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Comité de Suivi du Projet Hydroélectrique de Memvé’élé SECRETARIAT PERMANENT

ETUDE DE PRE-FAISABILITE DU PROJET D’ACCOMPAGNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE MEMVE’ELE (PASEM)

RAPPORT FINAL

Janvier 2007

Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) SOMMAIRE

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Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) ii Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) LISTE DES TABLEAUX

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Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) iii Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) LISTES DES CARTES

Carte1 : Proposition de délimitation claire du PASEM………………………………………19

Carte 2 : Regroupement ethnique et densité de la population de la zone d’étude du PASEM 28

Carte 3 : Infrastructures de lieux de culte (églises)…………………………………………...31

Carte 4 : Infrastructures de Santé, ONGs et Centres de loisirs ………………………………35

Carte 5 : Infrastructures scolaires …………………………………………….………………41

Carte 6 : Situation des infrastructures d’adduction d’eau dans la zone d’étude du PASEM ...43

Carte 7 : Infrastructures routières et voies de communication de la zone d’étude du PASEM46

LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : Tableau d’analyse SWOT de la région………………………………………..…85

Annexe 2 : Répartition spatiale des aires de santé……………………………………………90

Annexe 3 : Carte des Infrastructures relatives à la situation des postes agricoles, des CLLS et des marchés dans la zone d’étude du PASEM…………………………………………….…92

Annexe 4 : Planification des Activités de l’étude…………………………………………….93

Annexe 5 : Guide entretien avec les acteurs………………………………………………….96

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) iv Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) LISTE DES ACRONYMES

APCA: Association Sanitaire pour le Progrès Social et le Développement des Populations du Cameroun APE : Association des Parents d’Elève APFT : Avenir des Peuples de Forêts Tropicales. CEPFILD : Cercle de Promotion des Forêts et des Initiatives Locales de Développement CETIC : Collège d’Enseignement Technique Industriel et Commercial CE I et II : Cours Elémentaire I et II CLLS : Comité Local de Lutte Contre le SIDA CM I et II : Cours Moyen I et II CP : Cours Préparatoire CSPM : Comité de Suivi du Projet Memvé’élé DPADER : Délégation Provinciale de l’Agriculture et du Développement Rural DPEB : Délégation Provinciale de l’Education de Base DPEST : Délégation Provinciale de l’Enseignement Secondaire et Technique DPFOF : Délégation Provinciale des Forêts et de la Faune DPTP : Délégation Provinciale des Travaux Publics DPSANTE : Délégation Provinciale de la Santé EPC : Eglise Presbytérienne Camerounaise EPCO : Eglise Presbytérienne Camerounaise Orthodoxe ESG : Enseignement Secondaire Général EST : Enseignement Secondaire Technique FEDEC : Fondation pour l’Environnement et le Développement du Cameroun GIC : Groupe d’Initiative Commune GPS : Global Positioning System GWZ : Groupe WIJMA HFC : La Forestière de Campo ISS : Interview Semi Structuré IST/SIDA : Infections Sexuellement Transmissibles/SIDA MEAO : Mission d’Etudes et d’Aménagement de l’Océan MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune NR : Non Récolté

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) v Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

ONG : Organisation Non Gouvernementale PASEM : Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’élé PFNL : Produit Forestier Non Ligneux PNCM : Parc National de Campo-Ma’an PNDP : Programme National de Développement Participatif RAFECAM : Réseau des Associations des Femmes de Campo RFA : Redevance Forestière d’Aménagement RDPC : Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais SAGED : Stratégie d’Appui au Genre et à la Gestion Environnementale Durable SAR/SM: Section Artisanale Rurale/Section Ménagère SBMCG: Soft Business Management Consulting Group SCIEB : Société Camerounaise et Industrielle d’Exploitation du Bois SIL : Section Initiation à la Lecture SNEC : Société Nationale des Eaux du Cameroun SNV : Service Néerlandaise de Volontariat SONEL : Société nationale d’Electricité SP/CSPM : Secrétariat Permanent du Comité de Suivi du Projet Memvé’élé SWOT: Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats TV: Television UFA : Unité Forestière d’Aménagement UTO : Unité Technique Opérationnelle WWF: World Wide Fund for Nature

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) vi Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

1 INTRODUCTION 1.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE

Pour faire face à la situation énergétique du Cameroun caractérisée par une production insuffisante d’électricité, le Gouvernement a opté pour la construction des barrages hydroélectriques dont celui de Memvé’élé sur le fleuve Ntem situé en zone périphérique du Parc National de Campo-Ma’an (PNCM) au sein de l’Unité Technique Opérationnelle (UTO).

Il a décidé d’adjoindre à ce projet, des mesures d’accompagnement socio-économiques bénéficiant à la population résidant dans la zone de son influence afin de partager les bénéfices qui en résulteraient avec la population voisine contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté dans cette zone difficile d’accès.

Ces mesures envisagées font l’objet d’un nouveau programme dénommé « Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’élé » en abrégé PASEM, dont la formulation est subordonné à la réalisation d’une étude de pré faisabilité comportant une phase de diagnostic rapide dans la région de Campo-Ma’an, une évaluation sommaire des données collectées et une validation des résultats obtenus.

Pour répondre à cette préoccupation, les responsables du Secrétariat Permanent du Comité de Suivi du Projet Memvé’élé (SP/CSPM) ont commandité la réalisation de l’étude de pré faisabilité en question auprès du cabinet d’études et d’Ingénieurs-conseils Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) dont le siège est à Yaoundé en République du Cameroun.

1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE

1.2.1 Objectif Global

L’objectif global de la présente étude est de réaliser un diagnostic rapide dans la zone de Campo-Ma’an afin d’identifier les axes d’intervention à proposer au Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’élé (PASEM).

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 7 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 1.2.2 Objectifs Spécifiques

Les objectifs spécifiques qui découlent de cet objectif global sont : - Inventorier les infrastructures collectives sociales et économiques présentes dans la région de Campo-Ma’an ainsi que celles à mettre en place pour l’amélioration de l’état des lieux du développement de cette localité d’étude ; - Faire exprimer les bénéficiaires à travers leurs leaders et les structures par eux mis en place sur leurs attentes en matière d’amélioration de leurs conditions de vie; - Utiliser les données collectées pour faire des analyses permettant d’entrevoir les principaux facteurs de la pauvreté, formulés en terme de faiblesses et risques, ainsi que les opportunités et atouts favorisant les efforts de réduction de la pauvreté. - Rattacher l’analyse effectuée avec la stratégie de développement de la région de Campo-Ma’an.

1.3 RESULTATS ATTENDUS

Les produits attendus par le PASEM après l’exécution du diagnostic par les consultants sont les suivants : Ø Une série de trois (3) cartes à savoir : la carte des infrastructures collectives ( écoles, hôpitaux, dispensaires, centres de santé, puits, cimetières, lieux de culte, forêts sacrées, lieux de présence des totems, centres de loisir comme les terrains de sport, de jeux divers, cabarets, les services administratifs et privés) présentes dans la zone, la carte du réseau routier et des voies de communication présentes dans la zone précisant le classement ou non des routes et programmes d’entretien ou de réhabilitation avec proposition des aménagements qui seront mis en place par le PASEM, la carte de la densité de la population de la zone avec une répartition par groupes ethniques. Ø Une proposition de délimitation claire du PASEM, sous forme cartographique, précisant la population concernée par le PASEM et les villages limitrophes. Cette délimitation pourrait intégrer une approche en différents cercles concentriques, de façon à tenir compte des différentes influences dans la région, à ne pas se limiter à la zone du chantier, mais à prévoir des retombées plus larges du PASEM. Ø Un diagnostic statistiques des équipements locaux : accès à l’eau, électricité, accès aux soins de santé, écoles (précisant le nombre d’enseignants), postes agricoles, lieux de cultes et centres de loisir, institutions publiques, associations, groupes d’intérêt. Ø Liste de l’ensemble des projets et programmes de la zone (aménagements, préservation de l’environnement et des richesses naturelles, amélioration des

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 8 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) conditions de vie) et indiquer l’avancement de ces projets et programmes (en cours, interrompus, à venir). Ø Un rapport détaillé du profil de pauvreté de la population concernée par le PASEM établi après enquêtes et précisant entre autres les données statistiques sur le taux de natalité, de mortalité, d’accroissement naturel de la population, de scolarisation, la population locale et celle en exode, les formations et qualifications de la population, l’inventaire de l’habitat. Ø Un diagnostic des attentes et des appréhensions de la population par rapport au barrage et au PASEM. Ø Une proposition des axes d’intervention du PASEM.

2 STRATEGIE D’INTERVENTION

2.1 FONDEMENT DE LA DEMARCHE

Pour atteindre les objectifs fixés par le SP/CSPM et obtenir les résultats escomptés, Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) a mobilisé une équipe pluridisciplinaire d’experts expérimentés entre autre en développement rural, en psychosociologie, en cartographie et en foresterie et environnement qui s’est appuyé sur une approche humaine intégrant tous les acteurs impliqués dans la promotion du développement de la région de Campo-Ma’an.

A cet effet, une méthodologie associant les leaders villageois (chefs de cantons et de villages, délégués des GIC masculins et féminins, présidentes de réseaux de femmes, associations et autres groupes locaux), les ONG locales, les organisations rurales, les structures déconcentrées de l’administration publique et les programmes et projets locaux a été privilégiée.

Cette large implication des acteurs de développement de la région de Campo-Ma’an et surtout des populations bénéficiaires du PASEM a été un élément adéquat qui a facilité leur adhésion aux axes d’intervention qui seront proposées à l’issue du diagnostic.

2.2 CIBLE DE L’ETUDE

L’étude diagnostic effectuée a principalement ciblé les leaders et structures représentant les populations de la région de Campo-Ma’an, les personnes ressources intéressées et impliquées dans le développement de cette région, les autorités administratives et politiques locales et les responsables des programmes et projets intervenant dans cette zone.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 9 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

2.3 METHODOLOGIE DE COLLECTE DES DONNEES

La collecte des données s’est faite par étapes ainsi qu’il suit :

Etape 1 : Réunion d’échange sur les termes de référence de l’étude

Une rencontre a eu lieu entre les responsables du CSPM et l’équipe d’experts de SBMCG (consultants retenus) pour une prise de connaissance du contenu des termes de référence élaboré par le CSPM afin d’imprégner toutes les parties impliquées dans l’étude et harmoniser le niveau de leur compréhension.

Il y a été question d’échanger sur les actions préparatoires déjà effectuées par SBMCG, de circonscrire la zone d’exécution de l’étude et de programmer une réunion de lancement de l’étude au siège du Secrétariat Permanent du CSPM.

Il y a aussi été question de poser le problème de mise en relation des consultants avec les acteurs locaux concernés. Les débats ont tourné autour des correspondances d’établissement des contacts formels avec les acteurs, de la rédaction des lettres de facilitation de l’accès aux sources pertinentes d’informations et celles d’introduction des consultants auprès des acteurs du secteur public et privé concernés.

Etape 2 : Préparation de la collecte des données

Cette phase a été consacrée aux entretiens exploratoires et à la recherche documentaire. Il a été question de rechercher et analyser tous les rapports et documents jusqu’à présent produits sur le développement de la région de Campo-Ma’an (rapports des études menées dans la zone), de solliciter les responsables des projets/programmes présents dans la région concernée.

Il a également été question de rassembler, examiner et exploiter judicieusement toutes les informations capitalisées sur la zone afin de confectionner des outils de diagnostic adaptés à administrer auprès des acteurs locaux impliqués dans le développement de la région de Campo-Ma’an .

Un guide d’entretien et autres outils de collecte des données cartographiques (GPS, Logiciel cartographique Arcview 3.2 et Map info 4.1, Fond topographique de la zone d’intervention, Atlas du Cameroun version 2005) ont été confectionnés afin de collecter des informations se rapportant à l’étude diagnostic envisagée.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 10 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Etape 3 : Réunion de lancement de l’exécution de l’étude

Cette réunion s’est tenue le vendredi 14 Avril 2006 au siège du Secrétariat Permanent du CSPM et a marqué le début d’exécution de l’étude. A cette occasion, les experts de SBMCG ont présenté la stratégie d’intervention envisagée pour collecter les données nécessaires à l’atteinte des résultats attendus par le CSPM, les outils de collecte des informations préparées et les préoccupations en ce qui concerne les dispositions pratiques préalables de mise en relation et de facilitation à prendre par le CSPM pour introduire l’équipe des experts dans la zone.

Cet espace d’échange a également permis d’enrichir les outils d’investigation élaborés par les experts de SBMCG et de les valider collectivement avant leur administration.

La méthode de collecte des données arrêtée a été basée sur l’enquête de terrain et le principal outil d’investigation adopté a été l’Interview Semi Structuré (ISS). Cet outil a été administré auprès des leaders villageois (chefs de cantons et de villages, délégués des GIC masculins et féminin, présidente de réseaux de femmes, associations et autres groupes locaux), des ONG locales, des organisations rurales, des structures déconcentrées de l’administration publique et des programmes et projets locaux concernés par le développement de la région de Campo- Ma’an.

L’observation directe a occupé une grande place dans la collecte des données cartographiques démographiques et des aspects de génie rural.

Etape 4 : Collecte des données

L’équipe de consultants s’est déployée durant sept (7) jours le long de l’itinéraire allant de Yaoundé, , Meyo-Centre, Ma’an, Akom II, , Campo et Yaoundé. La plupart des responsables et leaders villageois ciblés situés le long de cet itinéraire ont été touchés par l’étude diagnostique réalisée.

Il est à noter que ne pouvant pratiquement pas interroger individuellement les populations, seuls les chefs des cantons et des villages, certaines présidentes d’associations, les responsables des ONG locales, les responsables des GIC et autres organisations rurales, les responsables des structures déconcentrées de l’administration publique concernées par le développement de la région de Campo-Ma’an présents dans ce rayon de diagnostic ont été interrogés.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 11 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Etant donné la contrainte de temps et ne pouvant collecter systématiquement les points GPS, une approche participative avec les différents acteurs a été utilisée pour la localisation cartographique (infrastructures collectives, voies de communication, etc…)

Avant l’exécution des interviews, l’équipe arrivait tout d’abord au chefs lieux des sous- préfectures impliquées (Ma’an et Campo) pour des échanges avec les autorités administratives, les responsables des services déconcentrés, les autorités politiques et traditionnelles. Cette approche a permis d’identifier les cibles à interviewer, d’obtenir des conseils et d’autres informations d’orientation et d’établir chaque fois, un chronogramme pratique et adapté d’exécution des interviews.

Les soirées de chaque journée de collecte des données ont été consacrées aux séances de synthèse entre experts et membres de l’équipe du SP/CSPM au cours desquelles se sont faits des mises en commun et des analyses partielles des données.

Avant le démarrage des entretiens avec la cible, et après introduction de l’équipe pluridisciplinaire des experts par le SP/CSPM, celle-ci procédait à la mise en confiance de la cible en lui expliquant au préalable les objectifs et enjeux de l’étude.

Etape 5 : analyse des données, rédaction du rapport provisoire et transmission (5 jours)

Les données collectées ont été regroupées dans une matrice SWOT (Strengths, Weahnesses, Opportunities, Threats), un tableau ressortant des données se rapportant aux forces, faiblesses, opportunités et menaces du développement social et économique de la région d’étude.

Ces données ont par la suite été regroupées autour de centres d’intérêts qui, après analyse ont fourni des informations pertinentes sur (1) les infrastructures collectives de la région d’étude, (2) le réseau routier et les voies de communication de la zone, (3) la densité de la population de la zone avec sa répartition par groupes ethniques, (4) la proposition de délimitation claire du PASEM, (5)Le diagnostic statistique des équipements locaux, (6) le rapport détaillé du profil de pauvreté de la population de la zone de l’étude, (7) les axes stratégiques d’intervention du PASEM.

A la fin de l’exploitation et de l’analyse des données, trois (3) rapports provisoires sur support papier de l’étude et un autre sur support électronique ont été transmis au SP/CSPM (PASEM) pour exploitation cinq jours (5) avant l’atelier de validation.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 12 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Etape 6 : Atelier de validation

La validation des résultats de l’étude se fera au cours d’une séance de restitution générale qui sera organisée par le SP/CSPM. Les principaux acteurs interrogés ou enquêtés seront invités à bien vouloir prendre part à cette restitution pour la suite de l’approfondissement des réflexions nécessaires à la formulation du PASEM. Les responsables du Secrétariat Permanent du CSPM et les experts de SBMCG animeront la séance.

Il y sera question d’amender le rapport provisoire antérieurement élaboré et transmis par SBMCG au Secrétariat Permanent du CSPM.

Etape 7 : Rédaction du rapport final et transmission

A l’issu de l’atelier de validation, les observations et critiques recueillies des participants durant l’atelier de validation, seront prises en compte et permettront la rédaction du rapport final, un document définitif contenant les préoccupations de toutes les parties dont cinq (5) exemplaires sur support papier et un sur support électronique seront remis au Secrétariat Permanent du CSPM.

2.3.1 Exécution de l’étude

L’étude a été exécuté en deux semaines du Mardi 11 Avril 2006 au Mardi 26 Avril 2006 dans la région de Campo-Ma’an. Elle s’est faite en deux phases : une semaine de travail au bureau et une autre de collecte des données de terrain.

2.3.2 Durée de l’étude

Cette étude a démarré le 11 Avril 2006 et s’est achevé le 02 Mai 2006 soit exactement trois semaines de travail dont deux semaines passée au bureau et une semaine sur le terrain.

2.3.3 Contraintes de l’étude

La principale contrainte de l’étude aura été la durée très courte de la phase de collecte des données sur le terrain. Le temps imparti à cette activité était de sept jours dont environ deux ont servis à rencontrer les responsables provinciaux à Ebolowa et Kribi et au transbordement de Nyabizan à Campo en passant par AkomII et Kribi.

Sur le terrain, en cinq jours, il aura fallu parcourir plus de 1000 km de pistes difficilement praticables en saison des pluies et rencontrer plus de soixante quinze personnes soit en moyenne quinze par jour, ce qui explique :

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 13 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) - la fin tardive des entretiens journaliers (21 heures), - la nécessité d’écourter à certains moments les entretiens.

Certaines personnes ressources rencontrées n’avaient finalement pas reçues les correspondances censées introduire les experts auprès des populations. D’autres par contre entendaient parler du PASEM pour leur première fois.

De plus, la zone étant très enclavée, l’accès à certains villages demandait de traverser les quatre bras du fleuve Ntem car pour atteindre certains villages, après avoir franchi le Ntem, il fallait marcher une vingtaine de kilomètres à pieds.

Cette contrainte n’a pas permis à l’équipe d’experts de se rendre au site de construction du barrage (les chutes de Memvé’élé et Ebianemeyong) et au niveau des villages constituant les quatre bras du Ntem (Aloum I, Evouzok, Nsengou, Aya’amang, Ngo’abang et Abang).

Pour toutes ces raisons, les données n’ont pas pu être collectées dans certains villages concernés par le PASEM. A cet effet, la formulation permettra de rattraper ce déficit d’information.

2.4 OUTILS D’ANALYSE DES DONNEES COLLECTEES

Deux types d’outils ont été utilisés pour analyser les données qui ont été collectées sur le terrain : le SWOT et le logiciel Arcview 3.2.

2.4.1 SWOT

Le modèle retenu par les experts pour collecter et analyser les données du terrain est le SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats) ; un terme anglo-saxon qui révèle les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces identifiées dans la région d’étude.

Ce modèle d’analyse, utilisé pour le développement et l’évaluation des stratégies alternatives et aide à identifier les forces des groupes ou des individus. Elle offre aussi une vue critique sur le contexte de développement d’une localité.

Le tableau SWOT suppose une lecture critique permettant d’entrevoir à la fois les principaux facteurs de la pauvreté, formulés en terme de faiblesses et risques, ainsi que les opportunités et atouts favorisant les efforts de réduction de la pauvreté.

Le rôle de l’analyse SWOT est de résumer la situation socio-économique d’une localité et de rattacher cette analyse avec la stratégie de développement.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 14 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Les résultats de l’analyse SWOT livrent aux décideurs d’une localité les fondements pour la planification stratégique que sont :

Ø la détermination de l’axe de développement futur ; Ø la détermination des priorités ; Ø l’élaboration d’un système stratégique consistant ; Ø la prise de décisions actuelles tenant compte des conséquences à venir ; Ø l’élaboration d’une base décisionnelle cohérente et justifiable.

2.4.2 Arcview

C’est le logiciel cartographique qui a permis d’élaborer toutes les cartes exigées par l’étude. En effet, les données ont été collectées à l’aide d’un GPS et soumise par la suite à une analyse attributaire et spatiale avec comme support l’Atlas forestier du Cameroun (version 2005) et des fonds topographiques de l’Institut National de Cartographie.

3. RESULTATS DE L’ETUDE

3.1 PROPOSITION DE DELIMITATION CLAIRE DU PASEM

La recherche documentaire, les constats et observations directs faits sur le terrain, les conseils et autres orientations reçus des autorités administratives, politiques et traditionnelles rencontrés, les niveaux et distances de propagation des activités entre populations présentes dans la région de Campo-Ma’an, l’étude de faisabilité du projet d’Aménagement Hydroélectrique de Memvé’élé, le jugement des experts et la substance des entretiens effectués avec la cible exigent pour toute tentative de délimitation durable du rayon d’action du PASEM, la prise en compte de la notion de bénéficiaires directs.

En considérant cette notion, le point de départ de la délimitation part de la localité de construction du barrage de Memvé’élé pour s’étendre aux autres bénéficiaires indirects en touchant les structures et infrastructures d’influence potentielle du PASEM.

Cette délimitation se résume, sur la base du consensus obtenu des bénéficiaires du PASEM à la suite des échanges effectués lors de l’atelier de validation de l’étude de préfaisabilité, aux arrondissements de Campo et de Ma’an dans la province du Sud.

L’illustration de cette délimitation est représentée comme l’indique le cercle concentrique rouge ci-dessous sur la carte n°1.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 15 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Carte 1 : Délimitation claire du PASEM

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 16 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

3.2 CARACTERISTIQUES BIOPHYSIQUES

3.2.1 Climat

Le climat de la région Campo-Ma’an est de type équatorial côtier à influence guinéenne. La zone a quatre saisons inégales dont deux saisons sèches et deux saisons de pluies, à savoir : - Une grande saison sèche de fin novembre à février ;

- Une petite saison de pluies de mars à mai ;

- Une petite saison sèche de juin à mi août ;

- Une grande saison de pluies de mi août à novembre.

Le degré hygrométrique reste élevé pendant toute l’année, y compris en saison sèche, ce qui empêche la dessiccation de la végétation et la met à l’abri du feu de brousse. La pluviométrie moyenne annuelle est d’environ 2800 mm. Les mois les plus chauds sont février (28°C) et mars (27,8°C) et les plus froids sont août (25,2°C) et juillet 25,5°C).

3.2.2 Relief et topographie

Deux principaux types de reliefs sont prédominants sur l’étendue de la zone de Campo Ma’an: la partie sud est dominée par des plaines et de petites vallées avec une altitude qui n’excède pas 300 m. Le nord est couvert de montagnes et de quelques plateaux. La Zone de Campo Ma’an où intervient le PASEM se trouve à l’ouest du plateau sud camerounais. Cet ensemble comporte une surface côtière d’altitude inférieure à 200 m. Ainsi, d’Ouest en Est l’on distingue : - une zone d’alluvions fluviomarines quaternaires, coïncidant avec l'extension de la forêt littorale ;

- des massifs de bordure tel le massif des Mamelles (323 m) dans le prolongement de la surface côtière située à l'extrémité ouest du plateau sud camerounais.

Le massif du Ntem, situé au centre de la zone, a été affecté par d’amples mouvements tectoniques qui lui ont donné une forme largement ondulée. Les principaux sommets recensés sont Nkol’mebengue (700 m), Nkol’tom (550 m), Nko’okouroungbem (800 m), Nkol’Nnéméyong (750 m), et Nkol’Ongongo où le massif culmine à 1100 m d’altitude.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 17 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.2.3 Géologie et sols

La structure géologique est dominée par des roches métamorphiques telles que les gneiss, les migmatites, les schistes et quartzites datant du Précambrien. Sous climat chaud et humide, ces roches donnent naissance à des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. On distingue trois types de sols : - Les sols peu évolués sur les massifs ou les talwegs à fortes pentes, que l’on retrouve dans la zone ; ils comportent un mince horizon humifère, retenu par des racines très nombreuses. Ce sont des sols très sensibles au défrichement car la perturbation de la couche superficielle entraîne des risques d'érosion importants.

- Les sols hydromorphes dans les vallées et les bas-fonds ont une forte capacité d'échanges cationiques, mais généralement pauvres en cations. Ces sols présentent un potentiel agricole certain, mais requièrent toutefois des aménagements importants (drainage, amendements minéraux) pour être exploités.

- Les sols ferrallitiques sont des sols jaunes ou rouges, développés sur des roches mères très acides et très diverses qui couvrent la majeure partie de la zone de Ma’an. Les sols constituent un excellent support, leurs caractéristiques chimiques par contre sont peu favorables pour les cultures. Les éléments nutritifs étant localisés très superficiellement, la capacité d'échange cationique faible, gênent la nutrition des plantes et la fixation des éléments minéraux.

3.2.4 Hydrographie

Le réseau hydrographique de la région fait partie du bassin de l’Atlantique. Il est organisé en deux sous-bassins : le sous-bassin du Ntem et le sous-bassin de la Lobé. Tous les cours d’eau s’écoulent dans le sens NE-SW (ERE Développement, 2001).

Le sous-bassin du Ntem couvre pratiquement toute la zone de Campo Ma’an. Le fleuve Ntem y est le principal collecteur des eaux. Il a pour affluents la Biwomé, la Ndjo’o et la Bongola. Le sous-bassin du Ntem est marqué par la présence de nombreux bras morts à sa confluence avec la et la Mbomé, dans le secteur allant du sud de Ma’an aux environs de Nyabessang. C’est ce qui explique la difficulté qu’a le Nem à drainer ses eaux au contact des collines qui se dressent à la limite du Cameroun et de la Guinée Équatoriale. La zone inondée qui en résulte est d’une grande importance écologique pour la faune et les populations riveraines.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 18 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Les eaux, de couleur noire, témoignent de la très forte teneur en matières en suspension d’origine végétale, favorables au développement de la faune aquatique, également très diversifiée dans cette région. Du point de vue hydrologique, le débit des cours d’eau varie peu au cours de l’année. Il n y’a pas de véritable étiage.

3.2.5 Végétation

La végétation de la région de Campo Man est fortement influencée par la pluviométrie, la proximité de la mer, l’altitude, les sols et l’activité humaine. Cette zone a été un refuge des espèces tropicales d’Afrique Centrale pendant la dernière glaciation du quaternaire.

3.2.5.1 Formations végétales

La région de Campo Man appartient au domaine de la forêt dense humide guinéo-congolaise toujours verte, district atlantique littoral et district atlantique biafréen riches en Caesalpiniaceae (Letouzey 1985). Elle se compose d’une vingtaine de types de végétation qui varient de la côte vers l’intérieur. Une quinzaine de ces associations végétales sont représentées dans le parc. Les plus caractéristiques sont: - Forêts atlantiques biafréennes à Caesalpiniaceae ;

- Forêts atlantiques biafréennes à Caesalpiniaceae encore abondantes, avec Calpocalyx heitzii et Sacoglottis gabonensis ;

- Forêts atlantiques biafréennes à Caesalpiniaceae avec Aucoumea klaineana ;

- Forêts atlantiques littorales à Caesalpiniaceae relativement rares, avec Calpocalyx heitzii et Sacoglottis gabonensis ;

- Forêts mixtes, toujours vertes, atlantiques et semi caducifoliées, avec prédominance d’éléments de forêts toujours vertes atlantiques

- Forêts submontagnardes ;

- Forêts dégradées ;

- Forêts marécageuses et périodiquement inondées ;

- Mangroves basses internes à petits Rhizophora racemosa et Pandanus satabiei.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 19 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.2.5.2 Diversité floristique et endémisme

La région de Campo-Ma'an a une flore riche et diversifiée. Plus de 1500 espèces de plantes réparties dans près de 640 genres et 141 familles ont été inventoriées. On y retrouve près de 114 espèces endémiques parmi lesquelles 29 ne sont connues que dans le Parc (Tchouto, 2004).

3.2.6 Faune

3.2.6.1 Invertébrés

Près de 390 espèces d’invertébrés ont été identifiées dont sept espèces non encore répertoriées au Cameroun (Dounias, 1993). Les connaissances sur les invertébrés dans le PNCM sont encore limitées. 3.2.6.2 Poissons

La région de Campo Ma’an, y compris la bande maritime, abritent 249 espèces de poissons représentant 46 % des espèces déjà inventoriées au Cameroun. Thomas et Thomas (1993) mentionnent 4 espèces endémiques connues, et 8 espèces dont la distribution géographique au Cameroun est limitée dans la zone de Campo Ma’an. 3.2.6.3 Amphibiens

Plus de 80 espèces d’amphibiens existeraient dans la zone de Campo Ma’an parmi lesquelles la grenouille Goliath, la plus grosse grenouille du monde. La richesse spécifique en amphibiens de cette région s’expliquerait par les conditions écologiques et biogéographiques qui font du bloc forestier d’Afrique Centrale un centre d’endémisme pour cette classe d’animaux encore mal connus.

3.2.6.4 Reptiles

Le nombre d’espèces de reptiles connues dans la zone de Campo Ma’an est de 122 dont 6 nouvelles espèces pour la région faisant ainsi du site l’un des plus riches du continent du point de vue herpétologique. Trois espèces de crocodiles sont présentes, à savoir : le crocodile à museau fin d’Afrique, le crocodile du Nil et le crocodile nain d’Afrique qui sont des espèces menacées d’extinction (IUCN, 2000).

3.2.6.5 Oiseaux

Les inventaires ornithologiques réalisé par Anye (2002) ont confirmé la présence de 302 espèces d’oiseaux dont 168 espèces avec la distribution est partiellement ou entièrement confinée au biome des forêts guinéo-congolaises auquel appartiennent la zone de Campo

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 20 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Ma’an. Avec un nombre aussi important d’espèces, cette zone est classée comme “Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux”. Il existe dans la zone deux espèces menacées d’extinction : le Picatharte Chauve et le Tisserin de Bates, deux espèces à distribution restreinte à la forêt atlantique du nord Gabon et du sud-ouest Cameroun ; l’Hirondelle de Forêt et le Malimbe de Rachel ainsi que 24 autres espèces qui sont soit en danger soit rares et/ou celles dont le statut est incertain.

3.2.6.6 Mammifères

Près de quatre vingt (80) espèces de grands et moyens mammifères sont présents dans la zone de Campo Ma’an parmi lesquelles l’éléphant, le buffle, l’hippopotame, le gorille, le chimpanzé, le mandrill, la panthère et le pangolin géant. Vingt-trois de ces espèces sont considérées comme menacées (IUCN, 2000).

Le site héberge 18 espèces de primates dont 13 espèces diurnes et 5 espèces nocturnes. Huit de ces primates sont en danger. Le caractère exceptionnel du PNCM tient surtout du fait qu’il est le seul habitat du mandrill qui bénéficie d’un statut de protection. Le PNCM est une zone importante pour la conservation des chimpanzés, ainsi qu’un important refuge pour le gorille de plaine.

Vingt et huit (28) espèces de chauve-souris ont été signalées parmi lesquelles deux espèces endémiques au Cameroun.

Les données sur l’abondance et la répartition des mammifères demeurent très incomplètes pour guider les activités de surveillance et orienter le développement de l’écotourisme.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 21 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.3 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES

3.3.1 Les données démographiques

3.3.1.1 Peuplement et groupes ethniques

La population de la potentielle zone du PASEM appartient au groupe bantou et est constituée des ethnies suivantes: • Les Boulou, sur l’axe Nkong – Akom II ; • Les Yassa dans le canton dont le chef lieu est à Campo Beach ; • Les Mabéa (minoritaire) à Mabiogo, mais compris dans le canton Mvae-Est; • Les Mvae dans les 2 arrondissements de Campo (Canton Mvae Est) et de Ma’an (Canton Mvae ouest). Toutefois on retrouve certains Mvae noyés dans le canton Ntumu-Centre ; • Les Ntumu, dans le canton Ntumu-Centre et les Cantons des boucles du Ntem I et II

Les Mvaé, Boulou et Ntumu appartiennent au peuplement pahouin, les Mabéa seraient des pahouins assimilés, tandis que les Yassa seraient originaires du bassin du Congo. Les Pygmées de la zone sont appelés ici les Bagyéli.

Malgré l‘appartenance au même peuplement, on note la présence des problèmes de leaderships entre les élites Mvae des deux rives du Ntem, des conflits entre les communautés Mvae et Ntumu d’une part et d’autre part entre les populations des deux arrondissements de la région Campo-Ma’an.

Ces problèmes et conflits sont liés soit à des disputes séculaires de reconnaissance de la supériorité d’une ethnie sur une autre (Ntumu sur les Mvae), soit sur les relations élites- populations relativement à leur candidature aux postes électifs.

3.3.1.2 Importance et évolution de la population

La simulation de la répartition des populations riveraines a été faite dans le tableau ci-dessous en tenant compte du fait que : - Les activités anthropiques seront susceptibles de perturbations par la présence du barrage, - Certaines ethnies de la région sont plus présentes et à proximité du barrage, - Les conditions de parcours du fleuve Ntem.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 22 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Tableau 1 : Simulation de la répartition des populations riveraines du PASEM

Unités Populations Bantou et autres Population Bakola/Bagyéli Population administratives ou Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total totale agro-industrielles Campo 2 748 2 693 5 441 35 31 66 5 507 Ébolowa* 1 076 1 113 2 189 0 0 0 2 189 Ma’an 6 924 6 783 13 707 0 0 0 13 707 * 136 146 282 0 0 0 282 Sous-Total 10 884 10 735 21 619 35 31 66 21 685

Source : ERE Développement (2001) Note : * Données concernant uniquement les parties de l’unité administrative comprises dans l’UTO.

Il apparaît que la zone présumée du projet aujourd’hui peuplée d’environ 21685 habitants, contre 9 117 habitants en 1976, 12 443 habitants en 1987 et 19 204 habitants en 2001 sera de 25 000 habitants au cas où le projet viendrait à s’installer. Le taux de croissance de cette population de 3,88% par an est largement au dessus de la moyenne nationale qui est de 2.9%

Il s’agit donc d’une croissance élevée dans l’ensemble, plus élevée pour certaines unités administratives, particulièrement l’arrondissement de Campo. La création d’une base militaire et d’autres services administratifs a certainement influencé l’augmentation de cette population.

3.3.1.3 Répartition de la population

La répartition et la densité de la population des départements entourant la région potentielle de couverture du PASEM se présentent ainsi qu’il suit dans le tableau ci-après en 1976 et 1987:

Tableau 2 : Croissance et évolution de la densité de la population dans les Départements de la province du Sud, entre 1976 et 1987

Département Superficie Effectif 1987 Croissance Densité 1976 Densité 1987 (Km2) 1976/87 Mvila 47 137 271 743 11,8 5 6 Vallée du Ntem 16 003 112 538 5,5 7 7 Océan 11 279 63 014 16,8 5 6

Source : RGPH de 1976 et 1987.

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Il ressort du tableau n°2 précédent que le taux de croissance entre 1976 et 1987 est assez élevé dans le département de la Mvila et de l’Océan avec respectivement 11,8 % et 16,8 % tandis qu’il est faible dans la vallée du Ntem. Ceci s’explique par le fait que certaines populations installées dans les zones enclavées n’ont pas été pris en compte lors du recensement. Toutefois, on constate qu’il n’y a pas une très grande différence entre les densités de la population d’un département à un autre durant les deux années sus-mentionnées.

La densité de la population dans la région a connu une évolution de 1976 à 1987 et de 1987 à 2001 comme l’indique le tableau ci-dessous :

Tableau 3: Evolution de la densité de la population.

Unité Superfi Popul Popu- Taux de Densité Popu- Taux de Densité Administr cie (en ation lation croissance en 1987 lation croissance en 2001 ative km2) 1976 1987 annuel hbts/km2 2001 annuel hbts/km2 1976- 1987- 1987(%) 2001(%) Campo 3.133 3.402 2.777 -1,67 0,89 5 507 7,02 1,76 Ma’an 3.965 5.715 9.666 6,28 2,44 13.707 2,99 3,46 Total 7 098 9 117 12 443 3,32 1,75 19 204 3,88 2,71

Source : SBMCG (2006)

Il ressort du tableau n°3 ci-avant que la population reste inégalement répartie sur le territoire à cause de leur sédentarisation le long des pistes et des routes. On note aussi une faible densité dont la moyenne pour l’ensemble de la zone est de 2,71 habitants au km2, valeur qui est très en dessous de la moyenne nationale, aujourd’hui estimée à 25 habitants/km2. Certains secteurs sont encore plus faiblement peuplés que d’autres. Il s’agit notamment de l’arrondissement de Campo, dont les densités sont de 1,76 habitants/ km2. Par contre dans l’arrondissement de Ma’an, la densité, bien qu’encore très faible (3,46 habitants/km2), est presque le double de celle de Campo.

En effet, cette faible densité de la population explique la cause de revendication des minorités actives dans cette région et constitue une menace pour les contraintes d’exploitation des ressources de la région. Ces densités augmenteront indubitablement avec l’arrivée dans la région du PASEM des demandeurs d’emploi, des employés retraités et leur famille.

La carte n° 2 ci-dessous illustre la densité de la population et le regroupement ethnique des villages de la zone d’étude du PASEM.

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Carte 2 : Regroupement ethnique et densité de la population de la zone d’étude du PASEM

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3.3.2 Organisation socio - traditionnelle et moderne, religions et croyances

Ce chapitre s’articule principalement sur les points traitant de l’organisation sociale et des religions.

3.3.2.1 Organisation sociale

La population de la potentielle zone du PASEM est organisée dans des hameaux ou villages constitués des lignages dont les chefs sont des chefs du 3ème degré. Les chefferies de troisième degré sont regroupées en canton ou chefferie de 2ème degré. Les villages sont situés le long des pistes ou des routes. En dehors de la résidence du chef de canton Ntumu-centre qui est imposante mais reste inachevée, les autres chefferies de 2ème degré n’ont pas de résidences équivalentes. Au sein de chaque village on retrouve par ailleurs des comités de base du RDPC seul parti politique présent dans la région.

Ces chefs entourés d’un conseil de notables sont habiletés à trancher des conflits juridiques (foncier et conjugal surtout) selon le droit coutumier. En cas de désaccord, un procès verbal est dressé et transmis au Sous-préfet ou au Commandant de brigade de la gendarmerie. Les délits graves sont généralement expédiés de la chefferie au chef lieu de Département ou de la province.

Les chefferies correspondant au chef de lignage engendrent une multiplicité de présence des hameaux et de villages ; Cette configuration doit être prise en compte dans les différentes planifications es interventions extérieures bénéficiant à cette région.

Le droit foncier traditionnel basé sur l’usufruit concerne à la fois les zones cultivées et les forêts où on peut noter les reliques d’anciens villages ou des activités de cueillette et de chasse.

Dans toute la zone du projet, la filiation est patrilinéaire tandis que le mariage est exogamique et virilocal avec une prédominance de la pratique de la monogamie. On y observe également une non prise en compte des aspects genre dans les activités communautaires à cause des pratiques coutumières exclusives qui veulent que les femmes n’aient pas accès aux forums dans lesquels les hommes participent. Ces pratiquent constituent une faiblesse dans la mise en oeuvre des programmes sociaux dans cette région.

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3.3.2.2 Religions

Au sein des populations autochtones on retrouve beaucoup plus la religion chrétienne subdivisée en plusieurs congrégations. C’est ainsi qu’on rencontre les églises protestantes (Eglise Presbytérienne Camerounaise- EPC, Eglise Presbytérienne Orthodoxe- EPCO, Baptiste, évangélique, pentecôtiste, etc.), suivies des missions catholiques. La pratique religieuse est très dynamique dans cette région avec une tenue rigoureuse des cultes dominicaux et une forte participation à l’animation des activités grégaires liées à la paroisse (Nsama bininga) et une volonté exacerbée de gravir les échelons pour accéder au rang d’ancien de l’église. Les églises constituent une porte d’entrée en matière de communication, de diffusion, d’information et de sensibilisation des populations. Par ailleurs, l’église est une sorte de mouvement fédérateur qui permet de rassembler les individualités et par conséquent de dépasser l’esprit d’individualisme très poussé dans la région.

Les églises sont construites soit en dur, soit en matériaux provisoires, soit encore en semi dur, ceci généralement selon le même modèle. Certaines d’entre elles, plus ou moins bien tolérées par les premières et d’installation récente, n’ont pas de siège : les réunions de culte se tiennent alors dans les domiciles de membres.

Toutefois il demeure que les populations restent ancrées aux croyances traditionnelles et ancestrales lorsqu’elles doivent interpréter certains évènements de leur vie quotidienne comme les mauvaises productions agricoles, les réussites sociales et la sorcellerie.

Cette situation explique dans une certaine mesure les causes de l’inorganisation des populations pour la production, la collecte et commercialisation des produits de récolte.

La carte n°3 ci-après représente la situation des églises dans la zone d’étude du PASEM.

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Carte 3 : Infrastructures de lieux de culte (églises)

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 28 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.3.3 Infrastructures collectives Il s’agit dans ce paragraphe de la description et de l’analyse des infrastructures socio- sanitaires.

3.3.3.1. Infrastructures socio-sanitaires

La répartition spatiale de la couverture sanitaire est organisée en terme de district de santé subdivisé en aires de santé. On a donc l’aire de santé de Evouzok qui comprend 7 villages avec une population de 708 habitants ; Ma’an avec 13 villages pour une population de 4148 habitants ; Mebang qui renferme 16 villages pour une population de 1408 habitants ; Messama I qui couvre 11 villages pour une population de 2095 habitants ; Mfoua qui comprend 7 villages pour une population de 2060 habitants ; Minkan Mengalé qui comprend 5 villages pour une population de 1841 habitants ; Ndjaseng qui renferme 4 villages pour une population de 2305 habitants ; Nyabessang qui comprend 11 villages pour une population de 2076 habitants et Campo qui couvre 7 villages pour une population d’environ 6285 habitants.

Les noms des districts de santé et aires de santé ainsi que les villages les constituant sont illustrés dans le tableau de la répartition spatiale des aires de santé en annexe.

Toutefois, la situation des infrastructures de l’encadrement sanitaire de la région est présentée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 4 : Situation des infrastructures et de l’encadrement sanitaire Arrondisse Structure statut Personnel Observations ment/ Médecin Qualifié* Non %norme District qualifié totale Campo Centre Public 1 5 8 60,87 Bon état, très grand respect de Médical (100% (62,50% (66,67% la norme des équipements d’Arrondisse norme) norme) norme) médicaux à disposer, avec un ment de budget moyen de 622,51% et Campo un taux de consultation élevé (61,11%) Case de Privé 0 1 Etat passable insuffisamment Santé de non équipé Ebodjé lucratif Case de santé public Non fonctionnel d’Akak Ma’an Centre public 1 6 0 30,43 Bâtiments (résidence et Médical (100% (27,27% administration) en dur bien d’Arrondisse norme) norme) entretenu, non-respect de la ment de norme des équipements Ma’an médicaux à disposer ; personnel insuffisant

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 29 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Centre de Privé 0 1 2 50% Fonctionnel santé EPC non 50% 50% En bon état Respect moyen des d’Evindissi lucratif normes en équipements et médicaments, avec un apport de 36,12% dans le budget annuel Centre de public 0 1 0 16,67 Etat passable, mal équipé et Santé de 50% absence de personnel ; taux de Nyabessang consultation très faible (3,97%) Centre de public 0 1 0 16,67 Etat passable, Non-respect des Santé intégré 50% normes en équipements et de Messama médicaments ; et absence de (Abam) personnel Centre de Privé 0 2 3 83,33 Fonctionnel santé EPC de non 100% 75% en bon état Respect des normes Ndjazeng lucratif en personnel, équipements et médicaments avec un apport de 34,90 dans le budget annuel Ebolowa Centre de public 2 Personnel insuffisant santé de Bon état, non équipé Mefo** Total 5 103 Source : SBMCG 2006 Note : * * Placé dans la zone dite des bénéficiaires directs et indirects. * Le personnel qualifié englobe les personnes qui sont passées par une école de formation (infirmier, laborantin, aide-soignant, etc.)

Les problèmes dans ce secteur sont multiples et se posent à plusieurs niveaux :

• Les médecins fonctionnaires dont la plupart, presque toujours en déplacement sont peu attirés par la région font la médecine curative de proximité sans véhicule de fonction. On note une succession constante de passage de ces fonctionnaires dans la région.

• Les formations sanitaires sont éloignées des populations qui sont contraintes à parcourir de longues distances pour atteindre les centres hospitaliers (les distances pouvant atteindre 60 Km) alors qu’il est demandé que l’on crée une aire de santé tous les 5 km. Ceci est d’autant plus difficile que les moyens de transport sont rares et se limitent, comme sur l’axe Ebianemeyong / Campo, aux véhicules de la SCIEB.

• L’insuffisance des équipements et du personnel dans les structures de santé.

• La non intégration de tous les villages de la région dans la carte du programme de lutte contre l’onchocercose.

• Les difficultés d’approvisionnement en médicaments.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 30 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) • La réticence des populations envers la médecine moderne car les malades n’y recourent qu’après consultation courante et sans succès des guérisseurs et autres tradi- praticiens. (ERE développement, 2001).

Par ailleurs, la connaissance des plantes médicinales est encore très poussée chez les adultes (plus de 50 ans). Elles aident dans la pédiatrie traditionnelle pour les maladies telles que la toux légère, les coliques, etc.

En ce qui concerne les IST/SIDA, la sensibilisation des populations en la matière reste insuffisante malgré le fait qu’on retrouve des CLLS dans la plupart des Chefferies de troisième degré.

Les maladies les plus récurrentes sont : le paludisme, les maladies intestinales (Amibiase, vers intestinaux).

La carte n°4 ci-dessous représente entre autre la situation des cases de santé dans la zone d’étude du PASEM.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 31 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Carte 4 : Infrastructures de Santé, ONGs et Centres de loisirs

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Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

3.3.3.2 Couverture vaccinale

La médecine préventive présente dans la région permet de visualiser dans les tableaux suivants le taux de couverture vaccinale pour enfants et pour femmes enceintes:

Tableau 5 : Taux de couverture vaccinale pour enfants

Populations cibles ENFANTS 0 - 11 MOIS ( % ) AIRE DE SANTE Fem 0-11 mois enc. BCG DTC1 DTC2 DTC3 Polio0 Polio1 Polio2 Polio3 VAR FJ VIT. A Evouzok 176 220 69% 56% 48% 45% 62% 56% 48% 45% 39% 39% 23% Ma'an 60 75 90% 117% 112% 108% 83% 117% 112% 108% 78% 78% 167% Mebang 179 223 85% 80% 77% 82% 61% 80% 77% 82% 63% 60% 28% Messsama I 88 110 81% 99% 101% 103% 68% 99% 101% 103% 72% 73% 143% Mfoua 98 123 159% 158% 131% 132% 154% 150% 131% 130% 106% 106% 96% Minkan Mengale 45 57 176% 164% 131% 142% 109% 164% 131% 142% 169% 169% 200% Ndjazeng 85 106 68% 85% 86% 99% 55% 84% 86% 99% 99% 86% 106% Campo 45 57 176% 164% 131% 142% 109% 164% 131% 142% 169% 169% 200%

Source : SBMCG 2006

Tableau 6 : Taux de couverture vaccinale pour femmes enceintes

Populations cibles FEMMES ENCEINTES ( % ) AIRE DE Fem SANTE 0-11 mois enc. VAT1 VAT2 VAT3 VAT4 VAT5 Evouzok 176 220 40% 24% 9% 5% 1% Ma'an 60 75 33% 43% 29% 3% Mebang 179 223 34% 21% 11% 6% 3% Messsama I 88 110 22% 32% 17% 2% 1% Mfoua 98 123 75% 58% 37% 14% 3% Minkan Mengale 45 57 95% 72% 40% 5% 2% Ndjazeng 85 106 37% 65% 67% 39% 8% Campo 45 57 95% 72% 40% 5% 2%

Source : SBMCG 2006

En effet, la couverture vaccinale des enfants âgés de 0 à 11mois et des femmes enceintes connaît un suivi assez important quant aux types de vaccins administrés. Toutefois, les pourcentages d’administration sont faibles à cause d’une part de la non adhésion des mères à la politique de couverture vaccinale et d’autre part du manque de personnel ainsi que l’éloignement des aires de santé. Par ailleurs, on peut aussi remarquer l’absence de l’aire de santé de Nyabessang pour des raisons d’enclavement.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 33 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

3.3.3.3 Infrastructures scolaires et scolarisation

Les infrastructures scolaires de la zone du projet appartiennent à 2 ordres d’enseignement : l’enseignement primaire et maternel, l’enseignement secondaire général et technique. Cette région est assez couverte d’établissements scolaires, il est rare de rencontrer deux écoles primaires distantes de plus de 5 km. Toutefois ce sont les écoles maternelles qui font défaut. Chaque arrondissement concerné comprend un Lycée d’enseignement secondaire et un établissement technique (SAR/SM ou CETIC).

Tableau 7 : Structures éducatives de la zone pressentie du PASEM

1 Enseignement secondaire et technique Enseignement primaire et maternel Unité Village administrative Ecole Ecole maternelle ESG SAR/SM EST primaire Nbre Elèv Ens. Nbre Elève Ens. Nbre Elève Ens. Nbre Elève Ens. Nbre Elèv Ens. e e EBOLOWA MEFO 1 NR NR NR NR NR 1 CES NR NR (Zone du PASEM) CAMPO VILLE 1 388 8 1 59 4 1 Lycée. NR NR 1 CETIC EBODJE 1 148 6 1 19 1 IPONO 1 200 4 BOUANDJO 1 99 5 1 15 1 AKAK 1 32 4 CAMPO BEACH 1 73 4 CAMPO ETONDEFANG 1 18 2 MABIOGO 1 43 4 NKOÉLON 1 18 1 CAMPO VILLE(CATH) 1 177 6 1 42 1 MYASSE 1 0 0 1 21 1 EBIANEMEYONG 1 18 3 Ma’an AFAN 1 97 2 ALEN 1 106 3 ALEN II 1 102 2 ALOUM I 1 48 1 ALOUM II 1 45 1 ANGALE 1 35 1 Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 34 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) ANGUIRDJANG 1 79 3 ASSAM 1 64 2 AYA’AMANG 1 114 1 BIDJAP 1 136 3 BITOTO 1 43 2 BIYAN 1 98 4 EKEKE 1 82 3 EVES 1 71 3 EVOLE 1 74 2 EVOUMA 1 52 2 EVOUZOK 1 58 2 MA’AN VILLE 1 299 7 1 31 2 1 Lycée 351 17 1 SAR/SM 1 3 MBEKOMO Créée MEBANG 1 110 3 MEKAK 1 87 2 MEKOK 1 131 3 MELEN II 60 1 MESSAMA I 1 111 3 MESSAMA III 1 200 3 NF METONDO 1 94 3 MEYO NTEM 1 111 3 MFANG 1 109 3 MFOUA 1 121 3 NF MIKAN MENGALE 1 114 3 MINKAN 1 73 3 MVI’ILI- MENGALE 1 77 2 NKO’ONDO 1 90 3 NNEMEYONG créée NSENGOU 1 49 1 NSOMESSOK 1 116 3 NYABESSANG 1 108 3 NF 1CES 94 6 OKONG 1 160 3 1 27 2 ZOETELE (St André) 0 0 0 1 22 2 TOM 1 62 2 TYA ASSONO 1 96 3 CEBEC EVOLE Créée MEYOS créée TOTAL 51 4401 144 8 236 12

Source : Données d’enquête SBMCG 2006

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 35 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) En effet, il ressort du tableau N°7 précédent que le ratio enseignant/élèves est d’un enseignant pour 31 élèves alors que le ratio national et officiel est d’un enseignant pour 40 élèves à l’école primaire. Dans l’enseignement maternel, les ratios sont aussi acceptables car on observe qu’il y a un enseignant pour 20 élèves alors que la norme nationale demande un enseignant pour 30 élèves.

Ce ratio semble satisfaisant, mais lorsqu’on regarde de plus près la qualification des enseignants, on note qu’ils sont en majorité des maîtres vacataires ou des « maîtres des parents » (72,92%) contre 27,08% de maîtres qualifiés. La même situation de la qualité des enseignants se pose à l’enseignement maternel où on observe que 59% des enseignantes sont non formées contre 41% formées. De plus, les niveaux sont jumelés ; un enseignant encadre parfois deux niveaux soit SIL/CP, soit CEI/CEII ou alors CMI/CMII. Dans certains établissements (Nnemeyong) le directeur d’école enseigne toutes les classes.

Dans cette région, il manque des infrastructures : pour un cycle complet on retrouve environ deux salles de classes en dur par école au lieu de six, soit en terme réel 23,33%. Par conséquent, on se rend à l’évidence que les problèmes scolaires sont encore très accentués dans la région.

Toutefois, on note que les inspecteurs d’arrondissement sont satisfaits de l’appui des pouvoirs publics en matériel didactique au cours de cette année scolaire et que la zone est largement couverte en écoles primaires, car chaque chefferie de troisième degré contient une école primaire, les écoles maternelles ne se retrouvant pour le moment que dans les chefs lieux d’arrondissement et les grandes agglomérations (Nyabessang, Ebodjé).

Dans le domaine des résultats, on observe que les redoublements sont excessifs et de l’ordre de 24,43% alors que la norme actuelle veut la ramener à 10%. Les garçons redoublent beaucoup plus que les filles dans presque toutes les classes (56,02% contre 43,98%).

Cette zone est, au regard de la politique de Gouvernementale qui voudrait qu’il y ait une école de base pour tous, fortement scolarisée. Par rapport au nombre potentiel d’élèves attendus à l’école primaire (5298) on recrute 4401 élèves, soit un taux de fréquentation de 83,07%.

La répartition de la scolarisation de la région donne 49,63% de filles pour 50,37% de garçons à l’école primaire, ce qui respecte la logique la répartition de population selon le genre. Si les ratios essayent d’être acceptables au niveau de l’enseignement primaire et maternel, il n’en est pas de même pour l’enseignement secondaire où on enregistre de très faibles taux d’inscription. A titre illustratif la SAR/SM de Ma’an ne dispose qu’un seul élève qui est encadré par trois enseignants.

Au Lycée, nous avons noté des actes de vandalisme que ce soit au niveau des bâtiments dont les toitures sont éventrées, les fenêtres enlevées, que dans la gestion des documents scolaires qui sont

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 36 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) déchiquetés par les élèves. Ceci dénote le manque de sérieux que les jeunes de la région accordent à la scolarisation sur place. A écouter leur discours à Ma’an, ils préfèrent aller vers les grandes agglomérations telles que Ebolowa qui leur offrent de meilleures structures de loisirs et d’enseignants chevronnés.

Au Lycée de Ma’an nous avons un ratio de 21 élèves par enseignant ce qui est en dessous de la norme nationale qui est de 40 élèves par enseignant. Mais ce ratio comporte des biais énormes du fait qu’il n’y a que huit professeurs titulaires (dont un instituteur de l’enseignement général qui assure aussi des fonctions administratives au sein de l’établissement) et que par ailleurs on devrait avoir 11 classes.

On note par ailleurs de mélanges de classes étonnants : seconde allemande, espagnol et de la série C ; classe de première allemande, espagnol et série D. En fait il s’agit tout simplement d’un manque prononcé d’élèves et même d’enseignants. De plus les statistiques montrent que sur les 304 heures hebdomadaires de cours attendues, 290 seulement sont réellement assurées. Les enseignants sont généralement absentéistes, ils se déplacent pour aller toucher leur salaire vers les grandes agglomérations et y passent une à deux semaines

Par rapport aux heures de cours nécessaires pour achever les programmes (en terme de chapitres dans les différentes disciplines), il manque 3137 heures 20 minutes à rattraper. (Censorat, 2006). Les Professeurs vacataires du CES de Nyabessang sont payés à la fois par la mairie et le bureau de l’association des parents d’élèves (APE). Pendant que l’APE assure le paiement permanent et régulier des salaires tous les mois, la mairie quant à elle ne le fait qu’en fin d’année.

Le ratio d’enseignement dans cet établissement est d’un enseignant pour 24 élèves et parmi les quatre enseignants de l’établissement on ne trouve qu’un seul qui a le DIPES I. Le Directeur est PLEG en philosophie et va de ce fait donner un coup de main au Lycée de Ma’an où il n’y a pas de professeur de philosophie.

La carte n°5 ci-après illustre la situation des infrastructures scolaires de la zone d’étude du PASEM.

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Carte 5 : Infrastructures scolaires

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3.3.3.4 Eau potable

L’accès à l’eau potable n’est pas encore développé dans la région, il existe 44 points d’eau potable aménagés en terme de forage dans l’ensemble des villages. Ils ont été construits dans le cadre des coopérations japonaise et allemande (PROVILLAGE). La SNEC a installé un château d’eau à Campo qui fonctionne grâce à la centrale thermique de la SONEL conditionnant ainsi l’alimentation en eau de la SNEC à la disponibilité en énergie électrique dans la ville de Campo.

A Ma’an-ville, on retrouve des puits équipés de pompes manuelles, des forages construits par les pouvoirs publics ainsi que les bornes fontaines aménagées dans le cadre de la coopération japonaise. L’eau captée à partir de deux rivières coulant des deux entrées de la ville est récoltée et regroupée dans un château qui est alimenté par le réseau électrique de la mairie. Or, le groupe électrogène appartenant à la mairie souffre très souvent des ruptures de stock en carburant, paralysant ainsi toute la ville de l’alimentation en eau potable. Pour contourner cette difficulté, certaines personnes et élites ont aménagé des forages dans leur concession ou dans leur village. L’Etat a également construit quelques forages et puits équipés de pompes.

En dehors de ces infrastructures d’approvisionnement en eau, le reste des populations recourt aux sources d’eau naturelles, mais surtout aux ruisseaux et rivières bien dotées dans la zone. Malheureusement, cette source d’approvisionnement est vectrice des maladies assez répandues dans la région comme les diarrhées. Cependant malgré la localisation en zone équatoriale, de nombreux villages connaissent en saison sèche de réelles difficultés d’alimentation en eau potable à cause du tarissement des sources et de ruisseaux (Nkoélon, Akak, etc.)

La carte n°6 suivante illustre la situation des points d’eau potable de la zone d’étude du PASEM.

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Carte 6 : Situation des infrastructures d’adduction d’eau dans la zone d’étude du PASEM

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Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.3.3.5 Infrastructures de communication

Elles concernent surtout les infrastructures routières, les voies fluviales et maritimes, les Infrastructures radiophonique, télévisuelle, et téléphonique et les Infrastructures aéroportuaires.

3.3.3.5.1 Infrastructures routières

La zone pressentie du PASEM est couverte par des routes en terre dont les axes : Ø Meyo Centre/Ma’an/ Nyabessang (route départementale 41) 93,65Km, Ø Nyabessang/Ebianemeyong (route rurale) 9,40Km, Ø Mebem/Zouameyong/Okong (route rurale prioritaire) 42,58Km, Ø Zoétélé/Meyo Ntem/ Aloum II Route rurale avec un bras du fleuve Ntem entre zoétélé et Meyo Ntem, puis trois autres bras entre Meyo Ntem et Aloum II) 9,88Km, Ø fleuve Ntem/Aloum I/ Aya’amang/Mekondom /Evouzok/Aloum II/Nsengou. (route rurale enclavée parce que sans pont au niveau du fleuve Ntem) 43,70 Km, Ø Aloum I/Minko/Ngoabang .(route rurale enclavée parce que sans pont au niveau du fleuve Ntem) 34 Km, Ø fleuve Ntem/Aloum I/ Aya’amang/ Abang (route rurale enclavée parce que sans pont au niveau du fleuve Ntem) 35,52 Km Ø Les axes Campo/Ebodjé(Route rurale) 23,57Km, Ø Campo/Campo-Beach : Nkoélon entrée du PNCM (route rurale) 40,57Km, Ø Campo - Ipono par Campo Beach (route rurale) 8,12 km.

Le réseau routier est constitué des voies en terre avec des ponceaux de forestier en bois, de vicinalité moyenne, qui se dégradent considérablement en saison de pluies. A part le trafic assez régulier entre les chefs lieux d’arrondissement, il est rare de voir des véhicules de transport qui roulent vers les routes rurales ; les voyageurs sur ces axes se contentent des voitures personnelles ou des transporteurs de billes de bois.

La route Kribi/Ma’an/Meyo Centre très souhaitée par les populations constitue un raccourci pour se rendre à Ebolowa ou au Gabon. Il faut toutefois noter que la bretelle Nkoélon/Nnemeyong (40 km) qui passe à l’intérieur du PNCM et qui était autrefois viabilisé à par la HFC qui exploitait l’UFA 09-025 est aujourd’hui abandonné, rendant ainsi la liaison Ma’an/Campo impossible.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 41 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Il ressort de nos observations que la zone est enclavée car l’entretien routier ne respecte pas la norme qui veut que les routes soient reprofilées tous les trois ans. Cependant, seules les routes rurales prioritaires, départementales et nationales prioritaires sont soumises à un programme d’entretien triennal et ce par le service provincial des travaux publics. Par ailleurs certaines populations se trouvent dans des zones qui ne sont accessibles que par la seule présence des pistes, et cela constitue une limite pour l’écoulement des denrées agricoles.

La carte 7 ci-après illustre le réseau routier de la zone d’étude du PASEM.

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Carte 7 : Infrastructures routières et voies de communication de la zone d’étude du PASEM

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3.3.3.6 Les voies fluviales et maritimes

Les populations côtières de la région ont une alternative pour se rendre en Guinée- Équatoriale : elles traversent soit par l’embouchure du fleuve Ntem au niveau de Campo Beach, soit par l’océan Atlantique sur des embarcations à moteur ou à la pagaie. Elles y vont pour des raisons commerciales et familiales (on retrouve les Yassa en Guinée-Équatoriale dans l’arrondissement Rio Campo par exemple). A l’intérieur du continent, il est un peu difficile de parcourir le long du fleuve Ntem à cause des rapides et des chutes. Les populations utilisent des pirogues individuelles pour les déplacements fluviaux.

3.3.3.7 Infrastructures radiophonique, télévisuelle, et téléphonique

Les populations de la région souffrent du manque du signal pour toutes ces infrastructures car les antennes de relais déjà construites à Ma’an et Campo ne répondent pas aux normes requises pour pouvoir capter la radio et la télévision. De ce fait les quelques personnes qui disposent des téléviseurs captent la station télévision de la Guinée- Équatoriale. A Ma’an, la société orange se plaint de ne pouvoir installer une antenne suite à l’absence du courant électrique de forte intensité. La ville étant alimentée parfois par un groupe électrogène.

3.3.3.8 Infrastructures aéroportuaires

Il n’existe pas de structures pouvant accueillir des petits porteurs, mais des hélicoptères peuvent descendre sur terre ferme au centre de Ma’an ou de Campo.

3.3.4 Alimentation

Les activités agricoles dans cette région permettent aux populations de s’approvisionner en denrées vivrières tout au long d’une saison de production. La spéculation la plus prisée dans la région est le manioc, toutefois ces populations bénéficient d’une gamme très variée d’autres plantes (bananes plantains, ignames, macabo, patates, maïs, etc.)

La sauce que l’on rencontre le plus souvent dans les menus quotidiens est composée de beaucoup d’épices (pigments, oignons, tomates, gingembre, ails, etc.) enrichie d’arachides. Pendant les saisons de cueillette des amandes de mangue sauvage (Ndo’o en langue local), de graines de courges, de ndjassang etc., ces produits peuvent remplacer les arachides. Dans ces différentes sauces on y ajoute soit du gibier, soit du poisson tout ceci est cuit sous forme de ragoût.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 44 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Les populations s’assurent qu’en période de soudure(période de semence et en saison sèche) que la claie regorge du manioc, des viandes ou du poisson séchés que l’on prépare en ces moments là avec la sauce des pulpes de noix de palme. Elles s’approvisionnent aussi en produits importés tels que le riz, la farine de blé pour faire des beignets. Parfois, les populations se rabattent sur les fruits de saison dont la gamme est aussi variée.

Par conséquent, on peut conclure que les populations ne connaissent pas de problèmes de famine dans la région, car les aliments consommés sont riches en protides, glucides, lipides et oligoéléments. Mais on remarque lors des cuissons que les aliments sont appauvris de certaines de leurs substances (Manioc désamidonné, arachides dépourvues de leurs téguments, huile chauffée à point, etc.). De ce fait il reste à améliorer la façon de cuire et d’apprêter les aliments, ainsi que le dosage des substances sus citées afin que chaque individu puisse atteindre une moyenne de 2400 Kcal par jour.

L’importance accordée à la consommation personnelle et au don du gibier aux étrangers prestigieux dans cette région plaide pour une recherche d’alternatives en apport du gibier plutôt domestiqué.

Il ressort de ces analyses que tout projet de développement qui s’installe dans la zone puisse aider ces populations dans la sensibilisation d’une bonne alimentation et dans l’adhésion au projet d’élevage du gibier.

3.3.5 Alcoolisme

L’offre en boissons fermentées (vin de palme, de raphia, de maïs, de canne à sucre) par les femmes de la région, puis la vente des différentes boissons achetées en Guinée Equatoriale ne réussit pas souvent à satisfaire la demande. Les populations, notamment les jeunes gens et les sexagénaire en manque de repères identitaires et d’occupations parcourent les villages à la recherche de ces vins [cas des villages Ntumu (Ntem Assi et Nkongmeyos) et Mvae (Akom)].

La prégnance de cette pathologie peut constituer un frein aux actions de développement à entreprendre dans la région dans la mesure où cette catégorie de personnes très souvent en état d’ébriété devient nuisible dans la région. Il est souhaitable de les identifier de tenir compte de leurs faiblesses en les occupant.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 45 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.3.6 Energie électrique

L’énergie électrique est fournie soit par la SONEL, soit par des groupes électrogènes privés. Celle en provenance de la Centrale d’Edéa passe par Kribi pour Ebolowa en passant par le village Mefo non loin de Messama III, l’un des chefs lieux de canton de l’Arrondissement de Ma’an.

Sur l’axe Kribi – Campo, le réseau électrique va jusqu’au village de Grand Batanga. De ce fait, Campo n’étant pas branchée, AES-SONEL y a implanté une centrale thermique qui connaît parfois des difficultés de maintenance et d’approvisionnement en carburant ; elle alimente jusqu’à Campo Beach. On note aussi la présence de quelques 3 groupes électrogènes privés : un à Campo, un autre à Ipono appartenant à la SFC et qui alimente la Société et ses campements et une 3ème à Ebodjé. Ce dernier, acquis dans le cadre d’un projet pilote d’électrification villageoise, est géré par la communauté à travers un comité de gestion et alimente pratiquement tout le village. En dehors de ces localités, le reste de l’Arrondissement, c’est à dire la majeure partie, est dépourvu d’électricité et n’utilise que des lampes à pétrole pour son éclairage (ERE développement, 2001).

La ville de Ma’an quant à elle est alimentée par un grand groupe électrogène qui ne couvre malheureusement pas tous les besoins des populations. Pour pallier à ce problème, les populations acquièrent elles-mêmes des groupes électrogènes pour conserver leurs aliments et visionner la télévision. Nous avons pu dénombrer près de 6 groupes électrogènes qui fonctionnent selon ce principe dans la ville. On retrouve aussi des groupes électrogènes appartenant à certaines élites dans certains villages de la zone.

On constate entre autre que là où les groupes électrogènes sont gérés en communauté (Commune de Ma’an, Ebodjé, Mebem) les populations n’arrivent pas à bien gérer les fonds dotés pour et l’entretien des appareils et l’achat du carburant.

3.3.7 Mouvements migratoires:

Cette rubrique ressort les éléments d’analyse se rapportant à la mobilité de proximité, à la mobilité temporaire et à la mobilité résidentielle ou migrations.

3.3.7.1 Mobilité de proximité

Elle concerne les déplacements qu’effectuent les populations aux environs de leur résidence pour des fins de subsistance quotidienne soit dans les champs, les zones de chasse et de pêche,

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 46 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) soit alors pour les achats des produits manufacturés vers les chefs lieux d’arrondissement ou encore pour des visites de courtoisie dans les hameaux voisins.

C’est dans ce contexte que les pêcheurs du village Nsébito construisent des huttes aux abords de la rivières Djo’o qui parcourt le Parc National Campo/Ma’an ou alors à côté d’un lieu de pêche sacré (EBIKOSS) pendant deux à cinq jours. De même, les producteurs de pistaches de Mvi’ili Mengale traversent le fleuve Ntem pour conquérir des terres arables pour y semer le pistachier et y passent parfois en moyenne deux à cinq jours avant de revenir au niveau du village pour se réapprovisionner.

Cette mobilité de proximité est sans doute une faiblesse pour les besoins d’encadrement technique en matière de développement local.

3.3.7.2 Mobilité temporaire

Celle-ci concerne les déplacements de recherche d’emplois ou d’établissements de renom nécessitant une durée assez longue (trois mois) et une distance parcourue plus longue (200 km). Il s’agit aussi des déplacements effectués les élèves des villages de la région pour des fins de scolarisation. Ils vont se faire inscrire soit au CES de Meyo-Centre ou de Mefo, soit dans les différents établissements d’enseignement secondaire à Ebolowa.

Tenant compte du respect que le beau-fils tient à sa belle-famille, le mariage étant exogamique, il n’est pas rare de rencontrer un jeune Mvae dans un village Boulou ou Ntumu qui vous révèle qu’il se retrouve là parce qu’il est venu tenir compagnie à la famille de son épouse et vis versa.

Cette mobilité temporaire peut constituer du fait de l’indisponibilité des jeunes lors de l’organisation des projets de développement participatif locaux, un inconvénient dans la prise en compte de leurs préoccupations lors de la formulation des projets à mettre en œuvre dans la région.

3.3.7.3 Mobilité résidentielle

Elle est caractérisée par une durée d’absence de plus six mois. Elle est pratiquée par des jeunes à la recherche des milieux propices à l’enrichissement facile et immédiat tels que le Gabon et la Guinée-équatoriale. On y recrute aussi l’élite extérieure de la zone, ceux des jeunes qui fuient les effets de la sorcellerie et les jeunes filles qui vont en mariage bien loin de leur village. Sur le plan historique, il est dit dans la zone que les populations occupant le

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 47 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) village Nsébito ont dû être déplacées par les colons allemands le long de l’axe reliant ce village au canton de Messama.

Cette forme de mobilité explique sûrement pourquoi les minorités Mvae (située à Messama) revendique la paternité du PASEM malgré leur migration dans le territoire Ntumu.

3.3.8 Vie associative

Dans la pratique, la vie associative est faiblement développée dans la zone à cause de l’individualisme. C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut constater l’existence de plusieurs chefferies et la forte demande d’érection des hameaux en villages. Toutefois l’on retrouve dans les villages des groupes d’entre aide à des fins agricoles, des tontines et des groupes pour les activités paroissiales. On peut citer le cas du GIC de Edzanzo’o (nom de la chute de Nsébito) spécialisé dans le développement des activités de pêche artisanale qui connaît malheureusement des problèmes de matériels d’encadrement.

Les paysans Mvae ont essayé de se mettre ensemble dans un Comité de Concertation Asseng/Tom/Akom/Nsébito (CCATAN), mais sont toujours confrontés aux difficultés d’encadrement et d’appui liées à la mise en œuvre de leurs initiatives locales dans le domaine de la pêche et de la construction des pirogues.

Dans chaque village on retrouve des Associations dont les objectifs sont plus orientés vers les tontines ou les activités agricoles pratiquées par des jeunes. A Ma’an par exemple, on retrouve une présidence du Réseau des Femmes de l’Arrondissement de Ma’an qui coordonne les activités des différentes Associations féminines, en terme d’organisation des séminaires de formation en matière de développement.

A titre illustratif, on rencontre à Messama III une union des Associations qui regroupe : • L’Association Bessis-Nkong constituée des femmes (20 femmes) venues en mariage dans ce village. Elles organisent une cotisation mensuelle de 5 000 F CFA étalée sur une année. Elles réussissent à épargner 480 000 F CFA en fin d’année. Une caisse secours y est organisée avec un versement de 300 F CFA par personne toutes les deux semaines, ceci a atteint un montant de 350 000 F CFA en 2005. Les taux de secours

versés à chaque membre dépendent du type d’évènement ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 48 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) • L’Association des jeunes agriculteurs de Messama jadis soutenue par la SNV, mais qui selon les membres est « sous perfusion » pour dire qu’elle ne fonctionne plus normalement ; • L’Association MIYONE (qui veut dire littéralement « les pleurs ») qui regroupe 18 veuves du village. Elle cotise à partir de 5 000F Cfa par personne par mois, participent pour un montant d’au moins 2 000 F CFA à la caisse d’épargne. Elles versent chacune 500 F CFA par mois pour la caisse secours ; • L’Association TEBIASI (qui veut dire littéralement « A ne pas négliger ») qui regorge 30 personnes. Les activités étant la danse, la cotisation mensuelle d’au moins 5000 F CFA, une caisse secours, une caisse d’épargne et l’entraide dans les activités quotidiennes. A Campo, on rencontre aussi des Associations telles que : • Le Réseau des Associations des femmes de Campo (RAFECAM) dont le compte d’épargne est bloqué dans les bureaux de la poste, seul endroit où on peut sécuriser l’argent dans la région. • L’APECRADAFRA qui est un GIC spécialisé dans les activités de pêche des crevettes La présence des ONG dans la zone, la création des UFA et du PNCM ont un peu stimulé les populations à vouloir s’organiser en GIC en vue de la gestion des forêts communautaires. La plupart de ces GIC n’a pas encore obtenu les accords pour l’exploitation de leurs forêts communautaires. Le GIC « Union fait la force » de Messama III est légalisé et compte 30 membres. Il a connu des échecs dans la réalisation de certaines de ses activités, mais a repris en 2006 en créant un champ communautaire d’arachide, de manioc et de pistache qui a produit 3 à 4 sacs à vendre.

3.3.9 Habitat

Dans la zone on rencontre généralement deux types d’habitat à savoir : un habitat grégaire le long des axes routiers avec des maisons appartenant à un même ménage (ou famille) et disposées en demi rectangle avec une sorte de corps de garde à l’avant (appelé Aba) autour d’une place centrale donnant sur la route et un habitat dispersé aussi bien le long des axes routiers que dans les brousses le long des sentiers et dans les campements.

L’avantage ici c’est que l’on remarque que les toitures sont en majorité faites en tôles ondulées, les murs en pisée non crépis ou en poto-poto renforcés au ciment ; certaines

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 49 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) maisons ont des murs faits en blocs de terre ou en parpaings pour les grands planteurs, fonctionnaires retraités ou les élites.

Très peu de ménage dispose d’une fosse d’aisance ou alors d’une fosse d’aisance clôturée quand elle existe ce qui favorise du fait de la divagation des bêtes dans les maisons, la propagation des vers intestinaux dans la région.

Pour améliorer cette situation, il est souhaitable de soutenir une action forte de sensibilisation dans la région et de mettre éventuellement en place un fonds d’assistance destiné aux ménages. Ce dernier pourra permettre le lissage des sols des maisons d’habitation, la création et la clôture des fosses d’aisance, l’amélioration et la construction des Aba dans chaque hameau selon des plans types imposés aux chefs des hameaux.

3.4 ACTIVITES ECONOMIQUES

Il s’agit dans ce chapitre d’un inventaire des activités économiques de la région d’étude et de l’analyse de celles qui ont une importance majeure dans la région d’étude.

3.4.1 Inventaire des activités économiques pratiquées Il s’agit d’un inventaire en vrac des activités économiques pratiquées avec amateurisme par les populations de la région de Campo-Ma’an. Ces activités, non analysées à leur stade actuel, sont simplement présentées telles qu’observées sur le terrain lors de l’étude.

Tableau 8 : Activités économiques de la région.

DOMAINES SPECULATIONS OBJET DES ACTIVITES ECONOMIQUES ACTIVITES ECONOMIQUES Cacao Production pour la commercialisation Bananier plantain Production, autoconsommation et Manioc commercialisation. Concombre Macabo Production et AGRICULTURE Igname autoconsommation Arachide Citronnier Pamplemoussier Cocotier. Poulet Production, autoconsommation et Bœuf commercialisation. ELEVAGE Mouton Production et auto- consommation Chèvre Porc Poisson d’eau douce Capture, autoconsommation et Poisson de mer commercialisation PECHE Crevettes Crabe

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 50 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Safou (prunes) Cueillette, autoconsommation et Mangue sauvage (Ndo’o) commercialisation CEUILLETTE Okok Ndjassang Piégeage, autoconsommation et CHASSE Gibier de tout ordre. commercialisation

EXPLOITATION Abattage, sciage et commercialisation FORESTIERE Sciage du bois d’œuvre Orientation des touristes Guidage rémunéré des touristes TOURISME Visite de centre éco touristique Récupération et exposition des curiosités touristiques objet des visites rémunérés COMMERCE Echanges commerciaux avec les pays Commercialisation des produits limitrophes (Guinée, Gabon) agricoles et pastoraux, achat et revente des produits manufacturés, des liqueurs et vins en provenance de la Guinée Equatoriale.

Source : Données d’enquête SBMCG 2006

3.4.2 Analyse des activités économiques majeures de la région Une analyse SWOT des forces, faiblesses, opportunités et menaces de chacune des activités économiques inventoriées dans la région ressort que les domaines économiques majeures pourvoyeuses potentielles de richesses aux populations de la région de Campo-Ma’an sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette, la chasse, l’exploitation forestière, le tourisme, le commerce et la mobilisation de l’épargne locale. 3.4.2.1 Agriculture

Tous les producteurs de la région de Campo Ma’an pratiquent l’agriculture itinérante sur brûlis qui alterne essartage (défrichage), mise en culture et jachères selon des combinaisons complexes et variables.

Il y a cependant une différence très significative entre les modes d’essartage pratiqués par les Mvae auxquels se rapprochent ceux des Ntumu, de ceux des côtiers Yassa. Cette différence tient surtout à l’intérêt porté à l’agriculture par les acteurs de développement de chacune de ces localités.

Les Mvae pratiquent une agriculture performante et diversifiée qui, dans une large mesure, se fait au détriment des activités de prédation. Les Yassa quant à eux ont opté pour une position médiane. Ils pratiquent quotidiennement la pêche en mer et ne livrent à l’agriculture que pour produire le complément alimentaire.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 51 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Cette agriculture dont une faible quantité seulement est vendue sur le marché, est essentiellement pratiquée pour l’autoconsommation dans les ménages.

Dans l’ensemble de la région, la production agricole tournée vers le marché est principalement basée sur la culture du cacao (culture de rente), la banane plantain et le manioc (cultures vivrières). À celles-ci s’ajoutent le pistache, le maïs, le macabo, l’igname, la patate douce, la canne à sucre ainsi que des plantes fruitières comme le pamplemoussier, le citronnier et le cocotier.

La production du cacao reste relativement faible et tend à être abandonnée au détriment de celle du palmier à huile à cause de la baisse et de l’instabilité de ces prix sur le marché.

Le système agricole présent dans la région de Campo-Ma’an fonctionne pratiquement en vase clos limitant les risques d’empiètement agricole sur le PNCM et les UFAs. La délimitation des UFA et du PNCM par rapport aux villages qui leurs sont voisins, réduit la marge de manœuvre des producteurs pour ce qui est de leur volonté d’étendre leurs plantations. Toutefois, les sols de cette zone sont fertiles et propices à la culture des spéculations comme le bananier plantain, le manioc, le pistachier, le macabo, l’igname.

La taille des parcelles agricoles (environ 1 ha en moyenne pour le vivrier et 2,5 ha pour le cacaoyer) reste néanmoins faible bien que variant d’une zone à l’autre. On note une avancée dans la forêt avec des superficies défrichées chaque année sur forêts primaires également faibles.

Le parc est cependant, touché par les activités champêtres de quelques villages des zones de Messama et de Minkan Mengale ainsi que par le hameau d’Onoyong qui s’y trouve entièrement immergé.

Le grand handicap rencontré par les populations réside au niveau de l’encadrement technique attendu des agents de l’état sur les questions relatives aux techniques culturales, à l’entretien des exploitations et aux traitements phytosanitaires des plantations.

Les spéculations agricoles à fort potentiel de création de la valeur ajoutée décelées dans cette région sont en plus du cacao, le palmier à huile, la banane plantain, le manioc et le concombre. On observe que la demande de ces produits sur le marché est tellement forte que les acheteurs se déplacent et viennent sur place acheter auprès des paysans producteurs ou dans les exploitations.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 52 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Il y a donc un intérêt certain à développer ces filières essentiellement pourvoyeuses de richesses dans cette région.

3.4.2.2 Elevage

La plupart des paysans de cette région pratique le petit élevage mais la consommation excessive du gibier, habitudes alimentaires en vigueur dans la région ne motivent pas les producteurs à s’y consacrer activement malgré la forte rentabilité de cette activité dans la zone.

Les animaux élevés que sont les poules, les porcs, les moutons et les chèvres vivent en divagation et ne reçoivent que peu de soins sanitaires. Ceux-ci ne sont sollicités, vendus et consommés que lors d’occasions spéciales telles que mariages, fêtes religieuses ou politiques ou alors lorsqu’un besoin monétaire se fait sentir en cas de maladie, décès ou de paiement de la scolarité des enfants.

L’entretien avec le conservateur du PNCM ressort que même si les populations ont un droit d’usage certain dans le parc, la chasse du gibier y est interdit. Mais Pour concilier les exigences des besoins alimentaires exprimés par les populations avec les restrictions de chasse en vigueur dans la région, il serait souhaitable d’initier les projets d’élevage comme alternative au braconnage.

La mise en œuvre du projet Memvé’élé à venir engendrera un flux démographique qui entraînera une forte demande en protéines animales qui ne pourra être satisfaite qu’en développant et promouvant le petit élevage actuel.

3.4.2.3 Pêche

La pêche est l’activité principale des peuples côtiers de la région qui en vivent essentiellement. On y pratique deux types de pêche : la pêche artisanale dans le Ntem et ses affluents et la pêche maritime artisanale dans la zone de Campo Beach et Ebodjé. Cette activité est saisonnière dans les nombreux cours d’eau qui traversent les villages de la zone.

Les espèces pêchées en mer sont principalement les bars, bossus, dorades, sardinelles, et dans les fleuves et rivières les carpes et silures, auxquels il faut ajouter les crevettes.

Les problèmes et contraintes ne favorisant pas le développement de cette filière sont divers. Le matériel de pêche utilisé est rudimentaire et inadéquat (filets, hameçons, corde de pêche, pirogues, nasses, plomb et canne à pêche), les pêcheurs manquent de formation en techniques

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 53 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) de pêche et de conservation dont de transformation du poisson, le personnel d’encadrement est inexistant ainsi que le matériel approprié nécessaire au développement de la filière.

Il existe toutefois un Centre d’alevinage et de contrôle de pêche déjà construit à Nsebito dans la zone de Ma’an mais celui-ci n’est pas pour l’instant mise en valeur. Il y manque un personnel d’encadrement, des équipements nécessaires à son opérationnalisation (5 congélateurs, camionnette, gasoil). Les populations attestent pouvoir prendre en cas de nécessité prendre en main les dépenses de fonctionnement de cette station si une action de soutien à l’acquisition des équipements plus haut décrits st mise en place.

3.4.2.4 Cueillette

Les activités de cueillette en vigueur dans cette région sont surtout celles de collecte par les populations des produits forestiers non ligneux (PFNL) comme les mangues sauvages, l’Okok, le Ndjassang, les Lianes, les Raphias, etc. Ces produits sont destinés après collecte et commercialisation à d’autres usages dont la consommation, la médecine traditionnelle, les pratiques socioculturelles, l’artisanat et les constructions.

Cependant, la disponibilité de certains de ces produits collectés durant toute l’année varie avec les saisons. Les lieux de collecte sont localisés à la fois dans les forêts primaires, les forêts secondaires, les jachères et les champs vivriers. La consommation domestique des PFNL est d’une importance vitale pour le bien être des couches défavorisées de la population.

En dehors des graines de Ndo’o qui sont actuellement impliqués dans une filière de commerce au-delà des sites de collecte, la commercialisation de ces PFNL porte sur un nombre limité de produits comme le vin de palme ou de raphia, le Ndjassang et l’Okok vendus principalement dans le réseau villageois.

En déplorant l’inorganisation actuelle des populations pour cette activité de collecte et le manque de respect de la réglementation en la matière, on note une présence abondante de ces PFNL qui constituent une activité génératrice de revenus dans la zone.

L’accessibilité à ces PFNL est un facteur d’incitation au développement des filières comme le Ndo'o (graines de mangues sauvages), l’Okok et le Ndjassang.

3.4.2.5 Chasse

Le gibier constitue la principale source de protéines animales et de plus en plus une source non négligeable de revenus monétaires pour l’économie des ménages de la région. La chasse se fait toute l’année et plus régulièrement en saison des pluies. Bien qu’elle soit pratiquée

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 54 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) seulement par une frange de la population, l’activité représente au regard du niveau très élevé de prélèvements, une menace réelle pour le potentiel faunique de la région.

Le piège à collet en câble métallique et le fusil de calibre 12 sont les principales techniques d’acquisition utilisées avec une large prépondérance pour la première. La quantité de pièges employés et la fréquence d’utilisation du fusil permettent de distinguer deux catégories de chasseurs : les « petits chasseurs » et les « chasseurs professionnels ».

Certains de ces chasseurs localisés autour des sociétés industrielles et forestières et le long des axes routiers fréquentés, opèrent en « professionnels ».

De nombreuses personnes vivant dans les villes voisines (Ebolowa, kribi, Yaoundé, Douala), parmi lesquelles des fonctionnaires et d’autres personnes influentes, commanditent des expéditions de chasse dans la région de campo Ma’an.

Le commerce du gibier est relayé par des revendeurs appelé « bayam-salam » qui se déplacent dans la région à l’aide des « taxis de brousse ». L’axe Ebolowa-Kribi par Akom II au nord du parc est particulièrement sollicité pour ce trafic.

Des chasseurs originaires de la Guinée Equatoriale sont régulièrement signalés dans l’Île de Dipikar et au sud de l’UFA 09-024.

Malgré la fait que cette activité soit une source indiscutable de revenus pour les populations de la région, il serait souhaitable pour prendre en compte les exigences des autres projets déjà présents dans la région et respecter la réglementation en matière de chasse, d’encourager l’élevage des aulacodes comme alternative au braconnage.

3.4.2.6 Exploitation forestière

La région d’étude compte quatre UFAs attribuées par le MINFOF. Il s’agit de : a) l’UFA 09-023, attribuée à la société Bubinga en 2000, exploitée en partenariat par la Forestière de Campo (HFC) jusqu’à sa liquidation en avril 2004 ;

b) l’UFA 09-024 attribuée en 2000 à HFC et reprise en 2004 par la société GWZ ;

c) l’UFA 09-025 attribuée en 2000 à HFC et reprise en 2004 par la société SCIEB ;

d) l’UFA 09-021 attribué en 2002 à la société GWZ ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 55 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) On y dénombre également deux (2) unités de transformation de bois. L’usine d’Ipono (CAMPO beach) a une capacité de transformation de 60 000 m3/an et appartient à la Société Industrielle des Bois du Cameroun (SCIEB) qui l’a héritée de la défunte société HFC. L’usine de Bidou (route de Kribi) a une capacité de transformation de 75 000 m3/an et appartient à la société GWZ.

En dehors de la superficie occupée par les UFAs dans l’UTO, un grand espace forestier existe et peut être valorisé en mettant en place des plantations agricoles ou en délimitant les espaces en forêts communautaires pour exploitation par les populations riveraines. Beaucoup de communautés ont à ce jour fait des réservations pour obtenir des forêts communautaires à exploiter localement mais juste quelques forêts leur ont été attribuées.

Tableau 9 : Situation des forêts communautaires dans la région

Département Forêts attribuées Forêts en réservation Demande de forêts Vallée du Ntem 0 04 11 Océan 05 0 11 Total 05 04 22

Source : DPFOF/Sud

Il serait souhaitable au regard des résultats contenus dans le tableau précédent que des appuis techniques soient faits dans la région afin de renforcer les capacités des populations à acquérir les forêts communautaires prévues pour elles.

Cependant, le zonage à l’intérieur de l’UTO Campo Ma’an est occupé en majeur partie par les UFA. Les populations riveraines ont dans le cadre de l’exercice des droits d’usage, la possibilité de mener des activités à l’intérieur de ces massifs forestiers. En général selon les séries définies à l’intérieur des UFA, les activités à mener sont réglementées selon le modèle contenu dans le tableau ci-après.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 56 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Tableau 10 : Conduite des activités par affectation à l’intérieur des UFAs

Ressources naturelles Zone destinée à la production Zone Zone de protection exploitées ligneuse (FOR) Agroforestière Elle se fera conformément aux Exploitation forestière prescriptions de ce plan Interdite Interdite industrielle d’aménagement approuvé Activité autorisée mais soumise à une restriction spatiale car elle ne pourra Extraction de sable, gravier se dérouler que dans certaines zones Interdite Autorisée et latérite marécageuses inondées temporairement Elle sera réglementée car les perches et les gaulis à exploiter vont Autorisée sans Récolte de bois de service Interdite compromettre l’équilibre de certaines restrictions essences sollicitées Récolte de bambou et de Autorisée sans Elle est autorisée Interdite rotin restrictions Autorisée mais soumise à une Autorisée mais Autorisée mais Chasse de subsistance réglementation qui sera bien réglementée réglementée vulgarisée auprès des populations Autorisée mais l’utilisation des Autorisée dans les mêmes Autorisée dans les Pêche de subsistance produits toxiques est interdite dans les conditions que dans la mêmes conditions méthodes de pêche à promouvoir série de production Autorisé dans toute la série de production mais il connaîtra des Ramassage des fruits moments de restriction lors des Autorisé avec les mêmes Autorisée sans sauvages périodes de collecte des graines pour prescriptions restriction la confection des pépinières d’enrichissement de la forêt Autorisée sans Cueillette de subsistance Autorisée Autorisée restriction Strictement interdite en raison de la vocation primaire de cette UFA. Autorisée sans Agriculture Certaines dispositions particulières Interdite restriction seront prises pour le contrôle de cette activité Il est strictement interdit et ne pourra Autorisé dans le se faire que sur autorisation du Sciage en long Strictement interdit cadre des droits concessionnaire et suivant la d’usage réglementation en vigueur

Source : Plan d’aménagement UFA 09 024

3.4.2.7 Tourisme

L’activité touristique n’est pas très développée dans la région malgré les opportunités qu’offrent la proximité de l’Océan Atlantique, l’érection de la réserve de faune en Parc National de Campo/Ma’an et le grand atout de la capacité d’attraction et d’accueil des touristes dans la ville de Kribi. Les statistiques disponibles attestent que 41 touristes ont visité le parc au cours de l’année 2005.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 57 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Toutefois, on observe quelques curiosités touristiques dans la région comme : les rapides de Nsebito, la grotte le loup ( vers kribi), le rocher du buffle (Akak), le centre écotouristique d’Ebodjé et la case touristique construite par le PNDP dans le village Nkoélon proche de l’entrée du PNCM. Malheureusement, l’analyse des données se rapportant à cette filière économique ressort que toutes ces opportunités sont pour le moment soit non exploitées, soit insuffisamment exploitées.

On trouve également à Campo et à Ma’an des auberges municipales construites par les communes et les chambres de fortune chez d’autres hommes d’affaires de ces villes.

Avec le flux démographique qui serait engendré par le projet Memvé’élé, il serait très indiqué de promouvoir la filière touristique dans la région.

3.4.2.8 Commerce

Les principales activités commerciales pratiquées par les populations de la région se résument dans les transactions commerciales au niveau local (bord champ) entre les producteurs locaux et les acheteurs des produits agricoles, pastoraux et de pêche en provenance soit des grandes villes limitrophes comme Ebolowa, Ambam, Kribi soit des pays voisins à savoir le Gabon et la Guinée Equatoriale.

Les mêmes transactions se font inversement au niveau de la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale à Campo Beach entre les opérateurs économiques Equato-Guinéens et les commerçants Camerounais sur les produits manufacturés divers avec un accent particulier sur les liqueurs et les vins.

Les habitudes commerciales des producteurs de la région sont orientées vers la vente des produits de récolte au niveau des exploitations dans les villages sans prise en compte du coût d’opportunité. Toute la région est desservie par trois petits marchés respectivement à Ma’an, à Bitoto et à Campo (Confère carte de situation des infrastructures, des CLLS, des postes agricoles et des marchés en annexe).

Les activités commerciales des populations de la localité sont du fait de l’enclavement de la région fortement influencées par le mode de récolte, de collecte, de conditionnement et de transport. Le trafic routier est très limité dans cette zone occasionnant beaucoup des pertes après récoltes pour les producteurs.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 58 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) L’importante production diversifiée des populations des zones les plus fertiles et productives de la région (boucle du Ntem I et boucle du Ntem II) n’arrive pas à être écoulée à cause de l’inefficience actuelle des équipements de desserte par voie fluviale mis à leur disposition par la commune et la société WIJMA (pirogues de traversée, passeurs et Bac sur le Ntem).

Une intervention dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations de la zone passe absolument par le soutien à l’ouverture des pistes de desserte, à l’entretien régulier des pistes rurales existantes, à l’équipement des populations en pirogues motorisées pour la traversée des bras du Ntem et le renforcement des capacités des populations en technologies de conservation et de transformation des produits de récolte, en gestion et maintenance des équipements de transport mis à leur disposition.

3.4.2.9 Mobilisation de l’épargne locale

La capacité actuelle de développement dans la région au regard du financement des activités économiques génératrices de revenus est très faible car il n’existe aucun établissement de micro finance dans la zone.

Toutefois, il y a lieu de relever au regard des activités économiques développées par les populations de la région, qu’il y a une circulation non négligeable de flux financiers à l’intérieur des communautés de cette localité.

Les tontines sont pour le moment les seuls lieux de mobilisation de ces flux financiers mais dans leur fonctionnement, les sommes collectées sont mises à la disposition d’une trésorière pour gardiennage avec tous les risques et dangers qui en découlent.

Les populations de la région, surtout celles de CAMPO, ont eu une expérience infructueuse et décourageante avec les services d’épargne postale des PTT où les sommes par elles épargnées n’ont pas pu être remboursées au moment de leur retrait pour la mise en place de leurs différents projets.

La sollicitation de la contribution des populations pour la mise en œuvre et le fonctionnement de certains de leurs microprojets sociaux est souvent vouée à l’échec pour des raisons d’individualisme et d’absence d’esprit d’autopromotion.

Il serait indiqué pour créer une dynamique locale de fructification des fonds que des établissements de micro finance (EMF) soit constitués respectivement à campo et à Ma’an et que celles-ci soient doté d’un fonds rotatif exogène nécessaire à la relance des activités économiques dans la région.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 59 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

3.5 CONNAISSANCE DES ACTEURS ET DES PROGRAMMES/PROJETS LOCAUX

Les populations ont une réminiscence des projets locaux et ONG présents (SAGED, CEPFILD, UTOCMPNCM, PASEM, PHM, APCA, WIJMA, WWF, PNDP, etc.) et ceux qui ont exercé dans la zone (TROPENBOS, SNV, HFC).

Toutefois les appréciations varient en fonction des réalisations concrètes laissées dans la zone. La duplication des activités (liées à l’environnement surtout) par ces différents acteurs n’est pas spécifiée par les populations ; elles font l’amalgame et sont exacerbées par les promesses faites par les uns et les autres.

Par exemple en ce qui concerne le barrage hydroélectrique, on l’assimile à des manœuvres politiques liées aux futurs élections municipales en 2007 ; les populations ont bonne mémoire que ce projet existe et que les promoteurs de celui-ci ont sillonnés la zone depuis les années soixante-dix sans que jamais il ne démarre.

Les populations sont prompts à dénigrer et à ne pas adhérer au discours qui leur est tenu ; à cet effet elles peuvent rétorquer pendant que vous leur expliquez l’objet de votre étude que : « Nous avons déjà tout entendu ici, soyez concrets ».

Les populations apprécient positivement les actions de WIJMA et du PNDP, même si elles souhaitent que cela soit plus étendu dans tous les villages de la zone.

La délimitation du PNCM et des UFAs ne semble pas être acceptée par les populations qui estiment être à l’étroit et privées de leur droit d’usage..

3.5.1 Acteurs de développement rencontrés

L’équipe de diagnostic a rencontré cent douze (112) acteurs de développement dans la région d’étude. Ceux-ci sont répartis ainsi qu’il suit : - dix huit (18) acteurs des services déconcentrés de l’Etat, - cinq (5) des programmes et projets locaux, - quatre (4) des ONG, - deux (2) de l’administration, - six (6) chefs de canton, - trente (30) chefs de village, - quarante quatre (44) paysans dont trente deux (32) hommes et douze (12) femmes,

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 60 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) - une (01) personnes ressource - deux (2) élites politiques. Cette répartition est clairement illustrée dans le tableau ci-après :

Tableau 11 : Répartition des acteurs de développement rencontrés.

ACTEURS STRUCTURE LIEU DE RENCONTRES D’APPARTENANCE RENCONTRE Coordonnateur Provincial de la PNDP-SUD EBOLOWA Cellule Provinciale Responsable Provincial PNDP-SUD Formation Médecin DPSANTE-SUD Délégués Provinciaux DPADER-SUD DPEPIA DPEB DPTP DPEST DPFOF Coordonnateur Programmes SNV Chef de Centre Centre de Santé Intégré MEYO-CENTRE Sous/Préfêt Arrondissement de Ma’an MA’AN Maire Commune Rurale de Ma’an Présidente Réseau Femmes Arrondissement de Ma’an Délégué DADER/ Ma’an Chef de poste Chef Poste Forestier de Ma’an Inspecteur Education de Base de Ma’an Proviseur Lycée de Ma’an Médecin Centre de Santé de Ma’an CB Brigade de Ma’an Chef Canton Mvae Ouest-Ouest NEMEYONG Chefs des villages ( 30 ) Canton Mvae-Ouest Paysans (24) Paysannes (4) Délégué GIC GIC EDJANZO’O NSEBITO Membres GIC (05 ) Volontaire Corps de la Paix US NYABISSAN Chef Canton Boucle du Ntem I Chef Canton Boucle du Ntem II Coordonnateur SAGED MA’AN Coordonnateur CEPFILD Chef Canton Paysans (8) Ntoumou MESSAMA Paysannes (8) Coordonnateur APCA AKOM II Sous/Préfet Arrondissement Campo Maire Commune Rurale Campo Président OJRDPC/Océan Présidente Réseau RAFECAM Membres Réseau CAMPO Représentant Chef village Ebianemeyong

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 61 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Délégué DADER Campo Conservateur PNCM Chef Canton IYASSA CAMPO Beach Personne Ressource Ancien Maire Campo NKOELON Guide Touristique GIC ECOVIETOUR Gardes forestiers (2) PNCM MVINI Chef Canton Mvae Est AKAK Gestionnaire Forêt Communautaire Gestionnaire Centre Eco-touristique EBODJE DG MEAO KRIBI Délégué Provincial DPTOUR

Source : SBMCG 2006

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 62 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.5.2 Répertoire des acteurs, programmes et projets locaux Ces acteurs sont répertoriés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 12 : Programmes/Projets et ONG locaux

Programmes/Projets Domaine Intervention Etat Avancement Eglises (Catholiques, Baptiste, Evangélisation des populations de la région. En cours EPC, EPCO) Communes rurales de Ma’an Portes d’entrée des actions de développement En cours et Campo dans le contexte et le processus actuel de décentralisation au Cameroun. SNV Protection environnement et forêt, En cours Conservation de la biodiversité, Promotion écotourisme WWF Conservation de la biodiversité, Appui aux En cours communautés en matière de foresterie communautaire. PNDP (Programme National de Promotion du développement participatif En cours Développement Participatif) dans les collectivités territoriales décentralisées. PNCM (Parc National de Protection de la faune sauvage, conservation En cours Campo Ma’an) de la biodiversité. WIJMA Exploitation forestière En cours SCIEB Exploitation forestière En cours FEDEC (Fondation pour Appui financier aux communautés pour En cours l’Environnement et le compensation des dégâts de l’oléoduc Tchad Développement du Cameroun) Cameroun sur les forêts côtières. MEAO (Mission d’Etudes et Réalisation des études d’aménagement En cours d’Aménagement de l’Océan) CEPFILD (Cercle de Promotion Accompagnement des populations. En cours des Forêts et des Initiatives Locales de Développement) APCA (Association Sanitaire Accompagnement des producteurs En cours pour le Progrès Social et le agropastoraux. Développement des Populations du Cameroun) SAGED (Stratégie d’Appui au Appui à l’amélioration des conditions de vie En cours Genre et à la Gestion des populations. Environnementale Durable) Services déconcentrés locaux de Amélioration des conditions de vie des En cours l’Etat (MINADER, MINEPIA, populations, conservation de la biodiversité. MINSANTE, MINFOF, MINDEF, DGSN) Projet d’Aménagement Construction d’un barrage hydroélectrique A venir Hydroélectrique de Memvé’élé dans la zone de Memvé’élé PASEM (Projet Préparation des populations riveraines à la A venir d’Accompagnement Socio- mise en œuvre du Projet Memvé’élé et économique de Memvé’élé) amélioration des conditions de vie des populations

Source : Données d’enquête SBMCG 2006

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 63 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 3.5.3 Analyse des parties prenantes sur les aspects de développement

SNV Société Néerlandaise de Développement engagée dans la protection de l’environnement, des forêts et dans la Conservation de la biodiversité. Elle intervient également dans la Promotion de l’écotourisme.

Les actions de développement par elle menée dans la zone ont consisté en l’appui des populations dans la mise en place des forêts et champs communautaires, la formation des guides touristiques, le renforcement des capacités des populations dans les domaines de la création et la gestion des GIC et le soutien matériel des associations de jeunes agriculteurs. Actuellement ce projet est à la fin de sa phase opérationnelle dans la zone malgré la forte appréciation de ses actions par les populations bénéficiaires de ses prestations.

L’arrivée d’une structure d’accompagnement dans la zone sera salutaire pour la continuité et la pérennisation des actions de développement spécifique déjà engagées par la SNV dans la région.

WWF

Dénommé World Wilde Fund (Fonds Mondial pour la Nature), ce programme concoure à la conservation de la biodiversité et appuie les populations dans le domaine de la foresterie communautaire et a été l’un des acteurs principaux dans l’élaboration du plan d’aménagement de l’UTO de Campo-Ma’an.

Il encadre les populations dans la mise en place des forêts communautaires, les appuie à l’organisation dans les domaines de la création des GIC et la gestion des Comités de développement villageois.

Sa présence dans la zone d’étude, est un atout pour l’accompagnement des populations de cette région dans les aspects de développement sus-cités.

PNDP

Le Programme National de Développement Participatif est une structure mise en place par le Gouvernement pour la promotion d’un développement participatif dans les collectivités territoriales décentralisées.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 64 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Ses actions dans la région d’étude ont consisté à la construction de certaines infrastructures sociales (salles de classe dans les villages et cases touristiques à Akak), à l’élaboration des PDL des communautés, des PDC des communes de Campo et Ma’an, au renforcement des capacités des communes.

Il entend poursuive son appui financier aux microprojets des communautés et des communes, au renforcement des capacités des acteurs (communautés, communes et OAL prestataires du PNDP).

La prise en compte de ses actions par tout acteur de développement intéressé ou intervenant dans cette zone contribuerait davantage à l’amélioration des conditions de vie des populations de cette région.

COOPERATIONS CAMEROUN/JAPON ET CAMEROUN/ ALLEMAGNE

Ce sont des projets de la coopération bilatérale qui oeuvrent dans le domaine de l’hydraulique villageoise.

Dans la région, ces projets ont appuyé financièrement et techniquement certaines communautés dans la création des puits manuels, des forages équipés de pompes, des comités de gestion des points d’eau crées, dans la construction des points de captage d’eau et dans la construction des bornes fontaines et du Château d’eau de Ma’an.

Toute action de développement à envisager dans le secteur d’approvisionnement en eau potable dans cette région devrait s’orienter dans l’adoption de l’approche d’intervention de ces projets, dans le renforcement des capacités de gestion des comités mis en place pour l’entretien et la maintenance de ces ouvrages.

PNCM

Le Parc National de Campo Ma’an est une structure Gouvernementale mise en place pour conserver la biodiversité, protéger et préserver la faune sauvage de cette région,

Au stade actuel de mise en œuvre de ses activités, il a procédé à la délimitation des zones d’activités des populations par rapport au parc.

Par ailleurs il les conseille sur les procédures à suivre auprès des autorités compétentes en matière de gestion des ressources forestières pour bénéficier de leurs droits d’usage.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 65 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Compte tenu du fait que certaines activités économiques rentables des populations se déroulement à l’intérieur du Parc, il serait souhaitable de s’appuyer sur cette structure pour canaliser la dynamique de développement à instaurer dans cette région.

WIJMA

Cette société dont l’exploitation forestière est la principale activités dans la région, participe aussi aux actions de promotion du développement comme : la construction des ponceaux et corps de garde devant les chefferies, le paiement des salaires du gardien de l’intérieur du PNCM, le paiement de la redevance forestières aux communes, la fourniture de deux pirogues de desserte des rives des quatre bras du Ntem, la mise à disposition aux populations et particuliers du bac sur le Ntem pour la traversée.

Vu l’importance de leur participation à l’amélioration des conditions de vie des populations de cette région, il serait souhaitable de les impliquer dans les prises de décision pour toute initiative de développement socio-économique de la zone.

CEPFILD

C’est une ONG dénommée : Cercle de Promotion des Forêts et des Initiatives Locales de Développement spécialisée dans l’accompagnement des populations de la région de Campo et de Ma’an.

Comme OAL prestataire du PNDP elle a appuyé les communautés et communes de cette région dans l’élaboration de leurs plans de développement (PDL et PDC), les populations locales dans la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre les IST/SIDA. Elle encadre les communautés villageoises dans le montage des projets (palmeraie et pisciculture), la constitution en GICs et la mise en place des forêts communautaires et modèles.

Son ancienneté et son emprise dans la région fait d’elle une structure sur laquelle on peut s’appuyer pour mener les actions de développement de la zone.

APCA

Il s’agit également d’une ONG intervenant dans la région d’étude. L’Association Sanitaire pour le Progrès Social et le Développement des Populations du Cameroun est engagée dans l’accompagnement des producteurs agropastoraux.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 66 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Elle a encadré le GIC OYILI dans la réalisation d’une bananeraie qui a produit près de 6500 régimes, le GIC BEKARA pour la mise en place d’une palmeraie de 100ha exploitable, les paysans de Nlomoto pour la mise en place des safoutiers. Il a une forte expérience dans l’accompagnement des populations dans le processus d’acquisition des forêts communautaires.

Cette structure est conseillée dans l’accompagnement des populations dans ce domaine précis.

SAGED

La Stratégie d’Appui au Genre et à la Gestion Environnementale Durable est une ONG d’appui à l’amélioration des conditions de vie des populations. Elle est basée à Ma’an et spécialisée dans les aspects de genre.

Elle a appuyé les groupements des femmes de l’arrondissement de Ma’an sur le projet de la forêt modèle de Campo-Ma’an et les champs communautaires, effectué des visites de diagnostic dans les campements pygmées d’Awomo par Akom II et de Bidjap par Ma’an.

Cette ONG qui maîtrise parfaitement les problèmes et contraintes de développement spécifiques aux femmes et aux pygmées de la région d’étude serait très recommandée pour la mise en place de partenariats de travail ciblant ces minorités.

PROJET D’AMENAGEMENT HYDROELECTRIQUE DE MEMVE’ELE

Ce projet consiste en la réalisation des travaux de construction d’un barrage hydroélectrique en amont des chutes de Memvé’éle. Il n’est pas encore mis en œuvre dans la région mais prévoit néanmoins dans sa planification opérationnelle, la mise en place des mesures compensatoires pour les populations riveraines du projet.

Toutefois, les entreprises ayant effectuées les études préliminaires de faisabilité de ce projet ont construit des logements provisoires viables à Nyabessang où habitent actuellement certains enseignants du CES de ladite localité.

Pour préparer les populations à la gestion des flux de tout ordre qu’engendrerait la mise en œuvre de ce projet, il est décidé la mise en place à leur intention des mesures socio- économiques articulées autour d’un projet : le PASEM.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 67 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) EGLISES

Elles s’occupent de l’évangélisation des populations de la région. On distingue des églises d’obédience chrétienne dont entre autres les catholiques, les protestants de l’EPC, de l’EPCO et de l’église Baptiste. On y rencontre aussi les témoins de Jehova et autres animistes. Certaines de ces églises concourent à la formation spirituelle des populations, à la formation des groupes d’animation villageois et religieux, à l’assistance matérielle aux démunis et à la gestion des conflits entre les populations.

Elles sont des espaces propices à la fédération et à la canalisation des énergies présentes dans les villages et peuvent constituer à cet effet une porte d’entrée des actions de développement destinées aux populations de la région qui malheureusement sont ancrées dans l’individualisme.

Prises dans ce sens, il serait souhaitable pour tout acteur de développement qui voudrait intervenir dans cette région de capitaliser cette opportunité dans ses approches d’accompagnement des populations.

COMMUNES

C’est également l’une des portes d’entrée des actions de développement dans le contexte et le processus actuel de décentralisation en vigueur au Cameroun. Elle est le lieu futur de transfert des compétences et des moyens destinés aux populations et constitue l’instance privilégiée d’amélioration des conditions de vie des populations à la base

Dans la région, elles se sont illustrées dans la construction des marchés, des auberges municipales, des salles de réunion, des cérémonies et des salles de classe dans les villages à Campo et à Ma’an. Egalement, on note leur soutien financier pour le paiement des salaires des enseignants vacataires, pour le fonctionnement de certains infrastructures sociales collectives (fonctionnement du groupe électrogène et des centres de captage d’eau) et pour l’appui à la mise en œuvre des PDC et PDL.

SERVICES DECONCENTRES DE L’ETAT

Les services déconcentrés de l’Etat présents dans la région d’étude sont : le MINADER, le MINEPIA, le MINSANTE, le MINFOF, le MINEB, le MINDEF et la DGSN.

Certains de ces services en plus de leurs attributions traditionnelles mettent en œuvre sur le terrain, les programmes et projets de leurs départements Ministériels. C’est le cas au

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 68 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) MINADER du PNVRA, PNDRT, PDPV, du programme Maïs et du PRFP ; au MINSANTE des CLLS, des comités de lutte contre la tuberculose, de lutte contre le paludisme et de lutte contre l’onchocercose et au MINEPIA de la station piscicole de Nsebito.

Au regard de l’important rôle d’encadrement joué par ces services au niveau local, ils apparaissent incontournables dans tout processus de promotion du développement social et économique dans cette région.

3.6 PROFIL DE PAUVRETE

Le profil de pauvreté que nous donnons est celui qui se fait généralement à travers la perception de la pauvreté par les populations. Il s’agit notamment des « facteurs » de la pauvreté tel que l’enclavement et l’accès des populations aux infrastructures de base viables et normatives : « La pauvreté c’est la difficulté d’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux produits de première nécessité, le manque de routes, de moyens de communication. » ; « la pauvreté, ce sont les écoles éloignées, le manque d’enseignement effectif dans les écoles,… » « le pauvre, c’est aussi une personne en mauvaise santé et qui a des difficultés d’accès aux soins médicaux », on peut ajouter à tout ceci le dysfonctionnement social (dépravation des mœurs, perte d’estime de soi, et de prestige social, etc.)

Nous avons constaté :

Ø Domaine de l’eau

Les populations ont en moyenne 1 point d’eau pour 493 personnes, ce qui est très insuffisant.

Il existe une seule adduction d’eau dans la ville de Ma’an, mais la gestion de celle-ci connaît de nombreux problèmes de gestion ;

Il existe seulement une cinquantaine de puits dans les villages, ceux-ci ont été construits soit par la commune de Ma’an, le PNDP ou la coopération internationale ;

On note dans la zone de Campo qu’il y a moins de 10 puits dans tous les villages construits soit par la commune, le PNDP ou la SNV.

Le réseau sommaire de distribution de l’eau fonctionne mal en saison sèche.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 69 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Ø Domaine de l’électricité

Du côté de Ma’an, tous les villages ne sont pas électrifiés. Toutefois entre Zoameyong et Bidem, le réseau électrique est construit mais n’est pas connecté au réseau AES-SONEL.

La ville de Ma’an est électrifié mais il existe des problèmes de gestion de la centrale thermique acquise par la mairie de ladite ville.

Du côté de Campo, aucun village n’est électrifié. Il existe des problèmes de gestion de la centrale thermique AES-SONEL qui alimente la ville de Campo.

Ø Domaine de la santé

La norme en matière de couverture sanitaire est atteinte en ce qui concerne la disponibilité des médecins (1médecin pour 10 000 habitants), mais en tenant compte du personnel qualifié des centres de santé, la couverture respecte 50% de la norme ;

Ø Domaine de l’éducation

Enseignement primaire

Une analyse de la situation de pauvreté de la région nous montre que sur les différents facteurs et indices de pauvreté, certains sont loin d’être proches des normes nationales et certains autres se rapprochent. Ainsi, en ce qui concerne les écoles primaires, on note qu’il existe beaucoup d’école dans la région, mais les infrastructures ne suivent pas. Nous trouvons que le ratio enseignant/élèves est de 1 enseignant pour 31 élèves or le ratio national et officiel est de 1 enseignant pour 40 élèves à l’école primaire.

Ce ratio semble satisfaisant, mais lorsqu’on regarde de plus près la qualification des enseignants, on note qu’ils sont en majorité des maîtres vacataires ou des « maîtres des parents » (72,92%) contre 27,08% de maîtres qualifiés. De plus, les niveaux sont jumelés ; un enseignant encadre parfois deux niveaux soit SIL/CP, soit CEI/CEII ou alors CMI/CMII.

Dans certains établissements (Nnemeyong) le directeur d’école enseigne toutes les classes. Dans cette région, il manque des infrastructures : pour un cycle complet on retrouve environ deux salles de classes en dur par école au lieu de six, soit en terme réel 23,33%. Par

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 70 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) conséquent, on se rend à l’évidence que les problèmes scolaires sont encore très accentués dans la région.

Les redoublements sont excessifs 24,43% alors que la norme actuelle veut la ramener à 10%. On remarque les garçons 56,02% reprennent contre 43,98% pour les filles. Ceci est bien étalé dans toutes les classes.

Par rapport au nombre potentiel d’élèves attendus à l’école primaire (5298) on recrute 4401 élèves, soit un taux de fréquentation de 83,07%. Donc cette zone est fortement scolarisée par rapport à la politique de l’Etat qui veut une école de base pour tous.

Enseignement maternel

Les ratios sont aussi acceptables car 1 nous avons enseignant pour 20 élèves alors que la norme nationale demande 1 enseignant pour 30 élèves. La même situation de la qualité des enseignants se pose à l’enseignement maternel où les enseignantes sont non formées (59%) contre 41% formées.

Enseignement secondaire général et technique

Les Professeurs vacataires du CES de Nyabessang sont payés à la fois par la mairie et le bureau de l’association des parents d’élèves (APE). Pendant que l’APE assure le paiement permanent et régulier des salaires tous les mois, la mairie quant à elle ne le fait qu’en fin d’année.

Ø Domaine de l’habitat

Très peu de ménage dispose d’une fosse d’aisance. Si elle existe les populations ne la clôturent presque pas. Ce qui favorise la propagation des vers intestinaux dans la région à cause des bêtes domestiques qui y passent et entre dans les maisons.

3.7 ATTENTES ET APPREHENSIONS DE LA POPULATION PAR RAPPORT AU BARRAGE ET AU PASEM.

Pendant les entretiens avec les populations de la région, il est apparu qu’elles expriment certaines attentes et appréhensions vis-à-vis du barrage dont les travaux de construction sont projetés et le PASEM qui leur a été présenté. Les informations recueillies dans ce sens sont contenues dans le tableau ci-après :

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 71 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Tableau 13 : Attentes et appréhensions de la population

NOM DU PROJET ATTENTES ET APPREHENSIONS DES POPULATIONS

Ø ATTENTES

v Création des emplois pour les jeunes désœuvrés résidant dans la région de Campo-Ma’an. v Réhabilitation de la route Campo-Ma’an ^pour la couverture des villages situés après Akak. v Création d’une unité administrative à Nyabessang. v Démarrer effectivement et sans délai le projet Memve’élé. v Identification des spécialités exigées par les travaux de construction du barrage et former les jeunes dans ces spécialités. v Recrutement prioritaire à tous les niveaux des populations locales riveraines dans le chantier. v Mesures compensatoires soient effectivement satisfaites au niveau des populations riveraines. v Le manque à gagner subi par les populations riveraines soient pris BARRAGE en compte dans la mise place des mesures compensatoires. v Construction de la chefferie d’Akak en guise de compensation pour la construction du barrage. v Ouverture d’une route bitumée Kribi – Campo – Mvini – – Ebianemeyong – Nyabissang – Ma’an – Mebem - Meyo-Centre et non le contraire. v Electrification de toute la région influencée par le Projet Memvé’élé. v Tous les villages et unités industrielles de Campo et de Ma’an soient raccordés au réseau issu du barrage. v Tous les villages de la province du Sud doivent être électrifiés grâce à la présence du barrage hydro-électrique de Memvé’élé; v Création d’un hôpital d’une grande capacité avec un personnel qualifié et en quantité suffisante ; v Construire des réseaux de moyennes tensions sur les axes suivants : Memvé’élé-Campo-Kribi ; Memvé’élé-Ma’an-Meyo Centre ; Meyo Centre-Ambam-Olamzé ; Meyo Centre-Ebolowa ; Ebolowa-Sangmélima ; Sangmélima--Frontière avec la République du Congo avec une bretelle à Oveng ; Sangmélima- Mvangan-Ebolowa ; Ebolowa-Biwong Bané-Mvengue ; Ebolowa- .

Ø APPREHENSIONS

v Totems et autres lieux sacrés localisés au lieu de construction du barrage ne seront pas préservés et suggère un rapprochement des riverains du Canton Mvae-Est détenteur des clés du site avant le démarrage des travaux. v Non prise en compte de l’appartenance du site du barrage au canton Mvae d’Akak. v Considération de la localité de Ma’an comme porte d’entrée du site du barrage. v Création d’un flux à plusieurs niveaux générateur des fléaux sociaux comme le surpeuplement, la famine, les déviances et des opportunités d’amélioration du pouvoir d’achat des populations locales.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 72 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Ø ATTENTES

v Ouverture des pistes rurales de desserte. v Implantation d’un poste de gendarmerie à Ebianemeyong pour pallier aux risques d’insécurité dus au flux de population. v En attendant la construction du barrage, que le PASEM appuie la commune de Ma’an dans l’harmonisation du fonctionnement de l’infrastructure électrique. v Au cas où les jeunes de la région seraient formés, effectuer les formations attendues dans les viullages et non en ville. v Faire du PASEM, la plate forme où l’on resoudrait tous les problèmes et difficultés sur tous les plans. v Faire ressortir les données scientifiques quantitatives du niveau d’accroissement des eaux qui découlera de la construction du barrage afin qu’on s’y réfère pour formuler le PASEM. v Construire 50 puits équipés dans les villages de l’arrondissement de Ma’an; v Construire une trentaine de puits équipés dans les villages de l’arrondissement de Campo ; PASEM v Réhabiliter l’adduction d’eau de Ma’an et la céder à la SNEC ; v Réhabiliter l’adduction d’eau de Campo, y faire une extension et la céder à la SNEC. v Financement des micro-projets socio-économiques des populations de la région d’influence du Projet de barrage de Memvé’élé. v Equité dans le traitement des problèmes de la région Campo Ma’an. v Appui au développement des filières porteuses dans la région. v Poursuite de la construction des points d’approvisionnement en eu potable. v Renforcement des capacités des populations de la région du Projet dans tous les domaines porteurs. v Création d’une synergie d’intervention locale entre les programmes et projets présents dans la région. v Création de nouveaux centres de santé dans les deux arrondissements pour compléter la carte sanitaire. v Création des centres d’information d’écoute dans chaque agglomération. v Viabilisation de certains centres de santé (Nyabessang). v Valorisation de la femme rurale. v Appui à la lutte contre les IST/SIDA. v Organisation et structuration des populations. v Activation des possibilités de communication et de désenclavement de la région. v Mise en place d’un fonds d’appui aux populations promotrices des activités génératrices de revenus. v Promotion des techniques de masse (intensification et diversification des cultures). v Promotion des structures de production, transformation et gestion des filières porteuses à grande échelle. v Valorisation des bas-fonds. v Contribuer à la prise en charge des instituteurs formés mais en chômage. v Mise en place d’un système de présentation/gestion des risques et catastrophes.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 73 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) v Promotion des zones d’intérêt cynégétique à la gestion communautaire (ZICG). v Contribuer à la création des mutuelles de santé. v Installation d’une structure d’appui institutionnel dans le domaine de la santé. v Promotion de la domestication des espèces agro forestières (Ndjassang, mangue sauvage, etc.) et plantes médicinales. v Promotion des forêts communales ; v Valorisation des structures de gestion des ressources naturelles en place (ROCAME, RAFCOMAC, CAMAMF, etc.). v Valorisation et gestion des écosystèmes de mangrove. v Amélioration de la gouvernance forestière. v Statistique sur la production agricole locale. v viabilisation des voies de communication (Réseaux routier, téléphonique, radio/télévision, etc.) v construction des infrastructures hôtelières viables ; v création, construction et équipement des campements éco touristiques, des centres d’accueil et d’information ; v viabilisation des sites touristiques naturels existants (site des perroquets à Dang du côté de Ma’an, plages de Campo, etc.) ; v Formation des professionnels en tourisme (guides touristiques, etc.) ; v Organisation pour la promotion touristique payante (Visites des campements pygmées, chutes de la Lobé, promotion de certains aspects culturels de la région, etc.) ; v construction des infrastructures socioculturels et sportives. v Création d’un marché frontalier à Ma’an et viabilisation du site de celui de Campo ; v Création des établissements de micro finance ; v Création des marchés périodiques ; v Renforcement des capacités des populations dans le développement du commerce. v Promotion du développement de l’activité de pêche et d’aquaculture par l’appui à l’affectation d’un personnel technique au Centre d’alevinage et de contrôle de pêche de Nsebito.

Ø APPREHENSIONS

v Confusion dans les esprits en ce qui concerne le mesures compensatoires dues aux populations pour le projet de construction du barrage et les mesures d’accompagnement socio-économiques objet de la création du PASEM. v PASEM pris comme un projet de plus parmi tous les autres antérieurement miroités aux populations de la localité. v PASEM vu comme une autre utopie des pouvoirs publics.

Source : SBMCG 2006

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 74 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) 4. AXES STRATEGIQUES D’INTERVENTION DU PASEM Pour définir les axes d’intervention du PASEM, il faut regrouper les éléments d’analyse ressortis dans le tableau SWOT dont les matrices figurent en annexe et en centres d’intérêt, de rattacher ces centres d’intérêt par la suite autour des domaines d’intervention et d’éclater enfin ces domaines d’intervention en filières d’intervention.

4.1 DEFINITION DES CENTRES D’INTERET DES POPULATIONS

Les éléments se rapportant aux forces, aux faiblesses, aux opportunités et aux menaces identifiées dans la région Campo-Ma ‘an sont regroupées en centres d’intérêt ainsi qu’il suit :

v Encadrement/Accompagnement/Sensibilisation - Insuffisance de l’encadrement et de l’animation des populations en matière de développement local ; - Capacité insuffisante de formation et d’information des populations; - Techniques de pêche encore artisanales, - Sensibilisation insuffisante des populations en matière de IST/SIDA ; - Non intégration des aspects genre dans les activités des communautés ; - Capacité insuffisante pour la maintenance des forages existants ; - Méconnaissance des techniques de conservation et de réduction des pertes après récolte (capture, cueillette et produits agricoles) ; - Formation insuffisante des producteurs locaux dans les domaines économiques (agriculture, élevage, pêche, cueillette, chasse et exploitation forestière) ; - Non valorisation des opportunités qu’offre la station piscicole de Nsebito ; - Ignorance des créneaux de formation technique professionnelles spécialisée capitalisable dans la région ; - Ignorance du respect de la réglementation forestière par les populations (techniques de chasse inapproprié, capture des animaux protégés, cueillette non organisée) ; - Présence des cours d’eau poissonneux ;

v Organisation/Structuration - Individualisme très poussé des producteurs ; - Inorganisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artistes) pour la production et la commercialisation; - Non intégration des aspects genre dans les activités des communautés ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 75 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) - Inorganisation des populations pour la collecte, la vente des produits de récolte et l’approvisionnement en intrants ; - Inexistence de structure forte et durable des populations capables de relayer le PASEM après son départ ;

v Développement des filières à fort potentiel de création de valeur ajoutée locale. Ø Agriculture - Accès difficile des producteurs aux intrants ; - Manque d’intérêt des jeunes ; - Méthodes et matériels archaïques ; - Existence de vastes espaces propices à la mise en place des exploitations agricoles ; - sols fertiles propices à la pratique de l’agriculture ; - Insuffisance du petit matériel agricole pour l’agriculture ; - Vieillissement du potentiel de production et du verger Cacao ; - Faible développement des filières à fort potentiel de création de la valeur ajoutée locale (bananier plantain, manioc, concombre, safoutier, palmier à huile, mangues sauvages, djanssang, okok, poisson); - Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) à proximité de la région ;

Ø Elevage - Possibilité de vente des produits d’élevage localement auprès des acheteurs (aulacodes, poulets, chèvre et mouton); - Présence des bêtes en divagation ; - Absence de race améliorée d’espèces animales (volailles, petits ruminants, porcins) ; - Absence de formation des éleveurs aux techniques d’élevage ; - Manque de diversification des élevages (apiculture, aulacodiculture, aviculture, porciculture, etc.) ; - Main d’œuvre existante mais non qualifiée - Vol ; - Manque de pâturages naturels pour la nutrition des bêtes ; - Conflits agro-pastoraux ; - Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) à proximité de la région ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 76 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Ø Pêche - Région suffisamment arrosée donc propice à la création des étang piscicoles ; - Disponibilité des déchets de poisson pouvant servir à la fabrication des provendes ; - Proximité des cours d’eau par rapport aux habitations ; - Absence des techniques de pêche non appropriées ; - Pollution des cours d’eau ; - Utilisation des produits chimiques et engins de pêche inadaptés ; - Absence de structure de conservation des produits de pêche ; - Matériels de pêche rudimentaires et inadaptés (pirogues, filets, pagaies, etc.) ; - Manque de pêcheurs, éleveurs et pisciculteurs qualifiés. - Sous développement de la pêche artisanale continentale et maritime; - Possibilité de vente des produits de pêche localement des acheteurs ; - Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) à proximité de la région ; - Présence d’un « poisson courant » qui décime les autres espèces de poisson ; - Indisponibilité des terrains cultivables par endroit suite à la pression de l’eau et de la réserve ; Ø Tourisme - Présence de nombreuses curiosités propices au développement de l’écotourisme ; - Voies de communication non viables et/ou inexistantes (Routes nationales, pistes décentes, piste d’atterrissage, radio/T.V., téléphone, Bacs, etc.) ; - Infrastructures hôtelières viables inexistantes ; - Centres d’accueil et d’information inexistantes ; - Non viabilisation des sites touristiques naturels existants ; - Campement ou villages éco touristiques inexistants ; - Infrastructures sportives inexistantes ; - Centres d’exposition des objets d’arts (musées, etc.) ; - Centres culturels inexistants ; - Présence de deux cases éco-touristiques à proximité de l’entrée du PNCM par Mvini ; - In exploitation des potentialités eco-touristiques existantes ; - Inexploitation des curiosités touristiques existantes ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 77 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Ø Cueillette - Présence saisonnière des produits forestiers non ligneux (mangue sauvage, djanssang, adjap et okok) ; - Possibilité de vente des produits de cueillette auprès des acheteurs (mangues sauvages, djanssang, okok); - Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) à proximité de la région ; - Possibilité de vente locale des PFNL dans les villages ; - Accessibilité aux ressources forestières ligneuses et non ligneuses ; Ø Exploitation forestière et des ressources naturelles - Présence permanente des ressources forestières ligneuses (bois d’œuvre et de services) ; - Présence de nombreux gisements de sable et de latérite ; - Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) à proximité de la région ; - Possibilités d’obtention des forêts communautaires ;

v Soutien financier et/ou matériel à la mise en œuvre des micro-projets sociaux et économiques des populations - Insuffisance des infrastructures de santé; - Enclavement d’une grande partie de la région ; - Insuffisance des médicaments essentiels dans les structures de santé ; - Incapacité des communautés à auto-financer partiellement ou totalement les micro-projets sociaux de leurs plans de développement ; - Insuffisance de personnels et d’équipement dans les structures de santé, dans les écoles, dans les lycées et dans certains services déconcentrés de l’Etat de niveau local ; - Insuffisance des points d’approvisionnement en eau potable ; - Absence du matériel de fonctionnement de la station piscicole de Nsebito ; - Grande insuffisance et non amélioration de l’électrification villageoise ; - Non valorisation de l’image, de la prestance et de la représentativité des chefs de canton de la région (résidence et bureau des chefs de canton) ; - Insuffisance des passeurs et pirogues sur les quatre bras du Ntem ; - Manque de moyens viables de communication (radio nationale, TV nationale, téléphone) ; - Insuffisance des structures locales d’encadrement des populations à l’exploitation des opportunités présentes ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 78 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) - Inexistence de structure sanitaire de grande capacité; - Non implication de la communauté en matière de santé; - Sensibilisation insuffisante de la population en matière de santé en général ; - Insuffisance de forages d’approvisionnement en eau potable ; - Absence de structure de transformation et de conservation des denrées alimentaires ; - Populations qui ne ressentent pas tous les programmes de santé ; - Risques de problèmes de promiscuité dus à la surpopulation ; - Déficit alimentaire dû à la surpopulation ; - Risques d’épidémies (IST/SIDA, choléra, etc.) - Menaces d’ordre écologique : situation permanente de risques et catastrophe ;

v Mise en place d’une plate forme synergique d’intervention dans la région - Non prise en compte des besoins en terres exploitables des populations riveraines dans le classement des UFAs et du parc national ; - Non intégration de tous les villages de la région dans le cadre du programme de lutte contre l’onchocercose ; - Problèmes de leadership entre les élites Mvae des deux rives du Ntem ; - Existence des axes possibles de collaboration entre PASEM et programmes/projets locaux ; - Exécution partielle des mesures compensatoires mises en place pour les populations riveraines dans le cadre du PNCM ; - Information insuffisante des populations sur l’ensemble des exigences du cahier de charge des exploitants forestiers ; - Absence d’une synergie d’interventions entre les programmes/projets présents dans la région ; - Inexistence d’une relation de collaboration entre communes de la région Campo-Ma’an ; - Le classement des UFAs et du parc national de Campo-Ma’an ; - Dévastation des champs des riverains du PNCM par les éléphants et les gorilles; - Présence de plusieurs programmes/projets locaux d’encadrement dans la région ; - Disponibilité d’une variété de données de base en matière de développement participatif local dans la région; - Disponibilité des plans de développement locaux et communaux dans la région ; - Présence des exploitants forestiers dans la région (résolution de certains problèmes sociaux).

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 79 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) v Financement des activités génératrices de revenus - Inexistence des structures locales de micro-finances ; - Pouvoir financier non négligeable des communes présentes dans la région (RFA); - Utilisation de la redevance forestière pour financer certains micro-projets sociaux des communautés ; - Incapacité des communautés à auto-financer partiellement ou totalement les micro-projets sociaux de leurs plans de développement.

4.2 DOMAINES D’INTERVENTION

En se referant aux centres d’intérêt plus haut définies et décrites, les domaines d’intervention techniquement indiqué pour l’intervention du PASEM à venir sont :

Ø Exploitation forestière et des autres ressources naturelles. Ø Formation. Ø Développement organisationnel. Ø Agriculture. Ø Elevage Ø Pêche. Ø Cueillette. Ø Accès routier. Ø Electrification rurale. Ø Santé. Ø Education. Ø Tourisme. Ø Financement des activités génératrices de revenus.

4.3 AXES D’INTERVENTION

Les domaines d’intervention émanant des centres d’intérêt identifiés sont éclatés en axes d’intervention du PASEM ainsi qu’il suit :

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 80 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Tableau 14 : Axes d’intervention du PASEM.

DOMAINES CENTRES D’INTERET AXES D’INTERVENTION AGRICULTURE Développement des filières agricoles à fort potentiel de Valorisation de la filière Banane plantain, de la filière Manioc, de création de valeur ajoutée locale. la filière Concombre, de la filière Palmier à huile et de la filière Cacao. ELEVAGE Développement des filières d’élevage à fort potentiel de Valorisation de la filière Poulet de chair et de ponte, de la filière création de valeur ajoutée locale. Porcs, de la filière petit ruminant (mouton et chèvre), de la filière des aulacodes. PECHE Développement des filières de pêche à fort potentiel de Valorisation de la pêche artisanale continentale et maritime, de la création de valeur ajoutée locale. filière piscicole (création des étangs piscicoles) et valorisation du centre piscicole de NSEBITO. CUEILLETTE Développement des filières de cueillette à fort potentiel de Valorisation des produits forestiers non ligneux comme les création de valeur ajoutée locale. mangues sauvages, le djanssang et l’okok. ACCES ROUTIER. Appui financier aux micro-projets sociaux et économiques des ELECTRIFICATION RURALE Soutien à la mise en œuvre des microprojets sociaux et communautés de la région. SANTE économiques des communautés. EDUCATION ACCES A L’EAU POTABLE TOURISME Développement des filières touristiques à fort potentiel de Valorisation des curiosités touristiques, des centres écotouristiques création de valeur ajoutée locale. et appui à la construction des infrastructures d’accueil.

FORMATION Formations spécialisées de courtes durées. Identification des spécialités de formation exigées par la construction du barrage, formation professionnelle et renforcement des capacités des populations riveraines. EXPLOITATION FORESTIERE Développement des autres filières à fort potentiel de Valorisation de l’exploitation du bois d’œuvre, de l’extraction du AUTRES RESSOURCES NATURELLES création de valeur ajoutée locale. sable et du gravier et appui au processus d’acquisition des forêts communautaires. COLLABORATION/COOPERATION Développement d’une Synergie d’intervention dans la Mise en place de plates-formes locales entre acteurs du région. développement de la région. DEVELOPPEMENT Organisation/Structuration Appui à l’organisation et à la structuration des populations ORGANISATIONNEL riveraines. FINANCEMENT DES ACTIVITES Mobilisation de l’épargne locale Promotion de la création des Etablissement de Micro-finance et GENERATRICES DE REVENUS Mise à disposition d’un fonds d’appui roulant.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 81 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

5 CONCLUSION Les villages de la région du PASEM sont caractérisés par un fort problème d’enclavement ne permettant pas de faire la boucle de l’UTO Campo/Ma’an. Par ailleurs on note un sous- équipement en infrastructures et équipement sanitaires, en personnel enseignant, et en communications de tous genres. Avec la construction imminente du barrage hydroélectrique à Memvé’éle, cette région est potentiellement vouée à de profonds changements.

Le passage dans la région de plusieurs structures de développement (SNV, TROPENBOS, APFT, etc.), suivi de promesses non tenues a laissé les populations perplexes et a cultivé en elles un sentiment de « laisser pour compte » ; situations qui expliquent pourquoi tout discours sur le développement est perçu sans grand engouement dans cette région. Les populations souhaitent des actions concrètes qui les accompagnent dans la satisfaction de leurs besoins quotidiens in situ, voire l’amélioration de leurs conditions de vie même si les écosystèmes forestiers actuels venaient à changer.

Cette étude a identifié dans la région Campo-Ma ‘an les domaines prioritaires que sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette, l’accès routier, l’électrification rurale, la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, le tourisme, la formation, l’exploitation forestière et les autres ressources, la collaboration/coopération, le développement organisationnel et le financement des activités génératrices de revenus. Elle a définit les centres d’intérêt des populations en terme de forces, faiblesses, opportunités et menaces pour déterminer les axes d’intervention du PASEM. Ces axes pourront être orientés vers les points suivants :

Ø Valorisation de la filière Banane plantain, de la filière Manioc, de la filière Concombre, de la filière Palmier à huile et de la filière Cacao. Ø Valorisation de la filière Poulet de chair et de ponte, de la filière Porcs, de la filière petit ruminant (mouton et chèvre), de la filière des aulacodes. Ø Valorisation de la pêche artisanale continentale et maritime, de la filière piscicole (Création des étangs piscicoles) et valorisation du centre piscicole de NSEBITO. Ø Valorisation des produits forestiers non ligneux comme les mangues sauvages, le djanssang et l’okok. Ø Appui financier aux micro-projets sociaux et économiques des communautés de la région.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 82 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Ø Valorisation des curiosités touristiques, des centres écotouristiques et appui à la construction des infrastructures d’accueil. Ø Identification des spécialités de formation exigées par la construction du barrage, formation professionnelle et renforcement des capacités des populations riveraines. Ø Valorisation de l’exploitation du bois d’œuvre, de l’extraction du sable et du gravier et appui au processus d’acquisition des forêts communautaires. Ø Mise en place de plates-formes locales entre acteurs du développement de la région. Ø Appui à l’organisation et à la structuration des populations riveraines. Ø Mise en place d’un fonds roulant pour appuyer les populations promotrices des activités génératrices de revenus.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 83 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) BIBLIOGRAPHIE

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Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 84 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) ANNEXES Annexe 1 : Tableau d’analyse SWOT de la région

FORCES

Ø Existence des infrastructures collectives : • Existence des infrastructures éducatives (écoles primaires, collèges d’enseignement secondaires et lycées) dans les deux arrondissements de la région d’étude ; • Existence des forages d’approvisionnement en eau potable (réalisés par Provillage ou don Japonais) dans presque chaque village. • Présence d’une antenne d’activation de la communication locale exploitable à Ma’an;

Ø Présence des structures, des outils et des facilités capitalisables : • Présence de plusieurs programmes/projets/ONGs locaux d’encadrement dans la région (PNDP, SAGED, CEPFILD, SNV, PNCM, APCA, MEAO) ; • Disponibilité auprès de ces programmes/projets d’une variété de données de base en matière de développement participatif local dans la région; • Disponibilité des plans de développement locaux et communaux des communes et communautés de Campo et Ma’an ; • Présence des exploitants forestiers dans la région (WIJMA, SCIEBEC) concourant à la résolution de certains problèmes sociaux des populations ; • Pouvoir financier non négligeable des communes de Campo et Ma’an grâce à la présence dans la région de la redevance forestière ; • Utilisation par les deux communes rurales de la redevance forestière pour financer certains micro-projets sociaux des communautés ;

Ø Disponibilité des ressources naturelles exploitables : • Accessibilité aux ressources forestières ligneuses (Bois d’œuvre et de coupe) et non ligneuses (Mangues sauvages, Djanssang, Adjap et Okok); • Existence de vastes espaces de terrain propices à la mise en place des exploitations agricoles ; • Sols fertiles propices à la pratique de l’agriculture ; • Disponibilité des déchets de poisson pouvant servir à la fabrication des provendes ; • Proximité des cours d’eau par rapport aux habitations.

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 85 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

FAIBLESSES

Ø Faiblesses liées à l’inorganisation et l’insuffisance de sensibilisation : • Individualisme très poussé des producteurs ; • Inorganisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artistes) pour la production et la commercialisation; • Inexploitation des potentialités eco-touristiques existantes dans la région; • Sensibilisation insuffisante des populations en matière de IST/SIDA ; • Inorganisation des populations pour la collecte, la vente des produits de récolte et l’approvisionnement en intrants ; • Divagation des bêtes.

Ø Faiblesses liées à l’insuffisance d’encadrement technique : • Insuffisance de l’encadrement et de l’animation des populations en matière de développement local ; • Accès difficile des producteurs aux intrants ; • Capacité insuffisante de formation et d’information des populations; • Capacité insuffisante pour la maintenance des forages existants ; • Méconnaissance des techniques de conservation et de réduction des pertes après récolte (capture, cueillette et produits agricoles) ; • insuffisance des structures locales d’encadrement des populations à l’exploitation des opportunités présentes ; • Sous développement de la pêche artisanale continentale et maritime; • Techniques de pêche encore artisanales, • Formation insuffisante des producteurs locaux dans les domaines économiques (agriculture, élevage, pêche, cueillette, chasse et exploitation forestière) ; • Ignorance du respect de la réglementation forestière par les populations (techniques de chasse inapproprié, capture des animaux protégés, cueillette non organisée) ; • Information insuffisante des populations sur l’ensemble des exigences du cahier de charge des exploitants forestiers ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 86 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) • Insuffisance des enseignants qualifiés dans les écoles existantes ; • Manque de qualification pour la main d’œuvre disponible dans la région.

Ø Faiblesses liées aux déficiences infrastructurelles : • Insuffisance des infrastructures de santé et inexistence de structures sanitaires de grande capacité; • Inexistence des marchés frontaliers ; • Enclavement d’une grande partie de la région (Voies de communication non viables et/ou inexistantes) ; • Insuffisance des médicaments essentiels dans les structures de santé ; • Insuffisance de personnels et d’équipement dans les structures de santé, dans les écoles, dans les lycées et dans certains services déconcentrés de l’Etat de niveau local ; • Insuffisance des points d’approvisionnement en eau potable ; • Non intégration de tous les villages de la région dans le cadre du programme de lutte contre l’onchocercose ; • Grande insuffisance et non amélioration de l’électrification villageoise ; • Manque de moyens viables de communication (radio nationale, TV nationale, téléphone) ; • Vieillissement du potentiel de production et du verger Cacao ; • Infrastructures hôtelières viables inexistantes ; • Centres d’accueil et d’information inexistantes ; • Non viabilisation des sites touristiques naturels existants ; • Campement ou villages éco touristiques inexistants ; • Infrastructures sportives inexistantes ; • Centres d’exposition des objets d’arts (musées, etc.) • Centres culturels inexistants.

Ø Faiblesses de l’auto promotion locale et du manque d’assistance matérielle: • Insuffisance du petit matériel agricole pour l’agriculture ; • Matériel de pêche inadapté et encore artisanal ; • Non implication de la communauté en matière de santé ; • Non valorisation des opportunités qu’offre la station piscicole de Nsebito ; • Faible développement des filières à fort potentiel de création de la valeur

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 87 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) ajoutée locale (bananier plantain, manioc, concombre, safoutier, palmier à huile, mangues sauvages, djanssang, adjap, okok et poisson); • Absence du matériel de fonctionnement de la station piscicole de Nsebito ; • Incapacité des communautés à auto-financer partiellement ou totalement les micro-projets sociaux de leurs plans de développement ; • Non valorisation de l’image, de la prestance et de la représentativité des chefs de canton de la région (résidence et bureau des chefs de canton) ; • Insuffisance des passeurs créneaux de formation technique professionnelles spécialisée capitalisable dans la région et pirogues sur les quatre bras du Ntem ; • Absence de race améliorée d’espèces animales (volailles, petits ruminants, porcins) ; • Inexploitation des curiosités touristiques existantes

Ø Faiblesses liées aux considérations sociales et coutumières: • Non intégration des aspects genre dans les activités des communautés ; • Désintéressement des jeunes vis-à-vis du domaine de l’agriculture.

Ø Faiblesses liées au non respect des droits des riverains: • Exécution partielle des mesures compensatoires mises en place pour les populations riveraines dans le cadre du PNCM ; • Non prise en compte des besoins en terres exploitables des populations riveraines dans le classement des UFAs et du parc national ;

Ø Faiblesses liées à l’absence d’une collaboration locale entre acteurs: • Absence d’une synergie d’interventions entre les programmes/projets présents dans la région ; • Inexistence d’une relation de collaboration entre communes de la région Campo-Ma’an ;

Ø Faiblesses liées à l’absence de financement des activités économiques: • Inexistence des structures locale de micro finances ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 88 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) OPPORTUNITES

Ø Capitalisation possible des opportunités naturelles présentes dans la région: • Présence permanente des ressources forestières ligneuses (bois d’œuvre et de services) ; • Présence saisonnière des produits forestiers non ligneux (mangue sauvage, djanssang, adjap et okok) ; • Présence des cours d’eau poissonneux ; • Région suffisamment arrosée donc propice à la création des étang piscicoles ; • Création d’une station aquacole de diffusion des alevins à NSEBITO ; • Possibilité de vente locale des PFNL dans les villages ; • Présence de nombreux gisements de sable et de latérite ; • Présence de nombreuses curiosités propices au développement de l’éco- tourisme ; • Possibilités d’obtention des forêts communautaires ; • Existence des axes possibles de collaboration entre PASEM et les programmes/projets locaux ; • Présence d’une importante main d’œuvre locale.

Ø Présence du marché local stable pourvoyeur de revenus aux producteurs locaux: • Possibilité d’écoulement des produits de récolte vers les grandes agglomérations (Ebolowa, Ambam, Kribi, Guinée et Gabon) de proximité avec la région ; • Possibilité de vente des produits de récolte (bananier plantain, manioc, concombre, safoutier, palmier à huile, mangues sauvages, djanssang, okok, poisson) bord-champ auprès des acheteurs ; • Présence de deux cases éco-touristiques à proximité de l’entrée du PNCM par Mvini ;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 89 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) MENACES

Ø Menaces d’ordre social et conflictuel: • Indisponibilité des terres cultivables par endroit suite à la pression de l’eau et de la réserve ; • Risques de problèmes de promiscuité dus à la surpopulation ; • Déficit alimentaire dû à la surpopulation ; • Risques d’épidémies (IST/SIDA, choléra, etc.) ; • Menaces d’ordre écologique : situation permanente de risques et catastrophe ; • Manque de pâturage naturel pour la nutrition des bêtes ; • Conflits agro-pastoraux ; • Banditisme et vol récurrents dans la région ; • Pollution des cours d’eau ; • Présence d’un « poisson courant » qui décime les autres espèces de poisson.

Ø Menaces liées aux contraintes d’exploitation des ressources de la région: • Le classement des UFAs et du parc national de Campo-Ma’an ; • Dévastation des champs des riverains du PNCM par les éléphants et les gorilles; • Faible densité de la population comme cause des revendications des minorités actives;

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 90 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Annexe 2 : Répartition spatiale des aires de santé

AIRES DE Population DISTRICT N° Villages SANTE 18 967 AMBAM Aloum I Aloum II Aya’amang 1 Evouzok Evouzok 708 Mekondom Melen II Meyos I Alen Anguiridjang Bidjap I Bidjap II Bidjap III Bidjap Iv 2 Ma'an Ma’an ville I* 4 148 Ma’an ville II Ma’an village Meyo Ntem Mvi’ili Mengale Nkong Meyos Zoétélé Afa’azok Akom Assam II Ekeke Mebang I Mebang II Minkan Nnezam 3 Mebang Son 1 408 Bindameyos Ebozi Mendjimi Nkol Nsa Koua Nselang Tho I Afan Bindem Ebolembama Evouma Mbekomo 4 Messsama I Messama I 2 095 Messama II Messama III Messama III Yem Metondo Zouameyong 5 Mfoua Angale 2 060 Assam I Evole Mebolo

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 91 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Meka’a Mfoua Nsomessok Aloum Endendem Minkan 6 Mekok 1 841 Mengale Mfang Tya’assono Meyos Ndjazeng 7 Ndjazeng Nko’ondo 2 305 Okong III Abem Akom Alen II Asseng Ebiane Meyong 8 Nyabessang Melen I 2 076 Nnemeyong Nsébito Ntebezok Nyabessang* Tom Akak Ebodjé Mvini KRIBI 9 Campo Campo Beach 6 285 Campo ville* Nkoelon Mintom

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 92 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Fout! Objecten kunnen niet worden gemaakt door veldcodes te bewerken.

Annexe 3 : Carte des Infrastructures relatives à la situation des postes agricoles, des CLLS et des marchés dans la zone d’étude du PASEM

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 93 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Annexe 4 : Planification des Activités de l’étude

Etape Activités Responsables Partenaires Lieu Indicateurs de Suivi Mardi 11 Avril 2006 01 Rencontre de prise de connaissance mutuelle entre NYAGA MASSO SBMCG Rencontre effectuée consultants et échanges pour harmonisation de la YINDA Albert MABOUL compréhension du mandat. DG SBMCG NGUEGANG Mercredi 12 Avril 2006 02 Préparation de la mission MASSO SBMCG Approche arrêtée et programme - discussion sur l’approche et les outils de diagnostic à utiliser MABOUL d’exécution élaboré et validé par - début d’élaboration des outils NGUEGANG les consultants Jeudi 13 Avril 2006 03 Rencontre avec les commanditaires de la prestation Rencontres effectuées - réunion au siège du Secrétariat Permanent du CSPM NYAGA MASSO SP/CSPM - synthèse, retour sur recommandations de la rencontre et YINDA Albert MABOUL SBMCG programmation de la suite de l’élaboration des outils DG SBMCG NGUEGANG LIBOUM Vendredi 14 Avril 2006 04 Discussion interne et validation des outils d’investigation MASSO Outils validés, saisis et - rédaction de la stratégie d’intervention MABOUL DG SBMCG SBMCG reproduits - enrichissement des outils de collecte des données NGUEGANG NYAGA préalablement élaborés LIBOUM YINDA Albert - validation des outils et de l’approche. Lundi 17 Avril 2006 05 Réunion de lancement de l’exécution de l’étude SP/CSPM DG SBMCG Réunion tenue et équipe mise - présentation de la stratégie et des outils de collecte des MASSO en route données élaborés. MABOUL - enrichissement des outils et de l’approche présentés. NGUEGANG validation de la stratégie et des outils. LIBOUM

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 94 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

Etape Activités Responsables Partenaires Lieu Indicateurs de Suivi Mardi 18 Avril 2006 06 Préparatifs de la descente de collecte des données sur le SP/CSPM SBMCG Ydé Ressources de déplacement terrain prêtes Mercredi 19 Avril 2006 07 Départ de Ydé pour Ebolowa MASSO SP/CSPM Ebolowa Arrivée effective à Ebolowa - Suite recherche documentaire ( DPSS, DPEB, DPEPIA, MABOUL DPTP, DPFOF, DPEN, DPES, PNDP/Sud, SNV/Sud, BOUBAOUA DPADER ) LIBOUM Jeudi 20 au Samedi22 Avril 2006 08 Départ de Ebolowa pour Ma’an MASSO SP/CSPM Ma’an Arrivée effective à Ma’an, - Echanges avec les autorités administratives ( MABOUL informations collectées, outils présentation TDR mission, entretiens directs, BOUBAOUA remplis et coucher effectif à présentation méthodologie et suite du programme de la LIBOUM Kribi. mission ) - Suite recherche documentaire au CEPFILD, SAGED, DAADER, Poste forestier, Commune, Inspection enseignement primaire, Lycée Ma’an, CES Nyabissan, Volontaire de la paix ) - Entretiens avec chefs de cantons, de villages, leaders villageois, maire, responsables publics et privés locaux, présidente du réseau des femmes. Départ de Ma’an pour Kribi - Coucher à Kribi Dimanche 23 au Lundi 25 avril 2006 09 - Suite recherche documentaire au CEPFILD MASSO SP/CSPM Kribi Arrivée effective à Campo, Départ de Kribi pour Campo MABOUL Campo informations collectées et - Echanges avec les autorités administratives ( BOUBAOUA outils remplis. présentation TDR mission, entretiens directs, LIBOUM présentation méthodologie et suite du programme de la mission)

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 95 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

- Suite recherche documentaire à la DAADER, commune, guide touristique. - Entretiens avec chefs de cantons, de villages, leaders villageois, maire, responsables publics et privés locaux, responsables politiques et présidente du réseau des femmes.

Etape Activités Responsables Partenaires Lieu Indicateurs de Suivi Mardi 26 Avril 2006 10 - Suite recherche documentaire à la conservation du MASSO SP/CSPM Campo Informations collectées, outils PNCM. MABOUL Kribi remplis, arrivée effective à Départ de Campo pour Kribi BOUBAOUA Ydé Kribi et Yaoundé. - Suite recherche documentaire à la MEAO (mission LIBOUM d’aménagement et d’études de l’océan) Départ de Kribi pour Ydé

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 96 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) Annexe 5 : GUIDE ENTRETIEN AVEC LES ACTEURS

1. CONNAISSANCE/APPRECIATION DES PROJETS LOCAUX • Unité Technique Opérationnelle (UTO). • Parc National Campo Ma’an (PNCM). • Unité Forestière d’Aménagement (UFA). • Programme National de Développement Participatif (PNDP). • Projet d’Aménagement Hydroélectrique de Memvé’élé (PAHM).

2. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES • Données de répartition de la population par groupes ethniques. • Données sur la carte de densité de population. • Opportunités et problèmes liés aux aspects physico-géographiques (le sol, l’air, l’eau, climat et température). • Opportunités et problèmes liés aux aspects humains (densité de population, croissance, migrations, santé, scolarisation, religion, vie associative, acteurs de développement et ethnies)

3. DONNEES SUR LA CARTE DES INFRASTRUCTURES COLLECTIVES • Liste des écoles (maternelle, primaires et secondaires) privées ou publiques, leur situation et leur carte scolaire (DPEDUB et DPES et les inspections d’arrondissement) • Liste des établissements hospitaliers (Privés et publics) (DPSANTE) • Adduction en eau potable (Mairies, Provillage/ONG et leader traditionnel). • Positionnement des cimetières (Leader traditionnel) • Positionnement des lieux de cultes (église et site sacré) (Leader traditionnel) ; • Liste des institutions administratives (Sous Préfet, Leader traditionnels) ; • Liste des Centres de loisir (Leader traditionnel) ; • Liste des projets de la zone (Sous Préfet, Leader traditionnels) ; • Liste des groupes associatifs et d’intérêt (Leader traditionnels) ; • Liste des Programmes (Sous Préfet, Leader traditionnels) ;

4. DONNEES SUR LA CARTE DU RESEAU ROUTIER ET DES VOIES DE COMMUNICATION DE LA ZONE

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 97 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM) • Carte du réseau routier (DPT et DPTP, Commune, Responsable des UFA). • Fond topographique, et atlas forestier du Cameroun (Expert Cartographe). • Routes classées et programme d’entretien routier (DPT et DPTP, Commune, Responsable des UFA). • Carte du réseau routier (DPT et DPTP, Commune, Responsable des UFA) ; • Besoins en terme d’ouverture des routes et priorisation (avec les populations locales).

5. DOTATION EN RESSOURCES NATURELLES ET FACTEURS DE PRODUCTION • Opportunités et problèmes liés à l’agriculture (cultures de rente, cultures vivrières, cultures maraîchères, les fruits et agrumes). • Opportunités et problèmes liés à l’élevage (aviculture, porciculture, ovins et caprins et aulacodiculture). • Opportunités et problèmes liés à la pêche et pisciculture • Opportunités et problèmes liés à la chasse (potentiel faunistique, technique de chasse, zones cynégétique). • Opportunités et problèmes liés à l’exploitation forestière traditionnelle (produits forestiers non-ligneux, bois d’œuvre/matériaux de construction, foresterie communautaire). • Opportunités et problèmes liés à l’exploitation forestière par des concessionnaires ( UFA, ventes de coupe ). • Opportunités et problèmes liés aux activités génératrices de revenues. • Opportunités et problèmes liés au potentiel touristique/écotouristique.

6. TRANSFORMATION, COMMERCIALISATION ET APPROVISIONNEMENT • Opportunités et problèmes liés à la transformation (produits forestiers, produits agricoles, produits d’élevage et pêche). • Opportunités et problèmes liés à la commercialisation (produits forestiers, produits agricoles, produits d’élevage et pêche). • Opportunités et problèmes liés à l’approvisionnement (intrants de production).

Soft Business Management Consulting Group (SBMCG) 98 Etude de préfaisabilité du Projet d’Accompagnement Socio-économique de Memvé’éle (PASEM)

7. DONNES SUR LES CARTES STATISTIQUES • Accès à l’eau (nombre de puits et type de puits) (Mairies, PROVILLAGE/ONG et leader traditionnel) • Electricité (nombre d’abonnés) ; (agence AES SONEL local) ; • Accès aux soins de santé (types de maladie, nombre d’établissements sanitaire, nombre de personnel qualifié par rapport à la population) ; • Carte scolaire (nombre d’établissement, nombre d’enseignants, nombre d’élèves, nombre de bâtiments et de classe ; • Nombre de lieux de culte (Superficie des sites sacrés, type des religions) ; • Institutions publiques ; • Nombre de groupes associatifs et d’intérêt ; • Nombre de projets et de programmes (Sous Préfet, Leader traditionnels) ;

8. ANALYSE DU PROFIL DE PAUVRETE A PARTIR DES POINTS 3 & 7.

9. RAPPORT ENTRE POPULATIONS ET PROJETS LOCAUX • Perception et gestion de la redevance forestière d’aménagement. • Existence des PDL et PDC. • Appui des communautés dans la mise en œuvre de leurs micro-projets. • Comité forêt-paysan.

10. RAPPORT ENTRE LES PROJETS LOCAUX ET LE PASEM - PNCM - UFA - CPP/PNDP-Sud

11. DELIMITATION CLAIRE DU PASEM • Identification des niveaux et des distances de propagation des activités entre populations présentes dans la région de Campo-Ma’an. • Etude d’impact environnementale et de faisabilité du projet d’Aménagement Hydroélectrique de Memvé’élé. • Jugement des experts (en fonction de l’importance des impacts que chaque localité pourra subir du fait de la mise en œuvre du projet).

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