Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de1 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

PRESENTATION DU SYSTEME DE CREDIT OASIEN EN MAURITANIE

SID AHMED OULD BESSID MOHAMEDOU OULD MOHAMED MAHMOUD ONG ANADELP PROJET OASIS II

I. Le projet oasis

Le projet oasis phase II a démarré ses activités au cours de l’année 1996 et s’achèvera en fin 2002. Ce projet vise a appuyer le développement intégré des régions oasiennes de Mauritanie qui sont essentiellement les régions de l’Adrar, du Tagant de l’Assaba et des deux Hodhs.

Les objectifs essentiels du projet visent à :

• Organiser les populations oasiennes en associations oasiennes en vue d’assurer la promotion du développement durable des oasis et, de constituer des partenaires privilégiés pour la mise en œuvre de tout programme socio-économique au profit des populations cibles, • Créer les conditions favorables à un développement durable par la mise en place de système de crédit adapté aux besoins de populations et, la création d’activités génératrices de revenus, • Réaliser les infrastructures de mobilisation des eaux de surface tant pour la culture de décrue que pour la réalimentation des nappes, • Participer aux actions de lutte contre l’ensablement des oasis et des zones d’habitation, • Participer à la lutte contre la pauvreté par le renforcement des infrastructures socio- économiques oasiennes (pistes de désenclavement, eau potable, santé, etc.). L’appui spécifique apporté aux femmes constitue à cet égard un objectif privilégié. • Assurer la formation de cadres dans le développement participatif et des populations dans tous les domaines techniques et de gestion. Le Projet Oasis dont l’achèvement des activités est prévu en décembre 2002 a atteint l’essentiel de ses objectifs et en particulier ceux relatifs à la création d’associations oasiennes au nombre de 70 s’appuyant sur une législation oasienne spécifique édictée par le gouvernement en 1988. Le projet a réussi à créer de nouvelles conditions de vie et de travail pour les populations oasiennes cibles grâce à ses appuis financiers et à la formation des populations et aux actions de vulgarisation. Le projet a participé également aux actions de mobilisation des eaux de surface et à la lutte contre l’ensablement. Dans chaque oasis cible du projet, une caisse de crédit de proximité a été mise sur pied par les associations oasiennes appuyées par le projet. Les caisses de crédit ont été mises sur pied progressivement, les premières ayant mises sur pied dés mi-97 et les dernières au cours de l’année 2000. II. Le système de crédit oasien

Parmi les réalisations les plus significative du Projet Oasis figure le système de micro crédit mis en place dans les régions de l'Adrar, du Tagant, de l'Assaba et des Hodhs. Ce système de micro crédit peut être considéré comme le premier réseau de micro crédit en Mauritanie eu égard au nombre de caisses créées (soixante neuf) et le nombre de sociétaires. Par ailleurs c'est le seul système de micro crédit de cette dimension en milieu rural en Mauritanie.

Le système de crédit oasien s'inspire du système des ASF (associations de services financiers) mis en œuvre par le FIDA et donne jusqu'à présent des résultats très encourageants. Ce système est caractérisé essentiellement par les paramètres suivants : Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de2 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

1. son adaptabilité au milieu paysan oasien très attaché aux traditions et aux principes religieux, 2. sa proximité du fait de l'intervention de chaque caisse dans une zone réduite qui est l'oasis, 3. son autonomie de gestion du fait que toutes les décisions sont prises au niveau local, un système de contre pouvoirs locaux est entretenu et il n'y a pas de solidarité financière entre les caisses 4. sa décentralisation réelle en ce sens que l'ensemble des procédures de gestion des crédits et les opérations comptables sont dénouées intégralement et localement par les bénéficiaires eux mêmes, y compris les arrêtés annuels de comptes 5. Epargne : l'épargne locale est mobilisée à moyen et long terme sous forme d'actions ou de parts sociales, et non sous forme de ressources à vue (contrairement aux autres systèmes), 6. Contrôle : le système de contrôle interne-externe est un tout cohérent qui autonomise rapidement les fonctions d'autocontrôle, 7. Rentabilité : l'élaboration des stratégies de rentabilité est transférée aux bénéficiaires et non à quelque organe de décision externe, 8. Distribution du crédit : le produit de base est le petit crédit à très court terme "d'insertion socio-économique" auquel 80% des bénéficiaires accèdent. L'accès au crédit à moyen terme pour des montants plus importants est conditionné par une participation financière (achat de PSB pour un montant équivalent à 30% du montant du crédit demandé) du bénéficiaire ce qui assure une plus grande capitalisation de la caisse, 9. Pérennisation : l'élaboration des stratégies de provisionnement des risques, de constitution de réserves, de rémunération du capital, d'élaboration de budgets de fonctionnement est assurée par les bénéficiaires dans un cadre très favorable à la pérennisation des caisses, 10. Partenariat et institutionnalisation : le développement de ce système de crédit a favorisé la création d'organisme local (ONG d'anciens cadres du projet) spécialisé dans l'appui et le suivi de ce système de crédit. La mise en place de structures faîtières constitue l'objectif prochain dans le cadre du prolongement logique des actions du projet oasis. Ces principes induisent les logiques suivantes en matière notamment de :

ƒ Ressources : mobilisation d'épargne locale longue, forte capitalisation, intégration dans les systèmes de refinancement concurrentiels, ƒ Marketting : dans les zones défavorisées retenues, les couples produits-cibles ne sont pas prédéterminés; ils sont gérés de façon dynamique par les bénéficiaires eux mêmes, en veillant à préserver la rentabilité de l'outil bancaire.

Sur la base de ces principes directeurs , le projet oasis a constitué dans chaque oasis organisé en association oasienne, une caisse de crédit appelée : Mutuelle d'Investissement et de crédit oasien (en abrégé MICO). Ainsi 69 mutuelles sont actuellement constituées dont plus de 50 fonctionnent dans d'excellentes conditions de rentabilité et de transparence de gestion. Les autres mutuelles sont certainement améliorables si les conditions d'appui et de suivi étaient réunies et renforcées.

Ces mutuelles de crédit ont été créées dans le respect des règles édictées par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) pour ce qui est de l'organisation des organes de gestion (conseil d'administration, comité de crédit, comité de contrôle interne, gérant et gérant adjoint) et des règles de gestion de la politique de crédit (ratios de rentabilité, de réserve , de provisionnement, etc.). Elle ont pour dénomination officielle : « Mutuelle d’Investissement et de Crédit Oasien » par abréviation MICO.

A. Les démarches de constitution des caisses de crédit oasien

La constitution des MICO passe par quatre grandes étapes, à savoir :

1. La sensibilisation : Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de3 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

Suite à la création dans les oasis d'associations répondant aux exigences du projet dans l'établissement des activités prioritaires, des programmes intensifs de sensibilisation en matière de mutuelles d'épargne et de crédit sont réalisés. Ces programmes ont touché principalement les grands principes sous jacents à ce type d'organisation.

⇒ Le sociétariat de type coopératif ⇒ L'autonomie de gestion à travers un cadre réglementaire ⇒ L'importance du contrôle pour assurer la sécurité des fonds ⇒ La profitabilité et la rentabilité des activités de prêts ⇒ Par la pérennisation, assurer la survie à long termes.

2. La constitution.

La sensibilisation conduit au recrutement des sociétaires fondateurs qui souscrivent comme droit d'adhésion une part sociales du type A (votante et non rémunérée). L'ensemble des sociétaires, en assemblée générale, élisent un Conseil d'Administration, un comité de crédit et un comité de contrôle (en respect des lois sur les mutuelles). La capitalisation de la mutuelle est également assurée sous la forme d’un premier prêt du projet accordé à l'association, sans intérêt et à long terme (10 ans et remboursable par tranches annuelles de 10%) équivalant à deux fois le montant total des parts sociales. Ce prêt est accordé après dépôt dans un compte bancaire des parts sociales des sociétaires et est transformé en parts sociales B par l'association (rémunérées mais non votantes).

Ce premier fonds social ainsi constitué est utilisé par le MICO pour l’octroi de crédit à court terme (maximum six mois pour les prêts à la campagne agricole à deux à trois mois pour les crédits commerciaux).

3. Le démarrage

Au moment du virement du premier prêt du projet, les activités de la mutuelle peuvent commencer. Au démarrage, les ressources de la mutuelle sont constituées des PSA, celles du type B (prêt du projet converti par l'association) et les ressources à vue des groupements féminins sociétaires de la mutuelle. Le projet accorde également à la mutuelle une subvention d'équipement de l'ordre de 1.000 USD pour l'achat des équipements de base (coffre, bureau et les premiers stocks d'imprimés). Un gérant est recruté par le conseil d'administration.

4. Le fonctionnement

Après au moins une année de fonctionnement du système et la réalisation de plusieurs campagnes de crédit, et la vérification de la bonne gestion des fonds (taux de remboursement satisfaisant, transparence, résultats positifs, remboursement de la première échéance du prêt du projet, et d’autres critères d’éligibilité), les sociétaires du MICO sont invités à procéder à une deuxième collecte de parts sociales pour bénéficier d’un deuxième prêt du projet. Ces parts sociales sont appelées parts sociales B "PSB" . Le projet effectue alors un deuxième prêt au MICO selon les mêmes conditions que le premier prêt et représentant trois fois la deuxième mise de fonds des sociétaires. Ce deuxième prêt doit permettre au MICO d'accorder des prêts de moyen terme pour les investissements des sociétaires (creusement de puits, équipement d'exhaure, achat de cheptel d'élevage, etc.).

Les PSB sont rémunérées lors de l'arrêt des comptes annuels et l'affectation des résultats et, s'apparentent de ce fait à des actions. Les sociétaires peuvent acheter autant de PSB que possible selon leur capacité d'épargne, mais le principe d'égalité des sociétaires de " un sociétaire-une voix" reste la règle quelque soit le nombre de PSB possédées. L'achat de PSB participe à la capitalisation des MICO et permet aux détendeurs de récupérer des dividendes (bénéfices issus de l'activité).

Ainsi, en matière de mobilisation des ressources, les parts sociales constituent le produit financier privilégié pour la mobilisation des ressources et, les prêts accordés par le Projet Oasis aux associations oasiennes servent à celles-ci pour capitaliser les "MICO". Les PSB constituent en fait une épargne longue qui assure une stabilité des ressources. Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de4 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

La politique de distribution des crédits à court terme (3 à 6 mois) est une politique de masse favorisant l'insertion socio-économique du plus grand nombre de sociétaires eu égard aux faibles montants accordés. Le financement à moyen terme des équipements productifs n'est engagée que dans une deuxième étape, les encours correspondants sont variables selon les MICO mais n'excèdent généralement pas 30% des ressources totales. a. Les comités de crédit des MICO n'accordent pas de prêts en numéraires, mais assurent des prestations rémunérées aux sociétaires (même démarche que celle des banques islamiques). Le MICO n'applique pas de taux d'intérêt aux emprunts mais un taux de bénéfice sur la prestation réalisée à son profit. b. En matière de gestion, la décentralisation est effective. Les taux de bénéfices sont définis par les sociétaires des MICO et la gestion est totalement assurée par les gestionnaires formés à cet effet et suivi en permanence par le Projet Oasis. Les arrêts de compte sont conduits avec les gestionnaires des MICO et let l'affectation des résultats relève de la responsabilité de l'assemblée générale.

Les provisions et réserves sont dotées dans le respect du cadre réglementaire défini par les autorités de tutelle. Afin de doter les réserves même dans le cas d'insuffisance de résultat, celles ci sont calculées sur la base des intérêts perçus sur les crédits et non sur le résultat net (encore que cette démarche mérite d'être corrigée).

B. Les résultats préliminaires

Depuis la création de ces MICO, une évolution très importante est constatée tant au niveau de l'accroissement du capital des caisses que du nombre de leurs sociétaires.

Au 1er juin de l'année 2001, trente quatre (34) MICO n'avaient encore bénéficié du deuxième prêt du Projet Oasis (soit 50% des MICO en activité). A cette date, le capital initial de ces MICO se chiffrait à prés de 191 millions d'UM (soit 748,8 milliers de dollars US) répartis entre les parts sociales A et B initiales pour un montant de 55,8 millions d'UM (218,8 milliers d'USD) et les deux prêts du projet pour un montant de 135,2 millions d'UM (530 milliers de USD).

Au 30 septembre de l'année 2001, et pour 52 MICO dont la situation est à jour, les données de gestion de ces mutuelles font apparaître les résultats suivants :

• Sociétaires

Hommes Femmes Associations Aut_PM Nbr Aut_PM Total 8.739 3.442 52 486 4.860 17.093

Les associations oasiennes en tant que collectif sont des personnalités morales sociétaires du MICO en plus des membres de chaque association sociétaires de façon individuelle. Les Aut_PM sont les groupements féminins ou coopératives sociétaires des MICO de manière collective. Elles sont constituées d'un minimum de 1à personnes soit au total environ 4.860 sociétaires bénéficiant également des crédits de manière collective. En réalité, pour les 69 MICO fonctionnels, le nombre de sociétaires actuels avoisine les 20.000.

• Nombre de crédits accordés depuis l'origine

Hommes Femmes Associations Aut_PM Total 10.384 3.493 347 715 14.946

• Montants des crédits accordés depuis l'origine (en UM)

Hommes Femmes Aut_PM Total 248.041.082 71.214.981 30.063.769 361.124.370 Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de5 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

Ces mutuelles ont rendu d'immenses services aux populations cibles des oasis du projet. Elles permettent actuellement à l'ensemble des sociétaires et des groupements féminins d'emprunter pour les besoins des campagnes agricoles et pour l'ensemble des activités génératrices de revenus. Les groupements féminins cotisent et empruntent de manière collective pour les besoins de leurs membres. Les femmes membres le sont à titre individuel en tant que chef de foyer. Le nombre de sociétaires est en constante augmentation. A l'heure actuelle le nombre de sociétaires pour seulement 60 caisses dont les données sont à jour est d'environ 17.000 constitué comme le montre le tableau en annexe de :

⇒ Hommes : 8.740 ⇒ Femmes: 3.450 ⇒ Groupements féminins et autres personnalités morales (Aut PM) : 486 ⇒ Les associations oasiennes : 69 (l'association oasienne est sociétaire de la mutuelle en tant que personnalité morale (PM))

Les groupements féminins constituent une masse importante des mutuelles. Ces groupements sont constitués de 10 à plus de 100 personnes parfois. Sur une moyenne minimale de 10 personnes par groupement on a en fait plus de 486 sociétaires . Sur les 69 mutuelles créées, il est estimé que le nombre de sociétaires est d'environ 20.000 personnes soit le nombre le plus élevé dans l'ensemble des systèmes de crédit en place en Mauritanie.

A la date du dernier arrêté des comptes du mois d'avril, les montants accordés en crédits se chiffrent à plus de 361 millions d'UM et les crédits en cours au mois de septembre étaient de 141 millions d'UM. A ce jour ces montants sont nettement plus importants compte tenu des engagements de la campagne agricole.

Il est prévu au cours de la phase suivante du projet oasis d'élargir le réseau par la création de nouvelles mutuelles et la création d'unions régionales qui seront les structures faîtières de ces mutuelles.

Cependant le problème majeur auquel est confronté actuellement le réseau de micro crédit oasien est son maintient dans un statut d'informel. A part 6 caisses qui ont été agrées par la BCM en 1999, aucune autre mutuelle n'a été agrée depuis malgré de nombreuses relances de la part du projet oasis. Cette situation est en voie de régularisation, onze nouvelles caisses sont sur le point de recevoir leurs agréments et autant de dossiers finalisés seront déposés incessamment auprès de la Banque Centrale de Mauritanie.

C. Les problèmes et les perspectives

Si le système de crédit oasien mis en place a eu un impact considérable sur les populations oasiennes, il n'en demeure pas moins que des efforts importants restent à accomplir pour assurer sa viabilité et surtout sa pérennisation.

Les mutuelles sont des institutions financières, spéciales et particulières dans leur conception, de très petites tailles, avec des services limités, néanmoins des institutions financières qui doivent s'habituer à réfléchir et réagir en tant que tel. Aussi, parmi les problèmes majeurs que l'on peur noter sur la situation de ces mutuelles et leur devenir, nous pouvons noter de façon particulière les aspects suivants :

1. Masse critique et pérennisation.

Les mutuelles prises individuellement sont limitées dans leurs perspectives de croissance du fait de la limite de leur milieu et de leurs membres. Pour assurer leur pérennisation, les MICO doivent atteindre une masse critique suffisante sur leur capitalisation, leurs ressources et accroître le nombre de leurs sociétaires. Ceci ne peut être envisageable que par leur regroupement qui devra se faire de manière volontaire, chaque partie du groupe devant représenter une force en soi. Cette masse critique est très envisageable par l'extension du réseau aux très nombreuses oasis non encore intégrées dans le système actuel. Mais au préalable, l'assainissement et la consolidation des mutuelles existantes restent une étape nécessaire. De plus, il sera nécessaire d'amener ces mutuelles à élaborer un plan Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de6 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______d'affaires sur le moyen terme ( cinq ans) pour montrer la vision des dirigeants du réseau, ses objectifs financiers, les objectifs de croissance interne et externe et les ressources qui seront nécessaires à court, moyen et long terme .

2. Institutionnalisation du réseau

L'agrément par la BCM des mutuelles constitue une condition importante pour le renforcement du réseau et sa pérennisation laquelle dépendra également de la mise sur pied de structures faîtières sous forme d'unions régionales et dans une autre étape d'une union nationale. Cependant cette institutionnalisation nécessitera une étude préalable pour analyser l'ensemble des paramètres organisationnels et structurels de ce type d'institution. Il est possible également d'étudier les avantages d'une collaboration avec les autres systèmes de micro crédit existants en Mauritanie.

3. Encadrement et suivi

La disponibilité de cadres compétents en crédit mutualiste constitue par ailleurs un facteur indispensable au fonctionnement et au suivi de ces institutions. Les informations de gestion doivent être fiables, uniformes dans leur présentation et régulières en matière de périodicité. Les moyens nécessaires à ces actions sont importants compte tenu de la dispersion des mutuelles dans l'espace oasien et, le nombre de cadres à engager pour ces interventions doit être suffisant, ce qui n'est pas le cas actuellement. Les besoins en matière de technologie pour assurer le suivi du réseau et le traitement de l'information doivent être également étudiés et mobilisés. La formation continue des gestionnaires des mutuelles constitue enfin la condition sine qua non de tout développement et consolidation du réseau et du système. Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de7 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

ANNEXES

Données à jour à mi 2001

Le réseau de MICO Nb, de Nb. De % crédit Sociétaires Montant en D. Régions Capital social Réserves crédit en crédit en (femmes) cours cours cumulatif. retard 4 968 Adrar 22 oasis 72 395 500 1 295 4 351 64 387 608 (1 263) 3 202 Assaba 16 oasis 51 003 500 4 609 000 1 846 5.352 108.651.145 (1,020) 2 965 Tagant 20 oasis 32 301 500 1.808 25.789.153 (750) 1 995 Hodhs 12 oasis 20 514 500 1 709 500 954 3,435 20 852 606 9.8 (521) 13 130 Total 70 oasis * 176 215 000 14 .946 219.680.512 (3 554) Il est estimé qu’au delà des sociétaires directs, le projet touche directement et indirectement plus de 8 000 femmes au travers des groupements et coopératives de femmes; ce qui donnerait un total de plus de 18,000 sociétaires * dont 4 sont considérés comme non-opérationnels

Les oasis de l’Adrar touchés par le projet Nb, de Nb. De Sociétaires Capital Montant en % crédit en E. Adrar Réserves crédit en crédit (femmes) social cours retard cours cumulatif. Toungad 165 (14) 1 608 000 98 452 1 703 222 Azoueigue 153 (33) 1 565 500 49 55 1 267 242 El Maadene 270 (60) 5 905 500 56 246 3 980 812 Meddah 265 (59) 2 674 000 Loudey 172 (60) 1 912 000 28 227 427 274 Gleitat 212 (66) 2 173 000 M’Heireth 232 (67) 1 358 000 75 145 1 376 466 N’Terguente-Marveg 136 (35) 1 449 000 44 154 1 273 600 Tirebane 157 (46) 3 191 500 99 438 4 244 500 Timinitt 197 (56) 3 935 000 59 329 4 088 887 Ksair Torchane 216 (63) 2 327 500 73 99 2 096 442 *Teyzent 176 (45) 1 770 000 82 102 2 670 000 370 (112) 7 355 000 152 553 5 187 696 Tarouane 244 (56) 5 611 000 84 262 6 891 280 Chinguitty 316 (24) 3 104 500 62 000 1 25 1 080 000 Tenwenmende 203 (80) 2 107 000 294 (111) 5 701 500 66 378 3 419 720 Tellaba 221 (25) 4 637 500 505 000 4 202 116 572 J’Reif 217 (62) 4 732 000 19 147 1 134 000 Teyaret 247 (50) 2 576 500 52 53 2 502 000 186 (60) 1 028 500 31 38 1 614 150 Wekchouda-Joueilatt 299 (79) 4 772 500 223 446 2 960 121 4,968 Total 22 oasis 72 395 500 1 295 4 351 48 033 984 (1,263) Il est estimé qu’au delà des sociétaires directs, le projet touche directement et indirectement plus de 3,000 femmes au travers des groupements et coopératives de femmes Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de8 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

Les oasis de l’Assaba touchés par le projet Nb, de Nb. De Sociétaires Capital Montant en % crédit en F. Assaba Réserves crédit en crédit (femmes) social cours retard cours cumulatif. Boulahrath 239 (94) 3 728 500 420 000 207 269 4 625 993 Hsey Tine 175 (34) 2 727 500 257 000 103 139 2 586 284 *El Kouz 128 (21) 1 806 000 9 59 609 850 100 Taghada El Wassa 156 (43) 3 529 000 247 000 116 350 3 943 797 268 (79) 3 975 000 310 000 161 264 4 621 362 312 (93) 4 522 000 616 300 143 328 4 117 746 El Awja 294 (112) 4 818 000 763 000 194 315 5 250 325 1.8 Ndainiyatt 110 (18) 808 000 77 000 64 78 838 648 Ndawda 246 (72) 2 352 000 133 000 82 91 1 278 985 0.8 Bouhoufra 212 (52) 4 288 500 445 000 152 256 5 219 350 Dakhlett Kourourai 249 (73) 5 917 000 515 000 215 418 7 181 849 Taghadet Irigi 344 (131) 7 413 000 600 000 315 586 8 340 125 Tezekra 307 (136) 3 350 500 112 000 Brouda 162 (62) 1 788 500 114 000 85 144 1 510 900 1.3 Kouya Sadra Oum Lekthour Total 16 oasis 3,202 51 003 500 4 609 000 1 846 3 297 50 125 214 (1,020) Il est estimé qu’au delà des sociétaires directs, le projet touche directement et indirectement plus de 2,500 femmes au travers des groupements et coopératives de femmes

Les oasis des Hodhs touchés par le projet Nb, de Nb. De Sociétaires Capital Montant en % crédit en G. Hodhs Réserves crédit en crédit (femmes) social cours retard cours cumulatif. Oum Lemhar 175 (25) 3 284 000 461 000 107 465 3 641 901 0 Berbera 94 (9) 3 448 500 209 000 68 262 2 044 455 69.3 Boutleihiya 83 (16) 1 418 500 164 000 66 269 1 274 122 0 *Nema 117 (15) 286 500 39 48 122 699 94.1 Boukhzama 276 (71) 1 445 000 117 500 116 282 980 803 11.8 Agoueinith HC 167 (54) 1 247 000 161 000 137 397 1 984 506 16.6 Agoueinith HG 199 (69) 4 019 500 167 000 59 311 4 960 060 0 Radhi 147 (12) 812 500 101 000 48 184 870 681 3.1 Ain Farba 221 (90) 3 761 000 173 000 98 473 2 847 708 0.7 283 (82) 761 000 83 177 530 896 0 Soguenni Zemal 106 (48) 419 500 40 95 473 300 0 Toueimiritt 127 (30) 926 000 156 000 93 472 1 171 475 1.5 Total 12 oasis 1,995 20 514 500 1 709 500 954 3,435 20 852 606 9.8 (521) Il est estimé qu’au delà des sociétaires directs, le projet touche directement et indirectement plus de 1 000 femmes au travers des groupements et coopératives de femmes * Les Mutuelles marquées d’un astérisque sont considérées comme n’étant pas opérationnelle Le financement de l’agriculture familiale dans le contexte de9 libéralisation : quelle contribution de la microfinance ?/ Séminaire de Dakar, 21-24 janvier 2002 / Contribution ______

Les oasis du Tagant touchés par le projet Nb, de Nb. De Sociétaires Capital Montant % crédit Tagant Réserves crédit en crédit (femmes) social en cours en retard cours cumulatif. El Ghoudia 222 (66) 4 368 000 186 2 111 856 El Housseiniya 146 (55) 784 000 192 1 022 193 N’Titam 234 (20) 1 231 000 299 95 661 Lekhdeime 121 (24) 3 189 000 221 2 255 288 Leweina 124 (29) 1 351 500 124 236 520 Tichit 147 (33) 4 577 500 63 0 Acherim 214 (77) 2 191 000 161 848 605 Aghlembit 120 (19) 916 000 205 319 144 Ederoum 104 (39) 1 083 500 47 70 000 Lehweitatt 127 (46) 1 312 500 42 4 848 Nbat 114 (24) 1 143 000 129 232 409 Nimlane 257 (75) 1 718 500 204 1 265 693 Rachid 352 (38) 6 204 500 403 3 617 912 El Adala 154 (41) 2 930 000 282 3 066 285 El Baraka 169 (51) 903 500 139 145 368 El Wiam 177 (53) 1 719 000 139 1 127 032 El Kheir 183 (60) 4 388 000 265 4 844 528 *Achram Tagant Zouera Total 20 oasis 2,965 32 301 500 3 101 21 263 342 1.2 (750) Il est estimé qu’au delà des sociétaires directs, le projet touche directement et indirectement plus de 1 500 femmes au travers des groupements et coopératives de femmes