Réunion du 13 Décembre sur les besoins en Réseaux Telecom Fixes et Mobiles (Secteur Royère de Vassivière-Bord du Lac)

Compte-Rendu de la réunion tenue à la Mairie de Royère de Vassivière (14 h 00)

Participants: - M.Sylvain GAUDY, Président Communauté de Communes Sud-Ouest. - M.David GIRAUD Directeur Général des Services Communauté de Communes Creuse Sud-Ouest. - M.Raymond RABETEAU Maire de Royère de Vassivière. - M.Didier Lasséchère Conseiller Municipal Royère de Vassivière. - M. Vincent TURPINAT, Suppléant du Député M.Jean-Baptiste MOREAU. - Mme Marie-Laure MEYER, Directrice Générale des Services, Syndicat Mixte Le Lac de Vassivière. - M.Yan PAMBOUTZOGLOU, Directeur Syndicat Mixte DORSAL. - M.Philippe ROCHES, Chargé de Mission Délégation au Numérique, Région Nouvelle-Aquitaine. - M.Laurent CAZIER, Directeur des services Informatiques, Conseil Départemental de la Creuse. - M.Fabien FAURE, chef du Service Interministériel Départemental des Systèmes d’Information et de communication, Préfecture de la Creuse. - M.Dominique GAYOUT, Directeur des Relations avec les Collectivités Locales, ORANGE. - M. Frank POIGNANT, Riverain du Lac de Vassivière. - M. Jean-Claude FAURE, Riverain du Lac de Vassivière. Excusés : - Monsieur Jean-Baptiste MOREAU, Député de la Creuse. - Monsieur Philippe CHOPIN, Préfet de la Creuse. - Mme Hélène FAIVRE, Vice-Présidente du Conseil départemental de la Creuse. - M.Franck AUPETIT, Directeur régional ORANGE.

1-Introduction: M.Rabeteau souligne la dépendance croissante de tous les usagers vis-à-vis des accès internet et remercie tous les participants pour leur présence à cette réunion, en espérant qu’elle apportera des réponses aux nombreuses attentes générées par les inégalités de la couverture numérique et téléphonique sur le territoire de la commune. M. Giraud rappelle l’historique des actions menées au cours des dernières années, en vue de l’amélioration de la desserte numérique du secteur de Royère: - Identification globale du secteur de Royère comme une zone problématique dès 2013, d’où l’initiative initiale (2015) de financer le raccordement du NRA de Royère par fibre optique depuis . - Dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma Directeur d’Aménagement Numérique (SDAN), 2 types d’actions ont retenues par la Communauté de communes et ses partenaires (DORSAL, Région, Département): des montée en débit s(MED) de SR isolées et la fibre optique au domicile (plaques FTTH). Concernant les MED, plusieurs sont prévues sur le territoire intercommunal en 2018, dont une concernant le secteur du Leyris sur la commune de Royère-de-Vassivière. La construction de deux plaques FTTH a été entreprise sur les secteurs de Bourganeuf-Masbaraud-Mérignat et Faux-Mazuras, avec l’objectif de disposer d’une infrastructure d’avenir, constituant un point de départ vers des zones problématiques. Pour 2018-2019, deux autres plaques sont prévues au Nord-Est du territoire intercommunal (Lépinas / Maisonnisses / La Chapelle-Saint-Martial et Sous-Parsat /). La Communauté de communes a également sollicité DORSAL pour l’étude d’une autre plaque FTTH sur St Pardoux / St Pierre-Bellevue /Le 1

Monteil-au-Vicomte, pour laquelle une solution MED ne parait pas adaptée. - Depuis, réorganisation de la Communautés de Communes et Fibrage du NRA de Royère (initialement budgétisé par la Communauté de Communes, mais finalement réalisé par Orange sur fonds propres)

La communauté de Commune est donc présente sur 2 fronts: MED et FTTH.

En ce qui concerne le bord du lac en particulier, la Communauté de Communes n’avait pas constaté de remontées de problèmes particuliers lors du recensement de 2013, hormis la nécessité d’installer une liaison hertzienne entre Auphelle et l’Ile, pour les besoins particuliers du Syndicat du Lac.

2-Analyse des besoins du secteur du bord du Lac: Mme Meyer confirme ce besoin particulier, mais fait remarquer que, dès son arrivée, elle a procédé à une analyse complète des besoins de l’ensemble des sites du bord du lac. Elle a immédiatement constaté de gros problèmes de sécurité publique et de fonctionnement des terminaux des commerçants, qui ont été vigoureusement signalés aux opérateurs, mais sans aucun signe d’amélioration possible à ce jour.

A titre d’exemple, le Syndicat a dû récemment mettre ses talkies-walkies à la disposition des participants à une opération de simulation d’alerte nucléaire, pilotée par EDF.

M. Giraud rappelle aussi la situation critique du secteur de Masgrangeas, signalée et analysée par les riverains, dont il a fait remonter le dossier d’analyse à DORSAL et au Département, en Mai 2017, simultanément avec le dépôt (sur le site de la plateforme Mobile), par la Commune, d’un autre dossier demandant la reconnaissance de ce secteur de Royère en zone prioritaire, pour le renforcement de la couverture mobile.

Aucune de ces démarches n’ayant abouti, la Communauté de Communes appelle donc à une étude globale de l’ensemble des solutions envisageables afin de sortir de l’impasse actuelle.

M.Giraud indique que deux solutions peuvent être étudiées à court terme :

-Internet via la téléphonie 4 G, solution pour laquelle les services du Département de la Creuse effectuent des tests sur le secteur.

-Une montée en débit spécifique aux villages du bord du lac, ce qui nécessite une étude de faisabilité technique préalable, devant être commandée par DORSAL à ORANGE. Toutefois, en raison du coût élevé de cette étude (forfait de 14 000 € pour 5 zones dans le département ; 2 zones concernées en Creuse, ce qui revenait à 7 000 € pour la Communauté de communes), et sans certitude des résultats, mais également de la fin des financements publics sur les MED, le Bureau de la Communauté de communes n’a pas souhaité s’engager dans cette démarche. M.Gayout informe des nouveaux tarifs d’étude : 1 zone : 6 300 € / 2 zones : 9 100 €.

M. CAZIER confirme que les conditions actuelles d’accès au programme Zones Blanches sont très restrictives et rappelle aux Opérateurs que rien ne les empêche de prendre des initiatives pour améliorer la couverture d’une zone donnée.

Mme MEYER rappelle à cet effet les exigences de la clientèle urbaine, qui représente l’essentiel du flot touristique sur le secteur du lac:

Il s’agit d’une clientèle CONNECTEE à qui le secteur du Lac n’offre actuellement que du NON.CONNECTE.

Les riverains ajoutent que le débit actuel des réseaux fixes et mobiles ne permet plus, sur de nombreux villages, d’effectuer les mises à jour lourdes des terminaux, qui sont pourtant de plus en plus fréquentes. Par ailleurs, la réception de fichiers d’une taille supérieure à 6 Mbits bloque régulièrement les messageries, 2 le débit utile sur les réseaux provoquant le débordement des temporisations imposées par les Opérateurs, au moment même où le standard de débit minimum , considéré comme acceptable, passe de 1 à 10 Mbits/s.

Une situation devenue insupportable tant pour les résidents que pour la clientèle des gites.

M. ROCHES reconnait que lors de l’inventaire des besoins de 2013, le débit raisonnable escompté n’était encore que d’un Mbits/s.

M.FAURE .F souligne la complexité de l’architecture du réseau téléphonique avec certains villages raccordés à un central téléphonique, d’autres à un autre, rendant difficile une approche globale sur un même secteur.

3-Première tentative d’identification des solutions à apporter

M.PAMBOUTZOGLOU ne conteste pas la problématique. Il tient cependant à distinguer couverture mobile et couverture fixe :

-Couverture mobile : dossier rejeté au titre des zones blanches car 1 opérateur couvre la zone. DORSAL ne peut intervenir sur ce point.

-Couverture fixe : il indique que, sauf changement de stratégie, le cadrage actuel du SDAN ne lui permet que 3 scénarii pour l’amélioration du débit numérique sur le secteur du Lac: a)- Statu quo laissant aux seuls Opérateurs le soin de prendre par eux-mêmes les initiatives requises. b)- Recourir à des solutions Radio. c) Réalisation d’une montée en débit exceptionnelle sur les villages concernés,….sachant qu’à l’heure actuelle ni l’Etat, ni la Région ne financent plus ce type d’opération.

Mme MEYER : Il y a donc là une énorme contradiction avec les nouveaux objectifs du Syndicat du Lac, et notamment le financement de la Région visant à étaler l’accueil sur les 4 saisons. Le Syndicat pourrait être un partenaire financier, sous réserve d’une fiabilité de débit.

M.CAZIER reconnaît le défaut d’anticipation des collectivités et d’Orange sur ce secteur. Toutes les opérations de MED demandées ont été jusqu’alors financées. Toutefois, au niveau national, la fibre optique est privilégiée, mais avec des délais plus longs de déploiement.

M. ROCHES indique que la Région a financé toutes les MED demandées en 2012-2013.

- Il se demande donc s’il ne vaut pas mieux, aujourd’hui, chercher une solution Fibre Optique plutôt qu’une solution MED. Le secrétaire d’Etat au Numérique, M. De Normandie, le rappelait encore ce jour même. - Il rappelle toutefois que le programme FTTH est maintenant quasiment arrêté pour les 3 années à venir - Il indique aussi que les Communautés de Communes restent toutefois “forces de Proposition“ pour programmer et financer par elles-mêmes toute opération supplémentaire, ….rien ne leur ayant été imposé. -Une solution individuelle de raccordement en fibre optique est également possible pour des sites prioritaires comme les restaurants, le centre équestre ou d’autres lieux publics. M.GIRAUD note cependant que le coût de raccordement et le montant de l’abonnement ne se justifient pas au regard de besoins « classiques », mais génèrent des besoins non satisfaits actuellement par la couverture fixe cuivre.

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4- S’ensuit une discussion autour des MED :

- Cas de l’agglomération de Limoges, concernée par la FTTH, mais qui a relancé en 2016 une consultation pour une deuxième vaque de MED, sans financement de l’Etat. - Opérations MED Creusoises et plus largement informations sur les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) très méconnues du grand public: aucune communication sur le détail des opérations, en dehors du plan de cadrage (SDAN), qui date déjà de 2 ou 3 ans. - Absence de logique cohérente pour progresser par arborescence comme cela se fait habituellement sur tous les réseaux fixes. - Aucune prise en compte de la tendance lourde qui amène les clients (aussi bien que les opérateurs) à migrer le trafic VOCAL généré par les smartphones vers des réseaux FIXES d’accès haut débit Internet, à chaque occasion qui se présente: Bornes Wi-Fi, Box publiques, Box privées, etc,… - Présentation avec les riverains des 2 cartes de la Creuse faisant apparaitre l’absence TOTALE d’opération MED aussi bien que de projet FTTH sur la totalité du secteur du bord du Lac, soit un Statu Quo assuré au- delà de 2022, compte tenu du retard prévisible de nombreux projets.

Aujourd’hui le passage progressif en 4G doit se faire SIMULTANEMENT avec le déploiement d’accès haut débit à Internet via le réseau fixe.

5- Deuxième tentative de recherche d’une solution adaptée au contexte spécifique du bord du Lac

DORSAL reconnait l’absence de projet MED et FTTH sur tout le secteur du bord du Lac, malgré le pourcentage particulièrement élevé de lignes longues (qui résulte parfois de dispositions unilatérales prises par France Telecom, à l’époque de la construction des réseaux analogiques. Ex: Raccordement de Soumeix et Broussas sur Faux-la-Montagne).

DORSA L Se dit prêt à rajouter de nouveaux projets MED ou FTTH sur ce secteur, s’il en reçoit la demande de la Communauté de Communes, mais pense qu’il y a clairement 2 populations à prendre en compte: les touristes et les résidents, qu’ils soient permanents ou secondaires. A noter qu’une quarantaine de MED serait nécessaire pour couvrir l’ensemble des rives du lac. DORSAL propose également une desserte en fibre optique pour des sites professionnels (campings, villages de vacances).

M.CAZIER souligne la bonne couverture du site du centre équestre, proche du village de Masgrangeas, en 4 G+, par Bouygues Telecom.

Mme MEYER confirme l’urgence de faire une bonne fois pour toutes des choix stratégiques pour chacune de ces 2 populations. Elle souligne le besoin d’étudier et de chiffrer rapidement les solutions, rappelant que le site du lac est considéré comme prioritaire par le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires, ce qui peut permettre d’appuyer les demandes de financements.

M. TURPINAT considère alors que : - Les stratégies des nouvelles Communautés de Communes doivent être affinées, suite à la récente réorganisation territoriale. - Les enjeux financiers doivent également être ré-évalués compte tenu du nombre élevé de situations tendues non prises en compte sur un grand nombre de territoires creusois, malgré les plans déjà en place. - Le Plan de revitalisation de la Creuse a fait clairement apparaitre que les premiers problèmes du Département restent ceux de la téléphonie et de l’accès au numérique, à égalité avec celui de la santé.

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Il en déduit qu’un scénario idéal serait une accélération de l’arrivée de la fibre, sur tout le territoire, dans les 3 ans, mais que cela s’avère matériellement impossible, eu égard à la dispersion de la population.

Il préconise donc un passage global en 4G de TOUS les réseaux mobiles, dans un délai de 18 mois , couplé avec un renforcement du nombre de relais afin d’améliorer la couverture du territoire.

Le raccordement systématique de tous les relais par fibre optique est implicite, afin de garantir le maximum de débit, ainsi qu’un assouplissement des règles ARCEP, pour une réelle disparition des nombreuses zones blanches.

A cet effet, une demande d’accompagnement financier complémentaire de l’Etat lui parait nécessaire, même si l’objectif principal reste, à terme, le fibrage complet du Département de la Creuse.

DORSAL indique que le calendrier actuel de raccordement effectif des premières plaques creusoises en fibre optique démarrera au 1 er Janvier 2018, avec 8 mois d’études techniques, suivis de 3 ans de travaux.

Les riverains du Lac soulignent alors, eu égard aux faibles moyens dont dispose Axione sur le Département, le risque d’un report bien au-delà de 2023, de la réalisation de toute nouvelle initiative d’adjonction d’une plaque FTTH bord du Lac, qui viendrait s’ajouter au plan actuel de Dorsal.

Mme MEYER considère que le nouvel objectif du Syndicat du Lac de doublement du nombre de touristes annuel sur le secteur de Vassivière dans les 5ans qui viennent, justifierait à lui seul une solution durable du type boucle optique desservant tout le pourtour du Lac.

6- La Box HUAWEI, une solution d’attente ?

M.CAZIER indique alors que dans l’immédiat, une solution d’attente, permettant un accès Internet via les réseaux 4G, est en cours d’expérimentation sur les secteurs de Masgrangeas et Soumeix, testée par les services du Département avec l’appui de Didier LASSECHERE. Elle s’appuie sur l’utilisation d’une Box HUAWEI performante, compatible avec tous les réseaux 4G, dont les frais de fourniture et d’installation s’élèvent à environ 400€. Cette avance faite par le client (qui se substitue aux frais habituels de location des Box), sera compensée par 2 subventions à partir du 1erJanvier 2018: 150€ versés par l’Etat et 150€ versés par la région. Cette Box a été mise en œuvre avec succès, par le Département, sur une centaine de sites au cours des 2 dernières années.

Les Riverains du Lac soulignent toutefois le risque d’effondrement momentané du débit offert par les réseaux mobiles, en pleine période touristique, en cas de prolifération de ce type d’équipement. Ils rappellent aussi les dispositions en cours de mise en œuvre par l’ARCEP, afin d’éviter cette surcharge, visant à allouer une nouvelle bande de fréquences (3,4 GHZ) spécifique pour ce type d’équipement.

DORSAL confirme ces dispositions et indique que cela supposera l’adjonction de nouvelles antennes sur les relais 4G mobiles, avec un calendrier propre à chaque Opérateur.

M.GAYOUT confirme les risques de surcharge et indique que les Opérateurs sont parfois amenés à procéder à des délestages de trafic de données sur leurs réseaux 4G, afin de maintenir la priorité requise pour l’acheminement du trafic vocal.

M. GAYOUT indique également que, contrairement à l’annonce d’un délai de passage en 4G de son réseau mobile supérieur à 36 mois, qui avait été faite en réponse au dossier France Mobile déposé par la commune en Mai 2017, la mise à niveau 4G de ses deux relais mobiles couvrant la Commune de Royère aura lieu d’ici mi-2018. A cette occasion, tous les relais seront d’ailleurs raccordés par fibre optique, afin d’éviter tout goulot d’étranglement dans la gestion du trafic.

Les Riverains du Lac attirent enfin l’attention des décideurs sur deux points : - Le coût d’utilisation des solutions 4G type Huawei, dans le cas d’un village tel que Masgrangeas (c.àd.une 5 douzaine de Box), est comparable, sur quelques années, au coût d’un raccordement par fibre optique, du fait que le câble optique de distribution de la zone du Leyris ne passera qu’à 1800 mètres du village. - Personne ne prend en compte la sur-facturation subie pendant des années par les clients, qui payent toujours leur abonnement à une Box 40€/mois, même avec un débit moyen inférieur à 1 Mbits/s.

DORSAL répond qu’il ne tire pas de fibre pour une douzaine de Box dans ses projets en cours (le déploiement de la FTTH se fait à plus grande échelle, avec un objectif recherché d’au moins 1 000 prises), et Orange indique que son PDG Stéphane Richard a évoqué l’éventualité d’une tarification selon le débit.

M.CAZIER précise que le coût de la box 4G est élevé si une installation en hauteur d’avère nécessaire. Il demande si les deux antennes d’Orange vont couvrir toute la zone du lac, et si non, dans quel délai sera alors effective la couverture intégrale du lac ? Il interroge sur M.GAYOUT sur les initiatives prises par Orange pour aller investir sur d’autres pylônes SFR et Bouygues.

M.GAYOUT répond qu’Orange assure 68 % de la couverture de la population du pays en 4 G, soit 5 ans d’avance par rapport aux licences attribuées, mais avec une problématique de couverture en surface. Des initiatives sont ainsi à venir pour densifier les investissements sur les pylônes, ce qui nécessitera un appui des collectivités.

M.FAURE.F indique que la 4 G est un outil palliatif à la FTTH pour tous et qu’il convient d’appuyer son déploiement via le plan de revitalisation rurale du département.

7- Un scénario GLOBAL à construire d’urgence

M. GAUDY interpelle d’abord Orange sur 2 points: - Si le Lac n’est pas un objectif prioritaire pour Orange, que fait donc Orange en Creuse? - Est-ce qu’Orange n’a pas fait une erreur d’appréciation au départ?

M.GAYOUT rappelle l’obligation d’Orange de service, universel, sur le téléphone cuivre mais pas pour l’Internet et la téléphonie mobile (licences). La seule issue réside selon lui dans une évolution de la réglementation qui imposerait un débit minimum à l’opérateur sur le territoire, par exemple 5 Mbits.

M.PAMBOUTZOGLOU pense qu’aucun gouvernement n’imposera une garantie de débit minimum eu égard aux investissements colossaux que cela représenterait. Par ailleurs, parmi les solutions de couverture Internet, il ajoute la solution satellitaire.

M.TURPINAT constate une mauvaise communication vers la population et les entreprises qui confondent les différentes solutions. Il cite, à titre d’exemple le manque de connaissance sur les tarifs de fibre optique. Cette situation illustre la nécessité de bien identifier en amont les besoins des usagers.

M.ROCHES complète ces propos en insistant sur le fait de bien communiquer au bon moment. S’agissant des plaques de FTTH construites lors de la phase « pilote », 8 à 9 mois s’écoulent en effet entre la fin des travaux et les propositions commerciales, d’où la prudence à observer dans les actions de communication vers la population.

Les Riverains du Lac soulignent le risque d’une course de vitesse stérile entre la Fibre optique et les solutions alternatives: Certes, la décision de faire à terme de la FTTH sur tout le Département mérite d’être saluée, mais cette solution n’arrivera-t-elle pas trop tard sur le secteur touristique du bord du Lac? De nombreuses régions dénoncent déjà aujourd’hui des taux d’utilisation des réseaux FTTH de l’ordre de 25% seulement, à tel point que le gouvernement envisage sérieusement une sur-taxation des solutions “ADSL cuivre“.

M.ROCHES ajoute néanmoins que certaines applications ne seront disponibles que par la fibre optique. La Région souhaite s’appuyer sur DORSAL pour étudier différentes technologies et invite les partenaires à d’ores et déjà travailler sur le jalon 2.

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M.FAURE.F revient sur le dossier déposé sur la plate-forme France Mobile ; son rejet n’est pas forcément définitif car des assouplissements pourraient intervenir pour identifier plus spécifiquement la problématique de différents sites. M.CAZIER explique qu’il est nécessaire via cette plate-forme de demander l’équipement en 4 G de tous les pylônes du secteur. M.GAYOUT ajoute qu’il est important de mentionner des zones blanches en 4 G et non plus en 3 G.

M.GIRAUD résume les débats en retenant que : a) L’arrivée de la FTTH risque de se faire avec une échéance incompatible avec les objectifs de développement du Lac. b) Une première alternative consisterait à tout miser sur la généralisation de la 4G. c) Une deuxième alternative consisterait à faire le choix d’une Montée en Débit (MED) spécifique sur ce secteur, avec un coût d’études Orange ramené à 6100€. Il souligne également que la Communauté de Communes va intervenir sur “son“ territoire, mais qu’elle ne peut préjuger à ce stade de ce que voudront faire les 2 autres Communautés de Communes, également concernées par le secteur du Lac.

Mme MEYER insiste pour que toute démarche s’inscrive dans une exigence de cohérence GLOBALE, bien cadrée et permettant à la Région de se positionner comme un partenaire financier potentiel.

Elle suggère d’annexer au Schéma Directeur de Développement du site du Lac une Fiche-Projet pour l’arrivée du Haut/très Haut Débit sur ce secteur.

M. ROCHES précise qu’une solution Internet Mobile ne suffit pas à elle seule pour une zone touristique telle que le Lac de Vassivière.

DORSAL indique avoir fait, à la demande de la Région, une première estimation du coût de réalisation de la Fiche-Projet évoquée par Mme MEYER. Le montant s’élèverait à 4,2 Millions d’Euros en incluant une zone arrière FTTH constituée de 1900 prises optiques (dont 800 pour la seule communauté de Communes Creuse Sud-Ouest). Le plan de financement correspondant ferait apparaitre un coût de 250€ par prise pour la Communauté de Communes, avec une durée de chantier étalée sur 2 ans, et dans l’hypothèse d’un triple financement Europe/Etat/Région. Le financement de la Région s’élèverait à 45,8% du montant restant après acceptation du financement Etat+ Communauté Européenne. Le coût pour la Communauté de communes Creuse Sud Ouest est donc évalué à 200 000 €.

Il s’agirait là de la solution la plus cohérente, mais aussi la plus complexe à mettre en œuvre.

M. GIRAUD considère que le coût annoncé est pour la Communauté de Communes tout à fait comparable au coût de la montée en débit spécifique envisagée jusqu’alors. Il propose de se rapprocher sans délai des autres Communautés de Communes concernées, afin d’affiner la faisabilité du scénario proposé et de s’assurer de la disponibilité des financements de l’Etat et de l’Europe.

M. ROCHES indique que ce type de réflexion est de plus en plus fréquent, sur d’autres territoires semblables confrontés aux mêmes enjeux.

M.RABETEAU souligne une problématique similaire sur le secteur du Lac de Lavaud-Gelade.

M.CAZIER informe que le Conseil départemental est dans l’attente de confirmation des crédits de l’Etat pour le financement du jalon 1 du SDAN. Il ne peut donc s’engager dans le jalon 2 à ce jour. Il s’interroge sur la nécessité de poursuivre les tests 4 G sur le secteur du lac considérant le développement à court terme de la couverture 4 G par les opérateurs. Il souligne également le manque d’installateurs de la box 4 G HUAWEI. 7

En accord avec les riverains du Lac, quelques tests supplémentaires seront effectués dans les prochains jours.

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