COMMUNE DE

PLAN LOCAL D’URBANISME

1 Rapport de présentation

 Dossier d’arrêt du projet

AB CDBEFB CEBAC ECEEAEC CAAEBACECCEACAAEBACECB CAAEBACEC CAAEBACAAAEC EA AAC C DA

ARTEFACTO : 11 rue André Meynier, Le Ponthus, Hall B, 35000 Rennes, 02.23.46.46.60, www.artefacto.fr Sommaire I. CONTEXTE GENERAL 9 1 LES OBJECTIFS DE L’ELABORATION DU PLU...... 9 2 PRESENTATION GENERALE...... 9 2.1 Situation géographique...... 9 2.2 Contexte administratif...... 13 ECEBCEC CBECBAEA ECEBCEC ACEBAAABABCBE 2.3 Bassin de v ie...... 17 II. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 18 1 TOPOGRAPHIE ...... 18 2 GEOLOGIE ...... 19 3 HYDROGRAPHIE...... 20 3.1 La Vallée de l’Oust ...... 20 3.2 La Vallée de l’ ...... 21 3.3 Le bassin v ersant de l’Oust ...... 22 4 ENERGIES - NUISANCES ET RISQUES ...... 25 4.1 Les énergies renouvelables ...... 25 4.2 Les pollutions ...... 25 EEABEA ABEEBACECECBBACACB ABBCC 4.3 Les risques et nuisances...... 33 AA AACEBAC ABFB 5 LES STRUCTURES VEGETALES ...... 33 5.1 Les boisements...... 33 5.2 Le bocage...... 36 6 LES ZONES HUMIDES ET LES COURS D’EAU ...... 38 6.1 L’inventaire des zones humides...... 38 6.2 L’inventaire des cours d’eau ...... 39 7 LES ESPACES DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALES ...... 42 7.1 Le site Natura 2000 des Marais de Redon et Vilaine (FR5300002) ...... 42 7.2 L’Arz : Znieff de Type 1...... 43 7.3 La Vallée de l’Oust : Znieff de Type 2 ...... 43 7.4 L’ancien château de Cranhac...... 44 7.5 Les espaces naturels sensibles ...... 45 8. LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 47

8.1 A l’échelle du SCOT...... 47 8.2 A l’échelle de la commune...... 48 9 CONCLUSION ...... 50 III. ANALYSE DE L’ORGANISATION PAYSAGERE ET STRUCTURELLE DU TERRITOIRE 52 1 LES GRANDES UNITES PAYSAGERES...... 52 1.1 Le plateau...... 52 1.2 Les coteaux ...... 52 1.3 Les v allées...... 53 1.4 Les entrées de bourg ...... 57 BCEEBBABACEABE BCEEBBABACEABABB E BCEEBCABACCFB BCEEBABAC BCEEBBABAC 2 CONSOMMATION FONCIERE...... 60 3. ARCHITECTURE...... 63 3.1 La ZPPAUP ...... 63 3.2 La structuration urbaine du bourg ...... 64 3.3 L’architecture du bourg ...... 65 EABBAA EAEABEA EEECEBAC BAC EBABBEABEACA BAEEBEACC EABBCBCEA 3.4 L’architecture rurale ...... 72 ACCABAEE EBACAEE EBEEE ECAAC ECAA ECAEA EBECA EBACAAA EEECBEA EEEABA EAB CA ECABCBEA CA

ECAE CAB BABEBACAE EC AB CCC 3.5 L’architecture rurale ...... 83 CCABAE ECACBCA CACBACCA EC BABBEA EABBEAC BAEACEAB 4 CONCLUSION ...... 89 IV ANALYSE SOCIO ECONOMIQUE 90 1 LA DEMOGRAPHIE ...... 90 1.1 Evolution de la population ...... 90 1.2 Structures par âge de la population ...... 93 1.3 Population et composition ...... 93 1.4 La population active ...... 95 2 DONNEES SUR L’ACTIVITE ECONOMIQUE...... 97 2.1 Le bourg – une centralité économique ...... 98 2.2 Une zone d’activité économique communautaire...... 99 2.3 Des activités dispatchées sur l’ensemble de la commune ...... 101 2.4 L’activité agricole...... 101 2.5 Le tourisme ...... 107 3 DONNEES SUR L’HABITAT ...... 111 3.1 Evolution du parc :...... 111 3.2 Caractéristiques de l’habitat...... 114 CBEBEA CBEA CBABBCBCAE 4 LES EQUIPEMENTS...... 116 4.1 Des équipements ...... 116 4.2 Les transports...... 117 4.3 L’assainissement...... 118 4.4 Les réseaux de télécommunication ...... 118 5 LES PROPRIETES FONCIERES COMMUNALES...... 118 6 CONCLUSION ...... 119 V. JUSTIFICATIONS DU PLU 121 1 QUELQUES EVOLUTIONS DEPUIS LE PLU DE 2003...... 121

1.1 Objectifs de la révision du PLU...... 121 1.2 Quelques changements dans les noms des zones ...... 121 1.3 Stratégies de développement du centre bourg...... 122 CBBC CAECEAAE 2 LES GRANDES ORIENTATIONS RETENUES POUR ETABLIR LE PADD...... 123 2.1 Le développement urbain...... 124 EEAAEBACBEABEAEBACEBACAEA EAEBACBCCBABC 2.1.3 Les secteurs accueillant l’urbanisation future ...... 125 2.1.4 L’urbanisation des hameaux...... 125 CBCCA EBAABEAC CEBAEEBBA EBAABBCABA 2.3 Les équipements et les services ...... 126 2.4 Les déplacements ...... 126 2.4.1 Les cheminements doux à l’échelle du bourg...... 127 2.4.2 Les cheminements doux à l’échelle du territoire ...... 127 2.4.3 La f aible utilisation des transports collectifs ...... 127 2.4.4 La sécurisation de la traversée de l’Oust...... 127 2.5 La préservation de l’espace naturel ...... 127 2.5.1 Préservation du patrimoine naturel communal...... 127 2.5.2 Préservation des espaces naturels sensibles...... 128 2.5.3 Préservation des grands cônes de vue ...... 128 2.6 La préservation du patrimoine bâti ...... 128 3 TRADUCTION DU PADD DANS LE PLU...... 128 3.1 Les zones urbaines...... 129 ECEABEE ECEABACEABEB E ABAB  ABEBE  ABABA  ABECAE  ABC  ABECAE ECEACAA ECEAAEBAAB 3.2 Les zones à urbaniser AU ...... 134 ECEA EECEECA ECEABEB ECABA

ECC AECEA 3.3 Les zones agricoles ...... 137 ECEACBAB EECBBAC E C  E  ECCA  EBAB  EA  E  CA  E A ECEA D CE  EAE  EE  ECA CEABEBAC C 3.4 La zone naturelle N...... 147 ECEABEBA CEBCBBACE C ECAECAA 3.5 Principales justifications du règlement ...... 150 3.6 Les emplacements réservés : ...... 161 3.7 Les servitudes et marges de recul : ...... 161 AB E 4 ECONOMIE DE L’ESPACE ET LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN...... 161 4.1 Une réduction des zones Ub...... 161 4.2 Une réduction des zones AU dédiées à l’habitat ...... 164 4.3 Une réduction de l’urbanisation en campagne ...... 167 4.4 Un PLU v isant une économie de l’espace...... 168 CAAAB CBEACAAA EABCBBE ABCBBECC 4.5 Accueil total de la population nouvelle au PLU...... 169 4.6 Impact des zones AU sur l’activité agricole ...... 170 4.7 Consommation f oncière depuis 10 ans pour les activités économiques et les équipements173 5 PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LE PLU...... 173

5.1 Les zones humides...... 173 5.2 Les espaces boisés et les haies ...... 174 ECAE EEABCB 5.3 Les zones Na ...... 175 5.4 Les continuités écologiques de la trame verte et bleue ...... 175 5.5 Les espaces naturels sensibles ...... 176 6 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ...... 176 6.1 Les incidences générales du PLU sur l’environnement ...... 176 6.2 Le PLU et l’évaluation environnementale...... 177 6.3 Incidences potentielles du PLU sur l’environnement ...... 179 6.4 Les incidences du PLU sur l’environnement ...... 180 AAEACB BAAACB E ACBA  ACBEB  EBACCEB  AB  AAEBCBAC  AA  ACBEA 7 LE PLU ET LE GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 184 7.1 Les objectifs de la Loi SRU enrichis du Grenelle 2 de l’Environnement ...... 184 AACBE AAEAABEABCAE AAECBBACACB AAECCEBACCE 7.2 Les objectifs du Grenelle 2 de l’Environnement...... 185 BAC CCEBAC A B CB EC  ACEBAC BA BAB B ECAEBAC CBA EAAEBACEBAEA EAEBAC BECB B ACB BCB EEBCACAAB EBACEACAAB EBAABEABBBBEBACEEB ACCECCA 8 PRISE EN COMPTE DU PATRIMOINE DANS LE PLU ...... 187 8.1 Le patrimoine ancien...... 187 8.2 Le patrimoine archéologique...... 187 9 PRISE EN COMPTE DES LOIS ET DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX...... 188 9.1 Quelques lois ...... 188 CAEE CAABEBACACBCAABEBACCBA

CACECBBACACB CAEABBAAEBACEBACA CACBBACABECCA 9.2 Prise en compte des documents supracommunaux ...... 189 ECEBCEC EC CABE AEA AAEAE 9.3 Autres documents ...... 194 EEBBEBACB EAEBAABCAE EEBABBEA VI. RESPECT DES PRINCIPES LEGAUX 197 1 L’article L 110 du Code de l’urbanisme ...... 197 2 L’article L 121-1 du Code de l’urbanisme ...... 197 VII. TABLEAUX DE SURFACES 199 1 TABLEAU RECAPITULATIF DU PLU PRECEDENT ...... 199 2 TABLEAU RECAPITULATIF DU PLU ...... 200 VIII. INDICATEURS DE SUIVI DU PLU 201 1 INDICATEURS LIES A L’HABITAT...... 201 2 INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX ...... 202

I. CONTEXTE GENERAL

1 LES OBJECTIFS DE L’ELABORATION DU PLU

La commune de Peillac était déjà dotée d’un document urbanisme, un PLU fut précédemment approuvé le 10 décembre 2003.

Les élus se sont engagés dans une révision du PLU depuis juillet 2010. Ce nouveau PLU permettra à la commune de prendre en compte les nouvelles lois, orientations de documents ayant une portée supérieure au PLU tels que le SCOT du Pays de Redon et de Vilaine ou tel que le SAGE Vilaine et le PLH du Pays de Redon.

La refonte complète du PLU est une nécessité du fait de la complexité du territoire de la commune, d’une certaine dispersion de l’habitat et des contraintes liées à de nombreuses réglementations nouvelles en matière d’urbanisme, de protection de l’environnement.

La commune souhaite élaborer son PLU pour prendre en compte les nouveaux besoins de la commune pour assurer :  L’extension et un développement harmonieux du bourg et éventuellement de certains hameaux en assurant la mixité sociale et urbaine et en évitant l’étalement urbain ;  La protection des zones d’intérêt paysager et les éléments du recensement au titre du SAGE ;  La protection de l’activité agricole ;  La protection du patrimoine bâti ;  La mise en place d’une politique de développement durable notamment pour les futurs équipements publics.

2 PRESENTATION GENERALE

2.1 Situation géographique

La commune de Peillac se situe dans le Nord-est du département du , à l’ouest du département de l’Ille et Vilaine à une quinzaine de kilomètres au nord ouest de Redon, à une quarantaine de kilomètres à l’est de et à environ soixante-dix kilomètres au sud de Rennes.

Carte IGN de Peillac

Vue aérienne de Peillac

Les communes limitrophes de Peillac - à l’ouest : Saint-Gravé - au nord : Saint-Martin d’Oust et Les Fougerêts - au sud ouest : - au sud : Saint-Jacut les Pins - à l’est : Saint-Vincent sur Oust et Glénac

La commune est traversée par trois routes départementales : - la RD 764 traverse la commune sur un axe ouest-est ( – Redon) - la RD 14 traverse la commune sur un axe nord-sud - la RD 138 dessert la partie sud-ouest de Peillac

Peillac se trouve à proximité de la RD 777 () et à une vingtaine de kilomètres de la N166 (axe Ploërmel – Vannes).

Le territoire communal est également parcouru de nombreux chemins ruraux et de chemins d’exploitation permettant une bonne desserte du territoire.

La commune se situe donc en région Bretagne, elle fait partie de la Communauté de Communes du Pays de Redon et est couverte par le périmètre du SCoT du Pays de Redon et Vilaine.

2.2 Contexte administratif

La commune de Peillac est incluse dans la Communauté de Communes du Pays de Redon mais aussi dans le périmètre du SCoT du Pays de Redon et Vilaine.

Communauté de Communes SCOT du Pays de Redon du Pays de Redon

2.2.1 La communauté de communes du Pays de Redon

La Communauté de Communes du Pays de Redon a été créée le 27 avril 1996 et compte 24 communes pour près de 57000 habitants. Elle se situe aux confins de deux régions (Bretagne, Pays de la Loire) et de trois départements (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Loire Atlantique).

La CCPR assure de nombreux services à la population et aux entreprises et impulse des projets de développement et d’aménagement du territoire. Avec deux grands champs d’action qui sont le développement économique du territoire et les services à la population, elle gère au quotidien une douzaine de compétences : Développement économique Ports de plaisance et de commerce Environnement Petite enfance Culture : théâtre, médiathèque, conservatoire à rayonnement intercommunal Piscines Activités de plein air et de pleine nature Tourisme Voirie et aménagement de l’espace Bâtiment et Patrimoine Accueil des gens du voyage et habitat social

2.2.2 Le Scot du Pays de Redon et Vilaine

Le territoire du SCoT est partagé entre trois départements (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Loire- Atlantique) et les régions Bretagne et Pays de la Loire. Cette particularité est exacerbée sur l’agglomération de Redon qui est « éclatée » sur les trois départements. D’une superficie de 1 536 km², le territoire compte environ 85 000 habitants qui se répartissent sur 55 communes. 45 communes font partie d’une des quatre communautés de communes : Pays de Redon, Grand-Fougeray, Pipriac, Maure de Bretagne. Neuf communes sont organisées en SIVOM.

Le PLU de Peillac devra être compatible avec les grandes orientations du Scot du Pays de Redon et Vilaine approuvé en décembre 2010.

Voici quelques exemples de grands principes énoncés dans le SCoT :

Préserver les espaces agricoles et naturels pour garantir les équilibres et les continuités écologiques Préserver les structures paysagères du Pays comme supports identitaires orientant les futurs développements urbains Prévenir les risques naturels Garantir le développement du logement social de manière équilibrée

Encourager la densité des espaces urbains, et la recherche d’une plus grande mixité dans les centres bourgs Améliorer l’accessibilité et la desserte du transport par des infrastructures de qualité Valoriser les ressources naturelles Dynamiser l’offre commerciale …

L’article L 111-1-1 du code de l’urbanisme prévoit que : « Les Plans Locaux d'Urbanisme doivent être compatibles avec les orientations des Schémas de Cohérence Territoriale et des schémas de secteur ». SCoT et documents communaux d’urbanisme sont complémentaires et s’enrichissent mutuellement. Le Scot donne des orientations aux communes, mais avec suffisamment de souplesse pour qu’elles puissent être déclinées localement.

2.2.3 Le PLH de la Communauté de Communes du Pays de Redon

La Loi d’Orientation pour la Ville du 13 juillet 1991 a crée un outil intercommunal de programmation articulant aménagement urbain et politique de l’habitat : le PLH.

Il s’agit de mettre en œuvre une politique de l’habitat au service d’un projet de développement et de renouvellement urbain maîtrisé et solidaire pour l’ensemble de la Communauté de Communes du Pays de Redon.

Le PLH de la Communauté de Communes du Pays de Redon a été approuvé par les élus communautaires en octobre 2012. Il comporte plusieurs parties : le diagnostic, les orientations et le programme d’actions avec l’effort financier nécessaire pour la mise en œuvre du programme. Il est défini sur une période de 6 ans (2013-2018) avec une enveloppe budgétaire de 2 459 000€. Les cinq orientations stratégiques retenues sont les suivantes : - mener une politique ambitieuse de reconquête du parc ancien, - poursuivre le développement de l’offre de logements en intégrant les principes d’un aménagement durable - accompagner le développement d’une offre de logements abordables pour tous - apporter des réponses adaptées aux publics spécifiques - organiser la gouvernance, le suivi et l’animation du PLH

En matière d’habitat, de prévisions démographiques, d’énergie et de développement durable, le PLU de Peillac devra être compatible avec ces orientations.

2.2.4 Mise en compatibilité des différents documents avec le PLU

2.3 Bassin de vie

Peillac est une commune morbihannaise pourtant sa proximité immédiate avec Redon fait que son bassin de vie est partagé entre le département d’Ille et Vilaine et celui du Morbihan. La commune de Peillac appartient au bassin de vie de Redon. Le bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux équipements et à l'emploi.

Bassin de vie selon l’Audiar

Le bassin de vie de Redon a la particularité d’être à cheval sur trois départements et deux régions. Redon est au centre du triangle Rennes – Nantes et Vannes.

Le bassin de vie de Redon est très sensiblement plus vaste que son aire urbaine et est structuré par les déplacements, cependant avec une intensité plus faible, probablement du fait d’une population plus faible de la ville centre (comparé aux agglomérations rennaise, vannetaise, nazairienne ou nantaise).

Pour Peillac l’essentiel de l’offre d’équipements et de services se trouve à Redon.

II. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

L’analyse thématique suivante et la superposition de ces éléments permettent de mieux mesurer l’impact des contraintes naturelles sur l’organisation spatiale de la commune et de son agglomération et de mieux comprendre les différentes phases de son évolution.

Elle a permis notamment d’identifier puis de délimiter les sites et les éléments du paysage nécessitant des mesures de protections particulières, répondant ainsi à l’esprit de la Loi 93.24 du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages.

L’état initial de l’environnement est un constat à un instant T, il sera susceptible d’évoluer dans le temps.

Cette description permet d’analyser les atouts et les faiblesses de Peillac, de les intégrer dans le projet et surtout de faire en sorte que le PLU n’ait pas d’impacts négatifs sur l’environnement.

L’inventaire des zones humides fut réalisé en juin 2008 par le Grand Bassin de l’Oust. Cette étude est annexée au PLU et incorporée dans le plan de zonage.

1 TOPOGRAPHIE

La commune couvre 2420 hectares et se présente sous la forme d’un plateau culminant au centre ouest à 82 m (au niveau des Rochers des Fontaines Jaunes) et déclinant progressivement jusqu’aux différents cours d’eaux vers le nord avec la Vallée de l’Oust et vers le sud avec la Vallée de l’Arz.

Il est à noter que la topographie est plus élevée au centre du territoire communal. Les courbes de niveaux sont plus resserrées au Nord. Les pentes sont plus abruptes le long de la vallée de l’Oust.

Le coteau de l’Oust présente un fort dénivelé. En haut de la pente, on a une altitude variable entre 40 et 50 mètres, sachant que la vallée se situe entre 4 et 6 mètres d’altitude.

Le dénivelé est plus doux sur la vallée de l’Arz, environ 10 mètres d’altitude. Cependant, un nouveau coteau se dresse sur la commune voisine de Saint-Jacut-les-Pins avec la Butte des Cinq Moulins (plus de 70 mètres).

La commune est marquée par une alternance de crêtes parallèles ou plateaux, bordée par deux vallées, l’Oust et l’Arz.

Le plateau constitue l’extrémité orientale du massif des Landes de Lanvaux (80 km long, 4km de large).

Certaines élévations (Rochers des fontaines jaunes – 76 mètres, Moulin de Cormier – 73 mètres, la Chapelle Saint – Julien - 66 mètres) offrent des points de vue intéressants sur le territoire.

Vue sur le centre-bourg de Peillac depuis la Butte des Cinq Moulins – Saint-Jacut-les-Pins

2 GEOLOGIE

La pénéplaine armoricaine est née de l’érosion de puissantes chaînes de montagnes. Cette érosion a arasé les reliefs plissés jusqu’à la base des plis laissant apparaître ainsi un sous-sol granitique. La pénéplaine a basculé vers le sud, orientant le réseau hydrographique vers l’atlantique.

A partir de l’ère tertiaire, l’érosion fluviale révèle la structure géologique en creusant les roches tendres (schiste) et en dégageant les roches dures. C’est de là que naît la topographie faite de vallées et de coteaux qui suivent les sites géologiques.

Les plis hercyniens rabotés par l’érosion primaire, présentent un sous-sol composé de roches à dureté différente ; les schistes et le granit bleu.

L’érosion par les cours d’eau va donc se faire principalement sur les roches tendres. C’est en l’occurrence, la présence de veines de schistes qui permettent la création des vallées.

3 HYDROGRAPHIE

Au total, la commune de Peillac compte 70 km de cours d’eau, dont 1.1 km de cours d’eau fictif (cours d’eau traversant le plan d’eau et 1.15 m de ruisseau busé. L’inventaire cartographique des zones humides a permis d’identifier la présence de 126 plans d’eau de toutes tailles (mares, étangs…). Ceci représente une surface de 8 ha.

Le recensement des cours d’eau est subordonné à une réglementation. L’Agence de L’eau Loire Bretagne, dans le cadre de la mise en œuvre du SDAGE, fourni les critères suivants, dont trois au moins doivent être remplis pour que le segment de réseau soit identifié comme cours d’eau :

- Présence d’un écoulement pérenne - Présence d’une berge - Différenciation du substrat en ce qui concerne le lit - Présence d’invertébrés aquatiques et/ou de végétation aquatique

La commune compte deux grandes vallées :

Les vallées de l’Oust et l’Arz décrivent d’amples méandres multipliant chenaux et canaux, d’importance considérable lors des grands crues hivernales.

3.1 La Vallée de l’Oust

- La vallée de l’Oust constitue la limite communale au Nord de Peillac L'Oust est une rivière française de l'ouest de la , principal affluent de la Vilaine qu'il rejoint à Redon en rive droite. Son cours, long de 137 kilomètres (ou de 155 kilomètres selon certaines sources), est entièrement situé en Bretagne dans les départements des Côtes-d'Armor, du Morbihan et d'Ille-et-Vilaine. La rivière, très artificialisée, fait partie intégrante, sur plus de 80 kilomètres, du canal de Nantes à Brest ; sa vallée revêt de pittoresques aspects lorsque, près de sa confluence avec la Vilaine, la rivière traverse l'Armorique appalachienne et offre un tracé en baïonnette formant une cluse.

La vallée de l’Oust à Peillac se présente en deux grands méandres. L’Oust est doublée par la rivière des Fougerêts, par plusieurs petits chenaux et un bras artificiel créé au XIXème siècle, lors de la construction du canal de Nantes à Brest. Le Pont d’Oust est un ancien site, pendant longtemps premier pont de la Basse Vallée et port où l’on prélevait des taxes. Aujourd’hui, c’est la plaisance qui prend le relais avec un trafic annuel de 3000 bateaux.

L’Oust - Peillac

Vue aérienne de la Vallée de L’Oust - Peillac

Carte IGN de la Vallée de l’Oust -Peillac

L'Oust bénéficie de l'apport de plusieurs affluents qui sont d'amont en aval dont l’'Arz (67 km, en rive droite).

3.2 La Vallée de l’Arz

La vallée de l’Arz, rivière située en limite communale sud :

L'Arz est une rivière française qui coule en Bretagne, dans le département du Morbihan. C'est un affluent de l'Oust, donc un sous-affluent de la Vilaine. L'Arz est une rivière assez abondante, mais fort irrégulière. L'Arz présente des fluctuations saisonnières importantes. On y distingue en effet deux périodes annuelles, les hautes eaux d'hiver et les basses eaux d'été. Les hautes eaux portent le débit mensuel moyen à un niveau allant de 3,6 à 5,7 m³ par seconde, de décembre à mars, avec un maximum très net en janvier. Dès fin mars, la décrue s'amorce progressivement et continue tout au long du printemps. La période d'étiage se présente de la mi-juin à fin octobre, avec un minimum au mois de septembre (moyenne mensuelle de 0,288 m³ par seconde). Au total, les oscillations saisonnières sont importantes. Cependant les fluctuations de débit peuvent être beaucoup plus prononcées encore sur de courtes périodes.

L’accès à l’Arz est plus difficile sur Peillac, ce n’est pas un espace domanial.

L’Arz - Peillac

Vue aérienne de la Vallée de L’Arz - Peillac

Carte IGN de la Vallée de L’Arz - Peillac

3.3 Le bassin versant de l’Oust

Le bassin versant de l'Oust couvre une superficie de 3 630 km² répartie inégalement sur trois départements bretons : les Côtes-d'Armor, le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine. Il représente plus du tiers de l'aire du bassin de la Vilaine estimée à 10 400 km². Issu d'un massif granitique, l'Oust draine un bassin constitué en majorité de roches métamorphiques : schiste pour 55 %, grès pour 30 % et roches cristallines pour seulement 15 % (granite et cortèges granitiques).

Cet ensemble est encadré au nord par les monts du Mené, à l'est par les massifs de Paimpont et du bois de Grée, au sud et à l'ouest par des formations cristallines parallèles à la côte morbihannaise comme les Landes de Lanvaux.

Le bassin de l'Oust rassemble, dans 195 communes, environ 215 000 habitants, soit une densité moyenne légèrement inférieure à 60 h/km².

À dominante rurale, il compte peu d'unités urbaines, aucune ne dépassant 10 000 habitants. Les agglomérations les plus importantes se situent en amont, Loudéac, ou en aval, Redon.

Le bassin versant dépend, pour sa gestion, de l'Institution interdépartementale pour l'aménagement de la Vilaine fondée en 1961 qui est devenue un Établissement public territorial de bassin (EPTB), en juillet 2007, ayant pour mission principale l'établissement d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE). Dans certains cas, tout particulièrement dans le cadre de la lutte contre la pollution de l'eau, il peut être divisé en un certain nombre de sous-bassins.

Le bassin versant de l’Oust

Réseau Hydrographique

4 ENERGIES - NUISANCES ET RISQUES

4.1 Les énergies renouvelables

Une étude a été réalisée en 2010 sur la commune afin d’identifier et de quantifier la production d’énergie renouvelable. Ce que l’on peut dire, c’est que la commune ne produit quasiment pas d’énergie renouvelable. La commune dispose de panneaux solaires photovoltaïques et produit ainsi de l’énergie électrique, quelques panneaux solaires thermiques sont également recensés, ils contribuent à produire de l’énergie thermique.

4.2 Les pollutions

4.2.1 La qualité de l’air

Un inventaire des émissions atmosphériques a été réalisé sur Peillac en 2003 par l’organisme Air Breizh.

Trois types de pollutions sont abordés, celles liées au phénomène d’acidification, d’eutrophisation et de pollution photochimique.

Certains polluants émis par les activités humaines comme le SI2, les NOx et le NH3 participent au phénomène de pollution acide, plus connu sous le nom de pluie acide et engendrent des effets sur les sols, les systèmes aquatiques et le patrimoine bâti.

L’eutrophisation correspond à un enrichissement des milieux aquatiques par des substances azotées. Elle est liée aux émissions de NH3 et de NOx et est très nuisible pour la biodiversité.

La pollution photochimique résulte de réactions chimiques complexes dans l’atmosphère faisant intervenir entre autres composés les NOx, les COVNM, le CO. Ces réactions conduisent à la formation de composés oxydants comme l’ozone qui ont des effets néfastes sur la santé et la végétation.

Emissions des polluants selon les secteurs

Sur Peillac, la majorité des émissions polluantes sont générées par le résidentiel et le secteur tertiaire (CO, COVNM, HC1, SO2). Les transports contribuent également à augmenter ces pollutions. Le NH3 est un polluant produit uniquement par l’activité agricole.

L’agriculture est à l’origine de phénomènes polluants particulaires et de métaux lourds. Les particules inhalables comme le PM10 peuvent avoir des compositions très diversifiées selon les sources d’émissions. Multiples molécules chimiques sont susceptibles d’être présentes à la surface des particules et d’induire des effets toxiques pour l’organisme. C’est le cas des métaux lourds comme le plomb, le cadmium…

Pollution particulaire

Sur Peillac, les transports mais surtout le résidentiel et l’agricole sont les principales sources d’émissions de polluants.

Il en est de même pour les émissions de gaz à effet de serre. L’effet de serre est un phénomène naturel qui a permis d’avoir sur terre une température compatible avec le développement des organismes vivants. En rejetant des grandes quantités de gaz (CO2, CH4, N2o…), les activités humaines contribuent à accentuer ce phénomène et engendrent un réchauffement au niveau planétaire.

Bilan annuel des émissions de gaz à effet de serre

4.2.2.Les installations classées pour la protection de l’environnement

Les ICPE sont des installations agricoles exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour : - La commodité du voisinage - La santé - La sécurité - La salubrité publique - L’agriculture - La protection de la nature et de l’environnement - La conservation des sites et des monuments

Dans le but de minimiser les risques relatifs à ces installations, la loi 76-663 du 19 juillet 1976 définit les procédures relatives aux ICPE.

La gravité des dangers ou des inconvénients que peut représenter une exploitation varie selon le type d’activités, la taille… Le site de l’inspection des installations classées a fourni la liste des ICPE sur la commune. Cette liste n’est pas actualisée régulièrement et ne prend donc pas en compte le changement de statut ou d’activité des agriculteurs, des entreprises…

M. Boissel (Champ de la Douve) a cessé son activité d’éleveur de volailles. Les autres exploitations, spécialisées dans l’élevage de volailles également, se trouvent aux lieux-dits La Meuniaie, Le Landa et la Ville aux Renards.

Les élus considèrent que presque toutes les exploitations agricoles (volailles et bovins) sont classées ICPE, lorsque les exploitations volaillères sont supérieures à 1000m² et et les cheptels bovins supérieur à 50 bêtes.

Source : site des installations classées

Source données communales

4.2.3.Sites et sols pollués

Un site pollué est un lieu qui du fait d’anciens dépôts de déchets, d’infiltration de substances polluantes ou d’instalaltions industrielles, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un rique durable pour les personnes ou l’environnement.

Il s’agit d’une pollution pour la plupart réduite à un secteur et elle se différencie des pollutions diffuses liées aux pratiques agricoles, aux transports routiers …

Il existe deux bases de données nationales recensant les sols pollués :

- BASIAS : inventaire des sites industriels et de service en activité ou non, susceptibles d’être affectés par une pollution des sols. - BASOL : inventaire des sites pollués par les activités industrielles appelant une action des pouvoirs publics

Sur Peillac, aucun site n’est rencesé sur BASOL. En revanche sur BASIAS, on en retrouve huit.

Etat Libellé d’activité Identifiant Raison Sociale Adresse d’occupation PANHALLEUX Imprégnation du Activité BRE5601734 A. Bourg terminée bois ou application Menuiserie de peintures et vernis Collecte et stockage des déchets non GUEGAND Le Activité dangereux dont les BRE5604096 Dépôt d’OM. Cormier terminée ordures ménagères (décharge d'O.M. ; déchetterie) BLANCHARD A. Fabrication, Atelier de transformation et/ou fabrication de Rue de Activité dépôt de matières BRE5601732 pièces en La Croix terminée plastiques de base matières Landry (PVC, plastiques par polystyrène,...) procédés mécaniques Commerce de gros, MAHEAS J. Rue Activité de détail, de desserte BRE5601728 Station service Principale terminée de carburants en magasin spécialisé

(station service de toute capacité de stockage) Commerce de gros, de détail, de désserte de carburants en magasin spécialisé JUHEL Rue du Activité BRE5601733 (station service de Station service Stade terminée toute capacité de stockage)

Garages, ateliers, mécanique et soudure - Carrosserie, atelier LUCAS A. Ville au d'application de BRE5601731 Garage, tôlerie, En activité peinture sur métaux, vent peinture PVC, résines, platiques (toutes pièces de carénage, internes ou externes, pour véhicules...) Forge, marteaux mécaniques, emboutissage, estampage, SERAZIN Activité BRE5601729 matriçage découpage DLI et forge terminée ; métallurgie des poudres - Dépôt de liquides inflammables Garages, ateliers, mécanique et soudure - Commerce de BEAUPERIN Y Activité gros, de détail, de BRE5601730 Station service désserte de terminée et garage carburants en magasin spécialisé (station service de toute capacité de stockage)

4.3 Les risques et nuisances

La loi sur la protection de l’environnement n° 95-101 du 2 février 1995 instaure les plans de prévention des risques naturels prévisibles. Les plans locaux d’urbanisme doivent prendre en compte l’existence de risques naturels.

La commune de Peillac est soumise aux risques naturels.

4.3.1 Le risque de séis me

La Bretagne est classée en zone de sismicité 2 par décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010. Le décret est entré en vigueur depuis le 01 mai 2011.

Ceci entraine des contraintes de constructions à la fois pour les éléments non structurants des habitations individuelles et des normes parasismiques à respecter pour les bâtiments recevant du public, de grande hauteur ou potentiellement à risque.

4.3.2 Le risque inondation

Le PPRi du bassin de Vilaine aval est approuvé le 03 juillet 2002. La commune de Peillac est inscrite dans l’atlas des zones inondées de 1995, sous l’arrêté « catastrophes naturelles ».

4.3.3 Le risque de tempête

Un arrêté de catastrophes naturelles a été pris en octobre 1987 suite à une tempête sur Peillac. L’urbanisation des secteurs soumis à ce risque ne faisant pas l’objet d’un plan de prévention des risques doit tout de même être réglementée afin d’assurer la protection des personnes et des biens.

5 LES STRUCTURES VEGETALES

5.1 Les boisements

Le couvert boisé sur la commune est important. Au total, on comptabilise plusieurs hectares de massifs boisés, petits bois et bosquets (sont inclus également les Landes de Lanvaux).

Les Landes de Lanvaux forment une crête schisteuse rectiligne, longue de 70 kilomètres, et s'étendent du pays forestier de à l'ouest aux environs de Redon à l'est. Cette crête correspond à une bande de granite, large de 3 à 5 kilomètres, qui va du coude du Blavet à la cluse de l'Oust, appelée l'Île-aux-Pies, située entre Glénac et Saint-Perreux. Des rivières comme la Claie au nord, l'Arz au sud, ont creusé des sillons dans les roches tendres parallèles à la crête dont le sommet est aplati.

Dans leur partie centrale, les Landes de Lanvaux ont gardé leur paysage traditionnel où dominent les genêts et les bruyères et des boisements de résineux.

Les massifs les plus importants sont rencontrés sur toute la partie Nord et Ouest de la commune.

En parties Ouest et Centrale de la commune, on rencontre également des massifs boisés significatifs (secteur de la Chapelle Saint-Julien, du château de la Graë…).

Les pins, châtaigniers et chênes sont fortement représentés sous formes de taillis, jeunes futaies ou futaies plus anciennes.

Vue de l’Oust sur les massifs forestiers du Nord

Massifs boisés du centre de la commune – à hauteur du Moulin de Cojoux

Boisements au niveau du Bignon - Peillac

Carte des espaces boisés

5.2 Le bocage

Paysage bocager au Nord et à l’Est

Le bocage participe à l’identité du paysage régional. Celui-ci est encore bien présent sur la commune et relativement préservé malgré le remembrement à la fin des années 70. On aperçoit tout de même des zones de grandes cultures au Nord de la commune, sur les coteaux dominant l’Oust.

C’est un bocage à chênes pédonculés, associés à de nombreux châtaigniers. Le chêne est l’essence la plus présente sur les sols argileux, sur d’autres sols on peut également trouver du châtaignier et / ou de l’orme. Ce bocage se compose également de haies de talus. Ces haies sont importantes dans la gestion des cycles d’eau, effectivement le bocage s’adapte à la topographie et tient un rôle dans la rétention des eaux de ruissellement.

L’orientation du bocage est Nord-Sud. Les haies sont le lien entre les différents et nombreux boisements de la commune, de véritables corridors.

La trame bocagère est peu altérée. Le paysage bocager occupe une bonne partie du territoire, marqué par un paysage vallonné au sein duquel alternent prairies naturelles, artificielles et cultures. Bien que ce soit des éléments végétaux construits et gérés par l’homme, ils créent un paysage particulier qui répond à des réalités agricoles et remplissent plusieurs rôles tels que limite de propriété, brise vent, bois de chauffage…

Seules les parties basses (fonds de vallée) et le Nord de la commune (plateau dominant l’Oust) ont été réorganisés et présentent des paysages de grandes cultures plus ouverts. Suivant l’exploitant, certaines terres sont vidées de leurs haies.

Réseau bocager sur Peillac – Extrait du plan de zonage

6 LES ZONES HUMIDES ET LES COURS D’EAU

6.1 L’inventaire des zones humides

L’inventaire des zones humides sur les bassins de l’Arz et de l’Oust aval fut réalisé en juin 2008 sur la commune de Peillac. Afin de pouvoir établir une cartographie précise, plusieurs critères de détermination ont été retenus. Tout d’abord la situation hydrographique, il s’agit d’un élément essentiel, la situation de la zone humide par rapport au réseau hydrographique détermine le potentiel épurateur de cette dernière.

- Les zones humides peuvent être longitudinales (ou tampon) : La zone humide borde un cours d’eau formé avec un lit identifié. d’eau ne divague pas habituellement dans la zone. Elle est alimentée par les eaux de ruissellement du versant. Elle éponge également l’eau du ruisseau lors des épisodes de crues.

La zone joue alors un rôle tampon entre le cours d’eau et les parcelles du bas-versant.

- Les zones humides peuvent être aussi d’émergence. Il s’agit de zone de suintement ou de résurgence de source. Il existe un échange entre les eaux souterraines et les eaux de surfaces pour arriver à la formation d’un cours d’eau. Ce que l’on appelle plus couramment « une source ».

- Enfin, troisième catégorie de zones humides, celles de diffusion : Dans ce cas on parle de zone d’étalement ou les eaux d’un ruisseau imprègnent la zone humide avant de se reformer. Ce sont des zones humides souvent en situation de confluence et localisées dans les fonds de vallée.

Les zones humides se retrouvent dans différents milieux ; les mares, les bois, les prairies, les landes, les tourbières, les cultures et les jardins.

Les zones humides de la commune couvrent une surface de 445 ha, soit 18% du territoire. Au total 473 zones humides distinctes ont été inventoriées et cartographiées.

Les zones humides de Peillac les plus fréquentes sont celles en situation longitudinale, soit 83.21% de l’ensemble des zones recensées. La majorité des zones humides correspondent aux zones de marais situé le long de l’Oust et de l’Arz. Les zones humides situées en émergence (16.24%) se trouvent sur les plateaux.

En 2008, la majorité des zones humides sur la commune étaient en prairie, ceci dit il est possible qu’elles soient aujourd’hui remises en culture. 14% des zones humides sont en culture en 2008. Ce pourcentage est notable de par son éventuel impact sur la ressource en eau. On notera que les milieux reconnus d’intérêt communautaire (lande humide et mégaphorbiaie) sont peu présents sur la commune cependant certains habitats mêmes relictuels nécessitent d’être préservés voire restaurés car ils participent au maintien de certaines espèces et rentrent en jeu dans l’organisation plus complexe des corridors écologiques, nécessaire au cycle biologique de nombreuses espèces.

6.2 L’inventaire des cours d’eau

L’inventaire des cours d’eau sur les bassins de l’Arz et de l’Oust aval fut réalisé en juin 2008 sur la commune de Peillac. Le Grand Bassin de l’Oust a recensé 22 km de cours d’eau supplémentaires au 47 km déjà identifiés par l’IGN. Au tot al, le linéaire des cours d’eau représente près de 70 km sur le territoire communal, dont 1.1 km de cours d’eau fictif (cours d’eau traversant les plans d’eau) et 1.15 m de ruisseau busé. L’Agence de l’Eau Loire Bretagne définit comme cours d’eau : -la présence d’un écoulement pérenne -la présence d’une berge -la différenciation du substrat en ce qui concerne le lit -la présence d’invertébrés et/ou de végétation aquatiques

Plusieurs cours d’eau prennent leurs sources au sein de zones humides qui peuvent connaitre des périodes de tarissement de plusieurs mois, notamment en été. 123 plans d’eau ont également été identifiés au cours de ce recensement, soit une superficie totale de 8 hectares.

Inventaire des cours d’eau et plans d’eau sur la commune – Extrait du plan de zonage

Inventaire des zones humides sur la commune – Extrait du plan de zonage

7 LES ESPACES DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALES

D’un point environnemental, paysager et patrimonial, certains espaces naturels de qualité, sont recensés et protégés. Ce sont des grands ensembles riches, peu modifiés qui offrent des possibilités biologiques importantes et accueillent des monuments historiques.

7.1 Le site Natura 2000 des Marais de Redon et Vilaine (FR5300002)

Depuis novembre 2012, Peillac est compris dans le périmètre du site Natura 2000 des Marais de Redon et Vilaine, comprenant les marais de l’Oust, au nord et ceux de l’Arz au sud. Au total le site NAtura 2000 représente 7% du territoire communal. Les marais sont protégés au titre de la Directive Habitats-Faune-Flore et sont désignés Zone Spéciale de Conservation (ZSC) et Site d’Intérêt Communautaire (SIC).

Le site s’étend sur 10 888 ha et 3 départements (Loire Atlantique, Morbihan et Ille et Vilaine). Son réside dans la présence d’habitats d’intérêt communautaire tels que les prairies humides eutrophes à hautes herbes, les étangs eutrophes à hydrophytes et ceintures d’hélophytes… Ces habitats, en danger d’extinction, abritent des espèces protégées telles que la loutre d’Europe, le Grand Capricorne, la Cordulie à corps fin… Du fait de la présence du site Natura 2000 à Peillac, le PLU nécessite la réalisation d’une évaluation environnementale. Une étude des incidences du projet de PLU sur le site est jointe au rapport de présentation et donne plus de détails sur ces caractéristiques.

Localisation du site Natura 2000 des Marais de Redon et Vilaine

7.2 L’Arz : Znieff de Type 1

Le tronçon du cours inférieur de l'Arz, situé à l'aval présente plusieurs intérêts :

- Intérêt botanique : présence d'Apium inundatum (assez rare) et de l'Osmonde royale en berge. - Intérêt piscicole : très importante zone de frayères à Lamproies marines : 180 frayères recensées sur le tronçon dont 50 à l'aval immédiat du moulin de Guéveneux - Intérêt mammalogique : présence irrégulière de la Loutre d'Europe (espèce protégée)

7.3 La Vallée de l’Oust : Znieff de Type 2

La Basse vallée de l'Oust, rivière aux versants escarpés et de marais présente plusieurs intérêts : - Intérêt botanique : végétation caractéristique des zones humides intérieures. - Intérêt zoologique : zone de frayère à Brochets et Cyprinidés; zone d'hivernage et de nourrissage pour 9 espèces de chauves-souris; présence probable de la Loutre d'Europe.

7.4 L’ancien château de Cranhac

L’ancien château de Cranhac, en ruine depuis le début du XIXème siècle est en site classé. Siège de l'ancienne seigneurie de Cranhac ayant appartenu successivement aux familles Gouret de Bignon, Potier et au Marquis de Gesvres (jusqu'à la Révolution). Cette seigneurie avait autrefois un droit de haute justice. On mentionne un Sire de Moullac ou Malestroit et Johannet Meaude en 1427.

7.5 Les espaces naturels sensibles

Le Conseil Général du Morbihan a adopté récemment un schéma départemental des espaces naturels sensibles. Ce schéma permettra au Conseil Général de concentrer son action sur des sites bien spécifiques, ces sites ont été identifiés en tenant compte des enjeux du patrimoine naturel à travers les thématiques géologie, paysage, zones forestières, zones bocagères, cours d’eau, landes, zones humides, dunes falaises, faune et flore.

La commune de Peillac est concernée par ce schéma pour deux sites :

Le Mortier de Glénac (communes de Glénac, Peillac et Béganne), ce site est classé « site ENS d’intérêt départemental », le CG interviendra donc en maîtrise d’ouvrage directe.

La Vallée de L’Arz (communes de Glénac, Malansac, Peillac, St Jacut Les Pins, , Pluherin, St Grave et Rochefort en Terre), ce site est labellisé ENS, le CG pourra être partenaire de la commune ou d’un autre intervenant qui prendra en charge le site.

8. LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

8.1 A l’échelle du SCOT

Le SCOT du Pays de Redon et Vilaine a identifié des éléments végétaux à conserver sur la commune, il apparaitra donc nécessaire de préserver ces corridors écologiques pour protéger la biodiversité.

Le SCOT de Redon et Vilaine identifie plusieurs entités végétales qui devront être préservées et protégées dans le PLU.

On retrouve : - les secteurs boisés à l’est de la commune - les différentes vallées reconnues en tant qu’espaces de connexion écologique (la vallée d’Oust et la vallée d’Arz). Leur maintien et leur protection apparaissent nécessaires afin de préserver ces espaces de connexions écologiques.

Pour préserver ce patrimoine naturel, il s'agit donc d’assurer une bonne protection foncière des espaces agro-naturels et des boisements linéaires, tout en mettant en place les conditions nécessaires à une bonne gestion de ces milieux (notamment en lien avec l’agriculture). Dans le même temps, il s’agira aussi d’assurer la continuité et la fonctionnalité du réseau de corridors écologiques (protection, restauration, renforcement).

L’intérêt du SCoT est d’assurer un niveau de protection extra-communal qui garantit la préservation des dynamiques écologiques à l’œuvre sur le territoire.

8.2 A l’échelle de la commune

Plusieurs corridors écologiques sont visibles à partir du plan de zonage du PLU. En effet, il est recensé l’ensemble des boisements, les zones humides et les cours d’eau afin de les protéger dans un zonage N. Ces espaces créent des continuités et des passages naturels pour la faune et la flore. La trame bleue et la trame verte sont des symboles de zones riches en biodiversité, que cela soit des réservoirs ou des corridors (liaisons entre différentes zones riches en biodiversité).

Les corridors permettent la circulation, les échanges de la faune et de la flore.

Les espaces urbanisés pour la plupart constituent des ruptures écologiques.

Carte extraite du Plan de zonage du PLU – Continuités écologiques

9 CONCLUSION

Peillac est une commune morbihannaise tournée vers l’Ille et Vilaine. La commune assure une dynamique locale au travers de son offre de proximité. Cependant, les habitants de la commune se dirigent vers Redon pour accéder à une plus large palette de services et d’équipements.

La commune est révélée par sa topographie. Elle couvre 2420 hectares et se présente sous la forme d’un plateau culminant au centre ouest à 82 m (au niveau des Rochers des Fontaines Jaunes) et déclinant progressivement jusqu’aux différents cours d’eaux vers le nord avec la Vallée de l’Oust et vers le sud avec la Vallée de l’Arz.

Aucune incidence du PLU n’est à prévoir ni sur la géologie du territoire communal ni sur le relief. Les zones d’urbanisation future concernent essentiellement des espaces déjà urbanisés sur le plateau agricole. Le règlement du PLU précise au travers des articles 1 et 2 les conditions en matière d’exhaussement et d’affouillement des sols afin de préserver la topographie.

Les incidences de la mise en œuvre d’un PLU sur le climat sont délicates à évaluer. L’augmentation de l’urbanisation et de la population génère obligatoirement une augmentation du trafic, de consommation d’énergie et de fait de concentration de gaz à effet de serre. La commune est soumise aux différentes pollutions. Ces pollutions proviennent principalement du secteur agricole et tertiaire, de la résidentialisation et des transports.

Dans le zonage du PLU sont reportées les marges de recul aux abords des axes routiers. Des zones dans lesquelles l’urbanisation n’est pas autorisée afin d’éviter les nuisances liées aux infrastructures.

Les éléments naturels de Peillac lui confèrent une richesse végétale et animale. La commune est couverte par une ZNIEFF de type 1 (l’Arz) et une ZNIEFF de type 2 (la vallée de l’Oust) et dispose également d’un site classé.

La commune compte plusieurs boisements de taille relativement importante. Des boisements localisés sur les points les plus hauts du territoire communal et sur les versants escarpés des vallées. Le bocage bien que mis à mal par les méthodes agricoles est encore très présent sur Peillac. On retrouve de nombreuses haies bordant les routes du territoire. L’objectif sera de maintenir ces entités végétales et notamment de veiller à maintenir le réseau bocager.

Les boisements et les haies sont recensés et identifiés en zone N sur le plan de zonage du PLU. Les boisements peuvent bénéficier d’une protection. Pour les continuités «vertes» liées aux boisements et aux haies, le PLU rappelle les consignes des EBC et des différentes réglementations.

Associés aux cours d’eau de la commune, les différents boisements offrent une diversité et une richesse paysagère et écologique (ripisylves). Les trames bleues liées au réseau hydrographique et les trames vertes composées des boisements forment des continuités écologiques qu’il est important de conserver.

Le territoire est structuré par des cours d’eau et son réseau de zones humides. Les vallées et l’ensemble des ruisseaux sont classés en zone Na au PLU ainsi que l’ensemble des régions humides afin de préserver les milieux aquatiques et leurs richesses faunistiques et floristiques.

III. ANALYSE DE L’ORGANISATION PAYSAGERE ET STRUCTURELLE DU TERRITOIRE

Le paysage communal est vallonné et façonné par les vallées de l’Oust et l’Arz et les nombreux boisements qui recouvrent les parties les plus pentues des différents coteaux. Le paysage de Peillac dispose de plusieurs entités qui donnent une variété de lectures, de perceptions, de découvertes et de parcours. La commune compte donc trois grandes unités paysagères : le plateau, les coteaux et les vallées. De par ce relief mouvementé, il se distingue à l’intérieur des grands ensembles paysagers des micro-paysages ; combe (Le Landa), promontoire (Cranhac) et courbe de méandre (Poulhan).

1 LES GRANDES UNITES PAYSAGERES

1.1 Le plateau

La commune de Peillac présente une grande variété de paysages disséminés dans un relief vallonné.

Le plateau correspond à l’intérieur de la commune, sur un axe Ouest-Est (RD 764). Cette route départementale constitue l’ossature des points de vue. La lisibilité générale du site est tributaire de la topographie.

Les vues peuvent parfois être fermées en raison des boisements ou du bocage, parfois ouvertes grâce à un léger effet de promontoire.

Plateau ouvert du Sud – Paysage ouvert à semi-ouvert

1.2 Les coteaux

Les côtes forment un trait d’union entre les vallées et le plateau. Au nord, on retrouve des coteaux escarpés, à peine échancrés par quelques vallons et plantés de châtaigniers, de chênes, de pins et de merisiers. Au sud, les lignes sont plus douces.

Sur les côtes se multiplient les points de vue imprenables sur les vallées. Domaine des sources, des eaux vives, des essences variées, ils sont parcourus par des sentiers qui permettent de diversifier les possibilités de promenades.

Les coteaux -Nord Les coteaux Sud

1.3 Les vallées

Au Nord, la vallée de l’Oust se découvre peu à peu. Largement masquée par les bois et le relief, on ne l’aperçoit que de manière ponctuelle et décousue. On trouve quelques percées visuelles, mais la plupart du temps les boisements limitant la butte limitent les perceptions possibles. Mais plus on se rapproche de la butte, plus on multiplie les champs de perceptions. De nombreuses covisibilités s’organisent avec le versant opposé par-dessus la plaine alluviale. L’Oust s’étend majestueusement au fond de la vallée, avec ses larges méandres cultivés. Le front boisé souligne la topographie abrupte de la butte, instaurant une enclave naturelle et sauvage.

Les vallées de l’Oust et de l’Arz constituent incontestablement les deux axes les plus touristiques de la commune de Peillac. Le phénomène de mascaret et la mise en place précoce de système d’écluses expliquent l’ancienneté et la densité de l’occupation humaine de la commune, comparativement aux secteurs des Landes, à vocation forestière.

La vallée de l’Oust a une forme originale sur la commune de Peillac. Le cours de la rivière se dessine en deux grands méandres et est doublé également par la rivière des Fougerêts, par plusieurs chenaux et par un bras artificiel créé au 19ème siècle, lors de la construction du Canal de Nantes à Brest.

Le Pont d’Oust est aussi un site très ancien, longtemps premier pont de la Basse Vallée et port où l’on prélevait des taxes. Le Pont d’Oust L’Oust au niveau du pont

Située dans le pays d’accueil de la Vilaine, la commune de Peillac est fière de son appartenance à la Basse Vallée de l’Oust, classée en 1990 « Grand Site Naturel ».

L’écluse de Limur

Côté sud, la descente vers la vallée de l’Arz offre également des variétés de perceptions. De la départementale 764, on distingue la butte des Cinq Moulins avec un front boisé dense. Lorsque l’on descend vers le sud de la commune, on perçoit de nouvelles vues sur la vallée ; une appréhension continue de la vallée avec des parcelles enherbées.

Le relief de la Butte des Cinq Moulins se fait ressentir, des covisibilités s’organisent entre les deux versants de la vallée.

La Vallée de l’Arz est plus difficile d’accès, interdite aux bateaux à moteur, elle est néanmoins lieu de promenade et de pêche.

L’Arz au niveau de Guéveneux

Les grandes entités paysagères

1.4 Les entrées de bourg

La commune de Peillac est desservie par une route départementale Nord-Sud (la RD 14) et par une route départementale Ouest-Est (la RD 764). Ces deux voies sont connectées au centre bourg.

1.4.1 L’entrée de bourg par la RD 764 – Côté Ouest – direction Saint-Gravé

Cette entrée constitue l’une des entrées principales de la commune de Peillac. Le paysage est ouvert et les vues sont dégagées. Tout d’abord un panneau de limitation de vitesse à 70

km/h puis quelques mètres plus loin, la vitesse est limitée à 50 km/h. A gauche, on aperçoit les équipements sportifs (stade et salle omnisports), à droite quelques habitations (le Bois Joly). L’urbanisation est ensuite linéaire tout au long de l’axe routier jusqu’à l’entrée de bourg. Les maisons plus récentes sont en retrait de la voie alors que les plus anciennes sont à l’alignement. De larges trottoirs bordent de part et d’autre la route. Sur cet axe entrant, on distingue deux bars-restaurants et un garage automobile.

1.4.2 L’entrée de bourg par la RD 764 – Côté Est - direction Saint-Vincent sur Oust - Glénac

Cette entrée de ville est très fréquentée, il s’agit de l’axe ouest-est de la commune. On constate que l’urbanisation est linéaire à la voie. Le paysage est ouvert et l’on a le sentiment d’arriver en zone agglomérée puisque l’on va petit à petit vers des espaces plus densément occupés. A droite, on trouve de l’habitat individuel sur de grandes parcelles, laissant parfois apparaître quelques « dents creuses ». A gauche, plusieurs bâtiments professionnels, puis de l’habitat et lorsque l’on avance vers le bourg, on retrouve plusieurs entreprises (Pulsat, Garage, Bar-tabac-pmu).Cette portion d’entrée de ville a sensiblement une vocation économique.

1.4.3 L’entrée de bourg par la RD 14 – Côté Nord - direction Les Fougerêts

Il s’agit d’une entrée boisée. En effet, on arrive de la Vallée de l’Oust et on empreinte les coteaux escarpés pour atteindre le plateau sur lequel se trouve le bourg. Le paysage est fermé, entre les différents boisements et la route sinueuse. Cette entrée est bordée de vastes espaces agricoles et / ou naturels.

1.4.4 L’entrée de bourg par la RD 14– Côté Sud - direction

Lorsque l’on entre dans Peillac par cet accès, on passe d’un paysage ouvert avec de grands espaces agricoles et / ou forestiers, à un tissu urbanisé. On retrouve une urbanisation linéaire à la voie, avec des maisons implantées sur de grandes parcelles rectangulaires. Quelques parcelles vides s’intercalent entre les habitations. Un habitat épars sur de grandes parcelles se mêle peu à peu à l’habitat ancien du bourg. Il s’agit d’une extension du bourg.

1.4.5 L’entrée de bourg par la RD 138– Côté Sud – Ouest - direction

L’entrée de Peillac est au sommet d’une côte, le paysage est fermé par les nombreux boisements, haies, talus, arbres longeant les bords de la route. Une fois dépassé le panneau

de signalisation, la vue se dégage et on aperçoit une urbanisation linéaire à la voie regroupant les caractéristiques évoquées précédemment sur les extensions du bourg.

2 CONSOMMATION FONCIERE

Le PLU doit intégrer les différentes lois en matière d’urbanisme et d’environnement. Renforcé par le Grenelle 2 de l’environnement, le maître mot dans l’élaboration d’un projet d’urbanisme est « gestion économe du foncier » autrement dit il est indispensable de mettre en œuvre un document qui préserve et qui réduit la consommation d’espaces agricoles et naturels.

Le document d’urbanisme reste très permissif. Il y a actuellement de nombreuses possibilités de construire notamment dans les hameaux.

L’enjeu du PLU sera de réduire la superficie d’hectares ouverts à l’urbanisation afin de préserver les espaces agricoles et naturels tout en permettant le développement socio- économique de la commune.

La consommation foncière n’est pas uniquement générée par le développement du tissu résidentiel. Les activités économiques et notamment les zones d’activités sont très consommatrices d’espace, les équipements également…

A travers l’illustration qui suit, on peut apercevoir à l’échelle du bourg comment se répartissent les usages du foncier.

On note qu’après une utilisation excessive de l’espace (référence : étalement urbain), les nouvelles opérations d’aménagement sont plus économes en foncier.

3. ARCHITECTURE

3.1 La ZPPAUP

Tout d’abord, en 1997, une étude du patrimoine architectural et paysager avait été réalisée lors de la labellisation de Peillac en tant que « Commune du Patrimoine de Bretagne ».

En 1998, la commune de Peillac crée une ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager). Elle est la seule du Pays de Redon et du département morbihannais et surtout la première à avoir intégré l'ensemble de la commune afin de préserver et valoriser la totalité du patrimoine architectural, urbain et paysager. Cela a permis la labellisation de Peillac en tant que «commune du patrimoine rural», «escales d'une rive à l'autre», et l'intégration de celle-ci dans le Grand Site Naturel de la Basse Vallée de l'Oust. La restauration du patrimoine bâti par des OPAH patrimoine et la mise en place de dispositifs ludiques visent à faire découvrir le milieu naturel, l'habitat et les savoir-faire locaux.

La ZPPAUP rassemble un ensemble de prescriptions et de recommandations générales ou spécifiques concernant le patrimoine architectural, urbain et paysager de la commune.

Les prescriptions réglementaires encadrent la création ou l’extension du bâti, la restauration de toitures et de couvertures, le traitement des façades (encadrements, proportion, matériaux), les menuiseries…sur les différentes zones de la commune ; le bourg, le bâti remarquable et les villages.

La création de la ZPPAUP a donc été un choix délibéré de la commune pour préserver, réhabiliter et valoriser son patrimoine.

Sensible aux questions relevant de son patrimoine, Peillac a décidé de s’engager dans un Plan de Développement du Patrimoine Peillacois pour 2010-2012.

Si de nombreux efforts de valorisation du patrimoine ont été effectués depuis plusieurs années, ceux-ci ont été jusqu’à présent à l’origine d’initiatives publiques gérées par les collectivités. La contribution du secteur privé s’est jusqu’à présent concentrée sur les ravalements de façades (rue Principale, rue de La Croix Landry, rue de la Mairie…) et les OPAH.

La commune a des objectifs et planifient des actions dans les villages et sur le bourg. Par exemple ; poursuivre la politique de réhabilitation de qualité des façades, rechercher une meilleure intégration des devantures et des enseignes des commerces, réhabiliter des murs en pierre, dissimuler les boîtiers et les transformateurs France Télécom et EDF, améliorer et développer la signalétique, mais aussi travailler sur la requalification des entrées de bourg…

3.2 La structuration urbaine du bourg

Le bourg de Peillac s’est développé sur le plateau, à l’intersection de deux voies importantes : la voie romaine qui permettait la traversée de l’Oust et de l’Arz, une voie d’axe est-ouest. L’origine de Peillac remonte à l’époque Gallo-romaine (la paroisse de Poliac est mentionnée dans le cartulaire de Redon). Ce nom est issu du latin Paulius, maître de la villa gallo-romaine d’origine. En 1790, Peillac devient une commune et chef-lieu du canton, elle perdit ce titre en 1800.

Situé sur une ligne de crête du plateau, le bourg est édifié de part et d’autre de la voie principale. En 1814 (référence au cadastre napoléonien), le bourg se limite à une centaine de maison.

Le bourg de Peillac

Les principales caractéristiques du bourg sont les suivantes :

Le tracé ancien subsiste autour de la place de l’église, mais on observe des rectifications de voiries des alignements, qui donnent le faciès actuel :

- alignement le long de la rue principale, face à la mairie où subsiste encore une maison non alignée - démolition pour dégager la place de l’église

Autour du bourg, la mise en valeur des terres agricoles s’accompagne de la mise en place d’une trame orthogonale autour des champs, qui sera conservée et permettra l’extension urbaine.

Des extensions d’abord spontanées, qui se sont produites de plusieurs manières :

- étoffement du noyau ancien avec la constitution de nouveaux ilots à l’est de l’église - étirement de l’axe principal - extension tentaculaire sur les voies existantes, rejoignant les villages et hameaux les plus proches (Bienluet, la Croix Landry, la Hanarcherie, la Corderie, le Bois Joly, le Prétable, la Touche aux Sourds).

L’extension se fait sur la base des voies rurales existantes. L’urbanisation est d’abord linéaire, le long des principaux axes routiers, puis le développement urbain devient diffus et consommateur d’espace.

La structure urbaine actuelle correspond à l’ancien parcellaire agricole ; un plan en damier avec des îlots étroits dans la partie ancienne et des îlots plus vastes au-delà.

Le bourg de Peillac est diffus et malgré la politique d’ouverture de nouvelles zones résidentielles pour combler ces écarts (logement social de La Croix Landry, réhabilitation de l’habitat ancien dans le centre-bourg…) l’éparpillement du bourg n’est pas résolu, d’autant plus que les hameaux sont aussi le support de construction d’habitat individuel.

3.3 L’architecture du bourg

Le bourg de Peillac est peu étendu et s’organise autour de la place de l’église et les rues adjacentes. La forme du bourg est délicate à définir par son aspect diffus le long des principaux axes.

La Place de L’Eglise - Peillac

Les principales caractéristiques du bourg sont les suivantes :

Les rues sont structurées et bien identifiables grâce à un bâti ancien dont les façades donnent sur les rues. Les rues se définissent par un axe Nord-Sud et un autre axe Ouest-Est. La place de l’église constitue la jointure, autour de laquelle s’organise le bâti.

Cette homogénéité se caractérise par la cohérence d’implantation des bâtiments à l’alignement des voies et l’ordre continu des hauteurs (R + 1+ Combles) et des volumes.

On retrouve également une composition identique et un rythme des percements dans les façades.

Le parcellaire est souvent de petite taille, de forme variable, l’implantation est généralement à l’alignement mais peut parfois être en retrait, enfin l’espace privatif est le plus souvent à l’arrière des constructions.

Alignements des façades du centre-bourg - Peillac

On peut souligner le caractère particulier du bâti avec les façades en moellons de granit, en pierre ou parfois enduites selon l’époque. Les encadrements sont souvent surlignés en pierre de taille. Les toitures des constructions sont à deux pans en ardoises et souvent habillées d’une cheminée.

3.3.1 L’architecture religieuse a) L’église Saint Sabulin

L'église Saint-Sabulin (XVIème siècle). Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine dont le chœur a été refait en 1734 et la nef, avec le clocher sur le porche occidental, au XIXème siècle. Dans sa forme primitive, l'église ne possède pas de transept. Les deux chapelles sont ajoutées au bout de la nef en 1819 pour former le transept. La voûte est restaurée en 1818 et en 1870. En 1844 un nouveau clocher est édifié. Les boiseries de l'autel du chœur et de la sacristie sont réalisées en 1870 par le Brun, de .

b) La chapelle de la congrégation

L’ancienne école des filles se transforme en chapelle. En 1874, Monsieur l’abbé Michelot arrivait comme recteur de Peillac. Les congréganistes de la Sainte Vierge élurent cette année comme préfet : Françoise Herve. On se plaignait de n’avoir pas de local pour les réunions, mais comme des écoles venaient d’être construites, l’appartement qui servait de classe aux petites filles se trouva libre et les congréganistes se cotisèrent pour transformer l'appartement en chapelle.

3.3.2 Le bâti du bourg a) Le bâti de type ternaire, de type maison de ville

Le logis de type ternaire désigne un édifice à étage carré, à trois travées et une entrée dans l’axe. Ce type de construction apparaît au XVIII siècle et devient le modèle par excellence des maisons de bourg du XIX siècle.

Cette symétrie de façade se répercute dans le plan et traduit une nouvelle manière de vivre. L’escalier dans l’œuvre étant un signe de modernité. Généralement, la porte d’entrée se situe dans l’axe du volume avec, de part et d’autre du hall, dans lequel elle donne accès, deux pièces d’habitations. On accède à l’étage par un escalier situé dans le fond au milieu du hall d’entrée. A l’étage se trouvent généralement plusieurs chambres desservies à partir du pallier de l’escalier. Afin de rompre la monotonie du type ternaire, il a été souvent ajouté des briques peintes ou non autour des encadrements, voire des bandeaux de granite ou de schiste bleu.

Le bourg de Peillac présente plusieurs exemples d’habitat ternaire notamment dans les rues suivantes : - Rue Principale - Rue de la Mairie - Rue de La Croix Landry - Place de l’Eglise

Rue Principale Place de l’Eglise

Rue de La Croix Landry Rue de la Mairie

b) Le bâti remarquable, de type maison noble

A ce jour, il reste quelques maisons nobles sur Peillac. Ses dispositions sont différentes de la maison de ville ; les façades sont plus importantes et le corps principal d’habitation s’accompagne de tourelle de forme circulaire ou carrée.

Dans le bourg, on retrouve le Grand Logis sur la Place de l’Eglise. Ancienne maison de Sénéchal, l’édifice possède des lucarnes, des portes et des cheminées ouvragées. La tour attenante a certainement servie de tour de guet.

Le Grand logis

c) L’architecture contemporaine

Les nouvelles constructions se retrouvent soit dans les lotissements, soit sur des parcelles isolées. Une urbanisation qui naît dans les années 50, en totale rupture avec le bâti traditionnel.

Les constructions contemporaines se sont installées sans organisation particulière, principalement le long des axes de communication (la RD 14, la RD 764…), d’une manière ponctuelle en sortie de bourg, laissant aujourd’hui quelques « dents creuses ».

Urbanisation linéaire - Maisons individuelles – entrée sud RD 14

D’une manière générale, ce mode d’urbanisation d’habitat ponctuel non contigu reste en totale rupture avec le mode d’urbanisation traditionnel.

Habitations que l’on retrouve à quelques mètres l’une de l’autre - Rue du Sabot d’Or

Bâti ancien Bâti contemporain

L’urbanisation contemporaine s’est plus ou moins développée suivant l’attractivité de tel ou tel lieu ou suivant son accessibilité.

A noter que ce bâti n’a pas repris les caractéristiques du bâti ancien, les parcelles sont beaucoup plus grandes, le bâti est généralement implanté au milieu de la parcelle laissant un espace privatif à l’avant et à l’arrière de l’habitation. Les façades sont généralement enduites.

La volumétrie va parfois être plus recherchée, avec un retrait de modules, des clôtures disparates …

Maisons contemporaines – formes cubiques

Aujourd’hui, après l’habitat implanté d’une manière ponctuelle au gré des opportunités, succèdent des opérations plus groupées (petits lotissements), développées d’une manière plus radioconcentrique autour des centres d’intérêts et de vie, afin de palier à cette image diffuse du bourg de Peillac.

Configuration de l’habitat contemporain dans le bourg

3.4 L’architecture rurale

3.4.1 Physionomie du bâti en campagne

Le territoire de Peillac est caractérisé par une forte représentation de l’habitat épars avec plusieurs villages et hameaux.

De nombreux hameaux sont constitués de quelques habitations. On rencontre également un certain nombre d’habitations situées dans des voies sans issues.

Un grand nombre de villages isolés conséquents et denses offrent une organisation et une forme urbaine assez particulières : présence d’alignements de constructions contiguës au sein desquelles existent ou existaient des structures d’exploitation.

Ces villages forment majoritairement des petits rubans urbains étirés le long de voies de communication…

Guéveneux

Lézurlot

…ou aussi mais plus rarement de petits agglomérats urbains plus ou moins structurés autour d’un maillage routier en étoile

La Touche Morin La Bécharderie

Le bâti que l’on retrouve en campagne s’organise tout comme le bâti du centre-bourg principalement à l’alignement des chemins et des voies de circulation ou de façon plus irrégulière correspondant au corps de ferme et ses annexes.

Bienluet Maubran

La Rogerie

3.4.2 Le patrimoine remarquable

La commune de Peillac dispose d’un grand nombre de bâtiments de caractère mais aussi d’une architecture de qualité et très homogène. Cette architecture se retrouve également au sein des villages qui recueillent des ensembles de bâtis remarquables. a) Le château de la Graë

Le château de La Graë (XIII-XVème siècle), siège de l'ancienne seigneurie de la Gras (ou Graë), propriété successive des familles Robert de La Lande ou de La Landelle (depuis 1290), propriété de Jehan de La Landelle en 1427, 1464 et 1481. Le château est remanié au XVIème et XVIIème siècles. La date de 1610 est gravée sous le toit. Il était en ruine vers le

milieu du XIXème siècle et possédait autrefois une chapelle privée. Les armes des seigneurs de La Graë sont encore visibles sur une des façades

b) Le Manoir du Bignon

Le manoir, ancien château de Bignon (1602). La seigneurie a appartenu successivement aux familles Gouret, Villeneuve et Guesclin. Le corps de logis, détruit sous la Révolution est du XXème siècle. Les tours sont d'origine. Il possédait autrefois une chapelle privée.

Façade Ouest pavillon Nord Façade Ouest pavillon Sud Source : Rapport de présentation de la ZPPAUP

c) Le Manoir du Plessis

Le manoir du Plessis (XVIIIème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie avec droit de haute justice ayant appartenu successivement aux familles Brullon et Saint-Maur (au XVIIIème siècle).

d) Le Manoir de La Villeneuve

Le manoir de la Villeneuve est le siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Villeneuve, du Bignon, Potier et au marquis de Gesvres. Il possédait autrefois une chapelle privée.

Façade Sud bâtiment principal Façade Nord

Source : Rapport de présentation de la ZPPAUP

e) La stèle gauloise

On ne connait pas exactement l’utilisation d’origine de cette stèle, peut-être a-t-elle indiquée l’emplacement d’une source ou d’un évènement local.

Source : site culture de Bretagne

3.4.3 Le patrimoine religieux a) La chapelle Notre-Dame de Liesse

La chapelle Notre-Dame-de-Liesse (1580) est située au village de Maubran. Il s'agit d'un édifice rectangulaire dans le mur duquel est encastré un lech bas. On y a ajouté deux fenêtres gothiques provenant de l'église paroissiale. L'autel provient aussi de l'église paroissiale.

b) La chapelle Saint-Julien

La chapelle Saint-Julien ou chapelle des Landes (XVIIIème siècle), située en un lieu isolé. Cette chapelle a servi de lieu de rassemblement pour des chouans durant la Révolution.

c) L’ancien presbytère

Un linteau de réemploi dans l’une des baies de la façade postérieure témoigne d’une première construction au XVIème siècle. A la fin du XVIIIème siècle, le presbytère est reconstruit : porche, oculus, latrines, soit la partie centrale du bâtiment actuel dont la porte est sculptée d’un blason à chevron. Il est ensuite agrandi de part et d’autre, en 1834 et à la fin du XIXème siècle.

Source : Rapport de présentation de la ZPPAUP

d) Les croix

Croix – bourg de Peillac Croix au niveau de Proximité de l’école Saint-Pierre la Chapelle Saint-Julien e) Les lavoirs et les fontaines

Lavoir et fontaine de la Chapelle Notre-Dame de Liesse

Une fontaine est une construction de pierres élevées à coté d'une source, destinée à la distribution et l'écoulement des eaux. Les fontaines sont généralement de deux types demi- circulaires dans les cours des châteaux et les bourgs et de forme plutôt cubique au bord des sentiers, des routes et dans les prés.

Edifiées aux XVI et XVII ème siècle, elles sont ordinairement à l'écart du bourg à quelques distances de la chapelle dont elles portent le nom.

On leur attribuait parfois des vertus spécifiques, presque magiques.

Elles sont associées à des lieux de cultes. Elles étaient particulièrement vénérées. Elles constituent un édifice breton qui restera symbolique. Les nombreuses fontaines à l'origine édifices druidiques consacrés à l'eau, ont été ensuite christianisés.

Les sources et fontaines constituent un patrimoine essentiel à conserver du point de vue architectural, touristique et surtout elles sont révélatrices du témoignage du passé.

La commune de Peillac s’est très intéressée, au travers d’un travail de recensement des sources et fontaines afin de connaître les réserves d'eau et de mettre en valeur les fontaines intéressantes, quelques unes ont été réhabilitées.

C’est un un atout touristique indéniable. De nombreuses légendes sont attachées à ces sources ou fontaines.

3.4.4 Les moulins a) Les moulins à eau

De nombreux moulins furent occupés sur les rives de l’Arz. La transformation des récoltes céréalières, est à l’époque effectuée sur place. Ces moulins cessent de fonctionner au moment de l’installation des minoteries modernes. On retrouve sur Peillac, le moulin à eau de Guéveneux, et le moulin (XIXème siècle) du Gué de l'Epine

Le Moulin de Guéveneux Le Moulin du Gué de l’Epine Source : site culture de Bretagne

b) Les moulins à vent

On recense plusieurs moulins à vent sur Peillac (le moulin de Villeneuve, de Concouet, de Cormier, de Gras).

La construction d'un moulin à vent relevait, exclusivement de la décision d'un seigneur. En effet, le moulin banal était un privilège seigneurial. Le droit féodal ordonnait à chaque

paysan de faire moudre son blé dans un moulin bien précis. Ainsi, chaque moulin avait sa "banlieue", le meunier est rétribué en nature par les paysans ou les particuliers qui lui confient leur grain.

A partir du XIVè siècle, pour éviter au meunier de prendre trop d'importance dans la filière du pain, la profession de boulanger lui est interdite. Dès le XVIIè siècle, pour se diversifier, le meunier essaie d'assurer le transport de la marchandise de sa clientèle boulangère et de faire le commerce des grains et de la farine

Moulin du Cormier

3.4.5 Le petit patrimoine rural

Le patrimoine rural plus traditionnel très marqué par la pierre locale, le granit, le schiste et son organisation (habitations accolées, mode d’organisation lié à la structure agraire ancienne du pays qui découpait la terre en bandes foncières linéaires et étroites). a) Les fours

La commune compte quelques fours à pains sur son territoire, certains entretenus, d’autres délabrés, la majorité étant entretenue même si bien souvent il manque la toiture ou celle-ci est en tôle.

Les fours à pains sont de formes circulaires pour les plus anciens et rectangulaires pour les plus récents. Les fours sont construits en pierres de pays (grès) et protégés par une couverture en ardoises parfois une dalle en ciment remplace la toiture L’entrée du four est appelée « gueule », elle est simple ou encadrée de pierre de taille, le plus souvent en granit.

La partie supérieure est en saillie par rapport à la base et délimitée par un bandeau de briques ou de pierres. Cela permet, en plus de la couverture d’ardoises, d’éloigner l’écoulement des eaux de pluie.

Four au niveau de la Touche Morin

b) Les puits

Bien souvent, un puits est associé au four à pain mais ils sont moins nombreux cependant. Les modèles varient, le puits peut être entièrement en pierre ou être recouvert d’une dalle de schiste. Certains possèdent une charpente en bois couverte d’ardoises reposant sur une base de pierre. Le puits composé d’une charpente en bois était le modèle le plus économique.

Puits au niveau de Bienluet Puits au niveau de la Chapelle Notre Dame de Liesse

c) Les soues à cochon

La soue est toujours proche du logis, cela permettait de surveiller les animaux. La soue est un bâtiment en appentis contre le mur de façade de la maison ou parfois détachée de la structure d’habitation.

Soue à cochon au niveau de l’écluse de Limur

3.5 L’architecture rurale

3.5.1 Typologie du bâti rural

On retrouve plusieurs formes de bâti rural, elles varient entre le logis élémentaire à pièce unique, l’habitat modeste d’ouvriers agricoles pouvant également former un alignement, le logis à fonctions combinées (habitation et étable) et la longère.

Le bâti le plus ancien s’articule toujours autour des trois éléments que sont la porte, la fenêtre éclairant la pièce à feu, haute et généralement grillée pour décourager les maraudeurs et la gerbière, porte haute donnant accès au grenier par une échelle, décalée ou non par rapport à la porte d’entrée.

Du XVIIème au XIXème siècle, le logis à fonction multiples domine, leurs linteaux sont soit en pierre généralement en forme d’anse de panier parfois ornés d’une accolade, soit en bois. En effet, en l’absence de pierres assez longues et solides tel que le granit, des linteaux de bois filants couvrent les portes et fenêtres, ils sont souvent cintrés, blanchis à la chaux ou peints.

A la fin du XVIIIème, l’extension en longère est légion car il fallait répondre à de nouveaux besoins. On ajoute donc un bâtiment d’exploitation ou d’habitation à la structure existante. Le logis s’efface alors dans la composition et les différents faîtages ne sont alors pas toujours à la même hauteur tout comme les ouvertures et les planchers.

a) Le logis modeste de l’ouvrier

Une unique pièce d’habitation abrite les hommes et les animaux.

La partition peut être légère (cloison en bois, pâlis de schiste, meuble) voire inexistante. L’entrée Sud étant réservée aux habitants, une petite porte ménagée sur la façade Nord permettait l’accès des animaux à l’étable. L’ouverture du vantail supérieur de la porte pouvait alors atténuer l’obscurité de la salle.

Variante : Le logis-étable à porte unique et à fenêtres

L’accès unique est emprunté à la fois par les hommes et le bétail. Il donne généralement sur la partie étable. Une fenêtre, même de taille réduite, éclaire la salle tandis qu’un jour permet l’aération de l’étable. L’accès aux combles, servant de grenier (entreposer les récoltes), se fait par une échelle par l’extérieur, aux travers d’une porte ou d’une fenêtre passante appelée gerbière. La Gaudinaie

b) Le logis à fonctions combinées