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partie 2

Profil socio-économique de la province de

S Contexte régional S Contexte provincial idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 20

Contexte régional

A La province de Luxembourg au sein de l’Europe du nord-ouest

20

(Source : Idelux)

La province de Luxembourg, une des dix provinces belges, est située à l'extrême sud du pays. De façon plus large, elle se trouve au cœur d'un vaste ensemble européen et est en quelque sorte une porte d'entrée pour la région wallonne et la Belgique sur les pays voisins que sont le Grand-Duché de Luxembourg, l'Allemagne et la France. La province de Luxembourg possède en effet 120 km de frontières avec le Grand- Duché de Luxembourg et 110 km avec la France. Au-delà de cet aspect, la province est localisée au cœur des principaux flux de marchandises, bassins de consommation et bassins de production de l'Europe de l'Ouest. La densité de ses réseaux de transport et leur taux de congestion relativement faible lui garantit une large accessibilité des différents marchés.

Cette position stratégique lui confère, au sein de la Grande Région*, un rôle d'interface permettant à certains pôles luxembourgeois et au-delà, wallons, de capter les retombées socio-économiques induites par l'accroissement des échanges au cœur d'un espace dénommé « Centre des capitales ».

* La Grande Région est une aire de coopération interétatique (accord franco-germano-luxembourgeois de 1980) et interrégionale (Déclaration de Mondorf de 1995). Elle réunit la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, la , le Grand-Duché de Luxembourg, la Wallonie, la Communauté française de Belgique et la Communauté germanophone de Belgique. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 21

A La province de Luxembourg au cœur des activités économiques Copenhagen Dublin London Amsterdam Légende Berlin Brussels Megalopolis « Blue banana » Paris Prague En Europe du nord-ouest, la majeure partie de la Luxemburg « High-Tech » belt Vienne population et des activités se concentre dans cet espace « Underdevelopment dénommé « Centre des capitales » qui forme un croissant Curtain » Milan de régions urbaines partant du nord de l'Italie, se poursuivant dans le sud de l'Allemagne, pour rejoindre la Rhur, la Barcelona Rome Randstad et le nord de la Belgique, englobant Bruxelles, Lisbon Paris à l'ouest, et passant par Londres. Cette réalité, encore appelée « Blue Banana », concentre les PIB par habitant les plus élevés d'Europe.

(Source : Idelux) Au niveau européen, les trois régions qui occupaient la tête du classement des PIB régionaux par habitant étaient, en 2002 : Londres, Bruxelles- Capitale et le Grand-Duché de Luxembourg. Bien que la province de Luxembourg se situe un peu en retrait en termes de PIB par rapport à la moyenne européenne, elle appartient à une région forte d'Europe, faisant preuve d'un potentiel de développement non négligeable !

c PIB par habitant en fonction de la moyenne européenne %

350 21 300 1 - Londres (315%) 250 2 - Bruxelles-Capitale (234%) 3 - Grand-Duché de Luxembourg (213%) 200 4 - Brabant wallon (114%) 5 - Sarre (103%) 150 6 - Europe (100%) 7 - Rhénanie-Palatinat (96%) 100 8 - Lorraine (92%) 9 - Province de Liège (87%) 10 - Province de Luxembourg (83%) 50 315% 234% 213% 114% 103%100% 96% 92% 87%83% 82% 75% 11 - Province de Namur (82%) 12 - Province de Hainaut (75%) 0 1 2345678910 11 12 (Source : Eurostat, 2002)

A Des axes de communication favorisant les échanges

La structure spatiale de l'Europe du nord-ouest, où émerge la Grande Région comme espace intermé- diaire en regard du « Centre des capitales », confère au sud-est de la Wallonie - et particulièrement à la province - un rôle d'interface sur de grands courants d'échanges matérialisés par le concept d'« eurocorridor ».

Dans la province de Luxembourg, le projet de structure spatiale pour la Wallonie met en évidence les moyens de communication physiques qui font partie du concept d'« eurocorridor » et par où transite une partie impor- tante des flux d'échanges : l'autoroute E411 et la N4, les lignes de chemin de fer Bruxelles-Luxembourg et Athus-Meuse auxquelles on peut ajouter l'E25 et la ligne ferroviaire Liège-Luxembourg.

Plusieurs pôles fort bien reliés aux axes de communication sont capables de capter les retombées socio- économiques induites par l'accroissement des échanges : il s'agit de Marche, , , , Libramont, Neufchâteau, , Athus et . idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 22

A Des axes de communication comme moteur du développement socio-économique de la province de Luxembourg

Les axes de communication majeurs cités territoire provincial ou chez les voisins luxembourgeois, ci-avant jouent un rôle primordial dans le développement et d'autre part d'avoir un accès plus aisé aux socio-économique de la province. En effet, l'amélioration différents pôles d'emplois, qu'ils soient ou non situés des infrastructures (notamment l'achèvement des sur l'un de ces deux territoires. Ceci a pour conséquence autoroutes), combinée au développement économique une évolution favorable des revenus, mais aussi un du Grand-Duché de Luxembourg ainsi qu'à l'équipement rajeunissement démographique remarqué depuis les industriel et artisanal de la province, explique la très années ’80 suite à une forte augmentation de la natalité. forte croissance démographique que connaît la A titre de comparaison, on dénombre actuellement province de Luxembourg depuis les années ’80 32,9 % de moins de 25 ans en province de (+ 35 151 habitants entre 1980 et 2006, soit une augmen- Luxembourg pour un rapport de 30,7 % en Région 22 tation de 15,5 %). wallonne. De même, le solde naturel (naissances - décès) est de + 9 482 entre 1990 et 2005 et le solde Ces atouts ont permis à de nombreux habitants, migratoire (arrivées - sorties) est de + 18 314 pour d'une part de trouver plus facilement un emploi sur le cette même période.

A L’ impact du développement économique du voisin luxembourgeois

Le développement économique du Grand-Duché c'est donc un actif sur quatre qui va travailler chez le de Luxembourg, et le fort impact qu'il a sur les pays voisin luxembourgeois. Dans certaines communes du voisins en termes d'attractivité de main-d'œuvre, est sud, ce phénomène s'applique à plus de la moitié de également l'une des explications du taux de demande la population active. d’emploi, assez faible en comparaison avec les moyennes des autres provinces wallonnes, et ce On constate également que de plus en plus de principalement pour les arrondissements situés les frontaliers grand-ducaux proviennent des autres plus au sud de la province (11,4 % en province de provinces wallonnes (Namur et Liège principalement) Luxembourg pour 18 % en Wallonie). Cela explique ou résident en province de Luxembourg mais n’en aussi les indicateurs favorables relatifs au marché du sont pas natifs et s’y sont installés récemment pour travail tout autant que l'apparition de communes plus se rapprocher de leur lieu de travail. résidentielles. C'est ainsi que 23 423 personnes actives résidant sur le territoire provincial traversent L'ensemble de ces éléments est illustré par les cartes quotidiennement la frontière pour aller travailler au qui suivent : elles représentent et comparent les Grand-Duché de Luxembourg alors qu'elles n'étaient communes au moyen notamment d’indicateurs démo- que 9 963 à le faire en 1990. Au total sur la province, graphiques, de niveau de vie et de demande d’emploi. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 23

Contexte régional

A Un important développement économique entamé dans les années ’60

Ramener la bonne santé socio-économique importance et l'industrie est passée d'une mono- de notre province à la seule présence du voisin activité sidérurgique à une structure plus diversifiée, luxembourgeois serait cependant quelque peu basée sur les moteurs cités précédemment. Le secteur réducteur. En effet, en plus du réseau de communication industriel reste cependant sous-représenté en compa- complet et performant (voir supra), la province de raison avec d'autres régions de Wallonie. Il recèle Luxembourg a elle-même connu un développement d'ailleurs une certaine fragilité puisqu'il est organisé économique important entamé dans les années ’60 et autour de quelques grandes sociétés, avec un grand poursuivi par la suite avec l'implantation de grandes nombre de très petites entreprises et un manque industries (L'Oréal, Ferrero, Glaverbel, Federal Mogul, flagrant d'établissements moyens (50 à 100 personnes). Exxon Mobil, Burgo , Spanolux, IBV, Fruytier, Enfin, le développement du secteur tertiaire, tout Ter Beke, Saint-Gobain …) sans oublier le développe- d'abord public, puis privé, montre clairement que la 23 ment d'entreprises locales qui ont connu une remar- province de Luxembourg est passée d'une économie quable expansion. basée fortement sur le primaire à une économie de services, en particulier des services aux entreprises. Ce dynamisme a permis une réorganisation de la La remarquable évolution de l'emploi salarié, passé structure économique provinciale, fortement basée de 47 537 postes de travail en 1980 à 67 989 en 2004, dans le passé sur la sidérurgie et l'agriculture. soit une augmentation de 20 432 emplois (+ 43 %), Les crises que celles-ci ont connues ont bouleversé illustre bien le propos. Avec près de 80 % de l’emploi le paysage économique provincial : le caractère salarié total, le secteur tertiaire est fortement repré- agricole de la province a en effet perdu de son senté dans la province.

en bref...

La province de Luxembourg, c’est : S un PIB équivalent à 83 % de la moyenne S 258 547 habitants européenne 2 S une superficie de 4 440 km S 67 989 postes de travail salarié S 44 communes dont 6 de + de 10 000 habitants S 22 237 indépendants S 12 828 demandeurs d’emploi (= 11,4 %) S 3 175 exploitations agricoles S 23 423 frontaliers S 229 500 ha de superficie forestière idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 24

A Un climat social favorable

Malgré ce développement économique et l'arrivée des grandes entreprises déjà évoqués, la province de Luxembourg a su préserver un climat social serein, accompagné de ce qu'on a appelé le « consensus luxembourgeois ».

Pour illustrer ces propos, citons comme cClimat social exemple l'existence d'un « Pacte de soli- darité pour le Luxembourg », conclu en Nombres de journées de grève par an (2002) novembre 1997 entre les partenaires 15000 sociaux de la province, sous la présidence

du Gouverneur. Ce pacte concrétise la 12000 volonté des partenaires sociaux d'œuvrer 24 au développement économique et social 9000 dans un esprit d'ouverture et de dialogue. Citons encore la participation des parte- 6000 naires sociaux à l'élaboration d'une 3000 vision partagée du développement de la 14 445245 532 9 599 1 020

province (Luxembourg 2010) ou encore 0 12345 aux tables-rondes réunies lorsqu'un problème socio-économique survient. (Source : INS, 2002) c Les sources statistiques sont peu 1 - Province de Liège (14 445 - 5,51 %) 2 - Province de Namur (245 - 7,38 %) nombreuses pour quantifier précisément 3 - Province de Luxembourg (532 - 4,03 %)

ce contexte mais les données publiées 4 - Province de Hainaut (9 599 - 6,13 %) en la matière attestent de cet excellent c 5 - Brabant wallon (1 020 - 4,12 %) climat social. Taux d'absentéisme (maladie) En effet, citons le faible taux d'absentéisme pour cause de maladie en province de 8 Luxembourg (4 % - source : SD WORX, 7 2005) en comparaison aux provinces 6 voisines (Liège : 5,5 %, Namur : 7,4 %, 5 Hainaut : 6,1 %) ou encore le faible 4 nombre de journées de grève recensées 3 par l'INS. Notons que ces données 2 correspondent à des chiffres absolus non 1 5,51 % 7,38 % 4,03 % 6,13 % 4,12 % pondérés avec le nombre d’emplois 0 effectifs de chacune des provinces. 12 345 (Source : SD WORX, 2005) idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 25

Contexte régional

A Un cadre de vie remarquable

Outre le développement économique de ces mais à proximité des grandes villes grâce au réseau 25 dernières décennies, la province de Luxembourg a su de communication. conserver un cadre de vie exceptionnel et mérite amplement son qualificatif de « verte province ». Forte de ses richesses naturelles, la « verte province » 47 % de la superficie totale sont boisés, 41 % sont est également une destination de vacances très composés de prés ou de terres agricoles diverses et prisée, proposant de multiples activités sportives et 2,5 % seulement sont composés de parcelles bâties. de loisirs et bénéficiant de plusieurs équipements Par ailleurs, on trouve sur la province de Luxembourg touristiques importants (Houtopia, Euro Space Center, 79 sites Natura 2000 pour 1 006 km2 (soit 25 % de son Archéoscope de , Chlorophylle, villages de territoire). vacances …).

Cette qualité de vie incite de plus en plus de gens à La province offre également de nombreux évènements venir s’y installer pour se rapprocher du lieu de travail socioculturels comme le Juillet musical, la Fête des pour certains d'entre eux (frontaliers), bénéficiant artistes de Chassepierre, les festivals de jazz … ce qui ainsi du calme et de la tranquillité d'une zone rurale permet de lui octroyer le label de « terre de festivals ». idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 26

Contexte provincial S Carte administrative

E25

N4

N30

N89 E411

E25

N89 E411 N85

26 N4

N83

N87

N88

La province de Luxembourg occupe 14 % du territoire belge. Elle est composée administrativement de cinq arrondissements (Arlon, Bastogne, Marche-en-Famenne, Neufchâteau et Virton) et de 44 communes.

Elle est traversée par les axes de communication majeurs que sont la E411, reliant Luxembourg à Bruxelles, ou encore la E25 et la N4, qui relient Arlon à Liège en passant par Bastogne. Soulignons également la grande accessibilité au niveau ferroviaire grâce aux lignes Bruxelles- Luxembourg, Athus-Meuse et Liège-Luxembourg.

Les pages qui suivent présentent, au moyen d'une série d'indicateurs cartographiés, la province et ses sous-régions en faisant ressortir les disparités existantes. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 27

S Évolution démographique entre 1990 et 2006

Population totale au 01/01/2006

25 000

12 500

6 250

Évolution 1990-2006 (%)

30 - 44 25 - 30 20 - 25 15 - 20 10 - 15 0 - 10 27 -9 - 0

(Source : INS, 2006)

Au 1er janvier 2006, la province de Luxembourg dénombre 258 547 habitants. Les six communes les plus peuplées sont Arlon, Marche-en-Famenne, Bastogne, , Virton et , comptant chacune plus de 10 000 habitants. Avec une augmentation de 27 720 habitants en une quinzaine d'années, la province de Luxembourg se situe bien au dessus Population au Evolution 01/01/2006 1990-2006 % des moyennes régionale et nationale (12 % de progression contre 5,3 % en région wallonne et 5,7 % en Belgique). Belgique 10 511 382 + 563 600 + 5,7 % Wallonie 3 413 978 + 170 317 + 5,3 % Au sein de la province, les évolutions sont très hétérogènes. Dans les Provinces communes situées à proximité des axes de communication majeurs et le Luxembourg 258 547 + 27 720 + 12,0 % long de la frontière luxembourgeoise, la population connaît une forte Namur 458 574 + 37 350 + 8,9 % croissance. A l'inverse, le nombre d'habitants du sud-ouest semble stag- Liège 1 040 297 + 42 084 + 4,2 % ner, voire diminuer. Les communes qui connaissent les progressions relatives les plus spectaculaires depuis 1990 sont (43,9 %), Etalle Hainaut 1 290 079 + 12 040 + 0,9 % (38,2 %) et (26,6 %). Brabant wallon 366 481 + 51 123 + 16,2 % idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 28

S Part des moins de 25 ans dans la population totale au 01/01/2005

DURBUY

MANHAY EREZEE

HOTTON VIELSALM

RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE

LA ROCHE-EN-ARDENNE

TENNEVILLE

TELLIN SAINTE-ODE SAINT-HUBERT BASTOGNE LIBIN Part des < 25 ans (%)

LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE 35 - 37

PALISEUL 34 - 35 33 - 34 BERTRIX NEUFCHATEAU 32 - 33 LEGLISE BOUILLON 31 - 32 28 30 - 31 ATTERT HABAY 27 - 30 (Source : INS, 2005) ARLON ETALLE

SAINT-LEGER MEIX-DEVANT-VIRTON

VIRTON AUBANGE

ROUVROY

La population de la province de Luxembourg est relativement jeune. En effet, la part des moins de 25 ans est de 32,9 % pour 30,7 % en Wallonie et 29,4 % en Belgique. 0-24 ans Les communes hébergeant une forte proportion de jeunes (< 25 ans) Belgique 29,4 % sont situées à proximité des axes de communication majeurs. Ce Wallonie 30,7 % phénomène s'explique en partie par l'arrivée sur ces communes de Provinces jeunes actifs, notamment frontaliers, dans les tranches d'âge les Luxembourg 32,9 % plus fertiles. Les soldes naturels (naissances-décès) y sont d'ailleurs Namur 31,3 % généralement élevés depuis plusieurs années. Liège 30,0 %

Citons à titre d'exemple Attert, Bastogne, Etalle, Fauvillers, Habay, Hainaut 30,2 % et Vaux-sur-Sûre, où la proportion de jeunes dépasse 35 %. Brabant wallon 31,8 % idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 29

S Part des plus de 65 ans dans la population totale au 01/01/2005 Contexte provincial

Part des > 65 ans (%)

19 - 23 18 - 19 17 - 18 16 - 17 15 - 16 14 - 15 29 11 - 14

(Source : INS, 2005)

65 ans et + La province de Luxembourg dénombre proportionnellement moins Belgique 17,1 % de personnes âgées que le reste du pays ; la part des plus de 65 ans est Wallonie 16,8 % de 16,1 % pour 16,8 % en région wallonne et 17,1 % en Belgique. Provinces Luxembourg 16,1 % On trouve les communes hébergeant une forte proportion de Namur 16,4 % personnes âgées dans le sud-ouest de la province ainsi qu'au nord. Liège 17,3 % Parmi celles-ci, notons les communes de Bouillon, Chiny, Daverdisse, Hainaut 17,0 % Florenville, Herbeumont, La Roche et , dont la proportion des personnes âgées dépasse les 19 %. Brabant wallon 15,2 % idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 30

S Taux de demande d’emploi au 30/06/2006

Taux de demande d’emploi (%)

13 - 15 12 - 13 11 - 12 10 - 11 9 - 10 30 8 - 9 5,6 - 8

(Source : Le Forem, 2006)

En province de Luxembourg, le taux de demande d'emploi (11,4 %) est inférieur au taux wallon moyen (18 %). Hormis le Brabant wallon, les autres provinces se situent entre 15 et 20 %.

Parmi les 12 828 demandeurs d'emploi recensés en province de Luxembourg, 5 208 ont moins de 30 ans, 1 394 ont un diplôme de l'enseignement supérieur et 3 936 sont à la recherche d'un emploi depuis moins de six mois. Demandeurs Taux Des disparités importantes sont constatées entre les différentes communes : d’emploi de DE l'arrondissement de Marche-en-Famenne et les communes situées au sud-ouest Wallonie 263 322 18,0 % de la province enregistrent les taux les plus élevés de demande d'emploi. Les Provinces communes à la frontière grand-ducale et le long des axes routiers ont des taux Luxembourg 12 828 11,4 % sensiblement plus bas. Cela atteste de l'influence de l'économie grand-ducale Namur 31 634 15,5 % sur le profil socio-économique de la province et montre que si seul l'extrême Liège 84 473 19,7 % sud était concerné il y a quelques années encore, cet effet bénéfique se propage maintenant vers le centre de la province. Hainaut 115 956 20,9 % Brabant wallon 18 431 11,4 % idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 31

S Frontaliers belges travaillant au Grand-Duché de Luxembourg au 31/03/2005 Contexte provincial

48 DURBUY 1.1 %

22 274 EREZEE VIELSALM 17 1.8 % 47 8.4 % HOTTON 0.7 % 3.3 % 20 151 RENDEUX 430 MARCHE-EN-FAMENNE 2.1 % GOUVY 2.0 % 21.4 % 96 LA ROCHE-EN-ARDENNE 289 54 5.2 % HOUFFALIZE NASSOGNE 13.7 % 2.5 % 115 27 10.2 % 15 287 BERTOGNE WELLIN 2.8 % 132 21.7 % 1.2 % SAINT-HUBERT 132 5.3 % SAINTE-ODE 1647 9 13.0 % BASTOGNE DAVERDISSE 110 25.4 % 1.6 % LIBIN 5.3 % 475 Frontaliers/Pop. active (%) LIBRAMONT-CHEVIGNY 472 10.2 % VAUX-SUR-SURE 22.4 % 38 - 58

103 291 30 - 38 FAUVILLERS 4.7 % 231 384 BERTRIX NEUFCHATEAU 35.3 % 23 - 30 6.3 % 13.4 % 426 60 276 18 - 23 LEGLISE MARTELANGE BOUILLON 62 25.5 % 44.8 % 2.6 % HERBEUMONT 10 - 18 10.4 % 31 1213 1059 4 - 10 ATTERT 228 348 HABAY 54.2 % FLORENVILLE CHINY 37.2 % 1 - 4 10.4 % 16.9 % 4994 394 ARLON TINTIGNY 900 (Sources : IGSS et IWEPS, 2005 ETALLE 43.1 % Calculs : A. TIBESAR - Cellule EURES de l’ADEM) 25.9 % 36.4 % 609 1786 193 SAINT-LEGER MESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON 42.9 % 57.5 % 17.4 % 936 3164 VIRTON 742 AUBANGE 20.2 % MUSSON 50.0 % 155 42.4 % ROUVROY 18.2 %

L'impact de l'économie luxembourgeoise sur la province de Luxembourg est très important : 21 % de la population active de la province travaille quotidiennement au Grand-Duché de Luxembourg. Parmi les travailleurs frontaliers belges (31 254 au 31 mars 2005), la majorité réside en province de Luxembourg (23 423). Si on observe leur répartition au sein de la province, on constate l'existence de « bandeaux verticaux » là où un pourcentage similaire de travailleurs frontaliers par commune est observé. Dans les communes les plus proches du Grand-Duché de Luxembourg, près d'un actif sur deux passe quotidiennement la frontière. Ces communes constituent le premier bandeau. Vient ensuite le second bandeau où plus d'un actif sur quatre travaille au Grand-Duché de Luxembourg ; il s'agit des communes situées le long de la N4 et de la E411, principalement jusque Léglise.

Evolution Cela montre l'importance de l'évolution du phénomène frontalier du 1990 2005 de ‘90 à ‘05 sud vers le nord et son impact sur le coût de l'immobilier. Notons Province Lxbg 9 963 23 423 + 13 460 également que les frontaliers habitant en province de Luxembourg représentent 74,9 % de l'ensemble des frontaliers belges vers le Belgique 11 517 31 254 + 19 737 Grand-Duché de Luxembourg. Ce taux était de 86,5 % en 1990. Part prov. Lxbg/Belgique 86,5 % 74,9 % - idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 32

S Niveau de vie : revenu moyen par déclarant (revenu 2003 exercice 2004)

Revenu moyen annuel (€)

27 500 - 34 621 26 000 - 27 500 24 500 - 26 000 23 000 - 24 500 21 500 - 23 000 32 20 000 - 21 500 18 289 - 20 000

(Source : INS, 2003)

Le revenu moyen par déclarant en province de Luxembourg s'élève à 24 233 € alors que la moyenne nationale est de 24 455 €. Il existe de grands écarts entre les différentes communes de la province : les communes du sud-est, proches du Grand-Duché de Luxembourg, 2003 jouissent d'un niveau de vie élevé, supérieur à la moyenne nationale Belgique 24 455 (plus de 25 000 €) alors que l'arrondissement de Marche-en-Famenne Wallonie 24 244 connaît un niveau de vie moindre (20 000 € en moyenne). Provinces Luxembourg 24 233 La notion de « revenu net imposable », utilisée pour la présente représentation Namur 24 400 cartographique, comprend les revenus des frontaliers travaillant au Liège 23 509 Grand-Duché de Luxembourg. Ceux-ci exercent une influence sur le revenu moyen, principalement dans les communes du sud, plus grandes Hainaut 20 996 pourvoyeuses de frontaliers. Brabant wallon 28 981 idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 33

S Niveau de vie : coût de l’immobilier (prix moyen des terrains au m2 en 2004) Contexte provincial

Prix des terrains au m2 (€)

40 - 71 35 - 40 30 - 35 25 - 30 20 - 25 15 - 20 33 10 - 15

(Source : Stadim, 2004)

Le coût de l'immobilier est sans surprise bien plus élevé au sud-est de la province, à proximité du Grand-Duché de Luxembourg. Les communes d'Arlon, Attert, Aubange, Habay, Messancy et Saint-Léger connaissent, par exemple, les coûts immobiliers les plus élevés de la province. Le prix des terrains à bâtir y est généralement supérieur à 50 €/m2 et le prix moyen d'une maison peut même y approcher voire dépasser 200 000 €, selon les données de Stadim (Société d’étude et de conseil en matière immobilière). idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 34

S Évolution de l’emploi salarié entre 1990 et 2003

Situation au 31/12/2003

14 000

7 000

3 000

Évolution 1990 - 2003 (%)

50 - 90,1 40 - 50 30 - 40 20 - 30 10 - 20 34 0 - 10 -81 - 0

(Source : ONSS, 2003)

PROVINCE DE LUXEMBOURG L a province de c Répartition par secteur d’activités Luxembourg comptait 67 989 salariés au 31 décembre 2003, ce qui représente une augmentation de 12 976 emplois entre 1990 et 2003, soit 23,6 %. En comparaison, les évolutions relatives sont de 11,9 % en Wallonie et 12 % en Belgique.

La carte présente les pôles d'emploi les plus importants que sont Arlon,

Marche-en-Famenne, Bastogne, Libramont et Virton. (79 %) Les Communes connaissant les évolutions les plus remarquables sont Bastogne, Vaux-sur-Sûre, Durbuy, Marche-en-Famenne, Bertrix ou Le secteur des services en détail encore Libramont. Notons toutefois les plus grosses pertes d'emplois salariés dans le sud (Saint-Léger, Meix-devant-Virton) ainsi qu'à Tellin et Bertogne.

Les graphiques illustrent parfaitement l'importance du secteur tertiaire pour l'économie de la province (79 %). idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 35

S Parcs d’activités économiques gérés par Idelux Contexte provincial

DURBUY

Barvaux

Vaux-Chavanne VIELSALMV Melreux Burtonville

EREZEE MANHAY Briscol Rencheux HOTTONHOTTOONON Wex Dochamps La Pirire Aye RENDEUX Schmiede MARCHE-EN-MARCHCHE-EN-CH Marloie II Gare FAMENNEFAMENNNNENN Marloie I Gerny GOUVYGOUVY Vecmont

LA ROCHE EN- HOUFFALIZEHOUFFALIZE ARDENNEA NASSOGNENASSOGNE TENNEVILLEE

Wellin Warempage Tellin

BERTOGNEBERTOGNE WELLINWELLIN TELLINTELLEL SAINT-HUBERTSAINT-HUBERT Saint-Hubert

Euro Space Center Bastogne II SAINTE-ODESAINTE-ODE Bastogne I Le Cerisi DAVERDISSEDAVERDISSE er Villeroux BASTOGNEBASTOGNE

LIBRAMONTLIBRAMONT Légende Nives LIBIN Recogne

Flohimont Parc d'activités économiques (PAE) VAUX-SUR-SURESUR-UR

Les Corettes Ardenne Logistics Centre d'entreprises PALISEULPALISEUL Saupont FAUVILLERSERSRS Halls relais BERTRIX Semel NEUFCHATEAUEA BOUILLONBOUILLON LEGLISELEGLISE MARTE-MARARTE-AR LANGELAANGEA HERBEUMONTNT 35

HABAY ATTERT Les Coeuvins CHINYCHINY FLORENVILLE FLORENVILLE Florenville ARLONARLONO Arlon centre TINTIGNY Schoppach Le Haut du Sud ETALLE Sterpenich Weyler

MESSANCYANC ST-LEGERST-LEGER MEIX-DEVANT-AN VIRTONVIRTON Messancy VIRTONN Ethe AUBANGEE ATHUSATATHUSHUS Aubange Les 2 Luxembourg MUSSONMUSSON

Latour PED ROUVROYROUVRROYR

Depuis plus de 40 ans, Idelux a pour mission de doter son territoire d'action de zones d'activités économiques équipées, en vue de permettre à des entreprises de s'y implanter et de s'y développer, créant de la sorte emploi et valeur ajoutée.

Ces zones d'activités économiques n'ont pas été implantées au hasard. La volonté a été - et est toujours - de greffer les principales zones aux différents pôles urbains de la province : Athus/Aubange, Bastogne, Bertrix, Libramont, Marche-en-Famenne, Messancy, Neufchâteau, Vielsalm, Virton. C'est à ces endroits que l'on trouve aujourd'hui les parcs d'activités de taille importante et les entreprises exogènes (américaines, italiennes, flamandes ...) que l'Intercommunale a incité à venir s’installer en province de Luxembourg.

A côté de cette première catégorie de zones, Idelux a été attentif au développement endogène en déployant un maillage de zones plus petites, réparties à travers le territoire, où les entreprises locales peuvent trouver des espaces adaptés à leurs besoins. A ce jour, la Division du Développement économique d’Idelux gère 43 zones. Elles groupent près de 400 entreprises et représentent approximativement 10 000 emplois. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 36

S La gestion des déchets Localisation des parcs à conteneurs

Total déchets (tonnes)

Parcs à conteneurs Communes associées Usine CET classe 3 36 CET classe 2 + 3 Hall de tri Station de transfert

(Source : Idelux, 2005)

c Evolution des quantités

Tonnes récoltées dans les parcs 100 000

en bref... 90 000

80 000 S 55 communes ; 70 000 S 52 parcs à conteneurs ; 60 000 S 2 halls de tri conditionnement de déchets 50 000 recyclables issus des parcs à conteneurs ’99’00 ’01 ’02 ’03 ’04 ’05 et de déchets industriels banals ; Quantité valorisable Quantité non valorisable S 2 centres de tri/compostage de déchets ménagers ; S 2 centres d’enfouissement technique (classes 2 et 3) ; c Evolution des déchets ménagers S 1 centre d’enfouissement technique (classe 3) ; Tonnes récoltés en porte à porte S 1 388 bulles à verre ; 100 000 S 1 140 îlots de tri d’emballages recyclables 90 000 dans les écoles ; 80 000 S 2 plates-formes de tri/recyclage 70 000 des déchets inertes. 60 000

50 000 ’99’00 ’01 ’02 ’03 ’04 ’05 Déchets ménagers récoltés en porte à porte idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 37

S La gestion des déchets Collecte des déchets Contexte provincial

WAIMES BUTGENBACH

MALMEDY STOUMONT STAVELOT BULLINGEN AMEL DURBUY TROIS-PONTS

LIERNEUX EREZEE MANHAY SANKT VITH VIELSALM HOTTON Rép MARCHE-EN-FAMENNE RENDEUX GOUVY BURG-REULAND Répartition des déchets LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE NASSOGNE Parcs à conteneurs

Porte à porte TENNEVILLE TELLIN BERTOGNE WELLIN SAINT-HUBERT SAINTE-ODE BASTOGNE DAVERDISSE Total déchets (tonnes) LIBIN

LIBRAMONT-CHEVIGNY 10 000 - 15 318 VAUX-SUR-SURE Total PALISEUL 7 500 - 10 000

FAUVILLERS 5 000 - 7 500 BERTRIX NEUFCHATEAU 4 0001 - 5 000 MARTELANGE LEGLISE 37 BOUILLON HERBEUMONT 3 0007 - 4 000 2 000 - 3 000 ATTERT 5 HABAY FLORENVILLE 1 040 - 2 000 CHINY TINTIGNY 4 ARLON (Source : Idelux, 2005) ETALLE 3 SAINT-LEGER MESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTO N 2 VIRTON MUSSON AUBANGE 1 ROUVROY

D'un point de vue général, le tonnage de déchets collectés est proportionnel à la population de chaque commune. Il est influencé par le secteur touristique, très important dans certaines d’entre elles.

Les graphiques en « secteur » démontrent bien l'importance des parcs à conteneurs. Les taux de captage enregistrés dans les parcs (en couleur verte) dépassent systématiquement 50 % du tonnage global collecté dans chaque commune, ce qui est très encourageant. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:25 Page 38

S La valorisation de l’eau Un approvisionnement sécurisé

1

Légende

Réservoirs principaux 3 Adductions existantes Adductions en projet Centres de production

1 Barrage de Nisramont (24 000 m3/jour) 2 Chassepierre (6 000 m3/jour) 3 Bras-Recogne (5 000 m3/jour) 4 Latour (4 000 m3/jour) 38 5 Aubange (4 000 m3/jour) 6 Arlon (4 000 m3/jour)

2 6 (Source : AIVE, 2005)

5 4

Les communes du nord et du centre de la province ne disposent pas de ressources souterraines importantes. La sécurisation de ces communes est assurée par le barrage de Nisramont. Quatre centres de production importants sont implantés dans l'aquifère du sud-Luxembourg, dont celui de Chassepierre qui sécurise le Centre-Ardennes.

Les centres de production sont progressivement reliés entre eux par des adductions de sécurisation permettant de faire face aux besoins liés au développement socio-économique. idelux_broch_partie 2-OK 14/11/06 11:26 Page 39

S La valorisation de l’eau L’assainissement des eaux usées urbaines résiduaires Contexte provincial

Stations d’épuration

Existantes (66) En construction (4) Au programme 2005-2009 (29)

39

Les 66 stations d'épuration existantes assurent l'assainissement c Assainissement collectif collectif de plus de 66 % des eaux usées urbaines résiduaires. Au terme de la réalisation du programme 2005-2009 en cours d'étude, ce taux atteindra 87 %.

Le coût de fonctionnement de ces ouvrages était de 5 487 930 € pour l'année 2005, soit 24 € par équivalent-habitant.

en bref... Autonome (58 200 EH - 14 %) Collectif en construction (28 500 EH - 7 %) Collectif au programme après 2009 (43 290 EH - 11 %) S 66 stations d'épuration (228 845 EH) Collectif au programme 2005-2009 (43 400 EH - 11 %) Collectif existant (228 845 EH - 57 %) S 35 stations de relevage S 180 km de collecteurs S 26 millions de m3 d'eaux usées épurées en 2005 idelux_broch_communes'06-5 14/11/06 11:32 Page 40