Anthrop olo gi c a et Pr æhis tor i ca, I15,2004, n5:L22

Mode d'upprovisionnement en silex au Néolithique final : l'occupation domestique de Bazoches-lès-Bray < le Tureau à I'Oseille > (Seine-et-Marne)

Arnaud GoursLARD

Résumé I-étude du mobilier lithique de Bazoches-lès-Bray,.leTureau à l'Oseille", daté du Néolithique final (groupe du Gord), et de la matière première siliceuse employée par les tailleurs a pour objectif de caractériser le mode dhpprovisionnement en silex secondaire du sud-est du Bassin parisien. Au préalable, l'examen macroscopique et microscopique des accidents siliceux de la craie régionale et la localisation stratigraphique et géographique à l'affleurement des échantillons a permis de dresser l'inventaire d'un certain nombre de faciès siliceux. La comparaison avec les artefacts archéologiques a mis en évidence un approvisionnement proche et ciblé sur un nombre réduit de faciès, avec des gîtes situés assurément à moins de L8km. I- hypothèse développée propose une acquisition des blocs au sein de cordons de silex, peut-être par creusement de puits de mines, à environ 8 km, sur les versants de la vallée de l'. En effet, un certain nombre de minières sont attestéespar photographie aérienne dans Ia région pour cette période. Abstract "le The study of lithic seriesfrom Bazoches-lès-Bray Tureauà l'Oseille", belonging to the Late Neolithic (Gord group), and the raznmaterial used by flintworkers aims at characterisingthe supplying of secondaryflint from Paris Basin. Preuiously,flints from regionalchalkhaae been macroscopically and mi*oscopically studied and patterns haae been stratigraphically located, and theiroutcrops geographicallyspotted to makethe inaentoryof seaeralflint facies. Comparisonwith archaeologicalpieces has showed that the supplying was near and concentratedon feta facies,at less18 km from the settlement.Lump might haoebeen extracted from the chalk, may be through shafts,at I km, on sidesof Yonneualley (seaeralmines from this ageare known in this area).

1.. INTROPUCTIoN à condition dêtre paléontologiquement datés, permettent d'en localiser les gîtes potentiels. Ce travail s'inscrit dans une perspective En effet, la géomorphologie sub-tabulaire du détude de l'évolution des modes d'approvision- Bassin parisien associéeaux différences macro- nement en silex des communautés néolithiques scopiques entre silex, observéesà léchelle d'un de la région de la Basséeet de la confluence étage géologique voire d'un cordon de blocs entre les valléesde la Seineet de l'Yonne. Il s'agit de silex, permettent de sectoriser un nombre également d'examiner si certaines productions conséquent de faciès siliceux à l'affleurement. spécifiques (outils retouchés sur éclat, éclats Différentes études sur la provenance des ma- bruts, haches) ont fait l'objet d'un approvision- tières premières lithiques précèdent celles-ci nement en matières premières spécifiques.Dans (entre autres Valentin et al., 1999; Depaepe & le cas précis du site de Bazoches-lès-Bray" le Fabre, 2000).Ce travail porte, pour sa part, sur Tureau à l'Oseille >, on a cherché à identifier les les modes d'approvisionnement et de consom- formations géologiques et les gîtes ou secteurs mation du silex d'une communauté par la réali- d'approvisionnement. Cette étude en rejoint sation d'une lithothèque régionale des silex de d'autres sur la question des stratégies d'appro- la craie. visionnement et des relations entre minières et habitats (Augereau, 1998; Bosty+ 2003; Fabre, 2003). Le sud-est du Bassin parisien a été choisi 2. CoNTEXTE cÉocnePHreuE ET comme secteur détude pour la bonne connais- CHRONO-CULTUREL DU SITE sancede l'implantation humaine et la densité de Le site de Bazoches-lès-Bray..le Tureau à l'occupation pré- et protohistorique, en particu- l'Oseille > se situe en Seine-et-Marne, précisé- lier dans la vallée de Seine.Les accidentssiliceux ment en vallée de Seine,entre Montereau-Fault- se sifuent essentiellement dans les craies se- Yonne et Nogent-sur-Seine. Dans le détail, il condaires, mais également dans des formations recouvrait, sur 5 ha, une butte sablo-graveleuse tertiaires et quatemaires. Les silex de la craie au sud de la Seine, limitée par deux bras d'un 176 Amaud GoureraRp même paléochenal dans lequel a été drainée chenal II et doit donc être considérée comme un une partie essentielledu mobilier des différentes diagnostic (h9.4). occupations. Ces remaniements sont dus aux phases de réactivation du système découlement fluviatile (Augereau, 1996). Le site a été occupé au cours des phases 3. MÉruoDolocrE : coNsTrrurroN moyenne et finale du Néolithique, ancienne et D'uN nÉrÉnnrurrElLrrHreun suR LE finale de l'âge du Bronze ainsi qu'au Hallstatt. SILEX SECONDAIRE DU SUD-EST DU L'étude sur les matières premières ici dévelop- BassTN PARISIEN pée traite de l'occupation datée du Néolithique L"identification de lbrigine des matières pre- final que les vestiges céramiques permettent mières siliceuses exploitée par la communauté d'attribuer au groupe de Gord. Ce sont les du ,. Tureau à l'Oseille > nécessite une connais- chenaux I et II qui ont livré la majeure partie sance précise des disponibilités régionales. Le du mobilier néolithique, notamment lithique. En site est implanté à environ cinq kilomètres lbccurrence, l'examen a porté sur 14 mètres du de la cuesta d'Île-de- qui délimite les

Faciès 1

0 lcm 0 1cm

Faciès 4

Faciès3

0 1m

Fig.1 - Faciès1-4. Mode d'approvisionnement en silex au Néolithique final 117 affleurements des formations d'âge tertiaire, au nord-ouest, de ceux de lépoque secondaire, au sud-est. Les formations à silex se résument alors aux craies (Secondaire), à certaines for- mations superficielles telles que les alluvions et colluvions (Quatemaire) et aux argiles à silex (Tertiaire). Les accidents siliceux de ces deux dernières proviennent du remaniement des craies à silex. Différents faciès de silex peuvent alors être reconnus au sein des étages secondaires. Les biozones, mentionnées sur les cartes déchelle U50 000 et obtenues suite aux déterminations paléontologiques sur la macro- faune ou sur les foraminifères (biozonation de Monciardini) contenus dans la craie, permettent de sectoriser avec une plus ou moins grande précision ces faciès. Inventorier et sectoriser des catégories d'accidents siliceux supposent la réalisation de prélèvements au sein des carrières ou sur les affleurements paléontologiquement 0 1cm datés. S'en suit une description macroscopique précise des échantillons selon les indices sui- vants : épaisseur, profil (cortex régulier, fes- tonné, déchiqueté, etc.) et structure du cortex (cortex monophasé/polyphasé, couches granu- leuses/non granuleuses,etc.), couleur et degré d'homogénéité/hétérogénéité de la matrice, li- mite entre le cortex et la matrice (nette/floue). L"observation comparée des prélèvements a mis en évidence des différences qui ont permis de les répartir en faciès c'est-à-dire en groupe de silex présentant des qualités comparables. 0 1cm 4

Faciès6 4. RÉsurrans Fig.2-Faciès5-6. 4.L. Nature, description et quantification des faciès du corpus. Leur poids total atteint approxima- 4.1.1.. des silex Qualité tivement 12,5kg, c'est-à-dire 53,4"/" de la masse Six faciès de silex ont été identifiés au sein du siliceuse du corpus. corpus archéologique (tableau 1). Il sâgit de silex Un autre faciès de silex du Campanien assimilables à différents faciès de la craie cam- supérieur (faciès 3) est représenté dans des panienne (Campanien supérieur et inférieur; proportions comparables, puisqu'il apparaît à hg. 1-2). Toutefois seuls les individus apparentés hauteur d'environ 6,7 kg, soit 28,6 o/"dela masse aux faciès 2,3 et 6 proviennent directement des totale de silex. craies à silex et non de formations géologiques Additionnés, cestrois f acièsre gro up ent 82 "/" postérieures. de la masse totale et 94,7o/" de la masse de silex de faciès déterminable, c'est-à-diredes individus 4.1.2. Représentationquantitative des faciès au corticaux ou partiellement corticaux (fig. 3). sein du co{pus Les autres faciès, en quantité nettement Concemant les éclats de productiorç les moindre, n'occupent qu'une place anecdotique individus à cortex inframillimétrique datés du dans le corpus. Restent 3,L kg de silex de faciès Campanien (faciès 2 et 6) dominent l'ensemble inconnu car dénué de cortex. 118 Amaud GourprARD

(,n lr ,Esa .EEH X q,) \o* p *.8 .H e.. gEfr i{o> Jf.F ('. \g^ ô)0JY \q.) (t O. (u .o) Ès# g) (,) cf) d.9 ÉU)ô vtr Ê 'Ëlor <(d tQ) .oJL - .U ç or â'i .= .OE Y .EO ar ''!l U *E= ç À.y I 9i .9 t, 'nxF -e! I (/) (Ë< J! â tr .ô.j q) CTOJ 'F! F t-i E't .o i; ÈS o- > ë.q q.r f, Ëi'd .EÈ& siE U Ë.8s e )dv

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(Jo q, x (.1 O x |.r qJ G' GI (., o (.) (\l I (E X 5 q, 5 o d E id AJ

q,, ôÈ qJ I o o 5!t (a (,) o, GI gFo G' cl Ë.d È ts{ (,) èo \lrl U Fl Mode dâpprovisionnement en silex au Néolithique final 119

12000

10000

8000

6 6000 g (âqJ .Ë 4ooo à

2000

Faciès 2 et 6 Faciès 3 Autre faciès Indéterminés Faciès

Fig. 3 - Histogramme de comparaison quantitative des différents faciès de silex.

Pour les pièces retouchées, la méthode em- dominante au sein du corpus. Ainsi pour ployée pour la caractérisation des accidents les grattoirs, perçoirs, racloirs, racloirs à en- siliceux régionaux exclut d'emblée 18 pièces cocheset pièces bifaciales (ébauchesde haches), dénuées de cortex. Les résultats de l'exa- on a préféré n'employer que ces catégo- men de ces pièces (produits finis) convergent ries d'accidents siliceux. Seuls les denticulés avec ceux portant sur les éclats de débitage et les pièces à enlèvements irréguliers ont et de façonnage puisque les trois mêmes aussi été réatisées à partir dâutres faciès (ta- faciès du Campanien occupent une place bleau 2).

Faciès Autres Indéterminés Faciès3 Total 2et6 faciès (sans cortex)

Bords abattus 1 7 1, 3

Denticulés 6 9 J 8 26 Grattoirs 2 5 2 9 Micro-denticulés 1 1 Perçoirs 3 3 Piècesà enlèvements irréguliers t6 4 1 2 23 Piècesesquillées 4 2 1 2 9 Pointe 1 1 Racloirs 6 3 10 Racloirs à encoche 4 L 5 Troncatures 1

Total 42 24 L8 9L

Nucléus à lames 1 Piècesbifaciales 1 2

Tabl. 2 - Matière première utilisée pour les pièces retouchées. r20 Amaud GourErARD

4.2. Origine de la matière première siliceux et indique, par conséquenf qu'ils pro- viennent Uensemble de la matière première siliceuse directement des craies secondaires, plus précisément des identifiée, exploitée par les tailleurs du " Tu- cordons de silex qu'elles renferment. Un certain reau à l'Oseille rr, provient des craies (cortex nombre de minières et de puits de mines à silex ont pu frais) campaniennes régionales (inférieur et su- être reconnus par photographie aérienne et fouillés périeur). Localisés,à l'affleurement, sur des aires pour certains. plus ou moins vastes,la plupart des faciès sont accessibles,au plus près, sur le versant oriental 4.3. Stratégie d'approvisionnement et de la vallée de l'Yonne, entre les communes utilisation de la matière première de et de Gisy-lès-Nobles. Ce secteur correspond au recouvrement des zones d'exten- Se dessine ainsi une économie qui, du point sion des affleurements de ces différents faciès. de vue des ressources lithiques, se fonde sur Seulesdeux catégoriesd'accidents siliceux appa- l'exploitation de matières premières régionales raissent hors de cette zorre,autour des vallées voire locales (silex secondaire),les matières exo- de l'Orvin et de l'Oreuse, à plus de L8 km du gènes,c'est-à-dire extra-régionales, se limitant à gisement de B azoches-lès-Bray. quelques produits finis, de qualité remarquable, en silex tertiaire ainsi qu'aux lames retouchées Un certain nombre de silex, datés du Campa- réaliséesà partir du silex du Turonien supérieur nien supérieur, pourraient être accessiblesà des du Grand-Pressigny (Augereau, 1996).Concer- distancesplus proches, dans la plaine alluviale nant le silex secondaire régional, on observe située à l'est de la confluence Seine-Yonne. parmi le mobilier lithique du site de Bazoches- Cependant diverses colluvions recouvrent la lès-Bray, certains indices qui attestent d'une presque totalité des craies, ce qui exclut par activité de taille in situ (éclats de débitage, fa- conséquent tout échantilloTrnage(délimitation De surcroît, des indices y suggèrent le incertaine des affleurements de craie à silex). çonnage). déroulement des premières étapes de la chaîne La présence,à l'affleurement, de la presque opératoire. I1 s'agit de blocs partiellement épan- totalité de cesfaciès sur un secteuraussi restreint nelés,pesant plusieurs centainesde grammes et suggèreun mode d'approvisionnement ciblé sur qui correspondent aux faciès de silex dominant. ou dans les craies. L intérêt évident porté à des L"importation sur le site de blocs de matière faciès précis traduit un mode d'approvisionne- première entiers depuis les gîtes d'origine se ment géographiquement et stratigraphiquement trouverait ainsi attestéesans que soit exclue une ciblé sur des cordons de silex. Ce mode d'appro- production sur les lieux d'approvisionnement. visionnement coexiste avec un autre plus aléa- D'autre part, l'hypothèse d'un approvision- toire et, par comparaisory proportionnellement nement en puits de mines et la nature des anecdotique qui se manifeste par la présence produits conçus à partir des blocs constitue un de catégories de silex faiblement représentés. moyen adapté à cette même rechercheciblée de En considérant l'extension maximale des forma- matières premières. Les travaux effecfués sur tions affleurantesdes craiescontenant cesfaciès, les productions minières régionales (Augereau, on peut représenter une aire potentielle d'up- 1995,1998), précisément sur les séries lithiques provisionnement, semi-circulaire (la vallée de des minières de Serbonnes,. Le Revers de Bros- la Seine en constituant la limite septentrionale) sard > et de Villemaur-sur-Vanne ,, Les Orlets >, d'un rayon maximum de 18,4 km. Cependan! datées du Néolithique moyen II, ainsi que de l'approvisionnement le plus important a été Villemaur-sur-Vanne ., Le Grand Bois Marot > réalisé approximativement à 8 km de distance et de Pâlis < Le Buisson Gendre o (Néolithique ,. du gisement du Tureau à l'Oseille ". récent et final) signalent une extraction motivée Cet approvisionnement géographiquement par le façonnage de haches destinées à être ciblé (le corpus étudié ne représente qu'une polies, souvent associéà une production d'éclats partie du mobilier daté du Néolithique final du et de lames considérée comme secondaire. En gisement du ,. Tureau à l'Oseille ") portant sur effet, un soin particulier a été accordé au choix deux, peut-être trois faciès accessiblessur un des blocs à partir desquels furent fabriquées même versant pourrait suggérer un mode parti- les haches (plats et réguliers de bon volume) culier d'approvisionnement qu'est l'exploitation à f inverse des blocs employés pour la concep- minière. La fraîcheur systématique des cortex tion d'éclats et de lames (rognons involués et signifie l'absencede remaniement des accidents plaquettes). Mode d'approvisionnement en silex au Néolithique final I2I

Formationsgéologiques : '^'t\l | | Quaternaire W Tertiaire 0 5km- - JELLTI rucrrq Extension @-bt# , J maximalede \--/ I'aired'approvisionnement

Fig. 4 - Carte d'hypothèse de l'approvisionnement en silex de la population de Bazoches-lès-Bray< le Tureau à l'Oseille ". 1.Bazoches-lès-Bray ,..le Tureau à l'Oseille "; 2. complexeminier présumé; 3. minière de Serbonnes...le Revers de Brossard,.

Parmi les unités de production de haches Cette proximité des gisements a pu permettre polies, celles formées par les puits de mines des trajets fréquents facilités par la topographie à silex de Courlon-sur-Yonne (" Le Haut peu élevée de la plaine alluviale qui les séparent des Alouettes >, .. Les Pieds Blancso et ,. Les de l'occupation domestique. Vioules "), de Champigny .. Le Fourneau o et les polissoirs de Champigny (" Bois des Remerciements Rocheso, .,Les Petits Usages, et < Bas du Ce travail étant issu d'un mémoire de maîtrise, Chêne Coton n), sur Serbonnes < Le Revers de je tiens à remercier Claude Mordant (professeur d'ar- Brossard ,r, voire sur .. La Longue chéologie à l'université de Bourgogne, U.M.R. 5594, (I.N.R.A.P., Raie > et les polissoirs de la Chapelle-sur-Oreuse Anne Augereau U.M.R. 5594) et Chris- tophe Petit qui l'ont dirigé et encadré, le Service ( et " Forêt d'Eau ") Départemental dArchéologie de Seine-et-Marne et sont implantées sur les secteurs orf affleurent le Centre Départemental dArchéologie de la Bassée, les silex du Campanien des faciès qui dominent en particulier Daniel Mordant et Patrick Gouge, le corpus archéologique provenant du site de I'U.M.R. 5594 et le C.E.R.E.P.de ,ainsi que le Bazoches-1ès-Bray.Ces unités pourraient avoir Service Régional dArchéologie de Bourgogne. Je re- servi à cette communauté (hg.4). mercie enfin Rémy Martineau (C.N.R.S.,U.M.R. 5594) pour ses conseils et les corrections apportées à cet article.

5. CoNcrusroN Bibliographie Les tailleurs de Bazoches-lès-Brayont ainsi préféré les silex directement issus de la craie. Ils AucpRrAU A, 1995.Les ateliers de fabrication ont employé des faciès particuliers à côté d'une de haches de Ia minière du ,, Grand Bois exploitation plus marginale de divers autres. Marot" à Villemaur-sur-Vanne(Aube). In: L'essentiel de l'approvisionnement, et peut-être Les Mines de silex au Néolithiqueen Europe. d'une partie des étapes de débitage et de Table ronde, Vesoul, 1991-.Vesoul, Comité façonnage, fut réalisé à moins de 10 kilomètres des Travaux Historiques et Scientifiques : du site sur les versants de la vallée de l'Yonne, 145-158. entre Vinneuf et Serbonnes ou peut-être sur AucEnpAU 4., 1996. Bazoches-lès-Brayole Tu- le versant opposé, autour de Champigny-sur- reau à I'OseiIIe" (Seine-et-Marne),Occupa- Yonne. L hypothèse d'une acquisition en puits tions néolithiques,protohistoriques et gallo- de mines se révèle probable et le choix des silex romaineBazoches-lès-Bray, Centre Départe- déterminé par la production de haches polies. mental dArchéologie de la Bassée:127 p. 122 Amaud GourprARD

AucsRreu 4., 1998. Premières données sur en Préhistoire.Table ronde internationale,Au- lbrganisation spatiale de la production rillac, 2002. Préhistoire du Sud-Ouest, sup- lithique en contexte minier et domestique plément, 5 :169-176. du IV" au III" millénaire dans le sud-est du GourErARD A., 2003. Ressourceset stratégies Bassin parisien. Anthropologieet Préhistoire, d'npproaisionnementen silex au Néolithique L09 : 237-247. final dans Ie Sud-Est du Bassin parisien : BosryN F.,2003. De la lame à la hache : contextes le site de Bazoches-Iès-Bray

Adressede l'auteur : Arnaud GourneRp 36, rue ]eannin FR-21000 Dijon Universitéde Bourgogne U.M.R.5594