Naissance du club de Football de

L'initiative de la création de l'UNION SPORTIVE MARCIGNY revient à un Charentais, né le 20 octobre 1864, à Lagord, et propriétaire à Marcigny, rue des Récollets ( maison Monneret ), François-Yvon de Cavailhes. Il a réussi à introduire le football à Marcigny à une époque où il n'a pas encore ses lettres de noblesse. Son dynamisme lui permet de réunir toutes les tendances, tous les corps de métiers, sous les couleurs rouge et blanc.

Lorsqu'il meurt, le 13 décembre 1939, l'Union Sportive Marcigny, section football, qui lui doit tant, est un club vivant et structuré.

En 2008, il est temps de leur rendre l'hommage qu'il mérite.

Du Pré au stade.

Il n'y pas de stade bien sûr. En fait, personne ne connaît, dans la région, ce sport aux origines assez floues. Alors, on joue sur des terrains prêtés gracieusement par des propriétaires. Citons-en quelques-uns, dans le désordre, la mémoire des rapporteurs, ayant quelques défaillances, en la matière : -pré sur la grève, en face de la maison Damiron, -prés du Père Renard, route du Port d', -pré à l'emplacement actuel du lotissement de Sirchars, -pré appartenant à Noël Boussant, aux Etournalières, -pré appartenant à Jean-Marie Bailly, à droite avant le pont de .

C'est le dernier avant le stade actuel. En effet, la pelouse où évoluent, depuis 1942, les diverses équipes de l'USM, a pour origine, même si cela peut paraître curieux, un texte législatif. Le rapport n'est pas évident, mais il convient, quand même, de signaler qu'une loi Pétain, de cette époque, faisait obligation, aux communes de plus de 2 000 habitants, d'acquérir un terrain destiné à la pratique du football. L'affaire est donc, par force conclue, avec Pierre Lorton, pour la somme de 70 000 francs.

Seules, les années 1949, 1973 et 1974 ont vu l'abandon, provisoire, de cette enceinte : la pelouse nécessitant une réfection totale.

U.S.M. : premiers problèmes d’intendance .

A l’époque, la Section Football se heurte déjà à de sérieux problèmes pratiques, qu’elle évolue à domicile ou loin de ses bases.

Quand il s’agit de jouer « à la maison », plus précisément sur le terrain du Pré Robin, (quelquefois occupé par le bétail) et situé dans le quartier de Surchars, il faut procéder à l’installation des « bois », sans transversale ; le traçage du terrain est, lui aussi, une véritable performance sportive, puisqu’il est effectué à la chaux délayée dans un arrosoir ; parfois, on utilise la sciure de bois, fournie gracieusement par la maison Beurrier et dont le transport est assuré à l’aide d’un cheval et d’un tombereau par François Héritier, une figure sportive de l’époque.

Le problème de l’équipement cause également de nombreux soucis aux pratiquants du ballon rond ; quelques privilégiés possèdent des chaussures de Football mais la plupart se livrent à leur sport favori équipés de simples brodequins. Les shorts sont des caleçons coupés.

Les maillots, aux couleurs rouge et blanc, sont également à la charge des joueurs, comme une partie des déplacements ; certains sont effectués à bicyclette, d’autres en calèche.

Dans des conditions difficiles, comme on peut le constater, se déroule donc, le 14 juillet 1920, la première rencontre « officielle » ( ? ? ) de l’U.S.MARCIGNY . Cette manifestation se déroule face à la Maison Damiron, au Port d’Artaix : elle met aux prises deux formations locales, en présence de la Société de Musique de Marcigny, indispensable pour fêter solennellement l’événement.

Cette rencontre est suivie par une poignée de supporters ( aujourd’hui il faut dire supporteurs), moyennant un droit d’entrée de 0, 50 franc.

Quelles sont les ressources financières nécessaires au développement de la Société ? - droits d’entrée au Stade - dons anonymes - subvention communale - participation des joueurs (location de l’équipement) - bénéfice du bal du Club - Le bal du Club…C’est là où intervient le Président-Fondateur Monsieur de Cavailhès. C’est à lui qu’incombe l’honneur de procéder aux invitations à cette soirée : il le fait en se rendant personnellement au domicile des gens qu’il a choisis. Mais sa tâche ne s’arrête pas là : en effet, il se fait un devoir, sans doute un plaisir, de faire valser toutes les dames présentes à cette « Nuit des Sports ».

Nous regrettons de ne posséder aucun document illustrant cette manifestation, très importante à l’époque. Nous lançons d’ailleurs un appel dans ce sens.

Mars 1921 : l’USMarcigny est en marche

Debout : Yvon de Cavailhes ( président ), Vannier, Ginet, Tixier, Pretin, Boussant au 2ème rang : Verchere, Baligand ( capitaine ), Thevenin au 1er rang : Guillet, Laforet, Cortevat

Tout au début de mars 1921, je débarque à Marcigny, libéré de mes obligations militaires. Mon excellent ami Camille Baligand, capitaine de l'équipe, me prie de prendre place dans le groupe. Je ne suis pas tout à fait novice dans ce jeu et l’on m’attribue la place d’ailier gauche. Je ne suis pas gaucher mais, personne n’acceptant ce poste, il me revient de droit.

Tout de suite, les consignes : - le foot est un jeu collectif - exploits individuels interdits - c’est l’équipe qui joue - c’est l’équipe qui gagne - silence total demandé aux joueurs, seul le capitaine présente les revendications.

11 h 30 : Rassemblement, Place du Cours, face à la quincaillerie « Bébert », pour aller à Charlieu affronter l’équipe locale. Muni de mon petit bagage: maillot et flottant fournis par le club mais payés avec mes deniers, une solide paire de brodequins ( mes souliers à crampons commandés à la Manu n’étant pas arrivés), je suis exact au rendez-vous.

Notre voiture, le grand break de Poyet ( 10 places à l’intérieur et 2 sur le siège du cocher ), attelée de deux solides alezans, a belle allure. Je n’ai pas connu le postillon de Longjumeau, mais Jules Guillet, guides d’une main et fouet de l’autre, n’avait rien à envier à son illustre confrère.

12 h 00 : En route car Charlieu ce n’est pas la porte à côté. Voyage sans histoire, belle allure dans les descentes, petit trot en plat, au pas dans les montées. Nous traversons , avec arrêt au Lion d’Or : les chevaux reprennent haleine, les hommes se désaltèrent.

14 h 00 : Nous arrivons à l’Hôtel du Champ de Foire pour la présentation des équipes. Nous allons au stade, une prairie au bord du Sornin. Cachés des regards indiscrets par une grosse haie, nous revêtons nos tenues de match et entrons sur le terrain.

14 h 30 : L’arbitre, un joueur de Pouilly, libère les joueurs. Le ballon vole d’une équipe à l’autre, les hommes se tâtent. Et puis l’exploit : François Ginet, d’un shoot précis, expédie le ballon dans les buts. Le gardien arrête magnifiquement et, faute inexcusable, garde le ballon dans les mains. Notre ligne d’avants fonce en bloc et envoie goal et ballon dans les filets. L’arbitre siffle : un but pour Marcigny. L’adversaire est plus coriace que nous ne le pensons et ce n’est qu’à la fin du match que François Vannier marque le second but.

Rhabillés, nous nous dirigeons au siège de l’équipe adverse pour le traditionnel vin chaud ( au pluriel comme il se doit ) : retrouvailles pour quelques-uns, ambiance chaude pour tous.

La nuit vient vite, il faut songer au retour. Entassés dans la voiture, nous gratifions nos amis du vieil hymne de l’USM : « Non, non, non, l’USM n’est pas mort ( bis ) car il « choute » encore ( du verbe « chouter » ) ( bis ). Nous partons.

A la sortie d’Iguerande, nous sommes brusquement stoppés par un arrêt, on ne peut plus brutal. L’équipe de foot se trouve transformée en mêlée de rugby et il nous faut quelque temps pour réaliser avant de quitter la voiture. Jules Guillet, vouant aux enfers tous les saints du paradis, s’efforce de remettre sur pied l’attelage. Les chevaux dételés laissent voir la voiture, flèches cassées et avant-train endommagé. Le voyage hippomobile est manifestement terminé.

L’équipe de l’USM n’a plus qu’à terminer le trajet à pied, ce qui n’est pas pour l’effrayer Chaque hameau est salué par l’hymne local et c’est ainsi que nous atteignons Marcigny. Quelle heure est-il ? Tard assurément car papa Chirol a déjà plongé la ville dans les ténèbres. Bien groupés, après l’actuel garage Peugeot, nous entonnons : « Non , non, non……Nous rentrons victorieux.

Et puis le drame ! ! ! Qui a vu ou cru voir deux ombres coiffées d’un képi surgir de la rue de la Paillebotte ? Nous ne le saurons jamais car tous se sont volatilisés comme une volée de moineaux. Je me retrouve coudes au corps, le Capitaine sur les talons, dévalant à folle allure la rue des Préfossés. Nous nous arrêtons, stoppés par la voie de chemin de fer. La nuit est noire et le silence total….l’USM est morte !

Morte, peut-être; mais pas enterrée car, dimanche prochain, nous allons baliser et planter les « bois » dans un pré, sur la route de Chambilly, pour recevoir l’équipe de .

Un déplacement marquant.1923

Ce dimanche, nous nous déplaçons à Ambierle. Le temps n’est pas très clément et le ciel menaçant. Mais nous ne sommes pas effrayés par une averse. Les vélos astiqués, les chaînes graissées, nous nous retrouvons sur la place du Cours à midi, heure fixée pour le départ. Le capitaine en tête, chacun appuie allègrement sur les pédales et nous traversons Chambilly à vive allure. A la sortie de Melay le ciel devient de plus en plus sombre et, quelques flocons commencent à tomber. La pédalée devient plus lourde, Vivans et La Pacaudière sont déjà couverts d’une mince couche de neige. A Ambierle, dix centimètres recouvrent le terrain. Aucune importance, le match se déroule quand même sous une tempête. L’USM gagne et à la fin du match tous les joueurs frigorifiés se réchauffent avec le célèbre petit vin des coteaux d’Ambierle. Mais le déluge continue. Pourtant il faut regagner Marcigny, alors que la couche atteint maintenant 25 cm à Ambierle. Nous décidons d’emprunter un autre itinéraire pour le retour, et vers dix heures du soir, fourbus, crottés, nous faisons halte à l’hôtel Lacroix, à Iguerande, pour nous restaurer. Nous repartons vers minuit, mais avec l’épaisseur de neige fondante, plus question de rouler, il nous faut porter nos vélos. En chantant, nous parcourons d’un bon pas les quelques dix kilomètres qui séparent Iguerande de Marcigny, et arrivons à trois heures du matin, fatigués certes, mais joyeux tout de même, et prêts à recommencer le dimanche suivant.

La formation Usémiste en 1924 Debout de gauche à droite : N.Boussant – J.Roux – J.Laronze – J.Clayeux – M.Thevenin – P.Tixier – J.Millet – A.Gardette – un ouvrier hongrois – Mr de Cavailhes Deuxième rang : accroupis : N.Gallay – C.Balligand – R.Coquillat Assis : J.Tixier – F.Héritier – J.Meunier

Les temps difficiles

Les adversaires de cette époque, bien que le terme soit impropre, les rencontres ayant un caractère purement amical, ont noms : Charlieu, la Clayette, , , Perrecy, Ambierle, Roanne, Mably, Pouilly, etc… En 1925, la répétition des rencontres avec les mêmes équipes donne naissance aux premiers groupements de matches. Il s’agit, pendant une journée de procéder à une sorte de tournoi réunissant plusieurs clubs.

Cette période est aussi témoin d’une petite crise qui secoue l’USM. Vers 1923, en effet, une scission se produit au sein de la Société et les gymnases créent leur propre association. Celle- ci tient trois saisons puis, enfin, tout rentre dans l’ordre.

Les rênes sont donc de nouveau fermement tenues par Camille Balligand, président actif et F.Vannier, trésorier. Le club connaît aussi son premier mécénat qui dure de nombreuses années : celui de Marius Avril qui, passionné de football, apporte son précieux concours.

Il faut bien cela car la vie n’est pas toujours facile. Pour dignement représenter leurs couleurs, maillot rayé longitudinalement de rouge et blanc, les joueurs consentent à de nombreux sacrifices. L’équipement n’est pas fourni, à l’exception des ballons. Les déplacements s’effectuent à vélo, parfois en taxis payés par eux-mêmes ou encore en voitures particulières qu’il faut, bien souvent, pousser dans les côtes.

A domicile, on rencontre aussi beaucoup de problèmes. L’équipe joue successivement à La Maladière, à la Digue puis au Pont de Chambilly. Les raisons de ces multiples changements sont diverses : l’accord ou non des propriétaires, selon les périodes (bétail), les sautes d’humeur de la Loire… Il arrive qu’après le match, la rivière coupe toute possibilité de retour.

De plus l’éloignement des terrains ne favorise pas la venue des spectateurs qui affichent un certain désintéressement à la pratique du ballon rond. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls puisqu’on raconte que souvent le porte-à-porte est nécessaire pour former l’équipe, même parfois incomplètement. Mais cela demeure encore valable à l’heure actuelle.

Que dire de plus ? Les arbitres sont bénévoles et, chose importante alors, il est permis de charger le gardien dès qu’il a le ballon dans les mains, ce qui peut s’avérer spectaculaire ( voir dessin ).

Toutes ces raisons obligent même le club à cesser toute activité de 1936 à 1938.

Les débuts de la compétition officielle

Après deux années «en sommeil», la section football, à l’initiative d’un groupe de «mordus» parmi lesquels Claude Monavon, président, Albert Delangle, secrétaire, Oviste, trésorier, Gaubier, Paul Meunier, sans oublier le dynamique président d’honneur Marius Avril, reprend du service, en fin d’année 1938. La compétition officielle n’est pas encore en vigueur, toutefois, l’équipe de l’U.S.M. joue régulièrement contre des clubs voisins comme Montcombroux, La Pacaudière, Roanne, Pouilly, Charlieu, Paray, St Maurice, La Clayette, Chauffailles. Ces rencontres à caractère amical réclament de la part des participants « le feu sacré », qui, en guise d’échauffement, effectuent la plupart de leurs déplacements à vélo.

La saison suivante, en 1940, malgré les difficultés rencontrées pour le maintien des activités sportives, débutent les choses sérieuses. Nous notons l’apparition des premières licences, sous l’égide du Comité régional du Lyonnais. Un véritable championnat s’instaure et effectue ses premiers pas sous le règne du président Claude Monavon. Celui-ci a le plaisir de voir son club bénéficier de renforts épisodiques, aussi appréciés qu’inespérés, en raison de la présence dans notre région, en cette période mouvementée, de chantiers de jeunesse.

Ils sont très nombreux les joueurs de talents à défendre les couleurs « bleu et blanc », entre 1943 et 1945. Les dirigeants de l’époque se souviennent encore des prodiges réalisés par Bill, alors gardien de but du F.C.Lyon, qui, embauché aux Ets Avril, ne part pas pour l’Allemagne. D’après les propos recueillis auprès de M.Delangle, ce fameux Bill, concède un unique but, sur une centaine de tirs adressés par l’équipe de Pouilly, au cours d’une rencontre, à sens unique, disputée en 1944.

Un match pas comme les autres.

Le championnat est terminé depuis plusieurs mois. Les tournois de sixte d’après saison, déjà en vogue, sont encore très rares dans la région, cependant nos footballeurs possèdent des « fourmis » dans les jambes. Leur désir est exaucé grâce à la compréhension des membres dirigeants.

Le 14 mai 1944, l’U.S.Marcigny organise à l’actuel stade municipal une fête au profit des prisonniers de guerre. Dans le cadre de cette manifestation de solidarité et de bienfaisance, une équipe « d’anciens » est constituée, avec les joueurs que l’on reconnaît sur la photo ci- dessous. Elle est opposée à l’équipe fanion de l’époque. Malheureusement, au cours de l’entraînement d’avant match le joueur Aupol se fait une double fracture tibia péroné.

Les « vétérans » déjà en action le 14 mai 1944 Accroupis : Papon – Labeyroux – F.Héritier – Daures – Berthelier. Debout : P.Dumont – Franc – P.Busseron – C.Branche – Delangle – N.Boussand. Un nouveau départ

Les premiers résultats marquants du club, en championnat officiel, datent de 1947. L’équipe réserve, formée l’année précédente, remporte le championnat du Charolais. L’équipe fanion manque, de peu, de donner à l’USM la victoire totale, ne succombant qu’en finale. Un joueur contribue cette année-là, dans une assez large proportion, au très bon comportement de l’équipe première : Marius Boffat ( sans doute le meilleur élément qui soit passé à l’USM ). A dix sept ans d’intervalle, le club retrouve un joueur d’exception : Boffat qui présente une belle carte de visite. N’est-il pas international tunisien ? ce qui lui permet de jouer contre la sélection française B amateur. Recruté par l’AS Roanne, cet excellent inter, sous l’insistance du président François Ginet, revient très vite au club usémiste où il termine sa brillante carrière.

Le remarquable résultat obtenu en 1947 est dû aussi, semble-t-il, au travail incessant d’une « figure » du club, Claudius Branche, entraîneur-joueur en 1945. Né à La Clayette le 15 janvier 1898, il y débute, en 1913, sa carrière de joueur. Il dispute notamment, durant celle-ci, la Coupe Michelin, à Clermont-Ferrand. Son mariage, le 14 novembre 1922 à Marcigny, profite tout naturellement à l’USM. Il faut dire que le « gaillard » a une force de frappe peu commune. Ne marque-t-il pas, en effet, 12 buts en un seul match…Mais là ne s’arrête pas son palmarès : il joue, en 1923, « gardien de but » avec…une jambe dans le plâtre.

Son amour du football le conduit à être successivement secrétaire, entraîneur-joueur de l’USM, président du groupement du Charolais, membre de la Commission régionale du District du Rhône et arbitre officiel du District de la Loire, en somme, une bien remplie qui mérite amplement un coup de chapeau.

Une bien belle équipe que celle de 1947 : 1er rang : Laplace – Chevallier – Maillet

2è rang : Marmorat – Boffat – Denis

debout : Delaigue – Lamy – Biskup – Lamothe – Bignon.

Le visage de l’USM en 1946 : 1er rang : Delaigue - Vendroux - Simon - Kaminski - Esco

2è rang : Delangle et Branche ( dirigeants ) - Chabannaud - Rossier - Biskup - Jeunet - Avril ( président d’honneur ) debout : Boiron ( dirigeant ) - Marmorat - Kossman - Berard - Fournier Vers les sommets

Au début de la saison 1948/49, l’USM demande son engagement dans le championnat du Pays Minier, ce qui est refusé. Bon gré mal gré, obligation est ainsi faite de continuer à jouer dans le Lyonnais. L’équipe « fanion » se comporte très moyennement en 1 ère division mais termine néanmoins 4 ème de la poule. Le champion du groupe a nom Saint-Bel et cette équipe restera gravée dans les mémoires des joueurs de l’époque.

Les autres adversaires sont Belleville-sur-Saône, Saint-Georges, Chauffailles, l’Abresle…Les matchs se disputent alors sur le stade provisoire sis route du port d’Artaix. En plus du championnat, l’USM s’engage en coupe du Lyonnais. Quant à l’équipe Réserve, elle continue un dur apprentissage en 3 ème division du Lyonnais et l’avant-dernière place ( 7ème ) lui échoit.

Puis, avec la saison 1949/50, un nouvel entraîneur prend en mains les destinées du club. Il se nomme Emile Biskup et, après son retour du régiment, il quitte l’AS Roanne où il est titulaire pour revenir à son club d’origine, puisque né et formé à Marcigny. Il est épaulé dans son travail par une équipe dirigeante solide dont la composition est la suivante : M.Avril, Président d’honneur, C.Languille, président actif, G.Daclin, secrétaire, Auviste, trésorier.

Solide, il convient de l’être car la formation des équipes est un sujet des plus épineux. On en est même réduit à confier cette tâche à un comité de quatre membres pour mettre un terme aux escarmouches des réunions. Il est formé du capitaine, Kaminski dit Camiche, de l’entraîneur et de deux dirigeants MM. Ginet et Héritier.

Il faut dire qu’ils sont 17 susceptibles de jouer en équipe I, que la compréhension cède souvent le pas à la susceptibilité et que le déshonneur touche ceux qui sont « relégués » en équipe réserve. Pourtant, ils ont une tâche importante : encadrer, encourager et faire bénéficier de leur expérience leurs jeunes coéquipiers. D’ailleurs, les résultats viennent renforcer cette idée et, en compagnie de La Clayette et Chambilly, la B domine nettement son groupe de 4 ème division du Lyonnais.

L’équipe I cultive alors le paradoxe. Elle possède en effet des éléments très valables mais, à titre d’exemple, elle débute à dix, à domicile, contre Chauffailles. Un joueur est absent et reste introuvable malgré les nombreuses estafettes motorisées lancées dans toutes les directions. Que faut-il faire ? On décide d’appeler un jeune à qui la faculté a pourtant conseillé le repos. Et force est de commencer sans lui tandis qu’il se prépare à disputer ce match «au pied levé».

Mais qui sont donc ces bleus et blancs ?

Il y a Lucien Ray, capitaine d’exception à 35 ans, qui réalise à Villefranche un match de tout premier ordre, se permettant même de marquer un but qui réduit le score à 5 – 2. Cet ailier, insaisissable, restera dans les mémoires comme le meilleur « dribleur » que l’USM ait connu, d’où son surnom, la « sardine ».

Ou encore Roger Marmorat, longtemps éloigné des terrains par un genou récalcitrant, qui débute la saison avec beaucoup de retard, mais, rapidement, retrouve sa place de prédilection de demi droit. Il prouve qu’il a conservé toutes ses qualités que l’on résume alors ainsi : d’un « style volontairement sobre, il fait suivre immédiatement un contrôle de balle d’un service judicieux à ses avants ». Notre « queque » ( pour les intimes et ils étaient nombreux !) local, homme de tête, s’il en fut et s’il en est, constitue un appoint précieux pour notre formation majeure.

Mais, incontestablement, le poste « surpeuplé » du moment est celui de gardien de but. Ils ne sont pas moins de quatre à le briguer. Si A.Delaigue ( Loulou ) se reconvertit facilement, tant son adaptation à toutes les places où il excelle ne pose guère de problèmes, les titulaires successifs démontrent de sérieuses qualités :

* Le bondissant Viallet sait souvent se surpasser. Sa silhouette longue et souple intervient avec rapidité et autorité. Il est maître incontesté de ses 18 mètres. Nous n’en voulons pour preuve que ces deux arrêts successifs sur un penalty cependant parfaitement tiré. Malgré parfois un peu de fantaisie, « Zazou » apporte une aide précieuse à l’USM.

* Il faut aussi compter sur Perret, dit « Plumeau », et Roger Mercier, dit « Rosalie ». Quel dilemme pour l’attribution du poste ! Le dernier nommé débute comme arrière en équipe réserve avant d’en garder les « cages ». Ses progrès sont rapides et il postule, tout naturellement, à l’équipe « fanion ». Il est, à ce titre, un des artisans de l’accession en promotion du Lyonnais. Sa modeste taille, 1,66 m, constitue, pour certains, un handicap important, que « Rosalie » compense allègrement par agilité, détente, et parfaite condition physique. Il faut souligner qu’il est de plus, un sérieux espoir « poids léger » en boxe. Aussi, lorsqu’il s’agit de relever le gant…Cela lui permet, par conséquent, de ne craindre ni les coups, ni les sorties dans les jambes de l’adversaire, et lorsqu’il faut dégager, au poing, un ballon « chaud », le boxeur vient sérieusement en aide au gardien de but. Si l’on ajoute à cela une maîtrise parfaite de ses réactions et un opportunisme jamais démenti, on comprend pourquoi il est une des pièces de l’équipe d’alors.

En 1949, ils défendaient les couleurs du club

Debout : Laplace - J.Lamy Kaminski - R.Paire - Forest Vendroux - Galland - Simon.

1er rang : Moraud - Dupuis Peguin - Delaigue - Jeunet.

L’équipe de l’USM (1950) qui accéda à la promotion du Lyonnais.

Debout : Roche ( dirigeant ) Delaigue - Beraba - Mercier Manolo - Kaminski - Peguin Branche ( secrétaire ).

1er rang : Mathieu - Boudjema Blanchereau - Ray - Jeunet.

En direct… de la saison 1951/52

Nous avions annoncé la venue à Marcigny de la redoutable équipe de football de Saint- Maurice-de-Beynot. Après le brillant comportement des visiteurs en Coupe de , joueurs et spectateurs locaux appréhendaient l’événement. Eh bien, dimanche dernier, ceux qui, malgré Sochaux – Alès à Roanne, préfèrent rester applaudir les leurs, n’eurent pas à le regretter. Marcigny tînt la dragée haute à ses adversaires et faillit même gagner. Les locaux présentèrent l’équipe suivante : * Buts : Mercier ; * Arrières : Manolo, Menegazzi, Delaigue ; * Demis : Marmorat II, Kaminski; * Avants: Alamartine, Pascal, Rey, Lamothe, Peguin.

Dès l’engagement, on sentit qu’ils ne voulaient pas se laisser imposer la loi de Saint-Maurice. Alors qu’on s’attendait à les voir simplement se défendre, ils partirent à l’attaque des filets visiteurs. Leur ardeur fut bientôt récompensée par un but. Le jeu allait d’un camp à l’autre avec une légère domination de Saint-Maurice qui, sur corner, égalisait. Les visiteurs récidivaient bientôt à la suite d’une mésentente dans la défense locale et me- naient 2 à 1, au repos.

A la reprise, le score fut longtemps inchangé mais on sentait que Marcigny voulait l’égalisation. C’est pascal qui l’obtint à la suite d’un coup franc. C’est alors que la partie fut gâchée par un incident regrettable. Un visiteur reçut la balle nettement hors jeu et marqua. L’arbitre siffla le coup franc. Les locaux s’exécutaient lorsque le directeur de jeu, se ravisant, indiqua le centre du terrain. Comme la fin approchait, il était trop tard pour réagir et Saint- Maurice triompha sans gloire.

Il nous faut féliciter les joueurs de l’USMC d’abord de leur belle partie. En première mi- temps, le ballon, sur « tête » de Peguin, frappa sous la barre, et on eut la nette impression que le gardien adverse d’un coup de poing, sortait la balle de ses propres filets. Actuellement, l’équipe est en net redressement et nous ne saurions trop engager nos joueurs à persévérer dans cette voie.

D’une belle détente, Mercier dégage du poing. AUTOUR DES ANNEES 55

Voilà une bien belle équipe : On y reconnaît - les frères Dutko réputés l’un et l’autre pour leur solidité, - Thevenin, ailier droit, doté d’une vitesse de course peu commune, aux actions tranchantes, - Jakubowsky « Jaku » imposant sa masse athlétique et sa présence aux ailiers les plus redoutables, - Lapillonne, gardien de but virevoltant, aux interventions aussi décidées et efficaces que spectaculaires, - Lamothe, travailleur inlassable, pourvoyeur avisé et sûr en toutes circonstances, - Kaminsky (Camiche), demi énergique, solide et efficace, malheureusement décédé, - Vendroux (Célo), arrière central, ne s’embarrassant d’aucune fioriture, redouté par tous, - Gueriaud, d’abord ailier, puis reconverti comme arrière latéral, où sa puissance fait merveille. - Boudjema, brillant technicien, organisateur de grande lignée, - Bacher, demi ou défenseur, aux interventions énergiques et décisives, souvent acrobatiques, - Mathieu « Zizi », joueur polyvalent, à la vision du jeu et à la passe aussi instantanées que précises.

Qui sont ces supporters anxieux ? François Ginet et Charles Fayant (deux ex-présidents du Club) entourant un ancien joueur : François Héritier.

Voici l’équipe 1 du début de saison 1955/56 Au 1 er plan : Guerriaud, Boudjema, Bachet, Mathieu, Dutko I

Debout : Dutko II, Thevenin, Jakubowsky, Lapillonne, Lamothe, Kaminski, Vendroux

AUTOUR DES ANNEES 60

Le 14 Août1958, la grande famille de l’USM est en deuil : son Président général, Marius Avril, qui a tant apporté au sport local et au football en particulier n’est plus. La succession à la présidence du Club Omnisports s’annonce difficile. En définitive, elle est assurée par un homme particulièrement compétent, Maurice Fayant.

Ce denier s’entoure d’excellents collaborateurs, dont Jackie Boubée qui devient Président Actif de la section Football. Il y demeurera pendant quatre ans.

Il est secondé dans sa tâche par de très bons dirigeants dont l’inamovible secrétaire, Albert Lamothe, instituteur de son état et ayant fait valoir ses droits à la retraite en 1979 : 30 ans de secrétariat ! Et puis, la trésorerie est assurée par Kaminski, dit Camiche. On engage alors, comme entraîneur, Fernand Fernandez, qui obtiendra de brillants résultats, au niveau des jeunes plus particulièrement (nous y reviendrons).

En 59-60, l’équipe fanion évolue en première série du Roannais ; en fin de saison, à quinze jours d’intervalle, elle réalise le doublé en Coupe : Coupe Source Victoire, contre Les Tuileries de Mably ( 3 - 2 ) et Coupe du Roannais, contre Cours ( 1 - 0 ).

Cette équipe-là a remporté les deux coupes du Pays Roannais, en mai 1960.

DEBOUT : Roger Perret, dirigeant - Norbert Chagnard - Michel Emorine - Alain Paccard (décédé) - Henri Régnier - Jean Dury - Fernand Fernandez, entraîneur (décédé). ACCROUPIS : Gérard Pronchery - Albert Lamothe (décédé) - Bernard Alamartine - Henri Perret - Georges Berger. EN MEDAILLON : Jo Pascal. (absent sur la photo, prise quelque temps avant, mais présent sur le terrain en tant que capitaine et ô combien présent ! )

Remarque : Le football se jouant à 11, à l’époque, il en découle que l’un des joueurs présentés dans la formation ci-dessus ne jouait pas; lequel ? L’auteur de cette page, aligné dans les 2 matchs, ne s’en souvient pas. Qui pourrait le lui rappeler ? 1958-1962 : avec le Président Jackie Boubée.

Le dimanche de Pâques 1960, l’USM organise un match « international », sur la pelouse actuelle, entre L’U.S.Marcigny et LOS ASTILLEROS DE SANTANDER, un club relative- ment huppé.

Ce match suscite un engouement exceptionnel ; en effet, pas moins de 625 spectateurs s’entassent le long des mains courantes, comme en témoigne la photo ci-dessous.

Les dirigeants de l’époque, conscients de la difficulté qui attendait leurs protégés, avaient décidé d’inviter 3 renforts : MERCAN et Mathieu FORTUNY (deux Roannais ) et BARDOT, l’avant-centre de Lapalisse. Le match tient toutes ses promesses : chaque équipe fait valoir ses atouts, technique pour l’une, vivacité pour l’autre. Au coup de sifflet final, victoire de la vivacité : 3-2 en faveur de Marcigny. Pour la petite histoire, les buteurs « Marcignots » ont pour nom : Mercan – Fortuny - Bardot !…

La sélection locale pour le match franco-espagnol USM - Santander au stade municipal. Accroupis : Pronchéry – Perret - Mercan - Bardot - M.Fortuny Debout : J.Boubée ( président ) - Mathieu - Pascal - Messaoudi - A.Pirez - J.Fernandez - Durix - Fayant ( président d’honneur ) SAISON 1961 – 1962.

Pour sa dernière année à la Présidence de la section football de l’U.S.M., Monsieur Boubée ne pouvait espérer mieux que l’engagement de Monsieur Benedetti comme entraîneur. En provenance du club voisin de Paray-le-Monial, cet ex-professionnel de Nancy pouvait se targuer d’avoir joué avec Deladerrière mais aussi et surtout avec Roger Piantoni, le fameux international français des années Kopa.

Quant à nous, simples divisionnaires de la Ligue du Lyonnais et du District du Pays Roannais, nous nous rendîmes à l’évidence : nous allions être entraînés par et jouer avec une star de l’époque.

Une comparaison ? Imaginons Didier Tholot nouvel entraîneur - joueur de Marcigny actuellement.

L’équipe fanion de Marcigny (saison 61/62) Debout : Bouzard - Messaoudi - Paccard - Dury - Guerriaud - Perez - Benedetti (entraîneur) Accroupis : Pronchéry (actuel président) - Pascal - Dehan - M.Pigeron – Salah

Après un début de saison tonitruant, jusqu’au mois de novembre, l’U.S.M. perdit soudain de sa superbe : M. Benedetti venait de s’en aller. L’auteur de ce récit, présent sur la photo ci- dessus, se rappelle parfaitement la cause : divergence avec l’équipe dirigeante. A la fin de la saison, M. Boubée donna les clefs de la section à Monsieur Louis Pigeron qui assura 2 ans de Présidence, jusque juin 64.

Un entraîneur qui a marqué l’U.S.M. Football.

En 1958, venant de la région parisienne, arrive à Marcigny Monsieur Fernand Fernandez, le père de Jean Fernandez, l’ambulancier bien connu dans toute la région. Il s’installe dans le café Alix, le Penalty aujourd’hui.

Entraîneur diplômé, ancien professionnel du Red Star, un des grands clubs de l’époque, il est très vite sollicité par le Président Boubée et engagé comme entraîneur général de l’USM. Son premier travail consiste à mettre sur pied l’Ecole de Football qui, chaque jeudi, accueillera un très grand nombre de jeunes, véritablement subjugués par les conseils prodigués.

Nous n’hésitons pas à rappeler que c’est pendant l’ère Fernandez que l’U.S.M., en 1960, remporte à quinze jours d’intervalle, la Coupe du Roannais et la Coupe Source Victoire.

Après une parenthèse en 62-63, il reprend le club en 63-64 et, après une nouvelle parenthèse, entraîne le club de 67 à 69.

Parmi le grand choix de photos qui nous est offert, nous optons pour la suivante : elle correspond à l’arrivée de Monsieur Fernandez.

SAISON 1958 – 1959.

1er rang, accroupis : Georges Berger - Maurice Mathieu - Norbert Chagnard Kader Messaoudi - Bernard Alamartine.

2ème rang, debouts : Monsieur Boubée, Président - Robert Peguin - Joseph Pascal M.Messaoudi - Alain Paccard - Michel Emorine - Simon Guerriaud Monsieur Fernand Fernandez, entraîneur.

Vache d’entraînement

Histoire vécue...en 1965 environ par les joueurs de l’USM Foot de l'époque.

Rédaction et dessin réalisés par Gérard Pronchery en 1980, "acteur" parmi d'autres.

Le propriétaire du broutard était Joseph Alamartine qui allait devenir président en 1969

Le temps était au beau, en cette soirée-là, Il y a trois, quatre ans, peut-être cinq déjà. Tous les gars étaient là : c’était l’entraînement ; Non, il en manquait un, comme il arrive souvent. Mais soudain le voilà ; et s’il est en retard, C’est qu’il vient d’acquérir un superbe « broutard » Qui, en la bétaillère, certainement fulmine, Remuant de la queue et fronçant les narines. Pas de parking alors ; et donc le véhicule Est garé dans le stade, avec l’animalcule. Personne n’y prend garde, car qui oserait croire Que ce jeune bovin, revenant de la foire, Aurait soudain l’idée, et pour se dégourdir, D’ouvrir tout seul la porte et, surtout, de venir Sur la pelouse même, prendre un petit peu l’air, Sans l’autorisation de son propriétaire ? Et pourtant il le fait, tout le monde riant, Chacun imaginant la bête sur son séant, Et faisant pirouettes, tractions, tous mouvements. Mais l’animal, soudain, sans avertissement, Fonce sur un joueur, tout surpris de l’affaire, Qui n’a d’échappatoire que de fuir au vestiaire. Le bovin, médusé, revient au beau milieu, La corrida commence et ce n’est plus un jeu : Nul entraîneur ne vit joueurs aussi rapides Cherchant la main courante, lancés comme bolides, Qui, sautant par-dessus, qui plongeant en-dessous, Pour semer la bestiole, poussée par le courroux. Fini l’entraînement ; joueurs et leur mentor Prennent la décision, en un commun accord, Qu’il vaut mieux, à l’abri, aller se rhabiller. Le conteur y était, mais il a oublié La fin de l’épisode ; mais comme on le devine, Qui en fut le héros ? Ce fut la gent bovine.

Avalanche de buts…1970

L’équipe « B », sur laquelle reposent de gros espoirs, est opposée, en coupe Coop, à l’équipe de Riorges, au stade municipal. Tout commence bien pour elle ; elle ouvre rapidement le score mais ce n’est que feu de paille, les joueurs de la Loire marquant par trois fois. En seconde période, les « Bleu et Blanc » reprennent l’avantage (4 – 3). Dès lors, on assiste à une véritable course poursuite. Riorges égalise 4 – 4. Marcigny reprend l’avantage 5 – 4. Riorges égalise à nouveau, sur penalty, quelques secondes avant la fin du temps réglementaire ( 5 – 5). On a alors recours aux 30 minutes de prolongations. Les locaux encaissent bientôt 2 buts, notre gardien de l’époque faisant preuve, décidément, de très mauvaise inspiration (7 – 5). Un 6e but marqué par Marcigny ne change rien à l’affaire.

Mais qui est donc ce « portier », en la circonstance dans un si mauvais jour ?

Nous donnons simplement son anagramme : TRIOLET ; Qui est-ce ?

L’époque faste de l’USM

Le club connaît lors de la saison 69/70 deux entraîneurs différents. Robert Lainé succède dans les fonctions de « manager » à Fernand Fernandez. Cette passation de pouvoir provoque de sérieuses perturbations au sein des joueurs qui trouvent difficilement leurs marques, dans le championnat de 1 ère série du Roannais. Le onze fanion, au grand désespoir du président Alamartine, se trouve complètement à la dérive. Il échappe par miracle à lé relégation, au bénéfice des refontes de poules. Dans le même temps, l’équipe réserve réalise une saison tout à fait exceptionnelle. Elle domine de façon insolente la poule 4 ème série, terminant son championnat sans connaître la moindre défaite. Elle s’incline d’ailleurs d’extrême justesse en finale de la Loire (2-1) face à Surry-le-Contal. En septembre 1970 débute « l’ère Khédali ». L’ex-capitaine des « forgerons » qui possède derrière lui une solide expérience, au contact du CFA, et un passé prestigieux, prend en mains les destinées du club usémiste. Ses qualités de joueur, mais surtout de « meneur d’hommes » font merveille. Il apparaît aux yeux des Marcignots, tantôt comme « magicien », tantôt comme « sorcier », dans le domaine du ballon rond. Jouissant d’une solide estime auprès de tous ses joueurs, affichant une volonté et une personnalité peu communes, les résultats ne se font point attendre. Le titre de 1 ère série revient aux Marcignots, de même que celui de la Loire, grâce à un « hat- trick » du petit prodige, Antoine Trivino, face à Dunières, pourtant bien emmené par Schaer, qui signe à l’A.S.S.E peu après. Ce formidable esprit d’équipe demeure la saison suivante, « Mus » Khedali, baptisé familièrement « le Pape » sachant galvaniser ses troupes, qui se sont sérieusement étoffées, sur le plan effectif. Le « coach » usémiste, avec beaucoup de talent, sait tirer le meilleur profit des moyens dont il dispose. Il a également la chance d’avoir sous sa coupe un ensemble homogène et très complémentaire. A l’issue de la première journée en promotion de district Loire, c’est la défaite à Rive-de- Gier. On redoute le pire pour les protégés du président Alamartine. Pourtant, ceux-ci retrouvent très vite la bonne carburation et réalisent pour la seconde année consécutive « un petit exploit », celui d’accéder à la division supérieure, niveau jamais atteint par le club : la Promotion de ligue du Lyonnais, en terminant 3 ème de la poule. Après cette période « euphorique », l’USM qui perd plusieurs éléments de valeur, dont Trivino et son excellent entraîneur, va connaître une saison de cauchemars. De défaites en contre-performances, l’équipe décimée par des « problèmes internes » ne peut soutenir le rythme du niveau où elle se trouve et rétrograde en Promotion de district Loire. Son unique consolation est une place de finaliste en Coupe du Roannais.

Union Sportive de Marcigny saison 1971/72 Promotion de district de la Loire Accroupis : D.Bouzard – B.Pirez – Perret – Trivino – Chapuis Debout : Jimenez – Khedali – Beal – Pigeron – A.Pirez – Laprate – Martinez Un quart de siècle à la barre de l’U.S.M. Section Football.

Nous n’avons pas l’habitude de personnaliser à l’excès telle ou telle figure de cette section . Néanmoins, nous ferons une exception, concernant Albert Lamothe. Né en 1923, il a été secrétaire de 1944 à 1970 et joueur de talent durant la même période…ou presque.

Milieu de terrain inamovible des années 50, en équipe fanion, il a évolué avec les Guerriaud, Boudjéma, Mathieu, Dutko, Thévenin, Jakubowski, Lapillonne, Kaminski, Vendroux, Alamartine, Peguin, entre autres. En tant que secrétaire, il était devenu spécialiste es-licences. Personne ne l’a pris en défaut sur ce point là : il avait de véritables « atomes crochus » avec le Coq de la F.F.F . Joueur, accompagnateur, secrétaire, il avait une passion : le football. En 1979, la section l’honora. Un match entre anciens fut organisé, à l’issue duquel un cadeau-souvenir lui fut remis par le Président de l’époque.

Les Anciens réunis le 1 mai 1979 1er rang : Ray – Banchererau – lapillone – Monavon – Coulpier – M.Thévenin – B.Alamartine debout: G.Branche – Chagnard – Galland – Guerriaud – H.Thévenin – J.Alamartine – Lamothe – Jakubowski Deux mois plus tard, il prenait sa retraite professionnelle. Peu de temps après, il quittait le pays pour aller vivre à Olivet, près de sa fille. Quelques années plus tard, il décédait, en 1991, en regardant un match de football à la télé !… En 2002, le jour du 80ème anniversaire de l’U.S.M. foot, on inaugurait, au Stade Municipal, la salle de réunions « Albert Lamothe ».

Un jeune entraîneur : Maurice Noailly

En arrivant à Marcigny, venant du Coteau, Maurice Noailly se trouve de suite face à de gros problèmes. En effet, c’est à cette époque que s’effectue la réfection du terrain et les deux équipes sont obligées de s’exiler, pour les entraînements et les matches, sur le terrain de Chambilly, aimablement mis à leur disposition par les dirigeants du club voisin. L’U.S.M. joue en promotion de district de Loire, termine troisième de sa poule et accède en promotion de ligue. La saison suivante voit la création d’une troisième équipe senior, ce qui accentue encore les difficultés matérielles. L’équipe A joue à Briennon, l’équipe B à Artaix et l’équipe C à L’Hôpital-Le-Mercier sur un terrain prêté par l’entreprise Chevillard. Malgré tous ces inconvénients, l’équipe A termine à une place honorable et la « C », pour sa première saison, est championne de son groupe. Puis ce que l’on murmure depuis plusieurs saisons, sans trop y croire, arrive. Les clubs de Saône-et-Loire sont rattachés à la ligue de Bourgogne et l’U.S.M. se retrouve en promotion d’honneur. Les débuts sont difficiles, le football pratiqué dans cette ligue est fort différent, il est beaucoup plus physique. Pourtant à l’issue de la Saison Noailly, compensant une infériorité physique par de très grandes qualités techniques, est le meilleur buteur des deux poules avec 25 buts marqués. L’année suivante, les résultats sont moins brillants mais le club se maintient tout de même à ce niveau. Maurice Noailly nous quitte alors pour devenir entraîneur-joueur à Pouilly-sous-Charlieu.

La dernière saison dans le Lyonnais, en promotion de ligue

Debout : Berthuet – Kara – Beal – A.Pierez – Martinez – Daumont Accroupis : J-P Muzel – Noailly – E.Vandra – L.Vandra – J.Muzel - Acedo

PRELUDE au 60ème Anniversaire de l’USM Foot : 1 er mai 1979

L’équipe dirigeante présidée par Gérard Pronchéry avait décidé de se « faire la main ». Elle pensait déjà activement au 60 ème anniversaire de la création de l’USM, le 13 juin 1920.

Elle décida donc d’organiser le « jubilé Maurice Lamothe », l’homme qui, à notre sens, a marqué le plus l’USM Foot, dans la durée, en tout cas, puisqu’il fut, pendant 25 ans, l’homme de base, le pilote, en tant que secrétaire.

On avait invité de nombreux « Anciens » dont beaucoup avaient joué, plus ou moins longtemps, avec lui. L’auteur de cet article croit se rappeler que le plus jeune « âgé » de l’équipe reconstituée, ce jour-là, avait 63 ans. Il s’appelait Lucien Ray, dit « la sardine », image due au fait que son style de jeu s’apparentait, dit-on, à la nage de ce poisson et à sa facilité à éviter les pièges. L’équipe adverse du jour venait de La Clayette ( score final 2 – 2 ). Derrière les mains courantes, nombreux étaient ceux qui, ne pouvant plus jouer, étaient là, venus pour des retrouvailles d’un jour. Et puis on termina la journée par un repas amical à la salle des fêtes de Semur.

L’objectif était atteint : l’USM Foot était sur les rails dans la préparation de son 60 ème anniversaire. Malheureusement, Albert Lamothe se blessa sérieusement au cours du match et ce jour-là, se terminèrent en même temps sa carrière de joueur et celle d’instituteur, car il avait 56 ans et allait prendre sa retraite deux mois plus tard.

Les " Anciens " réunis le 1er mai 1979 1er rang: Ray - Banchereau - Lapillone - Monacon - Coulpier - M.Thévenin - B.Alamartine Debout: G.Branche - Chagnard - Galland - Guerriaud - H.Thévenin - J.Alamartine - Lamothe - Jakubowski.