Société Géologique de l' Ardèche

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DECOUVERTE GEOLOGIQUE DE L/I MVE ARDECHOISE D(I RHONE

DE SAINT-JUSTA SERRIERES

Août 1994

GeorgesNAUD

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,-.!;. td Fig. I : Cartedes arrêts de I'excursionI -3-

EXCURSION I : DE SAINT-JUSTA

Mardi 23 août 1994

Arrêt nol :Lieu-dit"La Tuilerie",commune de Saint-Just-d'Ardèche.Prendre le chemindu stadeà partir de la RN 86 et continuer en direction du Rhône. Au quartier de La Tuilerie, descendrela côte et garer à droite, en face desmaisons, sans gêner I'accès au cheminqui part dansles terres.

* Terrassesrécente et wurmienne, argiles pliocènes,morphologie du site et panorama vers Saint-Marcel-d'Ardèche

Les alluvions des très basses terrasses (Fza) coffespondent aux formations qui supportentla plaine d'inondation du Rhône (dernière inondation à I'automne 1993). Les alluvions reposentsur le substratumpliocène raviné et leur épaisseurest de I'ordre de l0 à 15 m. Elles se composentde sédimentsfins (limons en passéeslenticulaires) et de matériaux grossiers(cailloutis, galetsde naturepétrographique très variée).

Les alluvions wurmiennes des bassesterrasses (Fy) constituent la terrasseà 60-70 m (+ 45 m au-dessusde l'étiagedu Rhône) qui reposesoit sur les argilespliocènes soit sur les sableset argiles à lignites du Cénomanien(qui affteurentau Banc Rouge mais qu'il ne sera pas possiblede visiter). Elle domine donc très nettementla terrasseinferieure et le dispositif de terrassesemboîtées est très visible en cet endroit. Les alluvions sont de sables, argiles et cailloutis rhôdaniens polygéniques (quartzites, amphibolites, quartz, calcaires, basaltes, ) Par places, de grands épandagesde galetsde quartzitesalpins supportentdes vignes.

Les argilespliocènes ne sevoient plus à I'affleurement.Un champsitué entre la plaineet le replat de la terrassewurmienne représente très probablementI'ancienne carrière d'argile des tuileriescar il montredes zones argileuses grises.

Panoramfl vers Saint-Marcel-d'Ardèche. Depuis la terrassewurmienne, il est possible de découvrir la morphologie de la région en direction de Saint-Marcel,notamment le plateau que représentela très haute terrasse du Rhône villafranchien (La Capelade,Chaveyron). La terrasse rissienne(Fx) n'estpas clairementmarquée. Elle serareconnue vers Saint-Montan.

Arrêt no2 : Retourner à Saint-Justet prendre la RN 86 en direction du Nord. Prendre la D 201, dépasserSaint-Marcel. Au sommetde la côte de La Capelade,s'arrêter à droite sur le bas-côté.

'F Terrassealluviale du Villafranchienet panoramasur la dépressionmarneuse du Mas de Tardieu.

La terrassealluviale villafranchienne (Fr) constituetoute la partie supérieuredu plateaude La Capelade,à unealtitude moyenne de 170m. En fait, ellemontre une surface déformée et de fortespentes qui traduisentdes phénomènes de néotectoniqueet de gravité(glissements sur les argilescrétacées et pliocènesdu substratum).Les alluvionssont uniquementreprésentées par des galetsde quartzitealpin emballés dans une matriceargllo-femrgineuse à montmorillonite, héritage -4-

possible du substratum. Le caractère monogénique des dépôts traduit plus un stade évolué d'altérationavec décalcification poussée, encroûtements secondaires, rubéfaction, ..., qu'unesélection imposéepar le parcours.

La dépression marneuse du Mas de Tardieu est taillée dans les marnes et les faciès gréseux du Bédoulien supérieur (n5b), les marnes noires du Gargasien(n6a) et des vestiges des dépôts argileux du Pliocène (pl), difficilement visibles à l'affleurement.Le Bédoulien supérieur repose sur les calcaires urgoniens du plateau de Bidon qui apparaissent,au NW, en surface structurale.Côté sud, c'estle rebord de la terrassevillafranchienne qui forme relief. Un petit lambeau de cette terrasseexiste un peu plus au Nord, âu niveau de la chapelle Saint-Julienoù il repose égalementsur une petite calotte de molassegréseuse miocène (ml). Les marnesnoires du Gargasien pourraient être observéesdans le ravin qui descendde la chapelle Saint-Julienvers le Pont de Brunette sur la RN 86 mais leur accèsétant très difficile, nous les étudieronsvers Saint-Montan.La présencede la superpositionalluvions-marnes, entraîne I'apparition d'un certain nombre de sources au contact.

Arrêt no3 : Continuer la D 201 et tourner, peu après, en direction de Fontaynes.La route suit le contact entre les marnesbédouliennes et les calcairesurgoniens qui forment un petit escarpement. Prendre la direction de Bourg-Saint-Andéol.Le chemin rejoint bientôt la D 358 qui relie Bourg- Saint-Andéolà Bidon. Tourner à droite. L'arrêt se situe au quartier de Pinet, sur un dégagementà gauchede la route.

* Calcaireurgonien, marnes gréso-glauconieuses du Bédoulien supérieur.

Le calcaire urgonien (nSaU), en surface structurale d'une dizainede degrès de pendage SE, est une biocalcarénite du Bédoulien inferieur, à débris de cnidaires et de rudistes. Des stratificationsobliques favorisent un débit en plaquettesde la roche qui peut alors être utilisée pour la confectiondes murets voisins.Le contact normal avec les marnesdu Bédoulien supérieurn'est pas visible ici. Lorsqu'il est obseftwable,il est caractérisépar une surfacedurcie et ferrugineuse,indice de courantssousmarins forts. Latéralement,le contact se fait par faille. Lorsqu'il est visible, la surface urgoniennemontre destraces de corrosion.

Les marnes gréso-glauconieuses du Bédoulien supérteur (nîb) sont nettement visibles le long de la route de Bourg-Saint-Andéol. Il s'agit d'une alternancede niveaux plus ou moins consolidésqui forment escarpement(partie supérieure)et de niveaux plus marneux (partie inferieure) d'une quinzainede mètres d'épaisseur.Lorsqu'ils sont fossiliferes,ces faciès renfermentdes bivalves (Exog,tra aquila, Aetosteon latissimum), des céphalopodes (Parahoplites deshayesi, Procheloniceras sp.) et des gastéropodes.L'affleurement visité montre surtout, dans les niveaux gréseux, des traces d'animaux fouisseurs.Des phénomènesd'altération superficielle ont oxydé la glauconiequi n'estplus reconnaissable.Cette formation est l'équivalentdes marnesde La Violette au Teil.

Arrêt no4 : Rejoindrela RN 86 à Bourg-Saint-Andéolque I'on traverse.A la sortie nord, prendrela direction de Saint-Montan par laD 349. On dépasseCousignac. Après Courbier, on tourne à droite en direction de I'Hermitage.Le premier chemin à gauche conduit à une ferme. S'arrêter avant la ferme à gauchedans une verger. Les affleurementsà visiter se trouvent sur le flanc SW de la colline de I'Hermitage.

* Marnesnoires et calcairesgréseux du Gargasien. -5-

Après Bourg-Saint-Andéol, la route longe, sur la gauche, la surface structurale de I'Urgonien jusqu'aux environs de I'arrêt. A droite, la colline de la Barale (216 m) montre un "chapeau" en grès gargasienssurmontant les marnesnoires du même âge. Cette superpositionpeut être étudiéedans un petit vallon qui part derrière la chapellede Notre-Dame de Cousignac.Cette mêmecoupe est étudiéesur la colline de I'Hermitage.

Les marnes noires à Belemnites semicanaliculatus se développent sur une épaisseurde 25 à 45 m d'épaisseur.Elle sont indurées, plus ou moins riches en nodulesfemrgineuxcreux et montrent de petits bancs irréguliers de grès marneux. La faune est exclusivementconstituée par des rostres de bélemnites(Belemnites (Neohibolites) semicanaliculatus) en calcite rosée translucide.

Les calcaires gréseux ù Discoidea decorata constituent un niveau de 20 à 25 m d'épaisseur.A la base, quelquespetites passéesde marne noire sont encore visibles. Les calcaires sont très nettementbioclastiques, gréseux et glauconieux.Leur grain peut être moyen à grossier et les stratifications obliques sont nombreuses.Localement, la faune est riche en petits oursins (Discoideadecorata). De tracesde fouisseurssont localementabondantes.

Arrêt no5 : Reprendrela route de Saint Montan. Dans le village, tourner à droite sur la D 262, direction RN 86. Au niveau de Saint-André-de-Mitroys,prendre le chemin qui part à droite et mène à la ferme de Viressacoù se situe I'arrêt. '|. Sablesrutilants de I'Albien inferieur et moyen.

Les sables rutilants de l'Albien inférteur et moyen affleurent le long d'un petit chemin qui longe la ferme de Viressac.Ces sables,localement consolidés, couronnent les grès gargasiens. Leur facièsrouge à jaune résulteraitd'une phased'altération qui affecteraitégalement une partie du Cénomanieninferieur (altération sous-couverturede Parron et Triat, 1977). Malgré I'absencede restes fossiles, un âge albien est donné à ces sables en raison d'analogiesde faciès avec des formations de cet âge situéesen rive gauche du Rhône. Il n'est pas certain qu'il ne s'agissepas, comme au Teil, de Gargasien.Ces sablesétaient très utilisés dans la confection des façadesdes habitationsce qui donneaux constructionsanciennes, un cachettrès particulier.

Arrêt no 5': Reprendrele chemin en direction de la RN 86 et du quartierdes Tuilières. Sur la RN 86, tourner immédiatementà gauche. L'arrêt se situe à 500 m du carrefour,à proximité d'une anciennegravière.

* Terrasserissienne.

La terra.sserzssienne (Fx) apparaîtcomposée de galets de calcaire urgonien dominant d'origine locale. Au point d'observation,les typiques quartzitesalpins sont rares. Les galets dont le sens d'accumulationest nettement visible, sont recouverts par un sol développé sur des limons sableuxde quelquesdécimètres d'épaisseur. La surface de la terrassedont on voit une tranche de quelquesmètres seulement se situeà la cote 100-l10. Le substratumde la terrasseserait représenté par les argilesdu pliocènedont I'exploitationpour la fabrication des tuiles est à l'origine du nom du quartier.

Arrêt no6 . Après la carrière,tourner à droite et poursuivrejusqu'aux Baraquesoù nous prenonsla RN 86 vers le Nord. Après le passagesur la voie fenée Lyon-Nîmes et le carrefour de Pierrelffe, s'arrêtersur une aire de stationnementà droite. L'affleurementsera rejoint en passantsous la voie ferréeet en empruntantI'ancienne RN 86. Il se situe dansune anciennecarrière. So.f" crirtollin Zoncr qlpinc! inlcrner I El n Dorprnc pelogigua. m Epondogcr bioclorri >2 tt êcru profondr. Zone hernrpCogiqrr. N Ploteforrru corbonofcrr (crlanrion morimrrn). ffi lb. vdSo dr l'lbir. Sr, mcrtogrr drlo Srrrc.

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Fig. 2: Répartitiondes facièsau Barrémien-Bédoulien(ln "Excursiondu Crétacé,Ardèche,1917) -7-

:r' Calcaireurgonien de la carrièreViviers - Saint-Montan.

Après le petit diverticule de sédimentsplio-quaternaires de Saint-Montan,les calcaires urgoniens apparaîssentimmédiatement en bordure de la route après la Cité du Barrage. Ils apparatiennentà I'importantmassif de Viviers - Saint-Montan- Donzère, au sein duquel est taillé le défiIé quaternairedu Rhône. A signalerque le Rhône mio-pliocènepassait plus à I'Est, dans la cluse de Malataverne.

Le calcaire urgonien de cette carrière est d'âge bédoulien inferieur. Il montre la successionsuivante de bas en haut :

- calcairesbioclastiques à grainsgrossiers ; - calcairesbioclastiques beiges riches en madrépores,chaététidés et Rudistesfortement recristallisés; - calcairesbioclastiques blancs ou rosés, à Brachiopodesmontrant à leur sommet une surfaceperforée ; - calcairesmicritiques riches en débrisde madréporeset de rudistesremaniés ' - calcairesbioclastiques jaunâtres à grain fin et à stratificationsentrecroisées.

Les Rudistes présents appartiennent aux genres Matheronia, Ethra, Pachytraga et Offueria.

Arrêt no 7 : Poursuivresur la RN 86 vers le Nord. Passerpar car un arrêt se situe au niveau de la route qui monte au château.Pour prendre cette route, tourner à gauche vers le cimetière et poursuivre par la montée. Le stationnementse fera en haut de la montée et les observationsen redescendantune partie de la route à pied.

* Sablesjaunes et grès de la partie supérieuredu Gargasien,conglomérat du Turonien et panoramasur la vallée du Rhône et la Drôme.

Le facièsurgonien cesse au Nord de Viviers,en rive gauchede I'Escoutay.Les calcaires pélagiquesdu Barrémien-Bédoulieninferieur prennent le relaisà I'affleurement.Ce sonteux qui sont exploitéspar lescimenteries Lafarge.

Les sablesjaunes gargasiens montrent des zones induréesen boules de 0,50 à I m de diamètre. De nombreusesbioturbations sont présentesainsi que des serpules. Ces sables dont l'épaisseurpeut atteindre80 m reposentsur les calcairesgréseux à Discoidea decorata et les marnes noires du Gargasien,bien visibles dans la montée du château.Au-dessus, un niveau de quelques mètres de grès bruns à très nettes stratificationsentrecroisés contiennent encore des bélemniteset sont à attribuer au Gargasien.

Le conglomérat turonien, daté par la microfaune, montre des grains de quartz, des galets de silex noir, des galets phosphatésavec de nombreux Brachiopodes, LamA$branches, Oursinset Ammonites.Des niveauxplus fins constituentdes calcairesbioclastiques bruns. C'est dans ce conglomératque des fossilesde I'Albien se trouvent remaniés.Ceci indique que les sédimentsde cet âge se sont bien déposédans la région mais qu'ils ont fait I'objet d'uneintense érosion.

Le panor&ma de ls vallée du Rhône permet d'observer la vallée et ses terrasses récentes,le bassinde Montélimar, le défiIé de Donzère-Vivierset [e Ventoux, les Préalpesentre Die et Dieulefit avec le synclinal perché de Saou, le Couspeau, .... -9-

Arrêt no 8 . Reprendre la RN 86 et continuer toujours vers le Nord. Juste après l'église de Rochemaure,prendre la direction du château feodal. Monter jusqu'à I'aire de stationnementdu château. Le site à visiter se trouve le long de la route, au quartier du Saut de I'Ane.

'r Affleurementde conglomératet argilesoligocènes.

Le conglomérat oligocène, de plusieurs dizainesde mètres d'épaisseurrepose sur les calcaires blancs à silex du Bédoulien. Il est formé de blocs et galets calcaires très souvent impressionnésainsi que des silex qui appartiennentaux calcairesdu Bédoulien inferieur. Ces silex, d'unebelle teinte brune, poinçonnentparfois les blocs de calcaire.Ilne semblepas que des apports du socle cristallin soient présents.Les grains de quartz reconnusdans les niveaux sableuxdoivent très probablementcoffespondre à un remaniementdes faciès sablo-gréseuxdu Crétacé environnant.Il faut en conclure qu'à I'Oligocèneles Cévennesn'étaient pas encore débarrasséesde leur couverture sédimentaire.La grandemarche d'escalierobservée entre Bas-Vivarais et Haute-Ardècheest donc plus tardive. D'ailleurs des déformationscassantes affectent I'Oligocène. Elles sont visibles dans les galets du conglomérat et à l'échelle de I'affleurement(vallée du Lavezon). A I'affleurement,otr observeégalement des figures sédimentaires: ravinements,granoclassements, ...

Les argiles oligocènes,de teinte rouge, forment des bancsou des lentillesplus ou moins épaisintercalés de façon irrégulièredans les conglomérats.

Le château de Rochemaure qui domine I'affleurement, est construit sur un piton basaltique(neck) appartenantau volcanismedu Coiron. Il en est de même de tous les pointementsde Rochemaureet de sesenvirons (dyke du Pied du Géant,neck de La Blache,Chenavari,...).

L'Oligocènese développesur une bonne partie du plateaudes Videaux et en direction du Coiron où il constitue le soubassementde la coulée de base du Chenavari.En bordure de la route nationale,entre Le Teil et Rochemaure,il est possibled'observer les formations oligocènesreposant directementsur les marnesnoires du Gargasien.

Arrêt no9 : Descendreà Rochemaureet poursuivrevers le Nord jusqu'àMeysse. Tourner en directionde , sur laDZ. A I km du village,s'arrêter à droite,sur une aire de stationnement.Le pointd'observation se situe au débutde I'aire.

* Contact faillé entre les calcairesblancs du Barrémien et les formations détritiquesde I'Oligocène.

Les calcaires du Barrémien (n4) sont en bancs décimétriques, blancs, à cassure esquilleuse.Il s'agit d'un faciès pélagique (faciès vocontien) à céphalopodesdont l'épaisseurpeut atteindre150 m. Le grain est très fin et I'aspectcrayeux.

Les formations de l'Oligocène sont les classiques conglomérats alternant irrégulièrementavec desbancs de grès grossierset des marnesversicolores.

Le contact faillé coffespond à une faille norrnale avec effiondrementvers la vallée du Rhône.Elle met en contact les calcairesdu Barrémienà I'Ouest et les formations oligocènesà I'Est. Dans les calcaires,une zonede brèchesse développetandis qu'un beau crochon affecte les bancsde I'Oligocène.Une terrasse alluviale (terrassewurmienne, Fy, très probablement)scelle la faille et repose sur les deux compartimentsérodés. De toute évidence,le jeu de cette faille est nettement post-oligocène.Les alluvions sont des galets et des blocs calcaireset basaltiquesdont la taille peut atteindre50 cm. Ils proviennentdu Coiron proche. -8-

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Fig. 3 : Détail du Gargasiende la colline du Teil (in Contensuzas,1980) - 10-

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Silex Galet de calcaire impressionné entre deux galets de calcaire impressionnés

Fig. a : Galetsimpressionnés du conglomératoligocène de Rochemaure

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Fig. 5 : Faillepost-oligocène à - 1l-

Arrêt 10 : Reprendrela RN 86 jusqu'au Cruas, dernièreétape de la journée. Juste aprèsI'abbatiale, tourner à gaucheet remonter le ravin de Crûle sur un petit kilomètre. De I'aire de stationnementà gauchede la route, prendre,à pied, I'ancienchemin des carrièresqui conduit au lieu d'observation.

:s Calcairesdu Barrémiensupérieur et anciennescarrières souterraines de pierre de taille.

Après Meysse,les calcairesdu Bédoulien inferieur constituentles reliefs ruiniformes de la rive droite du Rhône, au niveau de la centrale nucléaire. En-dessousapparaissent bientôt les calcairesdu Barrémienexploités par la Sociétédes CimentsFrançais. Ce sont ces calcairesque nous allonssuivre jusqu'à Cruas.

Les calcaires du Banémien montrent des faciès blancs, gris bleutés ou enrichis en oxydes de fer. Ces dernierssont soit diffirs dans la roche ce qui lui donne une teinte rosée, soit en auréolesconcentriques assez caractéristiques.Ces calcairesont été utilisés dès l'époque romaine pour les constructions.Ils étaient recherchéspour leur facilité de taille donc leur adaptation à la décoration.L'aire d'extensionde I'utilisationdes calcairesde Cruas, toutes époquesconfondues, est importante (surtout vallée du Rhône jusqu'à Lyon). Dans les carrières, les traces des outils d'extractionsont encorenettement visibles. -12-

PETff€HISTOIRE GEOLOGIQUE DE LA REGION

Les terrains les plus anciensqui affleurentsur le parcoursde la journée sont d'âge Barrémiensupérieur, donc notre, histoiredébutera à ce moment.

AU BARREMIEN SUPERIEURET AU BEDOULIEN INFENEUR

La régionest sousla mer.Elle présentediverses aires de sédimentation:

- au Sud de Viviers, il s'agit d'une plate-formecarbonatée peu profonde sur laquelle vont se développerdes récifs. La sédimentationrécifale et périrécifaledonne naissance aux célèbres calcairesurgoniens dont l'épaisseurpeut atteindre300 m (na-5U) ;

- au Nord de Viviers, le milieu est hémipélagiqueà pélagique,plus profonds.Les calcairesblancs sont fins (micritiques)et montrentdes phénomènesde glissementstraduisant une instabilitédes fonds marins (n4, n5a);

- à I'Ouest,la sédimentationest un peu plus complexeavec des faciès marno-calcaires, desbiocalcarénites et descalcaires à silex.

AA BEDOULIEN SUPERIEUR

Au cours du Bédoulien, un approfondissementgénéral de la région provoque la disparition des constructionsrécifales. La sédimentationurgonienne cesse et des alternances calcaréomarneusesplus ou moins détritiques, riches en glauconie, se développent partout (n5b)(Bourg-Saint-Andéol,Saint-Montan, Le Teil, Rochemaure,Meysse) . La surfacede lUrgonien est marquéepar une surfacedurcie (hard ground) indiquant la présencede violents courants sousmarins.

AA GARGASIEN

La sédimentationmarneuse marine se généralisedans toute la région (marnesnoires à bélemnites,n6a) puis des faciès détritiquesenvahissent toute la formation (calcairesgréseux à oursinset sablesjaunes à boules,n6b). Celatraduit un milieumarin peu profond,subsid0rt, dans lequel les apports continentauxsont suffisammentimportants pour permettrela formation de la glauconie.

A L'ALBIEN

Les vestigesde cet étage(n7) sontrares. Ils sontreprésentés, dans la partiesud (Saint- Marcel, Saint-Montan),par des sablesrutilants sans fossiles et, dansla partie nord, par desfossiles marinsremaniés dans un conglomératturonien (Le Teil). Si le milieu est marin, il correspondtrès probablementà une zonelittorale, voire de plage.Nous sommesen bordure de la mercrétacée. -13-

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Fig. 6 : Pliocènedu confluentRhône-Ardèche (in Ballésio, I 972) -14-

AU CRETACESUPERIEUR

Les vestiges de cette époque sont très peu nombreux alors qu'ils se développenttrès largementau Sud (bassinde Saint-Julien-de-Peyrolas).

Le Cénomanien (cl-z) avec ses sableset argiles à lignite du Sud (Banc Rouge à Saint- Just) et les fossilesremaniés dans le conglomératturonien du Teil, au Nord, indiquent un milieu lagunaireet de plage.

Le Turonien (c3) est un épisodeencore marin dont on ne retrouve lakace que dans la région du Teil. Le conglomératdu châteaudu Teil indique une transgressionqui sera toutefois très timide. Ce conglomérat indique égalementune instabilité tectonique qui va affecter le Sud-Est de la dès la fin du Crétacé. La mer est encore relativement ouverte puisque des Ammonites sont présentes.

Après le Turonien, I'histoire ne peut être retracée car aucun vestige de cette époque n'est conservédans la région. Le Cogniacien(c4) est encore marin dans le Sud du départementoù des construction récifales à Hippurites sont connues à . Le reste du Crétacé est laguno- lacustre (sableset marnesbitumineuses à lignites du Santonien(c5) de Vagnas) à continental (marnes sableuseset conglomératsdu Campanien(c6) de ).

AU PALEOGENE

C'est la grande époque de la sédimentationcontinentale dans les fossésd'effiondrement comme celui d'Alès et ceux de la vallée du Rhône. De rares vestiges(calcaires lacustres) attribués à I'Eocène(el-a) se rencontrentau Nord de Saint-Montandans le petit d'effondrementd'Eylieu tandis que les conglomératset argiles oligocènes(g) sont plus abondantsdans la partie nord, aux environs de Rochemaureet de Meysse.

AU NEOGENE

La mer miocène (rnZa) envahit la zone dépressionnairequi existe autour des Alpes naissanteset déborde un peu sur le Massif Central. Quelques rares dépôts de cette époque se retrouvent dans les environs de Saint-Marcelet de Saint-Montan sous forme de placagesde galets calcaireslithophagés et de grès calcareuxà Pecten. Ceux-ci indiquentune zone très littorale.

Le retrait de la mer à la fin du Miocène entraîneune importante phase de creusement avec appartition de I'ancêtredu réseauhydrographique actuel. La vallée du Rhône est largement ébauchée.C'est cette ébaucheque la mer pliocène,venant du Sud, va emprunteren constituantune ria spectaculairejusqu'au Sud de Lyon. Les secteursde Saint-Just- Saint-Marcel et Saint-Montan formaient des golfes tandis qu'au Nord des promontoires rocheux @ourg-Saint-Andéol, Viviers, Rochemaure)repoussaient la mer plus à I'Est, dans la Drôme (cluse de Monchamp-Malataverne, défiIé de Savasse-Sauzet). Les sédimentspliocènes (pl) sont d'abord continentaux (sables, conglomérats)puis saumâtres(argiles sablesargileux avant de devenir marin francs (argiles). Le cycle pliocène s'achèveavec la réapparition de dépôts saumâtres,estuariens et lagunaireset enfin continentaux(p2).Ce sont les argilesqui sont les mieux représentéesdans la région visitée.Bien que difficiles à observer,la présencede ces dépôtsest trahie par I'existenced'anciennes tuileries. - 15-

AU QUATERNAIRE

Avec la fin du Pliocène,c'est le retour au régime continentalexclusif Le Rhône et ses affluentsdont la vallée a été entièrementcomblée va se recreuserun lit en abandonnantdes alluvions sous forme de terrassesdont la formation est régie par les glaciations qui affectent I'Europe. Ces terrassess'emboîtent les unes dans les autres à des niveaux de plus en plus bas, de plus en plus prochesdu fleuve actuel. C'est ainsi que I'on rencontredes terrassesvillafranchiennes à la cote 170 (Fr, : très hautesterrasses, + 145 m, à Saint-Marcel),mindéliennes ou rissiennesà la cote 90-103 (Fx - niveau de Saint-Just,+ 55-60 m à Saint-Montan),wurmienne à la cote 60-70 (Fy : basses terrasses,+ 45 m à Saint-Just)et holocènesou post-wurmiennesà la cote 40-48 (Fz : très basses terrasseset lit majeurtout le long du Rhône). Fig. 7 : Cartedes arrêts de la 2èmeexcursion

-r--- -18-

EXCURSION 2 : DU POUZIN A SAINT-PERAY

AIRE

Mercredi 24 aofit 1994

Arrêt nol : Prendrela RN 86 en direction du Sud. Après le hameaude Payre,tourner en direction de Privas.Avant le carrefourde stationnersur le bas-côté.L'affleurement forme le talus de la route.

* Mames et calcairesdu Berriasienet coup d'oeil sur les formations valanginienneset hauteriviennes.

Le Beniasien (n1) dort l'épaisseurest de 35 m, est composéde calcairesgris-beige en bancsde 0,20 à0,25m séparéspar desniveaux marneux de 0,20à 0,30m d'épaisseur.

Lesformalions valanginiennes(n2) et hauteriviennes(n3) ne serontpas visitees.Elles s'observenttoutefois dansle paysage,en direction de Baix. Le Valanginien,essentiellement marnerx, donne des collines separéespar de multiples ravins, tandis que lTlauterivien est une alternancede calcaireset de marnesen petits bancsqui oonstituentdes reliefs un peu plus marquésà partir de Baix.

Arrêt no2 : Retoumer au Pouzin. Juste avant la gendarmerie,tourner à droite en direction des Grads.Monter jusqu'àla premièrepetite carrièrequi setrouve à droite de la route. Les observations sefont le long de la route,jusqu'en-dessous du feu tricolore.

+ Coupe dans les calcaires du Jurassiquesupérieur et du Berriasierq marnes du Berriasienet faille d'effondrementdu Pouzin.

La coupe dans les calcaircs du Jurassique a du Beniasien sera partielle. De bas en haut,nous observons (d'après Cecca et al., 1989) :

a (13) grandebreche (2,90 m) diviséeen deux niveauxpar une surfacede discontinuité. La partie basalecontient de gros blocs pouvant atteindrela taille de 0,60 m et des galets de taille moyennede 5 cm environ.La brèchesupérieure montre un net granoclassementau toit ;

b (14 à 16) 3 bancsde calcaireà intraclastestrès abondants(0,70 m) au toit duquel se trouve un niveaude silex beiges.Ce niveauest constantdans toute la region et constitue,de ce fait, un excellentniveau-repère ;

c (17) calcairesà intraclastes,compacts, irrégulièrement stratifiés (1,20 m) ;

d (18) brèchemassive granoclassée, avec des élémentspouvant atteindrela taille de 4 cm à la base.Des galets de faciès pélagiqueset néritiques sont présentsavec des fragmentsde madréporaires,d'algues et de foraminiÊres(2,00 m) ; -20-

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Fig.8 : Coupedans le Tithoniquede la routedes Grads du Pouzin(inCecca et a1.,1989) -21 -

e (19) calcairesfin gris clair, d'aspectmassif,, contenant peu d'intraclastes.Au toit, un net joint stylolithique(1,00 m) ;

f (20) calcairesfins, beigesou blancs,à cassureconchoidale, avec de rares intraclastes et stratificationirrégulière et mal définie.Au toit, un net joint stylolithique(1,50 m) ;

g (21) mêmefaciès que précédemmentse terminant par un joint stylolithiqtre(2,60.) ;

h (22) micrites blanches, à cassure conchoïdale et débit esquilleux, à riche faune d'ammonites.Deux joints stylolithiqueau toit (2,10 m) ;

i (23) micrites blanches à beiges, à stratification confuse montrant vers le toit des intraclastes.Les aptychusy sont fréquents(2,10 m) ;

j (24) micrites à galets,contenant de gros élémentsarrondis et montrant des laminations parallèleset convolutesà I'intérieur(2,10 m) ;

k (25) calcairesblancs fins, à cassureconchoïdale et débit esquilleux,mal stratifiés.Des niveauxbréchiques granoclassés sont présents(4,40 m).

Le niveaua est attribué au Danubien,les niveauxb à e sont de I'Ardescien(9) tandis que ceux f à k sont berriasiens.L'ensemble était désigné sous I'appellation de Tithonique.

Au-dessus des calcaires blancs qui n'affleurent pas en continu, repose un niveau discontinude marno-calcairesà petites ammonitespyriteuses du Berriasien.Un de ces affleurements seravisité en bordure gauchede la route (nl)

La faille du Pouzin s'observesur le bord droit de la route, dansun petit renfoncement. On peut voir le miroir de la faille car le compartiment est a été érodé. La brèche de faille est égalementvisible. Cette faille NS est très nette en bordure droiede I'Ouvèzeoù un très beau crochon montre que c'est le compartimentest qui s'est effiondrépar rapport à celui ouest. Cette disposition explique que des marno-calcairesdu Berriasien aient été conservésau-dessus des calcaires du Jurassiquesupérieur et du Berriasien.

A noter la carrière dans les calcairesblancs qui extrayait la "castine" utilisée dans les haut-fourneauxdu Pouzin.

Arrêt no3 : Redescendreau Pouzin et prendrela RN 86 en direction de La Voulte. Aux Cinq Ponts, tourner à gaucheen direction de . Après le passagesous la voie ferrée, les observationsse font le long d'unepetite coupe.

* Marno-calcaires de I'Oxfordien supérieur et contact faillé avec des calcaires du Jurassiquesupérieur.

Au Nord du Pouzin, la carrière "Pélissier"exploite les calcairesde I'Oxfordien terminal 06b) que nous ne verrons pas à I'affleurement.Il s'agit d'une successiond'une cinquantainede mètres d'un calcairebien lité, en bancsde 0,40 à 1,00 m d'épaisseur.Le calcaireest une micrite gris-beigeà patineblanche. Dans le relief abrupt qui dominela route et la voie ferrée,une cornicheruiniforme est particulièrementremarquable. Il s'agit des calcairesde I'assisede Paiolive appartenantà la partie supérieuredu Kimméridgiensupérieur (8b). Il s'agit de 20 m de calcairesgris massifs,à patine blanche,,en bancs de 2 à 3 m. Entre cette corniche et celle de I'Oxfordien -22-

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Sableslittoraux (s)

Aryiles marines(a)

Fig. 9 : Affleurementspliocènes des environsde Saint-Laurent-du-Pape(in Ballésio, I 972)

+ + + + + + + + + + + + +

Fig. 10 : Affleurementspliocènes des environs de Valence(in Ballésio,1972) -23- terminal,nous avons les alternancesde calcaireet de niveauxplus marneuxsurmont@de calcaires plusmassifs du Kimméridgieninferieur et supérieur,partie inferieure (7-8a). Cesterrains ont entre 80àl00md'épaisseur.

Les marnes et calcaires noirâtres de l'Oxfordien supérteur ont entre 40 à 50 m d'épaisseur.La basede la formation est marquéepar un petit ressauttopographique correspondant à 5-7 m de bancsde calcairebrun-noir à patine grise ou rousse en bancs séparéspar de petits joints argileux. Au-dessus vient une alternance de marnes calcaires, feuilletées, noires ("marnes craquantes")et de calcairesargileux micritiquesen niveauxde 0,20 m en moyennepour les calcaires et de plus de I m pour les marnes.Par ces caractères,cette formation ne peut être confondueavec les marneset calcairesdu Callovienque nous verrons à Crussol.

Le contactfaillé entre les marno-calcaires de l'Oxfordien supérteur et les calcaires du Jurassique supérteul est très net. La faille en question est parallèle à celle du Pouzin. Nous lui donnonsle nom de faille du Rhône puisquepar endroi6ellejouxte le fleuve.

Arrêt no 4 : Reprendrela RN 86 vers le Nord. A La Voulte, prendre la direction de Saint-Laurent- du-Pape.Arrivé à Saint-Laurent,prendre la D 266, à droite de I'Hôtel de la Vallée, en direction de Glhac-et-Bruzac. Avant les premiersvirages, tourner à gauche.Le site à étudier se trouve tout de suiteaprès.

'r' Argiles et sablesdu Pliocène.

Si nous avionsplus de temps,nous aurionspu voir, en passantà La Voulte, les anciennes minesde fer dansle ravin de Gramadeainsi que le célèbregisement fossilifere du Callovien,le Musée de Paléontologie tenu par Bernard Riou (vaut la visite). Nous aurions pu évoquer le site géothermiqueainsi que la légendedu passagedu Rhône par Annibal, légendenée de la découvertede maTnmouthsou d'éléphantsfossiles dans la plaine de I'Eyrieux, au XVIIleme et )ilXeme siècle.A partir du ravin de Gramade, les terrains sédimentairesdisparaîssent et nous découvrons le socle cristallin.Il s'agitdes gneiss leptynitiques et micaschistesdu massifde Saint-Ciergequi appartiennent à la synforme de Bruzac. Rattachés à la Série métamorphique du Vivarais oriental, ces terrains en seraientindépendants et seraientà ranger dansI'unité inferieure des gneiss (voir troisièmejournée).

Les formations pliocènes (p1) reposentsur les gneiss et micaschistesde la synforme de Bruzac et sur le granite porphyroÏde de Tournon - Saint-Cierge intrusif dans ces roches métamorphiques.A la base,nous trouvons les argilesgrises à Turritella subangulata,Corbula gtgga et Dentalium delphinense.Elles sont surmontéespar des sablesjaunes, micacés,fins, à stratification horizontale,dans lesquels s'intercalent des lits d'argilemicacée ou sableuse.Dans la massedes sables et à la surfacede séparationdes lits d'argilese trouvent de nombreuxdébris de végétauxet des traces de feuilles.

Les argilespliocènes ont été I'objetd'une exploitation pour la poterie.

Arrêt no5 : Redescendrela vallée de I'Eyrieux et, à ,tourner vers le Nord sur la RN 86. Après le pont sur le Turzon, tourner à gauchevers Saint-Georges-les-Bains.Le point d'observation se situe dansla montéedu cheminqui rejoint la route de Blod à Saint-Georges(D 232). -24-

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Fig. ll . Détailsde la dépressionde (inMandier, 1974)

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coupc au Sud. au niveau de gtrs6ç3-$ - courr1rNord.Sud dans le seriil graniti(tue de Charmes ++s +.1+ +++ + + +++ +++ {-++ .i ++++++{.+ .l++ + +++ 5' 4-++.F {-+++ +'F{-rr' .l{. +++ +++ **'.' ++ ++++{.+.i, tt J.'* + ++ ++ + +++ tt '!. .l +{.+.l *rL{' *Jr* ++ ++ *trf +++ +{-++** +X +++ + +++ T t++.l 1-++.i '.'*.r+ **rL +{.+**'.' +++{-+ + \L {'++++ +++ ++ + 'r'FrL .?'l {-+{.+1.++{.+'l +.$ *tc ++ + +++++.'r ++ +++++ ++r +.1+.i {''!.+i-{.{-.t .l ++ l- ! I +{.'h 'i{- +-i-.i-+ + 00t + \}.1.!.

Fig. 12 : Coupede la dépressionde Toulaud (lr Mandier,1974) -25-

* Argiles marinesdu Pliocène.

Les argiles du Pliocène (pI) occupent toute la dépressionqui séparele sere de Blod et le village de Saint-Georges.Elles constituentun substratumtrès glissant en période de pluie ce qui explique I'instabilité des constructions et des ouvragesdivers qui sont établis sur ce type de terrain.

Les argilesmarines occupent I'ancien cours du Rhônemio-pliocène et ont été I'objet d'uneextration active au )ilXeme et débutdu )O(emesiècle pour la confectionde tuiles.

Arrêt no 6 : Poursuivrejusqu'au carrefour avec la D 232. Continuer en face, dépasserla ferme de Suze et traverserI'Embroye pour rejoindre la D 379. Tourner à droite en direction de Charmeset rejoindre,à gauche,le quartier desMénafauries.

* Terrassealluviale du Gûnz et évolution morphologiquede la valléemorte de Toulaud.

La terrasse alluviale du Giinz (Fv) correspond à la très haute terrasse du Rhône reconnueégalement dans la région d'Etoile. Il s'agit d'alluvionspolygéniques, à galets bien roulés, hétérométriques(de a à 30 cm) et matrice sableuse,emballant des blocs et des boules de granite pouvant atteindreune longueur de 2,5 m. L'épaisseurde la terrassepeut atteindre40 m.

La partie supérieurede la terrasseest consolidéesur 3 à 6 m en poudinguepar un ciment calcitique. L'origine alpinedes galetsest attestéepar les célèbresquartzites beiges.

Le panorama de la vallée de Toulaud permet de mettre en place les diftrentes étapes de son évolution morphologique.

Les affleurementsd'argile pliocène se rencontrenten six endroits : ouest de Saint-Péray (ruisseauxde Savayreet de Hongrie), sud de Saint-Péray(ruisseau de Bouyon, ferme de Chavaran), au quartier de Tourtousse, à I'ouest de Toulaud (ferme de Jourdan), nord-ouest de Charmes(rive gauchede I'Embroye,ruisseau de Seisson)et sud-estde Saint-Georges-les-Bains.

Ces affleurementsjalonnent le cours pré-pliocènedu Rhône qui s'est encaissédans des terrains cristallins (granite porphyroïde de Tournon en rive droite) et sédimentaires(Trias et Jurassiqueen rive gauche).Il devait présenterun certainnombre de méandres.

Des dépôtsdu Rhône plio-quaternaire(Villafranchien), il ne reste qu'un seul affleurement de galetsroulés sur le Serrede Saint-Christol,à 280 m d'altitude.

Au Quaternaireancien il faut rapporter un niveaude poudingueset de sablesau Nord de la ferme de Grand'Boiset au Sud de celle de Méret et un niveaud'alluvions sur le Serrede Blod.

Au Gtinz, les alluvionsdevaient constituer une nappeunique et épaissequi a ensuiteété érodéecar on en trouve des témoinsà I'Est de la ferme de Marcale, entre la ferme des Ployeset celle de Beaume-les-Boiset aux Ménafauries.Le Rhône occupait toujours la vallée de Toulaud et passait à Charmesau lieu de Saint-Georges.

Après le Gûnz le Rhônequitte définitivementla valléede Toulaudqui devientvallée morte.

Arrêt no 7 : Prendrela routedes Crêtes en directionde Crussolpar le Serrede Saint-Christolet le -26- châteaude Méret. Poursuivrejusqu'au pied de la montagneoù une aire de stationnementapparût à droite.

:r' Loess quaternaireet calcairesde I'Oxfordien terminal et du Kimméridgien inferieur et supérieur(partie inferieure).

Le loess quaternaire (OEx-y) qui constitue de grands placages dans la dépression de Toulaud reposeici sur les terrains secondaires(marnes du Callovien et de I'Oxfordien et calcairesdu Kimméridgien).Recouvert de cultures diverses,il n'est pas très facile à étudier mais I'intérêt en ce "poupées" point est représentépar les qu'il montre et qui ont servi à faire certains murets des environs. Ces poupées correspondent à des concrétions calcaires développées dans le profil pédologique(niveau B ou d'accumulation).La partie du loesssituée au-dessus du niveauà poupées est décalcifiéet s'appèlble lehm.

Les calcairesde l'Oxfordien terminal (i6b) et du Kimmértdgien inférteur et supérieur (partie inférieure (i7-8a) ont déjà été signalésen passantau Pouzin,toutefois, ils n'avaientpas pu être étudiés.Ici, une petite coupeen montantle long de la montagnede Crussolpermet de les observerdirectement.

Les calcairesde I'Oxfordien terminal se développent sur 50 m d'épaisseurenviron. Il s'agit de calcairesbleuâtres compacts à grain fin, sublithographiquesdans lesquelssont ouvertesde petites carrières. Dans ces calcaires il est possible de trouver plusieurs genres d'ammonites : Ataxioceras, Taramellicerqs et Phylloceras. La carrière à mi-pente montre ces calcairesqui passent, dansleur partie supérieure,aux calcairesdu Kimméridgien.

Les calcairesdu Kimméridgien inférieur et supérieur(partie inferieure) représententune successiond'une trentainede mètres d'épaisseurde bancsd'un calcairegris-beige, à pâte fine, et de bancs marneux à bréchoïdesgrumeleux moins épaisrà spongiaireset échinides.Dans les bancs calcaireson trouve de nombreusesanrmonites : Streblites, Taramelliceras, Atæioceras. La partie supérieure de. la formation est affectée par des phénomènesde glissement et de ravinement intraformatiorlèlstrès nets.

Au-dessus,les calcairesdu Kimméridgien supérieur(partie supérieure)forment I'assise de Païolive,d'aspect ruiniforme.

Arrêt no 8 : Descendrele long du flanc est de la montagnede Crussolpour rejoindrela RN 86. Prendrealors à droite. A I'ancienRelais de Crussolse garer sur les espacesdisponibles. Un déplacementà pied permettra de rejoindrele ravindu Rioulet.

* Panoramasur la sériesédimentaire depuis le Triasjusqu'au Jurassique supérieur et coupedu Triasau Callovien.

Le panorumude la base de la Montagne montre le Trias, horizontal, recouvert par une mince épaisseurde Lias gréso-carbonatéeformant escarpement,et par la série marneuse du Jurassiquemoyen. Vers le Nord, le Jurassiquesupérieur de la Montagne forme un relief ruiniforme caractéristique.

La coupe du Ravin du Rioulet. Elle se fera grâce à des observationsrecueillies en plusieurspoints. De basen haut nous avons : -27-

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Fig. l3 : Coupedu Riolet(inDurand, 1985,d'après Demarcq,1973, modifié)

Fig. 14 : Cartegéologique de la partieméridionale de laMontagnede Crussol(in Elmi, 1967) -28-

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Fig. 15 : Principalescoupes de la sériecalcaréo-gréseuse deCrussol (in Etmi, 1967) -29 -

I Le Trias : Sur le soclegranitique qui n'estpas visible ici mais un peu plus au Sud, en direction de ,nous avons : a Grès assezfins et bien classés(15 m) équivalentdes Grès du Roubreau. Dans leur partie supérieure,quelques centaines de mètres plus au Sud, ils montrent des dalles à pseudomorphosesde sel et empreintesde pas de reptiles (Chirotherium, Sphingopers).Les mines de pyrite de Sopns se situent au contact entre ces grès et la formation suivante q ;

b Calcaires dolomitiques (6,5 m) de plus en plus gréseuxvers le bas avec divers fossiles marins comme Myophoria, Arca, Coenothyris, Trigonodus, et des restes de poissons et des foraminiferes ;

c Argiles feuilletéesnoirâtres à petits lits gréseux etlou dolomitiques (8 m) dont la partie inferieure montre des empreintesvégétales et la partie supérieurede nombreuses pseudomorphosesde sel et un niveausilicifié '

d Barre essentiellementdolomitique (2,30 m) avec une alternancede niveaux dolomitiques roux à orangés et d'argilites grises à noirâtres. Des foraminifères et des conodontesindiquent une milieu marin franc ;

e Alternance de grès etlou dolomie et argiles (15 m) en petits bancs décimétriques.Les argiles sont vertes. Cette alternanceserait l'équivalentde la formation barfiolée d' ;

f Grès grossier en gros bancs (20 à 30 m) alternant avec des croûtes dolomitiques.Il s'agitprobablement de l'équivalentdes grès supérieursqui terminentle Trias.

Au-dessusviennent les calcairesgréseux variés (g) du Lias, des calcairesdu Bajocien supérieur(h) et desmarno-calcaires du Bathonien(i).

Desétudes paliinologiques (M.C. Adloffet J. Doubinger,1977) permettent d'attribuer a, b et c auLadinien, d au Caflnien,e et f restantd'âge imprécis (Norien à Rhétien?).

On retrouve les trois termes lithostratigraphiques du Trias ardéchois : inferieur détritique, médian argilo-carbonatéet supérieur détritique et carbonaté. Sur I'affleurement, on observeune faille inclinéevers I'Ouestqui a provoqué un effondrementdans cette direction.Le crochonvisible dansles argilitesindique bien le sensdu mouvement.

2 Le Lias : Comme dans toute I'Ardèche,les formations du Lias sont très irrégulières, parfois absentes,indiquant une période de sédimentationtrès perturbée.Il n'estreprésenté que par le Domérien (incertainet lenticulaire)et le Toarcien d'alluretransgressive sur le Trias et incomplet.La successionest étudiéedans la petitefalaise donnant sur I'Est.

a Le Domérien (11) est représentépar une assisegréseuse de quelques centimètresà 1 m, formée de grains de quartz hétérométriquesassociés à des débris de calcaire dolomitique, d'argile verte ou noire et de bélemnites.Ces terrains sont rapportés au Domérien par comparaisonavec une assisebien datéepaléontologiquement dans les environsde Privas ;

b Le Toarcien (12)repose soit sur le Domérien soit sur le Trias. Il comprend trois assisescontinues qui affleurentau Nord du Rioulet, le long de la falaisenord-sud, bien marquée dansla topographie. -30-

- Toarcieninferieur (0,33 à 0,85m). Toutesles zonesne sontpas représentées. Il s'agit de calcùes gris blanchâtres,très gréseux,parfois bréchiques,à nodulescaicaires et petites oolithes avec stratifications entrecroiséeset surfbce supérieure inéguliàe, indice d'un arrêt de la sédirnentation.Les ammonitesrencontrées sofr. : Harpoceras,Dactylioceras, a orthitdaites. - Toarcien moyen (0,03 à 0,42 m). Il manqueégalement plusieurs zones. Il s'agit d'un qeul lanc de calcaire gréseux gris avec des passéesd'oolithes calcùes, phosphateesou femrgineuses.Les ammonitesrencontrées sont '.Harpoceras, Hildoceras, Dactytiocàras,

-. Toarciensupérieur (0,45 m maximum).n s'agitd'un calcùe gréseuxà entroques, localementriche en oolithes, nodules calcaires et ovoides. Les fossiles sont .a.es : quelques ammonites(Grmnmoceras, Pleydellia,...) et pectinidésindiquant un caractèresublittoral au àepOt.

, 3 @fugggg montre encore,dans sa partie inferieure,des phénomènes de lacuneset des dépôts irréguliers et de faible épaisseur.A partir du Bathonien supérieur et du Callovieq les sédimentsredeviennent très épaisindiquant un régimemarin beaucoup plus calme.

a L'Aalénien montre des phénomènesde condensationen de nombreux points et parfoisune lacunede certainshorizons ou de tout I'etage.Deux facièssont présentsde bas en haut,un niveaurouge à ovoideset un calcaireà passeesd'oolithes femrgineuses. Le niveaurouge à ovoidesest formé d'un calcairegris daritique à grains de quartz centimétriquegteinté en rouge brique par des oxydesde fer et à passéesphosphatées. Présence caractéristique d'ovoides pouvant atteindre 15 cm de diametre. La partie inferieure du banc montre, par endroits, des fentes de dessic&tionet des rides. Ovoides,rides et fentesindiquent un milieu dé sedimentationagité et peu profond tandis que le fer et les phosphatesprouvent qu'un continent à faible relief et sanscouvert végétal notable était proche. La faune de I'Aalénien est représentee par des ammonites .Grqhoceras, Leioceras,Ludwigia, .

b Le Bajocien (il) (0,50 à l,l5 m) est incompletcar seule,la partie supérieureest représentée.Ce sont des calcairesdont le faciès varie tant horizontalementque verticalement.Le facièsdominant est un calcaireà entroqueslégèrement glauconieux à la base.Les Brachiopodessont abondants(Rlrynconella, Zeilleria, Terebratula\ mais les ammonites rares (cadonites). Au-dessus, un niveau phosphaté contient diverses ammonites .. Garantiana, Par ki nsoni a, B igoti te s.

c Le Bathonien(2) comprend:

- Batlonien inferieur avecun niveauphosphaté (0,25 à 0,40 m) à fossilesphosphatés ou calcaire à patine verte. Les phosphatespeuvent se trouver en nodules roulés enveloppésd'une pelliculefem.rgineuse. Le niveau passeau Nord à des calcùes à entroques.Les ammonitessont : Morphoceras,Orycerites, Natmolytoceras, ... ; - _ Bathonienmoyen avec, à la base,2à3 mde calcaireà nombreuxCancelloplrycas et chaillesabondantes. Ce niveau qui se termine par une surfacedurcie est recouvert d'unè icouche ocreuse"(0,05 à 0,15m). La teinterouille est due à despassées de limonite.Cette couche est formée de rognonscalcaires enveloppés dans une matriceargileuse. Les rognonscorrespondent à desgalets de calcaire(faciès des calcairesà Cancellophycas)roulés et perforés atteignant l0 cm de long et recouvertsd'une pellicule noirâtre à rousseet à des fossilesgénéralement usés sur une face. Les ammonitesappartiennent aux genresPhylloceras, Oppetia et Cadomites.Ce faciès s'observeau débutdu ravin d'Enfer: - 3t-

- Bathonien supérieur montrant une alternance de petits bancs de calcaire argileux centimétriques à décimétriques, généralement à fines lamines gréseuses et micacées parfois entrecroisées,et de marnesmicacées gris-bleuté à rousses.Les ammonitessont rares tandis que les Posidonomyqalpina très fréquentes.

d Le Callovien (j3) seraitreprésenté uniquement par sesparties inferieure et moyenne.Il s'agit d'une alternancede marnesnoires et de calcairesargileux micacésdont l'épaisseur totale varie de 14 à 16 m. Les ammonitessont rares : Phylloceras,Macrocephalites. Quelquesrestes de crinoïdeset des dentsde requin sont aussiprésents.

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Rovin d'Enfer corrière

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Fig. 16 : Coupe de la montagnede Crussol(ln Demarcq, lg73) -JZ-

PETITE HISTOIRE GEOLOGIOUE DE LA REGION

Les terrains les plus anciensappartiennent au socle cristallin mais leur histoire sera racontéelors de la troisièmejoumée. Sur le socle,les premiersterrains sédimentairessont czux du Trias. L'histoire de l'evolution géologique de la région débuteradonc à ce moment. Nous nous trouvons sur une marge continentale,dite "passive", en cours de création. Pendantune longue période(du Trias au Bathoniensupérieur), la sédimentationva être commandéeprincipalement par des événementstectoniques associés à la tentative d'ouvertured'un bassinocéanique centré sur la zonealpine. Géometriquement, nous nous trouvons dansun systèmede blocs basculésdont I'histoire n'estpas toujours facile à établir.

AA TRIAS

La sédimentationdébute tardivement et le Trias inférieur est rarementreprésenté. La plus grandepartie des grès inférizurs (grès du Roubreau)est à placer dans le Trias moyen.Pendant le Ladiniensupérieur et au début du Carnieq la region est soumiseà une transgressionrepérée par les dépôtsd'argiles à pseudomorphosesde sel genrmeet par des carbonatestidaux. Pendantle Carnieq le domainesubalpin devient un bassinévaporitique bordé à I'Ouestpar une plainealluviale, prolongée par des deltas avançantvers le Sud-Est.A cette époque,le regime tectonique est une distension générale.

DU LUS AA DOGGERMOYEN

Du Rhétien à l'H&angien, une phasede rifting entraînel'apparition de blocs basculés dont l'histoireest bien connueplus au Sud, le long de la bordurevivaro-cévenole (Elmi, 1990). Amorcéependant le Rhétien,la transgressions'amplifie au début de lTlettangien.La sédimentation est contrôlée, non seulement par des variations eustatiquesglobales mais encore par des changementsclimatiques et desjeux tectoniquesqui donnentnaissance à des sous-bassinsséparés par desseuils.

De l'Hûangien mayen a Domffien un talus continentalse met en place alors que la mozaiquestructurale joue encoreactivement, la diftrence entre les sous-bassinsde la bordure et les zonesplus orientalesdu bassins'exagere. Des apportsterrigenes grossiers commencent à arriver sur l'étroite plate-formeardéchoise et se déposentle long de pentesaccusées, favorables aux erosions. La largeur de la plate-forme se réduit progressivementet les canyonscreusés sur sa bordure se comblentau Domérien.La fin de la dislocationde la plate-formecarbonatée liasioue cesse à la fin du Domérien.

Du Toarcien aa Bathonien moyen. Au Toarcien,la subsidencedifférentielle le long du talus s'exagère.Sur la bordure,la sédimentationest mince,irrégulière (calcaires à entroques,dépôts littoraux à gros ovoides oncholitiquesfemrgineux). Elle est perpétuellementperturbée par des arrivéesde matérielsilicoclastique grossier. Dans le bassins'accumulent des centainesde metresde sédimentsmarneux.

La faiblessedes dépôtsde I'Aalénienmoyen au Bajocieninferieur ne permetpas de retracerI'histoire durant ce lapsde temps. -JJ-

_ Au début du Bajocien, un approfondissementaffecte la bordure vivaro-cévenole.Les lentr es de cette époquetémoignent d'une environnement hémipélagique ou pélagiquede plate-forme distale-Dans le bassin,les assisesmarneuses continuentae s'aàmirtèr, indiquaritta pe.eooiteUu ie,, tectoniquequi maintientl,existence du talus.

. Jusqu'auBathonien moyen, la subsidencediftrentielle est à nouveauenregistrée le long de la marge : séries lacuneuses,néritiques souvent à entroquesou femrgineusesiur les zones résistantes(hauts-fonds) et ensemblesmamo-calcaires monotohe,:i . dansles o.bilics.

Au Bothonien supffieur se produit un jeu "couche basculementtardi{ ultime du stade horst- graben.La ocreuse"en constitueun témoin très net. Sa riche faunebenthique ainsi que les tracesd'érosion mécanique et biologique et la nature orydée du matérielfemrgineux semblentbien indiquer une diminution de la profondeur par rapport aux calcaireshémipél-agiques sous-jacents (calcairesà Cancellophycus).

DA CALLOWEN A L'OXFORDIEN ST]PERIEAR

Au Callovien inférteur et moyen la marge s'élargit et la sédimentationdevient, pour la premièrefois depuisI'arrivée de la mer, homogèneet continuJtout au long de la bordure occidentale du bassinsubalpin.

Au cours du Callovien supérieur et de I'Oxfordien inférteur, passagedu Dogger au Malm, des événementseustatiques produisent une lacunegénétale dé la sédimentationsur la bordure du bassin à I'exception de secteurs situés au pied de lbncien talus qui redevient le siège d'une tectonique active. Le régime est celui de la flexuration. Au pied du tàlus s'accumulentdiépaisses marnesnoires (Terres noires).La dynamiquesédimentaire et structuraledemeure semblable pbndant I'Oxfordieninferieur, I'Oxfordien moyen et probablementle début de I'Oxfordien supérieur.

DE L'OXFORDIEN SUPERIEURAU TITHONIQUE

A partir de l'Oxfordiensupérteur (banc roux), I'histoirede la bordureardéchoise se résumeen une succssionde deux grandesséquences de comblement.Les variationslocales sont faibleset les faisceauxde bancscalcaires se simplifient.L'évolution des corps sédimentaire est alors sousI'influence des variations du niveaude la mer.

AU CRETACE

La sédimentationmarine se poursuit avec les épaissesmarnes du Valanginien qui indiquent un milieu plus profond tandis que les alternancescalcaires-marnes de I'Hauterivienet ses niveauxà huîtreset oursinsannoncent des facièsnéritiques.

Pour la suite de I'histoirecrétacée, il faut se reporter à la premièrejournée.

AU PALEOGENE

C'est la grande époque de la sédimentationcontinentale dans les fossésd'effFondrement comme celui d'Alès et ceux de la vallée du Rhône. Dans la région, ce sont les bassinsde Crest et de Valence qui sont actifs alors que des dépôts de bordure se rencontrent à Charmes avec des -34-

oonglomerats desargiles et un petit bancde calcairelacustre oligocènes (g). Un peu plus de detail est donnélors de la troisièmejournée.

AU NEOGENE

La mer miocène (mJu) -ry{1 la zone dépressionnairequi existe autour des Alpes naissantes..etdéborde un peu sur le Massif Central.Dans ia région etudièe,les dépôts*ocènes sont absentsà I'exceptiond'un petit niveaude sablesjaunes attribué à lrlelvetien.

Le retrait de la mer à la fin du Mocène entraîneune importantephase de creusement avec apparfition de I'ancêtredu réseauhydrographique actuel. La roatté"du ithône est largement ébauchée.C'est cette ébaucheque la mer pliocènà, "enant du Sud,va emprunteren constituantune ria spectaculairejusqu'au Sud de Lyon. Elie passedans le défiIé entre Salnt-feray "t S"int-G"org"r- les-Bainstandis qu'un amuent se situe à I'emplacementde lEyrieux actuel.Les sédimentspliocJnes (pl) sont d'abordcontinentaux.(sables, conglomérats) puis saumâtres(argiles sablesargiléux avant de devenir marin francs (argleg. Le cyùe pliocènê s,achève"u"i l"' réapparition-de dépôts saumâtres,estuariens et lagunaireset enfin continentaux(p2). Ce sont les argilêsqui sont les mieux représentéesdans la région visitée ainsi que des faciès sableux à plantes. Bien que difficiles à observer,la présencede ces dépôts est trahie par I'existenced'anôiennes tuileries (Turzon) ou poteries(Saint-Laurent-du-Pape).

AU QUATERNAIRE

Avec la fin du Pliocène,c'est le retour au régime continentalexclusif Le Rhône et ses amuentsdont la valléea été entièrementcomblée ua se tecreuse.un lit en abandonnantdes alluvions sousforme de terrassesdont la formation est régie par les glaciationsqui affectent lEurope. Ces terrassess'emboîtent les unes dans les autres à des niveaux de plus en plus bas, de plus in plus prochesdu fleuve actuel. C'est ainsi que I'on rencontredes terrasiesvillafranchiennes à la cote 280 = (Ft très hautesterrasses, au Serre de Saint-Christol),anté-Giinz à la cote 270 (Fu = très hautes terrassesdu Serre de Blod ou de Méret), du Ginz à la cote 250 (Fv = très hautesterrasses aux Ménafauries).Mindel et Riss sont surtout caractérisés,dans la dépressionde Toulaud,par des cônes de déjections,des alluvions torrentielleslocales et des loess.Les alluvions du Rhônj ne sont plus présentescar le fleuve coulait danssa vallée actuelle après le Giinz. Les terrassesmindéliennes (Fw), rissiennes(Fx), wurmiennes(Fy: bassesterrasses) et holocènesou post-wurmiennes(Fz : tés bassesterrasses et lit majeur tout le long du Rhône) se retrouvent au Sud de Valence où elles formentle plateaude Lotagneet le lit actueldu fleuve. Fig. l7 . Cartedes arrêtsde Ia 3èmejournée -36-

EXCURSION 3 : DE SAINT.PERAY A SERRIERES :

ALLIN ET L' VALLEE DU RHONE

Jeudi 25 août 1994

Arrêt nol : De Saint-Pérayprendre la D 533 en direction d'Alboussière.A 5 km, arrêt devant une carrièrequi s'ouvreà droite de la route.

* Granite porphyroïde de Tournon - Saint-Ciergeet panoramasur la vallée morte de Toulaud.

Le granite porphyroïde de Tournon - Saint-Cierge, est un granite calco-alcalin à biotite, de grain moyen (2 à 4 mm) parfois équant,mais plus souventorienté, largementporphyroide. Sa composition minéralogique est la suivante : qvartz (29%), orthose (34%), plagioclase automorphe (oligoclase-andésine)(23%), biotite (12%) parfois chloritisée, muscovite. Les mégacristauxde feldspath alcalin maclé Carlsbad, pluricentimétriques, sont abondantsmais peuvent être totalementabsents. Ils peuvent être très nettementorientés. En certainsendroits, la densitédes feldspathsest telle que le facièsde la roche a une allure pegmatitique.

Présenced'enclaves sombres, d'aplite en filon centimétriqueà décimetrique.

Le massifest affectéde failles à miroir courbe(poissons) et strié.

Au carrefour de Fauterie, un peu avant I'anêt, le granite montre un débit en boule typique.Celui-ci résulte de l'altérationde la rochele long de plansde fracture.Le granite,transformé en sable(arène), est dégagépar les pluies.Lorsque les blocs setrouvent en déséquilibre,ils roulent le long despentes pour former deschaos.

Panorarna de la vallee morte de Toulaad. Il complète celui observé la veille. Le passagedu Rhône entre Crussol et le massifgranitique se dessinetrès nettement.La terrassedes Ménafauriesmarque la fin du passagedu Rhônedans cette vallee.LJltérieurement au Gi!:2, le Rhône empruntela vallée actuellequi séparele Massif Central des Préalpeset que I'on voit à l'arrière-plan avecle Vercors.

Arrêt no 2 : Retoumerà Saint-Pérayet reprendrela RN 86 en direction du Nord. Entre Comaset Châteaubourg,à La Goule, tourner à gaucheet suiwe la route qui serpenteau milieu des vignes jusqu'aucarrefour indiquant Giraud. Prendre alors à droite et poursuiwejusqu'à la fermeGiraud.

t Terrasseanté-Gitu:z et panoramasur les valléesdu Rhôneet de I'Isère.

Après le cristallin des bords du Rhône, la route pénètre dans le massif calcaire de Comas-Châteaubourg.A La Goule, les calcairessont exploitésen carrière.Après la bifurcation vers la fermeGiraud, I'horizon s'élægit sur la valléedu Rhôneet les Préalpes.

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Fig. 18 . Allure de quelquesterrasses quaternaires au confluentIsère-Rhône -38-

La terrasseonte-Giinz, très haute terrassedu Rhône, est assezrésiduelle. En effet, le niveau d'alluvions n'afleure pas franchement.par contre, la surface d'érosion provoquée par le Rhône de cette époqueest très bien marquéedans le paysagepar un ressautsur lequel-despasse la ioute. Il est planté en abricotiers. Ce qui peut s'observerde I'ancienneterrasse, ce sont galets de quartzite.alpi4quelques galets de cristallin alpin et de graniteporphyroide de Tournon. Ces-vestiges sont noyésdans du loessremanié à débrisde poupéeset élémentscryoclastiques des reliefs calcaiies proches.

, Le panorarna da confluent Isère-Rhône se voit très bien dès que I'on s'approchedu bord escarpédu massifcalcùe sur lequel se situe l'af,rêt.Au Nord, c'est le détlé de Tain-Tournon taillé dansle graniteporphyroide de Tournon - Saint-Cierge.C'est I'emplacement du cours du Rhône mio-pliocèneet_ c'est là que passele Rhôneactuel. C'est aussilà que s'èstinstallée la ria pliocène.A droite, se développentles terrassesemboîtées du Quatemaire.Entre Tain et Chanos-Cursonelles sont datéesdu Giiulz et du Mindel tandis qu'entreIsere et Rhône ce sont les terrassesrissiennes, wurmienneset récentes.A lEst, les collines de Châteauneuf-sur-Isèresont en molassesableuse du Mocènemarin.

Arrêt no 3 : Descendresur Châteaubourget continuerla RN 86 vers le Nord. A Arras, tourner à gaucheen direction de Sècheras.L'arrêt se situedans la premièreépingle à cheveuxde la route.

+ Amphibolites.

Après Châteaubourg,la route retrouveles afileurementsdu soclecristallin. Le granite de Tournon domine mais cesse aLr niveau du Doux pour laisser place aux migmatites èt gr-it" d'anatexie.A Vion, une grandefaille NE-SW, dextre, décalleles terrainset ce soit les formationsde la série metamorphiquedu vivarais orientalqui afleurent. Elles se suivrontjusqu'à Sarras.

, Les anphibolites qui afleurent très largementdans le virage, appartiennentau complexe leptyno-amphiboliquede la Série metamorphiquedu Vivarais orientU. n s'agit du facièJ des amphibottesnoires schisteusesà finementlitées ou massivegde grain fin à moyen, associéesà des qleiss à amphiboleset grenat.La compositionminéralogique est lâ suivante: hornblendeverte (48 à 6,2%o),oligoclase basique à labrador(28 à 4s%), quartz(2 à 8%), sphène,calcite, épidote, apatite, il,méni1e,pyrite et pynothine et biotite sporadique.Localement, le grenat ah;din peut être abondantdans certains lits richesen quartz. La schistositécristallophyliJnne est ûustre, la linéation mingale accusée(hornblende). Au plan structural, des microplis syn- à postschisteuxde type semblablesont présents.Ils peuventêtre déversésà couchéset d'axeparallèle à h finéationminérale. La compositionchimique de ces rochesest celle de basalteou d-'andésite.Les amphibolitesse disposenten bancs d'épaisseurdécimétrique à décamétriqueà la partie supérieureàes gneiss à biotite.

Arrêt no 4 : Descendresur Arras aprèsavoir fait demi-tourà Garde-Pouleet poursuivrele RN 86 vers le Nord. Au quartierd'Avanon, s'arrêter en bordurede la RN 86, à drôite, sur une aire de stationnement.Le point d'observationse situe de I'autrecôté de la route.

:r' Gneissà sillimanite-cordiérite

Lesgneiss à sillimanite-cordiérttu,lorsqu'ils ne sontpas migmatisés, sont associés à des filons-couchesgranitiques. La puissancedes bancs gneissiques va du décimètreà la dizainede mètres tandisque celle des bancs granitiques du décimètreau mètie. -39-

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Fig. 19 : Coupe schématiquede la synformede Sécheraset de I'antiformede -40-

Les gneissont une texture schisteuseà grenue. Leur composition minéralogiqueest la suivante: quaftz (24%), oligoclasebasiqu e (28%), orthosede faible triclinisme et à perthiiei en films (27%), biotite (16%), sillimanitefibreuse et cordiérite prismatiqueassociées dans les lits phylliteux, grenat almandin accessoire, muscovite secondaire. La structure est généralement granolépidoblastiquemais peut devenir porphyroblastiquepar développementde I'ortÈoseen yeux centimétriques.Les élémentsstructuraux principaux sonl dei microplis serrésde type semblable,syn- à postschisteux,déversés et couchés,des plis ptygmatiqueslocaux. Ils ont la compbsitionde schijtes argileux.

La phase granitique devient très abondante lorsque le faciès prend des allures de migmatites.Le granite est clair, à grain moyen, de texture subéquanteet structure grenue.Il montre desagglomérations locales de nodulesde cordiérite.

Cette formation constitue un horizon continu dont la puissance est de I'ordre du kilomètre, entre les gneissà sillimaniteet les migmatitessombres à cordiérite du flanc oriental de la synformede Sècheras.

sont les mignr.atitessombres que nous avonsà I'afleurement.Il est possibled'y voir outre I'importancede la phasegranitique, des restesd'amphibolites en "enclaves',plûridecimétriques et desplis couchésà chamierenettement visible.

Arrêt no 5 : continuerla RN 86jusqu'à sarras. Tourner à gaucheet prendrelaD 221qui mèneà . Justeavant le pont sur la Cance,une aire de stationnementpermet un arrêt. r Leptynitesgranitoides et marmitesde géantdans le lit de la Cance.

Après Sarras,nous pénetronsdans un important massif de leptynitesgranitotdes de la Sériemétamorphique du vivarais occidental.Le reliefchangeet des croupis tt"ppJ", nou, purron, à descrêtes plus déchiquetées,montrant des roches au débit voisin de celui en bouie desgranites.

Les lepEniæs granitoïdes sont des roches massives,très claires, de grain variable, parfoisassez grossier. La foliation frustre est déterminéepar descloisons micacées dis-continues, peu serrées.La composition minéralogiqueest la suivante : quutz (32To),orthose perthitiqrc 1zsà1o1, albite-oligoclase(27oÂ), biotite avecsillimanite etiou cordiérite,grenat. ôans la pa.tie inférieurede ia lormation, celle que nous observons,la cordiérite se montre en nodulesallongés parallèlement à ta foliation La roche a une compositionde granite alcalin sodi-potassiqueou O,uitos". La formation a une épaisseurqui peut atteindre plusieurscentaines de màres. EIL passeprogressivement à des anatexitesclaires.

Les marmitesde géant de la Cance,de taille plurimétrique,sont spectaculairesdu côté amontdu pont sur la rivière.Elle montreune forme d'éroiionde cei rochesmassivesque sont les leptynitesgranitoides.

Arrêt no 6 : Continuerla D 221. S'arrêterà quelquescentaines de mètresdu pont, sur une petiteaire de stationnementà droite.

{< Granite d'anatexiehétérogène, anatexites sombres à cordiérite et vaugnérite.

' Le granite d'anatexie hétérogènemontre desvariations considérables et souventrapides -4t- de sa texture et sa composition minéralogique quantitative. Il montre également des enclaves schisteusesdiverses, localement nombreuseset parfois importantes. Les variations de texture tiennent,tantôt au changementrapide de ta taille moyennedes cristaux,tantôt à I'existenceou non, et aux dimensionset à la répartition des phénocristauxautomorphes d'orthose. Les modifications de teneur des minérauxintéressent spécialement la biotite, toujours abondanteet la cordiérite qui peut être absente ou se présenter tantôt sous forme de prismes tantôt sous formes de nodules centimétriquesconcentrés dans les zonesclaires.

Les anatexites sombres à cordiértte sont des roches hétérogènes où des zones schisteuses,à foliation plane ou plissotée,se mêlent étroitement à des parties finement grenues,de texture nébulitique.Elles sont très riches en biotite et en cordiérite. Les autres minéraux sont le quartz, I'orthose, I'oligoclase basique, la sillimanite, le grenat. En dehors des septa de gneiss schisteux à sillimanite-cordiérite,les anatexites contiennent, en enclaves, sous forme de corps arrondis ou lenticulairesde dimensionsvariables (de I à plusieurs dizainesde mètres), des roches basiquesmassives à compositionde diorite, de vaugnériteou d'amphibolite.Parmi ces enclaves,nous observeronsune grosseboule de vaugnértte en grande partie altérée.Cette roches est très riche en grossesbiotites qui ont pris une teinte mordoréepar altération.

Arrêt no 7 : Continuerla D 2ll jusqu'au carrefour de Fourany.Prendre la direction de ce quartier et poursuivre vers le SW, en direction d'.Au carrefour avec la D6, prendre à droite pour s'arrêtervers Dragonne.

* Granite du Montbard

Le granite du Montbard est un granite tardimigmatitiquedont les bords sont francs. Il forme une lentille allongéeSW-NE. Il s'agit d'un granite hololeucocrateà muscovite,à grain fin, de texture équanteet structuregrenue à plagioclasesautomorphes. Sa compositionminéralogique est la suivante : qvartz Q6%), orthose (23%), albite (32%), muscovite (8%), biotite rare, andalousite, sillimanite ou cordiérite sporadique.Au plan chimique, il s'agit d'un granite sodi-potassiquetrès pauvre en calcium.

Arrêt no 8 : Reprendrela direction de la vallée du Rhône par la D 6 qui nous ramène à Sarras. Reprendre la RN 86 jusqu'à puis la RN 82 qui mène à . Après Saint-Etienne-de- Valoux, dansla montée,s'arrêter dans un délaisséde la route, à droite.

Panoramade la valléemorte de Saint-Désirat.

La vallée morte de Saint-Désiraf représenteun des anciens passagesdu Rhône mio- pliocène et de la mer pliocène. Le fleuve passait entre la montagne du Châtelet, €r leptynites granitoïdes,et le versantd'Annonay en anatexitessombres à cordiérite.

Des argiles bleues sry sont déposéesmais ont été très largement recouvertesde loess quaternaires.Dans I'arrière-plan,I'actuelle vallée du Rhône, -42-

Fig . 20 : Réseaudu Rhôneprépliocène dans les environs de Saint-Désirat(in Ballésio,1972) -43-

Arrêt no 9 : Redescendreà Saint-Etienne-de-Valouxet tourner à gauche,sur Saint-Désirat.Dans le village, prendre la direction de Champagnepuis tourner à droite avant la sortie de I'agglomération. Le point d'observationse situe le long du cheminqui mèneau Châtelet,après les dernièresmaisons.

* Argiles pliocèneset loessquaternaire.

Les argiles pliocènes s'observentdans les restes d'une petite carrière qui appartenaità la famille Girard, dernierspotiers de Saint-Désirat.Elles sont bleuesà grises en prodondeur et jaunes en surfâcepar altération.Ces caractèresont déjà été rnrsen plusieurspoints de la vallée du Rhône.

Les loess forment des dépôts de plusieursmètres d'épaisseurau-dessus des argiles du Pliocène.Un affleurementest visible un peu plus haut que la carrière d'argile, toujours le long du cheminqui mèneau Châtelet.

Arrêt no 10 : Continuer en direction de Champagne.Reprendre la RN 86 et poursuivre jusqu'à Serrieres,dernier arrêt de la journée et du stage. Stationner sur les quais du Rhône et prendre, à pied, la montéevers Annfonay par la RN 5 19. Le point d'observationse situe au bord de la route, au niveaud'un élargissement.

t( Leptynitesgranitoïdes.

Les leptynites granitoïdes ont déjà été rnres mais sous un faciès différent puisqu'il s'agissaitdu faciès leptynitique. Ici, il s'agit du faciès gneissique.Les gneiss sont à sillimanite et cordiérite,de texture feuilletée,grenue ou hétérogène.