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Le Conseil général soutient la recherche archéologique.

Courdimanche Département du Val d'Oise (95) “La Touffe II”

Rapport de diagnostic archéologique du 16/02/2009 au 27/03/2009

Arrêté de prescription : 2009-043 Arrêté de désignation : 2008-081

Par Aurélien Lefeuvre

Avec la collaboration de Jean-luc Maire Céline Mauduit Sandrine Robert Monique Wabont

Conseil général du Val d'Oise Service départemental d'archéologie Abbaye de Maubuisson 95310 Saint-Ouen-l'Aumône

DRAC Service régional de l'archéologie d'Ile-de- 6, rue de Strasbourg 93200 Saint-Denis Juillet 2009 COURDIMANCHE

La Touffe II

Département du Val d’Oise (95)

Rapport de diagnostic archéologique préventif

du 16/02/2009 au 27/03/2009

Arrêté de prescription : 2009-043 Arrêté de désignation : 2008-081

N° INSEE de la commune : 95 183

Par Aurélien Lefeuvre

avec la collaboration de Jean-Luc Maire Céline Mauduit Sandrine Robert Monique Wabont

Conseil général du Val d’Oise Service départemental d’archéologie Abbaye de Maubuisson 95310 Saint-Ouen-l’Aumône

DRAC Service régional de l’archéologie d’Île-de-France 6 rue de Strasbourg 93200 Saint-Denis

Juillet 2009

Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Sommaire

Fiche signalétique 5 Intervenants et moyens mis en œuvre 6 Thesaurus 7 Tableau récapitulatif des résultats 8 Notice scientifique 9 Arrêté de presription 10 Arrêté de désignation 12

I. Introduction 14

I.1 Circonstances de l’intervention 14 I.2 Etat des connaissances avant l’opération 14 I.2.1 Situation géographique 14 I.2.2 Contexte géologique 14 - Cadre topographique 14 - Cadre géologique 16 - Cadre géomorphologique 16 I.3 Contexte historique et archéologique du secteur 19 I.3.1 Contexte historique communal 19 I.3.2 Contexte archéologique 21 - L’occupation préhistorique 21 - Les périodes protohistoriques et antiques 21 - Du Moyen Âge à l’époque Moderne 26 I.4 Etude archéogéographique : inscription de l’opération la Touffe 2 à Courdimanche dans les réseaux de voies, peuplement et parcellaire 27 I.4.1 Inscription dans le réseau viaire 27 - Chemins de grand parcours connus 27 - Les chemins de Poissy 27 - Chemin de moyen-parcours 29 I.4.2 Inscription dans le réseau parcellaire 29 - Caractérisation du parcellaire sud-ouest/nord-est 32 I.4.3 Synthèse : évolution des réseaux de peuplement, de voies et de parcellaires à Courdi- manche 35 I.5 Stratégie et méthodes mises en œuvre 37 I.5.1 Techniques de sondages 37 I.5.2 Contraintes 37 I.5.3 Méthodes d’enregistrement et archivage des données 39 I.5.4 Médiation culturelle 39

II Les occupations archéologiques 40

II.1 Indices d’une occupation néolithique 40 II.2 Occupation protohistorique et antique 40 II.2.1 Vestiges d’une occupation de l’Âge du Bronze 40

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

II.2.2 De La Tène finale à l’époque augusto-tibérienne : mise en place d’une occupation struc- turée 45 - Création d’un réseau fossoyé 45 - Un ensemble de 50 - Développement du réseau fossoyé et premier état de construction 52 - Les fossés 52 II.2.3 Courant du Ier s. au IIIème s. ap. J.-C. : évolution vers la villa 60 - Le bâtiment 1 60 - La pièce 1 60 - La structure 55, un indice de partition interne ? 64 - La pièce 2 64 - La structure 22 65 - Des aménagements liés à la construction du bâtiment 1 ? 69 - Le Bâtiment 2 72 - Evolution et permanence du réseau fossoyé 72 - Lien entre le bâtiment 1 et l’occupation découverte lors du diagnostic La Touffe 1 73 - Fenêtre de décapage 1 73 - Le bâtiment 3 73 - Un mur de clôture ? 75 II.2.4 Extension et disparition de l’occupation antique : fin du IIème/IIIème s. ap. J.-C. 75 - Système de drainage 75 II.2.5 Bilan de l’occupation protohistorique et antique 75 - A quel type d’établissement a-t-on affaire ? 76 - Problématiques liées à l’occupation antique 77 II.3 Occupation moderne et contemporaine 79 II.3.1 Une voie moderne (et antérieure ?) 79 - Description stratigraphique 79 - Tentative d’interprétation et de datation 80

III. Conclusions et perspectives 83

Liste des figures 89 Bibliographie 91

Annexe 1 : La céramique du site de Courdimanche, La Touffe II (95) 97 Annexe 2 : Catalogue raisonné du petit mobilier des diagnostics archéologiques La Touffe I et II à Courdimanche (95) 123 Annexe 3 : Inventaire des photographies 155 Annexe 4 : Inventaire des structures 167 Annexe 5 : Inventaire du mobilier 185

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FICHE SIGNALETIQUE

Région : Île-de-France Département : Val d’Oise (95) Commune : Courdimanche Code INSEE : 95183 Lieu-dit ou adresse : ZAC de la Touffe (hors gendarmerie) Cadastre : Courdimanche, section B, parcelles 353 et 369 , section HL, parcelles 246, 247, 248, 250, 254, 255, 258, 260, 264, 265, 266, 276, 277, 285, 287, 289, 292, 295, 296, 299, 301, 303, 305, 306, 307 Coord. Lambert I carto : X : 575 502 Y : 1 148 900 Coord. Lambert 93 : X : 626 985 Y : 6 882 684 Altitude : 114 à 130 m NGF Propriétaires du terrain : Commune de Courdimanche : HL 250, HL 285, HL 287, HL 289, 296 ; Communauté d’agglomération de - : B 353, B 369, HL 229, HL 246, HL 247, HL 248, HL 254, HL 255, HL 260, HL 264, HL 265, HL 266, HL 276, HL 277, HL 299, HL 307 ; Etat : HL 258, HL 295, HL 305, HL 306

Arrêté de prescription n° : 2009-043 en date du 28/01/2009 Arrêté de désignation n° : 2008-081 en date du 16/02/2009 Responsable désigné : Aurélien Lefeuvre Organisme de rattachement : Conseil Général du Val d’Oise. Maître d’ouvrage des travaux : Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise Nature de l’aménagement : Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Opérateur chargé des travaux : Service Départemental d’Archéologie du Val d’Oise

Surface du projet d’aménagement : 163 392 m2 Dates d’intervention sur le terrain : 16 février 2009 au 27 mars 2009 Surface diagnostiquée : 92 000 m² (phase II) Surface sondée : 14 510 m² % de la surface sondée : 15,8 %

Problématique de recherche et principaux résultats : Un diagnostic archéologique a été prescrit par les services de l’Etat au lieu-dit La Touffe, sur la commune de Courdimanche (Val d’Oise – 95). Cette opération a été motivée par la création prochaine d’une ZAC. L’attention du Service régional de l’Archéologie (SRA Île-de-France) a été attirée par la présence, avérée à plusieurs reprises, de vestiges préhistoriques et antiques dans ce secteur de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Le but de l’opération de diagnostic était de caracté- riser la nature de ces vestiges et leur étendue. Résultats : Mise en évidence d’un établissement antique de type villa occupé du Ier au IIIème s. ap. J.-C. succédant à un établissement rural laténien. Indices de fréquentation aux périodes néolithiques de l’Âge du Bronze. Caractérisation d’une voie contemporaine (XVIIIe-XIXe s.).

Lieu de dépôt temporaire du matériel archéologique : Dépôt du service départemental d’archéologie du Val d’Oise 5, avenue Antoine Lavoisier 95310 Saint Ouen l’Aumône

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

INTERVENANTS ET MOYENS MIS EN ŒUVRE

Intervenants scientifiques : SRA : Jean-Marc Gouedo Conservateur en charge du dossier SDAVO : Aurélien Lefeuvre Responsable scientifique

Intervenants administratifs : DRAC Ile-de-France, SRA : Jean-Marc Gouedo Conservateur régional de l’archéologie SDAVO : Patrice Rodriguez Chef de service Bernard Poirier Responsable archéologie préventive

Aménageur : Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise Financement : Redevance

Terrain : Préparation : Bernard Poirier, Aurélien Lefeuvre Diagnostic : Aurélie Battistini, Jean-Pierre Labbé, Aurélien Lefeuvre, Vanessa Maret, Di- nah Trotoux Photographies : Aurélie Battistini, Aurélien Lefeuvre, Vanessa Maret, Dinah Trotoux Photographies aériennes : Guy Martinot Topographie : ATGT

Post-fouille : Rédaction : Aurélien Lefeuvre DAO : Aurélie Battistini , Aurélien Lefeuvre, Vanessa Maret Dessin de mobilier : Aurélie Battistini Céramologie : Céline Mauduit Numismatique : Jean-Bernard Guillaume Etude du petit mobilier : Aurélien Lefeuvre Archéogéographie : Sandrine Robert Géologie : Jean-Luc Maire Contexte historique et archéologique : Aurélien Lefeuvre, Monique Wabont Mise en page : Aurélien Lefeuvre

Intervenants techniques : Terrassement mécanique : 1 pelleteuse hydraulique de 22 tonnes sur chenilles, avec godet de curage de 2 m. Conducteur : Alexandre Lefèvre (société Piconni)

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

THESAURUS

Chronologie : Paléolithique Antiquité romaine (gallo-romain) inférieur République romaine moyen Empire romain supérieur Haut-Empire (jusqu’en 284) Mésolithique et Épipaléolithique Bas-Empire (de 285 à 476) Néolithique Époque médiévale ancien haut Moyen Âge moyen Moyen Âge récent bas Moyen Âge Chalcolithique Temps modernes Protohistoire Époque contemporaine Âge du Bronze Ère industrielle ancien moyen récent Âge du Fer Hallstatt (premier âge du Fer) La Tène (second âge du fer)

Sujets et thèmes : Édifice public Artisanat alimentaire Nb Mobilier Études annexes Édifice religieux Argile : atelier 15 Industrie lithique Géologie Édifice militaire Atelier métallurgique 1 Industrie osseuse Datation Bâtiment commercial Artisanat 1356 Céramique Anthropologie Structure funéraire Autre Restes végétaux Paléontologie Voirie 240 Faune Zoologie Hydraulique Flore Botanique Habitat rural 194 Objet métallique Palynologie Villa Arme Macrorestes Bâtiment agricole 5 Outil An. de céramique Structure agraire 10 Parure An. de métaux Urbanisme Habillement Acq. des données Maison Trésor Numismatique Structure urbaine 5 Monnaie Conservation Foyer 4 Verre Restauration Fosse Mosaïque Autre Sépulture Peinture Grotte Sculpture Abri Inscription Mégalithe Autre

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TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS

Chronologie Structures Mobilier Interprétation

Néolithique Silex

Âge du Bronze Trous de poteaux : 7 Céramique

La Tène finale Fossés : 11 Céramique Ferme Gallo-romain Fosses : 5 TCA villa Bâtiments : 3 Os animal Murs : 5 Fer Trous de poteaux : Alliage cuivreux 11 Verre Four : 1 Plomb Drains : 2 Scorie Indéterminé : 1 Monnaie Industrie osseuse

Epoque contempo- Voie : 1 Voirie raine Fossé : 1

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NOTICE SCIENTIFIQUE

Un second diagnostic archéologique a été prescrit par les services de l’Etat au lieu-dit La Touffe, sur la commune de Courdimanche (Val d’Oise – 95). Cette opération a été motivée par la création prochaine d’une ZAC sur une surface de 163 392 m². L’attention du Service régional de l’Archéologie (SRA Île-de-France) a été attirée par la présence, avérée à plusieurs reprises, de vestiges préhistoriques, protohistoriques et antiques dans ce secteur de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Une première phase de diagnostic a eu lieu du 25 au 29 février 2008 à l’emplacement d’une future brigade de gendarmerie. Ce rapport traite d’une deuxième campagne de sonda- ges réalisée du 16 février au 27 mars 2009 sur 92 000 m² de terrains. La surface décapée à cette occasion fut de 14 510 m² soit 15,8 % de la surface prescrite. Cette campagne de diagnostic a permis de compléter les connaissances sur ce secteur archéologiquement riche. Les découvertes s’échelonnent du Néolithique à l’époque contem- poraine. Quelques pièces lithiques renvoient à une occupation diffuse au Néolithique. Malheureu- sement la faiblesse du corpus et l’absence de structure empêche de caractériser cette occupa- tion. Un ensemble de trous de poteaux regroupé et faiblement structuré nous renvoie quant à lui à l’Âge du bronze sans qu’il soit possible de définir la nature de cette présence. Enfin, la période contemporaine est documentée par la fouille d’un tronçon de voie accompagnée de son fossé bordier. Les vestiges les plus significatifs se rapportent à un établissement rural protohistorique et gallo-romain occupé du Ier s. av. J.-C. au IIIème s. ap. J.-C. Cette implantation est constituée d’un réseau fossoyé régulier orienté selon toute vraisemblance à partir d’une voie présumée protohistorique (actuel chemin de Courcelles). A l’origine, il s’agit d’une ferme de type indi- gène constituée d’un enclos résidentiel et d’un enclos agropastoral fondé à La Tène finale. Ce réseau connaît diverses réfections et agrandissements au cours de son histoire et présente au Ier s. ap. J.-C. les caractéristiques d’une villa, dont la bipartition classique entre pars urbana et pars rustica. Dans l’espace de la partie résidentielle se situe un ensemble de bâtiments maçonnés. On distingue un plan rectangulaire et allongé formé de l’adjonction de bâtiments successifs comportant un nombre réduit de pièces selon une disposition courante pour les établissements de Gaule septentrionale. Ces constructions sont associées à une structure de combustion identifiée comme un four de séchage (ou de maltage) des céréales. Dans la partie agricole, un diagnostic suivi d’une fouille en 1997 avait permis de documenter un vaste bâti- ment sur poteaux de l’époque augusto-tibérienne.

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I. Introduction

I.1 Circonstances de l’intervention

Un diagnostic archéologique a été prescrit par les services de l’Etat au lieu-dit La Touffe, sur la commune de Courdimanche (Val d’Oise – 95). Cette opération a été motivée par la créa- tion prochaine d’une ZAC sur une surface de 163 392 m². Les modalités de réalisation de ce projet ne sont pas actuellement arrêtées. Les études préliminaires prévoient la réalisation de logements (individuels et collectifs) et d’équipements à vocation sportive. L’attention du Service régional de l’Archéologie (SRA Île-de-France) a été attirée par la présence, avérée à plusieurs reprises, de vestiges préhistoriques et antiques dans ce secteur de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Une première phase de diagnostic a eu lieu du 25 au 29 février 2008 à l’emplacement d’une future brigade de gendarmerie. Ce rapport traite d’une deuxième campagne de sondages réali- sée du 16 février au 27 mars 2009 sur 92 000 m² de terrains. La surface décapée à cette occasion fut de 14 510 m², soit 15,8 % de la surface prescrite.

I.2 Etat des connaissances avant l’opération

I.2.1 Situation géographique (fig. 1 p.15)

La commune de Courdimanche se situe au sud-ouest du département du Val d’Oise, sur le territoire administratif de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Elle est distante d’une quaran- taine de kilomètres de Paris au nord-ouest. Elle prend place dans l’espace historique et géogra- phique du Vexin français. Le village ancien est implanté sur une butte de 155 m d’altitude NGF. Longtemps resté à l’écart de l’urbanisation de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, ce village a vu sa population croître rapidement à partir de l’an 2000. Ainsi, la population constituée de 700 habitants en 1980 atteignait le nombre de 6642 habitants au recensement de 2006. Conformément au schéma directeur de la ville nouvelle, la vocation de Courdimanche est principalement résidentielle. L’emprise du diagnostic est localisée au nord du village ancien, en contrebas de la butte, dans une zone encore agricole située en périphérie de l’urbanisation. L’altitude de la parcelle est comprise entre 120 et 125 m NGF.

I.2.2 Contexte géologique Par J.-L. Maire

- Cadre topographique (fig. 2 p.17 )

Le site de diagnostic se situe sur le flanc Nord de la butte de Courdimanche entre les cotes + 120 et +125 mètres NGF sur une pente douce, en contre-bas d’une ligne de sources qui ceinture la butte aux environs de la cote + 135 mètres NGF.

 Zone d’aménagement concerté  Michelland 2008

14 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

20 km Ile-de-France

Val d'Oise (95)

Courdimanche

BD TOPO ®© IGN - Paris 2000 autorisation n° 2000 CUIF 523 Reproduction interdite Conseil général du Val d'Oise - DAC - SDAVO - A. Lefeuvre - mai 2009 0 10 20 km

626600 626800 627000 627200

6883200 ¯ 6883200 e 6883000 6883000 tion interdit tion 9 ril 200 Av euvre - f Le

6882800 6882800 VO - A. - VO torisation n°2005 CUJ 463 - Reproduc Au C - SDA ris 2006 Pa al d'Oise - DA RCELLAIRE ®© IGN - PA 6882600 6882600 onseil général du V BD C

Mètres Emprise de l'opération 025 50 100 150 200

626600 626800 627000 627200 Fig.1 : Cartes de l’Île-de-France, du Val d’Oise et du secteur diagnostiqué.

15 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- Cadre géologique (fig. 3 p.18)

La butte de Courdimanche est un promontoire à peine détaché du Massif de l’Hautil par l’érosion et qui présente, du haut vers le bas, la succession statigraphique d’âge tertiaire sui- vante :

- Les sables de Fontainebleau stampiens présentent une alternance de sables fins perméa- bles plus ou moins grésifiés ou argileux; au sommet de la butte de Courdimanche, leur épais- seur résiduelle atteint environ 22 mètres. Ces sables renferment une nappe aquifère perchée peu puissante mais qui sourd en une dizaine de points autour du promontoire. Les exsudations pérennes de la nappe ont été aména- gées, à travers l’Histoire, par les divers occupants du site en fontaines de puisage domestiques, en abreuvoirs, en mares ou encore en lavoirs.

- Le sannoisien débute par l’assise des marnes à huîtres à faible perméabilité qui soutient la nappe perchée sus-jacente. Le marno-calcaire de Brie puis les argiles vertes poursuivent la stratigraphie sur environ 7 mètres d’épaisseur.

- Le ludien (épaisseur proche de 15 mètres) est formé d’un ensemble complexe d’horizons aux faciès très contrastés : les marnes de Pantin et d’ surmontent la 1ère masse de gypse qui présente, sous la protection des marnes supragypseuses, un faciès gypseux franc (qui fut abondamment exploité en souterrain sous le massif de l’Hautil au cours des XIX et XXèmes siècles).

Au droit du site, tous les niveaux gypseux ont été dissouts, évacués au cours des grands épi- sodes glaciaires du quaternaire ou transformés in situ et mélangés aux assises surincombantes ou immédiatement situées dessous comme les marnes intercalaires. Au Nord du site, les masses et marnes du gypse indifférenciées ne montrent plus qu’une puissance d’environ 7 mètres.

En profondeur la série stratigraphique se poursuit à la rencontre de la première assise se- condaire : la Craie blanche. Les deux profils géologiques suivants présentent cette succession.

- Cadre géomorphologique

L’implantation de la structure archéologique se situe sous la ligne de sources comme l’ont confirmé de nombreuses exsudations rencontrées dans les tranchées situées le plus haut en alti- tude et au Sud. Une alimentation gravitaire de la zone d’occupation était donc possible.

Les percolations de la nappe perchée sont peu importantes en terme de débit en raison de la finesse granulométrique des sables de Fontainebleau, de la répartition spatiale des éboulis argileux ou des écoulements colluviaux.

Au cours des épisodes glaciaires quartenaires, les dissolutions des masses gypseuses se sont produites en premier lieu au droit des fractures tectoniques naturelles en créant des che- naux qui ont été comblés par les glissements, reptations ou écoulements des terrains argileux surincombants. Ces répartitions erratiques d’éboulis à fort contraste de perméabilité ont provo- qué la dispersion des écoulements de la nappe perchée.

16 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.2 : Cartes de situation topographique, satellitaire et géologique

17 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.3 : Profils géologiques schématiques

18 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.3 Contexte historique et archéologique du secteur

I.3.1 Contexte historique communal Par M. Wabont

En 1363, l’humaniste Raoul de Presles (1316-1382), juriste à la cour de Charles V (1338- 1380), reliait les collines de « Court demanche », « Mons Jovis » – Montjavoult (Oise) et « Mons Mercurii » – Montmartre à Paris. Selon lui, un temple voué à Apollon occupait la pre- mière, Jupiter était honoré sur la deuxième, la troisième était dédiée à Mercure, et « le feu des sacrifices était visible d’un sanctuaire à l’autre ». Cette idée lui est sans doute venue quand le roi installa un système de défense avec des réseaux de signaux sur la frontière du Vexin. Aucun indice archéologique ne permet de corroborer cette théorie qui semble pour le moins douteuse. Le site, à 155 mètres d’altitude, domine le plateau du Vexin. La butte sur laquelle est construit le village est constituée de sables de Fontainebleau au-dessus d’une couche de marnes vertes au contact desquelles jaillissent de nombreuses sources (La Petite Fontaine, les mares Saint-Martin, des Clos, du Parc, de Bicourt, des Prés de Fleury, aux Cannes, etc.). Les carrières et les marnières ont cessé d’être exploitées au début du XXe siècle. Le village se trouvait sur un ancien itinéraire reliant Pontoise à Meulan, qui empruntait les rues de la Côte-des-Auges et des Écoles. Ouverte vers 1850, la grande route de Paris à Dieppe (RD38 vers La Villeneuve-Saint-Martin et rue Raymond-Berrivin – RD22 – vers Boisemont) traversait la Seine à Poissy. Courdimanche dépendait au Moyen-Âge du bailliage seigneurial de Meulan, réuni au XVIe siècle au bailliage royal de Mantes. Au XIIe siècle, le Comte de Meulan offrit l’église dédiée à saint Martin à l’abbaye normande du Bec-Hellouin (Eure). À partir de 1160, la seigneurie fut tenue par les barons de Rosny. En 1486, Philippe Fleuret Du Bois rendait hommage pour « le fief, terre et seigneurie de Courdimanche sis en la prévôté de Pontoise, consistant en un hôtel seigneurial, cour, jardin et colombier à pied joignant [] d’un bout au chemin royal » plus un autre jardin attenant, des terres, des rentes, des droits de justice et la moitié des champarts. Le gibet s’élevait au sud-ouest du village près du chemin de Meulan. Au début du XVIe siècle, deux autres familles possédaient des terres dans le terroir : les Rouvroy de Simon, cités de 1520 à 1608, et les de L’Isle, mentionnés à partir de 1482. Sei- gneur d’Andrésy, de Puiseux, de Boisemont et de Courdimanche, Claude de L’Isle fut grand louvetier de France jusqu’en 1606. Quatre-vingts ans plus tard, le cœur de François de L’Isle était inhumé au bas des degrés du maître-autel. En 1717, Charles François de Gars possédait les deux-tiers de la seigneurie et Louis François de Blair un tiers. Quand son fils Guillaume de Blair, conseiller d’État, intendant de la province d’Alsace, devint seigneur de Courdimanche, les revenus de la seigneurie était estimés à 2000 livres. En 1785, ses héritiers vendirent Boi- semont et Courdimanche à Jean Baptiste Claude Dufour de Villeneuve, maître des requêtes et intendant du Berry, pour 372 000 livres. Le village comptait alors une soixantaine de feux et la seigneurie était divisée entre la Grande Ferme, la Petite Ferme et la ferme de l’Audience. Beau- coup de familles possédaient une vache, des chèvres ou des moutons que le berger commun conduisait sur le parcours de l’Hautil. Le bétail occupait le sous-sol des maisons, les habitants vivant à l’entresol. Les céréales étaient cultivées sur 1004 arpents, les bois en couvraient 42 et les prés 4.

19 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

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Fig. 4 : Contexte archéologique dans un rayon de 2 km autour du diagnostic

20 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.3.2 Contexte archéologique (fig.4 p.20)

Les opérations archéologiques menées dans un rayon de 2 km autour de la zone du dia- gnostic documentent la présence d’une occupation humaine depuis le Paléolithique jusqu’aux époques modernes et contemporaines.

- L’occupation préhistorique

On signale la présence de « quelques éclats de silex (semblant avoir subi des retouches) » au lieu-dit Le Décret (au sud de la butte de Courdimanche). De même, plusieurs pièces de silex datées du Paléolithique ont été mises au jour lors du diagnostic de C. Marcille en 1996 au lieu-dit Le Poitronnier. C’est cependant la période Néolithique qui est la mieux représentée. Ainsi, l’opération de diagnostic réalisée en 2007 par J.-C. Durand de l’INRAP à la Ferme Carpentier, sur la butte de Courdimanche, a conclu à la présence d’un probable habitat néolithique représenté par une fosse (2,20 m de long) contenant quelques tessons et de l’outillage en silex attribué à un Néo- lithique récent. D’autre part, une prospection pédestre réalisée par L. Vigouroux en 1969 a révélé la pré- sence d’un abondant outillage néolithique en silex (haches, armatures, perçoirs…) à La Touffe (ou le Maulu), sur l’emprise même de notre diagnostic.

D’autres indices de la fréquentation préhistorique de ce secteur ont également été relevés dans les communes limitrophes de Courdimanche. Sur la commune de Sagy, deux ensembles de pièces lithiques attribuées à l’époque Néolithique proviennent de ramassages de surface aux lieux-dits Le Bois Coubault et La pièce de l’Orme à Margerie. Il en est de même sur la commune de Vauréal où M. Laville a réuni en 1908 une collection de pièces, également néoli- thiques, au lieu-dit La Croix de Lieux.

- Les périodes protohistoriques et antiques

Sur le tracé du boulevard périphérique ouest (V88) de Courdimanche, un diagnostic a été réalisé en 1995 par C. Marcille. Il a permis la mise au jour d’un site de l’Âge du Fer au lieu- dit Le Chemin de Villeneuve. Il s’agissait d’un site d’habitat structuré par plusieurs fosses et deux sections de fossés contenant des éléments céramiques datés du Hallstatt final à La Tène moyenne et finale. Ce diagnostic a été suivi d’une fouille menée par A. Masse10 la même année. Cette nouvelle opération n’a pas confirmé l’occupation du Hallstatt final. Cependant, au nord de l’emprise, de multiples structures ont été découvertes : un fossé, des fosses peu profondes, des trous de poteau, des silos, deux structures de combustion et deux greniers à 4 poteaux. Ces vestiges sont interprétés comme les traces d’une installation agricole de la Tène moyenne à la Tène finale, selon l’étude de la céramique associée.

 Dossier SRAIF : Lettre de D. Grenier en date du 29 novembre 1999  Marcille 1996 p. 9  Durand et al. 2007  Dossier SRAIF : plan de localisation et planches de mobilier (inédit).  Mathonnat 2005 site n°34  Herbaut 1998  Marcille 1996a ; Marcille 1996b 10 Masse, Casadei 1997

21 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.5 : Plan masse de l’opération de fouille de 1997 (d’après Casadei 1997b, fig.2).

22 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Toujours sur le tracé du boulevard périphérique, la création de la voie d’accès V67 a donné lieu à une évaluation archéologique au lieu-dit Le Poitronnier11, qui a révélé la présence de matériel céramique et d’un fil en alliage cuivreux orné d’incisions datés de La Tène. En outre, une tranchée près de la jonction de la V88 et de la V67 a livré du matériel, hors contexte archéo- logique, de l’époque gallo-romaine (un fragment d’amphore notamment).

Une première évaluation archéologique liée à l’aménagement de l’actuel terrain de football au lieu-dit La Touffe/Le Maulu sur la commune de Courdimanche a été effectuée par D. Casadei de l’AFAN en avril 199712 sur un terrain jouxtant celui de notre opération. La portion sud de l’emprise a révélé plusieurs creusements d’où se dégage le plan d’un bâtiment entouré de plu- sieurs fosses. Celles-ci ont livré du matériel céramique dont la datation protohistorique au sens large (Hallstatt ?) ne semble pas très bien établie.

Une seconde opération en septembre de la même année a été programmée pour fouiller la zone où se concentraient les structures13 (fig.5 p.22). Celles qui ont été mises au jour ont été identifiées à l’époque comme les vestiges d’un habitat et en particulier la limite d’un site ma- térialisé par des fossés et un bâtiment rectangulaire à 22 poteaux. L’étude du mobilier a permis d’établir que son occupation date du Haut Empire (plus particulièrement de l’époque augusto- tibérienne). La stratigraphie observée dans les fossés montre que ce site a connu au moins deux phases d’occupation.

Le diagnostic réalisé en 2008 par M. Michelland14 s’est déroulé au sud de l’emprise des opérations réalisées en 1997 par D. Casadei, sur un terrain enclavé dans notre emprise (fig.6 p. 22). Il a permis la découverte, au nord de la zone d’étude, d’un réseau fossoyé daté de l’Âge du Fer au début du Bas Empire romain, qui est certainement le prolongement de celui fouillé en 1997. Il a également permis la mise au jour d’une occupation structurée du Bas-Empire qui semble se développer vers le sud. L’occupation est assez vaste. De type villa, elle aurait perduré pendant plusieurs siècles depuis la Tène finale jusqu’au Bas-Empire.

Au Champ Tibout, une prospection pédestre effectuée en 1986 par D. Vermeersch15 a ré- vélé une concentration de mobilier céramique des Ier et IVe siècles ap. J-C.

En 1968, un agriculteur de Courdimanche, G. Maître, est l’auteur d’une découverte fortuite au lieu-dit Le Décret16. En effet, il a ramassé dans son champ une meule en meulière de 0,60 m de diamètre et de 0,10 m d’épaisseur, au milieu de tessons de tegulae. Précisons qu’à cette date, le lieu-dit en question appartenait encore à la commune de Boisemont, et que suite à un transfert de territoires opéré dans le cadre d’une loi de juillet 1983, celui-ci se situe désormais sur le territoire de Courdimanche. A 300 m du lieu de découverte de la meule et des tessons de tegulae, une prospection menée en 1999 par D. Grenier17.a permis de caractériser une plate-forme orientée nord/sud de 200m/100m. Le ramassage de surface a livré 76 fragments de céramique commune, ainsi que des tessons d’amphores et de sigillée, dont un mortier de type Drag. 45. La majeure partie du matériel est attribuable aux IIIe et IVe siècles ap J-C. 11 Marcille 1996a ; Marcille 1996b 12 Casadei 1997a 13 Casadei 1997b ; Casadei, Pissot 1998 14 Michelland 2008 15 Wabont et al. 2006 16 Mitard 1969 17 Grenier 2001

23 Courdimanche (95) - «La Touffe II» 575 300 575 400

s ur se as Ch s de d ar ev ul Bo ¯ 1 149 100 1 149 100

20 TR 6 1 TR 4 105 m2 518 m2 SDG2

TP19

s FO17 TP20 FO30 ur se as FO18 Ch s TP29 de TR 3 d TP31 ar 416 m2 TP27 ev TP28 ul Bo TP26

TR 2 FO25 379 m2

FO16 TR 1 450 m2 TR 5 FO8 276 m2

FO9 TR 7 2 F34 71 m

F21

1 149 000 F23 1 149 000 FO7 FO22

SDG1 ST14 TP35

FO6 F5

empierrement Z2 Z3

décapage GR TP3 400 m2 M32 M33 M36 M14-2 FO10 M39 M37 M14 FO2 M38

M13 FR11 M13-2 Z1

F1 1 148 900 1 148 900

Emprise 19 270 m2

5 2 1

fosse empierrement fossé trou de poteau Commune : Courdimanche four concentration de silex Lieu dit : La Touffe mur démolition antique Nom de l’opération : La Touffe 1 - gendarmerie

dalage emprise du diagnostic Responsable d’opération : Mikaël Michelland Topographie : Mikaël Michelland parcellaire courbes isométriques Jean-Gabriel Pariat Echelle : 1 / 800 05/03/2008

Conseil général du Val d’Oise Service départemental du Val d’Oise Abbaye de Maubuisson 0 50 100 m rue Richard-de-Tour 95310 Saint-Ouen-l’Aumône

575 300 575 400 Fig.6 : Plan masse du diagnostic de 2008 (d’après Michelland 2008, fig.2).

24 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Enfin, dans le cadre d’un diagnostic en 2005, J.-C. Durand a repéré, à l’est de l’extrémité orientale du tracé de la route entre le V51 et la RD22 au lieudit Le Décret18,une concentration de tessons et de tegulae allant du Ier au Ve siècle.

La découverte en 1967 par M.-J. Deboissy, d’une monnaie romaine (un sesterce de Com- mode frappé à Rome en 189) au lieu-dit Les terres noires19 a donné lieu à une prospection au sol effectuée par B. Foucray et C. Pellecuer en 198620. En 1989, P. Joy a entrepris un sauvetage urgent au même emplacement, sous la dénomina- tion Le fief à Cavan21. Cette opération a livré, notamment pour la partie antique des murs gallo- romains, un silo non daté et un fond de cabane de la fin de l’antiquité tardive, parmi d’autres structures du Haut Moyen Age. En janvier 1995, S. Legras a procédé à une prospection qui a livré du mobilier lithique, numismatique (potin «à la tête diabolique»), et céramique dont l’attribution chronologique indi- que une occupation antique et alto-médiévale. Cette prospection était un préalable à une fouille liée à l’aménagement de la Z.A.C. Ste Apolline («Boulevard des Chasseurs») à 150 m de l’em- prise de la fouille de P. Joy. Cette opération dirigée en 1995 par C. Marcille a conclu que les vestiges issus des différentes opérations d’archéologie menées en 1989 et 1995 appartiennent à un seul et même ensemble. Il s’agit d’une occupation de type rural, dont la partie orientale est apparue lors de la fouille de 1995 et la partie méridionale est cernée par les sondages menés en parallèle. Le reste de l’emprise est encore inconnu mais les clichés issus d’une campagne de prospection aérienne ont révélé la présence de «tâches suspectes». C. Marcille évoque une implantation réalisée «au tournant de notre ère», matérialisée par 3 bâtiments agricoles liés à un réseau de fossés, puis à une palissade et à 2 structures de combustion. L’occupation a perdurée jusqu’au IIIe siècle. La fouille de P. Joy de 1989 indique que le site a été occupé aux IV-Ve siè- cles, grâce à une datation obtenue par archéomagnétisme sur une zone rubéfiée. Il semble donc que le site ait été occupé dès le Ier siècle jusqu’au Bas-Empire mais aussi qu’il se soit déplacé durant ce temps vers l’ouest.

En dehors de la commune de Courdimanche mais toujours dans un rayon de 2 km autour de l’emprise de notre opération, une monnaie romaine a été découverte en 1982 par la DDE22 au lieu-dit Les terre noires à Cergy. Le gisement couvrirait environ 2 ha et aurait livré du matériel céramique attribuable au Haut et Bas-Empire, ainsi que des éléments de construction (enduits, briques d’hypocauste…)23. Des prospections faites en amont de la construction de la gare de Cergy-le-Haut n’ont pas permis de localiser ce site, ni les sondages faits en 1991 par P.-A. de la Briffe. De même, le diagnostic réalisé en 2003 par J-C Durand n’a pas confirmé la présence de structures antiques24. A Sagy, une villa gallo-romaine est documentée au Murger Blanc par une prospection pédestre de D. Paret en 1981, confirmée en 1986 par B. Foucray et C. Pellecuer. Le site se dis- tingue au sol par une densité importante de céramiques gallo-romaines (commune et sigillée) et de débris de construction (tuiles, mortier de tuileau, mouluration en calcaire fin). La céramique couvre la période chronologique du Ier au IVème siècles (sigillée du Haut-Empire et produc- tion d’Argonne décorée à la molette). Le site a fait l’objet d’une campagne de photographies 18 Durand 2005 19 Mitard 1968 ; Dossier SRAIF : Fiche de prospection 20 Dossier SRAIF : Ce site est désigné dans les sources archéologiques selon plusieurs dénominations Les terres noires, Le fief à Cavan, Le Champ d’Arthur, ou ZAC Sainte-Appoline. 21 Joy 1991 ; Joy 1993 ; Joy 1997 22 Direction Départementale de l’Equipement 23 Dossier SRAIF 24 Durand 2003

25 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.7 : Photographie aérienne de la villa du murger Blanc à Sagy (d’après Joy 2001, p. 69). aériennes par P. Joy25 (fig.7 p.26). La villa s’étend « en diapason » sur au moins 1 hectare. Elle est ceinturée d’un ensemble de quatre fossés qui pourrait délimiter un parcellaire antérieur. Dans un rayon de deux kilomètres on dénombre, à l’heure actuelle, au moins six sites ar- chéologiques protohistoriques et/ou antiques. Le contexte est donc particulièrement riche.

- Du Moyen Âge à l’époque Moderne

Au lieu-dit le Fief à Cavan, le site antique évoqué plus haut est également réoccupé dans la deuxième moitié du VIe siècle. Il se matérialise par un ensemble de fonds de cabanes. En 2007, un diagnostic réalisé rue Charles Cavan par J.-C. Durand26 a livré quelques struc- tures dont une fosse médiévale (très perturbée) et une fosse moderne. L’occupation médiévale du territoire de la commune est principalement connue sur la butte où se situe le village originel de Courdimanche. Comme le précise Séverine Hurard dans son rapport de diagnostic de 200527, la titulature de l’église (St Martin) évoque une fondation pré- coce. Cependant, la plus ancienne partie conservée de l’église date du XIIe siècle. Tout autour du lieu de culte se développe le cimetière paroissial utilisé depuis l’époque médiévale jusqu’au XVIIIe siècle.

En dehors de la commune de Courdimanche, un habitat moderne est attesté au lieu-dit Montrouge à Boisemont, un autre étant simplement supposé à La Ferme de Saillancourt sur la commune de Sagy.

25 Joy 2001 ; Wabont et al. 2006 p. 396 26 Durand 2007b 27 Hurard 2005

2 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.4 Etude archéogéographique : inscription de l’opération la Touffe 2 à Courdimanche dans les réseaux de voies, peuplement et parcellaire Par S. Robert

I.4.1 Inscription dans le réseau viaire

L’emprise de l’opération est située à proximité immédiate de nombreux tronçons de che- mins. On distingue traditionnellement trois niveaux hiérarchiques dans l’organisation du réseau viaire. Les itinéraires régionaux, supra-régionaux ou de grand parcours relient des capitales ré- gionales ou des villes éloignées entre elles. Les itinéraires de moyen parcours relient des villes à l’échelle micro-régionale, générale- ment des bourgs qui se sont intercalés dans le réseau précédent. Les itinéraires locaux ou axes de petit parcours relient les noyaux villageois entre eux. Il s’agit souvent de chemins rayonnant en étoile depuis les centres villageois vers les limites communales rejoignant les chemins des communes adjacentes. Traditionnellement, on rapporte la formation de ces réseaux à la phase de concentration de l’habitat subvenue à partir de l’an mil28 .

- Chemins de grand parcours connus

L’emprise de l’opération est située à proximité de deux itinéraires régionaux (fig.9 p.30).

- L’itinéraire : Paris-Rouen par Pontoise orienté nord-ouest/sud-est

La Chaussée Jules-César associée traditionnellement à l’itinéraire Paris-Rouen par Pon- toise, connu par la Table de Peutinger et l’Itinéraire d’Antonin29, est située à 3 km de l’opé- ration. La Touffe 2 apparaît plus proche du tracé dit « Vieux chemin », qui passe à seulement 1km au nord du site. Ce chemin a concurrencé l’axe antique au Moyen-Age et est cité dans le registre des visites paroissiales effectuées entre 1248 et 1275 par Eudes Rigaud, archevêque de Rouen. Ce chemin, attesté pour le Moyen-Age, avait vraisemblablement des origines plus anciennes car il met en liaison des sites antiques importants30. On peut l’assimiler au Chemin de à Pontoise, dit aussi Voie de Genainville, qui traverse l’Epte à Bray-et-Lû et passe à Genainville par la maladrerie, la nécropole de la Couture et le sanctuaire antique des Vaux de la Celle. À Wy-dit-Joli-Village, il passe par la nécropole antique du Puits-de-la-Ville. A Sagy, il se prolonge sous le nom de Chemin de Sagy à Puiseux avant de rejoindre la Grande route de Paris à Rouen, à Cergy, tandis qu’un diverticule file vers le sud sous le nom de Chemin de Poissy (cadastre napoléonien).

- Les chemins de Poissy

Une Grande Route de Dieppe à Paris ou Route de la Villeneuve à Courdimanche passe à 400 m à l’ouest du site. Elle présente un tracé rectiligne qui correspond au redressement d’un Chemin de Poissy situé plus à l’ouest et évitant le noyau paroissial de Courdimanche. Le nouveau tracé, construit entre 1778 et 1812 (d’après le cadastre napoléonien), permettait de rejoindre plus directement la Grande Route de Paris à Rouen (actuelle RN14) au niveau de la 28 Watteaux 2004 29 Dutilleux 1881 p. 505 et 512 30 Ouzoulias 1991 p. 39

27 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

# # # La Viosne # ± #

Boulevard du Moulin à Vent #

Parcs d'Activités Cergy-St-Christophe Les Linandes Le Chemin de Villeneuve # ZAC Sainte Apolline Boulevard de la Paix Le fief à Cavan

La Touffe # # La Touffe 1 Bassin de l'axe majeur # # # Rue C. Cavan # # # # Hôtel de Ville Rue# Fleury #

#

# # ## Rue des Valanchards

# #

L'Oise

# Emprises Relief Hydrographie# # Type Valeur Hydrographie# restituée fouille Elevée : 217 # Sources, mares, fontaines diagnostic km 0 0,5 1 2 3 4

La Touffe 2 Faible : 13 BD TOPO®Pays © IGN – Paris 2007 Autorisation n° 2007 CUJ 1615 - Reproduction interdite DAC-SDAVO-S. Robert 2009

Fig.8 : Contexte orohydrographique.

28 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Villeneuve-Saint-Martin et desservait le centre de Courdimanche. Le Chemin de Poissy, qui a été remplacé par cette route, est orienté sud-est/nord-ouest et passe à 800 m au sud-ouest du site. Il se détachait du Vieux-Chemin à Sagy pour se diriger vers Bouffémont. Il est figuré sur la carte de Cassini. Le Chemin de la Ville neuve à Courdimanche sur lequel s’appuie la partie sud-ouest de l’emprise du diagnostic peut constituer un diverticule du Chemin de Poissy. Il est figuré sur le plan d’intendance de 1778 mais non sur le cadastre de 1812. La construction de la route de Dieppe a vraisemblablement contribué à sa disparition. Comme le Chemin de Poissy, il rejoi- gnait le Vieux Chemin et la Grande Route de Paris à Rouen au nord-ouest mais contrairement à lui, il desservait le centre de Courdimanche. Le fait qu’il ne semble pas structurant pour le parcellaire et qu’il converge vers le centre du village indique qu’il a pu se développer à la suite de la polarisation du réseau des voies autour du centre paroissial. Le Vieux chemin de Poissy dit aussi Chemin aux bœufs ou aux ânes d’orientation nord-sud passe également à 1,6 km à l’est de la parcelle diagnostiquée. Il entre dans un itinéraire plus global entre Poissy et Beauvais traversant le Val-d’Oise31.

- Chemin de moyen-parcours

Le Chemin de Pontoise à Meulan d’orientation est-ouest sert d’appui à la limite sud du diagnostic. Il évite le noyau paroissial de Courdimanche en décrivant une courbe qui s’appuie sur une anomalie du parcellaire. Il sert de limite paroissiale à la commune de Cergy.

Le Chemin de Cormeilles à Courdimanche est attenant à la parcelle diagnostiquée à l’ouest. Il constitue à première vue un chemin de moyen parcours, car joignant le village de Cormeilles situé à seulement 10 km de Courdimanche. A moins qu’il n’entre dans l’itinéraire Beauvais-Or- léans par Poissy. En effet, il est dans l’alignement de l’ Ancien chemin de Cormeilles à Beauvais à Cormeilles (cadastre napoléonien). Ce chemin traverse l’emprise du diagnostic archéologique et il est particulièrement organisateur pour le parcellaire.

I.4.2 Inscription dans le réseau parcellaire

Au moins trois orientations parcellaires sont lisibles sur la commune de Courdimanche.

1 - Une orientation sud-ouest/nord-est structure le nord-ouest de la commune. Elle s’appuie sur des alignements remarquables du parcellaire dont le Chemin de Cormeilles à Courdimanche fait partie. Cette orientation se prolonge sur les communes de Courcelles-sur-Viosne et Pui- seux-Pontoise constituant donc un ensemble relativement vaste. Elle a été repérée ici sur une bande de 4 sur 1,5 km environ. Elle correspond à l’orientation générale du plateau axé sur le synclinal de la Viosne, qui est aussi l’orientation de la Chaussée Jules-César et des itinéraires de Rouen dans ce secteur. 2 - A l’est du chemin de Cormeilles à Courdimanche, cette orientation est concurrencée par des limites parcellaires qui s’appuient sur le chemin d’ à Equancourt orienté nord- ouest/sud-est. C’est un chemin de petit-parcours qui recoupe le parcellaire sur une grande partie de son tracé. 3 - Une limite parcellaire semi-circulaire marque l’adaptation du parcellaire aux contreforts de la butte stampienne à l’approche du village. L’ancien chemin de Meulan à Pontoise repris par la route actuelle en marque encore la forme. Il est nommé chemin de Croissant et chemin de Ronde sur le 1/5 000e de l’IGN. Les chemins convergent vers cette forme semi-circulaire plutôt

29 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Grande Route de Paris à Rouen ±

Vieux-Chemin Chemin de la Ville neuve à Courdimanche

Grande Route de Dieppe à Paris

Chemin de Poissy

Chemin de Cormeilles à Courdimanche

Chemin de Pontoise à Meulan

Emprises Chemins anciens TYPE Grand parcours (itinéraires Rouen, Beauvais) fouille Moyen parcours (itinéraires Pontoise, Poissy) Petit parcours, réseau polarisé autour du village diagnostic km Vieux chemin de Poissy 0 0,15 0,3 0,6 0,9 1,2 La Touffe 2 BD ORTHO® © IGN – Paris 2003 Autorisation n° 2004 CUJ 26735 - Reproduction interdite DAC/SDAVO Carte des réseaux. S. Robert 2009

Fig.9 : Inscription de l’opération dans le réseau des chemins anciens.

30 Courdimanche (95) - «La Touffe II» ±

0ORTE 0ORTE #HEMINDERONDE

Relevé d’ap. cadastre de 1812 parcellaire orientation des structures archéologiques chemins emprise La Touffe 2 anomalie semi-circulaire km habitat 0 0,05 0,1 0,2 0,3 0,4 $!#3$!6/ #ARTEDESRÏSEAUX32OBERT

Fig.10 : Anomalie parcellaire semi-circulaire et formation de chemin en patte d’oie indiquant la présence d’une possible fortification villageoise en limite de l’emprise.

31 Courdimanche (95) - «La Touffe II» que vers le centre du village, formant des carrefours en patte d’oie qui sont caractéristiques des passages contraints de type porte32 (fig.10 p.31). Une hypothèse de fortification médiévale a été formulée pour ce village33. Dans le village, le parcellaire adopte plutôt une orientation nord- sud/est-ouest qui correspond à l’orientation de la butte. Les structures archéologiques repérées lors des opérations de la ZAC Sainte-Apolline, du Fief à Cavan et de La Touffe et de La Touffe 1 ne rendent pas compte de ces multiples orien- tations. En effet, l’orientation sud-ouest/nord-est est homogène et domine sur l’ensemble des opérations. A la ZAC Sainte-Apolline, cette orientation est présente dans les structures archéologiques mises en évidence entre 1989 et 1995. Une première implantation mise en place au tournant de notre ère est matérialisée par trois petits bâtiments agricoles. Elle est limitée au sud par deux fossés parcellaires comblés vers le milieu du Ier s. ap. J. C. et au nord, par une palissade repre- nant la même orientation (fig.11 p.33). L’installation artisanale et/ou agricole subsiste jusqu’au début du IIIe siècle34. Une occupation des IVe et Ve siècle ap. J. C. se développe plus au sud35. Au nord, l’espace est occupé sous une autre forme (présence de « terres noires » sur les struc- tures antiques) avant l’implantation de fonds de cabane datés des VIe et VIIIe s. qui reprennent la même orientation sud-ouest/nord-est. A La Touffe, l’orientation sud-ouest/nord-est se retrouve dans celle d’un bâtiment sur po- teau daté de –10 à 30/40 ap. J. C. et d’un réseau parcellaire constitué de neuf fossés (fig.5 p.22). Deux étapes de fonctionnement des fossés ont été proposées : un premier plan sommaire d’en- clos serait repris et des cloisonnements supplémentaires sud-est ajoutés, ainsi qu’un petit enclos doté d’une entrée. Ces fossés présentent deux couches de comblement : une couche argileuse ocre très compacte et un comblement terminal brun gris charbonneux, parfois plus (marne, cailloutis calcaire…). Leur stratigraphie indique des phases d’utilisation multiples avec des reprises des tracés initiaux. Les éléments de datation, trouvés essentiellement dans la dernière phase de comblement des fossés, sont cohérents avec la datation du Ier av. au Ier ap. J. C.36. On retrouve l’orientation sud-ouest/nord-est à La Touffe 1 où l’orientation des différentes structures perçues au diagnostic de 2008 est relativement homogène (fig.6 p.24). Un fossé nord- est/sud-ouest important (F017-16-09-07) entre dans l’alignement des fossés perçus à La Touffe. Il est relativement large (2,60m) et profond (1,10m) et possède un profil en U. Il présente trois phases de comblement qui ont livré de la faune et de la céramique de la Tène Finale. Au nord de l’opération deux ensembles de fossés et trous de poteaux datés des périodes laténiennes et augusto-tibérienne entrent dans la même orientation. Au IIIe s. ap. J. C., l’occupation semble glisser vers le sud mais la même orientation persiste toujours dans le bâtiment empierré37.

- Caractérisation du parcellaire sud-ouest/nord-est

L’étendue de l’orientation de la trame parcellaire, la présence d’éléments structurants (che- min, limites fortes du parcellaire, fossés) ainsi que les éléments de datation (apparition de cette orientation dès La Tène et le gallo-romain précoce puis développement durant l’Antiquité et le haut Moyen-Age) s’apparentent aux réseaux de formation mis en évidence en archéogéogra- phie depuis les années 1990. Ces réseaux présentent une organisation régulière s’appuyant sur de longs linéaments organisant une trame quadrillée, mais non orthonormée. Ils s’appuient sur des éléments géographiques exerçant une influence persistante sur les formes, au delà de leur 32 Robert à paraître 33 Parain 1946 p. 29, Hurard 2000 p. 114 34 Marcille 1995 35 Marcille 1995 d’ap. fouilles Joy 1989 36 Casadéi 1997b 37 Michelland 2008

32 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

:!#3TE !POLLINE ±

Chemin de Cormeilles à Courdimanche

,A4OUFFE

,A4OUFFE

Orientation des limites fortes du parcellaire (d’ap. cadastre 1812) sud-ouest/nord-est limite de commune nord-ouest/sud-est emprise du diagnostic de La Touffe 2 autre km orientation des structures 0 0,05 0,1 0,2 0,3 0,4 archéologiques DAC/SDAVO - Carte des– réseaux - S. Robert 2009

Fig.11 : Insertion de l’emprise de l’opération dans l’organisation du parcellaire ancien. L’orientation sud/ ouest-nord/est est présente dès La Tène finale et son extension l’apparente aux réseaux de formation mis en évidence en France depuis les années 1990.

33 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

époque de création et de fonctionnement qui sont dits «morphogènes» et peuvent correspon- dre à des voies, formes du relief, limites fortes du parcellaire ou autres38. Ils sont perceptibles à travers les effets qu’ils induisent dans le temps : transmission de l’orientation (isoclinie), de l’alignement (iso-axialité), de l’implantation (isotopie), de la relation entre des éléments (connexion) ou de mesures périodiques (périodicité). Ces parcellaires ont été mis en évidence dans plusieurs régions de France39 et la mise en place de leurs morphogènes, datés de La Tène au haut Moyen-Age. G. Chouquer propose de les rapprocher des cohesive system mis en évidence dans la recherche anglo-saxonne40. Ces gran- des trames semblent émerger concomitamment à la densification de l’habitat dont ils consti- tueraient une mise en réseau. Elles seraient associées à une volonté de mise en valeur agricole des sols notamment par le biais de réseaux de drainage qui ont pu demander un certain niveau d’organisation collective. En effet, dans plusieurs cas (Sénart, Les Maillys, Limagne etc.), le parcellaire est essentiellement matérialisé par des fossés et semble conçu pour faciliter le drai- nage de zones particulièrement hydromorphe et au faible pendage. A La Touffe, les terrains apparaissent facilement gorgés d’eau en période de pluie en raison de la présence d’une couche de marne imperméable et d’une faible épaisseur de limon. Le fait que l’on se trouve en contrebas de la butte stampienne sous la ligne de source contribue aussi à renforcer l’hydromorphie du secteur. On peut donc supposer que sa mise en valeur a demandé un drainage intensif des terres dont peut rendre compte le nombre de fossés découverts en fouille. Ceux-ci ont pu être utilisés à la fois comme marqueurs d’espaces (enclos de La Touffe) mais aussi comme collecteurs des eaux de ruissellement. Les différences de taille, forme, pro- fondeur et comblement perçues lors des opérations de La Touffe et la Touffe 1 amènent à consi- dérer cet ensemble comme un réseau structuré dont il faudrait mieux hiérarchiser les différents éléments (collecteurs, fossés secondaires, exutoires…) et comprendre l’intégration par rapport aux niveaux supérieurs d’organisation du paysage (chemin, hydrographie etc.). L’opération ar- chéologique peut être l’occasion de mieux comprendre l’articulation des réseaux fossoyés avec le chemin de Courdimanche à Cormeilles qui constitue un véritable morphogène pour la trame parcellaire orientée sud-ouest/nord-est et qui peut servir éventuellement d’exutoire à cet espace de la plaine. De même, on pourra être particulièrement attentif à la caractérisation du fossé F017-16-09-07 qui semble être un axe morphogénétique du réseau : il présente des dimensions supérieures aux autres fossés ainsi qu’une iso-axialité avec un alignement remarquable du par- cellaire napoléonien et deux fossés de La Touffe (fig. 11 et 12 p. 33 et 36). Il est parallèle au chemin de Courdimanche à Cormeilles. Par ailleurs, la fouille et les diagnostics précédents permettent de reconstituer une orga- nisation régulière et périodique des limites parcellaires qui ne peut être le fait du hasard. Les croisements de fossés présentent des angles droits et une distance de 18 à 20 m et de 54 m (mul- tiple de 18) est relevée quatre fois entre les fossés de La Touffe et La Touffe 1. Le site a donc pu faire l’objet d’une construction sur le terrain sur une base géométrique à partir d’un module que l’on ne peut associer pour l’instant à une valeur du pied romain connu. Ce type de réseaux parcellaires fossoyés en partie orthogonaux, dans lesquels s’insèrent des secteurs d’habitat, a été observé notamment à Sénart (Moissy-Cramayel) et à Marne-la-Vallée (Jossigny/Serris). Ils faisaient plusieurs hectares et les bases des constructions ont été posées entre la seconde moitié du Ier s. av. J. C. et la première moitié du Ier s. ap., comme cela semble être le cas ici. Ils étaient construits sur la base de modules orthonormés reprenant le jugère romain et une valeur possible du candetum gaulois41. 38 Chouquer 2000 39 synthèse dans Robert à paraître 40 Chouquer 2006 41 Desrayaud à paraître

34 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.4.3 Synthèse : évolution des réseaux de peuplement, de voies et de parcellaires à Courdimanche

L’étude archéogéographique croisée avec les données des opérations réalisées sur le pla- teau de Courdimanche depuis 1989 permet de préciser l’organisation spatiale des différents réseaux. Le plateau situé en contrebas de la butte de Courdimanche connaît une mise en valeur à partir de La Tène finale et au Ier siècle ap. J. C. sous la forme de petits établissements ruraux à vocation rurale et/ou artisanale. Ils sont implantés sur des pentes faibles, à distances des rus, sur des terrains limoneux (ZAC Sainte-Apolline, Fief à Cavan) ou relativement hydromorphes (La Touffe). On note une orientation homogène et constante dans les structures archéologiques de La Tène Finale au haut Moyen-Age jusque dans le parcellaire du cadastre napoléonien, ce qui laisse supposer que des éléments morphogénétiques se mettent en place précocement. Alors qu’à la ZAC Sainte-Apolline, le site perdure au haut Moyen-Age, l’établissement rural de La Touffe semble abandonné au IIIe siècle ap. J. C. A La Touffe, l’occupation, datée de La Tène Finale et de la période augusto-tibérienne ( -20/+30 ap. J. C.) ne se prolongeant pas au-delà du IIIe siècle ap. J. C.42. Au Fief à Cavan et à la Zac sainte-Apolline, l’occupation antique perdure au Bas-Empire et aux VIe et VIIIe siècles haut Moyen-Age mais pas au-delà43. Alors que l’habitat antique était relativement dispersé, l’occupation médiévale se concentre sur la butte stampienne dans le village autour de l’église Saint-Martin. Plusieurs indices du haut Moyen-Age et Moyen-Age ont été perçus (Ferme Carpentier, Ferme Charles-Cavan etc.). Un diagnostic archéologique a révélé une occupation antique et du haut Moyen-Age sous la Ferme Carpentier qui présente une remarquable continuité d’occupation jusqu’à la période contem- poraine. Une polarisation de l’habitat a donc pu se développer au Moyen-Age sur la Butte de Courdimanche, sur un site déjà occupé aux périodes précédentes. Cette concentration de l’habi- tat s’accompagne d’une polarisation des chemins vers le centre du village et de la mise en place d’une possible enceinte marquée par une anomalie parcellaire semi-circulaire.

42 Casadéi 1997b, Michelland 2008 43 Marcille 1995

35 Courdimanche (95) - «La Touffe II» ±

limites fortes et morphogènes du parcellaire chemins anciens anomalie semi-circulaire (enceinte villageoise ?)

orientation des structures archéologiques m 0 20 40 80 120 160 emprise La Touffe 2 BD ORTHO® © IGN – Paris 2003 Autorisation n° 2004 CUJ 26735 - Reproduction interdite $!#3$!6/ 32OBERT

Fig.12 : Synthèse des structures d’organisation du paysage à observer lors du diagnostic La Touffe II.

36 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.5 Stratégie et méthodes mises en œuvre

Le montage de l’opération a été réalisé par le service départemental de l’archéologie du Val d’Oise (SDAVO). Sous la responsabilité d’Aurélien Lefeuvre, cette opération s’est déroulée avec l’aide de Aurélie Battistini, et Vanessa Maret (archéologues contractuels du Conseil général), Jean-Pier- re Labbé (archéologue bénévole) et Dinah Trotoux (Stagiaire, Université Paris I). Le terrassement mécanique a été effectué par une pelleteuse hydraulique de 22 tonnes sur ± chenilles équipée d’un godet de curage de 2 m. I.5.1 Techniques de sondages (fig.14 p.41)

Les sondages ont débuté par l’établissement de tranchées périphériques (tranchées 1 à 16) le long de l’emprise du diagnostic, afin de marquer physiquement le périmètre de la zone d’étu- de et d’empêcher d’éventuelles intrusions. Ensuite, l’intérieur du terrain a été exploré par des tranchées d’axe grossièrement est-ouest espacées de 15 m à l’est du secteur, puis espacées de 20 m à l’ouest. Cette orientation des sondages visait à recouper le réseau parcellaire ancien sud- ouest/nord-est déjà connu par les opérations précédentes. La numérotation des tranchées s’est effectué de 1 à n dans l’ordre d’exécution. Le décapage mécanique a consisté à enlever, sous le contrôle d’un archéologue, les niveaux remaniés par les labours ou perturbés sur une épaisseur de 0,30 à 0,80 m. Le recouvrement pé- dologique étant peu important, en l’absence de vestiges anthropiques, la plupart des sondages ont atteint les niveaux géologiques en place. Des élargissements (fenêtres) parfois de grande superficie ont permis de mieux appréhen- der la conservation, la nature, la fonction, et la densité des vestiges découverts. En particulier, des extensions de décapage ont été pratiquées pour suivre le tracé de certains fossés et murs. Le décapage « fenêtre 1 » a partiellement été réalisé dans l’emprise du diagnostic La touffe 1, à la demande du prescripteur, afin de caractériser un ensemble de murs mal perçus précédemment. L’ensemble des faits archéologiques mis au jour a été traité manuellement ou mécanique- ment selon leur taille et leur intérêt.

I.5.2 Contraintes

Il n’a pas été possible de réaliser des sondages au nord de l’emprise, au contact du boule- vard des Chasseurs, en raison de l’installation récente d’une aire de jeux pour enfants sur une surface de 700 m². De même, aucune tranchée n’a été réalisée au nord du terrain le long du boulevard de la limites fortes et morphogènes du parcellaire Crête afin de respecter une distance de sécurité avec la circulation automobile. A cet handicap chemins anciens s’ajoute la présence d’un taillis dense le long de la voie qui a soustrait 1800 m² à l’étude. anomalie semi-circulaire (enceinte villageoise ?) L’emplacement du boulevard des Chasseurs (actuellement remblayé) n’a fait l’objet d’aucun sondage afin de préserver la chaussée et d’éviter les nombreux réseaux présents sous orientation des structures archéologiques m 0 20 40 80 120 160 et à proximité de la voie. emprise La Touffe 2 En accord avec la municipalité de Courdimanche, la voie communale n°1 (dit chemin de BD ORTHO® © IGN – Paris 2003 Autorisation n° 2004 CUJ 26735 - Reproduction interdite $!#3$!6/ 32OBERT Courcelles) sondée en trois endroits a été immédiatement rebouchée après étude.

Les parcelles accessibles étaient en friche à l’ouest du boulevard des Chasseurs et embla- vées à l’est. Aucun obstacle ne s’est opposé au creusement. Tout au long des sondages la nature du substrat, constitué sur la majeure partie de l’emprise d’argile de , s’est révélé d’une lecture très complexe. En effet, les nombreuses pertur-

37 Courdimanche (95) - «La Touffe II» bations inhérentes à ce type de formation géologique ont souvent brouillé la compréhension du terrain. De plus, la nature argileuse des sols s’est opposée à l’infiltration des eaux de pluie et de ruissellement, provoquant l’inondation des tranchées en particulier à l’est au contact de la butte de Courdimanche.

Fig.13 : Photographie aérienne oblique du diagnostic (cliché g. martinot - avril 2009).

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

I.5.3 Méthodes d’enregistrement et archivage des données

L’enregistrement des tranchées de diagnostic et des faits archéologiques a été effectué en continu sur un inventaire de terrain numéroté de 1 à n dans l’ordre d’exécution. Il renseigne sur les dimensions et la nature des structures découvertes. Il est accompagné d’un croquis de situa- tion sommaire. Un inventaire informatique des structures est présenté en annexe (annexe 4). Les photographies, réalisées sur support numérique, ont été inventoriées dans un fichier informatique (annexe 3). Le mobilier collecté a été intégralement lavé. Seule une sélection de pièces représentatives a été dessiné et /ou photographié. Un listing est présenté en fin de volume (annexe 5). Toute la documentation écrite, graphique, et numérique est conservée au SDAVO. Le mo- bilier archéologique, après étude, est conservé au dépôt du service archéologique départemental du Val d’Oise.

I.5.4 Médiation culturelle

A l’occasion de cette opération archéologique, une série de visites a été organisée le 26 mars 2009 à destination des élèves du collège Sainte Apolline de Courdimanche. Quatre classes de la sixième à la troisième ont été accueillies, soit un total de 80 élèves principalement latinis- tes. Cette animation a permis d’aborder les thèmes de l’antiquité gallo-romaine en général et de la préservation du patrimoine enfoui.

39 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

II Les occupations archéologiques

II.1 Indices d’une occupation néolithique

15 éclats de silex taillés ont été retrouvés lors du diagnostic sur le site de Courdimanche La Touffe II. L’examen de cette industrie lithique permet la mise en évidence d’une production de silex taillé homogène, probablement attribuable au Néolithique. Ce matériel a été principa- lement retrouvé hors contexte dans les niveaux de labours, lors du creusement des tranchées, parfois en position intrusive dans des structures plus récentes. Aucune concentration n’est ap- parue mais les pièces proviennent cependant quasi-exclusivement des terrains situés à l’est du boulevard des Chasseurs. La matière première débitée est constituée de silex secondaire du crétacé supérieur. L’ap- provisionnement est probablement local et opportuniste. Le débitage semble réalisé par percussion directe dure. Le lot, très réduit, est globalement homogène. Les seules pièces relativement remarquables sont deux éclats laminaires.

L’indigence du corpus alliée à l’absence de pièces typiques rend impossible la caractéri- sation fine de cette collection. Il est à noter que ces conclusions sont également applicables au lot de 81 pièces collecté lors du diagnostic La Touffe I44. Il est étonnant de constater la dispro- portion entre la faiblesse numérique et qualitative de ce lot en comparaison avec le très riche mobilier collecté par L. Vigouroux en 1969 au même endroit. En tout état de cause, aucune structure préhistorique n’est associée à ce matériel. A ceci deux explications peuvent être proposées : soit les vestiges de cette occupation ancienne ont été entièrement oblitérés par les structures postérieures ; soit nous sommes en présence d’indices d’une occupation proche mais située hors de notre champ d’étude.

II.2 Occupation protohistorique et antique

II.2.1 Vestiges d’une occupation de l’Âge du Bronze (fig. 15-16 p. 43-44)

Lors du décapage d’une fenêtre au sud-est de la tranchée 42, une série de trous de poteaux ont été dégagés.

Les trous de poteaux 44, 45, 46 et 47 forment un alignement en limite de décapage au sud-est de la tranchée 42. Les diamètres sont compris entre 0,38 m et 0,50 m, les profondeurs s’échelonnent entre 0,08 m et 0,24 m. Les profils sont en cuvette régulière. Ils sont invariable- ment comblés d’une argile brun-grise homogène faiblement charbonneuse. Les trous de poteaux 47 et 48 ont livrés un petit lots de tessons de céramique non tournée (parfois ornés d’impres- sions digitées) attribuables au Bronze (final ?). Ce mobilier est peut-être à rapprocher de celui collecté par l’opération de diagnostic contiguë de 199745 daté d’une période protohistorique in- déterminée. L’alignement assez strict de ces quatre structures laisse supposer la présence d’une palissade sur poteaux ou d’un bâtiment dont l’extension totale n’aurait pas été reconnue.

Le trou de poteau 43 se situe à proximité du fossé 42. Le diamètre est de 0,70 m pour seu- lement 0,14 m de profondeur. Le profil en cuvette régulière est comblé d’un sédiment argileux brun-gris hétérogène contenant des charbons épars.

44 N. Garmond - Note sur l’industrie lithique de Courdimanche « La Touffe ». SDAVO, 2008, inédit 45 Casadei 1997a

40 Co u rd i ma n c h e ( 9 5) - Z A C d e la T o u ff e Plan topographique général des opérations archéologiques

D ia g no st i c/ Ev a l u at i on ar c h é o l og iq u e A FA N 19 9 7

T6 D i a g n o s t i c S D AV O 2 0 0 8 ( G e n d a r m e r i e ) T5 T7 D ia g n o s ti c S D AV O 2 0 0 9

T18 Zones inaccessibles

Vo i e T4 T19 Fo s s és T7 Fo s s es et t ro u s de po t e a u x T20 Fo u r s

M u r s T21 FO8 D ra i n s F3 F7 T22 F2 FO1

T23 FO10 T2 T3 T24 ST57 FO9 M11 T15 ST16 T25 T1 BÂt1 FO18 ST19 FO17 T26 T36 ST22

FO26 FO29 T27 T37 FO25 T14 F27 BÂT3 FE1 M53 T8 F28 T38 M37 T28 BÂT2 M52 M36 St58 FO35 T29 T39

T13 T30

T40

T31 St38

T12 T41

TP49 TP48 T16 T32 FO43 TP43 T42 TP44 TP45 TP46TP47

FO40 FO41 T34 FO39 T33 T11 T43 T35

FO5 T10 FO4 V6 T9

0 150m

Fig.14 : Plan topographique général des opérations archéologiques au lieu-dit "La Touffe". Courdimanche (95) - «La Touffe II»

M Tranchée 42 Tranchée  TP TP TP TP TP TP Fig.15 : Plan de détail des structures l’Âge du bronze. TP &OSSÏ &OSSÏ

43 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Le trou de poteau 48 a été entièrement fouillé à la main. Il se démarquait des structures alentour par son diamètre (0,66 m) et la présence de mobilier dans le remplissage. Le profil en cuvette profond de 0,22 m était rempli d’argile sombre hétérogène avec des inclusions de charbon.

Le trou de poteau 49 présente un diamètre de 0,36 m pour une profondeur conservée de 0,24 m. Le profil assez bien conservé est en cuvette aux bords abrupts. Le comblement est com- posé d’un sédiment argileux sombre légèrement charbonneux comme l’ensemble des structures alentour.

La similarité du comblement et le regroupement (voire l’alignement) de cet ensemble de trous de poteaux incite fortement à les associer. Nous serions alors en présence d’une modeste occupation de l’Âge du Bronze.

   

   

    4P 4P 4P 4P

 

   4P   !RGILEBRUNGRISHÏTÏROGÒNE  AVECNODULESDECHARBON  4P  !RGILEDE3ANNOIS 4P #ÏRAMIQUE  M

Fig.16 : Trous de poteaux 43, 44, 45, 46, 47, 48, et 49.

44 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

II.2.2 De La Tène finale à l’époque augusto-tibérienne : mise en place d’une occupa- tion structurée

En remarque liminaire, il convient de rappeler que l’installation et le développement d’un réseau fossoyé associé à un bâtiment avait déjà été caractérisé par D. Casadéi en 199746. L’en- semble est clairement daté de la période précoce de l’antiquité (Auguste-Tibère) et on constate au moins deux phases d’aménagement dans cette fourchette chronologique. De même, le diagnostic réalisé par le SDAVO en 200847 avait mis en évidence en partie basse de l’emprise un ensemble de structures (6 fossés, 2 fosses, 1 trou de poteau et 1 structure de combustion) recelant un corpus de 400 tessons (33 NMI-bords) datés de La Tène finale aux prémices de l’époque augustéenne. L’ensemble des réseaux fossoyés découverts sont d’orien- tation sud-ouest/nord-est. L’axe fort qui semble conditionner la disposition des fossés et des bâtiments est le chemin de Cormeilles à Courdimanche (cf. supra), appelé localement « chemin de Courcelles », dont le tracé est par conséquent probablement d’origine protohistorique ou antique.

Dans le cadre de ce rapport, nous avons opté pour un phasage assez large, les données du diagnostic ne nous permettant pas une datation fine par le mobilier ou la stratigraphie. Il semble cependant que cet établissement ait fait l’objet de réfection et/ou d’agrandissements réguliers à l’échelle d’1 ou 2 générations comme c’est la règle pour les occupations antiques du secteur.

Lors de ce diagnostic, les structures les plus anciennes sont attribuées à La Tène finale – augustéen précoce. L’hypothèse d’une création à La Tène D2 semble la plus probable.

- Création d’un réseau fossoyé

Dans la période couvrant La Tène finale et les prémices du Haut-Empire un réseau fossoyé est mis en place délimitant l’installation d’une occupation. Ses éléments les plus précoces, do- cumenté lors de cette opération, sont décrits ci-dessous.

Le fossé 1-8 (fig. 17 et 18 p. 46 et 47) a été reconnu dans la tranchée n°4 en limite de l’emprise, et dans la tranchée n°20. Il a été testé par trois fois. Il présente dans la tranchée 4 un profil en V très érodé, pour une largeur de 0,84 m et une profondeur de seulement 0,30 m. Le comblement est principalement constitué d’argile grise homogène avec le long des parois quelques poches d’argile verte et blanche plus pure. Dans les deux sondages de la tranchée 20, il offre un profil en V irrégulier et atypique. En effet, les parois sont nettement dissymétriques. Le remplissage formé d’argile grise est très hétérogène avec des inclusions éparses de blocs calcaires, de nodules ferro-manganiques et parfois de charbons de bois. Aucun fossile directeur n’a été collecté dans ce fossé, mais son orientation le fait corres- pondre avec le fossé 3 de l’opération de D. Casadei en 1997. Il présentait les mêmes caracté- ristiques morphologiques et était daté de la deuxième phase d’utilisation (Ier s. av J-C/Ier s. ap J-C)48.

46 Casadei 1997b 47 Michelland 2008 – Fossés 2, 6, 8, 10, 22 et 30 ; fosses 5 et 21 ; trou de poteau 20 ; structure de combustion 11 48 Casadei 1997b p.4, fig. 6 et 13

45 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO8 4 F3 F7 F2

FO1 Fo 1

4R

B A Fo 1 B ...... A ...... 5 . . 2 ...... 4 . . . 3 ......

D

F 2 C Fo 1

C Fo 1 F 2 D ...... 1 ...... 2 . . . . 1 Argile brun gris homogène ...... 3 ...... 2 Argile gris claire homogène ...... 3 !RGILEDE3ANNOIS 4 Argile verTE 5 Argile gris très clair

0 1m

Fig.17 : Fossé 1, fosse 2.

46 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO8 Fossé 8 - Tranchée 20 4 F3 #OUPE%ST #OUPE/UEST F7 #OUPES F2 ESTETOUEST FO1 .ORD 3UD 3UD .ORD ...... ...... 4R ......  ...... . ......  !RGILEGRISVERTHÏTÏROGÒNEAVEC ...... . ...... INCLUSIONSDECALCAIRES ......  !RGILEDE3ANNOIS 0IERRESCALCAIRES 0 1m

Fig.18 : Fossé 8. Le fossé 10 (fig.19 p.48) n’a été documenté que dans la tranchée 22. Il affecte un tracé circulaire qui n’a pas pu être entièrement reconnu en raison des nombreuses perturbations de l’argile de Sannois en cet endroit. La largeur conservée est de 0,56 m pour une profondeur maximum de 0,32 m. Le profil est irrégulier, peut-être en raison de nombreux curages succes- sifs. Le remplissage homogène présente en partie basse des inclusions de pierres calcaires, de charbons, et de coquilles dans une matrice d’argile grise foncé. 18 tessons ont été collectés dont les fragments d’une jatte en esse à dégraissant coquillier attribué à La Tène D2 – Augustéen précoce (40 – 20/10 av. J.-C.).

Les fossés 25 et 26 (fig.19 p.48) étonnent par leurs modestes dimensions. Ils forment un ensemble de deux creusements linéaires et parallèles distants de 0,80 m. La largeur est comprise dans les deux cas entre 0,38 et 0,40 m. Le profil en cuvette est profond de seulement 0,10 m. Le comblement est invariablement constitué d’argile brun-gris homogène. Il est à noter que le fossé 26 équivaut au fossé 25 caractérisé lors du précédent diagnostic49,qui avait livré un frag- ment de jatte apparentée au type Besançon à lèvre plate soulignée par deux sillons, daté de La Tène D2 au Haut-Empire précoce.

Les fossés 40-41-42 (fig.20 p.49) se raccordent au réseau fossoyé mis en évidence par D. Casadéi en 1997 par l’intermédiaire des structures 17 et 1950. Il est ainsi possible à l’issue de notre opération de refermer l’enclos périphérique déjà documenté par elle. Il s’agit d’un espace rectangulaire de 18 x 52 m, d’une superficie approximative de 950 m². Le mobilier recueilli lors des deux opérations permet de proposer une implantation du Ier s. av J-C au Ier s. ap. J.-C51. Ces trois fossés ont chacun fait l’objet d’un sondage manuel. Les profils sont en U évasé ou en V selon les sondages, mais toujours très arasés. La largeur est stable sur tous les creusements autour d’1 m, pour une profondeur constante de 0,30 m. Le comblement, unique dans le fossé 40, est fait d’argile brun-gris homogène. Dans les fossés 41 et 42, on observe successivement une matrice d’argile brun foncé hétérogène et charbonneuse en partie haute, puis une argile brun grise avec des charbons épars en fond de creusement.

49 Michelland 2008, pl.3 50 Casadéi 1997b, fig.2 51 Cette datation correspond à la 2eme phase d’implantation décrite par D. Casadéi lors de la fouille de 1997.

47 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO10

ouest Est

1 4 2

Est ouest 1

2

1 Argile gris foncé avec pierres, nodules de charbons, coquilles et oxydes ferriques 2 !RGILEDESANNOIS 0 1m

&OSSÏ TRANCHÏE &OSSÏ TRANCHÏE

3UD .ORD .ORD 3UD FO26    

FO25  !RGILEBRUNGRISHOMOGÒNE 4  !RGILEDE3ANNOIS

0 1m

Fig.19 : Fossés 10, 25 et 26.

48 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

&OSSÏ 4RANCHÏE

/UEST %ST FO42

 4R  FO41 FO40  !RGILEBRUNGRISHOMOGÒNE  !RGILEDE3ANNOIS

&OSSÏ 4RANCHÏE &OSSÏ 4RANCHÏE

3UD .ORD /UEST %ST  



 !RGILEBRUNNOIRHÏTÏROGÒNEAVEC  !RGILENOIREHÏTÏROGÒNEAVECCHARBONS DESNODULESDECHARBON ETNODULESDETERRECUITE  !RGILEBRUNGRISAVECQUELQUES  !RGILEBRUNGRISHÏTÏROGÒNEAVEC NODULESDECHARBON NODULESDECHARBON  !RGILEDE3ANNOIS  !RGILEDE3ANNOIS 0IERRECALCAIRE 0 1m

Fig.20 : Fossés 40, 41 et 42.

49 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Le fossé 42 a livré, en surface, une fibule de type Feugère 14a dont la datation concorde avec l’attribution augustéenne de cet ensemble.

- Un ensemble de fosses

La fosse 2 (fig.17 p.46) dans la tranchée 4 présentait en surface un dessin circulaire irrégu- lier partiellement recoupé par le creusement du fossé 1. Cette structure est très mal conservée, sa profondeur maximale est de 0,05 m. Le profil évasé aboutit à un fond plat. Le comblement est constitué d’argile brun-gris homogène dénué de mobilier.

La fosse 3 (fig.21 et 22 p. 50 et 51) prend place dans la tranchée 4. Le creusement est de forme ovalaire allongée (2 m de long pour 0,84 m de large). Le profil est en cuvette et la profon- deur de seulement 0,08 m indique un fort arasement. Le remplissage, difficilement discernable du substrat environnant est fait d’argile brun gris très hétérogène. Le fond de la structure semble tapissé de blocs calcaires de module moyen. Cinq vases, dont deux archéologiquement complets, ont été disposés au centre de cette fosse. On note la présence d’un vase balustre associé à de la céramique non tournée. Le lot est daté de la période 40 à 20/10 av. J.-C. Ces vases étaient associés à un anneau tubulaire en alliage cuivreux emprisonné dans une gangue de charbon. L’intentionnalité du dépôt céramique ne fait aucun doute.

Fig.21 : Fosse 3, détail des dépôts céramiques.

50 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO8 &OSSE TRANCHÏE 4 F3  F7 F2

FO1

4R

 !RGILEBRUNGRISHÏTÏROGÒNE  !RGILEJAUNEORANGÏ #ÏRAMIQUE 0IERRESCALCAIRES

 m NGF 

&OSSE TRANCHÏE 

 

 !RGILEBRUNGRISFONCÏHOMOGÒNE  !RGILEDESANNOIS  !RGILEBRUNORANGÏHÏTÏROGÒNE  !RGILEBRUNJAUNETERRIER

  



0 1m

Fig.22 : Fosses 3 et 7.

51 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

La fosse 7 (fig.22 p.51) dans la tranchée 4 est circulaire. Le diamètre est de 1,36 m pour une profondeur restituée de 0,20 m. Le remplissage à été fortement bouleversé en partie sud-est par un terrier. Le profil originel du creusement était en cuvette aux bords évasés avec un remplis- sage d’argile brun-gris foncé plus hétérogène au contact de la paroi.

La fosse 19 (fig.23 p.53) dans la tranchée 24 n’a été dégagée que sur une partie de son tracé au sol. La forme générale semble subcirculaire pour un diamètre restitué supérieur à 3,55 m. La très faible profondeur du creusement (0,16 m au maximum) évoque une structure très arasée. Le comblement est constitué d’une strate hétérogène de limon argileux brun-gris contenant des pierres calcaires et, par endroit, des restes de charbon de bois. 53 tessons ont été retrouvés dans le comblement dont des fragments d’une urne type Besançon.

La fosse 28 (fig.24 p.54) est sub-circulaire, d’un diamètre compris entre 1,50 et 1,70m. Son fond a été atteint à la faible profondeur de 0,18 m. Le comblement de limon argileux brun foncé meuble et homogène contenait des inclusions de charbon. Les 6 tessons (Terra Rubra, assiette D.A39 en Terra Nigra et céramique non tournée) découverts se rapportent à la période augusto-tibérienne.

- Développement du réseau fossoyé et premier état de construction

Au tournant de notre ère et dans la première moitié du Ier s. ap. J.-C., on constate la construc- tion d’un ensemble cohérent de bâtiments inclus dans le système de fossés remanié et agrandi.

- Les fossés

Le fossé 4-39 (fig.25 p.54) est reconnu dans les tranchées 9 et 31 avec une orientation nord- est/sud-ouest. La coupe réalisée dans la tranchée 9 révèle un profil en V large d’1 m pour une profondeur de 0,42 m. Le remplissage est d’argile brun-gris homogène avec des inclusions de nodules de charbon et de blocs calcaires en fond de fossé. Le matériel est attribué à la première moitié du Ier s. de notre ère. Le tracé de cette structure déborde de notre emprise laissant supposer une extension de l’occupation vers le sud.

Le fossé 9 (fig.26 p.55) est présent dans la tranchée 22 et devait se prolonger dans la tran- chée 23 où il a probablement été détruit par l’aménagement d’un terrain de football. Il a été sondé en deux endroits. Il présente un creusement irrégulier sur son parcours en U ou en V asy- métrique. Le remplissage est d’argile grise hétérogène mêlée de blocs calcaires. Une probable ferrure de bêche a été collectée en surface. Le tracé de ce fossé est parallèle au fossé 1-8. Il correspond au fossé 11 documenté par la fouille de D. Casadei52 et est daté par le mobilier céramique de l’époque augustéenne.

Le fossé 18, (fig.26 p.55) également dans la tranchée 24, est orienté parallèlement au fossé 17. Son tracé est aussi difficilement perceptible en raison d’un substrat très perturbé. Il a fait l’objet d’un sondage mécanique qui a mis en évidence un profil formé du recoupement de deux creusements en V. Le remplissage, très hétérogène, est constitué d’argile brun foncé à noir comportant des inclusions éparses de charbons et d’éléments calcaires. 4 tessons ont été collec- 52 Casadei 1997b fig.2, 9, 10 et 13

52

Courdimanche (95) - «La Touffe II»





T S E / % T S U F19

FO18 4R  E R R  OSETDEPIE D

E AMIQU GÒNE R O R DECÏ

ISHÏTÏ ON R B UNG R ANNOIS 3 GILEUXB R DULESDECHAR O ESCALCAIRES R R GILEDE ECN R IE V  0 ! ,IMONA A  

0 1m

Fig.23 : Fosse 19. 53 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

F28

4



 

 ,IMONARGILEUXBRUNFONCÏMEUBLEETHÏTÏROGÒNE AVECINCLUSIONSDECÏRAMIQUESETDOS  !RGILEDE3ANNOIS 0 1m Fig.24 : Fosse 28.

&OSSÏ 4RANCHÏE

.ORDEST 3UDOUEST

 4R FO4



 !RGILEBRUNGRISHOMOGÒNEAVECNODULESDECHARBONS  !RGILEDE3ANNOIS 0IERRESCALCAIRES 0 1m

Fig.25 : Fossé 4.

54 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

&OSSÏ TRANCHÏE #OUPE.ORD #OUPE3UD %ST /UEST /UEST %ST ...... FO9 ...... ...... . ...... 4R . . . ...... . . . . .

 !RGILEGRISHÏTÏROGÒNEAVEC QUELQUESINCLUSIONSCALCAIRES  !RGILEDE3ANNOIS #ALCAIRE 0 1m

&OSSÏ TRANCHÏE

F19 .ORD 3UD

  FO18 4R



 !RGILENOIREHÏTÏROGÒNEAVEC NODULESDECALCAIRE TERRECUITE CHARBON  !RGILEDE3ANNOIS 0 1m

&OSSÏ TRANCHÏE 4R

/UEST %ST   F27

 !RGILEBRUNGRISHOMOGÒNEAVEC NODULESDECHARBONETDECÏRAMIQUE  !RGILEDE3ANNOIS

0 1m

Fig.26 : Fossés 9, 18 et 27.

55 Courdimanche (95) - «La Touffe II» tés dont un fragment d’amphore. La datation, peu assurée sur un corpus aussi modeste, s’étend de la fin de La Tène D2 à la première moitié du Ier s. ap. J.-C.

Le fossé 27 (fig.26 p.55) a été reconnu dans la seule tranchée 24. Il présente une orientation nord-ouest/sud-est. Une coupe manuelle a été pratiquée. On observe un profil en cuvette très arasé d’une largeur conservée de 0,72 m pour une profondeur de 0,10 m. Un seul comblement a été discerné à la fouille. Il s’agit d’une argile brun-grise homogène parfois mêlée de charbons en faible quantité. Le mobilier assez typique (Terra Nigra, NPR…) est daté de la première moi- tié du Ier s. ap. J.-C.

Le fossé 29 (fig.28 p.57) a une orientation nord-ouest/sud-est. Son tracé n’a pu être reconnu en surface au nord soit en raison d’une interruption (entrée ?), soit du fait d’une très forte per- turbation du substrat en cet endroit. La largeur maximum en surface est de 2,18 m pour une profondeur maximum de 0,90 m. En raison de sa taille et de sa profondeur, cette structure a été sondée mécaniquement. Le profil est en V asymétrique. Le comblement est stratifié : - en surface, on observe une strate argileuse noire hétérogène contenant des blocs calcaires et du charbon de bois en très forte concentration ; cette couche se révèle extrêmement riche en mobilier archéologique de tout type peu fragmenté ; - au centre, un niveau d’interface formé d’argile grisâtre hétérogène mêlée de blocs calcai- res ; - en fond de structure et le long des parois se trouve un niveau d’argile verte à grise homo- gène et compacte. Le creusement transperce les niveaux supérieurs d’argile de Sannois perturbés jusqu’à la couche sous-jacente d’argile blanche. Le mobilier céramique est abondant (138 tessons) et concentré dans les niveaux de surface. L’ensemble est clairement attribué à la période augustéenne malgré la présence de quelques tes- sons postérieurs collectés en surface. Le mobilier mé- tallique comprend deux fibules, des éléments déco- ratifs en alliage cuivreux et un couteau. Ces éléments évoquent la proximité d’une zone résidentielle. 

Le Trou de poteau 30 (fig.27 p.56) est isolé dans la tranchée 25 à proximité du fossé 29. Les di- mensions sont très faibles avec un diamètre de 0,60 m pour un creusement de 0,12 m de profondeur uni- quement mettant en exergue l’arasement du secteur.  Le profil, en cuvette régulière, est comblé d’un sédi-  ment argileux brun-gris hétérogène fortement chargé  M en charbons de bois, et présentait un bloc calcaire. Il est impossible de dater cette modeste structure. Ce-  !RGILEBRUNGRISHÏTÏROGÒNE pendant nous proposons de la placer dans cette phase  !RGILEDESANNOIS d’occupation en raison de sa proximité avec le fossé 0IERRECALCAIRE 29. Fig.27 : Trou de poteau 30. Le fossé 31-35 (fig. 29-30 p. 58-59) forme un angle droit avec le fossé 29 auquel il se rattache pour composer un enclos. Le tracé en surface est singulièrement difficile à mettre en évidence en raison de la nature des argiles environnantes. Ce fossé d’orientation nord-est/sud- ouest a été sondé mécaniquement par deux fois. La largeur est comprise entre 2,54 m et 3,78 m, la profondeur fluctuant entre 0,76 m et 1,32 m. Enfin, le profil varie entre le U évasé et le V

56 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO29

4R Bat3

M37 4R M36 St58 FO31-35

4R

&OSSÏ 4RANCHÏE

3UDEST .ORDOUEST

 

 





 !RGILENOIRHÏTÏROGÒNEAVECNODULESDECALCAIRE DECHARBON DETERRECUITE2ICHEENMOBILIERARCHÏOLOGIQUEFER CÏRAMIQUES FAUNES  !RGILEGRISFONCÏHÏTÏROGÒNEAVECBEAUCOUPDECALCAIRE ETDEPIERRES-ATÏRIELARCHÏOLOGIQUEPRÏSENTEN GRANDEQUANTITÏFER CÏRAMIQUE  !RGILEVERTGRIS

 3UBSTRATARGILEUXBLANCJAUNE

 !RGILEDE3ANNOIS

 !RGILEGRISCLAIR!RGILEDE3ANNOIS

0IERRES

#ÏRAMIQUES

&AUNES

0 1m Fig.28 : Fossé 29.

57 Courdimanche (95) - «La Touffe II» asymétrique selon l’importance des effondrements de paroi. Dans le sondage 1, trois strates composent le remplissage. De haut en bas, on distingue un rejet d’argile rubéfié très homogène situé au centre de la coupe ; puis un sédiment argileux hétérogène extrêmement charbonneux contenant un lot important de mobilier archéologique ;

FO29

4R Bat3 &OSSÏ 4RANCHÏE 3ONDAGE M37 4R M36 St58 3UD .ORD FO31-35  4R  

   !RGILERUBÏFIÏE  !RGILEGRISFONCÏCHARBONNEUSEHÏTÏROGÒNE  !RGILEGRISVERTHÏTÏROGÒNEAVECNODULEDECHARBON  !RGILEVERTGRISHÏTÏROGÒNE  !RGILEJAUNEBLANC 0IERRESCALCAIRES #ÏRAMIQUES #HARBON 0 1m Fig.29 : Fossé 35, sondage 1. ensuite une argile gris-verte hétérogène faiblement charbonneuse en fond de structure et le long des parois ; Dans le sondage 2, cinq strates ont été discernées. En partie supérieure et au centre du creu- sement, on note un limon argileux grisâtre homogène affecté d’hydromorphie, une couche hé- térogène proche du substrat d’argiles de Sannois (phase d’abandon ?), puis un niveau argileux noir avec de nombreuses inclusions de charbons. Sous cet ensemble et au contact des parois se trouvent des argiles plastiques grisâtres nettement hydromorphes. Enfin, en fond de structure se situe un horizon d’argile hydromophe brun clair marqué par des phénomènes d’oxydoréduc- tion. Le profil du sondage 2 indique une dynamique de comblement depuis le nord (soit depuis l’intérieur de l’enclos formé par les fossés 29 et 31-35). D’autre part, l’analyse du remplissage évoque une activité relativement longue de ce fossé (possible trace de curage dans le sondage 2) puis un remplissage rapide par des matériaux de démolition ayant subi l’action du feu (argile rubéfiée, charbon en abondance, blocs calcaires…). Nous avançons l’hypothèse que ce fossé ait servi de dépotoir lors d’une phase de nettoyage des abords à la suite de la démolition d’une des occupations précoce par un incendie (volontaire ou accidentel). Il est vraisemblable que cette démolition de grande ampleur ait eu lieu dans la première moitié du Ier s. ap. J.-C., au vu du mobilier céramique retrouvé dans ces fossés. Le mobilier céramique est très abondant (NR 248) et couvre l’ensemble des périodes de la fin de La Tène D2 à la moitié du Ier s. de notre ère. Quelques éléments trouvés en surface du comblement, probablement intrusifs, évoquent la deuxième moitié du Ier s. voire le IIème s. ap. J.-C. Le mobilier métallique est lui aussi en grand nombre (NR 61). Il comprend une large

5 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO29

4R Bat3

M37 3UDEST 4R M36 St58 FO31-35

4R AGE R U #

E AL  R TU C  E T CHI R EA ET

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E EA T  ECUNP ECUI V R NCLUSIONSDECHAR R OUCHEDEDEST A OMOPHI E C R ECINCLUSIONSDECÏ T D V Y A H ALE DE GÒNESANSMOBILIERPHASE

R O E E R R TU OMOPHE C GÒNE R E O T D ISÊT R Y NOMBREUSESI AMIQU H R CHI R EC V EHOM A EA R T ANNOISHÏTÏ E R 3 1m ISÊT R ECUI R R ESCALCAIRES E R T R GILEG GILEPLASTIQUE GILEPLASTIQUEG GILEDE GILENOI R R R R R IE 0 ! )NCLUSIONSDECÏ ! FAUNE ! ! ! DE DOUEST R .O      0

Fig.30 : Fossé 35, sondage 2.

59 Courdimanche (95) - «La Touffe II» majorité d’éléments de clouterie qui renforce l’hypothèse d’une couche de démolition. On note enfin la présence en surface de deux as de Trajan et Marc Aurèle.

Les fossés 29 et 31-35 semblent dessiner un enclos de modeste dimension peut-être accolé au nord-ouest à un enclos partiellement dégagé par le diagnostic de La Touffe 1. Cette dispo- sition évoque fortement le plan des fermes indigènes connues au niveau local (ex : Ferme des fontaines à Herblay), qui associe un petit enclos résidentiel à un vaste enclos agricole. Nous pouvons donc émettre l’hypothèse d’une première installation de type proprement indigène établie à La Tène finale et occupée jusqu’à sa destruction à l’époque augustéenne (d’où les couches de démolition comblant les fossés 29 et 31-35). Cette supposition est renforcée par le découverte hors contexte, mais dans l’espace matérialisé par ces deux fossés, d’une monnaie véliocasse daté de 50-40 av. J.-C. Sans hiatus chronologique, cette première structuration aurait été remplacée par une autre établie selon un plan plus typiquement gallo-romain, comprenant des bâtiments construits au moins partiellement en pierre. Il faut cependant souligner que l’absence de datation fine du mobilier et de recoupements stratigraphiques empêche de cautionner sans réserve cette hypo- thèse.

II.2.3 Courant du Ier s. au IIIème s. ap. J.-C. : évolution vers la villa

- Le bâtiment 1 (fig.31 p.61)

Le bâtiment 1 a été reconnu et largement dégagé dans les tranchées 23 et 24. Il est délimité par les murs 11, 12, 14, 20, 21 et 23. Il est possible de restituer un édifice de 18 m par 32 m pour une surface au sol de 515 m². Plusieurs refends compartimentent l’espace interne (mur 24 et structure 55 notamment).

- La pièce 1

Les murs 11,12 et 14 (fig. 32 et 33 p. 63 et 64) forment une pièce dont 3 des 4 angles ont été reconnus. Il est donc possible de restituer une cellule de 11,50 m par 18 m soit une surface interne de 207 m². Les murs 11 et 12 se caractérisent par une largeur constante de 0,60 m. Ils sont scandés environ tout les 1,5 m par des contreforts qui laissent supposer l’existence à l’origine d’une superstructure massive (étage ?)53. Aucune trace de parement n’a été relevé sur ces deux struc- tures très arasées dont ne subsistent que les fondations. L’implantation semble avoir été faite en tranchée pleine par bourrage de blocs de calcaire fin et/ou de meulière. Aucune trace de mortier n’a été relevée, le liant étant constitué de sédiment argileux en faible quantité. Il semble que la mise en œuvre des matériaux de construction ait fait l’objet d’une stricte sélection. En effet, le mur 11 (et dans une moindre mesure le mur 12) est fondé sur une alter- nance de moellons de calcaire fin à l’aplomb et dans les contreforts, puis de meulière dans le restant de la maçonnerie. Cette structure binaire reste inexpliquée. Elle ne paraît pas jouer un rôle décoratif, car elle se place au niveau des fondations, mais pourrait correspondre à une re- cherche de solidité de la maçonnerie. Le mur 14 est implanté perpendiculairement au mur 12 mais sa mise en œuvre est ce- pendant totalement différente. Il s’agit d’une simple tranchée comblée de sédiment argileux fortement mêlé de mortier de chaux et parfois de déchets de construction (débris calcaires et de TCA). Malgré le fort arasement de cette structure, on distingue deux contreforts sur ce qui 53 Pannetier 1996, p.165-166

60 Tranchée 24

Tranchée 23 0 1 5m

Calcaire fin Meulière Terre Cuite Architecturale Mur 11 Mortier Mur20

Rubéfaction Mur56

ST22

Mur21 Pièce 1 Pièce 2

Mur12

ST55 Niveau Mur24 a ST16 d'occupation ? ST57 b Mur23 a b Mur14 1

2

3 0 1m

1 Limon brun hétérogène 2 Limon brun gris hétérogène avec nodules de charbon, de pierres et de céramiques 3 Argile de Sannois Pierres calcaires

Fig.31 : Bâtiment 1. Courdimanche (95) - «La Touffe II» m 2 1 -UR "ÊTIMENT 0 E FIN R E Ò R I I A C L A C MEUL

Fig.32 : Mur 11, bâtiment 1.

63 Courdimanche (95) - «La Touffe II» semble être la façade. Dirigés vers l’espace interne, deux retours dégagés sur quelques dizaines de centimètres évoquent le départ d’un couloir étroit de 0,60 à 0,80 m de large. A l’angle des murs 12 et 14 se situe un massif quadrangulaire constitué de blocs de meu- lière de petit module lié à l’argile54. Cet aménagement évoque l’assise d’un escalier permettant l’accès1 à un étage. Si cette hypothèse est valide, il faut doubler la surface habitable du bâti- ment ou restituer un pavillon d’angle surélevé.

- La structure , un indice de partition interne ?

La structure 55 présente un mode de construction original. Elle est formée d’une tran- chée pleine relativement large (1,20 m), comblée de chaux et de très nombreux fragments de TCA. Tout porte à croire qu’il s’agit du soubassement d’un mur interne du bâtiment 1. Cette supposition semble confirmée par un épandage rectangulaire Fig.33 : Vue générale de la tranchée 23, au pre- disposé contre et au nord-est de la structure 55. mier plan l’angle formé par les murs 12 et 14 ainsi Cette strate foncée, très différentiable du substrat, que l’empierrement. correspondrait alors au vestige d’un aménagement de sol interne et/ou d’un niveau de piétinement.

- La pièce 2

Cette pièce peut être restituée grâce au dégagement de deux angles formés respectivement par les murs 23-24 et 20-21. La surface enclose est proche de 115 m². Les murs de la pièce 2 sont considérablement mieux conservés que ceux de la pièce 1. En certains endroits, deux as- sises ont été préservées.

Les murs 20 et 21 (fig.34 p.64) se raccordent à angle droit. Ils présentent le même mode de construction. Le mur 21 se démarque par l’adjonction d’un contrefort, qui confirme son rôle du mur externe comme pour les murs 11 et 12. La fondation semble avoir été réalisée en tranchée pleine et hérisson de fondation. Ensuite, les assises sont faites d’un bourrage de blocs calcaires liés à l’argile parementé par des blocs équarris formant un semblant d’opus incertum en petit appareil. Les murs 23 et 24 sont similaires aux précédents par leur mise en œuvre et leur dimension. Il semble donc qu’ils appar- tiennent à la même phase de construction. Un sondage a été réalisé dans l’angle in- terne. Aucune trace de niveau de sol n’a été relevée.

En l’absence d’une fouille exhaustive, il est très périlleux de donner une datation fine à ce bâtiment. Cependant, le mobi- lier collecté dans les maçonneries ou aux abords immédiats se concentre nettement à la fin du Ier s. – début du IIe s. ap. J.-C.

54 Des aménagements analogues sont décrit pour le site de la ZAC St Apolline (Marcille 1995)

 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- La structure 22 (fig.35 p.66)

Description

A l’angle des murs 20 et 21 se situe la structure 22. Elle se présentait au décapage comme une couche de blocs calcaires de forme oblongue. Après enlèvement des niveaux de démolition supérieur, elle est apparue plus clairement. Il s’agit d’un canal enterré légèrement trapézoïdal de 3,40 m de long pour une largeur interne s’amenuisant de 0,90 m à 0,40 m, qui communique avec un espace circulaire excavé d’un diamètre interne maximum d’1,10 m. Le creusement a perforé les niveaux supérieurs d’argile de Sannois pour s’arrêter sur les niveaux d’argile blanche homogène sous-jacents. L’orientation de la structure est nord-est/sud-ouest disposée parallèlement au mur 20 dont elle est distante d’1,40 m. Le canal est délimité sur ses deux longs côtés par des murets d’une hauteur maximum de 0,30 m conservés sur deux à trois assises. Sa mise en œuvre est réalisée au moyen de petits moellons calcaires parementés disposés directement contre la paroi du creusement et maintenus par un liant argileux. Ce canal se referme au nord par un aménagement de tegulae en surface et par une tuile plaquée contre le bord de la fosse. Lors de la fouille, le conduit interne était comblé d’un sédiment argileux extrêmement charbonneux et cendreux qui n’a pas livré de mo- bilier. Cette strate était notablement plus épaisse au nord qu’au sud. La datation précise de cette structure n’est donc pas assurée mais sa disposition permet de l’associer aux murs 20-21 dont elle est très proche. Après dégagement, les murets externes présentaient de très nettes traces de rubéfaction de moins en moins marquées vers le sud, résultant de la propagation de la chaleur de l’extrémité du canal vers l’espace circulaire. La fosse circulaire est constituée d’un creusement dans le substrat argileux maintenu par une couronne de blocs calcaires liés à l’argile. La construction de la couronne a été réalisée par encorbellements successifs des assises. Cette disposition évoque un départ de voûte. Le fond du creusement était partiellement dallé de tegulae se chevauchant par endroits, ce qui semble correspondre à deux (ou trois) niveaux de réfection. Nous interprétons cet aménagement comme un four à chambre basse et canal de chauffe unique de type en « queue de paon ». Dans cette configuration, la chambre de chaleur est placée de plain-pied avec le foyer, l’air chaud passant directement du foyer au laboratoire en perdant graduellement en température au long du parcours (voir supra la décroissance des traces de rubéfaction). Le rendement thermique de ce four était donc probablement assez faible et les produits placés dans le laboratoire n’étaient pas en contact direct avec le feu. Malheureusement, l’état d’arasement nous prive de toutes les superstructures qui ont pu existé (voûte au dessus du laboratoire et couverture du canal notamment).

Parallèles et comparaisons

Des structures de combustion très comparables, bien que plus érodées, sont connues sur la commune de Courdimanche. Lors de la fouille du Fief à Cavan en 199555 (fig. 36 p.67), la structure 5 présentait la même disposition dite en « queue de paon »56 et se plaçait également à l’intérieur d’un bâtiment. Les dimensions et le mode de construction sont similaires. Sur la même opération, la structure 6, apparemment placée dans un espace ouvert, se différencie par deux espaces excavés à chaque extrémité du canal.

55 Marcille 1995, p. 12-17, clichés 3-4, pl. 7-8, Marcille 1996c, p.65 ; Marcille, Joy 1995 56 Proche du type Long heart (Morris 1979)

65 Courdimanche (95) - «La Touffe II» M  #ALCAIRE 4EGULAE

Fig. 35 : Structure 22.

66 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.36 : Structure 5, «Le fief à Cavan» (d’après Séguier 1997, fig.8) Toujours dans le Val d’Oise, une structure à « queue de paon » est connue à l’extérieur d’un bâtiment du IVe s. sur le site de La Poulaine à Epiais-Rhus57 (fig.37 p.67). De même, une structure comparable bien que de type légèrement divergent, a été caractérisée dans la villa des Terres noires à Guiry-Gadancourt58. Hors du département, on dénombre des aménagements typologiquement différents mais partageant les mêmes ca- ractéristiques techniques, comme par exemple dans la pars rustica de la villa de La pièce du Fient à Richebourg (78)59; à la ferme d’Ithe de Jouars-Pontchartrain (78)60, dans l’éta- blissement de La terre des logettes à Rouvillers (80)61, dans l’officine de Beuvraignes (80)62, ou au Tureau des gardes à Marolles s/Seine (77)63. Globalement, ce type de structure se rencontre en Gaule du nord et se concentre du IIe au IVe s. ap. J-C64. Hors de France, de tels fours sont plus documentés en Fig.37 : Four d’Epiais-Rhus, «La Poulaine» (d’après Van Ossel 1992, Allemagne (Aachen-Süsterfeld) et au Royaume-Uni (Fox- fig.131). holes farm à Hertford) et aussi en Suisse (Augst) et en Bel- gique (Braibant, Maillen-Ronchinne).

57 Van Ossel 1992, fig. 131, p. 326 58 Mitard 1958 59 Ouzoulias, Van Ossel 1995b ; Barat 2003 60 Blin, Morin, Pissot 1995 61 Talon 1983 62 Ben Redjeb 1989 63 Séguier 1997, fig. 9 64 Van Ossel 1992, p. 142

67 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Hypothèses et tentative d’interprétation

Les découvertes et les descriptions de ce type de structure de combustion sont relativement rares, et leurs interprétations variables. Les premières tentatives de caractérisation fonctionnelle sont dues aux travaux pionniers de P. Morris à la fin des années 197065 appuyés par l’archéo- logie expérimentale66. Depuis, les interprétations ont été nombreuses et contradictoires (simple foyer domestique, séchoir à minerai ou à céramique, fumoir à viande voire séchoir à draps…) mais l’hypothèse la plus généralement acceptée est celle de séchoirs à grains (céréales ou légu- mineuses) ou de four à malter pour la préparation de la bière (touraille). Cette supposition est étayée par la fréquence des macrorestes végétaux de céréales dans les comblements des canaux de chauffe67, mais aussi par quelques allusions au procédé de séchage/grillage des céréales, ou au fumage de légumes, de fromages, de viandes et de vins chez les auteurs antiques68. L’hypothèse métallurgique semble devoir être écartée dans notre cas. En effet, aucune sco- rie n’a été découverte dans le comblement. De plus, un test à l’aimant a écarté la présence de battitures. Si l’on retient la piste agricole, plusieurs utilisations pourraient correspondrent à cette structure69 :

Fig.38 : Hypothèses d’utilisation agricole des fours de séchage (d’après Matterne 2001, fig.66).

65 Morris 1979 66 Reynolds, Langley 1979 67 Matterne 2001, p. 144-148 68 Virgile, Géorgiques 1.267 ; Pline 18.18.97 ; Collumelle, de l’agriculture, III, 25, 5 et VI, 30, 1 69 Matterne 2001, fig. 66 (d’après Hillman 1982, van der Veen 1989)

68 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

La faible dimension de la structure 22, et son positionnement à l’intérieur de ce qui semble être un bâtiment d’habitation, incite à l’interpréter comme un aménagement domestique destiné à une utilisation courante pour une production en petites quantités. Au stade du diagnostic, il est difficile de trancher sur sa fonction, d’autant que l’utilisation pourrait être multi-fonctionnelle (four de séchage ou maltage pour les céréales et fumage de la viande par exemple). Il est à espé- rer que l’analyse anthracologique et carpologique de l’échantillon prélevé dans le comblement du canal de chauffe apportera des éléments supplémentaires.

- Des aménagements liés à la construction du bâtiment 1 ?

La structure 16 (fig.39 p.69) se pré- sente comme une large fosse grossièrement quadrangulaire de 0,80 m par 0,40 m. Son comblement est essentiellement constitué d’une couronne de calage formée de blocs calcaires massifs. Le profil d’une puissan- ce maximum de 0,38 m laisse penser qu’un poteau se trouvait implanté contre la paroi du creusement. Un seul tesson de cérami- que commune sombre sableuse a été trouvé dans le comblement. Le trou de poteau semble isolé. Il ne fait pas partie d’un système de colonnade ou de soutien d’un portique. Nous propo-  m NGF sons l’hypothèse d’un calage d’engin de le-  vage de type chèvre. Cette supposition est renforcée par la situation de la structure, à l’extérieur du bâtiment 1 mais aux abords  immédiats d’un mur pignon.

 M En limite de la fenêtre de décapage nord de la tranchée 23, quatre structures de  !RGILENOIREAVECINCLUSIONSDECHARBONS combustion ont été dégagées et nommées ETBLOCSDECALCAIRE globalement structure 57 (fig.40 p.70). Par  !RGILEDE3ANNOIS manque de temps, ces éléments n’ont pas Fig.39 : Structure 16. été fouillés mais ont fait l’objet d’un déca- page de surface fin associé à un relevé. La structure 57 se présente sous la forme de quatre creusements circulaires d’un diamètre compris entre 1,80 et 2 m. Les parois se distinguent nettement par une forte rubéfaction péri- phérique pouvant atteindre 0,60 m de large en certains points. Une telle épaisseur de rubéfac- tion indique une chaleur intense et/ou répétée. Le centre est comblé de blocs de calcaire et de meulière ayant pour certains subi l’action du feu. Ces pierres reposent sur un lit de poussière calcaire blanche qui évoque des restes pulvérulents de chaux éteinte. Peu de mobilier a été re- trouvé en surface de ces aménagements. On dénombre seulement des tessons attribuables aux Ier et IIe s. En l’absence d’une fouille exhaustive, il est hasardeux de donner une interprétation fonc- tionnelle à la structure 57. Cependant, la présence d’une forte rubéfaction du sédiment, de blocs calcaires rubéfiés ainsi que d’une poussière blanche évoque des fours à chaux. Dans cette hy- pothèse, ils pourraient être liés à une phase de construction ou de réfection des murs adjacents.

69 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

 



  





 



 M

CALCAIRE  !RGILERUBÏFIÏE

MEULIÒRERUBÏFIÏE  2ÏSIDUSDECHAUX NODULESDECALCAIRES ETSÏDIMENTBRUNGRIS CALCAIRERUBÏFIÏ

Fig.40 : Structure 57.

0 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

0 2,00 4,00 m

Mur50 a

Mur51

Mur52 b

Mur53

Mur54

a b 4 1 1 3

2

0 1m 1 Limon brun gris hétérogène avec nodules de mortier, de terre cuite, de charbon 2 Argile gris vert hétérogène avec nodules ferriques et inclusions de charbon 3 Argile gris vert homogène 4 Limon argileux brun gris homogène Blocs calcaires Blocs de grès

Fig.41 : Fenêtre de décapage n°1.

71 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Seule une analyse comparative de la « chaux » contenue dans ces structures avec le mortier des murs pourrait nous donner un élément de réponse fiable.

- Le Bâtiment 2

Les murs 50 et 51 (fig.41 p.71) forment un angle droit indiquant le développement d’un bâtiment vers l’est et le sud. Le mode de construction est très similaire à celui des murs ma- çonnés du bâtiment 1. Ces deux murs se distinguent pourtant par leur largeur variable de 1,30 à 1,40 m. Le redressement d’une coupe effectuée en 2008 confirme l’hypothèse d’une fondation en tranchée étroite profonde de 0,30m. Ce massif de fondation repose sur ce qui semble être un état antérieur du mur légèrement décalé et construit en gros blocs de grès liés à l’argile.

- Evolution et permanence du réseau fossoyé

Le fossé 17 (fig.42 p.72) dans la tranchée 24 possède une orientation nord-est/sud-ouest. La coupe révèle un profil en cuvette d’une largeur de 0,92 m pour une profondeur de 0,22 m. Le remplissage est formé de deux strates distinctes : en partie haute et au centre de la structure, une couche de limon argileux homogène noir à brun foncé fortement chargé en charbons de bois ; en partie basse, une couche argileuse brun clair parfois mêlée de charbon. Le mobilier métallique est particulièrement riche. On note principalement la présence d’éléments de parures avec une bague, un fragment de bracelet et deux fibules (types Feugère 17a et 19c). Le tracé semble s’interrompre au sud-est. Ce fossé daté de la deuxième moitié du Ier s. au IIème s. ap. J.-C. est strictement parallèle au fossé 18. Il documente la permanence tout au long de l’occupation des axes directeurs d’implantation.

&OSSÏ TRANCHÏE

3UD .ORD

  4 FO17 

 ,IMONARGILEUXHOMOGÒNENOIRCHARBONNEUX AVECINCLUSIONSDETERRESCUITES DECÏRAMIQUESETDgOS  ,IMONARGILEUXBRUNCLAIRHÏTÏROGÒNE AVECINCLUSIONSDECHARBONSETDETERRESCUITES  !RGILEDE3ANNOIS 0 1m Fig.42 : Fossé 17

72 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- Lien entre le bâtiment 1 et l’occupation découverte lors du diagnostic La Touffe 1

Le mur 56-53, d’une largeur de 0,60 m est simplement matérialisé par une tran- chée comblée de mortier de chaux et de débris calcaires. Il prend place strictement dans l’alignement du mur 20, puis semble Mur34 se prolonger dans la fenêtre de décapage n°1. Hors de notre emprise, ce mur pourrait aussi correspondre au mur 14-39 décrit lors de l’opération La Touffe 170

- Fenêtre de décapage 1 (fig.41 p.71)

La fenêtre de décapage 1 pénètre lé- gèrement sur l’emprise du diagnostic de La Touffe I. Ce décapage a été réalisé à la demande du SRAIF afin de vérifier la pré- sence de murs non repérés dans ce secteur. En plus du parcours du mur 56-53 (voir supra), deux autres murs présentant des ca- Mur33 ractéristiques identiques ont été relevés. Le Mortier de chaux mur 54, extrêmement arasé, correspond au fond d’une tranchée de fondation comblée Calcaire fin de blocs calcaires et de mortier. Son tracé Meulière est strictement parallèle au mur 56-53 avec lequel il semble former l’amorce d’un cou- TCA loir de façade d’1,20 m de large. Le mur 52 forme le retour du mur 54, il coupe également le mur 56-53 avant d’être lui-même recoupé par le mur 51.

- Le bâtiment 3 (fig.43 p.73)

Le bâtiment 3 est, dans l’état actuel des connaissances, isolé à l’est de l’em- prise mais toujours à l’intérieur du réseau fossoyé. Il est formé des murs 32, 33, et 34. L’état général de ces structures est Mur32 très mauvais puisqu’il n’en subsiste que les lambeaux de la semelle de fondation

0 1 2 m construite avec des matériaux hétérogènes par leur nature (calcaire, meulière et TCA) Fig.43 : Bâtiment 3. et leur module. Il est cependant possible de discerner deux angles d’un bâtiment dont l’un des côtés mesure 8 m. Le mobilier céramique trouvé dans le mur 33, peu abondant, pourrait indiquer une utilisa- tion de ce bâtiment jusqu’à la première moitié du IIe s. ap. J.-C. 70 Michelland 2008

73 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

0 1 2 m Mortier de chaux

Calcaire

Meulière

TCA

Tranchée 27

Mur36

FO35

ST58 Mur37

Fig.44 : Plan de détail des murs 36 et 37.

74 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- Un mur de clôture ? (fig.44 p.74)

Les murs 36 et 37 ont un mode de construction assez frustre. Ils sont composés princi- palement de calcaire et accessoirement de meulière sans qu’une sélection intentionnelle des matériaux n’apparaisse. Le liant est constitué de sédiment argileux à l’exception du tronçon recoupant le fossé 35 ou il s’agit de mortier de chaux. Cette particularité laisse supposer que les bâtisseurs connaissaient l’existence du fossé comblé et qu’ils ont voulu se prémunir des effets du tassement du remplissage. Le mur 36 se prolonge au nord-est, alors que le mur 37 s’interrompt. Cette configuration interdit de restituer un bâtiment fermé. Peut-être faut-il voir ici un mur de clôture ?

II.2.4 Extension et disparition de l’occupation antique : fin du IIème/IIIème s. ap. J.-C.

- Système de drainage

La structure 38 a été découverte dans la tranchée 29. Elle est constituée d’un sillon de 0,20 m de large assez irrégulier, comblé d’éclats calcaires et de fragments de terre cuite archi- tecturale. Il s’agit probablement d’un drain sommaire formé d’un simple creusement rempli de déchets de construction et/ou de démolition. La présence de tessons de tegulae et d’imbreces en grande quantité suffit à l’attribuer à l’antiquité bien que le mode de construction soit peu caractéristique.

La structure 58 dans la tranchée 27 présente des caractéristiques similaires à la structure précédente. Elle est stratigraphiquement postérieur au fossé 35 et aux murs 36 et 37 dont elle recoupe l’angle.

Ces deux drains sont orientés très logiquement dans le sens de la pente et servaient à as- sainir le terrain, ou à conduire jusqu’à l’établissement les eux de la nappe perchée de la butte de Courdimanche. Ce qui frappe est la rareté (et l’indigence) de ces structures eu égard à l’en- vironnement de la parcelle subissant des apports importants par écoulements depuis la nappe perchée de la butte de Courdimanche. D’autant plus que ces masses d’eau ne s’infiltrent pas, ou mal, dans les terrains fortement argileux.

Ces deux drains semblent contemporains de la dernière phase d’occupation et de construc- tion de l’établissement antique. Cette phase est décrite dans le rapport du diagnostic de 200871 sous forme d’un bâtiment de 13 par 25 m composé d’au moins 3 pièces. L’ensemble a été daté par le monnayage et la céramique du IIIe s. ap. J.-C.

II.2.5 Bilan de l’occupation protohistorique et antique

Cette troisième campagne de diagnostic au lieu-dit La Touffe à Courdimanche a permis de compléter très largement nos connaissances sur la création, le développement et l’abandon d’une occupation protohistorique et antique. Cette occupation est constituée d’un réseau fossoyé régulier orienté selon tout vraisemblance à partir d’une voie antique (actuel chemin de Courcel- les). Ce réseau a connu diverses réfections et agrandissements au cours de son histoire. Il semble que l’implantation ait eu lieu à la fin de La Tène finale. Les grandes lignes du réseau fossoyé sont misent en place dès cette époque et perdurerons jusqu’au IIIe s. Le plan 71 Michelland 2008

75 Courdimanche (95) - «La Touffe II» typique des fermes gauloises est encore bien perceptible, mais l’on voit déjà poindre des traits caractéristiques de l’organisation des exploitations gallo-romaines. La superficie de cette éta- blissement (plus de 6 ha) ainsi que la complexité du réseau fossoyé évoque un statut supérieur à une simple ferme dès l’origine. Au début du Haut-Empire des bâtiments « en dur » sont construits au sein du maillage des fossés qui évoluent peu. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments, maçonnés au sud-est ou sur poteaux au nord-ouest, installé selon un plan difficile à caractériser précisément en contexte de diagnostic. On distingue cependant un plan rectangulaire et allongé formé de l’adjonction de bâtiments successifs comportant un nombre réduit de pièces. Aucun indice de galerie de façade n’a été repéré. L’hypothèse d’un ou deux pavillons d’angle reste en suspend. Cette disposition est très courante en Gaule Lyonnaise et plus généralement en Gaule septentrionale. Le dégagement et la fouille d’un four permet d’approcher au moins une des activités dans cet établissement. L’examen du mobilier métallique suggère la présence d’un artisanat du métal probablement lié à l’orfèvrerie en plus de l’activité agricole traditionnelle.

- A quel type d’établissement a-t-on affaire ?

Les vestiges correspondent, à partir de l’époque augustéenne, à ce qui est classiquement interprété comme une villa. Mais il convient de s’interroger sur la nature de cette appellation. On le sait, les catégories et typologies employées pour nommer les établissements antiques sont souvent inadéquates, en particulier dans le domaine rural. Ainsi, les termes de villa, ferme, vicus, mansio ou établissement rural sont le plus souvent interchangeables dans la littérature archéologique, en l’absence d’une définition unique admise conventionnellement. Les frontiè- res entre ces différents termes sont d’autant plus poreuses que l’on plaque sur la réalité archéo- logique des termes latins polysémiques s’appliquant en premier lieu au monde urbain et/ou méditerranéen (c’est le cas du terme domus par exemple). Cet état de fait n’a cessé d’alimenter les réflexions épistémologiques ces 15 dernières années72. Dans le cas de Courdimanche, il faut rejeter les termes vicus et mansio qui s’appliquent habituellement à une agglomération d’habitat relativement dense comportant une part commer- ciale et/ou artisanale. Rien dans les découvertes faites à La Touffe ne laisse supposer une grande densité d’habitat et nous sommes plutôt confrontés à des bâtiments de grande taille relativement espacés semblant former un ensemble architecturalement cohérent et non pas une aggloméra- tion de structures indépendantes. Concernant la définition de la villa, nous nous conformerons à celle proposée par A. Fer- dière73 : - La villa doit être exploitée dans le cadre du système domanial (fundus), en général plu- tôt donc de manière indirecte […] ; - elle doit être composée de deux parties clairement distinctes : la partie résidentielle (pars urbana) d’une part, et la partie d’exploitation (pars rustica) de l’autre ; - elle doit être enfin pour l’essentiel (ou du moins les bâtiments résidentiels) construite « en dur », à « la romaine », c’est-à-dire en pierre, terres cuites architecturales (briques, tegu- lae, imbrices…).

Le premier point ne relève pas de l’archéologie stricto sensu (ou dans de très rares cas par l’épigraphie) et ne peut donc être prouvé ou infirmé dans cette étude. En revanche, la bipartition de l’espace entre pars urbana et pars rustica peut assez aisé- 72 Leveau, Gros, Trément 1999 ; Leveau 2003 ; Garmy 2003 ; Bouet 2003 ; Trément 2007 ; Dousteyssier, Trément 2008 73 Ferdière 2000

76 Courdimanche (95) - «La Touffe II» ment être mise en évidence. Dans le cas de La Touffe, nous proposons de restituer ces deux espaces de part et d’autre du large fossé (Fo 7-9-16-1774) grossièrement nord-sud dégagé lors du diagnostic de 2008, ou des fossés 4 et 12 de l’opération de 199775. Dans cette configuration, la partie agricole se trouverait à l’ouest et serait matérialisée par le bâtiment sur poteaux fouillé en 1997 par D. Casadéi76. A l’est et en haut de pente, se situerait la pars urbana composée d’un ensemble de constructions « en dur » à vocation principalement résidentielle. En conséquence, nous choisissons d’utiliser avec prudence le terme de villa plutôt que celui de ferme qui focalise trop sur l’activité agricole au détriment des aspects résidentiels et artisanaux.

- Problématiques liées à l’occupation antique

Lors du creusement des tranchées, plusieurs aplats de « terres noires » ont été identifiés au nord-ouest de la tranchée 25, dans la tranchée 29 (aux alentours de la structure 38) et dans la tranchée 34. Ces niveaux se présentent com- me des strates d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur en contact direct avec le substrat argileux. Leur couleur très foncée varie du noir au gris. La composition semble principalement organique. Du mobilier archéologique y est présent en relative abondance, bien qu’aucune structuration ne se dessine. Il semble que ces formations recouvrent au moins partiellement des structures antiques (Structure 38). De telles formations ont déjà été signalées par C. Marcille au Fief à Cavan77 et C. Cammas les avait interprétées comme de possibles cou- ches d’abandon résultant de la décomposition des matériaux organiques constituants l’éléva- tion et la toiture des bâtiments. A la lumière des récentes recherches sur ce type de niveaux78, il semble intéressant de pous-  M ser l’étude plus avant, avec l’aide des sciences du sol notamment. Restitution de l'état gallo-romain précoce (Ier s. av - déb. Ier s. ap. J-C) La gestion de l’eau sur ce site pose éga- Restitution de l'état villa (courant Ier - IIIe s. ap. J-C) lement de nombreuses questions. En effet, la nature argileuse du sous-sol, par conséquent Fig.45 : Plan schématique restitué des occupations. imperméable, associée au système orohydro- graphique des écoulements depuis la butte de Courdimanche, entraîne la stagnation des eaux pluviales sur le terrain. Nous avons pu constater de tels phénomènes au cours du diagnostic, en particulier sur les parties hautes de l’emprise. Cette donnée naturelle a nécessairement été

74 Michelland 2008, p. 24-25 75 Casadéi 1997b, fig. 2 76 Casadéi 1997b, p. 4-5 77 Marcille 1995, p. 18-19 78 Gallinié 2004

77 Courdimanche (95) - «La Touffe II» prise en cause par les concepteurs de la villa et il apparaît important de comprendre quel était le mode de drainage aux différents stades d’occupation (réseau fossoyé et/ou drains empierrés). Par ailleurs, l’alimentation en eau pose également question et il convient de définir les moda- lités d’approvisionnement des habitants en eau potable. Dans cette optique, il faut peut-être examiner la possibilité d’une utilisation antique des résurgences périphériques de la butte de Courdimanche.

Des questionnements se posent également en creux, par l’absence de certaines structures. Les bâtiments d’exploitations de la pars rustica n’ont pas été identifiés dans le cadre de ce diagnostic. Il s’agit probablement de structures légères sur poteaux ou sablières basses, dont les traces sont difficiles à reconnaître dans le substrat d’argile de Sannois. Seul un décapage extensif permettrait de documenter ces vestiges fugaces. Une attention toute particulière devrait être portée aux zones proches des fossés. De même, on s’étonne de l’absence de balnéaires, ces aménagements même modestes n’étant pas rares dans ce type de contexte, mais il est tout à fait possible que des thermes de petites dimensions soient conservés entre deux tranchées de sondage. Enfin, les fonctions exactes de cette villa restent dans l’ombre. Seules les fonctions domes- tiques (four de séchage ?) et artisanales (artisanat de bijouterie) sont à l’heure actuelle envisa- gées.

78 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

II.3 occupation moderne et contemporaine

II.3.1 une voie moderne (et antérieure ?) (fig.46 p.79)

Ce diagnostic a fourni l’occasion de sonder à trois reprises la voie communale n°1 (dit che- min de Courcelles) sous le numéro d’enregistrement voie 6. Cette voie possède un tracé rectiligne d’orientation grossièrement nord-sud qui participe du cheminement de Cormeilles à Courdimanche mais s’intègre aussi probablement à l’itinéraire Beauvais-Orléans par Poissy (Cf. supra).

- Description stratigraphique

- La chaussée

La construction de cette voie semble avoir débuté par un décaissement général ayant oblitéré d’éventuels états antérieurs. Le but de ce creusement était certaine- ment de s’asseoir sur des niveaux géologiques stables et imperméables (argiles et sommet du substrat calcaire). La couche de préparation a été par la suite consti- tuée d’un niveau d’argile grossièrement aplani, qui pré- sentait de nombreuses inclusions de nodules mangano- ferriques liés à la stagnation des infiltrations d’eau. Cette couche d’argile hétérogène était surmontée d’une strate argilo-limoneuse contenant de nombreux blocs épars et de modules divers. C’est sur ce niveau qu’ont été installées, de part et d’autre de la chaussée, des rubans pavés formés d’une ligne externe soigneuse- ment agencée confortée par un remplissage plus lâche. Il s’agit de sortes de « trottoirs » constitués de pavés Fig.46 : Voie 6 et fossé 5. en grès de module normalisé et soigneusement mis en place. Le but de cet aménagement pourrait être de jouer le rôle de raidisseurs contenant la déformation de la voie induite par les mouvements du terrain sous-jacent (expansion lors de l’hiver et rétraction l’été sous l’effet de la sécheresse). Enfin, la surface de roulement par elle-même est constituée d’un simple épandage de cailloutis fin lié à l’argile. La régularité de la surface laisse penser qu’un système de damage a été utilisé. La largeur totale de la chaussée est de 5 m, la surface utile damée formant la bande de roulement n’étant large que de 3,20 m. Le bombement caractéristique des routes anciennes n’a pas été clairement perçu en raison du nivellement effectué à la fin du XXe s. pour installer une route bitumée sur un radier de béton. La disposition des couches inférieures montre de nombreuses irrégularités qui pourraient correspondre à des vestiges d’ornières. Cependant, l’absence d’uniformité dans les écartements et la profondeur affaiblit cette hypothèse.

9 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- Le fossé bordier

La voie est longée sur son côté est par un fossé bordier dénommé fossé 5, d’une largeur de 1,32 m à l’ouverture pour une profondeur maximum de 0,60 m. Le profil en U au bords abrupts présente un fond très irrégulier. Le creusement recoupant la couche de préparation de la voie 6, sa réalisation est donc nécessairement postérieure. Il paraît cependant peu probable que la voie 6 n’ait pas été munie dès l’origine d’un fossé drainant. Il semble donc que l’état du fossé retrouvé corresponde à une réfection (curage et élargissement) récente reprenant le tracé d’un creusement plus ancien. Le comblement est constitué sur toute la hauteur de limon brun-noir homogène avec inclu- sions de poches argileuses provenant des terrains environnants. Il semble qu’il ait été effectué en un seul temps. En l’absence de mobilier, il n’est pas possible de dater précisément l’abandon de la structure mais la rapidité du comblement et l’homogénéité du matériau suggère une action mécanisée à mettre en relation avec la réfection et le bitumage de ce chemin lors de la création du pôle sportif à la fin des années 1990.

- Tentative d’interprétation et de datation

Les exemples de sondages au travers de chaussées modernes en Île-de-France sont relati- vement rares. On relève en particulier la description de 6 chemins modernes sur l’opération du contournement Est de Roissy (A104)79. Une rapide recherche historiographique est, elle aussi, décevante.

Aucun mobilier n’a été découvert dans la voie ou ses soubassements. La datation de cette structure repose par conséquent sur des bases typologiques. Premièrement, les pavés en grès employés sont caractéristiques du modèle largement utilisé en région parisienne depuis la fin du XVIIIe s.80. Deuxièmement, la technique de construction rappelle fortement les usages mis en place par l’inspecteur Pierre Trésaguet et ses successeurs depuis le règne de Louis XV81 (fondation bombée, fossé bordier, bande roulement constitué de matériaux fin et/ou de pavés..). Nous proposons donc de dater cet état de la chaussée de la fin du XVIIIe s. au XIXe s. sans plus de précision. Cependant, nous notons que le tracé de cette voie guide et limite l’extension du réseau fossoyé laténien et antique et nous proposons l’existence d’un premier tracé dès la période protohistorique.

79 Bruley-Chabot 2006, p. 82-85 80 Reverdy 1933; Reverdy 1997; Reverdy 2006 81 Mesqui 1994, p. 64-65

80 A

Fo 5

V 6

0 1 2 m B

Fo 5 V 6 B A 5 2 5 3 3 2 8 1 2 4 2 6 4 7 2 8 2 7 2 7 6 0 1m 6

6 Argile verte blanche 1 Limon brun noir meuble hétérogène 7 Calcaire 2 Argile jaune très hétérogène 8 Poche argileuse brune hétérogène 3 Argile limoneux brun gris clair avec nombreuses pierres (préparation de la voie) Blocs calcaires 4 Argile gris clair homogène avec nodules ferriques Pavés en grès 5 Limon sableux rouge jaune avec nombreuses pierres (niveaux de ciculation de la voie)

Fig. 47 : Voie 6, fossé 5. Courdimanche (95) - «La Touffe II»

III. Conclusions et perspectives

Cette campagne de diagnostic au lieu dit La Touffe à Courdimanche a permis de compléter les connaissances sur ce secteur archéologiquement très riche. Les découvertes s’échelonnent du Néolithique à l’époque contemporaine.

Quelques pièces lithiques renvoient à une occupation diffuse au Néolithique, dont le peu de vestiges ( faiblesse du corpus et absence de structure) empêche la caractérisation. Un ensemble de trous de poteaux regroupés et faiblement structuré nous renvoie quant à lui à l’Âge du bronze, sans qu’il soit possible d’en définir la nature. Enfin, la période contemporaine est documentée par un tronçon de la voie communale n°1 − connue sous le nom de chemin de Courcelles − type de structure sur lequel il existe peu de documentation malgré sa prégnance dans le paysage actuel.

Les vestiges les plus significatifs se rapportent à un établissement rural gallo-romain oc- cupé du Ier s. av. J.-C. au IIIème s. ap. J.-C. dont l’extension maximale couvre 6,2 ha. Il est marqué par un réseau fossoyé régulier orienté selon tout vraisemblance à partir d’une voie pré- sumée protohistorique (actuel chemin de Courcelles). Un diagnostic suivi d’une fouille en 1997 avait déjà permis de documenter un vaste bâti- ment sur poteaux de l’époque augusto-tibérienne. Dès l’origine, il s’agit d’une établissement constitué d’un enclos résidentiel et d’un enclos agricole fondé à La Tène finale ou aux environs de la conquête. Ce réseau connaît diverses réfections et agrandissements au cours de son évolution et présente au Ier s. ap. J.-C les carac- téristiques d’une villa, dont une bipartition classique entre pars urbana et pars rustica. Dans l’espace interne de la partie résidentielle se situe un ensemble de bâtiments maçonnés et on distingue un plan rectangulaire et allongé, formé de l’adjonction de bâtiments successifs au nombre réduit de pièces, organisé selon une disposition courante pour la Gaule septentrionale. Ces constructions sont associées à une structure de combustion identifiée comme un probable four de séchage (ou de maltage) des céréales.

De nombreuses problématiques s’imposent à nous à l’issue de ce travail. Il semble impor- tant de comprendre quel est le lien fonctionnel et hiérarchique entre cette occupation antique et la villa de Sagy distante seulement de 1,5 km, et l’établissement du Fief à Cavan à 1 km, les trois sites étant contemporains. Faut-il interpréter ces trois implantations comme indépen- dantes, ou s’agit-il d’établissements liés à un seul domaine de très grande taille, associés dans l’exploitation d’un seul et même fundus ? Dans une dynamique de plus longue durée, de nom- breuses questions émergent sur le glissement de l’occupation humaine à Courdimanche depuis le plateau du Vexin (dans l’antiquité et au Haut Moyen-Âge) vers la butte de Courdimanche. Les bornes chronologiques sont également suggestives. La création d’un domaine aux alen- tours de la conquête césarienne pourrait être liée à l’enrichissement de l’aristocratie gauloise aux débuts de la romanisation. A la fin de l’occupation, la disparition de la villa au IIIe s. pour- rait prendre place dans le mouvement de restructuration du début du Bas-Empire, régulièrement documenté à l’échelle départementale et régionale. La fouille de cette implantation offrirait la possibilité de documenter une villa quasi-com- plète mais aussi de constituer un échantillon fiable du corpus céramique local au Haut-Empire grâce à la présence d’ensembles clos non perturbés par des occupations postérieures (alto-mé- diévales notamment).

83 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

A l’issue de cette étude, il apparaît évident que nous manquons de données pour répondre aux questions posées par le site. Sa fouille exhaustive prendrait tout son sens notamment si l’on considère la rareté des publications monographiques en France sur les villae en comparaison avec nos voisins européens, allemands notamment.

84 Plan phasé compilé des structures des trois opérations archéologiques de "La Touffe" à Courdimanche (95) T6 T5 T7

T18 La Tène D2 / Augusto-tibérien T4 T19 Claude-Néron / Flaviens / 1er moitié IIe s. T7 T20 Fin IIe s. / IIIe s.

T21 Moderne / Contemporain FO8

F3 F7 T22 F2 FO1

T23 FO10 T2 T3 T24

FO9 M12 M11 T15 ST16 T25 T1 M14 ST19 FO18 FO17 T26 M2021 T36 ST55 ST22 M2324 M56 FO26 FO29 T27 T37 FO25 T14 F27 FE1 M53 M32 T8 F28 T38 M34 M33 M37 T28 M5051 St58 M52 M36 FO35 T29 T39

T13 T30

T40

T31 St38

T12 T41

T16 T32 FO43 T42

FO40 FO41 T34 FO39 T33 T11 T43 T35

FO5 T8 FO4 V6 T9

Fig. 48 : Plan phasé. 0 150m Diagramme stratigraphique compilé des structures des trois opérations archéologiques de "La Touffe" à Courdimanche (95) Fouille préventive 1997 (D. Casadei - Afan) Diagnostic 2008 (M. Michelland - Sdavo) Diagnostic 2009 (A. Lefeuvre - Sdavo)

Sol Actuel

FO5 Moderne - V6 Contemporain

Fin IIe s. - IIIe s. ap. J.C. M13 M14 M38 M37 M39 M32 ST38 ST58

Pièce 1

M52 M54 M56 M53 M33 M32 M33 M34 M36 M37 FO17

Bât. 3 ST22

M51 M50 M14 M11 M12 ST55 M24 M23 M20 M21 FO4-39 FO29-31 FO35 FO18 FO27 F28 TP30

Bât. 2 Bâtiment 1

La Tène D2 - IIe s. ap. J.-C.

ST19 FO40-41-42 ST17 ST14 ST3 FO1-8 ST57 ST16 FO7-9-16-17 F34 FO18 TP19 TP20 FO28 TP29 TP31 TP27 TP26 FO10 FO25-26 FO25 ST19 F3 FO18 TP3 F7 F2

ST18 ST04 ST6 ST7 ST10 ST2 ST8 FO8 FO6 F5 FO2 FO10 FO22 FO30 F21 TP20 FR11 F23 ST12 FO9 ST13 Bât. 6

Voie antique ?

Âge du TP47 TP48 TP49 TP44 TP45 TP46 TP43 Bronze

Substrat

Fig. 49 : Diagramme stratigraphique compilé des structures des 3 opérations archéologiques de "La Touffe" à Courdimanche (95) Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Liste des figures

Fig.1 : Cartes de l’Île-de-France, du Val d’Oise et du secteur diagnostiqué. p. 15 Fig.2 : Cartes de situation topographique, satellitaire et géologique. p. 17 Fig.3 : Profils géologiques schématiques. p. 18 Fig.4 : Contexte archéologique dans un rayon de 2 km autour du diagnostic p. 20 Fig.5 : Plan masse de l’opération de fouille de 1997 (d’après Casadei 1997b, fig.2). p. 22 Fig.6 : Plan masse du diagnostic de 2008 (d’après Michelland 2008, fig.2). p. 24 Fig.7 : Photographie aérienne de la villa du Murger Blanc à Sagy (d’après Joy 2001, p. 69). p. 26 Fig.8 : Contexte orohydrographique. p. 28 Fig.9 : Inscription de l’opération dans le réseau des chemins anciens. p. 30 Fig.10 : Anomalie parcellaire semi-circulaire et formation de chemin en patte d’oie indiquant la présence d’une possible fortification villageoise en limite de l’emprise. p. 31 Fig.11 : Insertion de l’emprise de l’opération dans l’organisation du parcellaire ancien. L’orientation sud/ouest-nord/est est présente dès La Tène finale et son extension l’apparente aux réseaux de formation mis en évidence en France depuis les années 1990. p.33 Fig.12 : Synthèse des structures d’organisation du paysage à observer lors du diagnostic La Touffe II. p. 36 Fig.13 : Photographie aérienne oblique du diagnostic (cliché G. Martinot - avril 2009). p.38 Fig.14 : Plan topographique général des opérations archéologiques au lieu-dit «La Touffe». p. 42 Fig.15 : Plan de détail des structures de l’Âge du bronze. p. 43 Fig.16 : Trous de poteaux 43, 44, 45, 46, 47, 48, et 49. p. 44 Fig.17 : Fossé 1, fosse 2. p. 46 Fig.18 : Fossé 8. p. 47 Fig.19 : Fossés 10, 25 et 26. p. 48 Fig.20 : Fossés 40, 41 et 42. p. 49 Fig.21 : Fosse 3, détail des dépôts céramiques. p. 50 Fig.22 : Fosses 3 et 7. p. 51 Fig.23 : Fosse 19. p. 53 Fig.24 : Fosse 28. p. 54 Fig.25 : Fossé 4. p. 54 Fig.26 : Fossés 9, 18 et 27. p. 55 Fig.27 : Trou de poteau 30. p. 57 Fig.28 : Fossé 29. p. 57 Fig.29 : Fossé 35, sondage 1. p. 58 Fig.30 : Fossé 35, sondage 2. p. 59 Fig.31 : Bâtiment 1. p. 61 Fig.32 : Mur 11, bâtiment 1. p. 63 Fig.33 : Vue générale de la tranchée 23, au premier plan l’angle formé par les murs 12 et 14 ainsi que l’empierrement. p. 64 Fig.34 : Vue générale des murs 20 et 21. p. 64 Fig. 35 : Structure 22. p. 66 Fig.36 : Structure 5, «Le fief à Cavan» (d’après Séguier 1997, fig.8). p. 67

89 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Fig.37 : Four d’Epiais-Rhus, «La Poulaine» (d’après Van Ossel 1992, fig.131). p.67 Fig.38 : Hypothèses d’utilisation agricole des fours de séchage (d’après Matterne 2001, fig.66). p. 68 Fig.39 : Structure 16. p. 69 Fig.40 : Structure 57. p. 70 Fig.41 : Fenêtre de décapage n°1. p. 71 Fig.42 : Fossé 17. p. 72 Fig.43 : Bâtiment 3. p. 73 Fig.44 : Plan de détail des murs 36 et 37. p. 74 Fig.45 : Plan schématique restitué des occupations. p. 77 Fig.46 : Voie 6 et fossé 5. p. 79 Fig. 47 : Voie 6, fossé 5. p. 81 Fig. 48 : Plan phasé. p. 85 Fig. 49 : Diagramme stratigraphique compilé des structures des 3 opérations archéologiques de «La Touffe» à Courdimanche (95). p. 87

90 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

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95 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

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96 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Annexe 1

97

Courdimanche (95) - «La Touffe II»

La céramique du site de Courdimanche, La Touffe II (95)

par Céline MAUDUIT

Le diagnostic archéologique réalisé sur le site de Courdimanche en 2009 a permis de re- cueillir plus de 1300 fragments de céramiques protohistoriques et gallo-romaines (correspon- dant à 83 NMI-bords) qui témoignent d’une occupation des lieux du IIe siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère. La période la mieux représentée semble se situer à l’époque augustéenne et augusto-tibérienne. Si l’occupation de la deuxième moitié du Ier et de la première moitié du IIe siècle ap. J.-C. est parfaitement matérialisée, en revanche celle de la fin du IIe et du IIIe siècle, qui avait pu être observée à l’occasion de la dernière intervention archéologique (Mauduit 2008), n’est pas perceptible ici. Elle pourrait donc ne concerner qu’une petite partie du site. Au delà de ce cadre chronologique, nous avons noté la présence anecdotique d’un vase appartenant à l’Age du Bronze (Pl. 1, iso 67) et d’un fond de pichet en grés du Beauvaisis de l’époque moderne.

L’étude qui suit se compose d’une présentation globale du mobilier céramique ainsi que des contextes jugés les plus représentatifs des différentes phases d’occupation du site.

 Confirmation Jean-Claude Durand et Paul Brunet

99 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

1. La céramique Les catégories céramiques distinguées sont les suivantes (Fig.1) :

CATEGORIE GROUPE NR NR % NMI Sigillée arétine 4 0,3 4 du Centre 1 0,1 0 du Sud 18 1,4 6 Somme Sigillée 23 1,8 10 Fine du Centre 4 0,3 1 ERP 9 0,7 1 TN 21 1,6 6 TR 95 7,3 14 Somme Fine 129 9,9 22 Commune claire à oxyde de fer 8 0,6 4 Calcaire 197 15,1 5 CDM 7 0,5 2 Somme Commune claire 212 16,3 11 NPR 4 0,3 1 Sableuse 110 8,5 13 Somme Commune sombre 114 8,8 14 Amphore Importée 27 2,1 3 Régionale 1 0,1 1 Somme Amphore 28 2,1 4 Tournée à dégraissant coquillier 18 1,4 1 340 26,1 3 Somme Tournée 358 27,5 4 Non tournée 417 32,1 15 Somme Non tournée 417 32,1 15 Type Besançon 8 0,6 3 Somme Type Besançon 8 0,6 3 Dolium à dégraissant coquillier 10 0,8 0 Somme Dolium 10 0,8 0 Indéterminée 1 0,1 0 Total 1300 100 83

Fig.1-Tableau de comptage général de la céramique de Courdimanche, La Touffe 2

1.1. Sigillée (NR : 23; NMI : 10)

Le site a livré une petite proportion de céramiques sigillées :

•sigillée italique ou lyonnaise (NR : 4; NMI : 4) : autrement appelée arétine ou rhoda- nienne, elle caractérise les ensembles augustéens classiques (20/10 av.- 10/15 apr.). La pâte est de couleur orange claire et à engobe rouge orangé. Le répertoire est composé d’assiettes, de coupelles ou de tasses (FO35 iso 1 et iso 2, FO29, iso 28 et iso 29) des services I et II de Haltern (Halt. 2 et 8).

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•sigillée du Sud de la Gaule (NR : 18; NMI : 6) : elle apparaît dès l’époque tibèrienne et couvre tout le Ier et le début du IIe siècle. La pâte est rouge-rosée à engobe rouge sombre. Plusieurs formes peuvent y être associées : une assiette Drag.18a des années 15-60 (FO35 iso 3), des coupelles Drag. 24/25 des années 40-70 (M53 iso 66), des coupelles à feuilles d’eau Drag.35 et Drag.36 des années 60-160 (M37 iso 63), et une coupe Drag.42 des années 90-150 (M23 iso 57). Une estampille VO (FO35 iso 4) renvoie à plusieurs potiers ayant exercé dans un des groupes d’ateliers de la région de la Graufesenque (Millau, Aveyron) dans la première moitié du Ier siècle apr. J.-C. : VOCNUUS, VOLTURIUS ou VOLUS (Génin 2007, p.78).

•sigillée du Centre de la Gaule (NR : 1; NMI : 0) : un bol Drag.37 décoré de lièvres (FO35 iso 5), à pâte orange et engobe orangé, atteste de la présence de productions de la région lédozienne du IIe siècle.

1.2. Fine (NR : 129; NMI : 22)

Les céramiques fines sont essentiellement composées des céramiques gallo-belges :

•Terra Rubra (NR : 95; NMI : 14) : elle est très abondamment représentée dans les ensem- bles augustéens et augusto-tibériens. La pâte est fine compacte, le plus souvent orangée. Les formes sont essentiellement constituées d’assiettes de type Deru A5, A7 et A18, et de pots de type Deru P1, P4 et P6. Les assiettes, notamment celles de type Deru A5, sont parfois estam- pillées des ateliers champenois : AVIUS (FO35 iso 6), AT (FO35 iso 8) qui désigne vraisembla- blement le potier AQUTO qui a exercé à l’atelier Saint-Rémi de Reims dans la première moitié du Ier siècle apr. J.-C. (Gallia 2004, n°61 p.136). Les pots, à lèvre oblique (FO35 iso 9 et 10, FO29 iso 33), portent souvent des registres de décors de lignes incisées croisées, de chevrons, ou de décor ondé à la pointe mousse.

•Terra Nigra (NR : 21; NMI : 6) : elle est moins abondante mais se rencontre aussi à la période augustéenne jusqu’aux environs du règne de Claude. Leur période d’apogée se situe sous Tibère voire à la période charnière Tibère-Claude. La pâte est grise, soit très micacée, soit non micacée, ce qui pourrait traduire plusieurs sources d’approvisionnements : le centre de la Gaule et la Champagne (Vallée de la Vesle). Le répertoire est varié : assiettes de type Deru A1 et Deru A39 (FO35 iso 13), coupelle Gose 303 (FO29 iso 35), bol Deru B17.2 et pot Deru P10 (FO29 iso 34).

•Enduit Rouge Pompéien ou ERP (NR : 9; NMI : 1) : un plat à pâte beige micacée, recou- vert d’un enduit rouge caractéristique, est l’unique représentant de cette catégorie (FO35 iso 12) que l’on retrouve habituellement dans les contextes augustéens précoces.

•Engobée (NR : 4; NMI : 1) : nous avons remarqué la présence d’un gobelet à pâte orange et à surface sablée qui provient du centre de la Gaule.

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1.3. Commune Claire (NR : 212; NMI : 11)

Plusieurs sous-catégories de productions régionales à pâte claire ont été repérées (Fig. 1) :

•à oxydes de fer (NR : 8; NMI : 4) : elle est courante sur le site dans les ensembles de la première moitié du Ier siècle apr. J.-C. La pâte est fine, parfois lissée, de couleur blanche ou beige. Son répertoire est exclusivement composé de cruches, notamment celle à col annelé de type Deru 103d ou 204.

•à pâte calcaire (NR : 197; NMI : 5) : elle est très bien représentée. La pâte est fine et pulvérulente, de couleur beige ou orange, parfois recouverte d’un engobe blanc. Les formes comprennent un certain nombre de cruches du Ier siècle, notamment à lèvre en poulie, mais aussi des mortiers, dont un à lèvre en bandeau (près M33 iso 71) d’époque augusto-tibérienne (Génin 1997, Barrat 2000), et un plus tardif à lèvre massive (M21 iso 56).

•dorée au mica (NR : 7; NMI : 2) : elle se caractérise par un répertoire uniquement com- posé d’urnes à lèvre souligné par un sillon, à pâte orangée présentant une couverte de mica (M37 iso 64).

1.4. Commune Sombre (NR : 114; NMI : 14)

La céramique commune sombre est peu abondante dans les ensembles que nous avons pu observer. Deux groupes de pâte peuvent être distinguées (Fig. 1) :

•à pâte sableuse (NR : 110; NMI : 13) : cette catégorie fait son apparition au Ier siècle apr. J.-C. Elle est grise ou noire cuites en mode B. Son répertoire se limite à des pots à lèvre simple (FO 29 iso 42), ou à lèvre en gouttière, des jattes en esse (FO 29 iso 43) ou à lèvre rentrante (FO 35 iso 18, FO 17 iso 47, HC iso 70), un couvercle (M37 iso 65).

•Noire à Pâte Rouge ou NPR (NR : 4; NMI : 1) : on la rencontre en toute petite quantité dans les ensembles du Ier siècle de notre ère. Elle est à pâte rouge sableuse et à surface noire. Son répertoire de formes est ici restreint à des pots à col court et à lèvre simple éversée (type NPR 35).

1.5. Amphore (NR : 28; NMI : 4)

Plusieurs types d’amphores ont été repérées :

•les amphores importées (NR : 27; NMI : 3) : la majorité d’entre elles a permis d’achemi- ner du vin en provenance d’Italie, de la côte tyrrhénienne (Campanie, Latium, Etrurie). Les plus anciennes, dont la production est située vers 150/80 av. J.-C. (LTD1) sont de type Dressel 1A, à lèvre triangulaire, à pâte orange et engobe beige (FO35 iso 24) ou à pâte rose (HC iso 69) présentant de très nombreuses inclusions noires volcaniques visibles à l’œil nu. On note également la présence d’amphores de type Dressel 1B, à lèvre en bandeau verti- cal et à pâte siliceuse beige ou orange (HC iso 68) parfois recouverte d’un engobe blanchâtre, présentant de fines inclusions noires, blanches et rouges. Si leur production est située vers 80/30 av. J.-C. (LTD2), et on les rencontre souvent dans la région dans des contextes LTD2-Auguste

102 Courdimanche (95) - «La Touffe II» précoce (40-20/10 av.) voire augustéens. En région parisienne, l’attrait tardif pour les vins itali- ques pourrait traduire un certain conservatisme culturel (Séguier, Mallet 2005, p.555-556). Plusieurs éléments d’amphores Dressel 2/4 (FO29 iso 39) ont également été retrouvés (fragments de panses, fond et anses bifides). Leur pâte est sableuse orangée, présentant une pel- licule blanchâtre en surface. On les retrouve ici également dans des contextes augustéens même si elles peuvent couvrir l’ensemble du Ier siècle ap. J.-C. A côté de ces trois variétés d’amphores, nous avons également remarqué la présence d’une panse d’amphore de type Dressel 7/11, à pâte beige-jaune, en provenance de Bétique, qui a permis de transporter soit du garum soit du vin (Silvino, Poux 2005). Nous notons l’absence d’amphore à huile Dressel 20 de Bétique. Néanmoins, elle avait été semble-t-il repérée sur le site lors des premières fouilles de 1997 (Pissot 1997, p.6).

•les amphores régionales (NR : 1; NMI : 1) : une amphore pourrait avoir été produite à l’échelle du Bassin Parisien, peut-être par un atelier chartrain du Ier siècle apr. J.-C. ; il s’agit d’une imitation d’amphore à vin Gauloise 3, à pâte orange et à engobe beige.

1.6. Laténienne ou de tradition laténienne (NR : 793; NMI : 22)

Nous avons choisi de présenter dans le même paragraphe les céramiques protohistoriques et celles qui s’en inspire directement, notamment sur le plan technique et fonctionnel (culinaire, stockage).

•tournée (NR : 358; NMI : 4) : c’est une céramique à pâte fine sombre essentiellement représentée par des vases de La Tène Finale (130-50 av. J.-C.). Parmi eux se trouvent des vases tonnelets (F3 iso 55), et une jatte à profil en esse (FO10 iso 53).

•non tournée (NR : 417; NMI : 15) : la céramique est modelée à pâte sombre grossière. Caractéristique des productions protohistoriques, on la retrouve aussi très souvent, et dans des proportions importantes, dans les contextes gallo-romains précoces. Le répertoire est surtout composé d’écuelles à bord rentrant (FO35 iso 20, F28 iso 50), de jattes carénées (FO29 iso 45), de vases à col resserré et à lèvre simple légèrement éversée (FO29 iso 47), de vases de stockage à lèvre plate peu éversée (FO35 iso 21).

•urne de type Besançon et apparentée (NR : 8; NMI : 3) : c’est une catégorie à pâte brune à noire, très chargée en mica. Le répertoire est uniquement composé d’urnes à lèvre soulignée par un sillon. Cette forme apparaît très tôt, dès LTD1. Elle caractérise les ensembles de tran- sition LTD2-Auguste précoce. On peut les retrouver jusqu’aux règnes de Tibère/Claude. Les urnes en céramique dorée au mica, qui s’en inspirent sur le plan typologique, en constituent l’ultime aboutissement. Nous notons l’absence de la jatte de type Besançon à rebord souligné par deux sillons, mais elle avait pu être observée lors de la dernière phase de diagnostic (Mauduit 2008, n°17 Pl.2).

•dolium à dégraissant coquillier (NR : 10; NMI : 0) : des fragments de panses apparte- nant à des dolia ont été retrouvées sur le site. La pâte est rose à grisâtre, la surface grise à noire, et présente de gros dégraissants nummulitiques.

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2. Les contextes

Plusieurs contextes ont retenu notre attention car ils ont révélé plusieurs assemblages céramiques permettant de cerner l’évolution du vaisselier et d’établir ainsi un phasage chrono- logique de l’occupation du site.

2.1. Les contextes de La Tène Finale et augustéens précoces

La première phase d’occupation du site remonte à La Tène Finale (130-50 av. J.-C). Nous avons choisi de la présenter avec la phase augustéenne précoce (40-20/10 av. J.-C.) qui présente un grand nombre de similitudes avec la phase précédente : on y trouve en effet en abondance une céramique très imprégnée des techniques et des formes gauloises.

Ces ensembles sont caractérisés par la présence des amphores Dressel 1A et Dressel 1B, ainsi que des produits à dominante réductrice comme des jattes et des écuelles (carénées ou à bord rentrant) en céramique non tournée, des vases ovoïdes à col éversé, des vases tonnelets, ou bien des urnes de type Besançon. Ils sont aussi caractérisés par l’absence des céramiques sigillées.

Le fossé FO10 (Pl. 1) NR :18; NMI-bord : 1

Cette structure est peu riche en mobilier mais a révélé une jatte en esse (FO10 iso 53) à pâte brune-orangée. Cette forme est présente dès LTD1 en Ile-de-France. Elle présente ici la particularité d’être composée d’un dégraissant coquillier très finement pilé.

La fosse F3 (Pl. 1) NR : 581; NMI-bord : 5

Cette fosse présente un mobilier caractéristique de La Tène Finale avec au moins trois va- ses tonnelets à fond plat en céramique sombre tournée (F3 iso 55), une écuelle à lèvre rentrante, et une forte proportion de céramique non tournée de couleur brune à noire. Le taux de fragmentation des céramiques de cet ensemble est important : la fosse 3 com- prend à elle seule 581 NR.

La fosse F19 (Pl. 1) NR : 53; NMI-bord : 0

Cette fosse est attribuable à la même période. Nous avons noté la présence d’une urne de type Besançon (F19 iso 51) à pâte noire. Elle est ici associée à une importante quantité de céramique non tournée, ce qui nous permet de dater ce contexte soit de La Tène Finale soit de la période de transition LTD2-Auguste précoce.

 information Jean-Claude Durand

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2.2. Les contextes augustéens classiques et augusto-tibériens

La période gallo-romaine précoce semble également bien représentée. Les fossés 29 et 35, qui ont livré une importante quantité de matériel céramique, constituent de véritables ensembles de référence : ils attestent d’une part de l’activité du site à l’époque laténienne (LTD1 et LTD2), et sont d’autre part représentatifs de son occupation augustéenne et augusto-tibérienne. Leur faciès céramique est à plus d’un titre proche de celui de la structure 17 examinée par Véronique Pissot (Pissot 1997).

Cette période est d’abord caractérisée par la présence, bien que ténue, des sigillées aréti- nes. On note aussi la forte représentation des céramiques fines, et notamment des Terra Rubra champenoises, qui monopolisent une bonne partie du répertoire. Il faut souligner également la part importante du mobilier résiduel qui représente près de 20% du mobilier. Les urnes de type Besançon et les dolia à dégraissant coquillier sont systématiquement associés à ces contextes. Les céramiques communes claires à oxyde de fer sont très courantes. La grande variété des amphores importées est également un bon indicateur chronologique : les amphores de Bétique (notamment Dressel 7/11) n’apparaissent pas avant la fin du Ier siècle av. J.-C.

A partir de Tibère, s’opère un changement typologique caractéristique par le rempla- cement des sigillées italiques par les sigillées du Sud et une moins bonne représentation des céramiques non tournées.

Le fossé FO29 (Pl.2) NR : 138 ; NMI-bord : 25

Cette structure a livré un panel de formes tout à fait caractéristique de la période augus- téenne classique : -des sigillées arétines des services I et II de Haltern (FO29 iso 28 et iso 29) -des assiettes de type Deru A7 et A18 en Terra Rubra (FO29 iso 30, 31 et 32) -des pots de type Deru P6 en Terra Rubra d’origine champenoise (FO29 iso 33), à lèvre oblique et panse décorée de guillochis. -un pot de type Deru P10 en Terra Nigra (FO29 iso 34) -un bol de type B17.2 en Terra Nigra (FO29 iso 35) -une urne de type Besançon (FO29 iso 41), à pâte noire laissant apparaître de très nombreu- ses paillettes de mica. -une urne dorée au mica (FO29 iso 40) -un vase à col resserré et à lèvre recouverte d’un goudron végétal en céramique non tournée (FO29 iso 47) -une cruche à lèvre striée en céramique commune claire à oxyde de fer (FO29 iso 37) -une jatte carénée en céramique non tournée (FO29 iso 45) -une jatte en ¨S¨en céramique commune sombre (FO29 iso 43) -un pot à lèvre simple éversée en céramique commune sombre (FO29 iso 42) -un fond d’amphore Dressel 2/4 (FO29 iso 39) d’origine italique présentant de nombreux grains de feldspath

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Le fossé FO35 (Pl.3) NR : 246; NMI-bord : 19

Le matériel céramique de ce fossé semble tout à fait contemporain du précédant. Nous notons toutefois la présence singulière de mobilier résiduel de LTD1 et notamment d’un col d’amphore Dressel 1A (FO35 iso 24).

Le reste des céramiques semble chronologiquement homogène et caractéristique d’un ensemble augustéen classique : -des sigillées arétines des services I et II de Haltern (FO35 iso 1 et 2) -un plat à enduit rouge pompéien (FO35 iso 12) -des assiettes en Terra Rubra (FO35 iso 6 et 7) -des pots de type Deru P6 en Terra Rubra d’origine champenoise (FO35 iso 9 et 10), à lèvre oblique et panse décorée de guillochis. -des assiettes de type Deru A1 en Terra Nigra (FO35 iso 13 et 14) -un vase de stockage en céramique non tournée (FO35 iso 21) -une cruche à col annelé en céramique commune claire à oxyde de fer (FO35 iso 16) -une écuelle à lèvre simple en céramique non tournée (FO35 iso 20) -une jatte à lèvre rentrante en céramique commune sombre (FO35 iso 18) -un pot à lèvre simple éversée en céramique commune sombre (FO35 iso 17) -une imitation d’amphore Gauloise 3 (FO35 iso 23) d’origine régionale

La présence d’un bord d’assiette de type Drag.18a (FO35 iso 3) en sigillée du sud de la Gaule, nous conduit à penser que ce contexte est définitivement comblé sous le règne de Tibère, ou au plus tard sous le règne de Claude. De toute évidence, le fragment de bol Drag.37 (FO35 iso 5) du centre de la Gaule est intrusif, ayant été trouvé en surface.

La fosse F28 (Pl.4) NR : 6; NMI-bord : 2

Cette fosse semble caractéristique des ensembles gallo-romains précoces : elle rassemble une écuelle à lèvre rentrante en céramique non tournée, un pot à lèvre oblique en Terra Rubra et une assiette de type Deru A39 qui est plutôt caractéristique du règne de Tibère.

2.3. Les contextes du milieu du Ier au milieu du IIe apr. J.-C.

Il est apparu très rapidement que ces contextes correspondent tous aux murs maçonnés de la villa. Le matériel céramique découvert dans ces murs couvre systématiquement l’ensemble du Ier siècle de notre ère mais quelques bons fossiles directeurs nous ont parfois permis de re- cadrer nos datations plutôt vers la fin du Ier et le début du IIe siècle de notre ère.

Les contextes de la seconde moitié du Ier et de la première moitié du IIe siècle présentent finalement assez peu de mobilier céramique, ce qui ne permet pas toujours d’affiner les data- tions ; mais plusieurs tendances se dessinent : Dès les années 40, on note un renouveau dans le faciès céramique. Les sigillées du Sud

106 Courdimanche (95) - «La Touffe II» ont un répertoire plus varié et constituent la quasi-totalité de la vaisselle fine. La période Claude-Néron correspond aussi à l’apogée des céramiques noires à pâte rouge. A partir des années 70, les ensembles sont caractérisés par la présence des services flaviens qui peuvent aisément perdurer sous les antonins, jusque vers le milieu du IIe siècle. Les cruches à lèvre en poulie en céramique commune claire calcaire sont associées à cette période et la majorité du matériel correspond désormais à de la céramique commune sombre sableuse.

Le mur M37 (Pl.4) NR : 8; NMI-bord : 3

Cet assemblage est composé d’une petite urne dorée au mica (M37 iso 64), d’un couvercle en céramique commune sombre sableuse (M37 iso 65), et d’une coupelle Drag.35 (M37 iso 63) en sigillée du Sud qui permet de dater la construction du mur vers 60-160 apr.

Les murs M23/24 (Pl.4) NR : 35; NMI-bord : 4

Le mobilier céramique recueilli dans cette structure couvre l’ensemble du Ier siècle apr. J.-C. : une urne apparentée au type Besançon et de la céramique non tournée évoquent plutôt un contexte précoce, mais une coupelle Drag.42 (M23 iso 57) nous donne un terminus post quem au cours des années 90-150 apr., ce qui semble être conforté par la présence d’un pot à lèvre en gouttière en céramique commune sombre sableuse régionale (M23/24 iso 58).

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Conclusion

Le mobilier céramique issu du comblement des structures découvertes en 2009 caractérise plusieurs phases d’occupation du site de Courdimanche : les fossés délimitent l’existence d’un établissement créé à la fin de l’époque laténienne qui perdure à l’époque augustéenne puis, à partir de la deuxième moitié du Ier siècle, sous la forme d’une villa gallo-romaine.

Si l’occupation précoce du site avait déjà été perçue lors des diagnostics précédents, un des apports de cette intervention archéologique réside dans la mise en évidence de plusieurs dépôts de mobiliers datés de la période augustéenne et augusto-tibérienne.

La mise au jour de contextes ayant livré d’importantes quantité de céramiques (les fossés 29 et 35 notamment) permet de mieux cerner le faciès céramique augustéen de Courdimanche : il est marqué par une forte proportion d’importations italiques (sigillées arétines, amphores vinaires…) et champenoises (essentiellement des assiettes et des pots décorés en Terra Rubra) et par des productions locales soit de tradition laténienne (écuelles et jattes en céramique non tournées…) soit d’influence romaine et méditerranéenne (cruches et mortiers…). Deux particu- larités semblent d’ores et déjà se dégager : un faciès fortement et précocement romanisé, mais qui demeure en même temps très imprégné de culture indigène.

L’étude de la céramique augustéenne de Courdimanche peut constituer à terme une ap- proche concrète du poids de la romanisation dans un secteur géographique où les données sont indigentes pour cette période. Les ensembles de céramique d’époque augustéenne reconnus et publiés à l’échelle régionale et micro-régionale restent à ce jour peu nombreux (Séguier, Mallet 2005, Fig.1 p.529) : dans la partie Nord-Ouest de l’Ile-de-France, seuls les sites d’Er- mont, d’Epiais-Rhus (Morize 1993) et des Mureaux (Barat 1990) ont été recensés ainsi que les travaux de D. Vermeersch pour le Val d’Oise. La fouille du site rural de Courdimanche, appa- raîtrait donc comme capital pour notre compréhension de cette phase chronologique charnière en Ile-de-France.

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109 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

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110 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Courdimanche, La Touffe 2

TP 48 iso 67

FO 10 iso 53

F3 iso 55

F 19 iso 51

0 5 cm Céline MUDUITA

Pl. 1 - Le mobilier céramique de Courdimanche, La Touffe 2

111 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO 29 Courdimanche, La Touffe 2

FO 29 iso 47

FO 29 iso 45

FO 29 iso 39

FO 29 iso 29 FO 29 iso 40

FO 29 iso 28 FO 29 iso 41

FO 29 iso 33

FO 29 iso 32

FO 29 iso 30 FO 29 iso 34

FO 29 iso 31

FO 29 iso 35

FO 29 iso 42

FO 29 iso 37

FO 29 iso 43

0 5 cm Céline MUDUITA

Pl. 2 - Le mobilier céramique de Courdimanche, La Touffe 2.

112 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

FO 35 Courdimanche, La Touffe 2 FO 35 iso 20 FO 35 iso 24

FO 35 iso 21

FO 35 iso 12

FO 35 iso 1

FO 35 iso 10 FO 35 iso 2

FO 35 iso 9 FO 35 iso 16

FO 35 iso 8 FO 35 iso 23

FO 35 iso 7

FO 35 iso 6

FO 35 iso 17

FO 35 iso 14 FO 35 iso 18

FO 35 iso 13

FO 35 iso 3

FO 35 iso 5 0 5 cm Céline MUDUITA

Pl. 3 - Le mobilier céramique de Courdimanche, La Touffe 2.

113 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Courdimanche, La Touffe 2

M 37 iso 64

M 37 iso 63

M 37 iso 65

M 23 iso 57 M 53 iso 66

F 28 iso 50

FO 17 iso 48

FO 17 iso 47 F 28 iso 49

M 21 iso 56

0 5 cm Céline MUDUITA

Pl. 4 - Le mobilier céramique de Courdimanche, La Touffe 2

114 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Courdimanche, La Touffe 2

HC iso 69

HC iso 68

HC iso 71

HC iso 70

0 5 cm Céline MUDUITA

Pl. 5 - Le mobilier céramique de Courdimanche, La Touffe 2

115 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Courdimanche, La Touffe II, Tableau de datation des contextes à partir de la céramique

(Les datations proposées pour ces horizons peuvent apparaître sous la forme suivante : la lettre « A », qui est juxtaposée au chiffre, correspond à la première moitié du siècle concerné et « B » à la seconde).

Structure Description NR NMI Datation 1A FO 4 Urne type Besançon, Terra rubra 28 2 Augustéen Jatte en esse à dégraissant FO 10 18 1 coquillier La Tène Finale

FO 17 Sigillée du Sud, Fine du Centre 24 2 1B/2

FO 18 Non tournée, Amphore importée 4 0 LTD2-1A

Non tournée, Terra nigra, Claire FO 27 15 4 à oxyde de fer, NPR 1A FO 29 Sigillée arétine, Non tournée, 1A Claire à oxyde de fer, Cruche Augustéen classique à lèvre striée, Urne de type (20/10 av.-10/15 ap.) Besançon, Dorée au mica, 138 25 nombreuses Terra rubra, Terra + er nigra, Amphore D.2/4, Sigillée très peu mobilier Mi 1 et du Sud, Dolium, Fine du Centre 1B FO 31 Terra rubra, Terra nigra 2 1 1A LTD1 et LTD2 Amphore D.1A, Sigillée arétine, + Non tournée, Dorée au mica , Amphore D.2/4, Amphore 1A D.7/11, Enduit Rouge Pompéien, Augustéen classique FO 35 très nombreuses Terra rubra dont 246 19 (20/10 av.-10/15 ap.) estampilles ateliers champenois, + Terra nigra, Sigillée du Sud : Tibère-Claude assiette Drag.18a, Sigillée du Centre (intrusif) + très peu mobilier 1B/2 2 1 FO 41 Pot à lèvre éversée NPR 1

Non tournée, vases tonnelets F 3 581 5 tournés La Tène Finale Non tournée, Urne type LTD2-Augustéen F 19 53 0 Besançon précoce FO 25 LTD2-1A Non tournée 2 0 1A Non tournée, Terra rubra, F 28 6 2 assiette D.A39 en Terra nigra Augusto-Tibèrien (15-40 ap.) Non tournée, Commune claire et M 11 3 0 Commune sombre sableuse 1A

116 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Commune claire et Commune M 12 2 0 sombre sableuse 1/2

M 20 Terra nigra 3 1 1A Non tournée, Terra nigra, M 21 Commune Claire et Commune 23 1 1A/1B Sombre, mortier Urne apparentée type Besançon, Non tournée, Terra nigra, 1A et 1B/2A Commune Claire variée, NPR M 23/24 35 2 Coupelle D.42 Sigillée Sud, Pot Service Flavien à lèvre en gouttière (90-150 ap.)

Fine du Centre, Assiette D.36 1A et 1B/2A M 33 Sigillée du Sud, Terra rubra, 22 1 Service Flavien Dorée au mica, Non tournée (60-160 ap.) Dorée au mica, Urne type M 34 Besançon, 12 0 1A Non tournée 1A et 1B/2A Dorée au mica, Coupelle D.35 M 37 8 3 Sigillée Sud Service Flavien (60-160 ap.) Non tournée, Terra rubra, M 50 5 0 Commune sombre sableuse 1A 1A Coupelle D.24/25a en Sigillée Augusto-Tibèrien du Sud, Terra rubra, Amphore M 51 20 2 D.2/4, Non tournée, Dolium, (15-40 ap.) Cruche à lèvre en poulie + 1B M 52 Commune sombre sableuse 1 0 1/2/3 Coupelle D.24/25b Sigillée du Claude-Néron M 53 Sud, 2 1 Commune sombre sableuse (40-70 ap.) Sigillée du Sud, Terra rubra, M 54 5 1 Cruche à lèvre en poulie 1A et 1B

St 16 Commune sombre sableuse 1 0 1A LTD2-Augustéen St 19 Non tournée 8 0 précoce Non tournée, impressions TP 47 1 0 digitées Bronze Non tournée (même pâte que TP TP 48 14 1 47) Bronze Commune claire calcaire et FR 57 16 1 Commune sombre sableuse 1/2 Amphore D.1B, urne de type Besançon, Terra rubra, mortier LTD2, 1A, 1B, 2, HC lèvre en bandeau, jatte à lèvre 56 12 rentrante, Moderne grès du Beauvaisis TOTAL 1356 90

117 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

118 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

119 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

120 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

121 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                            

122 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Annexe 2

123

Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Catalogue raisonné du petit mobilier des diagnostics archéologiques La Touffe I et II à Courdimanche (95) Par Aurélien Lefeuvre

Afin de restituer l’image la plus fidèle possible du petit mobilier de l’occupation antique de La Touffe, une compilation des données obtenues sur les deux diagnostics réalisés par le SDAVO en 2008 et 2009 a été réalisée. Il est à noter qu’aucune découverte de mobilier hors céramique n’est recensée pour les opérations antérieurs conduites par l’AFAN en 1997.

239 objets constituent le petit mobilier. L’essentiel est métallique (Fer et alliage cuivreux mais aussi plomb), en dehors d’un objet en industrie osseuse (n°5). Ce déséquilibre et la relative abondance des objets métalliques s’expliquent en partie par l’usage systématique du détecteur de métaux au cours des sondages.

Les objets sont présentés sous forme d’un catalogue raisonné dans lequel chaque élément est introduit par une fiche regroupant les principales informations le concernant et organisée comme suit : N° Dénomination, description de l’objet (fig. X, n°X) Matériau, dimensions Structure, tranchée, opération

Abréviations employées : L. = longueur ; l. = largeur ; h. = hauteur ; ép.= épaisseur ; diam. = diamètre Lorsque la précision est possible la datation de l’objet est donnée en fin de fiche. La data- tion du contexte d’enfouissement est accessible dans le corps du rapport.

Ce catalogue est composé selon des rubriques fonctionnelles inspirées de celles utilisées par M. Feugère dans la collection Lattara.

- domaine mobilier

1 - Clé (Pl.1 n°1) fonctionnant par soulèvement du loquet. Anneau méplat et tige de section circulaire en crochet. Fer ; L. : 245 mm, l. 15 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

2 - Clé (Pl.1 n°2) à tige coudée fonctionnant par retrait, anneau méplat fragmentaire, panneton courbe à deux dents tournées vers l’anneau. Fer ; L. : 106 mm, l. : 52 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

3 - Elément de ferrure (?) formé d’une plaque rectangulaire comportant deux trous de fixation à une extrémité. Fer ; l. : 166 mm, l. : 40 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

125 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

4 - Cornière formée d’une tige de section rectangulaire repliée à angle droit et terminée par un anneau de fixation méplat. Cette équerre se pose à l’angle d’un coffre pour le renforcer et le protéger. Fer ; l. : 180 mm, l. : 85 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

5 - Rondelle (Pl.1 n°5) perforée, l’attribution fonctionnelle est incertaine mais pourrait se rapporter au petit ameublement (charnière). Os ; diam. externe : 32 mm, diam. interne : 9 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23) (D6), diag. La Touffe 2

6 - Anneau (Pl.1 n°6) de section circulaire. Alliage cuivreux ; diam. interne : 30 mm, diam. externe : 31 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

7 - Anneau de section circulaire. Fer ; diam. ext. : 53 mm, diam. int.: 37 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

8 - Anneau, creu de section circulaire se raccordant à un ressort à trois spires. Alliage cuivreux ; diam. restitué : 50 mm Fosse 3, tranchée 4, diag. La Touffe 2

9 - Clou décoratif tige de section carrée et tête circulaire, bombée, creuse. Fer, L. : 33 mm, diam. de la tête : 33 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

10 - Clou décoratif à tête sphérique et tige de section circulaire. Alliage cuivreux, L. : 20 mm, diam. de la tête : 5 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26), diag. La Touffe 2

11 - Elément décoratif, constitué d’un ruban maintenu par trois rivets équidistants. Cet élément est probablement à mettre en rapport avec le registre décoratif du petit mobilier. Alliage cuivreux ; L. : 54 mm, l. : 17 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

12 - Fragment d’élément décoratif en ruban constitué de deux tôles maintenues par des rivets. Alliage cuivreux ; L. :59 mm, l. : 30 mm Fossé 29, tranchée 25 (D80), diag. La Touffe 2

13 - Tôle quadrangulaire repliée sur elle-même, une perforation pourrait correspondre à une trace de système de fixation. Alliage cuivreux ; L. : 32 mm, l. : 25 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

126 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- domaine immobilier

14 - Clou de charpente (Pl.1 n°14), la tige est de section carrée allant en s’amincissant. La tête est plate et circulaire. Fer ; L. : 240 mm, diam. de la tête : 25 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26) (D37), diag. La Touffe 2

15 - Clou de charpente, la tige est de section carrée allant en s’amincissant. La tête est plate et rectangulaire. La pointe manque. Fer ; L. : 84 mm, diam. de la tête : 36 mm Hors Contexte, tranchée 24 (D26), diag. La Touffe 2

16 - Clou de charpente, la tige est de section carrée allant en s’amincissant. La tête est plate et circulaire. Fer ; L. : 250 mm, diam. de la tête : 36 mm Bâtiment 3 (M34, tr 26), diag. La Touffe 2

17 - Clou de charpente, la tige est de section carrée allant en s’amincissant. La tête est plate et circulaire. Fer ; L. : 242 mm, diam. de la tête : 42 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26) (D36), diag. La Touffe 2

18 - Crampon de charpente utilisée dans les assemblages de menuiserie. Fer ; L. : 133 mm, h. : 44 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

19 - Gond (Pl.1 n°19) de grande dimension ; l’encastrement devait s’effectuer par une extension tubulaire marquée d’une encoche. La partie fixe du gond est formée d’une tige circulaire massive à l’extrémité aplatie. Fer ; L. : 90 mm, l. : 36 mm, h.: 82 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1 (collecté en 2009)

20 - Piton de fixation plié à l’équerre de section rectangulaire. Fer ; L. : 50 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

21 - Piton de fixation plié à l’équerre de section rectangulaire. Fer ; L. : 60 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

22 - Piton de fixation plié à l’équerre de section rectangulaire. Fer ; L. : 67 mm Fossé 35, tranchée 27 (D41), diag. La Touffe 2

23 - Piton de fixation plié à l’équerre de section rectangulaire. Fer ; L. : 44 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

127 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

24 - Piton de fixation plié à l’équerre de section rectangulaire. Fer ; L. : 39 mm Fossé 35, tranchée 27 (D45), diag. La Touffe 2

25 - Crochet formé d’une tige de section circulaire repliée en anneau à une extrémité. Alliage cuivreux ; L. : 58 mm Hors Contexte, tranchée 8, diag. La Touffe 2

26 - Anneau associé à un départ de piton de scellement en « agrafe parisienne ». Fer ; diam de l’anneau : 43 mm Hors Contexte, tranchée 26, diag. La Touffe 2

27 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire. Fer ; L. : 24 mm, diam. de la tête : 12 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26), diag. La Touffe 2

28 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire. Fer ; L. : 18 mm, diam. de la tête : 16 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26), diag. La Touffe 2

29 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 40 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26), diag. La Touffe 2

30 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 38 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26), diag. La Touffe 2

31 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. cons. : 70 mm, diam. de la tête : 26 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

32 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 46 mm, diam. de la tête : 25 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

33 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 90 mm, diam. de la tête : 22 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

34 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 45 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

35 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 28 mm, diam. de la tête : 13 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

128 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

36 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 31 mm, diam. de la tête : 13 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

37 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 24 mm, diam. de la tête : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

38 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 23 mm, diam. de la tête : 15 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

39 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 18 mm, diam. de la tête : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

40 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. cons. : 53 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

41 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 42mm, diam. de la tête : 21mm Fossé 35, tranchée 27 (D43), diag. La Touffe 2

42 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 38 mm, diam. de la tête : 21 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26) (D35), diag. La Touffe 2

43 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 67mm, diam. de la tête : 17mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

44 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 62 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 35, tranchée 27 (D62), diag. La Touffe 2

45 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 56mm, diam. de la tête : 17mm Fossé 35, tranchée 27 (D67), diag. La Touffe 2

46 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. cons. : 29 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

47 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 42 mm, diam. de la tête : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

129 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

48 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 28 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

49 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 66 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

50 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 41 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

51 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 85 mm, diam. de la tête 16 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

52 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 50 mm, diam. de la tête : 20 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

53 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. cons. : 31 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

54 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 50 mm, diam. de la tête : 25 mm Bâtiment 1 P1(M13, tr 3), diag. La Touffe 1

55 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 35 mm, diam. de la tête : 30 mm Bâtiment 1 P1(M13, tr 3), diag. La Touffe 1

56 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire, la pointe manque. Fer ; L. cons. : 70 mm, diam. de la tête : 23 mm Bâtiment 1 P1(M13, tr 3), diag. La Touffe 1

57 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 50 mm, diam. de la tête : 16 mm Bâtiment 1 P1(M13, tr 3), diag. La Touffe 1

58 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. cons. : 55 mm Bâtiment 1 P1(M14-2, tr 3), diag. La Touffe 1

59 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. cons. : 75 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

130 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

60 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 85 mm, diam. de la tête : 20 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

61 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 36 mm, diam. de la tête : 10 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

62 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 35 mm, diam. de la tête : 10 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

63 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 85 mm, diam. de la tête : 16 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

64 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. cons. : 30 mm, diam. de la tête : 30 mm Mur 4, tranchée 1, diag. La Touffe 1

65 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 48 mm, diam. de la tête : 16 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

66 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 57 mm, diam. de la tête : 22 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

67 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 98 mm, diam. de la tête : 22 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

68 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 118 mm, diam. de la tête : 26 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

69 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 85 mm, diam. de la tête : 24 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

70 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 45 mm, diam. de la tête : 20mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

71 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 87 mm, diam. de la tête : 19 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

131 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

72 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la tête manque. Fer ; L. : 70 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

73 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 42 mm, diam. de la tête : 36 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

74 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 78 mm, diam. de la tête : 23 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

75 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 39 mm, diam. de la tête : 16 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

76 - Clou, tige de section carrée et tête plate rectangulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 45 mm, diam. de la tête : 27 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

77 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 40 mm, diam. de la tête : 19 mm Hors Contexte, tranchée 27, diag. La Touffe 2

78 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 66 mm, diam. de la tête : 27 mm Hors Contexte, tranchée 26, diag. La Touffe 2

79 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 74 mm, diam. de la tête : 19 mm Hors Contexte, tranchée 23, diag. La Touffe 2

80 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 58 mm, diam. de la tête : 30 mm Hors Contexte, tranchée 23 (D1), diag. La Touffe 2

81 - Clou, tige de section carrée, la tête manque. Fer ; L. : 64 mm Hors Contexte, tranchée 26, diag. La Touffe 2

82 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 42 mm Hors Contexte, tranchée 24, diag. La Touffe 2

83 - Clou, tige de section carrée ; la tête est manque. Fer ; L. : 43 mm Hors Contexte, tranchée 25, diag. La Touffe 2

132 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

84 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 55 mm, diam. de la tête : 20 mm Hors Contexte, tranchée 25, diag. La Touffe 2

85 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 58 mm, diam. de la tête : 19 mm Hors Contexte, tranchée 25, diag. La Touffe 2

86 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 39 mm, diam. de la tête : 9 mm Hors Contexte, tranchée 27, diag. La Touffe 2

87 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 44 mm, diam. de la tête : 16 mm Hors Contexte, tranchée 27 (D50), diag. La Touffe 2

88 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 51 mm, diam. de la tête : 20 mm Hors Contexte, tranchée 28, diag. La Touffe 2

89 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 64 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

90 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire.. Fer ; L. : 45 mm, diam. de la tête : 14 mm Fossé 35, tranchée 27 (D65), diag. La Touffe 2

91 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 35 mm, diam. de la tête : 19mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

92 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 98 mm, diam. de la tête : 22 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

93 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 40 mm, diam. de la tête : 16 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

94 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 34mm, diam. de la tête : 11mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

95 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 26 mm, diam. de la tête : 13 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

133 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

96 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque.. Fer ; L. : 45 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

97 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 98 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

98 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 54 mm Fossé 17, tranchée 24 (D13), diag. La Touffe 2

99 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 62 mm, diam. de la tête : 23 mm Fossé 17, tranchée 24 (D13), diag. La Touffe 2

100 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 63 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 17, tranchée 24 (D14), diag. La Touffe 2

101 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 31 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 17, tranchée 24 (D16), diag. La Touffe 2

102 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 60 mm Fossé 17, tranchée 24 (D18), diag. La Touffe 2

103 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 29 mm Fossé 17, tranchée 24, diag. La Touffe 2

104 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 42 mm Fossé 17, tranchée 24, diag. La Touffe 2

105 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 40 mm, diam. de la tête : 22 mm Fossé 17, tranchée 24, diag. La Touffe 2

106 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 38 mm, diam. de la tête : 18 mm Fossé 35, tranchée 26, diag. La Touffe 2

107 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 53 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27 (D42), diag. La Touffe 2

134 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

108 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 53 mm, diam. de la tête : 17 mm Fossé 35, tranchée 27 (D63), diag. La Touffe 2

109 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque Fer ; L. : 24 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 35, tranchée 27 (D63), diag. La Touffe 2

110 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 64 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 35, tranchée 27 (D66), diag. La Touffe 2

111 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 45 mm, diam. de la tête : 17 mm Fossé 35, tranchée 27 (D60), diag. La Touffe 2

112 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 86 mm, diam. de la tête 22 mm Fossé 35, tranchée 27 (D64), diag. La Touffe 2

113 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 31 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

114 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque Fer ; L. : 47 mm, diam. de la tête : 18 mm Fossé 35, tranchée 27 (D45), diag. La Touffe 2

115 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 60 mm, diam. de la tête : 16mm Fossé 35, tranchée 27 (D61), diag. La Touffe 2

116 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 60 mm Fossé 35, tranchée 27 (D72), diag. La Touffe 2

117 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque Fer ; L. : 40 mm, diam. de la tête : 18 mm Fossé 35, tranchée 27 (D74), diag. La Touffe 2

118 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 44 mm, diam. de la tête : 20 mm Fossé 35, tranchée 27 (D77), diag. La Touffe 2

119 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 92 mm, diam. de la tête : 27 mm Fossé 35, tranchée 27 (D78), diag. La Touffe 2

135 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

120 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 48 mm, diam. de la tête : 21 mm Fossé 35, tranchée 27 (D52), diag. La Touffe 2

121 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 35 mm, diam. de la tête : 15 mm Fossé 35, tranchée 27 (D52), diag. La Touffe 2

122 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 78 mm, diam. de la tête : 24 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

123 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 32 mm, diam. de la tête : 15 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

124 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 80 mm, diam. de la tête : 26 mm Fossé 35, tranchée 27 (D76), diag. La Touffe 2

125 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 51 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27 (D41), diag. La Touffe 2

126 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. ; la pointe manque Fer ; L. : 30 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27 (D79), diag. La Touffe 2

127 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 55 mm, diam. de la tête : 17 mm Fossé 35, tranchée 27 (D53), diag. La Touffe 2

128 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. ; la pointe manque. Fer ; L. : 29 mm, diam. de la tête : 15 mm Fossé 35, tranchée 27 (D53), diag. La Touffe 2

129 - Clou, tige de section carrée ;la tête manque. Fer ; L. : 40 mm Fossé 35, tranchée 27 (D53), diag. La Touffe 2

130 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 40 mm, diam. de la tête : 10 mm Fossé 35, tranchée 27 (D46), diag. La Touffe 2

131 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 86 mm, diam. de la tête : 23 mm Fossé 35, tranchée 27 (D45), diag. La Touffe 2

136 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

132 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 64 mm, diam. de la tête : 19 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

133 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire.. Fer ; L. : 34 mm, diam. de la tête : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

134 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 76 mm, diam. de la tête : 23 mm Fossé 35, tranchée 27 (D70), diag. La Touffe 2

135 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 59 mm, diam. de la tête : 18 mm Fossé 35, tranchée 27 (D54), diag. La Touffe 2

136 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 30 mm Bâtiment 1 (M34, tr 24), diag. La Touffe 2

137 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 26 mm, diam. de la tête : 13 mm Bâtiment 1 (M34, tr 24), diag. La Touffe 2

138 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 57 mm Bâtiment 1 (M34, tr 24) (D27), diag. La Touffe 2

139 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 42 mm Bâtiment 1 (M34, tr 24) (D27), diag. La Touffe 2

140 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire. Fer ; L. : 67 mm, diam. de la tête : 18 mm Bâtiment 1 (M21, tr 14) (D90), diag. La Touffe 2

141 - Clou, tête plate circulaire, la tige manque. Fer ; diam. de la tête : 27 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23) (D6), diag. La Touffe 2

142 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire. Fer ; L. : 53 mm, diam. de la tête : 19 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23) (D10), diag. La Touffe 2

143 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 83 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23), diag. La Touffe 2

137 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

144 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire ; la pointe manque. Fer ; L. : 51mm, diam. de la tête : 27 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23), diag. La Touffe 2

145 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire. Fer ; L. : 28 mm, diam. de la tête : 19 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23), diag. La Touffe 2

146 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 54 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D24), diag. La Touffe 2

147 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 41 mm, diam. de la tête : 20 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23), diag. La Touffe 2

148 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 31 mm, diam. de la tête : 18 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D24), diag. La Touffe 2

149 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire lacunaire. Fer ; L. : 43 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D24), diag. La Touffe 2

150 - Clou, tige de section carrée, la tête manque. Fer ; L. : 35mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D24), diag. La Touffe 2

151 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 34 mm, diam. de la tête : 20 mm Structure 57, tranchée 23, diag. La Touffe 2

152 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 30 mm Fossé 10, tranchée 22, diag. La Touffe 2

153 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 31 mm Fossé 27, tranchée 24, diag. La Touffe 2

154 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 48 mm, diam. de la tête : 25 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

155 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 32 mm, diam. de la tête : 18 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

138 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

156 - Clou, tige de section carrée et tête plate circulaire. Fer ; L. : 35 mm, diam. de la tête : 12 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

157 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 52 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

158 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque.

Fer ; L. : 35mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

159 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 35 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

160 - Clou, tige de section carrée ; la tête manque. Fer ; L. : 25 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

161 - Clou, tige de section carrée et tête circulaire ; la pointe manque Fer ; L. : 41 mm, diam. de la tête : 20 mm Mur 53, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

- domaine personnel

162 - Fibule (Pl.2 n°162) type Feugère type 5b3. Ressort à quatre spires et corde interne, arc de section quadrangulaire avec deux rainures longitudinales, près du ressort une moulure est encadrée de deux rainures. Le porte-ardillon est lacunaire, l’ardillon est manquant. Alliage cuivreux ; L. 91 mm Datation : Ier s. ap. J.-C. Hors Contexte, tranchée 23 (D83), diag. La Touffe 2

163 - Fibule (Pl.2 n°163) proche du type Feugère 14a. ressort à 6 spires, corde externe retenue par une griffe. Le porte ardillon lacunaire semble avoir été à l’origine triangulaire et ajouré. Alliage cuivreux ; L. : 71 mm Datation : Fin du Ier s. av. J.-C – début du Ier s. ap. J.-C. Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

164 - Fibule (Pl.2 n°164) du type Feugère 14a. ressort à 6 spires, corde externe retenue par une griffe. Le porte ardillon et l’ardillon sont manquants. Alliage cuivreux ; L. cons. : 45 mm Datation : Fin du Ier s. av. J.-C – début du Ier s. ap. J.-C. Fossé 42, tranchée 22, diag. La Touffe 2

139 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

165 - Fibule dite « à queue de paon » (Pl.2 n°165) type Feugère 17a. La plaque circulaire est ornée de rainures concentriques, le couvre-ressort est rectangulaire, le pied porte un décor en serpentin encadré de deux rainures, le porte ardillon est ajouré. L’ardillon et le ressort manquent. Alliage cuivreux ; L. : 52 mm, l. max. : 31 mm Datation : fin du Ier s. av. J.-C. – début du Ier s. ap. J.-C. Fossé 17, tranchée 24 (D30), diag. La Touffe 2

166 - Fibule (Pl.2 n°166) type Feugère 19c. La plaque circulaire est brisée entièrement tout au long des bords du pied. Le couvre-ressort (contenant encore le ressort) est cylindrique et orné d’une rainure ; il est prolongé par un arc zoomorphe (leontiforme). Le pied est très faiblement losangique et orné de cannelures, le porte-ardillon est ajouré. L’ardillon manque. Alliage cuivreux ; L. : 46 mm Datation : 1ère ½ du Ier s. ap. J.-C. Fossé 17, tranchée 24 (D73), diag. La Touffe 2

167 - Fibule fragment d’arc indéterminé. Alliage cuivreux ; L. : 25 mm Bâtiment 3 (M33, tr 26) (D35), diag. La Touffe 2

168 - Ressort de fibule six spires et le départ de l’ardillon sont conservés. Alliage cuivreux ; L. : 19 mm, l. : 19 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

169 - Bague ou anneau (Pl.2 n°169) de section carré à pans coupés simples, traces d’usures internes et externes. Alliage cuivreux ; diam. externe : 24 mm, diam. interne : 19 mm Fossé 17, tranchée 24 (D22), diag. La Touffe 2

170 - Bracelet (Pl.2 n°170)au jonc à décor perlé fermé par pincement dans un porte-médaillon orné d’un décor de croix encadré de rainures. Le médaillon rond est divisé en 3 par 2 cercles concentriques encadrant des cercles d’émail bicolore. Alliage cuivreux ; diam. total : 80 mm, diam. du médaillon : 19 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

171 - Fragment de bracelet en tous points identique au précédent. Le jonc manque. Fossé 17, tranchée 24, diag. La Touffe 2

172 - Fragment de miroir circulaire Alliage cuivreux ; diam. restitué : 70 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

173 - Fragment de miroir circulaire. Alliage cuivreux ; diam. restitué : 70 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

174 - Clou de chaussure, tige de section ronde et tête bouleté facetté. Fer, L. : 18 mm, diam. de la tête : 15 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23), diag. La Touffe 2

140 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

- domaine économique

Les monnaies

175 - Sesterce de Marc-Aurèle (Pl.5 n°175) A/ ]TONAVG[ - Tête laurée à droite R/ Aequitas assise à gauche tenant la balance et la corne d’abondance Datation : 169 ap. J.-C. Alliage cuivreux ; diam. : 22 mm, ép. : 1,5 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

176 - Monnaie indéterminée Alliage cuivreux Taille ? Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

177 - Denier de Caracalla (Pl.5 n°177) A/ PLAVTILLA AVGVSTA – Buste drapé à droite R/ CONCORDIA AVG G – Concorde debout à gauche, tenant une patère et un sceptre Datation : 201-205 ap. J.-C. Ref.: RIC n° 363b Argent; diam.: 20 mm, ép.: 2 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

178 - Antoninianus de Trajan Dèce (Pl.5 n°178) A/ HERETRUSCILLAAVG – Buste drape avec diadème à droite, sur croissant R/ PUDICITIAAVG – Pudicitia (Pudeur?) debout à gauche, la main droite tirant un voile du visage, la main gauche tenant un sceptre Datation : 249-251 ap. J.-C. Ref. : RIC 58b ; C17 Argent; diam. : 22 mm, ép.: 1,5 mm Bâtiment 1 P2 (M33 tr3), diag. La Touffe 1

179 – As de Marc-Aurèle (Pl.5 n°179) A/ [M ANTONINVS AUG TRP P XX]VIII – Tête laurée à droite R/ illisible Datation : 173-174 ap. J.-C. Ref. : RIC 1106 ; Cohen 432 ou variantes Bronze ; diam. : 25 mm Fossé 35 (D68), tranchée 27, diag. La Touffe 2

180 – As de Trajan (Pl.5 n°180) A/ IMPC[AESAR…] – Tête laurée à droite R/ [SPQR OPTIMO PRINCIPI] – Personnage à gauche Datation : 98-117 ap. J.-C. Ref. : RIC 500 et suite ; Cohen 478 Bronze ; diam. : 26 mm, ép. : 1,5 mm Fossé 35 (D67), tranchée 27, diag. La Touffe 2  Nettoyage, stabilisation et détermination par J.-B. Guillaume

141 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

181 – Bronze véliocasse de SVTICOS à la tête casquée (Pl.5 n°181) A/ [SV]TICOS – Tête casquée à gauche R/ Anépigraphe. Cheval bridé galopant à gauche, au-dessus, un rameau, [à l’exergue, pilier entre deux annelets perlés] Datation : 50-40 av. J.-C. Ref. : Henri de La Tour, Pl. XXX, n°2 Bronze ; diam. : 17 mm, ép. : 1,5 mm Hors contexte (D38), tranchée 27, diag. La Touffe 2

182 – Monnaie indéterminée A/ Illisible R/ Illisible Bronze, diam. : 14 mm, ép. : 0,5 mm Hors contexte

183 – As ou Dupontius A/ Illisible R/ Illisible Bronze, diam. : 27 mm, ép. : 2 mm

L’agriculture et l’artisanat

184 - Soc d’araire (Pl.3 n°184), outil à lame courte terminée par un tranchant arrondi et épais. La lame se prolonge par une douille ouverte et évasée. Fer ; 320 mm, diam. de la douille: 32 mm Hors Contexte, tranchée 24, diag. La Touffe 2

185 - Ferrure de bêche (?) (Pl.3 n°185), plaque avec tranchant en demi-lune et bord droit. Le tranchant est perforé régulièrement de trous circulaires semblant servir à la fixation sur une âme en bois. Fer ; L. : 140 mm, l. : 65 mm Fossé 9, tranchée 22, diag. La Touffe 2

186 - Clochette (Pl.3 n°186) section rectangulaire (dite en « toit de pagode »), l’objet est obtenu par liage et martelage d’une tôle de fer, la bélière manque, le battant fusiforme est présent piégé par les oxydes de corrosion. Ce type de cloche est généralement interprété comme des sonnailles ou clarines destinées au bétail. Fer ; h. : 92 mm, l. à la base: 65 mm, l. au sommet : 38 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1 (collecté en 2009)

187 - Tête de marteau (Pl.3 n°187) de petite dimension offrant une table rectangulaire bombée et une panne verticale dans l’axe du manche. L’œil de fixation est ovale à circulaire. La table bombée évoque le souci de ne pas marquer le métal lors du martèlement. La taille modeste de l’outil évoque un travail de précision qui pourrait relever de la dinanderie, la chaudronnerie ou la bijouterie. Fer ; L. 65 mm, l. max.: 20 mm, h. : 28 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1 (collecté en 2009)

142 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

188 - Fléau de balance (Pl.3 n°188), la tige cylindrique du fléau est équipée aux deux extrémités d’œillets de suspension des plateaux (l’un comporte encore un anneau), au centre un système perpendiculaire articulé dont le sommet se termine par un anneau semi-circulaire devait servir à la préhension. Ce type de petite balance de précision est généralement interprété comme un trébuchet d’orfèvre. Alliage cuivreux ; L. : 254 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

189 - Poids (?) (Pl.4 n°189), circulaire présentant un enfoncement sur l’une de ses faces. Plomb ; diam. : 21 mm, ép. : 12 mm Hors Contexte, tranchée 26 (D82), diag. La Touffe 2

190 - Couteau (Pl.4 n°190) à douille ouverte. La lame, massive, est triangulaire au dos légèrement convexe. Ce type de couteau polyvalent est généralement rapproché des travaux de boucherie. Fer ; 234 mm, l. : 52 mm, diam. de la douille : 30 mm Fossé 29, tranchée 25 (D31), diag. La Touffe 2

191 - Virole brisée en deux fragments. Fer ; L. : 25 mm, l. : 22 mm Fosse 3, tranchée 4, diag. La Touffe 2

- domaine indéterminé

192 - Tige de section rectangulaire. Fer ; L. : 73 mm Mur 50, fenêtre 1, diag. La Touffe 2

193 - Tige de section carrée se terminant en pointe. L’objet est tordu sur lui-même en forme de U. Fer : L. : 72 mm, L. développé : 152 mm Fosse 24, tranchée 4, diag. La Touffe 1

194 - Tige, fragment indéterminé se terminant en pointe Fer : L. cons. : 52 mm, l. : 12 mm Fossé 6, tranchée 1, diag. La Touffe 1

195 -Tige en tôle de bronze de section rectangulaire repliée sur elle-même en une amorce de boucle. Alliage cuivreux ; L. : 18 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1

196 - Tige de section carrée se terminant en pointe. Fer ; L. : 112 mm, l. : 9 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1

197 - Tige de section carrée. Fer ; L. : 43 mm, l. : 10 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1

143 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

198 - Tige de section carrée. Fer ; L. : 28 mm, l. : 5 mm Fosse 5, tranchée 1, diag. La Touffe 1

199 - Tige de section circulaire. Fer ; L. : 33 mm Hors Contexte, tranchée 24 (D57), diag. La Touffe 2

200 - Tige de section carrée. Fer ; L. : 104 mm, l. : 13 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

201 - Tige de section rectangulaire. Fer ; L. : 123 mm, l. : 20 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

202 - Tige se terminant en pointe. Fer ; L. : 54 mm Hors Contexte, tranchée 8, diag. La Touffe 2

203 - Tige de section circulaire. Fer ; L. : 29 mm Fossé 17, tranchée 24 (D19), diag. La Touffe 2

204 - Tige indéterminée de section circulaire. Fer ; L. : 225 mm, diam. : 13 mm Fossé 35, tranchée 27 (D44), diag. La Touffe 2

205 - Tige indéterminée de section rectangulaire. Fer ; L. : 160 mm, l. : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

206 - Tige indéterminée de section rectangulaire. Fer ; L. : 54 mm, l. : 12 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

207 - Tige indéterminée tordue sur elle-même. Fer ; L. : 37 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D3), diag. La Touffe 2

208 - Barre de section carrée terminée en pointe. Fer ; L. :255 mm, l. : 15 mm Fossé 29, tranchée 25 (D33), diag. La Touffe 2

209 - Barre de section carrée terminée en pointe. Fer ; L. : 300 mm, l. : 19 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

144 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

210 - Plaque en tôle, l’objet probablement quadrangulaire à l’origine est brisé sur un côté, seul deux angles subsistent. Fer ; L. : 105 mm, l.: 90 mm Bâtiment 1 P1(M13, tr 3), diag. La Touffe 1

211 - Plaque en tôle brisée sur trois côtés. Fer ; L. : 74mm, l. : 40mm Bâtiment 1 P1(M14-2, tr 3), diag. La Touffe 1

212 - Plaque en tôle, l’objet probablement quadrangulaire à l’origine est brisé sur deux côtés, seul un angle subsiste. Fer ; L. : 40 mm, l.: 40 mm Bâtiment 1 P1(M14-2, tr 3), diag. La Touffe 1

213 - Plaque en tôle, l’objet probablement quadrangulaire à l’origine est brisé sur deux côtés, seul un angle subsiste. Fer ; L. : 53 mm, l.: 38 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

214 - Plaque en tôle quadrangulaire pliée à angle droit présentant une perforation circulaire par enfoncement. Fer ; L. : 45 mm, l.: 35 mm Bâtiment 1 P2 (M32 tr3), diag. La Touffe 1

215 - Fragment indéterminé, en très mauvais état de conservation et présentant des fractures sur l’ensemble des bords. Alliage cuivreux ; haut. : 20 mm, l. : 13mm, ép. : 2 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

216 - Fragment indéterminé en tôle de plomb, les bords du fragment montrent de nets indices de découpe. Plomb ; L. : 30 mm, l.: 18 mm Bâtiment 1 P1, diag. La Touffe 1

217 - Barre, de section rectangulaire Fer ; L. : 130 mm, l. : 9 mm Bâtiment 1 P1(M14-2, tr 3), diag. La Touffe 1

218 - Elément torsadé décrit dans le rapport de diagnostic 2008 mais absent des inventaires et du mobilier, l’interprétation comme virole est douteuse. Alliage cuivreux ; dimensions inconnues Bâtiment 1 P1(M14-2, tr 3), diag. La Touffe 1

219 - Tôle de plomb repliée sur elle-même, les bords présentes de nettes traces de découpe. Plomb ; L. : 40 mm, l. : 20mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

145 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

220 - Objet indéterminé constitué d’un départ de fixation à douille brisé prolongé par une partie active composé d’une plaque rectangulaire. Fer ; L. cons. : 85 mm, l. max. : 28 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

221 - Tôle rectangulaire présentant une perforation circulaire par enfoncement. Alliage cuivreux : L. : 41 mm, l. : 26 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

222 - Tôle informe courbée, probable chute de découpe. Alliage cuivreux : L. : 58 mm, l. : 15 mm Bâtiment 1 P2, diag. La Touffe 1

223 - Fragment de tige ou d’anneau, constitué d’une tige courbe, les deux extrémités sont brisées. Fer : L. cons. : 29 mm, l. : 5 mm Fosse 24, tranchée 4, diag. La Touffe 1

224 - Fragment indéterminé, élément brisé aux deux extrémités se présentant comme une tige de section quadrangulaire semblant se prolonger par l’amorce d’une palette. Fer ; L. : 70 mm, l. max.: 20 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1

225 - Objet indéterminé (Pl.4 n°225), constitué d’une lame en forme de triangle isocèle aboutissant à une tige de section quadrangulaire. Une interprétation possible serait celle d’un ciseau large pour le travail du bois ou de la pierre. Fer ; L. : 105 mm, l. max.: 80 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 1 (collecté en 2009)

226 - Fragment indéterminé, l’objet brisé en trois morceaux s’apparente à une tige de section rectangulaire. Fer ; L. restituée : 65 mm, l. max.: 17 mm Fosse 5, tranchée 1, diag. La Touffe 1

227 - Fragment indéterminé, l’objet se présente comme une plaque quadrangulaire massive. L’état de corrosion poussé ne permet pas d’interprétation. Fer ; L. : 85 mm, l. max.: 47 mm Fosse 5, tranchée 1, diag. La Touffe 1

228 - Fragment indéterminé, l’objet se présente comme un agrégat d’oxyde rendant toute identification impossible. Fer ; L. : 35 mm, l. max.: 20 mm Mur 4, tranchée 1, diag. La Touffe 1

229 - Plaque de forme oblongue. Fer ; L. : 143 mm, l.: 62 mm Hors Contexte, diag. La Touffe 2

146 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

230 - Fragment indéterminé, tige de section rectangulaire se terminant par une excroissance plane désaxé. Fer ; L. : 40 mm Hors Contexte, tranchée 27, diag. La Touffe 2

231 - Plaque indéterminée pseudo-rectangulaire. Fer ; L. : 44 mm, l. : 37mm, ép. : 8 mm Fossé 29, tranchée 25, diag. La Touffe 2

232 - Objet indéterminé (Pl.4 n°232) constitué d’une longue tige de section rectangulaire terminé à une extrémité par une tête circulaire (clavette ?). L’absence de pointe interdit de l’interpréter comme un clou. Fer ; L. : 140 mm Fossé 17, tranchée 24 (D15), diag. La Touffe 2

233 - Elément indéterminé constitué d’une pointe s’élargissant en une plaque de section rectangulaire. Fer ; L. cons. : 45 mm Fossé 17, tranchée 24 (D17), diag. La Touffe 2

234 - Fragment indéterminé constitué d’une plaque quadrangulaire dont un angle est étiré et replié sur lui-même. Fer ; L. : 59 mm, l. : 18 mm, ép. : 11 mm Fossé 35, tranchée 26, diag. La Touffe 2

235 - Fragments de tôles en alliage cuivreux. Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

236 - Objet indéterminé Constitué d’une plaque rectangulaire courbe se terminant à une extrémité par un anneau méplat. Fer ; L. : 100 mm, diam. de l’anneau : 25 mm Fossé 35, tranchée 27, diag. La Touffe 2

237 - Fragment indéterminé, plaque en fer quadrangulaire. Fer ; L. : 42 mm, l. : 24 mm Bâtiment 1 (M21, tr 14) (D90), diag. La Touffe 2

238 - Fragment indéterminé plaque de forme oblongue brisée. Fer ; L. 60 mm, l. : 28 mm, ép. 17 mm Bâtiment 1 (M14, tr 23) (D7), diag. La Touffe 2

239 - Fragment indéterminé Fer ; L. : 56 mm, l. : 24 mm Bâtiment 1 (M12, tr 23) (D2), diag. La Touffe 2

240 - Fragment indéterminé, élément très concrétionné évoquant un déchet de fonte d’un alliage cuivreux. Alliage cuivreux ; L. : 28 mm Fossé 10, tranchée 22, diag. La Touffe 2

147 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

241 - Objet indéterminé formé d’une tête massive plate et rectangulaire prolongée par une tige de section rectangulaire se terminant en pointe. Fer ; L. : 52 mm Structure 38, tranchée 29, diag. La Touffe 2

Interprétation

Le graphique de répartition en pourcentage des domaines d’activité (hors indéterminé) permet d’avoir une vision synthétique du type de mobilier découvert lors des diagnostics de La Touffe I et II (graphique 1, p.149). Cette classification met en valeur la très nette prédominance des objets relevant du domaine immobilier (77,9%) dont la majeure partie est constituée d’éléments de clouterie. Ces éléments témoignent de constructions largement réalisées en matériaux périssables. Associé aux données du diagnostic (murs et sablières), elles évoquent une architecture mixte, classique dans les régions de Gaule septentrionale. Il faut néanmoins noter que ces objets sont probablement sur-représentés en raison de la fouille préférentielle des niveaux de démolition, lors d’un diagnostic, au détriment des sols d’occupation et des ensembles clos. Les objets relevant du domaine mobilier ne présente pas de caractéristiques notables et ne traduisent pas un niveau de vie particulièrement aisé. A l’inverse, le domaine personnel est représenté par de nombreux éléments de parure qui sans être luxueux témoignent d’une certaine aisance. Enfin, parmi les objets relevant du domaine économique, le plus révélateur, on note aux côtés d’outils agricoles attendus (soc d’araire, ferrure de bêche…) la présence d’outils artisanaux qui éclairent la polyactivité des domaines ruraux antiques.

- Indice du travail des métaux.

Quatre objets du corpus évoquent le travail des métaux. Il s’agit d’un marteau de petite dimension associé au travail fin des métaux, d’un fléau de balance utilisé pour le pesage d’orfèvrerie, et de deux exemplaires identiques de bracelet. Il apparaît donc probable qu’une petite activité d’orfèvrerie (ou à défaut de travail fin du métal) a été pratiquée sur le site.

de gauche à droite : tête de marteau (n°187), bracelets (n°170 et 171), fléau de balance (n°188).

1 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

2ÏPARTITIONENPOURCENTAGEDESDOMAINESIMMOBILIERSHORSINDÏTERMINÏ #OURDIMANCHE ,A4OUFFE)ET))

   

 

Domaine mobilier Domaine immobilier Domaine personnel Domaine économique

 

Graphique 1

149 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

1

6 5

2

19

14

0 5 10 cm échelle 1/2 dessin A. Battistini

Planche 1

150 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

162 163

164

165

166

169

170

0 5 10 cm échelle 1/2 dessin A. Battistini

Planche 2

151 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

184 185

186

187

188

0 5 10 cm échelle 1/2 dessin A. Battistini

Planche 3 152 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

189

190

225

232

0 5 10 cm échelle 1/2 dessin A. Battistini

Planche 4 153 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

175 177

178 179

180 181

0 5 cm échelle 1/1 Planche 5 154 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Annexe 3

155

Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Nom du fichier Description Auteur Publiable ARC09N09043_1 TR4 - Fo1 - F2 - vue générale du sondage A. Battistini Non vers le sud-est. ARC09N09043_2 TR4 - Fo1 - F2 - vue de la coupe vers le A. Battistini Non sud-est. ARC09N09043_3 TR4 - Fo1 - F2 - vue générale du sondage A. Battistini Non vers le nord-ouest. ARC09N09043_4 TR4 - Fo1 - F2 - vue de la coupe vers le A. Battistini Non nord-ouest. ARC09N09043_5 TR4 - F3 - vue de la fosse avec les vases V. Maret Non en place vers l’est ARC09N09043_6 TR4 - F3 - vue de la fosse avec les vases V. Maret Non en place vers l’est ARC09N09043_7 TR4 - F3 - vue zénithale de la fosse avec V. Maret Non les vases en place vers l’est ARC09N09043_8 TR4 - F3 - vue de détail d’un vase V. Maret Non ARC09N09043_9 TR4 - F3 - vue de détail d’un vase V. Maret Non ARC09N09043_10 TR4 - F3 - vue de détail d’un vase V. Maret Non ARC09N09043_11 TR4 - F3 - vue de détail du vase balustre V. Maret Non ARC09N09043_12 TR4 - F3 - vue de détail du vase balustre V. Maret Non ARC09N09043_13 TR4 - F3 - vue de détail des deux vases V. Maret Non ARC09N09043_14 TR4 - F3 - vue de détail des deux vases V. Maret Non ARC09N09043_15 TR4 - F3 - vue de détail d’un anneau en V. Maret Non bronze ARC09N09043_16 TR4 - F3 - vue de détail de céramiques V. Maret Non ARC09N09043_17 TR4 - F3 - vue de détail de céramiques V. Maret Non ARC09N09043_18 TR4 - F3 - vue de détail de céramiques V. Maret Non ARC09N09043_19 TR4 - F3 - vue de détail de céramiques V. Maret Non ARC09N09043_20 TR4 - F3 - vue de la fosse après la fouille V. Maret Non ARC09N09043_21 TR9 - Fo4 - vue générale du fossé V. Maret Non ARC09N09043_22 TR9 - Fo4 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_23 TR4 - F7 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_24 TR20 - Fo8 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non l’est ARC09N09043_25 TR20 - Fo8 - vue de la coupe est A. Battistini Non ARC09N09043_26 TR20 - Fo8 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non l’ouest ARC09N09043_27 TR20 - Fo8 - vue de la coupe ouest A. Battistini Non ARC09N09043_28 TR20 - Fo8 - vue du fond du fossé A. Battistini Non ARC09N09043_29 TR22 - Fo9 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non l’est ARC09N09043_30 TR22 - Fo9 - vue de la coupe est A. Battistini Non ARC09N09043_31 TR22 - Fo9 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non l’ouest

157 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_32 TR22 - Fo9 - vue de la coupe ouest A. Battistini Non ARC09N09043_33 TR22 - Fo10 - vue générale du fossé V. Maret Non ARC09N09043_34 TR22 - Fo10 - vue de la coupe nord V. Maret Non ARC09N09043_35 TR22 - Fo10 - vue de la coupe sud V. Maret Non ARC09N09043_36 TR22 - Fo10 - vue du fond du fossé V. Maret Non ARC09N09043_37 TR25 - Fo29 - vue générale du fossé et du V. Maret Non sondage 1 vers le sud ARC09N09043_38 TR25 - Fo29 - sondage 1 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_39 TR25 - Fo29 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non le nord ARC09N09043_40 TR25 - Fo29 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non le nord ARC09N09043_41 TR27 - Fo35 - vue de la coupe vers l’ouest V. Maret Non ARC09N09043_42 TR27 - Fo35 - vue générale du fossé vers V. Maret Non l’ouest ARC09N09043_43 TR27 - Fo35 - vue générale du fossé vers V. Maret Non l’ouest ARC09N09043_44 TR27 - Fo35 - vue générale du fossé vers A. Battistini Non l’est ARC09N09043_45 TR10 - V6 - vue générale de la voie A. Lefeuvre Non ARC09N09043_46 TR10 - V6 - vue générale de la voie A. Lefeuvre Non ARC09N09043_47 TR10 - V6 - vue générale de la voie A. Lefeuvre Non ARC09N09043_48 TR10 - V6 - vue de la voie vers l’est A. Lefeuvre Non ARC09N09043_49 TR10 - V6 - vue de détail du pavement A. Lefeuvre Non ARC09N09043_50 TR10 - V6 - vue de détail du pavement A. Lefeuvre Non ARC09N09043_51 TR10 - V6 - vue du pavement ouest A. Lefeuvre Non ARC09N09043_52 TR10 - V6 - vue oblique de la voie A. Lefeuvre Non ARC09N09043_53 TR10 - V6 - Fo5 - vue générale de la V. Maret Non coupe ARC09N09043_54 TR10 - Fo5 - plan rapproché de la coupe A. Battistini Non ARC09N09043_55 TR10 - V6 - vue de la coupe A. Battistini Non ARC09N09043_56 TR10 - Fo5 - vue du sondage V. Maret Non ARC09N09043_57 TR42 - Fo40 - vue générale du fossé A. Battistini Non ARC09N09043_58 TR42 - Fo40 - vue de la coupe nord A. Battistini Non ARC09N09043_59 TR42 - Fo42 - vue générale du fossé A. Battistini Non ARC09N09043_60 TR42 - Fo42 - vue de la coupe nord A. Battistini Non ARC09N09043_61 TR42 - Fo41 - vue générale du fossé V. Maret Non ARC09N09043_62 TR42 - Fo41 - vue de la coupe ouest V. Maret Non ARC09N09043_63 TR42 - TP48 - vue générale V. Maret Non ARC09N09043_64 TR42 - TP48 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_65 TR42 - TP 45 - vue générale A. Battistini Non ARC09N09043_66 TR42 - TP48 - vue de la fosse après la A. Battistini Non fouille

158 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_67 TR42 - TP49 - vue générale V. Maret Non ARC09N09043_68 TR42 - TP49 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_69 TR42 - TP46 - vue générale A. Battistini Non ARC09N09043_70 TR42 - TP47 - vue générale V. Maret Non ARC09N09043_71 TR42 - TP44 - vue générale V. Maret Non ARC09N09043_72 TR42 - TP43 - vue générale A. Battistini Non ARC09N09043_73 TR24 - Fo27 - vue générale du fossé V. Maret Non ARC09N09043_74 TR24 - Fo27 - vue de la coupe nord V. Maret Non ARC09N09043_75 TR24 - Fo26 - vue générale du fossé A. Battistini Non ARC09N09043_76 TR24 - Fo26 - vue de la coupe est A. Battistini Non ARC09N09043_77 TR24 - Fo25 - vue du sondage et de la A. Battistini Non coupe ARC09N09043_78 TR24 - Fo18 - vue générale du fossé et de A. Battistini Non la coupe ARC09N09043_79 TR24 - Fo18 - vue de la coupe A. Battistini Non ARC09N09043_80 TR24 - F28 - vue générale de la fosse A. Lefeuvre Non ARC09N09043_81 TR27 - Fo35 - vue de la coupe et du fossé V. Maret Non ARC09N09043_82 TR27 - Fo35 - vue de la coupe V. Maret Non ARC09N09043_83 TR24 - Fo17 - vue générale du fossé V. Maret Non ARC09N09043_84 TR24 - Fo17 - vue du sondage V. Maret Non ARC09N09043_85 TR24 - F19 - vue générale de la fosse V. Maret Non ARC09N09043_86 TR24 - F19 - vue de la coupe ouest V. Maret Non ARC09N09043_87 TR24 - F19 - vue de la fosse vers la nord V. Maret Non ARC09N09043_88 TR24 - F19 - vue de détail d’une cérami- V. Maret Non que ARC09N09043_89 TR25 - TP30 - vue générale V. Maret Non ARC09N09043_90 TR23 - M11 - M12 - vue générale A. Lefeuvre Non ARC09N09043_91 TR23 - M11 - vue oblique A. Lefeuvre Non ARC09N09043_92 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_93 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_94 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_95 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_96 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_97 TR23 - M11 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_98 TR23 - M12 - vue oblique A. Lefeuvre Non ARC09N09043_99 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_100 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_101 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_102 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_103 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_104 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_105 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_106 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non

159 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_107 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_108 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_109 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_110 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_111 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_112 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_113 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_114 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_115 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_116 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_117 TR23 - M12 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_118 TR23 - M14 - vue oblique A. Lefeuvre Non ARC09N09043_119 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_120 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_121 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_122 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_123 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_124 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_125 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_126 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_127 TR23 - M14 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_128 TR24 - M21 - vue oblique A. Lefeuvre Non ARC09N09043_129 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_130 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_131 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_132 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_133 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_134 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_135 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_136 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_137 TR24 - M21 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_138 TR24 - M20 - M56 - vue oblique A. Lefeuvre Non ARC09N09043_139 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_140 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_141 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_142 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_143 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_144 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_145 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_146 TR24 - M20 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_147 TR24 - M56 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_148 TR24 - M56 - vue de détail A. Lefeuvre Non

160 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_149 TR24 - St22 - vue oblique du four avant la A. Lefeuvre Non fouille ARC09N09043_150 TR24 - St22 - vue de détail du four avant A. Lefeuvre Non la fouille ARC09N09043_151 TR24 - St22 - vue de détail du four avant A. Lefeuvre Non la fouille ARC09N09043_152 TR24 - St22 - vue de détail du four avant A. Lefeuvre Non la fouille ARC09N09043_153 TR24 - St22 - vue de détail du four avant A. Lefeuvre Non la fouille ARC09N09043_154 TR24 - St55 - vue générale A. Lefeuvre Non ARC09N09043_155 TR24 - St55 - plan rappoché A. Lefeuvre Non ARC09N09043_156 TR24 - St22 - vue général du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse vers le sud ARC09N09043_157 TR24 - St22 - vue oblique du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse vers le sud ARC09N09043_158 TR24 - St22 - vue oblique du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse vers le nord ARC09N09043_159 TR24 - St22 - vue de détail du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse ARC09N09043_160 TR24 - St22 - vue de détail du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse ARC09N09043_161 TR24 - St22 - vue de détail du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse ARC09N09043_162 TR24 - St22 - vue de détail du four avec A. Lefeuvre Non couche cendreuse ARC09N09043_163 TR24 - St22 - vue général du four après V. Maret Oui fouille intégrale ARC09N09043_164 TR24 - St22 - vue général du four après V. Maret Non fouille intégrale ARC09N09043_165 TR24 - St22 - vue général du four après V. Maret Oui fouille intégrale vers le nord ARC09N09043_166 TR24 - St22 - vue de détail après fouille V. Maret Non intégrale ARC09N09043_167 TR24 - St22 - vue de détail après fouille V. Maret Non intégrale ARC09N09043_168 TR24 - St22 - vue de détail après fouille V. Maret Non intégrale ARC09N09043_169 F1 - M50 - vue générale du mur A. Battistini Non ARC09N09043_170 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_171 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_172 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_173 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_174 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non

161 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_175 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_176 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_177 F1 - M50 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_178 F1 - M51 - vue générale du mur et de la A. Battistini Non coupe ARC09N09043_179 F1 - M51 - vue de la coupe A. Battistini Non ARC09N09043_180 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_181 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_182 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_183 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_184 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_185 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_186 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_187 F1 - M51 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_188 F1 - vue générale vers l’ouest A. Battistini Non ARC09N09043_189 F1 - vue générale vers l’est A. Battistini Non ARC09N09043_190 TR23 - Fr57 - vue générale des fours vers V. Maret Non le sud ARC09N09043_191 TR23 - Fr57 - vue des fours vers le sud V. Maret Non ARC09N09043_192 TR23 - Fr57 - vue des fours vers l’est V. Maret Non ARC09N09043_193 TR23 - Fr57 - vue des fours vers l’est V. Maret Non ARC09N09043_194 TR23 - vue générale des murs A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_195 TR24 - vue générale des murs et du four A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_196 F1 - M52 - M53 - M54 - vue générale vers A. Lefeuvre Oui le sud ARC09N09043_197 F1 - M52 - M53 - M54 - vue générale vers A. Lefeuvre Oui le nord ARC09N09043_198 F1 - M51 - vue de la coupe A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_199 TR27 - M36 - M37 - vue générale A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_200 TR29 - D38 - vue générale du drain A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_201 TR23 - St16 - vue du trou de poteau avec A. Lefeuvre Non pierre de calage ARC09N09043_202 TR23 - St16 - vue de la fosse du trou de A. Lefeuvre Non poteau en fin de fouille ARC09N09043_203 TR37 - M36 - vue générale du mur vers V. Maret Non l’est ARC09N09043_204 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_205 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_206 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_207 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_208 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_209 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_210 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non

162 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_211 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_212 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_213 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_214 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_215 TR37 - M36 - vue de détail du mur V. Maret Non ARC09N09043_216 TR37 - M37 - vue générale du mur vers le D. Trottoux Non nord ARC09N09043_217 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_218 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_219 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_220 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_221 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_222 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_223 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_224 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_225 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_226 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_227 TR37 - M37 - vue de détail du mur D. Trottoux Non ARC09N09043_228 TR37 - M36 - M37 - vue générale de la V. Maret Non zone vers le nord-ouest ARC09N09043_229 TR37 - M36 - M37 - vue générale de la V. Maret Non zone vers le sud-est ARC09N09043_230 TR37 - M36 - M37 - vue générale de la V. Maret Oui zone vers le sud-est ARC09N09043_231 TR26 - M32 - M33 - M34 - vue générale A. Lefeuvre Non ARC09N09043_232 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_233 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_234 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_235 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_236 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_237 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_238 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_239 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_240 TR26 - M33 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_241 TR26 - M34 - vue générale du mur A. Lefeuvre Non ARC09N09043_242 TR26 - M34 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_243 TR26 - M34 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_244 TR26 - M34 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_245 TR26 - M34 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_246 TR26 - M32 - vue générale du mur A. Lefeuvre Non ARC09N09043_247 TR26 - M32 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_248 TR26 - M32 - vue de détail A. Lefeuvre Non ARC09N09043_249 TR26 - M32 - vue de détail A. Lefeuvre Non

163 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_250 TR24 - Sondage M23 M24 - vue générale V. Maret Non du sondage ARC09N09043_251 TR24 - Sondage M23 M24 - vue de la V. Maret Non coupe sud ARC09N09043_252 Vue du bracelet en bronze A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_253 Vue de la fibule à queue de paon A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_254 Vue du couteau de boucher A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_255 Vue de la clef A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_256 Vue de la fosse 3 en cours de fouille A. Battistini Non ARC09N09043_257 Ambiance - V. Maret A. Battistini Non ARC09N09043_258 Ambiance - J-P Labbé et A. Lefeuvre V. Maret Non devant la pelle ARC09N09043_259 Ambiance - A. Battistini V. Maret Non ARC09N09043_260 Ambiance - A. Battistini et D. Trotoux V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_261 Ambiance - A. Battistini et D. Trotoux V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_262 Ambiance - A. Battistini et A. Lefeuvre V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_263 Ambiance - A. Battistini et A. Lefeuvre V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_264 Ambiance - A. Battistini et A. Lefeuvre V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_265 Ambiance - A. Battistini et A. Lefeuvre V. Maret Non - fouille du four ARC09N09043_266 Ambiance - A. Battistini dans le four A. Lefeuvre Non ARC09N09043_267 Ambiance - J-P Labbé et D. Trotoux V. Maret Non ARC09N09043_268 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_269 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_270 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_271 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_272 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_273 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_274 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_275 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_276 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_277 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_278 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_279 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_280 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_281 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_282 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_283 Ambiance - vue des tranchées A. Lefeuvre Oui

164 Courdimanche (95) - «La Touffe II»

ARC09N09043_284 Ambiance - A. Lefeuvre, visite V. Maret Oui ARC09N09043_285 Ambiance - pelle dans la brume V. Maret Oui ARC09N09043_286 Ambiance - pelle dans la brume V. Maret Oui ARC09N09043_287 Ambiance - V. Maret, relevé A. Battistini Non ARC09N09043_288 Ambiance - paysage A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_289 Ambiance - paysage A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_290 Ambiance - levé de soleil A. Lefeuvre Oui ARC09N09043_291 Ambiance - A. Battistini et A. Lefeuvre V. Maret Non ARC09N09043_292 Ambiance - J-P Labbé V. Maret Non ARC09N09043_293 Ambiance - V. Maret et J-P Labbé, fouille A. Lefeuvre Non de la voie 6 ARC09N09043_294 Ambiance - équipe de fouille A. Lefeuvre Non ARC09N09043_295 Ambiance - A. Lefeuvre dans les tranchées V. Maret Non ARC09N09043_296 Ambiance - pelle au levé du soleil A. Lefeuvre Non ARC09N09043_297 Ambiance - J-P Labbé dans la brume V. Maret Non ARC09N09043_298 Ambiance - fouille de la fenêtre 1 A. Battistini Non ARC09N09043_299 Ambiance - visite V. Maret Oui ARC09N09043_300 Ambiance - visite V. Maret Oui ARC09N09043_301 Ambiance - visite V. Maret Oui ARC09N09043_302 Ambiance - visite V. Maret Oui ARC09N09043_303 Ambiance - visite V. Maret Oui ARC09N09043_304 Vue aérienne oblique vers l’ouest G. Martinot Non ARC09N09043_305 Vue aérienne oblique vers le nord-ouest G. Martinot Non ARC09N09043_306 Vue aérienne oblique vers le nord-ouest G. Martinot Oui

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Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Annexe 4

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Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

169 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

170 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

171 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

172 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

173 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

174 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

175 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

176 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

177 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

178 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

179 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

180 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

181 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

182 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                            

183

Courdimanche (95) - «La Touffe II»

Annexe 5

185

Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

187 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

188 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

189 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

190 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

191 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

192 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

193 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

194 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

195 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

196 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

197 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

198 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

199 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

200 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

201 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

202 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

203 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

204 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

205 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

206 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

207 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

208 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

209 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

210 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

211 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

212 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

213 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

214 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

215 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

216 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

217 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

218 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

219 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

220 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

221 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

222 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

223 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

224 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

225 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

226 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

227 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

228 Courdimanche (95) - «La Touffe II»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

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