Commune de l’Hôpital-Camfrout Département du Finistère

PLAN LOCAL Révision du PLU

Arrêtée le : 24 mars 2017 D’URBANISME Approuvée le : 7 février 2018

Rendue exécutoire le : Rapport de présentation

Commune de L’HOPITAL CAMFROUT Révision du Plan Local d’Urbanisme/ Rapport de présentation

SOMMAIRE

SOMMAIRE ______1

INTRODUCTION ______5

1. LE CONTEXTE ______6

2. PRESENTATION DE LA COMMUNE ______7

3. HISTORIQUE DE LA COMMUNE ______8

4. SITUATION ADMINISTRATIVE ______8

PARTIE 1 : DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ÉCONOMIQUE ______11

1. LA POPULATION ______12 1.1. Une forte croissance démographique ______12 1.2. Un solde naturel abondant qui permet un renouvellement de la population et qui est accompagné par une évolution positive du solde migratoire ______12 1.3. Une population jeune ______14 2. LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES______16 2.1. une population active dynamique ______16 2.2. Un pôle d’emplois tertiaire ______17 2.3. Des actifs travaillant de plus en plus hors commune ______18 2.4. Les zones ou secteurs d’activités ______19 2.5. L’agriculture et l’activité marine ______21 3. L’HABITAT ______23 3.1. Un nombre de logements en augmentation constante ______23 3.2. Une commune residentielle de type rural ______26 3.3. Le marché immobilier : les constructions neuves en augmentation ______28 3.4. La politique de l’habitat ______29 3.5. Caractéristique et répartition de l’habitat ______30 4. LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES PUBLICS ______32 4.1. Les équipements et leurs utilisateurs ______32 4.2. Les infrastructures de transport et déplacements ______33

PARTIE 2 : DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ______36

1. LE MILIEU PHYSIQUE ______37 1.1. Le climat ______37 1.2. Le relief ______39 1.3. La géologie et la nature des sols ______39 1.4. Le réseau hydrographique ______41 2. LA RESSOURCE EN EAU ______43 2.1. La qualité des eaux ______44

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2.2. L’alimentation en eau potable ______49 2.3. Les eaux usées ______50 2.4. Les eaux pluviales ______54 3. L’ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE ______57 3.1. Les milieux naturels ordinaires ______57 3.2. Les milieux naturels remarquables ______64 3.3. Les continuités écologiques: la trame verte et bleue ______83 4. LES ELEMENTS DU PATRIMOINE NATUREL ET BATI ______91 4.1. Le patrimoine archéologique ______91 4.2. Le patrimoine bâti ______92 5. LES PAYSAGES ______94 5.1. L'approche globale au niveau communal ______94 5.2. L'approche par unités paysagères ______95 6. LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES ______101 6.1. La pollution des sols ______101 6.2. Les nuisances ______106 7. LES DECHETS ______108

8. LES RISQUES ______110 8.1. Les risques naturels ______110 8.2. Les risques technologiques ______118 8.3. Les risques particuliers ______118 9. L’ENERGIE ______119 9.1. Consommation ______119 9.2. Production ______120 9.3. Démarches ______121 10. SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ______121

PARTIE 3 : ANALYSE DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ______123

1. L’URBANISATION DE L’HOPITAL CAMFROUT ______124

2. LES ESPACES CONSOMMES PAR L’URBANISATION (HABITAT ET ACTIVITES) ______125

3. LES DEUX AXES DE LA VOLONTE COMMUNALE EN MATIERE D’EXTENSIONS URBAINES ______127

4. LES ENJEUX POUR DEMAIN ______127

5. LA MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ______133

PARTIE 4 : LE PROJET D’AMENAGEMENT ET LA JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS DU PLU _134

1. LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ______135 1.1. Perspectives de croissance démographique, et quantification des besoins en logements a 20 ans ____ 135 1.2. Définition des grandes orientations du PADD ______136

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2. JUSTIFICATION DES ZONES, DU REGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMATION ______143 2.1. Les zones naturelles et forestières (Zones N) ______143 2.2. Les zones agricoles (Zones A) ______150 2.3. Les secteurs urbanisés et à urbaniser (Zones U et AU) ______153 3. LES AUTRES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME ______163 3.1. Les emplacements réservés ou servitudes assimilées ______163 3.2. Les servitudes de mixité sociale ______163 3.3. Les espaces boisés classés (EBC) ______164 3.4. Les éléments du patrimoine protégé ______167 3.5. Les cheminements doux à protéger ______171 3.6. Les marges de recul ______171 3.7. La trame verte et bleue (TVB) et les continuités écologiques ______171 3.8. Le périmetre de diversité et de centralité commerciale ______172 3.9. Les sites archéologiques ______173 3.10. Les fenêtres visuelles ______175

PARTIE 5 : SURFACES DES ZONES DU PLU ______176

1. SUPERFICIE DES ZONES PLU EN VIGUEUR/PLU REVISE ______177

2. LES CHANGEMENTS APPORTES PAR RAPPORT AU PLU EN VIGUEUR ______178 PARTIE 6 : COMPATIBILITE AVEC LES PROJETS OU DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX ET AVEC LA LOI LITTORAL ______179

1. LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ______180 1.1. La compatibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne et le SAGE de l’Elorn et le SAGE de l‘Aulne ______180 1.2. La compatibilité avec le PLH du Pays de - ______184 1.3. Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Pays de BREST ______185 1.4. Les autres documents ______187 2. LA COMPATIBILITE AVEC LES DISPOSITIONS DE la loi littoral ______192 2.1. L’extension de l’urbanisation ______192 2.2. Les coupures d’urbanisation ______195 2.3. Le libre accès au rivage ______196 2.4. Les agglomérations, les villages, les espaces proches et la bande des 100 m ______197 2.5. L’aménagement de campings ______210 2.6. La préservation des espaces remarquables ______210 2.7. La préservation des espaces boisés significatifs ______215 2.8. La création de routes nouvelles ______243

PARTIE 7 : ANALYSE DES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ______244

1. ZONES SUSCEPTIBLES D‘ETRE TOUCHEES PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PLU ______246

2. ANALYSE DES INCIDENCES ET MESURES A L’ECHELLE DE LA COMMUNE ______249 2.1. Incidences et mesures sur le sol et sous-sol ______249 2.2. Incidences et mesures sur la biodiversité et les éléments naturels ______255

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2.3. Incidences et mesures sur le patrimoine paysager et architectural ______264 2.4. Incidences et mesures sur la ressource en eau ______270 2.5. Incidences et mesures sur les risques ______276 2.6. Incidences et mesures sur les pollutions et les nuisances ______279 2.7. Incidences et mesures sur les consommations énergétiques ______282 3. EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ______286 3.1. Enjeux et orientations de gestion des sites Natura 2000 ______287 3.2. Analyse des projets du PLU pouvant avoir une incidence sur le Site Natura 2000 ______289 PARTIE 8 : LES INDICATEURS PREVUS POUR L'EVALUATION DES RESULTATS DE L'APPLICATION DU PLU PREVUE A L'ARTICLE L.151-27 DU CODE L’URBANISME ______303

1. RAPPELS LEGISLATIFS ______304

2. EXEMPLES : LES INDICATEURS D’EVALUATION EN MATIERE DE POLITIQUE DU LOGEMENT ____ 305

PARTIE 9 : RESUME NON TECHNIQUE ______307

1. GENERALITES ______308

2. LES OBJECTIFS DE LA REVISION DU PLU ______308

3. LES GRANDES LIGNES DU DIAGNOSTIC DEMOGRAPHIQUE ET SOCIOECONOMIQUE ______309 3.1. La population ______309 3.2. L’économie ______309 3.3. L’habitat ______310 3.4. Les équipements et les infrastructures ______310 4. LES GRANDES LIGNES DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ______310 4.1. Le milieu physique ______310 4.2. La ressource en eau ______311 4.3. Le patrimoine archéologique ______312 4.4. Le patrimoine bâti ______312 4.5. Les paysages ______312 4.6. L’environnement écologique ______313 4.7. Les pollution & Les nuisances ______314 4.8. Les risques ______314 4.9. L’énergie ______315 5. ANALYSE DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ______315

6. LE PROJET D’AMENAGEMENT ET LA JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS DU PLU ______316 6.1. Les grandes orientations du Projet d'Aménagement et de Développement Durables (PADD)______316 6.2. La justification des zones, du règlement et des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) ______317 7. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX ET LA LOI LITTORAL ______319

8. L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE______320 8.1. La méthodologie d’évaluation environnementale ______320 8.2. L’analyse des incidences et des mesures du PLU sur l’environnement ______321

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INTRODUCTION

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1. LE CONTEXTE

Par délibération en date du 29 février 2012, le conseil municipal de l’Hopital Camfrout a prescrit la révision de son Plan Local d’Urbanisme, approuvé le 24 octobre 2005 et modifié en 2010 puis révisé en 2011.

Approuvé en 2005, le document d’urbanisme en vigueur ne répond plus aux enjeux locaux, ni aux attentes de la municipalité. C’est pourquoi, la révision du PLU est engagée par délibération en date du 29 février 2012. Cette révision doit répondre aux principaux objectifs suivants : - La prise en compte des lois Grenelle, des préconisations du SCOT, du SAGE de l’Elorn, de la cartographie des zones humides et des cours d’eau, des zones de préemption du conservatoire du littoral et des règlements supra-communaux en général. - L’intégration du nouveau zonage d’assainissement collectif. - Affirmer l’identité de l’Hopital Camfrout. - La prise en compte de l’évolution des contextes économiques et démographiques de la commune. - La recherche d’un équilibre du développement urbain dans une démarche de développement durable. - Permettre la réalisation de projets d’intérêt général en adéquation avec les besoins nouveaux de la population. - La protection et la valorisation des espaces verts et des activités agricoles. - Valorisation du caractère maritime et littoral de la commune. - Le renforcement de l’offre de logements sociaux.

Article L.101-2 du code de l'Urbanisme

« Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants : 1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; e) Les besoins en matière de mobilité ; 2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ; 5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

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6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables. »

Dans le cadre de cette révision de PLU, les dernières évolutions législatives ont été intégrées, notamment les dispositions relatives aux lois d’Engagement National pour l’Environnement, dites lois Grenelle, loi ALUR, loi LAAAF, loi Macron…

2. PRESENTATION DE LA COMMUNE

L’Hôpital-Camfrout couvre une superficie de 1 316 hectares. La commune se situe à l’Est de la Rade de Brest, qui est une des plus grandes rade du monde et représente un territoire côtier d’exception avec, entre autres, les sites remarquables de la Pointe d’Armorique, la Pointe des Espagnols, l’Anse du Relecq Kerhuon et le Port Caro.

La commune se situe sur un plateau peu élevé, d’inclinaison Ouest, avec des points culminants à : 90-93 mètres dans le bois du Gars, 80 mètres pour la butte du Menez Du, sur le plateau agricole en surplomb du bourg, 75 mètres sur la butte de Runoter (pointe de Goasquelliou). Ce plateau est encadré par deux rias, dans lesquelles la mer remonte à chaque marée : l’estuaire du Camfrout au Nord et l’anse de Keroullé au Sud, qui permettent à la commune de s’avancer telle une presqu’île. Le jeu de flux et de reflux de la mer, très présente dans le paysage, apporte une note dynamique à l’environnement paysager.

Le territoire communal est limité au Nord par , au Sud par l’Anse de Keroullé, à l'Ouest par Logonna-Daoulas et à l'Est par la commune d’.

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3. HISTORIQUE DE LA COMMUNE

ETYMOLOGIE

L’Hôpital-Camfrout doit son nom à l’aumônerie tenue par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui s’installèrent sur la commune au XIIème siècle. Ils bâtirent une halte pour les pèlerins se rendant à Landévennec et à Saint-Jacques de Compostelle. Cet hôtel médiéval faisait également office de léproserie d’où le nom de « l’Hôpital ». Le suffixe Camfrout vient du breton « kamm » signifiant sinueux ainsi que de « frout » signifiant ruisseau. Plusieurs appellations peuvent être rencontrées : Gamfrout (1394), Galfrout (1489, 1574), Gutffrout (en 1516), L'Hospital Galfrout (en 1543), L'Hospital Canfrout (en 1625), L'Hôpital du Frout (en 1645), Camfrout aussi nommé l'Hôpital (en 1653), Notre-Dame de Galfrout (1701), l'Hôpital Camfrout (en 1787).

LA LEGENDE DU BOIS DE GARS

La légende du bois du Gars fait partie de l’histoire de la commune. A en croire la légende, Saint Conval s’établit d’abord dans le bois du Gars entre Hanvec et l’Hôpital-Camfrout. Désirant y construire son oratoire, il coupa des pieds de chênes que le seigneur du lieu gardait pour en faire des timons de charrettes. Celui-ci furieux, le chassa. Or le Saint s’en allant, prophétisa que désormais, dans le bois du Gars, on ne trouverait plus de quoi façonner un timon. Cette malédiction s’est réalisée : on n’y trouve plus que taillis et fourrés. Saint Conval se réfugia dans le quartier du Cranou, où le seigneur, qui avait l’âme compatissante, l’autorisa à disposer de tous les arbres qui lui plaisaient. En récompense, le Saint déclara que dans la forêt du Cranou, jamais le bois ne manquerait.

LA PIERRE DE KERSANTON MARQUE LA COMMUNE ET DIVERS MONUMENTS BRETONS

La commune de l’Hôpital-Camfrout doit aussi sa renommée à la kersantite. Dès le XIIème siècle, les artistes du cloître de Daoulas exploitèrent la kersantite (roche gris foncé, gris clair ou noirâtre provenant d’un magma basaltique). Le succès de cette roche se prolongea des derniers ateliers de calvaire du XVIIème siècle aux monuments aux morts du XXème siècle. Depuis 1979, le porche latéral sud de l’église Notre-Dame de Bonne Nouvelle (XVIIème) est orné de statues des douze apôtres, en pierre de Kersanton, sculptées par François Le Berre. Les extractions, aujourd’hui abandonnées, se pratiquaient dans les carrières toujours visibles. Un arrêté préfectoral en date du 12 avril 1989 autorise l’exploitation d’une petite zone de carrière (4 parcelles) pour une durée de 15 ans. Cependant, celle-ci n’est plus aujourd’hui en activité.

4. SITUATION ADMINISTRATIVE

La commune de l’Hopital Camfrout fait partie : - de l'arrondissement de Brest, (elle est située à 24 km au Nord-Ouest de Brest), - du canton de Pont de Buis les Quimerc’h,

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- du pays de Brest dont le Schéma de COhérence Territorial a été approuvé en Comité Syndical le 13 septembre 2011, - de la Communauté de Communes du pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD), - du Parc Naturel Régional d’Armorique.

LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LANDERNEAU DAOULAS (CCPLD)

Créée par arrêté préfectoral du 26 décembre 1994, la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas regroupe 22 communes et compte 48 151 (données CCPLD) pour une superficie de 370 km². Aujourd’hui second pôle économique du pays de Brest, elle est issue des regroupements des Syndicat Intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de Landerneau et de Daoulas.

Elle comprend les communes de : , Daoulas, Hanvec, Irvillac, Landerneau, La Forest-Landerneau, , , La Roche-Maurice, L'Hopital-Camfrout, Logonna Daoulas, , Le Tréhou, , , Plouédern, St-Divy, St-Eloy, St-Thonan, St-Urbain, Tréflévénez et Trémaouézan.

Les compétences de la Communauté de Communes sont : - Aménagement de l’espace (élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale- constitution de réserves foncières…) - Développement économique - Développement touristique - Protection et mise en valeur de l’environnement (collecte des déchets et sensibilisation à l’environnement) - Politique de l’habitat (élaboration d’un plan local de l’habitat, construction de logements conventionnés) - Action Sociale liée à l’emploi (initiatives visant à améliorer ou maintenir l’emploi) - CLIC - Politique sportive - Voirie (zones d’activités et routes d’intérêt communautaires) - Assainissement collectif et non collectif - Transports scolaires (participation aux frais) - Service de secours et d’incendie - Équipements communaux ou intercommunaux d’intérêt communautaire - Assistance aux communes - Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi)

Sur ce dernier point, le conseil de Communauté du pays de Landerneau-Daoulas a engagé par délibération du 26 juin 2015, la procédure de transfert de compétence ‘plan local d’urbanisme, document d’urbanisme en tenant lieu et carte communale’. Suite aux votes des conseils municipaux des communes membres de l’EPCI, ce transfert a été acté par l’arrêté préfectoral n°2015-300-0002 du 27 octobre 2015. Le transfert de compétence est effectif depuis le 1er décembre 2015.

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La Communauté de communes du pays de Landerneau-Daoulas est donc aujourd’hui compétente pour mener : - la procédure d’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal, - ainsi que les procédures d’évolution des documents d’urbanisme communaux en cours ou à venir.

LE PAYS DE BREST ET LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

Le SCOT est l’outil de conception et de mise en œuvre de la planification intercommunale. Il définit l’évolution du territoire dans la perspective du développement durable et dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement. En prévoyant d’élaborer un SCOT, le syndicat mixte a pour ambition de mettre en cohérence l’ensemble des politiques sectorielles en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’équipements. Il entend affirmer sa volonté de maîtriser, dans un souci de développement durable, l’aménagement de son territoire.

Le périmètre su Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Brest a été défini par arrêté préfectoral en date du 2 juillet 2004. Il couvre les 7 intercommunalités et les 89 communes formant ce territoire. Parallèlement, un syndicat mixte a été créé le 07/07/2004 pour le SCOT du Pays de Brest. Le SCOT du Pays de Brest a été approuvé le 13 septembre 2011. Il a été rendu exécutoire le 27 novembre 2011 par le Préfet du Finistère.

Périmètre du Pays de Brest et répartition des Communautés de Communes et de la communauté urbaine de Brest (Adeupa)

L’Hopital Camfrout, par l’intermédiaire de la Communauté de Communes du pays de Landerneau Daoulas, est donc membre du Pays de Brest.

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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE ET SOCIO- ÉCONOMIQUE

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1. LA POPULATION

1.1. UNE FORTE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE

Evolution de la population de 1968 à 2013 (Source : INSEE)

2 400 2224 52 000 2 200 1 641 1 979 2 000 1 505 47 000 1 800 1 407 1 600 1 209 1 400 1 063 42 000 1 200 1 000 37 000 800 600 400 32 000 200 29 823 32 329 36 732 39 485 41 355 45 448 47322 0 27 000 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

CCPLD L'Hopital Camfrout

En 2013, la commune de l’Hôpital Camfrout compte 2 224 habitants, sur un territoire de 1 316 hectares, soit une densité de population de 169 habitants au km². La commune a gagné 1 015 habitants en 45 ans, soit environ +23 habitants/an.

De 1968 à 2013, l’Hôpital Camfrout enregistre une augmentation régulière de la population, excepté sur la période 1968-1972, avec un rythme de croissance soutenu depuis 1999.

► De 1968 à 2013 : + 1 015 habitants, soit + 68 habitants/an et un rythme de croissance de +1,9%/an ► De 1968 à 1975 : - 146 habitants, soit - 18 habitants/an et un rythme de croissance de – 1,8%/an ► De 1975 à 1982 : + 344 habitants, soit + 43 habitants/an et un rythme de croissance de + 4,1%/an ► De 1982 à 1990 : + 98 habitants, soit + 11 habitants/an et un rythme de croissance de + 0,8%/an ► De 1990 à 1999 : + 136 habitants, soit + 13 habitants/an et un rythme de croissance de + 1%/an ► De 1999 à 2008 : + 338 habitants, soit + 33 habitants/an et un rythme de croissance de + 2,1%/an ► De 2008 à 2013 : + 245 habitants, soit + 41 habitants/an et un rythme de croissance de + 2,4%/an

La commune de l’Hôpital Camfrout s’inscrit dans un territoire qui connaît une évolution démographique assez similaire :  augmentation du nombre d’habitants depuis 1968 sur le territoire de la CCPLD. Aujourd’hui, l’Hôpital Camfrout et ses communes voisines poursuivent une évolution démographique positive, d’où les taux d’évolution positifs sur la période 1968-2012.

1.2. UN SOLDE NATUREL ABONDANT QUI PERMET UN RENOUVELLEMENT DE LA POPULATION ET QUI EST ACCOMPAGNE PAR UNE EVOLUTION POSITIVE DU SOLDE MIGRATOIRE

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L’évolution des soldes naturel et migratoire caractérise le phénomène d’augmentation de la population. Depuis 1982, le solde naturel est en progression, et positif depuis 1999. Cela signifie que le nombre de naissances est plus élevé que le nombre de décès. Le renouvellement de la population est donc assuré.

Evolution du solde naturel et migratoire Sur la même période, l’évolution du solde 2,5 migratoire, qui est la différence entre les 2 entrées et les sorties de population sur le 1,5 1,7 territoire, est positive. Cela signifie que la 1,6 1 commune gagne plus d’habitants, qu’elle n’en 1,5 0,5 1,1 perd. Ainsi, un solde naturel bas voir négatif 0,5 0,6 0 mais largement compensé par un solde -0,1 -0,7 migratoire positif permet une augmentation -0,5 1982-1990 1990-1999 1999-2008 2008-2013 constante de la population de l’Hôpital Camfrout. solde naturel solde migratoire

L’évolution de la commune s’inscrit dans une logique supra-communale. A l’échelle de la communauté de communes du pays de Landerneau Daoulas les soldes naturel et migratoire sont positifs depuis 1982. A l’échelle de l’ensemble des communes du SCOT du Pays de Brest, la CCPLD présente une évolution démographique importante ces dernières années, contrastant avec ses communes environnantes qui ont vu leur population augmenter plus lentement.

Evolution de la population à l’échelle du territoire du SCoT du Pays de Brest entre 1990 et 2007 (Source : diagnostic du rapport de présentation du SCOT du pays de Brest- ADEUPA)

Hôpital- Camfrout

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1.3. UNE POPULATION JEUNE

Structure par âge de 1982 à 2013 (Source : INSEE)

100% 464 547 80% 466 479

60% 1 062 601 656 813 40%

20% 340 370 362 615 0% 1982 1990 1999 2013

0-19 ans 20-59 ans 60 ans et +

UNE POPULATION ESSENTIELLEMENT COMPOSEE DE POPULATIONS DITES « D’ACTIFS »

En 2013, la population de l’Hôpital Camfrout est essentiellement composée de personnes en âges de travailler : plus de 48% de la population est comprise dans des tranches d’âges 20 à 59 ans.

La proportion des populations dites « d’actifs » a peu évolué au cours des dernières années : 44% en 1990 contre 48% en 2013.

LA POPULATION DE L’HOPITAL CAMFROUT CONNAIT UN PHENOMENE DE RAJEUNISSEMENT RECENT DE SA POPULATION, LA PART DE LA POPULATION JEUNE EST EN AUGMENTATION DEPUIS 1999.

En 2013, les 60 ans et plus représentent environ 25% de la population de la commune contre 32% en 1990. Le nombre de personnes âgées est en effet en augmentation sur la commune depuis 1982 mais sa part est en constante diminution. Toutefois, le vieillissement devrait s’enclencher, en raison de l’arrivée aux grands âges des populations plus nombreuses issues du baby-boom et de l’allongement de la durée de vie.

Pour autant, la part des populations plus jeunes est en légère diminution entre 1982 et 1999 au profit de la population dite d’actifs. Néanmoins, on constate un rajeunissement récent de la population, puisque sur la dernière décennie, le nombre ainsi que la part des jeunes ont augmenté : 25% des habitants de l’Hôpital Camfrout ont moins de 20 ans en 1990, 22% en 1999 et 28% en 2013.

Structure par âge en 2013 (Source : INSEE)

l’Hôpital-Camfrout CCPLD Finistère 0 à 19 ans 27.7% 27% 23.3% 20 à 59 ans 47.7% 51% 49.4% 60 ans et plus 24.6% 22% 27.3%

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La structure par âge de la population de l’Hôpital-Camfrout est proche de celle de la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas. Comparativement au département du Finistère, la commune de l’Hôpital-Camfrout présente une part des plus de 60 ans et des 20 à 59 ans plus faible et a contrario une part des moins de 20 ans plus élevé en 2013. La Communauté de Communes présente une part des 20-59 ans plus importante : 51 %.

Evolution comparée de l’indice de jeunesse* de 1982 à 2013 (Source : INSEE)

1982 1990 1999 2013

L’Hôpital-Camfrout 0,73 0,77 0,78 1,12

Communauté de Communes du Pays de 1,65 1,53 1,35 1,22 Landerneau-Daoulas Finistère 1,37 1,12 0,96 0,85

*L'indice de jeunesse correspond au rapport entre la population des moins de 20 ans et la population des 60 ans et plus. Ainsi, il renseigne sur le phénomène de vieillissement ou de rajeunissement de la population. Il est de 1 lorsque le nombre d’enfants et d’adolescents est égal à celui des personnes âgées de plus de 60 ans. Il est inférieur à 1 lorsque la population âgée de 60 ans et plus devient plus importante.

L’indice de jeunesse de la population (-20 ans/+60 ans) illustre bien les constats précédents, d’un rajeunissement de la population sur l’Hôpital Camfrout. A l’Hôpital Camfrout, en 2013, l’indice de jeunesse est de 1,12. Il est inférieur à la moyenne enregistrée à l’échelle de la communauté de communes et est plus élevé que celle observée à l’échelle du département. La Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas a vu son indice de jeunesse diminuer depuis les années 1980. Il reste cependant supérieur à celui de l’Hôpital-Camfrout et du Finistère. Cependant, l’écart tend à se réduire car sur la dernière période censitaire la commune de l’Hôpital-Camfrout a vu son indice de jeunesse augmenter. A l’échelle du Finistère, le vieillissement de la population semble plus prononcé avec un indice de jeunesse passé en dessous du seuil de 1 : 0,85 en 2013.

A RETENIR :  La commune de l’Hôpital Camfrout a gagné 1 015 habitants en 45 ans, soit environ +23 habitants/an. Elle enregistre une augmentation régulière de la population, exceptée sur la période 1968-1972, avec un rythme de croissance soutenu depuis 1999.  L’arrivée de nouveaux habitants associée à un solde naturel largement compensé par un solde migratoire positif permet une augmentation constante de la population.  La population de l’Hôpital Camfrout est essentiellement composée de personnes en âges de travailler : plus de 48% de la population est comprise dans des tranches d’âges 20 à 59 ans.  On constate un rajeunissement récent de la population, puisque sur la dernière décennie, le nombre ainsi que la part des jeunes ont augmenté : 25% des habitants de l’Hôpital Camfrout ont moins de 20 ans en 1990, 22% en 1999 et 28% en 2013.

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2. LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

2.1. UNE POPULATION ACTIVE DYNAMIQUE

Répartition de la population de 15 à 64 ans par type d’activités (Source : INSEE)

100% 318 80% 358

60% inactifs 40% 1020 658 20% actifs

0% 1999 2013

Au sein de la population en âge de travailler, c'est-à-dire ayant entre 15 et 64 ans, la part de la population active est en forte augmentation sur la commune. Elle est composée des personnes ayant un emploi ainsi que des chômeurs de la commune et a vu son taux passer de 40% à 76% entre 1999 et 2013. Cette hausse démontre que les migrants arrivés dans les années 2000 sont pour la grande majorité des personnes en âge de travailler. Ces chiffres sont à mettre en relation avec les chiffres du solde migratoire qui sont positifs entre 1999 et 2013, ce qui peut expliquer la hausse de la proportion d’actifs sur cette période. La part de la population inactive est par antagonisme en diminution, composée des élèves/étudiants, des retraités et des autres inactifs de la commune.

Répartition de la population active entre 1999 et 2013 (Source : INSEE) 100% 90% 80% 70% 60% 90,3% 90,6% actifs 50% occupés 40% 30% chômeurs 20% 10% 9,7% 9,4% 0% 1999 2013

Le taux de chômage est de 9,4% en 2013. Cette proportion est en diminution depuis le recensement de 1999, où le taux représentait alors 9,7%. Comparativement aux échelles intercommunales, le taux de chômage communal est similaire aux territoires voisins ; le taux rencontré à l’échelle du département est de 12% et de la communauté de communes de 8,8%.

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2.2. UN PÔLE D’EMPLOIS TERTIAIRE

La commune de l’Hôpital-Camfrout constitue un Evolution du nombre d’emplois par territoire (Source : INSEE) Evolution petit pôle d’emplois, qui possède un rayonnement 1999 2013 annuelle en % à l’échelle locale. En 2013, 197 emplois ont été L’Hopital recensés sur le territoire communal, toutes 144 197 + 2,6% Camfrout catégories socioprofessionnelles confondues pour 1020 actifs. Le nombre d’emplois est en CCPLD 15 973 - Département augmentation avec une croissance annuelle de 320 048 354 988 + 0.8% +2,6% depuis 1999 où on dénombrait 144 emplois. du Finistère

La plupart des emplois offerts et des entreprises présentes sur la commune relèvent du secteur tertiaire (commerces, services, administration…). Sur les 129 établissements actifs au 31 décembre 2013, plus de la moitié d’entre eux sont liés aux activités de commerces et de services divers. Le second secteur bien représenté parmi les établissements actifs est celui de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale. Cela est très probablement à mettre en lien avec le rôle intercommunal que joue la commune de l’Hôpital- Camfrout qui dispose de quelques équipements.

DES ETABLISSEMENTS DU SECTEUR TERTIAIRE ESSENTIELLEMENT

Etablissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2013 (Source : INSEE) Agriculture… Industrie 2% Construction Administration 13% 20%

Commerces 61%

Emplois selon le secteur d’activités économiques sur le territoire de la Communauté de Communes de Landerneau-Daoulas (Source : INSEE) Agriculture… Administration Industrie 16% 6%

Construction Commerces 11% 56%

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La plupart des établissements actifs présents sur la commune relèvent du secteur tertiaire (commerces, services …) : plus de 81%. Cette proportion est élevée sur la commune. Pour les secteurs de l’industrie, les proportions enregistrées à l’échelle de la commune sont relativement faibles : 2% et 13% pour la construction. A noter, qu’à l’échelle de la CCPLD, les établissements dans le secteur tertiaire sont moins nombreux au profit des établissements dans les domaines de l’industrie (6%) et l’agriculture (11%).

DES EMPLOIS CREES ESSENTIELLEMENT PAR DES PETITES A MOYENNES STRUCTURES

La plupart des emplois sur la commune sont créés par des petits établissements, comptant essentiellement aucun salarié (80%) ou moins de 10 salariés (18%).

2.3. DES ACTIFS TRAVAILLANT DE PLUS EN PLUS HORS COMMUNE

Si la commune offre des emplois à ses habitants : seuls 13,4% des habitants de l’Hôpital Camfrout ayant un emploi, travaillent dans la commune en 2013. Si la commune attire des travailleurs venant des communes voisines, elle ne propose pas suffisamment d’emplois en quantité et en qualité (typologies, catégories…) pour répondre aux besoins de tous les habitants. Chaque jour plus de 86,6% des actifs quittent la commune, pour aller travailler. Cette dynamique tend à se renforcer et les déplacements quotidiens « domicile-travail » sont de plus en plus nombreux, notamment les trajets en direction de l’agglomération brestoise ou de Landerneau. De par sa situation géographique, accès rapide à la RN 165, les actifs se rendent essentiellement vers Brest ou Landerneau.

Les flux d’actifs de l’Hopital Camfrout en direction des principaux pôles d’emplois locaux (source : Adeupa)

Hôpital- Camfrout

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2.4. LES ZONES OU SECTEURS D’ACTIVITES

TRES PEU D’ENTREPRISES ARTISANALES ET COMMERCIALES

La commune présente un tissu économique peu développé. Il se compose d’entreprises artisanales et commerciales composées de différents corps de métiers.

Liste des entreprises artisanales en 2016 - 1 entreprise de vente et de dépannage d’électroménager - 1 atelier de couture - 1 ostréiculteur - 2 salons de coiffure - 1 artisan jointeur - 1 peintre en bâtiment - 1 paysagiste - 1 couvreur - 2 entreprises de menuiserie

Ces activités se concentrent principalement au niveau du bourg.

QUELQUES SERVICES ET COMMERCES DE PROXIMITE, CONCENTRES A L’ECHELLE DU CENTRE-BOURG

La commune de l’Hôpital Camfrout compte un pôle, qui concentre quelques commerces et de services de proximité : localisés dans le centre bourg et le long de la RD770.

Le tissu économique du centre-bourg repose sur quelques services et commerces de proximité qui peuvent répondre aux besoins quotidiens des habitants, qui doivent se rendre sur les communes voisines pour des achats plus importants.

Liste des commerces de proximité sur la commune en 2016

Principalement des commerces de type café – restauration

Boulangerie Le Peuch Boulangerie EARL Lescoat Vente de produits laitier (ferme) Serken Vente ambulante de frites Abgrall Epicerie Auberge du Camfrout Restauration Hamery Restauration Le Florina Restauration/pizzéria Le Relais Bar/crêperie La Gabare Bar/tabac/presse Labbé Vente de fruits rouge

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Liste des services et loisirs sur la commune en 2016

Peu de services

Yllar Rallyes/jeux de piste Agelog Assistance informatique Réagih Etudes en environnement Centre hippique de Kéroullé Centre d’équitation Derrien Messagerie Garage Barnot Mécanique générale Jaffres-Morvan Maintenance informatique TSR Taxi Sable et Bambou Esthétique à domicile Dubois-Ferrec Rédactrice publicitaire La sorcière citrouille Confection de vêtements femmes Lasausa Transports routiers

Localisation des sites d’activité sur la commune de L’Hôpital Camfrout

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UNE ATTRACTIVITE TOURISTIQUE LIEE AUX RICHESSES NATURELLES DU TERRITOIRE ET AU PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL

L’Hôpital-Camfrout offre de nombreux facteurs d’attractivité, supports d’un tourisme de nature : - Les richesses des milieux naturels et des paysages - La façade littorale : Anse de Troaon, la pointe de Goasquelliou, l’Ile de Tibidy - Les activités de plaisance et d’activités liées à la mer (pêche, sports nautiques…) - Les sentiers et les espaces de loisirs

Une faible capacité en hébergements touristiques : - 1 hôtel offrant 6 chambres - 1 gîte rural - 6 locations d’été

2.5. L’AGRICULTURE ET L’ACTIVITE MARINE

UNE AGRICULTURE EN DECLIN MAIS QUI SE STABILISE SUR LES DERNIERES ANNEES

La commune de l’Hôpital Camfrout est une commune rurale de petite superficie, où l’activité économique agricole est toujours présente malgré un fort recul de cette activité :

 4 exploitations en 2010 ; le nombre d’exploitations est en baisse : il a été divisé par plus de 4 au cours des 22 dernières années (RGA 2010). Toutefois entre le diagnostic de 2010 et celui de 2017 réalisé par la chambre d’agriculture à l’échelle intercommunale, on remarque que le nombre d’exploitation s’est stabilisé puisqu’il est de 5 en 2017.

Evolution du nombre d'exploitations, de leur taille et de la Surface Agricole Utilisée (Source : Recensements agricoles 2010 et diagnostic réalisé par la chambre d’agriculture en 2017) 1988 2000 2010 2017 Exploitations agricoles ayant leur siège dans la 18 16 4 5 commune Travail dans les exploitations agricoles en unité de 21 13 7 7 travail annuel

Superficie utilisée en hectare 231 246 222 252

 Diminution de la Surface Agricole Utilisée (SAU) entre 1988 et 2010, elle s’élève à 222 hectares en 2010 et augmentation récente avec 252 ha en 2017.  La SAU moyenne est de 62 ha contre 59 ha à l’échelle départementale.

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Carte de localisation des sièges d’exploitation sur l’Hopital Camfrout en 2017 (Chambre d’agriculture)

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En 2017, le nombre d’exploitations agricoles est constant par rapport au recensement de 2010 : . trois exploitants agricoles en activité dans l’élevage de vache laitière ou de viande bovine : Salaün, Muzellec, Kéromnes. . un centre équestre . un producteur de fraises, situé à l’Ermitage (un second dont ce n’est pas l’activité principale à Menez Du)

Evolution passée et à venir  On constate une baisse du ¾ des activités agricoles sur le territoire au cours des 20 dernières années. Plusieurs éléments peuvent venir l’expliquer ; la pression foncière aux abords des zones urbaines, les contraintes de l’urbanisation dans l’espace rural (recul des zones d’épandage), l’application de la loi littoral et notamment de la règle des espaces proches… Autant d’enjeux pour la commune qui au travers du PLU vise à une consommation foncière réduite et maitrisée notamment en vue de préserver l’activité agricole encore présente.  D’après les données collectées par la chambre d’agriculture dans son diagnostic de 2017, 1 exploitation cesserait son activité dans les 5 prochaines années sans reprise ; 2 autres départs d’exploitants sont prévus mais avec une reprise familiale ce qui permet un maintien de l’activité.

UNE ACTIVITE MARITIME EN DECLIN

La commune possède ainsi 12 kilomètres de côtes et compte 1 exploitant ostréicole. Des concessions de cultures marines réparties sur le Domaine Public Maritime dans la rivière du Camfrout, l’Anse de Troaon et l’Anse de Kéroullé.

A RETENIR :  La commune propose de plus en plus d’emplois mais pas en nombre suffisants pour la population qui travaille de plus en plus dans une autre commune (86,6% des actifs en 2013).  L'offre commerciale de l’Hôpital Camfrout permet de répondre aux besoins de première nécessité de la population.  L’activité se répartie dans le centre bourg et le long de la RD770.  Les logements de tourisme sont peu nombreux sur la commune, qui compte pourtant un patrimoine riche.  L’activité agricole est en déclin mais avec une stabilisation de l’activité sur les dernières années est observée avec une poursuite dans les années à venir.

3. L’HABITAT

3.1. UN NOMBRE DE LOGEMENTS EN AUGMENTATION CONSTANTE

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UNE PRODUCTION DE LOGEMENTS EN CROISSANCE Evolution du parc de logements (Source : INSEE)

Au cours des dernières années, 1500 l’augmentation de la population s’est 1300 1223 accompagnée d’une augmentation de la 1100 construction de logements. Cette croissance 1100 982 884 de constructions neuves est à mettre en lien 900 838 avec la nécessité de produire plus de logements pour une même population. Dans 700 cette évolution, sont également comprises 500 les résidences secondaires. 1982 1990 1999 2008 2013

Evolution du nombre de ménages (résidences principales) à l’Hôpital Camfrout de 1968 à 2013 comparée à l’évolution de la population (Source : INSEE)

1 000 2500 1979 2224 800 1641 2000 1407 1505 600 1209 1063 1500 400 1000 200 500 462 476 578 623 712 828 927 0 0

nombre de ménages nombre d'habitants

Le nombre de ménages (ensemble de personnes partageant le même logement) correspond au nombre de résidences principales (habitation occupée de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes d'un même ménage).

Evolution annuelle des ménages par période (Source : INSEE) 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2008 2008-2013 Evolution des ménages +0,38% +2,9% +0,87% +1,43% +1,63% +2%

Le nombre de résidences principales (=ménages) est en augmentation sur la commune de l’Hôpital Camfrout depuis 1968. Il est passé de 462 à 927 en 45 ans, soit une augmentation de près de 10 ménages par an en moyenne. Cette augmentation, qui a connu une période de progression plus importante (1975-1982), suit de façon sensible l’évolution de la population de la commune. Durant la dernière décennie, l’évolution est importante et positive tant au niveau des ménages que de la population.

LA TAILLE DES MENAGES RESTE CONSTANTE

Ce phénomène, rencontré à l’échelle nationale, est la diminution de la taille moyenne des ménages (nombre de personnes par ménage) due aux séparations, aux familles monoparentales, aux jeunes quittant le domicile parental, au vieillissement de la population. Il conduit à une augmentation du nombre des ménages, qui comprennent alors

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moins d’habitants, et à un accroissement des besoins en logements. En effet, pour conserver le même nombre d’habitants, il faut produire d’avantage de logements.

Evolution de la taille moyenne des ménages (Source : INSEE) 2,7 2,6 2,6

2,5 2,4 2,4 2,4 2,4 2,4 2,3 2,3 2,2 2,2

2,1

2 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

La courbe d’évolution de la taille des ménages montre que ce phénomène national ne se retrouve pas à l’échelle locale. Les logements sont aujourd’hui peuplés, en moyenne, de 2,4 personnes, contre 2,6 en 1968. La tendance générale ne laisse pas présager d’importants besoins en logements à cours terme pour contenir la population actuelle de la commune. A long terme le vieillissement de cette population jeune devrait conduire à un besoin lié au desserrement des ménages.

UN PARC DE LOGEMENT EN AUGMENTATION

Répartition par type de logement de 1968 à 2013 (Source : INSEE)

100% 17 35 36 61 79 89 109 90% 97 184 187 80% 170 224 200 191

70% 462 828 927 60% 476 578 623 712

50% 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants

En 2013, l’Hôpital Camfrout compte 1 223 logements, dont 76% constituent des résidences principales, ce qui est assez important. Ainsi, depuis 1968, la commune a gagné 647 logements, soit environ 14 par an en moyenne.

Les résidences principales, qui représentent aujourd’hui 76% du parc immobilier total, ont toujours été largement majoritaires au sein du parc de logements. En termes d’effectifs, le nombre de résidences principales a toujours été en augmentation depuis 1968, avec une progression plus forte sur la période 1975-1982.

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Les résidences secondaires (et logements occasionnels) représentent 15% du parc de logements, ce qui correspond à une commune telle que l’Hôpital Camfrout, commune littorale, relativement proche des pôles d’emplois. La vocation résidentielle de la commune est donc appuyée même si le taux de résidences secondaires et à prendre en considération. A noter qu’en termes d’effectifs, le nombre de résidences secondaires a augmenté de 1968 à 1982, avant de baisser et stagner sur les dernières années ; certaines se transforment en résidence principale.

Le taux de logements vacants représente 9% du parc de logements en 2013, soit la part la moins importante des logements. Ce taux n’a jamais été aussi important qu’au cours de l’intervalle 1968-2013 et met en évidence que le marché de l’immobilier est supérieur à la demande, pouvant entrainer une diminution des prix du foncier du fait d’une offre supérieure à la demande.

Part des catégories de logements en 2013 (Source : INSEE) Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants l'Hopital Camfrout 75,8% 15,3% 8,9% CCPLD 88,3% 4,8% 6,9% Finistère 79,1% 13,0% 7,9%

La répartition des catégories de logements est sensiblement la même sur la commune et le Finistère, avec une large majorité de résidences principales, et des résidences secondaires nettement plus nombreuses que les logements vacants. Sur la Communauté de Communes du Pays de Landerneau Daoulas, les résidences principales sont plus importantes et les logements vacants plus nombreux que les résidences secondaires. Ces données valident une nouvelle fois la vocation avant tout résidentielle de la commune et des territoires voisins et des logements très majoritairement créés pour y vivre à l’année. Le taux de logements vacants, supérieur à la moyenne communautaire et départementale, informe quant à lui de la pression immobilière relativement faible sur le territoire communal, avec des prix du foncier qui peuvent commencer à être inférieurs à ceux que l’on peut retrouver dans les intercommunalités alentours pour ce type de logements. Il est important de tenir compte de ce taux élevé de logements vacants dans les perspectives de développement futurs, afin d’encourager l’installation de nouveaux ménages au sein de ces logements avant de créer d’importantes zones d’extensions urbaines. Des prix du foncier relativement bas sont par ailleurs un moteur important de l’attrait résidentiel de la commune.

3.2. UNE COMMUNE RESIDENTIELLE DE TYPE RURAL

UNE PREDOMINANCE DES MAISONS INDIVIDUELLES

Résidences principales par type d’immeuble en 2013 (Source : INSEE) Maisons individuelles Logements collectifs l'Hopital Camfrout 93,3% 2,4% CCPLD 82,8% 16,1% Finistère 73,2% 25,8%

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Les résidences principales de la commune sont en très large majorité représentées par des maisons individuelles (plus de 93% du parc de résidences principales). Le poids des logements collectifs, très faible sur la commune (2,4% soit 29 logements) a cependant tendance à augmenter depuis 1999 ; il représentait en effet 0,8% à cette période. Ces inégalités en termes de typologie de logements peuvent être expliquées de par le caractère résidentiel de la commune et le fait que les personnes venant s’installer sur le territoire recherchent particulièrement de l’espace : maison avec jardin.

La règle en terme de production de logement suit une logique « pavillonnaire standard », où 1 lot = 1 maison implantée au milieu de la parcelle. Ce modèle s’applique aussi bien aux opérations individuelles qu’aux opérations groupées (lotissement). Il existe cependant, quelques rares exceptions : logements individuels mitoyens.

La règle Les exceptions

La prédominance des maisons individuelles se retrouve à l’échelle intercommunale, mais selon des proportions moindre. Le constat est nettement moins important au niveau départemental qui compte 26% de logements collectifs, ce qui s’explique par la présence de grandes villes qui comptent plus de collectifs que de maisons pour certaines.

DES LOGEMENTS GRANDS ET ASSEZ CONFORTABLES

Le parc de résidences principales est peu diversifié en 2013. En effet, les logements considérés de grande taille (4 pièces et plus) représentent 85,8% du parc de résidences principales, laissant peu de place aux logements de taille inférieure. En effet, ceux ne possédant que deux pièces ne représentent que 2,3% du parc de logements, et les studios ne représentent que 0,2% des logements. Les logements de la commune possèdent de ce fait, en moyenne, 5 pièces.

A l’échelle de la communauté de communes, le parc est légèrement plus équilibré, mais le nombre moyen de pièces par résidences principales demeure important, 4,9.

En termes de confort sanitaire, seules 1,1% des résidences principales n’ont pas de baignoire ou de douche, cette proportion est inférieure à celle constatée à l’échelle de la CCPA et du Finistère.

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RELATIVEMENT PEU DE LOGEMENTS LOCATIFS

En 2013, la grande majorité des habitants de la commune est propriétaire de son logement : 86,5% des ménages. Les locations représentent 12,3% des résidences principales en 2013 (soit 114 logements) et les logements gratuits représentent 1,2% du parc des résidences principales.

LES LOGEMENTS SOCIAUX DANS LA MOYENNE LOCALE SUR L’HOPITAL CAMFROUT

La commune possède 26 logements sociaux représentant 2,7% des résidences principales : - Quartier de Pors Huel: 20 maisons individuelles de type T1 à T4 - Centre-bourg: 6 appartements collectifs de type T3

3.3. LE MARCHE IMMOBILIER : LES CONSTRUCTIONS NEUVES EN AUGMENTATION

Nombre de constructions de nouveaux logements autorisées sur l’Hôpital Camfrout entre 2006 et 2015 inclus (Source : SITADEL)

1 32 35 0,9 30 0,8 25 0,7 22 25 19 0,6 20 0,5 12 0,4 15 10 9 0,3 10 4 0,2 4 4 5 0,1 0 0 0 0 0

Total des logements Logements individuels collectifs

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Sur la période allant de 2006 à 2015, 141 logements neufs ont été autorisés par la délivrance de permis de construire. Le nombre de logements autorisés varie globalement entre 4 et 32 logements, avec toutefois, un pic d’autorisation, entre 2006 et 2008. Ainsi, les aléas sont dus aux phases importantes de construction des lotissements, permettant une arrivée conséquente de jeunes ménages. Le prix relativement faible du foncier attire une population jeune.

3.4. LA POLITIQUE DE L’HABITAT

PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH)

La Communauté de Communes du Pays de Landerneau Daoulas a mis en œuvre son programme local de l'habitat (PLH) pour la période 2015-2021, approuvé en juin 2015. Ce document décrit la politique de l'habitat ambitieuse et réaliste que souhaitent mener les élus des différentes communes afin de répondre à des enjeux tels que : - La maîtrise des consommations foncières - La mixité sociale - La précarité énergétique - La réponse aux situations de logement d'urgence

Le PLH en cours vise 6 grandes orientations : - Conforter l’attractivité résidentielle de la CCPLD - Poursuivre l’amélioration du parc privé existant, assurer les conditions du bien-être dans le logement - Adapter l’offre sociale aux besoins et améliorer le parc social existant - Développer une stratégie foncière au service des objectifs du PLH - Améliorer la réponse aux publics spécifiques - Renforcer la gouvernance du PLH

SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT)

L’Hôpital Camfrout est également concerné par le SCOT du Pays de Brest, approuvé en 2011 et actuellement en cours de révision. Ce document de planification urbaine a été institué par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2000 et traduit une vision partagée du territoire. Il fixe les orientations générales du développement du territoire et de l’organisation de l’espace pour les 10 années à venir et définit un fil directeur en matière de choix et principes d’urbanisation, de développement et d’aménagement à venir, en mettant l’environnement au cœur des préoccupations du projet de territoire.

Afin de mettre en cohérence l’ensemble des politiques sectorielles et d’harmoniser les questions d’habitat, de déplacements, de développement commercial, d’environnement, d’organisation de l’espace…, il doit permettre d’assurer : - La diversité de l’habitat et sa mixité sur le territoire - Un accompagnement du développement économique, touristique et culturel, et des équipements structurants - Une organisation maîtrisée des déplacements - La préservation du patrimoine et des ressources naturelles

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- La mise en valeur des espaces naturels agricoles, forestiers et des paysages - La préservation et la remise en bon état des continuités écologiques

3.5. CARACTÉRISTIQUE ET RÉPARTITION DE L’HABITAT

Les espaces dédiés aux logements se localisent autour des noyaux anciens. - Un centre-bourg, situé en fond de ria, qui s’est développé initialement autour de l’église, sur la rive gauche de la rivière ainsi que le long de la rue Emile Salaün où l’on retrouve après le cimetière un bâti relativement dense. - Deux autres entités importantes où l’on retrouve du bâti ancien : les villages de Troaon et Kerascoët.

Au niveau du bourg, la densité et l’implantation du bâti sont représentatifs de l’urbanisation originelle avec une mitoyenneté, un alignement des façades et des petits parcellaires.

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Les deux villages ont également conservé des traces du passé dans son développement actuel : . Le village de Kerascoët : Situé au Sud-Ouest du territoire communal, à l’origine sur le haut du plateau, l’ensemble ancien s’organise autour des rues de Penn Ar C’hleuz, du Port, Hent Ar Zaout et le chemin de la Fontaine . Le village de Troaon : c’est avec Kerascoët l’un des 2 gros villages de la commune. Situé également au Sud- Ouest, il fait face à Landévennec. C’est un ancien village de pêcheurs aux rues étroites et sineuses. Il est structuré autour de la place du Puit et de la rue du Nehru, plutôt en point bas. Les noyaux anciens de ces villages sont également marqués par des alignements bâtis, de la densité

Vue sur Troaon

A RETENIR :  Une production de logements en croissance  Un parc de logements très majoritairement représenté par des résidences principales (75,8%), où les résidences secondaires sont peu représentées.  La courbe d’évolution de la taille des ménages montre que les logements sont aujourd’hui peuplés, en moyenne, de 2,4 personnes, contre 2,6 en 1968. Le phénomène de desserrement des ménages n’est pas très marqué sur la commune.  Depuis 1968, la commune a gagné 647 logements, ce qui veut dire que le parc a doublé.  La répartition des catégories de logements est sensiblement la même que sur le Finistère, avec une large majorité de résidences principales, et des résidences secondaires nettement plus nombreuses que les logements vacants.  Les résidences principales de la commune sont en très large majorité représentées par des maisons individuelles (plus de 93% du parc de résidences principales).  En 2012, la grande majorité des habitants de la commune est propriétaire de son logement : 86,5% des ménages.  Des logements sociaux représentent une faible part du parc de logements. Ils sont toutefois en augmentation.  Les espaces dédiés aux logements se localisent autour des noyaux anciens du centre bourg et des villages de Troaon et Kerascoët.

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4. LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES PUBLICS

4.1. LES EQUIPEMENTS ET LEURS UTILISATEURS

La commune dispose d’un petit nombre de bâtiments à usage collectif, localisés dans et autour du centre-bourg : - des équipements sportifs et de loisirs : les stades de football, la salle omnisport, le city-stade, le piste d’athlétisme, les boulodromes, le centre équestre, les ports de mouillage… - des équipements socio-culturels tels que la bibliothèque, la salle de musique, le foyer des jeunes, la salle des associations - des équipements scolaires et péri-scolaires : l’école maternelle et élémentaire publique Renée Le Née, un restaurant scolaire, une garderie municipale, une aire de jeux - des équipements et services de santé et d’action sociale : des cabinets de médecine générale, de kinésithérapie, infirmiers, dentaire, la pharmacie - des équipements administratifs et religieux : mairie, agence postale, l’église et les chapelles

Des équipements qui permettent de répondre aux besoins de jeunes ménages : écoles, équipements sportifs, associations … et qui se concentrent essentiellement dans le bourg, de part et d’autre de la rivière du Camfrout.

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4.2. LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET DEPLACEMENTS

4.2.1. LES ROUTES

Un bon maillage routier du territoire

Des axes de communication sillonnent la commune et assurent des liaisons efficaces au sein du territoire communal et vers les autres communes voisines : le réseau primaire.  la RN 165, qui traverse la commune du Nord au Nord-Est et qui relie Brest à Nantes.  la RD 770 qui traverse la commune du Nord-Ouest au Sud-Est et qui relie Brignognan à

Le maillage des voies communales assure les liaisons entre les principaux lieux-dits de la commune : le réseau secondaire.

4.2.2. LA VOITURE COMME MODE DE TRANSPORT DOMINANT

Une utilisation dominante de la voiture accompagnée d’un taux d’équipements « automobile » des ménages supérieur à la moyenne départementale. Les déplacements en voiture restent largement dominants à l’échelle locale et communale, étant donné le contexte rural et l’éloignement vis-à-vis des grands pôles urbains… A ce jour, il n’existe pas de réseau efficace de transports, qui propose une réelle alternative à l’utilisation de la voiture, à l’échelle de l’Hôpital Camfrout et de ses environs.

Sur les 927 ménages en 2013, 94,8% avaient au moins une voiture. Cette proportion tend à augmenter. De plus, elle est supérieure à la moyenne départementale : 86,6%.

Une large place accordée à la voiture dans l’aménagement du territoire

Comme sur beaucoup de communes, la voiture est omniprésente à l’Hôpital Camfrout et la circulation automobile est peu contrainte : bon réseau routier qui dessert l’ensemble du territoire, largeur de voies souvent importante, stationnement non limité sur l’espace privé comme sur l’espace public… Il n’existe aucun dispositif pour réduire la place de la voiture dans les quartiers résidentiels par exemple.

En revanche, à l’échelle du centre-bourg, la circulation automobile est moins fluide, étant donné la présence de limitations de vitesse, le tissu urbain dense et resserré, et les voies étroites. La voiture garde une place importante, avec de nombreux espaces destinés au stationnement, dus à la fréquentation des commerces, services, équipements…

4.2.3. LE STATIONNEMENT/ LES AIRES DE REPOS

La commune dispose, au niveau du centre-bourg, d’une offre en stationnement globalement satisfaisante pour les équipements et commerces.

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4.2.4. LE RESEAU PIETON CYCLABLE

Les cheminements des piétons sont possibles sur l’ensemble du territoire communal par l’intermédiaire de chemins de randonnées balisées dont : - le GR 34 qui passe par le centre bourg et longe la rivière du Camfrout en suivant la route des moulins - deux sentiers de randonnées communaux : . côté mer, un cheminement effectuant une boucle de huit kilomètres de Tibidy à Kerascoët en passant par Troaon. . côté terre, un chemin de randonnée passant par le Bois du Gars

Des aménagements pour les piétons essentiellement localisés à l’échelle du bourg (hors itinéraires de randonnée) sont également présents.

Des déplacements piétons essentiellement assurés sur l’espace « voirie » et très peu en site propre.

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4.2.5. LE RESEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN

La commune de l’Hôpital Camfrout est desservie par la ligne 32 de cars du Conseil Départemental du Finistère : /Brest par l’Hôpital Camfrout : - ouvert à tous les publics : scolaire et non scolaires - faible niveau de services avec 4 rotations par jour - peu de points d’arrêts (1 seul au bourg)

Toutefois, ce mode de transport demeure encore minoritaire pour des raisons de commodités : trajet plus long (50-55 min) qu’en voiture individuelle (25 min), arrêts fixes limitant les possibilités de desserte, ruptures de charges et problématiques d’intermodalités… malgré des tarifications très incitatives.

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PARTIE 2 : DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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1. LE MILIEU PHYSIQUE

1.1. LE CLIMAT

Située au Sud-Est de Brest, l’Hôpital-Camfrout est sous l’influence du climat océanique tempéré (comme pour l’ensemble de la Bretagne). L’influence de l’Atlantique (courants, vents marins) entraîne des pluies fréquentes, relativement peu abondantes, qui peuvent être rapidement succédées par un temps dégagé. Par ailleurs, les variations diurnes et saisonnières des températures sont fortement adoucies par ces éléments climatiques.

La région présente cependant des zones climatiques, au sein desquels les caractères généraux varient. L’Hôpital- Camfrout se situe dans la zone « Littoral » caractérisée par des épisodes venteux marqués, des étés frais, des hivers doux et des pluies modérées.

Zones climatiques de Bretagne (Source : Bretagne Environnement)

Hôpital-Camfrout

Les principales caractéristiques climatiques du territoire pour la période allant de 2000 à 2015, sont issues de la station météo de Brest-, située à environ 20 km au Nord-Ouest de l’Hôpital-Camfrout :  Des températures douces avec une moyenne annuelle de 11,6°C et des écarts thermiques peu importants : Seulement 10°C de différence entre la température moyenne du mois le plus froid (janvier et février avec 6,9°C) et la température moyenne du mois le plus chaud (juillet et août avec 16,9°C) ;  Des précipitations importantes pour un cumul moyen annuel de 1 255 mm. Les mois d’hiver (octobre à février) sont caractérisés par une période d’excédents hydriques en hiver, dont le cumul moyen mensuel varie entre 119,6 et 159,8 mm ;  Le taux d’ensoleillement est de 1 529 heures par an, ce qui représente une moyenne de 127 heures par mois. L’ensoleillement moyen mensuel est supérieur à 100h durant les mois de mars à octobre (avec un maximum pouvant atteindre 185 h au mois de juin). Il est inférieur à 80h entre novembre et février avec un minimum de 60 h en janvier.

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Températures (en haut) et précipitations (en bas) moyennes mensuelles à la station de Brest-Guipavas entre 2000 et 2015 (Source : Infoclimat.fr)

Les mesures de vents présentées ci-contre sont celles réalisées sur la base aéronavale Lanvéoc-Poulmic, située à 11km à vol d’oiseau à l’Ouest de l’Hôpital-Camfrout, entre novembre 2003 et août 2016. Les vents dominants observés sont de secteur Sud-Sud-Ouest (9,7 % du temps), Sud-Ouest (9 % du temps), Ouest-Sud-Ouest (9 % du temps) ou de secteur Nord-Est (8,2 % du temps). A l’année, la direction du vent est très aléatoire. Il tend à être orienté Sud/Sud-Ouest de décembre à février, ainsi qu’en août et en octobre. En juillet, il est orienté Ouest/Sud-Ouest. Enfin, en mars, avril, juin ainsi qu’en novembre il est de secteur Nord-Est. Seul le mois de mai se distingue par des vents orientés Nord/Nord-Ouest. La vitesse moyenne annuelle du vent est de 17 km/h, avec une vitesse moyenne maximale de 22 km/h atteinte au mois de

décembre. Entre décembre et février, la probabilité de vent Rose des vents annuelle entre 11/2003 et supérieur ou égal à 4 Beaufort (soit entre 20 et 28km/h) dépasse les 08/2016 à la base aéronavale de Lanvéoc- 45%. Cette probabilité oscille entre 19 et 43% entre mars et Poulmic novembre. (Source : Windfinder )

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1.2. LE RELIEF

L’Hôpital-Camfrout est une commune littorale au relief marqué, orienté selon un axe Nord-Est/Sud-Ouest. L’altitude sur le territoire varie entre 0 m (sur le littoral) et 100 m (dans le secteur de la forêt domaniale du Gars).

Le réseau hydrographique a fortement entaillé le relief, de sorte que le relief sur la commune peut être subdivisé en 3 plateaux distincts. Le relief y est relativement doux. Un premier plateau occupe la moitié Est de la commune. L’altitude y est de l’ordre de 90m. Un second plateau se découpe, sur la rive droite du Camfrout. L’altitude y est comprise entre 60 et 70 m. Enfin un troisième plateau occupe le Sud-Ouest du territoire communal. L’altitude y varie entre 60 et 70 m environ. Sur la façade littorale et sur les anses, le dénivelé est marqué.

De plus, le réseau hydrographique a également contribué à façonner le relief communal. Ainsi, les vallées des cours d’eau côtiers, du Camfrout et du cours d’eau se déversant dans l’anse de Keroullé forment des dépressions marquées au sein du plateau et plus particulièrement à l’approche du littoral.

1.3. LA GEOLOGIE ET LA NATURE DES SOLS

D’un point de vue géologique, la Bretagne est découpée en deux grands domaines : le domaine Nord-Armoricain (ou chaîne Cadomienne) et le domaine Sud-Armoricain (ou chaîne Hercynienne). La commune de l’Hôpital-Camfrout se situe dans le domaine hercynien. Cette formation comprend elle-même plusieurs sous-domaines, dont le domaine varisque médio-armoricain occidental, essentiellement constitués de roches sédimentaires déformées en schistes peu voire non métamorphiques.

Sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, le substrat géologique est caractérisé par de nombreuses failles orientées selon 2 directions majeures : Nord-Est/Sud-Ouest et Nord-Ouest/Sud-Est. Par ailleurs, il se compose de deux grandes unités qui scindent le territoire communal selon un axe Sud-Ouest / Nord-Est :

 Le secteur Nord est caractérisé par la formation des Schistes de Traonliors, Grés de Goasquellou et Calcaires de Rostiviec ;  Le Secteur Sud se compose principalement de roches provenant du groupe de Traon : alternances de schistes, calcaires et grès ;  Ces formations sont ponctuées de Kersanites sombres ou claires et de dolérites (ou microgabbro).

Enfin, des dépôts alluvionnaires (argiles, sables, graviers et cailloux peu émoussés) sont associés au réseau hydrographique. Les rives de l’estuaire du Camfrout et du ruisseau se jetant dans l’anse de Keroullé sont caractérisées par des dépôts de pente. On notera également la présence de remblais au Sud de Kersanton.

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Groupe de Troaon et Calcaires de Kergarvan indifférenciés

Formation des Schistes de Traonliors, Grés de Goasquellou et Calcaires de Rostiviec

Kersanite claire

Dépôts de pente

Remblais, dépôts artificiels

Calcaires de Kergarvan

Alluvions : argiles, sables, graviers et cailloux peu émoussés

Dolérites indéterminées

Kersanite sombre

Groupe de Troaon : alternances de schistes, calcaires et grès GEOLITT/ URBA-RPLU-11-072 40/322

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1.4. LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Un inventaire des cours d’eau de la commune de l’Hôpital-Camfrout a été réalisé par la Chambre d’Agriculture et la DDTM 29. Il a été validé par arrêté préfectoral du 18 juillet 2011 et modifié le 25 juin 2014. Les cours d’eau inventoriés représentent un linéaire de l’ordre de 24 097 m sur le territoire communal.

Implanté sur les rives de la Rade de Brest, l’Hôpital-Camfrout se distingue par un réseau hydrographique qui se compose principalement :  Du Camfrout qui traverse le bourg pour se jeter dans la rade de Brest ;  De nombreux rus côtiers qui prennent leur source sur la commune et se jettent dans la rade de Brest ;  D’un ruisseau qui traverse le Sud-Est du territoire, la rivière de Keroullé, qui se jette dans l’anse de Keroullé.

Enfin, plusieurs plans d’eau sont identifiés, au Nord du territoire. Ils sont principalement localisés le long de la rive gauche du Camfrout.

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2. LA RESSOURCE EN EAU

D’un point de vue administratif et règlementaire, le territoire de l’Hôpital Camfrout est concerné par le périmètre du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Loire‐Bretagne. Le SDAGE Loire‐Bretagne 2016-2021 a été approuvé le 4 novembre 2015.

Alors que le SDAGE 2010-2015 prévoyait un résultat de 61 % des eaux en bon état, aujourd’hui 30 % des eaux sont en bon état et 20 % des eaux s’en approchent. Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du précédent pour permettre aux acteurs du bassin Loire-Bretagne de poursuivre les efforts et les actions entreprises. Ainsi, le SDAGE 2016- 2021 conserve l’objectif d’atteindre 61 % des eaux de surface en bon état écologique en 2021. A terme, l’objectif est que toutes les eaux soient en bon état. Les deux principaux axes de progrès pour parvenir au bon état des eaux dans le bassin Loire-Bretagne sont d’une part la restauration des rivières et des zones humides et d’autre part la lutte contre les pollutions diffuses.

Le SDAGE 2016-2021 met également l’accent sur cinq autres points :  Le partage de la ressource en eau : il fixe des objectifs de débit minimum à respecter dans les cours d’eau sur l’ensemble du bassin. En complément, il identifie les secteurs où les prélèvements dépassent la ressource en eau disponible et il prévoit les mesures pour restaurer l’équilibre et réduire les sécheresses récurrentes.  Le littoral : Le point principal concerne la lutte contre le développement des algues responsable des marées vertes et la lutte contre les pollutions bactériologiques qui peuvent affecter des usages sensibles (baignade, régulation de la quantité d’eau, biodiversité, usages récréatifs…  Les zones humides doivent être inventoriées afin de les protéger et les restaurer car elles nous rendent de nombreux services gratuits : épuration, régulation de la quantité d’eau, biodiversité, usages récréatifs…  Le développement des SAGE est favorisé. Pour de nombreux thèmes, le comité de bassin a estimé qu’une règle uniforme pour l’ensemble du bassin n’était pas adaptée. Dans ces cas, le SDAGE confie aux SAGE la responsabilité de définir les mesures adaptées localement.  L’adaptation au changement climatique est encouragée dans le SDAGE 2016-2021.

Le territoire de l'Hôpital-Camfrout est partiellement compris dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Elorn, approuvé par arrêté préfectoral signé par le Préfet du Finistère à l'issue de la réunion de la CLE, le 15 juin 2010. Par ailleurs le territoire communal est également partiellement compris dans le périmètre du SAGE de l'Aulne, fixé par arrêté inter-préfectoral du 17 janvier 2003, approuvé le 1er décembre 2014.

Le SAGE de l’Elorn Institué par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) constitue un outil de planification locale de l’eau, sur le modèle des documents locaux d'urbanisme. Fortement révisé par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, le SAGE comporte désormais un règlement et un plan d'aménagement et de gestion durable de la ressource en eau. Le périmètre du SAGE de l’Elorn concerne les bassins versants de l’Elorn, la Penfeld, la Mignonne et le Camfrout. Il regroupe 42 communes, réparties en 2 communautés de communes (Pays de Landerneau-Daoulas et Pays de ) et une communauté urbaine (Brest Métropole) sur une superficie de 726 km². Les 3 principaux enjeux sont les suivants : Enjeu 1 : « Qualité des eaux et satisfaction des usages qui en sont tributaires » Enjeu 2 : « Qualité des milieux et aménagement du territoire » Enjeu 3 : « Disponibilité de la ressource en eau et gestion du risque d’inondations »

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Le SAGE de l’Aulne Le périmètre du SAGE a été défini par arrêté préfectoral du 27 juillet 2000 modifié par les arrêtés des 4 août 2000, 17 janvier 2003 et 9 novembre 2011. La Commission Locale de l’Eau (CLE) a été créée par l’arrêté préfectoral du 02 janvier 2001. Sa composition a été arrêtée par l’arrêté préfectoral du 28 juin 2012 et le dernier arrêté de modification de la CLE date du 26 mars 2013. La structure porteuse du SAGE est l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion du bassin versant de l’Aulne (EPAGA), syndicat mixte créée en mars 2008. Le périmètre du SAGE se caractérise comme suit : - 1 892 km², - 3 départements : Finistère, Côtes d’Armor et Morbihan, - 90 communes, - Le 3ème bassin hydrographique de Bretagne après la Vilaine et le Blavet. Les principaux enjeux du SAGE de l’Aulne sont les suivants : - La restauration de la qualité des eaux pour la production d’eau potable, - L’accroissement des débits d’étiage, - La préservation du potentiel biologique, - Le rétablissement de la libre circulation du saumon atlantique et des autres espèces migratrices, - Le maintien de l’équilibre écologique de la Rade de Brest et protection des usages littoraux, - Le risque inondation.

2.1. LA QUALITE DES EAUX

2.1.1. LES EAUX DE SURFACES

Les eaux de surface sont constituées des eaux continentales, appelées aussi eaux douces superficielles (cours d’eau et plans d’eau) et des eaux littorales (eaux côtières et eaux de transition - estuaires).

LES EAUX SUPERFICIELLES

Le principal cours d’eau qui sillonne la commune de l’Hôpital-Camfrout est une masse d’eau continentale identifiée au titre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Il s’agit de la masse d’eau « Le Camfrout et ses affluents depuis la source jusqu’à la mer – FRGR1422 ». Cette masse d’eau fait l’objet d’un suivi qualitatif et quantitatif par le SAGE de l’Elorn. L’état qualitatif, soit l’état écologique et chimique d’un cours d’eau est défini sur la base de paramètres physico- chimiques, bactériologiques, biologiques et phytosanitaires. Les éléments qui suivent sont issus du bilan du suivi de la qualité des eaux de surface du bassin versant de l’Elorn, réalisé en 2014 par le syndicat de bassin de l’Elorn.

Objectifs « bon état » des masses d’eau superficielles de la commune de l’Hôpital Camfrout (Source : SDAGE Loire-Bretagne 2016- 2021) « BON ETAT » REFERENCE NOM « BON ETAT » CHIMIQUE « BON ETAT » GLOBAL ECOLOGIQUE Le Camfrout et ses affluents FRGR1422 2015 ND 2015 depuis la source jusqu’à la mer

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ETAT PHYSICO-CHIMIQUE L’état physico-chimique du Camfrout est considéré comme bon. En effet, les concentrations en nitrates mesurées sur le bassin versant du Camfrout suggèrent une bonne qualité des eaux de surface vis à vis de ce paramètre. Depuis 1999, les concentrations mesurées sont inférieures au seuil de « bon état » fixé par la DCE à 50 mg/l pour ce paramètre. De plus, on constate une nette amélioration des concentrations en nitrates mesurées sur le bassin versant du Camfrout entre 2004 et 2014.

Source : Bilan de la qualité de l’eau des cours d’eau du territoire du SAGE de l’Elorn, 2014

Les concentrations en phosphore total et en ortophosphates sont relativement stables et représentatives d’une bonne qualité écologique du cours d’eau, avec une concentration en phosphore total dans le Camfrout mesurée à 0,04 mg/l en 2014.

Les concentrations en ammonium mesurées sont également compatibles avec la définition du « bon état » écologique d’un cours d’eau. Les valeurs mesurées sont toutefois proches de la norme « eau potable », fixée à 0, 1 mg/l pour ce paramètre.

ETATS BACTERIOLOGIQUE ET PHYTOSANITAIRE La rivière du Camfrout est classée en tant qu’axe migrateur piscicole. Son état biologique n’a pas été évalué. On notera néanmoins que des concentrations élevées en Escherichia coli entre 1999 et 2014 ont pu nuire au « bon état » du cours d’eau vis-à-vis du paramètre bactériologique. Toutefois, les concentrations élevées mesurées dans le Camfrout en 2013 semblent avoir été résorbées suite à la mise en service de la nouvelle station d’épuration, en amont du point de suivi du cours d’eau.

Concernant la détection de produits phytosanitaires dans le Camfrout, trois pics, respectivement d’isoproturon, de prosulfocarb et de métribuzine ont été enregistrés dans le cours d’eau en 2014. Aucun pesticide n’avait été détecté dans le cours d’eau depuis 2011 (Glyphosate et Isoproturon).

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MASSES D’EAU DE TRANSITION ET LITTORALE

Le linéaire côtier de la commune de l’Hôpital-Camfrout est bordé, au Sud, par la masse d’eau de transition « FRGT12 – l’Aulne » et au Nord / Nord-Ouest par la masse d’eau Rade de Brest littorale « FRGC16 – Rade de Brest ». (FRGC16) Aulne (FRGT12) Un bilan global de la masse d’eau est établi par l’Ifremer sur la base d’analyses régulières réalisées dans le cadre du programme de Localisation et état des masses d’eau littorales surveillance de la Directive Cadre sur Source : Ifremer l’Eau 2000/60/CE.

En 2013, l’état écologique de la masse d’eau « Aulne » est considéré comme bon. Au contraire l’état chimique de cette masse d’eau est considéré comme « mauvais », du fait d’une contamination par le TBT et le Plomb. De sorte, l’état global de la masse d’eau est considéré comme mauvais. L’objectif d’atteinte d’un état inférieur au « bon état » est fixé à 2027 par le SDAGE Loire-Bretagne.

Etat des masses d’eau littorales de l’Hôpital-Camfrout (Source : SDAGE Loire Bretagne 2016-2021) MASSE D’EAU ETAT ECOLOGIQUE ETAT CHIMIQUE OBJECTIF GLOBAL FRGT12 – l’Aulne Bon Mauvais 2027 FRGC16 – Rade de Brest Bon Très bon 2015 La même année, l’état écologique de la masse d’eau « Rade de Brest » est considéré comme bon de même que son état chimique. De sorte, l’état global de la masse d’eau est considéré comme bon et le bon état est considéré atteint depuis 2015 par le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.

2.1.2. LES EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines proviennent principalement de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol où elles s’accumulent et forment des réservoirs appelés aquifères. Le sous-sol du massif armoricain est considéré comme imperméable. Pourtant, les fractures de granite ou de gneiss peuvent contenir de grandes quantités d’eau. On peut donc retrouver des aquifères superficiels dans les altérites de granite ou de gneiss, et des aquifères profonds dans les zones très fracturées. Ces ensembles d’aquifères plus ou moins étendues constituent les grandes masses d’eaux souterraines. Une seule masse d’eau souterraine est identifiée sur le territoire du SAGE de l’Elorn et par conséquent sur le territoire de l’Hôpital-Camfrout : la masse d’eau souterraine «l’Elorn – FRGG112 ». Pour les eaux souterraines, peu de données sont disponibles. L’objectif bon état de cette masse d’eau a été atteint en 2015.

Evaluation des objectifs « bon état » qualitatifs et quantitatifs de la masse d’eau souterraine (Source : SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021) Référence Masse d’eau Objectif qualitatif Objectif quantitatif Objectif global FRGG112 L’Elorn 2015 2015 2015

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2.1.3. LES USAGES DE L’EAU

LES EAUX DE BAIGNADE

Le contrôle sanitaire des eaux de baignade est mis en œuvre par les Agences régionales de santé (ARS). La réglementation dans ce domaine est élaborée sur la base de directives européennes. Le suivi régulier de la qualité des eaux de baignade permet de connaître les impacts de divers rejets éventuels situés à l’amont du site et notamment d’apprécier les éventuels dysfonctionnements liés à l’assainissement d'eaux usées, aux rejets d’eaux pluviales souillées, etc ; qui influenceraient la qualité de l'eau du site de baignade.

Connaître la qualité de l’eau de baignade en eau de mer ou en eau douce est un moyen pour prévenir tout risque pour la santé des baigneurs. Les normes de qualité depuis 2012 (directive 2006/7/CE) permettent de différencier les eaux d’excellente qualité (E), de bonne qualité (B), de qualité suffisante (S), ou insuffisante (I).

Le linéaire côtier de la commune de l’Hôpital Camfrout offre deux plages distinctes (Kerdreolet et Tibidy) qui font l’objet d’un suivi de la qualité de leurs eaux de baignade. Entre 2012 et 2015, la qualité des eaux de baignade tend à s’améliorer pour chacun de ces sites, passant de moyenne à excellente. On notera toutefois que l’année 2013 se distingue par des eaux de qualité insuffisante sur la plage de Kerdreolet.

Classement des zones de baignade sur la commune de l’Hôpital Camfrout (Source : baigande.sante.gouv.fr) POINT DE PRELEVEMENT KERDREOLET TIBIDY 2012 8B 8B 2013 8I 8B 2014 8B 8E 2015 8E 8E

Dernier classement Excellent Excellent

LES EAUX CONCHYLICOLES

Les eaux des zones conchylicoles où s’exerce une activité professionnelle font régulièrement l’objet de prélèvements afin de déterminer leur qualité, et ainsi éviter les risques sanitaires. Suite aux résultats d’analyses qui sont menées sur

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les coquillages de la zone concernée, un classement est établi afin de déterminer la qualité de chaque site. Ce classement est le reflet de la qualité microbiologique des coquillages présents et de leur contamination en métaux lourds.

Critères du classement sanitaires des zones conchylicoles (Source : Atlas des zones conchylicoles) CLASSES DE REPARTITION DES RESULTATS (POUR 100G DE CLI) CONSEQUENCES QUALITE Mise à la consommation directe possible après Qualité A 100 % des résultats < ou = à 230 E. coli* la récolte 90 % ou plus des résultats < ou = à 4 600 E. coli Purification obligatoire en centre agréé ou Qualité B Et aucun résultat > à 46 000 E. coli reparcage avant mise à la consommation Moins de 90 % des résultats < ou = à 4 600 Reparcage de longue durée obligatoire avant Qualité C E.coli mise à la consommation ou traitement Et aucun résultat > à 46 000 E. coli thermique

Le classement et le suivi des zones de production de coquillages distinguent 3 groupes de coquillages au regard de leur physiologie :  groupe 1 : les gastéropodes (bulots etc.), les échinodermes (oursins) et les tuniciers (violets) ;  groupe 2 : les bivalves fouisseurs, c’est-à-dire les mollusques bivalves filtreurs, dont l’habitat est constitué par les sédiments (palourdes, coques...) ;  groupe 3 : les bivalves non fouisseurs, c’est-à-dire les autres mollusques bivalves filtreurs (huîtres, moules...).

Le pourtour littoral de la commune de l’Hôpital-Camfrout est concerné par 4 zones conchylicoles :  l’Anse de Keroulle – zone n° 29.04.111 ;  Rivière de l’Hôpital-Camfrout – zone n° 29.04.100 ;  Eaux profondes Rade de Brest – zone n° 29.04.010 ;  Rivière du Faou – zone n° 29.04.112.

Classement des zones conchylicoles sur la commune de l’Hôpital-Camfrout (Source : Atlas des zones conchylicoles) RIVIERE DE L’HOPITAL- EAUX PROFONDES RADE ANSE DE KEROULLE RIVIERE DU FAOU CAMFROUT DE BREST Groupe 1 NC NC NC NC Groupe 2 NC NC A C Groupe 3 B B A B

Selon l’arrêté de classement du 18 décembre 2015 de la préfecture du Finistère, il n’y a pas de classement pour le Groupe 1 de coquillages dans les 4 zones conchylicoles identifiée sur le littoral de l’Hôpital Camfrout. L’activité de pêche ou d’élevage y est donc interdite. De même, les coquillages du groupe 2 ne font l’objet d’aucun classement dans les 2 zones conchylicoles « Anse de Keroulle » et « rivière de l’Hôpital-Camfrout ». De plus, le classement sanitaire des 4 zones conchylicoles sur l’Hôpital-Camfrout varie entre A et C pour les groupes de coquillages 2 et 3. Le classement sanitaire A autorise la récolte des coquillages pour la consommation humaine directe dans la zone concernée. Le classement en B implique, quant à lui, l’obligation pour les conchyliculteurs produisant dans cette zone, de purifier les coquillages en centre agréé ou de les reparcer avant commercialisation. Pour finir, le classement C implique l’obligation pour les conchycliculteurs de reparcer pour une longue durée ou de soumettre à un traitement thermique, les coquillages destinés à la consommation.

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On notera enfin que la pêche de loisir peut s’exercer dans les zones de production professionnelle classées A ou B (en dehors des concessions d’élevage et sans préjudice des règles propres à l’exercice de cette activité, notamment en termes de protection de la ressource et du littoral). Elle est interdite dans les zones de production professionnelle classées C. En dehors des zones classées, il convient de se rapprocher de la mairie de la commune ou de l'Agence Régionale de Santé (ARS) concernées.

2.2. L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Le service de distribution d’eau potable est assuré en régie communale.

En 2015, les eaux distribuées par le service proviennent majoritairement du captage de Keranclouar (68 839 m3). Ce captage bien que situé sur la commune limitrophe d’Hanvec est exploité en régie par l’Hôpital-Camfrout. Une partie des eaux distribuées est également fournie par le Syndicat Mixte d’adduction d’eau potable du Pays de Daoulas (28 653 m3). Ces eaux sont utilisées pour certaines habitations ou lorsque le captage ne produit pas suffisamment pour répondre à la demande.

De plus, le territoire de l’Hôpital-Camfrout est concerné par un périmètre de protection de captage d’eau potable. Il s’agit du périmètre de protection rapproché des « forages de Kerliver », défini par arrêté préfectoral du 28 mars 2014. Ce captage est situé sur la commune limitrophe de Hanvec. Il n’y a été produit aucun volume d’eau à destination de l’Hôpital-Camfrout. Ainsi en 2015, le volume d’eau total mis en distribution s’élève à 97 492 m3.

Volumes d’eau potable produits, mis en distribution et vendus aux abonnés sur la commune de l’Hôpital- Camfrout (Source : rapport annuel eau potable 2015, Hôpital-Camfrout) VOLUMES 2014 2015 VARIATIONS DES VOLUMES EN % Volume d’eau produit 76 970 m3 68 839 m3 - 10,6 % Volumes d’eau achetés 20 422 m3 28 653 m3 +40,3 % Volume total mis en distribution 97 392 m3 97 492 m3 +0,1 % Volume vendu aux abonnés domestiques 75 626 m3 76 824 m3 +0,9 % Volume vendu aux abonnés non domestiques 952 m3 3 667 m3 +285,2 % Volume total vendu aux abonnés 76 578 m3 79 951 m3 +4,4 %

En 2015, la commune a vendu un volume de 79 951 m3 à l’ensemble de ses abonnés. Le service dessert 2 272 habitants soit 1 248 abonnés au 31/12/2015. Le volume vendu aux abonnés domestiques représente près de 96,1 % du volume total mis en distribution.

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La consommation moyenne par abonné est estimée à 64,06 m3/abonné. Celle-ci est en augmentation par rapport à l’exercice 2014 (61,41 m3/abonné). Le rendement du réseau, de l’ordre de 83,5 %, est quant à lui en augmentation par rapport à celui de l’exercice 2014 (79,7 %).

Enfin l’ensemble de analyses microbiologiques (18 analyses) et physico-chimiques (18 analyses) réalisées par l’Agence Régionale de la Santé (ARS) en 2015, dans le cadre du contrôle sanitaire, se sont avérées conformes.

2.3. LES EAUX USEES

2.3.1. LE RESEAU D’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

Depuis le 1er janvier 2013, le Service Public d’Assainissement Collectif est assuré en régie par la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD). En 2015, le service dessert environ 39 500 habitants soit 17 311 abonnés.

La commune de l’Hôpital Camfrout dispose d’un zonage d’assainissement collectif réalisé par le cabinet REAGIH en 2004-2005 et mis à jour en 2011. Dans le cadre de la présente révision, ce zonage d’assainissement fait l’objet d’une mise à jour par le bureau d’études TPAe. A ce stade, il est proposé d’inclure dans le zonage, les secteurs suivants : Château d’eau ; Rhun Bihan ; Port de Kerascoët ; Kerancren-Ty Boulic et Kerascoët Nord (zones 1 et 2). Pour les secteurs au faible potentiel de développement, l’assainissement autonome reste la solution la plus viable. De plus, un zonage d’assainissement intercommunautaire, à l’échelle de la CCPLD, est en cours d’élaboration.

En 2015, les eaux usées produites sur la commune de l’Hôpital-Camfrout sont collectées via un réseau de type séparatif et traitées en station d’épuration de l’Hôpital-Camfrout (lieu-dit de Kerfeunteun). Cette dernière, de type boue activée à aération prolongée, d’une capacité de 2 700 EH (Equivalent Habitant), a été mise en service en septembre 2014. Elle a été dimensionnée pour les volumes suivants :

 Un volume sanitaire total de 237 m3/j ;  Un volume parasite d’eaux de nappe de 464 m3/j ;  Un volume parasite d’eau de pluie de 224 m3/j.

Caractéristiques techniques de la station d’épuration de l’Hôpital-Camfrout (Source : rapport annuel 2015 sur l’assainissement collectif de la CCPLD) CAPACITE CHARGE CHARGE ORGANIQUE CHARGE CHARGE HYDRAULIQUE NOM DE LA STATION NOMINALE ORGANIQUE MOYENNE HYDRAULIQUE MOYENNE Station d’épuration de 162 kg de 2 700 EH 33 % 925 m3/j 23 % l’Hôpital-Camfrout DBO5/j

En 2015, 650 branchements situés sur la commune de l’Hôpital-Camfrout et 22 branchements situés sur la commune de Logonna-Daoulas sont raccordés à la station, soit 1 550 habitants. La station traite notamment les effluents de la cantine scolaire, de deux restaurants (Auberge du Camfrout et Les Routiers).

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La charge organique moyenne perçue en station d’épuration de l’Hôpital-Camfrout représente environ 33 % de la capacité de charge organique totale. Les mesures effectuées au cours de l’année 2015 montrent que la charge organique varie entre 32% et 43% (pointe organique 2015) de la capacité de charge de la station.

La charge hydraulique moyenne perçue en station d’épuration représente quant à elle 23 % de la capacité de charge hydraulique totale. Cette charge a fortement varié au cours de l’exercice : de 14% en période de nappes basses et temps sec à 128 % lors d’événements pluvieux exceptionnels. En 2015, l’incidence des eaux de pluie est estimée à 105 m3/j, soit 11% de la capacité hydraulique de la station. L’incidence des eaux d’infiltration est quant à elle estimée à 100 m3/j, soit 11% de la capacité hydraulique de la station.

La qualité physico-chimique de l’eau épurée est satisfaisante, néanmoins, il reste des ajustements à faire sur les paramètres phosphore et azote global. Les rejets d’effluents sont conformes à l’arrêté préfectoral du 27/02/2014, bien que certaines valeurs affichent des valeurs anormalement basses en sortie de station comme c’est le cas pour les concentrations en Escherichia coli.

2.3.2. L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

Depuis le 1er janvier 2006, le Service Public d’Assainissement Non Collectif est assuré par la Communauté de Communes du Pays de Landerneau – Daoulas (CCPLD). Il assure la vérification de la conception et de la réalisation des travaux, des nouveaux systèmes d’assainissement non collectifs et du bon fonctionnement de l’ensemble des installations existantes.

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, le bilan de l’existant en 2016 est le suivant :

Diagnostic de l’existant sur la commune de l’Hôpital-Camfrout (Source : SPANC 2016, CCPLD) NON- CONFORME, NOMBRE DE NON- TAUX CONFORMITE TAUX REEL DE COMMUNE CONFORME DANGER POUR LA TOTAL DOSSIER CONFORME RPQS CONFORMITE SANTE DES PERSONNES TOTAL L’Hôpital - 74 164 12 250 257 92,6% 28,8 % Camfrout

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, 250 installations font l’objet d’un suivi par le SPANC de la CCPLD. Le taux de conformité du parc (installations conformes et non conformes mais ne présentant pas de risques pour la santé des personnes) est estimé à 92,6 %. Enfin, 4,6 % des installations nécessitent une réhabilitation car elles présentent un danger pour l’environnement ou pour la santé des personnes.

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Diagnostic SPANC de la commune de l’Hôpital Camfrout – 2016 (Source : Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas)

Parallèlement à la mise à jour du zonage d’assainissement collectif, une carte de l’aptitude des sols à l’assainissement individuel a été réalisée sur la commune de l’Hôpital-Camfrout. D’une façon générale, les sols affichent une capacité bonne à médiocre à l’assainissement des eaux usées. Seuls quelques secteurs (Coz Feunten, Kersanton, Dénez, centre bourg, entre Runoter et Goasquellou, …) sont considérés inaptes à l’assainissement individuel.

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2.4. LES EAUX PLUVIALES

La commune de l’Hôpital-Camfrout s’est dotée d’un schéma directeur d’aménagement des eaux pluviales (SDAP), réalisé par TPAe en juillet 2014. A partir du diagnostic du réseau existant, le SDAP permet d’anticiper les besoins liés à l’urbanisation future des zones prévues dans le PLU.

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, quatre bassins versants (Anse de Kéroulé, Rade de Brest, Estuaire du Camfrout et la rivière Camfrout) sont identifiés, subdivisés en 28 sous-bassins versants (soit 28 impluviums) à proximité du bourg. Les eaux pluviales sont en majorité collectées par un réseau de conduites (17,6 km), de fossés (16,2 km) et de caniveaux (3,9 km) et seule une faible partie des eaux pluviales s’infiltrent car les sols sont peu favorables à l’infiltration. Le réseau de collecte des eaux pluviales dessert principalement deux secteurs : le bourg de la commune et les villages de Kerascoët et Traon. Les ruissellements d’eaux pluviales sont dirigés vers deux exutoires principaux : le Camfrout et l’anse de Keroullé. Ces réseaux peuvent faire l’objet de dysfonctionnement divers (sous-dimensionnement, rupture de pente, canalisations bouchées, arrivées de volumes d’eau de pluie trop importants…) qui conduisent à une mise en charge du réseau ou des fossés et provoquer dans certains secteurs des débordements sur la route ou à proximité des propriétés privées. Les dysfonctionnements hydrauliques repérés en situation actuelle sont récapitulés dans le tableau en fin de paragraphe. Par ailleurs, suite au diagnostic du réseau, la commune a mis en place plusieurs mesures compensatoires au niveau des lotissements Toulbelory, Kerbiaouen Bras et Rhun Vraz. Elle projette également la mise en place de mesures compensatoires dans les secteurs de Bellevue et de Dénès. Une combinaison des techniques d’infiltration et de rétention semble être le choix privilégié par les aménageurs. En général l’aménageur privilégie la séparation de la gestion des eaux de toitures (à la parcelle) et de voirie.

Récapitulatif des mesures compensatoires présentes ou prévues sur la commune (Source : Schéma directeur des Eaux Pluviales et zonage pluvial)

Divers travaux pourront également être réalisés tels que l’installation d’avaloirs grille supplémentaires, des remplacements de sections du réseau, l’augmentation de l’inclinaison de la pente ou les raccordements des conduites, reprofiler les fossés, nettoyer les buses, débuser les ruisseaux, curer les fossés… Le traitement à la parcelle des eaux pluviales est la solution devant être privilégiée en règle générale, cependant au vu des perméabilités présentes sur certaines zones de la commune cela peut être plus ou moins facile en fonction des secteurs. Lorsque le traitement à la parcelle se trouve compromis, une gestion collective peut être étudiée.

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Localisation Causes Conséquences Mise en charge du réseau, Route de Rhun Bihan-jardin de la Conduites sous-dimensionnées et faibles débordements et écoulements sur la maison des Carriers pentes de certaines conduites route et chez les particuliers Mise en charge du réseau, Croisement entre la rue Emile Conduites sous-dimensionnées et faibles débordements et écoulements sur la Salaün et la route de Logonna pentes de certaines conduites route Croisement entre la route de Mauvaise localisation des avaloirs grille et Ruissèlement sur la voirie Kerbrat et la rue de Kerbiaouen faibles pentes des buses de transfert Mise en charge du réseau, Croisement entre la rue Emile Conduites sous-dimensionnées débordements et écoulements sur la Salaün et la rue de Kerbiaouren route Conduites sous-dimensionnées et buses de Mise en charge du réseau, Route de Logonna faibles pentes. Débris végétaux colmatant le débordements et écoulements sur la fossé adjacent route Croisement entre la rue de la rive Mise en charge du réseau et Marée de fort coefficient et la rue de la mairie débordements Croisement de la route de Penn- Problème de raccordement d’une conduite à ar C’hleuz et de la rue de Robert un exutoire convenable. Ruissellements non Ruissellement sur la voirie Ricco interceptés par le réseau Mauvais entretien du réseau existant – Débordements sur la voirie et des Face à la Résidence de Toulbelory Absence d’exutoire du fossé final – terrains privés Débordement du ruisseau Rue de la mairie Débordement de ruisseau à confirmer Inondation d’un terrain privé Route de Kerbrat Canalisation colmatée par du plastique Inondation du terrain adjacent Kerancren Conduite endommagée Débordements Impasse de Stang Ar Voguer Buse bouchée par débris Mise en charge du fossé et débordement Kersalguen Réseau bouché par débris Débordements des fossés, ruissellements Stang Ar Voguer Lâcher d’eau exceptionnel sur la voirie Nord route de Logonna Résurgence Ruissellements sur des parcelles privées Chemin de la fontaine, village de Ruissellements non interceptés par le Colmatage des avaloirs grille en amont Kerascoët réseau pluvial Route de Nerhu n°8, Village de Branchement non convenable d’une conduite Ruissellements sur la voirie Traon Rue Goarem Creis, Village de Ruissellements non interceptés par le Destruction d’un talus suite à des travaux Traon réseau pluvial Elleouet Absence de réseau pluvial Ruissellements non interceptés Guernévez Branchement non convenable d’une conduite Exutoire sous la parcelle Débordement de ruisseau. Buse colmatée et Croisement entre la rue Troaon non interception de ruissellements de voirie Ruissellement sur la voirie Ar Roz et La RD770 par le réseau pluvial Rue des Moulins Absence de réseau pluvial Ruissellements sur la voirie Croisement rue des Daphnés et Mise en charge du réseau et Rupture de pente Rue Emile Salaün débordements potentiels 27 rue des Glacis Mise en charge d’une conduite

Couleur / Risque potentiel Significatif Non négligeable Limité Tableau de synthèse des dysfonctionnements constatés (Schéma directeur des Eaux Pluviales et zonage pluvial)

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3. L’ENVIRONNEMENT ECOLOGIQUE

3.1. LES MILIEUX NATURELS ORDINAIRES

3.1.1. LES ZONES HUMIDES

La loi sur l’eau de 1992 introduit la notion de zones humides et donne une définition de celles-ci :

« On entend par zones humides les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année… ».

L’arrêté interministériel du 24 juin 2008 et celui du 1er octobre 2009 précisent les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement. Cet arrêté fixe les critères permettant de distinguer les zones humides tant du point de vue écologique, que des habitats naturels et la pédologie des sols que l’on peut y recenser.

Les milieux humides sont intéressants car ce sont des acteurs directs du fonctionnement écologique du milieu naturel. Ils peuvent présenter les fonctionnalités naturelles suivantes :

 Rôle hydraulique : régulation des débits des cours d’eau et stockage des eaux de surface ;  Rôle épurateur : abattement des concentrations en azote et phosphore dans les eaux de surface par le biais d’absorption par les végétaux et de processus de dégradations microbiologiques, rétention des matières en suspension et des toxiques ;  Rôle biologique : les zones humides constituent pour un grand nombre d’espèces animales et végétales, souvent remarquables, une zone refuge pour l’alimentation, la nidification et la reproduction ;  Rôle paysager : diversité paysagère, écologique et floristique ;  Rôle socio-économique : les zones humides sont considérées comme de véritables « machines naturelles» qui consomment et qui restituent, qui transforment et qui exportent, représentant ainsi une valeur économique importante au sein de chaque territoire.

Selon l’inventaire réalisé par le syndicat de Bassin de l’Elorn, et validé par la commune par délibération du 10 mai 2011, les zones humides sur la commune de l’Hôpital Camfrout représentent 80,8 hectares, soit 6,1 % de la superficie communale. Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire et se localisent principalement le long du réseau hydrographique. Les milieux les plus fréquemment rencontrés sont les saussaies marécageuses (54,3 %) situées à proximité immédiate du cours d’eau et les prairies humides eutrophes (41,3 %) qui peuvent s’étendre au-delà du réseau hydrographique.

Typologie des zones humides rencontrées sur la commune de l’Hôpital-Camfrout (Source : Syndicat de Bassin de l’Elorn) TYPOLOGIE SURFACE (HA) ABONDANCE RELATIVE (%) Marais salés, prés salés (schorres), steppes salées et fourrés sur gypse 0,34 0,4 Fourrés 0,86 1,1 Praires humides eutrophes 33,38 41,3

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Lisières humides à grandes herbes 1,19 1,5 Bois marécageux d’Aulne, de Saule et de Myrte des marais 0,07 0,1 Saussaies marécageuses 43,87 54,3 Phragmitaies 0,16 0,2 Cultures 0,20 0,2 Plantations 0,37 0,5 Jardins 0,13 0,1 Terrains en friche 0,21 0,3 Total 80,79 ha 100 %

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3.1.2. LES BOISEMENTS ET LE BOCAGE

LES BOISEMENTS

Selon l’inventaire des boisements réalisés par le cabinet Géolitt, les espaces boisés présents sur la commune de l’Hôpital-Camfrout occupent environ 415 ha soit 31,5 % du territoire communal.

Les boisements se répartissent sur l’ensemble du territoire. Les principaux boisements observés sont localisés sur les rives de l’estuaire du Camfrout et au Nord-Est de la commune (forêt domaniale du Gars).

L’entité boisée la plus étendue sur la commune est la forêt domaniale du Gars, d’une superficie approximative de 200 ha. Cette forêt, qui domine la rivière du Camfrout, est propriété de l’état et de la région depuis 1991. Elle se compose principalement d’espaces boisés fermés de feuillus, de conifères et mixtes (essences feuillues et résineuses), mais aussi d’espaces boisés plus ouverts.

Des massifs boisés, plus modestes, sont également observés sur le territoire communal. Ils sont associés au chevelu hydrographique qui maille la commune. Ces derniers sont majoritairement composés d’essences feuillues, à l’exception des surfaces boisées enrésinées localisés dans les secteurs de Pen ar Hoat et Douargall, ainsi qu’au Sud-Est du Poulligou. Enfin le territoire communal compte également la présence de quelques vergers dans le secteur entre Traon ar Roz et Mézouguen.

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LE BOCAGE

Les haies et talus, outre le fait d’être des éléments primordiaux du paysage, ont des fonctions écologiques ou hydrologiques importantes : fonction anti-érosive, fonction de filtre et de frein au ruissellement, fonction biologique (corridor écologique, effet « lisière », zone refuge). Le passé agricole de la commune de l’Hôpital-Camfrout a en partie influencé la répartition du bocage sur son territoire. En effet, les parcellaires anciens de la côte, particulièrement découpés, ont fait l’objet d’un remembrement entre 1950 et 2000 (cf. illustration ci-dessous). Une partie du maillage bocager a été perdue au cours de cette simplification parcellaire. Cette répartition produit un paysage très ouvert, où la vue porte loin. C’est en particulier le cas dans la partie Est du territoire communal. La moitié Ouest semble avoir été relativement épargnée. Toutefois, le remembrement n’explique pas, à lui seul, la perte de linéaire bocager observée sur la commune de l’Hôpital-Camfrout. En effet, une observation plus approfondie des photographies aériennes ci-dessous, laisse à supposer que le développement de l’urbanisation au détriment des espaces agricoles, de même que l’enfrichement de certaines parcelles, ont également contribué à la perte de linéaire observée.

Vues aériennes de 1952 (à gauche) et de 2012 (à droite) de la commune de l’Hôpital-Camfrout (Source : www.geobretagne.fr )

Selon les inventaires réalisés par le bureau d’études Géolitt et actualisé en 2016 et par le Syndicat du bassin de l’Elorn en 2017, le linéaire bocager de l’Hôpital-Camfrout s’étend sur 78 234 mètres, soit une densité de l’ordre de 59,5 ml/ha pour une surface communale de 1 316 ha. Cette densité est largement inférieure à la densité bocagère moyenne mesurée dans le Finistère (88 ml/ha). Toutefois, le bocage n’est pas uniformément réparti sur le territoire. En effet, celui-ci est absent des espaces boisés (forêt domaniale du Gars, rives de l’estuaire du Camfrout) et des zones urbaines de la commune mais présent dans l’espace agricole. De plus, la densité du bocage varie selon la taille du parcellaire agricole. On constate en effet que ramenée à la surface agricole utilisée (SAU), la densité du linéaire bocager de l’Hôpital-Camfrout est estimée à 352 ml/ha de SAU (222 ha de SAU, Agreste 2010), soit près de 2,2 fois la densité linéaire moyenne mesurée dans le Finistère (155 ml/ha de SAU). Ainsi, les secteurs présentant des parcelles de petite taille comme Runoter, sont concernés par un linéaire bocager plus dense.

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3.2. LES MILIEUX NATURELS REMARQUABLES

3.2.1. LES OUTILS DE CONNAISSANCE

LES ZONES D’IMPORTANCE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO)

Le Ministère de l’Environnement a lancé en 1990 l’inventaire des ZICO (Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) qui compte 285 sites en . Il s’agit là de zones d’intérêt majeur qui hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance européenne.

Les ZICO sont l’outil de référence de la France pour la mise en œuvre de ses engagements internationaux (Directive oiseaux 79/409) en matière de désignation en Zone de Protections Spéciales (ZPS) d’un ensemble de sites nécessitant des mesures de gestion ou/et de protection des populations d’oiseaux.

Le territoire de l’Hôpital-Camfrout est concerné par la ZICO « Baie de Daoulas – Anse du Poulmic », d’une superficie totale de 9 045 ha. Cette ZICO couvre 76,61 ha, soit 5,8 % du territoire communal.

LES ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF)

Les ZNIEFF ont été initiés par le Ministère de l'Environnement en 1982. Ce sont des inventaires, scientifiquement élaborés, aussi exhaustifs que possible, des espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence d’espèces végétales ou animales menacées. L’inventaire n’a pas, en lui-même, de valeur juridique directe et ne constitue pas un instrument de protection réglementaire des espaces naturels. Cela dit, les espèces recensées peuvent, elles, faire l’objet de protection.

Deux types de ZNIEFF sont distingués :  Les ZNIEFF de type I : d'une superficie généralement limitée, caractérisées par la présence d'espèces animales ou végétales rares ou caractéristiques,  Les ZNIEFF de type II : de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les ZNIEFF de type I peuvent être contenues dans les ZNIEFF de type II.

Sur le territoire de l’Hôpital-Camfrout, on dénombre 1 ZNIEFF de type 1 et 1 ZNIEFF de type II :  « Anse de Keroulle et rivière du Faou » - Type I ;  « Baie de Daoulas – Anse de Poulmic » – Type II.

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NOM DU SITE TYPE SUPERFICIE DU SITE SURFACE TERRESTRE POURCENTAGE DE LA COMMUNE Anse de Keroulle I 212,25 ha 7,42 ha 0,6 % et rivière du Faou Cette ZNIEFF couvre l’anse et la baie soumises aux marées et comprenant plusieurs ensembles de prés salés de valeur nationale. Elle comprend également la totalité des habitats prioritaires de la Directive habitats et les zones de reproduction, de repos et d’alimentation des oiseaux, ainsi que les stations de plantes rares ou menacées. Elle présente un intérêt faunistique et floristique de par la présence :  Flore : plusieurs phytocénoses halophiles rares et la présence de 3 espèces protégées au Commentaires niveau national (Rumex rupestris, Limmonium humile et Dryopteris aemula) et de 2 généraux espèces remarquables : la zostère naine (Zostera noltii) et la puccinellie à épillets espacés (Pucinella distans) ;

 Faune : zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux (halte migratoire, hivernage des anatidés et des limicoles, reproduction du Tadorne de Belon et de la Bergeronnette printanière), zone de migration pour le saumon atlantique et l’anguille pour laquelle il s’agit d’une zone d’alimentation.

NOM DU SITE TYPE SUPERFICIE DU SITE SURFACE TERRESTRE POURCENTAGE DE LA COMMUNE Baie de Daoulas – II 1 041,82 ha 96,96 ha 7,4 % Anse de Poulmic La baie est soumise aux marées et reçoit les eaux de plusieurs rivières côtières, dont l’Aulne. Cette zone est composée d’un ensemble de vasières et de prés-salés développés dans des anses, pénétrant profondément à l’intérieur des terres et ayant justifié la désignation d’un périmètre de site Natura 2000. A noter que les espaces naturels remarquables bordant l’Aulne sont également inclus dans le périmètre de la ZNIEFF. Commentaires Cette ZNIEFF compte près de 70 espèces déterminantes. Elle présente un intérêt botanique généraux majeur. En effet les prés salés sont caractérisés par une grande diversité floristique incluant notamment le Limonium humile. La ZNIEFF revêt également une importance majeure pour la faune (présence de la loutre d’Europe, potentialités d’accueil de chauves-souris et notamment de grands rhinolophes, migration du saumon atlantique et de l’anguille, passage d’aloses et de lamproies marines…) et plus particulièrement pour la conservation des oiseaux (halte migratoire, hivernage des anatidés et des limicoles, reproduction du Tadorne de Belon…). Cette ZNIEFF de type II englobe 8 ZNIEFF de type I (« Bois du Folgoat et de Bodogat », « Bois et Anse du Loc’h », « Anse et Bois de Poulmic », « marais de l’Aulne maritime autour de la pointe de Autres Rosconnec », « Anse de Landévennec », « Anse de Kéroullé et Rivière du Faou », « Baie de Lanveur » et « Anse de Penfoul »).

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LES SITES GEOLOGIQUES

Depuis 2007, l’inventaire du patrimoine géologique s’inscrit dans le cadre de la loi du 27 février 2002. Celle-ci précise que « l’Etat […] assure la conception, l’animation et l’évaluation de l’inventaire du patrimoine naturel qui comprend les richesses écologiques, faunistiques, floristiques, géologiques, minéralogiques et paléontologiques ». L’inventaire du patrimoine géologique de l’ensemble du territoire français a pour objectif :  D’identifier l’ensemble des sites et objets d’intérêt géologique, in situ et ex situ ;  De collecter et saisir leurs caractéristiques sur des fiches appropriées ;  De hiérarchiser et valider les sites à vocation patrimoniale ;  D’évaluer leur vulnérabilité et les besoins en matière de protection.

La hiérarchisation des géo-sites s’effectue selon des intérêts géologique, pédagogique et historique mais aussi selon leur rareté dans la région et leur état de conservation. De sorte, en 2007, la société géologique et minéralogique de Bretagne a répertorié 153 sites d’intérêt géologique en Bretagne, suite à l’inventaire régional commencé dès 1993. La commune de l’Hôpital-Camfrout compte 2 sites géologiques d’intérêt :  Grève et falaise de l’île de Tibidy : coupe type de la formation de Tibidy, Dévonien moyen – d’intérêt national ;  Pointe de Beg ar Minven : filon de kersantite type sombre, à grain moyen, intrusif dans les schistes du Dévonien moyen – intérêt régional.

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3.2.2. LES PROTECTION REGLEMENTAIRES

LES RESERVES DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE

Les réserves de chasse et de faune sauvage (RCFS) sont des espaces protégés terrestres ou marins. Selon le code de l’environnement (Art. L.422-27), elles ont pour objectifs principaux :  De protéger les populations d’oiseaux migrateurs conformément aux engagements internationaux ;  De protéger les milieux naturels indispensables à la sauvegarde des espèces menacées ;  De favoriser la mise au point d’outils de gestion des espèces de faune sauvage et de leurs habitats ;  De contribuer au développement durable de la chasse au sein des territoires ruraux.

Elles sont instituées par le préfet, à l’initiative du détenteur du droit de chasse ou du préfet lui-même. L’arrêté d’institution de la réserve peut prévoir l’exécution d’un plan de chasse ou d’un plan de gestion cynégétique. Tout autre acte de chasse est interdit. Elles peuvent être organisées en réseaux départementaux et sont alors coordonnées par les fédérations départementales ou interdépartementales de chasseurs.

Les réserves nationales de chasse et de faune sauvage (RNCFS) sont des RCFS particulières. Selon le code de l’environnement (Art. R.422-92), elles présentent une importance soit :  En fonction des études scientifiques, techniques ou des démonstrations pratiques qui y sont poursuivies ;  Parce qu’elles abritent des espèces dont les effectifs sont en voie de diminution sur tout ou partie du territoire national ou des espèces présentant des qualités remarquables ;  En raison de leur étendue.

La gestion des RNCFS est principalement assurée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage mais peut également être co-assurée localement par l’Office National des Forêts (ONF) ou par un Parc Naturel Régional (PNR). Ces organismes veillent au maintien d'activités cynégétiques durables et à la définition d'un réseau suffisant d'espaces non chassés susceptibles d'accueillir notamment l'avifaune migratrice.

La commune de l’Hôpital-Camfrout est concernée par la réserve nationale de chasse maritime « Baie de Daoulas- Anse de Poulmic ». Celle-ci a été créée en 1972 et s’étend sur 7 816 ha d’estran, 2,01 ha sur la commune de l’Hôpital- Camfrout, soit 0,1 % du territoire communal. Le périmètre de cette réserve est limité au Nord, au Sud par les côtes de la Rade de Brest. Une ligne allant de la tourelle de Pen ar Vir (Lanvéoc) aux Ducs d’Albe (Sud-Est de la pointe de l’Armorique) marque sa limite Ouest, cependant que sa limite Est est marquée par une ligne allant du Hameau de Priody au hameau de Lanvoy. La limite dans l’Aulne correspond à la limite de salure des eaux.

Cette réserve de chasse fait l’objet de suivis ornithologiques par la Fédération de Chasse du Finistère et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Tout acte de chasse y est interdit.

LES PARCS NATURELS REGIONAUX (PNR)

Les Parcs Naturels Régionaux sont constitués de regroupements de communes dont les territoires sont d’un équilibre fragile et possèdent un patrimoine naturel et culturel riche.

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Leurs classements doit permettre de fonder sur la protection, la gestion et la mise en valeur du patrimoine, un projet de développement économique et social pour un territoire et de réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans ces domaines ainsi que dans l’accueil, l’information, l’éducation du public et de contribuer aux programmes de recherche. Les engagements associés à ce projet font l’objet d’une charte signée par l’ensemble des collectivités membres. La cohérence et la coordination des actions menées par tous les partenaires du Parc sont confiées à un établissement public.

La commune de l’Hôpital-Camfrout fait partie du Parc Naturel Régional d’Armorique. Ce parc situé au cœur du Finistère couvre une superficie de 125 000 ha et s’étend des monts d’Arrée au littoral de la presqu’île de , en passant par la vallée de l’Aulne et la rade de Brest. Il se prolonge en mer par les îles de Sein, de Molène et d’Ouessant. Il réunit ainsi 44 communes avec 4 « villes-portes » : Brest, Carhaix, Châteauneuf-du-Faou et Landivisiau. Il fait l’objet d’une charte couvrant la période 2009-2021 et signée par l’ensemble des communes.

Le paysage est au cœur du projet de territoire de la charte 2009 – 2021 du Parc naturel régional d’Armorique, et constitue son fil conducteur. Les axes de travail de cette nouvelle charte sont :  Conforter la richesse et l’originalité des éléments de patrimoine qui fondent la qualité de vie des habitants ;  Conjuguer l’évolution des activités de l’homme et la valeur des patrimoines naturels, terrestres, insulaires et maritimes ;  Faire vivre les patrimoines et la création artistique par des projets fédérateurs ;  Transcrire l’esprit du partenariat, du local à l’international.

LES SITES NATURA 2000

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. La mise en œuvre de ce réseau a pour objectif de préserver la biodiversité en tenant compte des préoccupations économiques, sociales, culturelles et locales.

Natura 2000 s’appuie sur deux directives européennes :  Directive « Oiseaux » (1979), visant à assurer la préservation durable de toutes les espèces d'oiseaux sauvages. Elle prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux menacées à l’échelle européenne par la désignation de Zones de Protections Spéciales (ZPS) ;  Directive « Habitats » (1992), visant à assurer la préservation durable des habitats naturels reconnus d'intérêt communautaire ainsi que les habitats abritant des espèces d'intérêt communautaire (mammifères, amphibiens, poissons, invertébrés et plantes). Elle prévoit la création d’un réseau écologique européen composé de Sites d’Importance Communautaire (SIC) ou de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

Deux sites Natura 2000 sont recensés sur le pourtour littoral de la commune de l’Hôpital-Camfrout. Il s’agit de la Zone de Protections Spéciales (ZPS) définie au titre de la directive « Oiseaux » : «Rade de Brest, Baie de Daoulas, Anse de Poulmic – FR53100071 » et du Site d’Importance Communautaire (SIC) définie au titre de la directive « Habitats, faune flore » : «Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne – FR5300046».

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Caractéristiques des sites Natura 2000 sur la commune de l’Hôpital Camfrout SUPERFICIE % DE LA % DE LA SUPERFICIE REFERENCE NOM DU SITE DIRECTIVE SUR LA SUPERFICIE SUPERFICIE DU DU SITE COMMUNE COMMUNALE SITE Habitats, Rade de Brest – FR5300046 faune, 9 239 ha 129,21 ha 9,8 % 1,4 % Estuaire de l’Aulne flore Rade de Brest – Baie FR53100071 de Daoulas, Anse de Oiseaux 8 104 ha 12,16 ha 0,9 % 0,1 % Poulmic

La Rade de Brest est située entre la presqu’île de au Sud et la côte Léonarde au Nord. Elle communique à l’Ouest avec la mer d’Iroise par un goulet large de 1,8 km et profond localement de 50 km. Il s’agit d’une vaste baie peu profonde soumise à la fois à l’influence de la mer d’Iroise et des deux principales rivières qui s’y jettent : l’Elorn (au Nord-Est) et l’Aulne (au Sud-Est).

LE SITE D’IMPORTANCE COMMUNAUTAIRE « RADE DE BREST – ESTUAIRE DE L’AULNE »

Le Sud de la rade de Brest, présente des espaces naturels riches et variés offrant des substrats et des conditions environnementales à l’origine d’une grande biodiversité animale et végétale. De nombreux habitats naturels reconnus d’importance européenne y présentent des étendues et des états de conservation remarquables. La grande diversité de granulométrie de sédiments marins est à l’origine d’une diversité importante de peuplements benthiques et d’invertébrés, entrant eux-mêmes dans l’alimentation de la piscifaune et de l’avifaune présentent en rade. Les bancs de Maërl de la rade, qui sont les plus riches de Bretagne sur le plan de la diversité en espèces, représentent un patrimoine biologique d’exception et constituent un véritable spot de biodiversité. Aux débouchés de l’Aulne et de petites rivières côtières telles que le Camfrout, les vasières et marais salés sont très riches et présentent toutes les successions typiques des communautés atlantiques de plantes adaptées aux milieux salés. Ils jouent plusieurs rôles fonctionnels au sein de l’écosystème de la rade, dont l’un des plus importants est leur fonction de remise et/ou de gagnage pour les oiseaux en hivernage et en migration. Ils s’accompagnent en amont de zones humides qui outre leurs fortes diversités floristiques jouent également le rôle de station d’épuration grâce à leur végétation productive qui utilise les nutriments disponibles y compris les éventuels excès en provenance de l’amont. Ce système très productif tributaire de la bonne qualité des eaux continentales et marines, contribue à la richesse économique de la rade (conchyliculture, pêche…). Ces étendues maritimes sont associées à des milieux terrestres variés qui s’inscrivent dans le contexte géologique et paysager. En effet, le Sud de la rade de Brest se caractérise par des plateaux gréseux couverts de landes sommitales et des chênaies maigres à flanc de coteaux qui découpent dans le continent de nombreuses criques et anses dans lesquelles se jettent des cours d'eau qui alimentent par leurs sédiments les vasières et marais maritimes. Ainsi, de par ses intérêts phytocénotique et paysager, le Sud de la rade de Brest a été désigné Site d’Importance Communautaire (SIC) «Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne ». Ce SIC couvre 9 239 ha, dont 22 % en milieux terrestres et 78 % sur le Domaine Maritime. Il vise à assurer la préservation durable des habitats naturels reconnus d’intérêt communautaire ainsi que les habitats abritant des espèces d’intérêt communautaire.

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 Les habitats d’intérêt communautaire

22 habitats naturels ont justifié la désignation de ce site. Sur les 3 015 ha de surface terrestre sur lesquels s’étend le site, 17 habitats terrestres d’intérêt communautaire ont été recensés et sont répartis sur 423 ha, dont 6 ha sont classés en habitats prioritaires. Sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, les habitats terrestres d’intérêt communautaire recensés sont les suivants : □ Végétation annuelle des laisses de mer (1210) L’habitat regroupe l’ensemble des végétations thérophytiques halonitrophiles des laisses de mer riches en matière organique azotée. Il se situe à la partie sommitale des estrans, sur substrat sableux à limono-argileux, plus rarement sur graviers ou cordons de galets, bien drainé et non engorgé d’eau. Ce type d’habitat est présent sur l’ensemble du linéaire côtier des côtes atlantiques et méditerranéennes, à l’exception de certaines côtes rocheuses rectilignes dépourvues de criques ou d’anses permettant l’accumulation de sédiments marins.

Les risques de détérioration sont liés à la surfréquentation, au nettoyage mécanique des plages et à l’artificialisation du trait de côte. La gestion est surtout orientée vers la non-intervention. Cependant, dans les secteurs à haute fréquentation touristique, notamment à proximité des stations balnéaires, un nettoyage manuel des macrodéchets est envisageable.

□ Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques (1230) L’habitat générique regroupe l’ensemble des végétations pérennes des fissures de rochers, des pelouses aérohalines et des pelouses rases sur dalles et affleurements rocheux des falaises atlantiques. Ce type d’habitat est présent sur l’ensemble du littoral atlantique français ; il est représentatif du domaine biogéographique atlantique.

Sa gestion est fondée, dans la mesure du possible, sur la non-intervention. Sur les sites fréquentés, il est souhaitable d’envisager le déplacement de certains cheminements qui empruntent ce type d’habitat.

□ Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses (1310) L’habitat regroupe l’ensemble des végétations annuelles à Salicornes des vases salées, de la haute slikke au haut schorre. Il est présent sur l’ensemble des littoraux vaseux des côtes atlantiques et méditerranéennes.

Pour ce type d’habitat, la gestion est principalement réduite à la non-intervention. Par ailleurs, la cueillette des Salicornes peut être réglementée dans certains départements, en vue de limiter les risques de cueillette massive pour une exploitation commerciale non durable de cette ressource.

□ Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) (1330) L’habitat regroupe l’ensemble des végétations pérennes des prés salés atlantiques se développant au niveau du schorre, sur substrat argilo-limoneux à limono-sableux, consolidé, situé dans la partie supérieure de la zone intertidale et pouvant subir une inondation régulière par la marée.

La gestion est surtout orientée vers la non-intervention. Les risques de détérioration sont liés aux remblaiements, à l’urbanisme, au pâturage s’il est trop intensif et à la fréquentation excessive de certaines marges supérieures (pistes équestres, passages d’engins divers...). D’autre part, le maintien de cet habitat est directement lié au fonctionnement hydrologique du bassin-versant, les arrivées d’effluents agricoles pouvant générer des phénomènes d’eutrophisation des cours d’eau et des milieux récepteurs situés en aval.

□ Prés salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) (prairies subhalophiles thermo-atlantiques) (1410)

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Cet habitat regroupe l’ensemble des végétations pérennes des bas et hauts prés salés méditerranéens. Sa gestion est basée, dans la mesure du possible, sur la non-intervention. Sur certains sites, cette végétation est soumise à un pâturage bovin extensif. Il se compose de communautés assez variées de la région méditerranéenne des Juncetalia maritimi et des Cakiletea martimae.

□ Landes sèches européennes (4030) L’habitat englobe l’ensemble des landes fraîches à sèches développées sur sols siliceux sous climats atlantiques à subatlantiques depuis l’étage planitiaire jusqu’à l’étage montagnard, à l’exclusion des landes littorales à Bruyère vagabonde (habitat 4040 de la directive) et les landes des dunes maritimes intégrées aux « dunes fixées décalcifiées atlantiques (habitat 2150 de la directive).

Les landes sèches européennes correspondent à des végétations ligneuses basses (inférieures à 2m) principalement constituées de chaméphytes et de nanophanérophytes de la famille des Ericacées et des Fabacées. Le feuillage est surtout sempervirent et sclérophylle et les surfaces foliaires sont réduites. Ces caractéristiques morphologiques et physiologiques permettent à la végétation de s’adapter aux conditions édaphiques sévères du milieu, en particulier concernant les aspects trophiques (sols acides maigres) et hydriques (sécheresse au moins une partie de l’année).

Le gestion de ce type d’habitat en zone littorale s’oriente principalement vers une non-intervention, hormis pour lutter contre la colonisation par les fourrés et le Pin maritime (Pinus pinaster) et contre les risques d’incendies.

□ Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitaires et des étages montagnards à alpin (6430) Cet habitat est constitué par un très vaste ensemble de communautés correspondant à des végétations de hautes herbes de type mégaphorbiaies et de lisières forestières se rencontrant du littoral jusqu’à l’étage alpin des montagnes.

□ Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique (8220) Cet habitat se rencontre au niveau des affleurements rocheux des roches siliceuses, comme le granite, le grès et les schistes, dans les fissures des roches où s’accumule un peu d’humus. Les espèces qui se développent dans les fissures des rochers et des falaises sont appelées « chasmophytes », ce qui veut dire « plantes colonisant les ouvertures ». Le cortège de plantes diffère suivant la luminosité (site éclairé ou ombragé), le substrat et les conditions hydriques. En secteur ombragé et frais, on retrouvera préférentiellement les fougères de type Polypodes et la Doradille de Billot Le Nombril des Vénus peut être rencontré sur des fissures un peu plus ensoleillées mais jamais en plein soleil. Enfin des mousses et petites fougères, plus rares et fragiles, peuvent occuper les bords ou le fond des anfractuosités exposées au Nord, comme le Trichomanes remarquables et l’Hyménophile de tunbridge. Les végétations chasmophytiques peuvent également être rencontrées dans d’autres habitats comme les landes et les fourrés. Sur la commune de l’Hôpital- Camfrout, un peuplement de végétation chasmophytique remarquable est observé au niveau d’anciens dépôts de blocs de Kersantite liés à l’activité de la carrière. On y retrouve en particulier les espèces végétales suivantes : Asplenium ceterach et Asplenium trichomanes.

□ Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Illici-Fagenion) (9120) L’habitat est composé de hêtraies (et chênaies-hêtraies ou sapinières-hêtraies) installées sur des sols pauvres en éléments minéraux et acides (issus souvent de roches cristallines, de grès de flysch, de limons à silex) se rencontrant dans le domaine atlantique, avec une grande fréquence du Houx (Ilex aquifolium). Elles sont caractéristiques des régions atlantiques bien arrosées.

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Au niveau de la gestion, il est recommandé d’éviter les transformations à l’intérieur d’un site Natura 2000. Les choix sylvicoles sont à orienter si possible vers des mélanges avec les essences autochtones. Un effort particulier est nécessaire en faveur de l’If (Taxus boccata) quand celui-ci est présent (zones les plus humides). Deux risques de détérioration sont à prendre en compte : . L’aggravation possible de l’acidification (intérêt des mélanges) ; . L’engorgement de certains sols (mise en régénération prudente afin d’éviter la remontée de la nappe).

□ Mosaïque : Landes sèches européennes et pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique (4030 et 8220) : L’habitat se compose d’une mosaïque des habitats 4030 et 8220 décrits précédemment.

□ Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion (9 180) Cet habitat est classé prioritaire du fait de sa rareté à l’échelle européenne. Il se compose de forêts mélangées d’espèces secondaires (Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Ulmus glabra, Tilia cordata) développées sur des habitats instables de type : éboulis grossiers, pentes abruptes rocheuses ou colluvions grossières de versants, riches en éléments minéraux. Elles sont caractérisées également par une abondance de fougères, liée à l’ambiance humide qui règne en sous-bois. Bénéficiant d’un climat doux lié à la proximité de la mer, ces forêts abritent souvent des espèces végétales à affinité thermophiles, telle que le Petit fragon, Ruscus aculeatus.

La commune de L’Hôpital-Camfrout est également caractérisée par la présence des habitats intertidaux d’intérêt communautaire suivants :

□ Bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine (1110) Cet habitat correspond à l’étage infralittoral des zones ouvertes soumises à un fort hydrodynamisme (action des houles et des courants de marée). Il abrite de nombreuses espèces d’invertébrés liées entre elles par des relations trophiques bien établies. A l’abri de pointements rocheux ou des îles apparaît le faciès à maërl généralement en terrasses. Il s’agit de l’habitat décliné dit « Sables grossiers et graviers, bancs de maerl (1110 – 3) ». Cet habitat se présente sous la forme de plaines parfois immenses, dont certaines ceinturent les îlots rocheux, à partir de quelques mètres de profondeur et plus profondément de 30 à 50 m. Les courants sont forts à modérés de même que les courants de marée. Cet habitat est caractérisé par des peuplements d'autant plus diversifiés que le substrat est hétérogène (diversité des niches). Les mollusques suspensivores y sont bien représentés. La faune apparaît de plus en plus dispersée lorsque l'on s'éloigne des côtes et des récifs rocheux.

Les fonds de maerl ont une valeur écologique exceptionnelle même s'ils sont moins riches que ceux des sables hétérogènes et envasés infralittoraux (fiche : 1160-2). Dans ces milieux très ouverts et brassés, la qualité de l’eau ne constitue que très rarement une menace potentielle pour le bon fonctionnement de l’écosystème. Au contraire, l’activité de dragage (exploitation des sables ou du maërl, engins traînants provoquant la destruction des herbiers…) peut nuire à cet habitat.

□ Estuaires (1130) Un estuaire est la partie aval d’une vallée fluviale soumise aux marées, à partir des eaux saumâtres. Les estuaires fluviaux sont des anses côtières où, contrairement aux « grandes criques et baies peu profondes », l’apport en eau douce est généralement important.

Ce type d’habitat a subi de profondes perturbations depuis que l’urbanisation et l’industrialisation de type portuaire se sont développées le long des zones estuariennes. Les peuplements sont le plus souvent très dégradés et il semble parfois difficile de reconstituer les peuplements originaux. Au mieux, il ne reste que la fraction la plus résistante des

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peuplements résidents. Ces milieux constituent aussi des zones de passage, de transition entre la mer et l’eau douce, et de nombreuses écophases d’espèces marines ou amphihalines s’y déroulent. Sur la façade atlantique, l’habitat se distingue de son homologue méditerranéen notamment par l’étendue des phénomènes marégraphiques observés, ce qui impacte fortement la dynamique de peuplement.

La qualité des eaux estuariennes repose sur la bonne gestion des bassins versants. Sa reconquête est parfois marquée par la réapparition d’espèces migratrices jadis abondantes et qui l’avaient déserté.

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, cet habitat se décline sous la forme suivante « Slikke en mer à marées (1130- 1 ». L’habitat s’étend des limites supérieures des pleines mers de mortes-eaux jusqu’aux limites inférieurs des basses mers de vives-eaux. Il peut aussi parfois concerner l’étage infralittoral, mais le peuplement n’y est pas différent. Il s’agit d’un milieu à faible diversité biologique mais présentant un fort potentiel et utilisé comme aire de nourrissage par les oiseaux à basse mer par des juvéniles de poissons à marée haute. Il est également un lieu de transit pour les espèces migratrices comme l’anguille et le saumon.

□ Replats boueux ou sableux exondés à marée basse (1140) Cet habitat correspond à la zone de balancement des marées (estran), c’est-à-dire aux étages supralittoral (zone de sable sec) et médiolittoral (zone de rétention et de résurgence). Il est situé entre le niveau des pleines mers de vives- eaux et le niveau moyen des basses mers. Sa variabilité est liée à l’amplitude des marées et aux profils topographiques qui traduisent le mode (battu ou abrité). La taille du sédiment dépend directement du mode et est par conséquent très variable (vases, sables, galets et cailloutis). On y retrouve de nombreux invertébrés, proies de la faune aquatique présente à marée haute (crabes, poissons…) et aviaire à marée basse.

Cet habitat est principalement menacé par l’eutrophisation qui entraîne la prolifération et l’échouage des macrophytes (« marées vertes ») ainsi que la modification qualitative des peuplements. Les hydrocarbures et les macrodéchets constituent également une menace pour cet habitat.

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, cet habitat générique se décline sous la forme de trois habitats élémentaires : o Estrans de sable fin (1140-3) : Cet habitat élémentaire se présente sous la forme d’étendues sableuses restreintes reliant deux pointes rocheuses et caractérisées par une pente marquée (littoral « festonné »). La pente définit le mode « battu » ou « abrité ». Elle influence fortement la circulation interstitielle de l’eau. La valeur écologique et biologique de cet habitat est forte étant donné le nombre et l’abondance d’espèces concernées. On notera entre autre que le Bécasseau sanderling et le Gravelot à collier interrompu (deux espèces figurant à l’annexe I de la directive Oiseaux) sont caractéristiques de cet habitat.

o Estrans de sables grossiers et graviers (1140-5) : Il s’agit d’un habitat stable se présentant sous la forme de vastes estrans composés de sédiments grossiers entre les archipels rocheux et champs de petits graviers encroûtés d’Hildenbrandia et de Lithophyllum. La diversité spécifique est moyenne mais la biomasse importante. Le labourage systématique à l’aide d’engins manuels devrait y être proscrit. o Sédiments hétérogènes envasés (1140-6) : Il s’agit d’habitats de l’étage médiolittoral qui se distinguent par la granulométrie de leurs sédiments et par conséquent par la macrofaune qui l’habite.

□ Récifs (1170) Cet habitat générique est définit par la présence de substrats rocheux et concrétions biogéniques sous-marins ou exposés à marée basse, s’élevant du fond marin de la zone sublittorale, mais pouvant s’étendre jusqu’à la zone littorale. L’action érosive des vagues ainsi que la présence d’organismes vivants modèlent une forte variabilité topographique,

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offrant nombre de biotopes protégés (crevasses, surplombs, dessous de blocs, cuvettes permanentes…) favorables à l’installation d’une flore et d’une faune sessile (épibiose) ainsi que des abris pour la faune vagile. Ainsi, ces récifs offrent une stratification variée de communautés benthiques algales et animales incrustantes, concrétionnées ou coralliennes, le facteur essentiel régissant la répartition de la faune étant le temps d’émersion.

La pérennité de cet habitat est menacée par la surfréquentation touristique sous-marine (plongée) et des pratiques peu respectueuses (retournement de blocs de pierre et galets, utilisation d’engins destructeurs), mais aussi par des activités telles que l’activité goémonière ou la récolte d’espèces dans un but scientifique, pédagogique ou ludique. Enfin, ces sites sont sensibles à l’implantation d’espèces invasives qui nuisent à la biodiversité.

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, cet habitat générique se décline sous la forme de 3 habitats élémentaires. Ces habitats se distinguent par leur temps d’exposition, leur topographie, leur exposition aux courants marins et de marées, et enfin par la faune et la flore qui les colonise. Il s’agit des habitats suivants : o La roche supralittorale (1170-1) : l’habitat est situé à l’interface entre les milieux terrestres et aquatiques et caractérisé par une faible biodiversité ; o La roche médiolittorale en mode abrité (1170-2) : cet habitat a un caractère universel dans toutes les mers tempérées à marées. Il se caractérise par une production importante de macrophytes attirant les herbivores d’une part et exportée sous formes de détritus dans l’ensemble des eaux littorales d’autre part ;

o La roche infralittorale en mode exposé (1170-5) : L’habitat est colonisé par une forêt de grandes algues brunes (laminaires) désignées globalement sous le nom de « kelp ». Six espèces de laminaires occupent cet espace et s’étendent tant que l’énergie lumineuse reste supérieure à 1% de l’énergie présente en surface. Une flore et une faune très diversifiée s’y développent profitant des conditions environnementales crées par la présence de laminaires. Deux espèces d’intérêt patrimonial majeur caractérisent cet habitat : le Phoque gris et la Loutre.

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Habitats terrestres d’intérêt communautaire sur la commune de l’Hôpital-Camfrout Source : DOCOB des sites Natura 2000 FR5300046 et FR5310071

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 Les espèces d’intérêt communautaire

Au total, 13 espèces d’intérêt communautaire ont justifié la désignation de ce site. Parmi ces espèces, aucune des espèces végétales d’intérêt communautaire identifiées n’est présente sur la commune de l’Hôpital-Camfrout. Ainsi, l’oseille des rochers (Rumex rupestris) est retrouvée uniquement sur le littoral de la commune de Hanvec. Le Trichomanes remarquable (Trichomanes speciosum) est localisé dans les fissures de rochers ombragés de la forêt de Landevennec. De même, le statice humble (Limonium humile), dont la rade de Brest constitue l’unique station française, est également absent de la commune de l’Hôpital-Camfrout. De même parmi ces espèces, aucune espèce de chiroptère (Rhinolophus ferrumequinum, Myotis emarginatus, Myotis Bechsteini et Barbastella barbastella) n’a de sites de reproduction ou d’hivernage localisés sur la commune de l’Hôpital- Camfrout. Néanmoins, la présence de nombreux boisements et éléments bocagers en font un site de chasse et de repos favorable. On notera toutefois la présence de l’escargot de Quimper (Elona quimperiana) sur la commune ainsi que des indices de présence de loutre d’Europe (Lutra lutra), localisés les berges du Camfrout et de l’anse de Keroulle, ainsi que dans la forêt domaniale du Gars.

Le site « Rade de Brest – Baie de Daoulas » est également fréquenté toute l’année par des mammifères marins tels que les grands dauphins (Tursiops truncates), les dauphins communs (Delphinus delphis), les dauphins de Risso (Grampus griseus), les globicéphales (globicéphala melas). La rade se caractérise également par la présence régulière d’un phoque gris (Halichoerus grypus) dans la brèche d’un des deux Ducs d’Albes situés à la pointe de l’Armorique. Concernant les espèces piscicoles d’intérêt communautaire, la rade est fréquentée par le Saumon atlantique (Salmo salar), la Lamproie marine (Petromyzon marinus), l’Alose feinte (Alosa fallax fallax) et la Grande alose (Alosa alosa). Ces espèces migratrices traversent la baie au cours de la migration de reproduction et sont susceptibles d’être observées sur le territoire de l’Hôpital-Camfrout.

Enfin, l’Anguille, qui n’est pas une espèce d’intérêt communautaire, est en voie de disparition en France. Elle fréquente également le site.

LA ZONE DE PROTECTION SPECIALE « RADE DE BREST, BAIE DE DAOULAS, ANSE DE POULMIC »

Le Sud de la rade de Brest est situé sur la grande voie de migration Ouest-européenne. De par sa diversité d’habitats ainsi que de par sa diversité faunistique et floristique, le fond de rade constitue un site d’importance nationale voire internationale pour l’avifaune migratrice, qui y trouve des conditions favorables à son hivernage (repos et nourriture). Le Sud de la rade de Brest a par conséquent été désigné Zone de Protection Spéciale (ZPS) « Rade de Brest, Baie de Daoulas, Anse de Poulmic ». Cette ZPS couvre une superficie de 8 104 ha, à 90 % marine. La frange terrestre (10%) comprend principalement les marais maritimes du bord de l’Aulne. Elle vise à assurer la préservation durable de toutes les espèces d’oiseaux les plus menacées et concerne 22 espèces d’oiseaux reconnus au niveau européen, dont 11 au titre de l’annexe I de la directive « Oiseaux » et 11 en tant qu’espèces migratrices régulières.

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3.2.3. LES ACQUISITIONS FONCIERES

LES ESPACES NATURELS SENSIBLES ET PROPRIETES DU CONSEIL GENERAL

L’espace naturel sensible (ENS) désigne des sites naturels qui constituent une richesse au plan écologique (faune, flore, géologie…) et des paysages. Il s'agit souvent de sites fragiles ou menacés (pression urbaine, évolution du paysage, déprise agricole, intensification des cultures...). Les lois de décentralisation de 1982 et 1983 ont donné compétence aux Départements pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles. Selon l'article L.215-1 du code de l'urbanisme, les départements ont la faculté d'instituer des zones de préemption en concertation avec les communes concernées. Ces zones sont établies sur des ensembles naturels remarquables, dans lesquels le département dispose d’un droit de préemption (ou priorité d’acquisition) lorsque le propriétaire manifeste sa volonté de vendre. Les objectifs de l’acquisition de ces terrains par le Conseil général sont de les mettre en valeur, prioritairement en vue de leur ouverture au public, et en assure le suivi dans le cadre de conventions signées avec les collectivités directement concernées, en privilégiant les gestions par les Communautés de communes. Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, le conseil Général est propriétaire du bois de l’Ermitage (site ponctuel), situé en limite Ouest du bois du Gars. Il est également propriétaire au titre des Espaces Naturels Sensible, de 14,33 ha de boisements, à l’Ouest du Bois du Gars, le long de la RN165.

LES PROPRIETES DU CONSERVATOIRE DU LITTORAL

Le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) a pour mission de mener, après avis des conseils municipaux et en partenariat avec les collectivités territoriales intéressées, une politique foncière de sauvegarde de l’espace littoral et de respect des sites naturels et de l’équilibre écologique. Son champ d’intervention (article L.322-1.I du code de l’environnement) est limité aux :  cantons côtiers délimités au 10 juillet 1975 ;  communes riveraines des mers, des océans, des étangs salés ou des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1000 hectares ;  communes riveraines des estuaires et des deltas lorsque tout ou partie de leurs rives sont situées en aval de la limite de salure des eaux.

Son intervention peut être étendue par arrêté préfectoral et après avis de son conseil d’administration à des secteurs géographiquement limitrophes des cantons et des communes mentionnés ci-dessus et constituant avec eux une unité écologique ou paysagère ainsi qu’aux zones humides situées dans les départements côtiers.

Une grande partie du littoral de l’Hôpital-Camfrout est située dans le périmètre d’intervention du Conservatoire du Littoral dit « Rade de Brest ». Ce périmètre, établit en 2005, couvre 247,13 ha sur la commune. Deux actes d’acquisition ont été signés sur la commune pour un total de 40 signés. Au travers de ces 46 actes d’acquisition, le Conservatoire du Littoral est propriétaire de 35,6 ha.

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3.3. LES CONTINUITES ECOLOGIQUES: LA TRAME VERTE ET BLEUE

3.3.1. LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE

La trame verte et bleue, instaurée par le Grenelle de l’environnement, est un outil d’aménagement du territoire, qui doit mettre en synergie les différentes politiques publiques, afin de maintenir ou de restaurer les capacités de libre évolution de la biodiversité au sein des territoires, notamment en maintenant ou en rétablissant des continuités écologiques.

La loi dite « Grenelle 1 » (loi n° 2009-967 du 3 août 2009) met en place la notion de Trame Verte et Bleue (TVB), qui vise à préserver et remettre en bon état les continuités écologiques afin de :  Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique ;  Identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ;  Mettre en œuvre les objectifs de qualité et de quantité des eaux que fixent les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et préserver les zones humides importantes pour ces objectifs et importantes pour la préservation de la biodiversité ;  Prendre en compte la biologie des espèces sauvages;  Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages ;  Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

La loi « Grenelle 2 » (loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010), quant à elle, précise les éléments de la Trame verte (réservoirs de biodiversités, corridors) et de la Trame bleue (rivières et zones humides remarquables). Elle précise par ailleurs que la mise en œuvre des Trames verte et bleue repose sur trois niveaux emboîtés :  Des orientations nationales pour le maintien et la restauration des continuités écologiques dans lesquelles l’État identifie les choix stratégiques en matière de continuités écologiques ;  Un schéma régional de cohérence écologique (SRCE) en accord avec les orientations nationales, qui identifie les corridors à l’échelle de la région ;  Intégration des objectifs identifiés précédemment à l’échelle locale via les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, carte communale…).

L’article L.371-1 du Code l’environnement stipule que « la trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. »

Le décret n°2012-1492 du 27 décembre 2012 relatif à la trame verte et bleue pose la définition et la mise en œuvre de la trame verte et bleue.

La trame verte comprend : 1° Tout ou partie des espaces protégés au titre du présent livre et du titre Ier du livre IV ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ; 2° Les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés au 1°; 3° Les surfaces mentionnées au I de l'article L.211-14.

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3.3.2. LES DEFINITIONS

La « continuité écologique » (ou réseau écologique), désigne : Un ensemble de milieux aquatiques ou terrestres qui relient entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d’espèces. Il s'agit de garantir sur les territoires les fonctions écologiques d'échange et de dispersion entre espèces animales et végétales, en s’assurant que les éléments dégradés des systèmes clés soient restaurés et protégés contre les dégradations potentielles.

Les réservoirs de biodiversité désignent : Des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces.

Les corridors écologiques assurent : Des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie.

La Trame Verte et Bleue (TVB) est un ensemble de continuités écologiques terrestres et aquatiques. Elle est constituée d’une composante verte (milieux naturels et semi-naturels terrestres) et d’une composante bleue (réseau aquatique et humide) qui forment un ensemble indissociable. Cet ensemble de continuités écologiques constituant la TVB est composé des « réservoirs de biodiversité » et des « corridors écologiques ».

C’est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer...

3.3.3. LA TRAME VERTE ET BLEUE A L’ECHELLE DU SRCE ET DU SCOT

La Trame Verte et Bleue (TVB) se décline à l’échelle régionale dans un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), adopté le 2 novembre 2015.

Plusieurs grands ensembles de perméabilité ont été identifiés. L’Hôpital-Camfrout est situé dans le grand ensemble de perméabilité « Entre Léon et Cornouaille, de Plougastel-Daoulas à Landivisiau ». Les limites de cet ensemble correspondent à :  Limite Sud s’appuyant sur la vallée maritime de l’Aulne, ria large et profonde créant un effet de coupure entre ses deux rives ;  Limites Nord s’appuyant sur le haut du versant en rive droite de la vallée de l’Elorn, l’ensemble de cette dernière étant intégrée à ce GEP ;  Limite Nord-Est s’appuyant sur la haute vallée de la Penzé ;  Limites Est et Sud-Est s’appuyant sur la haute vallée de la Penzé ;  Limites Est et Sud-Est prenant appui sur les contreforts des Monts d’Arrée.

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L’ensemble de ce territoire est composé de milieux naturels présentant entre eux un niveau de connexion élevé, avec la présence de secteurs à très faible perméabilité associés aux pôles urbains de la valée de l’Elorn et plus ponctuellement à Plougastel-Daoulas. Qui plus est, le territoire est sillonné de nombreux axes de communication fracturants : la RN12, la RN165, qui traverse l’Hôpital Camfrout selon un axe Nord-Sud, et dans une moindre mesure les RD770, RD 791 et la voie ferrée Rennes-Brest. Les principaux réservoirs de biodiversité associés à ce territoire sont la frange littorale et les vallées et leurs versants boisés, notamment celle de l’Elorn et à quelques boisements épars en dehors des vallées, parmi lesquels la forêt domaniale du Gars. Un corridor écologique régional est également identifié au sein de ce grand ensemble de perméabilité. Il s’agit de la connexion entre le littoral du Léon et la vallée de l’Elorn.

L’objectif associé à cet ensemble de perméabilité est de conforter la fonctionnalité écologique des milieux naturels.

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Les grands ensembles de perméabilité de la trame verte et bleue régionale Source : SRCE Bretagne, 2015

La trame verte et bleue de la commune de L’Hôpital-Camfrout se décline également à l’échelle du SCoT du Pays de Brest, aprouvé le 13 septembre 2011 et entré en révision le 17 décembre 2014. Toutefois, le SCoT du Pays de brest actuellement en vigueur prescrit d’utiliser des outils permettant le maintien des continuités vertes et bleues existantes et de s’assurer des continuités avec les territoires environnants par :  l’identification et l’inventaire des zones humides afin de les préserver ou de les restaurer ;  l’identification et l’inventaire des cours d’eau ;  l’identification des éléments naturels d’intérêt local à conserver dans les orientations d’aménagement.

On retrouve dans la trame verte et bleue définie à l’échelle du SCoT, les principaux éléments identifiés à l’échelle régionale. Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, ces éléments sont répartis sur l’ensemble du territoire communal. On retrouve le Littoral de part et d’autre du village de Kerascoet (à l’Ouest), les abords de l’Anse de Keroulé (au Sud), les entités boisées (Bois du Gars) du Nord-Est du territoire, la vallée du Camfrout et les espaces naturels en limite communale avec Logonna-Daoulas.

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3.3.4. LA TRAME VERTE ET BLEUE SUR LA COMMUNE

On retrouve dans la trame verte et bleue définie à l’échelle communale, les mêmes éléments que ceux définis à l’échelle du SRCE et du SCoT. Ainsi les principaux milieux naturels identifiés constituent des réservoirs de biodiversité. Il s’agit :  du pourtour littoral, et en particulier les rives boisées de l’estuaire du Camfrout et de l’Anse de Keroulé ;  des boisements parmi lesquels, le bois du Gars, constitue l’entité principale, au Nord-Est du territoire communal ;  des zones humides, principalement associées au réseau hydrographique communal.

Le pourtour littoral (Rade de Brest et Anse de Keroulé) ainsi que les rives estuariennes du Camfrout, constituent des réservoirs majeurs de biodiversité, fortement connectés entre eux par le milieu marin qui les borde, mais aussi par le biais du réseau hydrographique communal. Ils marquent la limite Ouest de la commune. De par leur localisation en périphérie du territoire, ces réservoirs sont ouverts sur l’extérieur et assurent de fait, une forte perméabilité des espaces naturels communaux vis-à-vis du littoral. De par leur étendue, leur continuité, et leur localisation, ils structurent la TVB communale.

La vallée du Camfrout, traverse le bourg de la commune. Elle constitue un second réservoir majeur de biodiversité qui s’étend au-delà des limites communales, vers le Nord-Ouest. Cette vallée tient à la fois le rôle de réservoir de biodiversité mais aussi de corridor écologique, de par la présence d’un cours d’eau. En outre, elle assure une connexion entre les réservoirs écologiques littoraux et l’intérieur des terres. Cette vallée constitue le second axe structurant de la TVB communale, en périphérie duquel, le bois du Gars est implanté. Ce vaste espace forestier, caractérisé par un mélange d’essences feuillues et résineuses est considéré comme un réservoir biologique annexe. Les espaces naturels situés en périphérie des réservoirs biologiques majeurs sont également caractérisés de réservoirs de biodiversité annexes.

Par ailleurs, la TVB communale est riche de zones humides situées en fond de vallons des rus côtiers. De par leur richesse spécifique et leur lien très fort avec le réseau hydrographique, ces espaces sont identifiés en tant que réservoirs de biodiversités majeurs. Ils assurent également une connexion forte entre les milieux naturels précédemment évoqués et peuvent être qualifiés de réservoirs corridors à l’échelle communale. De sorte, le réseau hydrographique, directement connecté au littoral, structure la trame verte et bleue au sein du territoire communal.

Enfin, les éléments bocagers, répartis sur l’ensemble du territoire, assurent une connexion terrestre entre les différents réservoirs identifiés et jouent le rôle de corridor écologique. Ainsi, la TVB communale apparaît riche, fortement structurée et fortement connectée sur l’Hôpital Camfrout. Toutefois, les zones urbaines constituent une menace forte à la continuité des milieux naturels sur le territoire. Le village du Troaon, qui s’étend le long du littoral tend à séparer en deux entités distinctes le réservoir de biodiversité qui encadre la presqu’île. De plus, le village de Traon et de Kerascoet tendent à former une seule unité. Ils sont toutefois séparés par des réservoirs de biodiversité majeurs et annexes qui assurent une continuité entre les réservoirs biologiques situés au Nord et au Sud de la presqu’île. De même, le Bourg, bien que traversé par la vallée du Camfrout, tend à séparer l’estuaire et ses rives, des versants boisés et humides de la vallée du Camfrout.

Pour finir, les axes routiers constituent également des obstacles à continuité de la trame verte et bleue. La RN165 en particulier, qui traverse la commune selon un axe Nord-Sud, sépare le bois du Gars en deux entités Ouest et Est. A l’échelle communale, elle constitue un obstacle difficilement franchissable pour les espèces terrestres et donc une discontinuité majeure de la TVB communale.

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4. LES ELEMENTS DU PATRIMOINE NATUREL ET BATI

4.1. LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

Le Service Régional de l'Archéologie de Bretagne a recensé des sites archéologiques ; l'importance de certains sites justifie une protection dans leur état actuel et un classement en zone N (degré de protection 2).

Sur la commune de L’Hôpital Camfrout 2 sites archéologiques ont été recensés. Ils nécessitent une protection modérée puisque : - Aucun n’est de degré 2 donc à indiquer sous forme de hachures sur le plan de zonage et à zoner en zone naturelle ; - Les 2 sont de degré 1 donc à indiquer sous forme de hachures sur le plan de zonage.

Carte de localisation des sites archéologiques sur la commune (Source : service régionale de l’archéologie)

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Selon leur importance ou leur nature, ces sites archéologiques entraîne des protections et des contraintes, dont le PLU doit tenir compte :

- pour les sites identifiés en catégorie 2, ces secteurs sont soumis à l’application de la loi 2001-44 relative à l’archéologie préventive et au classement en zone N du PLU. Ces sites requièrent une protection forte car il s’agit de ne permettre aucune modification du site, par un classement en zone N (non constructible). Sur ces sites, tout projet doit être soumis à une étude archéologique.

- pour les sites identifiés en catégorie 1, ces secteurs sont soumis à l’application de la loi 2001-44 relative à l’archéologie préventive. Ces sites requièrent une protection moins forte que ceux classés en secteur 2. Il s’agit d’identifier ces sites sur le document du PLU et d’informer les éventuels aménageurs que tout projet est soumis à une étude archéologique.

4.2. LE PATRIMOINE BATI

Sur la commune de L’Hopital Camfrout, il n’y a qu’une seule servitude résultant de la protection des monuments historiques classés ou inscrit (loi du 31 décembre 1913) sur la commune : . Eglise Notre-Dame de Bonne Nouvelle (clocher et façade Ouest) classée aux monuments historiques le 18 février 1916 – à l’origine ancienne commanderie de l’ordre des Templiers et chapelle de la paroisse d’Hanvec, l’église gothique a été restaurée en 1873. Elle comporte un des plus beaux portails Renaissance de Bretagne. Son clocher avec tourelle d’escalier à dôme date du XVIIème siècle (1611).

La commune est également concernée par le Château de Rosmorduc inscrit à l’inventaire des monuments historiques le 7 mars 2007 – l’édifice protégé se situe sur la commune voisine de Logonna-Daoulas mais le périmètre de protection de 500 m porte partiellement sur le territoire de l’Hopital-Camfrout.

Le patrimoine architectural de l’Hopital Camfrout est riche et varié. L'inventaire qui suit est non exhaustif, le recensement du patrimoine bâti est présent sur la carte du patrimoine paysager de la commune.

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LE PATRIMOINE BATI REMARQUABLE

- Le Manoir de Keraliou - Le Manoir de Keroullé - Le Château de Tibidy ; A la fin du Second Empire, la famille Avice de Mougon fait l’acquisition de l’île de Tibidy et fait bâtir le château. Contreforts, encadrements de portes et fenêtres sont en kersanton. Manoir de Keraliou

Château de Tibidy

- Les 4 moulins le long du Camfrout : le moulin Vert, le moulin Tréguier, le moulin de Troaonevezec, le moulin du Bois

LES AUTRES ELEMENTS PATRIMONIAUX

Le patrimoine religieux : - L’église Notre-Dame de Bonne Nouvelle, - La chapelle Sainte-Anne (XXème siècle), fondée en 1950 dans le village de Troaon, se trouve au bord de mer et fait face à l’ïle de Tibidy.), - Le calvaire du cimetière (XVIème siècle), restauré en 1884. - Le calvaire de Troaon (XXème siècle), fondé en 1975. - La croix de Helleouet (XVème siècle). - La croix de l’île de Tibidy (haut moyen âge). Cette stèle provient de la commune de Milizac, et représente l’un des monuments les plus anciens du Léon. - La croix située chemin des carrières de Kersanton (XVIIème s), construite en 1603, puis restauré en 1960. - Les vestiges de crucifix à Kerascoet et Troaon (XVIème siècle). - La croix de Run (XVIIème siècle), construite en 1627.

Croix de l’Ile Tibidy Chapelle Sainte-Anne Croix d’Elleouët

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- Les tombes des aviateurs anglais (XXème siècle) dans le cimetière. Tombes des aviateurs anglais Le 7 décembre 1940, un bombardier torpilleur a été touché lors d’une attaque sur le port de Brest, l’avion s’est écrasé sur le territoire de l’Hôpital-Camfrout avec ses quatre occupants.

- Le mémorial aux Finistériens morts pour la France en Indochine et en Corée, il a été inauguré le 8 septembre 2005 par le ministre délégué aux Anciens Combattants. Ce mémorial a pu être implanté à l’Hôpital-Camfrout grâce à la volonté d’un ancien combattant d’Indochine originaire de la commune.

Le patrimoine lié à l’eau : - le pont, - les fontaines dont la fontaine de la Vierge, - les lavoirs.

5. LES PAYSAGES

5.1. L'APPROCHE GLOBALE AU NIVEAU COMMUNAL

"Le paysage est la résultante visuelle de tous les paramètres qui ont contribué à sa formation". L’analyse paysagère est menée sur le plan du "sensible" et sur le plan du "raisonné". L'étude des paysages permet d'identifier les différentes unités du paysage. Chaque unité est caractérisée par des composantes visuelles qui lui sont propres (constantes d'ambiance et constantes définissant l'architecture et la géométrie du paysage).

Un paysage "lisible" est un paysage qui présente une forte identité, c'est-à-dire qu'il est facilement descriptible.

A l’image de l’ensemble des communes du Pays de Brest, l’Hôpital-Camfrout possède un patrimoine naturel et architectural exceptionnel, avec plusieurs monuments classés qu’il convient de préserver. Située au fond de la rade de Brest, le paysage sous influence maritime évolue au rythme des marées, alternant vasières littorales à marée basse et paysage plus maritime à marée haute. Le territoire communal présente également un réseau dense de ruisseaux et de rivières, créant ainsi des vallées humides et boisées.

Le territoire communal est composé schématiquement de 3 grands types de paysages : Les espaces urbanisés : - Le centre bourg : pôle d’urbanisation principal

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- Les pôles d’urbanisation secondaires de type pavillonnaire correspondant aux abords plus récents du centre-bourg - Les villages

Les espaces littoraux : - La façade maritime de la pointe de Goasquellou à l’île de Tibidy - Les rias

Les espaces « intérieurs » : - Le Bois du Gars et de l’Ermitage - Les espaces agricoles vallonnés - La vallée de la rivière de l’Hôpital-Camfrout - L’ensemble boisé du plateau entre Kerascoët et le bourg

5.2. L'APPROCHE PAR UNITES PAYSAGERES

5.2.1. LES ENTITES URBANISEES

Les différents secteurs bâtis de la commune sont constitués d’un noyau ancien et d’extensions récentes qui s’étirent le long des voies.

LE BOURG, PÔLE D'URBANISATION PRINCIPAL

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Rue de la Mairie Rue de la Mairie

Un exemple réussi d’implantation du bâti dans le tissu urbain ancien, respectant l’implantation à l’alignement de la voie Rue Emile Salaün Rue de la Rive

Une homogénéité des formes urbaines et des matériaux : - volume simple, la volumétrie de la maison de bourg, est plus haute que longue, - gabarit de 9 à 10 mètres, rez-de chaussée + 1étage + combles le plus souvent, - maçonnerie en pierres, souvent en granit, apparente ou enduite, - toiture à 2 pentes en ardoises, - façades marquées par des ouvertures plus hautes que larges, «composées» et pensées dans leur globalité, s’appuyant souvent sur des axes de symétrie qui assurent l’équilibre visuel des bâtiments.

Le bourg de l’Hôpital-Camfrout, situé en fond de ria, s’est construit selon une configuration initiale « en virgule » autour de l’église et le long de la rive gauche de la rivière du Camfrout. Il bénéficie d’espaces publics de qualité, qui mettent en valeur l’église et relient entre eux les équipements, notamment la poste et la salle polyvalente, situées en rive droite. Le bâti ancien est situé essentiellement rue de la mairie.

La rivière du Camfrout est enjambée au bourg par deux petits ponts : vers l’aval, elle confère au bourg un aspect maritime, avec le port et ses bateaux, et le rythme des marées ; vers l’amont, la rivière encadrée de végétation, offre un paysage plus resserré, intime.

Les extensions récentes de l’urbanisation se sont faites essentiellement au nord-ouest et au sud-est du bourg.

LES EXTENSIONS AU CENTRE-BOURG

L’urbanisation s’est ensuite développée le long de la RD 770, en premier lieu sur le versant Sud de la vallée par des opérations de lotissements dans les années 80, puis par une urbanisation diffuse le long des voies de desserte. Cette urbanisation linéaire a permis de relier les secteurs urbanisés entre eux, notamment sur le versant Nord (Denez – Coz Feunteun – Kerbiaouen), conférant un aspect mité au paysage mais qui se densifie.

Des formes bâties en rupture avec les caractéristiques du bâti ancien, consommatrices de plus d’espace :

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- Implantation : en retrait des voies de desserte (entre 5 à 10 m, voire plus) et en recul également des limites de parcelles, implantation en milieu de parcelle - Densité : 10 logts/ha en moyenne (parcelle en moyenne de 950-1000 m²) sur les opérations d’ensemble - Matériaux : Peu de matériaux traditionnels employés, toiture en ardoise, ouvertures en PVC, dans les opérations récentes, certains enduits proches des pierres locales - Hauteurs : R+combles ou R+1 + combles - Volumétrie / gabarit : volumétrie sur une base rectangulaire simple, on s’éloigne de l’habitat traditionnel, principe volumétrique standardisé en rupture avec la typologie bâtie originelle - Architecture : une architecture le plus souvent plutôt classique, toitures à deux pentes, enduits clairs, sans composition de façade travaillée, ponctuellement des murets en pierre clôturant la parcelle mais le plus souvent une hétérogénéité - Une architecture en évolution ces dernières années : toits plats...

LES VILLAGES

L’urbanisation s’étire également de part et d’autre de la route menant au village de Kerascoët.

Le village de Kerascoët est situé au Sud-Ouest du territoire communal, à l’origine sur le haut du plateau. L’urbanisation s’étire le long de la rue qui mène au port, mais également le long des voies de desserte qui relient les différents lieux dits. L’avancée dans la rivière du port de Kerascoët offre une vue vers le bourg et vers la sortie de l’estuaire. Aujourd’hui il concentre l’essentiel des activités maritimes de la commune. Le village a connu un développement récent vers le Sud du territoire, ce qui a engendré le rapprochement au village de Troaon.

Le village de Troaon est un des plus gros villages dépendant de la commune. Ce village est situé au Sud-Ouest du bourg, il fait face à la commune de Landévennec. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs aux rues étroites et sinueuses bordée de petites maisons basses, il présente une chapelle dédiée à Saint Anne, un calvaire et un lavoir. Le village s’est considérablement développé sur les hauteurs : les constructions étagées, exposées au Sud-Ouest, offrent un très beau panorama sur Landévennec. Ce village dispose également d’une plage à l’embouchure du ruisseau de Troaon. De petits hameaux résidentiels, plus récents, se sont développés : aux lieux-dits Keravice et Hélléouet en face de l’île de Tibidy ; au Poulligou, le long de l’estuaire de la rivière du Camfrout.

5.2.2. LES ESPACES NATURELS LITTORAUX

2 sous-entités littorales singulières se démarquent :

LA FAÇADE MARITIME, AVEC L’ANSE DE TROAON, S’ETEND DE LA POINTE DE GOASQUELLOU A L’ILE DE TIBIDY sur une dizaine de kilomètres de côtes très découpées et accidentées, sur lesquelles poussent une végétation de landes à ajoncs qui occupe les sols les plus pauvres. Les paysages sont ouverts (grèves) et se composent essentiellement de falaises, d’estrans rocheux plus ou moins aplani et d’entrées de rivières.

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L’Anse de Troaon

La mer découvre à marée basse un estran rocheux plus ou moins aplani (platier schisteux). Le platier est jonché de matériaux grossiers (sables et galets plus ou moins émoussés) laissés sur place par la mer. La découverte de cette façade maritime ne peut se faire que par l’estran, car le sentier de randonnée ne suit pas entièrement le littoral. La pointe de Goasquellou a gardé un caractère préservé, du fait des difficultés et du manque d’accès. A partir de Goasquellou, les terres cultivées et les prairies occupent la frange littorale. Ces terres sont séparées de l’estran par une haie d’arbres. A l’abri de la flèche graveleuse qui prend racine sur la rive nord de l’anse de Troaon, une importante phragmitaie s’est développée, à la suite de laquelle se situent des prairies humides. Un petit plan d’eau subsiste au milieu de cette zone humide, le « Vorlenn » (« grand lavoir »). L’île de Tibidy offre un panorama sur la partie méridionale de la rade de Brest. Vers l’Ouest, la pointe de Bendy en Logonna-Daoulas. Au Sud, le promontoire sur lequel est construit le bourg de Landévennec masque l’embouchure de l’Aulne. Le développement des mouillages de plaisance dans l’anse de Troaon et à Tibidy contribue à l’atmosphère maritime.

LES RIAS où les paysages évoluent au rythme des marées. L’Hôpital-Camfrout présente deux rias encadrant un plateau. Dans l’anse de Kéroullé, le relief est moins prononcé, l’ouverture de l’estuaire plus large formant une anse et conférant au site une ambiance plus maritime. En entrant dans la commune, la RD 770 en surplomb offre des vues sur le fond de la ria, et sur les pentes boisées des petits vallons perpendiculaires. Dans sa partie aval, le versant Sud de l’estuaire de la rivière du Camfrout, est plus abrupt et fortement boisé (feuillus et conifères). A partir du hameau du Pouligou, le relief s’aplanit et permet le développement de l’urbanisation, la rive perd son aspect sauvage. Une telle géographie permet à la commune de s’avancer dans la Rade de Brest telle une presqu’île. Les paysages sont continuellement en mouvement

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avec les marées, au jusant, la mer découvre de vastes vasières qui sont des formations caractéristiques des estrans estuariens. Lieux d’échanges entre les eaux douces et les eaux salées, ces espaces sont de hauts lieux de production biologique primaire. Elles constituent des aires de gagnage et de refuge pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

L’Anse de Keroullé

Les rias sont des espaces protégés : le relief et/ou le faible nombre d’accès routiers ou pédestres rendent leur accès difficile ; le sentier de randonnée ne longe pas les espaces lacustres, sauf sur le cordon de galet de l’anse de Troaon.

5.2.3 LES ESPACES NATURELS « INTERIEURS »

4 sous-entités singulières se démarquent :

L’ESPACE AGRICOLE VALLONNE se situe essentiellement sur le plateau dans la partie Sud de la commune, il est scindé en deux par les réseaux routiers (RN et RD). Dans la presqu’île, il a été globalement préservé du fait de la moindre densité des réseaux de communication. Il subsiste un secteur agricole sur le versant Nord de la vallée du Camfrout, au Nord du bourg, mais qui se voit peu à peu grignoté par l’urbanisation. Les hameaux dispersés n’ont plus de vocation agricole : il ne reste que trois sièges d’exploitation sur la commune : à Lescoat, Keranot et au moulin de Traounevézec.

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Le paysage est visuellement semi-ouvert, il est ponctué d’un réseau de haies bocagères et de petits boisements qui maintiennent néanmoins des percées visuelles. Le paysage communal est également très verdoyant, du fait de la présence de nombreuses prairies.

Les ruisseaux du Pouligou, de Troaon et la rivière de Kéroullé, forment des coulées vertes bien perceptibles dans le paysage, qui s’étendent vers l’intérieur du territoire communal selon une direction globale Nord / Sud. Le cours de ces ruisseaux est souligné par des boisements sur les versants et par des prairies humides en fond de vallée. La carte du recensement des éléments du patrimoine paysager communal montre que la trame bocagère est encore bien représentée sur l’Hôpital-Camfrout. L’attention est attirée sur l’important rôle d’écran des haies bocagères situées à l’interface espace agricole / espace urbanisé : leur maintien permettra une meilleure intégration du bâti dans le paysage.

Plateau agricole

Malgré la déprise agricole, il est important de conserver ce type d’activité qui permet de maintenir l’ouverture des espaces, ainsi que l’entretien des panoramas de la commune. En effet, le charme qu’offrent ces panoramas est un argument qui attire de nombreux ménages sur la commune.

LE BOIS DU GARS ET DE L’ERMITAGE Le bois du Gars se situent à la fois sur le territoire communal de l’Hôpital-Camfrout et de Hanvec, ils se localisent au Nord-Est de la commune dans sa partie la plus élevée. L’ensemble forestier est traversé par la RN 165 qui constitue un repère paysager, et qui a séparé le secteur du bois situé à l’Ouest qui a alors pris le nom de Bois de l’Ermitage. Propriété de l’Office National des Forêts depuis 1995, il s’étend sur une superficie de 229 hectares, dont 188 sur la commune et se compose d’une douzaine d’essences résineuses et d’espèces autochtones produisant un paysage fermé et sombre.

Le Bois du gars

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LA VALLEE DE LA RIVIERE DE L’HOPITAL-CAMFROUT présente un paysage boisé où chemine de nombreux sentiers tel que le GR34 qui passe par le centre-bourg et qui longe la rivière en empruntant la route des moulins. La rivière, située en contrebas, bien entretenue par la fédération de pêche, est encadrée par la végétation et des prairies humides : il s‘agit d’un paysage frais, intime.

La rivière du Camfrout

- L’ensemble boisé du plateau entre Kerascoët et le bourg

Forêt de pins

6. LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES

6.1. LA POLLUTION DES SOLS

Un site pollué est un site qui, du fait d’anciens dépôts de déchets ou d’infiltration de substances polluantes, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pour les personnes ou l’environnement. Ces situations sont souvent dues à d’anciennes pratiques sommaires d’élimination des déchets, mais aussi à des fuites ou à des épandages de produits chimiques, accidentels ou non. Il existe également autour de certains sites des contaminations dues à des retombées de rejets atmosphériques accumulés au cours des années voire des décennies.

La pollution présente un caractère concentré, à savoir des teneurs souvent élevées et sur une surface réduite (quelques dizaines d’hectares au maximum). Elle se différencie des pollutions diffuses, comme celles dues à certaines pratiques agricoles ou aux retombées de la pollution automobile près des grands axes routiers.

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BASES DE DONNEES BASOL ET BASIAS

Deux bases de données nationales (BASIAS et BASOL) recensent les sols pollués connus ou potentiels.

D’une part, la base de données « BASIAS » est l’inventaire historique de sites industriels et des activités de services, abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement. Les établissements inscrits dans BASIAS ne sont pas considérés comme pollués, mais sont simplement susceptibles d’avoir utilisés des produits polluants à une période donnée.

D’autre part, la base de données « BASOL » recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant à une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Depuis mai 2005, les sites n’appelant plus d’action de la part des pouvoirs publics chargés de la réglementation sur les installations classées, sont transférés de BASOL dans BASIAS.

Les principaux objectifs de ces inventaires sont :  Recenser, de façon large et systématique, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement ;  Conserver la mémoire de ces sites ;  Fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l’environnement.

Dans la base de données BASIAS, 6 sites sont inventoriés sur la commune de l’Hopital-Camfrout. Il s’agit d’un atelier de construction navale, d’ateliers de réparation automobile, d’anciennes stations-services et d’anciennes décharges. L’un d’entre eux est encore en activité (surligné en gris dans le tableau ci-après). Par contre, la commune de l’Hopital- Camfrout ne compte aucun site référencé dans la base de données BASOL.

Sites BASIAS répertoriés sur la commune de l’Hopital-Camfrout Source : basias.brgm.fr (Mise à jour du 7/03/2015) IDENTIFIANT RAISON SOCIALE ACTIVITES Jacq père et fils, construction BRE2902506 - Construction navale bois petits navires de pêche - Garages, ateliers, mécanique et soudure Darboux René, garage, BRE2900542 - Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin station-service spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) - Collecte et stockage des déchets non dangereux dont les ordures ménagères BRE2903515 DOM (décharge d’O.M. ; déchetterie) Commune de l’Hôpital - Collecte et stockage des déchets non dangereux dont les ordures ménagères BRE2903029 Camfrout, DOM (décharge d’O.M. ; déchetterie) - Fabrication d’autres machines d’usage général (pompe, moteur, turbine, Galeron Emile, Garage compresseur, robinets, organe mécanique de transmission) Renault, atelier de réparation - Fabrication de machines agricoles et forestières (tracteurs…) et réparation BRE2901652 autos, MA et moteurs marins, -Garages, ateliers, mécanique et soudure station-service - Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) - Fabrication de machines agricoles et forestières (tracteurs…) et réparation Runarvot/Gourmelon Jean, BRE2902505 - Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin forge, MA, station-service spécialisé (station-service de toute capacité de stockage)

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De plus, la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) du 24 mars 2014, introduit la création de Secteurs d’Information sur les Sols (SIS). L’objectif des SIS est d’informer le public (dont les maîtres d’ouvrage) de la présence d’un sol pollué et de prendre en compte cet état en amont de tout projet d’aménagement.

Les SIS recensent par commune, les terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie, notamment en cas de modification de l’aménagement, la réalisation d’études de sols et de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publiques et l’environnement. Ils concernent tout type de terrains pollués, quelle que soit l’origine de la pollution des sols : installation classée pour la protection de l’environnement, activité artisanale ou militaire…

Sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, il y a deux SIS d’identifiés : l’un à Ty Boulic l’autre à Guerveguen appartenant tous deux à des particuliers et ayant accueillis par le passé des décharges publiques. Actuellement, le site de Ty Boulic, ancien site de collecte et de stockage de déchets non dangereux dont les ordures ménagères, est utilisé comme pré pour chevaux. Quant au site de de Guerveguen correspondant à une ancienne carrière remblayée par des gravats, des ferrailles, des déchets agricoles et des ordures ménagères, d’une superficie de 5 000 m², il est aujourd’hui cultivé.

LES ZONES D’ACTIONS RENFORCEES

La commune de l’Hôpital Camfrout n’est pas située en Zone d’Actions Renforcées (ZAR).

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Localisation du SIS situé route de Ty Boulic, l’ancienne décharge de Kéraliou Source : Préfecture du Finistère

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Localisation du SIS situé à Guerveguen, l’ancienne décharge du même nom Source : Préfecture du Finistère

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6.2. LES NUISANCES

6.2.1. LES NUISANCES SONORES

La loi sur le bruit du 31 décembre 1992 prévoit le recensement et le classement des infrastructures terrestres, et la prise en compte des niveaux de nuisances sonores pour la construction de logements et d’établissements publics. Conformément à cette loi et son décret d’application du 9 janvier 1995, le classement sonore des infrastructures de transports terrestres a été réalisé dans le département du Finistère et figure dans l’arrêté préfectoral du 12 février 2004. Le plan de prévention de bruit dans l’environnement des collectivités, première échéance, a été approuvé le 2 décembre 2013. Les voies sont classées en 5 catégories de niveau sonore qui prenant en compte plusieurs paramètres : leurs caractéristiques (largeur, pente, nombre de voies, revêtement), leur usage (trafic automobile, trafic poids lourd, vitesse maximum autorisée) et leur environnement immédiat (rase campagne ou secteur urbain). Le classement aboutit à l’identification de secteurs, de part et d’autre de la voie, affectés par le bruit à moyen terme (2020). Les infrastructures routières bruyantes identifiées sur la commune de l’Hôpital-Camfrout sont au nombre de 1. Il s’agit de la route nationale (RN) 165. Cette route traverse l’Est de la commune selon un axe Nord-Sud.

Source : www2.finistere.equipement.gouv.fr

DELIMITATION DU TRONÇON LARGEUR DU NOM DE CATEGORIE SECTEUR SECTEUR AFFECTE L’INFRASTRUCTURE Début Fin PAR LE BRUIT

Limite commune PR Limite commune PR RN 165 2 Peu bâti 250 m 95+225 97+850

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6.2.2. LES NUISANCES ELECTROMAGNETIQUES

Les installations radioélectriques recouvrent à la fois les équipements d’émission/réception et les antennes associées. Quatre catégories sont distinguées :  La téléphonie mobile,  La diffusion de télévision,  La diffusion de radio,  Les « autres installations ».

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, 1 installation radioélectrique de plus de 5 watts est recensée. Les caractéristiques de cette installation sont détaillées dans le tableau ci-dessous.

Caractéristiques des installations radioélectriques sur la commune de l’Hôpital-Camfrout (Source : ANFR ) NUMERO DESCRIPTION DU CATEGORIE LOCALISATION EXPLOITANT(S) D’IDENTIFICATION SUPPORT Téléphonie, Pylône autostable RN165 bois du 545945 Bouygues, SFR Autres / 47m / SFR Gars, Kerzespes

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7. LES DECHETS

La Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD) assure la collecte et le traitement des déchets des 22 communes qui la composent, dont la commune de l’Hôpital-Camfrout. Ce service public d’élimination des déchets est scindé en 2 compétences distinctes :  La collecte des ordures ménagères et issues du tri sélectif : compétence assurée en régie par la CCPLD, elle intègre une collecte spécifique cartons et une collecte de gros producteurs ;  Le traitement : la CCPLD adhère depuis le 1er septembre 2013 à la SPL SOTRAVAL pour le traitement des produits de collecte sélective d’une part, à la SEM SOTRAVAL pour le traitement des ordures ménagères d’autre part ainsi qu’au SIVALOM, syndicat propriétaire du site de l’ancienne usine de compostage de Saint-Eloi à Plouédern. Le verre est quant à lui traité à l’usine de recyclage de Cognac. La CCPLD assure le service pour 49 559 habitants en 2015.

LA COLLECTE DES DECHETS

La collecte des déchets (ordures ménagères et collecte sélective) s’effectue par quinzaine avec alternance des collectes sélectives et ordures ménagères. Des éco-points (apport volontaire) sont également à disposition à proximité des grandes surfaces et dans les zones de fréquentation estivale comme l’Hôpital-Camfrout.

Source : rapport annuel 2015 du service déchets de la CCPLD

Ainsi, en 2015, 8 580 tonnes de déchets ménagers ont été collectés, soit un ratio de 173 kg/habitant/an. Ce ratio est en baisse de 4,4 % par rapport à l’exercice 2014. Cette baisse est en partie due au développement du geste de tri et du compostage à domicile.

Cette même année, 5 046 T de déchets issus du tri sélectif ont été collectées, soit un ratio de 82 kg/habitant/an, contre 83 kg/habitant/an en 2014 (- 1,2 %). On constate toutefois une légère augmentation des tonnages collectés en porte à porte (+85 T), ainsi qu’une augmentation des tonnages de verres collectés (+ 106 T). Enfin, le taux de refus de tri a légèrement baissé par rapport aux années précédentes (~401 T de déchets refusés). n 2015, le ratio de déchets valorisés est estimé à 86 kg/hab/an.

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LES DECHETTERIES ET DECHETS VERTS

La CCPLD dispose de 2 déchetteries et 7 aires de stockage des végétaux pour l’ensemble de son territoire. Les déchetteries sont situées à Daoulas et à Plouédern. Leur accès est gratuit pour les ménages, cependant que les professionnels sont soumis à une redevance spéciale proportionnelle à la quantité de produits déposés.

Le gardiennage des déchetteries est confié à la société Tribord. Les matériaux collectés en déchetterie sont : les gravats, les encombrants, les cartons volumineux, les ferrailles, les déchets verts, les déchets ménagers spéciaux (DMS et DASRI), les déchets d’équipement électriques et électroniques (D3E), le bois non traité (uniquement sur la déchetterie de Saint- Eloi).

Les aires de stockages des déchets verts (hors déchetteries) sont situées à Pencran, La Forest Landerneau, Hanvec, Loperhet et la Martyre. Les déchets collectés sont broyés sur place et compostés ou co-compostés (mélange avec des effluents d’élevage). A noter qu’une nouvelle aire de déchets verts est projetée sur Pencran.

En 2015, les déchets collectés en déchetteries représentent un total de 31 900 T, dont 18 828 T de déchets verts, soit 59 %. Cela représente un ratio total de 644 kg/hab/an de déchets, répartis comme suit : 380 kg/hab/an de déchets verts (+2,7 %) et 264 kg/hab/an de déchets hors déchets verts (-4,3 %). Les tonnages collectés (hors déchets verts) sont en baisse par rapport à l’exercice 2014, principalement du fait d’une baisse des tonnages de gravats collectés. Au contraire, les tonnages de déchets verts collectés sont en hausse, du fait de conditions climatiques favorables à la pousse des végétaux en 2015.

Tonnages collectés en déchetterie au cours de l’exercice 2015 (Source : rapport annuel 2015 du service déchets de la CCPLD)

LES DEMARCHES POUR LA PREVENTION ET LA REDUCTION DES DECHETS

La CCPLD s’est engagée avec les associations du territoire à réduire la quantité de déchets, réutilisant ou recyclant des produits pour une seconde vie. En ce sens, un dépôt de recyclerie a ouvert ses portes en octobre 2015 sur le site de la déchetterie de Plouédern, en partenariat avec l’association « Le Tri Porteur ». Actuellement les seuls produits concernés sont les cycles. La CCPLD envisage de proposer ce même service autour de la déchetterie de Daoulas. Par ailleurs, la CCPLD s’est engagée dans la promotion du compostage et met en vente des composteurs à prix réduit. Elle propose également à la vente des bacs verts et jaunes, destinés à la collecte des journaux et revues, corps creux et corps plats.

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8. LES RISQUES

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM), approuvé par arrêté préfectoral du 27 janvier 2015, recense les risques naturels et technologiques présents dans le Finistère Il a notamment recensé les risques suivants sur la commune de l’Hôpital Camfrout :  Le risque sismique – zone de sismicité 2 ;  Le risque inondation par submersion marine.

La commune de l’Hôpital Camfrout recense également sur son territoire 4 arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle.

Liste des arrêtés de catastrophe naturelle sur l’Hôpital Camfrout (Source : macommune.prim.net)

8.1. LES RISQUES NATURELS

8.1.1. LES RISQUES SISMIQUES

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes :  Une zone de sismicité 1, où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible) ;  Quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Les nouvelles règles de construction parasismique ainsi que le nouveau zonage sismique sont entrés en vigueur le 1er mai 2011.

La commune de l’Hôpital-Camfourt est située comme l’ensemble de la Bretagne en zone de sismicité de niveau 2, soit une sismicité faible. Depuis 1982, 2 séismes ont été ressentis sur le territoire communal, d’une intensité comprise entre 0 et 3 :  1 séisme d’intensité 0 : secousse déclarée non ressentie (valeur propre à SisFrance, hors échelle MSK) ;  1 séisme d’intensité 3 : secousse faiblement ressentie (balancement des objets suspendus).

Liste des séismes ressentis sur la commune de L’Hopital Camfrout (www.sisfrance.net)

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8.1.2. LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeu sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

Ainsi, il est différencié :  les mouvements lents et continus ;  les mouvements rapides et discontinus ;  la modification du trait de côte.

PAR RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES

Les variations de la quantité d’eau dans les terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (période sèche) du sol. Ces mouvements du sol peuvent avoir des conséquences importantes sur les bâtiments à fondations superficielles (fissurations du bâti). Il s’agit d’un mouvement de terrain lent et continu.

La carte d’aléa retrait-gonflement des argiles délimite les zones en fonction des formations argileuses identifiées, qui sont a priori sujettes à ce phénomène, et les hiérarchise selon un degré d’aléa croissant. L’objectif de cette carte est d’attirer l’attention des maîtres d’ouvrages (y compris des particuliers) et des professionnels de la construction sur la nécessité de prendre des précautions particulières lors de la construction d’une maison individuelle dans un secteur susceptible de contenir des argiles sensibles au retrait-gonflement.

La commune de l’Hôpital Camfrout est exposée à un aléa faible au retrait-gonflement des argiles. Cet aléa est localisé principalement au niveau du réseau hydrographique. On notera toutefois que plusieurs secteurs bâtis, en particulier au niveau du Bourg sont concernés par cet aléa.

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8.1.3. LES RISQUES D’INONDATION

Une inondation est une submersion rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque d’inondation est la conséquence de 2 composantes :  L’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître ;  L’homme qui s’installe dans une zone inondable.

PAR REMONTEES DE NAPPES

L'inondation par remontées de nappe se produit lorsque le sol est saturé d'eau, et que la nappe affleure. Ce phénomène saisonnier et non exceptionnel, se traduit le plus souvent par les inondations de caves. La carte d’aléa présentée ci- après présente les zones sensibles au phénomène de remontées de nappe.

La commune de l’Hôpital Camfrout est peu sensible au risque d’inondation par remontées de nappes. Seul le secteur Est de la commune est concerné par un aléa fort d’inondation par remontées de nappes, dans le secteur de la forêt domaniale du Gars.

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PAR RUISSELLEMENT ET COULEE DE BOUE

Lorsque des précipitations intenses tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d’eau, d’où des crues brutales et violentes. Le lit du cours d’eau est en général rapidement colmaté par le dépôt de sédiments et des bois morts, lesquels peuvent former des barrages, appelés embâcles, qui aggravent les débords.

Ainsi, les inondations par ruissellement et les coulées de boues (écoulements chargés en sédiments) surviennent quand le sol est saturé en eau, c’est-à-dire ne pouvant être absorbées par le réseau d’assainissement superficiel et souterrain).

Le risque d’inondation par ruissellement et les coulées de boues est important sur la commune de l’Hôpital Camfrout puisque 3 arrêtés de catastrophe naturelle ont été déclarés en ce sens.

Des Programmes d’Actions de Prévention contre les Inondations (PAPI) ont été lancés en 2002. Début 2011, l’Etat a refondé le dispositif en s’appuyant sur les enseignements de la mise en œuvre des PAPI « première génération » (2003- 2009) et en intégrant certaines exigences de la Directive Inondations d’octobre 2007. Ce dispositif a pour objectif de promouvoir une gestion globale des risques d’inondation en vue de réduire leurs conséquences dommageables sur la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement.

La commune de l’Hôpital Camfrout n’est concernée par aucun PAPI.

PAR DEBORDEMENT LENT DES COURS D’EAU

La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Bretagne a souhaité engager une politique de prévention vis-à-vis du risque d’inondation fluviale, afin de réduire l’impact sur les personnes et les biens exposés à ce phénomène d’origine naturelle ou anthropique prévisible. Dans le cadre de la circulaire du 14 octobre 2003, relative à la politique de l’État en matière d’établissement des atlas des zones inondables (AZI), des atlas ont été réalisé sur les principaux cours d’eau bretons.

Ces atlas ont pour vocation de cartographier les zones potentiellement inondables, afin d’informer le public et les collectivités concernées. Ils constituent un inventaire des territoires ayant été inondés par le passé (traçabilité historique) ou susceptibles de l’être.

La méthode retenue pour l’élaboration des AZI est l’approche hydrogéomorphologique (lecture paysagère à partir de l’analyse des formes et de la nature des espaces alluviaux), éventuellement complétée de l’analyse hydrologique des crues historiques connues (1995, 2001…). Elle permet de définir les limites physiques naturelles du champ d’expansion des crues.

Les atlas des zones inondables, éléments de connaissance du risque, s’inscrivent dans la logique du droit à l’information des citoyens sur les risques majeurs auxquels ils peuvent être exposés, conformément à l’article L125-2 du code de l’environnement.

La commune de l’Hôpital Camfrout s’est développée sur les rives de la rivière du Camfrout. Ce cours d’eau a fait l’objet d’un atlas des zones inondables, « l’AZI hydrogéomorphe. CAMFROUT FAOU ».

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Les atlas des zones inondables (AZI) sont indépendants des Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRi). Dans un PPRi, la connaissance est affinée par rapport à celle de l’AZI par des études complémentaires (étude hydraulique…), notamment sur les secteurs à enjeux.

Un Plan de Prévention du Risque a un but préventif et a pour principal objet de réglementer l’urbanisme dans des zones exposées à des risques majeurs, naturels ou technologiques. Les 3 objectifs principaux sont :  délimiter les zones exposées aux risques et, en fonction de la nature et de l’intensité du risque encouru, limiter ou interdire toute construction ;  délimiter les zones non directement exposées aux risques mais où certains aménagements pourraient provoquer une aggravation des risques ou une apparition de nouveaux risques ;  définir les mesures de prévention, de protection ou de sauvegarde qui doivent être mises en œuvre dans les zones directement ou indirectement exposées.

Pour les territoires non couverts par un PPRi, comme c’est le cas de la commune de l’Hôpital Camfrout, les atlas de zones inondables constituent un outil de connaissance, de prévention, d’information ainsi que de maîtrise d’urbanisation.

D’après ces différentes données cartographiques, le risque d’inondation par remontée lente des cours d’eau touche principalement les abords du Camfrout. Le Camfrout traverse la zone urbanisée du Bourg, qui est de ce fait particulièrement concerné par le risque d’inondation par remontées lentes des cours d’eau.

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PAR SUBMERSION MARINE

Dans les estuaires et zones littorales, la conjonction d’une crue (pour les estuaires), de vents violents, d’une surcote liée à une tempête, associés à un fort coefficient de marée et à un phénomène de vague peut engendrer une submersion marine parfois aggravée par la destruction ou la fragilisation de barrières naturelles (cordons dunaires...) ou d’ouvrages de protection (digues...).

En application de la circulaire interministérielle du 7 avril 2010, relative aux mesures à prendre suite à la tempête XYNTHIA du 28 février 2010, une étude nationale sur la vulnérabilité du territoire français aux risques littoraux a été réalisée.

En effet, l’occupation de ces zones par des personnes ou des biens, existante ou en projet, soulève donc une question de sécurité publique et doit être prise en compte par le plan d'urbanisme, que ce soit au titre de la planification (application de l’article L.121-2 du code de l’urbanisme) ou de l'occupation des sols (application de l’article R.111-2 du code de l’urbanisme).

Cette prise en compte repose sur une cartographie synthétisant l'état de la connaissance des aléas, c'est-à-dire des phénomènes susceptibles de se produire. Pour le risque de submersion marine, il s’agit d’identifier :  l’extension spatiale de la zone submergée;  les hauteurs d’eau en tout point de la zone submergée.

Le niveau marin de référence (NMR) varie le long du littoral : il correspond au niveau marin centennal précité augmenté de 20 cm afin de prendre en compte les hypothèses d’élévation du niveau marin liée aux effets du changement climatique.

Les niveaux marins de référence, uniques pour chaque tronçon de littoral, ont été projetés sur la topographie locale du terrain. Cette projection distingue les trois zonages suivants :  zones d’aléa «fort»(en violet): zones situées plus de 1 m sous le niveau marin de référence (NMR);  zones d’aléa «moyen» (en orange): zones situées entre 0 et 1 m sous le niveau marin de référence (NMR) ;  zones d’aléa « lié au changement climatique » (en jaune) : zones situées entre 0 et 40 cm au-dessus du niveau marin de référence (NMR).

La carte ci-après, portée à la connaissance de M le Maire par courrier de M le Préfet le 18 décembre 2013, illustre les secteurs de la commune de l’Hôpital Camfrout exposés au risque de submersion marine. Le risque concerne tout le pourtour littoral de la commune. L’aléa s’étend sur plusieurs secteurs urbanisés et notamment au niveau du bourg, sur les rives du Camfrout. Les terrains de sport du Run sont également concernés par l’emprise de cet aléa. Enfin, l’anse au Sud du Troaon est aussi particulièrement vulnérable à ce risque et la presqu’île de Tibidy peut momentanément se retrouver isolée.

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8.1.4. LE RISQUE D’INCENDIE D’ESPACES NATURELS

On parle de feu de forêt lorsqu’un feu concerne une surface minimale d’un hectare d’un seul tenant et qu’une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés est détruite. En plus des forêts au sens strict, les incendies concernent des formations sub-forestières de petite taille : le maquis, la garrigue et les landes. Généralement, la période de l’année la plus propice aux feux de forêt est l’été.

Pour se déclencher et se propager, le feu a besoin des trois conditions suivantes :  Une source de chaleur (flamme, étincelle) : très souvent l’Homme est à l’origine des feux de forêt par imprudence (travaux agricoles et forestiers, mégots, barbecues, dépôts d’ordures), accident ou malveillance,  Un apport d’oxygène : le vent qui active la combustion et favorise la dispersion d’éléments incandescents lors d’un incendie,  Un combustible (végétation) : le risque de feu est plus lié à l’état de la forêt (sécheresse, état d’entretien, densité, relief, teneur en eau...) qu’à l’essence forestière elle-même (chênes, conifères...).

Bien que les incendies de forêt soient beaucoup moins meurtriers que la plupart des catastrophes naturelles, ils n'en restent pas moins très coûteux en termes d'impact humain, économique, matériel et environnemental. L’impact environnemental d’un incendie est considérable du point de vue de la biodiversité (faune et flore habituelles des zones boisées). Aux conséquences immédiates, telles que les disparitions et les modifications de paysage, viennent s’ajouter des conséquences à plus long terme, notamment concernant la reconstitution des biotopes, la perte de qualité des sols et le risque important d’érosion, consécutif à l’augmentation du ruissellement sur un sol dénudé.

Malgré l’absence d’incendie déclaré sur le territoire communal au cours de l’année 2016, de par la présence de nombreux boisements sur son territoire, la commune de l’Hôpital-Camfrout est exposée à ce risque de feu d’espaces naturels.

8.1.5. LE RISQUE TEMPETE

Les épisodes venteux sont fréquents sur le littoral breton. On parle de tempête lorsque les vents moyens dépassent 89 km/h, correspondant à 48 nœuds, degré 10 de l'échelle de Beaufort. Les rafales peuvent atteindre 130 à 140 km/h. Ces vents sont créés par l’évolution d’une perturbation atmosphérique ou dépression, le long de laquelle s’affrontent deux masses d’air aux caractéristiques distinctes (température, teneur en eau).

La tempête peut se traduire par :  Des vents tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre autour du centre dépressionnaire ;  Des pluies potentiellement importantes pouvant entrainer des inondations plus ou moins rapides, des glissements de terrains et coulées boueuses ;  Des vagues ;  Des modifications du niveau normal de la marée et par conséquent de l’écoulement des eaux dans les estuaires.

Face à ce risque, des mesures préventives peuvent être mises en place avec :  La surveillance et la prévision des phénomènes (prévision météorologique et vigilance météorologique) ;

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 Le respect des normes de construction en vigueur (documents techniques unifiés « Règles de calcul définissant les effets de la neige et du vent sur les construction» datant de 1965, mises à jour en 2000) ;  La prise en compte dans l’aménagement, notamment dans les zones sensibles comme le littoral ou les vallées (pente du toit, orientation des ouvertures, importance des débords) et sur les abords immédiat de l’édifice construit (élagage ou abattage des arbres les plus proches, suppression d’objets susceptibles d’être projetés) ;  L’éducation et la formation sur les risques.

En tant que commune finistérienne littorale, l’Hôpital-Camfrout est concerné par le risque tempête. Un arrêté portant reconnaissance de catastrophe naturelle a été prononcé en ce sens le 22 octobre 1987. Son territoire est donc exposé à des vents plus ou moins violents et peut notamment être touchée par l’amplification du mouvement des vagues et du niveau de la marée.

8.2. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

La réglementation prévoit un régime spécifique pour toutes les exploitations industrielles ou agricoles susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisance à leur environnement physique et humain. Ce sont des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

La nomenclature des installations classées est divisée en deux catégories de rubriques : l’emploi ou le stockage de certaines substances et le type d’activités. Cette nomenclature fixe des seuils définissant le régime de classement. Le régime de classement est le critère déterminant pour l’application effective de la loi puisque c’est lui qui détermine le cadre juridique, technique et financier dans lequel l’installation peut être créée ou peut continuer à fonctionner. Il est alors distingué plusieurs régimes en fonction du degré de risque ou d’inconvénient couru :  Déclaration (D) ou déclaration avec contrôle périodique (DC) ;  Enregistrement (E) : autorisation simplifiée ;  Autorisation (A).

Selon la quantité de substances dangereuses présentes sur le site, les installations ou ensemble d’installations peuvent de plus être soumis, le cas échéant, à tout ou partie des obligations de la directive SEVESO, selon qu’elles appartiennent à un établissement « Seveso seuil haut » et un établissement « Seveso seuil bas ».

La commune de l’Hôpital Camfrout ne compte aucune ICPE sur son territoire.

8.3. LES RISQUES PARTICULIERS

8.3.1. LE RADON

Le risque radon sous-entend le risque de contamination au radon. Le radon accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants.

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Tout le territoire du département du Finistère et par conséquent, la commune de l’Hôpital Camfrout, est classé en zone prioritaire avec en moyenne 101 à 150 Bq/m3 (becquerel par mètre cube).

Ce classement en risque sanitaire impose d’effectuer des mesures de l’activité volumique en radon (mesures de dépistage) et des actions correctives (arrêté du 22 juillet 2004 du code de la santé).

Activités volumiques du radon dans les habitations Source : www.irsn.fr

9. L’ENERGIE

9.1. CONSOMMATION

L’énergie consommée se présente sous diverses formes. Les données disponibles à l’échelle de la Communauté de Communes du Pays de Landerneau Daoulas (CCPLD) montrent que les ménages utilisent majoritairement l’électricité (36%), le Fioul (23%), le Gaz naturel (21 %), ainsi que diverses sources de combustibles (bois et autres – 16%) pour chauffer leurs résidences. De plus, outre le secteur résidentiel, les secteurs des transports, de l’agriculture, de l’industrie et des activités tertiaires sont également consommateurs d’énergie.

Répartition des résidences principales par énergie principale de chauffage à l’échelle de la CCPLD (Source : Insee)

En 2014, l’Hôpital-Camfrout a consommé 7 092 MWh d’électricité. La consommation électrique peut se faire sur deux réseaux distincts : le réseau basse tension (BT) et le réseau haute tension (HTA). Toutefois, la consommation électrique de l’Hôpital-Camfrout est nulle sur le réseau HTA pour l’ensemble de la période 2006-2014. Ainsi les variations de consommation observées sont uniquement liées aux variations de consommation sur le réseau BT. On notera que la consommation électrique tend à augmenter entre 2006 et 2013, passant de 6 159 MWh à 7 939 MWH (+ 28,9 %). Un minima de consommation est enregistré en 2007 avec 5 596 MWh. Enfin, l’année 2014 se distingue par une baisse de consommation, de l’ordre de 10,7 %.

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Enfin aucune consommation sur les réseaux de gaz ou de chaleur n’a été enregistrée sur la commune de l’Hôpital- Camfrout entre 2006 et 2014.

Consommation électrique de l’Hôpital-Camfrout pour la période 2006-2014 (Source : EDF – Bretagne Environnement)

9.2. PRODUCTION

En 2014, la commune de l’Hôpital-Camfrout a produit 3,945 GWh d’énergie renouvelable. Cette énergie se présente principalement sous forme d'énergie thermique crée à partir de la combustion de bois de bûche (3,913 GWh soit 99,2 %). La commune compte également la présence sur son territoire de 9 installations photovoltaïques et 2 installations solaires thermiques à l’origine de 0,8 % des énergies renouvelables produites sur son territoire.

Production d’énergie renouvelable de l’Hôpital-Camfrout (Source : Bretagne Environnement)

De plus, l’Hôpital-Camfrout est situé dans une zone favorable au développement de l’éolien d’après le schéma régional éolien breton établi par arrêté préfectoral au 28 septembre 2012. La commune ne compte toutefois pas d’installation éolienne sur son territoire.

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9.3. DEMARCHES

La commune de l’Hôpital-Camfrout, au travers d’actions entreprises, montre un intérêt pour le développement durable. Ainsi, la commune de l’Hôpital-Camfrout a fait réaliser en 2014 un diagnostic énergétique des bâtiments de l’école élémentaire par la société GES de Daoulas. Cette dernière s’est basée sur une analyse des locaux, un test d'étanchéité à l'air, une campagne de mesure et une modélisation thermique dynamique, pour établir le diagnostic. Il résulte de ce diagnostic qu’une des actions prioritaire est de réaliser l'isolation du plancher bas. L’équipe municipale travaille à présent sur la mise en place du projet de rénovation énergétique de l'école.

Par ailleurs, des travaux d’effacements des réseaux électriques et de télécommunication ont également été engagés sur la commune en partenariat avec le SDEF et la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas. A ce jour, 17 poteaux électriques ont été retirés et 2 poteaux d’arrêts ont été implantés. L’effacement du réseau devrait se poursuivre. Il est réalisé par l’entreprise Inéo.

10. SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Commune littorale Finistérienne de 2 224 habitants (Insee, 2013), l’Hôpital-Camfrout s’est principalement développée au niveau du Bourg, ainsi que dans les villages de Kerascoet et Troaon, situés sur la presqu’île. Quelques hameaux disséminés (le Pouligou, Traon-ar-Roz, Goasven…) ont également fait l’objet d’un développement important.

Les milieux naturels demeurent néanmoins importants sur la commune de l’Hôpital-Camfrout. Située au sein du Parc Naturel Régional d’Armorique, l’Hôpital-Camfrout affiche un littoral riche et préservé faisant l’objet de périmètres de protection au titre du réseau Natura 2000 (sites FR5300046 – Rade de Brest-Estuaire de l’Aulne et FR53100071 – Rade de Brest-Baie de Daoulas, Anse de Poulmic). Par ailleurs, la commune se distingue par de nombreux massifs boisés, dont le plus important, le bois du Gars, couvre le Nord-Est du territoire. L’ensemble de ces milieux naturels sont relativement bien connectés entre eux. Aussi, la révision du PLU de l’Hôpital-Camfrout a pour but d’assurer la maîtrise de la croissance démographique, de protéger et de mettre en valeur les espaces naturels et les continuités écologiques, ainsi que de maitriser la consommation des espaces naturel et agricole sur son territoire. En l’absence de PLU, la poursuite de l’urbanisation actuelle engendrerait :  Un ratio de logement à l’hectare incompatible avec le principe d’économie et de bonne gestion de l’espace ;  Une altération des paysages littoraux, estuariens, boisés et agricoles avec le développement linéaire de l’urbanisation du bourg et des hameaux et villages en bordure de littoral ;  Un risque pour la sécurité des personnes et des biens par la non prise en compte du risque d’inondation par débordement lent des cours d’eau et par submersion marine ;  Une menace pour le bon état écologique des zones humides et des milieux naturels à proximité des pôles urbains ;  Un accroissement des déplacements motorisés et des comportements d’utilisation des véhicules personnels associés au mode d’habitat individuel pavillonnaire.

Aussi, afin de préserver au mieux ce qui fait sa richesse et son cadre de vie, la commune de l’Hôpital-Camfrout prend en compte les enjeux découlant de l’état initial de l’environnement dans son document d’urbanisme.

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ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SUR LA COMMUNE DE L’HOPITAL CAMFROUT

Milieux naturels  Préserver les milieux estuariens, littoraux, les vallées, les zones humides et les espaces boisés, en particuliers ceux faisant l’objet de protections environnementales (sites Natura 2000 de la Rade de Brest, réserve de chasse maritime…)  Préserver les terres agricoles et les espaces naturels  Conforter la trame verte et bleue en maîtrisant l’urbanisation et en ménageant des coupures d’urbanisation

Gestion des ressources naturelles  Préserver les éléments naturels contribuant à la protection de la ressource en eau (zones humides et bocage)  Développer la production d’énergie à partir de sources renouvelables

Pollutions et nuisances  Raccorder au réseau collectif les habitations présentant un système de traitement des eaux individuel non conforme ou s’assurer de leur mise en conformité  Poursuivre le tri des déchets et tendre vers une réduction des déchets à la source  Prendre en compte les nuisances sonores relatives à la route nationale (RN) 165

Risques  Prendre en compte les risques d’inondation par submersion marine, par remontée lente des cours d’eau et par remontées de nappe.

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PARTIE 3 : ANALYSE DE LA CONSOMMATION D’ESPACE

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1. L’URBANISATION DE L’HOPITAL CAMFROUT

La commune de l’Hôpital Camfrout occupe un très large territoire de 1 316 hectares.

Les espaces urbanisés, quelques soit leurs vocations : habitat, équipements, activités économiques, représentent une superficie d’environ 115,5 hectares, soit 8,8% du territoire communal, sans compter les terres artificialisées par l’habitat dispersées en campagne ou sur la côte.

L’urbanisation de la commune s’appuie historiquement sur plusieurs pôles bâtis formés par le bourg de l’Hôpital Camfrout, les centres de Kerascoêt et de Troaon. L’urbanisation s’est développée sous l’effet d’une pression résidentielle au bord du littoral et de la proximité des axes de communication facilitant les déplacements domicile travail. Ce développement a eu tendance à engendrer des phénomènes d’étalement urbain, de diminution des espaces naturels littoraux notamment, de mitage du paysage et de fragmentation de l’espace agricole. Afin de conforter le bourg comme pôle principal d’habitat et en vue de réduire la consommation d’espace, les futures habitations devront se construire en densification de ce bourg ou en périphérie immédiate et de manière plus accessoire au niveau des deux villages de Kerascoët et de Troaon.

Dans le projet de PLU, les espaces non bâtis, espaces agricoles ou naturels, représentent une superficie d’environ 1 181,7 hectares, soit 89,8% du territoire communal. Les espaces naturels : vallées, boisements, espaces littoraux, dominent, avec 708,8 hectares, soit 53,9% du territoire. Les espaces à vocation agricole occupent, quant à eux, 472,9 hectares, soit 35,9% du territoire communal.

Photographie aérienne du Bourg de L’Hôpital Camfrout, en 1950 et en 2013 (geobretagne.fr)

En parallèle de cette évolution du bourg, et du fait du développement de l’automobile, l’espace agricole s’est également urbanisé, en particulier le long des principaux axes routiers. Cela a entrainé un étalement de l’urbanisation et un mitage plus important et notamment vers Kerascoët.

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Photographie aérienne des village de Kerascoët et Troaon, en 1950 et en 2013 (geobretagne.fr)

2. LES ESPACES CONSOMMES PAR L’URBANISATION (HABITAT ET ACTIVITES)

Au cours des 20 dernières, la commune de L’Hôpital Camfrout a consommé beaucoup d’espaces. De 1996 à 2015, plus de 35,7 hectares ont été urbanisés ou artificialisés, soit une consommation moyenne de plus de 1,8 ha/an.

Cette consommation est uniquement liée au développement résidentiel (habitat). Sur cette période allant de 1996 à 2015, près de 300 logements individuels ont été créés, soit une densité de 8-9 logements/hectare et une moyenne de 15 logements par an.

Cette consommation d’espace, relativement importante, est à mettre en relation directe avec l’évolution de la population constatée entre 1999 et 2013 (pour rappel, le taux d’évolution démographique était de +2,4% au cours de cette décennie). Elle réaffirme le constat d’une attractivité importante pour la commune de l’Hôpital Camfrout.

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3. LES DEUX AXES DE LA VOLONTE COMMUNALE EN MATIERE D’EXTENSIONS URBAINES

Aujourd’hui, afin de conserver la qualité des paysages, des espaces naturels et agricoles, l’urbanisation doit être mieux encadrée et être plus économe en consommation d’espace.

Pour atteindre cet objectif, la commune a choisi d’agir sur plusieurs plans, en : - réduisant significativement la taille moyenne des parcelles, établie à 830 m² brut ; - réservant une surface modérée pour les besoins en habitat (extension et réinvestissement urbain), pour la vingtaine d’années ; - ne permettant pas la densification à vocation d’habitat, en dehors de l’agglomération du bourg de l’Hôpital Camfrout et des deux villages de Kerascoët et de Troaon.

La mise en place d’objectifs de diminution de la consommation de l’espace et d’urbanisation linéaire en : - promouvant de nouveaux modèles de quartiers et des formes urbaines plus compactes : logements collectifs, maisons groupées, mutualisation des espaces ; - en suivant les prescriptions du SCOT qui demandent à diminuer d’environ 25% la consommation foncière ; en prenant comme période de réduction, la durée du PLU (20 ans) en la comparant à une échelle temps équivalente (20 dernières années) ; - identifiant tous les espaces disponibles à l’intérieur de l’agglomération et à proximité immédiate du centre bourg pour les occuper en priorité et secondairement dans les villages; - augmentant la remise sur le marché des logements vacants.

L’extension prioritaire des secteurs d’habitat au niveau du bourg : - le bourg se verra attribuer la majorité des futures habitations (densification et extension) ; - les 2 villages de Kerascoët et de Troaon se verront conforter principalement par densification en y permettant peu d’extensions.

4. LES ENJEUX POUR DEMAIN

La gestion économe de l’espace et la modération de consommation d’espace est une obligation légale, notamment avec l’application des lois « Grenelle ». Celles-ci visent à lutter contre l’étalement urbain et la régression des surfaces agricoles et naturelles.

Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) communal doit donc fixer des objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. Ces objectifs doivent être justifiés au regard des dynamiques économiques et démographiques. Cette nouvelle exigence s’accompagne, à l’échelle du rapport de présentation, d’une obligation d’analyse de la consommation passée d’espaces naturels, agricoles et forestiers.

Dans cette optique de gestion économe de l’espace et de modération de la consommation foncière une méthode d’identification des espaces de réinvestissement urbain a été établie et le résultat a nécessité la validation de la disponibilité des espaces repérés et l’identification des espaces à préserver de la constructibilité par la commune :

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zones humides, coulées vertes à protéger, terrains cultivés et espaces non bâtis nécessaires au maintien des continuités écologiques à protéger et inconstructibles (boisements…), unités foncières sans accès ou morphologie du terrain inadaptée qui sont à exclure du potentiel de densification. Ce afin de permettre de sélectionner, selon des critères objectifs, les secteurs potentiellement constructibles pour les 20 prochaines années.

Cette méthodologie a également permis de désigner et de distinguer les secteurs qui représentent des espaces de réinvestissement urbain ou des secteurs d’extension urbaine.

Méthodologie d’identification des espaces de réinvestissement urbain appliquée sur le territoire de l’Hôpital Camfrout

Quelques définitions préalables prises en compte dans l’élaboration du PLU de l’Hôpital Camfrout : Enveloppe urbaine : parties physiquement urbanisées du bourg et des deux villages. Réinvestissement urbain : espace urbanisable à l’intérieur de ces enveloppes urbaines. Extension urbaine : espace urbanisable à l’extérieur des enveloppes urbaines.

Rappel : les extensions urbaines ne sont possibles que pour l’agglomération de l’Hôpital Camfrout et les 2 villages. Il n’y a pas d’extension possible, ni de densification pour les autres secteurs construits.

Le tissu urbain de l’Hôpital Camfrout a été analysé et chaque espace mutable a été recensé et identifié selon les critères du tableau figurant ci-dessous. Par espace mutable est entendu un espace vierge de toute construction ou un espace ayant vocation à être rénové/ restauré/ réhabilité compte tenu de son état ou de sa vocation obsolète.

Vocation de la zone Habitat Densification spontanée espace urbain ne permettant pas d’accueillir au moins 3 logements. espace urbain permettant d’accueillir au moins 3 logements avec accès direct sur la Dent creuse voie publique. espace urbain relativement important permettant d’accueillir au moins 10 Disponibilité d’îlots logements et/ou avec des renforcements à prévoir pour les accès ou les réseaux. espace urbain déjà partiellement ou complètement urbanisé mais devant faire Renouvellement urbain l’objet d’une opération de rénovation urbaine secteur naturel ou agricole, en dehors de l’enveloppe urbaine, destiné à être ouvert Extension à l’urbanisation.

Concernant les secteurs présents en zone d’habitat, la méthode d’identification des espaces vacants (dents creuses) a tenu compte des valeurs de densités fixées par la commune. En effet, la commune a choisi d’appliquer les densités de constructions à vocation d’habitat définies dans le SCOT, soit une densité minimale de 12 logements/hectare (densité brute).

Le repérage des espaces d’accueil s’est fait selon les densités mises en évidence ci-dessus. Néanmoins, tous les espaces vacants inscrits à l’intérieur de l’enveloppe urbaine et présentant des superficies au moins égales ou supérieures à celles retenues pour la désignation en tant qu’espaces de réinvestissement urbain n’ont pas été retenus comme secteur à urbaniser. En effet, pour qu’un espace soit inventorié, il devait répondre aux critères suivants, calculés sur la base du plan cadastral :

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- parcelle libre, sur laquelle il n’y a aucune construction, bénéficiant d’un accès direct à la voirie et permettant d’accueillir au moins trois logements.

- parcelle bâtie, sur laquelle se trouvent un ou plusieurs bâtiments, à condition :  qu’une distance de 15 m soit respectée par rapport au(x) bâtiment(s) existant(s) sur la même parcelle,  que le secteur ainsi divisé permette l’accueil d’au moins 3 logements,  que les logements nouveaux puissent avoir un accès direct à la / aux voirie(s) existante(s).

- parcelle libre, sur laquelle il n’y a aucune construction, mais appartenant au propriétaire d’une parcelle voisine urbanisée qu’il utilise comme jardin à condition que :  une distance de 15 m soit respectée par rapport au(x) bâtiment(s) existant(s) sur la parcelle voisine appartenant au même propriétaire,  le secteur ainsi divisé permette l’accueil d’au moins 3 logements,  les logements nouveaux aient accès à la voirie.

- l’aménagement du secteur ne peut isoler la/les construction(s) existante(s) par rapport à la voirie existante.

- ne pas présenter de risque pour l’entrée/sortie sur la voirie des nouveaux logements.

- avoir une forme qui permette l’aménagement concret d’au moins 3 logements (une forme trop allongée pour permettre la mise en place d’une voirie et de logements n’est donc pas forcément retenue par exemple, et ce même si la surface est conforme aux critères du tableau ci-dessus).

Selon cette méthodologie, une carte de potentialité d’accueil a été réalisée sur l’ensemble de la commune, identifiant chaque espace mutable et renseignant selon la vocation (habitat, équipement, activité ou loisir) la potentialité d’accueil à savoir : - densification spontanée, - dent creuse, - disponibilité d’îlots, - rénovation urbaine, - extension urbaine.

Ainsi, l’examen des potentialités d’accueil (espaces libres non construits en 2016) les dents creuses, ilots disponibles, suivant le zonage 2016, représentent une surface avoisinant 7,72 ha et en extensions de 12,2 ha soit un potentiel de près de 20 ha pour l’habitat. Aucun espace à vocation d’activités ni d’équipements n’est identifié sur le territoire communal.

Le travail de détermination des potentialités relève donc d’un balayage exhaustif du territoire selon des règles déterminées, les plus objectives et opérationnelles possibles pour sortir des débats idéologiques ou de l’arbitraire en matière de densification (objectif d’égalité de traitement), ce qui a conduit à repérer un potentiel dont on fait mention dans les résultats ci-dessus.

Suite à cette identification, les secteurs se sont vus appliquer des principes d’aménagement visant à une économie de l’espace, à la mise en place d’accès sécurisé et à une insertion paysagère.

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Les principes d’orientation d’aménagement sont plus ou moins nombreux suivant le nombre de logements potentiellement constructibles et les enjeux. Ainsi les potentialités repérées ont été classées suivant 2 niveaux de détail : - Les zones de niveau 1 en Uh et 1AUh pouvant accueillir entre 3 et 10 logements : principes de densité et d’accès, - Les zones de niveau 2 en 1AUh pouvant accueillir plus de 10 logements : un ensemble de principes accompagné d’un schéma pour chaque secteur.

Par ailleurs, n’ont pas d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) : - les espaces non constructibles, - les secteurs de densification spontanée (moins de 3 logements possibles), - les secteurs zonés en 2AU : secteur à urbaniser à long terme, n’ayant pas actuellement d’accès aux différents réseaux (voirie, eaux…) et dont l’urbanisation ne correspond pas aux besoins actuels de la commune.

Rappelons que le potentiel identifié et localisé sur les cartes ci-dessous en ilot disponible et en dent creuse vise à répondre aux objectifs du PADD ; à savoir, construire 300 logements d’ici 2036 correspondant à une croissance démographique de près de 1,1/1,2%.

Ainsi, en prenant les densités minimales prescrites dans les Orientations d’aménagement et de Programmation ainsi que les surfaces des zones AUh réellement mobilisables (indiquées également dans les OAP), nous arrivons au potentiel de logements de près de 225 (sachant que ces zones AUh peuvent correspondre à des secteurs d’extension mais aussi à des dents creuses ou ilots disponibles).

En plus de ces zones AU constructibles, il existe au sein des zones U, des espaces disponibles type dents creuses permettant de répondre aux objectifs du PADD en termes d’objectifs d’accueil de population. En effet en plus de ces 18,5 ha de zones AU représentant un potentiel de 225 logements, 2 hectares de zones constructibles en U pouvant accueillir au minimum 26 logements ont été comptabilisés.

Ainsi on compte 250 logements potentiels au sein des zones AU et U, en application de la méthodologie décrite précédemment. A ce titre, il faut rappeler que les parcelles constructibles ne permettant pas d’accueillir au moins 3 logements (suivant les densités du SCOT) n’ont pas été prises en compte. De plus, pour déterminer le potentiel constructible au sein des dents creuses et de la majorité des zones 1AU, ce sont généralement les densités minimales du SCOT qui s’appliquent, soit 12 logements par hectare.

Ainsi nous pouvons considérer que la différence observée entre l’objectif du PADD (300 logements sur 20 ans) et le potentiel identifié (plus de 250 logements), correspond aux constructions dans les secteurs de densification spontanée, aux divisions parcellaires et aux opérations de constructions plus denses que celles du SCOT, qui représentent des initiatives privées difficiles à comptabiliser. Il faut également préciser que le PADD ayant été débattu en 2016 pour une période allant jusqu’à 2036, les logements qui ont été construits depuis le débat viennent en déduction des 300 logements à produire entre 2016 et 2036.

Potentiel identifié au PLU à vocation d’habitat

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5. LA MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE

Le SCOT fixe un objectif de réduction de 25% de la consommation foncière pour l’urbanisation à vocation d’habitat par rapport à la décennie 2000.

La commune a choisi une période de validité du PLU à 20 ans en vue de répondre aux objectifs de préservation des terres agricoles en offrant une visibilité à long terme sur le devenir des terres.

Ainsi, en vue de répondre aux objectifs du SCOT et d’une optimisation du foncier, mais également de prendre en compte la période de référence fixée par le code de l’urbanisme (10 ans précédant l’approbation du plan), la commune a étudié sa consommation foncière sur les 20 dernières années soit sur la période 1996-2015. Cette période correspond à la durée du PLU et comprend la période des années 2000 du SCOT et la période des 10 dernières années fixées par le code de l’urbanisme.

Ainsi, la commune affiche dans son PADD un objectif de réduction minimum de 25% de sa consommation foncière à vocation d’habitat mais elle démontre également : - réduire de 25% sa consommation foncière, comme précisé dans le SCOT, par rapport à la décennie 2000 - réduire sa consommation foncière par rapport à la dizaine d’année précédant l’approbation du PLU.

Réduction de 25% par rapport à la période 1996-2015, période de référence prise dans le PADD : Comme précisé précédemment, de 1996 à 2015, plus de 35,7 hectares (toutes vocations confondues) ont été urbanisés ou artificialisés. Cette consommation est exclusivement liée au développement résidentiel (habitat). Ainsi, l’objectif minimum de réduction de la consommation foncière de 25% induit une consommation maximum de 25 hectares pour l’habitat à l’échelle de 20 ans. Or la surface potentiellement constructible repérée est de 20 hectares pour répondre aux besoins en logements affichés dans le PADD sur les 20 prochaines années.

Réduction de 25% par rapport à la période de la décennie 2000, période de référence du SCOT : En vue de répondre aux objectifs du SCOT, la commune réduit également sa consommation d’espace de 25% par rapport à la décennie 2000. En effet sur la période de 10 ans, de 2000 à 2009, près de 23,7 hectares ont été consommés. Ainsi si on extrapole à 20 ans ces chiffres, cela représente une réduction de la consommation foncière de plus de 55%.

Réduction par rapport à la période des 10 dernières années précédant l'approbation du plan, période de référence du code : Enfin, le code de l’urbanisme précise à l’article L.151-4 que le rapport de présentation analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan. Ainsi sur la période la plus récente précédant l’approbation du PLU à savoir 2006-2015 (nous ne disposons pas de données plus récentes), la commune a consommé 16,9 ha. Ainsi si on extrapole à 20 ans ces chiffres, l’objectif de réduction demandé dans le code est démontré.

Il est également important de rappeler que la commune opère une baisse de 35% des surfaces à urbaniser toutes vocations confondues par rapport au PLU en vigueur : 18,5 ha contre 28,2 ha.

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PARTIE 4 : LE PROJET D’AMENAGEMENT ET LA JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS DU PLU

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1. LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

Les grandes orientations du Projet d'Aménagement et de Développement Durables ont été définies suite à l’élaboration du diagnostic territorial qui a permis à la commune de faire le bilan de ses atouts et contraintes en matière socio-économique, ainsi qu’en matière environnementale et paysagère.

Ce diagnostic a permis de dégager les enjeux de développement du territoire, ainsi que les prospectives en matière de développement. Ils sont la base des choix établis pour définir le Projet d'Aménagement et de Développement Durables communal.

1.1. PERSPECTIVES DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE, ET QUANTIFICATION DES BESOINS EN LOGEMENTS A 20 ANS

Les perspectives d’évolution de la population et de la construction envisagées ici n’ont qu’une valeur indicative, mais elles permettent d’avoir une idée de la quantité de terrains constructibles à prévoir pour couvrir les besoins sur une vingtaine d’années. Il est à noter que : - les besoins calculés ne concernent que les seuls logements et n'incluent pas les équipements d'accompagnement (commerces...) ni les équipements publics ; - Indépendamment de la volonté des élus, il peut exister sur le marché une rétention des terrains pratiquée par certains propriétaires qui, pour des raisons diverses, ne souhaitent pas vendre leurs terrains dans l'immédiat (terrains agricoles exploités par exemple) ; - enfin, afin d'éviter toute spéculation, il est important d'avoir une offre de terrains supérieure à la demande. Ces hypothèses ne doivent en aucun cas être prises comme données absolues, la construction dépendant de multiples autres facteurs échappant aux logiques urbaines ou politiques.

Hypothèses de bases : - superficie moyenne de terrains constructibles de 833 m² (y compris les 20% à réserver aux Voies et réseaux Divers), la densité moyenne est d’environ 12 logements/ha ; - population au 1er janvier 2014 estimée à 2173 habitants, selon une croissance démographique de plus de 2% depuis le 1er janvier 1999 où la population recensée était de 1471 habitants. - part des logements vacants stabilisée ou jugée en baisse; - part des résidences secondaires jugée en légère baisse à 13% ; - desserrement de la population jugé en légère baisse (pas de vieillissement actuel de la population) passant de 2,33 personnes/logement en 2014 à 2,25 personnes par foyer pour les 20 ans à venir.

Scénario proposé : baisse du rythme de croissance annuel à environ 1,1 à 1,2%, qui demeure important mais qui est maitrisé par rapport à la croissance des 20 dernières années, ce qui est cohérent par rapport à la dynamique et l’attractivité de la commune qui accueille de jeunes ménages et qui doit respecter des objectifs du PLH.

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1.2. DEFINITION DES GRANDES ORIENTATIONS DU PADD

VOLET PROTECTION DES ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS, DE PRESERVATION OU DE REMISE EN BON ETAT DES CONTINUITES ECOLOGIQUES AINSI QUE DE TRANSPORTS ET DE DEPLACEMENTS

GRANDES ORIENTATIONS RETENUES PAR LA POURQUOI CE CHOIX ? MUNICIPALITE

Conserver et renforcer Située au fond de la rade de Brest, le territoire de l’Hôpital-Camfrout est structuré l’intégrité des espaces autour d’un plateau, encadré par 2 rias, dans lesquelles la mer remonte à chaque et paysages naturels, marée : l’estuaire du Camfrout au Nord et l’anse de Kéroullé au Sud. Lieux littoraux, maritimes d’échanges entre les eaux douces et les eaux salées, ces espaces sont de hauts lieux ainsi que les de production biologique, et plus largement du patrimoine naturel. Ils constituent continuités également des paysages d’une grande valeur patrimoniale. De par leurs qualités écologiques écologiques et paysagères, ces espaces littoraux font l’objet d’une politique de protection, depuis de nombreuses années.

Au-delà de ces espaces littoraux remarquables, la commune compte d’autres milieux naturels peut-être plus « ordinaires » mais qui sont autant de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques: les cours d’eau, les zones humides, les boisements, le maillage bocager …. Ces espaces jouent un rôle majeur dans la trame Verte et Bleue du territoire, et dans la qualité du cadre de vie qu’offre le territoire communal.

Maitriser les ressources et Le territoire communal se place à l’interface de plusieurs bassins versants ayant pour anticiper le changement exutoire la rade de Brest. Il est en grande partie délimité par des cours d’eau avec climatique au Nord, un affluent du Camfrout, au Sud l’anse de Kéroullé et à l’Ouest par un littoral découpé. Le reste du territoire est drainé par des ruisseaux et des petits rus littoraux. L’eau est donc un élément très présent. De façon générale, la qualité de l’eau est bonne, hormis dernièrement une augmentation de la bactériologie dans le Camfrout pouvant nuire à certaines activités (conchyliculture). De nombreuses actions en faveur de la reconquête de la qualité des eaux et des améliorations concernant les taux nitrates ont été mises en place. Le territoire communal est inclut dans le territoire d'un Contrat Restauration Entretien (CRE) depuis 2008. De plus, la station d’épuration communale a fait l’objet d’une restructuration avec une augmentation de la capacité nominale à 2 700 EH, dans le but d’intégrer une partie des villages de Troaon et Kerascoët et le secteur du Poulligou au zonage d’assainissement collectif et d’améliorer les rendements épuratoires.

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Agir pour la protection de l’environnement, c’est aussi reconsidérer les modes d’urbanisation et, plus globalement, mieux intégrer les problématiques écologiques dans l’aménagement du territoire. Actuellement, quelques initiatives ou démarches existent en ce sens et il convient de les encourager. Alors que le sujet devient une priorité écologique, il est aussi un défi social : comment les ménages les plus modestes vont faire face à l’augmentation du coût des énergies fossiles ? Dans une logique de développement durable, la municipalité se doit d’intégrer l’environnement dans son projet de territoire et d’être le moteur d’une démarche d’aménagement plus soucieuse des enjeux écologiques.

Assurer la prévention des Hormis les nuisances sonores liées au passage de la RN 165 et quelques arrêtés de risques catastrophe naturelle, la commune est concernée par le risque de submersion marine sur quelques petites portions de son littoral.

Préserver et mettre en La commune est riche d’un patrimoine bâti, représenté notamment par l’Eglise Notre- valeur le patrimoine Dame de Bonne Nouvelle située en centre-bourg et classée aux monuments historique et culturel historiques le 18 février 1916 (clocher et façade Ouest). A cela s’ajoute : - un cœur de bourg ancien marqué par un bâti ancien du XVIIème au début du XXème siècle, en pierre, dense, resserré et en lien avec la rue ; - les villages de Troaon et Kerascoët avec ses constructions anciennes et notamment les maisons traditionnelles de pêcheur. Au-delà de ce patrimoine protégé par une règlementation spécifique, la commune compte également de nombreux éléments du patrimoine bâti remarquable (les manoirs de Keraliou, de Keroullé, le château de Tibidy), des longères encore préservées, bon nombre d’’éléments de petit patrimoine, témoins de la vie quotidienne (les moulins le long du Camfrout et le patrimoine lié à l’eau au travers des ponts, fontaines et lavoirs, ainsi que les calvaires et croix).

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VOLET URBANISME, HABITAT, EQUIPEMENTS, DEVELOPPEMENT DES COMMUNICATIONS NUMERIQUES AINSI QUE DES OBJECTIFS DE MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN

GRANDES ORIENTATIONS RETENUES PAR LA POURQUOI CE CHOIX ? MUNICIPALITE

Continuer à accueillir de En 2013, la commune de l’Hôpital-Camfrout comptait environ 2 225 habitants. Celle- nouveaux habitants à un ci a connu une évolution rapide de sa population des années 1960 jusqu’à aujourd’hui. rythme plus modéré que Sur la période 2008-2013, la croissance a été très forte avec un taux de croissance de dans les années passées + 2,4%/an, soit 245 habitants supplémentaires. Un solde migratoire excédentaire, depuis le milieu des années 1970, a largement contribué à la croissance démographique de la commune, auquel s’était associé sur la dernière période censitaire (2008-2013) un solde naturel positif. Ceci est le résultat de l’arrivée de jeunes ménages ces dernières années. L’indice de jeunesse est d’ailleurs en augmentation (1,12 en 2013).

La commune souhaite poursuivre une croissance démographique dynamique tout en étant plus modérée que celle de ces dernières années qui a été très rapide. En effet, continuer à accueillir de nouveaux habitants au rythme que la commune a connu depuis la fin des années 1990 (+2,4%/an entre 2008 et 2013) n’apparaît pas tenable. L’arrivée de cette future population doit être adaptée à la capacité d’accueil de la commune (niveau d’équipement) et à la volonté d’établir un développement progressif, permettant une bonne intégration des nouveaux habitants.

Axer l’urbanisation future Le territoire communal est organisé autour d’un bourg, situé en fond de ria, qui s’est en priorité sur le bourg et développé initialement autour de l’église, sur la rive gauche de la rivière. Principal pôle limiter la consommation de vie communal regroupant commerces, services, équipements …, celui-ci s’est d’espace étendu ces dernières années, avec le développement de nouvelles constructions sur certains secteurs au coup par coup, ou par le biais d’opérations d’aménagement d’ensemble.

Ce noyau est complété à l’Ouest du territoire par la présence de deux anciens villages de pêcheurs, Kerascoët et Troaon. Deux ensembles relativement importants, mais ne répondant pas aux critères de village observés sur Kerascoët et Troaon, ont vu des constructions s’implanter de manière assez diffuse : Keravice au Sud et le Poulligou au Sud-Ouest du bourg. Le reste du territoire, constitué par un plateau agricole vallonné, est ponctué de quelques structures bâties de taille plus modeste.

L’Hôpital-Camfrout étant une commune littorale, les possibilités de construction sont encadrées par les dispositions de la loi Littoral sur l’ensemble du territoire communal.

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Ainsi, les seuls espaces qui peuvent bénéficier d’extensions urbaines sont les agglomérations et les villages. Ces agglomérations et villages sont identifiés dans le SCOT du Pays de Brest. Il s’agit du bourg d’une part qui constitue l’agglomération et des villages de Kerascoët et Troaon d’autre part.

Produire une offre de En parallèle de sa forte croissance démographique, la commune a connu une logements suffisante et augmentation continue et forte du nombre de logements : + 106 % entre 1968 et adaptée aux besoins 2012. Le parc de logement a été multiplié par près de 2 en 44 ans. La commune exprimés par les habitants compte 1 186 logements en 2012 (estimation à partir du recensement de 2009 et des et les nouveaux arrivants permis accordés depuis 2009).

Depuis 1995, 270 habitations nouvelles ont été autorisées, soit une moyenne de 15- 16 habitations neuves par an (résidences principales et secondaires confondues). Le rythme de construction a augmenté ces dernières années avec une moyenne d’environ 21 habitations nouvelles par an depuis 2004.

Concernant la typologie de logements, le parc est représenté essentiellement par des résidences principales (75,5% en 2009). Les résidences secondaires voient leur part diminuer (16,5% 2009 contre 26,7 % en 1982). Ce glissement témoigne d’une attractivité résidentielle de la commune, bénéficiant de la proximité de l’agglomération brestoise.

Une certaine diversification du parc s’est engagée avec un nombre d’appartements croissants. Cette diversification du parc de logement a également pris une dimension plus sociale avec 26 logements sociaux en 2012. Si le taux de logements sociaux reste relativement faible, celui-ci a augmenté ces dernières années avec la réalisation de 6 logements collectifs sociaux dans le centre-bourg. De plus, la servitude de mixité sociale a été mise en place en 2010 permettant ainsi la réalisation de 2 nouveaux logements sociaux.

Continuer à offrir un cadre Si la commune doit sa dynamique à sa proximité de l’agglomération et du pôle de vie attractif d’emploi brestois ainsi qu’à son appartenance à la Communauté de Communes de Pays de Landerneau-Daoulas et au pôle d’emploi qu’elle constitue à l’échelle locale, la réalisation d’infrastructures majeures (la voie expresse en 1975, le nouveau pont de Plougastel en 1996) qui a permis de positionner la commune à quelques minutes de l’agglomération, du foncier disponible et à un prix plus faible que certaines communes en proche périphérie de Brest, un P.L.U. de 2005 permettant la réalisation de nouvelles opérations …, elle le doit également au cadre de vie qu’elle offre à ses habitants. Ce cadre de vie fait la différence lors du choix d’une commune de résidence plutôt qu’à une autre : le littoral, la plaisance, les balades …

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VOLET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, DES LOISIRS ET D’EQUIPEMENT COMMERCIAL

GRANDES ORIENTATIONS RETENUES PAR LA POURQUOI CE CHOIX ? MUNICIPALITE

Pérenniser les activités Actuellement, l’activité agricole communale est représentée par trois exploitants maritimes et agricoles ainsi agricoles en activité, dont deux ont une activité pérenne pour les années à venir, un que le développement des centre équestre, un producteur de fraises, situé à l’Ermitage ainsi qu’un paysagiste, activités rurales situé à Ty Boulic sur la route en direction du Faou. Le nombre d’exploitations agricoles a ainsi fortement diminué puisqu’en 1988, la commune comptait 18 exploitations agricoles. La Surface Agricole Utilisée a néanmoins peu diminué : 222 ha en 2010, soit 16.7% du territoire communal. L’espace agricole est situé essentiellement sur le plateau, principalement dans la partie Sud de la commune. Un petit secteur subsiste au Nord de la commune. Celui-ci a été fragmenté progressivement par le passage de la RN 165 et l’urbanisation. Quelques espaces non négligeables sont enfrichés ou en voie d’enfrichement. Si l’activité agricole reste marginale sur le plan économique (15.2% des emplois locaux), celle-ci reste une activité encore très structurante en matière d’occupation du sol, de paysage, de cadre de vie et d’attractivité du territoire.

Le port de L'Hôpital-Camfrout fut un port de pêche actif par le passé. Plusieurs concessions conchylicoles sont réparties tout autour de la commune et couvrent une superficie totale de 18 ha. Au Sud-Ouest de la commune, vers Tibidy, une exploitation ostréicole est toujours en activité avec la présence d’huîtres sur table et de moules sur bouchots.

Maintenir et conforter La commune possède un petit tissu d’activités commerciales répondant aux besoins l’activité commerciale du d’une clientèle de proximité et essentiellement concentrées à l’échelle du centre- centre-bourg bourg, le long de la route départementale. Cette activité commerciale souffre sans doute d’une intensité des déplacements domicile-travail et d’une influence brestoise relativement marquée. Nombre d’habitants n’utilisent que peu les commerces et services situés en centre-bourg, préférant les espaces commerciaux situés sur le trajet domicile-travail.

Néanmoins, compte-tenu de l’évolution démographique qu’a connue la commune et des besoins exprimés par les habitants, il semble que l’offre commerciale mérite d’être complétée. De plus, certains locaux commerciaux ne sont plus adaptés et l’avenir de certains commerces est incertain.

Les élus souhaitent constituer progressivement un réseau structuré de déplacements doux pour la commune.

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Permettre l’installation de Si la commune ne compte pas de zone d’activités artisanales à proprement parler, nouvelles entreprises plusieurs artisans sont installés sur la commune et contribue à créer une économie artisanales locale.

Contribuer au Située en rade de Brest avec un peu plus de 12 kilomètres de littoral, la commune développement d’activités s’inscrit dans un contexte propice à l’activité touristique et de plaisance. La commune touristiques et de loisirs dispose d’un petit port à Kerascoët ainsi que 5 zones de concentration de bateaux sans statut particulier. Ces zones de concentration de bateaux comprennent de 15 à 60 bateaux. Elles sont principalement situées à Kerascoët, Troaon et Tibidy. Une Zone de Mouillage et d’Equipement Léger (ZMEL) réglementaire a été mise en place à Keracoët. En parallèle des éléments de patrimoine bâti et naturels qui jalonnent l’ensemble de la commune, celle-ci est dotée de 3 itinéraires de randonnée : les circuits du Ménez et du bois du Gars, le GR 34 qui relie -Brest par la côte Nord et Brest-Le Faou par des chemins intérieurs et les routes. La commune possède plusieurs anciennes carrières de Kersanton, situées à proximité immédiate du bourg, au lieu-dit de Rhunvraz, accroché à la colline. A 600 mètres du bourg, on peut découvrir cinq énormes excavations, aujourd’hui ennoyées. La pierre granitique de Kersanton fut très recherchée jusqu’en 1945 et constitua une forte activité économique sur la commune et les localités environnantes.

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2. JUSTIFICATION DES ZONES, DU REGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMATION

Le conseil municipal de l’HOPITAL CAMFROUT a eu pour souci d'intégrer les préoccupations agricoles et d'environnement dans la définition de la politique d'aménagement : la notion d’économie de l’espace a guidé l’élaboration du PLU.

Si le développement de l'urbanisation se traduit nécessairement par la consommation et la transformation de nouveaux espaces, la protection des espaces naturels et des espaces agricoles se trouve en revanche renforcée.

Le souci de préserver les équilibres essentiels s'est traduit de diverses manières dans les dispositions retenues. Suivant les différents types d'espaces et leurs caractéristiques mises en lumière dans l'analyse de l'état initial, ces dispositions peuvent être décrites comme suit :

2.1. LES ZONES NATURELLES ET FORESTIERES (ZONES N)

2.1.1. PRESENTATION GENERALE

Articles R.123-8 du code l’Urbanisme :

Les zones naturelles et forestières sont dites " zones N ”. Peuvent être classés en zone naturelle et forestière, les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison : a) Soit de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique ; b) Soit de l'existence d'une exploitation forestière ; c) Soit de leur caractère d'espaces naturels.

Peuvent être autorisées en zone N : ― les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole et forestière ; ― les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des services publics, dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages.

Les zones A et N sont loin d’être incompatibles, les activités agricoles (hors construction de bâtiments) étant tout à fait autorisées en N.

A travers ces zones N, il s’agit de préserver : - l’intégrité des sites sensibles ou pittoresques du point de vue paysager ou écologique, - l’environnement immédiat des cours d’eau et des ruisseaux, - les fonds de vallées, - les zones humides, - les boisements.

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Les zones N sont destinées aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels.

Elle comprend les secteurs : - N délimitant les parties du territoire affectées à la protection stricte des sites, des milieux naturels et des paysages ; - Ns secteur délimitant les espaces et milieux littoraux terrestres à préserver (espaces remarquables au titre de la Loi littoral) ; - Np délimitant les secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées dans lesquels certaines constructions à vocation d’activités portuaires, nautiques et de plaisance compatibles peuvent être autorisées ; - Ni délimitant les secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées où sont autorisées les extensions des constructions existantes à vocation d’activités économiques ; - Ne secteur correspondant aux équipements; - Nm délimitant le Domaine public maritime à l’exception des ports et sites et paysages remarquables ; - Nc secteur situé dans le périmètre de protection du forage de Kerliver.

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2.1.2. LES SECTEURS NATURELS STRICTS : N

Il s’agit de :

 protéger l’environnement immédiat des ruisseaux, fonds de vallées et secteurs de sources en y interdisant les constructions, ainsi que les affouillements et exhaussements. Il est en effet important de préserver ces milieux qui jouent un rôle hydraulique du fait de la présence d’une végétation spécifique. De nombreuses trames bocagères, surfaces agricoles, espaces boisés/agricoles sont ainsi classés en zone N. La protection des éléments de patrimoine bâti lié à l’eau au titre de la loi Paysage, comme les fontaines et les lavoirs, participe à cette politique.

 protéger les boisements importants, qui sont relativement nombreux, en y interdisant les constructions et en renforçant cette protection au titre de la loi Paysage ou par classement en Espace Boisé Classé. Sont ainsi classés en zone N de nombreux boisements.

 protéger les zones de déprises agricoles.

 protéger les zones limitrophes au tissu bâti U (parcelles construites ou fonds de parcelle), afin de limiter l’expansion des zones urbaines en empêchant par endroit toute nouvelle construction.

Ces zones naturelles sont occupées parfois par la présence d’un bâti plutôt dispersé.

Le but d’un classement en zone N est de protéger ces milieux, et notamment en interdisant les nouvelles constructions. Pour le bâti existant, seuls sont autorisés les extensions des bâtiments d’habitation avec des conditions de surface de plancher maximale, les annexes avec des précisions concernant la zone d’implantation, la hauteur … et la restauration des bâtiments dont il existe l’essentiel des murs porteurs et la toiture.

Le règlement écrit précise : - la zone d'implantation (à l’intérieur d’une enveloppe de 20 m de l’habitation pour les annexes) n’est pas trop éloignée pour miter l’environnement ; - les conditions de hauteur : les extensions ne doivent pas dépasser la hauteur de l’habitation principale et les annexes ne peuvent pas dépasser 4 m de hauteur maximale ; - l’emprise au sol : limitée à 50 m2 ou 30% pour les extensions de l’habitation (en une ou plusieurs fois à la date d’approbation du présent PLU) et à 30 m2 au total pour les annexes ; par ailleurs les extensions seront possibles dès lors que la surface initiale est supérieure à 60 m² et que la somme de l’habitation existante et de l’extension ne dépasse pas 250m² ; - la densité : il peut y avoir une ou plusieurs extensions dès l’instant que la somme totale des extensions ne dépasse pas 30% ou 50 m2 tandis que pour les annexes le nombre n’est pas limité mais la surface totale des annexes ne doit pas dépasser 30 m² d’emprise au sol et de surface de plancher.

Le classement en zone naturelle permet de protéger également les boisements, en y interdisant les constructions (zone N).

Les zones naturelles strictes représentent 452,6 ha soit 34,4% du territoire communal.

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2.1.3. LES SECTEURS NATURELS LIES AUX PERIMETRES DE PROTECTION DE CAPTAGE D'EAU POTABLE (NC)

Ce secteur a été mis en place par souci de préservation de la ressource en eau conformément aux objectifs du PADD. Il recouvre : - le périmètre de protection rapproché B du forage de Kerliver (approuvé par arrêté préfectoral).

Ce secteur Nc représente 4 ha soit environ 0,3% du territoire communal.

2.1.4. LES SECTEURS NATURELS DESTINES AUX EQUIPEMENTS: NE

Deux secteurs sont concernés par ce type d’occupation du sol : - celui de la station d’épuration des eaux usées à l’est du bourg, - celui du terrain de foot localisé à Ty Boulic au Sud du bourg.

Sont donc admis : - sous condition d’une bonne intégration à l’environnement tant paysagère qu’écologique, les installations, ouvrages, travaux et activités liées à : l’exploitation de la station d’épuration des eaux usées sanitaires, la gestion des eaux pluviales. - sous réserve de prise en compte des préoccupations d’environnement et d’insertion dans le site : les installations et aménagements légers nécessaires aux activités de sport, de tourisme et de loisirs de plein air, ainsi que les installations techniques qui leurs sont strictement nécessaires, les extensions des bâtiments existants dès lors que ces extensions ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Ces extensions ne seront autorisées que sous réserve que l’emprise au sol créée soit limitée à 30 % de l’emprise au sol existante.

2.1.5. LES SECTEURS NATURELS CORRESPONDANT A DES SECTEURS DE TAILLE ET DE CAPACITE D'ACCUEIL LIMITEES DANS LESQUELS CERTAINES CONSTRUCTIONS A VOCATION D’ACTIVITES PORTUAIRES, NAUTIQUES ET DE PLAISANCE COMPATIBLES PEUVENT ETRE AUTORISEES : NP

La commune a identifié un zonage Np correspondant aux limites administratives du port de Kerascoët. Sont admis les extensions des bâtiments existants à usage d’activité portuaire, dès lors que ces extensions ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Ces extensions ne seront autorisées que sous réserve que l’emprise au sol créée soit limitée à 30 % de l’emprise au sol existante.

2.1.6. LES SECTEURS NATURELS REMARQUABLES AU TITRE DE LA LOI LITTORAL : NS

La délimitation des espaces remarquables au titre de la loi littoral répond aux dispositions de l’article L.121-23 du code de l’urbanisme : espaces terrestres et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques.

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L’analyse du territoire de la commune de l’Hôpital Camfrout a conduit à retenir plusieurs sites présentant une ou plusieurs caractéristiques de milieux à préserver au titre des Espaces Remarquables L.121-23 du code de l’urbanisme. Il a été réalisé lors de la révision du PLU approuvé en 2005.

Dans ces espaces, les possibilités d’aménagement sont très restreintes. Seuls sont possibles les aménagements légers admis dans l’article L.121-24 du code de l’urbanisme : aménagement nécessaire à la gestion, à la mise en valeur ou à l’ouverture au public de ces espaces ou des travaux de conservation ou de protection de ces espaces…

2.1.7. LES SECTEURS DELIMITANT LE DOMAINE PUBLIC MARITIME A L’EXCEPTION DES PORTS ET SITES ET PAYSAGES REMARQUABLES : NM

Il s’agit de prendre en compte la vocation maritime de la zone et permettre la réalisation des installations nécessaires aux zones de mouillage et aux activités aquacoles et conchylicoles, notamment.

2.1.8. LES SECTEURS NATURELS CORRESPONDANT A DES SECTEURS DE TAILLE ET DE CAPACITE D’ACCUEIL LIMITEES DANS LEQUEL SONT AUTORISES L’AMENAGEMENT ET L’EXTENSION LIMITEE DES CONSTRUCTIONS A USAGE D’ACTIVITES ECONOMIQUE DANS L’ESPACE RURAL : NI

Caractère exceptionnel : 2 zones Ni de taille limitée dans le secteur de Traon Ar Roz

Capacité d’accueil limitée et conditions réglementaires : - 0,5 ha au total - Occupations du sol autorisées : Sous condition d’une bonne intégration à l’environnement tant paysagère qu’écologique, les installations, ouvrages, travaux et constructions en extension liées aux activités présentes à Traon Ar Roz (une activité de restauration et une entreprise). Ces extensions ne seront autorisées que sous réserve que l’emprise au sol créée soit limitée à 30 % de l’emprise au sol existante.

2.1.9. CONCLUSION SUR LES ZONES NATURELLES

Il faut bien distinguer les différents types de zones naturelles terrestres sur la commune de l’Hôpital Camfrout: - les zones naturelles « strictes » qui correspondent aux espaces sans construction (N, Ns et Nc) qui occupent environ 700,5 ha soit environ 53% de la superficie communale ; - les zones « semi-naturelles » qui correspondent aux zones de gestion des eaux usées (Ne) qui occupent environ 7,37 ha soit environ 0,5% de la superficie communale ; - des zones partiellement occupées par des activités humaines (port, activités isolées en zone naturelle) qui occupent environ 0,8 ha soit 0,07% de la superficie communale.

En plus de ces zones, les zones naturelles en mer sont représentées. Il s’agit de la zone Ns (espaces remarquables) en mer, le domaine public maritime ainsi que la zone Np (activités portuaires) en mer : 358,6 ha.

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Ces zones constituent, en grande partie, l’armature de la trame verte et bleue et matérialisent, sur la commune de l’Hôpital Camfrout, les continuités écologiques qu’il convient de préserver. La commune de l’Hôpital Camfrout s’est développée sur les rives de la rivière du Camfrout. Ce cours d’eau a fait l’objet d’un atlas des zones inondables, « l’AZI hydrogréomorph. CAMFROUT FAOU ». Les atlas des zones inondables (AZI) sont indépendants des Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRi). D’après ces différentes données cartographiques, le risque d’inondation par remontée lente des cours d’eau touche principalement les abords du Camfrout. Le Camfrout traverse la zone urbanisée du Bourg, qui est de ce fait particulièrement concerné par le risque d’inondation par remontées lentes des cours d’eau. Ainsi sur ces secteurs identifiés à risque par la commune et reportés sur le règlement graphique avec une trame, des règles spécifiques s’appliquent, comme précisé dans le règlement écrit.

Une trame identifie également sur le règlement graphique le risque de submersion marine en application de la circulaire interministérielle du 7 avril 2010, relative aux mesures à prendre suite à la tempête XYNTHIA du 28 février 2010. Cette prise en compte repose sur une cartographie synthétisant l'état de la connaissance des aléas, c'est-à-dire des phénomènes susceptibles de se produire. Cette projection distingue les trois zonages suivants : • zones d’aléa «fort»(en violet): zones situées plus de 1 m sous le niveau marin de référence (NMR); • zones d’aléa «moyen» (en orange): zones situées entre 0 et 1 m sous le niveau marin de référence (NMR) ; • zones d’aléa « lié au changement climatique » (en jaune) : zones situées entre 0 et 40 cm au-dessus du niveau marin de référence (NMR). La carte ci-après illustre les secteurs de la commune de l’Hôpital Camfrout exposés au risque de submersion marine. Le risque concerne tout le pourtour littoral de la commune. L’aléa s’étend sur plusieurs secteurs urbanisés et notamment au niveau du bourg, sur les rives du Camfrout. Les terrains de sport du Run sont également concernés par l’emprise de cet aléa. Enfin, l’anse au Sud du Troaon est aussi particulièrement vulnérable à ce risque et la presqu’île de Tibidy peut momentanément se retrouver isolée.

Il est à noter que les zones humides sont identifiées au règlement par une trame.

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2.2. LES ZONES AGRICOLES (ZONES A)

2.2.1. PRESENTATION GENERALE

Articles R.123-7 du code de l’Urbanisme :

Les zones agricoles sont dites " zones A ". Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

Peuvent être autorisées, en zone A : ― les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole ; ― les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des services publics, dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages.

L’agriculture, bien que touchée par une forte diminution du nombre d’exploitations, demeure néanmoins une activité importante dans la structuration paysagère à l’Hôpital Camfrout, que le PLU doit s’attacher à préserver. La commune a ainsi souhaité confirmer la vocation agricole du territoire, par le classement en zone agricole (A) de tous les bâtiments d’exploitation en activité et de la quasi-totalité des terres cultivées (hors zones naturelles spécifiques : espaces remarquables…).

Le présent PLU s’attache donc à préserver l’outil agricole, en cohérence avec les objectifs définis dans le PADD.

La zone A comprend les sous-secteurs suivants : - A : zone agricole à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles - Ac : périmètre rapproché de protection du forage de Kerliver - Ao : délimitant les parties du territoire terrestres affectées aux activités aquacoles et conchylicoles

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2.2.2. LES ZONES AGRICOLES DEDIEES PLEINEMENT A L’AGRICULTURE : A

L’agriculture, bien que touchée par une légère diminution du nombre d’exploitations, demeure une activité importante à l’Hôpital Camfrout, que le PLU doit s’attacher à préserver. La commune a ainsi souhaité confirmer la vocation agricole du territoire, par le classement en zone agricole (A) de tous les bâtiments d’exploitations en activité et de la quasi-totalité des terres cultivées.

La zone A est l’outil privilégié pour assurer la protection des terres agricoles et permettre la pérennité des outils de production. N’y sont, en effet, admis que les bâtiments nécessaires à l’agriculture, ainsi que les logements de fonction des exploitants. Ces dispositions visent essentiellement à enrayer le phénomène de "mitage", c’est-à-dire de dispersion de l’habitat en milieu rural, préjudiciable à l’exercice des activités agricoles et également à préserver le territoire agricole de la pression foncière.

Par ailleurs, les bâtiments d'habitation existants peuvent faire l'objet d'extensions ou d'annexes, dès lors que ces extensions ou annexes ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site.

Le règlement écrit précise : - la zone d'implantation (à l’intérieur d’une enveloppe de 20 m de l’habitation pour les annexes) n’est pas trop éloignée pour miter l’environnement ; - les conditions de hauteur : les extensions ne doivent pas dépasser la hauteur de l’habitation et les annexes ne peuvent pas dépasser 4 m de hauteur maximale ; - l’emprise au sol : limitée à 50 m2 ou 30% pour les extensions de l’habitation (en une ou plusieurs fois à la date d’approbation du présent PLU) et à 30 m2 au total pour les annexes ; par ailleurs les extensions seront possibles dès lors que la surface initiale est supérieure à 60 m² et que la somme de l’habitation existante et de l’extension ne dépasse pas 250m² ; - la densité : il peut y avoir une ou plusieurs extensions dès l’instant que la somme totale des extensions ne dépasse pas 30% ou 50 m2 tandis que pour les annexes le nombre n’est pas limité mais la surface totale des annexes ne doit pas dépasser 30 m² d’emprise au sol et de surface de plancher.

Une partie des zones humides recensées dans l’inventaire réalisé par le Bassin Versant de l’Elorn et actualisé en 2014 se situe en zone agricole A. Ces secteurs sont identifiés par une trame figurant sur le règlement graphique associée à un règlement écrit spécifique pour garantir la pérennité de ces espaces.

2.2.3. LES SECTEURS AGRICOLES LIES AUX PERIMETRES DE PROTECTION DU FORAGE DE KERLIVER : AC

Ce secteur a été mis en place par souci de préservation de la ressource en eau conformément aux objectifs du PADD. Il recouvre : - le périmètre de protection rapproché B du forage de Kerliver. Ce secteur est localisé à l’est du territoire.

2.2.4. LES SECTEURS AGRICOLES LIES AUX ACTICITES AQUACOLES ET CONCHYLICOLES : AO

La commune accueille sur son territoire une activité ostréicole au Nord de Tibidy qui comprend, deux bâtiments de stockage et de transformation des coquillages.

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Dans ce secteur Ao, sont seuls admis, à la condition de ne porter atteinte ni à la préservation des activités agricoles, ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages et dans la limite d’une capacité suffisante des équipements d’infrastructure existants (voirie, eau potable, électricité….) : - Les terre-pleins, cales, bassins (couverts ou non) directement liés et nécessaires aux activités conchylicoles, - Les installations et constructions nécessaires aux activités de pêche et les établissements de culture marines, les activités d’exploitation de cycle biologique d’espèces marines, végétales ou animales comprenant notamment le captage, l’élevage, l’affinage, la purification, l’entreposage, le conditionnement, l’expédition ou la première mise sur le marché des produits, les activités dans le prolongement de celles-ci, les magasins de ventes et les salles de dégustation.

2.2.5. CONCLUSION SUR LES ZONES AGRICOLES

Les zones agricoles occupent 472,95 ha soit près de 35,95% de la superficie communale.

Il est à noter que les zones humides sont identifiées au règlement par une trame et constituent l’armature de la trame verte et bleue et matérialisent, sur la commune de l’Hôpital Camfrout, les continuités écologiques qu’il convient de préserver.

Comme pour les zones naturelles, un risque inondation est identifiés par la commune et reportés sur le règlement graphique avec une trame ; des règles spécifiques s’appliquent, comme précisé dans le règlement écrit.

De plus, une trame identifie également sur le règlement graphique le risque de submersion marine en application de la circulaire interministérielle du 7 avril 2010, relative aux mesures à prendre suite à la tempête XYNTHIA du 28 février 2010.

2.3. LES SECTEURS URBANISES ET A URBANISER (ZONES U ET AU)

2.3.1. PRESENTATION GENERALE

Les zones Urbaines

Article R.123-5 du code de l’Urbanisme :

Les zones urbaines sont dites " zones U ". Peuvent être classés en zone urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter.

Elles sont représentées sur l’Hôpital Camfrout par 2 grands types de zones urbaines :

Secteurs destinés à l'habitat et aux seules activités compatibles avec l'habitat : Uh - zone Uha correspondant aux zones d’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat, de forte densité (il s’agit du cœur du bourg et des centres des 2 villages de Kerascoët et Troaon ;

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- zone Uhb correspondant aux zones d’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat, de densités moyennes localisées dans l’agglomération et les 2 villages de Kerascoët et Troaon.

Secteurs destinés à recevoir les installations, constructions et équipements publics ou privés, de sport et de loisirs et/ou d’équipement d’intérêt général : Ue.

L’ensemble de ces secteurs est raccordé (ou raccordables immédiatement) aux réseaux d’eau potable, d’eaux usées et d’électricité. Il est desservi par des accès existants au niveau de chaque parcelle ou unité foncière.

Les zones à urbaniser (AU)

Article R.123-6 du code de l’Urbanisme :

Les zones à urbaniser sont dites " zones AU ". Peuvent être classés en zone à urbaniser, les secteurs destinés à être ouverts à l'urbanisation. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement.

Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme.

La zone 1AU (à urbaniser à court ou moyen terme) comporte les secteurs suivants : - 1AUh : secteur à vocation d’habitat et d’activités compatibles avec l’habitat faisant référence à la zone Uh.

La zone 2AU comporte les secteurs suivants : - 2AUh : secteur à vocation d’habitat et d’activités compatibles avec l’habitat.

Les zones 1AU prévues au PLU ont fait l’objet d’OAP plus ou moins détaillées afin de guider et d’encadrer les futurs projets au niveau des voies et accès, espaces publics, insertion paysagère et qualité architecturale, typologie du bâti, implantation du bâti, aspect environnemental. Ces principes visent à une consommation économe de l’espace, à l’aménagement d’accès sécurisé, à l’insertion paysagère de la future urbanisation.

2.3.2. LES ZONES URBAINE

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Les centres anciens du bourg de l’Hôpital Camfrout et des 2 villages de Kerascoët et de Troaon : zone Uha

Le centre-bourg de l’Hôpital-Camfrout, situé en fond de ria, s’est construit selon une configuration initiale « en virgule » autour de l’église et le long de la rive gauche de la rivière du Camfrout. Le bâti ancien est situé essentiellement rue de la mairie. Une densité et une implantation du bâti en lien avec la rue marquée dans le centre-bourg originel. Celle-ci participe à donner au centre-bourg de la densité – caractéristiques des rues Emile Saläun, de la Mairie, de Pors Huel, des Carriers, de la Rive : . mitoyenneté des constructions créant des alignements sur rue très compact . petit parcellaire, découpé et inégal, absence de trame régulière . jardins le plus souvent situés à l’arrière . alignement des façades, et plus rarement des pignons, sur l’espace public De nombreuses maisons datent des années 1880 à 1930.

Le village de Kerascooët est situé au Sud-Ouest du territoire communal, à l’origine sur le haut du plateau. L’urbanisation s’étire le long de la rue qui mène au port.

Le village de Troaon est un des plus gros villages dépendant de la commune. Ce village est situé au Sud-Ouest du bourg, il fait face à la commune de Landévennec. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs aux rues étroites et sinueuses bordées de petites maisons basses, il présente une chapelle dédiée à Saint Anne, un calvaire et un lavoir.

Le règlement de ces secteurs assure l’unité de cette forme urbaine en édictant notamment des règles strictes quant à la continuité entre les volumes construits (constructions devant s’implanter à l’alignement des voies ou des

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emprises publiques ou bien dans le prolongement des constructions existantes, clôtures harmonisées avec l’existant, hauteur maximale de 11 m…).

Les secteurs périphériques plus récents de l’agglomération et des 2 villages : zones Uhb

Ce sont les secteurs implantés autour des centres anciens, composés d’un tissu urbain moins dense caractérisé par la prédominance de maisons d’habitation pavillonnaires. Ce zonage Uhb, qui est le plus important en termes de surface au sein des secteurs urbains, identifie donc à une urbanisation relativement dense, implantée en ordre continu ou discontinu, destinée à l’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat.

Il se caractérise par : - une implantation à l’alignement ou à une distance de 3 m minimum par rapport à l’alignement existant des voies ou places publiques ou par rapport à l’alignement futur, - lorsqu’elles ne jouxtent pas les limites séparatives, l’édification des constructions doit se faire à une distance au moins égale à 1,90 m de ces limites, - une hauteur maximale des constructions de 9 m.

Au niveau du bourg, la zone Uhb s’étend au nord jusqu’à Kerbiaouen Bras et au Sud jusqu’à Ty Boulic. Le quartier de Kerbiaouen Bras est en cours de densification avec l’aménagement du lotissement de Bellevue. Celui-ci est presque intégralement vendu et 7-8 constructions sont en cours. Par ailleurs, l’aménagement prévu sur Ty Boulic vise à densifier un secteur qui s’est urbanisé le long des voies. Ainsi les constructions futures sur la zone 1AU puis la zone 2AU permettront de donner une cohérence à l’armature urbaine, à étoffer et à densifier un quartier déjà construit le long des voies. Ainsi l’enveloppe urbaine prend en compte l’urbanisation existante et les opérations de constructions prévues pour un aménagement qualitatif tout en veillant à privilégier l’urbanisation plus centrale et ce en appliquant un zonage 2AU, urbanisation à long terme, au niveau des terrains les moins centraux.

Au niveau des villages, l’enveloppe de ces zones Uhb vise également à venir densifier une extension du cœur des villages qui s’est opérée au fil des années. En effet, ce zonage Uhb au même titre que celui du bourg vise à prendre en compte une urbanisation existante qui tend à se densifier et qui répond à une logique d’économie du foncier. En effet ces espaces libres se localisant au sein de l’espace bati n’ont pas de vocation agricole et correspondent à une extension très limitée de l’urbanisation traditionnelle du cœur des villages.

Les zones d’équipements : Ue

Un zonage Ue a été appliqué sur les espaces destinés à recevoir les installations, constructions et équipements publics ou privés, de sport et de loisirs et/ou d’équipement d’intérêt général.

Il existe 2 secteurs à vocation d’équipement sur la commune : - le 1er est situé au centre-bourg et correspond aux équipements de sports ; - le 2ème situé également en plein centre-bourg correspond au pôle scolaire et au cimetière.

2.3.3. LES ZONES D’URBANISATION FUTURE

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Le choix de localisation des zones d’extensions urbaines en continuité de l’agglomération (zones AU) a pris en compte différentes contraintes : - le respect des prescriptions de la loi « Littoral » ; - la règle de réciprocité voulue par la loi d’orientation agricole ; - les coupures d’urbanisation.

Il s’agit notamment de répondre aux objectifs fixés dans le PADD qui visent la construction de 300 logements sur l’ensemble du territoire de la commune, avec une densité différenciée sur le centre-bourg et les extensions avec une densité moyenne de 12 logements par hectare.

Les zones d'urbanisation future ont été définies suivant leur priorité d’ouverture à l’urbanisation : - zones d’urbanisation à court et moyen terme : il s‘agit des zones 1AUh - zone d’urbanisation à long terme (réserves foncières) : 2AUh

Les zones 1AU prévues au PLU ont fait l’objet d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) plus ou moins détaillées afin de guider et d’encadrer les futurs projets au niveau des voies et accès, espaces publics, insertion paysagère et qualité architecturale, typologie du bâti, implantation du bâti, aspect environnemental.

Ces Orientations d’Aménagement et de Programmation comprennent : - des principes généraux d’aménagement valables pour l’ensemble de zones à urbaniser à vocation d’habitat (mixité urbaine, mixité sociale, accès et desserte automobile, qualité des espaces publics, insertion paysagère et qualité architecturale, typologie du bâti, intégration des problématiques environnementales), - des principes généraux d’aménagement valables pour l’ensemble des zones à urbaniser à vocation d’activités (accès et desserte automobile, implantation et agencement du bâti, formes architecturales, signalétique, aires de stockage, intégration des problématiques environnementales), - et pour chaque zone de moins de 10 logements un principe de densité et en plus d’accès à respecter, et pour les zones d’au moins 10 logements, un schéma de principe accompagné d’explications littérales sous forme d’un tableau.

Ces principes visent à une consommation économe de l’espace, à l’aménagement d’accès sécurisés, à l’insertion paysagère de l’urbanisation future.

Le PLU en vigueur disposait d’Orientations d’Aménagement mais avec moins de principes et de protections . Le PLU va ainsi plus loin dans la réflexion urbaine et opérationnelle des secteurs destinés à l’urbanisation future.

Il est rappelé dans le règlement des zones 1AU et 2AU que : - en zone 1AU, les autorisations d'occupation et d'utilisation du sol ne peuvent être autorisées que si elles ne compromettent pas l'aménagement ultérieur de la zone, et si elles correspondent aux principes d’aménagement définis dans le document « Orientations d’Aménagement et de Programmation ». - les zones 2AU peuvent devenir constructibles après modification (ou révision) du PLU suivant la procédure réglementaire. A cette occasion, la vocation et le règlement applicable aux zones seront définis. Un schéma d'aménagement d'ensemble qui préfigure l'organisation urbaine future souhaitée est nécessaire préalablement à la délivrance d'autorisations d'occupation des sols.

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► Des zones d’urbanisation future à vocation d’habitat calibrées pour répondre aux besoins en logements définis dans le PADD

Au travers du zonage, il s’agit de répondre aux objectifs fixés dans le PADD qui visent une population d’environ 2 790 habitants à l’horizon d’une vingtaine d’années. Cette croissance équivaut à une augmentation d’environ 600 nouveaux habitants sur les 20 prochaines années, soit environ 300 nouveaux logements (15 nouveaux logements par an).

Les zones AUh représentent 18,5 hectares et se répartissent de la manière suivante : Zones du PLU Surface zone SIG 1AUh 9,25 ha 2AUh 9,26 ha

Ces surfaces de zones AUh sont issues du SIG. Elles ne correspondent cependant pas à la surface réellement urbanisable et mobilisable au niveau opérationnel car leur délimitation au règlement graphique intègre généralement des voiries limitrophes existantes qui font augmenter leur surface ‘artificiellement’. Ainsi, en prenant les densités minimales prescrites dans les Orientations d’aménagement et de Programmation ainsi que les surfaces des zones AUh réellement mobilisables (indiquées également dans les OAP), nous arrivons au potentiel de logements de près de 225.

En plus de ces zones AU constructibles, il existe au sein des zones U, des espaces disponibles type dents creuses permettant de répondre aux objectifs du PADD en termes d’objectifs d’accueil de population. Sachant que ces zones AUh peuvent correspondre à des secteurs d’extension mais aussi à des dents creuses ou ilots disponibles.

► Les 8 zones 1AUh

La moitié des zones 1AUh sont des extensions au tissu bâti existant et l’autre moitié des zones 1AUh, soit 4, sont localisées dans le bourg et représentent des ilots disponibles. Toutefois, compte tenu de la surface et du potentiel de logements constructibles, le zonage 1AUh répondait à la définition du code. Ces 8 zones 1AUh bénéficient de tous les réseaux en périphérie et se voient imposer des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) pour gérer au mieux leur aménagement et la consommation d’espaces en imposant un nombre minimal de logements à réaliser et un principe d’accès pour les zones pouvant accueillir moins de 10 logements (cas de 2 zones 1AUh) et des principes d’accès, de liaisons, de préservation ou de création d’espaces verts pour les secteurs accueillant plus de 10 logements. Il s’agit de proposer des quartiers pensés globalement et intégrés aux quartiers existants. Les enjeux sont en effet importants sur ces grands secteurs.

L’urbanisation du bourg de l’Hôpital Camfrout s’est faite de manière linéaire le long des axes ce qui a conduit à enclaver ou isoler des terres en friche et pour certaines qui avaient une vocation agricole ou qui ont une vocation agricole mais qui, compte tenu de la proximité de l’habitat ne sont plus vouées à être exploitées. Ces zones étaient déjà classées en U ou AU au PLU en vigueur sauf deux secteurs qui étaient zonées en agricole au PLU. L’une des zones anciennement agricole, désormais classée en AU, n’est pas déclarée à la PAC ; l’autre secteur est déclaré à la PAC en tant que prairie temporaire.

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Zone 1AUh de Kerbiaouen Bras (OAP de niveau 1) : L’aménagement de cette zone de 0,25 ha, sans vocation agricole, vise à conforter un quartier résidentiel situé au Nord du bourg en cours de densification avec l’aménagement du lotissement de Bellevue. Celui-ci est presque intégralement vendu et 7-8 constructions sont en cours. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, cette zone devra comporter au minimum 3 logements. Une OAP précise l’accès à la zone.

Zone 1AUh de Le Lannec (OAP de niveau 1) : L’aménagement de cette zone de 0,44 ha, vise à construire dans un quartier dense bénéficiant des accès et réseaux et sans vocation agricole. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, cette zone devra comporter au minimum 6 logements. Une OAP précise les accès à la zone.

Zone 1AUh de Keraliou (OAP de niveau 2) : Cette zone de 1,98 ha est située en plein centre bourg, au sud de l’habitat dense classé en Uha le long de la rue Emile Salaun. A moins de 200 mètres du « pôle » d’équipements, son aménagement viendra compléter l’urbanisation existante. Une OAP précise les conditions d’aménagement de la zone, et indique qu’il convient de préserver au maximum (en dehors des accès à prévoir pour la desserte du secteur) les haies bocagères présentes en limite, ce qui permettra une meilleure insertion paysagère des futures constructions. Une desserte du secteur aux extrémités est et ouest ainsi qu’un maillage piéton permettra de relier les futurs lots aux quartiers voisins et aux voies existantes en vue d’un aménagement qualitatif. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, cette zone devra comporter au minimum 30 logements.

Zone 1AUh de Ty Boulic (OAP de niveau 2) : Dans l’objectif d’optimiser les possibilités d’urbanisation de l’agglomération, cette zone de 1,79 ha non encore bâtie, a été délimitée entre deux fronts bâtis existant à l’Est et à l’ouest. Ainsi son aménagement vise à structurer l’armature urbaine du secteur. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, 22 logements devront y être édifiés. Une OAP précise les conditions d’aménagement de la zone, et indique qu’il convient d’aménager les abords de la zone humide à l’est en aménageant un espace vert. De plus, compte tenu du nombre de logements prévus dans la zone 1Au mais également en anticipant l’urbanisation de la zone 2AU en continuité sud, un carrefour sera aménagé rue de la garenne du pont neuf.

Zone 1AUh de Toulbelory (OAP de niveau 2) : Cette zone de 1ha est située dans un environnement privilégié, à proximité du Centre-Bourg commerçant, et des équipements et le long du ruisseau du Moulin Vert. C’est pourquoi une densité de 18 logements / ha est appliquée, ce qui correspond à la construction d’au moins 18 logements. Une OAP précise les conditions d’aménagement de la zone, et indique qu’il convient de préserver au maximum (en dehors des accès à prévoir pour la desserte du secteur) les haies bocagères présentes sur le site, ce qui permettra une meilleure insertion paysagère des futures constructions. Une possibilité de desserte de la zone est à prévoir selon un axe nord sud, prenant accès sur des voies existantes.

Zone 1AUh de Haut des carrières (OAP de niveau 2) : L’aménagement de cette dent creuse de 0,64 ha, sans vocation agricole et idéalement localisée, dans le bourg et à proximité d’une zone naturelle, vise à combler un espace non bâti cerné par des zones d’habitat.

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Une OAP précise les conditions d’aménagement de la zone, et indique qu’il convient de préserver au maximum les haies bocagères présentes sur le site. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, elle devra accueillir un minimum de 10 logements.

Zone 1AUh de Kersanton (OAP de niveau 2) : Cette zone de 2ha constitue un ilot résiduel non encore bâti au sein du quartier pavillonnaire. Il s’agit de jardins dont la localisation au sein de l’environnement bâti du bourg et la disponibilité des réseaux et accès, conduisent à un classement en 1AUh. Toutefois, la densité du secteur sera de 10 logements par hectare afin de tenir compte du caractère du site (espaces de jardins dans des quartiers pavillonnaires), de la configuration (espace « éclaté » sans forme urbaine compacte) et des accès par des voies réduites. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, elle devra comporter au minimum 20 logements. Une OAP précise les conditions d’aménagement de la zone, et notamment les voies et accès.

Zone 1AUh de Kerascoët (OAP de niveau 2) : L’aménagement de cette zone de 0,8 ha, non déclarée à la PAC, vise plus à densifier qu’à étendre le village de Kerascoët. En effet cette zone se situe le long de la zone dense du village (Uha) et en continuité d’habitations de l’extension de ce village (Uhb). La partie ouest de la zone, en continuité de la zone Uh était d’ailleurs classée en Uh au PLU en vigueur. L’aménagement de cette zone vise donc à conforter l’armature urbaine existante. En cohérence avec les objectifs de densité affichés, cette zone devra comporter au minimum 10 logements. Une OAP précise la desserte.

► Les 3 zones 2AUh La principale zone 2AUh, vient en prolongement d’une zone 1AUh au Sud du bourg. L’aménagement du secteur pourra se faire par phase dans le respect de la loi littoral prioritairement en continuité de la zone 1AUh. Cette zone vise à compléter l’urbanisation entre deux linéaires de constructions, entre la route de Ty Boulic et la RD770. La seconde zone 2AUh correspond à une grande parcelle non bâtie au nord du bourg dans le secteur de Kerbiaouen Bras. La densification actuelle du quartier par la construction du lotissement de Bellevue et l’aménagement à court terme de la zone 1AUh de Kerbiaouen Bras viendront justifier l’urbanisation de cette parcelle cernée par de l’habitat au Nord et au sud et à moyen terme à l’est. L’accès à la zone est par ailleurs aujourd’hui difficile. Enfin, la troisième zone 2AUh correspond à la continuité de la zone 1AUh de Kerascoët. Le classement en 2AUh vise à répondre, à l’échéancier d’urbanisation souhaité par la collectivité, d’urbaniser en priorité les quartiers du bourg, mais aussi à respecter les dispositions de la loi littoral en matière de continuité, la zone sera en effet desservie par la voie créée dans la zone 1AUh.

Les secteurs U et 1AU (urbanisation à court ou moyen terme) se trouvent donc tous à l’intérieur de l’enveloppe urbaine ou en continuité de l'urbanisation existante, dans des zones desservies par les réseaux ou sur des terrains aptes à l’assainissement individuel.

Les secteurs 2AU (urbanisation à long terme) sont encore insuffisamment desservis en voirie et en réseaux ou ne sont pas prioritaires à l’urbanisation (notion d’échelonnement de l’ouverture à l’urbanisation ou de continuité), et constituent des réserves foncières pour la commune.

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2.3.4. CONCLUSION GENERALE POUR LES ZONES URBAINES ET A URBANISER A VOCATION D’HABITAT

Au travers son projet de PLU, la commune peut globalement produire potentiellement plus de 250 logements sur 20 ha avec une proportion de 40% de logements à produire en réinvestissement urbain. La densité moyenne de production de logements est de 12,6 logts/ha avec une plus forte densité dans le centre bourg. En plus de ce potentiel de 20 hectares, la commune favorise la division parcellaire et la construction en densification sur des parcelles bâties non identifiées comme du potentiel au regard de la méthodologie.

3. LES AUTRES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME

3.1. LES EMPLACEMENTS RESERVES OU SERVITUDES ASSIMILEES

L’article L.151-41 du code de l’Urbanisme indique que le règlement du PLU peut délimiter des terrains sur lesquels sont institués des emplacements réservés aux voies et ouvrages publics dont il précise la localisation et les caractéristiques, des emplacements réservés aux installations d'intérêt général à créer ou à modifier ainsi que des emplacements réservés aux espaces verts à créer ou à modifier ou aux espaces nécessaires aux continuités écologiques.

Au PLU de l’Hôpital Camfrout, 4 emplacements réservés ont été inscrits au règlement graphique avec pour chacun un numéro d’identification, la destination de l’emplacement, une indication de localisation et sa surface en m² : Numéro Désignation Bénéficiaire Surface en m² 01 Aire de stationnement Commune 1 989 02 Cheminement doux Commune 71 03 Création cimetière Commune 5 522 04 Aire naturelle remorquage bateau / stockage / sanitaire Commune 1 463 TOTAL 9 045

La commune de L’Hôpital Camfrout est bénéficiaire de l’ensemble des emplacements réservés. Ils représentent une surface totale de 0,9 ha. Les emplacements réservés ont des vocations diverses. Les deux emplacements réservés existants au PLU ont été supprimés.

3.2. LES SERVITUDES DE MIXITE SOCIALE

Depuis la loi MOLLE du 25 mars 2009, il s’agit par l’instauration de cette servitude de « délimiter, dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels, en cas de réalisation d’un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements qu’il définit dans le respect des objectifs de mixité sociale. »

Conformément aux dispositions de l’article L. 151-15 du code de l’urbanisme, le PLU a prévu 6 secteurs où ont été institués cette servitude de mixité sociale représentant une surface couverte d’environ 8 ha de zones 1AUh. Les SMS correspondent à des taux de 20% de logements sociaux à réaliser sur chaque opération concernée, c’est à dire

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aux opérations supérieures ou égales à 10 logements, conformément aux dispositions du PLH. Elles pourraient conduire à terme à la production de 22 logements sociaux.

Ils ont été mis en place en fonction de la proximité des équipements et services et de la répartition spatiale des logements sociaux existants (pas de concentration des logements sociaux en un seul secteur).

NBRE DE NBRE DE DENSITE LOGTS REGLEMENT LOGTS MINIMALE MIXITE SOCIAUX SECTEURS NIVEAU APPLICABL MINIMUM SURFACE SOCIALE MINIMUM E (y compris A A VRD) REALISER* REALISER* 1. Kéraliou 2 1,98 ha 1AUh 15 logts/ha 30 lgts 20% 6 2. Ty Boulic 2 1,79 ha 1AUh 12 logts/ha 22 logts 20% 4

3. Toulbelory 2 0.99 ha 1AUh 18 logts/ha 18 logts 20% 4 4. Hauts des 2 0.64 ha 1AUh 15 logts/ha 10 logts 20% 2 carrières 5. Kersanton 2 2 ha 1AUh 10 logts/ha 20 logts 20% 4

6. Kerascoët 2 0,8 ha 1AUh 12 logts/ha 10 logts 20% 2 TOTAL 8,2 ha - 13 logts/ha 110 logts - 22

Lors de l’urbanisation des zones 2AU, une proportion de logements sociaux devra être respectée, pouvant conduire à la création de 20 logements sociaux, venant s’ajouter à la production en zones 1AUh.

Ainsi la construction de 22 logements sociaux en zones 1AU auxquels s’ajoutent les logements sociaux prévus en zones 2AU, revient à produire près de 40 logements locatifs sociaux sur les 20 prochaines années ce qui répond à l’objectif du SCOT fixant la satisfaction d’un pourcentage minimum de 5% du parc des résidences principales de logements locatifs conventionnés. En effet, la commune compte 26 logements sociaux existants qui, si on les ajoute aux 42 logements sociaux à produire, conduirait à 68 logements sociaux en 2036 et un parc de résidences principales estimé à près de 1250 ; ainsi les logements sociaux devraient représenter 5,4% du parc de résidences principales d’ici 2036, ce qui répond à l’objectif du SCOT.

3.3. LES ESPACES BOISES CLASSES (EBC)

RAPPELS LEGISLATIFS POUR LES COMMUNES LITTORALES

La commune de L’Hôpital-Camfrout est une commune littorale.

A ce titre, elle est soumise aux dispositions des articles L.121-27 du Code de l’Urbanisme : « Le plan local d'urbanisme classe en espaces boisés, au titre de l'article L. 113-1, les parcs et ensembles boisés existants les plus significatifs de la commune ou du groupement de communes, après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.»

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Les massifs forestiers sont protégés par le Code Forestier. "Nul ne peut user du droit de défricher ses bois sans avoir obtenu préalablement une autorisation" (article L.311-1 du Code Forestier).

Cependant des exceptions, à la nécessité de demander une autorisation de défrichement, s’appliquent dans les cas suivants : - boisement de moins de 2,5 ha d’un seul tenant (délibération du conseil général), - parcs ou jardins clos attenants à une résidence principale lorsque l’étendue close est inférieure à 10 ha (article L.311-2 du Code forestier), - jeunes bois de moins de 20 ans sauf s’ils ont fait l’objet d’une subvention au boisement (article L.135-1 du Code forestier).

Pour préserver ces éléments boisés, le PLU permet de protéger les boisements, les talus boisés ou les arbres isolés significatifs ou remarquables par la mise en place d’Espaces Boisés Classés (EBC). Ce classement en EBC peut notamment être utilisé pour les boisements et les haies : - de grande importance paysagère (en tant que repère visuel et élément structurant de l’identité communale), - de valeur historique indéniable, - d’intérêt public incontestable pour l’accompagnement paysager qu’ils (ou qu’elles) représentent (comme trame verte dans le pôle urbain, poumons verts à proximité des zones urbanisées, pour les cheminements de randonnée…), - pour un intérêt sanitaire (notamment dans les périmètres de protection de la prise d’eau potable), - parce qu’ils ont bénéficié de subvention de l’état ou d’une association…

Les espaces boisés existants mais non classés ne nécessitent pas d'autorisation de coupe ou d'abattage, mais demeurent soumis à autorisation de défrichement, le cas échéant, pour toute parcelle incluse dans un massif boisé de plus de 2,5 ha.

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Afin d’identifier ces espaces boisés significatifs sur la commune des critères ont été retenus :

- La configuration des lieux ou le rôle paysager : les espaces boisés désignés au titre de la loi littoral sont vierges de toute construction et présentent un aspect d’unité paysagère homogène. Ils présentent également un rôle paysager : point d’appel, point d’accroche visuelle, écrin ou écran de l’urbanisation, typologie caractéristique de la commune… - L’importance et la qualité du boisement : les espaces boisés de grande superficie et/ou de qualité écologique intéressante : bois d’essences locales, rôle intéressant pour la biodiversité, pour la qualité de l’eau, maillon de la trame verte et bleue…

Le projet de PLU propose un nouveau classement des espaces boisés par rapport à ceux du PLU de 2006. Selon les secteurs, les raisons du classement en EBC sont donc : - leur homogénéité, leur caractère ‘identitaire’ marqué, - le maintien d’une continuité boisée comme corridor écologique, - leur rôle paysager, - la préservation de la qualité des zones humides.

Bien que limités en termes de surfaces, la plupart des espaces boisés sont classés à conserver.

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Certains espaces boisés classés à conserver ont été déclassés pour les motifs suivants :

- l’absence physique de boisements, l’espace correspondant en réalité la plupart du temps à des cultures, des prairies ou des friches, ou encore à des chemins ou à des zones très proches de bâtiments ; il est constaté que plusieurs parcelles classées en EBC au PLU en vigueur ne correspondent pas ou plus à des boisements mais à des terrains occupés par des caravanes, mobil homes…

- la préservation de zones humides, dont le maintien de la diversité biologique nécessite de ne pas conserver/imposer un état boisé à long terme (notamment à l’échelle des saulaies). Un espace boisé a toutefois été identifié quand bien même il se superpose à une zone humide ; il s’agit de l’EBC du secteur de l’Ermitage qui est à protéger en raison de son rôle écran par rapport à la station d’épuration.

Les espaces boisés classés (EBC) identifiés dans le projet de PLU, au titre de l’article L121-27 du Code de l’urbanisme, occupent une surface de 385 ha soit environ 29% de la superficie communale (1 323 ha) contre 327 ha au PLU de 2006. Les EBC conservés concernent 297,68 hectares, les EBC ajoutés : 86,57 et les EBC retirés : 29,48 La nouvelle identification des EBC a été soumise à l’avis de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites lors de sa séance du 31 mai 2016 qui a émis un avis favorable.

En plus de ces EBC identifiés au titre de l’article L121-27 du code de l’urbanisme, la commune a identifié 643 mètres linéaires d’espaces boisés classés de droit commun, c’est-à-dire protégés au titre de l’article L113-1 du code de l’urbanisme. Ils correspondent aux arbres qui ceinturent l’Ile de Tibidy.

NB : Les EBC au titre du L121-27 du CU, sont présentés et argumentés de façon détaillée plus loin dans le rapport de présentation, dans la partie « 6.4. LA COMPATIBILITE AVEC LES DISPOSITIONS DE LA LOI LITTORAL ».

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3.4. LES ELEMENTS DU PATRIMOINE PROTEGE

RAPPELS LEGISLATIFS

Au titre de l’article L.151-19 du code de l’Urbanisme, le règlement peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou architectural et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation.

Au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme, le règlement peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les sites et secteurs à protéger pour des motifs d'ordre écologique, notamment pour la préservation, le maintien ou la remise en état des continuités écologiques et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation.

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Le maillage bocager a fait l’objet d’un inventaire réalisé par Geolitt en 2016 et actualisé suite aux données fournies par le SAGE.

La protection de cette trame bocagère est assurée en zones A et N par un repérage des éléments au titre de la loi Paysage (article L.151-23 du Code de l’Urbanisme). Le règlement prescrit que sont soumis à déclaration préalable, tous travaux ayant pour effet de détruire ou modifier un élément du paysage identifié sur le règlement graphique au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme. Les talus et haies bocagères pourront être modifiés dans le cas de la création ou de l’élargissement d’un accès. Néanmoins dans le cadre d’une opération d’intérêt général ou lorsque techniquement la suppression de tout ou partie de la haie est inévitable, celle-ci peut être supprimée (lorsqu’un élargissement s’avère nécessaire par exemple). Dans ce cas, elle devra être remplacée par une nouvelle haie dans des conditions similaires (hauteur de talus, longueur, type d’espèces végétales ...).

Sur les secteurs d’urbanisation future, le maillage bocager a été repéré dans le cadre des Orientations d’Aménagement et de Programmation en tant que haie à conserver et/ou renforcer. Au PLU, le linéaire de bocage préservé au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme est de 78,3 km.

Les boisements

Quelques boisements ont été classés au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme (= loi Paysage) correspondant à 7,4 ha. Ce choix est dû au fait que les principaux boisements (de plus de 2,5 ha) sont déjà strictement protégés au titre du Code Forestier et que les contraintes existent dans le cas de classement en EBC (détruire partiellement un talus classé en EBC pour y permettre le passage d’engins agricoles nécessite préalablement une mise en révision du PLU par exemple).

Toutefois l’essentiel des boisements, 385 ha et un linéaire de 643 mètres, sont classés en EBC, afin de les protéger.

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Le patrimoine bâti

La commune a également protégé les éléments les plus remarquables de son patrimoine.

26 éléments du patrimoine sont donc repérés et protégés au titre de l’article L.151-19 du code de l’Urbanisme. Cela comprend des éléments relevant du : - patrimoine architectural (Château, manoir, anciennes maisons de maitre, écuries, longère…), - patrimoine lié à l’eau (lavoirs, fontaines, puits), - patrimoine religieux (croix, chapelle, calvaire).

Le règlement graphique localise ces éléments de patrimoine.

Tableau des surfaces, des linéaires ou du nombre d’éléments de patrimoine identifiés au PLU Les éléments de patrimoine et du paysage à préserver au titre de l'article L.151-19 et L151-23 du Code de l'Urbanisme

Surface en Mètres Géométrie Code Libellé Sous-type Nombre hectares linéaires Surfacique 07 Patrimoine architectural Bâti de qualité 2 0,01 Ponctuel 07 Patrimoine architectural Château 1 Ponctuel 07 Patrimoine architectural Manoir 2 Ponctuel 07 Patrimoine lié à l'eau Fontaine 1 Ponctuel 07 Patrimoine lié à l'eau Lavoir 5 Ponctuel 07 Patrimoine lié à l'eau Moulin à eau 5 Ponctuel 07 Patrimoine lié à l'eau Pont 1 Ponctuel 07 Patrimoine lié à l'eau Puits 1 Ponctuel 07 Patrimoine religieux Chapelle 1 Ponctuel 07 Patrimoine religieux Croix, calvaire 6 Ponctuel 07 Patrimoine religieux Eglise 1 Surfacique 07 Patrimoine naturel Boisement, bosquet 9 7,43 Linéaire 07 Patrimoine naturel Cours d'eau 139 25 362 Linéaire 07 Patrimoine naturel Haie, talus planté 592 78 264 Surfacique 07 Patrimoine naturel Zone humide 129 80,17

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3.5. LES CHEMINEMENTS DOUX A PROTEGER

L’article L.151-38 du code de l’Urbanisme permet de « préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les itinéraires cyclables… ».

Les principaux cheminements doux existants de la commune sont identifiés et protégés au titre de l’article L.151- 38 du code de l’urbanisme. Cela représente un linéaire de 20 930 m².

3.6. LES MARGES DE RECUL

3.6.1. LE RECUL INCONSTRUCTIBLE LOI BARNIER PAR RAPPORT A LA RN 165

La commune de l’Hôpital Camfrout étant traversée par la RN 165, la marge de recul inconstructible de 100 m en zones agricoles et naturelles figure au règlement graphique du PLU conformément à l’article L.111-1-4 du code de l’Urbanisme le long de la RN 165.

Dans le règlement écrit du PLU, il est rappelé à l’article 6 : - des zones A et N que : « Par rapport aux routes classées à grande circulation, en dehors des espaces urbanisés, le recul des constructions nouvelles par rapport à l'axe de la voie ne pourra être inférieur à : 100 m pour la RN 165. »

3.6.2. LES MARGES DE RECUL INCONSTRUCTIBLES LE LONG DES ROUTES DEPARTEMENTALES

Les marges de recul le long des routes départementales figurent également au règlement graphique et il en est fait mention dans le règlement écrit. Par rapport aux routes départementales hors agglomération, au sens du code de la Route, le recul des constructions nouvelles par rapport à l'axe de la voie est de : - 25 m pour les RD 770.

3.6.3. MARGE DE RECUL INCONSTRUCTIBLE LE LONG DES COURS D’EAU

Afin de préserver les abords des cours d’eau, conformément au SCOT, au SAGE et aux objectifs du PADD, des marges de recul inconstructibles de 5 m de part et d’autre des cours identifiés au PLU en zone urbanisées et de 15 m en zone agricole et naturelle, ont été mises place. Elles permettent de protéger les abords de toute nouvelle construction de bâtiments.

3.7. LA TRAME VERTE ET BLEUE (TVB) ET LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

L’alinéa 11 de l’article R.123-11 du code de l’Urbanisme (nouvel article R.151-43) peut « délimiter les espaces et secteurs contribuant aux continuités écologiques et à la trame verte et bleue».

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Sa délimitation intègre les espaces naturels classés en zone Naturelle, les boisements et le bocage protégés au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme, les zones humides identifiées, les cours d’eau identifiés au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme. Sa préservation est assurée par les différentes dispositions du règlement écrit du PLU sur les zones naturelles, les zones humides et un repérage au titre des éléments de paysage à protéger au titre de l’article L.151-23 du code de l’Urbanisme assorti de prescriptions.

3.8. LE PERIMETRE DE DIVERSITE ET DE CENTRALITE COMMERCIALE

Le PLU de l’Hôpital Camfrout, conformément aux objectifs du Document d’Aménagement Commercial (DAC) approuvé le 6 mai 2010, intégré au SCOT du Pays de Brest a pris en compte la préservation de la dynamique commerciale des bourgs et des villages.

Ainsi, des secteurs où le maintien et l’implantation des commerces, quelques soit leur taille, sont favorisés et/ ou encouragés ont été définis au PLU.

Ces 3 secteurs correspondent : - au centre-bourg élargi de L’Hôpital Camfrout (correspond principalement aux principaux axes, rue Emile Salaun, rue de la rive et rue de la mairie) ; - au centre ancien du village de Kerascoët ; - au centre ancien de Troaon.

L’implantation des commerces est interdite ailleurs que dans ces périmètres.

Dans ces secteurs, tout type de commerce peut s’implanter avec aucune restriction de taille minimale ou maximale de surface de plancher de l’unité commerciale. Les extensions des activités commerciales existantes ainsi que les changements de destination d’un logement vers une vocation de commerce sont aussi autorisés.

Ce périmètre a donc été mis en place conformément à l’article L.151-16 du code de l’urbanisme qui indique que « le règlement peut identifier et délimiter les quartiers, îlots et voies dans lesquels est préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de détail et de proximité, et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer cet objectif. »

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Périmètre de centralité commerciale du bourg

Périmètre de centralité commerciale des villages

3.9. LES SITES ARCHEOLOGIQUES

Les sites archéologiques identifiées par la DRAC et communiquées à la collectivité sont reportés sur le règlement graphique. Un tableau, précisant le lieu-dit, l’époque et la nature du site, accompagne le repérage graphique.

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Description des sites archéologiques sur la commune de l’Hôpital Camfrout (Source : DRAC)

Sur la commune de l’Hôpital Camfrout, 2 sites archéologiques ont été recensés. Ils nécessitent une même protection: - de degré 1 donc à indiquer sous forme de hachures sur le plan de zonage et nécessitant la saisine du Préfet.

Selon leur importance ou leur nature, les sites archéologiques entraînent des protections et des contraintes, dont le PLU doit tenir compte :

- pour les sites identifiés en catégorie 2, ces secteurs sont soumis à l’application de la loi 2001-44 relative à l’archéologie préventive et au classement en zone N du PLU. Ces sites requièrent une protection forte car il s’agit de ne permettre aucune modification du site, par un classement en zone N (non constructible). Sur ces sites, tout projet doit être soumis à une étude archéologique. La commune de l’Hôpital Camfrout n’est pas concernée.

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- pour les sites identifiés en catégorie 1, ces secteurs sont soumis à l’application de la loi 2001-44 relative à l’archéologie préventive. Ces sites requièrent une protection moins forte que ceux classés en secteur 2. Il s’agit d’identifier ces sites sur le document du PLU et d’informer les éventuels aménageurs que tout projet est soumis à une étude archéologique.

3.10. LES FENETRES VISUELLES

Le SCoT affirme l’importance des panoramas et des vues depuis les belvédères, les sentiers côtiers, les routes... Le SCoT prescrit l’inscription des fenêtres visuelles et des continuités de cheminements doux terre – mer dans les documents d’urbanisme. A ce titre, les élus ont inscrits dans le PADD leur souhait « de préserver des cônes de vue et des ouvertures visuelles vers le Nerhu, la pointe de Troaon, l’anse de Keroullé, le port de Kerascoët, vers l’Eglise Notre Dame de Bonne Nouvelle… C’est aussi un moyen de préserver les paysages littoraux, l’identité et l’attrait de la commune ».

Ainsi, sur l’Hôpital Camfrout, c’est 11 points de vue qui ont été identifiés sur le règlement graphique et qui sont protégés au titre de l’article L151-23 du code de l’urbanisme. L’identification de ces nombreuses fenêtres visuelles est le résultat de l’importante ouverture sur la mer de la commune, située entre les estuaires de deux rivières, le «Camfrout» et « l’anse de Keroullé » et face à Landévennec. Compte tenu de la pente plus ou moins douce vers la mer, l’influence maritime et les points de vue sont nombreux.

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PARTIE 5 : SURFACES DES ZONES DU PLU

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1. SUPERFICIE DES ZONES PLU EN VIGUEUR/PLU REVISE

Plan Local d’Urbanisme Zonage Approuvé le 24/10/05 % surface % de la Zones Surface totale totale Zones Ha superficie communale Uhb 11,50 0,87 Ue 4,06 0,31% Uha 11,70 0,89% Uhc 109,83 8,34 Uhb 99,70 7,58% Uhd 20,71 1,57 TOTAL U terrestre 115,46 8,78% UL 2,10 0,16 1AUh 9,25 0,70% TOTAL 1AU 9,25 0,70% Up 0,74 0,06 2AUh 9,26 0,70% U 144,88 11% TOTAL 2AU 9,26 0,70% TOTAL AU 18,51 1,41% 1AUhc 14,86 1,13 A 469,88 35,71% 1AUhd 7,83 0,59 Ac 2,34 0,18% Ao 0,74 0,06% 1AUL 2,53 0,02 TOTAL A terrestre 472,95 35,95% 2AUh 12,50 0,95 N 452,57 34,40% Nc 4,03 0,31% 2AUL 4,68 0,36 Ne 7,37 0,56% AU 42,4 3,22% Ni 0,51 0,04% Nm (mer) 29,20 2,22% A 501,25 38,06% Np 0,35 0,03% N 368,85 28 Np (mer) 0,65 0,05% Ns 243,93 18,54% Naq 0,72 0,05 Ns (mer) 328,75 24,99% Ncar 1,26 0,1 TOTAL N terrestre 708,76 53,87% Ne 4,08 0,31 TOTAL N maritime 358,59 27,26%

Nh 9,19 0,7 NL 1,00 0,08

Ns 243,38 18,48 N 628,48 47,72% TOTAL 1317 ha 100

EBC* 327,77 ha 24,89

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2. LES CHANGEMENTS APPORTES PAR RAPPORT AU PLU EN VIGUEUR

Les surfaces de zones urbaines ont été diminuées dans le cadre de la révision du PLU par rapport à celles inscrites au PLU en vigueur. En effet, elles représentaient 11% de la superficie totale de la commune dans le document opposable, contre 8,8% dans le PLU. Cette réduction est due à la volonté politique de gérer au mieux la consommation des espaces agricoles et naturels au profit des zones constructibles, dans le respect d’un développement maîtrisé de sa population. L’enveloppe urbaine a donc été redéfinie au plus près du bâti existant pour limiter les extensions à l’urbanisation existante. En effet, les extensions lâches le long des voies sont considérées comme du diffus et ont donc été retirées des enveloppes urbaines.

La zone agricole, dont la préservation fait partie d’une des priorités de la commune, a légèrement perdu en superficie 28 ha. Cette diminution est en partie due à la prise en compte d’éléments naturels dans le PLU et notamment une protection plus importante des boisements (augmentation des EBC), des espaces remarquables plus importants…

Par rapport à la zone naturelle, la révision du PLU renforce la protection des sites et milieux et gagne en superficie. Différents secteurs sont repris sous l’appellation « zone naturelle », dont un certain nombre correspond à des secteurs plus ou moins urbanisés. En effet, par rapport au PLU en vigueur, les zones Nh ont été supprimées et sont dorénavant intégrées aux zones N.

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PARTIE 6 : COMPATIBILITE AVEC LES PROJETS OU DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX ET AVEC LA LOI LITTORAL

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1. LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME

A ce jour, la commune de l’Hôpital Camfrout n’est pas concernée par un schéma directeur, par un schéma de mise en valeur de la mer, par un plan de déplacements urbains. Le PLU de L’Hôpital Camfrout doit être compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne et les SAGE de l’Elorn et de l’Aulne, avec le PLH de la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas et avec le SCOT du Pays de Brest, avec la charte du Parc Naturel Régional d’Armorique.

1.1. LA COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE LOIRE-BRETAGNE ET LE SAGE DE L’ELORN ET LE SAGE DE L‘AULNE

1.1.1. RAPPELS LEGISLATIFS

La commune de l’Hôpital Camfrout est comprise dans le périmètre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne (SDAGE) 2016-2021, adopté par le comité de bassin Loire-Bretagne le 4 novembre 2015 et arrêté par le Préfet coordonnateur le 18 novembre 2015.

Le territoire de l'Hôpital-Camfrout est partiellement compris dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Elorn, approuvé par arrêté préfectoral signé par le Préfet du Finistère à l'issue de la réunion de la CLE, le 15 juin 2010. Par ailleurs le territoire communal est également partiellement compris dans le périmètre du SAGE de l'Aulne, fixé par arrêté inter-préfectoral du 17 janvier 2003, approuvé le 1er décembre 2014.

Le SDAGE Loire-Bretagne Instauré par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) sont des outils de planification réglementaires chargés d’assurer la gestion de la ressource et des écosystèmes aquatiques. Ils fixent les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et définissent les actions structurantes à mettre en œuvre pour améliorer la gestion de l’eau au niveau du bassin versant, ainsi que les règles d’encadrement des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). La stratégie des SDAGE consiste à concilier le développement équilibré des différents usages de l’eau avec la protection de ce patrimoine commun. Le bassin Loire-Bretagne correspond au bassin hydrographique de la Loire et de ses affluents, depuis le Mont Gerbierde-Jonc jusqu’à Nantes, l’ensemble des bassins de la Vilaine et des côtiers bretons, ainsi que les bassins côtiers vendéens et du marais poitevin. Au total, il s’étend sur un territoire de 156 000 km² (soit 28 % du territoire de la France continentale) qui intéresse 10 régions administratives, 36 départements et plus de 7 300 communes.

Principaux objectifs du SDAGE Loire-Bretagne : • Principaux objectifs du SDAGE Loire-Bretagne • Repenser les aménagements de cours d'eau • Réduire la pollution par les nitrates • Réduire la pollution organique et bactériologique • Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides • Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses • Protéger la santé en protégeant la ressource en eau

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• Maîtriser les prélèvements d'eau • Préserver les zones humides • Préserver la biodiversité aquatique • Préserver le littoral • Préserver les têtes de bassin versant • Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques • Mettre en place des outils réglementaires et financiers • Informer, sensibiliser, favoriser les échanges (www.eau-loire-bretagne.fr)

Le SAGE de l’Elorn Institué par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) constitue un outil de planification locale de l’eau, sur le modèle des documents locaux d'urbanisme. Fortement révisé par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, le SAGE comporte désormais un règlement et un plan d'aménagement et de gestion durable de la ressource en eau. Le périmètre du SAGE de l’Elorn concerne les bassins versants de l’Elorn, la Penfeld, la Mignonne et le Camfrout. Il regroupe 42 communes, réparties en 2 communautés de communes (Pays de Landerneau-Daoulas et Pays de Landivisiau) et une communauté urbaine (Brest Métropole) sur une superficie de 726 km².

Les 3 principaux enjeux sont les suivants :

Enjeu 1 : « Qualité des eaux et satisfaction des usages qui en sont tributaires » Outre le respect des objectifs environnementaux définis à l’horizon 2015 par la Directive Cadre Européenne sur l’eau, l’enjeu prioritaire du SAGE porte sur l’amélioration de la qualité des eaux littorales, du fait de la présence en rade de Brest d’usages et d’activités économiques directement affectés par une mauvaise qualité des eaux. Les principales perturbations sont causées par la contamination bactériologique et par les manifestations d’eutrophisation (marées vertes, booms phytoplanctoniques). La qualité des eaux douces constitue également un enjeu, qui réside essentiellement dans la maîtrise des pollutions accidentelles, celles-ci affectant notamment la production d’eau potable.

Enjeu 2 : « Qualité des milieux et aménagement du territoire » La priorité est donnée à la préservation de la biodiversité et des fonctionnalités des zones humides et du bocage du bassin versant. La rade de Brest et la diversité des écosystèmes qu’elle abrite est également à protéger, ou tout au moins doit-on s’assurer du suivi de son état de santé. Quant aux milieux d’eau douce, ils sont en particulièrement bon état sur l’Elorn, rivière classée en bon état au sens de la DCE. Il a donc été retenu en ce qui les concerne un objectif de non dégradation.

Enjeu 3 : « Disponibilité de la ressource en eau et gestion du risque d’inondations » Sur ce thème, il s’agit de concilier les prélèvements réalisés sur la ressource de surface avec le respect des contraintes environnementales spécifiques à chaque cours d’eau. En second lieu, le SAGE visera à mieux cerner l’état de la ressource souterraine et les usages qui en sont faits. Enfin, le SAGE aborde le thème de la prévention des inondations, mais la plus-value qu’il peut apporter dans la gestion du risque est relativement limitée, étant donné les démarches qui ont déjà été menées sur le territoire.

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Le SAGE de l’Aulne Le périmètre du SAGE a été défini par arrêté préfectoral du 27 juillet 2000 modifié par les arrêtés des 4 août 2000, 17 janvier 2003 et 9 novembre 2011. La Commission Locale de l’Eau (CLE) a été créée par l’arrêté préfectoral du 02 janvier 2001. Sa composition a été arrêtée par l’arrêté préfectoral du 28 juin 2012 et le dernier arrêté de modification de la CLE date du 26 mars 2013. La structure porteuse du SAGE est l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion du bassin versant de l’Aulne (EPAGA), syndicat mixte créée en mars 2008. Le périmètre du SAGE se caractérise comme suit : - 1 892 km², - 3 départements : Finistère, Côtes d’Armor et Morbihan, - 90 communes, - Le 3ème bassin hydrographique de Bretagne après la Vilaine et le Blavet.

Le périmètre actuel du SAGE de l’Aulne englobe les bassins versants de l’Aulne ainsi que ceux des cours d’eau côtiers dont l’embouchure est située entre l’anse de Kerouse et la pointe des espagnols (bassin versant de la Douffine, de la rivière du Faou et petits côtiers en partie Sud de la Rade de Brest). Le bassin comprend les principaux affluents de l’Aulne : Hyères, Squiriou, Ellez, Ster Goanez, la Douffine ; la retenue de Saint-Michel à et trois cours d’eau canalisés qui forment le canal de Nantes à Brest. En raison de sa superficie, de son abondance hydrologique et de sa situation centrale, ce bassin est considéré comme un grand réservoir Breton.

Les principaux enjeux du SAGE de l’Aulne sont les suivants :

- La restauration de la qualité des eaux pour la production d’eau potable, - L’accroissement des débits d’étiage, - La préservation du potentiel biologique, - Le rétablissement de la libre circulation du saumon atlantique et des autres espèces migratrices, - Le maintien de l’équilibre écologique de la Rade de Brest et protection des usages littoraux, - Le risque inondation.

1.1.2. INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU DE L’HOPITAL CAMFROUT

Le P.L.U. de l’Hôpital Camfrout est compatible avec les grandes orientations du SDAGE du bassin Loire-Bretagne et des SAGE de l’Elorn et de l’Aulne et, plus globalement, avec la politique de préservation de la ressource en eau. La commune, au travers de son document d’urbanisme et des outils réglementaires qui sont à sa disposition, a veillé à:

 Prendre en compte le caractère littoral de la commune Le caractère naturel de la façade littorale sera préservé et les espaces remarquables littoraux recevront un zonage protecteur adapté. Les espaces proches du rivage recouvrent plus de 40% du territoire communal étant donné que L’Hôpital Camfrout est bordée par les anses du Camfrout et de Keroullé. Les limites correspondent globalement aux espaces urbanisés au Nord du Camfrout, puis à l’ouest du territoire incluant presque intégralement le village de Kerascoët et intégrant celui de troaon avant de revenir à l’est de la commune au nord de Keraliou en incluant les espaces remarquables de Pen Ar Hoat et de Keroullé.

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Des coupures d’urbanisations sont mises en place à l’échelle du Pays de Brest (identifiées par le SCOT) et de la commune : - Une coupure sur le ruisseau faisant frontière entre L’Hôpital-Camfrout et Logonna-Daoulas. - Une coupure à l’est de Pouligou située sur un espace remarquable - Une coupure entre Kerascoët et Poulligou confortant un espace remarquable - Une coupure entre les deux villages de Kerscoët et de Troaon - Une coupure entre Troaon et Keravice afin de maintenir une respiration. Les boisements les plus significatifs selon les critères de la loi Littoral seront classés en Espaces Boisés Classés (protection forte).

 Protéger le patrimoine naturel Les façades littorales de la commune sont répertoriées au titre du Natura 2000 ainsi qu’à l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Ces milieux sont aussi globalement définis également comme "espaces remarquables" au titre de l’article L.121-23 du code de l’urbanisme (loi Littoral). Afin de préserver et de mettre en valeur le patrimoine naturel dont dispose l’Hôpital Camfrout, de nombreuses zones sont classées en zones naturelles. Les boisements, haies ou talus boisés qui participent au paysage communal seront identifiés afin d’éviter une destruction systématique sans autorisation préalable.

 Prendre en compte la problématique de préservation des zones humides et des vallées Les vallées et leurs zones humides représentent un habitat très riche pour de nombreuses espèces, mais jouent également un rôle important dans la régulation des crues. C’est pour cela qu’un zonage N (zone naturelle) cohérent, va être mis en place afin d’interdire les constructions, affouillements, exhaussements dans ces zones. Ainsi, les vallées des cours d’eau et les autres zones humides seront protégées. La commune a réalisé un inventaire des zones humides sur tout son territoire. Afin de le rendre opposable réglementairement, il se traduit sur le règlement graphique du PLU par une trame et un règlement écrit associé.

 La mise en place d’une Trame Verte et Bleue et de continuités écologiques A l’échelle de la commune, cela consiste à identifier les cours d’eau, plans d’eau et les zones humides (trame bleue), les vallées, zones boisées et bocage (trame verte) et les corridors biologiques (continuités entre ces secteurs qu’elles soient majeures fonctionnelles, majeures à renforcer ou à créer).

 Limiter les sources de pollutions liées aux eaux usées, en vérifiant les systèmes d’assainissement possibles sur l’ensemble des zones constructibles La commune a vérifié que toutes les zones constructibles non bâties U et AU prévues au P.L.U., puissent bénéficier d’un système d’assainissement : soit les terrains en question sont raccordés ou raccordables au réseau d’assainissement collectif, soit les terrains possèdent la capacité d’être équipés d’un système d’assainissement individuel performant. Conformément aux prescriptions de l’article L.2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales, la commune a déterminé les zones relevant de l’assainissement collectif et celles relevant de l’assainissement individuel sur la base d’une étude de zonage d’assainissement.

 Prendre des mesures pour améliorer la gestion des eaux pluviales En parallèle du P.L.U., la commune a souhaité lancer un Schéma Directeur d’Assainissement Pluvial, afin de définir un programme d’ensemble de son assainissement pluvial, cohérent avec ses projets d’urbanisation et sa volonté de préserver la qualité de ses cours d’eau.

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1.2. LA COMPATIBILITE AVEC LE PLH DU PAYS DE LANDERNEAU-DAOULAS

1.2.1. RAPPELS LEGISLATIFS

Selon l’article L.131-4 du code de l’Urbanisme, le plan local d’urbanisme doit être compatible avec les dispositions du Programme Local de l’Habitat (PLH).

En séance du 26 juin 2015, le conseil communautaire de la communauté de communes du Pays de Landerneau- Daoulas a approuvé son PLH pour la période 2015-2021.

Les principales orientations sont les suivantes : • Conforter l’attractivité résidentielle de la CCPLD • Poursuivre l’amélioration du parc privé existant, assurer les conditions du bien-être dans le logement • Adapter l’offre sociale aux besoins et améliorer le parc social existant • Développer une stratégie foncière au service des objectifs du PLH • Améliorer la réponse aux publics spécifiques • Renforcer la gouvernance du PLH

1.2.2. INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU DE L’HOPITAL CAMFROUT

Le PLU de l’Hôpital Camfrout est compatible avec les grandes orientations du PLH de la CCPLD, en veillant notamment à :

 Proposer une gestion autonome de l’espace, une croissance maitrisée de la population et une diversification de l’offre en logement Le PLU de l’Hôpital Camfrout entend proposer une offre diversifiée de logements, dans le but de répondre aux besoins des différentes catégories de populations selon leur parcours résidentiel et de favoriser la mixité sociale. Pour cela, le PLU a mis en place l’outil de servitude de mixité sociale au titre du L.151-15 du code de l’Urbanisme. Ces secteurs ont été identifiés sur les zones à urbaniser permettant d’accueillir au moins 10 logements. Il est également envisagé, une réduction significative de la taille moyenne des parcelles dans un objectif de gestion économe de l’espace. Ainsi, la commune s’est proposée d’adopter une densité moyenne de construction d’habitation égale à celle imposée par le SCOT (12 logements/ ha). Par ailleurs, en matière de production de logements sociaux, le PLU fixe une production de 20% de logements locatifs sociaux sur les opérations de plus de 10 logements. Ainsi au sein des zones 1AU, à urbaniser à court terme, ce sont près de 22 logements locatifs sociaux qui seront produits, auxquels s’ajoutent les constructions dans les opérations de densification. Ainsi cela permet de répondre aux objectifs du PLH fixant à 15 le nombre de nouveaux logements sociaux en 6 ans.

 Mettre en place des objectifs de diminution de la consommation foncière et d’urbanisation linéaire Il s’agit de fixer un objectif de réduction d’au moins 25% la consommation foncière par rapport à la période précédente qui était de plus de 35ha sur la période des 20 dernières années (1996-2015). La commune propose également d’identifier tous les secteurs de rénovation urbaine potentielle et prendre en considération les possibilités de densification en zone urbaine.

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Réfléchir à la mise en place d’outils comme la taxe foncière sur les propriétés non bâties en zones constructibles…

 Encadrer les futures opérations d’habitat. Dans le PLU, la commune a souhaité définir des principes d’aménagements relatifs aux zones à urbaniser à court terme (1AUh), à travers les orientations d’aménagement et de programmation et le règlement. L’objectif est d’anticiper les aménagements, de garantir une bonne fonctionnalité des futurs aménagements urbains et une certaine qualité dans les futures opérations.

1.3. LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT) DU PAYS DE BREST

1.3.1. RAPPELS LEGISLATIFS

Selon l’article L.131-4 du code de l’Urbanisme, le plan local d’urbanisme doit être compatible avec les dispositions du schéma de cohérence territoriale.

1.3.2. INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU DE L’HOPITAL CAMFROUT

La commune figure dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Brest approuvé le 13 septembre 2011.

Les principaux objectifs sont les suivants : • Une ambition majeure : affirmer Brest et son Pays comme Métropole Occidentale de la Bretagne • Un projet : organiser le développement du Pays de Brest dans un objectif de développement durable • Une vocation maritime : promouvoir ensemble un développement équilibré du littoral

Le Plan Local d'Urbanisme de l’Hôpital Camfrout est compatible avec les grandes orientations du SCOT du Pays de Brest :

 Orientation du Scot : sauvegarder le patrimoine environnemental et définir les continuités vertes et bleues / protéger et mettre en valeur les paysages et les entrées de ville Le projet communal prévoit la protection du patrimoine environnemental et préserve les continuités vertes et bleues, avec la protection de la frange littorale en Espaces Remarquables, la protection des vallées, des zones humides à l’appui d’inventaire réalisé en 2014 par le bassin versant de l’Elorn et la protection de la trame bocagère ayant un rôle hydrologique et/ou paysager structurant.

 Orientation du Scot : définir des principes d’aménagement cohérents avec la loi Littoral / renforcer le maillage urbain et les centralités / limiter et mieux aménager les extensions urbaines Le projet communal protège les espaces littoraux et intègre les dispositions de la loi Littoral, en identifiant les espaces où les extensions de l’urbanisation sont possibles : l’agglomération du Bourg et les villages de Kerascoët et Troaon, en reprenant la limite des Espaces Proches du Rivage proposée par le SCOT, en préservant les espaces naturels littoraux sensibles en Espaces remarquables (Ns), en maintenant des coupures d’urbanisation identifiées dans le SCOT, …

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 Orientation du Scot : Assurer les besoins en logement Le projet communal prévoit une importante diminution de consommation de l’espace. Le PLU limite les surfaces constructibles. La définition des zones constructibles est basée sur les besoins réels d’urbanisation pour les 20 prochaines années : une vingtaine d’hectares environ. Par ailleurs, les règles du PLU fixent des contraintes en matière de production, de densités bâties, en prévoyant notamment une densité, moyenne minimale de 12 logements/hectare (densité brute) pour toutes les nouvelles opérations d’extensions urbaines équivalente à la densité du SCOT.

En matière de production de logements sociaux, la construction de 22 logements sociaux en zones 1AU auxquels s’ajoutent les logements sociaux prévus en zones 2AU, reviendrait à produire près de 40 logements locatifs sociaux sur les 20 prochaines années ce qui répond à l’objectif du SCOT fixant la satisfaction d’un pourcentage minimum de 5% du parc des résidences principales de logements locatifs conventionnés. En effet, la commune compte 26 logements sociaux existants qui, si on les ajoute aux 42 logements sociaux à produire, conduirait à 68 logements sociaux en 2036 et un parc de résidences principales estimé à près de 1250 ; ainsi les logements sociaux devraient représenter 5,4% du parc de résidences principales d’ici 2036, ce qui répond à l’objectif du SCOT.

 Orientation du Scot : Privilégier le renouvellement urbain Le projet communal prévoit une limitation des extensions urbaines et privilégie le renouvellement urbain. Ainsi, l’objectif de produire des logements en renouvellement urbain, c’est-à-dire dans les zones U du PLU est intégrée dans le PLU et possible étant donné les dents creuses restantes (production de 40% des futurs logements dans l’enveloppe bâtie).

 Orientation du Scot : Préserver l’espace agricole Le projet communal définit une politique forte de préservation de l’espace agricole. Le PLU prévoit une définition d’un vaste territoire réservé aux activités agricoles. La zone A, zone de richesses naturelles, est l’outil privilégié de cette protection du patrimoine agricole. N’y sont, en effet, admis que les bâtiments d’exploitation liés à l’agriculture, ainsi que les logements de fonction des exploitants. Ces dispositions visent essentiellement à enrayer le phénomène de "mitage", c’est-à-dire de dispersion de l’habitat en milieu rural, préjudiciable à l’exercice des activités agricoles et également à préserver le territoire agricole de la pression foncière. De plus, le PLU fixe une limitation des possibilités d’aménagement des constructions non agricoles tiers situées en espace agricole, afin de ne pas apporter des contraintes supplémentaires aux exploitants agricoles, en permettant les extensions et annexes mais en interdisant le changement de destination pour la création de nouveaux logements.

 Orientation du Scot : Organiser le commerce / identifier la vocation commerciale des zones d’activités / Organiser l’accueil des activités économiques et des équipements métropolitains Le projet communal prévoit le maintien et le développement, des activités économiques notamment les activités portuaires. La commune souhaite notamment améliorer les conditions de la plaisance en renforçant les aménagements du port de Kerascoët. Afin de mieux organiser le commerce, la commune souhaite privilégier des zones d’implantation : centralités du Bourg et dans les 2 villages pour y favoriser le lien social.

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1.4. LES AUTRES DOCUMENTS

1.4.1. GENERALITES

Selon l’article L.131-4 du code de l’Urbanisme, le plan local d’urbanisme est compatible avec les schémas de cohérence territoriale (SCOT), les schémas de mise en valeur de la mer (SMVM), les plans de déplacements urbains (PDU), les programmes locaux de l'habitat (PLH) et les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes.

Le Plan Local d'Urbanisme prend en compte, lorsqu'ils existent, les schémas régionaux de cohérence écologique et les plans climat-énergie territoriaux.

1.4.2. APPLICATION A LA COMMUNE

La commune n’est pas concernée par un schéma de secteur, ni par un SMVM, ni par un PDU et ne peut donc se mettre en compatibilité avec ces documents.

1.4.3. LE PLAN CLIMAT ENERGIE

RAPPELS

Rendu obligatoire par la loi Grenelle, le Plan climat-énergie territorial décrit l’ensemble des actions mises en œuvre par la collectivité pour lutter contre le changement climatique et améliorer la performance énergétique. Le département du Finistère a mené un 1er PCET volontaire dès 2009. Son 2ème PCET pour la période 2014-2018 présente les 32 actions retenues correspondant à 3 objectifs  Anticiper et prévenir les impacts du changement climatique  Mieux prendre en compte les grands enjeux énergétiques  Mobiliser les acteurs et la population et mesurer les actions menées.

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Le PLU de l’Hôpital Camfrout prend en compte les enjeux visés par le Plan Climat-Energie Territorial du Conseil Général du Finistère, en veillant notamment à :

- privilégier les systèmes de production d’énergies renouvelables, par exemple : panneaux solaires, chauffage au bois, pompe à chaleur … dans son règlement, dans les domaines de l’habitat comme de l’activité, par exemple sur les exploitations agricoles. - Réduisant les consommations énergétiques en visant la performance énergétique des constructions, en faisant la promotion et la sensibilisation des particuliers et des entreprises aux économies d’énergie.

1.4.4. LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE)

RAPPELS

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Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (ou SRCE) est un schéma visant à l’intégration dans l’aménagement du territoire de préoccupations relatives à la protection de la diversité biologique, qu’elle concerne les milieux terrestres (trame verte) ou les cours d’eau, plans d’eau et leurs annexes (trame bleue). Le SRCE s’inscrit dans l’affirmation par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 (portant engagement national pour l’environnement) de la nécessité de préserver, gérer et, si nécessaire, restaurer la Trame Verte et Bleue, qui, schématiquement, regroupe les espaces naturels importants pour la biodiversité et les corridors écologiques qui les relient.

Le SRCE Bretagne a été adopté le 2 novembre 2015. Des objectifs ont été définis pour chacun des trois grands types de constituants de la trame verte et bleue bretonne (grands ensembles de perméabilité, réservoirs régionaux de biodiversité, corridors écologiques régionaux). Ils reposent sur deux grands principes : une approche qualitative, qui ne donne aucun pourcentage ou surface à atteindre à l’issue d’une période donnée ; une approche globale et régionale.

Ces objectifs renvoient à la notion de fonctionnalité écologique des milieux naturels, qui représente la capacité de ces derniers :  à répondre aux besoins biologiques des espèces animales et végétales : - à travers une qualité suffisante ; - à travers une présence suffisante en nombre et /ou en surface ; - à travers une organisation spatiale et des liens avec les autres milieux ou occupations du sol qui satisfassent aux besoins de mobilité des espèces animales et végétales.  à fournir les services écologiques bénéfiques aux populations humaines.

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Le SRCE a été pris en compte dans la définition de la Trame Verte et Bleue sur L’Hôpital Camfrout, en intégrant et en protégeant les milieux naturels ordinaires et remarquables (terrestres et aquatiques) : - Les réservoirs de biodiversité majeur sont constitués par l’ensemble des vallées de cours d’eau (zones humides) ; - Les réservoirs de biodiversité annexes sont constitués par les boisements. - Les corridors écologiques, pour la plupart en zone agricole et pour certains en zone naturelle s’appuient sur les 78 km d’éléments bocagers identifiés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme.

Le PLU s’appuie également sur la trame verte et bleue en fixant un objectif de renforcement des coulées vertes et une meilleure prise en compte de la nature en ville.

Des prescriptions sont également inscrites dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) : - Tenir compte des éléments végétaux structurant et les préserver au maximum ; - Conserver le patrimoine végétal existant, en particulier les haies et talus existants autour des zones d’urbanisation future ;

Respecter la typologie des essences végétales existantes sur le site et rechercher une combinaison de végétaux d’essences locales.

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1.4.5. LA CHARTE DU PARC NATUREL REGIONAL D’ARMORIQUE

RAPPELS

La charte est le texte fondateur d'un Parc naturel régional. Elle fixe, pour une durée de 12 ans, les objectifs à atteindre, les orientations de protection, de mise en valeur et de développement du Parc, ainsi que les mesures de mise en œuvre. La charte engage les collectivités du territoire (les communes, les communautés de communes et d’agglomération, le Département et la Région concernés) qui l’ont adopté, ainsi que l'État qui l’approuve par décret. Le Parc naturel régional d’Armorique a placé le paysage au cœur de son nouveau projet de territoire en l’inscrivant comme fil conducteur de la charte 2009-2021, «Pour des paysages d’Armorique choisis». Les axes de travail de cette nouvelle charte sont :  Conforter la richesse et l’originalité des éléments de patrimoine qui fondent la qualité de vie des habitants  Conjuguer l’évolution des activités de l’homme et la valeur des patrimoines naturels, terrestres, insulaires et maritimes  Faire vivre les patrimoines et la création artistique par des projets fédérateurs  Transcrire l’esprit du partenariat, du local à l’international

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

L’Hôpital Camfrout possède en effet, un patrimoine bâti de grande richesse et très diversifié. Certains de ces éléments sont protégés par l’Etat notamment l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle, son clocher et la façade ouest classés au titre des Monuments Historiques. La commune possède également un ‘petit’ patrimoine religieux ou vernaculaire qui lui, n’est pas protégé et mériterait parfois une meilleure mise en valeur. Ainsi la réhabilitation/entretien de ce patrimoine religieux (calvaire, chapelles et croix) ou rural (manoir, châteaux, fontaines, lavoirs…) est encouragé. Ce petit patrimoine sera protégé dans le cadre de l’identification au titre de la loi Paysage. Ces éléments identifiés sur le règlement graphique du PLU relèveront du permis de démolir ou de la déclaration préalable et nécessiteront une autorisation du maire avant toute destruction.

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ENGAGEMENT DE LA CHARTE DU PARC PRISE EN COMPTE DANS LE PLU AXE STRATEGIQUE 1 : CONFORTER LA RICHESSE ET L’ORIGINALITE DES ELEMENTS DU PATRIMOINE QUI FONDENT LA QUALITE DE CADRE DE VIE DES HABITANTS Orientation opérationnelle 1.1 : garantir une gestion patrimoniale des milieux et espaces remarquables

- Les communes veilleront ainsi à prendre en compte les éléments remarquables - Le PLU a délimité la trame verte et bleue sur l’ensemble de son territoire et elle de leur patrimoine naturel et paysager par un classement en zone N dont le est justifiée dans le rapport de présentation et représentée sur le règlement règlement sera adapté graphique - Les espaces naturels couvrent près de 709 hectares, soit près de 54% de la superficie de la commune (contre 628,5 hectares au PLU en vigueur) Orientation opérationnelle 1.2 : conserver toutes ses fonctionnalités à la nature ordinaire

- Les communes s’engagent à préserver dans leur document d’urbanisme, les - L’ensemble des espaces naturels a fait l’objet de mesures de protection dans le corridors écologiques identifiés document d’urbanisme (différents zonage N adaptés aux secteurs et à la protection souhaitée, zones humides, espaces boisés classés) Orientation opérationnelle 1.4 : construire et diffuser une culture commune du paysage

- Les communes s’engagent à élaborer avec l’appui du parc des règlements de - La commune de l’Hôpital Camfrout n’est pas dotée d’un règlement de zone de zone de publicité restreinte publicité restreinte

Orientation opérationnelle 1.5 : inscrire l’urbanisme dans un développement soutenable

- Les communes prennent l’engagement d’orienter les formes d’urbanisation - Le PLU prévoit une production de logements de près de 40% au sein de futures en cohérence avec les principes suivants : l’enveloppe urbaine de l’agglomération privilégier la revitalisation des bourgs, la rénovation et la requalification du bâti - Le PLU prévoit des dispositions visant à préserver l’organisation et les formes ancien, traditionnelles = dans le PADD, le règlement écrit et les OAP densifier au besoin les bourgs et les hameaux disperses (sans compromettre la vocation agricole de ces espaces) maintenir ou réinterpréter l’organisation et les formes traditionnelles de l’habitat

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AXE STRATEGIQUE 2 : CONJUGER L’EVOLUTION DES ACTIVITES DE L’HOMME ET LA VALEUR DES PATRIMOINES NATURELS, TERRESTRES, INSULAIRES ET MARITIMES Orientation opérationnelle 2.2 : organiser la multifonctionnalité des espaces forestiers

- Les communes s’engagent à contribuer à la mise en place de démarches - La commune de l’Hôpital Camfrout a établi un inventaire des espaces boisés réglementaires d’organisation territoriale des projets de boisement à leur prise classés dans son document d’urbanisme qui a été soumis à l’avis de la CDNPS en compte dans les documents d’urbanisme - Les communes s’engagent à contribuer à l’évaluation de leur espaces boisés classés au regard des objectifs de qualité paysagère et de biodiversité Orientation opérationnelle 2.3 : organiser la maîtrise des activités de pleine nature

- Les communes s’engagent à limiter la création de nouveaux sentiers ou circuits, - Les plus importants sentiers balisés ont été répertoriés sur le document sans avoir, au préalable, demandé l’avis du Parc et du Conseil général au regard graphique, en vertu de l’article L.151-38 du code de l’urbanisme du PDIPR - Des emplacements réservés ont été définis sur des chemins à ouvrir ou recréer dans une logique de trame viaire et de bouclages - En outre, dans le cadre des orientations d’aménagement et de programmation, plusieurs propositions ont été retranscrites sur le document graphique en matière de cheminement doux

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2. LA COMPATIBILITE AVEC LES DISPOSITIONS DE LA LOI LITTORAL

2.1. L’EXTENSION DE L’URBANISATION

2.1.1. RAPPELS LEGISLATIFS (ARTICLE L.121-21 DU CODE DE L’URBANISME)

« Pour déterminer la capacité d’accueil des espaces urbanisés ou à urbaniser, les documents d’urbanisme doivent tenir compte : 1° De la préservation des espaces et milieux mentionnés à l'article L.121-23 ; 2° De la protection des espaces nécessaires au maintien ou au développement des activités agricoles, pastorales, forestières et maritimes ; 3° Des conditions de fréquentation par le public des espaces naturels, du rivage et des équipements qui y sont liés. Dans les espaces urbanisés, ces dispositions ne font pas obstacle à la réalisation des opérations de rénovation des quartiers ou de réhabilitation de l'habitat existant, ainsi qu'à l'amélioration, l'extension ou la reconstruction des constructions existantes. »

Dans les espaces urbanisés, ces dispositions ne font pas obstacle à la réalisation des opérations de rénovation des quartiers ou de réhabilitation de l’habitat existant, ainsi qu’à l’amélioration, l’extension ou la reconstruction des constructions existantes. Les « schémas de cohérence territoriale » et les « plans locaux d’urbanisme » doivent prévoir des espaces naturels présentant le caractère d’une coupure d’urbanisation ».

La part réservées aux espaces préservés de l’urbanisation à divers titres au PLU, est prépondérante et représente 90% du territoire communal. En contrepartie, les espaces urbanisés ou à urbaniser, doivent permettre l’accueil des nouveaux habitants et des nouvelles activités, dont les besoins ont été évalués et détaillés dans les parties précédentes du rapport de présentation.

2.1.2. LA CAPACITE D’ACCUEIL RESIDENTIELLE

Les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune s’appuient notamment sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques.

La prospective de développement adoptée par les élus est celle d’une croissance de la population et des logements, semblable à celle observée depuis 20 ans (production annuelle de 15 logements nouveaux en moyenne). L’Hôpital Camfrout s’affirme donc toujours comme une commune d’accueil pour de nouveaux habitants et soucieuse de préserver son cadre de vie. Le gain de population estimé à 20 ans serait ainsi de près de 600 habitants (13 résidences supplémentaires par an, avec en moyenne 2,2 habitants par logement, sachant que la proportion de logements secondaires créés, estimée par la commune, serait en baisse à celle de la période précédente). Ainsi, la production annuelle de logements est semblable à la période précédente même si la croissance démographique est inférieure car elle prend en compte le desserrement des ménages.

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Cet objectif nécessitera, en prenant une superficie moyenne de terrains constructibles de 800 m² (VRD compris), une surface à réserver à l’urbanisation à vocation d’habitat d’environ 20 hectares. Sachant que la commune a aussi de la réserve foncière à l’intérieur des zones U à vocation d’habitat, estimée à 40% de la surface totale soit environ 8 ha, la commune prévoit de réserver plus de 12 ha de zones d’extensions.

Comme cela a été présenté dans la partie diagnostic du présent rapport de présentation, les équipements communaux socioculturels, sportifs et éducatifs apparaissent aujourd’hui suffisants et correspondent aux besoins de la population actuelle. Un Emplacement Réservé a toutefois été mis en place pour une extension du cimetière.

L’Hôpital Camfrout possède un réseau d’assainissement collectif qui dessert la plus grande partie de l’agglomération, au sens de la loi « Littoral ». Les eaux usées sont acheminées vers la station d’épuration de la commune, située à l’est du bourg. L’étude de ces scénarios montre que la station d’épuration pourra accueillir des secteurs supplémentaires à l’agglomération. Il est proposé d’inclure dans le zonage d’assainissement les secteurs suivants : - Kerancren-Ty Boulic - Kerascoët L’assainissement est autonome sur le reste de la commune.

Tous les zones à urbaniser prévues au présent PLU sont soit raccordées soit raccordables au réseau collectif, soit aptes à recevoir un dispositif d’assainissement individuel.

Afin de préserver la qualité des sites et des paysages, les zones d’urbanisation prévues par la commune sont situées en extension de l’agglomération.

Comme cela a été présenté dans la partie diagnostic du présent rapport de présentation, les équipements communaux sont adaptés à la taille et aux besoins de la commune, et pourront répondre aux besoins de la population nouvelle projetée. En effet, le développement projeté de nouvelles populations est compatible : - avec le tissu d’équipements existants, - avec les commerces et services existants. Le développement des commerces dans les centralités sera possible, - avec des réseaux performants : réseaux d’eau potable et d’eau usée, capacité de la station d’épuration à recevoir les nouveaux raccordements envisagés, réseau d’eau pluviale avec gestion renforcée dans les années à venir du fait du schéma directeur des eaux pluviales.

2.1.3. LA PRESERVATION DES MILIEUX REMARQUABLES

De plus, la capacité d’accueil envisagée par la commune ne remet pas en cause la protection envisagée à l’échelle des espaces remarquables au titre du L.121-23 du Code de l’urbanisme. En effet, un zonage Ns a été appliqué sur ces espaces remarquables ; son règlement écrit, très restrictif, assure la protection des sites et paysages remarquables en bordure littorale et sur la partie maritime de la commune de l’Hopital Camfrout. Dans ces espaces, les possibilités d’aménagement sont très restreintes. Seuls sont possibles les aménagements légers admis dans l’article R.121-5 du Code de l’urbanisme, à condition que leur localisation et leur aspect ne dénaturent pas le caractère des sites, ne compromettent pas leur qualité architecturale et paysagère et ne portent pas atteinte à la préservation des milieux.

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2.1.4. LA PRESERVATION DES ESPACES NECESSAIRES AU MAINTIEN ET DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES AGRICOLES ET MARITIMES

La capacité d’accueil tient compte de la préservation des espaces nécessaires au maintien des activités agricoles et maritimes avec un zonage A et Ao qui ne permet que les constructions et installations nécessaires à l’agriculture et aux activités conchylicoles.

2.1.5. LA CAPACITE D’ACCUEIL TOURISTIQUE

Située au fond de la rade de Brest, la commune de l'Hôpital-Camfrout s'est construite dans un premier temps autour de la rivière du Camfrout puis vers l’ouest du territoire qui offre 12 km de linéaire côtiers. A l'Est de la commune, le Bois du Gars offre des itinéraires de randonnées participant à l’attractivité. Toutefois, la commune dispose d’une faible capacité d’accueil par manque d’hébergements touristiques. Elle ne dispose pas de camping autorisé (municipal ou privé) mais compte néanmoins un hôtel-auberge offrant 5 chambres, un gîte rural, 6 locations d’été et 187 résidences secondaires qui constituent l’essentiel de la capacité d’accueil touristique de la commune. Cependant cette capacité diminue, au profit d’une occupation permanente des logements. Ainsi, les variations saisonnières de la population, avec la fréquentation des touristes et des résidents secondaires ne sont pas très importantes. Cette variation ne crée pas d’engorgements du réseau routier et des stationnements sur le littoral, il ne pose pas de problème en termes de fonctionnement communal, ni en terme de capacité de réseaux (les réseaux, et équipements étant suffisamment dimensionnés), ou de fréquentation des espaces naturels, suffisamment vastes pour permettre une certaine dilution des flux touristiques.

2.1.6. LA CAPACITE D’ACCUEIL D’ACTIVITES ECONOMIQUES

La commune de L’Hôpital Camfrout ne compte pas de zones d’activités industrielles ou artisanales. Des secteurs de ce type avec des capacités d’accueil existent sur le territoire communautaire à l’échelle de la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas. Toutefois, des artisans sont installés sur la commune et contribuent à l’activité économique. La municipalité souhaite que de telles installations soient possibles dans le tissu urbain tant qu’elles sont compatibles avec l’habitat.

Par contre, étant donnée sa proximité avec la mer et l’existence d’un port sur son territoire, la commune souhaite permettre le développement des activités liées à la mer. La commune souhaite permettre le renforcement des aménagements du port de Kerascoët et maintenir l’activité ostréicole de Tibidy.

2.1.7. LA CAPACITE D’ACCUEIL AU REGARD DU RISQUE DE SUBMERSION MARINE

Le risque de submersion marine se situe le long du littoral. L’évolution de l’urbanisation n’est pas envisagée dans les secteurs soumis aux aléas identifiés par une trame au règlement graphique. Sont concernés par ce risque quelques secteurs en U mais déjà bâtis. De plus, le changement de destination est proscrit par les dispositions du SCoT. Aussi, le nombre de logement présents dans ces espaces ne devrait pas logiquement beaucoup évoluer.

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2.2. LES COUPURES D’URBANISATION

RAPPELS LEGISLATIFS

« Les Plans Locaux d’Urbanisme doivent prévoir des espaces naturels présentant le caractère d'une coupure d'urbanisation » (Art. L.121-22).

La loi ne définit pas clairement la notion de coupures d’urbanisation.

La circulaire du 22 octobre 1991 définit les coupures d’urbanisation comme : composantes positives qui séparent selon leur échelle des zones d'urbanisation présentant une homogénéité physique et une certaine autonomie de fonctionnement. L'étendue de ces coupures doit être suffisante pour permettre leur gestion et assurer leur pérennité ».

La mise en place de coupures d’urbanisation a pour objectif de rompre les linéaires urbains. Ces coupures permettent de préserver entre les espaces urbanisés, des espaces à dominante naturelle ou agricole, de profondeur variable.

L'application du concept "coupure d'urbanisation" dépasse le cadre strict du territoire de la commune. Il s'agit en effet de promouvoir une certaine homogénéité d'aménagement des communes littorales, de préserver la qualité du paysage à proximité du littoral et d'y garantir de bonnes possibilités d'accès à la mer. Les coupures d'urbanisation proposées par une commune doivent donc être inspirées par une lecture attentive des caractéristiques du terrain et être cohérentes avec les aménagements retenus par les communes voisines.

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Le S.C.o.T du Pays de Brest arrête le principe de grandes coupures d’urbanisation (voir carte SCOT du Pays de Brest : mise en œuvre de la loi littoral – Document d’Orientations Générales) et laisse aux documents d’urbanisme locaux le soin de définir leurs limites précises. Sur le territoire de L’Hopital Camfrout, quatre coupures d’urbanisation sont inscrites dans le SCOT. A l’échelle du territoire communal, les coupures d’urbanisation principales – jugées « significatives » au sens de la loi Littoral – sont les espaces naturels ou agricoles qui permettent de limiter la constitution d’un front urbain continu sur la frange littorale (coupures du SCOT) mais aussi à l’intérieur des terres (coupure communale); on trouve ainsi à l’Hôpital Camfrout, du Nord au Sud :

- Une coupure sur le ruisseau faisant frontière entre L’Hôpital-Camfrout et Logonna-Daoulas. - Une coupure à l’est de Pouligou située sur un espace remarquable - Une coupure entre Kerascoët et Poulligou confortant un espace remarquable - Une coupure d’urbanisation entre les villages de Kerascoët et de Troaon - Une coupure entre Troaon et Keravice afin de maintenir une respiration.

Toutes ces coupures d’urbanisation ont été classées en zones naturelles (dont la plupart en Ns) ou en zones agricoles A dans le PLU.

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Ne constituent pas des coupures d’urbanisation, les coulées vertes urbaines ne marquant pas de rupture dans l’urbanisation. A ce titre, comme précisé plus bas, la coupure d’urbanisation prévue au PLU de 2006 le long de la vallée du bois est intégrée à l’espace bâti. Il en est de même pour la coulée verte, peu marquée dans le paysage, à l’est du village de Troaon dont l’espace bâti est en continuité.

Rappelons l’objectif poursuivi par la mise en place de coupures d’urbanisation à savoir de rompre les linéaires urbains. « Ces coupures permettent de préserver entre les espaces urbanisés, des espaces à dominante naturelle ou agricole, de profondeur variable. » Or les deux coulées vertes citées ci-dessus ne constituent pas des ruptures du linéaire urbain mais un aménagement vert d’une continuité urbaine.

EVOLUTION DES COUPURES D’URBANISATION PAR RAPPORT AU PLAN LOCAL D’URBANISME EN COURS DE REVISION

Le plan local d’urbanisme proposait 3 coupures d’urbanisation. Il protégeait la vallée du Moulin du bois. ► Alors qu’au PLU révisé, elle constitue une véritable coulée verte urbaine et non pas un point de rupture dans l’environnement urbain. En effet le cœur de bourg s’étend de part et d’autre de cette coulée, sans volonté de couper le bourg dont l’aménagement et la densification se poursuit avec des équipements également au Nord comme au Sud. Sur la rive gauche de la rivière l’amorce d’un développement linéaire des constructions le long de la voie menant à Kerascoët est également interrompue par le classement en zone N ou Ns des espaces naturels existants. ► Cette coupure est également affichée au PLU révisé. Enfin à l’ouest de la commune, la zone humide du Vorlen formait une coupure verte remarquable entre les villages de Troaon au Nord et de Keravice au Sud. ► Cette coupure est également affichée au PLU révisé.

Ainsi, le PLU prévoyait moins de coupures d’urbanisations que le PLU révisé qui identifie des coupures plus nombreuses sur le littoral et marque également une coupure entre les villages de Kerascoët et de Troaon.

2.3. LE LIBRE ACCES AU RIVAGE

RAPPELS LEGISLATIFS (ARTICLE L.121-7 DU CODE DE L’URBANISME)

« Les opérations d’aménagement admises à proximité du rivage organisent ou préservent le libre accès au public de celui-ci ».

La Servitude de Passage des Piétons sur le Littoral (SPPL), tracé de droit qui assure le libre accès du public au littoral. Cette servitude entraîne pour les propriétaires des terrains et leurs ayants droit l’obligation de laisser aux piétons le droit de passage et de n’apporter à l’état des lieux aucune modification de nature à faire, même provisoirement, obstacle au libre passage des piétons... ».

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L’article L.121-31 du code de l’urbanisme précise que les « propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont grevées sur une bande de trois mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage des piétons ».

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Le tracé de droit de la servitude figure au plan des servitudes d’utilité publique figurant en annexe du présent dossier de Plan Local d’Urbanisme. Le tribunal administratif de Rennes a annulé par jugement du 9 juin 2017 l’arrêté préfectoral du 19 novembre 2014 approuvant la modification ou suspension de la SPPL sur la commune de L’Hopital Camfrout.

2.4. LES AGGLOMERATIONS, LES VILLAGES, LES ESPACES PROCHES ET LA BANDE DES 100 M

2.4.1. RAPPELS LEGISLATIFS (ARTICLE L.121-8 ET 10 DU CODE DE L’URBANISME)

« I - L'extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l'environnement. Par dérogation aux dispositions de l’article L.121-8, les constructions ou installations liées aux activités agricoles ou forestières qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées peuvent être autorisées, en dehors des espaces proches du rivage, avec l'accord de l’autorité administrative compétente de l’Etat après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Cet accord est refusé si les constructions ou installations sont de nature à porter atteinte à l’environnement ou aux paysages ».

ARTICLE L.121-13 DU CODE DE L’URBANISME « L'extension limitée de l'urbanisation des espaces proches du rivage ou des rives des plans d'eau intérieurs désignés à l'article 1 de l’article L.321-2 du code de l’environnement est justifiée et motivée, dans le plan local d'urbanisme, selon des critères liés à la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de l'eau. Toutefois, ces critères ne sont pas applicables lorsque l'urbanisation est conforme aux dispositions d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma d'aménagement régional ou compatible avec celles d'un schéma de mise en valeur de la mer. En l'absence de ces documents, l'urbanisation peut être réalisée avec l'accord du représentant de l'Etat dans le département. Cet accord est donné après que la commune ai motivé sa demande et après avis de la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages et de sites appréciant l'impact de l'urbanisation sur la nature. Les communes intéressées peuvent également faire connaître leur avis dans un délai de deux mois suivant le dépôt de la demande d'accord. Le PLU doit respecter les dispositions de cet accord. »

ARTICLE L.121-16 ET 17 ET 19 DU CODE DE L’URBANISME « En dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites sur une bande de cent mètres à compter de la limite haute du rivage ou des plus hautes eaux pour les plans d’eau intérieurs désignés au 1° de l’article L.321-2 du code de l’environnement. »

« Cette interdiction ne s’applique pas aux constructions ou installations nécessaires à des services publics ou à des activités économiques exigeant la proximité immédiate de l’eau. Leur réalisation est toutefois soumise à enquête

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publique suivant les modalités de la loi n°86-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l’environnement. »

« Le PLU peut porter la largeur de la bande littorale visée au premier alinéa du présent paragraphe à plus de 100 m, lorsque des motifs liés à la sensibilité des milieux ou à l’érosion des côtes le justifient ».

2.4.2. IDENTIFICATION ET JUSTIFICATION DES AGGLOMERATIONS, VILLAGE ET HAMEAU DE L’HOPITAL CAMFROUT

Pour définir ses agglomérations / villages, la commune de l’Hôpital Camfrout, en cohérence avec la jurisprudence issue de la loi Littoral et avec les dispositions du SCOT du Pays de Brest, qui liste les agglomérations et villages, a retenu les critères suivants :

Village : - Présence d’un noyau et d’une trame urbaine traditionnelle hiérarchisée, - Présence d’un nombre significatif de constructions, - Présence d’équipements et de lieux de vie.

Agglomération : - Ensemble urbain de taille significative disposant d’un cœur d’habitat dense et regroupé, comprenant des services, des activités et/ou des équipements.

Ainsi, au regard de ces critères, et en compatibilité avec le SCOT, le pôle urbain qu’est le Bourg peut être qualifié d’agglomération au sens de la loi Littoral.

LA NOTION D’AGGLOMERATION AU SENS DE LA LOI LITTORAL : 1 AGGLOMERATION

Selon le SCOT : « L’agglomération est un ensemble urbain disposant d’un cœur d’habitat dense et regroupé, comprenant de l’habitat collectif et du bâti à étage, des commerces, des activités, des services, des équipements administratifs, scolaires… Elle peut être aussi un regroupement de bâtiments d’activités autres que l’habitat. Tous les centres-bourgs des communes littorales, ainsi que Lilia (), Portsall (Ploudalmézeau) et Quimerc’h (Pont-de-Buis) sont des agglomérations. »

Un unique espace urbanisé correspond aux critères des agglomérations sur le territoire de l’Hôpital Camfrout :

 Le bourg de l’Hôpital Camfrout:

Le bourg de l’Hôpital-Camfrout, situé en fond de ria, s’est construit selon une configuration initiale « en virgule » autour de l’église et le long de la rive gauche de la rivière du Camfrout. Il bénéficie d’espaces publics de qualité, qui mettent en valeur l’église et relient entre eux les équipements, notamment la poste et la salle polyvalente, situées en rive droite, la salle de sports, l’école et les commerces. Le bâti ancien est situé essentiellement rue de la mairie.

Les extensions se sont développées sous la forme souvent de lotissements plus récents sur de grandes parcelles et le long des voies. Ainsi l’enveloppe bâtie de la commune est étirée au Nord jusqu’à Kersalguen, secteur qui s’épaissit

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avec des opérations d’aménagement récentes et en cours et au Sud jusqu’à Ty Boulic, secteur bâti linéaire mais qui est destiné à former un quartier cohérent avec une forme plus compacte par l’aménagement des zones 1AU et 2AU de Ty Boulic.

LA NOTION DE VILLAGE AU SENS DE LA LOI LITTORAL : 2 VILLAGES

TROAON ET KERASCOUËT, DES VILLAGES A LA LECTURE DE LA JURISPRUDENCE

Un nombre et une densité significative de constructions Dans son arrêt dit « Porto Vecchio » du 9 novembre 2015, le Conseil d’Etat définit le « village » comme une zone déjà urbanisée, caractérisée par un nombre et une densité significative de constructions (Conseil d’Etat, 9 novembre 2015, requête n°372531). ► Les secteurs de Traon et Kerascoët comportent chacun au moins cinquante constructions au sein des cœurs anciens (Uha), densément regroupées et structurées autour des voies publiques. Au regard des décisions précitées, ils sont donc bien constitutifs de villages au sens de la loi Littoral.

Coeurs anciens de Kerascoët et Troaon, au bâti structuré le long des voies et présentant une densité significative

A titre d’exemple, le juge administratif a qualifié de village : - une centaine de constructions regroupées de manière dense et continue le long des voies publiques (Cour administrative d’appel de nantes, 9 mars 2012, Cne de Saint-Coulomb, requête n°10NT01691) ; - un ensemble de cinquante habitations, desservies par des voies publiques (Cour administrative d’appel de Nantes, 28 février 2014, Commune de Crozon, requête n°12NT01411) ; - un espace comportant cinquante constructions et un camping sans rupture nette d’urbanisation, alors qu’il ne comporte aucun équipement, commerce ou service (Cour administrative d’appel de Nantes, 5 février 2016, Cne d’Ambon, requête n°15NT00387) ;

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- enfin, le secteur suivant a été considéré comme présentant un nombre et une densité significatifs de constructions (Cour administrative d’appel de Nantes, 19 février 2016, Cne de , requête n°15NT00684 – Conseil d’Etat 30 décembre 2016, préfet du Finistère, requête n°398959) :

► L’enveloppe constructible des villages de Troaon et Kerascoët a été délimitée de telle sorte que toutes les parcelles classées en zone U ou AU sont situées à moins de 500 mètres du cœur dense des villages, sans rupture d’urbanisation (Cour administrative d’appel de Marseille, 20 juin 2013, Cne de Saint Cyprien, requête n°12MA03952). ► Ainsi l’armature de Troaon et de Kerascoët répond à la définition de village donnée à plusieurs reprises par le juge.

TROAON ET KERASCOUËT, DES VILLAGES A LA LECTURE DU REFERENTIEL LOI LITTORAL « EXTENSION DE L’URBANISATION EN CONTINUITE AVEC LES AGGLOMERATIONS ET LES VILLAGES EXISTANTS DE LA DREAL BRETAGNE »

Dans ce référentiel datant de juin 2017, il est cité que l'identification des villages et des agglomérations » qui accompagne l'Instruction du Gouvernement du 7 décembre 2015 relative aux dispositions particulières au littoral du code de l’urbanisme précise que "le village s'organise autour d'un noyau traditionnel, assez important pour avoir une vie propre tout au long de l'année" et ajoute que "le village se distingue du hameau par une taille plus importante et par le fait qu’il accueille encore ou a accueilli des éléments de vie collective, une place de village, une église, quelques commerces de proximité (boulangerie, épicerie) ou service public par exemple, même si ces derniers n’existent plus compte tenu de l’évolution des modes de vie ".

Kerascoët Troaon Organisation autour d’un noyau Noyaux anciens de ces villages marqués par des alignements bâtis, de la traditionnel densité Ensemble ancien qui s’organise Ancien village de pêcheurs aux rues autour des rues de Penn Ar C’hleuz, étroites et sineuses, structuré du Port, Hent Ar Zaout et le chemin autour de la place du Puit et de la de la Fontaine rue du Nehru

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Taille plus importante que le hameau Chacun comportant au moins cinquante constructions densément regroupées et structurées autour des voies publiques, ainsi que des cœurs anciens (zone Uha) Accueille ou a accueilli des éléments de 5 cafés ont animé le village dans les Ancien village de pêcheurs et vie collective, une place de village, une années passées présence de la chapelle Sainte-Anne église, quelques commerces de de Troaon où un pardon se déroule proximité ou service public par tous les ans exemple

► Si Kerascoët et Troaon répondent également à la définition des villages au sens de l'Instruction du Gouvernement du 7 décembre 2015, il est important de rappeler que les critères qui figurent dans cette définition, qui figuraient déjà dans la définition proposée dans la circulaire ministérielle abrogée du 14 mars 2006, ne sont pas ceux qui sont utilisés par le juge administratif pour déterminer si un secteur peut être ou non qualifié de « village » au sens de l'article L 121-8 du code de l'urbanisme. Le juge administratif vérifie en effet uniquement si le secteur en cause est une zone déjà urbanisée caractérisée par un nombre et une densité significatifs de constructions et qualifie régulièrement de « village » des secteurs qui n'accueillent, ou qui n'ont jamais accueilli, ni éléments de vie collective, ni commerces. ► Enfin, il est important de rappeler que afin de tenir compte des observations des services de l’Etat et de l’Architecte des Bâtiments de France, deux villages distincts ont été identifiés et une coupure d’urbanisation a été préservée entre ceux-ci. Des efforts afin de limiter les possibilités de développement de ces secteurs ont également été consentis par la commune. Ainsi deux villages sont identifiés sur la commune de L’Hopital Camfrout Troaon et Kerascoët, avec en Uha les cœurs de village et en Uhb les extensions à ces villages. Dès lors, les zonages U et la seule zone AU (découpée en 1AU et 2AU), des secteurs de Traon et Kerascoët ne méconnaissent pas les dispositions de l’article L121-8 du code de l’urbanisme

TROAON ET KERASCOUËT, DES VILLAGES SELON LE SCOT DU PAYS DE BREST

Le SCOT du Pays de Brest en vigueur, avec lequel le PLU doit être compatible, et le projet de futur SCOT du Pays de Brest, reconnaissent Troaon et Kerascoët comme villages.

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Extraits du DOG du SCOT en vigueur

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Extraits du projet de DOO (version du 5 juillet 2017) en ligne sur le site Internet du Pôle Métropolitain

► Le SCOT du pays de Brest reconnait donc l’existence de villages et donc d’ensembles urbanisés sur Kerascoët et Troaon.

A partir d’une agglomération ou d’un village, les mêmes possibilités d’urbanisation sont offertes : - rénovation, extension, changement de destination des bâtiments existants - densification à l’intérieur du tissu urbain existant - et/ou extension au-delà des limites du tissu urbain existant, à partir du moment où l’extension se situe en continuité - zonages possibles du PLU : U, 1AU, 2AU

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TROAON ET KERASCOUËT, DES VILLAGES HISTORIQUES

 Le village de Kerascoët: L’urbanisation s’étire le long de la rue qui mène au port, mais également le long des voies de desserte qui relient les différents lieux dits. L’avancée dans la rivière du port de Kerascoët offre une vue vers le bourg et vers la sortie de l’estuaire. Aujourd’hui il concentre l’essentiel des activités maritimes de la commune. Le village a connu un développement récent vers le Sud du territoire, ce qui a engendré le rapprochement au village de Troaon.

 Le village de Troaon: Il représente un des plus gros villages dépendant de la commune. Ce village est situé au Sud-Ouest du bourg, il fait face à la commune de Landévennec. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs aux rues étroites et sinueuses bordée de petites maisons basses, il présente une chapelle dédiée à Saint Anne, un calvaire et un lavoir. Le village s’est considérablement développé sur les hauteurs : les constructions étagées, exposées au Sud-Ouest, offrent un très beau panorama sur Landévennec. Ce village dispose également d’une plage à l’embouchure du ruisseau de Troaon.

La délimitation des enveloppes bâties de ces deux villages a été travaillée dans le cadre de la révision du PLU afin de limiter le zonage dense des villages, au cœur des villages (Uha). Avec une enveloppe Uhb, correspondant à l’extension des villages, en continuité des cœurs de villages, et dont le périmètre a été retravaillé pour resserrer l’enveloppe au plus près du bâti existant. Ainsi l’espace localisé entre les deux villages est identifié comme une coupure d’urbanisation afin d’afficher la volonté communale de ne pas relier les villages pour créer un ensemble bâti qui serait conséquent. De plus, l’urbanisation au Nord de Keracoët en direction du port a été retirée de l’enveloppe urbaine compte tenu de l’urbanisation peu dense et linéaire sur la pointe. Enfin, en ce qui concerne l’enveloppe du village de Troaon, l’espace urbanisé à l’est forme un ensemble avec le reste du village comme on peut le voir sur le terrain et sur les photos ci-dessous.

LA NOTION DE HAMEAU NOUVEAU INTEGRE A L’ENVIRONNEMENT AU SENS DE LA LOI LITTORAL

Un hameau nouveau intégré à l’environnement est caractérisé par 3 composantes :  Un hameau : constitué par une forme urbaine cohérente et modeste  Nouveau : c’est-à-dire situé en dehors de la continuité d’une agglomération ou d’un village, sur un site vierge ou à partir de quelques bâtiments isolés  En harmonie avec son environnement : c’est-à-dire intégré au site en cohérence avec l’environnement bâti et naturel

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Cependant, la jurisprudence n’a pas encore défini cette notion et aucun hameau nouveau intégré à l’environnement n’a été identifié au PLU de l’Hôpital Camfrout.

En dehors des 3 possibilités précitées, la jurisprudence ne reconnait aucun autre type d’ensembles bâtis susceptibles d’être densifiés. En effet, le territoire de l’Hôpital Camfrout est ponctué de nombreux lieux-dits construits souvent autour d’un noyau ancien, correspondant pour leur majorité à de vieux corps de ferme. La commune applique donc la loi littoral et n’identifie pas ces secteurs au règlement graphique comme des espaces urbanisés mais ils seront classés en espaces naturels limitant l’urbanisation à l’évolution des constructions existantes.

2.4.3. DELIMITATION ET JUSTIFICATIONS DES ESPACES PROCHES DE L’HOPITAL CAMFROUT

La loi ne définit pas spécifiquement ce qu’est un « espace proche du rivage ». Néanmoins, depuis le jugement de la commune de Guérande (Arrêt du Conseil d’Etat n° 251534 du 3 mai 2004), trois critères ont été retenus, et sont communément admis, pour définir la notion « d’espace proche du rivage » : - la distance des terrains par rapport au rivage, - l’existence d’une co-visibilité entre la terre et la mer, - les caractéristiques des espaces avoisinants, c'est-à-dire la nature des espaces séparant le terrain et la mer, notamment pour tenir compte de l'existence d'une urbanisation ou pour tenir compte des caractéristiques paysagères, écologiques des terrains concernés.

En outre, d’autres décisions du Conseil d’Etat (CE 27/9/99, commune de Bidart ; CE 30/7/03 syndicat de défense du cap d’Antibes ; CE 14/11/03, commune de Bonifacio…) posent un certain nombre de principes supplémentaires permettant d’affiner la délimitation des espaces proches du rivage, à savoir : - des terrains situés à moins de 300 mètres de la mer font à priori partie des Espaces Proches du Rivage, sauf à démontrer l’existence d’une rupture forte qui pourrait résulter de la présence d’une bande urbanisée (application de l’arrêt Barrière), - jusqu'à 800 mètres du rivage, des terrains peuvent être inclus dans les Espaces Proches du Rivage si il y a co- visibilité, - au-delà de 800 mètres, le caractère d’espace proche du rivage peut encore être recevable mais doit être fortement argumenté.

La délimitation des espaces proches du rivage relève d’une méthodologie qui tient compte des différents critères énoncés précédemment ainsi que des particularités de l’espace littoral de la commune de l’Hôpital Camfrout décrit ci-après. La cohérence avec la limite des espaces proches des communes littorales voisines a également été recherchée.

Le SCOT retient 5 critères dans la délimitation des espaces proches du rivage: - La distance au rivage (entre 0 et 2000 m, voire plus), - La topographie (le relief, et notamment les lignes de crêtes), - Le paysage (« l’influence maritime »), - La co-visibilité, qu’elle soit appréciée du rivage ou depuis l’intérieur des terres, - La nature de l’espace (urbanisé ou non) séparant la zone concernée du rivage, et donc l’écologie (type de milieux).

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Les espaces proches ont été définis dans le SCOT et doivent être affinés à l’échelle communale, plus pertinente. La limite retenue ici tient compte de ces différents critères, de la limite du SCOT et les combine :

L’Hôpital Camfrout avance comme une péninsule dans la rade de Brest offrant ainsi un linéaire côtier très important aussi bien au nord qu’au sud. De plus, la commune présente une topographie élevée à l’ouest. Cette situation conduit donc à considérer en espaces proches du littoral toute la partie ouest de la commune.

Les limites correspondent globalement aux espaces urbanisés au Nord du Camfrout, puis à l’ouest du territoire incluant presque intégralement le village de Kerascoët et intégrant celui de Troaon avant de revenir à l’est de la commune au nord de Keraliou en incluant les espaces remarquables de Pen Ar Hoat et de Keroullé.

Cette délimitation est revue et affinée par rapport à celle du PLU en vigueur qui incluait dans les espaces proches l’ensemble du territoire communal situé entre la route nationale n°165 et la mer. Ainsi la limite des espaces proches est affinée par rapport au Plu en vigueur, excluant une partie du territoire. L’est du bourg dont l’urbanisation vient réduire l’application des critères de covisibilité, de nature, de paysage et de relief. Par ailleurs, cette limite est également réduite à l’est du village de Kerascoët où l’urbanisation du cœur de village et le relief viennent bloquer la vue et donc la covisibilité. Enfin, les nombreux boisements le long du littoral, créant l’ambiance maritime sur la façade maritime mais de ce fait également réduire les vues sur le littoral, ainsi que la vocation agricole des terres à l’est de Troaon et de Kerascoët, ont également conduit à réduire la limite des espaces proches sur ces secteurs plus centraux de la commune.

Conformément à la loi, à l’intérieur des espaces proches du rivage, les possibilités d’extensions sont limitées.

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2.4.4. L’EXTENSION DE L’URBANISATION DANS LES ESPACES PROCHES

LA NOTION D’EXTENSION LIMITEE DANS LES ESPACES PROCHES AU SENS DE LA LOI LITTORAL

L’extension limitée s’entend tout d’abord sur le plan quantitatif, c’est-à-dire la surface. Même si aucun seuil n’est indiqué dans la loi, les opérations d’urbanisation doivent être dimensionnées par rapport à l’espace urbanisé de référence (environ 30% d’augmentation souvent admis). Ensuite sur le plan qualitatif, c’est-à-dire limiter les impacts de l’urbanisation sur le paysage, les milieux naturels et l’environnement d’une façon générale.

La configuration des espaces urbanisés, la péninsularité du territoire communal, auxquels s’ajoutent les dispositions de l’article L.121-8 (urbanisation dans la continuité…), nécessitent et justifient donc que les extensions de l’urbanisation se développent dans les espaces proches du littoral.

La commune de l’Hôpital Camfrout a choisi de densifier prioritairement les centres d’urbanisation déjà existants afin de limiter la consommation d’espace. Ce choix a également été fait dans un souci de préservation des espaces naturels et agricoles communaux ainsi que dans le respect de la loi Littoral. Ainsi l’urbanisation sera renforcée dans les ‘dents creuses’ du bourg et des villages, et les extensions envisagées se feront en prolongement immédiat de ceux-ci. Du fait de sa position de péninsule dans la rade de Brest, l’Hôpital Camfrout est de fait contrainte par sa configuration géographique ; ainsi l’essentiel de l’agglomération de l’Hôpital Camfrout et des villages se situe en Espace Proche. 2 zones 1AUh et 2 zones 2AUh considérées comme des extensions de l’urbanisation, au sens strict du terme (périphérie de l’urbanisation existante), sont en dehors des espaces proches au projet de PLU. Elles représentent 87% (soit 10,7 ha) des zones d’extensions. Ainsi, seules 13% des zones à urbaniser correspondant à de véritables extensions se localisent dans les espaces proches ; elles représentent 1,5 ha. A ces 1,5 ha de zones d’extension dans les espaces proches, s’ajoutent les ilots disponibles qui ne sont pas de véritables extensions à l’enveloppe car ils s’insèrent dans des quartiers cernés de bâtis. Par ailleurs, sur l’ensemble de ces zones AU, des règles d’implantation du bâti, d’intégration à l’existant, de hauteur sont définies dans les OAP et dans le règlement écrit afin de limiter l’impact des nouvelles constructions. Ces zones sont pour l’essentiel situées dans des paysages bâtis et viennent souvent compléter des espaces vides entre deux linéaires construits. Ceci est le résultat de l’urbanisation passée, le long des axes. Ainsi la construction dans ces espaces vise à leur donner un caractère aggloméré en affirmant une structure de quartier cohérent avec les quartiers voisins. La densité est recherchée mais des formes urbaines similaires aux formes voisines seront priorisées. Par ailleurs, peuvent être considérées comme extension de l’urbanisation dans les espaces proches, la densification des zones Uhb des villages. En effet si l’on considère la densité du cœur de ces villages alors les zones Uhb peuvent être considérées comme l’extension en continuité de ces villages. Toutefois l’extension de ces villages est à relativiser car l’enveloppe des zones Uhb est resserrée au plus près du bâti ; par ailleurs, les densités appliquées et le règlement de la zone vise à respecter l’architecture existante. Enfin, les possibilités de construire sont limitées, seulement un peu plus de 10 nouveaux logements peuvent se construire en densification dans chacune de ces zones Uhb des villages. Enfin ces extensions d’urbanisation se feront dans le prolongement du bourg et des villages de l’Hôpital Camfrout pour leur donner une forme urbaine plus cohérente et homogène conformément aux principes du Grenelle de l’environnement.

Par ailleurs, aucun siège d’exploitation ne se localise au sein des espaces proches.

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2.4.5. LA BANDE DES 100 M A COMPTER DE LA LIMITE HAUTE DU RIVAGE

La bande des 100 mètres est calculée à partir du rivage de la mer (limite des plus hautes eaux) et des rives des grands estuaires en dehors des circonstances météorologiques exceptionnelles, à une distance de 100 m comptée horizontalement, sans tenir compte des obstacles ou accidents de relief. La préservation d’une bande littorale est fondamentale puisque c’est la zone la plus soumise aux pressions liées à de multiples usages : baignade, nautisme, activités portuaires et de pêche, activités aquacoles et conchylicoles, urbanisation. Directement soumise au recul du trait de côte, la bande littorale est l’espace susceptible d’être le plus affecté par l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la force et de la fréquence des tempêtes. Ainsi, l’article L.121-16 du Code de l’Urbanisme précise que « en dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites sur une bande littorale de cent mètres […].

La limite haute du rivage a été réalisée à partir des données SIG. Une délimitation la plus précise possible est présentée dans les cartes suivantes. Dans le PLU, la bande des 100 mètres ne s’applique pas à l’échelle des zones U, reconnaissant la présence d’espaces physiquement urbanisés. Ainsi, la bande des 100 mètres ne s’applique pas au niveau des secteurs suivant pourtant construits dans la bande des 100m : - de l’agglomération, - du village ancien de Troaon. Toutefois, à l’est du village de Troaon, quelques parcelles non bâties, localisées en continuité des zones Uh ont été classées en Ns, car elles ne peuvent être considérées comme faisant partie d’un espace physiquement urbanisé. Le village de Kerascoët n’est pas concerné car il se localise en dehors de la bande des 100m.

En revanche, en dehors de ces espaces, les dispositions de la bande des 100 mètres s’appliquent sur tout le front de mer de la commune, dans les zones classées en zones A, N ou Ns. Dans ces espaces, il existe des constructions ou groupements de constructions. Néanmoins, la commune a considéré que ceux-ci ne présentaient pas une densité significative de construction, pour être qualifiés d’espaces urbanisés. Pour les constructions situées dans la bande des 100 mètres, le PLU ne permet aucune extension, même limitée, mais uniquement la rénovation.

Cette bande a un impact relatif sur la commune, elle inclue pour l’essentiel que des zones Ns qui ne permet pas les nouvelles constructions ou même l’évolution du bâti existant. Par ailleurs, quelques secteurs sont impactés par la bande des 100 mètres ; il s’agit des constructions le long du littoral entre le bourg et Kerascoët et qui se trouvent classées en N. Une trentaine de constructions est concernée au niveau du Pouligou. Au sud du territoire, du secteur d’Eleouet c’est une dizaine de constructions qui sont concernées. Ainsi sur ces espaces, seule une rénovation sera possible.

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2.5. L’AMENAGEMENT DE CAMPINGS

RAPPELS LEGISLATIFS

ART. L.121-9 DU CODE DE L’URBANISME « L'aménagement et l'ouverture de terrains de camping ou de stationnement de caravanes en dehors des espaces urbanisés sont en outre subordonnés à la délimitation de secteurs prévus à cet effet par le plan local d'urbanisme. »

ART. L.121-18 DU CODE DE L’URBANISME « L'aménagement et l'ouverture de terrains de camping ou de stationnement de caravanes sont interdits dans la bande littorale. »

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

Il n’existe pas de terrain de camping sur la commune.

2.6. LA PRESERVATION DES ESPACES REMARQUABLES

2.6.1. RAPPELS LEGISLATIFS

ART. L121-23 DU CODE DE L’URBANISME « Les documents et décisions relatifs à la vocation des zones ou à l'occupation et à l'utilisation des sols préservent les espaces terrestres et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques. Un décret fixe la liste des espaces et milieux à préserver, comportant notamment, en fonction de l'intérêt écologique qu'ils présentent, les dunes et les landes côtières, les plages et lidos, les forêts et zones boisées côtières, les îlots inhabités, les parties naturelles des estuaires, des rias ou abers et des caps, les marais, les vasières, les zones humides et milieux temporairement immergés ainsi que les zones de repos, de nidification et de gagnage de l'avifaune désignée par la directive 79/409 CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. »

ART. L121-24 DU CODE DE L’URBANISME « Des aménagements légers peuvent être implantés dans ces espaces et milieux lorsqu'ils sont nécessaires à leur gestion, à leur mise en valeur notamment économique ou, le cas échéant, à leur ouverture au public. Un décret définit la nature et les modalités de réalisation de ces aménagements. […]»

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

La définition des espaces remarquables vise à préserver les espaces les plus riches, les plus fragiles ou les plus rares d’un point de vue environnemental. Au sens du code de l’urbanisme, un espace est remarquable, dès lors qu’il présente un intérêt écologique, paysager ou culturel, ou qu’il fait partie de la liste dressée à l’article R.121-4 du CU (liste non limitative).

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La délimitation des espaces remarquables arrêtée dans le PLU de 2006 a été reconduite dans le Plan local d’urbanisme avec quelques ajustements. La prise en compte des espaces remarquables, se traduit dans le présent document par le classement en zone Ns qui assure la protection des sites et paysages remarquables.

Ainsi sont concernés par le zonage Ns, afin de les préserver, les espaces terrestres et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral et des milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques.

Sur la commune de l’Hôpital Camfrout presque l’intégralité du littoral de la commune, rivière du Camfrout, pointe de Goasquelliou, île de Tibidy, anse de Keroullé., présente les caractéristiques de milieux à préserver. Sont exclus de ces espaces : - les espaces physiquement urbanisés, - l’espace portuaire de Kerascoët qui est classé en Np - le domaine public maritime avec les zones de mouillages collectifs et de culture marine, ne présentant pas de caractère remarquable (Nm) Sur ces secteurs, il s’agit de prendre en considération la vocation des espaces et permettre la poursuite de l’activité ou l’évolution du site. En effet, le zonage Ns ne permet que des aménagements fixés dans la liste des aménagements légers définis au R 121-5 du code de l'urbanisme, dans laquelle ne figurent pas les aménagements liés aux vocations des zones citées ci-dessus.

Rappelons l’argumentaire développé pour ces espaces Ns :

Les estrans : Les deux petites rias vaseuses, la rivière de l’Hôpital Camfrout et l’anse de Keroullé, sont en partie colonisées par un schorre parcouru de chenaux méandriformes. A leur embouchure, les rivières de l’Hôpital Camfrout et de Keroullé sont bordées d’une slikke vaseuse qui s’élève pour former un schorre quand on s’éloigne du lit des rivières. Ces schorres se sont développés dans des zones d’ombre hydrodynamique entraînant l’accumulation de fines qu’une végétation colonisatrice a fixé. De Goasquellou à Tibidy, la mer découvre à marée basse un estran rocheux plus ou moins aplani (platier schisteux). Le platier rocheux est jonché de matériaux grossiers (sables et galets plus ou moins émoussés) laissés sur place par la mer après lessivage des coulées de solifluxion (head).

Les falaises : D’est en Ouest, le relief littoral tend à s’élever et des microfalaises marquent la limite entre le domaine terrestre et le domaine marin. Ces microfalaises schisteuses sont généralement recouvertes de head. La hauteur de ces falaises dépend de l’épaisseur des coulées de solifluxion.

Les landes côtières : Au Sud du hameau de Poulligou et au Nord Ouest de Goasquellou, des landes à ajoncs occupent les sols les plus pauvres. Ces landes acides se sont développées sur un substratum de schistes et de quartzites.

Les boisements : D’importants boisements littoraux (feuillus et conifères) se sont développés sur la rive Sud de la rivière de l’Hôpital entre Poulligou et la pointe de Goasquellou. Dans la partie Nord de l’anse de Keroullé, les peuplements de feuillus occupent les pentes des deux petits vallons perpendiculaires à l’anse.

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Les zones humides : A l’abri de la flèche graveleuse qui prend racine sur la rive Nord de l’anse du Troaon, une importante phragmitaie s’est développée. Des prairies humides pâturées font suite à cette dense phragmitaie.

A partir de Goasquelliou, les terres cultivées et les prairies occupent la frange littorale. Ces terres sont séparées de l’estran par une haie d’arbres.

QUALITE ET SPECIFICITE

Intérêt géomorphologique : La flèche graveleuse à pointe libre du Troaon est liée à une dérive littorale de direction Nord Sud. Le point d’ancrage de cette flèche, constituée par l’accumulation de matériaux meubles selon un plan étiré, se situe dans la partie Nord de l’anse du Troaon.

Intérêt géologique : Au Nord de la rivière de l’Hôpital Camfrout, au lieu-dit le Run, la Kersantite a fait l’objet d’une exploitation (anciennes carrières présentant des coupes géologiques riches d’enseignement). La kersantite est une roche dure, grenue, presque noire, riche en amphibole et en mica noir enserrant des baguettes de feldspath. C’est une roche dans laquelle ont été taillés et sculptés de nombreux calvaires bretons. Un ensemble de schistes et de grès souvent psammitiques (dits grès de Tibidy) sont visibles sur les côtés Sud et Ouest de l’île de Tibidy. Les nombreuses laminations obliques, les galets et les accumulations fossiles témoignent d’un dépôt des sédiments arénacés en milieu agité. La faune à Procteria granulifera et Chonetes kerfonei date du Givetien inférieur (ère primaire).

Intérêt floristique et faunistique : Les anses vaseuses, les schorres et la zone humide du Troaon se caractérisent par une grande diversité floristique. Le mélange des eaux douces et salées apporte un niveau de diversité élevé à la végétation. De nombreuses espèces végétales phanérogamiques colonisent les schorres: les unes, halophiles, assez rares telle que Cochlearia anglica, Salicornia disarticulata, Salicornia fragilis..., les autres des bordures estuariennes, rares ou assez rares: Carex distans vikingensis, Juncus ambiguus, Ruppia maritima...) Il est à noter la présence de 4 stations de Limonium humile (petit statice). Cette halophyte herbacée pousse en situation de cuvette ou de subcuvette sur les vases salées du littoral atlantique à la base des schorres imprégnés d’eau douce phréatique. Le Limonium humile est une espèce végétale protégée par arrêté du 20 janvier 1982. Cette espèce ne paraît plus exister que sur le littoral de la Rade de Brest, seule station importante des côtes françaises. La zone humide de Troaon située en arrière de la flèche graveleuse est colonisée par une dense phragmitaie. Un petit plan d’eau subsiste au milieu de cette zone humide. Grâce à la richesse phytoplanctonique et zooplanctonique, les jeunes poissons et mollusques trouvent, sur l’ensemble du littoral vaseux de la commune de l’Hôpital Camfrout, la nourriture dont ils ont besoin pendant leur vie larvaire et juvénile. Le littoral de l’Hôpital Camfrout est fréquenté par de nombreux oiseaux marins. L’intérêt ornithologique réside dans les oiseaux qui y séjournent ou qui y nichent. On notera la présence du Tadorne du belon (espèce protégé) qui niche dans la rivière de l’Hôpital et dans l’anse de Keroullé ainsi que celle du Harle Huppé dont près de 50% des effectifs recensés au niveau national hiverne en Rade de Brest. De même, de nombreux canards plongeurs (Fuligule Milouin, Garrot à oeil d’or...) et de surface (Canard colvert, Canard siffleur, Canard Pilet, Sarcelle d’hiver...) hivernent dans les anses. En hiver, les limicoles (Chevaliers, Bécasseaux et Pluviers) exploitent les vasières.

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Les populations de limicoles et d’anatidés hivernantes ou migratrices sont complétées par une population de passereaux et de rapaces diurnes ou nocturnes qui trouvent dans le couvert végétal des landes et des boisements des espaces adaptés à leur développement. L’intérêt botanique et ornithologique est attesté par l’existence d’une Z.N.I.E.F.F (Baie de Daoulas-Anse du Poulmic) d’une superficie de 6800 ha englobant l’estran de 12 communes dont l’Hôpital Camfrout, d’une réserve maritime de chasse couvrant 6800 ha, d’une Z.P.S (zone de protection spéciale) déclarée par la France en Juin 1991 et d’une Z.I.C.O (zone d’importance communautaire pour les oiseaux).

Intérêt paysager: Les références marines et terrestres de ces deux anses vaseuses pénétrant profondément le bocage sont étroitement mêlées pour former un paysage riche en couleur : mer, vase, schorre, boisements, cultures.... L’île de Tibidy offre un panorama sur la partie méridionale de la Rade de Brest. Vers l’Ouest, la pointe du Bendy en Logonna Daoulas se prolonge par deux îlots rocheux derrière lesquels se discerne par temps clair l’île Ronde. La presqu’île de Roscanvel ferme l’horizon. Au Sud, le promontoire sur lequel est construit le bourg de Landevennec masque l’embouchure de l’Aulne.

ETAT DU SITE Le passage de la voie communale et la présence de l’aire de stationnement à proximité immédiate de la phragmitaie de l’anse du Troaon impliquent quelques nuisances pour l’avifaune nicheuse. Le remblai situé à la racine de la flèche graveleuse de l’anse du Troaon est aménagé en aire de stationnement. La flèche du Troaon est également utilisée par de nombreux pêcheurs ou plaisanciers pour échouer leur annexe ou pour abriter leur bateau. Cette utilisation intensive de la flèche a entraîné sa détérioration. Suite à sa consolidation par une digue, le tombolo qui reliait l’île de Tibidy à la côte a totalement perdu sa forme originelle et par là même son intérêt. Les mouillages se sont développés dans la rivière de l’Hôpital Camfrout au droit du port de Kerascoët ainsi que dans l’anse du Troaon. Plusieurs pôles d’urbanisation en front de mer se sont développés à Poulligou, à Troaon et à Keravice. Le pôle bâti de Troaon, est prolongé à l’Ouest par de nombreux terrains à caravanes qui entament l’unité paysagère du site. Les difficultés d’accès et l’absence de route d’accès bien indiquées ont permis à la pointe de Goasquellou de garder son unité paysagère.

VOCATION DU SITE La qualité et la diversité des milieux littoraux de la commune de l’Hôpital Camfrout justifient la protection intégrale de ces espaces afin de les préserver de toutes pressions urbanistiques. L’ensemble du littoral pourrait être ouvert au public par la mise en place de la Servitude de Passage des Piétons sur le Littoral Tant sur le plan biologique, écologique que paysager, le littoral de l’Hôpital Camfrout constitue un espace remarquable du littoral finistérien. Pour conserver son intégrité, il convient de protéger l’estran, les espaces boisés, les landes, la zone humide du Troaon ainsi que les terres agricoles qui viennent compléter l’unité paysagère du secteur notamment dans la partie Nord de l’anse de Keroullé.

LES LIMITES Sur la rive droite de la rivière de l’Hôpital Camfrout, la limite Ns remonte l’anse de Kervaden jusqu’à la route menant à Logonna Daoulas, reprend la limite des carrières de Kersantite puis redescend jusqu’au terre-plein de la salle des sports. L’estran est intégré dans sa totalité en Ns.

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Sur la rive gauche de la rivière de l’Hôpital Camfrout, la limite Ns longe la rivière de l’Hôpital sur plus de 150 mètres, rejoint la route puis englobe les landes situées sur le versant au Sud du pôle bâti de Poulligou qui est pastillé. A l’Ouest du hameau du Poulligou, le Ns englobe l’ensemble des espaces boisés et remonte en sommet de plateau. Le petit port du Poulligou a été pastillé. De Goasquellou à Tibidy, la limite Ns englobe la totalité de l’estran ainsi que les premières pentes jusqu’à la première rupture de pente qui correspond plus ou moins à la courbe de niveau des 25 mètres. Le bâti existant et la voie communale de fond d’anse donnent la limite Ns autour de la zone humide du Troaon. La digue menant à l’île de Tibidy est pastillée. Sur le versant droit de l’anse de Keroullé, la limite Ns tient compte des ruptures de pente et remonte profondément dans les fonds de vallées boisées.

L’ensemble de ces espaces remarquables bénéficie d’un zonage protecteur Ns et représente un total de 243,9 ha soit 18,5% de la superficie communale. Au PLU c’était 243,4 hectares qui étaient classés en Ns. Les différences de surface et l’évolution du zonage entre le PLU en vigueur et le PLU en projet sont minimes ; le PLU élargi le zonage Ns à terre et notamment en incluant des zones naturelles qui présentent les mêmes caractéristiques paysagères que les espaces remarquables avoisinants. Les évolutions concernent principalement le zonage Ns en mer (où ont été retirées les aires de mouillages et les zones de culture marine).

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2.7. LA PRESERVATION DES ESPACES BOISES SIGNIFICATIFS

2.7.1. RAPPELS LEGISLATIFS (ARTICLE L.121-27 DU CODE DE L’URBANISME)

« Le Plan Local d’Urbanisme doit classer en espaces boisés, au titre de l’article L.130-1 du code de l’urbanisme, les parcs et ensembles boisés existants les plus significatifs de la commune, après consultation de la Commission départementale des Sites. »

2.7.2. LA PROPOSITION COMMUNALE PRESENTEE A LA CDNPS LE 31 MAI 2016

Un recensement exhaustif des espaces boisés a été réalisé à partir des photographies aériennes de l'IGN (Orthopho 2012). Ce travail a été complété par une analyse de terrain.

Des extraits illustrant les EBC au PLU de 2006 ainsi que l’étude de zone humide ont été ajoutés pour mesurer les évolutions et faciliter l’analyse.

Le projet de PLU propose un nouveau classement des espaces boisés par rapport à ceux du PLU de 2006 selon les secteurs, les raisons du classement en EBC sont donc : - leur homogénéité, leur caractère ‘identitaire’ marqué, - le maintien d’une continuité boisée comme corridor écologique, - leur rôle paysager, - la préservation de la qualité des zones humides.

Bien que limités en termes de surfaces, la plupart des espaces boisés sont classés à conserver.

Certains espaces boisés classés à conserver ont été déclassés pour les motifs suivants : - l’absence physique de boisements, l’espace correspondant en réalité la plupart du temps à des cultures, des prairies ou des friches, ou encore à des chemins ou à des zones très proches de bâtiments ; il est constaté que plusieurs parcelles classées en EBC au PLU en vigueur ne correspondent pas ou plus à des boisements mais à des terrains occupés par des caravanes, mobil homes… - la préservation de zones humides, dont le maintien de la diversité biologique nécessite de ne pas conserver/imposer un état boisé à long terme (notamment à l’échelle des saulaies).

Les boisements recensés au titre des EBC significatifs sont les suivants : Secteurs Surface 1 – Cozfeunteun - Goascreis 4.41 ha 2 – Carrières 8,67 ha 3 – Bois de l’Ermitage 34.84 ha 4 – Bois du Gars 201.82 ha 5 – Sud Bois du Gars 13.44 ha 6 – Kerascoët 49.25 ha 7 – Goasquelliou 5.64 ha 8 – Troaon 4.33 ha 9 – Pouligou 31.32 ha 10 – Keroullé 14.18 ha 11 – Pen Ar Hoat 14.77 ha

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12 – Tibidy 1.58 ha TOTAL 384.25 ha

Les Espaces Boisés Classés au PLU en vigueur représentent 327 hectares, soit près de 25% de la superficie de la commune (1316 ha). → 209 ha pour les bois du Gars et de l’Ermitage → 118 ha sur le reste du territoire.

Au projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU), les EBC (au titre du L121-27 du CU) conservés concernent 297,68 hectares, les EBC ajoutés : 86,57 et les EBC retirés : 29,48 soit 384,25 ha au total, 29 % de la superficie de la commune.

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1 – COZFEUNTEUN - GOASCREIS

Localisation : secteur nord-ouest en limite communale avec Logonna-Daoulas

Caractérisation : boisements de pente situés dans une zone agricole

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0 ha 4.41 ha 0 ha

Intérêt écologique : ces boisements sont assez hétéroclites, de densité variable et plus ou moins entretenus. Ils sont constitués essentiellement de feuillus variés (chênes, saules, érables, frênes, châtaigniers, merisiers, prunelliers, sureaux, noisetiers) et accompagnent le cours d’eau et les zones humides afférentes. Ils sont les garants du bon état des masses d’eau, de la préservation et de la restauration de la biodiversité et des habitats.

Proposition : classement de ces boisements qui n’étaient pas classés en EBC au PLU en vigueur. Les boisements de saules situés en zone humide n’ont pas été ajoutés. En ce qui concerne le boisement le plus au nord à Goascreis, une partie de la masse boisée n’a pas été retenue car il s’agit d’une plantation de peupliers.

Boisement sud-est Boisement sud-ouest

Boisement nord

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2 – LES CARRIERES

Localisation : secteur nord-ouest, en limite communale avec Logonna-Daoulas et en rive nord du Camfrout

Caractérisation : boisement homogène de feuillus : chênes surtout, mais aussi frênes, aulnes, saules, frênes, prunelliers....

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0 ha 8,67 ha 0 ha

Intérêt écologique : cet espace est situé dans le périmètre Natura 2000 (Directives Oiseaux et Habitat). Ce secteur est particulièrement intéressant car il sert aussi de continuité écologique entre la rivière et la zone des carrières plus au nord

Proposition : classement de ces boisements qui n’étaient pas classés en EBC au PLU en vigueur

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3 – LE BOIS DE L’ERMITAGE

Localisation : secteur nord, en limite communale avec Irvillac, entre le bourg et la RN165

Caractérisation : boisement de taille importante constitué de feuillus (chênes, bouleaux, noisetiers, aulnes, houx, buis, hêtres, sureaux, prunelliers) et de résineux, d’ifs notamment Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

31.98 ha 2.86 ha 4.46 ha Intérêt paysager : ce boisement est constitué de sujets de grande taille. Il est un lieu de promenade fréquenté et offre des ambiances très variées grâce aux reliefs, cours d’eau et zones humides qui le sculptent. Il sert d’écrin au bourg et le coupe des nuisances auditives de la RN165.

Intérêt écologique : ce boisement joue un rôle non négligeable dans le cycle de l’eau. Il participe notamment à l’épuration et à l’infiltration des eaux de ruissellement, ce qui a toute son importance dans un secteur à la fois agricole et urbanisé.

Proposition : des portions ont été déclassées car situées en zone humide. D’autres petits secteurs ont été rajoutés de manière à mieux coller aux réalités du terrain. Au sud, un petit boisement a été ajouté : il jouxte la station d’épuration et forme un écran entre la station et le quartier de Kerfeunteun au sud.

Secteur propriété du Conseil Général (en rouge) Secteur sud-est au ras de la RN165

Diversité de paysage et de végétation

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Vue de la partie nord depuis Irvillac

Jeune boisement situé près de la station d’épuration

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4 – LE BOIS DU GARS

Localisation : secteur est, en limite communale avec Hanvec

Caractérisation : forêt importante marquant les derniers reliefs des montagnes d’Arrée Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

198.55 ha 3.27 ha 11.11 ha Intérêt paysager : cette forêt est un repère visuel important du paysage, remarquable de loin par sa densité et le relief qui l’accompagne. Elle est déconnectée du reste de la commune par la RN165 qui la sépare du Bois de l’Ermitage. Elle est constituée de nombreux secteurs de résineux variés, lui conférant une teinte sombre, et de secteurs de feuillus dominés par les chênes. C’est également un lieu de promenade très prisé.

Intérêt écologique : cette forêt abrite de nombreuses espèces végétales et animales car sa diversité de plantation, de relief et de plus ou moins grande proximité avec une zone humide offre des habitats variés.

Proposition : Une fine bande le long de la RN165 a été ajouté. Il s’agit juste d’un réajustement. D’autres zones ont été déclassées en raison de la présence de zones humide. Une petite zone proche de la RN165 a été déclassée également car elle ne correspond pas à une zone boisée mais à un terrain supportant une antenne et à un champ.Une autre parcelle a été déclassée car elle n’est pas non plus boisée.

Vues depuis Irvillac et depuis le sud du bois

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5 – LE SUD BOIS DU GARS

Localisation : secteur situé à l’est de la commune, en limite d’Hanvec

Caractérisation : boisement constitué pour l’essentiel de résineux (pins) sauf une parcelle au sud et les abords et la continuité de la zone humide au nord (mélange de feuillus). Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0 ha 13.44 ha 0 ha

Intérêt paysager : la superficie de ce boisement n’est pas négligeable et les sujets sont de haute taille, rendant le boisement visible de loin dans le paysage

Intérêt écologique : comme il accompagne une zone humide, il a également toute son importance pour le maintien de la qualité de l’eau, en particulier du fait de sa situation à proximité d’une zone de captage

Proposition : ce boisement n’est pas classé en EBC au PLU en vigueur

Le Cosquer

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6 – KERASCOËT

Localisation : secteur nord-ouest de la commune

Caractérisation : rives densément boisées et pentues du Camfrout

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

41.14 ha 8.11 ha 3.85 ha

Intérêt paysager : cet ensemble boisé de zones de pins et de chênes et autres feuillus, par sa taille et sa position sur les reliefs à l’embouchure du Camfrout, est un véritable repère visuel

Intérêt écologique : sa position en fait un élément important pour la préservation de la qualité de l’eau, en tant que dernier rempart avant la mer.

Proposition : des petits secteurs ne correspondant pas ou plus à des boisements ont été retirés du classement en vigueur au PLU, d’autres ont été ajoutés, en particulier à Rulan Vian car ce secteur permet de faire une jonction écologique entre les rives du Camfrout et les boisements de Lescoat, faisant une ceinture autour d’une zone humide.

De part et d’autre du port de Kerascouët

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7 – GOASQUELLIOU

Localisation : secteur situé à l’ouest du territoire, à proximité d’une zone humide sur le littoral

Caractérisation : au sud de la zone humide, il s’agit essentiellement d’une plantation de pins ; pour le reste, ce sont des feuillus de petite taille mêlés à des broussailles, ronciers…

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0 ha 5.64 ha 0 ha

Intérêt écologique : la qualité paysagère n’a rien d’extraordinaire, mais sa proximité avec la zone humide en fait un maillon intéressant pour la préservation de la qualité de l’eau

Proposition : les boisements décrits ci-dessus ne sont pas classés en EBC au PLU en vigueur

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8 – TROAON

Localisation : secteur situé entre les villages de Kerascoët et Troaon, à proximité d’une zone humide

Caractérisation : il s’agit essentiellement de petites zones boisées hétérogènes, composées de feuillus de petite taille mêlés à des broussailles, ronciers… ainsi que de pins

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0 ha 4.33 ha 0 ha

Intérêt écologique : la qualité paysagère n’a là non plus rien d’extraordinaire, mais sa proximité avec la zone humide en fait un maillon intéressant pour la préservation de la qualité de l’eau, d’autant que la zone est urbanisée et tend à se densifier

Proposition : les boisements décrits ci-dessus ne sont pas classés en EBC au PLU en vigueur

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9 – POULIGOU

Localisation : secteur situé au centre de la commune, et qui surplombe le Pouligou

Caractérisation : il s’agit essentiellement de plantations de résineux sur des reliefs pentus (altitude allant de 20 à plus de 70m)

EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés Superficie : 0 ha 31.32 ha 0 ha

Intérêt écologique : ce secteur n’est pas d’une grande richesse variétale, ni d’une grande homogénéité, mais par sa taille et sa continuité avec les boisements de Lescoat et de Kerascoët, il joue un rôle important d’habitat, de réserve de nourriture et de passage pour la faune. Il est également connecté à des zones humides, et ce dans une zone agricole

Proposition : les boisements décrits ci-dessus ne sont pas classés en EBC au PLU en vigueur

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10 – KEROULLE

Localisation : secteur situé au sud de la commune, au bord de l’anse de Keroullé

Caractérisation : il s’agit essentiellement de boisements de feuillus en ceinture de zone humide et de cours d’eau : chênes surtout, mais aussi merisiers, châtaigniers…

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

11.68 ha 2.05 ha 4.90 ha

Intérêt écologique : les 2 principaux secteurs boisés sont les garants du bon état des masses d’eau, de la préservation et de la restauration de la biodiversité et des habitats. L’un d’eux (le plus à l’ouest) est situé dans le périmètre Natura 2000 (Directive habitat)

Proposition : les boisements classés en EBC au PLU en vigueur, nécessitent quelques réajustements : les parties situées en zone humide ou non boisées ont été retirées du classement

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11 – PEN AR HOAT

Localisation : secteur situé au sud de la commune, au bord de l’anse de Keroullé

Caractérisation : ces boisements de pente accompagnent une zone humide et un ruisseau. Ils présentent des visages diversifiés : par le relief, les espèces végétales (chêne, merisier, peuplier, frêne, if, saule, pin, aubépine…), les vues plus ou moins fermées, les ambiances humides, plus sèches ou encore maritimes

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

13.38 ha 1.39 ha 4.42 ha

Intérêt écologique : comme pour Keroullé, ces secteurs boisés sont les garants du bon état des masses d’eau, de la préservation et de la restauration de la biodiversité et des habitats. Ils sont situés dans le périmètre Natura 2000 (Directive habitat)

Proposition : ces boisements classés en EBC au PLU en vigueur, nécessitent quelques réajustements : les parties situées en zone humide ou non boisées ont été retirées du classement

Panel d’ambiances végétales

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12 – TIBIDY

Localisation : secteur situé à l’extrémité sud de la commune

Caractérisation : côté terre comme côté presqu’île, il s’agit à 90% de chênes, et de cyprès, seule strate arborée du secteur

Superficie : EBC conservés EBC ajoutés EBC déclassés

0.95 ha 0.63 ha 0.74 ha

Intérêt paysager : seuls éléments verticaux dans un paysage fortement horizontal de bord de mer, ces boisements sont visibles de loin et marquent l’entrée dans l’anse de Keroullé

Intérêt écologique : ces boisements sont situés dans le périmètre Natura 2000 (Directive habitat)

Proposition : le boisement continental classé en EBC au PLU en vigueur, n’est en réalité pas boisé en son centre : l’espace semble être occupé par un terrain à caravanes. Par contre, la frange boisée de la presqu’ïle a été ajoutée car elle présente un intérêt certain d’habitat pour l’avifaune

Côté terre Côté presqu’île

Un classement des arbres ceinturant l’ile est également opéré au titre des EBC de droit commun (article L113-1 du code de l’urbanisme).

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2.7.3. LA DEMANDE DE LA CDNPS

Suite au passage devant la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS) le 31 mai 2016, le Préfet a émis un avis favorable à la proposition communale.

2.8. LA CREATION DE ROUTES NOUVELLES

RAPPELS LEGISLATIFS (ARTICLE L.121-6 DU CODE DE L’URBANISME)

« Les nouvelles routes de transit sont localisées à une distance minimale de 2000 mètres du rivage. La création de nouvelles routes sur les plages, cordons lagunaires, dunes ou en corniche est interdite. Les nouvelles routes de desserte locale ne peuvent être établies sur le rivage, ni le longer. Toutefois, les dispositions des deuxième, troisième et quatrième alinéas ne s’appliquent pas en cas de contraintes liées à la configuration des lieux ou, le cas échéant, à l’insularité. La commission départementale de la nature, des paysages et des sites est alors consultée sur l’impact de l’implantation de ces nouvelles routes sur la nature. L’aménagement des routes dans la bande littorale définie à l’article L.121-16 est possible dans les espaces urbanisés ou lorsqu’elles sont nécessaires à des services publics ou à des activités économiques exigeant la proximité immédiate de l’eau. »

INCIDENCES ET MESURES PRISES DANS LE PLU

La commune de l’Hôpital Camfrout n’envisage pas de créer de route nouvelle de transit.

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PARTIE 7 : ANALYSE DES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT

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Au vu des dispositions introduites par les articles L. 104-1 à L. 104-8 et R. 104-1 à R. 104-33 du code de l’urbanisme, certains documents d'urbanisme doivent, en raison de leurs incidences sur l'environnement, faire l'objet d'une évaluation environnementale soit de manière systématique, soit après un examen au cas par cas par l'autorité administrative de l'Etat désignée à cet effet.

Selon les articles R. 104-9 et R. 104-10 du code de l’urbanisme, la révision du PLU de la commune de L’HÔPITAL- CAMFROUT est concernée par cette évaluation environnementale systématique, en tant que :  commune littorale au sens de l’article L. 321-2 du code de l’environnement ;  commune comprenant une partie du périmètre des sites Natura 2000 « Rade de Brest » (ZSC FR5300046 et ZPS FR5310071) sur son territoire.

Ainsi, le présent rapport correspond à l’évaluation environnementale de la révision du Plan Local d’Urbanisme de L’HÔPITAL-CAMFROUT.

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1. ZONES SUSCEPTIBLES D‘ETRE TOUCHEES PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PLU

L’urbanisation de la commune s’appuie historiquement sur plusieurs pôles bâtis formés par le bourg de l’Hôpital Camfrout, les centres de Kerascoët et de Troaon. L’urbanisation s’est développée sous l’effet d’une pression résidentielle au bord du littoral et de la proximité des axes de communication facilitant les déplacements domicile travail. Ce développement a eu tendance à engendrer des phénomènes d’étalement urbain, de diminution des espaces naturels littoraux notamment, de mitage du paysage et de fragmentation de l’espace agricole.

Dans le cadre de la révision de son Plan Local d’Urbanisme (PLU), l’Hôpital-Camfrout souhaite abaisser la croissance démographique à un rythme compris entre 1,1 et 1,2 %, afin de l’adapter à la capacité d’accueil du territoire. Il s’agit d’assurer un développement harmonieux, avec une gamme plus complète de commerces et de services, tout en poursuivant l’aménagement du centre bourg, des équipements et des espaces publics et en qualifiant les entrées de bourg.

Pour les 20 prochaines années, L’Hôpital-Camfrout vise ainsi l’arrivée d’environ 600 nouveaux habitants. Cela induit la production d’environ 300 logements neufs, ce qui correspond à un rythme de construction de 15 logements annuels. A l’horizon 2038, il est ainsi prévu dans le PLU de l’Hôpital-Camfrout de consacrer environ dix-neuf hectares au développement de l’urbanisation (hors renouvellement urbain), entièrement dédiés à l’habitat.

De plus, la commune souhaite améliorer son offre commerciale, de services et d’équipements notamment en centre-bourg pour répondre aux besoins de la population. La commune entend également permettre l’implantation de nouvelles structures artisanales au sein du tissu urbain mais aussi contribuer au développement d’activités touristiques et de loisirs.

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2. ANALYSE DES INCIDENCES ET MESURES A L’ECHELLE DE LA COMMUNE

2.1. INCIDENCES ET MESURES SUR LE SOL ET SOUS-SOL

2.1.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

DIMINUTION DES ESPACES AGRICOLES ET NATURELS

Les zones urbanisables (zones U et AU) de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de L’Hôpital-Camfrout sont localisées principalement au niveau du bourg et dans une moindre mesure au niveau de Kerascoët et de Troaon. Elles représentent une surface de 19,9 ha, soit 1,5 % du territoire communal (1 316 ha). Sur ces 19,9 ha, 89,9 % sont en zones AU (soit 17,9 ha) et la totalité est à vocation d’habitat.

A noter qu’aucun espace à vocation d’activités ni d’équipements n’est identifié sur le territoire communal.

Ainsi, les extensions d’urbanisation mais aussi les secteurs de renouvellement urbain et de densification prévus dans le cadre du PLU de L’Hôpital-Camfrout auront un impact sur les terres agricoles aujourd’hui exploitées, et qui à terme ne le seront plus.

Le développement de l’urbanisation se fera donc au détriment d’une dizaine d’hectares de terres agricoles cultivées, identifiées au Registre Parcellaire Graphique (RPG) de 2015, dont 97,9 % sont en zones AU. Cette consommation de l’espace agricole représente 2,4 % de la surface totale RPG (SAU RPG) de la commune de L’Hôpital-Camfrout (429,5 ha en 2015).

Les principales cultures impactées sont les prairies temporaires et les prairies permanentes. La perte de ces habitats prairiaux actuellement exploités en culture, entraine une diminution importante de la biodiversité et des services écosystémiques associés.

TYPE DE CULTURE SURFACE IMPACTEE EN ZONE U SURFACE IMPACTEE EN ZONE AU SURFACE TOTALE IMPACTEE Colza 0,0005 ha - 0,0005 ha Orge 0,006 ha - 0,006 ha Prairies permanentes 0,15 ha 4,15 ha 4,3 ha Prairies temporaires 0,05 ha 5,76 ha 5,81 ha TOTAL 0,21 ha 9,91 ha 10,12 ha Descriptif des parcelles cultivées déclarées au RPG situées en zones U et AU au PLU de L’Hôpital-Camfrout

En ce qui concerne la diminution d’espaces naturels sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, les conséquences de cette incidence négative du PLU sont détaillées dans le chapitre « Incidences et mesures sur la biodiversité et les éléments naturels ».

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AUGMENTATION DES SURFACES IMPERMEABILISEES DES SOLS

Le développement de l’urbanisation dans les 20 prochaines années engendrera une augmentation des surfaces imperméables lessivées par les eaux de pluie et rejetées vers les cours d’eau et exutoires. Cela modifiera les écoulements initiaux, principalement superficiels. En effet, la substitution du couvert végétal sur les secteurs des futures opérations d’aménagement, pourrait contrarier les capacités d’infiltration hydraulique du sol.

Cela se traduira par un accroissement du coefficient de ruissellement qui provoquera une modification des écoulements naturels actuels, notamment vers les deux exutoires principaux de la commune de L’Hôpital-Camfrout : le Camfrout et l’anse de Kéroullé. L’imperméabilisation des sols aura pour effet d’augmenter les débits de pointe lors d’évènements pluvieux, qui seront supérieurs à ceux qui sont générés par les espaces agricoles et naturels avant urbanisation.

En conséquence, les dysfonctionnements observés (sous-dimensionnement des conduites, rupture de pente des réseaux ou fossés, canalisations existantes bouchées ou encore arrivées d’eaux pluviales trop importantes) seront amplifiés sur les secteurs où ils existent déjà, et de nouveaux pourront éventuellement apparaître. Les secteurs sensibles soulevés sont les impluviums Nord du bourg, Est Lannec et Est Pouligou.

De plus, dans les zones agricoles, ce phénomène pourra se remarquer par le creusement de profondes ravines ou encore par le lessivage du sol emportant les éléments fertiles. Lors de fortes précipitations, le ruissellement accélérera l’érosion des sols provoquant des dégâts aux terres agricoles.

2.1.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

DISPOSITIONS FAVORABLES A LA PRESERVATION DES ESPACES AGRICOLES ET MARITIMES

Bien que l’agriculture soit en perte de vitesse sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, elle reste tout de même une activité importante dans la structuration paysagère. De plus, la commune au SCoT du Pays de Brest se situe dans l’espace littoral où l’importance de la pression foncière et la multiplicité des usages propres au littoral rendent difficile le maintien de l’agriculture. L'avenir de l’agriculture et le maintien de l’outil agricole y sont donc des objectifs importants. Concernant les activités maritimes, la commune souhaite maintenir l’activité ostréicole de Tibidy.

Dans son PADD, la commune de L’Hôpital-Camfrout donne une visibilité à ces activités en affichant sa volonté de les pérenniser. Il s’agit notamment de maintenir les 5 exploitations agricoles (dont deux ont une activité pérenne) recensés en 2017 et de favoriser leur diversification, en permettant l’évolution des activités agricoles et maritimes vers des activités économiques complémentaires.

En effet, le règlement écrit de la zone A autorise « Les installations, rénovations et changements de destination de bâtiments existants nécessaires à des fins de diversification des activités d’une exploitation agricole ou pour création d’un logement de fonction, sous réserve que ces activités de diversification soient strictement liées à l’accueil touristique en milieu rural (camping à la ferme, aires naturelles de camping, gîtes ruraux, chambres d’hôtes…) et restent accessoires par rapport aux activités agricoles de l’exploitation, qu’elles respectent les règles de réciprocité rappelées à l’article L.111-3 du code rural, qu’elles ne favorisent pas la dispersion de l’urbanisation et que les aménagements liés et nécessaires à ces activités de diversification soient intégrés à leur environnement. Le changement de destination sera autorisé sous réserve que le bâtiment présente un caractère architectural et patrimonial.» En anticipant l’usage et le devenir des terres agricoles, le PLU permet donc l’évolution de l’outil agricole.

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Parallèlement, le PLU de L’Hôpital-Camfrout reconnaît un usage strictement agricole sur les terres et les bâtiments d’exploitation et assure la pérennité à 20 ans de l’ensemble de la zone agricole. Il restreint également les possibilités de développement de l’habitat dans la zone agricole, que ce soit par extensions ou réhabilitations. En effet, la présence de « tiers » peut être un facteur limitant pour le développement des exploitations agricoles.

Concernant l’activité ostréicole d’huîtres sur table et de moules sur bouchots à Tibidy, un zonage spécifique a été mis en place : Ao délimitant les parties du territoire terrestres affectées aux activités aquacoles et conchylicoles.

La commune de L’Hôpital-Camfrout affiche sa volonté de préserver son potentiel agricole en maintenant la quasi- totalité des terres actuellement exploitées et en assurant une stabilité des surfaces agricoles. La surface dédiée à la zone agricole représente 473 ha (36 % du territoire communal) au PLU. Cette surface est quasi identique au PLU de 2006 (501,3 ha). La commune conforte ainsi les activités agricoles et maritimes sur le territoire en cohérence avec les objectifs définis dans le PADD.

OPTIMISATION DES ESPACES BATIS EXISTANTS EN FAVORISANT LE REINVESTISSEMENT URBAIN

Afin de limiter les prélèvements d’espaces agricoles et naturels, le PLU de L’Hôpital-Camfrout concentre le développement futur de l’urbanisation au sein du bourg et dans une moindre mesure dans les villages de Kerascoët et de Troaon.

L’objectif est d’accueillir la plupart des nouveaux habitants en priorité au bourg pour qu’ils bénéficient de la proximité des équipements, commerces et services ainsi que des réseaux. Pour cela, il faut s’appuyer sur les espaces disponibles dans les zones urbanisées en utilisant en priorité les espaces disponibles au cœur du bourg, et dans un second temps à la périphérie au Sud et au Nord.

Ainsi, sur les 19,9 ha urbanisables à vocation d’habitat, le potentiel d’accueil sur L’Hôpital-Camfrout se répartit de la manière suivante : 2,7 ha de dents creuses et 5,0 ha d’îlots disponibles. Le réinvestissement urbain est estimé à 7,7 ha dont 6,6 ha au bourg, 0,3 ha à Kerascoët et 0,8 ha à Troaon. Cela correspond à presque 40 % de la production totale de terrains urbanisables. C’est donc largement supérieur à l’objectif de production minimal qui est de 10 % de logements neufs en réinvestissement affiché dans le SCoT du Pays de Brest.

BOURG KERASCOËT TROAON TOTAL DENTS CREUSES 1,6 ha 0,3 ha 0,8 ha 2,7 ha ÎLOT DISPONIBLE 5,0 ha - - 5,0 ha TOTAL 6,6 ha 0,3 ha 0,8 ha 7,7 ha Descriptif du réinvestissement urbain sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, Source : Géolitt

MAINTIEN DE COUPURES D’URBANISATION

Le PLU de L’Hôpital-Camfrout vise à maîtriser le développement urbain des secteurs bâtis littoraux par la mise en place de coupures d’urbanisation. Ces coupures d’urbanisation permettent de composer des espaces de respiration dans le tissu urbain en préservant des espaces à dominante naturelle ou agricole, de profondeur variable. Elles limitent ainsi la constitution d’un front urbain continu sur la frange littorale et par conséquent la banalisation de l’espace. Le SCoT du Pays de Brest de 2011 identifie 4 coupures d’urbanisation sur la commune de L’Hôpital-Camfrout :  la coupure sur le ruisseau faisant frontière entre Logonna-Daoulas et L’Hôpital-Camfrout (coupure 63) ;

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 la coupure à l’Est de Pouligou située sur un espace remarquable (coupure 64) ;  la coupure entre Kerascoët et Poulligou confortant un espace remarquable (coupure 65) ;  la coupure entre Troaon et Keravice, marquée par la zone humide du Vorlen afin de maintenir une respiration (coupure 66). En cohérence avec le SCoT du Pays de Brest et dans une volonté de limiter l’étalement urbain en bordure littorale, le PLU de L’Hôpital-Camfrout a repris ces 4 mêmes coupures d’urbanisation sur son territoire. La commune identifie en plus une 5ème coupure d’urbanisation entre les villages de Kerascoët et de Troaon.

Coupures d’urbanisation sur la commune de L’Hôpital- Camfrout identifiées dans le SCoT du Pays de Brest Source : SCoT du Pays de Brest, 2011

Par rapport au précédent document d’urbanisme, le PLU prévoit plus de coupures d’urbanisation (5 contre 3). Par ailleurs, sur les 3 coupures d’urbanisation qui était proposée auparavant, celle de la vallée du Moulin du Bois n’a pas été reprise. En effet, cette coulée verte urbaine ne marque pas de véritable rupture dans l’urbanisation. Elle ne constitue donc pas une coupure d’urbanisation.

Ces coupures d’urbanisation sont classées en zones naturelles dont la plupart en espaces remarquables (Ns) ou en zones agricoles sur le règlement graphique du PLU de L’Hôpital-Camfrout.

2.1.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

D’une part, pour limiter l’étalement urbain et être économe en espace, la commune de L’Hôpital-Camfrout s’est appuyée sur sa consommation foncière au cours des dernières années afin de dimensionner son PLU et les futurs secteurs à urbaniser au besoin réel du territoire. Entre 1996 et 2015, la consommation foncière à L’Hôpital-Camfrout a été de 36,7 hectares, soit une consommation moyenne de 1,8 ha/an. Cette consommation est uniquement liée au développement résidentiel (habitat).

Par ailleurs, au PLU, l’enveloppe consacrée à l’urbanisation à vocation d’habitat (zones U et AU) est fixée à 19,9 ha pour les 20 ans à venir. Cette consommation d’espace envisagée correspond à une diminution de presque 40 % par rapport à la consommation passée pour la période 1996-2013. De même, par rapport au PLU de 2006 qui prévoyait 57,8 ha de surfaces urbanisables, ces dernières sont réduites de plus de 60 % au projet de PLU. Ces données sont donc largement supérieures à l’objectif global de -25 % fixé par le SCoT du Pays de Brest de 2011.

D’autre part, la limitation des prélèvements de surfaces agricoles et naturelles est également associée à la maîtrise des densités sur les secteurs destinés au développement de l’habitat. Ainsi, la densité moyenne fixée par la commune de

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L’hôpital-Camfrout est de 12 logements/ha pour toutes les nouvelles opérations, correspondant au minimum prévu par le SCoT du Pays de Brest. De plus, elle est supérieure à celle observée au cours des 20 dernières années (entre 1996 et 2015) qui était de 8-9 logements/ha. A noter que selon la nature et la localisation des opérations, le seuil de densité minimale atteint 15 et 18 logements/ha sur certains secteurs. En outre, une réflexion sur les zones constructibles à court comme à long terme a été mené dans le cadre de la révision du PLU afin d’échelonner l’urbanisation dans le temps.

Enfin, les mesures pour limiter l’augmentation des surfaces imperméabilisées des sols sont décrites dans le chapitre « Incidences et mesures sur la ressource en eau ».

2.2. INCIDENCES ET MESURES SUR LA BIODIVERSITE ET LES ELEMENTS NATURELS

2.2.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

FRAGMENTATION VOIRE DESTRUCTION DES MILIEUX NATURELS ET SEMI-NATURELS

Le développement de l’urbanisation envisagé par le PLU de la commune de L’Hôpital-Camfrout pour les 20 prochaines années s’effectuera au détriment d’espaces agricoles ou d’espaces naturels. Ces milieux seront modifiés et s’accompagneront d’une perte de biodiversité en recréant des espaces de moindre qualité écologique.

Selon les milieux naturels et semi-naturels concernés, leur destruction pourra avoir des incidences sur les continuités écologiques et provoquer l’isolement et/ou la fragmentation des connexions entre les espaces naturels non directement impactés.

Ainsi les éléments naturels identifiés sur la commune de L’Hôpital-Camfrout et localisés en zone U et AU du PLU sont détaillés dans le tableau ci-après.

SURFACE OU LINEAIRE INVENTORIE ZONE U ZONE AU Cours d’eau 28 045 ml 1 259 ml 9 ml Zones humides 80,8 ha 0,04 ha 0,004 ha Boisements 415 ha - - Bocage 76 448 ml 6 049 ml 1 698 ml Détail des éléments naturels inventoriés situés en zones U et AU au PLU de L’Hôpital-Camfrout

Sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, dans les zones à urbaniser, ces espaces naturels sont en plus de parcelles cultivées, des jardins privés ainsi que des espaces à dominante naturelle (bocage en limite de parcelle et prairies parfois pâturées par des chevaux) abritant pour la majorité une faune et une flore commune.

En ce qui concerne la diminution d’espaces agricoles sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, les conséquences de cette incidence négative du PLU sont détaillées dans le chapitre « Incidences et mesures sur le sol et sous-sol ».

Par ailleurs, 3 Secteurs de Taille et de Capacité d’Accueil Limitées (STECAL) ont été identifiés en zone Ni et Np sur le territoire communal, afin de permettre l’évolution contenue de sites d’activités situés en zone naturelle. Ces secteurs correspondent à des secteurs d'activités économiques ou portuaires en discontinuité avec l'agglomération et que la commune souhaite pérenniser en autorisant leur extension limitée sur leur site initial d’implantation.

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Il s’agit de deux secteurs au niveau de Traon Ar Roz au Sud du bourg en zone Ni et du port de Kerascoët en zone Np. Les extensions des bâtiments existants sont permises si elles ne compromettent pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site. Ces extensions seront autorisées sous réserve que l’emprise au sol créée soit limitée à 30 % de l’emprise au sol existante comme le précise le règlement écrit.

DERANGEMENT DES ESPECES

L’aménagement du territoire peut générer des pressions indirectes sur les milieux naturels et par conséquent gêner les espèces qui en dépendent, via :  les rejets d’eau qui dégraderont la qualité des milieux : eaux usées et eaux pluviales,  la dispersion d’espèces invasives perturbant la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi- naturels. C’est le cas par exemple du Laurier Palme, la spartine ou encore la Renouée du Japon qui peuvent être observés sur le territoire de L’Hôpital-Camfrout ;  d’une fréquentation plus importante de certains milieux naturels, notamment de la frange littorale qui pourra provoquer diverses nuisances pour certaines espèces (dégradation d’habitats, dérangement des oiseaux…).

Renouée du Japon Laurier palme Spartine américaine Espèces invasives observées sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, Source : visoflora & INPN

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2.2.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

PRESERVATION DES RICHESSES ECOLOGIQUES AVEC LA DEFINITION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE (TVB) DU TERRITOIRE

Les espaces naturels de la commune de L’Hôpital-Camfrout se composent essentiellement de sa façade littorale encadrée par 2 rias : l’estuaire du Camfrout au Nord et l’anse de Kéroullé au Sud. Mais aussi à l’intérieur du territoire, les espaces naturels se caractérisent par le bois du Gard et de l’Ermitage, la vallée de la rivière de L’Hôpital-Camfrout, l’ensemble boisé du plateau entre Kerascoët et le bourg ainsi que les espaces agricoles vallonnés et bocagers.

La majorité de ces espaces naturels est identifiée en zone naturelle, qui couvre les sites les plus emblématiques du territoire et plus spécifiquement les zones N’simple’ (452,6 ha), Nc (4 ha) et Ns (243,9 ha). Ces zonages représentent 99 % du zonage N du PLU (708,8 ha), soit plus de la moitié de la surface totale du territoire de L’Hôpital-Camfrout. La surface des zones naturelles a augmenté par rapport au PLU de 2006 (612,2 ha). Cela s’explique du fait que certaines zones constructibles au PLU de 2006 ont retrouvé une vocation naturelle.

La prise en compte des espaces remarquables se traduit dans le PLU, par la mise en place du zonage Ns et Ns(mer) d’une surface de 572,7 ha, qui assure la protection des sites et paysages remarquables littoraux de la commune de L’Hôpital- Camfrout suivants :  La rivière du Camfrout ;  La pointe de Goasquelliou ;  L’île de Tibidy ;  L’anse de de Keroullé.

Sont exclus de ces espaces, les secteurs physiquement urbanisés, l’espace portuaire de Kerascoët classé en Np et le domaine public maritime comprenant les zones de mouillages collectifs et de culture marine (Nm).

Dans ces espaces, les possibilités d’aménagement sont très restreintes. Seuls sont possibles les aménagements légers admis dans l’article R.121-5 du Code de l’urbanisme ; à condition que leurs localisations et leurs aspects ne dénaturent pas le caractère des sites, ne compromettent pas leur qualité architecturale et paysagère et ne portent pas atteinte à la préservation des milieux.

Les autres éléments naturels constitutifs de la Trame Verte et Bleue sont protégés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme. Ils sont représentés par une trame sur le règlement graphique. Il a ainsi été identifié dans le PLU de la commune de L’Hôpital-Camfrout :  76 448 mètres linéaire de maillage bocager ;  7,4 ha de boisements significatifs ;  80,2 ha de zones humides ;  0,3 ha d’espaces verts.

Concernant les zones humides, il y a 0,2 ha de différence entre l’inventaire et la protection correspondant à un remblaiement au niveau de la station d’épuration.

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Différence entre les zones humides inventoriés (croix rouges) et celles protégés (bleu) au PLU

Dans les prescriptions générales du règlement écrit, il est précisé que toute occupation ou utilisation du sol, ainsi que tout aménagement même extérieur à la zone, susceptible de compromettre l’existence, la qualité, l’équilibre hydraulique et biologique des zones humides est strictement interdit, notamment, les remblais, les déblais, …

Il est précisé dans les articles des zonages A et N que seuls sont admis sous condition d’une bonne intégration à l’environnement tant paysagère qu’écologique :  Les installations et ouvrages strictement nécessaires à la défense nationale et à la sécurité civile, lorsque leur localisation répond à une nécessité technique impérative.  Les aménagements légers suivants à condition que leur localisation et leur aspect ne portent pas atteinte à la préservation des milieux et que les aménagements mentionnés ci-après soient conçus de manière à permettre un retour du site à l’état naturel : □ lorsqu’ils sont nécessaires à la gestion ou à l’ouverture au public de ces espaces ou milieux, les cheminements piétonniers et cyclables et les sentes équestres ni cimentés, ni bitumés, les objets mobiliers destinés à l’accueil ou à l’information du public, les postes d’observation de la faune, □ les mesures de conservation ou de protection de ces espaces ou milieux humides sous réserve de nécessité technique et de mise en œuvre adaptée à l’état des lieux.

Conformément à la disposition 8B-2 du SDAGE Loire Bretagne : dès lors que la mise en œuvre d’un projet conduit, sans alternative avérée, à la disparition de zones humides, les mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage doivent prévoir, dans le même bassin versant, la recréation ou la restauration de zones humides équivalentes sur le

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plan fonctionnel et de la qualité de la biodiversité. A défaut, la compensation porte sur une surface au moins égale à 200% de la surface supprimée. La gestion et l’entretien de ces zones humides doivent être garantis à long terme.

Concernant le bocage, la commune de L’Hôpital-Camfrout a souhaité protéger la totalité du maillage bocager inventorié. Par ailleurs, l’article 11 des zones Uh, Ue, AUh, A et N indique que les haies, éléments végétaux isolés ou talus bocagers seront maintenus et entretenus en tant que de besoin. Ils pourront cependant être modifiés dans le cas de la création ou de l’élargissement d’un accès, ou déplacés à condition d’être remplacés dans des conditions similaires (hauteur de talus, longueur, types d’espèces végétales…) ou replacés en retrait dans le cas de bordure de voirie.

L’article 13 pour ces mêmes zonages ajoute que si des modifications de ces éléments s’avéraient nécessaires, les travaux feront l’objet d’une déclaration préalable. Pour l’ensemble de ces talus et haies bocagères, sont notamment admises les interventions nécessaires à l'accès au terrain, notamment pour les engins agricoles, aux biseaux de visibilité, rectification de virages ainsi que tout aménagement d’intérêt public.

Pour garantir la pérennité des arbres ou des haies bocagères existants et des espaces boisés, identifiés au règlement graphique au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme, les volumes racinaires (volumes occupés par les racines) seront protégés par un recul minimum de 5 m des constructions et installations de part et d’autre de l’axe de la haie ou du bord du boisement.

Enfin, 384,2 hectares de boisements et 643 ml d’alignement d’arbres ont été protégés au titre des Espaces Boisés Classés (EBC). La surface des EBC a augmenté d’une soixantaine d’hectare par rapport au PLU de 2006 qui comptait 327 ha. Le classement s’est appuyé sur l’inventaire des zones humides réalisé en 2014 afin de tenir compte de l’évolution de ces milieux. Ainsi au PLU, une trentaine d’hectares d’EBC ont été déclassés et 87 ha ajoutés.

Le classement en EBC interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol qui serait de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements. Les coupes et abattages d'arbres sont soumis à déclaration préalable pour les EBC figurant sur le document graphique du PLU.

Les défrichements des terrains boisés, non classés dans le présent document sont soumis à autorisation dans les cas prévus par le Code Forestier (notamment dans les massifs de plus de 2,5 ha) et quel qu’en soit leur superficie, dans les bois ayant fait l’objet d’une aide de l’Etat ou propriété d’une collectivité locale.

Un chapitre spécifique aux Espaces Boisés Classés reprend tous les éléments précédemment cités dans les prescriptions générales du règlement écrit.53Les cours d’eau (25 362 ml) sont également protégés et identifiés sur le règlement graphique du PLU au titre du R 151-43 4° du code de l’urbanisme. Concernant ces cours d’eau, le règlement écrit du PLU des zones Uh, Ue, AU, A et N stipule que les constructions sont interdites dans une bande de 5 m de part et d’autre des cours d’eau identifiés au règlement graphique.

Les divers outils de protection mis en œuvre dans le PLU de L’Hôpital-Camfrout permettent de préserver les continuités écologiques formant la trame verte et bleue sur l’ensemble du territoire. Ces protections confortent les liens écologiques qui contribuent au maintien de la biodiversité et pérennisent le fonctionnement des milieux naturels.

Ainsi, il est répertorié au PLU : 592 ha de réservoirs majeur de biodiversité et 162,4 ha de réservoirs annexes de biodiversité en prenant en compte les espaces maritimes ainsi que 45,1 ha de corridors.

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2.2.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

Globalement, à travers la constitution de sa trame verte et bleue, le PLU de L’Hôpital-Camfrout permet une approche qualitative du développement sur le territoire communal. Elle préserve ainsi sa façade littorale mais aussi les milieux naturels à l’intérieur de son territoire en les soustrayant à la pression de l’urbanisation.

La totalité des éléments naturels qui se trouvent en zone urbaine (zone U) ou à urbaniser (zone AU) ont été protégés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme et/ou figurent dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP).

ÉLEMENTS PROTEGES EN ZONE U ÉLEMENTS PROTEGES EN ZONE AU Bocage 6 053 ml 1 720 ml L. 151-23 du CU Boisements 0,03 ha 0,04 ha Zones humides 0,04 ha 0,004 ha EBC Boisement - - R. 151-43 4° du CU Cours d’eau 340 ml 9 ml Détail des éléments naturels protégés situés en zones U et AU au PLU de L’Hôpital-Camfrout

Pour les espèces invasives, enjeu important pour la sauvegarde de la biodiversité, il serait intéressant que le PLU de L’Hôpital-Camfrout intègre en annexe de son règlement écrit, la liste des « espèces invasives avérées sur le territoire du PNRA ».

Des mesures sont également prises afin de limiter le dérangement des espèces au travers l’amélioration de la qualité des eaux. Elles sont abordées respectivement dans les chapitres « Incidences et mesures sur la ressources en eau ».

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2.3. INCIDENCES ET MESURES SUR LE PATRIMOINE PAYSAGER ET ARCHITECTURAL

2.3.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

ZONES AU CONCERNEES PAR DES PERIMETRES DE PATRIMOINE HISTORIQUE

Quatre zones à urbaniser se trouve en tout ou partie au sein du périmètre de monument historique classés « Eglise Notre-Dame de Bonne Nouvelle (clocher et façade Ouest) ». Il s’agit de :  la totalité des zones 1AUh de Le Lannec et de Toulbelory ;  un peu plus des trois quart de la zone 1AUh de Keraliou ;  la limite Sud-Est de la zone 1AUh des Hauts des carrières.

L’avis de l’Architecte des Bâtiments de France est requis pour tout aménagement dans ce périmètre de monument historique.

DEGRADATION DE LA QUALITE PAYSAGERE ET URBAINE

L’ouverture à l’urbanisation de zones naturelles ou agricoles et la densification du bourg et des villages de Kerascoët et de Troaon pourront dégrader la qualité paysagère et urbaine de la commune de L’Hôpital-Camfrout. L’urbanisation nouvelle conduira notamment à un épaississement des silhouettes urbaines existantes.

Par ailleurs, quelques secteurs se situent sur des terrains en pente comme par exemple la zone 1AUh de Kerbiaouen Bras, celle de Keraliou ou celle encore de Kerascoët. L’urbanisation des deux premiers secteurs se fera au détriment d’espaces de respiration en vue lointaine. Pour la troisième, c’est l’entrée du village de Kerascoët qui va se voir modifiée.

Vues depuis la zone 1AUh de Kerbiaouen Bras, Source : ©ENAMO

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Vue depuis la zone 1AUh de Keraliou Source : ©ENAMO

2.3.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

AUCUNE ZONE AU CONCERNEES PAR DES PERIMETRES DE PROTECTION ET INTEGRATION DE CEUX-CI DANS LE PLU

Aucune zone à urbaniser au projet de PLU de L’Hôpital-Camfrout n’est localisée à l’intérieur d’une zone de présomption de prescriptions archéologiques.

Ces sites archéologiques de degré 1 sont classés en espaces remarquables (zone Ns). Ils couvrent une surface de 13,5 ha. Sur ces sites de protection, des fouilles préventives devront être réalisées en amont de tous travaux d’aménagement.

PRESERVATION DU PATRIMOINE BATI

En cohérence avec les objectifs de son PADD, la commune de L’Hôpital-Camfrout a protégé les éléments remarquables de son patrimoine. 27 éléments de petits patrimoines et de bâtis de qualité ont ainsi été répertoriés sur le territoire communal pour leur intérêt à la fois architectural, patrimonial et historique. Mais aucun n’est situé en zone AU.

Afin de préserver ces éléments patrimoniaux des démolitions et des transformations pouvant le dénaturer, ils ont été identifiés au titre de l’article L. 151-19 du code de l’urbanisme. Il est ainsi repéré sur le règlement graphique, les éléments du patrimoine de types : architectural (5), liés à l’eau (13), religieux (8) et les autres petits éléments du patrimoine bâti (1). Ils sont ainsi soumis à déclaration préalable ou à permis de démolir si les travaux envisagés menacent de les détruire.

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PRESERVATION DE LA FRANGE LITTORALE

Conformément aux dispositions de la loi littoral, le PLU de L’Hôpital-Camfrout protège aussi son espace littoral et ses paysages emblématiques en définissant :  Les espaces proches du rivage recouvrent plus de 40 % du territoire communal étant donné que L’Hôpital Camfrout est bordée par les anses du Camfrout et de Keroullé. Les limites correspondent globalement aux espaces urbanisés au Nord du Camfrout, puis à l’ouest du territoire incluant presque intégralement le village de Kerascoët et intégrant celui de troaon avant de revenir à l’est de la commune au nord de Keraliou en incluant les espaces remarquables de Pen Ar Hoat et de Keroullé.  La bande des 100 m, en dehors de l’agglomération et de Troaon (excepté sur les espaces non urbanisés et donc classés en N ou Ns), s’applique sur tout le front de mer de la commune, dans les zones classées en zones A, N ou Ns. Dans ces espaces, il existe des constructions ou groupements de constructions. Néanmoins, la commune a considéré que ceux-ci ne présentaient pas une densité significative de construction, pour être qualifiés d’espaces urbanisés.  Les 5 coupures d’urbanisation instaurées dans le PLU sont également des espaces de respiration contribuant à la Trame Verte et Bleue, aux équilibres écologiques de la biodiversité et permettant le maintien d’un paysage naturel caractéristique.

MAINTIEN DES CONES DE VUES ET DES OUVERTURES VISUELLES

En complément des coupures d’urbanisation, le PLU de L’Hôpital-Camfrout garantit la préservation de larges vues vers le Nehru, la pointe de Troaon, l’anse de Keroullé, le port de Kerascoët, l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle. En effet, la commune compte de nombreuses ouvertures visuelles en raison de sa topographie. Ainsi, 11 points de vue sont identifiés sur le règlement graphique et sont protégés au titre de l’article L151-23 du code de l’urbanisme.

2.3.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

Afin de prendre en compte l’insertion paysagère et la qualité architecturale dans les futures zones à urbaniser, d’une part, des prescriptions sont notées dans les OAP :  Organiser la structure du projet d’aménagement autour des espaces publics ;  Aménager et traiter de préférence en espaces verts, les parties non construites et non nécessaires à la circulation, ni au stationnement des véhicules ;  Prévoir une implantation du bâti qui s’insère dans le tissu urbain existant et qui correspond à l’organisation parcellaire ;  Tenir compte des éléments végétaux structurants, en particulier les haies et talus existants autour des zones d’urbanisation future, et les préserver au maximum ;  S’appuyer sur la typologie des essences végétales existantes sur le site pour permettre une meilleure inscription dans le paysage existant ;  Privilégier une architecture simple puisant ses réflexions dans l’architecture traditionnelle régionale ;  Respecter les éléments identitaires : alignements des maisons par rapport aux rues, mitoyenneté, typologie des limites de propriétés…

L’implantation des constructions en fonction de la pente du terrain et en suivant le plus possible les courbes de niveaux permettre de limiter les incidences paysagères de l’urbanisation des zones 1AUh de Kerbiaouen Bras ou encore de Keraliou.

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2.4. INCIDENCES ET MESURES SUR LA RESSOURCE EN EAU

2.4.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

AUGMENTATION DES PRELEVEMENTS EN EAU POTABLE

En lien avec l’augmentation de la population, les prélèvements en eau potable vont croître. Pour calculer les besoins en eau sur les zones à vocation d’habitation, le niveau moyen de consommation sur lequel on peut se baser pour le projet d’aménagement de la commune de L’Hôpital-Camfrout est de 64 m3 par abonné pour l’année 2015 (Source : Rapport annuel 2015 eau potable de L’Hôpital-Camfrout). Selon le projet du PLU de L’Hôpital-Camfrout qui prévoit l’accueil d’environ 600 habitants supplémentaires au terme des 20 années soit une production maximale de 300 logements. Il y aura une augmentation des besoins annuels en eau potable d’environ 19 200 m3, ce qui représente une cinquantaine de m3 par jour. Cette estimation de la consommation des futures zones urbanisables s’ajoutera à la demande actuelle du réseau, dont l’eau provient du captage de Kerlouanclouar et du Syndicat Mixte d’adduction d’eau potable du Pays de Daoulas.

AUGMENTATION DU VOLUME D’EAUX USEES A COLLECTER ET A TRAITER

La croissance démographique liée à l’urbanisation induira une augmentation des flux et des charges polluantes, provenant principalement des effluents domestiques (activités résidentielles). Ce volume d’eaux usées supplémentaires se traduira par une sollicitation croissante des capacités de collecte et de traitement de la station d’épuration sur L’Hôpital-Camfrout. Pour les 20 prochaines années, la commune de L’Hôpital-Camfrout prévoit environ 600 habitants supplémentaires, soit 300 logements à produire. Le zonage d’assainissement a été réalisé en parallèle du PLU par TPAe. Ainsi les besoins futurs liés à l’urbanisation sont détaillés dans le tableau ci-après.

Source : TPAe

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AUGMENTATION DU VOLUME DES EAUX DE RUISSELLEMENT

Le développement de l’urbanisation engendrera une augmentation des surfaces imperméables lessivées par les eaux de pluie et rejetées vers les cours d’eau et exutoires. Cela modifiera les écoulements initiaux, principalement superficiels. En effet, la substitution du couvert végétal sur les secteurs des futures opérations d’aménagement, pourrait contrarier les capacités d’infiltration hydraulique du sol. La modélisation des réseaux dans le cadre du schéma directeur des eaux pluviales a permis d’identifier différents points importants :  La présence de débit de pointe très importants, surtout pour les impluviums possédant les plus grandes superficies: les impluviums « Nord du bourg », « Est Lannec » et « Est Pouligou ».  Les débits spécifiques, sont toujours supérieurs aux débits de fuite préconisés par le SDAGE (3 L/s/ha). Les valeurs des débits de pointes sont toutes relativement élevées avec une moyenne de 342 L/s cela s’expliquent par les grandes surfaces peu imperméabilisées en périphérie du bourg (prairies, champs,…) qui ruissellent sur les différents impluviums étudiés.  Pour une pluie de retour 10 ans les conduites ne permettent pas d’acheminer les eaux de ruissellement de leur impluvium au niveau des exutoires des impluviums suivants : □ Nord du bourg, □ Est Lannec, □ Keraliou-Mairie, □ Goascreis, □ Route de Logonna, □ Les Glacis, □ Kersalguen, □ Résidence Toulbelory, □ Sud Toulbelory, □ Cimetière, □ Moulin Tréguier, □ Est Rue des Moulins,  L’existence de canalisations sous-dimensionnées, ce qui peut impliquer des mises en charge du réseau voir des débordements (surtout au niveau des impluviums ayant de grandes superficies),  La présence de canalisations caractérisées par des pentes insuffisantes, ne permettent pas une bonne évacuation des eaux pluviales, ce qui peut impliquer des mises en charge du réseau voir des débordements,  Des modifications de pentes peuvent casser les vitesses d’écoulement et mettre en charge les réseaux en amont, ce qui peut créer des débordements.

Les coefficients d’occupation suivants ont été retenu pour la conception du scénario d’urbanisation.

Hypothèses d’imperméabilisation des zones urbanisables Source : TPAe

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L’impact de l’urbanisation de ces zones sur les impluviums d’étude est détaillé dans le tableau ci-dessous :

Impact de l’urbanisation des zones du PLU sur l’imperméabilisation des terrains de la commune Source : TPAe

Il ressort une forte augmentation de l’imperméabilisation des impluviums notamment de Kerancren et Ty Boulic, où les zones urbanisables représentent presque la totalité de la surface du bassin versant. La forte modification d’occupation de ces terrains situés en amont du centre-bourg peut avoir des conséquences en aval. Concernant l’impact quantitatif, il a été estimé le débit de pointe supplémentaire provoqué par la création de ces nouvelles zones urbanisées. Le tableau ci-après présente les débits de pointes de ruissellement théoriques en période décennale par impluvium, avant et après les créations de ces zones. Sur l’ensemble du territoire communal, le total des surfaces encore disponibles à l’urbanisation représente 19.67 ha avec en moyenne un taux d’imperméabilisation qui passe de 30 % à 34 %. La surface active de ces zones après mise à jour et simulation passe de 46,5 ha à 53,6 ha soit une augmentation de 7 ha de surface active au total.

Les projets d’extensions des zones urbanisées font augmenter significativement le débit de pointe décennal total de 9610 L/s à 10330 L/s, soit un débit supplémentaire de 720 L/s (environ 7,5 % d’augmentation).

Les projets d’extension de la commune aura un impact sur la qualité de l’eau si aucune mesure compensatoire n’est prise :  Faible augmentation des débits de pointe en période décennale (moins d’un litre par seconde par hectare)  Dégradation de la qualité des eaux des milieux récepteurs.

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Calcul des nouveaux débits de pointe par impluvium suite à l'urbanisation des nouvelles zones Source : TPAe

DEGRADATION DE LA QUALITE DE L’EAU

L’urbanisation de secteurs encore vierges de toutes constructions sur la commune de L’Hôpital-Camfrout engendrera des effets négatifs sur la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, ainsi que sur les usages qui en dépendent (zones conchylicoles et zones de baignade).

En effet, le développement de la commune entraînera une augmentation des surfaces imperméables (toitures, parking, voiries) lessivées par les eaux de pluie qui se chargeront en divers polluants (huiles, hydrocarbures, métaux lourds, produits phytosanitaires...) situés en surface du sol. L’eau charrie ensuite ces éléments polluants jusque dans la rade de Brest.

Les zones à urbaniser localisées à proximité des zones humides ou des cours d’eau sont particulièrement sensibles vis- à-vis de la ressource en eau. C’est le cas notamment de secteurs au bourg comme la zone 1AUh de Le Lannec et les zones 1AUh et 2 AUh de Ty Boulic.

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2.4.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU POTABLE ET AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’EAU

Le périmètre de protection rapproché des « forages de Kerliver » situé à l’Est du territoire est intégré au règlement graphique du PLU et se traduit par un zonage Nc (4 ha) et Ac (2,3 ha). Ce périmètre de protection contribue à améliorer la qualité de l’eau sur le territoire. Aucune zone urbanisable au projet de PLU n’est située à l’intérieur de ce périmètre limitant tout risque de pollution.

SYSTEME DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES EAUX USEES ADAPTE

La mise à jour du zonage d’assainissement des eaux usées de la commune de L’Hôpital-Camfrout a été réalisée par TPAe. Ainsi, la station d’épuration dimensionnée pour 2700 EH a une capacité suffisante pour assurer le traitement des effluents de l’ensemble de la future population de L’Hôpital-Camfrout (811 EH de différence), dont il est prévu qu’elle soit raccordée au réseau. De plus, le milieu récepteur pourra admettre ces effluents supplémentaires. Ces zones peuvent donc être incluse en totalité dans le nouveau zonage d’assainissement des eaux usées.

AMELIORATION DE LA GESTION DES EAUX PLUVIALES

Le zonage d’assainissement des eaux pluviales réalisé par TPAe permet de compenser toute augmentation du ruissellement induite par de nouvelles imperméabilisations de sols (création, ou extension de bâtis ou d’infrastructures existants). Le zonage d’assainissement eaux pluviales retenu sur la commune de L’Hôpital-Camfrout pour les zones urbanisables étudiées est présenté au sein du tableau ci-dessous :

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L’infiltration des eaux pluviales à la parcelle est à privilégier et à étudier systématiquement. La faisabilité de l’infiltration des eaux pluviales devra être justifiée au regard d’une étude de sol. Ceci s’applique aussi bien aux zones urbanisables qu’aux éventuelles extensions d’imperméabilisation en zones urbanisées. Cette étude de sol sera exigée par la commune lors de l’instruction de chaque permis de construire.

Le Schéma directeur des eaux pluviales préconise également des travaux afin d’améliorer la protection des particuliers contre les risques d’inondation lors de forts épisodes pluvieux peuvent également être réalisés :  Avec l’accord des propriétaires, surélever les entrés de garage, bourrelet de bitume, afin de limiter les entrées d’eaux pluviales chez les particuliers (Par exemple au Pouligou, à Elleouet et devant le 27 Les Glacis) ;  Mettre en place un talus équipé d’une conduite faisant office de débit de fuite, cela éviterait une arrivée trop massive d’eaux pluviales lors de possibles ruptures du talus. (Par exemple rue de Goarem Creis à Troaon et pour le champ situé au croisement du restaurant « Le Florina »).

Des travaux sur le réseau de gestion des eaux pluviales sont également suggéré.

2.4.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

La commune de L’Hôpital-Camfrout étant situé en tête de bassin versant, avec des usages très sensibles aux pollutions bactériennes en aval (zones conchylicoles, zones de baignade, axe migrateur piscicole…), il est nécessaire de limiter les incidences sur la ressource en eau.

D’une part, la commune de L’Hôpital-Camfrout ne connaît pas de problème d’approvisionnement en eau potable. Concernant les besoins en eau potable induits par le développement futur de l’urbanisation sur L’Hôpital-Camfrout à court et moyen termes, ils seront satisfaits par l’eau en provenance du captage de Kerlouanclouar et du Syndicat Mixte d’adduction d’eau potable du Pays de Daoulas.

Sur une vision à plus long terme, une étude du patrimoine réseau et ouvrages du service d’eau de la Communauté de Communes du Pays de Landerneau Daoulas est actuellement en cours. Elle a pour objectif de sécuriser l’approvisionnement en eau potable tout en tenant compte de l’évolutions des besoins en eau suite au développement du territoire.

Enfin, le PLU de L’Hôpital-Camfrout prend des mesures contribuant à améliorer la qualité de l’eau par la protection des éléments naturels contribuant à la qualité des eaux, tels que les zones humides, les boisements et le maillage bocager. A noter que les boisements à l’intérieur du périmètre de protection des « forages de Kerliver » sont protégés au titre des Espaces Boisés Classés. En outre, l’obligation de réaliser une étude de sol pour tout projet est une mesure préventive qui permet d’éviter les incidences sur l’environnement.

Enfin, pour limiter les incidences sur la ressource en eau des zones à urbaniser localisées à proximité des zones humides ou des cours d’eau :  Un linéaire bocager entre la zone 1AUh de Le Lannec et la zone humide est intégré et protégé au titre du L. 151-23 du code de l’urbanisme ;  La zone humide est intégrée à l’aménagement en tant qu’espace vert à créer et inscrite dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) de la zones 1AUh de Toulbelory ;  Des linéaires bocagers à conserver/renforcer sont également indiqués dans l’OAP de la zone 1AUh de Ty Boulic.

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2.5. INCIDENCES ET MESURES SUR LES RISQUES

2.5.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

AGGRAVATION DU RISQUE INONDATION

L’augmentation des surfaces imperméabilisées (toits, voiries, parkings…) générée par l’urbanisation, se traduit par une perte du rôle écrêteur des zones inondables, un accroissement du ruissellement sur les bassins versants et par conséquent, l’accentuation des débits aux exutoires.

Bordé à l’Ouest par la rade de Brest, l’urbanisation et l’aménagement de L’Hôpital-Camfrout pourra en raison des modifications qu’ils créent, amplifier les effets des inondations sur le territoire. En cas d’urbanisation ou d’extension des droits à bâtir dans les secteurs exposés au risque d’inondation, cela augmentera la vulnérabilité des personnes potentiellement exposées à ce risque, plus particulièrement au niveau de l’estuaire du Camfrout ainsi que les anses de Troaon et de Keroullé.

2.5.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

PREVENTION DES RISQUES NATURELS

Bien que la commune de L’Hôpital-Camfrout soit faiblement exposée aux risques d’inondation et conformément aux objectifs du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), le PLU limite l’urbanisation et l’exposition de la population dans les secteurs à risques.

Aucune zone à urbaniser (zones AU) n’est localisée dans les zones concernées par le risque de submersion marine. Néanmoins, les zones Uh, Ue, N sont exposées à ce risque. Ces secteurs sont identifiés dans le règlement graphique par un trame spécifique au titre de l’article R. 151-31 du code de l’urbanisme. A noter qu’aucun secteur urbanisable n’est concerné un aléa fort ou très fort aux remontées de nappe. Pour le risque sismique, les prescriptions générales du règlement écrit du PLU de L’Hôpital-Camfrout fait référence à la réglementation en vigueur concernant les normes sismiques pour les constructions neuves à respecter en zone de sismicité 2.

2.5.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

En limitant l’imperméabilisation des sols dans les projets d’urbanisation, notamment avec les prescriptions établies dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, le PLU concourt à réduire la vulnérabilité des biens et des personnes au risque inondation. Dans les grands principes, il est précisé par exemple un traitement perméable des espaces publics, une gestion à l’air libre des eaux pluviales… De même, la réalisation d’un schéma directeur d’assainissement pluvial, permet de prendre en compte la gestion des volumes importants d’eaux pluviales et de ne pas amplifier les risques d’inondation sur le territoire, en proposant des solutions d’aménagement. Enfin, la protection des zones humides via un zonage spécifique et du maillage bocager au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme contribuent à la prévention contre les inondations. En effet, par leur capacité de rétention de l’eau (rôle hydraulique), ces milieux naturels diminuent l’intensité des crues.

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2.6. INCIDENCES ET MESURES SUR LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES

2.6.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

ACCROISSEMENT DU VOLUME DES DECHETS PRODUITS

L’accueil de 600 habitants supplémentaires sur la commune de L’Hôpital-Camfrout d’ici 20 ans, engendra une augmentation du volume des déchets ménagers produits. La production de déchets ménagers par habitant sur la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD), qui assure la collecte des déchets, est estimée à 173 kg par an en 2015 (ordures ménagères collecté). Selon les prévisions démographiques, le volume supplémentaire de déchets ménagers sera d’environ 105 tonnes annuellement à l’horizon 2038 sur le territoire de L’Hôpital-Camfrout.

AUGMENTATION DES NUISANCES SONORES

Le développement de l’urbanisation prioritairement au bourg, mais aussi dans les pôles d’agglomérations secondaires, peut être à l’origine de l’augmentation des nuisances sonores à leurs alentours. Ces nuisances se traduiront par l’augmentation du trafic routier automobile sur les infrastructures routières majeures du territoire, comme la RN 165.

2.6.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

PRISE EN COMPTE DES NUISANCES

D’une part, la PADD de L’Hôpital-Camfrout affiche sa volonté d’assurer la prévention des nuisances sonores.

Aucune zone à urbaniser (zones AU) n’est concernée par la marge de recul inconstructible de 100 m de la RN 165, classée comme infrastructure bruyante.

Toutefois, le règlement écrit précise que le recul minimal des constructions nouvelles par rapport à l’axe de la voie :  ne pourra être inférieur à 100 m pour la RN 165, route classée à grande circulation ;  ne pourra être inférieur à 25 m pour la RD 770, route départementale hors agglomération.

Par ailleurs, les constructions nouvelles en bordure d’une route départementale hors agglomération devront avoir un recul minimum de 10 mètres par rapport à la limite d’emprise du domaine public départemental. Concernant les voies communales, les constructions doivent être implantées à 1 m en zone Uha et à 3 m en zone Uhb par rapport à l'emprise des voies (publiques ou privées) et emprises publiques.

D’autre part, aucun site industriel ou activité de service, potentiellement pollués et répertoriés sur BASIAS, ni aucune Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ne sont situés dans une zone à urbaniser au PLU de L’Hôpital-Camfrout. A noter que les deux Secteurs d’Information sur les Sols (SIS), des anciennes décharges situées à Ty Boullic et à Guerveguen, sont classés au PLU en zone A et dans une moindre mesure en zone N.

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2.6.3. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

En outre, les nuisances sonores peuvent aussi être réduites à la source en incitant davantage aux déplacements doux pour les déplacements du quotidien et ceux de loisirs. Pour cela, le PLU de L’Hôpital-Camfrout souhaite favoriser les déplacements doux.

Par ailleurs, la préservation de la trame verte et bleue, permet d’agir sur la biodiversité et les milieux naturels, mais également sur les sources et les capteurs de pollutions et de nuisances. La trame verte permet en effet de diminuer l’érosion éolienne des sols, qui peut impacter la santé et le cadre de vie environnant (par exemple les poussières en zones agricoles), ainsi que les nuisances sonores par l’atténuation naturelle du bruit. De plus, la trame verte et bleue agit pour fixer du CO2 localement, ainsi que d’autres gaz à effet de serre, et donc limiter la pollution de l’air.

Enfin, en ce qui concerne l’augmentation des déchets, elle n’est pas inéluctable. En effet, la mise en œuvre de politique publique de réduction et de gestion des déchets, mais également une plus grande responsabilité des habitants et acteurs économiques vis-à-vis de la production de déchets et du tri peut aussi être attendue. Cet effet n’est pas quantifiable et il est délicat de se projeter quant à l’intensité qui le caractérisera, mais il fera partie des éléments déterminants, à moyen ou long terme, pour l’évolution de la production et de la gestion des déchets sur le territoire.

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2.7. INCIDENCES ET MESURES SUR LES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES

2.7.1. INCIDENCES NEGATIVES PREVISIBLES

AUGMENTATION DES BESOINS ET DES DEPENSES ENERGETIQUES

L’aménagement de nouveaux secteurs d’habitats impactera indéniablement les consommations énergétiques. L’accueil de nouveaux habitants (environ 600 habitants supplémentaire d’ici 20 ans) induira une hausse de la consommation en énergies fossiles dues aux déplacements. Cette augmentation du trafic, notamment par un kilométrage plus élevé parcouru chaque jour sur le territoire pour aller travailler aura des conséquences sur les rejets de gaz à effet de serre. De même, la dynamique de construction entraînera inéluctablement une augmentation de la demande énergétique (chauffage, éclairage…) en phases travaux et opérationnelles.

2.7.2. INCIDENCES POSITIVES PREVISIBLES

INTEGRER UNE DEMARCHE ENVIRONNEMENTALE DANS L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Afin de s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique, le PLU de L’Hôpital-Camfrout souhaite impulser une dynamique de constructions durables par la recherche d’une meilleure efficacité énergétique dans les constructions nouvelles et dans l’organisation urbaine.

De plus, le PLU, à travers les principes généraux des orientations d’aménagement et de Programmation (OAP), préconise aux constructeurs de s’intéresser aux nombreuses techniques à la portée des particuliers et des aménageurs :  en encourageant l’utilisation de matériaux recyclables, non polluants, l’isolation en chanvre ou cellulose de papier… ;  en incitant à mettre en place des systèmes de productions d’énergies renouvelables (panneaux solaires, chauffage au bois…) ;  en pensant les nouveaux quartiers de manière globale (conceptions bioclimatiques), en prenant en compte : □ les vents dominants et réduire leur impact par des écrans végétaux, des choix architecturaux pertinents ; □ l’orientation pour la disposition des bâtiments afin de profiter du meilleur ensoleillement ; □ les ombres portées pour définir l’implantation et le volume des constructions ; □ la saisonnalité des végétaux pour créer en fonction des saisons des écrans végétaux ou au contraire laisser passer le soleil (végétaux caduques), etc.

Dans l’article 15 des différentes zones, le règlement du PLU de L’Hôpital-Camfrout encourage le recours aux énergies renouvelables. Il précise que les constructions, travaux, installations et aménagements devront être conçus et réalisés de manière à viser la meilleure performance énergétique et environnementale. L'approvisionnement en énergie des constructions nouvelles ou à l’occasion de changement de destination ou de réhabilitation des constructions existantes, pourra passer par le recours aux énergies renouvelables, les productions combinées de chaleur et d'énergie … Ces systèmes doivent être, au maximum, intégrés aux volumes des constructions. L’emploi de matériaux renouvelables, recyclables, recyclés, peu énergivores … est souhaité, dans la mesure du possible, dans la mise en œuvre des constructions, travaux, installations et aménagements. Les constructions et leurs ouvertures seront conçues de manière à privilégier les apports solaires et l’éclairage naturel des pièces de vie notamment. Les toitures des constructions peuvent être végétalisées.

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Enfin, le développement d’une architecture avec des formes urbaines plus compactes sera également moins énergivore : l’augmentation des densités, etc. vont en ce sens.

DEVELOPPER LES DEPLACEMENTS DOUX

Le développement de l’urbanisation en priorité au bourg permet de conforter la centralité de L’Hôpital-Camfrout. En effet, en limitant l’étalement (augmentation des densités urbaines, renouvellement urbain, comblement des dents creuses), cela limite les sources multiples de déplacements.

Couplé avec le développement des liaisons douces du bourg jusqu’à la pointe de Tibidy et sur la route de Kerbrat par exemple, la commune de L’Hôpital-Camfrout permet de limiter le recours à la voiture. L’Hôpital-Camfrout prévoit également de conforter d’autres liaisons douces, tels que des voies mixtes vélos/piétons...

Ainsi, les principaux cheminements doux existants de la commune à conserver sont identifiés au titre de l’article L. 151- 38 du code de l’urbanisme sur le règlement graphique du PLU de L’Hôpital-Camfrout. Ils représentent un linéaire de 20 930 mètres. Des liaisons à créer sont également prévues au PLU sous la forme d’un emplacement réservé.

Par ailleurs, la commune de L’Hôpital-Camfrout cherche à limiter la place de la voiture dans les aménagements. Ainsi, des prescriptions spécifiques sont inscrites dans les OAP :  Hiérarchiser les voies réées en fonction des besoins en limitant au maximum le gabarit des voies ;  Assurer des points de liaisons multiples avec la trame viaire préexistante pour faciliter les échanges entre les quartiers ;  Favoriser la place des piétons et des vélos (modes de circulation « doux ») grâce à une lisibilité des voies douces et des itinéraires efficaces en temps.

2.3.7. MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES EFFETS DU PLU

Ainsi, le PLU consiste à lutter contre la vulnérabilité énergétique en encourageant à un habitat économe en énergie. En effet, la construction de nouveaux logements doit nécessairement évoluer vers une meilleure prise en compte de leurs consommations énergétiques, que ce soit pour des questions écologiques mais également économiques pour les ménages.

Par ailleurs, la législation thermique sur les nouvelles constructions devrait permettre que l’augmentation des besoins énergétiques pour les 20 prochaines années sur la commune de L’Hôpital-Camfrout, soit contenue et limitée à terme. L’habitat et l’aménagement du territoire seront progressivement moins énergivores. Dans ce contexte, l’Agence Locale de l’Energie du Pays de Brest accompagne l’amélioration énergétique de l’habitat ancien.

Enfin, la protection de 76 448 ml maillage bocager sur la commune de L’Hôpital-Camfrout au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme, est une mesure qui permet de favoriser la filière bois et, par conséquent, les économies d’énergie et/ou le recours aux énergies renouvelables.

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3. EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

Le dispositif d’évaluation des incidences Natura 2000 est codifiée aux articles L. 414-4 et suivants et R. 414-19 et suivants du code de l’environnement.

L’évaluation cible uniquement les habitats naturels et les espèces végétales et animales ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000 concernés. Elle est proportionnée à la nature et à l’importance des activités, aux enjeux de conservation du site et à l’existence ou non d’incidences potentielles du projet sur ce site. L’évaluation des incidences a pour objectif de déterminer si le projet risque de porter atteinte à l’intégrité du ou des sites Natura 2000.

Au titre de l’article L. 414-4 du code de l’environnement, les documents d’urbanismes qui permettent la réalisation d’activités, de travaux, d’aménagements, manifestations ou interventions dans le milieu naturel susceptibles d’affecter de manière significative un ou des sites Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs effets cumulés, doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du ou des sites, dénommée ci- après « Evaluation des incidences Natura 2000. »

L’article R. 414-19 du code de l’environnement énumère les documents de planification, programmes ou projets ainsi que les manifestations et interventions soumis à évaluation des incidences Natura 2000. Cette liste nationale comprend notamment « les plans, schémas, programmes et autres documents de planification soumis à évaluation environnementale au titre du I de l’article L. 122-4 du code de l’environnement et de l’article L. 121-10 du code de l’urbanisme. »

La révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de L’Hôpital-Camfrout est soumise à évaluation environnementale en tant que commune littorale et commune possédant une partie des périmètres du site Natura 2000 « Rade de Brest » au titre de la Directive Habitats, Faune, Flore (ZSC FR5300046) et au titre de la Directive Oiseaux (ZPS FR5310071) sur son territoire. A ce titre, le PLU doit faire l’objet d’une évaluation des incidences Natura 2000.

La Parc Naturel Régional d’Armorique est l’opérateur local du site, dont le document d'objectifs (DOCOB) a été validé le 22 janvier 2015. Le site Natura 2000 « Rade de Brest » couvrent presque 200 hectares sur la partie terrestre de L’Hôpital- Camfrout.

Sur les nombreux habitats d’intérêts communautaires recensés sur ces sites Natura 2000, essentiellement maritimes, la commune de L’Hôpital-Camfrout est principalement concernée par 4 grands types d’habitats intertidaux :  Bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine (1110) ;  Estuaires (1130) ;  Replats boueux ou sableux exondés à marée basse (1140) ;  Récifs (1170).

La commune de L’Hôpital-Camfrout est également concernée par 9 grands types d’habitats terrestres d’intérêt communautaire :  Végétation annuelles des laisses de mer (1210) ;  Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques (1230) ;  Végétation pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses (1310) ;  Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) (1330) ;  Prés salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) (prairies subhalophiles thermo-atlantiques) (1410) ;

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 Landes sèches européennes (4030) ;  Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitaires et des étages montagnards à alpin (6430) ;  Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique (8220) ;  Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Illici- Fagenion) (9120).

Des espèces d’intérêt communautaires peuvent également être observées sur les sites Natura 2000 et sont susceptibles de fréquenter les abords du littoral de L’Hôpital-Camfrout. C’est le cas des mammifères terrestres (Loutre d’Europe) mais aussi marins, tels que : le Phoque gris, le grand Dauphin, le Dauphin commun, le Dauphin de Risso et le Globicéphale. D’autres espèces piscicoles, telles que le saumon atlantique, la lamproie marine, l’alose feinte ou la grande alose peuvent également être occasionnellement observées.

Concernant les oiseaux, la rade de Brest est située sur la grande voie de migration Ouest européenne. Le fond de rade constitue un site d’importance nationale voire internationale pour l’avifaune migratrice, qui y trouve des conditions favorables à son hivernage (repos et nourriture). La rade de Brest fait également partie des principaux sites français d’importance internationale pour l’hivernage des oiseaux d’eau. On compte 55 espèces d’intérêt européen fréquentant de façon régulière la ZPS de la rade de Brest, dont plusieurs d’entre elles sont inscrites à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » : Plongeon catmarin (Gavia stellata), Plongeon arctique (Gavia arctica), Plongeon imbrin (Gavia immer), Le grèbe esclavon (Podiceps auritus), Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), Bondrée apivore (Pernis apivorus), Busard des roseaux (Circus aeruginosus), Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), Pluvier doré (Pluvialis apricaria), Barge rousse (Limosa lapponica), Sterne caugek (Sterna sandvicencis), La Sterne pierregarin (Sterna hirundo), Aigrette garzette (Egretta garzetta), Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola), Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), Pic noir (Dryocopus martius).

3.1. ENJEUX ET ORIENTATIONS DE GESTION DES SITES NATURA 2000

Les grands enjeux du site Natura 2000 « Rade de Brest » qui peuvent être identifiés à partir de l’état initial du site et l’état des lieux environnemental se rapportent à la fois :  à la préservation de la biodiversité du site Natura 2000 et tout particulièrement en ce qui concerne les habitats et les espèces d'intérêt communautaire,  au maintien de la fonctionnalité, de l’intégrité et de la cohérence de l’ensemble de la rade.

Il s’agit, en priorité, de préserver le bon état de conservation des habitats naturels d’intérêt communautaire, terrestres, estuariens ou maritimes, et de leurs connexions, ainsi que les habitats d’espèces d’intérêt communautaire. Cela induit d’assurer la gestion durable du domaine maritime, la préservation des milieux et des espèces remarquables, d’assurer le maintien de la fonctionnalité de la rade dans son ensemble et notamment les échanges terre-mer.

Aussi, afin de préserver la biodiversité et plus particulièrement les habitats et les habitats d'espèces d'intérêt communautaire, des enjeux peuvent être déclinés en fonction des différentes unités écologiques : milieux marins, prés salés, hauts de plage, cordons coquilliers et milieux associés, espaces terrestres périphériques à la rade maritime (végétation des falaises, landes, prairies humides, boisements littoraux et alluviaux..).

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A partir de ces grands enjeux, des orientations de gestion sont définies : elles traduisent les différentes « directions » vers lesquelles le DOCOB va se diriger pour répondre à ces grands enjeux. Par la suite, elles seront déclinées en objectifs opérationnels puis en actions de gestion.

En ce qui concerne les milieux marins, l’enjeu principal est le maintien de la fonctionnalité globale de l’espace marin et plus particulièrement des milieux et des espèces à très forte valeur patrimoniale, comme les bancs de maërl, les herbiers de zostère, les champs de blocs intertidaux, les algues brunes…

Un autre enjeu majeur consiste également au maintien de la capacité d’accueil et de la fonctionnalité des habitats naturels marins pour les espèces animales d’intérêt communautaire (poissons migrateurs, oiseaux littoraux et pélagiques, mammifères semi-aquatiques etc.). Cela concerne particulièrement l’avifaune migratrice et hivernante pour laquelle la rade joue un rôle majeur à l’échelle nationale voire internationale pour quelques espèces comme le grèbe à cou noir ou le plongeon arctique, mais cela concerne aussi le saumon atlantique, la lamproie marine, la grande alose, et la loutre.

En ce qui concerne les vasières et marais salés, il s’agit du maintien des différentes fonctionnalités de cet écosystème (transfert de matières vers l’écosystème côtier, rôle de nourricerie pour les poissons, accueil de l’avifaune, etc.) et de la conservation des espèces animales et végétales à forte valeur patrimoniale qu’il abrite (Limonium humile).

Pour ce qui est des grèves et cordons de galets et leurs milieux associés, il s’agit du maintien de leur dynamique et de leurs caractéristiques géomorphologiques originales qui contribuent à la protection des zones littorales contre les submersions marines et permettent par ailleurs l’expression d’une flore et d’habitats naturels remarquables en arrière, ou encore l’accueil de l’avifaune qui les utilisent comme reposoir et potentiellement comme zone de reproduction (par exemple le Gravelot à collier interrompu).

Enfin, concernant les espaces terrestres du site que sont les falaises avec végétation (végétation des fissures de rochers, pelouses aérohalines, landes littorales), les prés salés, les landes sèches et humides, les prairies humides (prairies à molinie et mégaphorbiaies), les habitats forestiers (Hêtraies chênaies atlantiques acidophiles, hêtraies atlantiques neutroclines, forêts de pentes, tourbières boisées, forêts alluviales), et les micro-zones de végétation à forte valeur patrimoniale (pelouses sèches à orpins, fissures de rochers humides).

L’enjeu principal résidera dans le maintien ou l’amélioration de leur état de conservation, et le renforcement de leurs fonctionnalités au sein du site Natura 2000 (accueil des oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants, habitats de la loutre, du grand rhinolophe, habitat de nombreuses espèces patrimoniales) mais aussi par le soutien et l’optimisation de la gestion écologique qui est déjà menée sur certains sites.

De plus, dans la perspective d’un maintien de l’intégrité et de la cohérence de l’ensemble de la rade de Brest, il doit être recherché en priorité une compatibilité optimale entre la conservation du patrimoine naturel et le développement des activités humaines.

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Enjeux et orientations des habitats et des espèces du site Natura 2000 « Rade de Brest » Source : DOCOB

3.2. ANALYSE DES PROJETS DU PLU POUVANT AVOIR UNE INCIDENCE SUR LE SITE NATURA 2000

La commune de L’Hôpital-Camfrout est concernée par la partie aval Sud du bassin versant de la rivière du Camfrout. De plus, la commune de L’Hôpital-Camfrout est bordée à l’Ouest par la rade de Brest.

Par conséquent, l’analyse des incidences environnementales ne doit pas se limiter au territoire couvert par le site Natura 2000 « Rade de Brest ». Mais il doit également tenir compte de ces entités hydrographiques car toute dégradation peut indirectement entraîner des effets en aval sur le site Natura 2000.

La présente évaluation des incidences au titre de Natura 2000 porte donc une attention particulière sur les cours d’eau, mais aussi les éléments naturels liés aux milieux aquatiques, à savoir : le bocage, les boisements et les zones humides.

De même, les activités humaines portant sur la gestion des eaux usées et des eaux pluviales peuvent avoir des effets néfastes sur les milieux naturels aquatiques (destruction de l’équilibre biologique naturel, colmatage des lits des cours d’eau, appauvrissement de la faune et la flore des milieux aquatiques). Il est donc important de les prendre en compte dans cette évaluation des incidences, qui s’effectue à 3 échelles :  à l’intérieur du site ;  à l’extérieur du site ;  sur l’ensemble du territoire communal, prenant en compte les activités ayant un impact sur la quantité et la qualité de l’eau.

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Le zonage et le règlement associé, ne doivent pas porter atteinte à l’état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire à l’intérieur des sites Natura 2000 « Rade de Brest », mais aussi aux éléments naturels présents sur le reste du territoire communal. Les aménagements réalisés doivent assurer une épuration efficace des eaux usées et une gestion appropriée des eaux pluviales.

L’évaluation expose en détail les dispositions mises en œuvre dans le PLU, afin que les installations et projets de développement futurs prévus par le PLU ne présentent pas d’incidences sur le site Natura 2000 « Rade de Brest ». Cette analyse s’appuie notamment sur le DOCOB du site Natura 2000 concerné.

3.2.1. STATUT DU SITE NATURA 2000 AU ZONAGE DU PLU

Avec 184,3 ha terrestres concernés, les sites Natura 2000 de la « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne » et de la « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic » couvrent près de 14,0 % de la surface terrestre de la commune de L’Hôpital- Camfrout. La quasi-totalité de ce périmètre se trouve en zones N (174,4 ha, soit 94,7 %).

De plus, on notera qu’à terre, le périmètre du site « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic » est inclus dans sa quasi-totalité au sein du périmètre du site « Rade de Brest, estuaire de l’Aulne ». Le site « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic » ne couvre à lui seul que 8,2 ha de surface terrestre, soit 0,6 % de la surface communale.

On notera également que les sites « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne » et « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic », s’étendent en mer, au-delà des limites terrestres communales. Ainsi la majeure partie des périmètres de ces sites est concernée par un zonage Ns (mer) couvrant près de 330 ha. Une partie de ces périmètres est également zoné Nm (mer) couvrant un peu plus de 29 ha.

ZONAGE DU PLU SUPERFICIE CONCERNEE PAR LA ZSC SUPERFICIE CONCERNEE PAR LA ZPS

Zone A 9,06 ha - Zone Ao 0,24 ha 0,03 ha Zone N 2,08 ha - Zone Np 0,35 ha 0,06 ha Zone Ns 171,93 ha 2,16 ha Zone Ue 0,12 ha <0,01 ha Zone Uha <0,01 ha - Zone Uhb 0,39 ha - Zone Nm (mer) 29,20 ha 29,11 ha Zone Np (mer) 0,65 ha 0,61 ha Zone Ns (mer) 328,49 ha 324,04 ha TOTAL 542,59 361,95 Zonage du périmètre du site « Rade de Brest » dans le PLU de L’Hôpital-Camfrout

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3.2.2. EVALUATION DES INCIDENCES DU PLU ET MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER CES INCIDENCES

Dans le cadre des évaluations d’incidences de projets sur un site Natura 2000, un vocabulaire spécifique est utilisé pour qualifier les pressions qui s’exercent sur les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire pour lesquels ces sites ont été désignés. L’évaluation des incidences doit porter sur les risques de détérioration des habitats et de perturbation des espèces et se faire à la lumière des enjeux d’intérêt communautaire.

Une détérioration est une dégradation physique d’un habitat. On parle donc de détérioration d’habitat. Lorsque les pressions qui s’opèrent sur un habitat ont pour effet de rendre son état de conservation moins favorable qu’il ne l’était auparavant, on peut considérer qu’il y’a eu une détérioration.

Une perturbation ne touche pas directement les conditions physiques. On parle de perturbation d’espèce, qu’il s’agisse d’espèces d’intérêt communautaire ou bien d’espèces caractéristiques d’un habitat. Lorsque les pressions qui s’opèrent sur une espèce ont pour effet de rendre son état de conservation moins favorable qu’il ne l’était auparavant, on peut considérer qu’il y’a eu une perturbation.

La notion de destruction peut s’appliquer à la fois aux habitats et aux espèces. La destruction d’habitat correspond au processus par lequel un habitat naturel est rendu fonctionnellement inapte à accueillir les populations qu’il abritait auparavant. Au cours de ce processus les espèces de faune et de flore initialement présentes sur le site sont déplacées ou détruites entraînant une diminution de la biodiversité.

Les incidences doivent ensuite être décrites selon qu’elles proviennent d’une pression directe ou indirecte.

Les incidences directes traduisent les effets provoqués par le projet. Elles affectent les habitats et espèces proches du projet.

Les incidences indirectes ont pour cause l’effet d’une incidence directe. Elles peuvent concerner des habitats et espèces plus éloignés du projet ou apparaître dans un délai plus ou moins long, mais leurs conséquences peuvent être aussi importantes que les incidences directes. Elles peuvent concerner un facteur conditionnant l’existence du site qui, par son évolution, peut provoquer la disparition d’habitats ou d’espèces.

L’évaluation au sens large des incidences sur les habitats et les espèces comporte deux étapes majeures : l’identification des pressions exercées par le projet du Plan Local d’Urbanisme sur les enjeux de conservation, et l’évaluation des effets de ces pressions sur l’état de conservation des habitats et des espèces considérés.

A noter que la révision du Plan Local d’Urbanisme de L’Hôpital-Camfrout ne fait que reconnaître l’existence de ses activités et n’autorise pas d’aménagements nouveaux susceptibles de dégrader la qualité des habitats et de perturber des espèces d’intérêt communautaire, voire de les détruire.

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INCIDENCES DIRECTES

Sur les 184,3 ha de site Natura 2000 « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne » et « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic », couvrant la partie terrestre de la commune de L’Hôpital-Camfrout, la quasi-totalité se trouve en zone N.

Sur ces 184,2 ha en zone N, 171,9 ha sont classés en espaces remarquables ‘Ns’. Ce zonage délimite les espaces et milieux littoraux à préserver en application de l’article L. 146-6 du code de l’urbanisme (loi Littoral). Le reste des surfaces terrestres concernées sont réparties de la façon suivante :

 9,06 ha en zone A correspondant à une zone agricole dans le secteur de Keravice Le zonage A correspond aux secteurs de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. La zone agricole autorise les constructions et leurs extensions, les rénovations et changement de destination de construction existante à usage de logement de fonction strictement nécessaires au fonctionnement des exploitations agricoles (surveillance permanent et rapprochée).

 0,24 ha en zone Ao, correspondant à une zone affectée aux activités aquacoles et conchylicoles à l’Est de Keravice Le zonage en Ao autorise les terre-pleins, cales et bassin directement liés et nécessaires aux activités conchylicoles ainsi que les installations et constructions strictement liées et nécessaires aux activités conchylicoles exigeant la proximité immédiate de l’eau et comprenant notamment les bâtiments d’exploitation pour les activités telles que le lavage, le triage, le calibrage et le stockage des produits.

 0,35 ha en zone Np, correspondant aux bâtiments du port de Kerascouet Le zonage Np admet les extensions des bâtiments existants à usage d’activité portuaire, nautique et de plaisance, dès lors que ces extensions ne compromettent pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site. Ces extensions ne seront autorisées que sous réserve que l’emprise au sol créée soit limitée à 30 % de l’emprise au sol existante.

 0,12 ha en zone Ue sur la rive Nord de l’estuaire du Camfrout Cette surface correspond à la limite du périmètre du site Natura 2000 « Rade de Brest, estuaire de l’Aulne », qui longe de manière plus ou moins précise, les équipements de loisirs, localisée a sur la rive Nord de l’estuaire du Camfrout, en limite du périmètre de site Natura 2000 « Rade de Brest, estuaire de l’Aulne ». Le zonage Ue autorise, sous réserve d’une compatibilité avec la vocation principale de la zone : o Les équipements publics et d’intérêt collectif ainsi que les constructions et installations qui leur sont directement liées, notamment les équipements liés à l’exploitation et à la sécurité du réseau routier. o Le logement de fonction exclusivement destinés aux personnes dont la présence permanente est nécessaire pour assurer la direction, la surveillance ou le gardiennage des installations admises dans la zone à condition qu’il soit intégré au bâtiment d’activité principal et que sa surface de plancher ne dépasse pas 35 m2.

 Moins de 0,01 ha en zone Uha consacré à l’habitat et aux activités compatibles Cette surface correspond à la limite du périmètre du site Natura 2000 « Rade de Brest, estuaire de l’Aulne », qui longe de manière plus ou moins précise, la zone urbaine dense du cœur de bourg.

 0,4 ha en zone Uhb, consacrés à l’habitat et aux activités compatibles caractérisés par une densité moyenne, en ordre continu ou discontinu

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Cette surface là encore correspond à la limite du périmètre du site Natura 2000 « Rade de Brest », qui long de manière plus ou moins précise, l’enveloppe urbaine de l’Hôpital-Camfrout, au Nord de l’estuaire du Camfrout. Cette zone n’est pas identifiée en tant que zone de réinvestissement urbain. Aussi, elle admet d’une façon générale : o L'extension ou la transformation d'activités à nuisances ou de constructions les abritant sous la réserve que les travaux envisagés n'aient pas pour effet d'induire ou d'aggraver le danger ou les inconvénients que peut présenter leur exploitation et à condition que leur importance ne modifie pas le caractère de la zone. o L'implantation d’annexes, sous réserve de leur bonne intégration au tissu bâti, de leur harmonie avec la construction principale et de respecter les hauteurs maximales définies à l’article U10. De plus, la réalisation des opérations d’aménagement ou de constructions doit être compatible avec l’aménagement de la zone tel que défini dans le règlement écrit et le document des Orientations d’Aménagement et de Programmation.

Par ailleurs, plusieurs éléments naturels identifiés dans le cadre du PLU sont situés au sein des périmètres des sites Natura 2000 « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne» et « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse de Poulmic ». Il s’agit notamment : o de 9 800 mètres linéaires de maillage bocager protégé au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme ; o de 73,0 ha sont protégés au titre des Espaces Boisés Classés (EBC) ; o de 10,43 ha de zones humides protégés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme ; o 6 points de vue protégés au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme ; o 3 127 mètres linéaires cours d’eau protégés au titre de l’article R. 151-43 4° du code de l’urbanisme.

On notera également que sur les 358,3 ha de zones naturelles maritimes, environ 328,5 ha sont classées en espaces remarquables « Ns (mer) ». Le reste des surfaces maritimes concernées sont réparties de la façon suivante :

 29,2 ha en zone Nm consacrés aux aires de mouillages collectifs autorisés En zone Nm sont admis l’aménagement de zones de mouillages et d'équipements légers (ZMEL) destinées à l'accueil et au stationnement des navires et bateaux de plaisance.

 0,65 ha en zone Np consacrés à la zone de mouillage du port de Kerascoët.

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INCIDENCES INDIRECTES

Les incidences indirectes possibles de l’urbanisation future sur la commune de l’Hôpital-Camfrout au cours des vingt prochaines années sont :  l’imperméabilisation des sols qui engendrera une augmentation du volume d’eaux de ruissellement se déversant dans la rade de Brest ;  l’augmentation des eaux usées, qui impliquera une augmentation des volumes infiltrés sur le bassin versant. Ces volumes constituent un apport non négligeable, en particulier en période de nappes basses, et sont susceptibles d’être à l’origine d’une certaine forme d’eutrophisation comme d’une pollution bactériologique ;  la présence de rejets d’assainissements autonomes non conformes (70,4 % des installations autonomes, dont 5,5 % présentent un risque pour la santé, sur les 250 contrôlées sur l’Hôpital-Camfrout) donc pollués dans le milieu naturel, affectera la qualité de l’eau des milieux récepteurs de la Rade de Brest.

La dégradation du milieu aquatique peut avoir des conséquences sur les espèces d’intérêt communautaire qui en dépendent, telles que les mammifères marins et l’avifaune. Ces espèces sont susceptibles d’être perturbées par la dégradation de la qualité des eaux. En effet, le milieu aquatique est un habitat naturel qui est nécessaire aux fonctions vitales de ces espèces (reproduction, alimentation…).

Le PLU de L’Hôpital-Camfrout affiche clairement dans son PADD, sa volonté de participer à l’amélioration de la qualité des eaux. Cet objectif est en cohérence avec les enjeux des sites Natura 2000.

D’une part, concernant la gestion des eaux usées, les capacités des stations d’épuration de l’Hôpital-Camfrout est suffisante pour assurer le traitement des eaux usées actuels et pour répondre aux besoins futurs de développement de la commune de L’Hôpital-Camfrout. Le milieu récepteur apparaît également en mesure d’accepter les effluents supplémentaires associés à la croissance démographique de la commune.

D’autre part, en ce qui concerne les eaux pluviales, un zonage d’assainissement des eaux pluviales été réalisé en parallèle du PLU. Il permettra de mettre en place des mesures visant à limiter les incidences de l’urbanisation sur la ressource en eau dues à l’augmentation des ruissellements des eaux pluviales : par exemple en limitant l’imperméabilisation des sols et en privilégiant une gestion parcellaire et alternative des eaux pluviales (puits perdu, tranchées ou noues d’infiltration, bassins paysagers…), …

Concernant la présence de rejets d’assainissements autonomes non conformes dans la Rade de Brest, la Communauté de Commune du Pays de Landerneau-Daoulas qui assure le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), effectue régulièrement des contrôles sur les dispositifs autonomes présents sur le territoire afin de détecter les installations non conformes. Les propriétaires concernés sont dans l’obligation d’engager des travaux pour résorber les dysfonctionnements détectés.

Enfin, la commune de L’Hôpital-Camfrout contribue à l’amélioration de la qualité des eaux en protégeant les zones humides, le maillage bocager et les boisements présents sur son territoire. Ces éléments constitutifs de la Trame Verte et Bleue ont un rôle dans la protection de la ressource en eau, notamment en régulant les débits d’eau ou encore en agissant comme des zones tampons épuratrices.

Pour les espèces invasives, enjeu important pour la sauvegarde de la biodiversité, il serait intéressant que le PLU de L’Hôpital-Camfrout intègre en annexe de son règlement écrit, la liste des « espèces invasives avérées sur le territoire du PNRA ».

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3.2.3. CONCLUSIONS

L’évaluation des incidences de l’élaboration du PLU de l’Hôpital-Camfrout sur le site Natura 2000 Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne» montre que les projets, et par conséquent le document d’urbanisme, n’affectera ni :  l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire ;  l’état de conservation des espèces d’intérêt communautaire, notamment les mammifères marins et les oiseaux.

En effet, concernant les incidences directes, les activités portuaires et les zones de mouillages, ne devraient pas avoir de conséquences sur la conservation des habitats d’intérêt communautaire, le PLU ne faisant que reconnaître leur existence. Le PLU entend toutefois développer les sites de plaisance de Tibidy et de Troaon par des aménagements légers (infrastructures de mise à l’eau et de stockage) compatibles avec la préservation du site Natura 2000 et renforcer les aménagements du port de Kerascoët (installation d’une cale, stockage et rangement des annexes, sanitaires, stationnements). Ces aménagements terrestres n’auront pas de conséquences directes sur la préservation des habitats d’intérêt communautaires, absents dans ce secteur.

Concernant les incidences indirectes, le développement des activités portuaires et des zones de mouillages est susceptible d’entraîner une hausse de la fréquentation maritime du site Natura 2000. La présence de plaisanciers ou de professionnels de la pêche, de même que les bruits et pollutions de moteurs, sont susceptibles d’affecter à terme les espèces d’intérêt communautaire fréquentant la rade de Brest. Toutefois le PLU ne fait que reconnaître l’existence de ces activités.

Par ailleurs, la station d’épuration de L’Hôpital-Camfrout apparaît suffisante pour répondre aux besoins futurs de développement communal. De plus, la réalisation d’un zonage d’assainissement va dans le sens d’une amélioration de la qualité de l’eau, au même titre que la réhabilitation des ANC non conformes ou la protection des milieux naturels tels que les zones humides, les éléments bocagers ou encore les boisements.

Pour les espèces invasives, il serait intéressant que le PLU de L’Hôpital-Camfrout intègre en annexe de son règlement écrit, la liste des « espèces invasives avérées sur le territoire du PNRA ».

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PARTIE 8 : LES INDICATEURS PREVUS POUR L'EVALUATION DES RESULTATS DE L'APPLICATION DU PLU PREVUE A L'ARTICLE L.151-27 DU CODE L’URBANISME

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1. RAPPELS LEGISLATIFS

Article L. 153-27 du code de l’urbanisme Neuf ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme, ou la dernière délibération portant révision complète de ce plan, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou le conseil municipal procède à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs visés à l'article L.101-2 et, le cas échéant, aux articles L.1214-1 et L.1214-2 du code des transports. L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce plan.

L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce plan.

La commune de L’Hôpital-Camfrout est concernée par la mise en place d’indicateurs permettant d’évaluer les résultats de l’application du PLU, du point de vue de l’environnement.

INDICATEURS SOURCES ETAT ZERO OBJECTIFS DU PLU

SOL ET SOUS-SOL Surfaces de zones AU consommée pour Commune 0 % 19,9 ha l’habitat Surface de terres agricoles consommée Commune 0 ha 10,1 ha

MILIEUX NATURELS & BIODIVERSITE Protéger et gérer les Superficie des zones humides protégées Commune 80,2 ha zones humides 384,3 ha en EBC 7,4 ha au titre du L. Maintenir et étoffer Surface des boisements protégés Commune 151-23 du code de les boisements l’urbanisme Protéger le maillage Linéaire du maillage bocager protégé Commune 76 448 ml bocager

PAYSAGE & PATRIMOINE Nombre d’éléments bâtis protégés au titre de Protéger les éléments Commune 27 l’article L. 151-19 du code de l’urbanisme forts

RESSOURCE EN EAU Consommation moyenne par abonnement Commune 64 m3 en 2015 - domestique par an Taux de conformité des prélèvements en eau Améliorer la qualité ARS & Commune 100 % en 2015 potable par rapport aux limités de qualité des eaux

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INDICATEURS SOURCES ETAT ZERO OBJECTIFS DU PLU Etat & Nombre de périmètre de captage d’eau 1 Commune Nombre d’équivalent habitant utilisé sur la Commune 983 EH en 2016 1889 EH station d’épuration Pourcentage des installations en CCPLD 4,6 % en 2016 < 4,6 % assainissement non collectif non conformes

RISQUES Nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle Prim.net 4 Base des Nombre d’Installations Classées pour la - Installations 0 Protection de l’environnement (ICPE) Classées

NUISANCES & POLLUTIONS S’engager dans la Production moyenne d’ordures ménagères Lannion Trégor 173 kg en 2015 réduction des par habitant et par an Communauté déchets Nombre d’infrastructures terrestres classées Etat 1 bruyantes Préserver la Agence population des Nombre d’installations radioélectriques de Nationale des 1 nuisances plus de 5 watts Fréquences (ANFR)

ENERGIES Observatoire de Nombre d’installations de production l’énergie et des 11 en 2014 > 11 d’énergie renouvelable missions de GES en Bretagne Linéaire de cheminements doux existants Commune 20 930 ml > 20 930 ml

2. EXEMPLES : LES INDICATEURS D’EVALUATION EN MATIERE DE POLITIQUE DU LOGEMENT

Tous les 9 ans, après la délibération d’approbation du PLU, un bilan devra être réalisé sur au minimum : - la production réelle globale de logements - le rythme d’évolution de la population lié à la production de logements - la production réelle globale de logements sociaux ou aidés - la typologie (taille) des logements produits (T1, T2…) - la forme (individuel, intermédiaire, collectif…) des logements produits

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- la densité des logements construits - les logements vacants - le renouvellement urbain - la programmation des opérations d’habitat

Un indicateur est une information ou un ensemble d’informations contribuant à l'appréciation d’une situation par le décideur. Les indicateurs proposés sont chiffrés ou correspondent à un élément de comparaison.

Critères Indicateurs Production de logements neufs de 15 logements par an, soit environ Production globale de logements 300 en 20 ans Evolution de la population et Rythme d'évolution annuel moyen de la population d'environ +1,1 à rythme de croissance +1,2% soit près de 600 habitants supplémentaire d'ici 2036 démographique Augmentation du parc de logements sociaux (HLM) : Base 2013 = 26 Production de logements sociaux logements sociaux soit 2,7% des résidences principales (en incluant ou aidés ceux en cours). Objectif du SCOT 5% des résidences secondaires Augmentation du parc de logements aidés Analyse et évolution de la taille des logements, à mettre en rapport avec la taille des ménages qui les occupent (Base de référence : données INSEE 2013 disponibles en 2016: 5 pièces en moyenne par Typologie des logements résidence principale) produits Augmentation de la diversité de l’offre de logements : habitat individuel dense, semi-individuel et collectif (Base de référence : données INSEE 2013 disponibles en 2016: 93,3% de maisons et 2,4% d’appartements) Analyse de l’évolution de la surface des terrains à bâtir Respect des densités indiquées dans les OAP avec un nombre de Densité des logements construits logements minimum ou maximum / Objectif densité min de 12 logements par hectare avec des densités de 15 ou 18 logements par hectares sur des secteurs Baisse du taux de vacance à 6% : Base de référence données INSEE Vacance des logements 2013 disponibles en 2016 = 8,9% Valorisation du potentiel de renouvellement urbain Renouvellement urbain Nombre de permis délivrés en zone U à partir de l’approbation du PLU et surface Localisation des opérations et Analyse de la localisation des opérations de logements programmation Analyse de la programmation établie dans le PLU 1AU/2AU Equipements créés ou à créer pour répondre aux besoins de la Equipements population

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PARTIE 9 : RESUME NON TECHNIQUE

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1. GENERALITES

L’évaluation environnementale du document d’urbanisme de la commune de l’Hôpital Camfrout suit la réglementation en vigueur et une méthodologie permettant de mettre en évidence les principaux enjeux sur le territoire sous un angle transversal. Cette évaluation environnementale est construite comme un élément d’aide à la décision pour l’Hôpital Camfrout, apportant un focus environnemental dans l’élaboration du cadre permettant l’évolution à long-terme de la commune.

Le résumé non technique s’attache dans un premier temps à décrire une synthèse du diagnostic et de l’état initial de l’environnement. Cette synthèse est formulée sous la forme d’une projection de l’Hôpital Camfrout à 20 ans, élément qui constitue la mise en perspective de l’intégration des enjeux environnementaux dans l’évolution positive de la commune.

Un zoom est ensuite fait plus particulièrement sur les sites de la commune répertoriés au titre de Natura 2000 ainsi qu’à l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), fondant la démarche d’évaluation environnementale du document d’urbanisme de l’Hôpital Camfrout. Cette section du résumé non technique a pour objectif de percevoir les risques et les menaces que peut avoir le PLU sur ces sites, et en particulier les projets pouvant avoir une incidence sur les sites Natura 2000.

Sont décrits par la suite les axes principaux et les objectifs qui ont conduit l’élaboration du PADD. Ces objectifs sont générateurs d’incidences prévisibles, identifiées ici en apportant le focus sur les principaux enjeux. Enfin, les moyens proposés et les mesures prises dans le PLU pour limiter les incidences seront synthétisés.

Le processus de suivi de l’évolution de l’environnement sur la commune de l’Hôpital Camfrout est basé sur le recueil périodique de valeurs d’indicateurs. Ceux-ci ne seront pas présentés dans le résumé non-technique, car déjà repris séparément en fin de cette évaluation environnementale.

2. LES OBJECTIFS DE LA REVISION DU PLU

Par délibération en date du 29 février 2012, la commune de l’Hôpital Camfrout a décidé d’engager la révision de son Plan Local d’Urbanisme, approuvé le 24 octobre 2005 et modifié en 2010 puis révisé en 2011.

Le document d’urbanisme en vigueur ne répond plus aux enjeux locaux, ni aux attentes de la municipalité. C’est pourquoi, la révision du PLU est engagée par délibération en date du 29 février 2012. Cette révision doit répondre aux principaux objectifs suivants : - La prise en compte des lois Grenelle, des préconisations du SCOT, du SAGE de l’Elorn, de la cartographie des zones humides et des cours d’eau, des zones de préemption du conservatoire du littoral et des règlements supra-communaux en général. - L’intégration du nouveau zonage d’assainissement collectif. - Affirmer l’identité de l’Hôpital Camfrout. - La prise en compte de l’évolution des contextes économiques et démographiques de la commune. - La recherche d’un équilibre du développement urbain dans une démarche de développement durable.

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- Permettre la réalisation de projets d’intérêt général en adéquation avec les besoins nouveaux de la population. - La protection et la valorisation des espaces verts et des activités agricoles. - La valorisation du caractère maritime et littoral de la commune. - Le renforcement de l’offre de logements sociaux.

3. LES GRANDES LIGNES DU DIAGNOSTIC DEMOGRAPHIQUE ET SOCIOECONOMIQUE

3.1. LA POPULATION

► En 2013, la commune de l’Hôpital Camfrout compte 2 224 habitants, sur un territoire de 1 316 hectares, soit une densité de population de 169 habitants au km². La commune a gagné 1 015 habitants en 45 ans, soit environ +68 habitants/an. De 1968 à 2013, l’Hôpital Camfrout enregistre une augmentation régulière de la population, excepté sur la période 1968-1972, avec un rythme de croissance soutenu depuis 1999 ; ► En 2013, la population de l’Hôpital Camfrout est essentiellement composée de personnes en âges de travailler : plus de 48% de la population est comprise dans des tranches d’âges 20 à 59 ans ; ► La tendance est au rajeunissement de la population, observée depuis 1999. En 2013, les 60 ans et plus représentent environ 25% de la population de la commune contre 32% en 1990. Sur la dernière décennie, le nombre ainsi que la part des jeunes ont augmenté : 25% des habitants de l’Hôpital Camfrout ont moins de 20 ans en 1990, 22% en 1999 et 28% en 2013. ► L'analyse de l'indice de jeunesse confirme les développements précédents en faveur d’un rajeunissement de la population. En effet, l’indice est supérieur à 1,12 en 2013 contre un indice de 0,73 en 1982. Il est toutefois inférieur à la moyenne enregistrée à l’échelle de la communauté de communes mais est plus élevé que celle observée à l’échelle du département.

3.2. L’ÉCONOMIE

► Une population en âge de travailler majoritairement composée d’actifs ; ► La population en âge de travailler est en augmentation, une progression à mettre en parallèle avec la progression de la tranche d’âge des 20-59 ans qui a vu son nombre augmenter régulièrement; ► Une augmentation de la population active sur la commune ; ► En 2013, un taux de chômage communal de 9,4% plus élevé que celui de la CC du Pays de Landerneau- Daoulas (8,8% en 2013); ► Des actifs travaillant de plus en plus en dehors de la commune ; ► L’Hôpital Camfrout, un territoire où la part des actifs travaillant et résidant dans la même commune (13,4%) est bas en raison de la proximité des pôles d’emploi de Brest, Landerneau ou même Quimper; ► Des emplois essentiellement issus du secteur tertiaire ; ► Un secteur agricole encore important mais en déclin avec 4 exploitations en 2010 (recensement agricole 2010), contre 16 en 2000 (RGA) ou 18 en 1988 (RGA) ; ► Une offre en commerces et services de proximité satisfaisante ; ► Une activité ostréicole à Tibidy;

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► Un territoire attractif et pourtant peu d’offre d’hébergements touristiques.

3.3. L’HABITAT

► Un nombre de ménages en augmentation constante 927 en 2013 contre 462 en 1968; ► La commune a connu une baisse du nombre moyen d’occupants par résidence principale depuis 1968 jusqu’en 1975, passant de 2,6 à 2,2 personnes en moyenne par ménage. Sur la période 1975-2013, la taille des ménages reste constante autour de 2,3-2,4. Ainsi l’évolution ne suit pas la tendance nationale ni même locale qui est à la diminution de la taille des ménages. ► Un parc de logements en nette progression : en 2013, au total 1 223 logements contre 576 en 1968; ► La prédominance des résidences principales : près de 76% en 2013 ; ► Un taux des résidences secondaires en baisse depuis les années 75 après une forte hausse : 15,3% en 2013 ; ► Un parc de logements vacants représentant une proportion relativement forte du parc de logements : 8,9% du parc de logements ; ► Le poids des logements collectifs, très faible sur la commune (2,4% soit 29 logements) a cependant tendance à augmenter depuis 1999. Ils représentaient 0,8% en 1999. ► Le parc de résidences principales est peu diversifié en 2013. En effet, les logements considérés de grande taille (4 pièces et plus) représentent 85,8% du parc de résidences principales ; ► Les locations représentent 12,3% des résidences principales en 2013 (soit 114 logements), ce qui est largement inférieur au taux de la Communauté de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas (22,9%) et à celui du département (29%) ; ► Des logements sociaux peu nombreux représentant 2,7% des résidences principales.

3.4. LES ÉQUIPEMENTS ET LES INFRASTRUCTURES

► Un bon niveau d’équipements mais les plus importants sont sur Brest ou Quimper voir même Châteaulin ou Landerneau ; ► Un tissu associatif dynamique ; ► La voiture comme mode de transport dominant du fait de l’éloignement des emplois notamment ; ► Le réseau de transports en commun est présent sur le territoire avec une ligne du réseau Penn Ar Bed mais il ne constitue pas une alternative à la voiture ; ► Un réseau piéton développé au niveau du bourg et le long d littoral mais à renforcer.

4. LES GRANDES LIGNES DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

4.1. LE MILIEU PHYSIQUE

► Situé au cœur de la Rade de Brest, l’Hôpital-Camfrout est sous l’influence du climat océanique tempéré. La commune se situe dans la zone climatique « Littoral», caractérisée par des épisodes venteux, des étés frais, des hivers doux et des pluies modérées.

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► Le socle géologique de la commune est principalement composé de formations métamorphiques (schistes, grès et calcaires) et comporte de nombreux filons (Kersanite sombre, Dolérites indéterminées) ainsi que des dépôts superficiels alluvionnaires. ► Le relief de la commune est formé de plateaux résiduels érodés et disséqués. Les ruptures de pentes sont importantes et présentent des orientations variées. L’altitude varie entre 0 et 100 mètres. ► La commune se situe sur le bassin versant de l’Hôpital-Camfrout et la rivière du Faou (moitié Sud-Est). L’Hôpital-Camfrout possède une un linéaire côtier ouvert sur la Rade de Best. Son réseau hydrographique s’étend sur un linéaire de 24 km.

4.2. LA RESSOURCE EN EAU

► La totalité de la commune de l’Hôpital-Camfrout est concernée parle SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 et par les SAGE de l’Elorn (approuvé le 15 juin 2010) et de l’Aulne (approuvé le 1er décembre 2014). ► Le principal cours d’eau sillonne la commune de l’Hôpital-Camfrout, le Camfrout, traverse le Nord du territoire communal. Il fait l’objet d’un suivi par le SAGE de l’Elorn. Ce cours d’eau est considéré en bon état en 2015 par le SDAGE Loire-Bretagne et n’a pas fait l’objet d’un report de délai pour l’atteinte du « bon état ». ► La commune est bordée par la masse d’eau de transition « Aulne – FRGT12 » et la masse d’eau littorale « Rade de Brest – FRGC16 ». L’objectif associé à la masse d’eau « Rade de Brest » par le SDAGE Loire- Bretagne 2016-2021 est le maintien du bon état atteint en 2015. En revanche l’atteinte du « bon état » de la masse d’eau « Aulne » fait l’objet d’un report de délai à 2027. ► Une seule masse d’eau souterraine est référencée sur le territoire de L’Hôpital-Camfrout : l’Elorn (FRGG112). L’objectif associé à cette masse d’eau par le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 est le maintien du bon état atteint en 2015. ► Les 2 plages de L’Hôpital-Camfrout (plages de Kerdreolet et de Tibidy) font l’objet d’un suivi de la qualité de leurs eaux de baignade. La qualité des eaux de baignades tend à s’améliorer sur la commune. Ainsi, les eaux de baignade présentent une excellente qualité depuis 2014 pour la plage de Tibidy et depuis 2015 pour la plage de Kerdreolet. ► Le pourtour littoral de la commune de L’Hôpital-Camfrout est concerné par quatre zones conchylicoles : « Anse de Keroulle», « Eaux profondes Rade de Brest », « Rivière du Faou » et « Rivière de l’Hôpital-Camfrout ». Aucune d’entre elle n’est classée pour les coquillages de groupe 1. Les coquillages de groupe 2 font l’objet d’un classement dans les zones « Eaux profondes Rade de Brest » (classement A) et « Rivière du Faou » (classement C). Enfin les coquillages de groupe 3 sont classés A dans la zone « Eaux profondes Rade de Brest » et B dans les 3 autres zones. ► Le service d’alimentation en eau potable est assuré en régie communale. Les eaux distribuées proviennent en partie du captage de Kerlouanclouar, qui fait l’objet d’un périmètre de protection ne concernant pas la commune de l’Hôpital-Camfrout. L’autre partie des eaux distribuées est fournie par le Syndicat Mixte d’adduction d’eau potable du Pays de Daoulas. La consommation d’eau moyenne par abonnement est de 64,1 m3 par an en 2015. ► Les eaux usées sur la commune sont traitées par la station d’épuration de l’Hôpital-Camfrout qui reçoit également des effluents en provenance de la commune limitrophe de Logonna-Daoulas (25 branchements). La population totale raccordée à la station de L’Hôpital-Camfrout est estimée à 1 550 habitants en 2015. ► Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) est assuré par la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas. En 2015, sur les 257 installations comptabilisées sur la commune, seules 28,8

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% sont considérées conformes (92,6 % en incluant les installations non conformes mais ne présentant pas de danger pour la santé des personnes). ► La gestion des eaux pluviales sur la commune de l’Hôpital-Camfrout se fait par un réseau de conduites et de caniveaux en zones urbanisées (Bourg de l’Hôpital-Camfrout, villages de Kerascoët et de Traon) et par un réseau de fossés en zones rurales. La commune dispose également d’ouvrages de gestion des eaux pluviales au niveau des lotissements Toubelory, Kerbiaouen Bras et Rhun Vraz.

4.3. LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

Sur la commune de l’Hôpital Camfrout 2 sites archéologiques ont été recensés. Ils nécessitent une protection simple: - de degré 1 donc indiqué sous forme de hachures sur le plan de zonage.

4.4. LE PATRIMOINE BÂTI

► Le patrimoine bâti de l’Hôpital Camfrout est riche et varié ; ► L’Eglise Notre Dame de Bonne Nouvelle est classée au titre des monuments historiques (loi du 31 décembre 1913) sur la commune ; ► Un Inventaire de terrain pour le petit patrimoine a été réalisé par GEOLITT pour repérer les éléments tels que les croix, calvaires, puits, fours à pain… Cet inventaire a été ajusté, actualisé et complété par la commission PLU de l’Hôpital Camfrout; ► Sur la commune, 26 éléments de patrimoine ont été repérés pour leur qualité architecturale et sont identifiés et protégés au titre de l’article L.151-19 du Code de l’Urbanisme.

4.5. LES PAYSAGES

4.5.1. L’APPROCHE GLOBALE AU NIVEAU COMMUNAL

► A l’image de l’ensemble des communes du Pays de Brest, l’Hôpital-Camfrout possède un patrimoine naturel et architectural exceptionnel, avec plusieurs monuments classés qu’il convient de préserver. Située au fond de la rade de Brest, le paysage sous influence maritime évolue au rythme des marées, alternant vasières littorales à marée basse et paysage plus maritime à marée haute. Le territoire communal présente également un réseau dense de ruisseaux et de rivières, créant ainsi des vallées humides et boisées.

4.5.2. L’APPROCHE PAR UNITE PAYSAGERE

Le territoire communal est composé schématiquement de 3 grands types de paysages : Les espaces urbanisés : - Le centre bourg : pôle d’urbanisation principal - Les pôles d’urbanisation secondaires de type pavillonnaire correspondant aux abords plus récents du centre-bourg

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- Les villages Les espaces littoraux : - La façade maritime de la pointe de Goasquellou à l’île de Tibidy - Les rias Les espaces « intérieurs » : - Le Bois du Gars et de l’Ermitage - Les espaces agricoles vallonnés - La vallée de la rivière de l’Hôpital-Camfrout - L’ensemble boisé du plateau entre Kerascoët et le bourg

4.6. L’ENVIRONNEMENT ÉCOLOGIQUE

► En 2014, 80,8 ha de zones humides ont été inventoriés par le Syndicat de bassin de l’Elorn. ► Les espaces boisés sur la commune occupent 415 ha, soit 31,5 % du territoire. Leur répartition est inégale. Le massif le plus important est la forêt domaniale du Gars, au Nord-Est de la commune et d’une superficie approximative de 200 ha. ► L’inventaire bocager réalisé par Geolitt, a permis de recenser 78 234 mètres linéaires de maillage bocager, soit une densité moyenne de 59,5 ml/ha. ► La commune de l’Hôpital-Camfrout est concernée par le périmètre de la ZNIEFF de type I « Anse de Keroulle et rivière du Faou » ainsi que par le périmètre de la ZNIEFF de type II « Baie de Daoulas – Anse de Poulmic ». ► Le périmètre de la ZICO « Baie de Daoulas, Anse du Poulmic » s’étend en partie sur le territoire de l’Hôpital- Camfrout. ► La commune compte 2 sites géologiques d’intérêt sur son territoire (Grève et falaise de l’île de Tibidy et Pointe de Beg ar Minven). ► Une réserve de chasse maritime « Baie de Daoulas, Anse de Poulmic » concerne le littoral communal. ► La commune est située au sein du Parc Naturel Régional d’Armorique. ► Deux sites Natura 2000 concernent la frange littorale de la commune de L’Hôpital-Camfrout. Il s’agit d’un part de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) définie au titre de la directive «Habitats, faune, flore »: « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne – FR5300046 » et d’autre part de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) définie au titre de la directive « Oiseaux » : « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse du Poulmic - FR5310071». Ces sites essentiellement maritimes couvrent respectivement 129,2 ha et 12,2 ha de la partie terrestre de L’Hôpital-Camfrout. ► Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, le Conseil Général est propriétaire du bois de l’Ermitage (site ponctuel) et de 14,3 ha de boisements à l’Ouest du Bois du Gars, le long de la RN165. ► Une grande partie du littoral de l’Hôpital-Camfrout est située dans le périmètre d’intervention du Conservatoire du Littoral dit « Rade de Brest », qui occupe environ 247,13 ha sur la commune. Deux actes d’acquisition ont été signés sur la commune. ► La Trame Verte et Bleue de la commune de L’Hôpital-Camfrout est principalement structurée autour du littoral, des cours d’eau et des zones boisées. Il ressort 3 réservoirs de biodiversité principaux : le pourtour littoral Nord (estuaire du Camfrout), le pourtour littoral Sud (anse de Keroullé) ainsi que le bois du Gars, à l’Est. Le maillage bocager, corridor écologique assez bien conservé, crée des liaisons entre ces différents réservoirs, notamment entre l’estuaire du Camfrout et l’Anse de Keroullé. Quelques ruptures sont relevées au sein de ces continuités écologiques. Il s’agit principalement de secteurs urbanisés tels que le bourg qui s’étend de part et d’autre du Camfrout, mais aussi du secteur du Traon ou encore de Keravice.

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L’urbanisation en bordure de littorale tend en effet à fragmenter le réservoir de biodiversité associé aux milieux naturels littoraux.

4.7. LES POLLUTION & LES NUISANCES

► Dans la base de données BASIAS, 6 sites sont inventoriés. Il s’agit d’un atelier de construction navale, d’ateliers de réparation automobile, d’anciennes stations-services et d’anciennes décharges. 2 Secteurs d’Information sur les Sols (SIS) sont identifiés : il s’agit de 2 anciennes décharges situés à Ty Boulic et à Guerveguen. ► La Communauté de Communes du Pays de Landerneau Daoulas (CCPLD) assure la collecte et le traitement des déchets. La production d’ordures ménagères et de recyclables sur le territoire de la CCPLD s’élève à 13 626 T, ce qui représente 255 kg par habitant par an (population DGF 2015 de 49 559 habitants). ► L’Est de la commune est traversé du Nord au Sud par une voie classée bruyante : la route nationale 165 (RN 165). ► Un support d’antenne radioélectrique de plus de 5 Watts est identifié sur la commune de l’Hôpital- Camfrout: à Kerzespes, en bordure de la route nationale (RN) 165.

4.8. LES RISQUES

► La commune de L’Hôpital-Camfrout, comme l’ensemble de la Bretagne, est située en zone de sismicité 2, soit une sismicité faible. ► La commune de L’Hôpital-Camfrout est exposée à un aléa faible au retrait-gonflement des argiles. Cet aléa est localisé principalement au niveau du réseau hydrographique. Plusieurs secteurs bâtis, en particulier au niveau du Bourg, sont concernés par cet aléa. ► La commune de L’Hôpital-Camfrout présente globalement une sensibilité très faible à nulle au risque d’inondation par remontées de nappe sur son territoire. Seul le secteur de la forêt domaniale du Gars est concerné par un aléa fort d’inondation par remontées de nappes. ► La commune est concernée par le risque d’inondation par remontées lentes des cours d’eau. La vallée du Camfrout est en effet inventoriée dans l’Atlas des Zones Inondables hydrogéomorphe Camfrout-Faou. ► Tout le pourtour littoral de la commune est considéré en zone d’aléa fort pour le risque de submersion marine. En milieu terrestre, plusieurs secteurs urbanisés (au niveau du bourg sur les rives du Camfrout) sont concernés par un aléa moyen ou lié au changement climatique. Les terrains de sport du Run sont également concernés par l’emprise de cet aléa, ainsi que l’anse au Sud du Traon. Enfin, la presqu’île de Tibidy peut momentanément se retrouver isolée. ► L’Hôpital-Camfrout est potentiellement exposé au risque de tempête de feux de forêt. ► Aucune ICPE n’est présente sur la commune de l’Hôpital-Camfrout. ► Concernant le risque de contamination au radon, tout le territoire du département du Finistère et par conséquent, la commune de L’Hôpital-Camfrout est classé en zone prioritaire avec en moyenne 101 à 150 Bq/m3 (becquerel par mètre cube).

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4.9. L’ÉNERGIE

► La principale source d’énergie utilisée pour chauffer les résidences sur la commune de L’Hôpital-Camfrout est l’électricité (37 %). La consommation électrique sur le réseau ERDF de la commune a augmenté de 1 780 MWh entre 2006 et 2013 puis a diminué légèrement, pour atteindre 7 092MWh consommés en 2014. ► En 2014, la commune de l’Hôpital-Camfrout a produit 3,9 GWh d’énergie provenant de sources renouvelables. La combustion de bois bûche représente la quasi-totalité de l’énergie renouvelable produite (99,2 %). La commune compte également 9 installations solaires photovoltaïques et 2 installations solaires thermiques sur son territoire.

5. ANALYSE DE LA CONSOMMATION D’ESPACE

La commune de l’Hôpital Camfrout occupe un très large territoire de 1 316 hectares. Les espaces urbanisés, quelques soient leurs vocations (habitat, équipements, activités économiques) et leur localisation (au sein des milieux agricole, urbain…) représentent une superficie de près de 115,5 ha, soit 8,8% du territoire communal. L’urbanisation de la commune s’appuie historiquement sur plusieurs pôles bâtis formés par le bourg de L’Hôpital Camfrout, Kerascoêt et Troaon. L’urbanisation s’est développée sous l’effet d’une pression résidentielle au bord du littoral et de la proximité des axes de communication facilitant les déplacements domicile travail. Ce développement a eu tendance à engendrer des phénomènes d’étalement urbain, de diminution des espaces naturels littoraux notamment, de mitage du paysage et de fragmentation de l’espace agricole. Afin de conforter le bourg comme pôle principal d’habitat et en vue de réduire la consommation d’espace, les futures habitations devront se construire en densification de ce bourg ou en périphérie immédiate et de manière plus accessoire au niveau des deux villages de Kerascoët et Troaon.

L’urbanisation de Logonna-Daoulas a été consommatrice d’espaces. En 20 ans (1996-2015), 35,7 hectares ont été urbanisés, essentiellement par le développement résidentiel (habitat).

La commune souhaite mettre en place des objectifs de diminution de la consommation de l’espace et d’urbanisation linéaire par : - l’augmentation des valeurs de densités au sein des opérations d’aménagement, - la diminution de la taille moyenne de terrain à bâtir, - l’identification de tous les secteurs de renouvellement urbain potentiel.

Ainsi, l’examen des potentialités d’accueil (espaces libres non construits en 2016) les dents creuses, ilots disponibles, suivant le zonage 2016, représentent une surface avoisinant 8 ha et en extensions de plus de 12 ha soit un potentiel de près de 20 ha pour l’habitat.

Suite à cette identification, les secteurs se sont vus appliquer des principes d’aménagement visant à une économie de l’espace, à la mise en place d’accès sécurisé et à une insertion paysagère.

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6. LE PROJET D’AMENAGEMENT ET LA JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS DU PLU

6.1. LES GRANDES ORIENTATIONS DU PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLES (PADD)

Les grandes orientations du Projet d'Aménagement et de Développement Durables ont été définies suite à l’élaboration du diagnostic territorial qui a permis à la commune de faire le bilan de ses atouts et contraintes en matière socio-économique, ainsi qu’en matière environnementale et paysagère.

Ce diagnostic a permis de dégager les enjeux de développement du territoire, ainsi que les prospectives en matière de développement. Ils sont la base des choix établis pour définir le Projet d'Aménagement et de Développement Durables communal.

Il est prévu dans ce PADD : - un taux d’évolution démographique évalué à +1,1 à 1,2%% par an sur 20 ans ; - la construction de 300 nouveaux logements soit 15 constructions neuves par an en moyenne ; - 600 habitants de plus dans 20 ans; - 20 ha de surface à offrir pour la construction de nouveaux logements entre 2016 et 2036 avec la recherche du réinvestissement urbain.

Le PADD se décline ainsi autour de 3 grands axes :

► PRESERVATION OU DE REMISE EN BON ETAT DES CONTINUITES ECOLOGIQUES AINSI QUE DE TRANSPORTS ET DE DEPLACEMENTS  Conserver et renforcer l’intégrité des espaces naturels, littoraux et maritimes ainsi que les continuités écologiques  Maîtriser les ressources et anticiper le changement climatique  Assurer la prévention des risques  Mettre en valeur le patrimoine historique et culturel

► ORIENTATIONS EN MATIERE D’URBANISME, D’HABITAT, D’EQUIPEMENTS, DE DEVELOPPEMENT DES COMMUNICATIONS NUMERIQUES AINSI QUE LES OBJECTIFS DE MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN  Continuer à accueillir de nouveaux habitants à un rythme plus modéré que dans les années passées  Axer l’urbanisation en priorité sur le bourg et limiter la consommation d’espace  Produire une offre de logements suffisante et adaptée aux besoins exprimés par les habitants et les nouveaux arrivants  Œuvrer pour un cadre de vie attractif

► ORIENTATION EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DES LOISIRS ET D’EQUIPEMENT COMMERCIAL  Pérenniser les activités maritimes et agricoles ainsi que le développement des activités rurales  Maintenir et conforter l’activité commerciale du centre-bourg

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 Permettre l’installation de nouvelles entreprises artisanales  Contribuer au développement d’activités touristiques et de loisirs

6.2. LA JUSTIFICATION DES ZONES, DU REGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (OAP)

Quatre grandes familles de zones sont instituées sur la commune : les zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones naturelles (N) et les zones agricoles (A). Chaque zone comprend plusieurs sous-secteurs. Chaque secteur est soumis à ses propres règles, conformes aux objectifs définis sur les différentes zones. A chacune d’entre elles, correspond un règlement de 16 articles définissant les règles d’occupation du sol.

6.2.1. LES ZONES NATURELLES (N)

Les zones N sont destinées aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels.

Elle comprend les secteurs :

- N délimitant les parties du territoire affectées à la protection stricte des sites, des milieux naturels et des paysages délimitant les parties du territoire affectées à la protection stricte des sites, des milieux naturels et des paysages ; - Ns délimitant les espaces et milieux littoraux terrestres à préserver (espaces remarquables au titre de la Loi littoral); - Np délimitant les secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées dans lesquels certaines constructions à vocation d’activités portuaires, nautiques et de plaisance compatibles peuvent être autorisées ; - Ni délimitant les secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées où sont autorisées les extensions des constructions existantes à vocation d’activités économiques (artisanat et bureau); - Ne secteur correspondant aux équipements d’intérêts collectifs ; - Nm délimitant le Domaine public maritime à l’exception des ports et sites et paysages remarquables ; - Nc secteur situé dans le périmètre de protection rapproché B du forage de Kerliver.

Les zones N représentent près de 708,8 ha, soit près de 54% du territoire communal.

6.2.2. LES ZONES AGRICOLES (A)

Les zones A sont constituées par les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Elles sont destinées à la préservation et au développement des activités agricoles, aux constructions, installations et équipements liés et nécessaires à ces activités.

La zone A comprend le secteur : - A : zone agricole où toute construction et installation agricole nouvelle est autorisée - Ac : Périmètre rapproché de protection du forage de Kerliver

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- Ao : délimitant les parties du territoire terrestres affectées aux activités aquacoles et conchylicoles

Les zones agricoles A couvrent un total de près de 473 hectares, soit environ 35,9% de la superficie communale.

6.2.3. LES ZONES URBAINES (U)

Secteurs destinés à l'habitat et aux seules activités compatibles avec l'habitat : - zone Uha correspondant aux zones d’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat, de forte densité (il s’agit du coeur du bourg et des centres des 2 villages de Kerascoët et Troaon ;

- zone Uhb correspondant aux zones d’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat, de densités moyennes localisées dans l’agglomération et les 2 villages de Kerascoët et Troaon. Secteurs destinés à recevoir les installations, constructions et équipements publics ou privés, de sport et de loisirs et/ou d’équipement d’intérêt général : Ue.

Les zones U représentent un peu plus de 115,5 ha, soit près de 8,8% du territoire communal.

6.2.4. LES ZONES A URBANISER (AU)

La zone 1AU (à urbaniser à court ou moyen terme) comporte les secteurs suivants : - 1AUH : secteur à vocation d’habitat et d’activités compatibles avec l’habitat de densité moyenne à forte faisant référence à la zone Uh.

La zone 2AU comporte les secteurs suivants : - 2AUh : secteur à vocation d’habitat et d’activités compatibles avec l’habitat.

Les zones AU représentent 18,5 ha soit près de 1,4% du territoire communal.

6.2.5. LES AUTRES DISPOSITIONS DU PLU

En complément du zonage, des dispositions graphiques complémentaires apparaissent sur les documents graphiques du règlement :

- 4 emplacements réservés ont été inscrits au profit de la commune pour des vocations diverses ;

- 2 sites archéologiques de catégorie 1 identifiés sur la commune ont été repérés sur les documents graphiques par une trame spécifique ;

- 385 ha d’Espaces Boisés Classés ont été inscrits afin de protéger les boisements les plus significatifs : ils représentent, soit 29% de la superficie de la commune ; Auxquels s’ajoutent plus de 600 mètres linéaires d’EBC de droit commun.

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- 6 servitudes de mixité sociale pour création de logements locatifs aidés ont été mises en place sur les zones 1AU;

- 3 périmètres de diversité commerciale ont été instaurés dans le centre bourg et les cœurs des villages de Kerascoët et de Troaon;

- Des marges de recul inconstructibles de part et d’autre de la RD770 et de la RN165 ;

- 78,3 km de haies et/ou talus et 7,4 hectares de boisements ont été identifiés au titre de la loi Paysage ;

- De nombreux éléments (26) de patrimoine ont été identifiés au titre de la loi Paysage comme par exemple : croix ou stèles, fontaines, puits et de très nombreux bâtis de qualités (chapelles, châteaux, manoirs, ) ;

- 11 fenêtres visuelles à préserver ;

- 20 930 m de cheminements doux existants ont été identifiés.

7. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS SUPRACOMMUNAUX ET LA LOI LITTORAL

A ce jour, la commune de l’Hôpital Camfrout n’est pas concernée par un schéma directeur, par un schéma de mise en valeur de la mer, par un plan de déplacements urbains. Le PLU de l’Hôpital Camfrout a veillé à être compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne et le SAGE de l’Elorn, le SAGE de l’Aulne, avec le PLH de la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas et avec le SCOT du Pays de Brest, avec la charte du Parc Naturel Régional d’Armorique, avec le schéma régional de cohérence écologique, avec le plan climat énergie.

Le PLU est également compatible avec la loi Littoral : - définition et justification de la capacité d’accueil ; - définition de coupures d’urbanisation ; - les espaces remarquables et les espaces proches sont identifiés ; - la commune a identifié 1 agglomération (bourg de l’Hôpital Camfrout et ses quartiers périphériques) et 2 villages (Kerascoët et Troaon) où les extensions de l’urbanisation sont possibles ; - les espaces proches du rivage ont été identifiés ; la particularité de la commune d’être une péninsule dans la rade de Brest, induit une part importante dans les espaces proches et notamment le bourg et les villages. Les extensions d’urbanisation sont réalisées en continuité du bourg et donc pour partie dans les espaces proches, toutefois elles sont limitées; - la bande des 100 mètres s’applique sur le front de mer et donc sur les zones généralement Ns ou N. Elle ne s’applique pas dans les espaces physiquement urbanisés ou nécessitant la proximité immédiate de l’eau (activité ostréicole) ; - les espaces boisés significatifs : ils ont été validé par le Préfet après passage en CDNPS...

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8. L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

8.1. LA METHODOLOGIE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Sur la commune de l’Hôpital-Camfrout, il a été réalisé un état initial de l’environnement. Ce diagnostic environnemental a fait ressortir les principaux constats relatifs à chacun des thèmes étudiés, les atouts et les contraintes, et enfin les enjeux environnementaux pour chacun d’entre eux. Il est essentiel de bien les identifier afin de s’assurer par la suite, que le projet n’aura pas d’incidences négatives sur ce thème ou, le cas échéant, prévoira des mesures pour les éviter.

L’analyse de l’ensemble des documents, plans et programmes à l’échelle supra-communale a également permis de nourrir les enjeux environnementaux du territoire.

Cette approche a été complétée par la réalisation de terrain, qui a permis de prendre connaissance aussi bien des secteurs de projets ou sites susceptibles d’être impactés par la mise en œuvre du PLU, que des éléments de patrimoine naturel et architectural intéressants, ou encore des composantes structurantes du paysage (points de vue, ambiances…).

L’analyse thématique de l’état initial de l’environnement a été menée en parallèle de l’analyse des caractéristiques des zones susceptibles d’être impactées par la mise en œuvre du PLU. Ces zones ont été déterminées en fonction des secteurs de projets situés dans le périmètre du PLU. Les enjeux environnementaux ont donc été croisés avec les secteurs de projet.

L’analyse des incidences prévisibles de la mise en œuvre du PLU a été réalisée en plusieurs temps.

Une analyse thématique des effets notables probables de la mise en œuvre du projet sur l’environnement a tout d’abord été réalisée. Pour chaque thématique environnementale, il s’agissait de vérifier quelles étaient les incidences positives et négatives du document sur l’environnement, et le cas échéant de proposer des mesures pour éviter ou réduire ces effets.

Ce sont ainsi les différentes pièces du PLU qui ont été analysées : les orientations du PADD, les prescriptions écrites du règlement et le zonage, les Orientations d’Aménagement et de Programmation.

Parallèlement, une analyse spatialisée des incidences a été menée. Les zones à urbaniser (zones AU) du PLU ont donc fait l’objet de cette analyse. Les aménagements envisagés notamment dans les Orientations d’Aménagement et de Programmations (OAP) ont été évalués au regard des sensibilités, contraintes et atouts des zones à urbaniser, dégageant, là aussi, les impacts positifs et négatifs potentiels et les mesures à mettre en place.

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8.2. L’ANALYSE DES INCIDENCES ET DES MESURES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

8.2.1. A L’ECHELLE DE LA COMMUNE

Globalement, le PLU de L’Hôpital-Camfrout prend en compte le patrimoine naturel dont la majorité est située en zone naturelle. Elle permet la préservation des milieux naturels et de la biodiversité avec l’identification de la Trame Verte et Bleue (TVB) sur le territoire. Différentes mesures de protection permettent de protéger les éléments constituant la TVB : 25 362 mètres linéaires de cours d’eau ont été protégés au titre du R 151-43 4° du code de l’urbanisme ; 384,3 ha de boisements ont été classés en EBC et 80,2 ha de zones humides, 0,3 ha d’espaces verts, 78 234 ml de bocage ainsi que 7,4 ha de boisements significatifs ont été identifié et préservés au titre de l’article L. 151- 23 du code de l’urbanisme. Il serait toutefois intéressant que le PLU de l’Hôpital-Camfrout intègre, en annexe de son règlement écrit, la liste des « espèces invasives avérées sur le territoire du PNRA ».

La commune de L’Hôpital-Camfrout préserve l’identité de ses espaces bâtis. Le choix des zones constructibles favorise l’épaississement du tissu urbain existant par un développement groupé. Elle protège également son patrimoine de qualité au titre de l’article L. 151-19 du code de l’urbanisme ainsi que 11 points de vue au titre de l’article L.151-23 du Code de l’Urbanisme. La commune préserve également son paysage naturel au travers de la définition de ses espaces naturels remarquables, de la bande de 100 mètres autour de son littoral, ainsi que les espaces proches du rivage.

En ce qui concerne la qualité de l’eau, notamment les eaux usées, l’ensemble des espaces ouverts à l’urbanisation se situe dans le zonage d’assainissement collectif. Les zones à urbaniser incluses dans ce zonage seront raccordées à la station d’épuration de L’Hôpital-Camfrout. La capacité de la station d’épuration de L’Hôpital-Camfrout est suffisante pour assurer le traitement des eaux usées actuelles et pour répondre aux besoins futurs de développement de la commune de L’Hôpital-Camfrout.

De plus, afin de limiter l’impact des eaux de ruissellement sur le milieu récepteur, un zonage d’assainissement des eaux pluviales ainsi qu’un schéma directeur d’assainissement pluvial ont été réalisés. Ils permettront de mettre en place des mesures visant à limiter les incidences de l’urbanisation sur la ressource en eau dues à l’augmentation des ruissellements des eaux pluviales : par exemple en limitant l’imperméabilisation des sols, en mettant en place des ouvrages de gestion ou rétention, en limitant les entrées d’eaux pluviales chez les particuliers, …

Sur les 19,9 ha de surfaces urbanisables toutes vocations confondues, environ 10,1 ha concernent la perte de surfaces agricoles déclarées à la RPG de 2014 au profit de l’urbanisation (soit 2,4 % de la RPG communale). Toutefois, le PLU a limité la consommation d’espace en diminuant les surfaces urbanisables à vocation d’habitat (zones U et AU) d’environ 60 % par rapport au PLU de 2006. En parallèle, le PLU de L’Hôpital-Camfrout augmente la densité de logements par hectare (12 logements par hectare en moyenne), par rapport à la densité observée ces 20 dernières années (8-9 logements par hectare). Ce seuil de densité minimal peut atteindre 15 et 18 logements par hectare selon les secteurs. La commune s’appuie sur ses principaux pôles urbains pour se développer dans les prochaines années, à savoir le Bourg, Kerascoët et Troaon

Le PLU tient compte des risques naturelles, notamment le risque inondation par submersion marine, où aucune zone constructible (AU) à vocation d’habitat n’est situé sur ces secteurs sensibles. Les zones concernées par le risque d’inondation par submersion marine (zones Uh, Ue et N) sont identifiées dans le règlement graphique par un trame spécifique au titre de l’article R. 151-31 du code de l’urbanisme.

GEOLITT/ URBA-RPLU-11-072 321/322

Commune de L’HOPITAL CAMFROUT Révision du Plan Local d’Urbanisme/ Rapport de présentation

Par ailleurs, le PLU vise à limiter les nuisances mais aussi les pollutions via les déchets générés, en limitant d’une part la place occupée par la voiture et en favorisant les déplacements doux d’autre part.

Enfin, en matière d’utilisation économe de la ressource, L’Hôpital-Camfrout s’est engagée, au travers de son PLU, dans une démarche de réduction de la consommation d’énergie, notamment en encourageant les principes de développement durable dans l’habitat et les équipements.

8.2.2. A L’ECHELLE DES SITES NATURA 2000

L’évaluation environnementale fait également l’objet d’une évaluation des incidences au titre Natura 2000. La commune de L’Hôpital-Camfrout est couverte par une partie des périmètres des sites Natura 2000 « Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne » (ZSC FR5300046) et « Rade de Brest : Baie de Daoulas, Anse du Poulmic » (ZPS FR5310071) sur son territoire, soit 184,3 ha terrestre s’étendant sur tout le pourtour littoral et 349,4 ha en milieu marin.

Concernant les incidences directes, sur les 184,2 ha des sites Natura 2000 couvrant la partie terrestre de la commune de L’Hôpital-Camfrout, la majeure partie se trouve en zone N (174,7 ha, soit 94,7 %) et notamment en zone Ns (171,9 ha). Environ 9 ha sont situés en zone A, correspondant à une zone agricole dans le secteur de Keravice et 0,2 ha Ao correspondant à une zone destinée aux activités aquacoles et conchylicoles. Toutes occupations et utilisations du sol non liées aux activités agricoles pour la zone A ou aquacoles et conchylicoles pour la zone Ao y sont interdites. Enfin, 0,5 ha sont en zones Ue, UHa ou UHb. Ces 0,5 ha correspondent à une délimitation peu précise du site Natura 2000, qui inclut une toute petite partie de la zone urbaine de L’Hôpital-Camfrout dans son périmètre.

Concernant la partie maritime du site, la presque totalité se trouve en zone Ns mer (328,5 ha). Une partie du site est zoné Nm (29,2 ha), correspondant au domaine public maritime non remarquable, Np mer (0,7 ha), correspondant à la zone de mouillage du port de Kerascoët. La fréquentation de la baie par les plaisanciers ou par les professionnels est susceptible d’entraîner un dérangement de l’avifaune pélagique et des mammifères marins. Néanmoins ce zonage Nm ne fait que reconnaître l’existence de ces activités en mer. Ainsi, le PLU ne prévoit pas l’extension de ces activités au-delà de leur emprise actuelle.

Concernant les incidences indirectes, les secteurs urbanisés actuels et futurs de la commune de l’Hôpital-Camfrout sont situés dans le bassin versant de la rivière du Camfrout. Il est donc important de tenir compte de ces entités hydrographiques car toute dégradation en amont peut indirectement entraîner des effets en aval sur les sites Natura 2000 qui sont essentiellement maritimes.

L’augmentation des rejets d’eaux usées et pluviales liée à l’urbanisation pourra entraîner un risque de pollution des eaux dans le milieu récepteur. Le projet de PLU est susceptible donc d’avoir des incidences indirectes sur la qualité de l’eau, et par conséquent les espèces inféodées au milieu aquatique (oiseaux et mammifères).

Cependant, le PLU prend les mesures nécessaires visant à améliorer la qualité de l’eau. L’impact sur la qualité et la quantité des eaux usées et pluviales liées à l’urbanisation est limité grâce :  A la station d’épuration de l’Hôpital-Camfrout qui dispose d’une capacité suffisante de traitement des eaux usées pour les besoins actuels et futurs de la commune ;  Au zonage d’assainissement des eaux pluviales réalisé par le bureau d’études TPAe.

GEOLITT/ URBA-RPLU-11-072 322/322