UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT FORMATION LITTERAIRE CENTRE D’ETUDE et DE R ECHERCHE EN HISTOIRE GEOGRAPHIE

Mémoire en vue d’obtention de Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale

PROBLEMES ET ESSAIS D’AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE EN CLASSE DE 6EME CAS DU CEG D’ANKOROMBE ET DU CEG D’ REGION AMORON’I MANIA.

Présenté par RAZAFINDRAINIBE Adolphe Jean Paul

Date de soutenance : 20 Juin 2007 Année universitaire : 2006 – 2007

DEDICACE

« Donne moi l’intelligence pour que je garde ta loi, et que jjee

l’observe de tout mon cœur »

Psaume 119 : 34 REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’aurait pu être réalisé sans la collaboration, le soutien, et l’aide d’un gentil et patient entourage. Ainsi je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à son accomplissement.

Ma reconnaissance s’adresse à :

- Monsieur le Président Monsieur RAKOTONDRAZAKA Fidison : Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure. Je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude d’avoir accepter avec amabilité et compréhension d’être le Président de ce mémoire. Veuillez agréer mon profond respect.

- Monsieur le juge Monsieur RANARIVONY Richard : Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure. Qui a malgré toutes ses responsabilités, n’a pas hésité d’accepter de juger ce mémoire.

- Monsieur l’encadreur Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel : Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure. Qui m’a formé avec beaucoup de bonté et de patience et qui n’a ménagé ni son temps, ni son savoir durant la préparation de ce mémoire. Veuillez trouver ici l’expression de mon profond respect.

- Tous les professeurs de l’ENS/HG dont l’enseignement qu’ils m’ont dispensé a été l’un de meilleurs gages de ma réussite.

- Tous les camarades de promotion.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE, L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE, LES PROBLEMES ...... 4 DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ...... 4 CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE...... 4 1.1.1- Situation géographique ...... 4 1.1.2- Brève historique de la zone ...... 6 1.1.3- La ville d’ ...... 6 1.1.4- La population scolaire ...... 9 1.1.5- Les deux établissements scolaires, le CEG d’Ankorombe et d’Ankazoambo ..... 9 CHAPITRE II : LES PROBLEMES SUR L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE ...... 12 1.2.1- La situation des établissements scolaires : ...... 12 1.2.2- Les salles de classe ...... 14 1.2.3- Les mobiliers ...... 16 1.2.4- Les W°C ...... 17 1.2.5. La documentation et l’équipement pédagogique ...... 18 1.2.6- La formation et les méthodes d’enseignement des professeurs des deux établissements ...... 19 CHAPITRE III : L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ...... 22 1.3.1- L’emploi du temps...... 22 1.3.2- L’intervention pédagogique ou la phase de la leçon proprement dite : ...... 24 1.3.2.1- La pédagogie...... 25 1.3.2.2 La langue d’enseignement ...... 28 CHAPITRE IV : L’APPRENTISSAGE DES ELEVES ...... 30 1.4.1- Les conditions d’apprentissage ...... 30 1.4.1.1- Les matériels ...... 30 1.4.1.2- L’étude et les conditions matériels et de vie ...... 31 1.4.2- Les méthodes d’apprentissage ...... 33 1.4.2.1- Définition de l’apprentissage ...... 33 1.4. 2.2- Les devoirs à la maison ...... 33 1.4.2.3- Le suivi des Apprentissages ...... 34 1.4.2.4- La lecture de livre ...... 35 1.4.2.5- La documentation ...... 36 1.4.2.6- L’Evaluation ...... 37 DEUXIEME PARTIE : SOLUTIONS ET ESSAIS D’AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE SERA RESERVEE A DES PROPOSITIONS D’IDEES QUI POURRONT ETRE UTILE POUR ATTEINDRE NOTRE OBJECTIFS. .... 43 CHAPITRE I : LA RENOVATION DE L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE ...... 43 2.1.1- Les bâtiments et ses environnements ...... 43 2.1.2- La Documentation et l’équipement pédagogique...... 49 2.1.3- Le perfectionnement de la formation et des méthodes d’enseignement ...... 52 CHAPITRE II : LES SOLUTIONS APPORTEES POUR L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ...... 60 2.2.1- La conduite de classe ...... 60 2.2.1.1- L’emploi du temps ...... 60 2.2.1.2- Les supports didactiques ...... 61 2.2.1.3- La pratique de la pédagogie nouvelle...... 62 2.2.2- La langue d’enseignement ...... 65 CHAPITRE III : L’AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE DES ELEVES DANS LES DEUX ETABLISSEMENTS ...... 69 2.3.1- Les conditions d’apprentissage ...... 69 2.3.1.1- Les conditions matérielles ...... 69 2.3.1.2- L’étude des élèves et les conditions matérielles ...... 70 2.3.2- Les méthodes d’apprentissage ...... 71 2.3.2.1- Les devoirs à la maison ...... 71 2.3.2.2- Le suivi des parents ...... 72 2.3.2.3- La lecture des livres ...... 73 2.3.4. L’évaluation ...... 76 Conclusion de la deuxième partie...... 78 CONCLUSION GENERALE ...... 80 BIBLIOGRAPHIE ...... 83 LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Les mesures des tables selon les normes ...... 16 Tableau II : Relation méthodes et techniques ...... 21 Tableau III : Emploi du temps de la classe de 6ème à Ankazoambo...... 22 Tableau IV : Emploi du temps de la classe de 6ème à Ankorombe ...... 22 Tableau V : L’utilisation de tableau ...... 27 Tableau VI : Source de lumière utilisée à la maison par les élèves d’Ankorombe pendant leurs études ...... 31 Tableau VII : Source de lumière utilisée par les élèves d’Ankazoambo pendant leurs études 31 Tableau VIII : Méthodes appliquées ...... 33 Tableau IX : Le suivi fait par les parents ...... 35 Tableau X : La possession de livre ...... 35 Tableau XI : Le choix de livres ...... 36 Tableau XII : Les sources de documentation ...... 37 Tableau XIII : Note 1er Trimestre des élèves de la classe de 6ème durant l’année scolaire 2005 – 2006 au CEG Ankorombe...... 38 Tableau XIV : Notes du 2ème trimestre des élèves de la classe de 6ème durant l’année scolaire : 2005 – 2006 au CEG d’Ankorombe...... 39 Tableau XV : Notes du 2ème trimestre cas du CEG d’Ankazoambo : Classe 6ème année scolaire 2005 – 2006...... 40 Tableau XVI : La politique d’école ...... 49

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Région Amoron’i Manie – Localisation de 55 communes et 04 districts ...... 5 Figure 2 : Communes Ambositra I – Ankazoambo ...... 8 Figure 3 : L’endroit ou se trouve l’ancien bâtiment scolaire d’Ankazoambo ...... 10 Figure 4: Vue générale du CEG d’ankazoambo (cliche de l’auteur) ...... 12 Figure 5 : L’enceinte du CEG D’Ankorombe ...... 13 Figure 6 : Une rupture de la haie vive au CEG d’Ankorombe ...... 13 Figure 7 : L’emplacement des bâtiments scolaires à Ankorombe ...... 15 Figure 8 : La salle de classe de la 6 ème à Ankazoambo ...... 15 Figure 9: La disposition de la salle de classe à « Ankazoambo » ...... 17 Figure 10 : Bâtiments construits par FID et FRAM ...... 45 LISTE DES ABREVIATIONS

V.V.S : Vy Vato Sakelika R.N : Route Nationale P.K : Point Kilométrique CISCO : Circonscription Scolaire CEG : Collège d’Enseignement Secondaire CPE : Conseil Pédagogique d’Etablissement DPEN : Direction Provinciale de l’Education Nationale TEXAM : Textile d’Ambositra HODIMA : Hoditra Malagasy BEPC : Brevet d’Etude du Premier Cycle CDI : Centre de Documentation et d’Information CRESED: Crédit de Renforcement du Système Educatif MAP : Action Plan

INTRODUCTION GENERALE

Le devoir d’un enseignant a complètement changé, il ne s’agit plus d’enseigner à tous dans l’espoir que quelques uns apprennent beaucoup et les autres le minimum, il s’agit de placer le plus grand nombre dans des situations qui les permettent d’apprendre effectivement. Si « L’apprentissage est le processus d’effet plus ou moins durable par lequel des comportements nouveaux sont acquis ou des comportements déjà présents sont modifiés en interaction avec le milieu ou l’environnement »1. L’apprentissage est donc défini comme l’acquisition d’un savoir- faire, c'est-à-dire une conduite utile au sujet ou à d’autre que lui, et qu’il peut reproduire à volonté si la situation s’y prête .Il en est de même si apprendre c’est acquérir une information « on peut classer en deux grandes catégories les sources d’ ’information. La première est celle qu’on nomme le Ouï-dire, tout ce qu’on reçoive des autres, elle peut être directe dans le cas de bouche à l’oreille ou indirecte dans le cas des médias : c’est la source la plus massive et la plus passive car la plus obscure. La seconde est l’expérience : tout ce qu’on nous enseigne, elle implique une activité »2. L’apprentissage est l’élément qui peut aider l’enseignant à accomplir son devoir à travers les différentes disciplines, nous avons choisi comme cible l’apprentissage de l’histoire. L’enseignement de l’histoire est institué avec l’avènement de la III ème République Française avec Jules Ferry et à Madagascar avec l’arrivée au pouvoir de Ranavalona I ère, le programme fut consacré à l’Histoire ancienne et à l’Histoire de l’Angleterre. Sous Galliéni, l’Histoire de l’Angleterre fut remplacé par l’Histoire et la Géographie de la France. Accusé d’être subversif, l’enseignement de l’histoire est exclu du programme pendant le mouvement V.V.S puis reprit à partir de l’année scolaire 1930-1931. En réalité, l’Histoire fournit des connaissances qui sont cadrées dans le programme, et qui sont susceptibles de donner des renseignements ou des réflexions organisées. L’Histoire entretient également une méthode d’analyse, de la domestication des événements, des examens de contexte. Enfin l’Histoire forme aussi la mémoire et suscite le plaisir d’apprendre. L’importance de l’enseignement de l’Histoire nous a guidé à orienter le choix de notre thème sur cette matière qui serait portée sur la classe de 6ème : une classe charnière entre l’Education Fondamentale du premier cycle et du second cycle.

1 Delandscheere cité par O. Reboul in « Qu’est ce qu’apprendre », PUF, Paris, 1995 p. 41. 2 O. Reboul « Qu’est ce qu’apprendre » PUF, Paris, 1995, p. 23.

1 Pour ce travail, nous avons choisi un établissement public représentatif de la grande majorité du milieu rural : Le Collège d’Enseignement Général d’Ankazoambo et le Collège d’Enseignement Général d’Ankorombe pour le milieu urbain, ces deux établissements se trouvent à Ambositra région Amoron’i Mania. Il s’agit ici de problèmes et d’essais d’amélioration de l’apprentissage de l’Histoire en classe de 6 ème . Le choix des établissements publics nous serait très utile, car d’abord c’est par voie de concours que les élèves ont pu accéder au Collège d’Enseignement Général, donc ils ont un niveau plus élevé, ensuite, ils sont issus des différentes écoles primaires publiques ce qui nous permettrons d’évaluer les niveaux des élèves issus des zones ruraux et urbaines. Chaque discipline a sa place et sa valeur aux yeux des élèves. On remarque que les élèves montrent une parfaite insouciance et beaucoup de paresse à l’égard de l’apprentissage de l’histoire. Cette problématique nous emmène à nous poser les hypothèses suivantes : Ces attitudes seraient-elles issues de l’environnement scolaire ou de la manque de l’ infrastructure ? Comment était la documentation ? Où s’agissait-il de l’insuffisance de l’équipement pédagogique ? Proviendrait-elle de la formation des enseignants et des méthodes dont ces derniers se servent ? Où à l’utilisation de la langue d’enseignement ? Les conditions d’apprentissage des élèves pourraient-elles entravées la bonne marche de l’enseignement ? Chacune de ces indices serait vérifiée, analysée et approuvée par des données que nous avons obtenues lors de notre pratique de terrain. Il est à noter qu’il y a des problèmes identiques dans les deux établissements mais aussi des problèmes particuliers ce qui nous emmène à faire notre étude selon ces variables. Pour mener à terme l’objet de notre étude, nous avons choisi de pratiquer une évolution par étapes : d’abord la préparation de la pré enquête qui permet de définir les hypothèses et de formuler les questionnaires. Les moyens que nous avons utilisés sont les méthodes documentalistes et l’interview. La méthode documentaliste consiste à se servir de la documentation écrite parue sur le problème, nous avons consulté des ouvrages généraux, des ouvrages spécialisés concernant l’apprentissage de l’Histoire, des lois réglementaires, « les lois d’orientation générale du système d’Education et de Formation à Madagascar »1 ; nous avons aussi fait des interviews de groupe qui sont faites avec des personnes compétentes

1 Loi n° 78-040-94-033 ; 2004-004

2 connaissant le problème à leur manière, ou avec des personnes qui seront ultérieurement concernées par l’objet de l’enquête. Nous avons aussi posé des questions aux professeurs d’Histoire de la classe de 6 e d’un établissement public de la capitale. Ensuite la pré enquête proprement dite à Ambositra auprès du CISCO qui nous a permis de faire le choix des deux établissements publics : le CEG d’Ankorombe et le CEG d’Ankazoambo. Après nous avons procédé à l’enquête : nous avons interviewé les Directeurs d’école, les surveillants généraux ce qui nous a permis d’obtenir des informations sur les établissements scolaires comme l’Historique, l’effectif des élèves et des corps enseignants, le déroulement des activités scolaires des deux établissements scolaires. L’étape suivante est la distribution des fiches questionnaires aux élèves et aux professeurs concernés, pour nous, c’est le moyen de collecter les données relatives à l’apprentissage de l’Histoire, ensuite l’observation de classe dans les deux établissements scolaires. Enfin, le dépouillement des questionnaires afin d’avancer à l’élaboration et à la rédaction de la mémoire. Le thème est divisé en deux parties : La première partie est réservée pour la présentation de la commune urbaine d’Ambositra et de la commune rurale d’Ankazoambo, des deux établissements scolaires et les problèmes relatifs à l’apprentissage de l’Histoire en classe de 6ème dans les deux établissements scolaires. La deuxième partie est réservée pour les propositions de solutions et d’essais d’amélioration de l’apprentissage de l’Histoire en classe de 6ème.

3 REMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE, L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE, LES PROBLEMES DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE

Cette première partie qui est divisée en trois chapitres nous aide à mieux connaître à la fois la commune urbaine d’Ambositra et la commune rurale d’Ankazoambo et leurs Collèges d’Enseignement Général respectifs, ainsi que les problèmes reliés à l’environnement scolaire, à l’apprentissage de l’Histoire et aux méthodes utilisées par les élèves.

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1.1.1- Situation géographique La Région d’Amoron’i Mania est délimitée entre 45°7’ et 47°7’ longitude Est et 19°8’ et 21°0’ longitude Sud. La région se trouve dans la partie centrale des hautes terres Sud et est constituée par les sous-préfectures d’, d’Ambositra, de et de Manandrina. Elle est limitée au nord par Antanifotsy, Antsirabe et Betafo, à l’Est par Ifanadiana, au Sud par Ambohimahasoa et Ikalamavony, à l’Ouest par Mahabo et Miandrivazo. (cf carte :)

Le District d’Ambositra, l’un des composants de la Région d’Amoron’i Mania est à 20°32’ Sud et 47°14’ E. Il couvre une superficie de 7450 km2 et est presque tout entier compris dans le plateau central. Seul Ambinanindrano est situé au pied de la grande falaise de l’Est. Le District d’Ambositra est borné : Au nord par la rivière de Manandona au PK 207 de la RN7 et du massif de Vorondolo sur la préfecture d’Antsirabe et de la sous préfecture de Betafo à l’Est par la sous préfecture de Fandriana et d’Ifanadiana au Sud au PK 317 du RN7 sur la sous préfecture d’Ambohimahasoa à l’Ouest par la sous préfecture d’Ambatofinandrahana. (Cf. carte).

4 Figure Figure 1

:

5 1.1.2- Brève historique de la zone

Les premiers habitants d’Ambositra appelés « Les Tompon’Anarandray »s’installaient là où ils voulaient car le pays était vide. Andriambe, un prince venu de Sud -Est est le premier qui a eu l’idée d’y instaurer le royaume de « Sahasomanga » 1(sur l’actuelle station forestière qui porte son nom). Au XVIII siècle, vinrent Les Zafirambo dont est issue la dynastie mpanalina vers la fin du siècle. Andriambe avait quitté la région et a cédé la place à la dynastie naissante, ainsi le royaume d’Ambositra situé sur l’actuel « Rova Ambositra Tompon’anarana » fut instauré. En 1810, tous les rois Betsileo avaient acte d’allégeance à Andrianampoinimerina. Le roi d’Ambositra refusa de le faire et provoqua son successeur Radama I en disant « on ne fait jamais le deuil à un Roi jamais vu »2. Furieux, Radama I et ses soldats ont attaqué et détruit la capitale d’Ambositra. Cette tragédie marqua définitivement la fin du royaume. Le royaume avait été incorporé dans la sixième district de l’Imerina « Le Vakinakaratra peu de circonscriptions ont subi de modification territoriales que le district d’Ambositra.Incorporé dans la province du Betsileo en 1896 ensuite « Le district d’Ambositra sera érigé en province autonome qui serait composée par les trois districts suivants : Ambositra – Ambohimanga du Sud et Ambatofinandrahana »3 « Les subdivisions d’Ambatofinandrahanaet d’Ambohimanga du Sud sont détachés d’Ambositra »4 et qui fut réunifié de nouveau au grand district d’Ambositra de 1944 à 1947. Le premier Janvier 1947 Ambatofinandrahana se séparait d’Ambositra, « le 1er Janvier 1949, le poste de Fandriana était érigé en district »5 actuellement ce grand district d’Ambositra est dénommée : Région Amoron’i Mania.

Après cette présentation de la zone, nous allons parler des deux communes : la commune urbaine d’Ambositra et la commune rurale d’Ankazoambo.

1.1.3- La ville d’Ambositra «La commune d’Ambositra ou Ambositra I est composée de 24 Fokontany »6. Elle est limitée au sud par la commune rurale d’Ankazoambo, à l’Est par les communes rurales d’ Ambositra II au nord par et à l’Ouest par la commune rurale d’Ambositra II

1 Rainihifina, « Lovan-tsaina » Boky I, Tantara betsileo, imprimerie catholique, Fianarantsoa, 1956, p.180 2 Rainihifina « opus cité » p 195. 3 Monographie du District d’Ambositra1950. 4 Monographie Ambositra 1959 5 Source : Bureau de la Direction, Region Amoron’i Mania

6 (Cf. Carte). La ville dispose de deux marchés quotidiens : Alakamisy et Asabotsy où se vendent des produits agricoles divers venant des districts environnants : Manandriana – Fandriana – Ambatofinandrahana et même d’Antsirabe. Des produits artisanaux fabriqués sur place ou venus d’Ambohimahasoa, de Fandriana remplissent le marché à ceci s’ajoutent les confections venus d’Antananarivo. La commune rurale d’Ankazoambo Elle est située à quatre kilomètres au sud de la commune urbaine d’Ambositra, elle est limitée à l’Est par la commune rurale d’Ambohijato, au Sud par la commune d’Ivato, à l’Ouest par Ambositra II et au nord par la commune urbaine d’Ambositra. (Cf Carte)La majorité de la population vivent de l’agriculture et de l’élevage ; il y a quatre Ecoles Primaires Publiques dans la commune ; pas de collège privé, pas de marché quotidien. Cette commune rurale dépend complètement de la commune urbaine d’Ambositra.

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Figure 2 : Communes Ambositra I – Ankazoambo

8 Apres cette présentation nous allons parler des deux collèges qui se trouvent dans les deux localités.

1.1.4- La population scolaire

L’effectif des élèves dans le CISCO d’Ambositra durant l’année scolaire 2004/2005 dans l’Enseignement secondaire du premier cycle : « 4283 dans des établissements privés dont : 1365 en classe de 6ème, 13243 dans les établissements publics dont : 3542 en classe de 6ème »1. « Au CEG d’Ankorombe, il y a 719 élèves dont 101 sont inscrits en 6ème, tandis qu’Ankazoambo, il y a 205 élèves et 28 parmi eux sont en classe de 6ème »2. On remarque que les élèves dans les établissements publics sont deux fois plus nombreux que ceux des établissements privés. Le CEG d’Ankorombe et d’Ankazoambo, même s’ils se trouvent dans deux communes différentes offrent la possibilité aux élèves de faire leur choix après l’examen du CEPE du collège auquel ils veulent continuer leurs études dans le second cycle. C'est-à-dire un élève qui a passé l’école primaire dans la commune d’Ankazoambo peut choisir le CEG d’Ankorombe pour continuer son étude et vis versa.

1.1.5- Les deux établissements scolaires, le CEG d’Ankorombe et d’Ankazoambo

a) Le collège d’Enseignement Général d’Ankorombe En 1973, le lycée de la ville d’Ambositra englobe l’enseignement secondaire du premier et du second cycle et ce n’est que deux ans après qu’on les ont séparés. Au début, le CEG était dispersé syr des localités différentes ; puis concentré en un lieu qui se trouve à Ambohimiadana, mais à cause de l’augmentation de l’effectif des élèves, on avait construit des bâtiments à Ankorombe. De nouveau, le CEG était localisé en deux endroits distincts : Ambohimiadana et Ankorombe. En 1994 par l’approbation de la demande faite par le Directeur du Collège auprès de la DPEN (Direction Provinciale de l’Education Nationale) : Ambohimiadana et Ankorombe étaient devenus des CEG indépendants, dorénavant il y avait deux CEG dans la ville d’Ambositra.

1 Triage faite auprès du MENRS : Bureau de la Statistique 2 Résultat de l’enquête faite auprès du bureau de la Direction de chaque établissement.

9 Le CEG d’Ambohimiadana qui se trouve en plein milieu de la ville était réservé pour les élèves qui habitent la partie nord de la ville. Tandis que le CEG d’Ankorombe qui se trouve un peu à l’écart du centre ville était réservée pour les élèves qui habitent la partie sud et la périphérie de la ville. Ces deux CEG n’ont été inaugurée que le 9 Novembre 1998 par le Premier Ministre Tantely Andrianarivo. A partir de l’année scolaire 2003-2004, il y a avait trois CEG dans la commune d’Ambositra I : le CEG d’Ankorombe , d’Ambohimiadana et d’Ambalamahasoa, ce dernier se trouve sur la partie ouest de la ville ? sur la route qui mène vers le « Rova Ambositra Tompon’anarana ».

b) Le collège d’Enseignement Général d’Ankazoambo Le CEG se trouve à 4km et demi au Sud de la ville d’Ambositra. Le premier établissement a été installé sur la colline d’Antety. Le seul endroit idéal pour créer un établissement scolaire : existence des espaces libres et de sa situation géographique car il se trouve au milieu de la commune. (Cf. photo ci-dessous)

Figure 3 : L’endroit ou se trouve l’ancien bâtiment scolaire d’Ankazoambo

10 Le premier établissement scolaire d’Ankazoambo y était installé et a fonctionné à partir de l’année scolaire 1981 – 82 à cause de l’isolement et de l’insécurité, l’utilisation de cet établissement n’a duré que deux années scolaires : 1981 – 82 et 1982 – 83, ensuite on avait emprunté ou loué des bâtiments. Le bâtiment actuel a été utilisé à partir de l’année scolaire 1999 – 2000. Le bâtiment a cinq salles dont quatre utilisées comme salle de classe. Dans le chapitre suivant, nous allons évoquer les différents problèmes infrastructurels et environnementaux ainsi que ceux qui sont reliés à l’apprentissage de l’Histoire.

11 CHAPITRE II : LES PROBLEMES SUR L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE

1.2.1- La situation des établissements scolaires : - Cas du CEG d’Ankazoambo Le nouveau bâtiment scolaire d’Ankazoambo forme un complexe avec le bureau de la commune et de l’Eglise protestante (cf fig 4), même s’ils ont chacun ont leur propre domaine, il n’y a pas de clôture qui les sépare. Le chemin public passe à coté de ce complexe. En classe les élèves entendent les bruits que font les gens qui passent et ceux qui se trouve prêt de fenêtre peuvent les apercevoir en dressant leur tête .Pendant la récréation les élèves sortent librement de l’enceinte ou aller au bureau de la commune ; Dans cet établissement scolaire la discipline est remise en cause car pendant le cour les élèves sont attirés par les bruits et les vacarmes que font ceux qui passent sur la route. Même s’il est prévu que les élèves ne doivent pas sortir de l’enceinte pendant les récréations, les seuls surveillant général n’arrivent pas à maîtriser les élèves si un accident se passe, l’accidenté ne serait pas assuré. Les normes exigées ne sont pas respectées « des exigences d’espace ; superficie général du terrain ; cour suffisante ;des exigences de calme pour la recherche de la meilleure implantation du bâtiment dans le quartier à desservir et dans le terrain acquis »1

Figure 4: Vue générale du CEG d’ankazoambo (cliche de l’auteur)

1 « Hygiène de l’école et de l’écolier de 2 à 16 ans » Armand colin, Paris1960, p80

12 Pour le cas du CEG d’Ankorombe, l’enceinte est clôturée

Cliché de l’auteur

Figure 5 : L’enceinte du CEG D’Ankorombe

On remarque la présence d’une rupture de la haie sur le côté sud de l’établissement.

(Cliché de l’auteur)

Figure 6 : Une rupture de la haie vive au CEG d’Ankorombe

13 Au CEG d’Ankorombe ,on remarque la rupture de la haie vive (cf fig6). Cette rupture de la haie vive est complétée par des piquets mais l’intervalle entre le 6ème et le 7ème piquets est très grande qu’elle est devenue un accès secondaire utilisé par les retardataires et pendant la recréation. elle sert d’accès aux élèves pour sortir de l’établissement scolaire afin d’acheter quelque chose au vendeur que nous voyons sur la photo et même pour ne plus revenir assister au prochain cours. Les retardataires utilisent aussi pour entrer dans l’enceinte sans être vu par le surveillant général. En réalité, l’existence de cette clôture entrave à l’application de la discipline. Après la situation des établissements scolaires on va évoquer les problèmes de salle de classe.

1.2.2- Les salles de classe

Au CEG d’Ankorombe,les rayons de soleil ne pénètrent pas sur une partie du bâtiment aux toitures rouges ( cf fig 7 ) car il est orienté sur la direction nord sud car à proximité de l’établissement se trouve l’usine TEXAM ex-usine HODIMA qui actuellement ne fonctionne plus mais sa présence empêche les rayons de soleil de pénétrer dans l’établissement scolaire. D’autant plus que la disposition des deux établissements qui est en parallèle à un effet sur l’apprentissage des élèves car à la moindre occasion les élèves regardent ce que font les autres qui se trouvent en face d’eux. Dans la plupart des cas dans le milieu urbain une école est formée par de nombreux bâtiments et la disposition de l’installation dépend de l’espace disponible or que « l’école est un lieu commode et tout naturellement désigné. En effet tout citoyen est en droit d’attendre et d’exiger que les bâtiments répondent largement que possible au besoin de tous »1, ainsi, pour des raisons de santé il faut que le disposition tient compte de l’exposition au soleil, il faut aussi éviter que les élèves qui sont dans deux établissements différents puissent se voir et s’entendre.

1 J. Palmeros « Histoire des institutions et de doctrine pédagogique » Sudel,Paris,1958 P42O PUF, Paris

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Cliché de l’auteur

Figure 7 : L’emplacement des bâtiments scolaires à Ankorombe

(Cliché de l’auteur)

Figure 8 : La salle de classe de la 6 ème à Ankazoambo

15 A cause de l’insuffisance des salles de classe au CEG d’Ankazoambo, le Directeur est obligé d’utiliser l’Eglise comme salle de classe pour la classe de 6 ème . La salle est trop vaste, ainsi on est obligé de dresser un rideau pour cloisonner la partie réservée par la salle de clase (fig 8) Le professeur ne peut pas circuler sur les deux côtés car la partie droite est collée au mur et l’autre est gênée par la cloison. Le tableau noir est placé près d’une fenêtre, à cause de la réflexion de la lumière qui pénètre vers 11 h dans la salle, les élèves qui sont placés sur la partie droite du tableau sont obligés de changer de place en plein cour. On voit que les élèves ne sont pas à l’aise dans cette salle de classe. Le professeur nous a signalé que par rapport aux élèves de l’année précédente ; qui ont étudié dans leur vraie salle de classe, ces élèves sont beaucoup plus passifs, manque d’audace et de volonté. Les élèves sont influencés par l’endroit auquel ils étudient. Ils ont l’impression d’être à l’Eglise qu’à l’école. La passivité et le mutisme dominent dans la salle.

1.2.3- Les mobiliers Nous avons remarqué lors de notre passage dans le deux établissement scolaires que les tables bancs sont conçus suivant les normes (cf tableau3), mais ce qui les distincts c’est qu’ au CEG d’Ankorombe on utilise de table banc à deux places et à Ankazoambo des tables-bancs à trois places. Les élèves ont tous la possibilité de se mouvoir s’étendre, faire fonctionné leurs muscles, ils ne sont pas de tout gênés, la place est libre et ils se sentent à l’aise quand-t-ils écrivent selon cette citation « un emmaillotement trop serré est nuisible à l’enfant et gêne l’accomplissement des fonctions de corps »1 est respectée. Voici le tableau qui montre cette mesure :

Tableau I : Les mesures des tables selon les normes

Dimension/âge 6-7ans 10-11ans 13-14ans Hauteur de la table 0,35m 0,65m 0,75m

Hauteur de la table 0,32m 0,38m 0,45m Largeur de la table 0,45m 0,45m 0,45m Longueur de la table 0,55m 0,55m 0,55m Source : « Eric Albert et Isabelle Calin »1

1R Dottreins « L’enseignement individualisée » De le chaux et Niestlé 1963,p45

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Il y avait beaucoup d’élèves qui vont pieds-nus en classe, ils ont les pieds posés sur le sol qui est cimenté. (cf. : figure n°8 et 9) .en hiver ils auront les pieds gelés car le ciment maintient la fraîcheur .Pendant les premières heures de la matinée, puisqu’ils ont froids, ils sont occupés à chercher de la place pour remettre leurs pieds. Ils s’énervent et ne sont pas du tout concentrés sur la leçon.

Cliché de l’auteur

Figure 9: La disposition de la salle de classe à « Ankazoambo »

1.2.4- Les W°C Au CEG d’Ankazoambo ,il n’ y a pas d’ urinoirs pour les garçons, il y a trois cabinets dont l’ un pour les professeurs et les garçons et les filles ont leurs cabinets distincts , tandis qu’à Ankorombe il y a un urinoir pour les garçons et des cabinets distincts pour les garçons et les filles mais on peut dire que ces cabinet ne sont pas suffisants pour les élèves car au moins chaque classe a son propre cabinet «La jeunesse ne demande pas de luxe mais de l’espace »1. Alors pour éviter la longue entente pendant la récréation les élèves préfèrent sortir faire leur besoin avant l’heure. On remarque des va-et-vient quinze minutes avant la

1 Gérard de Bourgonde « L’architecture scolaire » PUF, Paris, 1966, p 24

17 récréation. Nous avons l’ impression que le cours est déjà terminé car les élèves sortent à tour de rôle et le professeur attend ceux qui sont sortis pour continuer .Conséquences : Il n’y a pas de phase de séparation car dès que le coup de sifflet retentisse, le professeur s’arrêtent le cours ce qui incite les élèves à sortir de la salle.

1.2.5. La documentation et l’équipement pédagogique

Au CEG d’ Ankazoambo, il n’ y a pas de centre de documentation mais au bureau du Surveillant Général, des livres de Mathématique et de Physique Chimie sont rangés sur un étagère, on y trouve aussi la carte politique de l’Afrique et des différentes cartes de Madagascar. Au CEG d’Ankorombe, les livres de français, physique chimie, Mathématiques, sont dotés par le PRESEM et les livres de Malagasy, Histoire Géographie et la Science de la vie et de la terre par le CRESED, puisque notre étude concerne l’apprentissage de l’histoire en classe de 6 ème , nous nous sommes contentés de dresser les listes des documents y afférents Liste des documents en histoire géographie pour la classe de 6ème - JM Lambin, J. Martin et P. Desplanques : Histoire Géographie. Initiation économique, collection Hachette, 1994 classe de 6ème - V. Prévot et F. Lebrun : Histoire Géographie : éducation civique, Fichier travaux dirigés, collection Belin, 1978, 6ème - Recueil de document de Formation des DIRESEB, CRESED II, Histoire Géographie. Novembre 2003. (Source : constat du stagiaire) Les deux professeurs des deux établissements scolaires ont chacun leur principe pour se documenter. Le professeur qui est à Ankorombe utilise Le recueil de document de formation comme l’unique source d’information et le professeur d’Ankazoambo, elle fait recours aux cahiers des anciens élèves de l’établissement ajouté à ceux du Collège Saint Joseph de Cluny d’Ambositra. Pour l’équipement pédagogique : Les deux professeurs des deux Collèges ont un point commun , elles n’ utilisent pas les cartes qui sont dans les centres de documentation, ni d’ autres supports didactiques durant les séquences de leçon Les cahiers des élèves que nous avons regardé nous ont permis de dire que la première séance d’une leçon est réservée pour tracer la carte que les professeurs ont jugé suffisante pour chaque leçon de civilisation et cette seule carte n’était pas du tout exploité.

18 D’après le surveillant général aucun des professeurs qui se sont succédés ne les ont jamais utilisés en classe. Nous avons remarqué qu’il n’y a pas de présence d’appareil audio- visuel dans cette bibliothèque. Actuellement l’utilisation des appareils audio-visuels est permise « l’emploi particulier du réseau de télévision à des fins exclusivement scolaires, comme celui de la télévision scolaire » 1 à ceci s’ajoute cette citation « le véritable éducateur sûr de son influence ne néglige aucun moyen d’action »2. Le professeur doit chercher tous les moyens possibles pour aider les élèves à apprendre. Après les documents et l’équipement pédagogique, nous allons parler de la formation des professeurs.

1.2.6- La formation et les méthodes d’enseignement des professeurs des deux établissements Les deux professeurs d’Histoire et de Géographie des deux établissements scolaire n’ont reçu aucune formation sur la matière car celle qui est à Ankazoambo était formée en malagasy et en Mathématiques au centre de formation Niveau II à Fianarantsoa. Tandis que celle qui est à Ankorombe est une ancienne personnelle administrative. A cause de l’insuffiasnce des professeurs, toutes les deux sont devenus des professeurs titulaires en Histoire en classe de 6ème . Pour devenir des professionnels tous les professeurs ont besoin de formation, il y a plusieurs types de formation. « La formation initiale devrait fournir des occasions de pratiquer l’ analyse et la réflexion sur les événements d’ enseignement issus de stage variés mais surtout des connaissances propre au domaine en abondance et des moyens de les relier entre elle, thématiquement, instrumentalement, ou expérimentalement ». 3 La formation initiale recouvre la formation académique et pédagogique, pendant cette formation, il y a des fréquents échanges d’ idées entre les professeurs d’ une même classe, orientations et guides faite par les Coordonnateurs mais surtout des classes pratiques car « Le professeur doit bien connaître les techniques et les conditions d’ exercices de sa profession pour concourir plus efficacement aux processus d’ apprentissage »4 , mais malgré ce grand avantage de la formation initiale le

1 Henri Dieuzeide : « Les nouvelles technologies, outil d’enseignement ». Nathan Pédagogie, UNESCO, 1994, p.56. 2 Leif et Ristin in Pédagogie générale par l’étude des doctrines pédagogiques, Delagrave, paris, 1956, p.214. 3 FV Tochon « L’enseignant expert » édition Nathan pédagogie, Paris, 1993, p 191 4 Blat- Gimeno- « La formation des personnels enseignant du premier et du second degré », Les presses de l’UNESCO 1981, p36

19 professeur d’ Ankazoambo en tant que titulaire de la Malagasy ne peut pas suivre une formation. La formation continue « un professeur de l’enseignement du second degré ne peuvent plus tout savoir, mais ils doivent être capable d’aider les élèves à chercher une réponse aux questions qui se posent à la classe. La formation académique doit donc être considérée comme un des maillons de l’éducation permanente et toujours tourné vers l’avenir »1. Les deux professeurs ont des problèmes de formation, celle qui est à Ankazoambo, elle était formée en malagasy au centre de formation. Pour celle qui est à Ankorombe, elle était personnelle administrative pendant une dizaine d’année et fut nommée professeur d’Histoire sans avoir reçue aucune formation. Après la formation, nous allons entrer dans les méthodes et les techniques. Les deux professeurs des deux établissements pratiquent la même méthode, la méthode magistrale et qui est basée sur la technique ex positive. Les professeurs sont les seuls détenteurs et producteurs de savoir, il n’ y a pas d’ échange d’ idée. Le professeur écrit un résumé préparé en avance au tableau et les élèves n’ ont pas l ’ occasion de dire ce qu’ ils savent sur la leçon .La participation verbale des élèves est régie et réglée par le professeur. On peut dire que la fonction d’ imposition et d’ organisation dominent La méthode utilisée par les professeurs ne profite pas aux élèves car ils n’ ont pas l’ occasion de procéder à leur propre apprentissage. Ils ne peuvent pas s’ exprimer et tester leur propre connaissance. Selon cette citation « le rôle de l’école n’est pas de communiquer le savoir tout fait, mais d’apprendre aux enfants à acquérir ce savoir lorsqu’il leur est nécessaire »2, à cause de leur passivité, les élèves éprouvent un sentiment de refus à l’ apprentissage de l’ Histoire. Les élèves sont obligés d’ apprendre par cœur. On ne se soucie pas de cette citation « Plutôt la tête bien faite que la tête bien pleine »3 Il y a d’autres types de méthodes qui offrent aux professeurs d’autres possibilités. Ce tableau nous indique l’interaction entre méthode et technique.

1 Gaston Mialaret « la formation des enseignants » collection Que sais-je ? PUF Paris, 1977, p.8 2 Dervey cité par Leif et Rustin, in pédagogie générale, p.302. 3 Villey, cité par Leif et Rustin, op.cite, p.302.

20 Tableau II : Relation méthodes et techniques 1 Méthode Médiation Techniques Domaines de compétence Magistrale L’enseignant Ex positive Communication Démonstrative Interrogative

Active Le groupe -Travail de groupe Animation - Travail autonome - Projet - Jeux pédagogiques - Sorties Programmée Le matériel -Manuel Production -Matériel didactique -Document –élève -Audio-visuel -E.A.O

Source : Pelpel(p) : se former pour enseigner

En bref, la formation influe sur la méthode d’enseignement. Les deux professeurs n’ont reçu aucune formation sur la matière qu’elles enseignent. La méthode qu’elles utilisent ne profitent pas aux élèves et les poussent à la délaisser. Après La formation et la méthode, nous allons entrer dans un nouveau chapitre qui est intitulé l’apprentissage de l’Histoire.

1 Pelpel (p) : se former pour enseigner. Bordas, Paris, 1986, p.67

21 CHAPITRE III : L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE

Dans ce chapitre, nous allons étudier l’emploi du temps de chaque professeur et de leur intervention pédagogique et de la langue d’enseignement.

1.3.1- L’emploi du temps

Tableau III : Emploi du temps de la classe de 6ème à Ankazoambo. Horaire Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi 7h 30 à 9h 30

9h 30 à 11h30 Géographie

14h à 16h

16h à 18 h Histoire

Source : Bureau de la Direction Ankazoambo

Tableau IV : Emploi du temps de la classe de 6ème à Ankorombe Horaire Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi 7h 30 à 9h 30 6ème II 6ème III Géographie Géographie 9h 30 à 11h30

14h à 16h 6ème I Histoire 16h à 18 h 6ème II 6ème II 6ème I Histoire Histoire Géographie Source : Bureau de la Direction Ankorombe

22 Il est prévu que l’Histoire et la Géographie ont chacun « un volume horaire hebdomadaire de deux heures »1. Les professeurs des deux établissements ont réservés la première séance pour l’histoire et la deuxième pour la géographie. L’emploi du temps dans les deux établissements est élaboré pendant le conseil de classe, selon le choix de chaque professeur Pour les professeurs d’Histoire – Géographie, c’est aussi par leurs initiatives qu’ils choisissent le moment où ils vont enseigner l’Histoire et la Géographie. Pour le cas des deux professeurs, elles ont choisies de faire l’Histoire pendant la première séance. Dans les deux établissements scolaires, la forme de travail ne change jamais : la majorité du temps est réservée pour le cours et les exercices se font toujours à l’oral. « Il vaut mieux savoir peu, mais bien savoir ce peu, que de savoir beaucoup et superficiellement »2. Les élèves ne font jamais d’exercices écrits, conséquences, ils ne peuvent pas répondre aux questions ,ils ne sont pas entraînés aux différents types d’exercices comme les exercices à trous, les exercices fléchés, lors de l’examen, ils répondent seulement à ces types d’exercices par tâtonnement. Pour la troisième règle qui dicte qu’il faut tenir compte des conditions de travail local .« L’art de l’enseignement n’exige rien d’autre qu’une judicieux disposition de temps, des choses et de la méthode »3. Réservée la dernière heure de l’après-midi pour l’Histoire est enjeu de la situation climatologique : en été, le problème est relatif à la condition météorologique. Quand il va pleuvoir, le Directeur d’école est obligé d’arrêter les cours et de faire évacuer les élèves. D’autre part, l’application de l’horaire d’hiver réduit d’une demi-heure le volume horaire réglementaire, ainsi à partir de la troisième trimestre, les cours ne se terminent plus à 18 h, ce qui pousse les professeurs à faire la course aux programmes. On oblige les élèves à copier rapidement ce qui est écrit au tableau. « Mettre un enfant au régime des vérités toutes faites et apprises par cœur, le soumettre à un enseignement qu’il ne peut s’assimiler, c’est attenter à sa liberté individuelle et morale, l’enfant lui-même doit provoquer l’enseignement, il ne doit en aucun cas le subir »4. Ce genre de transmission de connaissance ne profite pas aux élèves, d’abord ils n’ont aucune envie de les apprendre, ensuite, il n’y a pas de signe de participation des élèves. Les élèves se contentent seulement d’écrire pendant les cours et quand ils ont fini, fatigués, ils n’écoutent même pas l’explication, refusent toute intervention car ils n’ont pas du tout compris ce qu’ils ont écrit. « L’emploi du temps donne aux maîtres une vue claire des buts à atteindre et la

1 Ministère de l’Education Nationale UERP, Programme scolaire, classe de 6 ème 2 Kant cité par Hazan in Condensés des écrivains pédagogiques Fernand Nathan, Paris 1956, p.144. 3 P. Kergomard cité par Hazan in condensés des écrivains pédagogiques. Fernand Nathan, Paris, 1956, p.197.

23 sécurité dans l’organisation de son travail ;c’est d’ailleurs aux maîtres de construire son emploi du temps en fonction de règles simples. Alterner les activités qui demandent une grande attention et celles qu permettent une certaine détente Varier la forme de travail des élèves Tenir compte des conditions de travail local(climat,ville ou campagne,type d’école »1 Pour les règles, l’application de la première revient à la responsabilité des Directeurs d’ école quand on élabore l’emploi du temps générale. Pour la deuxième qui consiste à varier la forme de travail. Ce dernier doit s’efforcer de bien gérer le temps consacré au cours et à l’exercice. Après l’emploi du temps, nous allons parler des interventions pédagogiques.

1.3.2- L’intervention pédagogique ou la phase de la leçon proprement dite : Une intervention pédagogique est composée de trois étapes : la prise de contact, la leçon proprement dite et l’évaluation. La prise de contact comprend : l’appel, la mise en train, l’interrogation initial : l’appel sert à vérifier les élèves, la motivation « on appelle motivation toute tension affective : sentiment, désir, aspiration, tendance, besoin, … susceptible de déclencher et de soutenir une action »2. Pour l’interrogation initiale les élèves doivent se référer à leurs représentations Lors de notre observation de classe dans les deux établissements scolaires, nous avons remarqué que ce sont les présidents de classe qui s’occupent de l’appel : ils vérifient les absents et remplissent les fiches de présence, les professeurs ne font que signer les fiches de présence. Or il faut « Cessez de concevoir l’éducation comme une préparation à une vie ultérieur, et faites-en la signification entière de la vie présente »3. Il ne s’agit pas d’une exercice de prise de responsabilité, mais en faisant l’appel, le professeur attire l’attention des élèves, si les élèves bavardent encore, il peut imposer le silence et les élèves obéissent car ils ont peur de ne pas entendre leurs noms ou leurs numéros et seraient marqués absents. L’appel offre donc au professeur l’occasion de commencer dans le silence. En réalité ce n’est pas le cas, pendant que le professeur commence le cours, il y avait encore des élèves qui sont occupés à chercher leurs cahiers, ou bavardent avec leurs.

1 Eric Albert et Isabelle Calin, « Guide Pratique du maître » ; Edition EDICEF, IPAM, France, 1983, p.95 2 R. Muchiclli « ‘Les méthodes actives dans la pédagogie des adultes, ESPP 1 ère édition, 1981, p.66 3 Dewey cité par Horzan in condensé des écrivains pédagogiques, Fernand Nathan, Paris, 1956, p.240

24 La motivation a un effet psychologique chez les élèves, selon cette affirmation « Le sujet motivé négativement cherchera et trouvera toutes les occasions d’éviter les études avec la même circonstance que le sujet motivé mais en sens opposé »1. C'est-à-dire qu’ils n’usent pas de l’énergie pour l’accomplissement de son travail. Pour les professeurs, la présentation du titre de la nouvelle leçon serve de motivation, alors qu’il s’agit d’attirer leur attention, leur donner le plaisir de suivre le cours jusqu’à la fin de la séance. Le professeur doit faire quelque chose qui pourrait enthousiasmé les élèves avant de commencer le cours, les exercés à suivre une règle de conduite, à avoir un comportement idéal qui est conforme à celui exigé pendant la séquence de la leçon. Pas d’appel, pas d’exercice de motivation, les professeurs des deux établissements scolaires commencent le cours avant même que ses élèves sont intentionnés, conséquence : les professeurs ont du mal à inciter les élèves au travail et à répondre aux questions surtout à rester calmes et attentifs. Pour l’exercice de révision, sur les trois séances que nous avons assisté, pour le cas du professeur à Ankorombe : c’était durant les deux dernières séances qu’il y a eu des exercices de révision et pour le cas du professeur d’Ankazoambo. C’était lors de la dernière séance. Nous avons constaté que c’était seulement après avoir copier la leçon qui est écrit au tableau, que l’exercice a eu lieu : ce sont des exercices oraux. Dans la réalité, les principes utilisées sont les suivantes : le professeur pose la question. Les élèves lèvent la main, si la question est facile, ils répondent ensemble. Mais si la question posée est difficile, les professeurs désignent un élève si la réponse est bonne, elle pose une autre question et si les élèves n’arrivent pas à répondre, elle répond elle-même à la question. Les deux professeurs nous ont dit que pour éviter une perte de temps qu’elle donne les réponses Le problème qui se pose est à la longue, cela les poussent à ne pas s’intéresser à l’apprentissage de l’Histoire. Après la prise de contact nous allons entrer dans la leçon proprement dite : qui comprend la pédagogie et la langue d’enseignement.

1.3.2.1- La pédagogie La pédagogie discerne la manière et le moyen utilisé par les professeurs pour transmettre les savoirs aux élèves

1 R. Muchielli « Opus cité », p.65

25 La pédagogie utilisée par les deux professeurs sont les mêmes .La pratique de la transmission à voie unique ou unidirectionnelle, c'est-à-dire c’est le maître seul qui monopolise le savoir .La participation des élèves est réglée et minimisée. Il s’ agit ici d’ une transmission de connaissance basée sur la connaissance déclarative qui correspond à des connaissances théoriques donc au savoir toute faite et déjà prête or qu’en réalité « C’ est rarement à vous de lui proposer ce qu’ il doit apprendre, c’ est à lui de le désirer, de le chercher, de le trouver »1 Dans ces classes, les connaissances sont présentées à l’élève de façon déclarative alors que les intentions de l’enseignant est de rendre chaque élèves apte à les utiliser fonctionnellement donc à agir sur le réel, car du moment ou le professeur pose une question , elle est sous forme de compréhension c'est-à-dire de manière procédurale ou qui correspond au comment de l’ action, aux étapes et à la procédure. Conséquences : Les élèves n’ arrivent pas à répondre aux questions, alors qu’en réalité « Il n’y a pas transmission que quand un projet d’enseignement rencontre un projet d’apprentissage »2 Car les élèves savent beaucoup ce qu’ils ont conçus ou construits, selon cette affirmation « Il n’y a pas de progrès pour nul écolier au monde ,ni en ce qu’il entend, ni en ce qu’il voit, mais seulement en ce qu’il fait »3. Le moyen utilisé pour cette transmission de connaissance est le tableau noir. La presque totalité des cours est copié au tableau noir pendant que les professeurs copient une partie de la leçon au tableau noir, les élèves s’efforcent de le suivre son rythme, en copiant sur leurs cahiers. Après, elles expliquent la leçon puis effacent le tableau noir dont l’utilisation ne suive pas les normes prescrites en bas. Le seul matériel didactique utilisé est le tableau noir or que l’utilisation ne suive pas les normes prescrits dont voici le modèle. L utilisation du tableau noir revêt un norme que chaque professeur devrait suivre Voici le modèle :

1 Rousseau cité par Leif et Rustin in Pédagogie générale 2 P. Meirieu « Apprendre, oui mais comment »Paris, ESF, édition 1995,p 121 3 Emile cité par Leif et Rustin, in Pédagogie générale, Paris, 1956, p.291

26 Tableau V : L’utilisation de tableau

A gauche En haut et à droite A côté de la surface réglée : - la date Une partie que le maître à préparer du jour avant la classe - Enoncé du problème (texte) qu’il découvrira au moment opportun Le reste du tableau Réservé aux travaux spécifiques de chaque leçon

Source : Eric Albert et Isabelle Calin

Pendant les séances d’observation que nous avons assisté dans les Collèges d’Enseignement Général. Nous avons remarqué que : les deux professeurs pratiquent la pédagogie par objectif, mais les objectifs de l’apprentissage ne sont pas formulés par ces professeurs car elles n’utilisent pas leur propre fiche de préparation : celle qui est à Ankorombe pratique un enseignement livresque, elle ne fait que copier seulement tout ce qui est mentionné et écrit dans le Recueil, un document élaboré lors de la formation CRESED, tandis que celle qui est à Ankazoambo, pratique un enseignement calqué, elle ne fait que copier tout ce qui est écrit dans le cahier d’un élève du Collège Saint Joseph de Cluny d’Ambositra. « L’élève doit apprendre le résumé dicté par l’enseignant ou rédigé par l’auteur du manuel. ’il s’agit « de la contraction du cours magistral, du récit que l’élève lu ou entendu durant le cour »1. Le transfert de connaissance est tout à fait mécanisé, la participation verbale des élèves minimisée, l’art d’enseigner pratiqué par les professeurs ne favorise pas du tout l’apprentissage des élèves. En bref, l’absence de formation a un impact sur l’apprentissage des élèves. Après avoir parler de la pédagogie, nous allons faire une étude sur la langue d’enseignement.

1 Dalongeville (A) : Enseigner l’Histoire à l’école, éd. Hachette, 1995, p.89

27 1.3.2.2 La langue d’enseignement Les deux professeurs des deux établissements scolaires pratiquent le bilinguisme Il y a une répartition fonctionnelle entre le français et le malagasy car le français est utilisé à l’écrit et le malagasy lorsque le professeur explique la leçon. Quelquefois on assiste à l’utilisation des deux langues à la fois : Le professeur d’Ankazoambo quand elle pose une question : Elle le pose d’abord en malagasy et tout de suite après en français, pour elle l’important c’est la compréhension des élèves. Pour le professeur d’Ankorombe : elle utilise parfois les deux langues quand elle pose des questions, exemple : inona no atao hoe : ART, pour qu’elle, l’important c’est de ressortir le mot-clé de la question. Pour la transmission de connaissance, voici les procédures utilisées par les deux professeurs Le professeur d’ Ankazoambo écrit d’abord le résumé au tableau et tout de suite elle le traduit en malagasy c'est-à-dire comme au principe de thème et version ,ensuite elle continue à copier la suite de la leçon au tableau puisque la dimension du tableau est petite, le professeur est obligé de pratiquer un enseignement par étape. Pour le professeur dAnkorombe : Elle écrit le résumé au tableau, donne les vocabulaires et explique en malagasy et recommence à utiliser le français après cet explication,après elle intercale l’ utilisation du malagasy et du français « En tout état de cause il importe que le professeur use d’une langue correcte , claire et simple, éviter les jargons des spécialistes,manifeste constamment le souci du concret, du détail de l’exemple démonstratif »1. Le problème qui se pose dans ces pratiques c’est que :les élèves ne comprennent pas du tout la leçon n en malagasy ni en français car la traduction se fait très rapidement, alors que le niveau de compréhension des élèves est très faible. Donc, nous pouvons dire que les professeurs ne se sont pas soucier des niveaux de compréhension de leurs élèves avant de les pratiquer. Voici les trois niveaux de compréhension des élèves Le niveau littéraire avec la dimension symbolique est celui qu un petit français de bon niveau terminale A possède. Il est à signaler que même les professeurs n’étaient pas de ce niveau car eux étaient victime de la malgachisation de l’enseignement, elles aussi ne maîtrisent pas très bien la langue française.

1 Pierre Giolitte : « Enseigner le géographie à l’école, Didactique, éd. Hachette, Paris, 1992, p.2120

28 Le second du niveau de ‘langue de communication : niveau sans prétention qui peut parvenir à une expression verbale et à une écriture suffisamment correcte du français. Il y a des moment où les élèves sont contraints d’écrire rapidement, ainsi ils écrivent à tort et à travers sans se soucier des fautes d’orthographe et des fautes de frappe, il y a une hypothèse qui avance que « Une meilleure fonctionnement du lecteur et de l’apprenti lecteur »1 arrivés à la maison, ils n’arrivent même pas à lire des mots sur ce qu’ils ont écrit. Ce niveau aussi n’est pas atteint. La troisième qui est la connaissance passive de la langue : elle consiste à connaître la langue soit au niveau de l’écoute et de la lecture, soit uniquement que niveau de la lecture. Les élèves n’ont pas l’occasion d’écouter une conversation en français, ni d’écouter des informations en français, donc à la moindre occasion qui se présente, ils s’abstinent à l’écoute, refusent simplement d’écouter des conversations français, la majorité des élèves préfèrent aussi lire les livres en malagasy. On peut dire que l’utilisation du bilinguisme l’écrit en français, l’oral en malgache avait des conséquences d’abord sur le professeur qui a atteint un niveau de langue de communication mais puisqu’il ne s’habitue plus à parler le français voit son niveau s’abaissé, ensuite sur l’apprentissage de l’histoire car en réalité les élèves ne comprennent pas la leçon que est écrit en français car les professeurs se contentent seulement d’expliquer les mots difficiles, il arrive qu’elles procèdent au thème et version mais ceci n’était pas écrit dans le cahier des élèves, alors ils l’oublient très vite. On peut dire alors que les élèves ne comprennent pas la leçon ni en français, ni en malgache pour l’étudier ils se fient à leur degré de mémorisation. Le chapitre suivant nous emmène à expliquer et à analyser l’apprentissage des élèves.

1 P. Perronoud « Formation initiale des maîtres et professionnalisation du métier, Faculté de psychologie et de science de l’éducation Université de Genève, 1993, p. 6

29 CHAPITRE IV : L’APPRENTISSAGE DES ELEVES

Ce chapitre est subdivisé en deux parties : la première intitulée : les conditions d’apprentissage analyse tout ce qui est relatif à l’apprentissage des élèves. Comme les matériels, leur condition de vie, la vie scolaire et la deuxième intitulée : les méthodes d’apprentissage analysent leur façon d’agir, de faire et de recevoir les informations.

1.4.1- Les conditions d’apprentissage

1.4.1.1- Les matériels Ce sont les outils utilisés par les élèves en classe et à la maison c’est –dire tout ceux qui sont inclus dans les matériels scolaires. Dans les deux établissements scolaires, les élèves utilisent un seul cahier comme cahier d’Histoire et de Géographie. Les élèves pratiquent deux systèmes : pour le premier, ils divisent le cahier en deux parties égales et la première moitié pour l’Histoire et la seconde pour la géographie. Le deuxième système se traduit comme suit : les élèves transcrivent l’Histoire à partir du début de leur cahier, en sens normale ver le dernier feuillet et en sens inverse pour la géographie c'est-à-dire du dernier feuillet vers le premier. Lors de notre passage dans les deux établissements scolaires, seuls, ceux qui ont utilisés un cahier de 100 pages, utilisent encore le même cahier. Pour les autres, ils les copient soit sur un cahier d’exercice, soit sur un autre cahier. Du moment où nous avons demandé à des élèves de nous prêter leurs cahiers. Nous avons obtenu par une même personne plusieurs cahiers d’Histoire. , ceci est due à la règle régie par le Ministère de l’ Education Nationale : « Les autorités conseillent d’ alléger au maximum, les charges financières des parents en limitant le nombre de cahiers exigées »1 Nous signalons que ces élèves éprouveront une très grande difficulté pour la révision de l’examen de la fin d’année scolaire car pendant cet examen, le professeur a le droit de faire examiner n’importe quel leçon de l’année scolaire.

1 Eric Albert et isabelle Calin « Guide pratique du maître » édit. IPAM, France,1993, p.104

30 1.4.1.2- L’étude et les conditions matériels et de vie Il s’agit ici des conditions matérielles utilisées à la maison, après la classe, il nous importe alors d’examiner. Les types d’éclairage utilisés, ainsi que la salle réservée pour l’étude. D’après les résultats obtenus par les fiches questionnaires réservés pour les élèves, nous avons constaté l’utilisation de trois types d’éclairage : l’électricité, la lampe à pétrole et la bougie.

Tableau VI : Source de lumière utilisée à la maison par les élèves d’Ankorombe pendant leurs études Type d’éclairage Effectif Pourcentage Electricité 43 43,43% Pétrole 25 25,25% La bougie 31 31,31% Total 99 100% Source : Fiche questionnaire des élèves

Tableau VII : Source de lumière utilisée par les élèves d’Ankazoambo pendant leurs études Type d’éclairage Effectif Pourcentage Electricité 01 03,4% Pétrole 24 92,3% La bougie 01 03,4% Total 26 100% Source : Fiche questionnaire des élèves

Il y a trois types d’éclairage : l’électricité fournit par le JIRAMA. Dans la région d’Amoron’i Mania, l’électrification est encore axé sur le centre urbain, c'est-à-dire dans la commune urbaine d’Ambositra I. Les élèves qui habitent dans les périphéries de la commune urbaine sont habitués à utiliser de la bougie et les élèves qui habitent la compagne à l’utilisation du pétrole. L’étude à la maison est conditionnée par les matériels qu’on utilise et à priori l’éclairage qui donne aux élèves le moyen d’étudier la nuit. Les conditions matérielles sont liées au niveau de vie de tout un chacun car même dans le centre urbain, ceux qui ne peuvent

31 pas ou n’ont pas la possibilité de payer les dépenses occasionnées par les consommations énergétiques sont contraints d’utiliser d’autre source comme la bougie. Les problèmes qui résident sur l’utilisation de ces différents types d’éclairage sont d’abord en fonction de leur coût : une tige de bougie coûte 150A à 200A et le prix minimum de pétrole est de 100A, consommer une tige de bougie journalièrement ainsi qu’acheter quotidiennement 100A de pétrole étaient considérés comme une dépense inestimable à la compagne, le niveau de vie de chaque élève est remise en cause. On peut en déduire que le type d’éclairage utilisé par l’élève influe beaucoup sur son étude : ceux qui utilisent l’électricité ont la possibilité de prolonger leurs études, tandis que pour les autres, la situation dépend de leur niveau de vie et de la conception des parents car cette dépense ne gêne pas les parents qui ont un niveau de vie d’instruction plus élevé. Dans les villages éloignés du centre urbain, la possibilité de prolonger l’étude dépend de la sécurité car si l’acte de banditisme fait ravage dans la région, étudier la nuit ne serait pas possible. Les conditions de vie influent aussi car seuls les enfants qui sont en bonne santé, biens nourris auront la possibilité d’étendre la durée de leurs études.. On peut en déduire que : L’étude à la maison est conditionnée par les matériels, la condition de vie et la situation sociale, les enfants issus de la classe aisée auront la possibilité de faire leurs études à la maison tandis que les enfants issus de la basse couche sociale, ceci est enjeu de plusieurs conditions mais nous insistons que pour les élèves, l’étude a une très grande valeur car c’est l’élément moteur de leur apprentissage qui leur donne de l’avantage en classe et lors de l’examen. Selon le septième triade de l’éducation : l’Educateur a un rôle très important sur les matériels utilisés par les élèves hors de la salle de classe. Voici le principe 1: Educateur Elèves Conditions matérielles et conditions de vie

Les parents jouent ici le rôle d’éducateur, ils doivent s’occuper des conditions matérielles des élèves, de leur alimentation, de leur santé, de l’habillement. Ce sont aussi des conditions exigées afin que les élèves puissent s’épanouir et se développer. Dans cette première partie, nous avons parlé des éléments qui sont utiles pour l’apprentissage des élèves, et dans cette partie suivante, nous allons parler de leur manière d’agir et de faire.

1 Gaston Mialaret, « La formation des enseignants », Collection Que sais-je ? PUF, Paris, 1977, p.31.

32 1.4.2- Les méthodes d’apprentissage

1.4.2.1- Définition de l’apprentissage Lors de notre observation de clase nous avons remarqué que le professeur d’Ankazoambo pratique un enseignement calqué et celle d’Ankorombe un enseignant livresque. Dans ces deux pratiques, la participation des élèves est minimisée. Leurs seuls devoirs consistent à copier ce qui est écrit au tableau et d’écouter les explications. Le terme apprentissage n’est pas de rigueur dans ces pratiques. « Apprendre à désigne l’acte d’apprendre mais le mot « Apprendre »ne dérive pas d’apprendre mais d’apprenti, il concerne le fait d’apprendre c'est-à-dire d’acquérir un savoir faire »1. Il s’agit donc de l’acquisition d’un savoir faire, d’une information ou d’une compréhension et cette affirmation « Les méthode d’apprentissage constituent les activités de l’élève et les méthodes d’enseignement sont celles de l’enseignant »2 nous indique que professeur et l’élève ont chacun leur part d’activité . « le seul apprentissage qui influe réellement le comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie »3 . Les enfants aussi donc des sources d’information.

1.4. 2.2- Les devoirs à la maison Tableau VIII : Méthodes appliquées Méthodes Effectifs Pourcentage Etudier la leçon avant de faire les exercices 60 48 Faire de l’exercice seulement 17 13,6 Etudier seulement la leçon 25 20 Ne peuvent pas étudier 03 02,4 Agir selon l’emploi du temps 20 16 Total 125 100 Source : Fiche questionnaire des élèves

D’après les résultats obtenus par les fiches questionnaires remplies par les élèves, nous pouvons distinguer la manière utilisée par les élèves pour faire leurs exercices.

1 O. Reboul « Qu’est ce qu’apprendre » PUF, 1995, p 10 2 Clignet et ERNEST « L’école à Madagascar, évaluation de la Dqualité de l’enseignement primaire, public » Paris, Karthala, 1995 3 Roegiers « Des situations pour intégrer les acquis scolaires » éd De Boeck, 2003,p 93

33 Ce sont les résultats obtenus dans les deux établissements scolaires, il est à expliquer qu’on fait des exercices de mathématiques et de physique-chimie et on étudie la leçon de science de la vie et de la Terre et de l’Histoire Géographie et agir selon l’emploi du temps : c’est le fait de ne pas étudier l’Histoire qu’à la veille. Pour les 48%, ils apprennent chaque jour la leçon et peut faire de l’exercice : que ce soient la leçon d’Histoire et des exercice de Maths. Les 13,6% n’apprennent pas quotidiennement leur leçon mais sont occupés à faire de l’exercice. , et les 16% apprennent la leçon la veille du cours On peut dire que les élèves ont agit selon leur initiative pour apprendre la leçon et faire leurs exercices.

1.4.2.3- Le suivi des Apprentissages Le suivi est l’acte accompli par les parents pour aider les élèves lors de leur apprentissage. « Le suivi du travail de l’élève hors du temps de la classe est assuré prioritairement par les parents »1. Cette affirmation est justifiée par le quatrième triade de l’éducation.

Education Elèves Parents « L’enseignement s’insère, à un moment donné, dans le processus éducatif, mais cela ne signifie pas que c’est pour autant l’action des parents, ceux-ci doivent être perçus dans la perspective d’une collaboration étroite et fructueuse avec l’enseignant afin d’assurer la cohérence des actions de la famille et de celle de l’école »2. La famille est responsable de l’apprentissage des élèves. Le taux de réussite serait d’autant plus grande, si elle est ajoutée au fonction de répétiteur ou par un apport qui émane des parents : « Selon le niveau de classe, le moment de l’année ou les particularités de tel élève : regarder le cahier de journal avec l’enfant, le faire lire dix minutes, consulter le cahier de texte avec lui, lui raconter la leçon d’Histoire, regarder son « Cahier de vie », contrôler ses leçons, d’une manière générale, lui montrer que ce qu’il fait à l’école, intéresse la famille »3. Les enfants accorderont plus d’importance à leur apprentissage s’ils s’aperçoivent qu’ils ont le soutien des parents.

1 Le projet d’école, MEN, Centre National de Documentation Pédagogique. Hachette, Paris, 1992, p. 22 2 G. Mialeret « La formation des enseignants » coll. Que suis-je ? PUF, Paris, 1977, p. 31 3 J. Férole. A Chevrel « Transformer l’école », Collection l’Ecole au quotidien, Hachette éducation, paris, 1995, p. 109

34 Les fiches questionnaires d’enquête nous permettent de dresser le tableau suivant :

Tableau IX : Le suivi fait par les parents Nombre de personne Effectif des élèves Pourcentage Une seule personne 54 43,2% ¨Plus de deux personnes 47 37,6% Néant 24 19,2% Total 125 100% Source : Fiche questionnaire d’enquête

Les 43,2% des élèves n’ont qu’une seule personne pour les aider dans leurs études. Cette même personne s’occupe de la vérification, de ce qui est écrit dans le cahier, servir de répétiteurs, et corrigé les exercices mais le facteur temps oblige les parents à ne s’occuper que d’ une seule chose et ils préfèrent l’interrogation .Pour les 19,2%, ils n’ont aucun soutien de la part de leur parent, alors ils agissent selon leur propre méthode, organisé seul leur programme. Les 37,6% ont l’avantage d’avoir de nombreuses personnes pour suivre leur apprentissage .Les 62,4% formés par ceux qui n’ont qu’une personne et ceux qui n’ont aucune personne pour faire le suivi de leurs études n’auront pas la possibilité de vérifier leurs cahiers, pour ces deux derniers ,c’est -à dire ceux qui n’ont qu’une personne et ceux qui n’ont aucune personne .Pour eux, les fautes commises lors de la copie de la leçon en classe pourraient être répété en classe, lors des examens ou des interrogations.

1.4.2.4- La lecture de livre Les résultats obtenus sur les fiches questionnaires réservés pour les élèves nous permettent de dresser le tableau suivant :

Tableau X : La possession de livre Catégorie Effectif Pourcentage Avoir un livre personnel 20 16% N’a pas de livre personnel 105 84% Total 125 100% Source : Fiche questionnaire des élèves

35 D’après ce tableau, les 84% des élèves des deux établissements scolaires n’ont pas de livre d’histoire personnel. Seuls les 16% auront la possibilité d’approfondir leurs connaissances car ils ont des livres personnels Ces mêmes fiches questionnaires réservées pour les élèves nous permettent de savoir quel type de livres les élèves aiment lire.

Tableau XI : Le choix de livres Catégorie Effectif Pourcentage En Malagasy 76 60,8% En français 49 39,2% Total 125 100% Source : Fiche questionnaire des élèves L’étude de ce tableau nous permet de dire que : les 60,8% des élèves aiment lire des livres en malgache car pour eux les livres en malgache sont compréhensibles en tant que langue maternelle, et facile à exploiter. La majorité des 39,2% qui préfèrent lire les livres en français vivent dans le centre urbain c'est-à-dire à Ambositra ville », alors ils ont l’habitude de voir et d’essayer de lire des journaux., de regarder la télévision La lecture de livre est nécessaire pour chaque apprenant. « Le manuel conduit au travail personnel et à l’autonomie des élèves, en les habituant à rechercher une information, lire un graphique, vérifier le sens d’un mot »1. Lire aussi est un moyen de communication avec les enfants « Dans un premier temps, il s’agissait de familiariser les élèves avec le livre et l’Histoire, la lecture du récit était suivie d’un entretien »2. Avoir un manuel facilitera et favorisera l’acquisition de connaissance pour les élèves donc c’est un aide précieux, alors il faut revaloriser la lecture de livre. Il est nécessaire d’approuver qu’avoir des livres personnels profite beaucoup aux élèves. Nous pouvons dire que le problème de choix de langue se pose car ou remarque l’insuffisance d’initiation à la lecture.

1.4.2.5- La documentation L’exploitation des fiches questionnaires des élèves nous offre l’occasion de savoir l’endroit où ils se documentent.

1 Eric Albert et Isabelle Calin, « Pratique du maître » éd édicef, IPAM, France, 1998, p. 106. 2 Daniel Pasquier, « Agir pour la réussite scolaire » hachette, éducation, Paris, 1992, p. 106.

36 Tableau XII : Les sources de documentation Sources Effectif Pourcentage Bibliothèques scolaires 84 67,2% Autres 10 08% Néant 31 24,8% Total 125 100% Source : Fiche questionnaire des élèves.

Ce résultat nous permet de dire que même au CEG d’Ankorombe, il y avait des élèves qui ne fréquentent même pas la bibliothèque scolaire car sur les 99 qui ont remplis les fiches. Il y avait 19 élèves qui ont répondu qu’ils ne fréquentent aucun centre de documentation, . Pour le cas du CEG d’Ankazoambo, vingt élèves n’ont trouvé aucun moyen, quatre fréquentent des bibliothèques scolaires et un seul a trouvé le moyen de se documenter personnellement. Cette analyse nous permet de dire qu’il y avait encore trente et un (31) élèves qui se contentent de ce que leur professeur leur donnent. Après la documentation, nous allons analysé Les méthodes que pratiquent les professeurs pour évaluer les connaissances de leurs élèves.

1.4.2.6- L’Evaluation .Au CEG d’Ankazoambo, la pratique de l’évaluation formative se traduit comme suit : - le professeur pose la question : si elle obtient la bonne réponse, elle ne la fait jamais répéter par un autre élève et si la réponse est fausse, elle demande à un autre. Et si cette fois elle est vraie, elle pose tout de suite la troisième et dernière question. Au CEG d’Ankorombe, à chaque fois que le professeur pose une question, elle obtient toujours une réponse collective, elle a du mal à poser la question à un seul élève, elle fait toujours recours à l’application de la discipline pour qu’un élève puisse répondre. Mais si « L’évaluation formative a pour fonction essentielle de contribuer au processus de régulation des apprentissages en cours »1. Le problème qui se pose est qu’il n’est pas possible d’évaluer le degré de maîtrise de chaque élève avec ce principe et elles ne peuvent pas connaître où et en quoi les élèves ont des difficultés et ce n’est qu’au deuxième phase d’évaluation que ces professeurs connaîtront les lacunes de ses élèves.

1 Marcel CRAHAY « Peut-on lutter contre l’échec scolaire, 2 e édition : « Pédagogie en développement, édition de Boeck-Université – 2003, p.324.

37 Cette deuxième phase est l’évaluation sommative qui a pour but de mesurer les apprentissages réalisés au cours d’une période plus ou moins longue, c'est-à-dire après un ensemble d’apprentissage. Il est aussi à signaler que dans la circonscription scolaire d’Ambositra. Les examens trimestriels sont exécutés sous forme d’examen unique c'est-à-dire un seul sujet d’examen pour les seize Collèges d’Enseignement Général., en ce qui concerne la notation, les notes qui sont transcrites sur les registres de note sont celles qui sont obtenues par la moyenne de deux notes journalières et de la composition. Le professeur d’Ankazoambo nous a signalé qu’ elle n’avait pas l’occasion d’obtenir des notes journalières,alors elle n’avait transcrit au registre de notes que la note obtenu à l’examen trimestriel. Nous allons dresser les tableaux qui représentent les notes des élèves des deux établissements scolaires : durant l’année scolaire : 2005 – 2006 : Note 1er trimestre et du 2ème trimestre pour le CEG d’Ankorombe et seulement le 2ème trimestre pour le CEG d’Ankazoambo.

Tableau XIII : Note 1er Trimestre des élèves de la classe de 6ème durant l’année scolaire 2005 – 2006 au CEG Ankorombe. Notes / 60 Effectif Pourcentage 20, 24 01 0,99% 24 ; 28 03 2,97% 28 ; 32 03 2,97% 32 ; 36 02 1,98% 36 ; 40 02 1,98% 40 ; 44 05 4,95% 44 ; 48 06 5,94% 48 ; 52 22 21,78% 52 ; 56 12 11,88% 56 ; 60 45 44,55% Total 101 100% Source : Registre de notes relevé auprès du bureau de la Direction Ankorombe L’exploitation du tableau se traduit comme suit : Pour les notes : - [20, 24[ signifie : note comprise entre 20 et 24. - [24, 28[ : les notes immédiatement supérieures à 24 comme : 24,5 ; 25, 26, 27, 28, le chiffre 24 même inscrits est exclus. 2ème exemple : [28, 32[ : les notes comprise entre le chiffre immédiatement supérieur à 28 jusqu’à 32 ; 28,5 ; 29 ; 29,5 ; 30 ; 30,5 ; 31 ; 31,5 ; 32. Pour l’effectif : c’est le nombre des élèves qui ont obtenu une note

38 1er ex : [20 , 24[ = 01 un seul élève a obtenu une note comprise entre 20 et 24 : cette note peut être, 21 ou 22 ou 23 et même 24. 2ème ex : [24 ; 28[ = 03 ; trois élèves ont obtenu des notes comprises entre 24 et 28. ces note peuvent être : 24,5 ou 25 ou 26 ou 27 et même 28. Pour le pourcentage : 0,99% signifie que : un élève représente 0,99% de l’ensemble des élèves de la classe. Par définition « Le mode est la valeur du caractère correspondant à l’effectif le plus élevé »1. Il est à noter que le Mode nous permet de situer la valeur du groupe classe par rapport à la matière, ici le Mode est le caractère [56 ; 60[car il y a 45 élèves qui ont obtenu des notes entre ce caractère soit les 44,55% des élèves de la classe. On signale aussi que cinq (5) élèves seulement n’ont pas eu la moyenne. Voici le tableau représentatif des notes au 2ème trimestre.

Tableau XIV : Notes du 2ème trimestre des élèves de la classe de 6ème durant l’année scolaire : 2005 – 2006 au CEG d’Ankorombe. Notes Effectif Pourcentage [12 ; 16[ 02 2,02% [16 ;20[ 00 0,00% [20 ; 24[ 01 1,01% [24 ; 28[ 01 1,01% [28 ; 32[ 06 6,06% [32 ; 36[ 18 18,18% [36 ; 40[ 28 28,28% [40 ; 44[ 16 16,16% [44 ; 48[ 15 15,15% [48 ; 52[ 06 06,06% [52 ; 56[ 05 05,05% [56 ; 60[ 01 01,01% Source : Bureau de la Direction Ankorombe On remarque que le caractère qui affiche le mode a régressé car c’est le caractère [36 ; 40[où il y a eu 28 élèves, ainsi que la valeur du caractère le plus bas qui est devenu [12 ; 16 [ et qu’il y a eu deux (2) élèves qui ont obtenu les notes entre les valeurs du caractère. Pour le cas du CEG d’Ankazoambo. :voici le tableau qui montre les notes du 2 ème trimestre

1 Cours statistique 4 ème Année ENS

39 Tableau XV : Notes du 2ème trimestre cas du CEG d’Ankazoambo : Classe 6ème année scolaire 2005 – 2006. Notes / 60 Effectif Pourcentage [8 ; 12[ 02 9,40% [12 ; 16[ 04 14,81% [16 ; 20[ 07 25,92% [20 ; 24[ 06 22,22% [24 ; 28[ 06 22,22% [28 ;32[ 01 3,70% [32 ; 36[ 00 00% [36 ; 40[ 00 00% [40 ; 44[ 00 00% [44 ; 48[ 01 3,70% [48 ; 52[ 00 00% [52 ; 56[ 00 00% [56 ; 60[ 00 00% Total 27 100% Source : Bureau de la Direction Ankazoambo.

Si l’on juge par les notes du 2ème trimestre obtenues au CEG d’Ankazoambo, on peut dire que les élèves accusent un niveau très bas en histoire Géographie car pour cet établissement, le Mode est de caractère [16 ; 20[car il y avait sept (07) élèves qui ont obtenu des notes comprise entre la valeur de ce caractère et qu’il n’y avait que deux élèves qui ont obtenu des notes au dessus de la moyenne. Si l’on fait la comparaison du niveau des élèves dans les deux établissements scolaires, les élèves du CEG d’Ankazoambo ont des niveaux très bas par rapport à ceux d’Ankorombe. La cause est le changement brusque de professeur au milieu de l’année scolaire : l’ancien professeur d’histoire a été muté en classe de 3ème comme professeur de français. Le professeur de Malagasy, n’avait reçu aucune formation en Histoire et ne l’a enseigné qu’à partir du mois de janvier de cette année scolaire d’autant plus on peut en déduire qu’elle était encore en phase d ’expérimentation. En guise de conclusion, on peut dire qu’il y avait plusieurs problèmes qui engendrent l’ apprentissage de l’ Histoire, et qu’il y a des problèmes qui sont identiques dans les deux établissements scolaires et ceux qui sont particuliers pour chaque établissement

40 Pour le CEG d’Ankazoambo : Les problèmes sont : d’abord sur le domaine scolaire :L’établissement scolaire se trouve près du bureau de la commune et de l’Eglise protestante. L’établissement scolaire se trouve près du chemin public alors qu’il n’y avait pas d’enceinte qui les séparent , il y’a aussi l’insuffisance des salles de classe ce qui oblige le Directeur de l’école à emprunter l’Eglise pour le servir comme salle de classe Il y a aussi le problème de personnel enseignant : Ils sont insuffisants ce qui obligent chaque professeur à prendre deux matières, et pour le professeur d’Histoire de la classe de 6ème, elle est à la fois professeur d’Histoire et de Malagasy. L’Histoire est pour elle classée comme matière secondaire, c'est-à-dire la matière Malagasy est la matière ou elle a beaucoup de responsabilité et seulement sur cette matière qu’ elle devrait être inspectée. Il n’ y a pas de centre de documentation dans ce Collège ,ainsi les professeurs d’Histoire devront par tous les moyens possible constitués leurs documents personnels

Pour le CEG d’Ankorombe : La rupture de la haie vive est le seul problème en ce qui concerne le domaine scolaire mais il est à signaler que : Elle favorise un accès secondaire; pour les élèves et qui les poussent à sortir de l’enceinte pendant les récréations ,c’est aussi l’accès pour les retardataires Les problèmes identiques pour les deux établissements scolaires concernent l’ enseignement de la matière : Sur la formation : Toutes les deux n’ont reçues aucune formation sur la matière qu’elles enseignent car le professeur d’Ankazoambo titulaire de la Malagasy ne peut pas recevoir des formations en Histoire tandis que le professeur d’Ankorombe une ancienne personnel administratif, n’avait jamais reçu aucune formation durant ces deux années de son incorporation dans le personnel enseignant .On peut alors en déduire qu’elles sont devenues des professeurs d’Histoire sans passer par une formation Toutes les deux pratiquent la méthode magistrale ou la fonction d’organisation et d’imposition dominent durant les séquences de leçons et l’utilisation de support didactique pour concrétiser la leçon est très minimisée ou absente car une seule carte suffise pour étudier chaque civilisation : GRECE ,EGYPTE,L’EMPIRE ROMAIN. Les deux professeurs n ’ utilisent qu’une seule source de documentation : Le recueil de formation pour le professeur d’Ankorombe et les cahiers des anciens élèves de la classe de 6 pour le professeur d’Ankazoambo ce qui pousse la première à pratiquer un enseignement livresque et à la seconde à pratiquer un enseignement calqué

41 Toutes les deux pratiquent le bilinguisme comme moyen de transmission de la connaissance : le français à l’écrit et le malagasy pour expliquer, mais il y a des moments ou elles utilisent les deux langues à la fois Pour l’apprentissage des élèves :Les élèves n’ont qu’un seul cahier d’Histoire et de géographie mais le principe utilisé varie selon l’habitude des élèves .La possibilité d’étudier à la maison varie selon le milieu ::Peu de possibilité pour ceux habitent la campagne à cause de l’insécurité mais aussi à cause des dépenses engagées pour l’achat des matériels tandis que ceux qui habitent le milieu urbain sont plus favorisés Les élèves d’Ankazoambo ont des difficultés pour trouver des documents car d’abord il n’y a pas de centre de documentation au Collège et ils habitent aussi loin de la ville qu’ils n’ auront pas la possibilité de se documenter dans les bibliothèques du centre urbain.. Par contre les élèves qui sont au CEG d’Ankorombe leur problème est la fréquentation du bibliothèque scolaire car elle n’est pas périodique et le plus grave est qu’ils ne lisent jamais des livres d’Histoire. En général les parents d’élèves se soucient peu de l’étude de leurs enfants surtout ceux des élèves d’Ankazoambo ceci est due à cause de leur faible degré de connaissance et la confiance aveugle aux professeurs Les deux professeurs accordent peu d’importance à l’évaluation formative et la pratique de l’examen unique ne favorise pas le jugement faite par chaque professeur et les élèves qui ont des professeurs novices seront victimes

42 DEUXIEME PARTIE :

SOLUTIONS ET ESSAIS D’AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE SERA RESERVEE A DES PROPOSITIONS D’IDEES QUI POURRONT ETRE UTILE POUR ATTEINDRE NOTRE OBJECTIFS.

La partie est répartie sur trois chapitres : le premier chapitre sera consacré sur l’amélioration de l’environnement scolaire. Le second sur l’apprentissage de l’Histoire et le troisième sur les conditions d’apprentissage des élèves.

CHAPITRE I : LA RENOVATION DE L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE

Dans la première partie, nous avons signalé les problèmes relatifs sur l’environnement scolaire : une infrastructure insuffisante, l’inexistence de clôture ou lacunaire, un centre de documentation incomplet ou inexistant, l’absence de formation des professeurs

2.1.1- Les bâtiments et ses environnements Nous proposons comme solution : La participation effective des parents d’ élèves, ensuite Le partenariat public- privée, et La collaboration avec les Collectivités décentralisés ou travailler avec le Ministère responsable de l’Education enfin la Recherche de partenariat En premier lieu, la participation effective des parents d’élèves ou le FRAM est la forme de coopération la plus directe pour un établissement scolaire car selon cet extrait d’une loi « Les parents d’élèves participent par leurs représentants aux conseil d’école, aux conseils d’administration des établissements scolaires »1. Selon cette loi, le FRAM est membre de droit à toutes les activités scolaires. Au début de chaque année scolaire, le FRAM bénéficie de fond alloué par chaque élève. Ce fond est destiné à la réhabilitation, à la construction des tables bancs, des chaises, et aux différentes réparations.

1 Loi n° 89 – 486 du 10 Juillet 1989 (J.O du 14 Juillet 1989 – art II) FRAM : Firaisan’ny Ray aman-drenin’ny Mpianatra

43 Voici les sommes obtenues par les deux Collèges au cours de l’année scolaire 2005 – 2006. Ankazoambo : 2 400A/élève et avec 250 élèves ça donne : 2 400 x 250 = 6 000 000 Ar Ankorombe : Dans ce Collège, la participation des élèves n’est pas anonyme car il y a une différence entre les nouveaux et les anciens élèves. 4 000 Ar pour les nouveaux et 3 000 Ar pour les anciens. Il y a cent un (101) nouveaux et six cent dix huit (618) anciens. La somme totale obtenue est de : 4 000 x 101 = 404 000 A 3 000 x 618 = 1 854 000A TOTAL = 2 258 000A (Source : Interview auprès du Surveillant Général)

Pour le cas du CEG d’Ankorombe, ces fonds sont aussi réservés pour le paiement des salaires mensuels de trois (3) suppléants dont chacun a une rémunération mensuelle de 40 000 Ar et ceci pendant dix mois. 40 000 x 3 x 10 = 1 200 000 Ar/an Pour le gardien : 400 000 x 12 = 480 000 Ar Et la facture du JIRAMA qui selon le Surveillant Général est évalué autour de 30000Ar/mois. 30 000Ar x 10 = 300 000 Ar /an : il est à noter que c’est une valeur approximative. Le total de ces dépenses est de 1 980 000 Ariary. Le reste de la recette initiale est de 2 258 000Ar – 1 980 000 Ar = 278 000 Ar Ainsi pour les problèmes de la clôture ou de la haie vive, il est souhaité de réserver une partie de ces sommes pour en créer ou en ajouter par l’achat de jeune pousse de pins. Pour Ankazoambo ; avec les 600 000 Ar, on pourrait réserver les 200 000 Ar pour l’achat de jeunes pousses de pins, par la création de cette haie vive, on a la possibilité de séparer l’enceinte de l’école et du bureau de la commune. Pour le CEG d’Ankorombe : une somme de 100 000 Ar au maximum suffira pour acheter des jeunes pousses de pins et qui offrira l’occasion de remplacer la cloison en bois cité dans la figure 4 afin de renforcer la partie Sud de l’école. Toujours avec la collaboration du FRAM : par l’exemple du CEG d’Ankorombe, il y a aussi un moyen pour obtenir la somme nécessaire pour une nouvelle construction.

44

Cliché de l’auteur

Figure 10 : Bâtiments construits par FID et FRAM

Le bâtiment qui se trouve à l’extrême gauche a été construit par le FRAM, pour sa construction on a augmenté la participation des élèves, cette fois ci, la somme, allouée est la même pour tous les élèves et qui équivaut à 10 000 Ar et les 3 000 Ar/élève reste pour la caisse du FRAM et les 7 000 Ar pour la nouvelle construction, il est à remarqué que pendant l’année scolaire de la construction : 2003 – 2004, il y avait 500 élèves dans l’établissement, donc pour la construction, on a une somme de : 7 000Ar x 500 = 3 500 000 Ar. La somme est engagée pour l’achat des tôles, des briques, payée les maçons et les manœuvres, la construction de 25 tables bancs, achat du ciment, de la peinture et de l’isorel pour le tableau noir, des madriers. En bref, tout ce qui est nécessaire pour la construction d’un bâtiment et des accessoires de la salle de classe après la participation effective du FRAM, il y a le partenariat Public Privé. Selon cette loi « L’Etat reconnaît le rôle de partenaire à part entière des organismes publics, privés ou associatifs intéressés à la promotion et au développement du système d’Education et de Formation notamment organisme religieux. »1. C’est la méthode participative ou l’établissement scolaire par le biais de ses représentants devrait payer des apports bénéficiaires et quand il s’agit de construction de bâtiment scolaire. L’apport de 10% des dépenses engagées est très courant.

1 Extrait de l’Article 11 du Loi 94-033

45 Nous avons déjà pratiqué cette méthode quand nous étions encore en service à Alakamisy Ambohimaha (Fianarantsoa II) ; nous avons fait un accord avec le Père Pedro qui est très actif dans la région. La collaboration dépend du travail à faire ; pour la réhabilitation ; le Père s’occupe des matériaux et le FRAM garantisse les mains d’œuvre et pour les nouvelles constructions : le FRAM doit participer par des apports bénéficiaires mais cette fois ci conclus entre les deux partenaires. Après le partenariat public privé, il y a aussi la Collaboration avec les collectivités décentralisés On prévoit que « Après les concertations d’usage avec les partenaires et les acteurs du systèmes d’éducation, d’enseignement et de formation de la collectivité concernée, elles élaborent et mettent en œuvre à travers un contact de résultat, une stratégie de développement en parfaite conformité avec la politique nationale d’éducation, l’enseignement et de formation »1. Les représentants de l’établissement scolaire et le Maire concluent un accord pour établir une collaboration qui peut se faire soit par le biais de « l’Asam-pokonolona » ou par un apport bénéficiaire. Il est à signaler que c’est par ce principe que le CEG d’Ankazoambo a été construit mais la collaboration n’a été établie que par la construction de quatre salles de classe. Le Directeur d’’école nous a signalé que cette collaboration n’avait pas posé de problème parce que c’est l’ancien Directeur Provincial de l’Enseignement Secondaire et l’Education de Base – Fianarantsoa, le regretté, RAKOTONANAHARY Paul Augustin qui était le Maire de la Commune. Pour le FRAM, leur participation est marquée par le « Asam- pokonolona » où chaque électeur masculin s’occupe des briques et chaque électeur féminin s’occupe des sables, des cailloux. Le reste comme les tôles, les madriers est la participation de la commune, donc c’est la participation des habitants de la commune tout entière. On sait que la participation effective du FRAM et la collaboration avec les collectivités territoriales est locale, mais il y a aussi des possibilités de chercher des collaborations à l’extérieur de la localité comme la participation du Ministère de tutelle. Pour intensifier le système d’éducation fondamentale de second cycle, l’Etat Malgache envisage des projets et activités prioritaires, il est prescrit dans le MAP « Construire 4000 Salles de classe pour les collèges »2 et le responsable du projet est le Ministre responsable de l’Education. Il est du devoir du Directeur du Collège de signaler au responsable du Ministère le problème causé par le manque de salle de classe, cas d’Ankazoambo, obliger d’emprunter l’Eglise pour l’utiliser comme salle de classe.

1 Loi 2004 – 004 – Section 3 art. 9 2 Plan d’Action Madagascar 2007 – 2012 un plan Audacieux pour le Développement Rapide p54

46 On peut aussi s’attendre à l’intervention du chef CISCO, selon l’exemple de la CISCO de Betafo (Antsirabe) « La CISCO de Betafo a installé 8 CEG l’année dernière et cette année deux autres ont été construits, soit 91 nouvelles salles de classe »1. C’est le chef CISCO qui a eu cette initiative donc c’est le Chef CISCO qui prend en charge l’accomplissement de ce projet. Le Directeur du Collège doit s’efforcer pour collaborer avec l’autorité locale ou son chef hiérarchique. On peut aussi collaborer avec des ONG, ceci peut se faire soit par l’intervention de la Commune, soit par l’autorité locale ou le chef CISCO. « La Commune rurale d’ qui se trouve dans la Région Amoron’i Mania a été remarquable sur son niveau d’implication dans la construction de nouveaux bâtiments pour le CEG et la poste avancée de la Gendarmerie. A travers le programme financement direct des Communes, le FID a accordé un financement d’un montant de 481 465 404 AR réparti sur cinq (5) ans. Par la première année, la commune s’est vue octroyer d’un fond de 106 millions d’Ariary pour la réalisation de ces infrastructures dont 95 millions d’Ariary proviennent du FID et les 11 millions d’Ariary restants constituent l’apport de la Commune »2. Ici, il est à noter que le trophée des « meilleurs bénéficiaires » offert par le FID à travers le programme du Financement Direct des Communes, exercice 2004 a été décerné à la Commune rurale d’Imito, ainsi grâce à l’obtention de cette trophée que la Commune a obtenu ce financement, ceci est le fruit de la collaboration entre les autorités locales. Toujours avec le FID, mais cette fois ci par l’intervention du Chef CISCO, c’est le cas des deux bâtiments scolaires du CEG d’Ankorombe (cf. photo : les bâtiments qui se trouvent à l’ouest du WC.) car l’année 2000, le CEG d’Ankorombe a été choisi d’être une « Ecole Pilote » alors le Chef CISCO a décidé de compléter ses salles de classe. Cette fois ci la construction des nouveaux bâtiments est le fruit de l’intervention du chef CISCO. Nous voyons que travailler avec l’ONG pourrait aussi solutionner le problème, mais on se demande comment obtenir une coopération avec le FID ? Voici les procédures à suivre : 1) il faut former une cellule (composée de cinq personnes au moins) 2) on envoie le projet : ici, le Plan Communal de Développement au bureau de la FID. 3) Le FID fait une offre aux Bureaux d’Etude qui procèdent à l’étude du marché. 4) Le Bureau d’Etude qui veut s’engager dans l’offre, propose son avant projet au Bureau de la FID.

1 Accueillis par Farah in « Le Quotidien N° 637 du 14-11-05. 2 Cité par Rollan A. dans « Le quotidien N° 637, rubrique société p. 04 du 14-11-05.

47 5) Le Bureau d’Etude fait une visite de lieu et élabore le bordereau quantitatif, estimatif et un planning 6) Le Bureau le remet au bureau de la FID qui fait une approbation en octroyant, la lettre d’approbation 7) Le FID fait ensuite une offre aux entreprises (NB : Le travail de Bureau d’Etude s’arrête au moment où les entreprises entrent en action). 8) A leur tour, les entreprises font leurs offres et la proposition qui est évaluée à un prix très bas, reçoit le marché. 9) L’entreprise doit faire un rapport journalier jusqu’à la fin de l’activité (Source : Un agent commercial au bureau de la FID). Il est à noter que la cellule aide le Bureau d’Etude sur le plan technique, et pour obtenir un sous projet dans le plan communal de développement, le Directeur d’école doit être parmi les membres de la cellule. A part la coopération avec le FID, il y a aussi d’autre possibilité, comme l’accord bilatéral conclu entre le Ministère responsable de l’éducation et un pays étranger ou entre la commune et un pays étranger comme cet exemple de la commune rurale d’Ambatomirahavavy « Ar 22 158 000, c’est la somme qu’a allouée l’Ambassade britannique à la commune rurale d’Ambatomirahavavy. Ce financement était destiné à la construction d’un bâtiment scolaire comprenant, cinq salle de classe »1 L’accord conclu entre les deux partenaires avait bénéficié l’établissement scolaire d’Ambatomirahavavy. Il pourrait l’être aussi pour le CEG d’Ankazoambo si les autorités compétentes de la région font des avances auprès du Ministère responsable de l’Education ou par la recherche de coopération émanée par les autorités locales. En bref, la construction ou la réhabilitation d’un bâtiment scolaire est rendue possible par la collaboration des responsables de l’établissement avec les autres entités que ce soi avec ceux qui sont en relation directe avec le Collège ou à l’extérieur comme le Chef hiérarchique compétente ou des associations et même à l’extérieur du pays. Il est aussi à signaler que l’initiative du Directeur d’école joue un rôle très important dans la recherche de partenariat, de fonds mais les interventions des autorités locales et de tutelle favorisent la coopération avec les associations, les ONG et surtout la coopération qui dépasse la compétence du Directeur d’école.

1 Midi Madagascar N° 6605 : Mercredi 27 avril 2005, rubrique société.

48 En bref, la construction ou la réhabilitation d’un bâtiment scolaire est rendue possible par la collaboration des responsables de l’établissement avec les autres entités et les responsables du Ministère de l’éducation sans oublier les associations et la coopération avec les pays étrangers. L’initiative appartient au Directeur d’école mais la recherche de partenariat et de fonds ne pourrait jamais être fructueuse sans une étroite collaboration avec les associations, les entités et les autorités compétentes Après l’infrastructure scolaire, nous allons essayer d’apporter des solutions ou d’améliorations sur la documentation et l’équipement pédagogique

2.1.2- La Documentation et l’équipement pédagogique.

Pour le ces du CEG d’Ankazoambo, la première possibilité offerte est la recherche de partenariat par l’élaboration du projet d’école afin de solutionner l’inexistence. Du centre de documentation. Voici les procédures d’élaboration du projet d’école : premièrement , il faut définir les objectifs du projet et il faut orienter ces objectifs au domaine éducatif et culturel afin de bénéficier des suggestions des partenaires, ensuite il faut procéder au choix d’ une politique d’école

Voici un exemple de politique d’école

Tableau XVI : La politique d’école Ce qui n’est pas l’expression d’un politique Ce qui peut constituer un axe d’une politique d’école d’école Créer une bibliothèque centre documentaire Privilégier la maîtrise de langue, en utilisant entre autre moyen le BCD Source : Le projet d’école

Ce tableau nous indique l’expression qu’il faut utiliser lors de l’élaboration d’une politique d’école : ce qui n’est pas l’expression d’une politique d’école signifie qu’il ne faut pas utiliser des expressions qui dictent directement ce que l’on désirent, nous avons pris comme exemple, « créer une bibliothèque centre documentaire » mais il faut utiliser d’autre expression qui est plus significatif qui peut constituer un axe d’une politique d’école comme, « privilégier la maîtrise de langue, en utilisant entre autre moyen la bibliothèque Centre

49 Documentation : (BCD) ». Voici un autre exemple : il ne faut pas utiliser l’expression : « construire un terrain de basket-ball » mais « valoriser l’animation sportive en s’appuyant sur un terrain de basket-ball » si la politique d’école consiste à la construction d’un terrain de basket-ball Ce choix d’une politique d’école a permis de déterminer quelques orientations générales permettant la réalisation d’actions concrètes. Enfin, après le choix d’une politique d’école, on procède à « l’élaboration du projet ». Il est à signaler que lors de l’élaboration du projet, les partenaires jouent déjà un rôle important. Ils collaborent à la définition des étapes suivantes : politique de l’école ; objectifs ; actions. Alors si on veut que la coopération soit fructueuse Il ne faut pas attendre, en effet, que le projet soit complètement élaborer avant de la présenter aux partenaires car ces derniers ont déjà une expérience à la matière, par contre l’équipe pédagogique peut solliciter, pour certaines actions, l’intervention directe des partenaires. Après avoir fait le choix d’une politique d’école et prescrire les objectifs, l’équipe pédagogique procède à l’élaboration du projet, il est à souligner que ce projet fera l’objet d’une large accord, notamment lors des réunions du conseil d’école auquel il est présenté et le travail de rédaction doit concerner la totalité de l’équipe pédagogique sous la coordination du Directeur d’école, ensuite les autorités compétentes procèdent à la vérification de la conformité du projet aux objectifs nationaux, la dernière procédure est la présentation du projet d’école élaboré et approuvé par les autorités compétentes aux partenaires. Pour le cas du CEG d’Ankazoambo, la recherche de partenariat par l’élaboration du projet d’école doit concerner la documentation vue son inexistence à l’école. La deuxième possibilité est la collaboration entre deux établissements scolaires. Selon cette loi, « Des établissements scolaires peuvent s’associer pour l’élaboration et la mise en œuvre de projets communs »1. Le CEG d’Ankorombe et d’Ankazoambo n’étaient séparés que par une demi-heure de marche, ainsi par l’accord entre les deux Directeurs d’école, le CEG d’Ankorombe pourrait emprunter des documents au CEG d’Ankazoambo que ce soit à long ou à court terme selon l’accord qu’ils ont conclu, afin de compenser le manque des professeurs d’Ankazoambo. On peut aussi faire des demandes auprès des responsables du CRESED pour avoir des livres d’Histoire. Le Directeur d’école a deux possibilités pour le faire : soit par l’intervention du Chef CISCO, soit par le contact direct avec les responsables. C’est aussi mettre en

1 Le projet d’école, opus cité p. 57 – 59.

50 application les projets et activités prioritaires du MAP, « Construire des bibliothèques scolaires »1 Il y a aussi la possibilité de faire le travail collectif « Le travail collectif offre les moyens d’intégrer le message pédagogique »2. Les professeurs des collèges pouvaient faire des échanges de document ou élaborer ensemble des fiches de préparation ; faire des débats sur un chapitre et faire des échanges d’idées, mais en cas de force majeure, les professeurs devront aussi chercher tous les moyens pour se documenter « Seul importe de développer une compétence personnelle : en matière de recherche, d’interprétation et de créativité »3 en s’adhérant aux différents centres de documentation, et faire des recherches personnelles. Après la documentation nous allons parler de la matérielle didactique Les matérielles didactiques et l’équipement pédagogique jouent aussi des rôles très importants pour animer la classe, mais aussi pour concrétiser la leçon, leur utilisation pendant les séquences de leçon sont primordiales. Les professeurs devront alors chercher tous les moyens pour en avoir. : s’il n’y avait pas de carte dans l’établissement scolaire, le professeur d’Histoire, en classe de 6ème, devrait chercher tous les moyens pour en avoir : par exemple l’élaboration des cartes sur des krafts, ceci est devenu une pratique courante des professeurs des Collèges. Elaborer des cartes sur des krafts facilite la transmission et l’explication de la leçon car le professeur pourrait élaborer plusieurs cartes pour une séquence de leçon et aussi des cartes différentes à chaque séquence. Il est important de signaler que pour apprendre l’Histoire en classe de 6ème il faut utiliser des cartes. Travailler sur des cartes aide le professeur à bien expliquer sa leçon et aide aussi les élèves à mieux comprendre ; si le professeur n’avait pas la possibilité de le faire, du moins il devrait photocopier les cartes qu’il trouve sur des livres et les distribuer aux élèves ; faire participer les élèves aux frais de la photocopie donne aux élèves une occasion d’avoir leur carte personnelle et qui facilitera le travail individuel. Il est prescrit dans le projet et activités prioritaires pour intensifier le système d’éducation fondamentale du second cycle selon l’objectif du MAP « Doter toutes les écoles publiques et privées d’équipement scientifique »4. Il est nécessaire pour les professeurs de savoir manipuler les nouvelles technologies, mais aussi de donner aux élèves la possibilité et le moyen de les utiliser car nous savons que l’Internet est le complément de document le plus

1 Madagascar Action Plan p.55 2 Ronald FRESNE : Pédagogie différenciée, éd. Nathan pédagogie Paris 1994, p. 15 3Roger et Kates cité par G. Snyders « où vont les pédagogies non directives PUF, 1974, p. 102. 4 Madagascar Action Plan p.55

51 sûr et le plus complet ainsi le professeur pouvait compléter son document en faisant des recherches sur Internet, des films, et dans le cas échéant, il pouvait faire des photocopies. En bref, avoir des documents est très important pour chaque professeur et l’utilisation des matériels didactiques favorise la transmission de la connaissance et facilite l’apprentissage. Après ces initiations à la recherche documentaire et des matériels didactiques, nous allons parler de la formation des professeurs.

2.1.3- Le perfectionnement de la formation et des méthodes d’enseignement Tout enseignant a besoin de formation pour exercer son métier et devenir des professionnels. Pour solutionner l’absence ou l’insuffisance, nous allons proposé des occasions pour progresser dans une formation personnelle et rappeler les formations collectives.

En premier lieu, nous allons proposer La possibilité de pratiquer une formation personnelle qui est une formation qui demande la volonté de l’individu pour l’accomplir d’une façon permanente, il y a trois façons de pratiquer la formation individuelle. « L’Autoscopie à l’aide d’un enregistrement sur vidéo ; le rappel stimulé et la gestion routinisée ». 1 Premièrement, L’Autoscopie à l’aide d’un enregistrement sur vidéo : les interventions sont enregistrés au magnétoscope pour appréhender les comportements non verbaux et les intonations qui connotent effectivement les interactions. Ces indicateurs étant ensuite analysés et qui permet une analyse à trois niveaux : d’abord la description du vécu concret, ensuite la théorisation des comportements observés et de leurs relations, enfin l’analyse concertée des choix et valeurs sous-jacentes aux décisions de l’enseignant. , l’utilisation de cet outil de formation permet de réfléchir sur l’image de soi et de perfectionner les attitudes interactive en apprenant à se libérer du contenu l’autoscopie peut être centré sur les savoir pratiques et viser non plus le découpage didactique, mais la relation pédagogique en une improvisation bien planifiée. Puis qu’actuellement, « les appareils de cinéma (projection fixe et animée), les électrophones, les appareils radio et de télévision peuvent être utilisés dans les salles de

1 FV Tochon « L’enseignement expert » édition Nathan, Pédagogie, Paris, 1993 p. 192 – 198 – 199.

52 classes »1. Si les deux professeurs ont la possibilité de filmer leurs interventions pédagogiques, ils auront la possibilité de faire une auto-critique. Deuxièmement, le rappel stimulé ou la verbalisation rétrospective à la suite d’un visionnement d’un enregistrement vidéo ou de l’écoute d’une bande enregistrée lors d’une leçon, elle permet de reconstituer la pensée, les décisions et leurs motifs. Cet outil permet de comprendre la logique des démarches de l’enseignement utilisée pour dégager des données attitudinales ou pour analyser la connaissance de la matière, ses réseaux conceptuels, ses réseaux métaphoriques. Ces deux types de formation sont des propositions mis à la disposition de chaque professeur et son accomplissement dépend surtout de leurs possibilités. Troisièmement, la gestion routinisée des contenus associée aux routines de la relation aux élèves : la progression et la continuité des cursus sont rendus possible de l’action. Les routines de comportement se développent avec l’expérience qui permet à l’enseignant de ne pas être décontenancé à la moindre remarque déplacée ou non d’un élève. Ces genres de formation sont qualifiées comme suit : L’autoscopie à l’aide d’un enregistrement vidéo qui est à l’initiative du professeur lui permet de changer de comportement en classe, de ne plus être esclave du livre ou du contenu de la leçon, c’est à dire l’application de l’enseignement livresque ou à la lecture du contenu de la leçon. Le rappel stimulé qui est basé sur l’analyse des comportements est surtout axé sur l’application des différentes fonctions en classe : feed-back ; développement, elle permet donc de changer les attitudes en classe : laisser faire ou dictateur. Enfin, la gestion routinisée des contenus, associée aux routines de gestion de la relation avec les élèves : développe la maîtrise de soi du professeur en classe. Il est à souligner que ces types de formation qui est à l’initiative du professeur lui permettent de changer de comportement, de modifier la relation avec les élèves et de procéder à une autoévaluation. A part la formation individuelle et permanente, il y avait d’autres formes de formation qui peuvent être aussi effectuée individuellement ou collectivement : ce sont la formation continue, la formation initiale qui englobe la formation académique et pédagogique. « Cette formation est à la fois une obligation de service et l’expression d’un choix personnel. Elle peut contenir trois parts : la première est la part d’obligation, en partie définie à l’entrée dans la carrière en fonction de formation antérieure et d’un bilan de compétences, la

1 Hygiène de l’école et de l’écolier de 2 à 6 ans, Armand Colin, Paris, 1960, p.97

53 deuxième est la part d’obligation mais cette fois ci en cours de carrière, la troisième, une part de libre choix ».1 Il y a cinq manière de pratiquer la formation continue, d’abord l’utilisation de la presse et les publications spécialisés, ensuite, la projection de film et magnétoscope et l’enseignement par radio, il y a aussi la télévision scolaire et éducative, et enfin l’informatique appliquée à l’éducation »2. La presse et les publications spécialisées, sont utilisées pour la diffusion de fiches pédagogiques ou des cours par correspondance sous la forme de pages spéciales encartées dans la publication ou de numéros spécimens. Pour les films et les magnétoscopes, ce sont des outils à la disposition de l’utilisateur. et le professeur peut choisir le film qui lui convient Cette technique de formation peut être utilisée à l’auto formation sur les comportements non verbaux et attitudinales car on peut revoir le film, imposer l’arrêt à l’image, revenir en arrière, discuter, commenter permettre ainsi d’intégrer l’image à l’enseignement. C’est l’occasion pour les deux professeurs d’abord de se documenter, ensuite ceci les aide à faire leurs fiches de préparation en prenant comme modèle ceux qui sont envoyées ;

Il y a aussi l’enseignement par la radio : ce type de cours pourrait être développé en accord avec le service local de radio diffusion, car, constitue à la fois un complément au cours par correspondance, un prolongement au cours de vacance et un encadrement pour la formation permanente. C’est enseignement est surtout utile pour le professeur d’Ankazoambo car elle peut ainsi compléter ses documents et approfondir ses connaissances. L’élément le plus important est de suivre à la lettre toutes les recommandations et de les pratiquer une fois en classe. La télévision scolaire et éducative est un moyen efficace pour la formation, et le perfectionnement des professeurs car elle montre de manière concrète et animée ce que beaucoup d’esprits n’appréhendent qu’imparfaitement dans un texte ou un exposé oral. C’est un élément nécessaire pour aider les professeurs à l’explication des textes Enfin l’informatique appliquée à l’éducation qui est utilisée dans des centres de formation, mais pour les deux professeurs il s’agit de faire des recherches sur internet. Ceci est nécessaire pour les deux professeurs pour approfondir leurs connaissances .Les deux professeurs ont intérêt à compléter par cette occasion leurs documents surtout sur ceux qu’elles éprouvent de la difficulté.

1 J. Férole, A Chevrel « Transformer l’école » Hachette éducation, Paris, 1992. P. 42. 2 J. Férole, A Chevrel « Opus cité p. 42 – 48 – 49 – 50 - 58

54 Il y a aussi d’autres propositions La formation accélérée : Elle doit aller directement à l’essentiel à ce qui est directement utile au maître, sur le plan professionnel. Donner directement la pratique susceptible d’améliorer immédiatement la qualité de l’enseignant dans les classes tenues pour les maîtres sous qualifiés. La pratique est faisable avec la collaboration des autres professeurs d’Histoire en leur donnant la possibilité d’enseigner dans votre classe . Pour le professeur d’ Ankazoambo :elle peut demander au professeur titulaire de tenir sa classe pendant une séquence de leçon ; Pour le professeur d’Ankorombe elle devrait s’efforcer à assister au cours de ses collègues du CEG voisine qui est à Ambohimiadana La formation d’adulte : le rôle essentiel de l’instruction n’est pas l’enregistrement de connaissance mais la formation du jugement, de la réflexion de l’adaptation de l’esprit d’initiative Cette formation est relative à précédente c'est-à-dire c’est pendant les moments ou les professeurs ont l’occasion d’ assister aux cours de ses camarades qu’elles devront en profiter pour approfondir et améliorer leurs facultés.. Il y a aussi le stage de vacance qui est un stage d’initiation pour les débutants et de perfectionnement continu pour les enseignants en service. Cette formation est utile pour les deux professeurs. Le professeur d’Ankazoambo qui n’avait pas l’occasion de suivre une formation et de participer aux journées pédagogiques, elle pourrait avec l’accord des responsables des Collèges confessionnels suivre avec les professeurs de ces Collèges la formation qu’ils ont l’habitude de donner à leurs professeurs pendant les vacances Le cours « Ad hoc » : qui est un cours occasionnels de recyclage ou d’information donné en général comme sorte de « journées pédagogiques » qui viennent s’ajouter à « la conférence pédagogique » du début de l’année scolaire. Cette formation est possible pour le professeur d’Ankorombe, et c’est aussi pour elle l’occasion de tenir les classes devant ses collèges et les coordonnateurs pédagogiques afin qu’ils puissent ‘orienter et l’aider pour bien tenir sa classe. Il y a aussi « l’enseignement programmé » il s’agit pour le maître non seulement de recyclage utile mais aussi d’une première étape, à partir de laquelle devient possible l’analyse même de la leçon et exercice programmé. Elle fait apparaître la progression, l’ enchaînement serré, en un mot la structure interne de l’outil programmé, dès ce moment, il serait possible d’envisager d’ autres étapes, notamment la construction de cours programmé et l’intégration éventuelle d’ un enseignement programmé dans le milieu scolaire.

55 Ces propositions « La formation accélérée, la formation d’adulte, le cours « ad hoc » et l’enseignement programmée »1 est proposée pour les professeurs en cours d’emploi et les débutants. En bref, la formation du maître par l’esprit qui l’anime, par les programmes d’ étude retenus et par les méthodes et les techniques pratiquées doivent permettre que l’ instituteur soit plus apte à comprendre, et à éduquer qu’ à lancer les enfants dans une vaine course aux programmes. Il nous importe de signaler que le système scolaire évolue, les pratiques pédagogiques aussi, ainsi il serait inutile de former de nouveaux enseignants pour un état dépassé ou en vue de l’être, à l’ inverse,il serait déraisonnable de donner aux nouveaux maîtres une formation si futuriste qu’ ils seront incapables d’appliquer si brusquement, en réalité la volonté et l’ initiative des professeurs jouent un rôle si important pour apporter des améliorations dans leur pratique mais aussi son accomplissement nécessite une étroite collaboration avec le Ministère responsable pour assurer la pertinence de l’ éducation selon le projet dans le MAP « Former tous les enseignants aux innovations pédagogiques »2

Le troisième type de formation est la formation initiale qui englobe la formation académique et pédagogique. La formation initiale préparée et initiée par les coordonnateurs pédagogiques est l’occasion pour les professeurs de se rencontrer, de faire des échanges d’idées, de faire des recherches,et d’élaborer et des fiches pédagogiques, de faire la classe pratique. Il est noté que « C’est lors de la formation initiale que l’enseignement doit acquérir le goût de la recherche et que les futurs enseignants à quelque ordre d’enseignement qu’ils se destinent doivent avoir un temps minimum de formation avec une possibilité d’une expérience réelle de recherche »3 Sur les méthodes et les techniques, nous avons parlé de la prédominance de la méthode traditionnelle et de la technique ex positive. Quelles seraient les solutions pour remédier à cette pratique où la relation unilatérale domine ? Il y a une affirmation qui souligne « Pour acquérir des connaissances, plusieurs voies possibles sont envisageables »1, nous proposons premièrement : l’amélioration de la pratique de la méthode magistrale : par l’utilisation de la technique interrogative, l’explication d’images et de documents de toute nature, deuxièmement l’application de la méthode auditive, ensuite la pratique du travail en groupe enfin le travail individuel ou personnel.

1 C. Ponce . Foulin JN « Les aspects de la psychologie des apprentissages : Lire, écrire, compter, apprendre.

56 Premièrement, nous allons parler de l’amélioration de la méthode magistrale. Cette amélioration est possible par l’utilisation de la technique interrogative car « L’interrogation conduit au dialogue entre élève interrogé et professeur, mais aussi entre l’ensemble de la classe et le professeur »1. Le professeur ne se contente pas de donner une note, mais complète où contestent les indications fournies par l’élève, mieux encore il les fait compléter et redresser par les autres élèves. Ainsi, l’interrogation devient un exercice de raisonnement au lieu de s’en tenir à une sorte de récitation. Ainsi, la relation n’est plus unilatérale car la participation des élèves est très favorisée. « Il y a aussi l’explication de texte, l’explication d’images et de documents»2. Pour l’explication de texte cet exercice est surtout une initiation à la lecture critique car les élèves lisent trop vite et trop superficiellement, l’explication les contraint à examiner de près tous les aspects d’un écrit pour en tirer tout ce que leur intelligence et leur culture leur permettent d’y trouver. D’autre part, le texte baigne dans une ambiance historique qu’il s’agit de définir et d’expliquer donc c’est un exercice intellectuel et aussi une vérification de l’exactitude des vocabulaires. L’explication de texte ne doive pas se ramener ni à un monologue du professeur, ni à un monologue d’un élève, tous les élèves sont amenés à y prendre part, le professeur seulement, quand il est nécessaire de guider, d’intégrer ou compléter, qu’il intervient. En classe de 6ème, puisqu’il s’agit en moyenne des enfants de 12 ans le professeur écrit le texte au tableau, il explique et donne les vocabulaires nécessaires avant de procéder à l’ exercice. Le texte doit être en relation avec la leçon du jours afin que les élèves puissent utiliser les concepts qu’ils ont acquis et pour aider les élèves à s’exprimer, le professeur doit se servir de questions guides, qui selon le niveau des élèves, seraient transcrits ou non sur le tableau. Il en est de même pour l’explication des images. Dans cette classe ces genres d’exercices sont utilisés pour initier la participation des élèves et les aider à bien assimiler la leçon. Il y a aussi l’interprétation des cartes qui sont des véritables supports didactiques et qui favorisent la discussion entre le professeur et les élèves. Bien exploitée, l’interprétation des images devient un moyen pour récapituler la leçon et offre aux élèves l’occasion de s’exprimer, d’émettre leurs idéesAvant d’effacer le texte qu’on écrit au tableau, on s’avance à la deuxième méthode qui est la méthode auditive: « C’est aussi la méthode parlée : une lecture à plusieurs voix par un groupe d’élèves. »3 Cette méthode est nécessaire pour sortir les élèves

1 M. Reinhard « L’enseignement de l’histoire et ses problèmes PUF, 1957, p. 58. 2 M Reinhard opus cite p 66 3 Gilles Ferry « La pratique du travail en groupe » Bordas Paris, 1985, p. 120

57 de leur isolement, d’enlever leur peur et leur timidité, c’est aussi un exercice d’interprétation attentive et critique qui se prête aux discussions et aux commentaires. Il y a aussi une possibilité de pratiquer le travail en groupe qui « se rapporte à l’efficacité scolaire et à la formation de la personnalité ». Le travail en groupe se rapporte à l’efficacité scolaire car c’est une motivation au travail, un moyen d’acquisition de connaissances, voire préparation à l’examen. Le travail de groupe se pratique à la fin d’un chapitre ou du moins pour la préparation à l’examen car il est jugé rentable. Voici le principe : On répartit les travaux entre les élèves, et on explore le plus grand nombre de questions .Le but est de confronter les opinions divergentes, de les rectifier pour obtenir la représentation qui correspond à la réalité. L’élément essentiel dans un travail de groupe est la participation de tous les élèves

Selon cette citation « Le travail de groupe assure l’apprentissage de tous »1, on devrait renforcer le dynamisme des échanges autour du sujet ou du thème étudié si on le compose d’éléments à âge différents car les enfants moins avancés en âge ou dans le cursus scolaire apprennent en prenant contact avec des enfants plus avancés à s »exprimer, à donner ses opinions car les échanges entre partenaires de niveaux différents conduisent à des véritables apprentissages cognitifs. On va remarquer aussi l’apparition des propositions inattendues et de pensées divergentes. Le travail en groupe engendre le développement des capacités d’autoévaluation de savoir et de compétence, le développement des compétences langagières. « Faire travailler les élèves en groupe, ce n’est pas seulement, ni essentiellement, se décharger pour un moment du poids de la classe : c’est choisir ce mode d’organisation en rapport avec certain objectif, définir la tâche avec précision et accepter de prendre en charge les rôles nouveaux qui correspondent à cette organisation »2. Il faut adapter la situation d’apprentissage afin de mieux faire le travail collectif. Ainsi la situation est construite « Pour susciter une activité permettant d’atteindre l’objectif ; pour confronter l’élève à l’obstacle retenu, pour permettre un enrichissement de savoir de tous, on peut aussi concevoir une situation où l’élève n’est confronté qu’à un seul problème »3. L’enjeu pour l’élève est alors de comprendre ce qui se passe, de rendre intelligible une situation complexe. On propose une organisation du travail de groupe « Il faut qu’il y ait la liberté de participation et que le groupe doit connaître au début de la séance le rôle que jouera le

1 M.A Hugon «Construire ses apprentissage au lycée » p.7. 2 P. Pelpel « Se former pour enseigner » Bordas, Paris, 1986, p.65 3 François Andiguier et Gilles Baillat : Analyser et Gérer les situation d’enseignement / apprentissage, 1991, INRP, p. 121.

58 professeur »1. Qu’il soit un conseiller général ou un observateur, ou en cas du découragement, il doit aider le groupe qui ne surmonte pas la difficulté, ou un groupe manque de connaissances. Ce qui ont empêché les professeurs de pratiquer c’est qu’ils l’ont jugé comme une perte de temps et surtout la gestion de travail s’avère très difficile comme le : sursis à l’exécution d’une consigne c'est-à-dire la gestion du temps d’une recherche. Voici une proposition de démarche que nous avons tirés de celle de Meirieu. Approche lente et progressive. Immersion dans la question ou le problème sans préparation préalable, questions ouvertes ou très larges. Etude approfondie d’un élément réfractant un problématique plus générale. Etude par confrontation d’éléments divers avec introduction de contre exemple. Annonce très détaillée des objectifs étape par étape. Découverte par l’élève lui-même, à posteriori de l’objectif qui était visé, confrontation des hypothèses de l’élève avec le projet de l’enseignant. Proposition d’un plan de travail individuel très précis étape par étape : utilisation très rigoureuse d’un manuel. Proposition d’un objet global et liberté d’initiative, quant à l’organisation : utilisation souple de documents issus de manuels et sources multiples. Vérification régulières : interruption du travail à chaque étape pour procéder à des évaluations partielles et mettre en place les remediations requises, révisions fréquents et cumulatives. Vérifications tardives sur des résultats globaux, remediation plus générales portant sur l’ensemble de l’apprentissage, révisions espacées mais systématiques. Il y a une autre méthode qui favorise le travail de chaque individu après un travail collectif. C’est le travail individualisé. « Le travail individualisé : c’est choisir pour chacun le travail particulier qui lui convient. Ce travail n’est pas considéré comme un but en lui-même, mais comme un moyen à employer conjointement avec d’autres, pour assurer à l’enfant un développement normal et une meilleure formation de son esprit. »2. Le professeur a donc le devoir de choisir pour chaque élève selon son niveau, le type d’exercice qui lui est propre afin qu’il surmonte la difficulté, apprenne seul à résoudre un problème. Pour conclure nous disons que : changer de méthode est très difficile pour certains professeurs, ce qui nous a poussé à avancer l’idée d’une amélioration mais aussi d’autre méthodes et techniques qui pourraient favoriser la participation des élèves et rendre l’apprentissage plus fructueux.

1 Gille Ferry « La Pratique du travail en groupe » Bordas, Paris, 1985, p. 138 2 R. Doltrens « L’enseignement individualisé » édition Delachaux et Niestlé, Suisse, 1963, p. 25

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CHAPITRE II : LES SOLUTIONS APPORTEES POUR L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE

Ce chapitre concerne tout ce que le professeur fait, on utilise lors d’une séquence de leçon : son emploi du temps, les matériels qu’il utilise, la pédagogie qu’il applique et concerne aussi les élèves par leur intervention durant le cours :

2.2.1- La conduite de classe

2.2.1.1- L’emploi du temps Nous avons signalé une mauvaise gestion de l’emploi du temps de l’histoire et de la géographie. La solution que nous allons proposer est la mutation des deux matières. L’application de l’emploi du temps a une grande influence sur les élèves, elle est aussi reliée à de nombreuses facteurs et suivre des normes prescrites « une mise en route progressive le matin et des enseignements difficiles l’après-midi seraient souhaitables ». 1 D’après l’emploi du temps que nous avons vu, l’histoire est classée parmi l’enseignement difficile car dans les deux établissements scolaires, l’apprentissage de l’histoire ont lieu l’après-midi or que les facteurs temps pendant les saisons de pluie obligent les professeurs soient à supprimer l’horaire, soient à le réduire. Nous proposons une permutation avec celle de la géographie dans le cas échéant pour obtenir l’équilibre entre les deux matières, cette permutation solutionnera les problèmes de l’utilisation de la méthode active qui demande beaucoup de temps. Il y a aussi une deuxième possibilité : réserver les quatre heures de la semaine pour une matière, c'est-à-dire on fait de l’histoire pendant toute une semaine et la géographie pendant l’autre semaine donc on réserve pendant un mois deux semaines pour l’Histoire et deux semaines pour la géographie, dans ce principe l’essentiel c’est de les intercaler mais non pas le faire pendant deux semaines successives. Pour nous l’essentiel c’est de ne pas rater les deux heures réservées pour l’Histoire pendant une semaine. Après l’emploi du temps, nous allons parler de l’importance de l’utilisation des supports didactiques.

1 Cahiers pédagogiques, Ecole des Parents « Guide pour une sixième réussie, Hachette, Paris, 1986, p.74

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2.2.1.2- Les supports didactiques On remarque dans les deux établissements scolaires lors de l’apprentissage de l’histoire, la manque de l’utilisation des supports didactiques. Nous proposons l’utilisation systématique des supports didactiques à chaque séance de leçon d’Histoire. Les supports didactiques sont les éléments essentiels d’une bonne transmission de savoir, aident les élèves à s’approprier de nouveaux savoirs. Le schéma ci-dessous traduit l’importance de l’utilisation de support didactique.

Situation problème Exploité pour mener un nouvel apprentissage (1) didactique

Support

Situation cible Exploité pour apprendre à intégrer divers acquis et pour en évaluer la maîtrise (2)

(Source : Xavier Roegiers : Des situations pour intégrer les acquis scolaires, Edition de Boeck, Université, 2003, p.61) Premièrement, le support didactique exploité pour mener un nouveau apprentissage permet aux professeurs de créer une situation problème didactique, une situation qui permet de créer pour les élèves un espace de réflexion et d’analyse autour d’un problème à résoudre ou d’un obstacle à franchir mais aussi de permettre aux élèves de conceptualiser de nouvelles représentations sur un sujet précis. Le professeur doit utiliser à chaque séquence de leçon ,un support didactique dans lequel le nouveau apprentissage fera appui et que élèves participent en répondant aux questions qu’ont leur pose et pour le professeur le plus important est de préparer toutes les questions qu’il va poser et qui serviront de guide pour initier la participation des élèves car actuellement, l’idéal est que ce sont les élèves eux-mêmes qui ont formulé leur propre savoir. Dans cette situation, l’utilisation des supports didactiques répond aux principes selon lequel les élèves s’approprient mieux des savoirs et savoir-faire qu’ils ont contribué à installer et par lesquels ils ont pu réfléchir, à propos desquels ils ont pu effectuer une recherche.

61 Deuxièmement, le support est exploité pour apprendre d’intégrer divers acquis. La situation cible est une situation attendue de la part des élèves, on y recourt en fin d’apprentissage. Le support didactique permet donc à l’élève à intégrer un ensemble d’acquis et de faire le point sur sa capacité à articuler plusieurs acquis. Pour la classe de 6ème, l’utilisation de la carte comme support didactique permet facilement l’étude des différentes civilisations : Rome Grèce, Egypte. L’utilisation de support didactique qui représente l’ensemble des éléments matériels présentés à l’élève est très utile pendant l’apprentissage. Après avoir expliquer l’importance de l’utilisation du matériel didactique, nous allons parler de la pédagogie.

2.2.1.3- La pratique de la pédagogie nouvelle Pour la pédagogie : nous avons signaler dans l’intervention pédagogique : l’absence de l’interrogation initiale, la participation verbale des élèves minimisée et la mauvaise application de la PPO. Les solutions proposées sont : il faut utiliser la représentation des élèves et appliquer la pédagogie de l’intégration. « La représentation indique ce que nous savons d’un objet, la manière dont nous la concevons et la position prise à son égard donc mêle savoir et attitude »1. La représentation est donc formée par le pré acquis et les prés -requis c'est-à-dire l’ensemble des connaissances antérieures des élèves, donc ce sont des connaissances que les élèves ont sur un objet, une disposition ou un concept. Prénoms comme exemple le concept : Rome. Avant d’étudier ce chapitre, les élèves ont une connaissance préalable sur le Rome : Vatican ou Eglise Catholique Romaine ; Gladiateur. Ainsi il faut proposer que « Utiliser les représentations, comme un levier, pour susciter l’intérêt des élèves. L’interprétation proposée par l’élève est un point de départ, on suscite ensuite des interrogations par confrontation, interaction en particulier entre élèves »2 Avant de commencer la leçon le professeur doit demander à ses élèves ce qu’ils savent d’un concept et c’est à partir des ces représentations des élèves que l’on commence la leçon : des représentations que les élèves ont sur ce chapitre qu’il faut commencer la leçon.

1 « François Audi Guer et Gilles Baillot » analyser et gérer les situations d’enseignement /apprentissage INRP 1O7 2 François Audi Guer et Gilles Baillot Opus cité 1O8

62 Ex : sur le chapitre : Rome. Sur le titre la religion polythéiste et le début de christianisme. La première représentation : Vatican ou Eglise Catholique Romaine est un élément qui pourrait servir de levier pour commencer le cours. « Connaître la représentation mentale peut considérablement les aider à faire un diagnostic sur les élèves à qui ils s’adressent »1 car ils prendront conscience du niveau réel des connaissances des élèves ; du fossé qui existe entre les objectifs et les préoccupations des enfants, des vrais questions des élèves et de tout ce qui sépare celle-ci des problèmes pédagogiques qu’ils veulent aborder ; du décalage qui caractérise la démarche qu’ils croit logiquement devoir suivre et du chemin long et détourné que ceux qui apprennent ont besoin d’emprunter. Il est donc essentiel pour les professeurs de dépasser l’obstacle qui entrave l’assimilation du savoir à transmettre, ces obstacles peuvent être : une mauvaise et fausse interprétation ou des connaissances qui ne sont pas vérifiables ou des fausses définitions, avant de formuler ses objectifs chaque professeur doit s’appuyer à la fois : « Sur l’élucidation antérieure des représentations, l’identification de l’obstacle à l’apprentissage conceptuel. Sur le comportement de l’élève en situation d’apprentissage. Sur l’expérience permettant d’appréhender l’objectif –obstacle accessible à travers telle séquence ».2 Il est à noter que les objectifs obstacles visent à rapprocher les représentations mobilisées par l’élève d’une représentation plus opératoire, plus proche d’un savoir conceptuel acceptable. Il arrive dès fois que les élèves ont une représentation fausse sur un concept ; Ex : Rome :Eglise musulmane C’est le moment pour les professeurs de le rectifier et de donner aux élèves la réponse juste. Nous pouvons dire que l’interrogation initiale est très importante car constitue une balise pour les professeurs. Après cette explication de l’importance de l’interrogation initiale, nous allons parler de la pédagogie. La pratique de la Pédagogie par objectif revêt plusieurs critiques dont : « une entrée étroite par les objectifs peut rétrécir les apprentissages à une adaptation utilitaire des apprenants aux tâches qui leur sont assignés et peut aussi négliger l’action au profit des comportements : repose souvent sur une conception naïve de la transparence dans les rapports

1 Gerard de Vecchi « Aider les élèves à apprendre » édition hachette Paris, 1992, p.113. 2 François Audigner et Gilles Baillar « Analyser et Gérer les situations d’enseignement / apprentissage. INRP, 1991 p 120.

63 humains »1 ainsi nous proposons la pratique d’une autre pédagogie, que nous avons choisi parmi tant d’autres car elle suscite une participation effective des élèves. C’est la pédagogie par l’intégration. Par définition « la pédagogie par l’intégration basée sur l’intégration des acquis, elle tente d’apporter une réponse opérationnelle aux problèmes d’efficacité des systèmes éducatifs dans la mesure où le fait de travailler sur des situations complexe profite à tous les élèves mais davantage aux élèves les plus faibles ».2 Il s’agit ici de mettre les situations d’apprentissage dans ce que les pédagogues appellent « les situations problèmes didactiques. « C’est la situation pédagogique conçue dans le but : - de créer pour les élèves un espace de réflexion et d’analyse autour d’un problème à résoudre ou d’un obstacle à franchir. Pour le faire, il est très important d’utiliser des supports didactiques Prenons comme exemple le titre de la leçon : L’armée romaine On utilise comme support didactique le texte suivant « Le citoyen presque toujours un paysan, défend son pays avec courage et endurance. De 17 à 46 ans,les romains doivent effectuer le service militaire, les plus riches dans la cavalerie, les autres comme fantassins, ils sont groupés en légion de 4500 hommes renforcés par les troupes des alliées Italiens » Apres l’explication, le professeur donne du temps aux élèves pour réfléchir sur la composition de l’ armée Romaine. Le but est de permettre aux élèves de conceptualiser de nouvelles représentation sur un sujet précis à partir de cet espace problème ».3.on appelle ces situations « des situations d’exploration : elles répondent au principe selon lequel les élèves s’approprient mieux les savoirs et savoir- faire qu’ils ont contribué à installer, sur lesquels ils ont pu réfléchir ; à propos desquels ils ont pu effectuer une recherche. »4 L’approche par l’intégration ne se contente pas de réaliser des apprentissages ponctuels correspondants à des objectifs spécifiques mais se préoccupe d’amener les élèves à intégrer ceux-ci, à les réinvestir. car« la logique d’apprentissage, celle d’élèves concrets, où l’ordre n’est pas celui de la reconstruction à posteriori de connaissance élaborées, mais bien celui de la tâtonnement et de la découverte, celle d’élèves en situation qui doivent décider librement d’apprendre »5 Il

1 Haméline « Les objectifs pédagogiques » Paris, 10 ème Edition, 1982, p.176 – 177. 2 Xavier Roegiers « Des situations pour intégrer les acquis scolaires » édition de Boeck , Bruxelles, 2003, p 17. 3 Reynal et Reunier cité par Xavier Roegiers « opus cité » p 37. 4 De ketele cité par Xavier Roegiers « opus cité » p 38. 5

64 s’agit alors du pratiquer les apprentissages passant par la recherche et l’expérience. « Il s’agit essentiellement de mettre l’élève en situation de chercher, d’inventer »1. L’important est donc de faire participer les élèves et de les initier à faire des recherches et de la découverte. Les professeurs doivent créer une situation valorisante pour l’élève dans laquelle l’élève perçoit que les difficultés à vaincre sont bien calibrées. Nous avançons les propositions suivantes « Susciter l’intégration des savoirs et savoir – faire non leur juxtaposition ; Eviter la restitution déguisée ; travailler sur des documents inédits ; Préférer une consigne à une question où à une ensemble de question ; Eviter la dérive littéraire ; Donner à la situation de niveau de difficulté voulu ; Ajuster le niveau par les contraintes ; Véhiculer des valeurs positives ; Rendre les consignes / questions indépendantes ; Travailler sur des documents authentiques »2 En bref, la pédagogie par l’intégration classée parmi tant d’autre dans la pédagogie nouvelle favorise la participation des élèves, éveille leur désir d’apprendre et de procéder à des recherches. Après la pédagogie, nous allons évoquer l’amélioration de l’utilisation de la langue d’enseignement.

2.2.2- La langue d’enseignement Les problèmes sur la langue d’enseignement sont : l’utilisation de bilinguisme et la mauvaise ’expression et compréhension de la langue française chez les élèves Les solutions que nous proposons sont : d’abord, procédé à une double apprentissage ensuite la dissociation de l’apprentissage et la fusion de l’enseignement de la langue et du langage avec celui des autres disciplines ; l’utilisation du bilinguisme équilibrée puis une recherche de liaison entre la compréhension d’un texte et la production ; la répétition collective des mots des groupes ou des phrases puis l’utilisation des matériels audio-visuels enfin une lecture intensive et répétitive et la volonté du professeur. Le premier souci d’un professeur est la compréhension du contenu à enseigner et la production écrit ou oral des élèves. Pour remédier à ces problèmes, nous avons proposé les solutions suivantes : Premièrement procédé à une double apprentissage. Cette expérience est vécue dans un pays Asiatique dans des disciplines scientifiques. Voici ces propositions « Les cours de

1 P. Meirieu « La pédagogie entre le dire et le faire » ESF, éditeur Paris, 1995, p. 207 2 G. de Vecchi « Aider les élèves à apprendre ». Hachette 1992 p 183

65 sciences ou de Mathématiques est donné une première fois au vietnamien, une seconde en français »1 L’application de ce double apprentissage ne serait pas unanime mais varie selon le cas. Cas du CEG d’ Ankorombe : on copie la leçon au tableau en français et en malagasy ; ensuite le professeur lit la leçon,l’explique en français, c’est à partir du moment ou les élèves ne comprennent pas la question qu’ on fait recours à la langue maternelle Cas du CEG d’Ankazoambo : on transcrit toujours la leçon dans les deux langues puisque les élèves accusent un niveau très faible en français: on pose la question en français et on le traduit en malagasy, à chaque fois qu’on pose une question on suit toujours s le même procédure Le résultat de cette expérience a prouvé que les élèves savent travailler en Mathématiques ou en Sciences dans les deux langues. Les professeurs d’Histoire peuvent aussi essayer c ,il est important de signaler que les réponses données par les élèves doivent toujours en langue seconde Le résultat attendu dans cette expérience est que les élèves savent travailler dans les deux langues ou du moins comprennent la signification d’abord de la leçon ,ensuite comprennent les questions qu’on leur posent. Deuxièmement :: la fusion de l’enseignement de la langue et du langage avec celui des autres disciplines « Chaque lecture, chaque projet d’écriture doit venir s’ancrer dans une activité qui, par ailleurs construit des connaissances précises. Réciproquement dans chacun des domaines du programme où cette culture s’acquiert, il est nécessaire de préserver le temps nécessaire à l’apprentissage de parler et d’écrire qu’y sont spécifiquement mis en œuvre »2 Les élèves sont invités à parler, lire, écrire en Histoire, … c’est comme dire relier l’enseignement de la langue française aux autres disciplines. Le temps consacré à lire, écrire et parler est très important. Les élèves ayant acquis des connaissances ou des concepts en Histoire sont entraînés à produire à l’oral et à l’écrit. Il s’agit ici de consacrer beaucoup de temps aux exercices que ce soit écrit ou oral La troisième solution est le bilinguisme équilibré. C’est la maîtrise des deux langues. « le fait de posséder deux systèmes linguistiques confère à l’individu qui en dispose, la capacité de changer rapidement de langues

1 Michel Verdelhan – Bourdage « Le Français de scolarisation pour une didactique réaliste, PUF, Paris, 2002, p. 143 2 Michel Verdelhan – Bourgade « opus cité » p 145

66 Cette proposition reste encore l’idéal pour l’utilisation de langue dans l’enseignement à Madagascar. La quatrième solution, est de lier la compréhension d’un texte à la production. La production par l’élève est la plus importante sur l’utilisation de la langue secondaire, le problème qui se pose à chaque professeur c’est de les amener à cette production, pour y arriver, on utilise des supports que ce soit des documents, ou des textes. Le fait de partir d’un texte ou de bons documents « Partir d’un ou deux documents peut consister à inviter l’élève à mettre ces documents en lieu avec différents savoirs et savoir-faire qui ont été abordés dans les cours »1 Il faut éviter à tout prise de partir de supports textuels trop longs, de proposer de consignes trop verbeuses. Si le cas se présente, il faut obliger les élèves à la production à partir des questionnaires afin qu’ils puissent mobiliser les techniques de la production que ce soit orales ou écrites Voici les procédures à suivre : Le professeur écrit un texte au tableau et c’est à partir de ce texte que l’on pose les questions, puisque dans les deux Collèges on copie le résumé au tableau donc ce résumé sert de support qu’ on utilise pour inciter les élèves à la production oral par la pratique du question_ réponse. Il y a aussi d’ autre possibilité : : « la répétition collective des mots, des groupes ou des phrases utilisées dans nos classes expérimentales visent à créer des réflexes linguistiques, des automatismes »2. On peut aussi faire des exercices fréquents sur un même chapitre de leçon, ceci pourrait entraîner les élèves sur l’emploi des mots ou des concepts dans leur production. Le but est de créer une automatisme chez les élèves afin qu’il puisse utiliser facilement les concepts en Histoire qu’ils ont acquis, travailler fréquemment avec les mots ou les concepts aideront beaucoup les élèves à parler la langue seconde. Il faut aussi agir de façon collective : c'est-à-dire une répétition générale est collective dans le but d’aboutir à une production orale et écrite individuelle. Dans cette technique s’arrêter à une répétition collective n’aurait pas de succès, mais seul la production personnelle de chaque élève pourrait amener à un automatisme et à l’habitude de produire que ce soit parlé ou écrire. On envisage aussi que « La faculté de compréhension sollicitées et développées lors de la présentation aux élèves de nos sketches audio visuels »3. Donc on peut aussi utiliser des

1 Xavier Roegiers « Des situations pour intégrer les acquis scolaires » édition de Bocck, Université, 2003, p. 37. 2 Jean Petit « De l’enseignement de langue seconde à l’apprentissage de langues maternelles, champion slaltkine, Paris, 1985n, p. 104 3 Jean Petit « opus cité » p. 105

67 supports visuels afin d’aider les élèves à mieux comprendre, pour éveiller leur faculté et même faciliter la production. Enfin la dernière proposition dépend surtout de l’initiative du professeur car cette fois ci, il appartient aux professeurs d’initier les élèves à l’utilisation de la langue seconde « L’élève interroge en langue maternelle, l’enseignant prend soin de revenir en langue seconde »1. L’essentiel est de forcer les élèves à produire même s’ils ne peuvent pas s’exprimer qu’avec la langue maternelle. Mais il est du devoir du professeur de les corriger de les aider à utiliser la langue seconde. La principe est la suivante : l élève pose une question en langue maternelle, le professeur le traduit en langue seconde et invite l’élève à répéter la question traduite en langue seconde, ainsi petit à petit les élèves arriveront à poser des questions en langue française et à s’exprimer en français. En bref, s’exprimer en langue seconde demande de l’initiative de la part de l’élève comme du professeur, et à force d’exercice de production et d’habitude ou pourrait arriver en une utilisation automatique.

1 Véronique Castelloti et Daniel Moore «Alternance des langues et apprentissage accrue de didactologie et langues culture Didier érudition, 1997, p. 480.

68 CHAPITRE III : L’AMELIORATION DE L’APPRENTISSAGE DES ELEVES DANS LES DEUX ETABLISSEMENTS

L’apprentissage des élèves revêt leur condition d’apprentissage relié aux conditions sociales et matériels, leurs méthodes et aussi les relations qui existent entre les parents et les élèves, leur manière de se documenter. Premièrement, nous allons aborder les conditions d’apprentissage en mettant en relief les matériels utilisés et les conditions d’étude à la maison.

2.3.1- Les conditions d’apprentissage

2.3.1.1- Les conditions matérielles Nous avons vu que l’utilisation d’un seul cahier pour plusieurs disciplines pose un problème. Nous proposons l’utilisation d’un cahier à chaque matière et la vérification de ces cahiers par les parents mais nous suggérons aussi la participation effective d’école pour l’achat des cahiers. Il est du devoir des parents de s’occuper de leurs enfants et d’acheter les matériels nécessaires enfin qu’ils puissent étudier en toute tranquillité. on disait que « Il faut simplement leur venir en aide, leur tendre la main, pour les ramener doucement comme à des personnes faibles »1. Il faut acheter un cahier de 100 pages pour chaque matière. Nous voyons qu’un cahier de 100 pages est suffisant pour toute l’année scolaire pour transcrire la leçon. Il convient pour les parents d’élèves de préparer ou d’économiser l’argent nécessaire pendant les grandes vacances et s’ils ont les moyens il faut les acheter avant les rentrées pour éviter la hausse de prix causée par l’entrée scolaire. Pour initier les parents d’élève à l’achat de plusieurs cahiers . Le Directeur de l’école pouvait acheter les cahiers en gros et les revendre à des prix compétitifs même si ce serait seulement pour la classe de 6ème. Les parents d’élève ont l’obligation de vérifier les cahiers de leurs enfants afin de pouvoir les renouveler afin d’éviter la pratique d’un seul cahier pour deux ou trois matières. Après avoir parler des matériels, nous allons aborder l’étude des élèves.

1 John Lock cité par Hazan in Condensés des écrivains pédagogiques, Fernand Nathan, Paris 1956, p. 78

69 2.3.1.2- L’étude des élèves et les conditions matérielles Nous avons cité que les sources de lumière qu’utilisent les élèves influents sur leurs études, l’espace auquel ils étudient à un grand impact sur leur possibilité. De faire des études Les propositions de solutions sont les suivantes : Classer parmi les dépenses quotidiennes l’achat des bougies ou de pétrole, on pouvait aussi chercher d’autres moyens. On pouvait aussi chercher à améliorer les conditions matérielles des élèves en réservant une chambre d’étude ou si l’on a les possibilités procéder à la location. Les conditions matérielles sont relatives à la condition de vie de chaque élève et son amélioration dépend des possibilités des parents. En ce qui concerne les problèmes causés par les sources de lumière pour ce qui utilise les bougies et les pétroles. Les parents doivent classer dans les dépenses quotidiennes l’achat de ces matériel « On en arrive à poser le problème du rapport entre la dépossession économique et la dépossession culturelle, à l’intérieur de l’école, dans la famille. En d’autres termes, par quel processus le maque d’argent empêche ou freine l’acquisition de connaissance scolaires qui pourtant ne s’achète pas »1. Ainsi si nous voulons la réussite scolaire de nos enfants, il faut que nous nous efforcions à subvenir leur besoin nous savons que la possibilité de faire des études à la maison favorisera l’approfondissement de la connaissance des enfants. Il ne faut pas sous-estimé les dépenses occasionnées par l’étude des enfants et en cas de besoin ou en cas de force majeure il faut réduire ou supprimer les autres dépenses il y a aussi d’autres moyens qu’on peut utiliser. Pour donner plus de temps d’étude aux enfants, les parents doivent réduire ou supprimer le soutien que les enfants attribuent dans la besogne quotidienne comme : piler du riz, arroser les légumes, les travaux des champs ainsi les enfants pourront étudier avant le coucher du soleil et surtout les jours de congé. Selon la possibilité des parents, il y a aussi d’un moyen qui favorise aussi l’étude des élèves : d’abord réserver une chambre pour les enfants ou procéder à la location. Dans la région Amoron’i Mania, les habitats ont au moins deux pièces et que les enfants ne dorment pas dans les même pièces que leurs parents mais la pièce qui leur serve de dortoir est occupée par les parents pendant la journée et les enfants sont gênés s’ils l’occupent pendant cette période. « Les conditions de vie des parents, c'est-à-dire leurs ressources, leur possibilité de choix, le temps et l’espace dont ils disposent… toutes les conditions dont on sait qu’elles varient entre les classes sociales jouent un rôle dans le développement intellectuel des enfants »2 à cause de cette situation, l’élève ne pouvait pas étudier qu’après le repas du soir ce

1 Daniel Pasquier « Agir pour la réussite scolaire ». Hachette, éducation, Paris 1992, p. 119. 2 Jacques Lautrey « Classes sociales, milieu familial, intelligence PUF, Paris, 1980, p. 16

70 qui minimise sont temps d’étude, les enfants seront plus avantageux si les parents la laisse à leur disposition. Pour éviter la fatigue des enfants et résoudre le problème de l’éloignement qui est le cas des élèves d’Ankazoambo qui habite à Anilo, fokontany qui se trouve à la limitrophe de la partie sud d’Ambohijato Imady, les parents doivent procéder à la location et pour faciliter les dépenses, deux ou trois parents d’élèves s’associent pour louer ensemble une ou deux pièces pour leur enfants ainsi les élèves ont la possibilité de faire des études ensemble et la dépense due à la location est partagée. Après, les conditions d’apprentissage, nous allons essayé d’apporter des solutions sur les méthodes d’apprentissage qui englobent les devoirs à la maison, le suivi des études faite par les parents, la documentation et la lecture.

2.3.2- Les méthodes d’apprentissage

2.3.2.1- Les devoirs à la maison Il y a une insuffisance et même le manque d’exercice à faire à la maison. Nous avançons les solutions suivantes : donner aux élèves des fréquents devoirs à la maison, faire des devoirs surveillés après la classe, exercer les élèves à préparer la nouvelle leçon. Les devoirs à la maison favorisent la motivation des élèves sur la matière, si nous prenons par exemple les matières comme les mathématiques ou la science de la vie et de la terre l’une des raisons qui pousse les élèves à aimer ces matières c’est qu’ils sont habitués à faire des exercices sur ces matières. Selon cette proposition « Le travail après la classe sert à apporter un quantité de sollicitations et d’entraînement suffisant »1. Les professeurs d’Histoire doivent donner de nombreuses exercices à faire à la maison comme les exercices à trous, des exercices fléchées ; des exercices de récapitulations, situer des villes sur une carte, répondre à des questions. Les professeurs peuvent aussi procéder à des devoirs surveillés, ils ont la possibilité de travailler à leur gré et d’effectuer un entraînement individuel qui peut se faire en classe, en étude ou chez eux »2. Ces fiches étaient élaborées par les élèves après chaque séquence de leçon, les élèves élaborent leurs fiches personnelles où corrigent la fiche individuelle c’est l’occasion pour les élèves de faire une autoévaluation et à renforcer leurs connaissances. Après chaque séquence de leçon, les professeurs donnent des exercices à faire à la maison, et au prochain cors avant de commencer un e nouvelle leçon ; on corrige d’ abord

1 J. Férole, A Chevrel « Transformer l’école » collection au quotidien Hachette éducation, Paris 1995, p. 109. 2 Ronald Fresne « Pédagogie différenciée » Edition Nathan Pédagogie, 1994, p. 43.

71 cet exercice, ceci est possible car il n’ y a qu’ une seule séance d’Histoire par semaine, alors les élèves ont largement le temps de le faire Enfin, la préparation de la prochaine cours. « Organiser un temps de travail individualisé, où les enfants sont mis en situation de rechercher et de confrontations à des outils de référence. »1. C’est une pratique de la méthode active, les élèves préparent d’avance la nouvelle leçon et ceci individuellement. Pour la classe de 6ème, ce genre d’exercice serait effectué à partir des questionnaires guides, les élèves cherchent les réponses dans des documents. Le but de cet exercice est de faciliter l’explication de la nouvelle leçon et développer l’esprit d’initiative et la faculté de recherche.

Pour le cas des élèves d’Ankazoambo pour solutionner l’ inexistence de centre de documentation, le professeur est obligé de copier en avance la nouvelle leçon avec les questions Pour le cas des élèves d’Ankorombe, puisqu’il y a un centre de documentation, il appartient au professeur d’ initier les élevas à faire une lecture sur place ou faire des emprunts, les questions sont copiés en classe avant la fin du dernier cours « Je regarde l’Histoire comme le premier maître qu’il faut donner aux enfants »2. C’est grâce à l’Histoire que les élèves pussent connaître et étudier l’évolution de la société humaine, ainsi que le développement de civilisation humaine. Les élèves ont pu connaître les différentes civilisations humaines. Les élèves ont pu connaître les différentes civilisations. Ils ont aussi la capacité de développer la morale, faire des jugements et développer leur esprit critique et d’épanouir leur culture personnelle. C’est grâce aux différents exercices que le professeur leur a donnés et aussi aux temps de réflexion personnelle occasionnés par les devoirs à la maison que les élèves ont pu en déduire des conclusions et former leur personnalité. On peut dire que les devoirs à la maison favorisent l’épanouissement des élèves et améliorent leurs connaissances après avoir donner des solutions pour encourager, nous allons parler de la suivi faite par les parents.

2.3.2.2- Le suivi des parents Nous avons signalé que plus de 43,2% des élèves ont leurs aînés pour faire le contrôle ou suivi de leurs devoirs, leçon et cahiers et que ces aînés sont aussi occupés à faire les leurs : conséquences, les suivis ou contrôles sont très rares.

1 Philippe Meirieu cité par Ronald FRESNE dans « pédagogie différentiée édition Nathan Pédagogie, 1994 p. 43. 2 Rollin cité par Hazan in Condensés des écrivains pédagogiques, Fernand Nathan, Paris 1956, p. 105.

72 Les solutions proposées sont : la participation effective des parents et le cours particuliers. Les enfants ont une estime pour leur parents et les prend comme modèle, on disait que « Quand la scolarité devient un chemin de croix pour les parents, il l’est encore plus pour les enfants »1. Si les enfants voient que leurs parents s’intéressent à ce qu’ils font et s’occupent de leurs études, les aident à apprendre leurs leçons et surtout veiller sur eux. En réalité, ce sont eux qui devront les initier à étudier, contrôlent et corrigent leurs devoirs c'est-à-dire prend la place du professeur et doivent être à la hauteur de ce qu’ils enseignent, dans le cas où il y a quelque chose qui les dépasse, ils ne doivent jamais montre(r à leur enfants un signe de découragement mais cherche tous les moyen pour le surpasser. C’est comme pour montrer aux enfants qu’il fallait toujours surmonter les obstacles. Ce geste encouragera l’enfant qui va s’efforcer de faire de même Si les parents n’ont pas la possibilité de regarder le cahier de leurs enfants chaque soir, il devrait le faire chaque fin de semaine si ce n’est seulement que de faire réciter sa leçon Si les parents sont dans une situation qui ne les permettent pas de faire le contrôle des études de leurs enfants. Cette dernière proposition dépend du niveau de vie des parents de chaque élève et s’ils ont la possibilité : le cours particulier est très profitable par les élèves car ceci comblera le vide et le retard de l’enfant. Mais pour satisfaire le besoin des élèves, il appartient aux professeurs et aux parents de travailler ensemble en initiant le professeur de faire un cours de rattrapage pour tous ses élèves, ainsi le coût de ce cours particulier serait conclu par un accord entre les deux partenaires, il est à noter que l’essentiel c’est de faire évoluer ensemble les élèves.. Après le suivi nous allons parler de la lecture des livres.

2.3.2.3- La lecture des livres Nous avons parlé que 60,8% des élèves préfèrent lire des livres en malgache. Pour solutionner ce problème, nous proposons l’orientation des professeurs et une relation entre les deux disciplines : les français et l’Histoire. Lire est très important pour apprendre l’Histoire, mais les livres sont écrites avec des langues différentes et en ce concerne l’Histoire en particulier, les livres sont écrits en français.

1 Caroline Brigard « Comment sauver nos enfants » in Nouvel observation N° 1945 du 14 au 20 Février 2002. p. 4

73 Que faut-il faire car les élèves doivent puiser des connaissances sur les documents, car « La lecture est un moyen rapide de l’instruction ».1 Les professeurs doivent initier les élèves à la lecture pendant le cours, en utilisant des livres en classe, pour le cas du CEG d’Ankorombe, il y avait 20 livres à chaque intitulé, donc on peut donner un livre pour deux élèves. Il peut tirer un extrait du livre et qui concerne la leçon du jour pendant que le professeur lit, les élèves suivent dans le livre, après la lecture du professeur, il peut désigner un élève pour lire à son tour, à chaque séance, quatre à cinq élèves lisent une partie de cet extrait. Pour le cas du CEG d’Ankazoambo, on photocopie un extrait du document et on les distribue aux élèves et on fait le même principe que celui effectué à Ankorombe. Il ne suffit pas de lire, il faut que les élèves apprennent à comprendre ce qui est écrit, ainsi les professeurs peuvent recouvrir à d’autres moyens. Au CEG d’Ankorombe il y un centre de documentation , le professeur devrait au moins toutes les quinze jours emmener en classe les livres d’Hjstoire afin que les élèves s’initient à la lecture « Il faut apprendre à déchiffrer un texte, à comprendre ce qui est dit, à entrevoir ce qui n’est pas dit, à en saisir les motivations »2. Les professeurs d’Histoire doivent expliquer le contenu, donner les vocabulaires. Les aider à l’exploiter en les dirigeant par des questions. L’interdisciplinarité joue ici un grand rôle. C'est-à-dire avec la contribution du professeur de français. Habituer à lire des livres en français, les élèves acquis la technique d’exploitation et arriveront au cours de l’année à lire seul un live en français. L’utilisation du dictionnaire français malgache est à encourager en classe de 6ème. Après la lecture des livres, nous allons parler de la documentation. En ce qui concerne les élèves, plus de 84%, des élèves n’ont pas de livres personnels et 67,2% ne fréquentent que la bibliothèque scolaire et Ankazoambo quatre élèves sur les vingt fréquentent un bibliothèque. Quelles seraient les solutions ? Nous proposons d’abord la bibliothèque mutuelle, ensuite l’adhésion collective dans les centres de documentation, enfin la photocopie. Ces trois propositions sont valables pour les deux établissements. La première proposition est la bibliothèque mutuelle. « Il n’y a pas de bibliothèque scolaire, mais chaque élève reçoit en toute propriété, un livre sous condition qu’il le prêtera à ses camarades. Cette bibliothèque mutuelle est une conception intéressante. Tout ceci est grâce à une organisation à la société postscolaire (Amicale des Anciens élèves). Cette société

1 G. Charnoz :; ‘L’enseignement effort productif, Edition PUF, 1960, p. 70 2 Paul Juif dans « Texte de pédagogie pour l’école d’aujourd’hui, édition Fernand Nathan, 1974, p. 40.

74 organise des fêtes trois fois par an, avec les recettes desquelles elle a distribué en une seule année près de 6 000 francs de jouets et de livres ». Il s’agit d’une action des anciens élèves de l’établissement ou des organisations postscolaires : Donner un livre à chaque élève de la classe que ce soit des livres »1. Il s’agit d’une action des anciens élèves de l’établissement ou des organisations postscolaires : Donner un livre à chaque élève de la classe que ce soit des livres d’Histoire, des Sciences de la vie et de la Terre, de Mathématiques ou autres. L’important est que chaque élève prête le sien et reçoive le livre de celui à qu’il a prêté ou à autre, ainsi les élèves ont une possibilité de lire beaucoup de livres, et d’avoir chaque année un livre personnel. Le FRAM de l’établissement peut essayer cette conception en organisant des fêtes et acheter des livres de bonne occasion. Dans cette proposition de solution, l’obtention de livre dépend de l’organisation ou du programme de l’association locale. Il y a encore d’autre proposition, mais cette fois ci, il s’agit tout simplement d’une possibilité de lire et de se documenter. « L’enfant cherche à être informé, c'est-à-dire à ajouter à sa concentration mentale une pièce qui lui manque »2. Pour le professeur, l’essentiel est de donner à tous ses élèves le moyen de se documenter, alors il est de son devoir de procéder à une adhésion collective dans un centre de documentation. Il doit aider les élèves à remplir les conditions d’adhésion, et à faire ensuite une inscription collective des élèves au centre, pendant les jours de congé, il doit emmener tous ses élèves au centre. Au début, il doit obliger les élèves mais après cinq ou six semaines, il lui reste à prescrire la bibliographie, et laisser aux élèves selon leur initiative de faire seuls la recherche. Le troisième possibilité est l’utilisation des appareils audio-visuels, car « Le cinéma, la télévision doit remplir une fonction d’enrichissement documentaire »3. Le professeur doit chercher les moyens pour donner à ces élèves l’occasion de regarder des films qui sont relatifs au programme scolaire. Il lui revient de l’exploiter en apportant des explications aux élèves. Cette exploitation a pour but l’acquisition d’un document complémentaire pour les élèves. En bref, on peut dire que si les élèves ont le moyen de se procurer et d’avoir des documents, ils peuvent acquérir et améliorer leurs connaissances. Après toutes ces recherches pour l’amélioration de l’acquisition de savoir pour les élèves, le professeur doit passer à l’évaluation.

1 A Ferré « L’école Exemplaire », Société Universitaire et de libraire, Paris, 1955 p. 162. 2 Cousinet cité par E Hazan in Condensés des écrivains Pédagogiques, Fernand Nathan, Paris, 1956, p. 226 3 Paul Juif : Texte de pédagogie pour l’école d’aujourd’hui, édition Nathan, 1974, p. 109.

75 2.3.4. L’évaluation

Les problèmes d’évaluation sont l’insuffisance de l’évaluation formative et l’impact de l’examen unique. Les solutions que nous proposons sont : l’intensification de l’évaluation formative et l’élaboration du sujet unique par les responsables de la CISCO. Les types d’évaluation utilisées couramment par les professeurs sont : l’évaluation formative et sommative. « L’évaluation formative consiste à diviser une tâche, un cours, une matière, … en unités et à déterminer pour chaque unité dans quelle mesure un élève est maître de la difficulté. L’évaluation sommative porte soit sur une partie importante d’un cours, soit même sur le tout »1. L’évaluation formative se pratique quotidiennement, c'est-à-dire à chaque séance, et l’évaluation sommative qui se traduit par un score se fait soit journalièrement, mensuellement et par trimestre. Les raisons qui nous poussent à faire à chaque séance une évaluation formative sont : d’abord pour mesurer le chemin parcouru c'est-à-dire vérifier l’acquisition des leçons précédentes et pendant la leçon pour vérifier si les élèves sont capables de progresser et à la fin de la séance pour mesurer l’ensemble ou la valeur des acquisitions donc l’évaluation formative sert de balise pour les professeurs. on justifie la valeur de l’entrée par les objectifs sur l’évaluation formative « L’entrée par les objectifs fournit une base rationnelle pour l’évaluation formative et permet l’autoformation car une évaluation formative qui intervient sur des points précis, sur l’ensemble des objectifs et au fur et à mesure de la progression »2. C’est comme évaluer le parcours, objectif par objectif, ceci pourrait faciliter la tâche du professeur car il peut faire une évaluation par étapes et pouvait avant de progresser, souligner les points qui méritent encore d’être révisé. Le professeur doit alterner les questions quand il procède à l’évaluation. « Le professeur doit veiller à faire alterner des contrôles qui vérifient des mémorisations et de compréhension mais aussi des savoirs faire et des savoirs- être »3 Pour qu’une évaluation soit formative, il faut d’abord qu’elle soit continu et doit permettre à l’élève de savoir à chaque instant où il en est et comment il peut progresser, c’est grâce à la variation des exercices ou des questions posées par le professeur qu’il peut connaître et mesurer sa progression. Faire de l’évaluation formative consiste aussi à faire

1 De Landsheere cité par Geneviève Meyer dans « Profession Enseignant, Evaluer, Pourquoi. Comment ? édition Hachette, 1995, p 22 2 Haméline, « Les objectifs pédagogiques », Paris, 1982, p 187 3 De Ketele et N. Dardenne cité par Sylvie Mersch dans « Gérer une pédagogie différentiée, De Boeck, 1984, p.121

76 travailler les élèves. « Le meilleur moyen de comprendre, c’est de faire, ce que l’on apprend le plus solidement et ce que l’on retient le mieux, c’est ce qu’on apprend en quelque sorte par soi-même »1. Pendant les phases d’évaluation, pour éviter une perte de temps, les professeurs ont l’habitude de poser une question à deux ou trois élèves, et quand ces derniers n’arrivent pas à répondre, le professeur répond lui-même à la question. Conséquences : on remarque chez les élèves une abstinence, pour résoudre ce problème il doit laisser les élèves chercher la réponse et chercher tous les moyens pour obliger les élèves à répondre, car la participation des élèves est très essentielle pour acquérir et approfondir la connaissance et les aident à la mémorisation. L’évaluation formative n’est pas une formalité mais une nécessité car elle favorise à la fois aux professeurs et aux élèves. Pour évaluer les élèves, on a aussi besoin de score ou de notes. Pour cela, on a donc besoin de faire une évaluation sommative. Dans la région, l’évaluation sommative est effectuée en deux phases : premièrement, la note journalière et le note trimestrielle. Pour la note journalière : le test est conçu par le professeur et l’examen trimestrielle est élaborée par un professeur d’Histoire choisi dans la région par l’Adjoint pédagogique. L’examen trimestriel se fait alors à titre d’examen unique. « Le rôle de l’école n’est pas de communiquer le savoir tout fait, mais d’apprendre aux enfants à acquérir ce savoir lorsqu’il leur est nécessaire »2 dans la pratique d’un examen unique, le sujet est élaboré par un professeur choisi dans la circonscription par l’adjoint pédagogique. Le point positif de cet examen unique c’est qu’il permet aux professeurs d’évaluer sa compétence et la compétence de ses élèves le point négatif est que : le professeur peut élaborer un autre sujet s’il s’aperçoit que ses élèves n’ont pas encore fait la leçon dans laquelle on a tiré le sujet dans ce cas l’examen unique n’a pas de valeur car les élèves vont passer leur examen trimestrielle élaboré par leur professeur. Pour éviter cet inconvénient, il est préférable que chaque professeur d’Histoire envoie leur répartition trimestrielle au bureau de Monsieur L’Adjoint pédagogique au début de chaque trimestre et signaler le retard avant le dépôt du sujet au bureau. Les responsables de la pédagogie ou de l’examen peuvent aussi demander à tous les professeurs d’Histoire d’envoyer des propositions de sujet à chaque examen trimestriel et c’est à leur tour de faire le tri et le choix. En bref, on peut dire que l’évaluation formative a de l’importance et de la valeur pour l’apprentissage de l’Histoire et l’évaluation sommative doit être fait d’une façon unanime.

1 Kant cité par E. hazan in Condensés des écrivains pédagogiques Fernand Nathan, Paris, 1956, p 144 2 Dervey cité par Leif et Rustin in Pedagogie générale Delagrave, Paris, 1956, p 302

77

Conclusion de la deuxième partie.

L’amélioration de l’environnement scolaire dépend en grande partie à l’initiative du Directeur d’école. Les résolutions sont les même pour les deux établissements scolaires : collaboration avec l’association des parents d’élève, pour la clôture. Pour Ankazoambo : recherche des partenariats pour la création de bibliothèque scolaire ; travailler avec la commune ou le FI D pour la construction des bâtiments. En ce qui concerne les documents pédagogiques : d’abord pour les deux professeurs, l’essentiel est de faire des recherches personnelles, elles sont initiées à élaborer des matériels didactiques. Pour leur formation : il y a deux types de formation : la formation individuelle et la formation collective. La formation individuelle dépend de l’initiative des professeurs et de leur volonté d’approfondir leur connaissance, nous avons proposé trois manières pour la pratiquer tandis que la formation collective dépend de l’organisation du Ministère responsable. Pour l’intervention pédagogique : procéder en une permutation de l’heure réservée à l’Histoire et a la Géographie il faut utiliser des supports didactiques comme les cartes par un travail individuel ou travail du conseil pédagogique d’établissement. Sur la pratique de la pédagogie nouvelle : il faut qu’il y ait une interrogation initiale à chaque séquence de leçon ;nous avons initié les professeur s à franchir l’obstacle qui entrave l’assimilation du savoir à transmettre La pratique de la pédagogie de l’intégration a pour but de créer pour les élèves un espace de réflexion et d’analyse autour d’un problème à résoudre ou d’un obstacle à franchir ou les élèves peuvent s’approprier mieux les savoirs. C’est une pédagogie qui éveille le désir d’apprendre chez les élèves et de procéder à des recherches. Pour la langue d’enseignement : il y a six possibilités proposés : il appartient aux professeurs de choisir ce qui lui convient le plus. Les conditions matérielles des élèves, ils dépendent des niveaux de vie de leurs parents, le problème est plus accentué à Ankazoambo qu’à Ankorombe , relier à, l’étude à la maison, elle est le facteur de sélection. Ceux qui ont des meilleurs conditions ont beaucoup de chances à se développer. Pour égaliser la chance de réussite, il faut donner des fréquents et nombreux devoirs à la maison.

78 La participation effective des parents est exigée s’ils veulent obtenir des meilleures résultats et l’épanouissement de leurs enfants. Les professeurs, les parents et les élèves ont chacun leur part de responsabilité, aucune amélioration ne peut être envisagée sans la parfaite collaboration entre eux. Le Directeur d’école, les organismes privés et les collectivités décentralisées, le Ministère responsable sont les éléments moteurs de la bonne marche de l’éducation.

Si nous voulons apporter des améliorations sur l’ éducation de nos futures générations,il faut que nous prêtions tous une main forte par l’apport des solutions aux différents problèmes qui existent à l’ heure actuelle sur l’enseignement et l’ apprentissage de nos enfants ,ceci non seulement sur les deux localités mais sur l’ensemble de l'île , car les problèmes que nous avons évoqués étaient aussi les problèmes de la majeure partie des Collèges que ce soit dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux de Madagascar.

79 CONCLUSION GENERALE

L’apprentissage de l’histoire revêt de multiples problèmes , nous avons essayé de proposer des solutions qui ont but d’améliorer son apprentissage .

Sur l’enceinte de l’école : son inexistence aura des conséquences sur l’application de la discipline , la perturbation des cours et la déconcentration des élèves surtout au CEG d’Ankazoambo ou le chemin public passe tout près de l’école et aussi le bureau de la commune qui se trouve à coté de l’établissement . La rupture de la haie vive au CEG d’Ankorombe favorise l’existence d’un accès secondaire . La meilleure solution est la création d’une haie vive .

Sur l’environnement scolaire : les problèmes sont plus accentués à Ankazoambo qu’à Ankorombe car pour le premier , l’infrastructure est incomplète : manque de salle de classe , pas de centre de documentation . Pour les solutionner , le Directeur d’école est initié à travailler avec la collectivité décentralisé, les autorité locales et la collaboration avec le FID (Fonds d’Intervention pour le Développement) est à encourager .

Le problème d’insuffisance de professeur est très aigu à Ankazoambo car chaque professeur doit enseigner au moins deux disciplines dont l’une la matière principale l’autre secondaire , pour le professeur d’histoire en classe de 6 ème , le malagasy est sa matière principale et l’histoire , sa matière secondaire . Ce professeur est formé en Malagasy non pas en Histoire d’autant plus puisque l’histoire est sa matière secondaire , elle ne pourrait jamais avoir des formation en Histoire , car selon les règles prescrites par les formateurs CRESED , un professeur ne pourrait être formé que sur une seule matière , pour le professeur d’Ankorombe puisque l’Histoire est sa matière principale , elle a le droit de recevoir une formation initiale en Histoire . Pour les deux professeurs nous avons proposé des différents types d’auto formation qui les aideront à améliorer dans l’apprentissage de l’Histoire , nous avons aussi rappelé les différents types de formation collective .

Pour l’intervention pédagogique : l’horaire réservé pour l’Histoire est toujours l’après midi qui est enjeu de plusieurs problème que ce soit pour des raisons climatiques ou autres , nous avons proposé une permutation avec celui de géographie dès que la circonstance oblige . Sur

80 les méthodes d’enseignement , la pratique de la méthode magistrale ne favorise pas la participation verbale des élèves , nous avons proposé la pratique de l’approche par l’intégration qui est favorable à la didactique de la matière en utilisant les concepts comme le constructivisme ou la nécessité de prendre en compte les conceptions (représentation) personnelles de l’élève est très primordiale ensuite la situation problème ou il s’agit de situations didactiques construites autour d’un problème révèle un conflit (cognitif) et que la résolution corresponde donc au franchissement d’un obstacle .

Pour la langue d’enseignement : on assiste à l’utilisation du bilinguisme dans les deux établissements scolaires pratique qui n’est pas du tout une solution mais au contraire entrave à la bonne marche de l’apprentissage de l’Histoire , nous avons proposé des solutions qui étaient déjà expérimentés dans des différents pays Africains et Asiatiques .

Nous avons aussi parlé des différents centres de documentation et nous avons signalé qu’il n’y a pas de centre de documentation à Ankazoambo et celui d’Ankorombe est très peu fréquenté est mal exploité , pour le premier cas nous avons proposé l’élaboration d’un projet d’école afin de procéder à la recherche de partenariat mais aussi une collaboration avec les entités compétentes et pour le second cas , l’initiation du Directeur de l’école et la motivation des professeurs suit à envisager .

90% des élèves n’ont pas de document personnel , qu’il n’y a pas de centre de documentation à Ankazoambo , la bibliothèque mutuelle est la meilleur solution mais on peut aussi initier les élèves à fréquenter les centres de documentation qui se trouve dans la ville d’Ambositra et l’étroite collaboration entre les Directeurs d’école d’Ankorombe et d’Ankazoambo de fréquenter la bibliothèque d’Ankorombe pourrait aussi solutionner le problème . Nous avons aussi remarqué que l’apprentissage des élèves est conditionné par des éléments matériels et les conditions de vie , nous avons dit que ce soit les facteurs de sélection des élèves et qu’il n’y a une inégalité de chances entre les élèves des milieux urbains qui étudient au CEG d’Ankorombe et ceux qui étudient dans les milieux ruraux , dont nous avons pris comme échantillon le CEG d’Ankazoambo car les premiers sont plus dotés en matériel et équipements scolaires , et surtout en personnel enseignant . Cet inégalité de chance devrait être solutionné par le ministre responsable par la dotation, en équipement et par l’augmentation des effectifs des personnels . Une étroite collaboration entre le ministre

81 responsable , les Directeurs d’école et les parents d’élèves est enseigner pour alléger les effets des conditions de vie des élèves sur l’apprentissage des élèves .

Nous n’avons pas aussi oublier le rôle et la responsabilité des élèves : pour les cas des élèves d’Ankazoambo dont la majeur e partie des parents accuse une faible taux de scolarisation une étroite collaboration entre parents et professeurs est très sollicité . En général , il y a des problèmes que le Directeur d’école seul peut résoudre comme l’ élaboration de l’emploi du temps mais pour les autres problèmes comme les problèmes sur l’environnement scolaire nécessite une collaboration avec les autres entités comme les parents d’élèves le ministère responsable et la collectivité décentralisé . D’autre part la motivation des professeurs est vivement sollicitée car elle favorise avant tout l’amélioration de l’apprentissage .

82 BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX 1- Blat José – Gimens Many Ibang Ricards : « La formation des personnels enseignants du premier et du second degré », Les presses de l’UNESCO, 1981, 251 pages. 2- Cardinet G : « Evaluation scolaire et pratique », pédagogie en développement, recueil de Boeck, Wasmaël, Bruxelles, 1992, 379 pages. 3- Crahay M . :« Peut-on lutter contre l’échec scolaire ? », Pédagogie en développement, recueil de Boeck, Wasmaël, Bruxelles, 2003, 377 pages. 4- Dottrens Robert : « Tenir sa classe », UNESCO, 1960, 156 pages. 5- Dalongevilles A / 3Enseigner l’Histoire à lécole », Hachette, Education, Paris, 1995, 327 pages. 6- Eric Albert et Isabelle Calin : « Guide pratique du maître », Edition Edicef, France, 1993, 672 pages. 7- Giolitto G . : « Enseignement la géographie à l’école », Hachette éducation, Paris, 1995 ; 327pages 8- Hazan Emile : « Condensés des écrivains pédagogiques », Paris, 1956, 318 pages. 9- Huzon M .A. : » Construire ses apprentissages au lycée », 367 pages 10- Leif et Rustin : « Pédagogie générale », Delagrave, Paris, 1956, 381 pages. 11- Palméro J . : « Histoire des institutions et des doctrines pédagogiques », Sudel paris, 1958, 448 pages. 12- Reboul « : Qu’est-ce qu’apprendre » PUF, Paris, 1995, 293 pages 13- Truelle et Villars : « Psycho-pédagogie pratique », ISTRA, 1983, 712 pages. 14- Gérard de Vecchi, : « Aider les élèves à apprendre », Hachette éducation, Paris, 1992, 221 pages. 15- Roegiers Xavier : « Des situations pour intégrer les acquis scolaires », Edition De Boeck. Université Bruxelles. 2003, 269 pages. 16- Meirieu P . « La pédagogie entre le dire et le faire », ESF, paris, 1995, 283p. 17- Tochon F .V. : « L’Enseignant expert », Edition Nathan Pédagogie, paris, 1995, 251 pages.

83 OUVRAGES SPECIALISES

1- Anhtouard : « Construction et Aménagement des écoles primaires », Instruction du mai 1949, 137 pages. 2- Castelloti V . et Moore Daniel : « Alternance de langue et apprentissage accrue didactologie et langue culture », Didier érudition, 1977, 509 pages. 3- Dieuzeid Henri : « Les nouvelles technologies, outil d’enseignement », Nathan Pédagogie, UNESCO, 1994, 243 pages. 4- Fitouri C . : « Biculturisme, Bilinguisme et Education », Edition Niestlé, Paris, 1983, 298 pages. 5- Clignet B et Ernest : « L’école à Madagascar, évaluation de la qualité de l’enseignement primaire public », Paris, Karthala, 1995. 6- Dottrens Robert : « L’enseignement individualisé », Delachaux et Niestlé, 1963, 228 pages. 7- Foulin J.C, Ponce C. : « Lire, écrire, apprendre », les apports de la psychologie des apprentissages, 160 pages. 8- Fresne Ronald : « Pédagogie différenciée », Nathan, Paris, 1994, 95 pages. 9- Ferry Gilles : « La pratique du travail en groupe », Bordas, Paris, 1985, 260 pages. 10- Verdlhan M . : « le français de scolarisation pour une didactique réaliste », PUF, Paris, 2002, 260 pages. 11- Maersch Sylvie, on Turenshouldt « Gérer une pédagogie différenciée », De Boeck, 1994 , 210 pages. 12- Mayer G. « Profession enseignant, évaluer : Pourquoi, comment », Hachette, Paris, 1995, 175 pages. 13- Mucchielli R. : « Les méthodes actives dans la pédagogie des adultes », ESPP, 1981, 140 pages.

84 REVUES, PUBLICATION 1- Midi Madagascar N° 6605 2- Brigard Caroline “Comment sauver nos enfants” in Nouvel observation N° 1945 du 14 au 20 Février 2002. 3- Loi 78-040 du 17 Juillet 1978 : Journal officiel de la république Démocratique Malgache N° 21260 4- Décision N° 1001.90/MINESEB du 14 Décembre 1994. 5- Loi N°94-033 du Mars 1995 : Bulletin de l’Education Nationale N° 03 ? Minist7re de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base – Avril 1995. 6- Loi 2004-004 du 26 Juillet 2004 7- Ny teny soa « Omaly sy anio », Revue d’Etude Historique N° 1-22 ; 1995 8- Le Quotidien N° 637 du lundi 14 Novembre 2005.

PERIODIQUES 1- Monographie 1950 2- Monographie 1959 3- Monographie de la Région Amoron’i Mania, 2000 4- Plan d’action Madagascar 2207 – 2012 ,un plan audacieux pour un développement rapide MAP , Madagascar naturellement.

85 LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Questionnaire pour les élèves. Annexe II : Questionnaire pour enseignants. Annexe III : Questionnaire pour Directeur ou Surveillant Général. Annexe IV : Loi N° 94 – 033 du 13 Mars 1995 Annexe V : Décision N° 1001 – 90 MINESEB relative à l’usage des langues dans les établissements scolaires de Niveau I, II, III. Annexe VI : Extrait de la loi 78.040 à propos de la langue d’enseignement. Annexe VII : Revue Midi Madagascar : Rubrique société N° 6605 du Mercredi 27 Avril 2005. Annexe VIII : Revue le Quotidien N° 637 ; Rubrique société du Lundi 14 Novembre 2005. Annexe IX : Revue Le Quotidien N° 637 ; Rubrique, Reportage du Lundi 14 Novembre 2005. Annexe X : Plan d’action Madagascar : 2007 – 2012. Un plan audacieux pour un développement rapide M.A.P : Madagascar Naturellement ; Engagement 3 Transformation de l’éducation. Annexe XI : Loi N° 2004 – 004 du 26 Juillet 2004. Annexe XII : Arrête créant la province d’Ambositra.

86 ANNEXE I

QUESTIONNNAIRE POUR LES ELEVES

I-RENSEIGNEMENTS GENERAUX

- Nom et Prénoms : - Age sexe : Garçon Fille - Etablissement d’origine : - Profession du père : de ma mère : - Domicile : - Etes- vous locataire - habite avec les proches - vit avec les parents - Localité : - Nombre de frères et sœurs : Nombre de scolarisés - Nombre de ceux qui sont à : l’EPP : au CEG : au Lycée :

II- RENSEIGNEMENTS SUR ETUDES 1- Classer selon votre préférence les matières suivantes : Malagasy : Mathématique : Anglais : Français : Physique- chimie : EPS Science de la Vie et de la Terre : Histoire- géographie :

2- La leçon d’histoire vous intéresse-t-elle : oui : Nom : 3- Dans quelle domaine éprouvez-vous de la difficulté lors de l’apprentissage : - la compréhension : le teneur de la leçon : - la langue d’enseignement : l’application de la discipline :

4- Aimes-tu que le leçon soit dictée : copié au tableau 5- Qui vérifie ton cahier : Papa Maman Frères ou sœurs personne autres 6- Chaque soir : - étudies-tu les leçons avant de faire tes exercices - tu fais directement tes exercices - tu étudies seulement tes leçons 7- Possèdes-tu des livres d’histoire personnes : oui nom : 8- Préfères-tu des livres en français : oui nom :

87 9- Où trouves-tu tes documents en histoires ? au bibliothèque Chez des amis nulle part 10- Combien as-tu eu de note en Histoire : En Histoire et en géographie : 11- Quel type d’éclairage utilisez- vous ? 12- A qui récites-tu tes leçons à la maison : Père mère aînés s’étudie seul 13- Avec quelle langur préfères-tu qu’on explique la leçon ? Malagasy Français

88 ANNEXE II QUESTIONNAIRES POUR ENSEIGNANTS : I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX - Nom et prénoms : - Sexe : M F - Situation matrimoniale : Marié Célibataire - Nombre d’enfants à charge : - Profession du (de la ) conjointe € : - Résidence actuelle : - Diplôme académique le lus élevé - Diplôme professionnel le plus élevé : - Promotion ou année de recrutement : - Comment avez-vous été recruté Par voie de concours sur titre - Formation suivie : - Année d’affection ou poste actuel en tant que Prof de - Corps d’appartenance : - Statut : Fonctionnaire : contractuel Autres

II – RENSEINGNEMENTS PARTICULIERS - Classes tenues : Matière classes volumes horaires hebdomadaires Total

- Avez-vous tiré profit de l’utilisation de la présentation du nouveau programme : oui nom Si non ? Dans quel domaine éprouvez-vous des difficultés :

- Avez-vous tiré profit de la formation CPIE : Oui Nom

Si non : quelles améliorations, voulez-vous apporter sur : • la périodicité • le système d’encadrement

89 • la durée de formation • la langue utilisée - quels types de formations vous sembles-ils actuellement favorables pour améliorer votre méthode de travail de façon continue : • une émission télévisée • correspondance (documents à l’appui) • assisté par l’Equipe pédagogique • assisté par les coordonnateurs pédagogiques _ Préciser les périodes ou vous voulez être formé ?

- comment avez-vous élabore votre fiche pédagogique • travail en commun avec l’Equipe pédagogique • travaille personnel : • lors de la CPIE :

- votre document est-il ; suffisant insuffisant - Attitudes des élèves pendant les cours d’histoire : - Paresseux peu enthousiaste actif bloqué par la langue d’enseignement - Quel sont les supports pédagogiques que vous utilisez : livres carte texte Autres ( à préciser) : - l’utilisation de support est-il indispensable pour la conduite de chaque séquence d’apprentissage ?

Oui Nom si non à préciser : Si oui : dans quel domaine : • carte historique • Texte chronologique • Frise chronologique • Commentaire de document • Commentaire de graphique • Lecture d’une image historique

90 ANNEXE III QUESTIONNAIRES POUR DIRECTEUR OU SURVEILLANT GENERAL

- Nom et Prénom - Sexe : M F - Situation matrimoniale : Marie(e) Célibataire - Diplôme académique le plus élevé : - Diplôme professionnel le plus élecé : - Année de recrutement : - Année d’affection ou poste actuel :* - Corps d’appatenance :

A- Histoire de l’établissement - date d’ouverture :…… - N° d’autorisation d’ouverture de l’établissement - Nombre de bâtiments à l’heure actuelle : - Nombre de salle de classe : - Y-a-t-il de classes parallèles : - Y-a-t-il de salles mmultigrades : - Les dimension de chaque salle de classe : - Superficie tatale de l’enceinte : - Y-a-t-il de salles de professeurs : Salle de surveillants : - Combien y-a-t-il de WC dans l’établissement : - Avez-vous de CDI : Oui Non - Les livres d’histoire sont-ils suffisants pour les classe : Oui Non - Ces livres sont-ils surannés ou récents - Outre les manuels, avez-vous d’autre documents historiques (journaux, magasines, revue…) lesquels ? - D’il y en d’autre, à précis er : - De quoi se plaingnent les professeurs d’histoire de la classe de 6 e de votre établissment : De la discipline de l’absence de formation continue Du manque du support didactique autres ( a préciser) : Vos suggestions :

91 ANNEXE IV UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA TANINDRAZANANA – FAHAFAHANA – FAHAMARINANA ***=***

LOI n° 94-033 Portant Orientation générale du Système d’Education et de Formation à Madagascar.

L’Assemblée Nationale a adopté en sa séance du 23 novembre 1994 ; Le président de la République, vu la Décision n° 045-HCC/D.3 du 18 janvier 1995, promulgue la loi dont le teneur suit : TITRE PREMIER PRINCIPES FONDAMENTAUX Section 1 : Droit à l’éducation et à la Formation et Finalités Article premier : - Conformément aux droit et devoirs économiques, sociaux, et culturels énoncés dans la constitution, et dans la fidélité aux engagements du peuple malgache, le République de Madagascar reconnaît à toute personne – enfant, adolescent ou adulte _ Le droit à l’Education et à la Formation.

Article 2 : - L’Education et la Formation visent à favoriser l’épanouissement physique, intellectuel, moral et artistique de la personnalité de l’individu, dans la pleine jouissance de sa liberté. L’Education et la Formation doivent prioritairement conférer aux membres de la société malgache le sens de leur responsabilité et la capacité : - de protéger l’environnement et notamment de respecter et faire fructifier, sans crispation passéiste, le patrimoine culturel, linguistique et spirituel de la communauté, - de promouvoir l’éducation d’autrui, - de défendre la cause de la justice sociale,

92 - d’être et de se montrer tolérants envers les systèmes sociaux, politique ou religieux différents du leur, mais en veillant à ce que soient sauvegardés les droits de la personne et les valeurs humanistes communément admises, - ainsi qua d’ouvrer pour la sauvegarde de la souveraineté et de la cohésion nationales, la paix et la solidarité internationales dans un monde caractérisé par l’interdépendance.

Article 3 : L’Education et la Formation à Madagascar doivent préparer l’Individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays. En ce sens, elles doivent notamment : - libérer l’initiative, - favoriser la créativité, - cultiver le goût de l’effort, - développer l’esprit d’entreprise, le souci d’efficacité, l’esprit de compétition, le sens de la communication, la recherche de l’excellence

Section 4 : Pouvoirs et compétences des partenaires Article 11 : L’Etat reconnaît le rôle de partenaires à part entière des organismes publics, privés ou associatifs intéressées à la promotion et au développement du système d’Education et de Formation, notamment : • les familles, organismes familiaux et communautaires, • établissements d’enseignement privé, • organisation non gouvernementales et autres associations volontaires, • syndicats d’enseignements et groupes professionnels de médias, • organismes religieux, • institutions de recherche et opérateurs économiques. Article 12 : La constitution de partenariat est une composante fondamentale de la stratégie d’Education et de Formation. Le partenariat est fortement encouragé à tous les niveaux des C.T.D. Article 13 : Les Etablissements d’enseignement privés agréées et organismes similaires qui participent de plein droit au service intérêt général. Ils bénéficient d’un même régime fiscal. Dans le cadre d’une convention assortie de contrat programme, les établissement d’enseignements sont délégataires du pouvoir du (des) Ministre(s) chargé(s) de l’Education et de la Formation et participe (nt) à l’exécution d’une mission de service public.

93 Les conditions d’attribution ou de retrait de l’agrément et de la délégation de pouvoir sont fixées par décret. L’office National de l’Enseignement Privé (ONEP) fait partie intégrante de l’organigramme du (des) Ministre (s) et organismes similaires chargé (s) de l’Education et de la Formation en tant qu’organe ayant rang de direction.

Article 14 : Nul ne peut exploiter contre rémunération soit directement soit par l’intermédiaire d’une autre personne un établissement privé d’Education et de Fonction. - S’il a fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement ferme ou s’il se trouve encore dans le délai d’épreuve pour une condamnation avec sursis, - S’il n’a pas les qualifications nécessaires à cet effet, et - Si l’établissement ne présente pas les garanties de conformité aux règles de sécurité physiques et morales définies par Décret.

Article 15 - Toute association à vocation éducation à la langue malgache par la constitution doit se traduire en actions d’Education et de Formation sur l’ensemble du territoire de la République de Madagascar.

SECTION 5 : Langues d’enseignement

Article 16 – Le statut de langue nationale conféré à la langue malgache par la Constitution doit se traduire en actions d’Education et de Formation sur l’ensemble du territoire de la République de Madagascar.

94 ANNEXE V

Repoblika Demokratika Malagasy Tanidrazana-Tolom-piavotana.Fahafahana

Ministere de l’Enseignement Secondaire. Et de L’Education de Base Décision n°1001-90/MINESEB

Relative à l’usage des langues dans les Etablissements scolaires de Niveau I,II,III

LE MINISTRE DE L’ENSEINGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE

Vu la constitution Vu la loi n°78-040 du 17 juillet 1978 portant cadre général du système d’éducation et de formation Vu les décrets n°89-101 du 20 Avril 1980et n°81-241 du 17Août 1980 portant nomination des membres de gouvernement Vu le décret n°77-731 du 28 Octobre 1980 fixant les attributions du Ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base ,ainsi que l’organisation général de non ministère : DECIDE

ARTICLE PREMIER : Dans le cadre général de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la présente décision précise l’usage des langues dans tout les établissements scolaires des Niveaux I,II et III dans tout le territoire de la République Démocratique de Madagascar . Elle concerne aussi lion les langues d’enseignement que les langues à enseigner en tant que discipline.

95 TITRE I LANGUES D’ENSEIGNEMENT ARTICLE 2 : A partir de la rentrée scolaire 1990-1991 ?les langues d’enseignement à utiliser sont : -Pour le niveau I : Le malgache ,sauf pour l’enseignement du français qui se fera dans cette langue. -Pour le niveau II et III : L e malgache pour l’enseignement du malgache de la morale et de l’instruction civique ,de l’Histoire et de la géographie de Madacascar. -Le français pour l’enseignement du français, des matières scientifiques ,de l’Histoire et de la géographie des autres pays ,de la philosophie . -Les langues étudiées pour l’enseignement des langues étrangères (Anglais ,Allemand ,Espagnol , Russe)

TITRE II LANGUES A ENSEIGNER EN TANT QUE DISCIPLINES ARTICLE 3 : -Le malgache : l’enseignement du malgache est obligatoire à tous les niveaux et ce ,à partir de la T.1 -Le français :sera enseigné à partir de la T.2 -L’anglais : à partir de la T6 . et les autres langues étrangères (Allemand ;Russe ;Espagnol) à partir de la T10 selon le choix des élèves ,dans les établissements scolaires du niveaux III pourvus d’enseignants de ces langues. Article ‘4 :/ Toutes dispositions antérieures contraires à la présente décision sont et demeurent abrégées. ARTICLE 5 : La Présente décision sera enregistrée, publiée et communique partout ou besoin sera Antananarivo le 01 octobre 1990 Le Ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de base Signe ; Velomparany Aristide Pour copie conforme Antananarivo le 14 Décembre 1994 Le Directeur de l’Enseignement secondaire Signature illicite HAMINASON R François Jaonary

96 ANNEXE VI

EXTRATI DE LA LOI 78-040 A propos de la langue d’enseignement

Article 10 : La malgachisation qui se définit en ce domaine comme l’adaptations aux besoins et objectifs nationaux des programmes et des méthodes pédagogiques implique également l’utilisation de la langue nationale comme lange d’enseignement. L’objectif est, conformément au « Livre Rouge », l’emplois du « Malgache commun » et jusqu’à la mise au point de ce Malgache commun, seront utilisés le Malgache officiel, le Malgache dans ses variantes régionales et le français.

Article 20 : A ce niveau (NII), la malgachisation déjà en cours dans le secondaire sera poursuivre moyennant amélioration des méthodes et du support pédagogiques. Dans l’immédiat, la recherche et la mise au point d’une méthode d’enseignement du français, langue étrangère, doivent permettre la maîtrise de cette langue à la fin de ce niveau. Les élèves du niveau II seront progressivement initiés aux équivalents français des termes techniques malgaches utilisés.

EXTRAIT CONFORME

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE & DE L’EDUCATION DE BASE

BUREAU D’ETUDES ET D’APPUI Antananarivo, le 10 Octobre 1983 TECHNIQUE LE CHEF DU BEREAU D’APPUI TECHNIQUE L’ADJOINT

N° 83 / 244 / MINESEB / ISAT

RAZANAJATOVO R.P Christian

97 ANNEXE VII

SOCIO #Après presque 30 années de galère, Ambodinonoka ,une commune dans le district de Marolambo ,est désormais sortie de son isolement 116 point en bois , la reliant à six autres communes environnantes a étè finalement construite . La réception des travaux s’est tenus dernièrement à Marolambo, entre François René Razafimahefa ,représentant du FID régional d’Antananarivo et Benoît Lahimarina, député de Marolambo, ainsi que lambanana ,chef de district. les travaux ont été financés par le FID. #Ar22.158. 000. C’est la somme qu’ a allouée l’ambassade britannique à la commune rurale d’Ambatomirahavavy.Ce financement était destiné à la construction sera inaugurée vendredi prochain.

98 ANNEXE VIII

CISCO BETAFO Défi à relever : implante un cep dans chaque commune

Les collégiens du district de Betafo devaient parcourir en moyenne 16 Km avant d’atteindre leur CEG. Ces derniers ne sont donc pas du tout concentrés sur leurs études en sont donc pas du tout concentrés sur leurs études en raison de la fatigue qui les accable, d’où les mauvais résultats. Depuis l’année dernière, la Cisco de BETAFO a pu résoudre en partie ce problème ,car elle a installé 8 Cep et cette année , deux autres ont été construis ,soit 91 nouvelles salles de classe. Mai la Cisco s’est fixé un autre objectif ,celui de mettre en place un Ceg dans chaque commune .Ce défi est presque relevé ,car quatre communes ,restent sans collège public . La Cisco a connu un niveau de scolarisation considérable.Depuis la prise de service du Chef Cisco Bakoly Gabrielle Razanaparany en 2003, le nombre d’élèves est de 56 000 .Cette année scolaire, ce chiffre est passé à 107 815. Cette année ,la Cisco a également recruté 582 enseignants non fonctionnaires pour étoffer l’équipe enseignante des 292 Epp

Recueillis par Farah

99 ANNEXE IX P.4 Lundi 14 Novembre 2005 REPORTAGE LE QUOTIDIEN

Fid- Programme de Financement Direct des Communes La Commune rurale d’Imito sur le toit de Fianarantsoa

Le trophée des « meilleurs bénéficiaires » offert par le Fonds d’Intervention pour le développement ou Fid à travers le programme de Financement Direct des Communes ou Fdc, exercice 2004, a été décerné à la Commune rurale d’Imito, pour le compte de la province de Fianarantsoa. La cérémonie de remise de trophée s’est déroulée ce vendredi 11 novembre à Imito en présence des autorités régionales dirigées par le chef de la région d’Amoron’i Mania Rasolofoarimanana Réne et les représentants du Fid régional avec à leur tête Thomas Razafimanatsoa, Directeur régional du Fid Fianarantsoa. Tout a commencé en Octobre 2001, année pendant laquelle le Plan Communal de Développement a été approuvé par la commune d’Imito puis a reçu l’approbation du Fin en novembre 2001. En l’espace de deux ans seulement Imito a su rattraper son retard en matière de développement et voilà maintenant que le Commune est sur le toit de Fianarantsoa.

Remerquable

En effet, Imito a été remarquable sur son niveau d’implication dans la construction des nouveaux bâtiments pour le Ceg et pour le poste avancé de la gendarmerie, deux sous projets prioritaires qui figurent dans son plan Communal de développement (Pcd). A travers le programme Financement Direct des Communes, le Fid a accordé un financement d’un montant de 481.465.404 Ar à Imito, reparti sur cinq ans, selon la convention pluriannelle signée au mois d’octobre 2002. Pour la première année, la commune d’Imito s’est vue octroyer d’un fonds de 106 millions Ariary, pour la réalisation de ces infrastructures, dont 95 millions d’Ariary proviennent du Fid et les 11 millions d’…………….l’apport de la Commune. Malgré la hausse illimitée des prix des matériaux de construction due à l’inflation et perturbant l réalisation des travaux, Imito à bien tenu ses engagements et ses obligations envers le Fid. La gestion des fonds à lui confiés s’est faite dans une totale transparence. On note aussi l’implication effective de la Commune à travers l’entretien et la supervision directe

100 de la mise en exploitation des réalisations qui sont une garantie palpable de la pérennisation des investissements. Ce qui lui a valu cette récompense du Fid. Une stèle a été érigée devant le bureau de la commune pour marquer cet événement. Par ailleurs, le Fid a octroyé un zébu et deux sacs de riz pour symboliser l’identité culturelle malgache qui s’est toujours manifestée par l’identité et la solidarité communautaire.

Fier En remettant entre les mains du Maire d’Imito, Razafimahatratra Andriamidosy le trophée des meilleurs bénéficiaires du Fid, le Chef de région D’Amoron’i Mania, René Rasolofoarimanana n’a pas maqué de louer les efforts des élus d’Imito qui ont su entretenir leur cohésion et solidarité pour le développement de la Commune « La région d’Amoron’i Mania est fière des résultats palpables obtenus par la commune d’Imito » a-t-il renchéri. Radavida Marie Esthère, député de Madagascar élu à Fandriana, qui était venue honorer de sa présence la cérémonie, a dit : « vos réalisation sont les témoins que le régime Ravalomanana travaille,, soyez en fiers ». Le Directeur régional du Fid Thomas Razafimanantsoa, quant à lui, a promis la continuité des travaux. Il a remis un chèque de 1 200 000 Ar à la commune, garantie de l’entretien. Notons que Imito a déjà bénéficié du financement d’un montant de 110 millions d’Ariary, prévu dans le plan Annuel d’investissement année 2, pour la réalisation de construction d’un Csb et de deux Epp. Ces infrastructures ont été inaugurées le mois d’août 2005 et n’attendent qu’à être réceptionnées définitivement. Appui opérationnel à la stratégie de décentralisation Le Fdc fait partie des six composants des activités du projet de développement communautaire (Pdc). C’est un programme qui met en exergue la maîtrise d’ouvrage communal. Ceci peut aussi s’interpréter par la prise en main directe du processus de réalisation d’un projet par la commune elle – même allant de préparation, l’exécution et suivi de la réalisation et la livraison / mise en exploitation ainsi que l’entretien des infrastructures. Le programme Fdc a pour but l’application des principes de la bonne gouvernance notamment axée sur la participation, la responsabilisation, la transparence et la redevabilité des élus. C’est aussi un appui opérationnel à la stratégie de décentralisation. La remise de trophée aux meilleurs bénéficiaires constitue une pratique que le Fid a développé afin de valoriser le Capital social dans la mise œuvre de projets.

101 ANNEXE X INTENSIFIER LE SYSTEME D’EDUCATION FONDAMENTALE DE SECOND CYCLE OU COLLEGE

Réalité actuelle Actuellement, il existe 1 collège public pour 18 écoles primaires. Le pourcentage de jeunes âges de 11 à 14 ans qui fréquentent le collège secondaire du premier cycle est de 27%. Un nombre beaucoup trop élevé abandonne l’école de manière précocement. Objectifs Parvenir à un excellent système d’éducation fondamentale du second cycle Augmenter de manière significative le niveau d’inscription dans les collèges Garantir la rétention des élèves admis dans le système Assurer la pertinence de l’éducation en renforçant les compétences et les connaissances clés nécessaires pour préparer le pays à une croissance économique rapide et à l’intégration internationale. Stratégies Augmenter les capacités d’accueil par le développement des infrastructures scolaires, la formation et le recrutement de nouveaux enseignants. Appuyer les enfants des zones vulnérables (climat, accès, sécurité, catégories sociales) Développer la collaboration avec le secteur privé. Améliorer les programmes d’enseignements en renforçant l’enseignement des mathématiques, des sciences et technologies, des langues étrangères et des sciences sociales, et garantir leur pertinence par rapport aux défis économiques et sociaux auxquels le pays fait face. Développer les pratiques pédagogiques susceptibles de promouvoir la créativité, le sens de la compétition, de l’entreprenariat et du professionnalisme. Etablir un système de formation des enseignants. Créer des kits d’outils pédagogiques et les nouveaux matériels didactiques pertinents. Projets et activités prioritaires Construire 4000 salles de classe pour les collèges Ministre responsable de l’Education Recruter et former 4400 nouveaux enseignants Créer 22 collèges d’excellence un dans chaque région Réviser les programmes d’enseignement et produire les manuels correspondants Former tous les enseignants aux innovations pédagogiques Former tous les directeurs de collège à la gestion d’école et au leadership

102 Construire des bibliothèques scolaires et doter toutes les écoles publiques et privées INDICATEURS Taux d’inscription Taux d’achèvement dans les collèges

CREER UN SYSTEME D’EDUCATION PRIMAIRE PERFORMANT (SUITE)

Objectifs Tous les enfants malgaches bénéficient d’un éducation primaire en 7 ans La consolidation et la durabilité des connaissances, des compétences acquises ainsi que de l’alphabétisation seront garanties Les écarts entre les genres, les catégories sociales, les régions, ainsi que les milieux urbain et rural, seront réduits. Le taux d’achèvement de l’école primaire passera de 57% à 85%. Stratégies Augmenter les capacités d’accueil des écoles, en particulier dans les zones vulnérables, à travers le développement des infrastructures scolaires, la formation et le recrutement de nouveaux enseignants. Favoriser un engagement plus durable des enseignants recrutés au niveau local par une meilleure gestion de leur carrière Assurer l’accès universel, par la communication et la sensibilisation des parents à l’importance d’une scolarité prolongée pour leurs enfants Réduire la contribution financière des parents (leurs charges). Apporter soutien et encouragement aux enfants des zones vulnérables et défavorisées. Améliorer les programmes d’enseignement en renforçant l’enseignement des mathématiques, des sciences et technologies, des longues étrangères et des sciences sociales, et par le développement des compétences transversales (créativité, compétitivité, sens de l’entreprise). Améliorer la formation des enseignants et directeurs d’école. Produire davantage de manuels en malgache, le français et l’anglais étant des langues secondaires, et en équiper les écoles.

PROJETS ET ACTIVITES PRIORITES Construire au moins 3000 salles de classe Ministre responsable de l’Education Former et recruter 7000 nouveaux enseignants par an

103 Augmenter les subventions accordés aux enseignements payés par les parents d’élèves (FRAM) de manière à ce qu’ils reçoivent une rémunération égale à 70% de cette des enseignants fonctionnaires. Appuyer les initiatives locales par l’entretien des écoles communautaires fonctionnelles Créer dans les zones vulnérables des activités de cantine scolaire. Réviser et reformuler les programmes de l’éducation primaire de manière à garantir leur pertinence et leur cohérence par rapport à la vision nationale Former les enseignants aux nouvelles méthodes et innovations pédagogiques Renforcer la formation des directeurs d’école et des autorités locales de l’éducation Améliorer le développement de l’enseignement à distance Produire et distribuer de nouveaux manuels et outils pédagogiques INDICATEURS Taux d’achèvement de l’éducation primaire Pourcentage de redoublement Ratio élèves/ Enseignants Budget de l’éducation en pourcentage du PIB Budget de l’enseignement primaire par rapport au budget total de l’éducation [dépenses récurrentes].

JOURNAL OFFICE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES

Projets d’ensemble, en vue du développement de ces divers travaux. Sous le second chef indiqué plus haut, vous devrez rechercher les moyens propres à diriger les capitaux français vers les entreprises agricoles coloniales par la diffusion dans la Métropole des expériences faites, des résultats acquis et des avantages offerts, et à développer les capitaux en formation dans la colonie même. A cette question, se rattache essentiellement celle de l’utilisation des banques coloniales existantes ou de la création d’autres établissement de crédit en vue d’asseoir dans nos colonnies le crédit agricole dont la Métropole n’est pas seule à ressentir le besoin impérieux. Enfin, nous le troisième chef, vous examinerez la question de utilisation de la main d’œuvre indigène ou de celle dont il serait nécessaire de favoriser l’importation et celle de la main- d’œuvre pénale. J’appelle, à ce propos, tout spécialement votre attention sur l’orientation à donner à l’enseignement public, qu’il s’applique aux indigènes sujets français de nos nouvelles colonies ou à la population de nos anciennes colonies. Il importe que cet

104 enseignement ait un caractère essentiellement pratique et qu’il tende à former bien plus des agriculteurs que de futurs fonctionnaires. Je sais que bien des réformes sont à apporter à cet égard dans l’enseignement de nos colonies et je vous prie d’indiquer tout au moins les grandes lignes de la réorganisation qui pourrait être tentée. Telles sont les principales questions que j’ai l’honneur de vous prier d’étudier, mais il doit demeurer bien entendu que les indications qui précèdent n’ont aucun caractère limitatif ; par le fait même qu’elles s’appliquent à l’ensemble de nos colonies, elles ne sauraient avoir le degré de précision qui leur permette de s’adapter entièrement à chacune d’elles. je désire, au contraire, que vous traciez un programme très net de mesures que vous jugerez propres au développement de la colonisation agricole dans les conditions spéciales ou se trouve chacune des colonies que vous administrez. Je compte que vous ne manquerez pas, à cet effet, de faire appel en particulier au concours des corps élus et de représentants autorisés de la colonisation français. Ils apprécieront, j’en suis assuré, l’importance du but à atteindre, lequel tend à disputer efficacement à la production étrangère la place qu’elle a prise sur le marché métropolitain, et à resserrer ainsi,, pour leur mutuel avantage, les liens qui unissent les colonies françaises à la mère- partie. Le Ministre de Colonies, GEORGES TROUILLOT.

105 ANNEXE XI REPOBLIKAN’I MADAGASCAR Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2004 – 004 DU 26 JUILLET 2004 Portant orientantion générale du Système d’Education, 2003 et du 09 juin 2004,

D’Enseignement et de formation à Madagascar

L’Assemblée Nationale et le Sénat ont adopte en leur séance respective en date du 19 Décembre LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. Vu la Constitution, Vu la Décision n° 08-HCC/D3 du 14 juillet : 2004 de la Haute Cour Constitutionnelle Promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE PREMIER PRICIPES FONDAMENTAUX

Section 1 Droit à l’éducation et à la formation Article premier- L’éducation est une priorité nationale absolue et l’enseignement est obligatoire à partir de l’âge de six ans. Art 2- la république de Madagascar conformément aux droits et devoirs économiques sociaux et culturels énonces dans la Constitution et fidèle aux engagements internationaux du peuple malagasy reconnaît à toute personne – enfants adolescent et adulte – je droit à l’éducation à l’enseignement et à la formation. Art 3 – l’Etat s’engage a instaurer un système d’éducation d’enseignement et de formation capable d’assurer l’épanouissement intellectuel physique moral civique et artistique de chaque individuels,

106 Certaines valeurs culturelles spécifiques au pays telles que les notions « aina » de fanahy maha olona « de « hasina « ou de « fihavanana » doivent être prises en considération ; Art 4- L’éducation, l’enseignement et la formation malagasy doivent preparer l’individu a une vie active intégrée dans le développement social économique et culturel du pays pour la réalisation ce cet objectif, ils doivent notamment : - promouvoir et libérer l’initiative individuelle et des communautés de base - favoriser la créativité - cultiver le goût de l’effort - développer l’esprit d’entreprise et de compétition le souci de l’efficacité, le sens de la communication, la recherche de l’excellence dans le résultat ;et - parvenir à produire des citoyens suffisamment instruits et aptes à assurer l’exploitation rationnelle des richesses naturelles potentielles, afin de hisser notre Pays au rang des Nations les plus développées, tout en conservant sa sagesse légendaire..

Section 2 Pouvoirs et compétences de l’Etat Art 5- L’Etat garantit à toute personne, dans les conditions définies par voie réglementaire, le respect et le bénéfice de ses droits à l’éducation, a l’enseignement et à la formation. Art 6 – Les Ministres chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la formation définissent mettent en œuvre à travers un contrat de résultat, la politique nationale en matière d’éducation d’enseignement et de formation adoptée en Conseil de Gouvernement. Les modes de relations entre les Ministères chargés de l’éducation de l’enseignement et de la formation et les autres département ministérielles sont définis par voie réglementaire. Art- 7- Après les concertations d’usage tant entre les départements ministériels qu’avec les partenaires et les usagers, les Ministres chargés de l’éducation de l’enseignement et de la formation en vue de répondre aux besoins économique et sociaux se doivent de : - définir les stratégies et les moyens : - assurer en la matière le contrôle des qualifications : - délivrer les diplômes et attestent l’équivalence des titres correspondants. Art 8- Les Ministres chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la formation après avis motivé du gouvernement, peuvent prononcer par arrêté, l’interdiction d’exercer l’encontre de toute personne physique ou morale dont le maintien en activité construirait en danger pour la santé et la sécurité physiques ou morale des enfants des enfants des

107 adolescents ou des adultes à été confiés. Le droit de la défense de l’intéressé est garanti devant les instances juridictionnelles compétentes.

Section 3 Pouvoirs et compétences des collectivités territoriales Art 9 – Les collectivités territoriales administrent les affaires éducatives à alles dévolues par la loi. Après les concentrations d’usage avec les partenaires et les acteurs du système d’éducation d’enseignement et de formation de la collectivité concernée elle élaborent et metent en œuvre a travers u contrat de résultat une stratégie de développement en parfaite conformité avec la politique nationale d’éducation d’enseignement et de formation. Les modes de relation entre les Ministères chargés de l’éducation de l’enseignement et de la formation et les collectivités territoriales sont définis par voie réglementaire. Art 10- les services déconcentrés des Ministères chargés de l’éducation de l’enseignement et de la formation sont responsables du bon déroulement des actions d’éducation d’enseignement et de formation relevant de leur juridiction respective. A ce titre en assurent l’appui et le contrôle

Section 4 Pouvoirs et Compétences des partenaires Art 11- L’Etat adopte comme règle dans l’exécution de sa politique d’éducation et de formation, le Partenariat ; Public -Privé en conséquence est reconnu le rôle de partenaire à part entière, aux organisme publics et privés aux associations intéressées à la promotion et au développement du système d’éducation d’enseignement et de formation notamment ; - les familles, les organismes familiaux et communautaires ; - les établissements d’enseignement privé ; - les organisations non gouvernementales et les autres associations volontaires ; - les institutions de recherche et les opérateurs économiques. Les modes de relation entre les Ministères chargés de l’éducation de l’enseignement et de la formation et les différents partenaires sont définis par voie réglementaire. Art 12 – Tous les partenaires privés agrées dans les domaines de l’enseignement, l’éducation et de la formation.

108 Dans le cadre d’une convention suivie d’un contrat de résultat, ils exécutent des tâches précises conformes à la politique nationale d’éducation. Les conditions d’attribution ou de retrait de l’agrément sont fixées par voie réglementaire.

Section 5 Des fonctions de l’école et des établissements d’enseignement de formation

Art 14 – L’école les établissement d’enseignement et de formation doivent, en collaboration et avec la complémentarité des familles et de la société, veiller à inculquer aux enfants aux adolescents et aux jeunes les sens de la responsabilité et de l’initiative ainsi que le respect des bonnes mœurs et des règles de bonne conduite. En outre, il sont appelé à : - développer en eux le sens civique et les valeurs de la citoyenneté : - développer la personnalité de l’individu, dans toutes ses dimensions : physique, affective, psychique, mentale et morale, en garantissant le droit à la construction de sa personne de manière à aiguiser son esprit critique et sa volonté. Art 15- L’école et les établissements d’enseignement et de formation, veillent dans le cadre de leur fonction d’instruction, à garantir à tous les apprenants, un enseignement et une éducation de qualité qui leur permettent d’acquérir une culture générale et des savoirs théoriques et pratiques, de développer leurs dons et leurs aptitudes à apprendre par eux- mêmes et de s’insérer ainsi dans la société du savoir et du savoir faire. L’école et les établissements d’enseignement et de formation sont appelés essentiellement à donner aux apprenants les moyens : - de maîtriser la langue malagasy, de par son statut de langue maternelle et nationale ; - de maîtriser deux langues étrangères au moins - à développer les différentes formes d’intelligence sensible pratique e abstraite ; - à leur assurer la maître des technologie de l’information et de la communication et à les doter de la capacité d’en faire face à l’avenir de façon à être en mesure de s’adapter aux changements et d’y contribuer positivement avec détermination. Art 16- L’école et les établissements d’enseignement et de formation veillent, dans le cadre de leur fonction de qualification à développer des compétences et des savoir – faire chez les apprenants, en rapport avec leur âge et selon la cycle d’études. Les établissements de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur ont la charge de consolider ces compétences.

109 A cette fin, l’école et les établissement se formation et d’enseignement supérieur, sont appelés à faire acquérir aux, apprenants l’aptitude à utiliser le savoir et le savoir-faire acquis pour la recherche de solutions alternatives dans la résolution des problèmes auxquels ils peuvent être confrontés à : TITRE VI DISPOSITION DIVERSES ET TRANSITOIRES

Art 76- La restructuration du système d’éducation et de formation prend effet à compter de la promulgation de la présente loi. Art 77- Toutes dispositions contraires à la présente loi sont et demeurent abrogées notamment la loi 94 – 033 du 13 mars 1995

Antananarivo le 26 juillet 2004 Marc RAVAMANANA ------« Pour Ampliation conforme » Antananarivo, le 06 Août 2004 Le Secrétaire Général du gouvernement Siégé : RAKOTONIRINA DANIEL ------

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ------ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ------SECRETARIAT GENERAL

Service de la Législation de la « POUR COPIE CONFORME » Documentation et du Contentieux Antananarivo, le 13 Août 2004 N°2004 – 210 / MENRS/SG/Lég Le chef du service de la Législation,de la Documentation et du contentieux,

William’s James RANAIVOSON

110

GOUVERNEMENT GENERALE

ARRETE créant la province d’Ambositra.

Le Générale commandant en chef du Corps d’occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, Vu les décret des 11 décembre 1895 et 30 juillet 1897 ; Vu l’arrête du 27 septembre 1896, constituant l’Imerina et de Betsileo en territoire militaire : Vu l’arrêté du 4 décembre 1897, levant l’état de siège dans l’Imerina et le Betsileo ; Vu les arrêtés des 20 janvier et 12 juillet 1897, fixant les limites de la province de Mananjary. Considérant qu’en raison de l’importance de sa population, de son étendue et de sa situation par rapport à Tananarive, il y a intérêt à détacher le district d’Ambositra de la province distincte dont le chef relèvera uniquement du Gouverneur Général : Considérant, d’autre part, que des relations suivies existent entre d’Abohimanga du Sud, en raison de la facilité des communications entre ces centres, et que la réunion des deux districts précités est de nature à développer encore ces relations, Arrête : ART Ier -Les districts d’Ambositra et d’Ambohimanga du Sud sont détachés, l’un de la province du Betsileo, l’autre de la province de Mananjary et réunis en une seule province ayant son chef- lieu à Ambositra. ART II –La détermination exacte des limites de la province d’Ambositra fera ultérieurement l’objet d’un arrêté pris après entente entre les administrateurs intéressés et dur leur proposition. ART III –L’effectif de la compagnie de milice de la province d’Ambositra est fixé ainsi qu’il suit : 150 indigènes dont 50 prélevés sur la compagnie de milice de la province du Bestileo et 100 prélevés sur la compagnie de milice de la province de Manajary ; 1 Inspecteur,

111 3 Gardes principaux, dont 1 prélevé sur la compagnie de milice de la province du Betsileo et 2 prélevés sur la compagnie de milice de Mananjary ; les effectifs européen et indigène de ces deux compagnies étant réduits d’autant. ART IV- MM le chef du bureau des affaire civiles, ordonnateur secondaire, les administrateurs chefs des provinces du Betsileo et de Mananjary et l’administrateur central de la garde indigène sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté. Fait Tananarive, le 15 Septembre 1898 GALLIENI.

Vu : Le Directeur des Finances et du Contrôle, CRAYSSAC.

112 GOUVERNMENT GENERAL

ARRETE

Supprimant l’emploi de commissaire de police à Sainte- Marie Le Général commandant en chef du Corps d’occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet 1897 ; Vu le décret du 27 janvier 1896 ; Vu l’arrêté du 13 février 1897 ; Sur la proposition de M. l’administrateur- maire est chargé de Saint – Marie, Arrêté : ART Ier- l’emploi de commissaire de police à Sainte- Marie de Madagascar est supprimé. ART II : - Un agent de la force publique désigné par l’administrateur- maire exercera les fonctions de chef de la police indigène. ART III : - M, l’administrateur- maire est chargé de l’exécution du présent arrêté. Fait à Tananarive, le 14 Septembre 1898 GALLIENI Vu : Le directeur des Finances et du Contrôle, CRAYSSAC

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Nom : RAZAFINDRAINIBE Prénoms : Adolphe Jean paul

Titre : PROBLEMES ET ESSAIS D’AMELIORATION DE L ’APPRENTISSAGE DE L ’HISTOIRE

EN CLASSE DE 6EME : CAS DU C .E.G D’ANKOROMBE ET C .E.G ANKAZOAMBO

Nombre de pages : 85 Nombre de tableaux : 16 Nombre de figures : 11

Résumé : L’apprentissage de l’Histoire est étroitement lié à l’environnement scolaire. La formation des enseignants est indispensable. Il faut bien choisir la langue d’enseignement ou du moins maîtrisés la pratique du bilinguisme. L’utilisation des rapports didactiques favorise et améliore l’apprentissage de l’Histoire. La pratique de la pédagogie nouvelle redynamise l’intervention pédagogique. L’apprentissage des élèves est sujette à sa condition de vie et matérielle. L’évaluation sélectionne les élèves.

Mots-clés : environnement scolaire – formation – langue d’enseignement – bilinguisme – intervention pédagogique – apprentissage – supports didactiques – pédagogie nouvelle – évaluation – méthode d’enseignement.

Directeur de mémoire : Mr ANDRIAMIHANTA Emmanuel – Maître de Conférences

Adresse de l’auteur : Lot J.D. 11 Bis – Antanamahalana – Ambositra i (203) – Amoron’i Mania

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