1

DEPARTEMENT DE LA SEINE MARITIME

COMMUNE D'ALVIMARE

S.A.R.L. MARELLE

Demande d'autorisation d'exploiter un centre de tri et transit de déchets de chantier 20 route d'Ecretteville

Régularisation administrative

ENQUETE PUBLIQUE Du 23 février au 27 mars 2017

Rapport d'enquête

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 2

SOMMAIRE

Rapport d’enquête

Chapitre 1 : Généralités concernant l’objet de l’enquête page 3

Chapitre 2 : Organisation et déroulement de l’enquête page 8

Chapitre 3 : Observations du public page 10

Conclusions motivées et avis page 13

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 3

Chapitre 1 : Généralités concernant l'objet de l'enquête et cadre juridique

La société MARELLE a été créée en1992 par Mr Christian MARELLE. Cette entreprise composée de 48 personnes effectue du désamiantage, des démolitions, le concassage et le recyclage des matériaux du BTP. Elle met à disposition l'ensemble de sa gamme de matériel: petites et grandes pelles, concasseur, cribleur pour la réalisation de chantiers. La plate forme de 35 000 m2 collecte et recycle les déchets issus du BTP, en collaboration avec l'ADEME et l'AREBTP. Elle réalise les traitements de décontamination de matériaux contenant de l'amiante : toitures, flocage, dalles de sol, colles, peintures et également les matériaux contenant du plomb. Elle s'occupe du traitement des pollutions de sol en hydrocarbure ou métaux. Elle intervient sur le secteur de la Normandie, du Nord et de la région parisienne pour la réalisation de projets de réaménagement de sites urbains pour les professionnels, industriels, collectivités, bailleurs sociaux et particuliers. Depuis sa création, la société a développé son savoir faire pour satisfaire ses clients. Elle réalise aussi des études de travaux. Sur son site d'Alvimare, l'activité de la société se répartit en 5 secteurs : – la démolition et la déconstruction, – le traitement de l'amiante en place, – le déplombage, – le tri des déchets, la dépollution, – le recyclage des bétons, du bois, La plate forme fonctionne de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00 du lundi au jeudi et de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00 le vendredi. Les terrains concernés par l'implantation du centre de tri sont situés sur la commune d'Alvimare 20 route d'Ecretteville, sur les parcelles cadastrales de section ZE d'une superficie totale de 36 257 m2. Le site est bordé : – à l'Est par la société CAP SEINE, – à l'Ouest par des terres cultivées,

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 4

– au Nord par des terres cultivées, – au Sud par des terres cultivées. Il est situé en secteur AUI (A urbaniser à vocation industrielle) du Plan Local d'Urbanisme de la ville d'Alvimare, document révisé le 28 septembre 2009 lors de sa transformation de POS en PLU. Les installations présentant des dangers ou des inconvénients pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, la commodité du voisinage, l'agriculture, la protection de la nature et de l'environnement ou la protection des sites et des monuments sont soumises au titre 1er du livre V du Code de l'environnement relatif aux installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), les articles L.123-1 à L.123-19, L.511-1à L.512-6-1 pour la partie législative et R.123-1 à R123-27, R.512-1 à R.512-46 pour la partie réglementaire. Pour exercer ses activités, en 2009, la société MARELLE a déposé un dossier de déclaration de mise en service d'une installation de valorisation des déchets inertes issus du BTP selon les rubriques 2515 et 2517. Elle en a reçu récépissé le 11 décembre 2009. Du fait de l'activité de la société et des jours d'ouverture des installations de stockage des déchets d'amiante, la quantité d'amiante en transit sur le site est régulièrement supérieure à 1 tonne. L'installation ne dispose pas de l'autorisation réglementaire au titre des installations classées. L'inspection des installations classées a constaté cette situation administrative irrégulière lors d'une visite du 7 octobre 2013 et la préfecture a mis en demeure la société MARELLE de régulariser sa situation. En février 2015, la société a déposé une demande de régularisation accompagnée d'un dossier justifiant la conformité des installations au code de l'environnement. Suite aux demandes de compléments formulées par l'inspection des installations classées en avril 2015, l'exploitant a transmis une nouvelle version du dossier à la direction régionale de l'environnement le 20 avril 2016. Il a été jugé complet et régulier en octobre 2016 et, conformément à la réglementation, après avoir recueilli l'avis de l'autorité environnementale, la Préfète de la région Normande, Préfète de la Seine-Maritime a prescrit l'ouverture d'une enquête publique au titre des installations classées pour la protection de l'environnement. Cette décision a fait l'objet d'un arrêté du 27 janvier 2017.

Les activités aujourd'hui exercées par la société MARELLE relèvent du régime de l'autorisation prévue à l'article L.512-1 du code de l'Environnement. Diverses rubriques de la nomenclature des installations classées leur sont applicables :

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 5

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 6

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 7

➔ Le contexte des équipements existants et la démarche de mise en conformité des installations De l'examen des tableaux ci-dessus listant les rubriques de la nomenclature des activités concernées par les installations de la société MARELLE, il ressort que l'exploitant souhaite disposer des zones de stockage suivantes pour exercer son activité : – Amiante ( emballages hermétiques) : 45 t – Matériaux contenant du plomb : 4,95 t – Inertes : Béton à concasser / concassé : 4 000m2- Hauteur =12 m Terres, limons... : 4 500 m2- Hauteur = 6 m Stockages inertes en fonction des besoins : 1 200 m2- Hauteur =6 m – Déchets industriels banals à trier : 800 m3_ Hauteur = 6 m – Déchets métalliques : 1 300 m2- Hauteur = 6 m – Déchets de bois : 300 m3- Hauteur = 6 m – Bennes de tri vides Les déchets inertes issus de la déconstruction et les terres sont traités et revendus à des entreprises pour être réemployés en technique routière. Les déchets non dangereux en mélange, bois, métaux sont revendus à des prestataires et les déchets ultimes sont éliminés vers des installations de stockage des déchets non dangereux. Les déchets d'amiante sont éliminés dans des installations spécialisées pour les déchets dangereux. Il en est de même pour les matériaux contenant du plomb.

Le site de la plate forme est dans une zone à vocation industrielle. Les plus proches habitations sont situées à 600 m à l'Est, 320 m au Sud et 290 m à l'Ouest. Les distances aux centres des communes varient de 1,7 km pour ALVIMARE , 1,9 km pour Cléville, 3,6 km pour Allouville Bellefosse, 3 km pour , 2,7 km pour Ecretteville les Baons et 2,3 km pour Bermonville. Aucun établissement recevant du public ne se trouve à moins de 2 km du site. Les effets potentiels sur l'environnement résultant des activités de la société MARELLE ont fait l'objet d'une étude d'impact et d'une analyse de dangers.

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 8

Les eaux pluviales sont susceptibles d'être polluées par les matériaux et déchets en dépôt ou en transit. Leur rejet dans le milieu naturel sera effectué après passage au travers d'un séparateur d'hydrocarbures et d'un bassin étanche de 1 000 m3 au sein duquel un volume tampon de 240 m3 sera réservé pour assurer la défense incendie. Les déchets sont stockés sur une dalle béton qui constitue une barrière étanche garantissant l'absence de pollution du sol. L'amiante en transit sur le site est réceptionné en conditionnements spéciaux hermétiques conformément à la réglementation en vigueur. Sur le plan énergétique, le centre de regroupement de tri et de valorisation contribue indirectement à l'économie d'énergie et à la préservation de certaines matières premières. Les principaux événements redoutés tirés de l'analyse des risques sont l'incendie des stockages inflammables et les flux thermiques en résultant. Néanmoins, compte tenu de la situation géographique de la plate forme, les seules personnes susceptibles d'être présentes à proximité sont les exploitants agricoles qui travaillent dans ces zones. En terme de moyens de maîtrise d'un éventuel sinistre, les pompiers disposeront du volume tampon ménagé dans le bassin de réception des eaux pluviales. Les deux bâtiments qui abritent les différents services de la société ont fait l'objet d'un permis de construire et d'une notice d'insertion paysagère. Un merlon d'une hauteur de 4 m planté d'une haie végétale a été érigé en limite de propriété ce qui rend les déchets peu visibles depuis la route d'Ecretteville. Divers investissements résultant des dispositions prises pour limiter l'impact du site sur l'environnement sont ou seront réalisés dans le cadre de la procédure de régularisation sollicitée. La dépollution des sols pour un montant de 100 000 €, la construction de la dalle étanche pour 250 000 €, le séparateur d'hydrocarbures pour 4 400 €, la construction d'une clôture pour 16 000 €, la mise en place d'un système anti intrusion pour 3 240 €, le bassin étanche pour 10 000 €, les études d'analyse du risque de foudre et d'aptitude du sol à l'assainissement non collectif pour respectivement 1 595 € et 5 000 € L'enquête destinée à recueillir l'avis du public sur la demande présentée par la société MARELLE s'est déroulée du jeudi 23 février au lundi 27 mars inclus. Le présent rapport en relate le déroulement. Il est suivi de mes conclusions motivées. Chapitre 2 : Organisation et déroulement de l'enquête 2.1 Organisation de l’enquête Après avoir été désigné en qualité de commissaire enquêteur par décision du 18 janvier 2017 de Monsieur le Vice-Président du Tribunal Administratif de , le 26 janvier 2017, j’ai pris contact avec Madame Chantal VARONE des services préfectoraux pour retirer le dossier de demande d’autorisation et arrêter les modalités pratiques d’organisation de l’enquête.

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 9

Le 17 février 2017, j'ai rencontré Monsieur DELAHOULIERE collaborateur du Maître d'ouvrage. Il m'a présenté le site et ses activités. En sa compagnie j'ai effectué la visite des installations. Il m'a commenté le dossier d'études et a répondu à mes demandes de précisions. Le 21 février 2017 j'ai eu un échange téléphonique avec Madame Sandrine DAIGLE responsable de l'étude pour le compte du cabinet SECURIT Ingénierie afin de clarifier les observations formulées dans le cadre l'avis de l'autorité environnementale. Le 27 mars 2017, j'ai eu un entretien avec M. Grégoire MACE, en charge du dossier au sein de l'unité départementale du Havre de la DREAL pour, notamment, évoquer le contenu de l'avis de l'autorité environnementale et recueillir son avis sur les remarques formulées. A l'issue de la consultation, le 28 mars 2017, j'ai pris contact avec le maître d'ouvrage pour l'informer du déroulement de la consultation. . 2.2 Déroulement des procédures La publicité officielle annonçant l’enquête a été réalisée à l’initiative des services préfectoraux au moyen d’avis dans la presse locale. L’information est parue dans le quotidien Paris-Normandie édition du Havre, le 3 février 2017 (1er avis) et le 24 février 2017 (2ème avis), dans le Courrier Cauchois le 3 février 2017 (1er avis) et le 24 février 2017 (2ème avis). Toutes informations relatives au projet pouvaient être demandées auprès de M. DELAHOULLIERE Responsable du projet au sein de la société MARELLE. Il était également possible de consulter les informations relatives au projet sur le site (http://www.seine-maritime.gouv.frPolitiques-publiques/Environnement-et-prevention- des-risques/ENQUETES-PUBLIQUES-et-CONSULTATIONS-DU-PUBLIC/enquete- publique/INSTALLATIONS-CLASSEES-POUR-LA_PROTECTION-DE-L- ENVIRONNEMENT/ ALVIMARE ) Il a été procédé à l’affichage officiel de ces informations sur les panneaux des mairies d'Alvimare siège de l'enquête ainsi que Allouville-Belfosse, Cléville, Ecretteville les Baons, Terres de Caux ( commune historique de Bermonville) et Valliquerville situées dans le rayon d'affichage de deux kilomètres fixé par la nomenclature des installations classées. Avant le début de l'enquête, le maître d’ouvrage a mis en place un affichage à l'entrée du site. 2.3 La composition du dossier d’enquête: Le dossier déposé en version papier dans la mairie d'Alvimare siège de l'enquête, et sous forme de CD-ROM dans les communes du rayon d'affichage comportait les pièces

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 10

suivantes réunies dans un classeur: ● Un résumé non technique de l'étude d'impact ● Une demande d'autorisation d'exploiter, ● Une présentation de la société, du site et des activités, ● Une étude d'impact, ● Une étude de dangers, ● Une notice d'hygiène et de sécurité, Ainsi que : ● Un livret d'annexes, ● L’avis de l’autorité environnementale, ● Un mémoire en réponse aux observations formulées dans l'avis de l'autorité environnementale J’ai ouvert, paraphé et clos le registre d'observations mis à la disposition du public dans la mairie d'Alvimare. Aux jours et heures d’ouverture de la mairie, le dossier était consultable dans toutes les communes concernées par l'enquête. Des observations, propositions et contre propositions pouvaient m'être adressées à la mairie d'Alvimare, ou par voie électronique à l'adresse de la mairie : mairie- [email protected] J’ai tenu cinq permanences: Le jeudi 23 février 2017 de 14 h à 17 h (jour d’ouverture) Le jeudi 02 mars 2017 de 14 h à 17 h Le lundi 13 mars 2017 de 15 h à 18 h Le lundi 20 mars 2017 de 15 à 18 h Le lundi 27 mars 2017 de 16 h à 19 h (jour de clôture) Deux personnes se sont présentées. Chapitre 3 : Observations du public Lors de mes permanences, j'ai rencontré deux personnes. L'une d'elle, agriculteur dans la commune d'Allouville Belfosse, a noté son avis favorable à la continuité des activités de la société MARELLE sur le registre d'enquête, en mettant l'accent sur l'implantation

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 11

judicieuse de la plate forme, l'emploi qu'elle procure et l'intérêt du recyclage effectué sur le site. La seconde personne rencontrée n'a pas émis d'observation, elle souhaitait obtenir des précisions sur la localisation du centre de tri et le périmètre de son activité. En dehors de mes permanences, le dossier n'a pas été consulté par le public. Ce projet n'a donc pas suscité de remarques de la part de la population, ni d'aucune association. Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre cette absence de mobilisation, en particulier la nature des activités exercées et leur localisation à l'écart du bourg. Les installations de la société MARELLE, implantées au sein d'une zone à vocation industrielle existent depuis 2009. Quelques habitations isolées sont présentes mais elles sont suffisamment éloignées de la plate-forme pour ne pas ressentir de gène visuelle ou acoustique. La population ne s'est donc pas sentie concernée par l'évolution d'un équipement implanté depuis longtemps dans l'environnement et n'apportant pas, semble t- il, de nuisances particulières. En l'absence de remarques du public, c'est à partir de l'étude du dossier d'enquête et des quelques échanges avec les services de l'administration et le représentant du pétitionnaire que j'ai conduit ma réflexion. Ainsi que le rapporte l'inspection des installations classées dans le document de transmission du dossier de demande d'autorisation d'exploiter à Madame la préfète de Seine-Maritime, le développement des activités de la société MARELLE nécessite la présence sur site d'un stockage de déchets d'amiante important. La dangerosité de ce matériaux vis à vis des personnels et de l'environnement impose des contraintes traduites au travers de la réglementation des installations classées. Le traitement de ce déchet dangereux doit être autorisé par un arrêté préfectoral afin que les services de l'administration soient en mesure de s'assurer du respect des normes par l'entreprise. La société MARELLE ne dispose pas de l'ensemble des autorisations requises et est donc en situation administrative irrégulière. Ce constat a conduit les responsables de l'entreprise à se mettre à jour pour tous les stockages et traitements effectués sur la plate forme et à entreprendre une démarche de mise aux normes. Les impacts sur l'environnement sont faibles et maîtrisés et l'étude de dangers a montré que la mise en œuvre de mesures compensatoires permet d'écarter les risques majeurs pour les tiers extérieurs. L'avis de l'autorité environnementale sur l'analyse des effets du projet sur l'environnement, globalement favorable, comporte quelques remarques et observations. La société MARELLE apporté un certains nombres de précisions et d'engagements

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 12

à destination de l'administration. L'étude d'impact a mis en évidence l'intérêt de réaliser des travaux pour accompagner cette régularisation. Ils ont pour partie été réalisés et la société a défini un calendrier pour ceux restant à exécuter. Le processus de mise en conformité dans lequel s'est engagée la société MARELLE est positif. Il lui permet de pérenniser son activité en offrant à ses clients des équipements dotés de bonnes conditions de sécurité. L'administration quant à elle améliore sa maîtrise des installations dont l'existence et le fonctionnement peuvent présenter un risque pour l'environnement.

Fait à Bonsecours le 31 mars 2017

Jacques LAMY Commissaire enquêteur

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 13

DEPARTEMENT DE LA SEINE MARITIME

COMMUNE D'ALVIMARE

S.A.R.L. MARELLE

Demande d'autorisation d'exploiter un centre de tri et transit de déchets de chantier 20 route d'Ecretteville

Régularisation administrative

ENQUETE PUBLIQUE Du 23 février au 27 mars 2017

Conclusions motivées et avis du commissaire enquêteur

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 14

Le contexte et le déroulement de l'enquête La société MARELLE dont le siège social est situé 20 Route d'Ecretteville 76640 Alvimare exploite en ce même lieu une installation de valorisation de déchets du BTP. Ce site, d'une superficie de 3,62 ha, localisé dans un secteur dédié à l'urbanisation industrielle met en œuvre : – une plate forme de tri, de valorisation des déchets du BTP – une installation de concassage/criblage de matériaux inertes et une installation de stockage de matériaux inertes – une activité de transit, regroupement ou tri des déchets dangereux – une activité de transit, regroupement ou tri des déchets non dangereux Les installations existent depuis octobre 2009, date à laquelle un dossier déclaratif de mise en service a été déposé en préfecture. Au fil des années, le développement des activités de la plate forme a conduit l'administration à constater la présence de dépôts non autorisés. Le 27 janvier 2014, en raison d'un stockage excessif d'amiante, un arrêté de mise en demeure a été pris par la préfecture. La société MARELLE a donc souhaité régulariser sa situation et, en février 2015, elle a déposé une demande d'autorisation d'exploiter. Après la fourniture de compléments réclamés par l'inspection des installations classées, le dossier a été jugé recevable par la direction régionale de l'environnement. L'autorité environnementale a émis un avis le 20 décembre 2016. Par arrêté du 27 janvier 2017, la préfète de la région Normandie, préfète de la Seine- Maritime a autorisé l’ouverture d’une enquête publique qui s’est déroulée du jeudi 23 février au lundi 27 mars 2017 inclus. Le public en a été informé par voie de presse dans les publications du quotidien Paris- Normandie édition du Havre et l'hebdomadaire le Courrier Cauchois, préalablement et en début d’enquête. Les informations relatives au projet étaient consultables sur le site de la préfecture de la Seine-Maritime.

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 15

Il a été procédé à l’affichage officiel de l’avis de consultation sur les panneaux des mairies d'Alvimare, Allouville-Belfosse, Cléville, Ecretteville les Baons,Terres de Caux et Valliquerville, de même qu'à l'entrée du site. Le dossier d’enquête auquel était joint l’avis de l’autorité environnementale a été mis à la disposition du public dans les communes concernées, en version papier à Alvimare siège de l'enquête et sur support CD-ROM dans les autres mairies situées dans le rayon d'affichage J’ai tenu cinq permanences en mairie d'Alvimare. Pour compléter mon information sur le projet, j'ai rencontré le maître d’ouvrage avant une visite commune sur le site et je me suis entretenu avec l'inspecteur de la DREAL en charge du dossier. Une seule observation a été portée sur le registre déposé en mairie d'Alvimare lors d'une permanence. Elle est favorable à la régularisation de l’exploitation. J'ai informé le pétitionnaire du déroulement de l'enquête sans établir de procès verbal eu égard à l'absence de remarques.

Mes conclusions à l'issue de la consultation Ce projet n'a pas suscité de remarques de la part de la population, ni d'aucune association. Peu d'habitations sont situées dans son environnement et les installations de la société MARELLE, présentes sur le site depuis huit années ne semblent pas leur occasionner de gène. Lors de ma visite des lieux, j'ai pu constater la bonne tenue de la plate forme de tri. Dans son analyse, l'autorité environnementale estime que l'étude fournie par le pétitionnaire a correctement pris en compte l'impact de l'installation sur l'environnement et sur la santé et que les mesures d'évitement, de réduction et/ ou de compensation proposées sont cohérentes. Je partage ce point de vue. Le maître d'ouvrage a pris en compte les quelques remarques formulées par l'agence régionale de santé et l'administration pourra s'assurer de leur respect en les intégrant dans l'arrêté préfectoral d'autorisation.

Mon avis Par les travaux qu'elle induit sur le plan de la prévention des risques et la sauvegarde de l'environnement, la régularisation administrative de la plate forme des établissements

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative 16

MARELLE aura des conséquences positives sur la sécurité et la fiabilité de l'exploitation. Pour cette raison, je donne un avis favorable à la demande d'exploiter présentée par la société MARELLE sur le site de la route d'Ecretteville à Alvimare.

Fait à Bonsecours le 31 mars 2017

Jacques LAMY Commissaire enquêteur

S.A.R.L. MARELLE Centre de tri route d'Ecretteville Demande d'autorisation d'exploiter Régularisation administrative