N°24 – 27 juillet 2017

Champagne-Ardenne

Fluzerne

À RETENIR CETTE SEMAINE

BETTERAVE (page 2)  Ravageurs : progression importante des teignes  Maladies : évolution continue de la cercosporiose

LUZERNE (page 5)  Stade majoritaire : 1 feuille trifoliée  Importants dégâts de chenilles observés (chiasma, noctuelles) sur un perimètre géographique limité

MAÏS (page 8) :  Stade majoritaire : « floraison femelle + 15 jours »  Captures de papillons de pyrale en baisse pour la deuxième semaine consécutive  Populations de pucerons encore en baisse

POMME DE TERRE (page 12) :  Stade : grossissement des tubercules. 1ères parcelles défanées en consommation  Mildiou : risque relativement élevé sur certains secteurs, déclenchement ce matin pour les variétés sensibles et intermédiaires sur certaines stations météo  Alternaria, Viroses, cicadelles : symptômes observés sur plusieurs parcelles du réseau  Pucerons et doryphores : leurs présences continuent de diminuer

REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées du 24 au 26 juillet 2017 sur 29 parcelles agriculteur de betteraves, 17 de maïs, 21 de luzerne et 20 de pomme de terre. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.

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BETTERAVE

RAVAGEURS

NOCTUELLES DEFOLIATRICES

 La présence de noctuelles est en nette regression cette semaine. 13 % des suivis déclarent des symptômes contre 50 % la semaine passée.

 Les parcelles concernées sont toutes situées sur le nord de la région : - 3 parcelles dans les = , Perthes et Tagnon ; - 1 parcelle de la Marne = Fresne lès Reims.

 Les taux d’infestations varient de 6 à 40 % de plantes touchées et restent donc sous le de nuisibilité de 50 % de plantes porteuses de perforations récentes.

Analyse de risque : les conditions climatiques actuelles ne sont pas favorables à leur extension.

TEIGNES

 Le nombre de parcelles touchées par les teignes reste stable avec un peu plus de 2/3 du réseau présentant des symptômes.

 Par contre, on constate une évolution très importante des infestations sur l’ensemble de la région avec plus de 85% des parcelles ayant dépassé le seuil de nuisibilité de 10 % de plantes touchées.

 Rappel des symptômes : ces chenilles d’une dizaine de mm forment des galeries dans la base des pétioles et provoquent des lésions sur le collet des betteraves. Ensuite un amas noîratre pulvérulent apparaît au coeur de la betterave avec le plus souvent la présence de fils soyeux.

Taux d'infestation en % de plantes touchées

THORIGNY-SUR-OREUSE (Yonne) 9 MAILLY-LE-CAMP (Aube) 64 SAINT-MESMIN 56 CHARNY-LE-BACHOT 34 FEUGES 12 ECHEMINES 10 BOUY-LUXEMBOURG 10

CORROY (Marne) 70 SARON-SUR-AUBE 52 THIBIE 42 LES GRANDES-LOGES 28 BEINE-NAUROY 14 SAINT-MEMMIE 12 FRESNE-LES-REIMS 12 FERE CHAMPENOISE 12 BROUSSY-LE-GRAND 6 LES ISTRES-ET-BURY 4 PERTHES (Ardennes) 28 TAGNON 22 SAINT-ETIENNE-A-ARNES 10 0 20 40 60 80 100

2 Analyse de risque : les morsures de teignes peuvent ralentir le renouvellement naturel du feuillage notamment en période de stress hydrique prolongé mais elles sont surtout des portes d’entrée potentielle pour le champignon rhizopus si des températures caniculaires apparaissent. Les générations peuvent se succéder, il est donc impératif de maintenir une surveillance minutieuse en conditions chaudes et sèches. Une pluviométrie conséquente (> 10 mm) participe en général à la régulation des populations.

MALADIES DU FEUILLAGE

Pour assurer le contrôle des différentes maladies, déterminer les fréquences d’apparition en prélevant 100 feuilles de betteraves dans une zone homogène et représentative de la parcelle.

Seuil en % de feuilles atteintes

oïdium cercosporiose rouille ramulariose 1ère intervention 15 % 5 % 15 % 5 % 2ème intervention 30 % 20 % 40 % 20 %

Le développement des maladies se poursuit sur l’ensemble de la région :

 16 % des sites atteignent le seuil de renouvellement pour la cercosporiose suite à une évolution précoce de la maladie. Pour le site de Corroy, la fréquence importante observée est liée au déclenchement trop tardif sur une variété sensible à la cercosporiose.  72 % du réseau a maintenant atteint le premier seuil d’intervention dont 10 % de nouvelles parcelles cette semaine.  Dans 13 % des sites, la maladie évolue plus lentement et le seuil pour une première intervention n’est toujours pas atteint.

Le complexe maladies est toujours largement dominé par la cercosporiose :

 Depuis le début des observations, des taches de cercosporiose ont été observées dans 97 % des situations. Cette maladie est responsable de l’intégralité des dépassements de seuil.  Cette semaine, une faible présence de pustule de rouille est signalée sur le site de Broussy le Grand.  Il n’y a plus de parcelle totalement indemne de maladie cryptogamique.

évolution de la pression maladies évolution du complexe maladies

seuil non atteint seuil T1 seuil T2 aucune maladie cercosporiose rouille 2 ou 3 maladies

100%

80% Sem. 30 13% 72% 16% 60%

40% 93 %

Sem. 29 20%

0% Sem. 29 0% 20% 40% 60% 80% 100% Sem. 30

3 Analyse de risque : l’alternance de périodes chaudes et humides enregistrées depuis ce début juillet est favorable au développement de la cercosporiose. Maintenir une surveillance à la parcelle en reprenant les observations 15 jours après une protection fongique.

Cette cartographie présente les fréquences de feuilles touchées par la cercosporiose pour les 14 parcelles suivies du 24 au 26 juillet 2017

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LUZERNE

STADE stade de la luzerne

Les parcelles semées début juillet (2 au 9) sont encore au 4F TRIF : 4 feuilles trifoliées stade feuille simple à 1 feuille trifoliée (1 à 3 cm de 3F TRIF : 3 feuilles trifoliées haut). Les parcelles semées fin juin 2F TRIF : 2 feuilles trifoliées osciellent entre 2 à 6 feuilles trifoliées (2 à 9 cm de haut). 1F TRIF : 1 feuille trifoliée Le mulch (semis direct sur orges d’hivers) et les F_SIMPLE : Feuille Simple repousses rendent la levée hétérogène sur certaines 0 1 2 3 4 5 6 7 8 parcelles. 21 parcelles ont été observées cette semaine.

MALADIES Aucune maladie n’est détectée sur les jeunes semis pour le moment.

RAVAGEURS

Campagnols

Pas de dégâts de campagnols observés sur ces premières levées. À surveiller dans les prochaines semaines.

Sitones

Pour les parcelles de luzerne en cours de levée, proches de parcelles de pois, féverole et/ou luzerne récoltées, la vigilance doit être accrue. 4 parcelles notent la présence de dégâts de sitones cette semaine sur les 3 départements où un suivi est réalisé (Ardennes, Marne et Aube).

Analyse de risque : le ravageur est bien présent dans l’environnement. Surveillez vos parcelles en cours de levée. Pour rappel, le jeune semis est sensible jusqu’au stade 10 cm.

Diticulations de sitones (M. Niess, Capdéa)

5 Chenilles défoliatrices

Plusieurs parcelles du réseau et hors réseau sur les secteurs de Fère-Champenoise/ Connantray, Pogny et la vallée de la Coole indiquent cette semaine la présence de chenilles défoliatrices. 80 à 95 % de la surface de la parcelle touchée sur certaines zones. Sur certaines parcelles semées début juillet et encore au stade une feuille trifoliée, les dégâts sont significatifs.

Dégâts et chenille sur plantules de luzerne (H. Pacquetet, TEREOS)

Diversité des chenilles présentes en culture : chiasma et noctua (H. Pacquetet, TEREOS)

Chiasma (Semiothisa clathrata L.)

La chenille qui atteint 2 cm de long au maximum de son développement est de type arpenteur (son corps forme un arche lorsqu’elle se déplace en avançant d'abord sa tête puis sa queue). Sa couleur est très variable et elle possède une bande latérale plus claire de chaque côté du corps. Les dégâts de cette espèce, qui présente plusieurs générations par an sont principalement observés en été et en automne.

A.Dupeyron, FREDON CA

Papillon de chiasma (Dupeyron, FREDON CA) Jeune chenille de chiasma (SRAL)

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Lutte : une coupe anticipée permet de limiter les effectifs. Pas de lutte prohylactique sur un jeune semis

Noctuelle fiancée (Noctua pronuba L.)

La chenille qui atteint jusqu’à 5 cm à son complet développement, n’est pas de type arpenteuse (donc on trouvera des pattes sur toute la partie ventrale). De couleur vert ou brun clair, avec une étroite ligne dorsale claire et deux rangées subdorsales de tirets longitudinaux noirs, extérieurement liserées de clair sur la moitié postérieure du corps.

C’est une chenille polyphage qui préfère les graminées généralement (repousses du précédent, adventices). Elle attaque préférentiellement le collet et les racines des plantules, mais cause aussi des dommages à leurs parties aériennes.

Sur les parcelles touchées où ces deux espèces ont été osbervées, ces défoliations sont davantage provoquées par l’activité des chiasmas.

Analyse de risque : le risque est à prendre en compte. Surveillez vos parcelles.

7 MAÏS

STADES

17 parcelles ont été observées cette semaine. La majorité des parcelles est au stade « floraison femelle + 15 jours » (10 parcelles). 6 parcelles sont au stade « floraison femelle », 1 parcelle est au stade « grain laiteux ».

Les maïs sont en avance ! Les semis précoces et les conditions climatiques chaudes de mai et juin font que les maïs 2017 sont en avance par rapport à la normale. Cette avance, à même date de semis, est de 3 à 7 jours à la floraison femelle par rapport à la normale.

La date de la floraison femelle des maïs est le premier indicateur de la précocité de la parcelle. En maïs fourrage, la connaissance de cette date permet une première estimation de la période optimale de récolte, estimation qui sera progressivement affinée par observation du remplissage des grains. Cette année, pour les stations météo de la région en zone de production de maïs fourrage, à même date de semis, la floraison a 3 à 7 jours d’avance par rapport à la normale, ce qui correspond à 7 à 15 jours d’avance à la récolte fourrage. Il est donc nécessaire de bien noter la date de floraison femelle pour bien cibler le stade de récolte qui se situe, rappelons-le, autour de 32 % MS plante entière.

RAVAGEURS

CICADELLES La présence de cicadelles est toujours signalée dans 3 parcelles. Ces signalements concernent les 15 premières feuilles à et BARBY (08) et les 12 premières feuilles à LIVRY-LOUVERCY (51).

À noter : Les larves et adultes font des piqûres sur les feuilles basses des plantes. Les attaques se propagent sur les étages supérieurs, avec pour conséquence une diminution de la surface foliaire efficace, voire un dessèchement des feuilles fortement attaquées. On note la dernière feuille dont plus de 2 % de la surface est touchée par des piqûres.

PUCERONS : 16 parcelles observées.

Cette semaine, comme la semaine dernière, les observateurs confirment la baisse des populations de pucerons au sein des parcelles de maïs. Les populations sont à un niveau très faible par rapport au développement des plantes.

Sitobion avenae : On note leur présence 2 parcelles (8 parcelles la semaine dernière). Les populations ont diminué et sont comprises entre 1 et 10 pucerons par plante.  Leurs populations restent toujours en dessous des seuils.

Metopolophium dirhodum : On note leur présence 1 parcelle sur 16 observées (3 parcelles la semaine dernière). La population signalée est comprise entre 1 et 10 pucerons par plante.  Les populations de Metopolophium dirhodum sont toujours en dessous des seuils de nuisibilité.

Rhopalosiphum padi : Aucun signalement sur les 10 parcelles observées cette semaine. Les maïs étant majoritairement au stade floraison « femelle » ou « femelle + 15 jours » (stade de forte sensibilité), il est

8 important de rester vigilant quant à l’apparition de populations de Rhopalosiphum padi sur les panicules et les soies.

ESPECES DESCRIPTION Stade et seuils indicatifs de risque En nombre de pucerons par plante Metopolophium dirhodum Taille environ 2 mm Avant 3-4 f. du maïs: 5 pucerons/p. Couleur vert amande pâle. Entre 4 et 6 f. du maïs: 10 pucerons/p. Les cornicules et les pattes ne sont Entre 6 et 8 f. du maïs : 20 à 50 pucerons/p. pas colorées. Après 8-10 f. du maïs : 100 pucerons/p. Ligne d'un vert plus foncé sur le dos. Observez à la face inférieure des feuilles

Sitobion avenae Taille environ 2 mm Couleur variable, souvent d’un vert Entre 3 et 10 feuilles du maïs. plutôt foncé, parfois brun ou rose 500 pucerons (avec de nombreux ailés) par jaunâtre. plante ou production de miellat sur les feuilles à On le distingue de M.dirhodum proximité de l’épi. essentiellement par la couleur des cornicules qui sont noires

Rhopalosiphum padi Taille inférieure à 2 mm Arrivée possible dès 5-6 feuilles mais risque Forme globuleuse de couleur vert majeur de progression à la sortie des panicules. très foncé, presque noir. Quand quelques panicules sont touchées par les Zone rougeâtre foncée premiers pucerons, observez tous les jours les caractéristique à l'arrière de parcelles et si les populations se développent l'abdomen. avec peu de mortalité, traitez (surtout si les auxiliaires sont peu nombreux).

PYRALE : Suivi des pièges

Pièges à phéromones : 7ème semaine de suivi du réseau de piégeage des pyrales. 5 pièges sur 16 relevés cette semaine ont capturé des papillons. 3 pièges ont capturé entre 1 et 5 papillons chacun, 2 pièges ont capturés 20 et 27 papillons. Deuxième semaine de baisse de captures, (16 pièges la semaine dernière).

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PYRALE 2017 :

Comptage des papillons Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Commune Dép. 24 25 26 27 28 29 30 ALLAND’HUY 08 3 - 8 - 3 - - BARBY 08 0 0 5 1 23 28 28 08 - 1 6 - 8 2 2 GIVRY 08 - - - 4 - - - RETHEL 08 - 0 2 2 13 14 27 SAULT-LES-RETHEL 08 0 0 0 - 2 1 0 BLAINCOURT 10 - - 0 - 1 1 - FRRESNOY-LE-CHATEAU 10 - - - 0 - 0 0 GERAUDOT 10 - 2 1 15 17 - 0 LONGEVILLE-SUR- 2 - 10 2 - - 1 35 MOGNE MARIGNY-LE-CHATEL 10 0 - 0 - 2 1 0 MONTFEY 10 1 4 0 2 9 3 - ORMES 10 4 3 17 4 11 0 1 SAINT-AUBIN 10 14 2 3 14 8 4 0 FAVRESSE 51 - - 2 2 1 - - LA NOUE 51 2 8 6 - 4 - 5 LIVRY-LOUVERCY 51 0 0 3 - 9 2 0 OUTREPONT 51 - - 3 1 - 0 - SIVRY-ANTE 51 - - 2 2 14 4 0 VILLENEUVE-SAINT- - 51 - 16 - - - VISTRE-ET-VILLEVOTTE CHATEAUVILLAIN 52 1 0 1 0 18 6 0 CHEVILLON 52 0 2 3 62 39 21 0 DARMANNES 52 0 0 5 0 26 - - FAYL-BILLOT 52 0 0 - 0 - - - HUMES-JORQUENAY 52 0 0 7 9 28 1 - JOINVILLE 52 2 0 - 0 - - - JONCHERY 52 0 2 - - - - - LOUZE 52 - - 0 8 1 - - PREZ-SOUS-LAFAUCHE 52 1 6 3 28 40 37 0 VRAINCOURT 52 0 ------MELZ-SUR-SEINE 77 6 - 2 2 12 16 0

Nombre total de 37 46 79 160 324 144 55 papillons piégés Nombre moyen de 1.9 2.4 3.4 6.7 14.1 7.6 3.4 papillons par piège

10 Analyse des piégeages : Deuxième semaine de baisse des captures (cf. graphique ci-dessous). Le nombre moyen de papillons capturés par piège a été divisé par quatre en deux semaines. Les captures de la semaine prochaine permettront de confirmer cette tendance à la baisse. Ces résultats confirment que le pic du vol a eu lieu durant la semaine 28 (10-13 juillet).

Si l’on se compare aux années précédentes, le début du vol 2017 était plus précoce que les deux dernières années, mais plus tardif que 2011, année particulièrement chaude au printemps. Cependant, l’intensité du vol est exceptionnelle avec un pic de captures bien supérieur aux pics habituellement rencontrés, et ce depuis les 7 dernières années. Retour à la normale en semaine 30.

Suivi des pontes

Sur 5 parcelles observées, aucun signalement de nouvelles pontes n’a été fait.

Rappel : La capture de papillons dans les pièges est un indicateur de début de vol des pyrales. Cependant, afin de mieux appréhender la présence des pyrales au sein des parcelles, le suivi du nombre de pontes est un indicateur plus pertinent. Les pyrales effectuent leurs pontes sur la face inférieure des feuilles.

Seuil de nuisibilité : Lorsque 10% des pieds de maïs portent au moins Pontes de pyrale du maïs à 3 stades : une ponte de pyrale. stade jeune, stade plus agé, stade « têtes noires » Source : SRAL-Picardie

Poursuivre le relevé des pièges et en particulier le suivi des pontes.

Chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera virgifera)

Le réseau de piégeage a été mis en place la semaine dernière.

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POMME DE TERRE

STADE

Sur 20 parcelles observées cette Evolution des stades des pommes de terre semaine : 100%  2 sur les 11 parcelles en défanage consommation sont encore dans la 90% phase « de maturation du fruit », les 80% 50% sénéscence autres sont en phase de sénescence 70% Début sénéscence avec une parcelle déjà défanée fin de 60% semaine dernière. Les parcelles 50% Maturation des fruits commencent à décrocher pour les 40%

variétés les plus précoces, avec un 30% 2ème floraison (variétés industrielles) affaissement de la végétation ; 20%  Sur les 8 parcelles en fécule, les 10% stades s’échelonnent entre 2ème 0% floraison et « maturation des fruits et S26 S27 S28 S29 S30 graines »

PUCERONS

Méthode de notation : S30 Parcourir la parcelle en diagonale % folioles sur 40 points différents. porteuses Pourcentage de folioles de porteuses : Sur une feuille de pucerons pomme de terre située sur la LIVRY-LOUVERCY 0 moitié inférieure de la plante, ISSE 0 choisir l’une ou l’autre des folioles VASSIMONT-ET-CHAPELAINE 0 qui jouxtent la foliole terminale. DOMMARTIN-LETTREE 0 MONTEPREUX 0 Seuil de nuisibilité : 20 folioles porteuses de pucerons sur les 40 HAUSSIMONT 0 observées (soit 50 %). GOURGANCON 0 AUBETERRE 0 Observations : Sur 18 parcelles du réseau ayant fait l’objet de SAINT-LYE 0 l’observation puceron cette semaine ; on détecte la présence de DROUPT-SAINT-BASLE 0 pucerons sur seulement 3 parcelles, avec entre 5 et 10 % de TROUANS 0 folioles porteuses de pucerons. TAGNON 0 En même temps que la pression pucerons diminuent, on notera BOUY-LUXEMBOURG 0 également la baisse de la présence des auxiliaires (3 sites en détectent sur 12 parcelles l’ayant notifié). OGNES 0

DIERREY-SAINT-PIERRE 0

CONNANTRAY-VAUREFROY 5 Analyse de risque : leur présence diminue. Néanmoins maintenir LENHARREE 8 la surveillance pour les variétés les plus tardives et/ou sensibles YEVRES-LE-PETIT 10 aux viroses.

12 DORYPHORES

Rappel de la méthode de notation : Les doryphores apparaissent par foyer et la contamination se fait par les extérieurs. L’observation est à réaliser sur 1000 m2 (10 m de large sur 100 m de long).

Observations : On note la présence de doryphores sur 8 parcelles sur les 19 osbervées cette semaine.

Seuil de nuisibilité : Dès que 2 foyers sont localisés en bordure sur 1000 m2. Un foyer correspond à 1 ou 2 plantes avec au moins 20 larves au total. A. Dupeyron (FREDON CA)

Comment le reconnaître ?

Coléoptère dont l’adulte mesure de 10 à 12 mm, le doryphore est de couleur jaune-rougâtre avec plusieurs tâches noires sur le thorax et cinq SRAL

bandes noires sur les élytres. (1) Oeufs de doryphore (3) Larve de doryphore (SRAL) Les œufs de couleur jaune-orangé (1) sont pondus (SRAL) sur la face inférieure des feuilles, tout comme ceux des coccinelles (2) avec lesquels il ne faut pas les confondre. La larve du doryphore (3), légèrement incurvée et de couleur jaune-orangé, porte une double rangée de taches noires sur le côté de l’abdomen. A ne pas confondre avec la SRAL nymphe de coccinelle (4).

(2) Oeufs de coccinelle (4) Nymphe de coccinelle (SRAL) (SRAL)

Analyse de risque : le risque reste faible sur la région. Les parcelles qui seront en végétation tout le mois d’aout sont toujours à surveiller.

VIRUS

Des symptômes de virus sont toujours observés sur plusieurs parcelles du réseau et hors réseau. Les variétés Amyla, Kaptah Vandel et Agata, mais également Monalisa sont touchées cette semaine. Les symptômes s’accentuent de semaine en semaine.

Sur les parcelles, c’est notamment le virus Y qui est le plus visible. Les symptômes peuvent être de 3 types :  Frisolée : déformation foliaire (gaufrage des feuilles accompagné d’un phénomène de brillance et de port retombant) associée à des mosaïques foliaires.  Bigarrure : nanisme avec taches nécrotiques importantes sur les nervures foliaires et fortes déformations des plantes.  Mosaïque : (alternance de zones vert clair et vert foncé) non déformante, plus ou moins prononcé selon la variété et mieux visible par temps couvert. Viroses sur Kaptah Vandel (B. Parent)

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Lutte : L’utilisation de plants certifiés reste la mesure essentielle pour limiter les contaminations de l’environnement.

CICADELLES

Des piqûres de cicadelles sont toujours observées sur 3 parcelles du réseau.

ALTERNARIOSE

Observations : On note la présence supposée de nouveaux symptômes d’Alternaria sp. Cette semaine sur 9 parcelles sur les 19 observées, ont une infestation qui va de quelques feuilles touchées à plusieurs foyers identifié.

Il s’agit de symptômes supposés car les taches d’alternariose peuvent être confondues avec de nombreux autres symptômes qui sont fréquents en ce moment tels que les carences, brûlures d’ozone ou stress. C’est pour cette raison que seule une analyse au Symptômes supposés d’alternaria. laboratoire permet de valider le diagnostic visuel réalisé (B. Parent, TEREOS) au champ.

Pour que l’alternariose se développe, il faut des températures comprises entre 13 et 30°C avec un optimum entre 20 et 22°C. Pour qu’il y ait production de spores, il faut une alternance entre périodes alliant sécheresse et lumière et des périodes alliant obscurité et humectation (rosée). L’alternariose se développe préférentiellement sur les feuilles «âgées» (feuilles du bas), abimées (vent, grêle) et sur les plantes stressées ou carencées. Les années sèches sont également favorables à la maladie.

Dans les parcelles de variétés sensibles à l’alternariose conduites en sec et qui souffrent de stress (stress hydrique, rotations courtes, carence minérale...), on peut voir arriver des symptômes d’Alternaria alternata. L’Alternaria alternata est un parasite de faiblesse moins virulent que l’Alternaria solani qui est considéré comme le pathogène (il faut 10 à 100 fois moins de spores de solani pour générer une infection que de spores d’alternata). L’Alternaria alternata émet moins de toxine que le solani, il a un impact moins important sur le rendement.

Seuil de nuisibilité : Il n’existe pas de seuil de nuisibilté.

Analyse de risque : Maladie à surveiller pour les variétés tardives.

ESTIMATION DU RISQUE MILDIOU

Pour rappel, la sporulation reste possible dès que l’hygrométrie est supérieure à 87 % et qu’on relève une température de :  21°C pendant 6 h consécutives ; Le risque est donc réel dès que les  15°C pendant 8 h consécutives ; conditions climatiques sont favorables à la sortie des taches.  10°C pendant 17 h consécutives.

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Situation épidémiologique au 27 juillet 9h

Chaque station est représentée par un cercle. Chaque cercle est codifié par un jeu de couleur en fonction du potentiel de sporulation calculé par MILEOS sur la station météo.

Potentiel de sporulation :

Perthes nul

Epoye  pas de réserve maladie donc risque « nul » 0 < faible < 2 St Hilaire-le-Grand  une réserve maladie est présente,

mais celle-ci est trop faible pour créer un risque réel Saint Memmie Poix 2 ≤ moyen < 3 Chaintrix-Berges  risque avéré pour les variétés sensibles Aulnay l’Aître 3 ≤ fort < 4  risque avéré pour les variétés Mœurs-Verdey Marigny Mailly-le-camp Sud sensibles et intermédiaires Très fort ≥ 4 risque avéré dans tous les cas de Châtres figures Yèvre-le-Petit Aubeterre Fontaine-Mâcon

Dierrey St Julien

S30 Situation : Aucun symptôme détecté cette semaine dans le réseau. Cette semaine le potentiel de sporualtion varie seuil de nuisibilité atteint pour variétés selon les stations de nul à fort, avec des sensibles intermédiaires résistantes déclenchements sur les variétés sensibles et Aubeterre oui / / intermédiaires sur 2 stations météo : Aubeterre et Aulnay-l'Aître / / / Dierrey St Julien. Néanmoins les pluies annoncées Chaintrix / / / cet après-midi peuvent faire changer le risque sur Châtres / / / les autres stations. Dierrey St Julien oui / /

Epoye / / /

Fontaine-Macon / / / Analyse de risque : Le risque est relativement Mailly le camp Sud / / / élevé sur certains secteurs cette semaine et les Marigny / / / pluies annoncées cet après-midi incitent à Mœurs-Verdey / / / surveiller ces parcelles, le potentiel de sporulation Perthes / / / pouvant évoluer. Poix / / / Saint Memmie / / / St Hilaire-le-Grand / / / Yevres-le-Petit / / /

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Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre Régionale d’Agriculture et de la DRAAF :

http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/ http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes

Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr

ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D’AGRICULTURE GRAND EST SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :

Arvalis Institut du Végétal - Chambre d’Agriculture des Ardennes - Chambre d’Agriculture de l’Aube - Chambre d’Agriculture de la Marne - Chambre d’Agriculture de la Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l’Aube - CETA de Champagne – CETA Craie Marne Sud – Terres Inovia - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT’AGRI - EMC2 – NOVAGRAIN (SCA EfiGrain Sézanne - SCA La Champagne – Coligny) - EURL Verzeaux – TEREOS - FREDONCA - COMPAS – COMPAGRI -ITB - SCA de - ETS RITARD - SCA d’Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET Agriculture – VIVESCIA – LUZEAL – CAPDEA – SUNDESHY.

Rédaction : ITB, Arvalis Institut du Végétal, Terres Inovia, et la FREDON Champagne-Ardenne Relecture assurée par les Partenaires du Réseau, la Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est ainsi que la DRAAF (SRAL).

Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est. Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : [email protected]

Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à [email protected]

Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture, avec l’appui financier de l’Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.

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