LIAISONLIAISON RD46RD46 –– RD24RD24 –– RD14RD14 SURSUR LESLES COMMUNESCOMMUNES DEDE MONTSMONTS--SURSUR--GUESNES,GUESNES, PRINÇAYPRINÇAY ETET DERCÉDERCÉ

DOSSIERDOSSIER DEDE MISEMISE ENEN COMPATIBILITECOMPATIBILITE DUDU PLANPLAN LOCALLOCAL D’URBANISMED’URBANISME DEDE MONTSMONTS--SURSUR--GUESNESGUESNES

Rédacteur Approuvé par Version Date MCE ACT/XFI V0 Novembre 2017 MCE ACT/XFI V1 Décembre 2017 MCE ACT/XFI V2 Mai 2018 MCE ACT/XFI V3 Mai 2018

Mai 2018

TABLE DES MATIERES COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DU THOUET ...... 36 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN DE GESTION DES RISQUES INONDATION (PGRI) LOIRE-BRETAGNE ...... 37 1. PROCEDURE ET CONTENU DU DOSSIER DE MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE MONTS-SUR- COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE) DU POITOU CHARENTES ...... 37 GUESNES ...... 5 4. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN LOCAL D’URBANISME DE MONTS-SUR-GUESNES ...... 39 OBJET DU DOCUMENT ...... 5 RAPPEL DE LA LOCALISATION DU PROJET SOUMIS A DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE ...... 5 LE PROJET AU REGARD DU RAPPORT DE PRESENTATION ...... 39 CONTENU DU DOSSIER DE MISE EN COMPATIBILITE ...... 9 LE PROJET AU REGARD DU PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD) ...... 39 PROCEDURE DE MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME ...... 9 LES ORIENTATIONS GENERALES EN MATIERES D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT ...... 40 1.4.1. Définition et champ d’application ...... 9 4.3.1. Le projet au regard des orientations générales...... 40 1.4.2. Textes régissant la procédure de mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme ...... 9 4.3.2. Mise en compatibilité des orientations générales ...... 41 1.4.2.1. Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique ...... 9 LE REGLEMENT ECRIT ...... 41 1.4.2.2. Code de l’Urbanisme ...... 9 4.4.1. Le projet au regard du règlement ...... 41 1.4.3. Textes régissant l’évaluation environnementale de la mise en compatibilité ...... 10 4.4.2. Mise en compatibilité du règlement écrit ...... 42 1.4.4. Le déroulement de la procédure de mise en compatibilité ...... 10 LES ANNEXES REGLEMENTAIRES ...... 44 1.4.4.1. L’examen du dossier par le Préfet ...... 10 4.5.1. Les emplacements réservés ...... 44 1.4.4.2. L’examen conjoint par les personnes publiques associées avant ouverture de l’enquête publique...... 10 4.5.1.1. Le projet au regard des emplacements réservés ...... 44 1.4.4.3. L’enquête publique conjointe à l’enquête publique préalable à la Déclaration d’Utilité Publique ...... 11 4.5.1.2. Mise en compatibilité de la liste des emplacements réservés ...... 44 1.4.4.4. L’avis de l’établissement public de coopération intercommunal compétent ou du Conseil municipal ...... 11 4.5.2. Espaces Boisés Classés (EBC) ...... 45 1.4.4.5. La Déclaration d’Utilité Publique ...... 11 4.5.3. Le projet au regard des servitudes d’Utilité Publique : liste et document graphique ...... 46 2. NOTICE EXPLICATIVE - PRESENTATION DE L’OPERATION ...... 12 LES PIECES GRAPHIQUES ...... 47 4.6.1. Le projet au regard des pièces graphiques ...... 47 CONTEXTE, ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET SOUMIS A L’ENQUETE...... 12 4.6.2. Mise en compatibilité du document graphique ...... 47 PRESENTATION GENERALE DU PROJET ...... 12 LES CARACTERISTIQUES DU PROJET ...... 14 5. SYNTHESE ET CONCLUSION SUR LA MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE MONTS-SUR- 2.3.1. Voie de liaison entre les RD14-RD24-RD46...... 14 GUESNES AVEC LE PROJET ...... 47 2.3.1.1. Principe d’aménagement ...... 14 ANNEXES ...... 48 2.3.1.2. Caractéristiques géométriques du projet d’aménagement routier ...... 14 2.3.2. Paysage ...... 14 2.3.3. Gestion des eaux pluviales - Assainissement ...... 15 LISTE DES FIGURES ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET PRINCIPALES MESURES D’INTEGRATION SUR LA COMMUNE ...... 17 2.4.1. Contraintes d’aménagement liées au milieu physique ...... 17 Figure 1 : Localisation des trois communes : Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Derçé par rapport au projet. Source : 2.4.1.1. Climat ...... 17 Géoportail ...... 5 2.4.1.2. Topographie ...... 17 Figure 2 : Plan de situation – Localisation globale de la zone d’étude. Source : IGN ...... 6 2.4.1.3. Géologie et pédologie ...... 17 2.4.1.4. Hydrologie ...... 18 Figure 3 : Aire d'étude rapprochée ...... 7 2.4.1.5. Hydrogéologie ...... 19 Figure 4 : Situation et éléments constitutifs du projet ...... 13 2.4.1.6. Zones humides ...... 19 Figure 5 : Profil en travers type ...... 14 2.4.1.7. Risques naturels ...... 19 Figure 6 : Bassins versants naturels interceptés par le projet ...... 15 2.4.2. Contraintes d’aménagement liées au milieu naturel ...... 20 Figure 7 : Schéma fonctionnel de l'assainissement ...... 16 2.4.2.1. Zonages d’inventaire, de gestion et de protection du patrimoine naturel...... 20 2.4.2.2. Etude faune/flore ...... 20 Figure 8 : Carte géologique du site d'étude ...... 17 2.4.3. Contraintes d’aménagement liées au milieu humain ...... 28 Figure 9 : Ordres de grandeur de la conductivité hydraulique dans différents sols ...... 18 2.4.3.1. Patrimoine culturel et naturel ...... 28 Figure 10 : Réseau hydrographique ...... 18 2.4.3.2. Paysages ...... 29 Figure 11 : Localisation des ZNIEFF et du site Natura 2000 les plus proches ...... 20 2.4.3.3. Risques technologiques ...... 29 Figure 12 : Cartographie des habitats naturels ...... 22 2.4.3.4. Transports et déplacements ...... 29 2.4.3.5. Etude acoustique – Etat initial ...... 30 Figure 13 : Continuités et fonctionnalités écologiques ...... 24 2.4.4. Carte de synthèse des enjeux environnementaux ...... 32 Figure 14 : Sensibilités écologiques du site ...... 25 Figure 15 : Patrimoine culturel ...... 29 3. SITUATION DU PROJET VIS-A-VIS DES DOCUMENTS D’URBANISME SUPERIEURS AU PLU, APPLICABLES SUR LA COMMUNE ...... 35 Figure 16 : Paysage de Monts-sur-Guesnes ...... 29 Figure 17 : résultats de l'étude acoustique. Source : Etat initial Acoustique - Acoustex ...... 31 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) LOIRE-BRETAGNE ... 35 Figure 18 : Cartographie de synthèse des enjeux environnementaux ...... 33

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Figure 19: Périmètre du SDAGE Loire-Bretagne ...... 35 Figure 20 : Extrait du SRCE du Poitou-Charentes ...... 38 Figure 21 : Localisation des zones AUa et AUb ...... 40 Figure 22 : Extrait du plan d’Orientations Générales en matières d’Urbanisme et d’Aménagement ...... 41 Figure 23 : Règlement de la zone agricole avant mise en compatibilité ...... 42 Figure 24 : Règlement de la zone agricole après mise en compatibilité ...... 43 Figure 25 : Localisation graphique de l'emplacement réservé avant mise en compatibilité ...... 44 Figure 26 : Localisation graphique de l'emplacement réservé après mise en compatibilité ...... 44 Figure 27 : Extrait du Plan de zonage du PLU de Monts-sur-Guesnes de 2013 ...... 45 Figure 28 : Extrait du Plan des Servitudes d’Utilité Publique du PLU de 2005 de Monts-sur-Guesnes ...... 46

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Masses d’eau souterraines présentes au droit du projet (source : Infoterre) ...... 19 Tableau 2 : Sites archéologiques recensés sur l’aire d’étude rapprochée (source : Base Mérimée) ...... 28

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1. PROCEDURE ET CONTENU DU DOSSIER DE MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE RAPPEL DE LA LOCALISATION DU PROJET SOUMIS A DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE MONTS-SUR-GUESNES Le projet se situe au nord-ouest du département de la (86), dans le Loudunais, sur les communes de Monts-sur-Guesnes, Derçé et Prinçay, à environ 30 km au nord-ouest de Châtellerault. OBJET DU DOCUMENT Le présent dossier, établi conformément aux articles L. 153-54 à L. 153-59 du Code de l’Urbanisme, concerne la Les communes de Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Dercé sont des communes rurales localisées dans le Loudunais, mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Monts-sur-Guesnes, située dans le au nord-ouest du département de la Vienne. Ces trois communes font parties de la communauté de commune département de la Vienne. du Pays loudunais. Cette procédure de mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes est réalisée dans le La RD14, qui constitue l’axe Châtellerault – , passe au cœur de ces 3 communes. Ces communes sont cadre de l’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique du projet de création d’un barreau de liaison localisées à environ 15 km au sud-est de Loudun. Le territoire est également traversé par la départementale 24 entre les routes départementales RD46-RD24 et RD14. qui relie à Chinon et la départementale 46 qui relie Moncontour à Richelieu. Le maitre d’ouvrage du projet est le Conseil Département de la Vienne. La commune de Monts-sur-Guesnes s’étend sur 11,40 km² et accueillait 772 habitants en 2014. La commune de Prinçay s’étend sur 16,59 km² et accueillait 219 habitants en 2014. La commune de Derçé s’étend sur 12,28 km² Ce présent dossier de mise en compatibilité vient compléter le dossier d’enquête préalable à la Déclaration et accueillait 162 habitants en 2014. d’Utilité Publique, auquel il convient de se référer pour de plus amples informations quant à la définition précise du projet et de ses effets sur l’environnement.

La commune concernée par la mise en compatibilité de son Plan Local d’Urbanisme est Monts-sur-Guesnes. La commune de Monts-sur-Guesnes est couverte par un Plan Local d’Urbanisme, approuvée le 28 janvier 2005. Ce PLU a subi des évolutions : Projet - Une modification en 2009 ; - 3 révisions simplifiées en 2013 ; - Une révision allégée à venir, prescrite le 25 mars 2016.

Au regard du projet et du document d’urbanisme de la commune de Monts-sur-Guesnes, il s’avère que le Plan Local d’Urbanisme est incompatible avec le projet de création d’un barreau de liaison entre les RD46-RD24- RD14 sur les communes de Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Derçé. Une mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes est donc nécessaire.

Ainsi, l’objectif de cette procédure est de rendre compatible les dispositions du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes avec le projet. Le présent dossier a donc pour objet de mettre à l’enquête publique, conjointement avec l’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique du projet, la mise en compatibilité du Plan local d’Urbanisme de la commune de Monts-sur-Guesnes. Cette mise en compatibilité concerne les éléments suivants : Figure 1 : Localisation des trois communes : Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Derçé par rapport au projet. Source : Géoportail - mise en compatibilité du règlement de la zone Agricole - mise en compatibilité graphique de l’Emplacement Réservé n°21a Les modifications proposées pour le Plan Local d’Urbanisme seront davantage détaillées dans les paragraphes suivants.

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Figure 2 : Plan de situation – Localisation globale de la zone d’étude. Source : IGN

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Figure 3 : Aire d'étude rapprochée

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1.4.2. Textes régissant la procédure de mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme

CONTENU DU DOSSIER DE MISE EN COMPATIBILITE 1.4.2.1. Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique Le présent dossier présente les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité des pièces écrites et Article L. 122-5 du Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique (Créé par Ordonnance n°2014-1345 du des pièces graphiques du PLU de la commune de Monts-sur-Guesnes. 6 novembre 2014) Le dossier comprend : La déclaration d'utilité publique d'une opération qui n'est pas compatible avec les prescriptions d'un schéma de cohérence territoriale, d'un plan local d'urbanisme, d'un plan d'occupation des sols, du schéma directeur de - 1. Une présentation de la procédure et des textes régissant celle-ci ; la région, d'un plan d'aménagement de zone applicable dans une zone d'aménagement concerté, ou avec les - 2. Notice explicative rappelant le contexte et les enjeux du projet, les caractéristiques essentielles du dispositions à caractère réglementaire régissant un lotissement approuvé, s'effectue dans les conditions prévues projet soumis à DUP et dans quelle mesure la préservation de l'environnement est prise en compte dans au code de l'urbanisme. le projet de mise en compatibilité du PLU au regard de la nouvelle opération ;

- 3. Situation du projet vis-à-vis des documents d’urbanisme et la mise en compatibilité du Plan Local 1.4.2.2. Code de l’Urbanisme d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes. Il s’agit du chapitre qui analyse le PLU et présente les éléments du PLU à mettre en compatibilité. S’agissant d’un PLU, la procédure de mise en compatibilité est élaborée conformément aux articles L. 153-49 à L. 153-59 et R. 153-13 et R. 153-14 du Code de l’Urbanisme.

PROCEDURE DE MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME Article L. 153-54 du Code de l’Urbanisme (Créé par Ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015) 1.4.1. Définition et champ d’application Une opération faisant l'objet d'une déclaration d'utilité publique, d'une procédure intégrée en application de La mise en compatibilité est une procédure régie par le Code de l’Urbanisme. La mise en compatibilité est une l'article L. 300-6-1 ou, si une déclaration d'utilité publique n'est pas requise, d'une déclaration de projet, et qui procédure d’adaptation des documents d’urbanisme à l’opération faisant l’objet d’une Déclaration d’Utilité n'est pas compatible avec les dispositions d'un plan local d'urbanisme ne peut intervenir que si : Publique. L’obligation d’inscrire la faisabilité réglementaire d’une opération faisant l’objet d’une DUP dans leur document d’urbanisme s’impose à toutes les communes ou EPCI concernés dès lors qu’ils sont dotés d’un tel 1. L'enquête publique concernant cette opération a porté à la fois sur l'utilité publique ou l'intérêt document. général de l'opération et sur la mise en compatibilité du plan qui en est la conséquence ; Le recours à la procédure de mise en compatibilité d’un PLU communal s’impose lorsqu’une opération doit être 2. Les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité du plan ont fait l'objet d'un examen déclarée d’utilité publique et que cette opération est incompatible avec les dispositions du document conjoint de l'Etat, de l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou de la d’urbanisme approuvé à la date d’ouverture de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique de commune et des personnes publiques associées mentionnées aux articles L. 132-7 et L. 132-9. l’opération. Le maire de la ou des communes intéressées par l'opération est invité à participer à cet examen conjoint. Dans ce cas, l’enquête publique porte à la fois sur l’utilité publique ou l’intérêt général du projet et sur la mise en compatibilité du document d’urbanisme qui en est la conséquence. Article L. 153-55 du Code de l’Urbanisme (Créé par Ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015) La Déclaration d’Utilité Publique ou la Déclaration de Projet d’une opération qui n’est pas compatible avec les Le projet de mise en compatibilité est soumis à une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du dispositions d’un document d’urbanisme ne peut intervenir qu’au terme de la procédure prévue aux articles L. titre II du livre Ier du code de l'environnement : 153-54 à L. 153-59 et R. 153-13 et R. 153-14 du Code de l’Urbanisme (s’agissant du PLU). 1. Par l'autorité administrative compétente de l'Etat :

a) Lorsqu'une déclaration d'utilité publique est requise ; Un Plan Local d’Urbanisme est un document de gestion et de planification de l’occupation des sols qui s’applique, selon les cas, sur un territoire communal ou intercommunal. Parmi ses fonctions principales, il définit b) Lorsqu'une déclaration de projet est adoptée par l'Etat ou une personne publique autre que le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de son territoire d’application, découpe ce l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou la commune ; territoire en zones d’affectation gérées par un règlement spécifique, prévoit les futurs équipements publics et c) Lorsqu'une procédure intégrée mentionnée à l'article L. 300-6-1 est engagée par l'Etat ou une fixe les règles pour les constructions et les orientations d’aménagement. personne publique autre que l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou La mise en compatibilité d’un Plan Local d’Urbanisme a pour objet d’adapter le contenu de ce document afin la commune ; de permettre, sur son périmètre d’application, la réalisation de l’opération dont la Déclaration d’Utilité 2. Par le président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou le maire dans Publique est envisagée. les autres cas.

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Lorsque le projet de mise en compatibilité d'un plan local d'urbanisme intercommunal ne concerne que certaines prononcée par le Préfet, et après avis du Conseil Municipal sur le dossier de mise en compatibilité du PLU de communes, l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces communes. Monts-sur-Guesnes, emportera également approbation des nouvelles règles du PLU.

Article R. 153-14 du Code de l’Urbanisme (Créé par Décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015) 1.4.3. Textes régissant l’évaluation environnementale de la mise en compatibilité Le dossier de mise en compatibilité du plan local d'urbanisme, éventuellement modifié pour tenir compte des Le Code de l’Urbanisme prévoit que les documents de planification, et notamment les documents d’urbanisme avis joints au dossier d'enquête publique, des observations du public et des résultats de l'enquête, le rapport (schéma de cohérence territoriale, plan local d’urbanisme…) doivent faire l’objet d’une évaluation et les conclusions du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête ainsi que le procès-verbal de la environnementale. réunion d'examen conjoint sont soumis pour avis par le préfet à l'organe délibérant de l'établissement public Les conditions de cette évaluation environnementale sont déterminées par les articles L. 104-1 et suivants et R. de coopération intercommunale compétent ou au conseil municipal. Si ceux-ci ne se sont pas prononcés dans 104-1 et suivants du Code de l’Urbanisme. un délai de deux mois, ils sont réputés avoir donné un avis favorable. Ainsi, cette procédure d’urbanisme fait l’objet d’une saisie de l’autorité environnementale pour un examen au Le ministre chargé de l'urbanisme contresigne ou cosigne la déclaration d'utilité publique emportant approbation cas par cas. des nouvelles dispositions du plan local d'urbanisme lorsque cette déclaration ne relève pas de la compétence du préfet.

Article L. 153-58 du Code de l’Urbanisme (Créé par Ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015) 1.4.4. Le déroulement de la procédure de mise en compatibilité La proposition de mise en compatibilité du plan éventuellement modifiée pour tenir compte des avis qui ont été Cinq étapes jalonnent cette procédure de Mise En Compatibilité du Document d’Urbanisme (MECDU) : joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête est 1.4.4.1. L’examen du dossier par le Préfet approuvée : La procédure prévue aux articles L. 153-54 à 153-58 du Code de l’Urbanisme relève de la compétence de l'État. 1. Par la déclaration d'utilité publique, lorsque celle-ci est requise ; Le préfet apprécie, sur la base d'un dossier transmis par le Maître d'Ouvrage, dans le cadre de la procédure de 2. Par la déclaration de projet lorsqu'elle est adoptée par l'Etat ou l'établissement public de coopération Déclaration d’Utilité Publique de l'opération projetée, la compatibilité des dispositions des documents intercommunale compétent ou la commune ; d’urbanisme avec ladite opération. 3. Par arrêté préfectoral lorsqu'une procédure intégrée mentionnée à l'article L. 300-6-1 est engagée par En l’absence de compatibilité, il engage la procédure régie par les articles L. 153-54 à 153-58 du Code de l'Etat ; l’Urbanisme.

4. Par délibération de l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou du conseil Cette phase a fait l’objet d’un courrier d’observation transmis par le Préfet, en date du 04 avril 2018. Les municipal dans les autres cas. A défaut de délibération dans un délai de deux mois à compter de la éléments de réponse à ces observations ont été intégrés dans le dossier MECDU. réception par l'établissement public ou la commune de l'avis du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête, la mise en compatibilité est approuvée par arrêté préfectoral. 1.4.4.2. L’examen conjoint par les personnes publiques associées avant ouverture de l’enquête publique Au vu des textes et compte tenu de la nature du projet, et quel que soit le bénéficiaire de la DUP, la procédure Selon l’article L. 153-54 du Code de l’Urbanisme, les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité de mise en compatibilité relève exclusivement de la compétence de l’Etat. du plan font l’objet, à l’initiative du préfet, d’un examen conjoint de l’État, de l’établissement public de Le Préfet apprécie d’une part l’utilité publique du projet et d’autre part, la compatibilité des dispositions du coopération intercommunale compétent ou de la commune, et des personnes publiques associées mentionnées document d’urbanisme avec le projet de liaison. C’est sous sa responsabilité que sera conduite la procédure. aux articles L.132-7 et L.132-9 du Code de l’Urbanisme. La présente procédure vise à mettre en compatibilité le PLU de Monts-sur-Guesnes avec le projet Liaison Les maires des communes intéressées par le projet sont invités à participer à cet examen conjoint. RD46-RD24-RD14 sur les communes de Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Derçé. La réunion d’examen conjoint donne lieu à un procès-verbal d’examen conjoint qui est versé au dossier d’enquête publique (article R. 153-13 du Code de l’urbanisme). Préalablement à l’enquête publique, un examen conjoint du projet de mise en compatibilité est organisé par le Préfet. L’enquête publique portera en conséquence tant sur l’utilité publique de l’opération que sur les évolutions apportées au PLU pour permettre la réalisation du projet de contournement routier. La DUP

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1.4.4.3. L’enquête publique conjointe à l’enquête publique préalable à la Déclaration d’Utilité Publique L’enquête publique porte à la fois sur l’utilité publique du projet et conjointement sur la mise en compatibilité du plan qui en est la conséquence. L’article L. 153-55 du Code de l’urbanisme prévoit que le projet de mise en compatibilité est soumis à une enquête publique réalisée par l’autorité administrative compétente de l’Etat, conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du Code de l’environnement. Les dispositions visant à assurer la mise en compatibilité du PLU sont éventuellement modifiées pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier d'enquête, des observations du public et du résultat de l'enquête.

1.4.4.4. L’avis de l’établissement public de coopération intercommunal compétent ou du Conseil municipal À l’issue de l’enquête publique, le dossier de mise en compatibilité du document d’urbanisme, éventuellement modifié pour tenir compte des avis joints au dossier d’enquête publique, des observations du public et des résultats de l’enquête publique, le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête, ainsi que le procès-verbal de la réunion d’examen conjoint sont soumis pour avis, par le préfet, à l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale compétent ou au conseil municipal. L’établissement public consulté ou la commune dispose alors d’un délai de deux mois pour émettre un avis. À défaut, ce dernier est réputé favorable. Le ministre chargé de l’urbanisme contresigne ou cosigne la déclaration d’utilité publique emportant approbation des nouvelles dispositions du PLU lorsque cette déclaration ne relève pas de la compétence du préfet. Il faut signaler que le Plan Local d'Urbanisme ne peut pas faire l'objet d'une modification ou d'une révision portant sur les dispositions faisant l'objet de la mise en compatibilité entre l'ouverture de l'enquête publique et l'adoption de la déclaration d'utilité publique.

1.4.4.5. La Déclaration d’Utilité Publique La déclaration d’utilité publique, prise par un décret en Conseil d’Etat, emporte mise en compatibilité du plan local d’urbanisme, éventuellement modifié au préalable afin de tenir compte des avis qui ont été joints au dossier et du résultat de l’enquête publique.

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2. NOTICE EXPLICATIVE - PRESENTATION DE L’OPERATION PRESENTATION GENERALE DU PROJET

CONTEXTE, ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET SOUMIS A L’ENQUETE Le projet consiste en l’aménagement d’un barreau de liaison entre les routes départementales RD46-RD24 et RD14 sur les communes de Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Derçé, constitué d’une voie à double sens en 2 X 1 L’opération de création d’un barreau de liaison entre les RD46-RD24 et RD14 sur les communes de Monts-sur- voie, de 6 m de largeur, avec des accotements de 1,50 m (Cf Figure suivante). Guesnes, Prinçay et Dercé est une opération inscrite au Schéma routier 2016-2021 du département de la Vienne. Elle est identifiée comme l’un des projets « Grands travaux » à réaliser dans le cadre du Schéma Routier 2016- La nouvelle voie s’inscrira autant que possible sur l’emplacement réservé à cet effet au PLU. 2021. Sa longueur totale sera d’environ 1,25 km. La commune de Monts-sur-Guesnes constitue un point de concentration du réseau routier à l’échelle de l’aire Cela correspond à une route multifonctionnelle, de type artère interurbaine, qui constitue l’essentiel des réseaux d’étude (RD14-RD24 et RD46). Ces axes sont étroits en traversée de Monts-sur-Guesnes, impliquant des de voies principales en rase campagne. La vitesse hors agglomération est limitée à 90 km/h. chaussées très étroites et des cheminements doux restreints, voire inexistant, induisant une certaine dangerosité et des conflits entre les différents types d’usage. Les trafics attendus sur cette nouvelle voie sont de l’ordre de 1100 véhicules/jour dont 5% de poids lourds, soit 55 poids lourds par jour dans les deux sens. Cette opération se fixe un objectif multiple : Les caractéristiques techniques du projet seront globalement celles du Réseau de Développement Local n°2 - Améliorer la traversée du bourg de Monts-sur-Guesnes (RDL2), avec toutefois un profil en travers type identique à celui réalisé sur les sections précédentes en 2006, - Dévier les flux de transit 2008 et 2014, soit une largeur de 6m et des accotements de 1,5m. - Améliorer la fluidité du trafic - Limiter la circulation d’engins agricoles et de poids-lourds en traversée de bourg ; La future voie de liaison devra se raccorder sur plusieurs routes départementales impactées par le projet - Sécuriser les flux devant le groupe scolaire communal et la place de la Vouye (carrefour RD14-RD46). d’aménagement : - Sécuriser la traversée de bourg de Monts-sur-Guesnes - RD46 : classée route départementale du Réseau de Développement Local n°2 (RDL2) - Améliorer le confort des riverains - RD24 : classée route départementale du Réseau de Développement Local n°2 (RDL2) pour sa majeure - Poursuivre l’aménagement réalisé depuis 2006 partie, et classée route départementale du Réseau de Développement Local n°1 (RDL1) entre les PR - Permettre au centre de secours de disposer d’un accès efficace, rapide et sécurisé. 17+445 et PR 18+037 à Monts sur Guesnes - RD14 : classée route départementale du Réseau de Développement Local n°1 (RDL1) Par conséquent, la solution est de faire passer le trafic en dehors du bourg de Monts-sur-Guesnes, sur un itinéraire de déviation. Le contournement de Monts-sur-Guesnes permettrait d’améliorer la sécurité publique en Le plan suivant présente de manière générale la localisation des différents éléments constituants le projet. faisant sortir du bourg les véhicules en transit. De plus, un état initial de l’environnement de la zone du projet est présenté dans ce dossier au paragraphe 2.4.

Pour rappel, un reportage photographique et les plans du projet sont situés respectivement en Annexes 1 et 2 du Les études ont permis de proposer la solution la plus adaptée à la situation actuelle et aux objectifs du projet. dossier d’enquête préalable à la DUP. A noter également qu’une présentation détaillée du contexte, des variantes étudiées et des caractéristiques du projet figurent dans le dossier d’enquête préalable à la DUP.

Au regard du projet et des documents d’urbanisme de la commune de Monts-sur-Guesnes, il s’avère que le Plan Local d’Urbanisme (approuvé le 28 janvier 2005) est incompatible avec le projet de création d’une liaison

routière entre les RD46-RD24 et RD14.

Ainsi, pour rappel, l’enquête publique porte à la fois sur l’utilité publique du projet et sur la mise en compatibilité du document d’urbanisme qui en est la conséquence.

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Figure 4 : Situation et éléments constitutifs du projet

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LES CARACTERISTIQUES DU PROJET 2.3.1.2. Caractéristiques géométriques du projet d’aménagement routier Les aménagements prévus dans le cadre du projet sont détaillés précisément dans le dossier d’enquête préalable à la DUP. Les plans du projet sont également présents en Annexe 2 du dossier d’enquête préalable à la DUP. En section courante, le profil en travers type de la future voie de liaison occupera une emprise minimale de 12m, Un rappel des caractéristiques du projet est effectué dans ce paragraphe. entre bords extérieurs de fossés, comme suit : - Chaussée : 1 x 6,00m - Accotements : 2 x 1,50m 2.3.1. Voie de liaison entre les RD14-RD24-RD46 - Fossés : 2 x 1,50m 2.3.1.1. Principe d’aménagement La future voie de liaison entre les RD46-RD24 et RD14 sera constituée d’une chaussée à double sens en 2 x 1 voie, respectant les caractéristiques d’une route du Réseau de Développement Local n°2 (RDL2), avec toutefois quelques dérogations au Règlement Départemental de voirie pour conserver un profil en travers type identique à celui réalisé sur les sections précédentes : - Largeur de 6,00 m (au lieu de 5,50 m maximum pour un profil type RDL2) - Accotements de 1,50 m (au lieu de 1,80 m pour un profil type RDL2)

La longueur totale de la liaison sera de 1,25 km. Comme pour les précédents tronçons déjà réalisés entre 2006 et 2014, le projet d’aménagement respectera les caractéristiques techniques définies par le guide d’Aménagement des Routes Principales (SETRA), pour une route de type R60. Cela correspond à une route multifonctionnelle, de type artère interurbaine, qui constitue l’essentiel des réseaux de voies principales en rase campagne. La vitesse hors agglomération est limitée à 90 km/h. La route sera bordée de part et d’autre par des fossés longitudinaux, qui permettront de collecter les eaux ruisselant sur la voirie, mais également de transiter les écoulements des bassins versant naturels interceptés, jusqu’aux ouvrages de gestion des eaux pluviales. Figure 5 : Profil en travers type

Le traitement des carrefours entre la future voie de liaison et les routes existantes (RD46 et RD24) sera ainsi

établi au regard des trafics routiers existants ou projetés sur chaque axe. Par ailleurs, le raccordement du projet d’aménagement avec les voies situées à chaque extrémité (RD14c et RD14) sera réalisé de manière à assurer une 2.3.2. Paysage continuité géométrique du tracé de la chaussée. Une analyse paysagère a été menée par IRIS Conseil en phase d’Etude Préliminaire vis-à-vis du projet Le projet prévoit l’abandon d’une partie de la route départementale existante au Nord-Ouest du Bourg (RD14), d’aménagement, avec la définition de plusieurs séquences conditionnées par les masses boisées et les cultures et sa mutation en terrain délaissé, éventuellement cessible à un riverain intéressé par l’exploitation agricole de la localisées le long de la future voie. parcelle. La réflexion menée à l’époque a abouti à certaines prescriptions d’aménagement paysager, à savoir la mise en L’accès au bourg de Monts-sur-Guesnes par le Nord s’effectuera ainsi uniquement via la RD24, qu’il convient œuvre d’une jachère fleurie mellifère sur les délaissés entre la voie nouvelle et le bois (entre 4000 et 8000 m² d’élargir afin de faciliter la fluidité du trafic routier. concernés) afin de favoriser la biodiversité. Cette zone pourrait aussi servir ultérieurement pour la plantation de bois de chênes ou de robiniers, ce qui permettrait au Département de compenser d’autres projets L’ensemble des accès aux routes, chemins ruraux, itinéraires de randonnées, champs, etc. interceptés par la d’aménagement ayant un impact en termes de défrichement sur un espace boisé de qualité similaire. future voie de liaison seront rétablis à l’issue des travaux, sauf si le projet prévoit leur abandon. Aucun traitement paysager n’a été retenu pour le projet par le Département au stade de l’AVP, sur lequel ont été Compte-tenu des difficultés rencontrées pour la maîtrise foncière des parcelles au droit du projet basés les dossiers réglementaires, dans la mesure où la voie nouvelle emprunte majoritairement des chemins d’aménagement, un phasage est envisagé pour la réalisation des travaux : existants, ce qui implique un enjeu paysager relativement faible. - Phase 1 : Tronçon RD46-RD24 Par ailleurs, l’AVAP n’était pas à l’étude au stade de la conception du projet en phase EP/AVP. - Phase 2 : Tronçon RD24-RD14

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Néanmoins, le Département accepte d’intégrer un traitement paysager dans le cadre du projet d’aménagement, en vue de la future approbation de l’AVAP de Monts-sur-Guesnes. Conformément aux prescriptions de l’UDAP, dans le cadre de la création d’une aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) en cours de réalisation, des aménagements paysagers seront intégrés au projet selon les contraintes techniques du site. L’ensemble de ces dispositions sont représentées graphiquement sur les plans joints aux dossiers, et sont présentés dans le paragraphe .

2.3.3. Gestion des eaux pluviales - Assainissement D’après les reconnaissances effectuées sur le terrain, les eaux pluviales ruissellent actuellement en nappe sur les champs agricoles que le projet d’aménagement traverse. Une partie de ces eaux s’infiltrent dans le sol en place, le reste rejoint les fossés à ciel ouvert qui bordent les routes départementales, exploités par le Département de la Vienne hors agglomération, et par la commune concernée en agglomération, et dont les exutoires sont localisés au niveau des points bas.

Le projet va entrainer une augmentation des surfaces imperméabilisées par la création de la nouvelle voie. Ainsi, la superficie des bassins versants routiers sera de 1,2 ha. Le descriptif des différents bassins versants naturels interceptés par le projet est dans la Pièce 4 de ce dossier. La superficie des bassins versants naturels interceptés par le projet routier sera de 14 ha. Ainsi, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondante à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet est de : 15,2 ha.

Figure 6 : Bassins versants naturels interceptés par le projet

Le projet d’aménagement prévoit la création de fossés le long de la future voie de liaison, pour collecter les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées (voirie, accotements), mais aussi les eaux pluviales issues des bassins versants naturels interceptés par le projet. Compte-tenu du phasage envisagé pour les travaux, la gestion des eaux pluviales sera assurée par la création d’ouvrages de stockage avec régulation du débit de rejet vers le milieu naturel comme suit : - La création d’un bassin de stockage d’environ 200m3 est envisagée au niveau du carrefour RD24 / CR n°13 avec régulation du débit de rejet vers le milieu naturel. Les eaux pluviales retenues seront soient restituées en totalité, soit infiltrées en partie. - Un second ouvrage de type noue ou fossé élargi, d’environ 70m3 de capacité, serait à créer à l’aval du projet à l’Ouest pour la gestion des eaux pluviales ruisselant sur le tronçon de la phase 2. Un bassin anti-pollution de 30 m3 sera également à implanter à l’amont de chaque ouvrage de stockage. Le plan d’assainissement est situé en Annexe 2 du dossier d’enquête préalable à Déclaration d’Utilité Publique. Enfin, dans la mesure où ces ouvrages contribueraient à concentrer les effluents, un ouvrage de type fossé de dissipation devra être créé à l’aval pour permettre aux effluents de retrouver, par surverse, un écoulement similaire à la situation actuelle (en nappe).

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Les effluents sont acheminés jusqu’à une solution de stockage à ciel ouvert, de type noue ou bassin, avec limitation du débit rejeté vers le milieu naturel à 3 l/s/ha. Les ouvrages de stockage seront dimensionnés pour retenir un évènement pluvieux décennal ruisselant sur les bassins versants routiers, et les fossés permettront de transiter un évènement centennal ruisselant sur les bassins versants naturels, avec une surverse créée au niveau des ouvrages de stockage.

Une autre piste de réflexion pour la gestion des eaux pluviales consisterait à réaliser une chaussée avec structure réservoir, ce qui permettrait de limiter l’impact foncier de l’aménagement. Cependant, la pente en long de la chaussée est trop prononcée pour un tel dispositif. Par ailleurs, cette solution nécessite des terrassements supplémentaires, et elle a donc un impact financier non négligeable. Cette solution n’a donc pas été retenue.

L’ensemble des solutions techniques envisageables pour la gestion des eaux pluviales et leur dimensionnement sera étudié en concertation avec le géotechnicien, qui devra mener des investigations complémentaires (essais de perméabilité). La DDT86 a été rencontrée le 07/12/2016 pour cadrer les solutions techniques envisageables pour la gestion des eaux pluviales dans le cadre de ce projet d’aménagement. La solution finalement retenue à l’issue de l’AVP a été présentée aux services compétents de la DDT86 le 19/10/2017, qui ont validé les propositions techniques envisagées. Le projet d’aménagement est soumis à une déclaration simple au titre du Code de l’Environnement (rubrique 2.1.5.0), et il fait l’objet d’un dossier de déclaration Loi Sur l’Eau.

Figure 7 : Schéma fonctionnel de l'assainissement

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ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET PRINCIPALES MESURES D’INTEGRATION SUR LA COMMUNE 2.4.1.3. Géologie et pédologie Pour rappel, le projet a fait l’objet d’une procédure Cas par cas en novembre 2016. Un arrêté préfectoral portant ➢ Géologie : décision au cas par cas en application de l’article R. 122-3 du Code de l’Environnement a donc été pris le 8 La géologie locale est caractérisée par de la calcarénite glauconieuse et micacée (craie micacée ou Tuffeau novembre 2016. Cet arrêté, situé en Annexe 1 de ce présent document, stipule que « le projet de blanc). contournement routier nord de la commune de Monts-sur-Guesnes situé sur les territoires communaux de Derçé, Monts-sur-Guesnes et Prinçay n’est pas soumis à étude d’impact. » Néanmoins, l’arrêté précisait les points suivants : - « Considérant que le pétitionnaire s’assurera, avant le démarrage des travaux, de la présence ou de l’absence d’espèces protégées et/ou de leur habitat sur une aire élargie par rapport à l’emprise du projet et, qu’en cas de présence de telles espèces et/ou de leurs habitats, le pétitionnaire devra rechercher l’évitement, puis la réduction des atteintes aux milieux naturels et, en cas d’impact résiduel, et sous réserve que le projet satisfasse aux conditions dérogatoires limitatives, obtenir un arrêté préfectoral de dérogation pour destruction des espèces protégés et/ou de leurs habitats avant démarrage des travaux ; - Considérant que la réalisation des travaux hors période de nidification et de reproduction aurait moins d’impact sur la faune, c’est-à-dire entre septembre et février »

Une étude faune/flore et une évaluation préliminaire des zones humides ont été réalisées par ECE Environnement dans le cadre de l’étude de l’état initial de l’environnement en septembre 2016. Les conclusions de ces études sont détaillées dans ce paragraphe. Un état initial en termes de mesure de bruit a été réalisé par Acoustex en octobre 2016. Les conclusions de cette étude sont également détaillées dans ce paragraphe. Une étude géotechnique G2-PRO est en cours de réalisation par GINGER CEBTP en novembre 2017. Le rapport provisoire se situe en Annexe 4 du dossier d’enquête préalable à DUP. Les enjeux et contraintes cités dans les paragraphes ci-dessous sont issus de l’état initial de l’environnement actualisé.

2.4.1. Contraintes d’aménagement liées au milieu physique

2.4.1.1. Climat Figure 8 : Carte géologique du site d'étude Le climat sur l’aire d’étude est océanique dégradé et n’aura pas d’incidences significatives sur le projet. En cas de vents violents ou de fortes pluies, les installations de chantier devront être protégées pour éviter la Une étude géotechnique préalable de type G1 ES+PGC a été réalisé en novembre 2016 par GINGER CEBTP. Une dispersion des matériaux ou la détérioration du matériel. seconde étude géotechnique de conception, de type G2-AVP puis G2-PRO, a été réalisée en novembre 2017 par GINGER CEBTP pour permettre de déterminer les prescriptions techniques à respecter pour les structures de la

future chaussée, au regard des caractéristiques du sol. 2.4.1.2. Topographie Les études ont permis de montrer la composition du sol suivante : Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Dercé sont des villages perchés sur un plateau légèrement vallonné qui domine le vaste plateau calcaire du Nord-Ouest du département. Une première couche de remblais de blocs calcaires crayeux beiges a été observée, suivi une couche de limon légèrement argileux et d’argile limoneuse marron, suivi d’une couche de sables silteux limoneux et argile, puis Le projet de liaison routière n’est pas de nature à impacter la topographie générale. d’une formation de calcaire crayeux plus ou moins altéré. La topographie du site est peu marquée. Elle ne présente pas de contrainte particulière vis-à-vis du projet de contournement de Monts-sur-Guesnes et de l’installation du chantier.

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➢ Conclusion : 2.4.1.4. Hydrologie D’après l’étude géotechnique, les limons argileux et les calcaires crayeux décomposés sont des sols sensibles aux Le projet s’inscrit dans le bassin versant du cours d’eau de « La Briande », situé à 3 km au sud du projet. variations hydriques. Par conséquent, les travaux devront être réalisés dans des conditions météorologiques favorables. Dans le cas contraire, des sujétions seront à prévoir afin d’augmenter la portance avant la réalisation Aucun cours d’eau n’est présent au droit du projet. de la couche de forme de la voirie. Néanmoins, compte-tenu de la présence très ponctuellement d’argiles Aucun impact n’est à prévoir sur les cours d’eau. finement sableuses très sensibles au phénomène de retrait/gonflement des argiles, le rapport géotechnique précise que la réalisation des travaux en période estivale est déconseillée.

➢ Perméabilité : Des essais de perméabilité ont également été réalisés sur site lors de l’étude géotechnique de novembre 2016. Ces essais ont montré des sols peu perméables. Les mesures ont montré des perméabilités de l’ordre de 10- 6m/s, considéré comme étant peu perméables dans l’étude géotechnique. Une certaine hétérogénéité des sols a également été observée. Ainsi, l’infiltration des eaux pluviales est peu favorable.

Figure 9 : Ordres de grandeur de la conductivité hydraulique dans différents sols

De par une certaine hétérogénéité des sols et de par leur faible perméabilité, il est peu favorable d’infiltrer les Figure 10 : Réseau hydrographique eaux pluviales sur les terrains en place. Ainsi, le dimensionnement des ouvrages de stockage a été effectué comme si aucune infiltration n’était La station de mesures retenue afin de caractériser sa qualité physico-chimique est celle de La Briande à possible, constituant ainsi une marge de sécurité. Mouterre-Silly référencée sous le code n°04102070.

La masse d’eau : « La Briande depuis la source jusqu’à sa confluence avec la DIVE » est caractérisée par un état ➢ Pédologie : écologique et un état physico-chimique jugés moyens. Son état biologique n’a pas été caractérisé à ce jour. Les L’étude pédologique de la commune met en évidence un sol généré par l’altération des couches géologiques risques de non-atteinte du bon état sont essentiellement liés aux macropolluants, aux pesticides, à la superficielles. Au droit du projet, il s’agit d’« Aubues », issues des terrains du Turonien et du Cénomanien morphologie et à l’hydrologie. supérieur. On les retrouve sur la quasi-totalité du plateau et des coteaux. Il s’agit d’argiles limoneuses grises- blanches, fertiles et reposant sur un substrat calcaire.

La géologie et la pédologie ont une incidence sur le ruissellement de l’eau de pluie sur le bassin versant, puisqu’elle est un des éléments de définition du coefficient de ruissellement.

Du fait de la création de la nouvelle voie, la nature et la structure du sous-sol seront localement modifiées (au niveau du projet). En termes de terrassements, le projet sera en léger remblai et en profil rasant selon la zone.

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2.4.1.5. Hydrogéologie - Soit des communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ", caractéristiques de zones humides, Cinq masses d’eau ont été identifiées sur le territoire : identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe 2. 2 au présent arrêté. »

Code masse Niveau(x) de Aucun des habitats mis en évidence sur la zone d’étude n’est caractéristique de zone humide et aucune des Dénomination d’eau recouvrement espèces floristiques inventoriées n’est indicatrice de zones humides. FRGG087 Craie du Séno-Turonien du bassin versant de la Vienne libre 1 et 2 La zone d’étude ne présente donc aucune zone humide sur le critère floristique. Sables et grès du Cénomanien du bassin versant de la Loire captifs au sud de FRGG142 2, 3, 4 et 5 L’arrêté du 24 juin 2008 modifié précise les caractéristiques des sols de zones humides. « L’examen du sondage la Loire pédologique vise à vérifier la présence des différents traits caractéristiques d’un sol de zone humide : FRGG073 Calcaires du Jurassique supérieur captifs 2 et 3 - « d’horizons histiques (ou tourbeux) débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol et d’une FRGG067 Calcaires à silex du Dogger captifs 2 et 3 épaisseur d’au moins 50 centimètres ; - ou de traits réductiques débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol ; Calcaires et marnes du Berry captifs du lias de la marche Nord du FRGG130 5 - ou de traits rédoxiques débutant à moins de 25 centimètres de la surface du sol et se prolongeant ou Bourbonnais s’intensifiant en profondeur ; Tableau 1 : Masses d’eau souterraines présentes au droit du projet (source : Infoterre) - ou de traits rédoxiques débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol, se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur, et de traits réductiques apparaissant entre 80 et 120 centimètres de profondeur. » 5 nappes souterraines sont identifiées au droit du projet. Seule la nappe affleurante « Craie du Séno-Turonien du bassin versant de la Vienne libre » présente une sensibilité aux polluants. Cependant, la nappe n’est pas Selon la réglementation, l’apparition de traces d’hydromorphie avant 50 cm de profondeur est susceptible de affleurante au droit du secteur d’études et cette sensibilité est donc moins forte. caractériser un sol hydromorphe. La qualité des eaux de La Briande est jugée moyenne mais cette nappe de surface ne devrait pas être impactée La zone d’étude présente donc potentiellement des sols caractéristiques de zone humide dans sa partie Est. par le projet. La nappe la plus proche est celle de la craie du Séno-Turonien du bassin-versant de la Vienne Ainsi, une analyse approfondie comprenant la réalisation de sondages pédologiques a été réalisée. libre dont l’état chimique est jugé médiocre. La faible partie des eaux pluviales infiltrées ne devront pas conduire à empêcher l’atteinte des objectifs de qualité. Le système de gestion des eaux pluviales devra permettre leur épuration avant d’atteindre la nappe souterraine. Ainsi, 8 sondages à la tarière à main ont été répartis de part et d’autre des limites supposées de sols Le projet n’intercepte aucun captage d’Alimentation en Eau Potable (AEP) ni aucun périmètre de protection. hydromorphes, dans la partie Est de la zone d’étude.

Aucun des sols observés sur les huit sondages effectués n’est caractéristique de zones humides au sens de l’arrêté du 1er octobre 2009. 2.4.1.6. Zones humides L’expertise menée par ECE Environnement sur les critères de la végétation et du sol a montré l’absence au Une évaluation préliminaire des zones humides a été réalisée par ECE Environnement en juillet 2016, et une droit de la zone d’étude de zone humide définie au sens de l’arrêté du 1er octobre 2009 précisant les critères évaluation approfondie de ces zones humides en septembre 2016. Un diagnostic faune/flore a également été de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du Code réalisé en septembre 2016. Ces trois études sont résumées dans les paragraphes suivants et se situent en de l'Environnement. Annexe 5 du dossier DUP.

D’après la carte des milieux potentiellement humide qui modélise les enveloppes qui, selon les critères géomorphologiques et climatiques, sont susceptibles de contenir des zones humides au sens de l’arrêté du 24 2.4.1.7. Risques naturels juin 2008 modifié, la zone d’étude n’est concernée par aucun milieu potentiellement humide. Cinq risques naturels ont été répertoriés sur les territoires communaux de Monts-sur-Guesnes, Dercé et Prinçay : L’arrêté du 24 juin 2008 modifié propose deux méthodes pour l’étude du critère relatif à la végétation. La « Mouvement de terrain, Mouvement de terrain – Affaissements et effondrements de cavités souterraines (hors végétation, si elle existe, est caractérisée par : mines), Phénomènes météorologiques, Séisme, Phénomènes de crues à débordement lent de cours d’eau (Uniquement sur Prinçay, projet non concerné) - Soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par une liste additionnelle d'espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique ;

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➢ Risque de mouvements de terrain A la demande du Département de la Vienne, Ginger CEBTP a réalisé, dans le cadre des études géotechniques, une visite de la cave au sud de la parcelle cadastrale référencée ZN 85 dans le but de vérifier la présence de signes de prolongement de la cavité vers le Nord en direction du projet (ouvertures murées, éboulis…). Il s’agit d’une cave voutée en moellons calcaires très peu enterrée (0.2 m environ) dont la partie aérienne est recouverte de terre végétalisée. Aucun signe de prolongement de la cave vers le Nord n’a été observé.

➢ Mouvements de terrain lié au retrait-gonflement des argiles.

Plusieurs arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris suite à des phénomènes de mouvements de terrain. Concernant l’aléa de retrait-gonflement des argiles, le territoire communal est inégalement exposé à ce risque. Cependant, pour ces deux risques de mouvements de terrain, le barreau routier ne semble pas exposé.

➢ Risque sismique : D’après le décret n°2010-1255, le secteur d’étude est localisé en zone 3 de sismicité ce qui correspond à un risque modéré. S’agissant d’un barreau routier sans ouvrages d’art, le risque sismique ne nécessite pas d’être pris en compte dans le cadre de cet aménagement.

Les territoires communaux de Monts-sur-Guesnes, Prinçay et Dercé sont exposés à plusieurs risques. On pourra retenir la présence de cavités (anciennes carrières) pour lesquelles le niveau de connaissance reste faible. Une étude géotechnique de conception G2-AVP puis G2-PRO a été réalisée en novembre 2017 par Figure 11 : Localisation des ZNIEFF et du site Natura 2000 les plus proches GINGER CEBTP (située en Annexe 4) pour apporter quelques précisions sur les risques géotechniques encourus, mais ces derniers restent négligeables. 2.4.2.2. Etude faune/flore ➢ Aléa naturel : Les remontées de nappes : Dans le cadre du projet, une étude faune/flore a été réalisée en septembre 2016 par ECE Environnement. Des remontées de nappes dans les sédiments sont observées au pied du plateau de Monts-sur-Guesnes. Du fait Une note complémentaire faune/flore a été réalisée pour cette partie « Milieu naturel » suite aux observations de sa surélévation, celui-ci n’est pas affecté par cet aléa. Ainsi, au droit du projet de barreau routier, la faites par l’Etat dans le courrier en date du 04 avril 2018. Cf Annexe 2. sensibilité des sols à cet aléa est jugée faible à très faible. Cette étude est basée sur les résultats d’une analyse de la bibliographie et des expertises de terrain naturalistes menées en 2016. 2.4.2. Contraintes d’aménagement liées au milieu naturel Cette étude a été réalisée sur la base des études préliminaires du projet de liaison, dans le cadre de 2.4.2.1. Zonages d’inventaire, de gestion et de protection du patrimoine naturel l’élaboration du dossier Cas par cas du projet. Le tracé définitif de la voirie n’était pas encore défini à ce stade. L’étude faune flore a été réalisé au sein du périmètre d’étude de l’aire immédiate. Les aires d’étude rapprochée et immédiate ne sont concernées par aucun zonage d’inventaire, de gestion et de protection du patrimoine naturel. Les conclusions de cette étude ont permis de définir le tracé de la future voie. Le site Natura 2000 le plus proche de l’aire d’étude rapprochée est localisé à 7 km environ sud-ouest. Il s’agit de Les expertises de terrain ont consisté en la description des habitats naturels, aux inventaires de la flore et des la zone de protection spéciale (ZPS) « Plaine du Mirebelais et du Neuvillois » (n°FR5412018) désignée au titre de principaux groupes faunistiques (mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes). Ces inventaires de la directive Oiseaux. terrain ont été réalisés aux périodes d’observation favorables pour chaque groupe biologique (printemps et été). Un soin particulier a été apporté à la recherche des espèces protégées et/ou d’intérêt patrimonial ainsi qu’à Compte-tenu de l’éloignement des sites Natura 2000 par rapport au projet et de l’absence de lien fonctionnel la description des fonctionnalités écologiques du site. évident, le projet n’est pas de nature à porter atteintes aux sites Natura 2000.

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Les investigations de terrain effectuées ont été réalisées entre mai et juillet 2016. L’expertise de terrain a été Les ensembles fonctionnels les plus proches sont localisés dans la forêt de Scevolles à l’Ouest de l’aire d’étude. réalisée sur la période la plus favorable de l’année et selon les contraintes de planning imposées par le La cartographie en pages suivantes présente les grands types de milieux à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée Département de la Vienne. et les continuités écologiques potentielles.

L’analyse bibliographique et les résultats d’inventaire de terrain sont situés en Annexe 2 de ce présent document (Note complémentaire faite pour la DREAL dans le cadre de l’instruction du dossier).

Dans l’aire d’étude immédiate, on note la présence d’un bois, de milieux herbacées prairiaux et rudéraux. Cf Figure suivante. Les habitats à enjeux modérés sont la prairie mésophile de fauche et le bois de chênes et de robiniers. Les friches herbacées et les formations anthropiques (parcelles cultivées) présentent des enjeux très faible à faible.

Compte-tenu des observations de terrain et des données bibliographiques : - Flore : Aucune espèce remarquable de flore n’a été observée ; - Mammifères : Aucune espèce remarquable parmi les mammifères (hors chiroptères) n’est susceptible de fréquenter l’aire d’étude ; - Chiroptères : Quatre espèces de chiroptères ont été contactées lors des inventaires : la Pipistrelle de Khul, la Pipistrelle commune, le Murin de Bechstein et le Murin à oreilles échancrées. Ces quatre espèces ont été observées en transit et en chasse essentiellement en lisière Nord du bois où l’activité mesurée est moyenne. Parmi ces quatre espèces contactées, les espèces remarquables à enjeu assez fort sont le Murin de Bechstein et le Murin à oreilles échancrées ; - Oiseaux : Les espèces patrimoniales suivantes d’avifaune nicheuse sont retrouvées : Alouette des champs, Bergeronnette printanière, Bruant proyer et Oedicnème criard (pour le cortège des milieux ouverts) ; la Fauvette grisette (pour le cortège des milieux semi-ouverts). Des espèces non nicheuses sont également retrouvées : le Faucon crécerelle, le Busard Saint-martin, l’Hirondelle rustique et la Linotte mélodieuse. - Amphibien : Aucune espèce d’amphibien observée. - Reptiles : Aucune espèce de reptile observée. - Insectes : Une espèce à enjeu assez fort a été contacté sur site, il s’agit de la Lucane cerf-volant. Plusieurs individus ont été observés en lisière du bois (lequel constitue leur habitat).

En termes d’approche des continuités et fonctionnalités écologiques, le projet s’inscrit dans une vaste matrice de plaine occupée par de grandes parcelles cultivées qui représentent la majeure partie de l’occupation du sol. Les taches dans cette matrice agricole correspondent aux espaces urbains diffus et aux quelques boisements éparpillés et de surface restreinte. L’état des lieux met en évidence l’absence de structures paysagères favorables à la biodiversité. Aucun élément ne favorise également le déplacement des espèces comme un linéaire hydrographique, des réseaux de haies ou de lisières. Certaines espèces à grand rayon d’action, comme la grande faune, les oiseaux, les chiroptères, vont cependant pouvoir exploiter les boisements comme halte dans leur déplacement.

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Figure 12 : Cartographie des habitats naturels

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Photo 1 : Vue sur la RD14 Photo 2 : Vue sur la prairie de fauche

Photo 4 : Vue sur la friche herbacée et le Photo 3 : Vue depuis le chemin vers le bois pylône

Photo 6 : Vue depuis la RD24 sur une culture Photo 5 : Vue dans le bois et le bois

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Figure 13 : Continuités et fonctionnalités écologiques

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Tracé du projet

Figure 14 : Sensibilités écologiques du site

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➢ Synthèse de l’étude faune/flore : ➢ Arrêté préfectoral Cas par cas :

Les sensibilités écologiques assez élevées concernent le bois de chênes et de robiniers. En effet, celui-ci constitue Suite à l’examen du Cas par cas du dossier, ce dossier a fait l’objet d’un arrêté préfectoral du 8 novembre 2016 l’habitat du Lucane cerf-volant, espèce d’enjeu assez fort car inscrite à l’annexe II de la directive habitat (espèce précisant que le projet n’est pas soumis à étude d’impact. d’intérêt communautaire).

Aussi ses lisières (notamment au Nord) offrent des habitats de chasse et de transit pour les chiroptères parmi Cet arrêté préfectoral précise dans ses « Considérant » les éléments suivants : lesquels le Murin de Bechstein, espèce assez rare en région et d’intérêt communautaire. Le projet ne touchera pas et ne traversera pas ce bois. Il n’y aura donc pas d’impact à prévoir pour le bois. Il n’est donc pas nécessaire - Considérant qu’il ressort du rapport d’étude du diagnostic faune-flore établi à partir de visites de terrains d’engager une procédure CNPN. effectuées entre fin mai et mi-juillet 2016 que le fuseau d’étude de 100 m au sein duquel s’inscrivent les quatre variantes de tracé routier est caractérisé par la présence : Les sensibilités écologiques modérées concernent les milieux prairiaux, peu commun à l’échelle de l’aire d’étude, ✓ De terrains cultivés sur la grande majorité du fuseau, et la parcelle occupée par une prairie améliorée où l’Œdicnème criard (espèce d’intérêt communautaire) a été ✓ De prairies mésophiles de fauche dont celle située lieu-dit « L’Ormeaux Creux » présentant une contacté. Cette parcelle constitue un habitat pour l’Œdicnème criard au moment des inventaires de 2016. En qualité floristique intéressante avec quatre espèces d’orchidées non protégées, revanche, il ne s’agit pas d’un habitat pérenne pour cette espèce compte-tenu de la rotation interannuelle des ✓ D’un boisement peuplé majoritairement de robiniers faux acacias et de chênes au sein duquel ont cultures qui ne permet pas d’assurer que les parcelles fréquentées en 2016 le seront également après, d’où été observés des Lucanes cerf-volant, notamment sur des arbres situés en lisière Nord, l’évaluation de la sensibilité de niveau modéré. L’impact du projet sur la parcelle à Œdicnème criard (prairie ✓ Avérée de quatre espèces de chauves-souris dont deux remarquables à fort enjeux de protection (le améliorée au Nord de la RD46 et à l’est du chemin) ne nécessitera pas d’engager une procédure CNPN. En effet, le Murin de Bechstein et le Murin à oreilles échancrées) dont la lisière nord du boisement constitue un tracé de la nouvelle voirie ne passera pas dans cette zone. Le projet n’impactera donc pas la parcelle Œdicnème corridor privilégié de déplacement, criard. ✓ D’un cortège aviaire présentant des enjeux située lieu-dit « L’Ormeau Creux » ; - Considérant que la variante n°3 du projet a été retenue afin d’éviter les deux secteurs d’intérêt Le reste de l’aire d’étude possède des niveaux de sensibilité très faible (bâti et jardins) et faible (cultures, friches). patrimoniaux, à savoir le boisement et la prairie située lieu-dit « L’Ormeau Creux » ; Même si ces formations constituent des habitats potentiels pour des espèces d’enjeu modéré, leur nature - Considérant qu’une prospection de terrain sur un seul trimestre ne permet pas de garantir un inventaire anthropique ne permet pas de leur attribuer une sensibilité écologique plus importante. L’impact du projet sur exhaustif des milieux naturels et qu’en fonction de la saison, certaines espèces faunistiques ne sont pas les habitats autres que le bois et la parcelle à Œdicnème criard ne nécessite pas d’engager une procédure CNPN. visibles, du fait des périodes de migration ou d’hibernation, et que les espèces floristiques peuvent être présentes sur une courte période de l’année ; - Considérant que le pétitionnaire s’assurera, avant le démarrage des travaux, de la présence ou de Le tracé du projet a été retenu selon les contraintes du milieu naturel, les contraintes techniques et l’absence d’espèces protégées et/ou de leur habitat sur une aire élargie par rapport à l’emprise du projet financières. Le secteur présentant des sensibilités écologiques assez élevées (bois de chênes et de robiniers et et, qu’en cas de présence de telles espèces et/ou de leurs habitats, le pétitionnaire devra rechercher sa lisière Nord) est évité par le tracé. D’autre part, la parcelle occupée par une prairie améliorée où l’évitement, puis la réduction des atteintes aux milieux naturels et, en cas d’impact résiduel, et sous l’Oedicnème criard a été contacté, et présentant un enjeu modéré, ne sera pas non plus traversée par le projet réserve que le projet satisfasse aux conditions dérogatoires limitatives, obtenir un arrêté préfectoral de d’aménagement. Le bilan des concertations et des choix entérinés à l’issue des études préliminaires sont dérogation pour destruction des espèces protégées et/ou de leurs habitats avant démarrage des travaux ; présentés dans la note en Annexe 2. - Considérant que la réalisation des travaux hors période de nidification et de reproduction aurait moins d’impact sur la faune, c’est-à-dire entre septembre et février. Au regard des enjeux identifiés et de l’impact du projet d’aménagement sur son environnement, il n’est pas nécessaire de mettre en place des mesures compensatoires spécifiques. Néanmoins, des mesures d’évitement et de réduction des impacts sont tout de même proposées. Au regard de la conclusion de l’arrêté préfectoral du 08/11/2016, le projet d’aménagement n’est pas soumis à étude d’impact.

Néanmoins, certaines dispositions constructives sont prises en considération pour limiter les impacts du projet ➢ Cas par cas : au milieu naturel sur une aire élargie. Celles-ci sont décrites ci-après. Un dossier Cas par cas a été déposé en novembre 2016. Ce cas par cas a été réalisé sur les éléments issus des

études préliminaires et du diagnostic faune/flore.

Suite à l’examen du Cas par cas du dossier, ce dossier a fait l’objet d’un arrêté préfectoral du 8 novembre 2016 précisant que le projet n’est pas soumis à étude d’impact.

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✓ Mesures d’évitement et de réduction : ✓ Balisage préventif :

- Mesures d’évitement : Avant le démarrage des travaux et afin d’assurer une protection des espèces protégées et/ou de leur habitat, un Comme précisé précédemment, le choix du tracé définitif a été défini de manière à éviter les parcelles boisées balisage préventif (piquet/rubalise/panneau informatif…) sera mis en œuvre autour des zones de sensibilités présentant une sensibilité écologique assez élevée. Les impacts au regard de l’implantation du projet ont donc écologiques élevées et modérées. été étudiés. Un cabinet d’étude faune/flore pourra être missionné par le Département pour vérifier le respect du périmètre D’autre part, la parcelle occupée par une prairie améliorée où l’Œdicnème criard (espèce d’intérêt pendant la phase travaux, et ainsi surveiller les circulations intempestives et la présence ou l’absence d’espèces communautaire) a été contactée, et présentant un enjeu modéré, ne sera pas non plus traversée par le projet protégées et/ou de leur habitat. d’aménagement. Un plan de circulation des engins de travaux permettant d’éviter les secteurs à enjeux écologiques sera réalisé. C’est pourquoi le projet ne se situe pas totalement sur l’emplacement réservé du PLU de Monts-sur-Guesnes, dans la partie Est. ✓ Zone de chantier : Le tracé du projet a été défini en fonction des sensibilités écologiques du site, dans l’optique de limiter les La zone de chantier sera installée en dehors des zones de sensibilités écologiques élevées et modérées, afin de nuisances au milieu naturel, dans la mesure où les secteurs présentant les enjeux écologiques les plus forts préserver au maximum ces milieux naturels. (parcelle boisée et lisière à enjeu assez élevé, et parcelle à enjeu modéré) ont été évités. La zone d’implantation du dépôt des matériaux sera adaptée afin d’éviter les secteurs à enjeux écologiques. Par ailleurs, le projet s’effectuera sur une partie de chemin déjà existant, présentant des enjeux écologiques faibles. Le tracé retenu constitue le meilleur compromis au regard des différents enjeux observés, dont les enjeux ✓ Pollution accidentelle : écologiques, et des contraintes techniques. Afin de se prémunir de tout risque vis-à-vis du milieu naturel en cas de pollutions accidentelles pendant les Le choix du tracé constitue donc une mesure d’évitement des impacts sur le milieu naturel. travaux, des mesures de protection de l’environnement seront prévues et explicitées dans les pièces contractuelles du marché des travaux. Leur application sera contrôlée pendant toute la période du chantier. Elles consisteront aux principes suivants :

- Mesures de réduction des impacts résiduels : - Les zones de stockages des lubrifiants et hydrocarbures seront étanches et confinées (plateforme ✓ Aménagement paysager étanche avec rebord ou conteneur permettant de recueillir un volume de liquide équivalent à celui des cuves de stockage). Les produits devront être stockés dans des conteneurs étanches et les tas de Conformément aux prescriptions de l’UDAP, dans le cadre de la création d'une aire de mise en valeur de matériaux devront être bâchés pour éviter l’envol des produits vers le milieu naturel. l'architecture et du patrimoine (AVAP) en cours de réalisation, des aménagements paysagers seront intégrés au - Les vidanges, nettoyages, entretien et ravitaillement des engins seront réalisés sur les plateformes projet selon les contraintes techniques du site à savoir : étanches aménagées à cet effet (avec recueil des eaux dans un bassin temporaire). Les produits de - La mise en place de quelques arbres isolés remarquables pour ponctuer l’espace et offrir des points de vidange seront évacués vers des décharges agréées.

repère dans le paysage sont matérialisés sur le plan d'aménagement. Ces arbres seront de type noyers, - Chaque engin sera muni de son timbre de vérification périodique apposé par l’organisme de contrôle. Sio les engins de chantier s’avéraient adaptés, le maitre d’œuvre pourrait refuser leur utilisation. chênes ou tilleuls, similaires aux sujets que l’on peut recenser actuellement sur le périmètre - En cas de pollution accidentelle, les mesures énoncées précédemment participent à la maitrise des opérationnel risques de pollution accidentelle. Les produits déversés seront récupérés le plus vite possible et évacués - La suppression de la clôture du bassin de rétention et l’adoucissement des pentes des talus du bassin est en décharges agréées. pris en considération, de manière à maintenir les vues sur le paysage pour apprécier la dimension et le - La zone d’implantation du dépôt des matériaux sera adaptée afin d’éviter les secteurs à enjeux relief du territoire. Les abords du bassin seront traités en prairie rustique avec fauchage tardif, afin de écologiques. contribuer à la dissimulation de l’ouvrage technique au sein de son environnement paysager immédiat

(cultures céréalières). ✓ Remise en état en fin de chantier : Selon les espaces disponibles dans le périmètre du projet, des prairies rustiques seront semées afin de limiter l’impact visuel des modelés de terrain et d’intégrer le projet d’aménagement dans le paysage local dans la En fin de chantier, les aires de chantier seront nettoyées de tous les déchets provenant des travaux et remises à mesure du possible. l’état initial. Ces dispositions contribueront à reconstituer un écosystème et à favoriser la biodiversité. La gestion et l’élimination des déchets liés à la route devront être réalisées en respectant la loi n°75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux, complétée et modifiée par la

loi n°92-646 du 14 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la

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protection de l’environnement et par la loi n°95-101 du 2 février 1995 dite loi Barnier relative au renforcement de la protection de l’environnement. 2.4.3. Contraintes d’aménagement liées au milieu humain Le cahier des charges intègrera des prescriptions environnementales comprenant la gestion des déchets et la 2.4.3.1. Patrimoine culturel et naturel définition des moyens financiers mis en place. ✓ Espaces Naturels Sensibles : Le contrôle de la gestion des déchets de chantier peut être mis en place à l’aide de moyen de traçabilité Aucun espace naturel sensible (ENS) du département de la Vienne n’a été répertorié au droit du projet ou à (rédaction de bordereaux du contenu des bennes et de leur parcours). proximité immédiate.

A noter également une gestion optimisée des déblais et remblais de matériaux compatible avec les enjeux ✓ Sites inscrits et classés : écologiques. Aucun site inscrit ou classé n’a été répertorié au droit du secteur d’études.

✓ Gestion des espèces envahissantes : ✓ Monuments historiques : Afin de gérer les espèces envahissantes, les engins de chantier pourront être nettoyés avant leur arrivée sur le 3 monuments historiques sont localisés sur l’aire d’étude rapprochée et sont situés à plus de 500 mètres du site en travaux sur les aires prévues à cet effet. projet de barreau routier porté par le Conseil départemental de la Vienne : -Château de Monts-sur-Guesnes, ✓ Période de travaux : -Logis de la Haute Porte (Prinçay), L’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux est en cours de préparation. Cet arrêté préfectoral précisera que -Pigeonnier du logis de la Haute Porte (Prinçay). les travaux ne devront pas débuter durant la période de nidification des espèces qui s’étale du 1er mars au 31 août. Dès lors que les travaux ont débuté avant le 1er mars, ils pourront se poursuivre au-delà s’ils correspondent à une même emprise et qu’aucune interruption de plus de 5 jours n’ait eu lieu. ✓ Sites archéologiques Ces éléments seront respectés et explicitement indiqués dans les pièces contractuelles du marché de travaux. Sur l’aire d’étude rapprochée, 8 sites archéologiques ont été recensés : Identifiant Description Commune ➢ Engagements du maitre d’ouvrage : 86 167 0001 Château de Monts / Bourg / Château fort / Bas moyen-âge – Époque Monts-sur-Guesnes Le maitre d’ouvrage s’engage à respecter la réglementation relative aux espèces protégées. moderne Avant le démarrage des travaux, nous nous assurerons qu'il n'existe pas d'espèces protégées et d'habitats 86 167 0004 Bourg / Âge du bronze – Âge du fer / Enclos Monts-sur-Guesnes dans l'emprise de notre projet. Des visites sur site seront programmées pour compléter l'inventaire mené en 86 167 0005 La Corne / Époque indéterminée /Enclos, fossé Monts-sur-Guesnes 2016. Nous nous engageons à intégrer dans notre dossier de consultation des entreprises les points suivants : 86 167 0011 Crouailles / Âge du bronze – Âge du fer / Enclos, fossé Monts-sur-Guesnes - L’entreprise retenue devra fournir un plan de circulation des engins de travaux et un plan de dépôt des 86 167 0012 Le Bourpin / Âge du Bronze – Âge du fer / Enclos Monts-sur-Guesnes matériaux permettant d'éviter les secteurs à enjeux écologiques, 86 167 0013 Les Allemagnes / Villa ? / Époque indéterminée Monts-sur-Guesnes - Elle devra optimiser la gestion des déblais/remblais de matériaux compatibles avec les enjeux écologiques. Le réemploi des matériaux en place sera demandé selon les types de sols en place et selon les prescriptions de 86 167 0015 Les Champs de Saint-Martin / Gallo-romain ? / Enclos, fossé, bâtiment Monts-sur-Guesnes l'étude géotechnique (G2 PRO) fournie au DCE, 86 249 0003 Crouailles - Elle devra proposer des mesures pour limiter les pollutions, la propagation des espèces exotiques envahissantes si elles existent, réduire les transports de matériaux, prendre les dispositions nécessaires pour réduire les impacts liés aux stockages provisoires de matériaux (installation de bâches). Tableau 2 : Sites archéologiques recensés sur l’aire d’étude rapprochée (source : Base Mérimée)

- Le cahier des charges précisera que les travaux de terrassement déblais/remblais seront interdits du 1er mars au 31 août selon la présence d'espèces protégées recensées. Si les travaux démarrent avant le 1er mars, Plusieurs de ces sites disposent de périmètres de protection liés à l’archéologie préventive. Cependant, tous ces aucune interruption de plus de 5 jours ne devra avoir lieu. sites étant très éloignés du projet, les périmètres n’ont pas été représentés sur la Carte suivante.

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Pour rappel, le projet fait l’objet d’un traitement paysager, en vue de la future approbation de l’AVAP de Monts-sur-Guesnes et conformément aux prescriptions de l’UDAP. Cf paragraphe « 2.3.2. Paysage » et le plan D’autre part, une consultation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles par le Conseil départemental a d’aménagement en Annexe du dossier DUP. été réalisée en décembre 2015. En réponse, la DRAC avait précisé qu’elle n’avait pas l’intention de prescrire de diagnostic archéologique pour ce projet routier. Le Conseil départemental se voit dans tous les cas dans l’obligation de signaler toute découverte fortuite auprès des services de la DRAC.

Figure 16 : Paysage de Monts-sur-Guesnes

2.4.3.3. Risques technologiques

Le transport de matières dangereuses concerne les modes de transports routiers ou ferroviaires. Aucune donnée cartographiée sur ces servitudes n’existe, ni aucun listing des voies concernées. Les axes de communication interrompus seront déviés afin de permettre le maintien des itinéraires. Les carrières de Vayolles sont localisées au Sud du territoire communal de Prinçay et ne seront donc pas impactés par le projet de barreau routier porté par le Département de la Vienne. Le projet n’aura aucune

incidence sur les anciens sites pollués de la banque de données Basias. Figure 15 : Patrimoine culturel

2.4.3.2. Paysages Le plateau de Monts sur Guesnes est profondément marqué par la céréaliculture. Des vestiges de murets, plus 2.4.3.4. Transports et déplacements rarement de haies ou de vergers, des arbres isolés, témoignent de ce que put être le paysage de la commune il y Le bourg de Monts-sur-Guesnes constitue un point de concentration du réseau routier à l’échelle de l’aire a quelques décennies. Aujourd’hui c’est un espace ouvert, dominant, où fermes et hameaux, vestiges de d’études. La commune de Monts-sur-Guesnes a identifié la RD14 et la RD46 comme axes non sécurisés, boisements, se détachent des grandes étendues de cultures. Le projet s’inscrit au cœur de cette entité notamment du fait de l’urbanisation en centre-bourg (axes étroits). En réponse à cet enjeu, le Département de la paysagère. Vienne a inscrit dans son schéma routier départemental le prolongement du contournement de Monts-sur-

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Guesnes afin de relier la RD46 à la RD14. Les trafics enregistrés, tant pour les véhicules légers que les poids lourds, sont très faibles (1615 véh/j maximum sur la RD14). Les déplacements pendulaires se font 8 fois sur 10 à l’aide d’une voiture, ce qui démontre le fonctionnement rural de la commune. La ligne n°201 des bus « Lignes en Vienne » est impactée par le projet. Elle devra être maintenue pendant la durée du chantier (déviation) et rétablie en phase d’exploitation. Il en va de même pour les 3 itinéraires de randonnée impactés. Trois chemins de randonnée sont interceptés par le projet. On recense un chemin au centre du tracé routier en projet, un au niveau du carrefour RD14-RD24, qui longe la VC n°12 et rejoint un troisième axe de randonnée au lieu-dit « Le Bourpin ». Ceux-ci devront soit être déviés, soit être rétablis dans le cadre du projet.

2.4.3.5. Etude acoustique – Etat initial Un état initial acoustique a été réalisé par ECE Environnement en octobre 2016.

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Figure 17 : résultats de l'étude acoustique. Source : Etat initial Acoustique - Acoustex

En termes d’objectifs acoustiques, conformément à la réglementation en vigueur, la contribution sonore du futur barreau de liaison de Monts-sur-Guesnes ne devra pas dépasser les valeurs suivantes :

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Application au projet de Monts-sur-Guesnes :

Compte tenu des niveaux sonores relevés sur site et des critères réglementaires en vigueur, la contribution sonore du seul barreau de liaison de Monts-sur-Guesnes devra respecter, tout au long du tracé projeté, les niveaux sonores diurne et nocturne suivants : - Période diurne (6h - 22h) : 60 dB(A) - Période nocturne (22h – 6h) : 55 dB(A)

2.4.4. Carte de synthèse des enjeux environnementaux La carte suivante synthétise l’ensemble des enjeux environnementaux précédemment évoqués.

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Figure 18 : Cartographie de synthèse des enjeux environnementaux

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3. SITUATION DU PROJET VIS-A-VIS DES DOCUMENTS D’URBANISME SUPERIEURS AU PLU, APPLICABLES La Briande est rattachée au sous bassin de la Loire Aval et des côtiers vendéens dans le cadre de l’application du SUR LA COMMUNE programme de mesures. Il est important de noter que ce sous bassin est un de ceux qui regroupe le plus de masses d’eau en mauvais état (qualité physico-chimique) et qui présente le plus fort risque de non-atteinte du L’objectif de ce paragraphe est de conclure sur la compatibilité des modifications apportées aux dispositions du bon état. Les enjeux spécifiques sur ce sous bassin sont décrits dans l’état des lieux de 2013 : PLU avec les documents supérieurs, au vu des incidences potentielles et réelles du projet de liaison routière. - Les débits faibles, naturels ou liés à des prélèvements trop importants, impactent les paramètres COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) physicochimiques, LOIRE-BRETAGNE - Les activités « bovin-lait » et « élevage hors sol » qui conduisent à la production de nitrates conduisent à Le SDAGE Loire-Bretagne a été approuvé le 04 novembre 2015 par le Comité de bassin, est en vigueur pour la dégrader la qualité des eaux, - 25% des établissements de production et d’industries agroalimentaires sont localisées sur ce sous bassin, période 2016-2021 depuis le 20 décembre 2015. Les objectifs environnementaux fixés prévoient qu’en 2021, 61 - 29% de l’extraction de granulats du bassin est présente sur ce sous bassin % des masses d’eau (cours d’eau, plans d’eau, de transition, côtières et souterraines) seront en bon état.

Le bassin Loire-Bretagne comprend 135 000 km de cours d’eau et 2 600 km de côtes, soit 40% de la façade maritime du pays. En réponse à ses enjeux identifiés, 14 grandes orientations ont été fixés pour la période 2016-2021. Le projet peut potentiellement remettre en cause les orientations 8 et 11 décrites ci-après (en gras). Pour être autorisé, le Le SDAGE a ainsi identifié les principaux problèmes et enjeux, articulés selon 4 thématiques, à l’échelle du bassin projet devra être compatible avec celles-ci. Pour ces 2 enjeux potentiellement concernés par le projet, il existe Loire-Bretagne : des dispositions fixées dans le SDAGE Loire-Bretagne et qui ne devront pas être remises en cause par le projet - Qualité de l’eau : Garantir des eaux de qualité pour la santé des hommes, la vie des milieux aquatiques afin d’être compatible avec ce document (seules celles applicables au projet sont présentées ci-après) : et les différents usages, - Milieux aquatiques : Préserver et restaurer les milieux aquatiques vivants et diversifiés, des sources à la _ Repenser les aménagements de cours d’eau (1) car les modifications physiques des cours d’eau perturbent le mer, milieu aquatique et conduisent à une dégradation de son état, - Quantité : Partager la ressource disponible et réguler ses usages ; adapter les activités humaines et les _ Réduire la pollution par les nitrates (2) : les nitrates ont des effets négatifs sur la santé humaine et le milieu territoires aux inondations et aux sécheresses, naturel. - Gouvernance : Organiser l’ensemble des acteurs pour gérer l’eau et les milieux aquatiques dans les _ Réduire la pollution organique et bactériologique (3) : les rejets de pollution organique sont susceptibles territoires, en cohérence avec les autres politiques publiques ; mobiliser les moyens de façon cohérente, d’altérer la qualité biologique des milieux ou d’entraver certains usages. équitable et efficiente. _ Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides (4) : tous les pesticides sont toxiques au-delà d’un certain seuil. Leur maîtrise est un enjeu de santé publique et d’environnement. _ Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses (5) : leur rejet peut avoir des conséquences sur l’environnement et la santé humaine, avec une modification des fonctions physiologiques, nerveuses et de reproduction. _ Protéger la santé en protégeant la ressource en eau (6) : une eau impropre à la consommation peut avoir des conséquences négatives sur la santé. Elle peut aussi avoir un impact en cas d’indigestion lors de baignades, par contact cutané ou par inhalation. _ Maîtriser les prélèvements d’eau (7) : certains écosystèmes sont rendus vulnérables par les déséquilibres entre la ressource disponible et les prélèvements. Ces déséquilibres sont particulièrement mis en évidence lors des périodes de sécheresse. _ Préserver les zones humides (8) : elles jouent un rôle fondamental pour l’interception des pollutions diffuses, la régulation des débits des cours d’eau ou la conservation de la biodiversité. _ Préserver la biodiversité aquatique (9) : la richesse de la biodiversité aquatique est un indicateur du bon état des milieux. Le changement climatique pourrait modifier les aires de répartition et le comportement des espèces. _ Préserver le littoral (10) : le littoral Loire-Bretagne représente 40 % du littoral de la continentale. Situé à l’aval des bassins versants et réceptacle de toutes les pollutions, il doit concilier activités économiques et maintien d’un bon état des milieux et des usages sensibles. _ Préserver les têtes de bassin versant (11) : ce sont des lieux privilégiés dans le processus d’épuration de l’eau, de régulation des régimes hydrologiques et elles offrent des habitats pour de nombreuses espèces. Elles sont très sensibles et fragiles aux dégradations. Figure 19: Périmètre du SDAGE Loire-Bretagne

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_ Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques (12) : la territoire communal ou ne peuvent être mises en lien avec le projet (gestion des eaux usées par exemple). Ainsi, gestion de la ressource en eau ne peut se concevoir qu’à l’échelle du bassin versant. Cette gouvernance est le projet devra être compatible avec les seules dispositions générales du SDAGE. également pertinente pour faire face aux enjeux liés au changement climatique. _ Mettre en place des outils réglementaires et financiers (13) : la directive européenne cadre sur l’eau énonce le À la lecture du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 et de son programme de mesures, les thématiques principe de transparence des moyens financiers face aux usagers. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques éventuellement concernées par le projet sont liées aux zones humides et à la préservation des têtes de bassins renforce le principe du « pollueur-payeur ». versants. _ Informer, sensibiliser, favoriser les échanges (14) : la directive cadre européenne et la Charte de A la suite d’évaluations primaires et approfondie (avec sondages) de zones humides et d’un inventaire l’environnement adossée à la Constitution française mettent en avant le principe d’information et de consultation des citoyens. faune/flore, le site du projet ne présente pas de zone humide. Par ailleurs, dans le cadre de la gestion des eaux pluviales, le projet prévoit la mise en place de mesures compensatoires permettant un stockage et une régulation des eaux de ruissellement avant rejet à l’exutoire, afin Les dispositions rattachées à ces orientations fondamentales sont les suivantes : de compenser les effets de l’imperméabilisation des sols. De plus, des bassins anti-pollution étanches seront également installés avant les ouvrages de rétention, permettant d’isoler les eaux pluviales collectées en cas de  Préserver les zones humides pollution accidentelle. Code Code Orientations Dispositions Les ouvrages de stockage des eaux pluviales permettront aussi leur dépollution par décantation dans les bassins, orientation disposition avant rejet à l’exutoire.

Protéger les zones Les zones humides sont protégées de toute destruction, Le projet est compatible avec le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021. humides pour même partielle. Seuls les projets d’Utilité Publique ou 8A 8A3 pérenniser leurs d’intérêt public majeur peuvent conduire à de la fonctionnalités destruction de zones humides COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DU THOUET Protéger les zones Le MOA doit avant tout chercher à éviter toute zone Le périmètre du SAGE Thouet s’étend sur près de 3 400 km² et concerne un linéaire de cours d’eau principaux humides dans les humide identifiée. Si malgré ça le projet porte atteinte aux d’environ 414 km. Le Thouet représente 152 km de ce linéaire total. projets milieux humides après réduction des effets, il est 8B 8B1 Les enjeux de ce SAGE sont les suivants : d’installations, nécessaire de le compenser en rétablissement des ouvrages, travaux fonctionnalités. Si impossible, compensation à hauteur de - Le développement des ressources alternatives et la sécurisation de l'alimentation en eau potable, et activités 200% des surfaces détruites - La reconquête de la qualité des eaux de surface, - La gestion quantitative de la ressource, Dans le cas où des zones humides seraient prélocalisées sur - La protection des têtes de bassins et des espaces naturels sensibles, Améliorer la le site de projet, un inventaire faune-flore et des sondages 8E 8E1 - Le rétablissement d'une connectivité amont-aval des cours d'eau, connaissance pédologiques devront être réalisés afin d’identifier et de - La valorisation touristique et la maîtrise des loisirs liés à l'eau délimiter les zones humides

Les usages de l’eau au niveau de ce territoire sont les suivants :  Préserver les têtes de bassin-versant - domestiques (eau potable, assainissement collectif ou non), Code Code - industriels (alimentation en eau, assainissement), Orientations Dispositions orientation disposition - agricoles (polyculture-élevage, grandes cultures), - liés aux loisirs. Préserver et Objectifs et principes de gestion fixés dans les SAGEs dans 11A restaurer les têtes 11A2 le cadre de programmes d’actions Ce SAGE est encore en phase d’élaboration (état des lieux validé en avril 2015) et il n’existe donc aucune de bassin-versant mesure de préservation de la ressource en eau associée. Ainsi, on ne peut pas conclure quant à la compatibilité du projet avec les objectifs du SAGE.

La Commission Territoriale de la Loire Aval et des Côtiers vendéens a mis en place des mesures spécifiques liées à la gestion et à la préservation de ce sous-bassin. Cependant, aucune de ces mesures ne s’applique sur le

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COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN DE GESTION DES RISQUES INONDATION (PGRI) LOIRE-BRETAGNE A l’Ouest, la forêt de Scevolles est reconnue en réservoir de biodiversité « Forêts et landes ». Aucune liaison Le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) Loire-Bretagne est le document de référence de la gestion des n’est mise en évidence entre l’aire d’étude et cette entité à forte valeur écologique. inondations pour le bassin et pour la période 2016-2021.

Il a été élaboré par l’État avec les parties prenantes à l’échelle du bassin hydrographique dans le cadre de la mise Le projet est compatible avec le Schéma régional de Cohérence Ecologique du Poitou Charentes. en œuvre de la directive "Inondations".

Ce document fixe les objectifs en matière de gestion des risques d’inondations et les moyens d’y parvenir, et vise à réduire les conséquences humaines et économiques des inondations. Le PGRI est opposable à l’administration et à ses décisions. Il a une portée directe sur les documents d’urbanisme, les plans de prévention des risques d’inondation, les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau.

Par ailleurs, dans le cadre de la gestion des eaux pluviales, le projet prévoit la mise en place de mesures compensatoires permettant un stockage et une régulation des eaux de ruissellement avant rejet à l’exutoire, afin de compenser les effets de l’imperméabilisation des sols. De plus, des bassins anti-pollution étanches seront également installés avant les ouvrages de rétention, permettant d’isoler les eaux pluviales collectées en cas de pollution accidentelle.

Le projet est compatible avec le Plan de Gestion du Risque Inondation Loire-Bretagne.

COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE) DU POITOU CHARENTES Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Poitou-Charentes, volet régional de la Trame verte et bleue, a été adopté par arrêté préfectoral le 3 novembre 2015. Comme la figure ci-après le montre, le site étudié n’est concerné par aucun élément composant le SRCE de Poitou-Charentes. Il est localisé en zone agricole à proximité d’une zone urbanisée (bourg de Monts-sur-Guesnes) considéré comme un élément fragmentant pour les continuités écologiques. Pour rappel (Cf partie 2.4.2.2 Etude faune/flore), le projet s’inscrit dans une vaste matrice de plaine occupée par de grandes parcelles cultivées qui représentent la majeure partie de l’occupation du sol. Les taches dans cette matrice agricole correspondent aux espaces urbains diffus et aux quelques boisements éparpillés et de surface restreinte. Le réseau hydrique stagnant et courant est absent de l’aire d’étude rapprochée. Cet état des lieux met en évidence l’absence de structures paysagères favorables à la biodiversité, à l’image de vastes forêts, de milieux humides, de bocages ou de milieux secs (tels que ceux présents à l’ouest). Aucun élément ne favorise également le déplacement des espèces comme un linéaire hydrographique, des réseaux de haies ou de lisières. Certaines espèces à grand rayon d’action, comme la grande faune, les oiseaux, les chiroptères, vont cependant pouvoir exploiter les boisements comme halte dans leur déplacement (trame en pas japonais).

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Localisation du projet

Figure 20 : Extrait du SRCE du Poitou-Charentes

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4. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN LOCAL D’URBANISME DE MONTS-SUR-GUESNES Le projet communal retenu s’articule ainsi autour de trois grands axes : La commune de Monts-sur-Guesnes est couverte par un Plan Local d’Urbanisme, approuvée le 28 janvier 2005. - Assurer le développement démographique et économique, Ce PLU a subi des évolutions : - Accompagner le développement avec des actions d’aménagement, - Une modification en 2009 ; - Valoriser l’attractivité du territoire en apportant des moyens de protection pour l’environnement naturel - 3 révisions simplifiées en 2013 ; et bâti. - Une révision allégée à venir, prescrite le 25 mars 2016. Il est mentionné dans le PADD que le projet communal prévoit d’assurer le développement démographique et économique, en permettant des alternatives en matière de déplacement avec des accès de liaisons, pour les La mise en compatibilité du document d’urbanisme consiste à prendre en compte le projet dans les diverses piétons et les cyclistes, entre les espaces à vocation d’habitat et les différents services à la population. pièces composant le Plan Local d’Urbanisme (Articles L. 151-1 à L. 151-43 du Code de l’Urbanisme), à savoir : Le projet communal prévoit également d’accompagner le développement avec des actions d’aménagement. Il - Un rapport de présentation ; est mentionné que « Pour répondre à des problèmes de circulation identifiés dans le diagnostic du territoire, la - Un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) ; commune souhaite apporter une réponse à la sécurité des usagers de voies publique par des actions - Des orientations d’aménagement et de programmation ; d’aménagements qui trouveront une traduction dans la définition d’emplacements réservés dans l’attente de la - Un règlement ; réalisation des projets dont certains ne relèvent pas de la compétence municipale (contournement du bourg). » - Des annexes.

La commune de Monts-sur-Guesnes constitue un point de concentration du réseau routier à l’échelle de l’aire d’étude (RD14-RD24 et RD46). Ces axes sont étroits en traversée de Monts-sur-Guesnes, impliquant des LE PROJET AU REGARD DU RAPPORT DE PRESENTATION chaussées très étroites et des cheminements doux restreints, voire inexistant, induisant une certaine dangerosité Le rapport de présentation, pièce non opposable du PLU, sert de base à la définition des choix retenus pour et des conflits entre les différents types d’usage. établir le projet d’aménagement et de développement durable, les orientations d’aménagements et de La création d’un barreau de liaison entre les RD14-RD24 et RD46 permettra le contournement du bourg de programmation, et le règlement d’urbanisme. Il permet également l’évaluation des incidences des orientations Monts-sur-Guesnes. Les objectifs principaux de ce projet sont les suivants : urbanistiques du PLU de Monts-sur-Guesnes. - Améliorer la traversée du bourg de Monts-sur-Guesnes Le rapport de présentation du PLU de Monts-sur-Guesnes montre les rues étroites du bourg dans son état initial - Dévier les flux de transit de l’environnement. - Améliorer la fluidité du trafic Il est également précisé que la place Porte de la Vouye, entrée Sud - Est du centre - bourg, mériterait un - Limiter de la circulation d’engins agricoles et de poids-lourds en traversée de bourg ; aménagement et une meilleure signalétique qui contribuerait à améliorer la sécurité de ses abords. - Sécuriser les flux devant le groupe scolaire communal et la place de la Vouye (carrefour RD14-RD46). Ainsi, le projet de création d’un barreau de liaison entre les RD14-RD24 et RD46 permettrait de diminuer les - Sécuriser la traversée de bourg de Monts-sur-Guesnes trafics en centre-bourg de Monts-sur-Guesnes et donc de sécuriser ce bourg. - Améliorer le confort des riverains - Poursuivre l’aménagement réalisé depuis 2006

- Permettre au centre de secours de disposer d’un accès efficace, rapide et sécurisé.

LE PROJET AU REGARD DU PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD) Par conséquent, la solution est de faire passer le trafic en dehors du bourg de Monts-sur-Guesnes, sur un Le PADD de la commune de Monts-sur-Guesnes a pour fonction de présenter le projet communal. C’est une itinéraire de déviation. Le contournement de Monts-sur-Guesnes permettrait d’améliorer la sécurité publique en pièce non opposable qui consiste à définir de nouvelles potentialités de développement de l’urbanisation faisant sortir du bourg les véhicules en transit. adaptées aux besoins humains et économiques de la commune, tout en préservant les espaces naturels et agricoles. Le projet de liaison routière, inscrit au schéma routier départemental dans les projets « Grands travaux » est Le PADD suit les lignes directrices mises en avant par la loi SRU (loi relative à la solidarité et au renouvellement motivé dans le rapport de présentation et le PADD par des questions de mise en sécurité du bourg aux voies urbain), en présentant un développement communal soucieux de répondre à des préoccupations : D’équilibre étroites, en diminuant le trafic, notamment des camions, dans sa traversée. A ce titre, le projet de entre développement urbain et protection ; Diversité des fonctions urbaines et mixité sociale ; Utilisation contournement routier n’est pas en contrariété avec ces pièces du PLU. économe et équilibrée de l’espace.

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L’impact sur le paysage sera limité dès lors que les éléments structurant le paysage d’openfield du plateau calcaire tels que représentés dans le rapport de présentation ((arbres remarquables, bosquets, boisements et bâti en tuffeau) ne sont pas modifiés. Les itinéraires des chemins de randonnée existants (dont celui directement concerné par le projet) seront rétablis après la phase travaux. Néanmoins, dans le cadre de la future approbation de l’AVAP de Monts-sur Guesnes, un traitement paysager est intégré au projet d’aménagement par la mise en place de quelques arbres isolés remarquables pour ponctuer l’espace et offrir des points de repère dans la paysage, la suppression de la clôture du bassin de rétention et l’adoucissement des pentes des talus du bassin, de manière à maintenir les vues sur le paysage pour apprécier la dimension et le relief du territoire. Les abords du bassin seront traités en prairie rustique avec fauchage tardif, Projet afin de contribuer à la dissimulation de l’ouvrage technique au sein de son environnement paysager immédiat. Cf paragraphe « 2.3.2. Paysage » et le plan d’aménagement en Annexe du dossier DUP.

LES ORIENTATIONS GENERALES EN MATIERES D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT 4.3.1. Le projet au regard des orientations générales Les orientations d’aménagement permettent à la commune de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière. Les opérations de Figure 21 : Localisation des zones AUa et AUb construction ou d’aménagement décidées dans ces secteurs devront être compatibles avec les orientations d’aménagement. De plus, les secteurs avec des orientations d’aménagement ne sont pas impactés car ils sont situés entre 250 et Elles sont la traduction de trois objectifs principaux : 300 m du projet pour la zone AUb la plus proche (zone correspondant aux parties du territoire destinées à une - Gestion équilibrée du territoire, urbanisation future et dont l’équipement est insuffisant pour permettre une urbanisation à court terme) et pour - Conforter le pôle urbain en évitant le mitage ; la zone AUa (zone correspondant aux parties du territoire destinées à une urbanisation future à court terme). - Valoriser l’attractivité du territoire en protégeant le patrimoine naturel et bâti. De plus, la cartographie des orientations générales en matières d’urbanisme et d’aménagement identifie plusieurs axes de circulation (D14, D46, RD24 et D69) comme dangereux en traversée de bourg (insécurité constatée). Dès lors, le contournement de Monts-sur-Guesnes a été proposé afin d’améliorer la sécurité publique Les orientations d’aménagement portent sur les principes d’aménagement des zones AU ouvertes à en faisant sortir du bourg les véhicules en transit. l’urbanisation. Elles ne nécessitent pas d’adaptations particulières dans le cadre du projet.

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pas à être mises en compatibilité puisque l’opération projetée ne concerne que la zone A. Aucune mise en compatibilité avec les orientations d’aménagement n’est nécessaire.

LE REGLEMENT ECRIT 4.4.1. Le projet au regard du règlement Le projet s’inscrit en totalité dans un secteur agricole classé en zone A. L’article R123-7 du Code de l’Urbanisme RD24 stipule que : « Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'exploitation agricole RD46 RD24 sont seules autorisées en zone A. » Cette zone recouvre des terrains peu équipés constituant un milieu à protéger en raison de son potentiel agronomique. Elle est le support de l’activité économique agricole qu’il convient de conserver dans la commune.

RD14 Article A.1 – Occupations et utilisations du sol interdites RD14c

RD2 4 « 1 -Toute occupation ou utilisation du sol non citée à l’article A.2 est interdite. 4c 2-Est notamment interdite, toute construction susceptible de créer ou subir des nuisances incompatibles avec le voisinage d’habitations. Sont en particulier interdites les constructions ne présentant pas toutes les garanties contre les risques d’altération de la nappe phréatique, de nuisance sonore, de nuisances olfactives, de pollution des sols et de l’air notamment par le rejet de poussières ou d’éléments toxiques. »

Article A.2 – Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières : « Sont autorisés : RD14c 1/ Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, sous réserve de respecter les règles ci- 4c après du règlement de zone ainsi que celles exigées par les services chargés de l’application des règles relatives à l'hygiène en milieu ou aux installations classées. 2) les constructions à usage d’habitation, à condition qu’elles soient nécessitées par le besoin de logement de l’exploitant. 3) L'adaptation, la réfection ou l'extension des bâtiments existants nécessaires à l'activité agricole.

4) L’aménagement des constructions existantes et la création d’annexes (garages, abris) à condition d’être Figure 22 : Extrait du plan d’Orientations Générales en matières d’Urbanisme et d’Aménagement implantées à moins de 20 mètres de la construction.

5) Les bâtiments, installation et équipements d’infrastructures nécessaires aux réseaux (eau potable, Le projet est compatible avec les orientations d’aménagement. assainissement, téléphone et électricité) et les ouvrages nécessités par l’hygiène et la sécurité publique. 6) le changement de destination des bâtiments agricoles d'intérêt architectural ou patrimonial, repérés au document graphique, dès lors que ce changement ne compromet pas l'exploitation agricole, pour un usage 4.3.2. Mise en compatibilité des orientations générales d’habitation, de gîte rural ou toute activité complémentaire à l’activité agricole. Les orientations d’aménagement ne concernent que les zones AU, situées en environ 250 m du projet, n’ont

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7) les affouillements et exhaussements du sol, soumis à autorisation au titre du code de l’urbanisme, lorsqu’ils Le règlement de la zone agricole sera ainsi modifié de la manière suivante : sont destinés : REGLEMENT DE LA ZONE AGRICOLE AVANT MISE EN COMPATIBILITE - aux recherches minières ou géologiques, ainsi qu'aux fouilles archéologiques, - à satisfaire les besoins en eau de l’exploitation agricole »

Du fait de la création de la nouvelle voie, la nature et la structure du sous-sol seront localement modifiées (au niveau du projet). En termes de terrassements, le projet sera en léger remblai ou en profil rasant selon le secteur. Les exhaussements de sol ne sont autorisés que pour les recherches minières ou géologiques et fouilles archéologiques, mais également pour satisfaire les besoins en eau de l’exploitation agricole. Les exhaussements et affouillements de sol nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ne sont pas mentionnés dans ce paragraphe 7. Ainsi, le projet n’est pas compatible avec le règlement de la zone A.

En termes d’écoulement des eaux pluviales, le règlement cite : « Les aménagements réalisés sur les terrains doivent garantir l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau collecteur s’il existe au droit du terrain d’assiette. Le rejet devra être compatible avec la capacité des réseaux ou des fossés. A défaut, ils ne doivent pas faire obstacle à leur libre écoulement ». La gestion des eaux pluviales du projet est également prévue par la mise en œuvre d’un système de récupération des eaux (fossés, cunettes, grilles et canalisations) et d’ouvrages de stockage avec régulation de débit de rejet vers le milieu naturel (bassin de stockage de 200 m3, noue ou fossé élargi de 70 m3. Ces dispositifs de gestion des eaux pluviales vont nécessiter des affouillements de sol. Ainsi, la création des ouvrages de gestion des eaux pluviales et réseau d’assainissement sont compatibles avec le règlement du zonage agricole. Figure 23 : Règlement de la zone agricole avant mise en compatibilité Le projet n’est pas compatible avec le règlement du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes pour le zonage agricole.

4.4.2. Mise en compatibilité du règlement écrit Ainsi, la mise en compatibilité du règlement du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes est nécessaire pour le zonage agricole. La partie réglementaire du PLU consacrée au zonage A n’autorise que les constructions dédiées aux activités agricoles. Il s’agit donc de mettre en compatibilité le titre IV du règlement sur les dispositions applicables au zonage A.

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REGLEMENT DE LA ZONE AGRICOLE APRES MISE EN COMPATIBILITE

5) Les constructions, travaux, ouvrages et installations principales et connexes nécessaires à la réalisation d’un barreau de liaison des RD46-RD24 et RD14.

6)

7)

8)

-à la réalisation d’un barreau de liaison des RD46-RD24 et RD14

Figure 24 : Règlement de la zone agricole après mise en compatibilité

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LES ANNEXES REGLEMENTAIRES LOCALISATION GRAPHIQUE DE l’ER AVANT MISE EN COMPATIBILITE 4.5.1. Les emplacements réservés 4.5.1.1. Le projet au regard des emplacements réservés Dans la définition du Céréma, « Les emplacements réservés sont au nombre des zones spéciales susceptibles d’être délimitées par les PLU en application de l’article L. 123-1-8°. Réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d’intérêt général, aux espaces verts ou aux programmes de logement social (L. 123-2 b), ces emplacements traduisent un engagement des collectivités publiques relatif aux équipements publics projetés sur leur territoire. La technique des emplacements réservés apparaît clairement comme une option sur des terrains que la collectivité publique bénéficiaire envisage d’acquérir pour un usage d’intérêt général futur. » Du fait des documents d’urbanisme en vigueur ou de l’absence de document d’urbanisme sur les territoires communaux de Prinçay ou de Dercé, celles-ci ne disposent d’aucun emplacement réservé. En revanche, la commune de Monts-sur-Guesnes a plusieurs emplacements réservés sur son territoire communal. L’emplacement réservé de voirie n°21a a été spécialement créé pour le projet de contournement de Monts-sur-Guesnes. Cet emplacement réservé figurait déjà dans le Plan Local d’Urbanisme de 2005. Cet emplacement intitulé « Déviation du CD14 » porte sur une surface de 19 320m². Il a été de nouveau porté au PLU de 2008 (actuellement en vigueur) et apparait sous la forme de l’emplacement réservé 21a : « Déviation du CD14 » pour une emprise de 16 m, dont le bénéficiaire est le département, maître d’ouvrage du projet de liaison routière. Le PLU de Monts-sur-Guesnes mentionne que l’emplacement réservé Figure 25 : Localisation graphique de l'emplacement réservé avant mise en compatibilité « Déviation du CD 14 » a pour objectif d’assurer la sécurité des déplacements avec la mise en place d’un contournement du bourg. Cet emplacement réservé s’inscrit dans la continuité du projet de rocade exprimé dans le PADD. LOCALISATION GRAPHIQUE DE l’ER APRES MISE EN COMPATIBILITE

Celui-ci dispose effectivement d’une emprise de 16 m sur sa partie Est mais la partie Ouest est réduite du fait que ce projet s’inscrit également sur la commune de Dercé (voir carte page précédente). La Commune de Monts-sur-Guesnes a souhaité réserver cet espace au contournement routier pour faciliter la réalisation de ce projet. Néanmoins, le projet ne suivra pas totalement l’emplacement réservé proposé dans le PLU de Monts-sur-Guesnes, notamment pour éviter la zone boisée (à l’est du projet) présentant des enjeux en termes de milieux naturels (Bois de chênes et de robiniers).

Le nouveau tracé proposé dans le cadre du projet implique de mettre à jour graphiquement l’emplacement réservé en précisant l’emprise réelle du projet (12 mètres : 6 mètres de chaussées à 2x1 voies + 2 accotements de 1,5 m + 2 fossés de 1,5 m). Le PLU nécessite une modification et une mise à jour graphique de cet emplacement réservé 21a.

4.5.1.2. Mise en compatibilité de la liste des emplacements réservés Le PLU de Monts-sur-Guesnes nécessite une mise en compatibilité de l’emplacement réservé n°21a nommé « Déviation du CD14 ». Figure 26 : Localisation graphique de l'emplacement réservé après mise en compatibilité La cartographie des emplacements réservés nécessite une modification et une mise à jour.

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4.5.2. Espaces Boisés Classés (EBC) L’article L 130-1 du code de l’urbanisme prévoit que : « Les plans locaux d’urbanisme peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer, qu’ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s’appliquer également à des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d’alignements. » EBC Arbre isolé L’article L 113-1 du Code de l’Urbanisme prévoit que : « Les plans locaux d'urbanisme peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer, qu'ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s'appliquer également à des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies ou des plantations d'alignements. » L’article L. 113-2 du Code de l’Urbanisme précise également que : « Le classement interdit tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Nonobstant toutes dispositions contraires, il entraîne le rejet de plein droit de la demande d'autorisation de défrichement prévue au chapitre Ier du titre IV du livre III du code forestier.

Il est fait exception à ces interdictions pour l'exploitation des produits minéraux importants pour l'économie nationale ou régionale, et dont les gisements ont fait l'objet d'une reconnaissance par un plan d'occupation des sols rendu public ou approuvé avant le 10 juillet 1973 ou par le document d'urbanisme en tenant lieu approuvé Figure 27 : Extrait du Plan de zonage du PLU de Monts-sur-Guesnes de 2013 avant la même date. Dans ce cas, l'autorisation ne peut être accordée que si le pétitionnaire s'engage préalablement à réaménager le site exploité et si les conséquences de l'exploitation, au vu de l'étude d'impact, ne sont pas dommageables pour l'environnement. Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions d'application Le projet routier, dans sa partie sur Monts-sur-Guesnes, longe du côté Est un Espace Boisé Classé (EBC). Cet du présent alinéa. EBC ne sera pas intercepté par le projet. La délibération prescrivant l'élaboration d'un plan local d'urbanisme peut soumettre à déclaration préalable, sur L’EBC ne fera pas l’objet d’un déclassement dans le cadre de ce dossier de mise en compatibilité du PLU de tout ou partie du territoire couvert par ce plan, les coupes ou abattages d'arbres isolés, de haies ou réseaux de Monts-sur-Guesnes. haies et de plantations d'alignement. » Le projet borde un Espace Boisé Classé à l’est de la zone d’étude, mais ne le traverse pas. Le PLU de Monts-sur-Guesnes a également instauré une protection pour l’arbre isolé n°8, identifié comme étant un Châtaigner. Il est censé être localisé au Sud du carrefour RD24/CR n°13. Or, celui-ci n’a pas été vu lors des visites de terrain. Celui-ci n’existe plus.

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4.5.3. Le projet au regard des servitudes d’Utilité Publique : liste et document graphique

Le projet intercepte des Servitudes d’Utilité Publique. Selon le CEREMA (Jocelyne Dubois-Maury) : « Les servitudes d’utilité publique constituent des limitations administratives au droit de propriété. Elles sont instituées par une autorité publique dans un but d’intérêt général. Qualifiées aussi parfois de « servitudes administratives » ou de « servitudes de droit public », elles sont créées par des lois et règlements particuliers, codifiés ou non et ont un caractère d’ordre public interdisant aux particuliers d’y déroger unilatéralement. (…) Lorsque les servitudes d’utilité publique résultant de législations particulières, affectent directement l’utilisation des sols, ou la constructibilité, elles sont inscrites dans une liste dressée par décret en Conseil d’Etat, annexée au code de l’urbanisme à l’article R.126-1. Elles sont alors classées en quatre grandes catégories, selon les objectifs Projet poursuivis lors de leur élaboration. Le Code de l’Urbanisme distingue ainsi : - Les servitudes relatives à la conservation du patrimoine ; - Les servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et équipements ; - Les servitudes relatives à la Défense Nationale ;

- Les servitudes relatives à la salubrité et sécurité publique. » Figure 28 : Extrait du Plan des Servitudes d’Utilité Publique du PLU de 2005 de Monts-sur-Guesnes

Au droit du projet, il n’existe qu’une seule Servitude d’Utilité Publique (SUP) interceptée par le projet de Les servitudes d’utilité publique étant directement opposables aux documents d’urbanisme, les dispositions du liaison routière, la servitude de réseau I4 telle que figurant sur le plan des servitudes d’utilité publique du PLU PLU n’ont pas à être mises en compatibilité par rapport au projet routier. de Monts-sur-Guesnes.

On recense deux Servitudes d’Utilité Publique (SUP) localisées sur le territoire de Monts-sur-Guesnes et à proximité du projet :

- AC1 : Périmètre de protection de 500m autour du Château de Monts-sur-Guesnes.

- I4 : Servitude de protection du réseau de transport d’électricité aérien HTA de 20 000V de la REDV (en bleu sur le plan). Ce réseau vient de Dercé. - EL7 : On recense 8 servitudes d’alignement frappant la RD14, la RD24 et la RD46 sur le bourg de Monts- sur-Guesnes. Aucune n’est interceptée par le projet de voirie.

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LES PIECES GRAPHIQUES 5. SYNTHESE ET CONCLUSION SUR LA MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE MONTS- 4.6.1. Le projet au regard des pièces graphiques SUR-GUESNES AVEC LE PROJET Espace Boisé Classé La mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes est nécessaire à la réalisation du projet, faisant l’objet d’une demande de Déclaration d’Utilité Publique. Comme déjà expliqué dans les paragraphes précédents, le projet ne traverse pas l’Espace Boisé Classé présent à l’Est du secteur d’étude : Afin de rendre le Plan Local d’Urbanisme de Monts-sur-Guesnes compatible avec le projet, plusieurs pièces doivent être modifiées. La mise en compatibilité consiste par conséquence en : - D’un déclassement d’une partie d’EBC au niveau du carrefour de Servouze afin de permettre la création d’un chemin agricole ; - Emplacement Réservé : La modification graphique de l’emplacement réservé n°21a dans sa partie Est, pour suivre le tracé du projet ; - De la création d’un emplacement réservé pour dégagement de visibilité au niveau du carrefour du Bois de Sénebaud. - Règlement : Mise en compatibilité du règlement de la zone Agricole.

Ainsi, le document graphique est compatible avec le projet pour les Espaces Boisés Classés.

Emplacement réservé : Le projet s’inscrit au maximum dans l’Emplacement Réservé actuellement prévu dans le PLU de Monts-sur- Guesnes n°21a : Déviation du CD14. Néanmoins, le projet ne respecte pas totalement cet emplacement prévu, notamment dans le secteur Est. Le tracé du projet a été dévié afin d’éviter la zone boisée située à l’Est du secteur d’étude, présentant une sensibilité écologique élevée.

Ainsi, l’emplacement graphique de l’Emplacement Réservé nécessite une mise à jour par rapport au projet.

4.6.2. Mise en compatibilité du document graphique Le document graphique n’est pas compatible avec le projet. Un document graphique s’avère nécessaire afin que le Plan Local d’Urbanisme soit compatible avec le projet : - Modification graphique de l’emplacement réservé n° 21a dans la partie Est de la zone d’étude.

Cette modification sera portée au plan de zonage.

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ANNEXES Annexe 1 : Arrêté préfectoral portant décision au cas par cas de Monts-sur-Guesnes Annexe 2 : Note complémentaire Faune/flore, Iris Conseil, mai 2018 Annexe 3 : Compte-rendu de la réunion des personnes publiques associées Annexe 4 : Avis de l’autorité environnementale

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