N N q N REGARD SUR LA DANSE CONTEMPORAINE EN U CNA !DOU 3 au 22 décembre 1980 4o Service ues Archives q w F a m Cfl m Décembre 1980 sera un mois consacré par le Centre Georges V Pompidou à la danse contemporaine en Israël . TV1+1 Se proposant de nous faire connaître cette discipline de qualité, Janine Charrat a invité trois compagnies parmi q w F les plus représentatives dans ce pays CD - BATSHEVA COMPANY (du 3 au II décembre), b dont Robert Cohan assure la direction artistique, ainsi o que celle du London Contem_norary Dance Theatre . a - MIRALI SHARON DANCE COMPANY (du 12 au 15 décembre), dont ce sera la première venue en France . O r-

- KIBBUTZ DANCE COMPANY (du 17 au 21 décembre) qui a la particularité d'être composée exclusivement de membres du kibbutzim et qui présentera les 17 et 20 décembre à 14 h .30 un spectacle destiné aux enfants.

Les oeuvres présentées seront pour la plupart de chorégra- phes israéliens, mais la pro posera également une chorégraphie de John Cranko (Ebony Concerto) et les " Collectionneurs" de Janine Charrat.

A ce programme de inédits en France s'ajoutera une série de répétitions publiques gratuites, destinées à favo- riser une approche plus sensible de la danse.

D'autre part, une exposition à base de diapositives, vidéos, maquettes, affiches, etc . . . retraçant l'histoire de la danse en Israël depuis 1920, sera mise en place au Petit Foyer du Centre dès le 26 novembre 1980.

Presse : Danielle CORNILLE Roselyne de GAILLON ) 574-65-80 / 574-40-72

Prix des places : de 25,00 à 35,00 Frs soirées à 19 h .30 . Matinées à 16 h .00 les samedis et dimanches. Grande salle

Répétitions publiques : les 3, 4, 5, 8, 10, 11, 15, 18, 19 décembre à 18 h .00. les 7, 14, 21 décembre à 14 h .30 .

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BATSHEVA DANCE COMPANY

Fondée en 1963 par Batsheva de Rothschild, cette compagnie a acquis très vite une réputation internationale. Fruit tout d'abord d'une collaboration très proche avec , elle a accueilli par la suite de nombreux chorégraphes (Jérôme Robbins, José Limon, Kurt Joos, etc . . .) avant de don - ner leur chance à des artistes israéliens (Rena Gluck, Moshe Efrati, , Mirali Sharon, etc . . .). Depuis cinq ans, la Compagnie est devenue une institution pu- blique et favorise entre autre la formation de groupes expé- rimentaux où travaillent jeunes chorégraphes, compositeurs et scénographes. Programme n ° 1

1°) "TIES" chorégraphie : Siki Kol musique : Peter Baumer 2°) "HUNTER OF ANGELS" chorégraphie : Robert Cohan musique : Bruno Maderna 3°) "SONG OF MY PEOPLE - FOREST PEOPLE - SEA" chorégraphie : John Cranko musique : Ruth Ben-Zvi Programme n° 2

1°)"WILDERNESS, SWAMPS AND FOREST" chorégraphie : Ze'eva Cohen musique : Environmental sounds 2°) "EBONY CONCERTO" chorégraphie John Cranko musique : Igor Stravinsky 3 ° ) "THE LAST CURTAIN" chorégraphie : Igal Peary musique : Luciano Berio 4°) "THE COLLECTORS" chorégraphie : Janine Charrat musique : Ivo Malec

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MIRALI SHARON DANCE COMPANY

Mirali Sharon a grandi et s'est développée avec l'art de la danse en Israël . Elle a collaboré avec les théâtres les plus importants de ce pays et a été amenée à chorégraphier de nom- breux spectacles à l'occasion d'évènements nationaux. Elle a séjourné sept ans aux Etats-Unis, travaillant avec Aiwin Nikolais et Murray Louis, et a voyagé avec sa propre compagnie à travers les Etats-Unis et le Canada. Depuis son retour en Israël, elle a constamment travaillé avec les compagnies Batsheva et Bat-Dor, pour lesquelles elle a créé de nombreuses oeuvres.

Programme

1°). "PRISME" chorégraphie : Mirali Sharon musique : Marc Kopitman

2°) "TRANSITION " chorégraphie : Mirali Sharon musique : Toshiro Mayazumi

3°) "PHENIX" chorégraphie : Mirali Sharon musiaue : Collage - Yossi Mar-Haim

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KIBBUTZ DANCE COMPANY

Le kibbutz, société dont le mode de vie est communautaire, est une création d'origine israélienne, basée sur une gestion démo- cratique de la production et de la consommation. L'éducation du kibbutz accordant une grande importance à l'ex- pression artistique, il y existe de nombreux studios de danse d'où ont été recrutés les membres de la Kibbutz Dance Company. Fondée en 1970, elle a son port d'attache au Kibbutz Gaaton dans l'ouest de la Galilée. De style moderne, elle se distingue des autres troupes par son approche et sa technique de travail . Elle s'est produite dans différents kibbutzim, mais aussi dans les régions urbaines d'Israël et en Europe Occidentale (Hollande, Belgique, France, Italie et Angleterre). Programme n° 1 1°) "CIRCLES" chorégraphie : Ya'acov Sharir Ce est dansé sans musique. 2°) "TRIPLETS TRIP" chorégraphie : Oshra Elkayam - Ronen musique : Moshe Kilon 3°) " THE SHEDDING OF LEAVES" chorégraphie : Don Asker musique : Toru Takemitsu 4 °) "HERD" chorégraphie : Spider Kedelsky musique : Betty Wallberg

Programme n° 2 1 ° ) "CIRCLES" chorégraphie : Ya'acov Sharir Ce ballet est dansé sans musique. 2°) "REFLECTIONS ON A BROKEN LINE" chorégraphie : Heda Oren musique : Moshe Kilon 3°) "THREE MEN" chorégraphie : Yehudit Arnon musique : Daetwyler, Crumb, Kabelac' 4° "HERD" chorégraphie : Spider Kedelsky musique : Betty Wallberg

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KIBBUTZ DANCE COMPANY (suite)

Programme enfants

1°) "WALKIE TALKIE" chorégraphie : Heda Oren musique : Moshe Kilon 2°) "HERD" chorégraphie : Spider Kedelsky musique : Betty Wallberg 3°) "TRIPLETS TRIP" chorégraphie : Oshra Elkayam - Ronen musique : Moshe Kilon

Considérant le fait que la population d'Israel ne compte que 3,5 millions d'habitants, l'existence de sept groupes de danses professionnels et de quelques écoles de ballet au niveau international témoignent d'une activité intense dans le domaine de la danse.

Célébre à cause des guerres et du terrorisme qui sévissent dans notre région, et font les gros titres de la presse mondiale, Israel s'est aussi fait connaitre par ses danseurs, appréciés dans de nombreux pays . Les troupes Israéliennes sont invitées convoquées à des tournées en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, et arrivent jusqu'en Australie et en Extrême-Orient . Le développement prodigieux de la danse moderne en Israel ces vingt dernières années, fait pendant à ce que l'on appelle "l'explosion de la danse" aux Etats-Unis, et se fait remarquer aussi dans tous les pays d'Europe Occidentale et particulièrement en France. Cependant les débuts de la danse artistique contemporaine en Eretz Israel se situent bien avant la constitution de l'Etat indépendant d'Israel en 1948, conformément à la résolution de l'O .N .U ..

Dès le début des années vingts, arrive en Israel, de Russie, le danseur Barukh Agadati, créateur de ballets dont les personnages sont caractéristiques des communautés juives Est-Européennes. Cependant il élargit rapidement son répertoire, y intégrant des personnages de l'Eretz Israel de l'époque . Pionniers, arabes rencontrés à Jaffa et juifs du Yémen enrichissent son imagination et sa création artistique . En cela il précédera une des plus importantes personnalités créatrices de la danse Israélienne, Sara Levi-Tanaï, fondatrice du Théatre de la danse Inbal dont les premiéres activités remontent à 1949 sitôt après la guerre de l'Indépendance . Agadati crée des personnages dans le style impressioniste, proche du cubisme des années 20. Il donne des récitals dans les villes d'Eretz Israel et fait des tournées en Europe Occidentale.

En 1925 la ballerine Rina Nikova, ancienne élève de la célébre école de Léningrad, fonde à Jérusalem Le Ballet Biblique . Son groupe est composé de jeunes filles d'origine yéménite à qui elle enseigne la danse d'ecole . En même temps elle fait connaissance avec les chants et danses de la riche tradition yéménite juife et s'inspire des rythmes orientaux. Ses thèmes bibliques sont un mélange très particulier du style classique selon la vieille tradition de l'école Russe, et du goût oriental-juive des juifs du Yémen . Ses ballets se distinguent par leur lyrisme . Rina Schenfeld (photo : Acon Avant le déclenchement de la 2ème guerre mondiale le ballet biblique est invité à Paris par le Baron de Rothschild . La troupe part en tournée dans d'autres pays, mais celle-ci est brusquement interrompue par la guerre . C'est le retour précipité en Eretz-Israel.

Au début des années 30 une danseuse de Vienne, Gertrud Kraus, déjà célébre en Europe, donne ses premiéres représentations en Eretz Israel (Tel-Aviv, Jérusalem, Haifa, kiboutzim de la vallée d'Izréel) et devient du jour au lendemain une des personnalités centrales du monde de la danse israélienne.

Après la montée des Nazis au pouvoir en Allemagne et l'aggravation de la situation des juifs plusieurs danseuses célèbres, immigrent en Eretz Israel parmi lesquelles, Tilla Roessler et les soeurs Orenstein . Gertrud Kraus immigre définitivement en 1935 et crée le premier groupe de danse moderne à Tel-Aviv . Kraus est la représentante par excellence du style expressioniste dans le domaine de la danse, appelé à l'époque "German dance" et qui évolue en Amérique en "" sous l'influence de Martha Graham, Doris Humphrey et leurs contemporains. Plusieurs des principaux créateurs de la danse modern israélienne furent dans leur jeunesse des élèves de Gertrud Kraus, décédée il y a 4 ans.

Au début des années 50 arrivent en Israel un certain nombre d'artistes de la danse, originaires des Etats-Unis, parmi lesquels Rena Gluck et Rina Shaham . Quelques jeunes israéliens doués, partent étudier à New-York, capitale du monde de la danse moderne . A leur retour ils se joignent aux danseuses de Gertrud Kraus dans le but de créer une troupe de danse professionnelle.

La création du Théatre de la danse Inbal par Sara Levi-Tanai dans les années 50, marque le début d'une grande évolution dans la danse moderne originale israélienne . C'est, avec les récentes immigrations du Yémen, la redécouverte des richesses ethniques de la communauté juive-yéménite. Les gestes et rythmes de ce folklore sont transformés et adaptés par Sara Levi-Tanai en un style personnel et moderne qui obtiendra le soutien enthousiaste de Jerome Robbins, le chorégraphe américain, se trouvant en Israel dans une tournée organisée par le Fonds Culturel Amérique-Israel, dont l'importante contribution permit la réalisation des premiéres oeuvres artistiques du jeune Etat d'Israel . Par l'intermédiaire de Jerome Robbins arrive en Israel, une des plus grandes créatrices de la danse moderne, , qui enseigne pendant quelques années et fonde en 1962 le "Lyric Theatre" où l'on retrouve de jeunes danseurs israéliens de la nouvelle génération (après la création de l'Etat).

En 1964, la création du groupe de danse Batsheva par Batsheva de Rothschild donne un nouvel élan créateur au monde de la danse israélienne, notamment dans les domaines de la chorégraphie et de l 'interprétation . Sous la direction de Martha Graham le jeune groupe se développe et atteint en quelques années des succés internationaux . Ainsi, en 1971 les danseurs Rina Schenfeld et Ehud Ben David obtiennet des médailles d'or au "Festival de Paris" . Kibbutz Dance Company (photo : J . Agor) Quelques années plus tard, la baronne de Rothschild crée un nouveau groupe - La troupe Bat-Dor dont la directrice artistique, Jeannette Ordman, exerce cette fonction jusqu 'aujourd'hui. Ce groupe s'est produit en Israel et à l'étranger . A ses côtés fonctionne une des plus grandes écoles de danse d'Israel.

En 1967 de retour en Israel après une longue absence, pendant laquelle ils travaillent dans différents groupes européens, les danseurs Hillel Markman et Berta Yampolsky créent l' "Israel Ballet" consacré uniquement au ballet classique.

Après avoir quitté le groupe Batsheva, Moshe Efrati, qui fut un de ses plus grands solistes, se lance dans une nouvelle voie en travaillant acec un groupe de danseurs sourds . Il innove une méthode de travail trés particulière, basée sur la perception des rythmes par les planches de la scène, permettant aux danseurs dont l'oui est handicapée de travailler en unité et sans aide extérieure . Cette méthode est aujourd'hui répandue dans le monde entier . Rassemblant des danseurs ordinaires issus d'autres groupes, avec des danseurs sourds, Efrati crée le groupe "Kol-Demama" (La voix du silence) qui connaît aujourd'hui un grand succés.

Le mouvement kiboutzique qui regroupe environ 230 agglomérations collectives compte un nombre appréciable d'artistes de la danse connus . Une institution artistique centrale est créée permettant à ses artistes, créateurs et interprètes, de travailler et progresser . Il y a 10 ans la "Kibbutz Dance Company" a été créée . C'est aujourd'hui une des troupes les plus intéressantes. Grâce au travail de sa directrice artistique, Yehudit Arnon, la troupe kibboutzique connaît de nombreux succès et est souvent invitée à donner des spectacles en Europe.

A côté de ces groupes il y a de grands artistes qui se produisent en solistes, ainsi que des créateurs tels que Rina Schenfeld, Rina Shaham, Ruth Eshel, Ruth Ziv-Eyal et d'autres . Dans le domaine de la chorégraphie se distinguent les travaux de Hedda Oren, Mirali Sharon, Domy Reiter-Soffer qui partage son temps entre Israel, l'Irlande et l'Amérique, Yaakov Sharir, directeur d'un groupe de danseurs sourds du Texas, U .S .A., Yehuda Maor, Siki Kol et Ygal Perry qui ont grandi et évolué dans le groupe Bat-dor.

L'art de la danse en Israel ne se concentre pas uniquement à Tel-Aviv. A Jérusalem, il existe un département de danse à l'académie de musique Rubin, dirigé par Hassia Levy-Agron, et depuis quelques années se produit une troupe de danseures de Jérusalem formée par la chorégraphe américain résidant en Israel, Flora Cushman . Ces deux dernières années un autre groupe vient élargir le cercle des danseurs de Jérusalem - "le groupe de danse de Katamon pour un mouvement moderne", dirigé par Yaron Margotin. II y a dix ans à Haifa, Lia Schubert, ancienne directrice de l'académie Royale de Ballet Suédoise a ouvert une école de ballet et à ses côtés, une troupe qui se produit essentiellement devant un public de jeunes lycéens, le "Piccolo Ballet" . Rachel Cafri Nous avons déjà mentionné les nombreux studios qui fonctionnent dans les kiboutzim . II existe aussi des écoles de danse, dans les villes de province, comme Natanya, Hedera, Beer-Sheva, Rehovot et Tibériade.

Quant à Noa Eshkol, elle occupe une place à part - créatrice d'un système à elle de notation, elle a éduqué une génération entière d'enseignants et de créateurs . Ses travaux très formels sont réalisés par des élèves dans le cadre de "la danse de chambre" qu'elle dirige personnellement.

Dirigé par Naomi Bahat, une méthode éducative particulière, basée sur des mouvements naturels et la prise de conscience du corps, caractérise les activités du département du mouvement et de la danse près du séminaire des kiboutzim à Tel-Aviv et à Oranim.

La danse ethnique en Israel reflète la composition très variée de sa population . La Debka Arabe et Druze, danse typique du Moyen-Orient, est très répandue en Israel . La communauté Tcherkesse dont les membres sont arrivés du Caucase il y a deux cents ans possède son style de danse particulier. Les juifs, venus de monde entier depuis les débuts de la colonisation juive à la fin du 19e siècle, ont apporté avec eux les danses caractéristiques de leurs pays d'origine . Parmi celles-ci, la danse hassidique des pays d'europe de l'Est, la danse yéménite qui rest une source d'inspiration pour de nombreux créateurs israéliens, les danses des originaires du Kurdistan, du Maroc, de Tunisie ainsi que celles des autres pays d'Afrique du Nord, présentent chacune des variétés ethniques spécifiques.

Ces différents arts ethniques ont été volontairement étouffés par la génération des premiers pionniers qui aspiraient à la création d'une civilisation nouvelle dans leur nouvelle patrie. Ce processus, connu par les ethno-musicologues de nombreux pays d'immigration s'arrête avec l'avénement de la jeune génération née en Israel . S'interrogeant sur les racines des différentes traditions, les enfants et petits-enfants des immigrants suscitent un mouvement de renaissance dans tous les domaines de l'art populaire et spécialement dans les domaines de la musique et de la danse.

Vers les années 30 et 40 un mouvement de modernisation tente de créer une danse populaire typiquement israélienne . En particulier, danseuses et chorégraphes formées en Allemagne Yardena Cohen, Gurit Kadman, Lea Bergstein et Rivka Sturmann créent des fêtes populaires basées sur des thèmes bibliques, tandis que les danses s'inspirent de sources etniques orientales. C'est ainsi que naquit la danse populaire israélienne, très aimée du public en Israel et qui est aujourd'hui célèbre parmi les danseurs du monde entier . Les mises en scènes les plus connus du genre sont celles de Yonathan Karmon.

Des groupes de danse du monde entier viennent visiter Israel . Les Israeliens sont connus comme étant "un peuple qui danse" . La danse moderne est particulierement développée . Ruth Eshel , En fait, l'abondance des spectacles et des artistes de la danse qui se produisent en Israel n'est que la perpétuation d'une tradition des plus antiques, renouvelée après des milliers d'années . La danse, à travers ses formes variées est souvent mentionnée dans la bible . C'est la danse triomphale de Miriam acceuillant Moise ; la malheureuse fille de Yiftah recevant son père de retour du champ de bataille ; le roi David dansant sauvagement une danse d'extase devant L'Arche d'Alliance (sa femme Michal, première critique d'art de la danse dans l'histoite de l'humanité, le voit par la fenêtre et la danse de son mari ne trouve pas grâce à ses yeux).

En l'été de 1979 eut lieu à Jéruslaem un séminaire international ayant pour thème "La Bible par la danse", y participèrent des invités de tous les continents parmi lesquels des personnalités connus, des chercheurs et critiques de la danse, des plus réputés.

Cette exposition a été rendue possible grâce à l'initiative et la générosité du Centre Pompidou, du Fonds culturel Israel-France, du Conseil public Israelien de l'art et de la culture et en particulier, M. Pinhas Postel.

Le décor de l'exposition a été fait par M . Roni Rechav .

GIORA MANOR Rédacteur responsable de l'exposition

Lea Avroham (photo : J . Agor) Le Groupe de danse Bat-Dor

Quelques années après la création du gruope Batsheva, Batsheva de Rothschild décide de monter une nouvelle troupe dont la direction artistique est confiée à la danseuse Jeannette Ordman, (photo : Mula-Haramati) originaire d'Afrique du Sud et récemment immigrée en Israel. Bat-Dor - nom du nouveau groupe-signifie : "fille de notre temps" . Prés de Bat-Dor une école est fondée, qui devient par la suite, une des meilleures écoles de danse israéliennes.

Le groupe fait ses débuts sur scène en 1967 . II comporte 30 danseurs et donne de nombreuses représentations en Israel et à l'étranger. L'été dernier le groupe a été invité au "Festival des deux mondes" à Spoleto.

Bat-Dor possède sa propre salle à Tel-Aviv et un public de 8000 abonnés par an.

Parmi les chorégraphes qui ont créé pour elle, nous mentionnerons Lar Lubovitch des Etats-Unis ("Whirligogs" - 1970), Paul Sanasardo, Charles Czerny, Michel Descombey, Rudi Van Dantzig Walter Gore, Alviv Ailey et gene Hill-Sagan, dont l'oeuvre "And After", consacrée à la mémoire d'un jeune danseur tombé à la guerre de Yom-Kippur, fait encore partie du répertoire du groupe.

Du répertoire mondial, Bat-Dor a mis sur scène "The Shakers" de Doris Humphrey et "Dark Elegies" d'Antony Tudor.

Domy Reiter-Soffer, chorégraphe israélien, travaillant souvent aux Etats-Unis et qui remplit les fonctions de conseiller artistique du Ballet de Dublin, Irlande, a créé la plupart de ses danses pour Bat-Dor. De même, Mirale Sharon et Yehuda Maor (qui fut longtemps un des solistes du groupe). Le danseur égyptien, Reda Sheta, qui travaille surtout en Suisse et à Berlin est régulièrement l'artiste-invité du groupe . Yehuda Maor (photo : Mula-Haramati) Le Groupe de danse Kibboutzique

Le kibboutz, société dont le mode de vie est communautaire, est une création originale israélienne. Basé sur les principes de propriété collective, égalité absolue, gestion démocratique de la production et de la consommation, le kibboutz aspire à la création d'une société meilleure qui abolirait les problèmes d'aliénation et d'impuissance caractéristiques à nos états modernes. Le kibboutz fait partie du mouvement volontariste qui naquit vers le début du 20ème siècle. Aujourd'hui il existe 230 kibboutzim en Israel, soint 3% de la population.

Parrallèlement à l'essor économique dans l'agriculture et dans l'industrie qui caractérisent les 50 années d'existence du mouvement kibboutzique, se développent aussi les moyens culturels permettant aux membres des kibboutzim une expression et une formation professionnelle dans les différents domaines artistiques.

L'éducation du kibboutz accorde beaucoup d'attention à l'expression artistique et encourage la créativité . Dans les kibboutzim seulement, il existe presque 100 studios de danse où l'on enseigne dès le plus jeune âge, la danse moderne et le ballet classique . Dans les studios régionaux, la formation est d'un niveau plus élevé, et de là sont selectionnés les danseurs de la troupe kibbuoutzique, qui comptent 12 danseurs ainsi qu'une réserve de danseurs plus jeunes. On retrouve souvent les anciens élèves des studios kibbutziques dans les autres groupes de danse israéliens.

La troupe a été créée en 1970 . Actuellement sa directrice artistique est Yehudit Arnon . Le studio de la troupe se trouve au kibboutz Ga'aton dans l'ouest de la Galilée . Les danseurs s'y exercent 4 jours par semaine et le reste du temps, chaque danseur regagne son kibbutz respectif . Cette forme de travail très spéciale qui englobe d'une part, exercices et répétitions, et de l'autre, le travail manuel dans les kibbuoutzim, ajoute un élément de fraîcheur aux spectacles montés par la troupe.

En effet, la danse acquiert un charme supplémentaire pour les danseurs, après 3 jours d'interruption. Un autre facteur susceptible d'influencer la danse est la qualité des relations sociales de la société kibboutzique, qui se reflète dans la troupe, par le sentiment de solidarité qui y règne, tandis que la concurrence artistique, plus saine, se situe au niveau du groupe.

Le style de la troupe est moderne, et elle se distingue des autres groupes, non pas tant par sa thématique, que par son approche et sa technique de travail. La troupe se produit dans les kibboutzim, mais aussi dans les régions urbaines d'Israel et a déjà donné des représentations dans plusieurs pays d'Europe Occidentale (Hollande, Belgique, France,

Italie et Angleterre) . Efrat Livni (photo : J . Agor) Le groupe de danse Batsheva

Le groupe de danse Batsheva a été créé en 1963 par Batsheva de Rothschild . Après un an de travail intensif il donne une première repréntation devant le public israélien avec au programe des créations de Martha Graham. Les débuts du groupe sont marqués par l'influence du style de Graham . Durant la période de la deuxième guerre mondiale Batsheva de Rothschild séjourne aux Etats-Unis et travaille auprès de Martha Graham lui accordant l'assistance nécessaire pour subvenir aux besoins de son groupe. De nombreux jeunes danseurs israéliens partent compléter leur formation à New York avec l'aide et le soutien de Batsheva de Rothschild . La plupart d'entre eux ont étudié à l'école Julliard et au studio de Martha Graham . Ce style moderne est donc une des bases artistiques commune à toute une génération de danseurs . Les visites fréquentes du groupe de Graham en Israel contribuent à une plus ample compréhension de son art et à une collaboration amicale Rothschild-Graham dont le fruit est le groupe Batsheva.

Le premier noyau du nouveau groupe de danse est formé par des danseurs israéliens : Rahamim Ron, Ehud Ben David, Oshra Elkayam, Moshé Romano, Moshé Efrati, Rina Schenfeld, Galia Gat, auxquels s'ajoutent de nouvelles immigrantes d'U .S .A., Rena Gluck et Linda Hodes . Ils se font connaître rapidement et obtiennet un grand succès à leur première représentation à New York en 1970. Un an après, en 1971, le grupe participe au festival international de la danse à Paris et ses danseurs Rina Schenfeld et Ehud Ben David obtiennent de grands prix.

Les oeuvres de Jerome Robbins, José Limon et d'autres artistes célébres font partie du répertoire du groupe.

Il y a 5 ans, Batsheva de Rothschild qui patronnait deux grupes de danse (elle créa un deuxième groupe - Bat-Dor en 1968), décide de remettre Batsheva aux mains du secteur public, financé par le gouvernement.

Depuis que le groupe existe plusieurs directeurs artistiques se sont relayés dans cette fonction: Jane Dudley, Brian Mac Donald, William Louther, Kaj Lothman et Linda Hodes . Paul Sanasardo. Aujourd'hui la direction artistique du groupe est aux mains de Robert Cohan, tandis que le directeur artistique est Moshé Romano, (un de ses premiers danseurs) qui travilla aussi avec Cohan au Theatre de la danse contemporaine à Londres.

Depuis que le groupe est devenu une institution publique il travaille entre autres, à la formation d'un groupe expérimental qui constituera une réserve pour le groupe, sorte de "Batsheva 2" . Shelley Sheer David Dvir (photo: Mula-Haramati) Le Ballet Israélien

Le Ballet Israélien a été créé en 1967 par deux danseurs israéliens, Berta Yampolsky et Hillel Markman, revenus en Israel après un long séjour à l'étranger pendant lequel ils ont travaillé dans différents groupes de danse en Amérique et en Europe.

Des studios de danse classique existaient déjà en Eretz Israel depuis les années 30 . Parmi ceux-là, les studios de Mia Arbatova et Valentina Archipova qui ont éduqué toute une génération de danseurs de ballet ; entre autres, les fondateurs du Ballet Israélien . Toutefois, la plupart des écoles de danse et les groupes travaillent dans le style moderne . Le Ballet Israélien qui s'est beaucoup développé est aujourd'dui un représentant honorable de la "danse d'école".

Son répertoire comprend des créations de Balanchine "Sérénade" et "Concerto Baroque"; "Electro-Bach" de F . Blaska ; "Phedra", "Chacone" et "Les liens" de Janine Charrat, "Opus 35 " (de Chostakovitch) - mis en scéne par le chorégraphe suisse Heinz Spôrli, "Turning Point" de Todd Bolender, ainsi que des créations de la repertoire classique traditionnelle, "The Miraculous Mandarine" de J . Lazzini, "Graduation Ball" de David Lichine ou "La fille mal gardée " .

Au programme de la troupe ou trouve egalements des créations originales israéliennes - les ballets de gene Hill Sagan (créateur américain résidant en Israel), plusieurs créations de la directrice artistique de la troupe, Berta Yampolsky, et des danses de Domy Reiter-Soffer, Naomi Aleskovsky et Yaakov Sharir. Erez Dror (photo : J . Agor) Kol-Demema (La voix du silence)

Kol-Demama est le résultat d'un travail collectif entre danseurs sourds et danseurs ordinaires. Le groupe débute vers la fin des années 60 . Son directeur artistique, Moshé Efrati, qui fut un des meilleurs danseurs solistes de Batsheva, développe une technique de travail où la perception du rythme est indépendante du systéme auditif. Roger Briant - Esther Nodier (photo : M . Raz) Sa méthode "de cercles du rythme" est basée sur la perception, par la plante des pieds, de vibrations émises par l'intermédiare des planches de la scène . Des coups de bâton sur le plancher battent la mesure et sont perçus directement par les pieds des danseurs.

Moshé Efrati, chorégraphe connu en lsrael et à l'étranger (ses travaux sont au répertoire du Ballet Royal Flamand et à celui du Ballet-Théatre Contemprain en France), a développé son style particulier durant de longues années de travail, et par l'expérience acquise avec son groupe qui connaît de grands succès.

Dans sa création "Textures" (1978) il a enregistré les voix des danseurs sourds et de ces enregistrements il a fait un collage qui sert de musique pour les danseurs ordinaires du groupe. D'autres fois, il utilise le langage des mains des sourds comme base de mouvements, de sorte que ce qui apparaît pour le spectateur comme un geste abstrait, possède en réalité des significations précises pour celui qui comprend le langage des mains.

Le groupe a été invité dans de nombreux pays en Europe et en Amérique, et a participé à des congrès sur l'éducation des sourds.

Toutes les danses du groupe sont des créations de son directeur artistique, Moshé Efrati . Entre autres, "Alter Ego" (1978) ; "Chauve-souris" (1971); "Début de journée" (1975), et beaucoup d'autres.

Efrati a créé aussi des oeuvres pour le Théatre de la danse Inbal et pour le groupe Batsheva. ("Péché sur le seuil" (1969), "Ein Dor" (1970), "Pas" (1971) et un ballet dont le sujet est la prophétesse Deborah, et qui a été créé après la guerre de Yom-Kippur) . Moshe Efrati - David Rapoport (photo : Y . Rubin? Le Théatre de la Danse Inbal

Inbal est un groupe de danse unique en son genre, et peut-être le groupe le plus original parmi les groupes de danse israéliens. Fondatrice et directrice artistique de ce théatre, Sara Levi-Tanai s'est acquise une grande renommée dans le monde par son approche originale et son style personnel.

Sara Levi-Tanai est originaire d'une famille juive du Yémen qui s'établit en Israel vers le début du siècle. Jardinière d'enfants dans sa jeunesse, ell débute dans le domaine de la danse en composant des chants et des danses qu'elle met en scène dans les kibbutzim . Ayant rencontré un groupe de yéménites arrivés en Israel après la guerre de l'Indépendance, elle reprend contact avec l'antique tradition du judaïsme yéménite, s'inspirant de leur style artistique particulier où chants, mélodies et pas de danses gardent une empreinte trèe orientale.

De ce matériau ethnique original, Sara crée des pièces de théatre dansées auxquelles elle donne une adaptation moderne.

Au début des années 50, le chorégraphe américain Jerome Robbins arrive en Israel, invité par le fonds culturel Amérique—Israel . Sous son intervention, Anna Sokolow, une des plus fameuses personnalités de la danse moderne américaine, commence à travailler avec le groupe (qu'elle seconde encore aujourd'hui) adaptant au matériau ethnique existant, une base technique moderne.

Lors de leur première invitation aux Etats-Unis par Sol Hurok dans les années 50, les danseurs d'Inbal se firent remarquer par la douceur de leurs gestes. La danse intériorisée mais vive des juifs du Yémen, les danseurs-hommes barbus s'accompagnant eux-mêmes en chantant et en jouant, ainsi que les thèmes bibliques basés sur la poésie juive yéménite antique étaient des éléments nouveaux dans la danse moderne qui eurent un grand effet sur le public.

Le répertoire d'Inbal reste essentiellement composé d'oeuvres de Sara Levi-Tanai mais on y trouve aujourd'hui des oeuvers d'autres créateurs - Anna Sokolow, et des créations israéliennes comme celle de Rina Sharret.

Parmi les créations de Sara Levi-Tanai se distinguent : "Yaacov" (1973) ; "Rose sauvage" (1963 et réadaptée aujourd'hui); "Femmes" (1957) et des danses miniatures aimées de Sara qui affectionne les petites formes, "peut-être," dit-elle, "à cause de son âme orientale" . Inbal (photo : Mula-Haramati) PRODUCTRICE DE L'EXPOSITION : ARTIS, TEL-AVIV

LA MISE EN PAGE : RONI REHAV Shulamit Saltzman - Athanasios Gadanidis TYPE-SETTING : MALAN PRESS, TEL-AVIV ®IMP GELBARD PARIS SKIVn1rfln fl'lv 50 Cette brochure a été réalisée à l 'occasion du cycle « Regards sur la danse contemporaine en Israël » au Centre National d'Art et de Culture Georges Pompidou du 26 novembre au 22 décembre 1980

REGARDS SUR LA DANSE CONTEMPORAINE EN ISRAEL

du 3 décembre au 21 décembre 1980

BATSHEVA DANCE COMPANY

les 3, 4, 5, 6 décembre à 19 h 30 ) 1 er programme le 6 décembre à 16 h ► le 7 décembre à 16 h ) 2ème programme les 8, 10, 11 décembre à 19 h 30 )

Répétitions publiques gratuites à 18 h - sauf dimanche à 14 h 30 Pas de répétition le samedi

MIRALI SHARON

les 12, 13, 15 décembre à 19 h 30 les 13 et 14 décembre à 16 h

Répétitions publiques gratuites le 14 décembre à 14 h 30 et le 15 décembre à 18 h

KIBBUTZ DANCE COMPANY

les 17 et 18 décembre à 19 h 30 ) ter programme le 21 décembre à 16 h )

les 19 et 20 décembre à 19 h 30 2ème programme ► spectacle pour enfants (entre 4 et 14 ans)

les 17 et 20 décembre à 14 h 30

Répétitions publiques gratuites les 18 et 19 décembre à 18 h et le 21 décembre à 14 h 30

Prix des places : - 35 F - 30 F (collectivités, - de 18 ans, de 65 ans) - 25 F (laissez-passer annuel)

Réservations : 278 79 95 entre 14 h et 19 h (sauf mardi) Le cycle consacré à l'expression chorégraphique israélienne contempo- raine regroupe trois compagnies qui ont une approche de la danse à la fois différente et complémentaire : les compagnies Batsheva, Mirale Sharon et The Kibbutz Dance.

La renommée de la Batsheva n'est plus à faire . Cette compagnie inter- nationale dispose d'une solide équipe permanente et d'un large répertoire, associant chorégraphes, musiciens et plasticiens de notre temps . Son direc- teur artistique est Robert Cohan, qui par ailleurs occupe cette même fonc- tion au London Theatre.

Mirale Sharon fut chorégraphe chez Batsheva avant de réunir ponc- tuellement autour d'elle les meilleurs éléments de la danse israélienne, pour la réalisation de chorégraphies d'un haut niveau de qualité.

Enfin, avec The Kibbutz Dance Compagny, c'est, à partir de cette ambiance unique du kibboutz, la générosité, l'humour et la fraternité dan- sés! Israël, pays originaire de la Bible est plus souvent associé à des événe- ments politiques et à des tensions internationales, qu'à la culture . La pré- dominence du politique sur le culturel, résulte, sans doute, de la rapidité avec laquelle les téléscripteurs, les écrans de télévision et les journaux rap- portent le moindre mouvement des vents et des sables politiques du Proche Orient, tandis que les écrivains, les peintres, les musiciens et les danseurs, presque jamais «à la une» doivent franchir quatre mille kilomètres en tra- versant la Méditerranée pour se faire connaître de quelques centaines, au mieux quelques milliers de spectateurs sollicités simultanément par tant d'au- tres manifestations culturelles. Et pourtant, depuis l'arrivée des premiers pionniers sionistes dans le pays vers la fin du XIXè siècle et à la plus forte raison depuis l'avènement de l'Etat d'Israël en 1948, la culture ne cesse de se développer en Israël et ce, en dépit des vicissitudes politiques et des problèmes de tout ordre que connaît le pays. Certes, dix neuf siècles d'errance ont privé la nation renaissante sur la terre d'Israël du privilège de la continuité historique et territoriale, si néces- saire à la création culturelle . Par contre, le retour en Israël offrait une com- pensation; c'était l'enrichissement des traditions multiples que les immigrants apportèrent de leur pays d'origine . Aussi, la culture israélienne est actuellement le fruit d'une fusion entre les sources retrouvées dans la patrie ancienne-nouvel- le et l'apport extérieur . Ouverts aux activités des grands carrefours interna- tionaux de la culture que sont surtout Paris, Londres et New-York, les en- sembles venant d'Israël se présentent partout sous le signe de cette fusion, toujours à la recherche, avides d'apprendre, en quête de nouveaux contacts. Le Centre Georges Pompidou offre sans doute un cadre idéal pour ce genre d'expérience ; l'Ambassade d'Israël à Paris est particulièrement heu- reuse, après l'exposition sur l'Edition en Israël en 1979, organisée par la Bi- bliothèque Publique d'Information, d'y présenter, en co-réalisation avec le Centre et avec le concours de l'Association Française d'Action Artistique et la Fondation France-Israël des Arts et de la Culture, les Semaines de la Danse Contemporaine Israélienne et l'Exposition «Regards sur la danse en Israël». Nous remercions tous ceux qui ont oeuvré pour rendre possible ces manifestations et nous espérons que ce sera là encore, l'occasion d'un rap- prochement entre la culture française et israélienne, et un enrichissement tant pous les danseurs des trois compagnies : Batsheva, Mirale Sharon et la «Kibbutz Dance Compagny», que pour le public toujours nombreux et varié qui fréquente le Centre . David Lazar Conseiller Culturel près L'Ambassade d'Israël à Paris BATSHEVA DANCE COMPAGNY

du 3 au 11 décembre 1980

Fondée en 1963 par Batsheva de Rothschild, cette compagnie a acquis très vite une réputation internationale. Fruit tout d'abord d'une collaboration très proche avec Martha Graham, elle a accueilli par la suite de nombreux chorégraphes (Jérôme Robbins, José Limon, Kurt Joos, etc .) avant de donner leur chance à des artistes israéliens (Rena Gluck, Moshe Efrati, Rina Schenfeld, Mirali Sharon, etc .) Depuis cinq ans, la Compagnie est devenue une institution publique et fa- vorise entre autre la formation de groupes expérimentaux où travaillent jeu- nes chorégraphes, compositeurs et scénographes.

1er PROGRAMME les 3, 4, 5 décembre à 19 h 30 le 6 décembre à 16 h et 19 h 30

1 . TIES (liens) - création janvier 1980 Chorégraphie et éclairages Siki Kol Musique Peter Baumer (Romance 76) Costumes Lea Ladman Danseurs David Dvir, Shelley Sheer, Nurit Stern, Lea Avraham, Haim Ochayon, Oded Harari, Orit Kenan A l'intérieur d'un groupe, les relations, les liens se font et se défont, le groupe se construit et continue sur sa lancée.

2. HUNTER OF ANGELS : (chasseur d'anges) Chorégraphie Robert Cohan Musique Bruno Maderna Costumes Walter Martin Eclairages Haim Tchelet Danseurs Jacob : Oded Harari Angel : Jay Augen Jusqu'à ce que Jacob soit en paix avec son jumeau, le chef d'Esaü, Esaü n'était pas en paix avec Jacob ... Le concept de Robert Cohan inspiré de cet ancien combat, réunit les caractères d'Esaü et de l'ange en une seule personne. Jacob doit retrouver sa propre identité à partir de ces deux images pour accéder à son héritage. 3. SONG OF MY PEOPLE - (chant de mon peuple) FOREST PEOPLE - SEA peuple des forêts - mer) Chorégraphie John Cranko Narrateur Chana Maron Conseiller littéraire Israël Ouval Musique Ruth Ben-Zvi «Percussion» Ruth Ben-Zvi «I Shall Know» E.W. Sternberg «Maayan Ganim» D. Zeltzer Flûte Amos Eisenberg Costumes Ya'akov Sharir, Yair Vardi Eclairages Haim Tchelet

Extraits de : Danseurs: - «To the mound of corpses David Dvir, Jay Augen, Per-Olof, Fernlund, in the snow» Oded Harari, Haim Ochayon, Paul Bloom, Uri-Zvi Greenberg Meir Germanovitz-Knopeper - «Silent night» Lea Avraham, Nira Paaz, Pamela Sharni, Orit Tuvia Rubner Kenan-Vitori, Alice Dor-Cohen, Ofra Doudai - «The amputation of the wing» Nurit Stern Uri-Zvi Greenberg - «Song of my people - Forest people - sea» La Compagnie Uri-Zvi Greenberg - «Not by chance» David Dvir Chaim Nachman - «Percussion» David Dvir, Jay Augen, Per-Olof Fernlund, Ruth Ben-Zvi Oded Harari, Haim Ochayon, Paul Bloom - «Alone» Nurit Stern, Chaim Nachman Bialik Haim Ochayon, Paul Bloom, Oded Harari - «Song of songs» Lea Avraham/ Pamela Sharni * Ruth Ben-Zvi Alice Dor-Cohen, Ofra Doudai, Orit Kenan- Vitori, Nira Paaz, Shelley Sheer - «In two» Lea Avraham, Haim Ochayon, Pamela Sharni, Shlomo Tani Oded Harari «Maayan Ganim» Musique : Dubi Zeltzer

- «Massada» «Hands of Israël» La Compagnie Yizhak Landau - «Spread your wings» Nurit Stern, David Dvir Chaim Nachman Bialik - «God lives» I .Z. Rimon - «I shall know» Nurit Stern, Lea Avraham/Pamela Sharni * , Paroles : Else Lasker-Schuler Jay Augen Musique : F .W. Sternberg Chanson : Natanya Davrat - «I always want eyes» La Compagnie Natan Zach

* Pamela Sharni dansera les 4 et 5 décembre * Lea Avraham dansera les 3 et 6 décembre

2è PROGRAMME le 7 décembre à 16 h les 8, 10, 11 décembre à 19 h 30

1 . WILDERNESS, SWAMPS (désert, marécages et forêt) AND FOREST Chorégraphie Ze'eva Cohen Musique Environmental sounds Conception des costumes Ze'eva Cohen Réalisation des costumes Bertha Kwartcz Décors Ruth Pfeffermann Danseurs Lea Avraham, Ofra Doudai, Alice Dor-Cohen, Orit Kenan, Nira Paaz, Pamela Sharni, Selley Sheer, Nurit Stern

Le ballet tend à représenter les multiples images des animaux au cours de leur vie dans les marécages.

2. EBONY CONCERTO Chorégraphie John Cranko Musique Igor Stravinsky Costumes Silvia Strahammer Eclairages Haim Tchelet Danseurs Jay Augen, Selley Sheer, Per-Olof Fernlund

3. THE LAST CURTAIN (le dernier rideau) Chorégraphie Igal Perry Musique Luciano Berio «Récital 1 (For Kathy)» Costumes Igal Perry Eclairages Haim Tchelet L'artiste Nira Paaz Son monde intérieur Shelley Sheer L'homme convoité - David Dvir l'amant ? Les gens, les artistes ou Jay Augen, Orit Kenan, Haim Ochayon, simplement des symboles Pamela Sharni, Paul Bloom, Ofra Doudai/ Alice Dor-Cohen Un instant crucial dans la vie d'un artiste . Juste après sa dernière représentation. Ses désirs, illusions, fantasmes, sentiments secrets l'aident peu à peu à accepter la fin de sa carrière.

4. TIES (liens) - création janvier 1980 Chorégraphie et éclairages Siki Kol Musique Peter Baumer (Romance 76) Costumes Lea Ladman Danseurs David Dvir, Shelley Sheer, Nurit Stern, Lea Avraham, Haim Ochayon, Oded Harari, Orit Kenan A l'intérieur d'un groupe, les relations, les liens se font et se défont, le groupe se construit et continue sur sa lancée.

MIRALI SHARON DANCE COMPANY

du 12 au 15 décembre 1980

Mirali Sharon a grandi et s'est développée avec l'art de la danse en Israël. Elle a collaboré avec les théâtres les plus importants de ce pays et a été ame- née à chorégraphier de nombreux spectacles à l'occasion d'événements na- tionaux. Elle a séjourné sept ans aux Etats-Unis, travaillant avec Alwin Nikolai's et Murray Louis, et a voyagé avec sa propre compagnie à travers les Etats-Unis et le Canada. Depuis son retour en Israël, elle a constamment travaillé avec les compagnies Batsheva et Bat-Dor, pour lesquelles elle a créé de nombreuses oeuvres.

PROGRAMME les 12, 13, 15 décembre à 19 h 30 les 13 et 14 décembre à 16 h

1 . PRISME Chorégraphie Mirali Sharon Musique Marc Kopitman Décors et costumes David Sharir Eclairages Ben-Zion Munitz Danseurs Miri Zamir, Ohad Naharin, Ivan Vaslav, Brian Jameson, Moshe Goldberg, Marcie Erich Rapoport, Sharon Golan, Shulamit Saltzman Le prisme symbolise ici la force transcendantale qui énergétise la lumière dé- composée dans ses différentes couleurs et la masse humaine fragmentée qui se réfracte et se diffracte.

2 . TRANSITION Chorégraphie Mirali Sharon Musique Toshiro Mayazumi Décors et costumes Uzi Sharon Eclairages Ben-Zion Munitz Danseurs Maria Barrios, Offer Zaks Rapports mutuels entre un homme, une femme et un arc qui sert de pivot et de pierre de touche à cette confrontation . 3 . PHENIX Première mondiale, Centre Pompidou, Paris Chorégraphie Mirali Sharon Musique Collage - Yossi Mar-Haim Costumes et accessoires Mirali Sharon Eclairages Ben-Zion Munitz Danseurs Nira Paaz, Ohad Naharin, Ivan Vaslav, Brian Jameson, Moshe Goldberg, Mamie Erich Rapoport, Sharon Golan, Shulamit Saltzman

Le mythe du phénix utilisé comme métaphore d'un cycle qui n'a pas de début et n'aura pas de fin. KIBBUTZ DANCE COMPANY

du 17 au 21 décembre 1980

Le kibboutz, société dont le mode de vie est communautaire, est une création d'origine israléienne, basée sur une gestion démocratique de la pro- duction et de la consommation. L'éducation du kibboutz accordant une grande importance à l'expression artistique, il y existe de nombreux studios de danse d'où ont été recrutés les membres de la Kibbutz Dance Company . Fondée en 1970, elle a son port d'attache au kibboutz Gaaton dans l'ouest de la Galilé. De style moderne, elle se distingue des autres troupes par son approche et sa technique de travail . Elle s'est produite dans différents kibbutzim, mais aussi dans les régions urbaines d'Israël et en Europe Occidentale (Hollande, Belgique, France, Italie et Angleterre).

1er PROGRAMME les 17, 18 décembre à 19 h 30 le 21 décembre à 16 h

1 . CIRCLES (cercles) Chorégraphie Ya'acov Sharir ballet Costumes Bertha Kwartz Eclairages Ken Tabachnick Danseurs La Compagnie Ce ballet est dansé sans musique.

2. TRIPLETS TRIP (le trio en voyage) Chorégraphie Oshra Elkayam-RonenRonen Musique Moshe Kilon Costumes Dani Kerman, Bertha Kwartz Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Ephrat, Zichri, Mike

3. THE SHEDDING (la chute des feuilles) OF LEAVES Chorégraphie Don Asker Musique Toru Takemitsu Costumes Lisa Pleskow Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Zichri (Hagai), Timna, Shlomo, Ephrat, Martha, Mike (Gili), Einat 4. HERD (le troupeau) Chorégraphie Spider Kedelsky Musique Betty Wallberg Costumes Spider Kedelsky Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Martha, Zichri, Ephrat, Gili, Einat, Mike, Timna, Shlomo Assistante de chorégraphie Madeleine Scott

2ème PROGRAMME les 19 et-20 décembre à 19 h 30

1. HERD (le troupeau) Chorégraphie Spider Kedelsky Musique Betty Wallberg Costumes Spider Kedelsky Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Martha, Zichri, Ephrat, Gili, Einat, Mike Timna, Shlomo Assistante de chorégraphie Madeleine Scott

2. THREE MEN (trois hommes) Chorégraphie Yehudit Arnon Musique Daetwyler, Crumb, Kabelac' Costumes Bertha Kwartz Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Zichri, Mike, Shlomo

3. LA CATHEDRALE ENGLOUTIE Chorégraphie Jiri Kylian Musique Claude Debussy Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Zichri, Ephrat, Martha, Mike 4. CIRCLES (cercles) Chorégraphie Ya'acov Sharir, ballet Costumes Bertha Kwartz Eclairages Ken Tabachnick Danseurs La Compagnie

Ce ballet est dansé sans musique

PROGRAMME - ENFANTS les 17, 20 décembre à 14 h 30

1.WALKIE TALKIE Chorégraphie Heda Oren Musique Moshe Kilon Eclairages et costumes Arik Barhom Danseurs La Compagnie

2. HERD (le troupeau) Chorégraphie Spider Kedelsky Musique Betty Wallberg Costu mes Spider Kedelsky Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Martha, Zichri, Ephrat, Gili, Einat, Mike, Timna, Shlomo Assistante de chorégraphie Madeleine Scott

3. TRIPLETS TRIP (le trio en voyage) Chorégraphie Oshra Elkayam-Ronen Musique Moshe Kilon Costu mes Dani Kerman, Bertha Kwartz Eclairages Ken Tabachnick Danseurs Ephrat, Zichri, Mike

Jean-Claude GROSHENS Président du Centre National d'Art et de Culture Georges Pompidou

Son Excellence Monsieur Meir ROSENNE Ambassadeur d'Israël en France

vous prient d'assister aux représentations de :

BATSHEVA DANCE COMPANY le mercredi 3 décembre 1980 à 19h 30 (1er programme) le lundi 8 décembre 1980 à 19h 30 (2ème programme)

MI RALI SHARON du vendredi 12 décembre 1980 au lundi 15 décembre 1980

KIBBUTZ DANCE COMPANY le mercredi 17 décembre 1980 à 19h 30

Avec le concours de l'Association Française d'Action Artistique et la Fondation France-Israël des Arts et de la Culture.

Grande Salle - 1er sous-sol Invitation valable pour deux personnes R.S.V.P., 277.12.33 poste 49 .27

Du 26 novembre au 22 décembre 1980 - Petit Foyer. Exposition « Regards sur la danse contemporaine en Israël»