Couv. JP Mandroux 2/02/07 16:10 Page 1

CONTRAT URBAIN DE COHÉSION SOCIALE DE L’AGGLOMÉRATION DE

Février 2007

CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE DE L’AGGLOMERATION ROCHELAISE

Version Etat-CDA du 07/02/2007

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SOMMAIRE

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ENGAGEMENT DES SIGNATAIRES 5

PREAMBULE 12

BILAN DU CONTRAT DE VILLE 2000-2006 16

DIAGNOSTIC TERRITORIAL 22 Les chiffres clés et les principales évolutions urbaines et sociales de 23 l’Agglomération rochelaise Habitat et cadre de vie 27 Accès à l’emploi et au développement économique 29 Réussite éducative 31 Citoyenneté et prévention de la délinquance 36 Santé 46 Axe transversal : intégration et lutte contre les discriminations 48

LE PROJET URBAIN DE COHESION SOCIALE DE L’AGGLOMERATION ROCHELAISE 49 les Principaux enjeux à l’échelle de l’agglomération 50 les quartiers prioritaires 53 La ZUS de Mireuil, Laleu, La pallice, la Rossignolette 56 La ZUS de Villeneuve Les Salines 59 La cité des Géraniums à St Eloi 62 La résidence Pierre Loti à Aytré 65

UN CADRE DE REFERENCE PAR THEME ET PAR QUARTIER PRIORITAIRE 67 Habitat et cadre de vie Accès à l’emploi et au développement économique Réussite éducative Citoyenneté et prévention de la délinquance Santé

MODALITES DE PILOTAGE, DE SUIVI ET D’EVALUATION DU CONTRAT 84 Les instances de pilotage et de suivi du CUCS 85 Observation, bilan et évaluation 88

GLOSSAIRE 91

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SIGNATAIRES

L’Etat: La Communauté d’Agglomération de La Le Préfet de la Charente –Maritime, délégué Rochelle : départemental de l'agence nationale pour la Le Président, cohésion sociale et l'égalité des chances

Maxime BONO Jacques REILLER

Le Conseil Général de la Charente Le Conseil Régional de Poitou-Charentes : Maritime : La Présidente, Le Président,

Ségolène ROYAL Claude BELOT

La Caisse d’Allocations Familiales : Les Bailleurs sociaux de l’Agglomération La Directrice, rochelaise :

Malika ANGER-BOURESSAM Marylise FLEURET PAGNOUX

La Caisse des Dépôts et consignations : Le Directeur Régional,

Gil VAUQUELIN

4 ENGAGEMENT DES SIGNATAIRES

Les signataires affirment leur volonté de mener ensemble une politique urbaine de cohésion sociale concertée, visant à développer une plus grande solidarité urbaine, à l’échelle de l’agglomération rochelaise. Ils s’engagent à utiliser, en priorité, au service du présent contrat, les moyens de droit commun qui sont les leurs, et à mobiliser, dans la mesure de leurs possibilités, des moyens exceptionnels pour permettre la mise en œuvre d’actions spécifiques de la Politique de la Ville, y compris les Opérations de Renouvellement Urbain programmées qui font l’objet de conventions particulières.

Le présent contrat est élaboré dans le cadre des circulaires des 24 mai et 15 septembre 2006 relatives aux Contrats Urbains de Cohésion Sociale, pour une durée de trois ans, reconductibles (2007-2012).

ENGAGEMENT DE L’ETAT

L’Etat a décidé de participer à la mise en œuvre du projet de développement social et urbain en faveur des habitants des quartiers prioritaires de l’agglomération de La Rochelle afin de :

- Réduire la vulnérabilité sociale et économique des habitants notamment, pour faciliter l’accès à leurs droits et aux soins, pour mieux lutter contre l’échec scolaire, l’illettrisme et l’analphabétisme et pour les accompagner plus efficacement dans leurs démarches d’insertion professionnelle. Des actions de prévention de la délinquance et de développement de la citoyenneté seront soutenues sur ces quartiers.

- Renforcer la mixité fonctionnelle et sociale de ces quartiers : alors que le programme « rénovation urbaine » vise une diversification de l’offre de logements, un enrichissement de l’offre d’équipements et un embellissement du cadre urbain, le CUCS permettra, en complément, de restaurer la qualité de vie dans les quartiers et d’y favoriser le développement économique et la création d’activité notamment dans les secteurs les plus fragiles (zones franches urbaines).

L’Etat s’engage à travers le cadre contractuel du CUCS à consacrer des moyens financiers spécifiques (notifiés chaque année par l’Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l'Egalité des chances) aux actions menées prioritairement sur les cinq champs d’intervention fixés par le comité interministériel des villes du 9 mars 2006, au bénéfice des habitants des quatre quartiers en difficulté reconnus comme prioritaires.

En 2007, l’enveloppe financière globale (anciens crédits FIV, crédits d'intégration et de lutte contre les discriminations, crédits ville-vie-vacances) consacrée à ce contrat s’élève à 733 322 € à laquelle s’ajoutent la somme de 300 000 euros pour le projet de réussite éducative de La Rochelle et les crédits alloués dans le cadre des

5 dispositifs spécifiques de la politique de la ville (adultes relais, ateliers santé ville…).

ENGAGEMENT DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE LA ROCHELLE

La Communauté d’Agglomération entend exercer pleinement toutes ses compétences, y compris dans les domaines liés de « la politique de la ville » et de « l’équilibre social de l’habitat ». Elle affirme sa volonté de contribuer fortement à la cohésion sociale conformément au projet d’agglomération. Elle poursuit l’ambition d’articuler au mieux les volets économique, urbain et social du présent contrat. Pour cela, elle s’appuie sur une équipe de professionnels conséquente et consacre, chaque année, en plus des politiques de droit commun qu’elle mène, des moyens spécifiques pour conduire les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs, soit 1 080 000 €. Dans cette enveloppe financière, la CDA réservera spécifiquement une somme à parité avec l'Etat pour les actions au bénéfice des habitants des quartiers prioritaires; elle participera aussi si nécessaire, conformément aux axes stratégiques et objectifs du CUCS, à des projets hors géographie prioritaire, hors thématiques prioritaires, ou en investissement.

ENGAGEMENT DE LA REGION POITOU CHARENTES

La région Poitou-Charentes s’engage, dans le cadre de ses compétences et de ses priorités, dans l’accompagnement des habitants des quartiers. Pour la Région, l’objectif est de répondre directement aux aspirations de mieux vivre des habitants. Après avoir réuni les acteurs qui agissent au quotidien dans les quartiers, dès novembre 2005, quatre champs d’intervention ont été repérés pour l’action régionale :

- Améliorer la qualité de vie dans les quartiers au travers du renouvellement urbain, - Lutter contre les discriminations et favoriser l’emploi, - Développer l’accès à la formation, - Promouvoir le soutien scolaire et des parents, ainsi que l’accès à la culture et au sport.

La participation de la Région aux actions du Contrat Urbain de Cohésion Sociale s’effectuera conformément à ces orientations.

La région Poitou-Charentes déclinera son partenariat avec la Communauté d’Agglomération rochelaise, à travers le Contrat Régional de Développement Durable, pour la période 2007-2013. Il permettra de prendre en compte la problématique des quartiers. Le renouvellement urbain et le soutien à des actions directement en prise avec la réalité quotidienne des habitants (accès à la culture et au sport, accès à la santé, soutien scolaire, emploi des jeunes) y seront fortement intégrés.

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ENGAGEMENT DU DEPARTEMENT DE CHARENTE MARITIME

Le Département de la Charente-Maritime est fortement impliqué en matière d’action sociale et de solidarité dans les domaines de l’enfance, de la jeunesse, des personnes handicapées, des personnes âgées et en faveur de toutes les personnes en voie d’exclusion ou de marginalisation.

Au-delà de ses interventions au titre de l’aide légale, le Département développe également de nombreuses actions relevant de ses compétences en matière de prévention, d’insertion et de lutte contre les exclusions, et s’efforce d’offrir au public des services territorialisés, proches des habitants et accessibles.

Le plus souvent inscrite dans un cadre contractualisé, l’action sociale du Département vise par ailleurs à soutenir les démarches de mobilisation et d’implication des habitants, dans une perspective d’animation de la vie locale et de développement social.

Au titre de la Politique de la Ville, l’Etat et la Communauté d’Agglomération de La Rochelle conviennent de mettre en œuvre, pour la période 2007-2012, un contrat qui retient à la fois une géographie prioritaire et des thématiques spécifiques en vue de définir un projet local de cohésion sociale complémentaire des politiques de droit commun.

A partir des échanges préalables à l’élaboration de ce nouveau contrat, il a été convenu que l’engagement du Département à côté de l’Etat et des collectivités locales et territoriales aura pour objectif de rechercher à faire coïncider, dans la mesure de ses possibilités, ses interventions et ses projets d’actions aux spécificités des interventions mises en œuvre à l’échelle des territoires en difficulté retenus au titre du contrat.

Dans ce cadre, il a été identifié trois volets prioritaires susceptibles de favoriser l’atteinte des objectifs dans un cadre concerté :

– Insertion et accès à l’emploi :

- Favoriser l’accompagnement de parcours individuels d’insertion en faveur de publics bénéficiaires du RMI visant l’accès à l’emploi durable, et promouvoir à cette fin le recours aux contrats-Insertion Revenu Minimum d’Activité et aux Contrats d’Avenir.

- Soutenir le fonctionnement du PLIE, des chantiers d’insertion et des structures d’insertion par l’économique, par la mobilisation d’outils et de supports pertinents, ainsi que les initiatives de proximité favorisant l’implication et la mobilisation des personnes en situation d’insertion.

- Favoriser une bonne articulation des différents acteurs engagés dans ces démarches, sur le modèle développé dans le cadre du partenariat avec les centres

7 sociaux dans le cadre du « processus d’accompagnement concerté » au titre du dispositif d’insertion du RMI.

- Actions de prévention en faveur des jeunes :

- Promouvoir les actions de prévention spécialisée en prenant appui sur l’association APAPAR à La Rochelle, le centre social d’Aytré, les associations de quartier, le Centre d’Information et de Ressources sur les Drogues et les Dépendances au titre de la prévention des conduites addictives ainsi que les actions de lutte contre l’illettrisme et d’alphabétisation.

- Favoriser l’accompagnement de parcours individuels d’insertion en soutenant l’action de la Mission locale, du Foyer de Jeunes Travailleurs et du Comité Local pour l’Accès au Logement des Jeunes et par l’intervention du Fonds d’Aide aux Jeunes.

- Accompagnement des habitants et coordination des interventions :

D’un point de vue transversal, il a également été souligné le caractère déterminant de l’accompagnement social des habitants.

En l’espèce, l’objectif consistera à rechercher la mobilisation et la participation des habitants, et les interventions devront s’organiser à partir d’un partage de données (observation, diagnostic des territoires et de leurs problématiques particulières).

Les postures professionnelles des intervenants auront pour objectif de promouvoir les actions de médiation et les projets de développement social local. Pour ce qui concerne plus particulièrement les conditions d’une bonne collaboration entre professionnels, il a également été retenu la nécessité formaliser le cadre de l’animation territoriale à partir d’instances de concertation et de modalités de pilotage des projets (ingénierie sociale, chefs de projets).

Enfin, l’analyse des données sociales spécifiques aux quartiers prioritaires du contrat devra faire l’objet d’une observation problématisée, à laquelle les services du Département devront être associés.

ENGAGEMENT DE LA CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES

La CAF s'engage, dans le cadre de ses missions, à la mise en œuvre des objectifs du contrat urbain de cohésion sociale de l'agglomération rochelaise.

Pour des raisons tenant à la nécessaire cohérence d'une politique de transversalité, le futur CUCS ne peut être dissocié du projet de renouvellement urbain. La CAF contribue à faciliter le relogement adapté aux configurations familiales et aux revenus des habitants tout en facilitant des mobilités résidentielles souhaitables,

8 veille à la qualité du traitement des situations sensibles, concourt à la qualité de l'intégration urbaine dans le cadre d'une dynamique de quartier.

L'animation de la vie sociale se concrétise aujourd'hui par le financement d'associations et l'agrément des 12 centres sociaux garants dans leur projet de l'implication des habitants. Un suivi partenarial facilite l'articulation des politiques de droit commun. De plus, le rôle important du Foyer des Jeunes Travailleurs pour faciliter l'autonomie et l'insertion sociale et professionnelle des jeunes est un élément essentiel d'une politique en direction du public prioritaire du contrat urbain.

La CAF vise à permettre aux parents de continuer leur activité professionnelle en ayant recours, selon leur libre choix, à un mode de garde individuel ou collectif favorisant l'épanouissement de leur enfant. Cela se traduit principalement par le soutien direct aux 22 structures d'accueil de la petite enfance et par la solvabilisation des familles qui ont recours à une assistante maternelle agréée. L'offre globale d'accueil de la petite enfance recouvre un potentiel de développement pour la période 2007-2012.

Accompagner les familles dans leur fonction parentale et éducative s'exprime tout d'abord par une offre de loisirs destinés à tous les enfants et en particulier aux enfants des familles les plus défavorisées. Cet objectif se concrétise par le soutien des 30 centres de loisirs sans hébergement de l'agglomération rochelaise. Soutenir l'accompagnement à la scolarité et prévenir l'absentéisme scolaire, tels sont les objectifs des contrats locaux d'accompagnement scolaire dont plus de la moitié se situe sur les territoires prioritaires du contrat urbain. Cet objectif vise également les lieux d'accueil Enfants/Parents et la médiation familiale.

Soutenir les familles vulnérables et lors des accidents de la vie se concrétise notamment par l'accompagnement dans l'accès aux droits des personnes seules bénéficiaires de l'allocation de parent isolé.

L'offre de service de la CAF vise dans les prochaines années à développer les dispositifs permettant aux personnes, usagers ou clients du service public, d'accomplir les démarches par Internet. Promouvoir Internet concourt à développer une nouvelle citoyenneté.

La CAF est prête en tant que contributeur de données statistiques, notamment infra-communales, à alimenter le tableau de bord de suivi du CUCS et à répondre aux besoins de l'observation, à la fois stratégique et opérationnelle.

ENGAGEMENT DES ORGANISMES HLM DE L’AGGLOMERATION DE LA ROCHELLE

Les organismes HLM de l’agglomération de La Rochelle sont :

• L’OPHLM de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle • La SA HLM Atlantic Aménagement • Habitat 17, OPHLM du département de Charente-Maritime

9 Conjointement, ils s’engagent à contribuer, dans le cadre de leurs missions, à la mise en œuvre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Pour cela, ils sont représentés par Madame la Présidente de l’OPHLM de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle.

Ils concourent à l’existence d’un parc de logements aidés, répondant quantitativement et qualitativement aux besoins et partagent l’objectif de mixité sociale prôné par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale grâce à :

• La réalisation d’un parc nouveau géographiquement réparti sur l’agglomération conformément aux orientations du PLH et de la loi SRU • Une politique d’occupation sociale visant un meilleur équilibre dans les quartiers prioritaires existants • Une politique de réhabilitation de leur parc ancien existant, prioritairement dans les quartiers du CUCS • Leur participation active aux actions de rénovation urbaine à Mireuil, à la Cité des Géraniums de Saint-Eloi et sur le site de la Butte Dufour à Villeneuve les Salines. Il en sera de même pour d’éventuels nouveaux sites de rénovation urbaine.

Les moyens financiers permettant de mener à bien ces objectifs proviennent nécessairement de la conjugaison de l’ensemble des sources mobilisables provenant notamment de l’Etat, des collectivités territoriales, de la Caisse des Dépôts et Consignations, et des fonds propres des organismes dans toute la mesure du possible.

ENGAGEMENT DE LA CAISSE DES DEPOTS ET DES CONSIGNATIONS

En matière de politique de la Ville, les interventions de la Caisse des dépôts et consignations s'articulent au travers :

 De la convention signée la 24 Mai 2004 avec l'Etat et portant sur la Politique de la Ville et la Rénovation Urbaine. A ce titre les interventions de la Caisse des Dépôts se concentrent sur les projets de Renouvellement Urbain dans le cadre des processus mise en œuvre par l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et sur les quartiers prioritaires identifiés par l'ANRU ; elles visent à accompagner non seulement la restructuration urbaine de ces quartiers, mais aussi les actions portant sur leur développement économique.

 Des missions confiées par l'Etat à la Caisse des Dépôts en matière de financement sous forme de prêts à taux réglementés de la construction (notamment dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale). et de la réhabilitation des logements sociaux

La Caisse des Dépôts et des Consignations déjà engagée sur le territoire Rochelais en matière de Renouvellement Urbain et de mise en œuvre du Plan de Cohésion sociale, accompagnera le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l'agglomération de La Rochelle en axant de manière prioritaire ses actions sur le développement

10 économique dans les quartiers ZUS. Pour ce faire elle pourra participer, dans le cadre de ses règles et critères d'engagement et sous réserve de la disponibilité des financements, aux actions portant sur :

 La conception, la mise en œuvre et l'animation d'un projet de développement économique des ces quartiers.

 La construction de l'attractivité de ces quartiers en soutenant les initiatives de la collectivité et de ses partenaires dans les domaines de l'offre immobilière, des services et de l'accueil des entreprises.

 L'accompagnement des porteurs de projets afin de stimuler la création d'entreprises et la croissance des entreprises existantes. A ce titre et dans le cadre de la ZFU, un service d'Amorçage de Projets (SAP) a déjà été mis en place et cofinancé auprès de la Communauté d'Agglomération de la Rochelle.

Enfin en ce qui concerne les investissements (hors logements sociaux) qui seront programmés pour les collectivités locales ou les autres opérateurs dans le périmètre du CUCS, la Caisse des Dépôts et des Consignations informera les partenaires concernés des possibilités de financement sous forme de prêts à taux réglementés.

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PREAMBULE

12 L’agglomération de La Rochelle connaît globalement une attractivité et un développement très positifs après les difficultés des années 80 et du début des années 90.

Toutefois ce dynamisme ne bénéficie pas également à l’ensemble de la population et à l’ensemble du territoire : des quartiers et des groupes sociaux connaissent des situations auxquelles nul ne peut se résigner.

Si les moyens ordinaires de notre société n’ont pas suffisamment permis d’y remédier structurellement, il convient d’y consacrer des moyens exceptionnels en faisant appel à des ressources exceptionnelles : - la mobilisation de tous les acteurs concernés, en organisant encore mieux leurs synergies, en s’appuyant notamment sur le concours précieux des partenaires associatifs. - des moyens financiers supplémentaires créant un effet démultiplicateur des financements de droit commun.

Pour y parvenir, l’Etat donne l’impulsion en créant le Contrat Urbain de Cohésion Sociale . La CDA s’y associe pleinement. Ensemble se mobilisent à leurs cotés les partenaires concernés susceptibles d’enrichir le projet et de contribuer à la réussite du CUCS pour les années 2007 à 2012.

Tous considèrent que l’exclusion urbaine et sociale ne peut être tolérée et ont pour ambition d’offrir les mêmes perspectives de réussite et d’insertion sociale et professionnelle à tous les habitants de l’agglomération. Tous partagent conjointement ces objectifs et ont souhaité signer le présent document qui vise : - à définir un projet territorial cohérent à partir de priorités et d’axes stratégiques, qui tienne compte du bilan du contrat de ville 2000-2006 et d’un diagnostic réactualisé, - à préciser les enjeux pour l’agglomération, les objectifs à atteindre par thème et les programmes d’actions par quartier prioritaire, - à déterminer les modalités de pilotage, de suivi et d’évaluation.

La Communauté d’Agglomération de La Rochelle a approuvé sa définition de l’intérêt communautaire en matière d’habitat, de politique de la ville et de prévention de la délinquance.

Le projet d’agglomération a défini les principaux enjeux du développement économique social et environnemental de son territoire pour les 15 ans à venir à partir d’un diagnostic réactualisé. Alimenté par les réflexions du Conseil de Développement, soumis largement au débat public, il a été approuvé en 2003.

En 2005, l’Etat, la CdA, la Région Poitou-Charentes et le Département ont signé ensemble un contrat d’agglomération à partir d’orientations stratégiques et de sept priorités partagées :

13 - développer une politique foncière, - produire des logements locatifs sociaux, - soutenir le développement économique, - agir sur les causes locales du chômage, - élargir les initiatives en faveur du droit à la ville, - adapter les infrastructures de transport, - préserver et valoriser l’environnement et le littoral. Les actions pour le logement, l’emploi, un développement social, économique et urbain équilibré concourent à la cohésion sociale de l’agglomération et sur ces points le futur contrat doit apporter un plus significatif.

L’éducation, l’élévation du niveau moyen de formation initiale et continue constitue aussi un enjeu majeur d’intégration et de lutte contre l’exclusion.

La solidarité, outil de la cohésion sociale de l’agglomération, s’exprime également par les politiques publiques mises en œuvre par la ville de La Rochelle qui concentre les zones urbaines les plus prioritaires.

La mairie de La Rochelle affirme son attachement constant à la présence et la qualité des services publics partout dans la ville. Elle réalise des aménagements d’espaces publics d’égale qualité dans les quartiers. Le CCAS et le service Vie Sociale développent des politiques sociales de solidarité actives et ambitieuses. La Rochelle soutient fortement la vie associative très riche et diversifiée qui complète, par un engagement citoyen, les politiques qu’elle mène en propre notamment dans les quartiers d’habitat collectif.

Les politiques éducatives, dont le sport et la culture pour tous, constituent des priorités; le projet éducatif local engage à ses côtés des partenaires comme la CAF. Le contrat enfance jeunesse est un outil essentiel du développement des politiques de la petite enfance, de l’enfance et de la jeunesse. Les autres communes membres de la CdA se sont toutes engagées ces dernières années dans ces politiques contractuelles volontaristes que sont les PEL.

Sur le logement social, tous les partenaires sont, à un titre ou un autre, mobilisés, c’est une priorité partagée. Construire des logements sociaux sur l’ensemble du territoire communautaire et réussir les opérations de renouvellement urbain programmées constituent des enjeux essentiels pour favoriser la mixité sociale et des leviers pour le développement économique et l’emploi.

Pour l’emploi, le PLIE, la maison de l’emploi/cité des métiers, la mission locale pour les jeunes, la Zone Franche Urbaine constituent des outils majeurs.

Les futures conventions d’objectifs et de moyens du Contrat de Plan Etat Région et du Fonds Social Européen restent déterminantes pour poursuivre et amplifier la lutte contre le chômage d’exclusion. Il est essentiel qu’elles prennent en compte prioritairement les situations locales les plus aiguës pour conserver des moyens qui permettent aujourd’hui que 36 % des personnes entrées sur ce dispositif de l’agglomération rochelaise viennent des zones urbaines sensibles.

14 Pour parvenir dans la durée à réduire les écarts entre le taux de chômage moyen de la CdA et celui des quartiers prioritaires supérieur de 5 %, le PLIE représente un outil indispensable de placements durables en emploi.

Le Contrat de Territoire Urbain (CTU) de la Région Poitou Charentes a permis de soutenir des projets de santé, lien social, culture, éducation et emploi du contrat de ville en 2005 et 2006. Le futur contrat régional de développement durable (CRDD) devrait contribuer plus encore à l’atteinte des objectifs du CUCS sur des domaines précisés par la Région.

Le conseil général, par ses compétences en matière d’action sociale, et la CAF, notamment par les politiques familiales qu’elle mène, sont des partenaires essentiels. Les bailleurs sociaux et la Caisse des Dépôts et Consignations sont légitimement au cœur des politiques de l’habitat.

Il y a désormais des contrats multiples pour un seul projet d’agglomération. Le CUCS précise ce projet sur la géographie et les publics prioritaires de l’agglomération.

L’habitat et le renouvellement urbain, l’emploi, l’éducation, la citoyenneté et la prévention de la délinquance, la santé constituent des axes stratégiques du CUCS. L’intégration et la lutte contre les discriminations demeurent des enjeux pour l’avenir de la cohésion sociale. Les moyens de droit commun des signataires plus les déclinaisons contractuelles spécialisées des partenaires concourent à l’atteinte des objectifs du CUCS et soutiennent des programmes d’actions complémentaires sur les champs économique, urbain et humain.

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BILAN DU CONTRAT DE VILLE 2000-2006

16 Outre les bilans annuels réguliers réalisés par les instances politiques, techniques et opérationnelles du Contrat de Ville, une évaluation approfondie a été effectuée à mi-parcours.

Sur le principe de l’évaluation partagée, les contributions des différents acteurs ont été complétées par appel à un cabinet extérieur qui a remis son travail, l’a restitué, présenté à tous les acteurs concernés en 2004 et transmis à la Délégation Interministérielle à la Ville.

Le contrat de ville 2000-2006 s’est appuyé sur une triple entrée : les territoires, les publics et les thèmes. Le contrat de ville est devenu communautaire pour la 1 ère fois en 2000 et a nécessité une phase d’appropriation progressive.

Bien qu’insuffisamment, il a constitué un levier pour une meilleure prise en compte des inégalités économiques et sociales, par les politiques de droit commun. Il n’a eu qu’un impact limité sur les ségrégations urbaines.

Les partenaires ont recherché en permanence l’équilibre entre les objectifs à atteindre, la cohérence et la complémentarité des actions mises en œuvre territorialement.

Cinq thèmes et finalités déclinés en objectifs ont guidé son action : - intervenir sur le cadre de vie en favorisant la mixité sociale, - garantir l’égalité des chances par l’éducation, - faciliter l’accès à l’emploi et à la formation pour ceux qui connaissent le plus de difficultés, - lutter contre les exclusions en favorisant le lien social et un meilleur accès aux services publics et à la culture, - élargir la mobilisation pour la tranquillité publique et la sécurité à travers la prévention de la délinquance et le développement de la sécurité.

Le contrat de ville a soutenu chaque année en moyenne 120 actions mises en œuvre par une cinquantaine de porteurs de projet différents, prioritairement dans les trois zones urbaines sensibles de l’agglomération.

L’Etat et la CDA ont consacré ensemble, chaque année, entre 1,2 et 1,5 millions d’euros de crédits spécifiques à ces actions. Avec d’autres signataires du contrat - la CAF, le Conseil Général, le Conseil Régional et le FASILD - ils les ont également soutenues, avec leurs moyens de droit commun, tout comme les communes concernées, selon leurs compétences et la nature des projets. Entre 2003 et 2006, EDF-GDF a signé une convention pluriannuelle avec la CDA, afin de participer financièrement à l’atteinte des objectifs du contrat. Les bailleurs sociaux et la Caisse des Dépôts et Consignations se sont aussi impliqués avec leurs moyens spécifiques d’intervention.

L’éducation a suscité le plus de projets, suivis par ceux concernant la lutte contre les exclusions en favorisant le lien social, un meilleur accès aux services publics et à la culture.

17 Des dispositifs comme le Programme Local de l’Habitat (PLH), le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE), le Comité d’Agglomération de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CASPD) ont renforcé la légitimité et la compétence de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle en matière de politique de la ville.

Des nouveaux services aux habitants ont permis de montrer l’adaptation de l’action publique aux besoins des populations et des spécificités des territoires : cyberlocaux, points emplois, maison de la justice et du droit, mairies de quartiers et plates-formes de services publics dans les ZUS, points d’accueil des locataires par les bailleurs sociaux, présence de l’ALPMS de jour comme de nuit, redéploiement des agences de l’ANPE, maison de l’emploi, en sont des illustrations tangibles.

Durant cette période, les bailleurs sociaux ont réalisé des opérations lourdes de construction, de réhabilitation et de grosses réparations sur leur parc social ancien, illustrant l’implication du collectif des HLM et de la Caisse des Dépôts et Consignations en tant que signataires du contrat. La ville de La Rochelle s’est employée, dans le même temps, à améliorer le traitement qualitatif des espaces publics des ZUS.

Par leurs actions, les associations ont joué un rôle fondamental dans la mise en œuvre du Contrat de Ville.

Le Contrat de Ville a participé au développement de Projets Educatifs Locaux sur les communes de l’agglomération, notamment en contribuant aux investissements en locaux et équipements pour les jeunes. Il a favorisé la mise en œuvre de différents projets conformes aux objectifs des contrats de réussite des deux zones d’éducation prioritaire (ZEP). En 2006, un Programme de Réussite Educative (PRE) a été mis en place à la Rochelle pour accompagner des enfants et adolescents scolarisés à l’école et au collège sur les deux zones d’éducation prioritaire (Mireuil- Laleu-La Pallice-La Rossignolette et Villeneuve les Salines-St Eloi), qui présentent des signes de fragilité, en prenant en compte la globalité de leur environnement et de leurs difficultés. En relation avec d’autres financeurs (CAF, collectivités territoriales, FASILD), il a accompagné les contrats locaux à la scolarité (CLAS) en progression constante sur le territoire de l’agglomération, contribuant ainsi à la pérennisation et à l’amélioration du contenu des activités proposées notamment par les centres sociaux. Il en est allé de même pour le développement de l’aide à la parentalité grâce à une étroite concertation entre les différents partenaires.

Pour toutes les autres actions éducatives proposées par les différentes associations ou structures dans les quartiers prioritaires, un grand nombre d’entre elles ont affiché une grande qualité et une recherche permanente de supports variés et innovants pour impliquer et responsabiliser au mieux les enfants et les parents. De nombreuses démarches éducatives pertinentes et efficaces ont été conduites sur la base d’un engagement humain très conséquent de la part des équipes présentes, tant sur Mireuil que sur Villeneuve-les-salines.

18 Cependant l’articulation, la complémentarité des projets et des actions proposées, ainsi qu’une meilleure synergie entre les structures restent à conforter et à améliorer.

A côté de professionnels qualifiés du secteur éducatif et social, un certain nombre d’intervenants ont été recrutés en grande partie grâce aux emplois aidés par l’Etat, pour assurer différentes animations des secteurs jeunes des quartiers concernés. Leur expérience et qualification initiale n’ont peut-être pas toujours permis une prise en charge éducative adaptée à des publics souvent difficiles, un bon nombre d’entre eux étant en fin de contrat, sur des statuts professionnels précaires. Une formation conséquente et la perspective d’une professionnalisation n’ont pas été assez développées faute de moyens pérennes suffisants, malgré la consolidation très appréciable d’un certain nombre d’emplois jeunes.

Le contrat de ville n’a pas suffisamment limité les effets de spécialisation des espaces sur le territoire d’une agglomération où les ZUS enregistrent des écarts de développement par rapport à la dynamique du bassin économique.

Même si le chômage a diminué aussi dans ces quartiers, des formes de précarité se sont accrues plus ici qu’ailleurs et on a assisté à une chronicisation des difficultés sociales pour une part de la population.

Dans le domaine de l’emploi, le contrat de ville a cofinancé trois types d’actions : lutte contre l’illettrisme, accompagnement vers l’emploi, insertion par l’activité économique. Les actions de lutte contre l’illettrisme ont répondu aux besoins des publics défavorisés, confrontés à des problèmes de savoirs de base.

Les actions d’accompagnement vers l’emploi ont été portées par des partenaires sociaux qui connaissent bien les publics et se sont de plus en plus professionnalisés pour les accompagner de manière spécifique.

Les points emploi de quartiers, les équipes emploi-insertion, étroitement associés au PLIE de l’agglomération rochelaise, qui a toujours été présidé par un chef d’entreprise, ont permis le placement en emploi durable de 300 demandeurs d’emploi (bénéficiaires du RMI, chômeurs de longue durée, jeunes sans qualification) en moyenne par an.

S’agissant de l’insertion par l’activité économique, le contrat de ville a contribué au soutien et au développement de plusieurs structures et initiatives qui mettent en œuvre des activités économiques au service des habitants des quartiers pour faciliter leur insertion professionnelle.

La lutte contre les exclusions en favorisant le lien social et un meilleur accès au service public et à la culture, s’est traduite par le soutien d’un grand nombre de projets, notamment des projets nouveaux. Ces actions ont contribué à faciliter l’insertion sociale et l’accompagnement des habitants en difficulté, à rompre l’isolement, à faire des citoyens des acteurs de l’amélioration de leur vie quotidienne dans la cité, à favoriser leur accès à la culture, à la communication, à permettre l’échange de savoirs et d’expériences inter-générations, à faciliter la participation et l’intégration des populations étrangères et issues de l’immigration.

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En 2003, la Communauté d’Agglomération a créé le Conseil d’Agglomération de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CASPD). Trois commissions territoriales (centre, nord, sud) réunissent les partenaires institutionnels, politiques et techniques compétents dans ces domaines pour observer, déterminer des priorités, et agir de manière concertée.

Avec l’apport d’autres instruments au niveau des quartiers, ces thèmes ont fait l’objet d’une approche territorialisée qui a permis de faire naître une culture commune en la matière, partagée par les acteurs concernés. On peut citer par exemple des cellules de veille, des Comités pour l’Education à la Santé et à la Citoyenneté dans les collèges et notamment la convention de partenariat Education Nationale-Police Nationale sur les violences scolaires.

Le contrat de ville 2000-2006 a soutenu des actions, portées par des intervenants associatifs ou publics, de prévention des violences dans les établissements scolaires, de prévention des conduites addictives, de médiation familiale et sociale, d’aide aux victimes, d’accès aux droits, de prévention de la récidive des mineurs délinquants et des sortants de prison, de soutien à la parentalité, d’éducation à la citoyenneté, et a mobilisé des financements pour ce faire. Le Contrat de Ville s’est attaché à donner la priorité aux quartiers en Zones Urbaines Sensibles.

Ces actions n’étaient jusqu’ici pas insérées dans un dispositif de coordination unique et tous les acteurs intéressés n’étaient pas nécessairement associés à leur pilotage. Le partenariat ne couvrait jusqu’à présent pas tous les domaines concernés. Pour l’avenir, le projet urbain de cohésion sociale pourra constituer un nouveau cadre de référence à même d’englober la totalité des sujets et des intervenants compétents en matière de citoyenneté et de prévention de la délinquance.

Le Contrat de Ville 2000-2006 de l’agglomération rochelaise ne comportait pas de volet santé. Pour autant, il a soutenu des actions de prévention des conduites addictives. L’évaluation à mi parcours, effectuée notamment par un Cabinet extérieur, a mis en relief l’aspect bénéfique des actions conduites en complémentarité sur les territoires, particulièrement sur les zones urbaines sensibles où le maintien d’une cohésion sociale est constaté. A ce titre, des Comités Locaux Politique de la Ville par quartier ont été régulièrement animés pour évaluer, mettre en relation, définir des orientations avec l’ensemble des acteurs concernés, afin d’encourager synergies, complémentarités et cohérence des actions menées.

La mobilisation du partenariat de proximité a été effective. Elle a mis en évidence la capacité des acteurs de terrain à s’adapter au contexte et aux nouvelles données émergeant du champ social et socio-éducatif. Une articulation renforcée entre l’urbain, l’économique et le social est une perspective de travail qui passe, entre autre, par l’évolution des modalités de pilotage.

20 Le projet urbain de cohésion sociale, tient compte du bilan du contrat de ville 2000-2006. Il doit constituer un nouveau cadre de référence fondé sur un diagnostic préalable, des orientations stratégiques, des objectifs et des programmes d’actions repérables, à une échelle d’intervention pertinente et clairement identifiée.

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DIAGNOSTIC TERRITORIAL

22 LES CHIFFRES CLES ET LES PRINCIPALES EVOLUTIONS URBAINES ET SOCIALES

DE L’AGGLOMERATION ROCHELAISE

En 1999, l’agglomération rochelaise comptait 140 000 habitants, la ville de La Rochelle 76 700, les Zones Urbaines Sensibles 28 100 (soit 20 % de la population de l’agglomération). La CdA associe 18 communes membres très différentes les unes des autres. C’est une agglomération hétérogène où la ville centre occupe une place singulière sur le plan social et urbain.

Après avoir connu une période de marasme économique sur fond d’une double crise des secteurs industriels et de la pêche dans les années 1980, l’agglomération rochelaise redémarre économiquement dans les années 1990 (on est passé de 40 000 emplois salariés en 1995 à près de 55 000 en 2005 sur la zone d’emploi)et progresse fortement sur le plan démographique (+ 11 % entre les 2 derniers recensements).

L’agglomération est attractive, son développement économique est continu même s’il reste fragile, son cadre de vie apprécié même s’il ne profite pas de manière égale à tous. Avec ses partenaires ces dernières années, la CDA a progressé pour une meilleure cohésion sociale. Elle s’est dotée d’un PLH. Néanmoins, sur fond de faiblesse ou d’inadaptation des qualifications d’une partie de main d’œuvre locale particulièrement concentrée dans les zones urbaines sensibles, elle a mis en place un plan local pour l’insertion et l’emploi ambitieux, elle a soutenu le développement de structures par l ‘économique, s’est impliquée dans l’animation de la ZFU de l’ouest rochelais, à structuré une maison de l’emploi, a constitué les bases d’un observatoire des évolutions sociales et urbaines sur son territoire. Elle s’est engagée dans l’émergence d’un dispositif de réussite éducative sur les deux ZEP rochelaises en appui du CCAS.

DES QUARTIERS CONNAISSENT DES DIFFICULTES PARTICULIERES

La cité des Géraniums à St Eloi, située dans un ilot de 625 habitants, organisée autour de 4 immeubles PSR de la fin des années 60, apparait comme une nouvelle priorité territoriale dans ce contrat.

Depuis 1996, il y a trois Z.U.S sur l’agglomération rochelaise : La Z.U.S de Mireuil- Laleu–La Pallice–La Rossignolette et la Z.U.S de Villeneuve les Salines sur la commune de La Rochelle, la Z.U.S de Pierre Loti sur la commune d’Aytré. Ces trois Z.U.S concentrent en 1999, plus de 58 % des logements sociaux de l’agglomération, représentent 20 % de la population et 35 % des allocataires à bas revenus de la CdA.

Elles sont de tailles très différentes : - Mireuil-Laleu–La Pallice–La Rossignolette regroupe 18 055 habitants,

23 - Villeneuve les salines : 8 125 habitants, - Pierre Loti à Aytré : 1 959 habitants.

Il convient d’observer à cette date : - Le poids massif des indicateurs de précarité sur les deux Z.U.S rochelaises, - Une population jeune sur La Rochelle concentrée sur les Z.U.S (46 % des moins de 20 ans domiciliés sur La Rochelle vivent en Z.U.S), - Une population âgée de plus de 60 ans qui augmente sensiblement y compris en Z.U.S, - Un décrochage des Z.U.S en termes d’évolution de la population : si la population de l’agglomération augmente de 11 %, les trois Z.U.S voient la leur diminuer, - Une population moins mobile en Z.U.S qu’ailleurs, - En matière d’emploi, malgré un contexte très favorable sur l’agglomération (+ 6 000 emplois entre 1998 et 2001) les trois Z.U.S enregistrent une baisse importante (entre 5 et 10 %) de leur population active, - Une montée importante des formes précaires d’emploi (20 %), - Un taux de chômage en moyenne supérieur de 5 % par rapport au reste de l’agglomération et de la ville de La Rochelle, - Sur les deux Z.U.S de La Rochelle, les 15-24 ans ont un taux de chômage largement supérieur aux moyennes observées sur l’agglomération. Ces jeunes sont plus précocement actifs, poursuivent moins fréquemment des études et restent donc bien plus vulnérables aux risques de chômage. - Les étrangers représentent 2,2 % de la population de l’agglomération, 8,6 % de celle de Villeneuve les Salines et 4 % de celle de Mireuil-Laleu-La Pallice.

Depuis cette date, la situation économique et sociale des ZUS a évolué sensiblement. Les politiques publiques, les opérations précédentes de développement social des quartiers, le dernier contrat de ville ont eu des effets positifs observables, tout particulièrement dans le domaine de l’amélioration du cadre de vie, de la présence d’équipements et de services publics de proximité. L’évolution la plus remarquable est probablement celle du quartier Pierre Loti à Aytré qui a vu sa situation sociale s’améliorer significativement, même s’il convient de rester vigilant et de maintenir un effort en sa direction.

Des indicateurs plus récents permettent d’avoir une photographie réactualisée des écarts entre les quartiers prioritaires et la moyenne de l’agglomération, ville de La Rochelle incluse. C’est l’objet du tableau suivant.

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DES INDICATEURS RECENTS CARACTERISTIQUES PAR QUARTIER PRIORITAIRE

Jeunes suivis par Faits de Part des allocataires à Part des allocataires Part des Demandeurs Jeunes Population Jeunes scolaires la Mission Locale délinquance Familles bas revenu dont dépendant des allocataires d’emploi sous \ nécessitant un suivi et part des jeunes générale monoparentales familles prestations bénéficiaires du Catégorie 1 main de Territoires éducatif renforcé de niveau VI et V constatés monoparentales familiales à 75 % RMI DEFM justice bis en 2005 ANPE Sources CAF 31/12/2004 CAF 31/12/2004 CAF 31/12/2004 CAF 31/12/2004 PRE étude 2005 Mission Locale 2005 PJJ 2005 DDSP 2005 31/12/2004

Mireuil Laleu 52,3% dont 33,8 % La Pallice La 22,80% de familles 29,50% 22,20% 1 126 210 primaire 110 870 dont 41,5 % de 70 1 372 collège 100 niveau VI et V bis Rossignolette monoparentales

56,5 % dont 41,1 % 140 Villeneuve 27,60% de familles 30,10% 23,90% 555 dont St primaire 60 319 dont 37,5 % de 85 633 les Salines collèges 80 niveau VI et V bis monoparentales Eloi

50,2 % dont 40,5 % Pierre Loti 21,20% de familles 28,50% 20,30% 117 NR 70 dont 46 % de NR 44 (Aytré) niveau VI et V bis monoparentales

39,1 % dont 27,7 % CDA 14,80% de familles 21,80% 15,60% 7 410 NR 3 336 dont 32 % de 309 NR niveau VI et V bis monoparentales

25 Ces indicateurs de suivi ainsi que d’autres, qui s’avéreraient pertinents au regard des objectifs poursuivis, seront mesurés annuellement grâce aux moyens d’observation partenariaux dont nous nous sommes dotés.

Certains secteurs connaissent des situations plus sensibles encore dans les ZUS de Mireuil et de Villeneuve les salines. L'examen des données par IRIS révèle des disparités à l'intérieur même des quartiers. L'îlot de la cité des Géraniums à St Eloi connaît aussi une situation très difficile. Compte tenu du nombre réduit d'habitants concernés, les chiffres ne figurent pas dans ce tableau. De plus ils ne sont légalement pas communicables publiquement. Selon les mêmes sources, dans ce quartier, plus de 60 % des allocataires ont un bas revenu, plus d’un tiers des allocataires dépendent des prestations familiales à 75 % et plus d’un tiers sont bénéficiaires du RMI.

En conclusion , et comme l’indiquait déjà le document d’évaluation à mi-parcours du contrat de ville, on peut faire les hypothèses suivantes : - les Z.U.S concentrent des indicateurs renvoyant à une véritable spécialisation des espaces sur la ville de La Rochelle (plus forts pourcentages de chômeurs, de familles monoparentales, d’étrangers...), tout en insistant sur le caractère socialement surdéterminant de cette distribution urbaine. - les Z.U.S de La Rochelle semblent se situer hors du champ de la dynamique de développement économique et urbain de la ville centre, comme de l’agglomération.

Pour autant, les zones urbaines sensibles de l’agglomération disposent d’atouts non négligeables. La volonté des élus locaux et les partenariats initiés par les programmes successifs de développement social des quartiers et des contrats de ville précédents y ont largement contribué. Des équipements et espaces publics de qualité, des plates-formes de services publics, des mairies de quartiers qui font la liaison permanente avec les habitants, le maintien et la consolidation d’un appareil commercial de proximité, un réseau associatif actif et diversifié, un parc HLM grandement réhabilité bien que vieillissant, des pratiques partenariales entre acteurs différents, une démocratie participative éprouvée, une articulation facile à la ville centre par les transports publics, et des projets de développement économique et de renouvellement urbain notamment sur Mireuil, La Pallice et sur Saint-Eloi sont autant de points forts sur lesquels peut se construire la future politique urbaine et sociale sur ces quartiers.

26 HABITAT ET CADRE DE VIE :

Les nouveaux actifs de l'agglomération ont besoin de se loger et contribuent à une augmentation très importante du parc des logements (+ 12 000 logements soit 21 %) dont la moitié sur La Rochelle. L’évolution à la baisse du nombre de personnes par ménage a accentué aussi la demande forte de logements. Ce mouvement, même s’il n’est pas linéaire, ne s’est pas démenti depuis, et contribue à des déséquilibres et des ségrégations sociales et urbaines. L’agglomération connaît une forte tension du marché du logement assortie d’une envolée récente des prix du foncier (+ 60 % ces cinq dernières années).

Ceci fait de l’habitat le premier enjeu pour son développement équilibré et solidaire à venir. Les familles modestes et désormais les catégories moyennes, particulièrement les jeunes ménages actifs, n’ont d’autre solution pour se loger que de grossir la file d’attente HLM ou de partir à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville centre. La répartition sociale entre les quartiers et les communes n’est pas homogène, et, sans une volonté politique de mixité sociale, le marché ne ferait qu’accentuer les ségrégations urbaines.

En 2005, la ville de La Rochelle concentre 87,3 % des logements HLM de la CdA. Un rochelais sur 3 vit en HLM. Sous l’effet conjugué de la forte demande de logements sociaux pour des ménages modestes et majoritairement de petites tailles, et l’explosion du prix du marché pour les candidats à l’accession à la propriété, le taux de rotation dans le parc social est très faible et la vacance inexistante. L’écart se creuse rapidement entre la faible évolution moyenne des revenus et le coût exponentiel du logement.

REVENUS:

L’analyse des revenus et de la pauvreté révèle aussi de fortes inégalités socio- économiques et spatiales. Les familles à bas revenus sont très largement concentrées sur la ville centre : à elle seule La Rochelle représente en 2004 (source C.A.F) 77 % des allocataires à bas revenus, et 80 % des bénéficiaires du R.M.I de l’agglomération alors qu’elle représente 54 % de la population. En moyenne, les revenus de 27 % des allocataires rochelais dépendent à 75 % des prestations sociales et familiales. Ce chiffre est de 12,7 % en moyenne dans les communes membres de la CdA, hors La Rochelle. Ces indicateurs sont encore plus élevés dans les zones urbaines sensibles de La Rochelle et d’Aytré, comme l’indiquent les tableaux qui suivent. Les inégalités de revenus sont présentes entre les communes de l’agglomération et entre les quartiers des communes les plus peuplées (Aytré et surtout La Rochelle).

FORMATION:

Les différences dans l’accès au savoir et à la culture sont aussi flagrantes. L’éducation, le niveau de formation et de qualification conditionnent de manière incontournable l’insertion professionnelle et sociale.

Entre les deux derniers recensements, le niveau général de formation de la population de 15 ans et plus a considérablement augmenté. Entre 1990 et 1999, le

27 pourcentage de bacheliers et plus parmi les 15-24 ans a plus que doublé. Par exemple, il passe de 9,4 à 20,2 % sur la ZUS de Villeneuve les Salines, de 15,6 à 33,2 % sur l’unité urbaine. S’il y a plus de bacheliers, une problématique liée au retard et à l’échec scolaire apparaît de l’école à l’université. Le système éducatif, à travers les écoles et les collèges reflète les évolutions urbaines et sociales des quartiers. Les groupes scolaires des quartiers prioritaires ont un pourcentage d’élèves en retard à la fin de la scolarité de primaire supérieur à la moyenne des autres écoles de l’agglomération.

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ACCES A L’EMPLOI ET AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

A fin juin 2006, la ville de La Rochelle connaît depuis un an une baisse de la demande d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie 1 (-12.1%) plus importante qu’en (-10.3%), qu’en région (-8.5%) et que dans le département (-10.9%). Sur la même période, elle crée aussi plus d’emplois. La baisse du chômage profite davantage aux 25/49 ans, aux 50 ans et plus, ainsi qu’aux chômeurs de longue durée. Toutefois, le poids des chômeurs de longue durée reste important au niveau local (35,3%).

Si le pourcentage des moins de 25 ans au chômage est identique au niveau national, leur sortie du chômage demeure plus difficile (-9.1% à La Rochelle contre -12% en France). Le manque de qualification de ces jeunes face à des offres d’emploi souvent qualifiées explique en partie cette problématique. Les difficultés liées à la mobilité et à l’accès au logement complètent cette analyse. Ces éléments sont régulièrement pointés par les structures en relation avec ces publics (ANPE, Mission locale, PLIE, DTAS…).

Le manque de qualification ou des qualifications ne correspondant pas aux offres sont des freins à l’accès à l’emploi. Le poids des chômeurs peu ou pas qualifiés a tendance à s’accentuer dans le cadre d’une baisse de la DEFM.

A fin août 2006, l’ensemble des ZUS de l’agglomération compte 2 995 demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, soit 8,6% de moins qu’en septembre 2004 (date de 1 er recueil des données sectorisées par l’ANPE). On recense 1 784 demandeurs d’emploi de catégorie 1, soit 11,9 % de moins qu’en septembre 2004. En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 6 (361 personnes) n’a pas diminué.

Pour ces quartiers, on peut faire le constat suivant : - par rapport à la demande globale d’emploi, 60% des personnes sont inscrites en catégorie 1. - les femmes représentent 45% de la DEFM de catégorie 1, soit une proportion inférieure à celle qui est constatée pour La Rochelle (48%). - avec un pourcentage de 23% de la DEFM, la part des jeunes est plus forte dans les ZUS que sur le territoire de la ville de La Rochelle (16%). - 70% des demandeurs d’emploi ont un faible niveau de formation (V et VI) ; - 38% des demandeurs d’emploi ont une ancienneté dans le chômage supérieure à 1 an , contre 35% sur le territoire de la ville. - les personnes de nationalité étrangère représentent 9% de la DEFM.

La mission locale de La Rochelle-Ré-Pays d’ compte (fin 2005) 1 243 jeunes inscrits en zone urbaine sensible sur le territoire de l’agglomération rochelaise (dont 870 sur la seule Z.U.S de Mireuil-Laleu–La Pallice–La Rossignolette), soit un tiers du total des jeunes suivis par la structure. Sur ces 1 243 jeunes suivis, 601 dossiers étaient « actifs », c'est-à-dire que ces jeunes avaient eu un entretien avec un conseiller dans les trois mois précédents (entre septembre et décembre 2005).

29 40 % des jeunes suivis n’ont aucun diplôme et 40 % ont un niveau CAP-BEP. Ce sont les jeunes les moins qualifiés les plus présents. 26 % des jeunes inscrits dans le CIVIS à la mission locale sont issus de ces quartiers.

Les quartiers disposent d’ores et déjà d’atouts pour renforcer l’accès à l’emploi de leurs habitants. L’ANPE a redéployé ses agences. Trois agences de plein exercice sont situées géographiquement à St Eloi, à Villeneuve les Salines et à Mireuil au sein de la maison de l’emploi qui rassemble des services pour l’accueil, l’information, l’orientation, la formation et l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Des points emploi de quartiers regroupent des intervenants qualifiés pour accompagner individuellement les demandeurs à Pierre Loti, à La Pallice, à Villeneuve les Salines et à Mireuil. Il y a longtemps que l’agglomération rochelaise a décidé, avec ses partenaires et particulièrement avec le service public de l’emploi de l’Etat, que c’était aux services de s’adapter aux besoins des demandeurs d’emploi et non l’inverse. Dans les points emploi, travaillent ensemble des associations, des accompagnateurs du PLIE, des accompagnateurs pour l’insertion des bénéficiaires du RMI, des conseillers de la mission locale en lien étroit avec les services sociaux. Des structures d’insertion par l’économique, des chantiers d’insertion, des chantiers de jeunes complètent l’offre de services présents dans les quartiers.

30 REUSSITE EDUCATIVE

Le volet éducatif du Contrat Urbain de Cohésion Sociale intègre les actions mises en œuvre dans le cadre scolaire et les actions complémentaires entre les temps familiaux, scolaires et de loisirs.

Les projets éducatifs locaux (PEL) de l’agglomération rochelaise, dont la géographie est différente de celle du CUCS, participent pleinement à la réussite éducative. Parmi les acteurs éducatifs et en cohérence avec les objectifs des PEL, les associations sportives, culturelles et socio-éducatives qui proposent des activités en direction des jeunes issus des zones urbaines sensibles sont aidées par l’Etat, la CAF et les collectivités territoriales. Elles favorisent également l’insertion sociale et professionnelle des jeunes qui souhaitent accéder à une qualification dans les domaines du sport et de l’animation. Neuf associations de l’agglomération rochelaise accueillent des jeunes en parcours animation sport (PAS). Les jeunes sont recrutés en contrat aidé et suivent une formation socio-sportive.

Sur le plan scolaire, si l'on constate une évolution et une amélioration sensible lors des différentes évaluations nationales (CE2, entrée en 6ème, brevet des collèges ) dans les deux ZEP de Villeneuve les Salines, St Eloi et de Mireuil-Laleu-La Pallice grâce notamment aux politiques mises en place dans les écoles et collèges, avec des dispositifs spécifiques comme les Programmes Personnalisés de Réussite Educative (PPRE), les CP renforcés, les groupes de soutien et le maintien des 3èmes d'insertion au collège, le dispositif école ouverte, on note des différences sensibles suivant les zones de recrutement des élèves entre les deux ZEP, notamment pour les collèges. Par exemple le collège "Fabre d'Eglantine" de Villeneuve les Salines compte, à coté des élèves du quartier, des élèves des communes de Périgny et St Rogatien, ce qui peut expliquer des résultats globaux aux différents tests nationaux très satisfaisants : 83% d’élèves reçus en 2006 au brevet des collèges. La mixité sociale joue aussi en faveur des élèves issus des catégories les plus défavorisées de Villeneuve les Salines même si leurs scores restent plus faibles.

Cette mixité sociale permet aux élèves d’apprendre à respecter les différences et de s’enrichir mutuellement.

Au fil des années, la réalité de cette mixité sociale se confirme à Fabre d’Eglantine. De 48,2 % de catégories socioprofessionnelles défavorisées en 2001, on est passé à 45,9 % en 2002 et 42,17 % en 2003. Ce taux est toujours supérieur à celui du département de 4,5 %. Cette évolution est favorable à tous les élèves, mais oblige à prendre des précautions sur les (bons) résultats au brevet, la moitié des élèves ne vivant pas dans le quartier en ZEP. Le collège accueille une SEGPA.

Un autre collège accueille une partie des élèves de Villeneuve les Salines. C’est le collège Albert Camus, implanté sur le quartier de Tasdon. Il compte 48 % d’élèves de catégories socioprofessionnelles défavorisées. Il accueille aussi une SEGPA. Une lente évolution de la population pour les nouveaux élèves de 6 ème semble se dessiner, en relation avec le développement du quartier des Minimes. Toutefois les

31 indicateurs (32 % d’élèves boursiers, nombre d’élèves pris en charge par le CCAS et relevant des aides des fonds sociaux collégiens ou des cantines) marquent la précarité économique d’un fort pourcentage de familles.

Les résultats au brevet sont de 66,67 % en 2006, la moyenne départementale étant de 78,54 %. Compte tenu du vieillissement relatif du quartier de Villeneuve les Salines, les effectifs des écoles primaires sont en baisse depuis plusieurs années. Pour l’ensemble de la ZEP, les familles monoparentales sont nombreuses. La population est hétérogène, les différences socio-économiques et le pourcentage de familles et d’élèves en grande difficulté sont importants, en raison d’un contexte social peu favorable. Le plus souvent, ces familles ne fréquentent pas ou peu les établissements scolaires. Pertes de repères, isolement, méfiances, évitements vis- à-vis des institutions, compromettent la réussite éducative d’enfants qui cumulent difficultés sociales, scolaires, médicales et comportementales.

Après un premier repérage par l’Education Nationale, 140 enfants relèvent d’une prise en charge individualisée dans le cadre du PRE (60 dans les écoles primaires et 40 dans chacun des 2 collèges qui accueillent les élèves du quartier). Fin 2006, une équipe de réussite éducative s’est constituée pour y travailler.

Le contrat de réussite 2004-2008 de la ZEP de Villeneuve les Salines–Saint-Eloi a retenu trois axes majeurs qui mobilisent les équipes éducatives : • Assurer la maîtrise de la lecture et des langages, • Resserrer les liens de l’école avec les parents, • Impliquer l’école dans la vie culturelle et citoyenne de la cité avec un partenariat efficace.

Un conseil de zone se réunit régulièrement et permet d’évaluer l’atteinte des objectifs poursuivis. Ce conseil est partenarial et utilise l’ensemble des moyens humains et matériels disponibles pour ce faire. Les bibliothèques/centres de documentation des écoles très fréquentées, la médiathèque, la ludothèque, sont des outils utilisés par les enseignants, mobilisant les services publics et associatifs pour une même cause éducative. Les rencontres lecture/EPS, les conférences- débats sur la parentalité, le développement des apprentissages par le jeu, les CLAS sont des illustrations tangibles d’une volonté partagée de rendre cohérent le projet éducatif à l’école et hors l’école. C’est un des points forts de ce quartier. La politique de la ZEP a permis d’assurer une grande stabilité des équipes éducatives, et une grande majorité des enseignants ont plus de 10 ans d’ancienneté de travail dans la ZEP. Les CP renforcés, les actions de médiation, les actions pour développer l’esprit scientifique et les projets technologiques participent en plus à des résultats constatés encourageants.

32 Toutes les écoles élémentaires notent un progrès sensible aux évaluations CE2 en français :

ANNEE 2003 2004 2005 B. PROFIT 56,06 60,34 68,50 LAVOISIER 62,15 73,38 63,40 CONDORCET 49,78 57,69 58,30 P. DOUMER* 59,45 68,72 75,50

*L’école P. DOUMER a bénéficié dès 2003 de la mise en place des CP renforcés.

La mise en place nouvelle du projet de réussite éducative sur le quartier devrait contribuer à renforcer encore le partenariat et la cohérence du projet éducatif entre tous les acteurs associatifs et publics compétents au service des enfants, des jeunes et de leurs familles connaissant les plus grandes difficultés.

Pour le collège Pierre Mendes France, qui recrute exclusivement des élèves issus du quartier de Mireuil, et qui accueille un nombre d'élèves de CSP défavorisées en augmentation constante, les résultats restent significativement en dessous des moyennes départementales ou en dessous des résultats des ZEP nationales.

Pour le collège Pierre Mendès France : - CSP défavorisées (évolution) 2003-2004 :54,5%, 2004-2005 : 64,7%, 2005-2006 : 68,2% (en Charente Maritime 37,6 %; en France 40,9)

- taux de boursiers 55 % en 2004-2005, 66 % en 2005-2006.

Les résultats 2005-2006 restent toujours en dessous des moyennes départementales ou en dessous des résultats des ZEP nationales même s’ils sont à la hausse depuis l’année 2003.

- Brevet des collèges : 63,46 / 78,54 (moyenne départementale)

- scores globaux à l’entrée en 6ème : français : 43,73 soit un écart de -9,67 ZEP nationales maths : 52,33 soit un écart de -5,07 ZEP nationales

Pour les écoles élémentaires de la ZEP de Mireuil / Laleu /La Pallice : - scores globaux aux évaluations de CE2: français : 64,92 soit un écart de -4,3 ZEP nationales maths : 62,54 soit un écart de -3,6 ZEP nationales Sur une cohorte de 168 élèves de CM2 (2005-2006), 22,47 % ont un an de retard, 4 % ont 1 an d'avance.

33 L'ensemble de ces données a justifié la mise en place d'un réseau "ambition réussite" depuis la rentrée 2006 sur la ZEP de Mireuil-Laleu-La Pallice ce qui implique un travail de coordination soutenu entre les écoles primaires et le collège pour approfondir et articuler les apprentissages scolaires.

Les axes du projet du réseau ambition réussite de la ZEP sont : - s’attaquer à la grande difficulté, - redonner un sens à l’école, développer l’envie d’apprendre. Aider à construire un projet professionnel adapté à chacun. - articuler le projet éducatif et culturel à l’école et hors temps scolaire.

Le bilan d’étape du contrat de réussite 2004-2008 fait apparaitre une aggravation sensible des catégories socioprofessionnelles défavorisées mais une hausse, ou du moins un maintien, des résultats aux évaluations nationales en CE2.

L’évaluation en 6 ème de 2005 montre que toutes les lacunes n’ont pu être comblées à l’école élémentaire. Ces faibles résultats ont justifié la mise en place dès septembre 2005 de l’expérimentation PPRE au collège. Le projet de réussite éducative, complément indispensable aux enseignements, y compris individualisés, a identifié, lors du diagnostic préalable, 210 enfants de la ZEP relevant de ce dispositif (100 élèves au collège, 110 dans les écoles primaires). Ces enfants et ces jeunes sont plus souvent absents et connaissent des problèmes de santé. Des situations de grandes souffrances psychiques se manifestent. Des actes d’incivilités, d’intolérance, de violences verbales, voire physiques, des replis sur soi sont constatés. Une équipe pluridisciplinaire de soutien s’est d’ores et déjà mise au travail pour proposer des solutions pluridisciplinaires et partenariales individualisées pour ces enfants.

En complément des enseignements, sont développées : - différentes actions de soutien scolaire, comme des études encadrées au collège et à l’école élémentaire, des CLAS ; - des activités éducatives complémentaires au travail scolaire notamment dans le domaine de la maîtrise de la langue : offre d’activités culturelles, sportives et de loisirs ; par la recherche de la continuité et la complémentarité de l’action éducative entre les temps familiaux, scolaires et de loisirs.

Un des axes de progrès majeur sera d’améliorer l’articulation entre les acteurs dans l’école et hors l’école pour un même projet éducatif structurant et cohérent. L’animation et la coordination des acteurs seront, de ce point de vue, déterminantes que ce soit par l’animation partenariale du conseil du Réseau Ambition Réussite (RAR), des comités locaux ou des commissions enfance jeunesse. La structuration d’un nouveau projet pour la jeunesse sur le quartier ou l’organisation d’un soutien éducatif personnalisé pour les enfants cumulant les difficultés, passeront par la meilleure coopération éducative possible basée sur la confiance, la définition d’objectifs communs précis, la reconnaissance réciproque des compétences, des actions complémentaires et évaluées.

Les enfants de la résidence Pierre Loti à Aytré sont scolarisés à l’école de la Petite Couture et au collège de l’Atlantique, proche du quartier. Ces établissements

34 étaient autrefois en ZEP mais l’amélioration progressive des résultats des élèves aux évaluations fait qu’ils ne sont plus classés en ZEP. Pour autant, des enfants du quartier connaissent des difficultés scolaires, notamment les élèves de la maternelle à l’entrée de la petite section présentent de gros problèmes de langage et pour certains y découvrent les livres. Des parents ont du mal à soutenir leurs enfants dans leur scolarité et connaissent des difficultés sociales, culturelles et économiques. Les équipes enseignantes sont stables et les évaluations en CE2 sont moyennes. Il existe dans ce quartier une longue expérience de coopération entre les acteurs éducatifs dans l’école et hors l’école. Des accueils périscolaires professionnalisés, des contrats locaux d’accompagnements scolaires (CLAS), des actions éducatives dans des cadres adaptés à des activités concertées d’éveil et de développement psychomoteur de l’enfant complètent l’aide aux devoirs et aux leçons ou à l’organisation du travail scolaire. Les relations avec les parents sont régulières, les liens avec les établissements scolaires formalisés. Les actions éducatives du centre social, du centre de loisirs, de l’éducateur sportif de la commune sont complémentaires du travail des enseignants et poursuivent des objectifs communs.

Le travail avec les familles, les chantiers de jeunes, les activités multimédia, de loisirs, permettent, sur un quartier à taille humaine, un travail relationnel qualitatif soutenu y compris avec les assistantes sociales et le CCAS de la commune. Afin d’éviter une dégradation de la réussite éducative sur ce quartier, c’est bien dans ce domaine prioritaire de l’éducation que le présent contrat pourra contribuer à maintenir un haut niveau d’exigence de coopération éducative professionnelle et stable au service des habitants de la résidence Pierre Loti. Une maison de la petite enfance, à vocation communale, est implantée dans le quartier et contribue au développement harmonieux de l’enfant dès le plus jeune âge : y sont regroupés les services de la PMI, une halte garderie, une crèche collective et un relais assistante maternelle à deux pas de l’école maternelle du quartier.

35 CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE

Comme pour les autres thèmes du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, les domaines de l’accès à la citoyenneté et de la prévention de la délinquance correspondent à des difficultés plus particulièrement présentes dans les quartiers de la géographie prioritaire.

Il convient de mesurer le poids de ces difficultés en se gardant de généraliser à une population entière des faits qui n’en impliquent qu’une partie limitée.

Le diagnostic doit d’abord considérer les nombreuses actions qui sont menées. Il est difficile d’en mesurer les réussites, alors que seuls leurs échecs peuvent être quantifiés par les statistiques de la délinquance. Or, les champs d’intervention du CUCS se situent en général en amont de la commission des actes délictueux.

L’inscription très rapide, dès 1984 et 1989, de La Rochelle et Aytré, dans les dispositifs de développement social et urbain, a permis de tisser dans les grands quartiers d’habitat social, plus encore que dans le reste de l’agglomération, des réseaux coordonnés agissant désormais avec discrétion, mais efficacité, dans le quotidien de ces quartiers.

Il est indispensable de les maintenir et de les conforter car leurs acquis sont fragiles. Il faut également veiller à ce que leurs actions ne soient pas occultées et remises en cause par les phénomènes ponctuels de la chronique des faits divers qui ne feraient que stigmatiser des quartiers et des populations à l’inverse des objectifs du présent contrat.

Ces acteurs qui visent à instaurer un mieux vivre-ensemble dans le respect des règles sociales agissent déjà dans des champs très divers comme la prévention de la délinquance, la médiation sociale, l’éducation, la culture, la parentalité et l’équilibre familial, l’accès au droit, la prévention des conduites addictives, l’animation socio-éducative, etc …

Ces partenariats et ces dispositifs concourent à maintenir un niveau de tranquillité et de lien social peu différent des autres quartiers rochelais. Ils expliquent parallèlement que l’agglomération n’ait pas connu (notamment à l’automne 2005) de phénomènes de violences urbaines organisées et collectives. Ils n’empêchent toutefois pas que des délits soient commis, sur place ou ailleurs, par certains habitants.

36 DIAGNOSTIC TERRITORIAL DE LA DELINQUANCE

Sous l’angle précis de la sécurité observée par les services de l’Etat qui en ont la charge, les quartiers de la géographie prioritaire du CUCS sont marqués par une concentration spatiale de difficultés, dont les intervenants sur place soulignent la tendance à devenir chronique. Rétablir l’égalité des conditions d’accès à la citoyenneté et aux droits est ainsi un axe important à prendre en compte par le CUCS, dans la réduction des écarts de développement entre territoires.

CIRCONSCRIPTION Nombre de VILLENEUVE MIREUIL LALEU ST ELOI AYTRE DE SECURITE faits LES SALINES LA PALLICE PUBLIQUE Années 2004 2005 2006 2004 2005 2006 2004 2005 2006 2004 2005 2006 2004 2005 2006 Délinquance générale 525 633 431 1562 1372 962 477 449 301 76 68 60 9 142 9 323 8 500 Délinquance de voie publique 315 351 262 944 849 628 320 312 233 49 44 30 5 003 5 176 4 870 Population 8 125 habitants 18 055 habitants 5 319 habitants 1 959 habitants 101 315 habitants *

Les chiffres 2006 couvrent les 9,5 premiers mois * la circonscription de sécurité publique couvre les communes de,Aytré, , La Rochelle, Périgny et

Ces quartiers représentent, en 2006, 26,14 % de la délinquance de la circonscription de sécurité publique de La Rochelle, alors que leur poids relatif, en termes de population, est de 28 % de cette circonscription. Un premier constat consiste à souligner le fait que les quartiers prioritaires sont inégalement affectés par des problèmes de sécurité : la géographie générale des CUCS ne coïncidant pas avec la cartographie de la délinquance, plus itinérante.

La délinquance dans ces quartiers se singularise donc plus par la gravité des faits considérés que par son poids quantitatif dans l’agglomération. C’est notamment le cas pour la drogue et les trafics.

Le fait que les infractions ne soient pas isolées, mais en relation les unes aux autres, ainsi que leur récurrence, explique l’existence d’un sentiment d’insécurité dans certaines parties de ces quartiers. Cette situation nourrit le sentiment d’insécurité et de prise en compte insuffisante des habitants de ces quartiers qui considèrent que la situation est susceptible de se dégrader à partir de facteurs déclenchant mineurs.

La délinquance observée dans ces quartiers se caractérise par : - le rôle tenu par les conduites addictives dans le passage à l’acte, en particulier pour les plus jeunes auteurs (de 12 à 16 ans), y compris pour les jeunes filles ; - la part des femmes mises en causes (14,2 %), bien supérieure à la moyenne nationale (9,2 %) ; - la proportion significative de réitérants (12, 56 %) ; - la prégnance des comportements de violence intrafamiliale.

37

La multiplication des incivilités : indiscipline en milieu scolaire, conflits de voisinage, nuisances sonores, manifestations d’intolérance et des dégradations même mineures, contribue à conforter le sentiment d’insécurité et entretient l’incompréhension voire le « ras le bol » d’une partie des habitants, dans certains secteurs des quartiers. Ces mêmes habitants hésitent à témoigner voire à déposer plainte, ce qui ne contribue pas à faciliter la résolution des petits problèmes quotidiens de cohabitation.

Ces faits saillants conduisent à prendre en charge les facteurs contextuels de la délinquance (violences conjugales, addictions) et mettent en évidence l’intérêt d’accompagner non seulement les victimes, mais aussi les auteurs. L’éclatement des structures familiales, le taux de chômage élevé et le niveau de qualification inférieur à la moyenne nationale des parents, peuvent constituer des facteurs fragilisant l’exercice des fonctions parentales et devront être intégrés au projet urbain de cohésion sociale.

En matière de citoyenneté, le sentiment positif d’appartenance à la société ainsi que l’effectivité des droits liés à la citoyenneté sont de fait moins développés dans les quartiers prioritaires du CUCS. Pour la bonne insertion des habitants dans la société et pour une mise en œuvre de l’objectif d’égalité des chances, la conduite d’une politique d’accès à la citoyenneté est indispensable. Ses objectifs comprennent également la facilitation de la compréhension de la loi, des droits et des devoirs des citoyens, pour tous les publics, en particulier les jeunes.

En la matière, les actions conduites pourront être assises sur un réseau d’initiatives déjà bien structuré, qui a su par le passé mener des actions dotées d’une réelle consistance. Le tissu associatif est vivant, soutenu par des opérateurs publics, qui ont aussi su mobiliser leurs propres instruments (CESC, réseau éducation réussite, politique de la jeunesse).

Les implantations de proximité, destinées à l’information juridique et à la mise en œuvre du principe d’accès au droit, devraient être renforcées ainsi que le développement actuellement insuffisant de dispositifs d’aide aux victimes. L’installation d’un conseil départemental d’accès au droit, l’amélioration du fonctionnement de la maison de la justice et du droit, la création de relais de proximité pour l’accès au droit dans les quartiers prioritaires ou l’extension des dispositifs d’aide aux victimes permettront d’améliorer notablement le dispositif existant.

ZUS de Mireuil-Laleu-La Pallice-La Rossignolette

Cette ZUS est à la fois la plus étendue géographiquement et la plus importante au plan démographique, elle est aussi la zone dans laquelle est enregistré le plus grand nombre de faits constatés pour 1 000 habitants dans la circonscription de police. L’évolution de la délinquance est cependant loin d’y être linéaire. La

38 délinquance générale a augmenté de 9,1 % en 2004, avant de diminuer de 12 % en 2005, cette tendance, confirmée en 2006 ramène le volume de faits constatés à un niveau inférieur à ce qu’il était en 2003. La délinquance de voie publique a connu le même schéma d’évolution, avec une progression de 6,4 % en 2004, puis une baisse de 10,1 % en 2005, poursuivie en 2006, qui ramène le volume observé à un niveau inférieur à ce qu’il était en 2003. Le territoire de cette ZUS concentre 13,69 % de la délinquance de voie publique de la circonscription de sécurité publique de La Rochelle, mais c’est surtout qualitativement dans la gravité des faits constatés et le degré d’organisation de réseaux que ce quartier se singularise.

Toutefois, en son sein, l’acuité de la problématique de l’insécurité est inégale, très aiguë à Mireuil (7,3 % de la délinquance de la circonscription de sécurité publique pour 11 % de la population, 11 405/101 351), elle l’est moins à La Pallice et Laleu et n’est pas un sujet sensible à La Rossignolette (0,57 % seulement de la délinquance de la circonscription de sécurité publique). De plus, le vieillissement relatif de la population du quartier en transforme les manifestations. La délinquance se traduit désormais moins par des phénomènes de voie publique que par une économie souterraine animée par des trafics d’ampleur variée : le commerce de produits illicites y est désormais fréquent. En matière de drogues par exemple, trois réseaux impliquant 10 personnes ont été démantelés durant l’année 2006, soit 60 % des infractions liées à l’activité des services en matière de stupéfiants sur la circonscription de sécurité publique.

En milieu scolaire, les actes signalés le sont le plus souvent dans les établissements scolaires de second degré et concernent plus les garçons, en qualité d’auteur comme de victime. Ce sont les problèmes comportementaux et l’absentéisme qui sont le plus préjudiciables au bon déroulement des activités scolaires, alors que les atteintes à autrui et les violences physiques sont les faits les plus signalés. 12 actes ont été signalés pour 482 élèves en 2004-2005.

En matière de citoyenneté, les témoignages des acteurs de terrain concordent pour dessiner le tableau d’une dégradation préoccupante des relations entre familles, entre jeunes, entre générations. L’absence de repères éducatifs est manifeste, chez des enfants de plus en plus jeunes. Dans le quartier du Château d’Eau, le renforcement des clivages communautaires est très sensible.

Dans ce contexte, la Maison de la justice et du droit, implantée à Mireuil pourrait élargir son champ et ses horaires d’activités pour être plus visible et plus efficace encore qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Sur le plan des populations suivies, plusieurs groupes de jeunes sont pris en charge dans les quartiers de Laleu et La Pallice, pour intervenir sur une situation d’errance et un net manque de repères. Leur situation est moins grave que celle des groupes suivis à Mireuil, inscrits dans un processus de grande délinquance dans lequel les conduites addictives et un environnement familial dégradé ont joué un rôle de facteur déclenchant.

39 ZUS de Villeneuve-les-Salines

Cette ZUS représente 6,4 % de la délinquance de voie publique enregistrée sur la circonscription de sécurité publique de La Rochelle, pour une population de 8 % de cette circonscription. Deux filières de trafic de stupéfiants y ont été démantelées courant 2006, dont l’une a débouché sur onze interpellations. Surtout, c’est ici que des prémices de violences urbaines ont été constatées fin 2005, et de nouvelles manifestations spontanées ont été observées à l’automne 2006. La tendance récente à la hausse de la délinquance (générale + 21 % en 2005, de voie publique : + 11,4 % en 2005), bien qu’infléchie en 2006, confère une importance particulière aux actions de prévention de la délinquance.

En milieu scolaire, les actes signalés le sont le plus souvent dans les établissements scolaires de second degré et concernent plus les garçons, en qualité d’auteur comme de victime. Ce sont les problèmes comportementaux et l’absentéisme qui sont le plus préjudiciables au bon déroulement des activités scolaires, alors que les atteintes à autrui et les violences physiques sont les faits les plus signalés. Sur les deux collèges de la ZUS, 49 actes ont été recensés pour 1170 élèves.

En matière de citoyenneté, les témoignages des acteurs de terrain concordent pour indiquer une dégradation préoccupante des relations entre familles, entre jeunes, entre générations. L’absence de repères éducatifs se manifeste chez des enfants de plus en plus jeunes.

Sur le plan des populations suivies, des groupes de jeunes de ce quartier s’inscrivent plus dans un registre de passage à l’acte (contre des tiers, contre soi- même) que dans les autres quartiers prioritaires de l’agglomération. Leur situation se caractérise aussi par un milieu familial moins structuré.

Saint-Eloi – Cité des Géraniums

La délinquance dans ce quartier (il s’agit de l’ensemble du quartier de St Eloi, les statistiques n’étant pas disponibles à l’échelle de la seule cité des Géraniums) s’inscrit dans une perspective de diminution durable : la délinquance générale a ainsi diminué de 10 % en 2004, puis de 5,9 % en 2005, ce mouvement se poursuivant en 2006, alors que la délinquance de voie publique a diminué de 11,8 % en 2004, de 2,5 % en 2005, le mouvement s’accentuant en 2006. Pourtant, la délinquance constatée reste élevée (5,16 % de la délinquance constatée dans la circonscription de sécurité publique, pour une population de 5,24 % de cette circonscription) et présente les mêmes caractéristiques que celle observée dans les ZUS, c’est à dire un fort degré de récurrence et l’existence de liens entre les infractions constatées. Ce quartier connaît des pratiques de violence démonstrative, éprouvante pour le voisinage. Le trafic de produits illicites y était installé jusqu’à ce que le réseau le plus important dans la circonscription de sécurité publique y soit démantelé en 2006.

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En milieu scolaire, la situation de l’Ecole Paul Doumer n’est pas inquiétante, c’est notamment sa mixité sociale qui permet de contenir les comportements les plus préoccupants. Cependant, les problèmes extérieurs, notamment les conflits de voisinage sont de plus en plus importés au sein de l’établissement.

En matière de citoyenneté, les acteurs de terrain concordent pour faire état d’une dégradation préoccupante des relations entre familles, entre jeunes, entre générations. L’absence de repères éducatifs est manifeste, chez des enfants de plus en plus jeunes.

Les populations suivies représentent une part significative du nombre total d’habitants. Selon une enquête menée en 2003 auprès de tous les habitants de la cité des Géraniums, 32 % déclarent les phénomènes d’incivilités et de délinquance, comme étant les principaux inconvénients de la cité.

ZUS d’Aytré – Quartier Pierre Loti

La délinquance dans ce quartier s’inscrit dans une perspective de diminution durable : la délinquance générale a ainsi diminué de 16 % en 2004, puis de 11 % en 2005, ce mouvement se poursuivant en 2006, alors que la délinquance de voie publique a diminué de 23,4 % en 2004, de 10,2 % en 2005, le mouvement s’accentuant en 2006. Le niveau atteint par la délinquance fait que celle-ci ne présente plus d’acuité particulière au regard des conditions existantes dans l’ensemble de la circonscription de sécurité publique, ainsi, ce quartier ne représente que 0,66 % de la délinquance constatée à l’échelle de la circonscription pour 1,9 % de sa population.

En milieu scolaire, la situation est calme, grâce notamment à la mixité des écoles maternelles et primaires qui accueillent des enfants de la zone résidentielle voisine « Les Galliottes ». Ce sont surtout les relations difficiles entre parents qui peuvent en alourdir le climat.

En matière de citoyenneté, la dégradation des relations entre familles, entre jeunes, entre générations est moins sensible que dans les autres quartiers prioritaires. Cependant, l’absence de repères éducatifs et la déscolarisation restent des sujets sensibles Les populations suivies ont des difficultés d’accès à l’emploi et présentent des conduites addictives, y compris chez les jeunes, mais cette situation s’accompagne moins qu’ailleurs d’un basculement dans la délinquance.

41 DIAGNOSTIC TERRITORIAL PAR L'AGENCE LOCALE DE PREVENTION ET DE MEDIATION SOCIALE (ALPMS)

Dans le cadre de l’exercice de sa compétence prévention de la délinquance, la Communauté d’agglomération de La Rochelle consacre 450 000 € par an au fonctionnement de l’ALPMS. Les bailleurs sociaux, l’Etat et la Région contribuent aussi à son fonctionnement. Elle intervient généralement sur saisine des habitants ou des partenaires locaux, sur l’ensemble du territoire communautaire, de jour comme de nuit, à l’exception du centre ville de La Rochelle. Comme l’indique le tableau suivant de l’évolution de son activité de 2004 à 2006, elle est très présente sur les quartiers prioritaires. Elle intervient pour le règlement de conflits liés aux jeunes, de conflits de voisinage, de conflits familiaux. C’est le travail de médiation. Elle effectue un travail de prévention et de dialogue préventif par une présence régulière sur les quartiers et partout où cela s’avère nécessaire. Elle effectue des orientations vers les services compétents et assure des accompagnements lorsque cela est nécessaire.

Le tableau ci-après permet de mesurer l’activité de l’agence sur les trois dernières années.

42 MEDIATION SOCIALE EN ZUS PAR L’ALPMS Années 2004-2006 / Médiateur de jour et de nuit (Sources ALPMS)

Total interventions : Nature des Villeneuve les Mireuil Laleu/La Pallice St Eloi Aytré quartiers et interventions Salines communes CDA

Années 2004 2005 2006* 2004 2005 2006* 2004 2005 2006* 2004 2005 2006* 2004 2005 2006* 2004 2005 2006*

Conflits jeunes 136 167 160 131 123 100 43 31 18 23 31 20 37 28 31 592 546 527

Conflits 220 201 213 312 329 370 128 182 114 25 58 39 137 82 73 1 231 1 314 1 293 voisinage

Conflits 19 33 17 22 20 16 8 7 2 6 2 0 34 4 9 113 84 105 familiaux

Dialogue 467 652 658 474 518 487 128 254 237 109 150 171 198 93 166 2 512 3 054 3 444 préventif

Orientation des demandes vers les 111 233 257 132 122 140 63 55 73 14 63 46 43 18 42 563 683 764 partenaires locaux compétents

TOTAL 953 1 286 1 305 1 071 1 112 1 113 370 529 444 177 304 276 449 225 321 5 011 5 681 6 133

2006 : du 01/01/2006 au 30/11/2006 Seules les actions abouties sont comptées, les multiples interventions nécessaires à cet aboutissement ne le sont pas.

43 Durant l’année 2005, 42 % des interventions de l’agence se sont effectuées sur les deux quartiers de Villeneuve les Salines et Mireuil et 60 % sur l’ensemble des quartiers prioritaires. Le travail de l’agence a particulièrement progressé sur le quartier de Villeneuve les Salines. Environ 75 % des interventions se font le jour, 25 % la nuit. Elles se répartissent de la manière suivante en : conflits de voisinage : 68 %; conflits liés aux jeunes : 26 %; conflits familiaux: 6 %. l’ALPMS intervient en: Médiation : (37 % des interventions en 2006) Action permettant aux parties en conflit de résoudre le différend qui les oppose. Prévention : ( 48 % des interventions en 2006) Prévention des incivilités, dégradations, nuisances, par le dialogue et l’écoute, le rappel des règles et l’information. Orientation : ( 15 % des interventions en 2006) Lorsque la situation n’entre pas dans le cadre des missions de l’agence et relève du champ de compétence d’un partenaire institutionnel (services sociaux, services municipaux, bailleurs, police municipale, police nationale, maison de la justice et du droit). Accompagnement : Suite à une demande d’information individuelle, l’ALPMS accompagne physiquement les personnes vers les structures compétentes.

En 2006, 764 orientations ont été réalisées auprès: - des services sociaux: 88 - des services municipaux: 49 - des bailleurs: 207 - de la police municipale: 223 - de la police nationale: 182 - de la gendarmerie: 5 - de la maison de justice et du droit: 10.

L’ALPMS constitue un atout pour combattre le sentiment d’insécurité et conduire des actions de médiation et de prévention avant que les conflits ne dégénèrent. Son travail est complémentaire de celui des autres services publics. La consolidation de ses interventions professionnalisées passera par des concours financiers plus diversifiés et plus équilibrés qu’ils ne le sont aujourd’hui.

44 LES AUTRES DISPOSITIFS ET INTERVENANTS DANS LE CHAMP DE LA PREVENTION DE LA DELINQUANCE

Le Conseil d’Agglomération de Sécurité et de Prévention de la Délinquance se réunit tous les 3 mois. Un des axes de progrès pourrait consister à associer régulièrement le coordinateur de la CDA aux cellules de veille dans les quartiers prioritaires afin d’assurer une meilleure liaison entre les diverses instances.

Le principal bailleur social de l'agglomération s'est doté depuis trois ans d'un agent chargé d'une "mission tranquillité" qui enregistre les dégradations et les conflits de voisinage, recherche les solutions pour les prévenir et les régler avec l'ensemble des partenaires compétents.

Par ailleurs, un commissariat existe sur le quartier de Mireuil, des ilotiers municipaux aussi. A Villeneuve les Salines, un local commun aux ilotiers et à l’ALPMS accueille aussi la police nationale qui peut l’utiliser selon ses besoins et les directives qu’elle reçoit.

Les communes de La Rochelle et d’Aytré disposent d’instances mensuelles qui font des points réguliers sur les difficultés rencontrées avec tous les acteurs compétents dans ce domaine et recherchent ensemble les réponses à apporter en fonction des prérogatives différentes de chacun. Sur les grands quartiers rochelais des cellules de veille se réunissent aussi très régulièrement.

Une importante association de prévention spécialisée œuvre sur les quartiers prioritaires. Dans ce cadre, dix professionnels exercent leur mission territorialisée auprès des jeunes des quartiers rochelais. Des accompagnements individualisés de jeunes en difficulté alternent avec des activités plus collectives. Un centre social remplit une mission similaire dans le quartier Pierre Loti à Aytré.

D’autres associations assurent un travail éducatif essentiel à destination des jeunes et de leurs familles, et d’accès aux droits.

45 SANTE

La santé ne figurait pas parmi les priorités du contrat de ville précédent. De ce fait, les diagnostics territoriaux de santé devront être la première étape d’un travail sérieux à conduire dans ce domaine. Nous ne disposons actuellement que de peu d’éléments objectifs.

La problématique de la santé, englobe la prévention et l’accès aux soins. Les structures de soin "principales" (établissements hospitaliers, publics-privés, médecine libérale …) existent sur l’agglomération et leur technicité répond aux besoins de la population en général. En revanche, les constats des professionnels tant du social que de la santé, font état de mauvais indicateurs de santé qui imposent une attention particulière pour les personnes fragilisées en situation de précarité sur les quartiers prioritaires. Ces informations qualitatives sont en accord avec les différentes données nationales actuellement disponibles, données comparées en ZEP et hors ZEP : le non suivi médical et dentaire, le tabagisme, l’obésité et autres pathologies liées à une mauvaise alimentation, les conduites addictives.

L'enquête (DREES: Direction de la Recherche, des Etudes de l'Evaluation et des Statistiques du ministère de l'emploi et de la solidarité) réalisée lors du bilan de santé d’élèves âgés de 6 ans par les médecins et infirmiers du ministère de l'Education Nationale au cours de l'année scolaire 2000 /2001, à partir d'un échantillon de 30 000 élèves, montre les résultats suivants: - la proportion d'enfants en surcharge pondérale apparaît nettement plus importante en ZEP (17,3 % contre 13, 3 % dans les autres zones) - un déficit de dépistage et de prise en charge pour les enfants scolarisés en ZEP (11,5 % contre 13,5 % hors ZEP). On retrouve une différence de même nature quant au pourcentage d'enfants porteurs de lunettes (10 % contre 12 % hors ZEP) - un retard certain dans la prévention et le soin des caries pour les enfants scolarisés en ZEP. - asthme: pas de différence significative - la proportion d'élèves manifestant des difficultés, retard ou trouble du langage, apparaît sensiblement plus élevée en ZEP ~ 19 % contre 12% hors ZEP - maladies chroniques: pas de différence - couverture vaccinale : pas de différence (91 % contre 90 % hors ZEP)

On peut faire l’hypothèse que les écarts qui suivent existent aussi dans les 2 ZEP de l’agglomération rochelaise. D’ailleurs, quelques données générales étudiées récemment par le service Santé de la Ville de La Rochelle sur le quartier de Villeneuve les Salines le confirme. Le service a conduit une étude sur l’état de santé des enfants de grande section de maternelle qui fait apparaître : o 21 % problème de vision contre 18 % hors ZUS (+ chez les filles) o 17 % surpoids contre 12 % hors ZUS (+ chez les filles) o 4,2 % obésité contre 3,2 % hors ZUS (+ chez les filles) o 8,7 % une oreille déficiente contre 7,7 % hors ZUS

46 o 19 % au moins 2 caries contre 6,7 % o 83 % prise de petits déjeuners contre 90 % hors ZUS o 32 % mangent des légumes contre 43 % hors ZUS o 46 % consomment des boissons sucrées 39 % hors ZUS o 19 % difficultés d’élocution contre 13 % (+ chez les garçons) o 14 % difficultés de phrases spontanées contre 5,8 % ( + chez les garçons)

Les observations complémentaires suivantes peuvent être faites : - certains élèves nécessitant des soins ne sont pas amenés en consultation - pour certaines familles et jeunes, des carences alimentaires sont certaines. - une augmentation des problèmes de santé chez les familles est signalée par l’ensemble des travailleurs sociaux (notamment psychologiques).

Dans chaque quartier prioritaire (les plus grands), ou en toute proximité (les plus petits), des professionnels de la santé exercent leur métier (médecins généralistes, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières…). Déjà, un certain nombre d’acteurs sociaux, associatifs, publics ont développé des actions communes de prévention des conduites addictives (travail avec les Comités d’Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) des collèges, bar sans alcool), de travail sur une alimentation équilibrée (centres sociaux), de bilans de santé pour les bénéficiaires du RMI, ou d’accompagnement vers l’accès aux soins.

Les travailleurs sociaux par leurs accompagnements individualisés sont amenés à conduire des démarches auprès des acteurs de santé selon la nature des difficultés rencontrées par les publics (par exemple secteur psychiatrique), intervenants qualifiés dans la prise en charge des addictions (soutien psychologique, sevrage, cure, post-cure, centre méthadone…)

Les relations entre intervenants sociaux et sanitaires dans les quartiers prioritaires sont essentiellement liées à des prises en charge individualisées. Des formes de coopération préventive à caractère plus collectifs pourraient être envisagées dans le cadre de ce contrat.

47 AXE TRANSVERSAL : INTEGRATION ET LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Les étrangers représentent dans l’agglomération rochelaise un faible pourcentage de la population (2,2 %), mais ils résident essentiellement dans les deux ZUS rochelaises : • 8,9 % de la population à Villeneuve les Salines (et même 11,6 % sur Villeneuve est), quartier de regroupement de la majeure partie des familles turques notamment • 4 % de la population de Mireuil – Laleu – La Pallice (9,1 % sur le quartier du château d’eau à Mireuil)

La population la plus importante et la plus anciennement implantée sur l’agglomération est portugaise, principalement de la région d’Amarante, suivie par la population d’origine marocaine, principalement de la région du Rif. D’autres immigrés européens (Espagne et Royaume Uni notamment), africains, de divers pays d’Asie (Turques et Vietnamiens) sont aussi présents sur le territoire rochelais.

Deux études spécifiques menées en 2005, à l’initiative du FASILD montrent : • que ce n’est pas parce que les étrangers sont peu nombreux qu’ils ne connaissent pas de situations de discrimination (à l’embauche ou l’accès au logement notamment) • que les femmes d’origine étrangère doivent faire l’objet d’actions spécifiques afin de favoriser leur intégration souvent plus difficile encore que celle des hommes.

Durant le contrat de ville 2000-2006, on pouvait distinguer deux périodes correspondant à deux approches différentes de la question de l’intégration et de la lutte contre les discriminations : - une première qui a consisté à privilégier le soutien à l’intégration sans distinction des publics accueillis et à soutenir un organisme départemental plus spécifiquement chargé de ces questions ; - ensuite, durant les deux dernières années du contrat, des actions spécifiques de lutte contre les discriminations se sont développées sur les questions du travail et du logement à l’initiative d’associations.

En plus des actions d’intégration qui sont réalisées dans les quartiers prioritaires et qui doivent se poursuivre, la prise en compte des discriminations devrait s’amplifier, notamment par la formation, la qualification et la mise en réseau des acteurs. Un emploi d’agent de développement local pour l’intégration des femmes immigrées et d’origine étrangère s’est créé récemment. La DDASS qui s’est impliquée dans cette initiative est aussi compétente pour l’accueil des primo- arrivants, décliné dans un plan départemental d’accueil. Une commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté (COPEC) a été mise en place en 2005 dans le département, et ses membres ont la volonté d’exercer leur vigilance sur les faits discriminatoires qui pourraient être portés à leur connaissance. Par ailleurs, toute victime de discrimination peut saisir directement la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE).

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LE PROJET URBAIN DE COHESION SOCIALE DE L’AGGLOMERATION ROCHELAISE

49 LES PRINCIPAUX ENJEUX A L’ECHELLE DE L’AGGLOMERATION

Un des enjeux majeurs du Contrat Urbain de Cohésion Sociale est de mobiliser l’ensemble des politiques publiques de droit commun de l’Etat et des collectivités territoriales au service d’un projet de développement territorial. Le rendre lisible et compréhensible, lui donner du sens pour tous les acteurs, articuler projets de quartier, de la ville et de l’agglomération relève de la complexité. Et pourtant, de l’îlot à l’agglomération, cohérence et complémentarité de l’action publique sont gages de son efficacité à atteindre les objectifs qu’elle poursuit.

Partager le projet à l’échelle des quartiers avec les acteurs locaux et les habitants suppose, au delà de ce document, une démarche volontaire de construction partagée qui devra s’inscrire comme un objectif de travail à part entière dans la première année de mise en œuvre de ce nouveau contrat, quitte à ce qu’il soit évolutif.

La mixité sociale ne se décrète pas. Elle se construit. Produire des logements locatifs sociaux à l’échelle communautaire est une priorité qui passe par une politique foncière et un effort de construction précisés par le PLH. A terme, mais cela prendra du temps, les bailleurs sociaux pourront ainsi mettre en œuvre des politiques équilibrées de peuplement sur un parc élargi, qui ne pourront avoir que des effets positifs renforcés sur les équilibres des grands quartiers d’habitat social préexistants.

Les opérations de renouvellement urbain, sur Mireuil-Laleu-La Pallice et St Eloi, outre qu’elles devraient avoir un impact réel en terme de mixité sociale, peuvent constituer des leviers essentiels pour l’amélioration du cadre de vie des habitants, renforcer l’attractivité des quartiers, et favoriser le développement économique et la création d’emploi afin de diminuer le taux de chômage et de réintégrer professionnellement et socialement une partie de la population encore à l’écart du développement rochelais. Des opérations isolées de développement urbain et de requalification à Villeneuve Les Salines pourront constituer des opportunités pour une dynamique identique.

Développer des politiques pour l’emploi, l’insertion et plus encore la formation des demandeurs d’emploi les moins qualifiés, notamment vers les métiers porteurs, est aussi un axe de travail essentiel.

L’effort pour l’éducation des enfants et des jeunes dans les zones d’éducation prioritaire doit être poursuivi et amplifié car il armera mieux ces futurs adultes pour leur avenir professionnel et social. C’est une toute première priorité car elle constitue une politique plus préventive que corrective. « S’attaquer à la grande difficulté » est l’axe numéro un du projet du « réseau ambition réussite ». Le dispositif de réussite éducative constituera un des outils majeurs pour suivre individuellement les enfants de 2 à 16 ans et leurs familles cumulant des difficultés sociales, scolaires, comportementales et médicales. Ce dispositif prévoit la mise en place d’équipes pluridisciplinaires de soutien coordonnées, l’une à Mireuil-Laleu-La Pallice, l’autre à Villeneuve les Salines-St Eloi.

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Les contrats locaux d’accompagnement scolaire, l’aide aux devoirs, l’accès à la lecture, au sport, à la culture, le soutien à la parentalité, prennent tout leur sens pour les enfants et les jeunes si le projet éducatif, à l’école et hors l’école, est bien articulé. Le présent contrat poursuivra cette ambition dans les quartiers prioritaires.

La citoyenneté, la culture et l’intégration sont sources de cohésion sociale dans ces mêmes quartiers. Elles permettent aux habitants qui y vivent, de trouver des occasions de se forger des identités collectives ré-enracinées, un ciment social qui fait des diversités une richesse, facteur de paix sociale, et de solidarités de proximité. La prévention de la délinquance, l’accès au droit, les politiques de médiation et de prévention des conflits constituent des enjeux pour le bien vivre ensemble des quartiers, fondés sur le rapport à la loi, les droits et devoirs, le respect dû à chacun, la responsabilité individuelle et collective assumée.

La santé fera pour la première fois partie des priorités de ce contrat. Pour favoriser l’accès à la prévention et aux soins des populations fragilisées, des diagnostics initiaux, quartier par quartier, devront être conduits. La prévention des conduites addictives constituera un axe stratégique prioritaire.

En devenant communautaire, le contrat de ville du territoire rochelais a permis de prendre en compte, à l’échelle pertinente - l’agglomération - des enjeux qui dépassent le cadre strict de chaque quartier, de chaque commune ; les politiques communautaires de développement économique et de l’emploi, des transports publics et de l’habitat sont, de ce point de vue, structurantes. Les deux derniers contrats de ville ont aussi contribué à rapprocher des réseaux d’acteurs différents au service d’objectifs communs, comme le PLIE qui a su fédérer entreprises, services publics et associations, pour combattre le chômage et l’exclusion. La ZFU, la Maison de l’Emploi Cité des Métiers, les bourses tremplin, entre autres, constituent aussi des outils disponibles pour l’avenir.

Ce nouveau contrat, avec les opérations de rénovation urbaine programmées, fondées sur une plus grande participation des habitants, doit permettre de renouer avec l’esprit des opérations de développement social des quartiers sans perdre le bénéfice des relations professionnelles nouvelles qu’ont pu générer les contrats de ville précédents en terme de culture commune de l’action. La lutte contre les ségrégations urbaines et sociales passera par une remise en mouvement en profondeur, quartier prioritaire par quartier prioritaire, des habitants, qui reposera sur une articulation performante entre développement urbain, économique et social. La mobilité personnelle, professionnelle ou résidentielle volontaire devra être encouragée, voire accompagnée. Toutes les opportunités de rencontres, d’échanges inhabituels à caractère social, éducatif, culturel ou professionnel, dans des lieux et des espaces inconnus de leur ville, de leur agglomération, de leur département ou de leur région pour les jeunes et les familles peu enclin à s’aventurer hors des limites connues de leur quartier, ne pourront que contribuer à leur redonner confiance en eux pour surmonter des épreuves et leur permettre de découvrir des capacités insoupçonnées, pour favoriser leur réussite personnelle. Les signataires du contrat et les opérateurs

51 devront faire converger leurs politiques, rassembler leurs compétences territorialisées, mutualiser leurs outils et faire preuve d’adaptation, pour tirer vers le haut les quartiers et leurs habitants, tous leurs habitants, particulièrement les plus fragiles.

52 LES QUARTIERS PRIORITAIRES

Le CUCS intervient au bénéfice des habitants des quartiers prioritaires dont la géographie a fait l’objet d’une nouvelle définition. Deux catégories de territoires sont concernées pour l’agglomération de La Rochelle : - en catégorie 1 sur la ville de La Rochelle : la ZUS de Mireuil-Laleu-La Pallice-La Rossignolette, la ZUS de Villeneuve les Salines, la cité des géraniums à St Eloi. nécessitent une intervention forte et coordonnée de l’ensemble des moyens disponibles. - en catégorie 2 sur la ville d’Aytré : le quartier Pierre Loti où les difficultés sociales et économiques sont moindres.

Ces quartiers ont été retenus à partir des données statistiques objectives qui figurent dans le diagnostic, ainsi que sur l’indice de risque d’exclusion calculé nationalement.

Le CUCS intervient prioritairement dans les cinq champs définis lors du comité interministériel de la ville du 9 mars 2006 : - l’Habitat et le Cadre de Vie, - l’accès à l’Emploi et le Développement Economique, - la Réussite éducative, - la Citoyenneté et la Prévention de la Délinquance, - la Santé.

Dans chacune de ces thématiques seront pris en compte des objectifs transversaux en faveur de l’intégration, de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances.

Le CUCS met en cohérence l’ensemble des dispositifs existants qui concourent aux objectifs prioritaires fixés. Il a l’ambition de réduire la vulnérabilité sociale et économique des habitants des quartiers prioritaires et de renforcer la mixité fonctionnelle et sociale de ces mêmes quartiers.

En outre, il a été constaté que des groupes sociaux – très circonscrits – présentent des facteurs d’exclusion aggravés par rapport aux populations des quartiers ci- dessus, dans lesquels ils ne résident pas. Il s’agit de personnes sans logement pour lesquelles des actions de médiation locative sont nécessaires, des personnes fréquentant l’Auberge sociale, afin de pouvoir manger au moins un repas équilibré par jour, et des gens du voyage pour lesquels un accompagnement social est indispensable.

La CDA, avec tous les partenaires qui le souhaiteront, soutiendra ces projets tout en recherchant avec eux les moyens de droit commun nécessaires à leur pérennisation.

53 Il en sera de même si l'observation locale régulière du territoire de l'agglomération fait apparaître des besoins et des points de fragilité qui nécessiteraient un soutien préventif hors géographie prioritaire.

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Géographie prioritaire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l’agglomération rochelaise (périmètres des quartiers prioritaires) :

Niveau 1 :  ZUS de Mireuil-Laleu-La Pallice

 ZUS de Villeneuve les Salines

 Cité des Géraniums, quartier St Eloi à La Rochelle

Niveau 2 :  ZUS d’Aytré, quartier Pierre Loti

  La Rochelle  Aytré 

55 LA ZUS DE MIREUIL, LALEU, LA PALLICE, LA ROSSIGNOLETTE

La ZUS de Mireuil constitue une toute première priorité. Elle est en zone franche urbaine, depuis le 1 er janvier 2004. Le secteur du Château d’eau fait l’objet d’un ambitieux programme de renouvellement urbain et est en attente d’une validation par l’ANRU.

Le collège P. Mendès France et les écoles associées de la ZEP sont depuis cette année 2006 intégrés au réseau « ambition réussite ».

Elle est constituée de quartiers aux identités différentes : Mireuil concentre les habitats HLM hérités des années 60 ; Laleu-La Pallice s’est développé à proximité des ports de commerce et de pêche.

Mireuil connaît des zones de fragilités sociales plus prononcées sur les secteurs du Château d’eau et des pavillons de familles nombreuses ; il en est de même à La Pallice sur le secteur des Sablons Chirons Longs.

La mobilisation des acteurs devra être plus accentuée encore sur ces lieux où se concentrent des difficultés sociales.

Des objectifs de remise en mouvement des populations pourront être poursuivis en recherchant à relier les partenaires du développement économique, de la formation et de l’emploi, les opérations de renouvellement urbain, les actions éducatives hors et dans l’école, et la mobilisation des habitants par la concertation, l’action culturelle et sociale. Ces quartiers disposent d’atouts forts en terme :

- de services publics de proximité : les mairies annexes de quartiers, les équipes sociales de la DTAS, la maison de l’emploi/cité des métiers avec une ANPE de plein exercice en frontière de Mireuil, des points emploi de quartiers, une maison de la justice et du droit, des cyber-locaux…

- de présence associative : des centres sociaux, des équipes de prévention spécialisée, un établissement culturel de proximité, des centres de loisirs…

Parmi les points de faiblesse subsistent des écarts significatifs en termes de réussite scolaire : tout ce qui pourra favoriser le développement psycho moteur de l’enfant, les activités d’éveil artistique et culturel, la prise en charge précoce individualisée des enfants connaissant de grandes difficultés, le développement du goût pour la lecture, sera propice à progrès.

Dans ce quartier, le chômage est aussi plus prononcé qu’ailleurs. Pour ceux, jeunes ou moins jeunes sans qualification, qui recherchent un emploi, seul un parcours individualisé structuré est susceptible de permettre un retour durable vers l’emploi. De ce point de vue, force est de constater que ce sont ceux qui en ont le plus besoin qui sont les plus résistants à la formation. Il sera nécessaire d’innover et de développer des stratégies pour donner le goût, l’envie d’apprendre, de se

56 former, de se qualifier pour les personnes en situation d’échec et, si possible, vers les métiers porteurs sous tension.

Par exemple, il faudra être capable de convaincre que les opportunités qu’offriront les opérations de renouvellement urbain ou les créations d’emploi de la ZFU, constitueront des possibilités de retour durable à l’emploi dans le bâtiment et certains services, facteurs d’amélioration sociale significative pour les familles. Elle passera sûrement par le « faire ensemble », des encouragements, des mises en situation propices à redévelopper l’estime de soi, la reconnaissance de progrès dans l’acquisition de savoirs, savoir être et savoir faire. La confiance est une base du contrat social ; au-delà de la confiance en soi, la confiance « en l’autre », la confiance entre acteurs opérationnels, constituent des leviers pour agir positivement à partir d’objectifs contractuels clairs, compris, acceptés, facteurs de relations sociales apaisées.

La redéfinition d’un projet politique partenarial pour les 13-25 ans constitue une priorité tout comme l’aide et le soutien au développement de la vie associative.

A Mireuil, la lutte contre les discriminations devra prendre des formes actives spécifiques. L’intégration par les échanges interculturels, les espaces de rencontres mixtes, les arts de la rue pourront contribuer au » mieux vivre ensemble ».

La prévention de la délinquance fera l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs locaux.

La santé devra faire l’objet d’un diagnostic territorial initial. La prévention des conduites addictives sera une priorité.

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Insérer Carte ZUS Mireuil

58 LA ZUS DE VILLENEUVE LES SALINES

Situé à l’est de La Rochelle, ce quartier des années 1970 est constitué de près de 1 900 logements sociaux qui représentent 60 % de la totalité des logements, le reste étant essentiellement des logements individuels en accession à la propriété, équilibre voulu depuis l’origine. Les trois plus importants bailleurs sociaux y sont présents. La mixité sociale est présente à l’échelle du quartier. Pour autant, une partie de la population connaît une situation sociale difficile du point de vue des revenus, de la solitude, de l’insertion socioprofessionnelle.

Les îlots des 200 et 400 connaissent des fragilités sociales plus prononcées. Au-delà des réaménagements d’espaces publics et des réhabilitations déjà réalisés dans les 200, à venir dans les 400, une attention particulière devra être accordée aux habitants de ces immeubles pour faciliter une plus grande intégration à la vie de la cité, une plus grande participation citoyenne faisant des diversités culturelles une richesse partagée, de l’amélioration du cadre de vie un levier pour s’impliquer concrètement et sortir de replis personnels ou communautaires constatés. Des actions concertées de prévention de la délinquance et de sécurité devront y être renforcées.

Le quartier est en zone de redynamisation urbaine et en zone d’éducation prioritaire. Deux enquêtes successives de la Chambre de Commerce, à 10 ans d’intervalle, montre que le quartier connaît 90 % d’évasion commerciale. L’appareil commercial existant devra être maintenu et consolidé. Tout comme le marché hebdomadaire, il constitue un formidable vecteur de lien social. Le supermarché, qui représente une « locomotive » pour l’ensemble du commerce porte un ambitieux projet d’amélioration et d’extension. Sur la butte Dufour, une opération de renouvellement urbain est programmée, faite de construction de logements, de locaux pour la régie de quartier et pour les Compagnons du devoir. Une gestion urbaine de proximité partenariale permet non seulement de remettre un pied à l’étrier à des demandeurs d’emploi du quartier, d’avoir un effet positif sur la redistribution de revenus du travail, mais aussi en faisant des habitants des acteurs citoyens, elle contribue à pérenniser les investissements réalisés pour l’amélioration du cadre de vie. Tout comme à Mireuil, une charte de gestion urbaine de proximité sera formalisée.

Pour les demandeurs d’emploi, l’élévation du niveau de qualification, la lutte contre l’illettrisme et contre les discriminations constituent des priorités. Au 31 août 2006, selon l’ANPE, 15 % des demandeurs d’emploi du quartier étaient des étrangers, alors qu’ils représentent 8,6 % de la population. Il serait essentiel qu’un réseau d’acteurs se crée, se qualifie et se coordonne pour lutter ensemble contre les discriminations à l’embauche.

Des actions pour développer la création d’activités pour les femmes et diversifier leurs choix professionnels seront appréciées. La réussite éducative est une priorité. Dans le quartier, les effectifs des écoles primaires sont en baisse correspondant au vieillissement relatif de la population du quartier. Les élèves du quartier sont scolarisés dans 2 collèges qui ont un recrutement plus large, facteur de mixité, et dont les effectifs sont stables : le collège Fabre d’Eglantine et le collège Albert Camus.

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Dans ces établissements, le nombre d’élèves boursiers, relevant des aides du CCAS et des fonds sociaux collégiens ou des cantines révèle la précarité économique de nombreuses familles.

Pour l’ensemble de la ZEP, les familles monoparentales sont nombreuses. La population est hétérogène, les différences socio-économiques marquées. Des élèves et leurs familles connaissent de grandes difficultés auxquelles devra s’attaquer notamment l’équipe pluridisciplinaire de soutien chargée du projet de réussite éducative pour le quartier. La meilleure articulation possible entre projet éducatif dans l’école et hors l’école devra être recherchée par les éducateurs au sens large du terme. Un petit nombre d’enfants et de jeunes sont en perte de repères éducatifs. Des jeunes sont en souffrance et ont besoin d’une écoute et d’un accompagnement spécialisé. D’autres effectuent des passages à l’acte. Il est aussi nécessaire de conduire des actions de prévention de la délinquance que de dissuasion et de rappel à la loi. Des cellules de veille se réunissent régulièrement sur le quartier. Des peines de réparation pour des mineurs délinquants pourraient avoir des effets éducatifs positifs. Conformément aux objectifs du contrat, des actions pour la santé des populations fragilisées ou précarisées devront être conduites.

Pour conduire ce projet, le quartier de Villeneuve les salines dispose de nombreux atouts. Proche du centre ville et de zones d’activité, il dispose d’un environnement de qualité (des lacs, une réserve naturelle volontaire, des marais protégés, de nombreux espaces verts) et des équipements publics de qualité. La vie associative est d’une grande richesse et se réunit régulièrement à travers un collectif qui la regroupe autour de projets communs. Une maison de quartier, une ANPE, des permanences régulières de services publics, une ludothèque, une crèche halte garderie, une crèche familiale, une bibliothèque médiathèque, un cyber local, un centre social, une régie de quartier, un point emploi, les assistantes sociales de la DTAS, des clubs sportifs, une équipe de prévention spécialisée, constituent des moyens exceptionnels pour le mieux vivre ensemble de tous les habitants du quartier, sachant qu’il existe une volonté, née dès l’origine du quartier, d’engagement citoyen, de recherche permanente de coordination des acteurs publics et associatifs.

60 Insérer carte ZUS Villeneuve

61 LA CITE DES GERANIUMS A ST ELOI

C’est un quartier de 155 logements PSR (Programmes Sociaux de Relogement). Bien que de taille modeste, il constitue une toute première priorité. Le Cadre de vie y est devenu obsolète : des petits logements (T1 et T2) inadaptés, des espaces communs peu structurés et mal entretenus, des logements vacants. Pour un tiers des habitants, le quartier est devenu l’ultime étape d’un parcours résidentiel, suite à de grandes difficultés sociales. Manque d’activité professionnelle et de revenus du travail, ressources à caractère social faibles, impayés de loyers caractérisent une situation économique des ménages très précaire. La population de la cité est relativement jeune et des cas de sur-occupation du logement supérieurs à la moyenne du parc HLM.

En septembre 2003, une étude préalable à la définition d’un projet social et urbain pour la cité des Géraniums a été conduite par le cabinet Aures. A près diverses réunions de concertation, elle a permis de préciser les bases d’un cahier des charges pour lancer un concours d’urbanisme.

Le projet urbain a été retenu. Ils s’agit de conduire une opération de renouvellement urbain, facteur de mixité sociale dont le périmètre a été arrêté et fait l’objet d’une dérogation de l’ANRU. Il est prévu de déménager les serres municipales attenantes au quartier, de démolir deux bâtiments, de réhabiliter les deux autres et de réaliser 250 logements supplémentaires dont 75 logements HLM sur près de cinq hectares. Le phasage de l’opération et surtout le volet relogement seront déterminants pour la réussite de cette opération. Il faut aussi faire en sorte que, dans l’attente de sa réalisation, l’amélioration de la vie quotidienne par la gestion urbaine de proximité soit effective. Le bailleur social, le chantier d’insertion existant et les services de la ville de La Rochelle devront se coordonner pour ce faire.

Pour réussir le changement, le projet social devra être au diapason du projet urbain. Un accompagnement éducatif individualisé des familles devra être renforcé pour remobiliser les habitants sur un nouveau projet de vie, définir avec eux des étapes, des objectifs réalistes et mesurables d’insertion sociale et professionnelle.

L’éducation doit être aussi au cœur du projet, en soutenant les parents, en développant des activités valorisantes et structurantes, pour les enfants et les jeunes. La concertation, la participation active des habitants seront des priorités. Les intervenants sociaux du quartier, les associations auront un rôle majeur à jouer pour cette remise en mouvement positive des habitants.

Les notions de respect dû à chacun, de relations pacifiées entre voisins, les phénomènes d’incivilités, les besoins de sécurité, la prévention de la délinquance, devront faire l’objet d’un travail approfondi avec l’ensemble des acteurs concernés et, si nécessaire, avec le soutien d’intervenants extérieurs qualifiés. Pareillement, les problèmes de santé devront être pris en considération prioritairement.

Des comités de pilotage rassembleront les acteurs responsables de la mise en œuvre des programmes d’action et feront un point régulier pour une bonne

62 adéquation entre le projet social et le projet urbain. En plus de l’existant, il conviendra de rechercher des projets innovants susceptibles d’engagements nouveaux par les habitants du quartier. Des points d’appui seront précieux pour y parvenir : des associations engagées (le centre social, la crèche, l’association de prévention spécialisée), l’assistante sociale de la DTAS, le bailleur social, les représentants de la sécurité publique, la ville de La Rochelle, l’école et le dispositif de réussite éducative devront unir leurs efforts dans une même volonté d’un nouvel équilibre social.

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Poitou Charente Charente Maritime (17) CITE DES GERANIUMS Commune : La Rochelle

Carte au 1/25000 Cité des Géraniums Quartier St Eloi

64 LA RESIDENCE PIERRE LOTI A AYTRE

La résidence Pierre loti compte 455 logements pour 1 500 habitants. Elle est située à Aytré, commune de tradition ouvrière, siège de l’usine ALSTOM avec près de 9 000 habitants. Aytré est la deuxième commune de l’agglomération rochelaise. Située au sud, jouxtant La Rochelle, 20% de ses habitations principales sont des Habitations à Loyer Modéré. Plus des deux tiers de ces HLM, gérés par l’Office départemental, constituent le quartier Pierre Loti. Ils datent de la fin des années 50 et sont répartis sur 7 immeubles d’importance différente. Bien que de taille modeste, le quartier a bénéficié d’une opération de développement social approfondie et réussie : réhabilitation du bâti, réalisation d’un parc végétalisé, traitement qualitatif des espaces publics, équipements publics de proximité ou à vocation communale, restructuration de l’offre commerciale, mobilisation des habitants et des associations ont contribué à transformer le quartier en profondeur. Proche du centre bourg et de la plage, les loyers y sont modérés. Le quartier est apprécié. Le taux de rotation est relativement faible bien qu’il reparte légèrement à la hausse en 2006 (10 %). La population vieillit. Pour autant, une partie de cette population connait une situation sociale difficile comme le montre les indicateurs socio-économiques que nous avons retenus et qui justifient le maintien du quartier en priorité de niveau 2 du présent contrat.

L’école de la petite Couture se situe dans le quartier et accueille un grand nombre d’enfants : 122 élèves en maternelle et 169 en primaire. C’est la plus importante école de la commune et il est à noter que des constructions récentes sur un quartier proche ont introduit une nouvelle mixité sociale. Elle abrite une CLIS (Classe d’Intégration Scolaire) et un RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). Le collège est à toute proximité de la résidence et accueille 400 élèves ainsi qu’un CIPPA. Il existe une longue expérience de coopération éducative entre les établissements scolaires, le tissu associatif et des services municipaux. Compte tenu des besoins repérés et de pratiques éducatives articulant les temps des enfants et des jeunes en et hors l’école de manière cohérente, l’éducation constituera la première priorité d’intervention du CUCS sur le quartier.

Une maison de la petite enfance fait un travail de prévention précoce. Un point emploi de quartier qui a une vocation plus large effectue un travail partenarial au service des demandeurs d’emploi et particulièrement de manière individualisée pour ceux qui connaissent le plus de difficultés d’accès à l’emploi (bénéficiaires du RMI, jeunes sans qualification, demandeurs d’emploi longue durée). Des chantiers d’insertion ou de jeunes peuvent constituer des supports pertinents d’avenir, comme l’ont montré des expériences antérieures. Une épicerie sociale, un cyber local, une radio associative en milieu scolaire, un bar sans alcool, un centre social, un centre de loisirs et une association d’habitants bénévoles constituent des moyens, parfois originaux, pour développer des projets d’insertion sociale et professionnelle, des activités de solidarité, éducatives ou de prévention au service de la promotion des habitants du quartier Pierre Loti.

65 Insérer carte ZUS Aytré

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UN CADRE DE REFERENCE PAR THEME ET PAR QUARTIER PRIORITAIRE Axes stratégiques, objectifs poursuivis, principaux programmes d’actions

67 LE CADRE

Les axes stratégiques et les objectifs déclinés selon les cinq thèmes sont souvent communs à tous les quartiers prioritaires et dépassent même le cadre strict d’un quartier. Afin de rendre lisible le document qui suit, nous avons fait le choix de préciser, thème par thème, les objectifs à atteindre, les principaux programmes d’actions et leur échelle géographique pertinente d’intervention.

Les actions qui suivent ne sont pas exhaustives. Elles ont pour but d’illustrer l’ensemble des politiques publiques urbaines, économiques, éducatives et sociales territorialisées, déclinées en programmes d’actions qui concourent à l’atteinte des objectifs du contrat.

Le CUCS comprend : • les objectifs et les programmes d’actions en grisé, qui sont partagés par l’Etat et la CDA, • les objectifs et les programmes d’actions en caractères gras, qui pourront être partagés par un ou plusieurs des signataires du contrat.

Les moyens du CUCS n’ont pas vocation à se substituer aux financements de droit commun. Ils permettent de mieux prendre en compte des actions correspondant à des besoins prioritaires, de faciliter l’innovation et l’expérimentation, d’améliorer qualitativement le travail auprès des publics prioritaires.

Les programmes d’actions détaillés feront l’objet d’un document annuel annexe au présent contrat.

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MODALITES DE PILOTAGE, DE SUIVI ET D’EVALUATION DU CONTRAT

84 LES INSTANCES DE PILOTAGE ET DE SUIVI DU CUCS

Le comité de pilotage :

Il se réunit au moins une fois par an sous la présidence conjointe du Préfet et du Président de la CDA. Il est composé des représentants des signataires du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, des maires des communes concernées. Il constitue l’instance politique d’orientation stratégique du contrat. il est garant de la cohérence d’ensemble du projet Cette instance : • valide le diagnostic du territoire • élabore la stratégie (objectifs et stratégie opérationnelle) • mandate la conduite du projet et l’instance technique de mise en œuvre et de suivi du projet • assure l’organisation des différentes coordinations techniques • veille à la cohérence interne de l’ensemble du projet et de planification du territoire (PLH,PLU…) • procède aux arbitrages politiques et financiers.

Son travail est préparé en amont par un comité technique partenarial, composé des représentants des directions techniques concernées.

Les groupes de travail des élus Equilibre Social de l’Habitat et Politique de la Ville :

Les élus de la CDA et des communes membres sont mobilisés dans deux groupes de travail distincts. L’un concerne l’Equilibre Social de l’Habitat et fait un point régulier sur les réalisations, les opérations, l’évaluation des politiques permettant d’atteindre les objectifs du PLH. L’autre a pour objet la Politique de la Ville et le suivi de la mise en œuvre des programmes du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Il propose un avis motivé sur l’ensemble des actions du contrat au bureau et au conseil communautaire. Un vice-président de la CDA est chargé des deux volets Equilibre Social de l’Habitat et Politique de la Ville. Il s’appuie sur une équipe technique réunie dans un même service.

Les comités locaux Politique de la Ville :

Ils constituent des instances territorialisées quartier prioritaire par quartier prioritaire. Ils se réunissent, au moins une fois par an, pour échanger avec tous les acteurs concernés par la Politique de la Ville du quartier, afin de faire le point sur les actions en cours, de partager observations et diagnostics territorialisés, de communiquer sur les projets publics et associatifs afin de créer des synergies, mettre en cohérence pour que chacun puisse s’inscrire dans un projet politique global mis en débat régulièrement.

85 Les comités locaux s’appuient sur les mairies de quartier et les adjoints spéciaux pour organiser ces rencontres de travail à Mireuil-Laleu-La Pallice et Villeneuve les Salines, sur la mairie de La Rochelle pour la cité des Géraniums à St Eloi et sur la mairie d’Aytré pour le quartier Pierre Loti.

Le Pilotage technique :

Les deux chefs de projets sont mandatés respectivement par le Préfet de la Charente Maritime et le Président de la CDA de la Rochelle. Ils sont chargés d’animer et de suivre la mise en œuvre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale dans ses différentes dimensions stratégiques et opérationnelles, territoriales et thématiques et mobilisent chacun à leur niveau les services déconcentrés de l’Etat, les services communautaires et des collectivités territoriales compétentes afin de préparer conjointement l’instruction partenariale.

Ils sont chargés : • de veiller dans le cadre de l’instruction partenariale au respect des objectifs et des priorités du contrat ; • de rencontrer annuellement les porteurs de projet et les acteurs de terrain pour une réunion d’échange au sein des comités locaux de quartier • de rencontrer autant que de besoin pour des réunions d’échange, les responsables des différents dispositifs existants (Projets de renouvellement urbain, Zone Franche Urbaine, Projet de Réussite Educative, Projet Educatif Local, Contrat Local et du Conseil d’Agglomération de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, Atelier Santé Ville…) afin d’assurer une bonne articulation et coordination entre ces dispositifs relevant de la politique de la ville.

Le chef de projet de la CDA animera les comités locaux, participera aux réunions thématiques et aux concertations nécessaires à la compréhension et à l'exécution du contrat.

Concertation :

Tout projet de transformation, même modeste, du cadre de vie des habitants doit se faire dans la concertation, qui plus est lorsqu’il s’agit de projets d’envergure, facteur de changements importants comme les opérations de renouvellement urbain, programmées notamment à Mireuil et à St Eloi.

Que ce soit en s’appuyant sur des comités ou commissions de quartiers, des conseils ou associations d’habitants, des mairies de quartiers, des journaux de quartiers, les élus ont une pratique régulière et ancienne de la démocratie participative et portent l’exigence d’un dialogue constant avec les habitants, sur l’ensemble des projets. Les associations des quartiers prioritaires par leurs assemblées générales, la mobilisation constante des bénévoles, des groupes d’usagers par secteurs d’activité par leurs actions, partagent cette exigence de citoyenneté active.

86 Ce nouveau Contrat Urbain de Cohésion Sociale est l’occasion de favoriser une appropriation de ses priorités, objectifs et programmes d’action par les habitants. Tout comme le conseil de développement est actif à l’échelle de l’agglomération, ces instances de concertation existent, sont et resteront actives dans tous les quartiers relevant de la Politique de la Ville. Ils constitueront des points d’appui forts pour favoriser le faire-ensemble, propice au renforcement du lien social et aux solidarités de voisinage. L’ambition est bien de permettre aux habitants d’être des acteurs à part entière des changements de leur quartier pour un mieux vivre ensemble.

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OBSERVATION, BILAN ET EVALUATION

L’observation et le suivi: L’observation de la politique de la ville s’inscrit dans le champ de l’observation des dynamiques urbaines. En tant qu’outil d’aide à la décision, elle renseigne sur les phénomènes de « décrochages »territoriaux, sur les besoins de solidarités régionales et locales, elle aide à arbitrer entre mobilisation des mesures de droit commun et des mesures d'exception. Enfin, elle structure les démarches de suivi et d’évaluation.

La loi du 1 er août 2003 d’orientation et de programmation pour la rénovation urbaine offre un certain nombre de ressources (notamment des indicateurs…) pour accompagner le développement de l’observation.

Depuis 2004, nous disposons annuellement de fiches « diagnostic de quartier » fournies par l’INSEE, IRIS par IRIS, sur l’ensemble du territoire communautaire. Ces données permettent de mesurer les écarts de développement territorial et nous donnent des indications précieuses sur la démographie, les revenus, le logement, l’emploi, le tissu économique, l’éducation et la formation.

Ces données, qui continueront à être observées pendant la durée du CUCS, ont constitué un apport utile à la réactualisation du diagnostic et à la détermination de la géographie prioritaire. Les évolutions annuelles constatées ont un intérêt au regard d'objectifs et d'indicateurs pertinents correspondants. Sur la durée, elles permettent d'objectiver les échanges plus qualitatifs et de favoriser une évaluation partagée.

La Délégation Territoriale d’Action Sociale du Conseil Général, le CCAS de la ville de La Rochelle affichent l’ambition, au côté des autres partenaires, de pouvoir mettre en place une observation et une évaluation territorialisée de leur action sociale.

Bilan :

Conformément au code général des collectivités territoriales, seront présentés: • le rapport d’observation sur l’évolution des territoires en zones urbaines sensibles, • un bilan des actions mises en œuvre localement.

Le bilan retranscrira l’exécution des programmes d’action.

88 Evaluation : Elle consiste à mettre en place un dispositif de débat et d’analyse afin de porter un jugement collectif sur des actions menées.

Elément essentiel et inhérent à la réussite du CUCS, l’évaluation ne peut avoir lieu qu’avec la participation active de tous : comité de pilotage, partenaires financiers et porteurs de projets, habitants. Elle doit être l’outil qui permettra à la fois de suivre la mise en œuvre du contrat, d’en tirer un bilan régulier et des conclusions visant à optimiser la démarche.

Afin de conduire ces évaluations, des indicateurs ont été définis :  des indicateurs financiers , permettant notamment de montrer le taux d’effort financier de chaque partenaire, et d’apprécier la réalisation des priorités globalement et par territoire. Ils doivent également permettre de comparer, le cas échéant, des actions de même nature prévue par le contrat ;

 des indicateurs d’activité , permettant de mesurer l’effectivité des actions menées sur les territoires et le respect des choix effectués en matière de publics cibles ;

 des indicateurs d’impact , permettant de mesurer l’efficacité des actions menées au regard des axes prioritaires définies dans le contrat pour chaque thématique retenue ;

 des indicateurs sociétaux , permettant de mesurer l’efficacité globale des actions menées sur les déterminants sociaux et urbains de l’agglomération et des quartiers.

Les informations seront issues :  pour les indicateurs financiers, du tableau de bord financier tenu par les services de la CDA et de l’Etat.

 pour les indicateurs d’activité et d’impact, des informations renseignées par les porteurs d’action sur une fiche d’évaluation qui sera élaborée pour chaque thématique.

 pour les indicateurs sociétaux, en partie des indicateurs issus de la loi du 1 er août 2003. Ils seront adaptés, le cas échéant, pour tenir compte des réalités locales, et seront renseignés par chacun des partenaires concernés.

Les informations seront collectées annuellement et feront l’objet d’un rapport du comité de pilotage. Ce rapport sera également présenté aux porteurs de projets, soit au cours d’une rencontre particulière, soit en même temps que le comité de pilotage politique. Les chefs de projet CUCS informeront le comité de pilotage politique de toute difficulté rencontrée dans la collecte des informations.

Les programmes d’actions détaillés feront l’objet d’un bilan annuel. A partir des objectifs, il permettra de rendre compte de l’exécution du contrat aussi bien sur sa mise en œuvre thème par thème, quartier par quartier, que sur les moyens

89 financiers qui lui auront été consacrés. Il sera soumis à l’approbation du comité de pilotage. Il servira de base au rapport annuel de suivi local des zones urbaines sensibles et au rapport annuel d’activité de la Communauté d’agglomération, pour la partie concernant l’Habitat et la Politique de la Ville, rapport présenté pour information aux conseils municipaux de toutes les communes membres de l’agglomération. Tous les porteurs de projets transmettent pour chaque action conduite, un bilan annuel et une évaluation quantitative et qualitative au regard des objectifs poursuivis conformes aux orientations du CUCS : publics accueillis, écarts de résultats par rapport aux objectifs initiaux, participation des habitants, partenariat établi, progrès constatés, difficultés rencontrées, bilans financiers. Ces indicateurs de résultats seront complétés par des enquêtes ou études selon la nature des programmes d’action et contribueront à l’évaluation.

A l’issue des trois premières années de mise en œuvre du contrat, sera menée une évaluation générale et complète. Elle fera état des évolutions rencontrées ainsi que de la qualité du pilotage et du suivi du contrat urbain de cohésion sociale. Toute évolution nécessaire au renforcement de l’efficience des actions menées et toute inflexion nécessaire en matière d’objectifs et de programmes d’action seront proposées au comité de pilotage, qui validera le résultat de cette évaluation.

90 GLOSSAIRE RECAPITULATIF DE LA SIGNIFICATION DES ABREVATIONS EMPLOYEES DANS CE DOCUMENT

ACSE Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances ALPMS Agence Locale de Prévention et de Médiation Sociale ASV Atelier Santé Ville CAF Caisse d’Allocations Familiales CASPD Conseil d’Agglomération de Sécurité et de Prévention de la délinquance CCAS Centre Communal d’Action Sociale CDA Communauté d’Agglomération CESC Comités d’Education à la Santé et à la Citoyenneté CIPPA Cycle d’Insertion Préprofessionnelle Par Alternance CLAS Contrats Locaux d’Accompagnement Scolaire CLSH Centre de Loisirs Sans Hébergement CLSPD Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance CRDD Contrat Régional de Développement Durable CSP Catégorie Socio professionnelle CTU Contrat de Territoire Urbain CUCS Contrat Urbain de Cohésion Sociale DEFM Demande d’emploi Fin de Mois DTAS Délégation Territoriale d’Action Sociale du Conseil Général FASILD Fonds d’Aide et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques ORU Opération de Renouvellement Urbain PEL Programme Educatif Local PIG Programme d’Intérêt Général PJJ Protection Judiciaire de la Jeunesse PLH Programme Local de l’Habitat PLIE Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi PLU Plan Local d’Urbanisme PPAP Programme Pédagogique d’Aide Personnalisée PPRE Programme Personnalisé de Réussite Educative PRE Projet de Réussite Educative PRU Projet de Rénovation Urbaine PSR Programmes Sociaux de Relogement RASED Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté VVV Ville Vie Vacances ZAC Zone d’Aménagement Concerté ZEP Zone d’Education Prioritaire ZFU Zone France Urbaine ZUS Zone Urbaine Sensible

91 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Développer une politique foncière Création d’un établissement public foncier partenarial HABITAT ET CADRE DE VIE Poursuite de la prospection foncière Création de ZAC Modification du PLH de 2002

Produire des logements locatifs sociaux Construction de 230 logements sociaux par an (hors ORU) CdA mieux répartis géographiquement

Favoriser le cofinancement du logement Accord Conseil Général /CdA/Etat/Région sur les conditions social d’intervention de chacun

Inscription dans les PLU des obligations territorialisées de réaliser des logements HLM Renforcer le partenariat entre financeurs et les opérateurs HLM pour répondre au plus Définition d’un partenariat avec les opérateurs privés pour la près de la demande en quantité et en réalisation des logements sociaux qualité Favoriser la mixité sociale par la Rattachement de l’OPHLM à la CdA construction de logements sociaux, des opérations de Programme d’Intérêt Général (PIG) du centre Ville de La Rochelle renouvellement urbain et des politiques de peuplement équilibrées par les bailleurs Dans le cadre de la ZFU à l’emplacement de l’ancienne filature sociaux Quéval : création de 1 500 m² de nouvelles activités, conforter et réhabiliter le supermarché existant, affecter 3 500 à 3 800 m² à des La Pallice logements privés à loyers maîtrisés

Faire du renouvellement urbain un véritable Réutilisation des 6 hectares de l’ancienne friche industrielle de la outil de développement économique et SOCOFER pour implanter des entreprises et créer des emplois social des quartiers concernés pouvant être soutenu notamment par l’ANRU Détournement des flux de camions liés à l’activité économique du port par une voie éloignée des habitations, à travers le camp de Jeumont (raccordée à la rocade) et création d’une zone d’activités artisanales

Etude de programmation en cours pour réussir l’interface ville/port et favoriser une meilleure harmonie entre l’économie du port et l’habitat 69 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Aménagement de l’espace de 15 000 m² dit de la butte Dufour en y HABITAT ET CADRE DE VIE intégrant mixité sociale, diversité des fonctions et insertion = réalisation de 65 logements ; regroupement des activités de la Régie de Villeneuve les Quartiers sur un même site et dans les locaux d’hébergement et de Salines Favoriser la mixité sociale en diversifiant formation des Compagnons du Devoir l’offre de logements dans les ZUS et sur l’ensemble de la CdA Déménagement des serres municipales sur un terrain de 4 hectares près du quartier de Mireuil qui comprendra des serres d’exposition visitables par le public. Démolition de 2 bâtiments PSR de la cité des Géraniums. Saint Eloi Réhabilitation des deux autres (comprenant 80 logements). Réalisation de 250 logements supplémentaires dont 75 logements HLM le tout sur près de 5 hectares.

Améliorer la qualité de l’habitat et les L’opération de renouvellement urbain du secteur du Château d’eau à ère conditions de vie des habitants Mireuil constitue une toute 1 priorité et fait l’objet d’un programme ambitieux : Mireuil/secteur du Doter le quartier d’équipements publics et - 297 démolitions et autant de reconstructions dont 80 % hors site : Château d’eau les relier entre eux construction de logements en loyer libre et en accession à la propriété ;

Redonner de la lisibilité à l’espace urbain - Résidentialisations, réhabilitations du bâti, investissements lourds en en délimitant espaces publics et privés qualité des espaces publics, construction d’un centre social, d’une ludothèque et d’une salle de quartier, reconstruction des centres commerciaux, rénovation d’écoles figurent au programme ;

Créer un véritable centre de vie au cœur du secteur

- Adoption d’une convention de relogement mutualisant les moyens des Réussir le relogement en : bailleurs sociaux. - Respectant les souhaits des habitants - Accompagnant le processus Mise en place d’une commission de suivi de relogement par la ville de Mireuil et St Eloi de changement La Rochelle - Accompagnant socialement les locataires en difficulté Adoption d’une charte de relogement à destination des locataires 70 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Résoudre de manière réactive les petits Permanences d’accueil et implication des gardiens d’immeubles pour HABITAT ET CADRE DE VIE problèmes de la vie quotidienne des traiter les réclamations des locataires et assurer les petites réparations habitants et locataires des quartiers dans les meilleurs délais possibles sensibles Villeneuve les Passation de marchés d’entretien des espaces publics avec des Salines, Mireuil Impliquer les habitants dans la gestion de opérateurs locaux d’insertion compétents pour un travail coordonné leur cadre de vie et redistribuer des avec les services et les équipes des espaces verts et de la propreté revenus de travail urbaine.

Renforcer et coordonner la Prévenir des dégradations par un travail Actions d’insertion et de mobilisation des habitants sur leur cadre de gestion urbaine de proximité de médiation et de présence régulière vie.

S’appuyer sur les mairies annexes de Convention avec GDF « ISIGAZ » pour prévenir les risques d’accidents quartiers pour informer, recueillir les liés au gaz demandes, coordonner les acteurs, évaluer

Ne pas attendre l’opération de Définir un programme d’intervention coordonné entre le bailleur, le renouvellement urbain pour améliorer le chantier d’insertion et les services de la ville de La Rochelle Saint Eloi quotidien des habitants de la cité des géraniums de Saint Eloi en les associant

Lutter contre les discriminations au Soutenir la médiation locative logement en accompagnant et en pour des personnes connaissant sensibilisant les bailleurs Des associations ou service publics pourront proposer des actions des difficultés d’accès au correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet. logement CdA Faire accéder les jeunes en difficulté au logement autonome

71 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Permettre à l’économie locale de Connaissance des besoins en compétences à court, moyen et long terme EMPLOI ET poursuivre son développement en utilisant (étude conjointe CdA, ASSEDIC Poitou-Charentes sur les besoins des CdA DEVELOPPEMENT les ressources humaines disponibles entreprises et le retour à l’emploi des allocataires de l’assurance ECONOMIQUE chômage) puis accompagnement vers un emploi durable de 200 allocataires Permettre aux actifs salariés ou non d’avoir accès à de l’information, du conseil sur la Restructuration des bâtiments du Pôle de Bel Air proche de Mireuil en CdA Agir sur les causes locales du vie professionnelle, de faire valider leurs maison de l’emploi/Cité des métiers. Accueil en plus de l’existant de chômage compétences l’ANPE, de l’AFPA, et d’une permanence des assedics.

Favoriser la création d’entreprises La zone franche urbaine de l’ouest rochelais participe au particulièrement pour les femmes et les développement d’activités de proximité dans la ZUS et soutient la jeunes et la diversification de leurs choix création d’entreprises afin de faciliter le retour à l’emploi du plus professionnels grand nombre d’habitants des ZUS. Elle a déterminé des emprises foncières susceptibles d’accueillir des entreprises nouvelles. Créée en 2004, elle s’est fixé comme objectif la création de 500 emplois d’ici Mireuil Laleu 2008 dont 50 % de résidents en ZUS. Entre 2004 et 2006, elle a permis La Pallice l’implantation de 185 entreprises (dont 71 % de créations) générant 394 créations d’emplois dont 35 % ont bénéficié à des habitants de ZUS.

La déclinaison locale de la charte nationale d’insertion dans le cadre du Ramener le taux de chômage des Poursuivre et amplifier les actions de PRU de Mireuil sera l’occasion de renforcer l’effort d’insertion ZUS à un taux proche de celui de lutte contre le chômage d’exclusion professionnelle pour les habitants des zones urbaines sensibles. Elle Mireuil la zone d’emploi visera un objectif d’insertion de 5 % du nombre total d’heures travaillées financées par l’ANRU ET 10 % des embauches directes ou indirectes effectuées dans le cadre de la gestion urbaine de proximité et de la gestion des équipements publics aidés par l’agence.

Le Plan local pour l’insertion et l ‘emploi (PLIE) demeure un outil indispensable pour le placement en emploi durable des chômeurs de CdA et tous Accompagner individuellement les longue durée des bénéficiaires du RMI et des jeunes sans qualification. quartiers demandeurs d’emploi dans leur recherche Il travaille avec les entreprises ; prospections et accompagnement prioritaires individualisé des bénéficiaires tout au long de leurs parcours sont les

72 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

clés de sa réussite. Il fait entrer selon les années de 35 à 40 % de bénéficiaires issus des zones urbaines sensibles. Il contribue au retour à EMPLOI ET l’emploi durable de 300 demandeurs par an. DEVELOPPEMENT Plate-forme vocationnelle de l’ANPE ECONOMIQUE Sensibiliser aux métiers qui recrutent et former en privilégiant l’acquisition de Les points emploi de quartier et leurs équipes emploi insertion compétences notamment pour répondre contribuent aux résultats du PLIE et de la ZFU. Quartiers ZUS aux offres d’emplois générés par la ZFU et les ORU. Les structures d’insertion par l’économique jouent un rôle de sas vers l’emploi et les chantiers d’insertion permettent un retour La Pallice, Mireuil, progressif vers l’emploi pour ceux qui cumulent les difficultés. Des VLS, Saint Eloi réponses pour des jeunes de Mireuil seront à développer. Favoriser le recours aux structures d’insertion par l’économique Les chantiers d’embellissement de transformateurs EDF peuvent constituer des supports pertinents.

Participation des jeunes aux chantiers d’insertion afin d’améliorer leur cadre de vie

Lutter contre les freins à l’insertion Transports publics gratuits pour les demandeurs d’emploi professionnelle et au retour à l’emploi Places et tarifications adaptées pour les gardes d’enfants (mobilité, garde d’enfants…) Des associations ou services publics pourront proposer des actions correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet

Lutter contre toutes les formes de Actions partenariales : associations, services publics, entreprises Tous quartiers discrimination à l’embauche et favoriser prioritaires l’emploi

Lutter contre l’illettrisme Actions de lutte contre l’illettrisme.

Former, qualifier, accompagner Développer l’envie, le goût d’apprendre Ateliers Spécifiques pour les moins armés qui sont aussi, compte tenu d’échecs antérieurs, les plus résistants à la formation 73 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

REUSSITE EDUCATIVE Suivre individuellement 350 élèves en grande difficulté en lien avec leurs familles Programme de réussite éducative : S’attaquer à la grande difficulté : programme de Agir prioritairement en faveur de la Le CCAS de la ville de La Rochelle assure la gestion administrative et réussite éducative (PRE) prévention précoce pour les 2-6 ans l’animation du dispositif. Il recrute un coordinateur, une assistante sociale et un médiateur santé. Il met en œuvre les actions validées par Les 2 zones Agir en complémentarité des dispositifs le comité de pilotage. Il organise les 2 équipes pluridisciplinaires de d’éducation existants et proposer des parcours soutien qui prévoient les vacations nécessaires à leur fonctionnement, prioritaire de éducatifs individuels les accompagnements et les aides individuelles permettant aux l’agglomération bénéficiaires du programme d’accéder aux soins, à un soutien éducatif rochelaise : Prévenir les décrochages scolaires spécifique, à la culture et au sport. Il développe le soutien à la parentalité par l’intervention de travailleuses familiales, par Mireuil-Laleu-La Proposer des prises en charge plus rapides l’organisation d’échanges parents/enfants et parents/enseignants. Il Pallice (classée écoute, soutient et accompagne les familles dans leur fonction ambition réussite) Renforcer les relations parents/écoles, parentale. Une action spécifique est conduite par le collège Pierre et Villeneuve les parents/dispositifs Mendès France articulant PPRE et PRE pour les élèves les plus en salines, St Eloi difficulté : lien étroit avec les familles, remédiation, aide au travail du Accompagner les parents en travaillant soir, interventions de professionnels de la santé et de l’éducation, sur la responsabilité parentale organisation de sorties et séjours hors les murs.

Articuler « programmes personnalisés de

réussite éducative » à l’école et dispositif

de réussite éducative hors temps scolaire

Concevoir et animer une politique

coordonnée des acteurs

Développer l’envie d’apprendre, Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité et accueils Mireuil-Laleu-La Favoriser des actions de soutien scolaire redonner un sens à l’école, organisés et encadrés. Pallice, Villeneuve prévenir le décrochage et les salines, St Eloi, l’échec scolaire pour des enfants Pierre Loti (Aytré) connaissant des difficultés Offrir un cadre sécurisant, des ressources Interventions de volontaires pour l’aide au travail scolaire pour apprendre dans de bonnes conditions

74 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

REUSSITE EDUCATIVE Proposer des activités d’éveil complémentaires, favorables au Ateliers d’éveil développement psychomoteur et cognitif des jeunes enfants Ludothèque de quartier

Travailler en relation avec les parents et Des associations pourront proposer des actions correspondant à ces les enseignants dans l’intérêt de l’enfant objectifs dans le cadre de l’appel à projet Articuler le projet éducatif et culturel à l’école et hors l’école Permettre aux enfants et aux jeunes de vivre différemment l’école Ecoles ouvertes Tous quartiers Favoriser les coopérations éducatives prioritaires écoles, associations, services publics de quartier

Travailler sur les rapports filles/garçons Développement d’actions éducatives pour changer les entre jeunes représentations, encourager des relations réciproques plus respectueuses de chacun

Développer des activités de maîtrise de la langue Des associations ou services publics pourront proposer des actions correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet Encourager la lecture plaisir quotidienne dès le plus jeune âge, la curiosité pour l’actualité

Développer la lecture publique La ville de La Rochelle a développé des bibliothèques de quartiers dans les zones urbaines sensibles et des Bibliothèques Centre de Documentation dans les écoles. Elle poursuivra cette politique d’accès Les 2 ZEP aux livres pour tous.

75 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Favoriser l’accès au sport, à la culture et REUSSITE EDUCATIVE aux loisirs pour les jeunes Soutien aux structures qui proposent des activités pour les jeunes issus des quartiers. Notamment qui encouragent le respect de l’autre, l’intégration des règles du jeu et combat efficacement Accompagner les projets des jeunes l’oisiveté, tout en permettant équilibre et bien être. Développer les initiatives des jeunes Renforcer la formation des acteurs locaux Organisation d’animations de rue

Encourager la mobilité des enfants et des Organisation de stages de découvertes, d’activités sportives et jeunes culturelles pour des jeunes de 14 à 18 ans avec gratuité des transports publics durant l’été

Développer l’accès aux spectacles, expositions, structures culturelles dans et hors du quartier Tous quartiers prioritaires Développer l’autonomie des jeunes Chantiers de jeunes adolescents, tout en favorisant l’apprentissage de gestes professionnels Des associations ou services publics pourront proposer des actions de base, et la valorisation de leur travail correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet au service de projets de proximité d’intérêt général

Redéfinir un projet politique et Articuler prévention primaire (animations structurer un projet de territoire généralistes et spécifiques) et prévention Actions à déterminer après redéfinition du projet pour les jeunes de Mireuil de 13 spécialisée au service d’un projet éducatif à 25 ans de référence

Coordonner les acteurs : définir des objectifs communs et mutualiser les moyens sur des actions prioritaires Mireuil

76 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

REUSSITE EDUCATIVE Développer des échanges entre parents et Action d’implication et de mobilisation des familles autour de projets parents/enfants fédérateurs

Renforcer les parents dans leur Des associations ou services publics pourront proposer des actions rôle d’éducateurs Apporter aide et soutien aux familles correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet fragilisées Accompagnement à la fonction parentale

Rencontres éducatives Villeneuve les Conférences-débats dans les quartiers Salines/Mireuil/ St Eloi / Pierre Loti Groupes de parole, de soutien, d’écoute et d’échanges

Actions de prévention dès la petite enfance

Favoriser la participation des filles à des Des associations ou services publics pourront proposer des actions Lutter contre les discriminations activités sportives et culturelles correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet

77 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

CITOYENNETE ET Informer les habitants Journaux de quartiers, conseils d’habitants PREVENTION DE LA

DELINQUANCE Développer des formes de participation Réunions de concertation organisées par les élus de quartiers avec active et la concertation sur les projets de l’aide des mairies annexes ; affichage de plans, de panneaux Développer une citoyenneté quartiers d’exposition ; Présentation de maquettes ; travail avec les comités de active quartier ; recueil de doléances, de suggestions des habitants ; actions de mobilisation d’habitants pour améliorer leur cadre de vie, réussir Mireuil, Laleu La l’accueil d’évènements exceptionnels sur leur quartier Pallice, Villeneuve Rencontres citoyennes, travail sur la mémoire et l’identité des Les Salines, St Eloi quartiers

Encourager le développement d’initiatives Accueil et intégration des bénévoles par les associations de quartier citoyennes, les solidarités de proximité notamment en direction des personnes Emplois tremplin isolées ou souffrant d’un sentiment d’inutilité sociale Actions susceptibles de développer l’estime de soi, de retrouver confiance Tous quartiers prioritaires Soutenir le développement de la vie Proposer aide et soutien méthodologique au développement de la associative vie associative ou de groupes d’initiatives

Former les nouveaux responsables Des associations, de jeunes notamment, se créent. Il s’agit de leur associatifs pour qu’ils puissent assumer proposer des outils utiles à une gestion maîtrisée de leur projet pleinement leurs responsabilités associatif

Restaurant social pour les publics les plus démunis : sans domicile fixe, jeunes en errance, adultes sous tutelle, bénéficiaires du RMI CDA Prévenir les replis sur soi, Soutenir les plus démunis ou les moins sur prescriptions sociales individuels ou communautaires intégrés Organisation de l’accompagnement social des Gens du Voyage à partir des aires d’accueil réalisées par la CdA.

78 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Favoriser l’éducation des jeunes à la Soutien aux actions partenariales des comités d’éducation santé et CITOYENNETE ET citoyenneté citoyenneté (CESC) des établissements scolaires PREVENTION DE LA Permettre à tout citoyen d’être informé, Développement de la Maison de la Justice et du Droit, implantée

DELINQUANCE conseillé, orienté. dans le quartier de Mireuil

Mise à l’étude de projets d’implantation de points relais d’accès au Faciliter la compréhension de la loi, des droit dans les autres quartiers prioritaires droits et des devoirs des citoyens par les publics particulièrement exposés Permanences juridiques associatives Tous quartiers Organisation d’événementiels déclinant le thème de la citoyenneté prioritaires Favoriser l’accès au droit destinés à des jeunes adolescents en s’appuyant sur les centres sociaux et de loisirs

Animations auprès des collégiens, lycéens et publics fréquentant les équipements sociaux culturels des quartiers

Actions spécifiques pour les femmes étrangères ou issues de l’immigration

Développer des actions culturelles de Organisation d’événementiels à dimension culturelle valorisant la qualité favorisant le sentiment diversité culturelle, favorisant la mise en scène des habitants du d’appartenance à la collectivité quartier (coproduction avec scène et écoles nationales d’événements culturels, accueil en résidence d’artistes à même de Accompagner les actions faire participer enfants, jeunes et familles à la réalisation de d’information, d’éducation, de prestation de qualité, développement des échanges culturels entre prévention en faveur de Favoriser les échanges interculturels jeunes et habitants des quartiers dans l’espace régional, soutien à Tous quartiers l’apprentissage de la une création adaptée diffusée dans des lieux publics). prioritaires citoyenneté.

79 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

CITOYENNETE ET Prévenir les conflits de proximité Faire fonctionnement une équipe d’agents de médiation sociale de PREVENTION DE LA jour comme de nuit dont des adultes relais, chargés d’engager le dialogue avec des jeunes et des adultes pour prévenir et résoudre DELINQUANCE les conflits de voisinage Organiser des médiations familiales Développer des politiques de individualisées Actions menées par des associations favorisant le maintien des liens médiation et de prévention des familiaux, et permettant de faciliter les droits de visite dans les conflits situations familiales conflictuelles.

Soutenir les victimes Organisation de permanences d’accueil, d‘aide et d’orientation des victimes en particulier les plus démunies , notamment dans le cadre de l’installation d’un bureau d’exécution des peines (BEX) à la Rochelle. CDA Mise en place d’un poste de travailleur social au commissariat dont quartiers prioritaires

Prévenir toutes les formes de Prévenir la récidive Organisation d’un service d’accompagnement à la sortie de prison violences Lutter contre les violences intra familiales Suivi de la situation, mise en garde de l’auteur, information sur l’environnement en lien avec les associations concernées

Lutter contre les incivilités scolaires Des associations pourront proposer des actions correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet

Actions mises en place au titre des CESC

Institution de lieux d’accueil et de groupe de parole, pour les Soutenir la parentalité parents, dans les établissements scolaires. Cité des Géraniums

Mise en place d’un réseau parentalité dans les quartiers, associant à Saint Eloi

les centres sociaux

80 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA Prévention des conduites addictives, Actions de prévention dans les établissement scolaires, facteur souvent déclenchant de la fonctionnement d’un moyen itinérant d’information et DELINQUANCE délinquance d’orientation.

CDA Prévenir les conduites addictives Mobiliser un réseau d’acteurs sensibilisés Formation d’acteurs et qualifiés

Mettre en relation et former les Constitution d’un réseau local « violence » avec des correspondants identifiés, pour établir un programme d’actions coordonné dans les professionnels quartiers prioritaires. Mise en relation systématisées des correspondants sous la forme de mini-stage.

Des associations pourront proposer des actions correspondant à ces

objectifs dans le cadre de l’appel à projet

Recherche action, expérimentation d’interventions innovantes dans des situations complexes.

Renforcer les intervenants locaux en Susciter un projet social dynamique et porteur de changements, termes de capacités d’animation de partagé par les intervenants locaux, dans les quartiers ou il fait projets et de méthodologies défaut .

Accompagner individuellement les jeunes Actualisation des missions et moyens d’intervention des équipes de Cité des Géraniums les plus en difficulté A St Eloi prévention spécialisée financées par le Conseil général, et des éducateurs intervenant dans les quartiers prioritaires Mener des actions de prévention dans les quartiers auprès des Proposer des alternatives aux Des associations pourront proposer des actions correspondant à ces jeunes se tenant à l’écart des rassemblements passifs de jeunes aux structures existantes objectifs dans le cadre de l’appel à projet pieds d’immeubles Animations diverses Tous quartiers prioritaires Ateliers pour les jeunes

81 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

SANTE Bien identifier dans chaque quartier les Réalisations d’enquêtes, d’études de la situation initiale, dans situations, leurs déterminants et les chaque quartier prioritaire, recensement des ressources existantes, besoins spécifiques hiérarchisation des priorités à partir des observations des services médicaux et sociaux en relation avec les habitants.

Associer les habitants à la définition d’un Tendre vers la création d’un atelier santé ville coordonné, en projet de santé territorialisé fonction des spécificités locales, et en lien avec les orientations du groupement régional de santé publique dont la ville de La Rochelle Favoriser l’accès à la prévention Faciliter la mobilisation, la coordination est adhérente. et aux soins des populations des intervenants médicaux et sociaux fragilisées ou précarisées Rendre effectif l‘accès aux soins et organiser le suivi Tous quartiers

Renforcer la démarche de promotion et prioritaires d’éducation pour la santé sur des thématiques spécifiques liées à la

précarité (alimentation/obésité, soins Des associations ou services publics pourront proposer des actions buccaux dentaires …) correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet

Améliorer la connaissance sur les actions et services proposés par les milieux associatifs et institutionnels

Encourager et accompagner vers Développer des actions spécifiques en Des associations ou services publics pourront proposer des actions un parcours de soins individuel direction de ces publics et notamment correspondant à ces objectifs dans le cadre de l’appel à projet les personnes relevant des des jeunes conduites addictives

82 ECHELLE POLITIQUES PUBLIQUES OU PRINCIPAUX PROGRAMMES TERRITORIALE AXES STRATEGIQUES OBJECTIFS POURSUIVIS D’ACTIONS D’INTERVENTION HORS CUCS OU RELEVANT PLUS SPECIFIQUEMENT DU CUCS CONCOURANT A LA POLITIQUE DE LA VILLE (Quartiers prioritaires)

Développer les échanges autour des Construction d’outils d’information permettant d’auto évaluer les Prendre en compte la souffrance notions de « bien être » « mal être » risques de dépendances. Communication des adresses des ressources psychique de personnes en locales compétentes permettant d’entreprendre une démarche de grande difficulté soins. Recherche d’une meilleure coordination possible entre prise Faciliter la reconnaissance du risque ou en charge sociale et sanitaire dans l’accompagnement. de la réalité de la dépendance et dépasser le déni Organisation de rencontres entre habitants et professionnels psychiatrique

Accompagnements personnalisés et aides spécifiques pour une prise en Faire prendre conscience des souffrances charge effective et suivie.

Familiariser à la démarche psychiatrique les publics fragilisés

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