Cimetières De Domjean
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Cimetières de Domjean Fédération normande pour la sauvegarde des cimetières et du patrimoine funéraire 1 Jardin de dispersion If Cimetière clos de haie boca- Cavurnes gère d’origine (3 côtés) Bac à déchets plastique, végétaux, Ossuaire mobilier funéraire déposé à l’arrière Orientation des sépultures: Nord-sud sous l’if et le cyprès Dépôt de gravillons sous les cyprès Bancs de confort Sépulture de l’abbé Local technique Carré enherbé Lemare sous la croix non loti Orientation des sépultures : Est-Ouest Cyprès hors cimetière Arbres et arbustes en Orientation des sépultures: périphérie Nord-sud Allées gravillonnées Chapelle votive hors du cimetière Carré des enfants Carré entièrement loti et en cours de relotissement Entrée principale : portail et portillon Préau Entrée latérale: portillon supprimé 2 Le cimetière de Domjean Visites du samedi 17 août en fin de matinée, du samedi matin 31 août 2019. Domjean est une commune ayant eu deux cimetières, l’ancien, fermé, autour de l’église et le nouveau, translaté et actif. Le cimetière ancien autour de l’église : Le cimetière ancien se situe autour de l’église paroissiale actuellement de plan cruciforme avec une extension de sacristie (1855) sur son flanc méridional. Il conserve la croix dudit cime- tière dressée en 1838. Le triple emmarchement circulaire sert de piédestal au dé et au fût cubique renflé avec base et tablette moulurée dans lequel il est planté. Un pupitre se dresse à proximité. Une effigie en relief illustre l’avant du pupitre qui s’élève sur une colonne polygo- nale. Le site, devenu inactif a été paysagé. L’if du cimetière, en bon état de conservation se dresse au sud-ouest de l’église. Le tronc a une circonférence de 3,02 mètres. Les quelques tombes qui s’y trouvent sont entretenues. Le site offre un espace enherbé et arboré, segmen- té d’allées gravillonnées, clos de murs sur plusieurs de ses côtés, à l’exception du midi don- nant sur un herbage duquel il est séparé par une haie végétale. Vue générale du carré Sud-est Sept tombeaux rassemblés autour d’elle auxquels s’ajoute un tombeau isolé sur le flanc du midi de la nef : trois tombeaux identiques, sarcophages plats, dalles tombales, au levant de la croix avec des croix pédiculées dressées sur les dalles, l’ensemble protégé par une clôture de fonte et portillon d’accès surmonté d’une croix et une plaque de fonte d’aluminium fixée sur l’avant : Marie Le Chartier-de-Sédouy (+ 1876) ; Olivier Le Chertier-de-Sédouy (+ 1862) ; Alain Le Chartier de Sédouy, décédé à Caen (+ 1885) ; Ernestine Gautier-de-Sauvignac (+ 1901). Les épitaphes précisent sur les dalles tombales des sarcophages : Marie Le Chartier-de-Sédouy, née à Domjean en 1863 (+ 1876) ; Olivier Le Chartier-de-Sédouy, né à Domjean en 1843 (+ 1862) ; Alain Le Chartier-de-Sédouy, décédé à Caen le 16/02/1885. Trois autres tombeaux, sarcophages, sur lesquels se dressent trois croix pédiculées, disposées au couchant de la croix. Ils indiquent les sépultures d’Edmond, Léopold Regnault-de- Bouttemont époux de Pauline, Marie Varin-de-la-Brunelière (+ 1860) ; de Gustave, Alfred Re- gnault-de-Bouttemont époux de Sidonie, Marie de Miette-de-Laubrie (+ 1878) et de Sidonie, Marie de Miette-de-Laubrie née au Mesnil-Raoult (+ 1890) ; de Rose, Françoise Bauquet, veuve d’Agapithe Regnault-de-Bouttemont (1792-1878). De longues épitaphes extraites des évangiles « heureux ceux qui s’endorment dans le seigneur » illustrent les dalles. Un tombeau « Hernot de Lannion » dressé sur la sépulture de l’abbé J. M. Albéric Vasseur Vue générale du carré Sud-ouest 3 (1861), vicaire puis curé de Domjean (+ 1895) ; Un autre tombeau « Hernot de Lannion » dalle de sarcophage convexe, calice en creux illus- trant le devant du sarcophage, au midi de l’église : Léonor Camus, natif de Ver, curé de Domjean entre 1869 et 1894 (+ 1894). Le monument aux morts de la Grande guerre, sous la forme d’un obélisque posé sur un sou- bassement, se dresse au nord de l’église. Des dalles tombales anciennes ont été rangées sous le porche de l’église. Une plaque de granit poli rappelle la mort de soldats US tombés lors de la libération de Domjean les 1-2 août 1944. Le curé de Domjean écrit ceci dans le livre paroissial, à propos du cimetière de l’église, je cite « le cimetière a été le même, on ne voit pas qu’on ait enterré les morts ailleurs. On a tenté de le déplacer à cause de sa petitesse et de l’humidité, mais jusqu’ici les projets ont toujours échoué. Il est depuis plusieurs siècles entouré de murs car il est question dans plu- sieurs délibérations de réparations à faire à ses murs. Il est d’une contenance de 20 perches, non compris le tour de la procession et deux mètres autour de l’église. De temps immémo- rial il était planté de pommiers, on les a détruits en 1824. Les murs actuels datent de 1860- Vue générale du carré Nord-ouest 1862. Ils ont été construits aux frais de la commune. La vieille croix subsista jusqu’en 1838 époque où elle fut remplacée par la croix actuelle, placée par le curé Lemoine, originaire de La Lande-d’Airou. » Le cimetière translaté : Le cimetière de Domjean a été translaté, au nord du bourg, en bordure de la route départe- mentale 13 (ouverte au milieu du 19e siècle selon la notice de l’instituteur en 1913) allant en direction de Tessy-sur-Vire, sur un haut-plateau situé à 97 mètres au-dessus du niveau de la mer comme le confirme le point géodésique. C’est un carré presque régulier. Une chapelle dédiée à la patronne de la bonne mort « Notre-Dame consolatrice des affligés » était érigée à l’initiative des demoiselles Farcy, institutrices originaires de Percy, en mai 1865 à proximi- té du lieu choisi. Elle porte trois dédicaces distinctes : érigée par mademoiselle Farcy / sa famille et J. L. Rohée / bénie par Mon(sei)gneur l’évêque le 9 7bre 1865 ; Ave-Maria + 40 jours d’indulgences ; patronne de la bonne mort priez pour nous. L’herbage, destiné à servir de cimetière, fut acheté à 200 mètres de la bourgade, route de Tessy, spacieux, ensoleillé, terrain sec. Il est clos d’une haie d’épines. Ce nouveau cimetière d’une superficie de 20 ares fut organisé à partir de trois parcelles d’herbages acquis d’Eu- Vue générale du carré Nord-est gène Potel, pour deux d’entre eux et M. Guillemin pour le troisième, à une date inconnue pour l’instant. 4 Le cimetière était à priori, à l’origine en 1921, organisé en quatre carrés, au centre desquels, une croix fut dressée au centre du croisement des allées. La loi sur la neutralité des cimetières ne permet pas l’édification d’un symbole religieux dominant et au centre à l’exception toute- fois de ce qui est disposé sur une sépulture. C’est le cas de ce calvaire qui fut élevé dans des conditions particulières. Le curé s’exprime ainsi, je cite « il n’y avait pas encore de calvaire en 1924. La tombe de l’abbé Lemare (+ 26/05/1923) fut creusée dans le milieu du cimetière à la jonction des quatre allées avec l’intention d’élever plus tard le calvaire sur cette tombe pour lui servir de monument funéraire. Ce pieux dessin fut réalisé le 19 août 1924, sorti des chan- tiers Fourel de Coulouvray ». Celui-ci précise dans les pages de la « Semaine religieuse du dio- cèse de Coutances et Avranches » de l’année 1923, page 390 « la dépouille mortelle du Père Lemare aurait pu reposer dans l’église de Domjean qu’il avait vraiment transformée. Il a paru meilleur de l’inhumer au milieu du nouveau cimetière, à la place d’honneur si bien mé- ritée par sa bonne et bienfaisante vie. C’est-là que bientôt s’élèvera un beau calvaire, frère des trois qu’il a plantés à Troisgots et à Domjean ». Ce calvaire de 6 mètres de hauteur, se dresse sur un double emmarchement et se compose d’un dé, un fût segmenté en deux et j’y remarque d’autres brisures plus accidentelles, un croisillon sur lequel est sculpté en ronde bosse un Christ. Les angles des paliers de l’emmarchement, en granit bleu, sont abattus. Le dé Sépulture de l’abbé Lemare, au centre du Ossuaire dont l’ouverture de la trappe ne est orné de colonnettes engagées torsadées. Le fût est illustré d’une statuette de Jeanne cimetière semble pas récente d’Arc. La dédicace est dédiée « à la mémoire/de monsieur l’abbé Emile Lemare/curé de Domjean 1895-1923/ses paroissiens reconnaissants. Requiescat in pace ». Le curé de Domjean mentionne les deux premières inhumations dans le nouveau cimetière. La première des deux est celle de René, Georges, Henri Chanu, natif de Condé-sur-Vire le 30 septembre 1916, fils naturel de Marie, Augustine, Joséphine Chanu, décédé du 15 avril 1921 et inhumé dans le nouveau cimetière, par le curé, soussigné, en présence de Louis Godard, sacristain et de Georges Chanu. La deuxième sépulture qualifiée « d’inhumation dans le nouveau cimetière » est celle de Charles, Eugène Monique, natif de Domjean du 31/08/1891, soldat au 249e régiment d’artille- rie, 28e batterie, décédé à Beauvoir (Oise) le 25 avril 1918 à 1 h ½ du matin, a été inhumé le 22 2 juin 1921. Une concession perpétuelle de 4m a été accordée à un appelé Eugène Monique Jardin de dispersion des cendres, espace clos par la commune de Domjean, moyennant 1000 francs, le 26 avril 1921 (3 Q 20992 aux ar- d’une haie, sous un if au Nord-est, borne en chives départementales de la Manche, folio 98).