Réalisation livret: - Jean-Marc Arranz (Chambre Départementale d’Agriculture des Pyrénées Atlantiques) - Aude Le Danvic (Institut Jean Errecart, Saint Palais) - Groupe BTS GPN - 2018 : C. Daragnes , D. Chaigneau , C. Daguerre, V. Lasserre - Groupe BTS GPN - 2019 : C. Romeu , T. Marteau , T. Delmont , T. Gauchet

Illustrations et fond photographique : Jean-Marc Arranz Couverture : Andrey Birles Septembre 2019 . . Verbatim

« Notre enseignement agricole est depuis quelques années un canal majeur de sensibilisation et de formation aux principes de l’agro-écologie. Au travers de ses formations tant de Jean-Pierre production que de gestion des espaces naturels, le lycée Errecart forme de futurs professionnels qui doivent être conscients des interrelations entre les différentes composantes de leur Goïty territoire. Notre agriculture de montagne dépend de la matrice paysagère, des espaces et Président de l’Institut espèces qui s’y développent et le paysage dépend des pratiques anthropiques. Les services Jean Errecart écosystémiques : services rendus par les écosystèmes à l’homme sont de plus en plus étudiés et doivent être pris en compte dans le raisonnement des activités humaines. Le lycée Errecart a donc souhaité, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture des Pyrénées Atlantiques, créer un outil permettant de façon ludique mais approfondie de faire découvrir les services écosystémiques de son territoire de montagne. Au travers de la création du jeu la « transhumance » par les étudiants eux-mêmes, les objectifs étaient de : - développer une pédagogie active en mettant les apprenants au cœur de l’action de . sensibilisation et de formation. Ainsi 3 promotions de BTSA Gestion et Protection de la Nature ont travaillé sur la création, l’adaptation et la diffusion de ce jeu. - faire découvrir au plus grand nombre la spécificité de nos territoires de montagne basque et béarnaise, où depuis des milliers d’années le lien homme-nature assure la pérennité d’espaces, d’espèces ainsi qu’un cadre de vie prolifique. - créer un jeu adapté aux besoins de l’enseignement mais aussi des professionnels locaux (collectivités, associations de sensibilisation) dans le cadre de leurs activités »

« Parce que les lycéens et les étudiants d’aujourd’hui sont les éleveurs et les techniciens de demain, nous devons être présents dans les établissements de formation. Patrick Echanger, partager, transmettre... Notre histoire, notre patrimoine, nos savoirs et nos savoirs faire nous appartiennent et ne doivent pas se perdre. Les communautés paysannes Etchegaray basques et béarnaises ont construit des liens originaux avec la nature, dans des milieux Vice président de la difficiles, faits de respect et d’intelligence collective. A l’heure où l’on parle de Chambre Départementale l’effondrement de la biodiversité, la compréhension des relations entre nos activités et la d’Agriculture des Pyrénées nature devient indispensable. Atlantiques Se former et apprendre en jouant, c’est le pari que nous avons fait, une aventure démarrée il y a 2 ans, en impliquant étroitement plusieurs groupes d’étudiants. Avec le désir que pédagogues et techniciens s’emparent de ces nouveaux outils pour en faire le support d’une pédagogie innovante et à l’image de la société d’aujourd’hui »

« Marqueur de l’identité de nos territoires de montagne, l’agropastoralisme offre des produits de qualité aux consommateurs mais façonne aussi depuis des millénaires nos Battite paysages, jouant un rôle essentiel dans le maintien de milieux ouverts favorables à la biodiversité. On observe toutefois une distance culturelle grandissante entre la société Laborde urbaine et la société pastorale qui ne correspond plus seulement à une distance Président du Comité géographique mais qui relève d’une méconnaissance aussi dans le monde rural. Leader Montagne Basque On ne peut alors que se féliciter de l’initiative prise par l’institut Jean Errecart avec l’élaboration de ce jeu pédagogique et saluer l’implication des jeunes de BTS Gestion et Protection de la Nature qui ont fait des recherches, rédigé les cartes et testé maintes fois le jeu. Nul doute qu’ils auront beaucoup appris. Et que d’autres jeunes – et moins jeunes- pourront aussi, grâce à ce jeu, toucher du doigt les multiples interactions entre l’agriculture de montagne et la richesse du patrimoine naturel et culturel de notre montagne basque »

. Sommaire

Témoignages 2 Tonte 40 Contenu du jeu 4 Traitement antiparasitaire 41 Règle du jeu 5 Lait et fromage 42 Adapter le jeu à l’enseignement 6 Biodiversité 43 Modes de jeu 7 Statut juridique des espèces 44 Scénario d’une séance 8 Natura 2000 45 Races locales 9 Parc National 46 10 Infrastructure agroécologique 47 Vache béarnaise 11 Haie 49 Betizu 12 Auxiliaire de culture 50 Marine des Landes 13 Migrations aviaires 51 Manech 14 Vautours 52 Basco-béarnaise 15 Loup hybride 54 Sasi ardi 16 Ours brun 55 Chèvre pyrénéenne 17 Rapaces nocturnes 56 Porc basque 18 Chauves-souris 58 Abeille noire 19 Espèce endémique 59 Poule basque 20 Espèces indésirable 60 Elevage ovin 21 Tourbière 61 Pratiques agricoles 23 Obama et plathelminthe 62 Prairie 24 Campagnol terrestre 62 Fenaison 25 Cynips du châtaignier 63 Fauche 26 Pyrale du buis 63 Moisson, charrue 27 Hanneton commun 64 Pâturage 28 Noctuelle à point blanc 64 Piétinement 29 Services écosystémique 65 Structure du sol 30 Définition et méthodologie 66 Fumier 31 Services support 68 Zone intermédiaire 32 Services d’approvisionnement 69 Fougère aigle 33 Services de régulation 70 Brachypode 34 Services culturels 72 Ecobuage 35 Services rendus par les prairies 73 Bâtiments 36 Pollinisation 75 Transhumance 37 Abeilles et pollinisation 76 Cloches et sonnaillles 38 Stockage carbone 77 Muletage 39 Gaz à effet de serre 78

Prairie permanente de montagne (Lescun) Contenu du jeu

Un plateau de jeu recto-verso - une face Béarn - une face Pays Basque

Chaque face est composée de 108 cases rondes de différentes couleurs correspondantes aux Béarn couleurs des quatre thèmes Pays Basque - 6 pions - 204 cartes de jeu :

- Biodiversité = 56 cartes

- Services écosystémiques= 50 cartes

- Pratiques agricoles = 52 cartes

- Races locales = 46 cartes

- 1 livret d’accompagnement - Description des cartes :

Référence de la carte dans Nombre de cases à avancer le livret sur le plateau

Question

Propositions de réponses

1 ou plusieurs réponses Option barrière pour ralentir juste(s) = verte(s) les autres équipes Règle du jeu

But du jeu Chaque équipe doit mener son troupeau de brebis en estive en Pays Basque ou en Béarn (en fonction de la face de plateau choisie). Le troupeau est symbolisé par un des pions. Déroulement du jeu Pour progresser sur le parcours, il faut répondre correctement aux questions correspondant au thème de la case où l’équipe se trouve. Pour le premier tour, les équipes ont le choix de commencer sur l’un des trois parcours qui s’offrent à elles. Le thème de question correspond à la couleur de la case : jaune = races locales, vert = biodiversité, bleu = services écosystémiques, rose = pratiques agricoles. Si l’équipe répond correctement, elle doit avancer du nombre de cases inscrit en haut à droite de chaque carte. Si la carte question comprend en bas à droit un symbole barrière, alors l’équipe qui répond correctement à la question peut poser une barrière sur l’emplacement barrière de son choix matérialisé sur le plateau de jeu. Cette option permet de bloquer l’équipe qui arrivera devant la barrière durant un tour. Deux pions ne peuvent pas se trouver sur la même case. Il faut alors que l’équipe qui vient de jouer se positionne derrière le pion déjà en place. Fin du jeu Le jeu prend fin quand l’une des équipes atteint la dernière case (arrivée en estive) de son parcours et qu’elle ne peut plus avancer. Durée et nombre de joueurs: La durée optimale du jeu est d'environ 45 minutes, mais il peut s’adapter à une déroulement plus long, jusqu’à 90 minutes en configuration de formation (explications, recherches internet, mise en débat). Il est adaptable en terme du nombre de joueurs, avec un nombre maximal est de 5 équipes (10 joueurs en binômes ou 15 joueurs en triplettes). Adapter le jeu à l’enseignement ou à l’animation

Modalités de jeu et objectifs pédagogiques Plusieurs modalités de jeu peuvent être utilisées. Ce jeu a été conçu pour sensibiliser le public aux interactions entre agriculture de montagne, patrimoine (naturel, culturel, économique) et nature. Il peut s’insérer dans différents modules de l’enseignement agricole depuis le BAC PRO jusqu’au niveau ingénieur ou master en utilisant différemment le matériel contenu dans la boîte de jeu. Il peut être utilisé en amont d’un cours afin de réaliser une évaluation à priori des connaissances de la classe. Il peut être utilisé suite à une séquence en agroécologie, ou sur les agroécosystèmes, afin de réaliser une évaluation à postériori des acquis des élèves ou étudiants,

Conseils d’utilisation En fonction du niveau de formation de la classe, des objectifs pédagogiques visés, il est fortement recommandé aux enseignants de trier les cartes en fonction du niveau de difficulté et/ou des thèmes à aborder Modes de jeu

Mode compétition Objectif pédagogique : évaluer Positionnement dans la progression : en introduction ou en conclusion de modules/animation sur l’agroécologie, les agroécosystèmes. Si nécessaire, trier les cartes en fonction du niveau de la classe et des thèmes à aborder. 2 à 5 équipes s’affrontent. Durée de jeu : 45 minutes Utilisation du plateau, des cartes et des pions 1 seul joueur par équipe répond à la question posée Mode coopération Objectif pédagogique : argumenter, coopérer Positionnement dans la progression : en introduction ou en conclusion de modules sur l’agroécologie, les agroécosystèmes. Si nécessaire trier les cartes en fonction du niveau de la classe et des thèmes à aborder. 1 maître du jeu 2 à 5 équipes s’affrontent. Durée de jeu : 1 heure 30 Utilisation du plateau, des cartes et des pions La réponse doit être validée par l’ensemble des joueurs de l’équipe. La réponse doit être justifiée. Le maître du jeu décide de l’attribution ou non des points en fonction de la précision de la réponse.

Pour aller plus loin Objectif pédagogique : argumenter, évaluer individuellement Positionnement dans la progression : lors de séances spécifiques à l’un des thèmes : biodiversité, pratiques agricoles, races locales, services écosystémiques, l’enseignant ou l’animateur peut utiliser les cartes pour développer l’argumentation individuelle des élèves ou étudiants. Individuel : durée de jeu adaptée aux besoins de l’enseignant ou de l’animateur Utilisation des cartes Scénario d’une séance

Evaluation à priori Phase 1 : jeu Phase de jeu en mode compétition ou coopération Les questions difficiles sont mises de côté Phase 2 : amélioration des notions L’enseignant ou l’animateur reprend les questions difficiles et revient sur les notions de base permettant d’expliquer les réponses. Le livret peut-être utilisé pour développer les arguments, ainsi que les sites mentionnés pour chaque thème et sous-thème.

Evaluation à posteriori Phase 1 : développement des notions Séance de cours ou animation sur l’agroécologie, les agroécosystèmes Phase 2 : évaluation Jeu en mode coopération ou évaluation individuelle et reprise des arguments par l’enseignant ou l’animateur

Débat : questions socialement vives Phase 1 : jeu Mode de jeu individuel L’enseignant ou l’animateur pose une question. Les joueurs se positionnent physiquement dans la salle en fonction de la réponse supposée. Phase 2 : débat Pour chaque réponse représentée, l’un des joueurs justifie sa réponse. Les autres peuvent alors changer de camps s’ils le souhaitent Cette progression permet : - de mettre en évidence des positionnements différents des joueurs vis-à-vis de cette thématique. - un temps d’approfondissement sur les effets directs et indirects de l’évolution des pratiques agricoles sur le territoire au niveau environnemental, social, économique - de co-construire et valider collectivement des compétences sur les différents thèmes Races locales

Race Espèce Région Cartes Pottock Equine Pays Basque 1, 3, 5 Sasi Ardi Ovine Pays Basque 2, 4, 6, 7, 8, 10 Béarnaise Bovine Béarn 9, 16, 33, 34 Manech tête Ovine Pays Basque 11, 18, 19, 21, rousse et tête 23, 35, 36, 41, 42 noire Betizu Bovine Pays Basque 12, 14 Basco-béarnaise Ovine Béarn (+ Soule) 13, 15, 17, 38, 39 Porc basque Porcine Pays Basque 20, 22, 24, 25, 26, 28, 30 Abeille noire 27,29 Chèvre Caprine Pyrénées 31, 37 pyrénéenne Poule basque volaille Pays basque 32 (sud) Marine Bovin Landes 40 Ovins Ovins 43, 44, 45, 46 Pottok Sources : http://www.racesaquitaine.fr/Association-Nationale-du- Pottok http://www.anpottoka.fr/ Cartes Description : Le cheval de race Pottok est originaire du pays Basque en France. Le Pottok est une race de poney. Il est aussi appelé Poney Basque. Le terme Pottok signifie « petit 1, 3, 5 cheval » en basque (à prononcer « pottiok »).

Historique : Les origines du poney Pottok remontent à plusieurs milliers d'années. Il est morphologiquement proche du cheval de Przéwalsky. On retrouve son portrait sur les parois des grottes préhistoriques d‘Isturitz et d‘Oxocelhaya. Au 19ème siècle, on l'utilisait dans les mines de la région mais aussi dans celles du Nord et de l'Est de la France ou en Espagne, car de petite taille, robuste et peu exigeant.

Utilité agricole : L'utilisation première du poney Pottok était les travaux agricoles. Ensuite le Pottok fut utilisé pour le travail des mines du fait de sa petite taille, de sa force, de sa couleur foncée (peu salissante) et du peu d'entretien qu'il demande. De nos jours, les agriculteurs utilisent les pour entretenir le milieu.

Utilité biodiversité : Grâce à son pâturage, le Pottok assure l’entretien des flans de montagne en empêchant leur embroussaillement. C’est une race locale qui appartient à la biodiversité domestique Vache béarnaise Source : http://racesaquitaine.fr/-La-Vache-Bearnaise- Site : https://bearn64.wixsite.com/vache-bearnaise Cartes FB : https://www.facebook.com/associationvachebearnaise/

9, 16, 33, 34 Ses caractéristiques: La vache Béarnaise est reconnaissable à ses longues cornes en lyre et à sa couleur froment unie. Certains éleveurs des vallées béarnaises ont tenu à garder cette vache qui produisait un fromage typique de mélange brebis/vache. Rustique, vive et agile, elle reste une vache montagnarde. Elle est l’emblème du drapeau du Béarn.

Aptitude et programme de sélection: Dans les vallées du Béarn, la race était traite pendant plus de six mois pour fabriquer un fromage de mélange brebis-vache. Aujourd'hui, peu de vaches béarnaises sont encore traites, elles sont surtout élevées pour la production de veaux de lait blancs ou rosés, d'une grande finesse de viande et d'un bon rendement. Les bœufs, rapides et infatigables, étaient autrefois réputés pour le "roulage" (transport de marchandises par la route). Aujourd'hui, les bœufs béarnais dressés restent très spectaculaires.

Les chiffres clés: Hauteur au garrot femelles : 130 à 135 cm Hauteur au garrot mâles : 135 à 140 cm Poids adulte femelles : 600 kg Poids adulte mâles : 800 à 1 000 kg Betizu Source : http://www.racesaquitaine.fr/IMG/pdf/etude_des_elevages_ de_moutons_basques_sasi_ardia- Cartes conservatoire_des_races_d_aquitaine-_2010.pdf Description : 12, 14 Ce sont des vaches sauvages facilement reconnaissables avec leur robe de couleur rougeâtre et leurs cornes relevées en forme de lyre. La vache Betizu vit aujourd'hui en petits troupeaux à l'état sauvage, ou semi-sauvage, en Iparralde et en Hegoalde. La population totale, est estimée à seulement 150 bêtes.

Historique : Le mot bétizu vient du basque behi izua qui signifie littéralement "la vache insaisissable". Les betizuak sont pour les anciens Vascons des animaux mythiques, connus sous les noms de zezen gorri et behi gorri qui étaient les gardiens des trésors des grottes où vit la déesse .

Localisation: Il ne subsiste que 2 à 4 troupeaux en Pays Basque Nord, sur le massif de la Rhune et du Mondarrain.

Conduite: Pratiquement sauvages, ces animaux ne se laissent pas approcher par l’homme, et rend leur manipulation difficile. Toutefois, l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) a accompagné, pendant plusieurs années, un plan de gestion de la consanguinité. Marine des Landes Sources : http://racesaquitaine.fr/-La-Vache-Marine- https://fr.wikipedia.org/wiki/Marine_landaise

Carte La race marine n’est pas une race du Pays Basque et du Béarn. Néanmoins, à son origine, elle est proche de la race « blonde des Pyrénées à muqueuse rose », et 40 donc de la vache béarnaise ou de la pirenaïca, une race « absorbée » au sein de la blonde d’Aquitaine à sa création.

Description : Les vaches sont vives et alertes, de petite taille ne dépassant pas 1,25 à 1,30 m. Les robes sont de couleur brun à rouge avec la tête, l’avant et les membres brun foncé ou « fumé ». Le poil d’hiver est long et plus foncé, certains taureaux ayant la tête presque noire. Leur comportement est adapté à la vie en plein air et à la recherche de nourriture en milieu ouvert ou boisé.

Historique : « La race marine habite principalement le littoral du département des Landes. On en compte cependant des représentants dans l'Armagnac (département du Gers) et, en nombre restreint, dans la Chalosse (sud-est des Landes). Elle fournissait autrefois tout le bétail employé pour les courses si en honneur dans le pays ; sa vigueur et son agilité lui valaient ce privilège » (P Dechambre, 1912). Originellement, la race Marine landaise était une variante du rameau blond pyrénéen dont les représentants actuels sont la Béarnaise et la .

Situation actuelle: Le sauvetage de la race a été réalisé à partir d’un petit troupeau domestiqué issu de la population du nord des Landes découvert en 1987. Totalement isolés d’un point de vue génétique depuis plusieurs décennies, les animaux ont permis de reconstituer la population Marine. Parfaitement adaptées aux landes, marais et sous-bois, les vaches Marines sont maintenant utilisées pour la gestion de grands espaces naturels, comme sur la Réserve Nationale de l’étang de Cousseau (Gironde). Les animaux, rustiques et résistants, vivent en liberté avec un minimum d’intervention humaine. Avec 50 vaches et 9 taureaux, la race marine reste très menacée. Elle a été officiellement reconnue en 2018. Manech Tête Noire et Tête rousse Sources : http://www.races-montagnes.com/fr

Ces 2 races, emblématiques du Pays Basque Nord, sont aussi présentes au Pays Cartes Basque Sud, sous le nom de « ». L’élevage des brebis laitières est l’activité agricole dominante au Pays Basque (Nord). 11, 18, 19, Description : Les 2 races ont en commun un format moyen (70 à 80 kg pour les béliers et 21, 23, 35, 55 à 60 kg pour les brebis), une laine blanche très longue (jusqu'à 30 cm) et grossière, aux aptitudes textiles limitées. La manech tête rousse (MTR) se 36, 41, 42, caractérise par une peau de couleur rousse, plus ou moins marquée, et la manech tête noire (MTN) par sa peau noire. Cette dernière est pourvue de cornes enroulées, souvent imposantes.

Historique : D'implantation ancienne dans les vallées des Pyrénées, les races manech seraient originaires d'Asie et n’aurait pas subi d’infusion de sang Mérinos comme certaines races des Pyrénées Centrales. La MTR s’est implantée dans le piémont à partir de la population de latxa du Pays Basque Sud, en lien avec la déprise agricole et l’industrialisation de cette région.

Utilités biodiversité : C’est un acteur majeur pour entretenir le bocage basque et empêcher la fermeture du milieu dans le Pyrénées, ces troupeaux valorisant les zones de parcours de basse altitude et les estives.

Utilités Agricoles : Ces races, à vocation laitière, sont habilitées à produire le fromage AOP Ossau- Iraty et l’agneau de lait des Pyrénées (IGP).

Localisation et élevage: Elles sont élevées dans les vallées pyrénéennes et le piémont basque, de la Soule à la Basse et à la Côte basque. Elles sont bien adaptées au climat et à la moyenne montagne. La plupart des troupeaux pâturent tout au long de l’année, y compris en hiver, caractérisé par sa douceur. Les productions laitières atteignent aujourd’hui, en moyenne, 250 litres par brebis à la traite en Contrôle laitier officiel pour les MTR et 180 litres pour les MTN. On recense plus de 80.000 brebis MTN en 2018 (source IPG 2018) ( 270 élevages de plus de 50 brebis MTN), et 280.000 brebis MTR (960 élevages MTR de plus de 50 brebis). Basco-béarnaise

Sources : https://www.races-montagnes.com/fr/races/pyrenees- atlantiques/basco-bearnaise.php https://fr.wikipedia.org/wiki/Basco-b%C3%A9arnaise Cartes C’est une des 4 races ovines locales du département, issue, dans les années 70 de la fusion entre les races ovines béarnaise et basquaise, une race alors 13, 15, 17, principalement implantée en Soule. 38, 39 Historique : L’histoire des bergers béarnais est bien référencée depuis le moyen âge (cf thèse de H. Cavailles sur la transhumance). Les systèmes d’élevage étaient caractérisés par la double transhumance, estivale dans les Pyrénées et hivernale dans les plaines de Gascogne

Description : C’est une race laitière de gabarit assez important (65 kg pour les brebis, 90 kg pour les béliers), haute sur patte, avec d’imposantes cornes enroulées, au chanfrein busqué, aux aptitudes bouchères limitées. Sa laine blanche est très jareuse et grossière, et donc difficile à valoriser.

Localisation et élevage: Elle est élevée dans les vallées béarnaises (Ouzom, Ossau, Aspe, Barétous) et le piémont de ces vallées, ainsi qu’en Soule. Elle est bien adaptée au climat et à la montagne, puisqu’elle transhume en altitude au dessus de 2000 m. Elle est traite en montagne Les productions laitières atteignent aujourd’hui, en moyenne, 200 litres par brebis à la traite en Contrôle laitier officiel. On recense plus de 80.000 brebis en 2018 (source IPG 2018), et 311 élevages de plus de 50 brebis Sasi Ardi Source : http://www.racesaquitaine.fr/IMG/pdf/etude_des_elevages_ de_moutons_basques_sasi_ardia- conservatoire_des_races_d_aquitaine-_2010.pdf Cartes http://www.racesaquitaine.fr/Association-Sasi-Artalde Description : 2, 4, 6, La Sasi ardi est une race de brebis très rare dans les Pyrénées, on retrouve seulement un millier d’individu dans le pays basque. Cette race très adaptée à la moyenne montagne basque, a la particularité de très bien valoriser les zones de 7, 8, 10 landes et de fourrés.

Historique : A l’heure de l’intensification laitière de la fin du 20ème siècle, elle fut très rapidement remplacée ou assimilée par la Manech Tête Rousse, plus docile et surtout plus laitière. Elle a été officiellement reconnue comme race ovine en avril 2016.

Utilité agricole : Grâce à une alimentation variée et des méthodes d’élevage saines, la viande de brebis Sasi Ardi offre un goût fin et délicat dû à sa croissance lente.

Utilité Biodiversité : Elle permet d’entretenir les zones de moyennes montagnes, zones intermédiaires, parcours embroussaillés, et empêche donc la fermeture du milieu. Chèvre pyrénéenne Source : https://www.chevredespyrenees.org/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyr%C3%A9n%C3%A9es_(race_c Cartes aprine)

31, 37 Description : La chèvre pyrénéenne est de taille moyenne : 75 à 85 cm au garrot pour un poids de 50 kg, et porte de longs poils, bruns ou noirs, parfois blancs. Elle possède de longues cornes, parfois torsadées. Les rameaux laitiers produisent autour de 350 litres de lait par lactation.

Historique : La chèvre de race pyrénéenne peuplait traditionnellement tout le massif des Pyrénées, souvent dans des troupeaux mixtes avec des ovins allaitant. Ces troupeaux transhumaient en estive, mais aussi en hiver vers les grandes villes, de Bordeaux à Paris et dans le Nord, pour la vente directe de lait aux populations citadines.

Localisation: La plupart des élevages se concentrent sur l’ensemble de la chaîne pyrénéennes.

Elevage : En 2014, plus de 4000 chèvres pyrénéennes sont recensées chez 400 détenteurs. De jeunes éleveurs s’installent chaque année pour valoriser cette race au sein de petits ateliers fromagers ou de troupeaux conduits en allaitant (production de chevreaux) en complément d’une autre activité. Porc basque Source : https://www.kintoa.fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_noir_du_Pays_basque Cartes Description : Le porc pie noir du Pays basque, appelé plus simplement aussi porc basque, est une variété de la race porcine basco-béarnaise qui peuplait autrefois l'extrême 20, 22, 24, sud-ouest pyrénéen. 25, 26, 28, 30 Historique : En 1988, quelques éleveurs rassemblent en Vallée des Aldudes tous les individus de la race Pie Noir du Pays Basque menacée alors d’extinction (population résiduelle de 25 truies et 2 verrats). En 1994, un élevage de conservation de la race est mis en place par 29 éleveurs. En 2001, l’association pour le Développement de la Filière Porc Basque est créée, ainsi que le Séchoir Collectif des Aldudes. En 2016, l’Appellation d’Origine Contrôlée est obtenue pour la viande et le jambon Kintoa (arrêté du 5 août 2016). Aujourd’hui, 80 adhérents sont regroupés au sein de l’ODG de l’AOC Kintoa.

Localisation: La zone d’appellation s’étend sur 231 communes dont 157 au Pays Basque, 69 en Béarn et 5 dans les Landes.

Elevage: les animaux sont élevés en plein air, sur des surfaces mixtes herbacées, landes (fougères-aigle, bruyère, ajoncs ) et boisées (noisetiers, chênes pédonculés, châtaigniers, et des hêtres). Abeille noire Erle beltza Source : http://racesaquitaine.fr/ https://erlebeltza.com/ Cartes Description : L’abeille noire (Apis mellifera mellifera) est une sous-espèce de l’abeille 27, 29 domestique européenne. Son corps est entièrement foncé.

Historique et localisation : L’aire de répartition de l’abeille noire sauvage couvre la France et, plus largement, l’Europe occidentale. La population sauvage est capable d’adaptation aux exigences et aux spécificités locales en formant des souches d’abeilles dénommées « écotypes ». Ainsi, il existe un écotype de l’abeille noire propre au Pays Basque, de même que dans les Landes. Les populations locales d’abeilles noires sont utilisées par l’homme depuis des siècles.

Conduite: L’abeille noire est relativement productive et rustique, capable de survivre, contrairement à l’abeille domestique, sans complément alimentaire hivernal. Elle souffre de la réputation d’être plus agressive que les souches domestiques communes.

Menaces: Le « Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles » se manifeste lorsque les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Ce syndrome est probablement causé par une combinaison de facteurs (parasites, prédateurs, modification du paysage, raréfaction des ressources, dérèglements climatiques) et de cocktails de pesticides. Outre ces risques, les variétés locales d’abeilles noires sont très menacées par les conséquences d’une pollution génétique occasionnée par l’importation massive d’abeilles étrangères dites allochtones. Une partie importante des abeilles sauvages et domestiques en France est aujourd’hui génétiquement croisée avec des races étrangères. Le fort brassage génétique s’est accompagné du développement de certaines pathologie, dont le varroa pour le plus connu. Poule basque Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Euskal_oiloa Carte http://eoalak.com/ Description : 32 C'est une race de chair avec une ponte correcte, qui possède cinq variétés: lepogorri (cou rouge), marradune (barré-fauve), beltza (noire), zilarra (argentée), lepasoila (à cou nu). La poule adulte pèse 2,5 kg, et la coquille de l’œuf de 60 g environ est généralement brune .

Historique : La poule basque est essentiellement élevée en Pays Basque Sud. Elle est largement issue de croisements avec des races allochtones. Les éleveurs sont regroupés en une association de défense de la race « Eoalak » créée en 2001. Quelques éleveurs du Pays Basque Nord ont acquis des reproducteurs. Elevage ovin -1 Sources : http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/reco mmends/resultats-de-controle-laitier-france http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/5.1.15.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/5.1.14.pdf

Cartes Races ovines locales : Depuis 2016, l’élevage ovin basco-béarnais est constitué de 4 races locales: 43, 44, 45, 46 Manech tête rousse (MTR ,280.000 brebis), Basco-béarnaise (BB, 80.000) , Manech tête noire (MTN, 80.000) et la sasi ardi (1.100 brebis). On recense aussi plus de 50.000 brebis de race Lacaune. Manech et basco-béarnaises sont élevées principalement pour la production laitière. Au contrôle laitier les productions laitières moyennes par lactation et par brebis contrôlée s’élèvent à 242 litres pour la MTR, 178 litres pour la MTN, et 212 litres pour la BB.

Programme de sélection et sélection génomique Le schéma de sélection des races ovines laitières des Pyrénées (ROLP) s’est structuré au début des années 80 avec la mise en place de l’UPRA ROLP, du contrôle laitier (SCLO) et de la coopérative d’insémination (CIOP). Ces organisations sont regroupées au sein de CDEO (centre départemental de l’élevage ovin), sous statut d’ES (entreprise de sélection) depuis 10 ans. Le schéma de sélection traditionnel est organisé de manière pyramidale entre une population de création de progrès génétique (élevages en CLO) et une population de diffusion de ce progrès. La création de progrès génétique repose sur les accouplements raisonnés entre pères et mères élites et le testage sur descendance des jeunes mâles (contrôle de performance sur les filles des mâles issus des accouplements raisonnés).

La sélection génomique, développée au cours des 5 dernières années, est une méthode de sélection assistée par des marqueurs moléculaires (identification de portions d’ADN), au moyen de puces à ADN (dites SNP). La sélection génomique vise à prédire la valeur génétique de candidats à la sélection, en construisant des modèles à partir d’une population de référence (surtout les mâles bien évalués sur descendance). A partir de cette calibration, une simple prise de sang (et le séquençage de l’ADN) à la naissance des jeunes permet de « prédire » leur potentiel génétique vis-à-vis des caractères sélectionnés.

Sélection et rusticité La rusticité d’un animal ou d’une race animale se définit comme la capacité d’adaptation et à produire dans des conditions d’élevage comportant de multiples contraintes (climat, altitude, accès à la ressource, offre fourragère aléatoire). Cette capacité d’adaptation, pour partie acquise ou transmise, repose aussi sur le patrimoine génétique de ces animaux. Cette rusticité « génétique » peut être développée en sélectionnant des animaux dans des conditions sous contraintes. Les troupeaux en contrôle laitier sont sélectionnés tout en pâturant la plus grande partie de l’année, ou en transhumant pour près de la moitié d’entre eux. Ils sont donc sélectionnés tout en entretenant des caractères de rusticité et d’adaptation à ces conditions d’élevage. Elevage ovin -2 Sources : https://www.ossau-iraty.fr/ https://www.agneaudelaitdespyrenees.com/

Cartes Bassin ovins lait des Pyrénées Atlantiques La production de lait de brebis s’est développée dans le département des 43, 44, 45, 46 Pyrénées Atlantiques sous l’impulsion des industriels du bassin de Roquefort qui se sont implantés au tout début du XXème siècle pour produire du Roquefort. Jusqu’à cette époque, l’élevage ovin, déjà important, reposait sur des usages mixtes (lait, viande, laine/cuir, fumier). Dans les années 75, la production de Roquefort cesse et la production s’oriente vers la fabrication de tommes (pâtes pressées non cuites), produit traditionnel des Pyrénées. De nouveaux opérateurs apparaissent (Chaumes/Bongrain, ULPAC/3A, coopératives locales et artisans). La production va connaître tout au long des 40 dernières années, une croissance régulière, pour atteindre plus de 63 millions de litres en 2018. Cette production est organisée autour d’une production laitière (85%) et d’une production fermière (15%) en lait cru.

L’AOP Ossau Iraty et les SIQO L’AOC (appellation d’origine contrôlée) Ossau Iraty est créée en 1980. Elle devient une AOP (appellation d’origine protégée) en 2000 : le terme AOP correspond à la transcription européenne des AOC. En 2017, ¾ de la production de lait de brebis est agréé et conforme au cahier des charges de l’AOP, mais moins de 40 % du lait collecté est transformé en Ossau Iraty. Cette production est segmentée entre production fermière (au lait cru) et production laitière, principalement en lait pasteurisé.

La filière lait de brebis dispose aussi d’une IGP « Agneau de lait des Pyrénées » pour sa production d’agneaux légers, c’est-à-dire sevrés entre 3 et 7 semaines d’âge et nourris exclusivement au lait maternel. L’agneau de lait bénéficie aussi d’un label rouge, à usage national, mais seule l’IGP assure une protection en droit européen. Enfin, outre les AOP et IGP, l’agriculture biologique (AB) est aussi considérée comme un signe officiel de la qualité et de l’origine (SIQO). En 2017, 39 exploitations (sur 1700) étaient certifiées AB. Pratiques agricoles

Thème domaine Cartes Pratiques agricoles

Fenaison (foin) végétal 1, 3, 31, 44 Lait fromage production 2, 26, 50, 51 Transhumance animal 4, 7, 11, 15,17, 28, 48, 49 Prairies végétal 6, 29, 35,41, 52 Biodiversité 8, 27, 30, 36, 37,38 Pâturage végétal 9, 42, 43, 47 Sol & culture végétal 10,12, 14, 45 Ecobuage végétal 13, 16, 18, 20 Troupeaux animal 5, 19, 32, 33, 39,40 Bâtiment bâtiment 21, 23, 25 Litière fougère végétal 22,34, 46 Zone intermédiaire 24 Prairie Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prairie_(agriculture) Définition : Une prairie est un couvert végétal herbacé (ou pâture) produisant une ressource fourragère pour les animaux domestiques, principalement composée de graminées et de légumineuses, destinée à être pâturée ou/et fauchée

Différents types : On distingue 4 types de prairies: -la prairie permanente, qui n’a pas été resemée depuis longtemps (10 ans ou 5 ans au sens de l’administration); -la prairie temporaire, ensemencée avec des espèces fourragères (graminées, légumineuses principalement); -la prairie artificielle, ensemencée exclusivement avec des légumineuses (luzerne) Carte 28 -la prairie naturelle ou faiblement anthropisée. Les pelouses d’estive peuvent être considérées comme des prairies naturelles. Les écologues distinguent les prairies humides ou les prairies sèches, caractérisées par une flore spécifique et d’intérêt (protégée).

Composition: Les prairies permanentes sont dominées par les graminées (autour de 70%), les légumineuses (10-15%) et des diverses (10-20%). Le gradient de fertilité (ou d’intensification) se traduit par une modification de cette proportion, des espèces présentes, du nombre d’espèces présentes. Le nombre d’espèces passe de 10 à plus de 50 dans les prairies maigres. Les graminées très productives (RG, dactyle, bromes, pâturins) sont remplacées par des graminées moins productives et à feuilles plus étroites (agrostides, flouve, fétuque rouge). En prairies permanentes, la trop grande proportion de graminées est liée à une forte fertilisation.

Production: Cartes Les prairies temporaires atteignent 10 Tonnes de MS/ha d’herbe exploitée Pour les prairies permanentes « productives», avec peu de contraintes de milieu, on considère des niveaux de production de l’ordre de 7 à 8 T MS/ha. Les prairies 6, 41 maigres, sous contrainte et à fertilisation limitée ne dépassent pas 4 à 6 T MS/ha.

Exploitation: On distingue les prairies exclusivement pâturées (1/3), les prairies exclusivement fauchées (<10%) et les prairies en exploitation mixte, fauche et pâture, la très large majorité dans les Pyrénées occidentales.

Importance: Les prairies occupent 45% de la SAU en France. Dans les PA, la part des surfaces enherbées, avec les parcours d’altitude, atteint 66 % de la SAU. Dans les vallées pyrénéennes, la quasi-totalité de la SAU est en herbe.

Pâturage à Baïgorri et fauche à Urrugne Fenaison

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fenaison

Définition : La fenaison est l’ensemble des opérations qui permet de produire des foins sur une prairie: la fauche, le fanage, la récolte, en vue de leur stockage pour être redistribués durant l’hiver suivant.

Les foins sont réalisés au printemps et en été, plus tardivement en zone de montagne.

Les 1ères coupes sont appelées « foins », et les coupes suivantes « regains ».

Matériel de fenaison : Différents équipements sont successivement attelés au tracteur: la faucheuse, la pirouette, l’andaineur, la presse et enfin une remorque pour transporter le foin jusqu’à la ferme.

La faucheuse permet de couper l’herbe. La pirouette permet de retourner le foin en cours de séchage pour assurer un séchage plus rapide et homogène. L’andaineur permet de créer des rangées de foin afin de faciliter ensuite le pressage ou les manipulations ultérieures. Enfin, le pressage permet de « serrer le foin » et de le rendre transportable, en balles rondes (300 à 350 kg) , en grosses balles carrées, mais aussi en vrac lorsque le Cartes foin va finir de sécher en bâtiment. 1, 3, 31, 44

« Pirouette » Andaineur

Chargement des balles rondes sur une remorque Fauche

Définition : la fauche désigne l’action de couper l’herbe ou toute autre culture (céréales), Par extension, le terme « prairie de fauche » désigne une prairie qui sera principalement exploitée pour la fauche, de manière à pouvoir conserver le fourrage et le redistribuer en hiver aux troupeaux lorsque la végétation est en arrêt. La conservation peut se faire par voie sèche (foin) ou par voie humide (ensilage, enrubannage). La plupart des prairies sont exploitées successivement par le pâturage (automne, hiver) et par la fauche (fin de printemps, été) Les foins sont réalisés au printemps et en été, plus tardivement en zone de montagne. Les 1ères coupes sont appelées « foins », et les coupes suivantes « regains ».

Utilité agricole : Atouts : assure une autonomie alimentaire du troupeau, elle contribue à la bonne santé du troupeau (aliment de base en hiver). Contraintes : le temps et le coût est variable en fonction des types de prairies et des facteurs abiotiques.

Utilité biodiversité : Atouts : La date de fauche est primordiale pour assurer l'ouverture des milieux, la reproduction des végétaux et la survie de la faune dépendant de cet espace (pollinisateurs, mammifères insectivores, oiseaux, sauterelles....). Celle ci devrait intervenir après la montée à graine (fin d'été) : c’est la fauche tardive. Contraintes et risques : la fauche, contrairement à la pâture n'assure pas de micro diversification à l'échelle de Cartes la parcelle (zones de refus, de tassement.....). Elle limite donc l'expression génétique, les traits de vie des végétaux. 1, 3, 31, 44, 52 La fauche peut détruire des individus adultes (petit mammifères, avifaune) protégés mais également leurs portées. Des techniques d’effarouchement ou d’évitement peuvent être mises en œuvre : barre d’effarouchement, fauche centrifuge.

Tracteur de montagne (Aebi)

Prairie en fauche pédestre à Etsaut Moisson Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moisson_(agriculture)

Définition: En agriculture, la moisson est la récolte de plantes à graines, principalement les céréales. Le terme s'emploie préférentiellement pour les céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle) ; pour le maïs on parle plutôt de récolte. Par extension, le terme s'emploie également pour certaines cultures industrielles, notamment les oléagineux . Il désigne aussi la période pendant laquelle a lieu la moisson, et le produit de cette récolte. Le terme ne s’applique pas lors de la récolte de la céréale immature, pour être ensilée par exemple.

Moisson et battage: Traditionnellement (travail manuel), la coupe de la céréale (la moisson) et le battage étaient dissociés dans le temps. Avec l’apparition des moissonneuses-batteuses, les 2 actions sont simultanées et non dissociées, et le terme s’applique donc à la récolte du grain.

Moissonneuse et moisson manuelle en Pays Basque (carte postale) Cartes Charrue 12, 14 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charrue

Définition: Une charrue est un instrument aratoire dissymétrique, disposant d’un attelage (animal ou mécanique), utilisé pour un travail du sol appelé labour. Les principales pièces, utiles au travail, composantes de cet outil sont : le soc et le versoir, auquel peut s’ajouter un coutre et une rasette. L’action de la charrue est de découper une tranche de terre et de la retourner sur un côté de l’axe de l’action du fait de son versoir.

Charrue 5 socs et labour tractée en Pays Basque (carte postale) Pâturage Définition: Le pâturage désigne à la fois: - l’espace à base d’herbe (prairie) ou de végétaux (parcours) consommés sur place par les animaux domestiques, -l’action de faire consommer cette herbe ou ces végétaux sur place.

Organisation du pâturage : On considère 3 grandes formes de pâturage: -le pâturage libre ou permanent: la totalité des surfaces à pâturer est accessible en permanence aux animaux -le pâturage rationné: la quantité d’herbe offerte est limitée, la parcelle n’est que partiellement accessible au moyen d’une clôture mobile par exemple, déplacée au fur et à mesure des besoins -le pâturage tournant, et ses diverses déclinaisons (pâturage cellulaire ou techno- pâturage): les animaux pâturent successivement un ensemble de parcelles sur lesquelles ils retournent au bout de 3 à 4 semaines. Chaque parcelle est configurée pour pouvoir nourrir les animaux durant 1 à 4 jours, en utilisant des systèmes de clôtures mobiles. L’organisation est modulée par saison en fonction de la croissance de l’herbe

Modalités de pâturage à la mise à l’herbe : Durant l’hiver, la végétation est en arrêt ou en croissance ralentie. Le démarrage de végétation se produit en fin d’hiver, et les graminées développent leur reproduction au printemps (montaison, floraison, épiaison). Le pâturage de début de printemps qui retarde la montée des graminées est appelé « déprimage ». Lorsque les épis ont commencé à monter, le pâturage des jeunes épis est appelé « étêtage ».

Pratiques locales: Les brebis des PA pâturent 9 à 12 mois par an. Les manech de la zone de piémont pâturent tout au long de l’année, alors que les troupeaux de montagne, en particulier en Béarn, restent 3 mois en bergerie. Cartes Le pâturage hivernal ne dépasse pas 2 à 4 heures par jour (l’après-midi) , pour passer à 6 ou 8 heures au printemps, et jusqu’à 24 heures en été (estives). Sont pâturés les prairies, les parcours des zones intermédiaires et les estives. 1, 3, 9, 31, Problèmes rencontrés, surpâturage 42, 43, 47 Sur et sous-pâturage contribuent à une mauvaise valorisation des prairies et à des déséquilibres du couvert herbacé, Le surpâturage provoque l’apparition de plantes à port rampant (pâquerette, porcelle) en réduisant le potentiel de production. Le sous-pâturage se traduit par l’apparition de refus, zones non pâturées, avec une diminution des valeurs alimentaires, des pertes par senescence.

Pâturage à Larrau (gauche) et à Aramits (droite) Piétinement Sources : http://www.adcf.ch/fileadmin/media/pdf/Franzoesisch/pdf/Paturages/4.2. 3_Humide_paturage-f.pdf

Le passage des animaux sur les prairies n’est pas sans incidence sur le sol et la faune de la prairie.

Piétinement intensif et risque de dégradation des prairies: Le piétinement intensif est la conséquence de la présence continue et durable d’animaux sur les mêmes parcelles, le plus souvent conjugué à de mauvaises conditions climatiques. Carte 25 En conditions humides, les brebis ont tendance à tasser le sol, et donc à l’asphyxier, Cela entraîne un mauvais fonctionnement du sol et limite la production de l’herbe. Les vaches ont tendance à défoncer le sol avec leurs sabots (poaching), et les prairies peuvent mettre des années à retrouver leur état initial. Dans tous les cas, cette présence détériore la structure du sol.

Impact du piétinement sur la faune et certains ravageurs : Cette présence durable, liée à une défoliation avancée (surpâturage) va perturber l’habitat de certaines plantes et/ou animaux. Ainsi, les rats taupiers ne prolifèreront pas sur ces prairies intensément pâturées, et seront plus vulnérables aux rapaces. Certains éleveurs utilisent aussi cette technique pour limiter les infestations de certains insectes ravageurs : hannetons au moment de la ponte et noctuelles uniponctuées (cirphis).

Carte 13, 29 Structure du sol Source : https://www.supagro.fr/ress- pepites/sol/co/2_2_StructureSol.html https://www.supagro.fr/ress- pepites/processusecologiques/co/StructureduSol.html

Définition: La structure du sol est l'agencement dans l'espace de ses constituants. Elle est déterminée par la forme des agrégats - les plus petits éléments indivisibles du sol. La porosité est le volume des "vides" du sol, les pores. C'est par les pores que circulent l'eau et les gaz dans le sol. Ils sont donc importants par leur quantité, mais également par la qualité de leur organisation. Dans l'idéal, il y a autant de "macropores"(dans lesquels circule l'air) que de "micropores"(dans lesquels circule l'eau), l'essentiel étant que toute la porosité forme un réseau continu sans ruptures (semelles, compactions). Evaluer: Évaluer la structure de son sol permet de détecter un éventuel problème de compaction. Une structure anguleuse est caractéristique d'un tassement sévère. La porosité est également quasiment nulle au sein d'une structure prismatique. Enfin, une structure lamellaire est due à une mauvaise circulation de l'eau qui ruisselle, menant à un phénomène de stratification. Une structure grumeleuse est, par contre, optimale ! Les phénomènes de compaction peuvent être liés au passage des tracteurs, au travail du sol (semelle de labour), au piétinement par les animaux, Le rôle de l’activité biologique: Les organismes du sol ont une action primordiale sur la structure du sol. Les vers de terre, en creusant des galeries, créent un véritable réseau d'aération. Leur action de brassage est également favorable à la circulation profonde de l'air et de l'eau. Les champignons sécrètent de la glomaline. Cette molécule, une glycoprotéine, a une fonction d'agrégation importante. La rétention de carbone organique, d'eau et de minéraux par les agrégats en est ainsi augmentée. Cartes Les plantes, participent, par leur systèmes racinaire, à la structuration du sol, Le complexe argilo-humique Le complexe argilo-humique est une structure formée d'argile et d'humus. L'humus est la 10, 30 fraction "stable" de la matière organique du sol, c'est-à-dire qu'elle est peu sujette à la minéralisation, mais participe davantage à la structuration du sol. Les particules d'argiles et d'humus étant tous deux chargés négativement, ils retiennent les cations (Ca2+, Mg2+, K+, Na+...), éléments essentiels à la plante. Des échanges de cations ont lieu entre le complexe argilo-humique et la solution du sol, ce qu'on appelle la capacité d'échange cationique (CEC). Plus elle est élevée, moins les cations seront lessivés : ils seront donc plus accessibles aux plantes.

Travail du sol par les vers (Aroue) et couvert hivernal (Domezain) Fumier Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fumier Le fumier est une matière organique issue des déjections (excrément et urines) des animaux, mélangées à de la litière (paille, fougère, déchets bois). Il est utilisée comme fertilisant en agriculture, et peut donc remplacer les engrais minéraux. Convenablement employés, les fumiers contribuent à maintenir la fertilité des sols et à enrichir la terre par l'apport de matières organiques et de bactéries indispensables à la dégradation de la matière organique et à la vie du sol mais aussi de nutriments, notamment d‘azote et de potasse. Bien composté, il participe aussi à améliorer la structure du sol.

Il peut être utilisé jeune ou vieilli, et transformé par le compostage: le retournement du fumier active certaines fermentations (en produisant de la chaleur) qui améliorent sa qualité et peuvent dégrader certaines graines indésirables.

Le stockage du fumier à l’extérieur est source de pertes par volatilisation et par lessivage (pluie, phénomène de lixiviation). Des techniques de protection ont été développées, par bâchage ou couverture des fumières.

Carte 45

Fumier en cours de compostage Epandage traditionnel en «petits tas »

La paille de la litière se mélange aux Les fumières, pour limiter les pertes, Déjections pour produire du fumier sont de plus en plus souvent couvertes Zone intermédiaire Source : https://www.psdr- occitanie.fr/content/download/3649/40345/version/1/file/actes_091210.pdf L’espace agropastoral pyrénéen est classiquement représenté entre trois entités: - L’espace agricole, ou sont localisées les exploitations agricoles, en fonds de vallée et en piémont - La zone d’estives, de 800 à 1800 m d’altitude en Pays Basque, et de 1300 à 2300 m en Béarn - La zone intermédiaire, entre les 2 zones précédentes.

Les zones intermédiaires regroupent différentes formes et usages, elles sont en majorité pentues et difficiles à exploiter. Il peut s’agir de grands versants boisés, ou en landes, ou en pelouses maigres (pelouse à brachypode rupestre). C’est le domaine des parcours, mais aussi de la lande exploitée pour le soutrage (la litière, fougères et ajoncs) (cf photo ci-dessous à Baïgorri), Cette zone intermédiaire peut être en propriété collective, mais elle a pu faire l’objet d’une appropriation partielle, dans les quartiers de granges (port d’Aste ci dessous) ou de bordes en Pays Basque. La zone intermédiaire est surtout exploitée par le pâturage au printemps et en automne. Sa forme ouverte (lande) est régulièrement soumise au feu pastoral.

Menaces: De par les pentes et les difficultés d’exploitation, ce sont les zones les plus menacées et fragiles aujourd’hui, en effet, la diminution de leur entretien par manque de moyens ou de temps entraine leur fermeture et à moyen terme leur évolution vers des milieux de type forestier. Or elles sont généralement reconnues pour leur valeur environnementale (zones d’intérêt communautaire classées, directive habitat), en particulier les formations en landes océaniques.

Carte 24

Vallée des Aldudes

Port d’Aste (Ossau) Fougère aigle Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pteridium_aquilinum

Définition : La fougère aigle ou grande fougère (Pteridium aquilinum) est très commune, voire envahissante, et cosmopolite. On la retrouve jusqu'à 2 000 m d'altitude. Cette plante toxique (pour les animaux, surtout les jeunes crosses) a longtemps été utilisée à des fins alimentaires et médicinales. Elle est très présente dans les Pyrénées Atlantiques, au sein des landes océaniques, associée ou non à l’ajonc ou certaines bruyères. Usage : La fauche de la fougère, pour produire de la litière (aussi appelée soutrage), est une pratique encore pratiquée dans les vallées pyrénéennes où les fougeraies subsistent. La fauche est parfois manuelle mais le plus souvent mécanisée avec des engins adaptés aux pentes. Elle est très majoritairement stockée en balles rondes, le stockage traditionnel en meules a aujourd'hui disparu. La fauche se déroule courant septembre, quand la fougère commence à sécher et devenir jaune orangée. Le séchage est rapide sans retournement. La fougère séchée est utilisée en hiver comme litière, telle quelle ou associée à de la paille. Son pouvoir absorbant est très satisfaisant.

Intérêt pour les milieux: La lande fauchée pour la litière est un milieu particulier, riche en espèces floristiques et qui accueille une faune diversifiée. Elle permet de contrôler l’évolution de la flore et d’entretenir un couvert herbacé pâturable, Cartes L’abandon de la fauche entraîne la fermeture progressive du milieu. 22, 34, 46

Fougère récoltée (Baïgorri) et chantier (Ance) Brachypode rupestre ou penné Source : http://www.ecophytopic.fr/tr/pr%C3%A9vention- prophylaxie/habitat/prairies-et-milieux-ouverts http://www.isatis31.botagora.fr/Portals/5/revues/03-2003/07- Problematique-autour-de-Brachypodium-pinnatum-et-de-Brachypodium- rupestre.pdf https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-10125-synthese

Le brachypode des milieux ouverts est appelé, selon les auteurs, brachypode penné ou rupestre. L’analyse de L Belhacene laisse penser qu’il s’agit du brachypode rupestre.

Le brachypode rupestre ou penné: Plante vivace à rhizomes rampants et à tige de 40 cm à 1 m de hauteur, dressée, raide et poilue aux nœuds. Les feuilles vert clair à vert jaunâtre sont planes ou à bords enroulés vers l'intérieur et rudes au toucher dessus.

Biologie-Habitat : Cette graminée fleurit de juin à juillet et affectionne les sites ensoleillés sur calcaire et sur sols secs à frais, habituellement assez profonds et riches en substances nutritives. Elle colonise les pelouses sèches à fraîches et les lisières forestières. Dans les milieux ouverts extensifs, cette plante est très présente

Dans les Pyrénées occidentales, une espèce entretenue par les pratiques pastorales Il est présent sur d’immenses versants, plutôt exposés au sud. C’est une herbacée qui durcit vite, consommée seulement au printemps. Les inconsommés se dessèchent dès l’été, puis brûlent facilement en hiver. Son caractère rhizomeux lui permet de reverdir rapidement, et donc l’écobuage entretien sa dominance en milieux Carte 35 ouverts. Lutte contre l’envahissement: Il faut limiter le brulage, et donc essayer de le surpâturer, et au minimum le faucher là ou c’est possible. La réintroduction d’arbres permet aussi de le faire régresser.

Les milieux ouverts extensifs : « Les paysages herbacés témoignent de la présence séculaire des troupeaux domestiques, locaux ou transhumants. Morcelés ou de grande étendue, ces milieux dits « ouverts » sont remarquables pour leur faune et leur flore. Ils dépendent de pratiques agricoles adaptées, comme le pâturage et la fauche ».

Brachypode épié à Urrugne et à Tardets Ecobuage Sources : https://pa.chambre-agriculture.fr/acteur-du-territoire/amenager-et-gerer- les-espaces/ecobuage/ http://www.le64.fr/actualites/feux-decobuage-dans-les--restez- informes.html

L’écobuage, pratique traditionnelle dans les Pyrénées occidentales (près de la moitié des surfaces écobuées en France le sont dans le 64), est l’objet de contre-verses sur son utilité, son impact sur la biodiversité, et plus récemment sur les émissions de particules fines ou de GES. Plusieurs accidents ayant entraîné en particulier la mort de randonneurs ont modifié notre perception et contribué à mieux règlementer cette pratique.

Définition: L'écobuage, ou débroussaillement par le feu, est une pratique agricole qui consiste à brûler les broussailles et résidus herbacés qui envahissent les parcours d’altitude en forte pente pour les entretenir de façon rapide et peu coûteuse.

Utilité agricole : L’écobuage permet de maintenir des couverts pâturés (pâturables) en limitant l’envahissement par les ligneux et détruisant les résidus herbacés, de manière à favoriser une nouvelle pousse, de meilleur qualité nutritive et appétente. La gestion des feux pastoraux demande une forte mobilisation de personnel pour leur mise en œuvre, la surveillance et le contrôle. Elle est très règlementée et doit être organisée en amont (CLE).

Utilité biodiversité : L’impact sur la biodiversité est un sujet polémique, et cet impact doit varier selon les milieux et conditions de mise à feu. La mortalité d’une partie de la faune est une réalité. La fonction d’ouverture des milieux (et donc le gain de biodiversité associé) n’est pas remise en cause.

Carte Règlementation : La période d’écobuage débute le 15 octobre et s’achève le 31 mars de chaque année. Une prolongation est possible jusqu’au 30 avril. 13, 16, 18, 20 La plupart des commune est aujourd’hui dotée d’une commission locale d’écobuage (CLE) chargée d’organiser les chantiers (lieux, personnel, mesures de contrôles) en concertation avec les services de l’état.

Amélioration et pratiques alternatives : Un écobuage sur un espace non ou très faiblement pâturé par des animaux domestiques doit-il être maintenu ouvert ? Ne faudrait il pas associer d’autres modes de gestion comme la fauche (cf expérience avec tracteurs radioguidés) et fragmenter les grands espaces pour limiter les surfaces combustibles, remettre des haies et formes arborescentes susceptibles d’abriter le bétail sur les grands versant?

Chantier d’écobuage à Escot (Aspe) Bâtiments

Bergerie / Etable /Chèvrerie : Ces termes désignent les bâtiments principaux pour accueillir les brebis, les vaches et les chèvres. Ces bâtiments sont aménagés pour nourrir les animaux, les traire, les approcher pour les soigner. Les constructions modernes peuvent être à structure bois ou métalliques, alors que les bâtiments traditionnels était maçonnés et couverts de tuiles (Pays Basque) ou ardoise (Béarn et Soule)

Borde : La borde (ou grange) est un bâtiment d’accueil des animaux secondaires, souvent assez éloigné du siège de l’exploitation, et associé à une ou des parcelles privées, entourées de terres collectives. La borde abrite les animaux et dispose souvent d’un fenil sous le toit. Les bordes et les quartiers de granges sont des extensions de l’espace agricole privé, acquis au cours des siècles passés, souvent en altitude. Elles se rattachent aux zones intermédiaires.

Cayolar : Le cayolar désigne la cabane de berger en Pays Basque, le terme provient du béarnais « cuyala » qui désigne également la cabane et le parcours. Le mot « Etxola » est également utilisé pour évoquer les abris de berger en estive.

Utilité biodiversité : Les bâtiments agricoles attirent une faune diverse de rongeurs et insectivores. Accueil d’auxiliaire pour l’agriculteur : Les fenils en sous pente ont longtemps accueillis des chauves souris (chiropotères) des oiseaux (hirondelles, rapaces nocturnes….). Les nouvelles constructions sont moins favorables à ces auxiliaires, mais restent des terrains de chasse pour les insectivores. Les stockages d’aliments Cartes et graines restent très attractifs pour l’ensemble des rongeurs. 21, 23, 25

Cabane d’estive et équipement de traite

Borde d’altitude avec son toit en bardeaux Transhumance Source : http://www.musee-des- berthalais.fr/images/documents/Transhumance.pdf

Définition : la transhumance est le déplacement des troupeaux ovins, bovins et équins des plaines vers les estives (pâtures d’altitude). De mai au plus tôt jusqu’à octobre au plus tard, les troupeaux pâturent en montagne. Les ovins peuvent y monter taris ou en lactation pour la production de fromage d’estive. Objectifs : Libérer les prairies des plaines pour y récolter le foin et permettre au Carte troupeau de s’alimenter dans les pâtures diversifiées d’altitude Utilité agricole : 4 Atouts : Augmentation de l’autonomie alimentaire. Production d’un lait de qualité, avec une forte typicité. Valorisation intéressante du lait d’estive. Contraintes : Pratiques nécessitant une surveillance ponctuelle ou journalière, en fonction des pratiques. Risques de pertes de bêtes (intempérie, dérangement, prédations). Près de 2 500 exploitations sont déclarées transhumantes pour des troupeaux ovins, bovins, équins et caprins dans le département. Des Pyrénées Atlantiques.

Utilité environnementale : Atouts : Entretien du milieu en montagne, limitation de la fermeture. Contraintes : Destruction de certaines espèces végétales, risques de sur ou sous pâturage si absence de surveillance et de guidage du troupeau.

Conseils, pratiques alternatives : Cartes Le guidage du troupeau est une pratique assurant une qualité à long terme des estives et permettant de concilier agriculture et biodiversité 4, 7, 11, 15, Des aides au gardiennage existent notamment sur les territoires « zones à ours » 17, 28, 48, 49

Anéou (Ossau), Ayous (Ossau), Ansabère (Aspe) Cloches et sonnailles

Source : https://www.alpage-de-mollens.com/cloches-a-vache.html www.son-nay.com/cloches-et-sonnailles-pour-vos-brebis- c102x2828209

Définition : Les sonnailles aussi appelées cloches sont attachées autour du cou des bêtes en estive. Les sonnailles permettent au berger de localiser, d’identifier le troupeau. Lors de la transhumance les sonnailles sont plus grosses pour entrainer le troupeau à marcher vers les pâturages de haute montagne. Dans le brouillard et par mauvais temps, les animaux peuvent ainsi retrouver leur groupe grâce à la musique des cloches, spécifique à chaque troupeau. Le nombre de sonnailles était fonction de la richesse des propriétaires. Aujourd’hui, elles font l’objet d’une véritable passion pour de nombreux éleveurs. Il existe des types de cloches spécifiques à chaque espèce animale, et la plupart des pays d’Europe a développé des savoir-faire de fabrication spécifiques.

Un usage permanent et contemporain : Les sonnailles sont directement liées à la transhumance et au pastoralisme, dans tous les massifs montagneux d’Europe et les zones pastorales. Lors de leur passage dans les villages le son des sonnailles entraine les villageois à venir voir les troupeaux. Aujourd’hui, le grand public vient aussi assister au passage des troupeaux.

Carte 5 Muletage

Source : https://www.sudouest.fr/2010/08/25/l-ane-trait-d-union- des-estives-168593-4132.php

Définition: Le muletage, aussi appelé transport par bât, se définie par le recours à un âne ou une mule pour le transport de marchandises sur des sites inaccessibles ou difficiles d’accès par des moyens motorisés terrestres.

Une technique développée pour les estives béarnaises:

En Aspe et Ossau, la majorité des estives n’est pas desservie par une route ou une voie carrossable. La plupart des bergers (mais aussi les gardiens de refuges) utilisent le transport par hélicoptère pour monter le matériel en début de saison et le redescendre à l’automne. Pour les aller-retours réguliers (descente des fromages, montée de l’alimentation fraiche), une à deux fois par semaine, le transport se fait à dos d’homme et de mulet ou d’âne, en utilisant des bâts spécialement adaptés à ce transport. Certains bergers et éleveurs peuvent disposer de leur propre animal, toutefois des associations de muletage existent pour assurer ce service qui bénéficie d’aides publiques.

Carte 11

Transport en vallée d’Aspe Tonte

Source : http://fred.elie.free.fr/laine.pdf https://www.futura- sciences.com/sante/dossiers/biologie-poil- Cartes sous-tous-angles-775/page/4/ 19, 32, 33, 39 La laine :

La toison des ovins est un mélange de fibres, la laine proprement dite, le jarre et des poils. Ces fibres sont imprégnées de suint et de lanoline. Jarre et poils sont des fibres grossières, sans intérêt pour les usages textiles. La laine est une fibre de dimension variable, avec un diamètre compris entre 20 et 80 microns. Les laines fines sont les laines les plus intéressantes pour la fabrication des textiles.

Valorisation:

La laine des brebis pyrénéennes est de qualité médiocre, grossière et jarreuse. Elle a longtemps servi à la fabrication des couvertures et des bérets, une production emblématique du piémont béarnais. Il y a encore quelques année, elle était utilisée pour la fabrication de tapis (Portugal). Depuis elle n’est plus commercialisée et doit être détruite. Des recherches pour des usages autres (engrais, mulch) sont en cours

La tonte :

Les brebis pyrénéennes produisent environ 2 kg de laine par an. Cette laine Carte abondante permet aux animaux de se protéger du froid et de l’humidité ou de la pluie. Elles sont tondues une fois par an, parfois 2 fois. La tonte peut être 13 complétée, au moment de la traite, par un écussonnage, c’est-à-dire la tonte de l’arrière train pour qu’il soit plus propre en période de traite.

La tonte des brebis basco-béarnaise intervient à l’automne, de manière à ce que les animaux restent protégées des mauvaises conditions climatiques en estive (pas de bâtiment, parfois neige et gel).

La tonte des brebis manech, traditionnellement en milieu d’été à la montagne, se déroule surtout au printemps, en avril et mai. Cela permet d’améliorer le « confort des animaux au moment de la lutte (juin), mais aussi avant l’arrivée des grosses chaleurs. Traitement antiparasitaire

Source : http://idele.fr/reseaux-et- Cartes partenariats/pirinnovi/publication/idelesolr/r ecommends/maitriser-le-parasitisme-de- 19, 32, 33, 39 facon-raisonnee-chez-les-petits-ruminants- cest-possible/print.html

Les herbivores sont sensibles, à des degrés divers à différents types de parasites, internes (ténia, strongles, douve) et externes (galles). Ces parasites provoquent des affaiblissements, des anémies, des pertes de production, avec des cas de mortalité. Les animaux sont soignés, généralement avec des traitements antiparasitaires ( anthelminthiques).

Anthelminthiques de synthèse et limites :

Les usages des produits ont été restreints au cours des dernières années, en particulier en période de lactation. Ces traitements ont entraîné de résistances pour certaines molécules parmi les plus utilisées, sans que l’on dispose de nouvelles molécules de substitution. Ces traitements ont aussi des effets négatifs sur le milieu, et en particulier sur la faune coprophage qui dégrade les déjections, avec des impacts possibles tout au long de la chaîne alimentaire, notamment sur l’avifaune.

Les alternatives aux traitements: Carte En agriculture biologique, l’aromathérapie et la phytothérapie (préparations à base d’ail notamment) sont couramment utilisées. Hors AB, on s’oriente vers la 13 sélection d’animaux résistants aux parasites, et les schémas de sélection commencent à intégrer cette enjeu. L’utilisation des plantes dites à tanins est aussi en développement, qu’elles soient distribuées (sainfoin, extraits de châtaignes) ou pâturées : chicorée, lotier, plantain lancéolé pour ne citer que les plus connus. Les effets anthelminthiques de ces plantes ont été démontrés.

Strongle digestif et coléoptère coprophage Lait et Fromage Source : https://www.estives-bearn.com/produits/fromage-estive/ Les mises-bas (=agnelages) : La période principale de mise-bas des brebis adultes a lieu en fin d’automne (novembre décembre), et celle des jeunes brebis un peu plus tard (janvier février). Les brebis sont naturellement saisonnées, avec une période d’activité sexuelle saisonnière. La saison « naturelle » est un peu plus tardive, mais cette avance est fréquente dans les régions méridionales, plus douces en hiver (avec des ressources en herbe) et plus chaudes et séchantes en été. Les agneaux nés sont allaités par leur mère durant 3 à 7 semaines avant d’être sevrés, et le plus souvent destinés à la production d’agneaux de lait, principalement consommés dans les pays méditerranéens.

La traite : Le sevrage des agneaux intervient principalement en décembre, et les brebis sont mises en traite, durant 6 à 8 mois, jusqu’en août pour certains troupeaux. Les brebis sont traites 2 fois par jour, en grande majorité avec des machines à traire, en salle de traite. La production laitière, maximale au démarrage (1,5 à 3 litres par jour), diminue régulièrement par la suite (souvent ½ litre en fin de traite).

Le lait et le fromage : La transformation fromagère est réalisée à la ferme ou par des transformateurs (industriels, coopératives, artisans), essentiellement sous forme de tommes type Ossau iraty, en pâtes pressées non cuites. Ce sont des fromages à affinage long (3 à 6 mois). On considère qu’il y a environ 300 producteurs fermiers, sans compter les producteurs de lait qui fabriquent durant quelques semaines pour la consommation familiale. Le fromage de brebis est devenu un produit phare, de qualité, quasi-identitaire. « Ossau-Iraty » désigne le signe de qualité officiel, mais il est plus connu sous sa Cartes dénomination en langue basque (ardi gasna=fromage de brebis) ou béarnaise (hromatge=fromage) 2, 26, 40 La production d’estive : 50, 51 La traite et la fabrication de fromage en montagne ont été dynamisées ces dernières années, grâce à d’importants programmes de mise aux normes des ateliers de fabrication en montagne. Le fromage de montagne est aujourd’hui pleinement reconnu et bénéficie d’une marque, le « fromage d’estive », à l’initiative de l’AET3VB et de l’IPHB.

Salle de traite (Oloron) Fabrication (UPF Saint Palais) Biodiversité

Thème domaine Cartes Pratiques agricoles Infrastructures Habitat 14, 20, 24, 36 agroécologiques(IAE) IAE Corridor 54 IAE Haie/arbre 1, 10, 12, 18, 29 Auxiliaires Prédateur 2, 11, 26, 27, 34 Auxiliaires Parasite 9 Auxiliaires Ingénieur 3 Auxiliaires Pollinisateurs 22 Statuts juridiques N2000 5, 7 Statuts juridiques ZPS 45 Statuts juridiques Parc National 46

Espèces Nuisibles 6, 40, 42, 44, 50, 52, 21 Espèces D’intérêt 8, 26, 30, 31, 33, 31, 37, 38, 39, 41, 47, 53, 56 Influence des pratiques sur Eau 15, 16, 19, 28 l’environnement Biodiversité 13, 25, 28, 32, 42, 43, 55 Air 17, 28 Statut juridique des espèces Sources : http://www.conservation-nature.fr/ http://www.oncfs.gouv.fr/ https://www.afbiodiversite.fr/ https://www.lpo.fr/

Définition Tout animal sauvage a un statut juridique. En France il existe différents statuts établis selon les états de conservation des populations de chaque espèce. Ces statuts sont fortement influencés le droit européen

Le régime français se base sur des listes positives : que les espèces soient Cartes protégées, exotiques et envahissantes, susceptibles d’être classées nuisibles ou chassables, leurs statuts découlent de l’inscription ou non sur des listes énumératives.

5, 7, 45 Le régime européen se base sur 2 directives principales : La Directive Oiseaux qui est la loi qui définit le statut de protection de “toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen” (Art-1 de la Directive Oiseaux du 30 novembre 2009). Elle s’applique aux oiseaux, à leur nid ainsi qu’à leurs habitats et met en place des “zones de protection spéciale, importantes pour la protection et la gestion des oiseaux ».

La Directive Habitats qui s’appuie sur la création du réseau de zones protégées Natura 2000 (1/5ème des terres européennes et 4% des aires marines) et concerne la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore. Elle promeut la protection et la gestion d’espaces naturels à fort patrimoine environnemental

Situation de la biodiversité en France métropolitaine (d’après conservation- nature) : La France métropolitaine comprend : 4782 espèces végétales indigénes dont 15 % sont classés menacées ou quasi- menacées soit 742. 451 espèces de plantes (7 % des espèces françaises) sont protégées au niveau national et 1 654 (27% des espèces françaises) le sont à un niveau régional ou départemental Il existe une grande hétérogénéité de répartition géographique de ces plantes. Ainsi, les plantes méditerranéennes, très communes en Languedoc-Roussillon ou en Provence, peuvent devenir très rares en Normandie ou en Picardie et obtenir un statut de protection régionale.

Concernant les espèces animales : 14 % des espèces de vertébrés sont strictement menacées, (soit 144 espèces de vertébrés recensés en métropole). Parmi eux, les poissons continentaux sont les plus touchés (avec 32 % d’espèces en danger ou vulnérables), puis les amphibiens (28 %), les oiseaux (19 %, surtout parmi les grands échassiers et les grands rapaces), les mammifères (19 %, surtout parmi les cétacés et les chauves-souris) et les reptiles (15 %). Le faible nombre de vertébrés reconnus en danger ou vulnérables s’explique par un manque de connaissance de ces animaux. 52% des espèces de vertébrés bénéficie à ce jour d’une mesure de protection (intégrale ou partielle) au niveau national. Ces mesures concernent presque tous les oiseaux et les reptiles, 83 % des amphibiens, 56 % des mammifères et 29 % des poissons continentaux. Statut juridique des espaces : Natura2000 Source : http://www https://www.natura2000.fr/ http://www.conservation-nature.fr/ Définition NATURA 2000 est un réseau européen de sites d’intérêt écologique qui repose sur les directives Habitat et Oiseau. Mis en œuvre de façon spécifique par chaque état memebre, la France a choisi de développer un réseau basé sur - la concertation : la définition des documents de gestion des sites est validée par un comité de pilotage constitué des représentants des acteurs du Cartes territoire - le volontariat et la contractualisation : pour mettre en œuvre cette politique, la France a opté pour la signature de contrats ou de mesures 5, 7, 45 agroenvironnementales (concernant les agriculteurs). Il n’a donc pas été choisi de mise en œuvre réglementaire, contraignante.

Les objectifs du réseau sont : - de préserver la diversité biologique et le patrimoine naturel : - de prendre en compte les exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que les particularités régionales

Le réseau de sites français représente (Sources : Commission européenne - baromètre Natura 2000 (fév. 2016) / ministère de l'Environnement et Muséum national d'histoire naturelle (fév. 2017)). 12,9 % de la surface terrestre métropolitaine, soit 7 millions d’hectares ; 33 % de la surface marine de la zone économique exclusive, soit 12 millions d'hectares ; 1 776 sites, dont 212 sites marins : 402 zones de protection spéciales pour les oiseaux (ZPS) et 1 374 zones spéciales de conservation (ZSC) ; 13 128 communes supports du réseau ; 130 types d’habitats naturels d’intérêt communautaire (57 % des habitats naturels européens) ; 94 espèces animales identifiées à l’annexe II de la directive Habitats faune flore (18 % des espèces annexe II) ; 63 espèces végétales identifiées à l’annexe II de la directive Habitats faune flore (10 % des espèces annexe II) ; 132 espèces d’oiseaux identifiées à l’annexe I de la directive Oiseaux (67 % des espèces annexe I).

Le réseau terrestre se répartit sur les milieux suivants : 43 % de forêts ; 29 % de prairies et landes ; 20 % de zones agricoles cultivées ; 4% d'habitats rocheux (roches nues, plages, dunes…); 3 % de cours d'eau, tourbières et marais ; 1 % de zones urbaines. Parc National Source : http://www.parcsnationaux.fr/fr http://www.pyrenees-parcnational.fr/fr.

Définition : Un parc national est un territoire sur lequel la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l'atmosphère, des eaux et en général d'un milieu naturel présente un intérêt spécial. Il importe de le préserver contre toute dégradation et de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible d'en altérer l'aspect, la composition et l'évolution (source INSEE). Carte Créés par la loi du 22 juillet 1960, les parcs nationaux de France incarnent l'excellence de la préservation de la biodiversité. La loi du 14 avril 2006 a modifié 46 leurs missions et leur mode de fonctionnement pour répondre aux nouveaux enjeux de la préservation de la biodiversité et du développement durable. Le Parc National des Pyrénées a été créé en 1967.

Le territoire d'un parc national est composé de deux zones :

Le cœur du Parc Ce territoire est soumis à une réglementation particulière. Il encadre plus ou moins fortement certaines activités pour qu’elles soient en compatibilité avec la préservation du patrimoine naturel, culturel et paysager. Dans la zone cœur, des "réserves intégrales" peuvent être définies, la présence humaine y est très limitée. Seuls les chercheurs peuvent y accéder pour des raisons scientifiques.

L'aire d’adhésion Cette zone est définie lors du décret de création du Parc. Il s’agit d’une zone géographique optimale du Parc (autour de la zone cœur). Ici les communes ont le choix d’adhérer ou non à la Charte du Parc. La charte est un projet concerté de territoire. Elle concerne à la fois le cœur et l'aire d'adhésion. Construite collectivement avec les communes et les acteurs du territoire, elle indique les orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable retenues pour le territoire pour une durée de validité de 15 ans.

Etat des lieux : • 10 parcs nationaux en France • 1 parc national en création • 9,5% du territoire français classé parc national • 60 728 km² classés parc national • 8,5 millions de visiteurs chaque année Infrastructures agroécologiques-1 Sources : https://www.herbea.org/ http://www.ecophytopic.fr/ https://dicoagroecologie.fr/ https://osez-agroecologie.org/

Définition D’après Jean Paul Sarthou (dicoagroécologie), les infrastructures agro- écologiques se définissent comme : des infrastructures à proximité des parcelles Cartes cultivées, ce sont des éléments fixes du paysage, et des habitats semi-naturels entretenus par l’homme. D’un point de vue réglementaire, les IAE sont appelées 12, 14, 18, SIE (surfaces d’intérêt écologique) et répertoriées comme telles dans le cadre de la PAC. Elles peuvent avoir diverses formes : linéaire comme les 20, 24, 36, 54 alignements d’arbres et leurs bandes enherbées, les lisières forestières, haies, talus, murets, bords de fossé, de ruisseaux… ; surfacique comme les prairies inondables, prés-vergers, parcours, friches, bosquets, zones humides… ; ponctuelle comme les mares, sources, arbres isolés, rochers…

Utilité agricole Restaurer les fonctionnalités des agroécosystèmes : un agroécosystème riche et diversifié est un système qui fonctionne mieux, il se défend mieux, est plus résilient face aux attaques ou changements

Réduire l’usage des phytosanitaires : les IAE, en hébergeant des prédateurs, parasitoides des ravageurs assurent, en début de cycle une régulation de ces derniers permettant en fonction des cas de réduire, voire supprimer certains produits phytosanitaires, notamment les insecticides.

Améliorer la fertilité des sols, diminution de l’érosion : de nombreuses IAE, grâce à leur système racinaire et leur couverture annuelle, permettent l’amélioration de la structure du sol, la remonté d’éléments minéraux indispensables aux cultures (phosphore…), la captation d’eau limitant le ruissellement

Assurer un revenu complémentaire : les IAE peuvent faire l’objet d’une exploitation de leurs productions (bois, fruits)

Nourrir les pollinisateurs : grâce à la présence de plantes à fleurs et à une gestion plus extensive des IAE par les agriculteurs, celles-ci offrent de bonnes conditions d’alimentation aux pollinisateurs, maillon essentiel de la reproduction

de très nombreuses cultures.

Buzy Muret à à Muret Infrastructures agroécologiques-2

Sources : https://www.herbea.org/ http://www.ecophytopic.fr/ https://dicoagroecologie.fr/ https://osez-agroecologie.org/

Utilité écologique Cartes Lieux de vie : les IAE assurent une protection des espèces sauvages vis-à-vis de leurs prédateurs, elles sont souvent des zones de nidification, de repos. On peut 12, 14, 18, citer les passereaux (oiseaux de petite taille vivant notamment dans les haies), les orthoptères (sauterelles, criquets…) qui se développent sur les bandes 20, 24, 36, 54 enherbées, les rapaces (prédateurs de nombreux rongeurs) qui font des arbres de haut jet leurs poste d’observation de chasse….

Lieux d’alimentation : les IAE par la production de graines (bandes enherbées, prairies, bordures de champs….) font le bonheur des granivores, par la production de fruits (haies, pré-vergers, agroforesterie) assurent l’alimentation d’une grande diversité d’espèces comme les oiseaux, les petits mammifères…

Lieux d’échange : les IAE de type linéaire permettent le déplacement des espèces en toute sécurité, favorisant la rencontre, le brassage génétique mais aussi le développement des espèces à grande échelle.

Bocage à Montory Haie

Sources : https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie- plaidoyer-haies-decouverte-cincle-plongeur-294/page/3/ http://www.decouvertesologne.fr/3presentation-du- milieu/definition-et-roles-dune-haie

La haie est une infrastructure agro écologique

Avantage pour le bétail : Les haies permettent entre autres d’avoir du bétail à l’ombre l’été et à l’abri du vent lorsqu’il fait plus froid. Elles sont également utiles pour éviter les Carte 1, 10 inondations en cas de fortes pluies et pour éviter l’érosion des sols.

Un corridor écologique : La haie abrite de nombreux animaux, insectes, oiseaux et petits mammifères. On estime qu’une centaine d’espèces d’oiseaux peuvent se protéger et se nourrir dans une haie, ce qui contribue à préserver la biodiversité.

Carte 8, 36

Carte 25 Auxiliaire de culture Source : https://www.herbea.org/ http://www.ecophytopic.fr/ https://dicoagroecologie.fr/ https://osez-agroecologie.org/

Définition: Les auxiliaires de culture sont des organismes vivants qui participent à la régulation des ravageurs. On y ajoute les organismes vivants qui assurent la fertilité des sols, comme les lombrics, les insectes des litières… Cartes 2, 9, Les différents types d’auxiliaires de cultures 11, 24, 26, 27, Les auxiliaires régulateurs peuvent être des micro-organismes (bactéries : Bacillus Thurigiensis=Bt), des insectes (carabes : comme les carabes dorés, hyménoptères : 29, 32, 34 guêpes), des amphibiens (crapauds), des reptiles (serpents), des oiseaux (milans royaux, buses) ou des petits mammifères. Les auxiliaires de fertilité sont les organismes vivants du sol participant à sa structuration, la décomposition de la matière organique…

Auxiliaire Brassage Structuration Décomposition Mise en réseau Lombrics x x x Cloportes x Champignons x Cartes Les modes d’action 27, 36, 37, 38 Leur mode de régulation est différent d’un type à l’autre. Ils peuvent être regroupés en : • Prédateurs : ils se nourrissent des ravageurs qui sont leurs proies (carabes, punaises…) • Parasitoïdes : ils s’introduisent dans les ravageurs pour y réaliser une partie de leur cycle biologique (souvent la ponte) et entraînent la mort de l’individu (guêpes …) • Microorganismes parasites : nématodes, bactéries, champignons ou virus qui entraînent par leur développement la mort des ravageurs.

Les menaces : - Le travail du sol : il sera responsable de la destruction de la faune du sol, ce qui peut entrainer à terme une diminution de la fertilité Carte 19 - Les produits phytosanitaires : ils peuvent entrainer des effets indirects autant sur la faune du sol que sur les auxiliaires de type insectes, oiseaux… - L’entretien précoce des infrastructures agroécologiques : il limite le développement des fleurs donc l’alimentation des pollinisateurs mais aussi la production de fruits, donc l’alimentation d’oiseaux, petits mammifères…. - L’absence d’infrastructure agroécologique : elles assurent le gîte, le couvert et la reproduction de nombreux auxiliaires Migrations aviaires

Source : https://www.migraction.net/index.php?frmSite=22&m_id=1510

Carte 56

Migration des sternes arctiques

Les Pyrénées occidentales, un couloir migratoire Vautour -1 Sources : http://observatoire-rapaces.lpo.fr/index.php?m_id=20066 http://rapaces.lpo.fr/gypaete-barbu/presentation http://www.conservation-nature.fr/article1.php?id=101 http://www.pourdespyreneesvivantes.fr/pages.php?F2=2

Qu’est ce qu’un vautour?

Les vautours sont des rapaces qui se nourrissent de la biomasse d’animaux mort : Ils sont spécialisés dans l’élimination des cadavres. Leur anatomie est adaptée à cette nourriture : Cartes - le bec est crochu pour entamer les chairs - le cou recouvert d’un fin duvet se nettoyant 31, 33, 35, facilement les serres sont peu puissantes et non adaptées à la 38, 47, 48 préhension comme celles de l’Aigle royal

Vautour Fauve (Gyps fulvus) Envergure : 2,40 à 2,70 m Poids : 7 - 11 kg Nourriture : Chaire d’animaux mort

Au niveau français, on retrouve principalement l’espèce dans les Hautes Pyrénées (32 couples), dans l’Est des Pyrénées atlantiques (224 couples), dans l’Ouest des Pyrénées atlantiques (160 à 210 couples), dans les Grands Causses (Sud du Massif Central, plus de 100 couples), dans le Vercors (3 couples), les Baronnies (25 couples) et le Verdon (5 couples). Le vautour est une espèce courante du ciel du Pays Basque et du Béarn, au fil des ans, cette espèce menacée avait peu à peu disparu des Pyrénées. Aujourd'hui, le rapace fait son grand retour dans les Pyrénées occidentales. On recense aujourd’hui plus de 340 couples sur le Parc national des Pyrénées et près de 800 couples sont présents dans les Pyrénées françaises (source parc national des Pyrénées).

Le vautour fait l’objet de contreverses sur l’évolution de son comportement alimentaire, et les attaques régulières sur les animaux vivants affaiblis, tout particulièrement les vaches au moment du vêlage . Ces attaques sont observées depuis une dizaine d’années dans les zones de piémont du Béarn et du Pays Basque (mais aussi dans les Alpes). Vautour -2 Sources : http://observatoire-rapaces.lpo.fr/index.php?m_id=20066 http://rapaces.lpo.fr/gypaete-barbu/presentation http://www.conservation-nature.fr/article1.php?id=101 http://www.pourdespyreneesvivantes.fr/pages.php?F2=2

Le Vautour percnoptère (Neophron percnopteruse) Envergure : 1,60m Poids : 2 - 2,5 kg Nourriture : chaire et tendon Cartes d’animaux mort

31, 33, 35, Le vautour percnoptère occupe essentiellement les paysages rocheux sans grande dénivellation comportant des versants dénudés et des vallées bien 38, 47, 48 dégagées, où il peut repérer facilement ses proies. Il est migrateur dans presque toute la région paléarctique. Le Vautour percnoptère est un opportuniste qui recherche tout d’abord les petits cadavres (rats, écureuils, tortues, amphibiens, serpents). Il peut également s’alimenter des déchets ou des excréments (provenant d’animaux ou d’humains), et des insectes qui paraissent être les seuls animaux vivants chassés. Les Pyrénées accueillent 72 couples (sur les 92 couples en France). Les ¾ de la population pyrénéenne se situent sur la partie occidentale de la chaîne. Appelé "Behibideko andere xuria" (Dame blanche du chemin des vaches) dans le pays basque, il est ailleurs "Marie Blanque" en Béarn et en Bigorre ou "Aufrany" en pays catalan.

Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) Envergure : 2,60 à 2,90 m Poids : 5 - 7 kg Nourriture : Os de carcasses

Le Gypaète est le plus grand et le plus menacé des rapaces d'Europe. Les gypaètes peuvent atteindre 3 m d'envergure, et sont facilement identifiables grâce à la couleur rouille orangé de leur plumage ventral et leur barbiche. La particularité du gypaète est qu'il est ostéophage, il se nourrit principalement des os, ce qui explique son surnom de "casseur d'os". Ce vautour, le plus rare des rapaces d'Europe, est très menacé. Dans les années 50, il n'en restait que 3 à 4 couples dans les Pyrénées. Aujourd'hui, les effectifs ont remonté grâce aux programmes de protection. On compte 160 couples sur les Pyrénées, dont 43 sur les Pyrénées françaises (LPO 2018). 13 naissances ont été recensées en 2018, Loup hybride

Sources : https://www.toutvert.fr/chien-loup-informations/ http://coudouliere.blogspot.com/2015/04/les-animaux- hybrides.html

Description : Un chien-loup ou crocote est un hybride canidé résultant de l’accouplement d’un loup (Canis lupus lupus) et d'une chienne (Canis lupus familiaris) ou celui d'un chien et d'une louve. Lorsqu'il est réalisé intentionnellement, le but de ces Cartes croisements est d'augmenter la résistance des chiens et leurs performances physiques. Deux seules races de chiens-loups sont actuellement reconnues par la Fédération cynologique internationale : 8, 39, 40 - le chien-loup tchécoslovaque issu d'un programme militaire réussi par l'armée de l'ancienne Tchécoslovaquie. Les croisements furent effectués strictement à partir de bergers allemands et de loups des Carpates. - Le chien-loup de Saarloos, créé par Lendeert Saarloos initialement à partir d'un berger allemand et d'une louve sibérienne.

Origine du mot « hybride » : Le mot hybride vient du latin ibrida qui désignait le produit du sanglier et de la truie, et d'une façon plus générale tout individu de sang mêlé. L'orthographe a été modifiée par rapprochement avec le mot grec hybris faisant référence à la violence exorbitante qui peut évoquer la notion de viol ou d'union contre nature. Si l’hybridation peut se produire de façon naturelle, elle est plus souvent provoquée par l’homme. Qu’ils s'agissent d'animaux de compagnie, de bêtes de foires ou encore d'aberrations génétiques, ces hybrides nous intriguent et fascinent à la fois.

Les loups hybrides en vallée d’Ossau Au printemps 2018, de mystérieuses attaques de brebis se produisirent, dans le piémont du Bas-Ossau, puis dans les estives, en perturbant sérieusement la transhumance. La publication d’une photo, puis des analyses d’ADN par 2 laboratoires confirmèrent la présence d’au moins un loup hybride. Si la suspicion d’animaux issus d’un élevage persiste, l’origine n’est pas formellement démontrée. On estime à plus de 300 le nombre de brebis victimes. Ours brun

Sources : http://aupaysours.free.fr/ours/ours-brun.htm https://www.ferus.fr https://fr.wikipedia.org/wiki/Ours_dans_les_Pyr%C3%A9n%C 3%A9es

L'ours est présent dans les Pyrénées depuis des centaines de milliers d'années. La population actuelle d'ours brun eurasien (Ursus arctos arcto) qui vit sur les versants français et espagnol des Pyrénées est souvent nommée « ours des Pyrénées », toutefois, il ne s'agit pas d'une espèce à part entière mais d'un sous- groupe. Elle a fait l'objet d'une importante médiatisation ces dernières années, opposant les Carte 38, 49 éleveurs pyrénéens, qui lui attribuent de très nombreux dégâts, aux partisans de sa conservation et du renforcement de sa population qui veulent éviter sa disparition. Une large polémique s'est créée autour de ce grand mammifère qui demeure traditionnellement présent dans les Pyrénées alors qu'il a disparu de toutes les autres régions de France au cours de l'Histoire. Au niveau mondial cependant, l'ours brun eurasien n'est pas considéré comme une espèce menacée par l'UICN.

Population : En 2017, sur l’ensemble des Pyrénées, l’effectif minimum détecté est de 43 ours : 4 ours en Pyrénées Occidentales (Béarn, Navarre, Aragon) et 41 ours en Pyrénées Centrales (Comminges, Couserans, Val d'Aran, Catalogne).

Les programmes de renforcement des populations ursines dans les Pyrénées: Dès l’origine, en 1967, le PNP a été créé avec l’objectif de protéger les populations ursines. Dans les années 80, l’état va relancer sa politique de défense des ours, avec à la fois des réintroductions à partir de populations d’Europe centrale (Pyrénées ariégeoises et centrales), et des mesures de protection (projet de réserve Lalonde). La réintroduction de 2 ourses slovènes, en Béarn, en octobre 2018, la multiplication des attaques imputées aux ours dans les Pyrénées Centrales a exacerbé les oppositions entre une société civile favorable à ces introductions et des éleveurs de montagne en grande majorité opposés. Rapaces nocturnes 1/2 Statuts Sources : www.inpn.fr Guide de prospection des rapaces nocturnes d’Aquitaine

Liste et statut de protection des espèces de rapaces nocturnes observés en Pyrénées Atlantiques

Carte 38, 49

Tous les rapaces nocturnes bénéficient d'une protection intégrale.

Le Grand-duc d'Europe est considéré comme rare. Au niveau européen, il est inscrit à l’annexe I de la Directive Oiseaux ainsi que la Chouette de Tengmalm.

Tous sont inscrits à l'annexe 2 de la convention de Berne (= liste des espèces protégées = relatives à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe (1979)) et à l'annexe 2 de la convention de Washington (relative au commerce international des espèces déjà menacées (1973)). Rapace nocturne 2/2

Sources : www.inpn.fr Guide de prospection des rapaces nocturnes d’Aquitaine

Milieu de vie et besoins : Hormis le Hibou des Marais, aucun des rapaces nocturnes présents en Pyrénées ne construit de nid. Ils utilisent généralement d'anciennes aires de rapaces ou des nids de corvidés, de vieilles bâtisses abandonnées ou pas. Ils se nourrissent essentiellement de petits rongeurs, ils utilisent des milieux Carte 38, 49 ouverts comme zones de chasse : prairies pâturées, terres agricoles, clairières... Utilité agricole : Les rapaces nocturnes sont d’excellents chasseurs de petits mammifères ravageurs des parcelles agricoles.

Le Hibou des marais et le Hibou Moyen-duc ont un régime alimentaire spécialisé dont respectivement 99 et 90% est constitué de campagnols

La Chevêche a un régime alimentaire diversifié, avec des proies variées (lombric, micro-mammifère, insectes selon la saison). Mais en terme d’énergie, les rongeurs lui apportent 90% de ses besoins vitaux.

La Hulotte a un régime varié, les rongeurs y entrent pour environ 70%, la taupe 8 à 9%, les oiseaux 7¨%, les batraciens 7%… elle est susceptible d'attraper des proies assez grosses

L'Effraie des clochers consomme 65 à 70% de rongeurs, dont une part importante de musaraignes, un insectivore (environ 25%)

Menaces : Ces rapaces ont longtemps été menacés par l’empoisonnement des petits mammifères par des produits rémanents (s’accumulant dans les organismes tout au long de la chaîne alimentaire). Ces produits ont aujourd’hui été pour la plupart retirés du marché. L’évolution du paysage agricole et notamment la disparition des arbres creux, des ouvertures dans les bâtiments agricoles ont diminué les possibilité de nidification des rapaces nocturnes

Bonnes pratiques pour maintenir ces populations : - Conserver les arbres creux - Limiter le colmatage des entrées (poutres, fenêtres…) dans les anciens bâtiments agricoles - Conserver les ruines Chauve-souris (Chiroptère)

Sources : Tome 4 Atlas des mammifères d’Aquitaine www.gca-asso.fr www.lifeprairiesbocageres.eu Liste et statut de protection des espèces de chauves souris observées en Pyrénées Atlantiques Le département des Pyrénées Atlantique regroupe 26 des 35 espèces de chiroptères présentes en France. Depuis 1981, l’ensemble de ces espèces est protégé. Les Pyrénées basque et béarnaises accueillent grâce à son important réseau d’estives une population importante de petit rhinolophe et de grande noctule dans les hêtraies. D’autres espèces sont retrouvées en fonction du type d’habitat : le grand rhinolophe, le rhinolophe euryale ou encore le murin à oreilles échancrées. Carte 38, 49 Milieu de vie et besoins : Les milieux de vie sont très différents d’une espèce à l’autre. De façon assez générale, les chiroptères ont besoin pour hiverner de sites abrités, à température et humidité peu variables (grottes, cavités, arbres creux, greniers, étables). Leur alimentation quasi-exclusivement insectivore nécessite la présence d’une bonne diversité d’habitats ainsi que le plus souvent de la présence d’éléments structurant le paysage, de connectivités (haies, bosquets, alignements d’arbres, ripisylves)

Utilité agricole : Toutes les espèces ne chassent pas de la même manière et n’attrapent pas les mêmes proies. Une espèce en particulier est auxiliaire en élevage : le Murin à oreilles échancrées. Il se nourrit de nombreuses araignées et de mouches présentes dans les étables. Notamment 2 mouches piqueuses du bétail, la Mouche des étables et la Mouche d’automne, très irritantes pour le bétail et vecteurs de maladies. Le Grand Rhinolophe apprécie notamment les hannetons et les tipules dont les larves provoquent le jaunissement de l’herbage en consommant les racines des plantes.

Menaces : La mortalité directe est essentiellement liée aux collisions et augmente avec l’urbanisation (routes, voies ferroviaires) La diminution des populations s’explique aussi par : -le mitage du milieu rural, limitant la présence de connectivité dans le paysage (haies, ripisylves….); - la diminution de leur alimentation (insectes) liée à l’homogénéisation des habitats (fermeture dans les zones escarpées, retournement de prairies….) ou à l’utilisation de produits phytosanitaires ou de vermifuges, certaines espèces se nourrissant d’insectes coprophages décomposeurs de bouses animales; - la disparition des zones d’hivernage : arbres creux, étables ouvertes.

Bonnes pratiques pour maintenir ces populations : - maintien des haies, ripisylves, arbres creux et étables ouvertes ; - limitation de l’utilisation d’insecticides et de vermifuges ; - prise en compte des sites de reproduction et de déplacement lors des travaux routiers. Espèce endémique

Endémisme: L'endémisme caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée. Ce concept, utilisé en biogéographie, peut s'appliquer aux espèces comme aux autres taxons et peut concerner toutes sortes d'êtres vivants, animaux et végétaux

Lis (ou lys) des Pyrénées Le Lis des Pyrénées est une plante herbacée pluriannuelle, endémique des Pyrénées. Les fleurs sont de couleur jaune vif ponctuées de taches brunes.

Cartes

30, 37, 53 Lis Martagon Espèce protégée, non endémique que l’on retrouve à l’Est d’une ligne Pyrénées-Lorraine.

Gentiane pneumonanthe ou gentiane des marais est une espèce protégée, de taille moyenne (10-60 cm), connue pour ses liens symbiotiques avec l’azuré des marais (papillon rare).

Erodium de Manescau C’est un géranium, endémique, issu principalement de la vallée d’Ossau, très fréquent il y a encore quelques années dans les prairies.

Gentiane acaule La gentiane acaule (calcicole) se confond avec la gentiane de Koch (calcifuge). Ces 2 gentianes sont très fréquentes dans les pelouses pyrénéennes. Espèce indésirable Adventices et indésirables : A l’ancien terme de « mauvaise herbe », on substitue le terme d’ « adventice ». On peut regrouper dans cette catégorie différents types de problèmes: - Les plantes indicatrices de déséquilibres de gestion (nitrophiles, hydromorphes, opportunistes); - Les plantes toxiques pour les animaux, voire pour les hommes, directement ou via des espèces associées; - Les plantes invasives issues d’autres régions du monde. - Les pantes envahissantes, laissant peu de place à la concurrence

Bouton d’or (renoncule) On trouve plusieurs renoncules dans les prairies : la renoncule acre (montante), la renoncule rampante et la renoncule à bulbe, ces 2 dernières Cartes sont indicatrices d’humidité. Les renoncules sont toxique sen vert, 21, 37, 41, 42 mais perdent leur toxicité au séchage.

Rumex à feuilles obtuses Aussi appelé patience ou rumex commun. Il affectionne les sols riches, argileux, et compactés. C’est une « indésirable » majeure, très fréquente. Il peut être contrôlé par une forte pression de pâturage.

Colchique d’automne La colchique se confond avec certains crocus à floraison d’automne (dont le safran). Ils se différencient par la forme des étamines. La colchique, contrairement au safran, est très toxique, pour les hommes.

Menthe La menthe à feuilles rondes est très présente dans les prairies basco- béarnaises. Elle est indicatrice d’hydromorphie, de tassement par le piétinement et de surpâturage. Il est très difficile de faire régresser les plaques de menthe, et le retournement du sol peut être nécessaire. Tourbière Sources : https://cen-aquitaine.org https://www.larepubliquedespyrenees.fr/ http://blog.lamaisondelamontagne.org/

Définition : Une tourbière est une zone humide composée d'une végétation caractéristique, influencée par des conditions écologiques qui permettent la formation d'un sol constitué de tourbe.

Fonctionnement : Le sol est saturé de façon permanente par une eau à faible mobilité et pauvre en Carte oxygène (milieu anaérobie*) qui empêche le processus de décomposition. Les débris végétaux non décomposés s'accumulent et forment alors un dépôt de 36 matière organique appelé «la tourbe ».

Valeurs écologiques : Les tourbières possèdent également une valeur écologique fonctionnelle en tant que zone : • de rétention des crues • d’épuration des eaux de surfaces • à forte productivité naturelle • paysagère d’intérêt touristique • de « réservoir de biodiversité » abritant une faune et une flore très diversifiées

Les deux grands types de tourbières : On distingue deux grands types de tourbières : Carte ⇒les tourbières dites « acides » (ph<7), constituées de tourbes blondes issues de la transformation des sphaignes 24 ⇒les tourbières dites « alcalines » (ph>7), constituées de tourbes brunes ou noires, issues de la transformation de grands hélophytes

La tourbière d’Auga (Pedestarres, Louvie Juzon) Cette tourbière est un site à haute valeur pour la conservation de la biodiversité : une des rares tourbières bombées des Pyrénées (et un des 5 hauts marais de plaine de la façade atlantique), caractérisée par des habitats d'intérêt prioritaire, des espèces menacées et un rôle fonctionnel majeur. Le site est classé SIC dans le cadre de Natura2000 (site FR7200782). C'est également un site d'intérêt scientifique exceptionnel au plan palynologique (étude des pollens) qui a notamment permis de retracer l’histoire de la végétation des Pyrénées depuis 27 000 ans (travaux de G.Jalut - C.N.R.S). Cette tourbière a été dans le temps exploitée pour en extraire de la tourbe. Obama et plathelminthe Sources : https://sites.google.com/site/jljjustine/plathelminthe-terrestre-invasif/especes https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/animaux-ver-plat-envahit- sols-71343/

Le département des PA est touché par 2 vers invasifs: Le plathelminthe, ou ver plat, originaire d’Asie, est facilement reconnaissable à sa tête en forme de marteau. Il peut s’attaquer aux autres vers ((lombric) en sécrétant une neurotoxine paralysante, la tétrodotoxine. C’est dans le 64 qu’il a été le plus observé (travaux de Jean-Lou Justine). Il se reproduit par scissiparité (à partir d’une partie du corps par clonage); Cartes L’Obama (nungara), est lui originaire de l’Amazonie (oba signifie feuille en langue tupi). C’est aussi un redoutable concurrent pour les lombrics qu’il 44, 50 consomme abondamment, et les poules n’y touchent pas. Il est aujourd’hui détecté dans 72 départements. Comme le plathelminthe, il constitue un risque majeur pour la faune des sols (vers de terre).

Obama Plathelminthe Campagnol terrestre Le campagnol terrestre (arvicola terrestris) est un des multiples campagnols que l’on rencontre dans les campagnes. Il se caractérise par sa taille (près de 20 cm), ses petites oreilles. Il consomme principalement des racines Carte 38 d’herbacées, mais peut s’attaquer également à celles des arbres. Ses dégâts s’apparentent à ceux des taupes, avec la production de nombreux tumuli, non alignés (contrairement à la taupe), et de réseaux de galeries superficielles. Les pullulations sont cycliques (tous les 5 à 7 ans), et les dégâts, par retournement du sol superficiel, peuvent être considérables. Dans les zones herbagères de montagne, y compris dans les Pyrénées centrales, c’est le ravageur de prairie le plus préoccupant. Cynips Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynips_du_ch%C3%A2taignier https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrale_du_buis

Le cynips est une petite guêpe dont la larve provoque un chancre sur les branches des châtaigniers. Il a été repéré en France en 2010, et en Aquitaine en 2015. La larve de cynips sécrète des toxines qui provoque un chancre, sur les rameaux ou sur les feuilles, ce chancre est ensuite la porte d’entrée pour un champignon lui aussi parasite. Les rameaux touchés dépérissent et la mort de l’arbre intervient au bout de quelques années. La châtaigneraie des Pyrénées Atlantiques est assez touchée, Le meilleur moyen de lutte semble le recours à un parasitoïde, Torymus Carte 6 sinensis. Celui-ci semble donner de bons résultats en Corse, Ardèche, Dordogne et les apiculteurs pyrénéens procèdent à des lâchers.

Pyrale du buis

La pyrale, une espèce de papillon, est apparue en France probablement dans les années 2005, mais c’est surtout au cours des 3 dernières années que les dégâts ont été considérables sur l’ensemble des buxaies françaises, ainsi que dans les plantations ornementales. Cartes Le caractère invasif est amplifié par la quasi-absence de prédateurs (quelques oiseaux seulement, peut être le frelon asiatique). Les pieds de buis ne meurent 45, 46 qu’après 2 ou 3 années consécutives d’attaques. Dans les Pyrénées, la buxaie a été touchée sur l’ensemble du front nord, et les attaques remonte progressivement vers le sud et la frontière espagnole. Le seul moyen de traitement autorisé est le BT (bacillius thurigiensis), une bactérie pathogène pour les chenilles peut adaptée aux surfaces concernées. Hanneton commun Sources : http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/1.4.2.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/08/1.1.46.pdf

Le hanneton commun (Melolonthinae melolontha) est un coléoptère qui fait partie de la sous-famille des hannetons. Le cycle des hannetons se déroule sur 3 ou 4 ans selon les espèces. La larve, ou vers blanc, va se développer sous terre durant 3 à 4 ans, avant de nymphoser et de s’envoler en fin de printemps. Ces vers blancs se nourrissent de racines : les dégât les plus importants se produisent la dernière année quand la larve atteint sa taille maximale. Le hanneton adulte est phytophage, il se nourri de feuilles, sur les haies et arbres isolés. Les dégâts les plus importants sont observés en montagne, en particulier en Cartes haute vallée d’Aspe. 34, 51, 52

Noctuelle à point blanc (uniponctuée)

La noctuelle à point blanc ou uniponctuée (mythimna ou pseudaletia unipuncta) est communément appelée cirphis, leucanie orbicole ou chenille des graminées, car elle se nourrit principalement de graminées (larve défoliatrice). C’est une espèce migratrice. En France métropolitaine, elle provoque des dégâts Carte 26 surtout dans le piémont basco-béarnais (en Corse aussi), en raison des conditions pédo-climatiques particulières (vent, hivers doux). Elle développe 3 à 4 cycles par an, seul le 3ème cycle de septembre octobre entraîne des dégâts marqués et variables d’une année à l’autre. Elle constitue une préoccupation majeure pour les éleveurs. On peut freiner l’infestation en perturbant la ponte et le développement larvaire par roulage, piétinement, aération du sol, mais aussi en semant des espèces végétales non consommées. Les oiseaux, par prédation, participe à la régulation des populations. En lutte biologique, le Bt (bacillius turigiensis) peut être utilisé. Services écosystémiques

Thème domaine Cartes services Méthodologie et classification Services régulation Air 1, 3, 5, 7, 9, 12, 41, 42, 43

Services régulation Pollinisation 4, 6, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 29 Services régulation Eau 27 Services régulation Auxiliaires 45 Services Praire 2, 34, 44, 21 approvisionnement Services culturels 21, 24, 30, 31, 33, 23 Services supports Biodiversité 25, 26, 28, 44 Menaces 38, 39, 40, 46 1/2 Définitions et méthodologie Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9miqu e http://www.fao.org/ Historique: La notion de services écosystémiques est apparue dans les années 1980 sous l'impulsion de naturalistes engagés dans la conservation de la Nature. Elle a été précisément définie suite à la publication du Rapport sur l'Évaluation des Ecosystèmes pour le Millénaire (ou MEA pour Millennium Ecosystem Assessment), réalisée entre 2001 et 2005, son objectif était de déterminer les conséquences de l'évolution des écosystèmes sur le bien-être humain.

Définition : Les services écosystémiques sont définis comme étant les biens et services que les hommes peuvent tirer des écosystèmes, directement ou indirectement, pour assurer leur bien-être (nourriture, qualité de l’eau, paysages,…). Cartes Autrement dit, ce sont les services rendus par la nature à l’homme. Catégories de services : 3, 35, 37, Les services écosystémiques ont été classés en 4 catégories :

40, 49 • Services de support ou de soutien : Ce sont les services nécessaires à la production des autres services, c'est-à-dire qui créent les conditions de base au développement de la vie sur Terre (Formation des sols, production primaire, air respirable). Leurs effets sont indirects ou apparaissent sur le long terme.

• Services d'approvisionnement ou de production : Ce sont les services correspondant aux produits, potentiellement commercialisables, obtenus à partir des écosystèmes (Nourriture, Eau potable, Fibres, Combustible, Produits biochimiques et pharmaceutiques).

• Services de régulation : Ce sont les services permettant de modérer ou réguler les phénomènes naturels (Régulation du climat, de l'érosion, des parasites).

• Services culturels : Ce sont les bénéfices non-matériels que l'humanité peut tirer des écosystèmes, à travers un enrichissement spirituel ou le développement cognitif des peuples (Patrimoine, esthétisme, éducation, religion).

Dans les agroécosystèmes, les services écosystémiques présentent la particularité d’être co-produits par la nature et les hommes. Par exemple, le service d’approvisionnement (la production agricole) résulte à la fois des activités humaines et des processus écologiques tels que la pollinisation. De même, la qualité des paysages ruraux est le produit de l’interaction entre les conditions environnementales locales et les activités humaines. 2/2 Définitions et méthodologie

Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique http://www.fao.org/

Typologie des prairies en fonction des services écosystémiques rendus

-les prairies humides ou pâturages extensifs, souvent très utiles à la régulation du débit des cours d’eau ;

-les prairies bocagères qui peuvent relever des différents types de prairies mentionnés précédemment et qui ont la caractéristique de s’insérer dans un réseau maillé de haies ;

-les estives et alpages qui désignent des pâtures naturelles non semées de montagne utilisées principalement l’été à la période de repousse des herbages Cartes d’altitude ; 3, 35, 37, - les landes et parcours qui définissent des pâturages permanents faiblement productifs dont la valeur fourragère provient non seulement de la strate herbacée mais encore de la strate arbustive et des baies produites. Les caprins 40, 49 peuvent en particulier valoriser des parcours n’offrant aucune ressource herbacée.

Remarque : La capacité de stockage est la plus élevées sur les prairies permanentes et les pelouses d’altitude, elle est assez proche de celle des zones boisées. Elle est nettement plus faible sur les surfaces cultivées, en particulier lorsque la terre est travaillée en profondeur. L’agriculture de conservation, avec un travail du sol limité, permet d’améliorer ce stockage. La présence de haies et de surfaces boisées renforce les capacité de stockage des exploitations.

Prairies et landes à Saint Just Ibarre Services support Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique Ce sont des services nécessaires à la production des autres services, c'est-à-dire qui créent les conditions de base au développement de la vie sur Terre. Ils peuvent être des services actifs à court, moyen ou long terme.

Les 3 services de support essentiels à la vie sont : Formation des sols : les sols sont les supports d’une multitude de services présentés auparavant. Production primaire : la formation de biomasse est assurée par les végétaux, par le biais de la photosynthèse et de l'assimilation des nutriments. Exemples: - la transformation de la lumière du soleil et des nutriments en biomasse par les algues ; - la fixation symbiotique de l’azote par les légumineuses (trèfles, lotiers). Le cycle de l'eau, le cycle de la matière et la conservation de la biodiversité font aussi partie des services de support.

Cartes 3

Lotier corniculé

Trèfle violet ou des prés

Prairie maigre à orchidées Services d’ approvisionnement Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique Les services d'approvisionnement sont les produits obtenus à partir des écosystèmes : Nourriture : fruits, champignons, pêche, chasse Eau potable Fibres : bois, jute, coton, laine, soie ou chanvre ; Combustible : bois, bouses et autres sources d'énergie ; Ressources génétiques Produits biochimiques ou pharmaceutiques

Le service de production repose sur 4 fonctions se réalisant dans le sol : • la transformation des matières carbonées • le recyclage des nutriments • le maintien de la structure du sol • la régulation des populations de pathogènes

Cartes Dans un cadre d'agriculture mécanique intensive, ces fonctions ont été réalisées par l'homme (travail du sol, apports de fertilisants et de pesticides, irrigation...). 2, 34 Les nouveaux modèles d'agriculture durable se baseront sur les processus écologiques naturels du sol pour les réaliser.

Les prairies via la production d’herbe, de champignon ou de gibier (oiseaux notamment) développent un service d’approvisionnement.

Salle d’affinage à Arette

Brebis manech tête rousse et leurs agneaux (Hasparren) 1/2 Services de régulation Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique Les écosystèmes assurent des services de régulation notamment concernant la qualité de l’air et de l’eau via différents processus liés à leur fonctionnement interne

Qualité de l’air: Elle est assurée notamment par la séquestration dans les sols de carbone et de GES (produits par les pratiques agricoles) Carte La concentration atmosphérique en CO2 a augmenté de 31% depuis 1750 . Les émissions de CO2 sont dues pour 2/3 à la combustion de combustible fossile et pour 1/3 au changement d'usage des terres et la mise en culture des sols. 15, 19 Le sol est un puits de carbone. Il y a séquestration quand les flux de carbone entrant dans le sol sont supérieurs aux flux de carbone sortant. la séquestration du carbone est principalement dépendante de la transformation des molécules carbonées (via la décomposition de la MO)et du maintien de la structure du sol. -Les flux entrant : végétaux issus des cultures, matière organique du sol -Les flux sortant : décomposition de la MO du sol et lessivage, ruissellement de celle-ci.

Les facteurs augmentant la séquestration sont : pratiques de conservation du sol, agroforesterie, prairies,

Les facteurs augmentant la libération du carbone du sol sont : labour, travail du sol en général

Durabilité de l’agriculture : L'évolution à moyen et long terme des stocks organiques est un indicateur à prendre en compte dans le jugement sur la durabilité des agroécosystèmes.

Le concept de services écosystémiques est particulièrement pertinent dans le cadre des systèmes d’élevage à base de prairies permanentes. En effet, en limitant Cartes les intrants et en adaptant les pratiques au potentiel du milieu (altitude, exposition, type de sol,…), les éleveurs pérennisent une végétation semi- 1, 3, 20, naturelle diversifiée tout en fournissant aux troupeaux une ressource annuelle à base d’herbe. Outre la production de produits de qualité (AOP, …), ces systèmes d’élevages fournissent à la société de nombreux services 25, 40, 47 écosystémiques (qualité de l’eau, biodiversité, esthétisme des paysages, stockage de carbone,…).

Menaces : L’élevage est producteur de méthane CH4 via la fermentation entérique. La production végétale est productrice directe de GES via l’utilisation d’engrais, la consommation de fioul, et indirecte via l’utilisation de produits très gourmands en énergies fossiles pour leur production : produits phytosanitaires, engrais. 2/2 Services de régulation Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique

Les écosystèmes assurent des services de régulation notamment concernant la qualité de l’air et de l’eau via différents processus liés à leur fonctionnement interne

Qualité de l’eau: Carte La qualité de l'eau dépend essentiellement de deux fonctions écologiques des écosystèmes : • la structure du sol, qui va déterminer la perméabilité et donc la quantité d'eau 15, 19 infiltrée, ainsi que la vitesse d'infiltration ; • la dynamique des nutriments, qui va ou non libérer des éléments polluants : nitrates libérés par la nitrification (ou apportés par des engrais) et qui, dissous, sont entraînés par l'eau vers les aquifères, les rivières ou les océans, pouvant entraîner des phénomènes d'eutrophisation.

La qualité de l'eau est également fortement reliée à l'érosion, celle-ci augmentant la charge en sédiments dans les eaux de ruissellement.

Menaces : Les pratiques agricoles intensives vont inverser la tendance de filtration naturelle des eaux par les sols en augmentant le transfert de nutriments vers les eaux (azote, phosphore, phytosanitaires…).

Cartes 1, 3, 20,

25, 40, 47 Crue de la Bidouze (2018) Services culturels

Source : http://www.millenniumassessment.org/fr/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_%C3%A9cosyst%C3%A9mique

Les services culturels sont des bénéfices immatériels que l'humanité peut tirer des écosystèmes à travers un enrichissement spirituel ou un développement cognitif des peuples. De nombreuses civilisations voient en la nature un élément majeur de leur culture religieuse, spirituelle…

Ces services peuvent être d'ordre : • Spirituels et religieux • Traditionnels : les écosystèmes permettent le développement de connaissances par différentes cultures ; • Éducatif ; • Esthétique ; • Écotouristique : plaisir à se déplacer dans des paysages d'intérêt ; Cartes • Patrimonial : maintien de paysages historiquement importants. La fiche suivante illustre plusieurs de ces services. 1, 3, 21, 30, 31, 32, 33, 48

Photo des années 50 (), « akelarre » peinture de Goya, catalogue CPIE, affiche « Laruns » fête du fromage, saloir, Pierrine Gaston-sacaze berger botaniste, concours d’animaux à la foire des Aldudes 1/2 Services rendus par les prairies et les systèmes herbagers Source : http://www.prairies-aoc.net/download/PRAIRIES-AOP_outil-1- terrain.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/1.1.38.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/1.1.33.pdf L’INRA (P. Carrère, A Farruggia) a proposé un cadre d’évaluation des services rendus par les prairies et par les exploitations herbagères. Cette méthodologie a été utilisée dans els 3 massifs montagneux (Alpes, Pyrénées, Massif Central) pour construire des typologies de prairies qui intègrent les services écosystémique. Au-delà de la dénomination des services, il s’agit de proposer des indicateurs concrets et mesurables le plus facilement possible.

Les services répertoriés ont été les suivants:

Cartes Services support: - Capacité des écosystèmes à maintenir la structure biologique : organisation des 2, 7, 9, 18, communautés végétales prairiales (richesse spécifique, structure fonctionnelle) - Fourniture du sol en nutriment: cycle des nutriments (disponibilité en minéraux, 20, 21, 26, 30, fixation symbiotique des légumineuses) 31, 32, 33, 34, -Production nette de l’écosystème : production de la biomasse aérienne: production végétale aérienne (herbe, grain), phénologie (souplesse d’utilisation) 38, 39, 40, 44

Services d’approvisionnement: - Produits animaux de rente: production laitière (en quantité et en qualité) non transformée et transformée (type de transformation, potentiel aromatique, d’anti oxydant, d’acides gras insaturés) produits carnés, miel, autres (cynégétique, œufs - Produits végétaux: fourrages, grains, bois -Production d’énergie : valorisation d’éffluents, de biomasse

Services de régulation: - Régulation du climat : stockage à long terme du carbone - Résistance aux perturbations biotiques: perturbation par les ravageurs (campagnols, chenilles), structuration de la communauté végétale - Résistance aux perturbations abiotiques: fonctionnement de la communauté végétale, - Capacité de l’écosystèmes à maintenir des réseaux trophiques: diversité et abondance des pollinisateurs, rôle filtrant (qualité des eaux); - Capacité de limitation des risques érosifs: érosion 2/2 Services rendus par les prairies et les systèmes herbagers Source : http://www.prairies-aoc.net/download/PRAIRIES-AOP_outil-1- terrain.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/1.1.38.pdf http://gis-id64.org/wp-content/uploads/2018/05/1.1.33.pdf

Services culturels: - Création et entretien d’un esthétisme paysager: mosaïque/diversité, ouverture du paysage; - Maintien des traditions, des usages et des savoirs-faire: identité, bâti, espèces animales emblématiques (domestiques et sauvages), espèces végétales; Cartes protégées, valorisation des produits gastronomiques, conservation et transmission des savoirs-faire, des pratiques et des connaissances; 2, 7, 9, 18, - Contribution à l’attractivité du territoire: intégration des activitiés (sport nature), développement de structures d’accueil. 20, 21, 26, 30, 31, 32, 33, 34, 38, 39, 40, 44

Un typologie des prairies permanentes basco-béarnaises Pour illustrer la diversité des types de prairies et des services rendus Pollinisation Source : http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux- naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite- pesticides/Abeilles-pollinisation-et-biodiversite https://www.aujardin.info/fiches/insectes-pollinisateurs.php Les insectes polinisateurs : On trouve un grand nombre d’insecte pollinisateurs appartenant à différentes familles d’insectes, parmi lesquelles : - Les lépidoptères (papillons) - Les hyménoptères (Abeilles, guêpes, bourdons) - Les diptères : les mouches, mais aussi les syrphes et les bombyles - Les coléoptères (scarabées, gendarmes ou coccinelles) Carte Les plantes ayant besoin d’être pollinisées: Les abeilles domestiques et sauvages contribuent à la pollinisation de 80 % des 3 espèces de plantes à fleurs. De nombreuses essences forestières dépendent presque exclusivement des abeilles sauvages pour assurer leur reproduction par pollinisation croisée. Parmi elles, des rosacées telles que l'alisier, l'aubépine, l'églantier, le merisier, ou le sorbier, des éricacées comme la myrtille ou la bruyère, des lamiacées, ainsi que des herbacées parmi lesquelles on compte les sauges, les vipérines et les orchidées. Plus de 80% des plantes cultivées dans le monde dépendent de l’activité des insectes.

Menaces: La raréfaction des pollinisateurs sauvages n'a pas qu'une incidence sur les milieux naturels, mais également sur les rendements agricoles. L'Inra et le CNRS ont estimé à 153 milliards d'euros la contribution des pollinisateurs à la production alimentaire mondiale pour l'année 2005. Ce chiffre démontre la vulnérabilité de l'agriculture face au déclin des pollinisateurs17

Cartes 4, 6, 8, 10, 11, 12, 14, 17

Transport de pollen Syrphe

Pollinisateurs Abeille et pollinisation Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/06/14/la-france-compte-1- 000-especes-d-abeilles-indispensables-a-la- pollinisation_5314847_3244.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Abeille https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/chize/les- abeilles-reines-du-rendement-pour-le-colza

Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète, dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel, elles se nourrissent du nectar des fleurs. Si les abeilles à miel (domestiques et sauvages) vivent en colonies et possèdent une organisation sociale, toutes les autres abeilles sauvages sont solitaires. Abeille sauvage Cartes

Pissenlit: cette plante est une 10, 11, 13, importante source de nectar et pollen pour les abeilles dans les 22, 29 prairies (avec les trèfles), en particulier en début de printemps, lors du démarrage de l’activité des ruches.

Colza Colza: 2 études menées par l’INRA de Chizé (Deux Sèvres), ont été réalisées chez des agriculteurs et en serre avec des plantes non accessibles aux pollinisateurs. Il a été mis en évidence un gain de 30% du rendement avec les pollinisateurs Pissenlit

Des cultures intermédiaires sont aussi semées en considérant leur valeur mellifère, telle la phacélie. Stockage du carbone Source : http://www.la-viande.fr/environnement- ethique/biodiversite-role-ecologique-prairies

Les milieux et les sols agricoles ont la capacité à stocker et à déstocker du carbone. Les références utilisées en France ont été établies par l’INRA et l’institut de l’élevage : -terre arable : 43 T -prairie permanente : 70 T Carte -pelouse d’altitude : 93 T 17 La capacité de stockage est la plus élevées sur les prairies permanentes et les pelouses d’altitude, elle est assez proche de celle des zones boisées. Elle est nettement plus faible sur les surfaces cultivées, en particulier lorsque la terre est travaillée en profondeur. L’agriculture de conservation, avec un travail du sol limité, permet d’améliorer ce stockage. La présence de haies et de surfaces boisées renforce les capacité de stockage des exploitations.

Cartes 1, 3, 5, 18

Schéma des flux de carbone dans une prairie pâturée GES : Gaz à Effet de Serre Source : dhttp://www.journees3r.fr/IMG/pdf/Texte_10_concilier_env_et_pr od_JL-Peyraud.pdf L’activité agricole produit, principalement 3 gaz à effet de serre (GES): - Le CO2 ou gaz carbonique (ou dioxyde de carbone) - Le N2O ou protoxyde d’azote - Le CH4 ou méthane

Le méthane: Le premier contributeur est le méthane (CH4), lié principalement aux fermentations entériques (dans la panse) des ruminants (vaches, brebis, chèvre), pour près de 60% des émissions totales.

Le protoxyde d’azote: Le 2ème contributeur aux émission de GES est constitué par les composés azotés: nitrates (NO3), protoxyde d’azote (N2O) et ammoniac (NH3). En élevage, les rejets d’azote (effluents, déjections) sont la principale source d’émission d’azote, les engrais azotés (amonitrate, urée) y contribuent de manière secondaires, Cartes Le gaz carbonique: Le gaz carbonique (CO2) ne représente que 15% des émissions de GES des activités d’élevage. Le CO2 est issu de l’énergie consommée par les équipements 7, 41, 42, mécaniques, mais surtout de la fabrication des intrants, aliments pour le bétail et engrais, ainsi que de leur transport. 43, 50, Chaque type de gaz est caractérisés par son potentiel de réchauffement global, facteur multiplicatif en comparaison au CO2 : - CO2=1 - Méthane=23 - N2O=296 Ces valeurs permettent de comparer ces différents GE et de calculer les émissions globales en équivalent CO2 (somme des 3 types).

La Ferme Pays basque (Solagro, 2013) C’est le printemps, vaches et brebis ont quitté les bâtiments et profitent de l’herbe jeune des prairies. Les brebis ont été tondues, et le lait commence à baisser. Les éleveurs rassemblent les cloches de route, les bergers se préparent à aménager, les troupeaux sentent le proche départ pour l’estive.

Voici venu le grand jour. Sur les chemins de transhumance, avec vos équipes, vous allez devoir mener les troupeaux de la ferme jusqu’au cayolar ou à la cabane d’été. Le chemin sera long, et pour y parvenir vous allez devoir répondre à des questions et, pas à pas, vous immerger dans cet univers, tester vos connaissances sur les liens étroits tissés génération après génération, entre la nature, les hommes et l'élevage, de la montagne basque aux vallées du Haut-Béarn.