DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE

ARRONDISSEMENT DE CHALON-SUR-SAÔNE

VILLE DE CHAGNY

Effectif légal du Conseil Municipal : 29 Présents à la séance : 26 Votants : 29 Date de la convocation : 11 juillet 2005

EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS DU CONSEIL MUNICIPAL

SEANCE DU 18 JUILLET 2005

L'an deux mille cinq, le dix-huit du mois de juillet, le conseil municipal de la ville de CHAGNY s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de monsieur Michel PICARD, maire.

Etaient présents : MM. PICARD, FRANCONY, POTIER, DROUIN, FERRANDO, Mme SARRE, Mlle BOULNOIS, MM. GIRARD, KOLIC, Mme NICOT, M.CLAPOT, Mmes REVELLO, LARRÉ, DOUSSE, PERROT, BOUGEOT, TORRES, BILLARD, M. PERRIER, Mme PICARD, M.CHAMPALAUNE, Mmes DILLY, RODIER, MM. BAVEUX, NICOT, CHAPLIN.

Excusés représentés

M. PERU, procuration à M. POTIER M. GARNIER, procuration à Mme RODIER Mme BOUVIER, procuration à M.BAVEUX

Secrétaire de séance : Mlle BOULNOIS

Le maire fait part des remerciements reçus des associations à la suite de l'attribution d'une subvention.

M. FRANCONY rappelle la réglementation concernant la police de l'assemblée.

APPROBATION DU PROCES-VERBAL DE LA SEANCE DU 27 JUIN 2005

Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé à l'unanimité.

ZONE D'ACTIVITÉS DES NOIROTS – DÉLAI D'ACQUISITION

Afin d'éviter que certains dossiers n'aboutissent qu'après de longs mois, il convient de définir un délai portant obligation à tout demandeur d'un achat de terrain en zone d'activités des Noirots.

C'est pourquoi, le conseil municipal, à l'unanimité, décide qu'à partir de sa délibération décidant la cession d'une parcelle, l'acquéreur disposerait d'un délai de SIX MOIS maximum pour signer devant notaire le compromis de vente, document qui déterminerait les conditions de cession et les obligations correspondantes en matière d'urbanisme – notamment au titre du dépôt de la demande de permis de construire-.

ACQUISITION DE BIENS AUPRÈS DE LA SNCF

Dans la cour de fret de la gare de Chagny, la SNCF dispose de biens immobiliers intéressants pour la commune : un terrain d'environ 1 700 m2, ainsi qu'un ensemble construit et non construit de 2 200 m2 incluant notamment la hall fret.

Leur acquisition permettrait les aménagements suivants :

un parking clientèle à l'entrée de la cour;¬ un rond-point giratoire à l'intersection des rues Henri-Vincenot et du Nantil;¬

un¬ nouvel accès à la cour permettant de desservir la halle, qui serait destinée à l'usage des services municipaux (les installations SNCF en fond de cours subsisteraient).

La SNCF propose les conditions suivantes :

concession¬ en l'état des 1 700 m2 au prix de 150€ par an sur une durée de 15 ans (aménagement d'un parking gratuit pour la clientèle)

cession de 2 200 m2 (comprenant la halle fret) pour 35 000 €, prix fixé par le service des Domaines.¬

Le conseil municipal, à l'unanimité, se prononce favorablement sur la mise à disposition des biens énumérés ci-dessus – concession et cession- et autorise le maire à signer tout document en découlant.

AUTORISATION DONNÉE AU MAIRE D'ESTER EN JUSTICE

Le 9 avril 2001, le conseil municipal a décidé que : " le maire peut être chargé d'intenter au nom de la commune les actions en justice ou de défendre la commune dans les actions intentées contre elle, dans les cas définis par le conseil municipal"

Les cas n'ayant pas été précisés alors, le conseil municipal décide, par 23 voix pour et 6 abstentions (Mmes DILLY, RODIER + procuration de M. GARNIER, M. BAVEUX + procuration de Mme BOUVIER, M.NICOT) de les définir comme suit :

- non respect des règles de police municipale - contentieux en matière d'assurances, - litiges intervenant avec le personnel municipal, - non application des règlements d'urbanisme.

MODIFICATION DU PLU

Depuis sa mise en application, il est apparu nécessaire de procéder à quelques aménagements du plan local d'urbanisme, révisé par délibération du conseil municipal le 27 octobre 2003 et modifié le 24 mai 2004 :

1/ - Modification de l'espace réservé n°13 concernant la mise à l'alignement du chemin de Génetay, à l'angle du chemin de Bellecroix pour des raisons pratiques.

2/- Modification de l’espace réservé n°18 concernant la mise à l’alignement du chemin des Violettes. En effet, tel qu’il a été défini dans le PLU, il est en contradiction avec la volonté de la municipalité de conserver une vocation piétonne au chemin des Violettes, la cession gratuite rendue obligatoire par la mise à l’alignement obligeant la commune à réaliser un mur de soutènement et à réaliser à court terme les travaux d’élargissement. Il convient donc, dans l’intérêt de la commune et sans remettre en cause l’orientation générale et économique du PLU, de modifier cet alignement en rectifiant son assiette et de la reporter sur les parcelles situées en amont.

3/ Modification des articles UA11, UB11, UD11 et UE11. En effet, il est dit que "la pente des toits sera supérieure à 80% et la hauteur à l'égout du toit devra respecter celle des constructions voisines". Or, cette règle rend impossible la construction d'un bâtiment accolé à la construction principale, de type garage ou abri de jardin. Il pourrait être ajouté une dérogation pour ce type de construction, en ramenant la pente de toit à environ 50% (27°).

Le conseil municipal décide à l'unanimité

d'autoriser¬ le maire à lancer une procédure de modification du PLU sur les points mentionnés ci-dessus, conformément à l'article L123-13 du Code de l'urbanisme,

de solliciter la mise à disposition gracieuse¬ des services de la Direction Départementale de l'Equipement afin d'assurer la conduite de la procédure réglementaire de modification du PLU,

d'autoriser le maire à signer tout contrat, avenant ou¬ convention de prestation ou de service nécessaire à la réalisation de la modification du PLU,

de solliciter de l'Etat, conformément¬ au décret n°2004-17 du 6 janvier 2004 une dotation allouée à la commune pour couvrir les frais matériels et d'études nécessaires à la modification du PLU.

CRÉATION D'UNE COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION BEAUNE CHAGNY NOLAY

M. le maire expose les faits suivants :

"Historiquement, la commune de Chagny se situe au centre d'un bassin de vie incluant Chaudenay, Remigny, Santenay, Saint-Aubin, Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet, Corpeau, Ebaty.

Malgré le cours de l'histoire, et la création d'entités administratives telles que les départements, elle est restée ville centre; sa zone de chalandise, outre la commune elle-même et celles de Saône & Loire qui la jouxtent, couvre le sud de la Côte d'Or depuis les Maranges jusqu'à Meursault.

Aujourd'hui, les deux collèges de Chagny accueillent 200 élèves de Côte d'Or, et le SIVOS qui gère les installations sportives depuis 1973 compte 6 communes de ce département.

Dans leur réflexion sur l'avenir de la commune, les municipalités successives ont tenu compte de cette situation.

Dans le bulletin municipal de 1969, M. Marcel CHAROLLAIS écrivait : "Si le modeste centre administratif que constitue Chagny a autrefois inscrit sa zone d'attraction dans les limites du canton, il n'en est plus de même de nos jours. En effet, bien que rattachés administrativement à Chagny, Saint-Léger, attiré par Couches, Fontaines et Lessard-le- National, tournés vers Chalon, lui échappent en partie. Par contre, en Saône & Loire, Cheilly, Sampigny et Dezize du canton de Couches ont lié leur sort à celui de notre cité de même que, en Côte d'Or, Santenay, Chassagne, Puligny, Saint-Aubin, Corpeau et Ebaty. Tous ces villages envoient des ouvriers et des ouvrières dans nos usines, des clients chez nos commerçants, des élèves au C.E.S. et font confiance à l'hôpital rural et à sa maternité. Nous n'aurions garde d'oublier les communes fidèles depuis toujours à notre ville et nous avons le plaisir de citer , Chamilly, Saint-Gilles, Chassey-le-Camp, , Rully, Chaudenay, et . Grâce à leur amicale et compréhensive collaboration, nul doute que Chagny et sa zone d'attraction soient appelés à un avenir prospère."

L'association chargée de l'élaboration du contrat du pays de Chagny, créée en 1978, intègre des communes issues de 4 cantons différents mais jamais entièrement représentés : Aluze, Bouzeron, Chagny, Chamilly, Chaudenay, Demigny, Dennevy, Lessard-le-National, Saint- Gilles, Saint-Léger/Dheune; Paris-L'Hôpital, Cheilly-les-Maranges et Sampigny-les- Maranges; Géanges et St Loup de la Salle; Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet.

En 1992, alors que la loi du 6 février offre l'opportunité de créer des communauté de communes autour d'un projet dynamique et solidaire, la municipalité dirigée par M. Daniel MALINGRE se prononce, au cours d'une séance de conseil municipal le 29 juillet, pour l'instauration d'une intercommunalité comprenant "Chagny et les communes limitrophes, les communes du pays de Chagny, les communes du canton de Chagny et les communes du SIVOM de Nolay".

Des blocages dus aux frontières départementales ont fait avorter une telle communauté de communes, mais son bien-fondé demeure. Or, l'obstacle juridique est dépassé, et la possibilité de mettre en place un regroupement intercommunal sur une zone plus vaste existe désormais.

Par delà les changements de majorité, Chagny veut faire preuve de cohérence : c'est pourquoi le moment est venu de réfléchir à la création d'une communauté d'agglomération entre les secteurs de Beaune sud, Beaune nord, Nolay et Chagny.

Cette communauté d'agglomération à taille humaine, qui se distinguera par sa présence sur 2 départements, apportera beaucoup d'avantages à ses adhérents, et notamment à Chagny.

Sans négliger une dotation d'état plus intéressante, c'est en terme d'image qu'il faut raisonner. Placée entre les importantes communautés d'agglomération de Dijon et de Chalon/Saône, celle de Beaune Chagny Nolay serait porteuse d'une identité forte et prestigieuse, bénéficiant d'une situation économique très favorable et d'une intéressante capacité de développement sur Beaune et Chagny, développement industriel et technologique dans des sites potentiellement existants.

Dans les 30 ans à venir, Chalon/Saône est appelée à entrer dans la zone d'influence du grand Lyon, Dijon dans une zone urbaine tissée depuis le grand est. Pour échapper à ces villes tentaculaires, il convient d'utiliser le caractère authentique et les liens naturels qui unissent nos communes au-delà des frontières, pour organiser un regroupement à taille humaine, dans lequel Chagny compte pour plus de 10%.

Aujourd'hui, Chagny se trouve à la lisière d'un secteur qui profite considérablement de l'image valorisante générée par le secteur viticole et ses grands crus. Or, intégrer la communauté d'agglomération, c'est entrer de plain-pied dans un espace renommé dans le monde entier pour son riche terroir, le savoir-faire des hommes qui le peuplent et sa convivialité.

Avoir fait une communauté de communes sans intégrer les communes fortement liées à Chagny empêche toute cohérence et entrave tout esprit de solidarité. La sous-représentativité de la ville au sein du conseil communautaire, l'application de la loi du 13 juillet 2004 sont autant d'obstacles au développement de Chagny.

Dans l'intérêt de notre ville et de son épanouissement, de ses habitants et de leur avenir, il nous paraît évident de prendre une décision historique qui portera ses fruits et dont nos enfants ne pourront que se féliciter.

Il ne s'agit pas de changer la vie quotidienne de ceux des Chagnotins qui sont plus proches de Chalon par leur travail, leurs loisirs ou leurs habitudes de consommation. Bien au contraire, cette nouvelle position ne fera que renforcer le rôle de ville d'appui de Chagny, étendre son champ d'action et accroître son rayonnement."

A la suite de cet exposé, des débats s'engagent et les membres du conseil municipal présentent leurs points de vue.

Avant la mise au vote, Mmes DILLY et RODIER, MM. BAVEUX et NICOT quittent la séance.

Le conseil municipal, par 22 voix pour et 1 contre (M. CHAPLIN) se prononce favorablement sur le texte suivant :

Vu les dispositions du Code Général des Collectivités Territoriales, et notamment celles des articles L.5216-1 et suivants ainsi que celles de l’article L. 5211 5 ;

Vu les dispositions de la loi du 12 juillet 1999 relatives au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale ; Vu les dispositions de la loi du 13 août 2004 ;

Vu les délibérations antérieures du conseil municipal de la Ville de Chagny, notamment celle en date du 29 juillet 1992 ;

Article 1 : La ville de Chagny affirme sa volonté de participer à la création d’une communauté d’agglomération qui unirait les espaces beaunois, nolaytois et chagnotin.

Le périmètre définitif de ce projet sera à définir dans les mois à venir.

Cette communauté d’agglomération, fondée sur un territoire riche de ses diversités mais aussi de ses complémentarités, visera à l’accomplissement d’un projet urbain et rural de développement.

Ce projet permettra aussi à la Ville de s’inscrire dans un territoire conforme à sa géographie, à son histoire, à son économie, à son bassin d’emploi, à sa zone de chalandise, et à ses intérêts.

S’inscrivant dans une communauté à taille et à visage humains et à fort potentiel économique, la Ville de Chagny pourra ainsi amplifier son développement et son ancrage humain et social au carrefour de la Saône-et-Loire et de la Côte d’Or.

Article 2 : La présente délibération ne vise pas à proposer un projet de périmètre au sens des dispositions de l’article L. 5211-5 du CGCT.

Article 3 : Monsieur le Maire est chargé d’exécuter la présente délibération en tant que de besoin.

Prochain conseil : 25 juillet 2005