Genealogie Jurassienne
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G E N E A L O G I E J U R A S S I E N N E No 73 Informations généalogiques Automne 2011 Bulletin du Cercle généalogique de l’ancien Evêché de Bâle Vermes, lieu d'origine de nombreuses familles Fleury du Jura (Extrait de la carte de l'ancien Evêché de Bâle du colonel Buchwalder, 1819) Articles et documents Editorial Les familles Fleury du Jura Un des noms de famille les plus répandus dans le canton du Jura est celui de Fleury. Quinze localités sont communes d'origine de familles Fleury: Alle, Bassecourt, Bourrignon, Charmoille, Courfaivre, Courroux, Delémont, Develier, Fontenais, Mervelier, Pleigne, Saint- Brais, Saint-Ursanne, Soyhières et Vermes. On sait que les familles Fleury sont présentes dans le Jura déjà au XVIe siècle, du côté de Vermes: un acte de 1574 atteste la présence de plusieurs familles Fleury à Envelier, hameau de cette commune. Quant aux familles Fleury embourgeoisées au XVIIIe s. à Delémont, Develier ou Charmoille, elles venaient aussi de Vermes. La prochaine réunion du Cercle sera l'occasion pour ses membres de faire plus ample connaissance avec cette famille puisque deux Jurassiens de Genève, André et Jacques Fleury, viendront présenter la généalogie des Fleury du Jura, qu'ils ont établie au cours de 25 années de recherches. André et Jacques Fleury exposeront leur démarche, leurs objectifs et leurs méthodes et raconteront quelques «anecdotes sur le terrain». Ils souhaitent aussi s'expliquer sur le malentendu créé selon eux par le Quotidien jurassien en octobre 2010. Parce qu'ils revendiquent pour leur branche une filiation avec une famille Fleury de la noblesse française, le journaliste les avaient présentés comme des «descendants du cardinal Fleury». Cela nous avait alors fait réagir (cf. bulletin No 69). Au delà de l'homonymie, existe-t-il des rapports de parenté entre des Fleury du Jura et des dénommés Fleury de France, principalement localisés en Normandie (151e dans le classement des noms de famille les plus portés en France)? Nous espérons une réponse bien documentée à cette question. Voici d'ailleurs une histoire édifiante à cet égard et concernant justement une famille…Fleury. Un ancien membre du Cercle, feu François Fleury, a fait des recherches généalogiques sur sa famille, originaire de Mervelier. Elles ont heureusement été conservées et mises à disposition du public par Louis-Joseph Fleury sur Internet*. François Fleury a raconté comment il avait débuté. Selon la tradition familiale, un ancêtre Jean-Adam Fleury (1763-1848) – serait venu de Savoie pour étudier au Séminaire de Porrentruy. Joseph Bauer, alors directeur du Séminaire et curé de Mervelier, l'aurait ensuite fait venir dans sa paroisse pour y tenir l'école. L'instituteur savoyard aurait été reçu bourgeois de Mervelier, où il fit souche. Intrigué par cette histoire, François Fleury entreprit une recherche dans les registres paroissiaux, laquelle révéla une réalité bien différente: Jean Adam était né le 21 septembre 1763 à Mervelier et était le fils d'Henri, bourgeois du lieu. Exit la légende du petit Savoyard! * www.fleury-bordgeais.org François Kohler Sommaire La famille Raiguel, de Corgémont, par Robin Moschard ……………………………………………………… 3 Questions/réponses ………………………………….………………………………………………………….. 9 Réunions et manifestations …………………………………………………………………………………….. 12 2 Généalogie jurassienne No 73 Articles et documents La famille Raiguel, de Corgémont par Robin Moschard La famille RAIGUEL (ou RAGUEL) est une ancienne famille de Corgémont où elle est mentionnée au 15e s. déjà. On trouve ainsi un Jean RAIGUEL né en 1476, un Nicolas RAIGUEL chanoine du chapitre de Saint-Imier, cité entre 1489 et 1508, qui fonctionne comme notaire (1495), et comme curé de Dombresson (1502). Pierre RAIGUEL, fils de Jehan, est cité comme maire de Corgémont de 1504 à 1559, son fils Guillaume RAIGUEL, mort entre 1559 et 1575, a lui-même 7 enfants. 1 Cette étude est un résumé d’un travail plus complet qui sera prochainement déposé à la bibliothèque du CGAEB. Elle se penche sur la descendance des deux fils d’honorable Abraham RAIGUEL, né autour de 1640. Le premier - Jonas RAIGUEL-CUGNET, né vers 1670, mort en 1735 – forme la Branche A. Le second – Pétremand RAIGUEL-VOISIN – la Branche B. Cette famille s’est éteinte dernièrement en Suisse. Mais grâce à un Abraham RAIGUEL, né en 1766, issu de la Branche A, la famille s’est développée aux Etats-Unis jusqu’à nos jours. On relèvera par ailleurs dans les archives, plusieurs membres et familles RAIGUEL situés au niveau de notre honorable Abraham, qui se sont éteints dans le courant du 18e s. Leurs liens avec lui ne peuvent pas être fait avec certitude faute de registres à cette époque. Les Raiguel horlogers C’est à la Branche A que l’on doit la lignée des négociants-horlogers. On peut situer leurs comptoirs dans trois villages du Vallon de Saint-Imier : Corgémont, Saint-Imier et Cortébert. A Corgémont, Jonas RAIGUEL-VOISIN (1702-55)[sosa 140] (Branche A9) fut probablement le premier horloger communier de Corgémont. Ses 3 fils sont aussi horlogers : - Abram RAIGUEL-RUEDOLF (1745-1817), horloger en 1771, cité encore en 1794 (Branche A19). - Jean-Pierre RAIGUEL-GROSJEAN (1752-1818), horloger, est souvent cité dans les années 1780 et 1790 (Branche A22) [sosa 70]. - Jean-Henri RAIGUEL-NICOD-MOREL (1754-1825), aussi horloger, cité souvent à Corgémont dans les années 1780 et 1790 (Branche A23). Jean-Pierre et Jean-Henri sont cités vers 1800 à Saint-Imier et Paris sous la raison sociale « Raiguel, les frères J.P. & J.H.».2 Dans cette famille, on fabriqua dès l’origine la montre or avec roue de rencontre. Ils exécutèrent eux- mêmes les pièces d’un bout à l’autre, sauf les fournitures spéciales, et vendaient leurs produits en France et en Angleterre, où ils firent des voyages. Un de leur cousin, Frédéric RAIGUEL-BRENEL (1764-), horloger, est cité en 1784 (Branche A27).3 1 Principales sources: - Arbre de la famille Raiguel de Corgémont dressé en 1910 par A(riste) Grosjean (+ 1930) officier d’état civil à Corgémont; - Informations généalogiques. Bulletin du GAEB, Nos 1/1991, p. 7 et 2/1992, p. 9: question de J. Maroni sur l’ascendance de Marie-Madeleine Raigué (Raiguel), °1673, et réponses de Jean-Philippe Gobat et François Noirjean; - Registres paroissiaux et d'état civil de Corgémont, relevés par Philippe Voisin.. 2 Pritchard Kathleen H. Swiss Timepiece Markers 1775-1975, éd. 1997, p.R 6. 3 Fallet Marius, «Naissance et première période de développement de l’horlogerie à Corgémont, 2e partie : les familles horlogères», in Fédération Horlogère, n°16, 1939. Généalogie jurassienne No 73 3 Articles et documents A Saint-Imier Pierre Henri RAIGUEL-CHOPARD (1809-1898) fils de l’horloger RAIGUEL-GROSJEAN, alors négociant horloger à Saint-Imier, s’associe en 1833 avec deux personnages : son beau-frère Florian MOREL-RAIGUEL (1798-1861)[sosa 35], et Auguste AGASSIZ-MAYOR (1809-77)4. C’est sous la raison sociale « Raiguel Jeune & Cie » qu’il passe contrat, jusqu’en 1838, année où Raiguel quitte l’association. Raiguel Jeune et Cie, contrat de société du 25 février 1833 (Mémoires d'Ici, Saint-Imier) Les bases de l’histoire des Longines étaient posées. Morel et Agassiz continuent sous le nom « Agassiz & Cie » jusqu’en 1846. Morel quitte à son tour. Agassiz continue seul sous le nom « Auguste Agassiz » jusqu’en 1850, date à laquelle il prend des mandataires, dont son neveu Ernest FRANCILLON-GROSJEAN (1834-1900), le fondateur des Longines en 18665. A Cortébert En 1790, Adam-Louis JUILLARD (1758-1831), de Sonvilier, fonde un petit comptoir dans son village d’origine. L’affaire passe à son fils Lucien, puis à son petit-fils Albert JUILLARD-MOREL (1828-1910). Ce dernier s’associera en 1864 avec sept autres personnes pour fonder une Fabrique d’ébauches à Cortébert sous la raison sociale « Raiguel, Juillard et Cie », plus connue sous le nom de « Cortébert Watch Co ». Elle sera considérée comme la plus vieille fabrique d’horlogerie du monde puisqu’elle totalise quelque 172 années jusqu’à sa fermeture en 1962. De plus, elle est restée aux mains de la même famille Juillard durant six générations. Les associés d'Albert JUILLARD-MOREL sont entre autres : Albert MOREL-JAQUET-GODET (1828-1889), de Corgémont, beau-frère du précédent et du Conseiller d’Etat bernois Auguste Moschard-Morel 1817-1900, lequel est le fils de Florian Morel-Raiguel (1798-1861), associé à l’origine des Longines en 1833; Pierre Henri RAIGUEL-CHOPARD (1809-1898), aussi ancien associé à l’origine des Longines est l'oncle du précédent; Louis JUILLARD-RAIGUEL, (1832), frère d’Albert JUILLARD-MOREL, avocat et juge à Berne. 4 Moschard Robin, Les Agassiz de St-Imier, in Informations généalogiques. Bulletin du GAEB, n°32/2000. 5 Liens familiaux dans la fondation des Longines, de R. Moschard, in Bulletin. du CGAEB n°15/1996. 4 Généalogie jurassienne No 73 Articles et documents Branche A Descendance de Jonas RAIGUEL-CUGNET (+ 1735) 1) l- 1. [560] Abraham RAGUÉ °ca 1640 ∞ NN 2) ll- 1.1. A [280] Jonas père RAIGUEL °ca 1670 + 1735 ∞ Marguerite CUGNET + 1729 [281] 3) ll- 1.2. Susanne RAIGUEL °ca 1670 - 4) ll- 1.3. B Pétremand RAIGUEL °ca 1670 ∞ Susanne VOISIN + 1743 A Les 6 enfants de Jonas père Raiguel-Cugnet : 5) lll- 1.1.1. Anne Marie RAIGUEL °ca 1690 6) lll- 1.1.2. Susanne RAIGUEL 1695- - 7) lll- 1.1.3. A1 Abraham RAIGUEL 1696-1767, justicier ∞ Anne VOISIN 8) lll- 1.1.4. Marguerite RAIGUEL 1698- 9) lll- 1.1.5. A2 [140] Jonas fils RAIGUEL 1702-55, horloger ∞ Suzanne VOISIN 1714-84 [141] 10) lll- 1.1.6. Susanne (Madeleine?) RAIGUEL 1707- ?∞ Abram VOISIN A1 Les 6 enfants du justicier Abraham Raiguel-Voisin : 11) lV- 1.1.3.1.