EN BREF... Qui Le Composent, Des Disparités Qui Peuvent Parfois Mener À Un Renforcement, Dans Certains Domaines, De La Spécialisation De Ce Dernier
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OBSERVATOIRE socio-urbain Juin 2015 Synthèse des secteurs L’agglomération bisontine sous l’angle socio-urbain Le phénomène de périurbanisation se poursuit aujourd’hui, et avec lui s’est mis en place un fonctionnement en couronnes au sein de l’agglomération et au-delà. Parallèlement, l’entremêlement de la ville et de la campagne s’est accentué : la ville centre ne fonctionne pas sans sa périphérie, et inversement, l’organisation de la périphérie reste liée à celle de sa ville centre. L’analyse des indicateurs socio-démographiques montre que, ces dernières années, un ralentissement démographique est en cours dans l’ensemble de l’agglomération. L’évolution du territoire fait aussi ressortir, entre les secteurs EN BREF... qui le composent, des disparités qui peuvent parfois mener à un renforcement, dans certains domaines, de la spécialisation de ce dernier. Une fragilisation de certains ménages, due notamment à la crise économique de 2009, est aussi à prendre en compte. Enfin, Besançon se distingue souvent des autres secteurs et accumule des caractéristiques qui lui sont propres. L’Observatoire Socio-Urbain (OSU) des quartiers et des secteurs de Besançon et des communes du Grand Besançon est un outil de veille des disparités territoriales au sein de l’agglomération. Des indicateurs, suivis sur des périodes longues et déclinés aux échelles communales et infracommunales (IRIS), permettent d’identifier les fragilités sociales en y apportant une clé de lecture urbaine et de fonctionnement territorial. Cette publication permet, par la mise en avant des particularités de chacun des six secteurs de l’agglomération, de parvenir à construire une vue d’ensemble de cette dernière, de son état actuel et des évolutions qui s’y font jour. La publication s’appuie sur les observations faites dans les cinq « Synthèses de secteur » de l’OSU qui sont disponibles sur notre site www.audab.org. Les dynamiques démographiques et urbaines Une force démographique centrifuge Les dix communes les plus peuplées de l’agglomération Nombre et évolution de la population bisontine sont Besançon, ainsi que neuf communes dans le Grand Besançon périphériques peu éloignées de la ville centre (Saône, Chaudefontaine Thise, Les Auxons, Avanne-Aveney, Ecole-Valentin, Champoux Montferrand-le-Château, Miserey-Salines, Roche-lez- Beaupré, Pirey). Cette répartition des populations est Marchaux due, pour les communes les plus proches de Besançon, Châtillon- Tallenay Braillans le-Duc Amagney à un développement urbain plus ancien de ces zones, Les Auxons Vaire- le-Petit Deluz Miserey- Novillars qui fonctionnent comme des prolongements de la Salines Thise Chaucenne Roche-lez- Vaire-Arcier ville centre. D’autres communes, telles que Saône, École- Beaupré Valentin Pelousey se sont constituées comme des centralités pour le Noironte Champvans- Pouilley- Pirey secteur de l’agglomération où elles se trouvent. les-Moulinsles-Vignes Chalezeule Chalèze Audeux Besançon Les communes de Torpes (+24,8 %), Pirey (+19,5 %), Champagney Gennes Serre- Montfaucon Nancray Mazerolles- les-Sapins le-Salin Chalezeule (+16,1 %) et Marchaux (+12,7 %) Vaux- les-Prés gagnent le plus d’habitants entre 2006 et 2011. Franois Morre La Chevillotte D’autres petites communes, souvent éloignées de la Chemaudin Beure ville centre (Le Gratteris, La Chevillotte, Braillans, Dannemarie- Avanne- Saône sur-Crète Aveney Mazerolle-le-Salin, Vorges-les-Pins, Noironte), Grandfontaine La Vèze Mamirolle Rancenay Arguel Fontain enregistrent elles aussi des gains de populations Montferrand- Le Gratteris importants, proportionnellement à leur taille. le-Château Torpes Thoraise Larnod Routelle Busy Pugey Vorges- Evolution de la population Nombre d’habitants Boussières les-Pins Osselle 0 5 supérieure à 10 % kilomètres de 5 à 10 % 3000 de 0 à 5 % 1000 de -5 à 0 % 200 Source : Insee, RP 2011 inférieure -5 % Evolution annuelle moyenne de la population 2,0 % Cela s’explique par un phénomène d’étalement urbain : les 1,5 % espaces constructibles se faisant de plus en plus rares dans les périphéries directes de la ville, des constructions neuves se 1,0 % réalisent plus loin, attirant de nouveaux habitants. Ainsi, les populations ont tendance à quitter Besançon, seul secteur 0,5 % de l’agglomération à perdre des habitants entre 2006 et 2011 (-1 %), pour s’installer dans les périphéries, d’abord proches, puis 0,0 % de plus en plus lointaines. Tous les secteurs périphériques gagnent de la population au cours des dernières années, et le secteur -0,5 % Plateau se distingue particulièrement dans ce domaine (+6,8 %). Est Nord Ouest Plateau Besançon Sud-Ouest Secteurs périphériques 1999-2006 2006-2011 Source : Insee, RGP 1999 et RP 2006 et 2011 Taux de variation annuel de Nombre de Population totale 2011 la population 2006-2011 ménages en 2011 Besançon 115 879 -0,2 % 60 561 Est 12 018 -0,2 % 4 987 Nord 9 225 +0,6 % 3 658 Ouest 14 105 +0,9 % 5 377 Plateau 13 131 +1,3 % 5 127 Sud-Ouest 11 981 +0,7 % 4 626 Grand Besançon 176 339 +0,1 % 84 337 2 AudaB - Observatoire socio-urbain - Les synthèses de secteurs en bref juin 2015 Un parc de propriétés important, mais peu de logements récents Contrairement à la ville centre où la situation s’inverse avec une TypesTypes de de constructions constructions et et statuts statuts d’occupation d’occupation prépondérance des locataires et des appartements, les secteurs Propriétaires périphériques de Besançon accueillent une majorité de maisons 100 % et de propriétaires. Cette caractéristique est particulièrement 80 % marquée dans le secteur Nord. Cependant, le secteur Plateau se distingue avec un nombre important de logements en location et 60 % d’appartements, qui contribuent à attirer une population jeune et 40 % familiale. La recherche d’un plus grand espace de vie à un prix plus 20 % modéré est l’une des raisons qui poussent notamment les familles à sortir de la ville, souvent en direction des secteurs Plateau et Appartements 0 % Maisons Ouest, qui comptent en 2011 les parts les plus importantes de logements de moins de cinq ans (9,5 % chacun). Les secteurs Sud-Ouest et Est enregistrent quant à eux des baisses de volumes en ce qui concerne les constructions neuves entre 2003 et 2012, le secteur Sud-Ouest étant en partie contraint par son environnement (zones inondables). Besançon connaît, elle, une stagnation dans la production de nouveaux logements Locataires (2 953 logements commencés entre 2003 et 2007, et 2 935 entre Besançon Est Nord 2008 et 2012, soit une différence de quelque 18 constructions). Ouest Plateau Sud-Ouest Source : Insee, RP 2011 Logements sociaux dans le Grand Besançon Logements sociaux dans le Grand Besançon * 1 Marchaux 48 Parmi l’ensemble des secteurs périphériques, ce sont les secteurs Est (405) et Ouest (377) qui possèdent le plus grand nombre de Les Auxons 6 Novillars logements sociaux, même si ces derniers restent encore limités, Thise 8 28 213 1 comparés aux 17 022 logements du parc social bisontin. Trois Ecole- 35 Valentin 79 31 114 communes des secteurs périphériques disposent d’un parc social Besancon Pirey assez développé, constitué de près de 100 logements ou plus 21 17 022 42 34 (Novillars, Saône, Ecole-Valentin). Il convient aussi de signaler 13 que, sur la période 2006-2011, Besançon est le seul secteur grand Franois 39 Saône bisontin à perdre des locataires du parc social (-1,3 % contre 17 105 109 une moyenne pour les secteurs périphériques de +13,1 %). Les 43 Mamirolle démolitions de bâtiments organisées dans deux quartiers de la 83 10 20 ville (Planoise et Clairs Soleils) dans le cadre des programmes de 12 1 rénovation urbaine sont en partie à l’origine de cette baisse. 10 24 Logements sociaux Boussières Part Nombre supérieure à 25 % 200 30 de 15 à 25 % 100 de 10 à 15 % 10 0 5 kilomètres de 5 à 10 % Inférieure à 5 % * Le nombre des logements comprend les logements non Aucun logement social conventionnés des SEM (Sociétés d’Economie Mixte). Sources : Insee 2011, RPLS 2014 Part des locataires Part des ménages de du parc public de Part des ménages 1 personne en 2011 logements en 2011 monoparentaux en 2011 Besançon 53,0 % 22,8 % 9,0 % Est 26,0 % 7,6 % 6,3 % Nord 19,4 % 3,5 % 9,1 % Ouest 21,5 % 5,6 % 8,4 % Plateau 23,4 % 2,7 % 6,9 % Sud-Ouest 23,7 % 1,8 % 6,2 % Grand Besançon 44,5 % 17,6 % 8,5 % AudaB - Observatoire socio-urbain - Les synthèses de secteurs en bref juin 2015 3 Portrait des habitants de l’agglomération Une population familiale à l’Ouest et sur le Plateau, et un public plus âgé dans les secteurs Sud-Ouest et Est Les familles sont les plus représentées dans les secteurs Ouest FamillesFamilles et et personnespersonnes âgéesâgées (45 %) et Plateau (42,9 %). Ces ménages avec enfants, dont la part 50 % à Besançon (24,2 % des ménages) est beaucoup moins importante que dans le reste de l’agglomération (42 % en moyenne), 40 % s’éloignent de la ville centre (-5,6 % entre 2006 et 2011) pour rejoindre les secteurs périphériques, notamment du Plateau (+4,8 %) et de l’Ouest (+2 %), voire des zones plus lointaines situées 30 % hors agglomération. Ces familles recherchent des logements plus spacieux pour s’établir avec leurs enfants. 20 % La monoparentalité est plus présente à Besançon (9 %) que dans l’ensemble des secteurs périphériques (7,3 % en moyenne). 10 % Cependant, la différence de représentation des familles monoparentales à Besançon et dans les secteurs Nord (9,1 %) 0 % et Ouest (8,4 %) reste minime, voire inexistante. Les communes Est Nord Ouest les plus concernées (Pelousey, Pirey, Serre-les-Sapins, Fontain) Plateau Besançon Secteurs doivent s’adapter aux particularités de ce public : logements à Sud-Ouest périphériques loyers modérés, besoins de gardes périscolaires à des horaires plus Ménages avec enfants (parmi l’ensemble des ménages) larges, tarifs selon des coefficients sociaux, etc.