Hommage à Géo Lefèvre

Du 24 au 26 mai 2013, la course cycliste des Boucles de la Marne traversait notre département et notre village. Mais au delà de la course en elle-même, ces 10èmes Boucles de la Marne conjuguées aux 100 ans du tour de furent l’occasion d’une sympathique cérémonie commémorative en l’honneur de Géo Lefèvre.

Celui-ci, cofondateur du avec , est enterré dans notre village dont son épouse était originaire.

Sompuis recevait à cette occasion 3 invités de marque en la personne de François Lefèvre petit fils de Géo Lefèvre, Jean Pérard ancien commissaire de course sur le tour de France qui eut l’occasion de travailler avec lui, Jean-Marie Leblanc, ancien directeur du tour de France.

Après l’hommage rendu sur la tombe de Géo Lefèvre, les présents furent invités à venir partager le verre de l’amitié à la salle des fêtes.

Aussi est-ce devant une assistance nombreuse constituée d’habitants du village mais aussi des officiels de la course et autres membres de la caravane, que ces quatre personnalités racontèrent ce que signifiait pour elles l’évocation du nom de Géo Lefèvre.

Géo Lefèvre est né le 12 février 1877 à Chartres et mort à Sompuis en 1961. Après ses études à Chartres, il entre au journal « Le vélo » puis devient e 1901 directeur de la rubrique cycliste du journal « L’auto » ancêtre de « l’équipe ». C’est là qu’il propose à Henri Desgrange, le 20 novembre 1902, l’idée d’une course faisant « Le tour de France ». Ils en deviendront les cofondateurs et il cumulera les fonctions de journaliste à celle de directeur de course. Pendant la première guerre mondiale il sera décoré de la croix de guerre. Puis Il effectuera le reste de sa carrière dans la presse sportive. Homme imaginatif, il organisera des courses d’avions et sera aussi à l’origine des non moins célèbres 24h du Mans.

Il ne prendra sa retraite du journal « l’Equipe » qu’à l’âge de 78 ans pour décéder 6 ans plus tard à Sompuis. Modeste, il souhaitera simplement voir écrit sur sa tombe son titre de « président de l’association des journalistes sportifs ».

Eric Chaverou

GEO LEFEVRE Le 28 juillet 1961

« Parmi ceux qui ont consacré‚ leur existence professionnelle au Cycle et à l'Automobile, ou bien leurs loisirs au sport cyclisme, motocyclisme ou automobile, il n'en est guère qui n'aient connu ou fréquenté Géo Lefèvre.

Jeunes ou vieux, tous savent la place qu'il a occupée parmi les pionniers et celle qu'il n'a cessé d'avoir au milieu des propagandistes des deux et quatre roues, auxquels il avait voué toute sa vie.

Né le 12 Février 1877, Géo Lefèvre fit ses études au lycée de Chartres où il devait aussitôt se passionner pour le sport, au point de renoncer aux études supérieures, pour s'y consacrer exclusivement et devenir un brillant chroniqueur, habile à traiter de tous les sujets, du cycle à l'aviation en passant par le rugby, la boxe et l'automobile.

Il fut journaliste au " Vélo " avec , puis à " L'Auto " avec Desgranges sous les ordres du directeur-fondateur Victor Goddet. C'est là qu'en 1902, il suggéra l'idée d'un " Tour de la France à bicyclette " pour lancer la rubrique " 2-Roues " du nouveau journal. Quelques années plus tard, il organisa les premiers Salons de l'Automobile en Russie, mit au point des meetings aériens et fut promoteur avec Coquille et Charles Faroux, des 24 Heures du Mans.

En 1914, il devint le bras droit de ce dernier, dans la " Vie Automobile " à laquelle il consacra vingt-cinq ans de labeur acharné en tant que directeur de publicité, étroite collaboration avec les grands techniciens de l'automobile, que seul interrompait le premier conflit mondial au cours duquel sa conduite lui valut la Croix de guerre. A la fin de la deuxième guerre, il prenait place parmi les collaborateurs de , à " L'Equipe ", qu'il devait quitter à l'anniversaire de ses 78 ans. Il s'est éteint dans la maison familiale qu'il possédait en commun avec la famille Tantet, en 1961 à l'âge de 84 ans. »

Ce texte a été édité au moment de son décès par la presse Nationale. Nous nous souvenons de lui. Malgré ses innombrables activités, il a su être un citoyen de SOMPUIS à part entière en faisant autour de lui tout le bien dont un homme de cette qualité était capable.

Jean-Marie Husson