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Dossier d'enquête publique N° : E 18000019 /31

RAPPORT D'ENQUETE PUBLIQUE

Demande d'autorisation de la société CHIMIREC SOCODELI pour exploiter une installation de tri, transit, regroupement et traitement de déchets industriels dangereux et non dangereux sur la commune de

GERARD BELLECOSTE Commissaire enquêteur Juin 2018

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Sommaire

Rapport d'enquête publique

CHAPITRE 1 - OBJET ET CONTEXTE DE L'ENQUETE PUBLIQUE ...... 3 1.1 Objet de l'enquête publique ...... 3 1.2 Motivation de la Demande d’autorisation d’Exploiter (DAE) ...... 4 1.3 Cadre administratif et juridique ...... 4 1.4 Identification du demandeur et du site ...... 5 CHAPITRE 2 - LE DOSSIER D'ENQUETE PUBLIQUE...... 6 CHAPITRE 3 - PRESENTATION DU PROJET ...... 7 3.1 – Localisation et caractéristiques du site de MURET ...... 7 3.2 – Activité actuelle ...... 7 3.3 – Activité future ...... 7 3.4 – Description des activités ...... 10 3.5 – Garanties financières ...... 10 CHAPITRE 4 - ANALYSE DU PROJET ...... 11 4.1 – Préambule ...... 11 4.2 – La composition du dossier ...... 11 4.3 – La demande d'autorisation (notice de renseignements) ...... 11 4.4 – La société CHIMIREC SOCODELI ...... 12 4.5 – Les raisons du projet ...... 12 4.6 – Étude d'impact environnemental ...... 13 4.7 – Étude Des dangers ...... 17 4.8 – Notice de sécurité ...... 19 4.9 – Avis de l'autorité environnementale ...... 19 4.10 – Réponse du porteur de projet à l’avis de l'autorité environnementale ...... 20 CHAPITRE 5 - LES PROLONGEMENTS DE LA PREMIERE ENQUETE ...... 21 CHAPITRE 6 - PREPARATION DE L'ENQUETE PUBLIQUE ...... 23 6.1 − Modalités ...... 23 6.2 − Publicité ...... 23 6.3 − Permanences du commissaire enquêteur ...... 24 6.4 − Visite des lieux ...... 24 6.5 – Contact avec les mairies dépositaires du dossier d’enquête publique...... 26 6.6 – Echanges avec le porteur de projet...... 26 CHAPITRE 7 - L’ANALYSE DES OBSERVATIONS ...... 27 7.1 – Bilan quantitatif des observations ...... 27 7.2 – L’analyse qualitative des observations ...... 27 7.3 – Les échanges lors des permanences du commissaire enquêteur ...... 29 7.4 – Les observations adressées au commissaire enquêteur ...... 31 7.5 – La réponse du porteur de projet aux observations recueillies ...... 33 7.6 – Avis des conseils municipaux ...... 58 7.7 – Tableau des observations ...... 58

Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur (Pages 63 à 75)

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CHAPITRE 1 - OBJET ET CONTEXTE DE L'ENQUETE PUBLIQUE

1.1 Objet de l'enquête publique

La société CHIMIREC SOCODELI a sollicité auprès de Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne l'autorisation de développer une activité de tri, transit, regroupement et traitement de déchets industriels dangereux et non dangereux, sur la commune de MURET. Ce projet a déjà fait l’objet d’une première enquête publique qui s’est déroulée du 16 octobre au 16 novembre 2017. A son issue, le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable assorti de deux recommandations.

Or, la validité juridique de cette enquête publique a été remise en cause par une modification de la réglementation. En effet, le 6 décembre 2017, statuant sur un recours en contentieux de Nature Environnement, le Conseil d’Etat a annulé l’article 1 du décret n° 2016-519 du 28 avril 2016 portant réforme de l’autorité environnementale (codifié au paragraphe IV de l'article R. 122-6 du code de l'environnement) en tant qu’il maintient la désignation du préfet de région en qualité d’autorité compétente de l’Etat en matière d’environnement.

Le projet de CHIMIREC SOCODELI, à l’instar d’autres projets en France se trouvait dans ce cas précis, c’est-à-dire que l’avis de l’autorité environnementale versé au dossier d’enquête publique avait été émis par le préfet de région. De plus, alors que la réglementation en fait obligation, ledit avis ne figurait pas dans la version numérisée du dossier d’enquête publique mis en ligne. Pour s’affranchir du risque élevé de contentieux créé par cette situation, l’entreprise a choisi de soumettre son projet à une 2ème enquête publique s’accordant avec la réglementation.

Cette nouvelle enquête publique a été prescrite par arrêté du 26 mars 2018 du Préfet de la Haute- Garonne. Cet arrêté précise  qu’il résulte de la décision du conseil d’état (…) qu’une nouvelle enquête publique doit être organisée . Le dossier mis à disposition du public est quasi identique à celui qui a fait l’objet de l’enquête précédente. Deux seules modifications notables y apparaissent. Elles font suite :  A la décision du conseil d’Etat : l’avis de l’autorité environnementale a été rendu par la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe), service fonctionnellement détaché de l’autorité du Préfet de Région.  A la loi n° 2018-148 du 2/03/2018 ratifiant les ordonnances relatives à l’évaluation environnementale (…) : le porteur du projet a apporté réponse à l’avis de la MRAe et celle-ci figure dans le dossier d’enquête publique.

Modifiée sur ces bases, la présente enquête annule et remplace l’enquête précédente, qui est donc à considérer comme nulle et non avenue.

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Comme pour l’enquête précédente : − Monsieur Pierre VOGEL, directeur des sites de MURET et de CARCASSONNE, porte ce projet pour la société CHIMIREC SOCODELI. − Monsieur Gérard BELLECOSTE a été désigné par le tribunal administratif de TOULOUSE pour la diligenter. On précisera ici que la demande d’autorisation d’exploiter est déposée par la société CHIMIREC SOCODELI dans le cadre du développement du site, de MURET acquis par la société en 2016. Ledit site est actuellement soumis au régime de la déclaration ICPE pour l’activité de transit et regroupement de déchets industriels non dangereux. A ce jour, l’exploitant n’a pas encore démarré cette activité.

Seulement cinq mois séparent ces deux enquêtes publiques. Ma mission de commissaire enquêteur consistant à conduire la seconde enquête à partir d’un dossier identique, les éléments d’information et d’analyse du projet que je développe ci-après sont donc analogues. Il s’agit pour l’essentiel d’un copié/collé de mon précédent rapport d’enquête.

1.2 Motivation de la Demande d’Autorisation d’Exploiter (DAE)

Le dossier de demande d’autorisation d'exploiter a été déposé en préfecture le 10 mai 2017, hormis l’avis de la MRAe et la réponse de l’exploitant à cet avis, rajoutés en mars 2018. Il ressort notamment du dossier, qu'environ 70% des déchets en transit sur le site de CARCASSONNE proviennent de la région Toulousaine. L'exploitant souhaite diriger ce flux sur le site de MURET qui a l'avantage d'être bien situé dans la zone de collecte, plutôt que sur celui de CARCASSONNE qui en est excentré et qui arrive à saturation de capacité. L'activité future du site de MURET relèvera du régime de l'autorisation ICPE. Elle est en outre concernée par deux rubriques de la série "3000" de la nomenclature ICPE, induisant que ce projet doit se conformer aux dispositions de la directive européenne n° 2010 75/UE (dite directive IED) relative aux émissions industrielles, entrée en vigueur le 7 janvier 2013.

1.3 Cadre administratif et juridique

1.3.1 - Dispositions administratives :

Date Objet Demande de Mr. Le directeur de la DDT 31 de désignation d'un commissaire 08/02/20018 enquêteur en vue de procéder à l'enquête publique. Désignation de Monsieur G. BELLECOSTE en tant que commissaire enquêteur par le tribunal administratif de TOULOUSE pour conduire l'enquête publique sur la 08/02/20018 demande d'autorisation d'exploiter présentée par la Société CHIMIREC SOCODELI Arrêté préfectoral d'enquête publique stipulant son déroulement du 23 avril au 28 26/03/2018 mai 2018.

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1.3.2 – Cadre juridique :

Tous les articles cités relèvent du code de l'environnement 1.3.2.1 – Réglementation se rapportant à la procédure d'enquête publique. – Enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d'affecter l'environnement : chapitre III, titre II du livre 1er de chacune des parties législatives et réglementaires du code de l’environnement. 1.3.2.2 – Réglementation se rapportant au projet – Droit des ICPE : Livre I et livre V du code, notamment les articles L.511-1 et suivants et les articles R.511-9 et suivants. – Procédure d'autorisation spécifique aux ICPE : notamment articles R.181-12 à R.181- 15. – Nomenclature ICPE : Article L. 511-2 ; article R.511-9 et ses annexes 1 à 3. – Demande d’autorisation d’exploiter : Articles R.512-2 et suivants et R.515-59 et suivants – Étude d'impact : articles R.122-5 et R.51268. – Directive IED : Décret d'application n° 2013-374 du 2/05/13, codifié aux R.515-28 et suivants. – Étude des dangers : articles L.511-1 et R.512-1 et suivants.

1.4 Identification du demandeur et du site Les renseignements présentés sont extraits du dossier de demande d'autorisation

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CHAPITRE 2 - LE DOSSIER D'ENQUETE PUBLIQUE

Conformément à la réglementation, la version électronique du dossier d'enquête publique a été mise à disposition du public sur le site internet de la Préfecture de la Haute-Garonne et sa version papier était consultable en commune de MURET et dans neuf communes avoisinantes. La composition du dossier est présentée ci-après.

Documents administratifs − Arrêté du 26/03/2018 de Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne ordonnant l'enquête publique − Avis de l'autorité environnementale (émis par la MRAe) − Réponse du porteur de projet à l’avis de la MRAe. − A la demande du commissaire enquêteur : Compte rendu réunion publique tenue sous l’égide de l’ORDECO.

Dossier d'enquête publique : réalisé par le B.E. AXE – 35170 BRUZ, Il comprend deux classeurs totalisant plus de 800 pages.

CLASSEUR 1 Résumés non techniques (36 pages) Introduction : (35 pages) comprenant : Lettre de demande ; accord de prise en charge des frais ; Récépissé du dépôt de permis de construire ; objet du dossier ; déroulement de la procédure administrative ; glossaire ; sommaire et index. Notice de renseignements (pages 1 à 77) CHAPITRE A – Demandeur et site d’implantation CHAPITRE B – Caractéristiques techniques de l’exploitation existante et description du projet CHAPITRE C – Réglementations applicables Étude d'impact (pages 78 à 379) CHAPITRE A – Méthodologie de l’étude d’impact CHAPITRE B – État initial de l’environnement, analyse des effets négatifs et positifs du projet et mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des effets négatifs CHAPITRE C – Cumul des impacts permanents sur l’environnement CHAPITRE D – Évaluation des effets sur la santé humaine CHAPITRE E – Effets temporaires CHAPITRE F – Effets cumulés avec les autres projets connus CHAPITRE G – Synthèse des mesures et des coûts associés à l’évitement, à la réduction ou à la compensation des impacts et de leur suivi CHAPITRE H – Choix justifiés du projet CHAPITRE I – Analyse des méthodes d’évaluation utilisées CHAPITRE J – Remise en état du site Étude de dangers (pages 381 à 548) CHAPITRE A – Méthodologie générale de l’étude de dangers CHAPITRE B – Présentation du site et de son environnement CHAPITRE C – Analyse préliminaire des risques CHAPITRE D – Étude détaillée de réduction des risques CHAPITRE E – Moyens d’intervention Notice Hygiène Sécurité (pages 549 à 579)

CLASSEUR 2 Il comprend 15 Annexes dont les plans réglementaires.

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CHAPITRE 3 - PRESENTATION DU PROJET

3.1 – Localisation et caractéristiques du site de MURET

La société CHIMIREC SOCODELI a racheté en septembre 2016 le site de négoce de produits chimiques que la société UNIVAR exploitait depuis 1993 pour y développer une activité de gestion de déchets industriels.

L'établissement est situé au Nord de la ville de MURET, dans la zone industrielle du Sans- Souci, desservie par la RD 817 (à 2 x 2 voies) et par l’autoroute A64. Il dispose de deux entrées, l'une à l'Est dédiée aux poids lourds, l'autre au nord réservé aux véhicules légers.

Cet établissement s’étend sur une superficie de 12 617 m² dont 12 310 m² sont classés ICPE. Cette surface est recouverte de bitume à 85 %. Elle se répartit actuellement entre : − 61% de voirie, incluant les zones de manœuvre, stationne- ment et de stockage extérieur. − 30% de bâtiments. − 9% d’espaces verts. En jaune : emprise du site CHIMIREC SOCODELI

3.2 – Activité actuelle

Le site est soumis au régime de la déclaration ICPE depuis novembre 2016 pour les rubriques 4734-2, 2711, 2713, 2714, 2716, correspondant au transit de déchets industriels non dangereux (métaux, papiers/cartons, plastiques, déchets non inertes etc..) et d’équipements électriques et électroniques. A ce jour, l’exploitant n’a pas démarré ces activités.

3.3 – Activité future

Le site sera soumis au régime de l'autorisation ICPE. Le démarrage de l'activité de tri, transit, regroupement et traitement de déchets industriels dangereux implique pour l'exploitant la mise en œuvre de nouveaux aménagements et la réorganisation des installations existantes.

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Dans un premier temps, le site de MURET sera considéré comme un établissement secondaire à celui de CARCASSONNE. Il emploiera seize salariés à son démarrage (dont deux chimistes) et une trentaine à terme.

Organisation future du site : (Plan extrait du dossier ; les aménagements à réaliser au site apparaissent en couleur rouge)

2 • Le bâtiment E, d'une superficie de 190 m au sol, est dédié au broyage des déchets EMS. Il a fait l'objet d'une demande de permis de construire, non soumise à l'enquête publique, déposée conjointement à la demande d’autorisation d’exploiter

• Le site relève de la nomenclature des ICPE. Il s'agit des régimes : – de l'autorisation auquel il est soumis pour les rubriques N° 2718, 2790, 3510, 3550. – de la déclaration pour les rubriques N° 2714 (D), 2795 (DC) – non classé pour les rubriques 2663-2, 2711, 1723, 2716, 2717, 2925, 4719 et 4725, 4734-2, 4802.

• Concernant la directive IED, la rubrique principale est la N° 3550 « Stockage temporaire de déchets dangereux »

• Il est à noter que l'ensemble de l’établissement sera entièrement sur rétention

• Selon le bureau d'études, dans sa configuration future l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret, ne dépassera aucun seuil SEVESO.

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Tableau extrait du dossier : usages actuels et futurs des bâtiments du site de MURET

Les principaux déchets qui seront réceptionnés sur le site CHIMIREC SOCODELI de MURET seront des Déchets Industriels Dangereux (DID), et non Dangereux (DIND) ainsi que des Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (DTQD). Ces déchets proviendront essentiellement de la région Toulousaine ; ils seront collectés dans les PME, PMI et artisans des secteurs d’activité industriels et automobiles, et dans les déchetteries. Selon les cas, ils seront collectés déjà conditionnés, soit en vrac. Leur nature est très variée : huiles usagées (noires et claires), déchets aqueux, liquides de refroidissement usagés, emballages et matériaux souillés, filtres à huile, pare-brise et pare-chocs, papiers, cartons, acides et bases, solvants (chlorés et non chlorés), phytosanitaires, piles, batteries, tubes néons, aérosols, DEEE, déchets toxiques en quantité dispersée etc.

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Les déchets interdits sur le site CHIMIREC SOCODELI seront les suivants : – les produits radioactifs, – les produits explosifs, – les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI).

3.4 – Description des activités

– Réception des camions de collecte des déchets ; – Vérification, enregistrement des documents de suivi des déchets ; – Vérification de la nature des déchets et si nécessaire prise d'échantillons ; – Pesée du camion avant déchargement ; – Déchargement ou dépotage des déchets selon leur nature dans les zones dédiées : (quai de tri/déchargement, ensemble de cuves sur rétention, etc.) ; – Selon les cas, pesée du camion après déchargement ou des containers déchargés. – Tri des déchets selon leur nature (en conservant la traçabilité), puis regroupement dans les zones de stockage dédiées, éventuellement après leur reconditionnement (box adaptés, alvéoles sur rétentions, bennes extérieures etc.). A ce stade, du fait de mélanges, il y a perte de traçabilité de chacun des lots individuels. – Selon les cas, lavage des containers ; – Déchiquetage sur site des emballages et matériaux souillés ou endommagés ; – Réexpédition des déchets regroupés vers un centre de valorisation agréé lorsqu'ils ont atteint une quantité suffisante.

3.5 – Garanties financières

Elles permettent à l'administration et à la collectivité de se prémunir contre une éventuelle négligence, disparition ou insolvabilité de l'exploitant. Elles sont destinées à assurer la surveillance et le maintien en sécurité de l'installation, couvrir les interventions en cas d'accident et la dépollution éventuelle du site avant ou après sa fermeture ainsi que sa remise en état après cessation de l'activité Les différents montants unitaires et l’indice d’actualisation de coûts calculés conduisent à un montant global de garantie financière à mettre en place estimé à 192 315 €TTC

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CHAPITRE 4 - ANALYSE DU PROJET

4.1 – Préambule

En France, les installations I.C.P.E. susceptibles de présenter de graves dangers ou inconvénients pour l'environnement sont soumises à autorisation préfectorale. C'est le cas du site CHIMIREC SOCODELI de MURET qui, au regard des activités projetées et des produits qui seront entreposés et manipulés, est soumis à cette procédure, imposant au porteur de projet de fournir un dossier de demande d'autorisation en préfecture, comportant une étude d'impact environnemental, une étude de dangers et une notice hygiène et sécurité. Dès lors qu’il est jugé complet et conforme aux prescriptions dont il relève, l'administration soumet le dossier du projet à enquête publique (c’est le cas de ce projet) auquel est rajouté, conformément à la réglementation : d’une part, l'avis de l’autorité environnementale visant à éclairer le public sur la manière dont l'exploitant a pris en compte les enjeux environnementaux, d’autre part, à compter du 4 mars 2018, la réponse de l’exploitant à cet avis. En fin de procédure, Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne prendra la décision refusant ou autorisant l’exploitation du site de MURET au vu : des enseignements de l'enquête publique, de l'avis des services de l'État, de l'avis du Conseil de l’Environnement et des Risques sanitaires et technologiques (CODERST). L'autorisation ne peut être accordée que si les dangers ou inconvénients recensés peuvent être prévenus par des mesures que spécifie l'arrêté préfectoral.

4.2 – La composition du dossier

L'exploitant a confié l'élaboration du dossier de demande d'autorisation d'exploiter au bureau d'étude AXE situé à BRUZ (35170). Selon le commissaire enquêteur le dossier présenté à l'enquête publique renferme l'ensemble des documents exigés à l'article R.132-8 du code de l'environ- nement auquel il doit se conformer. Reste qu'il s'agit d'un dossier volumineux (plus de 800 pages) comportant de nombreuses parties techniques qui, bien que rédigées clairement, sont destinées à un public averti. Pour un public pressé ou qui se satisfait d'une connaissance synthétique du dossier, la lecture de la notice de renseignements et des résumés non techniques, à la portée de quiconque, permet à chacun de bien apprécier les tenants et aboutissants de ce projet, notamment ses dangers et nuisances potentielles, et les mesures prises par l'exploitant pour les réduire ou s'en affranchir.

4.3 – La demande d'autorisation (notice de renseignements)

Elle est en adéquation avec les articles R.512-2, R.512-3 et R.515-58 et suivants au code de l'environnement qui stipulent l'ensemble des informations qui doivent y figurer à savoir : L'identification du signataire, l'emplacement la nature et le volume des activités, les rubriques de la nomenclature, les activités et procédés mis en œuvre permettant d'apprécier les dangers et inconvénients de l'installation, les garanties financières etc…

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4.4 – La société CHIMIREC SOCODELI

CHIMIREC est un groupe français créé en 1957 qui est spécialisé dans la gestion de déchets industriels dangereux (DID) et non dangereux (DIND). Environ 1000 collaborateurs œuvrent en France dans 35 sites traitant 300 000 tonnes de déchets par an, dont 97 500 tonnes sont valorisées ou recyclées dans les propres centres de traitement de CHIMIREC. Tous les sites sont certifiés « Qualité ISO 9001 », « Environnement ISO 14001 » et « Sécurité OHSAS 18001 » (La démarche sera également appliquée à l’établissement de Muret). La société CHIMIREC SOCODELI est une des filiales de CHIMIREC. Elle agit en région à partir de 3 plateformes situées : – à BEAUCAIRE (siège social) qui est opérationnel depuis 2007, – à CARCASSONNE, site exploité depuis 1993, – à MURET, site acquis par la société en septembre 2016, non opérationnel à ce jour. Les déchets en transit sur les sites de MURET proviendront notamment des départements : Ariège, Aude, Haute-Garonne, Lot, Pyrénées-Orientales, Tarn, Tarn-et-Garonne. Les déchets  pourront également provenir de l’ensemble du territoire national, et dans une moindre mesure, des pays de la communauté européenne.) La société détient la maitrise foncière du site de MURET (achat de l'établissement à UNIVAR).

4.5 – Les raisons du projet

L’exploitant évoque trois raisons essentielles :  - l’établissement de Carcassonne, trop à l'étroit, nécessite un désengorgement ;  - environ 70 % des déchets gérés par ce site proviennent de la région Toulousaine ;  - les clients souhaitent un intervenant unique pour enlever tous leurs DID et DIND. Pour poursuivre le développement de ses activités la société CHIMIREC SOCODELI a donc décidé de s’implanter dans la région Toulousaine pour gérer tous types de déchets industriels, d’autant plus que la situation géographique de ce site lui permet de réduire les temps d'intervention et le trafic routier associé. Le choix du site s'est porté sur l'établissement en cessation d'exploitation de la société UNIVAR, spécialisée dans le négoce de produits chimiques aux industriels, situé sur la commune de MURET au cœur d’un ensemble de parcs industriels, dans la zone du Sans-Souci. Trois raisons essentielles ont guidé ce choix : – La zone industrielle est desservie par deux axes routiers majeurs de la région Occitanie. – Le site a été exploité depuis de nombreuses années pour des activités ICPE de gestion de produits chimiques ; son adaptation aux activités de la Sté CHIMIREC SOCODELI pouvait (à priori) s'envisager sans induire d'impacts supplémentaires sur l’environnement. – Le site n'est pas situé à proximité immédiate des zones urbaines, des établissements recevant du public vulnérable (enfants, personnes âgées) et des milieux naturels sensibles. L’exploitation de ce site a été entérinée par l’administration en décembre 2016 pour la gestion des DIND. La demande de l’exploitant consiste à étendre son activité à la gestion des DID.

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4.6 – Étude d'impact environnemental

Il s'agit du document qui optimise l'intégration du projet dans son contexte environnemental (humain et naturel) et qui sert de socle pour la concertation avec les parties prenantes. L'étude d'impact environnemental doit être proportionnée à l’importance des pressions occasionnées par le projet sur son environnement et à la sensibilité des milieux impactés. Elle procède par 4 étapes clés qui ont pour finalité :  d'analyser l'état initial environnemental du site du projet ;  de mettre en relief et de hiérarchiser les enjeux environnementaux  d'adapter le traitement des enjeux en fonction de cette hiérarchie ;  de définir les mesures appropriées pour éviter, réduire, sinon compenser les impacts négatifs sur l'environnement.

4.6.1 – Environnement humain

Le site est environné de bâtiments industriels. Malgré sa situation en Z.I. quelques habitations sont situées à proximité immédiate des limites de propriété de l’établissement : – une habitation se trouve à 8 mètres dans l'enceinte d'une casse automobile ; – des logements internes à un site militaire sont implantés à 70 mètres.

Les établissements recevant du public (ERP) proches sont situés à l'Est du site : il s'agit d'un restaurant à 58 m et deux hôtels distants respectivement de 155 et 255 mètres. Les ERP susceptibles d’accueillir du public sensible (enfants en bas âge, personnes âgées, personnes malades, etc.), sont situés à plus de 2 km. Les conditions d’accès au site par les poids-lourds permettent d’éviter la traversée de zones habitées. Le projet n'aura aucun impact sur la préservation/protection des édifices bâtis bénéficiant ou non d’une protection au titre des monuments historiques ; il en sera de même pour le patrimoine archéologique

4.6.2 – Environnement naturel

Plusieurs espaces naturels remarquables sont inventoriés sur la commune de Muret, à proximité de l'établissement CHIMIREC SOCODELI. − A 225 m : un site NATURA 2000 (Zone Spéciale de Conservation).

− A 555 m : un site NATURA 2000 (Zone de Protection Spéciale).

− A 255 m : un site protégé (protection du biotope, habitat naturel).

− Depuis 250 mètres jusqu'à plus deux kilomètres : Quatre Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) dont 3 de type 1 et une de type 2.

− A 3,5 et 4.2 km : deux Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Ces milieux naturels sont principalement liés à la Garonne qui comporte des milieux référencés en tant que zone humide. Le site n’interfère avec aucune de ces zones protégées ni avec aucun des éléments de la trame verte et bleue du SCRAE.

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4.6.3 – Effets sur l'environnement

4.6.3.1 – Effets sur l'environnement humain

Paysages Le secteur d’étude est largement marqué par les installations industrielles et les bâtiments de commerce. Les installations de la société CHIMIREC SOCODELI sont peu perceptibles en vision proche ou lointaine, car le projet prend place au sein d’une zone d’activité où les bâtiments industriels foisonnent et sont en écran les uns par rapports aux autres.

Captages AEP Les plus proches du site sont distants de 2,75 km et 5 km au Nord. Les activités développées par CHIMIREC SOCODELI à MURET ne sont pas susceptibles d’avoir un impact sur ces captages, le site étant situé hors de leurs périmètres de protection.

Bruit et vibrations Les émissions sonores proviendront essentiellement du broyeur des emballages et matériaux souillés qui sera implanté au sein du bâtiment E. Le B.E. atteste, à l'appui de son évaluation sonore quantitative, que l’établissement respectera la réglementation relative à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les I.P.C.E. Il indique aussi que les activités actuelles comme futures de ce site, ne seront pas à l’origine de vibrations perceptibles.

Émissions atmosphériques – Qualité de l'air Des émissions atmosphériques de composés organiques volatils (COV) seront générées lors du stockage des déchets en cuve, lors du déconditionnement des déchets inflammables du bâtiment D et lors du déchiquetage des emballages et matériaux souillés. La modélisation réalisée par le B.E. montre que les flux polluants COV des déchets sont susceptibles de générer un impact sanitaire très faible pour les riverains du site. Ces émissions impacteront très marginalement le niveau de la qualité de l’air localement, et a fortiori, la santé des riverains. L'étude d'évaluation quantitative des risques sanitaires conclue : "En considérant le fonctionnement normal de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret, dans sa configuration future, le site de tri, transit, regroupement et traitement ne fait pas apparaitre de risques toxicologiques et cancérogènes pour les riverains de l’établissement. La santé des riverains ne sera donc pas impactée par l’exploitation future de l’établissement".

Lumières, poussières, odeurs Peu ou pas d'effets attendus : – les émissions lumineuses seront atténuées (éclairages vers le sol, utilisation de la lumière naturelle, etc.) ; – le site sera maintenu en constant état de propreté ; – aucune partie organique pouvant impacter l’hygiène et la salubrité publique ne sera présente dans la composition des déchets en transit.

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Trafic routier Le trafic journalier induit par le site proviendra des allées et venues de 18 poids-lourds et 35 véhicules légers (dont 30 pour les employés et 5 pour les visiteurs) : cela représente une augmentation très marginale de 0,06 à 0,18% du trafic global du secteur, du même ordre de grandeur que celui généré par les activités de l’exploitant antérieur de ce site.

Sécurité des lieux, des visiteurs Les lieux sont clôturés et seront équipés de système de vidéosurveillance, d'alarme anti- intrusion, etc… Le parking véhicules légers se trouve à l'entrée du site, à l'extérieur des bâtiments.

4.6.3.2 – Milieux naturels

Sols et sous-sols

Il ressort de diverses études de l'état de référence du sol qu'il y a suspicion de pollution, préexistante au rachat du site par l'exploitant. A ce jour les données sont insuffisantes pour juger du niveau de la contamination du sol dans le périmètre du site. Une caractérisation complémentaire sera transmise à l’inspection des installations classées dès réception des résultats. Le B.E. estime que les dispositions constructives et les mesures organisationnelles mises en place dans le cadre de l’exploitation future du site CHIMIREC SOCODELI de MURET excluent toute pollution des sols et du sous-sol en situation normale de fonctionnement comme accidentelle.

Nappe phréatique

La nappe circule au droit du site à faible profondeur, environ 2 mètres ; le substratum imperméable se trouve à environ 5 mètres. Le suivi analytique des eaux réalisé depuis 2010 laisse supposer une faible source de pollution (potentiellement en amont de l’emprise du site) par des solvants organiques (trichloroéthylène, tétrachloroéthylène etc…). L'exploitant poursuivra, au compte de l’exploitant précédent, le suivi de la qualité des eaux souterraines jusqu’à ce que les concentrations mesurées au niveau des piézomètres soient stables et à des niveaux acceptables. Aucun usage des eaux souterraines n’est, et ne sera fait, dans le cadre de l’exploitation de l’établissement.

Eaux pluviales et domestiques

L’établissement CHIMIREC SOCODELI de MURET sera exploité de manière à maitriser ses rejets aqueux et à limiter la consommation en eau. Notamment, – les eaux pluviales de voiries seront épurées par des séparateurs d’hydrocarbures, puis dirigées vers le réseau de collecte de la zone industrielle, – les eaux pluviales de toiture d’une partie du site seront stockées en cuve et réutilisées pour le lavage des contenants,

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– les eaux de lavage et résidus de laboratoire sont gérées en tant que déchets. – les eaux usées sanitaires seront collectées par un réseau séparatif, dirigeant les effluents vers le réseau d’assainissement collectif puis vers la station d’épuration de La Joffrery de MURET.

4.6.4. – Les risques naturels et technologiques

Le site, qui se trouve en limite des deux communes de MURET et ROQUES, n'est concerné par aucun des zonages en vigueur de leurs PPRN inondation. Il est notamment situé sur des terrains qui ont une sensibilité très faible à inexistante vis-à-vis du risque d’inondation par remontée de nappe. Note du commissaire enquêteur : pour ce qui concerne les risques technologiques (contrairement à ce qu’indique le dossier) le site MECAPROTEC situé à environ 300 mètres au sud du projet est classé SEVESO seuil bas.

4.6.5 – Compatibilité du projet avec divers plans et programmes

Le B.E. conclut à la compatibilité du projet avec : – Le SCoT de la grande agglomération Toulousaine. – Le PLU communal qui stipule concernant la zone UF lieu d'implantation du site :

➢ que les constructions à usage d’habitation sont interdites (hormis les rares et habituelles exceptions),

➢ que les I.C.P.E. sont autorisées si elles sont compatibles avec le milieu environnant et si elles sont nécessaires à la vie du quartier et de la cité. – Le SDAGE du bassin ADOUR-GARONNE. – Le SAGE de la Vallée de la Garonne (en cours d'élaboration). – Le PPA (plan de protection de l'atmosphère) de l’agglomération de Toulouse qui intègre la commune de MURET – le SRCAE de l’ancienne région Midi-Pyrénées, adopté en juin 2012.

4.6.6 – Effets temporaires

Les aménagements prévus sur le site pour l’adapter à ses futures activités sont de faible envergure et de durée limitée (quelques mois). Des dispositions concernant cette période transitoire sont édictées pour minimiser les gènes ou inconvénients prévisibles.

4.6.7 – Effets cumulés avec les autres projets connus

L’exploitation future de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de MURET n'est pas susceptible de générer d'effets cumulés notoires avec celle des projets en cours sur le secteur d’étude.

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4.6.8 – Directive IED

Au regard des volumes d’activités et du type de déchets en transit prévus sur le site CHIMIREC SOCODELI de MURET, l’établissement relèvera de la Directive Européenne relative aux émissions industrielles 2010/75/UE (dite directive IED) qui prévoit que les autorisations d'exploiter doivent se baser sur les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) du secteur d’activité considéré, afin de prévenir les pollutions de toute nature. Conformément à l'article R.515-59 du code de l'environnement, une étude complémentaire du B.E. présente la description des MTD ; elle s'appuie sur la version de 2006 du BREF (Best available techniques reference documents) spécifique aux industries du traitement des déchets. L'étude du B.E. conclue que les moyens et les procédures qui seront mis en œuvre sur le site CHIMIREC SOCODELI de MURET seront en adéquation avec les MTD proposées dans le BREF relatif au traitement des déchets. Nota du commissaire enquêteur : Cette étude présente une analyse du fonctionnement de l'installation au regard des MTD (application des articles L. 515-28 et au I de l'article R. 515- 62). A noter que ledit article stipule, concernant l'arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter :  Les prescriptions nécessaires au respect des dispositions des articles L.1813 et L.181-4 mentionnées à l'article L.181-12 sont fixées de telle sorte qu'elles soient exploitées en appliquant les meilleures techniques disponibles et par référence aux conclusions sur ces meilleures techniques. Il est procédé périodiquement au réexamen et, si nécessaire, à l'actualisation de ces conditions pour tenir compte de l'évolution de ces meilleures techniques.

4.7 – Étude Des dangers

Elle décrit et évalue : – les risques que peut présenter l'installation en cas d'accident, que la cause en soit interne (transport, chargement/déchargement, dépotage, reconditionnement, etc..) ou externe. – l'étendue et la gravité des conséquences des accidents majeurs identifiés et justifie les paramètres techniques et les équipements installés ou à mettre en place pour la sécurité des installations permettant de réduire le niveau des risques pour les populations et pour l'environnement. – les moyens présents sur le site pour intervenir sur un début de sinistre et les différents scénarii susceptibles d'intervenir ainsi que les moyens de secours publics qui peuvent être sollicités. – les accidents consignés dans la base de données informatique du groupe CHIMIREC depuis 1999 ; – les principaux risques présentés par les déchets qui transiteront par le site CHIMIREC SOCODELI de MURET : ils sont liés à leur inflammabilité, à leur toxicité, à leur réactivité, à leur corrosivité, à leur solubilité.

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Tableau extrait du dossier : synthèse des risques identifiés sur le site de MURET et leur cotation

Les phénomènes dangereux (sérieux, modérés, catastrophiques) ont fait l'objet d'une étude détaillée de réduction des risques quant à leur probabilité d’occurrence, avec prise en compte des mesures de maîtrise des risques et démarche de réduction du risque à la source le cas échéant. L'analyse fine conclue que l’ensemble des phénomènes dangereux susceptibles de se produire sur le site CHIMIREC SOCODELI de MURET est jugé acceptable.

Selon le B.E. : "Cette conclusion est possible au regard des critères de criticité pris en application de l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation."

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4.8 – Notice de sécurité

Elle expose la conformité de l’installation projetée avec les prescriptions réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel. Elle comporte les mesures à prendre dans l’intérêt de l’hygiène, de la santé et de la sécurité du personnel.

4.9 – Avis de l'autorité environnementale

L'avis de l'autorité environnementale a pour but d'éclairer les parties prenantes de ce projet − donc le commissaire enquêteur − sur la qualité de l’étude d’impact et sur la façon dont l’environnement naturel et humain est pris en compte dans le projet.

L’avis a été paraphé le 6 mars 2018 par la MRAe ; il concerne le dossier déposé en préfecture le 19 mai 2017. La synthèse de cet avis est reproduite ci-dessous : Compte tenu des éléments présentés, l'étude d'impact apparaît globalement proportionnée aux enjeux environnementaux et suffisamment développée (…). L'étude prend correctement en compte les incidences directes et indirectes, permanentes ou temporaires du projet sur l'ensemble des enjeux environnementaux identifiés. Les résultats des différentes études menées et présentées dans le dossier ont été pris en compte pour la définition des mesures de prévention et de protection. D'une façon générale, l'ensemble des mesures prévues par la société CHIMIREC SOCODELI est cohérent et justifié, et est de nature à limiter et à maîtriser l'impact du projet sur les tiers et le milieu naturel.

Quatre recommandations sont détaillées dans le corps de l’avis de la MRAe :

 Compléter l’étude d'impact « par une présentation plus complète de la pollution existante des eaux souterraines ». Elle souligne cependant « que ces informations, utiles à une information complète du public, ne sont pas susceptibles de remettre en cause la compatibilité du site avec un usage futur industriel du site tel que prévu dans le cadre de ce projet. »

 « Que le risque de pollution diffuse par la perte d'étanchéité de certaines rétentions soit abordé dans l'étude d'impact. »

 « Qu’une évaluation de l’efficacité des mesures (de prévention et de réduction « brumisation en sortie du déchiqueteur ») soit mise en place, qui pourra, le cas échéant, conduire à. la mise en place de mesures complémentaires (fermeture des bâtiments, extraction et traitement des vapeurs, etc. et que soient précisées les mesures prévues concernant le stockage des déchets amiantés. »

 La MRAe considère que ces mesures sont adaptées à la nature des risques identifiés mais recommande toutefois que celles-ci soient renforcées afin d’assurer une cohérence avec les mesures habituellement mises en place dans ce secteur d’activité, avec en particulier la mise en place d’un dispositif d’extinction automatique d’incendie.

Nota du commissaire enquêteur : la réponse du porteur de projet à l’avis de l’autorité environnementale est désormais obligatoire et doit figurer au dossier d’enquête publique (Cf. L122.1-VI du code environnement)

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4.10 – Réponse du porteur de projet à l’avis de l'autorité environnementale

CHIMIREC SOCODELI explicite les mesures qu’il mettra en œuvre pour s’accorder avec les recommandations formulées par la MRAe.

 « Les résultats du dernier rapport de surveillance en date de juin 2017 ont permis de conclure sur la présence de solvants chlorés dans la nappe souterraine située en aval hydraulique de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret. En plus de la présence de polluants mise en évidence en dehors de l’ancien site UNIVAR, le rapport TAUW France de Juin 2017 indique que la nappe souterraine localisée au droit de la zone de dépotage et des bassins de traitement est touchée par une pollution aux PCE et DCM. Néanmoins, comme le stipule ce même rapport (…) ces impacts résiduels n’entrainent pas d’incompatibilité sanitaire avec l’usage industriel actuel ayant lieu sur le site. (…) La DREAL appréciera les mesures à mettre en œuvre dans le cadre des différentes analyses réalisées. CHIMIREC s’engage à laisser tous les accès à la société TAUW pour procéder à toutes les analyses voire interventions nécessaires. » Nota du commissaire enquêteur : Ce document de TAUW est postérieur à la demande d’autorisation d’exploiter. Il ne figurait donc pas au dossier de l’enquête publique précédente.

 Concernant les mesures de surveillance mises en place, plusieurs piézomètres seront conservés sur site. Ces dispositions associées à celles décidées dans le cadre de la pollution historique permettront à la société de disposer d’un suivi de la nappe particulièrement efficace qui pourra répondre à toute alerte. L’exploitant s’engage à relever le niveau piézométrique deux fois par an et à mener une analyse des eaux souterraines chaque année pour les substances suivantes notamment : COHV, HAP, Hydrocarbures et métaux lourds. Enfin, le bon fonctionnement épuratoire du séparateur d’hydrocarbures recueillant les eaux pluviales sera également contrôlé régulièrement au moyen d’analyses en sortie de séparateur, avec pour référence les seuils fixés par l’arrêté du 2 février 1998. »

 Concernant le déchiquetage des emballages et les opérations de déconditionnement : « Les poussières, seront limitées par la mise en œuvre d’un équipement de brumisation au niveau du déchiqueteur ; cette brumisation permettra d’abattre les poussières et évitera ainsi leur émission diffuse. » Concernant les COV : « la société CHIMIREC SOCODELI prévoit d’installer un système de captation judicieusement positionné au poste de travail concerné. Les moyens de traitement nécessaires seront mis en place si les concentrations observées l’imposent. » Concernant les déchets amiantés : « seuls le regroupement et le stockage temporaire de cette catégorie de déchets seront autorisés sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret. »

 « Sur recommandations des services du SDIS, le troisième poteau incendie présent sur le site sera remis en service afin d’assurer une protection complète et totale des installations. De plus, l’implantation des RIA sur le site sera réalisée conformément à la réglementation APSAD. » « Enfin, concernant le sprinklage, la société CHIMIREC SOCODELI mettra en œuvre les équipements adéquats notamment au niveau du stockage de déchets inflammables, de la zone de dépotage des inflammables, de la zone de déconditionnement et du broyeur. » « La capacité totale de rétention du site CHIMIREC SOCODELI de Muret s’élèvera, en situation future, à 810 m3. Ainsi, la capacité de rétention du site sera suffisante pour permettre de confiner les eaux d’extinction supplémentaires liées à la mise en œuvre du système d’extinction automatique. »

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CHAPITRE 5 - LES PROLONGEMENTS DE LA PREMIERE ENQUETE

On rappellera ici qu’une première enquête publique s’est déroulée du 16 octobre au 16 novembre 2017, à l’issue de laquelle le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable assorti de deux recommandations. Elles sont reproduites « in extenso » ci-dessous :

Recommandation n°1 : Le commissaire enquêteur engage l’exploitant à réaliser le bilan environnemental résultant de sa décision de supprimer l’activité de broyage du site de MURET et d’y renoncer si ce bilan est défavorable. Recommandation n° 2 : le commissaire enquêteur recommande la présentation de ce projet à l’ORDECO, observatoire régional des déchets.

Ces deux recommandations ont été prises en compte par le pétitionnaire. D’une part, La société CHIMIREC SOCODELI, qui a consulté la DREAL sur ce sujet, maintient les installations de broyage (déchiqueteur) dans le dossier de la présente enquête publique. A noter cependant qu’aucun additif au dossier n’étaye cette décision ; notamment, la présentation du bilan environnemental suggéré par le commissaire enquêteur n’y figure pas. D’autre part, Le projet du site de MURET a été présenté au public par la direction de CHIMIREC, sous l’égide de l’ORDECO, lors d’une réunion publique qui s’est tenu à MURET le 16 le février 2018. Mr VOGEL, responsable du projet, m’a précisé qu’un courrier d’invitation à cette réunion avait été expédié aux associations de défense de l’environnement et du cadre de vie et aux principaux détracteurs de la première enquête publique. (A ma demande il m’a remis copie : du compte rendu de réunion établi par le président de l’ORDECO, les documents projetés par la société CHIMIREC SOCODELI, la feuille d’émargement à cette réunion).

Le 16 avril, estimant que ce compte rendu de la réunion publique était utile à l’information du public, j’ai demandé son adjonction aux dossiers « papier » et « numérique » d’enquête publique. (J’avais au préalable informé le porteur de projet et le président de l’ORDECO de mon intention). La mise en ligne du document a eu lieu le jour même. Conjointement l’ORDECO a publié le compte rendu sur son site internet avec un lien renvoyant sur le dossier d’enquête publique.

(Ci-contre, copie écran du dossier en ligne, en date du 2 3/04/2018) Le répertoire dossier DAE contient les 13 pièces principales du dossier (Les études d’impact et de dangers notamment)

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Point d'étape du commissaire enquêteur

Préalablement à l’enquête publique, le commissaire enquêteur retire de sa lecture du dossier et de ses échanges lors de sa visite des deux sites de CARCASSONNE et de MURET :

− le site de CARCASSONNE arrive à saturation du fait de son exigüité et l'exploitant dit rencontrer des difficultés rédhibitoires pour l'étendre. − le site de MURET qui offre près du double de superficie et qui se trouve dans la zone principale de collecte des déchets, permettra à la société CHIMIREC SOCODELI de se développer dans le secteur géographique le plus porteur.

Il apparait aussi que depuis 1993 l'activité du site de MURET (acquis par l'exploitant en 2016) consistait au stockage et à la distribution de produits chimiques vrac ou conditionnés aux industriels de la région, et que son remplacement par une activité de gestion de déchets industriels dangereux relève aussi d'une ICPE dont les activités sont susceptibles d’impacter fortement l’environnement. Le commissaire enquêteur note que l’autorité environnementale (MRAe) estime l’étude d’impact proportionnée aux enjeux environnementaux. D’autre part, la MRAe a pour avis que lesdits enjeux sont correctement pris en compte et que les mesures prises par l’exploitant sont de nature à limiter et à maitriser l’impact environnemental du projet. Les quatre recommandations émises par ladite autorité − elles visent à compléter le diagnostic de la pollution préexistante et à améliorer la qualité de ce projet − ont reçu réponse favorable du porteur de projet.

Au final, pour le commissaire enquêteur, concernant ce projet, trois points demeurent qui demandent vigilance :

− La pollution préexistante, peu marquée semble-t-il, du sol et de la nappe phréatique, que ce projet ne doit pas aggraver. − la dégradation de la qualité de l'air (que le B.E. estime très faible et acceptable) due aux COV émis par des déchets entreposés sur site, notamment lors du broyage des containers usagés ; − les risques de danger, notamment d’incendie, (que le B.E. estime acceptables) pour l'environnement humain ou naturel.

Pour ce qui concerne le commissaire enquêteur, il aura à se déterminer à partir de sa propre analyse, des enseignements de l’étude d’impact, de l’avis de l’autorité environnementale, et au regard des éléments complémentaires (notamment des observations du public) qui seront remontés par toutes les parties prenantes durant l'enquête publique. D’autre part, le commissaire enquêteur prend acte que le pétitionnaire a présenté son projet lors d’une réunion d’information et d’échanges (organisée par l’ORDECO) avec les parties prenantes de la première enquête publique et qu’il maintient les installations de déchiquetage des déchets sur le site de MURET.

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CHAPITRE 6 - PREPARATION DE L'ENQUETE PUBLIQUE

6.1 − Modalités

Tenant compte des jours fériés du mois de mai, la durée de l'enquête publique a été fixée à 36 jours consécutifs, du lundi 23 avril au lundi 28 mai 2018 inclus. L'arrêté Préfectoral précise à ses articles 3 et 4 les modalités d'information et d'expression offertes au public, à savoir :

Les lieux et moyens d'accès au dossier d'enquête publique :

− Mairie de MURET, siège de l'enquête : dossier consultable sous sa forme "papier" et sous sa forme "électronique" via un PC mis à disposition du public.

− Mairies de , PINS-JUSTARET, , ROQUES-SUR-GARONNE (ou ROQUES), , , VILLENEUVE-TOLOSANE, , communes situées dans un rayon de 3 km du projet : dossier consultable sous sa forme "papier" ;

− Site internet de la Préfecture : 24h/24, en se connectant par ses propres moyens sur le site internet de la Préfecture de la Haute-Garonne.

Les alternatives données au public pour déposer ses observations :

− soit sur registre ou par courrier postal,

− soit oralement au commissaire enquêteur lors de ses permanences en mairie de MURET (deux permanences) ou en salle des projets en centre-ville de MURET (deux permanences).

− soit via une adresse électronique dédiée.

Les lieux et modalités permettant à quiconque de consulter lesdites observations :

− en mairie de MURET pour les observations émises par voie "traditionnelle",

− sur site internet de la préfecture pour les observations "électroniques" Ces conditions donnaient toutes facilités aux personnes intéressées d'accéder aux documents de l'enquête publique et d'exprimer, à leur convenance, leurs éventuelles observations.

6.2 − Publicité

6.2.1 Parution dans les journaux

Les avis de publicité ont fait l'objet d'une parution dans la presse locale, à savoir :

− La Dépêche du Midi, éditions de la Haute-Garonne du 09/04/2018 et du 24/04/2018. − L’opinion indépendante, éditions du 13/04/2018 et du 27/04/2018.

6.2.2 Affichages et annonces

6.2.2.1 – En mairie : Vérification par le commissaire enquêteur – lors de ses deux permanences en mairie – de l'affichage de l'avis au public prescrivant l'enquête publique sur les panneaux d'affichage extérieurs de la mairie de MURET.

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Concernant les autres mairies, j’ai pris contact téléphonique avec chacune d’elles (le 12 avril) pour vérifier l’affichage de l’avis au public, sachant qu’il appartient aux maires d’attester de cet affichage à l’issue de l’enquête publique.

6.2.2.2 – Sur les lieux : le maitre d'ouvrage a procédé à un affichage de l’avis au public aux deux entrées de l’établissement dans les délais prescrits, visibles depuis la voie publique. Il a expédié par courriel les photos de cet affichage au commissaire enquêteur.

6.3 − Permanences du commissaire enquêteur

En concertation avec l'autorité organisatrice, quatre permanences ont été planifiées pendant lesquelles je me suis tenu à disposition des personnes souhaitant me rencontrer. − Le lundi 23 avril 2018 de 9 h 30 à 12 h en mairie de MURET ; − Le samedi 05 mai 2018 de 9 h 30 à 12 h en salle des projets ; − Le mardi 15 mai de 16 h 30 à 19 h en salle des projets ; − Le lundi 28 mai de 14 h 30 à 17 h en mairie de MURET.

6.4 − Visite des lieux

La situation étant inchangée, le commissaire enquêteur a estimé inutile de refaire une visite des lieux. Il retranscrit ci-dessous les visites qu’il a effectué lors de l’enquête précédente.

− − − − − − − − − −

Dans un premier temps, j’ai souhaité visiter le site de CHIMIREC SOCADELI de CARCASSONNE dont l’activité, pour partie, sera transférée sur le site de MURET.

Cette visite s'est déroulée le vendredi 15 septembre 2017 de 10 heures à 11 heures 30, en compagnie de Monsieur Pierre VOGEL, directeur des sites de CARCASSONNE et de MURET et de Monsieur Jean-Luc GLEIZE, responsable opérationnel du site de MURET. En préambule à nos échanges, Monsieur VOGEL a présenté le groupe CHIMIREC, puis commenté un diaporama du projet d’ouverture du site de MURET. Avant de procéder à la visite du site, nous avons abordé la raison d’être de ce projet, puis ses finalités. Selon les dires de Monsieur VOGEL :

− Le site de CARCASSONNE a une superficie presque moitié moindre que celui de MURET et il a renoncé à son agrandissement à cause d’écueils rédhibitoires.

− L'exploitation du site de CARCASSONNE est problématique, son exiguïté pénalise l’organisation rationnelle et optimisée des divers flux de déchets.

− Ce site est arrivé au maximum de l’activité qu’il peut supporter. La visite m’a permis de visualiser les différentes étapes de gestion des déchets (réception, déchargement, tri, regroupement, stockage, traitement, etc.) et de me rendre compte de la réalité de ces opérations sur le terrain.

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Mes accompagnateurs ont répondu sans détour à toutes mes questions et à toutes mes demandes d'explications complémentaires.

Je retire de cette visite, quant aux nuisances que j’ai pu constater, se rapportant à l’environnement humain : – A l’intérieur du site j’ai perçu des émanations olfactives uniquement dans le local des phytosanitaires et en examinant les caisses recevant des déchets en cours de déchiquetage (odeurs de "peinture"). – Le site est tenu en bon ordre et propreté, ce qui apparaît primordial au commissaire enquêteur pour ce type d’activité (hormis ce jour-là, le labo de chimie qui semblait encombré). – Pas de gêne récurrente due au bruit ambiant des installations en fonctionnement (le déchiqueteur fonctionnait) ou de camions en cours de déchargement (deux lors de ma visite). – Signalétique importante à chaque poste de travail, portant sur le tri sélectif, la sécurité, les dangers spécifiques à chaque poste, etc… Au préalable à ma visite, sachant que j’étais attendu, j’ai parcouru à pied les deux rues perpendiculaires qui longent le site protégé par un haut mur d’enceinte : aucun bruit particulier ne se détachait du fond ambiant ni d’odeurs particulières n’en provenait. A noter que le site de CARCASSONNE est proche d’une zone naturelle sensible : au nord, il est longé par le canal du midi qui coule à une vingtaine de mètres.

______

Dans un second temps, j’ai souhaité visiter le site de CHIMIREC SOCODELI de MURET.

Cette visite a eu lieu à l’occasion de ma première permanence, le lundi 16 octobre 2016, de 13 heures ¼ à 14 heures ¼, en compagnie de MM VOGEL et GLEIZE, déjà nommés. Le site est exempt de toute activité : je n’ai relevé aucune présence humaine ni aucun camion. Les lieux semblent en bon état général, les bâtiments sont totalement vides, hormis le bâtiment B où des cuves qui appartenaient à l’ancien exploitant étaient en cours de vérification d’étanchéité, en vue de leur réutilisation. L’espace vert de 2000 m2 au sud du site, que le B.E. dénomme friche, est en fait une pelouse naturelle tondue rase. Il est séparé par un grillage du reste des installations. C’est le seul espace qui n’est pas imperméabilisé. En conclusion à cette visite Mr VOGEL m’a précisé : « Nous attendons l’autorisation d’exploiter avant de planifier le lancement des travaux d’aménagement de ce site »

Nota : préalablement au démarrage de la présente enquête publique, le pétitionnaire m’a informé que le site de MURET n’avait pas démarré l’activité de collecte des déchets industriels non dangereux. Je l’ai constaté lors de ma remise du P.V. de synthèse des observations qui a eu lieu sur ce site, le jeudi 31 mai 2018.

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6.5 – Contact avec les mairies dépositaires du dossier d’enquête publique.

Le 12 avril 2018, j’ai contacté le service urbanisme de chacune des neuf mairies afin : − De vérifier que l’affichage d’avis d’enquête avait été réalisé ; − D’indiquer que les dossiers devaient être mis à jour au plus tard le 23 avril (adjonction du nouvel avis de la MRAe et de la réponse de l’exploitant notamment) − De rappeler que chaque conseil municipal devait délibérer sur ce projet, soit durant l’enquête publique, ou au plus tard 15 jours après sa clôture.

6.6 – Echanges avec le porteur de projet.

Lorsque j’ai été désigné pour conduire à nouveau cette enquête publique j’ignorais que le porteur de projet avait suivi les deux recommandations que j’avais émises dans mon rapport précédent, à savoir : − Le maintien de l’activité de déchiquetage sur site, que je préconisais. − La tenue d’une réunion publique de présentation du projet associant l’ORDECO ; elle a eu lieu le 16 février 2018 à MURET. Trois documents rendent compte de cette réunion. Nota : ces deux points sont ici juste évoqués. Ils ont déjà été développés en page 21 du présent rapport.

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CHAPITRE 7 - L’ANALYSE DES OBSERVATIONS

7.1 – Bilan quantitatif des observations

Le commissaire enquêteur a recueilli cent-soixante-quatre observations, toutes écrites, et a été informé lors de sa troisième permanence d’une pétition ouverte sur le site internet change.org.

Observations Observations Courriers TOTAUX orales sur registre électronique 0 73 91 164 *

* J’ai annoncé 155 par erreur dans mon P.V. de synthèse suite à une erreur de décompte. * Les mêmes contributions d’un même auteur parvenues par 2 vecteurs (courrier papier + mail) sont décomptées pour 1. * Quatre observations d’opposition au projet déposées sur le site internet de la préfecture (dont trois avant l’ouverture de l’enquête publique et une après sa fermeture) ne sont pas décomptées.

Pétitions Lien du site Nombre de signatures au 28/05/2018

https://www.change.org/p/collectif-seveso-a- 1 muret-non-merci-chimirec-a-muret-non-merci 1448

La pétition a recueilli 1448 signatures. Ci-dessous l’essentiel du texte de la pétition : (…) Je soutiens le collectif de citoyens SEVESO A MURET NON MERCI qui exige que Mr le commissaire enquêteur prolonge l'enquête publique devant l'information très imparfaite des citoyens. Je soutiens le collectif de citoyens SEVESO A MURET NON MERCI qui exige que Mr le commissaire enquêteur demande au pétitionnaire CHIMIREC de rencontrer la population et de l'informer précisément sur son projet AVANT LA FIN DE L'ENQUETE PUBLIQUE. (…)

Les observations proviennent :

➢ D’associations de défense de l’environnement pour quatre d’entre elles ;

➢ Du collectif des riverains SEVESO A MURET NON MERCI

➢ D’élus (Notamment de Mme la députée TOUTUT-PICARD, de Mr CHATONNAY maire de Roques, et pour une observation commune, de quatre conseillers départementaux)

➢ De particuliers qui déclarent majoritairement résider à ROQUES, sinon à SAUBENS, ROQUETTES, SEYSSES ou MURET, et très marginalement ailleurs.

7.2 – L’analyse qualitative des observations

Le dépouillement des observations montre qu’aucun de leurs auteurs ne se prononce en faveur de ce projet, bien que certains d’entre eux soulignent que la collecte des déchets industriels est nécessaire en vue de leur réemploi, de leur valorisation ou de leur élimination.

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Dans leur majorité les observations sont génériques.

• Elles dénoncent l’information et la concertation insuffisante d’une enquête publique réalisée en catimini, et pour la plupart demandent la prolongation de l’enquête publique avec tenue d’une réunion publique.

• Elles expriment le refus d’un projet irresponsable, car élaboré au mépris de la santé et de l’environnement des habitants,

• Elles réfutent un projet inutile (de tels sites existent en suffisance en région Toulousaine) et s’opposent à sa localisation, à proximité de zones urbaines actuelles ou en prévision d’urbanisation, notamment celles de la commune de ROQUES.

• Elles avancent que les installations sont conçues à minima, qualifiant ce projet de LOW COST.

• Elles pointent les nuisances avérées ou supposées et les dangers potentiels auxquels sont exposés les riverains et leurs répercussions pour leur santé et leur sécurité (pollution atmosphérique, risque d’incendie avec effet domino, risque d’explosion). Les risques encourus sont jugés sous-estimés, voire ignorés.

• Elles exposent que le dossier comporte des inexactitudes, des approximations et des insuffisances (souvent sans en citer aucune).

• Elles soulignent que deux ERP, le bowling/jeux (accueillant de nombreux enfants) et le foyer d’immigrés situés respectivement à 275 mètres et 190 mètres du projet, ne sont ni répertoriés ni pris en compte dans l’étude d’impact. L’école de SAUBENS située à 1,4 km du site CHIMIREC est aussi dans ce cas.

Dans une moindre mesure, les opposants dénoncent :

• Le risque de dégradation du milieu naturel lié à la Garonne qui coule à 250 mètres à l’Ouest (Site NATURA 2000, ZNIEFF…) ;

• L’incompatibilité de ce projet avec le règlement d’urbanisme de la ville de MURET ; Enfin, relayés par 4 conseillers départementaux, ils demandent un sursis à statuer quant à la décision d’autorisation de ce projet. Ils souhaitent que celle-ci soit prise après la publication du PRPGD Occitanie et selon les dispositions de ce plan, applicables aux déchets industriels.

Si le public cible peu souvent des points précis de l’étude d’impact ou de l’étude de dangers, ce n’est pas le cas des associations de défense de l’environnement et du collectif des riverains.

• Ce dernier conteste la validité de l’étude de dangers car elle occulte les scénarios d’incendie généralisé des bâtiments A et B ; il émet aussi des doutes sur les hypothèses de modélisation qui lui apparaissent à reconsidérer. En découlant, il subodore que les effets dominos en cas d’incendie sont sous-estimés et que les barrières de protection mises en place (écrans thermiques, murs anti-feu, lutte contre l’incendie) sont insuffisantes. • Ce collectif doute aussi que l’exploitant puisse mettre en œuvre les MTD dans les installations existantes. • Concernant les MTD l’association FNE est du même avis, et estime en sus que l’étude d’impact est lacunaire : non prise en compte des risques et incidences avec les ICPE proches et prise en compte insuffisante des effets cumulés au regard des sites NATURA 2000 et des ZNIEFF.

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7.3 – Les échanges lors des permanences du commissaire enquêteur

Avant d’évoquer le déroulement des permanences, il y a lieu de préciser les prolongements de l’enquête publique précédente. Dans mon avis motivé ponctuant la première enquête publique, j’avais recommandé la présentation du projet à l’ORDECO par l’exploitant. Cette réunion de présentation du projet par le groupe CHIMIREC s’est déroulée le 16 février 2018 à MURET sous forme d’une réunion d’information et d’échanges. Y ont assisté − sur invitation − une cinquantaine de personnes, notamment les principaux détracteurs de la première enquête publique, dont les représentants de toutes associations de défense de l’environnement, du collectif des riverains et des représentants de chacune des neuf mairies et de la communauté des communes.

Lors de cette réunion du 16 février : ➢ L’annulation de la première enquête publique et l’ouverture de la deuxième enquête publique ont été annoncés (cf. C.R. de la réunion joint au dossier d’enquête). ➢ Le projet CHIMIREC SOCODELI a été présenté et discuté, incluant une information intitulée retour sur la première enquête publique, (cf. diapos projetées lors de ce cette réunion, téléchargeables sur le site internet de l’ORDECO) Ceci explique le positionnement du commissaire enquêteur, lors de la présente enquête publique, de ne pas donner suite à la requête réitérée durant ses permanences de prolongation de l’enquête et d’organisation d’une réunion publique.

D’autre part, le porteur du projet m’avait communiqué copie d’un courrier recommandé (avec AR) qu’il avait adressé le 10/04/2018 aux neuf maires des communes situées dans un rayon de trois kilomètres du projet. Ce courrier précise : (…) N’ayant pas eu de réponse à notre invitation dans le cadre d’une visite du groupe, nous vous proposons d’intervenir par le biais d’une séance d’information destinée aux élus et aux habitants de votre commune. Cette séance d’information vient s’ajouter à la réunion publique organisée par l’ORDECO qui s’est déroulée le 16 février 2018 et à laquelle vous aviez été conviés et à la journée « portes ouvertes » à l’occasion du soixantième anniversaire du Groupe CHIMIREC le 12 juin 2018 à laquelle vous serez également conviés. Selon l’exploitant, (cf. ANNEXE 1, page 8) seule la mairie de Villeneuve-Tolosane a souhaité le rencontrer.

Lors de ma première permanence j’ai reçu deux des responsables de l’association TERRE NETTE et du collectif SEVESO A MURET NON MERCI venus ensemble me rencontrer. Je leur ai signifié que je répondrai dans mon rapport d’enquête au document élaboré en commun qu’ils m’ont remis, et déclaré que je ne voyais pas de raison probante ce jour de prolonger l’enquête publique ni d’organiser une réunion d’information et d’échanges avec le public à laquelle ils avaient eux-mêmes assisté. J’ai ensuite reçu une autre personne désirant se renseigner sur ce projet et qui n’a pas souhaité laisser trace de son passage.

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Lors de la seconde permanence, j’ai rencontré dès l’ouverture Mr. EYNARD Patrick, adjoint à l’urbanisme de la commune de ROQUES. Selon ses dires, l’étude d’impact ignore la commune de ROQUES alors que plusieurs entreprises totalisent plus de 1500 personnes dans un rayon très proche du site CHIMIREC SOCODELI. Il m’a déclaré en outre que la commune allait prochainement engager la révision de son PLU et ouvrir à l’urbanisation la zone AUo dite de Lagrange Bonafous, où seront construits 400 à 450 logements dans les 3 à 4 ans à venir, à moins d’un kilomètre du site. (Cf. déposition sur registre). Ensuite, vers 10 h15 et jusqu’à 12h 40, j’ai reçu un collectif de riverains d’environ 20 personnes venu m’exposer les raisons pour lesquelles ce collectif rejetait catégoriquement ce projet. D’emblée et durant 1 heure 30, la conversation a été hachée et parfois houleuse par le fait de quelques-uns, trop excités. J’ai même craint un instant que cette rencontre ne déborde. Le commissaire enquêteur le dit d’autant plus tranquillement qu’on lui a signifié (à l’issue des faits) qu’une grande partie de la rencontre a été enregistrée. Durant la conversation, j’ai déclaré à ce collectif que je ne voyais pas de raison probante ce jour de prolonger l’enquête publique ni d’organiser une réunion d’information et d’échanges avec le public, au motif que celle-ci avait déjà eu lieu. Tous m’ont exprimé leur désaccord, trois ont convenu y avoir assisté ; l’un d’eux m’a déclaré que le cadre institutionnel de cette réunion n’avait pas permis aux riverains de donner un réel écho à leur opposition à ce projet.

Lors de la troisième permanence, j’ai à nouveau reçu le collectif de riverains durant 1h 30. Cette rencontre (également ponctuée de prises audio ou vidéo par téléphone portable selon mes observations) a été bien plus calme : j’avais prévenu qu’au premier dérapage j’arrêtais toute discussion de groupe. A cette occasion, j’ai déclaré à ce collectif que je donnerai ma réponse définitive le lendemain quant à la prolongation de l’enquête publique et l’organisation d’une réunion d’information et d’échanges avec le public. C’est lors de cette permanence que j’ai été informé qu’une pétition circulait sur internet concernant cette requête, réunissant, à cet instant, près de 500 signatures.

Lors de la quatrième permanence j’ai reçu vingt à vingt-cinq personnes venues isolément ou par petits groupes. Je me suis entretenu notamment avec Mr CHATONNAY maire de ROQUES venu en compagnie de conseillers départementaux, puis avec des représentants du collectif des riverains qui m’ont remis un document de 16 pages formalisant leur contestation de ce projet.

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C’est le lendemain de ma troisième permanence, le 16 mai au matin, que j’ai décidé de ne pas donner suite à la demande de prolongation de l’enquête. Les fondements de ma décision : Concernant la demande de prolongation de l’enquête publique :

➢ Il s’agissait de la deuxième enquête publique en l’espace de cinq mois concernant le même projet, selon le même dossier, et sa durée a été portée intentionnellement à 36 jours. ➢ L’ouverture de la deuxième enquête publique a été annoncée le 16 février 2018 (soit deux mois avant) aux associations environnementales et aux riverains présents à la réunion d’information et d’échanges. ➢ Durant et entre les deux enquêtes, le dossier est toujours resté à disposition de quiconque, consultable en ligne sur le site de la préfecture ou en mairies (soit sept mois de rang).

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Concernant la demande de réunion d’information et d’échanges avec le public :

− Une réunion d’information et d’échanges avait déjà été réalisée. − L’analyse de la teneur des 69 observations déposées à cet instant sur le registre ou sur le site internet montrait qu’aucune thématique nouvelle n’était abordée. − Les questions posées avaient leur réponse dans le dossier, hormis deux points marginaux (ancien fossé et conduite de gaz de 67 bars à environ 100 mètres). − Le contexte de tension de cette enquête m’a fait douter de l’utilité d’une seconde réunion. En effet, les propos foncièrement antagonistes de certains portaient à penser qu’ils recherchaient à faire valoir un point de vue prédéterminé et figé, plutôt que de rechercher un réel dialogue. J’ai averti respectivement de cette décision, comme convenu : l’autorité organisatrice, le porteur de projet et le secrétaire de l’association TERRE NETTE.

Nota : A toutes fins utiles, à l’issue de ma 2ème permanence j’avais prévenu l’autorité organisatrice et le porteur de projet que je n’excluais pas l’éventualité de l’organisation d’une telle réunion, sans prolongation d’enquête, et que ma décision interviendrait à l’issue de ma 3ème permanence.

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7.4 – Les observations adressées au commissaire enquêteur

Les observations recueillies au cours de cette enquête et les réponses apportées sont exposées ci- après. Etant résumées et réduites à l’essentiel, elles sont consultables dans leur intégralité à l’annexe 1 du présent rapport. Les observations ou requêtes du paragraphe 7.4.1 qui suit me concernent directement. Ma réponse apparait en caractères gras à leur suite.

7.4.1 Sur la désignation du commissaire enquêteur

Cette désignation  se justifie-t-elle d’un point de vue légal et éthique ? interrogent l’association TERRE NETTE et le collectif des riverains SEVESO A MURET NON MERCI. Autre remarque :  J’ai été extrêmement surpris de retrouver votre nom comme commissaire enquêteur, alors que vous avez le 28/12 rendu un premier avis favorable pour le même dossier  et  A mon étonnement, comment le même commissaire enquêteur est-il nommé ? 

La désignation des commissaires enquêteurs pour conduire toute enquête publique régie par le code de l’environnement (cas des ICPE) appartient au président du tribunal administratif de TOULOUSE à qui il y a lieu de s’adresser quant à sa légalité. Reste que la présente enquête publique était pour moi particulière, ma mission consistant à rediligenter une enquête que j’avais déjà conduite fin 2017 et pour laquelle j’avais déjà émis un avis favorable assorti de deux recommandations. Comme tout commissaire enquêteur je pouvais refuser ma désignation, mais s’agissant de recommencer avec les mêmes acteurs une procédure abolie, tel n’a pas été mon choix. En effet, tous avis prononcés lors de l’enquête précédente étaient à reprendre : celui du commissaire enquêteur, celui des neufs conseils municipaux, et celui de l’autorité environnementale. Soit 11 avis. De plus, comme pour toute enquête publique confiée à un commissaire enquêteur par le tribunal administratif de TOULOUSE, j’ai signé un document sur l’honneur attestant n’avoir aucun lien avec quiconque concernant ce projet, ni aucun intérêt personnel d’aucune sorte quant à sa réalisation.

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7.4.2 Demande de prolongation de l’enquête et d’une réunion publique. Réponse du commissaire enquêteur :

A l’instar de l’enquête précédente, aucun manquement n’est à signaler quant à la publicité de cette enquête publique (2 parutions séparées sur deux journaux régionaux selon la réglementation ; affichages en mairies et aux deux entrées du site, boulevard du grand Castaing et rue Aristide Bergès). Ma décision de ne pas donner suite à la requête de demande de prolongation de l’enquête et d’organisation d’une réunion publique a déjà été explicitée au paragraphe 6.3. S’y reporter.

7.4.3 Sur la date de l’avis des conseils municipaux.

Réponse donnée lors de ma première permanence :

L’article R512-20 du code de l’environnement dispose : Le conseil municipal de la commune où l'installation projetée doit être implantée et celui de chacune des communes mentionnées au III de l'article R. 512-14 sont appelés à donner leur avis sur la demande d'autorisation dès l'ouverture de l'enquête. Ne peuvent être pris en considération que les avis exprimés au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture du registre d'enquête.

7.4.4 Sur mon avis de l’enquête précédente.

Les associations TERRE NETTE et SEVESO A MURET NON MERCI demandent des précisions portant sur deux points de mon avis motivé, émis lors de la première enquête. Cela concerne :

 − La phrase concernant l’article UF2 du PLU de MURET, ainsi rédigée : « la rédaction trop vague permet à chacun une interprétation à sa convenance ». Rappel de l’article UF2 du PLU de MURET :  Les installations classées pour la protection de l’environnement ne sont autorisées qu’à la condition qu'elles soient compatibles avec le milieu environnant et nécessaires à la vie du quartier et de la cité . A mon avis, toute ICPE impacte son environnement humain et naturel et participe à la vie de la cité par le simple fait de son existence. Quant à la compatibilité de cette ICPE avec l’article UF2 du règlement du PLU de MURET qui laisse une grande latitude d’interprétation, elle est affaire d’appréciation. Mon point de vue semble aujourd’hui confirmé par les faits. Comme on pouvait s’y attendre, les avis divergent radicalement sur la compatibilité de ce projet avec l’article UF2 du PLU.

 − La non prise en compte du site EOVAL à 25 km de MURET ou TRIADIS à SAINT-ALBAN et du PRPGD en cours de finalisation, notamment l’évaluation des besoins en capacité de collecte et de traitement des déchets, justifiant la pertinence du projet CHIMIREC SOCODELI.

La prise en compte par le commissaire enquêteur du site d’EOVAL* (groupe VEOLIA) ou TRIADIS (Groupe Séché environnement) ⎯ et pour être équitable des autres sites opérationnels sur le même segment des déchets industriels situés à TOULOUSE ou en banlieue ⎯ ne se pose pas dans cette enquête publique. En effet, l’ajustement de l’offre à la demande de la gestion des déchets industriels relève de la gouvernance territoriale des déchets industriels qui est l’affaire des documents de planifications, en l’occurrence du PREDD Midi-Pyrénées applicable à ce projet. La mission du commissaire enquêteur s’inscrit dans ce cadre ; elle se borne à examiner si ce projet respecte ou contrevient aux orientations dudit PREDD, De surcroît, lors de la réunion d’information et d’échanges avec le public du 16 février 2018, Monsieur Hervé CHERAMY (DREAL Occitanie Direction des Risques Industriels) a précisé (Cf. C.R. de la réunion) :

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1°) que le projet CHIMIREC était compatible avec le PREDD Midi-Pyrénées dont il relève, 2°) que le PRPGD Occitanie (qui à terme fusionnera en un seul document de planification les trois schémas territoriaux de gestion de déchets existant dont le PREDD) ne sera pas publié avant mi-2019. Le commissaire enquêteur ne peut donc prendre en compte un tel document en cours d’élaboration, de surcroit susceptible de modifications avant sa publication. (Cf ; articles L541-22 et L541-23 du code de l’environnement relatifs à l’approbation des PRPGD). Bien évidemment, l’association TERRE NETTE et le collectif ‘SEVESO A MURET NON MERCI’ pourront exprimer leur point de vue lors de l’enquête publique du futur PRPGD. Il n’en reste pas moins que ce nouveau plan ira (pour partie) dans le sens prôné par ces deux associations. Cf. le 5° de l’article R. 541-16 du code de l’environnement (décret n°2016-811 du 17 juin 2016 relatif aux PRPGD)

* le commissaire enquêteur régulièrement interpellé sur le site EOVAL par le collectif de riverains avait examiné − dès la première enquête publique − la dizaine d’articles de presse consultables en ligne, qui instruisent sur les phases de l’installation de ce site, la concertation associée et son accompagnement par un expert extérieur qualifié en environnement.

7.5 – La réponse du porteur de projet aux observations recueillies

Les observations déposées au cours de cette enquête sont consultables dans leur intégralité à l’annexe 1 du présent rapport. Elles sont restituées ci-dessous, réduites à l’essentiel, organisées selon un classement thématique. La réponse apportée par l’exploitant suit chaque observation ; au besoin, figure en sus l’avis du commissaire enquêteur

7.5.1 La communication et la concertation

Les opposants à ce projet dénoncent un manque criant d’information et de concertation avec les populations environnantes. Est- ce une volonté délibérée ? Réponse du porteur de projet : Le projet CHIMIREC SOCODELI de Muret a respecté l’ensemble des étapes de sa demande de DAE dans le respect de la réglementation. La procédure d’enquête publique a, de plus, été engagée à deux reprises par la société en raison d’irrégularités de la part des services de l’Etat. Le Groupe CHIMIREC n’a eu aucune volonté à se soustraire à toute information, au contraire :

• En février 2018, une réunion a été organisée par l’ORDECO.

• En avril 2018, des courriers d’information ont été envoyés aux 9 mairies inscrites dans le rayon d’affichage de l’enquête publique. Ces courriers proposaient également aux élus et aux riverains la visite de l’établissement de Carcassonne.

• En mai 2018, il a été proposé à chacune des mairies l’organisation de séances d’information au public sur le territoire de chaque commune concernée. Seule la mairie de Villeneuve-Tolosane a souhaité rencontrer le porteur du projet.

• Enfin, le 22 mai 2018, une séance d’information a été dispensée par le directeur du site de Carcassonne sur le site de Muret, à la demande des riverains des communes de Saubens et Roquettes.

• Par ailleurs, chaque commune concernée par le projet a été conviée à participer à l’anniversaire des 60 ans du Groupe CHIMIREC sur le site de Carcassonne.

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Avis du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur confirme que la présente enquête publique a respecté la réglementation et prend note des informations complémentaires communiquées par le porteur de projet concernant la concertation.

7.5.2 La pertinence du projet

L’utilité de ce projet est décriée,  Les déchets à traiter pourraient être répartis dans des ICPE déjà existantes dans l’agglomération Toulousaine.  Réponse du porteur de projet : Entre 2015 et 2017, le nombre de producteurs de déchets collectés par la société sur le secteur Toulousain a été augmenté de 700, pour atteindre 5 974 à fin 2017.

Une partie de ces producteurs et leur localisation sur le secteur de Muret sont représentés sur la cartographie suivante.

Afin de réduire les distances parcourues par les poids-lourds circulant entre le site de Carcassonne et l’agglomération Toulousaine, la société souhaite exploiter un dépôt sur la commune de Muret.

7.5.3 Le choix du site

La localisation du site est contestée car elle est en plein milieu des populations, dans une zone déjà polluée et au regard de la présence d’ERP publics sensibles dans le rayon de 2 km .

Réponse du porteur de projet : La société CHIMIREC SOCODELI s’implante sur un ancien site exploité par la société UNIVAR, alors spécialisée dans le conditionnement de produits chimiques. L’établissement comporte les infrastructures adaptées, permettant la mise en œuvre des activités prévues par la société CHIMIREC SOCODELI sous réserve d’assurer l’étanchéité des zones de stockage par le biais de travaux d’aménagement. Concernant la pollution, celle-ci est suivie par l’ancien exploitant depuis 2010, sous contrôle des services de l’administration. L’occupation du site permettra d’éviter l’abandon d’un site industriel et d’assurer la continuité du suivi et de la surveillance de la pollution de la nappe. L’exploitation du site par la société CHIMIREC SOCODELI permettra de garantir le maintien des équipements de suivi sur le site dans un bon état. Rappelons également que la zone sur laquelle s’implante la société CHIMIREC SOCODELI est à vocation économique et industrielle. Les aménagements du secteur sont adaptés à ce type d’occupation : les axes routiers sont d’une envergure conséquente, les zones habitées ne sont pas traversées par les rues desservant les sites industriels, etc. Concernant les conclusions de l’étude de dangers, qui analyse les différents scénarios et les effets des phénomènes dangereux susceptibles de se produire sur le site, il ressort qu’aucun de ces effets ne sortent du site et n’impactent les tiers. De facto, ils n’atteindraient pas les lieux de vie humaine, y compris les industries situées dans le secteur.

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Les lieux de vie humaine ont donc bien été considérés dans les différentes études relatives au projet CHIMIREC SOCODELI. Les conclusions indiquent que les impacts ou les effets dangereux susceptibles d’être induits par le fonctionnement de l’établissement n’atteindraient pas les habitations, les industries et les établissements recevant du public aux alentours. La mise en œuvre des activités de la société CHIMIREC SOCODELI sur cette zone ne sera pas à l’origine d’une dégradation de l’air ambiant.

Avis du commissaire enquêteur : La zone industrielle du Sans-Souci dispose des infrastructures idoines pour accueillir ce projet où sont imbriqués les bâtiments industriels et commerciaux. Nombre d’ICPE soumises à autorisation entourent le site CHIMIREC SOCODELI. Reste que les riverains n’acceptent pas l’implantation de cette entreprise dans ce lieu, bien que les études d’impact et de dangers concluent à une innocuité des installations de ce projet sur son voisinage. Pour le moins, les conclusions de ces études sont contestées par les opposants à ce projet ; pour les plus radicaux d’entre eux, et notamment pour le collectif des riverains, une telle plateforme de gestion de déchets industriels dangereux doit s’installer ailleurs, à l’écart de toute habitation.

7.5.4 Le futur plan régional de prévention des déchets Pour les opposants, relayés par des élus, ce projet devrait s’inscrire dans régional de prévention des déchets Occitanie qui est en voie de finalisation. Selon leurs dires le site de MURET apparaît superflu au regard des capacités des installations similaires existant en région Toulousaine. Pour cette raison, un sursis à statuer de la DAE leur apparaît pertinent, compte tenu de l’imminence de l’adoption de ce plan par la Région. Réponse du porteur de projet : Sur le secteur de Muret, le PREDD actuellement en vigueur vise l’ancienne région de Midi-Pyrénées dont la dernière version date de 2008. Une version concernant la nouvelle région Occitanie est en cours d’élaboration et doit être adopté d’ici la fin 2018. A la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploiter le site CHIMIREC SOCODELI aucun document concernant ce nouveau PRPGD n’était consultable. L’analyse du document en vigueur a été réalisée. Il ressort de ce document que la région manque de centre de traitement de déchets dangereux. De fait, il devient nécessaire de regrouper les déchets produits en petites quantités afin de pouvoir les expédier en volumes optimisés vers les centres de valorisation et de traitement existants dans d’autres régions.

Avis du commissaire enquêteur : C’est actuellement le PREDD qui est applicable pour ce projet. Le commissaire enquêteur ne peut donc prendre en considération le PRPGD. Il est aussi à remarquer que l’interprétation des besoins en plateformes de gestion des déchets dangereux est radicalement opposée entre les opposants à ce projet et la société CHIMIREC. D’autre part les services instructeurs de ce projet sont parfaitement au courant de l’avancement et du contenu du PRPGD et de ses éventuelles retombées sur le futur site de MURET.

7.5.5 Les déchets collectés

1) -  A la lecture du dossier on découvre que la liste des déchets accueillis est définie de manière non exhaustive  . 2) -  Compte tenu de la sensibilité des activités projetées et des risques SEVESO, n’est- il pas dangereux d’autoriser la société CHIMIREC à s’affranchir de l’étape essentielle de la caractérisation des déchets dits génériques avant réception sur le site ?  .  Page 35 de la notice de renseignement (ll-3-2-1) : Chimirec fournit la liste des déchets conditionnés qu'elle envisage de réceptionner. Cette liste est donnée de manière générique et se termine par etc.

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Réponse du porteur de projet : L’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret assurera la gestion des déchets en provenance des petites et moyennes entreprises ou industries, d’artisans et de déchèteries. Les déchets proviendront des départements alentours : Ariège (09), Haute-Garonne (31), Lot (46), Tarn (81) et Tarn-et-Garonne (82). Ces déchets pourront provenir des domaines suivants : (voir tableau détaillé page 17 en annexe 1)

− Industrie : aéronautique, éolien, ferroviaire, agroalimentaire, maintenance (20% des tonnages collectés)

− Automobile : garages, transports, réseaux carrosseries (70% des déchets collectés) ;

− Déchèterie : collectivités, dans le cadre des contrats Eco-DDS ou non (10% des déchets collectés). La gestion des compatibilités / incompatibilités est le fondement même de l’activité de CHIMIREC. Les opérations de regroupement sont pilotées par des chimistes compétents et formés. Les déchets seront triés dès réception puis regroupés selon leur catégorie ; ils seront stockés temporairement sur le site par compatibilité et sur des rétentions dédiées. (Cf. les modalités de stockage qui sont présentées de façon très détaillées en pages 18 à 20 en annexe 1) Les déchets déposés en déchèteries et collectés par la société sont exclusivement des déchets issus des ménages. Ces déchets feront l’objet d’une acceptation préalable avant réception sur la plateforme au même titre que tous les autres déchets. La notion de déchets dangereux selon lesquels seront classés les déchets en transit sur le site de Muret est issue de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Les déchets autorisés feront l’objet d’une annexe à l’arrêté préfectoral d’autorisation régissant l’exploitation du site. Ces déchets seront classés selon leur code nomenclature respectif issu de l’annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’Environnement. Avant admission sur le site, les déchets feront l’objet d’une procédure d’identification préalable spécifique. A noter que l’article L.541-7-1 du Code de l’Environnement, confirmé par la note BGPD-16-135 du 25 avril 2017, impose au producteur de déchets la caractérisation de ces déchets. Toutefois, les déchets suivants pourront faire l’objet d’une procédure d’identification générique : Les déchets non dangereux ; Les filtres à huile ; Les huiles usagées ; Les piles, accumulateurs et batteries ; Les tubes néon et lampes usagées ; Les déchets d’équipements électriques et électroniques ; Les aérosols ; L’amiante ; Les emballages souillés ; Les liquides de refroidissement ; Les eaux souillées. En effet, dans ces cas précis, la caractérisation de ces déchets sera réalisée en amont via le référentiel déchets prenant en compte le type de déchets, sa classification ADR pour le transport, son contenant. Ce référentiel est intégré à l’outils métier (logiciel de gestion des déchets sur l’ensemble des filiales du Groupe). Par ailleurs, tous les déchets font l’objet d’un Certificat d’Acceptation Préalable unique, créé depuis le référentiel déchets et associé à un client. Ils sont ainsi identifiés dès leur collecte auprès des détenteurs.

Avis du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend note des précisions apportées par le porteur de projet concernant les déchets génériques.

7.5.6 La prise en compte de l’environnement humain Pour les opposants, sont ignorés ou insuffisamment pris en compte dans l’étude d’impact : − la densité urbaine actuelle et future des communes jouxtant MURET : celle de ROQUES notamment où environ 400 logements sont prévus ; projets à SAUBENS, ROQUETTE ; − le tissus industriel et commercial de la zone du Sans-Souci ; − les ERP proches.

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En particulier, ne sont ni répertoriés ni pris en compte dans l’étude d’impact : Les restaurants ou hôtels (O Panda, Lou Grilladou, Le Mogador, L’occitania - tous situés de 100 à 600 mètres), le tennis club de Seysses à 1 km, les écoles maternelle et primaire de Saubens à moins d’1,5 km, ni surtout l’établissement Dix31 situé à seulement 300 mètres qui reçoit très régulièrement de nombreux enfants et le foyer de migrants PRADHA, situé à 200 m du site, accueillant 120 réfugiés. Réponse du porteur de projet : La commune de Roques, comme toutes les autres communes présentes dans un rayon de 3 km depuis les limites du site, a été prise en compte dans les études associées à la demande d’autorisation d’exploiter du site CHIMIREC SOCODELI de Muret. La zone en projet sur la commune, qui accueillera des logements d’ici 3 ans, bien que non citée, a été considérée tant au niveau de l’étude d’impact que dans l’étude des dangers. Concernant le risque chronique lié aux rejets de l’établissement : (Cf. tableaux détaillés paragraphes 1.2.6 page 22 de l’annexe 1 du présent rapport), l’étude conclue : Effets avec seuil : Le Quotient de Danger global de l’ensemble des composés toxiques étant 1 000 fois inférieur à la valeur seuil de 1, les risques occasionnés par les rejets atmosphériques de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret sont jugés acceptables au lieu-dit « Lagrange Bonnafous ». Effets sans seuil : Il ressort que l’excès de risque individuel reste bien inférieur à 10-5 au niveau du lieu-dit « Lagrange Bonnafous » et pour chaque polluant étudié. Il en est de même pour l’excès de risque global (ER global). Le risque est donc considéré comme acceptable au regard de la valeur préconisée par l’OMS. Concernant le risque accidentel : Comme démontré dans l’étude de dangers du dossier de demande d’autorisation d’exploiter, compte tenu des dispositions constructives adaptées, l’ensemble des flux thermiques inhérents aux différents scénarios serait contenu au sein de l’emprise foncière du site CHIMIREC SOCODELI de Muret ce qui permet d’exclure de fait la propagation d’un incendie vers l’extérieur du site. Concernant les fumées toxiques, l’ensemble des modélisations effectuées concernant leur dispersion a démontré que même si des effets irréversibles étaient perçus en dehors des limites de propriété, moins d’une personne serait impacté par ces fumées selon la grille d’évaluation des risques accidentels issue de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005. En tout état de cause la distance maximale atteinte par les fumées toxiques est de l’ordre de 50 mètres. Les futures habitations du lieu-dit « Lagrange Bonnafous » qui sont distantes de plus de 500 mètres ne seront par conséquent pas impactées par d’éventuelles fumées d’incendie. D’autre part, Les études du dossier de demande d’autorisation d’exploiter se sont attachées à considérer l’environnement du projet afin de présenter les éventuels impacts de l’activité future sur les habitations, ERP, ERP sensibles. Les modélisations ont de plus été réalisées sur la base de la rose des vents du secteur. Cette rose des vents représente les vents moyens sur une période donnée. Elle a été communiquée par les services de Météo-France,

Cas particulier des ERP : Les établissements recevant du public dit sensible (enfants en bas âge, personnes âgées ou malades) ont notamment fait l’objet d’une évaluation quantitative du risque sanitaire potentiellement induit par l’activité. Concernant les restaurants présents le long de la RD 817, l’établissement O Panda a été utilisé en tant que référence étant le plus proche des limites du site (point R1 de la figure 13, recensant les cibles étudiées dans l’étude de dispersion atmosphérique). Les effets mesurés au niveau de cet établissement ont été considérés comme non significatifs au niveau du bruit, de la perception paysagère, des émissions de COV.

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De plus, questionnent les opposants :  Quid de la Proximité de près de 800 salariés au total ? Réponse du porteur de projet : L’étude des dangers présentée dans le dossier prend en compte l’environnement du projet, notamment les installations présentes sur la zone d’activité du Sans-Souci et au-delà. Il ressort de ces études qu’aucun effet domino n’atteindrait ces établissements, limitant la propagation d’un éventuel incendie initié sur le site. Aucun effet thermique n’est susceptible de sortir des limites de propriété grâce à l’installation de murs coupe-feu (symbolisés en bleu sur le schéma consultable en page 25 de l’annexe 1). Concernant les effets dominos, il ressort que ces effets n’impactent aucune installation fixe pouvant générer de nouveaux risques d’incendie par effet radiatif. Des sources mobiles ne seraient pas en mesure de générer des effets dominos d’un bâtiment à l’autre du fait des distances trop importantes entre les effets thermiques de 8 kW/m².

Réponse en synthèse à la prise en compte de l’environnement humain : La prise en compte de l’environnement dans les études relatives au dossier de demande d’autorisation d’exploiter du site est initiée par le recensement des communes présentes dans le rayon d’affichage défini selon le Code de l’Environnement, pour l’enquête publique. Ce rayon d’affichage dans le cas du présent projet est de 3 km depuis les limites du site. Ce rayon d’affichage représente environ 16 500 habitants sur le secteur. (Cf. tableaux présentés en annexe 1 pages 26 et 27) Cette population a été prise en compte dans le dossier et dans le cadre de la procédure d’enquête publique. Les mairies associées ont été informées des procédures en cours dans le cadre des deux enquêtes publiques.

La cartographie ci-contre indique l’occupation des abords du site en termes d’activités industrielles ou économiques, à une échelle réduite.

Dans un rayon de 250 m autour des limites du site sont recensés les logements militaires situés au Sud-Est ainsi que des entreprises de la zone. Parmi ces entreprises, on note notamment les sociétés CEMEX, ARCONIC, OLEO RECYCLING, etc. Au regard des installations en place et du voisinage, l’occupation de cet ancien site industriel par une activité économique et industrielle apparait pertinente. La prise en compte de la population a également induit le recensement des Etablissements Recevant du Public dit sensible (enfants en bas âge, adolescents, personnes âgées, personnes malades). Le bowling et le centre PRADHA (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile) sont localisés sur la cartographie suivante :

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Evaluation du risque sanitaire : Le dossier de demande d’autorisation d’exploiter actuel prend en compte les lieux suivants dans l’évaluation des risques sanitaires de l’étude d’impact :

H1 – Habitation sur le terrain de la casse-automobile ; H2 – Logements du terrain militaire ; R1 – Restaurant le long de la RD 817 ; E1 – Ecole de Saubens ; E2 – Collège à Muret ; E3 – Ecole de Seysses ; C1 – Crèche à Muret.

Sont ajoutés les établissements suivants : B1 – Bowling B2 – Centre PRADHA

Ces établissements sont représentés sur la cartographie suivante ; la rose des vents du secteur est également reprise, celle-ci ayant été utilisée dans le cadre des différentes modélisations.

Nuisances sonores : Les seules émissions quantifiables correspondent à celles du déchiqueteur, dont le niveau de bruit de référence a été considéré à 65 dB(A) à 1m de l’équipement (données du constructeur). L’impact des émissions sonores induites par le déchiqueteur auprès des cibles étudiées n’est donc pas significatif.

Emissions induites par le trafic routier : Le trafic routier nécessaire à l’exploitation du site pour la réception et l’expédition des déchets sera à l’origine de gaz d’échappement « classiques » de type CO, CO2, NOx, particules fines, etc. Les émissions induites par le trafic du site ont été calculées sur la base des données relatives à la norme EURO 6b que respecteront les poids-lourds du site et les véhicules sous-traités. Ces émissions resteront très faibles à l’échelle du secteur au regard de la circulation sur les axes routiers (RD 817 et A 64 notamment).

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Emissions de Composés Organiques Volatils : Concernant les Composés Organiques Volatils (COV), les émissions potentielles depuis le poste de déchiquetage ont été analysées. Une modélisation de ces émissions dans l’atmosphère selon les conditions de fonctionnement futures et selon la rose des vents du secteur a été réalisé. Les Quotients de Danger (dans le cas des substances non cancérigènes) et les Excès de Risque Unitaire (dans le cas des substances cancérigènes ou mutagènes) ont été calculés dans le cas où les concentrations maximums étaient atteintes. Les concentrations maximales ont été atteintes selon le modèle utilisé à 110 m de la source d’émission. Le point de retombée maximale est situé sur le parking des véhicules légers de la société CHIMIREC SOCODELI de Muret. Ces quotients sont respectivement inférieurs à 1 dans le cas de Quotients de Danger et à 10 -5 dans le cas des Excès de Risque Unitaire. Les risques respectifs sont considérés comme acceptables au regard des préconisations de l’Organisme Mondiale de la Santé.

Les opposants s’interrogent aussi sur la réglementation ICPE :  Quelles sont les règles applicables en termes de distance minimum à respecter entre un ERP susceptible d'accueillir du public sensible et une ICPE telle que la société Chimirec-Socodeli veut exploiter sur le site de Muret ? . Réponse du porteur de projet : Concernant les règles d’implantation applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement, elles peuvent être imposées par des arrêtés ministériels en application des articles L.512-5, L.512-7 ou L.512-10 du Code de l’Environnement. Ces distances dites d’éloignement sont généralement appliquées aux installations nouvelles. Elles sont imposées pour assurer la prévention des risques accidentels ou pour assurer la prévention des nuisances vis-à-vis du voisinage. L’implantation d’une installation classée doit respecter les règles des documents d’urbanisme en vigueur sur la commune d’implantation. Dans le cas du projet de Muret, les arrêtés ministériels relatifs aux activités de tri, transit, regroupement de déchets industriels n’imposent pas de distances d’éloignement minimales. De plus, les installations du site seront conformes aux prescriptions du Plan Local d’Urbanisme en vigueur sur la commune en termes de distances limites d’implantation : Les distances minimales ont ainsi été évaluées selon les résultats de l’étude de dangers. Cette étude a notamment pour objectif de définir les mesures de maitrise des risques à mettre en place au niveau de l’exploitation pour confiner l’ensemble des effets au sein des limites de l’établissement. Ainsi, l’analyse des effets des phénomènes dangereux a démontré que les effets létaux associés aux effets thermiques, aux effets de surpression ou aux effets toxiques (dans le cas des effets à hauteur d’homme ou des installations de l’environnement) resteront confinés sur le site.

Avis du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend note des indications apportées par le porteur de projet (qui rappelle et explicite celles de son étude d’impact) et qui évoquent spécifiquement le cas de deux ERP maintes fois cités dans les observations du public : le BOWLING-Jeux DIX 31 et foyer PRADHA accueillant des immigrés. Pour le commissaire enquêteur la prise en compte de l’environnement humain apparaît proportionnée aux enjeux sanitaires et de sécurité, tels qu’ils sont présentés dans l’étude d’impact environnemental.

7.5.7 L’inquiétude des riverains pour leur santé et leur sécurité

Deux observations des opposants sont reprises ici pour illustrer cette inquiétude.

 Ce qui compte pour moi c’est la santé de mes enfants, de ma famille, de mes proches. 

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Réponse du porteur de projet : L’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation d’exploiter présente en son chapitre D l’évaluation des effets du projet sur la santé des riverains du projet. Cette évaluation a été réalisée selon la circulaire DEVP-1311673C publiée le 9 août 2013 et relative à la « Démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation ». En considérant le fonctionnement de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret dans sa configuration future, le site de tri, transit, regroupement de déchets ne fait pas apparaitre de risques toxicologiques et cancérogènes pour les riverains de l’établissement. La santé des riverains ne sera pas impactée par l’exploitation future de l’établissement

 Nous nous insurgeons contre l’implantation d’un bâtiment classé SEVESO au mépris de la santé et de l’environnement des habitants de notre commune et des 8 autres concernées.  Réponse du porteur de projet : L’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret ne sera pas soumis à la directive SEVESO. Pour rappel, les sites SEVESO, Seuil Bas ou Seuil Haut, sont ceux susceptibles de présenter des risques d’accidents industriels majeurs. L’établissement relèvera du régime de l’autorisation au titre de la réglementation des installations classées ainsi que de la directive IED relatif aux émissions industrielles. Le projet et son implantation ont été mûrement réfléchis. L’environnement du site a été considéré dans l’ensemble des études relatives au projet.

Avis du commissaire enquêteur : D’une part, il note la réponse sans équivoque du pétitionnaire quant aux retombées de ce projet pour les riverains :  La santé des riverains ne sera pas impactée par l’exploitation future de l’établissement  D’autre part, alors que nombre d’informations d’opposants affirment le contraire, il rappelle que ce site au regard de la quantité des produit stockés, de leur dangerosité et de ses activités, ne relèvera pas du classement SEVESO mais bien de celui de l’autorisation.

7.5.8 L’étude des dangers, les risques et incidences de ce projet

Ce document est fortement controversé par les opposants.

 Les éléments de l’étude des dangers ne permettent pas de justifier de l’absence de scénario d’incendie généralisée des bâtiments A et B (…). L’étude de dangers devrait également justifier que les mesures de réduction des risques mises en place permettent effectivement de contenir la totalité des effets thermiques au sein des limites de propriété et que les fumées toxiques n’atteignent pas le voisinage .  L’étude de dangers ne comprend pas d’étude de scénarios généralisés sur chaque zone avec effets dominos atteignant les zones adjacentes. Cette étude ne tient pas compte également de la présence d’entreprises environnantes et notamment une ICPE existante avec des potentialités d’effet domino . Réponse du porteur de projet : Concernant l’hypothèse de l’incendie généralisé du bâtiment A : la figure présentée (Cf. page 37 de l’annexe 2) regroupe l’ensemble des effets thermiques inhérents aux différents scénarii modélisés pour ce bâtiment dans l’étude de dangers. Elle permet de conclure que les effets dominos (en jaune – 8 kW/m²) de l’ensemble des scénarii modélisés n’impactent pas les alvéoles voisines. Ainsi, l’hypothèse de l’incendie généralisé à deux alvéoles, et à fortiori à l’ensemble du bâtiment A, est exclue. Concernant l’incendie généralisé du bâtiment B, bien qu’improbable, celui-ci a fait l’objet d’un additif annexé au présent mémoire. Concernant les dispersions des fumées toxiques déjà évoquées : cf. § 1.2.6.1 et 1.2.7.3 en annexe 1.

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Les mesures de réduction des risques (écrans coupe-feu) sont des mesures éprouvées et largement répandues auprès des installations industrielles. Il s’agit de mesures passives régulièrement acceptées par l’administration pour cette catégorie de risque. L’étude de dangers du dossier de demande d’autorisation d’exploiter a démontré que l’ensemble des flux thermiques, et notamment les effets dominos (8 kW/m²), serait contenu au sein des limites de propriété de l’établissement CHIMIREC SOCODELI de Muret. La propagation d’un incendie aux ICPE voisines est exclue. Concernant des potentiels effets dominos venant d’une entreprise extérieure, ils ne seraient pas susceptibles d’atteindre les stockages ou les installations de l’établissement.

• Selon FNE :  Les effets cumulés des risques et incidences de l’installation avec les autres ICPE situées à proximité ne sont pas pris en compte : ALCOA-ARCONIC, ICPE soumise à autorisation à moins de 100 mètres ; SMEG soumis à autorisation à moins de 300 mètres ; MECAPROTEC, site SEVESO seuil bas à moins de 300 mètres. Le pétitionnaire n’analyse pas les effets de son projet avec les ERP situés à proximité immédiate : RENAULT MURET NORD, Foyer PRADHA, DIX31, AQUAPESCA. Réponse du porteur de projet : Les effets cumulés ont été étudiés dans l’étude d’impact avec les autres projets ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale à la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploiter en préfecture conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement. De fait, l’analyse des effets cumulés a porté sur les projets suivants, recensés dans le secteur d’étude : - Projet de création d’une plateforme logistique de la société REDIM SAS à Muret ; - Aménagement d’une Zone d’Aménagement Concertée « Porte des Pyrénées » à Muret ; - Projet de création d’une plateforme logistique de la société SCI Flora à Muret. Les installations existantes et déjà en fonctionnement sont considérées dans l’état initial de l’étude d’impact qui caractérise l’environnement du projet avant sa mise en œuvre. Les niveaux de bruit, le trafic routier, les insertions paysagères, la pollution lumineuse prennent ainsi en compte les autres installations du voisinage. En termes de risques accidentels, les effets des phénomènes dangereux susceptibles de se produire auprès des sites industriels voisins ne seront pas susceptibles d’atteindre les stockages ou les installations du site CHIMIREC SOCODELI. De même, les effets d’un phénomène accidentel susceptible de se produire sur le site de transit, regroupement de déchets industriels resteraient confinés au sein des limites de l’établissement. Concernant les ERP, ceux accueillant du public sensible (crèches, écoles, établissements de soin) ont été considérés en priorité dans le volet santé de l’étude d’impact ce qui permet d’avoir une approche pénalisante. L’étude ayant mis en évidence l’absence d’impact sanitaire pour ces ERP dit sensibles, la conclusion reste valable pour les autres établissements.

• Les hypothèses de modélisation retenues, présentées pages 421 à 423 du dossier technique (Vents de 10.8 Km/h à 36 Km/h et températures de 15° C à 20° C) questionnent le groupement des riverains. Ils indiquent que l’étude des vents et des températures de la station METEO du LHERM montre 153 jours de vent fort (> 40 km/h) et 8 Jours par an où le vent dépasse le double de la limite vent fort (soit > 80 Km/h), et que les températures annuelles s'échelonnent de -7 à 37"C. Météo France Muret indique en été des variations entre 20 et 80% d'humidité selon l'heure et les conditions météorologiques. Que faut-il penser des scenarii de l'étude de danger modélisant des valeurs inférieures ?

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Réponse du porteur de projet : Les hypothèses (force du vent, températures et humidité) qui ont été retenues pour les calculs de dispersion de fumées toxiques sont celles préconisées par la circulaire du 10 mai 2010, circulaire récapitulant les règles applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003. Concernant la vitesse des vents, il s’agit du paramètre qui influence le plus la dispersion des fumées. Or un vent fort facilitera la dispersion des fumées toxiques et diminuera les effets potentiels du panache sur les tiers. L’approche prise dans le cadre de l’étude de dangers (conforme à la réglementation en vigueur) est donc dimensionnante au regard de la météorologie locale. Les deux autres paramètres influencent moins la dispersion des fumées. Au regard de la température des fumées (500°C), une différence de température de l’air ambiant de quelques degrés aura une incidence négligeable sur les résultats.

• Concernant l’évaluation de la probabilité d’apparition du risque incendie, elle est cotée B et E en cas d’explosion. Il semble qu’aucune évaluation n’a été faite en cas de diffusion de fumées toxiques par vent dominant ; Où sont les mesures de prévention pour ce risque, il est difficile de mettre des écrans pour les fumées. . Réponse du porteur de projet : Concernant l’évaluation de la probabilité de diffusion de fumées toxiques, elle est identique à celle d’apparition d’un incendie puisque la diffusion de fumées toxiques est directement en lien avec le risque incendie (cause et effet). Concernant les mesures de prévention des fumées, elles sont identiques aux mesures de prévention d’un incendie puisque pour rappel ces deux scénarii ont un lien de cause à effet direct.

• Plusieurs scenarii envisagés dans l’étude de danger prévoient des flux thermiques atteignant ou dépassant les 8 kW/m2, seuil de l’effet domino :  Le scenario d’incendie généralisé du bâtiment A est absent (effets TH1 à TH6) : Les alvéoles de stockage des produits inflammables contiennent jusqu’à 5.50 m de produits et sont séparées par des murs de 6.00 m soit 50 cm de plus, pour des flammes potentielles de plusieurs mètres. L’étude de danger se limite à une hauteur–cible de 1.50 m de déchets. Le scenario d’incendie généralisé du bâtiment B est absent (effets TH7 à TH11). Les murs de séparation entre cuves dépassent de 50 cm la hauteur des cuves, pour des flammes modélisées à plusieurs mètres. L’étude de danger se limite à une hauteur–cible de 1.50 m de déchets Ces 2 scenarii sont indispensables à la bonne évaluation de l’effet potentiel sur le proche voisinage d’un évènement Chimirec. En leur absence, on ne peut conclure à des mesures de maitrise des risques suffisantes.  La non propagation d’un incendie aux structures avoisinantes (ICPE Arconic, Mecaprotec, bowling dix31, etc…) est hautement douteuse : Existe-t-il une évaluation des risques, notamment au regard des effets dominos hors site, sur la base de ces scenarii obligatoires ? Existe-t-il une évaluation des risques avec une hauteur–cible plus conforme avec les capacités de stockage annoncées ?  Réponse du porteur de projet : Les effets dominos ont été étudiés (voir supra) et au sein de l’annexe 1 du présent mémoire relatif à l’étude d’un incendie généralisé au niveau du bâtiment B. Il ressort de ces évaluations que dans le cas des bâtiments B et C, les effets de 8 kW/m² ne seront pas susceptibles d’induire un incendie généralisé en mesure de s’étendre aux installations voisines. Concernant les hauteurs de cible évoquées, elles correspondent à la hauteur d’un homme (1,50 m), cette donnée est indépendante des capacités de stockage et n’est pas susceptible de changer d’un scénario à l’autre. Il s’agit de la hauteur à laquelle est placée une cible permettant de mesurer la gravité du phénomène accidentel.

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• L’étude de danger, p 543 à 545, n’envisage que 3 poteaux incendie dont 2 seulement ont pu être évalués et ne décrit jamais de manière précise le réseau RIA envisagé. Le pétitionnaire peut-il préciser cartographiquement son installation (réseau interconnecté RIA, poteaux en bon usage) et en terme de volumes les quantités d’eau immédiatement disponibles en cas d’incident ? Le pétitionnaire respecte-t-il la prescription n°4 du rapport ICPE du SDIS du 07/12/2017 : « s’assurer que tout point des installations puisse être atteint efficacement par 2 jets de lance des RIA » ? . Réponse du porteur de projet : L’installation des RIA sera réalisée conformément à la réglementation APSAD et assurera la couverture du site, à raison de deux lances pouvant attaquer un feu en simultané, en tout point de chaque bâtiment. L’installation sera réalisée par une entreprise agréée et les plans incendie reprendront cette implantation conformément à l’obligation d’affichage. Concernant les poteaux incendie, trois sont actuellement en fonctionnement sur le site, le troisième poteau incendie ayant été remis en service en 2018 suite aux recommandations du SDIS. (Cf. débits et réalisés en page 40 de l’annexe 2)

• Un auvent ouvert aux 4 côtés. Des cuves anciennes de stockage des huiles/eaux souillées. Des murs anti-propagation de feu entre cuves de hauteur insuffisante en cas de flammes (50 cm de plus que les cuves, pour des flammes modélisées à plusieurs mètres). Des murs anti-propagation de feu entre alvéoles de hauteur insuffisante en cas de flammes (idem) : La modélisation des risques prévue dans le dossier, avec notamment des hauteurs-cibles loin des capacités de stockage exposées, et des murs anti- propagation de hauteur insuffisante, permet-elle de conclure à l’absence de scenario d’incendie généralisé ?  Réponse du porteur de projet : Les cuves de stockage des déchets liquides vrac considérées comme obsolètes seront remplacées par des cuves neuves sur le site de Muret. Aucune allusion à des murs anti-propagation de feu positionnés entre des cuves n’a été faite dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter. Par ailleurs, cette donnée d’entrée n’a pas été intégrée aux différentes modélisations d’incendie de l’étude de dangers. Les cuves sont en revanche disposées au sein de rétentions profondes de 70 cm et dotées d’un muret haut 80 cm ; ces dimensions offrent une capacité de rétention suffisante pour contenir un épandage accidentel. Concernant les hauteurs de cible évoquées, elles correspondent à la hauteur d’un homme (1,50 m), Enfin, concernant l’incendie généralisé du bâtiment B, l’annexe 1 du présent mémoire présente une note détaillant cette hypothèse hautement improbable.

• (…) Dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter, il est expliqué que des données d’entrées, pourtant essentielles à une analyse des risques, sont inconnues. (…) Face à cette inconnue, pourtant essentielle pour caractériser et mesurer le risque COV, le rédacteur du dossier prend arbitrairement pour données d’entrée des hypothèses qui donne des résultats en apparence rassurants. Mais quelle peut être la valeur de ce résultat sachant que les données d’entrés sont fausses ? Il est réalisé dans le dossier une analyse de diffusion des particules (COV) prenant en compte la rose des vents de la région Toulousaine. Pour cette analyse il a été utilisé le logiciel ARIA IMPACT. Par contre, une telle analyse n’a pas été réalisée, ou non communiquée, afin d’analyser les risques de diffusion de fumées dangereuses en cas d’incendie. Pourtant ce type de logiciel est particulièrement adapté pour ce type de simulation. Pourquoi une telle omission ? Le risque incendie est celui qui semble le plus critique et les incidences de ce risque ne sont pas analysées ?  Réponse du porteur de projet : Les données d’entrée utilisées dans le cadre de la modélisation de dispersion des émissions de COV depuis le poste de déchiquetage prévu sur le site ne sont pas inconnues mais dimensionnantes au regard de la nature de l’équipement prévu.

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En effet, dans le cadre d’une campagne nationale, des mesures de COV ont été réalisées sur différents site du groupe CHIMIREC ayant le même type d’activités. Ces campagnes de mesures ont démontré que les données d’entrées considérées dans le cadre de la réalisation de l’étude d’impact du site CHIMIREC SOCODELI de Muret ont été majorantes. Le logiciel ARIA Impact ne permet pas de modéliser une dispersion accidentelle, il est uniquement dédié aux calculs de dispersions chroniques et vise à quantifier spatialement des concentrations ou des accumulations de composés chimiques donnés en fonction des caractéristiques du point de rejets et des données météorologiques locales. Dans le cas d’un calcul de dispersion de fumées d’incendie, le logiciel qui est utilisé, et qui est d’ailleurs reconnu par l’administration, est le logiciel PHAST. Ce logiciel permet d’évaluer et de visualiser les caractéristiques du panache gazeux.

Avis du commissaire enquêteur : Le porteur de projet répond précisément aux questions qui mettent en doute l’étude de dangers. Reste qu’il n’avait pas envisagé les scénarii d’incendie généralisé des bâtiments A et B. Il indique que l’incendie généralisé du bâtiment A n’est pas possible et joint un additif à son étude de dangers concernant l’incendie généralisée du bâtiment B. Ce document montre que l’incendie généralisé du bâtiment B (cumul des scénarii TH7+TH8+TH9) − jugé très improbable − nécessite un redimensionnement notable des murs coupe-feu prévus et le rajout d’un mur coupe-feu en limite Est du site pour contenir les flux thermiques (3kW/m2) sortant. Les éventuels effets dominos internes ne peuvent générer de nouveaux risques incendie. A remarquer que la hauteur cible retenue est de 1,80 m et non de 1,50 m. (Cf. additif).

7.5.9 La lutte contre le risque d’incendie et d’explosion Les moyens mis en œuvre sont jugés insuffisants, ne permettant pas d’agir efficacement en cas d’incendie majeur ; des doutes sont émis quant à l’absence d’impact sur l’environ- nement et de risques pour les riverains. Sont évoqués : la réserve d’eau de 300 m3 jugée insuffisante, les dispositifs d’extinction et leur automatisme, la nature des produits d’extinction, le réseau de récupération des eaux d’incendie, la définition des zones ATEX, la présence d’une Conduite de gaz (67 bars) à moins de 100 mètres de l’implantation etc… Réponse du porteur de projet : Les moyens de défense incendie d’un site industriel sont dimensionnés selon le document technique « D9 – Défense extérieure contre l’incendie / Guide pratique pour le dimensionnement des besoins en eau ». Ce guide a été publié par les organismes INESC, FFSA et CNPP en septembre 2001. Il s’agit d’une référence réglementaire appliquée par l’ensemble des industriels, validée par l’administration et approuvée par les Services Départementaux d’Incendie et de Secours.

• L’étude pages 43 et 44 de l’annexe 2 montre que la réserve d’eau est suffisante.

• Le site comprend trois poteaux incendie en fonctionnement, le troisième poteau incendie ayant été remis en service en 2018 suite aux recommandations du SDIS.

• En complément de ces moyens de défense externes, l’établissement disposera d’un réseau d’extincteurs, de Robinets Incendie Armés, etc. Les RIA seront disposés conformément à la réglementation APSAD et assureront la couverture du site à raison de deux lances pouvant attaquer un feu en simultané en tout point de chaque bâtiment. Les moyens de défense contre l’incendie sont suffisants au regard des besoins. Ces équipements permettront de lutter rapidement contre un départ de feu. Le SDIS a proposé des recommandations quant à ces mesures ; elles seront mises en œuvre sur le site avant le démarrage des installations.

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Concernant le sprinklage, la société CHIMIREC SOCODELI mettra en œuvre les équipements adéquats notamment au niveau du stockage de déchets inflammables et du déchiqueteur. Les équipements installés seront à déclenchement automatique. Les moyens de défense incendie seront adaptés aux déchets entreposés. La récupération des eaux d’extinction d’un incendie sera réalisée via un réseau fermé sur le site. Le réseau de collecte des eaux pluviales de ruissellement des voiries sera fermé via une vanne de fermeture. Les eaux seront alors retenues dans les réseaux et sur les voiries du site. Dans le cadre de l’évolution des activités prévues sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret, la société fera réaliser un zonage ATEX complet de ses installations. Le classement sera alors établi à partir d’une procédure commune à l’ensemble du groupe CHIMIREC. (Cf ; Détermination du zonage ATEX en pages 45 à 47 de l’annexe 1). Une conduite de gaz naturel est recensée dans les environs du projet, comme indiqué sur le portail Géorisques du gouvernement. La cartographie ne permet pas de positionner ce réseau de façon précise. Dans tous les cas, cet ouvrage ne sera pas impacté par les activités futures de CHIMIREC SOCODELI. Aucun travaux d’excavation des sols n’est prévu. De plus, les effets associés aux phénomènes dangereux sur le site ne seront pas de nature à impacter cet équipement.

• Comment est évalué le risque d’accident pendant et après les opérations de broyage ? Réponse du porteur de projet : Le procédé de déchiquetage est visé par un scénario de l’étude de dangers (explosion au niveau de la trémie de broyage). Le stockage de déchets déchiquetés est quant à lui concerné par un scénario d’incendie. Dans les deux cas, les effets associés à ces phénomènes dangereux resteront confinés dans l’enceinte de l’établissement.

• Le projet Chimirec est-il compatible avec la prescription 6 du rapport ICPE du SDIS du 07/12/2017 : « mettre en place des bacs de produits absorbants adaptés aux produits stockés ainsi que des bacs de sable ? »  Réponse du porteur de projet : Le site mettra en œuvre des bacs de produits absorbants en plusieurs endroits du site (bac de sable, vermiculite) afin d’éviter l’épanchement d’un éventuel déversement de produits liquides.

• Le phénomène de boil-over n’induit-il pas l’étude de scenarii d’incendie généralisé ?  Réponse du porteur de projet : Le boil-over est un phénomène retardé dans le temps et qui intervient plusieurs heures après le début d’un feu de cuve. Sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret, au vu de la structure des cuves d’huiles usagées, en cas de feu prolongé dans une cuve il est probable que la cuve se rompe transformant un feu de cuve en feu de rétention. Le phénomène de boil-over n’est donc pas possible sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret.

• Quid du temps de réaction et d’intervention en cas d’évènements pendant les périodes hors ouverture ou de nuit du site. Réponse du porteur de projet : Les zones de stockage du site seront équipées en partie haute de détecteurs de fumée permettant de détecter un départ de feu. En absence de personnel, l’alarme sera reportée vers la société de télésurveillance qui avertira l’astreinte de la société CHIMIREC SOCODELI qui effectuera une levée de doute sur site. Le site sera également équipé d’une vidéosurveillance.

• Comment Chimirec ou les autorités publiques envisagent-elles l’avertissement (éventuellement l’évacuation) des populations immédiatem ent impactées par un incendie ou un nuage toxique ?

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• Que peut répondre Chimirec à ce problème et particulièrement sur le nombre d’enfants qui pourraient être impactés ? Que se passerait-il en cas d'accident industriel majeur, comme la région de Toulouse en a connu par le passé ? en particulier, le centre commercial de Roques avec Leclerc et Ikea est très proche. Comment se ferait leur évacuation en cas d'explosion, d'incendie, ou de nuage toxique ? Réponse du porteur de projet : Dans le cadre de ses procédures QSE et « Gestion de Crise », le Groupe dispose d’un livret de consigne qui permet de prévenir l’ensemble des parties intéressées. En cas d’évènement accidentel, le site avertira ainsi les services concernés. La gestion de l’évacuation des populations sera prise en charge par les services de l’Etat. Dans le cadre de son fonctionnement normal, le site mettra en œuvre des situations d’urgence prévoyant divers scénarios de gestion de crise éventuelles, allant du déversement accidentel à un incendie. Les zones de stockage du site seront équipées en partie haute de détecteurs de fumée permettant de détecter un départ de feu. En absence de personnel, l’alarme sera reportée vers la société de télésurveillance qui avertira l’astreinte de la société CHIMIREC SOCODELI qui effectuera une levée de doute sur site. Le site sera également équipé d’une vidéosurveillance.

• Pouvez-vous nous préciser si des accidents ont eu lieu sur des sites de traitement similaires du groupe qui ont dépassé la limite de propriété du site ?  Réponse du porteur de projet : L’accidentologie du Groupe fait état de quelques départs de feu dans ses installations, ayant pu initier un incendie sur le site. Les effets de ces incendies n’ont pas dépassé les limites des établissements. Ils ont été rapidement maitrisés par les moyens internes et externes. Ces événements accidentels ont fait l’objet de déclaration auprès des autorités compétentes dans chacun des cas.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant la lutte contre le risque incendie et explosion le commissaire enquêteur s’en remet à l’avis du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) compétent en la matière. Cet avis émanant du service spécialisé des risques industriels du SDIS s’imposera au porteur du projet.

7.5.10 Le respect des Meilleures Techniques Disponibles (MTD)

Ce projet doit prendre en compte la directive IED 2010/75/UE. Le document MTD applicable pour instruire la DAE est daté d’août 2006, sa révision prévue en mai 2018. Les opposants expriment leur scepticisme quant à la bonne prise en compte des MTD par l’exploitant. Les doutes portent sur les installations qui ne permettraient pas une application stricte des MTD et sur les procédures de gestion des déchets qui seront utilisées.

• L'étude technique peut-elle évaluer une demande d'autorisation d'installation sur la base d'un document qui doit être refondu dans les jours qui viennent ?  Réponse du porteur de projet : A la parution du nouveau BREF WT et des MTD qui lui seront associées, un réexamen des conditions d’exploiter et leur comparaison aux nouvelles MTD sera réalisé par l’exploitant et transmis à la Préfecture de Haute-Garonne. Cette analyse sera examinée par la DREAL et de nouvelles rescriptions pourront être imposées au site par le biais d’un arrêté préfectoral complémentaire.

• Peut-on considérer le bâti du site suffisant au regard des MTD du BREF 2006 et de leur évolution très prochaine ?

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Réponse du porteur de projet : Les prescriptions relatives au bâti du site concerneront la nature des parois séparant les stockages, la résistance et l’étanchéité des zones de stockage et le désenfumage de la toiture principalement. Ces mesures sont également prescrites dans les arrêtés ministériels de prescriptions générales applicables aux activités de tri, transit, regroupement de déchets dangereux. Elles seront appliquées sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret. Ainsi : − Les stockages de déchets de nature différentes seront séparés par des parois coupe-feu ; − Les déchets présentant des risques particuliers seront stockés dans des zones entièrement coupe-feu de degré 2 heures ; − Le bâtiment A sera équipé d’exutoire de désenfumage ; − Les stockages de déchets seront réalisés sur des structures en béton, respectant le cahier des charges suivant :

✓ Classe d’usage XA2 limitant les fissurations ;

✓ Dallages doublés d’une géomembrane de type PEHD en sous-face pour en garantir la parfaite étanchéité.

• La procédure de tri/dépotage des produits intrants prévus dans une zone proche des alvéoles de stockage est-elle compatible avec la MTD 30 : « s‘assurer que, pendant le stockage, la ségrégation dictée par les incompatibilités chimiques est effective » ? Réponse du porteur de projet : La zone de tri sera aménagée dans le bâtiment A de telle sorte à disposer de sa propre rétention via un jeu de pente et la mise en place d’une barrière à guillotine au niveau du quai.

• Bâtiment D : 1)  Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD n° 24-h : « stocker les déchets liquides organiques à bas point d‘éclair sous atmosphère d‘azote pour les maintenir inertes. Chaque réservoir de stockage est déposé dans une aire de rétention étanche. Les effluents gazeux sont collectés et traités » ? ; 2) Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 32 : « procéder au broyage, au déchiquetage et au criblage dans des zones équipées de système d‘extraction d‘air connectés à des équipements de réduction des émissions (voir Section 4.1.6.1) lors de la manipulation des matériaux susceptibles d‘engendrer des émissions dans l‘atmosphère (par ex. odeurs, poussières, COV) » ? Réponse du porteur de projet : 1) La MTD n°24-h fait référence à des liquides organiques à bas point éclair définis au point 4.1.4.1 du BREF WT de 2006 indiquant qu’il s’agit des déchets organiques avec un point éclair inférieur à 21°C. Les déchets inflammables réceptionnés et stockés temporairement sur le site seront caractérisés par un point éclair supérieur à 23°C. Ils ne seront pas concernés par ces modalités de stockage par inertage à l’azote. 2) Le seul équipement du site susceptible de générer des poussières sera le déchiqueteur des emballages et matériaux souillés. Celui-ci sera équipé d’une installation de brumisation. Des COV pourront également être émis depuis les opérations de déchiquetage. Ils seront captés via un système d’extraction dédié. Une campagne de mesure sera mise en œuvre au démarrage des activités sur le site afin de caractériser et dimensionner de façon précise l’équipement de traitement le cas échéant. Au regard du retour d’expérience de ce type d’équipement, il pourra s’agir d’un traitement par charbon actif.

• Bâtiment A :  Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 28-f : « décharger les déchets solides et les boues dans des zones fermées équipées d‘un système d‘extraction d‘air et reliées à des équipements de réduction lorsque les déchets manipulés sont susceptibles d‘engendrer des émissions dans l‘atmosphère (par ex. odeurs, poussières, COV) ». 

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Réponse du porteur de projet : Les déchets seront réceptionnés au sein de contenants fermés sur le site. Les déchets pâteux seront également stockés dans des fûts ou des contenants fermés.

• Bâtiment B : Sachant qu’il n’est pas prévu de captation d’effluents et de composés organiques volatils sur des cuves à ciel ouvert : 1. Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 24-d : « manipuler les matières odorantes dans des cuves entièrement fermées ou pourvues d‘un système de réduction des émissions adapté et les stocker ensuite dans des bâtiments fermés reliés au système de réduction » ?  2. Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 24-g : « équiper les réservoirs et les cuves avec des systèmes de réduction des émissions appropriés lorsque des émissions volatiles sont susceptibles d‘être engendrées, conjointement à des jauges et à des systèmes d‘alarmes » ?  3. Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 28-e : « recueillir les gaz s‘échappant des cuves et des réservoirs lors de la manutention des déchets liquides » 4.  Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 35 : « restreindre l‘utilisation de réservoirs, de cuves et de fosses à ciel ouvert en : - a). Interdisant les purges directes ou les rejets directs dans l‘air en reliant tous les évents à des systèmes de réduction dans le cadre du stockage de matières susceptibles de générer des émissions dans l‘air ; - b). Conserver les déchets ou les matières premières sous couvercle ou dans un conditionnement étanche » ?  Réponse du porteur de projet : 1. Les déchets stockés en cuves correspondront aux eaux souillées, aux huiles usagées et aux liquides de refroidissement usagés. Ces cuves ne seront pas à ciel ouvert et comporteront des évents de surpression. Il ne s’agira pas de produits odorants susceptibles d’induire des nuisances pour le voisinage. 2. Les déchets stockés en cuves correspondront aux eaux souillées, aux huiles usagées et aux liquides de refroidissement usagés. Les émissions volatiles seront limitées. 3. Les déchets stockés en cuves correspondront aux eaux souillées, aux huiles usagées et aux liquides de refroidissement usagés. Les opérations de manutention de ces déchets consisteront aux opérations d’empotage et de dépotage de ces déchets, à leur réception sur le site et à leur expédition vers les filières de traitement. Ces opérations seront réalisées par le biais de flexibles dédiés et adaptés. Elles ne seront pas associées à des émissions volatiles conséquentes. 4. Le site ne comportera pas de cuves à ciel ouvert.

• En considération de l’incompatibilité au stockage des acides et bases, séparés ici de quelques mètres dans des alvéoles ouvertes avec zone de tri commune et de l’incompatibilité au stockage des produits toxiques (phytosanitaire) et inflammables (acides + bases) :  Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD n°24-C ?  Réponse du porteur de projet : Ces déchets seront stockés dans des alvéoles dédiées et distinctes. Chacune de ces alvéoles de stockage présentera une rétention dédiée, matérialisée via un jeu de pente vers le fond de l’alvéole. Aucun mélange de produits ne pourra être réalisé.

• Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 24-b : « s‘assurer que l‘infrastructure de drainage de l‘aire de stockage peut contenir tout écoulement contaminé possible et que les produits de drainage en provenance de déchets incompatibles ne peuvent venir au contact les uns des autres ».  Réponse du porteur de projet : Ces déchets seront stockés par compatibilité au sein de rétention dédiée. Les zones de stockage seront étanches et permettront de retenir tous les éventuels écoulements au niveau des zones de rétention.

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• Travaux d’étanchéité de la dalle : Le projet Chimirec est-il compatible avec la MTD 63 : « utiliser une dalle imperméable et un drainage du site interne » ? . Réponse du porteur de projet : Les stockages de déchets seront réalisés sur des structures en béton, respectant le cahier des charges suivant : Classe d’usage XA2 limitant les fissurations ; Dallages doublés d’une géomembrane de type PEHD en sous-face pour en garantir la parfaite étanchéité. Le réseau de collecte des eaux pluviales de ruissellement sur les voiries sera dédié sur le site. (Nota : Une coupe de principe du dallage prévu est présentée page 52 de l’annexe 2). Chacune des zones de rétention permettra le confinement des produits liquides de la zone de stockage associée. Les éventuels écoulements seront ensuite collectés ou recueillis par des absorbants pour être gérés en tant que déchets. Aucun drainage des produits déversés ne sera réalisé sur le site.

• F.N.E. s’inquiète sur la capacité de ce site ancien à être adapté à la mise en œuvre des MTD ; en l’état des informations dont nous disposons, nous n’en sommes pas persuadés.  Réponse du porteur de projet : Le dossier d’autorisation présente une évaluation de la conformité du projet aux Meilleures Techniques Disponibles. Ces MTD sont tirées du BREF WT 2006. A la parution du nouveau BREF, prévu pour 2018, un dossier de réexamen des conditions d’exploiter sera communiqué aux autorités compétentes dans un délai d’un an. Ce dossier permettra de vérifier la conformité des installations et du fonctionnement de l’établissement aux nouvelles MTD.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant les MTD (dont la prise en compte m’apparaît prépondérante dans ce projet pour prévenir les cas d’incendie) le porteur du projet répond précisément à chacune des interrogations des opposants. L’autorité décisionnaire a l’obligation de délivrer l’autorisation d’exploiter en considération de la bonne application des MTD. Le commissaire enquêteur s’en remet à l’avis des services compétents de la DREAL qui ont à juger du respect des MTD ; il leur appartient de se prononcer sur des écarts éventuels de l’application des MTD pour éclairer la décision du Préfet quant à la délivrance éventuelle de l’autorisation d’exploiter et des prescriptions associées.

7.5.11 l’environnement naturel et la pollution préexistante

Dans une moindre mesure, les opposants au projet redoutent des retombées néfastes pour l’environnement naturel en cas de dysfonctionnement des installations (projet proche d’une zone NATURA 2000, de ZNIEFF) et s’interrogent sur la pollution préexistante du site et sa dépollution. Ils évoquent aussi l’usine de captage de ROQUES à moins de 5 km et le lac Lamartine à 1,5 km. Réponse du porteur de projet : Le secteur comporte des milieux naturels d’envergure ; ils ont été recensés au travers de l’étude d’impact. En cas d’accident sur le site, ces milieux ne seront pas impactés par les éventuels effets en résultant. En effet, en cas d’incendie les effets thermiques seront confinés dans l’enceinte du site. Les réseaux de collecte des eaux ne sont pas reliés à la Garonne. Aucun rejet d’effluents aqueux ne pourra être dirigé vers ce milieu naturel. Les éventuelles eaux d’extinction d’un incendie seront confinées sur le site via une vanne de fermeture et la création de bordures sur l’ensemble du périmètre. Le projet CHIMIREC SOCODELI prend place sur un site anciennement exploité par la société UNIVAR sur la commune de Muret. Ce site fait l’objet, depuis 2010, d’une surveillance des eaux souterraines par le biais d’un réseau de piézomètres. Les impacts sur la nappe sont suivis à travers les analyses transmises et le suivi réalisé par l’ancien exploitant. (Cf. cartographie présentée pages 55 et 56 de l’annexe 1 qui précisent les contours de la pollution).

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CHIMIREC a réalisé dans le cadre de son dossier un rapport de base permettant de connaître l’état des sols et du sous-sol avant l’exploitation du site. Il sera possible de mesurer l’impact de son activité à partir des éléments de ce rapport. La société CHIMIREC SOCODELI ne peut pas être tenue pour responsable d’une pollution générée lors d’une exploitation antérieure. Cependant CHIMIREC garantit le suivi post- exploitation que la DREAL imposerait via un arrêté préfectoral d’autorisation avec ses propres moyens de mesures. En l’état actuel, aucun travaux de dépollution n’a été réalisé sur le site. La pollution est aujourd’hui très difficile à expliquer puisqu’elle est aussi présente en amont du site. La question n’est pas de dépolluer, la recherche des origines de la pollution est toujours en cours. Les niveaux de pollutions sont par ailleurs très bas. Le site CHIMIREC SOCODELI de Muret n’est pas situé au sein des périmètres de captage d’eau potable sur le secteur. Aucune connexion avec le Lac Lamartine ne pourrait avoir lieu en termes de rejets aqueux, les deux bassins versants n’étant pas reliés.

• FNE souligne : (…) Le dossier ne prend pas suffisamment en compte les effets cumulés au regard des sites NATURA 2000 et des ZNIEFF de type 1 et 2 à proximité. Réponse du porteur de projet : L’impact induit par cette activité de transit de déchets sur les sols pourrait effectivement provenir, en situation accidentelle, d’une perte d’étanchéité de certaines rétentions. Toutefois, l’ensemble des mesures adéquates seront prises sur le site pour éviter et limiter cet impact (Cf. la liste des mesures en page 59 de l’annexe 2).

• Mme TOUTUT PICARD, députée, précise : Il est établi que le site est pollué. (…) le rapport complémentaire semble confirmer (…) que les cibles potentielles et usages de la nappe en pourtour du site sont méconnues . Comment donc confirmer que le site est placé dans un tel état qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L511-1 du code de l’environnement ? Dès lors, il semble toujours prématuré d’étudier l’implantation d’une nouvelle activité.  Réponse du porteur de projet : Les derniers rapports transmis par la société TAUW mettent en avant les difficultés pour expliquer cette pollution puisqu’elle est aussi présente en amont du site. La question n’est pas encore de dépolluer, les origines de la pollution étant toujours en cours d’étude. Les niveaux de pollution sont par ailleurs très bas. Les impacts sur la nappe sont à ce jour suivis au travers des analyses transmises et le suivi réalisé par l’ancien exploitant. CHIMIREC a réalisé dans le cadre de son dossier un rapport de base permettant de connaître l’état des sols et du sous-sol avant l’exploitation du site par son activité. L’occupation du site par la société CHIMIREC SOCODELI permettra aussi d’assurer le suivi et la surveillance de la nappe avec des piézomètres. L’implantation de CHIMIREC se justifie par l’occupation d’une friche industrielle, l’assurance du maintien d’un suivi des eaux souterraines et la mise en œuvre d’actions complémentaires pour réaliser la dépollution de ce site le cas échéant.

• Dans les années 80 existait dans la zone où CHIMIREC projette d’implanter son activité, un fondoir qui déversait des graisses directement dans la Garonne via une canalisation qui conduisait du site de l’exploitation au fleuve. Qu’en est-il de cette canalisation ? Existe-t-elle toujours ? Un risque de contamination des eaux de la Garonne est à craindre . Réponse du porteur de projet : Aucune information sur la présence de ce fondoir n’a été recueillie lors de la réalisation de l’historique du site. Les documents en notre possession indiquent qu’autrefois, les terres étaient agricoles. Vers 1970, des activités diverses ont été entreprises, y compris du stockage de véhicules hors d’usage.

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Les relevés des réseaux du site réalisés par caméra n’ont pas révélé d’autres réseaux souterrains que ceux identifiés à ce jour. Aucun rejet direct vers la Garonne ne sera envisageable depuis le site CHIMIREC SOCODELI de Muret.

• Cette zone était traversée dans les années 80 par un fossé mère important qui récoltait toutes les eaux de rejet de la zone. (…) Existe-t-il toujours, ce qui serait un risque supplémentaire pour le fleuve Garonne situé à moins de 500 mètres du site. Réponse du porteur de projet : Les relevés des réseaux du site réalisés par caméra lors de l’acquisition de l’établissement n’ont pas révélé d’autres réseaux souterrains que ceux identifiés à ce jour. Au regard des photographies historiques présentées de 1975 à 1982 (cf. page 61 de l’annexe 2) aucun tracé de réseau n’apparait. Aucun document relatif à un point de rejet d’eaux usées dans la Garonne, aucun document historique, aucune indication dans les bases de données sur les sites et sols pollués n’a été recensé. Aucun document à notre disposition ne permet aujourd’hui d’identifier cet ancien fossé.

Avis du commissaire enquêteur : A la lecture de l’argumentaire du porteur de projet, je suis d’avis que les mesures prises pour isoler le site de MURET de son environnement naturel offrent un bon niveau de garantie quant à sa protection, notamment pour le site NATURA 2000. Elles m’apparaissent proportionnées aux enjeux. Concernant la pollution historique de la nappe phréatique ⎯ qui est préexistante à ce projet et dont la mission du commissaire enquêteur se limite à examiner que ce projet ne puisse l’aggraver ⎯ il appartient aux autorités compétentes, sachant que les cibles potentielles et usages de la nappe en pourtour du site sont méconnues, de vérifier que cela ne contrevient pas aux intérêts mentionnés à l’article L511-1 du code de l’environnement, et le cas échéant, de prendre les dispositions nécessaires au respect desdits intérêts.

7.5.12 Les installations

Elles suscitent de vives inquiétudes ; selon les opposants des améliorations sont nécessaires.

• Les bâtiments : Il apparaît comme incontournable (…) comme le recommande la MRAe que les bâtiments soient fermés et soient équipés de systèmes d’extraction et traitement des vapeurs .  (...) je constate que les bâtiments restent ouverts sans captage des COV (…) et sans confinement des matières. Les cuves sont également à ciel ouvert, tout comme le stockage de produits tels que les batteries, les déchets amiantés dans leur contenant d’origine, les aérosols, les huiles souillées et de refroidissement, sans allotissement vérifiable .  (…) Les entreprises du secteur dans l’agglomération de TOULOUSE sont obligées de travailler dans des bâtiments fermés avec captation des COV et pas seulement par ce qui est préconisé par CHIMIREC, une simple brumisation. Quid de la  Stabilité au feu des bâtiments selon la réglementation en vigueur. Réponse du porteur de projet : Le bâtiment principal de stockage des déchets conditionnés sera fermé. Les conditions de stockage de ces déchets respecteront la réglementation en vigueur, notamment l’arrêté ministériel type relatif à la rubrique 2718 « Tri, transit, regroupement de déchets dangereux ». Ces conditions sont celles aujourd’hui imposées sur les autres sites du Groupe. En tout état de cause, la société respectera les prescriptions imposées sur l’établissement de Muret. Les cuves de stockage des déchets liquides vrac ne seront pas à ciel ouvert. Les huiles usagées et les liquides de refroidissement seront stockés dans leur cuve dédiée, affectée à ces déchets spécifiquement. Les batteries et les aérosols seront stockés au sein du bâtiment A, qui sera fermé.

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(Cf. détail des zones de stockage en pages 62 et 63 de l’annexe 2). Concernant la stabilité au feu du bâtiment A, les façades en place (bardage métallique) seront associées à des parois coupe-feu de degré deux heures (REI 120) afin d’assurer la stabilité au feu de la structure en cas d’incendie. Ces parois seront complétées par des écrans coupe-feu 2 heures, auto-stables, qui délimiteront également des alvéoles indépendantes et permettront ainsi de limiter les effets domino et de circonscrire un éventuel sinistre à une seule zone.

• L’étanchéité de la dalle :  Il faudra expliquer comment CHIMIREC va faire pour réaliser une dalle en béton uniforme, homogène et étanche sur la totalité du site, doublée d’une géomembrane, tout en conservant les bâtiments existants  ;  (…) Je suis surpris des solutions techniques proposées par le pétitionnaire : (..) : Les traitements d’étanchéité des dallages en sous faces sans détruire les dallages. La réutilisation de ces dallages sans précision sur les charges qu’ils peuvent supporter en l’état et celle à venir. Pourquoi étancher ces dallages, alors qu’il est précisé que les parties goudronnées permettant la circulation des moyens de transport sera conservée en l’état.. Réponse du porteur de projet : L’ensemble des surfaces recevant des déchets (stockage ou manipulation), alvéoles, fosses, aires de travail couvertes (quais, zones de tri, aires de déconditionnement et de dépotage) seront traitées de la même façon, suivant le cahier des charges et le schéma type suivant : − Bétons classe d’usage XA2 conçus pour faire face à des fissurations qui pourraient être fortement préjudiciables. − Ces dallages seront doublés d’une géomembrane de type PEHD en sous face pour en garantir la parfaite étanchéité. − Cette géomembrane sera mise en œuvre, avec interposition d’un film anti-poinçonnant, soit sur un fond de forme compacté dans le cas des constructions neuves, soit sur les dallages existants conservés dans le cas des bâtiments et aires couvertes. (Voir page 64 de l’annexe 2 la coupe de principe sur dallages et rétentions) Le reste des surfaces exploitées sera constitué de voiries en enrobé. Celles-ci seront intégralement rénovées et ne seront exclusivement dédiées qu’à la circulation des véhicules. Aucune opération n’y sera effectuée.

Avis du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur note une nouvelle information : le bâtiment A sera fermé. D’autre part, les installations et matériaux garantissant les étanchéités du périmètre d’activité, des rétentions et des contenants sont soumises à réglementation. Il appartient aux autorités de contrôle compétentes de se prononcer sur leur conformité lors des vérifications préalables à la mise en service des installations et lors du contrôle annuel auquel sera soumis ce site au titre de la directive IED.

7.5.13 Le stockage des déchets

Les conditions de stockage des déchets apparaissent insuffisantes ou questionnent. S’agissant d’un sujet transversal qui intéresse plusieurs thèmes, le porteur du projet a donné plus haut nombre d’informations s’y rapportant. Reste le seul cas particulier du stockage de l’amiante qui a suscité deux observations précises.

• Le stockage des déchets amiantés se trouve au plus près des déchets inflammables, dans un lieu non fermé. et  Pourquoi mettre des produits inflammables justes à côté du stock d’amiante

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Réponse du porteur de projet : L’amiante sera collecté en contenant fermé et scellé. Il s’agira essentiellement des déchets suivants : − Equipements de Protection Individuels souillés ; − Plaques en fibrociment amianté en petite quantité. Ces conditionnements seront conservés fermés sur le site et ne feront l’objet d’aucune opération de déconditionnement ou de traitement sur le site de Muret. A noter que les contenants non fermés hermétiquement ne seront pas collectés et stockés sur le site. Dans le cas d’un incendie du stockage des produits inflammables, les effets dominos de 8 kW/m² seraient susceptibles d’atteindre le stockage d’amiante situé sous l’auvent. L’amiante est toutefois une matière incombustible et peut résister jusqu’à des températures de 1 000°C. L’incendie du stockage des produits inflammables n’atteindra pas de telles températures. Le produit ne sera donc pas susceptible de se décomposer.

7.5.14 Les transports

Peu d’observations ou de questions se rapportent aux transports. Ce thème n’apparaît pas conflictuel : Les observations portent sur l’homologation des moyens de transport et sur l’impact sur la circulation de la RN117 du nombre de poids-lourds utiles à la bonne marche de ce site. L’une d’elle, retranscrite ci-dessous a trait au transport de l’amiante.  Parmi les déchets reçus sur le site projeté, il est évoqué 3 tonnes d'amiante en quantité maximale (…) la pratique courante des professionnels de l'amiante consiste à regrouper des déchets de façon à constituer un chargement complet (soit 15 à 25 tonnes). Réponse du porteur de projet : L’ensemble des véhicules de transport des déchets disposera du certificat d’agrément délivré par les autorités compétentes. Le Groupe possède une flotte de 320 poids- lourds agréés ADR, récents et adaptés à la collecte des déchets. Avant chaque départ vers une tournée de collecte, les chauffeurs s’assurent que le véhicule est en bon état, que la signalisation et le placardage ADR sont bien présents et que les équipements divers, les extincteurs et les moyens d’arrimage le sont également. Concernant le site de MURET, les émissions des gaz d’échappement resteront faibles à l’échelle du secteur au regard de la circulation sur la RD 817 et l’A 64. Le trafic global de poids-lourds vers et depuis le site se composera de 9 véhicules par jour. Le stockage de l’amiante restera très ponctuel sur le site de Muret. Dans le cas de volumes et de poids de matière conséquents (suite à des chantiers de démantèlement notamment), la collecte et le transport de ces déchets seront sous-traités à un transporteur agréé. Les déchets d’amiante, conditionnés préalablement par la société de désamiantage, seront livrés en centre de traitement et non sur le site de transit, regroupement de Muret.

7.5.15 La déchiqueteuse

Le bilan environnemental de l’activité de déchiquetage (préconisé par la recommandation du commissaire enquêteur dans l’avis de l’enquête précédente) a-t-il été réalisé ? D’autre part, quelle est la mesure du bruit lié à l’existence d’un broyeur ?  Réponse du porteur de projet : Après réflexion de la part du Groupe et discussion avec les autorités compétentes, la décision a été prise de conserver le déchiqueteur d’emballages initialement prévu dans le projet.

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Cette activité de déchiquetage présente des effets positifs en termes de gestion des déchets. Le déchiquetage permet notamment de réduire le volume des emballages. Cette réduction induit alors la réduction du nombre de poids-lourds nécessaires pour l’expédition des emballages déchiquetés et améliore les conditions de stockage temporaires de ces déchets sur le site (stockage en bennes). Le déchiqueteur prévu sur le site CHIMIREC SOCODELI de Muret sera similaire à celui actuellement en place sur le site de la société à Carcassonne. Le niveau de bruit atteint au point le plus proche du déchiqueteur sur le site est de 62,1 dB(A).

Avis du commissaire enquêteur : Il s’agissait d’une recommandation de mon enquête précédente qui incitait le porteur du projet à réaliser un bilan environnemental global mettant en balance les effets positifs et négatifs engendrés par l’activité de déchiquetage. L’arrêt de cette activité impliquait un surcroit de transports par camions. La pollution et les nuisances en résultant me semblaient supérieures à celles induites par le fonctionnement de la déchiqueteuse 1 à 2 heures par jour. Cette activité – à mon sens pertinente - étant conservée, la question ne se pose plus. Quant au niveau de bruit de la déchiqueteuse, il ne constituera pas une réelle gêne pour les riverains.

7.5.16 Provenance et traitement des déchets

La provenance des déchets questionne ainsi que la nature des traitements et les procédures associées qui seront mises en œuvre sur le site de MURET. Réponse du porteur de projet :

Aucun déchet en provenance de l’Union Européenne ne sera réceptionné sur le site de Muret. La seule opération de traitement réalisée sur le site consistera au déchiquetage des emballages et matériaux souillés, via un déchiqueteur doté d’une unique trémie de broyage. Cette étape de traitement sera réalisée selon l’une des procédures mises en œuvre dans le processus Exploitation du Groupe.

Les déchets déchiquetés sur le site consisteront en des emballages et des matériaux souillés qui auront fait, en amont, l’objet d’une acceptation préalable sur le site de Muret. Le site de Muret sera considéré comme un établissement secondaire de Carcassonne. Ainsi, à termes, les zones de chalandises respectives des deux établissements de la société seront les suivantes (cf. carte)

7.5.17 L’incompatibilité du projet avec le PLU de MURET

Nombre d’observations arguent que ce projet n’est pas compatible avec le règlement du PLU de MURET ou questionnent sur les besoins locaux de collecte des déchets industriels :  Contradiction illégale avec l’article UF2 du PLU de la commune de MURET  ;  Ce type d’industrie ne correspond pas aux demandes du PLU (…)  ;  Quelle partie de l'activité de Chimirec est réellement nécessaire à la vie du quartier (zone Sans Souci) ?  ; Quelles sont les sources sur lesquelles s'appuie Chimirec pour avancer un tel besoin de collecte à proximité du site ? 

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Réponse du porteur de projet : Concernant la prescription UF-2 du PLU de Muret, et en tout état de fait, le démarrage des activités de la société CHIMIREC SOCODELI induira un trafic supplémentaire sur les axes de la zone dont la RD 817 (anciennement la RN 117). Toutefois, ce trafic ne peut être considéré comme incompatible avec les conditions de sécurité sur cet axe. Les activités répondent à un besoin de proximité de la part des producteurs de déchets. En effet, nous observons sur la commune de Muret, la présence d’industriels qui produisent des déchets dangereux pour l’environnement ; ces producteurs font actuellement partie de notre portefeuille clients. Le fait d’installer une plateforme de collecte répond expressément à l’approche du PLU : « nécessaires à la vie du quartier et de la cité. », dans la mesure où notre activité permettra de répondre à leur prise en charge dans le cadre d’une gestion globale, assurant ainsi un service de proximité jusqu’alors géré depuis notre plateforme de Carcassonne. Dans le secteur proche du site sont recensés de nombreux garages automobiles, concessions, etc. Certains de ces producteurs sont d’ores-et-déjà dans le portefeuille client de la société CHIMIREC SOCODELI, comme indiqué sur la cartographie page 73 de l‘annexe 1. La société CHIMIREC SOCODELI dispose d’un logiciel interne (outils métier) référençant l’ensemble des clients collectés sur sa zone de chalandise. Il en ressort que plus de 70% des tonnages collectés sur Carcassonne proviennent de l’agglomération Toulousaine sur l’année 2017 notamment, comme indiqué sur les graphiques suivants :

De plus, entre 2015 et 2017, le nombre de producteurs de déchets collectés par la société sur le secteur Toulousain a été augmenté de 700, pour atteindre 5974 à fin 2017.

7.5.18 Le pétitionnaire La mauvaise image de marque associée à la société CHIMIREC rejaillit sur ce projet  Flou qu’entretien CHIMIREC sur son process industriel   Chimirec est une société dont le passé judiciaire n'est pas vierge, et condamné à plusieurs reprises pour des pratiques frauduleuses relatées par la presse.  Réponse du porteur de projet : Le Groupe CHIMIREC n’a nullement l’intention d’entretenir un flou concernant ses activités. La gestion de ces déchets sera assurée sur le site via des procédures dédiées à la collecte, à l’exploitation. La société propose des portes ouvertes sur son établissement de Carcassonne. A l’ouverture du site de Muret, des journées dédiées à la visite de l’établissement seront également organisées.

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Le délibéré rendu le 22 juin par la Cour d’Appel de Paris a confirmé la position de CHIMIREC, en éliminant le principal chef d’accusation cité ci-dessus. Ont été retenus d’autres chefs d’accusation : faux et usages de faux, par exemple. Ces derniers sont la conséquence d’erreurs humaines,

7.5.19 Les observations diverses

Elles proviennent essentiellement du collectif de riverains « SEVESO A MURET NON MERCI ». Pour la plupart, elles font l‘objet des pages 76 à 91 de l’annexe 1.

Nombre d’observations ciblent des points particuliers du dossier et la situation administrative de ce projet ou de demandes d’informations ou de précisions techniques diverses. Celles qui sont marginales pour ce projet, ou polémiques, ne sont pas reprises ici.

• Risque d'inondation consécutif à une rupture de barrage : En cas d’alerte par les services de secours ou les autorités compétentes (vigilance renforcée ou préoccupation sérieuse), les réseaux du site CHIMIREC SOCODELI seraient fermés par le biais de la vanne de fermeture. La barrière guillotine sera mise en œuvre au niveau du bâtiment A, les stockages de déchets seront éventuellement surélevés, les activités de déchiquetage ou de dépotage des déchets seront mises à l’arrêt.

• Le problème des plans utilisés dans les divers documents soumis à enquêtes publiques est récurrent. Pour le commissaire enquêteur, le plan IGN qui est décrié est indicatif pour les zones éloignées du projet. Les vues aériennes proches produites sont datées de 2016 par Géoportail. Effectivement, le plan réglementaire des abords du site au 1/2500ème ne porte pas mention du foyer PRADHA (mais de l’hôtel formule 1, déclassé et cédé l au PRADHA qui a accueilli les premiers migrants en août 2017) et ne mentionne pas le Bowling/jeux DIX31 qui a ouvert ses portes mi-février 2017.

• La société CHIMIREC SOCODELI envisageait de démarrer l’activité relative aux déchets non dangereux et aux déchets d’équipement d’électriques et électroniques en 2017. Cette activité n’a finalement pas été mise en œuvre sur le site au regard du contexte du dossier de demande d’autorisation d’exploiter. Elle démarrera consécutivement à la réception de l’autorisation d’exploiter. Les prescriptions applicables aux déchets non dangereux et aux DEE seront donc mises en œuvre au démarrage de ses activités.

• La procédure de demande d’autorisation (reçue en préfecture de Haute-Garonne le 18 mai 2017) associée à ce dossier est régie par les articles R.512-1 et suivants du Code de l’environnement, aujourd’hui abrogés.

• Le tonnage sortant depuis le site de Muret vers les sites de traitement agréés sera d’environ 30 à 40 tonnes par jour. Aucun tonnage de déchets n’est et ne sera livré en intracommunautaire sur le site.

• Le positionnement des sites du Groupe CHIMIREC selon la Directive SEVESO est basé sur les références et sur la méthodologie du classement qui sont détaillées en pages 81 à 88 du mémoire en réponse.

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• Une enveloppe de 150 000 € sera prévue pour l’installation du réseau incendie, comprenant les réserves en eau, en émulseur, le surpresseur, etc. Des études techniques seront réalisées par des prestataires spécialisés dans ce domaine.

7.6 Avis des conseils municipaux

La réglementation dispose que les conseils municipaux de la commune d'implantation du projet et ceux et de celles situées dans un rayon de trois kilomètres donnent leur avis. A ce jour, le bilan des neuf communes concernées s’établit ainsi : N’a pas délibéré : FROUZINS ; SEYSSES : le projet a été évoqué en C.M. sans délibération. A délibéré sans donner d’avis : ROQUETTES. Ont donné un avis défavorable : SAUBENS, ROQUES, PINSAGUEL PINS-JUSTARET VILLENEUVE-TOLOSANE et MURET.

7.7 Tableau des observations Le tableau identifiant les observations est présenté en pages 59 à 62.

7.8 Annexes au dossier Deux documents, sont annexés au présent dossier d’enquête publique Annexe 1 : Procès-verbal de synthèse de observations du commissaire enquêteur incluant la mémoire en réponse du porteur de projet.

Annexe 2 : Compilation des observations papier et électroniques recueillies par le commissaire enquêteur. Annexe non paginée.

Ainsi est clos mon rapport d'enquête Juin 2018 G. BELLECOSTE Commissaire enquêteur

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7.7 Tableau des observations

Nota : Quelques noms ou adresses écrites sur le registre, difficiles à déchiffrer, peuvent-être approximatifs.

N° N° Support Nom prénom / Association / Raison sociale … page d’ordre registre Registres + TERRE NETTE (MARC Claude) R1 2 Courriels SEVESO A MURET NON MERCI (FOUGERES Yves) R2 Registre 1 PAGES Christophe, 8 rue des tulipes – 31120 - ROQUES 2 R3 Registre 1 EYNARD Patrick adjoint au maire urbanisme & environnement - ROQUES 3 R4 Registre 1 BALZER Olivier 3 R5 Registre 1 HERAIL Coralie, 4 impasse des bluets – 31120 - ROQUES 4 Registres + R6 JACOB Antoine - 31120 – ROQUES 5 Courriel R7 Registre 1 BELAIDI Mourad 6 R8 Registre 1 COMPAGNON Christophe, impasse des bleuets– 31120 - ROQUES 7 R9 Registre 1 COMPAGNON Odile 8 R10 Registre 1 ROQUES Marie – 31120 – ROQUES (2 observations) 8 R11 Registre 1 MILLHEAU Norbert, avenue des acacias - ROQUES 9 R12 Registre 1 SALES Olivier (Déposition + courrier annexé) 9 et 10 R13 Registre 1 LACAZE Louise – 63 chemin de LAGRANGE - ROQUES 10 R14 Registre 1 FURET Daniel – 63 bis chemin de la grange 31120 - ROQUES 11 R15 Registre 1 LACAZE Sophie – 63 chemin de LAGRANGE - ROQUES 11 R16 Registre 1 PENAS François – 26 rue des gentianes - ROQUETTES 12 R17 Registre 1 SERVER Roger et Nicole– 31 avenue des acacias - ROQUES 13 R18 Registre 1 GAUTIER Stéphanie, 25 rue des gentianes -ROQUETTES 14 R19 Registre 1 DEUILHE Michel - 15 R20 Registre 1 PINO - ROQUES 16 R21 Registre 1 CLERY Madame 31120 - ROQUES 16 R22 Registre 1 MARQUIE Gérard – 10 rue de – 31410 - 16 R23 Registre 1 BRADALLE pierre – 15 rue des charmes – 31120 - ROQUES 16 R24 Registre 1 ALBERT Michel 17 R25 Registre 1 Signé M Lavasse ? 17 R26 Registre 1 Signé illisible R27 Registre 1 Signé GAMBIN G ? 17 R28 Registre 1 Signé illisible 17 R29 Registre 1 ROQUES Marie – 31120 – ROQUES (2 observations) 17 R30 Registre 1 LACAZE Cécile – 63 chemin de LAGRANGE - ROQUES 18 R31 Registre 1 PASQUIER Evelyne Yannick et Karine – 55 chemin de Lagrange – 31120 - ROQUES 18 R32 Registre 1 BARON Lauren et Inti GOMEZ - 20 R33 Registre 1 GASC Pierre – 53 bis route de Frouzins – 31120 - ROQUES 21 R34 Registre 1 BONZOM Francis – 21 avenue du parc - ROQUETTES 22 R35 Registre 1 ALBERT Mr - ROQUES 23 R36 Registre 1 GINOYER Paule – 28 avenue des Pyrénées -ROQUES 23 R37 Registre 1 SEBASTIEN Camille ? 23 R38 Registre 1 Signé illisible 23 R39 Registre 1 FOUGERE Mr - MURET 23 R40 Registre 1 Signé illisible 23

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R41 Registre 1 JNAOUI Habiba 24 R42 Registre 1 MALVIER Marie- Paule 24 C1 Courriel VIALANET Karen et CHABAUD Bertrand, impasse des rosiers - ROQUES C2 Courriel SERVEL Mr et Mme et leurs enfants. 20 rue des aigrettes - ROQUES C3 Courriel MELA Sébastien, 8 rue des seigneurs de Gramont – 31600 SAUBENS C4 Courriel RUMEAU Xavier et GODIMUS Cécile, 30 avenue des acacias - ROQUES C5 Courriel MEJIAS José et Marie, 37 avenue des acacias - ROQUES C6 Courriel LAW-LEE Pascal - SAUBENS C7 Courriel SEBASTIEN Jean-Luc, 17 rue du chêne-liège 31120 - ROQUES C8 Courriel MAZUCATO Mario et Esméralda, 2 impasse des boutons d’or - ROQUES C9 Courriel CHEDAS Jean-Philippe -SAUBENS C10 Courriel ROUDIERE-SEBASTIEN Carine - ROQUES C11 Courriel BICKEL Michel - MURET C12 Courriel ANDOUINS Catherine - SAUBENS C13 Courriel SANTUC Gaëlle et HEULOT Louis C14 Courriel SANTUC Marjorie et RICHEVAUX Julien - C15 Courriel HOAREAU Olivia et GINOYER Pierre-James - ROQUES C16 Courriel SITT Isabelle C17 Courriel DEVASSE Michèle C18 Courriel MARTIN Stéphanie C19 Courriel HASARD Dominique - SAUBENS C20 Courriel RAYNAUD Audrey - ROQUETTES C21 Courriel PERIES Sonia - ROQUES C22 Courriel ROCHARD Pierrick - ROQUES C23 Courriel JEANNOT Mr et Mme - SAUBENS C24 Courriel LAFOND Valérie et Arnaud - ROQUETTES C25 Courriel LAFAGE Liliane - ROQUES C26 Courriel GARDEIL Alain - SAUBENS C27 Courriel LANG LALANNE Stéphanie - ROQUETTES

R43 Registre 2 MEYSONNET Solange, 19 rue du mont perdu - MURET 2 R44 Registre 2 PERRIER Souhila, 3 rue Guillaume Ibos - MURET 2 R45 Registre 2 DEJEAN Jackie, 27 rue Castelviel 31600 - MURET 3 R46 Registre 2 BERTHOU Pauline, 35 avenue ???? - PINSAGUEL 3 R47 Registre 2 CHARPENTIER Fabien, 34 rue Jean Dabadie – 31600 - MURET 3 R48 Registre 2 PERRIER Luc, 3 rue Guillaume Ibos - MURET 3 R49 Registre 2 CHOULIAC Morand, 27 rue des genêts ROQUES 4 et 5 R50 Registre 2 RIVES Gaelle, 10 rue du Lauraguais 311120 – PORTET-SUR-GARONNE 5 R51 Registre 2 ROSSIGNOL Fabienne, 23 rue Bacquié Forade – 31700 5 R52 Registre 2 BENOIT Jean-Luc, 14 rue le mont perdu - MURET 5 Registre 2 R53 COUZINET Philippe – chemin de Lagrange - ROQUES 6 et courriel R54 Registre 2 HAYMEN, 57 rue Lagrange – 31120 - ROQUES 7 R55 Registre 2 D. EL OUAST ? - ROQUES 7 R56 Registre 2 LEQUES Clara 7 Registre 2 R57 DESPAX Armand – 22 rue Gustave St-Jean - MURET 7 et 14 et courriel R58 Registre 2 JACOB A. 8 R59 Registre 2 J.L SEBASTIEN 8 R60 Registre 2 VALETTE G, 48 ??? - ROQUES 9

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R61 Registre 2 COUZINET Patrick, Gérant SCI mont Calivert - PINSAGUEL 9 R62 Registre 2 VENY Marie-Claire, 15 chemin de Lacombe - MURET 10 R63 Registre 2 SAVI Madame - MURET 11 R64 Registre 2 BOSCARDIN Olivier – 39, Chemin de Roquettes – 31600 - SAUBENS 12 R65 Registre 2 JEUDY Lionnel et Nadine - 13 R66 Registre 2 RIBA Louis, 13 rue des sorbiers – 31120 - ROQUES 13 R67 Registre 2 BORIO Jean-Claude, 70 route d’ – 31600 - MURET 15 R68 Registre 2 CHATONAY C. Maire de ROQUES 16 R69 Registre 2 ESCAICH Mme résidence Saint-Martory, 2 rue Maryse Bastié - SEYSSES 17 R70 Registre 2 FOUGERES Yves – Rue E. Branly - MURET 18 R71 Registre 2 MONTAL ???? – 31120 ROQUES 20 VIEU Annie, SERE Elisabeth, LEVY Sébastien, BONILLA Antoine, conseillers R72 Registre 2 21 départementaux du canton de MURET et PORTET R73 Registre 2 Collectif SEVESO A MURET NON MERCI 22 C28 Courriel ASSOCIATION M3T – Christian VALADE et Patrice BONHOMME C29 Courriel BLANCHARD Virginie - SAUBENS C30 Courriel RODRIGUEZ Éric - SAUBENS C31 Courriel ALBERT Jacqueline - ROQUES C32 Courriel ESTIENNI Emma - ROQUES C33 Courriel BRUGNEROTTO Serge - ROQUETTES C34 Courriel GRANNIER Hugues - SAUBENS C35 Courriel VAN SCHENDEL Gérard - SAUBENS C36 Courriel CRUMEYROLLE Pierre - ROQUES C37 Courriel SAVY Stéphanie et Nicolas - SAUBENS C38 Courriel LARROQUE Mary - SAUBENS C39 Courriel BERNARD-NICAUD Bruno et Françoise - ROQUES C40 Courriel BLIN Emmanuel – 31120 ROQUETTES C41 Courriel BARRIO Belén – 31600 SAUBENS C42 Courriel LEMAIRE Yves - ROQUES C43 Courriel ALBERT Michel – 31120 - ROQUES C44 Courriel CAZENAVE Pierre – 31600 - SAUBENS C45 Courriel CAZENAVE Anne-Claire – 31600 - SAUBENS C46 Courriel DUHAA Frédéric – 31600 - SAUBENS C47 Courriel MORIO-VERGNE Anne – 31270 FROUZINS C48 Courriel PASSERIEUX Emeric – 31600 - SAUBENS C49 Courriel ALLOUCHE David - ROQUES C50 Courriel MARTIN Stanislas et SOURY Delphine – 31120 - ROQUES C51 Courriel CAMELATO Katia – 31600 - SAUBENS C52 Courriel JUAN Raoul C53 Courriel GAUTHIER Géraud et BLASQUEZ Sandy – 31600 - SAUBENS C54 Courriel RINCE Jean- Christophe – 31 TOULOUSE C55 Courriel JOST Frédéric et Véronique – 31600 SAUBENS C56 Courriel MATTHIEU Magdeleine – 31600 - SAUBENS C57 Courriel MARTINEZ Richard – 311120 ROQUETTES C58 Courriel WEBER Virginie – 3120 - ROQUES C59 Courriel ALLEAUME Brigitte – 31100 - TOULOUSE C60 Courriel FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT - TOULOUSE C61 Courriel LAGRANGE ENVIRONNEMENT – 57 chemin de Lagrange - ROQUES C62 Courriel RAFFY Emmanuelle - SAUBENS

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C63 Courriel 4 conseillers départementaux cantons MURET et PORTET C64 Courriel COUZINET Max -4 chemin de la gare - PINS-JUSTARET C65 Courriel LERAY Ludovic – 31600 - SAUBENS C66 Courriel BENOIST Nathalie - SAUBENS C67 Courriel LE DISEZ Rozenn et PHILIPPON Samuel - SAUBENS C68 Courriel TOUTUT PICARD Elisabeth – Députée de la Haute-Garonne C69 Courriel KAMAR Nassim - SAUBENS C70 Courriel NAUDOUX Nicolas et Vanessa 31120 - ROQUES C71 Courriel CHAUVET Nicole C72 Courriel SOUISSI Sabrina – 31120 - ROQUES C73 Courriel NOLLEAU Thomas – 31600 - SAUBENS C74 Courriel CASAGRANDE Fabrice – 31600 -SAUBENS C75 Courriel CONSUL Éric – RIEUX-VOLVESTRE C76 Courriel MARCHAND-TONEL – 31600 - MURET C77 Courriel GRAS Thierry – 31600 - MURET C78 Courriel HERMELINE Agnès, Martin et Benoit – 31600 - SAUBENS C79 Courriel FERRARRTO Jean-Claude – 31600 - SEYSSES C80 Courriel PEDROS Jérémie - SEYSSES C81 Courriel FEDERICI Pascal et Florence – 31120 - ROQUES C82 Courriel LE DUIGOU Christine et la famille DRAGAN de BLAUW – 31120- ROQUETTES C83 Courriel BELZACQ-CASAGRANDE Anne-Sophie - 31600 - SAUBENS C84 Courriel FAVRE Benedicte - 31600 - SAUBENS C85 Courriel FERRARETTO Fanny - 31600 - SAUBENS C86 Courriel LADOUCE Nathalie - 31120 - ROQUETTES C87 Courriel Christelle SEVESTRE - 31600 - SAUBENS C88 Courriel LAHOZ Violette 31600 - MURET C89 Courriel LESCOT Thomas - 31600 - SAUBENS

C90 Courriel MATTHIEU Magdeleine FROUZINS (C56A)

C91 Courriel ANDOUINS Madame (C56A)

Conformément à la réglementation, sont uniquement prises en compte les observations émises durant l’enquête publique (soit du lundi 28 avril 9h au lundi 28 mai 17h pour cette enquête).

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