Partie 2 : Demande de modification du périmètre autorisé au titre des installations classées pour la protection de l’environnement

MMiissee àà jjoouurr dduu ppéérriimmèèttrree dd’’ééppaannddaaggee ppoouurr ll’’uuttiilliissaattiioonn eenn aaggrriiccuullttuurree ddeess cceennddrreess ddee llaa cchhaauuddiièèrree bbiioommaassssee ddee LLIINNEEXX PPAANNNNEEAAUUXX SSAASS àà AAlllloouuvviillllee BBeelllleeffoossssee ((7766))

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) Partie 2 : Etude préalable

1 SSoommmmaaiirree SOMMAIRE ...... 1 INTRODUCTION ...... 4 CHAPITRE 1 LA CHAUDIERE ET LA PRODUCTION DE CENDRES ...... 5

1. DESCRIPTION DE L’INSTALLATION ...... 5 1.1 Activité de LINEX PANNEAUX SAS ...... 5 1.2 La chaudière biomasse ...... 6 2. BILAN QUANTITATIF...... 7 3. BILAN QUALITATIF ...... 7 3.1 Valeur agronomique ...... 7 3.2 Eléments traces métalliques ...... 10 3.3 Composés traces organiques ...... 11 3.4 La pulvérulence des cendres en question ...... 11 4. RESPECT DE LA REGLEMENTATION – NOTION DE FLUX ...... 12 4.1 Flux en matière sèche ...... 12 4.2 Flux en éléments traces métalliques et en composés traces organiques ...... 13 5. JUSTIFICATION DU PROJET ...... 14 CHAPITRE 2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 15

1. CHOIX DE LA FILIERE D'ELIMINATION DES DECHETS ...... 15 2. QUALITE DES DECHETS ...... 16 3. PROCEDURES DE MISE EN PLACE DE LA FILIERE D'EPANDAGE ...... 17 3.1 Positionnement réglementaire ...... 17 3.2 Etude préalable ...... 20 4. EPANDAGE...... 20 4.1 Dose d’apport et de déchets ...... 20 4.2 Nature des sols ...... 21 4.3 Gestion pratique des épandages ...... 22 4.4 Programme d’action départemental – Zones vulnérables ...... 23 5. STOCKAGE ...... 23 6. TRANSPORT DE DECHETS ...... 24 7. SUIVI DE LA FILIERE ...... 24 7.1 Suivi analytique ...... 24 7.2 Suivi administratif ...... 24 CHAPITRE 3 LE MILIEU ...... 26

1. LOCALISATION DE LA ZONE DU PERIMETRE D’EPANDAGE...... 26 2. MILIEU NATUREL, TOPOGRAPHIE ET PEDOLOGIE ...... 27 2.1 Le ...... 27 3. CLIMATOLOGIE ...... 27 3.1 Températures ...... 28 3.2 Bilan hydrique...... 29 3.3 Les vents ...... 30 4. ZONES PARTICULIERES ...... 31 4.1 ZNIEFF I ET II ...... 31 4.2 Arrêté préfectoral de protection de biotope ...... 31 4.3 Réserves naturelles ...... 32 4.4 Parc naturel régional des boucles de la Seine Normandie ...... 32 4.5 Zones Natura 2000 ...... 32 4.6 Convention de Ramsar ...... 33 4.7 Zones à dominantes humides (ZDH) ...... 33 4.8 Les sites classés et inscrit- ...... 34

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CHAPITRE 4 ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ...... 35

1. RAPPEL DU CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 35 2. HYDROGRAPHIE ...... 36 3. FORMATIONS AQUIFERES – EAUX SOUTERRAINES ...... 37 3.1 La nappe de la craie ...... 37 3.2 Les nappes des alluvions anciennes et récentes ...... 38 4. CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE...... 38 5. VULNERABILITE DES RESSOURCES EN EAU ...... 39 6. MESURES DE PROTECTION ...... 40 6.1 Mesures générales régissant les épandages ...... 40 6.2 Mesures spécifiques aux périmètres de protection des captages AEP ...... 40 7. SDAGE ET SAGE ...... 41 7.1 SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Seine Normandie ...... 41 7.2 SAGE (Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux) ...... 42 1. DEMARCHE ADOPTEE ...... 44 2. MOTIVATION DES EXPLOITANTS AGRICOLES ...... 45 3. STRUCTURE DES EXPLOITATIONS ...... 45 4. CHEPTEL ...... 47 5. ASSOLEMENT ...... 47 5.1 Sur la Surface Agricole Utile (SAU) ...... 47 5.2 Sur la Surface Mise à Disposition (SMD) ...... 49 6. AMENDEMENTS ...... 50 6.1 Amendements organiques ...... 50 6.2 Amendements calciques ...... 50 7. BILAN DE FERTILISATION EN POTASSIUM ET PHOSPHORE ET GESTION DU FLUX EN CALCIUM ...... 50 7.1 Production d'éléments fertilisants ...... 50 7.2 Exportation par les cultures ...... 51 7.3 Bilan de fertilisation ...... 51 8. POSSIBILITES D’EPANDAGE ...... 53 CHAPITRE 6 ETUDE DES SOLS ET APTITUDE A L’EPANDAGE ...... 54

1. ETUDE PEDOLOGIQUE ...... 54 1.1 Présentation générale ...... 54 1.2 Analyses de sols ...... 55 2. APTITUDE DES SOLS A L’EPANDAGE ...... 56 2.1 Contraintes réglementaires ...... 56 2.2 Contraintes pédologiques ...... 56 2.3 Contraintes culturales ...... 56 2.4 Synthèse : détermination des classes d’aptitude à l’épandage ...... 57 2.5 Conclusion ...... 57 CHAPITRE 7 STRATEGIE DU SUIVI DE LA FILIERE ...... 58

1. SUIVI D'EXPLOITATION ...... 58 1.1 Prise de commandes ...... 59 1.2 Préparation et suivi des livraisons ...... 59 1.3 Préparation et suivi des épandages ...... 60 1.4 Visites sur le terrain ...... 60 2. SUIVI ET AUTO-SURVEILLANCE DES EPANDAGES ...... 60 2.1 Suivi des cendres ...... 60 2.2 Suivi des sols ...... 62 2.3 Programme prévisionnel d’épandage ...... 63 2.4 Bilan agronomique ...... 63 2.5 Information des agriculteurs ...... 64 2.6 Réunion ...... 64

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CHAPITRE 8 MODALITES D’EXPLOITATION ...... 65

1. STOCKAGE ...... 65 1.1 Stockage temporaire en bordure de parcelle ...... 65 2. TRANSPORT ...... 65 3. EPANDAGE...... 65 4. SOLUTION ALTERNATIVE AU RECYCLAGE AGRICOLE ...... 66 5. RETOUR D’EXPERIENCE ...... 66 CHAPITRE 9 CONCLUSION ...... 67

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2 IInnttrroodduuccttiioonn

L’entreprise LINEX Panneaux SAS exploite une chaudière biomasse à Allouville Bellefosse dans le département de la Seine Maritime.

L’approvisionnement de cette chaudière se fait à partir de résidus de lin ou de bois non traité, ce qui permet d’envisager la continuité de la valorisation des cendres produites en agriculture.

La production actuelle de cendres est de 2 000 tonnes environ par an. Ce dossier est constitué pour un potentiel d’épandage d’environ 3 800 tonnes de cendres par an (soit 1 800 tonnes de plus que le tonnage autorisé par l’arrêté du 04/05/2015), soit 3 400 t de MS/an maximum.

Ce dossier concerne uniquement le recyclage agricole des cendres sous foyers humidifiées (matière sèche comprise entre 70 et 90 %).

Ainsi, l’entreprise LINEX PANNEAUX SAS souhaite établir un plan d’épandage des cendres, sur le modèle des prescriptions de l’arrêté du 2 février 1998 modifié et conformément aux articles R512-1 à R512-54 du code de l’environnement (procédure d’une demande préfectoral relative à un périmètre d’épandage) afin de :

• Confirmer la faisabilité du recyclage agricole, • Assurer la continuité du recyclage dans le respect de la réglementation, • Garantir une utilisation raisonnée des cendres humidifiées, • Fiabiliser le débouché, • Apporter transparence et traçabilité à la filière de recyclage.

L’objectif de cette étude est de réunir et d’analyser toutes les données permettant de définir les conditions d’une bonne utilisation des cendres humidifiées issues de la chaudière sur les parcelles intégrées au périmètre d’épandage.

Le dossier d’étude préalable présenté ici est composé de la façon suivante :

• Phase 1 : la chaudière et la production de cendres, • Phase 2 : le contexte réglementaire, • Phase 3 : le milieu, • Phase 4 : l’étude hydro-géologique, • Phase 5 : l’environnement agricole, • Phase 6 : les modalités d’apport, • Phase 7 : l’étude de sols, • Phase 8 : les modalités d’exploitation, • Phase 9 : l’encadrement technique et le suivi de la filière.

Cette partie n°2 technique accompagne la partie n°1 constituant la demande d’autorisation.

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3 CChhaappiittrree 11 LLaa cchhaauuddiièèrree eett llaa pprroodduuccttiioonn ddee cceennddrreess

1. DESCRIPTION DE L’INSTALLATION

1.1 Activité de LINEX PANNEAUX SAS

LINEX PANNEAUX SAS, spécialisé dans la fabrication de panneaux de particules de bois bruts, est installé en Normandie depuis plus de 25 ans.

LINEX PANNEAUX SAS fabrique des panneaux de particules de bois et de lin encollés avec des colles urée/formol. Les 5 activités principales de fabrication sont le stockage de matières premières, la préparation du bois, la préparation du lin, la fabrication des panneaux et enfin la finition de ces panneaux.

Figure n°1 : Synoptique du procédé de fabrication de panneaux de particules

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1.2 La chaudière biomasse

La chaudière biomasse a été mise en service en 2008, elle intègre le process pour le fonctionnement des installations de combustion, de séchage et de presse en continu.

La chaudière développe une puissance de 19 MW : cogénération fluide thermique/air chaud. Elle fonctionne toute l’année. Elle est soumise à autorisation selon la rubrique 2910 A1 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (l’activité d’une chaudière biomasse est définie selon la nomenclature des installations classées comme étant une activité de combustion classée en fonction de l’installation).

Les cendres de chaudière correspondent aux résidus issus de la combustion du bois dans des chaudières à biomasse.

Les cendres sont constituées de silicates et aluminosilicates (de potassium notamment), de silice, de carbonates (de calcium notamment), de chaux et de magnésie.

Les résultats des analyses par diffraction X réalisées sur les cendres issues de 5 installations de combustion de biomasse dans le cadre de l’étude de valorisation des cendres de chaufferies bois menée par l’ADEME en 2001 sont les suivants :

Les cendres végétales peuvent constituer des engrais minéraux normalisés (Norme NF U 42 001), mais les cendres issues de l’incinération de bois ligneux n’atteignent pas les teneurs en potasse et en phosphore fixées par la norme.

Les cendres de bois (bois non traité chimiquement après abattage) sont autorisées comme engrais et amendement en agriculture biologique

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2. BILAN QUANTITATIF

Les cendres sous foyer produites, humidifiées, ont une matière sèche variant entre 70 et 90 %. Elles se présentent sous forme solide, elles sont pelletables et non pulvérulentes.

La constitution du périmètre d’épandage des cendres de la chaudière biomasse de l’entreprise LINEX PANNEAUX SAS a été réalisée sur la base d’une capacité d’épandage annuelle de 3 800 tonnes de cendres humidifiées, soit 3 420 t de MS/an maximum.

Cendres P2O5 K2O MgO CaO Valeur fertilisante des cendres (kg/t brute) 10,30 16,78 7,90 65,80 Quantité produite (t /an) 3 800 Charge à valoriser (kg/an) 39 140 63 764 30 020 250 040

Tableau n°1 : Flux d’éléments à recycler

3. BILAN QUALITATIF

3.1 Valeur agronomique

La valeur agronomique d’un produit est appréciée à partir de sa valeur fertilisante et de sa valeur neutralisante. Ces caractéristiques propres sont à confronter aux besoins des plantes pour les éléments apportés. La valeur agronomique des cendres a été évaluée à partir d’analyses réalisées entre 2015 et 2017.

La valeur fertilisante d’un produit est son aptitude à fournir les éléments minéraux nécessaires à la croissance des plantes cultivées.

La valeur fertilisante a été calculée à partir de 24 analyses de paramètres agronomiques réalisées entre 2015 et 2017 (cf. résultats détaillés en annexes 1 et 2 ).

Le tableau suivant expose la synthèse de ces analyses. Ces résultats figurent également sur la fiche de présentation du produit dénommée, « fiche produit », remise aux agriculteurs pour la constitution de ce plan d’épandage.

Teneurs moyennes Eléments totaux en Eléments disponibles en kg/ha Paramètres Teneurs moyennes Ramené sur le sec kg/ha pour 10 t de Coefficient de pour 10 t/ha (en kg/t ) (kg/TMS) cendres disponibilité de cendres pH 10,87 - - - C/N 47,4 - - - Matière sèche 848,83 - 8488,3 - - Matière organique 11,45 13,49 57,25 10% 5,73 Phosphore (P2O5) 10,30 12,13 103,00 100% 103,00 Potasse (K2O) 16,78 19,77 167,80 100% 167,80 Magnésie (MgO) 7,90 9,31 79,00 100% 79,00 Calcium (CaO) 65,80 77,52 658,00 100% 658,00

Tableau n°2 : Composition et valeur agronomique des cendres

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 7 Partie 2 : Etude préalable

Selon l’article 39.I.10 de l’arrêté du 2 février 1998 modifié, « le pH des effluents ou des déchets est compris entre 6.5 et 8.5. Toutefois, des valeurs différentes peuvent être retenues sous réserve de conclusions favorables de l’étude préalable ».

Le pH des cendres de LINEX est toujours supérieur à 8.5. De par leur composition, les cendres contiennent du calcium sous forme de carbonates et de chaux en forte proportion, elles sont donc de nature basique.

La pratique de marnage des sols de limons est traditionnelle en Haute Normandie. Les sols de limons ne disposent pas de réserve calcique et les pertes en calcium sont importantes. Les exportations de calcium par les cultures et les pertes par lessivage entraînent une acidification des sols. L'acidité du sol, exprimée par le pH, est régie par la quantité de cations hydrogène (H+) qui sont fixés sur le complexe argilo-humique ou en mouvement dans la solution du sol. Les apports d’amendement basique visent à compenser l’acidification des sols pour maintenir un niveau de saturation suffisante du complexe absorbant indispensable à une bonne stabilité structurale du sol et à une bonne capacité d’échange cationique. Les amendements basiques contiennent du calcium et/ou du magnésium sous forme d’oxyde ou de carbonate : ils constituent des bases fortes capables de combattre l’acidité du sol. Le pH des carbonates de calcium se situe entre 9 et 10 et le pH de la chaux est supérieur à 12.

Lorsqu’on ajoute un acide ou une base, les variations de pH sont beaucoup plus faibles avec un échantillon de terre que dans l’eau : le pouvoir tampon du sol résulte de la capacité de la phase solide à maintenir le pH constant en cas d’apports ou de pertes. Plus un sol est riche en colloïdes argilo-humiques, plus le nombre d'ions en réserve sur le complexe est élevé et donc plus son pouvoir tampon est important. Il est ainsi plus difficile de corriger le pH d'un sol fortement tamponné (type argileux) par rapport à un sol peu tamponné (type sableux). Les effets d’un apport d’amendement basique sont prolongés dans le temps, il n’est pas nécessaire de s’astreindre à des épandages annuels.

Les épandages de cendres s’inscrivent dans une pratique habituelle d’amendement basique des sols, nous sollicitons de poursuivre l’épandage agricole des cendres de LINEX Panneaux SAS dont le pH est supérieur à 8.5.

Les parcelles de référence sont suivies également sur le paramètre pH tous les 10 ans minimum.

Commentaires :

• Le calcium

Le calcium a un double rôle dans la relation plante-sol. Il est présent dans les cendres en quantité intéressante. Un épandage de cendre à 10 t/ha apporte environ 658 kg de calcium par hectare

‰Rôle du calcium vis-à-vis de la plante :

D’une part, le calcium accroît la résistance des tissus végétaux. Il favorise le développement du système radiculaire et améliore la maturation des fruits et des graines. D’autre part, le calcium maintient le pH des sols dans des limites favorables à la vie, à la croissance de la plante et à l’assimilabilité des ions nutritifs.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 8 Partie 2 : Etude préalable

‰Rôle du calcium vis-à-vis du sol

Le calcium apporté au sol, influence les propriétés physiques et biologiques du sol. D’une part, les ions calcium, en se fixant sur les colloïdes du sol, provoquent la floculation et la formation du complexe argilo- humique : la structure du sol est améliorée. D’autre part, le calcium rend le milieu favorable au développement des micro-organismes et favorise ainsi la décomposition de la matière organique, l’humification et la minéralisation.

Pour les cendres de la chaudière biomasse de LINEX PANNEAUX SAS, nous avons retenu un coefficient de disponibilité du calcium de 100 %.

Les apports sont raisonnés sur 3 à 5 ans, comme un apport de marne par exemple.

En 2015, une analyse de la valeur neutralisante a été réalisée (annexe 2). La teneur moyenne en CaO des cendres était de 6.2 % sur le brut. La teneur en carbonates de calcium est de 5 % soit 2.8 % exprimé en CaO. On peut faire l’hypothèse qu’environ la moitié du calcium des cendres se trouve sous forme de carbonates. L’analyse de la valeur amendante basique indique une valeur neutralisante mesurée à 6 %. La valeur neutralisante des cendres semble donc confirmée à hauteur de la teneur en CaO.

• Le magnésium

Cet élément est un constituant de la chlorophylle dont il est le seul élément métallique. Le magnésium participe également à la synthèse des protéines cellulaires et favorise la migration du phosphore dans les plantes.

• Le potassium

Bien qu’il n’entre pas dans la composition des glucides, lipides et protéines, le potassium est un élément essentiel pour l’alimentation des végétaux. Il stimule la photosynthèse ainsi qu’un grand nombre de réactions biologiques et favorise la constitution de réserves énergétiques.

• Le phosphore

Le phosphore est indispensable à la croissance des végétaux. Il contribue directement au développement racinaire et stimule l’alimentation. Il augmente la précocité et favorise la fécondation. La plus grande partie du phosphore est liée au calcium, au fer et à l’aluminium. Une très faible proportion existe sous forme organique.

L’efficacité du phosphore contenu est avant tout fonction du traitement subi.

Le phosphore et le magnésium présents dans les cendres ne sont pas du tout solubles dans l’eau. La potasse est dosée à 0.29 % soit 20 % de la potasse des cendres (par rapport à la teneur moyenne en K 2O dans les cendres en 2015 de 1.7 %).

Au vu de ces analyses (détails en annexe 2), la valeur fertilisante P, K et Mg des cendres restera à préciser éventuellement par de nouvelles analyses avec des extractions autres que l’eau et par le suivi de la fertilité des sols des parcelles épandues défini dans l’article 4.2.2.3. de l’arrêté actuel. Le raisonnement sur ces éléments sera basé sur la teneur totale.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 9 Partie 2 : Etude préalable

Conclusion :

L’intérêt agronomique des cendres repose essentiellement dans leur teneur en :

• Calcium : 65.80 kg par tonne • Magnésium : 7.90 kg par tonne • Potasse : 16.78 kg par tonne

La dose d’épandage pourra être ajustée et revue à la hausse ou à la baisse, en fonction des analyses réalisées dans le cadre du suivi agronomique.

3.2 Eléments traces métalliques

Le tableau ci-après présente les résultats des analyses réalisées sur les éléments-traces métalliques dans le cadre du suivi de la filière de recyclage conformément à l’arrêté national du 2 février 1998 modifié.

24 échantillons ont été analysés entre 2015 et 2017.

Les valeurs moyennes sont comparées aux valeurs limites fixées par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié.

Le détail des résultats d’analyses est présenté en annexes 1 et 2 .

Valeurs limites de Cendres Eléments traces l'arrêté national du métalliques Teneurs moyennes en Moyenne en % de la 02/02/98 en mg/kg MS mg/kg MS valeur limite Cd 10 4,2 42% Cr 1000 50,9 5% Cu 1000 116,8 12% Hg 10 <0,11 1% Ni 200 22,9 11% Pb 800 458,5 57% Zn 3000 1474,8 49% Cr+Cu+Ni+Zn 4000 1664,7 42%

Tableau n°3 : Teneurs en éléments-traces métalliques des cendres 24 analyses entre 2015 et 2017

Commentaires :

Les teneurs mesurées sont inférieures aux valeurs limites fixées par la réglementation.

La valeur la plus proche des valeurs réglementaires est de 458.50 mg/kg de matière sèche pour le plomb, soit 57 % de la valeur autorisée par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié (800 mg/kg de matière sèche).

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 10 Partie 2 : Etude préalable

3.3 Composés traces organiques

Les PCB (PolyChloroBiphényls) sont des substances huileuses ou solides, utilisées dans des circuits fermés de transformateurs ou de condensateurs (pyralène), dans la fabrication du papier à copier sans carbone (photocopies) et dans la protection du bois et les peintures. Les PCB servent également de lubrifiants ou de plastifiants dans certaines résines.

Les HPA (Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques) sont des sous-produits de transformation du pétrole et du charbon, que l’on retrouve dans les retombées atmosphériques polluées par les procédés thermiques (y compris les véhicules motorisés) ou les industries de transformation du charbon et dans les déchets de ces industries.

Un échantillon a été analysé en mars 2013. Dans le tableau ci-après , les valeurs moyennes sont comparées aux valeurs limites réglementaires de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié. Le détail des résultats d’analyses figure en annexes 1 et 2 .

Valeurs limites Cendres de l'arrêté CTO national du Teneurs Moyenne en 02/02/98 en moyennes en % de la mg/kg MS mg/kg MS valeur limite Total des 7 principaux PCB (*) 0,80 <0,035 4% Fluoranthène 5,00 <0,050 1% Benzo (b) fluoranthène 2,50 <0,050 2% Benzo(a) pyrène 2,00 <0,050 3% * PCB n° 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180 Tableau n°4 : Teneurs en composés-traces organiques des cendres 6 analyses réalisées entre 2015 et 2017

Commentaires :

Les cendres présentent des teneurs inférieures aux valeurs limites fixées par la réglementation en composés-traces organiques pour les 7 PCB et les HAP.

Les teneurs en composés traces organiques des cendres se situent en dessous du seuil de détection analytique.

3.4 La pulvérulence des cendres en question

Les cendres présentent une teneur en matière sèche moyenne comprise entre 70 et 90 %. C’est un produit sec qui présente une très bonne tenue en tas. Ce dernier tient sur plus d’un mètre de hauteur et forme un angle de 45 ° à la base du dépôt.

Les cendres ont une structure très fine. Pour limiter les envols (pulvérulence) lors du transport et de l’épandage des cendres, elles sont humidifiées à la sortie de la chaudière biomasse (apport d’environ 20 % d’eau) ; c’est ce que nous nommons « extraction par voie humide ».

Les cendres de LINEX PANNEAUX SAS ne sont pas pulvérulentes.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 11 Partie 2 : Etude préalable

4. RESPECT DE LA REGLEMENTATION – NOTION DE FLUX

La réglementation limite le tonnage de matière sèche apporté sur 10 ans à 30 tonnes de matière sèche par hectare (section IV, article 39-4 II de l’arrêté modifié du 02/02/1998). Elle impose également des flux maximums en éléments-traces métalliques et composés-traces organiques sur une période de 10 ans.

4.1 Flux en matière sèche

Le flux de matière sèche dépend de 3 facteurs :

• Siccité des cendres : estimée à 84.49 % pour les cendres sous-foyer humidifiées de LINEX PANNEAUX SAS (matière sèche pouvant varier de 70 à 90 %) • Dose moyenne appliquée à l’hectare : 10 t/ha • Le délai de retour à la parcelle : 3 ans

Le flux maximal de matière sèche à l’hectare suite aux épandages des cendres sur 10 ans est donc de :

Siccité x dose moyenne x délai de retour 0.845 x 10 x (10/3) = 28.17 t de MS/ha sur 10 ans Soit environ 93.89 % du flux maximum réglementaire fixé à 30 t de MS/ha sur 10 ans.

L’extension du périmètre d’épandage va permettre de maintenir un délai de retour à la parcelle (de 3 ans) malgré l’augmentation de la capacité d’épandage nécessaire.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 12 Partie 2 : Etude préalable

4.2 Flux en éléments traces métalliques et en composés traces organiques

Les tableaux ci-après présentent les flux en composés-traces organiques et en éléments-traces métalliques apportés par les cendres sur 10 ans à la dose maximale de matière sèche calculée au paragraphe précédent. Ils sont comparés aux flux maximums fixés par l’arrêté national du 2 février 1998 modifié (article 39).

Flux théorique Valeurs limites Valeurs limites Teneurs provenant de de l'arrêté cumulées sur 10 Flux maxi en % Eléments traces moyennes l'épandage de national du ans (en g/m2) de la valeur métalliques en mg/kg 30 t de MS de 02/02/98 en Arrêté national limite MS cendres sur 10 mg/kg MS du 02/02/98 ans (en g/m2) Cadmium 4,2 10 0,01260 0,015 84,00 Chrome 50,9 1000 0,15270 1,5 10,18 Cuivre 116,8 1000 0,35040 1,5 23,36 Mercure <0,11 10 0,00033 0,015 2,20 Nickel 22,9 200 0,06870 0,3 22,90 Plomb 458,5 800 1,37550 1,5 91,70 Zinc 1474,8 3000 4,42440 4,5 98,32 Cr + Cu + Ni + Zn 1664,7 4000 4,99410 6 83,24

Tableau n°5 : Flux en éléments traces métalliques sur 10 ans pour l’épandage de 30 tonnes de MS des cendres par hectare sur 10 ans

Flux théorique Valeurs limites Valeurs limites Teneurs provenant de de l'arrêté cumulées sur 10 Flux maxi en % Composés traces moyennes l'épandage de national du ans (en g/m2) de la valeur organiques en mg/kg 30 t de MS de 02/02/98 en Arrêté national limite MS cendres sur 10 mg/kg MS du 02/02/98 ans (en g/m2) Total des 7 <0,035 0,80 0,10500 1,2 8,75 principaux PCB (*) Fluoranthène <0,050 5,00 0,15000 7,5 2,00 Benzo (b) <0,050 4 3,75 2,50 0,15000 fluoranthène Benzo(a) pyrène <0,050 2,00 0,15000 3 5,00 * PCB n° 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180 Tableau n°6 : Flux en composés traces organiques sur 10 ans pour l’épandage de 30 tonnes de MS des cendres par hectare sur 10 ans

Commentaires :

A la dose maximale d’épandage de 30 t de MS/ha/10 ans, les flux d’éléments-traces métalliques et de composés-traces organiques apportés par les cendres sont inférieurs aux valeurs limites réglementaires. La plus grande valeur de flux calculée atteint 98.32 % de la valeur limite autorisée (zinc).

Dans cet exemple théorique, les éléments-traces métalliques constituent un facteur limitant les épandages ; les flux devront être surveillés avant chaque nouvel épandage dans le cadre du bilan annuel.

Ce dernier devra identifier de façon explicite les parcelles qui ne peuvent plus être épandues.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 13 Partie 2 : Etude préalable

5. JUSTIFICATION DU PROJET

Le recyclage en agriculture des cendres de la chaudière de LINEX PANNEAUX SAS est justifié par plusieurs points :

• Intérêt agronomique : les cendres ont une valeur fertilisante et peuvent être recyclées en agriculture. • Intérêt technique : la filière fait appel à des moyens fiables et bien connus du monde agricole. • Intérêt économique : pour les exploitants agricoles, l’utilisation des cendres permet des apports en calcium, magnésie et potasse utilisables par les plantes. • Intérêt environnemental : valorisation d’un sous-produit fertilisant et amendant au lieu d’être mis en CET.

Ces apports se substituent en partie aux engrais minéraux ou amendements et permettent aux exploitants agricoles de réaliser des économies sur leurs achats d’engrais.

Pour LINEX PANNEAUX SAS, exploitant de la chaudière, le recyclage agricole constitue une filière d’élimination moins coûteuse que la mise en CET.

Sur le plan environnemental, le plan d’épandage a conduit à une mise en œuvre dans le respect des contraintes réglementaires et agronomiques.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 14 Partie 2 : Etude préalable

4 CChhaappiittrree 22 CCoonntteexxttee rrèègglleemmeennttaaiirree

Le recyclage agricole des cendres pour les installations de combustion soumises à autorisation, prévoit la possibilité d’une valorisation des cendres par retour au sol dans le cadre d’un plan d’épandage qui respecte les dispositions de l’arrêté du 02/02/1998 modifié.

1. CHOIX DE LA FILIERE D''ELIMINATION DES DECHETS

L’article L541-2 du Chapitre 1 er , Titre IV du Code de l’Environnement indique que toute personne qui produit ou détient des déchets est tenue d’en assurer l’élimination dans des conditions propres à éviter des effets préjudiciables à l’environnement. L’article L541-1 du Chapitre 1 er , Titre IV du Code de l’Environnement , définit la notion de déchet ultime, seul déchet admissible en décharge à partir du 1er juillet 2002 (Article L 541-24 du Chapitre 1 er , Titre IV du Code de l’Environnement). Est considéré comme déchet ultime tout déchet « … qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. ».

Les cendres ne peuvent pas être considérées comme un déchet ultime car elles présentent un intérêt pour les sols ou la nutrition des cultures. Elles peuvent être destinées au recyclage agricole ou à d’autres filières de valorisation.

Au regard de ses caractéristiques (chapitre 1), les cendres présentent un intérêt agronomique. Elles sont par conséquent valorisable en agriculture.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 15 Partie 2 : Etude préalable

2. QUALITE DES DECHETS

En tout premier lieu, il est nécessaire de valider l’intérêt agronomique des déchets puisque l’article 36 de l'arrêté national du 2 février 1998 modifié prévoit que seuls les déchets présentant « … un intérêt pour les sols ou pour la nutrition des cultures … » peuvent être épandus. Ceci est validé par l’analyse des paramètres agronomiques caractérisant les cendres sous foyer humidifiées.

Puis, afin d’assurer l’ innocuité de produits apportés en agriculture, il est nécessaire de valider que les déchets présentent des teneurs en éléments-traces métalliques et composés-traces organiques inférieures aux teneurs limites fixées par l’annexe VIIa de l’arrêté du 17 août 1998 (cet arrêté modifie celui du 2 février 1998). Les déchets ne peuvent être épandus (article 39) :

• si leur pH n'est pas compris entre 6,5 et 8,5 (sauf conclusions favorables de l'étude préalable), • dès lors que l’une des teneurs en éléments-traces métalliques ou composés-traces organiques excède l’une des valeurs limites figurant dans le tableau ci-dessous. • dès lors que le flux, cumulé sur une durée de 10 ans, d’un de ces éléments ou composés apporté par les déchets, excède les valeurs limites figurant au tableau ci-dessous.

Valeurs limites dans les boues Flux cumulés apportés par Eléments-traces métalliques mg/kg MS les boues en 10 ans (g/m 2) Cadmium 10 0,015 Chrome 1 000 1,5 Cuivre 1 000 1,5 Mercure 10 0,015 Nickel 200 0,3 Plomb 800 1,5 Zinc 3 000 4,5 Chrome+Cuivre+Nickel+Zinc 4 000 6 Valeurs limites dans les boues Flux cumulés apportés par mg/kg MS les boues en 10 ans (mg/m 2) Composés-traces organiques Epandage sur Epandage sur Cas général Cas général pâturages pâturages Total des 7 principaux PCB 0,8 0,8 1,2 1,2 Fluoranthène 5 4 7,5 6 Benzo(b) fluoranthène 2,5 2,5 4 4 Benzo(a) pyrène 2 1,5 3 2

Tableau n°7 : Valeurs et flux limites en éléments-traces métalliques et composés-traces organiques (Source : Arrêté national du 2 février 1998 modifié)

En dehors de ces critères d’acceptation obligatoires, les prescriptions d’utilisation (annexe VIIb de l’arrêté) sont modulées si les déchets sont « solides », « stabilisés » ou « ne présentant pas de risques pathogènes ». Les définitions en sont données dans le tableau ci-dessous (circulaire du 17 décembre 1998 – article 37II et IV).

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 16 Partie 2 : Etude préalable

Critères Définitions Dechets solides Déchets déshydratés qui, entreposés sur une hauteur de 1 mètre, forment une pente au moins égale à 30 ° dechets stabilisés Déchets qui ont subi un traitement qui conduit à une production de déchets dont la fermentation est soit achevée, soit bloquée entre la sortie du traitement et la réalisation de l’épandage Déchets ne présentant Valeurs limites lors de l’analyse initiale : pas de risques • Salmonella < 8 NPP/10 g MS pathogènes • Entérovirus < 3 NPPUC/10 g MS • Œufs d’helminthes pathogènes viables < 3/10 g MS • 1 analyse de coliformes thermotolérants servant de référence • Surveillance : • 1 analyse de coliformes thermotolérants tous les 15 jours durant la période d’épandage, confirmant l’analyse initiale

Tableau n°8 : Définition des qualités de déchets (selon la circulaire du 17 décembre 1998)

Le premier chapitre de cette étude démontre l’intérêt agronomique et l’innocuité des cendres humidifiées. Ces cendres ont un intérêt agronomique grâce à leur teneur en potasse, calcium et magnésie.

Les teneurs en éléments traces métalliques et composés traces organiques, ainsi que les flux sur 10 ans devront respecter les valeurs limites de la réglementation (arrêté national du 2 février 1998 modifié et arrêté préfectoral de la filière épandage des cendres de la chaudière de LINEX PANNEAUX SAS).

3. PROCEDURES DE MISE EN PLACE DE LA FILIERE D''EPANDAGE

Une fois l’intérêt agronomique et l’innocuité des déchets établis, il est nécessaire de respecter les procédures relatives à l’information des administrations via l’étude préalable à l’épandage et la demande d'autorisation.

3.1 Positionnement réglementaire

Les installations classées pour la protection de l'environnement au titre de la nomenclature établie par l’annexe à l’article R 511-9 du Code de l’Environnement .

Les articles R 512-1 à R 515-54 du Code de l’Environnement précisent les procédures à suivre pour établir les dossiers de déclaration ou de demande d'autorisation, selon le régime applicable fixé par la nomenclature.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 17 Partie 2 : Etude préalable

Pour une demande d'autorisation d'exploiter, le dossier doit comporter :

• l'identité du demandeur • l'emplacement de l'installation • la nature des activités et les rubriques de la nomenclature concernées • les procédés de fabrication et les dangers en résultant • les capacités techniques et financières de l'exploitant • les plans et cartes à l'échelle appropriée • l'étude d’incidence • l'étude des dangers • la notice d'hygiène et de sécurité

Le Code de l’Environnement détermine également le déroulement de la procédure administrative, présenté dans le schéma figure 2 page suivante .

LINEX Panneaux SAS, installation classée soumise à autorisation, présente une demande d'autorisation préfectorale pour la valorisation en agriculture de 3 800 tonnes de cendres, soit 3 420 t de MS/an maximum, ce dossier doit être accompagné d'une étude préalable à l'épandage et d'un protocole de suivi d’auto-surveillance des épandages.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 18 Partie 2 : Etude préalable

Figure n°2 : Logigramme simplifié de la procédure de demande d'autorisation d'exploiter

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 19 Partie 2 : Etude préalable

3.2 Etude préalable

L’arrêté national du 2 février 1998 modifié impose la réalisation d’une étude préalable comprenant au minimum :

• une présentation de l’origine, des quantités et des caractéristiques des déchets • une identification des contraintes liées au milieu naturel • les caractéristiques des sols et des systèmes de culture • une analyse de sol portant sur les éléments-traces métalliques et les paramètres agronomiques par zone homogène • les préconisations d’utilisation des déchets et modalités techniques d’épandage • la représentation cartographique au 1/25000 ème du périmètre d’étude pour les cartes de sol. Les cartes d’aptitude par commune seront éditées à une échelle adaptée • la justification de l’accord des utilisateurs

L’étude doit en outre prévoir une solution alternative d’élimination ou de valorisation des déchets au cas où leur valorisation agricole est rendue impossible.

L’étude préalable à l’épandage des cendres est l’objet de ce dossier et son contenu est conforme aux prescriptions de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié.

4. EPANDAGE

4.1 Dose d’apport et de déchets

En dehors des prescriptions concernant les éléments-traces métalliques et composés-traces organiques, les apports de déchets sont régis par l’article 39 de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié .

La quantité d’application doit être :

• calculée sur une période appropriée par rapport aux besoins nutritionnels des plantes ou aux besoins d'entretien des sols • compatible par rapport aux mesures prises au titre des articles R 211-75 à R 211-93 du Code de l’Environnement (zones vulnérables aux pollutions par les nitrates) • au plus égale à 30 tonnes de matière sèche hors chaux par hectare sur 10 ans

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 20 Partie 2 : Etude préalable

4.2 Nature des sols

Selon l’article 39 de l’ arrêté national du 2 février 1998 modifié , l’épandage n’est possible que si les teneurs en éléments-traces métalliques dans les sols sont inférieures aux valeurs limites figurant dans le tableau ci- dessous (annexe VIIa de l’arrêté) et les cendres ne doivent pas être épandus sur des sols dont le pH avant épandage est inférieur à 6, sauf lorsque les trois conditions suivantes sont simultanément remplies :

• Le pH du sol est supérieur à 5 • La nature du déchet peut contribuer à remonter le pH du sol à une valeur supérieure ou égale à 6 • Le flux cumulé maximum des éléments traces apportés aux sols est inférieur aux valeurs limites du tableau ci-dessous

Valeurs limites en mg/kg sol sec Eléments-traces dans les sols Arrêté du 2 février 1998 Cadmium 2 Chrome 150 Cuivre 100 Mercure 1 Nickel 50 Plomb 100 Zinc 300

Tableau n°9 : Valeurs limites de concentration en éléments-traces dans les sols

Flux cumulé maximum apporté par les déchets ou Eléments-traces métalliques effluents sur 10 ans (g/m 2) Cadmium 0.015 Chrome 1.2 Cuivre 1.2 Mercure 0.012 Nickel 0.3 Plomb 0.9 Sélénium 0.12 Zinc 3 Chrome + Cuivre + Nickel + Zinc 4

Tableau n°10 : Flux cumulé maximum en éléments-traces métalliques apporté par les déchets ou effluents pour les pâturages ou les sols de pH inférieurs à 6

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 21 Partie 2 : Etude préalable

4.3 Gestion pratique des épandages

La gestion pratique des épandages doit respecter un ensemble de dispositions énoncées soit par les articles R211-25 à R211-47 du code de l’environnement et renvoyant soit à l’arrêté du 2 février 1998, soit par les Programmes d’Action Régionaux pris en application des articles R 211-75 à R 211-93 du Code de l’Environnement .

L’annexe 2 de l’ arrêté du 2 février 1998 édicte des règles d’interdiction d’épandage : • durant les périodes où le sol est pris en masse par le gel ou abondamment enneigé. • durant les périodes de forte pluviosité et pendant les périodes où il existe un risque d’inondation • en dehors des terres régulièrement travaillées et prairies ou forêts normalement exploitées • sur les terrains en forte pente, tel qu’un ruissellement hors du champ est probable • à proximité de cours d’eau, points de prélèvements d’eau, d’habitations, etc.

Sur ce dernier point, l’annexe VIb fixe les distances d’isolement à respecter, dont les plus courantes sont présentées dans le tableau ci-dessous .

Distance d'isolement Nature des activités à protéger Domaine d'application minimale Puits, forages, sources, aqueducs transitant 35 mètres Tous types de déchets, pente du terrain des eaux destinées à la consommation inférieure à 7 %. humaine en écoulement libre, installations

souterraines ou semi-enterrées utilisées pour Tous types de déchets, pente du terrain le stockage des eaux, que ces dernières 100 mètres supérieure à 7 %. soient utilisées pour l'alimentation en eau potable ou pour l'arrosage des cultures maraîchères. Pente du terrain inférieure à 7 %

5 mètres des berges 1- Déchets non fermentescibles enfouis immédiatement après épandage

Cours d'eau et plan d'eau 35 mètres des berges 2- Autres cas Pente du terrain supérieure à 7 %

100 mètres des berges 1-déchets solides et stabilisés

200 mètres des berges 2- Déchets non solides ou non stabilisés Habitation ou local occupé par des tiers, 50 mètres zones de loisirs ou établissements recevant du public 100 mètres En cas d’effluents ou déchets odorants Lieu de baignade 200 mètres Site d’aquaculture 500 mètres Tableau n°11 : Distances d'isolement à respecter pour les épandages Les épandages seront interdits dès lors que le seuil d’alerte des particules PM10 est déclenché, conformément à l’article R211-1 du code de l’environnement.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 22 Partie 2 : Etude préalable

4.4 Programme d’action départemental – Zones vulnérables

Des règles spécifiques aux épandages de produits fertilisants sont édictées dans les zones vulnérables par les Programmes d’Action Départementaux (P.A.D.) pris en application du décret n° 96-163 du 4 mars 1996 . Ce décret a été abrogé suite à la parution du décret n° 2001-34 du 10 janvier 2001 qui le remplace et introduit les seconds programmes d’action. L’arrêté ministériel d’application est daté du 6 mars 2001. Il définit les programmes d’action à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole.

Le décret n° 2001-34 du 10 janvier 2001 est désormais codifié par les articles R 211-75 à R 211-93 du Code de l’Environnement .

Le département de la Seine Maritime est classé en totalité en zone vulnérable par arrêté préfectoral en date du 01 octobre 2007.

Le sixième programme d’action de la Haute Normandie a été fixé par l’arrêté préfectoral du 31/07/2018. Il complète l’arrêté national du 19/12/2011 (modifié par l’arrêté du 23/10/2013, du 11/10/2016 et du 27/04/2017).

Les cendres, de par leur composition, ne sont pas considérés comme fertilisants azotés.

5. STOCKAGE

Les cendres de la chaudière biomasse du site de l’entreprise LINEX PANNEAUX SAS sont inertes, stabilisées, hygiènisées et présentent une bonne tenue en tas. Le dépôt temporaire en bout de champs des cendres est donc possible.

Les dépôts temporaires sur les parcelles d’épandage et sans travaux d’aménagement, ne sont autorisés que lorsque les 5 conditions suivantes sont simultanément remplies :

• déchets solides et peu fermentescibles, à défaut la durée maximale du dépôt est de 48 heures, • précautions prises pour éviter une percolation rapide vers les eaux souterraines ou un ruissellement sur ou en dehors des parcelles d’épandage, • dépôt respectant les distances d’isolement prévues pour l’épandage (article 37) sauf pour la distance vis à vis des habitations qui est toujours égale à 100 mètres . En outre, une distance d’au moins 3 mètres est respectée par rapport aux routes et fossés. • Le volume du dépôt est adapté aux parcelles réceptrices pour la période d’épandage considérée, • la durée de dépôt ne doit pas dépasser un an. Le retour sur un même emplacement ne peut intervenir avant un délai de 3 ans.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 23 Partie 2 : Etude préalable

6. TRANSPORT DE DECHETS

Les articles R 541-9 à R 541-61 du Code de l’Environnement réglementant le transport de déchets sont d’application obligatoire pour les déchets industriels.

Ils précisent, entre autres, que pour exercer l’activité de transport par route de déchets, les entreprises doivent déposer une déclaration auprès du Préfet du département où se trouve leur siège social ou, à défaut, le domicile du déclarant, dès lors qu’elles transportent une quantité supérieure à 0,5 tonne par chargement de déchets autres que dangereux.

La déclaration est renouvelable tous les 5 ans. Une copie du récépissé est conservée à bord de chaque véhicule.

7. SUIVI DE LA FILIERE

7.1 Suivi analytique

a) Suivi du sous -produit

L’arrêté du 2 février 1998 modifié (article 42) précise que le l’arrêté préfectoral fixe la fréquence d'analyses des sous-produits, les modalités de surveillance et les conditions dans lesquelles elles sont transmises aux utilisateurs et à l’Inspection des Installations Classées.

b) Suivi des sols

Le suivi des sols est prescrit par l’ arrêté du 2 février 1998 modifié (article 41) et porte sur :

• Les paramètres agronomiques (annexe VIIc) : ils sont analysés sur des points représentatifs des parcelles concernées par l’épandage • Les éléments-traces métalliques : ces paramètres sont analysés au moins tous les 10 ans sur les points de référence définis par l’étude préalable et après l'ultime épandage (en cas d'exclusion du plan d'épandage)

Les résultats de ces analyses doivent être présentés dans le programme prévisionnel d’épandage (Cf. 7.2.3).

7.2 Suivi administratif

L' arrêté du 2 février 1998 modifié (article 41) impose au producteur de déchets l’édition de trois documents permettant d’assurer un suivi administratif des filières d’épandage :

a) Le programme prévisionnel d’épandage

Il définit les parcelles concernées par les épandages, le calendrier d’épandage, les préconisations d’utilisation des cendres, la caractérisation du produit et des sols.

Il doit être tenu à la disposition.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 24 Partie 2 : Etude préalable

b. Le cahier d'épandage

Le producteur de déchets doit tenir à jour un registre consignant l'ensemble des analyses du produit et des sols, les dates d’épandage, les quantités épandues, les parcelles réceptrices et les cultures pratiquées, le contexte météorologique, l'identification des personnes morales ou physiques chargées des opérations.

Ce document doit être tenu à jour (conservé pendant 10 ans) et mis à la disposition.

c. Le bilan agronomique

Il est remis au Préfet. Il comprend un bilan quantitatif et qualitatif de la production, l'exploitation du cahier d'épandage. Il contient éventuellement la remise à jour de l’étude préalable.

Les modalités de surveillance du recyclage des cendres sont précisées dans le chapitre 7 de cette étude préalable.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 25 Partie 2 : Etude préalable

5 CChhaappiittrree 33 LLee mmiilliieeuu

1. LOCALISATION DE LA ZONE DU PERIMETRE D’EPANDAGE

Le périmètre d’étude a été déterminé en fonction des critères suivants :

• la réceptivité des agriculteurs sur les zones prospectées • les contraintes hydrographiques et pédologiques de la zone d’étude • l’existence d’autres plans d’épandage

Une carte d’ensemble du périmètre d’épandage au 1/100 000 ème figure en annexe 10.

Le périmètre d’épandage des cendres concerne 27 communes à savoir :

Tableau n°12 : Commune Surface (en ha) Surface initiale (en ha)

ALLOUVILLE-BELLEFOSSE 132,67 100,96 38,06 33,35 21,69 - AUTRETOT 5,9 - 11,55 12,75 BOIS-HIMONT 66,07 60,94 BOLLEVILLE 75,42 - CLEVILLE 10,53 10,53 25,8 - ETOUTTEVILLE 47,5 - 5,9 5,9 GRAND-CAMP 2,65 - HAUTOT-LE-VATOIS 15,86 - HERICOURT-EN-CAUX 15,31 - 15,2 8,29 MAULEVRIER-SAINTE-GERTRUDE 16,52 8,94 19,98 - PORT-JEROME-SUR-SEINE (*) 23,1 - SAINT-ARNOULT 16,35 6,61 SAINT-AUBIN-DE-CRETOT 139,15 116,36 SAINT-GILLES-DE-CRETOT 104,34 17,61 SAINT-NICOLAS-DE-LA-HAIE 11,48 - TERRES-DE-CAUX (*) 157,86 126,59 TOUFFREVILLE-LA-CORBELINE 32,47 32,47 TROUVILLE 68,39 8,05 96,62 71,58 YEBLERON 8,43 - TOTAL 1184,8 620,93 17 selon l'arrêté (15 depuis le 1er Nombre de communes 27 janvier 2017 avec la délimitation des nouvelles communes)

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 26 Partie 2 : Etude préalable

Nouvelles Communes (*) Date de création Communes déléguées Surface initiale (en ha) Auberville-la-Campagne - Notre Dame -de-Gravenchon - Port-Jérôme-sur-Seine 1er janvier 2016 Touffreville-la-Cable - Triqueville - Auzouville-Auberbosc (**) - Bennetot - Bermonville 100,83 Terres-de-Caux 1er janvier 2017 Fauville-en-Caux 9,62 Ricarville - Saint Pierre-Lavis 16,14 Sainte Marguerite-sur-Fauville -

** la commune a été enquêtée pour la parcelle SER 02 mais la parcelle n’a pas été retenue dans l’arrêté final Tableau n°13 : Liste des communes concernées par le périmètre d’épandage des cendres

Le périmètre d’utilisation des cendres dans un rayon maximum de 17 km du site. La zone du plan d’épandage des cendres couvre la région naturelle du Pays de Caux.

2. MILIEU NATUREL, TOPOGRAPHIE ET PEDOLOGIE

2.1 Le pays de Caux

Le Pays de Caux s’étend au Nord de la Seine jusqu’aux falaises littorales de la Manche. Il occupe la plus grande partie du département de la Seine maritime. C’est un plateau crayeux, recouvert en grande partie par des limons fertiles. Il est découpé par un certain nombre de vallées, de fleuves littoraux, de valleuses ou de rivières affluentes de la Seine. Les paysages sont dominés par les grandes cultures. Les clos masures (cours de fermes ceinturée de talus plantés de hêtres, de chênes et parfois maintenant de peupliers) donnent au paysage un caractère relativement arboré. La cour enherbée est généralement plantée de pommiers à cidre. Le Pays de Caux est célèbre pour son littoral et ses falaises de craie dont la couleur blanche est à l’origine de son appellation de « Côte d’Albâtre ».

3. CLIMATOLOGIE

L’étude du climat local est réalisée en chapitre 3 de l’étude préalable. Les graphiques correspondants y sont présentés.

Les données auxquelles nous nous référons sont celles de la station de BOOS (76), sur la période 1981- 2010.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 27 Partie 2 : Etude préalable

3.1 Températures

Température Température Mois minimale maximale moyenne (°C) moyenne (°C) Janvier 1,1 6,4 Février 1,1 7,3 Mars 3,2 10,8 Avril 4,7 13,7 Mai 8,1 17,3 Juin 10,7 20,3 Juillet 12,8 22,8 Août 12,8 22,8 Septembre 10,4 19,5 Octobre 7,8 15 Novembre 4,1 9,9 Décembre 1,7 6,6 Moyenne annuelle 6,5 14,4

Tableau n°14 : Températures mini minimales et maximales (°C) Station de Boos

Figure n°3 : Températures moyennes (en °C) station de Boos

L’examen des données fait apparaître une faible amplitude thermique.

Les mois les plus froids sont décembre, janvier et février. Les mois les plus chauds correspondent aux mois de juillet et août.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 28 Partie 2 : Etude préalable

3.2 Bilan hydrique

Précipitations Mois moyennes ETP (mm) P-ETP (mm) (mm) Janvier 76,3 11,3 65 Février 60,4 18,8 41,6 Mars 67,1 46,7 20,4 Avril 59,2 74,1 -14,9 Mai 74,3 100,4 -26,1 Juin 63,7 116,3 -52,6 Juillet 68,9 123 -54,1 Août 65,1 108 -42,9 Septembre 65,5 65,1 0,4 Octobre 83,5 33,4 50,1 Novembre 76,8 12,6 64,2 Décembre 90,9 8,7 82,2 Total 851,7 718,4 133,3

Tableau n°15 : Précipitations et évapotranspiration potentielle mesurées à la station de Boos

La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 851.7 mm. Les pluies sont régulièrement réparties au cours de l’année avec des mois où les précipitations sont plus élevées : période de octobre à janvier.

Le bilan hydrique climatique (P-ETP) met en évidence une période de déficit hydrique (P-ETP < 0) s’étendant d’avril à août inclus.

Déficit hydrique

Figure n°4 : Bilan hydrique (données en mm) station de Boos

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 29 Partie 2 : Etude préalable

3.3 Les vents

La station météorologique de Boos enregistre la fréquence des vents en fonction de leur provenance en pourcentage par groupe de vitesse. Cela permet de réaliser la « rose des vents » (figure 5 ci-dessous).

Figure n°5 : Rose des vents – Station de Boos

Les vents dominants sont de secteur sud-ouest/nord-ouest.

Le premier régime apporte la douceur et l’humidité, et le second le froid sec.

Le stockage des cendres en bordure de parcelles agricoles à épandre devra prendre en compte le paramètre « vent » bien que le risque de nuisance olfactive soit réduit par le respect des distances d’isolement réglementaires : pas de stockage à moins de 100 mètres des habitations, ni d’épandage des cendres à moins de 50 mètres des habitations.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 30 Partie 2 : Etude préalable

4. ZONES PARTICULIERES

4.1 ZNIEFF I ET II

L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a été lancé en 1982 par le ministère de l’Environnement.

L’objectif étant de réaliser un inventaire des zones les plus intéressantes sur le plan écologique dans le but d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national.

Ces zones sont classées en 2 types :

• Les zones de type I : secteurs caractérisés par leur intérêt biologique remarquable • Les zones de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Ces zonages ne signifient pas que le milieu fait l’objet d’une protection réglementaire même si certaines espèces faunistiques et floristiques sont protégées. Le classement a pour objet de faire connaitre la présence de milieux remarquables afin de préserver leur existence.

Parcelles du Nom Identification Type Caractéristiques périmètre concernées La znieff comprend l’ensemble de la vallée cauchoise, encaissée et très ramifiée en de nombreux vallons secs, La vallée de la latéraux. Elle comporte, en outre, le vallon d’Anvéville et BIA 03-COT 18- 230015791 II Durdent la longue vallée sèche de vers GRA 04 (environ treize kilomètres), dont les sinuosités offrent des expositions variées. Ce vaste ensemble est composé de milieux naturels Les vallées et variés qui lui confèrent un grand intérêt écologique. Il BIA 17-MAI 05- boisements de la s'agit de groupements forestiers de nature variée, de 230009251 II MAI 09-MAI 12- Sainte Gertrude et prairies sèches et humides, de marais, de rivières (la PES 23-SEY 07 de la Rançon Rançon, la Sainte-Gertrude, la Fontenelle) et de pelouses calcicoles.

4.2 Arrêté préfectoral de protection de biotope

Ce sont des arrêtés préfectoraux qui tendent à favoriser la protection des écosystèmes nécessaires à l’alimentation, la reproduction, le repos ou la survie d’espèces animales ou végétales à protéger. Les arrêtés de protection de biotope ont une valeur réglementaire et sont opposables aux tiers.

La réglementation édictée vise à protéger le milieu lui-même et non les espèces qui y vivent.

Aucune parcelle du périmètre n’est située dans une de ces zones.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 31 Partie 2 : Etude préalable

4.3 Réserv es naturelles

Le principe et les objectifs de ces réserves sont inscrits dans les articles L332-1 et L332-11 du code de l’environnement. Il est fait mention que « des parties du territoire d’une ou de plusieurs communes peuvent être classées en réserves naturelles lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et en général du milieu naturel, présente une importance particulière ou qu’il convient de les soustraire à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader ».

Aucune parcelle du périmètre n’est située dans une réserve naturelle.

4.4 Parc naturel régional des boucles de la Seine Normandie

Le rôle et le fonctionnement des parcs naturels régionaux sont dictés à l’article L333-1 du code de l’environnement.

Un parc naturel régional ne dispose pas d’un pouvoir réglementaire spécifique. Cependant, en application de sa charte et selon les différents secteurs du parc, certaines activités peuvent être soumises à des règles spécifiques.

Le périmètre du parc naturel régional concerne le Sud de notre périmètre d’épandage (voir carte d’ensemble du périmètre).

4.5 Zones Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils contiennent. Cette appellation générique regroupe l’ensemble des espaces naturels désignés en application des directives « oiseaux » et « habitats ».

• La directive européenne du 2 avril 1979 dite directive « oiseaux » demande à ce que les Etats prennent toutes les mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir une diversité ou une superficie satisfaisante d’habitats pour toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen. Ces oiseaux doivent donc faire l’objet de mesure de conservation spéciale concernant leur habitat et les états ont l’obligation de désigner et de classer les territoires les plus appropriés en nombre ou superficies à la conservation des espèces : les Zones de Protection Spéciales (ou ZPS). • La directive du 21 mai 1992 dite directive « habitats » concerne quant à elle la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage regroupés en Sites d’Importance Communautaire (SIC).

Les zones Natura 2000, ZPS et SIC sont reportées sur la carte d’ensemble du périmètre.

Le périmètre d’épandage n’est pas concerné par une zone Natura 2000.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 32 Partie 2 : Etude préalable

4.6 Convention de Ramsar

La convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

C’est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète.

La Convention a pour mission : « La conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».

La commune de Port Jérôme sur Seine est concernée par le site Ramsar « Marias Vernier et Valée de la Risle Maritime » (FR2247).

Cependant, aucune convention de Ramsar ne concerne directement les parcelles du secteur d’étude.

4.7 Zones à dominantes humides (ZDH)

Les zones humides sont caractérisées par leur grande diversité et leur richesse. Elles jouent un rôle fondamental pour la gestion quantitative de l’eau, le maintien de la qualité des eaux et la préservation de la diversité biologique.

On compte plusieurs zones concernées sur les communes du secteur d’étude :

• Eaux de surface (stagnantes et courantes) • Formations forestières et/ou marécageuses • Prairies humides • Zones urbaines et autres territoires artificialisés

Les zones humides ont été recensées en tenant compte des inventaires connus des zones humides (données transmises par la DREAL de Normandie selon une étude de l’AESN en date de 2006).

Les communes concernées sont :

• Héricourt en Caux • Maulévrier Saint Gertrude • Port Jérôme sur Seine • Saint Arnoult • Terres de Caux

Cependant, aucune parcelle proposée à l’épandage n’est concernée.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 33 Partie 2 : Etude préalable

4.8 Les sites class és et inscrit -

L’objectif de ce classement est de protéger et conserver un espace naturel ou bâti, quelle que soit son étendue.

Commune Libellé Type Décision Date L'ALLEE DU CHATEAU DE BOSCOL A Arrêté HERICOURT-EN-CAUX Site classé 01/06/1943 HERICOURT-EN-CAUX (sc) ministériel LA RANGEE DE HETRES A SAINT-ARNOULT, Arrêté SAINT-ARNOULT Site classé 13/01/1937 VILLEQUIER (sc) ministériel LA RIVE DROITE DE LA SEINE A CAUDEBEC- Arrêté SAINT-ARNOULT Site classé 12/04/1944 EN-CAUX, SAINT-ARNOULT (sc) ministériel LA RIVE DROITE DE LA SEINE A CAUDEBEC- SAINT-ARNOULT Site classé Décret 12/10/1945 EN-CAUX (sc) LE CHATEAU DE ET LES BOIS A Arrêté NOINTOT Site classé 30/12/1976 MIRVILLE, VATTETOT-SOUS-BEAUMONT (sc) ministériel LE CHENE-CHAPELLE D'ALLOUVILLE- Arrêté ALLOUVILLE-BELLEFOSSE Site classé 23/08/1932 BELLEFOSSE (sc) ministériel TOUFFREVILLE-LA-CORBELINE LE VAL AU CESNE (sc) Site classé Décret 11/02/1997 Arrêté HERICOURT-EN-CAUX LA VALLEE DE LA DURDENT (si) Site inscrit 16/05/1967 ministériel LE CHAMP DE FOIRE DE FAUVILLE-EN-CAUX Arrêté TERRES-DE-CAUX Site inscrit 12/06/1931 (si) ministériel LE CLOS-MASURE DU HAMEAU DE Arrêté BOLLEVILLE Site inscrit 22/04/1996 GUILLERVILLE A BOLLEVILLE (si) ministériel LES BOIS AUTOUR DU CHATEAU DE MIRVILLE Arrêté NOINTOT Site inscrit 30/12/1976 A MIRVILLE, VATTETOT-SOUS-BEAUMONT (si) ministériel LES BOUCLES DE LA SEINE A HAUTEUR DE LA Arrêté SAINT-ARNOULT Site inscrit 24/11/1972 FORET DE BROTONNE (si) ministériel Arrêté TERRES-DE-CAUX LE VILLAGE D'AUZOUVILLE-AUBERBOSC (si) Site inscrit 25/05/1984 ministériel Arrêté YEBLERON LE VILLAGE D'AUZOUVILLE-AUBERBOSC (si) Site inscrit 25/05/1984 ministériel

Tableau n°16 : Liste des Sites Classés (SC) ou Inscrit (SI) situés à proximité du périmètre d’épandage

Les épandages de cendres ne modifient pas les caractéristiques paysagères du site.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 34 Partie 2 : Etude préalable

6 CChhaappiittrree 44 EEttuuddee hhyyddrrooggeeoollooggiiqquuee

L’étude des formations géologiques a été réalisée à partir des cartes géologiques au 1/50 000 éditées par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) qui couvrent le secteur concerné par le plan d’épandage des cendres de LINEX Panneaux SAS.

Celle-ci est complétée par les avis des deux hydrogéologues de l’annexe 12 :

• Cabinet Télosia (extension) : hydrogéologue expert • Gilles ALLAIN (Périmètre autorisé) : hydrogéologue agréé

1. RAPPEL DU CONTEXTE GEOLOGIQUE

La zone d’étude se situera essentiellement dans les formations du secondaire (prédominance du crétacé supérieur) et les formations superficielles appartenant au quaternaire.

Figure n°6 : Coupe schématique des couches sédimentaires du Bassin de Paris (d’après C. Cavelier & al., 1979)

Le secteur d’étude est situé en périphérie ouest du synclinal du bassin sédimentaire parisien. Il est limité sur ses bordures par les terrains anciens du Primaire et du Précambrien qui en constituent le substratum général (couches affleurant dans le bocage normand sous forme de grès, schistes, de quartzites et de granites). Les terrains du secondaire sont très largement représentés par les formations crayeuses du crétacé supérieur. On distingue également les formations sablo-argileuses du crétacé inférieur et les calcaires du Jurassique. Les formations du Lias et du Trias constituent quant à elles la base de la série sédimentaire du bassin parisien. Ces formations calcaires et détritiques reposent sur les terrains de socle et n’affleurent qu’en bordure du bassin parisien. Les terrains du tertiaire correspondent aux formations sédimentaires les plus récentes déposées. On les retrouve principalement au sud-est du département en dehors de notre périmètre d’étude.

Ces terrains sont généralement recouverts par un manteau d’altération constitué d’argiles à silex, elles- mêmes surmontées d’une couche de limons d’origine éolienne apporté à l’ère quaternaire.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 35 Partie 2 : Etude préalable

D’importants dépôts alluvionnaires ont également été déposés au cours de l’ère quaternaire : les alluvions modernes, fines et argileuses, rencontrées fréquemment du fond des vallées et les alluvions anciennes, constituées de sables et de graviers, plus ou moins fortement décalcifiées, localisées en grade partie dans la vallée de Seine (méandres : formations des terrasses alluviales).

2. HYDROGRAPHIE

La Seine Maritime est marquée par un réseau hydrographique très peu dense. L’écoulement des eaux est fortement géré par l’activité karstique intense qui règne dans les plateaux crayeux. Les conduits karstiques sont influencés par fracturation et les résurgences sont nombreuses le long des grandes vallées qui traversent le département.

Carte 1 : Réseau hydrographique de l’ancienne région Haute Normandie

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 36 Partie 2 : Etude préalable

La Seine Maritime, de par la nature principalement crayeuse de son sous-sol, comporte peu de rivières pérennes. Ces dernières sont souvent complétées par des cours d’eau temporaires et des vallées sèches. On compte 30 cours d’eau principaux, pour un linéaire d’environ 2500 km. Rapporté aux 12 000 km² régionaux, la densité de cours d’eau est trois fois moindre que dans l’ancienne région Basse-Normandie, par exemple.

Les cours d’eau régionaux connaissent très peu de variations saisonnières, exceptés sur le pays de Bray et les rivières du pays d’Ouche (Cf. ci-dessous). Les rapports entre le débit moyen et les périodes d’étiage sont comprises entre 1.5 et 4. La palme de la régularité revient à la Veules, le plus petit fleuve de avec moins de 2 km, dont le débit d’étiage est estimé à 480 l/s à Veules les roses.

Le réseau hydrographique comporte 5 entités distinctes :

• La vallée de Seine, • Le bassin de l’Eure, et ses affluents l’Avre et l’Iton, • Le bassin de la Risle, et son affluent principal la Charentonne, • Les bassins de l’Epte et l’Andelle, affluents en rive droite de la Seine, • Les petits affluents de Seine (, Robec, Austreberthe...) et les fleuves côtiers de Seine- Maritime (Valmont, Durdent, Scie, Saâne, Arques, Yères, Bresle....).

Les bassins versants concernés par le périmètre sont :

• Valmont • La Durdent • La Rançon • Saint Gertrude • Commerce • Theluet

3. FORMATIONS AQUIFERES – EAUX SOUTERRAINES

Sur le périmètre d’étude, plusieurs nappes sont exploitées pour la consommation humaine et industrielle.

3.1 La nappe de la craie

Les formations crayeuses du crétacé supérieur (essentiellement celles du Sénonien, du Turonien et du Cénomanien) sont poreuses et constituent un réservoir immense. On distingue plusieurs zones en fonction des caractéristiques de la craie et des vitesses d’écoulement :

• Sous les plateaux et lorsque la craie est peu fissurée, la fonction de la nappe est surtout captive en raison d’une profondeur importante et de vitesse d’écoulement lent. La productivité des forages est faible. • Vers les vallées où elle alimente les cours d’eau et les nappes alluviales. La variabilité saisonnière ou la hauteur de la nappe peuvent être importantes. Les vitesses de circulation sont rapides et la productivité des forages importante.

La nappe de la craie est la plus importante de la région, tant pour les ressources potentielles que pour son exploitation : elle satisfait les ¾ des besoins en eau du département.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 37 Partie 2 : Etude préalable

3.2 Les nappes des alluvions anciennes et récentes

Elles sont contenues dans les principales vallées du département. Elles sont généralement libres mais parfois aussi semi-captives en dessous des alluvions modernes argilo-tourbeuses. La productivité des nappes d’alluvions est importante.

4. CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Les captages d’alimentation en eau potable de la zone d’étude ont été recensés avec la collaboration du syndicat départemental de l’eau.

Les captages d’alimentation en eau potable (AEP) ainsi que leurs périmètres de protection immédiat, rapprochée et éloignée sont localisés sur une base cartographique de l’ARS.

Les contraintes qui pèsent sur ces différentes zones évoluent en fonction du risque pour la ressource en eau. Elles sont définies lorsque la DUP a été prononcée par arrêté préfectoral.

Pour les captages ayant fait l’objet d’une DUP, les arrêtés préfectoraux précisent que, dans les périmètres de protection éloignés, l’épandage d’engrais et lisiers sera limité aux quantités nécessaires aux cultures.

La zone d’étude est concernée par des périmètres de protection de captages ci-dessous (fiches détaillées en annexe 4) :

PARCELLES TYPE_PP CODE_NATIONAL CODE_BSS COMMUNE NOM_INSTALLATION MAITRE_OUVRAGE HA_DATE DUP_DATE TYPE CONCERNEES SYN. FAUVILLE Périmètre BIA 40 A - BIA 076000093 00753X0001 CLEVILLE CLEVILLE OUEST COEUR DE 28/05/2010 10/07/2014 DUP rapproché 40 B CAUX SYN. FAUVILLE Périmètre FAUVILLE-EN- 076000074 00753X0050 FAUVILLE-EN-CAUX OUEST COEUR DE 01/10/1990 02/11/1993 DUP BRE 01 rapproché CAUX CAUX PAR 50 A - COMMUNAUTE Périmètre SAINT- PES 400 B - 076000216 00758X0061 MONT MEILLER F1 COMM CAUX 01/06/2005 RH rapproché ARNOULT PES 400 C - VALLEE SEINE SEY 06 PAR 50 A - COMMUNAUTE Périmètre SAINT- PES 400 B - 076000217 00758X0062 MONT MEILLER F2 COMM CAUX 01/06/2005 RH rapproché ARNOULT PES 400 C - VALLEE SEINE SEY 06 PAR 50 A - MAULEVRIER- COMMUNAUTE Périmètre PES 400 B - 076000218 00758X0063 SAINTE- MONT MEILLER F3 COMM CAUX 01/06/2005 RH rapproché PES 400 C - GERTRUDE VALLEE SEINE SEY 06 COMMUNAUTE Périmètre SAINT- ST-ARNOULT FOND 076000215 00758X0056 COMM CAUX 01/08/1981 20/04/1988 DUP MAI 14 rapproché ARNOULT DES MARES (ABA) VALLEE SEINE

Les surfaces concernées par un périmètre de protection rapproché de captage ont été exclues (aptitude 0).

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 38 Partie 2 : Etude préalable

MAITRE_ TYPE_PP CODE_NAT CODE_BSS COMMUNE NOM_INSTALLATION HA_DATE DUP_DATE TYPE PARCELLES CONCERNEES OUVRAGE SYN. FAUVILLE Périmètre 076000093 00753X0001 CLEVILLE CLEVILLE OUEST 28/05/2010 10/07/2014 DUP BIA 40 A - BIA 40 B éloigné COEUR DE CAUX SYN. FAUVILLE Périmètre FAUVILLE-EN- 076000074 00753X0050 FAUVILLE-EN-CAUX OUEST 01/10/1990 02/11/1993 DUP BRE 01 - BRE 02 - BRE 04 éloigné CAUX COEUR DE CAUX COMMUNAUTE MAI 04- MAI 05 - MAI 09 - MAULEVRIER- Périmètre COMM CAUX MAI 14 - MAI 15 - MAI 19 - 076000156 00758X0019 SAINTE- MAULEVRIER 1950 18/03/2010 RH éloigné VALLEE SEY 04 - SEY 06 - SEY 07 - GERTRUDE SEINE SOU 01 - SOU 02 DUV 13 - DUV 14 - DUV 15 - GRE 39 - COT 01 - COT 02 - COT 09 -COT 10 - COT 11 - COT 12 - COT 13 - COT 14 - MAI 01 - MAI 03 - MAI 04 - MAI 05 - MAI 07 - MAI 09 - MAI 10 - MAI 12 - MAI 14 - MAI 15 - MAI 16 - MAI 17 - MAI 18 - MAI 19 -PAR 03 - PAR 04 -PAR 50 A - PAR 50 076000216 COMMUNAUTE B -PAR 140 A - PAR 140 B - - 00758X0061- Périmètre SAINT- MONT MEILLER F1- COMM CAUX PES 01 - PES 03 - PES 04 - 076000217 00758X0062- 01/06/2005 RH éloigné ARNOULT F2-F3 VALLEE PES 06 - PES 07 - PES 16 - - 00758X0063 SEINE PES 27 - PES 29 - PES 30 - 076000218 PES 38 - PES 3 9 -PES 42 - PES 43 - PES 48 - PES 400 A - PES 400 B - PES 400 C - SEB 06 - SEB 07 - SEB 08 - SEB 14 - SEB 15 - SEF 01 - SER 03 - SER 04 - SER 05 - SER 06 - SER 10 - SER 11 - SEY 01 - SEY 03 - SEY 04 - SEY 06 - SEY 07 - SEY 13 - SOU 01 - SOU 02 - SOU 03 COMMUNAUTE Périmètre NOUVEAU 076000184 00984X0089 NORVILLE COMM CAUX 18/12/1998 21/05/2001 DUP SEY 19 - SEY 20 éloigné FORAGE VALLEE SEINE Périmètre ST SYN. CAUX 076000288 00578X0006 SOMMESNIL 14/02/2011 RH COT 18 éloigné FIRMIN CENTRAL COMMUNAUTE Périmètre SAINT- ST-ARNOULT FOND MAI 05 - MAI 09 - MAI 14 - 076000215 00758X0056 COMM CAUX 01/08/1981 20/04/1988 DUP éloigné ARNOULT DES MARES (ABA) MAI 19 - SEY 07 VALLEE SEINE

Il n’y a pas de restriction d’épandage dans les périmètres de protection éloignés de captage listés (Cf. annexe 4).

Le stockage sera limité à un mois dans les périmètres éloignés.

5. VULNERABILITE DES RESSOURCES EN EAU

La notion de vulnérabilité est liée à la rapidité du transfert en profondeur des produits polluants. Cette notion est à appliquer en fonction de la nature des apports au sol (composition, liquides, solides, pâteux), des conditions de protection de la nappe : présence ou absence de recouvrements tertiaires imperméables (nappes captives ou libres) qui bloquent les transferts en profondeur et de la présence de bétoires présentant un risque de ruissellement et d’infiltration rapide.

La vulnérabilité des ressources en eau varie en fonction du réservoir concerné et de ses conditions d'alimentation.

La nappe de la craie est de loin la plus exploitée. Il s’agit d’une nappe généralement libre et présentant une perméabilité de fissures ; elle est de ce fait assez vulnérable. La vulnérabilité de cette nappe est liée à la nature et à l’épaisseur des terrains la recouvrant et qui agissent comme des filtres successifs.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 39 Partie 2 : Etude préalable

Non vulnérable dans les zones où elle est semi-captive, sous les alluvions modernes des vallées humides, elle devient vulnérable sur le flanc des vallées sèches.

Cette notion de vulnérabilité est concrétisée par l’arrêté préfectoral du 01/10/2007 classant les communes de la Seine Maritime en zone vulnérable.

6. MESURES DE PROTECTION

6.1 Mesures générales régissant les épanda ges

Le plan d'épandage est la première mesure de protection de la ressource en eaux souterraines.

Ce document permet en effet :

• d'identifier des zones sensibles du point de vue hydrogéologique et pédologique ; selon la nature de sol, des classes d’aptitude à l’épandage sont déterminées • de définir des doses , des périodes d'apport ainsi que des pratiques culturales adéquates • d’identifier les bétoires et appliquer une zone d’inaptitude de 35 mètres si elle est ouverte.

Le recensement des bétoires a été réalisé en consultant le portail SIGES de Haute Normandie (Inventaire régional) et par validation sur le terrain : si la cavité n’est pas ouverte, la bétoire est indiquée sur la carte d’aptitude mais il n’y a pas de zone d’exclusion appliquée.

Le parcellaire a fait l’objet d’un avis par deux hydrogéologues (annexe 12 ).

Cette première étape doit être complétée par une mise en œuvre de qualité, un suivi et une auto- surveillance des épandages (cf. chapitre 7) afin :

• de contrôler l'évolution de la composition des cendres • d'ajuster les quantités épandues en fonction du type de sol • de garantir la transparence de la filière de Recyclage Agricole

6.2 Mesures spécifiques aux périmètres de protection des captages AEP

La prise en compte de la vulnérabilité des surfaces à proximité des captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) se fait lors de la détermination de l’aptitude des parcelles.

Les captages d’alimentation en eau potable de la zone d’étude ont ainsi été répertoriés et localisés sur les cartes d’aptitude à l’épandage (cf. annexe 11 ).

Le stockage et l’épandage de cendres dans un périmètre immédiat ou rapproché de captage est interdit.

Le stockage est limité à un mois dans les périmètres éloignés.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 40 Partie 2 : Etude préalable

7. SDAGE ET SAGE

7.1 SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Seine Normandie

Le SDAGE est un outil de l’aménagement du territoire qui vise à obtenir les conditions d’une meilleure économie de la ressource en eau et le respect des milieux aquatiques cela tout en assurant un développement économique et humain en vu de la recherche d’un développement durable ( source : Site internet Agence de l’Eau Seine Normandie ).

La loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 dans ces articles 1 à 3 affirme la nécessité d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et institue le SDAGE qui fixe pour chaque bassin les orientations fondamentales de cette gestion équilibrée.

La loi sur l’Eau précise que « toutes les décisions administratives dans le domaine de l’eau sont compatibles avec le SDAGE » et que « toutes les autres décisions prennent en compte le SDAGE ».

Ainsi les opérations soumises à autorisation ou à déclaration sous l’autorité du préfet du département entrent dans le champ d’application.

Les SDAGE définis au niveau des six grands bassins français reprennent des objectifs communs, dont les principaux sont :

• savoir mieux vivre avec les crues en délimitant et faisant connaître les zones soumises aux risques d’inondation • poursuivre la lutte contre les pollutions en améliorant la fiabilité et les performances de la dépollution • poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface et satisfaire durablement tous les usages • garantir l’alimentation en eau potable • restaurer ou préserver les milieux aquatiques remarquables • réaffirmer l’importance stratégique et la fragilité des eaux souterraines et sauvegarder la qualité des aquifères nécessaires à l’alimentation humaine • instaurer et renforcer la protection des zones humides et espaces écologiques remarquables • instaurer une gestion locale, concertée et équilibrée par bassin versant et système aquifère • mieux gérer avant d’investir • penser la gestion de l’eau en termes d’aménagement du territoire

Ces objectifs communs n’empêchent nullement des enjeux spécifiques par bassin.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 41 Partie 2 : Etude préalable

Le SDAGE Seine Normandie a défini cinq objectifs principaux :

• Préserver l’environnement et sauvegarder la santé en améliorant la qualité de l’eau et des milieux aquatiques de la source à la mer • Anticiper les situations de crise en relation avec le changement climatique pour une gestion quantitative équilibrée et économe des ressources en eau : inondations et sécheresses • Favoriser un financement ambitieux et équilibré de la politique de l’eau • Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale • Améliorer les connaissances spécifiques sur la qualité de l’eau, sur le fonctionnement des milieux aquatiques et sur l’impact du changement climatique pour orienter les prises de décisions.

7.2 SAGE (S chéma D’ Aménagement et de Gestion des Eaux )

Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont des documents de planification élaborés de manière collective, dans les sous-bassins, pour un périmètre hydrographique cohérent d’un point de vue physique et socio-économique (bassin versant, nappe d’eau souterraine, zone humide, estuaire, etc.).

Instauré par la Loi sur l’Eau, le SAGE permet de traduire les priorités définies par le SDAGE à l’échelle d’unités hydrographiques.

Il y a deux SAGE recensé sur le périmètre d’épandage :

Etat Code Nom Commune avancement

Mis en ANQUETIERVILLE - PORT-JEROME-SUR-SEINE - GRAND-CAMP - SAGE03006 Commerce oeuvre NOINTOT - SAINT-ARNOULT

TOUFFREVILLE-LA-CORBELINE - ANQUETIERVILLE - PORT-JEROME- SUR-SEINE - BOIS-HIMONT-GRAND-CAMP-SAINT-NICOLAS-DE-LA-HAIE des 6 -ALVIMARE - SAINT-ARNOULT - SAINT-AUBIN-DE-CRETOT - AUZEBOSC SAGE03033 Élaboration Vallées -MAULEVRIER-SAINTE-GERTRUDE -ALLOUVILLE-BELLEFOSSE - LOUVETOT - TROUVILLE - VALLIQUERVILLE - SAINT-GILLES-DE- CRETOT -

SAGE du Commerce (première révision 14/10/2015)

• Reconquérir les milieux aquatiques, • Maîtriser les ruissellements et lutter contre les inondations, • Améliorer la qualité des eaux souterraines et de l’eau potable, • Améliorer la gestion quantitative de la ressource en eau, • Améliorer la collecte et le traitement des rejets, • Connaissance, communication, gouvernance.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 42 Partie 2 : Etude préalable

SAGE des 6 Vallées (en élaboration depuis 2014)

• La préservation et la restauration du bon fonctionnement de l’écosystème rivière, • La réduction de la pollution des eaux brutes, superficielles et souterraines, • La réduction des risques d’inondation, érosion et ruissellement, • La réduction de la vulnérabilité face aux risques liés à l’eau, • Le développement d’une stratégie d’acquisition de connaissances.

La mise en place du plan d’épandage des cendres est conforme aux dispositions du SDAGE Seine- Normandie.

En effet, l’utilisation des sous-produits s’intègre dans les pratiques des agriculteurs dans le cadre de l’amélioration des taux de calcium et de la fertilité des sols cultivés. Les exploitations concernées utiliseront les cendres en substitution à d’autres amendements calciques et minéraux.

Les doses apportées sont calculées sur la base de l’apport de calcium (cf. chapitre 1) et prennent en compte également le phosphore présent dans les cendres.

Par ailleurs, le suivi et l’auto-surveillance des épandages (cf. chapitre 7) permet de :

• Garantir l’utilisation optimale des cendres dans le cadre des pratiques agricoles réalisées par les agriculteurs du plan d’épandage • Garantir le respect des limites fixées par l’arrêté du 2 février 1998 modifié en matière de teneurs et de flux cumulé d’ETM (éléments-traces métalliques) et de CTO (composés-traces organiques) dans les cendres et les sols

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 43 Partie 2 : Etude préalable

7 CChhaappiittrree 55 EEnnvviirroonnnneemmeenntt aaggrriiccoollee

Pour déterminer les possibilités d'épandage des cendres, la connaissance précise de l'environnement agricole est indispensable. En effet, l’un des principes de base de l’épandage agricole repose sur la conciliation des intérêts du producteur de cendres avec celui des exploitants agricoles.

La connaissance des caractéristiques des régions naturelles (topographie, pédologie) et la rencontre d’un grand nombre d’exploitants agricoles ont permis de définir un potentiel d'utilisation des cendres et donc d'ajuster le dimensionnement du périmètre.

1. DEMARCHE ADOPTEE

Dans le cadre de l’extension du plan d’épandage des cendres, 8 nouvelles exploitations agricoles (7 exploitations dans le plan initial) ont été rencontrés. A travers un entretien, chaque exploitant a pris connaissance de :

• la composition des cendres : intérêt agronomique et innocuité • l'organisation de la filière : livraison, épandage, suivi et auto-surveillance des épandages • les conditions d'utilisation du produit (rendu épandu gratuitement, dose à l’hectare, périodes d’épandage, etc.) • le contenu de l'étude préalable • des contraintes réglementaires (distances d’isolement des épandages)

Au cours des entretiens avec les exploitants agricoles, les données concernant leurs exploitations (surface, cheptel, assolement) ont été recueillies afin d’ajuster au mieux le périmètre. Leurs parcellaires ont été reportés sur SIG (Système Informatique Géographique) à l’aide des photos satellites utilisées pour la déclaration PAC. Les exploitants agricoles n’ont plus de registre parcellaire détaillant les références cadastrales par îlot PAC depuis 2002, c’est pourquoi nous avons utilisé le site « cadastre.gouv.fr et géoportail.fr » pour les recenser ( annexe 6).

Chaque parcelle inscrite au plan d’épandage est identifiée par le numéro d’îlot PAC précédé d’un code par exploitation agricole (3 lettres). Ces informations sont synthétisées en annexe 5 « fichier parcellaire par exploitation ».

La carte d’ensemble au 1/100 000 ème et les cartes d’aptitude à l’échelle 1/25 000 ème sont en annexes 10 et 11 .

Les nouveaux chefs d’exploitation agricoles ont signé un accord préalable (annexe 7).

Dans le cadre de la conditionnalité des aides PAC versées aux exploitants agricoles, des conventions devront être soumises à la signature conjointe du producteur de cendres et des exploitants agricoles.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 44 Partie 2 : Etude préalable

2. MOTIVATION DES EXPLOITANTS AGRICOLES

Le poste engrais et amendements représente une part importante des achats de l’exploitation agricole (entre 10 et 15 % du budget).

Ainsi, une économie même partielle sur les éléments majeurs est la principale motivation pour l’utilisation des cendres de la chaudière de LINEX PANNEAUX SAS.

Toutefois, pour que l’économie soit réelle, il faut qu’il y ait une réduction de la fertilisation sans risque de baisse des rendements. Un suivi régulier de la filière épandage et de la composition des cendres sera mis en place.

Afin d’intégrer des apports de cendres dans le procédé cultural, un travail d’information est effectué dans le cadre du suivi de la filière.

Les exploitants se sont montrés intéressés dans la mesure où :

• L’entreprise LINEX PANNEAUX SAS est capable de garantir l’efficacité et l’innocuité des cendres issues de sa chaudière par l’intermédiaire d’un suivi rigoureux de la filière (composition des cendres, des sols, transmission d’informations). • Les conditions économiques sont clairement définies : filière rendue épandue gratuitement. • Les épandages sont réalisés par un professionnel avec un matériel adéquat afin de limiter les périodes d’intervention et effectuer des épandages de qualité uniquement en conditions climatiques favorables.

3. structure des exploitations

Au total, le périmètre compte donc 15 agriculteurs exploitant 2 081.65 ha (les 8 nouvelles exploitations représentent 1 018.04 hectares de surface agricole utile totale).

Les 15 exploitants agricoles proposent 1 184.80 ha pour l’épandage des cendres (les 8 nouvelles exploitations représentent 560.64 ha). Les exploitants agricoles n’ont pas inclus la totalité de leur parcellaire dans le périmètre d’épandage. Les parcelles non inscrites sont soit :

• des prairies permanentes • des jachères fixes • des parcelles inscrites dans d’autres plans d’épandage (avec superposition impossible) • des parcelles accidentées et donc inaccessibles en camion

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 45 Partie 2 : Etude préalable

L’ensemble des exploitations sont présentées dans le tableau suivant.

Références Code Surface dans le Surface apte à Raison Sociale Nom Prénom Adresse Commune SAU (en ha) agriculteur SEDE Postal périmètre (en ha) l'épandage (en ha)

PES GAEC DE LA FERME DU CHENE PESQUEUX Jean-Baptiste 53 rue de Liernu 76 190 ALLOUVILLE-BELLEFOSSE 230 140,88 131,66 BIA GAEC DE BIARD Stéphane 22 rue de La Londe 76 640 BERMONVILLE 180,06 171,77 138,98 SEB SCEA BREMARE SERY Benoit rue de Bremare 76 190 SAINT AUBIN DE CRETOT 265 81,73 74,82 SEF SCEA DE LA FORGE SERY Benoit rue de Bremare 76 190 SAINT AUBIN DE CRETOT 62 5,12 5,12 PAR SCEA DE LA GALANTIERE PARIS Frédéric 4555 Le Mauny 76 190 VALLIQUERVILLE 185 135,94 127,18 SER SCEA SERY SERY Olivier 325 route du Louvre 76 490 SAINT ARNOULT 131 78,17 70,28 SOU SOUDAIS DOMINIQUE SOUDAIS Dominique 76 490 ANQUETIERVILLE 10,55 10,55 6,6 DUV EARL DE LA FERMETTE DUVAL Fabrice 392 route des fermes 76 190 HAUTOT-LE-VATOIS 71,5 51,59 48,72 BRE EARL FERME DES MURS BREANT Samuel 50 rue de l'Etang 76 640 TERRES-DE-CAUX 218,5 52,68 44,49 COT GAEC DU MESNIL AU COFFRE COTTEREL Baptiste 240 Allée de la Hêtraie 76 210 TROUVILLE 214,92 192,87 183,96 GRE GAEC DE LA GRANDE FERME GREAUME Denis 505 route de la Grande Ferme 76 210 TROUVILLE 245 14,07 12,46 Clos Houllebreque - 212 route MAI SCEA DES TROIS COMMUNES MAINGOT Jean-François 76 190 SAINT-AUBIN-DE-CRETOT 121 105,77 92 d'Anquetierville SEY SCEA DU FOND DES MARES SERY Benoit 134 route du Fond des Mares 76 490 ANQUETIERVILLE 52 50,44 43,04 GRA SCEA GRANCHER GRANCHER-SCELLOS Laurence 500 route de Doudeville 76 190 ETOUTTEVILLE 49 47,5 43,9 COL COLBOC MURIELLE COLBOC Murielle 385 chemin du Mahiel Coté 76 430 SAINT ROMAIN-DE-COLBOSC 46,12 45,72 45,22 TOTAL 2081,65 ha 1184,80 ha 1068,43 ha

Surface initiale avec recalage PAC Nouvelles surfaces Surfaces non modifiées

Tableau n°17 : Présentation des exploitations du périmètre d’épandage

La parcelle GRE8 appartenait au plan d’épandage des boues chaulées de la station d’épuration urbaine de Caudebec en Caux ; Monsieur GREAUME s’est désisté de ce plan avant le dépôt du dossier (son désistement est en annexe 7 à la suite de son accord préalable).

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4. CHEPTEL

Le tableau page suivante présente le cheptel par exploitation.

PES BIA PAR DUV BRE COT GRE MAI GRA Vaches Laitières 130 70 - 40 150 90 - 60 - Vaches allaitantes - - 60 - - - 40 ------Génisses < 1an 60 40 30 20 40 40 10 25 - 1 an< Génisses < 2 ans 60 40 30 20 40 40 10 25 - Génisses > 2 ans - - - 20 40 40 10 25 ------boeufs < 1an (croissance) ------25 - 1 an< boeufs < 2 ans 15 ------25 - boeufs > 2 ans 15 - - 1 - - 2 ------Veaux de boucherie ------Taurillon (0-2 ans) 40 35 30 ------Poule pondeuse + reprod ------5000

Tableau n°18 : Cheptel

5. ASSOLEMENT

5.1 Sur la Surface Agricole Utile (SAU)

L'assolement moyen des 15 exploitations agricoles étudiées est repris dans le tableau ci-dessous et dans la figure ci-après .

Cultures Total (en ha) % de la SAU Blé (pailles exportées) 769,31 36,96% Orge/Escourgeon (pailles exportées) 166,00 7,97% Avoine (paille exportées) 25,27 1,21% Avoine (paille enfouies) 18,00 0,86% Maïs ensilage (t MS) 182,52 8,77% Maïs grain (res. enfouis) 54,00 2,59% Colza (res. Enfouis) 251,45 12,08% Betteraves sucrières (t) 99,50 4,78% Betteraves fourragères (t) 2,50 0,12% Pommes de terre 59,11 2,84% Lin Fibre 163,98 7,88% Prairies permanentes 250,90 12,05% Prairies temporaires 25,47 1,22% Jachère 3,00 0,14% Féveroles 5,00 0,24% luzerne 4,92 0,24% Total 2081,65 100,00% Total hors PP 1805,28

Tableau n°19 : Assolement des exploitations sur la SAU

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Figure n°7 : Assolement des exploitations sur la SAU

Commentaires :

Les céréales à paille (blé, escourgeon et avoine) occupent 47.01 % de la SAU.

Le maïs couvre une surface de 11.36 %.

Les betteraves seulement 4.9 % des surfaces.

Le colza occupe 12.08 % de la SAU.

En raison de l’élevage toujours important dans la région, les prairies couvrent 13.28 % des surfaces.

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5.2 Sur la Surface Mise à Disposition (SMD)

L'assolement moyen sur les surfaces mises à disposition est repris dans le tableau ci-dessous et le graphique ci- après.

Cultures Total (en ha) % de la SMD Blé (pailles exportées) 507,93 42,87% Orge/Escourgeon (pailles exportées) 70,24 5,93% Avoine (paille exportées) 24,58 2,07% Avoine (paille enfouies) 18,03 1,52% Maïs ensilage (t MS) 148,01 12,49% Maïs grain (res. enfouis) 14,58 1,23% Colza (res. Enfouis) 153,17 12,93% Betteraves sucrières (t) 57,43 4,85% Betteraves fourragères (t) 2,89 0,24% Pommes de terre 38,71 3,27% Lin Fibre 107,92 9,11% Prairies permanentes 2,95 0,25% Prairies temporaires 25,05 2,11% Jachère 2,49 0,21% Féveroles 4,39 0,37% autres utilisations 0,72 0,06% luzerne 5,70 0,48% Total 1184,80 100%

Tableau n°20 : Assolement de la surface mise à disposition

Figure n°8 : Assolement de la surface mise à disposition

Commentaires :

Les épandages auront lieu principalement avant céréales, colza et maïs.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 49 Partie 2 : Etude préalable

6. AMENDEMENTS

6.1 Amendements organiques

Parmi les exploitations agricoles concernées par le plan d’épandage des cendres, 9 exploitations agricoles utilisent les effluents organiques issus de leurs élevages (Cf. cheptel – tableau n°17).

6.2 Amendements calciques

Les sols de certains secteurs sont assez battants. L’utilisation d’amendements calciques permet d’en améliorer la structure et donc de limiter les phénomènes de battance à l’origine de problèmes d’érosion des sols.

Sur les sols calcaires du périmètre, les agriculteurs utilisent également des amendements calciques afin d’avoir du calcium disponible pour les cultures.

Cette pratique culturale s’effectue avec :

• de la craie broyée • des écumes de sucrerie • de la chaux magnésienne

L’utilisation des cendres se fait en substitution de ces différents amendements.

7. BILAN DE FERTILISATION EN POTASSIUM ET PHOSPHORE ET GESTION DU FLUX EN CALCIUM

Le bilan agronomique de fertilisation permet de juger le potentiel de recyclage des sous-produits. Ils ont été établis par exploitation. Ils résultent de la confrontation de deux flux :

• la production d’éléments fertilisants par les déjections animales, • les exportations d'éléments fertilisants par les plantes cultivées.

La différence entre ces deux valeurs dégage la situation des exploitations.

7.1 Production d'éléments fertilisants

La production d’éléments fertilisants a été calculée selon la méthode définie par le CORPEN dans une documentation intitulée “ Bilan global annuel à l’exploitation de l’azote du phosphore et du potassium ”.

La production totale de fertilisants est calculée pour chaque espèce, en particulier les déjections bovines lors du pâturage sont comptabilisées.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 50 Partie 2 : Etude préalable

7.2 Exportation par les cultures

Les exportations par les cultures ont été calculées en fonction de l'assolement. La quantité d’éléments fertilisants exportés est définie en fonction du type de cultures et des rendements obtenus par les exploitants agricoles.

7.3 Bilan de fertilisation

7.3.1. Bilan général des exploitations

Les bilans ont été calculés sur la surface agricole utile (SAU) des exploitations et ramenés à la surface apte mise à disposition. Il est présenté dans le tableau ci-dessous.

Bilan sur les Bilan sur les surfaces Références surfaces totales Surfaces aptes aptes à l'épandage agriculteur Raison Sociale SAU (ha) (kg) mises à (kg) SEDE disposition (ha) P2O5 K2O P2O5 K2O PES GAEC DE LA FERME DU CHENE 230,00 5 318 8 296 131,66 3 044 4 749 BIA GAEC DE LA LONDE 180,06 6 015 7 427 138,98 4 643 5 733 SEB SCEA BREMARE 265,00 14 564 24 128 74,82 4 112 6 812 SEF SCEA DE LA FORGE 62,00 3 830 5 734 5,12 316 474 PAR SCEA DE LA GALANTIERE 185,00 6 959 12 222 127,18 4 784 8 402 SER SCEA SERY 131,00 6 769 12 740 70,28 3 631 6 835 SOU SOUDAIS DOMINIQUE 10,55 625 769 6,60 391 481 DUV EARL DE LA FERMETTE 71,50 1 581 463 48,72 1 077 315 BRE EARL FERME DES MURS 218,50 4 889 5 093 44,49 995 1 037 COT GAEC DU MESNIL AU COFFRE 214,92 8 488 22 006 183,96 7 265 18 836 GRE GAEC DE LA GRANDE FERME 245,00 11 048 19 739 12,46 562 1 004 MAI SCEA DES TROIS COMMUNES 121,00 4 847 15 187 92,00 3 685 11 547 SEY SCEA DU FOND DES MARES 52,00 2 447 4 464 43,04 2 025 3 695 GRA SCEA GRANCHER 49,00 273 2 763 43,90 244 2 475 COL COLBOC MURIELLE 46,12 2 712 4 524 45,22 2 659 4 435 Total 2081,65 80364 145553 1068,43 39435 76830

Tableau n°21 : Bilan de fertilisation générale sur les exploitations

La comparaison des productions d’éléments fertilisants d’origine animale et des capacités d’exportation dégage la situation de chaque exploitation.

Exportation - Production = BILAN ou besoins globaux en fertilisants externes .

Les éventuelles valeurs négatives des colonnes “bilan” correspondraient à des exploitations excédentaires en déjections animales.

Le bilan a été réalisé pour l’élément potassium et phosphore.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 51 Partie 2 : Etude préalable

La totalité des exploitations est déficitaire en potassium et en phosphore, c’est à dire que les engrais de ferme ne couvrent pas la totalité des besoins des cultures. Ces exploitations peuvent donc recevoir des cendres.

Chaque année, le nouveau périmètre total pourrait recycler sur les surfaces aptes mises à disposition, 76 830 kg de potassium et 39 435 kg de phosphore contre des flux respectivement de 63 764 kg et de 39 140 kg provenant des cendres produites chaque année

7.3.2. Le Calcium

Les sols des agriculteurs ont une tendance naturelle à s’acidifier selon deux principes :

Le prélèvement par la récolte

Les exportations moyennes de calcium par hectare et par an peuvent être estimées à 100 kg de CaO en moyenne selon les cultures,

Le lessivage par les eaux de pluie

Ces eaux contiennent une petite quantité de gaz carbonique capable de dissoudre le calcium existant dans le sol.

Le calcium est alors entraîné en profondeur sous forme de CaCo 3. Les pertes par drainage peuvent être estimées à 300 kg de CaO/ha/an.

En résumé, l’acidification des terres cultivées a pour cause essentielle la disparition d’environ 300 kg de CaO/ha/an.

Le tableau suivant synthétise les exportations moyennes de CaO sur le périmètre comparées aux flux apportés par les boues.

Surfaces aptes mises à Pertes annuelles en Pertes cumulées Cendres de LINEX (kg CaO/an) disposition (ha) CaO (kg Ca/ha/an) (kg CaO/an) 250 040 1 068,43 300 320 529 78% des pertes de la surface mise à disposition

Tableau n°22 : Bilan calcium

Les apports de CaO par les cendres cumulés représentent environ 78 % des pertes de CaO par les surfaces aptes mises à disposition dans le périmètre d’épandage.

7.3.3. La magnésie

Nous estimons une perte annuelle entre 30 et 50 kg de MgO/ha/an.

Les disponibilités du périmètre sont donc :

Disponibilité du périmètre = perte annuelle de MgO x surface apte = 40 x 1 068.43 = 42 737.20 kg de MgO/an

Le flux généré par Linex Panneaux SAS est de 30 020 kg de MgO/an.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 52 Partie 2 : Etude préalable

8. POSSIBILITES D’EPANDAGE

Les possibilités d’épandage sont importantes sur le périmètre du plan d’épandage des cendres.

Les principales cultures concernées sont les céréales, le colza et le maïs.

Aucun épandage de cendres n’est réalisé sur prairie permanente et dans les vergers car aucune prairie permanente n’est incluse dans le périmètre.

Les épandages sont donc principalement réalisés avant l’implantation :

• d’une culture de printemps (betteraves ou maïs notamment) • d’une tête de rotation implantée à l’automne (colza) • d’une autre céréale à paille en fin d’automne (blé ou escourgeon)

La production de cendres prévue est d’environ 3 800 tonnes par an, soit 3 420 t de MS/an maximum. Elles sont stockées sur une plate-forme sur site, d’une capacité de 8 000 tonnes, avant évacuation.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 53 Partie 2 : Etude préalable 8 CChhaappiittrree 66 EEttuuddee ddeess ssoollss eett aappttiittuuddee àà ll’’’ééppaannddaaggee

L’aptitude à l’épandage de chaque parcelle en fonction des contraintes environnementales et réglementaires :

• caractéristiques pédologiques : capacité du sol à fixer les éléments fertilisants apportés, conditions de portance • proximité d’habitations, de lieux habituellement occupés par des tiers • proximité des cours d’eau • contexte hydrogéologique

1. ETUDE PEDOLOGIQUE

1.1 Présentation générale

Le périmètre d’épandage des cendres se situe en Normandie sur un département : la Seine Maritime.

Le secteur d’étude occupe plusieurs régions naturelles comprenant une série de plateaux encaissés, entaillés par les vallées.

La carte géologique de France permet de bien visualiser ces vallées, ainsi que les grands types de sols que l’on pourra rencontrer sur le secteur :

Alluvions modernes

Elles sont bien développées dans les vallées. Elles se composent en général d’un limon avec lits de tourbe sur un dépôt de graviers et galets de silex dont l’épaisseur peut atteindre 5 à 6 mètres.

Colluvions de versants

Le flanc méridional des vallées orientées Est-Ouest possède parfois des placages épais de limons lœssiques beige marron.

Ces limons très fins, argileux, présentent quelques lits à fragments de silex et petits graviers noirs.

Sols de craie

Assises cénomaniennes qui affleurent le plus souvent au niveau des vallées. Au sommet, on trouve des bancs de craie blanche, dure, avec lits de silex. Au milieu, des bancs de craie sableuse, de teinte gris blanc ou gris verdâtre avec de nombreux silex. A la base, de la craie glauconieuse.

Marnes silteuses de l’Albien plus ou moins glauconieuses associés à des calcaires gréseux et des argiles micacées reposant sur des argiles très compactes (le niveau détermine une nappe aquifère).

Sols de limons épais

Ils recouvrent toutes les paries hautes du périmètre où ils reposent sur l’argile à silex. Leur épaisseur irrégulière peut atteindre une dizaine de mètres. Ils sont fins, argileux et peuvent parfois être identiques à des lœss.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 54 Partie 2 : Etude préalable

Sols d’argiles à silex

Elles s’intercalent entre les limons des plateaux et la tête des assises de craie, dans lesquelles s’enfoncent des poches de dissolution comblées de silex, dont la hauteur peut atteindre 20 mètres.

1.2 Analyses de sols

Dans le cadre du plan initial, 19 prélèvements de sols ont été réalisés sur les différentes unités pédologiques et analysés chez le laboratoire AUREA. Les points de prélèvements sont repérés par les coordonnées Lambert IIe (cf. annexes 8 et 11 ) et localisés sur les cartes dans le dossier cartographique. Un tableau récapitulatif reprenant les résultats des paramètres agronomiques, les oligo-éléments et les teneurs en éléments traces métalliques comparées aux valeurs limites de l’arrêté national du 2 février 1998 modifié est également en annexe 8.

Les bulletins d’analyses détaillés figurent en annexe 9.

Pour cette extension, 6 nouveaux sols ont été caractérisés portant le nombre d’analyses à 25.

Un point de référence est représentatif d’une zone homogène pour suivre les teneurs en ETM dans les sols. Pour LINEX, d’après l’arrêté précédent, cette zone n’excédera pas 30 ha. Par conséquent, 11 nouveaux sols devront être implantés dans le cadre du suivi agronomique pour atteindre 36 points de référence.

Commentaires :

Aucune parcelle ne présente de teneurs en éléments traces métalliques supérieures aux valeurs limites de la réglementation.

Les teneurs en éléments majeurs, phosphore, potassium, calcium, et magnésium sont très variables.

La parcelle PAR15 dont le pH était de 5 a été chaulée avant épandage. Son pH a été vérifié en 2017, ce dernier est désormais supérieur à 6.

Selon l’arrêté national du 2 février 1998, les déchets ou effluents ne doivent pas être épandus sur des sols dont le pH avant épandage est inférieur à 6, sauf lorsque les trois conditions suivantes sont simultanément remplies :

• le pH du sol supérieur à 5 • la nature des déchets ou effluents peut contribuer à remonter le pH du sol à une valeur supérieure ou égale à 6 (ce qui est le cas pour les cendres dont l’intérêt agronomique repose sur le calcium) • le flux cumulé maximum des éléments apportés aux sols est inférieur aux valeurs limites fixées par l'arrêté du 02/02/1998

La teneur en matière organique, varie entre 14.19 et 28.13 g/kg sur les nouveaux sols. Elle se révèle insuffisante sur certaines parcelles pour des sols cultivés intensément.

Quant aux oligo-éléments, les valeurs sont également très variables d’une parcelle à l’autre surtout pour le cobalt et le fer.

Les analyses des caractéristiques agronomiques serviront de base pour le suivi et l'auto-surveillance des épandages.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 55 Partie 2 : Etude préalable

2. APTITUDE DES SOLS A L’EPANDAGE

La carte d’aptitude à l’épandage constitue le document de référence pour le marquage des parcelles. Elle est établie sur fond topographique IGN à l’échelle 1/25 000 ème .

Les surfaces et les aptitudes de chaque parcelle sont détaillées dans le fichier parcellaire en annexe 5.

L’épandage est interdit ou mis sous conditions sur certaines surfaces conformément à trois types de contraintes.

• les contraintes réglementaires et hydrogéologiques – Cf. « Avis hydrogéologiques en annexe 12 ». • les contraintes pédologiques • les contraintes culturales

Sans contraintes particulières, les épandages sont simplement soumis au respect de la dose agronomique, dans le respect des prescriptions fixées par la réglementation.

2.1 Contraintes réglementaires

L’arrêté du 2 février 1998 modifié impose des distances d'isolement à respecter.

L'épandage est interdit :

• 35 mètres des bétoires et marnières ouvertes (distance préconisée) • à moins de 35 m des points de prélèvement d'eau destinée à la consommation humaine, pour une pente de terrain inférieure à 7 % • à moins de 100 m des points de prélèvement d'eau destinée à la consommation humaine, pour une pente de terrain supérieure à 7 % • à moins de 35 m des berges des cours d'eau et plans d’eau pour une pente de terrain inférieure à 7 % • à moins de 100 m des berges des cours d’eau pour une pente de terrain supérieure à 7 % si le déchet est solide et stabilisé • à moins de 200 m des lieux de baignade • à moins de 500 m des sites d'aquaculture • à moins de 50 m de toute habitation ou local occupé par des tiers • dans les périmètres de protection immédiats, rapprochés des captages d’Adduction d’Eau potable, conformément aux préconisations de l’ARS.

Le stockage est interdit :

• dans les périmètres de protection immédiats et rapprochés (préconisations de l’ARS) • à moins de 100 m des habitations • à moins de 3 m des routes et fossés

2.2 Contraintes pédologiques

Il n’y a pas de contraintes pédologiques sur ce secteur.

2.3 Contraintes culturales

Aucun épandage n’est réalisé sur prairie et dans les vergers.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 56 Partie 2 : Etude préalable

2.4 Synthèse : détermination des classes d’aptitude à l’épandage

En fonction des différentes contraintes évoquées, 2 classes d’aptitude ont été déterminées :

• Classe 0 : Epandage interdit • Classe 2 : Epandage sans contraintes particulières sous respect de la règlementation en vigueur

2.5 Conclusion

La détermination de l’aptitude à l’épandage de chaque parcelle selon ce classement a permis d’élaborer les cartes d’aptitude présentées par commune dans le dossier cartographique. Les fichiers parcellaires qui les accompagnent consignent les surfaces concernées pour chaque parcelle.

La synthèse de ces fichiers permet de connaître la répartition des classes :

Pourcentage du Sols Classes d'aptitude Contraintes d'épandage Surface en ha périmètre Interdiction < 50 m des habitations Non épandables Aptitude 0 Interdiction stricte liée à la protection des 116,37ha 9,8% ressources en eau Durant les périodes réglementaires et devant les Epandables Aptitude 2 1068,43ha 90,2% cultures TOTAL 1184,80ha 100%

Tableau n°23 : Synthèse des différentes classes d’aptitude à l’épandage des cendres

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 57 Partie 2 : Etude préalable 9 CChhaappiittrree 77 SSttrraattééggiiee dduu ssuuiivvii ddee llaa ffiilliièèrree

Cette étude préalable a mis en évidence les possibilités de recyclage des cendres de la chaudière de LINEX PANNEAUX SAS.

La gestion rigoureuse de cette filière est appuyée par un suivi d’exploitation et un suivi et auto-surveillance des épandages dont le but est :

• D’organiser et de préparer la mise en œuvre de la filière, • De fournir des conseils spécifiques aux utilisateurs, • De contrôler l’évolution et la qualité des cendres et des sols, • De s’assurer du respect des contraintes réglementaires et environnementales, • De garantir la transparence de la filière et de pouvoir rendre compte à tout moment des conditions d’utilisation des cendres, • D’établir un lien durable entre le producteur, les utilisateurs et l’administration.

De plus, ces suivis permettent la gestion à plus long terme des apports en éléments fertilisants, en matière sèche et en éléments traces métalliques.

Cette prestation est actuellement réalisée par la société SEDE VEOLIA.

1. SUIVI D''EXPLOITATION

L’objectif du suivi d’exploitation est d’assurer l’organisation logistique de la filière, la traçabilité des cendres et la qualité du recyclage agricole depuis la station de l’usine jusqu’à l’épandage sur les parcelles des agriculteurs.

Cette mission est menée en étroite collaboration avec LINEX PANNEAUX SAS , les prestataires qui réaliseront le transport et l’épandage, et les administrations (Inspection des Installations Classées, Agence de l’Eau, etc.). Elle comporte les points suivants :

• recherche de débouchés (prise de commande) • établissement des plannings prévisionnels de livraison et d’épandage • contrôle de la mise en œuvre • coordination

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 58 Partie 2 : Etude préalable

1.1 Prise de commandes

Les agriculteurs concernés par la filière de recyclage agricole des cendres, inscrits dans le plan d’épandage, sont contactés afin de décider des parcelles à épandre pour la campagne suivante.

A partir des éléments d’information recueillis lors de ces contacts et dans le respect du plan d’épandage (notamment du dossier cartographique), les parcelles destinées à recevoir les cendres dans l’année sont identifiées :

• références • surfaces épandables • doses d’apport • tonnages à livrer • contraintes particulières • cultures prévisionnelles après épandage • périodes de livraison et d’épandage • identification du lieu de stockage (nature, emplacement, accessibilité)

L'aptitude à l’épandage des parcelles est vérifiée grâce aux cartes d’aptitude à l’épandage.

Par ailleurs, à l’issue de la prise de commandes, il est également nécessaire de s’assurer que les débouchés potentiels correspondront aux quantités de cendres destinées à l’épandage.

1.2 Préparation et suivi des livraisons

En fonction des éléments réunis lors de la recherche de débouchés, un planning de livraisons est établi.

Celui-ci reprend :

• les coordonnées de l’exploitant agricole concerné • les références des parcelles de dépôt et les quantités respectives à livrer • les références, surfaces épandables et doses d’apport retenues pour les parcelles concernées par les épandages • la période d’intervention • les conditions d’accessibilité

Les prestataires de transport disposent des cartes d’aptitude, qui localisent et identifient les parcelles des agriculteurs. Ils reçoivent des bordereaux d’affrètement et de livraison reprenant pour chaque parcelle, le tonnage à livrer et le lieu de livraison.

Ces bons de livraison comportent les éléments suivants pour chaque dépôt :

• date de livraison souhaitée • tonnage à livrer • nom de l’agriculteur et coordonnées • accessibilité de la parcelle • référence de la parcelle de dépôt • une carte de localisation de la parcelle est jointe à chaque bordereau

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 59 Partie 2 : Etude préalable

Ces bordereaux sont remplis par les transporteurs qui y consignent les quantités réellement livrées par benne. Les bons de pesée de chaque benne de cendres sont joints à ces bordereaux.

Une synthèse des bons de livraisons est établie chaque mois.

1.3 Préparation et suivi des épandages

Avant la campagne d’épandage, un cahier d’épandage est fourni aux prestataires d’épandage. Les éléments suivants doivent être reportés par les prestataires pour chaque parcelle épandue :

• nom de l'exploitant agricole • parcelles épandues • tonnage épandu par parcelle et dose • dates d'épandage • contexte météorologique • observations

La qualité des épandages est contrôlée par le technicien de suivi lors d’une visite sur le terrain. Il vérifie le respect de la dose préconisée et la qualité de la répartition.

En fin de campagne d’épandage, la compilation de ce cahier d’épandage est utilisée pour la rédaction du bilan agronomique annuel. Le cahier d’épandage est conservé pendant 10 ans et mis à la disposition de l’administration.

1.4 Visites sur le terrain

Des visites sont effectuées sur le terrain au cours de la campagne (prise de commande avec les agriculteurs, analyses de sol, contrôle des stockages et des épandages).

2. SUIVI ET AUTO-SURVEILLANCE DES EPANDAGES

Le suivi et l'auto-surveillance des épandages constituent des opérations indispensables au contrôle et à la pérennité d’une filière de recyclage par épandage agricole contrôlé .

Outre les aspects purement techniques, le suivi de la filière est le lien indispensable entre les divers partenaires concernés par l’épandage :

• LINEX PANNEAUX SAS et l'exploitant de la filière de recyclage des cendres • les exploitants agricoles • les administrations

2.1 Suivi des cendres

a) Suivi quantitatif

Sur l'usine, les quantités de cendres générées sont consignées. Chaque benne est pesée avant de quitter l’usine. Le tonnage est reporté sur le registre de livraison qui sert de base à l’élaboration d’un tableau de livraison mensuelle.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 60 Partie 2 : Etude préalable

b) Suivi qualitatif

L’ajustement des doses en fonction des exportations des cultures ne peut être réalisé que par la connaissance exacte du produit à épandre. De même l’innocuité des cendres, comparée aux références réglementaires, doit être vérifiée.

Les modalités de surveillance seront celles détaillées dans l’arrêté préfectoral du 04/05/2015, article 4.2.2.1.

L'exploitant doit effectuer des analyses des cendres. Les analyses doivent porter sur les paramètres minimum suivants

• Taux de matières sèches. Autres éléments de caractérisation de la valeur agronomique (cf. annexe VII.e.1 de l'arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié) : matière organique (%), pH, azote global, azote ammoniacal

(en NH4), rapport C/N, phosphore total (en P2O5), potassium total (en K 20), calcium total (en Ca0), magnésium total (en MgO), oligo-éléments (B, CO, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn). Cu, Zn, et B doivent être mesurés à la fréquence prévue pour les éléments traces. • Éléments et substances chimiques susceptibles d'être présents au vu de l'étude préalable (éléments traces métalliques, composés traces organiques, etc.).

Les analyses doivent être réalisées selon les fréquences minimales suivantes :

Protocole de Protocole de

caractérisation routine Valeur agronomique 8 / an 4 / an ETM 4 / an 4 / an CTO 2 / an en fonction des résultats des Granulométrie et indésirables 2 / an analyses de caractérisation

Teneur en CaCO 3 et CaO libre et valeur neutralisante 1 /

Solubilité des éléments fertilisants P, K et Mg 1 /

Lorsque des changements dans les procédés ou les traitements sont susceptibles de modifier la qualité des cendres, les fréquences d'analyse doivent être identiques à celles de l'année de caractérisation, de même lorsque les teneurs en éléments-traces métalliques ou en composés-traces organiques sont supérieures à 75 % (de la valeur limite correspondante.

Les modalités de prélèvements des échantillons analysés et le nombre des analyses pratiquées seront adaptés en fonction des modalités de gestion par lot des cendres afin que la qualité chimique et la valeur agronomique de l'ensemble des quantités épandues soient connues avant épandage.

La moyenne des analyses agronomiques servira de référence pour le calcul des apports au champ : édition en fin de campagne d’épandage des fiches apports par parcelle.

L’enregistrement des destinations par parcelle sur le registre des livraisons de l’usine et la réalisation régulière d’analyses permettront d’attribuer une analyse à chaque stockage en bordure de parcelle. Chaque dépôt, en fonction de la période de livraison est identifiable par une analyse : notion de lot. La traçabilité des cendres est totale.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 61 Partie 2 : Etude préalable

‰Méthode d’échantillonnage

Elle sera conforme à la méthode décrite en annexe VIId de l’arrêté du 02/02/1998.

Un échantillon moyen représentatif sera constitué et envoyé au laboratoire. Le laboratoire AUREA réalise une contre-analyse pour confirmer les résultats présentés quand ces derniers semblent plus élevés que d’habitude (exemple : le rapport PORL16014164 du 27/06/2016 où les éléments Cuivre, Plomb et Zinc sont suivis d’un astérisque).

2.2 Suivi des sols

Il sera conforme à la méthode décrite en annexe VIId de l’arrêté du 02/02/1998.

Un point de référence représentatif d'une zone homogène doit être mis en place pour suivre les teneurs en éléments-traces métalliques dans les sols. Une zone homogène est une partie d'unité culturale homogène d'un point de vue pédologique n'excédant pas 30 hectares.

Un suivi de la qualité des sols est réalisé, au travers des parcelles de référence, avant et après épandage de celles- ci.

Ces analyses doivent porter sur le pH et sur les éléments et substances figurant au tableau 2 du l'annexe VII.a de l'arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié (Cadmium, Chrome, Cuivre, Mercure, Nickel, Plomb, Zinc).

L'interprétation des résultats des analyses de sol est présentée dans le bilan agronomique annuel des épandages.

Selon l’article 4.2.2.3. un suivi de la fertilité chimique des sols et de la fertilisation doit être réalisé :

Un point de référence représentatif d'une zone homogène doit être mis en place pour suivre la fertilité chimique des sols.

Un suivi de la fertilité chimique des sols est réalisé, au travers des parcelles de référence, avec une analyse de fertilité chimique du sol avant et après épandage, chaque année et pendant une durée de 5 ans.

L'interprétation des résultats des analyses de sol et les conclusions sur la valeur fertilisante et amendante des cendres seront présentées dans le bilan agronomique annuel des épandages et transmises aux exploitants des parcelles agricoles épandues au cours des 5 années.

Ces analyses doivent porter sur les éléments définis à l'annexe VII.c.2 de l'arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié à savoir :

• granulométrie ; • matière sèche (en %); matière organique (en %); • pH; • azote global; azote ammoniacal (en NH4) ; • rapport C/N ; • phosphore échangeable (en P2O5 échangeable); potassium total (en K20); calcium échangeable (en CaO échangeable); magnésium échangeable (en MgO échangeable) ; • oligo-éléments (B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zr». Cu, Zn et B seront mesurés à la fréquence prévue pour les éléments-traces.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 62 Partie 2 : Etude préalable

Sur les parcelles de référence :

• une fiche de suivi de parcelle doit être tenue à jour annuellement avec un enregistrement des apports de cendres ; • un bilan de la fertilité, de l'évolution de état chimique du sol et des conseils de fertilisation sont établis avant chaque épandage de cendres, au moment de la réalisation de l'analyse de fertilité chimique des sols.

2.3 Programme prévisionnel d’épandage

Ce programme prévisionnel d’épandage annuel est établi conformément à l’article 41 de l’arrêté du 02/02/1998 modifié, au plus tard un mois avant le début des épandages et est tenu à la disposition de l’administration.

Il comprend :

• La liste des parcelles concernées par la campagne de l’année • Les cultures avant et après épandage sur chaque parcelle • La caractérisation des cendres et les quantités (prévisionnelles) à épandre • Les modalités d’utilisation du produit (préconisations issues de cette étude préalable) • Les analyses de sols réalisées avant épandage : éléments-traces métalliques sur les points de référence • Identification des agriculteurs concernés et des personnes chargées de l’épandage chez chacun d’entre-eux

2.4 Bilan ag ronomique

Le bilan agronomique reprend toutes les données de la campagne nécessaire à l’information des agric ulteurs et de l’administration :

• bilan quantitatif, qualitatif de la production de cendres • bilan des livraisons et des épandages • état des sols

a) Bil an de la production de cendres

Le bilan quantitatif est effectué à partir de données de production sur l’usine et de la synthèse mensuelle du registre des livraisons.

Le bilan qualitatif est réalisé avec les analyses réalisées sur les cendres en sortie d’usine.

Le bilan annuel devra identifier les parcelles qui ne pourront plus être épandues lorsque le flux limite ETM sera atteint.

b) Exploitation du cahier d’épandage

A partir des renseignements reportés sur le cahier d'épandage, le déroulement de la campagne écoulée est consigné :

• références des parcelles concernées • surfaces épandues, doses d’apport, tonnages épandus • cultures implantées

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 63 Partie 2 : Etude préalable

Actualisation des données de l’étude préalable

Toute remise à jour des données de l'étude préalable est à consigner dans le bilan agronomique : elles pourront concerner l'évolution de la réglementation, une modification des données concernant les exploitations agricoles ou du contexte environnemental (cession d’exploitations, agrandissement, remembrement, urbanisation, etc.).

2.5 In formation des agriculteurs

a) Fiche apport

Par parcelle épandue, une fiche apport est établie. Celle-ci reprend les renseignements suivants :

• nom de l’agriculteur • date de l’épandage • référence de la parcelle • composition des cendres • surfaces et tonnages épandus • éléments disponibles • culture pré et post-épandage

Ces fiches sont transmises aux agriculteurs suite aux épandages.

b) Conseils agronomiques

Les analyses de sols et fiches apports sont communiquées aux agriculteurs concernés.

Les contacts réguliers établis avec les agriculteurs sont l'occasion de les informer sur l’évolution de la réglementation, de renforcer le conseil agronomique et d'insister notamment sur la nécessité d’une bonne gestion de l’état calcique des sols.

Les visites régulières sur le terrain sont mises à profit pour réaliser des observations sur végétation. En cas de problème sur une parcelle ayant reçu des sous-produits, une assistance sera fournie à l'agriculteur :

• diagnostic • analyses complémentaires (sol, végétal) • préconisation d'un traitement de correction • expertise externe si nécessaire

2.6 Réunion

Une réunion annuelle de synthèse et d’information peut être organisée avec les agriculteurs afin de dresser le bilan de la campagne écoulée (déroulement de la filière, transport, épandage, bilan agronomique, synthèse des parcelles de référence) et de préparer la campagne suivante.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 64 Partie 2 : Etude préalable 10 CChhaappiittrree 88 MMooddaalliittééss dd’’’eexxppllooiittaattiioonn

Préambule :

L’organisation de la filière décrite ici se fonde sur une quantité de 3 800 tonnes maximum de cendres valorisées chaque année en agriculture.

Ces modalités d’exploitation s’entendent par ailleurs dans l’optique d’une filière de recyclage « rendu-racine gratuit ». Le transport, les épandages ainsi que le suivi agronomique et réglementaire sont réalisés par une société spécialisée à la charge de LINEX PANNEAUX SAS.

1. STOCKAGE

1.1 Stockage temporaire en bordure de parcelle

Pour assurer le recyclage agricole annuel de 3 800 tonnes après stockage sur la plate-forme soit 3 420 t de MS/an maximum, les cendres sont livrées en bordure de parcelle au moment du déstockage jusqu’aux épandages de la campagne.

2. TRANSPORT

Le transport des cendres se fait depuis la chaudière jusqu’aux parcelles agricoles. Les cendres sont stockées sur le site sur une plate-forme de 8 000 tonnes de capacité.

Le périmètre d’épandage est regroupé dans un rayon de 17 km autour de la chaudière.

Les cendres sont reprises par un chargeur.

Le transport est réalisé par attelages tracteurs-bennes agricoles.

3. EPANDAGE

L’épandage des cendres est effectué pour l’essentiel en mars-avril et août-septembre. Les cendres sont épandues avec un matériel adapté (hérissons verticaux + table d’épandage ou porte guillotine), afin que le respect de la dose préconisée et la qualité de la répartition soient garantis.

Dans tous les cas, afin de limiter la compaction et la détérioration des sols par le passage du matériel d’épandage, les cendres sont épandues sur un sol non travaillé et ressuyé, offrant ainsi des conditions optimales de portance.

Les cendres sont enfouies le plus rapidement possible dans une limite de 48 heures après épandage.

Les prestataires d’épandage sont choisis et encadrés.

Des visites régulières sur le terrain permettent de contrôler le bon déroulement des opérations et l’enfouissement des cendres.

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 65 Partie 2 : Etude préalable

4. SOLUTION ALTERNATIVE AU RECYCLAGE AGRICOLE

L'article 38 de l'arrêté du 02/02/1998 modifié précise qu'« une filière alternative d'élimination ou de valorisation des déchets solides ou pâteux doit être prévue en cas d'impossibilité temporaire de se conformer aux dispositions du présent arrêté ».

La filière alternative à l’épandage agricole des cendres est l’enfouissement en Centre de Stockage des Déchets (CSD) de classe 2 acceptant les cendres. Cette solution alternative sera mise en place en cas d’impossibilité de recycler les cendres en agriculture : résultats d’analyses non conformes aux valeurs admises par l’arrêté du 02/02/1998 modifié, présence de matières inertes ou désaffectation massive des exploitants agricoles du plan d’épandage.

5. RETOUR D’EXPERIENCE

Soucieux de la satisfaction des utilisateurs et des riverains, Linex Panneaux SAS a confié le suivi des livraisons et des épandages à une entreprise spécialisée.

Depuis 4 ans, cette entreprise n’a eu aucun retour négatif concernant la filière choisie par Linex Panneaux SAS ; aucune odeur, pas d’envol de cendres et des tas stables livrés au dernier moment, juste avant les épandages.

Nous vous proposons quelques attestations en annexe 13 .

00 274 18 V3.GLE Janvier 2019 (11 01 2019) 66 Partie 2 : Etude préalable 11 CChhaappiittrree 99 CCoonncclluussiioonn

Les cendres, sous-produit de la chaudière de LINEX PANNEAUX SAS sont épandues sur les sols agricoles pour apporter principalement du calcium, du magnésium et de la potasse nécessaires au maintien de la fertilité des sols.

L’entreprise LINEX PANNEAUX SAS souhaite étendre son périmètre d’épandage afin de pérenniser cette filière de recyclage agricole.

L'innocuité des cendres est démontrée par le respect des teneurs en éléments-traces métalliques et composés- traces organiques de l’arrêté du 02/02/1998 modifié.

Dans le cadre de l’extension du périmètre d’épandage initial, 8 nouvelles exploitations ont donné leur accord pour l'utilisation des cendres sur tout ou partie de leur parcellaire, représentant une surface complémentaire de 558.54 ha dont 513.43 ha aptes.

Le périmètre d’épandage total est donc constitué de 1 184.80 hectares répartis sur 27 communes de la Seine Maritime dont 1 068.43 ha ont été classés aptes suite à l’étude du périmètre.

Le potentiel de recyclage du périmètre est d’environ 3 800 tonnes de cendres soit 3 420 t de MS/an maximum.

Au-delà de cette étude préalable, pour que LINEX PANNEAUX SAS soit assurée chaque année de l'évacuation fiable des tonnages produits, un suivi de la filière s'impose.

Ce suivi comprend :

• un suivi d'exploitation dont la mission est d'assurer la maîtrise technique de la filière • un suivi et une auto-surveillance des épandages , qui assurent le contrôle de la qualité et de la conformité du recyclage ainsi que l'information des utilisateurs et de l’administration

Cette étude préalable ainsi que le contrôle assuré par le suivi annuel permettront de pérenniser le débouché des cendres en adéquation avec les besoins des agriculteurs utilisateurs et les souhaits de LINEX PANNEAUX SAS .

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