Hallennes Au Temps Jadis
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HALLENNES AU TEMPS JADIS MICHEL LECONTE - MARCEL MARANTE HALLENNES AUX TEMPS JADIS ! Le certificat de naissance de notre commune Acte de concession de notre autel en perpétuelle liberté par Symon, évêque de Noyon-Tournai (1124-1146) Dans cet acte daté de 1121, l’évêque Symon de Noyon-Tournai « Symon Tornacensis et Noviomensis epicopus », concède l’autel d’Haubourdin et d’Hallennes à l’abbesse Sainte-Renfroie de Denain « altare de Habordin et de Halesnes…in perpetua deinceps libertate tenundum concedimus » (concède et tient en perpétuelle liberté l’autel de Haubourdin et d’Hallennes). Ce document est majeur pour notre commune. Il est le premier document écrit la concernant qui nous soit parvenue à aujourd’hui. Il est, en quelque sorte, son ‘certificat d’origine’ L’évêque Symon dans le paysage religieux du XIIème siècle, en Flandre : L’évêque Symon de Noyon-Tournai (1124-1146) avec les évêques Milon Ier de Thérouanne (1131-†1158), Alvise (1131-†1147) et Godescalc d’Arras (1149-1163) appartient à une troisième génération d’évêques réformateurs, mêlés à la percée à grande échelle de la rénovation pendant le deuxième quart du XIIe siècle. Ils étaient, tous quatre issus de milieux canoniale ou monastique. Symon comme chanoine régulier ; Milon comme abbé de Saint-Josse-au-Bois, une communauté de chanoines réguliers qui était à l’origine un ermitage et qui s’affilia peu après son ordination épiscopale à l’ordre de Prémontré, Alvise en tant qu’abbé d’Anchin et Godescalc comme abbé de l’abbaye norbertine de Mont-Saint-Martin. -Ces quatre évêques, furent des défenseurs de la réforme religieuse, qui intervinrent comme initiateurs des chartes de confirmation de plus en plus fréquentes. Sans eux, le paysage canonial et monastique en Flandre aurait certainement revêtu une autre forme. Symon fut le dernier évêque de Noyon et Tournai réunis. L’évêque Symon dans le Décanat de Lille : Symon concéda, dans le Décanat de Lille durant le temps de son Episcopat les autels d’Haubourin (hobordin) et par le même acte daté de 1121, le notre, de Hallennes (Halesnes) ; de Capinghem (Campingem) et Sequedin (Segedin) en 1124, par le même acte ; de Radinghem (Radinghem) et Erquinghem (Herchegiem) et Escobecques (Scalbeche) en 1141 ; de Marquette (Marka) en 1143 ; de Provin (Provinio) en 1128 et de Wavrin (Vavrin) en 1136. Il donna la concession en liberté des autels de Bauvin (Balvin), Meurchin (Morchin) et de Mérignies (Mérignies), tous trois en 1145. Et la confirmation des autels (concédés par son prédécesseur Baudry) d’Ennetières (Aneteres) et Camphin (Camphinio), tous deux en 1140 ; de Quesnoy-sur-Deûle (Caisnoit) et de Prémesques (Premeca), tous deux en 1132. Le Décanat de Lille (qui est à peu près l’arrondissement de Lille), vers 1190, sur 83 localités le composant, 75 étaient pourvues d’autels (dont 11 au XIème siècle et 64 au cours du XIIème siècle ; Seules 8 localités n’en étaient pourvues à cette date, il s’agissait de : Saint-André, La Madeleine, Mons en Baroeul, Vendeville, La Neuville, Libercourt, Don et Forêt-sur-Marque). Sources : -A. D. N., 24 H 8, pièce 99 -Terre et ciel aux anciens Pays-Bas par le chanoine Henri Platelle, FLH, 1991 -Archives de l’abbaye de Denain. 1 Une vieille histoire pour un territoire qui est le nôtre « Il y a douze mille ans, au Xe millénaire, à l’issue de la dernière glaciation, des conditions climatiques plus tempérées se mettent progressivement en place en Europe. Elles obligent les groupes humains à toute une série d’adaptations qui leur permettent de continuer à assurer leur subsistance….jusqu’à nos jours ! » Notre territoire communal, témoin des premiers balbutiements de notre société, de la première phase de la Protohistoire européenne ! La première occupation de notre sol par des hommes ou ‘groupes humains’ remonte à la Préhistoire. Des fouilles sommaires autour de l’église ont mis à jour quelques éclats de silex, des silex brulés, des objets taillés en silex brulé ce qui indique l’existence d’un foyer, donc d’un camp et un nucléus de petite taille, caractéristique de la période du Mésolithique (- 8000 à -6000 av. notre ère). Ceux-ci attestent la présence des premiers hommes sur le sol de notre commune depuis les temps les plus anciens de l’humanité.. Mais, qu’est ce que le mésolithique et un nucléus ? -Le Mésolithique est une période charnière entre le Paléolithique et le Néolithique, dans laquelle s’est produit un net réchauffement climatique entrainant l’adaptation concomitante de la faune et de la flore. Les forêts croissent, le mammouth disparait et le rennes émigre vers des terres plus froides. La faune froide se raréfie tandis que la faune tempérée se multiplie. Les hommes, dont le mode de subsistance était uniquement basé sur la chasse et la cueillette, deviennent peu à peu pêcheurs ou cultivateurs. S’ils conservent un mode de vie nomade, l’abondance et la diversité des ressources favorisent un nomadisme sur des territoires plus limités. Cette époque est marquée par : a)-Des techniques de chasse innovantes et des armes particulièrement sophistiquées (premiers outils à emmanchements complexes) où leur petite taille, adaptée au nouveau gibier de taille plus modeste mais plus abondant, ne les rend pas moins redoutable. Ces armes étaient obtenues grâce à de nouvelles techniques de débitage qui font intervenir un élément intermédiaire utilisé directement par pression ou comme élément médian. tel le nucléus retrouvé dans notre sous-sol communal ! ou les microlithes produits à partir de lamelles de silex produites spécialement à partir de petits nucléus ou à partir de nucléus de grand taille ayant déjà permis de débiter un grand nombre de lames pour servir d’armatures aux flèches. b)-Un usage maîtrisé de la navigation côtière. c)-Des techniques de pêche très élaborées d)-Des pratiques funéraires (les corps sont accompagnés d’ocre rouge, de bois de cerf, de parures faites de coquillages ou de dents, et d’outils). e)-Les premiers signes de domestication du chien f)-L'émergence des premières grandes nécropoles architecturées (coffre de pierre recouvert d’un tumulus.) g)-Des conflits sociaux. h)-Des décapitations rituelles pratiquées après un combat (massacre d’enfants) Leur nourriture se composaient de viande d’auroch, cheval, élan, sanglier, cervidés, moutons, petits mammifères qu’ils cuisaient sur des pierres chaudes (tels les silex brulés retrouvés) ou à l’étouffée. De cette époque, date les premières traces de séchage, et probablement de fumage de la viande et du poisson Leur habitat, huttes en plein air, abris sous-roche, sont constitués d’assemblage de peaux, de pieux, de branches et de pierres. « Le Mésolithique s'achèvera avec, la mise en place progressive (qui commença au VIè millénaire) des espèces végétales et animales domestiques. Cette mise en place se fera en synergie avec ces populations mésolithiques, moins dynamiques du point de vue démographique, mais très bien adaptées à tous les écosystèmes. » Sources : - Emmanuel Ghesquière – Grégor Marchand - LE MÉSOLITHIQUE EN FRANCE, ARCHÉOLOGIE DES DERNIERS CHASSEURS – CUEILLEURS - Éditions la découverte – INRAP février 2010. - site Internet ‘homininés’. -Etudes de M. Leconte. -M. Vercaemst 2 Hallennes : Etude du sol Caractéristiques pédologiques générales des sols de la commune d’Hallennes-lez Haubourdin et de ses environs suivant une étude de M. Hervé Fourrier et Francis Douay, du département ‘Pédologie’ de l’Institut supérieur d’agriculture (I.S.A) Le territoire de notre commune appartient à la petite région naturelle des Weppes. Cette dernière, aux altitudes comprises entre 20 et 50 m, constitue une zone d’interfluve orientée SW-NE, comprise entre la vallée de la Deûle au sud-ouest et la Plaine de la Lys vers le N-W. Dans la région des Weppes, une couverture limoneuse d’origine éolienne (loess), mise en place dans des conditions d’environnement périglaciaire à la fin de la période quaternaire (Weischélin), masque sur plusieurs mètres d’épaisseur, des formations argileuses (Argile des Flandres de l’Yprésien) et sableuses (Sables d’Ostricourt du Landénien) datées de l’ère tertiaire. Les sols développés dans ces dépôts limoneux sont très profonds (enracinement potentiel à plus de 1,20 m) et présentent une texture homogène de limon depuis la surface jusqu’à plus de 1,20 m de profondeur. Granulométriquement ils comprennent 18 à 21 % de particules argileuses (< 2µm), 70 à 80 % de particules limoneuses (2 à 50 µm) et moins de 5 % de sables fins (50 à 200 µm). Les sols de la commune sont bien drainés naturellement (teinte brun-jaunâtre à jaune-brun qui atteste de l’absence d’engorgement par l’eau), mais peuvent présenter localement, et plus particulièrement à proximité de la vallée de la Deûle, des indices d’engorgement temporaire plus ou moins nets à partir de 0,60 à 0,80 m de profondeur. Ces indices, présents sous la forme de taches d’oxydation ocre rouge et de décoloration beige grisâtre plus ou moins nettes, attestent de périodes d’engorgement plus ou moins longs du sol en période hivernale, en-dessous de 0,60-0,80 m. Les sols de la commune, comme ceux de la région des Weppes, se différencient nettement de ceux de la Plaine de la Lys et de la vallée de la Deûle, en raison de l’origine colluviale et alluviale des matériaux parentaux de ces dernières et d’une forte contrainte liée à la remontée fréquente d’une nappe alluviale à proximité de la surface du sol.Une partie importante des sols de la commune se rattachent selon le Référentiel Pédologique (Baize et Girard, 2008) aux références des BRUNISOLS limoneux et BRUNISOLS luviques limoneux. Lorsque des indices d’engorgement sont visibles, ils se rattachent alors aux BRUNISOLS luviques, rédoxiques et à horizons rédoxiques de profondeur (Fourrier et Douay, 2008).