EARL GATINEAU "La Bénussière" DOSSIER DE DEMANDE 85 120 SAINT PIERRE DU CHEMIN D’AUTORISATION D’EXPLOITER Lieu des travaux : "Les Brelutières" 85 700 MENOMBLET UN ELEVAGE DE POULETTES

 Réaménagement de trois bâtiments pour élever un maximum de 170 000 poulettes sur le site "Les Brelutières" à Menomblet

Nomenclatures des installations classées : 3660.a

Version corrigée septembre 2019, consolidée Département de la Vendée Espace Plan&terre 2 rue Amédéo Avogadro 49070 Beaucouzé Tél. 02 41 72 14 16

SOMMAIRE

Page

SYNTHESE – RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT 5 1. Historique et présentation de l'exploitation ...... 5 2. Caractéristiques du projet et choix du site ...... 5 3. Impacts et mesures de reduction des nuisances ...... 13

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DES DANGERS 19

1. INTRODUCTION – DEMANDE D'AUTORISATION 23 1.1. Présentation de la demande ...... 23

2. NOTICE DE RENSEIGNEMENTS 25 2.1. Présentation du demandeur et localisation du projet ...... 25 2.2. Présentation de l'activité ...... 25 2.3. Rubrique de la nomenclature concernée ...... 26 2.4. Concertation préalable ...... 29 2.5. Démarches au titre du code de l’urbanisme ...... 29 2.6. Capacités techniques et financières ...... 30

CHAPITRE I : ETUDE D'IMPACT 31

1. ETAT INITIAL 32 1.1. Présentation générale de la commune et du site ...... 32

2. PRESENTATION DE L'EXPLOITATION 61 2.1. Situation actuelle ...... 61 2.2. Projet et justification ...... 64

3. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES 73 3.1. Adéquation du volume de déjections produit et capacité de stockage ...... 73 3.2. Valorisation des fientes et des eaux de lavage ...... 73 3.3. Odeurs ...... 94 3.4. Gestion des eaux pluviales - eaux de nettoyage – eaux de consommation ...... 95 3.5. Le bruit induit par l'exploitation...... 95 3.6. Gestion des déchets et des autres impacts induits par l'élevage ...... 98 3.7. Conditions de remise en état du site et bilan de fonctionnement ...... 98 3.8. Directive IED et Meilleures Techniques Disponibles ...... 98 3.9. Déclaration annuelle des emissions d'Ammoniaque ...... 100 3.10. Intégration paysagere ...... 100 3.11. Estimation du coût des mesures mises en place pour prendre en compte l'environnement (coût après mise en place du projet) ...... 101 3.12. Addition et interaction des effets entre eux ...... 101 3.13. Effets indirects du projet ...... 101 3.14. Scénario de référence avec et sans mise en oeuvre du projet ...... 101 3.15. Incidences negatives notables attendues ...... 102 3.16. Descriptions des solutions de substitutions et indications des raisons du choix effectue ...... 103

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3.17. Suivi des mesures ERC (eviter, réduire, compenser)...... 103 3.18. Incidence du projet sur le climat et vulnérabilité du projet au changement climatique ...... 104

4. ANALYSE DES METHODES UTILISEES 107

CHAPITRE II : ETUDE DES DANGERS PRESENTES PAR LES INSTALLATIONS EXISTANTES 109

1. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE, IMPLANTATION, ACCES 110 1.1. Activité ...... 110 1.2. Implantation, accès ...... 110

2. PRINCIPAUX DANGERS RECENSES AU SEIN DE L’INSTALLATION 111

3. CINETIQUE ET PROBABILITE D’OCCURRENCE DES PHENOMENES DANGEREUX 111 3.1. Accidents et incidents dans les activites d’elevage de volailles ...... 111 3.2. Probabilité d’occurrence des phénomènes dangereux ...... 113

4. LES RISQUES PRESENTS AU SEIN DE L’INSTALLATION 114 4.1. Les risques lies à l’environnement extérieur et aux causes naturelles ...... 114 4.2. Les risques lies aux procédés et aux produits ...... 115 4.3. Les risques extérieurs et de maveillance ...... 116 4.4. registre des risques ...... 117

5. MOYENS DE PREVENTION 119 5.1. Les moyens de prévention concernant les risques d’origines naturelles ...... 119 5.2. Les moyens de prévention contre la pollution du milieu ...... 119 5.3. Les moyens de prévention contre les accidents du travail ...... 119 5.4. Les consignes a respecter en cas d’urgence...... 120

6. MOYENS DE PROTECTION ET DE SECOURS EN CAS DE SINISTRE 121 6.1. Accès des véhicules de secours ...... 121 6.2. Moyens d'alerte ...... 121 6.3. Moyens de lutte contre l'incendie ...... 121 6.4. Contrôle des équipements mis en place ...... 122

CHAPITRE III : NOTICE D'HYGIENE ET DE SECURITE 123

1. HYGIENE 124 1.1. Généralités ...... 124 1.2. Mesures mises en place ...... 124

2. IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX RISQUES CHIMIQUES 125 2.1. L'ammoniac ...... 125 2.2. Le monoxyde de carbone ...... 126 2.3. La manipulation des produits ...... 127 2.4. Risque bruit ...... 127 2.5. Risque circulation ...... 128 2.6. Risque electrique et incendie ...... 128 2.7. Mesures de prévention ...... 128

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CHAPITRE IV : VOLET SANTE 129

1. INTRODUCTION 130

2. LES RISQUES MICROBIOLOGIQUES 131 2.1. Les agents pathogènes suivant les différents types d’élevages ...... 131 2.2. La dissémination des germes pathogènes ...... 131 2.3. Le devenir des germes ...... 132

3. LES RISQUES CHIMIQUES 134 3.1. Les métaux lourds ...... 134 3.2. Les nitrates ...... 136

4. MESURES PROPRES A LIMITER LES RISQUES SUR LA SANTE 137 4.1. Mesures prises pour limiter la dissémination des germes pathogènes ...... 137 4.2. Mesures prises pour limiter les risques non-bactériologiques ...... 138

CHAPITRE V : ANNEXES 139

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 3 EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 4

SYNTHESE RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT

1. HISTORIQUE ET PRESENTATION DE L'EXPLOITATION

Monsieur et Madame GATINEAU développent depuis plus de 10 ans, un élevage de poulettes sur le site « Les Brelutières » sur la commune de Menomblet. Cet élevage a fait l’objet d’une première autorisation (Arrêté d’autorisation n°97-DRCLE/4-421) pour un maximum de 90 000 animaux-équivalents en date du 10 novembre 1997, au nom de la SARL GATINEAU. Les effectifs ont légèrement évolués conduisant à la prise d’un arrêté complémentaire en date du 23 octobre 2008 pour 97 500 animaux-équivalents (arrêté n°08-DRCTAJE/1-582). Puis, en 2017, Monsieur et Madame GATINEAU et leur fils décident de transformer un des quatre bâtiments en bâtiment type « volière » ce qui conduit à une augmentation des effectifs pour atteindre 107 000 poulettes et un transfert d’élevage est réalisé au nom de l’EARL GATINEAU.

Afin d’optimiser les bâtiments, l’EARL GATINEAU a augmenté les effectifs à 120 000 poulettes (suivant un courrier en préfecture du 5 septembre 2017). Ainsi, aujourd'hui, l'élevage de poulettes situées sur "Les Brelutières" comprend quatre bâtiments d'élevage et compte 120 000 poulettes en présence simultanée.

Surface Nombre Bâtiment Effectifs poulettes Type de déjections Ventilation dynamique d’emplacements

1 400 m² 29 200 A Fumier 29 200 Dynamique (2,4 lots)

1 400 m² 29 400 B Fumier 29 400 Dynamique (2,4 lots)

1 400 m² 29 400 C Fumier 29 400 Dynamique (2,4 lots)

1 100 m² 32 000 D Fientes 32 000 Dynamique (2,4 lots)

120 000 Total 5 300 m² 120 000 (2,4 lots)

Outre l’élevage avicole, l’EARL GATINEAU n’exploite pas de terres agricoles. Seules les surfaces autour des bâtiments sont entretenues en prairies fauchées régulièrement.

2. CARACTERISTIQUES DU PROJET ET CHOIX DU SITE

Afin de développer et pérenniser l'élevage existant, Monsieur et Madame GATINEAU et leur fils ont le projet de réaménager les bâtiments A, B et C en volière. Ce réaménagement permettra l’élevage d’environ 16 660 poulettes supplémentaires par bâtiment, soit un total de 50 000 poulettes supplémentaires.

Aussi, après projet, on comptera un maximum de 170 000 poulettes. Le tableau ci-après détaille les productions après projet sur le site « Les Brelutières».

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Surface Animaux- Bâtiment Ventilation Effectifs poulettes Type de déjections équivalents dynamique A 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) B 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) C 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) 1 100 m² D 32 000 Fientes 32 000 Dynamique

Total 5 300 m² 170 000 Fientes 170 000

Le réaménagement intérieur des trois bâtiments en type volière, n’induit pas de nouvelle construction : il s’agit de modifier uniquement l’intérieur des bâtiments d’élevage. Les poulettes seront logées en volière facilitant le déplacement des volailles à l’intérieur des bâtiments (prise en compte du bien-être des volailles). Les déjections obtenues correspondront à des fientes sèches sans litière qui seront curées en fin de chaque bande (soit 2,4 lots par an pour chaque bâtiment).

Ainsi, l’élevage de volailles situé sur le site "Les Brelutières" sur la commune de Menomblet, comptera un maximum de 170 000 emplacements après projet.

Au titre de la protection de l'environnement, l'élevage doit satisfaire à la loi sur les installations classées suivant la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement. Ainsi, il est soumis à la procédure d'autorisation des installations classées pour les élevages de plus de 40 000 emplacements de volailles (rubriques 2111.1 et 3660.a). L'exploitant doit minimiser les nuisances éventuelles induites par l'exploitation et mettre en place les meilleures techniques disponibles pour limiter les impacts sur l’environnement et réduire les émissions.

L’EARL GATINEAU va tout mettre en œuvre pour limiter les rejets. De plus, pour optimiser ses bonnes pratiques agricoles, l’EARL GATINEAU se tient en permanence à l'écoute des différentes modifications réglementaires et techniques de l'élevage avicole par le biais de participation aux réunions locales d'amélioration des pratiques et par le biais d'un abonnement à plusieurs revues spécialisées en aviculture.

Les fientes sont exportées vers un composteur ou un méthaniseur. Les eaux de lavages sont stockées sur site et exportées pour être valorisées de manière agronomique sur les terres exploitées par l’EARL L’ENERGIE. On notera que cette pratique existe déjà et que le projet ne modifie en rien cette pratique : le volume d’eaux de lavage n’étant pas modifiée (aucune nouvelle construction).

L’EARL GATINEAU accorde une part importante à la préservation de l'environnement. Ceci se traduit par un grand respect des prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement, avec :

- les fientes exportées en dehors du site après curage des bâtiments - la gestion des déchets par le biais de collecte et mise en décharge ou dépôt suivant la filière adaptée ; - les eaux de lavage sont stockées dans une poche et valorisées par épandage ; - le bien-être des animaux a été pris en compte avec notamment la transformation des bâtiments en type volière (objet de ce dossier).

Afin de préserver une hygiène sans faille et permettre l'obtention d'animaux de qualité, l'accès au site est réglementé avec la surveillance des entrants : le site reste interdit au public.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 6 Par ailleurs, afin d'évaluer les consommations d'eau, d'énergie et d'aliments, l’EARL GATINEAU effectue des enregistrements réguliers par le biais de compteurs : pour les consommations en eau et d'électricité. Les fortes variations de consommation sont souvent les signes de dysfonctionnements et permettent à l'éleveur de corriger les défaillances.

Les plans des pages suivantes localisent les différentes installations.

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Site d’élevage : Les Brelutières à Menomblet EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 10

MENOMBLET

PLAN DE SITUATION - Echelle : 1 / 25000

LOCALISATION DU SITE D'ELEVAGE

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Plan de mase

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3. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES

Adéquation entre le volume de déjections produit et les capacités de stockage L’élevage induit la production de fientes sèches. Ainsi, ce type d'élevage ne présente pas de risque d'écoulement de jus. Les fientes sont curées après chaque bande et évacuées du site d’élevage pour être valorisées par méthanisation ou chez un composteur. Les eaux de lavage sont stockées dans une fosse de 150 m3 pour ensuite être épandues sur les terres exploitées par l’EARL L’ENERGIE (siège social = St-Pierre-du-Chemin) dont le parcellaire est localisé sur la commune de Saint-Pierre-du-Chemin et .

Valorisation des déjections animales et plan d'épandage Seules les eaux de lavage seront valorisées agronomiquement sur les parcelles de l’exploitation de l’EARL L’ENERGIE. Les parcelles d’épandage concernées par la valorisation de ces eaux de lavage sont localisées à St-Pierre-du-Chemin et Cheffois. La cartographie du plan d’épandage pour ces eaux de lavage est détaillée en page suivante.

En respect du SDAGE Loire-Bretagne, les apports des eaux de lavage seront ajustés aux exportations des cultures sans surfertilisation.

De manière générale, les éleveurs assurent un entretien régulier des installations d'élevage avec une vérification régulière du bon fonctionnement des équipements. Outre des vérifications journalières sommaires, le bon fonctionnement des installations est vérifié de manière plus précise lors du vide sanitaire avec le nettoyage et la désinfection totale des bâtiments.

On notera que dans le cas d'un dysfonctionnement (arrêt non prévue de la ventilation, variation importante de la température, arrêt des chaînes d'aliment….), des alarmes avec transmetteurs téléphoniques sont disposées dans chaque bâtiment ce qui permet d'intervenir rapidement pour corriger ou réparer les défaillances.

Le site est entretenu, et reste interdit au public. On notera que le projet n’induit pas de nouvelle construction.

Les différentes livraisons liées à l'élevage (aliments, animaux…) s'effectuent de manière aisée avec une entrée directe sur le site et un espace suffisant permettant une bonne manœuvre des engins, sans risque.

Les livraisons d'aliments sont planifiées au moins 8 jours à l'avance. De même, concernant la gestion des fientes, l’EARL GATINEAU effectue des enregistrements de toutes les reprises par le biais de bordereaux de livraison.

L’EARL GATINEAU effectue une gestion nutritionnelle optimale avec l'adaptation de la formulation de l'aliment en fonction du stade physiologique de l'animal.

Pour limiter les consommations en électricité, l’EARL GATINEAU utilise des ampoules à basse consommation.

Des bordereaux de reprises des fientes sont signés entre chaque partie et convenablement renseigner pour avoir une bonne traçabilité. Des conventions d’exportations pour les fientes sont signées avec la Société VIOLLEAU (Composteur agréé à La Forêt sur Sèvre) et l’unité de méthanisation du GAEC DES VALLONS (siège social = Menomblet).

En conclusion, les pratiques actuelles et futures de l’EARL GATINEAU correspondent aux meilleures techniques disponibles avec notamment l'utilisation d'une alimentation adaptée, l'utilisation de matériel limitant les consommations : d'énergie (lampes basse consommation), d'eau (matériel haute pression pour le lavage), d'émissions d'ammoniaque avec un stockage des eaux de lavage en poche et valorisation par épandage sur les terres exploitées par l’EARL L’ENERGIE (société gérée par Mr GATINEAU).

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En outre, l’EARL GATINEAU mettra tout en œuvre, suivant les contraintes technico-économiques, pour limiter les consommations d’énergie et limiter les impacts sur l’eau et sur l’air.

Nous rappellerons que le site d'élevage concerné par la présente demande est localisé au lieu-dit "Les Brelutiéres" à une altitude d’environ 218 m NGF sur une zone inclinée vers le Nord en direction de la vallée du ruisseau de « Bonne Mort ».

Par ailleurs, le site d'élevage n'est pas situé dans un rayon de protection de monument ou site classé. De même les parcelles d'épandage susceptibles d’être utilisées pour l’épandage des eaux de lavage ne sont pas situées à l'intérieur de ZNIEFF et sont éloignées de plusieurs kilomètres des zones NATURA 2000 les plus proches.

Positionnement du site d’élevage et parcelles d’épandage par rapport aux bassins versants concernés :

Nous rappellerons que le site d’élevage « Les Brelutières » est localisé au sein du bassin versant de la Sèvre Nantaise, proche du ruisseau de « Bonne mort » (affluent de la Sèvre Nantaise).

Le projet de l’EARL GATINEAU respecte les prescriptions du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin de la Sèvre Nantaise : +Absence d’aménagement sur les cours d’eau ; +Le plan d’épandage est largement surdimensionné pour les eaux de lavage. Les fientes sont exportées vers un composteur et une unité de méthanisation ; +Absence de nouvelle construction, il s’agit d’un réaménagement de bâtiments existants ; +Préservation des zones humides (pas d’épandage en zones humides) ; +et optimisation de la consommation d’eau avec l’utilisation de matériel de nettoyage haute pression et enregistrement et surveillance des consommations permettant d’intervenir rapidement en cas de fuite.

De même, le projet de l’EARL GATINEAU respecte le SDAGE Loire-Bretagne en mettant en place les mesures suivantes : +absence d’utilisation de pesticides ; +plan d’épandage surdimensionné pour la valorisation des eaux de lavage et exportation des fientes (composteur et méthaniseur) ; +mise en rétention des deux cuves à fioul (double paroi) supprimant tout risque de déversement vers le milieu ; +préservation des zones humides ; +enregistrement et optimisation de l’utilisation de l’eau du réseau.

Par ailleurs, les eaux de lavage sont stockées dans une poche de 150 m3 permettant un stockage d’au moins 8 mois permettant des épandages en adéquation avec les besoins des cultures.

Les parcelles d’épandage sont localisées au sein du bassin versant du qui a fait l’objet d’un SAGE. Au regard de ce SAGE, on notera que l’épandage des eaux de lavage s’effectuera avec : +des apports équilibrés permettant de respecter les besoins des cultures permettant d’éviter toute surfertilisation et ainsi d’éviter toute détérioration de la qualité des eaux superficielles. De plus, l’épandage des eaux de lavage s’effectuera en conservant les éléments topographiques (haies, talus, bandes enherbées, arbres…). Par ailleurs, le plan d’épandage mis à jour dans ce dossier a pris en compte la présence de zones humides : les zones classées en aptitude 0 correspondant notamment aux sols hydromorphes, ont été exclues du plan d’épandage. Les cours d’eau et ripisylves ne seront pas modifiés par le projet : les épandages des eaux de lavage s’effectueront comme aujourd’hui, en respect de l’équilibre de la fertilisation et sans modifier l’assolement existant (les prairies et surfaces toujours en herbe seront conservées).

Les parcelles d’épandage des eaux de lavage issues de l’élevage de L’EARL GATINEAU sont localisées dans la partie amont du bassin-versant de la retenue du Rochereau. Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’épandage des eaux de lavage s’effectuera en respect des besoins des cultures sans surfertilisation. Les fientes issues du site d’élevage seront exportées vers un EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 17 composteur ou seront traitées en méthanisation. L’utilisation finale du compost ou du digestat produit s’effectuera aussi sans surfertilsation. Au regard du surdimensionnement du plan d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage et de l’exportation des fientes pour un traitement hors site : le projet ne va pas induire d’altération des ressources en eaux superficielles. La Directive Nitrate, le programme d’actions régional en zone vulnérable sera respecté avec des apports d’eaux de lavages qui s’effectueront en fonction du calendrier d’épandage et en fonction des besoins des cultures sans surfertilisaiton.

Autres impacts induits par l'élevage

 Une odeur résiduelle pourra subsister à proximité des bâtiments. Toutefois, l'éloignement des tiers (> 100 mètres) limite les nuisances olfactives.

 Les eaux pluviales sont collectées et évacuées dans le milieu naturel sans interférence avec le réseau d'eaux usées.

 Les bruits éventuels sont peu perceptibles, en raison des bâtiments avicoles fermés.

Les exploitants mettent tout en œuvre pour réduire les éventuelles nuisances :  au niveau de l'intégration paysagère des bâtiments et du site d'élevage, on notera que des haies entourent le site permettant de faire un écran visuel.  aucun épandage (des eaux de lavage) n'est réalisé le week-end, ni les jours fériés ;  une pratique sanitaire rigoureuse est réalisée avec : o une lutte continuelle contre la prolifération des rongeurs, o l'enlèvement par l'équarrisseur des animaux morts, o l'élimination des déchets en décharge ou retour au producteur, o des vides sanitaires entre chaque lot.

Par ailleurs, une réserve incendie de 170 m3 est située au Sud-Ouest du site.

Mise en place de MTD (Meilleures Techniques Disponibles)  alimentation adaptée aux besoins des volailles en fonction de leur stade physiologique (multiphase) ;  aliment enrichi en phytase réduisant de 30 % les rejets en phosphore ;  les fientes sont évacuées entre chaque lot;  utilisation de pipettes limitant le gaspillage d’eau ;  conduites des bâtiments en bande unique permettant de mutualiser les transports (aliments, animaux…).  surveillance des consommations d'eau et d'électricité et utilisation d’ampoules basse consommation (= Led) ;  maintien des équipements en bon état de fonctionnement ;  des bordereaux d’échange sont établis entre l’EARL L’ENERGIE et l’EARL GATINEAU concernant la reprise et valorisation des eaux de lavage.

Au final, l’EARL GATINEAU mettra tout en œuvre pour limiter les rejets et protéger au maximum l'environnement.

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RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DES DANGERS

Les installations sont situées à environ 2,4 km au Nord du bourg de Menomblet. A partir du bourg, l'accès s'effectue par la route départementale D 49c, puis par une voie communale qui dessert "Le Puy Poutier" puis "Les Brelutières".

Les risques : Les risques majeurs pour cette activité d’élevage avicole concernent : + Les écoulements accidentels d’effluents ; + Le risque incendie ; + L’explosion des citernes de gaz ; + Les anomalies d’équipements. + les risques externes (foudre, vents-tempête, lignes électriques, sismicité).

Les mesures envisagées : Pour limiter les risques, les exploitants mettent en place les mesures suivantes :

- L’élevage induit la production de fientes à forte teneur en matière sèche, sans risque d’écoulement de jus. Les bâtiments d’élevage sont bétonnés et étanches supprimant tout rejet direct vers le milieu extérieur ; - Surveillance continuelle de l’élevage et des installations, notamment lors des vides sanitaires avec vérification des installations électriques et ventilations ; - La lutte incendie est assurée par la mise en place d’extincteur dans chaque bâtiment et vérification annuelle. Et, présence d’une réserve incendie à proximité des bâtiments d’élevage ; - Vérification des citernes de gaz par une entreprise spécialisée ;

Deux cuves à fioul sont situées sur le site d’élevage et dispose d’une double paroi afin de supprimer tout risque de perte vers le milieu extérieur.

Par ailleurs, les produits vétérinaires sont regroupés dans un local spécifique.

Dans tous les cas, les exploitants utilisent une protection individuelle en corrélation avec les travaux envisagés (bottes, lunettes, masques…).

Et le site d’élevage reste interdit au public : la visite du site ne pouvant s’effectuer sans la présence des éleveurs.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 19 EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 20 EARL GATINEAU « La Bénussière » 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN Site des travaux : « Les Brelutières » à Menomblet

OBJET : Demande d'autorisation d’exploiter pour un élevage de volailles soumis à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’environnement.

Monsieur le Préfet,

Conformément à l'arrêté du 27 décembre 2013 modifié et suivant les dispositions des articles R181-1 et suivants du Code de l’environnement, nous soussignés les associés de l’EARL GATINEAU, avons l'honneur de vous adresser ci-jointe la demande d’autorisation concernant l’élevage avicole situé sur le site « les Brelutières » sur la commune de Menomblet.

Afin d’augmenter la rentabilité de l’élevage et mieux répondre à la demande du marché, il est prévu de transformer 3 bâtiments d’élevage de poulettes au sol en type volière. Ces aménagements intérieurs de bâtiments vont conduire à une augmentation des effectifs. Après projet, on comptera sur le site un maximum de 170 000 emplacements qui seront présents sur le site « Les Brelutières » sur la commune de ST PIERRE DU CHEMIN.

Les caractéristiques des bâtiments volailles seront les suivantes après projet : Surface Animaux- Bâtiment Effectifs poulettes Type de déjections Ventilation dynamique équivalents

1 400 m² A 46 000 Fientes sèches 46 000 Dynamique

1 400 m² B 46 000 Fientes sèches 46 000 Dynamique

1 400 m² C 46 000 Fientes sèches 46 000 Dynamique

1 100 m² D 32 000 Fientes sèches 32 000 Dynamique

Total 5 300 m² 170 000 Fientes sèches 170 000

L'élevage avicole est classé dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement sous la rubrique n° 2111.1. et 3660 a. Cet atelier respectera les MTD en vigueur. Dans l'espoir d'une prise en considération de notre demande, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en nos salutations les plus respectueuses.

Fait à La Bénussière 85120 ST PIERRE DU CHEMIN, le 28 / 06/ 2018

Associés de l’EARL GATINEAU (nom et prénom précédés de la signature)

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 21

EARL GATINEAU « La Bénussière » 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN Site des travaux : « Les Brelutières » à Menomblet

Préfecture de la Vendée Service des installations classées

Monsieur le Préfet,

Nous, les associés de l’EARL GATINEAU sollicitons votre bienveillance, afin de nous accorder une dérogation à l'article D.181-15 du Code de l’Environnement, en ce qui concerne les échelles utilisées dans le présent dossier de demande d'autorisation d'exploiter, notamment pour l'établissement du plan d’ensemble. Cette échelle a été utilisée afin de faciliter la lecture des plans, et de conserver une présentation sur format plus facile à consulter de l'ensemble des installations et de ses abords immédiats.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de notre considération distinguée.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 22

1. INTRODUCTION – DEMANDE D'AUTORISATION

La présente étude concerne le projet d’aménagement d’un atelier avicole pour le compte de l’EARL GATINEAU sur la commune de ST PIERRE DU CHEMIN (85).

Elle a été rédigée par : IMPACT ET ENVIRONNEMENT Directeur : Philippe DOUILLARD 2, rue Avogadro 49070 BEAUCOUZÉ Chef de projet : Cyrille MARTINEAU (spécialiste ICPE) Collaborateurs : Amaury MANCEAU (spécialiste Plan d’épandage), Loïc VERGNE (spécialiste ICPE), Antoine FAVREAU (spécialiste ICPE), Samuel ROUSSEAU (spécialiste zones humides), Nicolas ROCHARD (spécialiste faune flore)

Sous la direction du : EARL GATINEAU La Bénussière 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN Travaux : Les Brelutières à Menomblet Responsable : Jean-Marie GATINEAU 02 51 51 75 87 L'objet de ce document est de rassembler l'ensemble des pièces constitutives du dossier d'autorisation définies aux articles R181-1 et suivants du Code de l’Environnement, à savoir :

présentation non technique (jointe à ce dossier) et un résumé non technique de l’étude d’impact/d’incidence et de l’étude de dangers

1.1. PRESENTATION DE LA DEMANDE

L'arrêté du 27 décembre 2013 modifié détaille les prescriptions techniques relatives aux élevages avicoles relevant du régime de l’autorisation au titre des installations classées.

Monsieur et Madame GATINEAU et leurs fils, associés de l’EARL GATINEAU, dont le siège social est situé au lieu-dit « La Bénussière » sur la commune de SAINT PIERRE DU CHEMIN, conduisent sur le site « Les Brelutières » sur la commune de MENOMBLET, un élevage de poulettes.

Cet atelier avicole a fait l’objet d’un arrêté en 1997 pour 90 000 animaux-équivalents répartis dans quatre bâtiments, sur la commune de MENOMBLET. Puis, suite à l’aménagement du bâtiment V4 en volière, l’élevage de poulettes augmente sa capacité à 107 000 poulettes avec un transfert d’exploitation (passage de la SARL GATINEAU à l’EARL GATINEAU).

Les effectifs sont optimisés avec la présence d’un maximum de 120 000 poulettes (courrier préfecture de septembre 2017). Aujourd’hui, l’EARL GATINEAU a mis en place des poulettes dans les quatre bâtiments existants conduisant à la présence d’un maximum de 120 000 animaux équivalents. Les déjections issues de l'élevage de poulettes sont curées à la fin de chaque bande et sont exportées soit vers un composteur agréé (société VIOLLEAU- La Forêt-sur-Sèvre) ou soit vers une unité de méthanisation (conduite par le GAEC DES VALLONS - Menomblet).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 23 Afin d’élever un maximum de 170 000 poulettes sur ce site, les associés de l’EARL GATINEAU ont prévu le réaménagement des trois autres bâtiments.

Ce projet de réaménagement de trois bâtiments avec la transformation des élevages en volière va conduire à la présence d’un maximum de 170 000 animaux-équivalents sur « les Brelutières » sur la commune de MENOMBLET.

Au final, le projet de réaménagement de trois bâtiments sur le site « Les Brelutières » va permettre la présence d’un maximum de 170 000 poulettes sur le site « Les Brelutières » sur la commune de MENOMBLET.

Une demande d'autorisation est donc nécessaire (annexe 1 : Description de la procédure autorisation). Au titre de la protection de l'environnement, l’élevage devra satisfaire aux règles techniques fixées par l'arrêté du 27 décembre 2013 modifié, concernant les élevages avicoles de plus de 40 000 emplacements.

L'objet de ce document est de rassembler l'ensemble des pièces constitutives du dossier, à savoir :  l'étude d'impact de l'exploitation qui intègre la présentation de l'exploitation ;  l'étude des dangers ;  l’évaluation des risques sanitaires  le volet santé.

Le principal objectif que vise la réglementation est la maîtrise de l'ensemble des sources de pollution et de nuisance existante dans un élevage. L'étude d'impact qui va suivre a pour objectif de répondre à cette préoccupation.

Les difficultés méthodologiques rencontrées pour mener à bien cette étude seront présentées au cours du développement. Un résumé non technique est présenté au début de ce document.

Par ailleurs, conformément à la directive 2010/75/UE qui rassemble la dite «directive IPPC» et six autres directives en une seule directive sur les émissions industrielles (=directive IED); les exploitations de plus de 40 000 emplacements soumise à la rubrique 3660 a. (comme l’EARL GATINEAU) doivent mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles (M.T.D.) présentées dans des documents de références appelés BREF (= Document de référence sur les Meilleures Techniques Disponibles pour l'élevage intensif de volailles de février 2017).

Aussi, au cours de ce dossier, nous détaillerons les MTD mises en place par l’EARL GATINEAU.

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2. NOTICE DE RENSEIGNEMENTS

2.1. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET LOCALISATION DU PROJET

Nom du demandeur : EARL GATINEAU Adresse du siège social : "La Bénussière" 85 120 SAINT PIERRE DU CHEMIN Téléphone : 02 51 51 75 87 N° de SIRET : 402 248 553 000 32 Sites concernés par le projet : "Les Brelutières" 85 700 MENOMBLET Nombre de salariés : 2 emplois salariés à plein temps.

Le site d'élevage est situé sur la commune de MENOMBLET, localisée en Zone Vulnérable. Aussi, de manière à ne pas augmenter les apports organiques, les fientes issues de l'élevage de poulettes futures pondeuses seront exportées en partie vers une unité de méthanisation (conduite par le GAEC DES VALLONS à Menomblet) et, le reste sera exporté vers un composteur agréé (SAS VIOLLEAU à La Forêt sur-Sèvre). L’exportation sera réalisée après curage à la fin de chaque bande. Les eaux de lavage, quant à elles, sont stockées sur le site « Les Brelutières » afin d’être épandues sur les terres agricoles de l’EARL L’ENERGIE. Le plan d’épandage de l’EARL L’ENERGIE sera détaillé dans la suite du dossier. On notera que l’EARL L’ENERGIE est aussi conduite par Monsieur et Madame GATINEAU.

2.2. PRESENTATION DE L'ACTIVITE

Le site d’élevage a fait l’objet d’un arrêté d’autorisation (n°97-DRCLE/4-421 du 10 novembre 1997) pour la présence d’un maximum de 90 000 animaux-équivalents (soit 30 000 dindes). Cet élevage a ensuite fait l’objet d’un arrêté complémentaire pour 97 500 poulettes au lieu-dit "Les Brelutières" sur la commune de MENOMBLET suivant l’arrêté du 23 octobre 2008 (arrêté n°08-DRCTAJE/1-582). Puis la SARL GATINEAU a transformé un des quatre bâtiments en bâtiment de type volière conduisant à la présence d’un maximum de 107 000 poulettes.

Depuis, la SARL GATINEAU a été transformé en EARL GATINEAU. Et, les effectifs ont été portés à un maximum de 120 000 poulettes en septembre 2017. Aussi, afin d'une part de développer l'exploitation, pérenniser les emplois salariés existants sur l'exploitation, répondre au bien-être des animaux, et d'autre part afin de répondre à la demande du marché, rester compétitif et augmenter l'activité locale (embauche d’un salarié prévue), l’EARL GATINEAU a fait le choix de réaménager, sur le site "Les Brelutières" à MENOMBLET, trois bâtiments existants. Ce réaménagement de trois bâtiments en volière va conduire à une augmentation de 50 000 poulettes sur le site.

De plus, cette augmentation de production va permettre de consolider l’emploi de Clément GATINEAU (Fils de Mr et Mme GATINEAU) récemment associé au sein de l’EARL.

Après projet, l'élevage comptera un maximum de 170 000 poulettes futures pondeuses soit 170 000 emplacements.

On rappellera que le projet n’induit pas de nouvelles constructions mais uniquement un réaménagement intérieur. Les déjections (fumiers pour les bâtiments A,B et C et, fientes pour le bâtiment D) sont aujourd’hui exportées vers un composteur ou vers un méthaniseur : ces pratiques seront conservées après projet.

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2.3. RUBRIQUE DE LA NOMENCLATURE CONCERNEE

Rubriques ICPE : Autorisation (A) Déclaration (D) Rayon Numéro Désignation Déclaration Contrôlée d'affichage (DC)

Installations dont les activités sont A 2111.1 3 km classées au titre de la rubrique 3660 (170 000 emplacements)

Elevage intensif de volailles avec plus de A 3660.a 3 km 40 000 emplacements pour les volailles (170 000 emplacements)

Gaz inflammables liquéfiés de catégorie 1 et 2 (y compris GPL) et gaz naturel (y compris biogaz affiné, lorsqu'il a été traité conformément aux normes applicables en DC matière de biogaz purifié et affiné, en (14,6 T de gaz, soit 3 4718.2b - assurant une qualité équivalente à celle du citernes de 3,2 T et 2 de gaz naturel, y compris pour ce qui est de la 2,5 T) teneur en méthane, et qu'il a une teneur maximale de 1 % en oxygène) Supérieur à 6 T mais inférieur à 50 T.

Rubriques IOTA et de la nomenclature des études d’impacts.

CATÉGORIES PROJETS de projets soumis à évaluation environnementale 1. Installations a) Installations mentionnées à classées pour la l’article L.515-28 du code protection de de l’environnement l’environnement

+ L’élevage de volailles n’est pas concerné par des rubriques IOTA.

En tant qu’installation IED, l’installation devra respecter les MTD (Meilleures Techniques Disponibles) du BREF « Elevages intensifs de volailles et de porcins ».

Les communes comprises dans le rayon d'affichage sont : Menomblet, , St-Mesmin, La Forêt-sur-Sèvre et Saint André-sur-Sèvre.

Par ailleurs, on notera que les eaux de lavages issues des bâtiments d’élevage seront valorisées par épandage sur les terres exploitées par l’EARL L’ENERGIE. Les communes concernées par ce plan d’épandage sont St-Pierre-du-Chemin et Cheffois.

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Site d’élevage : Les Brelutières à Menomblet

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2.4. CONCERTATION PREALABLE

La procédure de concertation préalable permise par l’article R123-8, alinéa 5° n’a pas été déclenchée.

2.5. DEMARCHES AU TITRE DU CODE DE L’URBANISME

Le projet consiste uniquement à un réaménagement intérieur de 3 bâtiments existants. Il n’y a pas de nouvelle construction, ni de modifications de façades : conduisant à l’absence de besoin de permis de construire.

Par ailleurs, sont annexés à ce dossier, les documents notariés démontrant que le site d’élevage appartenant initialement à la SARL L’UNIVERS a été transféré à la SARL GATINEAU. Cette dernière a fait récemment l’objet d’une transformation en l’EARL GATINEAU.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 29 2.6. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

Monsieur et Madame GATINEAU et leur fis développent l’activité d’élevage de poulettes sur le site « Les Brelutières » sur la commune de Menomblet, depuis plus de 10 ans.

Leur expérience en activité d'élevage avicole associée au développement progressif de l'élevage montre que Monsieur et Madame GATINEAU et leur fils ont les capacités nécessaires à la bonne gestion des élevages de poulettes et au maintien d'une activité rentable. Clément GATINEAU (Fils de Mr et Mme GATINEAU) a un niveau BTS (Brevet de Technicien Supérieur) Agricole (voir diplôme en annexe).

Le projet d’aménagement des bâtiments avec passage en type volière va induire un coût global de 850000 € (soit environ 280 000 € par bâtiment) et sera financé par le biais des emprunts (voir attestations bancaires en annexe : deux attestations pour 260 000€, une attestation pour 30 000€ et une attestation pour 300 000€). Ainsi, l'expérience associée à la confiance des partenaires (banque, groupement…) est un gage de réussite du projet d'aménagement de l'élevage.

Ce projet d'aménagement répond aux soucis techniques et économiques :  les déjections produites par l'élevage après projet seront exportées vers un composteur ou vers un méthaniseur ;  la transformation des bâtiments pour la mise en place de volières va permettre de prendre en compte le bien-être des animaux et de de mieux répondre aux demandes du marché;  le projet permettra de pérenniser les emplois existants et induira la création d’un emploi direct ainsi que plusieurs emplois indirects induits par cette augmentation d'activité.

De plus, il faut signaler que la configuration intérieur des bâtiments de poulettes facilitera la surveillance du cheptel et améliorera notablement les conditions de travail et de sérénité du personnel.

Par ailleurs, on notera que l’élevage fait l’objet d’une surveillance accrue, à la fois par les exploitants mais aussi les techniciens d’élevage qui accompagnent les éleveurs. Dans tous les cas, tout est mis en œuvre par les éleveurs pour optimiser les conditions d’élevage et respecter la charte sanitaire de manière à obtenir des animaux sains qui pourront ensuite être dispersés dans différents élevages pour la réalisation de la ponte et donc la production d’œufs.

De plus, il faut signaler que la future configuration intérieure des bâtiments facilitera et améliorera les conditions de travail et, les appareils utilisés sont conformes aux Meilleures Techniques Disponibles (voir Annexe = Meilleures Techniques Disponibles).

Comme nous le développons en annexe ; les MTD sont déjà mises en place par l’EARL GATINEAU avec notamment un éclairage basse-consommation, une alimentation adaptée aux stades physiologiques des animaux, une bonne gestion des effluents d’élevage avec d’une part une exportation des fientes vers un composteur et méthaniseur et une valorisation des eaux de lavage de manière agronomique par épandage.

La remise en état du site en cas de fin d’activité s’effectuera par un démontage des installations et une revente des différents éléments (silos, matériel intérieur). La revente d’une partie des installations devrait à terme couvrir la remise en état du site.

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CHAPITRE I ETUDE D’IMPACT

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1. ETAT INITIAL

1.1. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE ET DU SITE

Afin de donner une vue exhaustive de l'état initial, l'exploitation sera située dans le contexte communal. Les informations fournies dans ce document sont issues de rapports rédigés par différents organismes (Chambre d'Agriculture, mairie…), des inventaires des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et des Zones d'Importance Communautaire pour les oiseaux (ZICO) disponibles à la DREAL.

Ces données permettront de préciser :  le milieu physique ;  le patrimoine naturel et culturel ;  le milieu socio-économique.

Sur le plan de situation (page suivante), apparaît au Nord de la commune de Menomblet le lieu-dit "Les Brelutières". La commune de Menomblet est située à l’Est du département de la Vendée, et est traversée par la route départementale D 49. Appartenant au canton de La Châtaigneraie, Menomblet est localisé à 8 km environ au Sud-Est de .

Le territoire communal est délimité au Nord par les communes de Montournais et Saint André-sur-Sèvre, à l'Est par La Forêt-sur-Sèvre, au Sud par les communes de Saint Pierre-du-chemin et Reaumur, et à l'Ouest par Montournais.

PRINCIPALES DONNES DU CADRAGE DU SITE "Les Brelutières" à Menomblet

Le lieu-dit « Le Brelutières » se trouve au Nord-Ouest du territoire de Menomblet, Situation géographique : à 1,3 km environ au Nord-Est de la Route Départementale n° 49 Distance de l'agglomération : à environ 2 km au Nord-Ouest du bourg de Menomblet et à 2.7 km à l’Est du bourg de Montournais

Habitation tiers la plus Bâtiments Cours d'eau proche Bâtiment d'élevage existant : A + de 200 m + de 200 m Bâtiment d'élevage existant : B + de 200 m + de 150 m Bâtiment d'élevage existant : C + de 200 m + de 100 m Bâtiment d'élevage existant : D + de 200 m + de 100 m

Les zones d'habitation les plus proches du projet se situent à :  "Les Brelutières", à 280 m au Sud;  "La Bignonnière", à 300 m au Nord-Ouest ;  "L’Aubretière", à 315 m environ au Nord.

Il faut signaler que les bâtiments existants sont éloignés de plus de 100 mètres des habitations tiers les plus proches, et que le projet n’induit pas de nouvelle construction.

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PLAN DE SITUATION - Echelle : 1 / 25000

LOCALISATION DU SITE D'ELEVAGE

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 33 1.1.1. Le milieu physique

Topographie – Hydrographie

Le territoire communal de Menomblet s'étend sur près de 2 095 hectares et présente un relief vallonné. En effet, la commune de Menomblet présente un réseau hydrographique assez dense avec d’une part la présence de la rivière "Le Grand Lay" sur la partie Sud du territoire et d’autre part, plusieurs affluents de la rivière « La Sèvre Nantaise » sur la partie Est et Nord du territoire.

Les altitudes moyennes du territoire communal évoluent entre 127 et 215 mètres NGF. Les altitudes les plus élevées sont recensées à la limite Nord de la commune, à proximité du lieu-dit «Les Brelutières » avec un maximum de 218 mètres. A l'opposé, les altitudes les plus basses sont rencontrées à la limite Sud-Est de la commune, à proximité du lieu-dit « La Maigre-Boire » et de la rivière « Le Grand Lay » à environ 125 mètres NGF.

Ainsi, plusieurs ruisseaux à écoulements temporaires ont modelé le paysage lui donnant une forme ondulée. Les principaux cours d'eau présents sur la commune de Menomblet sont :

 la rivière "Le Grand Lay" : elle prend sa source au niveau de la limite Sud de la commune et longe cette dernière en direction de l’Ouest. Ses affluents coulent en partie dans la commune ;  le ruisseau de "L’Hière" et ses affluents : il constitue une partie de la limite Est de la commune de Menomblet ;  le ruisseau de « Bonne Mort » et ses affluents : il longe la limite Nord de la commune ;  le ruisseau "de la Maigre-Boire" : ce cours d’eau s’écoule au niveau de la limite Ouest de la commune.

On notera que le site d’élevage « Les Brelutières » est localisé au sein du bassin-versant de la Sèvre Nantaise. En effet, le site d’élevage se situe proche du ruisseau de « Bonne Mort », affluent de la Sèvre Nantaise.

La qualité des eaux du réseau hydrographique présent sur le secteur et notamment les principales données recueillies concernent la rivière "La Sèvre Nantaise" et montrent une qualité médiocre en nitrates et moyenne en phosphore. Les pages ci-après résument les résultats qualité pour les années passées.

On rappellera que la rivière « La Sèvre Nantaise » a fait l'objet d'un SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux). Les actions ou enjeux du SAGE à mener sont les suivantes :  Maintien des ressources internes pour l’alimentation en eau potable.  Maintien et amélioration de la diversité biologique (qualité de l'eau, gestion des débits d'étiage, morphologie des cours d'eau).  Préservation des zones humides.  Gestion de l'irrigation.  Gestion des crues 6 objectifs généraux ont été définis par la Commission Locale de l'Eau en juillet 2000 (les trois premiers sont prioritaires) : o Sensibiliser, informer, former, responsabiliser. o Reconquérir la qualité de l'eau destinée à l'alimentation en eau potable. o Maintenir, préserver, développer la diversité de la ressource en eau. o Maintenir, préserver, développer la diversité des milieux aquatiques, du patrimoine biologique et du patrimoine bâti et historique lié à l'eau. o Prévenir et gérer les risques d'inondation. o Favoriser la concertation autour des sites touristiques (équilibre entre les différents usages et avec le milieu naturel).

La carte de la page suivante permet de visualiser l’ensemble du bassin-versant de la Sèvre Nantaise.

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+

+ : localisation du site d’élevage

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 35 Le SAGE de la Sèvre Nantaise s’inscrit au sein du SDAGE LOIRE-BRETAGNE.

Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux) Loire-Bretagne a été adopté par l’arrêté de 4 novembre 2015.

a) Le SDAGE LOIRE-BRETAGNE

Les 14 objectifs du SDAGE Loire-Bretagne :

1- Repenser les aménagements de cours d’eau 2- Réduire la pollution par les nitrates 3- Réduire la pollution organique 4- Maîtriser la pollution par les pesticides 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses 6- Protéger la santé en protégeant l’environnement 7- Maîtriser les prélèvements d’eau 8- Préserver les zones humides 9- Préserver la biodiversité aquatique 10- Préserver le littoral 11- Préserver les têtes de bassin versant 12- Facilité la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13- Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

. On rappellera que le SDAGE Loire-Bretagne, prescrit la nécessité d’équilibrer les apports en fonction des exportations des cultures.

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Le tableau suivant détaille les différentes actions ou mesures mises en place par l’EARL GATINEAU pour respecter les objectifs du SDAGE Loire-Bretagne et du SAGE Sèvre NANTAISE.

Objectifs du SDAGE LOIRE BRETAGNE Actions menées par l’EARL GATINEAU

Il n’y aura pas d’intervention sur les aménagements de 1- Repenser les aménagements de cours d’eau cours d’eau. Les fientes des volailles seront exportées vers un composteur ou méthaniseur. Seules les eaux de lavages seront valorisées par épandage. Les

épandages seront effectués sur des parcelles 2- Réduire la pollution par les nitrates éloignées du réseau hydrographique.

Le plan d’épandage est largement dimensionné, avec des apports en dessous des exportations des plantes, il n’y aura pas de surfertilisation. Les apports s’effectueront en respect de l’équilibre de la fertilisation sans surfertilisation.

De plus, les ouvrages de stockage sont suffisamment 3- Réduire la pollution organique dimensionnés et garantiront une durée de stockage en

adéquation avec les calendriers d’épandage en zone vulnérable, sans risque de débordement. L’EARL GATINEAU ne dispose pas de surface agricole 4- Maîtriser la pollution par les pesticides cultivée. Seules les surfaces en herbe autour des bâtiments sont entretenues par fauchage. Les épandages n’induisent pas de substances dangereuses (fioul, huiles…). Les tracteurs et engins

d’épandage sont maintenus en bon état de 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances fonctionnement. dangereuses Les deux cuves à fioul présentent sur le site, disposent

d’une double paroi supprimant tout risque de déversement vers le milieu naturel. Les fientes sont exportées vers un composteur ou méthaniseur. Et ; la gestion des eaux de lavage 6- Protéger la santé en protégeant l’environnement s’effectuera par épandage tout en préservant l’environnement, en fonction des besoins des plantes, sans surfertilisation. L’eau est utilisée de manière raisonnée et un compteur

d’eau permet de surveiller la consommation journalière. 7- Maîtriser les prélèvements d’eau Le lavage des bâtiments est réalisé avec un matériel

haute pression limitant la consommation d’eau. Les zones humides seront préservées. Il n’est pas prévu de nouvelle construction de bâtiment. Et, les 8- Préserver les zones humides parcelles qui recevront les eaux de lavage ne disposent pas de zones humides. 9- Préserver la biodiversité aquatique Le plan d’épandage pour les eaux de lavage sera 10- Préserver le littoral largement dimensionné. Et, au regard du respect des prescriptions réglementaires, la biodiversité aquatique, le littoral et les têtes de bassin versant seront préservés. 11- Préserver les têtes de bassin versant Il n’y a pas de nouvelle construction et aucun aménagement de cours d’eau ou de suppression de haie ne sera réalisé.

12- Facilité la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques L’EARL GATINEAU respectera la réglementation en publiques vigueur. 13- Mettre en place des outils réglementaires et financiers L’EARL GATINEAU se tient constamment informé sur 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges les évolutions réglementaires et techniques par le biais de revues spécialisées et de formations.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 38 Objectifs du SAGE SEVRE NANTAISE Actions menées par l’EARL GATINEAU

Les consommations en eau sont suivies de manière journalière sur l’élevage par le biais de compteur. 1- Maintien des ressources internes pour Les lavages des bâtiments s’effectuent avec un l’alimentation en eau potable matériel haute pression limitant les besoins en eau.

Le projet n’entraîne aucune nouvelle construction. Et, il 2- Maintien et amélioration de la diversité n’y aura pas de travaux sur les cours d’eau adjacents biologique le site.

Le projet n’induit pas de construction. L’épandage des eaux de lavage s’effectuera hors zones humides 3- Préservation des zones humides (exclues de l’épandage lors de la réalisation de l’étude pédologique) et les fientes seront exportées vers un composteur ou une unité de méthanisation. 4- Gestion de l’irrigation L’EARL GATINEAU ne réalise pas d’irrigation.

5- Gestion des crues Le site d’élevage n’est pas situé en zone inondable.

Conclusion :

Le projet de l’EARL GATINEAU de réaménagement de bâtiments avicoles en type volière respecte le SDAGE Loire-Bretagne et le SAGE Sèvre Nantaise. Comme aujourd’hui, les déjections de volailles seront exportées vers un composteur ou méthaniseur. Il n’y aura pas de stockage sur le site : les déjections étant exportées aussitôt après curage. Seules les eaux de lavage seront valorisées par épandage, avec un plan d’épandage qui est suffisamment dimensionné pour respecter l’équilibre de la fertilisation.

Les apports s’effectueront en respect des besoins des cultures sans surfertilisation.

Une citerne souple de 150 m3 permet de récupérer les eaux de lavage et assure un stockage en adéquation avec le calendrier d’épandage avec une durée de stockage de plus de 8 mois, facilitant la planification des épandages. Les haies, cours d’eau et éléments topographiques seront conservés.

Aussi, les exploitants mettront tout en œuvre afin de respecter ces enjeux et préserver la qualité des eaux superficielles avec : des apports ajustés aux besoins et un enfouissement rapide après épandage et dans tous les cas sous 12 heures.

Position du site d'élevage

Le site d'élevage "Les Brelutières" est localisé sur une zone légèrement vallonnée à une altitude d'environ 200 mètres NGF. Les pentes s’orientent vers le Nord-Est du site en direction du ruisseau de « Bonne Mort ». Le cours d'eau le plus proche correspond à un ruisseau à écoulement temporaire (en pointillé bleu sur la carte IGN) qui constitue un affluent du ruisseau de « Bonne Mort » et s'écoule à 290 mètres environ au Sud de "Les Brelutières".

Néanmoins, en raison de l'éloignement du site d'élevage et du type de déjections qui est produit après projet (fientes sèches sans écoulement de jus), il n'existe aucun risque d'écoulement ou de transfert vers le réseau hydrographique du secteur. Nous rappellerons que les bâtiments d’élevage (y compris les sols) sont bétonnés et étanches supprimant tout risque de fuite vers le milieu extérieur.

De plus, les fientes ne seront pas stockées sur le site après projet. En effet, après curage de chaque bâtiment, elles seront directement exportées par un composteur agréé ou vers un méthaniseur (voir contrats d’exportation en annexe). Les eaux de lavages sont, quant à elles, stockées dans une citerne souple et étanche de 150 m3 dans le but d’être épandues sur les terres de l’EARL L’ENERGIE.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 39 L’EARL GATINEAU est conscient de la nécessité de préserver la ressource en eau ; aussi, l’EARL GATINEAU exportera après projet la production de fientes sèches, en dehors du site d’élevage vers un composteur ou un méthaniseur. Ainsi, le projet de réaménagement des bâtiments de volailles ne va pas entrainer de modification de la gestion des déjections avicoles. Seules les eaux de lavage seront valorisées par épandage sur les terres exploitées par l’EARL L’ENERGIE. Après projet, la production de fumiers des bâtiments A, B et C sera remplacée par la production de fientes sèches.

Dans tous les cas, l'élevage de poulettes s'effectuera en respect des prescriptions réglementaires notamment suivant celles de l'arrêté de décembre 2013 modifié relatif aux élevages avicoles.

Position des parcelles d’épandage :

Les parcelles d’épandage mises à disposition par l’EARL L’ENERGIE pour la valorisation agronomique des eaux de lavage sont localisées sur les communes de St-Pierre-du-Chemin et Cheffois. Ce parcellaire est localisé au sein du bassin-versant de la rivière le Lay qui a fait l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) en date du 3 Mars 2011.

La carte ci-après détaille de manière schématique le positionnement du parcellaire par rapport au SAGE du Lay.

Localisation schématique du parcellaire d’épandage pour les eaux de lavage issues du site de l’EARL GATINEAU :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 40 Le SAGE du Lay dispose de 5 axes : Axe I - Améliorer la qualité de l'eau ; Axe II - Economiser l'eau ; Axe III - Restaurer les milieux aquatiques ; Axe IV - Actions CTMA du Lay Aval ; Axe V - Animation – Information. Associé à ce SAGE, un Contrat Régional de Bassin Versant a défini un programme d’actions avec 5 axes principaux : Axe 1 : Améliorer la qualité de l’eau - Axe 2 : Economiser l’eau - Axe 3 : Restaurer les milieux aquatiques, cours d’eau et zones humides - Axe 4 : Crues et inondations - Axe 5 : Animation information

Au regard de ce SAGE, on notera que l’épandage des eaux de lavage s’effectuera en accord des axes détaillés ci-dessus avec : +des apports équilibrés permettant de respecter les besoins des cultures permettant d’éviter toute surfertilisation et ainsi d’éviter toute détérioration de la qualité des eaux superficielles. De plus, l’épandage des eaux de lavage s’effectuera en conservant les éléments topographiques (haies, talus, bandes enherbées, arbres…). Par ailleurs, le plan d’épandage mis à jour dans ce dossier a pris en compte la présence de zones humides : les zones classées en aptitude 0 correspondant notamment aux sols hydromorphes, ont été exclues du plan d’épandage. Les cours d’eau et ripisylves ne seront pas modifiés par le projet : les épandages des eaux de lavage s’effectueront comme aujourd’hui, en respect de l’équilibre de la fertilisation et sans modifier l’assolement existant (les prairies et surfaces toujours en herbe seront conservées).

Les parcelles d’épandage des eaux de lavage issues de l’élevage de L’EARL GATINEAU sont localisées dans la partie amont du bassin-versant de la retenue du Rochereau. Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’épandage des eaux de lavage s’effectuera en respect des besoins des cultures sans surfertilisation. Les fientes issues du site d’élevage seront exportées vers un composteur ou seront traitées en méthanisation. L’utilisation finale du compost ou du digestat produit s’effectuera aussi sans surfertilsation. Au regard du surdimensionnement du plan d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage et de l’exportation des fientes pour un traitement hors site : le projet ne va pas induire d’altération des ressources en eaux superficielles.

Localisation schématique des parcelles d’épandage :

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Géologie – Hydrogéologie

Le sous-sol représente un milieu dont l'investigation, fine et totalement exhaustive, est difficile sans la mise en œuvre de moyens de reconnaissance lourds et coûteux disproportionnés pour ce type d'étude d'Environnement appliqué aux exploitations agricoles. La rédaction de ce volet a donc été réalisée à l'aide de l'examen de la carte géologique à 1/50 000 de (feuille n° 563), éditées par le BRGM.

Le secteur d'étude s'insère dans le bocage vendéen, plissé suivant la direction armoricaine.

Le site d'élevage possède pour substrat la formation de limons argileux des plateaux. Il s'agit d'une argile formée sur place par l'altération du schiste dont elle a conservé le clivage, suivant une épaisseur de plusieurs mètres, tandis que les filonnets de quartz qui traversent la roche restent à peu près intacts.

Sur le secteur d'étude, seules les formations du socle présentent un intérêt hydrogéologique. Elles sont composées soit de roches métamorphiques (micachistes) soit de roches plutoniques (granite, gabbro, etc…). Les principales formations sont les suivantes :

 Métapélites et métagrauwackes à chlorite, muscovite et localement albite :

Bien exposés dans la vallée du Grand Lay et sur les berges du lac de l’Angle Guignard, ils présentent l’aspect de schistes satinés gris-argent, soit plus généralement celui des schistes finement lités avec alternance de lits micacés et de lits quartzofeldspathiques. Le feldspath (albite) y est toujours d’origine métamorphique et se présente soit isolés dans la matrice micacée, soit plus ou moins regroupés en lits en fonction des variations de composition. Les micas sont représentés par de la séricite, des muscovites et des chlorites.

 Alluvions récentes et actuelles, colluvions de fond de vallon : graviers, sables et limons argileux

Le fond des vallons et vallées à cours d’eau permanent ou non est occupés par un remplissage d’épaisseur métrique à plurimétrique provenant du transport par ruissellement d’éléments meubles empruntés aux formations superficielles des pentes et plateaux. Dans les vallées les plus larges à cours d’eau permanent, le fond est plat et occupé par des limons et des sables d’inondation, auxquels peuvent s’adjoindre des vases plus ou moins tourbeuses. Ces alluvions récentes, de granulométrie fine, peuvent reposer sur un lit discontinu d’alluvions grossières sans doute plus anciennes. Enfin, les têtes de vallons situées sur les bordures des plateaux sont en général des zones marécageuses, à sols hydromorphes, où la faible pente et une végétation hygrophile contribuent à retenir les particules les plus fines entraînées par l’érosion.

 Granite de Pouzauges : cornéennes et schistes tachetés :

Le granite a une couleur générale grise à rose et une teinte souvent sombre due à l’abondance de la biotite. Le grain est généralement moyen. L’examen microscopique montre la présence de quartz, de feldspath potassique, de biotite riche en zircons radioactifs, d’apatite, d’allanite, d’amphibole brune souvent auréolée d’amphibole bleu-vert et d’opaques. On observe en outre des minéraux secondaires tels que la biotite verte, la chlorite, l’épidote, la séricite, le leucoxène et la calcite.

Dans les roches dures du socle, sans porosité d'interstices, les eaux souterraines circulent à la faveur de cassures et de fractures. Pour permettre l'exploitation de l'eau souterraine, la fracturation doit être suffisamment importante et ne pas être le siège de développement intense d'altérites argileuses.

Le site d'élevage "Les Brelutières" est situé en amont du bassin versant du Longeron qui appartient au bassin-versant de la Sèvre Nantaise.

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Position du site d’élevage « Les Brelutières » à Menomblet :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 43 Nous rappellerons que le site d’élevage y compris le projet d’aménagement des bâtiments existants ne va pas entrainer d’interférence avec les eaux superficielles du bassin-versant.

En effet, on rappellera que les bâtiments d’élevage disposent tous d’un sol bétonné supprimant toute interférence avec le sol et le sous-sol.

Les eaux de lavage sont stockées dans un ouvrage étanche et les deux cuves à fioul existantes sur le site disposent d’une double paroi supprimant tout rejet vers l’extérieur. Les fientes produites par l’élevage sont exportées pour être traitées en compostage ou en méthanisation. Les eaux de lavage sont faiblement chargées et seront valorisées par épandage sans surfertilisation. Les parcelles d’épandage sont éloignées de tout périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable.

De plus, le projet n’induit pas de nouvelle construction et n’aura pas d’interférence avec la géologie et l’hydrogéologie du secteur.

Inventaire des zones humides :

Suivant les informations de la DREAL Pays-de-Loire, les zones humides probables présentes sur le secteur d’étude sont cartographiées ci-après :

Le site d’élevage n’est pas concerné par la présence de zones humides. On rappellera que le projet n’induit pas de construction.

La carte ci-après pré-localise les zones humides probables présentes sur St-Pierre-du-Chemin et Cheffois où sont localisées les parcelles d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage.

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On notera que les zones humides probables sont repérées au niveau des fonds de vallées. Cependant pour préserver ces zones humides et éviter toute interférence avec ces dernières, une étude agro- pédologique a été réalisée sur les parcelles susceptibles d’être utilisées pour la valorisation agronomique des eaux de lavage du site d’élevage. L’ensemble du parcellaire a donc été parcouru avec la réalisation de sondages pédologiques pour caractériser les sols. Ainsi, les zones humides inventoriées ont le cas échéant été classées en classe 0 et ont été retirées du plan d’épandage en plus des restrictions réglementaires. Après étude de sol, les zones humides pouvant être identifiées comme probables et concernées par le parcellaire, ont été invalidées par les résultats de l’étude pédologique : absence de zones humides.

L’ensemble des résultats est détaillé au niveau de l’étude de sols détaillée dans ce dossier (chapitre plan d’épandage).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 45 Climatologie

La commune de MENOMBLET est située dans la partie Est du département de la Vendée. D’un point de vue climatologique, les influences atlantiques sont prépondérantes. Il en résulte des températures peu excessives (températures annuelles moyenne de l’ordre de 11°C) et un ensoleillement modéré.

Situé dans la zone climatique du haut bocage et massif des Mauges, les principales caractéristiques climatiques du secteur concerné peuvent être résumées ainsi :  nombre de jours de pluie : 150 -165 jours ;  pluviométrie moyenne annuelle : >800 mm ;  déficit hydrique d'avril à septembre : 250 – 260 mm ;  température moyenne annuelle : <11° C ;  durée de l'insolation : 1 900 – 1 950 h ;  vents dominants : Sud-Ouest / Nord-Est (voir rose des vents) : les vents les plus forts et les plus fréquents viennent de l'Ouest / Sud-Ouest et les vents avec une orientation marquée au Nord- Est sont dominants au printemps.

Ainsi, le climat est de type océanique, les pluies tombent surtout en automne et hiver (maximum en octobre et novembre) et les températures restent moyennes en dehors des grands accidents climatiques (sécheresse de 1976).

Le site d’élevage "Les Brelutières" est éloigné de plusieurs kilomètres des centres urbains. L’habitat présent autour du site est de type diffus. De plus, en respect des prescriptions réglementaires, les bâtiments existants ont été construits à plus de 100 m des tiers : le tiers le plus proche sera situé à plus de 200 mètres des bâtiments d’élevage.

Les graphiques suivants détaillent les normales climatiques à la station météorologique de la Roche-sur- Yon et à la station d’Angers.

Rose des vents

Climat de Vendée (station Météo de La Roche sur Yon)

Climat d’Angers (Maine-et-Loire – 49).

Les caractéristiques climatiques du Maine et Loire sont les suivantes (Source Météo France, station de Beaucouzé) :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 46 Climat du Maine et Loire (station Météo France de Beaucouzé)

Rose des vents de Beaucouzé (station Météo France - période 1991-2010)

Le site d’élevage induit après projet la production de fientes sèches sans écoulement de jus. Ces fientes sont directement exportées du site après curage des bâtiments. Les seuls effluents produits sur le site sont constitués par les eaux de lavage.

Le type de déjections correspondant à des fientes sèches limite le risque de nuisances olfactives.

Il n’y aura pas d’épandage de fientes. On rappellera que les fientes seront exportées vers un composteur ou un méthaniseur. Seules les eaux de lavages seront valorisées par épandage. On notera que les épandages s’effectueront en respect des bonnes pratiques agricoles :

+ aucun épandage ne sera réalisé en période pluvieuse ou de grand vent ; + aucun épandage ne sera réalisé pendant la période d'excédent hydrique ; + les exploitants respecteront le calendrier d'épandage définit par l'arrêté préfectoral détaillant le programme d'actions en zone vulnérable.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 47 1.1.2. Patrimoine naturel et culturel

Menomblet est une petite commune rurale qui bénéficie d'un patrimoine très intéressant sur le plan paysager et écologique dont les principales formations sont les suivantes :  le bocage et semi-bocage qui créent la diversité écologique, avec des boisements éparpillés sur le territoire communal  un réseau hydrographique dense avec des fonds de vallées présentant des zones prairiales le plus souvent humides destinées au pâturage.

Suivant le répertoire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), réalisé par la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement), les principales ZNIEFF recensées sur la commune de Menomblet et les environs concernent les collines vendéennes et la vallée de la Sèvre- Nantaise (ZNIEFF n° 520616288, type 2).

Une ZNIEFF n'est ni un zonage de type documentaire d'urbanisme, ni un projet d'intérêt général, ni une servitude d'utilité publique. C'est une information directe destinée à éveiller l'attention des responsables de l'aménagement du territoire sur certaines zones particulièrement intéressantes sur le plan de l'écologie. Les ZNIEFF de type II correspondent à des milieux où toutes modifications fondamentales des conditions écologiques doivent être évitées. Et les ZNIEFF de type I identifient des milieux homogènes d'intérêt remarquable du fait de la présence d'espèces protégées.

La ZNIEFF « Les collines vendéennes et la vallée de la Sèvre Nantaise » s'étend sur 31 581 ha. Elle constitue un ensemble de boisements, de pâturages, de prairies humides à tourbeuses et d’affleurements rocheux. Cet ensemble de milieux reste très riche malgré la mise en culture et l’extension des bourgs.

Comme l’indique la carte ci-après, la ZNIEFF (type 2) « des collines vendéennes et de la vallée de la Sèvre Nantaise » est située au Nord du site d’élevage « Les Brelutières » à environ 100 mètres.

ZNIEFF Vallée de la Sèvre Nantaise Site d’élevage

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Les autres ZNIEFF les plus proches du site d’élevage « Les Brelutières » sont localisées à plus de 9 kilomètres, comme l’indique la carte ci-après.

ZNIEFF (type 1) du Bois du Paligny et du bois Rounaux ZNIEFF (type1) Forêt de Chantermerle

Concernant les parcelles d’épandage des eaux de lavage, elles restent éloignées des ZNIEFF les plus proches comme l’indique la carte ci-après.

ZNIEFF (type1, en vert foncé) : Rochers de Cheffois inclus dans la ZNIEFF (type 2, en vert clair) Affleurement rocheux de Mouilleron-en-Pareds, Cheffois, la Chataigneraie.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 49 Les parcelles d’épandage (localisation schématique en jaune) sont éloignées respectivement de 4 km de la ZNIEFF du Bois du Paligny et du bois Rounaux (à l’Ouest), de 6 km de la Forêt de Chantemerle à l’Est et de 4 km des ZNIEFF Rochers de Cheffois et Affleurement rocheux de Mouilleron-en-Pareds, Cheffois, la Chataigneraie.

Aussi, au regard des éléments détaillés ci-dessus, au regard notamment de l’éloignement du site d’élevage et des parcelles d’épandage et, en sachant que les fientes seront exportées en dehors du site d’élevage et que le projet n’induit pas de nouvelle construction, nous pouvons conclure que le projet de l’EARL GATINEAU ne va pas interférer avec les richesses écologiques et environnementales du secteur.

Concernant le patrimoine culturel et historique de la commune de Menomblet, il est représenté principalement par l'église et les écoles.

Par rapport à ces richesses culturelles et patrimoniales de la commune, et au regard de l’éloignement du site d'élevage "Les Brelutières", le projet de l’EARL GATINEAU ne va pas n'interférer. De plus, l'élevage n'est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique ou site classé.

Par ailleurs, l’EARL GATINEAU est conscient de la nécessité d'intégrer au mieux les bâtiments d'élevage. Aussi, afin d'améliorer l'intégration paysagère du site, des haies ont été mises en place autour du site de manière à créer un obstacle visuel par rapport au tiers et notamment par rapport à la voie communale passant à proximité du site.

La photo ci-dessous détaille les haies existantes autour du site.

Haies existantes :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 50 Les parcelles d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage sont localisées sur les communes de St-Pierre-du-Chemin et Cheffois. Sur la commune de Cheffois, on recense plusieurs sites ou immeubles classés aux monuments historiques : +Ferme fortifiée de la Girardière avec une roche ornée (monument historique) ; +Eglise Saint-Pierre (classée Monument historique) ; +Dolmen de la Pierre qui vire. Ces éléments sont éloignés de plus de 3 kilomètres des parcelles d’épandage.

Sur la commune de St-Pierre-du-Chemin, on recense deux monuments historiques : l’église et le Château de la Ménardière.

Les parcelles d’épandage sont éloignées de plus de 2 kilomètres de ces monuments.

En conclusion, au regard de l’éloignement des sites et monuments classés et inscrits par rapport aux parcelles d’épandage des eaux de lavage : aucune interférence n’est à craindre sur ces éléments du patrimoine.

Evaluation des incidences du projet sur les zones Natura 2000

L’évaluation des incidences Natura 2000 est instaurée par le droit de l’Union Européenne (Article 6, paragraphe 3 de la directive" habitats, faune et flore ") pour prévenir les atteintes aux objectifs de conservation des sites Natura 2000 qu’ils soient rattachés à la directive "oiseaux" comme à la directive "habitats, faune et flore". Le document d’évaluation des incidences s’intéresse exclusivement à l’ensemble des incidences de l’activité sur les objectifs de conservation du site décrits dans le document d’objectifs (DOCOB). La directive Habitats institue ce mécanisme obligatoire d’évaluation des plans, programmes, manifestations et projets non liés à la gestion du site mais susceptibles de l’affecter de façon significative, qu’ils soient situés dans ou hors d’un site Natura 2000.

Le Code de l’environnement stipule que " les programmes ou projets de travaux, d’ouvrage ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site ".

Le schéma suivant explique la constitution du réseau Natura 2000.

Les sites Natura 2000 sur le département sont détaillés ci-après. Ces sites sont localisés sur la carte en page suivante.

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+

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Le site Natura 2000 le plus proche du site d’élevage correspond à « La Vallée du bassin du Thouet Amont » dans le département des Deux-Sèvres (voir descriptif en annexe).

La zone Natura 2000 la plus proche sur le département de la Vendée correspond à la Forêt de - et ses abords, éloignée de plus de 25 kilomètres du site d’élevage « Les Brelutières » sur la commune de Menomblet.

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Les parcelles d’épandage sont situées à proximité du site « La Bénussière » sur la commune de St- Pierre-du-Chemin et sont éloignées de plus de 15 kilomètres des zones Natura 2000 les plus proches avec au Sud, la zone NATURA 2000 de la Forêt de Mervent-Vouvant et ses abords et ; à l’Est sur le département des Deux-Sèvres, la zone NATURA 2000 de « La Vallée du bassin du Thouet Amont », comme l’indique la carte ci-après.

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PLAN DE SITUATION DU PARCELLAIRE

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INCIDENCE NATURA 2000

Comme nous l’avons précédemment indiqué, il n’y a pas de parcelles d’épandage situées à l’intérieur d’une zone NATURA 2000. Au regard du parcellaire d’épandage, la totalité des parcelles reste éloignée de plusieurs kilomètres d’une zone NATURA 2000.

Au regard des enjeux établis précédemment par le document d’objectif de cette zone NATURA 2000, on notera que le projet de réaménagement des bâtiments d’élevage existant et le plan d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage ne vont avoir aucune incidence sur les cours d’eau et vallées. En conséquence, aucune modification ne sera réalisée au niveau des fonds de vallées, ni au niveau des cours d’eau. Les boisements et le bocage seront conservés.

Les parcelles qui sont aujourd’hui valorisées en prairies seront conservées. De plus, les éléments topographiques tels que les arbres, haies, mares… seront conservés. Les épandages des eaux de lavage ne vont pas modifier les pratiques actuelles de l’exploitation prêteuse de terres.

Concernant l’enjeu qui nécessite la préservation de la ressource en eau, le plan d’épandage établi dans ce dossier est conforme à cet enjeu. En effet, les eaux de lavage qui seront produites, seront valorisées sur les parcelles mises à disposition de l’EARL L’ENERGIE tout en respectant l’équilibre de la fertilisation et en évitant toute surfertilisation.

Par ailleurs :

+ Les épandages s’effectueront comme aujourd’hui, en respect du calendrier d’épandage en zone vulnérable ; + Un cahier d’épandage et plan de fumure seront tenus à jour permettant de connaître les apports prévisionnels et réalisés sur les terres du prêteur de terres ; + Des analyses de sols seront réalisées régulièrement pour connaître les réserves du sol et adapter en conséquence les apports. + Les parcelles en prairies seront conservées ; + Lors des épandages, un enfouissement des eaux de lavage sera réalisé aussitôt (et dans tous les cas sous 12 heures après épandage et sur terres labourables) ; + Et comme l’oblige désormais la PAC (Politique Agricole Commune), les éléments topographiques tels que les cours d’eau, mares, boisements, haies, arbres isolés….seront conservés.

De plus, afin d’éviter toute dégradation du cours d’eau, l’épandage des eaux de lavage s’effectuera à 35 mètres des berges des cours d’eau ou 10 mètres dans le cas où la bande enherbée est de 10 m.

Aussi, de par l’éloignement des parcelles d’épandage par rapport à la zone NATURA 2000 précitée, et sachant que les apports seront équilibrés en fonction des besoins des cultures, nous pouvons conclure que les risques par rapport à cette zone NATURA 2000 sont fortement minimisés.

L’épandage sera réalisé dans le respect des bonnes pratiques et sans surfertilisation. Les fientes seront exportées vers un composteur ou un méthaniseur.

Les exploitants sont conscients de la nécessité de préserver les espaces naturels sensibles. A la vue des différents éléments détaillées ci-dessus et en prenant en compte l’éloignement relatif vis-à-vis des zonages Natura 2000 et les précautions énoncés ci-dessus, nous pouvons conclure à l’absence d’impact de l’activité de l’EARL GATINEAU sur les milieux et espèces sensibles susnommées.

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1.1.3. Le milieu socio-économique

Situation démographique

Menomblet, du fait de sa proximité à Pouzauges (11 kilomètres) et Bressuire (20 km), n’est pas un pôle attractif. Aussi, l’évolution démographique est en constante diminution depuis 1968. Le dernier recensement comptait 618 habitants. Cette diminution peut s’expliquer par un solde apparent des entrées sorties négatif depuis 1968.

Comme toutes les petites communes rurales, l'habitat est relativement dispersé. Les écarts les plus importants sont centrés autour du bourg.

Equipements – Services de la commune

On notera que le site d’élevage « Les Brelutières » est localisé en zone agricole et est éloigné des centres urbains les plus proches. Toutefois, on notera que la commune de Menomblet ne dispose pas de plan local d’urbanisme et est soumis au règlement national d’urbanisme (RNU). Le projet induit uniquement le réaménagement intérieur de bâtiments : il n’y a pas de nouvelle construction. Le projet de l’EARL GATINEAU va donc respecter les prescriptions en matière d’urbanisme.

Concernant les services de secours et de lutte incendie, ils sont assurés par la caserne des pompiers de St-Pierre-du-Chemin.

En matière de collecte de déchets, il existe des containers qui permettent le tri sélectif des verres, papiers et emballages. De plus, pour le dépôt des autres déchets (gravats, déchets verts, déchets ménagers spéciaux) et encombrants, les habitants disposent des services de la déchetterie intercommunale.

Il n'existe pas de captage pour l'alimentation en eau potable sur la commune de Menomblet. L'alimentation en eau de la commune de Menomblet est gérée par le Syndicat d'eau potable Nord- Vendéen.

Le projet de l’EARL GATINEAU n'interfère avec aucun captage ou ressource en eau potable du secteur.

Risques sur la commune de Menomblet

Suivant les éléments obtenus sur le site « géorisques », les principaux risques recensés sur la commune de Menomblet concernent les éléments suivants : +Inondation - Par une crue à débordement lent de cours d’eau +Mouvement de terrain +Phénomène lié à l'atmosphère +Séisme Zone de sismicité : 3 +Transport de marchandises dangereuses

Au regard de ces éléments, on notera que le site d’élevage n’est pas situé en zone inondable. Il n’est pas prévu de nouvelle construction. L’activité d’élevage n’induit pas la production de marchandises dangereuses.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 58 Produit d’appellation d’origine :

La commune de MENOMBLET est couverte par plusieurs IGP (Indication géographique protégée) et AOP (Appellation d’Origine Protégée). Les principaux produits concernés sont les suivants :  Agneau du Poitou-Charentes (IG/03/98) IGP  Beurre Charentes-Poitou AOC – AOP  BEURRE DES CHARENTES AOC – AOP  BEURRE DES DEUX SEVRES AOC - AOP  Brioche vendéenne (IG/02/98) IGP  Bœuf de Vendée (IG/24/01) IGP  Maine-AnjouAOC - AOP  Mogette de Vendée (IG/05/00) IGP  Porc de Vendée (IG/43/94) IGP  Volailles de (IG/09/94) IGP  Volailles de Vendée (IG/31/94) IGP

Il faut ajouter à cette liste l’ensemble des nombreuses indications géographiques protégées liées aux vins du val de Loire.

Effets cumulés avec d’autres projets :

Suivant les informations obtenues auprès des principaux services administratifs et notamment ceux de la préfecture, il faut signaler que le site d’élevage de l’EARL GATINEAU est localisé au même lieu-dit que l’élevage de l’EARL L’ECLIPSE. Le site de l’EARL GATINEAU est indépendant du site de l’EARL L’ECLIPSE : les animaux, effluents, transports d’aliments sont gérés de manière totalement indépendante.

Le projet d’aménagement des bâtiments de l’EARL GATINEAU va induire une augmentation du nombre de volailles et par conséquent une augmentation des besoins en aliments et, comme nous l’indiquons dans l’analyse du trafic, une augmentation des passages de camions de livraisons (animaux, aliments) et d’exportation des fientes. Les deux sites d’élevage (EARL GATINEAU/ EARL L’ECLIPSE) étant tous deux indépendants, les effets cumulés concerneront donc uniquement le nombre de camions. Avec le projet, on comptera pour l’EARL GATINEAU : une augmentation de 2 à 3 camions par semaine, soit un passage de 4 à 5 camions par semaine après projet. Ce trafic reste limité.

Activité économique de la commune

Menomblet est une commune rurale qui possède quelques entreprises. Aussi, on recense plus de 4 commerçants et artisans : électricien, bar-tabac, négoce de bois, fournisseur d’outils de coupe.

Concernant le secteur primaire lié à l'agriculture, celui-ci a fortement régressé. En effet, suivant les données du dernier recensement agricole, le nombre d'exploitations agricoles a été divisé par deux en vingt-deux ans. A l'inverse, la surface moyenne par exploitation a augmenté de 7% depuis 1988.

Suivant ce dernier recensement, l'élevage de volailles apparaît toujours important sur la commune.

Aussi, le projet de réaménagement de l'atelier de poulettes de l’EARL GATINEAU s'inscrit dans l'objectif de maintenir et développer l'emploi salarié sur la commune. Il s'agit aussi pour l’EARL GATINEAU de développer un élevage en respect des prescriptions réglementaires et en tenant compte du bien-être animal (passage des bâtiments en volière) et des contraintes environnementales : les fientes issues de l'élevage ne seront pas épandues mais exportées vers un composteur agréé ou un méthaniseur. On rappellera que le projet induit une augmentation des effectifs et un donc du travail supplémentaire qui sera réalisé par un nouveau salarié qui sera embauché à mi-temps.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 59 EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 60

2. PRESENTATION DE L'EXPLOITATION

2.1. SITUATION ACTUELLE

2.1.1. Historique et situation actuelle

Monsieur et Madame GATINEAU et leur fils développent depuis plus de 10 ans, un élevage de poulettes sur le site « Les Brelutières » sur la commune de Menomblet. Un arrêté d’autorisation (n°97-DRCLE/4- 421) en date du 10 novembre 1997 permettait l’élevage de 90 000 animaux-équivalents (soit 30 000 dindes). Cet élevage a fait l’objet d’un arrêté complémentaire en date du 23 octobre 2008 (arrêté n°08- DRCTAJE/1-582) pour un maximum de 97 500 animaux-équivalents en 2008, au nom de la SARL GATINEAU. Puis, Monsieur et Madame GATINEAU décident de transformer un des quatre bâtiments en bâtiment (bâtiment D) type « volière » ce qui conduit à une augmentation des effectifs à 107 000 volailles.

Une augmentation des effectifs a fait l’objet d’un courrier en préfecture en septembre 2017 pour un maximum de 120 000 poulettes. Ainsi, aujourd'hui, l'élevage de poulettes situées sur "Les Brelutières" comprend quatre bâtiments d'élevage et compte 120 000 poulettes en présence simultanée.

On notera que la SARL GATINEAU a été transformé en l’EARL GATINEAU : cette transformation a déjà fait l’objet d’un transfert d’exploitation auprès des services administratifs.

Outre l’élevage avicole, l’EARL GATINEAU n’exploite pas de terres agricoles. Seules les surfaces autour des bâtiments sont entretenues en prairies fauchées régulièrement.

2.1.2. Présentation des productions sur le site "Les Brelutières"

Le site "Les Brelutières" est spécialisé uniquement dans l'élevage de poulettes. Il se compose de quatre bâtiments : A, B et C ont une surface utile de 1 400 m² et D a une surface utile de 1 100 m².

Dans ces 4 bâtiments, le procédé d'élevage est le même : les poulettes sont élevées de l'âge de 1 jour jusqu'à 18 semaines environ. Un vide sanitaire d'environ 40 jours est mis en place à la fin de chaque lot. Ces poulettes futures pondeuses sont ensuite transférées vers un autre site pour l’élevage de poules pondeuses.

Mode de logement et évacuation des déjections

Les poulettes sont logées sur sol bétonné avec paille pour les bâtiments A, B et C. La litière est curée en fin de chaque bande et directement reprises par camion par un composteur agréé ou un méthaniseur.

Comme nous l’avons indiqué, le bâtiment D a été aménagé et permet l’élevage de poulettes en volière (contrairement aux 3 autres où l’élevage est réalisé au sol sur paille). Pour ce bâtiment réaménagé, il n’y a plus de paille, les fientes sont curées et exportées en fin de bande. La zone d'élevage est chauffée. Le chauffage dans les bâtiments est assuré par des canons gaz à raison de 4 canons par bâtiment. Le combustible (gaz propane) est stocké dans 5 citernes d'une capacité totale de 14,6 T sur le site d’élevage (3 X3,2 T et 2 X2,5 T).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 61 Ventilation

Le renouvellement de l'air est assuré par une ventilation dynamique par extraction en pignon. Cette ventilation dynamique permet de supprimer la stagnation d’air viciée et permet ainsi d’optimiser les conditions d’élevage pour les volailles. Les bâtiments sont munis de 4 ventilateurs situés en pignon et des cloches permettent de rabattre les poussières, sortant des bâtiments, vers le sol.

Aliment et sas

L'aliment est stocké dans 8 silos de stockage d'une capacité de 15 tonnes (2 silos par bâtiment). Il est distribué par une chaîne au sol, sur 3 circuits. On notera que l’alimentation est adaptée au stade physiologique des animaux. Ainsi, 4 aliments différents sont utilisés : un aliment Démarrage Poussin de 0 à 3 semaines, un aliment Complet Poussin jusqu’à 8 semaines, un aliment Complet Poulettes de 9 à 16 semaines et un aliment Pré-ponte en fin de lot. L'eau d'alimentation des poulettes provient du réseau d’eau public. Les abreuvoirs sont de type pipettes ce qui permet de limiter les consommations en eau en comparaison à un type d’abreuvement standard.

Les productions animales :

Comme nous l’avons indiqué, le bâtiment D a déjà été aménagé en volière, induisant la présence sur le site d’un maximum de 120 000 poulettes.

Surface Nombre Bâtiment Effectifs poulettes Type de déjections Ventilation dynamique d’emplacements

1 400 m² 29 200 A Fumier 29 200 Dynamique (2,4 lots)

1 400 m² 29 400 B Fumier 29 400 Dynamique (2,4 lots)

1 400 m² 29 400 C Fumier 29 400 Dynamique (2,4 lots)

1 100 m² 32 000 D Fientes 32 000 Dynamique (2,4 lots)

120 000 Total 5 300 m² 120 000 (2,4 lots)

A raison de 2,4 lots par an et 120 000 poulettes en présence simultanée, la production annuelle totalise 288 000 poulettes.

2.1.4. Gestion des déjections animales

Comme nous l'avons précisé dans les paragraphes précédents, les fumiers et fientes de poulettes sont curés à la fin de chaque bande puis exportés vers un composteur agréé ou méthaniseur. Les contrats d’exportation vers l’unité de méthanisation (GAEC DES VALLONS) et vers un composteur agréé (SAS VIOLLEAU) sont annexés à ce dossier. On notera que les fumiers et fientes ont été exportés préférentiellement vers le méthaniseur en raison de la préparation de stock pour la mise en route du méthaniseur. Toutefois, après mise en fonctionnement du méthaniseur, et après projet, les fientes seront exportées vers le méthaniseur et vers le composteur agréé. Cette gestion permet d’avoir une certaine souplesse et d’éviter tout risque d’interruption de l’exportation en cas de défaut de l’un ou l’autre repreneur.

Les eaux de lavage, quant à elles, sont stockées dans une poche étanche de 150 m3.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 62

PHOTOS DES BATIMENTS D'EXPLOITATION Site « Les Brelutières »

Vue aérienne des bâtiments d'élevage

Réserve incendie Fosse Eaux de lavage

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2.2. PROJET ET JUSTIFICATION

2.2.1. Sur le site "Les Brelutières" sur la commune de MENOMBLET

Afin de développer et pérenniser l'élevage existant, Monsieur et Madame GATINEAU et leur fils ont le projet de réaménager les bâtiments A, B et C en volière. Ce réaménagement permettra l’élevage d’environ 16 660 poulettes supplémentaires par bâtiment, soit un total de 50 000 poulettes supplémentaires.

Aussi, après projet, on comptera un maximum de 170 000 poulettes. Le tableau ci-après détaille les productions après projet sur le site « Les Brelutières». Surface Animaux- Bâtiment Ventilation Effectifs poulettes Type de déjections équivalents dynamique A 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) B 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) C 1 400 m² (à réaménager 46 000 Fientes 46 000 Dynamique en volière) 1 100 m² D 32 000 Fientes 32 000 Dynamique

Total 5 300 m² 170 000 Fientes 170 000

Le réaménagement intérieur des trois bâtiments en type volière, n’induit pas de nouvelle construction : il s’agit de modifier uniquement l’intérieur des bâtiments d’élevage.

Les logements des poulettes répondront aux normes bien être en vigueur. Il s’agit de logements en volière (« free colony ») qui permettent l’élevage en groupe de 50 poulettes et sont aménagées avec des espaces spécifiques bien différenciés : secteur de grattage, mangeoires et pondoirs.

Les pages suivantes présentent une photo de l’intérieur d’un bâtiment équipé en volière, ainsi que les plans de coupes de l’aménagement des bâtiments.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 64 Exemple d’intérieur de bâtiment aménagé en volière

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Coupe intérieure de bâtiment en volière

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L'alimentation en eau du futur élevage sera réalisée comme aujourd’hui, par le réseau public. Des clapets anti-retour ont été installés de manière à supprimer tout retour d’eau vers le réseau.

L’élevage avicole possède plus de 40 000 emplacements. Au titre de la protection de l'environnement, il doit satisfaire aux règles techniques édictées par l'arrêté du 27 décembre 2013 modifié concernant les élevages avicoles de plus de 40 000 emplacements. Ainsi, l’élevage est soumis à la procédure d'autorisation des installations classées. Les caractéristiques et emplacements de ces bâtiments sont présentés dans les plans ci-après.

Par ce projet, l’EARL GATINEAU souhaite pérenniser l'installation et créer un emploi supplémentaire avec l’embauche d’un nouveau salarié. Mais, cette démarche correspond aussi à une volonté :

D'améliorer les conditions de travail. En effet, le réaménagement des bâtiments de poulettes permettra un accès plus aisé à 4 étages simultanément. La surveillance du cheptel étant ainsi rendue plus facile, les risques d’accident du travail sont d’autant diminués.

De bien gérer les déjections des volailles. En effet, l’exportation des fientes vers un composteur agréé ou un méthaniseur, dès la fin du curage, réduit les risques de nuisances olfactives provenant de l’élevage de poulettes. Les eaux de lavage des bâtiments sont stockées dans une poche géomembrane avant d’être épandues sur les terres de l’EARL l’ENERGIE. Leur faible concentration ainsi que l’étanchéité des ouvrages de stockage réduisent les risques de nuisances olfactives et de pollution. Des bordereaux de reprise seront mis en place de manière à avoir une bonne traçabilité des eaux de lavage avec l’indication des îlots concernés par l’épandage, des quantités par hectare et des cultures concernées par les épandages. L’exportation des fientes fera aussi l’objet de bordereaux d’exportation vers le méthaniseur ou le composteur.

D’augmenter la rentabilité de l’élevage pour pérenniser les emplois existants. L’augmentation de la production va permettre de pérenniser l’emploi des associés et notamment celui de Clément (fils de Monsieur et Madame GATINEAU) récemment installé et associé au sein de l’EARL. Il s’agira aussi de créer un nouvel emploi avec l’embauche d’au moins une personne à mi-temps.

Aussi, afin de satisfaire aux règles techniques sur la protection de l'environnement, l'élevage doit minimiser les nuisances éventuelles induites par l'exploitation.

Les aménagements passés et futurs devront permettre d'assurer une bonne gestion des effluents avec le maintien d'un risque réduit de pollution par :  la maîtrise des eaux pluviales ;  une capacité de stockage suffisante des eaux de lavage ;  le respect du cahier d'épandage ;  la réalisation d'un plan d'épandage.

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PLAN CADASTRAL Les Brelutières

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170 m3

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Charte sanitaire :

Les bâtiments de poulettes possèdent des sas qui délimitent une zone sale et une zone propre. Chaque membre du personnel possède une tenue complète de travail et tous les outils et produits nécessaires au nettoyage et à la désinfection du matériel selon des protocoles et des fréquences définies. Un élevage de poulettes comme celui de l’EARL GATINEAU est soumis à une charte sanitaire très précise qui impose un protocole d'interventions sanitaires et des contrôles très précis.

Si un prélèvement se révèle positif en salmonelle enteritidis ou typhimurium, l’EARL GATINEAU est dans l'obligation d'informer la DDPP de la Vendée dans les plus brefs délais. De plus, à la mise en place de chaque lot, une "déclaration de mise en place" doit être envoyée. A la fin de la bande, les informations suivantes doivent être retournées :  l'attestation d'adhésion à la charte sanitaire de l'établissement d'origine des animaux ;  les résultats d'analyses.

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3. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES

Afin de mieux comprendre la partie sur les réductions de nuisances, les impacts et les mesures prises pour limiter les atteintes à l'environnement seront regroupés pour chaque aspect.

3.1. ADEQUATION DU VOLUME DE DEJECTIONS PRODUIT ET CAPACITE DE STOCKAGE

Le principal risque induit par l'élevage avicole sur le site "Les Brelutières" sur la commune de Menomblet, correspond à une pollution des eaux en éléments minéraux, particulièrement en azote, due à un ruissellement d'effluents. Pour limiter ce risque, il y a nécessité de bien raisonner le stockage.

Nous allons vérifier que les aménagements seront fonctionnels et conformes à la législation. A ce titre, les capacités de stockage des déjections de l'exploitation doivent être suffisantes pour ne pas risquer des épandages d'urgence à des périodes inadéquates.

L'élevage de poulettes après projet produira uniquement des fientes sèches. Les fientes sont curées en fin de chaque bande et sont directement exportées vers un composteur agréé ou vers une unité de méthanisation. Il n’y a pas de stockage de fientes sur le site, ces dernières sont évacuées aussitôt après curage.

Et, pour finaliser le nettoyage en fin de lot, les bâtiments et leur sol bétonné sont lavés avec un matériel haute pression. Ainsi, lors du lavage des bâtiments, 70 à 80 m3 d’eau sont produits à chaque lot. Pour répondre à ces besoins de stockage, l’EARL GATINEAU dispose déjà d’une citerne souple qui permet le stockage de 150 m3. Par la suite, ces eaux sont épandues sur les terres de l’EARL DE L’ENERGIE. Or, le projet étant seulement un réaménagement et non une extension, la quantité d’eau de lavage restera identique après projet.

Aussi, la poche existante permet à l’EARL GATINEAU de stocker les eaux de lavage pendant plus de 8 mois, permettant une valorisation agronomique en adéquation avec le calendrier d’épandage en zone vulnérable.

3.2. VALORISATION DES FIENTES ET DES EAUX DE LAVAGE

Production d’éléments organiques avant projet :

Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’élevage avant projet compte 120 000 poulettes avec la production de 2,4 lots par an soit une production annuelle de 288 000 poulettes.

Apports par unité (kg) et par animal Apports totaux (Kg) cheptel Effectif N P2O5 K2O N P2O5 K2O Poulettes 288 000 0,077 0,062 0,058 22176 17856 16704 TOTAL 22176 17856 16704

Gestion et production d'éléments organiques après projet :

Après projet, l’élevage de poulettes induira la présence d’un maximum de 170 000 poulettes par lot avec la production de 2,4 lots par an, soit une production annuelle de 408 000 poulettes.

En fonction de la production annuelle et des normes de rejets, les apports organiques de l’élevage de poulettes après projet seront les suivants :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 73 Apports par unité (kg) et par animal Apports totaux (Kg) cheptel Effectif N P2O5 K2O N P2O5 K2O Poulettes 408 000 0,077 0,062 0,058 31416 25296 23664 TOTAL 31416 25296 23664

Après projet, les apports organiques produits par l’élevage de poulettes totaliseront 31 416 kg N et 25 296 kg P2O5. Avec une production de 6,5 kg de fientes/places/an, cela conduit à une production après projet de 1 105 T de fientes par an. Ce tonnage est cohérent avec la production d’azote après projet. En effet, si l’on considère qu’une tonne de fiente contient 28,5 kg d’azote, le tonnage de fientes annuel est de 31 416/28,5 = 1 102 T/an.

Au regard de ces éléments, on estimera que le tonnage annuel après projet sera de 1 105 T.

Comme nous l’avons précédemment indiqué, l’ensemble des fientes sera exportée vers un composteur agréé ou un méthaniseur (permettant une valorisation énergétique des fientes).

Des contrats d’exportation sont annexés à ce dossier. Ainsi, il est prévu d’exporter un maximum de 950 Tonnes de fientes vers le méthaniseur (GAEC DES VALLONS – contrat n°2016-0111). Et le reste sera repris par la société SAS VIOLLEAU (contrat n°2018-24) pour un maximum de 655 Tonnes.

Au final, les exports vers le méthaniseur et le composteur totalisent 1 605 Tonnes. Le contrat avec le composteur a été surestimé pour pallier à l’arrêt du méthaniseur (en cas de maintenance ou en cas d’incident sur le méthaniseur) qui conduirait à un arrêt temporaire de l’exportation des fientes. Ainsi, l’EARL GATINEAU se garde une souplesse dans la gestion des fientes en pouvant exporter davantage de fientes vers l’unité de compostage si le méthaniseur stoppe temporairement son activité.

Gestion des eaux de lavage :

Comme nous l’avons indiqué, les eaux de lavage seront stockées dans une poche existante de 150 m3. On rappellera que l’EARL GATINEAU ne dispose pas de surface cultivée hormis les parcelles maintenues en prairies autour des bâtiments. Toutefois, pour des raisons sanitaires, le choix de l’EARL GATINEAU est de ne pas épandre les eaux de lavage autour du site d’élevage et de valoriser par épandage ces eaux de lavage sur les terres mises à disposition par l’EARL L’ENERGIE.

Aussi, nous allons établir le bilan agronomique de l’EARL L’ENERGIE et vérifier que l’apport des eaux de lavage est possible. On notera que l’EARL L’ENERGIE est aussi géré par la famille GATINEAU.

L’EARL L’ENERGIE, possède sur son site « La Bénussière » - SAINT PIERRE DU CHEMIN, un élevage de 230 veaux qui conduit à la production annuelle de 460 veaux.

Suivant les normes de rejets du CORPEN, les quantités d'éléments organiques provenant de cet élevage totaliseront : Apports par unité (kg) et par animal Apports totaux (Kg) cheptel Effectif N P2O5 K2O N P2O5 K2O Veaux de boucherie 230 6,3 3 6 1449 690 1380 TOTAL 1449 690 1380

Aussi, les apports organiques provenant de l’élevage des veaux de boucheries correspondent à 1 449 kg de N, 690 kg de P2O5 et 1 380 kg de K2O.

Export des cultures

Sur ses terres agricoles, l’EARL L’ENERGIE cultive 52 hectares de blé, 30 hectares d’orge et 18 hectares de colza. Les rendements des 5 dernières années sont les suivants :

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Aussi, suivant les normes CORPEN et les rendements des cultures ; les exportations des cultures sont les suivantes : Export / Unité Total Export Cultures céréalières Surf épandable* Rendement N P2O5 K2O N P2O5 K2O Blé grain + paille 44,2 77 2,5 1,1 1,7 8503 3741 5782 Orge 25,5 63 1,5 0,8 0,7 2408 1284 1124 Colza 15,3 33 3,5 1,4 1 1766 706 505 TOTAL 12677 5732 7410 * : la surface des cultures est calculée suivant la surface épandable au prorata de la surface initiale

Bilan agronomique

D’après les apports du cheptel ainsi que les exports des cultures, le bilan agronomique est le suivant :

Bilan agronomique de l'EARL L'ENERGIE (Kg) N P2O5 K2O Apports de l'élevage bovin 1449 690 1380 Exportations des cultures -12677 -5732 -7410 Solde -11228 -5042 -6030

Le bilan agronomique est déficitaire en azote mais aussi en phosphore et en potassium.

Aussi, si l’on prend en compte un apport annuel d’environ 200 m3 d’eau de lavage ayant des teneurs en azote et en phosphore respectives de 0,25 kg N/m3 et 0,037 kg P2O5/m3, les apports restent inférieurs aux besoins des cultures. Le bilan agronomique reste donc déficitaire avec des apports pour 200 m3 d’eaux de lavage annuels correspondant à 50 kg N et 7,4 kg P2O5. Les analyses des eaux de lavage sont annexées à ce dossier.

Afin de compléter les besoins des cultures, les exploitants de l’EARL L’ENERGIE réalisent l’apport uniquement d’ammonitrate à raison de 140 kg N/ha sur 51 ha de blé et de 120 kg N/ha sur 18 ha de colza. Au final, le bilan après apports des eaux de lavage et des engrais minéraux est le suivant :

Bilan agronomique de l'EARL L'ENERGIE (Kg) N P2O5 K2O Apports de l'élevage bovin 1449 690 1380 Apports des eaux de lavage (200 m3) 50 7,4 42 Apports d'engrais minéraux 9300 Exportations des cultures -12677 -5732 -7410 Solde -1878 -5035 -5988 Solde/SAU -19 -50 -60

Au regard de la surface agricole utile qui totalise 100,29 ha, les pressions organiques sont les suivantes :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 75 Pression organique de l'EARL L'ENERGIE (Kg) N P2O5 K2O Apports de l'élevage bovin 1449 690 1380 Apports des eaux de lavage 50 7,4 42 TOTAL 1499 697 1422

TOTAL/SAU 15 7 14

Si l’on prend en compte, les apports d’engrais minéraux ; les apports en azote (organique et minéraux) totalisent 10 747 kg N soit un apport de 107,2 kg N/ha.

L’exportation des fientes sèches (vers un composteur agréé ou méthaniseur) ainsi que l’épandage des eaux de lavage sur les terres de l’EARL L’ENERGIE garantissent une bonne gestion des effluents d’élevage de l’EARL GATINEAU. De plus, la présence d’une poche souple pour le stockage des eaux de lavage et l’exportation immédiate de fientes après curage permettent de supprimer tout risque de pollution accidentelle par écoulement et limite fortement les nuisances olfactives liées au stockage de déjections.

Le plan d’épandage de l’EARL L’ENERGIE est joint au dossier. L’EARL GATINEAU respectera les prescriptions réglementaires en matière d’épandage des eaux de lavage. Une convention d’épandage entre l’EARL GATINEAU et l’EARL L’ENERGIE est annexée à ce dossier. Et, des bordereaux d’échange seront remplis à chaque période d’épandage pour avoir une traçabilité des eaux de lavage épandues.

La mise à jour du plan d’épandage de l’EARL L’ENERGIE a été réalisée dans ce dossier en prenant en compte les exclusions réglementaires et l’aptitude des sols à l’épandage.

L’ensemble de ces éléments est détaillé dans les paragraphes suivants.

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PLAN D’EPANDAGE

 Etablissement du plan d’épandage.

La répartition des déjections animales va s'orienter suivant les besoins des cultures mais aussi suivant la surface épandable. Car toutes les surfaces agricoles ne sont pas autorisées à recevoir des déjections animales.

La définition de la surface épandable et donc la réalisation du plan d'épandage doit prendre en compte : A) Les distances réglementaires à respecter. B) Les caractéristiques et aptitudes des sols résultant de l'étude agro-pédologique. On s'attachera notamment à repérer précisément les sols hydromorphes dès la surface, à exclure de la surface épandable.

La considération des deux éléments ci-dessus conduira au plan d'épandage final présenté dans le document joint. Les caractéristiques et surface épandable de chaque parcelle sont présentées dans les pages qui suivent.

 Prescriptions réglementaires

La réalisation du plan d'épandage doit tenir compte des prescriptions réglementaires de l'arrêté du 27 décembre 2013 modifié auxquelles doivent satisfaire les élevages de plus de 40 000 emplacements.

Ainsi, l'épandage est interdit :  à moins de 50 mètres des points de prélèvements d'eau destinée à l'alimentation des collectivités humaines ou des particuliers ;  à moins de 35 mètres des berges des cours d'eau ;  sur les terrains de forte pente ;  à moins de 200 mètres des lieux de baignade et des plages ;  à moins de 100 mètres des habitations tiers (et l'interdiction d'épandage est réduit à plus de 50 m du tiers dans le cas où le fumier est enfoui sous 12 heures après épandage) ;

L'ensemble des prescriptions réglementaires a été pris en compte lors de l'élaboration du plan d'épandage (voir tableau ci-après).

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EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 78 L'élaboration du plan d'épandage est complétée en tenant compte de l'étude agro-pédologique détaillée dans le chapitre suivant.

 ETUDE AGRO-PEDOLOGIQUE - METHODOLOGIE

Le principe de l’épandage consiste à faire appel aux propriétés physiques et biochimiques du sol ainsi qu’aux cultures, pour l’épuration d’un effluent et sa restitution au milieu naturel. Le sol a le triple rôle de filtrage, d'absorption et de décomposition de la matière organique ; les cultures, quant à elles, utiliseront les nutriments.

L’épandage ne peut être pratiqué que s’il présente un intérêt pour les sols et pour la nutrition des cultures et des plantations. Les épandages pratiqués devront donc être adaptés aux caractéristiques des sols et aux besoins nutritionnels des plantes.

Une étude de détermination des différents types de sols est donc nécessaire, dans le but de définir les meilleures modalités d’épandage, afin de limiter les atteintes au milieu.

 Aptitudes des sols à l'épandage : méthode simplifiée 1

L'aptitude à l'épandage se définit comme la capacité d'un sol à recevoir et fixer l'effluent sans perte de matières polluantes (par écoulement superficiel ou percolation directe dans le sous-sol), à l'épurer (par oxydation des matières organiques et destruction des germes pathogènes) et à maintenir les éléments fertilisants à la disposition des plantes cultivées.

La capacité à l'épandage dépend de plusieurs critères dont les principaux sont :  l'hydromorphie ;  la capacité de rétention (principalement texture et profondeur exploitable par les racines) ;  la sensibilité au ruissellement.

 Hydromorphie

L'hydromorphie est la sensibilité ou tendance à l'engorgement en eau qui accroît les risques d'écoulements superficiels et d'asphyxie les sols (appauvrissement en oxygène) et par voie de conséquence qui empêche le développement des micro-organismes épurateurs aérobies. Cette privation influe fortement sur deux grands facteurs de la pédogenèse :  le fer, oxydé en milieu aéré, réduit en milieu asphyxiant ;  la matière organique, dont la vitesse de décomposition et d’humification sont d’autant plus réduits par l’asphyxie que celle-ci est plus prolongée ou même permanente.

Classement simplifié des sols hydromorphes :

Sols hydromorphes Sols saturés en eau plus de 6 mois par an. Sols moyennement hydromorphes Sols saturés en eau entre 2 et 6 mois par an. Sols peu hydromorphes Sols saturés en eau moins de 2 mois par an.

On distingue généralement deux grands types d’hydromorphisme :  l’hydromorphie temporaire de surface, formant des pseudogley où les épandages sont possibles en dehors de la période d'excès hydrique ;  l’hydromorphie profonde permanente, formant des gley où les épandages sont interdits.

1 Inspiré de "Analyse de l'étude d'impact d'une installation classée d'élevage" – Annexe 9 – Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable – Janvier 2007. EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 79

 La capacité de rétention

Elle est fonction de la texture du sol et de sa profondeur. Elle détermine son pouvoir filtrant et sa capacité à maintenir les éléments minéraux à portée des racines.

 La texture d'un sol fourni des indications sur sa perméabilité et donc sa vitesse de ressuyage. Elle détermine les risques d'entraînement de matières fertilisantes par lessivage (nitrates) et ruissellement (phosphore).

Ainsi : - les sols argileux ne présentent que peu de risque - les sols limoneux avec peu de structure sont susceptibles d'être battant et donc favorise le ruissellement - les sols sableux possèdent peu de capacité de rétention et sont donc sujets au lessivage

 L'épaisseur du sol renseigne en partie sur les risques de lessivage. Ainsi : - les sols superficiels (- de 20 cm) situés en position de pente en aplomb de cours d'eau et en absence de zone de protection (haie, bande enherbée…) ont été exclus de la surface épandable ; - les sols peu profonds (de 20 à 40 cm) présentent un risque de lessivage non négligeable en condition défavorable ; - les sols moyennement profonds (de 40 cm à 60 cm) et les sols profonds (de plus de 60 cm) à texture équilibrée possèdent une bonne capacité de rétention.

 La sensibilité au ruissellement ou le risque de transfert du phosphore vers le réseau hydrographique de surface

 Principe

Le phosphore, contenu dans les effluents d'élevage et épandu sur les terres agricoles, est susceptible d'être transféré au réseau hydrographique par les mécanismes de ruissellement et d'érosion des sols. En effet, lors d'évènements pluvieux, le ruissellement des eaux à la surface du sol déclenche le phénomène d'érosion hydrique se caractérisant par un "arrachage" des particules de terre de l'horizon de surface. Le phosphore associé au complexe argilo-humique et contenu dans ces particules de terre sera ainsi transféré vers le réseau hydrographique de surface. De ce fait, le risque de transfert du phosphore des sols agricoles vers le ruisseau hydrographique de surface dépend de deux niveaux de risque que sont : le risque de ruissellement et d'érosion des sols et le risque de connectivité au réseau hydrographique de surface. Ces deux niveaux de risque vont être détaillés par la suite.

 Détermination du risque de ruissellement et d'érosion des sols

Le ruissellement de l'eau sur les sols apparaît dans deux situations différentes. Dans le premier cas, le ruissellement peut provenir du fait que la capacité d'absorption de la surface du sol est inférieure à l'intensité de la pluie. Dans le second cas, le ruissellement se forme du fait que l'imperméabilité de l'horizon de surface du sol est supérieure à l'intensité de la pluie. Ces deux critères sont amplifiés en cas de terrain en pente. La détermination du risque de transfert du phosphore est donc possible grâce à l'étude de quatre paramètres principaux conditionnant les phénomènes de ruissellement et d'érosion : - la battance ; - l'hydromorphie ; - l'occupation des sols ; - la pente. La battance d'un sol se caractérise par un sol durci superficiellement suite aux intempéries régulières sur sol nu. Cette croûte de battance réduit l'infiltration de l'eau à l'intérieur du sol entraînant la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 80 L'hydromorphie du sol est un bon indicateur de la capacité du sol à absorber l'eau de pluie. En effet, un sol hydromorphe est engorgé en eau de façon temporaire ou permanente. Cet engorgement limite l'infiltration de l'eau à l'intérieure d'un sol et conduit à la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface. L'occupation des sols est un paramètre déterminant dans l'apparition des phénomènes de ruissellement et d'érosion des sols. La présence d'une végétation stable à la surface d'un sol limite l'apparition d'un phénomène de ruissellement à la surface. Ainsi, les prairies naturelles sont peu sensibles au ruissellement et à l'érosion, par contre les sols cultivés peuvent l'être. La pente des terrains est également à considérer. De fait, une zone pentue sera plus sujette au ruissellement qu'un secteur quasi plat et ce pour un même type de sol et de culture. Selon la brochure du ministère chargé de l'environnement de 1984, la pente doit se mesurer si possible sur 100 m, la dénivellation supérieure de 7-8 % est considérée comme forte (circulaire du 12 août 1976).

Grille d'appréciation de la pente (si possible mesurée sur 100 m de terrain) :

Pente Faible Moyenne Forte Très forte % de la pente < 2 % > 5 % > 7 % > 15 %

Pente 10 % 7 m

70 m

Les prairies naturelles et les sols cultivés non battant et non hydromorphe ont un risque nul de ruissellement et d'érosion. Ce sont des sols ou l'infiltration de l'eau de pluie se fait dans de bonne condition. Les sols cultivés battants ainsi que les sols cultivés non battants hydromorphes sont des sols dans lesquels la mauvaise infiltration de l'eau de pluie génère la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface responsable de l'érosion hydrique.

 Détermination du risque de connexion au réseau hydrographique de surface

Les transferts de phosphore vers les eaux de surface dépendent de la présence ou non d'éléments du paysage permettant de stopper ou de ralentir les eaux de ruissellements. Lors de ces ralentissements, les matières en suspension chargées en phosphore sédimentent et ne sont donc pas mis en contact avec le réseau hydrographique. Ces zones tampons se caractérisent par des changements de rugosité ou de perméabilité du sol. Elles peuvent être des parcelles herbeuses (prairie ou bande enherbée), des bosquets, des haies et des talus. A l'inverse, l'absence de tout barrage à l'écoulement des eaux est un facteur très important qui conditionne les flux de phosphore vers le réseau hydrographique.

Ainsi, on distingue les zones agricoles avec un risque de connexion nul pour lesquels les écoulements générés sur celles-ci seront stoppés en aval par un dispositif de rétention ou zone tampon.

A l'inverse, les zones agricoles avec un risque de connexion important seront les zones pour lesquels les écoulements générés sur celles-ci ne rencontreront pas d'obstacle avant de rejoindre le réseau hydrographique (cours d'eau, étang…) de surface.

 Risque de pollution au phosphore

La détermination du risque de transfert du phosphore vers le réseau hydrographique de surface est possible grâce à l'étude du risque de ruissellement et d'érosion des sols et du risque de connectivité au réseau hydrographique de surface.

Il n'existe aucune interdiction réglementaire concernant la réalisation d'épandage sur une parcelle où le risque "phosphore" est avéré.

De ce fait, sur les zones où le risque "phosphore" est avéré, il faut veiller à : - limiter les apports en phosphore (organique ou minéral) au besoin des cultures afin de ne pas augmenter les concentrations dans le sol ; - favoriser les épandages d'effluents d'élevage pour les cultures de printemps afin de limiter les risques de ruissellement et d'érosion lié à la période hivernal ;

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 81 - favoriser les épandages d'effluents d'élevage sur les prairies limitant les risques de ruissellement et d'érosion ; - aménager des dispositifs de rétention permettant de réduire les risques de connectivité au réseau hydrographique de surface (haie, bande enherbée…).

 Définition des 3 classes d'aptitudes à l'épandage²

Classes d'aptitude Caractéristiques du sol Commentaires à l'épandage

Aptitude 0  Sol humides sur au Epandage interdit toute l'année Sol inapte à l'épandage moins 6 mois de l'année (minéralisation faible et risque de (forte saturation en eau ruissellement). – hydromorphie importante). Les sols sont trop humides ou trop peu profonds, ou de texture trop  Pente trop forte car : grossière pour "conserver" des accès difficile des engins déjections qui vont passer agricoles, risque de rapidement dans le milieu aquatique. ruissellement. Les surfaces drainées depuis moins  Sols très peu profonds de 2 ans doivent être mentionnées, (< 20 cm). et exclues de l'épandage compte tenu des risques de ruissellement et  Sols de texture très les risques de colmatage des drains. grossière.

 Sur roches.

Aptitude 1  Sols moyennement Epandage accepté. Aptitude moyenne profonds (entre 30 et 60 cm) et/ou moyennement La période favorable à l'épandage se humides (hydromorphie limite généralement pour ces sols à moyenne). la période proche de l'équilibre de déficit hydrique.  Pente moyenne. Les risques de ruissellement ou de lessivage seront d'autant plus limités  Les terrains de pente si les épandages sont correctement située entre 7-15 % liés réalisés : à un risque de - épandages sur ruissellement. prairies ; - sols très bien  Les sols riches en ressuyés ; cailloux, graviers, sables - risques de pluie grossiers (risque de peu importants ; percolation rapide de - apports limités ; l'effluent en profondeur). - épandages proches du semis.

Aptitude 2  Sols profonds (> 60 cm). Epandage sous réserve du Bonne aptitude à respect du calendrier et des l'épandage  Hydromorphie nulle : distances réglementaires. peu humides.

 Faible pente.

 Bonne capacité de ressuyage (absorbe facilement l'eau et redevient sec en moins de 2 jours après une pluie importante).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 82  Travail de terrain – Méthode et résultats

 Méthode d'investigation

La première phase d’étude consiste en une synthèse d’éléments bibliographiques disponibles, la consultation des cartes géologiques et topographique, afin de repérer les formations sensibles et les points bas. Pour cette étude, les documents suivants ont été synthétisés :  Référentiel agronomique. Les sols des Pays de Loire. Chambre d'Agriculture et ESA. Juin 1989 ;  Cartes géologique au 1/50 000ème du secteur (Editions du BRGM) ;

Un questionnement précis auprès de l’exploitant concerné par le plan d'épandage est réalisé. Il porte essentiellement sur les pratiques de cultures et les caractéristiques de chaque parcelle (culture, drainage, décompactage, hétérogénéité éventuelle, mode de travail du sol…). Un examen approfondi des photos aériennes PAC permet de repérer les zones pouvant éventuellement poser problème.

On procède ensuite à une reconnaissance de terrain, avec une observation générale de l’ensemble du site étudié (géologie, géomorphologie…), puis à une reconnaissance détaillée avec l’observation d’affleurements et de coupes de terrain le long des routes et des chemins, dans des fouilles en cours…

La deuxième phase d’étude est la reconnaissance des sols sur le terrain. Ainsi, chaque îlot inclus au plan d'épandage est investigué, dans le but :  d'une part de repérer de façon précise, les secteurs les plus à risque vis-à-vis de l'entraînement d'éléments vers le milieu hydraulique (cours d'eau et nappe) par lessivage et/ou ruissellement, c'est-à- dire les zones hydromorphes, présentant des signes de stagnation d'eau dès la surface (bas de pente, cuvettes, talwegs, zones planes sur substrat argileux, lignes de sources, repérage d'ornières…) et les sols superficiels ou battant sur pente. Les surfaces repérées seront exclues de la surface épandable ;  d'autre part à caractériser de façon la plus complète possible les différents types de sols présents sur les terres d'épandage.

Ceci se traduit donc par la réalisation de sondages à la tarière (type Edelman). Ils sont localisés sur les plans en fin de chapitre ainsi qu'un zonage schématique des types de sols.

A l'issue de cette deuxième phase, un exposé oral succinct est réalisé auprès des exploitants concernés. Il porte sur les caractéristiques des différents types de sols repérés, et ce que cela implique sur les pratiques d'épandages.

Les limites de zonage de types de sols différents peuvent être affinées à cette occasion.

L’ensemble des résultats d’investigation de terrain des études pédologiques a été mis à jour sur les plans cartographiques joints ci-après.

 Résultats d'investigation

 Terrains hydromorphes

Au cours des investigations de terrain, divers secteurs peuvent être repérés car ils présentent des signes marqués de stagnation d'eau dès la surface. Sols à engorgement presque permanent, où les épandages sont difficiles à réaliser et où la valorisation des éléments fertilisants y est mauvaise du fait d'une faible minéralisation des matières organiques. Pour ces raisons, ils seront retirés de la surface épandable.

Concernant l’EARL L’ENERGIE, aucune zone humide n’a été repérée en dehors des zones exclues réglementairement. En effet, la pente naturelle des parcelles permet une évacuation correcte des eaux s’écoulant sur la parcelle afin d’éviter un engorgement du profil.

 Risques phosphores

Sur l’ensemble des parcelles étudiées, il n’a pas été repéré de secteur de pente en amont immédiat de cours d'eau, avec absence de zones tampons. En effet, comme indiqué ci-dessus, les parcelles hydromorphes situées en fond de vallée et bordant les cours d’eau sont en prairies permanentes, avec également la présence de haies. Par conséquent ces zones tampons situées entre les secteurs de pente et les cours d’eau limitent les risques de connectivité au réseau hydrographique de surface.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 83

Afin de pouvoir avoir une vue globale à l'échelle du plan d'épandage, les cartes de synthèse jointes ci-après permettent de repérer rapidement :  les aptitudes à l'épandage (nulle, moyenne, bonne) ;  les types de sols.

La majorité des îlots possèdent une aptitude à l’épandage moyenne à bonne et aucun secteur n'a été jugé à risque élevé d’entraînement du phosphore.

Afin de maîtriser au mieux les risques de lessivage, par infiltration dans le sol du nitrate et par ruissellement du phosphore, les épandages seront réalisés :  par apports fragmentés et ajustés aux besoins des cultures ;  les apports s’effectueront au plus près des semis et lorsque les sols sont suffisamment ressuyés ;  en respectant les prescriptions réglementaires d’épandage notamment en appliquant strictement les distances de sécurité par rapport au cours d’eau, puits, sources …  après avoir consulté les prévisions météorologiques et s’être assuré qu’aucun épisode pluvieux n’est prévu entre l’épandage et l’enfouissement des effluents organiques.

Le risque phosphore est limité avec la suppression des sols nus en hiver : par la mise en place de cultures d’hiver ou de couverts végétaux. De plus, les exploitants ont su conserver les haies autour du parcellaire et mettent en place des bandes enherbées le long des cours d’eau permettant de créer une zone tampon entre les cultures et le réseau hydrographique.

Les données relatives à l’irrigation et au drainage, permettent de compléter l’analyse globale du sol, mais en aucun cas ne permettent de rétrograder un sol d’aptitude à l’épandage moyenne vers une aptitude nulle. L’irrigation, si elle est pratiquée correctement, ne doit pas entraîner de ruissellement. Le drainage, permet d’assainir le sol en période d’excès hydrique et donc d’améliorer ses capacités, néanmoins, il peut favoriser le lessivage si les doses de fertilisation sont mal raisonnées. Ainsi, les risques de lessivage et de ruissellement dans le cas de parcelles drainées et/ou irriguées peuvent être maîtrisés par de bonnes pratiques agricoles.

On notera que l’EARL L’ENERGIE ne dispose pas de surface drainée.

 ETUDE SUR LES RISQUES EROSIFS :

Afin de pouvoir utiliser les normes CORPEN, il est nécessaire de justifier d’une étude sur les risques érosifs à l’échelle de la parcelle. Pour réaliser cette étude, différents critères ont été pris en compte:

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 84

Un risque érosif sera retenu s’il n’y a pas de protection en bas de pente, si la pente est supérieure à 7% et si un cours d’eau est présent à moins de 35 m de la parcelle.

Si un risque érosif est retenu, il faudra être en mesure d’amener des mesures compensatoires du type :  Sens du labour parallèle au cours d'eau  Mise en place d'une haie  Mise en place d'une bande enherbée  Epandage de fumier uniquement.  Pas d'épandage sur cette parcelle

Nous avons réalisé une étude sur le parcellaire d’épandage afin de juger des risques érosifs.

Le tableau récapitulatif joint en annexe 8 permet de synthétiser le risque par parcelle. Plus généralement, les mesures suivantes même si elles sont réglementaires permettent de limiter grandement le risque érosif :  Couverture des sols en hiver  Bande enherbée

Les parcelles situées en bordure de cours d’eau disposent d’une haie ou d’une bande enherbée en zone tampon par rapport au réseau hydrographique. Le risque érosif est nul sur ces parcelles. Les autres parcelles sont à distance assez conséquente d’un cours d’eau. Et, globalement, les pentes restent faibles à moyenne.

Globalement, le risque érosif est faible sur cette exploitation. L’utilisation des références CORPEN se justifie.

 Description des principales unités de sols rencontrés

Chaque unité de sol est généralement organisée en couches horizontales au sein desquelles les caractéristiques sont proches (couleur, texture, structure, tâches…).

Les résultats de l’étude de sol effectuée en janvier 2018 par Impact & Environnement sur les parcelles figurent ci-après :

 Les altérites de schiste donnent des sols limono-argilo-sableux à sablo-argileux en surface auxquels se mêlent des fragments de quartz d'exsolution métamorphiques préservées par l'altération. En profondeur, on trouve parfois un limon d'altération du schiste avant d'observer une roche schisteuse, tendre, de couleur bleuté à verdâtre, micacée. Ces sols sont souvent moyennement profonds, peu hydromorphes sur ce secteur malgré la présence d’un horizon peu perméable en profondeur. Ce type de sol est présent en secteur plat ou faiblement pentu, il a donc pu s'approfondir. Ses caractéristiques générales sont :

. Horizon de surface : 0 à 25/30 cm de profondeur Humifère, brun, de texture limono-argilo-sableuse à sablo-argileuse avec de nombreux graviers de quartz non usés en surface et dans le profil.

. Horizon intermédiaire de 25/30 à 60/100 cm de profondeur Sol ocre à rougeâtre, à texture argilo-limoneuse à argileuse avec présence de cailloux. Remarque : parfois un horizon limono-argilo ocre, légèrement lessivé, est observé.

. Horizon profond au-delà de 60/100 cm de profondeur Limon d'altération micacé de couleur ocre-rouille à débris de schiste désagrégé et de quartz, Observation possible du schiste altéré dans une matrice limoneuse, en bas de profil.

Ces sols profonds, possèdent une texture de surface à dominante limoneuse pouvant produire des phénomènes de battance. Son comportement physique peut cependant être amélioré par une teneur en cailloux élevée. D'un point de vue hydrique, ce sol est sensible à l'excès d'eau hivernal du fait de la présence d'un horizon d'altération limoneux à faible profondeur.

Parfois, la présence d'oxydation dès 30 cm de profondeur confère à ce sol une aptitude moyenne à l'épuration en raison de signes de stagnation d'eau temporaires. Il est cependant peu sujet au lessivage.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 85  Les sols sur schistes sont moyennement profonds. Ils sont présents généralement en position de pente ainsi que sur les plateaux. Leurs caractéristiques générales sont les suivantes :

. Horizon de surface : 0 à 25/30 cm de profondeur Sol brun sain, limono-sablo-argileux à limono-argilo-sableux avec quelques cailloux de schistes, tendre à dur, à délits en plaquettes fines, structure généralement granulaire.

. Horizon intermédiaire parfois absent - de 25/30 à 30/50 cm de profondeur: brun à ocre, texture de limon argileux, parfois légèrement sableux, sain à hydromorphe en secteur de plateaux, - de 30/50 à 50/60 cm de profondeur : limon d'altération du schiste micacé hydromorphe.

. Horizon profond au-delà de 50/60 cm de profondeur ou dès 30 cm (C) Horizon d'altération du schiste bleu, micacé, débris importants de schiste dur à tendre à débit en plaquettes avec quelques quartz millimétriques.

Sur légère pente, le sol est sain et peu profond. De façon générale, il possède une aptitude à l'épandage moyenne. Situé sur pente, les risques d'entraînement par ruissellement sont importants ainsi que le risque de lessivage, la capacité de rétention de ce sol étant réduite.

 Les sols d'apport, d'origine alluvionnaire ou colluvionnaire, sont présents le long du ruisseau du réseau hydrographique et dans les bas de parcelles. Profonds et de texture en majorité argileuse, ces sols peuvent s’avérer hydromorphes dès la surface lorsqu'un horizon intermédiaire d'argile grise existe. Sur le parcellaire mis à disposition dans cette étude, ces sols sont peu fréquents et malgré les quelques traces d’oxydations en surface, ne sont pas considérés comme zones humides.

En conclusion, les sondages réalisés montrent que les parcelles potentiellement épandables sont sur formation géologique à dominante limono-argilo-sableuse et limono-sablo-argileuse. Profonds à moyennement profonds, ces sols possèdent un bon pouvoir épurateur sur la majeure partie du parcellaire.

Une cartographie des différents types de sols observés est présentée sur fond de plan IGN à l'échelle 1/10 000 ième en pages suivantes.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 86 EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 87 EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 88

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 89

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 90

Après prise en compte des prescriptions réglementaires et prise en compte des résultats de l’étude pédologique, la surface épandable totalise 85,19 ha. La liste d’épandage ci-après détaille la surface épandable pour chaque îlot et les motifs d’exclusion.

0,00

0,00

STH

0,00 0,00

0,00 0,00 0,00 0,00

Surfacenon

épandable paturée épandable

2 1 0

T.L.

6,08

6,08

0,00 0,00

0,00 0,00

0,90

0,61

0,03

0,41

0,36

6,08 6,08

1,31

0,79

0,91

0,97

0,65

1,45 épandable

Surface suppl.

bonne moyenne nulle

0,00

0,00

0,00

0,00 0,00 classe2

9,98

0,00

Solsl'épandageaptes à

0,30

3,10

2,33

1,77

2,74

0,92

5,55

1,92

2,04

4,50

6,38

41,53

41,53

31,55

9,98

5,27

1,58

3,68

1,23

3,93

2,88

4,18

0,00 14,83 classe1

APTITUDE A L'EPANDAGE

0,00

0,00

0,00

0,00 0,00 classe0

Exclusionpédologique

M otifs

Solsnonl'épandageaptes à

he cta re s

he cta re s

he cta re s

he cta re s he cta re s he cta re s

RELEVE PARCELLAIRE

HT

HT

HT

CE

HT

HT

FP

HT

HT HT

HT

M otifs

CE-HT

CE-HT

parcours

d'exclusions

réglementaires STH SurfaceSTHtoujours herbe en Terreslabourables TL

0,00

6,08

0,00

85,19

79,11

79,11

0,00

0,00

0,00

0,00 0,00 PLAN D'EPANDAGE D'EFFLUENTS D'ELEVAGE

9,98

5,55

79,11

79,11

37,58

31,55

9,98

5,27

1,58

3,68

1,23

3,93

2,88

4,18

0,00

0,30

3,10

2,33

1,77

2,74

0,92

1,92

2,04

4,50

6,38

14,83

Surface épandable / nature cult.nature/Surface épandable

après exclusionsaprès réglementaires

Surfacepotentiellement épandable

NATURE DES CULTURES

9,98

9,98

6,55

2,32

3,68

1,26

3,93

3,61

4,62

8,04

2,19

4,07

2,33

2,14

3,95

2,18

1,92

2,04

5,45

5,55

8,01

50,48

16,47

39,83

100,29

100,29

risque

phosphoreélevé

R P E

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

EARL L'ENERGIE

EARL L'ENERGIE

EARL L'ENERGIE

Puits

Bâtiment

Parcours extérieurs

BA

PA

P T S

23

24

37

1354

150-1354

1291-1292

66-67-1259

12-35-1460

103-104-115

154-155-1354

144-1358-1371

176-181-182-183

371-372-373-374

55-56-61-63-1150

78-1345-1346-1347

378-379-380-412-12

678-679-680-682-683

3-4-5-1499-1502-1504

785-786-789-872-1311

111-1404-1405-1246-1247-109-1497

118 118 à 122-158 à 164-172-173-174-176

EARL GATINEAU EARL

648-649-650-652-653-654-655-656-658-659-662-660-

2

2

1

Verger / Vignes / Verger

Zonehydromorphe

Forte pente

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

A

A

VG

ZH

FP

A-WH

page

page

page

TOTAL

TOTAL

TOTAL

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

"

TOTAL

CHEFFOIS

SAINT-PIERRE-DU-CHEMIN

SAINT-PIERRE-DU-CHEMIN

sous-total EARL L'ENERGIE EARL sous-total

5

4

3

2

1

9

6

15

14

12

11

10

25

24

23

22

21

20

18

17

19

Pland'eau

Coursd'eau

Habitationtiers

3

2

1

PE

CE HT

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 91

Si l’on prend en compte les apports organiques (bovins1449 kg N, 690 kg P2O5 et eaux de lavage 50 kg N et 7,4 kg P2O5) : les apports totaliseront un maximum de 1499 kg N et 697,4 kg P2O5

Suivant la surface utile de 100,29 ha et la surface épandable de 85,19 ha, les apports en azote et phosphore seront respectivement de 15 kg N/ha et 7 kg P2O5/ha et de 17,6 kg N/ha épandable et 8,2 kg N/ha épandable.

Et, les apports totaux (organiques et minéraux) seront de 107 kg N/ha.

Directive Nitrates et programme d’actions régional :

Les apports organiques et minéraux vont s’effectuer en respect du calendrier d’épandage en zone vulnérable (voir page suivante) suivant le programme d’actions régional établi par l’arrêté du préfet de Région en date du 16/07/2018.

Les parcelles d’épandage sont localisées au sein de la ZAR (Zone d’Actions Renforcées) de Rochereau et de l’Angle Guignard.

Localisation schématique des parcelles d’épandage pour la valorisation des eaux de lavage :

Dans les zones d’actions renforcées de St Martin-des-Fontaines, Sainte-Germaine, la Bultière, Rochereau et Angle Guignard, les exploitants limitent le solde de la BGA à 50 kg d’azote/ha sur la campagne ou en moyenne sur les trois dernières campagnes.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 92

Le calendrier d’épandage à respecter est le suivant :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 93

L’EARL DE L’ENERGIE qui valorise les eaux de lavage sur ses terres va réaliser les apports organiques en respect de ce calendrier d’épandage, comme indiqué comme il suit :

Besoins des Apports Période Type de culture Surface cultures organiques d’épandage Lisier de veaux = 700 kg N Blé 44,2 8 503 kg N Février +Eaux de lavage = 20 kg N Lisier de veaux = 749 kg N Mi-Aout avant Colza 15,3 1 766 kg N + Eaux de lavage = implantation du colza 30 kg N

Le calendrier d’épandage ainsi que les doses sont respectées.

3.3. ODEURS

Bâtiments d'élevage

Une odeur résiduelle peut exister à proximité des bâtiments d'élevage. Cependant, la ventilation dynamique des bâtiments permet une bonne circulation de l'air, supprimant la stagnation d’air vicié.

Il faut indiquer qu'il n'existe pas de centres urbains (type bourg) à moins d'un kilomètre du site, situés dans les vents dominants.

De manière générale, étant donné l'éloignement des tiers par rapport au site d'élevage, leur positionnement hors vents dominants, et en l'absence de lisier (fientes sèches), les installations existantes n'induiront pas de nuisances olfactives majeures. Par ailleurs, aucune plainte n'a été observée à l'encontre de l'élevage de l’EARL GATINEAU.

Stockage des déjections animales

Les fientes de volailles sont directement exportées vers une société de compostage agréée (VIOLLEAU) ou exportées vers une unité de méthanisation (GAEC DES VALLONS). Cette exportation aussitôt après curage permet de supprimer tout stockage sur le site et évite tout contact avec les eaux pluviales. Ainsi, cette exportation et l’absence de stockage sur le site d’élevage permet de limiter les odeurs résiduelles liées aux fientes.

De plus, il n’y aura pas d’épandage de fientes. Seules les eaux de lavage seront valorisées par épandage. Ces dernières sont stockées dans une poche étanche et seront valorisées par épandage sur les terres mises à disposition par l’EARL L’ENERGIE. Ces eaux de lavage correspondent à des eaux faiblement chargées et peu odorantes. De plus, l'épandage est suivi d'un enfouissement sous 12 heures, ce qui limite très fortement les nuisances olfactives.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 94 3.4. GESTION DES EAUX PLUVIALES - EAUX DE NETTOYAGE – EAUX DE

CONSOMMATION

Les eaux pluviales sont évacuées vers le milieu extérieur et rejoignent le réseau de fossés existant sans risque de contact avec les déjections animales (voir plan de masse avec réseaux chapitre Projet). Il n’y aura pas de stockage de fientes sur le site d’élevage et les eaux de lavage sont stockées dans une poche étanche.

Concernant les eaux de lavage, leur volume est relativement faible : environ 200 m3/an. De plus, elles sont stockées dans une poche souple. Les matières organiques étant très diluées, aucune odeur n’est perceptible.

Les poulettes sont alimentées en eau par le réseau public ce qui permet d’avoir une eau de bonne qualité pour l’élevage et en quantité toujours suffisante. Des compteurs sont disposés sur les bâtiments et permettent de vérifier quotidiennement la consommation et vérifier le cas échéant qu’il n’y a pas de dysfonctionnement (fuites, maladie révélée par une sur ou sous-consommation). Des clapets anti-retour ont été installés de manière à protéger le réseau contre tout retour d’eau.

La consommation en eau des poulettes sera proche des 5 000 m³ par an après projet, soit une augmentation d’environ 60% par rapport à aujourd’hui. Il faut noter que les bâtiments d’élevage sont équipés de pipettes réduisant le gaspillage d’eau (d’environ 30%) en comparaison à un équipement d’abreuvement standard.

3.5. LE BRUIT INDUIT PAR L'EXPLOITATION

L'arrêté du 20 août 1985 a précisé la méthodologie à mettre en œuvre pour connaître l'évolution des effets sur l'environnement des bruits aériens émis par une installation classée.

L'arrêté de décembre 2013 a précisé l'émergence sonore que les élevages avicoles ne doivent pas dépasser. Celle-ci doit être inférieure à :

 Période de 6 à 22 h (le jour) : Durée cumulée d'apparition Emergence maximale du bruit particulier T en dB(A)

T < 20 mn 10 20 mn  T < 45 mn 9 45 mn  T < 2 heures 7 2 heures  T < 4 heures 6 T  4 heures 5

 Période de 22 à 6 h (la nuit) : 3 dB(A) à l'exception de la période de chargement ou de déchargement des animaux.

Le bruit émis par l'élevage avicole du site "Les Brelutières" et les différents matériels utilisés sont peu perceptibles du voisinage. En effet, le type d’élevage n’est pas bruyant comparé aux élevages hors-sol de pintades ou de coqs reproducteurs. De plus, il n'existe pas de parcs plein air, l'ensemble des animaux est logé en bâtiment.

Les animaux font peu de bruit en raison de la limitation des situations de stress. De plus, les bruits éventuels sont peu perceptibles, les bâtiments avicoles sont situés à plus de 200 m des tiers les plus proche ce qui minimise les nuisances.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 95 En dehors des animaux et à titre d’illustration, voici les principales sources de bruit présentes sur l’élevage :

Estimation du niveau sonore Source de bruit Atténuation à 100 mètres maxi à 10 mètres Vis aliments 75 dB(A) - 20 Bruit des animaux 60 dB(A) - 20 Chargement des animaux 50 dB(A) - 20 Tracteur 70-75 dB(A) - 20 Camion de livraison d'aliment (source ponctuelle) 70 dB(A) - 20 Groupe électrogène (local fermé) 50 dB(A) - 20

Sur le site "Les Brelutières"

Le nombre d'aller-retour de camion de livraison (animaux et aliments) est estimé après projet à :  Aliments = 2 camions par semaine (au lieu de 1 camion par semaine aujourd’hui) ;  Enlèvement des cadavres = 1 fois par semaine (comme aujourd’hui) ;  Départ des poulettes = 34 camions par an (21 camions par an aujourd’hui) ;  Enlèvement des fientes : 44 camions par an (31 camions par an aujourd’hui).

Ainsi le projet d’augmentation des effectifs avec le réaménagement intérieur des bâtiments, va entraîner une augmentation du nombre de camions. Mais cette augmentation va être modérée. En effet, au regard des éléments détaillés ci-dessus, l’augmentation moyenne du trafic sera d’environ 2 à 3 camions par semaine après projet, conduisant à un trafic moyen de 4 à 5 camions par semaine.

Le seuil de fatigue pour l'oreille humaine est évalué à 60 dB(A). Un silence diurne à la campagne équivaut à 45 dB(A) environ. Dans tous les cas de bruit, le niveau sonore à 100 mètres des sources est inférieur aux normes fixées par l’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement par les installations classées (65 dB(A) le jour, 55 dB(A) la nuit). De même, l'élevage de l’EARL GATINEAU respecte les normes d'émergences fixées par l'arrêté du 27 décembre 2013 modifié.

Villages ou hameaux touchés par le trafic

Tous les camions emprunteront le chemin communal de "Les Brelutières", qui supporte déjà un trafic de poids lourds. Les camions venant de Montournais emprunteront la RD 49, puis le chemin communal de Les Brelutières. Le long de la RD 49 se trouvent très peu d'habitations ("La Tourtelière", « La Péronnière » et « La Bigonnière »). Les camions venant de Menomblet, traverseront "Le Puy Poutier" puis "Les Brelutières", avant d'emprunter le chemin communal. Les camions provenant de Saint-Mesmin emprunteront la D8 direction Menomblet et traverseront « Les Anglais » et « la Bigonnière » ou bien Menomblet, « Le Puy Poutier » puis « Les Brelutières ». Enfin, les camions venant de La Forêt-sur-Sèvre (RD 938 TER) traverseront Menomblet et « Le Puy Poutier » puis « Les Brelutières ».

Au regard du faible trafic qui après projet totalisera en moyenne 3 à 4 camions par semaine pour l’élevage de l’EARL GATINEAU, le risque de nuisances lié au trafic reste relativement faible.

Les cartes des pages suivantes détaillent les trajets concernant l’exportation des fientes vers le composteur et vers le méthaniseur. Dans la pratique, les fientes sont curées en fin de bande et exportées conduisant au passage de 18 camions sur environ une semaine, en trafic de pointe.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 96 Cheminement des camions pour l’exportation des fientes vers le méthaniseur (GAEC DES VALLONS « la Foy » à Menomblet) :

L’exportation vers le méthaniseur s’effectue sans traverser de bourg et avec une distance d’environ 2,5 kilomètres.

Cheminement des camions pour l’exportation des fientes vers le composteur (SAS VIOLLEAU « La Gouinière » La Forêt-sur-Sèvre) :

Le cheminement vers le composteur peut s’effectuer sans traverser de bourg avec une distance inférieure à 10 kilomètres.

Lors de l’exportation des fientes, 3 à 4 camions par jour pourront emprunter ces itinéraires sur une durée d’une semaine, avec une fréquence de 1 fois tous les 5 mois. Au final, le trafic journalier reste limité : les routes empruntées sont à vocation agricole ce qui conduit à pas ou peu impacter les principaux axes routiers des environs.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 97

3.6. GESTION DES DECHETS ET DES AUTRES IMPACTS INDUITS PAR L'ELEVAGE

Les cadavres d’animaux sont enlevés par la Société d'équarrissage SECANIM basée à Cholet. Aucun cadavre d’animal n’est brûlé à l’air libre. L’EARL GATINEAU dispose de congélateurs ainsi que de bacs équarrissage. Chaque passage de la société d’équarrissage est programmé suivant les besoins.

Concernant les autres déchets, l'élevage est peu producteur de déchets qui sont traités suivant la filière adéquate :  les emballages cartonnés sont réutilisés ou soit rassemblés avec les ordures ménagères (ou container à papier-carton) ;  Les verres et plastiques sont triés et déposés dans les containers adéquats. Les déchets encombrants sont évacués vers la déchetterie intercommunale la plus proche sur la commune de la Chataigneraie ;  les produits vétérinaires sont séparés et désinfectés à l'eau de javel. L'éleveur indique qu'il n'existe pas de médicamentation qui est généralement réalisé en poussinière. L’EARL GATINEAU réalise uniquement une vaccination volontaire contre la salmonellose. Les produits vétérinaires (aiguilles) sont stockés pour être repris par le vétérinaire.

Aucun déchet ne doit être brûlé à l'air libre.

3.7. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ET BILAN DE FONCTIONNEMENT

Depuis le décret du 21 septembre 1977 modifié, la fermeture d'une installation classée pour la protection de l'Environnement (ICPE) doit respecter une procédure de cessation spécifique.

Ainsi, en cas d'arrêt de l'exploitation, l’EARL GATINEAU notifiera au préfet l'arrêt définitif de son installation d'élevage au moins un mois avant celle-ci.

Les mesures envisagées pour la remise en état du site sont les suivantes :  enlèvement de tous les animaux ;  traitement des effluents de l'élevage ;  traitement des déchets restants selon la filière appropriée ;  vente du matériel d'élevage ;  ferraillage du matériel d'élevage ;  reclassement de certains bâtiments d'élevage en hangars de stockage ;  démolition de certains bâtiments (avec prise en compte de la présence éventuelle de matériaux amiantifères dans le respect de la réglementation) ;  revente de certains bâtiments démontables.

La remise en état du site ne pourra intervenir que lorsque l'exploitation aura cessée toute l'activité et qu'il n'y aura pas de repreneur. En cas de reprise, le nouvel exploitant devra notifier au Préfet la reprise dans le mois qui suit.

3.8. DIRECTIVE IED ET MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

L’élevage de l’EARL GATINEAU compte plus de 40 000 volailles. Il doit par conséquent répondre à la Directive des émissions industrielles dite Directive IED, en mettant en œuvre les Meilleures Techniques Disponibles (MTD).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 98 Pour ce faire, l’EARL GATINEAU met tout en œuvre pour appliquer ces MTD et limiter les impacts sur l'eau et l'air et diminuer les consommations d'énergie.

Il faut rappeler que l’élevage de l’EARL GATINEAU est réalisé dans des bâtiments étanches avec des sols bétonnés supprimant tout risque de perte vers le milieu extérieur. La ventilation des bâtiments est dynamique ce qui permet une bonne aération et le mode d'élevage en volière favorise le bien-être des animaux.

Il faut souligner que l’EARL GATINEAU obéit aux normes bien-être qui doivent être appliquées.

Concernant l'alimentation des animaux, l’EARL GATINEAU utilise un aliment enrichi en phytases et adapte l’alimentation en fonction du stade physiologique des animaux. Il s'agit d'une MTD qui entraîne une diminution des rejets organiques en phosphore en comparaison à une alimentation standard.

Par ailleurs, l’EARL GATINEAU gère les déjections animales de manière optimale :  les fientes de poulettes sont exportées dès la fin du curage vers un composteur ou méthaniseur et supprimant tout stockage sur le site d’élevage.

La réduction de la consommation en eau passe par la mise en place de MTD :  le nettoyage des sols bétonnés s’effectue avec un matériel haute pression limitant ainsi les consommations d’eau.  la consommation en eau est vérifiée de manière journalière ; en cas de variation les causes sont recherchées (détection de fuites, animaux malades…).

La consommation d'énergie s'effectue par le biais de :  l'existence de ventilateurs régulés ;  un nettoyage et surveillance réguliers des conduits, bouches d'aération et ventilateurs ;  l'utilisation d'ampoules basse consommation ;  une isolation des bâtiments optimale composée de laine de verre et mousse de polyuréthane ;  un chauffage optimisé notamment lors du démarrage des poulettes.

En outre, la poche de stockage des eaux de lavage permet une durée de stockage supérieure aux prescriptions réglementaires et évite tout mélange avec les eaux pluviales.

Concernant l’impact sur l’air, les déjections produites (fientes sèches de poulettes) limitent la production de NH3. De plus, les fientes ne sont pas stockées sur le site, ce qui permet d’éviter toute gêne. L’impact sur l’air est limité car les fientes sont rapidement reprises après curage pour être exportées vers un composteur ou méthaniseur.

L’EARL GATINEAU effectue aussi un suivi rigoureux de la charte sanitaire avec de nombreux contrôles.

En conclusion, l’EARL GATINEAU mettra tout en œuvre pour limiter les consommations d’énergie et limiter les impacts sur l’eau et sur l’air.

Les MTD ont été détaillées en annexe 5 de ce dossier.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 99

3.9. DECLARATION ANNUELLE DES EMISSIONS D'AMMONIAQUE

Suivant l’arrêté du 31/01/2008 modifié relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions et des transferts de polluants et déchets, les installations comme celle de l’EARL GATINEAU doivent déclarer annuellement leurs émissions dans l’air et notamment de l’ammoniaque.

L’ensemble des calculs d’ammoniaque est détaillé dans l’annexe MTD (Meilleures Techniques Disponibles).

3.10. INTEGRATION PAYSAGERE

Sur place, le paysage rencontré s'insère dans une zone de type semi-bocagère, assez fermé, avec des terrains destinés aux cultures céréalières, et d'autres destinés principalement aux herbages. Ici et là, les parcelles sont délimitées par des haies, taillis et bosquets. Les terrains aux alentours du site d'élevage présentent un relief assez vallonné.

Afin d'assurer une insertion de l'ensemble du bâti dans le paysage, Monsieur GATINEAU a su conserver et mettre en place des haies autour du site d’élevage avec notamment des haies en bordure de voierie, créant un écran visuel par rapport aux bâtiments d’élevage. (voir photo ci-après).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 100

On rappellera que le projet n’induit pas de nouvelle construction et qu’il s’agit uniquement d’aménagement intérieur.

3.11. ESTIMATION DU COUT DES MESURES MISES EN PLACE POUR PRENDRE EN

COMPTE L'ENVIRONNEMENT (coût après mise en place du projet)

La demande d'autorisation, objet de ce dossier, n’induit aucune création d’ouvrage de stockage et de traitement des déjections car ces derniers sont déjà existants.

Principales mesures Coût en €.HT.

Dératisation (réalisé par une entreprise) 400 € par an

Coût du projet 850 000 €

3.12. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Les effets décrits précédemment dans l’étude d’impact ne s’additionnent pas ou n’interagissent pas entre eux. Les différents rejets et émissions de l’installation restent maîtrisés et acceptables vis-à-vis de l’environnement. Ils n’auront pas d’incidences sur le patrimoine naturel et sur les riverains.

En particulier, l’évaluation des risques montre que les différents rejets et émissions de l’installation (rejets dans l’eau, odeurs, bruit) n’auront pas d’effets sur la santé des riverains de manière directe ou indirecte.

3.13. EFFETS INDIRECTS DU PROJET

Le projet d’aménagement intérieur des bâtiments en volière avec augmentation des effectifs n’induit pas d’aménagement extérieur.

Compte tenu de l’absence d’aménagement extérieur, les effets indirects sont jugés très peu significatifs et acceptables. L’analyse des impacts du site prend en compte ces impacts indirects. Aucun autre réseau qui pourrait impacter le milieu naturel n’est à créer en dehors du site. Aucun impact significatif n’est à recenser : pas de destruction de haies d’importance, pas de passage de cours d’eau, …etc.

3.14. SCENARIO DE REFERENCE AVEC ET SANS MISE EN OEUVRE

DU PROJET

Le 3° de l’article R122-5 du Code de l’Environnement est ainsi rédigé :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 101 L’étude d’impact comprend « 3° Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement et de leur évolution en cas de mise en oeuvre du projet, dénommée " scénario de référence ", et un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en oeuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ; »

Scénario de référence L’état actuel de l’environnement a été présenté en tête de dossier. L’évolution en cas de mise en oeuvre du projet a été présentée dans l’étude d’impact pour chaque thème environnemental. (Eau, Air, Bruit …etc.) Ce paragraphe constitue le scénario de référence, c’est-à-dire avec mise en oeuvre du projet.

Scénario sans mise en œuvre du projet Si le présent projet ne se faisait pas, l’évolution naturelle de l’environnement serait la suivante : - Poursuite de l’activité avec le nombre d’animaux aujourd’hui autorisé sur le site.

- Les bâtiments de volailles existants permettraient la poursuite de l’élevage de volailles sans pouvoir nécessairement répondre à la demande du marché.

-Absence d’amélioration des conditions d’élevage des poulettes.

A moyen terme, c’est la rentabilité de l’exploitation qui serait affectée, avec des outils de production qui ne seraient pas adaptés à la demande et une moindre adaptabilité au marché. La gestion des effluents s’effectuera comme il suit : l’exportation des fientes vers un composteur ou méthaniseur et la valorisation des eaux de lavage par épandage.

3.15. INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES ATTENDUES

Nous rappellerons que le projet n’induit pas de nouvelle construction : il s’agit uniquement de réaménagement intérieur de bâtiments. La gestion des fientes est facilitée par l’exportation de ces dernières vers un composteur et un méthaniseur. Toutefois, ces exportations s’effectuent par camions. Dans le cas où un accident surviendrait sur la route, les fientes seraient récupérées (par curage) et seraient de nouveau repris par un second camion. Concernant les eaux de lavage, elles sont stockées dans une poche étanche supprimant tout rejet vers le milieu naturel. Une surveillance régulière de cette poche permet de vérifier son étanchéité. On notera que préalablement à la réalisation de lavage, les exploitants vérifient le bon fonctionnement des installations (étanchéité des canalisations et de la poche) pour supprimer toute perte vers le milieu extérieur.

De même, les eaux de lavage seront transportées dans des citernes étanches supprimant tout rejet extérieur. En cas d’accident et de perte vers le milieu, un pompage serait mis en place tout en limitant la dispersion de ces eaux dans le milieu (barrage limitant la circulation des eaux dans les fossés).

Outre la gestion des fientes et des eaux de lavage, les bâtiments sont convenablement entretenus pour éviter tout incident (vérification des installations électriques, réparations effectuées suivant les contrôles réalisés). Un sas à l’entrée du site permet d’avoir une interface entre le site et l’extérieur. La sécurité sanitaire du site est maintenu notamment avec l’utilisation d’habits spécifiques pour l’élevage et l’intervention de personne spécialement habilité à rentrer dans l’élevage (éleveurs, techniciens d’élevage) : le site reste interdit au public. En cas de défaillance sanitaire, les éleveurs font appel aux techniciens d’élevage, aux vétérinaires ou aux services administratifs compétents.

Tout est mis en œuvre par les éleveurs pour supprimer les risques d’incidences négatives sur l’environnement.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 102

3.16. DESCRIPTIONS DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS ET INDICATIONS DES

RAISONS DU CHOIX EFFECTUE

Le projet consiste à un réaménagement des bâtiments de manière à supprimer de nouvelle construction et éviter la consommation d’espace agricole supplémentaire. Ce projet de réaménagement intérieur de bâtiment permet ainsi d’éviter toute interférence avec le milieu extérieur (pas d’impact sur la faune ou la flore). Concernant la gestion des fientes, il a été privilégié l’exportation vers une unité de méthanisation et de compostage. Cette exportation permet de limiter la pression organique sur les terres d’épandage environnantes. De plus, l’exportation des fientes vers le méthaniseur constitue un véritable projet de développement durable alliant d’une part la proximité (moins de 3 kilomètres) avec les acteurs locaux et d’autre part permettant d’utiliser un déchet (les fientes) pour la production d’énergie renouvelable.

De même, l’exportation vers une unité de compostage située à moins de 10 kilomètres du site d’élevage permet de limiter les transports et d’accroitre l’activité locale.

Dans le cas où un problème sanitaire surviendrait (ou refus des repreneurs), l’EARL GATINEAU serait contrainte d’éliminer les fientes par incinération. Cette solution ne serait effectuée qu’après validation par les services administratifs.

3.17. SUIVI DES MESURES ERC (EVITER, REDUIRE, COMPENSER)

Le suivi des mesures ERC correspond principalement au respect des Meilleures Techniques Disponibles. En effet, il s’agit pour l’EARL GATINEAU de mettre en place un système de management environnemental au sein de l’exploitation en intégrant une amélioration continue des performances environnementales de l’exploitation. Cette amélioration passe notamment par l’utilisation de techniques performantes : utilisation de pipettes pour la réduction de la consommation en eau, utilisation d’un éclairage basse consommation, maintien d’une ventilation adaptée en fonction des conditions intérieur du bâtiment, fourniture d’une alimentation adaptée à chaque stade physiologique des animaux…

Afin de vérifier que les performances de l’élevage sont optimales, les éleveurs réaliseront chaque année le calcul des émissions d’ammoniaque par le biais des BSR (Bilan simplifié réel) et le GEREP.

Il s’agit aussi d’effectuer une maintenance et une surveillance optimale de l’installation : à chaque vide sanitaire, un nettoyage et une vérification des matériels sont réalisés (vérification de la ventilation, dépoussiérage, vérification des installations électriques…). Et, de manière continue et journalière, les éleveurs réalisent un suivi quotidien de l’élevage avec la surveillance visuelle des animaux et la vérification des quantités d’eau et d’aliment ingérées. Suivant les besoins, les éleveurs font appel à des techniciens d’élevage.

Par ailleurs, la gestion des fientes et des eaux de lavage est effectuée de manière à avoir une traçabilité avec la mise en place de bordereaux d’exportation. Des analyses de fientes et des eaux de lavage seront réalisées chaque année. De même, les installations électriques, les extincteurs seront vérifiés. L’ensemble des documents est mise à disposition des services administratifs en cas de contrôle.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 103 3.18. INCIDENCE DU PROJET SUR LE CLIMAT ET VULNERABILITE DU PROJET AU

CHANGEMENT CLIMATIQUE

L’azote est un élément clé de la production agricole et sa gestion a des conséquences importantes sur l’environnement. En effet, une gestion durable de l’azote en agriculture est primordiale puisque la problématique touche aussi bien les ressources en eau, en air mais aussi la biodiversité. Les gaz azotés comme l’ammoniac (NH3) et le protoxyde d’azote ont des impacts négatifs tant sur la santé humaine et animale que sur le milieu naturel et méritent qu’on leur accorde une grande attention.

On distingue deux échelles d’effets nocifs :

- L’ammoniac a un effet plutôt local, c’est un gaz irritant et toxique pour les éleveurs et les élevages. - Les effets polluants sur l’environnement s’étendent à une zone géographique plus vaste, le protoxyde d’azote est un gaz à effet de serre dont le pouvoir radiatif est 310 fois plus élevé que celui du CO2.

Les émissions d’ammoniac peuvent être réduites en mettant sur pied des mesures techniques au sein des élevages. Il est important d’agir sur tout le processus d’élevage notamment en développant des stratégies alimentaires pour réduire la quantité d’azote contenue dans les déjections animales, il s’agit également de s’intéresser aux bâtiments d’élevage dans leur construction et fonctionnement, et enfin réduire les émissions issues du stockage et de l’épandage des effluents.

Selon le document « L’agriculture et les particules » édité par l’ADEME en mars 2012 : L’agriculture représenterait 97 % des émissions nationales d’ammoniac, gaz précurseur de particules secondaires. L’élevage, à travers les postes bâtiment, stockage et épandage des déjections, apparaît comme le premier émetteur d’ammoniac. Que ce soit sur les cultures ou l’élevage, l’intensité de la volatilisation de l’azote dépend de plusieurs facteurs : quantité d’azote ammoniacal, température, pH du sol et de l’effluent, surface en contact avec l’atmosphère, renouvellement d’air, vent… Globalement, les déjections animales seraient à l’origine de 75 % des rejets d’ammoniac dans l’air.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 104 Le tableau suivant décrit les mesures susceptibles de réduire les émissions d’ammoniac en élevage :

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 105 Afin de minimiser les rejets d’ammoniac et de protoxyde d’azote de l’élevage avicole, les associés de l’EARL GATINEAU mettent en place des MTD (voir le paragraphe correspondant) en utilisant un aliment enrichi en acides aminés et adapté à chaque stade physiologique d’élevage. En ce qui concerne la gestion des fientes de volailles, ces dernières seront exportées vers un composteur agréé ou vers un méthaniseur.

Les nouveaux aménagements intérieurs des bâtiments induiront un meilleur bien-être des animaux. Les associés de l’EARL GATINEAU mettront tout en œuvre pour minimiser l’impact de leur élevage sur le climat.

Par ailleurs, au regard de la maîtrise des conditions d’élevage (ventilation, alimentation, approvisionnement en eau) et de la maitrise des risques au sein du site d’élevage : le changement climatique ne devrait pas avoir d’incidence majeure sur l’élevage de l’EARL GATINEAU

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 106

4. ANALYSE DES METHODES UTILISEES

L'élaboration de ce dossier s'appuie sur 4 principales phases d'étude :

1. Recueil d'informations auprès des exploitants, de la commune, des organismes concernés par le projet et consultation des bases de données du bureau d'études.

2. Appréhension fine du projet et des contraintes de la zone d'étude incluant différentes visites de terrain.

3. Synthèse du projet et de l'état initial : définition de l'ensemble des contraintes du secteur.

4. Choix final du projet. Ce choix est sous la responsabilité finale des exploitants qui s'appuient d'une part sur les recommandations des cabinets d'études et d'autre part sur les contraintes techniques et économiques propres à leur exploitation. Pour appuyer ses conseils, Impact et Environnement utilise de nombreuses références bibliographiques, notamment les données suivantes :

a) Ensemble des textes de lois, décrets et arrêtés. Impact et Environnement est notamment abonné au Code Permanent "Environnement et Nuisances" et du Code Permanent "Sécurité et Conditions de Travail". b) Cartes IGN 1/25 000ème. c) Carte géologique du secteur, carte pédologique si elle existe. d) Référentiel agronomique des sols des établi par l'ESA. e) Références établies par le CORPEN. f) Normes et documents publiés par les différents instituts techniques g) Nombreux ouvrages dans le domaine "agriculture-environnement".

En parallèle de cette analyse documentaire, Impact et Environnement a pour objectif de continuellement améliorer sa qualité d'expertise grâce à un partenariat avec des établissements de recherche et d'enseignement supérieur. Ce partenariat se traduit par l'accueil de nombreux étudiants.

Les principales missions abordées qui concernent le milieu agricole sont les suivantes :

2001 Volet santé des études d'impact agricoles : quelle(s) approche(s) utilisée(s) ? (patron de stage d'un mémoire de la MST "Gestion de l'Environnement" de l'Université d'Angers.

2001 Analyse des dossiers agricoles ICPE dans l'optique d'un développement durable de l'agriculture (patron de stage d'un mémoire de fin d'étude de l'Institut Supérieur Agricole de Lille).

1999 Elaboration d'un code de bonnes conduites environnementales en matière d'élevage canard pour la Société Hens du Groupe CAVAL (patron de stage d'un mémoire de l'Institut d'Ecologie Appliquée).

1998-1999 Réflexion sur les moyens à mettre en place au niveau des exploitations agricoles pour tendre vers un risque 0 pour le milieu environnant et faciliter la compréhension des projets agricoles par les acteurs locaux concernés (patron de stage d'un mémoire Ingénieur ISAB).

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 107 1998 Philippe Douillard était membre du Comité Scientifique qui a organisé le colloque européen consacré à l'évaluation des impacts sur l'environnement des plans et programmes. Ce colloque organisé par le pôle universitaire angevin, le CESA de Tours et l'Université de Nantes a eu lieu à Angers les 10 et 11 septembre 1998.

1998 Evaluation juridique du niveau de complexité d'un dossier installation classée (patron de stage d'un mémoire de droit de l'Université Sophia Antipolis).

1998 Accompagnement vers l'ISO 14 001 de la Société Grimaud Frères (première en agriculture-élevage qui s'appuyait sur une démarche pilote de 10 entreprises de la région Pays de la Loire, démarche collective animée par l'ADEME).

1997 Méthodologie de définition de la complexité d'un paysage, précis du paysage dans l'étude d'impact, hiérarchisation des outils de représentation du paysage (patron de stage d'une thèse du Mastère Juturna).

1996-1997 Expertise d'un système innovant d'incinération des fientes sèches avicoles en collaboration avec les étudiants de cinquième année de l'ESA d'Angers (soutien financier par l'ADEME Pays de Loire).

1996 Analyse critique d'une méthodologie innovante d'audit environnemental des projets des acteurs économiques et des collectivités (patron de stage d'une thèse du Mastère Juturna).

Limite des outils disponibles

La principale difficulté tient à la spécificité de chaque exploitation au regard des outils disponibles et méthodes inventoriées. Lorsqu'on analyse en particulier le risque potentiel de pollution des eaux induit par l'exploitation agricole, il est délicat de trouver une méthode totalement transposable au projet.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 108

CHAPITRE II ETUDE DES DANGERS PRESENTES PAR LES INSTALLATIONS EXISTANTES

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 109

1. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE, IMPLANTATION, ACCES

1.1. ACTIVITE

Après projet, l’EARL GATINEAU conduira sur le site "Les Brelutières" sur la commune de Menomblet, un élevage de poulettes conduisant à la présence de 170 000 poulettes. Le site d'élevage comptera donc un maximum de 170 000 emplacements.

1.2. IMPLANTATION, ACCES

Les installations sont situées à environ 2,4 km au Nord du bourg de Menomblet. A partir du bourg, l'accès s'effectue par la route départementale D 49c, puis par une voie communale qui dessert "Le Puy Poutier" puis "Les Brelutières".

Il est à noter qu’aucun incident ou accident n’a été constaté sur le site d’exploitation jusqu’à présent. Les mesures préventives et compensatoires sont donc efficaces. Il en sera de même avec le projet.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 110

2. PRINCIPAUX DANGERS RECENSES AU SEIN DE L’INSTALLATION

Les principaux dangers recensés sur l’élevage sont : + les risques d’incendie et d’explosion ; + les risques de pollution par écoulement accidentel, + les risques climatiques et naturels, + les risques électriques, + les risques divers.

Les pages suivantes vont détailler l’ensemble de ces risques et les moyens mis en œuvre pour les limiter.

3. CINETIQUE ET PROBABILITE D’OCCURRENCE DES PHENOMENES DANGEREUX

3.1. ACCIDENTS ET INCIDENTS DANS LES ACTIVITES D’ELEVAGE DE VOLAILLES

L’analyse de l’accidentologie permet d’identifier les risques. Ainsi, la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions industrielles (du Ministère du Développement Durable) recense les évènements accidentels en France et à l’étranger intervenus dans les différents secteurs industriels.

En janvier 2015, une étude a recensé 422 évènements survenus France dans les installations relevant de la rubrique 2111 : Elevage de volailles et gibier à plume.

Le principal danger qui apparaît sur ce type d’élevage correspond aux incendies.

En effet, les principaux phénomènes dangereux présents au cours des évènements de cette étude sont les suivants :

L’incendie représente donc le risque principal pour les installations d’élevage de volailles et gibiers à plume avec une probabilité de plus de 9 cas sur 10. Ce constat s’explique facilement par les caractéristiques inhérentes à l’activité. Dans un bâtiment fermé sont concentrées des matières inflammables (paille, fourrage) et des machineries consommatrices d’énergie. Ces sources d’ignition potentielles sont de type chauffage, ventilation ou alimentation des animaux. De plus, l’empoussièrement y est important, ce qui facilite les départs de feu.

Les rejets de matières dangereuses ou polluantes constituent le deuxième type d’événements étudiés. Ces rejets sont constitués par 2 sous-groupes principaux : • les émissions dans le milieu naturel de polluants liquides comme le lisier ou des hydrocarbures • les fuites de gaz alimentant des brûleurs ou produit par une mauvaise combustion.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 111 Ces rejets peuvent être à l’origine des incendies, dans le cas des fuites du propane utilisé pour les systèmes de chauffage notamment. Ils peuvent aussi être la conséquence des sinistres, le feu ayant endommagé les installations. Les explosions sont directement liées à l’emploi de gaz combustible liquéfié stocké en citerne ou en bouteilles. Elles sont majoritairement à l’origine d’incendie mais peuvent également en être la conséquence.

Les autres phénomènes dangereux présents dans les événements de l’étude sont par exemple : • mort des animaux par asphyxie; • contamination de l’élevage par des dioxines ou un virus.

Les conséquences des accidents peuvent être graves. Sur les 422 événements étudiés, on dénombre 5 accidents mortels. Le bilan, pour l’ensemble de l’étude, fait également état de 12 blessés graves. Parmi eux figurent 5 pompiers. Si dans la grande majorité des cas il s’agit de brûlures, on relève également 2 intoxications : l’une au monoxyde de carbone, l’autre par les fumées d’incendie. 22 blessés légers sont également à déplorer. Pour la moitié d’entre eux, ils font partie des équipes de secours.

Dans la très large majorité des cas, l’unité à l’origine de l’événement est détruite. Ceci s’explique par la typologie principale des accidents à savoir l’incendie. L’exploitant doit donc faire face à des pertes financières de plusieurs ordres : dommage matériel et perte d’exploitation par manque à gagner. Pour 27 événements, la destruction de l’outil de production entraîne un chômage technique.

Les causes des accidents sont rarement bien identifiées. Les élevages de volailles présentent une particularité par rapport à d’autres exploitations agricoles. Elles résident dans la présence de systèmes de chauffage, utilisés pour chauffer les bâtiments avant l'arrivée des animaux et pendant leur phase de croissance. Ils sont de deux sortes : • radiants électriques ou au gaz (propane) ; • générateurs d’air chaud / aérothermes fonctionnant au gaz (propane). Dans 73 événements des 422 étudiés, les systèmes de chauffage seraient impliqués dans leurs causes premières, ou perturbations. Les différents types de défaillance rencontrés sur ces matériels sont : • chute d’appareil de chauffage sur le sol paillé du bâtiment; • dysfonctionnements de l’appareil ou fuites de gaz; • défaillances électriques; • 15 cas répertoriés de fuite de gaz en amont des systèmes chauffants.

Parmi ces 73 événements, 25 sont survenus en phase de démarrage des systèmes de chauffage. Outre le risque classique lié à la remise en service d’équipements, ce chiffre souligne l’importance de la propreté des systèmes de chauffage. En effet, lors de la préparation des bâtiments pour l’accueil de jeunes volailles, le paillage est renouvelé. Cette opération peut être génératrice de poussières ou de mouvement de fines brindilles de paille. Si un nettoyage rigoureux des systèmes de chauffage n’est pas mis en place, le démarrage des radiants ou aérothermes peut alors créer un départ de feu.

Autres origines : installations électriques et agressions externes. Parmi les autres perturbations mentionnées dans les événements étudiés on relève : • des défaillances sur les systèmes électriques internes à l’exploitation, de type court-circuit, qui sont évoqués dans 21 événements; • des phénomènes météorologiques comme ; ◦ la foudre qui est à l’origine d’un incendie dans 4 accidents; ◦ la forte chaleur engendrant la mort des volailles par hyperthermie; ◦ les fortes pluies provoquant le débordement de fosse à lisier. • des réactions inattendues ou des phénomènes non maîtrisées : ◦ fermentation microbienne incontrôlée de fourrage, de fiente ou de céréales; ◦ réaction chimique avec de la chaux. • des erreurs humaines qui traduisent une insuffisance d’identification des dangers et de mesures de prévention des risques : ◦ mauvaise régulation du flux thermique des chauffages; ◦ emploi de matériel inapproprié en présence de matières inflammables type fumigène ou poste à souder. • des actes de malveillance dans 4 cas.

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3.2. PROBABILITE D’OCCURRENCE DES PHENOMENES DANGEREUX

L'échelle d'évaluation de la probabilité de survenance du risque montre la probabilité de survenance du risque, la cote et la description du risque. Cette échelle est présentée ci-dessous : Probabilité Cote Description Très faible 1 Evénement possible mais extrêmement peu probable : n’est pas impossible au vu des connaissances actuelles, mais non rencontré sur un très grand nombre d’installations et d’années. Faible 2 Evènement très improbable, qui s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité. Moyenne 3 Evènement improbable, déjà rencontré, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité Forte 4 Evènement probable qui s’est produit sur le site ou peut se produire pendant la durée de vie des installations. Très forte 5 Evènement courant qui s’est produit sur le site et peut se produire à plusieurs reprises pendant la durée de vie des installations, malgré d’éventuelles mesures correctives.

Pour les élevages du type de l’EARL GATINEAU, les dangers peuvent être classés comme il suit :

RISQUE PROBABILITE CONSEQUENCES Destruction totale ou Incendie - explosion 2 partielle de l'installation et site pollution air Ecoulement accidentel 2 Pollution de l'Eau Destruction totale ou Risques naturels (foudre, partielle de l'installation 2 inondation, vents …) et endommagement matériel Dysfonctionnement de Risques électriques 2 l'élevage Accidents corporel 3 Blessures des exploitants Accidents de la circulation 2

Les mesures de prévention, de protection et de secours sont précisés pour chaque type de risque dans les pages suivantes.

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4. LES RISQUES PRESENTS AU SEIN DE L’INSTALLATION

4.1. LES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT EXTERIEUR ET AUX CAUSES

NATURELLES

Les installations sont conçues pour résister aux aléas climatiques, sauf catastrophe naturelle imprévisible.

+ LE RISQUE SISMIQUE : La commune de Menomblet se situe en zone de sismicité de niveau 3 ou modéré.

+ LE RISQUE FOUDRE :

Les effets directs et indirects causés par la foudre peuvent engendrer des incendies, des explosions et dysfonctionnement sur l’élevage. Comme l’indique la carte du niveau kéraunique en France, le site se situe dans une zone faiblement soumise au risque foudre.

+LE RISQUE INONDATION : Le site d’élevage n’est pas concerné par le risque inondation. Le projet n’induit pas de nouvelle construction.

+LE RISQUE LIE AUX INSTALLATIONS VOISINES : Le site d’élevage de l’EARL GATINEAU est isolé et aucun autre établissement n’est situé à proximité immédiate. EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 114

4.2. LES RISQUES LIES AUX PROCEDES ET AUX PRODUITS

+LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION :

Les risques d’incendie sont principalement liés au stockage et à l’utilisation de paille ou copeaux dans les bâtiments d’élevage, au stockage de gaz inflammable, aux installations électriques et aux produits inflammables (hydrocarbures, cartons…).

Les bâtiments soumis à autorisation ne présentent pas de risque de propagation du feu du fait de leur éloignement par rapport aux habitations tiers. Le site d’élevage est accessible facilement et rend possible toutes interventions des secours.

Afin de limiter les risques, l'équipement électrique intérieur des bâtiments doivent être conforme :  aux dispositions du décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs contre les courants électriques ;  à la norme française NFC 15.100. Les installations électriques seront contrôlées tous les ans par un technicien compétent et les exploitants mettront en place les mesures correctives pour corriger les anomalies éventuelles indiquées lors de ce contrôle (Contrôle tous les ans, en cas de présence de salariés). On notera que les anomalies détectées à chaque contrôle font l’objet de mesures correctives systématiques de manière à assurer la sécurité des éleveurs et salariés.

Une des sources d’incendie ou d’explosion correspond aux cuves de gaz présentes sur le site d’élevage. Ces citernes de gaz sont régulièrement entretenues et vérifiées (contrat d’entretien existant pour ces cuves). Les systèmes de chauffage ont été installés conformément aux normes en vigueur. Ils sont régulièrement entretenus et contrôlés. Au vue de leur puissance, ces systèmes de chauffage ne présentent pas de risque élevé.

+LES CADAVRES D’ANIMAUX

Les risques liés aux animaux morts sont d’ordre sanitaire. En effet, un animal mort peut être vecteur de maladie ou virus et avoir un effet attirant pour les prédateurs ou charognards. Les animaux morts sont stockés dans un congélateur et disposés ensuite dans un bac équarrissage pour permettre la collecte par la société d’équarrissage. Aucun cadavre n’est laissé à l’air libre dans le milieu extérieur.

+LES PRODUITS DANGEREUX ET RISQUES DE POLLUTION PAR ECOULEMENT ACCIDENTEL

Des produits de désinfection, de nettoyage, de traitement sont présents sur l’exploitation. Ils sont stockés dans des conditions propres de manière à éviter tout déversement vers le milieu extérieur.

Les produits vétérinaires sont groupés dans une armoire à pharmacie disposée dans un local approprié. Les produits phytosanitaires sont stockés dans un local phyto qui disposera d’une rétention pour supprimer tout rejet vers le milieu.

Globalement, les produits sont livrés au fur et à mesure des besoins afin d’éviter au maximum de les stocker.

On notera que l’élevage n’induit pas de lisier. Seules des eaux usées du lavage des sas seront produites. Ces eaux seront maîtrisées par la mise en place de fosses de stockage et seront ensuite valorisées par épandage.

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+PROTECTION CONTRE LES CHUTES

 Une protection pérenne contre les risques de chute est installée sur les silos. Les silos seront équipés d'une échelle fixe qui est munie d'une crinoline fixe à partir de 2 mètres du sol. De plus, dans sa partie basse, l'échelle comporte un élément aisément amovible et devant être enlevé après chaque utilisation. En outre, deux rambardes fixes relient l'échelle à l'orifice supérieur du silo.  Afin de supprimer les risques de chutes à travers les toitures, des matériaux intrinsèquement résistants (résistance au choc supérieur à 1 200 joules) seront utilisés.

Toutefois, afin de se protéger contre ce qui est dangereux pour la santé, chaque exploitant met en place suivant les besoins une protection individuelle comme indiquée dans le tableau ci-après.

Liste indicative des travaux nécessitant le port d'une protection individuelle.

Tous travaux exceptionnels non répétitifs ou de courte durée exposant à un risque de chute Harnais d'antichute de hauteur. Les points d'ancrage doivent avoir une résistance à la rupture de 2 000 da N (longes, mousquetons) (ou kg). Tous travaux présentant le risque de chute d'objets manutentionnés sur les pieds ou Chaussures, bottes d'écrasement ou de perforation de la semelle par objets pointus. Tous travaux présentant le risque de projection dans les yeux (burinage, meulage, Lunettes, masques manipulation de produits acides ou caustiques...) ou exposant à des sources lumineuses de forte puissance (soudage). Masques, cagoules Tous travaux effectués dans des milieux pollués (poussières, gaz toxiques...). Tous travaux présentant des risques de projection sur le corps (soudage, manipulation de Tabliers produits dangereux...). Gants Tous travaux présentant des risques pour les mains (manutention, ferraillage, soudage...). Casques antibruit, Tous travaux exposant à des niveaux sonores supérieurs à 85 dBA (marteaux-piqueurs, bouchons conduite d'engins, meulage...).

+PROTECTION CONTRE LES CHUTES INTERIEURES

Les sols et escaliers des locaux sont souvent rendus humides et glissants du fait des souillures et fientes, et sont à l’origine de nombreuses glissades, trébuchements, faux-pas, provoquant des lésions. En cas de perte d'équilibre, l’aviculteur peut heurter un objet dangereux ou chercher à se rattraper au support le plus proche. Le siège des lésions est variable : tête, membre supérieur, tronc, membre inférieur, localisations multiples. Les lésions sont le plus souvent cutanées et/ou ostéo-articulaires : la foulure, l'entorse, les contusions, plaies cutanées et hémorragies, la fracture sont les lésions les plus courantes.

Pour limiter ce type de risque, les éleveurs se muniront de chaussures adaptées limitant le risque de glissement. De plus, de manière à éviter tout glissement, les accès rampes et marches seront entretenues en bon état de propreté de manière à limiter l’accumulation de fientes. Les éleveurs seront munis de gants. Et, les interventions sur le site s’effectueront généralement à deux personnes de manière à pouvoir intervenir rapidement en cas de chutes.

4.3. LES RISQUES EXTERIEURS ET DE MAVEILLANCE

+UN SITE INTERDIT AU PUBLIC Le sas d'entrée permet d'établir une barrière sanitaire par rapport à l'extérieur du site.

Les risques pendant la livraison des aliments sont négligeables. Toutes les manœuvres se font à partir du sol, aussi bien pour l'ouverture de la trappe des silos de stockage que la mise en place de la vis de remplissage. Il n'y a aucune ligne électrique à proximité qui pourrait représenter un danger lors des livraisons.

Le site d’élevage reste interdit au public et les personnes entrant sur le site doivent se conformer aux règles indiquées par les éleveurs.

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+LA LUTTE CONTRE LES RONGEURS Les rongeurs sont susceptibles de transmettre des maladies et de détériorer les installations.

Les mesures mises en place consistent à une dératisation avec l’utilisation de produit homologué. On notera qu’une désinfection des bâtiments est réalisée à chaque vide sanitaire.

4.4. REGISTRE DES RISQUES

Conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013, les exploitants tiendront à la disposition de l'inspection de l'environnement, spécialité installations classées les éléments justifiant que les installations électriques et techniques (gaz, chauffage, fioul) sont entretenues en bon état et vérifiées par un professionnel.

Un contrôle électrique annuel est réalisé en raison de la présence de salarié. Chaque contrôle fait l’objet d’un rapport d’anomalies qui sont rectifiées rapidement pour assurer une bonne sécurité des salariés et limiter les risques liés à ces installations électriques.

Les fiches de données de sécurité permettant de connaître la nature et les risques des produits dangereux présents sur le site d’élevage, les justificatifs des vérifications périodiques des matériels électriques et techniques et les éléments permettant de connaître les suites données à ces vérifications sont tenus à la disposition des services de secours et de l'inspection de l'environnement, spécialité installations classées, dans un registre des risques. Ce registre comprendra un plan de zones à risque, situant les parties d’installations susceptibles de prendre feu ou de conduire à une explosion (citernes de gaz, cuves à fioul…).

Le plan de la page suivante localise les zones à risques et moyens de défense incendie.

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170 m3

Vannes de coupure gaz Vannes de coupure gaz situéessituées à àl'extérieur l’extérieur dans dans des desboitiers boitiers sous sous verre verre dormant dormant.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 118

5. MOYENS DE PREVENTION

5.1. LES MOYENS DE PREVENTION CONCERNANT LES RISQUES D’ORIGINES

NATURELLES

Les risques naturels susceptibles d’occasionner des accidents pour l’homme ou pour l’élevage peuvent être à l’origine, de la foudre, de la tempête, neige, gel, séisme ou inondation.

Les mesures mises en place sont les suivantes :

+Foudre : les installations sont mises à la terre. De plus, l’architecture massive et basse n’attire pas les impacts kérauniques. +Vent : les bâtiments sont conçus pour faire face aux intempéries. Les haies autour du site pouvant faire écran sont conservées. +Neige : le risque est faible avec environ 8 jours par an. +Gel : le risque est faible. Les installations d’alimentation en eau sont mises en profondeurs hors-gel et protégées contre le gel. +Séisme : les installations sont conçues pour résister au risque sismique du secteur qui est modéré. +Inondation : l’installation n’est pas située en zone inondable.

5.2. LES MOYENS DE PREVENTION CONTRE LA POLLUTION DU MILIEU

Le site d'élevage de volailles induit la production de fientes sèches ce qui supprime les risques d’écoulements vers le milieu extérieur. Ces dernières seront ensuite exportées vers un composteur agréé ou méthaniseur, afin de réduire la pression azoté et phosphorée sur le milieu naturel.

Les eaux de lavage sont maîtrisées par un stockage en poche et valorisées par épandage.

Il n’y a pas de stockage de fientes au champ. Ces dernières sont curées et directement exportées hors du site.

Ainsi, après projet, les réseaux d’eaux pluviales et d’eaux de lavage sont bien séparés.

Les deux cuves à fioul présentes sur le site disposent d’une double paroi pour supprimer tout risque de pollution vers le milieu extérieur.

Par ailleurs, les exploitants réalisent une évacuation et un tri des déchets : récupération des déchets médicamenteux par le vétérinaire, tri sélectif des papiers, cartons, plastiques et utilisation des services de la déchetterie intercommunale pour la gestion des encombrants et huiles.

5.3. LES MOYENS DE PREVENTION CONTRE LES ACCIDENTS DU TRAVAIL

Pour limiter les accidents du travail, il s’agit en premier lieu de tenir un entretien régulier des installations. Tous les bâtiments d’élevage font l’objet d’un nettoyage et désinfection avec vide sanitaire. Les installations électriques sont maintenues en bon état de fonctionnement avec contrôles réguliers.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 119 Les éleveurs veillent à éviter tout encombrement à l’intérieur ou à l’extérieur. Et, l’ensemble des machines et mécanismes (ventilation, chaine d’alimentation…) sont maintenues dans de bonnes conditions de fonctionnement.

Lors des déplacements avec les engins agricoles, toutes les précautions sont prises pour éviter les accidents de la circulation.

Globalement, le site est maintenu en bon état de propreté. Les différents équipements font l’objet de vérification régulière (cuves, extincteurs, installations électriques..).

5.4. LES CONSIGNES A RESPECTER EN CAS D’URGENCE

Il doit être affiché sur le site, les consignes indiquant notamment : +le n° d’appel des sapeurs pompiers : 18 +le n° d’appel de la gendarmerie : 17 ; +le n° d’appel du SAMU : 15 ; +le n° d’appel des secours à partir d’un mobile : 112 ; +ainsi que les dispositions immédiates à prendre en cas de sinistre ou d’accident pour assurer la sécurité des personnes et la sauvegarde des installations.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 120

6. MOYENS DE PROTECTION ET DE SECOURS EN CAS DE SINISTRE

6.1. ACCES DES VEHICULES DE SECOURS

Les bâtiments sont accessibles en tout temps par un chemin direct goudronné.

6.2. MOYENS D'ALERTE

Au cours de la journée, il y a toujours une personne qui travaille sur l'exploitation. Les moyens de secours et de lutte incendie sont assurés par la commune de St-Pierre-du-Chemin. Il y a une alarme avec transmetteur téléphonique sur les bâtiments existants.

6.3. MOYENS DE LUTTE CONTRE L'INCENDIE

Dans ce domaine, le site d'élevage doit respecter les prescriptions techniques en vigueur actuellement. En effet, le service départemental incendie sécurité donne les recommandations suivantes :

 présence d’une borne incendie de débit 60 m3 par heure à moins de 200 m de l’élevage, ou  présence d’une réserve d’eau de 120 m3 à moins de 200 m de l’élevage, accessible en toutes circonstances.

Aussi, pour répondre aux prescriptions ci-dessus, l’EARL GATINEAU dispose d'une réserve incendie de 170 m3 utiles à moins de 200 mètres des bâtiments d'élevage du site "Les Brelutières". En effet, à l’Ouest du site, une citerne souple a été mise en place afin de subvenir aux besoins des secours en cas d’incendie.

Dans tous les cas, l’EARL GATINEAU se conformera aux prescriptions réglementaires en matière incendie. Par ailleurs, des extincteurs sont disposés dans tous les bâtiments.

Par ailleurs, en cas d'incendie, les consignes d'urgence sont :  arrêter la ventilation et fermer tous les ouvrants ;  couper l'installation électrique ;  couper l'arrivée de gaz au niveau de la régulation et des citernes pour le site de "Les Brelutières".

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 121

6.4. CONTROLE DES EQUIPEMENTS MIS EN PLACE

Les extincteurs mis en place dans les bâtiments avicoles existants sont contrôlés systématiquement une fois par an.

Les installations électriques sont contrôlées tous les ans par le bureau de contrôle en raison de la présence de salariés. Les rapports sont tenus à la disposition de l'inspecteur des installations classées.

Comme précédemment indiqué, les éleveurs procèdent rapidement à la suppression des anomalies après un contrôle.

Les 5 cuves de stockage de gaz présentes sur le site "Les Brelutières" sont vérifiées régulièrement et conformément à la Loi par une société agréée dans le domaine de l'entretien de ce type d'équipement. Les recherches de fuites éventuelles sont faites à l'aide de liquide moussant. L'usage de la flamme est interdit.

La maintenance du système de chauffage et de l'installation électrique est assurée par un artisan agréé. Avant chaque démarrage de lot (pour les poulettes), l'ensemble de l'installation de gaz sera mis sous pression avec une vérification des fuites éventuelles.

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CHAPITRE III NOTICE D'HYGIENE ET DE SECURITE

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 123

1. HYGIENE

1.1. GENERALITES

L’élevage est accessible à un certain nombre de personnes qui doivent respecter les conditions élémentaires d’hygiène et de sécurité notifiées par l’EARL. Il s’agit en particulier des personnes salariés et autres techniciens.

Le nombre de personnes salariées correspond à deux personnes à temps complet auxquelles s'ajoutera une personne après projet. Dans tous les cas, l'entrée sur le site d'élevage est conditionnée par l'entrée dans un sas. Ensuite, le personnel se conforme aux règles d'hygiène établies sur le site avec notamment le port d'une combinaison, coiffe et sur-bottes.

1.2. MESURES MISES EN PLACE

Les locaux sont entretenus et en bon état de propreté. En permanence, il est procédé à une dératisation des bâtiments et de leurs abords. Concernant ces travaux de dératisation, ceux-ci sont réalisés par une entreprise spécialisée pour un coût annuel d’environ 400 €/an.

Un vide sanitaire est réalisé entre chaque bande. Et afin de limiter tout problème sanitaire autant pour l'extérieur que pour le cheptel, des contrôles sanitaires sont réalisés par les vétérinaires de l’EARL GATINEAU: recherche de Salmonelles toutes les 3 semaines, recherche des mycoplasmes toutes les 4 semaines.

Les produits de désinfection et les médicaments sont stockés dans un endroit approprié et convenablement protégé.

Une lutte contre les mouches peut être réalisée suivant les besoins en période estivale.

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2. IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX RISQUES CHIMIQUES

Trois principaux types de risques peuvent avoir une influence sur la santé des personnes qui travaillent sur l'exploitation :

 l'ammoniac émis dans le bâtiment ;  le monoxyde de carbone émis ;  et l'utilisation de produits.

2.1. L'AMMONIAC

Parmi les gaz produits dans l'élevage, l'ammoniac est celui qui est en plus grande concentration. La formation d’ammoniac dans les bâtiments est attribuée à la décomposition microbienne de l’acide urique dans les litières. La production d’ammoniac dépend de l’humidité, de la température, du pH, de la concentration en oxygène. Elle dépend aussi de la qualité de la litière et de la régularité d’évacuation des déjections.

Influence de l'ammoniac sur la santé

 Sur la santé humaine : Le tableau ci-dessous résume les effets des niveaux de concentration de l'ammoniac sur l'homme. Certaines personnes détectent plus facilement l'ammoniac que d'autres. L'ammoniac est détectable par l'humain à une concentration de 5 ppm (selon certains auteurs), et la concentration maximale que l'homme peut supporter est de 100 ppm pendant 8 heures. L'irritation chronique du système respiratoire favorise le développement d'infections broncho- pulmonaires. En France, l'INRS (1986) définit pour l'ammoniac, la concentration de certaines substances dangereuses dans l'atmosphère des lieux de travail : la V.M.E. (Valeur Moyenne d'Exposition) et la V.L.E. (Valeur Limite d'Exposition). La V.M.E. est la concentration admise moyenne à laquelle un travailleur est effectivement exposé au cours d'un poste de 8 h. Pour l'ammoniac, la V.M.E. est de 25 ppm. La V.L.E. est la concentration moyenne maximale calculée sur 15 minutes à ne pas dépasser. Pour l'ammoniac, la V.L.E. est de 50 ppm.

Niveau d'exposition Effets 5 ppm Détectable à l'odeur 6 - 20 ppm Irritation des yeux et du système respiratoire 40 ppm Maux de tête, nausées, pertes d'appétit 100 ppm Irritation de la muqueuse, salivation et écoulement nasal

Dans les élevages, comme celui de l’EARL GATINEAU, la concentration en ammoniac à l'intérieur des bâtiments est inférieure à 15 ppm, pour des raisons de bien-être des animaux. Cette valeur se situe en dessous de la V.M.E.

 Sur la santé animale : L'ammoniac agit directement sur l'appareil respiratoire ou comme facteur prédisposant à une maladie respiratoire clinique, avec des symptômes spécifiques, se traduisant par une baisse de production. Pour ces raisons, il est suggéré qu'un niveau de 15 ppm d'ammoniac ne doit pas être dépassé. Le gaz irritant comme l'ammoniac entraîne une augmentation de la production de mucus, endommage l'action ciliaire de la trachée et diminue la résistance aux infections respiratoires. Des concentrations d’ammoniac de 60-70 ppm prédisposent davantage les EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 125 volailles aux maladies respiratoires et augmentent les risques d’infections secondaires. Outre les problèmes respiratoires, les animaux peuvent présenter des conjonctivites. Les symptômes typiques de la conjonctivite sont un entassement des volailles dans un groupe, des frottements des yeux avec les ailes, les yeux se ferment et deviennent sensibles à la lumière. Les premiers symptômes apparaissent chez les volailles de 2 à 3 semaines.

2.2. LE MONOXYDE DE CARBONE

Le monoxyde de carbone est un gaz très toxique, sans goût ni odeur. Il apparaît en élevage avicole à la suite d’un mauvais réglage ou de l’usure des appareils de chauffage, occasionnant alors une combustion incomplète du gaz par manque d’oxygène.

Ce phénomène, associé à un manque de renouvellement d’air, peut se révéler mortel pour l’éleveur et les animaux. Les symptômes de l’intoxication au CO se manifestent par des maux de tête (céphalées), une grande fatigue, des vertiges et des nausées :

CO (en ppm) Durée d’exposition Symptômes 50 8 h Néant 200 2 h Légers 1 000 1 h Fatigue extrême, nausées 1 000 2 h Décès 4 000 1 h Décès 10 000 1 mn Décès en 1 à 3 mn

Le risque est maximum durant la période de préchauffage des bâtiments et les tous premiers jours d’élevage. C’est en effet durant cette phase que la production de chauffage est la plus forte et la ventilation la plus faible, notamment l’hiver.

Des essais ont montré que le taux minimum de renouvellement d’air permettant d’obtenir à la fois un air suffisamment riche en oxygène pour une bonne combustion et aussi de bonnes conditions de démarrage des poussins, se situe à au moins 20% du volume du bâtiment (20% renouvelé par heure).

Une bonne gestion des bâtiments doit permettre de limiter les émissions de gaz et de poussières.

Les bâtiments possèdent une ventilation dynamique permettant d'avoir une bonne ambiance dans le bâtiment.

L'installation doit posséder des portes réparties de manière à permettre une évacuation rapide de tous les occupants. Les portes situées en bout de bâtiment d’élevage devront donc toujours être libres d’accès. Ces portes seront ouvrables de l’intérieur des bâtiments et régulièrement entretenues.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 126 2.3. LA MANIPULATION DES PRODUITS

Les produits chimiques utilisés sont ceux principalement utilisés pour la désinfection des bâtiments. Les produits dangereux tels que le formol doivent être manipulés avec précaution. Le degré de danger de ces produits est clairement identifiable par l'étiquette qui accompagne ces produits :

Dans le cas d'entreposage d'un produit chimique, l'exploitant disposera d'un local aéré, fermé à clef. Les produits sont conservés dans leur emballage d'origine jusqu'à leur utilisation.

Les produits classés comburants (O) et extrêmement inflammables (F+) seront limités en quantités. Il est interdit de fumer en présence de ces produits, y compris dans les bâtiments d'élevage.

Dans tous les cas, l'exploitant utilisera précautionneusement ces produits en se protégeant efficacement contre les éclaboussures ou émanations (gants, masques…).

On notera que le site d’élevage présente un groupe électrogène avec deux cuves à fioul disposant d’une double paroi supprimant tout risque de perte vers le milieu extérieur.

2.4. RISQUE BRUIT

Dans l'étude d'impact, nous avons montré que l'installation respectait la réglementation en matière de bruit par rapport aux tiers.

Concernant les risques liés au bruit à l'intérieur de l'installation, ils sont occasionnés principalement par :  les animaux ;  les engins agricoles.

Les animaux font peu de bruit en raison de la limitation du stress. Les bruits des animaux sont occasionnés principalement lors du ramassage des animaux.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 127 2.5. RISQUE CIRCULATION

Ce risque existe à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de l'élevage.

 Concernant la circulation interne à l'élevage, un plan d'accès aux différents bâtiments est établi (voir plan de masse de l'étude d'impact). Les camions disposent d'un espace suffisant pour effectuer des manœuvres. L'accès des piétons est réglementé, et dans le cas où une personne extérieure pénètre sur le site, elle est obligatoirement accompagnée par Monsieur ou Madame GATINEAU ou leur fils, ou une personne travaillant sur l'élevage.

 Concernant la circulation externe : les véhicules lents sont équipés de gyrophares permettant d'avertir les autres usagers.

2.6. RISQUE ELECTRIQUE ET INCENDIE

Déjà définis dans l'étude d'impact, les installations électriques présentent peu de risques en raison de leur conformité par rapport aux dispositions du décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs contre les courants électriques.

De plus, le personnel assure un entretien régulier des bâtiments de manière à vérifier et limiter la dégradation des installations électriques.

Pour limiter tout risque, à chaque vide sanitaire, une vérification systématique des différentes installations est réalisée.

Et, afin de lutter rapidement contre les débuts d'incendie, le personnel dispose d'extincteurs dans les bâtiments. Et une réserve incendie constituée par une citerne souple de 170 m3 utiles est située à proximité des bâtiments d'élevage de "Les Brelutières".

Dans tous les cas, l’EARL GATINEAU s'engage à prévenir les autorités administratives compétentes en cas d'accident du travail.

2.7. MESURES DE PREVENTION

Une bonne gestion des bâtiments doit permettre de limiter les émissions de gaz et de poussières.

1. L’ensemble des installations doit être maintenu en parfait état de fonctionnement.

2. L'installation doit posséder des portes réparties de manière à permettre une évacuation rapide de tous les occupants en cas d'incident.

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CHAPITRE IV VOLET SANTE

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1. INTRODUCTION

La circulaire n°98-36 du 17 février 1998 relative à l‘application de l’article 19 de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, complétant le contenu des études d’impact des projets d’aménagement, a modifié l’article 2 de la loi du 10 Juillet 1976 en ajoutant un nouveau volet dans l’étude d’impact : « étude des effets du projet sur la santé ».

Etant donné l’étendue du sujet, nous avons décidé d’exclure de ce volet santé, d’une part, la santé de l’exploitant agricole et ses salariés, déjà abordée dans l’étude de dangers. D’autre part, les conséquences pour la santé publique de la détérioration globale de l’environnement (effet de serre, diminution de la couche d’ozone, pluies acides…) étant encore peu étudiées, nous ne les traiterons pas dans cette étude.

Une remarque préalable est nécessaire pour délimiter le cadre du volet santé. En effet, il s’agit d’évaluer le risque global encouru par l’Homme du fait de l’activité d’une exploitation. Cependant nous avons pour l’instant peu d’informations sur la proportion dans laquelle une exploitation peut contribuer à des effets généraux de pollution sur l’environnement. De même, le lien entre la pollution et les risques sur la santé humaine n’est pas clairement défini sauf pour quelques polluants très particuliers. Aussi, ce volet santé ne pourra qu’évoluer au fur et à mesure des découvertes scientifiques et médicales.

Cette circulaire n°98-36 du 17 février 1998 prise pour l’application de l’article 19 de la loi sur l’air du 30 Décembre 1996 énonce qu’il faudra à présent dans le volet santé, préciser les effets à court terme et à long terme de l’activité précisée ci-dessus.

Les impacts sur la santé étant pour l’instant mal connus, nous limitons l’étude aux risques d’atteinte à la santé humaine. L’évaluation du risque est une forme particulière d’évaluation de l’impact, principalement des conséquences toxiques et écotoxiques du développement, de la fabrication et de la dispersion des produits chimiques, alors que l’évaluation de l’impact engloberait divers types de changements, par exemple le débit de l’eau, la température, etc., qui peuvent être modifiés en réponse à une activité humaine particulière. L’évaluation du risque est aussi définie comme une méthode d’estimation de l’importance et de la probabilité des effets délétères des substances anthropiques sur l’environnement. (Ecotoxicologie, théorie et applications, INRA, 1997).

Dans l’exploitation concernée par le projet, nous identifions deux catégories de risques : d’une part, les risques micro biologiques, et d’autre part, les risques chimiques.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 130

2. LES RISQUES MICROBIOLOGIQUES

Le risque biologique existe dès lors qu’on rejette dans l’environnement extérieur des micro-organismes dont on ne contrôle alors plus la diffusion. L’impact de ces germes et leur nocivité pour le milieu environnant dépendent naturellement de leur pathogénicité, de leur résistance, de leur contagiosité et de la réceptivité de l’hôte qu’ils vont rencontrer.

Il n’est pas aisé d’attribuer à une installation, l’origine d’une pathologie développée à proximité de son site d’implantation ou de celui de traitement de ses effluents (Qualité de l’environnement et Productions animales, 1989). Encore plus difficile est l’attribution à cette installation l’origine d’une pathologie développée à grande distance.

2.1. LES AGENTS PATHOGENES SUIVANT LES DIFFERENTS TYPES D’ELEVAGES

Une commission des communautés européennes a recensé les bactéries qui concernent la santé humaine et/ou animale et qui sont présentes dans les effluents d’élevages. (Voir tableau 1).

Tableau 1 : Les principaux agents pathogènes recensés

Salmonella spp. Escherichia coli Brucella spp. Leptospira spp. Bacillus anthracis Treponema hyodysenteriae Erysipelothrix rhusiopathiaae Chlamydia spp. Mycobacterium spp. ( M. tuberculosis, M. bovis, M.avium, M. paratuberculosis et les Mycobactéries atypiques)

2.2. LA DISSEMINATION DES GERMES PATHOGENES

Le risque de pollution pour un élevage est la somme des risques individuels que présente chaque étape de la filière (et dans une moindre mesure le fumier) : bâtiment, stockage, évacuation, épandage et devenir dans le sol.

La dissémination des agents infectieux peut se faire, soit directement à partir du site d’élevage, soit indirectement, par le biais des sous produits et effluents (Qualité de l’environnement et Productions animales, 1989).

2.2.1. La dissémination à partir du site

Le site constitue généralement un milieu fermé. La propagation d’agents infectieux sera assurée par des vecteurs qui, en dehors de l’homme, pourront être :  le vent transportant des aérosols viraux. Notons que les conditions de formation nécessitent une concentration des effectifs et une charge virale importante et restent exceptionnelles (fièvre aphteuse, maladie de Newcastle, maladie d’Aujeszky).  les insectes et les rongeurs peuvent jouer un rôle de réservoir autant que de véhicule (salmonelloses, listériose, leptospirose) ;

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 131  les carnivores peuvent se contaminer ou traîner des cadavres et débris divers (pasteurellose, maladie d’Aujeszky, brucellose) ;  les écoulements accidentels d’eaux résiduaires (germes fécaux et/ou pathogènes de l’espèce traitée), (Qualité de l’Environnement et Productions animales, I.T.S.V., 1989).

L’EARL GATINEAU réalise une désinfection, désinsectisation périodique selon les besoins et une dératisation continuelle de l'exploitation de façon à diminuer tous les vecteurs possibles de dissémination.

2.2.2. La dissémination à partir des effluents

En ce qui concerne les épandages d’effluents, ils peuvent induire, dans le cas d’une mauvaise utilisation un relargage concentré d’agents plus ou moins pathogènes. Des accidents ont été signalés dans des terrains épandus et remis en pâture ou dans le proche environnement lorsque les conditions d’épandage n’ont pas été optimales (Qualité de l’environnement et Productions animales, 1989).

2.3. LE DEVENIR DES GERMES

Le devenir des germes est fonction des caractéristiques propres des germes, de leur résistance et des conditions qui leur seront ou non favorables. Prenons l’exemple de la Salmonella qui est la bactérie la plus souvent transmise à l’homme. Elle cause en effet avortements, diarrhées, pneumonies… Tableau 2 : Durée de vie de la Salmonella.

Sol 60 jours Eau de mer 3 à 11 jours Eau de lac 28 à 84 jours Eau de pluie 118 jours Eau de puits 90 jours Eau de robinet 29 jours Eau de rivière 20 à 120 jours Saumure 120 à 180 jours Acide lactique ½ jour

Tableau 3 : Quelques exemples de durée de survie

Brucella Fumier de bovin à 8°C  1 an Lisier de bovin au moins 8 mois Sol 3 mois Entérovirus Relativement résistant dans les déjections Virus de la maladie d’Aujezky Dans le lisier 5 jours Dans la litière 30 jours Ascaris suum Œufs : dans le lisier porcin 1 an

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 132 CONCLUSION : Un certain nombre de bactéries disparaîtront au cours du stockage : les micro-organismes sont adaptés à des conditions de croissance qui sont celles des tissus animaux. Les écosystèmes des effluents sont très différents. Après épandage, un grand nombre de micro-organismes ne résistent pas dans le milieu extérieur. Les virus sont les plus fragiles. Les facteurs de survie sont présentés dans le tableau 4 ci-dessous (« Lisier : atout ou risque pour l’environnement » D. Malphettes).

Tableau 4 : Facteurs de survie des bactéries dans le sol Facteurs Remarques Humidité Meilleure survie dans les sols humides et en période de fortes pluies. Capacité de Temps de survie plus faible sur sols sableux (faible capacité de rétention). rétention Températures Temps de survie plus long aux basses températures (hiver). Résistance au gel mais pas aux alternances gel/dégel. pH Temps de survie plus faible à pH bas (3 à 5). Lumière du Temps de survie plus faible dans les zones ensoleillées par rapport aux zones soleil d’ombre. Matière Survie augmentée et possibilité de redéveloppement si la matière organique du sol organique est présente en quantité suffisante. Antagonisme Sur sol stérilisé, la survie est plus longue. de la microflore du sol

Mesures de précautions prises par l’exploitation :

L’exportation des fientes vers un composteur ou méthaniseur permet de réduire les risques de développement de micro-organisme. De plus, les eaux de lavage sont stockées dans une poche étanche.

Par ailleurs, les exploitants assurent une élimination rapide des cadavres par la Société d’équarrissage SECANIM et des mesures continuelles d’hygiène des bâtiments et des abords (dératisation – désourisation – désinfection) permettent de limiter les risques microbiologiques sur la santé humaine.

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3. LES RISQUES CHIMIQUES

Il existe d’une part, les risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires et d’autre part, les risques chimiques liés aux systèmes d’élevage que nous allons plus particulièrement traiter. Ces risques proviennent de l’éventuelle toxicité de différentes substances :  Les métaux lourds  Les nitrates

3.1. LES METAUX LOURDS

3.1.1. Définition

Les trois métaux lourds les plus toxiques pour l’homme sont : le cadmium, le mercure et le plomb. Parmi ces métaux, seul le Cadmium peut être présent en quantité significative dans les déjections.

3.1.2. Quelques-uns des intrants à risques

Tableau 5 : Les métaux lourds contenus dans différents intrants Cadmium Chrome Plomb Cuivre et Mercure Zinc Phosphates   Scories   Lisiers et fumiers   Boues d’épuration Compost urbain   

Comme le montre le tableau 5, lisiers et fumiers sont potentiellement moins à risques que les boues issues de stations d’épuration ou que certains engrais susceptibles d’être apportés par l'exploitant.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 134 Tableau 6 : Composition des engrais de ferme en oligo-éléments, en g/t de produit brut (Guide des matières organiques, I.T.A.B., 1995)

Cu Zn Fumiers Vaches laitières 8 - Bovins à viande 16 Poulets de chair 81 147 Dindes 78 166 Lisiers Vaches laitières lisier complet 2 11 Vaches laitières aire d’égouttage 3 13 Bovins à viande 12 56 Veaux 1 14 Porcs engraissement alimentation 25 60 farine Porcs engraissement alimentation 6 64 sérum Truies gestantes 18 92 Porcelets 65 144 Poules pondeuses 26 94 Poulets de chair 22 107 Dindes 35 227 Lapins 17 123

Les teneurs les plus élevées sont rencontrées dans les produits des élevages hors sol (porcs, volailles).

Le tableau 7 ci-dessous donne les quantités de Zn, Cu et Cd présentes dans les déjections de bovins, porcs et poules pondeuses et les taux admissibles dans un compost ("Lisier : atout ou risque pour l’environnement" D. MALPHETTES).

Tableau 7 : Quantité de métaux lourds (mg/kg MS) et taux maximum dans un compost Eléments Bovin Porc Pondeuse Compost Cd 0,3 0,4 0,3 1 Zn 260 690 97 280 Cu 73 690 97 90

Lorsque l’on compare les principales espèces animales avec les teneurs admises dans un compost, seul l’espèce porcine se différencie nettement au niveau des teneurs en cuivre et en zinc. A ce titre, il est intéressant de comparer les effets potentiels différenciés de ces divers métaux lourds sur la santé.

Parmi ces trois éléments, seul le cadmium présente des risques significatifs. Absorbé à des doses excessives, il pourrait être responsable d’ennuis rénaux ou facteurs d’hypertension. La teneur de cadmium des déjections animales étant faibles comparativement aux teneurs admises pour un compost, on peut admettre que le risque lié à l’utilisation raisonnée des déjections animales est faible.

Concernant le cuivre et le zinc, les connaissances actuelles les classent parmi des éléments relativement non toxiques et donc à faible risque pour la santé humaine. Toutefois, l’ingestion de cuivre même à faibles doses, peut-être nocive pour un petit nombre de personnes présentant un désordre du métabolisme du cuivre même si les risques globaux pour la santé de l’ingestion d’une eau contenant quelques mg/l de cuivre sont peu importants.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 135 3.2. LES NITRATES

3.2.1. Nitrates et santé

En France, une eau potable doit contenir moins de 50 mg de NO3/L.

La quantité de nitrates ingérés est de 100mg de NO3 par jour pour une ration alimentaire normale. Ces nitrates proviennent pour la plus grande part des légumes mais aussi de certains produits carnés et de l’eau de boisson. La consommation d’une eau contenant 50mg/l peut ainsi doubler la dose journalière.

Les nitrates en tant que tel ne sont pas toxiques pour l’organisme. Seuls les nitrites sont toxiques, la salive en contient naturellement, par contre de nombreux auteurs pensent qu’il n’y a pas de synthèse in vivo à partir de nitrates ingérés, concluant même à l’innocuité totale de ceux-ci. Ce n’est qu’en cas de contamination bactériologique d’eau ou d’aliments riches en nitrates qu’il peut y avoir formation de nitrites, (Environnement et agriculture, B. Le Clech, 1998).

Les nitrates en excès peuvent avoir pour effets : la méthémoglobinémie. Dans le sang, les nitrites oxydent l’atome de fer de l’hémoglobine, transformant celle-ci en méthémoglobine. Les pigments respiratoires n’assurant plus leur rôle, la méthémoglobinémie se traduit par une cyanose (coloration gris ardoise de la peau, teinte bleuté des muqueuses). Les premiers signes de la maladie se manifestent à des taux de 5 à 10% et la mort à partir de 50 à 75%. Les nourrissons et les femmes enceintes sont les plus sensibles, ce qui conduit à interdire à ces catégories de personnes les eaux ayant une teneur supérieure à 50 mg/l.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 136

4. MESURES PROPRES A LIMITER LES RISQUES SUR LA SANTE

4.1. MESURES PRISES POUR LIMITER LA DISSEMINATION DES GERMES

PATHOGENES

En introduction, il faut signaler que le premier objectif des éleveurs est de limiter la pression microbienne afin de diminuer les risques sanitaires liés à l’élevage. Comme il a été présenté dans les chapitres précédents, cela se traduit par une pratique sanitaire rigoureuse en élevage (vide sanitaire, désinfection, désinsectisation) alliée à une bonne couverture des besoins physiologiques.

Les tableaux ci-dessous précisent les facteurs potentiels de dissémination ainsi que les moyens mis en place par l'éleveur pour limiter le risque.

Facteurs de risques liés aux Moyens mis en place vecteurs potentiels Insectes Utilisation d’insecticide Rongeurs Lutte continuelle contre les ravageurs carnivores Enlèvement des cadavres dans les 24 heures

Facteurs de risques liés Moyens mis en place à la gestion des matières organiques Débordement de fosse Ouvrage de stockage étanche pour les eaux de et écoulement lavage accidentel d’eaux résiduaires Épandage incontrôlé Exportation vers un composteur ou de déjections animales méthaniseur Epandage uniquement des eaux de lavage.

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 137 4.2. MESURES PRISES POUR LIMITER LES RISQUES NON-BACTERIOLOGIQUES

Deux principaux types de risque doivent être listés sur l’exploitation d’élevage. Ceux qui concernent :  les minéraux contenus dans les déjections animales ;  l’utilisation des désinfectants.

Concernant ce premier point, les facteurs de risque liés à la gestion des matières organiques, ainsi que les moyens mis en place sont identiques à ceux présentés dans le premier tableau.

L’objectif du plan d’épandage présenté est de gérer au mieux les apports de fertilisants organiques (l’apport de nitrates en particulier), ce qui induit la nécessité d’apporter des volumes de déjections animales limités.

Concernant l’utilisation des désinfectants, la pratique de l’éleveur suit les recommandations des fournisseurs de produit. Tous les produits utilisés en élevage à l’exemple des produits phytosanitaires sont des produits homologués. Cela sous-entend un examen de l’éventuel risque écotoxicologique de ces produits avant autorisation de mise sur le marché.

L’homologation est régie par la loi du 2 novembre 1943.

Commission Dossier toxicologique Dossier toxicologique des toxiques et écotoxicologique et écotoxicologique

Matière active Spécialité

Comité d'homologation

Autorisation provisoire de vente

Autorisation de vente

Les prescriptions d'antibiotiques ne peuvent être réalisées que par un vétérinaire agréé qui connaît les cinétiques d'actions et de décroissances des antibiotiques dans l'organisme des volailles. Un délai de quarantaine sanitaire plus ou moins long suivant l'infection et le traitement curatif effectué doit toujours être respecté afin de garantir l'élimination complète des antibiotiques dans les tissus de l'animal.

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CHAPITRE V ANNEXES

EARL GATINEAU Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 85 120 ST PIERRE DU CHEMIN un élevage de poulettes 139

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Procédure autorisation, arrêté de décembre 2013 modifié et arrêté du 10 novembre 1997.

Annexe 2 : Diagnostic électrique.

Annexe 3 : Contrat d’exportation des fientes vers un composteur. Contrat d’exportation vers un méthaniseur et contrat d’exportation pour les eaux de lavage. Analyse des eaux de lavage.

Annexe 4 : Fiches descriptives ZNIEFFs et des zones NATURA 2000 répertoriées dans le secteur d'étude.

Annexe 5 : Détail des Meilleures Techniques Disponibles.

Annexe 6 : Actes notariés concernant la propriété du site d’élevage

Annexe 7 : Attestations bancaires et diplôme de Clément GATINEAU

Annexe 8 : Tableau récapitulatif du risque érosif parcellaire