Les sept jours de la semaine Intégrale du cycle opératique.

2018-2024 SAMSTAG AUS LICHT DIENSTAG AUS LICHT MITTWOCH AUS LICHT SONNTAG AUS LICHT

Premières dates : Donnerstag aus Licht, Opéra Comique, 15, 17 et 19 novembre 2018 Donnerstag (extraits), Opéra national de Bordeaux, 10 et 11 janvier 2019 Donnerstag aus Licht, London Southbank Centre, 21 et 22 mai 2019 Samstag aus Licht, Philharmonie de Paris, 28 et 29 juin 2019

Presse : Claire Fabre, Opus64 : [email protected] / 01 40 26 77 94 Gaspard Kiejman, Le Balcon : [email protected] / 06 79 76 15 61 LICHT est une révélation pour l’œil, l’oreille, l’esprit. PRÉSENTATION C’est une œuvre d’art total, transdisciplinaire, dans laquelle Stockhausen a intégré ses découvertes, ses idées, et a opéré une synthèse des cultures du monde entier ainsi que de plusieurs siècles d’histoire de la musique. Dès 2009, alors qu’il venait juste de se former, LE BALCON a com- mencé à mettre en place et expérimenter la richesse de ces partitions dans lesquelles tout, absolument tout, est prévu et noté : la musique, les actions, les gestes, mais aussi le dispositif technologique et sonore. Il nous fallut beaucoup de temps et de rigueur avant d’atteindre le cœur de ces œuvres, aussi exigeantes que mystérieuses au premier abord. Au bout de quelques années, le mystère a fait place à une fascination et même une adoration : LICHT ne déploie pas seulement un univers sonore extrêmement séduisant, il correspond magnifiquement à notre idéal d’un spectacle total, plongeant le spectateur dans un monde sonore et visuel unique. LICHT (1978-2003) Le 17 novembre 2018, cela fera dix ans que LE BALCON existe. Pour nos dix ans, nous avons décidé de nous lancer dans le projet fou, insensé, de monter l’intégrale du cycle, ce qui n’a jamais été fait jusqu’à maintenant. Musique, livret, danse, actions et gestes écrits par

LICHT KARLHEINZ STOCKHAUSEN DIENSTAG AUS LICHT (1988-1991) Création : 1993, Opéra de Leipzig DONNERSTAG AUS LICHT (1978-1980) Effectif : 17 solistes, acteurs, mimes, chœur, (1928 -2007) Création : 1981, Teatro alla Scala (Milan) modernorkester et musique électronique. Effectif : 15 solistes, orchestre, chœur et électronique. FREITAG AUS LICHT (1991-1994) Création : 1996, Opéra de Leipzig SAMSTAG AUS LICHT (1981-1983) Effectif : 6 solistes, douze couples de danseurs, Création : 1984, Teatro alla Scala (Milan) orchestre d’enfants, chœur d’enfants, chœur et Effectif : 13 solistes, chœur, ballet, orgue et chœur musique électronique. d’hommes. MITTWOCH AUS LICHT (1995-97) Création : 2012, Opéra de Birmingham. MONTAG AUS LICHT (1984-88) Effectif : 9 solistes, un chœur avec chef chantant, Création : 1988, Teatro alla Scala (Milan) orchestre et électronique. Effectif : 21 solistes, chœur mixte, chœur d’enfants, et « modernorkester» (3 synthétiseurs, un SONNTAG AUS LICHT (1998-2003) percussionniste, une bande). Création : 2011, Opéra de Cologne Effectif : 14 solistes, une voix d’enfant, deux chœurs, deux orchestres, électronique.

LICHT 2 T

Maxime Pascal « Pour moi, le XXIe siècle s’ouvre avec LICHT.

LICHT commence en 1978 et son écriture se termine en 2002. Et pourtant ; le XXIe siècle de notre musique, celle de la musique écrite, c’est celle de Karlheinz Stockhausen.

Stockhausen est le visionnaire de notre rapport à l’espace-temps. Dans LICHT, il emmène chacun des paramètres artistiques à un niveau qu’on peine encore à com- prendre aujourd’hui. Actuellement, on ne joue que le Stockhausen des vingt premières années : celui de et de . Le reste, à partir de la fin des années 1970, est poliment mis de côté. C’est pour moi incompréhensible et insupportable, car LICHT L’ESPACE est l’aboutissement d’un chemin démarré au début des années 1950. Toutes les œuvres qu’il compose à ce moment l’amènent à s’intéresser à un paramètre qu’il va transfigurer. Toutes ces trouvailles vont nourrir la base de son langage dans LICHT.

Dans Mittwoch aus Licht (« Mercredi de Lumière ») il y a un troisième acte qui, pris individuellement, est connu sous le nom de Helikopter-Streichquartett (Quatuor à ET cordes en hélicoptère). Quatre musiciens, deux violonistes, un altiste, un violoncel- liste, sont chacun dans un hélicoptère et jouent simultanément une musique écrite par Stockhausen, tandis que le résultat est diffusé aux spectateurs dans la salle. Quand le public assiste au quatuor, il prend conscience par l’expérience sensorielle que ce qu’il voit et entend est joué par des musiciens qui partagent le même temps qu’eux, mais LE pas le même espace. Cette dualité, l’écriture de l’espace et du temps, c’est ce qui est l’objet expressif chez Stockhausen. Sur cette scène, il note dans la partition que le quatuor doit être joué « au coucher du soleil », et que les hélicoptères doivent tourner autour de la salle de spectacle. Il y a un côté du ciel où le soleil se couche, ce qui donne une certaine lumière, et il y a l’autre côté, qui en donne une autre. C’est en fait le moment de la journée où TEMPS la différence chromatique des couleurs du ciel est la plus frappante, et ce qui permet d’être encore plus conscient de cet espace qui est différent pour chaque musicien. Stockhausen avait ici inventé la mise en réseau des musiciens et des spectateurs. C’est ici la dimension technique de son écriture de l’espace-temps.

Chaque œuvre de LICHT révèle quelque chose d’un paramètre musical poussé à un Par Maxime Pascal, cofondateur du Balcon niveau extrême. Stockhausen révèle un théâtre instrumental, celui dans lequel l’instru- mentiste incarne le personnage, et prolonge ainsi le geste enclenché par Berlioz (Harold et directeur musical du projet LICHT en Italie) et Strauss (Don Quichotte). Et avec la superformule, Stockhausen révèle un système musical nouveau d’une richesse et d’une expressivité immense.

Il est fascinant de penser qu’on commence tout juste à développer les moyens tech- niques de réaliser ce que Stockhausen imaginait pour LICHT. Dans Donnerstag aus Licht, le premier opéra du cycle, il y a ce qu’on appelle les chœurs invisibles, des voix préenregistréesqui diffusent un murmure presque inaudible dans la salle, au plus près

LICHT 3 des spectateurs. Stockhausen imagine un monde où les anges sont présents, tout près de nous, comme une substance qu’on ne peut voir, mais qu’on sent. Et au troisième acte, lorsqu’on a basculé dans l’au-delà, on entend distinctement les anges chanter. Il crée ce passage de l’insensible au sensible dans sa partition, musicalement, avec son langage et un dispositif technique précis.

Le plus extraordinaire, c’est ce qu’il décrit dans Orchester-Finalisten, la deuxième scène de Mittwoch aus Licht. Il décrit véritablement un théâtre du futur, celui dans lequel un espace acoustique et musical peut se transformer un un autre. Ce sont des choses sur lesquelles on travaille aujourd’hui, la mise en scène acoustique, la transformation et le morphing des espaces ; dans Orchester-Finalisten, il décrit des situations acous- tiques utopiques, mais qui trouveront une réalisation dans le futur. Il imagine que le tromboniste joue au-dessus d’une ville, vole au-dessus d’une piscine avec des enfants qui crient et que le public l’accompagne dans les airs pendant qu’il interprète sa partie. L’espace se transforme ensuite et on se retrouve au-dessus d’un souk de Marrakech, aux côtés d’un contrebassiste soliste.

Quand on lit ça, on a une première impression de naïveté ; mais c’est en allant creuser au plus profond de l’œuvre que la naïveté s’efface et laisse apparaître un système musical, narratif totalement visionnaire ; tellement visionnaire que cela apparaît impossible à mettre en place. Stockhausen déclarait d’ailleurs avant la création de Montag aus Licht : « je me suis posé des problèmes qui ne pouvaient pas être résolus sur le moment, qui étaient des problèmes du futur. » C’est à nous et aux générations futures de matérialiser ces idées sur une scène de théâtre.

Le rôle du chef d’orchestre est très spécial dans LICHT ; Stockhausen en a prévu un pour Donnerstag ; dans Samstag, il y en a encore un, dans certaines parties. Dans Montag, le chef est en coulisses et diffusé sur des écrans dans la salle. Et ensuite, le chef d’orchestre disparaît, en même temps que l’orchestre, au profit du modernorchester, les trois synthétiseurs. Au fil de ces sept années, mon rôle évoluera donc, et la direction artistique s’exercera autrement par le contrôle d’un de paramètres et par des pratiques qu’il me reste encore à apprendre et à perfectionner. Cette élimination du chef d’orchestre voulue par Stockhausen devrait me fruster - au lieu de cela, cet aspect nouveau de la direction d’orchestre m’attire et m’excite, c’est très étrange.

L’idée, l’idée de jouer le cycle entier est tombée un peu naturellement, on a d’abord voulu monter Donnerstag en entier à l’Opéra Comique car nous en jouons des extraits depuis 2009, puis nous avons rencontré la Philharmonie qui nous a proposé Samstag. À partir de ces deux projets, il a été naturel d’imaginer produire le cycle entier, ce qui n’a jamais encore été fait. Les interprètes du Balcon, qu’ils soient chanteurs, musiciens,danseurs ou ingénieurs du son, ont quelque chose de très particulier et même d’unique, qui a été travaillé et affiné au cours de ces dix premières années. Notre connaissance de plus en plus intime de l’œuvre, notre rigueur dans le travail stockhausenien, notre énergie et aussi notre , c’est ce qui nous pousse à nous lancer dans cette aventure. »

LICHT 4 Florent Derex

« Au commencement, en 2009, nous recherchions un programme mêlant musique et Le SON danse. Presque par hasard, la partition d’Examen (Donnerstag, Acte 1, scène 3) nous est tom- bée dans les mains. À partir de ce -là, beaucoup de choses ont changé pour nous.

Sur une scène d’un des opéras, Karlheinz Stockhausen nous a offert un condensé de sa et les notes musique : l’écriture de la danse, l’écriture du son, l’écriture de la lumière, des couleurs, des costumes, la disparition du chef d’orchestre, la réinvention du rôle de l’ingénieur du son, et la rigueur demandée aux solistes, danseurs, instrumentistes et chanteurs. Nous avons connu un petit moment de vertige et de perdition, puis nous nous sommes plongés écrites sur la dedans à la folie. Stockhausen eut un rapport très particulier au son, qui n’a fait qu’évoluer tout au long de sa vie. L’électronique dans LICHT est à base de bandes électromagnétique. Ces bandes, prises en tant que partition sonore, laissent une grande part à l’interprétation - il est partition même possible de les réenregistrer à partir des notices de Stockhausen, ce qui est unique.

Ce qui me frappe dans LICHT, ce n’est pas la dimension gigantesque, « grand-messe », par Florent Derex, cofondateur du Balcon et responsable de la c’est la beauté du discours musical. Je parle ici de langage et d’écriture, des notes écrites projection sonore sur le projet LICHT sur la partition, et de la précision du discours musical. Stockhausen mêle sa vision de l’histoire de la musique dans un effort de grande réunification de multiples fragments des cultures musicales des derniers siècles, et sa vision des technologies musicales. Il a intégré le geste commun de l’interprétation et de la composition.

Stockhausen a été le pionner de l’intégration des indications sonores à l’intérieur même de la partition : il a été l’un des premiers à faire de l’ingénieur du son un véritable in- terprète. Le Voyage de Michael autour de la terre (Donnerstag, acte II) est ainsi une espèce de concerto pour trompette et ingénieur du son. Le terme même de « projection sonore », que j’utilise aujourd’hui pour définir mon activité, est traduit de l’allemand (klangprojektion), formulé la première fois par Stockhausen, quand lui faisait lui-même les diffusions des œuvres.

Stockhausen est un compositeur qui pense une musique spatiale, et non pas seulement spatialisée. C’est un véritable déploiement sonore, acoustique et électronique. Dès qu’il s’agit d’utiliser un lieu, un espace donné, tout est foisonnant d’imagination. Il a procédé de manière artisanale à de grande expérimentations, et il a retranscrit ça de manière extrêmement rigoureuse.

Depuis dix ans, notre apprentissage de cette musique a été assez symbiotique : en discu- tant, en travaillant tous ensemble, en jouant Examen, Le Voyage de Michael autour de la terre ou encore Luzifers Abschied, nous avons intégré et assimilé des choses essen- tielles au même moment. Aujourd’hui, même s’il y a existe bien des éléments qui nous différencient, il y a une musique, un répertoire que nous voulons absolument défendre, et les sept opéras de LICHT en font partie.

Au fond, l’histoire de LICHT est peut-être celle d’un compositeur qui fait disparaître des choses. Il fait progressivement disparaître le chef, l’orchestre, et même parfois les chanteurs, ce qui n’est pas habituel dans un opéra. Derrière ces disparitions se trouve peut-être l’essence profonde de la musique de Stockhausen : le son, dans sa matière la plus dense. »

LICHT 5 Iris Zerdoud

« Les opéras de Stockhausen demandent à l’interprète de rêver et d’atteindre un idéal de l’exécution. C’est un travail d’une rigueur très élevée, et cette rigueur a été théorisée, expérimentée et développée des années durant par Karlheinz Stockhausen mais aussi par ses in- terprètes majeurs, dont , et ses enfants. Comme il le dit lui-même, il a « créé une tradition de la précision d’exécution », et en tant que clarinettiste, je pense qu’une grande partie de sa musique se trouve dans cette phrase. Dans la partition, il y a des choses qui ont été trouvées par les inter- prètes. Tout est parfaitement clair. La rencontre avec eux a été for- matrice pour nous. On a commencé à travailler ensemble dès 2010, et ils nous ont parfaitement aiguillé pour la suite de notre travail. Après, nous avons su développer notre autonomie en même temps qu’une esthétique et une complicité commune. Ce qui me fascine, c’est la précision avec laquelle tous les paramètres musicaux sont définis (rythme, intonation, nuances, micro-inter- valles) et inclus dans un grand geste de mise en scène, ce qui n’est pas habituel pour un instrumentiste. Cela a supposé d’affiner tous les gestes instrumentaux, l’écoute et la conscience des autres inter- prètes pour arriver à ce que tout soit agencé et fonctionne avec une précision d’horlogerie. Dans Donnerstag aus Licht, Eva est à la fois chanteuse, danseuse et instrumentiste, et nous sommes ensemble le sur scène, dans un geste commun qui doit être parfaitement synchro- nisé. C’est simple, nous devons connaître notre partition autant que celle de nos partenaires, qui deviennent en même temps des alter geste ego. Chacun d’entre nous a un long parcours personnel avec cette mu- sique. Avec Henri Deléger, le trompettiste, nous avons été témoins commun de nos métamorphoses, l’un et l’autre, au fil des années. Henri, je le sais, ça l’a transfiguré, dans tous les aspects de sa vie de musicien. Et moi aussi, cela m’a transfiguré. C’est ce qui est beau avec LICHT : cela atteint certaines choses, en nous, bien au-delà de la musique. » par Iris Zerdoud Clarinettiste et chargée de production au Balcon Interprète du personnage Eva dans le cycle LICHT

LICHT 6 La superformule de LICHT Stockhausen met le phénomène sonore au cœur de la dramaturgie. Qu’on connaisse profondément cette musique ou non n’est pas important : si on l’ADN d’une musique qui redéfinit le temps écoute, si on voit, on s’en rend compte. par Alphonse Cemin, cofondateur du Balcon et pianiste sur le projet LICHT Cette musique est magnifique, d’une manière très inhabituelle. La première fois que j’ai entendu du Stockhausen, c’était le Klavierstucke XII, qui est comme une réduction pour seul de Examen (Donnerstag, Acte 1, scène 3). J’y ai trouvé des harmonies très complexes qui m’ont fasciné et, en quelque sorte, « attrapé ».

Karlheinz Stockhausen tient beaucoup de Messiaen dans sa volonté d’expli- quer sa musique. Il livre toujours à l’interprète une explication de la struc- ture de l’œuvre. Dans le cas de LICHT, Stockhausen tient à rendre clair son utilisation de la superformule. Plus on s’engouffre dans la galaxie des œuvres, des formules, mieux on distingue ce fabuleux enchevêtrement d’idées qui se répercutent les unes sur les autres. Comme le dit Florent, c’est un composi- teur en perpétuelle évolution. La superformule représente très clairement l’ADN de LICHT. Ces trois mélo- dies superposées contiennent tout, musicalement et aussi dramatiquement. Ces trois Mélodies sont en fait elles même les personnages du cycle, faisant du son le protagoniste même de Licht. Dans Donnerstag, certaines phrases paraissent anodines à la première lec- ture, mais prennent ensuite une grande signification. Mondeva « joue » son nom à Michael au cor de basset, mais celui-ci ne le comprend pas, car sa vitesse d’exécution l’a rendue impossible à capter par une oreille humaine. Elle le joue une deuxième fois, et cette fois-ci, c’est trop lent. Derrière ce jeu amusant et amoureux entre les deux protagonistes se trouve une caractéris- tique essentielle de la construction des œuvres de Stockhausen, qui parvient à tordre le temps, à détruire tous nos repères temporels pendant ses pièces et opéras.

Certaines scènes me laissèrent interdit à la première écoute. C’est le cas de Licht-Bilder, une des scènes de Sonntag aus Licht, le dernier des sept opé- ras. J’ai le sentiment, pour le moment, d’être étranger à cette musique, de ne pas parvenir à y pénétrer. C’est pour cela que monter l’intégrale de LICHT est exaltant : pour nous tous, c’est l’occasion de malmener nos repères sen- La kernformel (« noyau de formule «), réduction de la superformule de LICHT - © Stockhausen Verlag soriels, intellectuels et humains. Il y a tant de niveaux de lecture que c’en est En bleu, la formule de Michael, le personnage principal de Donnerstag. vertigineux. Le cycle (2004-2007, inachevé) est également une terre En vert, la formule d’Eva. étrangère pour moi. Sa composition est tellement récente qu’il nous faut En noir, la formule de Luzifer. En rouge, nous pouvons voir que la superformule est ciselée pour chaque opéra du peut-être encore un peu de temps pour appréhender un tel univers sonore. cycle. Cela donne des accords qui donnent la couleur de chaque opéra.

LICHT 7 LE BALCON

Le Balcon est un collectif artistique qui réunit un orchestre sonorisé, une troupe de chanteurs solistes et des compositeurs. Il évolue au rythme de ses projets en invitant metteurs en scène, vidéastes, chorégraphes à se joindre au groupe. Parallèlement a ses activités de producteur de spectacle, Le Balcon est également un label discogra- phique, un éditeur musical – Le Balcon Éditions – et une web -télé – lebalcon.tv – Le comité artistique du Balcon se réunit autour de son directeur musical Maxime Pascal, de son ingénieur du son Florent Derex, des compositeurs Juan-Pablo Car- reño et Pedro Garcia-Velasquez et du pianiste et chef de chant Alphonse Cemin. Fondé en 2008, Le Balcon produit des spectacles issus d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique avec une prédilection pour les œuvres des XXème et XXIème siècles. Ses créations laissent la part belle aux nouvelles technologies avec une volonté assumée de décloisonner les genres et d’inviter les spectateurs à des expériences radicales.

De même, Le Balcon aborde le répertoire symphonique, Mahler, Rimsy-Korsakov, Debussy, en plaçant la réflexion sur l’instrumentation et le son au centre de son approche.

Le Balcon lance en 2016 son propre projet éditorial pour ses activités de productions audiovisuelles. Le premier opus sorti en septembre 2016 est une libre adaptation de la Symphonie fantastique de Berlioz par le compositeur Arthur Lavandier, et enre- gistrée en 3D sonore. Ce dernier a prolongé son travail avec Le Balcon avec la créa- tion de son deuxième opéra, Le Premier Meurtre, à l’Opéra de Lille à l’automne 2016. En 2017 sont créées les éditions musicales Le Balcon Éditions, ainsi que la chaine web lebalcon.tv depuis laquelle Le balcon diffuse une grande partie de ses produc- tions ainsi que des émissions de débats.

Les opéras de Stockhausen tiennent une place toute particulière dans son réper- toire. Il a notamment donné à entendre de nombreuses scènes du cycle Licht, œuvre gigantesque composée d’un opéra pour chaque journée de la semaine. Une nouvelle production de Donnerstag aus Licht – Jeudi de Lumière-, premier opéra du cycle, sera créée à l’Opéra Comique en novembre 2018 et repris à l’Opéra de Bordeaux ainsi qu’au Southbank Center de Londres en 2019. Le Balcon poursuivra son travail sur Stockhausen avec la production de Samstag aus Licht, second opéra du cycle, créé en coproduction avec la Philharmonie de Paris et l’Ircam en juin 2019 Le Balcon reçoit pour l’ensemble de ce travail le soutien de la Caisse des Dépôts, son principal mécène depuis 2017, ainsi que celui de la Fondation Singer-Polignac, présente depuis ses débuts.

LICHT 8 MAXIME PASCAL FLORENT DEREX

Maxime Pascal est admis en 2005 au Conservatoire Florent Derex est le fondateur de l’orchestre de Paris et fonde en 2008 Le Balcon. Il a également Le Balcon, ainsi que du label B Records. Il est dirigé l’Orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre diplômé de la Formation supérieure aux métiers National de Lille, la Camerata Salzburg, le SWR du son du Conservatoire de Paris. Depuis sa créa- Sinfonieorchester de Baden-Baden und Freiburg, tion en 2008, Florent assure la direction exécutive le Kammerorchester de Munich, le Gustav Mahler du Balcon conjointement avec le chef d’orchestre Jugendorchester, l’, l’Or- Maxime Pascal. Très impliqué sur les questions chestre Philharmonique de Munich, l’Orchestre du liées aux technologies de sonorisation ainsi qu’aux Teatro Massimo de Palerme, l’Orchestre National différents types d’écoutes transaurales ou binau- du Capitole de Toulouse et l’Orchestre National rales, il fait entrer Le Balcon en 2014 artiste asso- de Bordeaux. Très attaché au rayonnement de la cié du consortium Binaural Listening, projet de pratique symphonique amateur, il est depuis 2008 recherche réunissant France Télévision, Orange, le directeur musical de l’Orchestre Impromptu. Radio France, le Cnrs, l’Ircam et le Cnsm. En 2013, L’Académie des Beaux-Arts lui décerne en novembre 2011 à l’Institut il crée la société de production B media qui lance, en 2015, B Records, de France le Prix de Musique de la Fondation Simone et Cino del Duca label dédié exclusivement au disque live et distribué par Naive. Florent pour le début de sa carrière. En mars 2014, il est le premier Français à est résident au Théâtre de l’Athénée et, depuis 2010, à la Fondation remporter le Nestlé and Salzburg Festival Young Conductors Award. Singer-Polignac. Il est soutenu depuis 2012 par la Fondation Orange. En 2018-19, en plus du cycle LICHT, il dirigera notamment l’orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre du Staatsoper de Berlin et l’Orchestre de la Rai.

IRIS ZERDOUD ALPHONSE CEMIN

Née en 1985 à Toulouse, Iris Zerdoud est reçue Né en 1986, Alphonse Cemin est l’un des fonda- en février 2007 1ère nommée au Conservatoire teurs du Balcon. Il s’est produit en musique de Supérieur de Paris (CNSMDP) dans la classe chambre avec des personnalités telles qu’Emma- de Pascal Moraguès et Jean-François Verdier nuel Pahud, Paul Meyer, Olivier Charlier, le quatuor et obtient son Master en Juin 2012. Elle parti- Modigliani, Fanny Clamagirand et a joué sous la cipe à de nombreuses masterclasses en Europe, direction de (Pierrot Lunaire), Peter notamment en France, en Suisse, au Portugal, aux Eötvös, David Robertson. Il a également joué en Pays Bas. Iris se produit également en musique de soliste le 2e concerto et les variations Paganini de chambre aux côtés de solistes de renom en France Rachmaninov, le 20e concerto de Mozart, le Triple et à l’étranger. Elle collabore régulièrement avec concerto Beethoven. Il devient au fil des années le divers orchestres dont l’Orchestre de l’Opéra de partenaire privilégié de la soprano Julie Fuchs avec Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre qui il a enregistré un disque consacré aux mélo- de Bretagne, l’Orchestre de Paris, et se consacre dies de jeunesse de Mahler et Debussy (Aparté).Il également à l’enseignement de la clarinette depuis plusieurs années. travaille également comme chef de chant et directeur musical sur des Elle réjoint l’ensemble Le Balcon dès sa création en 2008. Depuis productions d’opéras et, en 2010-11, à l’atelier lyrique de l’Opéra national 2013, elle est en charge de la production de la majorité des de Paris. Cette activité le fait collaborer avec des chefs de renom inter- et opéras du Balcon. En 2018-19, Iris Zerdoud participe à LICHT, tant national. En 2018-19, il joue les parties de piano dans Donnerstag aus du côté de l’interprétation (une des incarnations de Mondeva) que de Licht et Samstag aus Licht, à l’Opéra Comique, l’Opéra de Bordeaux, la production. le Southbank Centre de Londres et la Philharmonie de Paris.

LICHT 9 CALENDRIER

OPÉRA COMIQUE 15, 17 ET 19 novembre 2018 LONDON DONNERSTAG AUS LICHT SOUTHBANK CENTRE (JEUDI DE LUMIÈRE) 21 et 22 mai 2019

DONNERSTAG AUS LICHT (JEUDI DE LUMIÈRE) Le Balcon, Jeune Chœur de Paris, l’Orchestre à Cordes Le Balcon, London du CRR de Paris, Orchestre Sinfonietta, Royal Academy Impromptu. of Manson Ensemble, New London Chamber Choir. OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX PHILHARMONIE DE 10 ET 11 janvier 2019 PARIS - CITÉ DE LA MUSIQUE 28 et 29 juin 2019 LE VOYAGE DE MICHAEL AUTOUR DE LA TERRE SAMSTAG AUS LICHT (DONNERSTAG, ACTE II) (SAMEDI DE LUMIÈRE) Le Balcon, Orchestre national Le Balcon, chœur de l’ar- Bordeaux Aquitaine. mée française, harmonie du CRR de Paris.

LICHT 10 INFORMATIONS PR ATIQUES Presse - Opus 64 Claire Fabre c.fabre[@]opus64.com / 01 40 26 77 94

Gaspard Kiejman / Le Balcon gaspard.kiejman[@]lebalcon.com 06 79 76 15 61

www.lebalcon.com www.facebook.com/LeBalcon www.youtube.com/user/LeBalconProd

VISITEZ NOTRE NOUVEAU SITE : WWW.LEBALCON.COM

Illustration de couverture : Matthieu Fappani / InconitO / Opéra Comique

LICHT 11