Y A-T-Il Un Problème ? Droits Télés
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1,60 € Du 6 au 8 décembre 2013 Midi Olympique N° 411 - Espagne 1,70€ - Polynésie - 600 XPF - Suisse 3,10 CHF - Canada 3,99 CAD - Rugbyrama.fr Droits télés - Top 14 Transferts L’imbroglio Quand Midol sème la zizanie... 25Rory Kockott 24 Week-end Toulon Bayonne - Biarritz Une fusion Y a-t-il un problème ? et des questions LE CHAMPION D’EUROPE 26 SE DÉPLACE À EXETER SAMEDI, EN H CUP, OÙ IL DOIT ABSOLUMENT L’EMPORTER. SANS ÊTRE ALARMANT, LE NIVEAU DE JEU ACTUEL DU RCT, SÈCHEMENT BATTU À PARIS, INTERPELLE. TOUT TOURNE-T-IL ROND DANS LA MAISON VAROISE ? 2 et 3 Aurélien Rougerie « Je préfère être champion de printemps ! » 8 Pro D2 Pression sur La Rochelle 16 1,60 € M 00158 - 411 - F: 1,60 E Jacques Delmas, l’entraîneur du RCT, et Chris Masoe, 3’:HIKKLF=]UV[U\:?a@o@b@b@k"; son troisième ligne. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia 2 VENDREDI 6 DÉCEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Une semaine avec... ... Toulon ● EXETER - TOULON, SAMEDI, 14 H 35 SÈCHEMENT BATTUS À PARIS LE WEEK-END DERNIER (23 À 0), EN PROIE À QUELQUES Éditorial TENSIONS INTERNES ET TOUJOURS INCERTAINS QUANT À LEUR AVENIR EUROPÉEN, LES VAROIS DOIVENT RÉAGIR. ET VITE ! Emmanuel MASSICARD [email protected] À quoi joue-t-on ? PEUR quoi joue la Ligue ? Entre la volte- face européenne pour le moins singulière et qui n’a pas trompé son monde et l’affaire des droits Àtélévisuels (lire en page 25), une sorte de flou très peu artistique s’est installé sur le rugby professionnel des clubs SUR LE STAFF français. Élu à la tête de la LNR le 16 novembre 2012, Paul Goze a tenu douze mois avant de se retrouver confronté au feu brûlant de l’actuali- té, tiraillé par les intérêts divergents d’un rugby Par Pierre-Laurent GOU joueurs que Laporte a souhaité enrôler et qui ne donnent pas complète- pro à deux vitesses. L’impossible consensus a [email protected] ment satisfaction. volé en éclat en début de semaine, autour de la Et puis, c’est aussi Laporte qui a imposé la venue de Jacques Delmas au dé- question des droits télévisuels du Top 14 et de la uelle que soit la défaite, à Toulon, elle n’est jamais anodine. triment d’Olivier Azam, dont le travail était loué par tous les avants. Sa prolongation du contrat Canal + sans passer par Surtout à Toulon d’ailleurs. Le RCT n’aime pas les revers. connaissance de la culture anglo-saxonne - il a passé dix années à Gloucester l’ouverture d’un appel d’offres. Le jackpot à Cela ne colle pas à son standing. Ses ambitions. Plus que le et a épousé une Anglaise - était précieuse et son départ n’a pas été ap- moindres frais… score de 23 à 0 face au Stade français, la manière a forte- précié par bon nombre de cadres comme Hayman, Botha, Fernandez Lobbe Le dessous des cartes révélé par Midi Olympique Qment déplu. Le fait que le paquet d’avants toulonnais en- ou Masoe, dont il était proche. Pour couper court à tout début de menace a souligné les différences et ravivé les tensions. clenche constamment la marche arrière en mêlée fermée. Et sur son adjoint, qui est aussi son ami dans la vie, Laporte a affirmé mer- Quoi de nouveau, nous direz-vous, dans un rug- si, encore, c’était un accident… Non, à Grenoble, à Castres et credi que Delmas n’était pas la cause des maux toulonnais. « Jacques n’a by français qui a toujours semblé se délecter de même à Oyonnax, à chaque fois que Toulon a perdu, il a pas été ciblé. Ce n’est quand même pas l’entraîneur qui pousse en mêlée, ça l’adversité, qui s’est sublimé dans les luttes de clo- aussi reculé en mêlée fermée. Et reculer n’est peut-être pas toujours le se saurait. C’est encore aux joueurs à le faire ! », a-t-il clamé dans le quo- chers. Rien, sans doute. Ou peut-être des dé- bon terme. Plusieurs fois, de nombreuses fois, la mêlée varoise s’est litté- tidien marseillais. tails. ralement disloquée face à son adversaire. À Paris, ce fut le coup de trop, qui Contrairement à ses prédécesseurs, Paul Goze est entraîna le courroux présidentiel. À l’inverse, le staff s’est drapé dans une PROBLÈMES DE LANGUE dans l’obligation de gouverner sans majorité ab- positive attitude (de façade ?) surprenante. Bernard Laporte s’est déme- Pourtant depuis quelques semaines, c’est bien Delmas qui cristallise les prin- solue, avec des clivages marqués entre les « nou- né en début de semaine pour prêcher la bonne parole. cipales critiques. Ce ne sont pas ses compétences qui sont remises en veaux » présidents et les historiques. « Il n’y a pas le feu », affirmait l’ancien sélectionneur des Bleus dans La cause, mais ses méthodes de fonctionnement ont du mal à être assimi- Du coup, la Ligue semble naviguer à vue, sans cap Provence. Des propos qui faisaient suite à ceux d’après-match, très sin- lées. Travailleur acharné et méticuleux, son message ne rencontre pas franchement visible et compréhensible ; ici le guliers : « Pour moi, c’est l’un des meilleurs matchs que l’on ait fait. L’équipe (encore ?) l’adhésion des avants toulonnais et notamment des Anglo- contraste est d’ailleurs saisissant avec une fé- n’a pas baissé les bras… Je ne suis pas inquiet, on a eu une bonne discussion ». Saxons. Et puis Delmas, sans le vouloir, a révolutionné les séances. Olivier dération dirigée fermement par Pierre Camou. En fait, il semble que Laporte ait choisi stratégiquement de ne plus pi- Azam effectuait les séances spécifiques exclusivement en Anglais. Jacques Alors que la convention FFR — LNR a mis des quer ses joueurs. Lors des défaites à Grenoble et à Oyonnax, sa colère Delmas a pris des cours l’été dernier pour améliorer sa maîtrise de la lan- longs mois avant d’être signée dans la nuit de d’après-match avait été mal perçue et non comprise par son vestiaire, ce gue de Shakespeare mais il communique avec ses joueurs plus souvent en mercredi à jeudi, la Ligue s’est surtout enlisée dans qui lui avait valu après coup un rétropédalage. Quand Laporte avait par- français qu’en anglais. les méandres d’un projet de scission européenne lé de laisser ses joueurs seuls face à leurs responsabilités, une partie du groupe Ce dernier a, lui aussi, ces derniers jours, multiplié les interviews fomenté par les clubs anglais. Le divorce était avait pris cela pour un début de renoncement. Un coup de blues vite ou- dans la presse locale. « Ce n’est pas la peine de tirer à boulets rouges annoncé avec l’ERC, il aboutira tout au plus à blié pour un entraîneur sous contrat jusqu’en juin 2015. sur les uns et les autres car la réponse sera collective », expliquait-il à une révision du contrat de mariage. Alors, forcé- Et puis, l’ex-secrétaire d’état aux Sports est aussi en quelque sorte res- Var Matin. « La mêlée, c’est du travail, mais c’est surtout l’école de l’hu- ment, on peut se demander si le jeu en valait la ponsable des problèmes récurrents de son paquet d’avants cette saison. C’est milité. Et quand on en manque, on passe à la trappe. Là, justement, je crois chandelle ! Si, encore, les dirigeants de la LNR lui qui est à l’origine de la venue du pilier gauche Andrew Sheridan l’an qu’on manque un peu d’humilité. On n’est pas revenus sur terre », dé- avaient véritablement pris conscience du cadre, passé, et de celle de Danie Rossouw au printemps dernier qui, en troi- taillait-il à La Provence. Une mise en avant médiatique pour défendre des risques et des enjeux. Si, finalement, ils n’ont sième ligne aile à droite, était chargé de caler la mêlée. Deux joueurs de base son travail. Car à Toulon, où tout va très vite, l’opinion publique, pas été dépassés comme semble l’avoir été le lors des phases finales l’an passé et qui pointent aujourd’hui constam- comme la direction du club, ne supporte pas de reculer devant. Le comité de pilotage des droits télés pour avoir ment à l’infirmerie. L’Anglais, à 34 ans, et le Sud-Africain, à 35 ans, sont tout poste d’entraîneur des avants est éminemment instable. Jean-Jacques voulu conclure précipitamment son affaire, sans simplement en bout de course. Handicapés aux cervicales pour le pre- Crenca, Aubin Hueber et Olivier Azam l’ont appris à leurs dépens risque ni révolution. mier et à la hanche pour le second. Selon nos informations, en raison de depuis 2008. C’était sans compter les enjeux, pour Canal + et leur état de santé, ils pourraient ne plus réintégrer le groupe d’ici à la fin « Je suis conscient d’être le premier fusible en cas de coup dur. Je le sais beIN SPORT, dont les réactions ont conduit à la de la saison. Et en coulisses, on parle même de fin de carrière. Idem pour pertinemment, sinon je ne serais pas venu », avouait-il. C’est donc un volte-face de la Ligue qui s’est donc fendue d’un Sébastien Bruno qui, à près de 40 ans, subit cette année le poids des ans. double défi qui attend les Toulonnais lors de cette quinzaine euro- appel d’offres qui nous vaudra, pour sûr, de éniè- Pour ne pas avoir voulu rajeunir son paquet d’avants, Laporte paye sa po- péenne face à un adversaire qui n’a rien d’un ogre.