Ethno Nogales 1990 053.Pdf
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Carmen Nogales RAPPORT SUR "TRANSMISSION DES BIENS. TRANSMISSION DES SAVOIRS A VILLARS EN AZOIS. 1750-19S8" Directeur: Jean René TROCHET Conservateur au Musée des Arts et Traditions Populaires. Paris, Junio 1990. "TRANSMISSION DES BIENS. TRANSMISSION DES SAVOIRS A VILLARS F.f< A7CTS. :'TT:0-ly"2" Pages I) INTRODUCTION II) EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE: 1836-1989. II-l) Données démographiques. 6 II-2) Etapes de l'évolution économique. 10 11-3^ Analyse par secteurs économiques. 15 II-3 1) Secteur agricole. 15 II-3-2) Secteur artisanal. 19 II-3-3) Secteur -Forestier. 20 II-34) Secteur services. 21 II-4) La population actuelle: 22 II-4 1) Aspects d^Tiographiques. 22 II-42) Aspects socio-économiques. 24 III) LES STRUCTURES FAMILIALES DE 1836 à 1988 III-l) Taille moyenne 28 II 1-2) Structures -familiales: Analyse du tableau 32 II 1-3) Logique sur la résidence: III-3-1: Evolution de la résidence pour une ligné -familiale: "Remenant" 33 III-3-2: Evolution de la résidence dans l'espace: exemple: "Petite rue ou rue de l'église". Début du siècle Fin du siècle. 45 IV ? END0G<^M:E et parente. 56 consíingui ni . ûq IV-2) Exogamie: aire du choix du conjoint. 66 V) LA TRANSMISSION DES BIENS. 76 V-1) Aspects de la transmission autrefois: V-1-1) De tonnelier à agriculteur 78 V-12) La transmission vers la moitié du siècle. 86 V-2) Les aspects contemporains de la tr ar\5mi ssi on . V-2-1) Le Remembrement 98 V-2-2) Les agriculteurs qui habitent Villars .- 101 V-2-3) Les agriculteurs qui n'habitent pas Villars 108 VI) L'ANALYSE DE LA TRANSMISSION: La grande -ferme et les manouvriers. VI-I) La -famille Quilliard 112 VI-2) Généalogie et historique de la -famille Quilliard: 1692-1877. 113 VI-3) Installation de la famille Quilliard à Villars: 1881. 124 VI-4) Le travail à la ferme: la vie quotidienne: les manouvriers (1896-1936). 134 VI-5) Création de la Soci été Qui 1 1 iard: 1924. 139 VII) LA TRANSMISSION DES SAVOIRS. 154 VII-1) La fortt communale: historique 155 VI 1-2) Les droits d'affouage. 156 VII-3) Lr discours =^ut l'apprentissage: VI I -3-1) Les dítaírc!(-urs 171 V^ II -3-2? Ds p¿i-t ¿^u!- iLiui iieur fi Is débardeur " 175 VII-3-3) Le bûcheronnage ISO VI 1-3-4) Bûcheron - ouvrier agricole et vigneron 181 VIII) CONCLUSION: Villars demain? 187 IX) BIBLIOGRAPHIE 189 TRANSMISSION DES BIENS ET TRANSMISSION DES SAVOIRS A VILLARS-EN-AZOIS 1750-1988 I) INTRODUCTION Vi llars-en-Az ois est située dans une avancée que forme le département de la Haute Marne, à l'Ouest, entre les deux départements voisins de l'Aube et de la Cote d'Or; on y est encore en Champagne, mais la Bourgogne commence à moins de IO kilomètres plus au Sud. (Voir carte page 3) . Notre intérêt vise à savoir comment le jeu de la transmission se révèle-t-il représentatif des coupures qui ont eu lieu au long de la période concernée dans la vie quotidienne de la population de Villars. Des coupures qui ont mis en question des aspects si simples comme l'accès au travail et à l'emploi, la reproduction biologique et sociale et les liens de parenté, l'identité celle des individus et celle du village, les faits de sociabilité et voisinage... des bouleversements qui font exclamer aux anciens: " ...la vie et le travail autrefois étaient dur, très durs. 'mais nous n' étions pas des malheureux ! . " Ces bouleversements, ces changements et ces coupures dont les gens nous ont fait un grand écho sont testés dans les documents d'état civil, dans les archives communaux et dans les archives familiaux. Ceux-ci de plus en plus nombreux, nous suggèrent un des aspects positifs de l'évolution du monde rural s le progrés économique et social des laboureurs depuis son accès à la propriété des moyens de production. Cependant depuis les années 1970 ce progrés économique concourt à bénéficier un nombre très restreint des propriétaires. La transmission et la succession sont sensibles à tous ces problèmes que les acteurs essaient de résoudre à chaque période par un mélange de tradition et de modernité. D'abord, l'écologie villageoise délimite un patrimoine différent suivant les secteurs économiques occupés par les habitants. Nous savons que les deux ressources économiques de Villars, depuis toujours, sont l'exploitation de la terre et l'exploitation de la forlt. Les conditions économiques n'étant pas les m?mes d'une génération à la suivante, la connaissance de celles-ci dans un premier temps nous permettra plus tard de mieux aborder les faits des héritages. Dans la logique traditionnelle de la transmission l'héritage matériel et culturel, se fondent en un seul, ainsi l'héritier doit succéder son père. Cette théorie, "de tel père tel fils", s'éloigne parfois de la pratique. Ainsi l'évaluation des conditions et des modalités de la transmission et de la succession ne peuvent pas ftre considérés issolées des conditions économiques dans lesquelles les habitants de Villars s'encadrent à chaque génération. Cela nous permet relever les coupures dans la logique traditionnelle et d'observer les nouvelles tendances par rapport aux mécanismes de la transmission des biens et des savoirs. La première partie de notre étude traite sur l'évoplution démographique et socio-économique de Villars. Ensuite, le deuxième et troisième chapitres comprennent l'analyse des structures familiales et l'étude de l'endogamie au long de la période concernée. Du chapitre cinq jusqu'au septième l'étude considère plus précissement la transmission et la succession. Pour certains métiers l'un et l'autre aspect se complètent, - cependant lorsqu'il n'existe pas un patrimoine familial à transmettre c'est plutôt la succession et non la transmission qui est considérée. En ce qui concerne la méthode d'investigation employée, il s'agit des deux démarches classiques en ethnologie européenne. D'une part les documents des archives ont été systématiquement recueillis ou transcrits: notamment les actes d'état civil, les recensements de la population et des documents cadastraux; d'autres documents ont été, tout simplement consultés: les délibérations du Conseil municipal, des journaux locaux, etc. D'autre part au long des enquêtes 'sur le terrain nous avons contacté la majorité de la population au long de six séjours sur le terrain. Enfin, des documents photographiques ont été réalisés pour des aspects toujours vivants sinon des photos anciennes ont été empruntés. Dans un deuxième temps, les documents des archives ont été traités inf ormati quement pour obte#nir des résultats statistiques qui ont été traduits en explications sur la vie quotidienne. SCWui.W'SA u'. (.Ui.rc . CJU - A'z-.sis - Frcx^^e ¿jie. I,' est. ,-^frRi-: II) EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DEPUIS 1836 JUSQU'A 1989 II.l.) Données démographiques Pour l'évaluation démographique: et socio-économique notre étude débute en 1836, date du premier recensement de la population. A cette date Villars comptait 514 habitants. A partir de 1851, les pertes s'accentuent, parfois brutalement. Dates Habitants Habitants d'origine étrangère 1836 514 1851 537 1872 392 1886 317 1896 266 1906 228 1911 190 1926 161 1936 126 22 1946 130 19 1962 137 1968 147 1975 135 1988 105 Les pertes démographiques sont comparables à celles suivies par le Canton et le département au long de la ffl&me époque (1). C'est grâce à l'arrivée des étrangers que la courbe augmente de quelques points à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale et jusqu'aux années 1968; mais à partir _de cette date, de noveau, la désertification progresse. (1 ) Marcel HENRIOT, "L'évolution démographique et économique entre 1850 et 1950" Çahi.ers Hauts Marnais r.6J u oo o - - I 2.ÛO |- i oo AKiKJíLS '\¡Í6"ií'^2' itíG"íÍ%~d30É, Í9H <3?6 i336 i3% i36Z i%í iSIS ij^á Courbe évolution démographique Entre 1836 et 1872 la disparition de presque 130 habitants s'explique par des causes naturelles, car la première épidémie du choléra est datée dans la région, autour des années 1840 et la troisième de l'année 1854. On noté 32 décès en 1854 à cause du choléra. Les crises économiques s'installent dans le département à partir de 1860. A cette date, le développement de la métallurgie à l'abri des chemins de fer vont mettre fin à une des industries plus anciennes de la région, les forges. Le bois aussi sera atteint -dans une bonne mesure- car on n'a plus besoin d'alimenter les forges. En outre, pour notre commune, un autre mal assolera la région à la fin du XIXème siècle, la crise phylloxérique anéanti les vignobles du pays, elle s'étend aux autres régions viticoles limitrophes. Désormais, l'artisanat de la tonnel.erie, très important à Villars, disparaîtra complètement. A nouveau la main d'oeuvre concernée par l'exploitation du bois sera touchée. L'abandon des ressources économiques se mantient jusqu'à la deuxième décénie du XXème. siècle ce qui détermine la désertification du pays . D'ailleurs les événements politiques vont accélérer la regresión socio-économique. Résultat: départ d'un nombre important des gens du village entre les années 1906 et 1936. Le départ est si important qu'il sera nécessaire de faire appel á la main d'oeuvre étrangère pour travailler les champs et les bois. Presque un 187. de la population est d'origine étrangère entre 1936 et 1946. A partir de 1872 sur les listes nominatives de la population apparaît inscrite la nationalité sous la rubrique "lieu de naissance".