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Ronan Saoirse Howle Billy

d’après le chef-d’œuvre de Ian McEwan un film de Dominic Cooke

Durée : 1h50

SORTIE LE 15 AOÛT

DISTRIBUTION PRESSE MARS FILMS LAURENCE GRANEC Photos, vidéos et dossier de presse téléchargeables sur www.marsfilms.com 66, rue de Miromesnil VANESSA FRÖCHEN 75008 Paris 71, boulevard Voltaire Tél. : 01 56 43 67 20 75011 Paris [email protected] Tél. : 01 47 20 36 66 [email protected] SYNOPSIS 1962. Dans une Angleterre encore corsetée par des conventions sociales étouffantes, Florence et Edward, la petite vingtaine, viennent de se marier. Aussi inexpérimentés l’un que l’autre, ils passent leur première nuit ensemble dans un hôtel guindé sous l’œil un rien moqueur du personnel. Totalement tétanisés à l’idée de faire le moindre faux-pas, ils se souviennent, chacun, de leur rencontre. Florence, brillante violoniste élevée dans une famille fortunée et conservatrice, était tombée sous le charme d’Edward, aspirant écrivain issu d’un milieu plus modeste… NOTES DE PRODUCTION Aux origines du projet « Sur la plage de Chesil » de Ian McEwan est l’un Mais comme c’est souvent le cas, la trans- parution du roman. « L’agent d’Ian m’a envoyé des romans contemporains anglais les plus plébis- position du livre pour le grand écran a été une épreuve d’imprimerie, se souvient-elle. C’était cités de ces dernières années. Paru en 2007, il a un long processus. un livre magnifiquement écrit qui me plaisait. été en lice pour le Booker Prize, a recueilli des Il y avait là une grande pureté dans la narration et critiques élogieuses et connu un immense succès Pourtant, la productrice du film Elizabeth Karlsen les émotions. » de librairie. s’était intéressée à l’adaptation avant même la « Pour moi, il s’agissait du portrait d’une jeune C’est alors que Durbridge lui a parlé d’Elizabeth l’intéressait et je l’ai rencontré. On a ensuite orga- femme, à une époque bien particulière, animée Karlsen : « Elle a totalement redonné vie à ce nisé un rendez-vous avec Ian qui était un peu par des ambitions artistiques et à la découverte de projet » reprend l’écrivain. tendu parce que le projet commençait à être un sa sexualité et de son identité » poursuit-elle. peu ancien… C’est forcément une situation stres- La productrice a alors contacté l’agent de Sous l’égide de la société Number 9 Films, sante. Mais ils se sont très vite bien entendus et, à l’écrivain, Stephen Durbridge : « Le livre m’a plu et Elizabeth Karlsen et son associé Stephen Wooley mon avis, Ian a senti qu’il pouvait faire confiance à m’intéresse » lui a-t-elle confié. Malheureusement ont piloté plusieurs productions britanniques Dominic pour transposer son scénario à l’écran. » pour elle, le projet d’adaptation avait été confié prestigieuses comme THEIR FINEST, CAROL à Ang Lee. et GOLEM, LE TUEUR DE LONDRES. « Dominic lui a fait part de quelques changements qu’il souhaitait apporter au scénario, et ils ont « J’ai ensuite vu le projet passer d’un producteur « Tout au long de ma carrière, je me suis pas- alors retravaillé ensemble une nouvelle version à l’autre, et d’un réalisateur à l’autre, ajoute-t-elle. sionnée pour des projets qui ont mis du temps du script » dit-elle. C’est un tout petit milieu et les nouvelles vont à se monter, confie la productrice. Il arrive que vite. Et le temps a passé. » les choses changent. Certaines idées deviennent « Je n’ai pas lu «Sur la plage de Chesil» à sa paru- obsessionnelles. Et quand on a ces idées dans la tion, précise Cooke. J’ai reçu le scénario avant de En 2015, alors qu’elle assiste à une fête en l’hon- tête, on se dit qu’on ne peut pas ne rien en faire ! » lire le livre. » neur des 25 ans de BBC Film, elle se retrouve de Pour SUR LA PLAGE DE CHESIL, elle n’a nouveau face à Durbridge. « Je lui ai dit «et le retenu que deux ou trois réalisateurs potentiels, En comparant les deux, il a été surpris par le projet de SUR LA PLAGE DE CHESIL ?» et dont Dominic Cooke, l’un des meilleurs metteurs « pragmatisme » de l’auteur dans sa propre adap- il m’a répondu «ça n’a pas bougé. Pourquoi ? Ça en scène de théâtre anglais, qui a été directeur tation : « Il est d’une précision extraordinaire t’intéresse ?», et j’ai ajouté «Absolument». Et un artistique du Royal Court et est actuellement concernant les personnages et les lieux où se peu plus d’un an après, on était en tournage. » directeur associé du National Theatre. Il avait déjà déroule l’intrigue, note-t-il. Ce qui m’a impres- Ian McEwan avait déjà écrit un scénario tiré réalisé la série shakespearienne THE HOLLOW sionné, c’est sa capacité à cerner l’essentiel du de son livre. « Je m’y étais attelé il y a quelques CROWN pour la BBC. roman et à le transposer dans le film. On mesure à années pour Sam Mendes, raconte-t-il. Mais les quel point les gens n’osaient pas parler de sexe, ou choses ont trainé. C’est difficile de trouver les « J’adore son travail et je voulais travailler avec étaient mal à l’aise en le faisant. Et on comprend financements pour ce genre de film. » lui depuis quelque temps, signale la productrice. très bien que ces deux jeunes gens soient profon- On avait déjà évoqué quelques idées qui n’avaient dément marqués par leur époque. » « Le projet a ensuite atterri dans deux ou trois pu aboutir pour différentes raisons, et alors qu’il autres sociétés de production, et j’ai fini par était en post-production pour THE HOLLOW abandonner, dit-il encore. Je me suis habitué à CROWN, je lui ai envoyé le scénario de SUR l’idée que le film ne se ferait pas et je suis passé à LA PLAGE DE CHESIL. »« Dominic a tout de autre chose. » suite réagi, poursuit-elle. Il m’a dit que le projet Le casting Il est frappant de constater à quel point l’intrigue crucial d’engager les comédiens correspondant le campagne pour les Oscars en faveur de CAROL, tourne autour des deux jeunes protagonistes. En mieux à ces deux rôles principaux. et elle faisait de même pour BROOKLYN où elle effet, Edward et Florence se donnent la réplique est épatante. D’ailleurs, on avait déjà travaillé au cours de longues scènes particulièrement com- « Avec Dominic, on n’avait qu’un seul nom en avec elle pour BYZANTIUM de Neil Jordan. plexes – à l’hôtel où ils passent leur lune de miel tête pour Florence, indique Elizabeth Karlsen, et Elle nous a dit oui immédiatement. Je l’ai rencon- et sur la plage de Chesil. Il était donc absolument c’était Saoirse Ronan. À l’époque, je participais à la trée à Los Angeles, elle a vu Dominic à Londres, ils se sont parlé, et il a été emballé par son intel- acteurs. On avait rencontré Billy Howle à Londres : Dominic Cooke acquiesce : « Billy possède des ligence, par la finesse de sa perception du film et on l’a emmené avec nous et il nous a émerveillés. Tout qualités qu’on ne trouve pas si fréquemment chez par sa générosité. » comme Dominic, je l’ai trouvé épatant. » des acteurs de sa génération. On ne peut pas feindre l’innocence. On l’a ou on ne l’a pas. » Mieux encore, Ian McEwan lui-même était ravi « C’est un rôle difficile car il nous fallait quelqu’un que l’actrice campe Florence, elle qui avait déjà de séduisant physiquement et moralement, dit-elle « On ne m’a pas mis la pression pour engager des interprété le rôle crucial de Briony dans l’adapta- encore. Il n’est pas tout à fait comme les autres. Il a stars » relève le réalisateur. Il a pourtant décidé tion de son roman « Expiation » en 2007. des trous dans ses tennis et il est un peu négligé. » d’entourer ses deux comédiens principaux de quatre acteurs anglais chevronnés pour camper « Il fallait ensuite trouver notre Edward, note Elizabeth « Mais il fallait aussi que les problèmes liés à la les parents : Emily Watson et Samuel West pour Karlsen. Saoirse nous avait donné son accord, BBC sexualité soient crédibles et qu’on croie aux dif- le couple Ponting, et Adrian Scarborough et Films nous accompagnait et nous avions la chance ficultés de ce couple, vivant en 1962, signale la Anne-Marie Duff pour le couple Mayhew. « Ils de travailler avec la directrice de casting Nina Gold. productrice. C’est difficile à l’heure actuelle de sont absolument formidables » reprend Cooper. Dominic, Nina et moi avons évoqué la meilleure dénicher le bon acteur pour camper Edward. manière d’aborder le casting du rôle d’Edward. On Quand on rencontre un jeune premier, il est sou- a envisagé toutes sortes d’options pendant plusieurs vent sexy et il dégage une forme de confiance en mois avant de ne retenir que quelques noms. » son pouvoir de séduction. Pour un personnage comme Edward, on aurait été totalement à côté de « Saoirse se produisait à New York dans «Les sor- la plaque. Voilà tout l’enjeu de ce casting : trouver cières de Salem» et on voulait se rendre sur place avec un acteur capable de camper un jeune homme de quelques comédiens pour répéter car Florence et 22 ans mais aussi d’exprimer par sa gestuelle la Edward sont à l’image tout au long du film, reprend gêne physique et émotionnelle qu’on éprouvait à Elizabeth Karlsen. On ne pouvait pas se permettre l’époque vis-à-vis du sexe. Billy était parfait. Il a la moindre erreur de casting concernant ces deux été formidable pendant l’audition et avait toutes personnages essentiels du film. Du coup, il fallait les qualités requises pour Edward. » prendre son temps. » Elle ajoute : « Dominic et moi sommes allés à New York. On a fait un essai avec cinq Les acteurs Saoirse Ronan était enchantée à l’idée de prêter ses Elle souligne que les personnages de la toute jeune qu’ils adoptent tel ou tel comportement. C’est une traits à un autre personnage né de l’imagination de Briony de REVIENS-MOI et de Florence de problématique qui intéresse vraiment Ian dans Ian McEwan : « J’aimerais interpréter un de ses per- SUR LA PLAGE DE CHESIL ont des person- ses ouvrages. » sonnages tous les dix ans, dit-elle, enthousiaste. Ian nalités différentes. « Pourtant, Ian aborde une fois écrit des personnages de femmes avec une grande encore la pression sociale que subissent les jeunes Elle a eu le sentiment que Florence était un per- délicatesse et un regard d’une formidable acuité. » gens, quelle que soit l’époque où ils vivent, pour sonnage à la fois simple et difficile à jouer. « Étant donné ma proximité avec Ian, je voulais vrai- Par la suite, Saoirse Ronan a tourné dans LADY Elle a eu le sentiment qu’en adoptant un accent ment être à la hauteur de son écriture, dit-elle. BIRD sous la direction de Greta Gerwig où elle anglais classique, elle a pu mieux cerner le per- C’est un merveilleux conteur qui écrit avec une tient le rôle-titre : « On a terminé le tournage un sonnage : « Cet accent en dit long sur le milieu grande sensibilité. » samedi, et j’ai démarré SUR LA PLAGE DE social où l’on grandit, sur ses rapports aux autres CHESIL le lundi suivant » souligne-t-elle. et sur sa tendance à être plus ou moins réservé » « Il sait vraiment camper un décor, mais il est confie-t-elle. conscient que le cinéma n’obéit pas aux mêmes « Tout cela m’a occupée très longtemps, et même codes que la littérature, et il est toujours prêt à si j’ai côtoyé des gens formidables, je me sentais Dominic Cooke a remis une chronologie détaillée vous accorder une certaine marge de manœuvre épuisée, dit-elle. Je n’avais plus d’énergie, si bien des années 1961 et 1962 à ses acteurs. « Elle pas- pour vous approprier le personnage à votre qu’être entourée de toute cette équipe pour SUR sait en revue aussi bien les habitudes alimentaires façon, poursuit-elle. C’est précieux de travailler LA PLAGE DE CHESIL a rendu le tournage que la musique de l’époque, et évoquait la peur à partir d’un texte aussi limpide. Il connaît par- beaucoup plus agréable. C’était comme un bap- de la bombe atomique » raconte la comédienne. faitement ses personnages, et c’est très utile pour tême du feu. Dominic m’a dit «si tu peux faire Elle s’est aussi documentée sur la vie de la vio- un comédien. » tout ça, tu peux faire n’importe quoi». » loniste virtuose Jacqueline du Pré qui venait d’un milieu proche de celui de Florence. (Il se « En outre, comme j’avais déjà travaillé avec Billy La comédienne a tout particulièrement appré- trouve qu’Emily Watson, qui campe la mère de (dans THE SEAGULL, d’après «La Mouette» de cié le fait que le cinéaste tournait des plans-sé- Florence, a été citée à l’Oscar pour son interpré- Tchékhov), c’était un énorme poids en moins sur quences aussi longs que possible, à la fois à l’hôtel tation de Jacqueline du Pré dans HILARY AND mes épaules » signale-t-elle encore. et sur la plage, sans couper. « C’est toujours béné- JACKIE en 1998). fique pour un comédien car, dans la vie, il n’y a ni Pour autant, remarque-t-elle, « c’était très difficile. coupe, ni pause. Pour la séquence de la plage, il a Saoirse Ronan gardera des souvenirs marquants On a dû tourner ce film d’époque en six semaines, fait une prise de 15 minutes qu’il a filmée comme du site de la plage de Chesil : « C’était très difficile ce qui n’était pas simple. Pour moi, c’était la fin une seule séquence ininterrompue. » de marcher sur cette plage !, dit-elle. Mais c’est d’une année extrêmement remplie sur le plan un endroit magnifique. Ian a très bien su situer professionnel. Au cours des douze mois précé- À ses yeux, c’était presque comme du théâtre : son roman. La topographie des lieux, et le rapport dents, j’avais participé à une tournée de presse « C’était formidable pour moi parce que je venais entre la plage, la terre et la mer est tout à fait sin- pour BROOKLYN qui a fini en campagne pour de jouer dans «Les sorcières de Salem» quelques gulier. C’est, pour l’essentiel, une bande de terre les Oscars. Ça a duré six mois. Et juste après ça, mois plus tôt, renchérit-elle. Billy a été formé à qui émerge de l’eau et qui est plutôt enclavée. On j’ai entamé les répétitions de ma toute première la scène et, bien évidemment, Dominic est issu ne pouvait y accéder qu’en bateau. » pièce, ‘Les sorcières de Salem’, à Broadway, ce du théâtre. Il fallait que Dominic ait une grande qui m’a obligée à faire des allers-retours en avion confiance en nous et en son chef-opérateur, et « Il n’y avait pas de toilettes sur cette bande de entre New York, Londres et Los Angeles pendant comme c’était le cas, il a laissé sa caméra tourner terre, si bien que la production a dû installer des le week-end. » plus longtemps que sur un tournage classique. » toilettes de fortune, à mi-chemin entre des WC et une tente, ajoute-t-elle. C’était un peu glauque, « C’était bien entendu essentiel pour une histoire pour être franche, et surtout il y avait beau- comme celle-ci, poursuit-il. L’intrigue est boule- coup de vent ! Du coup, on était très contents versante et d’une intensité exceptionnelle quand de quitter la plage une fois les scènes concernées on la vit sur le plateau. » en boîte. Mais dans le même temps, c’était très précieux de pouvoir tourner sur les lieux mêmes « Saoirse est une comédienne stupéfiante, ajoute- de l’action. » t-il. J’admire son travail depuis longtemps. J’ai une chance incroyable d’avoir pu lui donner la Billy Howle comptait parmi les nombreux réplique, surtout sur un projet pareil. » candidats au rôle d’Edward et a passé sa pre- mière audition à Londres. « C’était un moment Billy Howle avait déjà joué dans À L’HEURE agréable même si je n’ai pas eu de nouvelles de DES SOUVENIRS, d’après Julian Barnes, l’équipe pendant longtemps » témoigne-t-il. contemporain de Ian McEwan. Ses deux person- nages appartiennent à la même époque et SUR « Tout s’est ensuite enchaîné de manière inatten- LA PLAGE DE CHESIL comme À L’HEURE due, dit-il. Saoirse jouait dans une pièce à New DES SOUVENIRS abordent les mutations de York et on m’a donc fait venir sur place pour la société britannique des années 60. Mais, dit- d’autres auditions avec elle. Je n’avais pas revu il, « l’intensité émotionnelle du film de Dominic Saoirse depuis environ un an – depuis la fin du Cooke était beaucoup plus forte. » tournage de THE SEAGULL. C’était vraiment sympa de l’avoir à mes côtés. Le roman et le scé- Il reconnaît qu’il a été intrigué par certains nario de Ian étaient formidables, si bien que ce aspects de la personnalité d’Edward. Pourtant, projet était particulièrement séduisant. » il précise : « J’essaie de ne pas juger mes person- nages trop durement. Je m’attache plutôt à ce Il ajoute : « Même si on ne s’était pas revus qui pousse les gens à se comporter de manière depuis près d’un an, c’était évident qu’il y avait détestable, ce qu’Edward fait parfois. » une alchimie incroyable entre nous, et un senti- Si le personnage n’est pas dépourvu d’une cer- ment de liberté l’un avec l’autre qui ne peut exis- taine innocence, il n’hésite pas à se battre : « Il ter que lorsqu’on se fait pleinement confiance – a certes encore un côté ado et les hormones en non seulement dans notre travail d’acteur, mais ébullition, mais sa colère et son indignation sont aussi dans la vie, en tant qu’êtres humains. Ça aussi parfaitement fondées, note le comédien. Si s’est imposé naturellement et rapidement en on lui a fait du tort, ou qu’on a blessé quelqu’un retravaillant ensemble. » qu’il aime, sa rage prend alors le dessus. » Howle était également fasciné par l’époque évo- incarne Violet, mère autoritaire de Florence qui Anne-Marie Duff et Emily Watson ne tarissent quée dans le film : « C’est encore une époque craint que son prétendant ne soit pas à la hauteur pas d’éloges sur leurs jeunes partenaires : « Billy d’insouciance, reprend-il. Ce ne sont pas encore de sa fille. Howle est un charmant acteur, note la première. les ‘swinging sixties’. Grâce aux goûts musicaux Je ne le connaissais pas. Il est très intéressant, d’Edward (il adore Chuck Berry), on a un avant- « Quand on joue un personnage comme Marjorie, attentionné et doué. C’était un bonheur de travail- goût du rock’n’roll et du vent de progressisme qui ayant subi un accident dont l’impact sur sa santé ler avec lui. Je connais Saoirse depuis qu’elle est souffle depuis les États-Unis. On a un petit aperçu mentale est terrible, on tente, dans son travail d’ac- toute petite, si bien que c’était formidable de tour- de cette ambiance tout au long du film, même si teur, d’en faire ressortir la dimension humaine, et ner avec elle. Elle est devenue une jeune femme cette liberté nouvelle n’a pas encore gagné l’An- non de se prêter à un exercice intellectuel », précise fascinante – elle est vraiment extraordinaire. Ils gleterre. Il y a donc une véritable tension entre Anne-Marie Duff. « On cherche à l’incarner avec dégagent une incroyable alchimie. » ces deux tendances, et on a l’impression qu’Ed- sincérité et à montrer qu’elle a encore des rapports ward est en porte-à-faux avec le monde dans aux autres – qui ne sont sans doute pas conven- La seconde acquiesce : « Saoirse est une jeune lequel il évolue. » tionnels, mais sincères. À mes yeux, c’était l’essen- femme impressionnante. C’est de toute évidence tiel dans mon interprétation du personnage. » une grande actrice et elle a déjà une filmogra- Billy Howle a été déconcerté par le site de la plage phie sidérante. Mais la maturité avec laquelle de Chesil : « Il se dégage une atmosphère parti- Quant à Emily Watson, elle déclare : « Violet aime elle aborde ses rôles, la densité de son jeu et la culière de ce littoral et la plage semble intacte et sans doute ses enfants, mais elle n’est pas très manière dont elle réussit à porter le film sur ses vierge de toute trace humaine, dit-il. C’est le site affectueuse et elle fait partie d’une famille qui ne épaules sont remarquables. C’est une fille absolu- le plus naturel qu’on puisse imaginer. » manifeste surtout pas ses sentiments. On est en ment adorable. » 1962, mais en tant que femme de sa génération, « Il peut y avoir la tempête ou, au contraire, il peut elle s’habille comme dans les années 50. Elle s’ima- faire beau, ajoute-t-il. Mais même quand c’est le gine s’inspirer du style d’Elizabeth Taylor, sexy et calme plat, il y a là quelque chose d’étrange. élégant, et sirote des gin-tonic dans des bars. C’est Je trouve que cela résume assez bien la condi- un environnement très contraignant : elle est d’une tion humaine. Même quand il ne se passe rien de grande féminité et d’une grande précision – même particulier, et quand tout est calme, il y a quelque si elle a des ongles affreux et une sorte de casque chose de déconcertant chez l’être humain. » en guise de coiffure ! C’était franchement drôle de composer un personnage pareil. Il me fallait une Anne-Marie Duff campe Marjorie, mère heure et demi de maquillage chaque matin, entre d’Edward souffrant d’un traumatisme crâ- les faux cils, la coiffure et tout le reste ! » nien et peintre à ses heures, et Emily Watson DOMINIC COOK Le réalisateur Si Dominic Cooke est considéré comme l’un des de fabrication d’un film » analyse-t-il. Il a égale- de la tonalité et du style à adopter pour SUR LA meilleurs metteurs en scène de théâtre anglais, ment réalisé la trilogie shakespearienne THE PLAGE DE CHESIL. « On a d’abord travail- SUR LA PLAGE DE CHESIL est son pre- HOLLOW CROWN pour la BBC. lé avec la chef-décoratrice Suzie Davies (MR mier long métrage. Pour autant, il connaît bien TURNER), raconte-t-il. J’imagine que c’est parce le milieu du cinéma : « Mon père était monteur, Malgré tout, il s’agissait d’un cap pour lui, même que je viens du théâtre : le décorateur est systéma- et j’ai fait du montage et assisté à toute la chaîne s’il avait, d’entrée de jeu, une idée bien précise tiquement votre tout premier collaborateur. On a beaucoup évoqué le fait que les deux pro- époque, mais aussi qu’on raconte l’histoire davan- L’équipe a utilisé des palettes de couleurs et des tagonistes ne vivent pas à la bonne époque et tage à travers les images tournées qu’au moment styles de prises de vue différents pour les trois uni- qu’ils se sentent constamment en décalage. C’est du montage. » vers du film : la propriété des Ponting, où a vécu parce que la société de 1962 était corsetée par des Florence, celle des Mayhew, la famille d’Edward, et conventions héritées de l’époque edwardienne. « Sean trouvait cette idée vraiment intéressante l’hôtel et la plage pour les scènes au sein du couple. C’est devenu notre ligne directrice, sur le plan du et, du coup, on a vu beaucoup de films de cette « Chez les Ponting, tout est immuable, symétrique style visuel, tout au long du film. On voulait que époque, comme LAWRENCE D’ARABIE de et impeccable, indique Dominic Cooke. L’intérieur ce parti-pris tranche avec la nature et montrer que David Lean, sorti cette année-là, HIROSHIMA des Mayhew est un peu chaotique, si bien qu’on nos deux jeunes protagonistes se sentent libérés MON AMOUR d’Alain Resnais ou UN GOÛT l’a filmé à la Steadicam et qu’on a montré qu’il est quand ils sont dans un environnement naturel. » DE MIEL de Tony Richardson », ajoute le réa- ouvert sur le monde extérieur, alors que la maison lisateur. « Je me souviens de ces mots d’Alfred des Ponting est isolée et repliée sur elle-même. » « C’est ce qui nous a inspiré notre palette visuelle, Hitchcock : «Le cinéma ne s’est jamais remis de indique-t-il. Je voulais qu’on ait le sentiment que l’invention du parlant. Auparavant, chaque plan « Dans la séquence de l’hôtel, on a cherché à mon- cette histoire se déroule juste avant la libéralisa- racontait une histoire, et depuis le parlant, la plu- trer précisément ce qui se passe à chaque instant, tion des années 60. Ça se passe un an avant la part des films ne sont que du théâtre filmé». Les témoigne-t-il. On voulait montrer en quoi les senti- sortie du premier album des Beatles. Mais avant cinéastes ne pensaient plus au cinéma en termes ments de chacun les trahissent. Quand ils sont assis que ce vent de renouveau ne souffle, on aurait pu d’images. C’est une idée à laquelle on tenait. » à table, ils sont encore prisonniers des conventions tout aussi bien se trouver en 1952. » sociales. Je souhaitais qu’on sente l’équilibre entre « Sean, Suzie et moi avons envisagé chaque scène leur comportement et leurs émotions – et suggérer Dominic Cooke a également longuement avec une seule mise en place, quand c’était pos- que leurs sentiments peuvent affleurer. On a donc échangé avec le chef-opérateur Sean Bobbitt sible, même si pour les scènes plus longues, on inséré des plans sur leurs mains et sur leurs pieds, (12 YEARS A SLAVE) : « On a visionné pas mal ne pouvait pas s’en satisfaire étant donné la car le corps est souvent révélateur des sentiments de films de cette époque, et celui qui m’a vraiment complexité de l’intrigue, ajoute-t-il. C’était vrai- d’un être. » frappé, c’est LES DÉSAXÉS de John Huston, ment un défi passionnant. On a aussi décidé de qui a été réalisé la même année, reprend-il. Ce tourner en pellicule pour retrouver l’atmosphère Au cours de cette séquence, « Florence et Edward n’est pas un film parfait, mais il parle aussi de d’époque. C’est aussi une manière de rester très cherchent à se comporter comme des adultes et à personnages en porte-à-faux avec leur époque concentré sur son objectif car la matière dont on imiter leurs parents, dit le réalisateur. D’une certaine et Huston filme merveilleusement bien la nature. dispose est limitée. On ne peut pas se contenter façon, cet hôtel appartient à l’univers des Ponting. On Il a su tourner certaines scènes en deux ou trois de laisser la caméra tourner sans arrêt. Il faut s’y peut imaginer qu’ils ont passé des vacances là-bas et plans seulement, ou même en un seul plan. Je prendre différemment. » que c’est le père qui y a réservé des chambres. Il n’est souhaitais qu’on retrouve l’atmosphère de cette pas question que les jeunes aient leur mot à dire. » « Je crois que cela correspond à ce que Ian voulait Le réalisateur a ressenti d’étroites affinités avec « Ce qui m’a fasciné dans cette histoire, c’est raconter sur cette époque, et sur le chemin qu’on a fait ses deux principaux collaborateurs, Sean Bobbitt qu’elle évoque le hasard qui fait qu’on naît à telle dans notre pays » remarque-t-il. et Suzie Davies : « Ils sont tous les deux en quête ou telle époque, et que cette réalité vous forge d’authenticité, dit-il. Ils ne se laissent jamais guider à jamais, conclut-il. Si seulement, Edward et Pendant le tournage, le référendum sur le Brexit par un souci d’esthétique, et du coup, tous les choix Florence étaient nés quelques années plus tard… » a eu lieu et Donald Trump a été élu président d’ordre visuel sont porteurs de sens. J’y ai vraiment Dominic Cooke rappelle que la musique a été des États-Unis. Dominic Cooke y voit des paral- été sensible. Suzie m’a expliqué que c’est difficile enregistrée au studio 2 d’Abbey Road, là même lèles avec l’histoire de Ian McEwan : « Il y a d’imaginer le décor d’une scène quand on n’aime pas où a été enregistré «Sergent Pepper» des Beatles. une nostalgie malsaine qui ressort de ces deux son style. Et bien entendu, il ne fallait pas qu’on ait « Ça me renvoie au fait que tant de changements événements, et c’est ce qui a donné à notre his- envie de descendre dans cet hôtel ! Un décorateur extraordinaires se sont produits au milieu des toire une dimension supplémentaire. On voulait doit faire preuve d’un sacré courage pour imaginer années 60. Aucune autre époque n’est comparable livrer une représentation peu flatteuse du passé » des décors qui ne sont pas toujours du meilleur goût. en la matière. Les années 60 sont une décennie constate le réalisateur. On peut en dire de même de Sean. Il n’est guère par- marquante dans l’histoire, pour les droits, pour tisan d’une image ultra-stylisée – il se pose plutôt des l’égalité, pour tout. « Le cinéma britannique est amoureux du passé, questions du genre «À quel stade du récit se trouve- dans des proportions inquiétantes, explique-t-il. t-on ? Comment transposer par l’image la trajectoire Or le passé n’était pas si reluisant pour la plu- de ces deux jeunes gens ?» Tous nos choix de lieux part des gens qui vivaient dans les années 50. Le de tournage et de prises de vue étaient guidés par cinéma anglais est souvent trop nostalgique d’une ce type de questionnement. C’est une démarche époque qui ne le mérite pas. » que je préfère largement à une forme d’esthétisation gratuite. » Si le film reste fidèle au roman de Ian McEwan, quelques changements ont été apportés néan- Aux yeux du metteur en scène, deux thèmes moins : « On a modifié l’ordre de la plupart des dominent le film : « D’abord, on parle de person- flashbacks, détaille Cooke. Il y avait une cohé- nages qui ne sont pas nés à la bonne époque. Et rence émotionnelle qui commençait à se faire puis, le film aborde les circonstances dans les- jour et on ne voulait surtout pas que le spectateur quelles on peut prendre une décision fatale aux se mette à se poser des questions qui le décon- conséquences majeures sur le reste de sa vie, centrent de l’intrigue. » dit-il. Ian est obsédé par ces moments décisifs ou ces événements qui déterminent le cours de toute une existence. » IAN McEWAN Écrivain et scénariste Ian McEwan a entamé son adaptation de « Sur la « J’avais écrit deux ou trois scénarios au milieu des place. Joe Penhall a écrit DÉLIRE D’AMOUR, plage de Chesil » dès 2010, trois ans après la paru- années 90 qui ne s’étaient jamais concrétisés, se sou- et j’étais encore tenté de dire non aux proposi- tion du roman. Il était alors quelque peu désabusé vient-il. Je me disais que c’était une perte de temps : tions qui m’étaient faites lorsqu’on m’a soumis le par la lenteur avec laquelle les projets d’adaptation cela représentait le temps que j’aurais pu consa- projet d’adaptation d’»Expiation». J’étais ravi que pour le cinéma pouvaient se monter – ou pas. crer à deux romans, que je n’ai jamais écrits. J’ai Christopher Hampton en signe l’adaptation. Du donc arrêté et laissé d’autres que moi le faire à ma coup, j’ai pu en profiter pour écrire Samedi. » « Mais après la parution de «Sur la plage de « J’ai compris que ce qu’il tenait à modifier par Chesil», ma première réaction – pas très posi- rapport au roman, c’est qu’on soit témoin de tive sur un plan créatif – a été de me dire ‘je n’ai l’accident qui provoque le traumatisme crânien pas envie que ce livre soit transposé au cinéma, chez la mère d’Edward, poursuit-il. C’était, confie-t-il. Mais si je ne le fais pas, quelqu’un me semble-t-il, une idée cinématographique d’autre le fera à ma place, et cette perspective très forte. Ensuite, il y a eu d’autres détails m’était insupportable. » qu’il voulait changer, sur lesquels on était d’ac- cord. J’étais ravi qu’il insuffle au projet une Pourtant, dès qu’il s’est engagé dans l’aventure, énergie nouvelle. » « je me suis totalement investi dans le projet et je me suis souvenu à quel point, vingt ans plus L’auteur a été enchanté d’apprendre que tôt, j’avais adoré ça » dit-il. Saoirse Ronan allait camper Florence. « Cela m’a rendu très heureux et optimiste, explique- Pendant l’écriture du roman, il était, de son t-il. On s’était connus à l’époque de REVIENS- propre aveu, « trop absorbé par l’histoire pour MOI. Elle est extraordinaire – elle fait partie penser à un film éventuel – et ça n’aurait rien de ces rares acteurs qui, d’un simple silence, changé si j’y avais pensé. J’ai toujours envisa- savent manifester sur leur visage tous les ques- gé la littérature sous un angle visuel – moins tionnements qui les assaillent. À cet égard, elle en termes de longs passages descriptifs qu’en est épatante : elle est souvent dans le non-dit, termes de détails révélateurs à même de donner ou elle se contente d’en dire le moins possible, du sens à toute une scène. » tout en exprimant beaucoup. »

Après s’être laissé convaincre par Elizabeth « Saoirse est une grande professionnelle. Elle Karlsen de lui céder les droits d’adaptation, il est capable de se glisser dans la peau du per- a fait la connaissance de Dominic Cooke : « On sonnage, puis de redevenir elle-même entre s’est tout de suite bien entendus, signale l’écri- les prises à une vitesse vertigineuse, même vain. Je lui ai demandé quels étaient les chan- dans les scènes les plus intenses, dit-il. Il y a gements qu’il souhaitait apporter au scénario quelque chose de magique chez elle. Elle fait par rapport au livre. » preuve d’une générosité hors du commun avec tous ses partenaires. Et elle a une formi- Le roman frappe par l’importance des lieux où S’il est surtout connu comme l’un des meilleurs dable maturité affective en plus d’une grande se déroule l’action, qu’il s’agisse de la plage de romanciers anglais, Ian McEwan était enchanté capacité d’analyse. » Chesil, mais aussi de Chiltern Hills, au nord-ouest de renouer avec l’écriture scénaristique et de par- de Londres, où Edward a grandi. Ian McEwan ticiper à la création d’un film. « On est entouré de L’auteur est allé voir Billy Howle dans «Le long dépeint ces lieux avec une très grande précision. fantômes quand on écrit un roman, et ça fait du voyage vers la nuit», mis en scène par Richard bien de sortir de chez soi et de travailler en équipe, Eyre. « J’ai alors compris qu’il serait magnifique », « J’adore les Chilterns et j’ai emmené Elizabeth et même si, du coup, on ne peut plus se prendre pour constate-t-il. Dominic là-bas pour qu’on s’y balade, dit-il. On y Dieu, relate-t-il. C’est très sain. » trouve de magnifiques bois de hêtres. Je connais « C’était difficile de trouver le bon interprète pour très bien ce coin. Il n’y a pas de voie ferrée et la « Le cinéma reste avant tout le domaine du réali- Edward, ajoute-t-il. Il nous fallait quelqu’un qui région n’a pas souffert du développement chao- sateur, du producteur et des financeurs, ajoute-t- soit d’une grande sensibilité mais qui ait aussi un tique et hideux de l’entre-deux-guerres. D’autre il. C’est incontestable. Mais si on en a vraiment côté rustre et un peu péquenaud – et qui avait part, trois propriétaires fonciers importants se envie, on peut toujours réaliser son premier autrefois l’habitude de se bagarrer. Malgré tout, sont mobilisés pour empêcher les promoteurs long métrage. Personnellement, je n’en ai pas la il est extrêmement vulnérable. C’est un savant immobiliers de défigurer le coin. Du coup, on a moindre envie. Du coup, on s’entoure des meil- mélange et Billy s’en est remarquablement sorti. » le sentiment qu’il s’agit d’une région préservée, y leurs collaborateurs et on travaille en équipe. » compris les sentiers. » À ses yeux, le couple Saoirse Ronan-Billy Howle fonctionne à merveille. « Il fallait qu’on sente « Sur la plage de Chesil » est un texte assez court qui qu’Edward et Florence sont complices, explique compte environ 40 000 mots. L’auteur estime que l’auteur. Ils sont encore très naïfs, comme Hansel c’est un format qui convient bien à une adaptation et Gretel. Et ils affrontent ensemble ce moment où cinématographique. « En tant que genre littéraire, ils vont vivre leur première expérience sexuelle. le court roman ou la nouvelle se prête particuliè- Mais ils n’ont pas les mots pour se réconforter rement bien à une transposition pour le cinéma, l’un l’autre. » remarque-t-il. On n’est pas obligé d’en couper les deux tiers : on peut se permettre d’être assez fidèle « L’autre élément déterminant pour que l’al- au matériau de départ. En général, le récit est assez chimie entre les deux acteurs fonctionne, simple et ne se perd pas en intrigues secondaires, c’est la présence de Dominic qui a une for- ce qui correspond très bien à la forme cinématogra- midable expérience en matière de direction phique. On trouve de très nombreux courts récits d’acteurs, note-t-il. C’est un trio gagnant ! » littéraires qui ont donné lieu à d’excellents films. » ÉPOQUES ET DÉCORS « Sur la plage de Chesil » est un roman très parti- Le chef-costumier Keith Madden et le régisseur Beatles n’étaient pas encore connus, les filles s’ha- culier à plusieurs égards. Il se déroule pour l’es- d’extérieurs Henry Wooley se sont largement ins- billaient encore beaucoup comme leurs mères, et sentiel en 1962 – année où se marient Florence et pirés des spécificités du livre. les garçons, comme leurs pères, autrement dit de Edward –, juste avant l’avènement d’une nouvelle manière très traditionnelle. » culture propre à la jeunesse et d’une révolution « On est à l’aube des années 60, c’est-à-dire d’une sexuelle qui allaient secouer le monde occiden- époque centrale à la fois pour l’histoire de la « J’ai toujours gardé à l’esprit que Florence est vio- tal. Par ailleurs, le principal lieu de l’action est la mode et pour l’intrigue, relève Madden. On se loniste, poursuit-il. Elle est assez réservée et pas plage de Chesil – un site incomparable. situe juste avant la révolution adolescente. Les franchement intéressée par la mode. À l’université, elle vivait sans doute dans une résidence pour véhicule un message. Après avoir consulté le jeunes filles de milieux comparables au sien. Sa réalisateur, les producteurs et Saoirse Ronan, mère, campée par Emily Watson, est d’un cer- Keith Madden a choisi une couleur qu’il quali- tain âge, si bien qu’elle n’est pas franchement fie de « bleu ciel profond. » intéressée par la dernière mode – elle n’a pas évolué depuis les années 50. Du coup, elle a été « Quand on regarde les robes de cette époque, marquée par sa mère : elle n’a jamais été à la les couleurs étaient très vives, et certaines mode, mais elle s’habillait bien et s’intéressait d’entre elles étaient somptueuses, dit-il. Pour à la musique. C’est ce type de sensibilité que je moi, cette couleur-là était emblématique du souhaitais évoquer. » début des années 60. Par ailleurs, on tour- nait sur la plage sans se soucier de la météo, Les tenues vestimentaires de Florence et et si le temps était gris, je voulais qu’on ait à Edward soulignent leurs différences sociales : l’image le ciel bleu qui pouvait éventuellement « Edward n’a pas l’air très soigné, et il est même nous manquer. » un peu négligé, observe Madden. Il semble porter la même veste en permanence, alors que « Je ne voulais pas utiliser de teintes douces, Florence change souvent de vêtements – jolis ajoute-t-il. Je voulais que mes deux acteurs la plupart du temps – qu’elle achète dans les tranchent dans ce paysage – qu’ils ressortent grands magasins. L’argent n’est pas un pro- sur la plage et contre le ciel, et qu’ils contrastent blème pour les Ponting. » l’un par rapport à l’autre. J’espérais que ce choix de couleur donnerait un peu de profon- Bien qu’il soit issu d’une famille désargentée, deur à la situation et à leurs rapports. » Edward garde un air de respectabilité, atti- tude typique du début des années 60. « Il s’est « C’est une couleur qui va très bien à Saoirse, astreint à reproduire l’exemple de son père qui poursuit-il. Pour moi, c’est un coloris qui est prof, note le chef-costumier. La plupart des raconte beaucoup de choses. Dans le rôle hommes de cette époque portaient une veste et d’Edward, Billy portait un charmant costume une cravate. Ne pas le faire aurait été consi- bleu marine, une chemise blanche, une cravate déré irrespectueux et même négligé. Edward marron, et des boutons de manchette. Très est aussi un garçon ambitieux, et si on se réfère années 60 ! À travers leurs personnages, je vou- aux films de cette époque, comme SAMEDI lais qu’on passe des années 50 aux années 60 – SOIR, DIMANCHE MATIN, on voit bien et les vêtements qu’ils avaient achetés et qu’ils que le personnage d’Albert Finney, jeune arri- portaient étaient neufs. Comme s’ils avaient viste d’origine populaire, porte systématique- tout juste atteint l’âge adulte – et je voulais que ment la cravate. » ça se voie. »

Malgré tout, pour sa robe de femme mariée, « Je souhaitais montrer qu’ils avaient le sen- Florence devait porter une tenue à part qui timent d’être très à la mode, dit-il encore. Ils étaient entrés ensemble dans les années 60, et « On a travaillé en étroite collaboration avec les Henry Woolley. Souvent, au cinéma, on peut faire c’était la tenue la plus sixties que Florence por- conservateurs du littoral et ils nous ont apporté une balade à travers la campagne n’importe où, terait de toute sa vie. Ils incarnaient les époux toute l’aide nécessaire, analyse-t-il. Étonnamment, mais le livre nous a fourni toutes les indications modernes – sur la plage. » c’est un site privé, mais le gardien nous a facilité nécessaires. C’était intéressant d’être sur place la tâche. » après avoir lu le livre et sa description des lieux. » Mais Keith Madden était conscient que l’histoire se déroulait à une époque très particulière : « Si « On transportait pas mal de matériel, mais on ne « Comme on tournait dans les Chilterns, et que la leur mariage s’était produit ne serait-ce que deux pouvait se rendre sur la plage qu’à bord de petits production était située à Londres, on a dû voya- ou trois ans plus tard, les choses se seraient sans bateaux, relève-t-il. On a souhaité tourner un plan ger un peu plus loin que prévu, mais ça en valait doute mieux passées entre Edward et Florence, à la grue, et il a donc fallu acheminer le matériel la peine » indique-t-il. témoigne-t-il. Ils auraient été à même de parler nécessaire en pièces détachées grâce aux bateaux. plus librement de certains sujets. » Bien entendu, il n’y avait pas de toilettes sur ce Les quelques scènes d’extérieurs se déroulant à coin isolé de la plage et, du coup, les conditions de Oxford, où le couple se rencontre, ont été tour- C’est sur la plage de Chesil que la longue séquence, tournage étaient assez sommaires. » nées en décors réels à Merton Street, tandis que aussi cruciale que poignante, a été tournée. « Il n’a Mansfield College a servi pour les séquences pas fallu beaucoup de repérages, déclare Henry Pour autant, la plage n’en était pas moins un site d’intérieurs. Woolley. C’est un endroit incomparable et telle- exceptionnel. « On a eu beaucoup de chance côté ment essentiel au récit qu’on savait qu’on devait y météo, remarque Woolley. Comme on tournait La scène de concert vers la fin du film, où Florence tourner dans la mesure du possible. » à la fin de l’été, le temps aurait très bien pu être se produit avec son quatuor à cordes au célèbre épouvantable. Mais on a été très chanceux. » Wigmore Hall de Londres, a été tournée dans « C’est aussi un site très cinématographique – et le l’authentique salle de concert, rarement utilisée coin le plus cinématographique était aussi le plus « Avec le recul, ç’aurait été franchement absurde au cinéma. inaccessible, précise-t-il. Il est séparé du littoral de tourner ailleurs, dit-il. C’est un endroit unique par un lagon et il s’étend sur 9 à 14 km de long. » au monde. On n’aurait pas pu trouver un lieu qui Mais Henry Woolley reconnaît qu’il a échoué à campe la plage de Chesil. » reconstituer un autre décor – celui du magasin La plage de Chesil (« Chesil » vient du vieil anglais Le roman d’Ian McEwan offre des descriptions de disques d’Edward, près de Camden Lock, et signifie « galets ») a été consacré comme un détaillées des Chiltern Hills, et notamment des à Londres. « Camden est tellement fréquenté à « site d’intérêt scientifique particulier » (SSSI) environs du petit village de Pishill, dans la vallée l’heure actuelle qu’on n’aurait pas pu y tourner car il comporte de nombreux fossiles et qu’il est de Stonor, où Edward aime marcher. C’est une en le transposant à une autre époque » confie-t-il. vital pour la faune et la flore. Comme le remarque région particulièrement appréciée de l’auteur. C’est ainsi que la scène a été tournée à proximité Woolley, l’équipe a pris soin de ne pas dégrader du Broadway Market de Hackney où le marché les lieux pendant le tournage, « tout en cherchant « Ian a un point de vue très cinématographique croise Regent’s Canal. à en tirer le meilleur parti et à les rendre le plus et, pour l’essentiel, son livre est tellement précis spectaculaire possible. » qu’il décrit en détails la balade d’Edward, déclare DEVANT LA CAMÉRA Saoirse Ronan - Florence Ponting Née dans le Bronx (New York), de parents irlan- Elle fait ses débuts sur grand écran dans TROP prestation lui vaut une nomination à l’Oscar de la dais, Saoirse Ronan s’est installée en Irlande JEUNE POUR ELLE (2007) d’Amy Heckerling meilleure actrice dans un second rôle. à l’âge de 3 ans. Elle s’est désormais impo- aux côtés de Michelle Pfeiffer et Paul Rudd. sée comme l’une des meilleures comédiennes Elle campe ensuite le rôle de Briony Tallis dans Elle enchaîne avec AU-DELÀ DE L’ILLUSION de sa génération. REVIENS-MOI (2007) de Joe Wright, aux (2007) de Gillian Armstrong, aux côtés de côtés de Keira Knightley et James McAvoy. Sa Catherine Zeta-Jones et Guy Pearce, et LA CITÉ DE L’OMBRE (2008) de Gil Kenan aux côtés de Jude Law, Bill Murray et Edward Norton. En 2013, on l’a vu dans la comédie musicale « La Bill Murray et . La même année, elle tourne dans le premier petite sirène », d’après le conte d’Andersen. long métrage de Ryan Gosling, LOST RIVER, Il a joué dans NEW WORLDS et a fait une appa- On la retrouve l’année suivante dans LOVELY avec Christina Hendricks. rition dans VERA. L’an dernier, on l’a vu dans le BONES de Peter Jackson, interprété par Rachel téléfilm CIDER WITH ROSIE, récit d’appren- Weisz, Mark Wahlberg, Susan Sarandon et On l’a aussi vue dans BROOKLYN (2015) de tissage situé après la Première Guerre mondiale. Stanley Tucci. Son interprétation de Susie Salmon John Crowley qui lui a valu des citations à l’Os- lui vaut notamment une nomination au BAFTA car, au Golden Globe et au BAFTA. En 2015, il s’est produit dans « Ghosts », lauréat de Award de la meilleure actrice. En 2010, elle s’il- Tout récemment, elle a joué dans MARY QUEEN l’Olivier Award. Après avoir triomphé à l’Almei- lustre dans LES CHEMINS DE LA LIBERTÉ OF SCOTS (2017) de Josie Rourke, avec Margot da, dans le West End londonien, le spectacle a de Peter Weir avec Ed Harris et Colin Farrell. Robbie, THE SEAGULL de Michael Mayer, fait partie de la programmation de la Brooklyn LA PASSION VAN GOGH (2017) de Dorota Academy of Music et a été plébiscité par le New Côté cinéma, elle a également joué dans HANNA Kobiela et Hugh Welchman, et LADY BIRD York Times. (2011) de Joe Wright, avec Cate Blanchett et (2017) de Greta Gerwig. Eric Bana, VIOLET & DAISY (2011), écrit et En 2016, il a joué dans « Le long voyage vers réalisé par Geoffrey Fletcher, auprès d’Alexis la nuit », aux côtés de Jeremy Irons et Lesley Bledel et James Gandolfini, BYZANTIUM Manville. La pièce s’attache à une journée fati- (2012) de Neil Jordan, avec Gemma Arterton, BILLY HOWLE - Edward Mayhew dique dans la vie de la famille Tyrone, incapable LES ÂMES VAGABONDES (2013) d’Andrew de s’affranchir d’un passé encombrant. Niccol, avec Max Irons, et HOW I LIVE NOW Après avoir étudié l’art dramatique à la Bristol – MAINTENANT C’EST MA VIE (2013) de Old Vic Theatre School, Billy Howle s’est fait Côté télévision, on l’a vu dans l’adaptation de Kevin Macdonald. Elle a par ailleurs prêté sa connaître pour son interprétation de James dans « Témoin à charge » d’Agatha Christie, avec Kim voix à JUSTIN AND THE KNIGHTS OF la série GLUE. Tout en faisant ses études, il s’est Cattrall et Toby Jones. VALOUR (2013), un film d’animation réalisé par produit sur scène dans le rôle-titre de « Périclès », Manuel Sicilia avec également Antonio Banderas. dans « Cold Comfort Farm », « Dr Faust », Au cinéma, il s’est produit dans À L’HEURE DES dans une mise en scène de Iain Mc Donald, et SOUVENIRS, tiré du roman de Julian Barnes. Il En 2014, elle s’est illustrée dans THE GRAND « Othello » dans le rôle de Iago. y donne la réplique à Michelle Dockery, Charlotte BUDAPEST HOTEL de Wes Anderson, Rampling, Jim Broadbent et Emily Mortimer aux côtés de Ralph Fiennes, Adrien Brody, On le retrouvera à l’affiche de THE SEAGULL, Elle a été nommée à nouveau à l’Oscar et au En 2015, elle est à l’affiche de A SONG FOR avec Saoirse Ronan et Annette Benning. Golden Globe, ainsi qu’au SAG Award et au JENNY, d’après Julie Nicholson, autour d’une L’adaptation de la pièce de Tchékhov est signée BAFTA de la meilleure actrice 1999, pour sa pres- jeune femme tuée dans les attentats qui ont Michael Mayer, récompensé au Tony (SPRING tation dans HILARY AND JACKIE, poignante frappé Londres. Elle a encore tourné dans THE AWAKENING, AMERICAN IDIOT). histoire de la violoncelliste Jacqueline Du Pré réa- DRESSER de Richard Eyre, d’après Ronald lisée par Anand Tucker. Son rôle lui a aussi valu Harwood, avec Ian McKellen et Anthony Tout récemment, il a joué dans « La vie de un British Independent Film Award de la meilleure Hopkins. Côté grand écran, elle a donné la Galilée » de Bertolt Brecht au Young Vic Theatre actrice. En 2012, côté petit écran, on l’a vue dans réplique à Jack Gyllenhaal, Robin Wright et dans une mise en scène de Joe Wright, lauréat APPROPRIATE ADULT qui retrace l’histoire Keira Knightley dans EVEREST, autour de l’his- du BAFTA Award. vraie de Janet Leach (Emily Watson). Sa presta- toire vraie d’une expédition de l’Everest qui a tion, plébiscitée par la critique, lui a valu des nomi- tourné à la catastrophe en 1996. Il a participé à la campagne publicitaire de la col- nations aux Golden Globe et SAG Award. Elle a lection masculine printemps-été 2016 de Prada. également remporté un BAFTA Award. Elle a dernièrement joué dans UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS de Elle a récemment joué dans APPLE TREE James Marsh, avec et Felicity YARD de Jessica Hobbs, d’après le best-seller Jones, MÉMOIRES DE JEUNESSE de James EMILY WATSON - Violet Ponting de Louise Doughty. La comédienne y incarne Kent, d’après Vera Brittain, et A ROYAL NIGHT Yvonne Carmichael, mère de deux enfants désor- OUT où elle campe la reine Elizabeth. Consacrée officier de l’Empire britannique, Emily mais grands. Sa vie tranquille bascule dans le chaos Watson s’est imposée comme l’une des comédiennes lorsqu’elle entame une liaison passionnelle avec un Parmi sa filmographie, on peut citer de théâtre, de télévision et de cinéma les plus plé- étranger charismatique. METROLAND de Philip Saville, avec Christian biscitées de la profession. Elle a été remarquée Bale, THE BOXER de Jim Sheridan, avec Daniel dès son premier long métrage, BREAKING THE On la retrouvera dans THE HAPPY PRINCE Day-Lewis, BROADWAY 39E RUE de Tim WAVES de Lars von Trier, en 1996 : son interpré- de Rupert Everett, avec Colin Firth et Miranda Robbins, LES CENDRES D’ANGELA d’Alan tation bouleversante de Bess lui a valu d’être citée à Richardson, et prêtera sa voix à HAPPY FAMILY, Parker, TRIXIE d’Alan Rudolph, PUNCH- l’Oscar et au Golden Globe de la meilleure actrice, aux côtés de Nick Frost et Jason Isaacs. Elle DRUNK LOVE, IVRE D’AMOUR de Paul et de remporter le New York Film Critics Circle tourne actuellement dans LITTLE WOMEN, Thomas Anderson, DRAGON ROUGE, pro- Award, le Felix Award, et le London Critics Circle tourné en Irlande, avec logue du SILENCE DES AGNEAUX, WAH- Film Award du meilleur espoir 1997. et Michael Gambon. WAH, THE PROPOSITION de John Hillcoat, LES NOCES FUNÈBRES de Tim Burton, ADRIAN SCARBOROUGH PARADISE, , MRS. BIGGS, SEPARATE LIES de Julian Fellowes, avec MAITRES ET VALETS, GAVIN AND Tom Wilkinson, SYNECDOCHE, NEW - Lionel Mayhew STACEY, CRANFORD, et . YORK de Charlie Kaufman, ORANGES AND SUNSHINE, CHEVAL DE GUERRE de Adrian Scarborough travaille pour le théâtre, le Au théâtre, il s’est illustré dans « », Steven Spielberg, ANNA KARÉNINE de Joe cinéma et la télévision depuis plus de vingt ans. « Betty Blue Eyes », « After The Dance », « The Wright, SOME GIRL(S) de Daisy von Scherler Il s’est illustré dans d’innombrables pièces mon- Habit of Art », « Time and Conwayhs », « Henry Mayer, sur un scénario de Neil LaBute, BELLE tées au National Theatre et dans le West End et IV », « Humble Boy » et « Platonov. » d’Amma Asante, LA VOLEUSE DE LIVRES de dans plusieurs séries célèbres. Tout récemment, il Bian Percival, et de Robert a interprété le rôle du Fou dans « Le roi Lear » au Altman, qui lui a valu un SAG Award. National Theatre. En 2011, il a obtenu l’Olivier Award du meilleur second rôle pour « After the Grande comédienne de la scène londonienne, Dance. » Il a encore donné la réplique à Patrick Emily Watson s’est produite dans « Les trois Stewart dans « Blunt Talk. » sœurs », « The Children’s Hour » au et « The Lady from the Sea. » Emily Au cinéma, on l’a vu dans LES MIS¬ÉRABLES, Watson s’est également produite avec la Royal GOSFORD PARK de Robert Altman, LE Shakespeare Company dans des pièces comme DISCOURS D’UN ROI, ELIZABETH : L’ÂGE « Jovial Crew », « La Mégère apprivoisée », « Tout D’OR, CHRONIQUE D’UN SCANDALE, est bien qui finit bien » et « The Changeling. » À WILD GENERATION, de l’automne 2002, elle a joué dans deux pièces au Mike Leigh, BRIGHT YOUNG THINGS, : elle a incarné Sonya dans DIRTY PRETTY THINGS, LOIN DE CHEZ « Oncle Vania » et Viola dans « La Nuit des Rois », EUX de Stephen Frears, et LA FOLIE DU toutes deux mises en scène par Sam Mendes. ROI GEORGE. Ces deux pièces, plébiscitées par la critique, ont aussi été jouées à la Brooklyn Academy of Music Côté télévision, il s’est produit dans CRASHING, à New York. MIRANDA, UP THE WOMEN, PROFESSOR BRANESTAWM, PLEBS, EDGE OF HEAVEN, MEURTRES AU PARADIS, THE DERRIÈRE LA CAMÉRA Dominic Cooke - Réalisateur Dominic Cooke s’est fait connaître comme met- Puis, il a été directeur artistique et directeur géné- plaira » et « Conte d’hiver. » En 2007, il met en teur en scène de théâtre, réalisateur de télévision ral du Royal Court Theatre de 2006 à 2013. scène « Les sorcières de Salem » qui lui vaut un et scénariste. Diplômé de Warwick University, il Olivier Award. Cooke a également écrit et mis a fait ses débuts au Royal Court Theatre en 1995 Il a ensuite mis en scène plusieurs spectacles en scène l’adaptation de « Noughts and Crosses » où il a monté « Plasticine » de Vasilly Sigarev et pour la Royal Shakespeare Company comme de Malorie Blackman. « The People Are Friendly » de Michael Wynne. « Cymbeline », « Macbeth », « Comme il vous Il fait ses débuts de réalisateur pour le petit « Délire d’amour » (1997), « Amsterdam » (1998), McEwan a lui-même écrit le scénario de écran avec THE HOLLOW CROWN, avec « Samedi » (2005), « Solaire » (2010), « Opération GUERRE FROIDE (1983) de Richard Eyre, Tom Hiddleston, Benedict Cumberbatch, Hugh Sweet Tooth » (2012), « L’intérêt de l’enfant » puis SOURSWEET (1988) de Mike Newell, LE Bonneville, Sophie Okonedo et Michael Gambon. (2014) et « Dans une coque de noix » (2016). BON FILS (1993) de Joseph Ruben, et THE CHILDREN ACT (2017) de Richard Eyre, avec En 2014, Cooke a été fait Commandeur de Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma, Emma Thompson et Stanley Tucci. l’Ordre britannique pour services rendus au comme ÉTRANGE SÉDUCTION (1990) de monde du théâtre. Paul Schrader, L’INNOCENT (1993) de John En 2008, le Times consacre McEwan comme l’un Schlesinger, avec Anthony Hopkins et Isabella des « 50 plus grands écrivains depuis 1945 » et le Rossellini et CEMENT GARDEN (1993) Daily Telegraph l’a classé parmi les « 100 personnes IAN McEWAN d’Andrew Birkin qui a remporté l’Ours d’argent les plus influentes de la culture britannique. » Auteur du livre / Scénariste au festival de Berlin. En 2007, « Expiation » a été transposé pour le IAN McEwan est l’un des écrivains anglais les plus grand écran sous le titre REVIENS-MOI de Joe plébiscités de sa génération. Il a été sélectionné à Wright, interprété par Keira Knightley, James six reprises au Man Booker Prize et a remporté le McAvoy et Saoirse Ronan. Le film a obtenu le prix pour « Amsterdam » (1998). On lui doit éga- Golden Globe du meilleur film et l’Oscar de la lement « Le jardin de ciment » (1978), « L’enfant meilleure musique originale. volé » (1987), qui a décroché le Whitbread Award, Liste Artistique

Saoirse Ronan Florence Ponting Billy Howle Edward Mayhew Anne Marie-Duff Marjorie Mayhew Adrian Scarborough Lionel Mayhew Emily Watson Violet Ponting Samuel West Geoffrey Ponting Liste Technique Réalisation Dominic Cooke D’après le roman de Ian McEwan Scénario Ian McEwan Produit par Elizabeth Karlsen Stephen Woolley Producteurs exécutifs Joe Oppenheimer Beth Pattinson Norman Merry Peter Hampden Ian McEwan Thorsten Schumacher Chiara Gelardin Zygi Kamasa Coproduction Caroline Levy Directeur de la photographie Sean Bobbitt B.S.C Montage Nick Fenton Musique Dan Jones Décors Suzie Davies Supervisuer de la musique Karen Elliott Costumes Keith Madden Coiffure et maquillage Karen Hartley-Thomas Casting Nina Gold