PAYS D’ART ET D’HISTOIRE DU PERCHE SARTHOIS parcours-découverte

MAISONCELLES- Vue du bourg de Tresson depuis l’école. Rue principale de Maisoncelles L’arrivée à Maisoncelles par la D90. Dolmen situé dans les Sapins des Pauvres au début du XXe siècle. (propriété privée), en limite de Tresson et de Saint-Mars-de-Locquenay. © Perche Sarthois

UN TERRITOIRE DE (Secondaire / Mésozoïque) particulièrement sensible ORIGINE ET du Nord à l’Est. Son tracé Montreuil-le-Henri. Cette voie, Malgré une première mention TRANSITION affleurent. lorsqu’on l’aborde en DÉVELOPPEMENT étudié au milieu du XIXe siècle connue sous l’appellation Mesoncelli tardive, au XIe siècle, Limitrophes, les deux villages de Le territoire est irrigué empruntant la D 34. Après le D’un point de vue historique, par les érudits Voisin et Diard a “chemin ferré”, parcourait la l’origine du nom Maisoncelles Maisoncelles et Tresson sont principalement par L’Etangsort petit vallon où se blottit le les villages de Maisoncelles et pu être reconnu dans la commune de l’Ouest au Sud où renvoie à une occupation situés sur la bordure occidentale qui appartient au bassin du bourg, on gagne rapidement le Tresson apparaissent comme commune, de La Janverie à La elle a été repérée en plusieurs probable dès l’époque

janvier 2017, dans du plateau de Saint-Calais. Loir. Il prend sa source dans un plateau dont les paysages des territoires de passage de Basse Folie. Actuellement, le endroits entre les Rotes et les romaine. En effet, le terme er Le territoire se caractérise étang situé dans le bois de la aujourd’hui assez ouverts longue date. chemin de randonnée Chausselières. Le tracé de la Maisoncelles provient du latin surtout par des dépôts tertiaires Coudraie, à la limite des forment la limite avec Tresson. La présence humaine est emprunte une partie de cette D208 actuelle reprend mansio associé au suffixe icella (Cénozoïque) argilo-sablonneux communes de et Puis, on s’enfonce dans la attestée au néolithique à ancienne voie connue des sensiblement sa trajectoire signifiant en français, relais, souvent mêlés de silex. Maisoncelles. Intermittent sur vallée de l’Etangsort pour Tresson, où se situe un dolmen habitants sous l’appellation jusqu’à l’Hommeau avant de gîte d’étape sur une voie La présence de conglomérats de la commune de Maisoncelles rejoindre le village de Tresson, à la limite de la commune de “chemin rouge” en raison de poursuivre en direction de romaine. grès de même origine est qu’il sillonne du Nord-Est au où la présence plus marquée de Saint-Mars-de-Locquenay, dans l’abondance des scories de Champ Ferré et du carrefour Quant à l’appellation Tresson, particulièrement marquante Sud-Ouest, il rejoint ensuite la pierre calcaire et de l’ardoise, les Sapins des Pauvres. forges qui ont servi à son des Quatre Vents. elle renverrait à un nom dans ce secteur; les toponymes Tresson où il s’enrichit de deux dans l’architecture Les deux communes ont pour encaissement. Un embranche- En l’absence de recherches d’homme gaulois. Elle apparaît “les Perrous” à Maisoncelles, autres ruisseaux et devient traditionnelle, annonce la point commun d’être situées ment se détachait de cet axe de archéologiques, l’occupation sous la forme Tritionem à la fin “les Perrons” ou encore la route permanent. Il conflue avec la vallée du Loir. sur le parcours de voies communication à Challes pour ancienne de Maisoncelles et du VIe siècle dans la charte de “des Perrées” à Tresson en Veuve à Courdemanche. anciennes, peut-être antiques. rejoindre Blois et Tours via la Tresson demeure obscure. fondation de l’abbaye Saint- témoignent. Toutefois Le village de Maisoncelles offre En effet, la voie - vallée du Loir; il passait par Vincent du Mans qui atteste de par endroit, notamment dans la un paysage de transition entre Orléans venant de Bouloire et Volnay et Saint-Mars-de- l’existence d’une villa gallo- vallée de l’Etangsort, sables, les bassins de l’Huisne et du se dirigeant ensuite vers Saint- Locquenay avant de traverser romaine. la communauté de communes du Gesnois Bilurien. de communes la communauté Les communes de Maisoncelles et Tresson sont situées Tresson et de Maisoncelles communes Les ont Sarthois qu’elles du Perche au Sud-Ouest du Pays et d’art le Pays dont elles ont intégré en 2000 et rejoint en juin 2017. Depuis 2015, elles sont dans le d’histoire depuis le 1 et, de Saint-Calais canton craies et marnes du Crétacé Loir ; cet aspect est Calais traversait Maisoncelles Tresson pour rejoindre Introduction

1 Vue aérienne de Maisoncelles Détail de maison, bourg de Ancien logis et bâtiments agricoles Vue aérienne du bourg de Tresson. dans les années 1950. Maisoncelles, rue de l’Ecole. de Vauboulon à Tresson.

Détenue par le chapitre Saint- avec droit de moyenne et basse variable au gré des alliances et détenaient la seigneurie de l’Epoque Moderne. En effet, Qu’il soit d’origine laïque ou bourg plus important et surtout relativement important dans Julien, ce grand domaine justice. Important à l’origine, il rachats dont ils furent l’objet paroisse et possédaient un appartenant à la famille religieuse, le développement à de nombreux écarts les deux communes jusqu’au agricole fut ainsi donné en 572- fut amputé progressivement au au fil du temps, cependant tous domaine étendu à la fin du d’Illiers à la fin du Moyen Âge, des domaines seigneuriaux disséminés dans la campagne. XIXe siècle. Ainsi, Julien-Rémy 573 par l’évêque Domnole à cours de l’époque médiévale conservent dans leur état Moyen Âge. Il se composait de elle passa par mariage aux contribua à la mise en valeur Sa population compta au Pesche signale 50 métiers à l’abbaye Saint-Vincent. C’est au profit de seigneurs féodaux. actuel quelques témoignages terres, bois, étangs et métairies Chabot, seigneurs de Bouloire, des terres et au développement maximum, en 1831, 1504 tisser en 1790 à Maisoncelles. ainsi que se constitua le prieuré Parmi eux, le seigneur de de leur importance passée. principalement à Maisoncelles dont l’héritière épousa le du peuplement. habitants. La commune de Mais cette activité dut décliner de Tresson qui subsista jusqu’à la Raturière, dont le château Le développement de et dans les paroisses voisines puissant Jehan de Maillé de La Cependant Maisoncelles, dont Tresson fut d’ailleurs assez vite ensuite puisqu’il ne la Révolution. De ce fait, il est surplombait la vallée de Maisoncelles semble lié à celui d’Evaillé, Tresson et Ecorpain. Tour-Landry. Ce dernier réunit le territoire ne s’étend que sur momentanément chef-lieu de mentionne plus que quatre probable que la paroisse de l’Etangsort et le bourg, de la féodalité, époque au De plus, la terre de les terres de Maisoncelles et 1110 hectares, resta un village canton de 1790 à 1801, avant tisserands dans les années Tresson se soit développée très s’affirma comme seigneur de cours de laquelle se constitua Maisoncelles comprenait des Bouloire qu’il fit ériger en très modeste, en témoigne le d’être rattachée à celui de 1830. Aussi, l’agriculture est tôt même si les premières paroisse avec droit de haute, peu à peu l’importante droits féodaux disséminés dans baronnie de Bouloire, en 1593. caractère restreint du bourg Bouloire. Outre les activités restée l’activité principale de mentions en tant que telles, moyenne et basse justice. seigneurie de Maisoncelles. de nombreuses localités, Dès lors, le château de limité à quelques maisons commerciales et artisanales ces deux communes malgré comme celles de l’église, Des domaines satellites vinrent Celle-ci relevait de la d’Ecorpain à Sougé-sur-Loir en Maisoncelles, installé au lieu- s’étirant le long de l’axe concentrées dans les deux des sols assez ingrats rendant n’apparaissent qu’à la fin du XIe peu à peu compléter ces deux châtellenie de Saint-Calais puis passant notamment par dit la Cour, fut rapidement Bouloire–Tresson. bourgs, l’économie son développement difficile siècle. principaux domaines directement de Vendôme à Sainte-Cérotte, Saint-Mars-de- délaissé au profit de celui de Sa population atteignit traditionnelle reposait avant l’avènement des Le domaine du prieuré seigneuriaux, parmi eux partir de la fin du XVIe siècle. Locquenay, La Chapelle- Bouloire. toutefois 558 habitants dans essentiellement sur amendements artificiels. Les constituait, du Moyen Âge à la Chavenay, Vauboulon, Les seigneurs de Maisoncelles Gaugain. Néanmoins, la les années 1830, dont 90 dans l’agriculture. Le tissage du landes encore nombreuses au Révolution, une seigneurie la Jeulinière, le Pavillon, seigneurie de Maisoncelles le bourg. En revanche, Tresson chanvre semble avoir été XIXe siècle à Tresson en Chesnehault (Chênebault), les perdit de son importance à dont l’étendue est presque témoignent. Certaines furent Bois ou encore les Hayes. Ils trois fois plus importante (2922 plantées en pins à défaut de connurent une destinée très hectares) donna lieu à un pouvoir être cultivées.

24 3 Ancien manoir des Bois à Ancien bordage de la Petite Détail de la cheminée de Vue du bourg de Maisoncelles. Eglise Notre-Dame de Détail de corniche, église Tresson au début du XXe siècle. Ruche à Tresson. © P. Chosson Chênebault à Tresson, blason, Maisoncelles. de Maisoncelles. 1578. © Perche Sarthois

J.-R. Pesche signale 24 fermes à tion des deux communes qui, regroupent les terres de Cette dynamique actuelle La physionomie du bourg de flanquée d’une sacristie. La départs de voûtes et leurs Maisoncelles dont huit au recensement de 2014, nombreuses fermes abolies s’illustre notamment par la Maisoncelles a peu changé toiture, complétée d’une flèche consoles sculptées. principales et 76 à Tresson atteignait 454 habitants pour peu à peu depuis les années présence d’une compagnie de depuis le XIXe siècle. Seul servant de clocher, combine La sacristie, présente sur le dont 21 métairies vers 1830. Au Tresson et 188 pour 1950. La commune de Tresson spectacle vivant, le Cirque l’étang dit “de l’église” situé, en couverture de tuiles et cadastre de 1834, a sans doute XIXe siècle, les terres Maisoncelles. conserve des artisans et d’Anges Heureux, installée au bordure de la rue principale, au d’ardoises. Le volume principal été ajoutée au XVIIIe siècle, produisaient des céréales A l’image de nombreuses parvient à maintenir quelques sein de l’ancien garage du creux du vallon de l’Etangsort, de l’église remonte époque où beaucoup sont diverses, du chanvre, du trèfle communes rurales, ces villages commerces et services de bourg de Tresson. Elle a disparu vers 1950. Quelques probablement au XIIe ou XIIIe construites pour répondre aux et beaucoup de pomme de accueillent désormais de proximité. Ces activités développe depuis 10 ans des maisons ont complété la siècle sans qu’on puisse le exigences de la Contre- terre. L’élevage augmenta nombreux néo-ruraux. Aussi, combinées à une vie spectacles et une école de quinzaine qui existait déjà de dater précisément. L’édifice a Réforme. L’édifice présente des progressivement notamment selon l’Insee, plus de soixante- associative et culturelle riche cirque. part et d’autre de l’église. sans doute été restauré comme percements hétéroclites et un grâce au développement des dix pour cent des actifs contribuent à maintenir le lien la plupart des églises de la début de corniche en pierre prairies artificielles qui se exercent un emploi à l’extérieur social dans les deux villages 1 L’ÉGLISE NOTRE-DAME région au XVIe siècle, grâce au calcaire à l’Ouest de la nef, substituèrent aux pâturages de des communes, principalement réunis depuis 1978 au sein du L’église Notre-Dame est un renouveau économique qui fit signe de divers remaniements maigre qualité. dans le secteur de Saint-Calais / Sivos de l’Etangsort. Ce monument sobre et imposant suite à la fin de la guerre de au fil du temps. La tradition L’exode rural qui toucha Bessé-sur-Braye mais parfois syndicat gère l’école dont les dans le modeste bourg de Cent Ans. locale rapporte que cette l’ensemble des campagnes à beaucoup plus loin, au Mans locaux sont situés à Tresson. Maisoncelles. C’est d’ailleurs à cette période corniche proviendrait de partir de la fin du XIXe siècle fit notamment. Aujourd’hui, il L’architecture de l’église que l’église fut agrandie de la l’ancien manoir seigneurial de peu à peu décliner la popula- reste quatre fermes en activité Elle est composée d’une nef chapelle, en témoignent les la Cour détruit, sans que ce fait à Maisoncelles et 12 à Tresson; unique prolongée par un ait pu être vérifié. La façade ces exploitations aux chevet plat. Cet espace s’ouvre Ouest a subi de nombreuses e

productions assez diversifiées Un itinéraire de 6 km (1h30) pour découvrir le bourg de Maisoncelles et son environnement, au départ de l’église. au Nord sur une chapelle modifications à la fin du XIX Parcours-découverte de Maisoncelles

4 5 Ancien mécanisme de Peinture murale du mur Détail du portail de Vue du chœur de l’église. Peinture murale du mur Vue de la chapelle Détail de statue inséré dans le l’horloge de l’église de Sud de l’église, XVIe s. l’église : appareillage de Nord de l’église, XVIe s. Nord de l’église. mur de la sacristie de l’église. Maisoncelles conservé à pierres de grison. la mairie.

siècle ou au début du XXe siècle. de la communauté d’habitants. L’intérieur de l’église Le mur Nord conserve une Toutefois, un retable a pu Les anciens se souviennent que l’histoire de Maisoncelles avec préfet de Saint-Calais, le village Elle présente un premier Encore attesté en 1890, le Sans toutefois être désaffectée, plaque commémorant les exister par le passé si l’on en d’autres éléments ornaient la mairie et l’ancienne école. De ne disposait encore que d’une niveau de maçonnerie “balet” fut sans doute détruit l’église de Maisoncelles est soldats victimes de la Première juge par la baie bouchée du l’église par le passé; parmi eux, plus, du point de vue paysager, école privée dont l’enseignant constitué essentiellement de au moment de l’aménagement fermée au public depuis 2010 Guerre mondiale ainsi qu’une pignon et l’ouverture tardive un chemin de croix ou encore il s’agit d’un élément majeur du était logé par le curé, faute de blocs de grisons équarris. Cette de la place après le transfert du environ pour des raisons de inscription funéraire de 1557. du mur Sud. L’autel présente une huile sur toile du XVIIe bourg. Sa silhouette imposante ressources pour la mise en pierre est relativement rare cimetière en 1902. Dans la sécurité. En effet, au fil des Ce même mur Nord conserve pour seul décor les statues du siècle représentant rythme l’axe Est-Ouest de la place d’une école publique. dans le secteur mais visible sur même période, le portail fut derniers siècles, l’absence de également, comme le mur Sud Christ en croix, de saint Jean et l’Annonciation. Cette dernière petite agglomération et Pour pallier cette situation, la quelques églises du Pays modifié tel qu’on peut le voir travaux et quelques du chœur, une peinture murale de la Vierge. Ces sculptures en serait actuellement conservée structure sa trame bâtie. commune fit l’acquisition en Calaisien, comme celles de actuellement. Le mur sud de la remaniements de charpente du XVIe siècle. La première bois polychrome du XVIIe siècle à Bouloire. Au chevet de l’église, prendre la 1855 d’une maison avec “un ou de Sainte-Osmane. nef conserve encore une épure inadaptés ont aggravé peu à représente saint Jacques le formaient autrefois la poutre Ainsi, l’église de Maisoncelles, rue de l’Ecole. Vous verrez sur atelier à toiles” au pignon pour Surmonté d’une grande baie en tracée pour servir de modèle à peu l’état de l’édifice qui Majeur, identifiable à son de gloire fixée sur le poinçon et dans un état préoccupant, droite, juste après le lavoir, y installer une école et la plein cintre bouchée à une sa réalisation. Enfin, le pignon menace aujourd’hui ruine. bourdon et à son chapeau, et la l’entrait de la charpente, à la nécessite une restauration l’ancienne école au N° 5. mairie. Cette propriété était époque indéterminée, le portail fut complété d’une horloge L’intérieur est intégralement seconde, un évêque limite de la nef et du chœur. d’ensemble. Espérons qu’elle située en face de l’église à était complété d’un “balet”. commandée à l’entreprise couvert d’un lambris accompagné de deux Enfin, trois autres statues sont puisse être réalisée. 2 L’ANCIENNE ÉCOLE l’angle du chemin de la Cour. Cette sorte d’auvent protégeait Gourdin de Mayet, en 1907, par polychrome ancien. Peu de personnages. Il est possible encore conservées, deux de En effet, outre son usage Comme nombre de communes Rapidement la municipalité la porte et abritait les Florent Cissé et sa femme, mobilier subsiste en dehors des que d’autres décors peints part et d’autre de l’autel de la religieux limité depuis rurales, Maisoncelles se dota envisagea de reconstruire cette paroissiens lors des réunions Anastasie Coutable, domiciliés fonts baptismaux de marbre soient conservés sous le chapelle latérale et une statue longtemps, l’édifice présente lentement d’équipements maison en mauvais état. Mais, au lieu-dit “La Neue”, comme noir et d’une série de bancs. badigeon blanc qui recouvre le monumentale de la Vierge à une dimension culturelle et publics dans la seconde moitié après plusieurs reports faute de l’indique la plaque posée sur reste de l’édifice. Le chœur ne l’Enfant dominant le chœur. symbolique forte au cœur du du XIXe siècle. Ainsi en 1854, moyens, ce projet fut son mécanisme aujourd’hui conserve qu’un autel-tombeau village. Il s’agit de l’un des rares comme l’indique un courrier du conservé à la mairie. et un tabernacle du XIXe siècle. édifices emblématiques de maire, Jean Soulard, au sous-

6 7 Vue depuis le lavoir de Maisoncelles. Ancienne école de Maisoncelles Vue actuelle de la cour de l’ancienne Eolienne alimentant le Ecole de Maisoncelles depuis la rue de l’Ecole. école de Maisoncelles. lavoir de Maisoncelles de de 1956 à 1983, actuellement 1927 à 1938. salle des fêtes.

définitivement abandonné en d’enfants scolarisés entraîna ordonnancée et simple, par son 12 m3 alimentée grâce à une un espace d’agrément, on la commune transféra l’unique presbytère”, fonction qu’elle du public et le secrétariat se 1868, suite à l’avis défavorable l’agrandissement de l’école en plan et ses annexes : préau, éolienne. Cette réserve était préféra recouvrir d’un bardage classe subsistante dans conserva jusqu’à sa vente déroulaient dans l’école car de M. Vigneau, architecte 1897. Ainsi, une seconde classe anciennes toilettes et pompe très prisée des éleveurs locaux les pans Est et Nord du lavoir l’ancienne école pour comme bien national en 1796. l’instituteur occupait, comme d’arrondissement qui invoqua fut construite dans le ajoutée en 1904. qui venaient y remplir leur afin d’en augmenter la visibilité transformer le bâtiment en Le nouveau presbytère fut souvent jusqu’à la fin du XXe des problèmes géologiques liés prolongement de la première. Faites quelques mètres en tonne pour abreuver leurs depuis la rue de l’Ecole. salle des fêtes. acquis par la commune en 1833 siècle, la fonction de secrétaire à la proximité du ruisseau. Devenue trop petite et revenant sur vos pas pour animaux, à tel point qu’il fallut Poursuivez par ce passage en Depuis le parking, vous verrez la et occupé par un desservant de mairie. Finalement, la commune fit inadaptée aux besoins emprunter l’espace Prosper- la compléter d’un second direction de la salle des fêtes et mairie qui n’est autre que jusqu’au début du XXe siècle. Le bâtiment aujourd’hui l’acquisition, au milieu des modernes, une nouvelle école Soulard. réservoir en 1930. La même de la mairie. l’ancien presbytère. Après avoir Alexandre Brunet semble avoir complètement restructuré pour années 1870, d’un terrain route fut construite en 1956 sur un année, le lavoir fut couvert observé la façade arrière et le été le dernier curé à y résider les besoins de la mairie de où l’école fut terrain situé à l’arrière. Les 3 ESPACE pour protéger les laveuses des 4 LA SALLE DES FÊTES puits, jadis situé dans le jardin, jusqu’en 1906. Il s’agissait d’un conserve toutefois son ancien construite en 1878. Elle anciens locaux scolaires furent PROSPER-SOULARD intempéries. Puis, suite à Cette salle des fêtes est l’école empruntez le passage sur bâtiment sans étage mais assez four à pain dans un local comprenait à l’origine au rez- convertis en cantine avant Ce passage a été dédié en 2010 l’électrification du bourg, construite en 1956 sur les plans gauche pour découvrir la façade imposant en raison de sa attenant. de-chaussée la mairie et une d’être à nouveau partiellement à Prosper Soulard, ancien l’éolienne fut remplacée par un de l’architecte manceau Le avant de rejoindre la rue du Val construction en rez-de- Prenez la rue du Val de Loir en cuisine; un corridor central utilisés comme classe unique de maire, qui dirigea la commune moteur électrique en 1938 et Berre. Comprenant à l’origine de Loir. chaussée surélevé. direction de Tresson sur quelques donnait accès à la classe mixte 1983 à 2006. Toujours propriété de 1859 à 1911. vendue en 1962. deux classes, ce bâtiment à Il fut transformé en logement dizaines de mètres, puis faites un située sur l’arrière et un communale, l’ancienne école Le lavoir communal semble La restauration du lavoir à la fin l’architecture moderne 5 LA MAIRIE, et en mairie par la suite. La petit détour par le premier escalier desservait les trois est occupée par un logement et déjà exister en 1927 lorsque, des années 2000 par la correspondait aux normes ANCIEN PRESBYTÈRE mairie s’y est installée sans chemin à droite depuis lequel pièces de l’étage destinées au une salle pour les associations. pour pallier les difficultés de communauté de communes du éducatives de l’époque. Il était Une autre maison, située sur doute assez vite après le départ vous pourrez apercevoir la cave logement de l’instituteur. Son élévation est très maintien de l’eau, la commune Pays Bilurien modifia spacieux et très lumineux grâce droite, à la sortie du bourg en du curé même si au début, de la Neue. L’accroissement du nombre caractéristique des écoles créa un puits et une réserve de sensiblement l’édifice dont les à sa façade Sud vitrée. En 1983, direction de Bouloire a seules les réunions y avaient construites sous la Troisième façades Ouest et Sud étaient conservé le toponyme “ancien lieu. En effet, en 1950, l’accueil République, par sa façade couvertes à l’origine. Devenu

8 9 Puits du presbytère de Maisoncelles. La Neue à Maisoncelles : La Neue : vue extérieure de la cave. La Neue : la remise et, à l’arrière-plan, la cave. Sainte-Hélène à Maisoncelles. intérieur de la remise.

6 LA NEUE anciennes dépendances réserve de pommes de terre assez large, peut-être pour 7 SAINTE-HÉLÈNE habitations distinctes; en années 1930, à la procession du jusqu’à la D90. Tournez à droite Le toponyme “la Neue” n’est agricoles même si certaines ont dont la culture s’est diffusée faciliter le stockage de fûts de Cette maison fut construite peu témoignent les deux portes 15 août, jour de l’Assomption. pour l’emprunter sur 250 m autre que la déformation du disparu au profit de dans le Maine au XVIIIe siècle. cidre, autre production après 1858, année au cours de d’accès en façade et les deux Celle-ci partait de l’église après environ, puis tournez à gauche mot noue qui a également l’agrandissement de la maison D’ailleurs, vers 1830, l’érudit courante au XIXe et XXe siècle. laquelle le curé de Nuillé-le- pignons à cheminée. les vêpres pour se rendre au pour emprunter le chemin du donné lieu aux termes locaux d’habitation. Parmi ces J.R. Pesche signale Une autre ouverture, de petite Jalais, Julien Boizard, acheta la Malgré son volume modeste, lieu-dit Sainte-Hélène, où la Pelotoir. noée ou nouette pour désigner annexes agricoles, la plus l’importance de sa production dimension, pratiquée au Nord- parcelle à Pierre Leroux et cette maison a un caractère statuette était descendue de sa des lieux humides et encaissés. originale est une cave semi- dans la commune; en revanche Est de l’édicule, permettait de Marie Verdier, cultivateurs aux soigné. En effet, elle est bâtie niche pour permettre aux 8 LE PASSOIR, UN D’ailleurs au début du XXe enterrée construite après 1834. il ne mentionne déjà plus de décharger les pommes de terre Haies à Tresson. Il fit construire sur une cave semi-enterrée, enfants du village de la couvrir EXEMPLE D’ANCIENNE siècle, le lieu est parfois Depuis le chemin, à l’entrée du vignes dont la production fut apportées par tombereau la maison qu’il revendit en 1867 phénomène plutôt rare pour de pétales de roses en disant FERME mentionné “la Noue”. site, un monticule de terre probablement abandonnée à la d’après les anciens du village. aux époux Papillon-Gaschet. les maisons du pays. De plus, des prières. Sur ce chemin, vous verrez de La Neue est une ancienne recouvre une ancienne cave qui fin du siècle précédent. Dans son état actuel, cette La fonction religieuse du ses ouvertures et sa niche en Ce lieu, très bien conservé, part et d’autre d’anciennes ferme, qualifiée de bordage en fut associée, peut-être dans un A l’image de la plupart des construction soulignée de commanditaire de cette plein cintre ainsi que garde entre autres curiosités, fermes qui pour la plupart sont 1834. Elle était exploitée par second temps, à une remise caves de la région, celle-ci est briques est caractéristique des maison et le souvenir récent de l’utilisation de la brique locale un buis très ancien dans la cour aujourd’hui devenues de son propriétaire Joseph Cissé construite devant la porte recouverte d’une voûte années 1900 environ. l’emprisonnement de pour la corniche et et, sur la façade, un repère de simples résidences. dont les descendants furent d’accès. Ce type de cave est surmontée d’une épaisse Revenez à présent sur vos pas Napoléon sur l’île de Sainte- l’encadrement des baies lui nivellement signalant la La première d’entre elles, le propriétaires jusqu’en 1927. présent dans le Perche Sarthois couche de terre permettant de pour accéder au carrefour où Hélène expliquent peut-être le confèrent sobriété et élégance. maison à 156 m au-dessus du Passoir, sur gauche à l’entrée Elle est restée une ferme de principalement au Sud de maintenir une température et vous vous arrêterez un instant choix de ce toponyme. La niche située en façade abrite niveau de la mer. du chemin du Pelotoir, existait quelques hectares jusque dans Saint-Calais et de Bouloire. Si une hygrométrie constantes. pour voir la maison de Sainte- Cette maison fut conçue à une statue de la Vierge qui fut Traversez la route Maisoncelles- avant la Révolution puisqu’elle les années 1970. Aujourd’hui, le certaines sont attestées Son ouverture principale est Hélène avant de traverser pour l’origine pour accueillir deux un objet de dévotion populaire. Tresson et prenez en face le fut vendue comme bien lieu conserve encore ses comme cave à vin, d’autres prendre le chemin en direction du En effet, la mère de la chemin rural qui vous conduira national en 1794 avec le reste semblent avoir été utilisées Pelotoir. propriétaire actuelle participait des terres de la baronnie de essentiellement comme dans son enfance, dans les

10 11 Le Passoir à Maisoncelles, ancienne Maisoncelles : ferme de la Blottière Arbre têtard (trogne) en hiver. Maisoncelles : chemin creux entre la Blottière dépendance agricole. © J. dans son environnement. © D.R. Dessin Dominique Mansion. et la route de Coudrecieux. © J. Dangeul

Bouloire. Celle-ci était alors Elle renferme encore un mur en Poursuivez toujours sur ce la campagne de Maisoncelles 110 hectares alentour. Arrivé au carrefour, tournez à chemins secondaires. Les locataires leurs droits d’usage possédée par Henri-Marie pan de bois et torchis. chemin. Vous laisserez sur droite était constellée de petites Ces terres proviennent de gauche pour emprunter une chemins et parcelles étaient et obligations d’entretien. Dornant, qui en devint Ce mode de construction, un pavillon récent au lieu-dit la exploitations familiales plusieurs anciennes portion de chemin qui vous délimités par des haies Ainsi, ils avaient le droit propriétaire peu avant la autrefois très répandu dans ce Vigne, puis le Pelotoir et la orientées dans l’élevage et la exploitations dont la Basse conduira au bout de 800 m plantées sur des talus bordés d’émonder la haie une seule Révolution et en fut dessaisi secteur, n’est conservé Lucrècerie. Continuez toujours polyculture sur une surface Folie, abolie vers 1990. environ sur la route de de fossés permettant fois pendant leur bail afin de pour cause d’émigration. aujourd’hui qu’à l’état résiduel tout droit en direction de la ferme n’excédant guère une dizaine La Blottière est l’une des quatre Maisoncelles à Coudrecieux. l’écoulement des eaux. Les préserver la ressource. Les bâtiments furent vendus à comme matériau de plancher de la Blottière. d’hectares en général. Mais à fermes de la commune. haies composées d’essences Aussi, les chênes, charmes, Louis Plais, tisserand à Tresson, ou pour des murs souvent Maisoncelles comme ailleurs, Néanmoins la variété des 10 UN ANCIEN CHEMIN diverses pouvaient contenir érables champêtres et autres avec 38 journaux de terre soit intégrés dans des constructions 9 LA BLOTTIÈRE ces fermes, encore au nombre terroirs locaux permet de CREUX ET SES ARBRES des arbres de haut jet, étaient traités en têtards; en environ 16 ha, ce qui en faisait plus vastes. C’est le cas ici Située aujourd’hui dans un d’une trentaine à la fin des maintenir une certaine TÊTARDS principalement des arbres témoignent quelques beaux une exploitation assez comme dans l’exploitation de vaste paysage de champs années 1970, ont disparu peu à diversité agricole puisque, Cette portion de chemin creux fruitiers dont le bois précieux exemples sur le bord de ce importante pour l’époque. la Blottière près de laquelle ouverts, cette grande peu pour laisser la place à outre des productions hors-sol est représentative du paysage était souvent destiné à faire chemin. Ces arbres appelés Ces anciennes fermes vous passerez à quelques exploitation agricole est quelques exploitations qui se combinées à la céréaliculture, des environs jusqu’à la seconde des meubles. C’était le cas du localement “trognes” en raison conservent, malgré leur centaines de mètres. En effet, impressionnante par la partagent l’ensemble des Maisoncelles conserve des moitié du XXe siècle. En effet, la poirier ou du merisier, ou du de leur silhouette étaient transformation, des vestiges de au XXe siècle, le torchis fut dimension de ses bâtiments. terres aujourd’hui regroupées fermes orientées dans l’élevage division au fil du temps du bois d’œuvre, dans le cas du omniprésents dans le bocage constructions anciennes à perçu comme un matériau Elle illustre bien le mouvement en vastes parcelles. bovin, soit pour la production territoire en une multitude de chêne notamment. Mais la du Maine et du Perche. Suite à l’image de l’ancienne pauvre à l’heure de d’intensification de Ainsi, l’EARL Blottipig exploitée laitière, soit pour la viande. Ces lieux généra un réseau de plupart des essences présentes l’émondage à intervalles dépendance située au fond de l’avènement des matériaux l’agriculture depuis le dernier depuis 2012 par M. et Mme exploitations ont permis le dans les haies servaient à réguliers, à environ deux la cour du Passoir. industriels. Cette image tiers du XXe siècle. En effet, Mortier comprend un atelier de maintien d’un paysage de produire du bois de chauffage. mètres de hauteur pour négative combinée à la perte jusqu’à l’après-guerre, 200 truies nourries grâce aux bocage dans une partie de la Pour ce faire, les haies faisaient préserver les jeunes pousses du des savoir-faire entraîna sa cultures de blé, d’orge et de commune comme nous le l’objet de clauses particulières disparition progressive. maïs, réparties sur verrons un peu plus loin. dans les baux pour signaler aux

12 13 Maisoncelles : Villa des Maisonnets. Villa des Maisonnets : Villa des Maisonnets : L’étang de Chalumeau à Plan du bourg de Maisoncelles montrant jardin avec arbres à anciennes dépendances. Maisoncelles. © J. Dangeul l’étang de l’Eglise en 1890. Archives perruques et conifères. © J. Dangeul Départementales de la , 2 O 179/9.

bétail, la cicatrisation des meau et des Maisonnets. Faites Ce dernier était dit fermier au Témoignant du développement conservé ses dispositions forment une sorte de chevelure 12 L’ETANG DE CHALUMEAU Si la pêche n’est plus qu’un points de coupe entraînait la environ 500 m et arrêtez-vous bourg à la fin de sa vie mais du tourisme et de l’architecture anciennes, à savoir vaporeuse et plumeuse qui lui Mentionné dans les textes en loisir aujourd’hui, les étangs formation d’un bourrelet. près de la Villa des Maisonnets. possédait de nombreuses balnéaire, l’appellation Villa l’emplacement de l’ancien valurent non seulement son 1457, cet étang était propriété représentent un enjeu en Les têtards tendent à terres dans le voisinage des des Maisonnets fut préférée au potager et, plus étonnant, un nom vernaculaire mais aussi un de Florent d’Illiers, seigneur de matière d’environnement et de disparaître depuis les années 11 LA VILLA DES Maisonnets, parmi lesquelles nom de la parcelle. Toutefois, espace dédié à l’agrément, grand succès populaire au XXe Maisoncelles. À cette époque, biodiversité ; aussi leur création 1970-80 ; en effet, les anciens MAISONNETS l’Etang exploité par sa fille Rose la maison est plutôt conforme planté de haies basses de buis siècle. la seigneurie de Maisoncelles est désormais réglementée. usages locaux tombèrent en Les Maisonnets formaient et son gendre Emile Papillon, et aux maisons de bourg et de nombreux arbres Parfaitement conservée, cette en comprend trois autres dans Poursuivez sur cette route désuétude avec le recul du autrefois un hameau agricole une parcelle nommée la construites à la même époque. d’ornement, parmi lesquels charmante Villa des Maisonnets la paroisse : les étangs de la jusqu’au virage après lequel vous chauffage au bois et dont les bâtiments Fripoterie. Après la mort de A l’instar de beaucoup d’entre différents conifères et de illustre, au-delà de l’architec- Bonde, de l’Eglise et du prendrez le chemin sur votre l’avènement de l’agriculture s’organisaient au bout du Prosper Soulard en 1913, les elles, sa façade modeste est spectaculaires cotinus ture, l’idéal de l’époque. Château, aujourd’hui disparus. droite. moderne. La haie est chemin situé à gauche de la époux Papillon en devinrent encadrée de briques flammées coggygria, plus connus sous le Continuez sur cette route Ces étangs étaient tous désormais souvent traitée en route actuelle, qui remplaça un propriétaires en 1926 et firent produites dans les briqueteries nom d’arbres à perruques. Cet jusqu’au carrefour où vous alimentés par le ruisseau de Sur ce très joli chemin creux où cépées et même lorsque les chemin nommé “La ruelle aux construire pour leurs vieux locales, comme celle du arbre rustique fut énormément prendrez à gauche. D’ici, vous l’Etangsort. Servant de vous pourrez admirer à têtards sont émondés, Loups”, aliéné en 1901. Le lieu jours, vers 1935, la Villa des Feigner dans le village voisin de planté dans les parcs et jardins verrez en contrebas de la route pêcherie, ils étaient une source nouveau de très belles l’intervalle trop long entre deux était occupé par les familles Maisonnets sur la parcelle de la Coudrecieux. La corniche est d’agrément au XXe siècle. un étang (privé). de revenus non négligeables “trognes” de charme, vous coupes met souvent en péril la Emmonet et Soulard. Fripoterie. Remplacés par leur particulièrement soignée. Ce Supportant les sols assez pour leur détenteur dans les franchirez, à environ deux survie de l’arbre. Les Soulard sont très fils Emile à la ferme de l’Etang, lieu est remarquable par l’état pauvres, il est très décoratif en époques anciennes. Ce type cents mètres, l’Etangsort par Arrivé à la route Maisoncelles- anciennement implantés dans ils s’y installèrent en 1936. de conservation de la maison raison de ses feuilles et de sa d’étang, comme les mares un passage à gué. Ce ruisseau Coudrecieux, tournez à gauche la commune; deux d’entre eux mais aussi de ses petites floraison aux couleurs autrefois très nombreuses dans intermittent sur la commune en direction du Grand Chalu- furent maires : Louis Soulard dépendances, qui permettaient changeantes au fil de la saison. les campagnes, a souvent est généralement à sec en été. d’abord puis surtout Prosper, l’élevage d’une basse-cour, et Son originalité tient surtout à disparu avec l’avènement des maire de 1859 à 1911. de son jardin. En effet, il a ses fleurs dont les pédicelles pratiques agricoles modernes.

14 15 Maisoncelles : chemin creux Beauregard à Maisoncelles, Feuille et fruit de cormier. Beauregard, les bâtiments descendant vers le passage à gué les bâtiments de la ferme. Dessin Dominique Mansion. et le cormier. de l’Etangsort, entre le Grand Chalumeau et le village. © D.R.

Puis après le virage, vous 13 POINT DE VUE SUR parfaitement intégrée à aujourd’hui. Il était particuliè- concurrencé par d’autres 15 L’ANCIENNE FERME nouveaux bâtiments furent domestique né à Paris mais le rejoindrez le coteau depuis L’ARRIÈRE DES BÂTIMENTS l’environnement. rement apprécié pour son bois arbres fruitiers comme le DE BEAUREGARD créés à gauche de la cour. En couple d’agriculteurs lequel vous aurez une très jolie DE BEAUREGARD Vous pourrez en savoir plus sur et ses . pommier à cidre, le cormier fut Ce lieu tient son nom du point 1834, la propriété était divisée hébergeait aussi deux vue sur le bourg de Maisoncelles. En dépit de quelques apports cette ancienne ferme et Ces fruits, ressemblant à de aussi victime au XIXe siècle du de vue qu’il offre sur la vallée en deux. Le bâtiment en fond nourrissons originaires de Paris Laissez le lieu-dit “la Soupe au modernes, cet ensemble reflète l’apprécier dans son ensemble à petites pommes ou de petites développement de l’industrie de l’Etangsort et sur le bourg de cour comprenait deux et Arcueil. Cette composition soir” sur votre droite avant de encore la variété et l’harmonie quelques centaines de mètres en poires, permettaient de métallurgique qui permit de de Maisoncelles. maisons distinctes, dont celle du foyer illustre bien le traverser la route ancienne du bâti traditionnel poursuivant votre chemin. produire une boisson produire facilement des pièces Cette ancienne ferme est du propriétaire Julien Bouttier fonctionnement de la société départementale Bouloire- du Maine. Implantés à flanc de Après avoir effectué environ alcoolisée, connue localement très résistantes en fonte. Ces représentative de l’évolution qui exploitait la ferme. Puis rurale de l’époque dans la Maisoncelles pour prendre le coteau, les bâtiments sont 300 m, tournez à gauche et sous le nom de “cormé”. Son différents aspects entraînèrent de l’agriculture au cours des dans le courant du XIXe siècle, région. Ainsi, les fermes chemin en face. judicieusement organisés pour arrêtez-vous juste avant bois très dur était utilisé pour peu à peu l’abandon de ce bois. XIXe et XXe siècles. Déjà présente la propriété fut réunie. D’après évoluant au XIXe siècle vers une De cette portion, vous protéger la cour et la maison Beauregard pour admirer un très réaliser les ouvrages soumis à De moins en moins planté, sa sur le cadastre du XIXe siècle, le recensement de population, diversification des productions, surplomberez l’arrière de des vents dominants tout en beau cormier au milieu de la de fortes pressions comme les présence diminua peu à peu de son plan général n’a pas en 1906, la ferme était avec une augmentation de Beauregard. Arrêtez-vous un permettant de profiter de parcelle. engrenages de moulin ou les nos campagnes. Ce vieil arbre changé en dépit de son exploitée par René Chabillard l’élevage, eurent besoin d’une instant pour profiter de la vue. l’ensoleillement. Les différents moyeux d’attelage notamment. est donc un témoin précieux de agrandissement et de sa et son épouse dont le foyer main-d’œuvre importante d’où volumes témoignent de la 14 LE CORMIER DE Cet arbre qui pousse très l’évolution du paysage. régularisation. En effet, en comprenait aussi un nourrisson l’emploi de domestiques logés diversité des matériaux locaux BEAUREGARD lentement occupait souvent 1834, seuls deux corps de parisien et deux domestiques, sur place, et souvent le recours utilisés pour leur mise en Le cormier (sorbus domestica une place de choix dans le bâtiments correspondant à également originaires de Paris. aux journaliers, personnel œuvre. Pierres des champs ou L.) est un arbre cultivé dès paysage, comme ici au milieu l’emplacement de la maison et En 1936, il ne restait qu’un seul extérieur embauché à la briques maçonnées à la chaux l’Antiquité et autrefois très d’un pré ou à l’angle d’une aux dépendances agricoles à journée. De plus, pour et au sable du pays combinées fréquent dans le Maine comme parcelle où il servait d’arbre droite existaient. Ils furent compléter leur revenu, nombre aux toits de tuiles donnent lieu l’indiquent les nombreux lieux bornier pour signaler la limite agrandis pour former un d’agriculteurs accueillaient à une palette colorée portant encore ce nom de propriété. De plus en plus ensemble régulier en L et de

16 17 Extrait du plan cadastral de Maisoncelles, Vue aérienne du bourg de La place de l’église de Tresson section B1 du bourg, 1834. Archives Tresson dans les années 1950. au début du XXe siècle. départementales de la Sarthe, PC/180/016.

aussi des nourrissons placés 16 LA COUR que d’un pont-levis. de Henri-Marie Dormant, le 27 Le bourg de Tresson s’est 1 LA PLACE DE L’ÉGLISE en 1875. L’espace restait par leur famille ou par Cette ferme, au toponyme Cependant, si le lieu était septembre 1794, à René développé dans la vallée de Très restreinte, la place de encore limité mais se dégagea l’assistance publique; ces évoquant la cour de justice encore mentionné “château” Hamonet de Bouloire. l’Etangsort au cours du Moyen l’église n’existait pratiquement avec la reconstruction derniers devenaient souvent seigneuriale au Moyen Âge, dans les années 1830, il ne Aujourd’hui, la Cour est l’une Âge. En 1834, il se concentrait pas au XIXe siècle. Elle fut progressive des maisons des par la suite domestiques ou n’est autre que le site devait déjà plus rester grand- des quatre fermes de la sur l’axe Saint-Calais–Le Grand- agrandie au XXe siècle, suite à commerçants qui durent journaliers dans ces fermes. d’implantation du château de chose de son importance commune. Lucé qui longe l’église et au plusieurs phases de travaux s’adapter au plan d’alignement La seconde moitié du XXe siècle Maisoncelles. Mentionné en passée après la réunion des Poursuivez par la route pour carrefour de la route de Saint- d’urbanisme qui aboutirent au décidé par l’administration. avec ses évolutions sociales et 1408, il disposait des seigneuries de Maisoncelles et rejoindre le bourg où s’achève le Georges-de-la-Couée dégagement du carrefour. Au début du XIXe siècle, la agricoles mit fin à cette principales caractéristiques des Bouloire, et leur érection en parcours. (aujourd’hui rue des Lilas). En effet, les abords de l’église mairie était installée dans un organisation. domaines seigneuriaux baronnie de Bouloire en 1593. Il comptait alors, selon l’érudit furent dévolus au cimetière, du petit bâtiment flanquant le Presque en face de Beauregard, médiévaux. En effet, il était Ainsi, dès le milieu de l’Epoque Julien-Rémy Pesche, 193 Moyen Âge au XIXe siècle. pignon Nord-Ouest de l’église; en direction du bourg, de l’autre construit en position Moderne, le château de habitants sur une population Toutefois, pour permettre celui-ci fut détruit au début du côté de la vallée de l’Etangsort, dominante et protégé par Maisoncelles devint peu à peu totale de 677. Il se développa l’élargissement de la route de XXe siècle. En 1921, le vous voyez la ferme de la Cour. L’Etangsort. De plus il un simple domaine agricole. dans le courant du XIXe siècle Saint-Calais, le cimetière fut monument aux morts fut disposait, comme l’indiquent Il resta néanmoins propriété pour prendre sa physionomie amputé dans le courant du XIXe implanté sur cette placette, au plusieurs descriptions des XVe des seigneurs de Bouloire actuelle au début du XXe siècle. siècle avant son transfert pied du mur Sud de l’église. et XVIe siècles, d’une basse-cour jusqu’à la Révolution avant Toutefois, la création d’un définitif à l’extérieur du village A l’Ouest, jusqu’au XIXe siècle, distincte de la cour du château, d’être vendu comme bien lotissement à la fin du XXe siècle seul le chemin du prieuré de douves et de fossés ainsi national parmi les propriétés entraîne actuellement son aboutissait près de l’église.

Un itinéraire de 9 km (2h15 environ) pour découvrir le bourg de Tresson et sa campagne environnante, au départ de la place l’église. extension au Sud. Il fut complété de la rue des Parcours-découverte de Tresson

18 19 Extrait du plan cadastral La place de l’église à Tresson Le prieuré de Tresson, façade postérieure. Le prieuré de Tresson au Vue intérieure de l’église de Tresson, 1834, section avant la démolition de la début du XXe siècle. Saint-Martin de Tresson. B1 du bourg, Archives maison de l’angle en 1954. communales.

Tilleuls qui fut bordée de Avant de vous attarder à l’église, la composition suivante : propriété du prieuré de Tresson proposer un candidat à description qui en fut faite lors aussi l’acquisition des fermes avec l’édifice actuel. Outre son maisons jusque dans le faites un détour par l’impasse du terres, prés, pâtures, bois, comprenait encore le bordage l’évêque qui le nommait de l’estimation des biens du de Chenehault (Chênebault) et architecture révélatrice de carrefour de l’église. Prieuré. Vous y verrez de petites cours d’eau, esclaves attachés de la Moinerie à Evaillé et, à officiellement. prieuré en 1790. Cette la Ducherie. l’importante campagne de Mais l’augmentation de la maisons de bourg typiques du à ces terres et un troupeau de Tresson, les métairies de Le prieuré de Tresson était imposante maison à étage, à la La ferme du prieuré fut travaux du XVIe siècle, l’église circulation automobile et le tournant des XIXe et XXe siècles et chevaux. Il s’agissait donc d’un Chesnehault (aujourd’hui affermé à un fermier général façade ordonnancée et au toit exploitée jusqu’au début des renferme un ensemble mobilier manque d’espace entraînèrent le prieuré (privé) situé au bout. domaine important coïncidant Chênebault), la Roulinière et la chargé d’administrer les biens d’ardoises, s’apparente aux années 1990 par la famille des XVIIe et XVIIIe siècles le rachat puis la démolition en peut-être avec ce qui devint par Ducherie, plus une maison près de l’abbaye dans la paroisse. maisons bourgeoises et à Gigou. illustrant la mise en œuvre de 1954, par la commune, de la 2 LE PRIEURÉ, N°3 & 10 la suite la paroisse de Tresson. de l’église et le logis de prieuré. Macé Cochard, résidant à nombre de presbytères Revenez à présent sur vos pas la Contre-Réforme dans le maison qui formait l’angle du IMPASSE DU PRIEURÉ Ce domaine primitif fut amputé Même si aucun moine ne Chesnehault (Chênebault) reconstruits dans la même pour rejoindre l’église Saint- Maine. carrefour. Ainsi, la place put Le prieuré de Tresson fut aux siècles suivants au profit de résidait plus dans la paroisse semble être le premier à porter période. Comme aujourd’hui, le Martin. être agrandie et goudronnée en constitué suite à la donation de laïcs. Néanmoins, de depuis longtemps, le ce titre en 1530. Aux siècles prieuré s’accompagnait de L’architecture de l’église 1955. Elle était alors entourée la villa Tricio (Tresson) par nombreuses terres restèrent rattachement du prieuré à suivants, les religieux de Saint- dépendances et de quelques 3 L’ÉGLISE SAINT-MARTIN Mentionnée dès le XIe siècle, de nombreux commerces, qui l’évêque Domnole vers 572-573 assujetties à des redevances et l’abbaye Saint-Vincent justifia Vincent affermèrent même les terres en prés et en jardin. Inscrite au titre des Monuments nous ne savons pas à quoi ont presque tous disparu à l’abbaye Saint-Vincent du autres obligations envers les que l’abbé de Saint-Vincent bâtiments du prieuré. Parmi les annexes, figurait la Historiques depuis 1969, ressemblait l’église de Tresson depuis, à l’exception de la Mans, au moment de sa religieux de l’abbaye Saint- détint le rôle de présentateur à C’est ainsi que le logis du grange aux dîmes. l’église de Tresson est l’une des avant le XVIe siècle. À cette boucherie et du bar-restaurant fondation. Les Actes des Vincent jusqu’à la Révolution. la cure de Tresson jusqu’en prieuré fut reconstruit peu de Estimé 6300 livres, il fut acheté plus intéressantes du Perche époque, elle fut agrandie et prit où furent tournées quelques évêques du Mans, rédigés à De plus, en tant que seigneur 1789. Ce droit dit “de temps avant la Révolution par 16030 livres en 1790 par Renée Sarthois. Nous en connaissons sa forme actuelle, à l’exception scènes du film de Nicolas Klotz, partir du IXe siècle, en donnent ecclésiastique de Tresson, le présentation” consistait lors du Jean-Marie Perdrigeon qui fut Françoise Duffay, veuve du assez bien l’histoire depuis le de sa sacristie construite La question humaine, sorti en prieur disposait de droits de renouvellement du curé à le dernier fermier général à dernier fermier général, qui fit XVIe siècle grâce à la ultérieurement. 2007. basse et moyenne justice. partir de 1760. Le logis actuel, conservation des comptes de Au moment de la vente des déjà divisé en deux en 1834, fabrique que nous pouvons biens nationaux en 1791, la correspond encore à la facilement mettre en relation

20 21 Eglise de Tresson. Eglise. Chaire à prêcher et retable L’église avant la destruction du Eglise. Retable de la Eglise. Baie du mur Sud. Eglise. Retable du Eglise. Statue de saint Chapelle de la Vierge de la chapelle Nord, XVIIe s. “balet” au début du XXe siècle. chapelle Sud, XVIIe s. maître-autel, 1729. Jérôme, XVIIIe s. (Nord), vitrail XVIe s. – XIXe s.

Ainsi, l’édifice se compose nombre de détails grâce aux fabriquée à la Pinardière. Le décor et le mobilier bienfaiteur représenté en l’église fut complétée d’un portent des versets en latin du inspirée de l’œuvre de Martin d’une assez grande nef comptes de fabrique. Ainsi, Des bardeaux, matériaux L’agrandissement de l’église au prière devant son saint patron. ensemble mobilier grâce à la psaume 115, dont la traduction Fréminet (1567-1619) probablement antérieure au nous savons que cette partie de courants se présentant sous la XVIe siècle s’accompagna en Ces trois panneaux auraient été générosité de plusieurs curés. est : Que rendrai-je au Seigneur conservée au Louvre, a été XVIe siècle puisque rien l’édifice a été bâtie par forme de tuiles en chêne 1538 de la pose de trois réunis dans cette baie à la suite Ainsi, le retable du maître-autel pour tout ce qu’il m’a donné ? et offerte par Madame la Baronne n’indique sa reconstruction. Guillaume Taillye assisté de servirent à la couverture de verrières offertes par les de la destruction des deux ainsi que les fonts baptismaux Tu as rompu mes liens. Cet de Larochebrochard, en 2009, à Néanmoins, l’analyse de son Simon Gigoul, tous deux l’église, de même que des autorités religieuses locales : autres. Sa présentation et un bénitier furent réalisés ensemble mobilier fut l’occasion de la restauration du élévation ne permet pas maçons au Grand-Lucé. Selon ardoises en provenance du selon l’abbé Lechâble, Guitté actuelle remonte à sa grâce au curé, Charles Gaillard. complété de nombreuses tabernacle du XVIIIe siècle. d’affirmer son appartenance à Louis Froger, Guillaume Taillye Lude et de Montoire. Joudard, prieur (Guillaume restauration entre 1892 et 1894 Ce maître-autel, achevé en statues encore visibles. Enfin, quelques travaux de l’époque romane, s’illustra à la même époque par L’église fut complétée d’un Jouveau, selon L. Froger), par Girard et Fillette, 1729, présentait en son centre, On reconnaîtra notamment restauration de l’édifice eurent contrairement à nombre la reconstruction du chœur de auvent appelé localement Anguerrand du Val, curé et successeurs de Fialeix, à Mayet. il y a quelques décennies saint Mammès et sainte Barbe lieu au XVIIIe siècle. En outre, la d’églises du Maine. Cette nef se l’église de Saint-Gervais-de-Vic. “balet”. Celui-ci fut complété Jehan Dubroil, prêtre Au XVIIe siècle, l’église fut encore, le tableau de la Cène associés à la Vierge dans la réfection du portail fut réalisée prolonge par un transept, Les pierres des murs de “murailles” en 1614 et desservant. De ces verrières, il progressivement dotée de servant aujourd’hui de contre- chapelle Nord; saint Julien et par Nicolas Mabilleau, en 1715. renfermant les chapelles nouvellement édifiés furent restauré à plusieurs reprises subsiste aujourd’hui mobilier. En témoigne encore table au retable de la Vierge. saint Jacques entourant saint Le chronogramme lisible au- latérales dédiées à la Vierge et prises à la Raturière, les pierres avant d’être détruit dans le uniquement celle représentant aujourd’hui la chaire à prêcher, Ce tableau serait celui offert Martin au registre supérieur du dessus de la porte atteste qu’il à saint Sébastien, et par un de taille pour les voûtes à premier quart du XXe siècle. l’Annonciation, dans la rare modèle de pierre par Jean Lardon, vicaire de retable du maître-autel et, au n’a pas été modifié depuis. chœur à pans coupés. Ces deux Montreuil-le-Henri et à Poncé En 1673, le procureur de chapelle de la Vierge. Dans le agrémenté d’un riche décor 1602 à 1640. Placés à l’entrée registre inférieur, saint Jérôme Puis, le clocher en mauvais état parties voûtées furent tandis que la chaux fut fabrique fit construire la registre inférieur de cette baie sculpté, mais aussi les retables de la nef, les fonts baptismaux et saint Charles Borromée. fut consolidé en 1773. construites entre 1535 et 1539 sacristie qui fut lambrissée à figure au centre la Charité de latéraux et la statue de terre et le bénitier de marbre noir Ces deux dernières sculptures grâce à la générosité des l’initiative du curé Jacques saint Martin entouré de cuite du saint patron de encadrent un tableau paroissiens et du clergé. Nous Sablé, deux ans plus tard. donateurs, un abbé et un l’église, commandée au représentant la Charité de saint en connaissons un grand sculpteur d’Ecommoy Pierre Martin. Cette huile sur toile, Leclerc en 1684. Au XVIIIe siècle,

22 2323 Eglise de Tresson. Vue du chevet. Ancienne école de Tresson construite vers Ancienne propriété de Charles Legoué à Ancienne mairie-école de Tresson, 1845-50, d’abord école des garçons puis Tresson, devenue mairie de 1952 à 1994. mairie de 1881 à 1952 et école des école des filles de 1881 à 1965. garçons de 1881 à 1965.

Néanmoins, à peine un siècle prochainement l’objet de la chemin a perdu son appella- Jusqu’au XXe siècle, ces l’avion de Philipps Abbot lesquelles la municipalité place une maison d’école pour l’école de garçons à cet endroit plus tard, la commune dut se restauration attentive qu’elle tion. A l’arrière de cette rue maisons étaient occupées s’écrasa au lieu-dit la semble toujours avoir eu une les garçons. Celle-ci est visible et d’installer l’école des filles à résoudre à démolir qui mérite. principale, sur gauche se situait surtout par des artisans et des Guérinotte. Le militaire avait attitude volontariste. en haut de la rue, sur gauche, la place des garçons. Elle penchait dangereusement et à Quittez à présent l’église pour le second cimetière de Tresson commerçants qui se pourtant réussi à s’extraire de Paroisse relativement vaste et au N° 31. profita de cette inversion pour la remplacer par le clocher emprunter la rue des Rosiers connu au XVIIe siècle, sous le concentraient dans la première la carlingue mais son parachute marquée par la propriété Par la suite, en 1874, la transférer la mairie dans la actuel, en 1872. située en face. nom Grand cimetière. C’est là partie de la rue. Dans la partie défectueux ne s’ouvrit pas. Il religieuse jusqu’à la commune décida de faire nouvelle école des garçons. Malgré quelques travaux qu’on inhuma au XVIIe siècle les haute se trouvaient de petites trouva la mort en tombant dans Révolution, Tresson disposait l’acquisition d’un bâtiment Le bâtiment à l’arrière du N° 12 effectués au cours du dernier 4 LA RUE DES ROSIERS nombreuses personnes mortes fermes encore identifiables à le champ de la Petite Sauva- sous l’Ancien Régime d’un pour créer une école publique fut détruit et remplacé par une siècle, l’église de Tresson est Cette rue représente la d’une épidémie afin d’éviter la leurs dépendances agricoles et gère. Depuis le 15 avril 1948, le collège de garçons et dès le de filles qui ne bénéficiaient salle de classe construite sur dans un état critique. En effet, première phase de contamination des habitants au parcellaire moins dense. lieutenant Abbot repose au début du XIXe siècle d’une école encore que d’une école privée. les plans de l’architecte de profonds désordres développement du village au- du bourg. Ce cimetière, dans A gauche, vous verrez le square cimetière américain de Saint- communale sans qu’on puisse Pour ce faire, la propriété de la d’arrondissement Travaillard, affectent sa charpente, même delà des abords de l’église. lequel se situait une chapelle, Philipps Abbot inauguré le 14 James, dans la Manche, plot N, en préciser l’emplacement famille Olivier fut achetée pour tandis que la maison sur rue fut si ses très belles voûtes Déjà densément bâtie sur le fut supprimé en 1825 et la juillet 2006, en mémoire du rang 5, tombe 12. d’origine. Nous savons 6 200 francs en 1876. Cette transformée pour servir de gothiques et son lambris qui la cadastre de 1834, elle était chapelle démolie. pilote américain mort à seulement que la maison louée propriété correspondait à la logement et accueillir la mairie. masquent font illusion. reliée aux alentours par Le long de cet axe se trouvent Tresson, le 13 juillet 1944. 5 LES ÉCOLES par la commune accueillait 15 maison située au N° 12 et à un Les locaux scolaires Souhaitons que cette église, plusieurs chemins dont la les maisons les plus anciennes Partie de l’aérodrome près AUX N° 12, 22 ET 31 à 25 enfants. bâtiment à l’arrière de la cour. n’évoluèrent guère ensuite parmi les mieux documentées Petite Rue actuelle, dans du village même si beaucoup d’Omaha Beach pour une Cette rue fut marquée du XIXe Puis, dans le cadre de l’évolu- Entre le début du projet et son avant les années 1930. En effet, du Pays d’art et d’histoire du laquelle aboutissaient le ont été reconstruites au XIXe ou mission de bombardement et au XXe siècle par la présence tion des lois sur l’instruction exécution en 1881, la commune la création d’un cours Perche Sarthois, fasse chemin venant de au début du XXe siècle. de reconnaissance sur les des écoles de Tresson pour publique, la commune fit prit la décision de transférer préparatoire mixte en 1937 Maisoncelles, et plus haut à ponts de la Loire, la formation l’acquisition, en 1845, d’une entraîna son installation gauche, la rue Creuse. Cette d’une dizaine d’appareils maison appartenant aux époux provisoire dans la salle de dernière restée à l’état de remontait vers Le Mans lorsque Moreau où elle construisit à la

24 2523 Ancienne propriété de Charles Legoué à Maison du Rosier à Tresson. Détail de la maison de la La Cassinerie avant La Ferranderie à Tresson : La Ferranderie à Tresson : Tresson. A l’arrière-plan, l’ancienne salle Cassinerie à Tresson, XVIe s. la transformation de vue d’ensemble de la maison. détails de sculptures (vers de classe devenue bibliothèque. sa façade. 1500) provenant de la Raturière intégrés à la façade latérale.

classe de l’ancienne école commune qui en fit l’acquisi- rue des Rosiers qu’en 1952. En montant la rue, attardez-vous fabrique. La maison actuelle 7 LA CASSINERIE N°24 première moitié du XVIe siècle, 8 LA FERRANDERIE privée fermée en 1931 et mise à tion en 1938, pour 20 000 Dans cette période d’évolution un instant sur l’ancienne maison paraît ancienne en dépit de la Mentionnée parfois dans la lors des prises de vue réalisées Ce lieu déjà un peu à l’écart du disposition par son propriétaire francs, afin de satisfaire les rapide, le conseil municipal dite “Le Rosier”. réfection de sa façade au XXe documentation “la Cassinière” par Paul Cordonnier-Détrie en bourg était occupé par une Charles Legoué, héritier du besoins de logements pour les envisagea dès 1951 la siècle. Son élévation à étage la ou “la Cassine”, cette maison 1925. Si l’élévation et les parcelle agricole au XIXe siècle. domaine des Hayes. Ce beau enseignants et d’une nouvelle construction d’un groupe 6 LE ROSIER N° 17 distingue des maisons tirerait son nom, d’après l’abbé volumes sont conservés En 1879, un certain Valentin bâtiment de style néogothique mairie. Parallèlement, la scolaire ; ce dernier construit L’abbé Lechâble rapporte dans ordinaires construites en rez- Lechâble, de son fondateur actuellement, le toit et surtout Bouttier y déclara la est actuellement la commune poursuivit le projet rue des Lilas laissa vacants les sa chronique que cette maison de-chaussée, sans qu’on puisse Raphaël Cassin, connu grâce la façade de la maison ont été construction d’une maison. bibliothèque située à l’arrière d’extension sur l’arrière de locaux scolaires de la rue des comme d’autres de la rue en déterminer avec certitude aux comptes de fabrique transformés vers le second Celle-ci fut complétée de du N° 22. l’école réaffectée aux filles. Rosiers en 1965. Néanmoins, la nommées le Paradis, l’Enfer, le l’évolution. La tradition comme l’un des plus généreux quart du XXe siècle, faisant dépendances agricoles. Cette même année 1937, Cet agrandissement était municipalité décida de vendre Purgatoire et la Cassinerie rapporte que, par le passé, des donateurs lors de la disparaître les modénatures La construction actuelle est Charles Legoué décida dans destiné à la classe du cours en 1967 uniquement l’école des devaient s’acquitter d’une religieuses y accueillaient des réédification de l’église en Renaissance et leurs décors très représentative des son testament qu’après sa préparatoire et à la création filles (N° 31); les autres redevance annuelle au prieuré indigents, d’où la présence 1535. Sans qu’on puisse établir sculptés. constructions rurales de la fin mort, cette propriété d’une cantine. Finalement bâtiments restèrent propriété jusqu’à la Révolution, d’une statuette de la Vierge avec certitude le lien entre Poursuivez vers le haut de la rue, du XIXe siècle par sa volumétrie comprenant l’ancienne classe, cette dernière fut installée dans de la commune. Celle-ci utilise rappelant ainsi l’origine du dans la niche en façade. cette maison et Raphaël vous verrez un peu plus loin à et l’usage de la brique. Tout la maison située au-devant l’ancien presbytère. actuellement les maisons en terrain sur lequel elles avaient Un peu plus loin sur droite, juste Cassin, cette affirmation est gauche, au N° 31, la première comme la tuile, la brique ainsi qu’une petite maison La Seconde Guerre mondiale logements, et les anciennes été construites. après l’ancienne école au N° 22, vraisemblable car l’édifice école construite par la commune provient peut-être de l’une des située en face, serait vendue au retarda la mise en œuvre des salles de classe, en salle des Le Rosier appartenait au curé vous verrez une autre très décrit dans la chronique vers 1845-50. Puis vous atteindrez deux briqueteries de Tresson profit des pauvres de la projets communaux. Aussi la fêtes (N° 12) et en bibliothèque Jacques Noblet qui la légua par ancienne propriété connue sous comme la maison la mieux la dernière étape de cette rue, à mentionnées au XIXe siècle, à la commune. Finalement, après mairie ne fut déménagée dans (N° 22). Seule l’ancienne mairie testament en 1634 à la l’appellation La Cassinerie. conservée du bourg la sortie du bourg, à droite, au Jonchère et au carrefour des son décès accidentel le 25 la petite maison à gauche de la désaffectée en 1994 est correspondait encore très bien lieu-dit la Ferranderie. Petites Haies, toutes deux novembre 1937, c’est la inoccupée; elle est à une maison noble de la exploitées à partir de 1874 par actuellement en vente.

26 2723 Tresson : cave, route du Grand-Lucé. Le presbytère de Tresson avant la Ancien presbytère de Tresson, Vue arrière de l’ancien presbytère. destruction du mur de clôture. actuelle mairie.

Modeste Soulard à la suite de frère Stéphane, a repris la 9 ANCIENNE RUE CREUSE Le lotissement des Lilas fut 10 LA MAIRIE, Rocheron 8100 livres en 1791 projet de réhabilitation qui 11 LA POSTE N° 14 Pierre Croiseau. menuiserie familiale de Par ce chemin, vous aurez très décidé en 1982 par le conseil ANCIEN PRESBYTÈRE avant de devenir propriété de aboutit à l’installation de la Au début du XXe siècle, à La façade de la maison Tresson au sein de laquelle ils vite l’impression d’être en municipal ; neuf maisons ont Sous l’Ancien Régime, ce lieu la commune dès le début du mairie en 1994. Tresson, comme dans toutes surprend par la présence de perpétuent ce savoir-faire pleine campagne grâce à la vue été construites à ce jour sur les était le domaine de la cure XIXe siècle. Aujourd’hui, le plan en L du les localités de quelque sculptures gothiques reprenant traditionnel et cultivent le goût sur la vallée du ruisseau 12 parcelles disponibles au composé du presbytère et L’ancienne grange où étaient presbytère est encore importance, il est question le décor de la partie supérieure du patrimoine, ce qui explique nommé, à juste titre, le “Court départ. Empruntez le petit d’environ 6,5 ha de terres stockées les dîmes, part des conforme à celui figurant sur le d’implanter un bureau de d’une porte des années 1500. la qualité de la restauration. s’il pleut”. En effet, si vous le sentier qui le borde à gauche autour. La description donnée récoltes revenant au curé, fut cadastre de 1834. L’élévation poste. Créé en 1910, la Ces éléments, comme les La cave indépendante fut créée devinerez aisément en pour rejoindre le “Verger des lors de la vente des biens détruite vers 1825, de même comprenant un niveau de cave, municipalité l’installa d’abord consoles sculptées placées à sur la base de mur d’une franchissant le pont qui enfants”. Planté en 2016, les dix- nationaux précise qu’à la que le pressoir et la un rez-de-chaussée surélevé et dans des locaux provisoires côté, proviennent de l’ancien ancienne construction l’enjambe, vous le verrez plutôt sept premiers arbres fruitiers maison à étage actuelle étaient boulangerie. Après la loi de un étage remonte loués à un propriétaire privé. manoir de la Raturière, disparue, et rappelle les caves en hiver ou au printemps. portent le prénom des enfants associés deux écuries, une séparation des Églises et de probablement au XVIIe ou XVIIIe Puis elle fit construire un propriété de Stéphane Beaufils. traditionnelles de la région, Laissez sur votre droite le nés depuis 2014, il devrait grange, un hangar avec l’État en 1905, la commune siècle. Les abords furent bâtiment sur un terrain pris L’ensemble fut placé ici au dont l’une est encore visible à prolongement de ce chemin, s’enrichir régulièrement à la pressoir et une boulangerie loua le presbytère aux curés modifiés avec la suppression dans le jardin du presbytère. moment de la construction peu près en face, de l’autre portion aujourd’hui privée, qui suite des nouvelles naissances séparée, le tout en très bon successifs jusqu’à la fin des progressive du mur de clôture Le projet fut réalisé par suivant de peu la destruction côté de la route (pour plus de conduisait au domaine des et par la plantation d’un état, ce qui laisse supposer que années 1920. Puis il fut ensuite qui débuta avec la construction l’architecte manceau Carré- du manoir de la Raturière. détails sur ce type de cave vous Hayes et continuez vers la cormier, arbre emblématique les constructions devaient être loué au Dr Gellert, qui s’y de la poste voisine. Ainsi, la Lemaître dès 1911. La poste fut La restauration de la pouvez lire, page 10, le gauche pour rejoindre le du bocage sarthois. A la sortie assez récentes. Estimé 3509 installa de 1935 à 1937. porte cochère et le passage supprimée en 2006 et Ferranderie débuta dans les commentaire de la cave de la lotissement. du verger, laissez sur votre livres, il fut acheté par René Vacants, les locaux servirent piéton furent remplacés par un remplacée par un relais postal années 1990 à l’initiative du Neue à Maisoncelles). droite la caserne des pompiers ensuite de logement et de portail métallique, aujourd’hui actuellement chez la coiffeuse propriétaire actuel, Richard Revenez sur vos pas pour agrandie et rénovée en 2013 cantine scolaire de la fin des disparu à son tour. au N° 7 de la rue des Rosiers. Beaufils. Ce dernier, avec son emprunter l’ancienne rue Creuse, pour vous arrêter un instant années 1930 à 1966. A la fin du Le bâtiment, toujours propriété située juste après la maison N° 19. dans la cour de la mairie. XXe siècle, le lieu fit l’objet d’un

28 2923 Ancienne poste de Tresson. L’ancienne poste de Douche du groupe Groupe scolaire. © J. Dangeul Lavoir de Tresson. Tresson vers 1915. scolaire de Tresson.

communale, est désormais un en face à cédé la place au Octave Métais qui refusa dans chère aux pionniers de A l’école proprement dite fut regroupé sur le seul site de comme entrepreneur de lavoir la somme d’un franc par an logement ; seul l’ancien bureau groupe scolaire. un premier temps de vendre le l’architecture moderne, associé un autre bâtiment Tresson qui compte, à la public jusqu’en 1916, à raison pour en bénéficier. Puis en de poste est utilisé comme Traversez la rue des Lilas pour voir pré du presbytère où la apporta un progrès significatif renfermant deux logements à rentrée 2017, quatre classes et d’une cotisation annuelle des 1927, la famille Granger vendit “Salle des associations”. Cette le groupe scolaire de plus près. commune souhaitait en comparaison des anciens destination des instituteurs. 81 élèves. usagers. Puis, pour pallier le lavoir à la commune pour la construction, très caractéris- l’implanter. L’affaire traîna locaux mal éclairés, mal Les enseignants n’étant plus Par le sentier qui borde le “Court l’arrêt de l’activité de Louis somme de 5 000 francs. tique des bâtiments postaux 12 LE GROUPE SCOLAIRE tellement que le projet dessiné, ventilés et dépourvus de logés sur place, il est désormais s’il pleut”, rejoignez la rue du Granger, le bourg étant De moins en moins utilisé à construits au début du XXe Dès 1951, la commune de comme l’école de Maisoncelles, chauffage central. Le bâtiment en partie loué comme Lavoir, traversez-la et tenez votre dépourvu d’autres lavoirs, la partir des années 1960, le lavoir siècle, arbore une façade Tresson projette de créer un par l’architecte Le Berre du comprenant quatre classes fut logement communal et gauche pour continuer en commune loua le lavoir contre se dégrada peu à peu. Au bord soignée divisée en trois travées groupe scolaire pour regrouper Mans dut être revu à la baisse. équipé d’une cantine et même partiellement converti en direction de Saint-Calais sur la un loyer annuel de 100 francs. de la ruine, il était interdit au soulignées d’un décor de les cinq classes dispersées en En effet, dans cette période de six douches municipales au locaux scolaires. D13. Un peu après le pont sur Le bail prévoyait son nettoyage public lorsque la communauté briques et de pierres. trois endroits de la rue des d’après-guerre, la population sous-sol. Ce détail rappelle que Face à la baisse des effectifs l’Etangsort, prenez un chemin à au moins une fois par mois par de communes du Pays Bilurien L’inscription dans un cartouche Rosiers. L’objectif était de de Tresson perdait environ une l’absence de sanitaires était scolaires dans les villages, le gauche pour aller voir le lavoir le propriétaire ainsi que le fit restaurer en 2012 au titre en pierre de Lavoux signale disposer de locaux adaptés aux centaine d’habitants tous les encore courante dans les Sivos de l’Etangsort regroupant communal. l’entretien de la couverture, en du patrimoine rural. encore la fonction première de besoins et aux normes dix ans, passant ainsi de 853 maisons rurales de l’époque. actuellement les communes de contrepartie de quoi il pouvait Revenez sur vos pas et prenez le l’édifice. Seul son sanitaires qui étaient encore habitants en 1954 à 726 en Cependant, les progrès rapides Maisoncelles, Sainte-Osmane, 13 LE LAVOIR COMMUNAL l’utiliser gratuitement. premier chemin indiqué La environnement a changé; le l’une des grandes 1962. Néanmoins, un vaste en matière d’équipement Evaillé et Tresson fut créé en Ce lavoir a pour origine l’achat, À l’exception des indigents qui Courbe, Saint-Martin, La portail a disparu et surtout préoccupations de l’époque. bâtiment en béton, largement entraînèrent un usage de 1978 pour répartir les élèves en 1878, d’une parcelle pouvaient en bénéficier Raturière, à gauche dans le l’ancien pré du presbytère situé Mais le projet mit plus de dix ouvert sur l’extérieur grâce à courte durée des douches par niveaux. Puis en 2006, nommée le pâtis de Saint- gratuitement, les habitants du virage, puis montez tout droit. ans à se concrétiser en raison son enfilade de baies, lointain publiques puisqu’en 1975, le l’ensemble des classes fut Martin par les époux Granger. bourg devaient s’acquitter de de difficultés diverses. Ainsi, à rappel de la façade rideau conseil municipal délibéra pour Ils établirent sur une fontaine la fin des années 1950, la les rouvrir le samedi soir au alimentée par l’Etangsort, un commune s’opposa d’abord à tarif d’1,40 franc. lavoir qu’ils exploitèrent

30 3123 Strates géologiques sur le Vue vers la Raturière depuis Tresson : extrait du plan cadastral Tresson : point de vue depuis La Pinardière à Tresson, chemin de la Raturière. le bourg de Tresson. de la Pinardière, 1834, section B2 le plateau entre la Raturière fenêtre postérieure, © Perche Sarthois du bourg, Archives communales. et la Pinardière. © J. Dangeul vers 1500.

14 CHEMIN DE Cette dernière fut remplacée, 14), ces fameuses “trognes” si apercevrez le bourg de peu à peu pour atteindre son paysage de champs désormais seconde moitié du XXe siècle La première mention dont nous LA RATURIÈRE dans le second quart du XXe caractéristiques du paysage Tresson. Depuis ce joli point de apogée fin du XIXe-début du XXe ouverts sur les plateaux de plus subsistent comme simples disposons pour la Pinardière Ce chemin que vous emprun- siècle par la maison aux sarthois. vue sur le coteau d’en face, siècle en lien avec l’accroisse- en plus dédiés à la culture du résidences. provient des comptes de terez sur environ 200 m n’est encadrements de briques. Quelques dizaines de mètres plus vous pourrez observer un ment de l’élevage et le blé ou du maïs. Ce type de toponyme se fabrique qui signalent en 1535 autre qu’une portion de Depuis le fond de la vallée loin, laissez sur votre droite paysage de bocage assez boisé. morcellement à l’extrême du Poursuivez sur le chemin sur terminant en –ière- de même que la chaux utilisée pour la l’ancien chemin de Saint-Calais jusqu’au plateau, vous pourrez l’accès à la Raturière, poursuivez En effet, la vallée humide, parcellaire, divisé en une environ 800 m, vous laissez sur que ceux finissant en –erie- est construction du chœur de au Grand-Lucé. Au XIXe siècle, constater les variations encore quelques dizaines de entourée d’un relief assez constellation de fermes votre droite la Guichardière. très fréquent à Tresson. Ces l’église a été faite à la grande phase d’amélioration et géologiques de la commune, mètres, puis prenez le chemin sur accusé, est dominée par de dépassant parfois à peine Continuez en direction du noms témoignent des grandes Pinardière, sans doute grâce à d’aménagement de nos routes illustrées, en montant le gauche depuis lequel vous nombreux bois sur les hauteurs quelques hectares. Dans ce hameau de la Pinardière, à phases de défrichement et de l’extraction de pierres calcaires actuelles, son tracé fut corrigé chemin par des sables et arriverez sur le plateau. et sur les terres les plus contexte, la haie servait de proximité, ne prenez pas les progrès agricole du Moyen Âge. des environs. Le lieu pour s’adapter au relief; il évite argiles Eocène (Tertiaire / ingrates tandis que les flancs limite juridique et de clôture au chemins situés à votre droite. Ainsi, ils se sont développés appartenait, au XVIe siècle, à la désormais le coteau de la Cénozoïque) et des affleure- 15 POINT DE VUE SUR LA des collines gardent un bétail avant la diffusion A la Pinardière, arrêtez-vous près aux XIe et XIIe siècles, puis, après famille Amelotte dont plusieurs Raturière en le contournant par ments de craie du Crétacé VALLÉE DE L’ETANGSORT paysage de prairies entourées progressive du barbelé au de la maison qui tourne le dos au une phase de recul liée aux membres furent fermiers une série de virages. Celui de la (Secondaire / Mésozoïque). Ce plateau, situé à 151 m de haies aux essences début du XXe siècle. chemin goudronné. difficultés du temps, à partir de généraux du domaine de la Courbe, créé sur l’ancienne A partir de ce chemin, prenez le d’altitude, est entaillé par les multiples : charme, chêne, Le paysage de Tresson 1450. Toutefois, le manque de Raturière. parcelle de terre de la Raturière temps d’admirer les arbres vallées de la Sourderie à l’Est frêne et autres, selon la nature contraste entre un paysage de 16 LA PINARDIÈRE sources écrites avant le XVIe Ainsi, malgré ses transforma- appelée le Marais, fut bordé au têtards (cf. explication et, à l’Ouest, par celle plus du terrain. Ces arbres étaient bocage encore préservé dans La Pinardière formait sur le siècle nous empêche souvent tions au fil du temps, cet XIXe siècle de constructions parcours Maisoncelles p. 13- encaissée de l’Etangsort. généralement plantés sur un les endroits les moins propices cadastre de 1834 une sorte de de dater précisément ensemble renferme encore une comprenant plusieurs maisons D’ici, vous devinerez la talus bordé d’un fossé afin de à l’agriculture intensive et un hameau agricole. Aujourd’hui l’implantation de ces lieux. maison datable de 1500 et une grange dans leur présence du cours d’eau au faciliter l’écoulement des eaux. deux anciennes fermes environ. En effet, son toit à prolongement, à droite. fond de la vallée où vous Ce paysage s’est développé exploitées jusque dans la forte pente couvert à l’origine

32 3323 Tresson : passage à gué Barrière ancienne et paysage Tresson : extrait du plan cadastral Le Loquet à Tresson, vue d’ensemble. Le Loquet, puits. Tresson : extrait du plan de la Pinardière. de bocage à Tresson. du Loquet, 1834, section A4 de la cadastral de la Moïse-Mare, © Perche Sarthois Ducherie, Archives communales. 1834, section A4 de la Ducherie, Archives communales.

de bardeaux de chêne et sa 17 PASSAGE À GUÉ SUR les cahiers de doléances comporter que la pièce de l’autre côté du chemin. Cet restauration attentive de ses Bézardière pour poursuivre champs ouverts dévolus à la petite fenêtre en pierre de L’ETANGSORT concerna le mauvais état des d’habitation correspondant au agrandissement progressif est propriétaires. jusqu’au carrefour de la Moïse- culture des céréales qui a taille, surmontée d’un linteau à Cette portion de chemin est chemins, pour beaucoup pignon portant la cheminée, représentatif de l’évolution des Ainsi, malgré l’adaptation du Mare. Dans cette intersection, remplacé les prairies d’élevage accolade, sont des éléments particulièrement pittoresque impraticables une partie de l’autre pièce à droite servant fermes, au sein desquelles des lieu à de nouveaux usages et prenez légèrement à gauche d’autrefois. caractéristiques de la grande avec son passage à gué sur l’année. alors de pièce de stockage. bâtiments étaient ajoutés au aux exigences actuelles de pour passer près de la Moïse- Cette voie presque rectiligne phase de renouveau l’Etangsort. Dans cette section, Après le ruisseau, suivez le A droite, la première fur et à mesure des besoins et confort, les matériaux locaux, Mare; une petite route après la Moïse-Mare pourrait économique et de vous imaginerez sans peine la chemin en prenant légèrement à dépendance agricole existait de façon la plus économique les volumes et proportions goudronnée que vous laisser croire à un aménage- reconstruction des campagnes difficulté de circulation dans droite, puis le chemin tourne sur déjà même si elle fut possible. L’imbrication des anciennes des ouvertures ont emprunterez sur un 1,1 km vous ment récent mais il s’agit d’un qui débute avec la fin de la les campagnes avant les grands gauche et au bout d’une montée reconstruite à fin du XIXe siècle volumes à partir de la maison été préservés. Vous noterez la permettra de rejoindre la D 208. chemin déjà présent sur le guerre de Cent Ans. Aussi aménagements routiers du XIXe assez raide, vous atteindrez le ou au début du XXe siècle, permettait de limiter les coûts conservation des anciennes cadastre du XIXe siècle. modeste soit-elle, cette maison siècle, qui améliorèrent le Loquet. comme l’indique sa façade et de se protéger des portes d’étables servant de 19 LA MOÏSE-MARE Dans cet espace à l’habitat plus demeure un témoignage franchissement des ruisseaux partiellement en briques. Ce intempéries. Ce lieu est volets aux ouvertures de Sur cette portion située sur le épars, cette voie desservait à précieux de l’histoire de et rivières en multipliant les 18 LE LOQUET remaniement date sans doute l’illustration parfaite des l’extension de la maison. Cette plateau, vous découvrirez un l’origine les deux fermes de la Tresson et l’une des maisons ponts. En effet, jusque-là, ce Présent sur le cadastre de 1834, à peu près de la même période petites fermes, appelées restauration remarquable tient environnement plat et dégagé Moïse-Mare et de l’Hommeau, les plus anciennes. type de chemin était emprunté le lieu est alors occupé que la construction de la localement bordages, qui également à la préservation qui donne une ambiance très ainsi que de nombreuses Poursuivez votre chemin jusqu’au quotidiennement par les uniquement par le corps de grange entièrement en briques étaient disséminées dans la d’un environnement différente de la section parcelles agricoles. croisement de la D34, et habitants pour se rendre sur bâtiments situé en fond de édifiée perpendiculairement. campagne. Si le lieu n’est plus champêtre qui donne une belle précédente. Le chemin, passant à l’origine traversez-la pour reprendre le leurs terres ou au village. On cour, parallèlement au chemin. L’ensemble forme une ferme depuis 1946, il n’a harmonie au lieu. L’absence de relief s’accom- entre la mare et les bâtiments chemin en face. comprend qu’à la Révolution, Il renfermait la maison à actuellement un L qui ferme la rien perdu en apparence de sa Poursuivez à présent votre mode bien de ce paysage de de la Moïse-Mare, a simplement l’une des principales gauche, qui ne devait alors cour sur deux faces. En outre, vocation agricole grâce à une chemin jusqu’à la route où vous été légèrement détourné pour revendications des habitants un puits fut également prendrez à droite. Vous laisserez éviter la propriété. des campagnes du Maine dans construit sur la parcelle située à droite le chemin d’accès à la

34 3523 La Buvette à Tresson. Haras des Hayes à Tresson, Les Hayes au début du XXe siècle. Les Hayes au début du XXe siècle. Gîte des Haies à Tresson, anciennes ancien pavillon. dépendances agricoles.

La Moïse-Mare est une ferme Le lieu a conservé sa 20 LA BUVETTE Saintpère, fabricant de Connu par les habitants des siècle. En effet, en 1535, Vendues comme bien national Le logis principal et ses ancienne. L’abbé Lechâble configuration ancienne même ET SES ENVIRONS couverture de laine au Mans, environs comme un ancien Mademoiselle des Hayes figure en 1795, les Hayes passèrent dépendances forment le haras signale dans sa chronique si les bâtiments ont été Depuis le carrefour jusqu’à la comme l’ensemble de la pavillon de chasse, ce bâtiment en bonne place parmi les ensuite à différents des Hayes. Tandis que le reste qu’en 1688, elle appartenait complétés et modernisés au fil Buvette, vous suivrez la propriété des Hayes dont elle est aujourd’hui presque en donateurs lors de la propriétaires avant d’être du site est un gîte rural. aux héritiers de Pierre Gohin et du temps. trajectoire de l’ancienne voie faisait partie. ruine. reconstruction du chœur de rachetées en 1824 par Marin Face au chemin d’accès aux était exploitée par Pierre Plus loin, avant d’arriver à la gallo-romaine qui conduisait Propriété de la famille Besnard Quittez la route à la Buvette, pour l’église. Cette famille des Hayes Saintpère. C’est lors de sa Haies, tournez à droite pour Cochard. Il s’agissait alors route départementale, vous du Mans à Blois et Tours par la à partir de 1871, elle passa par prendre le chemin à gauche sur s’allia au XVIIe siècle à celle des succession en 1843 que les emprunter la route sur une d’une métairie, ferme apercevrez l’Hommeau, vallée du Loir. Venant de héritage à Georges Lureau, qui 300 m environ. Vous arriverez en Goyet, seigneurs de la Hayes dites d’en Haut centaine de mètres ; au calvaire, relativement importante accessible désormais depuis la Volnay et Saint-Mars-de- fit construire, en 1943, la face du chemin d’accès au haras Raturière, qui devinrent ainsi comprenant le château furent tournez à gauche pour prendre le comprenant au total 51 arpents D 208. Ce lieu mentionné au Locquenay au Nord-Ouest, elle maison de la Buvette. Cette des Hayes dont vous apercevrez propriétaires des Hayes. Par définitivement séparées des chemin en direction de de terre soit une vingtaine XVIIIe siècle est probablement s’acheminait vers le Sud pour dernière fut déclassée sur le la silhouette au loin. succession, la propriété revint Hayes dites d’en Bas. l’Hermenaudière, laissez ce lieu d’hectares. Trente-six arpents plus ancien compte tenu de sa rejoindre Montreuil-le-Henri. cadastre comme bâtiment en 1688 à Nicolas Camus de L’abbé Lechâble signale dans sur votre droite pour continuer étaient cultivés en seigle et proximité avec l’ancienne voie Sur le cadastre de 1834, le lieu rural en 1965. 21 LES HAIES Pontcarré. Au moment de la sa chronique que Marin sur le chemin jusqu’à la route. avoine et une portion gallo-romaine. de la Buvette n’est encore Cette maison à étage, en forme Autrefois orthographié les Révolution, cette famille Saintpère commença à détruire Traversez-la et poursuivez par le marginale servait à la culture Au carrefour de la route qu’une parcelle agricole en de pavillon, est assez originale. Hayes, ce lieu divisé en deux Camus était également en le château à partir des années chemin en face jusqu’au hameau du chanvre. Le reste était départementale, empruntez-la terre labourable, dénuée de Construite en pierre de taille et est connu aujourd’hui comme possession de nombreux 1830. Il supprima des tourelles du Gué. A la sortie du chemin, occupé en pâture, bruyère, sur environ 250 m en serrant le toute construction. Elle surmontée d’un toit d’ardoises, Haras des Hayes et gîte des domaines seigneuriaux parmi et un pavillon construit au traversez prudemment la route, marais et bois de haute futaie, bas-côté, puis laissez-la pour appartenait alors à Marin elle apparaît encore très Haies. lesquels la Raturière et les siècle précédent, pour en faire puis faites quelques mètres sur ce qui laisse envisager poursuivre tout droit sur 500 m soignée malgré la modification Il s’agissait sous l’Ancien Etangs à Saint-Vincent-du- une maison sobre dans le goût gauche avant de prendre la l’évolution du paysage environ- pour rejoindre le lieu-dit La de son rez-de-chaussée, Régime d’un domaine Lorouër. de l’époque. La maison actuelle petite route sur droite. nant depuis cette époque. Buvette. probablement au moment de seigneurial dont les premières semble correspondre à cette son changement d’usage. mentions remontent au XVIe phase de transformation.

364 37 Tresson : le gué au Salle Vauguélande à Tresson. Ferme de Vauboulon à Tresson, Le tramway : ancienne gare de Tresson, Le tramway : vue ancienne du début du XXe s. ancien pont du tramway. actuellement au Grand-Lucé. © J. Dangeul site de la gare de Tresson.

22 LE HAMEAU DU GUÉ Néanmoins, comme ici, 2002. Cette salle à la forme l’emplacement du tracé du ferré. Au plus près, ils devaient en 1910. Elle fut ouverte en dehors de quelques remblais. ruisseau, l’autre, l’ancien La dernière portion du sentier l’habitat était toujours installé simple et basse, largement tramway qui rejoignait le se rendre à Saint-Calais à septembre 1913; son parcours En effet, la gare qui n’était en chemin d’accès à la ferme de que vous venez d’emprunter à quelques distances du cours ouverte sur le plan d’eau, cimetière. 15 km pour prendre la ligne de venait de Montreuil-le-Henri et réalité qu’une guérite localisée Vauboulon. Ils sont aujourd’hui est un ancien chemin creux d’eau par souci de protection s’intègre parfaitement à son chemin de fer d’intérêt se dirigeait ensuite vers Sainte- à peu près en face du lieu-dit la privés. bordé d’impressionnantes contre les crues éventuelles. environnement. 24 LES VESTIGES DU secondaire -Saint- Osmane au gré d’un parcours Chevalerie sur la route de Poursuivez votre parcours en “trognes”. Figurant sur le Le pont actuel fut construit en Quelques mètres plus loin, TRAMWAY Calais ouverte en 1872, ou se très sinueux au niveau de Saint-Georges-de-la-Couée, fut direction de la Raturière que vous cadastre de 1834, il rejoignait le 1927. tournez à gauche pour La première partie du sentier rendre au Grand-Lucé, à 10 km. Tresson. Mais cette ligne, non rachetée par un particulier et apercevrez sur votre gauche carrefour des chemins de emprunter un chemin qui n’est autre que l’ancien chemin Cette station était le terminus rentable, comme toutes celles déplacée en 1948. Elle est avant de redescendre vers le Tresson à Saint-Georges-de-la- 23 LE PLAN D’EAU ET LA remonte sur le coteau qui reliait le secteur du Gué et de la ligne de tramway Le du troisième réseau des aujourd’hui conservée dans bourg. Couée et Sainte-Osmane près SALLE VAUGUÉLANDE surplombant la vallée de le chemin de Sainte-Osmane à Mans-Le Grand-Lucé, ouverte tramways de la Sarthe, et très une propriété privée au Grand- d’un passage à gué. Du pont, vous verrez plusieurs l’Etangsort. Suivez-le sur 800 m l’ancienne route de Saint- en 1882, avant son vite concurrencée par Lucé. Toutefois, il reste au sein 25 LA RATURIÈRE Comme le chemin, le hameau plans d’eau alimentés par environ; là, traversez la route Calais au Grand-Lucé. Délaissée prolongement jusqu’à La l’automobile, ferma dès mars des terres de Vauboulon deux Le lieu remonte peut-être au XIe du Gué est ancien, il s’est sans l’Etangsort. Le plus important pour prendre en face avant de dans le secteur de La Raturière Chartre-sur-le-Loir en 1884. 1947. Cette ligne, à voie étroite, très beaux ouvrages d’art. L’un siècle comme semble l’indiquer doute formé progressivement, est celui de Vauguélande, tourner légèrement à gauche, au profit d’un nouveau tracé au Suite aux réclamations des présentait la particularité de ne de ces ponts enjambait un la mention d’une terre de en témoigne la mention d’une creusé en 1984 par la commune puis après une virgule à droite, XIXe siècle, sa trajectoire fut en notables locaux, une pas être construite en Roitoriis en 1075 dans les actes maison dite “du Gué” léguée à pour en faire un espace de reprenez le chemin à votre droite. partie reprise lors de la bifurcation vers Saint-Calais, accotement de route sur une de l’abbaye Saint-Vincent du la fabrique en 1520. Ce hameau loisirs, principalement dédié à En face d’un étang de pêche, création de la ligne de tramway passant par Tresson, fut actée bonne partie de sa longueur. Mans. Toutefois, le site est illustre comment les passages la pêche. Il fut d’abord associé vous pourrez percevoir Le Grand-Lucé à Saint-Calais De ce fait, il n’en reste presque surtout connu à partir de la fin à gué ont servi par le passé de à un bloc sanitaire qui servit de en 1913. aucun vestige et son du Moyen Âge. Il était alors le point de fixation des base à la création de la salle Jusque-là, les habitants ne emplacement est très difficile à principal domaine seigneurial populations. polyvalente actuelle réalisée en disposaient pas de réseau reconnaître sur le terrain en

384 39 Laissez-vous conter Le Pays du Perche Sarthois, Pays d'art et d'histoire... Pour enrichir votre découverte, le Pays d'art et d'histoire du Perche Sarthois et ses guides-conférenciers, en partenariat avec les offices de tourisme, vous proposent des animations parmi lesquelles des balades et visites des communes du Pays, du printemps à l'automne pour le public individuel et toute l'année Lille pour les groupes.

Le Pays d'art et d'histoire, c'est également un service éducatif Paris A destination des scolaires, de la maternelle à la terminale. Il propose des parcours, des ateliers, des journées et des classes Rennes Le Mans La Raturière à Tresson Vue de la Raturière Laval du patrimoine pour une approche sensible et active du Vendôme au début du XXe s. depuis la rue du Lavoir. patrimoine, de l'architecture, de l'urbanisme et du paysage. Angers Nantes Tours Le Pays du Perche Sarthois appartient au réseau national des Villes et Pays d'art et d'histoire Le ministère de la Culture, direction de l'architecture et du patrimoine, attribue l'appellation Villes et Pays d'art et Tresson et Maisoncelles d’histoire aux collectivités territoriales qui animent leur PARIS dans le Perche patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers Sarthois de Tresson. La Raturière Néanmoins, le logis de la détruite au commencement du siècle et indique sa destruction et des animateurs de l'architecture et du patrimoine et la e appartenait à la famille Goyet, Raturière est décrit par l’abbé XIX siècle, de même que le vers 1875. qualité des animations proposées. Aujourd'hui un réseau de 186 PARIS qui avait droit de haute, Lechâble dans la chronique de pigeonnier. Plus loin encore, le De fait une nouvelle maison villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la . Bonnétable La Ferté- moyenne et basse justice. la paroisse en 1865, en des chroniqueur termine sa reprenant l’emplacement du A proximité Bernard Jehan Goyet obtint de Charles termes élogieux : « le manoir de présentation en indiquant que manoir fut déclarée en 1879 Tuffé - Val Le Mans, Le Pays Vallée du Loir, Vendôme, Laval, Le Pays de Chéronne VIII, en 1493, le droit de fortifier la Raturière se dresse comme un le cultivateur qui le possède par un certain Vérité. Le lieu fit Coëvrons-Mayenne, Angers, Tours, Nantes, Guérande, Fontenay- sa maison, preuve de son nid d’aigle au-dessus du bourg menace de le renverser l’objet de nouvelles le-Comte, Saumur, Le Pays du Vignoble Nantais bénéficient de Montfort- Montmirail importance dans la hiérarchie (…), la maison de maître se fait entièrement. constructions qui abritaient l'appellation Villes et pays d'art et d'histoire. le-Gesnois seigneuriale de l’époque. Passé remarquer par une coupe de L’abbé Froger signale, quant à plusieurs foyers dont certains par héritage en 1688, à la pierre aussi élégante que lui, l’avoir vu en 1874; il le membres travaillaient en 1906 LE MANS famille Camus de Pontcarré précise ; la porte de la tourelle décrit comme un manoir à comme briquetiers dans la puis aux Camus de Viarmes qui d’escalier particulièrement tourelle d’escalier hexagonale, commune. Pour tout renseignement Bouloire Mairie de Maisoncelles conservèrent le lieu jusqu'à la donne un riche modèle des fenêtres à meneau et toit aigu Rejoignez à présent le bourg où Pays d'art et d'histoire 16 rue du Val-de-Loir, St-Calais e e du Perche Sarthois MAISONCELLES Révolution, la Raturière fut impériales du début du XVI caractéristique de la fin du XV s’achève ce parcours. 72 440 Maisoncelles 24 Avenue de Verdun, divisée ensuite. siècle, on voit peu d’antiquités T. 02 43 35 41 40 BP 90 100 VENDÔME de meilleur goût et mieux [email protected] TRESSON 72404 La Ferté Bernard cedex conservées avec leur vernis T. 02 43 60 72 77 Mairie de Tresson séculaire». Pourtant, il signale [email protected] 16 rue des Lilas, 72 440 Tresson aussi que la chapelle située sur www.perche-sarthois.fr T. 02 43 35 18 14 le bord du chemin a été www.facebook.com/perchesarthois [email protected]

404 L’Etangsort Rue PARCOURS AUTOUR DU VILLAGE

Les écoles des Distance totale : 6,35 km La Ferranderie

La Petite Rue (y compris le parcours dans le bourg). 2 Le prieuré 8 Tilleuls Durée 1h30 environ. La Cassinerie 10 Rue L’église 6 La Neue 5 7 Place de Impasse St-Martin 11 5 du Prieuré 5 l’église 3 7 Sainte-Hélène Haute des Rosiers 1 12 Rue 6 4 8 Le Passoir Le Rosier La rue des Ru Rosiers e 9 La Blottière d Ancienne 9 u Le lavoir 13 15 rue Creuse Lav 10 Ancien chemin creux oir 13 9 Rue 14 16 et ses arbres têtard 8 11 Villa des Maisonnets 12 La Poste 11 Le groupe 12 L’étang de Chalumeau scolaire 10 des Point de vue sur l’arrière des 6 7 13 La Mairie, bâtiments de Beauregard

ancien Lilas presbytère 14 Le cormier de Beauregard PARCOURS 15 L’ancienne ferme N de Beauregard DANS LE BOURG Impasse des Lilas N Echelle : 1/25 000e (1 cm = 250 m) 16 La Cour TRESSON Extraits de Scan 25® - © IGN 2017 Autorisation n° 43-17037 Reproduction interdite PARCOURS AUTOUR Documentation Crédits photographiques DU VILLAGE MAISONCELLES ¢ Bibliographie ¢ Archives Départementales 17 - Blanchard (Ghislaine & Gérard), de la Sarthe. Distance totale : 9,20 km Maisoncelles, grande et petite(s) ¢ Cartes postales anciennes, L’Etangsort 16 (y compris le parcours dans le bourg). histoire(s) de ce village sarthois, collections J.-Y. Poignant & C. Rottier. ¢ 18 Durée 2h15 environ. l’Ecole Maisoncelles, 2004. Sauf mentions contraires et cartes - Chartier (Janine), Louveau (Annie), postales anciennes, photographies 19 de R Lavoirs en Sarthe, Le Mans, 2015. Jean-Philippe Berlose / CEMJIKA - ue - Froger (Louis), Tresson, Revue Perche Sarthois 2017. 14 Le chemin de la Raturière Rue 15 historique et archéologique du Maine, du L’église L’ancienne 15 Point de vue sur la Vallée Tome 48, 1900, pp33-60 & pp173-192. Edition Notre-Dame 2 école ¢ Va - Pesche (Julien-Rémy), Dictionnaire Document édité par le Pays d’art et de l’Etangsort l topographique, historique et d’histoire du Perche Sarthois, sur

statistique de la Sarthe, Le Mans, papier issu de forêts gérées

16 La Pinardière 1 3 La salle 6 vol., 1929-1942. durablement, certifiées PEFC, à 3000 d is e L’Espace 4 des fêtes - Pays d’art et d’histoire du Perche exemplaires à l’occasion du 14 17 r Passage à gué u Prosper o Sarthois, Laissez-vous conter le train Monument du Mois de Maisoncelles- 24 S 25 e- L Soulard en Perche Sarthois, La Ferté-Bernard, Tresson, du 22 septembre au 18 tt o Le Loquet o ir 2014. 15 octobre 2017. Tr e La Mairie, ancien - Service Régional de l’Archéologie, ¢ Rédaction : Sylvie Lemercier. 19 La Moïse-Mare d in presbytère 5 Carte archéologique de la Gaule, ¢ Relecture : Martine de Anta, m La Sarthe, Paris, 2001 Chantal Buin, Chantal Dangeul, he 20 La Buvette C ¢ Archives départementales Jean-Yves Poignant. 21 de la Sarthe. ¢ Remerciements : municipalités et 21 Les Haies - Fonds Cordonnier, notamment pour leur personnel communal ainsi qu’aux la copie de 1925 de la Chronique de la habitants qui ont bien voulu prêter 20 22 Le Gué paroisse de Tresson, écrite par l’abbé leurs documents et partager la Lechâble, vers 1865 et revue vers 1908. mémoire des lieux. Que soient 23 Le plan d’eau et la - Fonds Giraud également chaleureusement salle Vauguélande - Séries O, P, Q, cadastre et listes remerciées toutes les personnes qui PARCOURS nominatives de recensement de ont permis l’aboutissement de cette 23 24 Les vestiges du tramway N population. publication et du Monument du Mois DANS LE BOURG ¢ Archives communales de dans son ensemble. N Echelle : 1/25 000e (1 cm = 250 m) 22 25 La Raturière Maisoncelles et Tresson. ¢ Impression : Numeriscann. Extraits de Scan 25® - © IGN 2017 Autorisation n° 43-17037 Reproduction interdite ¢ Documentation privée. ¢ Dépôt légal : octobre 2017. “Le bourg (de Tresson) est situé au fond d'un étroit vallon que dominent des bocages, des coteaux escarpés, des sentiers sinueux d'un effet très pittoresque.”...

Jules Lechâble, vers 1865, Notes sur le paroisse Saint-Martin de Tresson. Archives départementales de la Sarthe / 18 J 480.

Maisoncelles-Tresson, parcours-découverte Que vous soyez habitant ou touriste de passage, ce document est fait pour vous. Il a pour but de vous faire découvrir les communes de Maisoncelles et Tresson et les principaux éléments de leur patrimoine paysager et architectural sous la forme de balades pédestres. Après une introduction générale à l’histoire des deux communes, cette brochure vous propose deux promenades distinctes, l’une à Maisoncelles (6,35 km, 1h30 de marche) et l’autre à Tresson (9,20 km, 2h15 de marche) .

Les itinéraires proposés empruntent une sélection de chemins et de petites routes; ils peuvent recouper en partie les circuits de randonnées pédestres mais ils ne font l’objet d’aucun balisage spécifique. Suivez scrupuleusement le fil de parcours détaillé dans le texte et référez-vous aux cartographies du document. Découvrez le Perche Majoritairement privés, les lieux commentés sont plus ou moins Sarthois sur votre smartphone ou sur votre visibles de la voie publique. Merci de ne pas pénétrer à l’intérieur tablette en flashant ce des propriétés et de respecter l’intimité des habitants. QR Code !

Publication réalisée grâce au concours financier de la Région des et du Ministère de la Culture.