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1ère PARTIE CONTEXTE COMMUNAL

I.1 Généralités

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Espac’urba SITUATION GEOGRAPHIQUE

Gournay en Bray

I.2 Démographie

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’ HANNACHES 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2009 Population totale Espac’urba

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MENAGES SELON LA Nombre de ménages STRUCTURE FAMILIALE 2007 % 1999 % Ensemble Ménages d'une personne - hommes seuls - femmes seules Autres ménages sans famille Ménages avec famille(s) dont la famille principale est : - un couple sans enfant - un couple avec enfant(s) - une famille monoparentale

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HANNACHES et le canton de ’ ’

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Nb de logements individuels purs commencés

I.4 Emploi

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POPULATION ACTIVE (sauf militaires du contingent) - ANNEE 2007 ENSEMBLE HOMMES FEMMES Dont 15 à 24 ans Dont 25 à 54 ans Dont 55 à 64 ans TOTAL 60 39 21

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POPULATION ACTIVE AYANT UN EMPLOI - SALARIES Nombre Pourcentage TOTAL SALARIES NON SALARIES

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I.5 Les équipements publics

 Eau Potable ’ ’ ’’ ’

 Assainissement ’  ’ ’ ’’  ’ ’’  ’ ’  ’ ’’

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 Défense incendie    ’ ’ ’’

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 Voirie  ’  

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I.6 Les services et moyens de transport

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SYNTHESE

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Ainsi, Des hypothèses de croissance pour les dix ans à venir ont été définies :

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Espac’urba COMMUNE DE HANNACHES Carte Communale - Approbation du 28 Octobre 2011

Vue depuis la RD 930, vers Mourseux. Mourseux est noyé dans la végétation, les lignes de crête séparent complètement le hameau du reste de Hannaches. Ce hameau est un village-rue replié sur lui-même.

Espac’urba Cabinet TESSON 23

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Espac’urba COMMUNE DE HANNACHES Carte Communale - Approbation du 28 Octobre 2011

 Les voies de circulations

La route départementale

Espac’urba Cabinet TESSON 25

II.2 Les mesures de protection des paysages et des milieux naturels

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’’’ LE PAYS DE BRAY.

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un enjeu de préservation.

Espac’urba COMMUNE DE HANNACHES Carte Communale - Approbation du 28 Octobre 2011

DOCUMENT SYNTHETIQUE ZNIEFF COMMUNE DE HANNACHES - Source : PAC / Application Cartélie

Espac’urba Cabinet TESSON 27

II.3 Analyse du site construit

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 La trame viaire

Rue végétale Rue minérale

Le bâti ancien

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Les matériaux ’ ’’

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Le patrimoine historique ’ ’ ’ ’

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Les détails architecturaux ’ …

Le bâti récent

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Les interventions malheureuses sur le bâti ’

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Le patrimoine archéologique

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Recommandations architecturales ’’ ’’

II.4 Les risques

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 Inondation ’ ’

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Espac’urba COMMUNE DE HANNACHES Carte Communale - Approbation du 28 Octobre 2011

Espac’urba Cabinet TESSON 38

 Mouvement de terrain ’ ’ ’’

 Remontée de nappe ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’’

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 Coulée de boue   ’

Commune Société Lieu dit Parcelles Autorisation Echéance –– – – – –

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SYNTHESE

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’ « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement».

’ ’ « Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de

Espac’urba répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ;

3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.»

III.2 Les objectifs communaux

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 Exploitations agricoles ’’ ’

III.4 Les principes de développement

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’ … à l'exception de l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes

 Des constructions existantes ’

 La zone agricole

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 La zone de protection naturelle ’ ’

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Extrait enquête agricole

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Extrait cartographie DDAF - Source PAC

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Extrait cartographie DDAF - Source PAC

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Extrait plan VEOLIA Extrait cartographie DDAF - Source PAC

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’’ « Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales ».

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LE PAYS DE BRAY. ’

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’ ’ « Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.»

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« En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de cent mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de soixante-quinze mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction ne s'applique pas : aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; aux bâtiments d'exploitation agricole ; aux réseaux d'intérêt public.

Elle ne s'applique pas non plus à l'adaptation, au changement de destination, à la réfection ou à l'extension de constructions existantes.

Espac’urba

Le plan local d'urbanisme, ou un document d'urbanisme en tenant lieu, peut fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par le présent article lorsqu'il comporte une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages.

Dans les communes dotées d'une carte communale, le conseil municipal peut, avec l'accord du préfet et après avis de la commission départementale des sites, fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par le présent article au vu d'une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages.

Il peut être dérogé aux dispositions du présent article, avec l'accord du préfet, lorsque les contraintes géographiques ne permettent pas d'implanter les installations ou les constructions au-delà de la marge de recul prévue au premier alinéa, dès lors que l'intérêt que représente pour la commune l'installation ou la construction projetée motive la dérogation. ».

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Espac’urba CONCLUSION

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ANNEXES

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BROCHURE « ARBRES ET HAIES DE PICARDIE »

es paysages de Picardie sont riches d’une diversité modelée par l’homme et ses activités. Ils sont en perpétuelle mutation, évolution, soumis d’un côté aux pressions foncières liées aux exten- LLESES ARBRES ARBRES ET ET LES LES HAIES HAIES EN ENPPICARDIEICARDIE,, Lsions urbaines et aux infrastructures, modelés de l’autre par l’agriculture et son économie. A l’échelle d’une cinquantaine d’années par exemple, on peut énoncer les évolutions chronologiques suivantes : UNUN PATRIMOINE PATRIMOINE RICHE RICHE ET ET VIVANT VIVANT • Création et développement des “châteaux d’eau”; • Agrandissement des parcelles agricoles avec pour corollaire l’arrachage des haies, des vergers et une forte réduction du réseau des chemins; • Forte réduction des surfaces de prairies permanentes liées à la concentration de l’élevage ; Patrimoine : “Bien commun Dans les villages, le patrimoine arbo- sage. Il n’y a pas de page blanche pos- • Développement et modernisation des infrastructures routières avec la suppression de linéaires d’une collectivité, d’un groupe ré traditionnel constitue souvent un sible. Nul désert, nul vide en Picardie : ensemble en harmonie avec le bâti. l’environnement et le paysage sont d’arbres d’alignement ; humain, considéré comme un • Extension et développement des villages par la création de lotissements ou de pavillons individuels ; riches et porteurs d’identité. Tout pro- • Installations de relais téléphoniques, premières éoliennes en Picardie... héritage transmis par les jet, communal ou privé, doit s’insérer ancêtres”. Petit Larousse dans son site. S’insérer, ne signifie pas gommer, se Malgré ces bouleversements parfois profonds, l’identité paysagère demeure et les inventaires réalisés faire oublier. C’est aussi et surtout ou en cours dans chacun des trois départements picards le prouvent. Le végétal comme enrichir ce cadre commun, cette iden- Cette brochure présente de manière très simplifiée les grandes entités paysagères pour rappeler marqueur d’identité tité partagée. combien il est essentiel de tenir compte de leurs spécificités pour s’y insérer. Le projet d’aménagement Par le choix des végétaux, de leur paysager public ou privé est une étape essentielle qui accompagne éventuellement un projet bâti dont Les plantations, qu’il s’agisse de association et de leur gestion, les arb- haies, d’arbres alignés ou isolés, res et les haies peuvent permettre une il assure l’insertion. Les opérations d’entretien conditionnent le devenir des plantations, leur réussite constituent souvent un patrimoine à meilleure intégration de la construc- et leur pérennité ; la réglementation encadre les relations entre public et privé, oriente les projets. part entière, héritage des temps pas- Mais il faut aussi compter avec les tion dans son environnement. Il faut sés. Depuis des millénaires, l’arbre apports récents. Ils façonnent et enri- concevoir avant tout un projet végétal anime le quotidien, témoin du chan- chissent le patrimoine à transmettre, comme on conçoit un projet architec- gement des saisons et de la succession par les nouvelles plantations sur les tural. Le végétal est une clé de la réus- des générations. Au fil du temps, qu’il espaces publics, dans les jardins au site, le garant d’une cohésion préser- SOMMAIRE soit arbre ou arbuste, le végétal a reçu cœur des villages comme dans les vée, d’un lien entre la structure exis- diverses fonctions : cultuelle par les nouvelles extensions urbaines. De tante et celle que le projet de cons- Les arbres et les haies en Picardie, pouvoirs qu’on lui attribuait avant l’a- l’héritage ancien et des apports truction propose. un patrimoine riche et vivant vènement du christianisme, puis sup- contemporains dépendent la conser- port symbolique ou marque d’un pou- vation de l’identité. Le patrimoine voir politique (tilleuls formant des arboré est porteur, dans la relation p4 IDENTIFIER – Végétaux et identités des territoires chapelles de verdures autour des cal- qu’il façonne entre le village et son vaires, arbres de la Liberté sur les pla- grand paysage, d’une forte part de Les plaines agricoles ces) et toujours, simple matériau une l’identité communale. La valorisation fois exploité : bois de chauffage ou de de ce patrimoine doit avant tout pas- Les vallées construction. ser par la redécouverte des spécifici- Aujourd’hui élément qualificatif du tés des différents types de paysages de Les espaces forestiers cadre de vie, il agrémente les espaces Picardie et de leurs structures végéta- Les bocages publics. Les usages anciens comme les. C’est ce que propose la première les nouvelles attentes se combinent partie de ce document. Le littoral pour donner sa valeur patrimoniale au végétal : il est un élément culturel, Le végétal comme une référence collective. Un patrimoine vivant p24 INSCRIRE – Le végétal dans les projets élément d’intégration paysagère Le végétal doit bénéficier de condi- tions de vie acceptables. C’est la lon- p28 GÉRER – Des pratiques adaptées et durables Le végétal est un indicateur gévité de certains arbres qui leur a dans le paysage : il témoi- donné leur valeur patrimoniale, leur Le choix et la plantation des végétaux gne de la nature du climat droit à être protégés, devenus des La gestion et l’entretien d’un patrimoine vivant et du sol, conditionne les monuments naturels, marquant l’his- La taille dans les règles de l’art perspectives, les grandes toire locale. Haies variées, champêtres ouvertures, ponctue les pan- ou taillées, arbres alignés, disposés en oramas des grandes plaines. groupe ou isolés, tous méritent d’être p34 PROTÉGER – Des mesures pour le patrimoine végétal Par sa présence, il adoucit et considérés comme un potentiel patri- réduit l’importance de bâtiments moine dès la plantation. Parce qu’ils Le droit de l’urbanisme volumineux, il forme le filtre d’une sont vivants, il faut accompagner leur Les mesures de protection intégration de tous les projets de développement continu et envisager La Picardie, bâti ou d’infrastructures dans le pay- une gestion adaptée. Gérer ce patri- des paysages diversifiés moine, c’est prendre en considération cette durée, passer outre les modes et les pressions de l’éphémère, de la décoration. 2 3 LLESES PLAINES PLAINES AGRICOLES AGRICOLES,, VASTESVASTES PAYSAGES PAYSAGES OUVERTS OUVERTS

Les espaces de grandes cultures aussi appelés openfields* sont issus de défrichements très anciens et Les mouvements plus récents puisque les derniers, importants en surface, datent de la fin du XIXème dans notre région du relief soulignés avec notamment le développement de la culture de la betterave sucrière. Plus récemment, des défri- par les rideaux. chements ponctuels se sont poursuivis jusque dans les années 1970. Les espaces de grandes cultures sont ponc- Édifiés avec les premiers défriche- tués de bois, bosquets, villages en proportion très variable selon les secteurs, la dominante agricole et l’histoire ments, les rideaux* ou talus ont per- mis la mise en culture de pentes d'im- qui les caractérisent. On trouve ainsi des plateaux où l’arbre, quelle que soit sa forme, est assez peu présent portance variable et sont devenus des comme dans le Santerre ou le Soissonnais et des plateaux où sa présence reste assez forte malgré les éléments paysagers emblématiques défrichements et arasements de haies opérés dans ces secteurs lors de remembrements succes- de Picardie dans la mesure où ils sifs (cas du Vimeu). Les espaces de grandes cultures sont principalement hébergent une végétation arbustive ou arborée qui structure le paysage caractérisés par une horizontalité du paysage que l’alternance et la suc- des vastes plateaux. Talus ou rideaux cession des cultures animent. Les problèmes d'érosion démont- rent leur utilité et incitent à leur Les grandes plaines (Soissonnais, Valois…) BD CARTO®/©/IGN replantation. Paris - 2002 ponctuées de grandes fermes Il s'agit souvent de fermes importan- L’impact visuel de l'important volume tes, tournées vers la culture céréaliè- des nouvelles constructions est sou- Les plaines agricoles re, betteravière et légumière. La struc- vent accentué par des matériaux de (en ocre) dominent le paysage picard ture carrée du bâti est rarement pro- couleur claire. tégée par des plantations. L'utilisation de couleurs plus som- bres et la plantation de haies ou de Les espaces ponctués bosquets autour du bâti facilite- par les bois et bosquets raient leur insertion paysagère.

La fréquente fertilité des sols de Picardie a souvent relégué les bois, bosquets et forêts sur les terrains les moins favorables à l'agriculture. Généralement, seuls les grands mas- sifs domaniaux de la couronne pari- sienne ont échappé aux défriche- Lexique ments pour des raisons historiques. Bosquets isolés en plaine Plus ces espaces sont dénudés et plus - Openfield : terme d'origine anglaise la présence de l'arbre est sensible : les qui évoque les paysages de plaine bois et bosquets sont d'anciennes Ceux-ci assuraient en outre la délimi- ouverte par opposition aux bocages. “remises” à gibier, garennes qui se tation des voies qu'ils bordaient et sont boisées naturellement. leur repérage par mauvaise condi- - Le rideau : talus créé par la succes- Ils occupent une place prépondé- tion (brouillard...).Les dernières sion des labours réalisés dans le rante dans le fonctionnement grandes plantations d'aligne- même sens et destiné à la fois à limi- hydrologique d’un bassin versant. ments ont été réalisées après ter la pente et les phénomènes d'éro- guerre avec le recours fréquent sion, puis à délimiter les parcelles. Le réseau routier et au peuplier dans les zones Planté naturellement ou artificielle- détruites. ses courbes surlignées ment, il joue aussi un rôle paysager Aujourd’hui, la replan- capital. par les alignements tation, possible par en- droits, est dépendante Les alignements témoignent d'une des problèmes de sécuri- Références histoire qui remonte à François Ier où té et de largeur d’accote- les besoins en bois nécessitaient la ments. • Gestion de Territoires®, plantation d'arbres le long des routes. Alignement RD 917 Le Cahier Conseil - Chambre Régionale d'Agriculture 2004. IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 4 5 LLEE VILLAGE VILLAGE BOSQUET BOSQUET

Les villages des plateaux et des plaines agricoles se sont souvent organisés en fonction du réseau viaire (routes, chemins et autres voies de circulation routière ou plus rarement maritime) et du Palette végétale indicative Enjeu relief. L'absence de cours d'eau proche ou de sources a généré une économie de l'eau et développé Courtil Des espèces souvent frugales Réussir la greffe urbaine : tout un ensemble d'aménagements destinés à la collecter et en gérer la ressource. Les mares, les Les courtils, transition Sur le plateau, les arbres sont dépen- Les extensions de village doivent pren- puits, les citernes, les fossés et noues ont été créés et gérés pour que l'eau soit disponible en permanence pour la dants de la pluviométrie sauf si le sol dre en compte les éléments paysagers entre bâti et chemin Enjeu consommation humaine et pour abreuver les animaux. Parallèlement, la fréquente exposition des villages aux est profond. existants (courtils, mares, calvaires...) de tour de ville Réussiret les poursuivre la greffe lors de nouvelles vents dominants favorisait les structures groupées autour desquelles une ceinture verte protectrice était - Arbres de grande taille constructions et lotissements pour implantée. Sans contrainte d'implantation, les villages se sont développés le long des axes de communication, Extension rurale de chaque maison Chêne sessile (Quercus petraea), Lesfavoriser extensions l'insertion des paysagère villages dedoivent ces et ce dès l'époque romaine. On rencontre donc très fréquemment des structures de villages linéaires, en croix ou de chaque ferme, le courtil* abri- Châtaignier*(Castanea sativa), Frêne prendrederniers. en compte les éléments pay- tait la basse-cour, le potager puis le sagers existants décrits (courtils, et plus rarement en étoile, lorsque plusieurs voies se croisent. (Fraxinus excelsior), Érable plane et verger où pâturaient moutons, sycomore (Acer platanoides et pseudo- mares, calvaires...) et les étendre au cochons et vaches. La concentration platanus), Hêtre (Fagus sylvatica), niveau des nouvelles constructions et de l'économie agricole et l'important Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata), Lexiquelotissements pour favoriser l'inser- exode des populations rurales, après Peuplier tremble (Populus tremula), tion paysagère de ces derniers. Le “tour de ville”, la seconde guerre mondiale, ont - Animisme : considérablement réduit cette micro- - Arbres de seconde grandeur attitude consistant à ceinture verte attribuer aux choses une âme analo- activité rurale proche de l'autarcie. Houx (Ilex aquifolium), Charme protectrice gue à l'âme humaine. Les vergers ont décliné et les prairies (Carpinus betulus), Pommiers et Chemin périphérique, le tour de ville ont parfois été retournées pour être Poiriers à fruits ou à fleurs, Érable - Courtil : désigne à l'origine un jar- fut créé pour assurer la circulation du mises en cultures ou encore divisées champêtre (Acer campestre), Noyer din. L'arrière des maisons était entou- bétail d'une prairie à l'autre. Le pour des constructions pavillonnai- commun (Juglans regia), Cerisier de ré de courtils plantés de vergers cein- réseau de haies entoure le chemin, res. L'homogénéité de l'ensemble Sainte Lucie (Prunus mahaleb) sur turés par un tour de ville. Cet ensem- délimite les propriétés et assure ainsi de cette ceinture verte tend à être sols calcaires secs ; une protection aux animaux contre affectée. ble très planté donnait au village une les vents froids et l'humidité, inci- - Arbustes silhouette de bosquet duquel émer- geait parfois le clocher de l'église. demment aussi celle du village. Cornouiller sanguin (Cornus sangui- nea), Cornouiller mâle (Cornus mas), - Mail : vient du mot maillet, jeu pro- Prunellier (Prunus spinosa), Fusain che du croquet. Par extension, le mail d'europe, (Euonymus europaeus), désigne un espace, souvent une place Noisetier commun (Corylus avelana), où l'on joue ou jouait à la balle au Troène vulgaire (Ligustrum vulgare), Les mares, éléments poing, balle à la main, balle au tamis Viorne lantane (Viburnum lantana)… et longue paume. Cela peut aussi être utilitaires devenus * Sous réserve d’être planté sur les sols une rue, une avenue. Cet espace est où le calcaire actif est absent. identitaires du bourg délimité d'alignements d'arbres par- Abreuvoirs, collecte des eaux pluvia- fois taillés et palissés qui sont, en les, réserve d'eau en cas d'incendie, Les calvaires, témoigna- Picardie, souvent des tilleuls. les mares jouaient un rôle prépondé- rant dans l'économie en eau du villa- ges de l'héritage chrétien Chemin encadré de haies ge : on trouvait au moins une ou Historiquement, ils symbolisent l'as- plusieurs mares publiques dans sociation entre les croyances animis- Références Dans les villages rasés après la pre- chaque village de plateau en plus des tes* et l'évangélisation et associent mière guerre mondiale, le tour de mares privées. donc des arbres à une croix. À ce titre, • “Les mares dans le département de ville a souvent disparu. L'adduction d'eau a provoqué leur ils deviennent un élément paysager la Somme” - Regards et conseils pour Ailleurs, il subsiste souvent de abandon ou leur comblement. Bassin d’ornement remarquable qui ponctue les plaines. Calvaire typique et ses tilleuls leur valorisation - C.A.U.E. de la façon partielle, amputé par les Toutefois, le rôle paysager, esthé- Le tilleul est souvent planté par Somme 1996. remembrements et la concentra- tique et environnemental (gestion tiques en voie de disparition) n'est ensemble de trois arbres, symbole • “Les croix et les calvaires, Restaurer tion de l'élevage ou encore, englo- locale des eaux pluviales, milieu plus à démontrer et doit donc être religieux de la Trinité. Par sa posi- De nombreux calvaires et les et mettre en valeur”, Fiche d'informa- bé dans les extensions du bourg. refuge pour des espèces aqua- développé ou réhabilité. tion, il marque parfois les limites arbres qui les accompagnent méri- tion - C.A.U.E. de la Somme 2003. anciennes du bourg. tent d'être entretenus et valorisés.

IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 6 7 LLESES VALLÉES VALLÉES,, DESPAYSAGESÉTAGÉSDESPAYSAGESÉTAGÉS

Les parcs et jardins, Les paysages de vallées contrastent nettement avec ceux des plaines agricoles. Les vallées peuvent témoins et repères de Enjeu être humides ou sèches. Les grandes vallées (Aisne, Authie, Bresle, Marne, Somme, ,) sont l’histoire caractéristiques du premier cas. Elles ont été aménagées et exploitées depuis des millénaires : la Un étagement à l’image des Repères géographiques, ils sont liés à milieux naturels chasse, la pêche, la populiculture, l’activité économique ou l’extraction de matériaux (tourbe comme combusti- un château construit sur les versants ble, graviers) ont parfois influencé leur aspect actuel. Axes majeurs et anciens de communication (canaux, doux d’une vallée pour bénéficier du Le relief est déterminant pour la com- panorama, aux abords ou au centre voies ferrées...), elles ont permis l’implantation d’importantes agglomérations urbaines. Les vallées sèches position des paysages de vallée, les d’un village de coteau ou de vallée. Les parcs et jardins sont souvent situés le long essences d’arbres et d’arbustes contri- constituent un réseau ramifié et relié aux vallées humides, plus profondes. Elles entaillent les vastes plaines Par leur composition ou leur taille, les des cours d’eau buant à révéler cet état. La disponibili- jardins offrent le témoignage de l’his- agricoles et sont parfois encaissées ou étroites. Les alignements et la té en eau dans le sol en fonction du La végétation amplifie ce relief, les fonds boisés, riches ou humides se distinguent des versants, toire de l’art au niveau local et dont relief induit des variations des milieux l’eau est une composante essentielle. ripisylve, révélateurs qu’ils soient doux (cultivé ou boisé) ou plus raide (sec où la craie mise à nu naturels : les essences forment un éta- Entretenus, dénaturés de leur des voies d’eau gement le long de la pente. Ainsi, les est couverte de végétation rase). aspect initial ou en friche, leur deve- essences de milieux humides telles nir est lié à l’intérêt porté aux bâti- Les vallées ont constitué depuis des que l’aulne ou les différents saules, ments dont ils sont les extensions millénaires les axes de circulation révélatrices des espaces gorgés d’eau, BD CARTO®/©/IGN d’apparat. privilégiés. Parfois difficilement navi- Paris - 2002 laissent la place au fil de la pente à gables, la création de canaux s'est d’autres espèces sensibles à cet état : Les larris sont des milieux développée, accompagnée de planta- chênes, charmes, érables ou cor- qui présentent une tions en alignement le long des che- nouillers occupent les pentes douces. diversité florale rare. Les vallées sèches mins de halage (maintien des berges, Ces différents ensembles d’essences ou humides entaillent les ombrage du chemin de halage et limi- plaines. végétales forment la physionomie éta- tation de l’évaporation…). L'Orme gée parfois peu visible mais importan- champêtre, le Tilleul d'Europe ou le te pour tout projet de plantation. Les larris, un milieu Tremble composaient ces aligne- naturel particulier en ments, parfois remplacés par des éra- Dans les bles, des peupliers ou le Platane Lexique Picardie villages de vallées, hybride. Sur les versants abrupts, en trait la végétation La ripisylve forme aussi de longues et maintient le talus Affluent : cours d’eau (rivière, ruis- d’union entre la vallée et le plateau, larges bandes arborées parfois den- seau) qui se jette dans un autre. là où la craie du sous-sol affleure par- ses et difficilement pénétrables le fois, se développent des pelouses long des cours d’eau. Biotope : ensemble d’éléments carac- rases et sèches, appelées larris en Le renouvellement des plantations térisant un milieu physico-chimique Picardie. Ils constituent des biotopes* le long des canaux conditionne la déterminé et uniforme qui héberge une particuliers et accueillent une flore et préservation de ces grandes lignes flore et une faune spécifiques. une faune rares : des orchidées et le dans le paysage de fond de vallée. genévrier en sont les espèces emblé- Palplanche : ensemble de poutrelles matiques. qui s’emboîtent pour former une cloi- Souvent protégés, ils forment un son, un mur destiné à maintenir et patrimoine naturel et paysager Dans le fond de vallée, Aux abords des zones urbaines, c'est protéger les berges. fragile. le maraîchage (hortillonnages) et les entre marais et graviè- cressonnières (cultures du cresson) Ripisylve : boisements naturels res, une végétation qui occupaient l'espace. La densifica- situés le long des cours d’eau, dans dizaine, la nécessité de stabiliser le envahissante. tion de la ripisylve* et la disparition du les milieux humides. Les talus plantés, terrain en fait des éléments L’entretien et la maraîchage, faute d’entretien, et les espaces essentiels incontournables du paysage (talus réalisation de plantations avec Si l'eau et la végétation dominent, la plantations de peupleraies (pour la d’infrastructures), jusqu’au cœur des des essences locales seront tou- part du travail de l’homme et de la production de bois) ont contribué à la Références L’implantation des villages, des rou- villages. Souvent couverts d’une jours plus adaptés que des solu- nature est aujourd’hui difficile à fermeture des paysages des vallées. tes et de tous les types de construc- pelouse, parfois de petits boisements tions sophistiquées et coûteuses : séparer. Autrefois, les fonds de val- C'est le développement de nouveaux • “Milieux humides et populiculture tion sur les versants ont occasionné (naturels ou plantés), les talus font murs de soutènement en bacs lées étaient structurés par des prai- usages (notamment les loisirs) qui en Picardie”, C.R.P.F. Nord Pas de la création de talus. Qu’ils soient partie de l’identité de ces territoires. béton, en palplanches*, etc.… ries, des marais envahis de roseaux permettra leur reconquête et leur Calais – Picardie, 2005 hauts de moins d’un mètre ou d’une ou des étangs. entretien. • “Les hortillonnages, conseil d'entretien et de sauvegarde”, Association pour la protection et la IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires sauvegarde du site et de l'environne- ment des hortillonnages, 2003 8 9 LLESES VILLAGES VILLAGES:: ENTREENTRE LINÉARITÉ LINÉARITÉ ET ET ÉTAGEMENT ÉTAGEMENT

L ’implantation et la morphologie des villages sont fortement contraintes par le relief et par l’eau. Aussi selon le profil de la vallée, les villages se sont développés soit sur un versant ou à la conver- gence de plusieurs vallons affluents, soit au plus près de l’eau. Néanmoins, dans tous les cas, les centres anciens sont toujours établis hors de la zone inondable. Seules les activités directement liées à l’eau telles que les moulins, scieries ou piscicultures sont au contact direct de l’eau. L’aménagement nécessaire de la pente se fait au moyen de talus, de murs et de soutènements importants dans la physionomie du village. Dans Les talus de dénivelé variable sont souvent végétalisés la masse groupée de maisons, fermes et granges, les points forts comme l’église, la mairie ou la place s’inscri- vent le plus souvent sur les points hauts. Les talus dans les rues, tes en particulier pour les entrées de Aujourd’hui, les villages offrent de plus en plus de grands contrastes entre les cœurs anciens denses et les quar- village. Ces espaces font partie inté- Palette végétale Indicative éléments identitaires grante de l’identité du village. tiers de pavillons ou d’habitats légers (caravanes, mobilhomes...) parfois implantés dans les zones inondables Les rues et les places sont parfois for- Les talus, plantés ou simplement Essences favorables au maintien ou montant à l’assaut des plateaux. tement marquées par le relief : le trai- engazonnés, marquent le lien avec le des sols : tement de la pente nécessite la créa- paysage environnant. Leur entretien * : essences à réserver aux fonds tion de talus. Selon l’espace disponi- est souvent simple (tonte ou taille) de vallées. Les talus plantés, composante de l'ambiance villageoise. ble, les talus sont avant tout des élé- mais nécessaire. # : essences adaptées aux sols ments techniques qui assurent le Le charme du village réside dans plus secs, sur les versants. maintien du sol et dont l’aspect esthé- la qualité, l’entretien et la sauve- adapter. La façon d’aménager le tique en constitue l’attrait : surfaces garde des talus, éléments tech- Arbres pour la plantation en seuil ou la clôture fermant la proprié- enherbées et parfois masses d’arbus- niques et paysagers. isolé, alignement ou groupe : té est donc primordiale. La qualité #Érable champêtre (Acer campes- des ouvrages, qu’ils soient murets, tre),*Aulne glutineux (Alnus glutino- murs, emmarchements…, par le soin sa), *Frêne commun (Fraxinus excel- apporté à leur réalisation et leur sior), *Chêne pédonculé (Quercus aspect (brique jointée, enduit, bois, Enjeu robur), Charme (Carpinus betulus), pierre calcaire…), est essentielle à Érable sycomore (Acer pseudoplata- Les talus de dénivelé variable sont souvent l’identité du village. nus), Érable plane (Acer platanoides), végétalisés et caractérisent l’espace public. L’entretien de plantations le cas Intégrer harmonieusement les Orme résitant (Ulmus x resista), échéant en pied de façade ou sous extensions urbaines *Peuplier tremble (Populus tremula), Le cœur des villages anciens est com- forme de clôture doit être à L’extension récente des villages, sous *Saule blanc (Salix alba), #Alisier posé de maisons, corps de fermes et l’échelle de la rue. forme de pavillons ou de lotissements, torminal (Sorbus torminalis), Tilleul granges s’organisant sous forme d’un entraîne de profonds changements. d’Europe (Tilia x vulgaris). continuum bâti le long des rues. La Réalisés dans des espaces inondables Le relief amplifie l'impact pente souligne le volume des bâti- des constructions et des ou sur les hauts de versants voire au Arbustes de base pour haies : ments et les aménagements qu’il a plantations formant le seuil bord du plateau, l’impact paysager Bourdaine (Frangula alnus), été nécessaire de réaliser pour s’y de la propriété. est important en particulier sur les #Cornouiller mâle (Cornus mas), hauteurs. Les terrassements nécessai- Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), res à la construction amplifient l’im- Fusain d’Europe (Euonymus euro- pact paysager : talus raides, motte, paeus), #Nerprun purgatif (Rhamnus arasement des talus et versants. catharticus), Noisetier (Corylus avella- Il faut privilégier la réalisation de na), Prunellier (Prunus spinosa), profils de pentes raisonnables adap- *Saule cendré (Salix cinerea), *Saule tées aux plantations. Grâce aux mas- Marsault (Salix caprea), *Saule fragi- ses arbustives ainsi créées, l’intégra- le (Salix fragilis), Troène commun tion des nouveaux bâtis sera plus (Ligustrum vulgare), Viorne obier naturelle que la réalisation de murets (Viburnum opulus). ou de soutènement surmontés de clôtures. Références

• Milieux humides et populiculture en Picardie - C.R.P.F. Nord Pas de IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires Calais - Picardie 2001 10 11 LLESES ESPACES ESPACES FORESTIERS FORESTIERS,, ENTREOUVERTUREETFERMETUREDUPAYSAGEENTREOUVERTUREETFERMETUREDUPAYSAGE

Les forêts, des paysages ture mais nécessaires aux besoins Les variations locales Souvent vue comme une “terre fertile et de grandes cultures”, la Picardie dispose d'un patrimoine fermés domestiques (bois de chauffage, forestier non négligeable dont les massifs les plus conséquents sont essentiellement regroupés autour cueillette, gibier). Elles sont deve- Les variations locales des grands Par leur effet de masse et de densité, nues le refuge d'une faune chassée types de boisement résultent de la de la vallée de l’Oise et ses affluents (Aisne, Ailette, Nonette…). Ils constituent un ensemble les forêts créent des paysages fermés des plaines cultivées : le cas du cerf nature des sols, du climat et de l'in- forestier de dimension nationale : Forêts de Chantilly, d’Halatte et d’, Forêts de Compiègne et et cloisonnés. est significatif de cette évolution. fluence humaine puisque ces forêts de Laigue, Forêts de Saint-Gobain et de Coucy-Basse, Forêt de Retz…en continuité avec les régions voisines, Les forêts domaniales : Halatte, Dans certains secteurs, la forte sont gérées depuis longtemps. Laigue, Retz, Saint-Gobain…), vastes fréquentation de public et l'aug- Forêt de Chantilly : futaie* peu Ile de et Champagne Ardennes. domaines seigneuriaux et royaux mentation du gibier (cerfs, san- importante : plus pauvre en grands Un continuum forestier important (bois, forêts, bosquets…) relie entre eux les différents massifs : Bois du Roi initialement destinés à l’exercice de gliers, chevreuils…) fragilisent arbres à cause des sols sablonneux dans le Valois entre les forêts d’Ermenonville et de Retz, le Clermontois ou encore les collines du Laonnois la chasse sont devenues des forêts l'équilibre forestier. mais densité végétative plus impor- depuis les forêts de Saint-Gobain et Coucy-Basse à celle de Vauclair. Seule la forêt de Crécy- publiques gérées par l’ONF (Office Après une stabilisation et malgré le tante du sous-bois. National des Forêts) où sylviculture et développement des espaces bâtis et Forêt d’Ermenonville : constituée en-Ponthieu, unique massif forestier domanial de la Somme, est isolée de chasse cohabitent avec les activités agricoles, les espaces forestiers se d’importantes surfaces de rési- l’ensemble forestier picard. de loisirs et de détente. développent dans les vallées et les neux*(pins sylvestres), suite à la Cultivées par leurs propriétaires, les coteaux peu adaptés pour l’agricultu- replantation sur sols sablonneux. forêts privées occupent une place re actuelle. Par leur masse, ces nou- Forêt de Saint-Michel : importance

BD CARTO®/©/IGN importante par leur superficie bien veaux espaces forestiers ferment le de la variété des essences : chênes, Paris - 2002 qu’elles puissent être parfois très paysage et les vues. Merisier, érables, Hêtre commun, due éparses… Les forêts qui ont sub- à la diversité des influences clima- sisté aux défrichements massifs tiques et des sols qui lui confèrent un Le continuum forestier étaient souvent situées sur des degré d’humidité propice au dévelop- (en vert plus clair) relie les sols pauvres, difficile- pement parfois exubérant de la végé- espaces forestiers entre eux. ment aptes à la cul- tation et la constitution d’écosystè- mes caractéristiques des zones mon- Le continuum forestier, tagnardes des Ardennes voisines. lien entre les espaces forestiers

C’est une zone mixte qui mêle, dans Forêt d’Halatte Lexique des proportions différentes selon les secteurs : forêts, bois, bosquets, acti- Perspectives et ouvertu- La futaie : de façon simplifiée, vités agricoles et les espaces bâtis. Il res créées par l’homme ensemble d'arbres de même âge issus y a donc une forte interpénétration de semis ou de plantation. entre les espaces forestiers (fermés), Par l’Histoire et les aménagements les espaces urbanisés et les espaces humains, des ouvertures visuelles et La lisière : limite entre deux forma- cultivés (ouverts). Dans le continuum, des perspectives ont été créées et peu- tions végétales. les éléments arborés prédominent et vent être importantes : perspectives organisent perceptions et perspecti- de châteaux, allées royales et de chas- Les feuillus (ou angiospermes) : ves sur le milieu environnant. se, carrefours, voiries automobiles ils rassemblent les espèces dont les (départementales et nationales) graines sont enfermées dans des essentiellement en ligne droite, par fruits. Majoritaires, ils comprennent exemple : allée royale à Villers- de nombreuses familles dont les Cotterêts, Les Beaux Monts et allées feuilles sont caduques, c’est-à-dire de vénerie en forêt de Compiègne… tombent à l’automne. En prolongement des espaces fores- Lisière de forêt,transition cueillette, cette mosaïque de milieux Les résineux, conifères (ou gymo- tiers et dans le continuum forestier, avait aussi un rôle dans la résorption avec les autres milieux spermes) : ils regroupent les espèces les voiries sont souvent accompa- des eaux de pluie et de ruissellement. à graines nues. Les pinacées (sapins, gnées par des alignements d’arbres. Autrefois, il existait une transition Les lisières régressent souvent, pins, épicéas, mélèzes, cèdres…) et les L'élargissement et les déviations progressive entre les espaces bâtis et confrontant directement et de cupressacées (thuya, cyprès…) sont des voies déstructurent ces espaces forestiers, transition essentiellement façon plus brutale la forêt aux aut- les 2 familles qui regroupent l’essen- Continuum forestier entre les forêts de Coucy et remettent en cause les perspecti- Lisière de forêt constituée de vergers, de pâtures, de res espaces (openfields et zones tiel des résineux plantés en Picardie. Basse et de Saint Gobain ves et les alignements d'arbres. haies et de champs. Vouée à la bâties). Le taillis : ensemble d'arbres ou d'ar- bustes situés sous la futaie ; ou ensem- ble d'arbres et d'arbustes coupés à IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires rotation assez courte. 12 13 LLESES VILLAGES VILLAGES:: ESPACESESPACES BÂTIS BÂTIS AU AU SEIN SEIN DES DES MILIEUX MILIEUX FORESTIERS FORESTIERS

Le bâti, enfoui en forêt, Avec la prédominance de l'espace boisé, les silhouettes du bâti émergent parfois de l’écrin végétal. dans les clairières Enjeu Les espaces bâtis, “imprégnés” par l’espace végétal, sont souvent semi-cachés et leur présence est La silhouette des bourgs n'apparaît marquée par un ou plusieurs édifices (église, château…), ou par une ouverture visuelle (allée, S'insérer dans l'écrin forestier qu'une fois franchie l'entrée de la clai- Le développement et l’impact des lotis- villes. Mais elle y est aussi plus pau- route…). L'implantation géographique du bâti par rapport aux espaces forestiers diffère d'un village à l'aut- rière ; elle reste donc peu visible. Les sements et autres extensions urbaines vre qualitativement avec la présence re, ce qui influe sur l’organisation des structures végétales. espaces publics sont dominés par un dépendent de la situation de la com- d’essences non locales et banalisées bâti minéral, agrémenté d'un mail mune dans la forêt. (thuyas, cyprès, lauriers…). d’un ou deux alignements d'arbres La plupart ne prennent pas en compte Le choix de végétaux se rapprochant sur la place principale. l’aspect général du bâti et l’insertion plus des essences forestières permet Au cœur des espaces bâtis, Le bâti est souvent encadré par des dans le milieu naturel (végétation de restituer la transition entre les diffé- prairies, des vergers, des jardins et des jardins arborés existante, type de végétation, relief…). rents milieux (haies, bosquets, arbres potagers arborés complétés par des La présence de la végétation est plus fruitiers…) et la continuité avec l’exis- champs qui assurent ou assuraient la marquée visuellement dans la périphé- tant. Cela participe à la diversité et à transition avec l'espace forestier. rie que dans les parties anciennes des la qualité du milieu forestier. Ces espaces de transition sont

Bosquets, aujourd'hui convoités et remplacés Haie Espace forestier jardin arboré, Rue arbustive par les extensions urbaines, essen- vergers tiellement pavillonnaires, dont le La lisière, décor à Palette végétale Indicative développement varie selon les dimensions de la clairière et des l'arrière-plan des Les essences dites de “lumière” sont Le Clermontois espaces libres. villages identiques à celles des espaces agri- Depuis la rue, le caractère minéral du La visibilité du bâti varie selon son coles (page 7). Celles qui supportent bâti prédomine, composé essentielle- implantation en lisière. Sa présence des conditions de relatif ombrage sont : ment de longères*, de granges, ou de et sa silhouette sont généralement Arbres de grande taille : Hêtre com- clôtures érigées dans les mêmes marquées par un élément bâti de la mun (Fagus sylvatica), Érable syco- matériaux que la bâtisse (maisons commune : une église, un château, un more (Acer pseudoplatanus), Tilleul bourgeoises, maisons ouvrières…). château d'eau… à petites feuilles (Tilia cordata) et à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) Dans les parcelles, les jardins sont Village de clairière masqués par des murs ou à l’arrière en forêt de Retz C'est un espace de transition entre Arbres de seconde grandeur : de la bâtisse principale. Ils se compo- forêt et espaces agricoles formés de Charme commun (Carpinus betulus), sent généralement d’un espace pota- pâtures et de vergers, composé de Érable champêtre (Acer campestris) ger et d’un autre arboré avec des haies arbustives et de bosquets. Les Arbustes : essences fruitières. extensions urbaines constituent donc Houx commun (Ilex aquifolium), Le terrain ou le jardin peuvent être une zone sensible et de conflit. Noisetier commun (Corylus avelana), aussi entourés de haies arbustives Les entrées sont souvent matériali- Néflier (Mespilus germanica), d’une seule essence, ou mixtes com- sées et soulignées par des plantations Cornouiller mâle (Cornus mas), posées d’essences locales qui se rap- telles que des alignements d'arbres. Cornouiller sanguin (Cornus sangui- prochent essentiellement des essen- La lisière est un milieu riche et nea), Troène vulgaire (Ligustrum vul- ces d’arbres des forêts. diversifié, qu’il convient de préser- gare), Cassis (Ribes nigrum) et Le choix d’essences forestières Village de lisière ver. Groseillier commun (Ribes rubrum). facilite l’insertion de nouveaux en forêt d’Halatte Espèces tapissantes : pavillons. pement, au port taillé ou libre. encadrés par des haies et des aligne- Lierre (Hedera helix) D'autres espaces publics (une placet- ments d’arbres. Dans le continuum, espèces frui- Des espaces te, un cheminement piéton…), ponc- Il est important de conserver le tières : pommiers, poiriers, pruniers, tuent et structurent le village sans caractère simple et paysager de noyers en variétés. publics réduits être véritablement mis en valeur ces espaces en s'inspirant de la Les espaces publics (la place de la comme ils l’étaient autrefois avec un nature et en jouant sur des effets mairie ou de l’église) ont souvent un arbre isolé, un alignement. de masse : bosquets, haies, grami- Références traitement végétal simple, mais de Quelques espaces caractéristiques nées… faciles à entretenir et sou- grande qualité (mail* ou arbre isolé) existent aussi comme les jeux d’arc vent peu onéreux. et composé d’arbres à grand dévelop- dont les pas de tir et les allées étaient • “Comment gérer mon bois”, C.R.P.F. Nord Pas de Calais – Picardie, 2001 • “Gestion forestière et diversité biolo- IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires gique”, ENGREF, ONF, éd. IDF, 2000 14 15 LLESES BOCAGES BOCAGES,, UNUN PAYSAGE PAYSAGE MAILLÉ MAILLÉ

Des prairies L’origine du bocage est très ancienne. Des documents datant du XVème et XVIème siècle révèlent que omniprésentes les haies servaient déjà de limites aux domaines seigneuriaux et monastiques. Durant tout le La structure parcellaire est induite par le mode d’occupation du sol. Moyen Âge, les hommes ont entrepris de défricher les forêts pour s’installer sur ces terres mises à Ainsi, la prédominance de l’activité nu et pratiquer de l’élevage. Aujourd’hui, le maillage des haies, présent en Thiérache et dans le d’élevage explique-t-elle l’omnipré- Pays de Bray, est le reflet de cet héritage. Les zones de bocage reposent sur sence des prairies découpées par les Aquarelle extraite de l’inventaire Les rôles de la haie haies de clôture. Entretenu jusqu’à des Paysages de l’Aisne, CAUE 02 un relief vallonné, ponctué de massifs forestiers de toutes tailles, qui maintenant par les agriculteurs, le Selon son implantation, sa structu- offrent des paysages plus ou moins fermés et un effet de mosaïque. bocage répond à une fonctionnalité re et les essences qui la composent,

BD CARTO®/©/IGN - Paris - 2002 de l’espace, qui malgré l’évolution la haie joue un rôle bien défini : Un paysage en voie de des besoins actuels (intensification des élevages, quotas laitiers…), a •L’effet brise-vent simplification : entre encore une utilité avérée. C‘est l’un des rôles majeurs de la boisement et disparition haie. L’efficacité de ce dispositif dépend à la fois du degré de « porosi- La Thiérache et le Pays des haies de Bray constituent les deux té » (suivant l’essence) de la haie, grandes zones bocagères de Picardie Dans la boutonnière du Pays de Bray, mais aussi de sa hauteur. La zone les coteaux abrupts se reboisent pro- protégée peut atteindre 20 fois la Les haies, éléments gressivement (hêtre et chêne), fer- hauteur de la haie. identitaires du bocage mant les vues et brouillant les per- spectives sur le fond de vallée. Dans •Un abri pour la faune Le bocage est caractérisé par le la Thiérache bocagère et la Picardie Les haies exercent un rôle capital réseau de haies qui borde les parcel- verte, les phénomènes d’arrachage pour la faune et tout particulièrement les, les routes et les chemins. Dans le des haies et des vergers, le vis-à-vis de l’avifaune : la haie fournit paysage de bocage, le maillage des labour des prairies ten- à la fois un abri pour la nidification haies joue un rôle structurant. En évo- dent au contraire à et une source de nourriture (insectes, luant dans ce paysage, on a le senti- ouvrir le paysa- graines). Une corrélation a été établie ment d’une organisation rigoureuse. ge. Le boca- entre les essences qui composent la La disposition des haies, ainsi que ge vieillit, haie et la diversité des espèces obser- leurs modes d’entretien (taille certaines vées. annuelle ou pluriannuelle) créent un haies se maillage plus ou moins dense. Il exis- dégarnis- •Un rôle économique te plusieurs types de haies : basses, sent ou Jadis, la haie faisait partie de la hautes, mixtes… qui n’ont pas toutes disparaissent. microéconomie agricole (bois pour Bocage de Haute Thiérache la même utilité en fonction de leur L’agrandissement des par- les bâtiments, le mobilier, pour se implantation et des essences qui les celles, un entretien inadapté et chauffer…). Aujourd’hui, même si l’uti- composent. coûteux sont les principaux facteurs lisation du bois est moindre, la haie Le manque d'entretien de certai- de cette régression. En limite des Un bocage permet des économies d’eau et d’irri- nes haies tend à en estomper les zones de bocage, le maillage de haies gation car l’effet brise-vent limite différentes structures et leur orga- se fait de plus en plus lâche et dis- ponctué de vergers l’évapotranspiration des plantes cul- nisation. Les perspectives de continu, pour progressivement céder Associés à la trame de haies, les arb- tivées. débouchés en bois pour la produc- la place à l’openfield des grandes cul- res fruitiers, en vergers ou isolés, font tion d’énergie pourraient cepen- tures. partie de ces caractères forts qui mar- L’intérêt des haies pour l’agriculture dant dynamiser leur entretien. Le bocage subit aussi la pression quent le bocage, en particulier en et l’élevage est reconnu (effet brise- Références foncière, le vieillissement des ver- Thiérache. Ils ponctuent les herbages vent, drainant, anti-érosif, abri pour gers, la plantation de peupleraies entre les haies en périphérie des fer- le bétail). • “Gestions de territoire”, Chambre dans les fonds de vallée… Cette mes et des villages et ils assurent la Le bocage constitue aussi l’image Régionale d’Agriculture de Picardie, évolution entame peu à peu l’iden- transition avec l’espace bâti. de marque du terroir, pour valori- 2004. tité du bocage. Préserver et entre- En forte régression à partir des ser les productions agricoles loca- tenir le bocage suppose de maîtri- années 60, des initiatives récentes les et plus largement, pour déve- • “Les haies en Picardie”, CRPF Nord ser son évolution sans le figer tendent à relancer l’activité cidri- lopper le tourisme et dynamiser Pas de Calais-Picardie, 2005. Paysage modulé par les haies pour autant. cole. l’économie locale. et les boisements • “Schéma de recomposition du bocage de la Thiérache de l’Aisne”, Communauté de Communes IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires de la région de Guise 16 17 LLESES VILLAGES VILLAGES:: INSÉRÉSINSÉRÉS DANS DANS UN UN ÉCRIN ÉCRIN DE DE VERDURE VERDURE

Palette végétale Indicative

En fonction des types de haies Haies et pratiques laire. Ce changement d’occupation Le tissu végétal du bocage picard La Thiérache bocagère est une zone qui se dépeuple progressivement et son bocage tend à disparaître agricoles actuelles du sol (de la prairie au champ culti- relève de quatre typologies : au sud de la région au profit des grandes cultures. À l’inverse, le pays de Bray et la vallée de la vé), s'accompagne d'un arrachage de La haie basse : L’adaptation des exploitations agri- haies, ce qui modifie radicalement la Bresle accueillent de plus en plus de nouveaux habitants, en raison notamment de la proximité de Hauteur de 1,5 m selon la taille sur coles aux besoins et aux techniques perception du paysage : le paysage 3 faces, le plessage* renforce l'effet . Cela se traduit par un recul du bocage, principalement le long des grands axes. Ainsi, l’urbanisation, actuelles nécessite des surfaces de cloisonné devient rapidement un pay- clôture. Elle occupe généralement les tout comme l’évolution des pratiques agricoles, vont-elles être des facteurs de mutations rapides des zones boca- terrain plus importantes, occasion- sage ouvert. bords de route. nant une nouvelle découpe du parcel- En Picardie, des exemples récents gères de Picardie. Certains arbres et arbustes supportent montrent qu’il est possible de la taille régulière, parmi lesquels : reconstituer une trame végétale Aubépine épineuse (Crataegus mono- en ceinture de ces parcelles, gyna et laevigata), Prunellier (Prunus Une harmonie Ces apparitions ponctuelles sont alliant économie, écologie, spinosa), et aussi Charme (Carpinus entre bâti et végétation autant de points de repère qui captent modernité et respect de l’identité betulus), Houx (Ilex aquifolium), le regard. Les combinaisons variées du bocage. Chêne rouvre (Quercus petraea), Le bocage se caractérise par un bâti entre le végétal et le bâti créent un Troène vulgaire (Ligustrum vulgare). dispersé. Les villages sont implantés paysage harmonieux à l’échelle La haie mixte : le long des voies de circulation tandis humaine. Composée d’un alignement régulier La haie de conifères occulte que de nombreux hameaux et exploi- Les nouvelles implantations du de grands arbres (têtards ou non) liai- tations agricoles sont disséminés bâti reproduisent les plantations la vue sur la maison et altère la composition de la rue sonnés par une haie basse (taillée ou dans la trame bocagère, en fond de banales de lotissement et impor- non), elle se positionne le plus souvent vallée ou dans les talwegs. tent des structures de haies perpendiculairement à la voie. Proportionnellement, le bâti est peu (thuya, cyprès…) sans rapport La haie moyenne : présent dans le paysage. Marqué par avec la végétation locale. Elle témoigne de l’abandon de l’entre- une végétation dense, il se lit par tien de la haie basse ou de la recher- fragments au gré des transparences. che de production de bois de chauffa- des haies. ge. On trouve, en plus des espèces de la haie basse : Cornouiller mâle et sanguin (Cornus mas et sanguinea), Fusain d'Europe (Euonymus europaeus), Viorne lanta- ne et obier (Viburnum lantane et opu- Une ceinture végétale Dans le bocage, la perception de l’espace urbain se résume souvent à la traversée lus), Noisetier (Corylus avelana), autour du bâti des villages-rues Sureau noir (Sambucus nigra) et Érable champêtre (Acer campestre). Autour des villages, les vergers, bos- Enjeu Les arbres têtards : quets, haies, constituent une ceinture Ils résultent d’un étêtage régulier végétale plus ou moins opaque selon (7 à 10 ans) de la ramure. Intégration des nouveaux bâti- les saisons, filtrant les vues sur les La végétation filtre le regard et permet de dimi- Charme (Carpinus betulus), Frêne nuer l’impact de constructions disgracieuses ments agricoles maisons ou les corps de ferme. (Fraxinus excelsior), Saule (Salix alba) La mise aux normes des bâtiments L’église et son clocher émergent sou- et plus rarement Chêne sessile ou d’élevage implique parfois leur dépla- vent de l’alignement linéaire des toits pédonculé (Quercus petraea et cement à l’extérieur de l’aggloméra- et constituent un point de repère pour Quercus robur). localiser le bourg. L’importance en briques sont un fil reliant les habi- tion afin de répondre aux distances La disparition progressive de cette des haies de clôtures tations les unes aux autres. Les accote- d'implantation réglementaires. Au respect des caractéristiques archi- ceinture végétale est dommageable dans les villages ments sont étroits et enherbés. pour des raisons écologiques (protec- L’espace privatif entre les construc- tecturales locales, s’ajoute très sou- lexique tion faune, diversité floristique, pro- La traversée des villages-rues semble tions et l’espace public est de petite vent la nécessité de procéder à de nou- tection des vents, facteur limitatif des souvent longue : les maisons et bâti- dimension, voire inexistant. velles plantations pour réussir l’inté- Arbre têtard : arbre taillé de manière coulées de boue…) mais aussi esthé- ments d’exploitation agricole s’égrè- Ici, plus qu’ailleurs, l’introduction gration paysagère de ces nouvelles à former une touffe au sommet du tique. nent le long de la chaussée consti- de la haie de conifères (monotone, constructions. La plantation de haies tronc. La haie permet, bien souvent, d’in- tuant un tissu urbain peu dense. Les ennuyeuse et fragile), est une champêtres à l’aide de plantes locales Haie : alignement continu de plantes tégrer les constructions récentes haies taillées ou les murs de clôture atteinte à l’identité du pays. est la réponse idéale. ligneuses initialement destinées à clore au tissu urbain ancien. Les haies constituent un fil conducteur du réseau de routes, de chemins et de sentiers. une parcelle. Plessage : croisement des branches des plantes à la manière d’un tressage IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires afin de rendre la haie infranchissable. 18 19 LLELITTORALELITTORAL,, UNIVERSUNIVERS SINGULIER SINGULIER CONQUIS CONQUIS SUR SUR LA LA MER MER

Les marais, de riches Enjeu espaces ouverts Lieu d’imbrication entre les terres et la mer, le littoral picard a la particularité de rassembler sur S’adapter aux conditions climatiques Éléments importants de l’identité de quelques dizaines de kilomètres une grande diversité de formes de côte: falaises, plages de sable ou Les zones humides des marais s’éten- dent entre les foraines* de galets et la ces paysages, les essences d’arbres de galets, dunes, basses plaines, estuaires sous forme de baies: Baies de Somme et d’Authie. Cette falaise morte* et sont alimentées par et arbustes sont les révélateurs de la diversité géographique créée des paysages variés et fortement imbriqués: dunes plantées en partie de pins; l’eau descendant des plateaux. Ce caractéristique majeure de ce terri- plaines plus ou moins humides appelées Bas-champs; marais ou zones humides avec des roselières; baies sont de vastes espaces ouverts par- toire : un climat rude. Ces paysages courus par un réseau de canaux et de Les fermes isolées sont souvent protégées par restent dominés par les différentes ouvrant de larges panoramas sur la mer et peu à peu colonisées par les mollières*. L’eau est omnipré- mares à huttes. une haie brise-vent. espèces de saules : de la silhouette sente dans ces paysages. Les contrastes sont néanmoins saisissants et alternent entre une D’apparence sauvage, les marais puissante d’un Saule blanc isolé au grande ouverture visuelle ponctuée à l’horizon par les lignes boisées autour sont en fait des espaces extrême- Autour des villages, foisonnement d’une haie, taillée ou non, mariant des saules roux ou pour- de fermes ou de villages et des prairies fermées aux vues cadrées entre les ment entretenus dont le devenir des plantations variées est lié à l’évolution des pratiques pres. Des essences telles que le peu- haies. (chasse, pâturage des chevaux...). Les plantations, dans et autour des plier ou le pin, introduites, elles aussi, villages se rencontrent principale- ne dérogent pas à la règle d’adapta- tion : l’eau omniprésente, les vents BD CARTO®/©/IGN ment sous deux formes : les reliquats Paris - 2002 Les boisements de d’anciens vergers (pommiers) et les violents, les embruns salés. production, des masses jardins. Les plantations des jardins Les haies de renclôture*, artificielles imposantes forment l’écrin du village et sa protec- Lexique Le littoral picard se identités des paysages de tion contre les violences climatiques. développe au-delà du Boisements aux formes très géomé- Le maintien de l’identité des villa- trait de côte. bas-champs triques, ils sont le plus souvent cons- ges dépendra du traitement des Falaises mortes : ancien trait de titués de peupliers. Implantés aléatoi- limites des jardins et du choix des côte, elles marquent la limite avec les Élément majeur de composition du rement à la place de prairies ou de végétaux. plateaux à l’est du littoral (Vimeu et paysage, elles sont souvent liées champs, ils ferment par leur masse Ponthieu). Erodées par la mer durant des millénaires, elles ont aujourd'hui au système de drainage : compacte le paysage et les vues en Les haies brise-vent, une pente douce le plus souvent cultivée. fossés et canaux. particulier à la belle saison. écrin protecteur Composées d’aubépi- La suppression ou le dévelop- Elles forment des masses compactes nes, de Prunellier, pement de ces boisements à Foraine : Accumulation sous forme à l’image de celle des boisements de d'Orme champêtre vocation économique aura de bancs successifs le long de la côte production. Elles sont l’écrin protec- (décimés par la gra- un impact fort sur le de silex arrachés par l’érosion marine teur du bâti : fermes, hameaux ou phiose*), de Frêne, de paysage. aux falaises. Aujourd’hui, recouvertes villages. Les rideaux des haies brise- Troène ou de diverses par les terres cultivées, les foraines vent freinent et filtrent les violences variétés de saules (blanc, forment des élévations plus sèches. du vent. Ces haies peuvent prendre la des vanniers, cendré), les forme de véritables boisements com- haies de renclôture alternent avec Mollières : mélange de sédiments for- posés d’aubépines, d’ormes, de frê- les alignements de saules tradition- L'eau est omniprésente dans les Bas-Champs mant des surfaces peu à peu coloni- nes et surtout de saules parfois com- nellement entretenus en têtard*. et les marais du littoral sées par la végétation du fait de leur plétés ou remplacés par un aligne- Le maintien d’une activité agrico- fertilité. Endiguées et cultivées, les ment de peupliers.. le soucieuse de leur intérêt assure- La forêt dunaire,une mollières deviennent des renclôtures. Elles sont essentielles et doivent ra la pérennité des digues et talus végétation particulière continuer à être respectées et nécessaires au drainage de l’eau et Renclôture : espaces gagnés par la entretenues. au refuge pour la faune et la flore. La forêt de pins (Pin Laricio de Corse) création de digues et d’un important est une pinède de production et de système de drainage (fossés, canaux) fixation du massif dunaire. Ce paysa- sur la mer par assèchement de marais ge boisé tranche avec les Bas-Champs et terres partiellement émergées. C’est du Marquenterre par son aspect com- une forme de poldérisation réalisée au Des haies particulières pact, continu et fermé. fil des siècles, de l’époque médiévale e et identitaires Le devenir de cette structure végé- au XIX siècle. tale constituée par l’homme est lié aux choix d’exploitation pour le Graphiose : maladie apparue en renouvellement de ces boise- 1917, due à un champignon qui pro- Peupliers Saules argentés Haies saules variés, Saules têtards Roseaux voque le dessèchement de l’arbre. Populus nigra L “italica” salix alba Haie bocagère Salix alba Phragmites sp. ments. Elle a provoqué la quasi-disparition de l’orme en France. De nouvelles espèces sélectionnées réputées résis- IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires tantes sont aujourd'hui testées ou 20 commercialisées. 21 LLESES VILLAGES VILLAGES:: LALA MER MER,, LL’’EAUEAU ET ET LE LE VENT VENT

Haies arrières volumineuses

Arbres uniquement Trottoir sur la place en herbe Fossé

La variété des situations et la complexité de ce territoire entraînent une grande Enjeu diversité de formes de villages : de la station balnéaire (Fort-Mahon, Quend-Plage), aux ports de baie (Saint-Valery, Le Tréport) jusqu’aux villages sur des points Les jardins autour des nouvelles hauts, au milieu des renclôtures ou situés au pied de la falaise morte. Mais cette même diversi- constructions, s’insèrent dans un paysage particulier té s’accompagne de points communs : les villages sont groupés et les bâtiments s’organisent le Souvent réalisées à la périphérie de long des voies, formant une silhouette massive. Cet effet est renforcé par la présence de jardins Arbres de grandes villages, les nouvelles implantations dimensions ou d’anciennes prairies, fortement arborés en ceinture. La place communale, centrale ou en du bâti sont fréquemment des aligne- ments de pavillons. Pour reprendre la bord d’eau dans le cas de port ou de station, peut faire l’objet d’une plantation d’arbres en Végétation participant Vergers à l’image de la rue composition traditionnelle, la limite mail. Plus rarement les entrées du village ou un monument avec la rue doit être franche avec une tel qu’un calvaire peuvent être plantés. Des rues verdoyantes… clôture (haie, mur ou claustra), les sans arbres dans grands arbres se situant en arrière. La végétation sera choisie dans les l’espace public volumes et le respect d’une palette d’essences locales adaptée aux condi- Masse boisée Bâti renfermé Les arbres se situent dans les jardins, brise-vent sur une cour parfois visibles depuis la rue. Dans tions climatiques autant que pour la Fossé Prairie les rues, c'est l’herbe couvrant sou- préservation de l’identité des lieux. périphérique vent les bas-côtés qui fait office de Saules têtards végétation. Parfois, des fossés s’insè- rent le long des voies. Seule la place principale est plantée d’un ou plu- Alignement de sieurs alignements, le plus souvent peupliers de tilleuls. Les clôtures (murets de Canal de drainage silex, clôtures ou haies...) participent Palette végétale Indicative Fossé colonisé au caractère des rues. par les roseaux Le maintien des murs et murets, Un système des haies taillées ou naturelles est Arbres pour plantation en isolé hiérarchisé par l’eau le facteur principal de l’évolution ou alignement : Les points hauts naturels des plaines de ces espaces publics peu arborés. Aulne glutineux(Alnus glutinosa), littorales ont souvent été utilisés pour Frêne commun (Fraxinus excelsior), les cultures réclamant des sols plus Charme (Carpinus betulus), Chêne secs (céréales). Les fermes sont sou- Au cœur pédonculé (Quercus robur), Érable vent implantées au milieu des surfa- sycomore (Acer pseudoplatanus), ces endiguées : les renclôtures. des villages, Orme résistant (Ulmus x resista), pom- Des fossés entourent une surface sur- des jardins arborés mier, Peuplier tremble (Populus tremu- élevée sur laquelle des bâtiments la), Saule blanc (Salix alba), Tilleul protecteurs Arbre de grandes dimensions compacts sont rassemblés autour en retrait de la limite d’Europe (Tilia x vulgaris). d’une cour. Pour maintenir les talus Les maisons et les dépendances des et protéger l’ensemble, une masse fermes forment des continuités le Arbustes pour haies : boisée (plus importante du côté des long des rues. Les jardins sont situés Haie arrière Argousier (Hippophae rhamnoïdes), arborée vents dominants) englobe la ferme, en arrière, et parfois dépassent entre Érable champêtre (Acer campestre), parfois complétée d’une plantation deux bâtiments. Ils forment la transi- La rue présente un équilibre Noisetier (Corylus avellana), Fusain entre bâti et végétal. de production (peupliers). tion avec les prairies, les haies sont d’Europe (Euonymus europaeus), Ces masses boisées participent au plus volumineuses et plus variées. L'eau et sa maîtrise en réseau Prunellier épine noire (Prunus spino- est une composante importante paysage du littoral et doivent, Par la présence de grands arbres sa), Saule cendré (Salix cinerea), Bâti en retrait dans certains cas, être renouve- (pins, peupliers, tilleuls) ou de haies, C’est en fonction de l’équilibre de la rue Saule marsault (Salix caprea), Saule lées dans la durée pour maintenir les jardins participent à l’image des entre ces essences locales et les des vanniers (Salix viminalis), Saule Clôture Haie taillée des arbres âgés dont les fonctions villages. Traditionnellement les horticoles que l’intégration au franche d’essence locales pourpre (Salix purpurea), Troène écologiques sont importantes. mêmes espèces se retrouvent au paysage des villages sera sauve- (Ligustrum vulgare), Viorne lantane niveau des haies de renclôture*. gardée. (Viburnum lantana).

IDENTIFIER : Végétaux et identités des territoires 22 23 LE PROJET PAYSAGER DE LA COMMUNE

Promouvoir et adopter Mettre en œuvre une ges- Promouvoir les outils Le projet paysager de la commune porte directement sur l’espace public et les équipements publics, indirecte- les démarches contrac- tion durable et une pro- réglementaires ou ment sur l’ensemble du domaine privé. C’est au travers du cadre réglementaire et de l’information des admi- tuelles pour mieux pro- grammation cohérente contractuels à disposi- nistrés que la commune agit sur ce domaine privé. Une programmation des interventions d'entretien les plus téger et entretenir tion des professionnels appropriées confortera une gestion à long terme, nécessaire à la pérennité du patrimoine végétal de la commune. Le Plan de paysage et la Charte de Le contrat « Natura 2000 » paysage Différents outils sont proposés aux C’est un outil proposé pour les Il s’agit de démarches volontaires propriétaires forestiers privés : le Aménager l’espace public milieux identifiés qui présentent des issues de collectivités privilégiant Plan Simple de Gestion, le Règlement Prendre en compte le espèces végétales ou animales de la l’engagement des partenaires autour type de Gestion et le Code de Bonnes Rue, place, chemin, square, parc, patrimoine paysager Directive Européenne. Dans les péri- d’un projet partagé de mise en valeur Pratiques Sylvicoles concernent diffé- terrain de sports et de loisirs sont et arboré dans le Plan mètres des sites Natura 2000, le du paysage. Ces démarches visent à rentes catégories de propriétaires aménagés et plantés pour répond- contrat finance le surcoût ou le réguler les évolutions à venir et réin- selon l’importance de leur surface. re aux ambiances recherchées et à Local d’Urbanisme manque à gagner par rapport à la troduire une qualité paysagère dans Ces outils engagent le propriétaire à des besoins fonctionnels actuels Le diagnostic, préalable à tout pro- gestion courante, une fois établi le des paysages quotidiens en péril ou gérer véritablement et durablement ou futurs : stationnement, circula- jet, recense les structures végétales Document d’Objectifs. Sur les larris déstructurés. son bois tout en respectant la biodi- tion, sport… qui forment l’identité et le patrimoi- calcaires superficiels par exemple, le Ces démarches définissent, sur la versité. La dimension paysagère est Penser simultanément l’aménage- ne paysager de la commune. pâturage ou pacage des moutons est base d’une analyse de l’identité pay- rarement prioritaire pour les proprié- ment des réseaux (souterrains et Réalisation d’un projet de traverse financé pour favoriser le maintien sagère du territoire et d’un projet à taires forestiers privés sauf à proximi- aériens) de la voirie et la ges- d’agglomération d’une flore et d’une faune rares. Les long terme, un programme d’actions té des sites et monuments classés où tion à long terme des planta- contrats Natura 2000 sont établis et des règles d’interventions cohéren- des règles de gestion s’imposent à tions. pour une durée de 5 années. tes, réglementaires et opérationnel- eux. La réussite et la pérennité des les. Le Contrat d’Agriculture Durable plantations dans l’espace Le Projet d’Aménagement et (CAD) s’adresse aux agriculteurs. Il public dépendent des paramèt- de Développement Durable Le guide de gestion du patrimoine favorise la mise en place ou le main- res suivants : (P.A.D.D.) fixe les orientations arboré tien de mesures en faveur de l’envi- • la nature du sol et la présence générales en matière de pro- C’est un outil adapté à toutes les ronnement telles que : la plantation de réseaux enterrés ; tection, de valorisation, de échelles comme à tous les acteurs. Il et l’entretien de haies, la création de • le relief avant travaux et après développement et de gestion comporte : mares, la réduction d’intrants travaux (déblais, remblais…) ; du territoire communal. Ainsi, •un diagnostic qui analyse l'état de (engrais…) dans les parcelles. • la présence de l’eau (fossé, la préservation, la valorisa- chaque arbre, état sanitaire (mal- mare…), l’ensoleillement, les tion ou la création de certai- adies, dépérissements...) et l’état vents dominants, l’écoulement nes structures végétales de la mécanique (présence éventuelle de des eaux pluviales ; commune (tour de ville, haies, cavités, nécroses, localisation et • la présence des bâtiments qui bocage, bosquets...), la protec- importance...). Références bordent l’espace public (mai- tion des vues et perspectives •un programme opérationnel établi sons, commerces, bâtiments peuvent être prioritaires. Le Reconstitution d’un “tour de ville” sur une période limitée (10 à 20 ans) publics…) et les édicules pré- zonage et le règlement spé- et pour chaque arbre ou ensembles sents sur l’espace public (abri- cifique doivent être adaptés d'arbres, les interventions nécessai- De nombreuses compétences profes- bus, transformateur…) ; aux caractéristiques urbaines, La convention de gestion res pour conserver une unité à l'en- sionnelles et de nombreux métiers • la taille des végétaux à l’âge agricoles et naturelles de la Elle est adaptée aux milieux qui pré- semble arboré. Ces interventions peu- interviennent dans un projet paysager, adulte et la présence de réseaux commune. Le règlement du sentent une richesse potentielle ou vent être par exemple une taille adap- soit au stade du recensement, du dia- aériens ; P.L.U. précise, tant sur réelle sur les plans floristiques et/ou tée (enlèvements de bois morts, taille gnostic, du conseil, de la conception et • la situation dans la commu- PROJET D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU P.L.U. le domaine privé que faunistiques. La commune ou le par- d'éclaircie de houppier...) ou l'abat- de la réalisation (écologue, paysagis- ne : en périphérie, choisir des Limiter l'extension de la commune public, les conditions ticulier soucieux de maintenir ou de tage suivi de replantation. te, horticulteur, pépiniériste…). essences et des types de planta- Entretenir et valoriser les structures végétales d’aménagement, de restaurer un patrimoine remarqua- Pour s’y retrouver et savoir à qui tions assurant la transition avec qui caractérisent la commune plantations, de terrasse- ble, par exemple les larris ou les s’adresser, les CAUE, le CRPF, et les Préserver les pénétrations du paysage en cœur de bourg sites Internet spécialisés fournissent l'espace agricole ouvert (protection Entretenir et valoriser les référents architecturaux qui ment des sols, d’arra- milieux humides, peuvent signer une aux vents, écran visuel) ou le milieu caractérisent la commune chage d’arbres, d’arbus- convention avec une association de les renseignements demandés. naturel et en cœur de bourg, une Entretenir et valoriser les milieux naturels sensibles tes ou de haies (cf pages protection de la nature qui se charge (cf adresses en dernière de couverture). palette végétale éventuellement plus Impact fort dans le paysage, protection du paysage 34-35). de l’entretien et le cas échéant, de la ornementale. Limiter l'impact de l'urbanisation sur les entrées de ville restauration du site avec des finance- ments publics.

INSCRIRE : le végétal dans les projets 24 25 LLEPROJETPAYSAGERDUPARTICULIEREPROJETPAYSAGERDUPARTICULIER

et arboré) pour tout projet afin d’en sent mais seul le propriétaire réalise - la pose de nichoirs adaptés à diffé- Dans les villes et villages, le bâti domine associé aux jardins, parcs et espaces verts des particuliers. Pour cer- faciliter l’insertion et assurer une les travaux nécessaires. En revanche, rentes espèces, densifie les sites de tains quartiers récents ou lotissements, les jardins et les clôtures forment une des principales caractéristiques de continuité paysagère. les racines envahissantes peuvent nidifications potentiels, être coupées par le riverain. - le maintien du lierre sur le tronc des l’identité communale contemporaine. Les plantations de haies ou d’aména- vieux arbres nourrit la faune en Chaque propriétaire peut aménager son terrain comme il le veut à condition de respecter les contraintes régle- gement, ainsi que l’abattage de plan- A couper par période hivernale grâce aux baies mentaires. Il a aussi intérêt à offrir les meilleures conditions de vie à ses plantations et favoriser la biodiversité. tations existantes peuvent être sou- le propriétaire produites par l'espèce et augmente mis à autorisation. Il faut étudier les les potentialités de nidification, éventuelles servitudes d’urbanisme - le stockage de branches issues des appliquées à la parcelle, liées soit produits de taille ou d'élagage servi- aux réseaux aériens (électricité et ra de refuge à des espèces comme le Concevoir simultané- S’insérer dans le paysa- téléphone), souterrains (cavités, hérisson, ment l’aménagement de Pour garantir les conditions de vie et ge en respectant le code réseaux, gaz…) soit à une protection - le compostage des déchets végétaux la parcelle, l’implanta- de développement à long terme des civil et le réglement particulière : une zone de protection produira un compost riche avec une plantations, il faut tenir compte de spécifique (ZPPAUP), aux abords de faune du sol abondante (vers de tion des bâtiments et la l’ensemble des paramètres : d’urbanisme monuments historiques ou dans un terre...) qui nourrira la faune verté- 2 m gestion à long terme - la nature du sol et du sous-sol, La plantation d'arbres ou de haies site classé (se renseigner en Mairie). brée (oiseaux et mammifères). - le relief avant travaux et après tra- obéit à des règles générales décrites Le Code Civil s’attache au respect du L’aménagement d’une parcelle vaux (déblais, remblais…), dans le Code Civil (articles 667 à voisinage : éviter par exemple d’oc- répond aux ambiances de vie recher- - la présence de l’eau, l’ensoleille- 673) et dans le Règlement National culter totalement le terrain riverain chées par le propriétaire : jardin, bos- ment, les vents dominants, d’Urbanisme (RNU) ou, si la commu- de l’ensoleillement par des planta- 0,50 m 2 m quet, potager… et à des besoins fonc- - la présence de bâtiments à proximi- ne en possède un, dans le Plan Local tions de grande hauteur. tionnels : stationnement, desserte té soit sur la parcelle soit sur les par- d’urbanisme (P.L.U.). Ces règles Les règles du Code Civil sont différen- automobile, stockage, espace de celles voisines ou l’espace public, imposent la prise en compte de l’en- tes pour les végétaux âgés de plus de jeux… - la taille des végétaux à l’âge adulte. vironnement existant (paysager, bâti 30 ans ou si la faible distance résulte Le “volet paysager” du d'une division de parcelle postérieure permis de construire aux arbres. Pour les arbres, on aura intérêt à prévoir le développement Dans le cadre du permis de construi- Pour le choix des végétaux, tenir compte de l’exposition au soleil, aux vents... adulte et donc une distance de plan- re, la description des plantations Ouvrir des vues Attention tation de l'ordre de 6 m vis-à-vis de la existantes avant travaux (abattues ou sur les paysages au volume adulte limite de la propriété. conservées) et des plantations futures environnants des arbres plantés est obligatoire. Elle est mentionnée La pose de nichoirs adaptés aux différentes Les végétaux plantés sur la limite dans le «volet paysager» qui com- espèces renforcera la biodiversité séparative sont considérés comme prend : la note écrite, le plan de mitoyens et les frais d'entretien sont à masse, sur les photographies et les partager. On peut contraindre un voi- perspectives avant/après travaux. Références sin à couper les branches qui dépas- • “Pour ceux qui veulent construire Favoriser le maintien une maison – Étudier avant de déci- d’une faune diversifiée der”, C.A.U.E. de la Somme, 2003 et variée • "Plantons dans l'Oise", CAUE de l'Oise Se protéger Adapter S’intégrer en respectant Préférer les feuillus qui Un paysage vivant dépend aussi de la du vent les végétaux au sol l’harmonie de la rue évoluent avec les saisons diversité et de l'importance de la • Site internet juridique Légifrance : faune naturelle. Certains gestes sim- http://www.legifrance.gouv.fr ples favorisent la biodiversité à l’é- Domaine agricole Domaine Domaine Domaine chelle de la parcelle individuelle : ou naturel public • Cultiver son espace de vie”, CAUE privé privé - la plantation de haies mixtes plus de l’Aisne, 2003. favorables à la biodiversité qu’une Veiller aux transitions entre les différents domaines haie mono spécifique. L’aménagement de la parcelle • “Nichoirs & Cie” - B. Bertrand ne doit pas porter préjudice aux parcelles voisines et à l’espace public et T. Laversin, Editions de Terran.

INSCRIRE : le végétal dans les projets 26 27 LLEE CHOIX CHOIX ET ET LA LA PLANTATION PLANTATION DES DES VÉGÉTAUX VÉGÉTAUX

Nommer les espèces Des problèmes généralement moins graves peuvent survenir avec certai- Réussir sa plantation avec précision nes espèces épineuses, problèmes Le stress de la plantation doit être Pour éviter les confusions entre les d'allergies également avec principa- Un bon choix de plantation, nécessite avant tout l’analyse des références locales que le projet viendra prolon- réduit par un soin particulier apporté espèces, un code international dési- lement le pollen de certaines espè- ger, conforter ou réinterpréter (voir pages 3 à 24). Il évitera ainsi l’emploi de végétaux et la constitution de aux opérations de préparation du ter- gne chacune des espèces qui possède ces… rain et de plantation : ainsi un nom botanique ou scienti- structures végétales en totale opposition avec les caractéristiques identitaires du paysage. Pour constituer un • ameublir le sol en profondeur en fique. Il se Eviter d’introduire des cadre végétalisé pérenne et facile à entretenir, le choix des végétaux est donc primordial. Les essences doivent créant une fosse de plantation consé- compose d'un être choisies en fonction de différents critères, sinon le végétal risquerait de mal se développer ou de subir des quente adaptée à la taille du plant et à nom de genre plantes invasives : ses dimensions à l'âge adulte. D'une suivi d'un L'introduction, volontaire ou non, de tailles inadaptées entraînant des mutilations. façon générale, ouvrir un volume au nom d'espè- plantes non autochtones issues d'aut- moins équivalent à 3-4 fois le volume ce. D'autres res pays ou continents a provoqué des Alignement simple racinaire du plant : prévoir une fosse informations dégâts dans les écosystèmes car cer- 5 à 8 m minimum 3 Des essences adaptées et de plantation de 9 à 15 m pour les peuvent s'y Le nom scientifique identifie taines de ces plantes Alignement 8 à 10 m arbres et 1 à 3 m3 pour les arbustes. ajouter : nom l’espèce avec certitude sont vite devenues bien associées entre elles double minimum 8 à 10 m minimum L'apport de terre végétale se justifie de variété envahissantes au Quelle forme ? surtout lorsque la nature de la terre est entre guillemets et nom d'hybride point d'être quali- 5 à 6 m La forme est avant tout un choix Alignement minimum peu favorable aux végétaux arborés précédé d'un X. À vocation scienti- fiées de pestes végé- 8 à 10 m esthétique : double minimum (sol calcaire superficiel). fique, le nom botanique évite les tales. Outre la modi- • Les formes naturelles des végétaux • travailler le sol en conditions sèches erreurs lors de la commande auprès fication des écosystè- 8 à 10 m minimum sont issues de leurs caractéristiques, 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m ou ressuyées et pour les sols argileux, du pépiniériste : par exemple, planter mes, la présence de de leur adaptation au milieu (sol, Haie clôture de haut selon les de haut selon les la préparation doit être commencée du chêne peut conduire à un échec ces plantes entraîne taillée espèces et l’entretienespèces et l’entretien Des plantes introdui- lumière, climat). Les silhouettes des 0,5 à 0,75 m l'été qui précède la plantation pour que avec le Chêne rouge d'Amérique d'autres risques pour tes envahissent nos 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m de haut selon les végétaux adultes peuvent être très Haie arbusive de haut selon les les intempéries (gel, pluies…) ameu- (Quercus rubra) en présence de cal- l'homme tels que milieux naturels ici la espèces utilisées espèces utilisées libre Renoué du Japon spectaculaires ou particulières 1,50 m minimum blissent les parois de la fosse. caire alors que le Chêne sessile allergies, brûlures comme dans le cas de formes pleu- • apporter du compost en surface et le (Quercus petraea) s'épanouirait par contact avec la Arbre ou grand 8 m à 15 m 8 m à 15 m reuses ou colonnaires. Haie à 2 strates arbustes de haut selon les de haut selon les cas échéant, sable et graviers si l'argile mieux sur ce même sol. sève, coûts d'entretien… Les cas les espèces utilisées espèces utilisées • Les formes architecturées résultent de végétation domine. À l'achat, préciser le nom scienti- plus problématiques concernent 1 m à 1,50 m d’un choix de taille qui est aujour- Arbustes fique. Pour s'y retrouver dans la notamment les jussies pour les zones d'hui principalement d'ordre esthé- Choisir des plants de nomenclature, des ouvrages spéciali- humides, les renouées du Japon et de tique : arbres têtards, alignements Les dimensions des essences sont (homogènes, champêtres, fleuries, sés décrivent et identifient les diffé- Sakhaline, le Buddléa pour les zones taillés en marquise, topiaires, etc.… classées selon la taille adulte : brise-vent…). Une composition peut qualité rentes espèces. La visite d'un arbore- remblayées le Cerisier tardif en • Les arbres dits de première gran- associer des arbres, arbustes, rosiers, Les plants sont aujourd’hui vendus tum (collection d'arbres) permet de milieu boisé et l'Ailanthe du Japon en Quelle place prévoir ? deur (20 à 35 m de haut) comme le plantes vivaces et sa réussite dépend sous différents modes de conditionne- visualiser les espèces et de découvrir milieu dunaire et sableux. Certaines réflexions préalables sont peuplier ou le hêtre… de quelques principes : pour les viva- ment : racines nues, mottes ou contai- l'étendue de la palette végétale. nécessaires • Les arbres dits de seconde gran- ces et petits arbustes, planter ensem- ners (pot). Les racines nues, moins chè- • Apprécier les exigences clima- deur (15 à 25 m de haut) avec l’éra- ble plusieurs pieds de la même espè- res, réduisent la période de plantation Etre vigilant avec les tiques et techniques : type de sol, ble champêtre… ce ; utiliser des essences locales par rapport à une motte ou un pot. Lors Références ensoleillement, vent, humidité… cf • Les arbres dits de troisième gran- comme base de composition, éviter de l’achat, il faut : plantes toxiques : espèces de la palette végétale indica- deur (8 à 15 m de haut) pour lesquels les essences trop horticoles…). Le • Vérifier que le tronc et les branches Bien que la très grande majorité des •"Petit guide de quelques plantes tive. la différence avec les grands arbustes choix des essences pourra être aussi du plant ne présentent pas de grosses végétaux ne soit pas toxique, il est invasives aquatiques et autres du nord • Imaginer le développement adulte est faible : pommiers et poiriers ; fonction de l’aspect des feuillages, blessures. Les plaies de taille doivent conseillé de s'assurer de sa non-toxi- de la France", Conservatoire des plantations (densité des feuilla- • Les grands arbustes (7 à 12 m de des couleurs (feuilles et fleurs), des être bien cicatrisées ; cité auprès de votre pharmacien Botanique National de Bailleul ; ges, ombre portée) évitera les fré- haut) avec le houx, le cornouiller variations au fil des saisons et de la • Contrôler l’absence de parasites et avant de consommer tout ou partie •"Espèces invasives : infrastructures quentes erreurs vis-à-vis de l'environ- mâle, le noisetier ou le lilas commun. vitesse de croissance… maladies (larves, champignons…) ; d'un végétal. Les cas d'intoxication et urbanisme", DIREN Picardie, 2005 nement bâti ; • Les petits arbustes : moins de 7 m Pour des raisons sanitaires (ma- • Pour les arbres, veiller à ce que la mortelle les plus •"Le Grand livre des haies", Denis • Évaluer les contraintes du site : de haut où l'on trouve les fusains, ladies, insectes), planter plusieurs tige soit droite (éviter les sujets visible- fréquents résultent Pépin, Ed Larousse, 2005 réseaux aériens ou enterrés, servitu- hortensias, spirées… espèces quel que soit le projet. ment étêtés) et la ramification présente de la consomma- •"Cultiver son espace de vie - planter des… ; Tenir compte du tempérament de cha- bien équilibrée ; tion de branches un arbre, planter une haie, fleurir son • Définir l’espace disponible : proxi- Quelles associations ? cune des espèces notamment vis-à-vis • Les racines nues doivent être mainte- d'if ou de laurier lieu de vie, son lieu de travail", CAUE mité des façades, stationnements, Suivant l’ambiance et l'aspect recher- des besoins en lumière : le Houx nues fraîches entre l'arrachage et la récemment de l'Aisne 2003 distances réglementaires. chés, différentes associations sont à demande ombre et humidité pour se plantation du plant ; taillées, déposées •Le jardin, une source inépuisable envisager pour former des aligne- développer, le Fusain d'Europe exige • Éliminer les plants dont le système dans des pâturages d'inspiration - T. Conran et D. Pearson ments (homogène ou diversifié), des beaucoup de lumière par exemple. racinaire s'enroule dans le pot ou où se trouvent des Le laurier (Prunus lau- - Gründ 1998 bosquets, des massifs, des haies godet. bovins et équidés. rocerasus) fait partie •Jardins à visiter en Picardie, des plantes toxiques Association des Parcs et jardins de Picardie - Manoir des Fontaines, 60300 Baron - Tél. : 03 23 82 62 53 GÉRER : Des pratiques adaptées et durables e.mail : [email protected] 28 29 LLAA GESTION GESTION ET ET’’ENTRETIEN LENTRETIEN L D’ D’UNUN PATRIMOINE PATRIMOINE VIVANT VIVANT

La taille de formation des jeunes sujets, pour obtenir la forme souhaitée La plantation réalisée, un travail constant et régulier de surveillance, d’accompagnement du développement du et éliminer les défauts, de 3 à 15 ans après la plantation végétal s’impose sur une durée minimale de 3 à 5 années : il est toujours préférable d’anticiper les opérations de C'est essentiellement les tailles taille par exemple. Une intervention tardive pour tenter de modifier la forme ou d’éliminer des branches trop de formation qui vont être développées risquerait alors de provoquer des désordres susceptibles de contrarier la pérennité de l’arbre ou de le mises en œuvre pour donner rendre dangereux à moyen ou long terme. D’une façon générale, les arbres supportent mal les interventions aux jeunes arbres plantés la brutales ou excessives et s’accommodent beaucoup mieux, si besoin, de soins réguliers et raisonnables. silhouette prévue. Ces tailles de formation seront régulières et réfléchies. Les schémas ci- Les 3 premières années : assurer la réussite de la plantation dessous illustrent les recommandations de Les entretiens des 2-3 premières années visent à assurer la reprise et la croissance des végétaux. Il est donc recommandé de tailles pour les suivre les conseils suivants : principales formes. • Les apports de fertilisants de ge limite l'évaporation de l'eau du sol • Les tailles ne sont généralement type engrais sont inutiles : et réduit les entretiens. Limiter les pas nécessaires la première année désherbages chimiques car le dosage sur les arbres. Sur les autres plants correct des produits est difficile et les (arbustes, haies…) on pourra rabatt- plants absorbent les émanations. re les pousses les plus vigoureuses dans une proportion de 1/3 à 50% de • Raisonner l'arrosage la hauteur. car un excès est aussi néfaste au végétal qu'un manque d'eau : les tech- niques décrites ci-dessous (binage, paillage) seront souvent plus effica- ces en complément aux arrosages.

ils perturbent la reprise des plants. L'apport de matière organique en sur- face sera beaucoup plus efficace et limitera l'évaporation de l'eau du sol.

• Mettre en place un paillage sur Pourquoi tailler ? 1m2 autour de chaque plant Si la taille n'est pas pour limiter la concurrence herbacée nécessaire au dévelop- principalement graminée. Le pailla- pement de l'arbre, elle est parfois sou- Utiliser une technique adaptée Pour les arbres têtards en revanche, haitable pour répondre à des objectifs Sur les jeunes plantations, les scies à l'objectif de faciliter la production de précis tels que : double denture et les sécateurs sont nombreux et vigoureux rejets, suppose • Préparer une forme, une silhouette préférables à la tronçonneuse qui sera de tailler plutôt de janvier à fin mars. architecturée (arbre têtard, topiaire, utilisée pour les coupes plus importan- rideau…) ; tes. (voir page 32 et 33). • Éliminer des défauts tels que les écor- Références ces incluses qui pourraient rendre l'ar- Quand tailler ? bre dangereux ; Si l'hiver est la période la plus propice • Surveiller les tuteurs et colliers • Favoriser la floraison des arbres ou à l'élagage parce que l'absence de qui risquent d'étrangler, frotter et fra- arbustes à fruits et à fleurs ; feuilles facilite ces interventions, il est • Guide des bonnes pratiques d'em- giliser la pousse du jeune arbre. Les • Sous certaines conditions, la taille biologiquement préférable de tailler ploi des produits phytosanitaires - tuteurs seront enlevés généralement permet de rajeunir un végétal ; pendant la période de végétation en Groupe Régional Eaux et Produits après trois années et cinq au maxi- • Supprimer le bois mort, entretenir dehors de la montée de sève, soit de Phytosanitaires Picardie 2004 mum. une forme, limiter le développement de mars à fin juin : la présence de la sève la tête (houppier de l'arbre)… favorise la cicatrisation de la plaie. • Des formations sont proposées aux personnels des communes par le Centre National de la Fonction GÉRER : Des pratiques adaptées et durables Publique Territoriale. 30 31 LLAA TAILLE TAILLE DANS DANS LES LES REGLES REGLES DE DE’’ARTART L L

Quel type de taille ? Choisir une entreprise La taille ne peut être improvisée: la connaissance du fonctionnement biologique est indispensable pour éviter Selon les objectifs de taille définis ci-dessus, on choisira la taille appropriée qualifiée pour les tra- de traumatiser l'arbre et le rendre dangereux à moyen terme. Il n'est pas question ici de présenter toutes les Les principales tailles d'entretien des arbres adultes : vaux à réaliser techniques de taille, mais de rappeler simplement celles qui sont recommandées pour les arbres: chaque espèce, Taille d'éclaircie Taille de mise Planter, abattre et tailler un arbre chaque forme font appel à une ou des tailles spécifiques. de houppier en sécurité : sont des opérations distinctes qui requièrent des compétences différen- Cette pratique est peu connue dans Il s'agit essentiellement, dans les tes. C'est la raison pour laquelle des la mesure où elle requiert des com- lieux fréquentés par le public, d'éli- qualifications ont été créées depuis pétences particulières, en particulier miner le bois mort et toutes branches 1970. Qualipaysage est une associa- L'ensemble des feuilles constituent, avec les charpentières, le houppier de l'arbre. Il assure le développement la technique du grimper. Elle permet susceptibles de présenter un danger tion qui définit et octroie les qualifi- de l'arbre. Toute intervention qui vise à supprimer des branches affaiblira l'arbre si le volume de branches éli- de visiter et d'intervenir sur l'ensem- potentiel en raison de la dégradation cations correspondantes aux diffé- minées est trop important. Tailler ou élaguer un arbre impose le respect de règles simples au mépris desquel- ble du houppier de l'arbre qui sera de son bois . rents travaux auxquels ces entrepri- les on fragilise l'arbre et on le rend dangereux. allégé du bois mort, les branches ses sont confrontées. Pour l'élagage, dangereuses peuvent être allégées, les qualifications sont référencées haubanées et l'éclaircie peut amélio- E140 et E141, la qualification E141 Règles de taille et d’élagage Comment intervenir rer l'éclairement d'une façade occul- concerne les grimpeurs élagueurs. Le à bon escient sur les tée par le houppier de l'arbre. choix d'entreprises qualifiées ne doit •Tailler modé- •Intervenir sur pas être exclusif car de nombreuses rément et régu- des branches de arbres adultes : entreprises non qualifiées possèdent lièrement en faible diamètre Trop souvent, les arbres adultes sont un savoir-faire et une expérience qui enlevant 20% sachant que la mutilés en raison de la méconnais- valent qualification. du volume vitesse de cica- sance des règles biologiques qui pré- foliaire à cha- trisation d'une sident au fonctionnement de l'arbre : Tous travaux de taille et d'élagages que passage et plaie se situe les coupes sont réalisées sans discer- peuvent faire référence au Cahier des jamais plus de autour de 1 cm nement, pour répondre à un besoin. Clauses Techniques Générales, fasci- 40 % ; par an sur le La taille et l'entretien d'un arbre adul- cule 35 qui définit les règles des pro- rayon ; te réclament des précautions élémen- fessionnels de l'arboriculture, il est taires. toujours possible pour une commune, de compléter cette référence par un Diagnostiquer Cahier des Clauses Techniques •Respecter le •Ne jamais cou- La technique du grim- Particulières (CCTP) qui précisera les bourrelet de per de branche précisément les raisons per, préférable à l'utili- règles spécifiques auxquelles l'entre- cicatrisation de diamètre pro- de l'élagage ou de la prise devra se soumettre pour la situé à la base che de celui du sation de la nacelle bonne conduite du chantier. de chaque bran- tronc ; taille : che ; • Évaluer le volume des branches à Taille de maintien des couper et la façon dont ce volume Références pourra être éliminé en une ou plu- formes architecturées sieurs fois pour préserver l'arbre et ne Ces tailles, régulières, veillent au • La taille des arbres d'ornement, du pas le rendre dangereux ; maintien de la forme réalisée lors des pourquoi au comment - Christophe • Éviter tous travaux susceptibles de tailles de formation (arbre têtard, Drénou - IDF Éditions 1999 •Lorsque les •Éliminer prio- perturber le fonctionnement racinai- arbres palissés…). branches sont ritairement les re et le bon ancrage de l'arbre : creu- • "L'arboriculture urbaine", L. Maillet, partiellement écorces incluses sement de tranchées, enterrement du C. Bourgery, IDF Éditions coupées, main- dont les bran- collet, dérasement de la couche végé- tenir un tire-sève ches s'effond- tale ou tassement excessif des hori- Dans les arbres adultes, la technique • La taille et le palissage - David qui irriguera la rent très facile- zons superficiels par le piétinement. du grimper est particulièrement Joyce - Éditions Nathan plaie et évitera ment lorsqu'el- recommandée car on intervient sur la dégradation les se dévelop- l'ensemble du houppier à la différen- • Taille et entretien des arbres du du bois mis à pent. ce de la nacelle qui accède unique- patrimoine - guide des bonnes pra- nu ; ment à la périphérie et génère sou- tiques, CRPF/ Conseil Général de la vent des tailles sévères. Somme 2001 GÉRER : Des pratiques adaptées et durables 32 33 LLECADRERÉGLEMENTAIREDELAPROTECTIONECADRERÉGLEMENTAIREDELAPROTECTION

Forestiers) ou A (Agricole) propices au Les inventaires maintien du caractère agricole ou du patrimoine végétal Parmi les différents documents qui naturel du territoire. constituent le P.L.U., certains enca- L’Atlas des paysages départementaux La prise en compte du végétal dans les projets d'aménagement et de planification est obligatoire, qu'ils soient drent plus particulièrement le projet Ce document de connaissance décrit menés à l'échelle communale ou celle de la parcelle privée. Le type et le niveau de la protection choisie seront paysager et arboré : l'état des lieux des réalités géogra- phiques, sociales et culturelles du ter- différents selon la nature et le degré d’intérêt du patrimoine arboré. Le Projet d'Aménagement et de ritoire. Il identifie également les dyna- Développement Durable miques d’évolutions des paysages de (voir page 24) notre quotidien et recense les paysa- Les outils de protection du patrimoine arboré ges les plus emblématiques de nos ter- Les orientations d'aménagement ritoires. Chaque département picard La protection au titre des sites et La protection au titre du patrimoi- La protection dans le cadre de la Elles précisent les dispositions néces- est doté d'un Atlas de paysage. monuments naturels ne architectural urbain et paysa- planification urbaine saires à l'évolution d'un secteur ou à ger (ZPPAU) un aménagement particulier (création L’Inventaire des arbres remarquables La loi définit deux niveaux de protec- Selon sa taille et les enjeux de protec- d'un tour de ville, d'un espace Ce recensement des arbres remarqua- tion basés sur l'intérêt artistique, his- Couvrant un espace plus vaste que le tion, ou de développement, une com- public…). bles de chaque département donne torique, scientifique, légendaire ou périmètre de 500m autour des monu- mune, ou un regroupement de com- Dans ce cadre, elles peuvent identifier une lecture de la richesse du patrimoi- pittoresque des sites : l'inscription et ments historiques, la ZPPAUP affirme munes, peut se doter d’un document les structures végétales à conserver, à ne végétal. Les arbres recensés sont le classement. Peu fréquente, la pro- une vocation paysagère et un intérêt d’urbanisme sous forme soit d’une renforcer, voire à créer pour recompo- décrits sous l’angle de leurs dimen- tection de sujet ou ensemble de sujets particulier pour les structures végéta- carte communale, soit d’un P.L.U. . ser la trame végétale du secteur sions, de leur spécificité et de la valeur végétaux remarquables peut être les, composant l’espace. Dans le concerné. historique ou légendaire qui leur sont envisagée. Leur destruction et les cadre des dispositions réglementai- •La carte communale est un docu- associés. modalités de gestion ou d’interven- res ou du cahier de recommanda- ment d’urbanisme simple qui organi- tion, hors entretien courant, sont tions, des préconisations relatives à se le développement de la commune Les Zones Naturelles d'Intérêt encadrées par un régime d’autorisa- la mise en valeur des structures végé- et indique le périmètre de constructi- À l'intérieur des périmètres U (espace Ecologique, Faunistique et Floris- tion spéciale ministérielle ou préfec- tales peuvent être édictées. La bilité. Les éléments paysagers à pro- Urbain) et AU (A Urbaniser), le règle- tique (ZNIEFF) torale. La protection des sites peut ZPPAUP est une servitude d’utilité téger ou à mettre en valeur peuvent y ment définit les règles de plantations C’est un inventaire des espaces natu- être assortie d’un document de ges- publique annexée au PLU. Elle est être mentionnés. Il ne comporte pas notamment en terme de clôtures végé- rels dont l'intérêt repose soit sur l'é- tion spécifique. instituée par la commune en accord de règlement spécifique, le tales. L'édification de clôture (haie) quilibre et la richesse des écosystè- L’inscription concerne des sites dont avec l’Etat (Service Départemental de Règlement National d’Urbanisme est soumise à autorisation sauf pour mes, soit sur la présence d'espèces flo- l’intérêt est suffisant pour mériter l’Architecture et du Patrimoine). s’applique dans toute la commune. les clôtures nécessaires à l'activité ristiques ou faunistiques rares et une maîtrise raisonnée de son évolu- Une palette végétale pour les planta- agricole et forestière. menacées. Une ZNIEFF n'est pas en soi tion. tions peut être indiquée en référence Les structures végétales caractéris- une mesure de protection mais un élé- Le classement est réservé aux sites sous forme de recommandations. tiques de l'identité communale (bois, ment d'expertise qui signale, le cas plus exceptionnels dont l’intérêt justi- alignements, réseau de haies, arbre échéant, la présence d'habitats natu- fie une politique rigoureuse de pré- La protection dans le cadre de •Le Plan Local d’Urbanisme est un remarquable isolé…) pourront être rels ou d'espèces remarquables proté- servation. l'aménagement foncier et du droit document de planification urbaine protégées au titre des “éléments pay- gées par la loi. rural spécifique à la commune, établi dans sagers remarquables” ou, quand le respect des principes de développe- l'intérêt est majeur, au titre des La protection du végétal est prise en ment durable sur l’intégralité du ter- Espace Boisés Classés. La destruc- Références La protection au titre de la riches- compte dans le cadre d'opération d'a- ritoire communal. tion de ces éléments est alors soumise se écologique ménagement foncier. Boisements, Il comprend un rapport de présenta- à un régime d'autorisation et les • "Les droits de l'arbre", aide-mémoire haies ou alignements peuvent ainsi tion, un Projet d'Aménagement et de modalités de leur gestion sont défi- des textes juridiques, Ministère de Reconnus pour leurs qualités écolo- être identifiés lors d'un remembre- Développement Durable (P.A.D.D), nies dans le règlement et dans les l'Écologie et du Développement giques exceptionnelles ou pour la pré- ment comme structures végétales à un règlement et des documents gra- orientations d'aménagement. Durable - juin 2003. Accessible sur sence d'une espèce animale ou végé- conserver, voire à reconstituer ou phiques qui définissent le zonage et Cette disposition ne concerne pas les http://www.environnement.gouv.fr tale patrimoniale identifiée dans un constituer. Leur destruction est alors les conditions qui s’y rapportent ; des bois soumis au Régime Forestier, ceux • "Pour un urbanisme attentif aux périmètre défini, les Réserves soumise à autorisation du Préfet. Une annexes mentionnent l’ensemble des dont les coupes entrent dans le cadre patrimoines de la commune - étudier avant de décider", Naturelles, Arrêtés de Biotope ou Site disposition du Code Rural prévoit en servitudes s’appliquant dans la com- d'une autorisation par catégories défi- CAUE de la Somme, 2005 du réseau « Natura 2000 » s'accompa- outre la protection de ces mêmes mune. nies par arrêté préfectoral après avis Tracés urbains • Site internet juridique Légifrance : gnent de documents de gestion défi- structures en dehors d'une démarche Le P.L.U. est opposable à toute du Centre Régional de la Propriété http://www.legifrance.gouv.fr nissant les modalités d'entretien et de d'aménagement foncier (article personne publique ou privée pour Le zonage et le règlement Forestière et ceux qui sont dotés d'un • Arbres remarquables de l’Aisne gestion à long terme de ces milieux. L.123-8 du Code Rural). l'exécution de travaux d’aménage- Le zonage délimite notamment des Plan Simple de Gestion agréé du Cpie Merlieux: 2005 ment, de constructions comme de périmètres N (espaces Naturels et même CRPF. • Paysages de l’Aisne plantations. CAUE de l’Aisne, 2002 • Atlas des paysages de l’Oise, DIREN de Picardie/Atelier 15, 2005 • Atlas des paysages de la Somme, PROTÉGER : Des mesures pour le patrimoine végétal DIREN de Picardie/ 34 Atelier Traverses, 2006 35 Adresses utiles

• Conseil Régional de Picardie - 3424 03 22 80 50 20 11 Mail Albert Ier 80026 AMIENS Cedex 1 Tél : 03 22 97 37 37 Courriel : [email protected] groupe oz’iris groupe • Direction Régionale de l’Environnement – Picardie (DIREN) 56 rue Jules Barni 80040 AMIENS Cedex Tél : 03 22 82 90 40 Fax : 03 22 97 97 89

• Centre Régional de la Propriété Forestière Nord Pas de Calais – Picardie (CRPF) 96 rue Jean Moulin 80000 AMIENS Tél : 03 22 33 52 00 Fax : 03 22 95 01 63 Courriel : [email protected]

• Conservatoire des Sites Naturels de Picardie 1 place Ginkgo, Village Oasis 80044 AMIENS Cedex 1 Tél : 03 22 89 63 96 Fax : 03 22 45 35 55 mél : [email protected]

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de la Somme 5 rue Vincent Auriol 80000 AMIENS Tél : 03 22 91 11 65 Fax : 03 22 92 29 11 Courriel : [email protected] et Site internet : caue80.com

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de l’Aisne 34 rue Serurier 02000 LAON Tél : 03 23 79 00 03 Fax : 03 23 23 47 25 Courriel : [email protected] et Site internet : caue02.com

• Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de l’Oise La Cabotière – Parc du Château – BP 439 – 60635 CHANTILLY Cedex Tél : 03 44 58 00 58 Fax : 03 44 57 76 46 Courriel : [email protected] et Site internet : caue60.com

Crédit photos : CAUE de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ; Conservatoire des Sites Naturels de Picardie (photo p.8), CRPF

Crédits illustrations : CAUE de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme , CRPF et Grand Nørd

Ont contribué à la rédaction de cette brochure : Jacques Barret, Bertrand Bès, Joël Byé, Claire Coulbeaut, Thérèze Rauwel, Gérald Reman, Bruno Stoop, F-X Valengin

Avec le soutien financier du Conseil Régional de Picardie et de la DIREN - Picardie PLAQUETTE DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES

DEFENSE INCENDIE

PLAN LOCALISANT LES EXPLOITATIONS AGRICOLES

FICHES DETAILLEES DES SITES BASIAS