Portrait du pays du Janvier 2006

Relief et voies de communication Traversé à l'est par la , le pays du Forez s'étend sur plus de 2 000 km². Situé au centre du département de la Loire, il englobe aussi une dizaine de communes du sud-est du Puy-de-Dôme. Avec près de 161 000 habitants en 2002, il représente 2,8 % de la population rhônalpine. Le territoire n'inclut pas de grosses agglomérations mais il est entouré au nord par , à l'est par Lyon et au sud par Saint-Étienne. Il est bien desservi : d'une part, l'auto- route Saint-Étienne/Clermont-Ferrand (A72) le traverse à l'est, avec de nombreuses bretelles d'accès ; d'autre part, il bénéficie de deux voies de chemin de fer (historiquement, la première ligne de voyageurs en reliait Saint-Étienne à Andrézieux), l'une en direction de Roanne et l'autre en direction de Clermont-Ferrand. Des trois grandes agglomérations proches, c'est très nette- ment Saint-Étienne qui a le plus d'influence. Bien que ses sols soient à 57 % agricoles, le pays du Forez présente ain- si un visage périurbain. De fait, en 1999, l'espace à domi- nante urbaine représente au total 80 % de sa population. C'est 16 points de plus que dans la zone choisie en réfé- rence (Rhône-Alpes hors les onze aires urbaines les plus peuplées). De plus, ce caractère urbain s'intensifie avec une progression de près de 20 points par rapport à 1990, en raison de l'émergence de l'aire urbaine de Feurs (l'agglomération ayant dépassé le seuil requis de 5 000 em- plois) et du passage de nombreuses communes rurales en la "plaine" regroupe les aires urbaines de Montbrison et de communes dites multipolarisées (sous l'influence de plu- Feurs (toutes deux anciennes préfectures de la Loire), ainsi sieurs pôles d'emploi). que toutes les communes multipolarisées, très nombreuses. Le pays du Forez se décompose en trois zones qui ont des La moitié de la population y réside. La troisième zone se caractéristiques économiques et sociales différentes. Une situe à l'ouest, avec des communes rurales qui s'étalent sur première, au sud, comprend six communes de l'aire urbaine une large surface boisée et montagneuse (dont les dix com- de Saint-Étienne ainsi que l'aire urbaine de Saint-Just-Saint- munes auvergnates). Rambert ; elle abrite un tiers de la population. Au centre, Du fait de son hétérogénéité, le pays du Forez est peu

Pays du Forez Référence Région Carte d'identité du territoire 1990 1999 1990 1999 1999 Population 148 104 156 513 2 034 150 2 159 040 5 645 847 Poids dans la région 2,8% 2,8% 38,0% 38,2% Densité (hbts/km²) 71 75 61 65 129 Part de la population dans l'espace à dominante urbaine 61,3% 80,0% 62,9% 63,7% 86,1% Part des moins de 20 ans 28,1% 25,3% 27,0% 25,3% 25,3% Part des 60 ans et plus 20,9% 22,4% 20,8% 22,0% 20,0% Indice jeunesse (moins de 20 ans / 60 ans et plus) 1,34 1,13 1,29 1,15 1,26 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)

Intercommunalité Pays du Forez Référence Région Nombre de communes 136 2 025 2 879 Dont membres d'un EPCI à fiscalité propre (01/2005) 99,3% 83,7% 85,8% Source : Direction Générale des Collectivités Locales

Note : Pour chacune des synthèses, le territoire étudié est comparé à un territoire baptisé "référence". Pour les territoires à dominante urbaine, cette référence est constituée des communes de la région appartenant à l'une des 11 aires urbaines suivantes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Genève-Annemasse (partie en Rhône-Alpes), Annecy, Valence, Chambéry, Roanne, Bourg-en-Bresse, Mâcon (partie en Rhône- Alpes) et Saint-Chamond. Pour les territoires à dominante rurale, cette référence est constituée de l'ensemble de la région Rhône-Alpes privée des communes appartenant à l'une des 11 aires urbaines. La zone de référence prise en compte pour ce territoire est celle des territoires à dominante rurale.

Périmètre en date de juin 2005 1

densément peuplé (75 hab./km² contre 129 pour la région). Nombre d’habitants en 1999 La population y est en outre relativement peu concentrée : et évolution de la population entre 1990 et 1999 Montbrison, la commune la plus peuplée, n'abrite que 15 000 habitants.

Un dynamisme démographique lié à l’excédent migra- toire La croissance démographique est ancienne dans le pays du Forez. Elle a été très forte entre 1975 et 1982 (+ 1,3 % en moyenne annuelle, contre + 0,9 % pour la zone de réfé- rence et + 0,7 % pour la région). Mais elle a nettement ra- lenti par la suite, revenant dans la moyenne sur la période 1990-1999 (+ 0,6 %). Avec la reprise des naissances ces dernières années, la croissance semble s'accélérer à nou- veau, pour s'établir à + 0,9 % en moyenne annuelle entre 1999 et 2002, bien au-dessus de celle de la région. Comme dans beaucoup d'autres zones périurbaines, le dy- namisme démographique est surtout imputable à l'excédent migratoire, à hauteur de 70 à 90 % selon les périodes. Le brassage de population est important, avec des taux d'émi- gration et d'immigration élevés. L'apport migratoire est lié pour l'essentiel à la périurbanisa- tion autour de Saint-Étienne, qui concerne en premier lieu la partie sud du territoire. Ainsi, sur les 8 550 habitants gagnés entre 1990 et 1999, 7 700 sont imputables au reste de l'aire urbaine de Saint-Étienne. Les flux migratoires sont ainsi typiquement périurbains, avec l'arrivée massive de familles et le départ de jeunes.

Evolution de la population depuis 1962 Base 100 en 1962

150 140 Pays du Forez 130 120 Référence 110 Région 100 90 80 1962 1968 1975 1982 1990 1999 Source : Insee, recensements de la population

% Taux de variation annuel de la population

1,4

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

0 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99 75-82 82-90 90-99

Pays du Forez Référence Région

Taux de variation annuel moyen Variation due au solde naturel Variation due au solde migratoire

Source : Insee, recensement s de la population (dénombrement)

2

Flux migratoires par âge et par catégorie socioprofessionnelle (CS) entre 1990 et 1999 Solde en % Arrivées Départs Solde Par âge de la population* Ensemble 29 448 20 898 + 8 550 + 5,8 moins de 15 ans 8 040 3 815 + 4 225 + 17,4 15-29 ans 5 147 8 487 - 3 340 - 10,3 30-39 ans 7 012 3 685 + 3 327 + 17,8 40-59 ans 5 679 3 302 + 2 377 + 6,0 60 ans et plus 3 570 1 609 + 1 961 + 5,9 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)

Solde en % Arrivées Départs Solde Par CS (plus de 15 ans) de la population* Agriculteurs exploitants 91 61 + 30 + 1,1 Artisans, commerçants et chefs entr. 1 117 556 + 561 + 10,0 Cadres et professions intel. sup. 2 027 1 711 + 316 + 6,4 Professions intermédiaires 3 723 3 151 + 572 + 4,2 Employés 3 602 3 064 + 538 + 2,9 Ouvriers 3 208 2 310 + 898 + 4,2 Retraités 3 065 1 432 + 1 633 + 5,6 Etudiants et élèves 1 584 3 161 - 1 577 - 11,0 Autres inactifs 2 553 1 484 + 1 069 + 8,1 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire) * Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)

Pays du Forez Référence Les caractéristiques des logements en 1999 Nombre Part Evol 90/99 Evol 82/90 Part Evol 90/99 Evol 82/90 en % en % en % en % en % en % Ensemble des logements 74 994 100,0 + 7,3 + 10,6 100,0 + 10,3 + 16,2 Résidences principales 59 747 79,7 + 12,7 + 12,3 69,3 + 13,1 + 13,5 Résidences secondaires et logements occasionnels 10 210 13,6 - 10,6 + 0,8 24,6 + 6,2 + 32,5 Dont logements occasionnels 643 0,9 - 21,2 1,2 - 26,5 Logements vacants 5 037 6,7 - 7,1 + 16,3 6,1 - 2,4 - 5,5

Propriétaires (résidences principales) 39 589 66,3 + 14,7 + 19,5 59,5 + 14,4 + 19,9

Le parc des résidences principales 59 747 100,0 + 12,7 + 12,3 100,0 + 13,1 + 13,5 Habitat individuel - propriétaire 37 241 62,3 + 14,8 + 25,8 51,3 + 15,2 + 25,4 Habitat individuel - locataire 6 742 11,3 + 5,2 + 17,0 9,8 + 17,6 + 29,6 Habitat collectif - propriétaire 2 178 3,6 + 17,2 - 27,4 7,8 + 11,8 + 2,5 Habitat collectif - locataire non HLM 5 735 9,6 + 19,0 - 13,0 10,6 + 7,2 - 4,2 Habitat collectif - locataire HLM 3 874 6,5 + 18,8 + 12,1 11,2 + 21,3 + 21,5 Autres cas 3 977 6,7 - 6,1 - 14,2 9,3 - 1,7 - 15,6 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale), 1990 (exploitation exhaustive), 1982 (sondage au quart)

Revenus annuels moyens et composition du revenu Pays du Forez Référence Région En euros de 2002 1992 2002 1992 2002 1992 2002 Revenu annuel moyen par foyer fiscal 13 733 15 324 13 801 15 105 15 163 16 511 Foyers fiscaux non imposés (en %) 55,9 50,8 52,3 49,4 47,5 45,7 Revenu annuel par foyer fiscal imposé 22 429 23 707 21 629 22 911 22 817 24 230 Part des pensions et retraites dans le 22,5 23,2 22,2 revenu fiscal (en % de 2002) Source : INSEE - DGI - Revenus des foyers fiscaux

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Ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence Pays du Forez Référence Région En % 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Agriculteurs exploitants 4,6 2,7 3,8 2,4 2,0 1,3 Artisans, commerçants, chefs d'ent. 8,5 7,3 7,9 6,8 6,8 5,9 Cadres, prof. intellect. sup. 5,5 6,3 5,7 6,1 9,3 9,5 Professions intermédiaires 11,2 12,9 12,4 13,7 14,6 15,4 Employés 6,3 8,0 7,8 9,1 9,5 10,6 Ouvriers 25,8 23,9 26,0 23,9 23,3 20,3 Retraités 33,0 33,4 31,2 31,9 28,2 28,7 Autres, sans activité prof. 5,1 5,5 5,2 6,1 6,3 8,3 Ensemble des ménages 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (sondage au quart)

Espace urbain, espace rural et pôles de services Entre 1990 et 1999, le pays du Forez a gagné près de 7 600 trentenaires et enfants de moins de 15 ans, classes d'âges pour lesquelles l'impact des migrations est très important. Dans le même temps, il a perdu près de 3 400 jeunes de 20 à 29 ans, pour près de la moitié étudiants. Le territoire ne dispose pas d'établissements d'études supérieures. Concer- nant les plus jeunes, il y a peu de lycées et les quelques lycées techniques et agricoles retiennent surtout les gar- çons. Entre 15 et 25 ans, le déficit migratoire concerne à plus de 60 % les filles. Hormis les étudiants, le pays de Forez attire toutes les caté- gories sociales, notamment les retraités, les professions intermédiaires, les ouvriers qualifiés et les employés. A no- ter également un excédent migratoire important d'artisans- commerçants-chefs d'entreprise, pour lesquels l'impact des migrations est fort. Mais le territoire perd des jeunes cadres, professions intermédiaires et employés.

Plus d’un foyer fiscal sur deux n’est pas imposé Malgré les arrivées de retraités et les départs de jeunes, le pays de Forez présente une pyramide des âges proche de celle de la zone de référence. Sa population est toutefois un peu plus âgée qu'au niveau régional. Quant à la structure sociale, elle se caractérise surtout par une sur-représentation des ménages retraités. Pour le reste, elle diffère peu de celle de la zone de référence. Les écarts sont légèrement plus marqués par rapport à la région, avec davantage de ménages ouvriers ou artisans-commerçants et moins de cadres, professions intermédiaires et employés. En conséquence, les revenus moyens par foyer fiscal sont légèrement supérieurs à ceux de la zone de référence. Ils sont en revanche inférieurs à la moyenne régionale mais s'en sont rapproché dans les années 90. La part de la popu- lation vivant avec un bas revenu est relativement peu élevée Deux ménages sur trois sont propriétaires mais les foyers fiscaux non imposés sont nombreux (51 %). Le pays du Forez étant de type périurbain et pour une part En 2003, les bases d'imposition concernant les quatre taxes rural, l'habitat individuel occupé par des propriétaires est locales sont nettement inférieures à celles de la zone de prédominant : 62 % des résidences principales contre 51 % référence ou de la région. Les taux d'imposition étant égale- dans la zone de référence et 38 % en Rhône-Alpes. Du fait ment plus faibles, le produit par habitant perçu par les com- de la petite taille des communes, l'habitat collectif est limité, munes du territoire est en moyenne peu élevé. notamment les logements en HLM. L'intercommunalité est très développée dans le pays du La part des résidences secondaires apparaît faible en com- Forez : en janvier 2005, seule une commune () paraison de la zone de référence (13 % contre 23 %), celle- n'est pas concernée. ci intégrant les zones touristiques alpines. Ce taux moyen

Pays du Forez Référence Marché du travail 1999 Evol 90/99 Evol 82/90 Evol 90/99 Evol 82/90 (%) (%) (%) (%) Actifs ayant un emploi 63 691 + 11,1 + 7,3 + 6,7 + 6,3 Dont salariés 53 395 + 17,8 + 14,1 + 11,2 + 10,7 Dont non salariés 10 296 - 14,0 - 12,5 - 12,5 - 9,1

Chômeurs 6 964 + 20,5 + 28,9 + 32,2 + 32,4 % chômeurs dans la population active (*) 9,9% + 0,7 point + 1,4 point + 1,8 point + 1,5 point Source : INSEE - Recensements de la population 1982, 1990 (exploitation exhaustive) et 1999 (exploitation principale) (*) la population active est comprise hors militaires du contingent

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Pays du Forez Référence Conditions d'emploi des salariés Effectifs Part en 1999 Part en 1990 Part en 1999 Part en 1990 en 1999 (%) (%) (%) (%) CDD 4 107 7,7 4,9 10,7 6,7 Emplois stables 45 606 85,4 90,9 83,0 89,1 Autres (stages, emplois aidés…) 3 682 6,9 4,2 6,3 4,2 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)

cache une réalité très disparate : tout l'ouest et le sud-ouest d'une part par la réduction du chômage féminin, d'autre part du pays du Forez sont très touristiques, avec des taux de par une forte hausse du nombre d'actifs travaillant hors du résidences secondaires avoisinant 40 % et dépassant territoire (+ 5 000), très supérieure à celle des entrants même 50 % dans une dizaine de communes. Le domaine (+ 2 900). Ainsi, si le pays du Forez offrait déjà moins d'em- skiable de Chalmazel, des villages médiévaux (comme Cer- plois qu'il ne comptait d'actifs résidants en 1990, l'écart s'est vières) et les Monts du Forez attirent des touristes. encore creusé en 1999, avec 54 000 emplois pour 63 700 actifs occupés. Ceci est également caractéristique Un marché de l’emploi qui s’équilibre grâce aux navet- d'un territoire de type périurbain. tes avec l’aire urbaine de Saint-Étienne La majorité des échanges domicile-travail se font avec l'aire Entre 1990 et 1999, le solde des migrations s'est traduit par urbaine de Saint-Étienne et concernent pour la plupart le un gain de 2 900 actifs dans le pays du Forez. Les évolu- sud du territoire (dont plusieurs communes appartiennent à tions démographiques naturelles ainsi que la hausse du l'aire urbaine de Saint-Étienne et sont donc, par définition, taux d'activité des femmes ont également joué. Au total, le sous l'influence directe du pôle stéphanois). territoire compte, en 1999, 7 600 actifs de plus qu'en 1990. Si les trajets vers Saint-Étienne sont nombreux pour aller Dans le même temps, le nombre d'emplois locaux a pro- travailler, le territoire est correctement pourvu en commer- gressé, mais pas suffisamment : + 4 300. Pour équilibrer le ces et services de proximité, ce qui permet de limiter les marché du travail, le nombre de chômeurs a augmenté mais autres déplacements. Les plus grosses communes sont le taux de chômage s'est moins accru qu'ailleurs, devenant bien réparties et plusieurs pôles de services intermédiaires en 1999 inférieur à celui de la zone de référence et de la structurent le territoire (Montbrison, Feurs, Noirétable, Boën région alors qu'il était supérieur en 1990. Cela s’explique et Saint-Bonnet-le-Château). Cependant, le niveau moyen

1990 1999 Evol 90/99 Déplacements domicile-travail Nombre % Nombre % (%) Actifs occupés : 57 319 100,0 63 691 100,0 + 11,1 Résidant et travaillant dans la même commune 26 090 45,5 21 261 33,4 - 18,5 Résidant et travaillant dans la zone 43 282 75,5 44 678 70,1 + 3,2 Travaillant en dehors de la zone 14 037 24,5 19 013 29,9 + 35,4

Emplois dans la zone 49 688 54 015 + 8,7

Actifs venant travailler dans la zone (*) 6 406 12,9 9 337 17,3 + 45,8 Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive) (*) % calculé par rapport au total d'emplois de la zone

Spécificité du tissu productif du Pays du Forez par rapport à la zone de référence en 1999

Industrie produits minéraux 1531 Industrie automobile 1153 Industries agricoles et alimentaires 2824 Services personnels et domestiques 1360 M étallurgie, transformation des métaux 3145 Agriculture, sylviculture, pêche 3535 Activités financières 1030 Construction 4133 Transports 2398 Education 3624 Santé, action sociale 6296 Industrie textile 1186 Commerce de gros, intermédiaires 1661 Conseils et assistance 1354 Services opérationnels 1951 Commerce de détail, réparations 3293 Chimie, caoutchouc, plastiques 1342 Administration publique 2908 Industrie des équipements mécaniques 1142 Hôtels et restaurants 1417

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 Indice de spécificité (rapport entre la part de l'emploi du secteur dans le territoire et la part dans la zone de référence) Lecture : l'industrie des produits minéraux présente une forte spécificité dans le pays du Forez (elle est 2,8 fois plus représentée que dans la zone de référence), pour un effectif total de 1 531 salariés.

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Pays du Forez Référence Créations d'établissements Ensemble évol 1993 / part des créations évol 1993 / part des créations 2004 (%) pures (%) 2004 (%) pures (%) En 2004 900 + 31,4 69,8 + 30,6 72,7 Flux annuel moyen 1993-1996 722 64,3 64,3 Flux annuel moyen 2001-2004 810 69,4 70,7 Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS

d'équipement des communes pour la gamme des services Les établissements de plus de 100 salariés intermédiaires (de type collège ou supermarché) et supé- au 1er janvier 2002 rieurs (de type établissement de santé ou hypermarché) est légèrement inférieur à ce qu'on pourrait attendre compte tenu de la taille des communes. De nombreux territoires périurbains sont également dans le même cas. La répartition géographique de ces équipements montre que le pays du Forez présente une opposition entre l'ouest, rural et âgé, en déclin démographique, avec une population moins bien desservie, et le reste du territoire, urbanisé, pro- che des grands axes de communication, en croissance dé- mographique, avec des communes mieux équipées.

Un tissu économique marqué par l’industrie Si la croissance de l'emploi (+ 8,7 %) n'a pas suffi pour ab- sorber la progression de la population active sur la période 1990-1999, elle a pourtant été deux fois plus rapide que dans la zone de référence ou la région. Il s'agit pour une part d'un rattrapage : entre 1975 et 1982, l'emploi a crû for- tement mais dans les années 80, cette croissance s'est es- soufflée plus qu'ailleurs (seulement + 1,3 %). Entre 1990 et 1999, la hausse de l'emploi dans le pays du Forez résulte à la fois d'une progression dans le tertiaire deux fois plus rapide qu'ailleurs et d'une augmentation des effectifs dans la construction, alors que la tendance géné- rale est à la baisse. Le premier employeur, comme dans de nombreux territoi- res, est celui de la santé et de l'action sociale : 6 300 em- plois en 1999 (12 % du total). Le pays du Forez dispose de deux centres hospitaliers (Montbrison et Feurs, deux gros établissements employeurs) ainsi que de plusieurs maisons de retraite et hôpitaux locaux. Au total, le poids de ce sec- teur est conforme à la moyenne. C'est également le cas de l'éducation, qui arrive au troisième rang. Mais beaucoup d’AFE) à Feurs et la Société Forges Barriol et Dallière à d'autres activités tertiaires sont sous-représentées, comme Andrézieux-Bouthéon. L'industrie agroalimentaire vient en le commerce de détail, l'administration publique, l'hôtellerie- septième position (2 800 emplois) et compte 1,6 fois plus restauration ou les services aux entreprises. Globalement, d'emplois que dans la zone de référence : les industries de malgré sa forte croissance, le tertiaire ne regroupe ainsi que l’eau (Badoit à Saint-Galmier ou Parot à Saint-Romain-le- 56 % des emplois en 1999, contre 61 % dans la zone de Puy) ainsi que Nestlé produits laitiers frais, à Andrézieux- référence et 68 % en Rhône-Alpes. Bouthéon, et Friskies, à sont les principaux em- La construction et l’agriculture sont respectivement le ployeurs. deuxième et le quatrième employeur. Toutes deux sont lé- Mais ce sont l’industrie des produits minéraux gèrement plus représentées que dans la zone de référence (essentiellement la fabrication du verre comme Glasspack à et nettement plus que dans la région. Veauche) et l’automobile (ZF Bouthéon SA et Marrel, à An- La principale spécificité du territoire est l'industrie, avec drézieux-Bouthéon) qui présentent la plus forte spécificité. 30 % d'emplois en 1999, contre 27 % dans la zone de réfé- Elles génèrent deux à trois fois plus d’emplois que dans la rence et 23 % en Rhône-Alpes. Le premier secteur indus- zone de référence. triel, celui de la métallurgie-transformation des métaux, ar- En corollaire du caractère industriel du territoire, les emplois rive au sixième rang et est un peu plus présent qu'ailleurs. d’ouvriers qualifiés sont nettement sur-représentés et ils Les principaux établissements sont Feursmétal (filiale sont en progression.

Pays du Forez Référence Fiscalité locale en 2003 Produit Produit Produit Produit €/hab (%) €/hab (%) Taxe d'habitation 146 19,4 173 18,0 Foncier bâti 198 26,3 268 27,9 Foncier non bâti 17 2,3 18 1,9 Taxe professionnelle 392 52,0 501 52,2 Total des 4 taxes 753 100,0 960 100,0 Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2003

Indicateurs de fiscalité 2003 Pays du Forez Référence Région Richesse fiscale par habitant 574 672 658 Coefficient de mobilisation de la richesse fiscale 0,74 0,88 0,98 Degré d'intégration intercommunale 14,9% 20,9% 36,4% Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2003 Cf. méthodologie 6

Les spécificités du territoire

Les déplacements domicile-travail : d’abord vers Saint- Les apports migratoires passés, pour l'essentiel liés à la Étienne périurbanisation autour de l'agglomération stéphanoise, Les migrations jouent un rôle primordial dans le dynamisme génèrent de nombreux trajets quotidiens liés au travail. La démographique passé et futur du pays du Forez. Si les ten- plupart s'effectuent avec le reste de l'aire urbaine de Saint- dances observées entre 1982 et 1999 se maintiennent, y Étienne, qui représente 71 % des sortants du territoire et compris en matière de migrations, le territoire pourrait ga- 51 % des entrants. En 1999, ce sont ainsi 13 500 actifs du gner près de 37 000 habitants à l'horizon 2030 (et même pays du Forez qui vont y travailler et 4 800 actifs du reste de près de 45 000 en faisant l'hypothèse d'une fécondité un l'aire urbaine stéphanoise qui font le trajet inverse, soit un peu plus élevée). déficit de 8 700 personnes.

Impact des migrations sur la population future du pays du Forez

Source: Insee - Omphale 8, out il de projection de populat ion 130

125 tendanciel optimiste 120

115 sans migration

110

105

100 1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029 Base 100 en 1999 Scénario tendanciel : prolongement des tendances passées 1982-1999 Scénario optimiste : idem avec un indicateur conjoncturel de fécondité plus élevé (+0,3) Scénario sans migration : scénario tendanciel en supprimant l'effet des migrations

Part des entrants par commune (*) Part des sortants par commune (*)

(*) Part des emplois de la commune occupés par des actifs ne résidant pas (*) Part des actifs occupés de la commune ne travaillant pas dans la com- dans la commune mune

Le sud du pays du Forez, composé de l'aire urbaine de Des échanges avec Lyon, Saint-Chamond et Roanne Saint-Just-Saint-Rambert mais aussi de quelques commu- mais peu avec l'Auvergne nes de l'aire urbaine de Saint-Étienne, est naturellement au Loin derrière Saint-Étienne, les navettes les plus nombreu- premier plan pour ces échanges : il fournit 60 % des sor- ses s'effectuent ensuite, à l'est, avec l'aire urbaine de Lyon. tants et reçoit 68 % des entrants. Plus de la moitié du déficit Elles sont là aussi déficitaires, 1 200 sortants pour 300 en- du territoire avec l'aire urbaine de Saint-Étienne est ainsi trants. A noter que 20 % de ces navetteurs prennent les imputable à sa partie sud. Le chassé-croisé quotidien entre transports en commun ou deux moyens de transports le sud du pays du Forez et l'aire urbaine stéphanoise (généralement voiture et transports en commun). C'est logi- concerne 11 400 actifs en 1999, soit 40 % du total des na- que compte tenu de la distance mais ce taux est pratique- vetteurs entrants et sortants du territoire. ment trois fois plus élevé que pour les actifs se dirigeant vers Saint-Étienne.

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Les échanges avec l'aire urbaine de Saint- Echanges migratoires Echanges domicile-travail Étienne Arrivées Départs Solde Entrées Sorties Solde Pays du Forez 29 448 20 898 + 8 550 9 337 19 013 - 9 676 dont avec reste aire urbaine de Saint-Étienne (1) 14 297 6 610 + 7 687 4 802 13 524 - 8 722 Sud du pays du Forez (2) 13 253 10 402 + 2 851 8 764 11 337 - 2 573 dont avec reste aire urbaine de Saint-Étienne (1) 7 202 2 926 + 4 276 3 287 8 079 - 4 792 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale) (1) aire urbaine de Saint-Étienne hors pays du Forez (2) communes appartenant aux aires urbaines de Saint-Étienne et de Saint-Just-Saint-Rambert

Avec l'aire urbaine de Saint-Chamond, les échanges sont Au sein du territoire, les deux aires urbaines centrales, pratiquement équilibrés, avec 500 à 600 personnes dans les Feurs et Montbrison, sont séparées par la Loire et les dépla- deux sens. Là, il s'agit presque toujours de déplacements en cements domicile-travail entre elles sont peu nombreux. voiture. Seulement 200 habitants de Montbrison vont travailler dans Le nord du territoire a des liens avec l'aire urbaine de l'aire urbaine de Feurs, le trajet inverse ne concernant Roanne mais ils ne représentent que 400 sortants pour 300 qu'une centaine d'actifs. C'est surtout avec les communes entrants. Les navettes domicile-travail sont encore moins dites multipolarisées que de nombreux échanges s'opèrent. fréquentes avec les aires urbaines de l'Auvergne frontalière, Celles-ci envoient chaque jour 1 000 actifs dans l’aire ur- Thiers et Clermont-Ferrand, même si quelques communes baine de Feurs et 1 600 dans la ville de Montbrison. du Puy-de-Dôme appartiennent au pays du Forez.

Les principaux échanges domicile-travail du pays du Forez avec les aires urbaines extérieures Aires urbaines Entrées Sorties Solde Saint-Étienne (1) 4 802 13 524 - 8 722 Lyon 330 1 239 - 909 Saint-Chamond 512 581 - 69 Roanne 284 402 - 118 Paris 54 150 - 96 Clermont-Ferrand 54 75 - 21 Autre 3 301 3 042 + 259 Total 9 337 19 013 - 9 676 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale) (1) aire urbaine de Saint-Étienne hors pays du Forez

Les flux domicile-travail entre unités urbaines Lieu de résidence Lieu de travail Unité urbaine Unité urbaine de Unité urbaine de Autre Total des emplois de Feurs Montbrison Saint-Étienne Unité urbaine de Feurs 1 995 176 243 3 158 5 572 Unité urbaine de Montbrison 62 5 207 374 3 724 9 367 Unité urbaine de Saint-Étienne 178 656 89 246 32 069 122 149 Autre 758 1 983 15 805 Total des actifs ayant un emploi 2 993 8 022 105 668 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale)

Les flux domicile-travail entre aires urbaines Lieu de résidence Lieu de travail Aire urbaine de Aire urbaine de Aire urbaine de Autre Total des emplois Feurs Montbrison Saint-Étienne Aire urbaine de Feurs 2 797 224 273 2 816 6 110 Aire urbaine de Montbrison 95 6 638 442 3 060 10 235 Aire urbaine de Saint-Étienne 256 784 100 897 26 927 128 864 Autre 974 2 145 16 707 Total des actifs ayant un emploi 4 122 9 791 118 319 Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale)

Auteur de la synthèse : Sophie Carrier, Insee Rhône-Alpes. Coordination assurée par la direction des Politiques territoriales de la Région Rhône-Alpes et Valérie Genay de l’Insee Rhône-Alpes 8