Direction ENSEMBLE VOCAL Anne-Sophie Pernet

ROSSINI

Petite Messe solennelle

Prune Bœsch-Chabridon, Lucie Louvrier, alto

Sebastian Monti, ténor Pierre Cussac, accordéon

Alain Buet, basse Johanne Ralambondrainy, piano Distribution

Prune Bœsch-Chabridon, soprano Lucie Louvrier, alto Sebastian Monti, ténor Alain Buet, basse

Pierre Cussac, accordéon Johanne Ralambondrainy, piano

Ensemble vocal Largentière

Anne-Sophie Pernet, direction (1792-1868) Petite Messe solennelle (1863)

1. Kyrie Kyrie eleison - chœur

2. Gloria Gloria in excelsis Deo - chœur Et in terra pax - solistes et chœur Gratias agimus tibi - solistes : alto, ténor , basse Domine Deus - ténor solo Qui tollis - solistes : soprano et alto Quoniam - basse solo Cum Sancto Spiritu : chœur

3. Credo Credo - solistes et chœur Crucifixus -soprano solo Et resurrexit - solistes et chœur Et vitam venturi - chœur

4. Offertoire Prélude religieux - piano

5. Sanctus Ritournelle - accordéon Sanctus - solistes et chœur

6. O salutaris Hostia - soprano solo

7. Agnus Dei - alto solo et chœur

Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir la Petite Messe solennelle dont Rossini a achevé la composition peu avant son décès. Cette œuvre, intimiste par son effectif instrumental très restreint, est néanmoins brillante, et même parfois espiègle, à l’image de ses opéras belcantistes. Gioachino Rossini (1792-1868) est issu d’une famille modeste de Pesaro. Il apprend le cor avec son père (lui-même trompette de ville) et poursuit son éducation musicale à Bologne, d’abord à l’Accademia filarmonica, où il est , chantre et où il étudie l’épinette. Il fréquente à compter de 1806 la classe de contrepoint du Liceo musicale, où il s’exerce aussi au violoncelle. Ses premiers opéras sont représentés dès 1812. Avec , créé à Venise en 1813, il abandonne les longs récitatifs traditionnelle- ment utilisés dans l’opera seria au profit d’une déclamation lyrique. À l’automne 1815, à la demande de l’impresario du Teatro Argentina à Rome, il met en musique le livret du Barbier de Séville, sous le titre Almaviva. Quelques mois plus tard, celui que l’on sur- nomme désormais le Cygne de Pesaro rompt avec l’opera buffa et renoue avec l’opera seria ; se succèdent alors , et . En 1822, à l’occasion d’un séjour à Vienne où est donné , Rossini rencontre . Après l’échec de à Venise, il fait un bref séjour en Angleterre ; La figlia dell’aria lui vaut l’estime du roi Georges IV. Il s’installe ensuite à Paris, où est créé en 1825 en marge du sacre de Charles X ; il en reprendra certains passages dans (1828). Sa dernière œuvre lyrique, Guillaume Tell (1829), mêle les qualités intrinsèques des arts italien, français et allemand, et pose les bases du grand opéra. Avec la révolution de 1830, Rossini perd la protection de Charles X. Il entame une longue retraite qui durera jusqu’à sa mort et réserve la composition à son seul plaisir et celui de son entourage. Il alterne alors mélodies (Péchés de vieillesse, entre 1857 et 1868), musique instrumentale et musique sacrée, avec notamment un Stabat Ma- ter (1841). Il s’installe définitivement à Paris en 1848, et y meurt en 1868. Rossini compose la Petite Messe solennelle en 1863 dans sa maison de campagne de Passy. Il répond ce faisant à une commande du comte Alexis Pillet-Will destinée à son épouse Louise. Sur la page de garde du manuscrit, le compositeur âgé de 71 ans propose, dans un français parfois approximatif, une description de l’œuvre en forme de boutade : Petite Messe solennelle, composée pour ma villégiature de Passy. Douze chanteurs des trois sexes, hommes, femmes et castrats, seront suffisants pour son exécution, savoir huit pour les chœurs, quatre pour les solos, total douze chérubins. Bon Dieu, pardonne- moi le rapprochement suivant : douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par Léonard, dit la Cène, qui le croirait. Il y a parmi Tes disciples de ceux qui prennent des fausses notes ! Seigneur, rassure-Toi, j’affirme qu’il n’y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste et con amore Tes louanges et cette petite composition qui est hélas ! le dernier péché mortel de ma vieillesse. Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J’étais né pour l’opera buffa, Tu le sais bien ! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde-moi le Paradis. L’œuvre pour quatre solistes, chœur mixte, deux pianos et un harmonium, est créée le 14 mars 1864 dans la chapelle privée de l’hôtel particulier du comte, situé rue Moncey à Paris. Les solistes sont Carlotta et Barbara Marchisio, et Luigi Agnesi, et Albert Lavi- gnac tient l’harmonium ; dans l’assistance se trouvent notamment Daniel-François-Esprit Auber, et . La première audition publique a lieu un an plus tard, le 24 avril 1865, avec les mêmes interprètes. L’œuvre suscite autant les louanges que la désapprobation. Ainsi, si le critique musical Filippo Filippi affirme que « Rossini s’est surpassé lui-même, car personne ne saurait dire ce qui l’emporte, de la science et de l’inspiration » et que « la est digne de Bach pour l’érudition », Giu- seppe Verdi, beaucoup moins enthousiaste, ironise : « Rossini, ces derniers temps, a fait des progrès et a étudié ! Étudié quoi ? Pour ma part, je lui conseillerais de désapprendre la musique et d’écrire un autre Barbier. » À une époque où la musique chorale a pris des dimensions considérables, la Petite Messe solennelle tranche par sa formation réduite, qui renvoie à la musique de Palestrina et de Haydn tout en préfigurant celle de Fauré et de Poulenc. Sa partition est divisée en deux parties de sept numéros chacune et mêle rythmes de marche et tempos majes- tueux, sur des harmonies parfois surprenantes. Les nuances des chanteurs excèdent rarement le piano, et un quadruple piano est parfois demandé. Rossini n’emploie les nuances forte que pour quelques moments obligés, comme les acclamations Eleison ou le début du Gloria. Concernant l’instrumentation, Rossini aurait d’abord songé à l’accordéon, mais aurait finalement été contraint d’utiliser l’harmonium : il était alors inconcevable qu’un accor- déon entre dans une église. Cependant, la terminologie relativement fluide employée à l’époque laisse planer le doute quant à la véritable nature de l’instrument, les noms étant à cette époque utilisés assez librement. On sait ainsi qu’en 1864, un instrument était très à la mode à Rome au sein de l’église : le physharmonika (fisarmonica), inventé par Hackle en 1821, qui fonctionnait avec des anches libres et un soufflet, et dont Devain s’inspira pour l’harmonium – mais fisarmonica est aussi le nom italien de l’accor- déon ! De même, le Clavierharmonica de Walther (1851) tient davantage de l’accordéon à clavier de piano. La version que nous avons choisi de vous interpréter ce soir est celle pour piano et accordéon. Il est à noter qu’il en existe une autre pour grande formation. En effet, en 1867, Rossini orchestre l’œuvre pour un effectif instrumental plus important (deux flûtes et petite flûte, deux hautbois, deux clarinettes, trois bassons, quatre cors, deux trompettes, deux cornets, trois trombones, un ophicléide, des timbales, deux harpes, un orgue et des cordes) « pour ne pas laisser à d’autres le soin de le faire ». Cette variante de la Petite Messe solennelle est créée de façon posthume le 28 février 1869, au Théâtre-Italien.

Émilie Syssau Paroles et traductions

Kyrie Chœur Kyrie eleison, Seigneur prends pitié. Christe eleison, Christ, prends pitié. Kyrie eleison. Seigneur, prends pitié.

Gloria in excelsis Deo Chœur Gloria in excelsis Deo. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, Et in terra pax Solistes et chœur Et in terra pax hominibus bonae voluntatis. et paix sur la terre aux hommes de bonne Laudamus te. Benedicimus te. volonté. Nous Te louons. Nous Te bénissons. Adoramus te. Glorificamus te. Nous T’adorons. Nous Te glorifions. Gratias agimus tibi Solistes : alto, ténor et basse Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam. Nous Te rendons grâce pour Ta gloire immense. Domine Deus Ténor solo Domine Deus, Rex cœlestis, Deus Pater Omni- Seigneur Dieu, Roi des cieux, Dieu Père tout-puis- potens Domine Fili unigenite Jesu Christe. sant.Seigneur, Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, Très- Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris. Haut.Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père Qui tollis Solistes : soprano et alto Qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Toi qui effaces les péchés du monde, ayez pitié Qui tollis peccata mundi, suscipe depreca- de nous.Toi qui effaces les péchés du monde, tionem nostram. reçois notre prière Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis. Toi qui sièges à la droite du Père, aie pitié de nous. Quoniam Basse solo Quoniam tu solus sanctus, tu solus Dominus, Car Tu es le seul Saint, le seul Seigneur, tu solus Altissimus, Jesu Christe le seul Très-Haut, Jésus Christ. Cum Sancto Spiritu Chœur Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris. Avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Amen Père. Ainsi soit-il. Credo Solistes et chœur Credo in unum Deum, Patrem omnipo- Je crois en un seul Dieu, le Père tout-Puissant, tentem, factorem cœli et terrae, créateur du ciel et de la terre, visibilium omnium, et invisibilium. de tout l’univers visible et invisible. Et in unum Dominum, Jesum Christum, Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Filium Dei unigenitum. Fils unique de Dieu, Et ex Patre natum ante omnia sacula. né du Père avant tous les siècles. Deum de Deo, lumen de lumine, Deum Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, verum de Deo vero. vrai Dieu né du vrai Dieu. Genitum non factum, consubstantialem Engendré, non créé, consubstantiel au Père, Patri: per quem omnia facta sunt. par qui tout a été fait. Qui propter nos homines, et propter Qui pour nous autres hommes et pour notre nostram salutem descendit de cœlis. salut est descendu des cieux. Et incarnatus est de Spiritu Sancto, Qui s’est incarné par l’opération du Saint-Esprit, ex Maria virgine: et homo factus est dans le sein de la Vierge Marie et s’est fait homme. Crucifixus Soprano solo Crucifixus etiam pro nobis, sub Pontio Il a aussi été crucifié, pour nous, sous Ponce Pilato passus et sepultus est. Pilate, il a souffert et a été mis au tombeau. Et resurrexit Solistes et chœur Et resurrexit tertia die, secundum scripturas Et il est ressuscité le troisième jour suivant les Écritures et ascendit in cœlum, sedet ad dexteram Patris, il est monté au ciel et il est assis à la droite de Dieu le Père. et iterum venturus est cum Gloria, Et il reviendra dans sa gloire, judicare vivos et mortuos, cujus regni pour juger les vivants et les morts, et son règne non erit finis. n’aura pas de fin. Et in Spiritum Sanctum, Dominum et vivificantem, Et au Saint-Esprit, qui est le Seigneur qui donne la vie, qui ex Patre Filioque procedit, qui procède du Père et du Fils. qui cum Patre et Filio simul adoratur et Qui, conjointement avec le Père et le fils, est conglorificatur, qui locutus est per prophetas. adoré et glorifié. qui a parlé par les Prophètes. Et unam sanctam catholicam et apostoli- Et à l’Église, une, sainte, catholique et apostolique, cam ecclesiam, je reconnais un seul baptême pour la rémission Confiteor unum baptisma in remissionem des péchés. peccatorum. Et j’attends la résurrection des morts Et exspecto resurrectionem mortuorum Et vitam venturi Chœur et vitam venturi saeculi. et la vie des siècles à venir. Amen. Amen. Prélude religieux Piano

Ritournelle Accordéon

Sanctus Solistes et chœur Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Deus Sabaoth. Dieu des forces célestes ! Pleni sunt Cœli et terra Le Ciel et la terre sont remplis Gloria tua. de ta Gloire. Hosanna in excelsis. Hosanna au plus haut des Cieux ! Benedictus qui venit in nomine Domini, Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna in excelsis. Hosanna au plus haut des Cieux !

O salutaris Hostia Soprano solo O salutaris Hostia Ô réconfortante Hostie, Quae cœli pandis ostium. qui nous ouvre les portes du Ciel, Bella premunt hostilia; les armées ennemies nous poursuivent, Da robur, fer auxilium donne-nous la force, porte-nous secours.

Agnus Dei Alto solo et chœur Agnus Dei qui tollis peccata mundi, Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, miserere nobis. aie pitié de nous. Agnus Dei qui tollis peccata mundi, Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, miserere nobis. aie pitié de nous. Agnus Dei qui tollis peccata mundi, Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, dona nobis pacem. donne-nous la paix. Prune Bœsch-Chabridon, soprano Après des études de piano, de formation musicale, et de mu- sique de chambre, Prune se consacre plus spécialement au chant : elle intègre le conservatoire de l’Haÿ-les-Roses puis celui d’Argenteuil, où elle obtient le Diplôme d’Études Musicales en 2013. Elle participe à différentes master-classes avec Isabelle Poulenard ou Marie-Thérèse Keller, et se perfectionne dans le récitatif italien et français au Centre de Musique Baroque de Versailles, ou encore auprès de Nicole Fallien pour la technique vocale et de Claudia Mauro pour le réper- toire d’opérette. Prune se produit régulièrement en concert, notamment dans le répertoire sacré. Elle acquiert une solide expérience de la musique baroque au sein du Parnasse français (direction Louis Castelain), et sous la baguette de Ton Koopman et Michel Laplénie. Elle chante régulièrement en tant que soliste au côté de différents ensembles dont l’Ensemble vocal Largentière et le quatuor Escapade. Plus récemment, elle intègre l’en- semble vocal féminin Edelvoice, sous la direction de Pierre-Gérard Verny, et rejoint l’ensemble Les Discours, dirigé par Denis Comtet. Prune participe à de nombreuses productions scéniques : elle est Eurydice dans Orphée et Eurydice (Gluck/Berlioz) et Dame Perchuque (Les Aventures du Roi Pausole, Honegger). Elle se produit dans Didon et Enée (Purcell) à Paris et Noirmoutier et dans L’Enfant et les sortilèges (Ravel) à l’Haÿ-les-Roses. Elle tient les rôles de Marie (Les Mousquetaires au couvent, Louis Varney) à Lagny-sur-Marne, d’Eva Marshall (Le Chanteur de Mexico, Fran- cis Lopez) au théâtre de Thouars, de Rosette (Violettes impériales, Francis Scotto) au théâtre d’Enghien-les-bains, ou encore la fille de Jephté (Jephté, Carissimi) à Notre- Dame-du-Liban.

Lucie Louvrier, alto Lucie Louvrier commence la musique par le piano, puis se forme en chant lyrique à la Schola Cantorum à Paris, en parallèle de ses études d’anglais et de musicologie à la Sorbonne. Elle se perfectionne ensuite en Angleterre auprès de Catherine Benson au Royal Birmingham Conservatoire, où elle obtient en 2010 un Master en chant lyrique avec félicitations, ainsi que le Certificat Supérieur d’Art Dramatique de la Birmingham School of Acting. Elle fait ses débuts à Birmingham en créant le rôle principal de Mrs Jedermann dans Scoring a Century de David Blake et Keith Warner, mis en scène par Keith Warner, sous la baguette de Lionel Friend. Elle chante également le rôle-titre dans La Péri- chole d’Offenbach, Marcellina dans Les Noces de Figaro, ainsi que La Mère, La Tasse Chinoise et La Libellule dans L’Enfant et les sortilèges. On a aussi pu l’entendre dans Iliade l’amour de Betsy Jolas sous la direction de David Reiland (production CNSMDP-Philharmonie de Paris). Elle était dou- blure du rôle de Madame Giry dans Le Fantôme de l’Opéra avec Stage Entertainment à Paris (avant l’incendie du Théâtre Mogador). En août 2018 elle a créé le rôle de Pandora dans The Prometheus Revolution, le nouvel opéra de Keith Burstein, avec Fulham Opera pour le Grimeborn Festival (Londres). Elle chante le rôle d’Annina avec La Fabrique-Opéra Grenoble sous la direction de Patrick Souillot et dans une mise en scène de Jacques Attali en mars 2019. Elle collabore avec les compositeurs Edmund Hunt et Nickos Harizanos qui ont écrit pour sa voix, et dont elle a présenté les œuvres en France et à l’étranger (Angleterre, Grèce, Bulgarie). Lucie Louvrier est également comédienne, et co-anime avec le pianiste Gabriel Nuñez et le violoncelliste Paul Colomb des ateliers de contes musicaux improvisés pour les Concerts de Poche.

Sebastian Monti, ténor Le ténor franco-italien Sebastian Monti a interprété, entre autres, les rôles-titres d’Actéon (Charpentier) avec les Talens lyriques dirigé par Christophe Rous- set, Atys (Lully) au Megaron d’Athènes, Platée (Rameau) à l’Opéra de Massy, Orphée dans la version française origi- nale d’Orphée et Euridice (Gluck, 1774). Il a également été Orfeo (Le Carnaval de Venise, Campra), Nanki Poo (The Mika- do, Gilbert et Sullivan) sous la direction de David Stern, Apollon (Le Pouvoir de l’Amour, Pancrace Royer) sous celle de Patrick Bismuth, l’Évangéliste (Passion selon saint Jean, Bach) à la Philharmonie de Berlin sous la direction de Gerhard Oppelt, San Giovanni (La Passione di Gesù Cristo, Schuster) avec le Collegium 1704 dirigé par Va- clav Lucks, Mister Ford (Falstaff, Salieri) et Il Consiglero (San Giovanni Battista, Stradella) avec l’ensemble Diderot, Apollon et le Sommeil (Alcione, Marin Marais) sous la direction de Jordi Savall à l’Opéra-Comique, à l’Opéra Royal du Château de Versailles, au Théâtre de Caen, Pedrillo (L’Enlèvement au sérail, Mozart) sous la direction de Marcus Bosch au Festival d’opéra d’Heidenheim, Teobaldo (Giulietta e Romeo, Zingarelli) avec l’ensemble Armonia Atenea dirigé par George Petrou au Theater an der Wien, Frontino (Equivoco stravagante, Rossini) au Festival de Bad Wildbad, les solos de haute-contre des Te Deum de Blanchard et de Colin de Blamont à Versailles, de Bach à Montréal avec Stradivaria dirigé par Daniel Cuiller... Sebastian Monti se produit aussi en soliste dans le répertoire sacré, notamment dans des œuvres de Monteverdi, Bach, Zelenka, Schütz ou Charpentier. Il devrait prochainement enregistrer un CD consacré à un ténor de la Venise du milieu du XVIIIe siècle. Il endossera le rôle de Varo (Arminio, Haendel) avec Armonia Aetenea, le rôle-titre de Pygmalion (Rameau) à Osaka sous la direction de Ryo Terakado, ou encore le rôle du Marquis de Tarapote (La Périchole, Offenbach) sous la direction de Marc Min- kowski à l’Opéra Royal du château de Versailles et à l’Opéra de Bordeaux.

Alain Buet, basse Après des études au Conservartoire national de région de Caen et au Conservatoire natio- nal supérieur de musique de Paris, Alain Buet travaille avec le grand professeur américain R. Miller, qui va marquer durablement son enga- gement dans le monde de la musique. Il entame une carrière de soliste et de pédagogue, en- richie par des rencontres stimulantes avec des chefs comme Jean-Claude Malgoire, Leonardo Garcia Alarcón, Raphaël Pichon, Guy Van Waas, Emmanuel Krivine, Alexis Kossenko, Olivier Schneebeli, François-Xavier Roth, Hervé Ni- quet, Lionel Sow, William Christie, Christophe Rousset, et avec des instrumentistes tels Claire Désert, David Violi, Zhu Xiao Mei, Emmanuel Strosser ou Alexandre Tharaud. Son goût de la découverte le porte à chanter un vaste répertoire profane et religieux du XVIe au XXIe siècles. Il est régulièrement invité par de grands festivals internatio- naux. Il développe son expérience de la scène sous la direction de Jean-Claude Mal- goire : Agrippine (Haendel), Les Noces de Figaro, Bastien et Bastienne (Mozart) et Gianni Schicchi (Puccini). Il a aussi participé à plusieurs production des Arts Florissants : David et Jonathas (Charpentier) et en Eufemiano (l Sant’Alessio, Landi). Il a également été Arca- laüs (Amadis, Lully) sous la direction d’Olivier Schneebeli à Avignon et Massy, et Dori- mon (La Fausse Magie, Grétry) avec Jérôme Corréas à Metz, Reims et Rennes. En 2012, il a participé à la création de l’opéra Caravage de S. Giraud à Metz avec François-Xavier Roth. Il s’est produit dans Tancrède (Campra) en 2014 à Avignon et Versailles et en Golaud (Pelléas et Mélisande, Debussy) et en Wolfram (Tannhaüser, Wagner) à l’Atelier Lyrique de Tourcoing. Il reprend en 2018 le rôle de Golaud avec l’Atelier Lyrique de Tourcoing, puis au Théâtre des Champs-Élysées à Paris sous la direction de Benjamin Lévy. Il enseigne le chant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris depuis 2007.

Pierre Cussac, accordéon Après une formation au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et à l’Université Paris IV Sorbonne, Pierre Cussac développe un langage aux influences multiples – musiques classiques, traditionnelles, jazz – où l’improvisation tient une place essentielle. Compositeur et interprète d’un répertoire éclectique à l’accordéon et au bandonéon, il signe éga- lement de nombreux arrangements, de Ra- meau à Wagner, en passant par Gershwin, Mozart, Tchaïkovski ou Verdi. Lauréat de la Fondation CZIFFRA et primé au Concours général des lycées, il bénéficie du soutien du fond Mécénat Musical Société Générale. Soliste régulièrement invité par les orchestres (Suisse Romande, Philharmonique de Radio France, ONDIF, Philharmonique de Strasbourg), il se produit en récital et en concert sur les plus grandes scènes internationales : Tokyo Forum International (Japon), Victoria Hall de Genève (Suisse), Salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal (Canada), Opéra et Philharmonie de Paris, Opéra Comique, Salle Pleyel, Radio France, mais aussi en Norvège, Slovénie, Liban, Bulgarie, Italie, Taïwan… Chambriste recherché, il se produit aux côtés de la violoniste Fiona Monbet. Investi dans la création, il collabore régulièrement aux projets des ensembles Les Lunaisiens (Arnaud Marzorati) et La Symphonie de Poche, d’Artie’s ou de l’ONCEIM. Sa discographie comprend un album solo, Il mio soffio, consacré au répertoire d’opéra arrangé pour l’accordéon (Maguelone, 2018), La Valse de Ravel dans une version pour accordéon et ensemble (Pavane Records, 2017), ou encore des duos avec le baryton Jean-Marc Salzmann. Dernière parution en date : un enregistrement avec le quartet Contrebande (Fiona Monbet, Pierre Cussac, Damien Varaillon, Antoine Boyer), sorti chez le label américain Caroline Records (division Universal Music, 2018).

Johanne Ralambondrainy, piano Johanne Ralambondrainy débute sa formation musicale au conservatoire du Mans, puis obtient deux prix au CNSMD de Paris en accompagne- ment vocal et en musique de chambre. Elle est par ailleurs lauréate de la Fondation Royaumont. Invitée à se produire sur diverses scènes no- tamment dans le répertoire lyrique, elle est aussi la complice de création de spectacles avec le baryton Arnaud Marzorati, directeur artis- tique de l’ensemble Les Lunaisiens. Chambriste passionnée avec les chanteurs lyriques (Isabelle Druet, Marion Lebègue), elle l’est tout autant avec les instrumentistes (Ayako Tanaka, Sylvie Gazeau, François Sauzeau, Louise Desjardins, Fabrice Bihan, Alain Meunier, etc.). En 2011, elle enregistre avec Isabelle Druet un album de mélodies françaises, Jardin nocturne, produit chez le label Aparté et salué par la critique (4f de Télérama). Elle enseigne au Pôle Aliénor, pôle d’enseignement supérieur de la musique de Poitiers- Tours, ainsi qu’au conservatoire d’Argenteuil. Enfin, elle est directrice artistique et musicienne du projetInzel Opus, actuellement en résidence au Lolab à Nantes et soutenu par le Mécénat Musical Société Générale. http://inzelopus.wix.com/inzelopus Anne-Sophie Pernet, direction Anne-Sophie Pernet est originaire de Reims où elle développe très tôt son goût pour la musique : dès l’âge de six ans elle fait partie de la Maîtrise de la Cathédrale (direction Arsène Muzerelle), et suit parallèlement les cursus de formation musicale et de piano au conservatoire. Elle décide ensuite d’approfondir sa forma- tion vocale : elle participe à des stages de chant avec Monique Zanetti, Jill Feldman et Isabelle Desrochers ; en 2003, elle intègre le conservatoire de Levallois (classe de Lucia Nigohossian) puis celui d’Argenteuil (classe de Micaëla Etcheverry), et se perfectionne auprès de Nicole Fallien. Elle prend part à des week-ends de travail en chœur sous la baguette de Deborah Roberts ou Ton Koop- man. Elle est membre du chœur de Paris-Sorbonne (dir. Denis Rouger), de l’ensemble vocal Le Parnasse français (dir. Louis Castelain) puis du chœur de chambre OTrente (dir. Raphaël Pichon puis Marc Korovitch). De 2010 à 2012, elle se forme en direction de chœur à l’ARIAM Île-de-France avec Homero Ribeiro de Magalhaes, puis se perfectionne en master-classes auprès de chefs renommés tels que Nicole Corti, Pierre Cao, Eamonn Dougan, Joël Suhubiette ou plus récemment Marc Korovitch et Simon-Pierre Bestion. Directrice musicale de l’Ensemble vocal Largentière, qu’elle a fondé en 2011, elle est également chef assistante du Chœur Maurice Ravel de Levallois. Ensemble vocal Largentière Composé d’une vingtaine de chanteurs à la technique confirmée, l’Ensemble vocal Lar- gentière, dirigé par Anne-Sophie Pernet depuis sa création en 2011, aborde et propose un répertoire éclectique, allant de la Renaissance à l’époque contemporaine : musique sacrée ou profane ; programmes a cappella, avec piano, orgue ou ensemble instrumen- tal ; oratorios et opéras mis en scène… Dans la réalisation de ses différents projets, l’ensemble s’assure la collaboration de musiciens professionnels comme Pierre Méa et Denis Comtet pour l’orgue, Béné- dicte Pernet et Yvan Garcia pour la musique ancienne ou encore Marine Thoreau La Salle au piano. Pour ses productions scéniques, il confie la mise en scène d’Orphée et Eurydice de Gluck à Mariette Dhée puis celle de son programme « Histoires sacrées » (Jephté de Carissimi et Le Reniement de saint Pierre de Charpentier), à Claudia Mauro. L’ensemble se produit régulièrement dans des églises ou salles parisiennes : Notre- Dame-des-Blancs-Manteaux, Notre-Dame-du-Liban, Saint-Joseph-des-Nations, le Temple des Batignolles, ou encore la Cathédrale Américaine. Lauréat en juillet 2014 de la Scène Tremplin du Festival de Musique en Brocéliande, il y est programmé l’année suivante. Par la suite, il effectue de courtes tournées estivales : en 2016 dans les Deux- Sèvres, en 2017 dans le Vexin et en 2018 à Sceaux et Versailles. En janvier 2016, les concerts « Florilège baroque » autour de la cantate BWV4 de Bach donnent lieu à l’enregistrement d’un CD. En 2017-2018, l’ensemble met à l’hon- neur la chanson française d’hier et d’aujourd’hui avec le programme « Réveillez-vous cœurs endormis », puis traverse l’océan pour aborder la musique américaine sacrée et profane. Il part ensuite à la découverte des compositeurs nordiques, avec des noëls traditionnels ou contemporains, programme grâce auquel il débute un partenariat avec la faculté des Lettres de Sorbonne Université : il bénéficie ainsi d’un coaching linguis- tique dispensé par le professeur Karl Gadelii et se produit en concert à l’université, notamment dans le prestigieux amphithéâtre Richelieu. En 2019, l’ensemble confirme encore un peu plus sa place dans l’univers choral pari- sien : il est choisi comme « chœur-école » pour une masterclasse de direction de chœur animée par Christophe Grapperon, chef associé du chœur de chambre profes- sionnel accentus, autour d’un programme de pièces rares de la musique française du XIXe siècle. L’Ensemble vocal Largentière bénéficie d’une résidence chez les Sœurs Augustines, dans le 13e arrondissement de Paris. : Natalie Bourdeau, Claire Couzelin, Camille Diana, Chloé Dos Reis, Cécile Lelasseux-Bonaventure, Camille Plutarque, Jeanne-Emmanuelle Trédez Altos : Marie-Ange Bouet, Marie-Claire Chapet, Ema Demaine, Agathe Sanjuan, André Wolff Ténors : Vincent Châtelet, Ghislain Grosjean, Raphaël Reposo, François Rousseau, Martial Schaeffer Basses : Jean-Baptiste Blocquaux, Andrés Die Moran, Philippe Matthey, Jonathan Sebban

Junko Suzuki, pianiste répétitrice

Anne-Sophie Pernet, direction musicale

Pour être informés de nos activités ou soutenir notre association : [email protected] facebook.com/ensemblelargentiere youtube.com/ensemblelargentiere soundcloud.com/ensemble-largentiere twitter.com/EVLargentiere instagram.com/ensemblevocallargentiere ensemble-largentiere.fr Prochains concerts Retrouvez-nous dès dimanche prochain dans le cadre de la 7e édition du festival Palazzetto Bru Zane, en lever de rideau d’un concert du très renommé chœur de chambre professionnel accentus. Nous avons en effet eu la chance de participer tout au long de la saison à une masterclasse de direction placée sous l’égide de Christophe Grapperon, chef de chœur associé d’accentus. Nous vous proposerons une restitution de nos sessions de travail autour d’œuvres rares du répertoire français du XIXe siècle signées , Mel Bonis et Théodore Gouvy, sous la direction des étudiants chefs de chœur.

RESTITUTION MASTERCLASSE Dimanche 16 juin 2019 à 15h30 Entrée libre, sur réservation * Suivi du concert d’accentus Sacré et Profane Entrée payante * Théâtre des Bouffes du Nord 37 bis, boulevard de la chapelle – Paris 10e * Pour plus d’informations, consultez : http://www.bouffesdunord.com/fr/la-saison/sacre-et-profane

Saison 2019-2020 : Nous sommes très heureux de vous dévoiler dès à présent une partie de notre prochaine saison. Rendez-vous en janvier 2020 pour une série de concerts autour des Motets de Jean-Sébastien Bach.

Pour plus d’informations et le programme complet de la saison prochaine, vous pouvez consulter notre site internet et suivre notre actualité sur les réseaux sociaux ! www.ensemble-largentiere.fr

Remerciements

Nous tenons à remercier chaleureusement nos généreux mécènes – bienfai- teurs, grands donateurs et donateurs –, dont le précieux soutien contribue depuis trois saisons tant à la diversification de nos projets artistiques qu’à la progression vocale de l’Ensemble et à l’amélioration de sa visibilité dans l’uni- vers de la musique chorale.

Nous remercions tout particulièrement les propriétaires et l’équipe du Château de Carsix dans l’Eure, mécène principal de l’Ensemble, qui nous offrent depuis 2016 des conditions privilégiées pour des week-ends studieux et conviviaux.

www.chateaudecarsix.fr