Présentation De La Commune De Verrières-En-Forez
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Rhône-Alpes, Loire Verrières-en-Forez Présentation de la commune de Verrières-en-Forez Références du dossier Numéro de dossier : IA42001491 Date de l'enquête initiale : 2005 Date(s) de rédaction : 2010 Cadre de l'étude : inventaire topographique Désignation Aires d'études : Montbrison Milieu d'implantation : Historique Quelques vestiges archéologiques attestent de l´occupation ancienne de la commune de verrières. Des fragments de céramique, une statuette en bronze et des monnaies du Haut-Empire sont signalées au lieu-dit du Mas (CAG, p. 234) ; aux Everts (entre le bourg et Phialay) et sur le bord d´une ancienne voie au sud de Prassourroux, des tuiles à rebords (gallo- romaines ?) y ont été repérées (Forez Pittoresque, 1889). Au tournant des 12e et 13e siècles, la province de Forez est administrée par les comtes de Forez de la deuxième race, et Guy IV (1196 - 1241) entame la construction de la collégiale Notre-Dame de Montbrison et l´occupation progressive du territoire s´effectue. Dans son dictionnaire topographique du Forez, dans lequel l´ensemble des hameaux et maisons citées dans les différents textes anciens sont pointées, Dufour signale l´existence aux 13e et 14e siècles des hameaux de Soleillant, du Poizat, du Pin, de Péragut, de Conolet d´autres encore à la même période ou aux siècles suivants (cf annexe n°2). Mais seules quelques maisons, et de nombreux remplois, du 15e siècle et 16e siècles, (pour les plus anciennes) ont pu être étudiées. Le village de Verrières, d´après les mêmes sources, est cité dès 984 dans un cartulaire Lyonnais ; et on y apprend que l´église de Verrières, dédiée à la sainte Vierge, fait partie des possessions de l´église de Lyon. Cette église, entièrement reconstruite dans la première moitié du 16e siècle, a, au milieu du 17e siècle, le double vocable de Notre-Dame et saint Ennemond. Plus tard, dès les années 1830, plusieurs travaux affectent l´église, sans beaucoup de conséquence architecturale (Cf dossier Église paroissiale Saint-Ennemond, réf. IA42001492). Au 13e siècle, deux châteaux sont implantés aux abords du chef-lieu de commune ; le Soleillant et Beauvoir. Du premier, les renseignements sont peu abondants sur les premiers seigneurs du dit domaine. En 1250, Guillaume du Soleillant, prêtre et chapelain du comte de Forez Guy V, se trouve en Orient, puis un certain Johannes del Soloylland, en 1320 (AD Loire, B 1853, f°37), est cité par Dufour. Par la suite, d´autres personnages se retrouvent dans la mouvance des comtes de Forez, laissant à penser que le fief du Soleillant ait pu avoir une certaine importance. La maison du Soleillant fut généreuse envers le couvent de Saint-Thomas (commune de Saint-Thomas-la-Garde), car pas moins de cinq filles de cette famille y vécurent de la fin du XIVe siècle à la fin du XVe siècle. Au cours des siècles le domaine passe entre les mains d´autres familles, et plusieurs actes de ventes en donnent quelques éléments architecturaux. Il finira au début du 19e siècle entre les mains du curé Perrier de Verrières qui y fondera un séminaire de 1809 à 1919, dernière date à laquelle il est transféré au nord de l´église, où de nouveaux bâtiments, construits en partie avec les matériaux du château (dont la chapelle), attendent les étudiants. (cf dossier du Château du Soleillant, réf. IA42002510). Du second château, il reste peu d´éléments architecturaux notoires, tout au plus les ruines d´une tour défensive, et quelques ouvertures du 15e siècle (cf dossier Maison forte dite Château de Beauvoir, réf. IA42002552). Chatard d´Ecotay, seigneur de Beauvoir, obtint en 1330, du comte de Forez, que les habitants des villages voisins d´Arpheuil, Cordalieu, Durbise, soient tenus de moudre leur grain au moulin dudit seigneur, à Beauvoir. Vers 1450 Beauvoir appartenait à Antoine de Rochefort-Beauvoir. En 1647, Beauvoir n´appartient plus à la famille qui l´avait fait reconstruire deux siècles auparavant, car à cette date, Jean de la Roue, d´une vieille famille d´Auvergne qui portait fascé d´or et d´azur de six pièces, le vend à Christophe Talaru, baron d ´Ecotay. Dès lors l´histoire de Beauvoir se confond un temps avec celle de la baronnie ; la vieille demeure passera, comme elle, aux Hérail de la Roue, aux Saint-Martin d´Aglié de Rivarol, et enfin aux de Meaux qui la possèdent encore au milieu du 20e siècle. A la fin de l´Ancien régime, Verrières était : village et grande paroisse en Forez, archiprêtré, élection et du 10 octobre 2021 Page 1 Rhône-Alpes, Loire, Verrières-en-Forez Présentation de la commune de Verrières-en-Forez IA42001491 ressort du baillages de Montbrison, justice d´Ecotay et de Beauvoir. Le chapitre de Montbrison était décimateur pour une partie et le curé de Verrières pour l´autre. MM. Les Chanoines-Comtes de Lyon nommaient à la cure, mais, en 1775, M. le prieur de Saint-Romain-le-Puy est désigné comme ayant ce droit (?) et 600 communiants sont dénombrés (Vachet, 1899). L´étude du cadastre dit napoléonien de 1809 et de ses matrices, apporte beaucoup de renseignements sur l´implantation de l´habitat, la gestion agricole du territoire, la présence de moulins, de fermes d´estive, mais également sur la nature des propriétaires terriens et l´identification des grands domaines (Soleillant) et grands propriétaires (Cf annexe n°1 Matrices cadastrales). Ainsi si de nombreux hameaux sont dénombrés (25), beaucoup d´entre eux ne sont constitués que de deux ou trois fermes compactes ; les autres, plus importants ont une disposition assez variée : étirée pour les hameaux de Plenet, Condamine, Péragut ; dispersée pour Conol et Arpheuil ; compacte pour les Poizats, et regroupée autour d´un espace central pour Chazelettes. Le village de Verrières ne possède que 28 parcelles construites, sans compter l´église. Peu de constructions isolées sont à signaler, hormis quelques granges, plusieurs moulins (au nombre de 18, cf Dossier thématique Moulins, réf. IA42001301), et 10 ou 13 jasseries (cf dossier thématique Fermes, réf. IA42001297), certains bâtiments ont l´appellation jasserie ou grange dans les matrices cadastrales, et la plupart sont signalées comme étant des jasseries sur le plan cadastral. On peut également pointer la présence, dans ces territoires des Hautes Chaumes, d´un certain nombre de communaux (Communaux de Robert, Conol, Bruyères). Enfin si la superficie du territoire est en 1809 de 2087ha. 68ca. 74a, la proportion des terres est de 36%, des bois de 21%, des prés de 17%, des pâtures de 9%, des bruyères de 6%, tandis que la vigne, avec ses 20 parcelles n´occupe qu´1ha. 87ca. 94a. L´altitude élevé du territoire explique la faible présence de vigne et, au contraire, l´importance du nombre d´habitants de la commune qui sont propriétaires de vignobles sur les coteaux du Forez (cf dossier Cabanes de vigneron, dites loges de vigne, et édifices agricoles, dits cuvages, réf. IA42001299). Au 19e siècle la démographie croît assez considérablement dans le Forez (Epinat, J., 1929) mais reste modeste sur la commune, assez peu enclin à bénéficier des avancées techniques dans l´agriculture et l´industrie, de part son isolement des rapides voies de communication et de la géographie de son territoire (1806 : 928 habitants, 1820 : 1006 hts, 1876 : 1332 hts, 1881 : 1365 hts, 1901 : 1255 hts, 1921 : 988 hts, 1954 : 710 hts, 1999 : 540 hts, 2010 : 626 hts). C´est pourtant à cette période que la majorité des fermes va se construire, ou que les anciennes vont se transformer. Il en sera ainsi du village de Verrières qui bénéficiera de la création, dès le début du 19e siècle, du petit séminaire et qui se transformera sensiblement autour de cette institution, jusqu´à ces années, avec l´implantation du lycée technique du Haut-Forez (cf dossier Village de Verrières-en-Forez, réf. IA42002628). En 1985 la majorité des verriériens vit de l´agriculture : une cinquantaine d´exploitations pratiquent une polyculture axée plus particulièrement sur les céréales destinées à l´élevage (bovins : 730 têtes, ovins : plus de 430 ; caprins : environ une centaine). A cette période il existe également deux importantes porcheries. Cependant, si agriculteurs et artisans constituent le gros d´une population qui a gardé quelques traditions : il existe encore dans le village un maréchal-ferrant, et la dernière paire de boeufs a disparu en 1980. L´activité artisanale s´est toujours plus ou moins bien maintenue : 3 maçons, un plâtrier-peintre, 2 plombiers, le maréchal-ferrant, un serrurier, un artisan mécanicien, un charpentier-menuisier. Les commerçants : une épicerie, une boulangerie et 3 cafés dans le bourg et 2 à la Feuillat. (Grande encyclopédie du Forez, pp. 167 à 171 (1985)). Aujourd ´hui, il ne reste au bourg qu´une boulangerie, un garage et un café ; la colonie de vacances est encore fonctionnelle et le lycée est toujours aussi prégnant. Plusieurs gîtes proposent un hébergement touristique dont l´auberge rurale du hameau de Conol, la première qui se soit implantée sur la commune dès les années 1960. Description La commune, et ses 2117 hectares, s´élèvent en pente relativement douce d´est en ouest sur une distance de 6,5 km en démarrant à une altitude de 605 m. en limite de la commune d´Ecotay-l´Olme et culminant à une altitude haute de 1264 m. au lieu-dit la Charrière à l´ouest de la commune. A cette altitude, le massif granitique, érodé par les glaciers et surélevé au tertiaire, appartient aux sommets arrondis des monts du Forez. Cette zone correspond aux hautes chaumes, paysage ouvert, formé de landes, de prairies et de tourbières, d´un grand intérêt floristique et faunistique, façonné par l´activité pastorale. La montagne est d´abord pâturée collectivement, avec la présence de communaux, puis les propriétaires des troupeaux s ´en approprient les parcelles où ils implantent une jasserie, étable et fromagerie d´estive (cf dossier thématique Fermes, réf.