UNIVERSITE D’ DOMAINE ARTS, LANGUES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS 2 : SOCIETE ET AMENAGEMENT

EVOLUTION DE L’OCCUPATION DE L’ESPACE DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY (district d’Antananarivo Avaradrano)

FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II

Présenté par : RAKOTOARIMANANA Harilalaina Philbert Directeur de recherche : RAKOTOARISOA Jacqueline, Maitre de conférences

24 Févrieri 2017

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LANGUES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS 2 : SOCIETE ET AMENAGEMENT

EVOLUTION DE L’OCCUPATION DE L’ESPACE DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY

(DISTRICT D’ANTANANARIVO AVARADRANO)

Présenté par : RAKOTOARIMANANA Harilalaina Philbert Membre du jury : -Président : Madame RANAIVOSON Joséphine, Professeur -Rapporteur : Madame RAKOTOARISOA Jacqueline, Maitre de conférences -Juge : Monsieur ANDRIANARIVO Avisoatolona, Docteur en Géographie

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REMERCIEMENTS

Je saisis l’occasion pour adresser mes grands remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette présente mémoire :

-au président du jury, Madame RANAIVOSON Joséphine, Professeur, qui malgré ses lourdes et multiples tâches, a bien voulu accepter la présidence de ce mémoire, qu’elle trouve ici l’expression de ma reconnaissance.

-au rapporteur, Madame RAKOTOARISOA Jacqueline, Maître de conférences dans la mention Géographie, qui n’a ménagé son temps et ses conseils, tout au long de ce travail de recherche, qu’elle soit assurée de ma profonde gratitude

-au juge, Monsieur ANDRIANARIVO Avisoatolona, Docteur en géographique dans la mention Géographie, qui m’a fait le grand honneur de bien vouloir juger ce mémoire, qu’il me soit permis de lui exprimer mes sincères remerciements

-aux responsables de la commune et des Fokontany qui m’ont procuré des documents très utiles à la conception de ce mémoire.

-ainsi qu’à toutes les personnes qui, de près ou de loin, d’une manière ou d’autre, ont contribué à l’élaboration de cet ouvrage.

La réalisation de ce présent dossier de recherche a été rendue possible grâce à l’assistance financière et morale de ma famille à qui j’adresse aussi mes plus sincères remerciements.

Merci !

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTES DES ILLUSTRATIONS ...... iv

INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE I : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE ...... 6 Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL ...... 7 Chapitre II : LES DIFFERENTES ETAPES DE LA RECHERCHE ...... 19

PARTIE II : AMBOHIMANGAKELY : UNE COMMUNE RURALE TYPIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES DE L’IMERINA ...... 26 Chapitre III : LE DYNAMISME SPATIAL DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 27 Chapitre IV–DANYMIQUE DE L’EVOLUTION DE L’OCCUPATION DE L’ESPACE ...... 55

PARTIE III : LES CONTRAINTES ET LES PERSPECTIVES DE LA COMMUNE ..... 66 Chapitre V-LES CONTRAINTES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 67 Chapitre VI- LES PERPECTIVES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 73

CONCLUSION GENERALE ...... 81 BIBLIOGRAPHIE ...... 84 ANNEXE ...... 86 TABLE DE MATIERE ...... 96

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RESUME

Ce présent mémoire constitue un fruit de notre recherche sur l’évolution de l’occupation de l’espace dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. Parce qu’il s’agit d’une étude d’une évolution des faits, on est alors chargé d’appliquer comme méthodologie une étude comparative temporelle. On a en effet choisi la CR d’Ambohimangakely comme zone d’intervention pour notre recherche. Cette commune qui appartient administrativement à la région nous montre tant de faits géographiques méritant d’être analysés afin d’apporter des résultats disponibles aux lecteurs. Comme les autres communes périphériques d’Antananarivo, elle a été également subie aussi par toutes contraintes et mutations qu’affecte le Grand Antananarivo. Pour ce fait, elle est une zone périurbaine connaissant une extension galopante par le processus d’urbanisation très rapide. Jusqu’en 2016, la Commune Rurale d’Ambohimangakely enregistre un taux d’urbanisation à l’ordre de 52,8 % de sa surface totale. Cette extension est souvent animée par la croissance démographique très élevée à cause de la présence des nouveaux venus ainsi que l’accroissement naturel de la population autochtone ou native. Par sa proximité de la commune par rapport au site interne, elle constitue parmi les premières couronnes de périurbanisation. La consommation des espaces par l’urbanisation s’est faite toujours au détriment des zones agricoles et zones naturelles. De ce fait, une grande concurrence entre les terres à bâtir et les terres à cultiver a vu le jour dans le territoire. Ces communes périphériques ont aussi un dénominateur commun sur le non-contrôle de la mise en application du plan d’utilisation du sol par les agents économiques. De ce fait, elles connaissent des constructions illicites qui engendrent toujours des problèmes répétés chaque année.

Mots clés : Espace, paysage, périurbanisation, Ambohimangakely

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Tableau n°01 : Répartition de la population du Grand Antananarivo ………..……………..…32 Tableau n°02 : Répartition de la population par Fokontany……………………………………34 Tableau n°03 : Répartition de la population par âge et sexe pour chaque Fokontany…...….….36 Tableau n°04 : Répartition de la pluie dans une année……………………..…………….…….41 Tableau n°05 : Le nombre de bâtiments créés de 2009 et 2016………………………..……….61

LISTE DES PHOTOS Photo n°01 : Un paysage urbain ……………..……………………………….…………….……9 Photo n°02 : Un paysage rural…………………………………………………..….…….……..10 Photo n°03 : Des terres mises en valeur………………………………………...….…….……..14 Photo n°04 : Cité de Mahatsara dans le Fkt de Betsizaraina…………………………….….…..39 Photo n°05 : Villas dans le Fokontany périphérique ……………..……………………..….…..47 Photo n°06 : Des nouvelles constructions dans les zones de culture sèche………………....…..49 Photo n°07 : Colonisation des constructions sur les champs de culture……………….....……..63 Photo n°08 : Concurrence entre les terres à bâtir et les terrains à cultiver……………….……..68 Photo n°09 : Des constructions illicites dans les versants très abruptes…………………….…..68 Photo n°10 : les versants et les pentes commencent à aménager …………… ………………...76

LISTE DES CROQUIS Croquis n°01 : Localisation de la zone d’étude………..……………………………..…………05 Croquis n°02 : Le Grand Antananarivo………………...……………………………..………...27 Croquis n°03 : Délimitation de la CR d’Ambohimangakely ……………..…………..………...29 Croquis n°04 : La population de la CR d’Ambohimangakely ………………………..………...33 Croquis n°05 : Topographie de la CR d’Ambohimangakely...………………………..………...43 Croquis n°06 : Pente montrant la CR d’Ambohimangakely………………………….………...44 Croquis n°07 : Utilisation du sol Ambohimangakely en 2007……...………………….… …...51 Croquis n°08 : Occupation du sol de la CR d’Ambohimangakely en 2016……...…….… …...52 Croquis n°09 : Agglomération des zones d’habitation à la proximité de la RN2 …….…….…..70 Croquis n°010 : Dispersion des zones d’habitation dans les zones périphériques ………....…...71

LISTE DES FIGURES Figure n°01 : Croissance démographique de la commune…………………………………...…35 Figure n°02 : Comparaison démographique selon leur âge et sexe………...……………………37 Figure n°03 : Courbe ombro-thermique d’Antananarivo (2015)……………...…………………40 Figure n°04 : Courbe d’évolution thermique Antananarivo (2015) ……………..……...………41 Figure n°05 : Comparaison d’évolution de l’occupation du sol entre 2007 et 2016)….…..….…48 Figure n°06 : Evolution de l’occupation de l’espace dans la CR d’Ambohimangakely de 2007, 2011 et 2016…………………………………………………………………………………...…54 Figure n°07 : Croissance de taux des zones d’habitation et régression de zones agricoles …..…75

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ACRONYME

FKT : Fokontany CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo CR : Commune Rurale SAC : Schéma d’Aménagement Communal POS : Plan d’Occupation du Sol PLU : plan local d’urbanisme PDC : Plan de Développement Communal SRAT : Schéma Régional de l’Aménagement du Territoire SNAT : Schéma National de l’Aménagement du Territoire PUDi : Plan d’Urbanisme Directeur SDU : Schéma Directeur d’Urbanisme ZPA : Zones Prioritaires à Aménager ZPR : Zones Prioritaires à Réaménager ASS : Afrique Sub-Saharien FIFTAMA : Farimbona Iombonan’ny Firaisan’ireo Tanana Manodidina an’Antananarivo OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunale BG : Bibliothèque de Géographie BH : Bibliothèque d’Histoire BN : Bibliothèque Nationale CIDTS : Centre d’Information et de Documentation Technique et Scientifique SRU : Solidarité Renouvellement Urbain UNESCO : United Nation for Education and Scolarisation SUB : Service Urbain de Base RN : Route Nationale CIRAGRI : Circonscription Agricole AIRMAD : Air JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy PNATH : Plan National d’Aménagement de Territoire et de l’Habitat

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GLOSSAIRE

Zone d’habitation : occupation dominée par l’habitation ou zone résidentielle

Zone commerciale : espaces aménagés ou lotis pour recevoir majoritairement des activités commerciales

Zone industrielle : espace aménagés recevant des activités industrielles

Zone d’exploitation de carrière : site de granite exploité de façon légale ou illégale et artisanale ou industrielle

Site de décharge : zone réserve à l’évacuation des déchets

Rizières : espaces destinés à la riziculture

Zone de culture sèche : espaces destinés par la culture sèche

Zone de culture maraichère : espaces occupés par la culture maraichère

Zone boisée : soit des résidus de foret naturelle, soit des reboisements

Savane ; formation herbeuse résultant de la dégradation du foret ou de la savane arbustive

Terrains nu /vacant : terrain non occupé, du sol est dénudé soit par la dégradation de la formation végétale soit par les actions anthropiques.

Plan d’eaux : formé principalement par les rivières et ses embranchements.

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INTRODUCTION GENERALE

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INTRODUCTION GENERALE

La « Géographie » est une discipline scientifique qui consiste à organiser l’espace par la société humaine. Elle est autrefois une discipline de réflexion mais avec le temps elle est devenue une matière avec laquelle les géographes utilisent pour agir dans l’espace. A ce stade, elle est appelée une géographie active. C’est à partir des années 1930 qu’elle est entrée et devenue une discipline à enseigner à l’université. Et elle comporte deux branches, ce sont la géographie physique et humaine. La géographie physique consiste à étudier les faits naturels tandis que les phénomènes humains constituent les objets pour la géographie humaine. Elle offre autant de parcours selon les disponibilités et les objectifs des apprenants à la fin de leur étude universitaire. Pour mieux maîtriser alors le processus de l’organisation de l’espace, on a convaincu de choisir le parcours « Société et Aménagement » pour atteindre l’objectif de souhaiter d’exercer une étude sur la société humaine et son aménagement. Cette recherche est axée sur une étude régionale d’une commune rurale des Hautes Terres Centrales de l’Imerina. De ce fait, on a essayé de dépenser notre temps pour évacuer les faits géographiques avec lesquels les populations tananariviennes vivent à l’heure actuelle et ils pourraient vivre ainsi pour les années prochaines.

Le Grand Antananarivo est une zone en altitude ayant des caractéristiques identiques aux pays qui se situent éventuellement au Sud du Sahara. Ils connaissent les mêmes aspects en matière de processus d’urbanisation ainsi que l’utilisation illicite du sol. Elles constituent alors des phénomènes intéressant surtout pour les géographes qui mettent de réflexion sur les faits géographiques. De plus, dans notre monde actuel, l’extension urbaine auquelle la périurbanisation cherche son origine est un sujet qui appelle une approche particulière pour que les acteurs prennent déjà une grande initiative face à cette réalité. D’ailleurs, notre travail de recherche consiste à analyser les différents faits spatiaux caractérisant la Commune Rurale d’Ambohimangakely. Elle fait partie de l’agglomération d’Antananarivo sur le plan administratif et institutionnel avec les 31 communes rurales périphériques dans l’OPCI ou Organisme Public de Coopération Intercommunale qu’on peut traduire en malgache Farimbona Iombonan’ny Firaisan’ireo Tanana Manodidina An ’Antananarivo ou FIFTAMA. La Commune Rurale d’Ambohimangakely est incluse dans la Région d’Analamanga, plus précisément dans le Grand Tana et parmi les communes que forme le district d’Avaradrano. Elle est située entre les coordonnées géographiques suivantes : latitude 18°52’48’’ et

2 18°55’12’’ Sud et longitude 47°33’36’’ et 47°36’00’’ Est et se situe sur une altitude qui varie entre 1200 et 1500 m. Elle est limitée par les communes suivantes : à l’Est par la commune rurale d’Ambohimalaza, plus au Sud par les communes rurales d’ et Alasora, au Nord par la commune rurale d’ et à l’Ouest par la commune urbaine d’Antananarivo. Quant à la Commune Rurale Ambohimangakely, elle a connu également l’extension de la ville d’Antananarivo en tant qu’espace périphérique ainsi qu’elle fait partie de la première couronne de périurbanisation. Vu toutes ces réalités avec lesquelles la commune se ballote et que l’on a convaincu de choisir ce thème : « Evolution de l’occupation de l’espace dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely ». L’extension de la Commune Rurale d’Ambohimangakely ne suit pas également les textes préconçus qui dictent la mise en utilisation du sol. De ce fait, les paysages actuels qui sont configurés dans l’espace de cette commune semblent des résultats de la progression spatiale qui sont fonction de l’intervention menée par la société humaine. En effet, la problématique de notre étude est la suivante : Quelles sont les causes du dynamisme spatial de la CR d’Ambohimangakely ?

Il est aussi temps de dire que cette étude est un résultat d’analyse à partir de la démarche déductive. Elle consiste à vérifier en pratique toutes les informations théoriques que l’on a vues dans divers ouvrages qui parlent directement ou indirectement de la zone d’intervention. De ce fait, par la vérification, on peut prendre une position par rapport aux hypothèses posées. Ces dernières pourraient être confirmées ou infirmées ou d’autres hypothèses pourraient apparaitre.

Deux hypothèses ont été avancées pour cette analyse :

- L’extension de la ville d’Antananarivo vers les communes périphériques à l’exemple de la Commune Rurale d’Ambohimangakely est généralement fonction de la surcharge démographique. Elle est expliquée souvent par l’accroissement naturel très élevé de la population ainsi que le dynamisme de la migration avec laquelle certaines zones recueillent plus d’homme par rapport à d’autres selon leurs potentialités.

- L’extension de la ville vers la commune se fait à partir des zones agricoles, boisées et naturelles qui est généralement d’une manière sauvage. Elles font partie des étendues où la morphologie du terrain semble facile à mettre en valeur.

Notre objectif général de cette analyse est de faire connaitre si l’occupation de l’espace dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely suit bien les prédéfinis sur le code de l’environnement et de l’aménagement. Ce fait nous a permis de faire alors un appel aux autorités compétentes de prendre une initiative vis-à-vis de cette progression spatiale banale qui

3 ne respecte plus les textes préconçus sur la politique de l’urbanisation territoriale. Et en plus, aux habitants de la commune de conscientiser à l’utilisation du sol afin d’éviter tous les risques qu’ils pourraient être apparus.

En fait, ce présent mémoire comprend trois parties :

- Dans la première partie, on va se concentrer sur le cadrage général de l’étude en pointant les doigts sur le cadre conceptuel ainsi que la démarche de ce travail.

- Ensuite, la deuxième partie de notre analyse se consacrera sur les fruits de la recherche effectuée soit sur le côté documentation soit sur le plan investigation du terrain.

- Et pour la terminaison, notre troisième partie de cette étude va dégager essentiellement tous ceux qui sont contraintes ainsi que les perspectives de la commune.

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Croquis n°01 : Localisation de la zone d’étude

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PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE

6 PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE

Dans cette première partie, on va vous présenter quelques concepts de base sur notre thème ainsi que les différentes étapes de la recherche.

Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL I-1-Concepts de base

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est indispensable de vous faire connaitre quelques concepts de base et secondaires. Ils nous amènent à bien situer dans le thème de ce mémoire et connaitre en grosso modo les éléments constitutifs de notre étude.

I-1-1- Définition de l’espace Il ne désigne pas un plan uni mais c’est un morceau de terre qui possède ses propres données liées au relief, au climat, à la démographie, à la végétation et à l’hydrographie. A travers une observation, cet espace montre deux facettes bien séparées d’une zone prédéfinie à savoir l’espace écologique et l’espace géographique.

En effet, l’espace est un milieu naturel où des conditions naturelles sont entrées en scène pour son harmonisation. Un milieu déterminé par une échelle et qui offre un avantage ou inconvénient à la société humaine.

I-1-1-1- Espace écologique

Par définition, il s’agit d’une étendue naturelle où les traces humaines sont absentes. Si l’on va plus loin, c’est dans cet espace écologique que l’action anthropique du passé ou du temps présent est catégoriquement néant. A ce propos, ce sont les biotopes et les biocénoses privées d’homme et les résultats de ses actions qui forment ce type d’espace.

Dans ce type, il y a l’espace forestier, l’espace de montagne, l’étang et les marais. Dans cet espace que des diverses espèces animales et végétales s’abritent et se puisent des éléments nécessaires à leurs croissances.

I-1-1-2- Espace géographique

Et en ce qui concerne l’espace géographique, il s’agit d’une étendue ou portion dans laquelle des traces humaines sont bien ancrées et se caractérisent dans ce milieu. Il marque alors toutes zones où l’on trouve des traces humaines qui matérialisent la zone dite espace géographique. Ce type d’espace héberge toutes étendues où la société humaine a façonné pour

7 répondre à leur besoin. De ce fait, les champs de cultures, les voies de communications terrestres, les villes, les villages et les autres infrastructures avec les ressources naturelles travaillées par l’homme font partie des éléments qui forment l’espace géographique. Cet espace est alors l’ensemble du milieu naturel et la société qui y vit pour la pratique de ses activités.

I-1-1-3- Conditions naturelles

Ce sont l’ensemble des éléments dans un milieu naturel déterminé à savoir le climat, la végétation, le sol, les cours d’eau et le relief. Ces conditions naturelles sont interdépendantes les unes aux autres. On a quelques conditions naturelles qui sont favorables ou non à l’installation humaine et à la pratique de ses activités économiques. Elles influencent beaucoup sur la présence de l’homme dans l’espace. Ces conditions offrent soit une contrainte soit une opportunité à la société humaine qui s’installe dans un espace.

I-1-2- Définitions du paysage Cet espace que l’on vient de parler toute à l’heure offre des images particulières selon un endroit donné. Ce sont des paysages.

Le paysage se présente sous multiple sens et qui se change d’un contexte à un autre. Mais selon la convention européenne du paysage, Florence, 2000 : « Le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’acte de facteurs naturels et ou humains et de leurs interrelations ». Cette définition nous renseigne que le paysage constitue le fruit des actions menées par la société humaine ou dues d’une manière naturelle. Ce paysage peut être aussi un produit dû de l’interrelation entre les facteurs humains et naturels. Pour le paysage animé par l’action anthropique on peut prendre l’exemple des terrains de culture, les villes ou les villages et les infrastructures diverses. Les « lavakas » qui sont les paysages très visibles dans les terrains des hautes terres centrales malagasy. Ils sont dus par les mécanismes naturels mais ce sont les actions humaines qui précèdent la formation de ce paysage.

D’ailleurs, dans le dictionnaire Petit Robert, il soutient qu’un paysage est « une partie d’un pays que la nature présente à un observateur ».

Et Petit Larousse avance qu’un paysage : « une étendue de pays qui s’offre à la vue ». Il s’agit d’une vue d’ensemble d’une région. Il se diffère d’une région à une autre. Pour simplifier, le paysage est une image que l’on lit dans un milieu déterminé.

Dans le cadre d’observation, le produit obtenu se présente en deux formes : le paysage naturel et le paysage façonné.

8 I-1-2-1- Paysage naturel

Ce paysage s’agglomère tous les endroits où les éléments naturels ou physiques se mêlent sans aucune intervention de l’être humain. Les forêts vierges ou primaires sont un des exemples de pays qui correspond au paysage naturel. Et dans ce type de paysage, les hautes terres centrales malagasy montrent un paysage collinaire. Dans ce sens, la morphologie de relief présente en effet des paysages particuliers dans une zone concernée.

I-1-2-2- Paysage anthropique

Il se diffère du paysage naturel. Comme son appellation, ce paysage anthropique se présente toujours par des traits particuliers que l’on trouve dans un espace géographique prédéfini. Dans ce paysage, on apprécie essentiellement les formes travaillées par l’action humaine. Dans ce type de paysage, les villes, les villages, les bourgades et les divers champs de culture sont classés dans ce que l’on appelle un paysage anthropique.

I-1-2-2-1- Paysage urbain

S’il s’agit d’une ville, on apprécie un paysage urbain. A grande échelle, on peut apprécier de plus près ces paysages dans une ville donnée. Les maisons sont serrées les unes contre les autres. Ces constructions sont finies par des matériaux très sophistiqués. La modernité de ces constructions constitue un élément de distinction de ce monde urbain avec celui du rural. A ce stade, les différents types des quartiers urbains se sont apparus dans l’espace. Ces quartiers se diffèrent les uns aux autres par les modes de construction, les formes des infrastructures ainsi que l’endroit de leurs implantations. A travers ces critères que l’on vient de citer ci-dessus, les quartiers riches et les quartiers pauvres se sont bien séparés sous l’œil nu.

Photo n°01 : Un paysage urbain

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2016

9 I-1-2-2-2- Paysage rural

Dans le monde rural, c’est le paysage rural que l’on apprécie dans cet espace. Voit-on dans un terrain, les différents types de cultures montrent des divers paysages culturaux. Ce paysage cultural constitue un élément majeur avec lequel le monde rural se différencie avec l’autre monde. On y constate beaucoup d’espace vert qui est occupé par des diverses cultures suivant la saison où on est. Dans l’espace, c’est la prédominance des champs de culture que caractérise le monde rural. A part ce paysage cultural, les zones d’habitations sont aussi très particulières. Les maisons se regroupent en petit nombre pour une raison de sécurité et se dispersent dans l’espace. Elles ont en générale des formes très simples, des toits en chaume pour la plupart, et ont seulement un étage. Ces paysages constituent les résultats de longue mise en valeur de l’espace par les sociétés humaines.

Photo n°02 : un paysage rural

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2016

I-2- Concepts secondaires

I-2-1- Société humaine

C’est l’individu qui forme un groupe et se dresse ensemble une structure sociale commune afin de se cohabiter. Cette société humaine constitue le moteur et l’acteur de la mise en valeur d’un espace. Cette mise en valeur est due à la recherche des besoins de la population. Par ces activités, la mise en valeur des terres constitue la première cause de la dégradation de l’environnement ainsi que le facteur déterminant de l’accélération de l’urbanisation.

10 I-2-1-1- Entités spatiales

Ce sont des communautés implantées dans un espace bien déterminé avec lequel des ressources communes pourraient être regorgées par chaque entité spatiale. Elles ont plutôt de découpage administratif essentiellement matérialisé dans l’espace. Le Fokontany est à la base de cette entité et est délimité par des éléments géographiques à savoir des ruelles, des cours d’eau, des types d’habitation, de taille de la population ou des champs de culture. Il est une subdivision administrative de base au niveau de la commune qui comprend des villages, des hameaux, des secteurs ou quartiers. Il est dirigé essentiellement par le personnel du Fokontany avec son président au sommet et son vice-président qui assume et aide le président en cas de son absence. Les secrétaires assurent ainsi tous travaux de secrétariat.

Quelques Fokontany rassemblés forment une commune. Cette dernière est une entité spatiale où un ou une maire est élu(e) pour la diriger. Pour l’exercice de ses missions et la prise de décision, il ou elle est sensé(e) de travailler avec ses conseils municipaux. A part le Fkt et la commune, un espace offre ce que l’on appelle la « région ». Elle est une zone sous le contrôle du Chef de la région qui doit être une personne désignée. Et pour le stade suprême, c’est le pays entier qui est organisé pour suivre le texte inscrit dans l’application de la politique d’occupation du sol.

Une question pourrait être posée pourquoi les entités spatiales sont-elles limitées essentiellement par ces quatre classes ? La politique d’occupation du sol à Madagascar est basée très scrupuleusement par des textes selon les niveaux hiérarchiques. Il y a souvent des lois qui interdisent une telle exploitation et occupation pour assurer de la protection de l’environnement et pour bien gérer les ressources naturelles afin d’offrir un avenir meilleur pour la zone concernée. Dans ce sens, quand il s’agit d’une affaire nationale ce sont les pouvoirs centraux qui vont assurer l’application des textes régissant l’occupation du sol par le SNAT ou Schéma National d’Aménagement du Territoire. Ils dictent la mise en œuvre d’aménagement de toutes sortes qui sont jugées être à la hauteur d’une affaire nationale à savoir la mise en place ou l’extension d’une route nationale, la conception d’une gare routière, l’extension d’un port ou aéroport. Au niveau de la région, on suit textuellement le SRAT un texte présentant la politique d’utilisation du sol au niveau régional. Ces textes sont là pour baliser toutes sortes d’exploitation abusive et illicite de l’espace. L’exécution des missions qui sont travaillées par les autorités compétentes devra être appliquée par le responsable de la commune. L’occupation du sol au niveau communal est dictée par le SAC. Et à la base, ce sont

11 les chefs du Fokontany qui constituent les premiers exécutants pour la mise en valeur d’un espace dans une zone prédéfinie.

D’une manière générale, c’est à partir de ces entités spatiales qu’on peut voir le sens de la décentralisation. Pour l’exécution d’une action souhaitée, les pouvoirs centraux devront être décentralisés jusqu’à la base pour que le développement soit bien visible surtout dans les marmites de chaque population. Cette décentralisation facilite voire anéantis la lourdeur de l’administration sur le plan d’exécution d’une œuvre souhaitée à accomplir pour l’intérêt commun de la population.

I-2-1-2- Agents économiques

Un agent économique est une personne physique ou morale ou catégories de personnes dotées de l’autonomie de décision, qui réalise des opérations économiques. En effet ce sont tous les agents qui se participent à la mise en marche de l’économie d’un pays ou d’une région. Ces acteurs réalisent des opérations très variées. Par le biais de leurs activités exercées, un pays peut bénéficier des capitaux à travers les impôts versés en fonction de revenu obtenu. Les principaux agents économiques peuvent être un individu, des ménages, des entreprises, l’Etat et collectivités, et les institutions financières. Les agents économiques sont alors tous les acteurs économiques interviennent à la vie économique d’un pays.

I-2-1-2-1- Les ménages

Ce sont des personnes qui vivent sous le même toit et ayant un revenu pour consommer. Un ménage pourrait être composé par une seule personne ou par une famille toute entière. Les ressources des ménages leur viennent essentiellement de leur travail qui leur procure un salaire. Ce revenu est le plus souvent obtenu par jour. Mais à part les activités qui fournissent de revenu, ces ménages gagnent aussi de l’argent par la possession d’un logement. Pourtant, ils sont aussi des unités de consommation.

I-2-1-2-2- Les entreprises

Ce sont des unités de production qui peuvent être privées (Colas, Star, etc…) ou publiques appartenant à l’Etat comme la Poste, l’AIRMAD, la JIRAMA, etc…). Dans cette catégorie, on peut comptabiliser toutes les sociétés financières entre autres les banques, les assurances et les micro finances. Leurs ressources viennent essentiellement de la vente de leur production. De ce fait, elles produisent des biens et services pour satisfaire les besoins du marché. Et elles se classifient souvent suivant leur taille, le secteur économique et le statut

12 juridique. Ces entreprises ont des caractères communs si l’on en parle qu’elles sont un lieu de production, un facteur de travail et de capital.

I-2-1-2-3- L’Etat et les collectivités

 L’Etat est une entité politique constituée d’un territoire délimité par des frontières, d’une population et d’un pouvoir institutionnalisé.

 Les collectivités sont l’ensemble des personnes liées par une organisation commune et visant des intérêts communs.

I-2-1-2-4- Les sociétés financières

Ce sont des entreprises à vocation financière. Elles produisent de service financier à savoir l’émission de paiement et le moyen de paiement. Les banques et les microfinances en sont des exemples des entreprises financières qui collectent aussi des épargnes. Et en fait, elles assurent le financement de l’économie.

I-2-2- Occupation de l’espace

Elle est une expression utilisée fréquemment dans la discipline géographique. Il s’agit de l’utilisation des surfaces du territoire pour satisfaire les besoins en logements, équipements, diverses activités et voiries. Elle se traduit alors par une artificialisation des sols en modifiant de son état primitif ou naturel pourqu’ils deviennent bâtis ou revêtus ou une zone agricole ou un centre d’équipements de loisirs. Pour les géographes, l’espace constitue leur objet d’étude. Elle désigne alors l’envahissement des faits géographiques dans un milieu déterminé. Ces faits sont cartographiés et montrés également sous les classes suivantes : la zone d’habitation, la zone pour l’industrie, la zone destinée au commerce, la zone agricole qui est formée par les rizières – les cultures maraichères et les cultures sèches, la zone boisée, la zone marécageuse, la zone occupée par des savanes, le terrain vacant et le plan d’eau qui comprend les rivières avec les lacs et étangs. Ces activités doivent avoir l’espace comme support. L’occupation de l’espace varie en effet d’un espace à l’autre et dépend des facteurs naturels et humains. De ce fait tous ces éléments qui sont configurés dans l’espace ont besoin d’être organisés. Cela fait appel alors d’une discipline géographique que l’on appelle déjà la géographie active.

A Madagascar, les faits ethniques expliquent la diversité des modes d’utilisation du sol. Toutes les régions se différent les unes et les autres pour les façons de pratiquer des activités dans un espace. La diversité des modes d’utilisation du sol semble alors une culture qui donne des valeurs aux régions concernées.

13 I-2-2-1- Mise en valeur des terres

Il s’agit des actions menées par les sociétés humaines sur la nature. Cette action a également pour objectif de répondre aux besoins quotidiens de la population afin qu’elle puisse avoir une meilleure vie. De ce fait, par le biais des révolutions qui se sont initiées le plus souvent dans les pays riches, les moyens et techniques adoptés accentuent de plus en plus les surfaces occupées par les traces humaines. Quand on parle d’un aménagement d’une zone, la société devra être bénéfique après que des résultats soient bel et bien concrétisés. En effet, la valorisation des terres exercée par les acteurs sociaux a toujours de fins économiques.

La mise en valeur des terres est probablement fonction de la morphologie du terrain. Les aménagements que l’on peut apporter dans une zone plate ne sont jamais pareils avec les techniques de dresser un versant ou un sommet. Du point de vue général, la Commune Rurale d’Ambohimangakely présente un paysage de colline qui se culmine jusqu’à 1440 m d’altitude que l’on trouve dans la partie Nord du Fokontany d’Ambohimahitsy, d’Ambohitrombihavana et d’Ambohipiainana. Et le paysage de plaine se trouve de part et d’autre de la rivière d’Ampasimbe.

Bref, la morphologie du terrain détermine la mise en valeur d’un espace. Plus cette forme est très conditionnée plus l’aménagement exige des techniques de très haut niveau. Donc dans l’aménagement, le cout constitue un des paramètres à ne jamais négliger. Il est une affaire publique qui demande une participation des entités spatiales concernées à la mise en application du travail.

Photo n°03 : Des terres mises en valeur

Source : Cliché de l’auteur, juillet 2017

14 I-2-2-2- Urbanisation

C’est une action d’urbaniser un espace. Un espace est jugé comme milieu urbain lorsque ses critères de classement soient bien présentés. Tout d’abord, une ville est justifiée par une taille de la population élevée. De plus, les infrastructures urbaines soient bien visibles dans ce milieu à savoir le SUB (Service Urbain de Base) ainsi que les modernités de construction dans cet espace. Enfin, plus de 85% des activités appliquées sont destinées pour la population urbaine.

I-2-2-3- Périurbanisation

La périurbanisation est un processus d'extension spatial d'une ville ou une diffusion de la ville vers la périphérie. Dans ce sens, c’est toujours à partir d’une ville que prend comme point de départ d’un espace périurbain. Il est alors observable dans un milieu rural et proche de la ville. Pour un paysage général, on trouve en premier lieu la ville puis la banlieue, vient ensuite le périurbain et enfin le rural. Contrairement à la banlieue où les bâtiments sont étalés verticalement, les résidences situées dans une zone périurbaine sont essentiellement individuelles. En effet les habitants de la zone périurbaine cherchent de plus en plus le calme et la tranquillité. C'est pourquoi ils vont en ville pour leur travail et utilisent la campagne comme lieu de résidence. Le coût de l'immobilier étant plus important dans la ville, il revient moins cher d'habiter dans le milieu périurbain. Ce milieu se situe également aux abords immédiats de la ville. En effet, La périurbanisation se distingue de l'étalement urbain en ce qu'elle fait référence au système urbain, au rapport entre la ville-centre et ses espaces périphériques en augmentation. Les aires périurbaines incluent alors les couronnes périurbaines ainsi que les communes multipolarisées.

I-2-3- Outils de planification territoriale Ils sont des moyens de contrôle social de l’ordre urbain. C’est un ensemble d’opération qui consiste à organiser selon un plan prédéfini tous les travaux souhaités à réaliser dans un espace donné.

Le Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU), un de ces outils, est un document définissant les objectifs d’aménagement que la puissance publique se fixe à elle-même. Ce SDU constitue un fil de conducteur des interventions et des décisions successives de la puissance publique et en facilite la cohérence en vue de définir les grandes orientations de développement et de coordonner l’action de l’administration et de collectivité publique notamment ce qui concerne

15 la fonction urbaine. Un schéma directeur d’urbanisme fixe les orientations fondamentales en général de l’aménagement du territoire d’une partie de commune ou d’un ensemble des communes. Ce SDU c’est un outil de concertation qui reflète les discussions et les ententes entre les municipalités et le gouvernement. Ce plan détermine en effet les zones prioritaires d’aménagement ou ZPA ou de réaménagement (ZPR) afin d’indiquer les priorités et le déroulement et de déterminer la densité approximative d’occupation pour les parties du territoire. Et ce SDU a pour but en effet d’interdire la construction dans les zones agricoles, zones naturelles, ou boisés. De plus, il est chargé de donner une faveur sur la construction des équipements publics programmés dans le schéma. Et il donne aussi la possibilité pour les autorités d’établir des plans d’urbanisme à condition qu’il soit compatible avec le Schéma Directeur d’Urbanisme.

En tant que document cadre, le SDU est approuvé et constitue une charte entre les administrations et les collectivités concernées.

Le PLU ou plan local d’urbanisme est un document qui, à l’échelle d’une commune ou d’un groupement de communes, établit un projet global d’urbanisme et d’aménagement et fixe les règles générales de l’utilisation des sols. Et après le vote de la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) le 13 décembre 2000, le PLU est remplacé par le POS. Le POS est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune. Et l’élaboration de ce POS commence par la délibération du Conseil municipal et elle s’achève quand il est approuvé.

Ce POS est un document dressé et délibéré par les conseils municipaux ou le service technique de la commune. Il est à remarquer que ces textes pourraient être changés en fonction de la nécessité de l’Etat. Aujourd’hui, la relance du secteur urbain constitue une œuvre prioritaire de l’Etat. Dans ce sens, le plan d’urbanisme est un outil très nécessaire pour la maitrise de l’organisation de l’espace. Sans ce plan, l’avenir d’une ville ou d’un village reste floue et des risques naturels pourraient être arrivés périodiquement. Ce plan décrit multiples fonctions parce qu’il localise d’abord les emplacements réservés aux voies de communications, aux infrastructures publiques, aux installations à des fins communes, et aux espaces verts. Ensuite, il délimite les zones inconstructibles et identifie les éléments de paysage que l’on va protéger ou à mettre en valeur pour des raisons d’ordre historique, écologique ou esthétique. Et enfin, ce plan d’urbanisme définit les règles concernant le droit de construire.

Le POS se définit comme un document de planification. Il prévoit et organise l’avenir d’une telle localité. Il dessine la géographie d’un lieu de demain et il réserve les emplacements destinés aux équipements publics. Ce POS est aussi un document règlementaire d’urbanisme

16 communal. A ce propos, il définit et réglemente l’usage des sols sur l’ensemble du territoire communal et sur lui-seul. Ainsi un document juridique de portée générale qui s’impose à tous : particuliers et administrations dès sa publication.

Parmi ces outils de planification urbaine d’une zone concernée, le PUDé est un outil de planification et de réglementation. Il propose des suggestions de développement et un texte réglementaire d’urbanisme. Son établissement est conçu dans le contexte de la maitrise du développement urbain. L’étude doit dégager des solutions durables face aux constructions illicites.

I-2-3-1- PNATH

PNATH ou Plan National d’Aménagement du Territoire et de l’Habitat constitue le premier document officiel de cadrage général de l’aménagement du Territoire au niveau national qui détermine les orientations stratégiques du développement pour l’aménagement du Territoire, les axes d’interventions ventilés en programmes.

I-2-3-2- SNAT Schéma National d’Aménagement du Territoire

Un cadre de référence dans lequel doit s’intégrer toutes les politiques et actions de développement s’exécutant tous travaux d’aménagement qui ont d’une envergure nationale. Tous projets présidentiels font partie et sont balisés par des textes prédéfinis pour les biens communs de toute la nation. L’adoption de ce SNAT dure 10 ans puis 30 ans.

I-2-3-3- SRAT ou Schéma Régional d’Aménagement du Territoire

Ce Schéma Régional d’Aménagement du Territoire est un texte préconçu afin de mettre en application le plan d’urbanisation. Il s’agit de la déclinaison du Schèma National d’Aménagement du Territoire à l’échelon régional. Son application dure de 20 ans.

I-2-3-4- SAC ou SAIC ou Schéma d’Aménagement Intercommunal ou communal

Le SAC ou SAIC est un outil de planification et de coordination précisant les contenus du Schéma régional aux échelons intercommunal et communal. Son application est un grand œuvre des personnels de la commune à l’instar du Maire et ses conseils municipaux suivant l’article 111 du code d’urbanisme (voir en annexe). L’application du SAC ou SAIC a une durée de 15 ans.

17 Ce SAC servira de cadre de référence cohérent d’ici 2028 pour :

. L’organisation et la réglementation de la valorisation de l’espace communal ;

. La planification stratégique à court ou à moyen terme tels que le Plan de développement Communal (PDC), l’élaboration des projets d’investissements publics, le plan d’urbanisme ;

. La coordination des initiatives de développement ;

. La promotion des investissements privés et du partenariat public-privé ;

. Le développement de partenariat avec l’Etat et ses démembrements, les autres collectivités et les partenaires techniques et financiers ;

. L’amélioration de la gouvernance locale dont l’arbitrage nécessaire entre les différentes zones homogènes de développement, la fiscalité, la gestion foncière décentralisée, la préservation de la qualité de l’environnement et de la capacité reproductive du milieu naturel, la prévention des risques et catastrophes.

Cet aménagement du Territoire a pour but de :

 Assurer la planification et aménagement durable des villes

 Améliorer la gestion des territoires urbains notamment le contrôle de l’étalement urbain.

18 Chapitre II : LES DIFFERENTES ETAPES DE LA RECHERCHE

II-1- Les étapes préliminaires

II-1-1- Le choix de sujet

Notre sujet se consacre avant tout sur l’évolution de l’occupation spatiale dans la commune rurale Ambohimangakely. De ce fait, quelques motifs nous ont incités à en choisir.

L’un de ces motifs est l’augmentation de l’utilisation abusive du sol à Antananarivo surtout face à l’urbanisme de cette ville. Quand on parle de l’« urbanisme », on a toujours l’idée d’extension et elle amène jusqu’au changement des paysages de la ville et ses périphéries. De ce fait, dans notre analyse on va répondre le pourquoi de cette utilisation irrationnelle de l’espace.

Ensuite, compte tenu de la dynamique spatiale qui constitue déjà le produit de la société humaine, on est motivé de faire une étude entre cette évolution et le paysage obtenu.

Et enfin, on a soif de concevoir une grande analyse qui s’intensifie entre cette progression spatiale avec la vie des habitants locaux dans cette commune rurale.

II-1-2- Le choix de la zone d’intervention

Notre thème se concentre sur l’évolution de l’occupation de l’espace. L’agglomération d’Antananarivo est composée de la CUA et les 31 communes périphériques. Ces communes s’urbanisent progressivement. D’une autre manière, elles sont des sujets d’étalement urbain ou de périurbanisation qui va former le grand Antananarivo. Parmi ces communes, il y a celle d’Ambohimangakely qui est une périphérie immédiate avec environ 7 km de la ville et desservie par la RN 2. De plus, la réalité spatiale l’a fait intégrer dans la zone qu’on appelle «la zone de première couronne de périurbanisation ». C’est toujours par sa position par rapport à la CUA, elle est une zone semi-urbaine. De ce fait, elle offre des paysages divers et particuliers. L’extension urbaine est un fait auquel on ne peut jamais s’échapper. Cette extension s’est fait à partir du noyau central vers les périphéries. Ambohimangakely est un village qui a connu une progression due généralement par l’extension massive de la ville d’Antananarivo. Ce sont ces raisons m’ont convaincu de la choisir comme zone d’intervention.

19 II-1-3- La problématique

Cette problématique constitue le moteur de la recherche. La problématique est alors : « Quelles sont les causes du dynamisme spatial de la Commune Rurale d’Ambohimangakely ? ». Elle tient un rôle de balise pour éviter le risque d’être hors sujet lors de la rédaction d’une mémoire. Concernant notre thème, il est nécessaire de mettre en relation l’évolution ou la progression spatiale avec ses résultats aux modes de vie des habitants locaux. De ce fait, on a mis comme problématique la contribution de la progression de l’occupation de l’espace au détriment des activités de la population locale.

II- 2- Les étapes de la recherche

Dans ce sous-chapitre, on va dégager les objectifs de notre recherche avec la démarche suivie ainsi des hypothèses de travail et des travaux de terrain.

II-2-1-Les objectifs de la recherche

Le but de cette recherche n’est pas de faire une série de présentation exhaustive de la Commune Rurale d’Ambohimangakely. On a en effet deux objectifs à évoquer pour cette étude, ce sont l’objectif global et l’objectif spécifique.

II-2-1-1- L’objectif global de notre analyse

Le but général de cette étude c’est de faire connaitre si l’occupation de l’espace dans la CR Ambohimangakely suit bien les textes prédéfinis sur le plan d’aménagement préconçu. Et puisqu’il s’agit d’une commune, les textes inscrits sont alors les balises pour l’application du SAC qui dicte probablement l’avenir de la commune concernée.

II-2-1-2- Les objectifs spécifiques de cette étude

Au premier plan, on va vous donner quelques informations nécessaires sur la progression accélérée de l’occupation spatiale de la commune entière exercée soit par la société humaine soit par le mécanisme naturel.

Et au deuxième plan, on va vous informer que cette dynamique paysagère de la commune joue un rôle majeur à la mentalité et aux modes de vies des habitants.

20 II-3-La démarche appliquée et les hypothèses

II-3-1-La démarche appliquée

Il s’agit souvent des moyens et techniques appliqués par les chercheurs pour bien faciliter la collecte des informations nécessaires dans les ouvrages ainsi que leurs confrontations avec les résultats obtenus après l’enquête sur terrain. Elle est catégoriquement composée de trois phases : la phase de préparation, la phase de terrain et la phase post-terrain.

II-3-1-1- La phase de préparation

C’est la phase dans laquelle on est obligé de consulter tant d’ouvrages pour avoir au préalable des informations sur le thème que l’on va exploiter. A ce propos, c’est la documentation qui définit cette phase de préparation.

La présente étude est un travail scientifique qui tient à avoir une démarche logique. De ce fait, on va adopter la démarche déductive pour mieux élaborer notre travail. On a fait d’abord la recherche bibliographique. De ce fait, cette recherche bibliographique vise à récolter le maximum de données tant sur les ouvrages généraux que spécifiques portant sur les études urbaines et se rapportant plus ou moins directement au sujet et à la zone de recherche. Les données qu’on a recueillies sont des données géographique, humaine et météorologique qui ont fournies à travers ces ouvrages. De ce fait, on a consulté une trentaine d’ouvrages dans des divers centres de documentation entre autres la BG, la BH, la BN et dans le CIDST (Centre d’Information et de Documentions Scientifique et Technique) de Tsimbazaza ainsi que des revues qu’on venait d’acheter quelque part.

Et en dehors de ces centres de documentation, le développement de la technologie sur le plan médiatique nous aide ainsi à la recherche des informations. Pour l’application, on a visité quelques sites internet pour l’enrichissement des idées dans notre travail de recherche.

Après avoir collecté toutes les informations jugées nécessaires, on les a dépouillées selon leur catégorie. Dans ce sens, il y a des informations qui mettent en vigueur les données physiques ainsi que les autres relatifs aux faits humains. De plus, ces données collectées sont traitées pour faire l’analyse.

21 II-3-1-2- Les travaux de terrain

Cette étape requiert deux volets très essentiels dont la préparation des outils nécessaires sur le terrain ainsi que la visite proprement dite du terrain pendant laquelle la recherche va se dérouler minutieusement.

II-3-1-2-1-Préparation des travaux de terrain

Avant de consacrer notre temps sur les faits dans la zone d’intervention, quelques préparations doivent être maintenues pourque les résultats de cette analyse soient bel et bien fiables. On est obligé de bien surveiller le côté matériel pourque la recherche marche bien suivant le plan souhaité. La première qualité c’est de savoir vivre avec les ressources que dispose la zone d’étude. A part cette qualité, il faut toujours se munir avec des cartes, téléphone pour l’enregistrement des conversations avec les habitants locaux et appareil photo.

Et pour la préparation des enquêtes sur terrain, on peut établir une série de questionnaire que l’on peut voir en annexe de cette mémoire visant à faire ressortir le maximum d’information sur notre thème à traiter. Pendant cette recherche, on a posé habilement des questions aux habitants locaux pour l’obtention des réponses directement utilisables pour l’analyse et l’interprétation. C’est un instrument de recherche qui permet de se faire une idée précise sur la manière de penser, d’agir et de sentir d’un groupe ou d’une catégorie d’individu. Ces questions devront être catégorisées d’où l’importance de la mise en place d’un échantillonnage. Il s’agit de subdiviser les personnes à enquêter parce qu’il semble très difficile d’interroger tous les habitants qu’on rencontre dans le champ d’intervention.

II-3-1-2-2- Les enquêtes au niveau la zone d’étude

C’est le moment où jamais pour ceux qui font la recherche. A ce stade, les chercheurs entrent entièrement au cœur de la recherche. En Master 2, il s’agit d’une étude approfondie, où l’on devra adopter les moyens suivants pour appréhender les réalités. En tant que géographe, on a l’aptitude d’observer des faits. L’observation est une technique qui va nous permettre de vérifier dans la pratique le terrain de recherche. A la pratique de cette méthode, on est obligé de faire la prospection sur terrain. Dans ce sens, ce sont les phénomènes géographiques et ceux qui touchent notre sujet qu’on va perdre notre temps et non pas faire un voyage d’agrément.

Avec l’observation, il faut ajouter de l’entretien en discussion avec les habitants afin qu’ils puissent s’exprimer en parole. Ce geste doit être mis en vigueur car il y a parfois une grande différence entre ceux que les habitants font et ceux qu’ils disent. Cet entretien est un

22 questionnement oral ou discussion avec un individu à propos d’un sujet qu’on a proposé. C’est une technique qui permet de recueillir le maximum d’informations par un processus de communication verbale. De ce fait, on a enquêté 78 individus répartis comme suit : 3 responsables de la commune, 17 responsables du Fokontany, 10 enseignants, 8 responsables d’Espace et Hôtels, 26 cultivateurs et 14 autres.

II-3-1-3- La phase post-terrain

Toutes les données collectées soient pendant la documentation soient d’après les résultats du séjour sur terrain devront être catégorisées. Et après, on est obligé de faire une analyse de ces informations recueillies avant de porter notre interprétation sur les faits. Finalement, quand on arrive à échapper à toutes ces étapes il ne reste qu’à faire l’assemblage et la rédaction de ces données afin d’avoir un ouvrage présentable auprès du public.

II-3-2-Les hypothèses obtenues

Actuellement, la vitesse maximale de l’urbanisation devient un phénomène incontrôlable. Ce fait est un tronc commun dans tous les pays de l’ASS ou Afrique Sub- saharien. Toutes les villes dans ce zoning ont connu une extension sauvage ou avec une autre expression, la consommation de l’espace ne conforme pas au texte inscrit dans le PUDi ou le Plan d’Urbanisme Directeur. Et quand on parle de la commune, l’utilisation du sol et le SAC ou Schéma d’Aménagement Communal ne vont pas de pair. Toutes ces réalités nous amènent sur la réflexion que les constructions hors-normes deviendront un grand problème dans la gestion de la commune dans quelques années. Cette incohérence, entre l’application du SAC et l’occupation de l’espace exercée par la population, est soutenue par la forte croissance démographique qui est expliquée à son tour par l’accroissement naturel très élevé et le développement du mouvement migratoire.

D’ailleurs, la Commune Rurale d’Ambohimangakely offre une grande superficie agricole. Entre autres on trouve des centaines d’hectare de rizières ainsi que divers types de culture pluviale, sèche et maraichère (cf tableau n°02 en annexe). Elles sont souvent les sources de revenu pour la majorité de la population locale. Mais avec l’extension de la ville vers la zone périphérique, la ville mange sa campagne. Il y a une concurrence entre les terres bâties et la surface agricole. La surface destinée aux activités agricoles qui connaissent en effet une grande réduction et cède la place aux différents types de constructions qui gagnent plus du terrain. Face à cette réalité, les habitants ont baissé leurs mains et ont délaissé petit à petit le travail de

23 la terre, ils sont alors obligés de chercher du travail en ville. Dans ce cas-là, l’approvisionnement en produits agricoles de la ville est réduit.

II-4- Les traitements de données

Pour faire ce traitement, le SIG entre en scène. Il est un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de données géographiques et de personnels capable de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler, analyser et de présenter toutes formes d'informations géographiques.

II-4-1- Les bases de données

Ce SIG exploite en fait deux sortes de données : les données géographiques et les données descriptives.

 Les données géographiques

Les données géographiques comme son nom l’indique sont des données ayant des références géographiques. En d’autres termes, ce sont des données localisées suivant un système de coordonnées. Pour Madagascar, le système de coordonnées cartésiennes officiel est le Laborde Madagascar.

Les données géographiques se présentent sous deux formes : les données images ou rasters et les données vecteurs.

Et pour l’acquisition des données géographiques, il existe plusieurs façons. Et voici quelques unes des méthodes pour les acquérir :

- Levé topographique

- Levé GPS (Global Positioning System)

- Scannage des ortho photos

- Numérisation à l’écran

 Les données descriptives

Les données descriptives par contre sont des données qui la plupart du temps décrivent les données géographiques. Elles sont le plus souvent représentées par des tables. De ce fait, on les appelle aussi données tabulaires.

24 Il y a aussi plusieurs façons d’obtenir des données qui décrivent les entités géographiques. Les enquêtes sur terrain et la recherche documentaire en sont quelques unes de ces méthodes.

Toutefois, les enquêtes sur terrain restent les plus précises et les plus sûres. Une fois les collectes faites, les informations seront saisies (pour les informations analogiques) directement dans le logiciel SIG ou importées via la fonction import/export de fichiers compatibles.

II-4-2- Les outils de traitements des données

Dès que l’on téléchargé l’image, des divers outils sont disponibles pour le traitement. Il y a beaucoup de logiciels de SIG mais on peut les classer sous deux classes : les SIG bureautiques et les SIG professionnels.

Actuellement les logiciels de SIG les plus utilisés sont MapInfo , ArcView, ArcGis mais dans cette étude on a utilisé le logiciel ArcGis.

25

DEUXIEME PARTIE : AMBOHIMANGAKELY : UNE COMMUNE RURALE TYPIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES DE L’IMERINA

26 DEUXIEME PARTIE : AMBOHIMANGAKELY, UNE COMMUNE RURALE TYPIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES DE L’IMERINA

Chapitre III : LE DYNAMISME SPATIAL DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY

Le prochain chapitre comprend la situation de la CR d’Ambohimangakely au niveau du Grand Antananarivo avec les caractéristiques des communes périphériques et le dynamisme territorial de la Commune Rurale d’Ambohimangakely.

III-1-Ambohimangakely au niveau du Grand Antananarivo Croquis n°02 : Le Grand Antananarivo

27 Ce croquis n°04 montre que le Grand Antananarivo qui se situe entre les coordonnées géographiques 47°17’ et 47°44’ de longitude Est et 18°24’ et 19°12 de latitude Sud. C’est une zone dans laquelle on trouve quatre districts : la CUA, le district d’Avaradrano, le district d’Atsimondrano et celui d’. Et la CR d’Ambohimangakely est une sous-zone qui forme le district d’Antananarivo Avaradrano. Elle est une commune adossée contre le 5e arrondissement de la CUA et ainsi que desservie par la RN2. Ces quatre districts du Grand Antananarivo montrent de taille différente dont 79 km2 pour Antananarivo Renivohitra, suivi par Antananarivo Atsimondrano avec 397 km2, le district d’Antananarivo Avaradrano a une superficie de 529 km2 et Ambohidratrimo qui tient la plus grande avec son 1 517 km². Le grand Antananarivo a une superficie à l’ordre de 2 522 km2 et se situe entre 1350 et 1430 m.

Du point de vue général, Antananarivo forme un bassin versant très important avec 300 km2 et il mesure environ 25 km d’Est en Ouest et 27 km du Nord au Sud. Elle forme ainsi une cuvette dans laquelle les eaux de l’Est se sont accumulées et versées vers Farahantsana qui constitue leur exutoire. Les plaines d’Antananarivo sont des marécages couverts des zozoro, dominant les zones basses de 150 à 300 m d’altitude.

Le Grand Antananarivo se trouve sur les Hautes Terres Centrales Malagasy dans la Région d’Analamanga. A travers toujours de ce croquis, on constate que des routes nationales ont comme leur départ au cœur de cette agglomération. Tout d’abord la RN1 relie la capitale avec la région Bongolava ayant Tsiroanomandidy comme capitale régionale. Il y a ensuite la RN 2 de Tananarive vers Tamatave où desserve effectivement la Commune Rurale d’Ambohimangakely qui est notre zone d’intervention et la RN3 qui amène vers . La capitale malagasy est reliée successivement au Nord-Ouest et l’extrême Sud par la RN 4 et la RN7.

28 III-1-1- Situation géographique de la CR d’Ambohimangakely

Croquis n°03 : Délimitation de la CR d’Ambohimangakely

29

En ce qui concerne la Commune Rurale d’Ambohimangakely proprement dit, elle est formée par 17 Fokontany avec une superficie à l’ordre de 53 km2. Cette commune est une périphérie immédiate de la ville d’Antananarivo qui est servie effectivement par la RN2 et le By-Pass. Elle est ainsi délimitée par les Communes rurales suivantes : - à l’Est par Ambohimalaza, - au Sud par Ambohimanambola et Alasora, - au nord par Ankadikely Ilafy et , - à l’Ouest par la CUA,

La Commune d’Ambohimangakely est une commune rurale malgache située dans le district d’Antananarivo Avaradrano de la partie centrale de la Région Analamanga. Elle est une commune rurale de deuxième catégorie. Les communes limitrophes sont Fieferana et Ilafy au Nord, la commune rurale d’Ambohimalaza qui la limite à l’Est et la CUA avec la commune rurale d’Ambohimanambola au Sud et c’est toujours la CUA elle-même à l’Ouest. Plus précisément, elle se trouve au PK 10 sur la route nationale N°2 qui relie également la capitale de Madagascar avec la Région Antsinanana. Elle se situe entre les coordonnées géographiques 18°52’48’’ et 18°55’12’’ de l’attitude Sud et 47°33’36’’ et 47°36’00’’de longitude Est. La CR d’Ambohimangakely situe entre une altitude qui varie entre 1200 et 1500 m.

Elle est desservie par la RN2 et le By-Pass. Ces deux voies sont des artères vitales à la commune avec lesquelles des utilisateurs de la route bénéficient et puisent autant d’intérêts suivant leurs activités qu’ils disposent. Par le By-Pass, la circulation aux voisinages de la commune est un peu moins gênée. Nombreuses activités ont été aussi nées et développées à cause du dynamisme de la RN2.

A part ces deux voies, la rivière d’Ampasimbe joue aussi un rôle important à l’économie de la commune. Cette zone dispose une grande place à la riziculture qui est évidement alimentée par cette rivière. Pour l’année 2016, la surface totale occupée par les rizières est à l’ordre de 7 377 ha qui est de 21%.

III-1-2- Ambohimangakely : village de peuplement très ancien

Du point de vue historique, ce sont les descendants d’Andriandranando appelé aussi Andriandranandobe qui occupe cette région. Il était un prince venu de la forêt de l’Est à l’époque d’Andriamanelo (1540-1575). Il était un homme intelligent. De ce fait, Andriamanelo

30 lui confia un rôle clé entant qu’un gardien de « Vavan-tany » à cause de sa force et son intelligence qu’il a en lui. Cette localité devenait surpeuplée et Andriandranando a dû limiter l’immigration et Mokajy devient Ambohipeno. Il était aussi le chef de forgeron du « lefona » et des bijoux de la caste noble sous le règne d’Andriamanelo et Ralambo. Andriandranando était polygamie. Il avait une autre femme appelée Ramahafoloarivo. Elle appartient à la caste Hova installée à Ambohipeno où elle est ensevelie. Les descendants d’Andriandranando issus de cette femme devenaient de plus en plus nombreux, ils occupaient la zone autour d’Ambohipeno comme Behintsy, Ampanasana, Andranovaky.

Ambohimangakely est une commune chargée d’histoire. Elle s’appelle autrefois « Ranovao ». C’était le roi Ralambo (XVIIe siècle) fils du roi Andriamanelo et une princesse d’Ambohitrabiby (Ramaitsoanala) naquit à Ambohibaoladina, un petit village non loin d’Ambohimangakely et d’Ambohimalaza. Ambohimangakely ou Ranovao d’autrefois était le berceau de deux lignages des royaumes Merina, ce sont les Andriandranando et les Andrianamboninolona. Et à l’époque du roi Andrianjaka que ces deux groupes étaient placés au 2e et 3e rang de l’ordre des Andriana. L’obtention du nom « Ambohimangakely » remonte également au temps du roi Andrianampoinimerina qui a aperçu une similarité entre l’aspect physique de ce village avec celui d’Ambohimanga classé Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 2001. Aussi pour distinguer ces deux villages, le roi a ajouté « kely » au nom d’ Ambohimanga, on a alors « la petite Ambohimanga » ou Ambohimangakely. Au temps d’Andrianampoinimerina, ce village a servi de lieu d’exil pour sa femme Ramanantenasoa qui est soupçonnée d’avoir un complice avec son fils Ramavolahy. Ambohimangakely est un ancien village parce que parmi les 17 Fokontany qui la composent, il y a des Fokontany avaient déjà leurs noms au règne de ce roi à savoir Ankadindambo, Betafo et Ambohitrombihavana.

III-2- Les facteurs du dynamisme spatial de la commune

Deux facteurs interviennent directement à la progression spatiale que l’on a observée dans le territoire de la commune. L’action anthropique et le mécanisme naturel sont complémentaires à la mise en place des paysages de la commune.

III-2-1- Les facteurs démographiques

Quoi qu’il en soit, les zones de densité démographique élevées connaissent plus d’une exploitation par rapport à celles qui sont moins populeuses. La population est alors un paramètre qui intervient directement à la mise en place des paysages et à l’évolution de leurs

31 mutations dans le temps et dans l’espace. Et pour le Grand Antananarivo, sa population se réparti comme montre ce tableau suivant.

Tableau n°01 : Répartition de la population du Grand Antananarivo (1989)

District Population (%) Superficie de la zone (km2)

Antananarivo Renivohitra 57 79

Antananarivo Atsimondrano 15 397

Antananarivo Avaradrano 14 529

Ambohidratrimo 14 1517

Source : MTP/DGP, PNUD-CNUEH, Aura/Groupe Huit BCEOM 1985

Il est à noter que ce tableau n°01 nous fait connaitre la répartition de la population du Grand Antananarivo. Et il présente que près de 60% de la population habitent dans le district d’Antananarivo Renivohitra ou dans le site interne. Cette situation est expliquée par des raisons soit historique soit sociale. Dans le côté historique, c’est dans ce site interne que l’on trouve le palais royal et donc pour être en sécurité, il faut habiter le plus proche possible du palais. D’ailleurs, ce site interne a bénéficié primordialement le SUB ou service urbain de base. Dans ce site, toutes les constructions que les français avaient faits pendant la période coloniale sont étalées à savoir les hôpitaux, les lycées et collèges, les rues et avenue, les divers bâtiments administratifs et commerciaux. Paradoxalement, les 40% de la population se sont éparpillées dans les trois districts restants d’une manière presqu’équilibre dont 15% pour Antananarivo Atsimondrano et 14% pour chacun d’Antananarivo Avaradrano et d’Ambohidratrimo.

III-2-1-1- Ambohimangakely : une zone à forte croissance démographique

Parmi les communes dans l’OPCI, la CR d’Ambohimangakely est au deuxième rang si l’on parle du nombre de la population. C’est la commune rurale d’Ankadikely Ilafy qui la précède avec 73.128 habitants et suivi par Ambohimangakely qui enregistre 50.184 d’habitants quant on se réfère à l’an 2003.

32 Croquis n° 04 : La population de la CR d’Ambohimangakely

Ce croquis illustre les contrastes démographiques affectant la commune. Les Fokontany qui sont adossés avec la CUA sont très peuplés par rapport aux Fokontany qui se situent dans les zones périphériques. Ce sont les Fokontany de Soamanandrariny, Ambohimahitsy et Ikianja qui enregistrent plus d’habitants. Et Antanambao avec Ambohimangakely Tanana qui sont moyennement peuplés. Dans ces Fokontany, le taux d’urbanisation est très élevé parce qu’ils sont traversés éventuellement par la RN2. Cet axe joue et forme le point fort de ces Fokontany qui le traversent. Et les restes de ces Fokontany enregistrent un effectif d’habitants un peu

33 significatif à l’exemple de celui d’Ambohipiainana avec 3101 d’habitants et Amoronakona qui n’héberge que 668 d’habitants. Pour plus d’information sur le domaine démographique de la commune, ce tableau suivant montre la répartition de la population par Fokontany.

Tableau n°02 : Répartition de la population par Fokontany N° Fokontany Superfi Densité Nombre Nombre Nombre Nombre cie (Hab/km²) d’hab. d’hab. d’hab. d’hab. (km²) (2005) (2009) (2011) (2016) 1 Soamanandrariny 5 1 945 9 726 12 780 14 854 17 442 2 Ambohimahitsy 7 3 395 23 766 18 359 18 889 19 950 3 Ikianja 4 1 768 7 067 9 985 11 280 20 224 4 Ankadindambo 2 802 1 604 2 871 2 883 2 992 5 Antanambao 2 1 987 3 974 2 391 5 977 7 250 6 Ambohimangakely 3 819 2 457 4 075 5 048 7 433 7 Tsarahasina 4 482 1 928 3 963 2 830 3 005 8 Betsizaraina 3 688 2 065 3 927 3 057 4 821 9 Antanetibe Ikianja 4 354 1 415 1 606 2 058 1 853 10 Ambohitrombihavana 3 269 807 1 895 1 197 2 902 11 Ambohidehilahy 2 244 489 1 110 7 15 1 160 12 Soanierana 1 199 199 1 384 261 1 531 13 Ambohipiainana 2 224 449 2 867 512 3 501 14 Andranovao 4 461 1 845 1 095 4 264 4 851 15 Betafo 3 452 1 357 615 2 421 2 528 16 Behitsy 2 430 860 265 1 356 1 503 17 Amoronankona 2 695 1 391 410 1 556 1 811 TOTAL 53 61 399 65 598 79 158 97 324

Source : Recensement par Fokontany

Ce tableau nous fait connaitre le mode de répartition de la population par Fokontany. Ces chiffres renseignent que la population de la Commune se répartit inégalement dans l’espace. Ainsi que le nombre d’habitants est tributaire de la superficie du Fokontany. Les Fokontany d’Ambohimahintsy, de Soamanandrariny et d’Ikianja sont les plus peuplés de la Commune. Ils sont successivement 23.766 habitants, 9.726 habitants et 7.067 habitants pour l’année 2005. D’une manière comparative, entre 2005 et 2009, la Commune Rurale d’Ambohimangakely a connu une augmentation remarquable de 8 199 habitants. Entre ces deux périodes, la population a augmenté alors de 13 %. Et après deux ans, la commune a fait adhérer ainsi 13 560 nouveaux individus. Et de 2011 à nos jours, 18 166 personnes ont été nouvellement installées dans la Commune. Le nombre de migrants et l’accroissement naturel de la population se continue d’élever à cause de l’attractivité de cette zone et la pluralité des établissements sanitaires qui provoquent la réduction des enfants mort-nés. Par conséquent, à

34 l’heure actuelle la commune enregistre aux voisinages de 97 324 habitants. Cette figure suivante explique mieux cette évolution démographique qui marque la commune.

Figure n° 01 : Croissance démographique de la commune

Source : Enquête personnelle par Fokontany

Cette figure illustre l’augmentation de la population de la CR d’Ambohimangakely qui est une courbe croissante de 2005 à nos jours. En 2005, la population communale est à l’ordre de 61 399. Cette courbe montre en effet que la croissance démographique est très remarquée de 2009 à 2016. Et l’accroissement naturel et le mouvement migratoire accentue aussi cette progression démographique de cette commune. Ainsi en 2009, la commune enregistre une population avoisinante de 65 598. De ce fait, 4 199 nouveaux individus se sont y installés. Et de 2009 à 2011, c’est une période de crise politique, économique et sociale que notre pays s’est passé. Cette crise engendre autant de problèmes sur la gestion de la ville et ses périphéries. Le cadre de la gestion ne suit plus la piste légale et l’abus de pouvoir semble visible très particulièrement dans tous les niveaux hiérarchiques de l’Etat. Même si un élu démocratiquement a été trôné à la tête du pays, la remise au niveau de la gestion du pays exige beaucoup de temps. La politique migratoire n’a pas encore fait partie de la priorité des dirigeants.

35  L’accroissement naturel de la population de la commune rurale Ambohimangakely

D’un côté, l’accroissement naturel est tout simplement obtenu par la relation entre le taux de la natalité avec celui de la mortalité. A l’heure actuelle, le progrès de la médicine réduit également le taux de mortalité dans cette commune vue l’accroissement de centre médical. Donc dans ce cas, on a un solde positif.

Tableau n° 03 : Répartition de la population par âge et par sexe pour chaque Fokontany

Sexe 0-4 ans 5-14 ans 15-18 ans 19-60 ans 60 ans et + TOTAL

F M F M F M F M F M F M Fokontany

Antanetibe 81 64 184 147 78 77 376 344 29 35 748 667

Ambohidehilahy 38 41 65 83 13 17 112 97 13 10 241 248

Ambohipiainana 28 27 66 66 19 18 108 101 10 6 231 218

Betsizaraina 115 131 251 234 178 210 401 471 35 39 980 1085

Betafo 35 38 192 167 83 85 359 334 34 30 703 654

Soanierana 15 7 22 26 8 3 54 49 6 9 105 94

Ambohimangakely 134 122 279 252 96 84 695 705 49 41 1253 1204

Behitsy 64 51 131 114 30 19 204 189 29 29 458 402

Tsarahasina 186 96 241 207 71 68 479 447 78 55 1055 873

Soamanandrariny 575 520 1203 1016 381 337 2778 2567 218 131 5155 4571

Ankadindambo 70 115 171 137 76 128 378 396 84 49 779 825

Andranovao 128 142 236 231 119 102 422 415 26 24 931 914

Ambohimahitsy 952 1729 2196 2454 2861 3940 3441 3241 1412 1540 10862 12904

Ikianja 473 439 955 938 381 379 1733 1594 79 96 3621 3446

Antanambao 283 241 479 403 257 196 1134 902 42 37 2195 1779

Amoronankona 85 127 174 163 85 99 271 336 26 25 641 750

Ambohitromby 49 53 71 99 23 51 194 203 35 29 372 435

36 TOTAL 3311 3943 6916 6737 4759 5813 13139 12391 2205 2185 30330 31069

61399

Source : Enquête personnelle 2005

Le tableau n°03 montre déjà la répartition des habitants de chaque Fokontany selon leur sexe et âge. La Commune enregistre qu’en effet 7 254 de sa population sont entre 0 et 4 ans qui est à l’ordre de 12% de la population totale. Et de 5 à 14 ans, on a compté 13 653 personnes qui font alors 22% de sa population. 10 572 personnes peuvent se classifier entre 15 et 18 ans et représentent 17%. La population de la commune en 2005 est composée de 51% des hommes et 49 % pour les femmes. Et cette population est très jeune parce que plus de la moitié d’entre- elle sont moins de 18 ans (51%) et avec 41% pour la population active et il n’y a que 8% qui sont plus de 60 ans. La jeunesse de la population constitue un facteur qui anime en effet l’utilisation abusive et violente du sol surtout à la proximité de la RN2.

Figure n° 02 : Comparaison démographique selon leur âge et sexe

Source : Recensement par Fokontany (2011)

La figure ci-dessus illustre la comparaison démographique suivant leur âge et sexe. Du point de vue général, la population d’Ambohimangakely est majoritairement des sexes féminins. Au total, la Commune enregistre 40.549 individus pour des sexes féminins contre

37 38.609 pour les males. D’après un simple calcul, il y a une différence de 1940 individus entre ces deux catégories. On constate aussi que la prédominance de la population jeune est tellement remarquable à travers cette figure. La classe de 19 à 59 ans compte de 33.991 habitants. Par rapport à l’année 2005, l’enfant de moins de cinq ans de la commune a augmenté de 5,4% pour l’année 2011.

 Dynamique démographique liée au mouvement migratoire

Dans l’autre côté, la dynamique migratoire accentue aussi l’augmentation démographique dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. Le premier facteur de l’évolution du mouvement migratoire est constitué par les pouvoirs d’attraction de l’endroit à savoir la tranquillité dans le Fokontany ou dans le quartier ainsi que l’existence d’étendue peu occupé et donc bien aérée. Ces raisons excitent les populations urbaines et des habitants d’autre région de chercher des terres à bâtir ou à louer dans cette zone.

Parmi les 78 personnes que l’on a enquêté lors de notre visite de terrain, 41 sont des nouveaux venus et qui donnent 52%. Il est bien à remarquer que ce sont dans les Fokontany où longe la RN2 que ces migrants se sont concentrés. Et les enquêtés dans les Fokontany dits périphériques sont des propriétaires directs de terrains. La croissance démographique dans des certains Fokontany est lié par l’œuvre d’un centre humanitaire que l’on appelle « AKAMASOA1 ». Dans ce centre, qui est créé par Père Pedro Pablo, des milliers de « sans- abris » ont bénéficié des belles cités comme l’on trouve à Andralanitra (Fkt Ikianja), à Manantenasoa (Fkt Ambohimahitsy-Manantenasoa) et Mahatsara (Fkt Betsizaraina). Ces « sans-abris » sont des gens qui vivent au détriment de la décharge publique ainsi de travailler sur les carrières. Le pire problème que l’on a constaté ce que les enfants sont aussi victimes de ces travaux très durs. Les parents n’ont pas les moyens possibles pour permettre leurs enfants d’aller à l’école. Et auparavant, ils ont abrité dans des maisons en chassé et en carton. A l’arrivée du Père Pedro, il a très choqué et a décidé de réinsérer ces habitants dans une vie un peu plus meilleure qu’ils l’ont à ce temps-là. Et pour le bien-être de ces habitants qu’il a créé ce centre AKAMASOA.

Et avec son intervention, les enfants au lieu de faire un travail très dur, ils rejoignent l’école. Et dans sa politique de construction de logements sociaux pour les défavorisés, l’association humanitaire Akamasoa s’est donnée des objectifs bien définis : sur la réintégration sociale de ses membres en matière d’emploi ainsi que de revenu stable, en matière de formation professionnelle et d’autonomie de vie, mais aussi en matière d’innovation dans la technique de

(1) Akamasoa : Centre d’aide humanitaire fondé par Père Pedro Pablo (Prêtre Jésuite)

38 construction et d’aménagement de quartiers planifiés qui sont disposés des espaces verts et des espaces sportifs entretenus, constituant un environnement salubre.

En somme, on sait aujourd’hui les résultats tangibles de ces objectifs que l’association humanitaire Akamasoa s’est tracés. Il y a des œuvres étonnantes qui rendent concrètement heureux des milliers de pauvres. Ces cités montrent déjà un paysage particulier qui est gravé dans l’espace comme présente la photo n°04 suivante.

Photo n° 04 : cité de Mahatsara dans le Fkt de Betsizaraina

Source : Cliché de l’auteur, Janv. 2017

III-2-2- L’environnement naturel dictant la Commune entière

Concernant l’environnement physique, Le Grand Antananarivo où incluse la CR d’Ambohimangakely montre deux éléments biens distincts, d’une part les plaines marécageuses et d’autre part les alignements rocheux où le village s’est étendue.

III-2-2-1-Le climat de la Commune

Dans le domaine du climat, la Capitale est enregistrée dans le climat tropical. Par la raison d’altitude, elle connait un climat tropical d’altitude avec deux saisons bien séparées. A partir du mois de Novembre à Mars, on vit entièrement au détriment de la chaleur et de l’humidité tandis que les mois d’Avril à Octobre, on aspire la saison fraîche et sèche comme

39 illustre la courbe ombro-thermique suivant. Elle a mentionné que le maximum de précipitations est au mois de Février et il peut atteindre jusqu’à 500 mm.

A côté de ces habitats, on est obligé de parler l’autre trait physique de cette commune. On commence par le climat. Il imite celui de la ville d’Antananarivo parce que Ambohimangakely est une périphérie proche de la ville. Elle enregistre donc un climat tropical d’altitude avec deux saisons bien séparées qui sont la saison chaude et celle de fraiche. Mais en général, la température qui règne dans cette commune est douce avec une moyenne annuelle de 18°C. Et au point de vue pluviométrique, elle reçoit des fortes précipitations qui varient entre 1300 à 1500 mm dans une année. Ces précipitations donnent aussi la division de l’année en deux saisons dont la saison humide du mois d’Octobre à Mars et celle fraiche pour le mois d’Avril jusqu’au Septembre.

Bref, l’espace qui forme le Grand Antananarivo a un climat de type tropical tempéré. Par l’altitude, il est marqué par une alternance de saison chaude avec beaucoup de pluie et de saison fraîche avec des précipitations très faibles voire nulles. Et parce que la CR d’Ambohimangakely est une de ses périphériques immédiates qui ressemble alors au point de vue climatique.

Figure n°03 : Courbe ombro-thermique d’Antananarivo en 2015

40 III -2-2-1-1- Les températures et les précipitations enregistrées dans la Commune

Antananarivo enregistre ainsi une température moyenne annuelle de 23°8 C dont 27°4 C pour le mois le plus chaud qui est le décembre avec 10°7 C pour celui le plus frais au mois de juillet. A partir de ces données, on a alors comme amplitude annuelle de 9°3 C.

Figure n°04 : Courbe d’évolution thermique Antananarivo (2015)

Source : Service météorologique (2015)

Si telle est la température de la ville et on verra par la suite les précipitations. Antananarivo se situe à une latitude 18°Sud. Cette situation élevée attenue la chaleur qui est expliquée par le gradient thermique, la température diminue de 3° par 100 m et les précipitations restent assez abondantes avec 1353mm dans une année en 101 jours. Mais cet arrosage est inégalement réparti dans le temps et dans l’espace. On peut avancer les mois les plus humides de l’année soit de novembre à Mars ne sont pas égaux à ceux les plus secs qui sont au nombre de sept (7) mois. Et ce tableau ci-après nous aide en effet à connaitre plus d’information sur les données précipitations de l’agglomération d’Antananarivo.

Tableau n° 04 : Répartition de pluie dans une année

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juillet Aout Sept Oct. Nov. Déc. Nbr jours 19 24 10 1 2 5 4 4 4 3 6 19 Pluie (mm) 308,9 509,2 212,8 0,4 14,2 2,4 2,7 2,7 11,4 1,4 56 389,9

Source : Service de la Météorologie (2015)

41 III-2-2-1-2-Les couvertures végétales de la commune

Quand on met l’accent sur la végétation, face à l’accélération de l’urbanisation de la Ville, la couverture végétale est devenue des matières cibles et vulnérables. Mais les noms de certains villages à Antananarivo nous signalent l’existence de forêt originelle autrefois. Parmi ces noms de villages, on a Analamanga qui veut dire à la forêt bleue, Analakely qui signifie à la petite forêt, Ambaniala ou sous la forêt, …Mais certaines zones marécageuses qui ne sont pas encore mises en valeur présentent des végétations spécifiques à savoir les zozoro et les tsikafokafona qui sont derrière de climat doux de la commune.

Concernant la CR d’Ambohimangakely, on peut avancer deux formations végétales dont l’une c’est la formation herbeuse qui envahit le « tanety » et l’autre la végétation marécageuse dans la plaine et dans le marais.

III-2-2-1-3- Les plans d’eaux

Antananarivo dispose deux grandes rivières importantes qui circulent dans la plaine. La rivière Ikopa serpente dans la partie Nord et Sisaony pour le Sud. Des plans d’eau de toute taille s’éparpillent aussi dans son territoire entre autres le Marais Masay, le lac Anosy, le lac Mandroseza, le Site à Bombe d’ et le lac Mamamba. Ces réseaux hydrographiques tiennent une place très significative à la vie des habitants de la ville et ses périphéries.

Pour la CR d’Ambohimangakely, c’est la rivière d’Ampasimbe qui alimente et arrose les milliers d’hectares des rizières que dispose la Commune. Avec cette rivière, des activités agricoles surtout les cultures irriguées demeurent praticable. La Commune possède aussi des zones marécageuses dans son territoire.

III-2-2-1-4- Les sols disponibles dans la CR d’Ambohimangakely

L’agglomération d’Antananarivo offre aussi des « Tany manga » qui se trouvent dans les bas-fonds. Ils sont notamment favorables à la culture. Et au bas de pente, les colluvions sont plus propices à la pratique de culture et sont très fertiles.

III-2-2-1-5- Le relief de la Commune La CR d’Ambohimangakely présente un relief plus ou moins accidenté dans sa totalité. Le croquis suivant illustre la morphologie du terrain que dispose la commune. Elle a connu une altitude qui varie entre 1240 et 1440 m. Dans ce sens, on a une dénivellation de 200 m. On rencontre les zones basses de part et d’autre de la rivière d’Ampasimbe ainsi que les Fokontany qui sont à côtés de la CUA. Elles se situent entre l’altitude 1240 et 1280 m. Et au fur et à

42 mesure que l’on s’éloigne de cette rivière, on commence à observer la hausse de l’altitude. Ces zones sont largement à côtés des plaines aux alentours toujours de la rivière d’Ampasimbe. Elles varient en effet entre une altitude 1280 et 1310 m. Dans cette classe, on peut y intégrer à l’exemple des Fokontany : Betafo, Behintsy et Ikianja. Et un peu plus loin, il y a aussi des zones qui se situent entre 1310 et 1380 m d’altitude. Elles forment les versants des collines que montre la commune entière. Elles se situent généralement dans les frontières qui limitent la commune. Et parmi ces collines, il y en a qui culmine jusqu’à 1440m d’altitude.

Croquis n° 05 : Topographie de la CR d’Ambohimangakely

43 Croquis n° 06 : Pente montrant la CR d’Ambohimangakely

Le croquis n°06 illustre les caractéristiques constituant les terrains que l’on trouve dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. On constate entièrement une forme très accidentée dans la commune. Mais quand on entre dans le détail, les plaines couvrent une grande surface qui connaît une pente très douce à l’ordre de 0 à 3% qui se situe au cœur de la commune et dans les zones qui sont adossées contre la CUA. Mais au fur et à mesure que l’on s’éloigne de ce paysage des plaines, la pente commence à s’élever et atteint jusqu’à 45%. Dans ces zones basses, les activités agricoles prédominent et dont des paysages culturaux se présentent dans

44 l’espace suivant les périodes de l’année. Et dans les pentes moins abruptes que l’on trouve encore des débris de végétations après le passage du feu et quelques arbres boisés.

III-3- Le dynamisme territorial de la Commune Rurale d’Ambohimangakely

L’agglomération d’Antananarivo est un territoire dans la Région d’Analamanga et constitue quatre districts dont au centre celui d’Antananarivo Renivohitra, au Sud le district d’Antananarivo Atsimondrano, à l’Ouest c’est celui d’Ambohidratrimo et Antananarivo Avaradrano dans la partie Nord. Et notre zone de recherche se situe également au sein du district d’Antananarivo Avaradrano.

On a choisi alors la Commune d’Ambohimangakely comme zone de recherche par sa situation géographique qui est un produit de l’extension de la ville d’Antananarivo ainsi que l’accélération de l’évolution de l’occupation de l’espace dans cette commune rurale.

III-3-1- Dynamisme spatial de la Commune Rurale d’Ambohimangakely

L’analyse des paysages de cette commune permet de comprendre la dynamique spatiale avec et les modes de vie des habitants de cette zone. Elle possède des terres pour les cultures et les habitations ainsi que des zones non aménagées à cause de la stagnation de l’eau d’une manière permanente.

III-3-1-1- Les paysages agricoles de la commune

Pour les terres qui servent à la culture, il y a trois catégories bien séparées dont la première tient une place pour le riz, la seconde pour les cultures sèches et la dernière est destinée aux cultures maraichères. En ce qui concerne le terroir rizicole, il occupe en amont de la plaine d’Andralanitra. Pour des raisons des conditions hydrographiques avec le morcellement foncier, les parcellaires ont des formes très variées, ils sont généralement perpendiculaires à la rivière pour rendre facile l’irrigation. Ils sont des tailles qui varient entre 10 à 20 ares. D’ailleurs, Ambohimangakely offre des « Tanety » plus ou moins aplatis, à pente faible qui sont alors favorables aux cultures sèches. Ces champs sont découpés en parcelle de tailles différentes entre 5 et 10 ares. A part ces deux types de paysage, cette zone montre aussi des terres qui sont aptes aux cultures maraichères et se trouvent sur les bas-fonds. En somme, un grand nombre d’habitants vivent de ces activités agricoles mais d’autres travaillent en ville en raison de la proximité. Mais au fil du temps, ces zones agricoles de la commune ont connu une diminution surtout dans les cultures sèches et qui donnent place à la construction des nouvelles

45 maisons. En 2007, la surface occupée par l’agriculture est à l’ordre de 31%. En 4 ans, les zones agricoles réduisent de 12%.

III-3-1-2- Les habitations typiques de la commune

Par ailleurs, Ambohimangakely présente aussi des maisons de type composé qui s’explique par sa position intermédiaire entre le monde urbain et rural. Dans cette commune, on trouve des habitats de type rural surtout dans les Fokontany périphériques, traditionnel ainsi que des villas de constructions modernes qui se trouvent dans les Fokontany centraux. C’est parce qu’un bon nombre d’habitants vivent directement de l’agriculture, leur habitat sert à la fois de foyer de stockage pour les produits et en lieu d’habitation. Tandis que les villas, ils servent uniquement d’habitation.

Et ces habitations sont généralement organisées et se densifient selon les zones. De ce fait, d’après l’observation directe, on peut citer trois types d’habitations suivant leurs densités :

Habitats à forte densité :

Ce type se trouve le plus fréquent suivant le long de la route nationale. Dans ce sous espace, les maisons se sont serrées et les espaces vides sont insignificatifs. Cette densité forte est expliquée par la facilité de l’accès.

Habitats de densité moyenne :

Les habitations sont moyennement densifiées dans les zones qui s’écartent un peu de la route nationale. Dans ce sous-espace, les routes secondaires sont plus ou moins praticables mais face à la pression démographique aux alentours de la route nationale, des nouvelles constructions gagnent du terrain un peu plus loin de l’axe routier.

Habitats à faible densité :

Ces habitats sont trouvés dans les zones où l’espace vide est encore plus remarqué. Dans ce sous-espace, l’accès reste encore un problème à résoudre. Ce problème d’accès explique cette faible densité que l’on observe dans les Fokontany situant loin de la route nationale.

III-3-1-3- Urbanisation rapide de la commune

Les communes qui entourent la CUA ont connu une urbanisation rapide surtout celles qui sont des périphéries immédiates. Cette extension cède place, à toutes ces communes, des

46 espaces résidentiels et commerciaux. D’une manière plus précise, elles sont des lieux de dortoirs et des centres d’activités. On y trouve généralement une interpénétration unique des activités urbaine et rurale dans les plaines inondables.

Le thème d ce mémoire parle de l’évolution de l’occupation de l’espace qui est un phénomène que l’on entend un peu partout surtout à l’heure actuelle. Tant de facteurs entrent en scène pour expliquer cette dynamique spatiale de la Commune d’Ambohimangakely à savoir les causes humaines et naturelles.

Pour les causes humaines, l’extension urbaine de la ville d’Antananarivo constitue une réalité en grande envergure. Cette extension est un produit de surcharge démographique de la ville qui amplifie l’augmentation des nouvelles constructions de la commune. Et ces constructions nouvelles sont la plupart des maisons modernes fabriquées par des matériaux de construction sophistiqués même dans les Fokontany situant loin de la route nationale. Voit-on des villas dans les Fokontany périphériques qui imitent aux formes de ce que l’on trouve en pleine ville (photo n°05). Lors de notre visite sur terrain, les nouvelles constructions sont la plupart des maisons de grande taille.

Photo n°05 : Villas dans le Fkt périphérique

Source : Cliché de l’auteur, Déc. 2016

47 L’urbanisation de la commune est due aussi par des causes naturelles. La morphologie du terrain de la Commune Rurale d’Ambohimangakely est favorable à la construction des infrastructures d’habitations. Les terrains communaux s’inclinent généralement de 0 à 15% qui n’exigent pas beaucoup de préparation avant la mise en œuvre d’une construction.

Figure n° 05 : Comparaison d’évolution de l’occupation du sol entre 2007 et 2016

Source : Données de l’occupation du sol 2007 et 2016 (en %)

L’occupation de l’espace de la Commune d’Ambohimangakely connait une évolution rapde pour une cause de proximité à la ville et sa position qui est par rapport à la route nationale n°2. D’après Madame Felana Raharisoa OLISOA2, la nature d’occupation de l’espace dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely est très variée. Le plus visible et qui tenant une place importante ce sont les zones d’habitation. En 2007, près de 20 % de la surface communale sont occupées par des zones d’habitations. On trouve plus ces habitations le long de la RN2 et elles sont y très denses. Pour la raison de la surcharge démographique de la commune, les surfaces où l’on trouve des zones d’habitations atteignent 52%. On a alors une hausse de 32,5% au voisinage de 10 ans. Cela va donner une moyenne annuelle de 3,2% (cf croquis n°7 et 8).

Dans cette commune, le paysage rizicole a aussi connu une réduction. Cette année, les rizières occupent une surface de 21% qui n’est pas loin avec celle de l’année 2007 étant de 22%. Cette minime réduction pourrait expliquer par les difficultés au remblaiement de terrains qu’il faudra faire avant la mise en place de la construction. Et en plus, ce remblaiement semble interdit dans la capitale.

(2) Felana Raharisoa OLISOA, Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et occupation du sol, p. 359

48 Contrairement avec les rizières, les zones de culture sèche et boisées sont très vulnérables aux nouvelles constructions dans la commune. Elles sont alors en grande concurrence. Tout d’abord, pour les zones de culture sèche, les 9% de l’année 2007 sont devenus 1% à nos jours. On peut en effet tirer que les zones de culture sèche ont perdu 8% de leurs surfaces dans 10 ans en cédant place aux nouvelles constructions comme on voit dans cette photo suivante (photo n°06).

Photo n°06 : Des nouvelles constructions dans les zones de culture sèche

Source : Cliché de l’auteur, Nov. 2016

Dans cette Commune rurale, on trouve aussi des zones d’exploitation de carrière à l’instar de l’Ambohimahintsy qu’un bon nombre de la population a exercé comme un travail. On constate une minime mutation pendant cet intervalle de temps. Les voies de communication dans cette commune a connu une augmentation de 4ha de 2003 à 2007. Dans ce fait, le plus visible c’est de l’ouverture du By-Pass. Et on a entendu dire de la décharge d’Andralanitra qui pose un grand problème pour la ville entière sur sa gestion.

Paradoxalement, on constate aussi des zones qui régressent leur entendu. Parmi eux, on a les zones rizicoles, les zones de culture sèches et maraichères, les zones boisées et savane avec le réseau hydrographique.

49

D’abord pour les rizières, elles réduisent de 74 ha dans le territoire communal dans ces quatre ans. La surface totale des rizières en 2003 est à l’ordre de 775 ha mais dans un peu de temps, elles atteignent 701 ha. Ce phénomène est expliqué évidement par l’urbanisation rapide de la Commune. Les gens remblaient leurs rizières afin d’installer une infrastructure pour gagner plus d’intérêt que la pratique des cultures.

Ensuite, ce n’est pas seulement que les zones rizicoles ne sont pas les seules à qui ont subi cette diminution mais aussi celles il y a aussi les zones de cultures sèches et maraichères. S’il s’agit de 320,7 ha pour l’année 2003, la superficie de ces zones s’abaissent gravement jusqu’à 282 ha en 2007 et cette diminution se continue pour toujours, on trouve des grandes maisons qui sont en cours de construire dans les champs de culture. Dans ce cas les terres bâties colonisent les terrains des cultures. C’est un phénomène qui s’est accentué dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely.

De plus, les zones boisées et savanes connaissent aussi une grande réduction et en terme de superficie. C’est toujours entre 2003 et 2007 qu’elles enregistrent 39 ha avec lequel les habitants continuent d’établir des maisons dans le « Tanety ». En effet, ce déboisement se présente en deux facettes dont le premier c’est une urbanisation directe tandis que la seconde cède place aux savanes pour devenir des terres vacantes. D’ailleurs, les savanes sont très vulnérables à l’extension urbaine. Une réduction de 90 ha s’est affichée.

50 Croquis n°07 : Utilisation du sol à Ambohimangakely en 2007

N

51 Croquis n°08 : Occupation du sol de la CR d’Ambohimangakely en 2016

Croquis n°04 : Carte d’occupation du sol de la Commune Rurale d’Ambohimangakely en 2016

52 Ces deux croquis illustrent les différents types de paysage que l’on trouve dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely en 2007 et 2016. Car il s’agit d’une étude comparative, on est obligé d’emprunter les données statistiques de la commune qui sont enregistrées en 2007. De ce fait, de 2007 à 2016, le paysage de la commune s’évolue progressivement. Selon la nature de l’occupation, ce sont les zones d’habitation qui connaissent une grande augmentation car s’il s’agit de 621,2 ha pour l’année 2007 soit 19,5% de la taille totale de la commune, en 2016 les surfaces occupées par les maisons atteignent 18 425,95 ha qui donnent 52,87 % du territoire tout entier. Et ces zones d’habitations se mêlent le plus fréquent aux alentours des axes routiers. Elles sont très denses dans les Fokontany près de la RN2 à l’exemple de Soamanandrariny, Ambohimahitsy, Ikianja, Ambohimangakely Tanana et Antanambao. Mais par contre, elles se rarifient au fur et au mesure que l’on s’éloigne de la RN2 comme on trouve dans les Fokontany de Betsizaraina et Antanetibe-Ikianja. Et ce sont les zones de culture, boisées et les terrains vacants qui constituent les premiers éléments dans lesquels les habitants ont aménagé afin d’implanter des infrastructures d’habitations. On peut parler alors l’acarpement des zones culturales par les constructions des maisons. Pour les rizières, en neuf ans, elles connaissent une énorme réduction s’il s’agit de 701 ha en 2007. En général, les zones d’habitations intègrent petit à petit dans les zones rizicoles comme on trouve à Ambovokely dans le Fokontany d’Ikianja et à Ankadindambo. Les zones de culture sèche sont aussi un théâtre des nouvelles constructions quand on parle de la Commune Rurale d’Ambohimangakely. En 2007, elles occupent une superficie de 282,2 ha et après une période de dix ans, la commune n’enregistre que 249,78 ha soit 0,72 % de la surface totale de la commune. Et Faute de l’accroissement de la population, les zones boisées sont aussi sujets et vulnérables aux constructions comme on a vu à Tsarahasina lors du séjour sur terrain. En 2007, on a 154,3ha des zones boisées et elles connaissent une réduction galopante. En fait, elles sont brièvement colonisées par les terres à bâtir. Et pour les savanes, ils forment aussi un paysage particulier dans la commune et ils dominent surtout dans les zones situant loin de la route nationale. Ils se répartissent également dans la partie Nord (Ambohipiainana) et Nord-Est (Soanierana et Ambohitrombihavana) de la commune. Ces savanes couvrent une grande partie dans les Fokontany de Betsizaraina et Antenitibe-Ikianja. A cause de la surcharge démographique qui est affectée par la commune toute entière, ils sont aussi des théâtres aux nouvelles constructions dans les Fokontany périphériques. Bref, les savanes ont connu une régression de 2007 à 2016.

En somme, cette analyse est tirée des croquis n°7 et 8 qui montrent la régression et l’évolution de l’occupation de l’espace dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. En un

53 mot, ce sont les zones des cultures avec celles de formation végétale non aquatique qui sont très vulnérables à l’urbanisation rapide de cette partie. Cette urbanisation est caractérisée par, comme dans l’autre ville de l’ASS (Afrique Sub-Saharienne), une extension qui ne suit pas le plan d’urbanisme directeur. La Commune Rurale d’Ambohimangakely connait une extension sauvage. L’évolution de l’occupation de l’espace est un phénomène incontrôlable à Madagascar. Elle est due à la surcharge démographique liée à l’accentuation de la migration interne ainsi que l’accroissement naturel très élevé.

Figure n°06 : Evolution de l’occupation de l’espace dans la commune rurale d’Ambohimangakely de 2007, 2011 et 2016

31%

47%

2016 8,5%

21 %

52 %

Source : Données GIRAGRI Avaradrano 2011 et bases de données de l’Occupation du Sol année 2016

Ces graphiques illustrent et résument clairement la dynamique spatiale affectant la commune entière. En 2011, le taux d’urbanisme de cette commune est à l’ordre de 45% qui est de deux fois plus grand que l’année 2007 (22%). Ces chiffres nous renseignent que les zones

54 agricoles et naturelles et vacantes ont connu une grande diminution. En 2007, les 31% des zones agricoles ont réduit en 19% en 2011. De ce fait, les zones agricoles ont perdu 12% de sa surface dans quatre ans. Et d’ailleurs, les terres naturelles et vacantes ont été aussi subies par la concurrence avec les zones d’habitations. Entre cet intervalle de temps, 11% des zones naturelles et vacantes ne sont plus. Cela nous porte connaissance que ce sont ces types d’espace sont aux sujets des nouvelles constructions. C’est dans les Fokontany centraux qui bénéficient majoritairement à cette hausse de taux d’urbanisation de cette commune. Par conséquent, cette réalité nous revient aux hypothèses de notre analyse et nous confirme qu’elles ont leurs véracités dans l’espace.

L’évolution de l’occupation de l’espace demeure un phénomène interdépendant entre chacune de ces zones. Comme on trouve alors dans la partie de cette commune, il y a des terres dénudées. Elles sont des sujets à des travaux de tous remblaiements soit pour la création de la ligne By-pass soit pour la mise en œuvre de construction des maisons dans la plaine marécageuse ou dans les zones de culture. Ces terrains nus sont évidemment les collines les plus proches des infrastructures à l’exemple du By-Pass pour diminuer le cout de transport. L’exercice de cette exploitation engendre également une importance modification de la carte de l’évolution de l’occupation de l’espace dans la commune rurale d’Ambohimangakely. Les conséquences environnementales demeurent les plus accentuées même si la société reste inconsciente vis-à-vis de la variation climatique. La destruction d’un écosystème produit une coupure de la chaine alimentaire. En effet, il y a un déséquilibre environnemental. De plus, c’est à propos toujours des terrains nus, ils deviennent un théâtre de l’érosion parce que la couverture végétale a été disparue et par conséquent, les bas-fonds et quelques champs de cultures inondées reçoivent un grand volume de sable. Les sables sont des éléments inutiles dans la culture donc les paysans sont obligés de changer leur mode de vie face à cette réalité. Dans ce cas, s’ils ont la possibilité et des moyens, ils changent ces champs sableux en maisons pour être louées ou ils les vendent aux richards pour qu’ils puissent commencer une autre activité. On peut parler alors que les modes de vie des habitants changent en fonction de l’évolution connue par l’espace où ils occupent.

Mais actuellement, la commune ne cesse de se progresser en matière d’occupation de l’espace. Ce sont les zones d’habitations qui envahissent de plus en plus dans l’espace. Et les plus vulnérables sont les zones de culture, boisées et les naturelles. Voit-on les 36% des terres naturelles et vacantes de 2011 ont réduit en 8,5% en 2016. Cette grande réduction est due effectivement par l’augmentation des constructions qui s’étendent vers ces zones vulnérables. Lors de notre investigation sur terrain que l’on peut connaitre l’existence de 18.000 toits qui

55 sont nouvellement crées dans la commune aux alentours de 2010 jusqu’à 2016. Cette réalité illustre alors l’ampleur la réduction des zones naturelles et vacantes de la commune. De ce fait, par rapport à l’année 2011(45%), la zone d’habitation de la commune en 2016 atteint 52% de la surface totale de ce territoire. Tandis que pour les zones agricoles, on constate une minime augmentation par rapport à l’année 2011 (19%) qui est à l’ordre de 21%. Cette hausse est due probablement par la mise en valeur des terres pour dès fin agricole exercée par les habitants.

56 Chapitre IV –RESULTAT DU DYNAMISME SPATIAL DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY

Pour bien cadrer l’analyse, on a essayé de montrer d’une manière comparative les faits auxquels la Commune Rurale d’Ambohimangakely a affectés. Dans ce sens, on est chargé de comparer les réalités qui se sont produits de 2007 à 2016. On a en effet choisi cette méthode afin de mieux évoquer l’évolution de l’occupation spatiale qui est axé notre recherche.

IV-1-Les différents impacts du dynamisme territorial de la commune

IV-1-1-Les impacts sur les paysages de la commune

La CR d’Ambohimangakely était un village rural à l’époque royal. On peut apprécier en effet le paysage rural dans cette zone. Mais au fil de temps, vu l’adhésion de Madagascar dans la période coloniale par laquelle des aménagements ont été réalisés au profit des Français colonisateurs. Ils ont apporté de nouvelles compétences sur la mise en œuvre d’un tel aménagement avec des moyens et techniques plus adéquats aux travaux souhaités. Par ces moyens utilisés, les caractéristiques paysagères sont en mutations et le paysage primitif a perdu son aspect. A cette époque les maisons ont augmenté en nombre et la RN2 a vu le jour. Des surfaces marécageuses de cette commune sont aussi mises en valeur en rizières, les bas-fonds destinés aux cultures maraichères et sur les « tanety », on trouve des champs de cultures d’arbres fruitières et tubercules. Mais petit à petit ce paysage cultural qu’offre la commune commence à perdre ses caractéristiques en affrontant avec l’étalement des constructions nouvelles qui gagnent plus du terrain surtout à partir du début du XXIe siècle. Cette concurrence entre les terres à bâtir et celles à cultiver ne doit pas être maitrisée car la recherche de terrains dans les communes périphériques semble très élevée. La cause primordiale de cette pluralité de la recherche étant l’augmentation de la population communale. De 2005 à 2011, il y avait 17.759 habitants ou 22 % qui y arrivaient de nouveau à s’installer. Pour cela la capacité d’accueil de la commune ne correspond plus à la taille de la population surtout à la proximité de l’axe RN2 ainsi que la conquête des terres devient une réalité et l’augmentation des nouvelles constructions va en parallèle avec le nombre de cette population.

Bref, le paysage ancré dans l’espace est perpétuellement en mutation. Le paysage rural qui caractérise le village d’Ambohimangakely d’autrefois a cédé place au paysage d’imbrication des espaces ruraux et urbains.

57 IV-1-2- Les impacts sur les modes de vie des habitants

Les mutations affectées par le paysage de la commune ont des échos sur les modes de vie de la population locale. D’après notre analyse, ce sont les aires de cultures, boisées et naturelles demeurent les zones vulnérables aux nouvelles constructions dans la commune. En conséquence, les habitants qui ont participé des activités liées aux agricultures dans ces aires sont automatiquement cherchés d’autre occupation. Ils sont en effet obligés de travailler en ville ou de pratiquer des activités informelles à savoir les marchandises illicites qui sont sources de nombreux problèmes sociaux que l’on voit dans toute Antananarivo si on n’en parle que leurs effets sur la circulation. Pour ceux qui ne pratiquent pas ces activités des marchands au bord de la route, un bon nombre de population cours vers les entreprises que dispose la commune. De ce fait, une vingtaine d’entreprises ont à la disposition de la population locale. On constate que la pratique de ces néo-activités se trouve fréquemment le long de la RN7.

Malgré ce changement des modes de vie des habitants de la commune, les paysages que disposent les zones périphériques montrent toujours une prédominance du paysage agricole et naturel. Cela informe que cette mutation touche

IV-1-3- Les impacts environnementaux

L’accélération et la course aux nouvelles constructions qui sont étalées et seront mises en place engendrent autant de résultats néfastes sur le plan environnemental. Par ces nouvelles constructions qui ont affiché sur le paysage de la commune, les espaces verts et les zones boisées sont disparus dans l’espace. Pourtant ils tiennent un rôle important sur la régulation des phénomènes climatiques. De plus des êtres vivants doivent vivre au détriment de ces milieux. Paradoxalement, leurs disparitions accentuent le déséquilibre environnemental. Il est à remarquer que les effets de la diminution de ces zones sont source du mal pour tout le monde entier. La variation climatique semble un des conséquences graves affectée par l’absence de ces zones dans lesquelles on trouve des couvertures végétales. Pour ce fait, les paysans se sont trompés et le calendrier agricole n’ai été plus bien suivi.

IV-1-4- Les impacts sur l’économie locale

La figure n°07 présente la régression des étendues destinées aux cultures qui font objet des nouvelles constructions. Leurs diminutions ont des échos sur le plan économique de la commune et ses périphéries. L’envahissement de ces constructions sur les zones de cultures fait diminuer la quantité des produits agricoles ainsi que les besoins alimentaires sont réduits.

58 IV-1-5- Les impacts sur la gestion de la commune entière

L’extension non-contrôlée de l’occupation de l’espace dans la commune présente autant de problèmes sur sa gestion. Le non respect du plan d’urbanisme constitue la première cause qui produit la difficulté sur l’administration de cette commune. Face à la surcharge démographique surtout dans les Fokontany qui se situent à la proximité de l’axe RN2, les populations sont obligées de bâtir leurs maisons sur les champs de cultures et dans les zones à risques lors du passage de la pluie périodique à savoir l’inondation pour les habitations qui sont construites dans les parties basses et les glissements du terrain dont les constructions sur les zones penteuses sont les plus vulnérables. On trouve également ce type de construction dans les quartiers de Dakar I et Dakar II que l’on peut voir dans la photo n° 05. D’après un responsable du Fkt, la plupart de la population qui habite sur son Fkt sont des migrants. Et au début, ces gens arrivent avec ses petits enfants et ils prennent une partie de terrains qu’appartient à l’Etat pour bâtir une petite maison. Avec le temps, ils changent leur maison en grande construction même s’ils n’ont pas de permis de construire. Et dès que les jours seront venus où l’Etat prendra en possession ces terrains pour une telle construction publique ; à ce moment, un litige foncier existera entre les deux entités. Il est d’actualité phénoménale dans notre pays.

IV-2- Les facteurs de la progression spatiale dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely

Grâce à la méthodologie et technique que l’on a choisi à adopter pour la réalisation de notre recherche, on est chargé d’évoquer alors toutes les informations collectées lors de visite sur terrain. Les paysages lus dans l’espace sont brièvement fonction des ordres naturels et humains. Et à partir de cette investigation du terrain que l’on pourra voir également la dynamique qui s’est affichée dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely dans le temps et dans l’espace.

IV-2-1- Les facteurs naturels

Les actions naturelles sur l’espace sont nombreuses. Elles pourraient être présentées par le phénomène d’érosion exercé par les pluies plus ou moins fortes ainsi que par le vent et le soleil. Les résultats de ces éléments naturels sur l’espace ne se finissent pas du jour au lendemain mais cela devra exiger beaucoup de temps. Ces résultats pourraient être alors des terrains nus, des lavakas, des éboulements des terrains et les montées des eaux qui sont les

59 seules conséquences immédiates de ces actions des phénomènes naturels sur une zone concernée, et l’ensablement (atsanga) des zones de cultures.

A part ces actions naturelles, la morphologie du terrain tient aussi un rôle important à la progression spatiale de la commune. Ce sont dans les plaines où se déroulent mieux les activités agricoles et les constructions. C’est parce que dans les plaines, les contraintes sont minimes.

IV-2-2- Les facteurs humains

Ils sont formés par l’ensemble des activités menées par la société humaine. D’une manière générale c’est pour une raison d’urbanisation que l’être humain doit impérativement utiliser l’espace pour la conception des projets de développement. Les résultats obtenus après toutes ces actions sont les paysages gravés sur l’espace. A ce propos, on peut apprécier des divers paysages dans notre zone d’intervention. Ce sont des infrastructures privées et publiques qui sont les plus dominants dans cette commune rurale. Et à part ces infrastructures, la commune dispose aussi des zones destinées pour des diverses cultures qui occupent un pourcentage considérable par rapport à la superficie totale du territoire communal.

IV-2-2-1- Les infrastructures privées

Elles englobent toutes constructions qui sont à vocation personnelle et collective. Les maisons sont faites parties de ce groupe avec les entreprises, les équipements éducatifs privés et les centres religieux. Elles sont déjà les résultats de l’action menée par la société humaine sur son milieu.

IV-2-2-1-1- Les lieux de fête et les zones d’habitation

Tout d’abord, vu la proximité de la commune rurale d’Ambohimangakely par rapport à la CUA, les formes des maisons sont plus proches à ce que l’on peut voir dans la ville. Mais autant de maisons traditionnelles sont encore mentionnées sur le paysage de la commune même s’elles sont en voie de destruction. Cela nous montre que la CR d’Ambohimangakely n’est autre qu’un village rural à l’époque des rois. Et pour le temps, l’invention des nouveaux matériaux de constructions aident les habitants à moderniser les formes et le mode d’architecture de leurs maisons. Vu la tranquillité de cet espace par rapport à la ville, comme les autres communes périphériques, Ambohimangakely constitue un lieu de dortoir.

60 De plus, la Commune Rurale d’Ambohimangakely offre aussi des « Espaces » dans lequel des genres de cérémonies pourront être y fêtées. Lors de notre visite sur terrain suivie par l’interrogation faite auprès des responsables de ces Espaces et Hôtels, ladite commune héberge une dizaine d’Espaces et Hôtels. Il est à noter que la présence de ces Espaces forme évidement des emplois pour la population locale ou celle aux alentours. Ces bâtiments sont de taille gigantesque qui est gravée dans l’espace communal d’Ambohimangakely.

Tableau n° 05 : Le nombre de bâtiments créés de 2009 et 2016 Nom du Fkt Nombre de toits (2009) Nombre de toits (2016) Soamanandrariny 1 547 1 771 Ambohimahitsy 3 871 4 450 Ikianja 3 872 4 126 Ankadindambo 269 7 36 Tsarahasina 410 1 750 Antanambao 572 7 250 Ambohimangakely 335 7 433 Betsizaraina 332 609 Antanetibe-Ikianja 412 780 Betafo 295 487 Behitsy 194 389 Amoronankona 322 681 Andranovao 615 911 Ambohitrombihavana 152 219 Ambohidehilahy 150 325 Soanierana 24 73 Ambohipiainana 90 110 TOTAL 13.462 32.100 Source : Monographie et enquête personnelle par Fkt

Le tableau n°05 illustre également l’augmentation de nombre de toits qui est enregistré dans la commune de 2009 au 2016. En 2009, 13.462 maisons ont été mises en place. On a obtenu ce chiffre dans la monographie de la commune. Et à l’heure actuelle, ce chiffre atteint jusqu’à 32. 100 toits d’après l’enquête que l’on a effectuée auprès du responsable des Fokontany. Dans 7 ans, aux environs de 18.000 maisons ont été créées dans le territoire de la commune. Il est bien à remarquer alors que ce chiffre correspond au nombre de permis de construire de ces années. Mais dans les Fokontany périphériques, des constructions dans les zones « non aedificandi » sont aussi très nombreux. Ces dernières ne correspondent pas au code d’urbanisme que l’on a déposé un extrait dans notre annexe.

61 IV-2-2-1-2- Petites et moyennes entreprises de la Commune Rurale d’Ambohimangakely

D’après toujours d’une interrogation sur terrain que l’on connait que la commune rurale d’Ambohimangakely dispose quelques petites et moyennes entreprises. Elles sont au nombre de 19 et occupent une grande superficie dans la Commune.

IV-2-2-1-3- Infrastructures scolaires

Lors de notre séjour su terrain, on a compté 83 infrastructures scolaires. Lors de notre enquête sur terrain, ce sont des écoles privées qui sont très nombreuses. Elles donnent aussi un nouveau paysage pour toute la commune parce qu’elles ont des formes particulières.

IV-2-2-1-4- Infrastructures religieuses de la commune

Une cinquantaine de centre religieux sont éparpillés dans l’espace communal d’Ambohimangakely. A part les Eglises anciennes ou « Fiangonana Zokiny » qui ont été célébrées leurs centaines d’années d’existence à Ambohimangakely, les « Fiangonana Zandriny » gagnent aussi du terrain dans notre zone d’intervention. Et d’après l’explication d’un responsable de Service Technique de la commune, ces centres religieux sont exonérés.

IV-2-2-2- Infrastructures publiques

Parmi ces infrastructures, c’est la route qui est la plus visible et le moteur qui accélère la progression spatiale dans la commune rurale d’Ambohimangakely. Par la présence de la RN n°2 et l’ouverture du By-pass, non seulement certaines activités sont créées mais aussi des grandes constructions ont gagné du terrain. Par ces voies, les habitants peuvent aller en ville pour leur activité.

Pour bien gérer les affaires administratives, il y a autant de bureaux qui se sont installés soit dans chaque Fokontany soit au niveau de la commune. A part ces bureaux, d’autres infrastructures sont gravées aussi dans le territoire communal à savoir la mairie, les différentes écoles publiques, les centres sanitaires et les équipements sanitaires publics qui sont au nombre de 63 à savoir les lavoirs publics avec les bornes fontaines, les W.C et douches publiques et les bacs à ordures.

IV-3- Régression de l’espace agricole

Parce qu’on est dans une commune rurale, le paysage rural constitue un élément qui est gravé sur cet espace communal. Les activités agricoles sont des activités avec lesquelles les

62 habitants ont pratiqué comme source de revenu. Les conditions naturelles offrent une diversification de culture dans cette commune à savoir les cultures maraichères, les cultures sèches et la plus visible c’est la rizicole qui domine une place très considérable dans ladite commune.

IV-3-1- Le paysage rizicole

La CR d’Ambohimangakely est traversée par la rivière d’Ampasimbe qui constitue en effet un bassin versant très important. C’est cette rivière qui assume l’alimentation des surfaces agricoles de la commune. D’après son appellation « commune rurale », le paysage agraire est dominé par la riziculture. Un terroir rizicole au niveau des bas-fonds et des plaines qui est un espace caractérisé par une homogénéité des rizières à la suite de sa mise en valeur. Et la taille des rizières varie entre 10 à 20 ares. Ce paysage rizicole se trouve grandement dans les côtés de cette rizière d’Ampasimbe.

De 2007 à 2016, on a connu une minime réduction de surfaces pour les zones rizicoles dans la commune qui est illustrée par la difficulté de remblaiement de terrains. Les rizières sont généralement dans les zones marécageuses. Seules les rizières qui se trouvent dans les moyennes altitudes sont touchées par cette régression. Malgré cette minime réduction de zones rizicoles, on apprécie toujours la colonisation des nouvelles constructions sur ces zones des cultures comme illustre cette photo n°07 suivante.

Photo n° 07 : Colonisation des constructions sur les champs de culture

Source : Cliché par l’auteur, déc. 2016

63 IV-3-2- Les zones des cultures sèches

On a remarqué aussi un terroir de cultures sèches sur les « tanety » qui ont mis en valeur. Ces cultures se localisent tout près du village. Ces zones de cultures sèches se trouvent le plus fréquent dans les Fokontany qui semblent loin de l’axe routier national comme l’on a remarqué dans les collines à Betsizaraina, Antenetibe-Ikianja, Ambohipiainana, Soanierana, Andranovao, Betafo et Behintsy. Et ces champs suivent la direction de la colline pour lutter contre l’érosion pendant la saison de pluie. Mais lors de notre séjour sur terrain, on a observé que ces terrains de cultures sont aux sujets des nouvelles constructions humaines. A ce propos, ces zones destinées aux activités agricoles connaissent une gigantesque réduction et cèdent place aux différents types de construction des bâtiments et équipements sociaux.

IV-3-3- Les étendues maraichères

A part ces deux terroirs, certaines zones de la commune disposent des grandes étendues par les cultures maraichères. Ce terroir se trouve le plus fréquent surtout sur les bas-fonds où le sol est très propice à ce type de culture. La présence de ces activités agricoles dans cette commune nous rappelle qu’un bon nombre des habitants sont encore des paysans. Ils s’engagent la grandeur de son temps pour s’occuper de l’agriculture.

Mais face au développement démographique très élevé de la commune, ces étendues des cultures maraichères sont aux sujets de l’extension irrationnelle de la commune. Ces zones connaissent moins de difficulté sur la mise en place d’une construction par rapport aux rizières.

Bref, tous ces paysages affichés dans l’espace de la commune rurale d’Ambohimangakely sont également les résultats des actions des phénomènes naturels et le choix de la société humaine selon leur besoin. Ce choix dépend alors à la nécessité ainsi que les moyens disponibles pour la réalisation de telle ou telle construction et tout cela doit être balisé par les textes qui interdisent l’utilisation irrationnelle des terrains ou le plan d’occupation du sol. Vu toutes ces constructions que l’on apprécie dans cette zone d’intervention, la commune a connu une énorme évolution quand on n’en parle qu’entre l’an 2007 et 2016. Cette progression spatiale dans la commune rurale d’Ambohimangakely va de pair avec l’accroissement démographique qui constitue le premier facteur de l’extension de la commune vers les zones agricoles et naturelles.

64

TROISIEME PARTIE : LES CONTRAINTES ET LES PERSPECTIVES

DE LA COMMUNE

65 TROISIEME PARTIE : LES CONTRAINTES ET LES PERSPECTIVES DE LA

COMMUNE

Dans cette dernière partie, on consacrera notre temps sur la présentation des contraintes qui affectent notre zone d’intervention ainsi que l’avenir de cette commune en matière de la mise en valeur des terres.

Chapitre V : LES CONTRAINTES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY

Vu la pression démographique qu’affecte la commune rurale d’Ambohimangakely, autant de problèmes sont nés surtout sur la gestion du territoire communal ainsi que la maitrise de l’application des outils de la planification territoriale.

V-1-Les contraintes affectant la commune

V-1-1- L’utilité de la planification territoriale

Le respect du plan prédéfini constitue le meilleur avenir d’un territoire mis à l’aménagement suivant les orientations concertées au niveau de l’administration et les entités concernées. Le plan d’urbanisation est alors très utile avant la mise en œuvre d’une telle décision sur la pratique des travaux dans un espace. De ce fait, ce plan d’urbanisme harmonise la mise en place des activités et des infrastructures qui méritent d’être implantées dans les entités géographiques concernées. Par ce plan, toutes les zones dans la commune sont bien distinctes à savoir les terres à bâtir, les terrains à cultiver et les zones inconstructibles. Pour l’application et le respect du plan d’urbanisme, l’administration sous l’égide du maire et les personnels communaux qui ont construit ce plan au profit de la population toute entière. Pour cela, ils délivrent des permis de construire pour les zones à vocation constructible. Pour la CR d’Ambohimangakely depuis l’année 2012 jusqu’à 2016, on a compté 3 222 permis de construire délivré (Selon le Service Technique de la Commune).

Le respect de ce texte préconçu aide les responsables communaux à bien gérer les faits qui pourraient se produire dans la commune. Gérer c’est prévoir, dans ce sens c’est le maire qui est le premier responsable de la mise en place d’une sécurité populaire dans la commune dans laquelle il s’exerce son pouvoir. Les conditions topographiques offertes par la Commune Rurale d’Ambohimangakely accentuent l’ampleur des risques après le passage de la pluie qui s’est produite périodiquement. Pour réduire ou atténuer en effet les impacts des catastrophes

66 naturels que ce soient l’inondation que l’on trouve fréquemment dans les zones basses ou le glissement du terrain, le maire est chargé de bien réfléchir aux demandes de constructions qui sont lui adressées. De plus, l’incendie menace toujours les quartiers de la commune ce qui exige un accès possible aux camions utilisés par les pompiers. De ce fait, l’avenir de la commune est alors entre les mains du maire et ses collaborateurs.

Ce plan d’urbanisme sert alors pour cadrer les orientations fondamentales de développement qui sont déjà dictées par l’administration publique sur les travaux d’aménagement souhaités dans un espace donné. Il limite en effet la concurrence spatiale dans la commune. D’une manière très générale, la planification territoriale constitue une balise pour un bon avenir d’une zone concernée.

V-1-2-Les limites de l’adoption de la planification territoriale

L’exercice du plan d’urbanisme dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely demeure limité. Autant de facteurs entrent en jeu et amplifie cette non-application du plan d’urbanisme préconçu.

D’une part, l’afflux massif de population à la recherche des terres à bâtir. Mais un bon nombre de ces habitants ont moins de connaissance sur la procédure avant d’arriver à la mise en construction d’une maison. Ce phénomène est expliqué par l’accélération du mouvement migratoire affectant la ville d’Antananarivo et ses périphéries. Cette arrivée des nouveaux venus ainsi que la présence des habitants qui veulent avoir un quartier calme et tranquille accentue aussi la surcharge démographique de la commune. Vis-à-vis de cette réalité, une concurrence est apparue entre les terres à bâtir et les terrains à cultiver. Des nouvelles constructions gagnent du terrain sur les champs de culture comme l’illustre la photo n°06 et les zones boisées. En effet, les zones agricoles et boisées que dispose la commune sont sujets de nouvelles constructions. D’après notre enquête que l’on effectué auprès des habitants qui sont propriétaires de ces maisons construites à côtés de champs de culture et dans les zones boisées, ils ont également leurs permis de construire entre leurs mains. Dans ce cas, la délivrance de ces permis de construire ne suit plus alors les règles fondamentales qui sont fonction de décision de l’administration au sein de la Commune (cf Art. 111 du code d’urbanisme en annexe).

Et d’autre part, l’accroissement naturel très élevé que l’on a enregistré pendant l’enquête auprès des habitants locaux. Cet accroissement anime la prolifération des constructions dans les zones « non aedificandi » surtout à la bordure des zones marécageuses dans lesquelles le remblaiement des terres devient une réalité mais on a toujours entendu dire

67 des règlements qui interdisent l’application du remblaiement dans tout Antananarivo. Les versants très abrupts sont aussi des zones où on trouve des constructions qui sont tellement menacées par les risques de glissement de terrains. Et au sommet, on trouve quelques boules de granite qui s’éparpillent et menacent toujours les maisons aux environnantes. De plus, ces constructions illégitimes ne disposent pas d’accès normal vers l’intérieur. Il n’y a que de « lalan-tany » très étroite que les habitants utilisent pour se connecter avec les autres hameaux environnants. Cet état de la rue dans chaque Fokontany de la commune empêche et rend difficile la circulation interne et est incompatible aux camions de Sapeurs-Pompiers pour le secours en cas d’incendie.

Photo n° 08 : Concurrence entre les terres à bâtir et les terrains à cultiver

Source : Cliché de

l’auteur, Novembre 2016

Photo n° 09 : Des constructions illicites dans les versants très abrupts

Source : Cliché de

l’auteur, Novembre 2016

68 V-1-3-L’incohérence entre la planification territoriale et l’utilisation du sol

Lors de notre tâtonnement sur terrain, on observe des nouvelles constructions qui se sont bâties dans des espaces dangereux (cf photo n°09). Cette réalité nous fait connaitre qu’il y a une non-attente entre les responsables de la commune et les habitants locaux. La surcharge démographique accentue probablement cette prolifération des constructions non-autorisées et les habitants ne suivent pas en effet le plan d’urbanisme établi par le service technique de la commune. Cet accroissement massif de la population d’Ambohimangakely est expliqué aussi par la position par rapport à la ville d’Antananarivo. Elle a également subi l’extension de la ville suivant tout d’abord l’axe RN2. On a constaté lors de notre séjour sur terrain le compact des constructions le long de la RN2. Et maintenant, elles commencent à gagner les zones qui s’écartent de la route nationale en attaquant les champs de culture, les zones boisés avec les versants dénudés. Malgré la protection faite pour les nouvelles constructions de la commune, elles sont toujours sujets des cataclysmes naturels. Pour les maisons construites sur les pentes de la colline, l’éboulement de terrain leurs menace pour surtout pendant la période estivale. Ce ne sont pas seulement les habitations de haute altitude qui sont menacées mais aussi les constructions dans les zones basses sont théâtres de l’inondation.

En grosso modo, la réalité dépasse le plan d’urbanisme prévu à concevoir. L’augmentation de la population œuvre sur l’extension et l’utilisation abusive du sol vers les zones interdites à construire. On peut parler en effet l’incohérence entre le code de l’environnement et celui de l’aménagement.

V-2-Une progression spatiale en déséquilibrée

Les contraintes topographiques constituent un des facteurs qui déterminent l’action d’aménagement de l’espace. Parmi cet aménagement, ce sont les voies de communications qui demeurent la base de toutes autres mises en valeurs des terres que l’on pourra réaliser dans une zone. De ce fait, elles tiennent un rôle très important sur le dynamisme paysagère d’un espace. Elles sont des artères qui donnent une vie à une zone concernée parce que par leurs présences cette zone reste toujours en connexion avec les autres zones environnantes. Pour la Commune Rurale d’Ambohimangakely, ce sont les Fokontany centraux sont mieux équipés et plus mis en valeur que les Fokontany périphériques situant loin de la route nationale n°2. La morphologie du terrain que l’on trouve dans les Fokontany centraux est moins accidentée par rapport aux zones périphériques. Et en plus, ces deux croquis suivants (n°09 et 10) illustrent les contrastes en termes de mise en valeur que l’on a observée dans le paysage de la commune. Pour le croquis n°10, il présente que les zones d’habitation sont très denses à la proximité de la route

69 nationale. On ne constate qu’un peu de zones vides de constructions qui sont des rizières. D’après cette image satellitaire, la densité des zones d’habitation commence à Ambohimahintsy (et Soamanandrariny que l’on ne trouve pas dans cette image satellitaire) et elle continue à Ikianja. Ambalavao et Ambohimangakely-tanana connaissent aussi une densification particulière des zones d’habitation.

Croquis n° 10 : Agglomération des zones d’habitation à la proximité de la RN2

Source : Cliché de l’auteur, 2016

Source : Google maps, 2017

Et par contre, notre dernier croquis montre la présence des espaces vides entre les zones d’habitation. Elles sont dispersées. A partir de cette image satellitaire, on observe qu’au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’axe reliant Antananarivo et Tamatave, les maisons se raréfient en quantité. Et des espaces verts sont grandement ouverts dans l’espace situant loin de la route nationale n°2. Ils sont des zones de culture et les restes de végétation de la commune après plusieurs années d’exploitation.

70 Croquis n° 11 : Les dispersions des zones d’habitation dans les zones périphériques

Source : Google maps, 2017

V-2-1-Les Fokontany centraux

Les Fokontany centraux jouent le rôle de pole de commandement et zones qui influencent aux autres Fokontany. Dans le Fokontany d’Antanambao qui se situe le bureau de la Commune Rurale d’Ambohimangakely, il est classé parmi les Fokontany les plus urbanisés de la commune. Il est au cœur de la commune et qui compte 7% de la population communale. C’est seulement 23 ha de sa surface totale qui sont occupés par des activités agricoles (cf tableau n°02 en annexe). Et la présence du marché local de part et d’autre de la RN2 à Antanambao excitent les habitants des autres Fokontany y arrivent pour vendre leurs produits agricoles. Et par contre, ils y achètent des produits de premières nécessités après qu’ils venaient de vendre leurs biens.

En effet, les Fokontany centraux sont pleupleu à l’exemple d’Antanambao, Ambohimangakely Tanana, Ikianja et Ambohimahitsy avec Soamanandrariny et présentent un paysage urbain. Les maisons sont fabriquées avec des matériaux très modernes et connaissent un étalement horizontal vers leurs terrains de cultures. Mais lors de notre visite sur terrain, on a aperçu aussi un étalement vertical par la présence des maisons à plusieurs étages. D’une manière générale, ces Fokontany centraux disposent moins de zones de cultures mais l’ampleur

71 de la mise en valeur de terres pour les nouvelles constructions est visiblement marquée dans le paysage.

V-2-2-Les Fokontany périphériques

C’est au contraire avec les Fokontany centraux, ils sont des zones moins peupleux et à vide d’homme. En ce qui concerne les zones d’habitations, elles se sont dispersées dans l’espace et majoritairement fabriquées avec un étage au maximum. Une grande partie de leurs surfaces sont aménagées pour des fins agricoles. Pour le Fokontany Betafo, par exemple, 311 ha (cf. tableau n°02 en annexe) sont occupés des cultures tandis que 785 ha pour Antanetibe- Ikianja. Ces Fokontany sont moins équipés en SUB si on n’en parle que les infrastructures scolaires. Dans cette dizaine des Fokontany périphériques, seulement 24 écoles y sont comptées et qui donnent environs de 28%.

Faute d’absence et d’insuffisance des voies de communications que relient ces Fokontany avec leurs voisinages, le processus d’urbanisme a été freiné. C’est la raison pour laquelle les Fokontany périphériques sont moins urbanisés et qui accentue la domination du paysage cultural.

72 Chapitre VI : LES PERPECTIVES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY

La CR d’Ambohimangakely face à l’utilisation exagérée du sol va être changé et autant de résultats de cette occupation vont graver particulièrement dans son territoire. L’avenir de ce territoire est dicté entièrement par les faits géographiques d’aujourd’hui avec lesquels la commune se baigne.

VI-1- La prévision pour la commune

Vu le dynamisme spatial qu’affecte la commune entière, autant de prévisions seraient possible pour l’avenir de cette commune rurale d’Ambohimangakely.

VI-1-1-Les disparités spatiales se continueront sur la commune

L’occupation de l’espace dans toute la commune est très déséquilibrée. Notre visite du terrain nous aide à familiariser avec le paysage durant lequel on peut constater qu’au fur et au mesure que l’on s’éloigne de l’axe RN2, la densité des zones d’habitations se réduit. La plupart des maisons sont fabriquées en brique mais certaines sont en « terres » ou « feta » surtout dans les zones loin de la RN2. Ce paysage montre l’aspect rural que cet espace loin de cet axe a tenu. Les constructions se sont alors compactes et longées sur l’axe routier RN2. L’espace dans les Fokontany à la proximité de cet axe est tellement surexploité tandis que pour les zones périphériques, leurs espaces sont plus ou moins délaissés. L’utilisation du sol dans cette zone est alors fonction de voies de communications existant qui jouent comme rôle des artères et animateurs de l’exploitation d’un espace. Ces disparités spatiales sont fonction des conditions topographiques présentées par les terrains de la commune. Ce sont les zones sensibles qui subissent plus d’exploitation et plus de violence spatiale.

Mais l’accroissement rapide de la population fait appel à la mise en valeur des autres zones à savoir les sommets de la colline et ses versants très raides. Lors de notre tâtonnement sur terrain que l’on a aperçu la mise en valeur sur la partie Nord de la colline situant à Ambohimahitsy. Elle a une valeur de pente à l’ordre de 45%. Mais cet aménagement du sommet est très conditionnel.

Bref, notre zone d’intervention offre deux types de paysage selon le degré de la mise en valeur des terres que la population

73 VI-1-2- Une population inégalement répartie dans l’espace

La répartition de la population de la commune est fonction de la disponibilité des moyens et techniques pour faciliter la mise en valeur de son milieu. Sa densité est très élevée dans les zones où l’on trouve des routes praticables à l’exemple de la RN2. Voit-on les communes d’Ikianja qui enregistre 20 224 d’habitants, Ambohimahitsy qui compte 19 350 d’habitants et Soamanandrariny avec 17 442 d’habitants. Mais par contre, les Fokontany périphériques ont enregistré moins d’habitants et par rapport à leurs surfaces, ils pourraient être appelés des zones à vide d’homme. Si on n’en parle que les Fokontany de Tsarahasina et Antanetibe-Ikianja, avec leurs 4 km2 chacun, le nombre de la population ne dépasse pas 3 000 habitants pour Tsarahasina et moins de 2 000 par l’autre Fokontany.

Cette répartition inégale de la population est un résultat de la mise en valeur des terres. Elle est donc parallèle avec les zones d’habitation. Dans ce sens, on constate que plus les zones d’habitation sont denses plus les zones enregistrent un nombre d’habitants significatif. Et à l’envers, dans les zones où les habitats sont moins denses, on a remarqué un taux de population faible.

VI-1-3- Une commune continuera à s’urbaniser très rapide

Pour les années à venir, la Commune Rurale d’Ambohimangakely deviendra une commune très urbanisée. D’après la carte d’occupation du sol de la Commune Rurale d’Ambohimangakely de l’année 2016, le taux d’urbanisation atteint déjà 52,8 %. Les zones des cultures et naturelles seront les zones sensibles de l’extension des zones d’habitation. Actuellement, les zones d’habitation ne se délimitent jamais dans les plaines mais la poussée de la population amplifie le développement des constructions dans les zones de hautes altitudes. Et de plus, la figure suivante illustre la croissance très élevée des surfaces dans lesquelles les zones d’habitations s’occupent. Les zones d’habitations sont alors en croissance de 2007 à nos jours. Si on revient à ces chiffres, la commune enregistre un taux d’urbanisation à l’ordre de 22% pour cette année 2007. Et dans quatre ans, cette croissance est doublée. Et aujourd’hui, la commune tient un taux de croissance de 52%. Dans cette même commune, les zones agricoles montrent une réduction de leurs surfaces occupées. Au début, elles envahissent une surface totale de 31%. Cette commune n’enregistre aujourd’hui que 21% de sa surface totale sont occupées par des divers paysages agricoles. Cette réduction de 10% dans dix ans est due effectivement par le lourd vainqueur des nouvelles constructions sur les zones agricoles.

74 Figure n° 07 : Croissance de taux des zones d’habitation et régression de zones agricoles

Source : Données de l’Occupation du sol (2007, 2011 et 2016)

Et à plus, les contraintes topographiques ne constituent plus des facteurs atténuant l’accroissement de l’envahissement des zones d’habitation de la commune. La course à la mise en place des nouvelles constructions est devenue une large concurrence entre la population locale et les « demandeurs » des terres à acheter venant de l’extérieur de la commune. Lors de notre visite du terrain, on a trouvé beaucoup de panneaux contenant cette écriture : « TANY MANAN-TOMPO TSY AMIDY ». Cela nous renseigne la pluralité de chercheurs des terres à bâtir. On a vu cette écriture même dans le sommet de la colline comme à Antanetibe-Ikianja qui est un Fokontany situant à l’extrême nord de la commune. Mais il est à remarqué que l’accès à ce Fokontany est tellement difficile parce qu’il n’y a qu’une seule route secondaire qui y relie avec les Fokontany bénéficiant de la RN2. Pour assurer la connexion de ce Fokontany avec les zones avoisinantes, une seule « ligne » est à la disposition de la population locale. Et pour transporter les produits en grand volume, des charrettes sont toujours disponible et constituent aussi un moyen de transport fréquenté dans les Fokontany se trouvant loin de la RN2.

Toutes ces réalités expliquent en effet la continuation de l’envahissement qui subit violement les zones de cultures, boisées et naturelles de la commune. En fait, elle connait un taux d’urbanisation à l’ordre de 7% de 2007 à 2016. A ce rythme, les surfaces occupées par les zones d’habitation de la commune pourraient atteindre jusqu’ aux environs de 60% en 2025. C’est la pression démographique qui se cache derrière cette urbanisation accélérée de la commune.

75 Photo n° 12 : Le sommet et les pentes commencent à aménager

Source : Cliché de l’auteur, janv. 2017

VI-1-4- L'insécurité serait alarmante dans la commune

Selon les enquêtés, le transfert de la gare routière à Fasankarana vers Ambohimangakely constituera à des degrés ou des forces une source d’insécurité. De ce fait, deux facteurs interviennent pour l’illustrer à cette réalité. D’une part, une gare routière joue un rôle d’une zone d’échange des produits et des personnes. Elle est alors une zone d’accueil et une zone de départ vers l’autres régions. Quand on parle d’un échange, il s’agit d’un flux qui relie une zone à une autre. Et dans cet échange, un flux monétaire tient une place importante. Et d’autre part, cette gare routière devient une zone d’attraction. A ce point, le nombre de la population va augmenter et la surveillance de la circulation des biens et services et les personnes demeurent très difficiles. Cette libre circulation alors entraine l’insécurité à la proximité de cette zone et ses alentours.

VI-1-5- Une commune à vocation agricole

Le paysage qui est gravé sur la surface territoriale de la commune montre que les Fokontany sont majoritairement à vocation agricole à l’exemple de Betsizaraina, Antanetibe- Ikianja, Soanierana, Amoronakona, Behintsy et Betafo. Seulement les Fokontany qui se sont adossés avec la CUA à savoir Soamanandrariny, Ambohimahitsy que possèdent un taux

76 d’activité agricole semble très faible. Le paysage agricole demeure très visible, c'est-à-dire les Fokontany sont mis en valeur selon les différentes cultures qui se succèdent toute l’année. A part les terroirs rizicoles très étendues de part et d’autre de la rivière Ampasimbe, les « tanety » offrent aussi d’autres cultures. Ce sont dans les Fokontany près de la CUA où l’urbanisation est déjà avancée. Cette commune s’urbanise progressivement dans le centre où l’on trouve des Fokontany qui vivent au détriment de la RN2 ainsi que les zones qui sont attirées par l’influence de la CUA. En effet, l’urbanisation de la commune se fait d’une manière partielle dont les Fokontany centraux sont plus urbanisés que les Fokontany périphériques dans lesquels l’activité agricole prédomine. Le retard d’urbanisation de ces zones périphériques est fonction de l’insuffisance des voies de communications et la morphologie que l’on y trouve.

VI-2- La difficulté au niveau de la gestion de la commune entière

Face à la réalité que la commune a vécue, sa gestion demeure un problème majeur que les responsables devront faire face. Ces sont les autorités compétentes en place d’aujourd’hui constituant les premiers responsables de la difficulté à la gestion de la commune. Malgré l’acte exercé par ces autorités, il est à remarquer aussi que la population lui-même demeure un obstacle à la mise en application d’une bonne gestion de la Commune Rurale d’Ambohimangakely.

VI-2-1- Les risques des catastrophes naturels seront non-maîtrisés

L’extension de la commune se fait vers les zones naturelles et agricoles. Elles se trouvent fréquemment dans des espaces plus ou moins dangereux. Parmi eux, il y a des constructions qui gagnent du terrain sur des pentes très abruptes. Ce qui est étonnant ce que elles ont bénéficié de permis de construire. Lors de notre visite sur terrain, un enquêté affirme que les responsables hiérarchiques de la commune ont accepté de lui donner son permis de construire après avoir vérifié tous les papiers concernant son terrain. Mais il est bien à noter que l’emplacement de cette nouvelle construction est purement dangereux. Et de plus, selon l’explication d’un responsable après du Service Technique de la commune, les demandes arrivées chez la commune sont transférées auprès du ministère chargé de l’aménagement. Et le Service Technique est chargé tout simplement de faire l’alignement de dossier avec l’état du terrain sans passer à l’étude de cas de ces zones mises à construire.

Cette banalité que l’on constate dans la commune devient un facteur amplifiant les risques naturels qui pourrait frapper la commune. Les constructions irrationnelles de la commune étant dues par la pression démographique vont naitre des problèmes sur la gestion

77 des risques naturels. De ce fait, les constructions qui se situent au niveau de zones abruptes sont toujours sous la menace de glissement de terrain après le passage de la saison humide. Ce glissement de terrain constitue un danger pour les zones d’habitations se trouvant dans les hautes altitudes tandis que l’inondation attend toujours les constructions que l’on trouve dans les zones basses. Et de plus, en cas d’incendie, les désordres sur la construction bloquent les interventions des sapeurs pompiers de faire leurs travaux. Les accès vers ces constructions sont tellement étroits et qui ne sont pas compatibles aux camions d’intervention. L’extension dictant la commune ne suit pas un plan préconçu mais elle s’est fait d’une manière sauvage. Cette violation spatiale est une œuvre directe des autorités compétentes de la commune.

VI-2-2- Une recherche de terrains à bâtir sans fin

La progression spatiale que l’on apprécie dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely a une relation étroite avec la surcharge démographique de la CUA. La construction possible dans cette commune urbaine sera probablement sur les marécages où l’on exige le remblaiement de terre avant de mettre une fondation. De plus, cette technique est à la fois couteuse ainsi que l’existence d’une loi qui l’interdit est en rigueur. Face à cela, la population du site interne et celle qui pratique l’exode rural sont obligées de chercher de terrains dans les communes périphériques et surtout ces qui sont des périphéries immédiates. Ce choix est dû par la proximité qui facilite le déplacement vers la ville en tant que lieu de travail. Et la CR d’Ambohimangakely est parmi les communes qui ceinturent la CUA. De 2007 à nos jours, la commune enregistre une augmentation de 30% pour les zones d’habitation (2007 : 22% et 2016 : 52%).

A l’heure actuelle, la course aux nouvelles constructions dans la commune gagne du terrain non seulement sur les zones qui ont un bon emplacement mais aussi sur des parties à risques. La possession d’une maison devient une grande tendance pour la population citadine qui est au contraire avec les ruraux. Pour ces derniers, il s’agit d’une grande souffrance pour eux ce qui n’ont pas des terrains à cultiver pour nourrir la famille. En fait, ils ne s’abritent pas dans des grandes maisons comme l’on trouve en ville mais vivent dans des simples maisons. Ils cherchent toujours de moyens pour qu’ils puissent augmenter leurs terrains de culture. Cette course aux nouvelles constructions qui est une tendance d’aujourd’hui que l’on trouve en ville génère toujours la prolifération de demandes de terrains à bâtir dans la commune. Le monde urbain ou périurbain connait aujourd’hui un phénomène concurrentiel en matière de la modernité de la construction qui est dictée par les sophistiqués de matériaux de construction

78 mis en disposition. Et il est à bien noter que ce sont des habitants d’autre région qui constituent la majorité de la population qui établissent des constructions nouvelles dans cette commune.

VI-3- Les solutions proposées et souhaitées

Pour qu’on puisse échapper à tous ces problèmes qu’affecte la commune, des solutions sont sollicitées à tous les responsables hiérarchiques ainsi que les habitants locaux. En ce qui concerne ces propositions, certaines d’entre elles sont très urgentes pour leurs applications tandis qu’il y a d’autres qu’exigent un bon moment pour leurs exercices.

VI-3-1- Les solutions à court terme

L’utilisation du sol devrait être toujours correspondue aux textes prédéfinis pour l’avenir brillant de la commune. De ce fait, des solutions à court terme sont impérativement souhaitées dont la cohérence entre le code de l’urbanisme et celui de l’environnement devra être une première exigence pour les responsables de la commune face aux demandes de permis de construire. Cela veut dire que ces responsables devront être forts pour toutes décisions prises sur les affaires communales. Ces autorités compétentes devront avoir des connaissances parfaites sur le code de l’urbanisme et de l’environnement. Dans ce cas, un minimum de respect de l’environnement sera assuré. Une autre solution sera souhaitée qui est complémentaire avec la raison ci-dessus. Aujourd’hui, notre pays est parmi les plus corrompus de la planète. En parlant de cette réalité, pour le respect de l’environnement, il faut que les responsables de la commune visent toujours le haut intérêt de la commune entière et non pas chercher son intérêt personnel. A part ces deux propositions ci-dessus, on sollicitera aussi une étude approfondie de la part du personnel du Service Technique avant la délivrance de permis de construire au profit de la population demandeur. Le problème d’aujourd’hui c’est que ce service ne fait que de l’alignement.

VI-3-2- Les solutions à long terme

Pour éviter l’extension irrationnelle de la commune vers les zones à risques, des solutions à long terme seront aussi à la disposition des responsables de la commune. De ce fait, on sollicitera un redressement total des textes sur l’utilisation du sol. Et en plus, ces textes devront être des balises à ne jamais surmonter de quiconque.

Et de plus, les responsables de la commune devront mettre une politique permettant la population de suivre les décisions prises afin d’éviter tous risques indésirables. A l’exemple de cette stratégie la mise en place d’une sanction pour ceux qui n’ont pas de permis de construire.

79 A ce stade, les responsables dans chaque Fokontany devront être chargés de surveiller de plus près la normalisation du papier pour toutes nouvelles constructions dans leur Fokontany. En cas de doute, ces responsables vont à l’échelon supérieur pour présenter ce non-respect de la loi. Et c’est le pouvoir suprême au niveau de la commune qui prend ensuite la décision sur la sanction correspondante.

80

CONCLUSION GENERALE

81 CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion, on est pointé les doigts sur les faits géographiques qui ballotent la commune Rurale d’Ambohimangakely. Elle fait partie de la région Analamanga et se situe à l’agglomération d’Antananarivo dans le district d’Avaradrano. C’est une zone très ancienne et son origine remonte au temps du roi Andriamanelo, époux de Randapavola qui avait donné naissance à un garçon né le premier jour de la nouvelle lune d’Alahamady. Cet enfant était Ralambo qui fut né à Ambohiboaladina au-dessus et à l’Est de Betafo actuel. Elle est une région très riche en histoire. Mais avant que notre étude sur les faits avec lesquels la zone a été connus, on est chargé de vous faire connaitre des divers concepts qui sont connectés avec notre thème étudié ainsi que la démarche de recherche visant à élaborer au préalable les présupposés théoriques afin de les confronter à celles des données expérimentales au moment du travail sur terrain. A ce stade, on peut avoir une nouvelle connaissance géographique. Et en plus, l’utilisation de ces concepts nous aide à mieux familiariser à la suite de notre étude et donne une assurance à la véracité des expressions que l’on a utilisées. La CR d’Ambohimangakely est exercée par una forte urbanisation qui est à l’ordre de 52% pour l’année 2016. Autant de facteurs sont entrés en scène pour illustrer à ce taux d’urbanisation que l’on a constaté dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. Sa proximité par rapport à la ville (CUA) est une réalité qui dynamise la surexploitation du sol dans certains Fokontany de la commune. Cette proximité semble doublée par la présence en force de la RN2 qui constitue une source de nombreuses activités dans cette commune. De plus sa population demeure aussi un paramètre sans précédent donnant naissance l’urbanisation rapide que l’on a apprécié dans le paysage de cette zone. Par conséquent, on constate que plus les populations sont nombreuses plus les sols sont plus exploités. Elles forment alors le centre de concertation, de décision et d’exécution pour un aménagement souhaité à réaliser dans un espace. Elles contribuent alors à l’augmentation de taux d’urbanisation rapide de la commune. Néanmoins, cette urbanisation pose autant de problèmes surtout sur la gestion de ce sous-espace. Le facteur primordial c’est le non-respect des textes préconçus pour la politique de la planification territoriale. Et en plus, la réalité dépasse ces textes qui jouent en effet un rôle de balise à l’utilisation du sol. De ce fait, les habitants ont construit dans toutes zones disponibles pour eux et dans l’endroit où l’on trouve des activités agricoles, zones boisées et naturelles. Les constructions dans les zones « non-aedificandi » ont gagné du terrain qui est généralement fonction de la surcharge démographique de la commune. L’extension sauvage de la ville vers ses zones périphériques est très considérable. Elle ne suit plus la politique de l’aménagement du territoire et de l’habitat

82 qui est un texte de référence pour l’utilisation du sol à Madagascar. Notre étude comporte une problématique qui sert à baliser notre analyse afin que l’on puisse suivre une piste qui se connecte avec notre thème. De ce fait, l’évolution de l’occupation de l’espace dans la CR d’Ambohimangakely est présentée par un duel entre les zones d’habitations et les zones destinées à l’activité agricole ainsi que les terres naturelles et vacantes. Via cette étude, les hypothèses que l’on a posées au début sont hypothétiquement vérifiées en long et en large. Et en tant qu’une étude comparative des faits géographiques dans le temps et dans l’espace, il est mieux de faire une visite sur une autre commune rurale afin de présenter les caractéristiques spécifiques de la Commune Rurale d’Ambohimangakely, mais faute du temps, c’est seulement la zone d’intervention que l’on a terminé de visiter. Il y a une concurrence en effet entre les terres à bâtir et les terres à cultiver dans la Commune Rurale d’Ambohimangakely. Face à cette réalité, la course aux nouvelles constructions contribue-t-elle au développement durable et à un bel avenir pour la commune ?

83 BIBLIOGRAPHIE

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17_RAKOTO (H.), 1991, « La dynamique du paysage sur les Hautes Terres Centrales et leur bordure orientale », Antananarivo,

18_RAMAMONJISOA (J.)1983, « L’extension urbaine de Tananarive : nouveaux visages », in Madagascar revue de géographie, 43, p. 65-104

19_RAMAMONJISOA (J.), 1978, « Antananarivo, étude géographique d’un espace urbain », tome I et II, Th. 3e cycle, Université de Nice, 514 p.

20_RAZAFIMAHALEO (R.), 2004, Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Bâtiment et Travaux Publics : « Contribution du SIG a l’élaboration du POS, cas du Fokontany de l’Imerinafovoany dans la Commune Rurale de », p. 120

21_RAMAMONJISOA (J.), 1978, « Antananarivo, Etude géographique d’un espace urbain », tome I : Les hommes et l’organisation de l’espace, 254 p.

84 22_RAMAMONJISOA (J.), juillet-décembre 1983, « L’extension urbaine de Tananarive, nouveau visage », in : Madagascar, Revue de géographie 43, p.p. 65-104

23_République Malgache, Ministère d’Etat chargé de l’agriculture, 1967, « Etude d’aménagement de la plaine de Tananarive », SCET, N°14, Vol I, 173 p.

24_SARREMEJEAN (M.), 1961, « La vie agricole dans la plaine d’Antananarivo », Cahier d’outre Mer, Antananarivo,

25_SEIMAD, « l’homme, la maison, la ville, Antananarivo », SEIMAD, 1970, 40 p.

Les ouvrages spécifiques

1 _AKAMASOA 1989-2006 : « 17 ans de lutte contre l’exclusion », Fianarantsoa 2006, 89 p.

2_CAMACHO (M.), 1986, « Les poubelles de la survie : La décharge municipale de Tananarive », Editions Harmattan, Villes et entreprises, 207 p.

3_Monographie de la commune Ambohimangakely 2011, 40 P.

4_OLISOA (F.R.), 2012, « Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat, et occupation du sol », 359 p.

Webographie http://www.profil-environnement.rhonealpes.fr/dynamiques_d_occupation_de_l_espace.h du 20/09/2016 http://www.profil-environnement.rhonealpes.fr/afficheGlossaire.html#id25 du 20/09/2016 http://www.profil-environnement.rhonealpes.fr/afficheGlossaire.html#id214 du 20/09/2016

85 ANNEXE

Annexe 1

Tableau n°01 : échantillonnage

groupe Responsable de la Responsable de Enseignant Responsables cultivateurs Divers Total commune Fokontany d’espace et Hôtel

Effectif 03 17 10 8 26 14 78

Source : Enquête personnelle

Les questionnaires

Responsable de la commune

Depuis quand que vous avez dirigé cette commune ?

Quelle est la surface totale de cette commune ?

Est-ce qu’il y a une synergie entre l’occupation du sol et le plan d’utilisation du sol ?

Combien de permis de construire que la commune a délivré depuis 2006 ?

Combien des écoles/institues supérieures que dispose la commune ?

-Publiques ?

-Privés ?

Combien des centres sanitaires que la commune dispose ?

Est-ce que le Service Technique de la commune analyse bien les résultats probables de la suite de ces constructions ?

Quelles sont votre position par rapport à la construction illicite de la commune ?

Quels sont les problèmes affectés par la commune sur le plan d’aménagement ?

Responsable du FKT :

Depuis quand que vous avez dirigé ce FKT ?

Quelle est la surface totale du FKT ?

Quel est le nombre de la population inscrite dans le FKT ?

86 Quelle est la cause principale de la croissance démographique du FKT ?

Quel est le pourcentage de la population autochtone ?

Quel est le pourcentage des migrants ?

Quelle activité occupe-t-elle la majorité de la population dans votre FKT ?

Combien sont-ils les nombres des infrastructures scolaires dans ce FKT ?

Responsable des écoles :

A quelle date cette école a été créée ?

Quelle est la surface occupée par cette école ?

Quelle activité occupe-t-il cet espace avant l’installation de cette école ?

Cultivateurs :

Quel est le mode d’appropriation de ces terres ?

Quelles sont les types de culture favorable dans ces terrains ?

Où sont les marchés pour vos produits ?

Etes-vous propriétaire ou locataire de maison ?

Avez-vous autre activité à part cette activité agricole ?

Quel sont les problèmes que vous rencontrez pour la mise en valeur de votre terrain ?

Responsable d’Espace et Hôtel :

Quand cet Espace/Hôtel a été vu le jour ?

Quelle est la surface occupée par cet Espace/Hôtel ?

Quelle est l’activité pratiquée ici avant l’installation de cet espace/Hôtel ?

87 Annexe 2

Tableau n°2: Surfaces exploitées dans la commune (en ha) Rizières Tanety Baiboho Fokontany EA CB CV CB CV CB CV

VA VK Antanambao 91 16 1 15 2 1 5 1,5 Ambohimangakely 119 18 3 12 6 3 0,5 0,5 Ankadindambo 34 6 6 - 1 1 2 2 Ikianja 368 45 20 5 10 3 6 4 Ambohimahitsy 20 2 0,5 1 - - 0,5 0,5 Soamanandrariny 30 3 - 3 2 1 0,5 0,5 Tsarahasina 308 50 - 50 150 20 4 2 Andranovao 200 60 - 60 200 25 75 12 Betafo 350 76 10 65 135 25 100 50 Behitsy 203 53 35 12 85 35 37 35 Amoronakona 241 78 12 5 50 35 35 30 Betsizaraina 418 75 - 75 160 25 30 10 Antanetibe 704 85 - 85 300 50 40 30 Ambohitrombihavana 150 26 - 26 50 5 4 2 Ambohidehilahy 134 5 - 5 3 1 1 1 Soanierana 18 3 - 3 5 1 - - Ambohipiainana 250 70 - 70 150 20 25 15 TOTAL 3 638 671 87,5 492 1 309 251 365,5 196 Source : CIRAGRI Avaradrano (2011)

EA : Exploitants Agricoles

CB : Surface cultivable en ha

CV : Surface cultivée en ha

VA : Vary Aloha

VK : Vary vaky ambiaty

88 Annexe 3

EXTRAIT DU CODE DE L'URBANISME

A.- Alignement Art. 101 - Tout propriétaire qui se propose d’édifier une construction ou une clôture le long de la voie publique est tenu de demander l’alignement et le nivellement de la voie publique au droit de sa propriété. Art. 102 - La demande d’alignement est adressée au maire de la commune intéressée.

S’il s’agit d’une construction à implanter dans le périmètre d’agglomération à l’exception de celles à implanter sur les routes nationales et provinciales, le maire détermine sur le terrain dans un délai de vingt jours, à compter de la date de remise de la demande, la limite de la voie publique. Un procès-verbal de l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est dressé en deux exemplaires dont un reste entre les mains de l’intéressé. Le maire transmet la demande dans un délai de cinq jours : 1° Au service des ponts et chaussées s’il s’agit d’une construction à implanter en bordure d’une route nationale même si elle est prévue en rase campagne ; 2° A la préfecture s’il s’agit d’une construction à implanter en bordure d’une route provinciale ou locale même si elle est prévue en rase campagne. Le service compétent désigné ci-dessus détermine sur le terrain dans un délai de trente jours la limite de la voie publique. Un procès-verbal de l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est dressé en deux exemplaires dont un reste entre les mains de l’intéressé.

Art. 103 - Si dans le délai d’un an, le propriétaire n’a pas usé de l’alignement qui lui a été donné, il sera dressé un procès-verbal de non utilisation et le propriétaire ne pourra construire, dès lors qu’en faisant une nouvelle demande d’alignement. Dès l’exécution des fondations et des premières assises de l’élévation ou de la clôture en bordure de voie publique, le propriétaire devra par lettre aviser le maire qui transmettra au service compétent pour établissement du procès-verbal de récolement. B. Autorisation de construire Art. 104 - Conformément à l’article 2 de l’ordonnance n° 62-115 du 1er octobre 1962, quiconque désire entreprendre une construction dans une agglomération de plus de 2000 habitants ou désignée par décret doit, au préalable, obtenir un permis de construire. Cette obligation s’impose aux services publics et concessionnaires de services publics comme aux personnes privées. Le même permis est exigé pour les clôtures, les modifications extérieures apportées aux constructions existantes, les reprises et réparations de gros œuvres, les surélévations, ainsi que pour les travaux entraînant modification de la distribution intérieure des bâtiments et des sanitaires. Art. 105 - Des arrêtés conjoints du Ministre des travaux publics et les Ministres intéressés déterminent la liste des constructions et des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur faible importance, pourront être exemptés du permis de construire, à condition qu’ils ne soient pas soumis, par ailleurs, à des dispositions législatives ou réglementaires spéciales.

89 Cette exemption pourra, notamment, s’appliquer aux travaux entrepris par les services publics ou les concessionnaires de services publics. Elle pourra également s’appliquer aux constructions provisoires et aux travaux urgents de caractère strictement conservatoire définis par lesdits arrêtés. Art. 106 - Le permis de construire est délivré, au nom de l’Etat par le maire, après avis conforme du représentant du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat habilité à cet effet dans les formes, conditions et délais déterminés aux sections II et III ci-dessous. I C.- Délivrance du permis de construire

Art. 107 - L’instruction du permis de construire porte sur:

1° La localisation, la nature, l’importance, le volume, l’implantation, l’aspect général des constructions projetées et leur harmonie avec les lieux environnants, compte tenu des prescriptions d’urbanisme et des servitudes administratives de tous ordres, applicables à l’emplacement considéré ainsi que des équipements publics et privés existants ou prévus ;

2° Le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière de sécurité, d’hygiène, de construction et d’esthétique. Art. 108 - Le permis de construire fait l’objet d’une décision unique lorsqu’il concerne un ou deux bâtiments à usage principal d’habitation comportant au maximum deux logements. Art. 109 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire pour un ou plusieurs bâtiments soit à usage principal d’habitation et comportant trois à deux cents logements, soit à usage autre que l’habitation, il peut demander que l’administration se prononce d’abord sur les seuls points visés au 1° de l’article 107 ci-dessus.

Si la décision qui intervient est favorable, elle constitue un accord préalable ; le dossier est ensuite complété par le demandeur, qui produit à cet effet les pièces nécessaires pour l’examen des points mentionnés au 2° de l’article 107 ci-dessus.

Si la production des pièces complémentaires intervient dans le délai de six mois à compter de la délivrance de l’accord préalable, l’accord définitif qui sera donné ne pourra remettre en cause ledit accord préalable.

L’administration saisie d’une demande d’accord préalable concernant un terrain déterminé peut rejeter comme non recevable une autre demande sur le même terrain tant qu’elle n’a pas statué.

Il en est de même pendant les six mois prévus à l’alinéa 3 ci-dessus.

Art. 110 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire soit pour un ou plusieurs bâtiments à usage principal d’habitation comportant au total plus de deux cents logements, soit pour un ou plusieurs bâtiments à usage autre que l’habitation, dont la réalisation doit s’accompagner d’un échelonnement des travaux, il doit obligatoirement obtenir l’accord préalable.

90 La décision d’accord préalable fixe dans ce cas le délai avant l’expiration duquel l’accord définitif doit avoir été sollicité, le cas échéant, par tranches de travaux, sur production des plans d’exécution devant permettre l’examen des points prévus au 2°de l’article 107 ci-dessus.

Les dispositions du quatrième alinéa de l’article 109 ci-dessus sont applicables.

Art. 111 - Sauf dans les cas énumérés ci-après, et aux articles 112 (alinéa 1), 119, 125 (alinéa 3) et 126 (alinéa 1), la décision en matière de permis de construire est de la compétence du maire : a. La décision en matière de permis de construire est de la compétence de préfet :

1° Pour les constructions édifiées pour le compte des collectivités secondaires, de leurs établissements publics ou de concessionnaires de services publics relevant de ces collectivités ;

2° Pour la construction de locaux à usage industriel ou commercial, ou de locaux à usage de bureaux, dont la surface de plancher est comprise entre 500 mètres carrés et 1000 mètres carrés. b. La décision en matière de permis de construire est de la compétence du Ministre des travaux publics :

1° Pour les constructions édifiées pour le compte de l’Etat, de ses établissements publics, ou de concessionnaires de services publics relevant de l’Etat ;

2° Pour les constructions de toute nature présentant un caractère d’urgence ou intéressant la défense nationale, ou pour la construction d’habitations présentant un caractère expérimental ;

3° Pour les constructions d’immeubles à usage principal d’habitation, groupés ou non, dont l’implantation suppose soit des aménagements, des équipements, des réserves d’emplacements publics ou des servitudes particulières d’utilisation, soit une division parcellaire ;

II

4° Pour la construction de locaux à usage industriel ou commercial ou de locaux à usage de bureaux, dont la surface de plancher est supérieur à 1000 mètres carrés. c. Dans les cas visés aux articles 109 et 110, la décision en matière d’accord préalable relève également des compétences fixées au présent article.

Art. 112 - Lorsqu’en raison de la nature différente des divers locaux d’une même construction plusieurs autorités sont compétentes en matière de permis de construire, le permis est délivré, pour la totalité de la construction, sauf délégation spéciale, par l’autorité hiérarchiquement supérieure.

Lorsque la délivrance du permis de construire est subordonnée à une dérogation, à un plan d’urbanisme ou à des dispositions réglementaires et que cette dérogation relève d’une autorité spécialement désignée, les règles de compétence en matière de permis de construire ne s’en trouvent pas modifiées.

91 Art. 113 - La demande de permis de construire ou d’accord préalable est présentée dans les formes déterminées par arrêté du Ministre des travaux publics.

Elle est signée par le propriétaire du terrain, son mandataire ou le locataire qui justifie d’un titre l’habilitant à construire.

Art. 114 - Dans tous les cas la demande est adressée au maire de la localité dans laquelle sont exécutés les travaux.

La date du dépôt de la demande est constatée par un récépissé délivré par le maire ou par un avis de réception postal consécutif à l’envoi de la demande par lettre recommandée.

Le maire transmet dans un délai de vingt et un jours, la demande au représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.

Il lui fait connaître ses observations et, le cas échéant, ses propositions.

Art. 115 - Le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat procède à l’examen de la demande et consulte les services d’autres administrations éventuellement intéressées par le projet.

Il recueille les accords, avis ou décisions de dérogation prévus par les lois et règlements en vigueur.

Il propose les réserves et les prescriptions spéciales auxquelles peut être subordonnée la délivrance de l’autorisation sollicitée.

Tous services ou autorités appelés à émettre un avis qui n’ont pas fait connaître leur réponse motivée dans le délai de quinze jours à dater de la réception de la demande d’avis sont réputés être favorables ; le délai est porté à un mois en ce qui concerne les commissions.

Art. 116 - S’il y a lieu d’appliquer les mesures de sauvegarde prévues aux articles 29 à 36 ci- dessus sur les plans d’urbanisme, le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat transmet le dossier au Ministre des travaux publics avec ses propositions et en informe immédiatement le maire et le demandeur.

Le Ministre des travaux publics a un délai de trois mois pour décider s’il doit être sursis à la demande.

Art. 117 - Le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat formule un avis sur le projet instruit comme il est indiqué à l’article 115 et transmet cet avis à l’autorité compétente pour statuer sur la demande.

Art. 118 - Si l’avis du représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat est conforme à celui du maire, ce dernier notifie la décision avant l’expiration d’un délai de quarante-cinq jours à compter de la date du dépôt de la demande.

92 Copie de cette décision est adressée au représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.

Lorsque le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat est tenu pour l’instruction de la demande de consulter des services administratifs ou techniques relevant des Ministres autres que le Ministre des travaux publics, le délai fixé à l’alinéa précédent est porté à deux ou trois mois, suivant qu’il est nécessaire de consulter les services dépendant d’une ou de plusieurs administrations.

III

Le délai est porté :

A trois mois : lorsqu’il y a lieu de consulter la commission préfectorale d’urbanisme ou toute autre commission ; lorsque par application de l’article 119 ci-dessous, le dossier est transmis au Ministre des travaux publics pour décision.

A quatre mois : lorsqu’il y a lieu de procéder à une enquête « de commodo et incommodo ».

Lorsque le délai d’examen sera supérieur à quarante-cinq jours, le représentant du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat en informera le demandeur par l’intermédiaire du maire.

Art. 119 - Si l’avis du représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat, n’est pas conforme à celui du maire, ce dernier transmet le dossier pour décision au

Ministre des travaux publics par l’intermédiaire du préfet et en informe immédiatement le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat et le demandeur.

Art. 120 - Dans le cas où la délivrance du permis de construire est réservée au préfet ou au Ministre des travaux publics, les articles 114 à 117 ci-dessus sont applicables.

Le délai d’instruction de la demande est de trois mois à compter du dépôt de celle-ci en mairie.

Art. 121 - Lorsque la demande de permis de construire a pour objet la construction d’immeubles d’habitation dans les conditions définies à l’article 144 ci-dessous, l’arrêté de permis de construire contient l’indication expresse des obligations mises à la charge du constructeur.

Art. 122 - Si la décision de l’autorité compétente comporte rejet total ou partiel de la demande, ou si elle est assortie de conditions ou de réserves, elle doit être motivée.

Art. 123 - Lorsqu’un accord préalable a été délivré, le demandeur dépose en mairie les pièces complémentaires destinées à obtenir l’accord définitif, selon la procédure prévue aux articles 109 et 110 ci-dessus, et avise le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat de ce dépôt. Le maire accuse réception des pièces au demandeur et les transmet au représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat de ce dépôt. Le

93 maire accuse réception des pièces au demandeur et les transmet au représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.

Art. 124 - Le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat procède à l’examen de pièces sans qu’il soit nécessaire de requérir à nouveau l’avis des services, commissions et autorités précédemment consultés sur le projet.

Art. 125 - Le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat fait part de son avis à l’autorité compétente en matière de permis de construire dans un délai tel que la décision puisse intervenir dans les trente jours suivant le dépôt des pièces en mairie.

L’autorité compétente peut, par arrêté, donner délégation permanente ou spéciale au représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat pour prendre cette décision.

Si le maire estime ne pouvoir se conformer à l’avis du représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat, notamment si les conditions de l’accord préalable n’ont pas été respectées, il transmet le dossier au Ministre des travaux publics par l’intermédiaire du préfet pour décision.

Art. 126 - Faute par le maire d’avoir notifié sa décision en matière de permis de construire, d’accord préalable ou d’accord définitif dans les délais prévus aux articles 118 et 125, sauf s’il est en fait application de l’article 116, le demandeur peut saisir le préfet par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

Faute par le préfet ou le Ministre des travaux publics de notifier les mêmes décisions ou le sursis à statuer dans les délais prévus aux articles 115, 120 et 125. Le demandeur saisit l’autorité compétente par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

La décision à intervenir doit être notifiée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

L’absence de décision dans le délai d’un mois vaut accord tacite.

IV

Art. 127 - Le permis de construire est périmé si les constructions ne sont pas entreprises dans le délai d’un an à compter de sa délivrance.

Il en est de même si les travaux sont interrompus pendant un délai supérieur à une année.

Ces délais peuvent être prorogés sans instruction nouvelle du dossier s’il s’avère que les prescriptions d’urbanisme et les servitudes administratives de tous ordres auxquelles est soumis le projet n’ont pas évolué de façon défavorable à son égard.

94 Art. 128 - Des arrêtés du Ministre des travaux publics peuvent confier, à titre temporaire, à des fonctionnaires d’autres ministères, l’instruction des demandes de permis de construire et de certificat de conformité concernant certaines constructions, notamment lorsque celles-ci sont financées ou subventionnées par lesdits ministères.

95

TABLE DE MATIERE

REMERCIEMENT ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTE DES TABLEAUX...... iv LISTE DES PHOTOS...... iv LISTE DES CROQUIS...... iv LISTE DES FIGURES ...... iv ACRONYME ...... v GLOSSAIRE...... vi

INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE I : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE ...... 6 Chapitre I : LE CADRE CONCEPTUEL ...... 7 I-1-Les concepts de base ...... 7 I-1-1- Définition de l’espace ...... 7 I-1-1-1- Espace écologique ...... 7 I-1-1-2- Espace géographique ...... 7 I-1-1-3- Conditions naturelles ...... 8 I-1-2- Définitions du paysage ...... 8 I-1-2-1- Paysage naturel ...... 9 I-1-2-2-Paysage anthropique ...... 9 I-1-2-2-1- Paysage urbain ...... 9 I-1-2-2-2- Paysage rural ...... 10 I-2- Concepts secondaires ...... 10 I-2-1- Société humaine ...... 10 I-2-1-1- Entités spatiales ...... 11 I-2-1-2- Agents économiques ...... 12 I-2-1-2-1- Les ménages ...... 12 I-2-1-2-2- Les entreprises ...... 12 I-2-1-2-3- L’Etat et collectivités ...... 13 I-2-1-2-4- Les sociétés financières ...... 13 I-2-2- Occupation de l’espace ...... 13 I-2-2-1- Mise en valeur des terres ...... 14 I-2-2-2- Urbanisation ...... 15 I-2-2-3- Périurbanisation ...... 15 I-2-3- Outils de planification territoriale...... 15 I-2-3-1- PNATH...... 17 I-2-3-2- SNAT ou le Schéma National d’Aménagement du Territoire ...... 17 I-2-3-3- SRAT ou Schéma Régional d’Aménagement du Territoire ...... 17

96 I-2-3-4- SAC ou SAIC ou Schéma d’Aménagement Intercommunal ou communal ...... 17

Chapitre II : LES DIFFERENTES ETAPES DE LA RECHERCHE...... 19 II-1- Les étapes préliminaires ...... 19 II-1-1- Le choix de sujet ...... 19 II-1-2- Le choix de la zone d’intervention ...... 19 II-1-3- La problématique...... 20 II-2- Les étapes généraux de la recherche ...... 20 II-2-1-Les objectifs de la recherche ...... 20 II-2-1-1- L’objectif global de notre analyse...... 20 II-2-1-2- Les objectifs spécifiques de cette étude ...... 20 II-3-La démarche appliquée et les hypothèses de travail ...... 21 II-3-1-La démarche appliquée...... 21 II-3-1-1- La phase de préparation ...... 21 II-3-1-2- Les travaux de terrain ...... 22 II-3-1-2-1-Préparation des travaux de terrain ...... 22 II-3-1-2-2- Les enquêtes au niveau de la zone d’étude ...... 22 II-3-1-2- La phase post-terrain ...... 23 II-3-2-Les hypothèses obtenues ...... 23 II-4-Les traitements de données ...... 24 II-4-1-Les bases de données...... 24 II-4-2-Les outils de traitements des données ...... 25

PARTIE II : AMBOHIMANGAKELY : COMMUNE RURALE TYPIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES DE L’IMERINA ...... 26 Chapitre III : LE DYNAMISME SPATIAL DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 27 III-1-Ambohimangakely au niveau du Grand Antananarivo ...... 27 III-1-1- Situation géographique de la CR d’Ambohimangakely ...... 29 III-1-2- Ambohimangakely : Village de peuplement très ancien ...... 30 III-2- Les facteurs du dynamisme spatial de la commune ...... 31 III-2-1-Les facteurs démographiques ...... 31 III-2-1-1- Ambohimangakely : une zone à forte croissance démographique ...... 32 III-2-2- L’environnement naturel dictant la commune entière ...... 39 III-2-2-1- Le climat de la commune ...... 39 III-2-2-1-1- Les températures et les précipitations enregistrés dans la commune ...... 41 III-2-2-1-2- Les couvertures végétales de la commune ...... 42 III-2-2-1-3- Les plans d’eaux ...... 42 III-2-2-1-4- Les sols disponibles dans la CR d’Ambohimangakely ...... 42 III-2-2-1-5- Le relief dictant la commune ...... 42 III-3- Le dynamisme territorial de la CR d’Ambohimangakely ...... 45 III-3-1-Dynamisme spatial de la CR d’Ambohimangakely ...... 45 III-3-1-1- Les paysages agricoles de la commune ...... 45 III-3-1-2-Les habitations typiques de la commune ...... 46 III-3-1-3- Urbanisation rapide de la commune ...... 46

97

Chapitre IV – RESULTAT DU DYNAMISME SPATIAL DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 57 IV-1- Les différents impacts du dynamisme territorial de la commune ...... 57 IV-1-1- Les impacts sur les paysages de la commune ...... 57 IV-1-2- Les impacts sur les modes de vie des habitants ...... 58 IV-1-3- Les impacts environnementaux ...... 58 IV-1-4- Les impacts sur l’économie locale ...... 58 IV-1-5- Les impacts sur la gestion de la commune entière ...... 59 IV-2- Les facteurs de la progression spatiale dans la CR d’Ambohimangakely ...... 59 IV-2-1- Les facteurs naturels ...... 59 IV-2-2- Les facteurs humains ...... 60 IV-2-2-1- Les infrastructures privées ...... 60 IV-2-2-1-1- Les lieux de fête et les zones d’habitations ...... 60 IV-2-2-1-2- Petites et moyennes entreprises de la CR d’Ambohimangakely ...... 62 IV-2-2-1-3-Infrastructures scolaires ...... 62 IV-2-2-1-4- Infrastructure religieuse de la commune ...... 62 IV-2-2-2- Infrastructures publiques ...... 62 IV-3- Régression de l’espace agricole ...... 62 IV-3-1- Le paysage rizicole ...... 63 IV-3-2-Les zones des cultures sèches ...... 64 IV-3-3-Les étendues maraichères ...... 64

PARTIE III : LES CONTRAINTES ET LES PERSPECTIVES DE LA COMMUNE ..... 65 Chapitre V : LES CONTRAINTES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 66 V-1- Les contraintes affectant la commune ...... 66 V-1-1- L’utilité de la planification territoriale ...... 66 V-1-2-Les limites de l’adoption de la planification territoriale ...... 67 V-1-3-L’incohérence entre la planification territoriale et l’utilisation du sol ...... 69 V-2- Une progression spatiale en déséquilibré ...... 69 V-2-1-Les Fokontany centraux ...... 71 V-2-2-Les Fokontany périphériques ...... 72

Chapitre VI : LES PERPECTIVES DE LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGAKELY ...... 73 VI-1- La prévision pour la commune...... 73 VI-1-1-Les disparités spatiales se continueront sur la commune ...... 73 VI-1-2- Une population inégalement répartie dans l’espace ...... 74 VI-1-3- Une commune continuera à s’urbaniser très rapide ...... 74 VI-1-4-Une insécurité serait alarmante dans la commune ...... 76 VI-1-5- Une commune à vocation agricole ...... 76 VI-2- La difficulté au niveau de la gestion de la commune entière ...... 77 VI-2-1-Les risques des catastrophes naturels seront non-maitrisés ...... 77 VI-2-2- Une recherche de terrains à bâtir sans fin ...... 78

98 VI-3- Les solutions proposées et souhaitées ...... 79 VI-3-1- Les solutions à court terme ...... 79 VI-3-2-Les solutions à long terme ...... 79

CONCLUSION GENERALE ...... 81 BIBLIOGRAPHIE ...... 84 ANNEXE ...... 86

99