PortEthno, Réseau de recherches et ressources en ethnologie de la

Agnès Rotschi

Le patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes(Côte-d'Azur)

Frédéric Thiébaut et Sarah Valque-Piriou

Rapport final - janvier 2006

Volume 1

à l’attention de la mission ethnologie - Sous-direction de l’archéologie, de l’ethnologie, de l’inventaire et du système d’information - Direction de l’architecture et du patrimoine - Ministère de la culture

Association « Géomédia »

Sommaire

Présentation et rappel 3

Compte-rendu du travail effectué en 2005 6

Suivi, contrôle et restitution des enquêtes 6 Elargissement du réseau à de nouveaux projets 6 Développement de la base de données 7 Elaboration d’un modèle de dossier thématique 7 Elaboration d’un modèle pour la rubrique « en savoir plus » 8

Bilan Etat d'avancement du site 9 Qu’est-ce qui est déjà disponible en ligne ? 10 Qu’est-ce que PORTETHNO apporte ? 11 Questions méthodologiques 12 Choix de l'aire d'enquête et de l’objet de l’enquête 12 Sélection des organismes 13 Fiches d'enquêtes 15 Evaluation des enquêtes 15 Problèmes rencontrés 17 Dossiers thématiques 18

Les développements PortEthno et le patrimoine immatériel 19 Les collaborations 21

Annexes Cabanes et cabaniers des étangs de Camargue, du Languedoc et du Roussillon 22 « En savoir plus » 62 Etat des lieux 74

2 PORTETHNO, Réseau de recherches et ressources en ethnologie de la France

Présentation

Depuis 2003, la Mission « Ethnologie » (sous-direction de l’archéologie, de l’ethnologie, de l’inventaire et des systèmes d’information - Direction de l’architecture et du patrimoine – Ministère de la Culture) s’est engagée dans la constitution d’un pôle de documentation consultable sur internet, PORTETHNO. Ce site permet de localiser, de documenter et de contextualiser des ressources produites dans le cadre de la recherche ou d’actions menées par les acteurs du patrimoine et dont la valeur ethnographique est reconnue.

Mis en ligne en décembre 2004, PORTETHNO propose des données multimédia sur les ressources informant le patrimoine matériel et immatériel auquel s'intéresse l'ethnologie. Il présente et renseigne une sélection :  d'organismes ayant une vocation ethnologique ou des préoccupations proches de l'ethnologie  de ressources documentaires tous supports confondus (texte, image fixe ou animée, son, objets, iconographie)  d'actions patrimoniales engagées dans le champ de la connaissance, de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine. Il propose également des informations sur les principales formations en ethnologie existant en France.

Les organismes et les ressources documentaires sélectionnés abordent le patrimoine dans toute sa diversité thématique (rural ; urbain ; industriel ; maritime, lagunaire et fluvial ; immatériel...), sous des angles divers (modes d'organisations techniques et sociales, représentations, savoir-faire, etc.) et en convoquant parfois – dans un souci d’ approche transversale – d’autres disciplines des sciences humaines et sociales, (histoire, sociologie, linguistique, architecture, urbanisme, histoire de l’art…)

Ses objectifs :

S’appuyant sur un axe de la politique nationale du Ministère de la Culture et de la Communication, portant sur la valorisation des contenus culturels de référence destinés au public le plus large, PORTETHNO est un outil de sensibilisation, de promotion et de restitution des connaissances acquises autant qu’un outil pour la recherche. Il vise à :

• Etre un outil pour l’ensemble des acteurs dont les travaux se rattachent à la connaissance ethnologique de la France, outil documentaire tout autant qu’outil

3 pour la recherche, en révélant des ressources ignorées du grand public et parfois même des spécialistes. • Donner une visibilité à l’ethnologie en direction du grand public tout en satisfaisant aux critères de la rigueur scientifique. • Etre un outil de transmission des connaissance acquises dans le champ de l’ethnologie de la France en donnant une visibilité aux recherches et aux actions de valorisation conduites sur le territoire, et contribuer ainsi à une meilleure connaissance des territoires. • Révéler les acteurs du patrimoine, mettre en lumière leur travail et contribuer à leur reconnaissance auprès des autorités publiques • Etre un lieu de rencontre entre la recherche institutionnelle et la recherche associative. • Rassembler en un même lieu de consultation des ressources éparpillées entre les différents organismes qui les conservent : centres de recherche, universités, musées de sociétés et écomusées, ethnopôles, associations, centres de ressources spécialisées. • être un outil pour la recherche en signalant de nouveaux champs à explorer, à savoir les thématiques peu ou pas traitées par la recherche et qui mériteraient de l'être.

PORTETHNO s’adresse :

 aux chercheurs, universitaires et étudiants.  aux acteurs culturels régionaux dont les activités ou les projets nécessitent le recours à des savoirs ou des outils issus de l’ethnologie et qui sont à la recherche d’informations, de contacts ou de collaboration.  à un plus large public, hétérogène, intéressé par l’ethnologie et le patrimoine

Un projet fédérateur

PORTETHNO est coordonné par la mission « ethnologie » en collaboration avec un réseau national de partenaires (directions régionales des affaires culturelles, fédération des écomusées et musées de société, ethnopôles, centres de ressources spécialisés). Il s’appuie, en particulier, sur le réseau des ethnopôles, des conseillers à l’ethnologie et des ethnologues régionaux.

Rappel des opérations

L'élaboration de PORTETHNO s’est déroulée en plusieurs étapes :

Une phase d’étude

Menée en 2003, elle a permis :

4  D’élaborer la méthodologie destinée à collecter, décrire et exploiter les données (établissement d’une liste réduite de mots-clés, de 7 fiches-types, des protocoles permettant d’organiser les enquêtes sur le terrain et de définir les champs d’investigation).  De pressentir les partenaires susceptibles de participer au projet et de choisir les modes d’approche (inventaire thématique ou multi thématique) à tester sur des terrains expérimentaux selon des échelles variables : ● Interrégionale : patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ; multi thématique en Poitou-Charentes et confins ● Régionale : patrimoine maritime (Basse-Normandie) ● Départementale : multi thématique dans le Lot (Midi-Pyrénées) ; patrimoine industriel en Seine-Saint-Denis. ● Locale : patrimoine ethnologique de l'estuaire de la Loire (Pays de la Loire).

Une phase de préfiguration

Engagée en 2004, elle a permis :

 De mettre en place le réseau de partenaires, constitué de spécialistes des différentes régions et thématiques choisies pour lancer l’opération : l’ethnopôle Estuarium, en Loire-Atlantique, le Crécet (Centre Régional de Culture, Ethnologie et Technique) en Basse-Normandie, l’association Quercy-Recherche (Lot), l’ARPE (Association Régionale pour la Promotion de l’Ethnologie) en Poitou-Charentes, les conseillers à l'ethnologie du Languedoc-Roussillon et des Pays de la Loire et la Fédération des Ecomusées.

 D’engager les expérimentations sur le terrain.

 De stabiliser, valider les méthodes de collecte et d’adapter, aux réalités du terrain, les fiches d’enquêtes.

 De préparer l’outil informatique destiné à stocker les données (la base de données), les valoriser et les diffuser au public à travers un site internet, (http://www.culture.gouv.fr/culture/mpe/portethno/ ).

5 Suivi, contrôle et restitution des enquêtes engagées en région

 Enquête sur les savoirs de la nature dans les Alpes-de-Haute-Provence : Commencée en 2004, l'enquête s'est achevée fin janvier 2005 : les dernières données (fiches d'enquêtes et fiches de synthèse) ont été vérifiées et validées.

 Enquête multi thématique en Poitou-Charentes et confins du Centre et du Limousin : Commencée en 2004, l'enquête s'est achevée en avril 2005 : les dernières données (fiches d'enquêtes et fiches de synthèse) ont été vérifiées et validées.

 E nquête sur le patrimoine maritime lagunaire et fluvial en Languedoc- Roussillon et en région PACA. Cette enquête a prolongé et approfondit celle qui y avait été engagée en 2004. Commencée en avril, elle s'est achevée fin juillet 2005. 4 réunions ont eu lieu à les 17 février, 15 avril, 31 mai et 18 juillet 2005 avec Christian Jacquelin, conseiller à l'ethnologie de la DRAC Languedoc- Roussillon, et responsable scientifique de l'enquête, et Sarah Valque-Piriou et Frédéric Thiébaut, chargés de l'enquête, pour l’organiser et la suivre. Ces réunions, complétées par de nombreux échanges par mèl et par téléphone, ont permis d'affiner la liste d'organismes et de ressources documentaires à renseigner et de préciser le contenu du dossier thématique à réaliser « Restaurer une barque traditionnelle du Languedoc-Roussillon ». Les fiches et le dossier ont été vérifiés et validés

 E nquête sur le patrimoine ethnologique de l'estuaire de la Loire : Suite à des problèmes internes, Estuarium a systématiquement repoussé les demandes de réunion et n'a pas souhaité communiquer les résultats de son enquête au fur et à mesure de son avancée, malgré des sollicitations régulières. Une réunion a pu être organisée le 29 juin 2005. Après vérification, il s'est avéré que les 12 fiches renseignant des organismes rendues alors n'étaient pas satisfaisantes : niveau d'information trop superficiel; quasiment pas d'informations originales mais du copié collé de ce qui existe déjà sur internet ; deux organismes choisis étaient hors sujet. Les fiches ont été reprises et validées en septembre 2005. L'enquête est toujours en cours.

Elargissement du Réseau à de nouveaux projets

Afin de consolider et de développer des partenariats avec les régions, des contacts avaient été pris qui avaient permis de proposer de nouveaux projets d'enquêtes :

- Rhône-Alpes (via François Portet, Conseiller à l’ethnologie, DRAC Rhône- Alpes et l’ethnopôle Maison du Fleuve Rhône) : enquête combinant la notion

6 de patrimoine et de développement rural dans les départements de la Drôme, de Savoie et Haute-Savoie + enquête sur le patrimoine fluvial. - Poitou-Charentes, Limousin, Centre, Aquitaine et Pays de la Loire (via Michel Valière, ancien conseilleur à l’ethnologie, DRAC Poitou-Charentes) : élargissement de l’enquête précédente multi-thématique (Poitou-Charentes et confins du Centre et du Limousin) dans une approche territoriale « Grand Ouest ». - Basse-Normandie (via le CréCET et Pierre Schmit, ethnologue régional) : patrimoine industriel - Ile-de-France (via François Faraut, Conseiller à l’ethnologie, DRAC Ile-de- France) : balayage multi thématique - Provence-Alpes-Côte-d’Azur (via l’ethnopôle Salagon) : ethnobotanique

Le gel des crédits 2005 n'a pas rendu possibles ces opérations.

Développement de la base de données

Sans compter les fiches « Enseignement », 116 fiches ont été mises en ligne. Eduardo Zambon, l'informaticien qui avait développé le site de PORTETHNO, a quitté la mission « ethnologie » au mois de mars sans qu'ait pu être organisé un transfert de compétences. L'exportation des données de la base vers la base DSI/Mistral qui avait été prévue a été bloquée au dernier moment. Depuis, le site est verrouillé.

Il convient de signaler que l'année 2005 n'a pas été particulièrement favorable au développement de PORTETHNO. Outre le départ d’Eduardo Zambon, celui d’Odile Welfelé, chef de la mission « ethnologie », au mois de Mai, est intervenu à un moment où, dans le cadre de la réorganisation de la sous-direction de l'archéologie, de l'ethnologie, de l'inventaire et du système d'information, il a été souhaité que le programme PORTETHNO soit redéfini, avant d’envisager une poursuite des opérations, laquelle a également été subordonnée à la nomination d’un nouveau chef de la mission « ethnologie » qui n’a été effective qu’en décembre 2005.

En conséquence, dans l'attente des décisions à venir concernant les nouvelles orientations à donner à Portethno, j'ai préféré me limiter à l’élaboration d’un modèle de dossier thématique et des protocoles qui pourraient servir à renseigner la rubrique « en savoir plus » qui avait été prévue pour les pages thématiques régionales, en m'appuyant sur l'enquête menée en Languedoc-Roussillon et en région PACA autour du patrimoine maritime, lagunaire et fluvial. Ce choix se justifie par le fait que cette enquête, outre le fait qu'elle a été la seule active en 2005, est celle qui a été menée avec le plus grand souci d'exhaustivité.

Elaboration d'un modèle de dossier thématique

7 Le dossier « Cabanes de Camargue, du Languedoc et du Roussillon » (annexe 1) a été constitué avec Christian Jacquelin, conseiller à l’ethnologie de la DRAC Languedoc-Roussillon. Notre choix s’est porté sur cette thématique, car l’habitat cabanier constitue un élément représentatif et identitaire fort sur le littoral méditerranéen, et qu’en tant que tel, il a fait, depuis les années 1990, l’objet : • de nombreuses recherches soutenues, pour la plupart, par les services ethnologie de la DRAC Languedoc-Roussillon et de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur. • de collecte d’archives sonores et photographiques et de campagnes photographiques • de mesures de protection : inscription au titre des Monuments Historiques de deux cabanes en roseaux du Roussillon en 1994. • de valorisation par le biais de publications, d’expositions et de films. Ce dossier propose : - une page d’accueil : mosaïque de photos, dont chacune offre un point d’entrée à l’article qu’elle illustre. - un texte d'introduction présentant le sujet et les thèmes développés dans le dossier - une carte des principales implantations cabanières du littoral méditerranéen - un article sur les cabanes de Beauduc - un article sur les cabanes et les cabaniers des étangs du Languedoc - un article sur les cabanes (barracas) de sagne du Roussillon - un lexique - une liste exhaustive des sources permettant à l’utilisateur souhaitant approfondir le sujet de disposer d’informations plus précises : bibliographie, filmographie, internet, discographie ou archives sonores…

Elaboration d’un modèle pour la rubrique « en savoir plus » des pages thématiques régionales Le scénario-maquette (Annexe 2) propose une liste : - des organismes n’ayant pas été sélectionnés pour faire l’objet d’une fiche détaillée. N’ont été retenues que les informations minimales servant à les identifier : nom et coordonnées. - des expositions en cours - des ressources sur internet - une bibliographie : écrits publiés et écrits non publiés. Pour ces derniers (rapports de recherche ou d’étude, travaux universitaires…,) les lieux de consultation sont précisés. - Une filmographie ne signalant que des films consultables dans un ou plusieurs organismes répertoriés par Portethno. - Une discographie Chaque fois que l'information était facilement accessible, le contenu des sources documentaires a été résumé. Cette rubrique, bien évidemment ne peut se concevoir que dans le cadre des pages thématiques régionales

8 Dans l’état actuel, PORTETHNO doit être considéré surtout comme un chantier, avec tout ce que ce terme peut évoquer de provisoire, d’inabouti et d’améliorations à apporter.

Etat d'avancement du site

Sans compter les fiches enseignements, 239 fiches ont été produites.  113 fiches ont été mises en ligne .  126 fiches attendent d'être mises en ligne.  3 dossiers thématiques ont été réalisés

Enquête Basse-Normandie : patrimoine maritime : 23 fiches - 14 fiches mises en lignes (lieux-ressources) - 9 fiche à mettre en ligne (lieux ressources) - 1 dossier thématique : Le patrimoine maritime en Basse-Normandie : ré- flexions sur deux décennies d’actions publiques et privées.

Enquête Poitou-Charentes et confins : multi thématique : 90 fiches - 40 fiches mises en ligne (12 lieux ressources + 28 ressources documentaires) - 50 fiches à mettre en ligne ( 19 lieux-ressources + 31 ressources documentaires)

Enquête Languedoc-Roussillon + PACA : patrimoine maritime 2004 : 35 fiches - 33 fiches mises en lignes (10 lieux-ressources + 1 action + 22 ressources docu- mentaires ) - 2 fiches à mettre en ligne ( 1 lieu ressources +1 ressources documentaires)

Enquête Languedoc-Roussillon + PACA : patrimoine maritime 2005 : 31 fiches - 31 fiches à mettre en ligne ( 22 lieu ressources + 8 ressources documentaires + 1 action patrimoniale) - 2 dossiers thématiques : Les embarcations traditionnelles et Les cabanes de Ca- margue, du Languedoc et du Roussillon Enquête Lot (Midi-Pyrénées) : multi thématique : 13 fiches - 13 fiches mises en lignes (lieux-ressources )

Enquête Alpes-de-Haute-Provence (PACA) : savoirs de la nature : 16 fiches - 16 fiches à mettre en ligne (11 lieux ressources + 4 ressources documentaires + 1 action patrimoniale)

Enquête estuaire de la Loire (Pays de La Loire) (en cours) : 11 fiches - 1fiche mise en ligne (1 lieu-ressource) - 10 fiches à mettre en ligne (lieux-ressources)

Enquête Seine-Saint-Denis : patrimoine industriel : 13 fiches

9 - 11 fiches mises en ligne (4 lieux-ressources + 6 ressources documentaires + 1 action patrimoniale) - 2 fiches à mettre en ligne (1 lieu ressources + 1 ressource documentaire)

Fiches de la FEMS - 4 fiches à mettre en ligne (3 lieux ressources + 1 ressource documentaire) - 1 fiche à mettre en ligne (1 lieu-ressources )

Fiches produites par la Mission - 1 fiche mise en ligne (lieu-ressources) - 2 fiches à mettre en ligne

Pour le détail du résultat des enquêtes voir l’annexe 3.

Qu’est-ce qui est déjà disponible en ligne ?

Des sites existent recensant des organismes présentés par PORTETHNO. Quelques exemples :

 Couverture nationale : • Fédération des Ecomusées et Musées de Société (http://www.fems.asso.fr) • Fédération nationale des associations du patrimoine (FNASSEM) (http://www.associations-patrimoine.org) • Annuaire des sociétés savantes du CTHS (http://www.cths.fr/) • Muséofile : ( http://museofile.culture.fr) • le portail de la culture (http://www.culture.fr/ ) • L’Atlas de la cité des Sciences et de l’Industrie (http://www.cite- sciences.fr/francais/web_cite/informer/the_atlas/accueil.php) qui référencie les lieux de la culture scientifique, technique et industrielle en France (fiches très succinctes) • Maritime Héritage ( http://www.maritime-heritage.net/accueil/default.asp) : répertoire assez hétéroclite qui présente, sans les hiérarchiser, toutes les ressources concernant la thématique maritime en France : organismes, ressources documentaires, événements, chantiers navals, peintres de marine… L’information est minimum car le site renvoie systématiquement aux liens internet • La base nationale des ressources culturelles locales- CNDP-CRDP : (http://crdp.ac-reims.fr/artsculture/) : recense des organismes pour monter des projets en milieu scolaire. Description télégraphique des activités et des ressources.

 Couverture régionale : • Guide des ressources documentaires en PACA ( http:// www.documentation- provence.org/) : permet de rechercher les organismes (quel que soit leur statut :

10 association, ) dépositaires de ressources documentaires en PACA et d’en connaître, dans les grandes lignes le contenu. Description un peu sèche. • Base de données des associations du patrimoine en Rhône-Alpes (http://www2.culture.gouv.fr/rhone-alpes/basepat/) mise en œuvre par le DRAC Rhône-Alpes et ALPARA (Association Lyonnaise pour la promotion de l’Archéologie en Rhône-Alpes): elle recense près de 500 associations actives dans le domaine du patrimoine et propose une notice détaillée renseignant les activités principales de chaque structure • Réseau des Musées de Société en Basse-Normandie (http://www.musees- basse-normandie.fr/ ) mis en œuvre par le Crécet

Ces sites sont soit « corporatistes », soit ils se résument à des annuaires (CTHS ; FNASSEM), ou sont destinés au tourisme culturel (Muséofile, FEMS) ou scientifique (Atlas de la Cité des Sciences), ou ne sont que régionaux.

Qu’est-ce que PORTETHNO apporte de différent ?

De façon générales, les enquêtes ont permis:

une présentation documentée et recontextualisée des ressources, destinée à fournir à ses utilisateurs le maximum de clés permettant d’en favoriser une lecture critique et une meilleure utilisation.

de présenter un éventail assez complet des organismes oeuvrant dans le champ du patrimoine, dans toute leur diversité, des grosses structures (exemple IDEMEC) aux structures confidentielles (association des vieux gréements Torbuai du Bessin) ; des organismes qui produisent de la recherche (GARAE, Pôle « espaces maritimes, sociétés littorales et interfaces portuaires, CRéCET), aux organismes de conservation (centre de documentation, services d’archives, musées de société, technique ou des Beaux-Arts) et aux organismes qui vulgarisent la connaissance.

de révéler des acteurs associatifs mal connus, qui travaillent souvent dans l’isolement et dont les besoins principaux sont la visibilité (se faire connaître), la lisibilité (se faire comprendre) et l'accessibilité (être accessible par un plus large public). Ce travail d’enquête peut ainsi contribuer à la mise en réseau des différentes structures. Cette mise en réseau rencontre d’ailleurs les préoccupations de certaines collectivités territoriales (ex. : Conseil général des Alpes-de-Haute- Provence ; Conseil Général du Lot)

de faire le bilan des actions patrimoniales en région. C'est par exemple ce qui a été fait en Basse-Normandie à travers le dossiers thématique : Patrimoine maritime en Basse-Normandie, réflexions sur deux décennies d'actions publiques et privées.

11 de faire le bilan des ressources documentaires conservées par les différents organismes et d'en évaluer la qualité.

de repérer des fonds méconnus ou ignorés, en particulier les ressources conservées par les petites associations, comme par exemple le fonds rassemblé par :l’ Association Oeuvre au Noir ; l’herbier conservé par l'association E.P.I, le fonds iconographique de l'Association Les Amis des Mées. de signaler des fonds qui attendent leurs chercheurs, comme ceux du musée de plein air du Quercy-Cuzals, ou le fonds d’archives du comité d'entreprise Alsthom-Savoisienne dont la responsable des archives municipales de Saint-Ouen a insisté pour qu’il soit mis en valeur.

de révéler, parfois, l’importance et l’intérêt d’une meilleure coordination entre toutes les associations et les actions patrimoniales car il n’est pas rare que des projets ou des organismes se positionnent en concurrence les uns par rapport aux autres. C'est le cas notamment dans les Alpes-de-Haute-Provence.

 PORTETHNO est un projet fédérateur qui a permis de recréer du lien entre la centrale et les régions (conseillers à l'ethnologie des DRAC, ethnologues régionaux et ethnopôles) et entre les régions elles-mêmes.

Questions méthodologiques

Choix de l’aire de l’enquête et de l’objet de l’enquête

● L'aire d'enquête

Les différentes enquêtes ont servi à tester les approches thématiques et ou géographiques sur différentes échelles (interrégionale, régionale, départementale ou locale). Interrégionale : patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc- Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ; multi thématique en Poitou– Charentes et confins du Limousin et du Centre) Régionale : patrimoine maritime (Basse-Normandie) Départementale : multi thématique dans le Lot ; patrimoine industriel en Seine- Saint-Denis. Locale : patrimoine ethnologique de l'estuaire de la Loire.

Compte tenu des délais et du budget impartis (en moyenne 25 000 euros par enquête), et du niveau d’information attendu, une couverture géographique trop large se révèle difficile à assurer. Ainsi, l'enquête portant sur le patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc-Roussillon et en région PACA lancée en 2004 a du être complétée par une seconde enquête en 2005. Une demande de prolongation a été

12 faite pour compléter l'enquête Poitou–Charentes et confins du Limousin et du Centre. En outre, c'est prendre le risque de privilégier le quantitatif au qualitatif.

A l'inverse, choisir un territoire trop restreint, comme le département (enquêtes sur le Lot ou les Alpes-de-Haute-Provence), voire même une partie de département (enquête sur le patrimoine ethnologique de l’Estuaire de la Loire) rend peu significative l'approche territoriale dans un objectif de couverture nationale, comme c’est le cas de PORTETHNO L'échelle la plus appropriée est incontestablement la région.

● Enquête thématique ou multi thématique ? Les enquêtes thématiques (patrimoine maritime en Basse-Normandie, patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc-Roussillon et PACA, savoirs de la nature dans les Alpes-de-Haute-Provence) ont permis d’approfondir le sujet traité et d’en proposer une masse critique de données importante. Cependant, elles présentent l’inconvénient de ne donner qu’une image partielle et tronquée des ressources du territoire considéré. De fait, les structures oeuvrant dans la mise en valeur du patrimoine qui ne rentrent pas dans la thématique choisie sont complètement occultées. En outre, ce mode d'approche convient bien pour les organismes très spécialisés et centrés sur une thématique, mais se révèle moins adaptée pour les organismes dont les centres d’intérêt sont multiples. Ex : le Crécet (Basse-Normandie), qui a été renseigné pour l’enquête « Patrimoine maritime », devra réapparaître dans une enquête « Patrimoine industriel ». Comment le traitera-t-on ?

L’enquête multi thématique, portant sur tous les aspects du patrimoine du territoire choisi, offre l’avantage de proposer une carte relativement exhaustive de ses ressources.

La finalité de Portethno étant d'offrir une vision globale de l'ensemble des ressources informant le patrimoine (organismes, actions patrimoniales et ressources documentaires) du territoire national, l'approche la plus appropriée pour atteindre cet objectif est, dans un premier temps, de prendre en compte les organismes à vocation ethnologique ou dont les préoccupations sont proches de l'ethnologie, les ressources documentaires et les actions patrimoniales à caractère ethnologique quelles que soient les thématiques abordées. Les enquêtes thématiques devraient être menées en prolongement, pour approfondir, par exemple, un patrimoine révélateur de spécificités locales, ou quand un patrimoine particulier est fortement investi tant par les acteurs du patrimoine que par la population locale.

La sélection des organismes Pour être sélectionné, il a été décidé qu’un organisme devait répondre à au moins un des critères suivants :

13 la scientificité de la démarche l'intérêt pour une approche ethnologique des ressources documentaires conservées et leur accessibilité au public. La restitution en direction du public.

Ainsi, la sélection opérée pour PORTETHNO consiste à mentionner des structures dont la démarche est scientifique tout autant que des structures de type plus “ amateur ” mais qui offrent des gisements à mettre en valeur. Elle prend en compte également des structures qui n’ont pas de fonds documentaires ou qui n’en autorisent pas l’accès mais qui restituent aux populations locales les connaissances acquises par le biais de publications, d’expositions ou autres animations.

Limiter l'investigation aux organismes « labellisés » par les autorités culturelles et scientifique aurait été ignorer non seulement des ressources mal connues, non exploitées, mais ignorer également que le tissu vraiment vivant, celui qui offre du matériau brut pour l’ethnologie, est constitué souvent par les associations, même si ce tissu est fragile (parce que tributaire, la plupart du temps, du fondateur de l'association), dans la mesure où :  les associations défrichent en général des champs qui sont mal ou pas encore pris en charge par la recherche institutionnelle, lesquels sont susceptibles de former le coeur de la recherche de demain  plus important encore, dans beaucoup de domaines, la collecte est essentiellement du fait associatif.

Abstraction faite de leur statut, trois grandes catégories d’organismes peuvent être distingués :

Les organismes qui produisent de la recherche et la diffuse et dont la démarche est scientifique, c’est-à-dire susceptibles d’esprit et de méthodes critiques (exemple : le GARAE, le CRECET, l’IDEMEC) et dépasse le cadre de leur champ d’investigation

Les organismes de conservation : musées, services d’archives, centres de documentation. Ils n’ont pas toujours de projet ethnologique, mais les collections qu’ils conservent offrent des ressources très riches et très diversifiées à exploiter.

Les organismes qui vulgarisent la connaissance (valorisation : visites d’expo, conférences, animation,…) ou dont l’objectif est essentiellement mémoriel (collecte de la mémoire des lieux, des habitants…), et dont le champ d’intervention est en général très localisé. Dans cette catégorie, se rangent également les organismes très spécialisés dans la sauvegarde et la restauration (transmission des savoir-faire nécessaires à la restauration): restauration de l’architecture en pierre sèche, par exemple, ou restauration de vieux gréements.

14 Les fiches d’enquêtes

Dans un souci d’exhaustivité, 7 modèles de fiches ont été conçus : lieu ressources ; action patrimoniale ; fiche bibliographique ; fonds d’archives ; fonds iconographique ; fonds sonore ; fonds audiovisuel.

L’expérience du terrain montre que les enquêteurs ont privilégié la fiche « lieu- ressource ». De fait, très complète, elle permet de renseigner assez précisément les activités et les différents types de fonds conservés par les organismes, et de signaler les ouvrages incontournables et la « littérature grise » produits par les organismes.

Néanmoins, dans le cadre de l’enquête thématique, plus approfondie, l’utilisation des autres fiches a trouvé toute sa pertinence. Elle a permis de mettre en valeur des ressources particulièrement intéressantes sans trop alourdir la fiche « lieu-ressource ».

A terme, le nombre des fiches peut être réduit : les fiches fonds d’archives, fonds sonore, fonds iconographique et fonds audiovisuel peuvent être fondues en une seule fiche « fonds documentaire », une rubrique « typologie » précisant la nature de la ressource renseignée (objets, son, images fixes ou animées, texte, iconographie....) De même, un certain nombre de champs qui ne sont jamais renseignés dans la fiche « Lieux-ressources » peuvent être supprimés (par exemple, pour les fonds sonores et les fonds audiovisuels, les champs « original », « copie », « copie ailleurs »).

L’évaluation des enquêtes

Les enquêtes les plus satisfaisantes sont celles où les conseillers scientifiques ont choisi eux-mêmes le terrain de l’enquête, son objet et le(s) enquêteur(s): Enquête en Poitou-Charentes et confins Enquête 2005 sur le patrimoine maritime, lagunaire et fluvial en Languedoc- Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur Enquête sur le patrimoine maritime en Basse-Normandie  Enquête sur les savoirs de la nature dans les Alpes-de-Haute-Provence

Les enquêtes décevantes au regard des attentes de la mission:  Enquête sur le patrimoine industriel en Seine-Saint-Denis : parce que le thème de l’enquête a été choisi contre l’avis du conseiller à l’ethnologie et parce que l’enquêtrice (moi-même) ne connaissait ni le terrain, ni les acteurs culturels, ni la thématique.  Enquête 2004 sur le patrimoine maritime en Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur : parce que l’enquêtrice ne connaissait ni le terrain, ni les acteurs culturels et que la distance géographique séparant l’enquêtrice (Marseille) et le responsable scientifique (Montpellier) n’a pas permis un suivi et un contrôle régulier de l’enquête Si quantitativement, le

15 résultat de l’enquête semble satisfaisant (35 fiches produites), il convient de le nuancer : ● Sur les 11 lieux-ressources renseignés, 7 fiches seulement ont été entièrement traitées par l’enquêtrice ; 2 autres (PNR de la Narbonnaise et Musée de l’étang de Thau) à peine ébauchées, ont été traitées par Christian Jacquelin et moi-même, et la fiche GARAE, remplie par le GARAE lui-même. ● Sur les 25 restantes, 19 sont des fiches bibliographiques (ce qui est beaucoup trop proportionnellement au nombre de lieux-ressources) et 5 fiches n’ont pas été rédigées par l’enquêtrice. L’enquête menée par Estuarium : d’une part, parce qu’aucun ethnologue n’y participe, d’autre part, parce que l'enquête a été mené sans concertation régulière avec le chargé de mission, coordonnateur dePortethno, permettant de vérifier qu'elle répondait bien aux objectifs et aux besoins définis par la Mission Ethnologie.

La qualité du résultat des enquêtes est donc subordonnée :  à la qualité et la régularité de son encadrement scientifique : importance du rôle des conseillers à l’ethnologie ou des ethnologues régionaux, dont la connaissance approfondie des territoires où ils opèrent, fruit d'une longue expérience professionnelle et parfois associative, est indispensable à la mise en oeuvre de PORTETHNO. à une concertation régulière avec la « centrale » à la transmission régulière des données au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, et non pas par paquets à la fin de l'enquête quand il est trop tard pour corriger les erreurs.

D’un point de vue quantitatif Pour mémoire : - L’enquête Poitou-Charentes, Centre et Limousin a produit 90 fiches (31 lieux- ressources et 49 fiches biblio) - L’enquête Languedoc-Roussillon + PACA 2004 a produit 35 fiches (11 lieux ressources, 1 action patrimoniale, 23 fiches ressources documentaires) - L’enquête Languedoc-Roussillon + PACA 2005 a produit 31 fiches (22 lieux ressources, 1 action patrimoniale, 8 fiches ressources documentaires) et un dossier thématique - L’enquête Basse-Normandie a produit 23 fiches lieux-ressources et un dossier thématique - L’enquête Alpes-de-Haute-Provence a produit 16 fiches (11 lieux ressources + 4 ressources documentaires + 1 action patrimoniale) - L’enquête Lot a produit 13 fiches lieux-ressources

Les enquêtes Seine-Saint-Denis et Estuaire de la Loire n’ont pas été prises en compte dans cetteévaluation parce que la première a été menée en pointillés, parallèlement au travail d’élaboration et de coordination de Portethno, et que la seconde est toujours en cours.

16 Il convient de se garder de tirer des conclusions hâtives à la lecture de ces résultats. Les fortes variations (90 fiches pour le Poitou-Charentes ; 13 fiches pour le Lot) nécessitent quelques explications : L'enquête Poitou-Charentes, extrêmement productive, ne peut être prise comme exemple en terme de résultat attendu. En effet, parallèlement au travail réalisé par l'enquêtrice, Michel Valière a participé activement lui-même à l’enquête. Etant à la retraite, il disposait du temps pour s'investir à fond dans le projet, ce qui ne peut être exigé des conseillers à l'ethnologie en activité. Par ailleurs, Michel Valière a convenu lui-même avoir été, dans les derniers temps de l’enquête, moins exigeant sur la qualité des fiches, dans un souci de « productivité ». Quant au petit nombre de fiches produites pour les Alpes-de-Haute-Provence et pour le Lot, il s’explique par les limites territoriales des enquêtes, qui, dans le cas des Alpes-de-Haute-Provence, se doublent de surcroît de la limite thématique.

Les problèmes rencontrés

 Il n’est pas toujours facile d’obtenir des rendez-vous et de mobiliser les interlocuteurs, nombre de structures ne disposant ni du personnel salarié, ni du temps nécessaire. La même difficulté se retrouve pour la validation des fiches (le délai d’attente est toujours assez long)

 L’accessibilité de la documentation. Différents problèmes se posent : - Nombre de structures n’ont jamais eu l’opportunité de classer ou d’indexer leurs fonds documentaires, faute de personnel, mais également de locaux. La dispersion des ressources entre les différents locaux, bureaux, quand ce n’est chez les uns ou les autres rallonge le temps nécessaire à l’évaluation des fonds. - Le statut juridique des fonds est souvent très flou : il arrive fréquemment que les fonds documentaires n’appartiennent pas à la structure qui les conserve, mais soient des dépôts appartenant aux membres actifs de la structure. Cette confusion entre fonds privés et fonds des associations est souvent imposée par les circonstances (urgence, absence de moyens, de locaux…) - Difficulté avec les administrations de tutelle : certaines structure craignent, en communiquant des évaluations quantitatives relativement précises d’avoir des comptes à rendre à leur administration. - Certains organismes considérant les fonds documentaires qu’ils conservent pas seulement comme des outils de travail, mais comme des instruments de reconnaissance (voire de pression) auprès des pouvoirs publics et des populations locales, ils en restreignent l’accès de ce qu'ils considèrent comme des « trésors de guerre », et dont ils craignent d'être dépossédés.

17 Les dossiers thématiques

Un des objectifs de PORTETHNO est de proposer des dossiers thématiques multimédia dont le principe est d’éclairer des réalités patrimoniales régionales à partir des données révélées par l’enquête.

3 dossiers ont pu être réalisés : Le patrimoine maritime en Basse-Normandie, réflexions sur deux décennies d'actions publiques et privées Cabanes et cabaniers des étangs de Camargue, du Languedoc et du Roussillon Les barques traditionnelles du Languedoc-Roussillon : restaurer un patrimoine maritime

Dans le premier cas, la thématique s'est imposée à l'issue de l'enquête, quand celle- ci a révélé l'importance et l'intérêt, par rapport au processus de pratimonialisation, du mouvement associatif autour des « vieux gréements ». Dans les deux autres cas, les thématiques ont été définies en amont, parce que l'on savait pouvoir disposer de toutes les ressources documentaires nécessaires à la constitution de ces dossiers.

L’expérience a montré qu’il convient de laisser toute liberté aux enquêteurs quant à la réalisation de ces dossiers, les seules règles pouvant prévaloir étant de n’utiliser que des éléments révélés par l’enquête et de proposer une liste exhaustive des sources (bibliographie, filmographie, organismes…).

18 PORTETHNO et le patrimoine immatériel

Une spécificité de PORTETHNO est de traiter de l’immatériel du patrimoine.

L'Unesco a adopté en 2003 une Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel que le ministère de la culture sera chargé de mettre en oeuvre, dans un premier temps par un recensement des éléments de ce patrimoine, et PORTETHNO a toute sa place dans ce dispositif en tant qu’outil d’aide à leur identification.

PORTETHNO : un outil d'aide à l'identification des éléments composant le patrimoine immatériel

La notion de Patrimoine immatériel relève de ce que l’on désigne en France comme « patrimoine ethnologique », notion qui embrasse « la totalité des modes spécifiques d’existence matérielle et immatérielle des groupes et communautés vivant en France ». De fait, les ethnologues ont toujours insisté sur la dimension immatérielle de leurs objets et sur la nécessité de les intégrer dans une trame symbolique et sociale où ils prennent sens.

Pour l'essentiel, le patrimoine immatériel est constitué de la littérature orale (mythes, récits, contes, chants, musique), de la mémoire orale (histoires de vie, rapports sociaux, vie quotidienne), des savoirs naturalistes, des savoir-faire techniques, des coutumes et croyances (pratiques religieuses et festives).

Pour ce qui concerne le patrimoine maritime en méditerranée, parmi les ressources documentaires et les actions patrimoniales signalées par les enquêtes menées pour PORTETHNO : la mémoire orale est au coeur de l'opération Archives du sensible.  Les savoirs naturalistes et les savoir-faire des pêcheurs ont été étudiés en détail par Vincent Giovannoni (L’art des pêcheurs, l’instinct, la ruse, étude des savoirs techniques et naturalistes des pêcheurs de l’étang de Thau) et par Annie-Hélène Dufour (La pêche aux salins de Hyères)  Les savoir-faire de la charpenterie de marine sont saisis dans les photographies du Fonds Lepage qui illustrent la construction d'un betou (barque à fond plat)

Autre exemple, la littérature orale en Poitou-Charentes qui a fait l’objet de très nombreuses recherches dont PORTETHNO signale les plus importantes : On a dansé en Saintonge : témoignages ; Les bardes saintongeais : chantres de leur parlhanghe et de leur pays ; Remarques sur quelques chansons folkloriques recueillies en Poitou ; De fragiles objets : les feuillets de chansons ; La devinette en poitevin ; Introduction à l’étude des pas d’été dans l’ouest de la France ; Une conteuse populaire poitevine, Marie Prieur, etc.

19 PORTETHNO: un outil d'aide au signalement des initiatives et des programmes existants pour la sauvegarde du patrimoine immatériel

Depuis bientôt trente ans, les différents acteurs s’intéressant au patrimoine ethnologique ont activement contribué à la mise en place de dispositifs de sauvegarde de ce patrimoine dit aujourd’hui « immatériel », en initiant : De nombreux travaux de recherche et de documentation La constitution d’archives audiovisuelles ou sonores : citons, parmi d’autres, les archives du CERDO (Centre d’Études de Recherche et de Documentation sur l’Oralité) sur le patrimoine oral du Poitou-Charentes et de la Vendée ; les fonds sonores et photographiques renseignant la culture populaire du milieu rural du pays de Civray de l’Association La Marchoise ; les fonds sonores constitués par l’Association Musiques de Traditions Populaires en Quercy ; les fonds photographiques et sonores de l’ODAC (Office Départemental d’Action Culturelle) de l’Hérault. La collecte de témoignages ou d’objets La réalisation d’inventaires, citons, pour exemple les inventaires de détenteurs de savoir-faire du bâtiment réalisés dans une dizaine de régions, ou les nombreuses enquêtes réalisés par l’association E.P.I. sur les savoirs populaires associés à la flore et ses usages (en privilégiant le domaine médical) en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, qui seront restituées au public par l’intermédiaire d’une base de données ethnobotanique gérées par le Conservatoire ethnologique de Salagon. La protection juridique : classement Monuments Historiques d'une cabane de roseaux du Roussillon pour sa valeur de témoignage d’un savoir-faire et d’un mode de vie spécifique ; protection MH des arènes de Bouvines du Roussillon en tant que système culturel plutôt que pour leurs qualités architecturales

En signalant ces initiatives et leurs promoteurs, PORTETHNO peut devenir un outil utile, au sein du dispositif qui sera mis en place par la direction de l’architecture et du patrimoine, pour tous ceux qui oeuvreront pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.

PORTETHNO: un outil d’aide pour la valorisation du patrimoine immatériel

Pour certains acteurs culturels, tels les musées, plus à l’aise avec le matériel qu’avec l’immatériel, il est plus facile de collecter et de conserver du patrimoine immatériel, au moyen d’enregistrements ou de transcriptions dans le cas de la littérature orale, par exemple, que de le valoriser. PORTETHNO peut être un outil d’aide en proposant des exemples concrets de ce qui a déjà été fait, comme par exemple : Opération Les chemins qui parlent : recherche ethnologique réalisée en 1995 par l’association Quercy-Recherche, restituée sous forme d’audio-guides destinés à accompagner les promeneurs sur des sentiers balisés du Quercy, au long duquel des panneaux indiquent le moment pour déclencher le lecteur.

20 Opération Archives du sensible : initiée par le PNR de la Narbonnaise en 2001, ce travail de collecte de témoignages (écrits, oraux, audiovisuels), et d’enquêtes destinées d’appréhender les mémoires, usages, pratiques, savoir-faire et représentations liés au territoire, auprès de ceux qui y vivent (pêcheurs des lagunes, chasseurs de gibier d’eau, viticulteurs, ouvriers des salins…) est restitué par des publications et des portraits audiovisuels. L’inventaire du patrimoine iconographique et de la mémoire orale du Vercors réalisé dans les années 1980, a été restitué sous forme d’un « Muséotente » tournant dans les communes concernées et par la création de maisons de la mémoire (écoute des témoignages) Réhabilitation du hameau de La Roquette (commune de Molezon ; Lozère) : opération en cours, initiée par le Parc National des Cévennes dont l’objectif est de restituer, par le biais de moyens audiovisuels et sonores, la mémoire et la littérature orale attachées aux lieux et collectées lors d’une enquête ethnographique.

Les collaborations

La mission « Ethnologie » ne peut continuer à assumer seule la charge financière de PORTETHNO. S’il est important qu’elle continue à en assurer la coordination, pour ne pas disperser encore plus les informations et en garantir l’homogénéité, d’autres solutions doivent être envisagées pour assurer le développement du portail : Les candidatures spontanées à la condition qu’elles soient validées par les conseillers à l’ethnologie et ethnologues régionaux. Un appel à candidature est proposé sur le site, auquel ont déjà répondu des structures telles que le réseau des musées des techniques et cultures comtoises ; le CILAC (Comité d’Information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel), ou l’écomusée de Savigny-le-temple Des partenariats avec d’autres structures : la FEMS (Fédération des Ecomusées et Musées de Société) par exemple, a fourni des fiches tout à fait convenables pour le site.

Quelles qu’elles soient, les collaborations futures devront s’appuyer sur des structures déjà bien installées en région, à vocation régionale, qui seront mieux reconnues par les collectivités locales et les acteurs locaux.

Mais pour susciter des partenariats, encore faudrait-il mieux faire connaître PORTETHNO. Très peu de communication a été faite autour du projet, et force est de constater que, un an après sa mise en ligne, PORTETHNO reste toujours très mal connu par les acteurs du patrimoine. Pourtant, chaque fois qu’il a été présenté notamment lors du colloque des musées de la Marine (Paris, le 1er décembre 2005), du colloque Valorisation du patrimoine maritime (Perpignan, 2 et 3 décembre), et ne serait-ce que pendant les enquêtes, il a suscité le plus grand intérêt

21 Cabanes et cabaniers des étangs de Camargue, du Languedoc et du Roussillon

Christian Jacquelin Agnès Rotschi

22 Ce dossier a été réalisé à partir des ressources révélées par l’enquête sur la thématique du patrimoine maritime et lagunaire du littoral méditerranéen, menée dans le cadre du projet PORTETHNO par la mission ethnologie en collaboration avec le service ethnologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon.

Constituant une thématique représentative et identitaire forte, l’habitat cabanier a fait, depuis les années 1990, l’objet : • de recherches soutenues, pour la plupart, par les services ethnologie des DRAC Languedoc-Roussillon et PACA : L’habitat en roseau traditionnel du Roussillon (Robert Bataille) ; Inventaire des mas conchylicoles de l’étang de Thau (Vincent Giovannoni) ; Etude ethno-historique des cabanes de l’Arnel (Anne K’neur) ; Inventaire des équipements maritimes et portuaires en Languedoc-Roussillon (Serge Pajot) ; Recherche d’une tripartition de l’espace au travers de l’étude des Barracas de l’Etang de Salses- Leucate (Alain Boissier) ; travaux de Laurence Nicolas sur les cabanes de Beauduc. • de collecte d’archives sonores et photographiques par l’Office Départemental d’Action Culturelle de l’Hérault (ODAC), déposées aux Archives Départementales de l’Hérault. • de campagnes photographiques (Michel Descossy) • de mesures de protection : inscription au titre des Monuments Historiques d’une cabane en roseaux du Roussillon en 1994, et dont ce dossier retrace l’histoire. • de valorisation par le biais : →de nombreuses publications →d’expositions : Pêcheurs et cabaniers des étangs (1989, Le Grau du Roi) Cabanes de Lansargues (1998, Musée de l’étang de Thau) ; Cabanes et cabaniers des étangs » (octobre 2004-avril 2005, Abbaye de Montmajour ; octobre- Décembre 2005, Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée) →de films : A la revoyure ! Joseph le cabanier (Luc Bazin et Christian Jacquelin) ; Les hommes de la passée (Luc Bazin)

Ce dossier propose une synthèse restituant cette documentation riche et mal connue, si ce n’est inédite.

L’essentiel de la documentation est consultable au centre de documentation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon.

23 Sommaire

●1 : Des cabanes et des hommes : introduction page 25 ●2 : Carte des principales implantations de cabanes page 26 ●3 : Les cabanes de Beauduc page 27 ●4 : Les cabanes des étangs languedociens page 35 ●5 : Les cabanes du Roussillon page 43 ●6 : Lexique page 54 ●7 : Sources page 55 ●8 : Crédits page 61

24 Accueil Des Cabanes et des Hommes

Carte des principales implantations cabanières

Lansargues, Etang de l’Or : cabanes dans la roselière Les cabanes de Beauduc Photo Christian Jacquelin

Du Vaccarès à l’Etang de Salses , de la Camargue à la plaine côtière du Roussillon , les cabanes sont indissociables du chapelet d’étangs qui s’étire tout au long du littoral méditerranéen .

A la fois précaires et essentielles, banales et singulières, ces Les cabanes des étangs constructions ordinaires qui condensent savoir faire et mode de vie ont languedociens valeur de témoignage ethnologique . Par leur adaptation au milieu (pilotis , matériaux de construction) , par leur statut foncier (meubles et non immeubles) , par leur architecture (autoconstruites , précaires et éphémères) , par leurs fonctions (pêche , chasse ou loisirs) , les cabanes sont des « monuments documents » renvoyant à des usages et à des pratiques , mobilisant un capital affectif et une mémoire partagée , révélateurs d’une Les cabanes des pêcheurs culture maritime et lagunaire . du Roussillon Le dossier qui s’ouvre ne prétend pas à l’exhaustivité mais évoque au travers de lieux emblématiques - le site de Beauduc , les cabanes des étangs languedociens , les barraques du Roussillon – la singularité de cet habitat ? populaire et la relation que les hommes entretiennent avec la nature . Lexique

Sources

Crédits

Cabanes de Pérols, étang de l’Or : manœuvre d’un barquet à moteur à la perche Photo Michel Descossy

25 Accueil Carte des principales implantations de cabanes en Camargue, Languedoc et Roussillon

Des cabanes et des hommes

Les cabanes de Beauduc

Les cabanes des étangs languedociens

Les cabanes des pêcheurs du Roussillon

Les points rouges en gras donnent accès aux articles du dossier. Pour passer d'un article à un autre, utiliser les flèches ou revenez à la carte. Sources   ? Lexique

Crédits

26 Accueil La « Communitas » de Beauduc : une forme singulière de culture maritime

Introduction

Carte des principales implantations cabanières

Dans la partie sud-est de la côte camarguaise, sur la pointe la plus avancée du delta du Rhône, espace lagunaire d’étangs, de digues, de terres à peine émergées et en progression constante sur la mer, il est un village hétéroclite où les cabanes de bric et de broc côtoient des caravanes, des autobus, des autocars, des wagons, des abris de Les cabanes des chantier : Beauduc. étangs languedociens

Les cabanes des pêcheurs du Roussillon

Dûment interdites par la loi parce que construites sans droits ni titres pour une partie sur le domaine public maritime, ces quelques 400 cabanes (le terme « cabane » recouvre ici tous les différents types d’occupation) perpétuent pourtant un mode d’habitat Sources typique et une culture populaire caractéristique, et, à ce titre, ont toute leur place au sein du patrimoine maritime lagunaire. ? Lexique Le sel et le poisson

Depuis la formation de la terre de Beauduc à la faveur d’un changement du cours Crédits du Rhône, intervenu au début du XVIIIe siècle, la présence de cabanes à usage professionnel y est signalée.

Les populations maritimes qui fréquentent les lieux de 1750 à 1850 sont constituées essentiellement par les pêcheurs des Saintes-Maries-de-la-Mer et de Martigues, par tous les marins et leurs bateaux qui fréquentent cet abri naturel situé sur une voie commerciale reliant la côte, par les douaniers, les baliseurs dont le rôle est de signaler les passages difficiles et les agents préposés à la santé chargés de contrôler l’état sanitaire des navires. Ils occupent des cabanes édifiées sur les montilles (dunes littorale de formation récente ou relictuelle), près des étangs et sur l’arrière-plage.

27 De 1850 à 1950 s’y ajoutent les saliniers. En effet, cette partie sud-est de la basse Camargue est, dès le milieu du XIXe siècle, mise en valeur par l’exploitation salinière. Une nouvelle localité est créée : Salin-de-Giraud. Le site de Beauduc jouxte désormais un vaste réseau d’étangs (aujourd’hui de 15 000 hectares) affectés à l’exploitation du sel. Cette nouvelle population maritime se livre dans ses moments libres à la chasse et à la pêche sur cet immense territoire lagunaire, peu fréquenté et décrit comme un pays de Cocagne pour tout ce qui est poissons et coquillages. Ces pratiques constituent alors un complément alimentaire non négligeable pour la population ouvrière de Salin. On rencontre aussi à Beauduc les habitants des mas (ouvriers agricoles, manadiers, riziculteurs…) et quelques arlésiens.

L’habitat est alors composé de cabanes de pêcheurs et de postes de douaniers, édifiés à partir de bois, d’argile et de roseaux et quelques fois de maçonnerie en pierre pour la façade. Des piquets d’ormeau entrelacés de branches de saule ou de tamaris forment les parois latérales tandis que la sagne (roseau des marais) est employée pour la couverture. Les cabanes sont recouvertes d’un mortier généralement blanchi à la chaux.

Cabane camarguaise

Utilisées par des pêcheurs de Saintes-Marie-de-la-Mer, ces cabanes sont essentiellement à usage professionnel jusqu’aux années 1930. Trop éloignées des localités avoisinantes d’où proviennent les pêcheurs, elles ne seront le siège d’activités de loisirs que pour les saliniers et les habitants des quelques mas environnants. Les pêcheurs partagent alors leur art entre la saison des maquereaux l’été, qu’ils capturent à la traîne dans le golfe, et la saison du « bourgin » pour les muges (Mugil sp.) et les loups à partir de l’automne, pratiquée sur les plages à l’aide de sennes, filets qui sont déployés autour d’un banc de poissons et tirés depuis la plage.

Traditionnellement, dès la fin septembre, en période d’accalmie, plusieurs équipes de pêcheurs s’embarquent pour Beauduc. Une fois arrivés sur les lieux, l’équipage démâte et entrepose le gréement sur la plage. Les pêcheurs effectuent les premiers coups de filet à l’aviron. La cabane se révèle alors indispensable, car durant la mauvaise saison, la pointe de Beauduc est fréquemment battue par des vents violents qui empêchent la navigation,. C’est donc dans ces cabanes que s’abritent les pêcheurs pour y effectuer leur saison de pêche au « bourgin ».

A partir des années 1930, l’introduction progressive du moteur sur les embarcations permet désormais des allers-retours quotidiens, les cabanes de Beauduc sont délaissées par les pêcheurs et investies par les saliniers jusqu’à la guerre, puis démolies par les allemands à la fin de l’Occupation.

28 Un désir particulier de rivage

Au lendemain de la guerre, quelques pêcheurs de Salin-de-Giraud et de Port- Saint-Louis-du-Rhône reconstruisent des cabanes. Ce ne sont plus les traditionnelles cabanes camarguaises, mais des baraques de planches et de tôles. Dans un deuxième temps, à partir des années 1950 une nouvelle population maritime émerge : les villégiateurs balnéaires. Cette nouvelle forme d’appropriation est due en grande partie aux congés payés.

Cette population qui présente une caractéristique forte d’ancrage local et populaire se constitue très rapidement. En effet, en 1952, la Compagnie salinière installe ses pompes à Beauduc, à partir duquel elle réorganise son réseau de circulation d’eau. L’accès difficile de cet espace maritime s’améliore considérablement par la construction et l’entretien de digues et de pistes. De nouveaux cabanons se construisent chaque année, et en 1967 on en compte 101.

Toutes les couches de la population camarguaise (avec une dominante populaire) y sont représentées : pêcheurs, ouvriers, commerçants, artisans (saliniers ou arlésiens), habitants des mas (manadiers, riziculteurs,viticulteurs, ouvriers agricoles, etc.), mais seuls les pêcheurs y vivent à l’année. Qu’ils soient pêcheurs de mer, pêcheurs d’étang ou pêcheurs de tellines, ces petits coquillages bivalves (Donax trunculus) qui se pêchent à pied sur les bancs de sable en bordure du littoral camarguais, ils sont véritablement les figures pionnières qui ont investi le site au lendemain de la guerre. Pour la plupart aujourd’hui disparus ou repartis s’établir sur d’autres sites, ils constituent les ancêtres fondateurs, le « panthéon » sur lequel se fonde la mémoire du lieu. Avec eux apparaissent les différentes formes qu’adoptera bientôt la villégiature balnéaire : un habitat constitué à partir de matériaux de récupération.

De fait, les cabanons de Beauduc sont construits pour une grande partie à partir de matériaux prélevés sur le milieu – usines, chantiers, etc. – pendant le temps de travail. On trouve aussi, parmi les premiers cabanons, des wagons provenant du « petit train de la Camargue » (dont les différentes lignes seront désaffectées entre 1947 et 1957), mais également des autobus, des autocars et bientôt des caravanes.

29 Pour stopper la forte expansion de cette villégiature balnéaire qui s’est édifiée en ignorant la légalité sur un espace interdit de toute construction, sans permis et sans autorisation, les services maritimes, la Préfecture, la municipalité d’Arles et « les Cabaniers du Sablon » - association constituée en 1967 – concluent un protocole d’accord qui stipule le maintien en nombre et en contenance des cabanons existants, ceux-ci devant être rasés à la mort de leur propriétaire (ni cession, ni transmission)

L’association des cabaniers est chargée de surveiller le site et de dénoncer les nouvelles installations au service du Port autonome. Cette mission de « délation » sera scrupuleusement respectée, mais non suivie d’effets pour toutes les nouvelles installations. Par ailleurs, l’association « houspille » véritablement ses adhérents de recommandations concernant l’entretien, l’hygiène et l’esthétique de l’habitat. Elle assure également la plantation de végétaux, l’évacuation des ordures ménagères durant la saison estivale et, ponctuellement, l’enlèvement de la ferraille accumulée (véhicules abandonnés, encombrants…).

En 1972, survient un événement important dans l’histoire de Beauduc. L’exploitation salinière est en pleine expansion et désire s’agrandir. Pour éviter qu’elle ne reprenne les terrains qu’elle loue du côté de l’étang de Vaccarès à la Société Nationale de Protection de la Nature depuis 1927, l’Etat cède 971 hectares situés à Beauduc, à la Compagnie des Salins du Midi.

Cet acte d’acquisition et d’échange aboutit d’une part à la fermeture de la lagune de Beauduc par la construction d’une digue qui empêche désormais la circulation des eaux entre les étangs et la mer, et d’autre part à la concession de terrains sur lesquels sont situés les cabanons.

La même année, la compagnie des Salins du Midi est prête à vendre aux cabaniers – qui ont transformé leur association en société civile immobilière – les terrains où se trouvent les cabanes, mais l’Etat, faisant valoir son droit de préemption, se porte acquéreur de ces 24 hectares que convoitait la S.C.I des cabaniers. Cependant suite à un problème de servitude que l’Etat refuse de voir figurer dans les clauses de l’acte de vente, la Compagnie ne cèdera finalement ses terrains ni à l’Etat, ni aux cabaniers, et demeure ainsi l’actuel propriétaire des lieux.

Deux nouveaux quartiers se créent : Beauduc-nord et Beauduc-plage. Et si l’association des « Cabaniers du Sablon » ne dénonce plus personne, elle protège néanmoins jalousement le périmètre de ce qui est identifié aujourd’hui comme « le village ». Les constructions se multiplient et en 1995, sur les trois quartiers ainsi définis, on compte 273 occupations fixes et 184 véhicules demeurant à l’année (caravanes, bus, fourgons).

30 Deux nouvelles associations ont vu le jour. L’une s’est créée en 1988 sur la base d’une pétition, lancée par les plaisanciers-caravaniers de Beauduc, contre la mise en place d’un portique au sud du site destiné à réduire l’afflux estival des campeurs. C’est l’ «Association des Plaisanciers de Beauduc » dont la principale revendication est devenue l’occupation saisonnière des lieux (entre mai et octobre).

La Loi Littoral est votée en 1986, et entre 1989 et 1992, la poursuite judicaire se durcit à l’encontre des occupants des lieux. Une trentaine de contraventions de grande voirie sont dressées et cette procédure amène une certaine partie des gens de Beauduc devant le Tribunal administratif. Celui-ci ordonne dans son jugement rendu en novembre 1993 la délimitation du Domaine Public Maritme. En juin 1994, le rapport d’expertise aboutit à la séparation sur le site cabanier entre « le patrimoine des Salins du Midi » et le D.P.M. Selon ce rapport, 77 cabanons seulement sont situés sur les terrains de la Compagnie des Salins du Midi, pour la plupart, les cabanons du quartier « Beauduc village ». Par effet de jurisprudence la loi peut s’appliquer à tous, sous peine d’une astreinte financière lourde.

Durant l’été 1995, la situation de non-droit dans laquelle se trouvent plongés les beauducois est largement médiatisées ; une nouvelle association destinée à soutenir la défense du site se créée. Elle a pour vocation principale de réunir les fonds (provenant essentiellement du monde des arts et spectacles) destinés au combat juridique. Son intitulé indique clairement la dimension de ce combat : « Association de Sauvegarde du Patrimoine de Beauduc ». L’intention est conforme à la notion invoquée : il s’agit bien de pouvoir conserver et transmettre l’héritage d’un groupe, d’une collectivité. Mais quel est donc cet héritage ?

Une société contre structure

A la fin du XXe siècle, Beauduc ne désigne plus seulement un territoire de pêche réputé, mais surtout un lieu occupé par un ensemble de constructions sans droits ni titres. Ainsi l’on parle plus souvent des « cabanons de Beauduc » que de leurs occupants, généralement mal connus et mal identifiés.

Cette micro-société hors-la-loi qui s’est constituée à partir des années 1950, présente un certain nombre de traits spécifiques dont le plus visible et le plus étonnant est sans doute son habitat. Un habitat hétérogène, composé de matériaux de toutes sortes, récupérés et détournés le plus souvent de leur fonction initiale (pour servir à d’autres fins, pratiques ou esthétiques, suivant la fantaisie et le goût de chacun). Simples abris en canisse ou en maçonnerie, cabanes en isorel, en planches et toile goudronnée, en rondins ou en tôle, mais aussi des roulottes, des wagons, des caravanes, des autobus et des autocars aménagés.

31 De l’architecture spontanée, sans architectes, forme d’art brut en somme qui éblouit, choque ou surprend. Tout est utilisé, tout est utilisable et certaines constructions font l’effet d’un miroir grossissant et déformant de notre société industrielle et de consommation. Mélange d’objets et de matériaux prélevés dans le milieu – bois flottés, coquillages, végétaux, engins de pêche – ou récupérés sur les chantiers, dans les usines, etc. L’habitat ainsi constitué forme le support et l’expression du rapport des hommes à leur milieu d’origine – le plus souvent industriel et urbain – au milieu qu’ils font leur et dont la figure centrale et emblématique est celle du pêcheur.

Cependant, la forme d’organisation sociale qu’abrite et que reflète cet habitat présente elle aussi une originalité, une singularité, moins visible mais plus prégnante encore sur le plan humain. C’est en effet une forme sociale particulière qu’adoptera peu à peu la communauté des cabaniers de Beauduc, celle de la « communitas » au sens développé par l’anthropologue anglais Victor Turner dans son étude sur le phénomène rituel. Il s’agit d’une société en marge, hors-structure, contre-structure, parallèle, informelle, égalitaire, indifférenciée et soumise à l’autorité des aînés, des anciens, à Beauduc de « ceux qui étaient là avant » : les pêcheurs et les premiers cabaniers. Une société de la « débrouille », et dont les caractéristiques, les propriétés, et les attributs sont renforcés par la dimension hors-la-loi de sa présence sur les lieux.

Il s’agit d’une autre dimension de la société dont peuvent rendre compte des notions comme celles de « seuil », de « transmission » et de « marge » et peut-être surtout celle de « liminarité » (limen = seuil), par laquelle on saisit mieux la marque de l’entrée dans « quelque chose » d’autre, en devenir. Une dimension qui s’exprime à travers des thèmes que l’on rencontre dans les situations liminaires comme celui du dépouillement (ici par l’absence de confort), de l’anonymat (ce qui explique la difficile identification des membres de la communitas), du nivellement social, de l’absence de propriété (ce qui n’exclut pas l’appropriation). Enfin une expérience sociale qui offre une forme de délivrance par rapport au lot quotidien, par le défoulement et la compensation, proposant un repli, un refuge, parfois un abandon. Temps du rêve, du mythe et de l’enfance, modèle d’humanité fondé sur les pouvoirs du faible, espace de liberté où se déploie une forme originale de relation sociale, de lien social, d’organisation sociale.

La mauvaise réputation dont a fait l’objet Beauduc dans ses aspects hors-la-loi, en tant que lieu refuge d’individus douteux, mais aussi en tant que lieu anarchique et dangereux va dans le sens que développe Turner à propos du concept de communitas qui se définit de la manière suivante : « la communitas surgit là où la structure n’est pas… (elle) s’introduit par les interstices de la structure, dans la liminarité ; sur les bords de la structure, dans la marginalité ; et par-dessous la structure, dans l’infériorité ».

32

Le territoire particulier : immense étendue désertique, espace mi-solide, mi- liquide, univers en bordure du monde, sur lequel s’ancre cette micro-société renforce dans doute l’expérience vécue de la communitas. L’accès au site, une piste chaotique longue de 12 km, conforte l’impression de confins absolus, de bout du monde. C’est donc en relation étroite avec ce milieu parfois hostile et répulsif (tempêtes hurlantes, eaux recouvrantes, digues ravinées, moustiques) que s’est constitué l’héritage de ce groupe.

Un territoire associé à des cheminements et à un ensemble de pratiques : tous les ingrédients sont réunis pour former une culture spécifique, pour prétendre à l’appartenance au patrimoine maritime, sous une forme originale de la villégiature, ni aristocratique, ni bourgeoise mais éminemment populaire. Les beauducois invoquent pour leur défense dans leur mouvement de résistance, la notion de « tradition » et de « coutumes » locales. Ils puisent et tissent des liens avec le passé pour légitimer leur existence et figurer dans le registre des « us et coutumes » espérant ainsi accéder à la reconnaissance culturelle au même titre, par exemple, que les fêtes et manifestations taurines elles aussi parfois controversées et menacées d’interdiction. Sans doute conviendrait-il mieux de parler de « rituel profane », car le sens commun place sous ce vocable nombre de présupposés et de malentendus. Est-il besoin en définitive que cette expérience de vie en société que tentent saisonnièrement ou plus, les quelques centaines de beauducois soit estampillée du sceau « véritable tradition camarguaise » - si tant est qu’il en existe – pour être qualifiée de tradition populaire ?

Dans son récit « Camargue », Jean Giono évoque certains artifices du costume de gardian et décrit en les lui opposant la « vraie » vie de gardian où les préoccupations concernant le « paraître » n’interviennent pas. Il termine son récit sur ces mots : « Il y a deux sortes de traditions, les vraies et les fausses traditions, les premières proviennent du besoin de vivre, les secondes du besoin de paraître » et sans aucun doute à Beauduc l’on ne paraît pas, on vit.

Vivre à Beauduc suppose des conduites appropriées (et par ailleurs transmissibles). Vivre, ne serait-ce qu’un moment, qu’un fragment de vie à Beauduc, c’est être dans un autre monde, un ailleurs, c’est être autrement. C’est également obéir à des pratiques populaires qui se distinguent radicalement des pratiques élitaires. C’est partager entre autres choses une littérature orale encore forte à travers d’extraordinaires récits de constructions de cabanons ou de parties de pêche…

Alors un avenir est-il possible pour cette forme « moderne » de tradition populaire ? Faut-il renoncer à la traiter comme simple valeur culturelle en la taxant de patrimoine, en l’enfermant dans un conservatoire, sous peine de la modifier en profondeur ? Il semble préférable de respecter les choix effectués par les cabaniers eux- mêmes, or ceux sont justement ceux-là qui réclament la « patrimonialisation » de leur existence contestée à travers l’utilisation des notions de coutume et de tradition. Si celle-

33 ci apparaît comme une voie stratégique visant à la renaissance culturelle, elle semble constituer la seule issue de secours pour permettre à cet aspect original et singulier de la culture maritime lagunaire de se perpétuer, si tant est que cette voie de secours lui accorde quelque attention.

En effet, si l’architecture aristocratique ou bourgeoise de villégiature balnéaire, qui a fait l’objet de valorisation patrimoniale sur une grande partie du littoral français, est désormais considérée comme partie intégrante du patrimoine architectural et maritime, si en Languedoc-Roussillon, une « barraca de senhill », cabane en roseau des pêcheurs du littoral, a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, Beauduc, certes sans qualité architecturale « reconnue » puisque sans architectes, et sans valeur vernaculaire attestée, mais pourtant tradition vivante de villégiature populaire n’a pas encore retenu l’attention des instances officielles de la protection patrimoniale. Il y eut bien en 1997 un projet de classement au titre de patrimoine vivant, mais la démarche n’a pas abouti.

Beauduc aujourd’hui

Le 31 novembre 2004, afin d’exécuter la série de jugements prononcés par le tribunal administratif depuis 1995, et confirmés par le Conseil d’Etat, la Préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la destruction de 17 cabanes, construites sur le Domaine Public Maritime. L’opération est menée par le préfet qui déclare à la presse : « «Ce village est un cloaque à ciel ouvert, une insulte à l'environnement… Dans le tiers-monde, on appelle ça un bidonville.»

La deuxième opération qui s'est déroulée en mars 2005 a détruit trois cabanons mais a également évacué une trentaine de caravanes.

D’autre part entre le printemps et l’automne 2005, une trentaine de cabanons ont été démoli.

Laurence Nicolas Laboratoire Dynamiques Ecologiques et Sociales en Milieux Deltaïques – ESA 5023 CNRS, Université de la Méditerranée

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34 Accueil Cabanes et cabaniers des étangs du Languedoc

Des cabanes et des hommes

Carte des principales implantations cabanières

Le Grau du Roi, étang de la Marette : séchage des filets sur l’eau Les cabanes de Photo Michel Descossy Beauduc

Etangs de l'Or, de Pierre Blanche, de Pérols, du Prevost, ou de Thau…, le lido languedocien est comme ourlé par une succession d'étangs entre mer et garrigue, mêlant étroitement le ciel, l'eau et la terre, constituant un milieu très riche tant sur le plan de la faune que de la flore : zone refuge pour les oiseaux –canards, foulques, mouettes, goélands, cormorans, sternes, échassiers. Il abrite de nombreux crustacés et mollusques Les cabanes des et sert également de nourricier pour certaines espèces de poissons comme les anguilles et pêcheurs du les daurades qui pénètrent par les "graus". Roussillon Sur les zones humides qui le bordent croît une végétation particulière : roselières dans les marais, touffes de salicornes et de saladelles sur les terrains inondables appelés "sansouïres".

La présence de l'homme est attestée près des étangs languedociens dès la fin du néolithique ; il y a développé une culture particulière que l'on peut qualifier de "culture Sources lagunaire". Habitat, savoirs, techniques, sociabilité, nombreuses sont les marques identitaires spécifiques des "communautés des étangs". ? Lexique

Crédits

Cabanes de Lunel, étang de l’Or : canalette Photo Michel Descossy

35 De la cabane à la villa

Mas, cabanes, mazets, barracas, cabanons, oustalouns, résidence professionnelles, secondaires ou principales… L'architecture cabanière échappe au modèle, à la typologie : néolacustre et adaptée au milieu avec ses pilotis enfoncés dans la canalette, vernaculaire et précaire avec les éléments naturels (sagnes, sanhils) qui parfois l'habillent, "garbage housing" et auto-construite dans le bricolage poétique de matériaux récupérés ou détournés, -bois passé au coaltar, carton goudronné SNCF, bidon déroulé-, prépavillonnaire avec cette tendance insidieuse du béton à se développer et à imposer son hégémonie…

Le Grau-du-Roi : cabanon de pêcheur Cabanes de Lunel : en planches, tôles ondulées et canisses paroi en tôle de bidon déroulé Photo Michel Descossy Photo Michel Descossy

Il est d'usage pour les administrations évoquant les cabanes des bords d'étang ou du littoral d'utiliser le terme "cabanisation". Ce glissement terminologique n'est pas neutre et retient exclusivement la dimension négative du phénomène : celle d'une urbanisation sauvage, créatrice de nuisances…

En fait, ce n'est pas la "cabanisation" qu'il faut redouter et combattre mais bien la "décabanisation", c'est-à-dire la transformation des cabanes en villas par remplacement des matériaux (cairons et béton omniprésents en lieu et place des matériaux recyclés), changement de fonction (occupation permanente) et appropriation privative de l'espace (murs, clôtures). C'est en quelque sorte l'esprit des cabanes qui disparaît pour céder la place à des lotissements anonymes et médiocres.

Négafols et partègues

Prolongement indispensable des cabanes, les bateaux sont adaptés aux eaux peu profondes des étangs : négafols à fond plat mûs à la "partègue", "rebalaïres" reconnaissables à leurs pointes moins relevées que l'on déplace silencieusement dans les canalettes à l'aide du "rouquet", gabions pour la chasse au gibier d'eau, barquets à rames ou à moteur. Chacune de ces embarcations a une fonction précise dans les pratiques de pêche ou de chasse.

Lignes calées ou traînées, globes et ganguis dans les caneaux ; filets fixes : capechade, brandines, triangles, filets maillants ou tremails dans les étangs, les engins

36 de pêche sont nombreux, et les techniques halieutiques autant que cynégétiques mises en œuvre supposent un ensemble de savoirs et une intimité profonde avec le milieu : connaissance de la météo, des vents, des déplacements des poissons ou des habitudes du gibier, et plus largement des cycles biologiques de l’étang sur lesquels les chasseurs et les pêcheurs rythment leur vie.

Villeneuve-les-Maguelonne : séchage des verveux de « capéchade » Photo Michel Descossy

Le monde de l'entre deux

Ici règne l'entre deux : terre et eau se confondent dans la sansouïre, les poissons d'eau douce et les poissons de mer cohabitent dans la canalette plus ou moins saumâtre, la foulque, gibier d'eau prisé, se pèle comme une anguille, a parfois "goût à poisson" et peut se consommer dit-on le vendredi saint. Cette ambivalence de la nature a du se transmettre au domaine du droit comme en témoigne le statut un peu flou des cabanes -un habitat précaire qui dure-, mais les cabaniers, "réboussiés" par principe, s'accommodent assez bien de ce jeu avec la loi qui est là pour être transgressée ou détournée.

Cabanes de Lansargues : «la « mairie annexe » Photo Michel Descossy

L'esprit cabanier qu'a si bien décrit Gaston Baissette dans "L'Etang de l'Or" se manifeste également dans un rapport au temps particulier -la sieste et la pétanque considérées comme des beaux arts- ou dans l'inversion et la dérision du monde. Les surnoms et sobriquets parfois apposés sur les cabanes en témoignent: "L'Espoungue" au Salaison, la "Mairie annexe" sur un "cagadou" à Lansargues, "La Préfecture" à .

37 On serait tenté de faire l'éloge de la précarité qui menace et stimule à la fois en permettant d'échapper aux codes. En ce sens, les cabanes des étangs apparaissent comme les derniers lieux de résistance à la norme.

Villeneuve-lesMaguelonne- fabrication de l’aïoli Photo Michel Descossy

…"Mais ceux-là, dis-je, en montrant les cabaniers dépenaillés qui s'étaient réunis autour de l'absinthe, sous une tonnelle. Il s'arrêta d'aiguiser la faux, regarda dans leur direction, puis il dit : - Ceux-là, c'est le luxe". Gaston Baissette – L'Étang de l'Or - 1946

Les cabanes de Lansargues

Cabanes de Lansargues Photo Christian Jacquelin

La commune de Lansargues, comme bien d‘autres communes voisines possède de nombreuses cabanes qui témoignent d’une activité importante autour de l’étang de l’Or et des marais avoisinants.

Appelées également cabanes de Gascon, elles sont situées à quatre kilomètres au sud du village et sont implantées de part et d’autre du canal de Lansargues, à quelques centaines de mètres de l’étang. On y parvient par trois chemins de terre dont l’un,sur la rive gauche, emprunte une digue de protection construite récemment, les deux autres longent le canal de chaque côté.

38 Se rendre aux cabanes, c’est pénétrer dans un autre monde où il est nécessaire de franchir les barrières naturelles que constituent encore les marais.

On s’y déplaçait autrefois avec une carriole attelée ; aujourd’hui, les voitures peuvent accéder, mais les pluies, lorsqu’elles sont abondantes, transforment rapidement les chemins en bourbier.

On dénombre trente-deux cabanes :

Les plus anciennes – quatorze – situées pour la plupart sur la rive droite, ont été réalisées au début du siècle. Leurs matériaux et leur architecture les distinguent des autres cabanes. Construites le plus souvent en pierres, elles comportent en général un étage. Le rez-de-chaussée, autrefois utilisé pour mettre le cheval à l’abri, était également destiné à entreposer le matériel de chasse et de pêche, l’étage étant réservé à l’habitation.

Cabanes de Lansargues : au premier plan, mat supportant la croix camarguaise ornée de tridents Photo Michel Descossy

A l’inverse des autres cabanes, les terrains sur lesquels elles sont édifiées appartiennent à des propriétaires privés.

En aval, plus près de l’étang, sur le franc bord du canal, et sur du terrain communal, sept autres cabanes, construites dans les années 1920 à 1960, ont été réalisées en planches et sur pilotis. Elles sont plus facilement accessibles en barque que par le sentier qui longe le canal et le marais.

En amont, rive gauche, sur un autre terrain communal, neuf autres cabanes ont été construites dans les années 1960. Avec les grands travaux d’assainissement engagés au début des années 1970, les rivières la Viredonne et le Bardian qui se jetaient dans les marais ont été déviées vers le canal de Lansargues dont le tracé a été modifié et déplacé de 10 mètres environ vers la droite. Les cabanes situées sur ce nouveau tracé ont du être alors démolies ou transportées à proximité. Ces cabanes, dont certaines sont en copropriété, invitent particulièrement à la détente, et de nombreux espaces extérieurs sont aménagés, équipés de tables, chaises et barbecue.

La plupart des cabanes, à l’exception de celles situées sur les propriétés privées, sont construites avec des matériaux de récupération : planches, tôles, bidons… L’intérieur est le plus souvent aménagé sommairement avec du mobilier de réforme dont les cabaniers n’ont plus l’utilité dans leur résidence principale.

39 Les activités aux cabanes

Les cabanes sont liées principalement à l’activité de la chasse et plus accessoirement à celle de la pêche. Utilisées pour stocker le matériel (négafol, appelants…), elles permettent également de demeurer sur place, afin d’investir pleinement l’étang et les marais qui constituent un espace propice à ces activités.

La chasse Les canards et les foulques constituent le gibier le plus couramment chassé bien qu’il soit de plus en plus rare. De nombreuses cabanes situées au bord de l’eau sont équipées d’un abri pour le négafol ainsi qu’un enclos grillagé, où les « appelants » sont enfermés en période de chasse.

La pêche Aux cabanes, la pêche pratiquée est réalisée à l’aide du monte-levo. Les anguilles sont très prisées, mais les jols, les muges et les carpes sont également très appréciées. Le dernier fermage de pêche établi par la Mairie date de 1965.

Autres loisirs Le traditionnel repas d’ouverture de la chasse est le plus souvent réservé aux hommes. Cependant, les occasions de fêtes en famille, mais aussi entre voisins et amis, sont fréquentes. Cette sociabilité est particulièrement active dans la zone des cabanes les plus récentes, où la moyenne d’âge des cabaniers varie entre et cinquante ans. Elle a, par contre, pratiquement disparu dans la zone des cabanes en « dur » où les propriétaires plus âgés sont moins présents.

Si depuis le début du siècle, les lieux de vie au sein des cabanes se sont progressivement déplacés, les cabaniers de Lansargues s’accommodent toujours de leurs modestes conditions et vont même jusqu’à les revendiquer. Maintenir un accès difficile est, pour eux, une façon de préserver leur tranquillité. Transport d’eau potable, installations sanitaires de fortune, éclairage fourni par des batteries ou des groupes électrogènes sont, à leurs yeux, un gage de conserver cet espace de liberté. Une vie de cabanier

Joseph Cellet – Photo Michel Descossy

40 A un vol de foulque des pyramides et des marinas de la Grande Motte, cerné par les roselières et les marais, Joseph Cellet vit sa vie de cabanier au rythme des saisons de l’Etang de l’Or parmi les ragondins et les aigrettes, avec ses chats, ses chiens et ses amis chasseurs qui viennent lui rendre visite

Il faut laisser sans regret la route de la mer aux automobilistes pressés, passer le pont du Lièvre, emprunter le chemin des Rajols, longer les cabanes qui se transforment irrémédiablement en pavillons de cairons et aller tout au bout d’un chemin autrefois peu praticable. Joseph est là, sifflotant sempiternellement le même air, fidèle gardien des bicoques, des négafols et des gabions, sa casquette de marin comme vissée sur la tête avec sa bouille ronde et colorée fendue d’un large sourire, illuminée par deux yeux qui pétillent.

"J’ai perdu mes parents très jeune que j’avais deux ans, mon oncle n’a pas voulu que j’aille à l’orphelinat et avec ma tante ils m’ont élevé… Ils habitaient à Aigues Mortes. Je suis allé à l’école là bas, et à 13 ans et j’ai débuté de travailler. J’ai appris mon métier de charpentier de marine … Ouh , il fallait s’y faire, hein ! J’ai reçu plus de quatre coups de manche de marteau dans le coude : tu tenais la varlope de travers et le patron par derrière, pan ! ça faisait une étincelle, ça mettait en place, eh oui… C’était au rabot, à la varlope, à la scie, pouh ! Ciseau, bédane pour faire les mortaises pour les mâtures de bateau, pour dégrossir le bois… C’était chez Pfister, on fabriquait les bateaux pour la chasse et après on fabriquait les bateaux de pêche, les bateaux bœufs parce qu’ils marchaient par deux, comme la charrue et tiraient le filet et puis il y avait les mourres de porc… Puis après on a monté des bateaux de luxe, des Tahitis… J’ai fini dans une menuiserie à Lunel que je me suis perfectionné, je faisais des portes, des fenêtres, un peu de tout…"

"Je prends la vie comme elle vient …"

Comme sorti du roman de Gaston Baissette, cet ancien charpentier de marine, ultime cabanier devenu marginal à force d’authenticité, s’est forgé une solide philosophie de la vie où le bricolage comme art, la précarité comme permanence et le rapport fataliste au temps qui passe et au temps qu’il fait sont devenus des principes existentiels.

"Ça peut toujours servir…"

Elément premier de la culture lagunaire, sa cabane relève d’une poétique de l’enchevêtrement et de l’accumulation. Construite sur le principe primordial de la récupération, elle est principalement constituée de planches de bois, de tôles ondulées, de palettes et abrite dans un dédale de passages couverts un invraisemblable bric-à-brac d’objets hétéroclites qui peuvent toujours servir.

L’intérieur est du même tabac : un canapé lit fait face à une "télé à mazout" branchée directement sur un générateur diesel pour le feuilleton, à l’heure de la sieste. Dans la pénombre on distingue sur les murs, les règlements de l’A.C.M., société de chasse locale, une photo de Fonfonne Guillerme figure emblématique de la tauromachie camarguaise, un portrait de Joseph, pipe au bec, peint par un artiste local, un tableau naïf représentant une sapine sur le canal à Lunel, un calendrier des PTT de l’année précédente. Une table encombrée d’assiettes sales, de cadavres de bouteilles et des reliefs d’un repas de vieux garçon occupe le centre de la pièce principale.

41 Appontement de la cabane de Joseph Photo Christian Jacquelin

"Attraper le muge …"

Quotidiennement, Joseph descend son « globe » dans le canal de Lunel qui passe devant sa terrasse ; un ingénieux système de mâts, cordes, poulies et moulinet permet la manœuvre. Une vingtaine de chats attendent, fébriles, la remontée du filet qui s’effectue après deux à trois minutes d’attente pour capturer "les poissons qui passent". Les proies captives –carpes, muges, jòls, parfois anguilles- tressautant au milieu du filet sont ramenées à l’aide du "salabre", épuisette munie d’un long manche et aussitôt dévorées par la meute de matous.

"J’ai l’air de la mer qui descend de la montagne…"

Offrir un café aux chasseurs qui reviennent au petit jour, fabriquer une "partègue", lancer le groupe, donner un coup de main au voisin, théoriser sur les bienfaits de l’huile de vidange pour le traitement des bois et des planches et la journée s'écoule scandée par des gestes de sociabilité et par ces petites activités quotidiennes qui viennent meubler une solitude acceptée mais bien réelle.

Né entre les deux guerres, Joseph vient aux cabanes de Marsillargues depuis soixante ans et y vit en familiarité avec le milieu dans le paysage changeant des marais dominé au loin par le Pic Saint Loup et prolongé au devant par le ciel qui descend jusqu'à la mer. Fin connaisseur de la lagune, de ses rythmes et de sa culture, ami de la nature et des chasseurs, il "habite poétiquement le lieu" selon l’expression d’Hölderlin et n’envisage pas d’autre vie. Pourquoi en changerait-il d’ailleurs ? "C'est le jour qui me fait lever et au plus fort de ma colère , je me couche …"

Entretien réalisé avec Joseph Cellet en juin 2002 au cours du tournage du film A la revoyure ! Joseph le Cabanier réalisé par Luc Bazin et Christian Jacquelin en 2003

"A la revoyure ! Joseph le Cabanier"– extrait

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42 Accueil Les cabanes des pêcheurs du Roussillon

En Pyrénées-Orientales, dans la plaine côtière du Roussillon, les barracas de senill (terme catalan qui désigne la sagne, le « phragmite commun » qui pousse en abondance au bord des étangs), ont longtemps constitué, pour les pêcheurs qui exerçaient Introduction leur métier de manière traditionnelle, entre mer et lagune, à la fois un mode d'habitat et un outil de travail.

Isolées ou regroupées en hameaux, ces barracas dont il existe encore quelques exemples, sont les derniers témoins d’un mode de construction qui était répandu sur tout le littoral sablonneux de la côte méditerranéenne. Carte des principales implantations cabanières

Les cabanes de Beauduc

Le Barcarès, cabanes de pêcheurs Barraca du Roussillon Fonds Robert Bataille Fonds Robert Bataille

Etonnamment modernes par leur principe isothermique, leur adaptation au milieu Les cabanes des écologique et leur intégration esthétique à leur environnement, les barracas répondaient étangs languedociens parfaitement à leur fonction originelle d’habitat-outil de travail, tant les pêcheurs les considéraient comme le prolongement naturel à terre de leurs bateaux.

Un mode d’habitat ancien et saisonnier

Sources Les activités halieutiques autour de l’étang de Salses sont attestées depuis le néolithique. L’utilisation du roseau, notamment dans les toitures de l’habitat du pourtour méditerranéen, remonte au moins au Ve siècle avant J-C.

? Les cabanes en roseaux et en joncs n’étaient pas limitées aux Pyrénées- Lexique Orientales : dès le Moyen-âge et jusqu’au XIX ème siècle, leur présence est largement signalée sur tout le littoral languedocien et catalan.

Crédits Ainsi, près d’Aigues-Mortes, où elles ont toutes disparu aujourd’hui, leur présence est attestée par une description de 1839 et par une gravure dans Les voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France de C. Nodier, J. Taylor et A. Cailleux. Dans les années 1840-1850, il y en avait également non loin de Palavas, à l’embouchure du Lez ; en témoigne un tableau de Gustave Courbet, Souvenirs de Les Cabanes (1854).

43 Tour de Constance à Aigues-Mortes, par M. T Boys." pl.297 ter, in "Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France" ; Paris : 1833-1836, 4 vol. in folio Photo J.-C. Jacques © Inventaire général, ADAGP, 1995

C’était un type d’habitat généralement saisonnier : Les barracas côté mer étaient utilisées pendant l’été, et côté étang, pendant l’hiver. Les pêcheurs y passaient la semaine, ne rentrant au village que le dimanche.

Aujourd’hui, ils n’y passent plus que la journée, ou les fins de semaine. Quelques uns y rangent encore leur matériel (trabaques, crocs, filets, voiles de bettes). Autrefois liée à des pratiques traditionnelles, la barraca est désormais devenue essentiellement un lieu de détente et de convivialité. On y vient surtout le dimanche, en famille ou entre amis, boire un verre de vin ou manger la bulinada, le plat traditionnel à base d’anguilles bouillies.

Matériaux et construction

Les matériaux

A l’origine, les barracas étaient auto-construites avec des matériaux tirés du milieu naturel, car cet habitat, par essence précaire, devait être peu coûteux, et les pêcheurs utilisaient ce qu’ils trouvaient sur place, à portée de main. - Les senills (arundo phragmite, roseau commun des marais, sagne): On choisit de préférence des pousses de l’année, qui sont fauchées à la fin de l’été, quand les feuilles sont épaisses. Assemblés en fagots et rapportés en barque à l’endroit de construction, ils mis à sécher pendant plus d’un mois. - Les canyas (arundo donax, canne de Provence,) : devant être assez gros et longs, les roseaux sont coupés quand ils ont trois ou quatre ans, de préférence en hiver et à la lune vieille, pour assurer une meilleure conservation et une plus grande longévité.

Séchage des canyas Fonds Robert Bataille

44 - Les matériaux de récupération : si les pêcheurs les plus aisés se fournissaient à la coopérative agricole du village en bois de châtaignier imputrescible, on utili- sait en général pour la charpente, des vieux mâts de barque catalane, des pièces de quille, des bordés, ou, dans un passé plus récent, des poteaux électriques télé- phoniques, ou des traverses de chemin de fer ; les bois flottés ramassés au bord de l’étang, de la mer ou près des embouchures de rivière servaient à l’ossature. Et quand les matériaux naturels se sont raréfiés, carton goudronné, bidons dérou- lés, la tôle ondulée… leur ont été substitués.

Les différents types de barracas

Deux types dominent : - La barraca ovale à deux absides : C’est la plus classique. Elle est appelée à co- quilla. Son aspect extérieur évoque celui d’une coque de bateau retournée. Té- moigne de cette identification à l’embarcation, le vocabulaire emprunté à la char- pente maritime qui décrit les éléments la composant, comme par exemple : la ca- rena, poutre de faîtage, reposant sur deux mâts, als puntal, fichés dans le sol (en Catalan, puntal signifie « creux de la coque).

Ecorchés de barraca ovale Ecorchés de barraca rectangulaire Croquis de R. Bataille Croquis de R. Bataille

- La barraca rectangulaire : moins aérodynamique que la première, sa coupe verticale ne présente pas la triangulation que constituent les absides. Les petits côtés du rectangle font façades verticales avec pignon. Devant être plus longue, la carena est souvent composée de plusieurs longueurs raboutées et quatre mâts la soutiennent. Un troisième type, hybride, ne présentant qu’une seule abside semi-circulaire côté au vent, a existé, mais n’est plus représenté aujourd’hui.

Constantes architecturales

L’emprise au sol de la barraca est délimitée par une rangée de pieux, de 1,70 à 1,80 m de hauteur, appelée la piquetade dont la partie enterrée est goudronnée. Deux piquets, plus gros, délimitent l’emplacement de la porte. Le sommet de la piquetade est relié par une ceinture sablière de perches horizontales. Une fois posée la carena et sa charpente, on fixe sur tout l’ensemble un clayonnage horizontal de canyes.

45 La couverture Les senills rassemblés en bottes d’une trentaine de centimètres d’épaisseur sont alors fixés sur le clayonnage. Le recouvrement commence toujours par le Nord-Ouest et par le bas afin de protéger la partie sud-est de la barraca plus souvent exposée à la pluie apportée par le vent marin, et d’assurer un meilleur écoulement de l’eau. La première rangée de senills est disposée pieds en terre, dans une petite tranchée, les couches suivantes superposées, la tête vers bas. Cette couverture est cousue au clayonnage avec du fil de fer, si possible galvanisé, au moyen d’une longue aiguille de fer ou de tamaris. Côté extérieur, des faisceaux constitués de trois ou quatre tiges de canyas cerclent horizontalement la couverture de senills. Posée en trois couches successives, cette couverture est refaite tous les trois ou quatre ans. Elle offre d’excellentes qualités isothermiques : par temps sec, les roseaux se contractent, assurant ainsi la ventilation de la barraca, et par temps de pluie, ils gonflent, lui offrant ainsi une parfaite étanchéité.

L’orientation La barraca est toujours orientée comme un bateau au mouillage, dans la direction des deux vents dominants, tramontane et vent marin, diamétralement opposés : W.N.W. / E.S.E.

Les ouvertures Traditionnellement, la seule ouverture est la porte à deux vantaux ménagée sur la façade sud-ouest, mais les barraques rectangulaires sont souvent pourvues, sur leurs petites façades, d’une fenêtre de la dimension d’une caisse d’abricots, garnie d’une moustiquaire et d’un mantelet de sabord.

L’aménagement intérieur L’intérieur de la barraca est généralement divisé en trois pièces séparées par des cloisons transversales faites, souvent, d’un treillage de canyas, de simples rideaux de toile servant de portières. La pièce centrale sert de cuisine et pour le stockage alimentaire. A l’origine, un petit foyer était aménagé à même le sol au milieu de la pièce, et la fumée s’échappait par le vantail supérieur de la porte. Après la dernière guerre, des cheminées maçonnées ont été installées contre la cloison nord-ouest. En règle générale, la pièce sud-est sert de chambre aux parents, et la pièce nord-ouest est réservée aux enfants et aux rangements de matériel.

L’aménagement des abords La barraca s’inscrit en étroite relation avec son environnement : - la trinxeille (levée d’algues) : l’orientation NW .SE des barracas et leur forme aérodynamique provoquant un écoulement laminaire des vents le long de la ca- rène, le bas de la structure est parfois protégé par une levée pouvant dépasser un mètre de hauteur. Cette levée est constituée d’une piquetade plantée à environ un mètre des murs et sur laquelle sont entrelacés des branches de tamarins. Le vide est ensuite rempli de sable coquiller mêlé à des algues. - le puits : situé en général en contrebas de la barraca, il est souvent commun à plusieurs familles. Lorsque l’eau est saumâtre, elle ne sert qu’à la cuisine. L’eau potable est alors apportée du village ou des mas avoisinants, dans des bonbonnes de verre ou des jarres. - le répar et l’ombrère : côté nord-ouest, une haute palissade de canyes (répar),

46 longue de quatre à cinq pas, est construite perpendiculairement à la barraca pour protéger de la tramontane. Parfois, un toit en auvent (ombrère) la complète, qui abrite du soleil. - l’estranadou : alignements de perches fixées horizontalement sur des piquets et sur lesquels les filets étaient mis à sècher après teinture. - l’encanyssat : clôture de joncs cernant l’ensemble de la barraca, ou abritant parfois un petit jardin potager

Encanyssat au quartier du Maroc – vers 1905 Fonds Robert Bataille

- l’agulha : petit port artificiel permettant de laisser les bettes à flots, amarrées à l’estacade de l’abri. Un petit débarcadère en planches complétait parfois ces mini installations portuaires, souvent communes à plusieurs barraques.

Agulha et barraca à la Font dal Port Fonds Robert Bataille

Certaines espèces végétales sont toujours associées à la barraca : l’Arroche (arns d’Afrique) qui sert à fixer les levées d’algues autour de la barraca et offre une barrière supplémentaire contre le vent, le tamaris dont le maigre feuillage ménage des zones d’ombre légères et dont le bois sert pour le feu car il brûle sans éclater, et le figuier, symbole de convivialité et de vie.

La barraca de la famille André Canal

Située sur la commune du Barcarès, au lieu dit la Coudalère, en bordure de l’étang de Salses, au sein d’un groupe qui fut relativement important et dont elle est la plus ancienne et la plus authentique, cette barraca est implantée sur le domaine public maritime.

47 La Coudalère – Barraca de la famille André Canal Photo Robert Bataille

La famille Canal : pêcheurs de père en fils

Dans la famille Canal, on pêche de père et en fils, et cela depuis plusieurs générations, comme l’attestent les archives de l’Amirauté de Collioure : « Le 3 décembre 1774 : « les fils de P.Canal et de F. Ferrer… s’en furent bien avant dans l’étang pour y pêcher malgré le mauvais temps… Mais la barque doit être abandonnée dans l’étang après que les dits s’en furent sur d’autres barques ».

A la fin du XIXe siècle, les Canal sont aisés. Ils possèdent plusieurs maisons au Barcarès, et pour eux, la construction d’une nouvelle barraca à l’étang est considérée comme celle d’un nouveau bateau. C’est un outil de travail, et une résidence secondaire de travail qui s’inscrit dans le cycle binaire de l’activité halieutique locale : en été, la pêche en mer, principalement au sardinal, et en hiver, la pêche en étang.

La construction de la barraca aux environs de 1919

A la fin des années 1910, le jeune André Canal (1891-1932), dit Andrenot, habite avec son épouse, le premier étage de la maison de son père au Barcarès. A l’étang, il n’entend pas partager la barraca paternelle, et s’il n’a pas besoin d’une barraca qui lui tiendrait lieu d’habitation principale – comme c’est le cas de beaucoup d’autres pêcheurs – sa construction est un moyen d’affirmer sa maturité vis-à-vis de son père. Il en va de même professionnellement car il peut acquérir à moindre frais son matériel de pêche en étang qui lui garantira son indépendance, alors qu’à la mer il est embarqué sur la barque catalane de son père, le Friedland.

Andrénot choisit de construire une barraca ovale à deux absides semi- circulaires, le modèle le plus traditionnel. Les deux mats semblent être des troncs de bois flottés probablement ramassés sur la plage côté mer, et transportés par charrette à la Coudalère. C’est avec son père, qu’il va chercher en bette les senills, à l’ouest de l’étang, au lieu-dit « la Sanye », entre Saint-Hippolyte et Salses.

Dans un premier temps, le feu est aménagé au centre de la pièce comme le veut la tradition. Peu après, sur les instances de son épouse, Andrénot cimente le sol, laissant le foyer creusé au centre de la pièce et fabrique, avec des planches, un lit clos surélevé, pourvu d’un matelas d’algues. Enfin, à l’occasion d’un renouvellement de la couverture de senills, il construit une cheminée maçonnée en brique et en plâtre.

48 Aménagement intérieur de la barraca Canal Croquis de R. Bataille

C’était aux environs de 1925, et sa fille, Anne, qui devait alors avoir six ans, n’a jamais oublié sa fierté d’avoir une barraca plus « civilisée » que les autres, tout en senills dorés et avec une cheminée «comme à la maison ».

La vie à la barraca

La famille Canal partait le lundi matin à la Coudalère pour y rester jusqu’au vendredi soir. Il fallait un peu plus d’une heure pour atteindre la barraca, d’abord à pied, puis avec le cassou pour contourner la pointe caillouteuse de la Coudalère. On emportait toutes les provisions nécessaires : pommes de terre, vin, fil à raccommoder, etc. Il y avait aussi de la viande, mais peu, car le produit de la pêche (anguilles et poissons) assurait la base de l’alimentation : bulinada, et coubeils (poissons ou anguilles fumés, fichés sur un ast, sorte de pique calée presque verticalement au-dessus du feu dans la fumée). L’eau de cuisine était tirée d’un puits, vaguement saumâtre. L’eau potable, transportée en bette, venait soit du Mas de l’Ille soit du lieu dit « la Font d’al Port ».

Jusqu’à l’âge d’être scolarisés et pendant les vacances, les enfants viennent à l’étang. Quand ils commencent à aller à l’école, ils habitent au village, chez leur grand- mère, sauf le jeudi où ils sont à la barraca. Le lit clos, au matelas d’algues, au dessus des filets, dans l’abside sud-est leur est réservé, tandis que les parents dorment dans l’abside ouest, derrière la cheminée, sur un lit de fer qu’Andrenot a tenu à installer pour sa femme.

Pendant la saison d’été, Andrenot pêche souvent la nuit, au rythme du sardinal. Il a fait construire le Vigilant, puis acheté le Jean Bart. L’automne venu, la pêche à l’étang commençait : anguilles, muges, loups, soles...

LeVigilant est le bateau à l’extrême gauche Fonds Robert Bataille

49 Comme toutes les femmes de pêcheurs, Pauline, l’épouse d’André Canal s’occupe de la cuisine, fait la vaisselle au bord de l’étang avec une poignée d’algues.

Elle répare également les filets pendant ses moments libres, mais sa tâche principale est de transporter et de vendre la pêche. C’est elle qui assure ainsi le lien avec le village.

Le Baracarès – Femmes de pêcheurs raccommodant des filets Fonds Robert Bataille

Alors que les hommes pêchaient à l’étang sur des bettes, les femmes disposaient des cassous transporter les poissons. Certaines d’entre elles ne sachant pas nager et craignant de mener un cassou seules, le plus souvent elles faisaient le voyage à deux ou à trois.

André Canal meurt en 1932 dans la maison familiale. Sa veuve a 36 ans. Elle vend le Jean Bart mais garde le Vigilant, bateau emblématique de la famille, qu’elle confiera à Jean Roses dit « le Passot ». Pauline Canal, qui n’a jamais aimé vivre à la barraca, se lance avec succès dans la fabrication et la vente de filets au rez-de-chaussée de la maison de son beau-père.

La seconde vie de la barraca d’Andrénot

André, le fils, n’a que 15 à la mort de son père. Trop jeune pour commander, il embarque l’été sur le Vigilant, et reçoit à son tour le surnom de « l’Andrénot ». En hiver, il retourne à l’étang, où il est pris en charge par son oncle paternel Aimé. Il habite parfois à la barraca et contribue à son entretien. A la fin des années 1930, il épouse Paulette Roses, la fille du « Passot », le patron du Vigilant dont il a hérité entre temps.

Le temps de la guerre

Le 12 novembre 1942, les Allemands occupent le Barcarès et font creuser un chenal le long du chemin de la brèche, large de 20 mètre et profond de 3 mètres, destiné à bloquer à d’éventuels chars l’accès vers le nord. Ils incendient les barracas du lieu-dit « le Maroc », au nord du village et font sauter le pont du Grau St Ange sur la route du lido. Le village fut même évacué de février à août 1944 par crainte du débarquement.

50 Les barracas du quartier du « Maroc » - Le Barcarès Fonds Robert Bataille

Après la guerre

Lorsque la vie reprend en 1945, beaucoup de choses ont changé. En mer, la pêche au sardinal est suplantée peu à peu par la pêche au lamparo. A l’étang, Andrénot a gardé la bette « grosse » Aube, la bette « petite » vigilant I et le cassou Vigilant II. En hiver, il y reprend la pêche, comme avant, mais le chenal creusé par les Allemands oblige désormais à traverser en barque du casot d’en barratot à Coudalère. Le Pont du Grau est bientôt reconstruit. Le lundi matin et le vendredi soir, on va désormais à la Coudalère avec une mule et en jardinière en passant par le lido et le mas de l’Ile. Dans les années 1950 un essai de riziculture a lieu près du mas de l’Ille : c’est un échec mais il en restera quelques forages de puits artésiens où les pêcheurs de Coudalère viennent puiser leur eau douce, transportant les bonbonnes sur la « jardinière ». Bientôt, le poissonnier vient en camionnette jusqu’aux barraques. Paulette garde les enfants à la maison et reste plus souvent au Barcarès. Andrénot rentre chaque soir, d’abord en vélo, puis en 2 CV. Ce changement de vie n’est pas sans incidence sur le travail. Désormais, pour éviter le vol des filets, la rouscle (teinture des filets de coton dans une décoction d’écorces de pin)ne se fait plus à l’extérieur, mais dans la barraca, où une pile en ciment (plan d’égouttage rectangulaire bordé d’un rebard) est creusée et cimentée, à gauche de la porte. Andrénot transforme le lit clos des enfants en remise à filets. Le dessous du lit servira au stockage des souches et sarments pour le feu. Pour augmenter son espace de rangement, il rajoute un plancher à mi-niveau de la hauteur, sur la partie gauche de l’abside S.E.. Si ce n’est pour quelques boullinades de jours de fête, la famille ne vient plus à la barraca. En Octobre 1988, Andrénot décède d’une crise cardiaque.

Depuis 1994, la barraca fait l’objet d’une protection au titre des Monuments Historiques

Un habitat menacé

Habitats temporaires et précaires, les barracas du Roussillon sont particulièrement menacées. En 1957, on en dénombrait encore plus de 130, entre Leucate et Argelès. Suite à l’aménagement du littoral engagé depuis les années 1960 qui entraîna la destruction de plusieurs villages de cabanes, et au développement de la grande pêche, il n’en subsiste plus aujourd’hui que quelques exemples autour de l’étang de Salses, et au Barcarès.

51 Le problème récurrent des barracas vient toujours du statut foncier, car pour la plupart, elles sont installées sur le Domaine Public Maritime et les pêcheurs ne sont jamais propriétaires du sol.

Bref historique :

• 1691 : Ordonnance royale de Colbert autorisant des constructions légères sur terrain maritime pour les besoins de la pêche. • 1928 : Arrêté préfectoral à concession temporaire qui autorise l’installation d’une tente ou d’une cabane sur le Domaine Public Maritime pendant la saison de pêche. • 1960 : Arrêté préfectoral interdisant « ces baraquements faits généralement de ro- seaux… considérant que la prolifération de tel taudis compromet gravement l’esthé- tique des plages » • 1961 : l’aménagement du littoral entraîne la destruction des villages de cabanes à St Cyprien et Port Barcarès. G. Candilis, architecte en chef de l’aménagement de Port Barcarès, déclarera plus tard « …Il s’agissait de transformer entièrement un site sans caractère, un désert amorphe… » (L’édition spéciale Port-Barcarès, 1970) • 1976 : Le Bourdigou (commune de Sainte Marie de la Mer), village de 450 barracas en senill et cabanes en planches incarne la résistance des cabaniers. Un arrêté d’insa- lubrité est pris suivi d’expulsions et de condamnations des familles par le tribunal pour occupation sans titre des terrains. Un comité de défense se crée et une paillote symbolique est construite. La dernière baraque, celle de Galdric, le « maire » du Bourdigou sera détruite au bulldozer après sa mort, en 1983. •

Barraca de Galdric – Le Bourdigou – 1965 Fonds Robert Bataille

Le directeur de la Mission Interministérielle de l’Aménagement du Littoral déclarera dans l’hebdomadaire « Sud » : « Il ne faut pas considérer l’aspect sociologique de la baraquette. Dans ce domaine, on se laisse aller à des fantaisies qui n’ont rien à voir avec la réalité. Il faut assainir tout cela. Nous devons améliorer l’image de marque du littoral pour l’ouvrir au tourisme international » (cité dans Libération, 26 novembre 1976).

La protection des barracas

• 1978 : Première tentative de protéger quelques cabanes : La Commission Supérieure des Monuments Historiques examine le dossier. • 1994 : Sur la base de l’étude de Robert Bataille-Barragué, L’habitat en roseau tradi- tionnel – Les barraques de sanills des pêcheurs roussillonnais , initiée par la DRAC Languedoc-Roussillon dans le cadre d’un programme de recherche interré-

52 gional sur le patrimoine maritime et lagunaire, deux baraques sont proposées à l’ins- cription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques : - La barraca de la famille André Canal, sur la commune du Barcarès, au lieu-dit La Coudalère) - La barraca de la famille Cabrol, sur la commune de Salses L’arrêté d’inscription repose sur la filiation attestée par la recherche archéologique entre cet habitat en sagnes et l’habitat néolithique du littoral, l’intérêt ethnologique de cet habitat lié à la pratique de la pêche en étang et sur la fragile représentativité de cet habitat réduit aujourd’hui à quelques rares exceptions.

En l’espace de 30 ans, l’image de la baraque a changé de manière radicale. Détruite au nom des impératifs touristico-économiques et d’une sorte d’hygiénisme social et urbanistique dans les années 1970, elle a été réhabilitée symboliquement par le classement Monuments Historiques, le plus haut degré de légitimation patrimoniale… Même s’il peut paraître paradoxal de protéger de l’architecture éphémère. Cette réhabilitation symbolique est également perceptible dans le modèle architectural qu’elle offre désormais puisque les maires du littoral des Pyrénées- Orientales qui détruisirent à coup de bulldozer ont reconstruit des « villages de pêcheurs » à usage d’estivants Nord Européens, pastiches dérisoires des barracas de senill authentiques.

(Article rédigé à partir du rapport de Robert Bataille-Barragué : L’habitat en roseau traditionnel – Les barraques de sanills des pêcheurs roussillonnais)

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53 Lexique Accueil

Bette : barque à fond plat des étangs du Narbonnais.

Brandine : engin de pêche ; filet fixe type capéchade Introduction Bulinada : plat traditionnel catalan à base d’anguilles bouillies, de saindoux et de pommes de terre, cuit au feu de bois et préparé par les pêcheurs à la barraca .

Capéchade : filet à nasse

Gabion : Abri flottant des chasseurs de gibier d’eau Carte des principales implantations cabanières Gangui : Filet de pêche à la traîne

Globe : Filet de pêche permettant de barrer une rivière et relevé par des treuils

Grau : chenal par lequel un cours d’eau ou un étang débouche dans la mer

Les cabanes de Beauduc Monta-leva : pêche au carrelet

Négafol (littéralement : « Noie fou » ou négachin : barque étroite à fond plat utilisée pour la chasse sur l’étang ou dans le marais.

Partègue ou partéga : à l’origine, croc, gaffe, puis perche de bois permettant de pousser et de diriger la barque

Les cabanes des étangs Pêche au lamparo : pêche de nuit à la lumière d’un lamparo, lampe placé à l’avant languedociens du bateau, servant à attirer les poissons.

Rebalaïre : petit bateau à fond plat pour la chasse, sur lequel on avance allongé.

Rouquet : petite perche lestée et attachée à la barque permettant de se « rabaler » (avancer allongé dans une barque pour approcher le gibier

Les cabanes des pêcheurs Senill (catalan), sania (occitan), sanhils, sagne : roseau des marais (Phragmite du Roussillon communis)

Sardinal : barque catalane armée pour la pêche à la sardine ; le terme désigne aussi le filet de pêche.

Sansouïre : ensemble de la végétation des marais Sources Trabaque : filet de pêche fixe en entonnoir maintenu en forme par des cerceaux multiples dont les petites mailles permettent la capture des anguilles.

Crédits

54 Bibliographie Filmographie Internet Iconographie Archives sonores

Bibliographie Accueil • ALFONSI C. Raconte-moi. Les cabanes de Salaison. Ed. Cercle Archéologique Melgorien, 1996

•AMELIN J.-F. , Guide du voyageur. In tableau statistique du département de l’Hérault, 1832 Introduction • BAISSETTE G., L’Etang de l’Or, Bibliothèque Française, Paris,1946

• BARTHEZ J.Cl , Des loisirs collectifs aux loisirs privés. Les baraquiers du littoral languedocien. Etude sur l'Hérault, n°4, XIII, 1982

Carte des principales • implantations cabanières BATAILLE R., L’habitat en roseau traditionnel du Roussillon, Etude pour la DRAC/Mission du Patrimoine Ethnologique, 1992 (non publiée)

• BERGER S., Ce pays des étangs. Ed. Presses du Languedoc, 1999

• BIASCAMANO M., Vie de pêcheurs à la traîne sur les plages de Sète et Les cabanes de Beauduc de Marseillan. Document ronéoté S.D.

• BOYER M.-F., Le génie des cabanes. Ed. Thames & Hudson, 1993

• BOISSIER Alain : « La barraca du Roussillon. Un habitat de pêcheurs et un mode de vie tradionnel » in Le Chasse-marée, Revue d’histoire et d’ethnologie maritime, n°21, 1986 Les cabanes des étangs languedociens • BOISSIER Alain , Recherche d’une tripartition de l’espace au travers de l’étude des Barracas de l’Etang de Salses-Leucate, Diplôme d’Université, Etudes pratiques d’ethnologie, Montpellier III, Université Paul Valéry (non publié)

• BRUN B ., DUFOUR A.-H., PICON B. (dir.) Cabanes, cabanons et Les cabanes des pêcheurs campements : formes sociales et rapports à la nature en habitat temporaire du Roussillon . Edition du Bergier, 2001

• CAHIERS DE COLLIOURE : Les paillotes, 1981

• COLLECTIF, Bourdigou, le massacre d’un village populaire, Chiendent, ? Marcevol, 1979 Lexique • DOUMENGE F., L’Habitat en roseau des Côtes du Roussillon. Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie, 1956 Crédits • DURAND J., L’archipel des bicoques. In Cahiers de l’ORC n°2

• GIOVANNONI V., Inventaire des mas conchylicoles de l’Etang de Thau,

55 Etude pour la DRAC Languedoc-Roussillon, 1994 (non publiée)

• GONTIER C., Le cabanon marseillais, images et pratiques. Cerfise, Marseille, 1991

• GOURRET P., Les étangs saumâtres du midi de la France et leurs pêcheries. Annales du Musée d’histoire naturelle de Marseille IV, Marseille, 1897

• JACQUELIN C., « Pêcheurs et cabaniers des étangs du Languedoc » in Descossy & Jacquelin « Ethnophotographies », Carnets de la DRAC Languedoc-Roussillon n°3, 1993

• K’NEUR A. Etude ethnohistorique des cabanes de l’Arnel Rapport pour le CAUE,1998 (non publié)

• LOPEZ-DREAU C., MONPAYS R., Saint-Clair et ses baraquettes .Sète, 1991

• MISSION LITTORAL LANGUEDOC-ROUSSILLON : La cabanisation : guide pour l’action 2005

• MUSEE CAMARGUAIS, Cabanes de Camargues. Documents sur l'architecture traditionnelle du début du XXe siècle. Ed. Parc Naturel Régional de Camargue, 1983

• NICOLAS L., La « communitas » de Beauduc, une forme singulière de culture maritime , La construction des sources – Anthropologie maritime, Les Cahiers de la DRAC PACA, n°7, 1998

• NICOLAS L., Péril en la cabane, la lagune de Beauduc, Le génie associatif, Ed. Textuel, Paris, 2001

• NICOLAS L., Péril en la cabane in : Cabanes, Cabanons et campements, Ed. de Bergiers, Chateauneuf-de-Grasse, 2001

• OLIVER G., L’habitat en roseau sur la côte du Roussillon , Reflets du Roussillon n°65, 1969

• PAJOT S. (dir), Inventaire des équipements maritimes et portuaires en Languedoc-Roussillon. CPIE du Narbonnais, Etude pour la DRAC/Mission du Patrimoine Ethnologique, 1998 (non publiée)

• PHILIPPON L., La cabane. Poétique de l’enchevêtrement. Rapport pour le diplôme d’architecte, Ecole d’Architecture de Montpellier, sept. 1999 (non publié)

• RICARD Y., Etude chronologique du Canal de Lunel in "Etudes Héraultaises", n°28-29, 1997-1998

• SABRE F., La vie de pêche littorale entre et Aigues Mortes (Pr de géographie au Collège d’Uzès, environ 1910)

• SDAP DE L'HERAULT, Les cabanes du Roc, Etudes 1995 + plan de

56 situation, 1998 (non publié)

• TIXIER J.-M., Le cabanon. Ed. Jeanne Laffitte, 1994

• TURNER V.., Le phénomène rituel – structure et contre-structure. PUF, 1990, éd. Originale 1969 Aldline publishing Company, USA

• VINAS A., A la recherche d’étangs perdus. Ed. de l’Envol, 1994

57 Bibliographie Filmographie Internet Iconographie Archives sonores

Filmographie

Chroniques de l’Etang

Réalisation : Geoffroy de Mandiargues 1992, 12’, vidéo, couleur – Prod. : Phaestos / FR3 (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Cabanes et cabaniers à Lansargues et à Marsillargues.

Le Diable à la fourchette - L. Bazin & M. Taurines -

Réalisation : Luc Bazin & M. Taurines 1990, 26’,16 mm, couleur – Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise et au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) La chasse au foulque dans l'Etang de l'Or

Les hommes de la passée

Réalisation : Luc Bazin 1994, Vidéo, 24, couleur’ – Prod. : ARIS/ Drac LR (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) Chasseurs, siffleurs,sculpteurs, cabaniers de l’étang de Thau… un parcours à travers les pratiques de chasse en Languedoc, à la recherche des récits, des mémoires…

Cabanes

Réalisation : Jean-Pierre Vedel 1997, vidéo, 52’, couleur – Prod. : Canal plus / Coup d’œil Des estivants des plages de Calais aux pêcheurs de Beauduc, des bergers sans terre en Hautes-Pyrénées aux chasseurs de palombes de l'automne gersois, le film nous fait rencontrer au fil des saisons et des régions, les héros d'un monde à part : bâtisseurs de cabanes, ces bricoleurs de l'inachevé règnent en maîtres sur des terrains provisoires, sans bail ni actes de propriétés. Dans leurs "palais de pacotille", ils réinventent un véritable mode de vie, et peuvent exercer une passion qui les distingue de l'homme ordinaire.

A la revoyure ! Joseph, cabanier

Réalisation : Luc Bazin & Christian Jacquelin – 2003, 24’, vidéo, couleur – Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Portrait intimiste de Joseph, figure emblématique des cabanes du Languedoc, et présentation de son univers quotidien

58 Bibliographie Filmographie Internet Iconographie Archives sonores

Internet

Entre mer et fleuve : cabanons et mas de Port-Saint-Louis-du-Rhône http://www.culture.gouv.fr/paca/dossiers/psl/accueil.htm Cet itinéraire du patrimoine est issu de l’enquête réalisée en 2001 par le service régional de l’Inventaire de la Drac Provence-Alpes-Côte- d’Azur . Il propose des informations sur l’histoire, les localisations, les caractères architecturaux et la typologie des cabanons et des mas. Il s’appuie sur une riche iconographie

Connaissance et identification de la cabanisation sur le littoral du Languedoc-Roussillon. http://www.languedoc- roussillon.pref.gouv.fr/grandsdossiers/missionlittoral/pdf/cabanisation_2004. pdf Rapport réalisé en mai 2004 pour la Mission du Littoral, Mai 2004.

59 Bibliographie Filmographie Internet Iconographie Archives sonores

Archives sonores

• fonds de l’ODAC « Cabanes de Lansargues »:

Entretiens réalisés par Nadine Vakhnovsky auprès de familles possédant une cabane en bordure d’étang (11h, 1996) (conservé aux Archives départementales de l’Hérault)

60 Accueil Crédits

Dossier réalisé par : Des cabanes et des hommes • Christian Jacquelin, Conseiller à l’ethnologie - Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon – Ministère de la Culture • Agnès Rotschi, Chef du projet PORTETHNO

Carte des principales implantations Contributions de : cabanières •Robert Bataille-Barragué : Les cabanes des pêcheurs du Roussillon • Christian Jacquelin : Des cabanes et des hommes ; Les cabanes des étangs du Languedoc ; Une vie de cabanier • Laurence Nicolas : Les cabanes de Beauduc Les cabanes de • Nadine Vakhnovsky : Les cabanes de Lansargues Beauduc

Photos : • Michel Descossy • Christian Jacquelin • Robert Bataille-Barragué Les cabanes des étangs languedociens Film • Luc Bazin et Christian Jacquelin

Les cabanes des pêcheurs du Roussillon

Sources Villeneuve-les-Maguelonne : étang de la Pierre blanche Photo Michel Descossy ? Lexique

61 Autres lieux Expositions Internet Bibliographie Filmographie Discographie

Patrimoine maritime, lagunaire et fluvial du Languedoc-Roussillon

En savoir plus

Autres lieux

Musées

• Espace des Salins Saint-Martin Chemin de l’Ayrolle Gruissan Tél. : 04 68 49 00 05

• Maison du sel Place Saint-Louis Aigues-Mortes Tél. : 04 66 53 73 00

• Musée du bateau Front de Mer Canet-en-Roussillon Tél. : 04 68 73 12 43

• Musée de la Marine 11 avenue Joffre Saint-Laurent de la Salanque Tél. : 04 68 39 55 75

• Musée Paul Valéry Rue François Desnoyer 34 200 Sète 04 67 46 20 98

• Casa Pairal_Joseph Deloncle, musée catalan des Arts et traditions Populaires Le Castillet Place de Verdun 66 000 Perpignan 04 68 35 42 05 • Musée de la Mer

62 Rive gauche, avenue du Palais de la Mer 30 240 Le Grau du Roi 04 66 51 37 57

•Musée du Biterrois Rampe du 26e 34500 Béziers 04 67 36 71 01

Associations

• Association Marine et Tradition Base des 4 vents, BP 91 34250 Palavas-les-Flots 04 67 58 45 55 [email protected]

• Latina Cup Centre Nautique Pierre Ligneuil, BP 70 34250 Palavas-les-Flots 04 67 68 96 27 [email protected]

• Les amis de la Nadière 11210 Port la Nouvelle 04 68 48 88 15

• Vieux gréements de Canet-en-Roussillon 66140 Canet-en-Roussillon 04 68 28 15 50 [email protected] http://www.vieux-greements.net/?menu=index8.htm

• Association Bonança Mairie de Saint-Laurent de la Salanque 66250 Saint-Laurent de la Salanque 04 68 28 00 30

• Els amics de la barca Notre-Dame de Consolation 10 rue du Maréchal Juin 66700 Argelès-sur-Mer 04 68 81 02 03

• Patrimoine Maritime de Collioure Rue Chassériau 66000 Perpignan 04 68 50 81 31

• Vela i Vent

63 62 avenue du Puig del Mas 66650 Banyuls sur Mer 04 68 88 18 47 [email protected]

• Sanch y Or 22 rue du puit 66300 Fourques 04 68 38 81 41

• Association Arjau – Voile et Tradition Mairie de Cerbère 66290 Cerbère 04 68 88 47 71

• Histoire et Vie Etonnantes d’un Port 4, quai d’Alger 34200 Sète 04 67 74 08 22

• ASAME Association des Amis de la Mer et des Eaux 5 avenue Pierre de Marca 66650 Banyuls sur Mer 04 68 88 51 13

• ICRESS Institut Catalan de Recherches en Sciences Sociales 12 rue Camp del Rei 66100 Perpignan 04 68 50 30 03

Expositions

• Cabanes et cabaniers des étangs Du 16 octobre 2004 au 15 avril 2005 Abbaye de Montmajour, Arles (http://www.monum.fr/tourisme/actu/index_actumonum0.dml?id=88&menu=4&lang=fr )

• Du crayon à l’herminette – Charpenterie navale 14 janvier 2005 – 5 février 2005 Médiathèque François Mitterrand – Sète http://www.ville-sete.fr/article.php3?id_article=1114

64 Internet

• Le patrimoine maritime catalan http://www.cg66.fr/culture/_Expositions/Patrimoine_Maritime/default.htm Site créé à partir de deux expositions organisées en 2002 et 2003 par la Mission du Patrimoine Maritime du Conseil Général des Pyrénées Orientales. Propose un aperçu de ce qui forme la Patrimoine Maritime catalan : les barques catalanes (construction, restauration, histoire de la barque Notre-Dame-de-Consolation, classée Monuments Historiques) ; la vie autour des étangs (pêche, habitat cabanier) ; la pêche en mer ; la navigation sous voile latine ; les croyances et les superstitions

• Savoir-faire Languedoc http://www.savoirfaire-languedoc.com/ Ce site a pour ambition de faire connaître au grand public des savoir-faire méconnus et des traditions peu médiatisées du Languedoc-Roussillon, essentiellement au travers de vidéos. Parmi les documents concernant le patrimoine maritime et lagunaire : Pêche au palangre, les capéchades de l’étang, Pêche à la battue, pêche aux poulpes, pêche à la daurade, les Voiles Latines de Sète, la technique du collage des huîtres, le sculpteur d’appelants

Bibliographie

Ecrits non publiés

• ANGINOT P., 1995 : L’Imaginaire de la sardine - DEA d’ethnologie (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• BAZIN L., 1994, Les Chasses à l'Etang de Thau, Rapport et notes de recherche (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• BIASCAMANO M (s.d.), Vie de pêcheurs à la traîne sur les plages de Sète et de Marseillan, Sète, L’auteur, dactylographié (consultable XXXXX)

• CHAPUIS M & I.CALMETTES, 1995, Inventaire du patrimoine ethnologique du futur PNR du pays narbonnais et propositions d’actions, Rapport pour l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• BOUDOU N., 1994, Les hommes et le sel dans l’Hérault. Rapport pour l’Office départemental d’action culturelle (Odac) de l’Hérault (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Présentation de trois salins de l’Hérault (Sète, Agde et ) ayant cessé leur activité dans les années 1970, et étude de l’organisation sociale, du système technique et de la culture d’entreprise développée par la Compagnie des Salins du Midi.

• CEPRALMAR, Suivi de la pêche aux petits métiers. Prudhomies du Languedoc Roussillon, , 2001 (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

65 • DESTAND J.-P., 1989, Patrimoine maritime : milieu lagunaire - rapport pour la DRAC du Languedoc-Roussillon (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Inventaire des techniques et principaux engins de pêche utilisés dans l'étang de Thau.

• DESTAND J.-P., 1987, Savoir oral en milieu lagunaire : la communauté des pêcheurs de l’Etang de Thau, Montpellier (consultable au GARAE)

• DESTAND J.-P., 1985, De l’identité culturelle en milieu lagunaire : approche du groupe de pêcheurs sétois de l’Etang de Thau, Montpellier (consultable au GARAE)

• DUSSERRE K., 1997, La pêche sur les Etangs de Gruissan, Rapport de recherche, PNR de la Narbonnaise / CEPRALMAR (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• DUSSERRE K., 1995, Dynamique du système d’exploitation halieutique de l’étang de Bafes-Sigean, Rapport pour le CEPRALMAR (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• DUVAL Maurice, 1997 : Continuités et discontinuités dans la marine de l’antiquité à nos jours. Rapport de fin d’études ethno/muséographiques pour la réalisation du musée maritime de Port Montpellier (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• GIOVANNONI V., 1994, Inventaire des mas conchylicoles du Bassin de Thau, rapport pour la DRAC LR (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• GIOVANNONI V., 1993, Lexique du parler des pêcheurs languedociens, et des pêcheurs de l’étang de Thau en particulier, rapport pour la Conservation Départementale des Musées de l’Hérault (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon

• GIOVANNONI V., 1990, Le Patrimoine Maritime en Languedoc, entre le Grau-du- Roi et le cap Leucate, rapport pour la DRAC LR, (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• GIOVANNONI V., 1988 : Le Mourre blanc : du technique au social : jalons pour une ethnologie du système des pêches et de la conchyliculture dans l'Etang de Thau - mémoire de DEA d'ethnologie, Université de Provence (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Les différents usages professionnels des eaux de l'étang de Thau sont interrogés et ceci sous leurs aspects historiques, juridiques, techniques, sociaux et culturels.

• GIOVANNONI V., 1987, Des jardiniers de l'eau - Genèse d'une culture ; la conchyliculture à - mémoire de maîtrise d'ethnologie, Université Paul Valéry, Montpellier (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) La conchyliculture à Bouzigues est une activité relativement récente. On trouve parmi les professionnels des gens venant de l'agriculture, d'autres de la pêche. L'auteur s'interroge sur ce dualisme.

66 • K’NEUR A. 1989 : Approche ethnologique diachronique de la conception de l'espace et du temps des pêcheurs de l'Etang de l'Or - mémoire pour le DEA d'ethnologie et d'anthropologie, Université Paul Valéry, Montpellier (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) L'auteur s'est attaché à étudier auprès des pêcheurs de l'étang de l'or, le processus de transmission de la culture maritime, leurs mutations et leur puissance référentielle en matière de temps et d'espace.

• K’NEUR Anne, 1998 : Les cabanes de l’Arnel - Etude ethnographique – Rapport pour le CAUE (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• LAURENT Anne, 2004, Essai de recherche ethnographique sur l’île de la Nadière. Commune de Port-la-Nouvelle. Etangs de Bages-Sigean, Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• MARTY F. & PAJOT S., 1993, Mémoire des savoirs faire des pêcheurs de Gruissan et de Bages, Narbonne, Ed. du C.P.I.E des Etangs du Narbonnais (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc) A partir du vécu et des souvenirs de professionnels de la pêche, les auteurs ont répertorié des techniques de pêche encore pratiquées ou disparues.

• MARTY François, 2001, Port La Nouvelle, les chalutiers. Gruissan, Association ETAN (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• MARTY François, 2001, Les pêcheurs et conchyliculteurs de Leucate. Rapport intermédiaire. Rapport pour la DRAC Languedoc-Roussillon (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• MARTY François, 2002, La prud’homie des pêcheurs de Gruissan, Aude : concepts et pratique de la prud’homie au travers d’archives, commentaire d’un règlement de gestion d’une lagune – Mémoire de DU – DES de droit comparé des pays africains, Université de Perpignan (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• POULET S., 1995, Etude de faisabilité pour la réalisation d’un CD ROM sur le patrimoine maritime du littoral méditerranéen français - Rapport d’étude pour la Mission du Patrimoine Ethnologique (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• POULET S., 1998, Inventaire ethnographique du canal du Midi en Languedoc- Roussillon - Rapport de recherche pour le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) des Pays Narbonnais – Mission à l’Ethnologie (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• ROTH V. 1998 Réflexions et propositions pour la valorisation touristique du patrimoine du salin de l’île Saint-Martin, Rapport de stage MST Patrimoine,

67 Montpellier, Université Paul Valéry (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

● THIEBAUT, Frédéric, et VALQUE-PIRIOU Sarah. Pour un état des lieux des embarcations traditionnelles de Méditerranée. DRAC Languedoc-Roussillon / Association Voile Latine de Sète et du bassin de Thau / Mém. Maît., Patrimoine, Montpellier 3, 2003-2004 (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• TURION C., 1992-1993, Les salins de Villeneuve les Maguelonne. Genèse d’une exposition. Mémoire de maîtrise des sciences et techniques du patrimoine, Université de Montpellier (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

• VIGNE B., 2000, Betous, betounes et betas, barques et pêcheurs de Gruissan, Association Voile Latine de Sète & du Bassin de Thau (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• VIGNE B., 2000, Présentation raisonnée du fonds photographique Lepage consacré au charpentier de marine François Bienchéri, Association Voile Latine de Sète & du Bassin de Thau (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

• VIGNE B., 2000, Entretiens, recherches, notes, dessins, cartes réalisés dans le cadre de l’étude sur François Bienchéri (1900-1988), charpentier de marine à Gruissan, Association Voile Latine de Sète & du Bassin de Thau (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise)

Publications

• AMIEL C., 2005, Entre Guarrigues et rivages. Paroles de chasseurs, Garae Héssiode / PNR de la Narbonnaise

• BAISSETTE G., 1945, L’Etang de l’Or, Paris, Bibliothèque Française (réed. 1990, aux Presses du Languedoc

• BAZIN L., 1995 "Les hommes de la passée. Sur les traces des chasseurs du Languedoc" in Etudes Héraultaises N°26-27, 1995-1996 Cet article est le prolongement d’une étude sur les chasses dans l’Etang de Thau, réalisée en 1994 et 1995dans le cadre d’une exposition au Musée de l’Etang de Thau à Bouzigues.

• BOUCABEILLE J. 1996, : Gruissan au temps des catalanes - Editions Arceaux 49

• BOUDET G., La renaissance salins du Midi de la France au 19ème siècle, Cie des Salins du Midi et des Salines de l’Est, 1995.

68 • CAHIERS DE COLLIOURE, 1980, Le Sardinal, 1981, Les paillottes, 1981, La barque catalane (la coque) , 1982, La barque catalane (la propulsion), Fondation de Collioure

• CAUE de la Haute-Garonne, Canal Royal de Languedoc_Le partage des eaux, Loubatière, 1992. Ouvrage collectif : Pierre Gérard, Michel Adgé, Philippe Delvit, Robert Marconis… Très nombreux documents iconographiques.

• CHARRETEUR A., 2005, La Robine et la vie des gens du canal, Les Carnets du Parc n°4, PNR de la Narbonnaise en Méditerranée

• CHAUVEAU L., 1999, Ce pays des Etangs, Editions les Presses du Languedoc

• CONSERVATOIRE MARITIME MEDITERRANEEN, 1992, Gruissan, cité maritime

• CPIE du Narbonnais, 2003 : Marie-Thérèse, dernière barque de patron du canal du Midi

• DESCOSSY M. & JACQUELIN C., 1993 : « Ethnophotographie en Languedoc- Roussillon » « Carnets de la D.R.A.C. Languedoc-Roussillon », n° 3 Choix de textes et de photographies extraits de 3 expositions réalisées pour les Arts au Soleil par les auteurs : Pêcheurs et cabaniers des étangs du Languedoc (1989) ; Moustiquaires (1990) ; Anchois (1991)

• DORQUES C. 2001, Le vent, la navigation et le patrimoine maritime, Montpellier, Agence Méditerranéenne pour l’Environnement

• DUFOUR, A.-H. 1993, « Les pêches traditionnelles, l’exemple méditerranéen » in Actes des colloques de la Direction du Patrimoine

• FÉRAL F., 1980, La prud’homie des pêcheurs de Palavas, Lyon, Publications périodiques Spécialisées

• FOURQUIN N. & Ph. RIGAUD, 1993, De la nave au pointu. Glossaire nautique de la langue d’Oc. (Provence-Languedoc). Des origines à nos jours. Saint-Tropez- Toulon, Capian & Objectif Mer Présentation du vocabulaire lié aux techniques de la navigation, de la construction navale et de la pêche du Moyen-âge à nos jours.

• GIOVANNONI V. (coord.), 1998, La construction des sources, anthropologie maritime, Cahiers de la DRAC PACA, n° 7.

• GIOVANNONI V., 1998, “ Des citoyens extra-ordinaires : les marins-pêcheurs de la Méditerranée française ”, in V. GIOVANNONI (coord.) La construction des sources, anthropologie maritime, Cahiers de la DRAC PACA, n°7

69 • GIGOU L. & V. GIOVANNONI, 1998, “ Le musée de l’étang de Thau. L’ethnologie au village ”, in V. GIOVANNONI (coord.), La construction des sources, anthropologie maritime, Cahiers de la DRAC PACA, n°7, pp. 90-95.

• GIOVANNONI V., 1996, “ Autour de l’Etang de Thau. Secrets et tradition des métiers de la pêche artisanale ”, Terres marines

• GIOVANNONI V., 1993, "Connaître avant d'agir : inventaire et typologie du patrimoine à protéger. Le point de vue de l'ethnologue", Le patrimoine maritime et fluvial. Actes du colloque international Estuaire 92, Paris, Ministère de la Culture

• GIOVANNONI V., 1992 , "A propos du patrimoine naval du Languedoc", Revue d'Etudes sur l'Hérault ; n.s. 7-8

• GIOVANNONI V., 1992, "Navigation, pêche et formes navales en Languedoc - Approche d'un Patrimoine", Neptunia, n° 186

• ICHTUS, 1993 « Le Musée Imaginaire de la Sardine »

• JACQUELIN C. , 1996 : « Ethnologie et patrimoine maritime en Languedoc- Roussillon » - Lettre du patrimoine n° 29, juillet-août 96.

•JACQUELIN C., 1999, « La synergie recherche-musée : l’exemple du Musée de l’Etang de Thau ou le paradigme du bidon de Vigor » in « Réinventer un musée » Musée National des Arts et Traditions Populaires

• Le négafol, le barquet, la nacelle : les barques de l'étang de Thau / exposition, Bouzigues, Musée de l'étang de Thau, juin 1996-décembre 1997.Sète : Association Voile latine de Sète et du bassin de Thau, 1996

• LOPEZ C. & GAUSSENT J.-C., 1994, Piété des gens de mer. Les ex-voto marins du Languedoc, Pézenas, Editions Domens

• LHUISSET Ch., MARTY F & B. VIGNE , 2002, Le bétou et autres bateaux de travail des étangs, Les Carnets du Parc n°3, PNR de la Narbonnaise

• TAUSSAC M.-R., 1996, : Les Prud’hommes pêcheurs de Gruissan, 1791-1943 - Editions Arceaux 49.

Filmographie (par ordre chronologique de réalisation)

• Violette, pêcheur d'étang - Luc Bazin – 1986, 13’, vidéo, couleur - S.l. : ALFISED (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Portrait d’un pêcheur des étangs de Palavas

70 • La construction d'un chalutier en bois, Angélique Océane - Dubost I. et Alii – 1989, 18’50, vidéo, couleur - Prod. : DRAC / ODAC (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon)

•Le Diable à la fourchette - L. Bazin & M. Taurines - 1990, 26’,16 mm, couleur – Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) La chasse au foulque dans l'Etang de l'Or

•Mémoire des savoir-faire : les pêcheurs de Gruissan - CPIE du Narbonnais - 1991, 19’, vidéo, couleur – Prod. XXX (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Panorama des techniques de pêche mises en œuvre par les pêcheurs de Gruissan : caluche ou senne de plage, filets maillants, chalut, batude, foëne.

• Anchois - Geoffroy de Mandiargues et Christian Jacquelin (conseilleur scientifique) – 1991, XX’, vidéo, couleur – Prod. : Kaleidophone (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) La pêche aux anchois à Port-Vendres

• Récits d’images - Luc Bazin - 1992 XXXXXX (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Emission TV diffusée sur FR3 à partir de 3 expositions : « Pêcheurs et cabaniers des Etangs du Languedoc », « Moustiquaires » et « Anchois »

• Chroniques de l’Etang - Geoffroy de Mandiargues – 1992, 12’, vidéo, couleur – Prod. : Phaestos / FR3 (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Cabanes et cabaniers à Lansargues et à Marsillargues.

• Les pêcheurs de l’intérieur / pêcheurs marseillais – Jacques Bétillon – 1993, 12’, vidéo, couleur – Prod. XXXX (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Les pêcheurs de l’intérieur : Etang de Thau, interview d’un pêcheur de la Pointe-Courte et d’un pêcheur de palourdes en plongée par Vincent Giovanonni. Pêcheurs marseillais : pêche aux petits métiers en mer ; vente du poisson sur le Vieux Port.

• Le Partage des eaux - Luc Bazin - 1994, 32’, 16 mm, couleur - Prod. : France 3 Sud, Ellipse, ARIS (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) Une institution traditionnelle exceptionnelle et spécifique de la côte méditerranéenne française vieille de plusieurs siècles : les prud'homies maritimes de Gruissan et de Martigues.

• Les hommes de la passée -Luc Bazin - 1994, Vidéo, 24’ – Prod. : ARIS/ Drac LR (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon et au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) Chasseurs, siffleurs,sculpteurs, cabaniers de l’étang de Thau… un parcours à travers les pratiques de chasse en Languedoc, à la recherche des récits, des mémoires…

• La Nacelle de l'Etang de Thau - Voiles latines de Sète - 1994, XXX, vidéo, couleur – Prod. XXXX (consultable à l’Association Voiles latines de Sète)

• La Navigation à la voile latine – Luc Bazin – 1996, 7’, vidéo, couleur – Prod. : Musée de l’Etang de Thau (consultable à l’Association Voiles latines de Sète)

71 • Les voies du sagneur – Espace Création Gard - 1996, 12’, vidéo, couleur – Prod. : Conseil Général du Gard (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) L’exploitation de la sagne représente une activité économique appréciable et concerne près d’une centaine de personnes en petite Camargue.

• La pêche au Boulechou - Luc Bazin – 1997, XXXX, vidéo, couleur – Prod. : ARIS (consultable XXXXXXXX)

• Les petits métiers de la pêche - Jean-Yves Yagound - 1997, 17’30, vidéo, couleur – Prod. : Conseil Général du Gard (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) Savoir-faire liés à la pêche traditionnelle sur les étangs et lagunes du littoral gardois.

• La fièvre de la daurade – Jean-Luc Fittipaldi et Jean-Pierre Destand – 1998, vidéo, 26’ - Prod. : ADL Images, Canal Marseille (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) A Sète, à la fin de l'été, une frénésie collective s'empare des quartiers de la Plagette et de la Pointe Courte. C'est le passage obligé de la daurade royale. Elle quitte l'étang de Thau et tente de regagner la mer par les canaux de la ville. Des centaines de pêcheurs à la ligne s'amassent sur les quais.

• Le grand-père batelier - Luc Bazin & Christian Jacquelin – 2001, 16’, vidéo, couleur – Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Répertoire chanté d’un patron-barquier du canal du Midi

• Les métiers des pêches lagunaires et maritimes du Languedoc-Roussillon - CRPMEM Languedoc-Roussillon - 2002, 33’, vidéo, couleur – Prod. : AVD Productions (consultable au centre de documentation du PNR de la Narbonnaise) A la découverte d’une profession mal connue, aux multiples facettes

• A la revoyure ! Joseph, cabanier - Luc Bazin & Christian Jacquelin – 2003, 24’, vidéo, couleur – Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) Ancien charpentier de marine, ultime cabanier devenu marginal à force d'authenticité, Joseph s'est forgé une solide philosophie de la vie où le bricolage, la précarité et le rapport fataliste au temps qui passe et au temps qu'il fait sont devenus des principes existentiels.

• La passée du Narbonnais– Luc Bazin - 2004,13’, vidéo, couleur - Prod. : ARIS (consultable au centre de documentation de la DRAC Languedoc Roussillon) .Le film donne la parole aux hommes de la passée, ces chasseurs dont les pratiques variées et anciennes s’appuient sur une connaissance précise des lieux et des oiseaux. La chasse est aussi un équilibre « passionnel » entre une nature et un univers social…

72 Discographie

• Musique des joutes nautiques. Hautbois et tambours autour de l’étang de Thau – 1995, 39’, CD - ODAC de l’Hérault / Radio France Hérault / Centre Languedoc- Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles (CLRMDT) Consacré à la musique des joutes nautiques languedociennes, ce disque rassemble 23 morceaux (air ou défilés de joutes, salut des jouteurs…) et mêle captations contemporaines et enregistrements d’archives. Accompagné d’un livret illustré de photographies issues de campagnes de recueil menées par l’ODAC.

• Hérault : la Bouvine. Chansons, contes et musiques de fêtes – 2003, CD - ODAC de l’Hérault / Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles (CLRMDT) Ce disque, consacré aux fêtes (et notamment aux fêtes taurines) en Bouvine, pays situé entre le Languedoc et la Provence, comporte aussi des ambiances sonores associées à la chasse au gibier d’eau (appelants pour la chasse aux étangs ; appeaux pour la chasse aux foulques). Accompagné d’un livret illustré de photographies issues de campagnes de recueil menées par l’ODAC

73 Etat d’avancement du site Portethno

En noir : déjà sur le site En violet : fiches prêtes à mettre sur le site En violet : fiches à reprendre

Action patrimoniale Fonds d’archives Ecrit publié Ecrit non publié Audiovisuel Iconographie

74 ENQUETE BASSE-NORMANDIE ►Thématique : patrimoine maritime

Calvados  Caen : Archives Départementales du Calvados

 Caen : Archives Municipales

 Caen Centre Régional de l’Image et du Son (CERIS)

 Caen : L’Octant, association maritime Caen-Normandie  Caen : Pôle pluridisciplinaire « Espace maritime, sociétés littorales et interfaces portuaires »  Caen : CRECET (ethnopôle)

 Epron : Association Verguillon (à transmettre)

 Dives-sur-Mer : Centre Nautique de l’Estuaire de la Dives (CNED)

 Grandcamp Maisy : Association des Vieux Gréements Torbouai du Bessin

 Hermanville-sur-Mer – Association des Doris de la Côte de Nacre

 Honfleur : la Chaloupe d’Honfleur

 Honfleur : Musée de la Marine

 Honfleur : Musée Eugène Boudin

 Honfleur – Association Honfleuraise des Vieux Gréements

 Isigny-Sur-Mer – Association Union Nautique en Bessin

Manche

 Barfleur – Barfleur, Voile et Tradition

 Barneville-Carteret – Vieux Gréements en Côte des Iles

 Cherbourg – Service historique de la Marine

 Cherbourg – Association « Les Voiles Ecarlates »

 Granville : Musée du Vieux Granville

 Granville : Association des Vieux Gréements Granvillais

 Saint-Lô – Archives Départementales de la Manche

 Saint-Vaast-la-Hougue : Musée Maritime de Tatihou

75 ENQUETE POITOU-CHARENTES ET SES CONFINS : ►Thématique : toutes thématiques confondues

Région Centre

 Argenton-sur-Creuse : Musée de la Chemiserie et de l’élégance masculine

 Le Blanc : Écomusée de la Brenne et du Pays blancois • Traditions populaires en Berry, architecture et artisanat rural

Limousin

Haute-Vienne

 Saint-Junien : Médiathèque municipale • Histoire de la vie rurale en Poitou : récits d’un étalonnier • Remarques sur quelques chansons folkloriques recueillies en Poitou • Approche ethnographique d’une manifestation culturelle à Poitiers • Approche ethnographique d’un petit musée rural, le « musée des Ostensions et de la religion populaire d’ Esse • La briqueterie de la Grève-sur-le-Mignon • Chabichou du Poitou, rapport sur la demande de reconnaissance d’Appellation d’Origine du fromage de chèvre • Commerces de proximité en zone rurale • De fragiles objets : les feuillets de chanson • La devinette en poitevin • L’Epine, village en Poitou • État provisoire des fours de potiers et de tuiliers • Étude d’un projet de développement local, ou la mise en forme d’un petit patrimoine rural : le four à ponnes de Benest en Charente • Etude ethno-historique des marais salants du Marais Poitevin • Introduction à l’étude de la tradition des pas d’été dans l’ouest de la France • La conservation du patrimoine ethnographique, l’exemple des « petits musées » en Poitou- Charentes • L’Âne : zoologie, éthologie, représentations, usages • L’eau à travers les âges • Les Images de la ville : l’exemple de Rochefort-sur-Mer • Littérature orale autour de Chef-Boutonne • Les meulières de Claix-Chaumes du Vignac, mémoire d’un site • Nos cousins d’Amérique : une chance pour le Poitou-Charentes • Propositions pour une mise en valeur du patrimoine de la ville de Confolens • Résistance et transformation de l’habitat rural, exemple de la commune de Linars • Saint-Simon, le nouveau souffle d’un village gabarier • Un français patoitisé ou la pratique actuelle du saintongeais chez les jeunes • Une conteuse populaire poitevine, Marie Prieur • De Niort en Nouvelle-France • Des moutons et des hommes • Francine Poitevin ou l’ethnographie au Musée • Manifestations religieuses aux Confins de l’Angoumois, du Limousin et du Périgord • Patrimoine et développement local autour du moulin de Rimbault, réflexions sur le patrimoine vernaculaire • Petit lexique du vocabulaire des légistes du Confolentais • La communication du Conseil régional Poitou-Charentes • Enquête sur la conscience linguistique des locuteurs de français et/ou patois

76 • La gestion hydraulique de la partie occidentale du Bassin de la Sèvre Niortaise • Ecluses à poisson • La batellerie dans le marais poitevin • Patrimoine familial et construction identitaire • Les rapports de proximité entre le patrimoine architectural et les commerces urbains du quartier Notre-Dame de Poitiers

Poitou-Charents

Charente

 Angoulême : Musée du papier • Les fumées du Nil

 Angoulême : Via Patrimoine (service patrimoine de la ville)

 Confolens : Lo Gerbo Baudo (à transmettre)

 Tusson : Club Marpen (à transmettre) • Marie Valtaud, ou de mémoire d’épicière (à transmettre)

 Esse : Musée desOstensions (à transmettre)

Charente-Maritime

 La Flotte (Ile de Ré) : Maison du Platin, Association « Flotille en Pertuis »

 La Rochelle : Association Bateaux Traditionnels d’entre Loire et Gironde (à transmettre)

 Loix (île de Ré) : Ecomusée du Marais salant

 Saint-Jean-d’Angely : Maisons paysannes de France

 Saint-Jean-d’Angely : Société d’ethnologie et de Folklore du Centre-Ouest (SEFCO) • L’éducation traditionnelle : le rôle des grands-parents… • Lexique maritime de la Saintonge et de l’Aunis • Le lexique maritime de Fouras • Un élément de culture saintongeaise : Le Piron (1921-1923), journal patoisant • Ethnologie et dialectologie du centre-Ouest • Les Bardes saintongeais :chantres de leur parlhanghe et de leur pays • Note de recherche bibliographique. Approche d’une ethnicité saintongeaise • La parure, approche d’un mode de communication non verbale • Les festivals dans les Deux-Sèvres : un outil de valorisation du territoire • Monographie ethno-historique de l’entreprise ostréicole des claires • La mise en valeur d’un patrimoine naturel (à transmettre) • Cimetières familiaux protestants en presqu’île d’Arvert (à transmettre) • La lessive traditionnelle en Aunis, Saintonge, Angoumois (à transmettre) • On a dansé en Saintonge : témoignages (à transmettre)

Deux-Sèvres

 Airvault : Musée des arts et traditions populaires

 Chef Boutonne : Association CAIL

 Chef Boutonne : Les Amis du Château de Javarzay

77  Coulon : Parc Interrégional du Poitou-Charentes

 La Couarde : Maison du Protestantisme en Poitou

 Parthenay : Musée d’Art et d’Histoire Georges Turpin

 Parthenay : UCPC – CERDO (à transmettre)

 Thouars : Musée Henri Barré

Thouars : Médiathèque municipale • Approche ethnographique de la ville de Thouars

Vienne

 Béthines : Les Amis de Béthines

 Châtellerault : Musée de Sully (à transmettre)

 Châtellerault : Musée Auto-Moto-Vélo (à transmettre)

 Loudun : Musée Théophraste Renaudot

 Loudun : Musée municipal Charbonneau-Lassay

 Chauvigny : Société d’Histoire et d’Archéologie de Chauvigny

 Gençay : Centre culturel La Marchoise • Un cahier d’oraisons populaires de recettes médicales et de conjurations recueilli en Poitou (à transmettre) • Ethnologie et culture vivante en milieu rural (à transmettre)

 Montmorillon : Ecomusée du Montmorillonnais

 Poitiers : CID – DRAC Poitou-Charentes (à transmettre)

78 ENQUETE ILE-DE-FRANCE ►Thématique : Patrimoine industriel en Seine-Saint-Denis

Seine-Saint-Denis ►Thématique : patrimoine industriel

Le Bourget : Musée de l’air et de l’espace • Fonds Ader

Le Raincy : Société historique du Raincy et du Pays d’Aulnoye (SHERPA)

 Pantin : Archives municipales • Fonds de la Savonnerie Rémy • Inventaire du patrimoine industriel : Pantin

 Saint-Ouen : Archives municipales • Archives du Comité d’Etablissement Alsthom-Savoisienne • Fonds de l’Imprimerie Chaix • Fonds Jean Delpech

 Saint-Ouen : Mains d’œuvres • Mémoire et transmission d’une histoire industrielle à Saint-Ouen • Mémoires mécaniques

79 ENQUETE LANGUEDOC-ROUSSILLON ET PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR ►Thématique : patrimoine maritime, lagunaire et fluvial

Languedoc-Roussillon

Aude

 Carcassonne – GARAE

 Gruissan : Association Ethnologie, Technique, Animation, Naturalisme (ETAN)

 Narbonne : Parc Naturel Régional du Narbonnais • Archives sensibles • Fonds Lepage

 Narbonne : Société nautique

 Narbonne : Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement des Pays Narbonnais • Réhabilitation de la Marie-Thérèse

Gard

 Grau-du-Roi : Association Siloë

Hérault

 Agde : Musée Agathois

 Bouzigues - Musée de l’Etang de Thau • La Saint-Pierre : fêtes et traditions des pêcheurs en Méditerranée

 Montpellier - Centre de documentation du patrimoine – DRAC • Bulletin de la Société d'Etudes Scientifiques de Sète et sa région • Revue " Etudes Héraultaises " • Approche ethnologique de l'expression communautaire des pêcheurs de Mèze à travers le cycle festif • Inventaire des équipements maritimes et portuaires en Languedoc-Roussillon • Inventaire des règlements des prud'homies de patrons-pêcheurs dans la région Provence-Alpes-Côte- d'Azur • Inventaire du patrimoine conservé par les prud'homies de pêche dans la région Languedoc-Roussillon • Inventaire ethnographique du canal du Midi en Languedoc-Roussillon • L'art des pêcheurs, l'instinct, la ruse. Ethnologie de la pêche aux petits métiers dans l'Étang de Thau • La navigation de plaisance sur l'étang de Bages-Sigean : la mémoire collective des nauticards • Le salin de Villeneuve-lès-Maguelonne • Les joutes languedociennes. Ethnologie d'un " sport traditionnel " • L'habitat en roseau traditionnel. Les barraques de sanills des pêcheurs roussillonnais. • Patrimoine maritime et milieu lagunaire en Méditerranée. Annuaire des chercheurs • Pour un état des lieux des embarcations traditionnelles de Méditerranée (à transmettre) • Approche ethnologique des pratiques de braconnage sur l’Etang de l’Or (à transmettre) • La charpenterie de marine sur la côte languedocienne (à transmettre) • Faire le docker (à transmettre) • Création de l’exposition « Mémoire du salin de Frontignan » (à transmettre)

 Montpellier – Archives départementales de l’Hérault • Fonds de l’ODAC (images et sons) (à transmettre)

80  Montpellier : ARIS (Association Recherche Image et Son)

 Sète - Association Voile latine de Sète • Contribution à l'histoire des chantiers navals de Sète

Pyrénées Orientales

 Perpignan : Mission Patrimoine Maritime

Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Alpes –Maritimes

 Villefranche-sur-Mer : Association pour la sauvegarde du Patrimoine maritime de Villefranche- sur-Mer

Bouches-du-Rhône ►  Aix-en-Provence : IDEMEC

 Aix-en-Provence : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme • Anthropologie et droit comparé des pêches en Méditerranée Nord-Occidentale • Le cabanon marseillais. Images et pratiques • Le miracle et le quotidien. Les ex-voto provençaux, images d'une société • Sormiou et ses cabanons : usages et appropriations de l'espace calanquais • La pêche aux salins de Hyères

 Aix-en-Provence : Centre de documentation du patrimoine – DRAC PACA • La seinche aux thons à Carro : une pêche collective en Provence • Du chantier naval à la : la mémoire ouvrière de Port-de-Bouc • Ouvriers de métier. Ethno-technologie des métiers de la réparation navale à Marseille

 Arles : DESMID

 Arles : Musée Camarguais

 Arles : Musée Arlaten

 Arles : Association Allége du Rhône. Voiles Latines d’Arles

 Istres : Association Mémorimages • Mémoire du sel • Soleil de dockers

 La Ciotat : Musée Ciotaden

 La Ciotat : Association Carènes

 Marseille : Département Patrimoine culturel, Chambre de commerce et d’Industrie

 Marseille : Association culturelle de la Réparation navale

 Martigues : Musée Ziem / Musée du Vieux Martigues

81  Martigues : Archives municipales

 Miramas : Médiathèque intercommunale

Var

 La Seine-sur-Mer : Association Histoire et Patrimoine Seynois

 La Seine-sur-Mer : Musée du Fort Balaguier

 Toulon : Musée de la Marine

 Toulon : Service Historique de la Marine

82 ENQUETE PAYS-DE-LA-LOIRE ► Thématique : patrimoine maritime et fluvial : identité estuarienne

Loire-Atlantique

 Cordemais : Estuarium

 Sainte-Lumine-de-Coutais : Association Culturelle du lac de Grand-Lieu

 Saint-Joachim : Parc Naturel régional de Brière

 Vue : Association culturelle du canal maritme de la Basse-Loire

 Saint-Nazaire : Ecomusée de Saint-Nazaire

 Saint-Nazaire : Centre de Culture Populaire

 Nantes : Centre Interculturel de documentation

 Nantes : Association entreprises et patrimoine industriel

 Nantes : La maison des hommes et des techniques

 Nantes : Centre d’histoire du travail

Vendée  Saint-Jean-de-Monts : Association de recherche et d’expression de la culture populaire - AREXCPO

83 ENQUETE MIDI- PYRENEES ► Thématique : toutes thématiques confondues dans le département du Lot

Lot  Bach : Association Les Phosphatières du Quercy

 Cahors : Association Quercy-Recherche

 Cahors : Archives départementales du Lot

 Cahors : Société des Etudes du Lot

 Cahors : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Lot (C.A.U.E)

 Cahors : Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot

 Cardaillac : Association Musée pour l’avenir – Musée Eclaté

 Duravel : Association Musiques de Traditions Populaires en Quercy

 Gramat : Association Etude et Protection de la Faune et de la Flore du Causse

 Labastide-Murat : Parc Naturel Régional des Causses

 Limogne : Association Découverte et Sauvegarde du Patrimoine

 Sauliac-sur-Célé : Association du Musée de Plein Air du Quercy-Cuzals

 Saint-Géry : Association Mémorail – Quercy Vapeur

84 ENQUETE PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR

► Thématique : patrimoine rural /savoirs de la nature dans les Alpes-de-Haute-Provence

Alpes de Haute Provence

 Barcelonnette : Musée de la Vallée (à transmettre)

 Bevons : Section patrimoine du foyer rural du Jabron (à transmettre)

 Castellane : Conservatoire des arts et traditions populaires de Castellane et du Moyen-Verdon (à transmettre)

 Forcalquier : Association Alpes de Lumière (à transmettre) • Fonds Pierre Martel

 Les Mées : Association Les Amis des Mées (à transmettre)

 Mane : Musée départemental ethnologique de Salagon (à transmettre) • Séminaire d’ethnobotanique (à transmettre) • Fonds du CETTAL (à transmettre) • Inventaire des techniques fromagères traditionnelles de la région PACA (à transmettre) • Inventaire du patrimoine culinaire des Alpes du Sud (à transmettre)

 Mane : association d’études populaires et initiatives (EPI) (à transmettre )

 Parc Naturel Régional du Lubéron (à transmettre)

 Moustiers-Sainte-Marie : Parc Naturel Régional duVerdon (à transmettre)

 Saint-Maime : Musée de la Mémoire Ouvrière + Association Œuvre au Noir (à transmettre)

 St-Michel l’Observatoire : association GEYSER(à transmettre)

85 FICHES TRANSMISES PAR LA FEMS

 Cholet : Musée du textile (FEMS) Maine-et-Loire

 Fresnes : Ecomusée de Fresnes (FEMS) Val-de-Marne • Archives des expositions temporaires

 Dunkerque : Musée portuaire (FEMS) Nord

FICHES MISSION

 Paris : Mission à l’ethnologie

 Givors : Maison du fleuve Rhône • Fonds Guy Dürrenmatt

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