Arrondissement De Béthune
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DICTIONNAIRE HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE *f* DU DEPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS PUBLIÉ PAR LA Commission départementale des Monuments historiques. Arrondissement de Béthune. TOME I. SUEUR-CHARRUEY, LIBRAIRE-EDITEUR, 31, PETITE-PLACE, 31. 1875 DICTIONNAIRE DU PAS-DE-CALAIS E DICTIONNAIRE HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DTJ DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS PUBLIE PAR LA Commission départementale des Monuments historiques. 3(t>-*3»=-*T*=- Arrondissement de Béthune. TOME I. /p'l,±-^> v-. \j . O. 1-5.' -?. ,; -^ --i\ SUEUR-GHARRUEY, LIBRAIRE-EDITEUR, 31, PBT1TB-PLACE, 31. 1875' <• ipli (A) PRÉFACE Nous disions, en commençant le premier volume du Dictionnaire du Pas-de-Calais, arrondissement d'Arras, que cette œuvre était autant le travail des anciens membres de la commission que de ceux qui la composent aujourd'hui. Et en effet nous citions., comme un des principaux collabo rateurs, M. l'abbé Parenty, dont les Notes précieuses servent si souvent à ses successeurs dans lacarrière difficile, scabreuse, de l'histoire locale. Aujourd'hui nous avons à produire un second fait de la même nature, puisque c'est le travail d'un de nos collègues mort depuis près de cinq ans que nous venons d'abord offrir aux lecteurs. M. le comte Achmet d'Héricourt avait laissé une histoire de Eéthune, fruit de longues et patientes recherches dans les Archives de cette ville et dans celles du Pas-de-Calais. La Commission a cru faire œuvre de justice et de pieux souvenir envers l'un de ses membres les plus zélés, en publiant ce travail dans toute son étendue, et clic a trouvé le plus sympathique acquiescement à cette bonne pensée dansla — II — noble famille du défunt. C'est donc une œuvre posthume que nous donnons d'abord, et cette œuvre, sans les pièces justificatives, comprend plus de i o feuilles d'impression. On ne saurait s'en plaindre, puisqu'on a une histoire complète d'une ville, importante dans le passé et qui le devient de jour en jour davantage. Ce développement considérable de la Notice consarcée à la ville de Béthune nous a conduits à donner à l'arrondisse ment deBéthune deux volumes au lieu d'un, et à ne composer ce premier volume que des seuls cantons de Béthune, Cambrin et Carvin. Béthune-Ville ayant été traité par M. d'Héricourt, M. de Cardevacque n'a eu à s'occuper que de Béthune-Canton. M. Dramard nous donne ensuite les Notices de toutes les communes du canton de Cambrin, et M. Dancoisne termine le volume par celles du canton de Carvin. Ce dernier canton renfermant des communes d'une fort grande importance, on trouvera sûrement que l'auteur a eu raison d'entrer à leur sujet dans des développements considé rables. Tous profiteront ainsi des recherches longues et opiniâtres, des démarches, des études spéciales d'un homme connu depuis longtemps pour l'exactitude et l'esprit consciencieux qui distingue ses travaux. Le second volume contiendra les Notices sur les cantons d'Houdain, de Laventie, de Lens et de Lillers : ils ont été étudiés avec le plus grand soin, et l'édition de Guimann qui — III — paraît en ce moment leur servira pour préciser certains points, en même temps qu'elle fournira à ces Notices un assez bon nombre de faits nouveaux. Rien n'est épargné pour rendre ce Dictionnaire le plus complet possible. Les auteurs ne reculent ni devant les démarches, ni devant les dépenses quelquefois considéra bles, en copies de manuscrits et en voyages -, c'est qu'ils sont animés par l'amour de la vérité et par le désir de donner à leurs lecteurs ce qu'il est possible de trouver, dans l'état actuel des sciences historiques et dans leur application aux communes du Pas-de-Calais. L'ABBÉ E. VAN DRIVAL, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION. Arras, le 23 décembre 1875. CANTON DE BÉTHUNE BÉTHUNE. S'il y a dans le culte des traditions et des antiquités quelque chose qui ressemble au double sentiment de la piété filiale et du patriotisme, rechercher dans l'obscurité des temps inconnus les annales d'une cité pour en réveiller le souvenir dans chacun des enfants qu'elle a vu naître est donc une entreprise pieuse et loua ble, et on ne peut en contester l'immense utilité. Le plus sûr moyen, en effet, de vouer les hommes au sol natal est d'exposer à leurs yeux la longue série d'événements qui intéressent à la fois leur gloire civile, militaire et industrielle ; les entretenir de l'ac tivité, du courage et des vertus de leurs ancêtres, n'est-ce pas les engager à marcher sur leurs traces ? Redire les luttes que les anciens bourgeois de Béthune ont soutenu pour maintenir leurs chartes et leurs privilèges, n'est-ce pas aussi les engager à se montrer comme leurs pères, citoyens dévoués au pays ? D'autres avant moi ont écrit sur Béthuue ; et cependant cette histoire si palpitante d'intérêt, si curieuse au point de vue féodal et municipal, est généralement ignorée. En 1597 un professeur en laugue grecque de l'Université de Douai, supérieur du séminaire d'Arras, lorsque les prêtres sécu liers en avaient encore l'administration, publia un discours sur les villes de Douai, Arras et Béthune. Ce discours ne contient que quatre pages et oiïïe peu de faits intéressants. La part que les avoués de Béthune ont prise aux Croisades, le siège de Béthune — 2 — en 1297, l'échange de cette place en 1365, tels sont les faits les plus importants et presque les seuls que contient ce discours. La moitié au moins en est occupée par une description de Bé thune faite en longues phrases sonores et en périodes arrondies avec soin. On voit que Hoius, tel est le nom du professeur, vou lait surtout faire un discours cicéronien. Toutefois, nous ne pouvons passer sous silence l'importante publication d'André Duchesne, 1 vol. in-fol. et qui renferme dans sa partie diplomatique (Preuves) plusieurs documents fort im portants pour l'histoire de Béthune. Malheureusement, comme ce savant historiographe n'écrivait qu'au point de vue généalogi que il a tronqué un grand nombre de preuves et pièces justifica tives publiées par lui. Empreint en outre d'un esprit de partialité que rien n'explique, il a omis sciemment tout ce qui pouvait porter atteinte ou préjudice à la puissance des seigneurs dont il écri vait l'histoire. Enfin ce travail s'arrête à l'époque où la ville.de Béthune passa par mariage au comte de Flandre, et même pour cette période le style incolore et suranné de son texte en rend la lecture fatigante. Pendant plus d'un siècle, l'histoire de Béthune fut négligée ; personne ne se préoccupa de rechercher dans les archives locales les faits dont la connaissance pouvait offrir quelqu'intérêt.En 1838, un avocat de cette ville, M. Lcquien, compulsant les archives avec le projet de les classer, fut frappé de cette lacune; il se mit avec ardeur à l'œuvre, mais détourné de ses soins par des fonc tions administratives il ne put mener son travail à bonne fin et ne publia qu'une courte notice. Le seul mérite de cet opuscule, dit l'auteur, qui n'est guère autre chose que le relevé d'extraits faits sur des lectures toujours rapides et souvent interrompues, sera en effet de mettre à même ceux que les renseignements con tenus dans cette notice peuvent intéresser, de les obtenir sans prendre la peine de déchiffrer les écritures des XIII0 et XIV0 siè cles et de feuilleter de nombreux manuscrits, dans lesquels sont épars au milieu des relations les plus insignifiantes quelques do cuments plus ou moins précieux pour l'histoire de Béthune. Ce sont ces documents plus ou moins précieux, ces relations les — 3 — plus insignifiantes que nous publions aujourd'hui, ei nous avons" la prétention de croire que notre travail est digne de fixer l'atten tion de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres, moins par le talent de fauteur, il lui a fait souvent défaut, que par l'importance des faits inconnus qu'il a arrachés à l'oubli. Chargé en 1840 de mettre en ordre les archives de celte ville, (les plus graves préoccupations du moment étaient alors lapubli- cation du savant ouvrage de M. Aug. Thierry);nous fûmes frappés des nombreux documents échappés au ravage des temps et des révolulions. Nous ouvrîmes plusieurs registres avec un religieux respect, espérant y trouver quelques nouveaux aperçus, et nous vîmes que tout était encore à faire. C'est donc un ouvrage neuf que nous publions aujourd'hui écrit uniquement d'après les sources inédites. Non content d'avoir compulsé avec le plus grand soin les Archives communales nous avons fouillé le dépôt départemental, nous avons frappé aux portes des Archives nationales de Paris, nous avons compulsé les manuscrits de la Bibliothèque nationale, puis prenant notre essor vers le Nord, après une pause heureuse à Lille, nous avons ré clamé du zélé Vandermeers de Gand la connaissance des pièces qui concernaient Béthune, et partout nos investigations ont été couronnées du plus grand succès. Puissent les conservateurs de cesricches dépôts recevoir ici un témoignage public de notre sin cère reconnaissance. Il en est de Béthune (1) mine de la plupart des viT>es d'ori- (1) Beiunia dans unate de Godescalque évèque d'Arras du XIII" siècle. Archives du Pas-de-Cahis, titres de St. Barthélémy. Bctthunie, dans une charte de Robert avoué d'Arras de 1241 relative à une rente qu'il possédait sur Anneiin. [Mime» arch.) Béiune. dans une charie de 1248 relative à la donation faite par Robert de Béihane de 20 liv.