Sommaire

Remerciements 6 Bibliographie 6 Introduction 7 Sainte-Hermine 9 La Réorthe, Saint-Juire-Champgillon, Saint-Martin-Lars- en-Sainte-Hermine 33 Saint-Jean-de-Beugné, Saint-Aubin-la-Plaine, Saint-Etienne- de-Brillouet, Thiré, La Chapelle-Thémer 47 La Caillère-Saint-Hilaire, La Jaudonnière 61 Mareuil-sur--Dissais 77 -Saint-Ouen, Sainte-Pexine, Les Moutiers-sur- le-Lay, , 95 Château-Guibert, Rosnay, La Couture, Péault, La Bretonnière-la-Claye 113 Remerciements

La réalisation concrète de cet ouvrage a été facilitée par la précieuse collaboration de Lucien Bertrand. Nadine Augain a mis à notre disposition une partie de sa propre collection de cartes postales sur le pays Mareuillais. Ont également apporté leur collaboration : Le conseil général de la Vendée, la conservation des Musées (clichés Bergevin-Ramuncho, Paul Dugleux et Octave de Rochebrune) ; Les archives diocésaines (abbé Henri Baudry) ; Jean-Pierre de Lambilly, Jean Meunier, Christian Thibaud, Anne Faivre, Pierre Couprie, Marguerite Boudaud.

Bibliographie

Notes et Croquis sur la Vendée, Comte E. de Montbail, imprimerie à Niort, 1843. Eglises de Vendée, Louis Delhommeau, Editions du Marais, 1967. « Le Château » au XIXe siècle en Vendée, Maurice Bedon, Editions Lussaud, 1971. Les Vieilles Eglises de Vendée, Docteur Julien Rousseau, Editions du Cercle d’Or, 1974. Itinéraires de la Vendée militaire, Philbert Doré Graslin, Editions Garnier, 1979. Trois Aigles d’azur au cœur profond de la Vendée, Maurice Maupillier, Editions du Cercle d’Or, 1980. Les Guerres de Vendée, Jean Lagniau, Editions Julliard, 1982. Châteaux, Eglises, Abbayes de Vendée, Michel Dillange, Editions Art et Tourisme, 1986. De châteaux en logis, tomes I à X, Guy de Raigniac, Editions Bonnefonds, 1989. Dictionnaire des communes de Vendée, Editions Ouest-, 1991. La Route des deux victoires, Conseil général de la Vendée, 1999. Châteaux forts de Vendée, Gilles Bresson, Editions d’Orbestier, 1999. Patrimoine des communes de Vendée, tome I (canton de Mareuil), André Duret, Editions Flohic, 2001. Patrimoine des communes de Vendée, tome II (canton de Sainte-Hermine), Bruno Sternberger, Editions Flohic, 2001. Rendez-Vous place de l’Eglise, Pauline Loizeau et Geneviève Phelipot, imprimerie Verrier, 2007. Le Monument de Clemenceau, André Bujeaud, Conseil général, 2007. Les Retables de Vendée, Julien Boureau, Service du Patrimoine de la Vendée, 2013. Guide touristique du patrimoine du pays Mareuillais, communauté de communes.

Collection de cartes postales anciennes de l’auteur.

6 Introduction

Pourquoi avoir lié les deux cantons de Sainte-Hermine et de Mareuil-sur-Lay en un seul ouvrage ? Tout d’abord parce que leur population totale ne dépasse guère les 17 000 habitants. De ce fait, une réforme de la structure des cantons du département de la Vendée, s’appuyant sur la démographie, laissait prévoir qu’ils pourraient être unis en une seule entité. Finalement, il n’en serait sans doute rien. En effet, un projet gouvernemental de réforme des élections départementales créerait de nouveaux secteurs électoraux sans rapport avec les anciens cantons traditionnels, créés en 1790, et un autre envisagerait la suppression pure et simple des cantons et des départements. Ces deux cantons voisins se ressemblent de par leur structure. Chacun d’eux comporte exactement 11 communes. La population totale du canton de Sainte-Hermine est de 8 603 habitants et celle de Mareuil-sur-Lay de 8 912. Les deux chefs-lieux de canton n’atteignent pas 3 000 habitants : 2 612 pour Sainte-Hermine et 2 737 pour Mareuil-sur-Lay. Ces deux cantons sont tous les deux à la limite du Bocage vendéen : en bordure de la plaine pour Sainte-Hermine et près du marais pour Mareuil-sur-Lay. En revanche, au niveau de l’histoire, ils n’ont pas le même vécu. Mareuil-sur-Lay, par sa position stratégique, permettait de verrouiller le passage des bateaux sur le Lay. Il a donc été pourvu d’une forteresse dès le XIIe siècle. Celle-ci a d’abord donné son nom à la famille seigneuriale de Mareuil. Puis elle a appartenu à plusieurs grandes familles féodales célèbres : de Thouars, de Craon, de La Trémoïlle et de Lorraine. A l’époque des guerres de Vendée, Sainte-Hermine, favorable à la Révolution, s’est trouvée en dehors du secteur insurgé et n’a donc pas eu à souffrir du passage des colonnes infernales. En revanche, Mareuil a été le théâtre de plusieurs affrontements meurtriers, en particulier lors de la troisième bataille dite de Luçon, le 14 août 1793. Cette bataille fut un désastre pour les armées vendéennes qui perdirent plus de 5 000 hommes. Grâce à l’héroïsme d’Henri de La Rochejaquelein, un groupe de Vendéens réussit à s’échapper, en franchissant le Lay par le pont de Mainclaye, entre les communes de Corpe et de Bessay. De la même manière, Charette permit à une partie de ses soldats de survivre, en défendant le pont de Port-la-Claye situé près de La Bretonnière. A une époque plus récente, c’est Georges Clemenceau qui fit la célébrité de Sainte-Hermine. Il n’est pourtant pas né à cet endroit puisque sa mère avait préféré aller accoucher chez sa propre mère à Mouilleron-en-Pareds, le 28 septembre 1841. De plus, décédé à Paris, il a été enterré au Colombier de , le 26 novembre 1929. Pourtant, il a passé son enfance dans le château de la famille à l’Aubraie, au village de Féole dans la commune de La Réorthe. Et c’est Sainte-Hermine qui eut sa préférence, quand on lui proposa d’ériger une statue en son honneur. En publiant les 252 cartes postales contenues dans ce petit ouvrage, nous avons essayé de faire revivre « la Mémoire en Images » de ces deux cantons : Sainte-Hermine et Mareuil-sur-Lay.

7 Plan du bourg de Sainte-Hermine.

8 Sainte-Hermine

Le Coteau Vert est situé dans le bourg de Sainte-Hermine, au numéro 22 de la route de Nantes, en face de l’ancienne gare. La propriété fut achetée en 1824 par François Isaac Chabot et son épouse Clémentine Godet de La Riboulerie, qui y firent construire la maison actuelle. Celle-ci passa par alliance aux familles Marchegay, Coquillaud, Ledoux et Delmas. Elle fut achetée en 1963 par Bernard Gralepois. C’est aujourd’hui le siège de la communauté de communes.

9 La gare de Sainte-Hermine était celle du chemin de fer à voie étroite (le tram) de L’Aiguillon-sur-Mer à Montaigu. Le tronçon de à Sainte-Hermine avait été ouvert le 10 juin 1900 et celui de Sainte-Hermine à Luçon le 15 septembre suivant. Cette ligne fut fermée le 1er octobre 1949. La station de Sainte-Hermine, conservée, est devenue aujourd’hui la gare routière.

Sur la carte postale précédente, on apercevait deux petits trains stationnés à Sainte-Hermine. On peut voir, cette fois-ci, l’arrivée du tram venant de Chantonnay et les passagers quittant le quai. La gare est une des rares à être restée dans son état d’origine. La citerne à eau visible à gauche a été supprimée.

10 Nous apercevons également le tram sur cette carte postale. Il vient de quitter la gare et circule directement sur la voie publique à droite, le long des maisons. On distingue nettement la locomotive, trois wagons de marchandises et trois de voyageurs. Il semble qu’il transporte des branches ou des piquets, peut-être destinés à faire des bouchots à L’Aiguillon.

Ce cliché de la place de Saint-Hermand a été pris en 1900. Au centre, la route est celle de La Roche-sur- . La maison à droite est déjà le café de la Gare. De manière symbolique, on aperçoit à gauche la diligence dételée. A cet endroit, la démolition d’une maison en juin 2013 a permis de mettre au jour les vestiges de l’ancienne église de Saint-Hermand.

11 Au début du XXe siècle, on n’avait le droit d’écrire que trois mots pour bénéficier du tarif postal minimum. Ces phrases imprimées sur la carte permettaient donc de tricher avec la poste. Sur ce cliché, on aperçoit de nouveau le tram se dirigeant vers Luçon. Les voyageurs, qui n’étaient pas gênés par la « vitesse », se penchaient aux fenêtres.

Sur la carte précédente, on pouvait déjà distinguer le mur de clôture de cette maison à gauche. Elle se situe en effet en bordure de la route de La Rochelle (RD 137), juste après la place de Saint-Hermand. En 1900, elle était utilisée comme caserne de la maréchaussée. On aperçoit d’ailleurs deux gendarmes en uniforme dans la cour. La maison, aujourd’hui reconvertie, existe toujours.

12 Ici, on aperçoit la place de Saint-Hermand en bordure de la route 137, vers 1905. La statue de Clemenceau n’est évidemment pas encore érigée. On y trouve la bascule publique. Démontée en mai 1920, une nouvelle fut installée en décembre 1921 en retrait, à l’entrée de la rue du Bon Pasteur, avant d’être définitivement supprimée vers 1950.

Déjà aperçue, sur la carte postale précédente, l’épicerie-bazar Dupont est située au sud de la place de Saint-Hermand. Nous pouvons voir ici la devanture. On peut y lire : « Nouveautés, vaisselle et cordages, plumes et duvets, soldes ». Le propriétaire, sa famille et ses employés posent sur le trottoir.

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