CCoupeoupe ddee FFrancerance 5 & 6 jjanvieranvier eess ddee ffootballootball | 3322 ddee fi nnaleale Sports22013013 29 L’armada lyonnaise dans le viseur L’ possède un effectif de premier plan dans lequel figurent quelques joueurs de niveau international. Ce sont ces joueurs qui fouleront la pelouse spinalienne dimanche après­midi. Le portrait de sept d’entre eux. Yoann Bafétimbi Lisandro Michel Steed Anthony Maxime Gourcuff Gomis Lopez Bastos Malbranque Réveillère Gonalons

En progrès, le Breton doit Gomis réalise une première Souvent blessé, l’Argentin Un temps sur le départ, le A 32 ans, Malbranque Anthony Réveillère a réalisé s’est composer avec les blessures. partie de saison détonante. ronge son frein. Brésilien a changé d’avis. rayonne toujours. un début de saison sérieux. imposé au milieu de terrain.

Un transfert à 22 millions Dauphin de Zlatan Ibrahimo­ Plus gros transfert de l’his­ Prêt à partir en début de sai­ C’est la surprise de ce début Quintuple champion de Avec 1980 minutes déjà pas­ d’euros, une arrivée en grande vic au classement des buteurs toire du club (24 millions son, Michel Bastos est finale­ de saison côté lyonnais. A France, Anthony Réveillère est sées sur les terrains, Maxime pompe et l’étiquette du chaî­ avec 11 buts en 19 matchs de d’euros), l’Argentin est un tau­ ment resté à Lyon. Sa forte 32 ans et après une saison l’un des derniers survivants du Gonalons est le joueur le plus non manquant, Yoann Gour­ championnat (dont 18 comme lier du vestiaire depuis son valeur marchande aurait pour­ complète passée loin des ter­ Lyon glorieux des années utilisé par Rémi Garde cette cuff avait suscité les espoirs titulaire), Bafétimbi Gomis arrivée dans la cité des Gones tant permis au club de ren­ rains après un essai infruc­ 2000. Au club depuis la saison saison. C’est dire si le milieu les plus fous à son arrivée réalise l’un de ses meilleurs à l’été 2009. Lisandro est sur­ flouer un peu ses caisses. Fau­ tueux à Saint­Etienne, bon 2003­2004, il a pourtant failli de terrain défensif est un pion dans le Rhône à l’aube de la débuts de saison avec l’OL. tout un joueur qui s’exprime te de prétendants sérieux, nombre d’observateurs répondre aux sirènes du PSG Ancien de l’ennemi stépha­ l’ancien Lillois a dû se faire lors du dernier mercato d’été. essentiel dans le dispositif saison 2010­2011 et ce, malgré ballon au pied. Généreux dans s’interrogeaient sur le niveau lyonnais. A tel point que le une saison bordelaise en nois, l’homme aux 10 sélec­ une raison. Malgré une pre­ de compétitivité d’un ancien Recalé lors de la visite médica­ l’effort, l’ancien du FC Porto garçon de 23 ans et 1,87 m a dents de scie. Très vite, les tions en équipe de France est un joueur à part dans le mière partie de saison mar­ de la maison (il a été formé à le en raison d’un genou gau­ espoirs se sont pourtant éva­ avait tout à prouver à son arri­ quée par les blessures, le gau­ Lyon avant de s’exiler pendant che qu’il avait refusé d’opérer intégré le groupe de l’équipe collectif rhodanien. Il est l’un de France. Il compte déjà 6 nouis au gré des blessures et vée en août 2009. Toujours au­ des artisans de l’épopée jus­ cher semble sur la pente 10 ans de l’autre côté de la à l’automne 2008 pour privilé­ dessus des 10 buts par saison, ascendante. Avec 6 buts en gier le renforcement muscu­ sélections avec les Bleus. Il a des méformes. Certains allant qu’en demi­finale de Ligue des Manche). Pièce maîtresse du Gomis est devenu un élément 11 matchs toutes compéti­ laire, le latéral droit âgé de d’ailleurs disputé l’intégralité jusqu’à lui reprocher son com­ Champions en 2011. Si l’équi­ système de Rémi Garde, Steed portement en dehors du ter­ incontournable sous Rémi tions confondues, sa feuille de 33 ans a donc repris ses quar­ pe a su limiter la casse sous Malbranque excelle dans du match amical France­Uru­ rain. Taiseux, le Breton a fait le Garde. Formidable substitut à statistiques reste relativement tiers à Tola­Vologe. Pas tou­ l’ère Puel, c’est en grande par­ l’entrejeu lyonnais. Sa qualité guay qui marquait les débuts dos rond. Mis sur la sellette Lisandro quand celui­ci était reluisante. A l’aise dans le col­ de passe et son abnégation à jours flamboyant mais rare­ de Didier Deschamps à la tête lors du mercato estival, Gour­ blessé, la « panthère » est tie grâce à lui. En délicatesse lectif, le Brésilien souhaite la récupération fluidifient et ment mauvais, Réveillère avec son corps, Lisandro de l’équipe de France. La sai­ cuff est finalement resté. Et a désormais l’avant­centre même terminer la saison à simplifient le jeu des Rhoda­ reste une valeur sûre à son son dernière, le natif de Vénis­ numéro 1 à Lyon, exilant bien Lopez vit un début de saison Lyon. Preuve de sa détermina­ poste où la concurrence n’est semblé en progrès après une niens. Avec les jeunes Gona­ sieux a disputé 35 matchs de préparation physique complè­ souvent l’Argentin sur un côté. compliqué. Pas à son meilleur tion, il n’a pas passé les fêtes pas démentielle en France. lons et Grenier, il forme le trip­ . Il en a déjà joué 18 te. Blessé au genou le 19 août, La situation n’est cependant niveau, il a tout de même ins­ au Brésil comme d’usage et a tyque indéboulonnable du Avec son expérience, il guide il manque deux mois et demi pas idyllique. En pleine cure crit 8 buts en 18 matchs, toutes préféré rester à Lyon pour par­ milieu de terrain. C’est à Mal­ la génération émergente. Du depuis l’ouverture du cham­ de compétition. Puis revient et d’austérité, le club a ouvert la compétitions confondues. faire sa condition physique en branque que l’OL doit en gran­ reste, il est en balance avec le pionnat 2012­2013. prend part à Italie­France le porte à un transfert cet hiver. Avec lui, Lyon n’a plus le compagnie de Robert Duver­ de partie son bon début de Parisien Christophe Jallet en 14 novembre dernier. Chelsea serait sur les rangs. même visage. ne. saison. équipe de France. Ph.N. et Th.B. Rémi Garde : « Respect et humilité » Une journée pour souffler Après plusieurs jours durant Les Lyonnais seront à Epinal d’être couvert. Et puis, d’après se passer. En tout cas, on lesquels il n’a cessé de jongler en début de soirée. Ce matin, ce que je sais, il ne règne pas défend un trophée. C’est très entre son stage et les séances ils procéderont à un ultime un froid polaire à Epinal. important. » d’entraînement, Sébastien entraînement sous le soleil J’avais pesé le pour et le con­ Ce match contre Epinal sera­ Chéré a pu souffler un peu, marocain. Avant cela, l’entraî­ tre avant ce stage et je ne le t­il l’occasion de donner du hier. « Je ne travaillais que le neur Rémi Garde nous a accor­ regrette pas. C’est exactement temps de jeu aux joueurs qui matin et j’en ai profité pour dé, hier soir, un entretien pour ce que je recherchais. Au en ont moins actuellement ? effectuer un petit tour en ville évoquer ce premier rendez­ même titre de ce que nous « Je l’ai dit, on a un trophée à vous de l’année. avions fait à Tignes cet été. » défendre. Il n’est pas question pour faire quelques courses », Quel bilan faites­vous de ce Lyon est le détenteur du tro­ de faire de la gestion. Il n’y a explique le milieu spinalien. séjour au Maroc ? phée. La Coupe de France est­ pas de temps de jeu qui comp­ Pas facile pourtant de penser à « Le bilan est satisfaisant. elle encore un objectif ou pas­ te. J’alignerai la meilleure autre chose qu’à la confronta­ Nous avons trouvé les condi­ se­t­elle au second plan car équipe pour gagner. Je met­ tion face à Lyon. Chaque ami tions de travail et climatiques votre classement en cham­ trai mes actes en adéquation croisé, chaque connaissance que nous étions venus cher­ pionnat incite à avoir d’autres avec mes paroles. » rencontrée ne parle que de cher. C’était important de pas­ Que pensez­vous du SA Spi­ ambitions ? cela : « Du coup, on sent que le ser du temps ensemble, en « Ecoutez, sans se cacher, si nalien, dont les dirigeants dehors des terrains notam­ tous les clubs qui disputent avaient été accueillis dans vos Jour J approche mais j’évite encore de trop me mettre la ment. En terme d’état d’esprit une compétition sont honnê­ murs en début de saison ? La pression est montée pression car si c’est pour ne et d’attitude, cela a été bon. » tes, ils vous diront qu’ils veu­ « C’est un club qui travaille Rémi Garde alignera la meilleure équipe possible demain, au encore d’un cran pour Chéré. Après le soleil, c’est le froid lent la gagner. On connaît les bien, malgré les difficultés stade de la Colombière. (Photo PQR/Le Progrès/S. GUIOCHON) plus dormir ensuite, ce serait vosgien qui vous attend. difficultés pour remporter cet­ qu’il connaît en championnat. dommage. » Histoire de se N’avez­vous pas peur que vos te épreuve, mais c’est un Nous avons noué des liens. » favorable. Après, cela reste essaie surtout d’imposer notre nouvelle séance d’entraîne­ détendre, Sébastien Chéré ment sur les coups de 14 h. joueurs aient le contrecoup de objectif très important. L’an Et l’équipe ? une équipe qui peut être dan­ jeu, notre style, d’afficher déjà s’est ensuite accordé une gereuse sur les phases arrê­ Puis direction Thaon pour ce changement climatique ? passé, on avait vécu des «Elle a disputé tous ces un bon niveau de jeu. On va séance de Playstation, « en « Non. Déjà, il n’y a pas une moments extraordinaires avec matchs de Coupe de France à tées et, dans ce genre de devoir faire preuve de respect encourager son pote Anthony préférant le Milan AC à Lyon. » chaleur accablante au Maroc. cette Coupe de France. Il y a eu l’extérieur. Elle voudra com­ match, ça peut être décisif. Il et d’humilité. La preuve, on les Colin face aux Sochaliens. « Le Le thermomètre n’a pas beaucoup d’émotion parta­ munier avec son public. Ce n’y a pas d’individualité qui a supervisés. » Le jeune Spinalien profitera deal, c’est qu’il viendra ensui­ dépassé les dix­huit degrés. Le gée. La coupe, c’est ça. On ne sera la fête. On va être dans un ressort, mais plutôt un collec­ encore d’un peu de repos ce te à Epinal – Lyon », sourit le ciel était ensoleillé au lieu sait jamais comment cela va décor qui ne nous sera pas tif. Avant toute chose, on Recueilli par F.V. matin, avant d’enchaîner une Spinalien. Quand Epinal a rencontré Lyon… Il y a cinquante ans, Epinal et Lyon avaient croisé le fer en trente­deuxièmes de la Coupe de France. Maurice Pécorini ouvre son livre de souvenirs.

emain, Maurice Pécorini sera dans Lyon s’était ainsi imposé 4­0. « Il y avait match en voitures, avec des supporters. les travées de la Colombière. Avec cinq divisions d’écart entre eux et nous, se On n’avait rien changé à nos habitudes. Dses deux fistons, les jumeaux Fré­ rappelle celui qui a également porté le On s’était entraîné deux fois. Ce qui déric et Christophe, sur le terrain il y a maillot de Bruyères. On ne se faisait pas m’avait marqué, c’était à notre arrivée et douze ans quand l’ES Thaon avait rencon­ d’illusions. A part Adorno Pasina, qui ce stade que l’on trouvait grand alors qu’il tré l’Olympique de Marseille, et son petit­ avait joué à Sochaux et qui avait été extra­ ne l’est pas vraiment. Il était entouré fils Nathan. Ses yeux seront rivés sur ordinaire comme Bernard Dufour lors de d’une piste, était enneigé.» « Steed Malbranque, quel joueur » en par­ ce match, tous les autres joueurs étaient En face, en dépit de leur standing, les ticulier et sur le club rhodanien en géné­ du cru. Des joueurs comme Gustin, Gre­ Lyonnais étaient des extraterrestres pour ral. millet, Meyer ou Janvier avaient été for­ les Vosgiens. « Cela a été un regret de ne Cela ravivera évidemment des souve­ més au club. Et puis, à l’époque, on ne pas avoir affronté (Fleury) Di Nallo et nirs pour le septuagénaire. Des souvenirs s’entraînait que deux fois par semaine.» (Nestor) Combin ­les deux stars lyonnai­ qui reviennent en tête dès lors que Jean ses de l’époque­, avec sa stature imposan­ Djorkaeff, Monsieur Coupe de France, affi­ « On ne cherchait pas la gloire, te, qui étaient présents mais qui sont res­ che sa trombine lors de chaque tirage au on jouait, on était heureux » tés en civil, indique Maurice Pécorini. Je sort. « Moi aussi, j’ai côtoyé de grands ne me souviens pas avoir été impression­ joueurs comme mes fils, mais je n’en Maurice Pécorini et consorts ne vou­ né par les joueurs que je ne connaissais parle que rarement », glisse humblement laient tout de même pas banaliser l’événe­ pas. Seulement, quand l’entraîneur l’ancien éducateur auprès des plus jeunes ment. « On voulait montrer que nous Lucien Jasseron est venu à l’hôtel, on a footballeurs. Djorkaeff, c’est un ancien étions capables de tenir tête par moments pris conscience de ce qui nous attendait. international, un élément de cette équipe à des pros, ajoute l’homme. Mais on a On a mangé au côté des Lyonnais. Mais je de Lyon des années 60, de grande valeur senti dès les premières minutes la diffé­ n’ai pas senti le même impact que mes fils mais qui est passée à côté de titres. Une rence. On s’est battu avec nos armes. On ont connu quand ils ont joué l’OM. Et puis, formation qui s’est retrouvée sur la route n’avait pas les moyens de rivaliser. Main­ on avait cette retenue de ne pas aller vers du SA Spinalien. En ce 20 janvier 1963, tenant, c’est différent. Les équipes ama­ ces joueurs professionnels. On était res­ les joueurs de Promotion d’honneur teur sont de niveau respectable. Physi­ pectueux, comme aujourd’hui, mais on avaient rallié Besançon où les attendaient quement, elles sont mieux préparées. » les regardait passer. Aujourd’hui, quand les professionnels lyonnais, pour une ren­ Les Spinaliens d’alors ont tout de même on peut les toucher, on ne s’en prive pas. contre de Coupe de France. « Pour nous, vécu un moment inoubliable. « Ce n’était On n’a même pas échangé les maillots. dont c’était le premier trente­deuxième de pas un accomplissement, reprend le Spi­ Du reste, ça ne se faisait pas. Maître Cou­ finale, on n’avait pas la même impression nalien. Ce match, c’était la reconnaissan­ sin (lors de la saison 1962­63, le président que les joueurs ont aujourd’hui de ren­ ce de notre travail. Je ne ressentais tout du SA Spinalien était Camille Gelleray et contrer une équipe de Ligue 1, sourit Mau­ de même pas l’engouement que l’on res­ Georges Cousin prit la suite dans la fou­ rice Pécorini. On était des joueurs de pro­ sent actuellement, notamment quand on lée) aurait de toute façon vu cela d’un vince. Bien sûr, c’était une grande lit tous les propos qui sont dans la presse. mauvais œil, car c’était les maillots du satisfaction, mais cela restait avant tout On ne cherchait pas la gloire, on jouait, on club. On a juste échangé une poignée de un match normal.» était heureux. On ne pensait même pas à mains avec les joueurs à la fin et on a bu Revenu au SA Spinalien en 1962 à l’argent. De toute façon, il n’y avait pas de un coup avec nos supporters. C’était tout l’issue de son service militaire (après un primes. Et puis, on a évolué sur terrain simple. » Soigneusement rangée dans un press­book volumineux, la page spéciale consacrée à ce Lyon – premier passage en 1958), le retraité n’a, neutre, ce qui a rendu l’atmosphère tout Epinal rappelle de nombreuses réminiscences à Maurice Pécorini.(Photo Philippe BRIQUELEUR) comme ses partenaires, pas pesé lourd. aussi neutre. On était parti le matin du F.V.

samedi 5 janvier 2013 La Liberté de l’Est ­ L’Est Républicain