Etude De La Sensibilité À La Pollution Des Eaux Sur Le Tracé Du Pipeline De La SPSE ISERE
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Société du Pipeline Sud Européen Direction Technique BP 14 13771 Fos sur Mer Cedex BRGM Etude de la sensibilité à la pollution des eaux sur le tracé du pipeline de la SPSE Fascicule départemental ISERE par P. BEAUDUC et M. MARTELAT Avril 1990 R 30561 PAC 4S 90 BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINÈRES Agence régionale Rhône-Alpes 29 Bd du 11 Novembre BP 6083 69604 Villeurbanne Cedex Tél. 78.89.72.02-Télex BRGM380966 F Télécopie 78.94.12.64 SOCIETE DU PIPELINE SUD EUROPEEN ETUDE DE LA SENSIBILITE A LA POLLUTION DES EAUX SUR LE TRACE DES PIPELINES DE LA SPSE Fascicule départemental : ISERE par P. BEAUDUC et M. MARTELAT R 30561 PAC 4S 90 Villeurbanne, mai 1990 RESUME Le département de 1'Isère est concerné par la traversée du pipeline sud-européen (PLSE) qui comprend 3 conduites (<t> 34", 24" et 40") posées en parallèle jusqu'au terminal de Lyon (PK 260,4), En raison de la modification de la réglementation en vigueur, la société du Pipeline Sud-Européen (SPSE) a demandé au BRGM de réaliser une étude sur la sensibilité des eaux à la pollution sur le tracé du pipeline. Cette étude indique que pour le département de l'Isère 21,9 km y compris 0,5 km de tracés distincts se répartissent en 5 zones à hauts risques où des captages AEP peuvent être menacés, 2 km sont à classer en zones à risques moyens où, ni les aquifères concernés, ni les eaux de surface ne sont captés pour un usage collectif dans les secteurs pouvant être pollués; 31,4 km sont à classer en zones à faibles risques qui concernent des secteurs non aquifères ou des aquifères peu productifs et/ou protégés. Pour les zones à hauts risques des fiches descriptives synthétiques ont été établies. Elles fournissent les éléments nécessaires à 1 'élaboration d'un plan d'alerte, tels que situation et type de captage, coordonnées du gestionnaire, mesures à prendre pour conforter la protection. SOMMAIRE n pages RESUME 1. INTRODUCTION 1 2. CADRE GENERAL 1 2.1 - SITUATION 1 2.2- CADRE GEOLOGIQUE 2 2.3- CADRE HYDROGEOLOGIQUE 2 2.4 - EXPLOITATION DES AQUIFERES 3 3. CLASSES DE RISQUES 3 3.1- ZONES A HAUTS RISQUES 3 3.2- ZONES A RISQUES MOYENS 3 3.3- ZONES A FAIBLES RISQUES 3 3.4 - REPARTITION DES CLASSES DE RISQUES LE LONG DU TRACE 4 4. RECHERCHE DE SITES DE STOCKAGE PROVISOIRE 4 5. PRESENTATION DES RESULTATS 5 5.1- CARTE DES RISQUES DE POLLUTION 5 5.2 - FICHIER DES SECTEURS CRITIQUES 5 5.3- MESURES COMPLEMENTAIRES PROPOSEES 6 6. CONCLUSIONS 6 Annexes 1. INTRODUCTION Le pipeline sud-européen (PLSE) est constitué, dans plus de la moitié de la traversée du département de l'Isère, par 3 conduites posées côte à côte (de diamètres 34", 24" et 40"), jusqu'au Terminal de St Quentin-Fallavier (PK 260,4). Au-delà les conduites 34 et 40" poursuivent leur trajet vers le Nord. La nouvelle réglementation de sécurité pour les pipelines à hydrocarbures liquides ou liquéfiés (arrêté du 21 avril 1989) préconise la réalisation d'une étude sur la sensibilité à la pollution des eaux le long du tracé. La Direction technique de la SPSE, en application de cette régle- mentation, a chargé le BRGM, de réaliser cette étude qui comprend : • une partie documentaire ; • une définition des risques de pollution ; • une prospection complémentaire sur le terrain pour les secteurs identifiés à haut risque ; • l'établissement d'un document définitif de synthèse. 2. CADRE GENERAL 2.1 - Situation La traversée du département de l'Isère par le pipeline représente 54,8 km auxquels il y a lieu de rajouter 0,5 km de tracés distincts (conduites $ 24" + 40") soit un total de 55,3 km (déduction faite de la courte incursion dans le département du Rhône). Au PK 260,4 (soit après 35,4 km) se trouve, à St QUENTIN FALLAVIER, le terminal de LYON. Au cours de son tracé, du Sud vers le Nord, à travers le département, le pipeline : - traverse d'abord l'Oron, dans la plaine de Biève-Valloire, - recoupe ensuite la plaine où coulent le Deroy et le Dolon, - traverse la zone nord des collines du Bas-Dauphiné, - coupe la plaine de l'Ambalon puis l'amont de la Véga, - traverse la combe de Bonnefamille puis la vallée de la Bourbre, - fait un court passage dans le département du Rhône (sur 3,3 km), - termine son parcours dans l'Isère par la traversée d'une butte limitée au Nord par le fleuve Rhône, qui sépare les départements de l'Isère et de l'Ain. 2.2 - Cadre géologique La succession précédente correspond aux terrains géologiques suivants, du sud vers le nord : - les alluvions des nappes d'épandages fluvio-glaciaires de la plaine de l'Oron d'abord, et de celle du Deroy ensuite, - la vaste colline que constitue la formation pliocène dite de "Bonnevaux - L'Amballan" (galets de quartzites emballés dans une matrice argileuse), qui recouvre la molasse miocène, - les alluvions fluvio-glaciaires de l'Ambalon que le pipeline suit sur un long trajet, il recoupe ensuite l'étroite bande alluviale de la Véga, - des formations morainiques argileuses qui reposent sur la molasse miocène (sables souvent grésifiés), entaillés par la vallée alluviale très étroite du ravin de Bonnefamille, - la plaine alluviale fluvio-glaciaire de la Bourbre, - la plaine étroite et allongée Sud-nord du couloir alluvial fluvio-glaciaire de Chavagneux, - enfin, la colline morainique à dominante argileuse jusqu'au Rhône. 2.3 - Cadre hydrogéologique Dans ces terrains les aquifères importants sont ceux des alluvions fluvio-glaciaires. Elles sont constituées de gravier et galets dans une matrice sableuse d'importance très variable. Les fortes porosités (> 10 %) et perméabilités (10-3 à 10-2 m/s), ainsi que les épaisseurs d'alluvions souvent importantes qui déterminent de bonnes transmissivités (10-2 à 10-1 m2/s), rendent ces aquifères très productifs et souvent très sollicités. La vitesse de circulation des nappes peut varier de 1 m à quelques dizaines de mètres par jour, et dans certains cas atteindre 100 m par jour. Ces nappes alluviales sont des nappes libres, assez proches de la surface (de quelques mètres à 10 ou 15 m). Compte tenu de la vitesse de pénétration verticale (quelques heure pour l'eau) et de l'absence de couverture protectrice, une pollution risque d'atteindre rapidement la nappe et de s'y propager vite, le caractère de gravité dépendant cependant du produit polluant. Les éventuels aquifères des collines pliocenes et morainiques sont peu étendus, peu productifs et non sollicités pour l'alimentation humaine collective. Leur faciès à dominante argileuse constitue par ailleurs une protection de l'aquifère molassique sous-jacent, peu ou pas exploité dans la zone du pipeline. 2.4 - Exploitation des aquifères Les alluvions fluvio-glaciaires constituent le principal aquifère capté pour l'alimentation en eau potable des collectivités, particulièrement celles de la Bourbre pour ce qui concerne les zones traversées par le pipeline. 3. CLASSES DE RISQUES En application de l'arrêté du 21 avril 1989, trois classes de risques ont été définies : 3.1 - Zones à hauts risques Elles concernent les eaux souterraines où existe une menace de pollution par le pipeline pour un ou plusieurs captages alimentant une collectivité en eau potable. C'est le cas de : - puits ou forage en nappe alluviale dont le secteur sensible du pipeline se situe soit à l'intérieur du cône d'influence du pompage, soit en amont écoulement de la partie de la nappe sollicitée par le captage, - source dont la zone d'alimentation est traversée par le tracé du pipeline, Ces zones concernant également les eaux superficielles lorsqu'il existe une menace de pollution de puits captant la nappe alluviale à l'aval. Dans ce cas, le pipeline traverse ou longe un cours d'eau qui peut alimenter cette nappe. 3.2 - Zones à risques moyens Ces zones correspondent aux aquifères importants, mais dans lesquels aucun captage collectif pour AEP n'est menacé. 3.3 - Zones à faibles risques Ce sont celles où la nature des terrains superficiels empêche l'infiltration d'un produit dans le sous-sol. Dans ce cas, le ruissellement en surface qui s'ensuit le plus souvent, peut être heureusement évité par l'absorption provisoire du produit par une zone altérée en surface, plus perméable. 3.4 - Répartition des classes de risque le long du tracé Cinq (5) zones à hauts risques de pollution ont été répertoriées le long du tracé du pipeline dans l'Isère et font l'objet des fiches 1 à 6: - 2 concernant des eaux souterraines seules, - 3 concernant des eaux souterraines et superficielles. • ces zones représentent une longueur totale de 21,9 km y compris 0,5 km de tracés distincts, soit 39,6% du tracé dans le département. • les zones à risques moyens sont très peu représentées : 2 km, soit 3,6 % du tracé. • les zones à faibles risques représentent 31,4 km, soit 56,8 % du tracé. 4. RECHERCHE DE SITES DE STOCKAGE PROVISOIRE Le but est de disposer le long du tracé, de sites aptes à recevoir temporairement, en attendant leur traitement, des terres polluées accidentellement par une fuite du pipeline. Ces sites doivent répondre aux critères permettant la protection des eaux superficielles et souterraines. La recherche documentaire réalisée dans ce but n'a pas permis de trouver des sites naturels ou artificiels, répondant à ces critères dans la zone du tracé dans le département de l'Isère. Nota : les terrains les moins perméables le long du tracé dans le département sont ceux de la formation dite de "Bonnevaux - l'Amaballan" qui affleurent largement, avec parfois une couverture protectrice loessique supplémentaire, entre les PK 229,4 et 245.