Université d’

Faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie

Déapartement de Sociologie

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MEMOIRE DE MAITRISE

REGARDS SOCIOLOGIQUES SUR LES RELATIONS INTRAFAMILIALES FACE A LA MONDIALISATION :

Cas de l’espace rural de

Présenté par NIRINA ANDRIANAIVOMANANA Véronique

Date de la soutenance : 25 septembre 2013

Membres de jury :

Président : M.RAJAOSON François, Professeur émérite

Juge : M. ETIENNE Stefano Raherimalala, Maître de Conférences

Rapporteur : M. RANDRIAMASITIANA Gil Dany, Professeur titulaire

Année universitaire : 2012-2013

REGARDS SOCIOLOGIQUES SUR LES RELATIONS INTRAFAMILIALES FACE A LA MONDIALISATION.

Cas de l’espace rural de Sabotsy Namehana

SOMMAIRE

Remerciements

Introduction Générale

Première Partie : Généralités sur le domaine étudié et le terrain d’investigation

Chapitre I : Présentation Générale du terrain

Chapitre II : Sociologie de la famille rurale

Chapitre III : Cadre théorique

Deuxième Partie : L’interactionnisme et culture familiale des Sabnamiens ruraux

Chapitre IV : De l’importance des paramètres sociologiques

Chapitre V : Les Actions familiales des Sabnamiens

Chapitre VI : Dynamisme de la relation intrafamiliale Sabnamienne

Troisième Partie : Communication familiale et modernité

Chapitre VII : La dialectique entre solidarité générationnelle et le développement technologique en milieu rural

Chapitre VIII : Perspectives

Chapitre IX : Opérationnalisation des hypothèses

Conclusion Générale

Bibliographie

Remerciements

Nous tenons en premier lieu à adresser nos plus grands remerciements à Dieu tout Puissant, car ce travail n’aurait pu être accompli que grâce à son aide et sa bonté. Il nous a donnée la force, la santé, la foi et surtout l’intelligence pour aboutir à la réalisation de ce mémoire de maîtrise : « Par la Grâce de Dieu, je suis ce que je suis » I Corinthien 15,10

La réalisation de ce mémoire n’a été possible à la contribution et au soutien de nombreuses personnes que j’aimerais remercier en particulier :

-Monsieur le Maire de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana ;

-Monsieur l’Adjoint au Maire de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana ;

- Professeur RANDRIAMASITIANA Gil Dany qui a bien voulu guider mes pas dans la réalisation de ce mémoire ;

-Docteur ANDRIAMAPANDRY Todisoa, le Chef de département.

-Nous ne saurions oublier notre famille qui nous a donnée son soutien et tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

Merci infiniment !

INTRODUCTION GENERALE

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INTRODUCTION GENERALE

Généralités

La famille, en tant qu’institution sociale a pour mission, l’éducation d’un individu selon l’exigence du milieu où il se développe. La fonction d’intégration des enfants dans leur environnement physique et social, la bonne éducation permet à l’homme de faire face à toute contrainte d’ordre physique, culturel ou social qui gêne son mouvement vers la maitrise de la nature.

A partir du XVIe siècle, il y a eu un durcissement de la structure familiale qui a duré jusque vers la moitié du XIXe siècle, voilà qui n’a pas été sans surprendre. Les spectacles que nous avons sous les yeux, ne nous procurent que des impressions fragmentaires parfois contradictoires. Pourtant le groupe familial, comme toutes les autres institutions, est en perpétuelle évolution. Les transformations consécutives à l’avènement de la grande industrie, les changements profonds dans la structure de l’habitat et singulièrement l’exode rural, l’évolution des modes de travail substituant dans le mode industriel, le labeur de l’ouvrier d’usine à celui de l’artisan, tout ce qui depuis un siècle agite nos sociétés, éveille l’inquiétude au cœur des hommes, se répercute sur la famille. Et c’est tantôt pour la désagréger, tantôt pour la consolider par réaction et toujours pour y faire régner une atmosphère nouvelle. Toutes ces évolutions s’accomplissent réellement. Les hommes parvenus au seuil de la vieillesse ont conscience que les choses ont changée : ils ne se font pas une illusion mais il est malaisé de préciser le sens, la généralité des changements 1.

A , la notion de famille, est prise au sens large, signifie la famille étendue, la grande famille constituée par tous les descendants d’un même ancêtre et les parents par alliance. Le père, la mère, les enfants constituent le noyau familial de base.

L’étendue du domaine familial commence aujourd’hui à restreindre. La solidarité initiale de la grande famille dégénère et chaque nouvelle famille (le couple et ses enfants) cherche de plus en plus à jouir son indépendance vis-à-vis de la famille lignage. Le roman depuis Balzac est plein de dissertation sur les mœurs familiales et sur leurs transformations.

1 SEGALEN(M), Sociologie de la famille, Paris, Ed Armand Colin, 1993. 2

La famille se trouve presque annulée et que chaque enfant devient de plus en plus indépendant vis-à-vis de ses parents. Une famille vivant unie de corps et d’esprit est rare exception : l’individualisme.

Motifs du Choix du thème et du terrain.

A propos de la vie familiale de nos jours, une chose mérite d’être inculquée, le respect, les « relations –types » entre les membres de la famille tendent petit à petit à s’éliminer. L’individualisme comme le dit BALZAC commence à gagner au niveau de la famille et des enfants, réclamant leur liberté dès leur très jeune âge. Ce phénomène s’est mis en rapport étroit avec l’évolution culturelle véhiculée par la mondialisation. C’est dans ces contextes que nous avons choisi comme thème : « Regards sociologiques sur les relations intra – familiales face à la mondialisation ». Choisissons l’espace rural de Sabotsy Namehana comme le milieu d’investigation. Certaines zones ont été choisies dans la mesure où elles remplissent les profils d’une zone rurale que se trouvent presque dans la suburbaine.

Problématique.

Ce qui nous a amené à la problématique suivante : « Comment peut-on concevoir la famille et les liens intra Ŕ familiaux au regard de la mondialisation ?».

Objectifs de la recherche.

Cette étude a pour principal objectif de comprendre la persistance de la famille face à la mondialisation. Elle permet aussi d’avoir une connaissance des systèmes des liens intrafamiliaux en milieu rural.

L’objectif général nous revoie sur quelques objectifs spécifiques afin d’orienter la recherche, à savoir :

- La détermination des rôles de la famille à travers les liens intra - familiaux. En tenant compte la famille comme une institution et même un des agents de socialisation parce qu’elle assure plusieurs fonctions envers leurs composants ; - La connaissance du mécanisme de la transmission familiale à travers les cultures parentales. C’est d’appréhender le phénomène de la transmissivité à savoir la transmission culturelle. La famille constitue un milieu d’épanouissement et de construction d’identité de l’enfant lors des différentes « interactions (Parent – enfants) générationnelles » ; 3

- L’étude des relations entre parents et enfants en milieu rural. Ici, nous allons essayer de comprendre le dynamisme des relations familiales et surtout son mécanisme afin de tirer des conclusions pour les types de relations.

Hypothèses de la recherche.

Pour répondre à cette problématique, nous avancerons les hypothèses ci-après :

- Malgré l’avènement de la mondialisation, la famille reste toujours une institution. En milieu rural, la famille garde son importance. Elle assure une double fonction comme protectrice et éducatrice des générations; - Une instabilité familiale permet une grande flexibilité familiale et une émancipation individuelle de chaque membre de la famille surtout l’enfant. Le développement des différents moyens technologiques déstabilisent les liens intrafamiliaux (le téléphone portable, l’internet, le développement des jeux etc.) ont des influences sur le temps familial; - La transmission des valeurs culturelles est relative au milieu où la famille vit. Les phénomènes de socialisation et d’intégration sociale tiennent une place importante. De plus, la solidarité générationnelle se développe mieux et la transmission des valeurs est concrétisée par les relations entre les grands parents et les petits enfants dans le milieu rural.

Méthodologie.

Nous avons adopté une recherche multidisciplinaire afin que nous puissions utiliser dans une certaine mesure, des techniques qui lui sont propres. Car, il faut tout de même trouver une unité et ne pas lasser le sujet ni le dérouter par des approches trop différentes. En effet, on y a utilisé deux types de techniques de sciences sociales.

-Technique d’enquête.

Effectivement, notre enquête s’est déroulée en deux temps :

- La pré Ŕ enquête; - L’enquête proprement dite. La pré Ŕ enquête.

Il s’agit de la phase préliminaire de l’enquête, on y a utilisé : 4

- La technique vivante qui nous a surtout permis de faire une meilleure orientation des recherches et des enquêtes à venir. Car il s’agit de rechercher des informations sur le terrain en ayant recours à des interviews avec quelques personnes et à l’observation participante ; - La technique documentaire qui nous a beaucoup aidée dans la suggestion de l’hypothèse. En effet, il s’agit de rechercher des informations sur des documentations concernant le terrain d’étude, la population qui use ce terrain et d’autre part, concernant notre thème et tout ce qui peut être en rapport avec lui. Cette première démarche s’est faite auprès du Centre d’Etude de la Recherche Scientifique de notre département, auprès de la Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo au niveau de l’Institut de Recherche pour le Développement et aussi auprès des Cybercafés, afin de consulter des documents numériques sur les différents sites web qui peuvent proposer des articles concernant notre thème encore une fois.

Cependant, pour pallier ces informations recueillies, il nous a fallu réaliser quelques entretiens libres auprès de quelques passants et des jeunes qui fréquentent tous les jours le lieu d’enquête.

L’enquête.

S’est déroulée en trois phases qui sont les suivantes : dans la première phase, nous avons fait d’abord une observation à la fois du lieu et du comportement des individus sur le terrain. Dans une seconde phase, nous avons recensé tous les lieux critiques et qui méritent d’attirer l’attention. En dernier phase, nous avons pris contact avec notre échantillon afin de les soumettre à notre questionnaire dont les questions sont ouvertes, semi-fermées, renfermant à la fois une série de propositions réalisées. D’après des analyses du contenu des mêmes questions posées ouvertes afin d’obtenir la réponse des enquêtes et l’image qui se présente en premier lieu et engendre des suppositions.

Finalement, le dépouillement qui permet l’analyse de contenu qualitative et quantitative. Il s’agit de dénombrer, d’établir des fréquences ou encore de mettre en relation certaines variables.

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-Technique d’échantillonnage.

Pour réaliser notre enquête sur terrain notre échantillon s’apparente à un échantillonnage stratifié dans la mesure où nous avons essayé de tenir compte des différentes strates ou couches sociales existantes à partir des données recueillies auprès du Fokontany. On a réussi à avoir les échantillons suivants:

- Les jeunes Sabnamiens (autochtones de la Commune Rurale Sabotsy Namehana)

âgés de 12 à 20 ans, qui sont tous des collégiens, lycéens et universitaires, comptent au nombre de quatre vingt (80) ;

- Les parents, issus du fokontany partisans de la Commune, sont au nombre de soixante (60).

Plan du mémoire.

Notre étude comportera trois parties : la première partie traitera les généralités sur le domaine étudié et le terrain d’investigation. Tandis que la seconde partie évoquera les résultats en présentant le rapport entre l’interactionnisme et culture familiale « sabnamienne ». Et la troisième dernière partie quant à elle interprètera le phénomène de la communication familiale et la modernité suivie des perspectives.

PREMIERE PARTIE :

GENERALITES SUR LE DOMAINE ETUDIE ET LE TERRAIN D’INVESTIGATION

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INTRODUCTION PARTIELLE

Dans la société malgache traditionnelle, la famille est fortement cohésive grâce au système des valeurs sociales qui sont: les rapports de parenté ou Fihavanana et la solidarité. Le lien de parenté constitue un signe d’une situation de fait, objective et la marque de l’affection. On le met au premier rang, de ce fait, le rapport social comme le proverbe malgache dit:« Vaut mieux négliger le lien économique que dénaturer le lien social»,(littéralement :Aleo very tsikalakalam-bola toy izay tsikalakalam-pihavanana ».

La solidarité est recommandée dans la mesure où elle est à la base d’une grande force capable de vaincre les obstacles. C’est ce qu’il illustre le proverbe : « Lorsque les pintades vont en troupe, le chien n’en saisit aucune » (littéralement Akanga maro tsy vakin’amboa).

Malgré l’intensité de ce système de valeurs, on observe actuellement une telle situation. La logique familiale s’efface peu à peu au profit d’un resserrement de l’évolution socioculturelle. Nous avons effectué des observations et analyses sur ce mécanisme auprès de l’espace rural de Sabotsy Namehana.

C’est ce qui est dans la présente communication plus précisément, il s’agit de voir la réalité des sabnamiens (population de Sabotsy Namehana) ruraux et d’avancer certains concepts et repères théoriques qui pourront orienter l’investigation.

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Chapitre I : Présentation Générale du terrain

Section 1: Cadre historique.

1- la société Merina: comme société originaire des Hautes Terres Centrales. A la société Merina était hétérogène à l’origine à cause des divers types humains que le pays a accueillis. Les habitants du nord de l’Imerina furent particulièrement marqués par des croisements avec des Sakalava. L’apparition de l’esclavage était certainement liée aux guerres d’Andriamanelo, de Ralambo et d’Andrianjaka, à la suite de la réduction de vaincus à l’état de servitude, ainsi qu’au développement du commerce avec les pays extérieurs 2. Par conséquent, Merina désigne également un royaume des hautes terres centrales à l’époque royale malgache.

Ainsi l’actuel pays d’Imerina est traditionnellement divisé en six grandes régio ns:

- L’Avaradrano au centre et au nord est d’Antananarivo la capitale ;

- Le Vakinisisaony à l’est d’Antananarivo jusqu’au fleuve de la Mandraka descendant vers les régions côtières ;

- Le Marovatana au nord ouest, ouest d’Antananarivo ;

- Le Vonizongo au nord, nord ouest d’Antananarivo, constituant au Bongolava jusqu’au plateau de Tampoketsa ;

- L’Imamo à l’ouest, depuis Arivonimamo, en passant par l’Itasy, jusqu’à la frontière de la tribu Sakalava ;

- Le vakinakaratra ou Imerinatsimo, au sud jusqu’au nord du fleuve Mania.

En effet, la région d’Avaradrano fait partie de l’un des districts d’Antananarivo à nos jours .Elle a aussi ses propres histoires, marqué plus précisément sur le processus d’une prise du pouvoir par le roi Andrinampoinimerina.

2 RALAIMIHOATRA(E), Histoire de Madagascar, Antananarivo, Société malgache, 1969.

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2-La prise définitive d’Antananarivo. Nous avons rappelé qu’Antananarivo a subi trois assauts avant sa prise définitive. Les hommes qui devaient livrer l’assaut à Antananarivo campèrent à Andrainarivo. Ils étaient répartis en groupe. Pour la zone d’Avaradrano, pour se fixer à Antananarivo, Andrianampoinimerina désigna mille hommes qui sont distribués comme suit: un tiers était formé de Tsimahafotsy, un tiers de tsimiamboholahy et le dernier tiers le Mandiavato. Malgré cette répartition, les Merinantsimo entourèrent la ville et l’attaquèrent à l’improvisité. De cela, l’Avaradrano n’ayant pu résister, prirent la fuite. Cependant, Andrianampoinimerina désigna à nouveau les Avaradrano pour habiter à Antananarivo. Ce sont les autres Tsimahafotsy, les Mandiavato, les Tsimiamboholahy et les Havanandriana et qui sont nommés sous le nom de Voromahery. Ces derniers sont devenus autochtones d’Antananarivo. Aux Tsimahafotsy, il donna tous les versants Est d’Antananarivo, depuis d’ aux Tsimimboholahy, le reste en allant vers le Nord Est aux Mandiavato comme Voromahery ne perdent pas leurs terres ancestrales. En effet, Antananarivo Avarandrano est un des districts de Madagascar, située dans la partie de la province d’Antananarivo, dans la région . Le district est constitué de douze (12) communes rurales sur une superficie de 617km pour une population de 207942 habitants. On peut mentionner ces communes qui sont : Alasora, , , , , , , Manindray, Sabotsy Namehana, Talatavolonondry, , . Comme il s’agit notre terrain d’investigation est constitué par la Commune Rurale Sabotsy Namehana. Il paraît important de faire une petite description de ce lieu.

3-Historique de la commune. La Commune Rurale de Sabotsy Namehana plus connue en abrégé « SABNAM » est célèbre par ses « saucisse » mais aussi dans le temps par son citron d’où l’adage « Malaza avy any Namehana, nefa tsy mitondra voasary ho an-jaza » (Qui est le plus connu venant de Namehana, n’apporte pas même du citron pour les petits).

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NAMEHANA est une des douze (12) collines sacrées où se repose la dépouille d’une des douze épouses du roi Andrianampoinimerina. La légende sur l’origine de la toponymie de la ville à deux versions : l’une dit qu’autrefois, NAMEHANA s’appelait « NAMEHANA » ou « NIANTSOANA », c’est-à-dire « on y a appelé » ou « on y a fait unis ».Le roi Andrianampoinimerina a fait venir dans cette localité ses subordonnés pour habiter ce lieu qui était alors inhospitalier. Andrianampoinimerina a fait de cet endroit le chef de cantonnement des colons. Plus tard, lorsque le marché que le Roi a créé à Ambohiboasary, Namehana s’était agrandi, il le déplaça sur l’actuelle place à « SABOTSY » (SAMEDI) jour du marché hebdomadaire. L’autre version raconte que lorsque les soldats d’Andrianampoinimerina atteignirent l’effectif de mille, ils furent pressés d’occuper la colline de Namehana et « presse » veut dire en malagasy « MANAIKA » ou « NAMEHANA »; plus tard, l’écriture par simplification a changé NAMEHANA et jusqu’aujourd’hui le lieu s’appelle Namehana et Sabotsy (Samedi), le jour du marché, les deux noms assemblés ont donné Sabotsy Namehana l’actuelle Commune. Section 2 : Localisation administrative, géographique et démographie de la Commune. 1-Localisation administrative. La Commune rurale de Sabotsy Namehana se localise administrativement comme suit : - Province d’Antananarivo ; - Région Analamanga ; - District Avaradrano.

2-Localisation géographique. La Commune rurale de Sabotsy Namehana est une commune rurale située à une quinzaine de kilomètre au nord d’Antananarivo sur la RN3.La commune comptera 59662 habitants pour une superficie totale de 22km2. Soit disant 2303 habitants / km2 la densité de la population. Ainsi dit, les communes riveraines sont : - Au nord, Ambohimanga ; - Au sud, Ankadikely ; - A l’Est, Manandriana et - A l’Ouest, .

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3-Démographie de la Commune. La Commune comprend 22 fokontany bien distincts dont la répartition est la suivante :

Tableau n°01 : Répartition de la population de la Commune. N° Nom du fokontany Nombre d’habitants 1 Ambatofotsy 1727 2 Ambodivona 993 3 Ambohibary 1409 4 Ambohidrano 1095 5 Ambohinaorina 5876 6 Ambohitrinimanga 2922 7 Amorondria 3120 8 Andidiana 1507 9 Andrefantsena 5210 10 Anosimiarinimerina 3700 11 Atsahatsiresy 2135 12 Antsofinondry 1995 13 Antsinanantsena 7238 14 Beravina 938 15 Botona 721 16 Faravohitra 1620 17 Isahafa 1222 18 Lazaina 1811 19 Manarintsoa 1920 20 Namehana 1620 21 Soaniadanana 6012 22 Tsarafara 5219 Total 59662

Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

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Le fokontany Antsinanantsena est le plus peuplé et Botona le moins peuplé (7238/980)

Section 3 : Milieu physique et caractéristique climatologique. 1-Assise territoriale et type de sol. La Commune est placée sur une surface tantôt plateau tantôt plaine avec une superficie de zone inondable de 1200 ha : - Favorable à la construction et à la culture des féculents, de certains arbres fruitiers ; - Destinée à la culture des différentes variétés de légumes à la riziculture et aussi à la briqueterie (Plaine rizicole).

2-Climat, végétation et hydrographie. D’après la localisation administrative, la commune est située dans la région d’Analamanga. En effet, elle a un climat de type tropical caractérisé par une pluviométrie dépassant les 2000 mm par an. Ainsi, la commune est régie par dessus de deux saisons bien distinctes avec une température moyenne annuelle de 18°C. La saison sèche et fraiche du mois de Mai jusqu’en Octobre et la saison chaude pluvieuse de Novembre jusqu’au mois d’Avril. De plus, la végétation est formée de savanes herbeuses pour la plupart incultes avec quelques lambeaux de forêts humides d’altitude et à des forêts tropicales humides et variées. Enfin, la Commune constitue comme source d’approvisionnement: Mandroseza, avec un taux de branchement individuel de 10% et une consommation annuelle de 200.000litres.

Section 4 : Les infrastructures. L’existence des infrastructures fait partie du reflet du développement d’un territoire donné. Elles assurent une condition de vie meilleure des habitants. Elles comprennent : la voirie, l’assainissement, les équipements de santé et les établissements scolaires.

1-L’assainissement. Parmi les infrastructures sociales, on peut citer les bornes fontaines, bassins et lavoirs, le bloc sanitaire, … Elles fonctionnent mais leur nombre reste insuffisant pour satisfaire les

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besoins de la population. En effet, nombreux fokontany n’en possèdent pas (Ambohidrano, Ambohitrinimanga, Beravina, Botona, Isahafa).

Tableau n° 02 : Les équipements sanitaires (publics) N° Nom du fokontany Bornes fontaines Lavoirs WC Douches 1 Ambatofotsy 3 2 Ambodivona 1 3 Ambohibary 1 4 Ambohidrano - 5 Ambohinaorina 4 6 Ambohitrinimanga - 7 Amorondria 1 8 Andidiana 3 9 Andrefatsena 2 10 Anosimiarimerina 3 1 11 Atsahatsiresy 3 1 12 Antsofinondry 2 13 Antsinanantsena 5 1 3 14 Beravina - 15 Botona - 16 Faravohitra 1 17 Isahafa - 18 Lazaina 2 19 Manarintsoa 1 1 20 Namehana 1 1 1 21 Soaniadanana 3 1 22 Tsarafara 1 1 Total 37 6 3 2

Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

2-La voirie.

La Commune dispose deux natures de voie de communication qui sont : la voirie nationale et la voirie communale.

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Tableau n°03 : Classification de voirie de la Commune.

Caractéristiques de la Longueur de voirie Longueur de voirie Total (km) voirie nationale (km) Communale (km) Revêtue 4,5 12 16,4 Non revêtue (en bon état) 0 9,64 9,64 Non revêtu (en mauvais 0 18 18 état) Total (km) 4,5 39,64 44,14

Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

3-Les équipements de santé, les établissements scolaires et autres.

D’abord, la « Santé constitue la première richesse »comme nous dit un adage malgache. De ce fait, la commune possède des instituts médicaux publics et privés dirigés par 19 Médecins généralistes et 02 dentistes. En fin de compte, on pourra y avoir trois (03) établissements privés et trois (03) publics. En outre, on observera des pharmacies qui sont toutes privées. Ensuite, dans le domaine de l’éducation, la commune possède des établissements préscolaires, d’enseignement primaire Ŕ Niveau I, d’enseignement secondaire Ŕ Collège / Niveau II, Lycée / Niveau III et établissement d’enseignement technique. Elle ne possède pas encore des établissements d’enseignement Supérieur. Tableau n°04 : Les différents établissements scolaires de la commune.

Nature de l’établissement Effectif Préscolaires 21 Primaire (Niveau I) 36 Secondaires (Collège / Niveau II) 16 Secondaires (Lycée / Niveau III) 06 Enseignement technique 03 Total 80

Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

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Enfin, la commune est constituée par divers établissements socio Ŕ culturels et cultuels.

Ainsi, ce sont : les bibliothèques, les salles de fête et de projection, différents terrains de sport (Football, basket-ball, volley et Tennis).

Tableau n°05 : Les institutions culturelles au niveau de la commune.

Institutions Effectif Eglises Catholiques Romaines 03 Temples Protestants FJKM 10 FLM 01 Anglicans 01 Autres 09 Total 23 Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

Section 5 : Activités de la population. Cette section consiste à définir une image globale de la vie des habitants de la Commune s’intéressant au domaine économique. Le Secteur secondaire demeure une principale activité permettant à la population de gagner leur vie et de subvenir à leurs besoins.

Tableau n° 06: Les activités des habitants (Actifs).

Secteur Primaire Secondaire Tertiaire Total Effectif de la population 11216 12560 4931 28707

Source : Monographie Communale de Sabotsy Namehana, 2011.

En raison de la pratique simultanée de ces activités, nous n’avons pas pu établir un tableau récapitulatif. Nous allons donc détailler ces occupations.

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1-Agriculture et élevage L’agriculture constitue des activités concernant la domestication des plantes destinées à tirer de la terre des productions utiles à l’homme notamment sur le plan alimentaire. On peut classifier trois types d’exploitation à savoir : le riz, les légumes et les cultures vivrières. L’agriculture est une activité pratique par la majeure partie de la population. Généralement, elle associe le travail de la terre à d’autres occupations comme l’élevage, le commerce etc. Revenons sur l’agriculture, le riz est la principale culture. Les riziculteurs ne sont pas toujours les propriétaires des terrains cultivés, mais ils se procurent des terres par le biais du fermage, mode de faire-valoir dune propriété agricole par lequel le propriétaire cède l’exploitation à un fermier moyennant une redevance annuelle (location en argent décidé par convention entre les deux parties) ou du nettoyage, la récolte est partagée entre le métayer et le propriétaire (loi du 1/3). L’élevage, quant à lui, par définition, est une activité axée sur la reproduction, l’entretien et l’amélioration du bétail ou des animaux de boucherie à des fins économiques. L’élevage est aussi une activité qui attire beaucoup les gens dans les zones rurales qui constituent notre lieu d’investigation. Les principaux types de cheptel sont : les bovins, les porcins et les volailles. Pour ce qui est de l’élevage, les paysans élèves un petit nombre de bœufs et de volailles. Les bœufs sont généralement destinés à travailler des champs. Les volailles ayant un effectif largement plus important que celui des bœufs sont destinées à la vente.

2-Les autres activités. Comme nous avons affirmé auparavant, les gens pratiquent d’autres activités : le commerce, le salariat, l’artisanat et l’activité micro financière.  Le Commerce : Le Commerce est un domaine d’activité lié à l’achat, la vente ou l’échange de produit. Nous avons réuni dans le secteur du commerce les gens qui détiennent des épiceries (sans boisson alcoolisée et / ou avec des boissons alcoolisées), des restaurants, des gargotes, des quincailliers, des marchands de bois, des bouchers, des pâtissiers, des mini- markets etc.  L’agriculture: Cette activité touche, en général, la classe moyenne mais aussi et surtout la classe vulnérable. Les salariés agricoles sont plus ou moins des agriculteurs. Les villageois

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ne sont pas obligés de faire des emprunts matérielles, sauf en terme de charrue, à part.  L’Artisanat : Cela fait partie des activités qu’exerce une petite minorité de la population. Les activités artisanales comprennent la vannerie, la broderie, la bijouterie, la menuiserie, le cordonnier et le travail de raphia, sculpture etc. Certains d’entre eux possèdent des relations commerciales nationales aussi bien qu’internationales.  Les institutions financières, les autres prestations de services et de l’hôtellerie : La présence de ces dernières activités montre la progression économique de la commune. Malgré l’inexistence d’une banque, la commune possède deux institutions de microfinances et de crédit mutuel : l’une est située à Antsinanantsena « OTIV » comprenant 3037 membres et d’autres sont siégées à Tsarafara, le CECAM est composé de 139 membres. Autres prestations de services renforçant l’activité économique des « Sabnamiens » : la restauration, le garage, la vulcanisation et les Cybers, récemment présent. L’hôtellerie ne se reste pas moins importante, Anosimiarinimerina est célébré par l’espace « Le lion d’Or » pour une réception de différents évènements familiaux, communaux etc. La commune rurale de Sabotsy Namehana était donc une commune à vocation agro- Sylvio-pastorale développée par plusieurs activités économiques. La famille rurale Sabnamienne subit alors des changements face aux évolutions socioculturelles de nos jours. Pour mieux approfondir cette recherche, nous allons situer dans le paradigme de la sociologie de la famille rurale nous permettant de connaitre le milieu rural et les évolutions de la vie familiale présente.

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Chapitre II : Sociologie de la famille rurale

La diversité rurale s’accompagne d’une certaine diversité de la famille rurale, qui n’est pas exactement la même dans toutes les provinces. Rien ne serait plus contraire à la réalité que de prétendre ramener à des lignes trop schématisées et simplifiées la sociologie familiale de ce milieu complexe. Les différences du cadre géographique et agronomique, les variations dans le rythme des travaux et les genres d’occupations professionnelles, le niveau social, sont autant d’éléments qui concourent à orienter différemment les structures et les comportements de la famille rurale. Ce serait au surplus s’en tenir à une sociologie superficielle que de ne pas reconnaître l’action en profondeur des forces psychologiques et morales qui s’expriment dans la diversité des âmes rurales : en imprégnant et en colorant différemment les actes de la vie et les réactions à ‘influence du milieu, cette action constitue aussi un fait sociologique nécessaire à la compréhension du statut familial.

Section 6 : La ruralité. Le terme rural (rus : en latin) prend dans son sens dans son opposition avec celui de l’urbain puis qu’il évoque dès l’Antiquité romaine une vie rustique (de la campagne). La genèse de ce terme a eu une influence sur le champ disciplinaire qui s’en est réclamé : d’une part, en faisant de l’opposition entre ville et campagne, la vie sociale dans la problématique ruraliste, que cette relation soit perçue comme une dichotomie. D’autre part, en assimilant le rural et l’agricole en raison de la domination de l’agriculture dans la campagne. A partir d’un grand nombre d’observations et d’exemple précis, tirés des campagnes. GIOVANNI (H) propose une réflexion sur les aspects proprement humains de la vie rurale envisagée du point de vue sociologique. Il n’oublie pourtant pas que l’approche du monde rural en sa totalité nécessite le concours de toutes les sciences de l’homme : économie, géographie, droit, démographie, sociologie. « Saisir l’homme de la campagne dans sa plénitude. »3

3 GIOVANI(H), Sociologie rurale, Paris, Ed Universitaire Encyclopédie, 1968;421 p.

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En effet, le terme rural est un adjectif dont le rattachement à un substantif traduit à la fois à des évolutions problématiques et des incertitudes scientifiques en évoquant plutôt le monde rural dans les années 50. On désigne un univers clos et replié sur lui-même. Pour se démarquer de cette posture très empreinte de l’agrarisme de l’avant guerre, on parlera par la suite le milieu rural des sociétés et collectivités rurales à un moment où la recherche porte sur la structure et les fonctionnements des groupes sociaux vivant à la campagne. Dans les années 70, l’espace rural insistant en cela sur le contenu afin d’effacer un contenant de plus en plus difficile à identifier4.

1-Le paradigme rural. Ces glissements sémantiques recouvrent des enjeux scientifiques surtout sur le caractère spécifique des formes de la vie sociale à la campagne. Pionnier en la matière, Henri LEFEBRE affirme : « Parler d’un monde paysan non pas en ce sens que la réalité paysanne constituerait un monde isolé mais à cause de sa variété extraordinaire et ses caractéristiques propres »5. L’auteur voit une forme de communauté organique basé sur un régime de propriété (collective, individuelle et privée) et qui engendre des rapports sociaux particuliers. Donner un contenu sociologique à la question rurale en identifiant des propriétés spécifiques à la vie en campagne est une tâche que reprendra et accomplira Henri MENDRAS, quelques années plus tard en proposant un modèle théorique par l’analyse des sociétés paysannes6. Ainsi, il l’identifie à une société villageoise homogène culturelle et diversité sociale telle les traits caractéristiques d’une société historiquement située. Elle suppose une société englobant au sein de laquelle est disposée une autonomie. Il existe à proprement parler des paysans tant qu’il n’existe pas de ville ou de système de pouvoir qui domine la société paysanne tout en respectant sa particularité d’autorité. On retrouve dans cette théorie deux (2) traits caractéristiques de ce champ disciplinaire : La référence constante à un cadre d’analyse opposant ville et campagne ; la domination de l’une sur l’autre et l’assimilation entre paysan et rural.

4 MENDRAS(H), Introduction à la Sociologie, Paris Ed Armand Colin ,1983. 5 MENDRAS(H), Op Cit. 6MENDRAS(H), Op Cit.

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2-L’espace rural. Le mot espace est utilisé avec des sens différents aussi bien par le géographe que par l’astronome, le philosophe ou mathématicien. Un des sens passifs du terme est celui de séparation de distance. L’adjectif espacé est le terme d’espacement sont parfois utilisés en géographie ; mais pour le géographe « l’espace » est, au sens le plus banal du terme, un lieu ou une portion délimitée donc cartographiable de l’étendue terrestre. Cette acception a été très souvent employée en raison de son caractère neutre. Ainsi, on parle d’«espace boisé», d’«espace montagnard» et décrit les «espaces urbains», «ruraux» ou «culturels». L’espace rural est un espace organisé, laissant une place plus ou moins grande aux champs, à la friche et à la forêt. Il est caractérisé par des densités relativement faibles et par l’utilisation agro-Sylvio-pastorale dominante. Ce qui nous rappelle, sur l’activité de la population malgache et leurs ressources. Que 80% de la population vit des ressources tirées de l’agriculture 7. La typologie simplifiée proposée dans le rapport 2008 sur le développement dans le monde de la Banque Mondiale illustre cette situation, avec des pays dits à dominante agricole qui sont essentiellement en Afrique y inclue notre pays malgache et des pays classés « en mutation »qi incluent l’Afrique du nord On peut dénombrer statistiquement que dans ces pays agricole, l’agriculture contribue de manière significative à la croissance totale. Dans le monde, 68% de la population totale sont des ruraux8. A l’échelle de la zone d’Avaradrano, comme nous affirmons auparavant, la commune rurale Sabotsy Namehana a cette vocation. Elle comprend une population dont la majorité s’occupe de l’activité primaire et secondaire (Tableau n°06). En outre l’agriculture n’est pas la seule activité de la campagne. En effet, par action de développement rural, l’Etat malgache met en œuvre la politique de croissance, visant à introduire et à généraliser l’ économie de marché à l’intérieur des communautés villageoises9 D’où l’amélioration des différents moyens de production qui font progresser les divers champs d’ activités dans les trois secteurs .Que l’espace rurale Sabotsy

7 RAZAFIMPAHANANA(B), Le paysan Malagasy, Tananarive, 1972,108p. 8 BANQUE MONDIALE, Rapport sur le développement dans le monde, L’agriculture au service du développement, 2008.

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Namehana ne soit pas figé il subit ces évolutions. Leur population exerce des activités multiples. Ce qu’il convient aussi de rappeler que la population de la planète est encore majoritairement rurale même si son poids relatif tend à diminuer. Il faut, cependant, opposer les pays sous-développés où le nombre d’habitants de campagne s’accroit toujours en valeur absolue. Et les pays industriels où malgré une légère reprise la part de la population rurale sont réduits.

Section 7 : La famille en milieu rural. Le milieu rural n’est pas non plus un milieu statique ; il est vivant et dynamique. Il s’adapte sans cesse à des conditions nouvelles ; il est en contact étroit avec d’autres milieux qui exercent sur lui une influence et un désir d’imitation d’autant plus marqué qu’il souffre souvent d’un complexe d’infériorité. Comme notre lieu d’investigation n’est pas très loin de la ville, il distante d’une dizaine de kilomètre. Elle est donc facilement influencée par l’air de la mondialisation en subissant d’une manière passive ou active. Même, en ce qui concerne la famille rurale de type traditionnel, cet aspect d’évolution ne doit pas être négligé. Les faits sociologiques n’acquièrent toute leur valeur que lorsqu’ils se présentent non pas comme une photographie de l’instantané à laquelle serait reconnue une valeur d’absolu. Mais comme des points dans une série qui tout en demeurant peut-être fidèle à elle-même, se transforme vers un lendemain encore plastique et indéterminé. En opposition, avec l’influence des parents sur leurs enfants, la structure familiale connait des risques sur leurs aspects et leurs caractéristiques. Dans la pratique, il reste à savoir la manifestation du lien familial en tant que famille « traditionnelle ».

1-La « traditionalisme ». Certains traits essentiels des familles rurales ou, tout au moins, du plus grand nombre d’entre elle, ne pourraient être suffisamment soulignés si l’on ne signalait l’extrême diversité professionnelle du milieu rural non agricole. Là encore, il convient d’être nuancé, car dans certaines régions, une même famille rurale participe concurremment à la vie agricole et aux activités non agricoles. Soit par un cumul d’occupations du chef de famille, soit par la

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diversité des occupations de ses différents membres. Il n’en demeure pas moins que les caractères sociologiques les plus typiques de la famille rurale apparaissent le plus nettement dans le cadre de la famille paysanne9. L’absence de cloisonnement visible et la mobilité familiale consécutive sont un des traits caractéristiques du milieu rural traditionnel. Elles constituent l’un des éléments de sa sociologie, marqué aussi par la complexité nuancée des hiérarchies reconnues par le monde rural et par le fait que c’est presque toujours par une activité étrangère à l’agriculture que la famille rurale gravit le plus vite les degrés de cette hiérarchie. Un trait caractéristique de l’espace rural de Sabotsy Namehana est qu’il est agricole et non industriel sur les limites. Mais, cela n’empêche pas les gens sabnamiens d’exercer d’autres activités. Ramenée à ses lignes essentielles, l’histoire de la famille rurale en tant qu’institution sociologique pourrait être résumée dans le conflit des traditions communautaires et des revendications de l’individualisme. C’est un conflit incessant et enchevêtré qui conduit à des déséquilibres successifs toujours instables et remis en question. L’individualisme méfiant, jaloux et stérile, dans lequel on a parfois prétendu résumer l’âme et la vie de la famille paysanne, n’est que l’un des aspects de la vérité rurale. Les traditions communautaires en sont une expression non moins authentique. Remontant plus haut dans le passé, contestées, attaquées et affaiblies au cours d’une longue suite de siècle, paraissant succomber, ou presque, aux XVIIIe et XIXe siècles, elles survivent cependant et réapparaissent parfois de nos jours sous des modalités nouvelles adaptées aux conditions modernes. Les différents états successifs de ces équilibres sont si étroitement liés aux besoins effectifs de la vie rurale. Une observation sociologique de première importance est la coïncidence fréquente de l’unité familiale et l’unité d’exploitation. Le travail des champs n’est pas le fait d’un individu isolé, non seulement parce que la vie villageoise ne possède pas les services généraux nécessaires à l’encadrement et à la satisfaction des besoins de l’isolé, mais parce que la variété et la dispersion des tâches exige un minimum d’équipe que constitue précisément la cellule familiale.

9CNRS, Actes des colloques internationaux, Sociologie comparée de la famille contemporaine, Paris, 1971.

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2-La Sociologie de la famille rurale. C’est à juste titre que l’entretien de ce jour a été conçu comme devant porter d’une manière générale sur la famille rurale. Le cadre rural est par excellence un cadre sociologique parce qu’il correspond à un mode d’existence, à une certaine forme de liaison des hommes avec le milieu dans lequel ils vivent10. La Sociologie de la famille rurale est affectée par la mesure dans laquelle l’exploitation est demeuré attachée à la formule ancienne, et désormais archaïque. De la satisfaction par priorité des besoins de la maison paysanne ou, au contraire, s’insère davantage dans les circuits de l’économie générale et des échanges monétaires. De plus, elle a défini les différentes formes d’entraide familiale. Provenant des rapports de voisinage créent aussi des rapports particuliers entre les familles rurales. Il arrive aussi que cette solidarité s’adapte à l’inégalité des conditions sociales. La sociologie de la famille rurale n’est pas seulement caractérisée par des structures particulières. Roland MASPETIOL11 affirme qu’elle s’exprime aussi des comportements qui lui sont propres et qui traduisent ses options de vie et sa morale. Ces comportements sont difficiles à dégager avec précision et objectivité. Il convient de distinguer avec soin ce qui est propre à la ruralité de ce qui découle de la diversité de l’âme paysanne. Il faut aussi écarter un long apport de conventionnel. Cependant, sur les attitudes mentales et spirituelles de la famille rurale, sur les sentiments et les émotions qui la guident, les espoirs qui la font vivre, les ambitions et les calculs qu’elle nourrit dans ses cœurs formés à la patience, bien des choses valables ont été dites. Les gens sabnamiens agissent sur une partie de la tradition. De l’observation participante, la vie économique et surtout dans le domaine de la production se fait encore dans la ligne de la tradition ancestrale. Ce sont: l’entraide dans les travaux, la non-intégration partielle dans l’économie monétaire. De plus, l’habillement surtout féminin subit encore une influence tradition. Au fond, dans le domaine de la culture, les gens sabnamiens sont encore attachés à la tradition. Ils aiment les artistes traditionnelles. Ils apprécient les artistes tradionalistes avec les chansons et leurs danses typiquement malgaches.

10 GENCIS (A) et AHMET(I), La traditionalité Ottomane et la modernité turque, Paris, 1968. 11 CNRS, Op Cit.

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Par conséquent, différents moyens y sont possibles pour atteindre ces objectifs, mais ce qui oriente dans l’étude : c’est la famille considérée comme« ressource » et ses actions qui influent sur ses membres.

Section8 :L’éducation familiale. Dans notre investigation, les termes et concepts ci-dessous, en effet, quelques notions sur la socialisation et la famille méritent d’être développés.

1-L’éducation et la socialisation. Etymologiquement, le mot éducation est issu du latin éducatio de même sens. Lui- même dérivé de ex-ducere qui signifie conduire, guider, commander et ex= hors de. Autrement dit, c’est faire produire (la terre), faire se développer (un être vivant). L’éducation est un ensemble de connaissances et des valeurs scientifiques, intellectuelles, morales, considérées comme essentielle pour atteindre le niveau de culture souhaité. Elle permet de transmettre d’une génération à l’autre de la culture nécessaire au développement de la personnalité sociale de l’individu. Emile DURKHEIM propose comme définition que : « que l’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale ». Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux qu’il réclame. D’ailleurs tout individu en relation avec elle a besoin de ce développement. En outre, la socialisation est un ensemble des mécanismes par lequel les individus font l’apprentissage d’une société ou de collectivité. On distingue trois conceptions de la socialisation : on se contente d’établir une sorte d’équivalence entre la socialisation et le développement de la sociabilité. Puis, pour Emile DURKHEIM (1850-1917), la socialisation, en vue de perpétuer et de renforcer l’homogénéité de la société consiste à faire l’apprentissage et d’un ensemble de règles et de normes. Une troisième conception de la socialisation la définit comme l’ensemble de processus par lesquels l’enfant construit son identité sociale, devient un membre autonome des groupes auxquels il appartient et, à travers eux, de la société entière. La socialisation est alors comme le résultat des interactions de l’enfant avec sa famille et son environnement.

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Pour DUBET (F) et MARTUCELLI (D)12, la socialisation se définit comme « le double mouvement par lequel une société se dote d’acteur capable d’assurer son intégration, et d’individu, de sujets, susceptibles de produire une action autonome.» Ainsi, ces deux auteurs distinguent deux approches théoriques de socialisation comme intériorisation normative et culturelle, l’autre privilégie le thème de la distanciation, de l’activité des individus, de l’écart entre l’acteur et le système. Claude DUBAR13propose une définition synthétique de la socialisation qui peut être conçue comme un « processus discontinu de construction collective de conduite sociales incluant trois aspects complémentaires. l’aspect cognitif représentant la structure de la conduite et se traduisant en règles, l’aspect affectif s’exprimant en valeurs. L’aspect expressif représentant les signifiants de la conduite et se symbolisant en signes. En effet, selon ces quatre auteurs, la première forme de socialisation passe par l’éducation familiale. En tant que protectrice, elle va jouer un rôle très important dans cette éducation et formation de l’individu. Bien avant qu’il soit capable de raisonner et de comprendre, elle va lui apprendre à respecter l’autorité et la hiérarchie familiale, à découvrir tout ce qu’il entoure, de se découvrir comme personne à aimer le bien et à haïr le mal. Il faut noter une différence entre la socialisation et l’éducation, le premier concept étant plus large que le second.

2-L’éducation familiale proprement dite Ici, il convient de rappeler que la famille est un groupe social formé d’au moins deux personnes, et comprenant :  Soit un couple marié ou non, et le cas échéant, ses enfants célibataires (eux même sans enfants);  Soit un parent isolé et ses enfants célibataire de moins de 25 ans n’ayant pas d’enfant .On parle alors de la famille monoparentale14.

12 DUBET (F) et MARTUCELLI (D), Sociologie de la modernité, Gallimard, Coll folio essai, 1999. 13DUBAR(C), La crise des identités, Paris, PUF, 2001. 14 ALAIN(B) et Al, Sciences sociales, Ed Dalloz, Collection Aide-mémoire Sirey, 2012.

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A Madagascar, «le système éducatif traditionnel malgache se fonde essentiellement sur la socialisation de l’enfant: former le caractère individuel, épanouir la personnalité, développer le sens moral et artistique»15

En effet, l’éducation familiale a pour fonction, le développement équilibré d’un enfant. Elle a pour objectif la production d’un homme capable de faire face aux divers problèmes, aux diverses contraintes d’origines variées que l’homme peut rencontrer dans la vie sociale. Un individu bien éduqué pendant son enfance est capable de réfléchir, de distinguer les biens du mal. L’homme éduqué peut facilement accéder à son autonomie indispensable pour la marche de l’homme vers la meilleure maîtrise de la nature. Aucune institution ne peut remplacer la famille. L’affection qui règne dans l’univers familial favorise l’adaptation de l’enfant à son environnement.

Généralement, le code de bonne conduite s’appuie sur des sentiments d’affections. Ce n’est pas un phénomène étranger pour le cas des Malgaches qui possèdent une caractéristique à prédominance émotive.

Malgré tout, ce sont des sanctions verbales sous forme de conseils qui occupent le plus de place. Car un adulte qui n’est pas bien éduqué dans son enfance est incapable de briser les obstacles qui se dressent devant lui. Il n’a pas une volonté de faire des efforts, de créer quelque chose de nouveau. Il a tendance à respecter l’ordre établi, le statuquo. Son aspiration se limite dans la satisfaction de ses devoirs élémentaires. L’absence chez l’homme d’une faculté créatrice empêche le déclenchement d’une éventuelle révolution économique et sociale.

En se référant sur l’éducation traditionnelle malgache, la famille sabnamienne présente aussi une autorité et une dignité qui repose sur l’âge .Ceci implique vraiment une hiérarchie familiale immuable, surtout entre l’enfant et ses parents.

15RANDRIANARISOA(P), L’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache. Tome 1.Antananarivo, Ed Société malgache.1981, 144p.

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Cependant, la relation entre parent et enfant n’est pas, par ailleurs, un invariant universel. Jusqu’à la fin XVIIIe siècle la préoccupation malthusienne de limitation des naissances était presque inconnue. L’enfant grandissait les plus souvent à l’extérieur la famille, dans relative indifférence. L’éducation de l’enfant a été dominée par l’influence extérieure non-parentale. Quoique la famille fasse cette influence sera fatale. Aux yeux de la famille, les attitudes de l’enfant reflètent un certain irrespect. Ces diverses réalités, en effet, nous dirigent vers des cadres théoriques afin d’analyser les cas pratiques.

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Chapitre III : Cadre théorique.

Des méthodes sont avancées par certains sociologues dans leurs analyses psychologiques, sociologiques, démographiques, anthropologiques etc., de la famille .Et cependant le cadre théorique comprend des différents concepts et oriente la recherche concernant la famille par sa nature et ses caractéristiques. On arriverait alors à observer certaines attitudes et certains comportements. Ce sont donc à travers différentes théories et plusieurs approches qu’apparaîtront et permettront d’appréhender une étude interdisciplinaire et pluridisciplinaire.

Section 9 : Nature de la famille.

1-La famille : Une institution sociale aux formes variées. Pour Emile DURKHEIM16 (1858-1917), la famille est une institution sociale à la fois juridique et morale. «Pour qu’il y ait famille, il n’est pas nécessaire qu’il y ait cohabitation et il n’est pas suffisant qu’il y ait consanguinité. Mais il faut (…) Qu’il y ait des droits et des devoirs, sanctionnés par la société, et qu’il unit les membres dont la famille est composée ». Les membres d’une famille sont principalement soumis à quatre droits et devoirs: - Le devoir de venger les offenses faites à un parent (vendetta); - Le droit de chaque parent sur le patrimoine familial ; - Le droit de porter un certain nom; - Le devoir de participer à un certain culte. Pour Claude LEVI-STRAUSS17 (né en 1908), la famille est aussi un groupe social qui offre trois caractéristiques principales : il a son origine dans le mariage.

16 DURKHEIM(E), Introduction à la sociologie de la famille. Les classiques des sciences sociales, Site web de l’Université de Québec à Chicoutimi. 17 LEVI- STRAUSS (C), Les structures élémentaires de la parenté, Paris, éd Plon, 1949

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Puis il comprend le mari, la femme et les enfants nés de leur union, bien que l’on puisse concevoir la présence d’autres parents agglutinés à ce noyau. Enfin, les membres de la famille sont unis par des liens légaux, par des droits et obligations de nature économique ou religieuse et par un réseau précis de droit et interdit sexuel, un ensemble variable et diversifié de sentiments psychologiques tel que l’amour l’affection, le respect, la crainte etc. La famille ne se sépare pas de l’ensemble social, aussi bien une institution ; elle se spécifie par sa nature comme l’un des principaux agents de socialisation.

2-La famille : Une instance clef de la socialisation . La famille constitue l’instance principale de socialisation des enfants (socialisation primaire) et son action s’avère primordiale par la structuration ultérieure de la personnalité. C’est dans le cadre familial que va se forger le système de disposition à partir de duquel seront filtrées toutes les autres expériences de la vie sociale. La famille décide du cadre dans lequel vit l’enfant (logement, environnement géographique et social). Elle constitue le cadre des échanges sociaux et affectifs entre parents et enfants, entre les membres de la fratrie. Pour PERCHERON (A)18, « Les travaux étrangers et français indiquent le rôle essentiel dans la socialisation des enfants demeure celui de la famille : en cas de discordance de messages, ceux de la famille ont tendance à l’emporter ; en cas de redoublement de messages, la transmission se voit renforcée. » La famille demeure acteur de socialisation, en tant qu’agent primaire, pour l’individu qui évolue dans la communauté dont il est issu. Elle est le premier responsable voire l’initiateur directe des concernés quant aux codes sociaux tels que le langage et ou aux autres pratiques quotidiennes. La concrétisation ne pose pas de contrainte sociale pour l’individu membre de la famille. Les amis, l’autrui et l’environnement se mettent à coté en constituant, alors l’agent secondaire. Mais, il convient de remarquer que quelquefois ces différents agents de socialisation partagent les même modèles ; le respect de la hiérarchie, dont ils partagent les mêmes valeurs, qui reviennent toujours à la famille.

18 PERCHERON (A), La socialisation politique, Armand colin, collection U, 1993

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3-La famille : Une école de sentiment. Juste un petit rappel, la première éducation donnée par la famille est de former l’enfant par des moyens esthétiques, à aimer le bien et à haïr le mal, avant qu’il ne soit capable de raisonner et de comprendre. De cette éducation en profondeur, on admet, donc, qu’elle incombe à la famille. Le sentiment est le noyau primitif de l’éducation. Il faut souligner l’existence de ce noyau au niveau de la famille. Et c’est la famille, en effet, qui sera à l’origine de l’éclosion avec l’apparition du sentiment. Il s’agit d’atteindre l’individu en profondeur dans la couche anti- intellectuelle de son être. C’est-à-dire dans ses habitudes, ses émotions, ses affections premières. C’est à cette couche que s’adresse l’éducation au sens propre et qui précède la véritable éducation. PLATON19ajoutait et affirmait dans le domaine de l’éducation « la vertu qu’acquiert l’enfant, et que l’éducation consiste à former des bonnes habitudes, les sentiments les plus primitifs, les plaisirs, l’affection, la douleur, la haine(…). En sorte qu’il s’accorde spontanément avec la raison, lorsque plus tard elle apparaîtra chez l’enfant. ». En effet, la famille est le moins étendu des groupes sociaux dans lesquels nous sommes pris. La définition est difficile, car elle constitue différents types d’organisations familiales (clan, famille patriarcale, famille conjugale) et le mariage même, qui semble aujourd’hui « constituer » la famille, peut revêtir bien des formes diverses et caractéristiques diverses.

tSection 10 : Caractéristiques de la famille. La famille évoque une évolution spatio-temporelle. Mais ses caractéristiques communes peuvent être déterminées selon le thème d’investigation.

1-La famille est capable de protéger et d’éduquer. Le PLAY (F) (1806-1882) distingue trois modèles de systèmes familiaux. Un modèle communautaire (famille patriarcale), où «tous les fils se mariaient et s’établissaient au foyer paternel». Puis un modèle de famille souche où le père choisit un seul des enfants comme héritier privilégié. Celui-ci, une fois marié, reste dans la maison de ses

19 ème Support cours 3 année «Sociologie de l’éducation»

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parents. Les autres sont exclus de l’héritage et reçoivent parfois en compensation des donations. Enfin, un modèle nucléaire, reposant sur le mariage de tous les enfants en dehors de la maison des parents, avec partage successoral égalitaire. En effet, la famille stable s’est passée à la famille nucléaire. Ainsi, Pierre BOURDIEU20concepteur des différents types de capital comme le capital économique basée sur la richesse et les revenus ou encore le capital social qui est l’ensemble des relations et qui peut être utilisé par l’individu et sa famille. Le capital culturel se structure d’une façon plus concrète dans la socialisation pour renforcer la capacité de l’individu. C’est ainsi que la famille se trouve dans le capital culturel et il est considéré comme un ensemble des biens de nature symbolique dont l’individu a le pouvoir de tirer profit. Sont compris dans le capital culturel, les langages, les connaissances, les cultures et les moyens d’expressions d’attitudes et certains comportements caractéristiques. La famille qu’on qualifie généralement de «traditionnelle», était avant tout orientée vers la reproduction de la vie et la transmission de génération en génération d’un patrimoine biologique, matériel et symbolique. Talcott PARSONS, englobe en une seule caractéristique différentes fonctions familiales: une famille nucléaire à résidence locale et ses valeurs vers la rationalité et une forte différence de rôles des sexes et des générations. A cet effet, la famille en tant qu’unique et conservatrice des traditions constitue un rôle de protection. Et c’est à ce niveau à travers la transmission intergénérationnelle qu’elle assure l’éducation familiale plutôt sociale à travers la socialisation.

2-La Famille résiste. La famille comme une institution sociale (E. DURKHEIM) 21 résiste à des changements sociaux. Elle évolue mais sa caractéristique garde son originalité. Le développement industriel et urbain qui aggrave l’isolement de la famille. Or la famille rurale doit y subir. Elle doit garder son importance. Dans des cas exemplaires, la tendance générale à la division de travail, accéléré par le développement du machinisme industriel a tout d’abord détruit la famille comme un centre autarcique. Par contre, la famille

20 BOURDIEU(P), Les héritiers, Paris, édition Minuit, 1967 21 DURKHEIM (E), Op cit

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rurale s’adapte à ces divers changements. Son fondement par le mariage subsiste, sa fonction avec ses membres continue dans son existence et les rôles de chaque membre résistent. Dans ce cadre familial, la famille constitue un agent de socialisation en tant qu’institution sociale en favorisant l’école de sentiment. Par ses fonctions, elle résiste en assurant les rôles de protection et d’éducation. En tenant compte l’espace, le milieu rural n’est pas un milieu statique. Il est vivant et dynamique et s’adapte sans cesse à des conditions nouvelles. Malgré tout, au delà de ses membres et sa structure, ce sont le statut et les rôles de la famille qui ont évolué avec la société elle-même. Le cas concret du fonctionnement familial de la commune rurale de Sabotsy Namehana nous aide à construire une réalité familiale rurale malgache.

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CONCLUSION PARTIELLE

La commune rurale de Sabotsy Namehana se situe dans les hautes terres malgaches au bord de la route nationale 3, axe routier majeur qui relie la capitale Antananarivo à plusieurs autres grandes villes comme Sabotsy Namehana, , Mangamila, , ou, ou . Distante de la capitale d’une dizaine de kilomètres. Sabotsy Namehana a été choisi dans la mesure où il remplit les profils d’une zone rurale qui se trouve presque dans la suburbaine.

En revanche, afin d’étudier la réalité de la famille rurale comme objet de la recherche, des instruments d’analyses sont avancés. D’autres ont leurs diverses conceptualisations du monde rural, particulièrement le fonctionnement de la famille en rapport à sa fonction de socialisation et d’intégration sociale. Ceci nous permettra de mieux saisir la nature et la dynamisme des liens intrafamiliaux du milieu rural.

DEUXIEME PARTIE:

L’INTERACTIONNISME ET LA CULTURE FAMILIALE DES SABNAMIENS RURAUX

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INTRODUCTION PARTIELLE

L’homme est un être social. Ceci signifie que la vie de l’homme n’est possible qu’en vivant en société. Et la notion de vivre ensemble nécessite plusieurs conditions : l’importance de l’entente et la connaissance de l’autrui. Ceux-ci sont les règles fondamentales de la vie sociale. La maîtrise de l’un et de l’autre nécessite une compréhension mutuelle. Elle demande l’attention de chacun pour ne pas violer les territoires des autres. Et cela demande un respect absolu des normes et des valeurs de chacun. Car c’est là où repose l’attention de nous tous, nos spiritualités, nos âmes et nos identités.

En effet, le piétinement de celles-ci provoque des discordes sociales. L’interactionnisme symbolique d’Erving GOFFMANN s’accentue sur la base d’une communication par voie de symbole pour un bon fonctionnement d’une société globale. Il nous permet donc de communiquer avec autrui dans le langage de notre choix, les individus entre eux dans le langage de leur choix: langage verbal, comportemental, vestimentaire etc. Dans son appréhension de la réalité familiale, son évolution adopte une analyse et utilisation de certains concepts tels que celui de la communication familiale.

A cet effet, la culture familiale est le fruit de l’interaction et la communication des membres de la famille nécessitant une grande manifestation de type de relation précis. Ainsi, nous voudrions attirer l’attention sur deux aspects de la réalité familiale qui influe fortement sur son évolution: les natures de la famille dans son fonctionnement et le changement. La famille dont la cause engendre bien des discours, souvent inspirés par des considérations morales, est une institution sociale qui n’échappe pourtant pas plus que les autres à l’observation scientifique. Elle n’est pas fixée selon des valeurs universellement admises, et ses formes varient dans l’espace comme elle évolue dans le temps.

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Chapitre IV : De l’importance des paramètres sociologiques.

Quelques paramètres méritent d’être pris en considération afin d’effectuer des réflexions et analyses lors de notre investigation .Partons de la connaissance de la population d’enquête, leurs environnements familiaux et sociaux qui nous permet d’appréhender la réalité de la vie familiale.

Section 11: Les déterminants socioculturels et économiques. 1-La cohabitation familiale Elle s’est caractérisée par la nature des membres de la famille qui décide d’habiter ensemble. La connaissance de la situation familiale nous permet alors de déterminer et d’avoir des pensées en proposant des idées préalables. La cohabitation de la famille nucléaire constitue l’idéal phénomène d’une vie familiale. Certains changements peuvent apparaître lors de la séparation des membres .Cette dernière est fréquemment manifestée à cause des raisons familiales et professionnelles. La famille sabnamienne présente aujourd’hui ce phénomène.

Tableau n°07 : Situation familiale des jeunes enquêtés. Personnes Parents Mère Grand- Germain(e) Père Total cohabitées père Tuteur /trice Effectif 43 14 7 10 6 80 Pourcentage(%) 56,25 17,5 8,75 12,5 7,5 100

Source : Recherche personnelle, 2013.

De ce fait, 56,25% des jeunes sabnamiens vivent à coté de leurs parents, qui présentent la majorité de l’ensemble. Alors c’est la mère qui tient le deuxième rang, suivie des autres membres (les germains, tante ou oncle à titre de tutrice ou tuteur, les grands-parents).

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A part, leur situation familiale, les variables âge et sexe entrent en jeu dans notre étude scientifique.

2-La répartition suivant l’âge et le sexe Nous avons une branche d’âge de 12 à 20 ans, comme on a déjà évoqué dans l’introduction. Elle se répartit d’une façon bien définie. Tableau n°08 : Répartition des sabnamiens selon leur âge et leur sexe Age [12-14 [ [14-16[ [16-18[ [18-20[ [+20- Total Sexe Garçon 4 6 14 9 5 38

Fille 4 9 17 8 4 42

Total 8 15 31 17 9 80

Pourcentage 10 18,75 38,75 21,25 11,25 100

Source : Recherche personnelle, 2013.

Notre population d’enquête, ainsi constituée est donc formée par les adolescents y inclus leur phase de maturation biologique, physiologique, physique et mentale. Leur identité se forme et se structure à ce stade. Ici on a plus de 60% les jeunes adolescents âgés de 16 à 20 ans. 3-Le Niveau culturel des parents. Concernant d’une part, des jeunes sabnamiens enquêtés sont constitués des élèves du collège et du lycée, aussi bien de l’Université. D’autre part, ce qui nous attire une observation particulière : ce sont ceux des parents. Le niveau culturel, c’est un fait bien connu avec la nature des activités exercées. Tableau n°09 : Niveau d’instruction des parents.

Niveau Illettrés primaire secondaire supérieur Total Effectif 10 26 15 9 60

Source: Recherche personnelle, 2013.

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La majorité des parents s’arrêtent au niveau de l’enseignement primaire. Mais il ne faut pas négliger que parmi eux il y avait des illettrés qui consacrent leur vie dans le courage. Les parents se contentent d’avoir des enfants bien éduqués et ayant réussis leurs cursus scolaires et universitaires à l’instar de ceux des autres. Dans ce cas, leur niveau culturel les incite à faire de nombreuses activités.

4-Les Activités des parents. Dans la pratique de la vie familiale, l’activité professionnelle des parents influe sur leurs différentes façons de vivre. Notamment, la culture familiale sera déterminée par l’activité familiale à part d’autres facteurs. Les parents que nous avons enquêté s ont des fonctions doubles et ils précisent particulièrement leur « activité primaire ». Dans la plupart des gens, en tant que milieu rural, le travail agricole tient une place importante, puis des travaux artisanats et enfin le commerce.

Tableau n°10 : Activités professionnelles des parents. Groupes professionnels Effectifs Pourcentage Cadres 2 3,33 Commerçants 9 15 Employés, fonctionnaires 3 5 Ouvriers et manœuvres 12 20 Cultivateurs exploitants 13 21,66 Ouvriers agricoles 16 26,66 Artisans 5 8,35 Total 60 100

Source : Recherche personnelle, 2013.

Rappelons les activités exercées par la population, dans la première partie, les secteurs d’activités dominants étaient le secteur primaire et secondaire. Ils sont en majorité cultivateurs exploitants et ouvriers agricoles. La famille paysanne est une famille exploitante, que ce soit à

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titre propriétaire, de fermier ou de métayer. La différence dans le titre juridique d’occupation du sol, avec le degré de stabilité ou de mobilité qui en résulte, conduit à des structures et des comportements sociologiques qui ne sont pas identiques.

Section 12: Le niveau de conception des interactions familiales. Dans le cas général, concernant les types de relation entre l’adolescent et leurs parents sur le rapport affectifs quelques observations ont été prises en compte. Rares sont ceux qui ne veulent pas de jouir d’une relation d’amour et de sens avec leur famille. Dans la vie familiale, on pense que chaque interaction y présente est comme un investissement potentiel dans la force de la relation. Les interactions positives sont comme des dépôts qui renforcent les liens de l’amour et la confiance au sein d’une famille. Tandis que les contacts négatifs sont comme des dettes qui affaiblissent ces obligations. Cependant, on notera souvent une incompréhension, par les parents. L’enfant, à l’âge difficile (12-16ans), s’intègre à des « bandes » de camarades. Leur parent considère cette action comme des réactions qui contrent leur autorité. Selon PIAGET(J), les enfants se développeraient lorsqu’ils sont confrontés à des nouvelles caractéristiques qui ne correspondent pas à leurs conceptions courantes du monde. Le rôle décisif de «l’affectivité» dans l’organisation des rapports enfant-milieu, a toujours été pleinement reconnu par Henri WALLON Henri WALLON n’a pas moins tenu compte de la vie affective et de la relation parents-enfants que des données biologiques dans le développement du caractère chez l’enfant, dans la genèse de leurs troubles. Cependant, pour lui la famille «n’est pas le modèle de toutes les relations qui pourront se rencontrer dans les groupes où la suite de son existence pourra conduire l’individu»22.Dans cette période où l’enfant sent à la fois étroitement solidaire de sa famille et avide de son autonomie. Il ya pour lui des causes répétées et parfois lancinantes de froissements intimes. C’est à partir de ce temps là, le phénomène de conflit apparaît d’une façon latente. Le «conflit de génération» laisse subsister l’influence du climat et de l’exemple familial.

22FISCHER(GN), Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris, Ed Dunod, 1996.

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Dans la société contemporaine malgache, dans le stade de l’adolescence, ce conflit est dû à l’existence de deux valeurs différentes et auxquelles se réfèrent les deux générations. D’un côté, les personnes âgées justifient l’autorité qu’elles exercent sur les jeunes du fait qu’elles nt eu beaucoup d’expériences dans la vie. D’autre côté, la jeune génération n’accepte plus que l’expérience ait une valeur absolue. Au contraire, il confère à la connaissance théorique une valeur sinon supérieure tout au moins égale à celle de l’expérience de la vie 23. L’étude spécifique sur chacun d’entre eux nous donne des éclaircissements sur notre analyse et notre vision.

1-Perception de l’interaction familiale. Nous cherchons à connaître la conception des adolescents et les raison des conflits, aussi bien de la part de ses parents.que des enfants.

Tableau n°11 : Perception des enfants sur l’interaction Parent-enfant N° Nature du sujet de discussion Attitudes des parents Jamais Parfois Souvent Toujours 1 Question au sujet de la journée 8 50 14 8 2 Discussion sur le projet d’avenir 14 22 26 18 3 Discussion sur un nouveau sujet 5 34 32 9 4 Accompagnement parental 5 20 23 32 (Cas difficile) 5 Fréquence des états conflictuels 14 36 18 12

Source : Recherche personnelle, 2013.

2-Les obstacles à la communication familiale. D’où vient alors l’origine des conflits? Les parents évoquent plusieurs raisons dont sept sont les plus fréquentes.

23FISCHER(GN), Op Cit

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Tableau n°12 : Les facteurs de conflit (Parent-enfant). Facteurs Effectifs Travaux domestiques non-effectués 7

Jeu 18 Leçon non apprise et devoir inachevé 8

Vagabondage 15 Contestation (discours) 13

Sermon / morale 5

Opinions différentes 14

Total 80

Source: Recherche personnelle, 2013.

Le fait de vagabonder ou école buissonnière domine le temps libre de certains adolescents, suivi du Jeu (Pris dans le cas fréquent). Section 13 : Le temps familial. Les temps sociaux ont des incidences sur le fonctionnement global d’une société. Ils forment des concepts et de la réalité vécue et les relient au mouvement discontinu qui se succède dans la durée. En effet, la perception et la maîtrise du temps peuvent varier selon les groupes sociaux en activités. La famille possède son temps spécifique en élargissant le point de départ de chaque membre puis la famille ou groupe de familles.

1-L’occupation individuelle. L’occupation individuelle au sein de la famille n’est jamais indépendante d’elle-même. Elle est toujours en rapport avec la réalité sociale. Parfois elle sera déterminée par les

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différentes subdivisions de l’exigence de la société, notamment les autres institutions sociales. Les gens de la famille rurale de Sabotsy Namehana ne sont pas exceptionnels, ils ont leurs propres occupations temporelles qui ne sont pas loin des autres. De cette occupation individuelle, les adultes sont à la charge de leur professio n et activité. On leur parle alors de l’ « occupation professionnelle ». Cette occupation varie selon l’activité : profession libérale, cadres, artisans, agriculteurs et commerçants etc. La plupart de la famille Sabnamienne dépense leurs temps à l’extérieur de leur foyer durant la journée. Pour les bureaucrates, ils quittent leur maison le matin de 6h vers 7h, et reviennent chez eux le soir à partir de 17h. Certains d’entre eux ne rentrent pas le midi puis pour les commerçants, ils se réveillent tôt le matin afin d’être prêts pour le besoin des acheteurs (pour le matin) ou bien de chercher des matériels et produits. Ils dépensent leurs temps d’une manière indéterminée. Enfin, les ouvriers, agriculteurs se rapprochent au second. Mais ce qui les différencient aux autres, ce sont leurs activités qui sont très variées et dépendent de la saison et des vicissitudes de la nature. Concernant les jeunes Sabnamiens, qui sont des écoliers ou des collégiens ; ils ont leur temps scolaire: «Occupation scolaire». Généralement, ils sont occupés d’une demi-journée pour l’école ou collège public et s’occupent le reste de la journée pour des activités privées ou individuelles. De ce fait les enfants qui ne vont pas à l’école accompagnent leurs parents en prenant en charge quelques activités. Qu’il s’agisse d’occupation professionnelle ou d’occupation scolaire, cela relève de l’occupation individuelle. La relation sociale incite l’acteur social et donne une orientation vers d’autres occupations relatives aux institutions sociales et notamment familiales car on parle de famille. 2-L’occupation familiale. Elle comprend tout ce qui est relation familiale ou extra-familiale sur notre thème la relation extra-familiale, nous accentuons sur les relations «Parent-enfant». Leur occupation englobe plusieurs faits dont l’éducation familiale et le loisir. C’est ce qui nous a permis de connaître le passe temps des jeunes au sein de leurs familles.

Tableau n°13 : La nature des loisirs des jeunes Sabnamiens.

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Loisirs Effectif Regarder la télévision 28 Jeu collectif 17 Jeux vidéo 15 Lecture 10 Autres (Promenade, chansons, danse) 10 Total 80

Source : Recherche personnelle, 2013

Seule la promenade est effectuée avec la présence des membres de la famille dans des cas très rares. Les jeunes aiment passer leur temps avec leurs amis, vu le tableau ci-dessus. De l’autre côté, la télévision attire leur attention parce qu’ils veulent être au courant des nouvelles et des tendances. C’est pour cela que les relations intrafamiliales sont presque inexistantes.

Aussi, l’éducation familiale de nos jours assure t- elle la formation identitaire de chaque membre de la famille. Si l’éducation devient seulement occasionnelle, les parents se décourageront. On se condamne à poursuivre et à répéter, pour la nouvelle génération, ce que BOURDIEU appelait : « la violence de l’ordre des choses ». La place de l’éducation familiale face à la répartition des temps d’occupations est un partage mouvant qui doit s’adapter à la fois aux particularités individuelles et aux particularités sociales inédites. Il convient alors de bien définir comment agit la famille en tant qu’institution sociale

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Chapitre V: Les actions familiales des Sabnamiens

Actuellement, les transformations sociales se sont accompagnées d’une diversification des vecteurs identitaires mobilisés par chacun pour se trouver une place dans la société. Les parcours de vies des personnes se complexifient et sont plus souvent marqués par le passé par des ruptures notamment familiales. Ils sont susceptibles de remettre en question les liens sociaux préalablement établis. L’ancrage social de la famille reste une réalité sociale importante à travers leurs différentes actions. La famille constitue un des acteurs sociaux en développant l’individu par les actions familiales. Elle tient ses fonctions principales comme milieu d’épanouissement individuel et comme milieu d’interaction sociale.

Section 14: La famille constitue un milieu d’épanouissement. 1-Construction de l’identité. La famille tient une place centrale dans la construction de l’identité individuelle. La famille contemporaine garde sa fonction de reproduction biologique et sociale. Mais elle a une autre fonction, toute aussi importante : la fonction de construction du soi enfantin, puis adulte. La famille a plus qu’auparavant une fonction identificatrice, dans la mesure où les exigences de la société individualiste sont telles que l’individu est amené à vivre sous le régime de l’éducation permanente. La famille est également le lieu de reconfiguration majeure. La disparition progressive des familles nombreuses, l’augmentation du travail des femmes et la diversification des formes de vie privée en sont des indicateurs objectifs. Ces évolutions ont été interprétées comme les conséquences d’un triple processus d’individualisation, de privatisation et de pluralisation. Selon l’INSTAT, on aperçoit qu’en l’espace de 15 ans, la tendance s’est complètement inversée avec la domination du modèle de famille nucléaire (36,1% contre 50, »%en 2009 et inversement la famille élargie passe de 57,2%en 1992 à 42,6% en 2009)

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La question se pose ainsi de savoir pourquoi ce renversement et quelles en sont les conséquences sur l’organisation familiale et le concept même de famille, son statut et ses rôles.

Tableau n 14:Typologie des ménages à Madagascar(en pourcentage) Type de 1992 1997 2003/04 2008/09 ménage Nucléaire 36 ,1 40,9 45,3 50,3 Elargie 57,2 52,5 47,3 42 ,6

Source: Institut National de la Statistique, Enquêtes Démographiques et de Santé, 2008

Si on pense en termes d’évolution, il faut également détecter les moments et les facteurs de ruptures. L’individu étant la nouvelle référence, la famille se définit aujourd’hui non plus comme un groupe a priori mais comme le réseau qui se dessine autour de lui. Conséquence de cette individuation, les normes familiales anciennes sont dévaluées et remplacées par de nouvelles règles, qui laissent plus de place au choix individuels sans pour autant s’affranchir de toutes contraintes sociales. Par conséquent, l’identité n’est pas un attribut stable, un acquis définitif. Elle se construit au cours de temps. Des identités se forgent chez l’individu à travers les différents processus de socialisation. Ils évoluent aussi avec le cycle de vie, dès que l’enfant avance en âge. De ce fait, la construction de l’identité se fait ainsi à travers la famille par la relation entre les différents membres. La mise en évidence par le fait que deux discours opposés-celui sur la crise du lien social familial et celui valorisant la recherche de l’épanouissement personnel constituent un débat contemporain. Cette tension, chacun doit en trouvant un juste équilibre entre l’individuel et le collectif. Entre le respect de soi et celui des autres. Plus que jamais s’affirme-la nécessité d’une des fonctions centrales de la vie commune: apprendre le

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respect mutuel. Car il ne s’agit pas seulement de vivre ensemble mais d’être libre ensemble. Tout individu est ainsi à la fois « seul et avec » au sein de la vie commune. Pour le cas des jeunes Sabnamiens qui ont leur différence dans le milieu où ils vivent. La présence de tout membre de famille constitue l’idéal type de l’éducation. Les enfants nécessitent le soutien parental et les parents exigent leurs presciences de côté. La moitié des jeunes habitent avec leur parents les autres sont avec leur mère seule ou père seul (cf. tableau n°07). Il y a aussi des jeunes qui habitent avec leurs grands parents, ou l’un de ces germains. Ce phénomène nous montre aussi que la famille reste toujours unie. Le fait de s’entraider apparaît mais ce qui résiste dans la construction de l’identité qui est différent. Les jeunes enfants qui habitent avec leurs grands parents s’émancipent plus vite dans la plupart des cas. Elle se traduit par exemple par une disparition du contrôle des parents sur les sorties et les fréquentations de leurs enfants.

2-Construction de soi dans la relation à autrui. L’interaction symbolique avait des significations sociales qui sont «produites par les activités inter agissantes des acteurs» .En effet, les interactions se produisent dans un cadre social et culturel qui guide les actions de la plupart des individus. L’interaction permet de définir le «soi» qui «en tant qu’objet pour soi, est essentiellement une structure sociale et nait dans l’expérience sociale» la famille est définie comme milieu de construction de soi à travers une succession de prise de rôles. Le Soi est réflexif, il indique que chaque membre de famille en tant qu’individu peut être à la fois sujet et objet pour lui-même. Cette construction de l’identité dans l’interaction avec autrui permet de comprendre qu’à partir d’une même situation «objective», des comportements très différents se manifestent. Il existe en effet, en plus de l’interaction entre l’individu lui-même, une interaction entre l’individu et le social notamment la famille et la société. Du point de psychologique, JEAN PIAGET décrit le développement comme une construction interne au sujet, issue de l’interaction avec les objets. Alors que LEV.S.VYGOTSKI envisage le développement comme l’appropriation de la connaissance élaborée dans les interactions sociales. Pour lui, tout dépend de la médiation d’autrui dans un mouvement en allant du social vers l’individuel. En d’autre terme, ce que l’enfant apprend et leur façon de penser découlent directement de la culture environnante.

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Du point de vue sociologique, la communication occupe une place déterminante dans la constitution des structures cognitives. Chacun se construit en interaction avec le milieu. Ainsi, la famille est donc l’une des milieux d’interaction.

Section 15: La famille comme milieu d’interaction. Les temps paraissent peu favorables à la conservation des structures familiales. Cependant, malgré le relâchement général de tous liens formels, nous ne jugeons pas que le mot «désagrégation» soit le plus convenable pour désigner tous ces changements. Il semble bien que la structure familiale pour être moins rigide ne disparaisse pas. Seulement, elle revêt une autre forme et c’est sur le plan purement sociologique, sur le plan de la liberté aussi qu’il faut placer son principe. Jusqu’ici, nous avons envisagé l’homme et la femme beaucoup moins comme membres de couple et cellules fondamentales de la famille que dans leurs rapports de l’influence qu’il pouvait avoir sur eux, mais pris comme époux. Il faut maintenant étudier la persistance des facteurs précédents sur la physionomie de la famille et par sur les rapports de ses membres.

1-La structure et le milieu familial. En considérant l’interaction en face à face, c’est-à-dire les situations où deux personnes sont physiquement en présence l’une de l’autre comme une réalité authentique par rapport à l’objet sociologique. Nous mettons en évidence le rôle moteur de la relation à l’œuvre dans l’interaction. Aussi bien dans le processus de socialisation que de subjectivation. Parlons de la structure familiale et les différents rapports existants La famille rurale sabnamienne montre une structure solidaire. Le phénomène d’entraide à travers le «valin- tanana» y est présent. Au sein de la famille, leur relation semble intacte. Une obligation effective des droits et devoirs de chaque membre de famille était opérationnels. La famille a la charge non seulement de pourvoir aux besoins de leurs enfants. (Nourriture- vêtements- logement) mais aussi d’inculquer aux jeunes générations les principes et les valeurs reconnues dans le domaine moral et spirituel. Ils veulent aussi s’assurer qu’ils les transmettent de génération en génération. Ce qui constitue les éléments sensibilisateurs, sur lesquels repose la culture d’une société. Tous les parents interrogés sont conscients et

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affirment qu’ils ont le devoir de surveiller, d’éduquer et d’entretenir leurs enfants. Et les jeunes Sabnamiens étaient d’accord sur le fait que leurs parents ont le droit d’être honorés et respectés et ont le droit de grade. Comme l’organisation sociale, la famille rurale sabnamienne repose sur des axes : la parenté et les groupes d’âges. Chaque membre de la famille doit respecter et obéir à partir d’un certain âge. Les grands parents arrêtent de travailler et sont pris en charge par les enfants : d’où la célèbre pratique «valim-babena» voir la notion de redevabilité parentale. La «bonne communication familiale» est donc obligatoire. Il faut qu’il y ait un feed- back afin d’obtenir le meilleur fonctionnement suivie d’une manifestation concrète de l’interaction familiale. La nature de l’interaction dépend du milieu où elle s’opère. Dans une famille nucléaire, les moyens d’expression et de communication passent d’un phénomène passif à un phénomène actif. On n’y trouve trop de difficultés. Chaque membre étant en bonne situation, on arrive à penser l’idée d’unité, la compréhension constitue l’un de ces moyens. Par contre, ce phénomène implique qu’il n’y a pas d’obstacle mais l’affrontement paraît facile. Les jeunes enquêtés affirment que leurs parents sont de «bons communicateurs». L’une de nos enquêtés nous affirme: «Au niveau de ma famille, je me sens bien. Au moment d’une situation difficile en communication verbale ou gestuelle, mes parents me corrigent et me donnent des leçons à titre de conseils moralisateurs. Par la suite nous pouvons interagir et se communiquer comme auparavant». Un autre a remarqué en disant: «Pendant mes études nous habitons avec nos grands parents car mes parents ont dû travailler en province. La différence concernant notre communication c’est que nos grands parents nous donnent un engagement impensable. Ils veulent se séparer de nous pour que nous soyons responsables. Avec notre parent, en vacances, nous sentons une meilleure relation préférable et introuvable ailleurs ». Au point de vue psychologique et sociologique, l’affection joue un rôle important dans le phénomène d’interaction. La nature et structure de la famille donne une différence. Les relations sont toujours là mais leur manifestation est différente. Dans le cas de la famille monoparentale où l’enfant vit avec sa mère seule ou son père seul (cf. tableau n°07), si l’on note le risque d’impression durable que peut produire sur un jeune Sabnamien comme témoin dans sa famille. On doit affirmer que l’affection attentive des parents et surtout celle de la mère ou celui du père seul peut compenser de tels inconvénients.

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La comparaison entre l’enfant élevé rationnellement par une collectivité et celui qui pousse comme il peut dans un foyer modeste jouer en faveur de ce dernier, si l’un de ses parents est présent. Même si cette présence est réduite par une activité professionnelle, elle /il a une valeur irremplaçable qui fait celle même de la famille. Le seul problème reste celui des parents indignes de leur tâche.

2-L’accomplissement des tâches. Bien des tâches résultent de l’organisation familiale que nous pouvons aussi considérer comme devoir. Leurs accomplissements vont toujours de pair avec la mise en valeur de «l’interaction familiale». D’un côté, des devoirs en résultent pour chaque membre familial. Les enfants doivent à leurs parents l’obéissance, le respect, la reconnaissance et l’affection. Les frères et sœurs doivent donner affection, aide et protection. Les parents doivent entretenir, éduquer, aider et protéger, donner amour à ses enfants. D’un côté, les devoirs des époux reposent avant tout sur le respect des promesses. De l’autre côté, des tâches doivent être accomplies. Pour les sabnamiens enquêtés, la majorité affirme une égalité dans l’accomplissement des tâches ou travaux domestiques. L’entraide prend une place importante aussi bien matérielle, financière, que morale. Le bon fonctionnement familial prend comme source la conscience individuelle suivie d’une action rationnelle. Bref, l’interactionnisme et culture familiale entretiennent des relations d’interdépendance. Le phénomène d’épanouissement individuel assure la formation d’identité surtout familial. D’où nécessité d’action pour leur concrétiser dans la réalité familiale.

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Chapitre VI : Dynamisme de la relation intrafamiliale sabnamienne

On entend par «relation intrafamiliale», les relations parents-enfants et enfants entre eux. Comme nous avons dit auparavant, la relation intrafamiliale n’est pas un invariant universel. Elle dépend du lieu et de l’espace, aussi bien de la volonté de chaque membre avec leur nature et situation.

Section 16: De la considération du comportement et système relationnel. Comme l’être humain est un individu «souple», son comportement et ses attitudes déterminent sa réaction. La période de l’adolescence est faite pour attirer notre attention lors de notre investigation en rapport avec notre thème.

1-Quelques phénomènes psychologiques particuliers. Deux phénomènes méritent d’être observés dans l’étape du développement d’un individu. Notre population est constituée des jeunes enfants âgés de 12 à 21 ans. Dans une étude psychologique et sociologique il faut connaître l’objet d’étude. L’étape ou divers stades psychologiques est considérée comme point de départ de recherche. Le Complexe d’Œdipe et l’adolescence par sa manifestation de la crise juvénile sont deux points importants. Le Complexe d’Œdipe est déclenché par le désir d’être grand et comporte deux temps. D’une part, la séduction du parent de sexe opposé et la rivalité avec le parent de même sexe. D’autre part, l’identification au parent de même sexe. En effet le Complexe d’Œdipe est un sentiment complexe découlant de l’attachement érotique de l’enfant au parent de sexe opposé. Le Complexe d’Œdipe n’a rien de pathologique. Il constitue une étape normale dans la croissance psychologique de l’enfant. Une bonne résolution du Complexe d’Œdipe traduit par la détente relationnelle avec les deux parents et une bonne identification sexuelle.

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En entrant dans le stade de l’adolescent, d’autres difficultés apparaissent. Parlons d’abord de la définition de l’adolescence. In Littré «L’adolescence représente l’âge qui succède à l’enfance et qui commence avec les premiers signes de la puberté». BERNFELD24l’a déterminé que : « l’adolescence se manifeste dans divers domaines physiologiques, psychologiques et sociologiques en la confrontant avec l’énorme variété des différences individuelles, sociales, culturelles, historiques et physiologiques qui existent dans le groupe». Sa durée est variable et irrégulière. Cette phase d’adaptative sera souvent d’évolution difficile, longue et perturbée. Une immaturité affective peut prolonger des aspects de l’enfance, curieusement contemporains d’aspirations adultes. La difficulté pour l’adolescent à rassembler les éléments d’un personnage cohérent, fréquemment favorisé par le milieu. L’adolescent émerge du monde familial clos, où s’est déroulée cette trame affective. Pour ne pas avoir une conclusion hâtive, le développement de l’individu est conditionné par le groupe, par la rencontre des autres et par l’adaptation à une société. De ce fait, la communication affective et linguistique doit être sans cesse remaniée. Dans la famille les rapports entre parents-enfants prennent une place importante.

2-Manifestation de la relation familiale Sabnamienne. On a vu que les enfants préfèreraient le parent de sexe opposé. Mais quand une fois grandi, cette situation change. Les garçons ont plus de relation avec leur père et les jeunes filles avec leur mère. Ils peuvent devenir en quelque sorte leurs amis, leurs confidents. Une confiance mutuelle doit régner au sein de la famille et la seule façon d’y arriver est le dialogue. Deux origines de difficultés apparaissent chez les jeunes sabnamiens de la part de leur parent et venant d’eux mêmes. Les parents ne sont pas toujours disponibles. Prenons le cas d’une jeune fille dont les parents sont séparés ; elle vit avec sa mère et son petit frère. Pour subvenir à leur besoins, sa mère doit travailler du matin au soir (commerçante). Si bien qu’elle s’entend plus avec son frère qu’avec sa mère qui n’est jamais là. La situation matrimoniale / familiale de l’enfant accompagné de la nature d’activité parentale influent sur le degré de relation intrafamiliale.

24 PIERRE (M), Psychothérapie de l’adolescent, Paris, éd PUF, 1964.

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Un autre parent est absorbé par des préoccupations personnelles ou fautes à déplorer. Son enfant accorde crédit et confiance à ses amis de classe. Il a dit: «Quand je suis à la maison, je me sens seul car mes parents ne me tiennent pas compte. J’ai peur de ma mère; elle m’a souvent grondé pour des raisons insignifiantes. Vaut mieux être en relation avec mes amis de classe en leur confiant mes problèmes». Car son père est marié bigame et ils vivent tous ensemble. Elle ne peut pas se confier à sa mère qui a déjà ses propres problèmes. La relation intrafamiliale devient à ce temps «extra». De plus, nous constatons une fausse application de l’autorité familiale. Le terme d’autorité est devenu alors «tarte à la crème». On entend en effet comme une incantation magique qu’il faudrait sans cesse, et au choux, «refonder», «renforcer», «affirmer» et «développer» l’autorité. Les parents ont du mal à croire que quelqu’un qui recevrait de l’extérieur des invitations ou des injonctions à faire preuve d’autorité y gagnerait aux yeux de ses enfants et au final, un crédit ou une estime quelconque.

Section 17: Une réalité sociale. Au vue des réalités sociales, dans la commune rurale de Sabotsy Namehana., nous voulons définir deux types de relations familiales complémentaires.

1-Les relations familiales. Il s’agit de déterminer les relations entre conjoints ou entre parents et enfants. On les appelle «relation intrafamiliale» proprement dite. Mais, avec les jeunes sabnamiens qui n’habitent qu’avec leur grand parent, grande sœurs ou grand frère, tante ou oncle etc, car ils sont considérés comme membre de la famille étendue et y sont inclus. Effectivement, nous les avons tous considérés comme parents. La présence de l’autorité parentale constitue le fondement des relations intrafamilial. Alors, ces parents n’ont pas le droit de vie ou de mort sur leurs enfants. C’est au moins par eux que l’enfant vit et échappe à la mort. Ils peuvent non seulement imposer, lui interdire tel ou tel comportement mais aussi façonner ses pensées et ses sentiments. Et le pouvoir parental reste le plus absolu du pouvoir et l’on frémit en pensant que l’enfant est confié à des êtres, qui

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peuvent être brutaux, sadiques, faibles, bornés, vulgaires, névrosés ou simplement quelconques. La perception de l’enfant sur «les relations parents-enfants» marque qu’il y avait des stades conflictuels (cf. tab. n°11). Les relations des jeunes sabnamiens avec leurs parents sont toujours conflictuelles. Pourtant, le conflit qui éclat entre eux signifie simplement qu’ils construisent leur sa personnalité à l’aide de l’identification. A la puberté, les parents ont souvent l’impression que l’éducation de leur enfant est à refaire, et pourtant, c’est simplement l’amour propre. De plus, à l’adolescence, ces jeunes sabnamiens commencent à poser un regard critique sur leurs parents et forcent enfin leurs propres idées. Certains parmi eux imaginent qu’ils ne sont pas le fils ou les filles de leurs parents biologiques. Ces doutes sont significatifs d’une crise identitaire majeure que traversent tous les adolescents. C’est pourquoi un adolescent a besoin de liberté pour construire sa propre personnalité. De plus, la relation sociale doit entrer en jeu car « l’individu est un être social », on ne peut pas se séparer de la société.

2-Les relations sociales. D’abord, les relations sociales sont définies comme « une expression du lien social », en constituant dans sa formation des aspects psychosociaux. Cette notion de relation est parfois utilisée comme équivalent aux notions d’interaction et de la communication. Nous pouvons mettre en commun ces différentes notons en tenant compte leurs manifestations par rapport à la relation proprement dite. Dune part, l’interaction suppose une mise en présence concrète de deux personnes qui vont développer entre elles une succession d’échanges. D’autre part, la communication est un des moyens qui permet d’établir des relations et des communications. A part les différentes normes sociales de conduite qui régissent les relations sociales. Ces dernières sont marquées par le contexte social dans lequel on se trouve et la fonction psychosociale des interlocuteurs. Dans la vie familiale, on observe que les relations y présente sont des rapports de positions. On pourra distinguer les rapports symétriques et les rapports complémentaires. Dans les rapports complémentaires, les positions occupées par les parents et ses enfants sont

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distinctes. Cela nécessite des actions de commandement chez le parent et d’obéissance chez l’enfant Pour la famille sabnamienne, la mise en évidence de ces deux rapports subsiste mais elle s’affaiblit dans la relation parent-enfant. Les images parentales sont idéalisées durant l’enfance et rejetée par l’adolescent. Son besoin de devenir un individu autonome, un être unique peut le pousser à un conflit avec ses parents. L’angoisse propre à cette période de changement est difficilement gérable pour la plupart des adolescents s’il ne se sent pas rassurer. On confond encore une fois l’autonomie et la solitude, conformément à la confusion de type « pensée libérale ». En effet, cet isolement ne contribue ni à enrichir les fonctionnements collectifs ni à développer le champ de responsabilité et d’implication de la relation dans le social. Selon notre résultat de recherche, ce sont : les jeux, les travaux domestiques non- effectués, les travaux scolaires négligés, le vagabondage, la contestation parentale et la différence d’opinion constituent l’origine des conflits parents-enfants. (cf. tab n°12) Pour la différence d’opinion, les jeunes pensent aussi, que leurs parents ont des opinions à part les leurs. S’ils ont la réaction primaire dominante durant ses actions, une intuition assez profonde dans leurs objectifs, leurs parents ont la réaction secondaire appropriée. Leurs parents ont déjà des « expériences de vivre », souvent ce qui est vrai ou faux, efficace et efficient…et ne veulent pas que leurs enfants y font face à des défauts. Lors de la communication familiale, les jeunes ne veulent pas d’un long « sermon ». Certains d’entre eux nous ont dit : « Lors d’un sermon de mes parents, je veux aller en dehors en faisant d’autres occupations familiales ou individuelles, ils sont ennuyeux ». D’autres ont dit : « Pendant que mes parents nous donnent des leçons de morale, nous écoutons et les recevons à cœur ouvert". Mais ce qui est important dans leur fait, c’est leur action ». Deux comportements peuvent être déduits auprès de ces jeunes sabnamiens : L’écoute et la réalité. Soit ils vont tout de suite passer à l’action avec leur propre pensée, soit ils tiennent compte des conseils, voient les exemples et les appliquent à leur tour. La socialisation leur permet donc de rendre compte de la formation des relations sociales. SIMMEL la définisse comme« une entrée de la relation sociale » De cette situation, nous pouvons déduire que la socialisation montre la nature dialectique de la formation du lien social. L’enfant entre dans la relation sociale à partir de ses interactions, d’où l’apparition des nouveaux interlocuteurs pour une autre relation

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La relation amicale entre en jeu à ce temps là. Les jeunes veulent obtenir des personnes à titre d’amis, de les suivre avec leurs intentions et leurs tendances. Le vagabondage est le jeu domine leur « vie » où ils ont dépensé leur temps à part l’école. Ils veulent toujours être avec ses compagnons qu’ils pensent identiques à eux. Les devoirs familiaux et scolaires sont situés dans un second temps. La relation fait intervenir ici l’aspect de l’attachement, qui est considéré comme une relation sociale instinctuelle. Elle apparaît donc une conduite interactive s’établissant en relation avec l’entourage, qui apporte à l’enfant un certain nombre d’attachement qui n’est qu’une relation de recherche de contact simplement. Avec ces types de relations définies bien intrafamiliales, il y aussi trois variantes relationnelles. Les relations de nature souple, rigide ou mixte qui sont présentes dont la troisième engendre une efficacité sinon cela engendre d’autres problèmes.

Section 18 : Attitudes réelles des parents et ses difficultés. L’observation de la réalité donne une meilleure orientation de la recherche. Les parents ont traversé des difficultés en tant qu’acteur de la socialisation de leurs enfants et aussi en tant qu’éducateur. La famille rurale sabnamienne cherche toujours des moyens d’y soutenir leur rôle, malgré leur occupation professionnelle. Reprenant le niveau de conceptions des interactions familiales des faits méritent notre étude et observation : l’attitude des parents et différents problèmes qu’ils rencontrent.

1-Les attitudes des parents. Les activités professionnelles des parents s’entrecroisent avec leurs attitudes de relations en famille. En se référant au tableau n°10, les parents sont généralement des cultivateurs, des ouvriers agricoles. Ils ont dépensé leur temps au champ. Comment vont-ils donc communiquer avec leurs enfants en activité scolaire ? D’abord, ils n’arrivent pas encore dans leur tête à leur poser des questions au sujet de la journée des enfants, à apporter un nouveau sujet pour discuter ensemble. Même chez les cadres, les employés, commerçants ou fonctionnaires, la fréquence de contrôle et suivie à travers la relation intrafamiliale est rare. La réponse des jeunes sabnamiens sur l’absence de leur parent par le « jamais » est moins nombreuse malgré les premières tendances. Bref, les parents du milieu rural n’oublient pas

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leurs responsabilités mais leur degré d’attitude varie selon leur situation socio-économique et sociocognitive. Le soutien de la parentalité est un moyen et non un objectif en soi, le seul objectif étant le soutien de la fonction éducative auprès des enfants. Lors des situations difficiles, le degré d’accompagnement parental montre une importance. Très « souvent » et « toujours », les parents sont présents. Face aux difficultés scolaires, sociales les parents essaient de diriger leurs enfants et les conseillent. Enfin, ils rencontrent aussi des succès sur l’avenir de leurs enfants mais leur attitudes sont différentes, peut être ces enfants veulent pas un excès de moral de crainte d’une nouvelle déviation, ou de l’émergence d’un conflit.

2-Les facteurs de « démission parentale ». Il faudra bien en finir avec la pratique et sempiternelle accusation « démission parentale » et s’interroger sur toutes les autres démissions que cette « démission fameuse » pourrait contribuer à camoufler leur incompétence. On veut assimiler le terme de démission parentale, le manque de responsabilité, la diminution du degré de responsabilité en tant que parent. Deux facteurs peuvent se présenter : l’un venant de la relation générationnelle indifférente et l’autre va de la raison professionnelle des parents. Le conflit de génération incite les parents à être passifs face à leur enfant. Durant le passage de l’adolescence, qui est une transmission normale des étapes de vie d’une famille, des difficultés sont rencontrées tant pour les jeunes que pour leurs familles respectives. Les perturbations sont variables selon les situations, mais des conflits normaux entre parents et enfants peuvent dégénérer en véritable crise avec l’apparition possible de trouble de comportement chez les jeunes. Ici, la période mouvementée de l’adolescence est nécessaire pour que jeunes et parents parviennent à réajuster leur relation en tenant compte des nouveaux besoins d’autonomie de l’adolescence. Celle-ci n’est plus un enfant mais n’est pas encore un adulte. Il a tout autant besoin, pour continuer de se construire, de se sentir soutenu dans ses expériences d’indépendance adaptée à ses capacités, que de se sentir soutenu, protégé lorsque c’est nécessaire. Les jeunes Sabnamiens sont à la recherche de leur identité ; ils sont aussi assoiffés d’expérience. Ils revendiquent le droit de juger par eux-mêmes, de prendre seul les décisions,

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de choisir leurs amis et leurs divertissements. Car leurs parents sont trop occupés par les problèmes personnels et plutôt professionnels. Ils n’aperçoivent pas que leurs enfants grandir et que l’adolescence est actuellement de plus en plus précoce. Ce phénomène constitue alors le second facteur, les parents n’en sont conscients qu’au moment où leurs enfants se conduisent d’une manière incohérente et imprévisible. C’est à ce moment là que les parents agissent et essaient de les protéger en leur prodiguant des conseils à leur façon. Par contre, les jeunes n’aiment pas qu’on leur dicte leur choix. Une démission parentale n’est qu’un risque dans la promotion et développement de la communication familiale que tous les membres de la famille doivent surmonter.

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CONCLUSION PARTIELLE

L’interaction familiale intervient et s’opère librement comme un fait social. Il se manifeste différemment selon les situations. A travers les différents paramètres sociologiques que nous allons explorer par la suite, on pourra avoir de reflet de la vie familiale rurale. La leçon de la cohabitation familiale la répartition des enquêtes selon leur âge et leur sexe, le niveau culturel des parents et leurs activités déterminent leur mécanisme d’interaction familiale et sociale. Le degré de conception sur la relation parentale, la répartition des temps familiaux influent sur la réflexion relative à la manifestation de l’éducation familiale. D’où la construction d’identité, de soi dans la relation à autrui garde une importance que la famille devient milieu d’épanouissement et d’interaction. Le dynamisme de la relation familiale Sabnamienne incluant les différents phénomènes psychologiques tendent vers les problèmes sociaux, entraînent différents types de relation familiale et sociale. Enfin, nous insistons sur les attitudes et comportement, en recherche de leurs difficultés afin de mieux naturaliser la relation intrafamiliale présente.

TROISIEME PARTIE :

COMMUNICATION FAMILIALE ET MODERNITE

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INTRODUCTION PARTIELLE

La structure familiale comme fondée par un mariage monogame, appuyé sur un couple stable, articulé autour de rôles sexuels strictement réparties entre conjoints. On supposait qu’il constituait une forme achevée de l’institution, qu’il était le produit de l’industrialisation et que son universalité ne tarderait pas à se répandre dans les autres civilisations du monde, au fur et à mesure que celles-ci se « moderniseraient ». Dans l’espace rural de Sabotsy Namehana, le modèle de la famille nucléaire reste dominant et connait des versions inédites. De la modernité à travers le développement industriel s’opère une transformation de manière globale à travers le monde.

La communication familiale sera déterminée par le choix de la modernité. La diminution du temps communicationnel entre parent ou membre de la famille rurale connait des dimensions spécifiques. Malgré le développement technologique la solidarité générationnelle reste pour le cas de la famille rurale de Sabotsy Namehana. La relation intergénérationnelle se concrétise par l’éducation familiale. Les différentes sortes de loisirs traditionnels sont présentes.

C’est dans cette troisième partie que nous allons analyser la résistance de la relation familiale rurale face au développement des moyens technologiques. En avançant des perspectives pour soutenir le phénomène et améliorer une familiarisation de relation en tant que milieu rural agressé par la modernité.

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Chapitre VII : La dialectique entre solidarité générationnelle et le développement technologique en milieu rural

Avec l’idée de la solidarité générationnelle, la valeur de la famille rurale résiste de natures, de fonctions et de caractères. La famille nucléaire est considérée comme le fondement de la parenté. Puis elle reste comme agent de réalisations d’intégration sociale. L’unité familiale ne manifeste par la coopération des travaux de champs plus précisément .Ce qui nous intéresse avec la famille rurale sabnamienne c’est leur mode de fonctionnement face aux divers changements sociaux. Section 19 :L’unité familiale et la transmissivité. Quelques grandes observations donnent les clefs des structures sociologiques de la famille rurale. Celle ci est marquée par les caractères qu’elle emprunt au milieu rural dans lequel elle vit, par la coïncidence fréquente de l’unité familiale et de l’unité d’exploitation, par le fait qu’elle dépasse partiellement , aujourd’hui encore , le cadre familial conjugal en impliquant le coexistence des générations , par le lien aussi que s’y établit entre la notion de famille et la notion de patrimoine. 1-La coopération familiale. Les caractères que la coopération emprunte dans le milieu rural, la famille rurale sabnamienne constitue une unité dans laquelle les éléments imposés par le cadre extérieur l’emportent sur ce qui résulte de la libre volonté de ses membres. Enracinée dans un milie u géographique déterminé, son indépendance par rapport à ce milieu est faible. Dans la mesure où il échappe à cette contrainte, c’est pour retomber sous celle issue de la pression de l’histoire dont les contingences ont fixé le mode originaire du défrichement du terroir et la réparation de la propriété du sol. Beaucoup plus que pour la famille urbaine, les destinées de la famille rurale sont commandées par des faits extérieurs sur lesquels elle ne dispose que de faibles moyens d’actions, la répartition de la propriété du sol. La plupart des gens ruraux sabnamiens sont autochtones, ils possèdent des parcelles de terrain afin d’assurer leur subsistance. Pendant le week-end la famille doit y travailler ensemble. Plus profondément encore, le cadre rural, qui est pratiquement pour elle un cadre héréditaire est l’origine d’une psycho - physiologie particulière. On a pu parler d’une «race»

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paysanne, obéissant aux mêmes consignes, ayant une commune compréhension de lois de la vie de leurs disciplines et de la hiérarchie des valeurs. Ces données ont une répercussion incontestable sur la sociologie familiale.

2-la relation intergénérationnelle. La coexistence des générations est une formule de régulation de la force de travail. La famille rurale s’étend alors au-delà de la famille conjugale, limite, d’une manière générale. Le rôle des grands parents au foyer, de leurs relations avec les parents d’une compétition d’autorité auprès des enfants, relations des beaux-parents avec les gendres et les brus prennent tout leur sens. La relation affective doit être importante. Les faits qui sont souhaitables : se multiplier dans une perspective l’influence de la configuration du groupe fraternel dans la vie familiale, sur les relations parents-enfants, les rapports entre conjoints, de la mère et du père avec le groupe des enfants et avec chacun d’eux. Des problèmes d’attitudes des parents se manifestent avec la famille sabnamienne, à l’égard de leurs enfants. La participation prolongée au foyer de la collectivité adulte y vivant n’est plus elle aussi qu’exceptionnelle. Limitée au ménage d’enfants mariés vivants avec leurs parents, la coexistence des générations pose à la famille paysanne des problèmes difficiles, dont la gravité s’est beaucoup accrue. Même dans les familles plus unies, elle est de plus en plus la source de conflits psychologiques, techniques et économiques, qui constituent l’un des facteurs non négligeables poussant les jeunes sabnamiens à l’exode. Pour le cas des gens sabnamiens, d’ après notre descente sur terrain, seule la famille nucléaire vit ensemble en assurant une solidarité intergénérationnelle active. La cohabitation, quand l’enfant arrive à se marier ou à travailler, n’est pas durable afin d’éviter les conflits. La durée de leur installation près de leurs parents doit être limitée. Le développement de la nouvelle technologie de l’information et de la communication s’accompagne comme un phénomène inéluctable de la vie en milieu rural. La famille rurale sabnamienne était touchée cette progression à travers l’avènement de la mondialisation. Section 20 : La mondialisation et spécificités socioculturelles Par définition, la mondialisation est « une dimension permanente du développement des sociétés Elle permettait d’accélérer l’histoire et renforçait les chances de rattrapage des

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retards, dans ses formes modernes associées à l’expansion capitaliste, elle produit systématiquement l’inégalité »25. La mondialisation n’est pas nécessairement quelques choses de nouveau dans l’histoire de l’humanité. Dans la crise actuelle, le capitalisme tente de retourner à son utopie permanente : celle de la soumission de la vie sociale à la logique exclusive du marché et à la mondialisation débridée. Par conséquent, la mondialisation tend à s’imposer au détriment de celui de l’internationalisation. Cette dernière désignait les relations économiques entre des espaces économiques nationaux. Le terme de mondialisation suppose l’existence d’un espace économique commercial, financier, productif et culturel de plus en plus unifié. Cette évolution conduit à penser que la mondialisation entraine dans son sillage un processus d’uniformisation culturelle. Actuellement le développement technologique, fruit de ce phénomène, constitue un phénomène inéluctable de la vie de la famille rurale sabnamienne. Il provoque des changements sur les attitudes de la population.

1-Manifestation des relations culturelles sabnamiennes : loisirs Les loisirs sons considérés comme les moments les plus agréables pour toute la famille. Mais nous vivons actuellement une autre époque, les jeunes ne s’intéressent plus à ce qui pouvait passionner leur parents. Il est difficile pour la plupart des parents d’admettre le changement qui existe. Ainsi, ils ont toujours tendance à se référer à leur jeunesse en disant : « A notre époque, on faisait ceci…, on ne faisait pas cela.» La dominance temporelle pour différents jeux fait apparaitre des conflits entre parent et enfant sur d’autres facteurs. Ceci nous implique que ces jeunes ruraux accordent une priorité aux loisirs. Selon les types de loisirs qu’ils ont opté, la vision des différentes séries télévisées tient le premier rang, presque la moitié des enquêtés répondent comme loisir : « Regarder la télévision.»

L’évolution de l’industrie cinématographique illustre de manière exemplaire le processus de mondialisation de la culture. Des enjeux gêneront par le fait de non gérance de

25SAMIR AMIN, Les défis de la mondialisation, Ed Harmattan, Collection Forum du Tiers Monde, 2002.

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ce phénomène. Car d’une part, les média ont souvent été considérés comme un facteur perturbateur dans le processus de socialisation légitime assuré par la famille.

L’utilisation excessive des média a souvent été dénoncée pour trois raisons principales. Elle affaiblirait la morale, diminuerait le temps passé aux études ou travail et détruirait la vie familiale. Enfin, elle serait responsable de l’augmentation de la violence, conduirait aux actes délinquants. D’autre part, que la télévision soit le média principal et préféré des enfants, toutefois, ils ne subissent pas passivement les modèles de consommation proposés par la publicité. Les jeunes ruraux sabnamiens font des « efforts » afin de suivre les différentes modes ou tendances issues des média.

Malgré les différentes apparitions, leur choix est réfléchi et tient compte du conseil parental (ou interdit). Les jeunes reçoivent en effet l’image publicitaire dans un contexte social où ses parents ont : la lecture, la promenade, les chansons et les danses. Il y a toujours des indifférences, les parents ne veulent pas entendre parler de danser car pour eux danser signifie boire et fumer. Et c’est de là renaît les conflits.

La famille et la société restent à cet effet comme milieu de cadrage et dirige la personnalité de ses membres et de ses acteurs. Des conséquences peuvent déduire alors surtout avec cette formation de personnalité.

2- Impacts psycho-social et culturel. En général, il n’y a pas trop de différences entre l’éducation d’aujourd’hui et celle d’autrefois. Les parents étaient très exigeants à l’égard de leurs enfants, tandis qu’aujourd’hui leur autorité diminue les enfants deviennent de plus en plus libres et « autonomes».

Sur l’état psychologique, les jeunes tendent vers une émancipation individuelle. La famille relâche la solidarité, développe l’atomisation et l’individualisme, et finalement la désagrégation familiale sur le plan social et culturel, les parents qui sont à la force de l’âge et les enfants adolescents coopèrent pour son développement familial. Dans le cas concret, les parents ne peuvent pas faire un suivi continu sur le travail scolaire de ses enfants. La

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surveillance est laissée, par manque de temps ou de capacité. L’enfant est livré a lui-même : les parents l’orientent mais il ya un manque d’intervention.

Bref, un effort est actuellement tenté pour aider les autres à éduquer aussi consciemment leurs générations nouvelles. Ceci nous amène à proposer des recommandations à titre de perspective pour une relation familiale souple et adéquate, admissible au temps qu’on vit.

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Chapitre VIII : Perspectives

Les représentations de la famille ont varié au cours du temps, c’est sa fonction structurante, socialisante, de soutien matériel et d’échanges affectifs qui est aujourd’hui soulignée : tant dans la famille conjugale qu’au sein de la parenté plus élargie. La famille construit l’individu. Elle est plus instable, mais surtout du fait de la fragilité du lien conjugal. Loin de vouloir échapper à la famille, l’individu cherche à concilier celle-ci avec son autonomie personnelle. Il aspire à ce qu’elle soit un lieu de reconnaissance et d’accomplissement de soi et aussi dans bien des cas, un lieu d’égalité. Ainsi l’inspiration à l’épanouissement individuel est au centre des modèles éducatifs et des enjeux de la conjugalité actuelle. Les liens intrafamiliaux tendent actuellement à se fragiliser. Des recommandations sont effectuées et avancées comme action perspective.

Section 21 : Considérations de la famille. Le développement de la fonction éducative offre toute place aux parents ou bien à la famille. Sans les isoler, on leur assigne des objectifs unilatéraux même s’ils présentent en nature une distinction au niveau de la fonction parentale et de la fonction éducative.

1-Le soutien parental. Face aux divers phénomènes psychologiques, sociologiques, culturels, économiques et que l’on rencontre avec des difficultés ; la parentalité est ainsi officiellement bien plus invoquée que sollicitée associée et invitée, dans le fonctionnement des institutions. C’est un moyen et non un objectif en soi, le seul objectif étant le soutien de la fonction éducative auprès des enfants. La promotion du soutien parental aide l’enfant et lui donne des efforts psychologiques et sociaux. La perception de l’enfant sur leur famille constitue un enjeu. Autrement dit elle peut le renforcer ou démotiver. Puis la promotion de la « communication familiale » et amélioration. Ce dispositif a été érigé en objet particulier à l’attention de la relation familiale et sociale. Il s’agit de préserver l’éducation familiale et le lien que l’enfant entretient à chacun de ses parents des

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risques de la précarisation des familles, la fréquence des séparations conjugales, l’évolution des cadres de socialisation qui leur font couvrir. L’apparition et le développement de nouvelles pratiques sociales de soutien manifestent la reconstruction des liens familiaux et la mise en avant de la parentalité comme support de la gestion sociale. En outre, mettre une relation de confiance. Les parents doivent fournir et exprimer un sentiment de relation affective en vers leur enfant. Le degré de confiance qu’on donne à l’enfant valorise leur existence, leur action et surtout sa valeur en tant qu’acteur social.

2-Les loisirs collectifs familiaux. Les loisirs façonnent et contribuent à la socialisation des individus sociaux. Dans notre société d’individualisation croissante, où le primat de l’individu est devenu si fort que chacun est enjoint à s’assumer seul. Le processus d’autonomisation resta cependant relationnel, en donnant une importance majeure aux relations privées et à la sphère de l’intimité familiale. La relation à autrui est devenue à la fois plus indispensable et plus difficile. Notre modernité essaye de promouvoir ces deux valeurs contradictoires : l’individu et l’échange. Au sein de la famille, le fait de passer ensemble pour une raison déterminée, les loisirs collectifs familiaux donnent une raison déterminée, Les loisirs collectifs familiaux donnent une idée de se réunir et renforcent la solidarité familiale. Prenons comme exemple la visite, la promenade ou participation de chaque membre de famille à un jeu collectif (échec, carte, Football etc.) Ces propositions ne vont pas seules mais à part le soutien parental, les loisirs collectifs, les suggestions des enfants sont sollicités.

3-Une prise de conscience de chaque membre de la famille. Chaque membre de la famille contribue à l’amélioration de ses relations. Le conflit est considérée comme une sorte de catastrophe qui intervient dans le cours d’une relation harmonieuse ; dans ce cas, le « résoudre », c’est le contrer, le vaincre, l’éliminer La résolution des conflits est avancée afin de soutenir le lien familial. Elle est avant tout permettre aux parents et aux enfants de comprendre ce qu’ils vivent et les aider) trouver en eux-mêmes et par eux-mêmes les solutions pour le gérer et en maîtriser les effets dans l’instant de la crise.

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Il faut prendre les parents comme ils sont et accepter leurs réserves. L’enfant doit être conscient et accepter que la convivialité puisse aussi être un but en soi. Qu’il donne à ses parents l’occasion d’agir comme acteurs de la vie familiale et se met en valeur adulte derrière le parent. Néanmoins, des constantes existent à chaque fois qu’un tiers intervient pour faciliter une relation ou la compréhension d’une situation et des éléments de pédago gie et de qualité relationnelle se retrouvent dans les pratiques de la médiation. Au sein du milieu familiale, on pourra identifier notamment : la médiation conjugale, la médiation familiale et la médiation patrimoniale.26

Section 22 : Participation active des autres institutions. 1-L’Etat. La refonte de l’autorité de l’Etat à travers la mise en valeur de l’autorité des familles donnait comme objectif de refondre l’autorité des adultes et des enfants dans et sur ce territoire. -Respecter les enfants et les adultes comme auteurs, C’est reconnaitre d’abord leur droit à prendre ensemble des décisions qui concernent le collectif. Il faut valoriser et favoriser la prise d’initiative ; -Favoriser la convivialité de proximité ; aide les familles et les enfants à instaurer des fêtes et des moments de quartiers conviviaux dans des locaux collectifs ou en espace extérieur ; -Favoriser les projets portés par des groupe, aider les parents et les enfants à organiser des actions et des manifestations valorisant les initiatives sociales et éducatives : exposition de peintures réalisées par les enfants du quartier ; réaliser un journal de quartier tenu par les enfants avec l’aide des adultes ; projeter des films de fiction ou des documentaires réalisés localement ; -Restituer des moyens financiers à ces initiatives ; obliger les collectivités territoriales à réserver une part représentative de leurs moyens pour encourager et financer les initiatives sociales, de types associatif et coopératif, dès lors que les actions engagées avec ces moyens sont publiques et ouvertes à tous.

26LASCOUX(JL), Pratique de la médiation une méthode alternative à la résolution des conflits, Ed ESF, 2007.

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2-Les autres institutions. Deux actions principales sont présentes et contribuent au soutien des liens intrafamiliaux : l’école des parents et l’éducation civique. Comme le milieu rural de Sabotsy Namehana n’a pas encore accès à ces actions qui sont déjà effectués en milieu urbain, cela s’avère nécessaire. Afin de renforcer les responsabilités parentales et les pousser à la participation active sur l’éducation de leur enfant : l’école des parents contribue à la résolution de ses problèmes et l’orientation éducative. Les parents peuvent partager leurs problèmes concernant l’éducation familiale et avoir des solutions. A l’école des parents, des expériences sont partagées et des préventions naissent. Le civisme tient maintenant le deuxième rang, notamment l’existence de « l’Education à la Vie et à l’Amour » (EVA) est récemment présente et aide les parents plutôt enfant les jeunes de mieux vivre et passer librement leur période de crise.

3-L’institution religieuse. L’institution religieuse tient une place importante dans le domaine de l’éducation. En observant le cheminement (du petit enfant) de l’enfant vers l’âge adulte que l’on peut appréhender l’organisation de la famille et de la société. En effet, l’identité, le fonctionnement et la reproduction du groupe reflètent dans la cohérence des règles transmises à chaque individu. Le catéchisme: Il doit intéresser l’enfant, en le rendant actif, à quoi il ne suffit pas d’écouter intelligemment, concentrant son attention. Pour apprendre avec entrain dans la joie, l’enfant, cet être ruisselant de vie, a besoin de penser et s’exprimer avec liberté, spontanéité, initiative, personnalité, par gestes et attitudes autant que par paroles et surtout réponses, en se servant de ses yeux et des ses mains, en travaillant de ces doigts. Dans ce sens, on peut rapprocher cette autonomisation de l’enfant dans leurs actions par des héritages rousseauistes. Premièrement, elle encourage la participation active de l’enfant. De ce fait, l’éducateur n’intervient pas directement sur le cœur et l’esprit de l’enfant. Il installe les dispositifs adaptés au sujet dont il veut provoquer l’autoformation. Deuxièmement, on doit favoriser le processus d’auto-éducation. C'est-à-dire l’éducation de la

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liberté est essentielle pour le devenir pour soi de ce que l’enfant est en soi. En dernier lieu, l’enfant doit prendre conscience qu’on devient responsable pour toujours de ce qu’on a apprivoisés. Bref, pour que l’éducation familiale réussisse, il s’agit réellement de procurer une éducation complète, une éducation centrée sur l’enfant : le pédocentrisme.

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Chapitre IX : Opérationnalisation des hypothèses

Tout au long de nos activités de recherche, la réalité sociale des Sabnamiens sur les relations intrafamiliales nous offre de nouveaux faits sociologiques. La vérification des hypothèses est avancée afin de mieux comprendre le fonctionnement de relation sociale des gens Sabnamiens.

Section 23 : La famille protectrice et éducatrice. La famille en tant qu’institution sociale assure des fonctions protectrices et éducatrices. Parmi nos jeunes enquêtés, personne ne vit seul, quels que soient les différents cas, ils habitent avec leurs parents, ou avec la mère ou père seulement, aussi bien avec d’autres membres de famille. La famille était une société close, conservatrice qui se méfie des innovations. Les parents ont des soucis sur l’avenir de leurs enfants. Les jeunes sabnamiens veulent bien la présence et l’accompagnement de leurs parents d’un côté et les parents aussi ne laissent pas seul leurs enfants surtout en cas des difficultés. Selon les parents, les descendants sont vraiment importants et considérés comme source de richesse matérielle, financière et morale .En tant qu’éducatrice, la famille rurale sabnamienne ne cesse de conseiller leurs descendants. A travers ces relations d’interactions, la famille constitue les principales sources qui conduisent à l’épanouissement de chaque membre surtout l’enfant. Malgré toutes ces différentes fonctions, la communication familiale rencontre certaines difficultés à cause l’occupation professionnelle des parents, le problème de temps en fait partie. L’étape traversée par les jeunes sabnamiens, du point de vue psychologique qui est la crise juvénile en quête de leur identité constitue un obstacle de ne pas se communiquer d’une façon simple et respectueuse : d’où l’apparition d’un « Conflit de générations ». Section 24 : Le phénomène de socialisation et d’intégration dans la transmission intergénérationnelle. La famille fait partie de l’agent de socialisation primaire .Elle est donc le premier responsable et initiateur direct des concernés quant aux codes sociaux tels que le langage ou ceux des autres pratiques quotidiennes. La manifestation des types de relations sociales sabnamiennes .se fait de différentes manières .Ce sont les relations familiales qui ont primé

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dans nos recherches .Les liens intrafamiliaux paraissent un peu plus fragiles. Ici, ce ne sont pas seulement la famille nucléaire qui les entretient, il y a aussi intervention des générations adultes : les grands-parents .En effet ils participent à la socialisation et l’intégration de leurs petits-enfants .Pas nombreux sont les enfants et les jeunes sabnamiens qui habitent avec leurs grands-parents. Par contre, la famille n’est pas dans une harmonie sociale plus paisible, des difficultés sont toujours présentes. Dans son dynamisme, la famille rurale de Sabotsy Namehana subit des changements issus de la modernité.

Section 25 : Instabilité familiale face à la mondialisation. L’instabilité d’un ou des deux parents semble être une des causes les plus importantes des « familles à problèmes ». Il y avait des familles qui se séparent, or l’éducation morale de leurs enfants prend importance de l’origine au couple .D’ailleurs, des facteurs sociaux ont aussi leur importance. L’un d’entre eux est la petite dimension et l’isolement de l’unité familiale dans les sociétés actuelles. Pour le cas de la famille rurale de Sabotsy Namehana, ni l’aide pratique de la société, ni la forte pression de l’opinion ne sont pas là pour aider les familles « fragiles » à se maintenir ou à surmonter une période difficile quand elle est frappée par un désastre brutal. Un groupe familial large, particulièrement s’il s’appuie sur une propriété familiale, peut supporter un membre prêt à tout braver sans trop de difficultés ou de réticences. Mais dans le cas d’une famille restreinte vivant par l’argent gagné individuellement en dehors du foyer, cela semble plus difficile et elle tend à refuser indirectement ses responsabilités. Du domaine culturel, la modernité influe sur la vie de la société. La diffusion culturelle apportée par la mondialisation, du développement des nouvelles technologies dévalorisent les « cultures traditionnelles » Les jeux traditionnels perdent leur valeur, les jeunes sabnamiens fréquentent les jeux modernes. De plus l’occupation familiale est négligée, ils s’intéressent à l’extérieur qu’à leurs activités traditionnelles. Il y avait, en effet une manifestation de déstabilisation familiale.

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CONCLUSION PARTIELLE

Actuellement, la famille est tiraillée par plusieurs situations. Elle se trouve en face des difficultés inéluctables. La progression des nouvelles technologies fait partie de l’un de ces différents facteurs. Concernant la manifestation de la relation intrafamiliale, la famille en tant qu’institution sociale est unique. Elle garde son importance, sa nature, sa spécificité surtout son originalité.

La transmission culturelle de la famille nécessite une forte cohésion familiale. Comme la famille rurale contemporaine assiste à une déculturation à cause de l’invasion technologique qui est une des caractéristiques de ladite mondialisation; des propositions et perspectives sont avancées.

CONCLUSION GENERALE

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CONCLUSION GENERALE

La sociologie de la famille rurale n’est pas seulement caractérisée par des structures particulières. Elle s’exprime aussi par des comportements qui lui sont propres et qui traduisent ses options de vie et sa morale.

Ces comportements sont difficiles à dégager avec précision et objectivité .Il convient de distinguer avec soin ce qui est propre à la ruralité de ce qui découle de la diversité de l’âme paysanne. Cependant sur les attitudes mentales et spirituelles de la famille rurale sur les sentiments et les émotions qui la guident. Le renforcement de la cohésion du groupe familial constitue les principales actions sociables. Si la famille fait partir des agents primaire de socialisation, l’autrui, l’environnement en sont les agents secondaires qui se manifestent surtout au cours de l’ « adolescence ».la participation active de la société en globale leur implique un fort soutien psychologique pour les jeunes adolescents. En effet, les réactions propres à l’adolescent (révolte contre l’autorité, idéalisme, angoisse, conflits moraux) commune à tous les adolescents ou spéciales à ceux qui vivent dans un certains milieux sociaux. L’adolescent des campagnes, le jeune ouvrier, l’étudiant n’ont-ils pas des réactions sans commune mesure à l’égard de leur milieu familial et de leur milieu social.

D’un autre côté et avec les même précautions méthodologiques, il n’est pas possible d’ignorer la pression croissante exercée sur l’opinion publique par l’intermédiaire de tous les canaux de communication (radio, film, presse discours, sermons) de tout une « culture familiale »_créations de revue à grande tirage consacrées à l’enfant-rubrique réservée dans les quotidiens à l’éducation, aux relations parents-enfants, exposition salons, « émission confidence » sur les différentes chaînes. La préoccupation de l’éducation la surveillance des enfants, ou l’appréhension du rôle éducateur aux parents sont des solutions pour mieux confronter les problèmes psychologiques au sein de la vie familiale.

Alors, les représentations différentes de la famille dans chacune des traditions de pensée de notre pays sont porteuses des conséquences importantes sur la place et des

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politiques nationales. Nous en avons à peine conscience, tant nous sommes persuadés de l’internationalisation des savoirs et des idées. Les choses deviennent, alors de plus en plus complexes, pas seulement avec les diversités familiales qui s’alignent aujourd’hui, mais avec les questions posées par des familles qui associent des membres de plusieurs cultures.

Jusqu’où aller dans la gestion familiale et en respectant l’interculturalité? Comment s’effectuent les relations entre la famille et l’Etat, les frontières entre le privé et le public, la diversité du lien social?

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TABLE DES MATIERES Sommaire

Remerciements

INTRODUCTION GENERALE ...... 1 Chapitre I : Présentation Générale du terrain ...... 7 Section 1: Cadre historique...... 7 Section 2 : Localisation administrative, géographique et démographie de la Commune...... 9 Section 3 : Milieu physique et caractéristique climatologique...... 11 Section 4 : Les infrastructures...... 11 Section 5 : Activités de la population...... 14 Chapitre II : Sociologie de la famille rurale ...... 17 Section 6 : La ruralité...... 17 Section 7 : La famille en milieu rural...... 20 Section8 :L’éducation familiale...... 23 Chapitre III : Cadre théorique...... 27 Section 9 : Nature de la famille...... 27 Section 10 : Caractéristiques de la famille...... 29 Chapitre IV : De l’importance des paramètres sociologiques...... 34 Section 11: Les déterminants socioculturels et économiques...... 34 Section 12: Le niveau de conception des interactions familiales...... 37 Section 13 : Le temps familial...... 39 Chapitre V: Les actions familiales des Sabnamiens ...... 42 Section 14: La famille constitue un milieu d’épanouissement...... 42 1-Construction de l’identité...... 42 Section 15: La famille comme milieu d’interaction...... 45 Chapitre VI : Dynamisme de la relation intrafamiliale sabnamienne ...... 48 Section 16: De la considération du comportement et système relationnel...... 48 Section 17: Une réalité sociale...... 50 Section 18 : Attitudes réelles des parents et ses difficultés...... 53

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Chapitre VII : La dialectique entre solidarité générationnelle et le développement technologique en milieu rural ...... 58 Section 19 :L’unité familiale et la transmissivité...... 58 Section 20 : La mondialisation et spécificités socioculturelles ...... 59 Chapitre VIII : Perspectives ...... 63 Section 21 : Considérations de la famille...... 63 Section 22 : Participation active des autres institutions...... 65 Chapitre IX : Opérationnalisation des hypothèses ...... 68 Section 23 : La famille protectrice et éducatrice...... 68 Section 24 : Le phénomène de socialisation et d’intégration dans la transmission intergénérationnelle...... 68 Section 25 : Instabilité familiale face à la mondialisation...... 69 CONCLUSION GENERALE ...... 71 Table des matières

Bibliographie

Liste des tableaux

Annexes

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux

1. ABRIC(JC), Psychologie de la communication, Paris éd Armand colin, 1996. 2. ALAIN(B) et Al, Sciences sociales, Ed Dalloz, Collection Aide-mémoire Sirey, 2012. 3. ALEXANDER (F), Langue d’ici et d’ailleurs, transmettre l’arabe et le berbère en France ; préface d’Allain Brun Paris, INED, 2009. 4. BOURDIEU(P), Les Héritiers, Paris, Ed Minuit, 1967. 5. DUBET (F) et MARTUCELLI(D), Sociologie de la modernité, Ed Gallimard, Coll. folio essai, 1999. 6. DURKHEIM (E), Les règles de la méthode sociologique, Paris, éd PUF, 1895. 7. FISCHER(GN), Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris, Ed Dunod, 1996. 8. JALLEY(E), Wallon et Piaget. Pour une critique de la psychologie contemporaine, Paris, Ed Harmattan, 2006. 9. KAES (R) et Al, Différence culturelle et souffrances de l’identité, Paris, éd Dunod, 1998. 10. LEVI- STRAUSS (C), les structures élémentaires de la parenté, Paris, éd Plon, 1949. 11. MALZAC(P), Histoire du royaume Hova. Depuis ses origines jusqu’à sa fin, Tananarive, Imprimerie Catholique, 1972 12. MATTELART(A), Diversité culturelle et mondialisation, La découverte « Repères »,2009. 13. MENDRAS(H), Introduction à la sociologie, Paris, éd Armand Colin, 1983. 14. PERCHERON (A), La socialisation politique, Armand colin, collection U, 1993. 15. RAZAFIMPAHANANA(B), Le paysan Malagasy, Tananarive, 1972,108p. 16. SAMIR AMIN, Les défis de la mondialisation, Ed Harmattan, Collection Forum du Tiers Monde, 2002. 17. SEGALEN (M), Sociologie de la famille, Paris, éd Armand Colin, 1993. 18. WARNIER (IR), Ethnologie, Paris, éd PUF, 1993.

Ouvrages spécifiques

19. ARNAUD (C), Portraits de familles. L’enquête : étude des relations familiales intergénérationnelles, Paris, INED, 2009.

20. BARRAS (C), Les groupes de parole pour les parents, De Bock, Paris, Coll. Parentalités, 2009 21. BAUDIER(A) et PIERRE(J), Psychologie de l’enfant, Aldmodovar Erasme, 1988 22. CARROUE (L), COLLET (D), RUIZ, La mondialisation : genèse et enjeux, éd Bréal, 2005. 23. DOLTO (F), Paroles pour les adolescents, Paris, éd Gallimard, 2003. 24. DUBAR (C), La crise des identités, Paris, PUF, 2001. 25. FREDERIC (Q), La logique chez l’enfant et sa culture, Paris, éd Ancienne librairie Germer, 1903. 26. GENGIS (A) et AHMET (I), la traditionalité ottomane et la modernité turque, Paris, 1968 27. GIOVANNI (H), Sociologie rurale, Paris, éd Universitaire Encyclopédie, 1968, p 421 28. GRUENAIS (M E), Famille et démographie de la famille en Afrique, Paris, éd OROSTM, 1981 29. LASCOUX(JL), Pratique de la médiation une méthode alternative à la résolution des conflits, Ed ESF, 2007. 30. PIERRE (M), Psychothérapie de l’adolescent, Paris, éd PUF, 1964. 31. RANDRIANARISOA(P), L’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache. Tome 1.Antananarivo, Ed Société malgache.1981, 144p.

32. RIMAUD(J), Education religieuse, Aubier, Ed Montaigne, Paris, 1954. 33. SHOPLER(E), Profil psycho-éducatif, de Boeck Université, 1994 34. STRAUSS (CL), Les structures élémentaires de la parenté, Paris, éd Plon, 1949.

Articles et documents

35. BANQUE MONDIALE, Rapport sur le développement dans le monde, L’agriculture au service du développement, 2008.

36. BINNET (C), Fréquentations adolescents et entrée en union dans une commune rurale des Hautes Terres malgaches. In travaux et documents du programme 4D (dynamique, démographique et développement rural dans les Hautes Terres malgaches), 2005

37. CALLET(RP), Histoire des Rois, Bulletin de l’académie Malgache, Tananarive, Tome III, 1918-1919. 38. CNRS, Actes des colloques internationaux, Sociologie comparée de la famille contemporaine, Paris ,1971 39. LOMBARD (J), Droit à la parole et à la résistance du peuple face à la globalisation, Chapitre in « Quel développement à Madagascar?». In revue. Étude rurale, 2006. 40. RAKOTONIRINA(M), Terre malgache, Transformations sociales et actions de développement rural à Madagascar, Université de Madagascar, Juillet 1968, Revue n 4.

41. RALAIMIHOATRA(E), Histoire de Madagascar, Antananarivo : Société malgache .1969. 42. VIRMARD (P), Famille et changements familiaux au Nord et au Sud, 2006.

Webographies

43. DURKHEIM (E), Introduction à la sociologie de famille. Les classiques des Sciences Sociales, Site web de l’Université du Québec à Chicoutimi.1988. 44. Les dossiers de la mondialisation. Dossiers n°6, Mondialisation et diversité culturelle, Avril 2007

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01: Répartition de la population.

Tableau n°02: Les équipements sanitaire publics.

Tableau n°03: Classification de voirie de la Commune.

Tableau n°04: Les différents établissements scolaires.

Tableau n 05: Les institutions culturelles au niveau de la Commune.

Tableau n°06: Les activités des habitants.

Tableau n°07: Situation familiale des jeunes enquêtés.

Tableau n°08: Répartition des sabnamiens selon leur âge et leur sexe.

Tableau n°09: Niveau d’instruction des parents.

Tableau n°10: Activités professionnelles des parents.

Tableau n°11: Perception des enfants sur l’interaction Parent- enfant.

Tableau n°12: Les Facteurs de conflit parent-enfant.

Tableau n°13: la nature des loisirs des jeunes sabnamiens.

Tableau n 14:Typologie des ménages à Madagascar(en pourcentage).

ANNEXES

I

QUESTIONNAIRE

I-Fanontaniana apetraka amin’ny ankizy sy tanora.

(Questions posées aux enfants et jeunes)

1-Anarana sy fanampiny: Lahy /Vavy

(Nom et prénom) (Masculin /Féminin)

Miara mipetraka amin’ny: Ray Ray sy Reny (Vit avec) (Père) (Père et Mère) Reny Raibe sy Renibe (Mère) (Grand parents) Hafa (Autres)

2-Taona: 12-13 ; 14-15 ; 16-17.

(Age)

3-Fari-pahaizana :

(Niveau d’instruction)

Hoanao Ambaratonga 1 Ambaratonga 2 Ambaratonga 3 (Pour vous) (Primaire) (Secondaire) (Supérieur) Ny rainao (Votre père) Ny reninao (Votre mere)

4-Asan’ny ray (Profession du père):

5-Asan’ny reny(Profession de la mère):

6-Fahitana ny fifandraisan’ ny ray aman-dreny sy ny zanaka

(Perception sur les interactions parents Ŕenfants)

7-Asio boribory ny tarehimarika mifanaraka amin’ny tranga iainanao

(Encerclez les chiffres qui vous convient)

( ) 1=Tsy misy(Jamais);2=Indraindray(Parfois);3=matetika(Souvent) ; 4=Foanafoana Toujours

II

Ny ray aman-dreniko dia:

(Mes parents sont)

1 2 3 4 Manontany ahy ny zava-misy nandritra ny tontolo andro(Je te questionne au sujet de votre journée) Mifanakalo hevitra amiko momba ny ho aviko(Se disutent avec moi de mes projets d’avenir) Mankahery sy manome vahaolana raha tojo zava-tsarotra aho(M’accompagnent lors des difficultés) Mitondra zava-baovao anay(M’ apportent de nouveaux sujet)

8-Ny anton’ ny tsy fifankazahoana amiko sy ny ray aman-dreniko(Les raisons de conflits avec mes parents):……………………………

9-Ahoana no iheveranao ny ray aman-dreninao amin’ny maha ary aman-dreny azy? (Que pensez- vous de vos parents ainsi que leurs fonctions parentales?)

10-Ny fialam-bolinao? (Votre passe temps ?)

Vaky boky(Lecture) Mijery fahitanlavitra(Regarde la television) Lalao iombonana(Jeu colletif) Mijery sarimihetsika(Jeu video/Cinéma) Hafa(Autres)

II-Fanontaniana apetraka amin’ny ray aman-dreny.

(Questions posées aux parents)

11-Eo amin’ny fiatrehana ny fanatontoloana :(Adaptation à la modernité)

Araka ny hevitrao:Inona ny vokatra tsara manoloana ny firoborobon’ ny teknolojia eo amin’ny fianakaviana?ary ny mety ho lafy ratsin’izany?Inona no vahaolana arosonao?(Selon

III

votre avis, Quels sont les avantages et les méfaits de la progression technique sur la famille? Pouvez-vous avancer des solutions ?)

12-Eo amin’ ny fifandraisan’ny ray aman-dreny sy ny zanaka:

(Relation parent- enfant)

Inona no heverinao ho sakana amin’ny fifandraisanao amin’ny zanakao?

(Quels sont les obstacles sur la communication avec vos enfants?)

Inona no vahaolana arosonao hamahana ny olana?

(Pouvez-vous avancer des solutions ?)

MISAOTRA!

(Merci!)

IV

COORDONNÉES DE L’IMPÉTRANTE

Nom : NIRINA ANDRIANAIVOMANANA

Prénom : Véronique

GSM : 0337134296 /0343971434

Adresse électronique : [email protected]

PANORAMA SUR LA RECHERCHE ENTREPRISE

Titre: REGARDS SOCIOLOGIQUES SUR LES RELATIONS INTRAFAMILIALES FACE A LA MONDIALISATION (Cas de l’espace rural de Sabotsy Namehana)

Mots clés : communication, culture, éducation, famille, mondialisation.

Rubrique épistémologique : sociologie de la famille, sociologie rurale, sociologie de l’éducation

Nombre de tableaux : 14

RÉSUMÉ :

La notion de famille est en perpétuelle évolution. Localement, ce concept est pris au sens large. D’un côté, elle commence à se restreindre et à perdre sa place. De l’autre côté, la mondialisation est devenue effective. Avec ses caractéristiques qui sont l’information, la consommation, la globalisation de l’économie, etc. elle affecte tant la vie internationale que nationale.

La famille rurale tend vers la dévalorisation de la solidarité et de la culture traditionnelles. Cette situation s’explique par diverses raisons dont la mondialisation fait partie. Ces derniers temps, une famille dénaturée de sa relation quotidienne est l’une des majeures aussi à une déconstruction identitaire.

Face à cette réalité familiale sabnamienne, la présente recherche tente d’avancer des perspectives issues des différentes institutions sociales.

Directeur de recherche : RANDRIAMASITIANA Gil Dany, Professeur titulaire.