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13 mai 2021

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PRODUIT PAR L'actualité, juin 2021, page 16

Le gouvernement provincial donne l'exemple L'État québécois gère sa consommation d'énergie de manière «exemplaire», selon le rapport État de l'énergie au Québec en 2020, de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie (HEC Montréal). De 2009 à 2017, le parc immobilier gouvernemental a vu sa superficie augmenter de 7 %, alors qu'on y a enregistré une baisse de 1 % de 1a consommation d'énergie totale et de 13 % des émissions de gaz à effet de serre. Le réseau de la santé et des services sociaux, avec ses 10 millions de mètres carrés, compte pour 25 % de la superficie globale des bâtiments du provincial, mais 41 % de la consommation d'énergie et 51 % des émissions de GES. Les hôpitaux ouverts en permanence, avec leurs équipements énergivores et leurs services comme des buanderies et des cuisines, ont bien sûr d'énormes besoins. Le réseau de l'éducation (préscolaire, primaire et secondaire) est plus grand: 14,4 millions de mètres carrés, ou 42 % de la superficie totale du parc immobilier. Il ne représente toutefois que 25 % de la consommation d'énergie et des émissions de GES, puisque ses bâtiments — moins énergivores que des hôpitaux — sont fermés pendant la nuit et les fins de semaine. L'amélioration des performances énergétiques observée s'explique par une meilleure gestion des systèmes de climatisation, de chauffage et de ventilation, ainsi que par l'installation d'appareils tels que des thermopompes ou des récupérateurs de chaleur. Les sources d'énergie, elles, ont peu changé durant la période étudiée: l'électricité couvre environ 56 % des besoins, le gaz naturel, près de 38 %, et le reste est principalement comblé par le mazout. Le gouvernement a encore du travail à faire, puisqu'il s'est donné jusqu'à 2030 pour réduire de 15 % ses émissions de GES par rapport au niveau de 2012. Il compte notamment remplacer le gaz naturel par des sources d'énergie renouvelables. «Le plus important, c'est de viser des bâtiments à très faible consommation énergétique, grâce à des enveloppes thermiques ultraperformantes», estime Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie. «Toutes les sources d'énergie sont précieuses — même les énergies renouvelables doivent étre utilisées avec grande parcimonie.» t' Les nouveaux bâtiments du centre hospitalier de l'Université de Montréal, devant ia station de métro Champ-de-Mars.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 13 mai 2021, page A1-A4

ACTUALITÉS Informations cachées à des parents d'élèves intimidés JESSICA NADEAU Mais plutôt ciue de sévir contre les inti- tion, Jean-François Roberge, qui était LE DEVOIR midateurs, 1 école aurait plutôt choisi alors dans l'opposition. Ce dernier par- d'intervenir auprès de la jeune victime lait d'un « geste courageux » de la Interpellé par des parents désespérés en l'isolant pendant les récréations. part des mères, affirmant que leur lut- qui demandaient un meilleur encadre- A la demande de l'école, la mère a te allait être bénéfique pour l'ensem- ment pour lutter contre l'intimidation fait préparer un plan d'intervention ble des enfants du Québec. subie par leurs enfants dans une école spécifique par la psychoéducatrice qui Quelques mois plus tard, le Protec- privée, le ministère de l'Éducation a suivait sa fille au privé. L'école aurait teur du citoyen concluait qu'il y avait caché des informations qui démon- alors jugé que c'était trop exigeant et d'importantes lacunes dans le traite- traient que l'école avait tardé à agir. renvoyé la jeune fille de l'école. Mais ment des plaintes et demandait au mi- Les parents, qui ont obtenu le rapport Mme Gingras n'entendait pas en rester nistère de corriger le tir. Le Protecteur interne grâce à la Loi sur l'accès aux là. Comme il s'agit d'une école privée, relevait notamment que le ministère documents des organismes publics et elle ne pouvait pas faire appel au pro- n'avait pas fait une véritable démarche sur la protection des renseignements tecteur de l'élève. Elle s'est donc tour- d'enquête dans le dossier de M1te Gin- personnels, ont décidé de porter le née vers le ministère de l'Éducation. gras et de sa fille, contrairement à ce dossier devant les tribunaux. En juin 2014, le ministère de l'Éduca- qu'il avait laissé croire, mais qu'il avait Le document, que Le Devoir a pu con- tion répondait à Mme Gingras que plutôt agi comme médiateur. sulter, indique que le cas des quatre mè- « rien ne me laisse croire que l'Acadé- res ayant porté plainte au ministère n'est mie des Sacrés-Coeurs a enfreint la Loi Un document caché pas unique et que marré le fait que sur l'enseignement privé, en particulier À la suite des recommandations du l'école ait noté des problemes similaires sur la section portant sur le plan de lutte Protecteur du citoyen, le ministère a relativement à l'application de son plan contre la violence et l'intimidation ». entamé une révision du processus de de lutte contre l'intimidation, le modèle Dans les années suivantes, trois au- traitement des plaintes portant sur un d'intervention n'a pas été modifié. tres mères de jeunes victimes d'intimi- établissement privé et annoncé son in- « C'est grave ce que le ministère a dation se sont jointes à elle et ont fait tention de « revisiter le dossier de fait. Et les conséquences sont majeures front commun pour obtenir réparation. l'Académie des Sacrés-Coeurs, et ce, pour nos enfants, qui n'ont jamais eu Elles ont porté plainte au Protecteur d'excuses pour le tort qu'ils ont subi », du citoyen et à la Commission des affirme Christine Gingras, qui se bat droits de la personne et de la jeunesse. depuis plus de sept ans dans ce dossier. En 2017, elles ont fait de nombreu- Sa fille, dont l'identité est protégée par ses sorties publiques pour demander les tribunaux, a été victime d'intimida- une meilleure protection des enfants tion en raison de son surpoids en 2014, qui fréquentent l'école privée. Elles alors qu'elle fréquentait 1 Académie des ont même participé à un point de pres- Sacrés-Coeurs, une école privée sur la se avec l'actuel ministre de l'Éduca- Rive-Sud de Montréal qui accueille des enfants du préscolaire et du primaire.

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bien que les enfants ne fréquentent aménagement de la cour d'école ainsi connaissance que le gouvernement et plus cet établissement et que parmi les que la révision du code de vie, inclu- l'Académie des Sacrés-Coeurs ont mal intervenants concernés, certaines n'y ant une gradation des conséquences », géré la situation. Et des excuses pour travaillent plus ». précise le ministère. leur§ enfants. Un an plus tard, en février 2019, il Les mères ont acheminé le docu- « Je n'ai jamais eu d'excuses, sou- écrivait au Protecteur du citoyen que ment au Protecteur du citoyen, qui a tient l'un des enfants — devenu ado- l'enquête n'était plus nécessaire, évo- rouvert l'enquête à la lumière de ces lescent depuis — en entrevue au De- quant ces mêmes motifs. nouvelles informations. voir. J'aurais aimé qu'on me dise Pourtant, au même moment, sans qu'ils auraient dû faire quelque chose en aviser qui que ce soit, le ministère Demande d'excuses de plus. Ça m'aiderait de savoir si effectuait une « révision administrati- Entre-temps, les quatre mères ont déci- c'était une erreur, parce que là, j'ai ve » du dossier et constatait qu'il y dé de porter le cas devant les tribu- l'impression qu'ils ne voulaient rien avait eu des lacunes dans l'interven- naux, accusant le ministère de l'Éduca- faire parce que [les intimidateurs] tion de l'école. tion et l'Académie des Sacrés-Coeurs étaient plus nombreux. » Ce sont les mères qui ont découvert de « comportement négligent ». Les ce rapport interne, un peu par hasard, deux organisations ont repondu par en faisant une demande en vertu de la une demande de rejet, la première ar- Les consé- Loi sur l'accès. « Au départ, le minis- guant que les délais de prescription quences sont dépassés et la deuxième, jugeant tère nous a remis un document qui sont majeu- était complètement caviardé, déplore qu'il s'agit d'une demande « abusive ». Christine Gingras. Il a fallu se rendre « Considérant que le dossier est res pour au tribunal administratif pour obtenir présentement devant les tribunaux, nos enfants , le contenu du rapport que le gouverne- nous ne pouvons faire de commentai- qui n'ont ment tentait de nous cacher. » res, répond la directrice générale de jamais eu l'Académie des Sacrés-Coeurs, Évelyne Dans le rapport de vérification, da- d'excuses té du 15 mars 2019, le ministère indi- Gosselin. Il est par ailleurs important que que le cas des quatre mères n'est de souligner que l'Académie des Sa- pour le pas unique. « Pendant quatre années crés-Coeurs a toujours été reconnue tort qu'ils consécutives, soit celles au cours des- pour ses pratiques exemplaires en ma- ont subi quelles les plaintes ont été déposées à tière de prévention et de lutte contre la DEP [direction de l'enseignement l'intimidation, aux écarts langagiers et CHRISTINE GINGRAS privé], l'Académie a noté les mêmes à la discrimination. » types de problématiques dans le ca- De son côté, le ministère de l'Éduca- dre de son plan de lutte, c'est-à-dire tion n'a pas répondu aux questions l'exclusion (surtout au 3 e cycle) ainsi précises du Devoir. Dans une réponse que le rejet des élèves ayant une dif- envoyée par courriel, le ministère rap- férence. Pour ces quatre années, le pelle qu'il a « informé le Protecteur du modèle d'intervention est toutefois citoyen qu'il accueillait les recomman- demeuré le même. » dations et qu'il entamerait les démar- Le ministère précise que « les inter- ches requises, notamment en matière ventions semblaient suivre un modèle de révision du processus de traitement plus punitif qu'un modèle visant à des plaintes portant sur un établisse- orienter et à accompagner les élèves ment d'enseignement privé et de docu- dans le développement de comporte- mentation des suivis relatifs à de telles ments attendus ». plaintes ». Le ministère précise que Le document indique qu'un an plus « ces travaux sont toujours en cours » tôt, en mars 2018, le ministère était in- et qu'il ne fera pas d'autres commen- tervenu pour demander des ajuste- taires puisque le dossier est judiciarisé. ments au plan de lutte, soit quatre ans Les mères se battent depuis toutes après les premières plaintes des mères. ces années pour démontrer à leurs en- « Pour faire face à ces problématiques, fants qu'ils avaient raison de dénon- des mesures ont été mises en place, cer l'intimidation dont ils étaient vic- tels l'embauche d'une éducatrice spé- times et que les adultes sont respon- cialisée attitrée à la cour d'école, le ré- sables. Ce qu'elles souhaitent ? La re-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 13/05/2021 La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme | Radio-Canada.ca

INFO

La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme

Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette. PHOTO : RADIO-CANADA / ROUSSEL

Jérôme Labbé 2021-05-12 | Mis à jour aujourd’hui à 1 h 49

Le projet de loi du ministre Simon Jolin-Barrette visant à donner un nouvel élan à la Charte de la langue française sera nalement dévoilé jeudi matin à l'Assemblée nationale, ce qui laisse entrevoir une nouvelle bataille sur le front linguistique à moins de 15 mois des prochaines élections générales.

La pièce législative devrait être déposée dès 10 h. Une conférence de presse suivra à 11 h.

Même si le projet de loi est dans l'air depuis plus de deux ans, soit bien avant la pandémie de COVID- 19, peu de détails ont ltré jusqu'ici à son sujet.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792578/charte-langue-francaise-projet-loi-simon-jolin-barrette 1/5 13/05/2021 La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme | Radio-Canada.ca Il pourrait néanmoins prévoir la création d'un ministère de la langue française et d'un poste de commissaire; l'application de la loi 101 aux entreprises de 25 employés et plus; une offre boniée de cours de francisation pour les nouveaux arrivants; et une révision du statut bilingue de certaines municipalités.

Une forme de contingentement pourrait également être imposée aux cégeps anglophones, sans pour autant restreindre l'accès aux étudiants en fonction de leur langue maternelle, comme c'est déjà le cas dans les réseaux primaire et secondaire.

Consensus inhabituel à Québec

Le ministre Jolin-Barrette a évoqué dans les derniers mois des mesures « costaudes » pour contrer le déclin du français au Québec, particulièrement dans la région de Montréal.

Fait rare, les trois partis d'opposition sont d'accord avec ce constat. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'ils s'entendent sur les moyens.

Par exemple, le leader parlementaire du Parti libéral, André Fortin, a averti mercredi qu'il faudrait notamment s'assurer que les articles du projet de loi ne viennent pas brimer les droits de la communauté anglophone québécoise en matière de services gouvernementaux, d'éducation, de santé et de services municipaux. La cheffe libérale a présenté en avril des propositions visant à promouvoir l'usage du français.

Son homologue Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire, a déclaré pour sa part qu'il serait attentif aux dispositions touchant les entreprises.

« Entre l'affairisme de François Legault et le nationalisme de Simon Jolin-Barrette, qu'est-ce qui est le plus fort? »

— Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire de Québec solidaire

Sa formation politique, qui a publié mardi un « livre orange » sur la langue française, souhaiterait voir s'appliquer la nouvelle mouture de la Charte aux entreprises de 25 à 49 employés, alors que ses dispositions actuelles s'appliquent seulement aux sociétés de 50 employés et plus.

Quant au Parti québécois, le député a rappelé mercredi que sa formation prônait dorénavant l'application intégrale de la loi 101 aux cégeps anglophones. Son chef Paul St-Pierre Plamondon devrait d'ailleurs présenter son plan concernant l'avenir de la langue française au Québec lundi prochain.

Des municipalités sur la défensive

Dans la société civile, les avis sont tout autant partagés. Mais déjà, certains groupes laissent entendre qu'ils pourraient vivement s'opposer au projet de loi qui sera dévoilé jeudi. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792578/charte-langue-francaise-projet-loi-simon-jolin-barrette 2/5 13/05/2021 La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme | Radio-Canada.ca C'est le cas de l'Association des municipalités de banlieue (AMB), qui regroupent les villes défusionnées (« liées ») de l'île de Montréal. Treize d'entre elles ont un statut bilingue, qu'elles souhaitent conserver.

« Sur le terrain, nous ne rencontrons aucune problématique justiant de retirer ce droit aux municipalités qui détiennent ce statut, au contraire, a plaidé l'AMB dans un communiqué, mercredi. La exibilité dont elles disposent permet d’offrir de meilleurs services aux citoyens. »

À Côte-Saint-Luc, dans l'Ouest-de-l'Île, on a même adopté une résolution récemment pour exiger le statu quo.

« Pour nous, c'était clairement en 1977 une entente pour toujours », explique le maire, Mitchell Brownstein, faisant référence à la première mouture de la loi 101 introduite par le gouvernement péquiste de René Lévesque. « La position de tous les maires de l'association des villes liées, c'est de ne pas toucher [à] cette entente. »

Réforme de la loi 101 : entrevue avec Frédéric Lacroix

Des entreprises sceptiques

La Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) est du même avis.

Proposant un raisonnement par l'absurde, son vice-président François Vincent a offert l'exemple mercredi d'« un garage de 25 employés au Lac-Saint-Jean » : « Peut-être que les employés utilisent parfois des mots comme tire, mais est-ce que la situation du français va moins bien à cause de ça? »

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792578/charte-langue-francaise-projet-loi-simon-jolin-barrette 3/5 13/05/2021 La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme | Radio-Canada.ca

Au Collège Dawson – dont l'expansion prévue, nancée par l'État québécois, a été largement critiquée dans la dernière année –, on préfère se garder de tout commentaire d'ici le dépôt du projet de loi. Son association étudiante, par contre, ne s'est pas fait prier, mercredi, pour faire valoir son point de vue.

« On croit que l'éducation supérieure, c'est une éducation qui est facultative et donc que les étudiants devraient avoir le droit de choisir leur établissement et la langue dans laquelle ils veulent étudier », a fait valoir son président Kevin Contant-Holowatyj en entrevue à Radio-Canada.

« On comprend l'intention du gouvernement. Par contre, nous, on maintient que ce n'est pas le Collège Dawson et les cégeps anglophones qui contribuent énormément à l'anglicisation du Québec. »

— Kevin Contant-Holowatyj, président de l'Association des étudiants du Collège Dawson

Des enseignants craignent également de perdre leur emploi. C'est le cas de Bruce Toombs, du Collège Champlain, à Saint-Lambert, selon qui le français a déjà sa place dans les cégeps où l'enseignement est prodigué en anglais.

« Écoutez les étudiants dans les corridors : ils ne sont pas là pour parler en anglais entre eux! Ils sont là pour suivre des cours en anglais, pour s'ouvrir [sur] le monde », explique-t-il.

À lire aussi :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792578/charte-langue-francaise-projet-loi-simon-jolin-barrette 4/5 13/05/2021 La réforme de la loi 101 attendue de pied ferme | Radio-Canada.ca François Legault veut provoquer un vaste débat linguistique cet automne

Le Parti libéral du Québec à la défense de la langue française (une analyse de Martine Biron)

40 ans plus tard, retour sur la genèse de la loi 101

Le dépôt du projet de loi de Simon Jolin-Barrette a été repoussé à de multiples reprises au cours des deux dernières années.

Pour s'assurer de protéger ses dispositions advenant un éventuel recours aux tribunaux, le premier ministre Legault a déjà dit qu'il était prêt à utiliser la disposition de dérogation prévue dans la Constitution canadienne.

Cette même clause a été utilisée récemment an de protéger la Loi sur la laïcité de l'État, un autre jalon de la politique nationaliste de la Coalition avenir Québec.

Avec les informations d'Alex Boissonneault et de Catherine Gauthier

Jérôme Labbé

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1792578/charte-langue-francaise-projet-loi-simon-jolin-barrette 5/5 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse

Protection du français Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par--suscite-de-grandes-attentes.php 1/6 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice

(Québec) Après des mois d’attente, c’est ce jeudi que le gouvernement Legault déposera son plan très attendu – et qu’il promet « costaud » – pour améliorer la protection du français au Québec. Des mesures pour que « cesse le déclin » de la langue française, promet Simon Jolin-Barrette, qui doit convaincre les Québécois que l’heure n’est plus aux « mesurettes ».

Publié le 13 mai 2021 à 5h00

HUGO PILON-LAROSE LA PRESSE

Encore récemment, à l’étude des crédits budgétaires du volet de la protection de la langue française, le ministre caquiste a martelé qu’on était « à un point de rupture dans la région métropolitaine de Montréal ».

« Au Québec, vous avez le droit de vivre en français. Ça signie que vous avez le droit de travailler en français. C’est non négociable. Durant des années, on a laissé un déclin du français arriver. Il faut cesser ce déclin, se ressaisir. Avec ce projet de loi, c’est ce qu’on va faire. »

— Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice

François Legault a déjà annoncé que son gouvernement allait recourir à la disposition de dérogation – comme il l’a fait pour la Loi de la laïcité de l’État – afin de protéger certains pans de sa réforme linguistique. Il a aussi affirmé qu’il renforcerait la présence du français dans l’affichage public. Selon nos informations, Québec ne reviendra toutefois pas à une politique stricte d’affichage unilingue en français.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par-quebec-suscite-de-grandes-attentes.php 2/6 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse De nombreuses informations circulent sur la place publique, et déjà, ce qui s’est ébruité ne serait que « la pointe de l’iceberg », dit-on au gouvernement. Un ministère du Français pourrait ainsi être créé. Des mesures de contingentement seraient appliquées dans les cégeps anglophones, plutôt que d’y imposer la loi 101.

L’exemplarité de l’État sera aussi au menu, alors que Simon Jolin-Barrette a annoncé, la semaine dernière, que Québec communiquerait à l’avenir « uniquement en français » dans ses communications écrites « avec les personnes morales établies au Québec et avec les autres gouvernements ». La délicate question des municipalités bilingues sera aussi abordée. Mercredi, l’Association des municipalités de banlieue (AMB), qui représente 13 des 15 municipalités bilingues de l’île de Montréal, a plaidé pour que leur statut soit maintenu.

Un écho au rapport Samson

Un poste de commissaire à la langue française relevant de l’Assemblée nationale serait aussi créé – comme l’avait suggéré la députée caquiste Claire Samson dans un rapport déposé dès 2016. Selon la députée d’Iberville, Québec doit donner un coup de barre.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par-quebec-suscite-de-grandes-attentes.php 3/6 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Claire Samson, députée caquiste d’Iberville

« L’autre jour, je suis allée au DIX30. Je me pensais en Floride dans un shopping center. Les vendeurs sont parfois unilingues anglophones. On n’est plus dans le “Bonjour-Hi”, c’est “Good morning”. »

— Claire Samson, députée caquiste d’Iberville

Si elle a été écartée des discussions depuis le dépôt de son rapport – « J’ai parlé à Simon Jolin-Barrette pas longtemps après sa nomination, 15 minutes au coin d’une

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par-quebec-suscite-de-grandes-attentes.php 4/6 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse table », dit-elle –, Claire Samson s’attend à ce que le gouvernement fasse plus d’efforts pour combattre l’analphabétisme au Québec.

« Le gouvernement a un actif qui s’appelle Télé-Québec. Servez-vous-en pour faire des cours d’alphabétisation le samedi après-midi. Les gens n’auront pas besoin de se rendre avec un sac brun sur la tête dans un sous-sol d’église pour apprendre le français. Ils le feront de la maison », plaide celle qui a longtemps travaillé dans le secteur de la télévision.

Finies les « mesurettes »

L’ex-syndicaliste Gérald Larose, qui a présidé au tournant des années 2000 la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, plaide qu’on « ne peut plus se contenter de mesurettes ».

« La loi 101 à l’époque a été un électrochoc. Tout le monde a compris au Québec – les anglophones en premier, puisque beaucoup sont partis – que ça se passerait dorénavant en français », rappelle-t-il.

« Il faut [pour l’avenir] des éléments structurants pour inverser la courbe. […] On ne s’en sortira pas sinon. Il faut des mesures qui non seulement vont marquer les esprits, mais qui vont aussi changer les rapports dans la société », affirme-t-il.

Mais changer une tendance n’est pas une mince tâche, prévient le démographe Marc Termote. Pour mesurer la santé du français au Québec, l’expert prévient qu’il faut mesurer la langue parlée à la maison. C’est ainsi que l’on prévoit l’avenir d’une langue au sein de la population, puisque « c’est la langue que les générations suivantes parleront », explique-t-il.

« Mais la Charte de la langue française ne peut pas, par définition, toucher à la langue parlée à la maison. Le dilemme est là, affirme M. Termote. Les politiciens ont tendance à surestimer l’impact de leurs mesures. […] Ce n’est pas si facile que ça, changer une tendance. »

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par-quebec-suscite-de-grandes-attentes.php 5/6 13/05/2021 Protection du français | Le plan promis par Québec suscite de grandes attentes | La Presse Le français en déclin

Selon le Rapport sur l’évolution de la situation linguistique au Québec, publié au printemps 2019 par l’Office québécois de la langue française (OQLF), « le poids des personnes ayant le français comme seule langue parlée le plus souvent à la maison a […] diminué entre 2011 (80 %) et 2016 (79 %) », tout comme le « poids des personnes déclarant avoir le français comme seule langue maternelle », de 78 % en 2011 à 77 % en 2016.

« Je ne vois pas ce que [le gouvernement] peut faire pour changer et renverser la tendance. Il peut – et c’est la moindre des choses – essayer de freiner le déclin. C’est mieux que rien, mais ça ne retardera que d’une décennie ou deux. »

— Marc Termote, démographe

Selon Marc Termote, « si on additionne des mesures, ça va peut-être avoir un impact. Sauf que cet impact, et c’est le drame pour les francophones, ne pourra jamais compenser l’énorme déficit en matière de naissances du groupe francophone ».

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https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-05-13/protection-du-francais/le-plan-promis-par-quebec-suscite-de-grandes-attentes.php 6/6 La Presse Plus, 13 mai 2021, page A15

ACTUALITÉS

UN REGARD NEUF POUR DES PETITS DE MONTRÉAL-NORD

MARIE-EVE MORASSE Elle a travaillé les soirs, les fins de Mercredi matin, l'ajustement des LA PRESSE semaine et pris des vacances pour lunettes a eu lieu à l'école. Emilie arriver à ses fins, mais elle se décrit Gagné dit en avoir pleuré, cite un néanmoins comme une simple « chef garçon qui a vu un R devenir un P Connaissez-vous des d'orchestre » : un optométriste du quand sa vision a gagné en netteté. « optométristes qui prendraient des quartier a offert le local où auraient Il n'est pas en problème demandeurs d'asile ? » Cette simple lieu les examens de la vue, deux d'apprentissage ! Il les connaît, ses question d'une directrice d'école s est autres se sont portés volontaires pour lettres, c'est juste qu'il ne les voyait transformée en mission pour Emilie examiner bénévolement une pas », dit-elle avec émotion. Gagné. Mercredi, une vingtaine quarantaine d'élèves, des d'enfants de 5 et 6 ans de Montréal- commanditaires ont été trouvés pour Dans la cour d'école, la remise Nord ont reçu des lunettes qui leur fournir les montures et les verres. officielle a pris des airs solennels. Les permettront de poursuivre leur petits ont trépigné devant les paquets parcours scolaire en voyant clair, Des interprètes ont aussi été mises à posés devant eux (« attendez », leur comme les autres. contribution. Il fallait parler aux demandait-on). Penché au-dessus de parents en espagnol, en arabe, en son sac, Adnan tentait désespérément Les enseignantes de maternelle de portugais ou en anglais. « je voulais de voir ce qu'il contenait. Après de l'école primaire Sainte - Colette sensibiliser et expliquer. Il y a longues secondes, l'heure du voyaient depuis quelque temps des beaucoup d'éducation à faire aux déballage est arrivée, plusieurs ont signes qui ne trompent pas : les yeux parents. Certains m'ont demandé jeté un oeil interrogateur sur la de plusieurs petits se plissaient, ils quand leur enfant pourrait arrêter de bouteille de nettoyant à lunettes, puis tenaient leurs feuilles très près de leur porter des lunettes. Un enfant a foncé les petits visages ont été égayés de visage. Il leur fallait un examen de la dans le présentoir en arrivant à la montures aux couleurs vives. vue. Or, plusieurs sont les enfants de lunetterie. On le croyait turbulent : il demandeurs d'asile qui n'ont pas voyait jusqu'à 30 cm devant lui », Alors, voyaient-ils mieux ? « Je vois encore reçu la carte d'assurance raconte Emilie Gagné. une branche d'arbre, loin là-bas », a maladie qui leur donnera droit à des observé Bethsaleel. Viviane, 6 ans, a examens de la vue gratuits. trouvé que les couleurs étaient « plus LE TÉLÉ-ENSEIGNEMENT EN foncées » quand elle a eu ses lunettes « Ces familles-là veulent aussi ce mauves sur le bout du nez. À ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants, CAUSE? moment, c'est le personnel de l'école mais elles n'en ont pas les moyens », et les bénévoles qui ont mené à bien le dit Nadine Lalancette, directrice C'est plus de 20 % des élèves de projet qui ont peut-être eu le regard adjointe de l'école. maternelle de cette école qui avaient un peu embrouillé. besoin de lunettes. La moitié des 16 Elle a interpellé Emilie Gagné, dont élèves de la classe d'accueil de Sotiane les deux enfants fréquentent l'école, Silencieux en ont reçu, et ils ont pour savoir si elle ne connaîtrait pas, poussé des « wow » quand ils ont par hasard, des gens qui pourraient enfin vu clair, dit-elle. les aider. L'opticienne devenue gestionnaire dans une entreprise en a « Généralement, on a un élève par fait une affaire personnelle. classe dont la vision nous inquiète. Cette année, c'était spécial : on émet « On était en janvier. J'ai promis que l'hypothèse qu'en raison de la tous les élèves qui en avaient besoin pandémie, l'effet des écrans a causé auraient des lunettes d'ici juin », ces problèmes », explique Nadine relate Mme Gagné. Lalancette. Chaque paire de lunettes donnée aux enfants a une protection à la lumière bleue. La Presse Plus, 13 mai 2021, page A15

RECTIFICATIF NOUVELLES ENSEIGNES POUR LES ÉCOLES

Le texte intitulé « Des millions pour de nouvelles enseignes », publié dans notre édition de lundi, indiquait erronément que de nouvelles stèles seraient installées à la demande du gouvernement devant toutes les écoles du Québec. Or, elles le seront uniquement pour les écoles construites à l'avenir. Nos excuses. Le Journal de Montréal, 13 mai 2021, page 15

Estrie LE DIRECTEUR DE LA SANTÉ PUBLIQUE FAIT SON MEA CULPA

AGENCE QMI I Le directeur de la San- plusieurs d'entre eux voulaient consul- té publique de l'Estrie, Alain Poirier, a fait ter leur centre scolaire sur la proposi- son mea culpa hier matin, après avoir tion que nous avons faite. Depuis, nos proposé de garder les élèves du deu- discussions ont continué tous les soirs xième cycle du secondaire en présentiel, et quand on veut informer les centres malgré le passage en zone rouge de la scolaires pour le lendemain, on doit faire région lundi. des communications rapides », a expli- En mêlée de presse, il a reconnu que qué M. Poirier. sa proposition avait pu susciter de L'Estrie dispose donc d'un sursis la confusion chez les jeunes et leurs jusqu'à demain. D'ici là, les élèves parents. demeureront en classe. « Il y a eu un malentendu dans la Rappelons qu'en date d'aujourd'hui, on mesure où toutes les discussions et les ne compte que deux cas positifs chez les décisions ont été prises ce week-end élèves du deuxième cycle du secon- avec mes collègues. A la table nationale, daire du Centre de service scolaire de la on n'a pas réussi à conclure parce que région de Sherbrooke.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 13 mai 2021, page 14

La nouvelle école secondaire de Charlesbourg prend forme Les premiers élèves attendus en 2024 Le visage de la nouvelle La réalisation de ce projet école secondaire qui nécessite une modification sera construite sur les à la réglementation d'urba- terrains de l'ancien nisme de la Ville de Québec. Jardin zoologique du Une consultation est en Québec prend forme : cours à ce sujet. la fenestration sera Une école primaire sera abondante et le bois, aussi construite sur le même omniprésent, à l'image terrain. des « belles écoles » souhaitées par le DEUX AGRANDISSEMENTS gouvernement Legault. Par ailleurs, les appels d'offres pour l'agrandisse- DAPHNEE DION-VIENS ment de deux autres écoles Le Journal de Québec secondaires, Cardinal-Roy, Les plans de ce tout nou- dans le quartier Saint-Roch, veau bâtiment, qui devrait et Joseph-François-Per- accueillir ses premiers rault, dans Montcalm, ont élèves à la rentrée 2024, sont été publiés en début de complétés. semaine. L'école pourra accueillir Ces deux chantiers, dont un maximum de 1256 élèves, la valeur est estimée entre répartis dans 48 groupes. 10 et 20 millions $, devraient Son architecture sera démarrer dès la fin juin, pour conforme à la signature une durée de 18 mois. visuelle dévoilée l'an der- L'agrandissement de nier par Québec, qui sou- l'école Cardinal-Roy permet- haite construire une nouvelle tra d'ajouter 15 classes et des génération d'écoles où le bois, aires communes pouvant au l'aluminium et le « bleu fleur- total accueillir 1179 élèves. delisé» seront à l'honneur. À l'école Joseph-Fran- L'établissement aura sa çois-Perrault, la nouvelle place publique en plein section sera située à l'ar- air, des espaces couverts à rière du bâtiment actuel, sur l'extérieur permettant d'y l'emplacement occupé par le enseigner de même que plu- stationnement. sieurs lieux accessibles à la L'agrandissement de communauté. cinq étages, qui compren- À l'intérieur, on retrouve- dra un gymnase et une ra plusieurs espaces à aire cour intérieure, permettra ouverte où la lumière natu- d'accueillir un peu plus de relle sera abondante. 1000 élèves.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 13 mai 2021, page 16 Le Journal de Montréal, 13 mai 2021, page 14

ROBITAILLE

Français: un ap e/ à la solidarity Le débat sur la place du fran- généraux sur la situation et l'avenir de Pendant ce temps, l'anglicisation çais au Québec reprendra au- la langue française au Québec). progressa partout. Dans les com- jourd'hui avec la présentation Elle déboucha en 2002 sur l'adop- merces. par le gouvernement Legault de tion de la loi 104 visant à colmater la Mais surtout dans nos écoles, où son plan prétendument «cos brèche des « écoles passerelles » dans les enfants furent plongés dès le plus taud ». la Charte de la langue française. jeune âge dans le numérique et les me En son article 1, la loi 104 imposait à dias sociaux, ces classes d'immersion Question existentielle s'il en est. Et l'État de communiquer « uniquement » anglophones virtuelles, permanentes très ancienne. en français avec « les autres gouver- et planétaires. Au Salon bleu de l'Assemblée nements » et « les personnes morales L'anglais n'est pas un « ennemi ». ;nationale, le tableau de Charles Huot établies au Québec». Le bilinguisme - voire le « polyglot- surplombant le trône du président Or, ce n'est que la semaine dernière tisme » - personnel, c'est fabuleux. s'intitule précisément Le débat sur les que l'actuel gouvernement annonça Mais collectivement, publiquement, langues. qu'il appliquerait finalement cet ar- nous devons défendre et promouvoir Il présente une scènede 1793 se ticle, en 2022! le français dans ce coin de continent. déroulant dans le nouveau parlement Rien de mieux pour illustrer 20 ans Comme l'écrivait Will Kymlicka, pen- du Bas-Canada. d'apathie. Que seul le gouvernement seur canadien du multiculturalisme On vient, l'année précédente, d'élire Marois, en 2013, tenta de secouer « Toute langue non utilisée publique- les premiers députés. avec son projet de loi 14, qui se buta à ment s'en trouvera si marginalisée Ils se chamaillent pour savoir si les l'opposition féroce des caquistes Eric qu'elle ne survivra probablement échanges se feront en anglais ou en Caire et . qu'au sein d'une petite élite. » Bien des Québécois anglophones français. AVEUGLEMENT VOLONTAIRE Une chaise renversée marque bien le comprennent d'ailleurs, et ont, en l'intensité des échanges. Les ères Charest et Couillard, au proportions impressionnantes, appris L'intensité, c'est précisément ce qui plan linguistique, furent celles du le français depuis des décennies. manquait depuis quelques années au tout va bien, madame la marquise ». Leur solidarité, dans la nouvelle Québec, lorsqu'on abordait ce sujet. Un je-m'en-foutisme triste et coupable. donne linguistique numérique évoquée Dans l'après-référendum de 1995, Les intérêts des prétendues minorités plus haut, serait plus que bienvenue. les nationalistes semblèrent épuisés, anglophones passaient avant tout. tétanisés. La « paix linguistique » devait être Saisis par une sorte de mauvaise préservée à tout prix. conscience (entre autres après les L'aveuglement volontaire régnait. propos sur les « votes ethniques » de En 2008, France Boucher, alors Parizeau), la plupart d'entre eux, ainsi présidente de l'Office québécois de la que les gouvernements Bouchard et langue française (OQLF), déposa en Landry, voulurent éviter la question. vrac des tonnes de statistiques sur la situation du français, déclarant « Ce APATHIE n'est pas à l'Office de se substituer à Certes, au début du présent siècle, il qui que ce soit pour porter un juge- y eut la commission Larose (les Etats ment » !

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Le Journal de Québec, 13 mai 2021, page 22 Le Journal de Montréal, 13 mai 2021, page 24

FAITES LA DIFFÉRENCE. Pour une reconnaissance du personnel en service de garde scolaire

Quand mes enfants fréquentaient 500 $ par semaine de nos jours? garde scolaire? Après tout, le service de le service de garde au primaire, ils Une tâche hebdomadaire de 35 heures garde n'est-il pas la porte d'entrée de la étaient emballés par les activités peut ressembler à ceci: de 7 h à 8 h, de famille vers l'école? offertes. Ils me suppliaient de les 11 h à 13 h, puis de 15 h à 18 h. S'ajoutent Chapeau, mesdames, pour votre tra- inscrire à toutes les journées péda- à cela quelques heures de rencontres vail remarquable auprès de nos enfants gogiques et me rappelaient de ne pas d'équipe et de planification. N'empêche, et de nos élèves! Bravo pour votre en- venir les chercher trop tôt après le si l'on considère l'amplitude requise gagement et votre planification d'activi- travail. « On a le gymnase ce soir », me pour avoir une tâche pleine, n'est-ce pas tés riches et variées. Merci d'accompa- disait mon garçon, enthousiaste. là un salaire minimum déguisé? gner nos enfants et nos élèves dans le Montréal, ce sont majoritairement développement de leur plein potentiel. Le service de garde scolaire est un A des femmes immigrantes qui acceptent Je vous souhaite une belle semaine service essentiel dont les familles qué- de travailler dans ces conditions. Espé- des services de garde, ainsi qu'une bécoises ne peuvent plus se passer. rons que les nouvelles dispositions de convention collective qui vous recon- En effet, une forte majorité d'élèves la convention collective du personnel naîtra enfin à votre juste valeur. le fréquente aujourd'hui. Pourtant, il enseignant, qui ne prévoit plus de sur- arrive encore que les locaux destinés veillance d'élèves, favoriseront la boni- Nicole Baillargeon au service de garde soient peu nom- fication de l'horaire et du salaire de ces breux. exigus et regroupés dans des Enseignante, mère et ex-directrice éducatrices. sous-sols mal fenestrés. Les écoles ont d'école, Montréal dû s'adapter à la hausse de la clientèle DE VRAIES CHEFFES D'ORCHESTRE rapidement, en « agrandissant par en La gestion des services de garde dedans ». Les salles de classe sont aussi scolaires est assurée par des techni- devenues des lieux de cohabitation ciennes qui sont de véritables cheffes entre les différents intervenants de d'orchestre: embauche et supervision l'école. du personnel, formation des groupes, Comme enseignante, il m'est périlleux journées pédagogiques et sorties, fac- de trouver un lieu calme pour travailler turation, remplacements de dernière seule ou avec des élèves après mes minute, traiteur, etc. cours. L'éducatrice de mon groupe doit, Lorsque j'étais directrice d'école, j'ai pour sa part, animer ses activités, en ac- eu le privilège de travailler avec des ceptant mes allées et venues, ainsi que techniciennes d'expérience. Sans elles, l'espace restreint qui lui est réservé. l'ensemble de ces tâches aurait été pour HORAIRES BRISES moi un véritable casse-tête. Grâce à Qui sont les personnes qui travaillent elles, notre service de garde de qualité dans les services de garde scolaires? a contribué grandement au rayonne- Ce sont surtout des femmes. Ces édu- ment de notre école. catrices font en moyenne 20 heures par Une technicienne gagne à peine plus semaine et gagnent entre 21 $ et 24 $ qu'une éducatrice, soit de 22 $ à 29 $ l'heure, dans un horaire brisé dont l'am- l'heure. Au maximum de l'échelon, elle plitude est de 7 h à 18 h. A noter, une gagne près de 53000 $, en effectuant prime de 4 $ quotidienne est versée un travail de gestion colossal. Quand re- pour un horaire brisé... Qui peut subve- connaîtra-t-on vraiment le travail inesti- nir aux besoins de sa famille en gagnant mable de la technicienne en service de

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 13 mai 2021, page 23 Le Journal de Montréal, 13 mai 2021, page 25

Non à « %MtrTre inclusive» !

struction de nos codes culturels.

Il faut s'y opposer très clairement.

MATHIEU Car l'écriture inclusive rend la

langue illisible, en plus de

tordre la logique autour de

laquelle elle se structure

et de condamner ceux qui la pratiquent à multi- Sociologue, auteur et chroniqueur plier les fautes. Jean-Michel Blan-

quer rappelle que Jean-Michel Blanquer, le ministre l'écriture inclusive de l'Éducation nationale de la annonce un désastre France, vient de bannir l'écriture pédagogique. Déjà « inclusive » de l'école française. que les règles de la

L'écriture inclusive? Je ne parle pas langue française sont ici de la féminisation des titres et des exigeantes, si, en plus, fonctions, qui s'est imposée par l'usage, on vient les doubler mais de cette étrange manière d'écrire d'un système de codes en semant partout dans ses mots des idéologiques qui, par ail-

« points médians ». leurs, ne cesse de se com- II faudrait un Ainsi, il ne faudra plus écrire les plexifier, c'est la possibilité professeurs, ou même les professeurs même de l'apprendre sérieu- Jean-Michel Blanquer S ` québécois et les professeures, mais les « profes- sement qui est compromise. seur.e.s ». Et cela peut aller plus loin: Il faudrait un Jean-Michel Blan- pour certains de ses promoteurs, qui quer québécois. Car l'écriture inclusive veulent effacer la référence au mascu- est bien plus présente ici qu'en France. lin et au féminin, au nom de la diversité On se souvient qu'à la sortie du premier soumettent. Toujours la même idée des genres, on remplacera « ceux et confinement, l'administration montré- revient: qui ne l'utilise pas peut se faire celles » par « celleux ». On pourrait alaise avait imposé à ses employés des accuser de se rendre complice d'une multiplier les exemples encore plus séances de rééducation linguistique forme de « sexisme systémique » qui pénibles. Ceux-là sont les plus courants. pour qu'ils apprennent à écrire avec se cacherait derrière les règles de la ses codes et ses règles. Cette écriture langue française. FÉMINISME? est de plus en plus présente dans le Et je redoute le jour où l'on entre-

C'est que l'écriture inclusive se marketing, dans les communications prendra la réécriture des classiques réclame d'un néoféminisme conspira- des organisations, et même dans l'écri- de la littérature française en écriture tionniste qui s'imagine que la langue ture courante des jeunes générations inclusive. J'en suis certain, ce jour vien- française est animée par une logique - quand elles ne franglisent pas ! dra. Toujours au nom de l'inclusion. sexiste et misogyne, et qu'il faudrait en La langue française mérite mieux DÉCONSTRUCTION déconstruire les règles pour permettre que ce système d'écriture délirant. aux femmes d'accéder à la visibilité On voit de plus en plus d'honnêtes Il faut l'apprendre et la chérir, pas la linguistique. Cette vision de la langue gens s'approprier les codes de l'écriture détruire. est fausse et relève de l'hallucination inclusive - la chose est particulière- mathieu.bock-cote idéologique, mais elle s'impose de plus ment visible sur les réseaux sociaux. @quebecormedia.com en plus. Elle ne relève en rien de la lutte Mais ils ne le font pas par choix: ils contre le sexisme mais d'une décon- cèdent à la pression sociale, ils s'y ^% @mbockcote

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil (Numérique), 13 mai 2021, page A20

leSoleil COVID-19: l'Est du Québec sous contrôle, sauf le Bas-Saint-Laurent

Des six éclosions en cours à pareille date la semaine JOHANNE FOURNIER dernière, il n'en reste que deux, dont une touchant COLLABORATION SPÉCIALE moins de cinq personnes au centre de détention de Baie- Comeau, qui frapperait seulement des membres du personnel et non des détenus. L'importante éclosion à Pendant que les cas de COVID-19 diminuent dans l'école Bois-du-Nord de Baie-Comeau est maîtrisée, de l'ensemble du Québec, le Bas-Saint-Laurent continue sur sorte que les cours ont pu reprendre lundi, après deux sa flambée des dernières semaines. Au cours des derniers semaines de pause forcée. jours, la région a fracassé de nouveaux records de cas depuis le début de la pandémie, principalement dans sa L'autre éclosion concerne le chantier hydroélectrique portion ouest. En Gaspésie et sur la Côte-Nord, la de la rivière Romaine, en Minganie, qui avait infecté 26 situation est sous contrôle. personnes en date de mardi. Selon Hydro-Québec, aucun nouveau cas n'a été enregistré sur le chantier La semaine dernière, un pic de 334 nouveaux cas a été depuis le 2 mai, les nouvelles infections concernant des recensé au Bas-Saint-Laurent, qui compte 441 cas actifs. travailleurs qui avaient déjà été évacués du chantier. Les principaux foyers d'infection sont dans les MRC de Pour l'instant, seuls les travaux jugés essentiels à la Rivière-du-Loup, de Témiscouata et de Kamouraska. centrale Romaine-4 sont en cours. Deux décès se sont aussi ajoutés au cours des sept derniers jours. Un total de 15 personnes sont hospitalisées Le nombre de cas de COVID-19 sur le territoire nord- à Rimouski, dont trois aux soins intensifs. Mardi, le côtier depuis mars 2020 est maintenant de 555. Le nombre de personnes qui ont contracté le virus au Bas- nombre de cas actifs a chuté de 16 dans les 7 derniers Saint-Laurent était de 3 509 depuis mars 2020. Sur jours, s'établissant mardi à 29. La région est toujours au l'ensemble du territoire, une moyenne de 1 497 tests de palier d'alerte orange, mais peut commencer à rêver au dépistage a été réalisée au cours de la semaine. jaune pour les jours à venir. Le nombre d'éclosions actives a explosé, dont à l'usine de Viandes duBreton de Rivière-du-Loup, où 87 employés Frousse en Gaspésie ont reçu un résultat positif à la COVID-19 et une centaine de leurs collègues ont été placés en isolement. La semaine dernière a été particulièrement inquiétante Dans les milieux de vie ou de soins, la pire éclosion se en Gaspésie. Dans les sept derniers jours, 70 nouveaux situe au Manoir Héritage de Trois-Pistoles, avec 30 cas ont été rapportés. Il s'agit du plus grand bond du résidents et 9 travailleurs infectés. Le département de nombre de cas depuis le mois de janvier. Quatre chirurgie du quatrième étage du Centre hospitalier du éclosions sont principalement la cause de cette forte Grand Portage de Rivière-du-Loup compte 13 usagers et 5 hausse, notamment en Haute-Gaspésie, jusque-là plutôt employés qui ont contracté le coronavirus. À la Résidence épargnée par la COVID-19. Des écoles de Marsoui et de Havre La Fontaine de Rivière-du-Loup, quatre résidents Saint-Maxime-du-Mont-Louis ont dû basculer en classes et un travailleur sont infectés. À la Résidence La Joie de virtuelles puisqu'au moins 12 élèves et enseignants ont vivre de Trois-Pistoles, trois bénéficiaires et un employé contracté la maladie. ont été contaminés. S'il considère ces éclosions maîtrisées, le directeur régional de la santé publique, le Dr Yv Bonnier-Viger La Côte-Nord reprend le contrôle met en garde la population contre un éventuel Jetour en zone orange. En une semaine, la Gaspésie-Îles-de-la- Madeleine est passée d'une vingtaine de cas actifs à plus Sur la Côte-Nord, les éclosions des dernières semaines de 75. n'ont heureusement pas connu d'explosion, de sorte que pour une deuxième semaine consécutive, le nombre de nouveaux cas se situe dans la vingtaine.

La vaccination va de bon train dans la péninsule gaspésienne et aux Îles-de-la-Madeleine. Après le Nord- du-Québec et le Nunavik, la région est la première à franchir la barre du 50% de couverture vaccinale. AVEC LA COLLABORATION SPÉCIALE DE SIMON CARMICHAEL ET DE STEEVE PARADIS The Gazette, 13 mai 2021, page A1-4

coise, or PEQ. The program allows

international students who have International students graduated from a Quebec institu-

tion to accelerate their acceptance to settle in the province perma- were unable to understand nently. The program is also open

to temporary foreign workers. English, French: audit In 2017, the province's anticor- ruption squad, UPAC, said it was

international students and the investigating alleged irregulari- LINDA GYULAI financing of the boards' interna- ties at the Lester B. Pearson and

tional programs. English Montreal school boards, So many international students In her repo rt, Lapointe said her though it refused to divulge details. graduating as recently as four findings raised a series of ques- This past November, UPAC an- years ago from adult vocational tions, including how the boards ap- nounced it had arrested Caroline programs at the English Montre- plied their admissions procedures. Mastantuono, a former director al and Lester B. Pearson school "Did these students really pur- of the Lester B. Pearson board's boards didn't understand English sue their studies diligently and international programs, and her — the language of instruction — or receive a diploma that attests to French that immigration depart- daughter Christina Mastantuono, their mastery of the skills of the a former employee in the interna- ment officials questioned whether program?" she also asked. they had really been in class earn- tional department, on fraud-relat- Addressing the EMSB specifi- ed charges. A third person sought ing their diplomas, according to a cally, Lapointe reported that the newly released 2017 administra- in the investigation, businessman board had a problem with millions Naveen Kolan, whose firm recruit- tive audit that also details millions

of dollars in uncollected tuition ed international students for the of dollars in missing tuition fees at fees in its international programs, board, turned himself in to author- the EMSB. including $800,000 from students "During interviews, the (immi- ities in January. who had already graduated and an- The trio's next court date, on a gration department) evaluators other $2.8 million from students matter of procedure, is scheduled noted that for ce rtain candidates, who had abandoned their studies. even their level of English didn't for July. The transactions were then man- seem sufficient to pursue studies To qualify for the PEQ, a stu- ually transcribed into the EMSB's

in this language," auditor Michelle dent's diploma of vocational financial system, she wrote.

Lapointe wrote in her 87-page studies must be in a program that "Could it be that this way of do-

report to the Quebec education requires 1,800 hours or more of ing things contributes to the prob-

department, which released it to study, Lapointe's report noted. lems with accounts receivable and the Montreal Gazette last week As well, the graduate must have that sums have disappeared during following a four-year battle to ob- passed an advanced intermediate these transactions?" her report tain a copy through the province's level 7 or 8 French course, offered asked. access-to-information law. at the time by school boards. The EMSB mandated audit- The immigration department However, the immigration de- ing firm Raymond Chabot Grant "wonders even about the quality partment, which Lapointe's re- Thornton in 2017 to look into the and reality of the studies in the port says had received multiple $3.6 million in bad debt as well establishments given that a good tips since 2014, found that few as the accounting system used to number of candidates have a very graduates had the level of spoken track tuition fees paid by interna- weak knowledge of French, don't French that would warrant a pass- tional students. As of late Wednes- know English and they have dif- ing grade. day, the EMSB had not responded ficulty talking about their studies "In three cases, the services of to a request from the Montreal Ga- (and) the location and length of Mandarin or Cantonese interpret- zette to see the firm's repo rt. their internships (to get their di- ers had to be used," Lapointe wrote From 2010 onward, hundreds of plomas)." of the interviews with students. il adult international students were In 2016, the then-education Moreover, she reported that enrolling each year in vocational minister mandated Lapointe to some of those interviewed ac- courses offered by different school examine the two school boards' knowledged that certain "stu- boards, with many students using lucrative international programs dents of Chinese origin have a list Sweopin¢ IaneuaM bill looms it as a means to qualify for the pro- after whistle-blowing and news of questions, the ones most often vincial immigration department's reports of irregularities in the asked in interviews with (the im- recruitment and graduation of Programme de l'expérience québé-

Y ^I © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

migration department), translat- At the Lester B. Pearson board, ed from a Chinese language into Véronique Marin, the new director French to pass the test." of international programs, said she Adult vocational programs has put an end to segregated class- became the bread and butter of rooms for international students. English-language school boards "My vision for this department after 2010, making up financially was really to give international for the drop in youth sector en- students an immersive experi- rolment, Lapointe's repo rt noted. ence," she said. The boards' revenues from their The board tests international vocational programs increased by students for English proficien- 9,000 per cent between the 2010- cy, she added, but it doesn't offer 2011 and 2015-2016 school years them French classes to qualify and netted them about $11.5 mil- for the PEQ. The government has lion in 2015-2016, it said. implemented free French classes, The EMSB, which the province she said, and it's up to students to placed under partial trusteeship become proficient and pass the im- that ended in 2020, didn't re- migration department's test. spond to questions about what [email protected] has changed in its international 7wi tter. com/Ci tyHallReport programs since 2017.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Gazette, 13 mai 2021, page A8

Copyright law's 'fair dealing' is far from fair

It's high time to change provision that books without paying a cent. can expect the opposite." While I used to earn a few Many of us have worked in effect allows theft, Gary Geddes says. thousand dollars a year from hard for decades to tell royalties and photocopying, Canada's stories, creating a now I'm lucky if they bring literature to be proud of, a Access Copyright, which acts many decades to protect an me a few hundred dollars. splendid "tribe" that includes on behalf of content cre- author's right to fair compen- York University was Michael Ondaatje, Michel ators, has said it expects to sation. Creative play onstage, recently taken to cou rt for Tremblay, Ann Hébert, Tom- meet Thursday with Liberal on-page or off, is not a trivial unfair copying; it lost. But son Highway, Gabrielle Roy, cabinet ministers François- thing, but a life-sustaining the Trudeau government Leonard Cohen, Timothy Philippe Champagne and activity. Greek philosopher has taken no action and the Findlay, Émile Martel and, of Steven Guilbeault. I'm Plato refused poets a place legal sharks who work for course, our very own Nobel concerned, as the ministers in his proposed Repub- school boards, departments Laureate, Alice Munro. If should be, about a nasty lic because they created of education and universities the PM and his ministers are piece of copyright legislation rhythms he believed threat- are circling to make sure it listening, I hope they'll take a that has cost me between ened the status quo. That doesn't. It's like free trade, few minutes to consider this $10,000 and $25,000 over the assessment was unfair, but at free for whom? Not for the comment by John Ruskin: last nine years. As a teacher, least he did not pass legisla- small-scale Canadian man- "Great nations write their professor, writer, editor and tion to back it up. ufacturers that went bank- autobiographies in three publisher, I've spent count- What's fair about so-called rupt, and the employees who manuscripts, the book of less hours creating books and "fair dealing?" The school lost jobs when everything their deeds, the book of their anthologies. I loved this work janitor gets paid, teach- moved south to Alabama and words and the book of their and thought these efforts ers and principal get paid, Mexico, then Asia, in pursuit art ... but of the three the only might also provide some in- coaches gets paid, so, too, do of the cheapest labour. Simon trustworthy one is the last." come during my retirement. school board officials. Even Reisman came back from I'm just one of many who However, in 2012, Stephen ministers of Culture, Educa- the original Canada-U.S. free have provided words and art Harper's government passed tion and Heritage get paid, trade talks suggesting that for the ongoing story that is the Copyright Modernization but obviously far too much we'd snookered the Amer- Canada. Now it's time for the Act (Bill C-11), which makes if they don't realize there's icans. He clearly was not government and the courts to it legal for the education sec- a group that's shockingly aware of the witty comment provide the necessary deed: tor to photocopy and use 20 absent from this list: yes, the often attributed to Stephen to remove the unfair legisla- per cent of an author's book writers, whose works form Leacock: "Whenever an tion that denigrates the a rts for free, labelling this "fair such a significant part of the American tells you you've and makes its theft legal. dealing." educational curriculum. My driven a hard bargain, you Gary Geddes has written and To me, this legislation intellectual property and know he's taken you to the edited more than 50 books, smacks not only of a powerful theirs is being stolen. Harper cleaners." If Leacock were including Medicine Unbundled. disrespect for the a rts, but gave schools and universities alive now, he'd be the first He taught creative writing at also for the copyright law permission to copy 20 per to say: "Whenever a govern- Concordia University for many that had been in place for cent of the material in my ment uses the word fair, you years.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Gazette, 13 mai 2021, page A10

WEST ISLAND CITIES SHOULD UNITE ON BILINGUAL STATUS

Residents need to act quickly and push proud to have bilingual status, which enables them to offer doc- municipal councils for official declaration uments like tax bills and some services to citizens in English. There's no time to waste as a Montreal borough. Simon-John Barrette, Quebec's In the Vaudreul-Soulanges minister responsible for the MRC, only the municipalities of French language, stated last Hudson, Ile-Cadieux and Pin- week that he would now reflect court have this bilingual status. if some cities should retain Following the narrow victo- their bilingual status in light of ry for the No side in the 1995 changing demographics for the ALBERT KRAMBERGER sovereignty referendum, a anglophone community. As well, grassroots movement lobbied the CAQ government will table A recent push from the op- West Island cities to table reforms to Quebec's language position Parti Québecois for Canadian unity resolutions. laws Thursday, which are expect- the Coalition Avenir Québec Although acknowledging it ed to primarily target businesses government to review the list wasn't a municipal jurisdiction, and governmental bodies. of cities with official bilingual the aim was to send a message to On top of the CAQ's aim to status under the province's Ottawa and Quebec. After some abolish English-language school language charter caused quite debate over messaging, most boards being challenged in court, a stir. As a protest to this inane West Island councils adopted with a legal decision pending, proposal, West Islanders should such resolutions, which propo- threats to cut the bilingual status take a stand and make a public nents said led to the Clarity Act of some municipalities would be statement with the help of their and federal legislation setting another blow to the West Island municipal councils. conditions for any potential community. With the sole exception of session by a province in light of Just in case, West Islanders Ste-Anne-de-Bellevue, all concerns over the ambiguous should make it clear they want demerged West Island munic- wording of a referendum ballot their city to maintain official ipalities — from Dorval to Sen- or a unilateral declaration of bilingual status. neville — were granted official independence. Albert Kramberger, who has covered bilingual status under Quebec's With that in mind, I think resi- the West Island as a journalist French-language charter in dents of West Island and off-is- since 1995, is editor of the Montreal 1978. Following forced munic- land cities should lobby their Gazette's West Island/Off-Island ipal mergers in 2002, Pierre- respective mayors and councils section. fonds, now twinned with Rox- to table a resolution — an official akramberger@postmedia. corn boro, kept its bilingual status as declaration — that their city is twitter.com/akramberger1

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Tribune (Numérique), 13 mai 2021, page A2

laTribune Prof ou psy?

TOMMY BROCHU La Tribune

Mutilation, pensées suicidaires, abandon des cours dès capables de les tirer. Ce ne sont pas des jeunes méchants le troisième secondaire... Des enseignantes de l'Estrie en ni en réaction. On ne peut pas obliger quelqu'un de 16 voient de toutes les couleurs. ans à faire ses devoirs. Ça m'a brisé le coeur », continue l'enseignante, encore affectée. Véronique, enseignante de troisième secondaire en Estrie, a constaté que des élèves se mutilent. « Je sais que Les propos de ces professionnelles de l'éducation ne ç'a toujours existé des élèves qui se mutilent. Mais d'avoir sont pas sans rappeler les conclusions d'une enquête sur deux ou trois élèves de 14 ans dans le même groupe qui se la santé psychologique menée par l'Université de coupent les bras? Je suis rendu à trois ou quatre élèves qui Sherbrooke en janvier auprès de 16 500 élèves et m'ont manifesté le désir de mourir. Je fais quoi après? Je étudiants de l'Estrie et de la Mauricie - Centre-du- réfère en psychologie, mais la psychologue ne fournit pas. Québec. L'un des principaux constats de l'étude? 30 % Le côté anxiété et dépression des ados est le plus tough de des jeunes du secondaire affirmaient avoir une santé la pandémie », s'attriste celle qui enseigne les mentale passable ou mauvaise, comparativement à 11% mathématiques. en janvier 2020. « Je reçois les confidences de l'élève. Académiquement, Les élèves de première et deuxième secondaire étaient oui, il leur manque des branches. Mais du côté de la encore relativement épargnés, note l'étude, mais la santé gestion du stress, il leur en manque beaucoup », continue mentale des adolescents se détériore à partir du Véronique. troisième secondaire. Transformées en psy Marie, qui enseigne l'anglais au deuxième cycle, a vu la même chose. « J'ai fait beaucoup de références aux Une fois de temps en temps, Véronique arrête la classe professionnels qui étaient débordés. Je n'ai jamais vu une et organise une thérapie de groupe. « Il y en a qui équipe de professionnels si débordée. On peut en prendre pleurent, d'autres qui ont des troubles alimentaires. Les sur le premier plan, c'est important d'écouter l'élève qui élèves se confient. Mais on s'entend que ce ne sont pas vient se confier », pense-t-elle. tous les profs qui sont capables ou qui veulent aller là », dit celle qui a demandé à la technicienne en éducation Stella, qui enseigne le français en quatrième secondaire, spécialisée de son école d'animer un atelier, tout comme sent que ses élèves sont démotivés. « Ça touche tout le à l'intervenante en vie communautaire et spirituelle. monde, même les forts. Les jeunes aiment aller à l'école pour jouer au basket, faire du théâtre, voir leurs chums ou « Ceux qui respectent les consignes à la lettre — la leur blonde. C'est pour ça qu'ils y vont. Le couvre-feu les minorité —, qui ne voient plus leurs grands-parents, rattrape. Ils n'ont plus de vie sociale. À leur âge, c'est leurs cousins, qui ne sortent plus les soirs ni la fin de plate de veiller avec leurs parents, même s'ils sont super semaine, sont en train de virer sur le capot. Ils voient les gentils », décrit l'enseignante expérimentée. autres qui ne respectent pas les consignes, qui ne portent pas de masque et qui échangent leur bouteille et ça fait Stella a vu deux de ses élèves abandonner l'école cette monter leur anxiété », mentionne Véronique. année. « En ce moment, ils ont un secondaire 3 de complété. J'en pleurais. J'ai appelé les parents. L'élève Et Marie n'a « jamais autant ramassé d'élèves en pleurs voulait faire un DEP. Mais ça lui prend un secondaire 4. que cette année ». « Ils sont en détresse, nos jeunes. Je J'ai même écrit une lettre à la main aux parents. C'est la vois des petites crises de larmes toutes les années pour première fois que je vois ça de ma carrière, des élèves qui des chicanes d'amis ou des coeurs brisés. Mais là, c'est abandonnent avec un secondaire 3 », décrit-elle, encore beaucoup plus profond. Ils doutent d'eux et de leur triste. capacité à finir leur année. C'est triste à voir », raconte l'enseignante qui compte plus d'une décennie « Les deux parents m'ont dit qu'ils n'étaient plus d'expérience.

Pour amoindrir la souffrance, Marie ralentit le rythme des apprentissages. « Mais après, ça nous rattrape. On arrive au mois de juin, est-ce qu'on a vu tous les apprentissages essentiels? Dans mon cas et autour de moi, non. Ça va avoir été par souci de survie pour les élèves et pour les enseignants, pour être capables de souffler », analyse-t-elle.

« Ça m'est arrivé de devoir prendre une partie du cours ou un cours au complet pour ventiler. Juste de leur demander comment ça va. Ce temps-là, on n'a pas fait les apprentissages essentiels. Mais ce qui sortait... ça pouvait être lourd », raconte-t-elle, ajoutant qu'au moins, les élèves se sentaient un peu plus légers. La Tribune (Numérique), 13 mai 2021, page A2

laTribune Le casse-tête des examens finaux

TOMMY BROCHU La Tribune

Comment préparer la fin de l'année scolaire au Au moment d'écrire ces lignes, l'enseignante de deuxième cycle alors que rien n'est clair? mathématiques est dans sa classe... et devant la caméra. À l'école comme ailleurs, les consignes changent « En ce moment, on nous demande d'enseigner aux constamment. Alors que les cours doivent se donner en élèves qui sont en attente de tests. Il faut se connecter en alternance en zone rouge, ils se tiennent encore tous en ligne même si le cours est en présence. Comment je peux présentiel... pour l'instant. gérer un enfant à la maison et un groupe de 25 élèves qui s'amusent à me faire pogner les nerfs? » demande-t- Véronique (nom fictif) est une enseignante de elle. mathématiques au deuxième cycle dans une école secondaire de l'Estrie. Elle ne sait pas exactement quelle « On commence à être habituées au flou! lance quant à sera la formule des examens dans quelques semaines. « elle Marie, une enseignante d'anglais. On a fait preuve On n'a pas de session d'examens cette année. Les élèves d'une grande capacité d'adaptation. Certains profs ont restent donc jusqu'au 23 juin. Mais les profs ne font pas de un plan de cours fait au mois d'aout pour l'année. Mais gardiennage, nos examens doivent être le dernier cours. là, on a fait et refait notre planification. Ça joue sur le Donc tous les élèves seront en évaluation les 22 et 23 juin? moral de beaucoup d'enseignants. » Ça n'a aucun sens pour eux! Si je les évalue au début de juin, je fais quoi jusqu'à la fin du mois? » se demande-t- Les apprentissages à prioriser sont également source elle. de malaise. « On a une planification annuelle, mais on a su au mois de décembre que des notions n'étaient plus « On avait fait un horaire, poursuit-elle. Moi, si j'avais obligatoires. J'ai été chanceuse, car j'ai sauté des thèmes. un cours de maths après leur examen, j'allais réviser leur Je savais que les élèves n'allaient pas être capables. Ç'a cours d'histoire avec eux pour les accompagner dans leur été de l'intuition, car ce sont les thèmes qui ont sauté. étude et pour qu'ils ne soient pas trop évalués en même Mais mon collègue, qui a suivi le cursus habituel, a pris temps. » du retard, parce qu'il a vu des chapitres qu'on n'était pas obligés de voir », exprime Véronique qui pense cjue Encore mercredi, en point de presse, le directeur de la les enseignants adoptant un style plus magistral s en Santé publique de l'Estrie, le Dr Alain Poirier, expliquait sortent mieux en ligne, mais qu'il est impossible que « la proposition de tenir les cours présentiels en d'indiquer sa démarche mathématique sur Word. alternance pour les élèves des secondaires 3 à 5 est conditionnelle à une décision officielle du gouvernement « Dans une résolution de problèmes, il y a trois ou provincial considérant que seulement 9 jours d'écoles quatre notions vues dans l'année, continue-t-elle. En ce seraient touchés par cette mesure. Cette décision pourrait moment, quand je cherche des résolutions de problème, être rendue au plus tard lundi prochain ». il y en a beaucoup moins de disponibles. Ça crée des tensions entre les enseignants, car certains ont eu le Flou temps de tout voir. Est-ce qu'on ne doit pas les évaluer ou on peut ne pas les évaluer? Ce n'est pas clair. » Comme bien des collègues, Véronique a su samedi qu'elle devait donner ses cours en ligne à partir de Technologie mercredi, indication qui a changé en cours de route. « C'était de l'anxiété, témoigne-t-elle. Je suis rentrée lundi Par ailleurs, ce ne sont pas tous les élèves qui sont à matin et j'ai planifié pour ça. Finalement, on a appris l'aise avec l'utilisation de la technologie. « J'utilise une lundi soir qu'on nous donnait une chance. Est-ce qu'on se plateforme mathématique en ligne. C'est facile, tout se rend compte que de samedi à lundi, on a dû changer nos corrige tout seul! Mais les élèves ne sont pas capables de planifications? Les nouvelles changent aux 48 heures et ce mettre une racine carrée. Certains travaillent sur un Mac, n'est pas de leur faute. Mais de l'apprendre un samedi sur un iPad ou sur leur cellulaire. Chacun a sa dans les médias, c'est la pire façon. » particularité », cite en exemple Véronique, mentionnant qu'elle a passé 40 minutes à trouver un symbole

mathématique sur les différents claviers de ses élèves.

Stella, une Estrienne, enseigne maintenant du côté du Centre-du-Québec. « Je pense que l'écart se creuse entre les élèves forts et ceux en difficulté. Malgré les efforts de tout le monde. Tout le monde a chialé contre le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge, je ne suis pas sa plus grande admiratrice, mais les outils étaient là. Mais est-ce que tous les élèves sont tous capables de les utiliser? C'est une autre chose », estime l'enseignante de français, ajoutant que certains de ses élèves de secondaire 4 ne savaient pas comment enregistrer un document.

Stella, elle, est toujours là, bien en place. « Il reste un mois, mais tout un mois. Je n'ai pas les moyens de lâcher! » mentionne-t-elle. La Tribune (Numérique), 13 mai 2021, page A2

G; Tribune « Je n'ai pas signé pour ça »

TOMMY BROCHU La Tribune Marie, une enseignante d'anglais au deuxième cycle du lui et sa mère sait qu'il fume », raconte-t-elle. secondaire, n'a « pas signé » pour enseigner à des pastilles sur une plateforme de visioconférence. Le jeune a finalement fermé sa caméra... et l'a rouverte « De parler à un écran, de ne pas avoir d'interactions, ç'a dix minutes plus tard. été très lourd pour beaucoup d'entre nous, témoigne-t- elle. On n'a pas de gestion de placotage à faire, c'est facile de muter des micros. Mais on n'a pas tout le contact humain de l'enseignement. Le petit gêné dans le fond de la classe, on ne lui voit pas la face, on ne sait pas s'il ne comprend pas. Et il ne nous enverra pas de courriel après le cours », explique-t-elle, ajoutant qu'elle s'accroche à l'été qui arrive et à la possibilité d'un retour à la normalité à l'automne prochain.

Mais l'année a été difficile. « J'en ai braillé moi aussi des soirées. Je me sentais fatiguée, un peu dépassée. Mais en même temps, je sais que j ai un travail. Beaucoup de gens ont perdu leur emploi dans cette crise. Mais ce n'est pas l'emploi pour lequel j'ai signé », réitère-t-elle.

Véronique, une enseignante de mathématiques en troisième secondaire, a vu beaucoup de différences entre la présence et le virtuel. « En classe, les élèves en formule hybride étaient tellement énervés d'être à l'école que j'étais incapable de gérer le droit de parole ou ils étaient démotivés et disaient haut et fort qu'ils ne comprenaient rien. Le lendemain, en virtuel, les micros et les caméras sont fermés. Personne ne répond. Certains sont trop en difficulté, car ils n'ont pas suivi en distance. Quand je pose une question, ce sont toujours les trois mêmes élèves qui répondent », s'attriste l'enseignante.

« Avec la semaine de relâche et les fins de semaine, un enseignant d'histoire n'a pas vu ses élèves durant 40 jours », souligne Véronique.

En enseignement à distance, Stella, qui travaille dans le Centre-du-Québec, assure que 100 % de ses élèves sont présents en ligne. « Je ne dis pasu'ils écoutent à 100 %. La caméra n'est pas obligatoire. [...) Ils jouent auxeux vidéo, regardent leur cellulaire ou restent dans leur lit », mentionne-t-elle.

Et à distance, impossible pour les enseignants de contrôler les appareils électroniques... ou la cigarette. « J'ai un élève qui était assis dans son sous-sol et il vapotait. Je lui ai dit qu'il n'avait pas le droit à l'école. Mais il est chez Le Droit (Numérique), 13 mai 2021, page A2

leDroit Quatre classes fermées 48 heures après la réouverture au primaire Au Centre de services scolaire au Coeur-des-Vallées DANIEL LEBLANC (CSSCV), les deux cas signalés mercredi concernent Le Droit l'école Providence-J.M-Robert, à St-André-Avellin, rouverte depuis lundi. À peine un peu plus de 48 heures se sont écoulées «Vigie rehaussée» depuis la réouverture des écoles primaires en Outaouais après un mois et demi d'apprentissage à distance que La directrice intérimaire de la santé publique en quatre classes sont déjà fermées. Outaouais, la Dre Brigitte Pinard, affirme que les autorités scrutent très attentivement la situation en Il s'agit de deux groupes de l'école internationale du milieu scolaire depuis la réouverture des classes. Village et de deux autres groupes à l'école des Rapides- Deschênes, dans le secteur Aylmer. «On s'attendait bien sûr à des cas et potentiellement des éclosions dans le milieu scolaire avec la réouverture Pour la première école, il s'agirait de «cas probables» qui des écoles. Nous avons une situation particulière ne sont toutefois pas confirmés. présentement dans le milieu scolaire mais ce n'est pas dans une école primaire, c'est au niveau collégial «Nous avons été informés qu'un élève du groupe de spécifiquement. Ceci dit, nous sommes en vigie votre enfant a été en contact probable avec une personne rehaussée pour tout ce qui est transmission dans le infectée. Par mesure préventive, la santé publique nous milieu scolaire, en particulier dans le Pontiac, où il y a demande de fermer la classe pour le temps de l'enquête. un taux d'incidence qui est quand même demeuré un Cette fermeture pourrait varier entre 48 heures et deux peu plus élevé que dans les autres secteurs de la région. semaines, dépendant des résultats de l'enquête. Nous sommes en communication avec les directions L'enseignement à distance débutera dès jeudi. Vous d'école de façon quotidienne, entre autres pour suivre recevrez plus de détails concernant le retour en classe», des indicateurs plus en amont, comme le taux mentionne-t-on dans une lettre acheminée aux parents à d'absentéisme, pour avoir les signaux le plus tôt l'école internationale du Village. possible», dit-elle. C'est dans cet établissement du Centre de services Bientôt des tests rapides scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO) qu'on avait dénombré au final plus de 90 cas positifs à la suite d'une La Dre Pinard affirme par ailleurs que les autorités importante éclosion de COVID-19. L'école de 700 élèves scolaires et de la santé publique s'affairent à préparer un avait d'abord été fermée de façon préventive le 24 mars, plan pour un déploiement de tests rapides de dépistage une semaine avant que la situation épidémiologique dans dans les écoles, si le besoin se fait sentir. la région ne force Québec à imposer la fermeture complète de l'ensemble des écoles de Gatineau et de la MRC des «Nous avons fait quelques projets pilotes dans les Collines-de-l'Outaouais. dernières semaines dans les milieux de garde scolaire et dans un milieu collégial pour tester la formule. On est Depuis lundi, une demi-douzaine de cas ont été recensés prêts à faire un déploiement. En gros, dans un contexte chez des élèves dans des écoles primaires, soit des où on va avoir des signaux d'un début d'éclosion, nous Tournesols, du Marais, du Lac-des-Fées et de l'Amérique- allons pouvoir utiliser les tests rapides pour faire du Française, sans toutefois nécessiter la fermeture de bulles- dépistage auprès du personnel d'un établissement classes. scolaire, mais aussi les jeunes, pour essayer de détecter rapidement la présence de cas et ajuster nos Les autres plus récents cas concernent des écoles interventions en fonction des résultats. C'est un secondaires, qui n'accueilleront cependant pas d'élèves complément aux tests réguliersar PCR. Une personne avant la semaine prochaine. L'annonce du feu vert pour asymptomatique va devoir se faire tester avec un test leur réouverture a eu lieu mardi. Ces cas ont été signalés régulier et aussi, tout résultat positif par test rapide va aux écoles polyvalentes de l'Érablière (3) et Le Carrefour devoir être validé par un test PCR», a-t-elle expliqué en ainsi qu'à l'école secondaire de l'Île. point de presse.

Lorsque la situation l'exigera et qu'une telle formule sera employée, les établissements devront d'abord informer les parents pour avoir leur consentement. Depuis la rentrée scolaire en septembre, plus de 1300 cas de COVID-19 ont été recensés dans les écoles publiques francophones de l'Outaouais. En date de mardi soir, près de 3200 cas actifs étaient répertoriés au sein du réseau scolaire québécois. Au total, 1799 classes et 46 écoles étaient fermées. Le Droit (Numérique), 13 mai 2021, page A4

.Droit Libârté retrouvée, mais sitôt perdue

de dépistage. Une manière d'agir qui va à l'encontre des PATRICK DUQUETTE directives pourtant largement diffusées de la Santé LE DROIT publique...

CHRONIQUE / Quand ça va mal, on a tous envie de Le résultat du test - positif - est arrivé mardi. L'école désigner un coupable. C'est un vieux réflexe de faire du Village a réagi sans tarder: les deux enfants du parent porter le poids de notre malheur à un seul responsable. De positif ont été retirés immédiatement de l'école. Les dire: c'est sa faute, sa faute à lui! deux classes ont été fermées de manière préventive, comme le veut la procédure. Du coup, plus d'une Depuis le début de la pandémie, j'essaie très fort de cinquantaine de familles se sont retrouvées en résister à la tentation de condamner trop vite les gens. Les confinement forcé pour une période indéterminée. temps sont durs, l'heure est à la bienveillance... Je résume: UNE personne fait fi des consignes. La vie Mais un moment donné, trop, c'est trop. de plus d'une CENTAINE de parents et enfants s'en trouve bouleversée. C'est une mère de l'école internationale du Village, dans le secteur d'Aylmer, qui me téléphone. À la place de la mère, j'aurais aussi laissé échapper quelques jurons bien sentis. Je la cite: «Quelqu'un qui se Pour rappel, l'école du Village est l'une des deux écoles fait prendre à circuler après le couvre-feu est passible qui ont été très durement touchées par la troisième vague d'une amende de 1500 $. Quelqu'un en attente d'un à Gatineau. Au final, on y aura recensé 96 cas /positifs. Le résultat de test envoie ses enfants à l'école: zéro virus s'y était faufilé partout, à tel point que 1 école a été amende.» fermée au complet dès le mois de mars. C'est injuste. Et comme chaque fois qu'une injustice Bref, l'école du Village rouvrait lundi comme toutes les nous paraît impunie, la tentation de désigner nous- écoles primaires de l'Outaouais. Au grand soulagement mêmes un coupable devient pressante, irrésistible... des parents et des élèves. Pour certains enfants, c'était un retour en classe après sept semaines consécutives d'école à Faudrait-il imposer des amendes aux parents la maison... délinquants? Tout le monde était content: les enfants de revoir leurs J'ose espérer que non. Personne n'a le temps ou les amis, les parents de pouvoir télétravailler en paix, les moyens de se lancer dans une chasse aux sorcières. La profs d'enseigner «en vrai»... Ce retour en classe allait science a aussi démontré que la carotte est plus efficace être plus que bienfaiteur pour la santé mentale de tout un que le bâton lorsque vient le temps de faire adhérer les chacun. masses à des consignes de santé publique. Sauf que... Il reste qu'après un an de pandémie, tout le monde devrait connaître les consignes à suivre lors de l'attente Dès mardi, dès le lendemain du retour en classe, l'école d'un test de dépistage. Il n y a plus d'excuses. Efforçons- fait parvenir une lettre aux parents. Deux classes sont nous de penser aux autres. D'agir avec plus de solidarité fermées par mesure préventive pour une durée de 48 qu'à l'habitude. C'est encore et toujours le meilleur heures à deux semaines. moyen de combattre ce foutu virus. Et de garder les écoles ouvertes. Pourquoi? C'est le pourquoi qui a mis en beau maudit la mère dont je vous parlais plus haut. Elle et d'autres ont su que si deux classes étaient fermées presque sitôt après avoir été rouvertes, c'est qu'un parent avait envoyé ses enfants en classe lundi et mardi, alors qu'il était en attente d'un test Le Droit (Numérique), 13 mai 2021, page A17

leDroit Une demande pour une nouvelle école primaire dans le secteur Hull DANIEL LEBLANC de nouveau accueillir des élèves dans 16 mois. Le Droit Le CSSPO a aussi deux autres projets sur la table à dessin, soit les écoles primaires 037 et 038. Dans le La construction d'une nouvelle primaire dans le secteur premier cas, les travaux de construction sur la rue du Hull — une première depuis plus de 20 ans — fait partie Golf, dans le secteur Aylmer, doivent débuter l'hiver de la liste des demandes du Centre de services scolaire prochain pour une livraison en 2023; alors que dans le des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO) au ministère de second cas, les pourparlers avec la Ville de Gatineau l'Éducation en vue de la prochaine ronde d'annonces sont en cours pour trouver un terrain. d'ajouts d'espaces l'été prochain.

L'organisation a soumis une demande pour une école de six classes du préscolaire (4 et 5 ans) et 18 classes du primaire (lre à la 6e année) qui serait érigée dans le secteur sud-est ou nord-est de son territoire. Le CSSPO affirme que le site recherché pour l'établissement de quelque 500 élèves serait situé à l'est de la promenade du Lac-des-Fées et au sud du boulevard Mont-BIeu, un secteur où les terrains se font rares.

Comme le révélait Le Droit en décembre dernier, la construction d'une nouvelle école secondaire, la troisième en l'espace d'à peine plus de cinq ans, fait aussi partie des autres demandes du CSSPO en 2021. Prétextant que la clientèle du secondaire sera en croissance de près de 1000 élèves d'ici dix ans, on souhaite que l'immeuble de 1240 places soit érigé dans le secteur Aylmer d'ici 2025.

L'organisation cogne aussi à la porte de Québec en réitérant ses demandes d'une nouvelle école primaire à Chelsea et d'ajout de classes de maternelle 4 ans dans quatre écoles primaires. État d'avancement des chantiers

Par ailleurs, les travaux de construction en cours pour quatre nouveaux établissements du CSSPO progressent. Les plus avancés, ceux de l'école primaire 036, sont complétés à près de 90%. Rappelons que l'établissement accueillera temporairement des élèves du secondaire à la rentrée de la fin août, le temps que l'école secondaire 040, dans le secteur Aylmer, soit livrée. Complétée à 78%, celle-ci doit ouvrir au plus tard en janvier 2022.

Les travaux de l'école secondaire 041, dans le secteur du Plateau, sont quant à eux terminés à 70%. L'échéancier d'une ouverture à la rentrée 2022 tiendrait toujours. Dans le cas des travaux de rénovation de l'école secondaire Mont-Bleu, endommagée par un incendie majeur en septembre 2018, ils sont complétés à 11%. L'édifice devrait Le Nouvelliste (Numérique), 13 mai 2021, page A4

leNouvelliste «Projet XOX»: sensibiliser les ados à la violence amoureuse GABRIEL DELISLE Le Nouvelliste

Confinées avec un conjoint contrôlant ou violent, de Ces présentations ont débuté le 2 mai dernier et nombreuses femmes ont connu l'horreur depuis le début doivent rejoindre cette année 27 groupes de l'Académie de cette pandémie. Alors que le Québec est touché ces les Estacades et de l'école secondaire des Pionniers. derniers mois par une vague de féminicides, policiers et intervenants s'unissent pour sensibiliser des jeunes de 4e «La formule répond vraiment bien aux besoins. Déjà, secondaire à la violence amoureuse. des demandes d'aide qui ont découlé des présentations», précise Sabrina Bernier. En 2020, la Direction de la police de Trois-Rivières rapporte une hausse de 17 % des cas de violence «Il n'y a pas d'âge à la violence conjugale. On est conjugale par rapport à l'année précédente. Les besoins témoin de situations où un jeune de 14-15 ou 16 ans fait sont criants. C'est dans ce contexte que la maison d'aide vivre une grande violence à sa conjointe.» et d'hébergement De Connivence ainsi que la Direction de la police de Trois-Rivières s'associent dans le cadre du La sensibilisation des adolescents à la violence programme de prévention et de sensibilisation «Projet amoureuse alors qu'ils sont à leurs premières XOX». expériences est primordiale, estime Carole Lebel, capitaine à la division des normes professionnelles et du «Avec le confinement, des femmes ont subi beaucoup développement organisationnel à la police de Trois- de contrôle social. Des conjoints pouvaient les contrôler Rivières. même sur les réseaux sociaux en surveillant leurs messages», explique Sabrina Bernier, directrice générale «Nous devons travailler en amont avec les jeunes pour de la maison d'aide et d'hébergement De Connivence. contrer la violence conjugale», mentionne-t-elle.

«Nous espérons rejoindre davantage d'écoles avec ce «Depuis le déconfinement, on constate une hausse des programme dans les prochaines années.» demandes d'hébergement. Et on a été témoins de victimes qui vivaient des situations d'une gravité inquiétante. En Utilisé au Québec depuis 2017, le «Projet XOX» a été voyant sa conjointe qui recommence à sortir ou à lancé en 2017 par la maison d'hébergement de deuxième travailler, il peut sentir qu'il perd le contrôle.» étape I'Égide, la Régie intermunicipale de police Roussillon, le service de police de Châteauguay ainsi Déjà présente depuis huit ans dans les écoles que le centre d'aide aux victimes d'actes criminels secondaires de la région pour aborder la question de la (CAVAC) de la Montérégie. «Actuellement, il s'agit de la violence amoureuse, la maison De Connivence déploie de première exportation du «Projet XOX» par d'autres nouveaux outils grâce à ce nouveau partenariat avec la partenaires», note la direction de la police de Trois- police de Trois-Rivières et le «Projet XOX». Rivières.

Des situations où il y a de la violence amoureuse sont Besoin d'aide? présentées aux élèves de 4e secondaire sous forme de Tu vis de la violence amoureuse? Tu as besoin d'aide? vidéo interactif. Les élèves doivent prendre des décisions Des intervenants de la maison d'aide et d'hébergement sur des tablettes électroniques qui seront déterminantes De Connivence sont disponibles 24 heures sur 24 à tous pour la suite des choses. Les deux formateurs, une les jours au 819 379-1011. Tu crains pour ta santé ou ta intervenante De Connivence et un policier en milieu sécurité? Appelle le 911. scolaire peuvent ensuite discuter avec les élèves des différentes situations. Le Quotidien (Numérique), 13 mai 2021, page A8

leQuotidien La région dans le mi-orangé, les mesures à moitié respectées

MARC-ANTOINE CÔTÉ «Le pourcentage de gens qui se retrouvent aux soins LE QUOTIDIEN intensifs est un peu plus élevé que ce qu'on a connu dans les vagues précédentes. On a beaucoup de variants britanniques actuellement [...]. On voit que c'est à la Le Saguenay-Lac-Saint-Jean «est dans le milieu de hausse, et ça entraîne des hospitalisations qui sont un l'orange», a imagé le docteur Donald Aubin, mercredi, peu plus longues et qui sont plus sévères.» devant la baisse des cas de COVID-19 dans la réion. Une autre baisse l'inquiète cependant, soit celle de 1 assiduité dans l'application des mesures sanitaires. La vaccination à la vitesse grand V

En s'appuyant sur un sondage mené par l'INSPQ, le Marc Thibeault, responsable de la vaccination au directeur régional de Santé publique pointe vers le fait CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, avait des chiffres que seulement 40 % des gens de la région auraient intéressants à partager concernant la campagne en cours. respecté complètement les trois principales mesures Les 136055 doses administrées jusqu'ici dans la région sanitaires (distanciation, port du masque et lavage de représentent une couverture vaccinale de 45,3 %, mains) en avril. comparativement à 43,2 % pour l'ensemble du Québec. Selon ce même sondage, de telles baisses d'adhésion aux L'ensemble des résidents en CHSLD ont reçu leur règles n'ont pas été sans conséquence cette année au deuxième dose, une opération qui devrait également Saguenay-Lac-Saint-Jean. En octobre 2020, par exemple, être complétée dans les résidences privées pour 33 % des gens respectaient les trois mesures, un personnes âgées d'ici le 31 mai. essoufflement qui s'est accompagné d'une flambée de cas «très rapide» par la suite. Le début de «la semaine des jeunes» a été souligné par Marc Thibeault, qui s'est dit agréablement surpris du «Ce n'est pas le seul facteur évidemment, mais ce qui fait que déjà 41 % des 25 à 29 ans avaient pris leur nous appartient comme citoyen, c'est beaucoup ça, rendez-vous. Dès vendredi, ce sera au tour des 18 à 24 l'adhésion aux mesures. [...] C'est quand même ans. inquiétant. Ça veut dire qu'il faut faire très attention, c'est un signal.» En parallèle, les discussions avec les centres de services scolaires et les écoles privées de la région se Malgré ce relâchement, le docteur Aubin se dit «poursuivent». Mais la Santé publique envisage encouragé par les récents chiffres. En tenant compte des d emblée faire appel à des «influenceurs» et organiser 28 nouvelles infections annoncées mercredi, c'est une des concours pour passer son message auprès des plus moyenne de 22 cas par jour qui a été observée au cours de jeunes. la dernière semaine, une amélioration par rapport aux «26 et 27» des semaines précédentes. La cible de 75 % a par ailleurs été atteinte pour la vaccination des 45 ans et plus, et même dépassée (90 à 95 Quant au décès rapporté dans les dernières heures, il %) pour les «personnes plus âgées». Le taux de s'agit d'un «ajustement des données» pour un décès personnes vaccinées ou ayant pris un rendez-vous se survenu en janvier. chiffre à 72 % pour les 40 à 44 ans, et à 62 % pour les 30 à 39 ans. «La tendance est donc à la baisse. On ne parle pas d'une tendance très accentuée, mais d'une tendance qui nous «Ce sont des résultats assez incroyables. On se permet de nous situer dans le haut de l'orange, tout au compare aux autres régions très favorablement, on est moins dans le milieu.» dans le peloton de tête en termes de couverture vaccinale.» Si le nombre d'hospitalisations a connu une légère baisse récemment, Donald Aubin précise que la forte présence de variants dans la région complique les choses. *MaBeauce.com, 12 mai 2021, page NA

Sept nouveaux cas de COVID-19 dans les établissements scolaires de la région

Antoine Desrosiers

La direction de la Santé publique confirme sept diagnostics de COVID-19 au sein d'établissements scolaires de Beauce-Etchemin dans la dernière journée.

Parmi les cas, un à l'école Notre-Dame de Lac-Etchemin a forcé l'isolement préventif de 20 personnes supplémentaires.

Rappelons que les élèves d'écoles secondaires de la Beauce-Etchemin doivent réintégrer les classes à compter de lundi prochain. L'alternance se fera pour les élèves des secondaires 3, 4 et 5.

Voici la liste des établissements concernés :

• 1 cas à l'école Notre-Dame de Lac-Etchemin — 20 personnes en isolement préventif • 2 cas à l'école l'Éco-Pin (Notre-Dame-des-Pins) — aucun isolement supplémentaire

• 1 cas à l'école Sainte-Thérèse (Saint-Honoré-de-Shenley) — aucun isolement supplémentaire

• 1 cas à l'école Grande-Coudée (Saint-Martin) — aucun isolement supplémentaire

• 1 cas à l'école des Deux-Rives (Saint-Georges) — aucun isolement supplémentaire

• 1 cas à l'école primaire les Sittelles (Saint-Georges) — aucun isolement supplémentaire L'Informateur, 11 mai 2021, page 3

Taux de diplomation

en hausse dans l'est

v I Education. Dans l'est de l'île de Montréal, l'amélio-

ration du succès scolaire

des élèves de moins de

20 ans est notable. Avec

un taux de diplomation •

et de qualification attei- '\ 1 ;^è d

gnant les 76,7% pour

2018-2019 (cohorte 2012), ' * leur succès dépasse la M'^^.lr.^ moyenne du Québec éta- If Les résultats scolaires du CSSPI concernent les secteurs d'Anjou, Saint-Léonard, blie à 72%. Une hausse Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies, Montréal-Est et Pointe-aux-Trembles. pour la sixième année /JOHANNA PELLUS/MÉTRO MÉDIA

consécutive.

2004-2005 à près de 50,7% en Plusieurs projets de construc-

2019-2020. tions et d'agrandissements sont YOHANN GOYAT

[email protected] en cours dans l'est de l'île. Deux Toujours plus écoles primaires sont dans les

Dans le dernier rapport annuel Si les résultats scolaires des éta- prévisions pour PAT et Anjou.

2019-2020 du Centre de services blissements de l'Est de l'Île de Le CSSPÎ parle aussi

scolaire de la Pointe-de-l'Île Montréal sont au-dessus de la d'agrandir trois écoles. Celle

(CSSPI), on peut noter une moyenne régionale, le CSSPÎ doit de François-La-Bernarde (PAT),

légère augmentation de diplo composer avec une croissance Jacques-Rousseau (Anjou) et

mation portant le taux à 70,5%. rapide et soutenue de la clientèle. St-Marcel (PAT). Le taux de qualification des De 2014-2015 à 2016-2017, «Il est aussi question d'acqui-

moins de 20 ans a quant à lu: le CSSPÎ a connu une augmen- sition de nouveaux terrains dans

diminué de 1,6%, soit 6,2% poui tation de 800 élèves par an. En les prochaines années », selon la

2018-2019. 2019-2020, la hausse a été de directrice des communications

Une estimation est faite 833 élèves de plus par rapport à et secrétariat général du CSSPÎ

hauteur de 80% pour l'année l'année précédente. Valérie Biron.

2019-2020 selon le CSSPI. Selon les sources du ministère Le CSSPI compte 41 écoles

En 15 ans, la composition des de l'Éducation, cette augmenta- primaires, 7 écoles secondaires,

classes a changé. En 2019-2020 tion devrait continuer quelques 3 écoles spécialisées (du primaire

près de 79% des élèves étaient années avant de diminuer d'ici et du secondaire) pour des élèves

issus de l'immigration, contre 2025. présentant des troubles sévères

seulement 52,3% en 2004-2005. En 2019-2020, sur les quatre d'adaptation, 8 centres d'édu-

Les élèves issus de la pre arrondissements et la ville liée cation des adultes (formation

mière génération représen que dessert le CSSPÎ, près de générale ou professionnelle),

taient 17,6% en 2004-2005 e1 43071 élèves étaient scolarisés. une école à semestrialisation,

en 2019-2020, la proportior Cela comprend, le préscolaire, un centre de services aux entre-

est de 28%. Pour ce qui est de le primaire, le secondaire, la for- prises et le Centre régional de

la seconde génération le pour mation générale des adultes et la formation à distance du Grand

centage est passée de 34,7% er. formation professionnelle. Montréal.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites L'Informateur, 11 mai 2021, page 3

Éducation. CSSPI : plus d'élèves attendus l'an prochain

CORALIE HODGSON chodgson@metromediaa Le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l'île (CSSPI) s'attend à recevoir plus d'élèves l'année prochaine, malgré une baisse de l'immigration liée à la pandémie. Une hausse de 500 élèves est prévue uniquement au niveau secondaire dans les écoles du centre de services scolaire. Au niveau des écoles pri- maires, le centre prévoit une hausse d'élèves qui sera mar- quée par l'ouverture graduelle de nouveaux groupes préscolaire L'école Notre-Dame-de-Fatima est présentement en chantier. 4 ans et l'arrivée de familles /GRACIEUSETÉ/CSSPI immigrantes. « La pandémie a limité l'ar- courriel Valérie Biron, directrice annonces concernant des mises rivée massive de nouveaux Services corporatifs, communi- en chantier à venir devraient être arrivants au Québec. Toutefois, cations et secrétariat général au faites prochainement à cet effet. nous continuons malgré tout CSSPI. Présentement, trois pro- d'accueillir de nouvelles familles Mme Biron ajoute que le CSSPI jets d'agrandissement sont en immigrantes. Nous sommes en a reçu l'autorisation du MEQ chantier. Il s'agit des écoles La attente des données de prévisions pour plusieurs projets d'agran- Fraternité à Montréal-Nord, de clientèle les plus récentes du dissement ou de construction Notre-Dame-de-Fatima et Marc- MEQ [Ministère de l'éducation du de nouvelles écoles préscolaires, Aurèle-Fortin à Rivière-des- Québec] à cet effet», explique par primaires et secondaires. Des Prairies.

Taux de diplomation en hausse dans lest

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Communiqué (s) Négociations du secteur public - L'APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ répondent publiquement à la campagne publicitaire trompeuse du gouvernement Legault

NOUVELLES FOURNIES PAR CSQ  Mai 12, 2021, 10:00 ET

MONTRÉAL, le 12 mai 2021 /CNW Telbec/ - Représentant près de 400 000 travailleuses et travailleurs œuvrant quotidiennement en santé et services sociaux, en éducation et dans les organismes gouvernementaux, l'APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ annoncent le déploiement d'une campagne publicitaire d'envergure interpellant le grand public sur l'insufsance des offres du gouvernement de François Legault dans la présente négociation des conventions collectives touchant le secteur public.

Sur le thème « Sans nous, il n'y a plus de services publics », la campagne lancée aujourd'hui par les organisations syndicales dénonce les faussetés colportées par le gouvernement Legault à propos des syndicats et de ses offres, tout en invoquant l'insufsance de la proposition salariale actuelle de 5 % d'augmentation, échelonnée sur 3 ans, pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui se dévouent au quotidien pour la population du Québec. Les organisations syndicales considèrent que le gouvernement maquille la vérité dans l'objectif de cacher la faiblesse de ses offres à l'endroit du personnel œuvrant dans les services, composé d'une forte majorité de femmes. « Les travailleuses et les travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l'éducation et des organismes gouvernementaux sont les piliers des services publics. Le gouvernement n'écoute pas les signaux d'alarme que nous lançons depuis plusieurs années. De toute évidence, le premier ministre François Legault ne prend pas la pleine mesure de la crise qui sévit dans les différents réseaux responsables d'offrir des services à la population,  et nous n'avons d'autre choix que de lancer un cri du cœur pour les milliers de femmes et d'hommes qui portent nos établissements sur leurs épaules, chaque jour. Sans nous, tout s'écroule. Notre message au gouvernement est sans équivoque : la vraie reconnaissance de nos emplois passe par un salaire juste et équitable et de meilleures conditions de travail », clament les porte-parole de l'APTS, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ.

Des offres insufsantes

Malgré des négociations qui s'étirent depuis plus de 18 mois, l'APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ constatent avec exaspération que le gouvernement reste campé sur ses positions de départ, sans donner de marge de manœuvre qui permettrait une véritable négociation. « Alors que la pandémie est venue mettre en lumière l'extrême fragilité des réseaux, monsieur Legault et ses ministres s'entêtent à vouloir imposer leurs seules priorités électorales; des priorités déconnectées de la crise qui sévit dans l'ensemble des secteurs des services publics. Pour défendre ses offres d'augmentation insufsantes de 5 %, échelonnées sur 3 ans, soit les mêmes offres présentées par Québec en décembre 2019, le gouvernement se rabat sur son argument ultime, celui que réitèrent les décideurs lors de chaque négociation : la capacité de payer des Québécoises et Québécois. Pourtant, la vraie question à se poser n'est-elle pas : le Québec a-t-il les moyens de se priver de services publics accessibles et de qualité? Parce que, sans nous, il n'y a plus de services publics », concluent les représentants des organisations syndicales.

Les publicités seront diffusées à partir du 12 mai sur les ondes radio, télé ainsi que dans les médias imprimés et numériques.

Pour plus de détails sur la campagne de l'APTS, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ : https://sansnouspasde.quebec/.

SOURCE CSQ

Renseignements: Mathieu Le Blanc (APTS), 514 609-2906; Katerine Desgroseilliers (CSN), 514 265-4250; Sébastien Marcil (CSQ), 438 356-4545; Jean Laverdière (FTQ), 514 893-7809

Liens connexes http://www.lacsq.org/  Journée de grève pour le soutien scolaire de Montréal et des Laurentides

NOUVELLES FOURNIES PAR Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB)  Mai 13, 2021, 06:00 ET

MONTRÉAL, le 13 mai 2021 /CNW Telbec/ - Près de 4000 employé-es de soutien scolaire afliés au syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau -- (SEPB-Québec-FTQ) sont en grève aujourd'hui.

La grève de 24 heures touche le Centre de service francophone Marguerite-Bourgeoys à Montréal (SEPB-579) et la Commission scolaire anglophone Sir Wilfrid-Laurier dans les Laurentides (SEPB-577), chacun de ces centres de service et commissions scolaires représente une quarantaine de corps d'emploi dans le secteur scolaire.

« On préfère toujours avoir une entente négociée, mais quand le gouvernement refuse systématiquement de négocier de bonne foi, qu'il adopte la ligne dure et qu'il nous manque de respect, on se doit d'agir en conséquence. Nos membres veulent de meilleures conditions de travail et ils ont voté dans une forte majorité pour un mandat de grève an de se faire entendre par Québec », explique Manon Cholette, présidente du SEPB-579.

Des demandes raisonnables

Les demandes des employé-es de soutien ne sont pas extravagantes.

« Nous demandons des augmentations qui sont légèrement au-dessus de l'indice des prix à la consommation. Nous proposons aussi des solutions durables an d'améliorer l'attraction et la  rétention des employé-es parce que c'est un gros problème. Les travailleuses plus âgées prennent souvent une retraite hâtive alors que beaucoup de jeunes quittent après quelques années parce que les conditions d'exercice d'emploi sont invivables », ajoute Kate Baldwin, présidente du SEPB-577.

Les employé-es de soutien du Centre de service Marguerite-Bourgeoys tiendront des lignes de piquetage à plusieurs endroits dont le plus important sera au siège social du CSSMB situé au 1100 boulevard Côte-Vertu Ouest à Saint-Laurent.

Les grévistes de la Commission scolaire anglophone Sir Wilfrid-Laurier feront aussi du piquetage à plusieurs endroits, mais les journalistes peuvent parler à des responsables syndicaux devant les bureaux de la commission scolaire située au 235 montée Lesage à Rosemère.

Quatre autres journées de grève en banque

Les 13 et 20 février dernier, les cinq centres de service et commissions scolaires du SEPB- Québec avaient voté dans une proportion de 91 % en faveur d'un mandat de grève de cinq jours. Trois autres unités ont utilisé une journée de grève le 11 mai dernier. Le soutien scolaire du SEPB-Québec a donc toujours quatre journées de grève en banque.

SOURCE Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB)

Renseignements: Dave Parent, service des communications, SEPB-Québec, [email protected], cellulaire : 514 713-2046