De La Langue Française, Promet Simon Jolin-Barrette, Qui Doit Convaincre Les Québécois Que L’Heure N’Est Plus Aux « Mesurettes »
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
REVUE DE PRESSE 13 mai 2021 Radio PRESSE information JOURNAUX télé MÉDIAS édias Msociaux Afin de se conformer à la Loi sur le droit d’auteur, la FCSSQ détient une licence autorisant une redistribution électronique restreinte de ce document. PRODUIT PAR L'actualité, juin 2021, page 16 Le gouvernement provincial donne l'exemple L'État québécois gère sa consommation d'énergie de manière «exemplaire», selon le rapport État de l'énergie au Québec en 2020, de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie (HEC Montréal). De 2009 à 2017, le parc immobilier gouvernemental a vu sa superficie augmenter de 7 %, alors qu'on y a enregistré une baisse de 1 % de 1a consommation d'énergie totale et de 13 % des émissions de gaz à effet de serre. Le réseau de la santé et des services sociaux, avec ses 10 millions de mètres carrés, compte pour 25 % de la superficie globale des bâtiments du provincial, mais 41 % de la consommation d'énergie et 51 % des émissions de GES. Les hôpitaux ouverts en permanence, avec leurs équipements énergivores et leurs services comme des buanderies et des cuisines, ont bien sûr d'énormes besoins. Le réseau de l'éducation (préscolaire, primaire et secondaire) est plus grand: 14,4 millions de mètres carrés, ou 42 % de la superficie totale du parc immobilier. Il ne représente toutefois que 25 % de la consommation d'énergie et des émissions de GES, puisque ses bâtiments — moins énergivores que des hôpitaux — sont fermés pendant la nuit et les fins de semaine. L'amélioration des performances énergétiques observée s'explique par une meilleure gestion des systèmes de climatisation, de chauffage et de ventilation, ainsi que par l'installation d'appareils tels que des thermopompes ou des récupérateurs de chaleur. Les sources d'énergie, elles, ont peu changé durant la période étudiée: l'électricité couvre environ 56 % des besoins, le gaz naturel, près de 38 %, et le reste est principalement comblé par le mazout. Le gouvernement a encore du travail à faire, puisqu'il s'est donné jusqu'à 2030 pour réduire de 15 % ses émissions de GES par rapport au niveau de 2012. Il compte notamment remplacer le gaz naturel par des sources d'énergie renouvelables. «Le plus important, c'est de viser des bâtiments à très faible consommation énergétique, grâce à des enveloppes thermiques ultraperformantes», estime Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie. «Toutes les sources d'énergie sont précieuses — même les énergies renouvelables doivent étre utilisées avec grande parcimonie.» t' Les nouveaux bâtiments du centre hospitalier de l'Université de Montréal, devant ia station de métro Champ-de-Mars. © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 13 mai 2021, page A1-A4 ACTUALITÉS Informations cachées à des parents d'élèves intimidés JESSICA NADEAU Mais plutôt ciue de sévir contre les inti- tion, Jean-François Roberge, qui était LE DEVOIR midateurs, 1 école aurait plutôt choisi alors dans l'opposition. Ce dernier par- d'intervenir auprès de la jeune victime lait d'un « geste courageux » de la Interpellé par des parents désespérés en l'isolant pendant les récréations. part des mères, affirmant que leur lut- qui demandaient un meilleur encadre- A la demande de l'école, la mère a te allait être bénéfique pour l'ensem- ment pour lutter contre l'intimidation fait préparer un plan d'intervention ble des enfants du Québec. subie par leurs enfants dans une école spécifique par la psychoéducatrice qui Quelques mois plus tard, le Protec- privée, le ministère de l'Éducation a suivait sa fille au privé. L'école aurait teur du citoyen concluait qu'il y avait caché des informations qui démon- alors jugé que c'était trop exigeant et d'importantes lacunes dans le traite- traient que l'école avait tardé à agir. renvoyé la jeune fille de l'école. Mais ment des plaintes et demandait au mi- Les parents, qui ont obtenu le rapport Mme Gingras n'entendait pas en rester nistère de corriger le tir. Le Protecteur interne grâce à la Loi sur l'accès aux là. Comme il s'agit d'une école privée, relevait notamment que le ministère documents des organismes publics et elle ne pouvait pas faire appel au pro- n'avait pas fait une véritable démarche sur la protection des renseignements tecteur de l'élève. Elle s'est donc tour- d'enquête dans le dossier de M1te Gin- personnels, ont décidé de porter le née vers le ministère de l'Éducation. gras et de sa fille, contrairement à ce dossier devant les tribunaux. En juin 2014, le ministère de l'Éduca- qu'il avait laissé croire, mais qu'il avait Le document, que Le Devoir a pu con- tion répondait à Mme Gingras que plutôt agi comme médiateur. sulter, indique que le cas des quatre mè- « rien ne me laisse croire que l'Acadé- res ayant porté plainte au ministère n'est mie des Sacrés-Coeurs a enfreint la Loi Un document caché pas unique et que marré le fait que sur l'enseignement privé, en particulier À la suite des recommandations du l'école ait noté des problemes similaires sur la section portant sur le plan de lutte Protecteur du citoyen, le ministère a relativement à l'application de son plan contre la violence et l'intimidation ». entamé une révision du processus de de lutte contre l'intimidation, le modèle Dans les années suivantes, trois au- traitement des plaintes portant sur un d'intervention n'a pas été modifié. tres mères de jeunes victimes d'intimi- établissement privé et annoncé son in- « C'est grave ce que le ministère a dation se sont jointes à elle et ont fait tention de « revisiter le dossier de fait. Et les conséquences sont majeures front commun pour obtenir réparation. l'Académie des Sacrés-Coeurs, et ce, pour nos enfants, qui n'ont jamais eu Elles ont porté plainte au Protecteur d'excuses pour le tort qu'ils ont subi », du citoyen et à la Commission des affirme Christine Gingras, qui se bat droits de la personne et de la jeunesse. depuis plus de sept ans dans ce dossier. En 2017, elles ont fait de nombreu- Sa fille, dont l'identité est protégée par ses sorties publiques pour demander les tribunaux, a été victime d'intimida- une meilleure protection des enfants tion en raison de son surpoids en 2014, qui fréquentent l'école privée. Elles alors qu'elle fréquentait 1 Académie des ont même participé à un point de pres- Sacrés-Coeurs, une école privée sur la se avec l'actuel ministre de l'Éduca- Rive-Sud de Montréal qui accueille des enfants du préscolaire et du primaire. © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites bien que les enfants ne fréquentent aménagement de la cour d'école ainsi connaissance que le gouvernement et plus cet établissement et que parmi les que la révision du code de vie, inclu- l'Académie des Sacrés-Coeurs ont mal intervenants concernés, certaines n'y ant une gradation des conséquences », géré la situation. Et des excuses pour travaillent plus ». précise le ministère. leur§ enfants. Un an plus tard, en février 2019, il Les mères ont acheminé le docu- « Je n'ai jamais eu d'excuses, sou- écrivait au Protecteur du citoyen que ment au Protecteur du citoyen, qui a tient l'un des enfants — devenu ado- l'enquête n'était plus nécessaire, évo- rouvert l'enquête à la lumière de ces lescent depuis — en entrevue au De- quant ces mêmes motifs. nouvelles informations. voir. J'aurais aimé qu'on me dise Pourtant, au même moment, sans qu'ils auraient dû faire quelque chose en aviser qui que ce soit, le ministère Demande d'excuses de plus. Ça m'aiderait de savoir si effectuait une « révision administrati- Entre-temps, les quatre mères ont déci- c'était une erreur, parce que là, j'ai ve » du dossier et constatait qu'il y dé de porter le cas devant les tribu- l'impression qu'ils ne voulaient rien avait eu des lacunes dans l'interven- naux, accusant le ministère de l'Éduca- faire parce que [les intimidateurs] tion de l'école. tion et l'Académie des Sacrés-Coeurs étaient plus nombreux. » Ce sont les mères qui ont découvert de « comportement négligent ». Les ce rapport interne, un peu par hasard, deux organisations ont repondu par en faisant une demande en vertu de la une demande de rejet, la première ar- Les consé- Loi sur l'accès. « Au départ, le minis- guant que les délais de prescription quences sont dépassés et la deuxième, jugeant tère nous a remis un document qui sont majeu- était complètement caviardé, déplore qu'il s'agit d'une demande « abusive ». Christine Gingras. Il a fallu se rendre « Considérant que le dossier est res pour au tribunal administratif pour obtenir présentement devant les tribunaux, nos enfants , le contenu du rapport que le gouverne- nous ne pouvons faire de commentai- qui n'ont ment tentait de nous cacher. » res, répond la directrice générale de jamais eu l'Académie des Sacrés-Coeurs, Évelyne Dans le rapport de vérification, da- d'excuses té du 15 mars 2019, le ministère indi- Gosselin. Il est par ailleurs important que que le cas des quatre mères n'est de souligner que l'Académie des Sa- pour le pas unique. « Pendant quatre années crés-Coeurs a toujours été reconnue tort qu'ils consécutives, soit celles au cours des- pour ses pratiques exemplaires en ma- ont subi quelles les plaintes ont été déposées à tière de prévention et de lutte contre la DEP [direction de l'enseignement l'intimidation, aux écarts langagiers et CHRISTINE GINGRAS privé], l'Académie a noté les mêmes à la discrimination.