Vu pour être annexé à la délibération du Conseil Municipal approuvant le projet de PLU, en date du 17/07/2014

Plan local d’urbanisme de (69)

Rapport de présentation

Diagnostic territorial Etat initial de l’environnement Justification des choix Evaluation des incidences de la mise en œuvre

Révision n° 1

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 1 2 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Sommaire

ELÉMENTS INTRODUCTIFS : CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ET TERRITORIAL 5 Le PLU, pourquoi et comment ? 7 Le cadre législatif et réglementaire 8 Les documents supracommunaux 10 La procédure du PLU 16 Le dossier de PLU 17

TOME 1 / LE TERRITOIRE 19 PARTIE 1 : DIAGNOSTIC TERRITORIAL 21 Chapitre 1 : Toussieu, une commune de l’Est lyonnais 23 Chapitre 2 : Evolutions démographiques et dynamiques résidentielles 27 Chapitre 3 : Occupations de l’espace et formes urbaines ; bilan de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers 41 Chapitre 4 : Economie et emplois 53 Chapitre 5 : Réseaux de transports et mobilités 65

PARTIE 2 : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 81 Chapitre 1 : Identité du territoire 87 Chapitre 2 : Ressources, risques et nuisances 95

TOME 2 / LE PROJET 113 Préambule 115 Chapitre 1 : Les choix retenus pour établir le PADD 121 Chapitre 2 : Les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement et de programmation 141 Chapitre 3 : Evaluation de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement et présentations des mesures de préservation et de mise en valeur 163

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 3 4 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Eléménts introductifs

Contexte règlementaire et territorial

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 5 6 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Le Plan local d’urbanisme (PLU) : pourquoi et comment ?

Le PLU organise le développement et Ainsi que le précisent les articles L. 110 l’aménagement du territoire des com- et L. 121-1 du code de l’urbanisme, le munes. Il a remplacé le Plan d’oc- PADD doit respecter les principes d’équi- cupation des sols (Pos), suite à la loi libre, de diversité des fonctions urbaines Les motifs de la révision Solidarité et renouvellement urbains du et de mixité sociale, de respect de l’envi- Le POS de Toussieu a été approuvé le 28 février 13 décembre 2000 (loi dite SRU). ronnement. 1983 puis modifié, révisé et mis à jour à Outil transversal d’encadrement de Il posera donc les termes du déve- plusieurs reprises : la politique locale, il prend effet sur les loppement, tant sur le plan écono- Modification n°1 : approuvée le 4 avril 1985, questions d’environnement, d’agricul- mique (développer des activités, créer • ture et d’espaces naturels, de paysage, de la richesse, créer des emplois), que • Modification n°2 : approuvée le 6 octobre de cadre de vie et de formes de la ville, de cohésion sociale (satisfaction des 1986, de déplacements, de développement besoins en logements, services et équi- • Modification n°3 : approuvée le 28 juillet éco-nomique et de mixité sociale. pements, déplacements), dans un souci 1988, d’économie d’espace, de préser-vation Trois évolutions essentielles ont mar- • Révision n°1 : approuvée le 4 novembre qué le passage du Pos au PLU : des ressources et des milieux naturels. 1993, - le renforcement de la concertation, Tel que le souligne la loi SRU, le PADD doit par ailleurs prendre en compte les • Mise à jour : arrêté du 27 novembre 1998, - l’obligation pour la collectivité d’ex- différentes politiques publiques, lors- • Modification n°1 : approuvée le 21 septembre poser son Projet d’aménagement et qu’elles sont en place : documents de 2000, de développement durable (PADD) planification territoriale de rang supé- Modification n°2 : approuvée le18 décembre duquel découle la réglementation du rieur (Directive territoriale d’aména-ge- • droit des sols, ment (DTA) et Schéma de cohérence 2002. - les orientations d’aménagement par territoriale (Scot)), plans-cadres concer- Le PLU de Toussieu a été approuvé quartiers ou secteurs, nouvel outil nant l’habitat (Programme local de par délibération du Conseil municipal l’habitat (PLH)), les déplacements (Plan d’encadrement des projets d’aména- du 11 mai 2007. Il a depuis fait l’objet de deux de déplacements urbains (PDU)) mais gement et de construction, complé- modifications simplifiées en 2010 et 2012. mentaire au règlement. aussi l’environnement (Schéma d’amé- nagement et de gestion des eaux (Sage), Les lois Solidarité et renouvelle- Le Conseil municipal, par délibération Espace naturel sensible (ENS)), le déve- ment urbains et Urbanisme et Habitat du 12 février 2009 et 24 mars 2011, loppement économique (Schéma direc- insistent sur la nécessité de définir, sur a prescrit une révision générale du PLU. teur d’urbanisme commercial (Sduc), l’ensem-ble du territoire concerné, un Cette procédure correspond à la mise en œuvre Schéma de développement écono- projet d’urbanisme global et cohérent, des orientations et des choix communaux mique (SDE)). réfléchi quant à ses conséquences sur pour les dix à quinze années à venir. le court et le long terme. Le terme dé- Le PLU, par la voix du PADD notam- veloppement durable inscrit dans la ment, doit assurer la mise en cohérence dénomination PADD rappelle que ce de ces différentes politiques publiques projet d’urbanisme doit viser à aména- et les transcrire en termes d’aménage- ger l’espace pour « répondre aux besoins ment de l’espace. des populations présentes sans préju- dice des besoins, encore inconnus, des populations futures ».

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 7 Le cadre législatif et réglementaire

La loi Solidarité et - gestion du sol de façon économe, Renouvellement urbain (SRU) - protection des milieux naturels et des paysages, La loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 fixe des principes de solidarité, de - rationalisation de la demande de dé- développement durable et de démocra- placements…). tie dans les orientations de la politique Le PLU détermine, en application de l’ar- Le nouveau PLU de Toussieu répond urbaine et les questions d’urbanisme. ticle L. 121-1 (apport loi SRU), les condi- aux objectifs de la loi ENE en intégrant Ses grands objectifs sont les suivants : tions permettant d’assurer les principes suivants. de nouvelles dispositions : - favoriser l’entraide et la solidarité des • Il reconnait les espaces sensibles au plan collectivités et mieux organiser leurs Le principe d’équilibre relève du res- actions, pect des objectifs de développement écologique et identifie les principales durable entre renouvellement urbain, continuités ; - préserver la nature et l’environne- développement urbain maîtrisé, déve- ment en luttant contre les pollutions et • Il préserve les secteurs favorables à la loppement de l’espace rural, d’une part, l’usage intensif de la voiture, en évitant biodiversité ; et préservation des espaces affectés aux l’étalement urbain et le gaspillage des activités agricoles et forestières et pro- • Il réduit l’enveloppe des secteurs urbanisables espaces, tection des espaces naturels et des pay- par rapport au PLU de mai 2007 ; - améliorer les conditions de vie et le sages, d’autre part. • Il supprime le projet routier de contournement cadre de vie, en développant l’habi-tat ouest du bourg inscrit en emplacement et les services aux usagers, en valori- réservé dans le PLU de mai 2007 ; sant les espaces publics, Le principe de diversité relève des fonc- tions urbaines et de mixité sociale dans • Il impose des liaisons piétonnes dans les - structurer l’aménagement du territoi- l’habitat urbain et rural. secteurs urbanisables ; re en tenant compte des nouveaux modes de vie (trajet domicile-travail...). • Il intègre l’ensemble des dispositions du Scot de l’agglomération lyonnaise et épouse Le principe de respect de l’environne- ment doit assurer notamment : sa logique d’ensemble (vision multipolaire, Le développement durable système des bassins de vie) ; - l’utilisation économe et équilibrée des et le PLU espaces naturels, urbains, péri-urbains • Il offre un potentiel de densification supérieur Le code de l’urbanisme, sensiblement et ruraux, à celui du PLU de mai 2007, y compris dans modifié et complété par la loi SRU, - la maîtrise des besoins de dépla-ce- les zones UB et AUB. énonce les principes fondamentaux en ment et de circulation automobile, matière de développement durable qui s’imposent à tout document d’urbanis- - la préservation de la qualité de l’air, de me (schéma de cohérence territoriale et l’eau du sol et du sous-sol, des écosys- plan local d’urbanisme). Ces principes tèmes, des espaces verts, des milieux, sont inscrits aux articles L. 110 et L. 121 1 des sites et paysages naturels ou ur- du code de l’urbanisme. bains, L’article L. 110 n’a pas été modifié par la - la réduction des nuisances sonores, loi SRU et ses principes s’imposent tou- - la sauvegarde des ensembles ur-bains jours aux collectivités : remarquables et du patrimoine bâti, - harmonisation par les collectivités pu- - la prévention des risques naturels pré- bliques, et dans le respect de leur auto- visibles, des risques technolo-giques, nomie, de leurs prévisions et décisions des pollutions et nuisances de toute d’utilisation de l’espace, nature.

8 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La loi Engagement national Les lois Grenelle 2 et ALUR apportent pour l’environnement (ENE) des nouveautés spécifiques pour le PLU : La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 por- Les documents composant le PLU tant Engagement national pour l’envi- intègrent des outils en faveur d’une ronnement (ENE), dite loi Grenelle 2 meilleure prise en compte du dévelop- vient préciser les objectifs généraux fixés pement durable et permettent ainsi : par le Grenelle 1. Les autres lois fondamentales - de fixer des objectifs de lutte contre la Elle réécrit le code de l’urbanisme consommation des esapces agricoles, - La loi Aménagement du 18 juillet 1985, pour permettre une meilleure prise en naturels et forestiers, et de lutte contre compte des objectifs suivants : - La loi d’orientation pour la ville du 13 juillet l’étalement urbain ; - lutter contre la régression des surfaces 1991, - d’imposer une densité minimale de agricoles et naturelles ; construction dans les secteurs situés à - La loi sur l’eau du 3 janvier 1992, - lutter contre l’étalement urbain et la proximité des transports collectifs exis- - La loi n 92-1444 du 31 décembre 1992 déperdition d’énergie, permettre la tants ou programmés ; revitalisation des centres villes ; relative à la lutte contre le bruit, du décret - de prescrire aux constructions, travaux, 95-21 du 9 janvier 1995, de l’arrêté ministériel - concevoir l’urbanisme de façon glo- installations et aménagements de res- du 30 mai 1996 définissant les modalités de bale en harmonisant les documents pecter des performances énergétiques classement des infrastructures de transports d’orientation et les documents de pla- et environnementales renforcées ; nification établis à l’échelle de l’agglo- terrestres. - par conséquence de la suppression mération ; du coefficient d’occupation des sols et - La loi Paysage du 8 janvier 1993, - préserver la biodiversité, notamment à de la superficie minimale des terrains - La loi sur la protection de l’environnement travers la conservation, la restauration constructibles, d’encourager une plus du 2 février 1995, et la création de continuités écolo- fortee intensité du développement giques ; urbain ; - La loi sur les risques technologiques - permettre la mise en œuvre de travaux - de fixer un nombre maximum d’aires du 22 juillet 1987, d’amélioration de la performance éner- de stationnement à réaliser lors de la - La loi sur l’air du 30 décembre 1996, gétique des bâtiments, notamment construction de bâtiments destinés l’isolation extérieure ; à un usage autre que d’habitation (le - La loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 relative à - créer un lien entre densité et niveau de PLU doit tenir compte des prescriptions la lutte contre les exclu-sions, lois et décrets desserte par les transports en commun… fixées par le SCOT) ; spécifiques à l’existence de patrimoines - de fixer des obligations minimales en archéologiques. matière de stationnement pour les vé- La loi pour l’Accès au logement los dans les immeubles d’habitation et et un urbanisme rénové les bureaux ; (ALUR) - de faire apparaître les espaces et sec- La loi ALUR n°2014-366 du 24 mars teurs contribuant aux continuités éco- 2014 constitue une évolution de la loi logiques et à la trame verte et bleue. ENE. Son volet urbanisme vise à renfor- cer les dispositions du Grenelle de l’en- La loi reconnaît la pertinence de l’éche- vironnement concernant la préservation lon intercommunal comme périmètre des territoires agricoles et naturels, des d’élaboration d’un PLU. continuités écologiques, et à faciliter la densification des territoires urbains. Elle consacre également l’échelle intercom- munale comme celle de la planification urbaine.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 9 Les documents supra-communaux

Les articles L. 111-1-1 et L. 123-1 du code l’agglomération tout en souhaitent pré- de l’urbanisme précisent les conditions servant la qualité du cadre de vie. de compatibilité du PLU avec les docu- En 2008, la commune de Toussieu a par ments supra-communaux. Le PLU doit ailleurs participé, avec les huit autres être compatible avec les dispositions du communes du bassin de vie de l’Ozon, à Scot, du PDU et du PLH. Lorsque l’ap- l’élaboration d’un projet de territoire dit probation de ces documents intervient Charte d’aménagement et de dévelop- après celle du PLU, les dispositions du pement du bassin de vie de l’Ozon dont PLU sont applicables jusqu’à sa révision, l’élaboration a été confiée à l’Agence dans un délai de trois ans (art. L. 123-1). d’urbanisme de . Le PLU doit également être compatible Le projet d’aménagement et de déve- avec le Plan d’exposition au bruit (PEB) lop-pement a été présenté aux élus le des aérodromes (cf. annexe 7 du PLU). 3 septembre 2009. Il a fait l’objet d’un consensus sur la nature des actions à conduire, orientations présentées au La DTA de l’aire métropolitaine bureau du Sepal et inscrites dans le Scot lyonnaise (voir détail infra). La DTA exprime les orientations fonda- Aujourd’hui, la commune de Toussieu mentales de l’Etat (garant de l’intérêt gé- souhaite « faire vivre » ces réflexions et néral) en matière d’aménage-ment, de se donne les moyens, à travers le nou- localisation des grandes infrastructures veau PLU, d’inscrire son devenir dans de transport, des grands équipements une dimension innovante, sur le fond et de préservation de l’en-vironnement. comme sur la forme. Son périmètre d’application est l’aire métropolitaine lyonnaise. Il s’agit d’un Une politique de production document majeur en matière d’amé- de logements répartie sur plusieurs na-gement puisque l’ensemble des secteurs géographiques docu-ments d’urbanisme locaux (Scot, PLU, etc.), couverts par la DTA, doivent La commune de Toussieu est située dans appliquer ses orientations par un lien de le secteur Sud du Scot. Ce secteur doit compatibilité. fournir 16 % de l’effort de production de logements de l’ensemble du territoire, La DTA définit un ensemble d’objec- soit 23 000 logements environ. tifs et d’orientations d’aménagement (par-fois spatialisées) à l’échelle de l’aire L’orientation du Scot visant à pola- métropolitaine ou sur des territoires spé- riser le développement résidentiel défi- cifiques. La commune de Toussieu n’est nit l’organisation de ce développement pas située dans un territoire particulier par une hiérarchisation en polarités de prescriptions. urbai-nes, « secteurs privilégiés du dé- velop-pement urbain et lieux d’accueil préfé-rentiels des grandes opérations d’habi-tat et des équipements intermé- Le Scot de l’agglomération diaires. En fonction de leur niveau de lyonnaise struc-turation, elles sont considérées Depuis 2005, la commune de Tousieu comme polarités d’agglomération ou a pris part aux travaux d’élaboration du polarités relais. » Scot. Elle s’est impliquée dans les diffé- Les communes de et de rentes instances (commissions terri-to- Saint-Pierre-de-Chandieu sont identi- riales, ateliers thématiques, Bureau du fiées comme polarités relais. Ce n’est Syndicat mixte d’études et de program- pas le cas de Toussieu, dont les pers- mation de l’agglomération lyonnaise pectives de développement démo-gra- (Sepal), groupes de travail spécifiques phique s’inscrivent en cohérence avec (carrières)). Elle a fait valoir les spécifi- cette hiérarchisation des polarités et cités des communes du bassin de vie de programment une croissance du parc de l’Ozon, communes souhaitant prendre logements modérée, compatible avec toute leur place dans la dynamique de les objectifs du Scot.

10 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Toussieu dans la cohérence territoriale de l’agglomération lyonnaise La recherche d’une grande qualité dans l’organisation de l’espace urbanisé et à urbaniser Selon un principe de compacité inté- grée, les orientations du Scot visent à la recherche de formes urbaines mixtes, de type groupé et collectif. Là encore, le PLU post Grenelle af- firme l’enjeu de l’intensification du déve- lop pement urbain sur le tissu existant. C’est la priorité d’une gestion économe de l’espace. Le PLU tentera toujours de détermi- ner au service de quel objectif une opé- ration de construction sera intensifiée, ceci dans le respect des tissus urbains existants et des tissus libres selon la fonction de celui-ci (espace public, es- pace vert, espace de respiration). L’intensification peut entraîner des surcoûts de gestion et des économies d’échelle qu’il faut anticiper. La valeur acquise ne doit pas profiter seulement aux propriétaires fonciers. Elle doit per- mettre de faire baisser le prix des loge- ments ou d’atteindre une certaine mixité sociale. Pour cela il est prudent que la collectivité maîtrise le foncier au moins partiellement avant de modifier le droit des sols. Les problématiques d’intensité, de qualité urbaine et de formes urbaines ont été au cœur de la révision. Le nouveau PLU met en convergence les questions patrimoniales, le rapport au végétal, à l’approche spécifique du lieu en somme. L’intensification n’a de sens que dans l’objectif d’amélioration Source : Scot de l’agglomération lyonnaise– DOG—décembre 2010 de la qualité d’habiter un quartier au quotidien afin d’en apprécier les espaces publics, d’accéder à pieds aux com- merces, services et équipements.

de 2000 hectares en extension, aux- Une offre foncière adaptée quels s’ajoutent entre 300 et 500 hec- aux besoins tares en renouvellement dans les zones Le Scot réserve une place substan- existantes. Cette réserve, qui représente tielle aux zones économiques dédiées près de la moitié de l’offre métropoli- à l’accueil et au développement des taine, devrait permettre de répondre à entreprises et des emplois. Il prévoit l’ensemble et à la variété des besoins en ainsi un portefeuille foncier de l’ordre termes de localisation et de phasage.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 11 Donner toute sa place au secteur des La valorisation de la trame verte, de- services à la personne puis les grands paysages, l’armature des espaces agricoles et naturels aux L’agglomération lyonnaise mise égale- portes de ville, jusqu’au cœur de la ment sur l’économie résidentielle et les ville services à la personne comme moteurs du développement. Les Scot de l’agglomération lyonnaise définit plusieurs orientations à cette fin : En renforçant son attractivité rési- dentielle, en cherchant à retenir les mé- nages dans son territoire, en visant une Protéger et valoriser les grands augmentation des flux touristiques, l’ag- espaces naturels glomération compte capter des revenus En préconisant la limitation de la générateurs de consommation, donc consommation foncière liée à l’urbani- d’emplois non délocalisables. sation, le Scot compte préserver les es- Au sein du secteur des services à paces naturels et agricoles, qui couvrent la personne, le commerce occupe une près de la moitié de l’agglomération. place singulière compte tenu de son Mais la sobriété foncière ne suffit poids en emplois et du rôle structurant pas. C’est pourquoi il protège expressé- qu’il joue en matière d’organisation ur- ment les grands sites de nature d’enver- baine. gure métropolitaine : Balmes viennoises, Pour cette raison, le Scot fixe le Grand Parc Miribel Jonage, vallons de cadre du développement commercial, à l’Ouest et Monts d’Or. Le Scot instaure plusieurs échelles -proximité, bassin de également un système de coupures vie, agglomération - de manière à mieux vertes, qui préserve les continuités éco- intégrer l’activité commerciale au tissu logiques et interdit l’urbanisation d’une urbain dans une perspective de ville des quinzaine de sites menacés par la pres- courtes distances. sion urbaine.

Economie agricole : des outils de Mettre en place un réseau vert production renforcés d’agglomération Comme d’autres secteurs économiques, Au-delà de leur valeur intrinsèque, les l’agriculture a subi de profondes muta- espaces naturels valent aussi par leur tions au cours des dernières décennies. complémentarité lorsqu’ils sont reliés L’industrialisation des processus de pro- les uns aux autres. duction associée aux évolutions socié- À partir de trois composantes - tales a entrainé une forte diminution trame, couronne et cœurs verts - déjà du nombre d’agriculteurs. De surcroît, la identifiées dans la Directive Territoriale pression urbaine aux franges de l’agglo- d’Aménagement, il s’agit de construire mération favorise la déprise agricole. un « réseau vert maillé » qui assure une Dans ce contexte, la priorité (Scot) va au continuité entre elles. Le Scot veille à maintien des outils de production : meil- garantir cette continuité spatiale au sein leure cohérence des unités foncières, de l’agglomération d’une part, avec la circulation des engins agricoles, organi- trame verte métropolitaine d’autre part, sation de circuits de commercialisation. au moyen de « liaisons vertes » qu’il Une stratégie durable de préservation localise, et qui ont vocation à accueillir de l’agriculture doit être affichée pour plusieurs fonctions : écologiques, paysa- accompagner l’évolution socio-écono- gères, agricoles, loisirs et découverte. mique et environnementale de cette activité, encore très présente dans la commune. Ainsi, la réalisation des ob- jectifs d’urbanisation de la commune ne Veiller à la biodiversité doit pas se faire au détriment de l’acti- Préserver la biodiversité, c’est contribuer vité agricole. à l’épuration naturelle de l’eau, prévenir Le PLU s’attache donc à conforter les les inondations, améliorer le cadre de espaces agricoles et à mieux respecter vie. les contraintes d’exploitation. L’agglomération lyonnaise est encore riche en biodiversité, tant en faune sau- vage qu’en organismes végétaux, mais cet écosystème est fragile. La préserva- tion des principaux noyaux de biodiver- sité et leur mise en réseau à travers les

12 I PLU de Toussieu Rapport de présentation coupures vertes, les liaisons vertes, les tagé. Elle a été réalisée à l’initiative de continuités et les corridors écologiques la Communauté de communes de l’Est ont vocation à maintenir voire à restau- lyonnais (CCEL). Suite à une première rer la biodiversité. publication datant de 2004, elle a été Le Scot définit une importante cou- réactualisée et complétée en 2009. pure verte située à l’est du territoire La charte de la Communauté de com- communal. munes de l’Est lyonnais vise à fédérer Au-delà de sa prise en compte, il les six communes (Colombier-Saugnieu, s’agit de rendre lisible la trame verte , Jons, , Saint-Bonnet-de- de Toussieu et d’envisager sa mise en Mure, Saint-Laurent-de-Mure) autour valeur : restauration écologique, végé- d’un projet de territoire partagé. talisation des espaces publics, chemi- Accompagné d’un plan d’aména- nements de loisirs et de découverte, gement et de développement durable valorisation de l’activité agricole. (parti général d’aménagement spatia- En ce sens, le PLU propose une carto- lisé), ce document d’une vingtaine de graphie précise des éléments constitutifs pages n’a pas de valeur juridique. Il n’est de cette armature verte et une stratégie pas opposable aux permis de construire de mise en valeur progressive. mais possède néanmoins un caractère stratégique (les PLU sont sensés en re- Par ailleurs, le PLU devra prendre en prendre les éléments fondateurs). compte le futur Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) qui a pour La Charte rapporte qu’à l’avenir, le fonction première d’enrayer la perte de territoire de la CCEL devrait continuer biodiversité. d’assumer trois fonctions majeures que lui assigne la DTA de l’aire métro- Par la préservation et la remise en politaine lyonnaise, fonctions qui lui état des sites à forte qualité écologique, confèrent une spécificité forte : accueillir riches en biodiversité (les réservoirs) et l’aéroport international de Lyon-Saint par le maintien et la restauration des Exupéry, participer à la ceinture verte espaces qui les relient (les corridors), d’agglomération et porter un système la trame verte et bleue vise à favoriser de grandes infrastructures. les déplacements et les capacités adap- tatives des espèces et des écosystèmes, Sur cette base la charte est bâtie notamment dans le contexte de change- autour de grands axes d’intervention qui ment climatique. définissent la stratégie générale d’amé- nagement et de développement des six communes de la « plaine aéroport » : Une intégration de la dimension 1. Intégrer l’aéroport de Lyon-Saint climat Exupéry dans le territoire et avoir une En matière de lutte contre le réchauffe- politique d’accueil complémentaire ment climatique, le PLU devra « détermi- 2. Faire vivre une ruralité périurbaine ner les conditions permettant d’assurer la réduction des émissions de gaz à effet 3. Offrir des cadres de vie urbains de de serre » et favoriser le développement qualité des énergies renouvelables. Les orien- 4. Développer une politique intercom- tations d’aménagement et de program- munale de déplacement. mation pourront imposer des règles de performances énergétiques et environ- L’intégration de la commune de nementales renforcées dans les secteurs Toussieu – et de celle de Saint-Pierre- ouverts à l’urbanisation. de-Chandieu – à la Communauté de communes de l’Est lyonnais à compter de janvier 2013 devrait entraîner une La charte intercommunale révision de la charte intercommunale. Mais d’ores et déjà, le nouveau PLU de de développement Toussieu s’inscrit en cohérence avec les et d’aménagement axes d’intervention qu’elle définit. de l’Est lyonnais

Cette charte, intitulée « Projet d’aména- gement et de développement durable » n’a pas de valeur réglementaire mais elle fédère les communes de l’est lyon- nais autour d’un projet de territoire par-

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 13 Le projet d’aménagement et Le nouveau PLU de Toussieu s’inscrit - Gestion des inondations : gérer les de développement du bassin pour une très grande part en cohérence risques d’inondation en tenant compte avec les propositions esquissées dans le du fonctionnement naturel des cours de vie de l’Ozon projet d’aménagement et de développe- d’eau. ment du val d’Ozon, lui-même inspiré Ce projet de territoire a été réalisé à des travaux du Scot de l’agglomération Ces orientations fondamentales sont l’initiative de la Communauté de com- lyonnaise. ensuite déclinées dans le cadre d’un munes du pays de l’Ozon (CCPO) aux- programme de mesures, qui recense quelles se sont associées les communes Il positionne la commune comme un les actions clés dont la mise en œuvre de Chaponnay, de Marennes, de Saint- territoire d’interface entre les deux bas- est nécessaire pendant la période 2010- Pierre-de-Chandieu et de Toussieu. Une sins de vie de l’Ozon et de l’Est lyonnais. 2015 pour l’atteinte des objectifs envi- synthèse des orientations de ce projet ronnementaux du Sdage. Il n’a ainsi pas a été publiée en mars 2009 et intégrée vocation à répertorier de façon exhaus- dans dossier du Scot de l’agglomération Le Schéma directeur tive toutes les actions à mettre en œuvre lyonnaise. Le projet d’aménagement d’aménagement et de gestion dans le domaine de l’eau. Les mesures a été présenté aux élus en septembre des eaux Rhône-Méditerranée du programme de mesures, qu’elles 2009. (Sdage) relèvent de dispositifs réglementaires, Si ce projet n’a pas de valeur régle- financiers ou contractuels, répondent mentaire, il a au demeurant été éla- Document de planification pour l’eau aux problèmes principaux qui se posent boré en concertation avec les élus et et les milieux aquatiques à l’échelle du à l’échelle des territoires du bassin. Avec les orientations qu’il propose (ci-après) bassin, le Sdage Rhône-Méditerranée les orientations fondamentales du Sdage s’inspirent largement des politiques me- 2010-2015 est entré en vigueur le 17 et leurs dispositions, elles représentent nées à l’échelle de chaque commune décembre 2009. Il fixe pour une période les moyens d’action que se donne le tout en les replaçant dans une perspec- de 6 ans les orientations fondamentales bassin pour réussir à atteindre les objec- tive de bassin de vie commun : d’une gestion équilibrée de la ressource tifs du Sdage. en eau et intègre les obligations définies - Renforcer les cheminements récréatifs Leur réussite reste cependant condi- par la directive européenne sur l’eau, et les espaces de respiration ; tionnée par la mise en œuvre effective ainsi que les orientations du Grenelle de des réglementations nationales et euro- - Préserver le patrimoine naturel lié aux l’environnement pour un bon état des péennes. espaces en eau eaux d’ici 2015. - Défendre l’économie agricole ; Il définit 8 orientations fondamentales : - Développer l’économie des loisirs ; Le Schéma d’aménagement - Renforcer trois polarités urbaines - Prévention : privilégier la prévention et et de gestion des Eaux de l’Est et conforter les pôles de proximité ; les interventions à la source pour plus d’efficacité ; lyonnais - Préserver la qualité de vie du terri- D’une superficie d’environ 400 km2, toire ; - Non dégradation : concrétiser la mise le périmètre du Sage de l’Est lyonnais - Encourager une mobilité durable ; en œuvre du principe de non dégrada- concerne 31 communes (26 dans le tion des milieux aquatiques ; Rhône, 5 en Isère). Sa délimitation cor- - Développer des grands pôles écono- respond à l’ensemble hydrogéologique miques ; - Vision sociale et économique : intégrer cohérent formé par la nappe de l’Est - Renforcer l’offre commerciale et artisa- les dimensions sociale et économique lyonnais. nale. dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux ; Le Sage fixe les objectifs d’utilisation, de mise en valeur et de protection quan- Le projet d’aménagement et de déve- - Gestion locale et aménagement du titative et qualitative de la ressource en loppement du val d’Ozon se présente territoire : organiser la synergie des eau. Il est formalisé par un Plan d’amé- sous la forme d’un poster intégrant trois acteurs pour la mise en œuvre de véri- nagement et de gestion durable des cartes : tables projets territoriaux de dévelop- eaux (PAGD), qui expose la stratégie pement durable ; retenue pour le territoire et par un règle- - carte 1 : Principes de valorisation des ment opposable. ressources écologiques et paysagères - Pollutions : lutter contre les pollutions, du territoire ; en mettant la priorité sur les pollutions - carte 2 : Principes pour un développe- toxiques et la protection de la santé ; ment urbain de qualité ; - Des milieux fonctionnels : préserver - carte 3 : Principes pour un dévelop- et développer les fonctionnalités natu- pement économique ambitieux ; il relles des bassins et des milieux aqua- est complété par un document d’une tiques ; dizaine de pages relatif à la mobilité. Il n’est pas opposable au permis de - Partage de la ressource : atteindre et construire mais a néanmoins un carac- pérenniser l’équilibre quantitatif en tère stratégique (les PLU sont sensés améliorant le partage de la ressource en reprendre les éléments fondateurs). en eau et en anticipant l’avenir ;

14 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les grandes orientations du Sage Le cas échéant, pour plus de cohérence, La stratégie du Sage dans son ensemble les exercices de mise en compatibilité porte une finalité particulière : la pro- du PLU avec le Sage d’une part, et avec tection de la ressource en eau potable. le Scot d’autre part, peuvent être réalisés Cette orientation majeure et primordiale simultanément. découle du statut de réserve patrimo- niale de la nappe de l’Est lyonnais, inscrit au Sdage Rhône-Méditerranée-Corse. Trois autres orientations concourent Le Schéma régional a cette finalité : de cohérence écologique - reconquérir et préserver la qualité des S’il convient de le mentionner, le PLU de eaux, Toussieu ne pourra prendre en compte le Schéma régional de cohérence écolo- - adopter une gestion quantitative du- gique (SRCE) à l’occasion de la présente rable de la ressource en eau, révision, ce dernier étant en cours d’éla- - bien gérer les milieux aquatiques boration (approbation mi 2013). superficiels (zones humides et cours d’eau). Enfin, deux orientations transversales Le Schéma départemental viennent compléter le Sage : des carrières du Rhône - Sensibiliser les acteurs de l’eau (di- Approuvé le 18 juillet 2001, le schéma rects ou indirects) du territoire. départemental des carrières est un outil d’orientation à destination des exploi- Il s’agit ici d’un objectif transversal per- Schéma coordonné d’aménagement tants lors de la recherche de sites d’ex- mettant, par des actions de commu- des carrières de la Plaine d’Heyrieux nication et de sensibilisation sur les ploitation. Il constitue un instrument enjeux, la protection et la vulnérabilité d’aide aux avis administratifs dans le A l’initiative de l’Etat (DREAL Rhône-Alpes) de la ressource, de renforcer les orien- cadre de l’instruction des demandes et en concertation avec les carriers, un dispositif tations générales ci-dessus. d’autorisation préfectorales présentées de gestion coordonnée des carrières de la au titre de la législation sur les instal- plaine de Chandieu-Heyrieux a été arrêté. - Mettre en œuvre le Sage et le lations classées pour la protection de conduire de façon durable. Il s’agit l’environnement. Il permet la prise en compte globale des projets de définir politiquement et d’enga- des communes concernées et de limiter Les autorisation délivrées doivent être ger les moyens financiers, humains la circulation des engins et poids-lourds et techniques permettant d’appliquer compatibles avec les orientations du sur le réseau des voies locales, notamment concrètement, et sur le terrain, la stra- schéma. la RD 318 et les traversées de bourgs proches tégie du Sage. Cela constitue sans doute une condition sine qua non de des carrières. Les orientations clefs du schéma sont les la réalisation du Sage et de la capacité suivantes : des acteurs du territoire a atteindre les objectifs qu’ils ont fixés. - promouvoir une utilisation économe et rationnelle des matériaux, - assurer l’approvisionnement des be- Les documents d’urbanisme doivent soins du marché, être compatibles avec les objectifs de protection définis par le Sage, ou ren- - préserver l’accessibilité aux gisements dus compatibles dans un délai de trois essentiels, ans à compter de l’approba­tion du Sage, - promouvoir les modes de transport les c’est-à-dire avant le 24 juillet 2012. mieux adaptés, Pour être compatible, les zonages et le - privilégier les intérêts liés à la fragilité règlement du PLU doivent intégrer des et à la qualité de l’environnement, dispositions particulières qui permettent de respecter, sans contradiction majeure, - réduire l’impact des extractions sur les objectifs du Sage définis au travers l’environnement, des actions, prescriptions et recomman- - favoriser un réaménagement intégré dations du PAGD. des carrières. Ce document reprend les éléments du Sage à respecter. Les textes en bleu relèvent de l’obligation.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 15 La procédure du plan local d’urbanisme

Porter à connaissance de l’Etat L’association des personnes L’Etat, dans le cadre de son « porter à publiques à la construction du PLU connaissance », a rappelé les grands L’association des services de l’Etat et des principes directeurs énoncés par les ar- autres personnes publiques associées, ticles L. 110 et L. 121-1 du code de l’urba- ou ayant demandé à l’être, s’est réali- nisme, les servitudes d’utilité publique, sée sous la forme de réunions de travail le plan d’exposition aux bruits, et le portant sur le diagnostic et les enjeux du Schéma de cohérence territoriale. PLU, le PADD, ses traductions réglemen- Ont en outre été mentionnés les po- taires. Elle a renouveler ses échanges liti-ques publiques de l’habitat, pour la avec la Chambre d’agriculture, la DDT et protection de l’environnement, ainsi que le Scot avant l’arrêt du projet. les grands projets d’infrastructure. Diverses informations utiles étaient Arrêt du projet de PLU également relevées. Enfin, les études sur Le projet de PLU a été arrêté par déli- l’aléa « inondation » ont été communi- bération du Conseil municipal du 15 no- quées à la commune. vembre 2012. Conformément à l’article L.123-9 du code de l’urbanisme, le projet de PLU arrêté a été transmis pour avis aux personnes publiques associées à la révision.

16 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Présentation du dossier de PLU

Le rapport de présentation Les documents graphiques Le rapport de présentation est composé du règlement de quatre pièces : Ils se compose du Plan de zonage - le diagnostic communal, (1/3000e) sur lequel figurent : - l’Etat initial de l’environnement (EIE), - le découpage en zones urbaines, à ur- baniser, agricoles et naturelles subdivi- - la justification des choix retenus pour sant le territoire communal, établir le PADD, - les emplacements réservés, - l’évaluation des incidences de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement - les périmètres relatifs aux secteurs et mesures de préservation et de mise de mixité sociale relevant de l’article en valeur. L.123-1-5, 16° du code de l’urbanisme ; - les marges de recul des construction autour des routes départementales, Le Projet d’aménagement - les secteurs affectés par le bruit, se- et de développement durables lon la catégorie des voies bruyantes Il énonce les orientations d’urbanisme et concernées, identifiées comme telle d’aménagement retenues, et décrit les selon l’arrêté préfectoral n° 99-1909 du moyens de leur mise en œuvre. 26 mai 1999 ; - les périmètres de risques autour des canalisation de transport de matières Les Orientations dangereuses. d’aménagement et de programmation Les annexes Les Orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissent les Éléments reportés pour information au actions et opérations nécessaires pour titre de l’article R. 123-13 du code de mettre en valeur l’environnement, les l’urbanisme, elles concernent : paysages, les entrées de villes et le pa- - les secteurs affectés par le bruit des trimoine, permettre le renouvellement infrastructures de transports terres-tres, urbain et assurer le développement de - l’arrêté préfectoral et plan relatifs aux la commune. zones d’exposition au plomb, - les Servitudes d’utilité publique (SUP) Le règlement - Les liste et plan des lotissements dont Il détermine les prescriptions réglemen- les règles d’urbanisme ont été mainte- taires écrites pour chaque zone. nues, - les annexes sanitaires.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 17 18 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Tome 1 Le territoire

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 19 20 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Partie 1

Diagnostic territorial

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 21 22 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Toussieu, une commune de l’Est lyonnais

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 23 Territoire périurbain

Situé à une quinzaine de kilomètres au lié aux orientations d’aménagement re- sud-est de Lyon, Toussieu s’étend sur tenues pour la plaine de l’est lyonnais ; 502 hectares, dans la vaste plaine de et c’est logiquement que Toussieu a fait l’Est lyonnais, à la porte du Dauphiné. le choix d’intégrer la Communauté de Elle compte 2 367 habitants en 2007. communes de l’est lyonnais en 2012, De surface modeste, Toussieu a la intégration qui devrait être effective au er particularité de constituer une enclave 1 janvier 2013. dans le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Chandieu, qui la borde Un espace d’interface au nord, à l’est et au sud. A l’ouest, elle Le territoire communal s’inscrit dans jouxte la commune de Mions. un triangle formé par la RD149 et par Cette singularité est un héritage de la RD318, axe économique majeur de l’histoire. Jusqu’au XVIe siècle, Toussieu liaison entre l’agglomération lyonnaise dépend du mandement de Chandieu. Le et le Nord-Isère. La RD147e traverse la découpage communal actuel a conservé commune du sud au nord pour connec- la mémoire de cette période. ter ces deux premiers axes à l’autoroute Identifiée dans le Scot de l’agglo- A43. Cette situation place Toussieu au mération lyonnaise au sein du « secteur contact direct des échanges entre le sud sud », la commune est en fait située à et l’est de la métropole, dont les enjeux l’interface de deux bassins de vie : le val la concernent au premier chef. d’Ozon et celui de l’est lyonnais. Bordant le grand site économique Des tensions sur le devenir des Portes du Dauphiné et la plaine des espaces naturels et agricoles agricole d’Heyrieux, le développement L’est lyonnais est un territoire privilégié de la commune est en fait étroitement pour l’accueil des grandes infras-truc- tures d’agglomération (autoroute, aéro- Les périmètres institutionnels port, rocade Est, pôles industriels). Au sens du secteur Est du Scot, il bénéficie également d’espaces agricoles et natu- rels de grande qualité et de ressources naturelles importantes (ex-tractions), dont certaines peuvent être fragilisées (eau potable). Il accueille une partie de la couronne verte et de la trame verte identifiée dans le Scot (Parilly, Grand Parc Miribel Jonage, Plaine du Biezin), éléments constitutifs du réseau maillé des espaces naturels et agricoles de l’agglomération. Modernisée, remembrée, irriguée, béné-ficiant de sols de qualité, l’agri- culture représente un potentiel écono- mique important avec près de 10 000 hectares de cultures, souvent à forte valeur ajoutée.

24 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Toussieu, au contact des secteurs Sud et Est du Scot de l’agglomération lyonnaise

Source : Scot de l’agglomération lyonnaise - Diagnostic - déc 2010 - Organisation du territoire Est - p.159

Un pôle majeur de développement économique de l’agglomération Le territoire de l’Est Sepal constitue un pôle de développement économique de premier plan pour l’aire métropolitaine, dont il représente 20 % des emplois sa- lariés privés et 40 % des surfaces écono- miques en 2007 (soit 2 300 hectares). A Enjeux et perspectives l’est, les agglomérations des collines du Nord Dauphiné et de la Porte de l’Isère  Trouver sa place à l’interface d’agglomérations affichent elles aussi un fort dynamisme économique. urbaines importantes A quelques kilomètres de Toussieu, le parc de Chesnes constitue une base  Mettre en œuvre les orientations du Scot logistique de premier ordre et un car- de l’agglomération lyonnaise refour européen dans la circulation des marchandises.  Conserver une identité villageoise tout en prenant Ce territoire est particulièrement part au rayonnement économique dynamique, avec un rythme de consom- mation du foncier soutenu entre 2000 et démographique de la métropole lyonnaise et 2005 (entre 40 et 60 hectares par an) pour les activités économiques. L’Est  A l’échelle du bassin de vie, s’inscrire lyonnais dispose encore de très impor- tantes réserves d’urbanisation, le seul dans une logique de complémentarité aéroport Saint Exupéry bénéficiant de et de solidarité 275 hectares pour son développement.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 25 26 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Evolutions démographiques et dynamiques résidentielles

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 27 Croissance démographique et stabilité des profils socio-économiques

Une ambition démographique Une croissance démographique liée soutenue par le Scot au solde migratoire Le Scot fixe des ambitions démogra- Depuis 1968, le rythme annuel d’ac- phiques et répartit les évolu-tions at- croissement démographique est impor- tendues pour 2030 par des objectifs tant à Toussieu. En 2007, 2 367 habitants Objectifs de production de logements de production de logements selon les étaient recensés, contre 968 quarante par secteurs (2010 - 2030) territoires qui le composent. Un objec- ans plus tôt. tif de production de 23.000 logements Après une période particulièrement est ainsi défini pour le « secteur Sud » soutenue, entre 1975 et 1982, ce rythme du Scot de l’agglomération lyonnaise, s’est infléchi de manière importante et de 37.000 pour le « secteur est » . pour revenir à un niveau élevé depuis Cette ambition démographique doit être 1990, variant entre 2 et 2,3 % d’accrois- cohérente avec : sement annuel moyen. - la capacité des équipements de la A titre comparatif, ce niveau est commune, beaucoup plus élevé que les moyennes - une répartition équilibrée des équipe- observées à l’échelle du Scot de l’agglo- ments structurants à l’échelle du bassin mération lyonnaise, mais aussi de l’aire de vie. Les équipements structurants urbaine et du département du Rhône. doivent être localisés en priorité dans Cet accroissement démographique les polarités urbaines : Saint-Pierre- s’explique majoritairement par l’arri- de-Chandieu et Cha-ponnay pour le vée de nouveaux habitants, le poids du bassin de vie de l’Ozon, Genas pour le solde naturel ne pesant jamais plus de bassin de vie de l’est lyonnais. Source : Scot de l’agglomération lyonnaise : 26 % dans cette évolution. Document d’orientations générales, - la capacité communale d’offrir aux Il s’agit donc d’une tendance struc- 16 décembre 2010 futurs habitants des modes de dépla- turelle, observée de manière constante cement alternatifs à la voiture. depuis 1968. Cette mobilité résidentielle est surtout « entrante ». En 2007, près de 77 % des habitants de la commune résidaient soit dans le même logement, Un poids déterminant de l’arrivée de nouveaux soit dans un autre logement à Toussieu. habitants dans l’évolution démographique

Evolution annuelle moyenne de la population

28 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La taille moyenne des ménages Une part significative demeure importante de familles, notamment A l’échelle nationale, l’évolution de la chez les nouveaux habitants structure des ménages a été marquée, La structure des ménages de Toussieu depuis 1968, par une diminution conti- est restée relativement stable entre nue de la taille des ménages. La déco- 1999 et 2007. Les familles constituent habitation et le développement de la une part importante, alors que les monoparentalité ont contribué à cette ménages composés d’une personne évolution. seule ne représentent que 15 % de la La commune de Toussieu n’échappe totalité des ménages. pas à ce phénomène, mais son ampleur Dans la même période, la composi- est ressentie moins fortement sur ce ter- tion des ménages avec famille a légère- ritoire qu’à l’échelle du Scot et du dépar- ment évolué, au bénéfice des familles tement. mono-parentales dont le poids aug- La taille moyenne des ménages est mente de moitié (12 % des familles en passée en-dessous du seuil de trois 2007) et dans une moindre mesure des personnes depuis les années 1990. Elle couples sans enfant (+1 %). s’est plutôt stabilisée depuis avec 2,87 Les familles composées d’un couple personnes par ménage en 2007 pour avec enfants restent néanmoins majori- une population qui a plus que doublé taires. Elles représentent 53 % des mé- en quarante ans (moins d’un millier nages en 2007. d’habitants en 1968). Parmi celles-ci, on trouve essen-tiel- La taille des ménages de Toussieu lement des familles avec un seul enfant reste relativement importante par rap- (36 %) ou deux enfants (46 %). Les fa- port à l’agglomération lyonnaise : 2,20 milles de quatre enfants sont beaucoup pour le Grand Lyon, 2,22 pour le Scot de plus rares (2 %). l’agglomération lyonnaise. La commune doit donc se préparer à la poursuite de cette tendance dans les années à venir, impliquant un nombre de logements plus importants.

Evolution de la taille des ménages Ménages de Toussieu selon la structure familiale (évolution 1999-2007)

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 29 Composition des ménages Quant à la relation entre taille des mé- avec famille à Toussieu (2007) nages et migrations résidentielles, elle témoigne d’une structure de population majoritairement représentée par des familles avec un ou deux enfants. En 2007, 28 % des habitants de Tous- sieu âgés de cinq ans ou plus habi-taient un autre logement cinq ans auparavant, dont 23 % dans une autre commune. Aussi, la majorité des emménage- ments datant de moins de cinq ans en 2007 est le fait de nouveaux habitants et correspond en grande partie à des familles avec enfants. Les ménages composés de per- sonnes de 55 ans et plus sont quant à eux beaucoup moins représentés parmi les nouveaux arrivants. Les déménagements au sein de la commune s’avèrent minoritaires, tandis que le profil dominant des nouveaux ar- rivants correspond à des ménages avec enfants de 5 à 14 ans. La proportion de nouveaux arrivants Part des personnes résidant parmi les plus de 54 ans est beaucoup dans un autre logement cinq ans auparavant plus faible. par tranche d’âges (2007) Si la taille des ménages a tendance à décroître, Toussieu se singularise par le poids des familles avec un ou deux enfants. Une augmentation de la part des familles monoparentales est à souli- gner, même si ce profil reste minoritaire. Toussieu se révèle par ailleurs une commune particulièrement attractive pour les nouveaux arrivants, dont le pro- fil coïncide avec celui de la popu-lation en place.

30 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Stabilité des tranches d’âges Evolution de la répartition de population par tranche d’âges représentées Les enfants de moins de 15 ans et les in- dividus ayant entre 30 et 44 ans sont les catégories les plus représentées. Un très léger recul de ces tranches d’âges est toutefois observé entre 1999 et 2007. A l’inverse, on constate une légère augmentation des personnes de plus de 60 ans, mais la population reste globa- lement plutôt jeune. 38 % des habitants ont moins de 30 ans, 62 % ont moins de 45 ans. Cette réalité est à rapprocher de l’évolution des ménages d’une seule personne. Les habitants de Toussieu de plus de 80 ans vivent de plus en plus seuls. Cette tendance soulève la ques- tion de la dépendance et d’un habitat adapté. Il est à noter qu’une opération de seize logements collectifs au centre- Personnes de 15 ans ou plus vivant seules à Toussieu bourg, construits en 2011, offre des loge- ments adaptés aux personnes à mobilité réduite.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 31 Les revenus médians mensuels par unité de consommation en 2009 Localement, une mixité socio- économique encore faible L’évolution récente de la population montre une légère croissance du poids des cadres et des retraités au détriment des ouvriers et des non-actifs, dans un contexte de baisse locale du taux de chômage. Par ailleurs, le niveau de revenus moyen a fortement progressé entre 1989 et 2004 (+20 % à +40 %), pour atteindre en 2007 un niveau nettement supérieur à la moyenne du Scot et du Grand Lyon.

Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socio-professionnelle

32 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Des objectifs pour la mixité dans l’habitat fixés à l’échelle supra communale

Les niveaux d’effort fixés par le Scot Il fixe une dizaine d’actions prioritaires, en matière de logement social parmi lesquelles la création d’un dispo- sitif d’intervention foncière (action n°3), Les niveaux d’effort fixés par le Scot de le développement de l’offre de loge- l’agglomération lyonnaise en termes de ments sociaux notamment sur la com- nombre de logements sociaux à réaliser mune de Genas, soumise à l’article 55 en neuf ou en acquisition-amélioration de la loi SRU (action n°4), la réalisation sont établis à près de 30 000 unités pour d’une OPAH sur des objectifs ciblés (ac- le « secteur est » et de 7 000 unités pour tion n°5) tels le confort, les logements le « secteur sud ». vacants, l’offre intermédiaire, la lutte Ces objectifs suggèrent que chaque contre l’insalubrité, le développement commune, en fonction de ses capacités du parc locatif intermédiaire (dispositif et de ses potentialités, participe à cet Besson), le développement d’une offre effort de production. foncière pour l’accession accessible (ac- tion n°7), et enfin l’adoption de mesures Le PLH de la CCEL pour les publics spécifiques : public jeune, personnes âgées, personnes dé- Le programme local de l’habitat adopté favorisées, gens du voyage (actions n°8 par la CCEL s’appuie sur trois enjeux : à 11). - organiser le développement de l’habi- tat dans un secteur contraint, - développer une offre diversifiée de produits logements, - répondre aux besoins spécifiques en matière de logements.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 33 Un parc de logement très typé

Le phénomène périurbain Les logements collectifs occupent et l’habitat de Toussieu une part modeste dans l’ensemble Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, des constructions deux types d’habitat étaient prédomi- Contrairement aux deux communes nants à Toussieu : la ferme et la maison voisines identifiées comme polarités de village. relais dans le Scot, Chaponnay (1300 La seconde moitié du XXe siècle fut ménages) et Saint-Pierre-de-Chandieu une période de développement impor- (1600 ménages), Toussieu a très peu dé- tant, corrélée à des formes successives veloppé son parc de logements collectifs du logement pavillonnaire. entre 1990 et 2008. Un phénomène socio-économique En 2007, le logement collectif re- de grande ampleur s’est développé : présentait 12,3% des logements de la distinction entre lieux de résidence Toussieu, générant une situation peu et lieux de travail. Il a été facilité par la favorable à la possibilité d’effectuer un démocratisation de l’automobile et le véritable parcours résidentiel dans le développement des grandes infrastruc- territoire communal (décohabitation tures routières et autoroutières. pour les jeunes ménages, évolution des besoins pour les plus âgés et pour les A l’échelle de la commune, ces va- personnes aux revenus modestes). gues de périurbanisation successives se sont aussi traduites par une plus Les opérations les plus récentes grande différenciation entre le bourg, montrent cependant une recrudescence qui accueille logements et locaux profes- de la construction de logements collec- sionnels (activités commerciales et arti- tifs dans le village, totalisant 24 loge- sanales) et le reste du village, consa-cré ments commencés en 2010 et 2011. à l’activité agricole. La deuxième consé- Dans un territoire au développement quence majeure a été la diversi-fication encadré par les principes de compacité de la population. et de diversité des formes de l’habitat, La forme dominante du bâti est de- le PLU devra mobiliser les outils permet- venue la maison familiale, dont la seule tant de renforcer une telle dynamique. fonction est de loger les ménages. L’analyse des facteurs d’accroisse- ment de la population depuis 1968 a montré que le développement démo- graphique est dominé, sur les décennies 1970-2000, par la poussée urbaine de l’agglomération lyonnaise.

Rythme annuel de production - mode d’habitat collectif (nombre de logements)

34 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Un potentiel pour le parc locatif privé Part des logements sociaux EPLS au 1er janvier 2010 et social dans les résidences principales L’offre locative privée, qui compte 79 lo- gements en 2007, a connu un regain de constructions suite à plusieurs années sans production. Dans son segment social, le parc de logements sociaux à Toussieu date des années 1980, période au cours de laquelle 29 logements avaient été construits. Après 1990, 8 seulement l’ont été. Ils sont gérés par un Opac. En 2011, un nouvel immeuble, situé au centre-bourg, permet d’enrichir ce parc de 16 nouveaux logements, et ce dans une perspective d’occupation intergéné- rationnelle. La commune totalise donc 48 loge- ments sociaux, soit 5,1 % des logements en 2011 (estimation sur la base de don- nées communales tenant compte des logements commencés en 2010, portant à 938 le nombre de logements estimés en 2011). Le loyer moyen des 37 logements loués existants est de 3,64 euros/m² (source : EPLS). La présence de logements locatifs et notamment de logements aidés per- met de faciliter le renouvellement des géné-rations, de favoriser la présence de jeunes ménages et la mixité sociale dans l’habitat, dont la promotion est un des enjeux que doit porter le PLU.

Résdences principales selon le statut d’occupation en 2007

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 35 Des logements de grande taille Un accroissement régulier Avec un nombre moyen de 4,8 pièces de la part des résidences principales par résidence principale en 2007, le parc dans l’ensemble des logements de logements à Toussieu se caractérise Depuis 1968, le parc de logements se par une forte proportion de grands loge- caractérise par une résorption régulière ments, de type familial. et importante du stock de logements Cette réalité est d’autant plus mar- secondaires et vacants. Depuis 1999, quée pour les logements individuels, 96 % des logements sont des résiden- avec une moyenne de 5,1 pièces par ces principales. maison (2,9 pour les appartements) L’accroissement du parc de rési- constituant ainsi 12 % du parc de rési- dences principales à connu un rythme dences principales. Plus d’une résidence annuel de 2,18 %, soit en moyenne une principale sur deux compte 5 pièces et quinzaine d’unités supplémentaires par plus (56,8 %). an sur la période 1999-2007, afin d’ac- Entre 1999 et 2007, la part des cueillir une quarantaine d’habitants sup- grands logements de 5 pièces et plus plémentaires chaque année. s’est particulièrement accrue, au détri- En 2007, 25 logements restaient va- ment des typologies plus compactes de cants, dont 13 datant d’avant 1949. 3 et 4 pièces. En secteur résidentiel périurbain, les logements d’une pièce ne corres- Une majorité de propriétaires pondent pas à une réelle demande. En revanche, les logements de 2 et 3 pièces 83,4 % des ménages de Toussieu (plus peuvent jouer un rôle important dans de 650) sont propriétaires-occupants de le parcours résidentiel des ménages, leur logement, valeur comparable à la notamment chez les jeunes et les per- moyenne du secteur de l’Est de l’agglo- sonnes âgées. mération, hors Grand Lyon. La part des ménages logés gratui- tement est relativement importante (2,9 %), quoiqu’en nette régression depuis 1999.

Résidences principales selon le nombre de pièces

36 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Un parc de logements plutôt récent Résdences principales en 2007 selon la période d’achèvement Si plus d’une centaine de résidences principales datent d’avant 1949, la majorité du parc de logements a été construite depuis les années 1970. Les trois décennies qui ont suivis ont été les périodes de plus forte construction, y compris dans les communes limitrophes de Toussieu. En 2007, plus du tiers des logements date d’après 1989. Le rythme de construction annuel s’est toutefois nettement ralenti, pas- sant de 15 logements mis en chantier en moyenne depuis 1990 à 7,4 entre 2005- 2009 (source Sitadel). Cette baisse de la construction a également concerné les communes voi- sines. Une reprise est néanmoins obser- vable à Toussieu au cours des années 2010 et 2011 durant lesquelles on ob- serve une augmentation significative du rythme des mises en chantier, à raison de 64 logements commencés en 2010 et 74 en 2011.

Répartition du parc par mode d’occupation - Evolution 1968 et 2007 (en %)

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 37 Diversification des types d’habitat Les années 2010 et 2011 ont vu sortir de terre des programmes de logements aux formes plus diversifiées qu’elles Logements individuels groupés, rue des Epis n’avaient pu l’être au cours des deux décennies précédentes. Le PLU, approuvé le 11 mai 2007, ne définit aucun coefficient d’occupation des sols sur les zones Ua et AU, ce qui permet une intensification du dévelop- pement urbain, la limitation des hau- teurs et des règles d’implantation et d’emprise au sol encadrant les formes de l’aménagement. Le coefficient d’occupation des sols des zones UB est quant à lui de 0,25. Parallèlement, les tensions sur le marché du foncier et du logement sur l’agglomé- ration lyonnaise se sont étendues, tou- chant des territoires tels que Toussieu.

Logements individuels groupés, Grande rue La conjugaison de ces facteurs tend à la rationalisation des opérations de construction de logements, dont une part importante est aujourd’hui produite sous la forme de logements individuels groupés, comme on peut l’observer le long de la Grand Rue en entrée ouest du centre-bourg ou encore sur le plateau, dans le secteur de la Petite Côte, rue des Epis. Des opérations de logements col- lectifs voient également le jour, en densification et en renouvellement du centre-bourg. C’est le cas de l’opération (Alliade Habitat) de 16 logements locatifs aidés Logements collectifs conventionnés, Grand rue en entrée ouest du centre-bourg, ainsi que de l’opération de démolition-re- construction d’un ancien corps de ferme au centre-bourg, laissant place à un petit immeuble de 8 logements.

Renouvellement urbain, Montée du Roy

38 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Enjeux et perspectives

 Définir une politique démographique dans le respect des orientations du Scot et du bassin de vie de l’est lyonnais

 Renforcer la mixité sociale dans l’habitat

 Diversifier la typologie des logements et les formes de l’habitat, en conjuguant les principes de compacité et de qualité de vie

 Prendre en compte le vieillissement de la population

 Promouvoir la réhabilitation du parc de logements anciens

 Faciliter l’amélioration de la performance énergétique dans le bâti

 Maintenir l’attractivité de la commune et permettre un parcours résidentiel complet

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 39 40 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Occupation de l’espace et formes urbaines Bilan de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 41 Du bourg de périphérie à la « cité-village » : la transition périurbaine

Evolution morphologique Diversification des formes urbaines Depuis plus d’un siècle, le tissu urbanisé Au début du XXe siècle, l’usage dominant de Toussieu s’est étoffé autour d’une des constructions est lié à l’agriculture. armature structurée par la Grande rue, Les commerces et l’artisa-nat sont éga- la rue de la Champie, la montée du Roy lement bien représentés. et le chemin des Violettes, la rue du châ- En 1900, le village comptait six cafés teau d’eau, la route de Saint-Pierre et la (quatre au village, un sur la côte, un au rue des Tilleuls. Cheval Noir), deux boulangeries, deux Le long de la route d’Heyrieux, les épiceries, onze artisans et un médecin. secteurs de Cheval blanc et de Logis L’implantation des bâtiments tenait neuf faisaient déjà l’objet d’une occupa- compte des vents dominants nord, tion en 1902. sud et sud-ouest. Aussi, les habitations Ces axes constituent un appui au orientées nord-sud et construites de développement de l’urbanisation. Entre façon contigüe bénéficiaient d’une meil- 1950 et 1974, la route de la Rocade leure protection contre les intempéries devient un nouvel axe structurant pour et contre le froid (montée du Roy par le développement du sud-est du village. exemple). Sur le plateau, les constructions appa- Après la Seconde Guerre mondiale, raissent tout autour de la motte castrale, s’ouvre une période d’évolutions relative dont le centre n’est occupé qu’à partir au mode d’implantation et à la typologie de la fin des années 1970. du bâti. Les années 1950 marquent ainsi En 2005, les zones d’activités de un tournant dans la structure urbaine du Logis neuf et de Bois Chevrier sont en village. L’habitat de type pavillonnaire se partie constituées ; les autres secteurs développe. Il devient dominant dès les du village se sont densifiés et étendus années 1960. à la marge. Cet urbanisme imprègne durable- ment le développement de Toussieu, notam-ment au sud-est et au sud-ouest du centre-bourg et sur le plateau. Outre quelques immeubles d’habitat collectif et l’allée du Puits, positionnés au centre, l’habitat individuel « pur » reste le mode de développement urbain le plus représenté jusqu’à la fin des an- nées 2000. La période actuelle semble infléchir les tendances passées au profit d’une diversification des formes du bâti à vo- cation d’habitat, ce dont témoignent les dernières opérations de construction.

42 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Evolution du tissu urbanisé de Toussieu au cours du XX e siècle

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 43 Un patrimoine architectural porteur d’identité

Au-delà de son patrimoine naturel et Sur la base de cet inventaire exhaustif, Alignements bâtis caractéristiques paysager (détaillé dans l’état initial de des secteurs d’intérêts patrimoniaux ont de la Grande Rue l’environnement), le patrimoine bâti et été mis en lumière. urbain de Toussieu est d’un intérêt cer- En premier lieu, le cœur du village, tain, bien que peu valorisé. structuré d’est en ouest par la Grande La révision du PLU a donc permis Rue, du nord au sud par la montée l’identification des éléments remarqua- du Roy et la route de Saint-Pierre. S’y bles du patrimoine local selon une mé- concentre la majeure partie de l’habi- thode visant à mettre en évidence des tat ancien de la commune, disposé (en caractéristiques communales du point semi-continuité) le plus souvent à l’ali- de vue morphologique, architec-tural ou gnement du do-maine public, de façon historique. parallèle ou perpendiculaire aux voies L’identification de ces caractéris- de circulation. Maison bourgeoise tiques offre une meilleure connaissance De nombreux éléments d’architec- et ferronnerie remarquable du tissu urbain et nécessairement une ture traditionnelle sont présents dans ce meilleure intégration dans les projets secteur (contours de portes et fenêtres d’urbanisme de demain. en pierre). L’alignement du bâti, l’ordon- Parce qu’il constitue le patrimoine le nancement régulier des fenêtres et l’har- plus fragile, en raison de son caractère monie des pentes de toitures (montée ordinaire et de sa mutabilité, l’habitat du Roy notamment) contribuent égale- occupe une place dominante dans la ment à la définition de ce secteur d’in- typologie du patrimoine. tensité patrimonial. Au total, se sont donc 290 bâtiments Par ailleurs, en raison d’un habitat identifiés dans la commune au titre de rural ancien encore préservé, le quartier leur valeur patrimoniale. Ces bâtiments de la côte, au nord de la commune, fait Corps de ferme de caractère sont catégorisables en huit grandes fa- lui aussi l’objet d’une reconnaissance milles : singulière de son patrimoine bâti. - habitat de centre historique (113), Le patrimoine vernaculaire (calvaires, puits) et le patrimoine collectif (église, - habitat rural ancien (136), mairie, monument aux morts) sont aussi - maison bourgeoise (13), partie prenante de l’identité villageoise de Toussieu. - maison forte (4), - habitat contemporain de caractère (2), - habitat ancien de caractère (4), - patrimoine industriel (1), Ancienne maison forte, - patrimoine d’intérêt collectif (17). dite « le Château »

Calvaire en entrée de bourg (inter-section route de Chandieu/Grande Rue)

44 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Inventaire du patrimoine bâti et vernaculaire

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 45 Bilan de l’artificialisation des sols entre 2000 et 2010

La loi Engagement national pour l’en- (7,2 %), tandis que celle des espaces vironnement du 12 juillet 2010, dite agricoles a diminué de 4 hectares en dix Grenelle 2, a modifié l’article L123-1-2 ans. De 63,7 % du territoire communal du code de l’urbanisme. Elle enrichit le en 2000, elle en représente 62,8 % en rapport de présentation d’une analyse 2010. de la consommation des espaces natu- Au-delà de l’augmentation de la part rels, agricoles et forestiers. des espaces urbains (21,6 % du terri- Dans le cadre de l’élaboration du toire en 2010 contre 20,2 % en 2000), présent PLU, l’analyse repose sur l’ex- la croissance la plus significative revient ploitation des données Spot Thema aux espaces d’activité (6,1 % du terri- (interprétation de l’image satellitaire) toire en 2010 contre 3,1 % en 2000). 2000, 2005 et 2010). Elle décrit l’évolu- Cette artificialisation s’est faite en tion de l’occupation des sols selon cinq grande partie dans des secteurs apparte- catégories (voir encadré ci-contre). nant à la classe « espaces en mutation » L’exploitation des données permet en 2000 (17,3 ha). Il s’agît principale- d’apporter une réponse à l’exigence lé- ment de zones de carrière ou d’espaces gale de présenter une analyse de l’évo- libres en milieu urbain, parfois encore lution de la consommation des espaces utilisés pour l’agriculture. agricoles, naturels et forestiers sur le Le qualificatif d’espaces en mutation territoire communal. Les résultats obte- tient donc compte de la future destina- nus sont synthétisés dans le tableau ci- tion de ces terrains compte tenu de leur après. mutation en cours. Entre 2000 et 2010, l’évolution des Dans une moindre mesure, le déve- principales catégories d’occupation des loppement urbain s’est effectué sur des sols a été relativement faible. La part des espaces agricoles (4,2 ha). espaces naturels est restée inchangée

46 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les cinq grandes catégories d’occupation des sols selon Spot Thema

Espaces urbanisés : - zones bâties à prédominance d’habitat, Occupation du sol en 2000, 2005 et 2010 : types et surfaces - grands équipements urbains, - espaces verts (parcs, jardins), - équipements sportifs et de loisirs.

Activités : - zones d’activités économiques, - infrastructures routières et ferroviaires, - infrastructures des zones portuaires (non représentées sur le territoire communal), - infrastructures des zones aéroports et aérodromes (non représentées sur le territoire communal).

Espaces en mutation : - extractions de matériaux, décharges, chantiers, - espaces libres urbains.

Espaces agricoles : - terres arables non inondées et espaces prairiaux agricoles, - cultures permanentes.

Espaces naturels : - feuillus dominants, - conifères dominants*, - peuplements indéterminés*, - espaces boisés en mutation* , - boisements linéaires, - landes et fourrés*, - végétations sciérophyles*, - pelouses et steppes*, - roches nues*, - marais et tourbières*, - cours et voies d’eau* , - eaux continentales ou littorales*.

* non représentés sur le territoire communal

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 47 Occupation du sol en 2010

48 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Evolution de l’occupation du sol entre 2000 et 2010

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 49 Dynamiques constructives : vers un « village densifié »

En 2010 et 2011, Toussieu a connu une - scénario 1 : poursuite du dévelop-pe- forte accélération de sa dynamique ment résidentiel selon le rythme et le constructive. Ainsi, 138 logements ont niveau d’intensité observé depuis envi- été commencés sur une période de ron deux ans dans la commune, deux ans, soit presque autant qu’entre - scénario 2 : intensifier les formes du 2000 et 2009 (15 logements par an en développement résidentiel sans re- moyenne pour chacune des décennies mettre en cause le PLU de 2007, 1990 et 2000). - scénario 3 : affirmer la centralité du A l’aune de la révision du PLU et sur bourg et développer son intensité, la base du diagnostic territorial, les élus de la commune de Toussieu sont donc - scénario 4 : soutenir une ambition dé- amenés à opérer un choix quant au mographique forte et une forte inten- modèle de développement urbain que sité sur un périmètre large. le PLU devra mettre en œuvre. Pour ce Les élus du conseil municipal ont faire, quatre scénarios d’évolution pos- porté leur choix sur le troisième scéna- sibles ont été proposés : rio, proposant de réorienter les formes de développement et de faire évoluer Toussieu vers un « village densifié ». 146 logements commencés entre 2000 et 2009 Ce scénario de développement pour- rait se traduire, en termes de capacités résidentielles, par la construction de 300 à 350 logements supplémentaires, un apport potentiel de population de l’ordre de 850 à 950 habitants supplé- mentaires et une densité moyenne des nouvelles opérations de l’ordre de 20 à 30 logements par hectare à l’échelle communale. Il répond également à six principes d’aménagement : - le pari à moyen terme d’un dévelop- pement important sur le secteur de la plaine de Toussieu-Chandieu, - une densité significative au centre- Nombre de logements commencés entre 1990 et 2010 bourg et dans son épaisseur, - l’affirmation du caractère commercial de l’axe de la rue centrale, - une diversification de la structure des ménages arrivants, - un habitat « individuel pur » toujours bien représenté, - l’intensité renforcée avec la proximité au centre. Cette évolution prend en compte les perspectives de développement du bas- sin de vie de l’est lyonnais et s’inscrit en complémentarité des croissances atten- dues pour les polarités urbaines proches (Chaponnay, Saint-Pierre de Chandieu, Genas) sans obérer les capacités de croissance et de structuration de ces dernières.

50 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Enjeux et perspectives

 Maîtriser la consommation d’espaces agricoles et naturels en privilégiant l’urbanisation à l’intérieur du tissu urbain déjà constitué ou, à défaut, en continuité immédiate de ce dernier

 Affirmer la centralité du bourg et développer son intensité

 Préserver et valoriser le patrimoine bâti et architectural en l’intégrant aux projets d’aménagements et d’urbanisme de demain

 Confirmer l’axe central dans sa vocation commerciale

 Proposer une offre de logements diversifiée, tout en conservant une offre importante en logements individuels

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 51 52 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Economie et emplois

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 53 Une économie conciliant proximité et rayonnement métropolitain

Les sites économiques dédiés dans le Scot de l’agglomération lyonnaise

54 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Le Scot de l’agglomération lyonnaise intègre l’ensemble des sites identifiés Evolution du taux de chômage par la DTA comme des espaces écono- à Toussieu entre 1999 et 2007 miques d’intérêt d’agglomération voire métropolitain. A proximité de Toussieu, se trouvent quelques uns de ces grands sites écono- miques dédiés identifiés à l’échelle du Scot : - le parc d’affaires du Val d’Ozon, - la ZI Lyon sud-est, - le Parc de Chesnes. - le futur parc des Portes du Dauphiné, situé sur le territoire de Saint-Pierre- de-Chandieu, auquel les zones d’acti- vités de Toussieu pour-raient être Taux de chômage en 2007 rattachées. La commune dispose par ailleurs sur son territoire de deux zones d’activités, la Zac de Bois Chevrier et la zone d’acti- vités de Logis neuf.

Une situation de quasi plein emploi en 2007 En 2007, sur les 1 140 actifs de la com- mune, 62 étaient à la recherche d’un emploi. Entre 1999 et 2007, le taux de chô- mage de la population active de la com- mune a diminué de plus de deux points, pour atteindre 5 % seulement en 2007. Ce taux de chômage est plus de deux fois inférieur à la moyenne de l’agglo- mé-ration lyonnaise (Scot ). La structure de la population active a également marqué quelques évolutions Destination des actifs résidant à Toussieu notoires, avec une augmentation de la part des cadres (de 9,5 % à 11,5 %) et une baisse de la part des ouvriers (de 12,5 % à 10 % de la population active communale). Par ailleurs, on dénombre plus de retraités : 20 % en 1999 contre 22 % en 2007.

Les actifs habitant Toussieu travaillent essentiellement à l’extérieur de la commune Part des emplois offerts à Toussieu occupés Malgré un tissu économique local impor- par des actifs résidant dans la commune tant, 82 % des actifs habitant Toussieu travaillent en dehors de la commune, essentiellement dans l’agglomération lyonnaise. Trois secteurs géographiques se dis- tin-guent dès lors en termes d’attracti- vité lié à l’emploi : - la Plaine de l’Est et le secteur de l’aéro- port, - le secteur de Portes des Alpes, - les villes centres : Lyon et Villeurbanne.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 55 Une dominante d’emplois De nombreux emplois répartis offerts dans les domaines sur le tissu urbain, la majorité du commerce, des transports étant toutefois concentrée et des services dans les zones d’activités En 2007, les deux tiers des emplois of- Sur les 900 emplois offerts dans la com- ferts à Toussieu concernent les secteurs mune, près des deux tiers sont situés d’activités liés aux commerces, au trans- dans les zones d’activités. port et aux services, soit près de 500 Le parc d’affaires de Logis neuf emplois sur 900 au total. en compte 345 (pour treize établisse- En proportion, cette tendance secto- ments) et la zone d’activités du Bois rielle se distingue nettement de celle de Chevrier 265 (huit établissements). LTM l’agglomération lyonnaise. industrie, implantée dans cette dernière, On peut souligner par ailleurs une est l’entreprise la plus importante de la part plus importante d’emplois indus- commune, avec un effectif supérieur à triels que dans le territoire du Scot. 100 salariés. Deux sites économiques dé- diés, situés au nord de la commune, concentrent le plus grand nombre d’em- Les emplois par secteurs d’activités en 2007 plois et les entreprises de plus grandes tailles (19 établissements de plus de 10 salariés à Toussieu, 18 dans ces deux zones d’activités). L’économie locale se caractérise également par un tissu com- mercial, artisanal et de services dans le bourg. 76 établissements, de petite taille, sont insérés dans le tissu urbain de la commune. Le poids de l’économie résidentielle n’est donc pas négligeable à Toussieu.

Commerce du centre-bourg

56 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Effectifs estimés par site économique dédié

Etablissements par secteurs d’activités et en nombre d’emplois

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 57 L’agriculture, une activité économique structurante

La commune de Toussieu a toutes les Il n’en demeure pas moins que l’agricul- caractéristiques d’un terroir agricole pé- ture reste dynamique dans la commune. riurbain. Si elle a su conserver un visa- Les deux tiers de la superficie commu- ge rural et agricole très présent dans ses nale sont encore cultivés : près de 330 paysages, elle a aussi attiré une popu- hectares (source : RGA 2000) sur les 500 lation importante, en provenance de qui la composent. L’enquête réalisée à l’extérieur. l’occasion de la révision du PLU a mis Cette attractivité s’est traduite par en lumière un certain nombre de pro- une urbanisation à dominante pavillon- blématiques détaillées ci-dessous. Elle naire autour du centre ancien, sur le pla- a aussi permis de souligner la viabilité teau, dans l’épaisseur de la route de la économique des exploitations agricoles Rocade et le long de la RD147. en place, justifiant d’autant plus la né- cessité d’assurer leur pérennité. L’activité agricole s’est trouvée for- tement impactée par le développement de la commune. Des modifications en Une diminution des surfaces agricoles profondeur des systèmes d’exploitations La conséquence immédiate de sont observées : l’extension urbaine est la perte de sur- - diminution des surfaces cultivées, faces cultivables et la modification des systèmes d’exploitation. Corrélée à des - mise en contact des sièges d’exploita- facteurs exogènes (fluctuation des mar- tions avec le tissu bâti, chés, évolution des politiques de sou- - problématique de circulation des en- tien), c’est une des causes majeures gins, de fragilisation de l’activité agricole à Toussieu. - modification des profils des agricul- teurs, Entre 1988 et 2010, la Surface agri- cole utile (SAU) des exploitations de - sociologie renouvelée de la population Toussieu est passée de 898 à 630 hec- de Toussieu. tares. Dans le même temps, le nombre d’exploitations a été divisé par plus de

Exploitations (nombre) SAU moyenne des exploitations (ha) 1988 2000 2010 Evolution 1988 2000 2010 Evolution 1988-2010 1988-2010 26 18 10 - 62% 35 38 63 82%

SAU des exploitations (ha) 1988 2000 2010 Evolution 1979-2000 SAU des exploitations 898 680 630 -30% Terres labourables 761 637 583 -23% Superficie toujours en herbe 131 41 46 -65%

Source : Recensement général agricole

58 I PLU de Toussieu Rapport de présentation deux, passant de 26 à 10. Ce dernier Au 1er mai 2011, deux exploitants de duction, le besoin de proximité entre le chiffre a été revu légèrement à la baisse Toussieu étaient proches de la retraite. siège et le logement de l’agriculteur est lors de la mise à jour du diagnostic agri- La succession est connue pour l’un soulevée pour cette activité. cole. En 2011, on ne compte plus que 9 d’entre eux. A l’occasion de la révision du PLU, un exploitations dont le siège est situé dans diagnostic agricole a été réalisé, sur la la commune. Des exploitations agricoles en base d’une enquête auprès des exploi- Selon des mécanismes qui ne sont constante adaptation tants dont le siège se situe à Toussieu. pas propres à Toussieu, la tendance est Sur les onze questionnaires envoyés, En 2011, la commune de Toussieu à l’augmentation de la taille des exploi- sept ont été retournés, dont deux faisant compte onze exploitations agricoles. Une tations : de 35 hectares en moyenne en état d’une cessation d’activité (agricul- large majorité d’entre elles sont orien- 1988 contre 63 hectares en 2010. La teurs retraités). tées vers les productions céréalières. La problématique des successions et des tendance observée est moins due à une reprises d’exploitations transparait alors. diversification des productions qu’à une Au moment du départ en retraite d’un évolution progressive des débouchés et exploitant, les surfaces cultivées sont gé- des modes de commercialisation. néralement reprises par les exploitants de la commune, au détriment d’une Deux exploitations d’élevage sont possible reprise d’activité par un jeune également présentes dans la commune. agriculteur. Plus que pour d’autres types de pro-

Sièges d’exploitation de la commune et parcellaire agricole associé

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 59 La structure des exploitations est une Les sièges d’exploitations présents à Par ailleurs, le principe de réciprocité dimension essentielle à prendre en Toussieu sont anciens mais aménagés. s’applique dans la commune pour trois compte dans le projet d’aménagement Deux d’entre eux ont toutefois été iden- exploitations ayant déclaré exercer une de Toussieu. Voici, sur cette question, tifiés comme fragiles lors de la séance activité d’élevage. les points saillants issus de l’enquête de travail avec les représentants du Un périmètre de 100 mètres a été auprès des agriculteurs. monde agricole. retenu autour de ces exploitations (bâ- Les remembrements de 1990 et Trois sièges d’exploitation sont rap- timent principal et annexes). Ce péri- 1992 ont permis de tenir des parcel- prochés ou en contact avec le tissu ur- mètre à pour objectif de prévenir des laires d’exploitations relativement cohé- banisé. Trois sièges sont pour leur part conflits de voisinage engendrés par les rents et regroupés ainsi que la proximité enclavés dans l’urbain. A noter un projet nuisances générées tout en préservant entre les sièges d’exploitations et les de délocalisation de bâtiment d’exploi- les activités agricoles et l’espace rural parcelles cultivées. tation depuis le centre-bourg vers le sud nécessaire à cette activité. de la commune (secteur de la Cezarde). Il fait état de limitations significative des droits à construire, tant pour l’exploi- tation agricole que pour le développe- ment résidentiel.

Périmètres de réciprocité autour des exploitations d’élevage

60 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La circulation des engins agricoles lignent la nécessité de décloisonner - évolution des normes agricoles : les ce fonctionnement et de rendre plus engins de 3,5 mètres de largeur sont La question des systèmes d’exploita- aisée les circulations d’un secteur à un désormais autorisés (contre 3 mètres tions agricoles intègre intrinsèquement autre ; jusqu’alors) ; la problématique de la circulation des engins, d’autant plus en territoire périur- - les flux de circulation automobiles - problème de stationnement de voi- bain tel que Toussieu. dans la commune (trafic local et trafic tures rue du Château d’eau ; de transit) conduisent les agriculteurs L’ensemble des difficultés pointées - ralentisseur de la Grande Rue ; à adapter leur horaires et leurs itiné- dans les questionnaires ou à l’occasion raires. - interdiction de traverser la route d’Hey- d’une séance de travail organisée à la rieux à Logis neuf et obligation légale mairie avec les représentants de la pro- Les principaux obstacles ou facteurs d’aller jusqu’au rond point. fession agricole de la commune a donné de dégradations de la circulation des en- lieu à la cartographie ci-contre. gins à Toussieu sont les suivants : Un certain nombre de ces contraintes relèvent de l’organisation du réseau des Deux grands constats amènent à in- - traversée de la RD 149 de plus en plus voies départementales. tégrer cette problématique au PLU : difficile, ayant pour conséquen-ce des adaptations d’horaires de la part des Le PLU ne dispose donc pas de - trois systèmes de circulation distincts exploitants ? Par ailleurs, la vitesse du toutes les prérogatives pour prendre en sont identifiables dans la commune : trafic rend difficile l’engagement ou compte ces difficultés mais il apparaît le plateau, la plaine de Chandieu et l’accès aux parcelles qui jouxtent la toutefois nécessaire de les faire figurer le centre-bourg. Les exploitants sou- voie ; dans leur intégralité dans le présent dia- gnostic.

Plan de circulation des engins agricoles

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 61 Une identité agricole Sous l’influence de la société urbaine, renouvelée les agriculteurs eux-mêmes prennent conscience, peut-être davantage que Au-delà de l’évolution des systèmes leur prédécesseurs, de leur rôle dans d’exploitations liée au développement l’entretien de l’espace et dans la mise en de l’urbanisation, l’enquête réalisée à valeur des paysages, facteurs clefs de la Toussieu a permis de mettre en évi- qualité du cadre de vie périurbain. den-ce une évolution sociologique des On constate par ailleurs une évolu- exploitants, devenus agriculteurs périur- tion des modes de production, de trans- bains à part entière. for-mation et de commercialisation avec Dans leurs pratiques quotidiennes un « retour » au circuit-court. du territoire, les agriculteurs restent les Enfin, et c’est certainement le fait le plus fins connaisseurs des milieux et des plus significatif, les profils sociologiques lieux. L’exercice de géographie vernacu- des agriculteurs ont connu des trans- laire qui leur a été proposé en témoigne. formations importantes, avec une part Ils sont les garants de l’histoire com- croissante de double actifs (deux ex- mune avec Saint-Pierre-de-Chandieu. ploitants sur les sept ayant répondu au Les exploitations font encore fis des questionnaire) et de femmes chefs d’ex- limites institutionnelles. Ils sont les té- ploitations (deux sur sept également). moins d’une urbanisation en constante évolution avec laquelle ils doivent com- poser depuis plusieurs décennies : perte de terres agricoles, création de voiries, hausse du trafic, habitations transfor- mées.

Géographie vernaculaire : la toponymie des entités agricoles

62 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Enjeux et perspectives

 Intensifier le nombre d’emplois dans les zones dédiées

 Améliorer la qualité des sites économiques dédiés (prise en compte des prescriptions environnementales du Scot) et de leur aspect (paysage)

 Renforcer les services et commerces du quotidien dans la commune

 Prendre en compte les politiques de développement et d’équipement des « polarités relais » proches

 Permettre l’accès aux sites d’activités par les piétons et les cycles avec la pers-pective à long terme de la réouverture de la gare de Toussieu Chandieu

 Prendre en compte les sites économiques du secteur de la plaine d’Heyrieux (Portes du Dauphiné, site classé « métropolitain » par le Scot) et du val d’Ozon (Chapotin)

 Maîtriser la consommation de foncier agricole pour garantir taille et cohérence aux exploitations en place

 Favoriser la circulation des engins agricoles

 Intégrer les enjeux agricoles en général aux projet d’urbanisme, particulièrement lorsqu’il s’agit d’aménagements situés en lisière d’espaces agricoles.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 63 64 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Réseaux de transports et mobilités

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 65 Une offre inégale selon les modes de transport

Le Scot de l’agglomération lyonnaise Surtout, la RD 318, qui borde le terri- porte le principe d’une localisation des toire communal au nord, connaît des équipements et des services au plus charges de trafic importantes : près de près des polarités urbaines, dans la 20.000 véhicules jour (moyenne/jour/ perspective de réduire les déplacements annuel) dont 15 à 20 % de poids lourds. et d’organiser la multipolarité autour de Ce trafic génère de fortes nuisances et, bassins de vie mieux structurés. Il s’agit par contrecoup, tend à diffuser un flux par ailleurs de développer l’offre en de transit jusqu’au cœur des villages. Le transports collectifs, d’optimiser les ré- nombre des véhicules sur cette voie est seaux plutôt que de créer des voies nou- également augmenté par les activités ri- velles et de favoriser la place des modes veraines, notamment celle des carrières. doux, de la marche et du vélo, dans les La montée du Roy est souvent pri- déplacements quotidiens. vilégiée par les habitants de Toussieu Dès lors, le PLU de Toussieu doit comme itinéraire d’évitement de la route intégrer des dispositions visant à rappro- d’Heyrieux pour rejoindre l’aggloméra- cher les logements des équipements et tion lyonnaise aux heures de pointes. des emplois, mais aussi à conforter les Parmi les voies irriguant les secteurs espaces publics en faveur de la marche habités de Toussieu, certaines sont à la et du vélo. Il doit également anticiper la fois le support de dessertes locales et remise en service de la gare de Toussieu- de liaisons interpoles. Il s’agit, outre la Chandieu, qui participera au maillage du Grande Rue et la route de la Rocade : réseau de transport collectif à l’échelle de l’agglomération lyonnaise. - au sud : de la rue de la Champie, de la route de Saint-Pierre en direction de la RD149 et de la route de la Madone en Une commune bien desservie direction de Saint-Pierre-de-Chandieu. Située à proximité de l’autoroute A43, - au nord : de l’axe montée du Roy/rue la commune de Toussieu est bien des- du 12 juillet/route du Fief, aboutissant servie par le réseau routier d’ag-glomé- sur la RD 318. ration. Le bourg est bordé au nord et au sud par deux voies structurantes à fort - à l’ouest : de la route de Mions, offrant trafic que sont les RD318 (>19 000 v/j) un itinéraire de dérivation, en cas de et RD149 (8 971 v/j). congestion, de la RD318 en direction de l’autoroute A46. Des trafics de transit importants Si la commune bénéficie de la proximité au réseau routier d’agglomération, elle est également traversée par deux voies départementales de liaison interpoles : la RD147d et la RD147e. Elle est donc impactée par le trafic de transit au sud, sur la route de la Rocade notamment (RD147e).

66 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Toussieu dans le réseau viaire d’agglomération

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 67 Si ces différents axes permettent aux ha- Il s’agit notamment : bitants d’accéder facilement au réseau - de la montée du Roy et d’une partie de routier et autoroutier, ils sont généra- la rue du 12 juillet (trottoirs et plateaux teurs d’un trafic plus soutenu que les ralentisseurs), voies de desserte infra-communale. Ils représentent un potentiel de nuisance - d’une portion de la rue de la Champie, important pour les riverains. entre la rue de la Plaine et l’allée Mermoz (trottoirs), Certaines de ces voiries ont d’ores et déjà fait l’objet de mesures visant d’une - de la section habitée de la route de part à réduire la vitesse de circulation, Mions (limitation à 30 km/h avec prio- d’autre part à améliorer le partage des rité donnée au sens de circulation sor- voies en accordant une place significa- tant), tive aux modes de déplacements doux. - séparation des voies, « zones 30 » avec chicanes et sens de circulation priori- taire, giratoire sur la route de la Rocade. - limitation des accès et du trafic poids lourds (carrière) sur la RD 318.

Trafic routier 2010 dans le Rhône

Sources : Département du Rhône Service Exploitation des Routes - Mai 2011 BDCARTO(c)IGN - Paris - 2007

68 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La desserte en transports en commun Réseau de transports collectifs (lignes fortes) assurée par le réseau interurbain de l’est de l’agglomération lyonnaise En matière de transports collectifs, la desserte de Toussieu est essentiel-le- ment assurée par le réseau inter-urbain. La ligne TransIsère Lyon Part-Dieu/Saint- Jean-de-Bournay fait ainsi arrêt dans la commune, pendant les jours ouvrés et en heures de pointe. Les fréquences sont toutefois relativement faibles, en heures creuses notamment, et l’ampli- tude horaire est peu étendue en soirée et le week-end. Un car TER relie également Saint- Pierre de-Chandieu,Toussieu et la gare de Saint-Priest avec une fréquence d’environ six allers-retours par jour en semaine. Par ailleurs, la commune bénéficie des systèmes de ramassages scolaires mis en place par les différents établis-se- ments du secondaire dans lesquels sont inscrits les élèves habitant Tous-sieu (851A et 871A + S4301 scolaire).

Des projets d’infrastructures et d’équipements à fort impact pour la commune Le contournement ferroviaire de l’ag- glomération lyonnaise, la réouverture de la gare ferroviaire Toussieu-Chandieu et la création du site économique mé- Les projets d’infrastructures autour de Toussieu tropo-litain des Portes du Dauphiné consti-tuent des projets d’équipements et d’infrastructures à très fort impact. Ils sont générateurs de déplacements dans la commune ou à proximité immédiate. Par ailleurs, la création prochaine d’un collège dans la commune de Saint-Pierre-de-Chandieu permettra de ré-duire l’amplitude des déplacements inhérents à la scolarité des élèves de Toussieu.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 69 Prégnance de la voiture dans les déplacements et dans l’espace public

Des équipements structurants Les lycées les plus proches sont ceux générateurs de déplacements « Condorcet » à Saint-Priest (public) et « La Xavière » (privé) à Chaponnay. Si la commune de Toussieu est relative- ment bien dotée en équipements de Les piscines publiques se situent proximité (mairie, poste, salle des fêtes, à Heyrieux, Saint-Laurent-de-Mure et équipements sportifs, maison des asso- Saint-Priest. ciations, médiathèque, école, restau-ra- Les hypermarchés se trouvent pour tion scolaire), les habitants doivent se leur part à Chaponnay et Saint-Priest, les tourner vers les territoires voisins pour cinémas à Mions ou Saint-Priest. accéder à des équipements de niveau supérieur. Cette dépendance est géné- Enfin, pour l’accès aux soins, outre ratrice d’importants déplacements en les médecins et spécialistes situés à voiture. Toussieu, la maternité et l’hôpital les plus proches sont ceux de Bron ou de Ainsi, les collèges publics les plus Saint-Priest (privé). proches, outre le futur établissement de Saint-Pierre-de-Chandieu, se situent à La dépendance à la voiture est donc Mions, Marennes, Saint-Priest ou Saint- un fait caractéristique de Toussieu no- Laurent-de-Mure. Néanmoins, compte tam-ment pour l’accès aux équipements tenu de la volatilité des choix opérés par structurants liés aux achats, à l’ensei- les familles en matière d’établissements gnement secondaire, aux loisirs et à la scolaires, certains élèves sont scolari- santé. sés dans des établissements plus éloi- gnés, comme celui de Sainte Marie à La Verpillère.

Une dépendance vis-à-vis des équipements structurants présents dans les communes voisines

70 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les habitudes de déplacements : Détail des déplacement quotidiens en 2006 une prédominance de la voiture En 2008, Toussieu compte 1 084 actifs résidant dans la commune. 86,2 % oc- cupent des emplois situés hors de la commune, engendrant ainsi de nom- breux déplacements pendulaires. La même année, la commune compte 862 emplois sur son territoire. 17,5 % sont occupés par des actifs ré- sidant la commune, ce qui implique là aussi d’importants flux domicile-travail quoti-diens, tant en entrée qu’en sortie du territoire. L’analyse des résultats de l’Enquête Ménages Déplacement (EMD) de 2006, réalisée à l’échelle de l’aire métropoli- taine lyonnaise, ne permet pas d’obtenir de résultats significatifs à l’échelle de la commune de Toussieu (secret statis- tique). En revanche, ces résultats sont tout à fait significatifs pris à l’échelle du secteur « Ozon » comprenant le territoire de Toussieu. Cette enquête montre que la voiture constitue le mode de transport quasi ex- clusif des déplacements effectués entre ce secteur et l’agglomération lyonnaise (86 %). Elle occupe néan-moins une place moins importante pour les dépla- cements de proximité : 32 % des dépla- cements internes au secteur « Ozon » sont réalisés à pied, 4 % en vélo.

Nota bene : pour garantir la validité statistique, seuls les flux supérieurs à 3 000 dépl./ jour sont représentés et les parts modales ne sont données que sur les flux supérieurs à 10 000 dépl./jour.

Source : EMD – Principaux résultats pour l’agglomération lyonnaise – Fiche technique Secteur « Ozon » - Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise – septembre 2008

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 71 Des espaces publics dédiés La continuité des cheminements doux cheminements piétonniers ont été amé- à la voiture et au stationnement reste en effet perfectible, au sud du vil- nagés sur la place de la mairie. 13 places lage notamment. de stationnement sont situées en rive, Les espaces publics du cœur de village sur la montée du Roy, et 14 complètent de Toussieu sont essentiellement dé- Au total, ce sont près de 200 places le stationnement face au stade, le long de stationnement pour voitures qui ont diés à la circulation automobile et au de la Grande Rue. stationnement. été dénombrées à Toussieu, la plupart dans des parkings publics aménagés Si ces poches de stationnement ré- La Grande Rue, axe structurant re- dans le parcellaire et non sur la voirie. pon-dent à un besoin effectif des habi- liant les différents équipements, com- tants, elles occupent actuellement tous merces et services de la commune, est Ainsi, 20 places de stationnement les espaces publics de la commune. Le peu propice à la marche à pied ; les trot- sont situées à l’entrée de l’allée du Puits, stationnement contribue également à toirs y sont étroits. près de 70 places à proximité des équi- conforter la place de la voiture dans les pements et des commerces du centre, Les déplacements à pied sont dé- habitudes de déplacement, en assurant en particulier sur la place de la mairie ve-loppés dans la commune, mais il à destination la possibilité de se garer. (mairie, école, commerces), et 75 places convient de poursuivre la dynamique L’enjeu est de libérer une partie des près du stade. des aménagements de voirie impulsée espaces publics de l’étreinte du station- au cours de la dernière décennie pour L’ensemble de ces parkings constitue nement, tout en préservant l’accès aux sécuriser et conforter les piétons dans des poches dédiées à la voiture dans les commerces et aux équipements du leur mobilités quotidiennes. espaces publics du centre-bourg. Des cœur de village.

Un stationnement conséquent

72 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Vers un partage de la voirie et un maillage plus cohérent des circulations douces

Montée du Roy, des largeurs de Grande Rue Espace piétonnier entre l’école trottoirs favorables aux piétons et la mairie

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 73 Des espaces publics peu favorables Au cœur des lotissements, de nombreu- aux « modes actifs » et à la rencontre ses voies sont en impasse. Ceci a pour effet de contraindre les déplacements Bien que le développement résiden- piétons inter-quartiers et de conforter la tiel se soit opéré sous des formes peu place et l’usage de la voiture, y compris denses jusqu’à une période encore ré- pour les déplacements courts. cente, il s’est toutefois réalisé de façon relativement rationnelle et concen-trée, Le lotissement de la Bonnetière sur le plateau d’une part, aux abords cons-titue cependant une exception. de la déviation du bourg (RD147e/149) Il est maillé par un système de chemi- d’autre part. nements piétons et d’espaces publics, depuis son cœur jusque vers l’extérieur, C’est une orientation qu’il convient contribuant ainsi à sa perméabilité et de maintenir et de renforcer, afin de aux traversées modes doux. confor-ter la pertinence des modes ac- tifs pour les déplacements dans la com- Le caractère villageois de Toussieu mune. ne serait que renforcé par une augmen- tation d’espaces publics pour la ren- Les largeurs de rue doivent éga- contre, espaces propices à la sociabilité lement être adaptées à leur usage. Il faisant aujourd’hui défaut, dans le cœur convient ainsi de réinterroger certains de village notamment, regroupant pour- élargisse-ments de huit ou neuf mètres tant les atouts d’une centralité : équipe- pour lesquels des emplacements réser- ments et commerces. vés ont été créés dans le cadre du PLU approuvé le 11/05/2007, et qui favorise- raient des vitesses élevées dans le centre bourg.

Toussieu à une époque où les Maillage piétonnier du lotissement de la Bonnetière fonctions de circulation et d’espaces collectifs étaient moins distinctes

74 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Enjeux et perspectives

 Apaiser plutôt qu’interdire la circulation

 Des aménagements pour les cheminements piétonniers et cyclistes agréables et sécurisés (RD149)

 Permettre les continuités et éviter les poches d’urbanisation « étanches »

 Privilégier le stationnement sur voirie (en rive) plutôt que les aménagements de parkings publics, libérant une partie de ces espaces pour aménager des espaces de rencontre

 Des largeurs de rue adaptées à leur usage

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 75 76 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 77 78 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 79 80 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Partie 2

Etat initial de l’environnement

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 81 L’état initial de l’environnement, une pièce maîtresse du PLU

Un contexte réglementaire Cet objectif doit dorénavant être chiffré plus exigent en matière dans les documents d’urbanisme. La loi dispose à l’article L. 110 du code de environnementale l’urbanisme que l’action des collectivités Les dispositions de l’article L.121-1 du en matière d’urbanisme contribue à la code de l’urbanisme imposent aux plans lutte contre le changement climatique et locaux d’urbanisme « de déterminer les à l’adaptation à ce changement. conditions permettant d’assurer, dans le Le Grenelle introduit par ailleurs de respect des objectifs du développement nouvelles obligations concernant les durable, […] la préservation de la qua- opérations d’aménagement : lité de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, - réalisation d’une étude d’opportunité des écosystèmes, des espaces verts, la de création ou de raccordement à un réseau de chaleur/froid renouvelable préservation et la remise en bon état des continuités écologiques […] ». - réalisation d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement « L’état initial de l’environnement en énergies renouvelables pour toute n’est pas une simple compilation de opération d’aménagement soumise à la connaissance environnementale du étude d’impact. territoire. C’est une analyse objective des forces et des faiblesses, à partir Le Grenelle 2 introduit la possibi- de laquelle on doit pouvoir exprimer lité dans les PLU d’imposer, notamment les enjeux environnementaux du ter- dans les secteurs qu’il ouvre à l’urba- ritoire et les orientations stratégiques nisation, le respect des performances en découlant. Ce n’est pas une simple énergétiques et environnementales qu’il photographie du territoire, mais une ap- définit. (article L. 123-1-5 du code de proche dynamique, prenant en compte l’urbanisme créé par la loi n° 2010-788 les tendances et perspectives et les inte- du 12 juillet 2010 portant Engagement ractions existantes entre les différentes national pour l’environnement (ENE)). thématiques. L’état initial ne doit pas se La loi ENE impose par ailleurs à limiter à une approche des contraintes l’acquéreur d’un terrain de réaliser une que l’environnement génère pour le étude d’approvisionnement énergé- développement, mais il doit aussi identi- tique pour toute construction de plus de fier quels sont les atouts et les richesses 1 000 m² de surface de plancher. du territoire, qui peuvent être aussi des Le Grenelle rend ainsi, hors péri- facteurs d’attractivité et de développe- mètres protégés, « inopposables à toute ment. » demande d’autorisation d’occupation Les lois Grenelle introduisent des ou d’utilisation du sol les dispositions nouveaux objectifs pour les documents d’urbanisme qui s’opposeraient à l’ins- d’urbanisme en ce qui concerne l’éner- tallation d’un dispositif individuel de gie et la lutte contre le changement production d’énergie renouvelable ou climatique (article L. 110 et L. 121-1 du de tout matériau renouvelable permet- code de l’urbanisme) : réduction des tant d’éviter des émissions de gaz à effet émissions de gaz à effet de serre, lutte de serre ». contre le changement climatique et Les obligations en matière de perfor- adaptation à ce changement, réduction mances énergétiques en tant que telles des consommations d’énergie. relèvent du code de la construction et Le Grenelle confirme également l’ob- de la réglementation thermique. Le PLU jectif de lutte contre l’étalement urbain peut, quant à lui, jouer un rôle incitatif qui entraîne la diminution des surfaces pour l’atteinte de performances ambi- agricoles, naturelles et forestières, la dé- tieuses. Ainsi, le Grenelle permet d’offrir perdition d’énergie et l’émission de gaz « la possibilité de dépasser dans la limite à effet de serre. de 30 % les règles relatives au gabarit,

82 I PLU de Toussieu Rapport de présentation à la hauteur, à l’emprise au sol et à la L’état initial de l’environnement posi- densité d’occupation des sols, pour les tionne les enjeux communaux et permet constructions remplissant des critères de préciser le rôle du PLU dans : de performance énergétique ou com- - préservation des sols agricoles et des portant des équipements de production espaces naturels et donc l’usage éco- d’énergie renouvelable ». nome des sols pour les besoins du développement urbain ; L’environnement est approché dans - la nature de l’effort et de la contribu- le PLU, comme un champ d’action tion du projet inscrit au PLU en matière publique appréhendable au travers de d’adaptation au changement clima- plusieurs dimensions : tique et d’efficacité énergétique ;

1. La dimension ressource : l’état initial - la prise en compte de la biodiversité ; de l’environnement du PLU identifie et - l’aménagement opérationnel durable. précise les enjeux de préservation et de valorisation des richesses écologiques, dans un schéma global. Ce dernier pré- Les lois récentes (Grenelle 2), pré- sente la commune dans un ensemble cisent les objectifs des documents d’ur- d’écosystèmes et de corridors écolo- banisme : giques. Ce travail détermine la contri- - lutter contre la régression des surfaces bution de la commune à la préservation agricoles et naturelles ; des ressources naturelles (eau, sol, éner- - lutter contre l’étalement urbain et la gie, espace, air, etc.) qui lui sont propres, déperdition d’énergie ainsi que per- mais dans une approche territoriale qui mettre la revitalisation des centres- dépasse les limites communales. villes ; 2. La dimension sécurité/santé/qua- - concevoir l’urbanisme de façon du- lité environnementale du cadre de rable ; vie : le PLU participe de la minimisa- - préserver la biodiversité ; tion et la prévention des risques natu- rels, sanitaires et technologiques pour - assurer une gestion économe des res- les habitants. Le projet doit respecter sources et de l’espace ; les documents cadres notamment les - permettre la mise en œuvre des tra- Schémas départementaux d’aménage- vaux d’amélioration de la performance ment et de gestion des eaux (Sdage) et énergétique des bâtiments ; les Schémas d’aménagement et de ges- tion des eaux (Sage) pour la ressource - créer un lien entre densité et niveau de en eau et favoriser un parti d’aménage- desserte par les transports en commun. ment qui limite les effets indésirables sur l’environnement local et régional. Il s’agit au contraire d’améliorer le cadre de vie quotidien et la santé des habi- tants en construisant un projet qui limite les nuisances.

3. La dimension patrimoine naturel, historique, culturel participe à la qualité du cadre de vie et à l’attractivité du terri- toire. Le PLU inventorie, préserve, signale et révèle ce patrimoine aux habitants (cf. diagnostic territorial, volet « patrimoine bâti »).

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 83 Les orientations environnementales déjà engagées par la commune

Sur le territoire communal, de grands La charte d’aménagement et enjeux environnementaux ont déjà été de développement du bassin mis en évidence lors de l’élaboration de quatre documents d’orientation ou de de vie de l’Ozon, concomitante à planification : l’élaboration du Scot, est une réflexion engagée par les communes du territoire - le Scot de l’agglomération lyonnaise dans l’objectif de formuler un projet de (2010), territoire partagé et de mieux définir leur - la charte intercommunale de déve- place dans l’agglomération. loppement et d’aménagement de l’est Les principes de protection et de valori- lyonnais (2004), sation de l’environnement issus de cette - le projet de Charte d’aménagement et charte sont : de développement du bassin de vie de - protéger les zones humides ; l’Ozon (2009), - préserver la qualité des cours d’eau et - le Plan local d’urbanisme de Toussieu leurs berges ; (2007). - maintenir des coupures vertes entre S’inscrivant dans la logique de ces pré- deux fronts d’urbanisation ; cédents documents, l’état initial de l’environnement vise à approfondir - valoriser les collines boisées ; cette démarche en exposant par grands - maintenir cinq entités agricoles cohé- thèmes les caractéristiques environne- rentes et homogènes ; mentales du territoire communal. - encourager une mobilité durable.

Le Scot de l’agglomération La charte intercommunale de lyonnaise porte l’ambition d’un déve- développement et d’aménage- loppement équilibré, plaçant les espaces naturels, agricoles et forestiers au cœur ment de l’est lyonnais quant à du projet. L’objectif est ainsi de maîtriser elle, préconise dans son projet d’amé- l’artificialisation des sols, de préserver nagement et de développement durable les ressources et de valoriser le patri- deux orientations environnementales moine naturel et l’activité agricole. fortes : Voici les grandes orientations pour - faire vivre une « ruralité périurbaine » l’amélioration de l’environnement sou- en créant une dynamique de projet levées par le Scot : agricole et paysager et en incitant la profession agricole à élaborer un véri- - préservation des nappes, maîtrise des table plan de gestion global pour le ter- eaux pluviales et de l’exploitation des ritoire de la CCEL ; carrières ; - offrir des « cadres de vie urbains de qua- - réduction des émissions de gaz a effet lité » à travers des politiques urbaines de serre et développement des éner- visant le renforcement des centres, la gies renouvelables ; protection des coteaux ou buttes et la - limitation des émissions de polluants ; création de cheminements doux et de trame verte internes. - meilleure protection des habitants du bruit ; - amélioration du dispositif de gestion Enfin, différentes dispositions environ- des déchets ; nementales furent mises en place à tra- vers le précédent PLU : - réalisation d’analyses environnemen- tales en amont des opérations d’amé- - consommation maîtrisée des espaces nagement ; agricoles et naturels ; - prise en compte de l’agriculture dans - protection des zones naturelles (cô- les projets d’urbanisme. tière boisée notamment) ;

84 I PLU de Toussieu Rapport de présentation - Préservation des zones de protection rapproché et éloigné des captages d’eau potable (captage de « Sous la Roche » à Mions). Fort des actions de planification déjà engagées, le présent diagnostic ser- vira d’assise à l’énonciation ultérieure de nouvelles orientations favorables à l’environnement dans la commune de Toussieu.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 85 86 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Identité du territoire

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 87 88 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Le cadre physique

Toussieu est enclavée entre les com- Au cœur du plateau, les formations munes de Saint-Pierre-de-Chandieu et lœssiques (OEy), siliceuses et calcaires, de Moins. Toussieu tient sa spécificité assez peu épaisses, recouvrent les for- d’un relief contrasté, davantage par le mations glaciaires. paysage créé que par un écart altitudi- En périphérie de la butte de Mions- nal très significatif (30 mètres seulement Toussieu, se retrouvent, en profondeur, entre le point le plus bas et le plus élevé des matériaux fluvio-glaciaires de forte de la commune). Une butte morainique perméabilité constituant l’aquifère d’une place ainsi une partie du bourg en situa- nappe souterraine importante. tion de promontoire, facilement identi- fiable depuis les secteurs plans de l’Est Ce relief, bien que modeste, a été un lyonnais. élément déterminant dans l’implanta- tion des hommes et des activités. Au plan géologique, les formations en présence à Toussieu sont essentielle- Le réservoir et le château se situent ment liées à l’histoire glaciaire de la val- ainsi en partie haute de la commune. lée du Rhône. Elles sont de trois types. Aucun cours d’eau ne traverse le ter- En position centrale, la butte témoin, ritoire communal. épargnée par l’érosion, est d’ossature miocène sous un recouvrement de dé- pôts morainiques (Gy) : boues calcaires, argileuses de sables et galets du stade de retrait.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 89 Composantes paysagères

A l’échelle du grand paysage Cette singularité est également mar- de l’Est lyonnais quée par sa proximité avec l’agglomé- ration lyonnaise. Le caractère villageois Toussieu apparaît comme un territoire de Toussieu tranche avec les communes au paysage singulier, en raison notam- voisines de première couronne, Mions ment de sa topographie. ou Saint-Priest notamment. Depuis les Le cœur de la commune, en situa- routes départementales qui ceinturent tion de promontoire, embrasse la plaine la commune, l’impression de transition d’Heyrieux à l’est et la vallée de l’Ozon à entre l’urbain et le rural se fait sentir. l’ouest en direction du Rhône. Il regar- Toutefois, la qualité paysagère des com- det regarde vers le nord la vaste plaine munes de deuxième couronne de l’ag- alluviale de l’Est lyonnais, interrompue glomération lyonnaise tend à s’effacer par les cordons morainiques de Saint- derrière une urbanisation croissante. Les Laurent-de-Mure et Grenay. Au sud, la limites entre espaces agricoles et fronts colline de Toussieu est à rapprocher des bâtis se diluent. Les logiques d’occupa- balmes viennoises, limite géographique tion, devenues foncières et routières, franche avec le pays viennois et le dé- viennent contrarier les anciennes struc- partement de l’Isère. tures agraires. Les conséquences en sont un contraste d’images et d’usages, une collusion d’époques formant des pay- sages moins qualitatifs. Orientations du Scot de l’agglomération lyonnaise en matière patrimoniale et paysagère A l’échelle de la commune La motte castrale de Toussieu constitue historiquement la centralité du village. Ce sont les premiers signes d’occu- pation humaine de ce petit territoire. L’occupation de l’espace s’est ensuite re- portée au pied du talus, puis a progressi- vement conquis l’ensemble du plateau. Les trente mètres de dénivellation séparant le plateau et la partie basse constituent une côtière abrupte harmo- nieusement soulignée par la végétation. Cette couronne boisée, qui délimite la butte d’une façon très précise, est composée de chênes, de châtaigniers et d’acacias. Elle est particulièrement perceptible depuis les RD149 et RD318. Outre cette dimension paysagère, les boisements de la côtière ont aussi vo- cation à protéger la butte de l’érosion (ruissellement des eaux de surface). A noter qu’il n’existe pas de diagnostic spécifique sur la stabilité des sols. Dans ce cas, on ne peut que supposer ou se reposer sur les études de stabilité à la parcelle que les porteurs de projets peuvent être amenés à réaliser.

90 I PLU de Toussieu Rapport de présentation L’espace productif agricole au cœur de l’identité paysagère de Toussieu

La particularité du plateau réside quant à elle dans son caractère encore très agri- cole, de champs relativement ouverts, cultivés en céréales. Un réseau routier secondaire s’est constitué sur cet es- pace, offrant des entrées de qualité dans le bourg de Toussieu (route de Mions à l’ouest et rue du 12 juillet au nord). Le réseau de haies, lié à la présence d’une agriculture tournée vers l’élevage, appa- raît également comme un élément clef, sur la butte de Mions-Toussieu, de la trame paysagère de la commune.

Des espaces productifs (agricoles) qui ont façonnés les paysages de Toussieu

Des espaces de grande qualité paysagère menacés par l’urbanisation

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 91 Le patrimoine naturel

Noyau de biodiversité mélodieuse. La présence de renards, et continuités écologiques blaireaux et lapins de garennes est aussi à signaler. Si Toussieu ne fait l’objet d’aucun péri- Cette faune, bien qu’ordinaire, est mètre de protection spécifique au titre toutefois intéressante à mettre en évi- des inventaires écologiques faunistiques dence dans les milieux péri-urbains. et floristiques (Znieff, ou Natura 2000), la richesse de son patrimoine naturel La gestion de ce site et son maintien est néanmoins reconnue par la poli- en l’état dépendent en grande partie de tique Espace naturel sensible (ENS) du la pérennisation des exploitations agri- Département du Rhône. coles en place. Cet espace naturel est identifié au titre de la politique ENS pour Le site concerné par cet ENS (193 son « intérêt intercommunal, à vocation hectares à Toussieu) concerne la butte paysagère dominante, partiellement dé- séparant les communes de Mions et de gradé, peu ou pas menacé mais pouvant Toussieu. être restauré à moyen terme ». (extrait Il s’agit d’un vaste espace cultivé, de la fiche ENS « Plateau et rebords de la maillé de quelques boisements et du butte de Moins-Toussieu, Département système bocager encore en place. Les du Rhône, 1994). espèces présentes dans ce secteur sont La politique ENS est en cours de révi- assez classiques. La structure des haies sion. Les nouveaux périmètres et moda- favorisent des habitats propices à la lités de gestion qui leur seront associées buse variable, au faucon crécerelle, à seront arrêtés ultérieurement à l’élabo- la chouette hulotte, au traquet, au ver- ration du PLU de Toussieu. dier, au chardonneret et à la linotte

La trame écologique de Toussieu

92 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Une nature au plus près des - de jardins des tissus pavillonnaires habitants - des alignements d’arbres que sont bocagères ou les limites de pro- Au sein du tissu urbain de Toussieu, la priétés bâties. présence d’une trame verte de qualité tient une place non négligeable au plan Particulièrement dense aux entrées écologique et paysager. Cette trame ouest et nord de la commune, cette verte intra-urbaine est constituée : trame verte, en plus de jouer un rôle écologique certain, contribue également - de parcelles non urbanisées ou très à la qualité du cadre de vie de Toussieu. peu denses enclavées dans le tissu urbain constitué,

Trame verte intra-urbaine

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 93 94 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Ressources, risques et nuisances

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 95 96 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La ressource en eau et les conditions de sa préservation

Documents cadre La loi sur l’eau de décembre 2006 a ren- forcé la portée réglementaire du Sage. La commune de Toussieu est concernée Elle prévoit que le Sage comporte un par le Sage de l’Est lyonnais, approuvé règlement opposable à toute personne, par arrêté préfectoral le 24 juillet 2009. publique ou privée, pour l’exécution Le Sage est un document de planifi- d’activités soumises à déclaration ou cation qui fixe les règles générales pour autorisation. Le Sage est établi par une les différents usages de l’eau et la ges- Commission locale de l’eau (CLE) repré- tion des milieux aquatiques à l’échelle sentant les divers acteurs du territoire Il du bassin versant d’une rivière. Une fois est approuvé par le préfet. adopté par arrêté préfectoral, le Sage Le PLU doit également être compa- s’applique à toutes les administrations : tible avec le Sdage Rhône-Méditerranée- collectivités territoriales et État. Les do- Corse 2010-2015, entré en vigueur le 17 cuments d’urbanisme locaux (Scot, PLU décembre 2009. et cartes communales) doivent être ren- dus compatibles avec les objectifs de protection définis par le Sage une fois celui-ci approuvé.

Périmètre du Sage de l’Est lyonnais

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 97 La ressource en eau potable dénoyage total des alluvions fluvio-gla- ciaires est même observé. La plaine de Toussieu est située sur un magasin aquifère constitué d’alluvions La commune de Toussieu a exploité fluvio-glaciaires accumulées dans une cette nappe par le biais d’un puits de dépression creusée (au miocène). Ces captage situé sur le secteur « Le Coin ». accumulations constituent le couloir le Il est n’est plus utilisé pour l’usage eau plus au sud du complexe fluvio-glaciaire potable. de la plaine de l’Est lyonnais. Le territoire communal est concerné par La nappe contenue dans les alluvions les périmètres de protection de deux s’écoule d’est en ouest. A l’est de la captages : butte de Toussieu, une partie des écou- - Les périmètres de protection rapproché lements emprunte la digitation nord et éloigné du captage de Mions « Sous la vers Saint-Fons, l’autre partie se dirige Roche » (arrêté de déclaration d’utilité au sud vers la vallée de l’Ozon où elle publique du 3 juin 1976) en limite ouest vient à l’émergence (sources de Saint- de la commune, classés en zone N, Ap Symphorien-d’Ozon). et AUBp dans le PLU de 2007. A l’inté- Le débit exploitable de cette nappe a rieur du périmètre rapproché (4,7 ha), été estimé approximativement à 100 sont interdits les activités, installations et m3/s. Cependant, seule la zone en aval dépôts susceptibles d’entraîner une pol- est capable de débits exploitables éle- lution de nature à rendre l’eau impropre vés, la puissance de l’aquifère diminuant à la consommation humaine. fortement à l’amont. Localement, le Toute construction y est interdite.

Périmètre de protection rapprochée A l’intérieur du périmètre de protection rapprochée, sont interdits les travaux, installations, activités, dépôts, ouvrages, aménagement ou occupation des sols susceptibles d’entraîner une pollution de nature à rendre l’eau impropre à la consommation humaine. Les autres travaux, installations, activités, dépôts, ouvrages, aménagement ou occupation des sols peuvent faire l’objet de prescriptions, et sont soumis à une surveillance particulière, prévues dans l’acte déclaratif d’utilité publique. Chaque fois qu’il est nécessaire, le même acte précise que les limites du périmètre de protection rapprochée seront matérialisées et signalées

Périmètre de protection éloignée : A l’intérieur du périmètre de protection éloignée, peuvent être réglementés les travaux, installations, activités, dépôts, ouvrages, aménagement ou occupation des sols qui, compte tenu de la nature des terrains, présentent un danger de pollution pour les eaux prélevées ou transportées, du fait de la nature et de la quantité de produits polluants liés à ces travaux, installations, activités, dépôts, ouvrages, aménagement ou occupation des sols ou de l’étendue des surfaces que ceux-ci occupent.

* Extraits du Code de la santé publique - article R1321-13)

98 I PLU de Toussieu Rapport de présentation - Le périmètre de protection éloigné distributeurs, l’extension du réseau et la du captage de Saint-Priest des « Quatre protection des captages. Chênes » (arrêté de déclaration d’utilité En 2010, le Siepel fait état d’une publique du 30 janvier 1998). Il couvre consommation annuelle (volume ven- une faible portion du territoire, au lieu- du) de 234 218 m3, soit près de 640 m3 dit « Les trois piliers » entre la RD318 et la limite nord du territoire communal. par jour dans la commune. L’alimentation, le traitement et l’adduc- C’est la société Cholton Travaux publics tion en eau potable de la commune qui exploite et distribue le réseau d’eau de Toussieu sont assurés et coordon- potable à Toussieu. nés par le Syndicat intercommunal La commune de Toussieu, compte tenu d’eau potable de l’Est lyonnais (Siepel). de son ambition de développement et L’eau distribuée par le syndicat pro- de celle des autres communes adhé- vient des puits de captages situés à rentes au Siepel, dispose d’une capacité Balan dans l’Ain, pompant dans la suffisante à échéance d’environ dix ans nappe d’accompagnement du Rhône. pour l’alimentation en eau potable de Un captage est également localisé à ses habitants actuels et futurs (3 500 Azieu, sollicitant la nappe de l’Est lyon- habitants environ). nais. Le Schéma directeur du Siepel, en cours La gestion des installations du Siepel d’élaboration, devrait confirmer ces pro- a été confiée à la société Veolia Eau. jections capacitaires. Le Siepel a pour mission d’assurer un contrôle des services proposés par ces

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 99 L’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales

Eaux usées Eaux pluviales L’assainissement collectif concerne un Les eaux pluviales peuvent être pol- peu plus de 600 habitations, soit envi- luées, notamment après le lessivage des ron 1 900 habitants. sols qui accumulent les polluants. Les Le réseau des eaux usées comporte principales sources de pollution sont un peu plus de onze kilomètres de ca- les chaussées, parkings, les stations ser- nalisations de diamètre 250 (prise en vices, les aires de lavage, les zones in- compte ou non des réseaux privés). Il dustrielles. Une étude récente (Bressy et comprend un maillage assez complet al. 2010) a montré une concentration en de la commune et un réseau privé avec MES variant entre 15 et 64 mg/l en aval poste de relevage au niveau de la zone d’un réseau séparatif d’un petit bassin d’activités du Logis Neuf. On dénombre versant résidentiel dense de 0,8 ha. trois exutoires au Sud de la commune Pour réduire les apports de pollution vers le collecteur du Siavo (Syndicat au milieu naturel, la décantation et la intercommunal d’assainissement de la filtration sont des procédés simples et vallée de l’Ozon). efficaces. Le recours systématique au L’ensemble des effluents collectés séparateur à hydrocarbures doit être est acheminé jusqu’à la station d’épu- réservé aux zones présentant un risque ration du Grand Lyon à Saint-Fons. Le d’apports d’hydrocarbures. réseau d’assainissement a fait l’objet Sur la commune de Toussieu, les d’un diagnostic en 2003. Il s’avère glo- projets d’urbanisation sont à vocation balement dans un état satisfaisant. d’habitat. Le risque d’apports de pol- Quant à l’assainissement non collec- luants sera faible. tif, il concerne actuellement au moins Les zones à urbaniser doivent donc 70 habitations. intégrer des ouvrages de gestion des Les enquêtes menées ont permis de eaux pluviales pour limiter l’augmenta- constater qu’environ la moitié des habi- tion des charges polluantes. tations ne dispose pas de traitement Un schéma de gestion des eaux plu- après la fosse septique (de type épan- viales a été élaboré parallèlement à la dage). révision du PLU. Ses conclusions sont Le service communal d’assainisse- rapportées dans la dernière partie du ment collectif devra veiller à la mise aux présent document. normes des installations non conformes et à l’entretien de l’ensemble. Le parc d’installations autonomes est quant à lui estimé à au moins 70 habitations. Les installations d’assainis- sement autonomes sont réparties sur l’ensemble du territoire communal et correspondent aux secteurs éloignés du centre-bourg où l’habitat reste diffus et éclaté dans l’espace. Une révision du zonage d’assainisse- ment a été engagée conjointement à la révision du PLU. Il est joint en annexe du présent PLU.

100 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les nuisances sonores

Les nuisances sonores proviennent des L’arrêté préfectoral du 26 mai 1999 Catégories de nuisances sonores axes de circulation routière. relatif au classement sonore du réseau Les axes concernés sont la RD318 et routier national classe la RD318 en caté- Niveau Catégorie de Largeur la RD149. gorie 2 et 3 (largeur affectée par le bruit : sonore de l’infrastructure maximale 100 à 250 mètres). référence - des secteurs Selon le code de l’environnement et en application de la loi relative à la L’arrêté préfectoral du 26 mai 1999 Laeq affectés par le lutte contre le bruit du 31 décembre relatif au classement sonore du réseau (6h- 22h) bruit de part 1992, le préfet du Rhône a procédé au routier national classe la RD149 en caté- en dB (A) et d’autre de classement des infrastructures terrestres gorie 3 (largeur affectée par le bruit : 100 l’infrastructure mètres). en fonction de leurs caractéristiques so- L>81 1 d=300m nores et du trafic (arrêté préfectoral du Les zones d’activités susceptibles de 76

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 101 Qualité de l’air et pollutions atmosphériques

De manière générale, la qualité de l’air En été, le rayonnement solaire conduit ambiant dépend de nombreux facteurs, à des transformations chimiques de comme la nature et les quantités de pol- polluants, transformations à l’origine luants rejetés par les activités humaines. d’autres substances toxiques. Plus les rejets sont importants et plus Enfin, le relief a tendance à bloquer la concentration en polluants dans l’air ou freiner les vents généraux qui pour- risque d’être élevée. raient disperser les polluants. La climatologie joue aussi un rôle A partir de l’analyse de prélèvements premier. En hiver, les épisodes anticyclo- recueillis perpendiculairement à un axe niques froids favorisent à la fois les rejets routier, des études ont démontré que les et l’accumulation des polluants. Dans le maxima de pollution se trouvent à proxi- premier cas, le chauffage et les rejets de mité immédiate de l’axe. Les concentra- polluants associés augmentent. Dans le tions décroissent rapidement au fur et second cas, la forte pression et l’absence à mesure que l’on s’en éloigne. Ainsi, de vent bloquent les polluants dans les ces concentrations sont divisées environ basses couches de l’atmosphère où sont par quatre à 100 mètres de l’axe, par concentrés la population et les princi- huit à 200 mètres, quels que soient les paux écosystèmes. polluants gazeux considérés (dioxyde

Qualité de l’air : exposition moyenne de la population au dioxyde d’azote NO2

Toussieu

102 I PLU de Toussieu Rapport de présentation d’azote, monoxyde de carbone, parti- La qualité de l’air à Toussieu cules en suspension, benzène…) et le La qualité de l’air est contrastée selon trafic. La qualité de l’air se mesure par le type de pollution auquel la popula- l’indice ATMO, allant de un (excellent) tion est exposée. Ainsi, l’exposition au à huit (très mauvais). Il donne une dioxyde d’azote à Toussieu est en-des- moyenne sur la région calculée à partir sous des valeurs moyennes alors que la des concentrations mesurées des prin- qualité de l’air mesurée à partir de l’ex- cipaux polluants tels que l’oxyde de position à l’ozone y est plus dégradée. souffre, l’oxyde d’azote, l’ozone et les particules. Ces tendances s’expliquent, pour ce qui est de l’ozone, par une disper- L’Etat assure, avec le concours des sion des polluants sur de très longues collectivités territoriales, la surveillance distances (éloignés donc de la source de la qualité de l’air et de ses effets sur la d’émission). Il est fréquent, dans l’agglo- santé et l’environnement. Dans la région mération lyonnaise notamment, que les Rhône-Alpes, l’association Air Rhône- concentrations moyennes soient plus Alpes a en charge le suivi de la qualité fortes en zones périurbaines ou rurales. de l’air. Elle dispose de 60 stations fixes de référence qui mesurent en continu pendant toute l’année les différentes concentrations de polluants.

Périmètre du Sage de l’Est lyonnais

Toussieu

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 103 Gestion des déchets

La collecte des déchets de la commune Au demeurant, il n’y avait en 2010, au- de Toussieu est confiée en régie au cune collecte sélective en porte-à-porte syndicat mixte Nord Dauphiné, basé à à Toussieu. Heyrieux. Les déchets produits à Toussieu Cette collecte est de deux types dans sont ensuite acheminés, par l’intermé- la commune : diaire du Syndicat mixte Nord Dauphiné - collecte classique des ordures ména- vers l’usine d’incinération de Bourgoin- gères, en porte-à-porte, à raison d’un Jallieu. passage par semaine ; La quantité d’ordures ménagères - trois Points d’apport volontaires (PAV) incinérées dans l’usine est d’environ sont par ailleurs dénombrés dans la 6 000 tonnes/an en 1998 et donne lieu commune, eux aussi collectés par le à une valorisation énergétique (réseau Syndicat mixte Nord Dauphiné. d’eau chaude, réseau de vapeur et pro- duction d’électricité). Chaque point d’apports volontaires comprend au minimum une colonne pour chacun des trois flux (emballages/ papiers-journaux/verre).

Type de déchets Volume en 2009 Volume en 2010 (en kg/habitant) (en kg/habitant) Ordures ménagères 286,12 266,67 Emballages 6,29 6,67 Papiers/Journaux 26,14 23,44 Verre 19,19 17,55 Totaux 337,74 314,33

104 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Risques naturels et technologiques

PPRI de l’Ozon Les zones concernées par ce phénomène Risques technologiques demeurent potentiellement construc- Toussieu ne se situe pas dans le champ tibles et l’établissement de plans de Mines d’inondation de l’Ozon ou de l’Inverse, prévention des risques (PPR) n’est pas il n’y a pas de dégât occasionné par les La commune de Toussieu est concer- programmé à ce jour. crues de ces cours d’eau et aucun pro- née par deux anciennes concessions blème de ruissellement n’a été constaté. La quasi-totalité du territoire de minières. Il s’agit : Toussieu, à l’exception de ses extrémités Une partie du territoire communal - de la concession de fer, manganèse et nord et nord-est, est concernée par ce est toutefois située en zone blanche du métaux connexes de TOUSSIEU, dont phénomène, avec un aléa moyen. PPRI de l’Ozon. le titre minier a été éannulé depuis le 29 mars 1932, Ce classement vaut deux recomman- dations : Susceptibilité aux mouvements - de la concession de houille de MIONS dont le titre minier a été annulé depuis - Ne pas augmenter les apports d’eaux de terrain le 6 août 1937. pluviales (orages) au niveau du bas- Un porter-à-connaissance complémen- sin versant de l’Ozon (sud de la com- taire a été communiqué par le Préfet du mune) ; Rhône le 7 janvier 2013. La commune de - Ne pas augmenter les débits de fuite Toussieu est concernée par des zones (vitesse d’écoulement des eaux plu- de susceptibilité faible et moyenne sur viales vers la rivière Ozon et ses af- des secteurs constructibles, concer- fluents). nant notamment les secteurs de « La Bonnetière » et « Petite Côte ». Une étude visant à préciser la nature du risque et Retrait et gonflement des sols définir les actions à mettre en œuvre argileux pour réduire ce risque sera à réaliser. Le 06 août 2010, le Préfet de la Région Toussieu dans le PPRI de l’Ozon Rhône-Alpes et du Rhône portait à connaissance des communes concer- nées l’état du risque relatif aux phéno- mènes de retrait-gonflement des sols argileux. Les phénomènes de retrait-gonfle- ment sont dus pour l’essentiel à des variations de volume des formations ar- gileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau. Ces variations de volume se traduisent par des mouvements diffé- rentiels de terrain et se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En métropoli- taine, ces phénomènes, mis en évidence à l’occasion de la sécheresse exception- nelle de l’été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97, puis plus récemment au cours de l’été 2003. Afin d’établir un constat à l’échelle du département du Rhône, le minis- tère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) a confié au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) la réalisation d’une carte d’aléa retrait-gonflement dans le but de définir les zones les plus exposées au phéno- mène.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 105 106 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Source : www.prim.net

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 107 A la connaissance des services de l’Etat, et les zones de vie. Les activités indus- canalisation pour les effets significatifs aucun travaux d’exploitation n’a été ef- trielles, voire tertiaires, pourront néan- conduisant à des blessures irréversibles fectué sur les concessions de TOUSSIEU moins y être acceptées dans le respect et jusqu’à 400 m pour les effets létaux. et MIONS. de certaines conditions de densité d’em- Ces deux scénarios s’appuient sur le ploi ou d’une information adaptée aux fait que la rupture d’une telle conduite risques encourus. peut provoquer des brûlures graves dans Cavités souterraines En zone de dangers Z2, correspon- le cas d’une fuite enflammée et des Selon le Porter à connaissance de l’Etat, dant à une zone d’effets moindres mais effets plus destructeurs dans le cas de il existe sur le territoire de la commune susceptibles d’entraîner néanmoins des l’explosion d’un nuage gazeux dérivant. de TOUSSIEU une cavité souterraine is- blessures irréversibles, il est souhaitable Les distances évoquées ci-dessus sont sue d’ancienne carrière souterraine dont de limiter l’augmentation future du issues de l’étude de sécurité élaborée l’activité est abandonnée. Il s’agit en nombre de personnes exposées. en 1991 et révisée en 1996 qui doit faire particulier d’une ancienne exploitation l’objet d’une réactualisation sur la base de molasse située lieudit « La Côte ». du guide professionnel reconnu par l’Ad- Canalisations de transport ministration. de matières dangereuses Le risque correspondant aux évé- Installations classées pour la Traversée par plusieurs canalisation nements évoqués précédemment, protection de l’environnement transportant des combustibles, la com- représenté par le couple probabilité / mune est également concernée par les conséquences, est a priori particulière- Un établissement visé par la législation ment faible à Toussieu. Mais, le risque des installations classées pour la pro- risques liés au transport de matières dangereuses. nul n’existant pas, il convient de faire tection de l’environnement, soumis au preuve de vigilance dans les zones évo- régime de l’autorisation, est implanté quées. A cet effet, à l’intérieur de ces à Toussieu. Il s’agit de la société Pitch Ensemble de transport d’éthylène zones, les projets et décisions d’aména- Promotion. du Lyonnais (ETEL) gement devront être élaborés en pleine Cette société a été autorisée à ex- connaissance de cause et il conviendra, Cette canalisation fait l’objet de risques. ploiter, par arrêté préfectoral du 8 mars pour le porteur du projet, de prendre 2004, deux entrepôts de stockage sur le Les zones auxquelles s’appliquent l’attache de l’exploitant. les servitudes attachées à la construc- territoire de la commune. En tout état de cause, la construction tion et à l’exploitation de cet ouvrage ont Cette autorisation délivrée à la mai- ou l’extension d’établissements recevant été instituées par arrêté préfectoral. rie est conditionnée au maintien de du public relevant des catégories 1 à 4 l’interdiction de toute occupation des Cette canalisation peut présenter des ainsi que des établissements de plein air périmètres de risques Z1 et Z2, incom- dangers pour le voisinage : de la 5e catégorie devrait être proscrite patibles avec les dispositions de l’article - Perte de confinement de la cana- dans la zone correspondant aux effets L. 512-1 du Code de l’Environnement, lisation au travers d’une fissure ou létaux (400 m de part et d’autre de la relatif aux installations soumises à auto- d’une corrosion sur un tube. Ce scénario canalisation en l’absence de protections, risation. constitue la référence lorsque la canali- 35 m en présence de protections). Conformément à la circulaire DPPR/ sation est protégée (c’est-à-dire lorsqu’il Enfin, il convient de considérer que SEI/AG.SD du 24 juin 1992, cet établis- existe une barrière physique de nature la sécurité des canalisations de transport sement implique une « attention priori- à s’opposer à une agression extérieure). de fluides sous pression se situe dans un taire de l’Etat compte-tenu des risques En effet, au-delà des obligations régle- contexte où l’encadrement juridique est présentés ». L’urbanisation doit ainsi mentaires rappelées précédemment et susceptible d’évoluer compte tenu des être maîtrisée dans les formes prévues dans le but de réduire les risques pré- réflexions en cours au plan national. par ladite circulaire. sentés par la canalisation, il est possible de mettre en œuvre une telle protection L’établissement Pitch Promotion fait si elle n’existe pas. L’événement redouté Les pipelines de pétrole brut TOTAL l’objet d’un descriptif précisant à la fois : conduit alors à des effets létaux limités 10 pouces et 16 pouces - la nature des risques dont il peut être à une zone de 35 m de part et d’autre Cet ouvrage d’intérêt privé reliant Saint- la source ; de la canalisation. Le coût de cette pro- Quentin-Fallavier et les pipelines SPSE - sa situation administrative, notamment tection est généralement modéré quand à Feyzin est soumis aux dispositions du en matière d’études des dangers ; il est ramené à celui d’un projet d’amé- décret n° 89. 788 du 24 octobre 1989. nagement ou de construction ne néces- - les scénarios retenus pour définir les sitant pas le changement des tubes Les caractéristiques techniques des périmètres de dangers constitutifs de la canalisation. ouvrages répondent aux conditions et exigences définies par le règlement de - la cartographie des zones correspon- - Perte de confinement de la canali- dantes. sécurité des pipelines à hydrocarbures sation avec rupture franche suite à une liquides, garantissant ainsi leur sûreté En zone de dangers Z1, correspon- agression externe. Ce scénario, le plus intrinsèque (dispositions du décret n° dant à la zone des effets les plus graves, redoutable, est le scénario de référence 59-998 du 14 août 1959). Les condi- il est souhaitable de ne pas augmen- lorsque la canalisation n’est pas proté- tions opératoires d’exploitation, de sur- ter la densité des personnes exposées, gée. Ses conséquences s’étendraient veillance et de maintenance mises en notamment en ce qui concerne l’habitat jusqu’à 730 m de part et d’autre de la

108 I PLU de Toussieu Rapport de présentation œuvre par l’exploitant visent à prévenir Ces deux scénarios s’appuient sur le appropriée auprès des riverains est de les risques inhérents à un tel ouvrage et fait que la rupture d’une telle conduite nature à les réduire. le développement d’une communica- peut aboutir à l’inflammation de la Le retour d’expérience de l’exploita- tion appropriée auprès des riverains des nappe formée par les produits répandus tion et les accidents et ruptures surve- ouvrages est de nature à les réduire. ou à l’explosion d’un nuage de vapeurs nus sur des canalisations de transport Le retour d’expérience de l’exploita- d’hydrocarbures. Les distances évo- de gaz naturel montrent cependant que tion et les accidents et ruptures survenus quées, ci-dessus, sont issues d’études de telles canalisations peuvent présen- sur des pipelines d’hydrocarbures li- de sécurité réalisées sur des ouvrages ter des dangers pour le voisinage. quides montrent cependant qu’une telle similaires et sont susceptibles d’évoluer canalisation peut présenter des dangers après remise d’une étude de sécurité pour le voisinage. spécifique. Les deux scénarios envisagés sont : - Perte de confinement de la cana- Canalisations de transport de gaz lisation au travers d’une fissure ou naturel d’une corrosion sur un tube. Ce scénario La réalisation des ouvrages de transport constitue la référence lorsque la canali- de gaz naturel par canalisation relève sation est protégée (c’est-à-dire lorsqu’il d’un règlement d’administration pu- existe une barrière physique de nature blique contenu dans le décret n° 85-1108 à s’opposer à une agression extérieure). du 15 octobre 1985 relatif au régime des En effet, au-delà des obligations régle- transports de gaz combustibles par ca- mentaires rappelées précédemment et nalisations. Par ailleurs, ces mêmes ou- dans le but de réduire les risques pré- vrages ont fait l’objet bien souvent d’une sentés par la canalisation, il est possible déclaration d’utilité publique. de mettre en œuvre une telle protection Pour connaître le tracé des ouvrages, si elle n’existe pas. L’événement redouté les servitudes qui s’y rattachent, les conduit alors à des effets létaux limités contraintes d’isolement réglementaires à une zone de 20 m de part et d’autre résultant des caractéristiques des cana- de la canalisation. Le coût de cette pro- lisations et les éventuelles mesures de tection est généralement modéré quand protection existantes ou susceptibles il est ramené à celui d’un projet d’amé- d’être mises en place, il est nécessaire nagement ou de construction ne néces- de prendre l’attache du transporteur, sitant pas le changement des tubes GRT gaz dont l’antenne régionale est à constitutifs de la canalisation. Lyon. - Perte de confinement de la cana- Les caractéristiques techniques des lisation avec brèche de 70 mm de dia- ouvrages répondent aux conditions et mètre suite à une agression externe. exigences définies par le règlement de Ce scénario, le plus redoutable, est le sécurité des ouvrages de transport de scénario de référence lorsque la cana- gaz combustibles, garantissant ainsi leur lisation n’est pas protégée. Ses consé- sûreté intrinsèque. Les conditions opé- quences s’étendraient jusqu’à 100 m de ratoires d’exploitation, de surveillance part et d’autre de la canalisation pour et de maintenance mises en œuvre par les effets significatifs conduisant à des l’exploitant visent à prévenir les risques blessures irréversibles et jusqu’à 50 m inhérents à de tels ouvrages et le dé- pour les effets létaux. veloppement d’une communication

Caractéristique de la canalisation de transport de gaz - catégorie d’emplacement

Nom de la Diamètre PMS Largeur de la bande de servitude Catégorie Cercle des Cercle des Cercle Aire du canalisation effets létaux premiers des effets cercle ELS significatifs effets létaux irréversibles (ha) (ELS) ou ou zone de (IRE) ou zone de dangers zone de dangers très graves dangers graves significatifs en mm en bar total gauche droite rayon en m rayon en m rayon en m Antenne de 200 57,7 6 2 4 B 35 55 70 0,38 Bourgoin Source : GRTgaz

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 109 Les deux scénarios envisagés sont : tées doivent malgré tout être réalisés, Ligne 400 kV CHAFFARD – MIONS 2 : - Perte de confinement de la canali- ils prennent l’attache des exploitants DUP du 10/06/1983 sation au travers d’une fissure ou d’une de canalisations afin que toutes dispo- sitions adaptées de protection puissent Ligne 400 kV CHAFFARD – CHAMPAGNIER corrosion sur un tube (cas des canali- 1 : DUP du 23/13/1957 sations en acier). Ce scénario constitue être prises. la référence lorsque la canalisation est En tout état de cause, la construction Ligne à 2 circuits 400 kV CHAFFARD – protégée (c’est-à-dire lorsqu’il existe ou l’extension d’établissements recevant CHAMPAGNIER 1 et 400 kV CHAFFARD une barrière physique de nature à du public relevant des catégories 1 à 4 – MIONS 2 : DUP du 10/06/1983 s’opposer à une agression extérieure). ainsi que des établissements de plein air En effet, au-delà des obligations régle- de la 5ème catégorie devrait être pros- Ligne à 2 circuits 225 kV AOSTE – GRENAY mentaires rappelées précédemment et crite dans la zone correspondant aux – MIONS et 225 kV GRENAY - MIONS : dans le but de réduire les risques pré- effets létaux. Enfin, il convient de consi- DUP du 24/11/1992 sentés par la canalisation, il est possible dérer que la sécurité des canalisations de mettre en œuvre une telle protection de transport de fluides sous pression si elle n’existe pas. L’événement redouté se situe dans un contexte où l’encadre- conduit alors à des effets létaux limités ment juridique est susceptible d’évoluer à une zone située de part et d’autre de compte tenu des réflexions en cours au la canalisation. Le coût de cette protec- plan national. tion est généralement modéré quand il est ramené à celui d’un projet d’amé- nagement ou de construction ne néces- Ouvrages de transport électrique HT sitant pas le changement des tubes et THT constitutifs de la canalisation. Le territoire communal est concerné par - Perte de confinement de la canali- la présence d’ouvrages de tension supé- sation avec rupture franche suite à une rieure à 50 000 volts (HTB), RTE. agression externe. Ce scénario, le plus redoutable, est le scénario de référence Les lignes HTB sont des ouvrages lorsque la canalisation n’est pas pro- techniques spécifiques : tégée. Ses conséquences s’étendraient - en hauteur et en tenue mécanique, ils jusqu’à plusieurs dizaines de mètres de sont soumis à des règles techniques part et d’autre de la canalisation pour propres (arrêté interministériel tech- les effets significatifs conduisant à des nique). Ils peuvent également être blessures irréversibles ainsi que pour les déplacés, modifiés, ou surélevés pour effets létaux. diverses raisons (sécurisation de traver- Ces deux scénarios s’appuient sur le sées, de routes, autoroutes, voies fer- fait que la rupture d’une telle conduite rées, construction de bâtiments, etc.). peut aboutir à l’inflammation du - pa - leurs abords doivent faire l’objet d’un nache de gaz. Les distances évoquées, entretien tout particulier afin de garan- ci-dessus, sont issues d’études de sécu- tir la sécurité des tiers (élagage et abat- rité réalisées par Gaz de France sur la tage d’arbres) et leur accès doit être base du guide professionnel reconnu préservé à tout moment. par l’Administration. Le risque correspondant aux évé- nements évoqués précédemment, OUVRAGE HAUTE ET TRES HAUTE représenté par le couple probabilité / TENSION conséquences, est a priori particulière- ment faible. Cependant, le risque nul Ligne à 2 circuits 225 kV GIVORS - MIONS n’existant pas, il apparaît nécessaire 1 et 225 kV GIVORS - MIONS 2 : DUP du d’appeler l’attention des élus concer- 05/02/1971 nés sur la vigilance dont ils doivent faire Ligne à 2 circuits 225 kV MIONS - PONT preuve à proximité de ces ouvrages EVEQUE 225 kV GAMPALOUP-MIONS 2 : soit pour que, de leur propre initia- DUP du 12/02/1968 tive, ils évitent néanmoins de densifier l’urbanisation si l’utilisation des sols le Ligne à 2 circuits 225 kV MIONS - permet, soit pour que, si des projets MOIRANS et 63 kV MIONS - VERCHERES urbanistiques situés de part et d’autre : DUP du 04/09/1984 d’un tel ouvrage dans les zones préci-

110 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 111 112 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Tome 2 Le projet

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 113 114 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Préambule

L’article R. 123-1 du code de l’urbanisme En cas de modification ou de révision, définit le contenu du rapport de présen- le rapport de présentation est complété tation. Celui-ci contient : par l’exposé des motifs des change- - le diagnostic prévu au premier alinéa ments apportés. de l’article L. 123-1 ; Dans un souci de clarté et afin de ré- - l’état initial de l’environnement ; pondre point par point aux exigences du code de l’urbanisme, le tome 2 du rap- Ces deux premières parties consti- port de présentation du PLU de Toussieu er tuent le 1 tome du rapport de présen- reprend donc précisément cette archi- tation du PLU de Toussieu. tecture. Dans le présent tome (2), sont re- groupées les parties suivantes : - Les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables ; - Les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement et de programmation ; - L’évaluation de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement et l’exposi- tion des mesures de préservation et de mise en valeur adoptées.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 115 Un PLU compatible avec le Grenelle de l’environnement

Rappel des obligations du PLU En outre, il présente une consommation induites par les lois Grenelle 1 et 2 maximum d’espaces agricoles et natu- rels (18 ha) inférieure d’environ 17% à Voir « cadre législatif et régle-mentaire », la consommation effective de foncier en page 8 du présent rapport de présen- observée entre 2000 et 2010 (22 ha tation. Des choix cohérents avec les perspectives environ), selon analyse SPOT Thema pré- de développement de l’est lyonnais sentée au tome 1, chapitre 3 du présent Lutte contre la régression des Les choix retenus pour établir le projet document. surfaces agricoles et naturelles d’aménagement et de développement durables Le projet de PLU répond ainsi aux sont cohérents avec les objectifs affichés Conformément à la nouvelle exigence termes des articles L110 et L121-1 du à l’échelle intercommunale (bassin de vie de l’article L123-1-2, le rapport de pré- code de l’urbanisme, quant à l’utilisa- de l’est lyonnais) : sentation présente une analyse de la tion économe des espaces naturels, la consommation d’espaces naturels, agri- préservation des espaces affectés aux - Ils placent la qualité du « cadre de vie » coles et forestiers. activités agricoles et forestières, et la au centre du projet ; Cette analyse s’appuie sur l’exploi- protection des sites, des milieux et pay- - Ils promeuvent un habitat mixte et limitent tation des données issues du satel- sages naturels ; les extensions urbaines ; lite SPOT, et analyse la consommation - Ils font de l’agriculture un élément moteur d’espaces naturels, agricoles et forestiers Lutte contre l’étalement urbain du projet ; entre 2000 et 2010. et la déperdition d’énergie et - Ils préservent la trame verte et bleue ; Par ailleurs, il justifie les objectifs revitalisation des centres villes compris dans le PADD au regard des Ils n’obèrent pas les capacités de Pour les raisons expliquées ci-avant, le objectifs de consommation de l’espace projet de PLU de Toussieu limite l’étale- développement des polarités urbaines fixés, le cas échéant, par le schéma de ment urbain. proches mais tendent à positionner le cohérence territoriale et au regard des territoire communal dans une perspective dynamiques économiques et démogra- Il participe à la revitalisation du d’accompagnement et de complémentarité phiques. centre par la définition de zones d’équi- pement au plus près de celui-ci, et par (zones économiques, projections Compte tenu de l’analyse des be- une réglementation encourageant la résidentielles). soins fonciers nécessaires à la satis- densité au centre et le renouvellement faction des objectifs de production de urbain. logements (300 à 350 sur la période 2013-2023) , le PLU définit des zones Il lutte contre la déperdition d’éner- urbaines et à urbaniser en fonction de gie par la diversité des formes du bâti ratios d’intensité plus importants que qu’il encourage, notamment l’habitat par le passé. collectif et individuel groupé. Alors que le précédent document d’urbanisme prévoyait 34,3 hectares de Amélioration de la performance zones AU, le présent PLU n’en prévoit énergétique et de l’utilisation des que 12,7. énergies renouvelables Une partie des anciennes zones AU Les orientations d’aménagement et de a été réintégrée dans les zones UA et programmation posent le principe d’une UB, car urbanisées depuis 2007. Une implantation du bâti la plus favorable en autre partie (7 hectares environ) a été termes d’ensoleillement et d’exposition restituée à zone agricole, soit un effort aux vents. particulièrement conséquent pour limi- La règlementation portant sur ter l’expansion de l’urbanisation, et pré- l’aspect extérieur des constructions server le foncier agricole et naturel. est particulièrement souple pour les constructions intégrant des dispositifs utilisant les énergies renouvelables.

116 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Favorisation de la mixité sociale La mise en valeur de la liaison verte Le projet de PLU définit deux secteurs Parilly-Porte de l’Isère. non bâtis, très proches de l’hyper-centre Le PLU valorise cette liaison verte village, au sein desquels est exigé une modes doux par la préservation des proportion d’au minimum 25% de loge- bandes végétalisées le long de l’axe sur Rappel des dates clés de la mise en ments conventionnés pour les nouveaux la traversée du territoire communal. comptabilité des documents d’urbanisme programmes de logements. avec le Grenelle de l’Environnement Par l’absence de COS en zones UA et Préservation du patrimoine AUA, il permet de favoriser la réalisation Le projet de PLU définit une zone spéci- Les SCOT et PLU approuvés avant le 12 janvier de logements collectifs et, par consé- fique UF sur les secteurs les plus carac- 2011 auront jusqu’au 31 décembre 2016 pour quent, facilite la production de loge- téristiques du tissu urbain de faubourg intégrer les dispositions du Grenelle 2. ments de taille plus réduite que dans ancien, dont les qualités sont préservées Les documents d’urbanisme en cours l’habitat individuel. Il permet en cela de par une règlementation adaptée. d’élaboration ou de révision approuvés avant renforcer la part des petits logements er pour les jeunes ménages et personnes Ces règles permettent néanmoins à le 1 juillet 2013, dont le projet de schéma er seules notamment. ces quartiers de cohabiter avec la ville ou de plan aura été arrêté avant le 1 juillet du futur, dans un esprit de renouvelle- 2012, pourront opter pour l’application des ment urbain respectueux des qualités dispositions antérieures. Ils auront ensuite Préservation de la biodiversité patrimoniales. jusqu’au 31 décembre 2016 pour intégrer les Le projet de PLU prend en compte les dispositions du Grenelle 2. continuités écologiques : - le long de la côtière, dont une part croissante des boisements est inscrite en EBC ; - à l’est, au nord et à l’ouest, par la pré- servation des zonages agricoles et na- turels et des boisements.

Rationalisation de la demande en déplacements polluants et développement des déplacements doux En l’attente de toute solution de transport en commun, et de la réouverture éven- tuelle de la gare de Toussieu-Chandieu, le projet de PLU de Toussieu favorise la limitation des besoins en déplacements par : - le renforcement de la densité dans le centre-ville et dans ses extensions, résultant notamment des dispositions de la loi ALUR du 24 mars 2014 (CES et hauteur adaptés). - pour les zones à urbaniser en exten- sion, le choix d’un positionnement en continuité immédiate des quartiers existants. - l’enrichissement du réseau de déplace- ments modes doux et l’obligation pour les zones à urbaniser de s’y raccorder lorsqu’elles sont à proximité immé- diate.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 117 Un PLU compatible avec la DTA de l’aire métropolitaine lyonnaise et avec le Scot de l’agglomération lyonnaise

Préservation de l’armature et de la Une politique de l’habitat ambitieuse liaison verte de part et d’autre de la Le PLU respecte les orientations du Scot route de Chandieu (RD318) pour cette thématique (p.43 à 63). Le projet de PLU préserve l’armature Il met en œuvre les outils de promo- verte et la liaison verte nord-sud passant tion de la mixité de l’habitat, de la proxi- entre Toussieu et l’espace économique mité des équipements futurs. Il définit des Portes du Dauphiné. des critères de qualité pour les nouvelles PAR ailleurs, à l’ouest de l’emplace- greffes urbaines et promeut un habitat ment défini par le Scot, le PLU n’ouvre de qualité. aucune nouvelle zone à l’urbanisation de part et d’autre de la route d’Heyrieux. Renforcement de l’intensité Le long de cet axe, le projet de PLU du développement résidentiel solutionne la situation inadaptée des Le projet de PLU met en œuvre plu- constructions anciennes présentes en sieurs mesures dont les effets conjoints zone agricole au PLU de 2007 par la tendent à renforcer l’intensité de son création d’un sous-zonage spécifique de développement résidentiel. la zone A, répondant aux conditions du deuxième alinéa de l’article L.123-1-5, Ainsi, partant de l’objectif de loge- 14° du code de l’urbanisme (dans sa ver- ments fixé par le PADD, ses traductions sion antérieure à la loi ALUR du 24 mars réglementaires définissent un zonage 2014, conformément à la disposition au tenant compte des ratios moyens de IV de l’article 157 de cette même loi). densités recommandés par le Scot de l’agglomération lyonnaise.

Valorisation de la liaison verte Parilly- Ainsi, 16,5% des logements prévus le seront implantés dans le centre, selon Portes de l’Isère une valeur d’intensité moyenne d’envi- Le projet de PLU définit des espaces vé- ron 50 logements par hectare, ce qui est gétaux à mettre en valeur (EVMV) maté- supérieur à la valeur recommandée par rialisé sur le plan par une bande de 5 le Scot. mètres de part et d’autre de la liaison verte Parilly-Portes de l’Isère inscrite Par ailleurs, 35,8% des logements au Scot de l’agglomération lyonnaise prévus le seront en extension dans la comme liaison verte métropolitaine. zone AUB, selon un potentiel de densité de 29 logements par hectare environ. Au sein de la zone UB, l’intensité moyenne des nouvelles opérations zone % du foncier % du potentiel Intensité potentielle moyenne pourrait atteindre 26 logements par hec- global de logements des opérations futures tare. disponible Au sein de la zone AUBd, le potentiel UB 29,3% 31,5% 26 de densité peut atteindre 35 logements UBa 6,6% 1,7% 5 par hectare. UF 0,6% 0,2% 13 En UB, l’intensité moyenne de certains AUA 10,4% 16,3% 51 secteurs peut être plus faible car les AUB 39,5% 35,8% 29 espaces disponibles sont dispersés, le AUBd 13,6% 14,6% 35 TOTAL 100% 100% 31

118 I PLU de Toussieu Rapport de présentation plus souvent composés de parcelles - de cônes de vues à préserver isolées ne permettant que des opérations - de principes de composition d’une ponctuelles de 1 ou 2 logements, compte lisière urbaine à la frontière entre zone tenu des accès, situation du terrain, etc. à urbaniser et zone agricole. Son règlement définit des conditions En zone UBa, la densité est de seulement de qualité d’insertion paysagère et envi- 5 logements par hectare car c’est un ronnementale renforcée pour les zones secteur d’assainissement non collectif. dédiées aux activités économiques.

A l’échelle de la commune, le nombre de Réduction des émissions de gaz logements prévus rapporté à l’ensembles des espaces urbanisables (espaces à effet de serre et meilleure qualité résiduels des zones urbanisées inclus) de l’air à dominante d’habitat permettent Le projet de PLU définit plusieurs outils d’établir un potentiel d’intensité moyen pour participer à la réduction des émis- qui pourrait atteindre 31 logements à sions de GES et améliorer la qualité de l’hectare. l’air. Outre les éléments exposés dans le Préservation et valorisation chapitre précédent, il favorise : des territoires agricoles - la compacité du développement ur- Le projet de PLU prévoit la restitution de bain, 10 hectares en zone agricole par rapport - le maintien de la proximité entre loge- au PLU de 2007. ments, équipements, commerces et Ces rétrocessions issues d’autres services, zonages (dont 7 ha environ de zones - le développement du réseau des urbaines et à urbaniser au PLU de 2007) déplacements doux pour faciliter les concernent notamment des terrains né- liaisons interquartiers. cessaires à des exploitations ayant leur siège sur le territoire communal. La limitation de l’exposition des po- pulations aux pollutions par l’absence de tout développement de l’habitat autour des voies à grande circulation (RD318 et Amélioration du cadre bâti RD149). et mise en valeur des paysages Les dispositions prises par le projet de Le renouvellement de l’offre PLU concernant le patrimoine local, dé- d’espaces économiques crites au chapitre précédent, sont un fac- Le projet de PLU respecte les principes teur de compatibilité avec le Scot (p.100 énoncés par le DOG du Scot (p.31 à du DOG). 33) en ne prévoyant aucun développe- Il préserve la côtière boisée par un ment spatial des zones mixtes à domi- renforcement des EBC et une extension nante économiques (Logis neuf et Bois de la zone naturelle. Chevrier). En outre, le règlement de ces Il participe à la préservation du grand zones conditionne les implantations paysage par l’inscription aux orientations commerciales à leur utilité pour la vie d’aménagement et de programmation : quotidienne de la population résidant ou travaillant dans la zone.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 119 Un PLU compatible avec les projets de l’Etat

Le projet d’intérêt général (PIG) A cet égard, la rédaction de l’article 10 du programme de sécurisation RTE du règlement relatif à la «hauteur maxi- male des constructions» ne doit pas faire Par arrêté préfectoral du 6 décembre obstacle, par exemple, au remplacement 2004, il a été pris en compte le projet de pylônes électriques pour les lignes de programme de sécurisation du ré- traversant le territoire communal. seau de transport d’énergie électrique - demandé par le gestionnaire du réseau L’article 10 du règlement de chacune de transport d’électricité (RTE), service des zones du PLU prévoit donc explici- d’électricité de France (EDF) - en préa- tement une dérogation à la règle de la lable à sa qualification de projet d’inté- hauteur pour les ouvrages précités et rêt général (PIG) par l’arrêté préfectoral intègre notamment la prescription sui- n°05-3161 du 8 juin 2005. vante : «Cette règle ne s’applique pas aux ouvrages techniques nécessaires au Ce projet prévoit l’entretien, le ren- fonctionnement des services publics ou forcement et le renouvellement des ou- d’intérêt collectif» (cf. articles 2 et 3 de vrages existants. l’arrêté préfectoral du 6 décembre 2004 Par arrêté n°2008-2973 du 5 juin précité). 2008, le Préfet a décidé de renouve- ler l’arrêté de qualification de PIG afin Le contournement ferroviaire d’éviter que des dispositions réglemen- taires des plans locaux d’urbanisme de l’agglomération lyonnaise ne viennent compromettre la mise en Le territoire communal est concerné par œuvre du programme de sécurisation. le tracé du contournement ferroviaire de Il concerne 106 communes, dont l’agglomération lyonnaise, tronçon sud. Toussieu. Les dispositions du PIG s’im- Le Plan local d’urbanisme, par ses posent donc au présent Plan local d’ur- dispositions, conformément à l’arrê- banisme. té préfectoral n°2009-2502 du 6 mai 2009, prend en considération le fuseau d’études «Plaine d’Heyrieux-Sibelin Nord», étude pilotée par RFF.

120 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durables

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 121 122 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Préambule

Document de transcription du projet Les principaux enjeux issus du dia- urbain communal, le projet d’aménage- gnostic sont croisées dans les ta- ment et de développement durables ré- bleaux ci-après aux choix retenus sulte des choix opérés par la commune dans le PADD et sont présentés selon pour son avenir, à partir de la connais- les grands axes du PADD : sance qu’elle détient du contexte actuel - Un village renforcé et paisible : mettre et des enjeux de demain. en œuvre les conditions d’une qualité Cette partie est ainsi consacrée à la de vie enrichie pour une population présentation des grandes orientations renforcée ; retenues par la commune, préalable- - Un village renouvelé : promouvoir un ment à l’élaboration du PADD ainsi qu’à habitat mixte, compact et économe en l’examen des différents éléments d’ana- énergie ; lyse ayant concouru à ces décisions. - Promouvoir une mobilité de proximi- Loin de prétendre à l’exhaustivité, il té, intégrée à la vie des habitants de s’agit d’apporter ici quelques éclaircisse- Toussieu ; ment nécessaires à une bonne compré- hension des choix de la commune. - L’agriculture au cœur du développe- ment socio-économique de Toussieu ; Ces derniers s’inscrivent dans le cadre initial fixé par les objectifs de la - La biodiversité et les milieux naturels, délibération du 4 février 2011. clef de voute d’un projet d’aménage- ment équilibré ; Ces choix seront ensuite justifiés vis- à-vis des prescriptions du code de l’urba- - Réaffirmer l’identité de Toussieu autour nisme, article L.121-1 notamment, et des de ses patrimoines bâtis et paysagers ; objectifs de développement durable. - Un village actif : préserver, renforcer et Effectué dès la mise en révision du diversifier les activités économiques PLU, le diagnostic regroupe un certain Pour une bonne compréhension de la nombre de données et d’analyses sur le cohérence entre les axes du PADD et territoire communal, lesquelles ont servi leur traduction dans le règlement, le de base de réflexion dans l’élaboration zonage et les orientations d’aména- du projet d’aménagement et de déve- gement et de programmation, la der- loppement durables de Toussieu. nière colonne de ces tableaux décline Les analyses concernant le position- les traductions réglementaires corres- nement du territoire, les dynamiques pondant à chacun de ces axes. démographiques et résidentielles, l’occupation de l’espace et les formes urbaines, l’économie et l’emploi, les ré- seaux de transport et les mobilités, l’en- vironnement constituent les six volets du diagnostic.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 123 Axe 1 du PADD Un village renforcé et paisible : mettre en œuvre les conditions d’une qualité de vie enrichie pour une population renforcée

124 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 125 Axe 2 du PADD Un village renouvelé : promouvoir un habitat mixte, compact et économe en énergie

126 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 127 Axe 3 du PADD Promouvoir une mobilité de proximité, intégrée à la vie des habitants de Toussieu

128 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 129 Axe 4 du PADD L’agriculture au cœur du développement socio-économique de Toussieu

130 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 131 Axe 5 du PADD La biodiversité et les milieux naturels, clef de voute d’un projet d’aménagement équilibré

132 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 133 Axe 6 du PADD Réaffirmer l’identité de Toussieu autour de ses patrimoines bâtis et paysagers

134 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 135 Axe 7 du PADD Un village actif : préserver, renforcer et diversifier les activités économiques

136 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 137 Les principes fondateurs des choix retenus pour le PADD

De la présentation des enjeux du dia- Dans les secteurs les plus centraux, le gnostic et de leur traduction en orien- PLU agit également en faveur de l’inten- tations du PADD transparaissent deux sification progressive du bâti existant principes fondamentaux, que sont les dans le temps, au travers de règles de principes d’équilibre et de maîtrise. construction favorisant cette évolution Leur application systématique dans (hauteurs, suppression du COS, implan- l’élaboration des orientations du PADD tation des constructions), en cohérence permet de se conformer aux exigences avec une amélioration des circulations de l’article L.121-1 du code de l’urba- piétonnes, dans l’objectif de concilier nisme qui définit l’ensemble des objec- développement et cadre de vie. tifs et principes qui s’imposent au PLU. Le principe de mixité sociale sera Il précise en effet que les schémas respecté, le PLU encourageant le déve- de cohérence territoriale, les plans lo- loppement des logements convention- caux d’urbanisme et les cartes commu- nés, des logements locatifs et tendant à nales doivent déterminer les conditions diversifier le parc de logements. permettant d’assurer, dans le respect D’autre part, lors de l’aménagement des objectifs de développement du- des secteurs d’habitat projetés, une rable, l’équilibre entre espaces urbains, attention particulière sur l’environne- agricoles et naturels, la diversité des ment sera accordée à travers la prise fonctions urbaines, la mixité sociale de en compte des nuisances existantes, la l’habitat urbain, la préservation de l’envi- prévention de pollutions éventuelles et ronnement et du patrimoine bâti. l’intégration paysagère des projets dans Le PLU de Toussieu respecte ces les quartiers ou les espaces agricoles grands principes dans les trois domaines ou naturels environnants (secteur de la que sont l’habitat, le développement petite côté notamment). économique ainsi que l’environnement Enfin, les préoccupations du déve- et le cadre de vie. loppement durable seront prises en compte à travers des incitations à mettre L’habitat en œuvre des techniques et objectifs d’aménagement qui répondent à ces Afin de satisfaire les besoins existants et préoccupations (incitation à l’utilisation futurs en logements, la commune doit d’énergies renouvelables, à la rétention optimiser les capacités de construction des eaux pluviales). et mobiliser le potentiel foncier à court, moyen et long termes en privilégiant le développement par l’urbanisation d’es- Le développement économique paces libres dans le cœur du village : de Ce thème regroupe deux objectifs expri- part et d’autre de la rue de la Champie més dans le PADD, à savoir le renfor- ainsi qu’entre la rue du Dauphiné et la cement des activités au cœur du tissu rue des Tilleuls. urbain et le renforcement de l’attracti- Le PLU prévoit également l’ouverture vité des zones d’activités dédiées (Bois à l’urbanisation de secteurs limités, au- Chevrier, Cheval noir et Logis neuf). jourd’hui non bâtis, aux franges de l’en- Ce renforcement économique s’ap- veloppe urbaine : secteurs de la petite puie sur les grands projets supra-com- Côte à l’ouest du plateau et du chemin munaux qui sont pris en compte dans le neuf au nord. PADD, à savoir le développement du site Le centre-bourg est pour sa part économique métropolitain des portes identifié dans le PLU comme une- cen du Dauphiné et la réouverture de la gare tralité villageoise, selon une logique de de Toussieu-Chandieu. diversité des fonctions (habitat, com- La stratégie de développement et merces, équipements et services). de renforcement économique s’articule

138 I PLU de Toussieu Rapport de présentation donc ici très fortement avec des condi- ou encore de celles qui participent à tions d’accessibilité améliorées. Enfin, la mise en œuvre d’une cohabitation conformément aux objectifs fondamen- harmonieuse des différents modes de taux décrits par l’article L. 121-1 du code transports, au bénéfice des piétons et de l’urbanisme, le PADD fait apparaître des cyclistes. Ainsi, le PLU prévoit des la volonté de la commune de Toussieu aménagements favorables à une mobi- de maintenir la place de l’activité agri- lité de proximité, en agissant sur les cole, essentiellement par des mesures espaces publics et sur l’apaisement de ayant pour but de protéger et de péren- la circulation automobile notamment, niser cette activité, qu’il s’agisse de pé- mais aussi par la constitution d’un véri- renniser des entités agricoles cohérentes table maillage de liaisons douce entre ou de favoriser le fonctionnement des les quartiers pour accéder aux espaces exploitations agricoles (localisation des de nature. sièges et circulation des engins agricoles Enfin l’amélioration du cadre de vie notamment). passe également par la satisfaction des besoins de la population en équipe- L’environnement et le cadre de vie ments : ainsi, certaines actions du PADD concernent la valorisation et l’extension Les actions relevant du thème de l’envi- des équipements dans le centre bourg ronnement et du cadre de vie s’insèrent ou à proximité. directement dans les objectifs définis à l’article L. 121-1 du code de l’urbanisme. Les choix communaux ainsi motivés et justifiés par rapport aux prescriptions L’extension urbaine projetée induit du code de l’urbanisme (article L. 121-1 une réduction d’espaces agricoles à rai- notamment) sont traduits et organisés son de 12 hectares environ. spatialement dans le PADD. Ils donnent Le maintien des grands équilibres également lieu à trois orientations entre espaces bâtis et espaces non- particulières d’aménagement (OPA) bâtis est assuré par la définition d’une qui concernent des secteurs de pro- enveloppe urbaine soucieuse de limiter jet (Centre village, Petite Côte et Route l’artificialisation des sols, et par la défi- d’Heyrieux) sur lesquels les principes nition d’objectifs qui permettent la pro- d’aménagement font l’objet d’une plus tection et la mise en valeur des espaces grande précision. agricoles et naturels de la commune, au nom de leurs fonctions économiques (activité agricole), écologiques (ENS et nature ordinaire, continuités écolo- gique) et paysagères, toute contribuent largement à la qualité du cadre de vie de Toussieu. Ces espaces agricoles et naturels font l’objet d’une protection particulière dans le PLU par l’intermédiaire d’un classe- ment particulier (zones A dites agricoles ou N dites naturelles). La plupart des orientations du PADD témoignent de la volonté forte de la commune d’améliorer le cadre de vie des habitants. Il en est ainsi notamment de toutes les actions visant à la valorisa- tion de l’identité de Toussieu (préserva- tion des patrimoines bâtis et paysagers)

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 139 140 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement et de programmation

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 141 Etat d’évolution de l’urbanisation des zones constructibles du PLU de 2007 au 01/01/2012

142 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Redéfinir l’enveloppe urbaine nécessaire pour atteindre les objectifs du PADD et du Grenelle de l’Environnement

Une nouvelle enveloppe urbaine pour Cette analyse a permis d’établir pré- un village densifié cisément la capacité résiduelle de l’en- veloppe urbaine initiale à répondre aux Le Scot de l’agglomération lyonnaise besoins de la population future. identifie la commune de Toussieu parmi les territoires dont la capacité d’évolu- Le potentiel de renouvellement ur- tion démographique doit se faire en ac- bain est relativement faible, et concerne compagnement de la dynamique portée les ensembles bâtis les plus anciens. par les polarités relais que sont Saint- Compte tenu de la structure histo- Pierre de Chandieu et Chaponnay. rique du village, les opérations de renou- Les modalités de ce développe- vellement urbain concerneront le plus ment ont été définies dans le PADD, souvent des opérations de démolition- et se traduiront par l’accueil de 300 à reconstruction ou de réaménagement 350 logements pour une consomma- au cœur du village, dans un tissu dense. tion foncière maximale de 18 hectares Comme l’illustre l’opération réalisée environ, selon un potentiel de den- montée du Roy en 2011, ce type d’opé- sité moyen pouvant atteindre 31 loge- ration tend à accroître le nombre de lo- ments par hectare. gements sur un même tènement. Dans Cette emprise foncière inclus l’en- le cas cité, 8 logements ont été créés semble des poches résiduelles dis- pour 1 logement détruit sur une emprise ponibles au cœur des secteurs déjà de 1 100 m² environ. urbanisés. Aussi, la valeur guide recommandée de 30 à 35 logements à l’hectare en Déterminer l’emprise foncière globale renouvellement urbain conditionnant nécessaire aux besoins futurs la compatibilité au Scot ne peut qu’être dépassé dans le cadre de ce type d’opé- La détermination des besoins fonciers ration. pour la réalisation de 300 à 350 loge- Eveloppe urbaine initiale ments a nécessité une analyse préalable de la capacité d’accueil des secteurs non Un développement nécessaire du Elle s’inscrit dans un périmètre intégrant : bâtis de l’enveloppe urbaine initiale de périmètre de l’enveloppe urbaine - l’ensemble des secteurs effectivement Toussieu. Les 9 hectares environ, constitués urbanisés ou en cours d’urbanisation er Cette capacité est établie selon une par les secteurs non bâtis des zones au 1 janvier 2012, approche multicritères tenant compte constructibles à l’intérieur de l’enve- - les gisements fonciers non bâtis entourés du contexte urbain et paysager, des loppe urbaine initiale et ne constituant de tènements bâtis. contraintes physiques (pente, accès), pas d’extension physique de son péri- de la proximité des équipements, com- mètre, ne permettraient d’accueillir que merces, services. 150 à 200 logements. Le diagnostic a mesuré précisément Ce potentiel s’avère insuffisant pour le nombre de constructions réalisées sur répondre aux objectifs de développe- la commune entre le 01/01/2008 et le ment fixés par le Projet d’aménage- 01/01/2012. Il est de l’ordre de 245 à ment et de développement durables, 255 logements (construits et autorisés). qui prévoit la réalisation de 300 à 350 logements dans le cadre de ce nouveau PLU.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 143 144 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Le niveau d’intensité à atteindre sur les Cette requalification en zone agricole secteurs à urbaniser (qu’ils se situent à d’anciennes zones à urbaniser non bâ- l’intérieur ou à l’extérieur de l’enveloppe ties constitue une action particulière- urbaine initiale) est déterminé par trois ment significative du PLU pour limiter critères : l’expansion de l’urbanisation et préser- Le respect du ratio minimum déter- ver le potentiel agronomique et écono- miné par le Scot de l’agglomération mique des terres agricoles. lyonnaise, de 15 à 20 logements à l’hec- tare sous des formes les plus adaptées Un PLU qui induit une diminution de au contexte local pour les secteurs en la consommation d’espaces agricoles, extension ; naturels et forestiers par rapport à la La prise en compte du tissu urbain période 2000-2010 existant en continuité duquel s’inscrit la Conformément à l’exigence formulée à nouvelle zone d’extension ; l’article L123-1-2 du code de l’urbanisme, La prise en compte des contraintes le rapport de présentation propose une physiques à l’utilisation du foncier dispo- analyse de la consommation d’espaces nible : contraintes de pente et d’accès. naturels, agricoles et forestiers. La recherche de secteurs adaptés Cette analyse s’appuie sur l’exploi- et impliquant un moindre impact sur tation des données issues du satellite l’environnement et l’agriculture a permis SPOT. Elle permet de déterminer quelle l’identification d’environ 9 hectares de a été la consommation d’espaces natu- foncier supplémentaires, en continuité rels, agricoles et forestiers entre 2000 et immédiate des quartiers existants. 2010. Celle-ci révèle une progression de +14,8 ha d’espaces dédiés aux activités économiques, et de + 6,2 ha d’espaces urbains. Un PLU plus économe en foncier Ces superficies ont été consommées agricole et naturel pour partie sur des terres agricoles (4,2 Un retour en zone agricole d’anciennes ha) et pour partie sur des espaces en zones à urbaniser au PLU de 2007 mutation (17,3 ha) dont 50% environ En plus des poches résiduelles étaient agricoles initialement. de la zone « U » sur lesquelles ont été Le Présent PLU prévoit la consom- construits 62 logements entre 2008 et mation de 9 hectares d’espaces en mu- 2012 (4,5 ha subsistent encore au 1er tation (espaces urbains libres, « dents janvier 2012), le PLU de 2007 prévoyait creuses ») et de 9 hectares de zones en 34,3 hectares d’urbanisation future, dont extension, soit un total de 18 hectares. 22,8 urbanisables à court terme (zones Le PLU de 2012 induit donc une AUa et AUb). consommation maximum d’espaces A partir de l’analyse des besoins fon- agricoles, naturels et forestiers infé- ciers nécessaires à la satisfaction des rieure de 15% à la somme des espaces objectifs de production de logements effectivement consommés sur la pé- (300 à 350 sur la période 2013-2023), le riode 2000-2010. présent PLU définit des zones urbaines Le nouveau PLU répond ainsi aux et à urbaniser en fonction de ratios d’in- termes des articles L110 et L121-1 du tensité plus importants que par le passé. code de l’urbanisme, quant à l’utilisa- Il ne prévoit donc que 13,5 hectares tion économe des espaces naturels, la de zones à urbaniser, toutes issues du préservation des espaces affectés aux précédent PLU. activités agricoles et forestières, et la Une partie des anciennes zones AU, protection des sites, des milieux et aujourd’hui bâtie, réintègre les zones paysages naturels. urbaines UA et UB. Une autre partie (7 hectares environ) est restituée à zone agricole.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 145 146 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Traduction réglementaire des orientations du PADD : présentation générale des zones du plan

Un zonage adapté à la maîtrise du La zone UF La zone UX développement spatial et urbain Zone urbaine correspondant aux sec- Zone urbaine destinée à l’installation Le zonage du présent PLU redistribue le teurs caractéristiques du bâti ancien de d’activités artisanales, industrielles et foncier au bénéfice de la zone agricole, type faubourg. Elle correspond à trois commerciales. tout en réintégrant certaines parcelles secteurs du centre bourg, structurés par Elle correspond au territoire des habitées au sein de la zone urbaine, la Montée du Roy, la Route de St-Pierre zones d’activité de Logis Neuf et Bois dans le respect d’un constat factuel. et la Montée du Château. Chevrier. Conformément aux dispositions de Les constructions y sont le plus le Elle comprend les secteurs UXz1 et l’article R123-4 du code de l’urbanisme, plus souvent implantées à l’alignement UXz2 soumis à des risques technolo- le règlement délimite les zones urbaines, du domaine public, parallèles ou per- giques : les zones à urbaniser, les zones agricoles pendiculaires à la voirie. • UXz1 risque rapproché et les zones naturelles et forestières. A l’arrière des constructions, des espaces végétalisés et jardins sont ca- • UXz2 risque éloigné. Les zones urbaines ractéristiques de la typicité des lieux, et contribuent à leur patrimonialité. La zone UA La zone UE Les ouvertures de façades té- Elle est immédiatement construc- moignent d’une recherche d’alignement, Zone urbaine destinée à recevoir des tible et autorise la plus forte densité. qui parfois se retrouve sur l’ensemble équipements sportifs, de loisirs, cultu- Elle constitue le centre du village et ses d’un front de rue. Ces ouvertures sont rels, de superstructure ou de plein air lo- extensions immédiates. Elle se carac- de forme carrée ou rectangulaire, et d’un calisés dans un environnement urbain. térise notamment par la diversité des même type par façade. Elle répond à la nécessité de consa- fonctions urbaines qu’elle accueille crer le secteur d’entrée est du centre (habitat, commerces, équipements, dé- village à cette vocation, et prévoit placements, loisirs...). Elle est structurée La zone UB l’accompagnement d’une population par la Grande Rue, la Montée du Roy, la croissante par des réserves foncières Route de St-Pierre et la Rue des Tilleuls, Elle constitue une zone urbaine immé- suffisantes pour permettre la réalisation l’allée du Puits et l’impasse des Cotières. diatement constructible de moyenne densité. Les constructions respectent d’équipements nouveaux à vocation Formellement, le bâti ancien y cô- un retrait vis-à-vis des voies publiques sportive, culturelle, de loisirs, scolaires... toie des ensembles d’habitation plus et sont implantées en ordre discontinu récents. Les constructions y sont édifiées par rapport aux limites séparatives de Les zones à urbaniser le plus souvent à l’alignement des voies propriété. publiques et en ordre continu ou semi- Les zones à urbaniser regroupent les continu par rapport aux limites sépara- Cette zone multifonctionnelle à do- secteurs de la commune destinés à tives de propriété. minante habitat, commerce, artisanat, assurer, à terme, le développement de bureaux, équipements collectifs corres- la commune sous la forme de quartiers Cette zone à caractère multifonc- pond aux quartiers en continuité de la nouveaux équipés et aménagés de fa- tionnel (habitat, commerce, artisanat, partie centrale du village. çon cohérente. bureaux et service, équipement collec- tif...) correspond à la partie centrale de Elle comprend le secteur UBa où Les zones AUA et AUB bénéficient l’agglomération. l’assainissement autonome est autorisé à leur périphérie immédiate, d’équi- et le secteur UBp situé dans la zone de pements, d’infrastructures et de capa- Elle répond aux objectifs du PADD de protection éloignée des puits de cap- cité suffisante, urbanisables à court ou promotion d’un développement urbain tage d’eau potable des Quatre Chênes à moyen terme selon les règles d’urba- à la fois compact et qualitatif. Saint-Priest et « Sous-la-roche » à Mions. nisme des zones urbaines multifonc- tionnelles UA et UB. L’urbanisation de ces zones est admise dans le cadre d’opérations d’aménagement ou de construction d’initiative publique ou pri- vée et selon les modalités de déblocage définies par le règlement.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 147 148 I PLU de Toussieu Rapport de présentation La zone AUB comprend le secteur AUBp Les zones naturelles et forestières Cette portion de la zone est classée en situé dans la zone de protection éloi- zone UA au présent PLU. La zone N gnée des puits de captage d’eau potable La partie ouest de cette zone ne fait de Sous la Roche à Mions. La zone naturelle et forestière est pro- pas encore l’objet d’un projet d’urbani- Ces zones à urbaniser font l’objet tégée en raison de la qualité des sites sation défini. d’orientations d’aménagement et de et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt du point de vue esthétique, Elle est classée en zone AUB au pré- programmation, visant à garantir le res- sent PLU. pect de principes pour un aménagement et écologique. de qualité et le respect d’une cohérence Elle correspond plus précisément au Ce classement se justifie par deux vis-à-vis du tissu urbain existant. contours de la côtière et aux secteurs paramètres majeurs : La zone AU, correspondant au sec- boisés de la commune, afin d’en préser- • le contexte urbain de la zone, à domi- teur de Champie ouest, fera l’objet d’une ver les qualités écologiques, environne- nante résidentielle, mentales et paysagères. urbanisation à plus long terme. Elle par- • la pente prononcée du terrain. ticipe à l’objectif de développement de Elle comprend les secteurs : la commune. Son ouverture à l’urbanisa- • NL correspondant à un règlement par- tion est assujettie à une modification ou ticulier. Il est ouvert aux pratiques de une révision du PLU. sports et loisirs. Zone à urbaniser à plus long terme, • Np situé dans les zones de protec- elle contribue à la progressivité du déve- tion rapprochée et éloignée des puits loppement démographique du village. de captage d’eau potable de Sous la Roche à Mions Les zones agricoles • Nz1 soumis à un risque technologique La zone A et ses secteurs AB, Ap rapproché et ABp • Nz2 soumis à un risque technologique La zone agricole est à protéger en raison éloigné du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Evolution des anciennes zones AUA Elle est définie largement sur -l’en et AUB aujourd’hui urbanisées semble des terres de la commune utili- Le PLU de 2007 a défini des zones à sées pour l’agriculture, ou possédant un urbaniser de type AUA et AUB, pouvant potentiel pour celle-ci. être ouvertes à l’urbanisation les règles Elle comprend plusieurs secteurs : respectives des zones UA et UB. • AB, à l’intérieur duquel les aména- Depuis l’approbation du PLU de gements et extensions limitées des 2007, certaines de ces zones ont effec- constructions existantes sont autori- tivement été urbanisées. sées, ainsi que les annexes à condi- L’ancienne zone AUb située en en- tion que ces dernières soient situées trée ouest du village, de part et d’autre à moins de 20 mètres de la construc- de la Grande Rue, accueille aujourd’hui tion principale. Elles sont également 79 logements collectifs, individuels et autorisées à changer de destination groupés. en cohérence avec les destinations 24 logements encore non bâtis ont préexistantes sur le site : habitat, arti- été autorisés sur ce site, qui ne dispose sanat, agriculture, bureaux. aujourd’hui plus qu’une capacité d’ac- Conformément aux conditions posées cueil extrêmement résiduelle. par l’article L123-1-5 du code de l’ur- L’ensemble de cette zone est reclas- banisme, la définition des secteurs Ab sée en UB dans le présent PLU. ne porte atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la L’ancienne zone AUa délimitée par sauvegarde des sites, milieux naturels l’impasse des côtières, la Grande rue et et paysages. la montée de Crozes a été urbanisée sur la plus grande partie de sa superficie ini- Ap, correspondant aux terrains situés • tiale. dans la zone de protection éloignée des puits de captage d’eau potable de Elle accueille aujourd’hui, à son Sous la Roche et des Quatre Chênes. extrémité est, un ensemble de 16 loge- Il s’étend sur l’extrémité ouest du ter- ments collectifs et une crèche. ritoire communal, et plus marginale- Cette portion de la zone est classée ment à son extrémité nord. en zone UA dans le présent PLU. • AB-p, correspondant aux terrains du La partie centrale de la zone AUA du secteur ABp inscrits dans le périmètre PLU 2007 est aujourd’hui occupée par de protection du puits de captage des plusieurs ensembles, pour la plupart de « Quatre Chênes ». type individuels groupés, totalisant 21 logements.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 149 150 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 151 Le zonage UF : préserver les qualités patrimoniales

152 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Traduction réglementaire des orientations du PADD : justification des évolutions du règlement écrit et graphique

AXE 1 : Pour un village renforcé La cohérence du développement et paisible : mettre en œuvre les urbain de Toussieu avec celui des conditions d’une qualité de vie bassins de vie de l’Est lyonnais enrichie pour une population et de l’Ozon. renforcée L’objectif de réalisation de 300 à 350 La limitation de la consommation logements permettra un développement d’espaces agricoles et naturels s’inscrit significatif du village, propre à répondre dans un lien logique avec la démons- aux enjeux du territoire communal et tration des besoins fonciers nécessaires de son bassin de vie. Le territoire de pour répondre à l’objectif de développe- Toussieu accueillera un volume de lo- ment du PADD. gements complémentaire de celui des polarités-relais voisines que sont Saint- Cela implique une réduction de Pierre de Chandieu et Chaponnay, au l’emprise foncière dédiée à l’urbanisa- sein du secteur Sud du Scot, pour lequel tion future, sur la base d’un principe de est fixé un objectif de production de proximité au centre village, de continuité 23.000 logements à l’horizon 2030. bâtie avec les quartiers existants, et de moindre impact sur l’agriculture. L’échéance du PLU correspond à la moitié de celle du Scot, soit environ 10 La conséquence qu’en tire le présent ans (2013-2023). Son objectif de pro- PLU est un retour en zone agricole de duction de logements peut donc être 7,1 hectares de zones urbaines et à ur- comparé à la moitié de l’objectif de pro- baniser, (dont 6,8 ha de AU et AUB) au duction de logements prévu pour le sec- PLU de 2007, encore non urbanisées en teur sud entre 2010 et 2030, soit 11.500 2012 *. logements dont Toussieu accueillera Ces terrains constituaient une exten- environ 2,8%. sion franche de l’urbanisation sur les terres exploitées par l’agriculture, et leur Axe 2 du PADD : Un village urbanisation était susceptible de porter renouvelé : promouvoir un habitat atteinte au maintien et au développe- mixte, compact et économe en ment d’exploitations agricoles en place. énergie Par ailleurs, ces terrains sont peu ou pas équipés. Un parc de logements plus mixte, permettant un véritable parcours Cette orientation est également tra- résidentiel duite au sein du règlement La prise en compte de la loi ALUR implique une Le diagnostic a montré que, si la ré- suppression du COS, ce qui, associé aux partition des formes de logements était règles d’emprise au sol, de hauteur et de marquée par une dominance de l’habi- prospects autorisent une densité plus tat individuel en propriété, les dernières importante tout en préservant le projet années ont connu une évolution de la communal. production de logements, intégrant plus de logements groupés, de logements collectifs et du logement social. Dans le cadre du présent PLU, la commune poursuit cette dynamique en inscrivant dans les traductions régle- mentaires du PADD des exigences en matière de mixité sociale et de diversité des formes du logement.

* Localisation présentée au titre « présentation générale des zones du plan » p.143

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 153 Ainsi, les orientations d’aménagement Enfin, le règlement intègre des dispo- et de programmation des secteurs AUBd sitions spécifiques à cette orientation, de Champie et AUB de la Petite Côte déclinées au sein de l’article 3 des zones définissent des périmètres à l’intérieur UA, UF, UB, AU. desquels les programmes de logements Il prévoit la distinction des circu- devront contenir un minimum de 25% lations entre véhicules motorisés et de logements conventionnés en PLS. modes de déplacements doux, dont la Le choix de ces secteurs est justifié sécurité doit être assurée, quelque soit par une pluralité de facteurs : le dispositif mis en œuvre. • La proximité au centre village ; Il prévoit également que toute nou- • la connexion aisée avec le réseau de velle opération d’aménagement ou de cheminements doux, permettant la constructions prévoie une connexion au limitation des besoins en automobile réseau de cheminements doux existant pour les trajets locaux ; à proximité immédiate de la zone, le cas échéant. • la nature des terrains, dont l’absence de déclivité tend à limiter les surcoûts de construction liés à la topographie. Vers un meilleur partage des espaces publics

La mixité des formes de l’habitat Le PLU envisage plusieurs types d’inter- contribuera elle aussi à cet objectif. Elle ventions sur l’espace public, permettant est encouragée par des mesures du rè- d’améliorer la sécurité des habitants glement portant sur la densité autorisée : et usagers, l’accessibilité pour tous les publics, ainsi que la qualité de vie et la • Absence de CES en zone UA et AUA, et valorisation touristique du village. une hauteur maximum de 12 mètres. A cet fin, il met en œuvre plusieurs • Un CES de 25% dans la zones UB et outils réglementaires à travers le règle- de 20% en AUB. ment et la création d’emplacements • Création du secteur AUBd, dont le CES réservés et localisation prévue pour les est fixé à 0,25. installations d’intérêt général.

Emplacements réservés Axe 3 du PADD : Promouvoir une et localisation prévue pour les mobilité de proximité, adaptée à la installations d’intérêt général vie des habitants de Toussieu Ils sont définis selon trois catégories :

Un village de la proximité, avec des aménagements urbains propices aux • Renforcement du réseau modes doux de cheminements doux : Le PLU maintient la proximité des fonc- - Elargissement de la voie entre la tions urbaines par le classement en zone Montée de la Catelandière et la mon- à urbaniser des gisements fonciers de tée du Château (V1) ; taille remarquable (>5000 m²), permet- - Aménagement d’un passage piéton tant ainsi d’éviter un étalement urbain pour relier l’Allée des Narcisses à l’Allée dont la conséquence première serait du Puits (R2) ; un éloignement entre habitat et com- merces, services et équipements du - Elargissement à 8 mètres d’emprise centre village. de la Route de Chandieu depuis le Chemin de la Madone (V2); Par ailleurs, les orientations d’aména- gement et de programmation exigent la - Elargissement à 8 mètres d’emprise de connexion au réseau existant de dépla- la Route de Saint-Pierre (V3) ; cements doux de chaque zone concer- - Elargissement à 8 mètres d’emprise de née. Ainsi la marche à pieds et le vélo la Rue de la Champie (V4). sont encouragés pour les déplacements de courte distance entre lieux de vie, de travail, de loisirs et le centre village.

154 I PLU de Toussieu Rapport de présentation • Sécurité des usagers : Axe 4 du PADD : l’agriculture au cœur du développement socio-économique - Aménagement pour amé-lioration de la de Toussieu sécurité routière Rue de la Champie – Montée des Crozes – Grande Rue (L2) ; Donner à l’activité agricole les - Sécurisation du carrefour entre la route moyens de sa pérennisation de St-Pierre et la Grande Rue (R3) ; Le maintien et le développement d’une - Aménagement de sécurité carrefour agriculture périurbaine constitue non RD147 – Route de Chandieu (V12) ; seulement un important volet de la pré- servation de l’armature verte à l’échelle - Elargissement à 8 mètres d’emprise rue du Scot de l’agglomération lyonnaise. de la Champie, au droit du croisement Sur le territoire de Toussieu, il constitue avec la voie communale n7 E (V5) ; également un enjeu en matière de pré- - Elargissement à 8 mètres d’emprise de servation de l’intégrité des territoires de la Montée de la Catelandière et sécuri- grandes cultures. sation du virage (V1 et V6) ; L’analyse de la situation des exploita- - Elargissement à 8 mètres d’emprise de tions et des terres agricoles sur le terri- la Route de la Garenne (V10). toire de Toussieu a conduit à définir une grande orientation pour le PADD : « don- ner à l’activité agricole les moyens de sa Amélioration des conditions de • pérennisation ». circulation des engins agricoles : Le zonage du PLU traduit cette orien- Elargissement à 8 mètres d’emprise de tation par la réduction de l’emprise des la rue Château d’Eau (V7). zones à urbaniser sur les terres agricoles. Ainsi, 7,1 hectares classés en zone UB, Inscrire Toussieu dans l’évolution du UX, AU, AUB et AUBp au PLU de 2007 système de mobilités à l’échelle de sont restitués à la zone agricole dans le l’agglomération lyonnaise présent PLU. La mise en œuvre effective d’une liaison D’autre part, pour limiter les risques verte « Parilly - Porte de l’Isère » est un de conflit d’usage entre fonction d’habi- projet important à l’échelle métropoli- tation et agriculture, les quelques bâti- taine en matière de développement des ments d’habitation situés initialement itinéraires de loisirs et touristiques valo- à l’intérieur du périmètre de la zone risant l’utilisation des modes de dépla- agricole, mais n’ayant aucun lien avec cements doux, et particulièrement du l’agriculture, sont intégrés à la zone UB. vélo. Il s’agît du « château », ainsi que d’un ensemble foncier bâti sur le secteur de Sur le territoire de Toussieu, cette des Côtières. liaison verte emprunte la voie commu- nale n°2, entre Mions et Saint-Pierre de Enfin, un emplacement réservé pour Chandieu. élargissement de voirie figure au plan de zonage. Il concerne la montée de la Pour valoriser cet itinéraire et consa- Catelandière et facilitera la circulation crer sa fonction de liaison verte, le PLU des engins agricoles sur un segment de de Toussieu réserve de part et d’autre de voirie occasionnant des difficultés de cir- cette voie une double bande d’« espaces culation. végétaux à mettre en valeur » sur les sec- teurs non urbanisés. Un autre projet concernant l’évolu- tion du système de mobilités métropo- litain concerne le territoire communal. Il s’agit de la réouverture de la gare de Toussieu-Chandieu, prévue par le Scot de l’agglomération lyonnaise. L’articulation des liaisons à ce fu- tur équipement devra être travaillée à l’échelle des bassins de vie concernés (CCEL et OZON).

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 155 Axe 5 du PADD : La biodiversité et les En outre, le PLU met en œuvre des milieux naturels, clef de voute d’un dispositifs de bonne gestion des eaux projet d’aménagement équilibré pluviales, traduits par : • un schéma de gestion des eaux plu- Consolider la ceinture verte viales* ; de Toussieu le règlement, à travers ses articles 4 et Afin de préserver au mieux les espaces • 13. Ce dernier définit la proportion des boisés de la côtière, qui constituent un terrains à préserver pour la constitution élément remarquable du paysage local, d’espaces végétalisés et plantés pour la trame des espaces boisés classés les zones urbaines et à urbaniser. Cette est étendue de 5,1 hectares pour tenir proportion atteint 10% en zones UA, compte de la réalité actuelle des en- UX, AUA, 40% en zones UB et AUB, et sembles remarquables de boisements. 50% en zone UF. Cette consolidation est traduite à tra- vers l’évolution du zonage, qui réajuste Axe 6 du PADD : Réaffirmer le partage entre zones N et A. l’identité de Toussieu autour de ses A l’ouest de la route du 12 juillet, la patrimoines bâtis et paysagers zone N est étendue, ainsi que les es- paces boisés classés, pour intégrer des Si le PLU n’intègre pas de disposition secteurs boisés non agricoles. spécifique à la préservation absolue de tel ou tel bâtiment, il vise à garantir le En revanche, des terrains exploités maintien des traces du village ancien, par l’agriculture (parcelles OD 157, 158, particulièrement par le maintien de 159) et classés en zone Np au PLU de certaines caractéristiques de la forme 2007 sont restituées à la zone agricole urbaine. Ap dans le présent PLU. Le diagnostic a révélé la richesse Les haies remarquables participant patrimoniale du village, qui se mani- à la structuration du paysage agricole feste notamment par l’habitat de centre sont intégrées aux zones naturelles et historique, les maisons bourgeoises et espaces boisés classés. l’habitat rural ancien (voir : «un patri- Concernant les continuités écolo- moine local porteur d’identité» - Tome giques identifiées au diagnostic, elles 1 chapitre 3). sont préservées par le classement en zone naturelle de l’ensemble de la cô- tière. Une seule continuité écologique Un zonage spécifique sort du périmètre de la côtière. Elle Ces trois typologies se retrouvent dans le constitue un passage orienté nord-sud, zonage UF, dont les contours définis au et positionné à l’est de la zone d’activité sein de l’ancienne zone UA répondent de Bois Chevrier. Sa préservation est à une logique de préservation patrimo- permise par le maintien en zone agricole niale : (A et Ap) au nord et au sud du passage • Les ensembles bâtis en entrée ouest de la RD318. du cœur de bourg, de part et d’autre de la Grande rue, et le linéaire côté ouest Maintenir la qualité de la ressource de la montée du Roy présentent des en eau potable éléments caractéristiques de ces typo- logies. Conformément au respect de la ser- vitude AS1 « périmètres de protection • Route de Saint-Pierre, des ensembles des eaux potables et minérales », le PLU bâtis alignés et représentatifs de l’habi- identifie au zonage les périmètres de tat de centre historique font état d’une protection éloignée des captages situés cohérence d’ensemble qu’il convient sur les communes de Saint Priest et de préserver, car elle rend compte de Mions. l’organisation spatiale historique.

* Le Schéma de gestion des eaux pluviales est joint en annexe du présent PLU

156 I PLU de Toussieu Rapport de présentation • Montée du château, le réseau des Axe 7 du PADD : Un village actif : constructions anciennes est également préserver, renforcer et diversifier caractéristique de la trame historique les activités économiques du village. Le diagnostic a rappelé l’incontestable La justification d’un zonage spéci- dynamisme économique dont bénéficie fique pour ces trois secteurs tient dans le territoire de Toussieu, et qui s’exprime la nécessité d’en préserver la forme non seulement dans les zones d’activités typique et le patrimoine ordinaire. dédiées, mais aussi au cœur du village. Le PADD a fixé deux grandes orien- tations pour son développement écono- Une traduction réglementaire mique. adaptée Pour maintenir le dynamisme du vil- lage, il s’agit d’une part de favoriser la Le règlement de la zone UF est celui présence d’activités au cœur du tissu d’une zone urbaine centrale, avec des urbain. spécificités propres, notamment : Pour cela, le règlement autorise l’im- • L’alignement du bâti vis-à-vis de la voi- plantation d’activités économiques dans rie (article 6), toutes les zones urbaines et à urbaniser. • L’obligation de respecter un principe D’autre part, la commune souhaite de continuité ou semi-continuité de la renforcer l’attractivité de ses zones d’ac- façade, d’une limite séparative à l’autre tivités existantes. (article 6), Le règlement intègre des prescrip- • L’interdiction de construire au-delà tions visant à promouvoir l’évolution d’une profondeur de 15 m depuis l’ali- qualitative de leur paysage. gnement. Cela permet la préservation Elles consistent en la définition d’un des espaces végétalisés et jardins, qui seuil minimum d’espaces végétalisés et participent du caractère typique des plantés (10% des espaces non bâtis). lieux (article 6). Pour permettre une évolutivité de • Dans un esprit de préservation des l’usage des zones d’activités, et per- espaces verts existants, un coefficient mettre une représentation plus large des d’emprise au sol de 50% est fixé (ar- secteurs d’activités, le règlement de la ticle 9). zone UX permet l’implantation d’autres • Une hauteur des constructions limités activités que l’industrie et l’artisanat. à 10 mètres, soit la hauteur moyenne Dispositions du règlement straté- observée sur l’existant. giques quant à la prise en compte des • Les ouvertures de façades témoignent dispositions du Scot de l’agglomération d’une recherche d’alignement, qui par- lyonnaise relatives au développement fois se retrouve sur l’ensemble d’un économique : front de rue. Elles sont de forme carrée L’emprise foncière des zones d’activités ou rectangulaire, et d’un même type • de Toussieu n’est pas étendue. par façade. (article 11) • Les activités commerciales ne sont au- torisées que dans la mesure où elles sont utiles à la vie quotidienne de la population travaillant ou résidant dans la zone.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 157 158 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Traduction graphique des orientations du PADD : justification des orientations d’aménagement et de programmation

Une définition modifiée par le • les cheminements doux à créer Fortement connectée au centre-vil- Grenelle de l’environnement lage par la montée du Roy et le chemi- • la définition de secteurs de mixité so- nement piétons offrant un accès à la La loi « Engagement national pour ciale, Grande rue via l’allée du Puits, la par- l’environnement » a modifié le code la préservation des vues tie est de la zone est repérée comme de l’urbanisme concernant les orienta- • secteur de mixité sociale, participant tions d’aménagement, qui comportent • le traitement qualitatif de la lisière ur- à une répartition géographique élar- aujourd’hui une dimension programma- baine avec les zones agricole et natu- gie de la mixité sociale sur le territoire tique. relle communal. Elles peuvent aujourd’hui porter sur • le phasage de l’ouverture à l’urbanisa- AUBd « Champie est » : ancienne l’aménagement, les déplacements et tion de secteurs délimités • zone AU stricte, elle bénéficie -au l’habitat. • l’intensité de l’urbanisation selon les jourd’hui à sa périphérie immédiate Le PLU de Toussieu étant réalisé à secteurs les réseaux permettant de satisfaire l’échelle communale, seule la dimen- • la prise en compte des caractéristiques aux conditions de son urbanisation. sion « aménagement » concerne ces locales du climat pour la composition Elle s’inscrit à l’interface d’une zone orientations. des opérations d’aménagement et de d’urbanisation récente, où sont re- Elles peuvent définir les actions et construction présentées des formes diversifiées d’habitat (individuel pur et groupé), opérations nécessaires pour mettre en la promotion de l’utilisation des éner- • et de la zone agricole bordant par le valeur l’environnement, les paysages, les gies renouvelables. entrées de villes et le patrimoine, lutter sud l’enveloppe urbaine du village. Un contre l’insalubrité, permettre le renou- traitement paysager qualitatif de cette vellement urbain et assurer le dévelop- Six zones identifiés lisière entre zones urbaine et agricole pement de la commune. • AUA « centre village » : elle constitue devra être respecté dans le cadre de l’aménagement de la zone. Par ail- Elles peuvent porter sur des quartiers une emprise foncière stratégique. pos- sède la particularité de constituer une leurs, les vues depuis la RD149 en ou des secteurs à mettre en valeur, réha- direction des coteaux boisés doivent biliter, restructurer ou aménager. enclave fermée au cœur du centre- village. Son classement en zone AUA être préservées, ainsi que l’ouverture Elles peuvent enfin prendre la forme manifeste la volonté communale de paysagère vers le sud. de schémas d’aménagement et préciser voir ce site s’ouvrir à l’urbanisation les principales caractéristiques des voies dans des conditions d’intensité satis- et espaces publics. faisant au renforcement de la centra- lité, à la production d’espaces verts en Toussieu : une OAP par zone cœur de village, et à la diversification à urbaniser des formes du bâti et de la typologie des logements. Son urbanisation de- Dans le présent PLU, chaque zone à vra résulter d’un projet de très haute urbaniser fait l’objet d’une orientation qualité urbaine, environnementale et d’aménagement et de programmation paysagère. Son urbanisation ne doit qui définit les conditions de dévelop- pas entraîner d’aggravation des pro- pement d’ensembles fonciers de taille blèmes circulatoires sur le carrefour conséquente au cœur de l’enveloppe Grande rue/montée du Roy. L’entrée urbaine ou à sa périphérie immédiate. de la zone est envisagée à l’est par la route de Saint-Pierre (VC3). Un dé- Des principes d’aménagement visant bouché doit donc être trouvé au nord, à promouvoir un développement à l’ouest ou au sud de la zone, dont il durable constitue une condition sine qua non du développement. Ces OAP définissent des principes d’aménagement opposables aux fu- • AUB « Petite côte » : elle constitue un tures opérations d’aménagement et de ensemble foncier d’interface entre le construction. plateau résidentiel et la zone agricole. Plus des deux tiers de la zone sont Ces principes portent sur : entourés par l’urbanisation, au nord, à • les modalités de desserte viaire l’est et au sud. Son importante super- • les conditions de liaison au réseau ficie (> 4 ha) justifie l’intégration d’un existant de cheminements doux échéancier d’ouverture à l’urbanisa- tion au sein de l’orientation d’amé- nagement et de programmation dont elle fait l’objet.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 159 160 I PLU de Toussieu Rapport de présentation • AUB « Les Côtières » : elle est issue • AUBp « RD147, entrée ouest du vi- d’une ancienne zone AU stricte, et lage » : l’aménagement de cette zone constitue aujourd’hui une interface permettra de travailler le paysage de entre un quartier habité et les zones l’entrée de village ouest, par une fa- naturelle et agricole. Cette extension çade végétalisée intégrée au paysage marginale de l’enveloppe urbaine (0,7 de la côtière, dont les arbres feuillus à ha) fera donc l’objet d’une attention haute tige sont remarquables. particulière quant à l’organisation du bâti qu’elle accueillera. Celui-ci sera implanté de façon à ménager une • AUB « montée des Crozes » : située en transition végétale entre les construc- appui sur a limite basse de la côtière, tions et les zones agricole et naturelle, cette zone est issue de l’ancienne au nord et à l’ouest. Une desserte suf- zone AUa, dont plus de la moitié a fisante de la zone est assurée à l’est, été urbanisée. Pour une cohérence de par un chemin qui sera réaménagé. Un l’aménagement, son accès principal emplacement réservé de 6,5 mètres s’effectuera depuis la voie de desserte de large pour environ 55 mètres de du lotissement « l’Orée du village ». long est prévu à cet effet. Compte tenu de la pente prononcée au nord de la zone, et de l’importance du linéaire boisé de la ligne de crête, une transition végétale cohérente avec le contexte d’arbres feuillus à haute tige sera assurée.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 161 162 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Evaluation de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement et présentations des mesures de préservation et de mise en valeur

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 163 Analyse environnementale et agricole des zones à urbaniser et de leurs orientations d’aménagement et de programmation sur l’environnement

A l’occasion de la révision du PLU de Dans l’absolu, le PLU n’est donc pas sou- Toussieu, la commune a fait le choix mis à la production d’analyses environ- de ne pas ouvrir de nouvelles zones à nementales et agricoles en lien avec les l’urbanisation en dehors de celles identi- extensions urbaines qu’il permet. fiées dans le PLU en vigueur (2007). Il convient cependant de considérer Mieux, ce sont près de 7 hectares les impacts de l’urbanisation future sur qui, auparavant classés en zone AU, ont les fonctionnalités de l’armature verte été reclassés en zones agricoles ou natu- des sept secteurs classés en zones AU relles dans le nouveau PLU. dans le nouveau PLU, dans la logique Le PLU ne crée pas à proprement qui a présidé à son élaboration : celle parler de « nouvelles zones urbaines d’un grand respect des principes énon- sous formes d’extension » (cf. page 79 cés par le Scot et d’une prise en compte du DOG, Scot de l’agglomération lyon- systématique des lois Grenelle. naise), même s’il maintient deux zones Les OAP réalisées pour chacun de d’extension déjà inscrites dans le PLU ces secteurs viennent préciser les me- de 2007 : Les Côtières (0,7 ha) et entrée sures qui devront être mises en œuvre ouest (1,2 hectare). pour accompagner au mieux ce déve- loppement. Il reviendra dès lors aux aménageurs de ces zones de respecter les prérogatives énoncées par le Scot de l’agglomération lyonnaise et soutenu par la commune : - qualité urbaine écologique du projet - prise en compte du cycle de l’eau et de l’imperméabilisation des sols, - gestion de l’énergie ; - déplacements alternatifs à la voiture ; - choix des matériaux ; - prévision des risques et des nuisances, et prise en compte de l’ambiance so- nore ; - optimisation de la gestion des déchets. Au plan écologique, les impacts de l’ouverture à l’urbanisation de ces sept secteurs sont avérés mais ne remettent nullement en cause l’équilibre écolo- gique du territoire. D’une superficie totale de 13,5 hectares, les zones AU de Toussieu concernent quasi exclusivement des espaces aujourd’hui occupés par l’agri- culture qui, bien que constitutifs à part entière de la trame verte communale, ne peuvent être considérés comme des réservoirs de biodiversité pour la faune et la flore.

164 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Au plan agricole, environ 12 hectares au pour la petite faune, l’enjeu du maintien total seront prélevés par les zones AU d’une percée visuelle (secteur offrant aux exploitations du secteur, soit 1,8 % une fenêtre paysagère sur les collines de de la SAU des exploitations de la com- Saint-Pierre-de-Chandieu depuis la rue mune. de la Champie) est celui qui prévaut.

Il s’agit principalement de terres culti- La zone AU « Champie ouest » (n°4) vées en céréales ou en prairie. Aucun est un secteur aujourd’hui cultivé (par siège d’exploitation n’est situé en zone un exploitant de la commune) de 2,2 ha AU et aucun ne se trouvera en situation situé en continuité du tissu urbain exis- d’enclavement une fois les zones AU du tant. Au-delà de la perte de terre agricole PLU effectivement urbanisés. et d’un espace de nature ordinaire, l’as- Par ailleurs, l’urbanisation de ces sec- pect paysager est un enjeu fort de l’urba- teurs n’aura que peu d’impact sur la cir- nisation de ce secteur. La végétalisation culation des engins agricoles en termes des lisières et l’importance accordée au de réseau de voierie. Au demeurant, traitement de la transition entre espace l’augmentation du trafic automobile lié urbain et espace agricole permettra de à l’accueil d’habitants supplémentaire reconstituer une trame éco-paysagère peut venir perturber le fonctionnement favorable à la diversité écologique du quotidien des agriculteurs. territoire.

La zone AUB « Les Côtières » (n°5), Analyse des effets de l’urbanisation d’une surface de 0,7 ha, comprend des future de chacune des zone AU parcelles - attenantes aux propriétés bâ- ties - faisant office de parc jardiné et de La zone AUA « Centre village » (n°1) prairies partiellement exploitées. C’est est une enclave de 1,5 ha située au cœur la zone AU qui, malgré sa petite taille, du tissu urbain. Ce site est exploité par présente le milieu naturel le plus varié un agriculteur retraité qui poursuit une (prairie et bois de feuillus). activité d’élevage. Le principal enjeu en- vironnemental lié à l’urbanisation de ce La zone AUBp « RD147, entrée ouest secteur tient à la disparition d’un espace du village » (n°6) est un secteur de 1,3 non bâti qui pouvait jouer un rôle de hectare faisant l’objet d’une reconnais- nature ordinaire et d’espace vert (vue sance particulière au titre de la politique et îlot de fraicheur) pour les habitations des Espaces naturels sensibles du dépar- voisines. tement du Rhône. Au demeurant, et en dehors d’une relative obsolescence de La zone AUB « la Petite côte » (n°2) cet inventaire réalisé il y a près de vingt est un secteur de 4,2 ha aujourd’hui ans (en cours de révision), le classement exploité, en prairie à l’est, en céréales à en EBC de la partie nord de cette zone l’ouest (pour partie par deux exploitants assure le maintien d’une lisière boisée dont les sièges sont situés à Toussieu). jouant un rôle de transition eco-paysa- Au-delà d’une perte de terres agricoles, gère pour les espèces locales. l’enjeu de l’urbanisation de ce secteur tient au maintien d’une lisière boisée au La zone AUB « Montée des Crozes » sud de la zone AU, trame éco-paysagère (n°7) est un secteur de 0,7 ha, légère- confortée par un EBC dans le nouveau ment en pente, situé dans le prolon- PLU. Par ailleurs, les impacts paysagers gement du tissu urbain existant. Si la de l’urbanisation de cette zone sont no- valeur agricole et écologique du site est toires. Les projets architecturaux devront modeste, son urbanisation aura un effet donc en tenir compte pour intégrer au important sur le paysage de la côtière, mieux les bâtiments dans leur environ- particulièrement visible depuis le sud nement. de la commune et en entrée de bourg. Les projets architecturaux devront donc La zone AUBd « Champie est » (n°3) tenir compte de cet enjeu pour intégrer est une prairie de 2 ha environ située au mieux les bâtiments dans leur envi- dans le tissu urbain. Outre sa fonction ronnement. agricole et ses qualités écologiques

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 165 Les incidences du PLU sur la trame verte, les paysages et le patrimoine bâti

Les impacts positifs du PLU Le PLU réaffirme également un principe Au fil des années, la commune de de limitation de la consommation fon- Toussieu a su se développer tout en cière. préservant les éléments les plus riches La volonté, affirmée dans le PADD, de son patrimoine naturel, que sont la de mobiliser le potentiel foncier mutable côtière boisée, les espaces agricoles - au sein du tissu urbain et de limiter les contribuant au maintien d’une nature zones ouvertes a l’urbanisation trouve ordinaire, le réseau de haies du plateau, sa traduction dans les pièces règlemen- ou encore la trame verte située cœur du taires du PLU. village (quartier de la Bonnetière notam- En effet, celui-ci n’ouvre à l’urbani- ment). sation, sur des zones auparavant clas- Elle souhaite aujourd’hui conforter la sées en A ou N dans le PLU de 2007, politique de protection et de valorisation que quelques parcelles déjà bâties. de ces atouts écologiques et paysagers Ces secteurs sont situés au cœur ou en en reconnaissant dans le PLU la valeur continuité du tissu bâti existant et repré- de ces espaces, par une protection réaf- sentent un total de 3,6 hectares inscrit firmée et par des principes d’aména- en zone urbaine par rapport au précé- gement prenant en compte les enjeux dent PLU, soit environ 0,7 % du territoire environnementaux. communal. Par l’inscription de certains linéaires Le développement du territoire se arborés en Espaces boisés classés (EBC), fera principalement par l’urbanisation elle a également fait le choix, dès le pré- des espaces libres situés au cœur du vil- cédent PLU, de pérenniser de petites lage, et plus marginalement par renou- structures éco-paysagères qui contri- vellement urbain. Pour faciliter cette buent à la biodiversité du territoire. évolution, le PLU définit ainsi dans le rè- La désignation d’EBC interdit, sur les glement des droits à construire visant à terrains concernés, les changements de intensifier l’enveloppe urbaine existante, destination ou les modes d’occupation notamment dans les zonages UA et UF. du sol susceptibles de compromettre la L’ambition de protéger les espaces conservation, la protection ou la création agricoles se traduit par le classement des boisements. Le défrichement est in- en zone A de 286,4 hectares, soit plus terdit et les coupes et abattages d’arbres de 55% de la superficie communale. sont soumis a autorisation. Y sont égale- (ils étaient de 275,5 hectares au PLU de ment interdits les recouvrements de sols 2007). par tout matériaux imperméabilisant La volonté de préserver les condi- (ciment, bitume) ainsi que les remblais, tions du maintien des exploitations agri- à l’exception des accès. coles est donc concrétisée dans le PLU. Le bilan différentiel entre le PLU Les espaces naturels sont eux aussi 2007 et le PLU 2012 fait apparaître une préservés par la désignation de 46,4 augmentation de superficie pour lesEBC hectares de zones N dans le PLU. Cette qui gagnent 6,5 ha pour un total en surface est certes en baisse par rapport 2012 de 29 hectares au total. au PLU de 2007 (les zones N couvraient Par ailleurs, les espaces identifiés 53,6 ha au total), mais elle s’explique dans le diagnostic comme des secteurs par*: importants pour le fonctionnement de - le transfert en zone agricole de terrains la trame écologique de la communes effectivement exploités par l’agricul- sont confortés. La plupart sont classés ture (6,6 ha) ; en zone A ou N.

* Détail des tableaux : voir page 149

166 I PLU de Toussieu Rapport de présentation - le classement en zone urbaine (UB et Les impacts négatifs du PLU UX) de secteurs déjà urbanisés (1,2 ha) ; De manière générale, le développement - Le transfert de zone NL (vocation de du territoire se traduira par une pression loisirs) en zone UE (équipement), sans relativement faible sur les milieux. évolution de la vocation sportive des La consommation d’espaces agri- terrains concernés (0,8 ha). coles et naturels est particulièrement Le territoire communal de Toussieu limitée et globalement circonscrite à n’est couvert par aucun périmètre de site l’enveloppe urbaine existante. Natura 2000, d’arrêté de biotope, de ré- Elle prévoit néanmoins des exten- serve naturelle ou de ZINEFF. Cependant, sions, plus marginales, qui s’inscrivent une partie du plateau et de la côtière en continuité immédiate du bâti exis- boisée est identifié au titre des Espaces tant. naturels sensibles du Département. Le PLU garantit par le plan de zonage, le Les impacts sur les milieux et sur le règlement et les OAP, la cohérence de déplacements des espèces sont ainsi ce périmètre de gestion (qui n’a cepen- contenus, et se traduiront principale- dant pas de portée réglementaire pour ment par l’artificialisation de terres dont les documents de planification). la vocation actuelle est agricole. Enfin, la patrimoine bâti de Toussieu a fait l’objet d’un inventaire dans la phase de diagnostic territorial du PLU. Cet état des lieux a conduit à iden- tifier 290 éléments ou ensembles bâtis ayant un caractère remarquable, sur le plan architectural ou historique. Sur la base de cet inventaire exhaus- tif, des secteurs d’intérêts patrimoniaux ont été mis en lumière. Si ces secteurs ne font pas l’objet de mesures de pro- tection spécifiques dans le PLU, ils sont néanmoins pris en compte dans les zones U, et plus particulièrement dans un nouveau zonage « UF », le « F » souli- gnant une organisation et une architec- ture - à conforter - de type faubourg. Par ailleurs, des dispositions sont in- troduites dans le règlement du PLU pour garantir la protection de ces éléments ou ensembles décrits dans la première partie du tome 1 du présent rapport de présentation. Elles prévoient des règles d’implantation du bâti, de préservation des éléments architecturaux, des prin- cipes de composition de façades et de volumétrie propres à la préservation des éléments constitutifs de la valeur patri- moniale de ces ensembles urbains.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 167 Les incidences du PLU sur la gestion des eaux

Les impacts positifs du PLU - Scénario « A » : gestion des eaux plu- La préservation de la ressource en eau viales par infiltration quelque soit la constitue un axe important du PLU. Cet localisation de la zone. En zone de objectif est développé dans l’axe 5 du plaine, la perméabilité du sol ne pré- PADD, qui définit l’eau comme un des sente pas de contraintes. Par contre, la éléments indispensables à un projet perméabilité est beaucoup plus faible d’aménagement équilibré. sur le plateau, et donc plus contrai- gnante pour le dimensionnement des Afin de mettre en œuvre cet objec- ouvrages d’infiltration qui devront pré- tif, le PLU prend des dispositions per- senter des surfaces plus grandes mettant de réduire le phénomène de ruissellement des eaux pluviales et les - Scénario « B » : gestion des eaux plu- problèmes qu’il génère (pollution, inon- viales différente selon la localisation de dation). la zone o En zone de plaine, la perméabilité du sol ne présente pas de contraintes Le Schéma de gestion des eaux pluviales o Sur le plateau, les eaux sont stoc- kées à raison de 62 l/m² ou 87 l/m² Un schéma de gestion des eaux plu- imperméabilisés (protection 30 ou viales a été réalisé parallèlement à la 100 ans) et rejetées à un débit limité révision du PLU. de 6 l/s/ha vers une zone perméable Ce rapport dresse les scénarios à définir par l’aménageur. Ce scéna- d’aménagements à réaliser afin de rio permet de réaliser des ouvrages faire face aux ruissellements récur- moins vastes en surface, et envoyer à rents constatés sur les chaussées. Pour débit régulé les eaux pluviales vers la les secteurs « Grande Rue », « route de zone retenue Mions », « rue du Château d’Eau », « an- Le scénario B a été retenu par la cienne décharge rue de la Plaine », plu- collectivité. Le dimensionnement des sieurs solutions ont été étudiées. Le tiers ouvrages est basé sur un niveau de pro- de l’investissement est lié à la décon- tection minimum de 30 ans, niveau ins- nexion des eaux pluviales de l’ancienne crit au PPRi de la vallée de l’Ozon. Pour décharge. les zones à risques « Crozes – Narcisses Certains secteurs prévoient des amé- », le niveau de protection est augmenté nagements en terrain agricole (haies à 100 ans compte tenu des habitations denses, bandes vertes) pour réduire le à proximité. ruissellement et la dimension des ou- Le dossier de zonage (rapport + vrages en aval. plan) est annexé au présent PLU. Les différentes opérations d’ex- D’une façon générale, la limitation de ploitation sont également précisées, l’étalement urbain dans le PLU permet le consistant à un nettoyage régulier des maintien d’une couverture végétale sur ouvrages, ainsi que la recherche des une grande partie du territoire commu- inversions de branchements et des exu- nale, réduisant l’imperméa-bilisation des toires non déterminés. sols au profit d’une l’infiltration naturelle Le plan de zonage dresse les mo- des eaux pluviales, facilitée en outre par dalités de gestion des eaux pluviales, les racines des éléments végétaux. Ceux- pour les zones urbaines, zones à urba- ci jouent par ailleurs un rôle de barrière niser, zones rurales. L’enjeu se situe au biogéochimique grâce à leurs capacités niveau des huit zones à urbaniser, où de dégradation de certains polluants des mesures doivent être prises pour présents dans l’eau. limiter l’imperméabilisation des sols et Enfin, le PLU prévoit, par le biais de ses pour assurer la maîtrise du débit et de orientations d’aménagement et de pro- l’écoulement des eaux pluviales et de grammation, la création de nombreuses ruissellement. Le zonage présente ainsi haies et lisières paysagères traitées natu- deux scénarios : rellement, ce qui garantit une imperméa- bilisation partielle de ces zones.

168 I PLU de Toussieu Rapport de présentation L’ensemble de ces mesures et outils tend à garantir le maintien d’espaces non imperméabilisés en zone urbaine et contribuent donc à réduire les difficultés liées à la gestion des eaux pluviales sur le territoire, les végétaux favorisant l’infil- tration des eaux dans le sol et partici- pant par ailleurs à leur épuration.

Les impacts négatifs du PLU Par delà les efforts d’urbanisation au sein ou en continuité du tissu existant, et là où les conditions de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable sont bonnes, la logique du développe- ment urbain entrainera une augmenta- tion des prélèvements en eau potable, dont l’ampleur dépend en grande par- tie des comportements individuels. Néanmoins, les ressources souterraines et superficielles ne souffrant à l’heure actuelle pas de problèmes d’ordre quan- titatif, cet impact devrait être modéré.

Le zonage d’assainissement De même, l’urbanisation nouvelle va générer des extensions de réseaux et accroître les volumes d’eaux usées à traiter. Néanmoins, le développement urbain se faisant en grande partie au sein même du tissu existant ou dans sa continuité, les contraintes liées au rac- cordement des réseaux seront faibles. La station d’épuration de Saint-Fons ayant été réhabilitée en vue d’augmenter sa capacité, les volumes supplémentaires d’effluents à traiter n’amplifieront pas les pressions sur l’environnement. En outre, les dispositifs d’assainisse- ment autonomes sont autorisés dans les zones UA et UB lorsque le raccordement au réseau public est rendu technique- ment impossible. Le raccordement des eaux non do- mestiques au réseau public d’assainisse- ment est pour sa part subordonné à une convention d’autorisation de rejet.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 169 Les incidences du PLU sur la prise en compte des risques et des nuisances

La protection des espaces naturels, des L’alternance sécheresse-réhydratation biens et des personnes face aux risques entraîne localement des mouvements naturels et technologiques est un objec- de terrain non uniformes pouvant aller tif central des documents d’urbanisme. jusqu’à provoquer des coulées de boues Ces risques ont été identifiés dans importantes. l’état initial de l’environnement et pris La commune de Toussieu a fait l’ob- en compte dans le Projet d’aménage- jet de plusieurs arrêtés portant consta- ment et de développement durables. Ils tation de l’état de catastrophe naturelle. conditionnent l’organisation du territoire Le dernier en date est paru au journal de Toussieu. officiel le 25 octobre 2007. Les effets du PLU sur ces risques sont Le risque inondation limités. Néanmoins, suite au porter-à- La commune de Toussieu n’est pas di- connaissance complémentaire commu- rectement soumise à un risque inonda- niqué par le Préfet du Rhône le 7 janvier tion. Une partie du territoire communal 2013, une étude sera réalisée, visant à fait toutefois l’objet d’un classement en préciser la nature du risque et définir les zone blanche du PPRI de l’Ozon. Ce clas- actions à mettre en œuvre pour réduire sement vaut deux recommandations : ce risque. - Ne pas augmenter les apports d’eaux pluviales (orages) au niveau du bas- Le risque industriel sin versant de l’Ozon (sud de la com- Un seul établissement visé par la légis- mune) ; lation des installations classées pour la - Ne pas augmenter les débits de fuite protection de l’environnement soumis (vitesse d’écoulement des eaux plu- au régime de l’autorisation s’est implan- viales vers la rivière Ozon et ses af- té à Toussieu. Il s’agit de la société Pitch fluents). Promotion. Sur le territoire communal, cette Le secteur dans lequel ces installa- zone blanche correspond : tions se trouvent est classé en en zone - à des zones agricoles et naturelles du UX, zone urbaine à dominante d’activités PLU économiques. Très à la marge, dans sa partie sud, le périmètre de risque com- - aux secteurs urbanisés de la plaine et prend également 1,7 ha d’espaces boi- des coteaux au sud de la ligne de crête. sés classés en zone N. Par l’exigence du respect des pres- Les constructions à usage d’habita- criptions du schéma de gestion des eaux tion ainsi que les habitations légères de pluviales dans le règlement, le PLU met loisirs y sont interdites, conformément en œuvre les outils propres à assurer la li- à la législation en vigueur pour les ter- mitation de cet apport en eaux pluviales. rains situés à l’intérieur des périmètres Par ailleurs, la faible étendue du de risque. foncier qui susceptible, l’impact sur la Ces périmètres ont été reportés montée en charge de l’Ozon ne sera que sur le plan de zonage et les règles de limité. construction qui s’y rapportent ont été fixées dans règlement. Le risque indus- L’ aléa « mouvement de terrain » triel est donc bien encadré et maitrisé par le PLU. Le territoire communal se situe en zone de sismicité de niveau 3. Il est égale- ment concerné par l’aléa lié au retrait Le risque lié au transport de matières et au gonflement des argiles présentes dangereuses dans le sol : sous l’effet de la sécheresse La commune est également concernée certaines de ces argiles se rétractent for- par les risques liés au transport de ma- tement, puis se dilatent à nouveau lors tières dangereuses. d’épisodes pluvieux.

170 I PLU de Toussieu Rapport de présentation Elle est en effet traversée par des Le PLU ne vient donc pas aggraver canalisations de transport de gaz, et de la situation existante vis-à-vis des nui- transport de produits chimiques ETEL sances sonores. A l’inverse, il incite à (servitude I5). On compte également une meilleure isolation phonique des des canalisations de transport de pétrole constructions situées à proximité immé- (Total) d’intérêt privé, qui pour leur part diate des infrastructures mises en causes ne sont pas soumises à servitudes d’in- et indique, dans l’article I des disposi- térêt public. tions communes, que la conception des La canalisation de transport de gaz tra- projets doit résulter de la mise en œuvre verse la zone agricole située au sud de la d’une démarche de développement RD149 et la canalisation de transport de durable et de qualité environnementale produits chimiques longe la visant à gérer l’environnement sonore, notamment. RD149, puis oblique à travers le lotissement « Les Edelweiss » qui tient compte de la présence de la canalisa- Les émissions de gaz à effet de serre tion. Toussieu a l’ambition de « prendre sa La servitude liée à la canalisation de part » de l’effort de réduction d’émis- transport de gaz entraîne une zone non sions de gaz à effet de serre. Cet effort aedificandi de 2 mètres au nord et de 4 est nécessaire à la préservation de l’en- mètres au sud de l’axe de la canalisa- vironnement et des écosystèmes. tion. Le secteur concerné est classé en Cet objectif se manifeste à travers zone A du PLU. plusieurs dispositions du PLU visant à La canalisation de transport d’éthy- réduire la consommation énergétique lène (SUP I5) entraîne des effets létaux globale, en intervenant d’une par sur les sur 400 mètres lorsque les canalisations déplacements automobiles et, d’autre ne font pas l’objet d’une protection phy- part, sur la performance énergétique des sique particulière. bâtiments. Les canalisations Total 10 et 16 Ainsi le PLU vise l’optimisation de pouces sont d’intérêt privé. Elles n’ont l’usage des transports en commun et le donc pas à figurer dans l’annexe relative développement des modes de déplace- aux SUP. Toutefois, les risques encourus ment doux en créant des espaces pu- sont décrits dans l’état initial de l’envi- blics de qualité encourageant la marche ronnement, ainsi que les précautions à à pieds pour les déplacements de proxi- prendre à proximité de ces canalisations. mité. Le PLU conditionne l’ouverture à l’ur- Le projet de réouverture de la gare banisation des zones d’urbanisation fu- de Toussieu-Chandieu - et sa desserte ture concernées par la prise en compte depuis Toussieu par un aménagement des périmètres de risque à la mise en mode doux - serait également l’opportu- place de mesures de protection au droit nité d’améliorer l’accessibilité en trans- de ces canalisations (dalles de béton) port en commun pour les habitants de afin de réduire de façon significative les Toussieu, distances de risques. L’apaisement de la circulation auto- mobile dans le centre-bourg est éga- Les nuisances sonores lement un des enjeux forts du PLU en général et du réaménagement de la En application de la loi relative à la lutte Grand Rue en particulier. contre le bruit du 31 décembre 1992, l’arrêté préfectoral du 26 mai 1999 Des emplacements réservés sont procède au recensement et au classe- également inscrits pour l’aménagement ment des voies de transports terrestres de liaisons vertes et de liaisons pié- bruyantes du département du Rhône. tonnes afin de faciliter les déplacements quotidiens à pieds ou à vélo. Le PLU autorise la construction dans les secteurs affectés par le bruit L’ensemble de ces dispositions parti- généré par ces infrastructures mais son ciperont à la réduction de la part modale règlement rappelle, dans les disposi- de l’automobile dans les déplacements tions particulières relatives aux risques quotidiens et par conséquent à la réduc- et nuisances, que les constructions se- tion des émissions de gaz à effet de ront soumises aux normes d’isolement serre que ces véhicules génèrent. acoustique prescrites dans les différents textes réglementaires.

PLU de Toussieu Rapport de présentation I 171 172 I PLU de Toussieu Rapport de présentation PLU de Toussieu Rapport de présentation I 173 18 rue du lac - BP 3129 - 69402 Lyon Cedex 03 Tél. 04 78 63 43 70 - Télécopie 04 78 63 40 83 www.urbalyon.org