MEMOIRE EN REPONSE

AUX OBSERVATIONS EMISES

DANS LE CADRE DE L’ENQUETE PUBLIQUE

Parc éolien de Dio-et-Valquières Commune de Dio-et-Valquières (34)

Volkswind SAS SAS au capital de 250 000 € R.C.S Nanterre 439 906 934 Antenne de

543 rue de la Castelle

34070 MONTPELLIER

Tel : 04.67.17.61.02 / Fax : 04.99.92.05.72

www.volkswind.fr Janvier 2015

Préambule

Ce document, rédigé à destination du commissaire enquêteur pour le projet de ferme éolienne de Dio-et-Valquières, Monsieur Jean-Pierre DEBUIRE, et des riverains de ce même projet, apporte les réponses aux observations émises lors de l’enquête publique qui s’est déroulée du 17 novembre 2014 au 23 décembre 2014. Pour plus de clarté et afin d’éviter les redondances, les réponses sont apportées par thèmes et sous thèmes. Dans le document suivant, les réponses aux observations concernent les grandes thématiques suivantes :

 L’intérêt collectif du projet éolien,  La cohérence avec les schémas,  L’évolution du projet,  La santé,  Les aspects techniques,  Le paysage,  Le milieu naturel,  Les mesures,  Le tourisme,  L’immobilier. A la demande de la commission d’enquête sera jointe au document une synthèse des constats d’affichage des panneaux d’enquête publique.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 SOMMAIRE

1 UN PROJET D’INTERET COLLECTIF ...... 4

1.1 Une entreprise privée qui produit de l’électricité de source renouvelable ...... 4

1.2 L’intérêt environnemental de l’éolien ...... 4

1.3 L’intérêt économique du projet ...... 7

1.4 Un projet éolien participatif ...... 9

1.5 L’emploi ...... 10

1.6 La concertation du public ...... 11

1.7 Un projet éolien d’intérêt collectif ...... 14

2 COHERENCE AVEC LES SCHEMAS ...... 15

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc ...... 15

2.2 La Schéma Régional Eolien ...... 17

2.3 Compatibilité avec les documents d’urbanisme ...... 18

3 L’EVOLUTION DU PROJET ...... 20

4 LA SANTE ...... 22

4.1 Le milieu sonore ...... 22

4.2 Les infrasons ...... 30

4.3 La réduction des dangers liés aux produits ...... 31

4.4 Les fondations ...... 31

5 LES ASPECTS TECHNIQUES ...... 32

5.1 L’aviation civile ...... 32

5.2 Les effets de sillage ...... 37

5.3 Les travaux ...... 38

5.4 Les accès ...... 39

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 1 6 LE PAYSAGE...... 40

7 LE MILIEU NATUREL ...... 42

7.1 Les consommations des espaces agricoles ...... 42

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris ...... 43

8 LES MESURES ...... 61

9 LE TOURISME ...... 64

10 L’IMMOBILIER ...... 65

11 ANNEXES ...... 68

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 2

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition des retombées fiscales ...... 7 Figure 2 : Echelle du bruit ...... 25 Figure 3 : Comparaison du niveau d’infrasons et du seuil d’audibilité par fréquence ...... 30 Figure 4 : Photomontage du projet éolien de Dio-et-Valquières depuis le « Puech Caubel » et exemple de balisage ...... 32 Figure 5 : Demande d’avis datant du 23 septembre 2010 (1/2) ...... 34 Figure 6 : Demande d’avis datant du 23 septembre 2010 (2/2) ...... 35 Figure 7 : Avis de l’aviation civile datant du 28 février 2011 ...... 36 Figure 8 : Courrier de demande datant du 12 août 2014 ...... 60 Figure 9 : Accord de principe de la réalisation en pelouse sèche ...... 63

TABLE DES CARTES

Carte 1 : Projet éolien de Dio-et-Valquières et sensibilités du PNR du Haut-Languedoc ...... 15 Carte 2 : Schéma Régional Eolien du Languedoc-Roussillon ...... 18 Carte 3 : Projet éolien initial de Dio-et-Valquières (8 éoliennes) ...... 20 Carte 4 : Projet éolien de Dio-et-Valquières (5 éoliennes) ...... 21 Carte 5 : Cartographie de l’ensemble des éoliennes ...... 26 Carte 6 : Distance du projet aux éoliennes existantes ...... 38 Carte 7 : Chemins d’accès envisagés ...... 39 Carte 8 : Localisation des parcs éoliens en projet dans d’études ...... 47 Carte 9 : Localisation de la restauration de pelouse sèche ...... 62

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 3 1 UN PROJET D’INTERET COLLECTIF

1.1 Une entreprise privée qui produit de l’électricité de source renouvelable

VOLKSWIND est une société privée familiale indépendante qui produit de l’électricité à partir de l’énergie éolienne. VOLKSWIND assure l’ensemble des étapes d’un projet éolien : identification de site, développement, financement, construction, exploitation et démantèlement de parcs éoliens. Elle peut être amenée à acquérir ou céder des projets éoliens à différentes étapes. L’exploitation du parc éolien sera sous la responsabilité de la société possédant le parc. Cette société pourra exploiter elle-même le parc ou sous-traiter l’exploitation tout en conservant la responsabilité. A ce jour, VOLKSWIND a la volonté de construire et d’exploiter ce parc éolien mais ne peut exclure de le céder ainsi que tous les engagements pris.

Concernant le projet sur la commune de Dio-et-Valquières, la société VOLKSWIND a réalisé une étude d’identification de site de projets dans le département de l’Hérault durant l’année 2009. La zone de projet a été identifiée par VOLKSWIND qui a ensuite initié un projet éolien. Cette identification de site a été réalisée en prenant en compte notamment l’étude de Zone de Développement Eolien menée par la communauté de communes. Les éoliennes sont implantées sur des parcelles en fonction de nombreux critères : gisement éolien, contraintes techniques, sensibilités naturalistes et paysagères, accords des propriétaires des terrains, etc.

L’électricité produite à partir d’une éolienne est injectée sur le réseau de distribution d’électricité français, elle participe à l’équilibre offre/demande. Le parc éolien en tant que site de production d’électricité renouvelable contribue à l’indépendance énergétique de la France.

1.2 L’intérêt environnemental de l’éolien

L’éolien : une énergie renouvelable au service de l’intérêt public

L’énergie éolienne est tout d’abord une énergie renouvelable qui ne nécessite aucun carburant, ne crée pas de gaz à effet de serre, ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs. L’énergie éolienne produit de l’électricité sans dégrader la qualité de l’air, sans polluer les eaux et les sols. L’énergie éolienne est propre et durable.

Le bilan environnemental d’une éolienne est significatif étant donné qu’il va seulement lui falloir entre 7 à 10 mois d’exploitation pour produire l’énergie qu’elle va consommer sur son cycle de vie. Au bout de cette courte période, l’énergie produite par l’éolienne sera positive pour la planète.

Un parc éolien est conçu pour exploiter de manière significative le gisement éolien du site d’implantation afin de produire de l’électricité de source renouvelable et d’assurer la viabilité économique du projet.

La France, au travers de l’Union Européenne s’est engagée, en signant le protocole de Kyoto, à réduire pendant la période 2008-2012 ses émissions de gaz à effet de serre de 8% par rapport au

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 4 niveau des émissions de 1990. Cet engagement a été prolongé jusqu’en 2020. Pour cela la France se doit de développer la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

En 2005, la Loi de Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI), a fixé un objectif de production de 21% de la part d’énergie renouvelable dans la consommation d’électricité. Ces engagements ont notamment été confirmés par plusieurs grandes lois traduisant la volonté de développer l’énergie éolienne sur le territoire français, qui possède d’ailleurs, le deuxième potentiel de vent en Europe derrière le Royaume-Uni.

Cette dynamique, enclenchée depuis plus de deux décennies, se poursuit désormais avec des engagements à plus long terme à l’image de la Commission Européenne qui vient de proposer un objectif contraignant de 27% d’énergies renouvelables en 2030.

D’autre part, l’intérêt public des éoliennes a été entériné par le Conseil d’Etat qui a rendu trois arrêts (CE N°343306, N°345970 et N°349747) le 13 juillet 2012. Ces arrêts font jurisprudence et confirment le statut des éoliennes en qualité d’ouvrage d’intérêt public au regard des dispositions des règlements de zone NC des Plan d’Occupation des Sols. Ces arrêts soulignent que le critère permettant une telle qualification des aérogénérateurs est celui de la « contribution à la satisfaction d’un besoin collectif par la production d’électricité vendue au public. »

La commune de Dio-et-Valquières participe à l’atteinte de ces objectifs en accueillant sur son territoire un projet éolien. Les éoliennes du projet de Dio-et-Valquières, définies comme installations d’utilité publique, participent au mix énergétique et donc à l’indépendance énergétique de la France.

L’intermittence de l’éolien

Le facteur de disponibilité des éoliennes, qui mesure le pourcentage du temps pendant laquelle une installation est en état de fonctionnement, s’établit à plus de 98 %, un taux largement supérieur à celui des centrales conventionnelles (de l’ordre de 70 à 85 %).

Les éoliennes produisent de l’électricité environ 80% du temps, une simple brise perçue aux pieds des éoliennes équivaut au niveau du rotor à 3-4m/s de vent, c’est-à-dire la vitesse de vent de démarrage des machines. Si l’on rapporte la production annuelle à un équivalent d’heures de fonctionnement à pleine puissance, alors ce nombre oscille entre 2 000 et 2 500 heures de production à puissance maximum par an, tandis que les machines auront en réalité fonctionné 7 000 heures, cela équivaut à un facteur de charge d’environ 25% (les éoliennes fonctionnent à pleine puissance un quart du temps).

Lorsqu’une éolienne cesse de produire, le reste du parc éolien continue de fonctionner, assurant la continuité de la production. Ainsi, l’énergie éolienne, du fait de son caractère décentralisé, n’a pas exigé la construction de centrales thermiques additionnelles pour compenser sa variabilité, alors que ce type de réserve « de secours » est prévu en cas d’incident sur une centrale électrique.

Le bilan de RTE nous informe des puissances installées en 2013 et leur évolution par rapport à l’année 2012. On y découvre une baisse des installations thermique à combustible fossile et une hausse des énergies renouvelables dont l’éolien. Cela montre clairement qu’actuellement l’éolien ne nécessite pas l’installation de capacité de production à combustible fossile.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 5

Puissance électrique installée (source : Bilan RTE 2013)

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 6 1.3 L’intérêt économique du projet

Un projet éolien ne concerne pas seulement des intérêts privés. La fiscalité dans le cadre de ce type de projet permet à l’ensemble des acteurs du territoire de percevoir des retombées économiques. Ces acteurs (communes, communauté de communes, département, région) auront alors des moyens pour mettre en œuvre leur politique au service de la population et de l’intérêt collectif.

Figure 1 : Répartition des retombées fiscales

Les retombées fiscales concernent la commune d’assiette du projet mais aussi plus largement la communauté de communes, le département et la région.

Les retombées économiques directes pour la commune sont la taxe foncière sur le bâti et la taxe d’aménagement. La taxe foncière sur le bâti (TFPB) est une redevance annuelle calculée pour chaque éolienne. Contrairement à la TFPB, la taxe d’aménagement est versée une seule fois, dès l’obtention du permis de construire.

En complément des revenus fiscaux, VOLKSWIND propose à la commune une indemnité pour l’usage des chemins communaux permettant l’accès aux éoliennes. La commune bénéficiera d’un revenu fixe et pourra ainsi financer des projets pour l’ensemble des habitants.

C’est donc l’ensemble du territoire qui bénéficie des retombées économiques du projet éolien.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 7 Le coût de l’éolien

Actuellement, les moyens traditionnels de production électrique sont fortement liés au prix des ressources premières (gaz, charbon, pétrole, uranium) dont le prix est très volatile. Ce qui a entrainé entre 2003 et 2009, une augmentation du prix de l’électricité sur le marché européen d’en moyenne 20 % par an. En revanche, les coûts de production dans l'éolien sont stables, voire en baisse chaque année car ils sont indépendants des énergies fossiles.

Le coût de l’éolien pour le consommateur

La CSPE, Contribution au Service Public d’Electricité est payée par tous les consommateurs. Elle ne couvre pas seulement les surcoûts engendrés par l’achat d’électricité de source renouvelable mais vise également :

- L’obligation d’achat de l’électricité produite par la cogénération, - La péréquation tarifaire soit le surcoût de la production électrique dans certaines zones insulaires (Corse, DOM-TOM,…), - Les dispositions sociales (surcoût supporté par les fournisseurs en faveur des personnes en situation de précarité).

La CRE (Commission de la Régulation de l’Energie) a publié les chiffres prévisionnels de la CSPE pour 2013. Un ménage consomme en moyenne 2700 kWh par an, hors chauffage et eau chaude (source : ADEME). En 2013, ce ménage a contribué à hauteur de 4 €/an via la CSPE à soutenir la production d’électricité propre, sans risque et locale, par l’éolien ce qui représenterait 11% de la CSPE. L’éolien pèse très peu sur le pouvoir d’achat des ménages.

Ainsi, l’éolien est très abordable, il est même compétitif. A 80€/MWh, le tarif de rachat de l’éolien terrestre est aujourd’hui comparable aux coûts prévus par la Cour des Comptes en janvier 2012 pour l’EPR de Flamanville (70 à 90€/MWh) et se rapproche des coûts du nucléaire historique estimés par la commission sénatoriale à l’été 2012 (50 à 70€/MWh). Dans un rapport du 25 juillet dernier, la Cour des Comptes met en avant la performance de la filière éolienne terrestre en termes de coût de l'électricité. C’est en effet l’énergie renouvelable la moins chère après l’hydraulique.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 8 1.4 Un projet éolien participatif

VOLKSWIND offre la possibilité à tous les habitants d’investir dans le parc éolien de Dio-et- Valquières. Cette démarche correspond à la philosophie de VOLKSWIND d’associer le plus grand nombre d’acteurs à ses projets. Elle permet ainsi à la population de bénéficier des richesses générées par leur territoire.

Cette démarche se concrétise via :

- La création d’un compte à terme (CAT) dédié à l’investissement jusqu’à hauteur de 15% du parc éolien,

- Une épargne sans risque et rémunérée à un taux attractif.

Cet investissement est dédié aux habitants de Dio-et-Valquières ainsi qu’à la population des communes limitrophes du projet.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 9 1.5 L’emploi

Les métiers de l’éolien sont multiples : chef de chantier, technicien de maintenance, chef de projets éoliens, responsable études environnementales, ingénieur ou juriste. Ils interviennent à différents stades d’avancement d’un projet éolien. Toutes les activités contribuent au développement économique local et à la création d’emplois temporaires et permanents.

 Développement du projet

Les bureaux d’études acoustiques, paysagères, avifaunistiques, etc. participent pleinement à la dynamique du secteur. Les développeurs, comme VOLKSWIND, connaissent également une croissance continue depuis le début des années 2000. Aujourd'hui, l'équipe de VOLKSWIND compte 30 employés, répartis sur toute la France.

 Fabrication des éoliennes

Les entreprises du secteur se renforcent en France, notamment les constructeurs, leurs fournisseurs et sous-traitants. Plus de 180 entreprises françaises ont déjà été identifiées comme sous-traitants actifs de l’industrie éolienne.

 Construction et exploitation du parc éolien

L’installation et la maintenance des parcs nécessitent de faire appel à des prestataires locaux.

En effet, dans le cadre du projet de Dio-et-Valquières, 1 875 000 € seront déboursés pour les entreprises sous-traitantes (Exemples : Lamalou Béton, Sud Environnement TP, LOCACO…) pour la réalisation des accès, terrassements, fondations … Des emplois sont ainsi directement créés dans les zones où sont implantées les éoliennes.

La filière éolienne représente en 2012 en France près de 11 000 emplois ; ce chiffre devrait atteindre 60 000 emplois à l’horizon 2020.

 Emplois induits

L’ADEME estime que les emplois induits ou indirects sont 4 fois plus nombreux que les emplois directs. Ils sont liés à l’accompagnement de cette nouvelle activité : transport, hébergement, santé, loisirs …

A titre d’exemple, uniquement au Danemark, plus de 20 000 personnes en 2001 ont vécu de l’énergie éolienne, concevant et fabriquant des aérogénérateurs ou des composants.

La filière éolienne en Allemagne a créé plus de 40 000 emplois depuis 1990.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 10 1.6 La concertation du public

 Concertation du public dans le cadre de la démarche ZDE

La communauté de communes d’Avène, Orb et Gravezon a mené de 2008 à 2011 un projet de création de Zone de Développement de l’Eolien (ZDE) afin de valoriser les ressources énergétiques naturelles de son territoire. Cette ZDE définit 5 zones d’implantations potentielles d’éoliennes dont la puissance maximale autorisée est de 200 MW, le projet VOLKSWIND étant situé au sein du zonage n°5, sur la commune de Dio-et-Valquières.

Durant cette période, de multiples réunions publiques ont donc été réalisées afin d’exposer cette réflexion ZDE aux communes concernées.

De ce fait, la population a pu prendre connaissance des caractéristiques du projet de création de ZDE lors de ces réunions comme par exemple lors de la réunion publique du 1er avril 2011 à ou encore de la réunion publique organisée en juillet 2011 sur la commune d’Avène.

En novembre 2011 a été prise la délibération favorable du conseil municipal de Dio-et-Valquières concernant le périmètre ZDE sur le territoire de la commune.

Présentation du projet ZDE lors de la réunion publique à Avène (Extrait Midi Libre © D.R - Juillet 2011)

 Démarche de la concertation du projet éolien développé par VOLKSWIND

VOLKSWIND et la municipalité de Dio-et-Valquières ont proposé, du mardi 7 octobre 2014 au samedi 18 octobre 2014, une exposition en mairie ouverte au public afin d’informer la population sur l’énergie éolienne et le projet développé sur la commune. Le projet compte cinq éoliennes et présente une puissance nominale de 12,5 mégawatts. Les éoliennes seront implantées dans la continuité du parc actuellement en exploitation.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 11 Cette exposition est notamment destinée aux habitants et riverains du projet éolien en cours sur la commune. Elle développe les thèmes de l’énergie éolienne : contexte, réglementation, travaux et présente les éléments qui ont permis d’élaborer le projet éolien de Dio-et-Valquières. Les résultats des études menées dans le cadre de la constitution du dossier d’étude d’impact, en particulier les études paysagères, environnementales (oiseaux et chauves-souris) et acoustiques, ont été présentés.

L’exposition a été visible pendant les horaires d’ouverture de la mairie de Dio-et-Valquières. Des permanences ont également été assurées par des représentants de la société VOLKSWIND le mardi 7 octobre 2014 de 14h à 17h, le samedi 11 octobre 2014 de 9h à 12h et le samedi 18 octobre 2014 de 9h à 12h.

Exposition du projet éolien en mairie de Dio-et-Valquières

 Bilan de la concertation du public

Lors de la démarche ZDE

Le projet de création de ZDE porté par la communauté de communes Avène, Orb et Gravezon a été présenté lors de multiples réunions publiques au sein des communes concernées. Les élus ont présenté aux habitants l’avancement du dossier ZDE sur leur territoire. La population a donc pu prendre connaissance du projet de création de ZDE et s’exprimer à ce sujet.

Lors de la démarche projet

L’exposition, visible du mardi 7 octobre 2014 au samedi 18 octobre 2014 lors des ouvertures de mairie, a permis d’apporter les informations nécessaires à la population de Dio-et-Valquières afin d’appréhender le projet éolien mené par la société VOLKSWIND sur la commune.

Lors des trois permanences réalisées, une dizaine de personnes se sont présentées auprès des représentants de la société afin de se renseigner sur le projet éolien. Habitants de Dio, Valquières ou encore Vernazoubres, les personnes présentes aux permanences étaient favorables au projet éolien mené sur la commune.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 12 En effet, dans un premier temps ils ont tous souhaité prendre connaissance de l’implantation et de la localisation exacte des éoliennes, notamment par rapport à celles du parc existant.

Ils ont également été sensibles à l’opportunité économique que peut engendrer le projet au bénéfice de leur commune ainsi qu’au projet participatif qui leur permet d’investir dans le parc éolien via une épargne liée au parc éolien.

Enfin, le sujet de l’impact acoustique du projet a aussi été abordé à plusieurs reprises par la population. Les représentants de la société ont mis en avant la réglementation acoustique à respecter et les études réalisées à ce jour. De plus, tout dépassement des seuils réglementaires sur les zones d’habitations sera compensé par un bridage des éoliennes concernées. Une fois le parc en exploitation, une campagne de mesure sera effectuée afin de s’assurer de la conformité de l’installation.

Cette exposition en mairie de Dio-et-Valquières aura donc été visible par une dizaine de personnes lors des 3 permanences réalisées, on peut également supposer une fréquentation d’une trentaine de personnes sur l’intégralité de la durée de l’exposition (12 jours). La population s’est montrée curieuse, sensible et favorable à ce type de projet, lequel apparait comme une réelle opportunité de développement pour la commune.

Un registre a été mis à disposition pour les personnes désirant faire part de leurs remarques et de leurs suggestions durant l’exposition.

Extrait du registre mis à disposition de la population durant l’exposition

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 13 1.7 Un projet éolien d’intérêt collectif

La société VOLKSWIND investit dans l’identification de site, le développement, la construction, l’exploitation et le démantèlement de parcs éoliens. Chacune des phases comportent des risques qui sont entièrement supportés par l’actionnariat privé de la société. La concrétisation d’un parc éolien permet de produire de l’électricité de source renouvelable au bénéfice de tous. Les intérêts environnementaux, la participation à l’indépendance énergétique, l’ensemble des retombées économiques locales, les jurisprudences du Conseil d’Etat démontrent bien l’intérêt collectif du parc éolien. La prise de décision Concernant la décision finale, le Préfet reste le décisionnaire. La commune concernée ne donne qu’un avis sur le projet en décidant d’encourager ou non le développement de l’énergie éolienne sur son territoire. Certaines parcelles de terrain appartiennent effectivement à une personne faisant partie du conseil municipal actuel de Dio-et-Valquières. VOLKSWIND rappelle que ce propriétaire n’était pas un ancien membre du conseil municipal, lequel avait initié le projet éolien sur la commune en 2010. Depuis son élection en tant que conseiller municipal, ce propriétaire n’a pas pris part aux débats et délibérations sur le projet éolien.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 14 2 COHERENCE AVEC LES SCHEMAS

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc

La zone de projet se situe en limite intérieure de la zone de sensibilité maximale dans le document de référence territorial pour l’énergie éolienne de la charte du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc au même titre que les deux seuls parcs éoliens construits du secteur (Camplong et Dio-et- Valquières). Ces deux parcs étaient déjà construits lors de l’élaboration de la charte du PNR Haut Languedoc. Ce classement en zone de sensibilité maximale vient en contradiction du principe de densification des parcs existants qui a pour logique d’éviter la création de nouvelle zone d’impact.

Carte 1 : Projet éolien de Dio-et-Valquières et sensibilités du PNR du Haut-Languedoc

Ce classement provient d’une demande de l’Etat de classer l’aire de présence avérée de l’Aigle de Bonelli identifiée dans le Plan National d’Action de l’Aigle de Bonelli en zone de sensibilité maximale.

Le Plan National d’Action Aigle de Bonelli

Le périmètre PNA AB qui concerne le projet a été défini à l’issue du PNA 2005-2009 et englobe en réalité deux domaines vitaux, l’un occupé au Sud (Salagou) qui ne concerne pas le projet (les oiseaux, suivis par télémétrie, n’exploitent pas du tout la zone du projet éolien), et l’autre au Nord inoccupé depuis de nombreuses années. Les périmètres des domaines vitaux d’Aigles de Bonelli ont été délimités sur carte d’après la position connue des aires, les limites topographiques pouvant

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 15 correspondre à la taille connue des domaines (vallées, crêtes), et la position des habitats potentiellement favorables. Cette méthode non basée sur des observations de terrain est très indirecte et donc discutable, même s’il ne pouvait en être autrement sur les territoires non-occupés. Par ailleurs, ce travail a été réalisé postérieurement à la mise en fonction du parc éolien déjà existant de Dio-et-Valquières, dont il n’a pas été tenu compte (par exclusion d’une zone non propice).

Le programme d’action du PNA en cours propose une action spécifique au développement éolien (et photovoltaïque), s’inscrivant dans un objectif de préservation, restauration et amélioration de l’habitat de l’espèce. Il s’agit de l’action 2.2 intitulée « prévenir et limiter l’impact des parcs éoliens et photovoltaïques industriels (dans les zones de références pour l’espèce) ». L’action concrète des acteurs du PNA consiste à favoriser l’intégration des zones de références de l’espèce dans les schémas régionaux et à donner des avis argumentés sur les projets. Un des critères d’évaluation de cette action est le nombre d’avis donné et l’absence de nouveaux projets dans les zones de référence. Il n’est pas spécifié que ces avis soient négatifs, puisque l’objectif est bien de prévenir les impacts de ces projets sur les habitats de l’espèce (précisément : perte de surface de chasse par effet d’évitement). Il est par contre bien spécifié que ces avis doivent être argumentés, ce qui suppose une étude des dossiers d’étude d’impact pour vérifier qu’ils aient bien tenu compte des exigences de l’espèce. La DREAL Languedoc-Roussillon est la structure animatrice de ce PNA, car la région héberge la plus grande partie de la population française.

Le projet d’installation d’éoliennes porté par la société VOLKSWIND a bien intégré que la zone concernée se situait dans le périmètre d’un PNA Aigle de Bonelli. Bien que située dans le périmètre d’un domaine vital vacant depuis longtemps, dont les contours ont été délimités de façon approximative, et bien que la zone soit déjà en partie inexploitable par l’espèce (en cas de recolonisation) du fait de la présence d’un parc éolien en fonctionnement et de la concurrence de l’aigle royal, le projet a prévu de minimiser les impacts sur les habitats potentiels de cette espèce pour que la zone continue de lui offrir des habitats potentiels de chasse (en conformité avec l’action 2.2 du PNA) et reste exploitable en cas de recolonisation du domaine vacant.

La recherche d’un positionnement de moindre incidence à grande échelle

La zone d’implantation du projet a été ciblée sur un secteur du département de l’Hérault ne comportant au moment de ce choix (2010) aucun zonage indiquant une biodiversité d’intérêt européen (aucun site Natura 2000) ou régional (pas de Znieff), et se prêtant a priori au développement de l’éolien (ZDE en cours d’instruction). Cependant, l’existence d’un périmètre relevant d’un Plan National d’Actions pour la protection de l’Aigle de Bonelli, puis la délimitation ultérieure des domaines vitaux de l’Aigle Royal par la DREAL Languedoc-Roussillon ont conduit à la définition d’une zone de forte sensibilité, reprise dans la charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc lorsque la commune concernée y a été intégrée (12/2012).

Indépendamment de ces évolutions de zonages, le projet a été ciblé sur la proximité d’un parc éolien existant (2006), en considérant que les impacts y seraient moindres que sur une zone non perturbée du tout, ce qui est conforme aux préconisations en vigueur dans le domaine de l’éolien (densifier l’existant plutôt que disperser). Il se trouve que ce parc est établi en marge des domaines vitaux des deux espèces sensibles signalées, dont une est disparue de longue date (Aigle de Bonelli) et l’autre au contraire d’installation très récente (Aigle Royal).

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 16 Pour la première, la densification d’un parc existant n’induit aucun impact immédiat (espèce absente) et limite fortement les impacts en cas de future recolonisation. Pour la seconde, l’existence d’un parc en fonctionnement n’a pas dissuadé l’installation d’un couple ni compromis sa reproduction pendant plusieurs années, la zone étant effectivement utilisée comme zone chasse avec des comportements adaptés (vol à distance ou au-dessus). Dans ce contexte, la densification de l’installation n’est pas un facteur de risque nouveau ni conséquent (2/1000ème du domaine vital).

Malgré les évolutions de zonages, la zone d’implantation choisie, en contact d’un parc éolien existant (2006), représente une option de moindre impact pour les deux espèces de rapaces les plus remarquables concernées (Aigle de Bonelli et Aigle Royal), et pour de nombreux autres éléments patrimoniaux. Une implantation plus proche de leurs aires, ou sur des zones de chasse vierges d’installations, aurait été bien plus impactante.

2.2 La Schéma Régional Eolien

VOLKSWIND a débuté son développement en Languedoc-Roussillon en entamant un programme de réflexion basé sur le schéma régional éolien (SRE).

Le schéma régional éolien est un volet du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) introduit par le Grenelle de l’Environnement. Il décline par région l’objectif national qui est d’atteindre 25 000 MW pour l’éolien en 2020 (19 000 sur terre et 6 000 en mer) alors qu’aujourd’hui environ 8 000 MW sont installés en France. Au niveau régional, on compte aujourd’hui 475 MW installés en Languedoc- Roussillon. L’objectif partagé entre l’Etat et la Région est d’atteindre 2 000 MW et ce au titre du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).

En février 2013, on comptabilise 329 éoliennes en exploitation sur 48 parcs pour une puissance totale installée de 475,3 MW. On compte également 228 éoliennes non construites dont le permis a été accordé (463 MW) et 217 éoliennes en instruction (574,6 MW).

Le SRE de la Région Languedoc-Roussillon intègre toutes les communes comme compatible à l’éolien excepté la commune de Celles. Différentes niveaux d’enjeux sont définis concernant les communes compatibles. En l’occurrence le projet de Dio-et-Valquières se trouve sur une commune compatible avec l’éolien avec un niveau d’enjeux jugés forts par le SRE. La zone de projet évite le territoire non compatible, ainsi que toute zone présentant des enjeux jugés très fort. Un parc éolien étant déjà en exploitation sur Dio-et-Valquières par la société DIO ENERGIE, un projet de densification est donc envisageable sur la commune. L’étude d’impact a intégré l’ensemble des sensibilités de la zone de projet et a appliqué la séquence Eviter-Réduire-Compenser afin d’aboutir à un projet cohérent avec les niveaux d’enjeux identifiés.

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Carte 2 : Schéma Régional Eolien du Languedoc-Roussillon

2.3 Compatibilité avec les documents d’urbanisme

La commune de Dio-et-Valquières ne possède pas de documents d’urbanisme. Dans ce cas, l’urbanisation des communes est réglementée par le RNU (Règlement National d’Urbanisme) et notamment l’article L111-1-2 du code de l’urbanisme, de la manière suivante :

« En l'absence de plan local d'urbanisme ou de carte communale opposable aux tiers, ou de tout document d'urbanisme en tenant lieu, seules sont autorisées, en dehors des parties actuellement urbanisées de la commune : 2° Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national. » Des remarques font références aux articles L111-1-4 et L123-1 du code de l’urbanisme qui n’ont pas de pertinence concernant la réglementation applicable pour ce projet.

L’article L111-1-4 du code de l’urbanisme interdit des constructions ou installations dans une bande de cent mètres de part et d’autre de l’axe des autoroutes, des routes express et des déviations. Aucune de ces types de voies ne sont présent au niveau de la zone d’implantation.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 18 L’article L123-1 du code de l’urbanisme concerne les Plans Locaux d’Urbanisme et ne s’applique donc pas sur la commune de Dio-et-Valquières. De plus, la référence à cet article porte sur le VI qui concerne les Zones Naturelles : « VI.- Les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs peuvent être autorisées dans les zones naturelles, agricoles ou forestières dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière du terrain sur lequel elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages. »

Le parc éolien est bien compatible avec la réglementation concernant l’urbanisme applicable sur la commune de Dio-et-Valquières.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 19 3 L’EVOLUTION DU PROJET

Carte 3 : Projet éolien initial de Dio-et-Valquières (8 éoliennes)

Initialement le projet éolien était composé de 8 éoliennes qui ont fait l’objet d’une demande d’autorisation d’exploiter en date du 14 novembre 2013 et d’une demande de permis de construire en date du 15 novembre 2013 modifié le 30 mai 2014. La DDTM a informé de la nécessité d’un complément au dossier du permis de construire par courrier le 25 juin 2014. L’avis de l’Autorité Environnementale du 29 juillet 2014 sur le projet comporte des suggestions d’améliorations. VOLKSWIND a ainsi pris en compte les recommandations et demandes de l’Autorité Environnementale et de la DDTM pour reconsidérer et affiner la définition du projet. La principale évolution consiste en la suppression des éoliennes E03, E07 et E08 afin de réduire significativement les impacts supposés du projet. VOLKSWIND a maintenu la position des 5 éoliennes restantes du fait de leurs faibles impacts sur l’environnement. En effet, les trois éoliennes supprimées étaient les plus impactantes car elles se situaient en pelouses sèches ou à proximité immédiate de zones boisées contrairement aux autres éoliennes toutes implantées en cultures. D’un point de vue paysager, la suppression des 3 éoliennes renforce l’unité visuelle que forme le projet avec le parc existant. En effet, depuis la grande majorité des points de vue, les parcs seront visuellement en harmonie, leur proximité facilite la lecture d’un projet global composé de plusieurs plans successifs d’éoliennes ou d’une ligne densifiée, selon la position de l’observateur. Il n’est pas justifié ni pertinent de modifier la position des 5 éoliennes restantes.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 20 Le projet final est donc composé de 5 éoliennes de type Nordex N90 de 110 m de hauteur totale.

Carte 4 : Projet éolien de Dio-et-Valquières (5 éoliennes)

L’évolution du projet a nécessité de modifier certains documents expliquant différentes versions. Ainsi le résumé non technique, l’étude naturaliste, l’étude acoustique ont été revus afin d’adapter la description du projet et l’analyse des impacts du parc de 5 éoliennes. L’étude d’impact et l’étude paysagère n’ont pas été modifiées car les niveaux d’impacts évalués sont plus importants pour un parc de 8 éoliennes que de 5. Les informations fournies au public sont ainsi conservatrices.

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4 LA SANTE

4.1 Le milieu sonore

Dans les remarques inscrites sur le registre d’enquête, certaines personnes s’inquiètent de l’effet du bruit sur la santé des riverains. Ils se basent notamment sur un communiqué de l’Académie de Médecine (2006) qui conseillait une distance minimale de 1500 m entre les éoliennes et les habitations.

A ce sujet, L'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail), a été saisie le 27 juin 2006 par les ministères en charge de la santé et de l'environnement, afin d'analyser ces recommandations. Dans son rapport final de mars 2008, le groupe de travail note alors "qu'il apparaît que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons. A l'intérieur, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances - ou leurs conséquences sont peu probables au vu des bruits perçus. En ce qui concerne l'exposition extérieure, les émissions sonores des éoliennes peuvent être à l'origine d'une gêne – souvent liée à une perception négative des éoliennes ".

L’étude acoustique et la réglementation

Les éoliennes, comme toute activité autour des habitations (agriculture, commerces, usines…) sont soumises à la réglementation du bruit du voisinage. La réglementation française est la plus stricte en Europe.

Mais les éoliennes sont aussi soumises à l’arrêté du 26 août 2011 qui régit l’étude et surtout le contrôle d’une ferme éolienne. En effet, des études sont faites avant installation, et des contrôles sont réalisés après installation. Le processus d’étude de l’impact sonore et de contrôle est décrit ci- après :

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 22 1/ Mesures des niveaux de bruit résiduel (= bruit avant implantation des éoliennes) La première étape consiste à mesurer le niveau de bruit avant l’installation des éoliennes. Cette mesure servira de référence et elle permettra de comparer les niveaux de bruit avant et après installation des éoliennes. Installation de microphones et mesures dans zones habitées les plus proches du futur parc éolien Mesures selon norme NFS 31-010 et projet de norme NF S PR 31-114 Mesures effectuées par acousticiens indépendant : VENATECH

Niveaux de bruit résiduel (le bruit résiduel est le bruit perçu avant implantation des éoliennes)

2/ Calcul des niveaux de bruit ambiant (= bruit après installation des éoliennes)

A partir des caractéristiques des éoliennes qui seront installées, les acousticiens calculent le niveau de bruit qui sera perçu au niveau des habitations les plus proches après installation du parc éolien. Caractéristiques des éoliennes : Bruit généré par machine Calcul du bruit au niveau des habitations en fonction de la vitesse et de la direction du vent Calcul selon norme ISO 9613-1/2 et projet de norme NF S PR 31-114

Bruit produit par les éoliennes + Bruit résiduel = Bruit ambiant (le bruit ambiant est le bruit perçu après installation des éoliennes)

3/ Conformité à la réglementation et adaptation du fonctionnement des éoliennes C’est à cette étape que l’on vérifie si le futur parc pourra respecter la réglementation en vigueur. Selon l’article 26 de l’arrêté du 26 août 2011, les émergences à ne pas dépasser sont de 5 dBA (décibel) le jour et de 3 dBA la nuit.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 23 L’émergence correspond au bruit produit par les éoliennes qui vient s’ajouter au bruit déjà existant. Pour calculer l’émergence, les acousticiens font la différence entre le niveau de bruit mesuré avant la mise en place du parc et le niveau de bruit calculé après l’installation des éoliennes. Légende : Emergence calculée (= Bruit ambiant - Bruit résiduel) Inférieure ou égale à la réglementation

Supérieure à la réglementation

Bridage et/ou arrêt des machines (selon vitesse et direction vent)

Respect de la réglementation

Si les acousticiens prévoient des dépassements d’émergences alors un plan de bridage des machines est déterminé. Le bridage permet de réduire le bruit produit par les éoliennes pour se mettre en conformité avec la réglementation. Il consiste, dans certaines conditions de vent, à réduire la vitesse de rotation des éoliennes en changeant l’orientation des pales (Cf. schéma ci-contre). Les services de la Préfecture et notamment l’ARS (Agence Régionale de Santé) vérifient et donnent leur avis sur les éventuelles nuisances acoustiques que pourrait créer le futur parc éolien. Le Préfet décide alors en tenant compte de ces avis d’accorder ou non l’autorisation d’exploiter.

4/Mesures de réception acoustique

Après l’installation des éoliennes, VOLKSWIND est dans l’obligation de mettre en place des mesures de réception acoustique. Ces mesures, contrôlées par le service des Installations Classées, permettent de vérifier que le bruit produit par le parc est bien conforme à la réglementation. En cas de non-conformité, le plan de bridage est réajusté pour respecter la réglementation.

5/ Durant la période d’exploitation

Les parcs éoliens étant des ICPE, ils sont exploités sous le contrôle d’un inspecteur des Installations Classées. L’exploitant doit mettre à disposition de l’Inspecteur, le plan de bridage et les preuves de sa mise en œuvre. L’Inspecteur à la possibilité de venir faire des contrôles sur place.

En cas de plaintes des riverains, l’inspecteur des Installations Classées pourra demander une expertise acoustique à la charge de l’exploitant. Si cette expertise montre des dépassements alors le plan de bridage des machines devra être réajusté le cas échéant.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 24 La perception du bruit

La perception du bruit est subjective et peut varier d’une personne à l’autre. Sachant que réglementairement, une éolienne doit se trouver au minimum à 500 m d’une habitation, en général on considère que le volume sonore d’une éolienne en fonctionnement à 500 m de distance s’élève à 35 dB, soit l’équivalent d’une discussion chuchotée.

Figure 2 : Echelle du bruit

L’évolution technique permet de produire des machines de moins en moins bruyantes, les bruits mécaniques qui étaient perceptibles avec les premières éoliennes, ont aujourd’hui quasiment disparu. L’amélioration du design des pales, et des matériaux qui les composent a également permis de réduire les bruits aérodynamiques, provoqués par le passage des pales devant le mât.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 25 Cas du projet éolien de Dio-et-Valquières

Le parc éolien de DIO ENERGIE est situé à proximité du projet éolien de Dio-et-Valquières. Il est composé de sept éoliennes de type Ecotecnia 74 de hauteur de moyeu de 65 mètres. L’étude acoustique étudie l’impact cumulé de ces deux parcs sur l’environnement et veille à respecter la réglementation sonore en vigueur.

Eoliennes existantes

Carte 5 : Cartographie de l’ensemble des éoliennes

Cinq points de mesure représentant les habitations susceptibles d’être le plus exposées ont été retenus (Le Mas Colombier, Dio, Valquières, Les Pascals et Clapeyrols). La contribution sonore des éoliennes de DIO ENERGIE a été retirée des niveaux résiduels mesurés afin d’obtenir un niveau ambiant sans éolienne. Un calcul du risque d’émergence a donc été réalisé en simulant les deux parcs en fonctionnement par rapport à ces niveaux ambiants sans éoliennes.

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Interprétations des résultats pour la période diurne :

Selon les estimations et hypothèses retenues, aucun dépassement des seuils réglementaires diurnes n’est relevé sur les zones d’habitations pour les vitesses de vent de 3 à 10 m/s.

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Interprétations des résultats pour la période nocturne :

Selon les estimations et hypothèses retenues, des dépassements des seuils réglementaires nocturnes sont relevés sur les zones d’habitations pour les vitesses de vent de 5 à 7 m/s.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 28 Plan de bridage du parc éolien

L’étude d’impact cumulée avec le parc de DIO ENERGIE montre une augmentation du dépassement d’émergence en période nocturne. Un plan de bridage a donc été effectué sur la base de ces nouvelles émergences afin de respecter la réglementation sonore. Ce plan de bridage a pris en compte la contribution de chacune des éoliennes (existantes et en projet) mais les bridages prévus ne seront appliqués que sur les machines du projet développé par la société VOLKSWIND.

Compte tenu des incertitudes sur le mesurage et les calculs, il sera nécessaire, après installation du parc, de réaliser des mesures acoustiques pour s’assurer de la conformité du site par rapport à la réglementation en vigueur. Ces mesures devront être réalisées selon la norme de mesurage NFS 31- 114 « Acoustique – Mesurage du bruit dans l’environnement avec et sans activité éolienne », et pour les deux directions de vent dominantes du site.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 29 4.2 Les infrasons

L’impact des basses fréquences générées par les éoliennes sur la santé humaine (principalement les organes creux) est nul. En effet, celles-ci ne sont nocives que lorsque le sujet est soumis durant une période prolongée (10 ans) à une exposition de forte intensité (> 90 dB(A)).

Le projet éolien de Dio-et-Valquières ne correspond aucunement à cette situation ; les habitations sont éloignées de plus de 890 mètres et les niveaux acoustiques des basses fréquences à 500 m sont inférieurs à 40 dB (A).

Figure 3 : Comparaison du niveau d’infrasons et du seuil d’audibilité par fréquence (Source : Hammerl et Fichtner, 2000)

D’après le « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens – Actualisation 2010 » publié par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer : « Les mesures d’infrasons réalisées pour toutes les dimensions d’éoliennes courantes concordent sur un point : les infrasons qu’elles émettent, même à proximité immédiate (100 à 250 m de distance), sont largement inférieurs au seuil d’audibilité. Les bruits de la vie quotidienne généralement acceptés, comme le bruit intérieur d’une voiture particulière, présentent un niveau bien plus élevé. Dans une voiture particulière circulant à 100 km/h, les infrasons sont si forts qu’ils en sont audibles. Les infrasons émis par une éolienne sont donc très éloignés des seuils dangereux pour l’homme. Par ailleurs, il n’a été montré, en l’état actuel des connaissances scientifiques, aucun impact sanitaire des infrasons sur l’homme, même à des niveaux d'exposition élevés ».

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 30 4.3 La réduction des dangers liés aux produits

Comme indiqué dans l’étude de dangers, les principaux produits présents dans une éolienne sont des lubrifiants. La quantité est estimée à environ 850 L par éolienne, et les lubrifiants doivent être contrôlés et partiellement renouvelés tous les 6 mois à 5 ans selon le type.

Les quantités de produits ne peuvent être diminuées et les produits lubrifiants en eux-mêmes ne peuvent faire l’objet de substitution (considérés comme non dangereux pour l’environnement si utilisés comme recommandés et combustibles mais non inflammables).

Les produits de nettoyage de type solvant, classés comme dangereux pour l’environnement peuvent quant à eux potentiellement faire l’objet de substitution. On rappelle cependant que ces produits ne sont utilisés que de manière ponctuelle et ne sont pas présents sur le site.

Nombreux détecteurs de niveau d’huile permettant de détecter les éventuelles fuites d’huile et d’arrêter l’éolienne en cas d’urgence. La base de l’éolienne fait office de bac de récupération en cas de fuite accidentelle. Les opérations de vidange font l’objet de procédures spécifiques. Dans tous les cas, le transfert des huiles s’effectue de manière sécurisée via un système de tuyauterie et de pompes directement entre l’élément à vidanger et le camion de vidange. Des kits de dépollution d’urgence composés de grandes feuilles de textile absorbant pourront être utilisés afin : − de contenir et arrêter la propagation de la pollution ; − d'absorber jusqu'à 20 litres de déversements accidentels de liquides (huile, eau, alcools ...) et produits chimiques (acides, bases, solvants ...) ; − de récupérer les déchets absorbés. Si ces kits de dépollution s’avèrent insuffisants, une société spécialisée récupérera et traitera le gravier souillé via les filières adéquates, puis le remplacera par un nouveau revêtement.

La réduction des dangers liés aux produits dépend donc essentiellement de la bonne maintenance des appareils et du respect des règles de sécurité. Une attention particulière devra également être portée au transport des lubrifiants sur le site lors des phases de renouvellement.

4.4 Les fondations

La taille et les caractéristiques des fondations sont adaptées à chaque éolienne en fonction de plusieurs facteurs comme la résistance du sol, sa perméabilité, la présence de cavités, etc.… Les calculs concernant le dimensionnement et le ferraillage des fondations sont validés par un organisme de contrôle (type DEKRA, VERITAS, etc.…), suite à une étude géotechnique poussée. De ce fait, par principe de précaution et au regard de la masse des aérogénérateurs, une étude géotechnique au droit de l’implantation des éoliennes sera réalisée en préambule aux travaux de construction.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 31 5 LES ASPECTS TECHNIQUES

5.1 L’aviation civile

La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), a émis un avis favorable au projet en date du 28 février 2011 (cf. avis ci-après). Le balisage nocturne et diurne des machines devra être conforme à l’arrêté du 13 novembre 2009.

La DGAC a donc émis un avis favorable concernant l’implantation d’éoliennes d’une hauteur de 150 mètres sur le plateau de Dio-et-Valquières. Cependant, VOLKSWIND a choisi de limiter la hauteur des machines à 110 mètres afin de respecter la charte du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc qui limite à 125 mètres la hauteur des machines ainsi que pour conserver une cohérence avec le parc construit et éviter d’impacter les abords proches du lac du Salagou.

Figure 4 : Photomontage du projet éolien de Dio-et-Valquières depuis le « Puech Caubel » et exemple de balisage

Concernant le balisage des éoliennes

L’éclairage et le clignotement des feux de balisage des éoliennes ont pour but de signaler la présence d’un obstacle à la circulation aérienne. Leur présence résulte d’une obligation réglementaire imposée au maître d’œuvre par l’arrêté du 7 décembre 2010 qui précise le type de balisage à adopter et par l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes.

Cet arrêté déclare que « toutes les éoliennes sont dotées d’un balisage lumineux d’obstacle » et définit les caractéristiques du balisage lumineux de jour et de nuit :

 Le jour : éclat blanc de 20 000 candelas, visibles dans tous les azimuts (360°),  La nuit : éclat rouge de 2 000 candelas, visibles dans tous les azimuts (360°).

Cependant la technologie en la matière a récemment évolué par l’utilisation d’ampoules à LED moins « agressives » pour les riverains mais aussi par des systèmes de miroirs directionnels qui permettent de diminuer au maximum l’éclairage des feux vers le sol. Le clignotement sera aussi synchronisé entre les machines.

Ainsi le balisage mis en place sur le projet de Dio-et-Valquières sera le moins impactant possible pour les riverains.

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Figure 5 : Demande d’avis datant du 23 septembre 2010 (1/2)

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Figure 6 : Demande d’avis datant du 23 septembre 2010 (2/2)

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Figure 7 : Avis de l’aviation civile datant du 28 février 2011

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 36 5.2 Les effets de sillage

Dans un premier temps il est important de rappeler qu’il n’existe aucune loi sur les distances inter- éolienne ni de droit au vent. La proximité entre parcs éoliens se situe dans le cadre d’une libre concurrence.

Cependant la volonté de la société VOLKSWIND n’est pas de « nuire » à ses confrères mais bien d’atteindre avec eux, les objectifs de l’éolien sur le territoire. Le projet de Dio-et-Valquières permet d’éviter le mitage de l’éolien en densifiant un parc éolien actuellement en exploitation.

Même s’il n’existe aucune loi sur les distances inter-éoliennes, la société VOLKSWIND assure une marge de « bon voisinage » en appliquant une distance minimale d’au moins 3 fois le diamètre du rotor (D=90 mètres) des éoliennes actuellement en exploitation. L’écart entre les éoliennes du projet et les éoliennes existantes n’est pas inférieur à 270 mètres (3 x 90 m). La carte suivante montre que l’éolienne la plus proche du parc existant est l’éolienne E01 (distante de 276 mètres) qui n’est pas située dans l’axe du vent dominant. Cette distance de 270 m est supérieure à l’interdistance entre certaines éoliennes du projet de VOLKSWIND (E01-E02) qui ne sont distantes que de 186 m. D’autre part cette distance est également supérieure à la distance inter éolienne des éoliennes du parc de la société DIO ENERGIE : par exemple, seulement 156 m entre les éoliennes Dio 1 et Dio 2.

De la même manière, les trois éoliennes du projet situées dans l’axe du vent devant la ligne existantes seront à une distance minimale de 4 fois le diamètre du rotor soit 360 m. L’éolienne la plus proche étant E04 par rapport à Dio3 (386 m). Là aussi VOLKSWIND à veiller ne pas implanter ces éoliennes trop proche de la ligne existante. Pour exemple, lorsque le projet comptait 8 éoliennes, E04-E07 et E06-E08 étaient distantes d’une distance inférieure à 4 fois le diamètre du rotor, respectivement 359 et 304 m.

Concernant la perte de productible, celle-ci reste supposée et non quantifiée. Le gain potentiel que peut engendrer ce projet d’extension en termes de mutualisation des coûts d’exploitation (entretien des chemins, études de suivi) n’est pas évoqué.

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Carte 6 : Distance du projet aux éoliennes existantes

5.3 Les travaux

Concernant les impacts sur les câbles lors des travaux, VOLKSWIND réalise une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) avant tout travaux afin de prévenir les endommagements des réseaux. Dans ce cadre, la société DIO ENERGIE sera consultée et devra indiquer précisément la localisation exacte des câbles en question. En cas d’accident et de coupure de câble, VOLKSWIND sera responsable. Lors de la Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux, DIO ENERGIE est libre d’indiquer à la société VOLKSWIND les problématiques de maintenance qu’il peut y avoir en cas de travaux sur les chemins. En cas de travaux simultanés une concertation sera mise en place. L’ensemble des propriétaires des parcelles du chemin percevront des indemnités concernant le droit de passage. L’entretien du chemin sera assuré par l’ensemble des sociétés d’exploitation ce qui permettra de mutualiser les coûts.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 38 5.4 Les accès

Premièrement le cadre règlementaire n’impose pas de justifier de l’ensemble des accords du chemin d’accès pour obtenir un permis de construire éolien ou une demande d’autorisation d’exploiter au titre des Installations Classées Protection de l’Environnement (ICPE). VOLKSWIND rappelle également que DIO ENERGIE n’est pas l’unique propriétaire du chemin d’accès concerné. En effet une multitude de propriétaires sont concernés par ce chemin, VOLKSWIND est actuellement en phase de concertation dans le but d’obtenir des droits de passage. Une multitude de propriétaires sont concernés par ce chemin, certains d'entre eux ont d'ores et déjà donné un droit de passage à la société VOLKSWIND. Enfin, il semble important d’indiquer que le chemin d’accès utilisé par DIO ENERGIE n’est pas l’unique chemin permettant l’accès au plateau. En effet 2 chemins peuvent techniquement permettre l’accès au plateau de Dio-et-Valquières. Ces chemins sont d’une longueur environ équivalente (8,4 km et 7,8 km) et relient respectivement la RD8 et RD35 (commune de Lunas).

Carte 7 : Chemins d’accès envisagés

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 39 6 LE PAYSAGE

Le site de projet se positionne au cœur d’un des plateaux de l’Escandorgue. Dans ce territoire au relief très découpé, le projet ne sera visible que depuis des points hauts et dégagés, la plupart des villages (peu nombreux) sont installés sur les piémonts et dans les vallées et les vues lointaines sont limitées par la topographie, la végétation et/ou le tissu bâti.

Le réseau routier est principalement implanté dans les vallons, les champs visuels sont donc rapidement bloqués. Ainsi, les risques de co-visibilités avec les éléments patrimoniaux et touristiques, les villages et les sites d’enjeux (tel que le lac du Salagou) de proximité sont limités par le relief très accidenté du secteur. Seule la chapelle Saint-Amans sera impactée par le projet. En effet, depuis ses abords, un large panorama est offert et le parc existant de Dio-et-Valquières est visible. Les cinq éoliennes du projet le seront également mais de façon cohérente avec les éoliennes existantes.

Au regard de la Charte du Parc Naturel du Haut-Languedoc et d’un point de vue paysager, le site de projet est localisé dans une zone de sensibilité faible et n’est pas concerné par un ensemble paysager remarquable. De plus, la charte précise que la hauteur maximale des éoliennes nouvellement installées ne pourra dépasser 125 mètres en bout de pales ; les cinq éoliennes du projet sont d’une hauteur de 110 mètres.

L’implantation au nord du parc existant, permet d’augmenter la distance avec les villages les plus proches de Dio et de Valquières (disposant d’un patrimoine architectural, et historique et d’un attrait touristique) et de respecter le dégagement du cône de vision depuis le village de Dio et son château, qui avait influencé l’implantation du parc existant. Aucune co-visibilité n’est présente avec le château et le village de Dio, comme préconisé par les différents services de l’Etat. Il est important de souligner qu’aucune réglementation actuelle n’interdit la co-visibilité entre un monument historique classé et un parc éolien.

Depuis la vallée de l’Orb, les cinq éoliennes supplémentaires ne seront pas visibles. Depuis le site classé du Salagou faisant l’objet d’une Opération Grand Site (le projet se situant en dehors de ce périmètre à près de 2km), les points de vue depuis lesquels l’ensemble des 12 éoliennes seront visibles sont très limités. Depuis du lac du Salagou, les différents photomontages réalisés montrent que le projet n’est pas visible. Une étude paysagère complémentaire ciblée sur le site du Salagou a été fourni dans le document de réponse à l’avis de l’autorité environnementale. Au sein du périmètre classé, le seul secteur de visibilité du projet dans son ensemble est localisé à l’extrême limite sud-est : ponctuellement depuis la RD908 et autour de Carlencas. Néanmoins, depuis ce secteur, soit le lac du Salagou n’est pas visible soit la position de l’observateur ne permet pas d’apercevoir à la fois le projet et le lac. Aucune co-visibilité n’est donc présente. Le paysage actuel du site classé n’est pas fondamentalement modifié.

Le syndicat mixte de gestion du Salagou a effectivement donné un avis défavorable en octobre 2012 au projet de ZDE de la communauté de communes d’Avène, Orb et Gravezon. Cet avis a été donné pour l’ensemble des zones de la communauté de communes sans aucune distinction ou nuance. L’avis défavorable a été pris sur la base des zonages ZDE sans que soit indiqué le nombre, le gabarit et la localisation des éoliennes envisagées, les impacts n’étaient donc pas quantifiables. Aujourd’hui VOLKSWIND propose un projet éolien précis sur une zone de projet restreint en extension du parc

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 40 existant afin de réduire au maximum les impacts sur l’environnement. Le projet ne peut donc pas être concerné par cet avis. D’autre part les ZDE ont été supprimées par la loi Brottes en avril 2013.

L’intégration des cinq éoliennes du projet VOLKSWIND dans le paysage est donc facilitée par sa proximité et par son implantation selon une orientation nord-est/sud-ouest semblable à celle du parc existant de Dio-et-Valquières. Ainsi, depuis la grande majorité des points de vue, les parcs seront visuellement en harmonie, leur proximité facilité la lecture d’un projet global composé de plusieurs plans successifs d’éoliennes ou d’une ligne densifiée, selon la position de l’observateur.

L’étude ayant démontré que l’impact visuel de cinq éoliennes supplémentaires à proximité du parc de Dio-et-Valquières sera limité, les effets cumulés d’un nouveau projet ne seront pas proportionnels au nombre de machines ajoutées, mais sensiblement identiques à ceux aujourd’hui connus et évalués du parc en fonctionnement. Le Schéma régional éolien préconise d’éviter le mitage de l’éolien, une des méthodes pouvant être de renforcer les parcs et les secteurs existants. Le choix d’un projet de densification du parc de Dio-et-Valquières s’inscrit dans cette recherche de continuité et de cohérence territoriale et paysagère.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 41 7 LE MILIEU NATUREL

7.1 Les consommations des espaces agricoles

L'ensemble des parcelles sur lesquelles la demande de permis de construire a été réalisée fait l'objet d'une convention sous seing privé tripartite entre le propriétaire foncier, l'exploitant agricole et la société VOLKSWIND. Ces conventions inspirées du travail réalisé par la FNSEA et le CEDER mettent en place un loyer pour le propriétaire foncier ainsi qu'une indemnité pour gêne à la culture pour l'exploitant.

Voici ci-dessous le tableau des emprises au sol dédiées au projet éolien de Dio-et-Valquières :

Eolienne Référence cadastrale Commune Superficie parcelle (m²) Superficie projet (m²)

E01 A67 Dio-et-Valquières 41 130 2 227

E02 A30 Dio-et-Valquières 27 180 2 709

E03 A22 + A28 Dio-et-Valquières 31 550 3 293

E04 A32 + A43 Dio-et-Valquières 70 390 2 487

E05 A32 + A43 Dio-et-Valquières 70 390 2 057

Les emprises au sol concernées par le projet sont donc faibles et ne sont pas de nature à modifier la destination des parcelles. En effet, l’agriculteur peut continuer à cultiver jusqu’au pied des éoliennes ou à proximité immédiate des aires de maintenance.

L’emprise totale du projet est donc équivalente à 1,28 ha pour une puissance installée globale de 12,5 MW. Ce rapport de 9,8 MW/ha traduit la faible consommation de l’espace au sol par rapport à la puissance installée.

De plus, l’exploitant concerné par l’implantation des éoliennes percevra un revenu qui lui permettra d’assurer la pérennité de son activité agricole, laquelle lui rapporte des revenus parfois incertains (aléas climatiques…). Emprise au sol d’une éolienne (Parc de Corpe-85)

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 42 7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

A. L’étude d’impact et ses annexes

L’étude d’impact du projet de Dio-et-Valquières regroupe l’ensemble des études réalisées. Celles-ci sont synthétisées pour une meilleure intégration. Certaines nuances peuvent alors être atténuées. Toutefois l’étude d’impact renvoie le lecteur vers les annexes composées des études complètes. Il a ainsi à sa disposition toutes les informations. D’autre part, le projet a été élaboré avec les bureaux d’études naturalistes, paysagères et acoustiques. La conception du projet a bien intégré l’ensemble des études en annexe de l’étude d’impact et la séquence Eviter-Réduire-Compenser a bien pris en compte tous les enjeux de la zone.

B. Les chauves-souris

 Méthodologie

Différentes remarques soulignent qu’aucun enregistrement en hauteur n’ait été effectué.

→ Des enregistrements en hauteur peuvent être utiles dans certains cas :

-soit parce que la végétation ambiante est susceptible d’absorber les émissions ultrasonores vers le sol et de limiter fortement les signaux pouvant être captés par un appareil au sol. Dans ce cas, une étude au sol risque d’être incomplète, tant en termes d’espèces que de nombre de contacts, et l’évaluation de la fréquentation puis des impacts risque d’être faussée. C’est le cas typiquement des sites à forte couverture boisée, dans lesquels on peut contourner le problème par des enregistrements au sol en lisières ou sur les chemins et layons, ou en hauteur par un moyen permettant de monter un micro au-dessus de la canopée (ballon, mâts). Pour le projet concerné, le site est très peu boisé et les bois sont de faible hauteur : cette approche ne s’impose donc pas. Par ailleurs, des enregistrements ont été faits au sol près de lisières et permettent de connaitre les espèces ayant pu chasser au-dessus de ces milieux.

-soit parce qu’on suspecte des passages importants en altitude, notamment au moment des migrations. C’est le cas des zones de relief offrant des cols susceptibles de canaliser ces déplacements. Le site présente bien un relief marqué, mais pas de col susceptible de canaliser les migrations, plus faciles au-dessus des vallées voisines comme celle de l’Orb. Le caractère très ouvert du site permet en outre de capter correctement depuis le sol des animaux volant assez hauts, car les émissions de espèces de haut vol sont toujours bien plus puissantes que celles des autres espèces. D’autre part des contacts de ces espèces de haut vol ont d’ailleurs bien été captés sur le site en petit nombre.

-soit pour mesurer le risque de collision réel sur des pales, grâce à la connaissance des espèces circulant à leur hauteur et de leur fréquence. Sur un site ouvert comme celui-ci, les espèces susceptibles de voler à hauteur de pales sont en grande partie captées depuis le sol. Ceci est facilité par le fait que les animaux ont tendance à voler plutôt bas, du fait de vents presque toujours forts. Le

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 43 risque de collision réel peut être connu précisément au travers du suivi du parc existant à proximité immédiate, qui a sans doute été demandé par l’administration.

C. Le couple d’Aigle royal

 Méthodologie

L’étude sur les rapaces et notamment l’aigle royal ne s’est pas limité à 2 heures en Juin, car le paragraphe « méthodologie » décompose bien les 89 heures qui ont été consacrées aux oiseaux, dont les rapaces, à chaque saison. D’ailleurs tous les contacts d’aigle royal ont eu lieu en dehors des 2 heures spécifiques aux rapaces.

 Etat initial

La zone du projet se trouve au sein d’un domaine vital, correspondant à un couple nouvellement installé dont la nidification n’a pu être avérée que tout récemment. La prise en compte de la situation du projet au sein du domaine vital a pu être faite dans un premier temps sur une base cartographique (données DREAL), puis a été confirmée par les observations faites dans le cadre de l’étude d’impact. Un ou deux oiseaux adultes ont en effet été observés sur la zone du projet ou ses abords lors de 5 des 16 dates d’inventaires, avec au moins 1 cas de chasse au sol et 1 cas de vol territorial en festons. Ces observations traduisent une utilisation occasionnelle de la zone comme terrain de chasse, concordante avec sa situation marginale au sein du domaine vital supposé (1.5 à 2 km de la bordure Sud-Ouest, 10 km de l’aire connue). Elles indiquent que la limite du domaine vital serait moins étendue au Sud qu’indiqué (500m plutôt que 2000m), les falaises marquant la bordure Sud du plateau semblant matérialiser cette limite. La présence du parc éolien de Dio-et-Valquières n’a pas empêché l’installation de ce couple, ni visiblement sa reproduction. Les oiseaux observés sur la zone ont nettement évité de se mettre en danger en volant à l’écart des machines (>100m) ou au- dessus.

L’état initial établi par les écologues de CERA-Environnement est largement concordant avec le suivi télémétrique effectué par l’association BECOT. La zone du projet et le parc existant sont bien situés dans les limites du domaine vital d’un couple nicheur, dans sa partie distale (proche de sa limite Sud), et sont utilisés de façon modérée (hors de la zone des 85%) pour la chasse et le transit. Le seul point semblant diverger concerne la hauteur de vol : l’étude BECOT précise que 70% des vols sur ce secteurs étaient à hauteur de pale, tandis que les observations de CERA concernent majoritairement des vols situés bien au-dessus des éoliennes existantes (>200m) ou dans le cas de vols plus bas, à distance des éoliennes (100-200 m au moins), avec une nette tendance dans tous les cas à éviter la proximité de pales. Cette question de hauteur ne peut guère être vérifiée car les références à l’étude télémétrique ne donnent aucune information sur les performances du matériel utilisé et notamment la précision de ses mesures d’altitude. Il est regrettable que l’association BECOT n’apporte pas ces précisions à la connaissance du commissaire enquêteur, et ne les ait pas davantage fournies à la DREAL ni aux experts du CERA qui ont réalisé l’étude faune-flore (malgré notre demande).

Ce suivi confirme que la zone est utilisée par l’Aigle royal principalement comme territoire de chasse mais qu’elle ne se situe pas dans la zone d’importance écologique. (cf remarques Association BECOT)

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 44  Les Impacts du projet

Globalement, les remarques vont systématiquement dans un sens d’amplification du risque, et reprochent une minimisation par les experts ayant réalisé l’étude. Mais aucun argument ne vient à l’appui.

Les impacts connus sur l’avifaune sont de 3 ordres : destruction d’habitats, perturbation et baisse de qualité des habitas et mortalité par collision.

La destruction d’habitat :

Le couple Aigle royal ne niche pas sur la zone et les surfaces concernés par les emprises au sol sont faibles et ne représentent pas un intérêt pour la nidification de ce couple. Le projet n’a pas d’impact pour la nidification de ce couple d’Aigle royal.

La perturbation et la baisse de qualité des habitats :

La zone de projet est utilisée occasionnellement comme territoire de chasse par l’Aigle royal. Les observations confirment un évitement des machines (effet épouvantail) en restant à une distance supérieure à 100m ou en les survolant. Ce comportement entraine une perte potentielle de surface de chasse autour des éoliennes du projet de l’ordre de 52 ha. Cette perte de surface de chasse située en dehors de la zone d’importance écologique du domaine vital et ne représentant qu’une faible surface (2/1000ème) ne remet pas en cause l’approvisionnement annuel en proies d’un couple et de sa nichée.

La LPO n’hésite pas à éluder la question de la surface impactée en considérant que ce n’est pas un critère. Mais quel critère alors pour juger que cette perte de territoire de chasse ? la surface «perdue » incluant la zone évitée en vol (200 m autour de chaque machine), estimée sur une base sûre (suivi télémétrique sur aigle de Bonelli par experts CNRS) et vérifiée par observation directe, n’atteint même pas 1% du domaine vital, et l’étude télémétrique montre que ce secteur est en- dehors de la zone cœur de ce domaine, c’est-à-dire d’une qualité faible ou tout au plus moyenne pour la chasse. Rien ne permet de considérer cette perte de territoire de chasse comme significative au regard du couple exploitant ce territoire, et encore moins à l’échelle de populations du secteur (échelle sur laquelle repose la légitimité d’une demande de dérogation). Certes il y a un probable évitement de la zone comportant des éoliennes, et c’est justement pour cette raison que le projet se colle au parc existant pour diminuer le plus possible la surface évitée, et ne pas rendre inexploitables d’autres zones favorables.

L’implantation du projet n’entraine pas de dégradation ou de destruction d’habitats particuliers à l’Aigle royal.

Le risque de collision :

Concernant le risque de collision sur les pales, il n’a pas été minimisé car son estimation s’appuie sur la fréquentation observée (moins de 1 date sur 3, 1 seule chasse sur 7 observations), le

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 45 comportement observé (évitement flagrant des machines par un vol élevé ou nettement décalé), et les données connues sur cette espèce. Les données de l’étude BECOT telles que citées ne semblent pas modifier notablement cette estimation puisqu’elles indiquent une zone située hors domaine principal (85%) et un certain évitement du parc existant.

Au cours des observations, ces rapaces n’ont jamais montré de comportement à risque vis-à-vis des éoliennes existantes, qu’ils ont souvent contourné ou survolé à hauteur respectable. Il semble que ces oiseaux soient capables de bien intégrer la présence d’éoliennes dans leurs déplacements habituels, ce qui devrait aussi être le cas de nouvelles machines. Aucune machine du projet ne semble située en contexte plus dangereux que les éoliennes existantes. Le risque de collision est jugé faible.

Au final, aucun impact nouveau n’est attendu du fait du projet, mais uniquement un renforcement des impacts affectant déjà la zone du fait du parc existant.

Les données de suivis du parc existant auraient pu compléter l’analyse mais nullement la remettre en cause. La société VOLKSWIND a contacté la société DIO ENERGIE afin de prendre connaissance des résultats des suivis sur les oiseaux et chauve-souris des éoliennes en fonctionnement. A ce jour, aucune réponse n’a été faite à cette demande. De plus, lors de nos différents échanges avec la DREAL, aucun élément à ce sujet ne nous a été transmis.

 Impacts cumulés

Le temps de développement et d’instruction d’un projet éolien est relativement long et les statuts des projets alentours peuvent évoluer durant ce laps de temps. D’autre part, il peut être compliqué d’obtenir les informations précises des projets éoliens des différentes procédures : permis de construire et d’autorisations, les recours, etc. La société VOLKSWIND a souhaité être conservateur en incluant l’ensemble des projets éoliens à son analyse. Les impacts cumulés sont ainsi majorés.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 46

Carte 8 : Localisation des parcs éoliens en projet dans les aires d’études

Le projet de Dio, venant renforcer un parc qui existait déjà avant l’installation de ce couple, représenterait une perte de territoire de chasse de l’ordre d’une cinquantaine d’hectares seulement si on applique les règles connues pour l’aigle de Bonelli (perte de 13 ha en moyenne par éolienne), soit 0.2% du domaine vital. Le risque de collision semble faible si l’on en juge par le comportement observé sur site, à savoir un évitement des éoliennes par un vol élevé ou à distance respectable (env 150-200m) en cas de vol bas. Dans ces conditions, les impacts engendrés par le seul projet d’extension du parc de Dio ne sont pas d’un niveau pouvant menacer le maintien du couple d’aigle royal de l’Escandorgue. Les effets qui se rajouteraient à ceux des autres projets s’ils se réalisaient tous seraient faibles : + 6% en terme de perte de milieux de chasse, et bien moins en terme de risque de collision, le tout sur une zone limitrophe du domaine vital située à plus de 10 km du nid.

Un suivi télémétrique du mâle de ce couple a été mis en place en février 2014 par l’association BECOT ; il confirme en grande partie les limites du territoire préalablement établies à partir d’observations visuelles, en l’étendant toutefois vers le Nord-Ouest et le Sud-Est, c’est-à-dire pas dans la direction du parc existant de Dio-et-Valquières ; celui-ci semble « sous-fréquenté », et place la zone en position intermédiaire entre des parcs à fort impact (les 5 plus proches déjà autorisés) et des parcs moins problématiques (hors zone exploitée, vers le Nord notamment).

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 47 Les détails de ce suivi et de son actualisation (la période couverte jusqu’à présent va de février à mai) devraient venir préciser davantage cette première évaluation, dans laquelle la zone de Dio-et- Valquières ne ressort pas comme une zone très fréquentée.

 Mesures d’évitement, de réduction, de compensation

Plusieurs remarques semblent vouloir ignorer systématiquement les mesures prises pour minimiser les impacts du projet sur cette espèce : positionnement en marge du domaine vital (contrairement à plusieurs autres projets qui ont été autorisés) et en contact direct d’un parc existant (pas d’impacts nouveaux), réduction du nombre de machines, zones de chasse de bonne qualité laissées libres, compensation supérieure au peu de surface réellement perdue (amélioration d’une zone de chasse accessible sans évitement)...

Le projet a été conçu en exécutant la séquence éviter, réduire et compenser indispensable pour aboutir à un projet cohérent et proportionné aux enjeux de la zone.

Evitement

La zone de projet a été sélectionnée en comparant différentes zones de projet potentiel pour retenir la zone la moins sensible. Un des arguments du choix de ce site dans la séquence évitement est la présence d’un parc existant. La densification de parc permet d’éviter de créer de nouvelle zone d’impact.

L’implantation finale a été élaborée en comparant différents scénarios possibles pour retenir le moins impactant. Les parties de la zone d’étude les plus sensibles ont été évitées notamment les dômes exploitées par l’Aigle royal.

Réduction

Différentes mesures de réduction ont été appliquées dans la conception du projet. Des machines ont été supprimées, le projet était initialement composé de 8 éoliennes puis ramené à 5. La suppression de 3 éoliennes sur les zones les plus sensibles réduit significativement l’impact du projet. D’autre part, le positionnement des éoliennes cohérent avec le parc existant en prolongeant la ligne de 5 éoliennes et en ajoutant une ligne de 3 éoliennes au nord afin d’atténuer l’effet barrière et épouvantail du projet comparativement à un projet qui serait éloigné du parc existant.

Compensation

La perte de territoire de chasse est estimée à 52ha. A noter que cette surface est conservatrice car elle prend en compte une distance de 200 m autour des éoliennes alors que l’état initial a constaté des vols entre 100 et 200m des éoliennes. Cette perte de surface de chasse est compensée par la remise en état et l’entretien de pelouse sèche de 1,6 ha. Cette mesure a été élaborée en considérant plusieurs éléments. Tout d’abord la perte de territoire de chasse est de 52 ha mais la surface consommée des emprises au sol du projet est de 1,3 ha. L’habitat pour la prolifération des proies est ainsi impacté faiblement et permet d’assurer un approvisionnement pour les rapaces. Ensuite les éoliennes sont implantées sur des parcelles agricoles qui sont certes intéressantes mais qui ont des qualités moindres que les pelouses sèches concernant la biodiversité.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 48 Aucune méthodologie de compensation n’est appliquée au niveau européen, national ou régional. Une réflexion est menée entre le porteur de projet et le bureau d’étude naturaliste pour élaborer une mesure compensatoire pertinente et proportionnée aux enjeux identifiés et impacts potentiels du projet. Le choix de la mesure de compensation s’est basé sur la localisation, l’intérêt de l’habitat et la surface. La parcelle de la mesure est située à l’Est de l’implantation du projet au niveau d’une zone de passage des oiseaux et des rapaces située entre des parcelles agricoles, des boisements et des haies. Cette mosaïque d’habitat permettra des échanges entre toutes les espèces. Cette localisation à l’est du parc est un atout car selon l’association BECOT l’aigle royal arrive sur la zone par le nord et l’est du parc. Cela permet d’éviter de créer une zone de chasse à un endroit qui obligerait l’aigle à traverser ou contourner le parc. D’autre part elle est suffisamment éloignée des éoliennes pour éviter d’attirer les rapaces en zone de danger. Ensuite la parcelle actuelle est envahie de buis et d’arbustes la rendant difficilement exploitable pour la chasse par les rapaces. La remise en état et l’entretien en pelouse sèche redonne la possibilité à la biodiversité de s’exprimer et ainsi d’assurer une prolifération de proie tout en ayant des espaces dégagés nécessaires au rapace pour chasser. L’exécution de cette mesure sur une surface de 1,6 ha réalisée sur une parcelle bien localisée pour y créer un territoire de qualité pour la chasse est jugée proportionnellement satisfaisante au niveau d’impact de perte de territoire de chasse estimée.

D. Le PNA Aigle de Bonelli

La réponse concernant les remarques du PNA Aigle de Bonelli est décrite dans la partie 2.12.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc.

E. Le niveau d’impact du projet

Il n’est affirmé nulle part dans les documents fournis que l’impact sur l’avifaune est insignifiant. Ce terme a seulement été utilisé pour caractériser la perte de surface d’habitat boisé au regard des surfaces disponibles. Le projet a été revu et la suppression des 3 éoliennes évite d’impacter les habitats boisés.

L’ensemble des mesures d’évitement, de réduction et de compensation ont permis d’élaborer un projet ayant un impact résiduel nul pour les habitats boisés et milieux humides, positif pour les habitats de pelouse et faible pour la faune, les oiseaux et les chiroptères.

F. Les espèces protégées

Le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des espèces protégées constitue l’objectif principal de la réglementation compris dans le Code de l’Environnement.

Ce principe fonde le dispositif de protection stricte des espèces sauvages, incluant un système de dérogation aux interdictions fixées par la réglementation qui prévoit la possibilité que certaines activités puissent impacter, sous couvert d’une autorisation administrative (la dérogation) des

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 49 spécimens d'espèces protégées ou leurs habitats, moyennant certaines conditions, dont la compensation des impacts résiduels.

Néanmoins, le principe de protection stricte des espèces suppose, indépendamment de ce dispositif de dérogation, que tout impact évitable ou réductible sur les spécimens et les habitats soit effectivement évité ou réduit, avant d'évaluer si cet impact compromet l'état de conservation des populations (impact résiduel).

Ainsi la mise en œuvre des mesures d’évitement et de réduction doit être effective dès qu'un risque d'impact sur des espèces protégées ou leurs habitats est identifié comme probable, et non pas uniquement lorsque cet impact conduit à une dégradation de l'état de conservation des populations.

Le projet d’implantation d’éoliennes supplémentaires en continuité d’un parc éolien en fonctionnement sur la commune de Dio-et-Valquières (34), conduit par la société VOLKSWIND, a fait l’objet en 2012-2013 de l’ensemble des études sur l’environnement prévues dans le cadre de la règlementation sur les études d’impact (voir Etude d’Impact et son annexe faune-flore). Ces études ont démontré la présence de plusieurs espèces protégées sur ou aux abords de la zone de travaux prévisionnelle. Les impacts du projet sur ces espèces ont été évalués et ont conduit à modifier sa conception pour les éviter et les réduire notablement, les ramenant à un niveau ne pouvant plus être considéré comme significatif, selon la séquence « éviter, réduire, compenser » prônée par le Ministère de l’Ecologie. Comme le prévoit la réglementation, il n’y a pas lieu de solliciter une demande de dérogation lorsque les impacts résiduels ne sont pas de nature à remettre en cause le maintien ou la restauration en bon état de conservation de la population locale d'une ou plusieurs espèces protégées présentes. Il est alors considéré qu'il n'y a pas lieu à solliciter l'octroi d'une dérogation à l'interdiction de destruction de spécimens d'espèces protégées.

Selon le bureau d’études Cera-Environnement : « Au final, l’ensemble des mesures prises dans la conception du projet (choix de la zone d’implantation et organisation dans l’espace) puis dans son fonctionnement permettent qu’aucune des espèces protégées contactées ou présumées, y compris les plus menacées (aigle royal, bruant ortolan …), ne soit exposée à un risque pouvant compromettre l’état de conservation de ses populations locales, et que toutes puissent poursuivre leur cycle biologique de façon complète et normale. »

Ainsi toujours selon le bureau d’études Cera-Environnement, il n’y a donc pas de motif à solliciter une demande de dérogation. VOLKSWIND maintient sa position de ne pas solliciter de dérogation pour coupe, cueillette, arrachage ou enlèvement de spécimens d’espèces végétales protégées (cerfa n° 13 617*01) et pour destruction, altération, ou dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos d’espèces animales protégées (cerfa n° 13 614*01).

G. Réponses spécifiques aux remarques de la LPO

Réponses aux remarques de la LPO. Il est regrettable que la LPO n’ait pas consulté la version du projet soumis à enquête publique composé de 5 éoliennes ce qui aurait permis d’éviter certaines remarques.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 50 Remarque page 94-95

L’étude d’impact ne minimise pas la portée et l’importance des zonages de référence des PNA. Elle s’interroge sur la méthodologie employée pour définir ce zonage qui inclut notamment un parc éolien en exploitation.

L’étude d’impact souligne également que la zone est en partie inexploitable du fait de la présence d’un parc existant et de la concurrence de l’Aigle Royal et non totalement inexploitable comme suggère la remarque de la LPO. Le projet de 5 éoliennes est recentré sur le parc existant afin que la zone puisse être exploitée pour la chasse.

Selon la LPO, l’étude de VOLKSWIND contredit les données de suivi GPS satellitaire du couple d’Aigle Royal qui démontre sans équivoque possible que le lieu-dit « Plo de Laurier » se situe au sein du domaine vital de cette espèce qui l’utilise majoritairement lors de transits, à faible altitude (dans l’emprise de la hauteur prévue des pales). Une lecture attentive de l’étude d’impact démontre qu’elle corrobore les résultats de l’étude de suivi satellitaire. L’étude d’impact évoque la présence à plusieurs reprises de l’aigle royal sur la zone d’étude. Le lieu-dit « Plo du laurier » est utilisé occasionnellement par cette espèce et fait donc bien partie de son domaine vital. D’autre part l’étude mentionne le comportement des individus observés, ceux-ci évitent de se mettre en danger en volant à l’écart des machines (>100m) ou au-dessus et un comportement au moins de chasse au sol a été observé. Un comportement de chasse au sol fait nécessairement passer la trajectoire de l’individu par les altitudes de hauteur des pales, toutefois ceux-ci sont effectués à distance des machines existantes (vole à l’écart des machines > 100m). L’étude de VOLKSWIND et les données de suivis GPS satellitaire apparaissent donc cohérents et ne se contredisent nullement. Il est important de souligner que la présence du parc de Dio-et-Valquières n’a pas empêché l’installation de ce couple, ni visiblement sa reproduction.

Remarque page 96

Ce faible ratio est à recouper avec les observations réalisées car c’est bien la combinaison « faible surface et sous fréquentation » qui permet de conclure sur une importance non prépondérante de cette faible surface.

Remarque page 98

Voir la partie 2.1 La Charte du PNR HL.

Remarque page 102

La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. La Trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 51 des éléments (corridors écologiques) qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales. La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

Eoliennes Volkswind

Le projet de SRCE Languedoc-Roussillon n’inclut pas les implantations des éoliennes sur la commune de Dio-et-Valquières au sein de la Trame verte et bleue. Concernant la Trame Verte, il y est précisé deux réservoirs de biodiversité à proximité mais par contre aucun corridor à proximité. Concernant la Trame Bleue, deux cours d’eau liste 1 sont à proximité des parcelles d’implantations des éoliennes.

Ces informations sont utiles pour un aménageur en amont d’un projet mais la réalisation d’une étude d’impact complète fournit une image plus fidèle de la biodiversité présente sur la zone ainsi que ses sensibilités à l’aménagement envisagé. La non évocation du projet du SRCE-LR ne remet nullement en cause la pertinence de l’étude d’impact et du projet proposé.

Remarque page 125

Ce tableau a pour objectif de synthétiser l’ensemble des contraintes et sensibilités de la zone de projet. La sensibilité moyenne pour les oiseaux et les chiroptères est une évaluation globale de la zone de projet en termes d’espèces et de saison.

Remarque page 126

Comme indiqué p 208 de l’étude d’impact, le suivi du chantier par un ingénieur écologue constitue une des mesures d’accompagnement prévues par la société VOLKSWIND. L’ingénieur écologue

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 52 effectuera un contrôle indépendant de la phase travaux et veillera au respect des engagements par l’ensemble des intervenants pris par la société VOLKSWIND.

Remarque page 127 3.4.5.1

L’étude d’impact précise que l’impact sur la flore lors des travaux est essentiellement un dépôt de poussière sur le feuillage. Les impacts permanents sur la flore et les habitats sont traitées dans l’étude d’impact page 132 3.6.4.1.

Remarque page 127 3.4.5.2

L’étude d’impact souligne le fait que l’agriculture peut être à l’origine de certains dérangements pour certaines espèces et que selon la LPO cela revient à marginaliser les impacts relatifs aux chantiers et qu’il aurait fallu évaluer les impacts cumulés du projet à l’activité agricole.

L’état initial a été réalisé avec une activité agricole et a donc intégré le dérangement à l’avifaune par l’activité agricole dans l’étude. D’autre part, VOLKSWIND est loin de marginaliser le dérangement du chantier sur certaines espèces car elle prévoit un planning de travaux afin de cibler les périodes sensibles pour minimiser les impacts page 197 7.2.1.1.

Remarque page 128 3.4.5.4

Cette partie expose les impacts possibles pour la faune de la fragmentation des habitats lors des travaux. La suppression des éoliennes E3, E7 et E8 réduit significativement la fragmentation des habitats. En effet, les éoliennes restantes sont sur des parcelles cultivées composées pour la plupart d’un habitat par parcelle.

Remarque page 132 3.6.4.1

Le projet actuel de la société VOLKSWIND comptabilise 5 éoliennes, au lieu de 8 prévues initialement. Suite aux premières recommandations de l’autorité environnementale et de la proximité des boisements, 3 des 8 machines ont été supprimées pour ne conserver que 5 éoliennes en cultures. De ce fait, ainsi qu’en favorisant les chemins existants pour accéder aux machines, la société VOLKSWIND minimise les impacts du projet sur l’environnement durant la phase du chantier.

D’autre part, les impacts sur les chiroptères en cours d’exploitation concernant la structuration et la fonctionnalité des habitats de chasse et de transits sont développés page 138 3.6.4.4.

Remarque page 134

La comparaison est faite pour donner des ordres de grandeurs des impacts des différentes infrastructures sur l’avifaune par rapport aux éoliennes. L’état initial est réalisé en prenant en compte les aménagements existants et donc en intégrant les impacts cumulés de ces infrastructures.

Il est affirmé que les parcs éoliens de plusieurs centaines de machines semblent entraîner une mortalité significative sur l’avifaune. Cela ne préjuge en rien de l’impact sur l’avifaune des autres parcs.

Concernant le risque de perturbation du domaine vital des oiseaux, l’étude d’impact souligne qu’à ce jour, le recul suffisant pour apprécier pleinement ce phénomène est trop faible. Peu d’études ont

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 53 également été publiées à ce sujet. Toutefois dans le cadre du projet de Dio-et-Valquières des oiseaux nicheurs ont été constatés, même avec un parc éolien en exploitation. Les oiseaux peuvent cohabiter avec un parc éolien, ils adaptent juste leur comportement.

Il n’y a pas de contradiction, l’étude d’impact cite des contre exemples afin d’analyser le phénomène au sens large et en indiquant qu’il existe des cas particuliers. C’est pourquoi il reste indispensable que de solides études naturalistes soient menées en amont lors d’un développement de projet éolien.

La LPO encourage l’exploitation de l’étude de l’association BECOT (mai, 2014). L’état initial réalisé par VOLKSWIND corrobore les informations de cette étude et ne modifie en rien la pertinence de l’analyse réalisée : la zone se situe au sein du domaine vital de l’aigle royal et celui-ci a intégré les éoliennes installées en respectant une distance de « sécurité » (contraint l’espèce dans l’exploitation de son domaine vital). Il est important de souligner que la présence du parc de Dio-et-Valquières n’a pas empêché l’installation de ce couple, ni visiblement sa reproduction.

Remarque page 135

Le projet actuel de la société VOLKSWIND minimise les impacts sur l’environnement. En effet, après avoir supprimé les 3 éoliennes implantées dans des milieux sensibles (pelouses sèches, boisements), la variante finale se compose de 5 machines uniquement en cultures, habitats présentant des enjeux moins élevés.

De plus les emprises au sol du projet représentent environ 1,3 hectares alors que la somme des surfaces des parcelles concernées par le projet est équivalente à 17 hectares.

Cette faible surface combinée au comportement adapté de la faune locale vis-à-vis de l’agriculture réduit les impacts du projet éolien de Dio-et-Valquières.

Remarque page 136

Comme le souligne l’étude d’impact, un effet de type « épouvantail », par lequel les oiseaux peuvent s’éloigner de nouvelles structures imposantes, est réduit dans le cas de ce projet en raison de l’existence à proximité immédiate d’un parc éolien déjà en fonctionnement depuis plusieurs années, auquel les oiseaux locaux sont sans doute bien familiarisés. De ce fait, l’effet supposé de type « épouvantail » du projet éolien est plus faible à côté d’un parc existant que dans une nouvelle zone de projet, vierge de parc éolien.

La LPO affirme que l’analyse menée par VOLKSWIND amoindrit considérablement le risque de collision avec par exemple en considérant comme rare la fréquentation du parc par l’Aigle royal. Une lecture attentive du paragraphe aurait permis à la LPO de comprendre que VOLKSWIND en minimise nullement la fréquentation du site car le terme « rare » désigne l’espèce Aigle royal et non la fréquentation du site dont il est précisé que l’espèce a utilisé la zone 7 fois.

Encore une fois la LPO évoque l’étude de suivi par GPS qui suggère un comportement à risque de l’Aigle royal qui vole à basse altitude dans la zone d’emprise des pales. Comme expliqué précédemment, cette étude est cohérente avec les observations observées d’un comportement

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 54 évitant le danger : vol à haute altitude au-dessus des machines ou éloignement de 100m des machines en vol de chasse au sol.

La LPO juge réducteur de considérer la seule interaction observée entre un oiseau nicheur et les éoliennes malgré le nombre de sorties d’observations effectuées. Les données de suivis du parc existant auraient pu compléter l’analyse mais nullement la remettre en cause. La société VOLKSWIND a contacté la société DIO ENERGIE afin de prendre connaissance des résultats de suivis. A ce jour, aucune réponse n’a été faite à cette demande.

Remarque page 137

Le couloir laissé libre n’est pas situé entre le parc existant et celui en projet. Le couloir évoqué dans l’étude d’impact est celui séparant les 2 groupes de machines du parc existant de Dio-et-Valquières (2 et 5 machines). En laissant libre ce couloir fréquenté par plusieurs espèces nicheuses sensibles, le projet éolien mené par la société VOLKSWIND minimise les impacts sur l’avifaune.

Concernant la perte d’alimentation pour le couple d’Aigles Royaux, VOLKSWIND rappelle que l’implantation actuelle du projet en culture limite la perte de territoire de chasse pour les oiseaux nicheurs locaux, lesquelles nichent ou chassent principalement sur des pelouses sèches. A noter que 3 éoliennes ont été supprimées dont 2 en pelouses sèches.

Enfin, il est normal que la synthèse en question ne traite pas des effets cumulés avec le parc existant ou les projets éoliens en projet sur le secteur car elle se situe dans la partie 3 de l’étude d’impact (Effets du projet sur l’environnement). Les effets cumulés sont traitées après avoir analysés les impacts du projet éolien.

Remarque page 138

Après avoir supprimé les 3 éoliennes implantées dans des milieux sensibles (E03, E07 et E08), la variante finale se compose de 5 machines uniquement en cultures, habitats présentant des enjeux moins élevés. Cette évolution du projet réduit considérablement l’impact du projet notamment sur les haies. Au final, 7 et 2 mètres de haies seront coupés afin d’accéder respectivement aux éoliennes E01 et E06. Afin de compenser cet impact la société VOLKSWIND prévoit comme mesure compensatoire la création d’une haie de 40 mètres linéaires.

Concernant le balisage luminaire en hauteur, les éoliennes du projet seront équipées de balisage, en application de l’arrêté du 25 juillet 1990 et conformément aux modalités énoncées dans l’arrêté du 13 novembre 2009. Toutefois la suppression des machines E03, E07 et E08 est source de réduction de ces effets supposés.

Pour ce qui est du risque de mortalité des chiroptères par collision, il est important de se référer à l’Annexe 2 mise à jour, dans laquelle les 3 éoliennes les plus sensibles (E03, E07 et E08) vis-à-vis des chiroptères ont été supprimées.

Le niveau de risque global pour les chiroptères serait plutôt faible sur ce site, où l’activité s’est avérée très modeste (3,7 contacts/heure en moyenne). Celle-ci semble se concentrer surtout sur les zones boisées au Nord, et non sur la zone sommitale où se positionne le projet. Les espèces concernées par ce risque seraient celles combinant une fréquence élevée sur le site et classées à risque fort de

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 55 collision. Il s’agirait sur ce projet de la pipistrelle commune et de la noctule de Leisler en priorité, puis des pipistrelles de Kuhl et pygmée et du Minioptère. Toutes ces espèces ont montré une fréquence notable (présence sur 5 à 8 dates et sur tous les points) et sont classées en risque fort à moyen.

Dans sa configuration actuelle, le projet n’impacte aucun habitat incluant des gîtes potentiels et aucun territoire de chasse important. Tout comme pour les oiseaux, l’implantation des machines proposées après modification, toutes situées en parcelles cultivées, réduit le risque de perte d’habitats et de terrain de chasse. Une machine (E02) reste toutefois placée à proximité d’un couloir de vol secondaire identifié pour les oiseaux et supposé fréquenté aussi par les chiroptères. De ce fait, la société VOLKSWIND prévoit comme mesure de réduction un protocole d’arrêt conditionné de l’éolienne E02 dès la mise en service du parc afin de limiter le risque de collision des chiroptères avec cette machine.

Remarque page 139-140

Le projet de parc éolien de Dio-et-Valquières n’aura aucune emprise sur les 9 sites Natura 2000 du voisinage (rayon 20 km) dont il est éloigné de 3 km au plus près, sans aucune connexion hydrologique pouvant laisser craindre des effets distants via les eaux superficielles.

Du fait de cette distance et déconnexion, les interactions attendues sur les habitats et sur les espèces peu mobiles de faune terrestre et aquatique de l’ensemble de ces sites sont nulles.

Les effets restants possibles concernent uniquement des espèces très mobiles de rapaces (bondrée et surtout circaète) et de chiroptères (minioptère), capables d’atteindre la zone du projet et d’y rencontrer un risque de collision et de perte d’habitat de chasse, du fait du parc existant ou du parc en projet.

Ce niveau de risque n’est pas de nature à compromettre les objectifs de conservation définis sur ces sites (DOCOB), et n’implique aucune mesure supplémentaire à celles déjà prévues dans l’étude d’impact du projet pour les espèces locales. Les suivis imposés par la règlementation sur les ICPE devraient en outre permettre de vérifier et, le cas échéant, d’adopter des mesures correctives.

Remarque page 171

La LPO suggère des affirmations qui ne sont pas dans l’étude pour ensuite les contredires « il n’y a pas d’effet cumulé engendré par ce parc, ce qui est faux ».

La LPO : « Ce parc vient bien renforcer les effets cumulés déjà engendrés par le parc existant. »

VOLKSWIND : « Aucun impact nouveau n’est attendu du fait du projet, mais uniquement un renforcement des impacts affectant déjà la zone du fait du parc existant. »

Concernant les impacts cumulés avec le parc de Camplong, il est précisé que le parc ne se situe pas dans la continuité du projet pour les oiseaux migrateurs. Il n’y a ainsi pas d’accumulation d’obstacles le long du parcours migratoire et qu’il y a la vallée de l’Orb entre les deux parcs qui reste un couloir

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 56 sans obstacle pour les migrateurs. Il est ainsi affirmé que les impacts se cumulent mais que le risque de collision n’est pas accru.

Remarque page 197

VOLKSWIND s’engage à réaliser les travaux en dehors des périodes de couvaison et d’élevage des oiseaux présents sur le site. La LPO souligne que certains grands rapaces (Aigles, Grand-duc d’Europe) entament le processus de reproduction dès le début de l’hiver et donc que la période de février est déjà une période de couvaison. La période de travaux est adaptée car les Aigles ne nichent pas sur la zone de projet.

Concernant le Grand-duc d’Europe, il est signalé dans le secteur, et son milieu de nidification existant est à proximité (falaises). L'espèce a alors été considérée comme potentielle. La distance entre l'aménagement et ces sites exclue toute possibilité de dérangement en phase travaux.

Remarque page 201

Effectivement la société VOLKSWIND prévoyait l’installation du système DT Bird sur l’éolienne E03 afin de réduire l’impact sur les oiseaux migrateurs. La société VOLKSWIND rappelle avoir fait évoluer le projet en supprimant les éoliennes E03,E07 et E08 de l’implantation initiale. De ce fait, le système d’effarouchement DT Bird n’est plus envisagé.

Remarque page 202

Les éoliennes E03, E07 et E08 ont été supprimées. Un arrêt conditionné est prévu pour l’éolienne E02 dès la première année. Cette mesure est définie suite à l’analyse des impacts afin de conserver une proportionnalité entre les impacts et les mesures à mettre en œuvre.

Remarque page 204

Les éoliennes E03, E07 et E08 ont été supprimées, il n’y a donc plus d’éoliennes sur des pelouses sèches. La mesure compensatoire d’entretien de pelouses sèches peut être maintenant considérée comme une mesure d’accompagnement pour l’ensemble de la biodiversité. La mise en œuvre de cette mesure est garantie par l’accord de principe du propriétaire du terrain envisagé. (cf 8 Les mesures)

Concernant les haies, un ratio de 4 a été appliqué car 40 ml seront replantés et moins de 10 ml seront arrachées. Généralement, un facteur 2 est appliqué pour ce type de mesure.

Remarque page 205

Un budget de 20 000€ est suffisant pour la réalisation d’un suivi mortalité. D’autre part, l’engagement de la société porte sur la réalisation du suivi de mortalité et non sur le budget qui est à titre informatif.

Remarque page 210

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 57 La société VOLKSWIND rappelle une nouvelle fois que le projet initial a été modifié en supprimant les éoliennes E03, E07 et E08. Une machine (E02) reste toutefois placée à proximité d’un couloir de vol secondaire identifié pour les oiseaux et supposé fréquenté aussi par les chiroptères. De ce fait, est prévu comme mesure de réduction un protocole d’arrêt conditionné de l’éolienne E02 dès la mise en service du parc afin de limiter le risque de collision des chiroptères avec cette machine.

La suppression des machines les plus sensibles combiné à l’application d’une telle mesure de réduction sur l’éolienne E02 aboutissent à des impacts résiduels faibles concernant la mortalité par collision des chiroptères.

Remarque page 218

La référence bibliographie précise du site Carmen de la Dreal-LR n’est pas explicitée dans la partie méthodologie toutefois la présentation des domaines à enjeux est bien réalisé avec notamment la présentation des Plans Nationaux d’Action dans l’Annexe 2.

Remarque Annexe 2 page 16

Il est inexact de dire que l’étude s’est limitée à 2 heures aux suivis spécifiques des rapaces, car le paragraphe « méthodologie » décompose bien les 89 heures qui ont été consacrées aux oiseaux, dont les rapaces, à chaque saison.

Il n'y a pas eu en effet de relevé consacré spécifiquement aux oiseaux nocturnes, mais comme indiqué dans le texte "les éventuelles espèces nocturnes [d'oiseaux] ont été notées lors des relevés effectués pour les chiroptères [8 dates]". Cette remarque vaut pour les oiseaux et les autres espèces nocturnes comme les amphibiens ou mammifères. Les 8 dates sont indiquées dans le volet chiroptères : 9/4, 6/5, 11/6, 11/7, 27/8, 25/9, 9/10 et 29/10. L'espèce étant sédentaire, l'observateur présent en début de soirée pour les relevés chiroptères a eu 8 occasions possibles de contacter l'espèce à vue ou au chant/cri. La période de chant la plus active de Janvier à Mars n'a cependant pas été couverte. Le grand-duc étant signalé dans le secteur, et son milieu de nidification existant à proximité (falaises), l'espèce a été considérée comme potentielle. La distance entre l'aménagement et ces sites exclue toute possibilité de dérangement en phase travaux. Le risque de collision induit par le projet n'est pas différent de celui induit par le parc existant. Quant aux impacts sur les territoires de chasse, ils sont identiques à ceux d'autres rapaces avec une perte infime et non significative de territorie de chasse (2.6 ha de milieux ouverts) .

Remarque Annexe 2 page 19

En page 57 de l’Annexe 2 mise à jour sont recensés les cinq Plans Nationaux d’Actions passés, en cours, ou potentiels dans un périmètre de 20 km autour du projet éolien de Dio-et-Valquières. Ces descriptifs sont tirés des documents disponibles en ligne sur le site du ministère.

Remarque Annexe 2 page 25

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 58 Le site a fait l’objet d’un passage spécifique en Juillet 2013, auquel il faut ajouter une prise en compte systématique des espèces de faune terrestre lors des relevés consacrés aux oiseaux et des relevés consacrés à la flore.

D’autres informations sur les espèces sont également regroupées sur le site internet de l’INPN, sur le site de l’OnEm et la base de données en ligne de l’ONCFS.

Remarque Annexe 2 page 79

La Vautour Fauve ne peut être considérée comme ayant une fréquentation très régulière, n’ayant été observé qu’à 6 des 16 dates de suivi. Cette espèce se reproduit très loin de la zone de projet vers les colonies caussenardes à une distance d’une quarantaine de kilomètres. Cet éloignement situe la zone de projet en dehors du cœur du domaine vital de ces colonies mais reste dans un rayon courant de prospection alimentaire. Ces rapaces semblent bien éviter les éoliennes existantes. On peut craindre un danger si de nouvelles éoliennes apparaissaient dans un sens autre que celles qui existent (effet d’entonnoir). Le couloir entre les deux groupes existants est souvent utilisé, il reste libre dans le projet d’extension.

La problématique du Vautour Fauve a été prise en compte dans la conception du projet et souligné comme enjeux en page 98 de l’Annexe 2. Il est donc faux d’affirmer que cette espèce n’est pas identifiée dans les enjeux sur ce site.

Remarque Annexe 2 page 83 et 84

Le zoom d’espèces patrimoniales réalisé en page 83 et 84 ne peut pas détailler l’ensemble des espèces et surtout les espèces non contactées sur le site. Cela serait trop quantitatif et pourrait nuir à la qualité du document, notamment sur les impacts du projet sur le milieu naturel.

Remarque Annexe 2 page 136

Il est nécessaire de se référer à la bonne étude naturaliste qui annule et remplace l’étude naturaliste précédente. Cette dernière version de Septembre 2014 étudie le projet d’implantation de 5 éoliennes sur la commune de Dio-et-Valquières, les éoliennes E03 (éolienne la plus à l’Est sur le projet initial de 8 machines), E07 et E08 ayant été supprimées.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 59

Figure 8 : Courrier de demande datant du 12 août 2014

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 60

8 LES MESURES

Dans un premier temps concernant les mesures d’évitement, il est important de rappeler que la zone de projet sélectionnée présente de nombreux atouts. En effet, bien que celle-ci soit située au sein d’un domaine vital d’aigle royal, la distance la séparant du nid reste conséquente (+ de 10 km). La zone de projet présente également un parc qui existait déjà avant l’installation du couple d’aigle royal, ce qui démontre l’adaptation de ce couple au niveau du plateau de Dio-et-Valquières.

Concernant les mesures réductrices, la configuration actuelle du projet tient compte des principaux enjeux identifiés pour les oiseaux :

- le positionnement des machines dans des parcelles cultivées, pourtant peu nombreuses, limite le risque de perte d’habitats pour les oiseaux nicheurs locaux dont les plus remarquables nichent ou chassent principalement sur des pelouses sèches.

- son orientation et l’espacement entre les machines limitent fortement l’effet barrière et le risque de collision pour les migrateurs mais aussi pour les nicheurs (rapaces).

- sa réduction de taille (suppression de 3 éoliennes) diminue le niveau global d’impact lié au risque de collision ou à la consommation (directe ou indirecte) de surface. La perte de territoire de chasse au regard du domaine vital du couple d’aigle royal de l’Escandorgue devient non significative.

- la non utilisation d’un dôme à l’ouest limite les interactions possibles avec le parc éolien existant à côté, notamment en laissant libre un couloir entre les deux groupes de machines qui est aussi une zone fréquentée par plusieurs espèces nicheuses sensibles.

Ces dispositions annulent ou réduisent très nettement les effets attendus, qui ne représentent plus qu’un faible accroissement des effets du parc existant.

Le projet comptait initialement 8 éoliennes dont 3 sur des pelouses sèches c’est pourquoi VOLKSWIND avait proposé comme mesure compensatoire une restauration de 2 ha de pelouses sèches. Ces 3 éoliennes ayant été supprimées pour ne garder que des machines sur des parcelles de culture, VOLKSWIND a cependant souhaité conserver cette mesure importante. Une restauration de pelouses sèches sur 1,6 ha est donc proposée.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 61 Sur et aux alentours de la zone de projet, des pelouses sèches sont envahies par le buis ou d’autres ligneux réduisant l’intérêt de ces surfaces pour la flore, les reptiles et comme zone de chasse pour l’avifaune. La restauration de pelouse sèche sur 1,6 hectare permet d’être bénéfique aux espèces associées.

La localisation de la restauration et l’entretien de la pelouse sèche est sur les parcelles A 22 et A 28 à l’est de l’éolienne E02 où était envisagé l’éolienne E03 du projet initial composé de 8 éoliennes. Les pelouses sèches peuvent faire l'objet d'un entretien régulier consistant principalement à éliminer par broyage ou coupe une partie des ligneux (buis, aubépine, prunellier) qui par leur ombrage éliminent la flore des milieux arides.

Carte 9 : Localisation de la restauration de pelouse sèche

Un accord de principe a été donné par le propriétaire et exploitant de ces parcelles pour mettre en œuvre cette mesure. L’accord de principe est fourni page suivante.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 62

Figure 9 : Accord de principe de la réalisation en pelouse sèche

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 63 9 LE TOURISME

L’implantation d’un parc est compatible avec l’accueil de touristes sur un territoire. Un sondage réalisé fin 2003 dans la région Languedoc-Roussillon par l’institut CSA intitulé « Impact potentiel des éoliennes sur le tourisme en Languedoc-Roussillon » met en évidence l’absence totale d’impact. D’autres études ont été réalisées au niveau international avec des résultats très similaires.

La découverte du parc éolien est une activité supplémentaire au riche panel d’activités proposées dans la région. Il a même été constaté, sur d’autres sites, une augmentation du nombre de visiteurs. La visite du parc éolien de Cormainville (28), construit par VOLKSWIND et constitué de 30 éoliennes, est assurée par la Maison de la Beauce, avec le soutien technique de VOLKSWIND, a enregistré les fréquentations suivantes: • En 2008 : 656 adultes et 270 scolaires, • En 2009 : 401 adultes et 522 scolaires (hors Wind-Day).

De la même façon, le site internet http://www.nopole.com/eoliennes-bouin-vendee-parc-eolien.htm témoigne d’un intérêt important des touristes pour le parc éolien de Bouin (85) construit à proximité de l’Ile de Noirmoutier, haut lieu touristique français. « J'ai été sur le site plus d'une dizaine de fois, l'engouement des locaux et des touristes pour le site est toujours aussi fort. Toujours de plus en plus de visiteurs. Le dynamisme du tourisme local est incontestable depuis la mise en service des éoliennes. Des retombées finalement assez inattendues ! »

En Haute-Loire (43), un parc éolien a été érigé à proximité d’un vieux moulin. Ce site est promu parmi de nombreux lieux de vacances en Auvergne. L’association « Action Ally 2000 » a même créé différentes activités de loisir autour de ce moulin et de son parc éolien : visite guidée du parc, randonnée intitulée « Circuit dans le vent », pratique du char à voile renommé « Show de vent »… Leur site internet www.ally43.fr fait découvrir ces activités développées autour des éoliennes.

Enfin, sur la commune de Névian dans l’Aude (11) sera organisé le 26 avril 2015 la 8ème édition de « La Foulée des Eoliennes » (www.fouleoliennes.com), course nature qui rejoint le plateau des éoliennes avant de revenir sur Névian. Cette course panoramique organisée par les mairies de Bizanet et de Névian versera l’ensemble de ses bénéfices à une association pour la recherche contre le cancer (Canton de Ginestas).

La question touristique est un enjeu de premier ordre pour les élus du territoire qui tiennent à le préserver et à le valoriser. Un parc éolien peut aussi avoir un impact positif sur le tourisme en permettant aux collectivités de s’équiper en structures d’accueil (piscines, tennis, randonnées à thèmes, gardes d’enfants, patrimoine public restauré…).

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 64 10 L’IMMOBILIER

En 2003, une enquête menée par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) de l’Aude a conclu que les éoliennes n’avaient pas d’impact significatif sur le marché de l’immobilier. Ce département comptait à l’époque la plus grande concentration en France de parcs éoliens. L’enquête a consisté à interroger 33 agences immobilières ayant des biens à proposer à proximité d’un parc éolien. Parmi elles, 8 estimaient que les installations avaient un impact négatif ou très négatif, 18 considéraient qu’elles n’en avaient pas et 7 jugeaient enfin qu’elles avaient un impact positif sur le marché de l’immobilier. L’une de ces dernières avait d’ailleurs fait de la vue sur les éoliennes un argument de vente. Des agences immobilières se servent même de l’image d’éoliennes pour vendre leur bien.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 65 De la même façon, une étude menée sur plus de 10 ans par l’Association Climat Energie Environnement dans le Nord-Pas-de-Calais, sur l’évaluation de l’Impact de l’Energie Eolienne sur les Biens Immobiliers (cf. résultats ci-après) montre que depuis l’implantation des éoliennes :  Le volume des transactions pour les terrains à bâtir n’a pas subi de baisse significative,  Le nombre de logements autorisés est en hausse,  Il n’a pas été observé de « départ » des résidents propriétaires,  Les élus ont mis en place, du fait des retombées financières, des équipements collectifs permettant de rendre la commune attractive pour de nouveaux résidents.

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 66

Pour conclure, il est très difficile d’évaluer l’impact de l’éolien sur le marché de l’immobilier et d’y trouver une relation de cause à effet.

Mais, de nombreux sondages d’opinion menés à l’échelle nationale prouvent qu’au moins 2 Français sur 3 sont favorables à l’éolien. Une enquête d’avril 2009 du Commissariat Général au Développement Durable montre que : « Les Français sont largement favorables (72 %) à l’implantation d’éoliennes sur leur commune ».

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 67 11 ANNEXES

AUTEURS DES REMARQUES DEFAVORABLES REPONSE AUX REMARQUES

Mme. Cécile CANTOS-PRINGUET 5.2 Les effets de sillage

SARL DIO ENERGIE 5.3 Les travaux

5.4 Les accès

Mme Marjolaine VILLEY MIGRAINE 1 Un projet d’intérêt collectif

4.1 Le milieu sonore

5.1 L’aviation civile

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

M. Jean VIALA 7.1 Les consommations des espaces agricoles

4.1 Le milieu sonore

6 Le paysage

Association Patrimoine Amitié 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc

6 Le paysage

Association des chasseurs autonomes, 1 Un projet d’intérêt collectif gastronomes et gestionnaires du patrimoine de 2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- la commune de Dio-et-Valquières Languedoc

Mme Marjolaine VILLEY MIGRAINE 3 L’évolution du projet

Collectif pour la protection des paysages et 4.1 Le milieu sonore de la biodiversité 34 5.1 L’aviation civile

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

8 Les mesures

M. Ernst VAN DER HORST 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut-

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 68 Lavalette Nature Paysage Cadre de Vie Languedoc

2.2 La Schéma Régional Eolien

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

M. Paul IRENEE 9 Le tourisme

M. Bertrand FLEUTIAUX 1 Un projet d’intérêt collectif

Propriétaire du château de Dio 4.1 Le milieu sonore

6 Le paysage

9 Le tourisme

M. Paul IRENEE 1 Un projet d’intérêt collectif

Association Renaissance du Château de Dio 2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc

6 Le paysage

7.1 Les consommations des espaces agricoles

Ligue pour la Protection des Oiseaux de 2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- l’Hérault Languedoc

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

M. Dominique MIGRAINE 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc

4.1 Le milieu sonore

4.2 Les infrasons

4.3 La réduction des dangers liés aux produits

5.1 L’aviation civile

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

Mme. Lucile PESSEY 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut-

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 69 Languedoc

2.2 La Schéma Régional Eolien

4.1 Le milieu sonore

4.2 Les infrasons

5.1 L’aviation civile

6 Le paysage

9 Le tourisme

10 L’immobilier

Association pour la Protection des Paysages et 4.3 La réduction des dangers liés aux produits Ressources de l’Escandorgue et du Lodévois 4.4 Les fondations

Mme. Katharina MOECKEL 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

9 Le tourisme

M. Jean Baptiste LIBOUBAN 7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

M. Christian ITTY 7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

Association BECOT

M. Pierre GAUTIER 1 Un projet d’intérêt collectif

5.1 L’aviation civile

Association de Sauvegarde du Pays Pézenol 1 Un projet d’intérêt collectif

2.1 La charte du Parc Naturel Régional du Haut- Languedoc

2.2 La Schéma Régional Eolien

2.3 Compatibilité avec les documents d’urbanisme

3 L’évolution du projet

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 70 4.1 Le milieu sonore

4.3 La réduction des dangers liés aux produits

4.4 Les fondations

5.1 L’aviation civile

6 Le paysage

7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

9 Le tourisme

Commissaire enquêteur 5.4 Les accès

Question 1

Commissaire enquêteur 7.2 Les oiseaux et les chauves-souris

Question 2

Commissaire enquêteur 3 L’évolution du projet

Question 3

Commissaire enquêteur 9 Le tourisme

Question 4

Commissaire enquêteur 1.1 Une entreprise privée qui produit de l’électricité de source renouvelable Question 5

Dossier de réponse – Ferme éolienne de Dio-et-Valquières – Janvier 2015 71