ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL DE LA C.C.H.F.

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Guide de lecture.

Ce document est une restitution de la présentation réalisée devant les élus.

Il a été construit en reprenant les visuels tels que présentés en séance (en partie supérieure de la page), parfois accompagné d’éléments complémentaires d’explications (en partie inférieure de la page).

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SOMMAIRE

I. EAUX

- Un territoire pour partie gagné sur la mer, caractérisé par l’omniprésence de l’eau - La gestion des eaux : 3 SAGE ; la dimension transfrontalière - Une région tributaire des territoires voisins pour son alimentation en eau potable - Une nappe de sables landéniens principalement exploitée par les belges - La qualité des cours d’eau et des eaux de baignade reste à améliorer - Des évolutions climatiques en cours : des risques littoraux pouvant affecter le territoire de la CCHF ; un impact sur la gestion des écoulements - Des risques continentaux par débordement des wateringues - Une accumulation des eaux en pieds de coteaux ; des ruissellements et des coulées de boues sur les coteaux et la vallée de l’ - Des inondations par débordements de l’Yser - Les autres risques naturels

II. BIODIVERSITE

- Des sites naturels remarquables - Une érosion de la biodiversité qui se poursuit - Une trame verte et bleue à mettre en œuvre - Des réservoirs de biodiversité déjà protégés au SCoT de 2007 - Un objectif de maintenir et créer des corridors biologiques - Un SRCE-TVB à prendre en compte - Des zones à dominante humide à prendre en compte … en s’appuyant sur les inventaires des SAGE … et du SCoT

III. PAYSAGES

- La diversité des paysages : un atout pour l’attractivité du territoire - La plaine wateringuée - Les coteaux du Houtland - La vallée de l’Yser - La montagne de Watten - Les marches de l’audomarois - Le marais audomarois - Pas de grosse maladie des paysages, mais des phénomènes de banalisation

IV. AXES DE REFLEXION

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Le territoire de la CCHF a pour partie été gagné sur la mer. Il a été asséché d’une manière organisée à partir du XIIème siècle en mettant en place le système des wateringues.

L’autre partie du territoire de la CCHF est drainée par l’Yser, fleuve qui se jette en Belgique à Nieuwpoort, dans les wateringues flamandes.

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L’eau est omniprésente sur le territoire de la CCHF. Le réseau hydraulique est particulièrement dense sur la partie wateringuée. Les watergangs (fossés de drainage) quadrillent les casiers hydrauliques à assécher.

Sur la partie Yser, le réseau hydraulique, représenté par les becques, est plus épars.

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Certaines eaux superficielles sont gérées transfrontalièrement.

L’Yser s’écoule de la France vers la Belgique, son exutoire étant Nieuwpoort.

Le canal de la Basse Colme (Bergenvaart en Belgique) s’écoule de la Flandre vers la France, pour être évacué à Dunkerque via le canal de Bergues.

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Sur la partie wateringuée, le territoire est tellement plat que certains canaux peuvent s’écouler dans les deux sens. C’est le cas du canal de la Basse Colme dont le sens d’écoulement est réglementé par une convention internationale.

Hors CCHF, le sens d’écoulement du canal de Furnes est également réglementé par la même convention.

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Le territoire de la CCHF est tributaire de l’Artois et de l’Audomarois pour son alimentation en eau potable.

Aucune ressource en eau (superficielle ou souterraine) n’est exploitée en CCHF, alors que les Flamands utilisent l’eau de l’Yser pour leur alimentation en eau potable (réserve naturelle du Blankaart à Dixmude).

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Les eaux souterraines de la CCHF (nappe des sables landéniens) sont de bonne qualité. Cette nappe est exploitée principalement pas les belges pour l’irrigation ou d’autres usages.

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La nappe des sables landéniens régresse depuis maintenant de nombreuses années, ce qui inquiète les flamands. La régression est due à une exploitation de la nappe par les flamands et à une recharge qui ne se fait pas correctement.

Un projet Interreg a été initié par les belges et le BRGM pour diagnostiquer et solutionner le problème. Ce projet n’a pas été approuvé par l’Europe.

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Malgré la construction et la mise aux normes des stations d’épuration, la qualité des eaux superficielles est mauvaise en CCHF. Deux raisons principales expliquent ce phénomène : - la pollution diffuse (domestique et agricole) ; - le manque d’oxygénation du milieu aquatique (milieu stagnant) jouant la capacité d’auto épuration des eaux.

Cette mauvaise qualité des eaux superficielles a un impact sur la qualité des eaux de baignade en mer (réceptacle des pollutions continentales).

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Les risques littoraux concernent également la CCHF. Les dunes sont le premier rempart contre les invasions marines sur la partie wateringuée.

La modélisation du plan de prévention des risques littoraux sur Dunkerque retient le scénario d’une rupture de la digue des Alliés avec un ouvrage de jonction aux 4 écluses fermé (l’ouvrage de jonction régule l’écoulement des canaux amont). Or il est possible que cet ouvrage soit ouvert lors d’une submersion marine, ce qui aurait pour effet de gonfler le canal de Bergues et provoquerait des inondations.

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L’élévation du niveau marin impactera l’écoulement des canaux.

Comme la marée basse sera plus haute, il y aura un laps de temps plus court pour évacuer les eaux continentales. Le système des wateringues sera de plus en plus en charge.

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Dans ce scénario (3), ce sont surtout les secteurs de pieds de coteaux et les secteurs bas qui sont inondés.

Comme l’hypothèse est celle d’une panne d’électricité totale, les stations de pompage ne fonctionnent plus, l’eau ruisselle sur les coteaux et reste piégée dans les cuvettes.

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Dans ce scénario (4b), les secteurs de pieds de coteaux sont moins impactés car les stations de pompage des sections fonctionnent et remplissent les canaux.

Comme le scénario intègre une panne des ouvrages d’évacuation à la mer de l’Institution intercommunale des Wateringues, l’eau des canaux n’est plus évacuée et les émissaires finissent par déborder. L’inondation est plus importante le long du canal à grand gabarit.

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Point positif, quand le système des Wateringues fonctionne correctement, les modélisations montrent que le territoire de la CCHF peut faire face à une pluie centennale doublée d’une hausse du niveau marin de 60 cm (scénario 2b).

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Les pieds de coteaux sont des secteurs sensibles qui recueillent les eaux de ruissellement des collines de Flandre intérieure. Ils sont les plus éloignés des ouvrages d’évacuation à la mer.

La carte montre la corrélation entre la topographie du territoire et les inondations constatées depuis plusieurs décennies.

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La DDTM a produit et porté à connaissance des communes une étude portant sur la vulnérabilité des pieds de coteaux.

Cette étude présente, par sous-bassin versant, les zones de production du ruissellement, celles sensibles et où s’accumulent les eaux en pieds de coteau.

En fonction du secteur où l’on se trouve, des prescriptions urbanistiques sont à prendre en compte (doctrine de l’Etat).

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Le ruissellement ravine notamment les terres agricoles. Ces terres peuvent se retrouver dans les watergangs et canaux nécessitant alors un curage.

Il est nécessaire de protéger et de mettre en place des dispositifs anti ruissellement (type projet CRESETY sur l’Yser, ou aménagement foncier en cours sur certaines communes).

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L’Yser est concernée par des problématiques de débordement du cours d’eau.

Une modélisation a été réalisée par l’Etat pour être intégrée dans le Plan de prévention du risque inondation de l’Yser.

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Exemple du PPRi Yser (carte réglementaire) sur la commune de Bambecque.

Le PPRi est une servitude d’urbanisme, qui s’impose au PLU.

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Les données sur ces autres risques à prendre en compte (remontées de nappes, retrait/gonflement des argiles, sismicité) ont été portées à la connaissance des communes par l’Etat.

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Le territoire de la CCHF recèle des sites naturels remarquables : bois de Watten et Merckeghem, vallée de l’Yser, petites Moëres d’Hondschoote, Verhouck de Looberghe, bas de Quaëdypre, etc.

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La trame verte et bleue est constituée de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques (linéaires, en pas japonais ou paysagers).

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Le SCoT de 2007 a déjà protégé certains réservoirs de biodiversité sur le territoire de la CCHF. Les communes concernées ont toutes intégré dans leur PLU la protection de ces espaces.

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Le SCoT de 2007 avait déjà une orientation qui visait à maintenir et créer des corridors biologiques.

Les communes qui ont révisé leur PLU ont intégré cette dimension dans leur document d’urbanisme.

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Le SRCE-TVB est à prendre en compte même si sa révision est annoncée.

Sur le territoire de la CCHF, la plupart des orientations du SRCE-TVB ont déjà été intégrées dans le SCoT et certains PLU, mais il existe des incohérences dans certaines orientations (par exemple, la création d’un boisement sur le territoire de Pitgam).

Concernant les espaces à renaturer inscrit au SRCE-TVB, il faut noter qu’il y a beaucoup de recoupements avec des secteurs identifiés comme inondables par les études de l’Etat, ou pouvant jouer un rôle dans la lutte contre les ruissellements.

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La zone ornithologique d’expansion de crue de Bierne a été réalisée dans un secteur identifié comme étant à renaturer dans le SRCE-TVB.

Cette réalisation répond aux objectifs fixés dans le SRCE-TVB.

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Dans le PLU de Socx, un travail a été mené sur la prise en compte du SRCE-TVB.

Cela a mené à la réalisation d’une orientation d’aménagement et de programmation spécifique, mêlant trame verte et bleue et lutte contre les inondations.

Dans ce cadre, il s’est agi notamment d’intégrer les éléments de l’Aménagement foncier en cours dans le document de planification.

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Le nouveau SDAGE Artois-Picardie met l’accent sur la protection des zones humides. L’ancienne cartographie des zones à dominant humide reste d’actualité.

La partie wateringuée de la CCHF est particulièrement concernée.

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Des inventaires des zones humides ont déjà été élaborés dans le cadre du SAGE de l’Yser et du Delta de l’Aa, mais ils doivent être actualisés au regard des critères du nouveau SDAGE.

Le SAGE de l’Yser est en phase d’enquête publique. Le SAGE du Delta de l’Aa est en cours de révision. L’inventaire des zones humides y est complétement revu.

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Le SCoT de 2007 avait également identifié des zones humides à protéger.

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La carte des paysages révèle la diversité des paysages du territoire de la CCHF, qui comprend 7 unités de paysage (ou unités paysagères).

L’identification des sept unités paysagères du territoire de la CCHF est notamment liée à : - la nature du relief ; - la nature du réseau hydrographique (les wateringues sur la plaine, les becques des coteaux, l’Yser et ses affluents) ; - la structure végétale : bosquets, haies bocagères, pâtures (sur le territoire, les haies ne sont pas systématiquement associées à des pâtures).

Les paysages ne s’arrêtent pas aux limites administratives : les unités de paysage concernent plusieurs communes, une commune peut aussi être concernée par plusieurs unités paysagères.

Certains axes de circulation (en voiture, à pied, à vélo, …) constituent d’intéressants axes de lecture dynamique des paysages, que l’on peut appeler « trajets de paysages ». Une attention particulière est également à porter sur ces axes qui donnent une bonne lecture globale des paysages du territoire.

L’unité de paysage peut se définir comme une portion de territoire dont les composantes du paysages, qu’elles soient naturelles ou issues de l’action de l’homme, forment un ensemble homogène et cohérent.

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Vue du secteur de Cappellebrouck

La Plaine wateringuée est un territoire gagné sur la mer, qui présente un paysage caractérisé par l’extrême planéité du relief et la grande dimension des parcelles cultivées.

C’est un paysage très ouvert, un paysage d’horizon où le ciel occupe une grande place. Chaque verticale constitue un point de repère.

La plaine peut être vue comme le prolongement de la mer sur la terre, où les verticales sont comme des balises.

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Vue vers Uxem depuis les bords de la Colme

Le paysage aux horizons très lointains est marqué par une agriculture intensive. C’est un paysage dans lequel on ne ressent pas encore la ruralité.

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Aux alentours de Saint-Pierrebrouck

La plaine wateringuée = le Blootland = le Pays nu.

L’arbre ne trouve sa place qu’autour des habitations et des fermes, le long de certains canaux ou de certaines routes. Les bosquets autour des fermes constituent un archipel ponctuant la plaine.

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La particularité de ce paysage, et ce qui en fait son grand intérêt, est son réseau de canaux et de wateringues, qui marquent plus ou moins fortement le paysage (arbres d’alignement, berges plus ou moins profondes, végétation des berges,…). Les canaux ont une double vocation : la navigation et la gestion des eaux.

Les canaux caractérisent fortement les espaces urbains qu’ils traversent (Hameau de Lynck, Grand Millebrughe, Hoymille).

L’Aa semble avoir un caractère plus pittoresque dans les représentations sociales au regard des nombreuses parcelles campées qu’on y retrouve.

Les canaux sont parfois le support du réseau routier (route le long de la Colme, ou de l’Aa entre Watten et Saint-Omer). Le plan d’eau du canal associé aux chemins, petites routes et berges enherbés représente un fort potentiel d’usages récréatifs, aujourd’hui sous-exploité (pistes cyclables, sentiers de randonnée, canoë kayak…)

Un des problèmes lié à ces voies d’eau est la mauvaise qualité de l’eau.

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Les canaux et wateringues s’accompagnent d’un petit patrimoine relativement riche, qui participent à l’identité et à la richesse du paysage et qui raconte l’histoire du polder.

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La plaine wateringuée intègre également des micro-paysages et des sites singuliers : - les dépôts VNF le long des canaux ; - quelques secteurs de pâtures, notamment vers Saint-Pierrebrouck et Cappellebrouck ; - les hameaux le long des canaux (Lynck, Grand Millebrughe,..) - Saint-Pierrebrouck et son écrin boisé ; - les petites Moëres ; - un joyau : la citadelle de Bergues et ses fortifications, à l’articulation avec les coteaux du Houtland.

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Les coteaux correspondent au site de la falaise morte, c’est-à-dire à l’ancien talus côtier. Ils donnent une bonne lecture de l’emplacement de l’ancien trait de côte (particulièrement révélateur sur la route de Bierne à Drincham). Ce sont les premiers reliefs rencontrés en venant du littoral.

Ces coteaux marquent la transition entre Plaine Wateringuée et Vallée de l’Yser, entre Flandre maritime et Flandre intérieure.

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Ce paysage présente des coteaux ondulés aux pentes douces, creusés par les vallons des becques acheminant les eaux de ruissellement vers la plaine.

Le paysage est dominé par les cultures, avec peu de bocage. On remarquera quelques petits boisements sur les ruptures de pentes plus fortes. Quelques boisements plus importants sont localisés sur la colline de Merckeghem et autour de Socx.

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Les coteaux offrent des points de vue sur toute la plaine, le regard porte jusqu’au littoral et permet de prendre la mesure des territoires gagnés sur la mer.

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Cette vue illustre l’urbanisation linéaire sur la crête à la sortie de l’agglomération de Bollezeele, vers Merckeghem. L’urbanisation a un ici impact visuel est très fort, porte atteinte à l’harmonie du paysage et privatise les points de vue sur la plaine.

A mi-pente, un reliquat de haie permettant le ralentissement des écoulements de l’eau de la crête vers les fonds inférieurs.

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Le paysage des coteaux du Houtland recèle quelques pépites (voire des joyaux) : - la colline de Merckeghem et la Chapelle Sainte-Mildrède ; - le Moulin de Pitgam et le balcon (point haut offrant des vues vers la plaine maritime) ; - la motte féodale à Drincham ; - le château de Steene (peu perceptible en raison de sa ceinture boisée) ; - le Moulin du à Hondschoote.

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La vallée de l’Yser est une large vallée aux versants en pente douce. L’Yser y est repérable par ses berges enherbées ponctuées de buissons.

Ici encore, le paysage est très ouvert ; les habitations sont visibles de toute part.

Sans ressentir un sentiment d’isolement, l’ambiance rurale paraît plus forte que sur le reste du territoire, liée à une présence bocagère par touches plus ou moins importantes tout au long de la vallée.

Les dénivelés des versants permettent des points de vue d’un versant à l’autre.

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La trame arborée est plus riche sur la partie aval de la vallée de l’Yser (Herzeele, Bambecque, …).

Malgré des altitudes peu élevées, cette partie du territoire présente un relief avec des versants un peu plus prononcés qu’en partie amont.

Depuis ce secteur, on observe des points de vue vers le Mont Cassel et le Mont des Récollets.

C’est aussi un secteur de vues assez pittoresques où se mélangent clochers, haies, pâtures, cultures, fermes et monts.

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L’illustration présente un point de vue plongeant sur Bambecque.

Elle permet de montrer que la hauteur qu’on peut prendre sur les versants offre parfois des vues très pittoresques auxquelles tiennent le caractère et l’ambiance rurale de la vallée de l’Yser.

Comme des belles peintures, certaines de ces vues suscitent l’émotion du promeneur.

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Vue sur une partie de la silhouette urbaine d’Esquelbecq

L’ambiance rurale est aussi liée aux silhouettes urbaines qui présentent un jeu entre les toitures et la végétation.

Cet état est très caractéristique de la vallée de l’Yser, mais pas spécifique.

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Les paysages de la vallée de l’Yser (et des affluents) présentent aussi des secteurs particulièrement intéressants : - les ensembles bocagers dans le secteur de Volckerinckhove, Lederzeele, et Broxeele ; - les pâtures bordant l’Yser, à Bambecque ; - les vallons de la Petite Becque, à Herzeele ; - les bords de la Peene Becque, à .

Le territoire est ponctué de sites patrimoniaux qui font attrait : - le Château d’Esquelbecq et ses jardins ; - le Château de West-Cappel.

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La Montagne de Watten constitue le point haut du territoire.

Elle offre un point de vue remarquable sur la plaine maritime, le marais audomarois, les coteaux de l’Artois. Cette situation de promontoire a fait de ce lieu un site historique du territoire, puisqu’il offrait une position idéale pour contrôler les allers et venues entre le littoral et Saint-Omer.

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La Montagne de Watten est donc un relief prononcé, couvert de boisements importants (Bois du Ham et Bois Royal). Elle forme le Goulet de Watten avec la forêt d’Eperlecques. Elle est aussi le verrou entre le Marais audomarois et la Flandre maritime. Elle opère un effet de porte entre la plaine et le marais audomarois.

Il se joue ici quelque chose d’important d’un point de vue émotionnel pour celui qui passe par ici. C’est en effet à cet endroit précis que l’on sent qu’on quitte la plaine, le territoire maritime, pour entrer dans le territoire de l’Audomarois.

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Le secteur de la Montagne de Watten est un site historique de grande valeur comme en témoignent les vestiges de l’ancienne abbaye, le moulin et les traces des anciennes fortifications. Le site est d’ailleurs classé.

Ce secteur abrite également un joyau, le lac bleu, le seul lac du territoire (mais inaccessible au public, en raison de l’instabilité de ses berges).

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Le paysage des marches de l’Audomarois se caractérise par certains de ses vallons bocagers descendant vers le marais.

C’est un paysage bien structuré par ses haies bocagères et par la végétation longeant les becques.

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On retrouve des pâtures dans certains espaces urbains (ce qui n’est pas propre au paysage de l’audomarois). Ici, à Saint-Momelin, une pâture traversée par un chemin de randonnée relie le quartier de l’église à la partie basse du village. On distingue, à droite, le cours de l’Aa.

Il existe donc un dialogue, des liens, entre le grand paysage et l’espace urbanisé.

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Vue vers l’audomarois depuis Lederzeele

Les vallons bocagers descendant vers le marais qui offrent des vues sur ce territoire

Les marches de l’Audomarois sont le paysage d’interface entre la Vallée de l’Yser et le Marais Audomarois.

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Le territoire de la CCHF se situe aux portes du Marais Audomarois, avec 2 communes (Saint-Momelin et Nieurlet) ayant un périmètre s’étendant en partie sur le marais.

Les vues sont nombreuses sur le marais.

Le marais est un espace agricole particulier, avec une très grande valeur écologique et paysagère, ainsi qu’une importante fonction récréative (randonnée, balade en backove…).

Le marais est également une articulation avec l’agglomération de Saint-Omer. Des connexions peuvent, à ce titre, s’avérer utiles à renforcer ou à établir.

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La valeur écologique et paysagère du marais se traduit par la présence de la réserve naturelle des étangs du Romelaëre.

Le marais autorise des vues très singulières sur la silhouette de Nieurlet. C’est une dimension à prendre en compte dans les projets urbains de ce secteur de la CCHF.

Le secteur recouvre quelques sites-clefs : - le marais du Ham (articulation avec la Montagne de Watten) ; - la réserve Naturelle des étangs du Romelaëre ; - la rivière de Booneghem ; - l’argilière de l’Aa ; - la rivière de Moerelaek.

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Le paysage est un livre ouvert qui raconte l’histoire du territoire. Un certain nombre d’enjeux se posent quant à la préservation des paysages du territoire de la CCHF.

Il importe de préserver les points de vue qui donnent à voir le paysage, consistant à : - préserver le point de vue en lui-même ; - penser l’intégration des constructions dans cette vue (nécessite le repérage des points et axes de vue).

Un autre enjeu est aussi de préserver les terres agricoles, avec notamment le maintien des pratiques les plus fragiles comme l’élevage. Le paysage de bocage, associé à l’élevage, est une valeur culturelle traditionnelle du territoire. Sa conservation est donc importante pour le territoire.

Il faut également préserver les structures spécifiques du paysage, et notamment la trame du réseau hydrographique du territoire : - la trame des wateringues héritée de la poldérisation ; - les becques de coteaux et les pieds de coteaux, avec l’enjeu de la gestion des eaux de pluie ; - l’Yser, unique fleuve côtier du territoire au cours naturel.

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Le territoire présente des paysages diversifiés, agréables, avec de vraies richesses. Ils sont de plus généralement faciles d’accès, les dénivelés n’étant pas très importants.

Les paysages représentent un fort potentiel en termes d’attractivité résidentielle et touristique pour le territoire, pour diverses raisons : - les paysages ont une fonction récréative : promenade à pied, vélo, cheval … ; - les loisirs de sports et nature constituent la 2nde motivation des déplacements, après la culture.

Aujourd’hui, à l’échelle du territoire de la CCHF, le réseau PDIPR est assez développé, mais on peut se demander si la qualité des itinéraires est satisfaisante : ceux-ci cheminent la plupart du temps sur les routes (cohabitation avec les automobiles).

Des itinéraires cyclables existent sur les routes communales (et les routes départementales), qui se prêtent bien au cyclotourisme en peloton, mais moins à la balade en famille. On remarquera la faible présence des pistes cyclables en site propre.

De manière générale, on constate un manque de cheminements plongeant le promeneur « en pleine nature », à l’écart des routes. Des opportunités pour valoriser le territoire sont possibles, à l’exemple de réalisations récentes desquelles on pourrait s’inspirer (ici, aménagement d’un itinéraire en site propre à destination des modes « actifs », à Socx).

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L’exposé précédent révèle les qualités et la diversité des paysages, qui peuvent participer à l’attractivité du territoire.

Sans présenter un état de « maladie », il est à noter qu’un phénomène de banalisation s’exerce sur les paysages du territoire, comme sur tout paysage ordinaire. Mais ces phénomènes ne sont donc pas propres au territoire.

La banalisation s’exprime d’une part par la présence des zones d’activités économiques et artisanales qui se sont développées sur le territoire depuis les années 90. La banalisation tient à la répétition d’un modèle architectural de manière indifférente quelle que soit le site dans lequel il s’implante. La production d’une telle architecture est évidemment liée à un facteur économique non négligeable. L’aspect paysager, lorsqu’il est étudié, n’arrive qu’en dernière ligne du projet d’aménagement. Une meilleure intégration paysagère à l’échelle de l’ensemble d’une zone permettrait de limiter cette banalisation, et de la valoriser davantage.

Sur le territoire de la CCHF, certaines zones sont aujourd’hui vieillissantes. Elles constituent de vrais « points noirs » paysagers, notamment lorsqu’elles se trouvent à proximité immédiate ou en vis-à-vis d’éléments remarquables (tels que les remparts de Bergues). Leur compétitivité est également remise en cause (l’image de l’entreprise est aussi quelque chose de plus en plus important).

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Le second visage de la banalisation est lié aux formes urbaines répétées depuis les années 90, notamment l’urbanisation sous forme de lotissements pavillonnaires. Là encore, ce n’est pas un phénomène propre au territoire de la CCHF, cette dynamique de production urbaine s’observant sur l’ensemble du territoire national et au-delà.

Là encore, plus que le processus opérationnel de création de ces logements, c’est la répétition d’un modèle architectural sur les parcelles qui est responsable de cette banalisation. La cause de la banalisation est moins l’organisation de l’habitat que la pauvreté des modèles proposés par les constructeurs et le manque de créativité dans la construction. Le facteur économique a lui aussi toute son importance : le budget des ménages ne permet peut-être pas dans la majorité des cas de s’autoriser plus de recherches architecturales que ce qui est proposé sur catalogue.

Outre l’effet « banalisation », ces formes urbaines ont la plupart du temps un impact fort sur le paysage. Les mesures d’intégration paysagères, lorsqu’elles existent, semblent souvent assez inefficaces.

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Un enjeu important pourrait être de prendre en compte les paysages pour intégrer les nouvelles opérations. Il s’agit de mieux analyser et observer l’organisation des paysages dans l’environnement du projet, en amont du projet, pour définir les premières préconisations d’intégration paysagères.

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Un autre enjeu est de préserver et valoriser les micro-paysages locaux pour caractériser et valoriser l’espace urbain.

La préservation peut se faire d’emblée, en amont de tout projet, pour garantir la conservation d’un motif ou d’un ensemble paysager particulièrement intéressant, profitable à l’identité, au caractère de l’espace urbain.

La préservation peut aussi se faire au moment du projet : on peut alors décider de préserver un espace paysager, plutôt que de le détruire ou de l’artificialiser. L’élément de paysage ainsi préservé peut être mis en valeur, et profiter à l’ensemble du cadre de vie de la nouvelle opération et à son articulation avec l’espace urbain avoisinant (intégration de la « nature en ville »).

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Un autre enjeu est de davantage caractériser les espaces urbains par l’emploi de motifs paysagers locaux.

L’exemple illustre ici le cas de la commune de Lederzeele. L’utilisation du motif de la haie bocagère, très présente dans les paysages des alentours du village, a été réinterprétée dans un langage plus urbain pour intégrer du stationnement, mettre à distance l’espace privé et l’espace public, sécuriser les circulations piétonnes…

L’utilisation de motifs paysagers caractéristiques du territoire permet d’intégrer du lien entre les espaces urbains et les grands paysages, que ce soit dans les quartiers anciens ou dans les nouvelles opérations d’aménagement.

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