PAYS D’ART ET D’HISTOIRE DU SARTHOIS PARCOURS-DÉCOUVERTE

Sceaux-sur-Huisne introduction La commune de Sceaux-sur-Huisne appartient à la Communauté de communes de l’Huisne Sarthoise et au Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois. Jalon dans la verdoyante vallée de l’Huisne et sur l’un des principaux axes routiers sarthois, l’ancienne route royale de Paris à Nantes, la commune compte 570 habitants au recensement de 2015, pour une superficie de 11,76 km2.

Sceaux et ses environs sur la carte de l’évêché du Mans par Le clocher, la mairie et Alexis-Hubert Jaillot (1706). la route départementale 323. Source gallica.bnf.fr/BnF 1 ont exhumé, à quelques dizaines de mètres dans la vallée de l’Huisne, les fondations de thermes antiques. Tout près, le manoir de la Cour présente des substructions qui datent de la même période et qui appartiennent au même Le manoir de la Cour. Un détail des substructions antiques du manoir ensemble, à savoir une grande villa de la Cour. gallo-romaine*. L’hypothèse d’une agglomération antique a même été

Dessin des thermes de Sceaux-sur-Huisne par Robert Charles, fin du XIXe siècle (Archives départementales avancée, mais le plan des thermes, à l’appui de cette théorie, on distingue De part et d’autre de l’église, un de la 7 F 24). aujourd’hui recouverts, plaide davan- assez nettement l’escarpement d’un prieuré* de l’abbaye Saint-Vincent tage en faveur d’une structure domes- fossé qui ceinture cette butte, mais du Mans et le manoir de la Cour, tous Le centre-bourg sur le cadastre de 1831 (Archives tique et non publique. cet aménagement ne peut en l’état deux dépendant de la seigneurie de départementales de la Sarthe 3 P 338). Le bourg se situe sur le rebord du De la villa gallo-romaine Bien qu’aucune fouille n’ait été entre- être daté. Peut-être faut-il y chercher Montfort-le-Rotrou, constituaient les coteau dominant la vallée de l’Huisne, au bourg médiéval prise dans ce secteur, on ne peut les toutes premières occupations de deux lieux de pouvoir du bourg. Le et jouxte la butte de la Taille, point L’archéologie a très tôt révélé que le négliger, de l’autre côté du bourg, Sceaux, ou encore un retranchement prieuré*, mentionné dès le début du de haute, moyenne et basse justice, culminant de la commune avec 122 m site du bourg de Sceaux, au Moyen âge l’imposante butte de la Taille qui en du Haut Moyen Âge. XIIIe siècle, occupait le flanc nord de ce dont témoigne encore le lieu-dit d’altitude. La route départementale “Cels”, “Ciaux”, et Sceaux-sur-Huisne domine les toits. De toute évidence, Le noyau médiéval aurait pu être fondé, l’église : les prieurs de Sceaux possé- le Gibet (lieu de mise à mort des 323 traverse l’agglomération et en depuis 1894, s’est développé sur un site cette éminence est d’origine natu- ou structuré, vers le milieu du XIe siècle daient, outre leur domaine, plusieurs condamnés) au sud du bourg. Au constitue la colonne vertébrale, elle gallo-romain. Nous sommes en effet relle et non artificielle, mais il parait par les moines de l’abbaye Sainte-Marie métairies alentour et des droits sur XVIe siècle, la Cour de Sceaux est réu- y croise un axe secondaire, la voie sur le tracé de l’ancienne voie romaine difficile d’imaginer qu’elle n’ait été, à de Tuffé, qui “y construisirent leurs mai- une partie du village. Quant au manoir nie au fief de Roche, dont le château départementale 85, reliant Saint- reliant Chartres et . De 1877 à une ou plusieurs époques, utilisée par sons d’habitation et le bourg de leurs de la Cour, édifié sur les ruines de la devient le siège. L’ancien manoir du Cosme-en-Vairais à Bouloire. Il en 1897, les archéologues sarthois Robert l’homme comme poste d’observation hommes” : c’est ce qu’indique le cartu- villa, il était le siège du fief* de Sceaux, bourg est néanmoins conservé, sans résulte une configuration en carrefour, Charles et Samuel Menjot-d’Elbenne sur la vallée ou comme site défensif. laire (recueil des chartes) de l’abbaye importante seigneurie qui avait droit doute pour sa dimension symbolique. l’essentiel du bâti s’étirant le long de Saint-Vincent du Mans, qui reçoit dans trois axes, l’avenue de Bretagne, l’ave- son giron en 1079 l’abbaye de Tuffé Le bourg de Sceaux-sur-Huisne depuis l’est, surmonté de sa butte boisée. La traversée du bourg, carte postale du début du XXe siècle (collection particulière). nue du Général de Gaulle et la rue et ses dépendances. Le centre de la Saint-Éloi, mais ne se développant que paroisse de Sceaux était matérialisé très peu en profondeur. Un important par l’église Saint-Germain, la fontaine patrimoine témoigne aujourd’hui du même vocable (aujourd’hui sou- des étapes de l’évolution de ce bourg terraine) et le cimetière paroissial. Un dynamique. lieu d’inhumation, dit le “Grand cime- tière”, existait jusqu’à la fin du XVIIIe siècle à droite de la rue de l’Huisne : il se trouvait derrière les maisons 13, 15 et 17 avenue du Général de Gaulle.

2 3 Les toits du bourg depuis la butte de la Taille. L’usine Bahier en 1972 (collection entreprise Bahier).

Une agglomération façonnée de 750 en 1830, dont 350 dans le bourg. la rue Saint-Éloi : leurs maisons sont par la route royale Très vite, la route se borde de nouvelles encore visibles. Aussi, l’agglomération e PARCOURS- L’établissement de la route royale va maisons : parmi celles qui datent de la ne connaît pas, au XIX siècle, un déve- considérablement transformer le visage fin du XVIIIe siècle, la mairie actuelle loppement important comme le révèle de Sceaux, dont le faciès médiéval est un exemple remarquablement pré- le cadastre napoléonien de 1831. Au DéCOUVERTE disparaît presque intégralement sous servé. C’est à partir de cette époque nord, la construction de l’école de gar- une nouvelle route large et rectiligne que disparaissent peu à peu les murs çons en 1875 marque la fin de l’étire- aménagée dans les années 1770-1780. en pan-de-bois et les couvertures en ment du bourg dans cette direction. Ce circuit d’environ 1,3 km vous Il s’agit en effet de faciliter la circulation bardeau. Le XIXe siècle voit la reconstruc- Il faut en réalité attendre les années 1970 invite à découvrir l’histoire du sur le territoire en remplaçant le sinueux tion ou la transformation de la plupart et 1980 pour voir une extension signifi- bourg de Sceaux-sur-Huisne, à “Grand chemin” médiéval par une grande des maisons, notamment suite au plan cative, non plus le long des axes formant et large avenue. d’alignement de la route royale de 1824. le carrefour mais dans des lotissements travers quelques édifices-clé qui Si plusieurs enseignes d’auberges sont Toutefois, le développement du bourg périphériques de logements HLM et de éclairent les différentes étapes de connues par les textes dès le XVIe siècle à cette période n’est pas aussi fort que pavillons. La création de ces nouveaux sa formation. N’hésitez pas à vous (Sainte-Catherine, la Croix Blanche, le dans d’autres cités voisines comme La quartiers est à mettre en parallèle avec Pot d’Étain), l’amélioration de la route Ferté-Bernard ou Connerré, et malgré le développement de l’entreprise Bahier. en écarter pour découvrir la douce va favoriser leur activité. Au début du l’amélioration importante des com- à l’origine simple charcuterie fondée en vallée de l’Huisne, la butte de la XIXe siècle, on n’en compte pas moins de munications (construction de ponts 1941, puis petite société de fabrication Taille ou les hameaux alentour. quatre dans le bourg : la Croix Blanche en pierre sur l’Huisne dans les années de rillettes créée en 1966 et implantée près de la Princetière, la Cane (enseigne 1840, création de la gare de Sceaux- au n°33, avenue de Bretagne, elle prend qui existe toujours), le Plat d’Étain face à Boëssé en 1854), la démographie de la rapidement de l’importance et une vaste l’actuelle mairie, Saint-Jean au carrefour commune stagne puis décline dès les usine est construite à la sortie du bourg à de la rue Saint-Éloi. Sceaux constitue années 1840. En effet, Sceaux ne pos- partir de 1972. Spécialisée dans les pro- alors une étape pour les voyageurs entre sède alors pas d’industrie importante duits locaux de charcuterie, l’entreprise Le Mans et La Ferté-Bernard. La localité ni de foire ou marché. Dans le bourg, représente aujourd’hui 15 000 m2 et près attire de nouveaux habitants : on en quelques tisserands fabriquent des de 400 emplois, un atout considérable Maison à escalier compte moins de 600 avant 1800, plus toiles communes, principalement dans pour la commune. extérieur dans la rue Saint-éloi, carte postale du début du XXe siècle (collection particulière). 4 5 2 Lavoir communal La fontaine dite de Saint-Germain se situe au cœur du bourg, sous l’actuelle place de l’église : le lavoir Le manoir de la Cour, côté bourg. Les armoiries sculptées de la famille du Bouchet. Dessin du manoir par Robert La façade et le pignon du manoir, Une des cheminées du XVe siècle. Charles (Archives départementales côté vallée. public de Sceaux se trouvait primi- de la Sarthe 7 F 26). tivement tout près de la source, à proximité immédiate du chœur de l’église et de l’ancien cimetière. Au 1 Manoir de la Cour La famille de Sceaux qui possède alors château de Roche, mais est probable- bâtisse à la municipalité pour qu’elle début du XIXe siècle, la présence du L’ancien manoir seigneurial de la Cour, le manoir s’éteint semble-t-il à la fin ment conservé comme symbole du la restaure et en fasse une école lavoir si proche de l’église mécon- dit aussi la Vieille Cour (ou la Vieille du XIVe siècle et le domaine passe à la Dessin du pignon nord du manoir par Robert Charles pouvoir seigneurial. à la Révolution, religieuse. Mais le conseil municipal tente le curé car l’office est réguliè- (Archives départementales de la Sarthe 7 F 26). Maison), s’élève sur les fondations famille Prieur qui, bien que résidant au le domaine de la Cour est saisi comme refuse, la maison reste à l’abandon rement perturbé par le bruit et les d’un bâtiment plus ancien dont on Mans, conserve le manoir et lui donne bien national et démantelé en qua- plusieurs années et tombe en ruine. clameurs des lavandières. Malgré voit encore la base des murs, notam- en grande partie son aspect actuel : torze portions vendues fin 1794 à des D’abord simplement mis hors d’eau, cela, le lavoir est surmonté en 1861 ment dans la cave, avec ses lits de de nombreux éléments, fenêtres à ries, “d’azur à trois annelets de sable”, cultivateurs de Sceaux. le manoir est remanié en maison en d’une couverture sur charpente moellons très réguliers alternant avec meneaux* à moulures croisées, chemi- de part et d’autre de la petite porte Occupée par les Prussiens en 1870, la 1977. Certaines baies sont refaites placée sur un imposant mur bahut, des rangées de briques. Leur mise en nées, sont datables du XVe siècle ou du latérale, près des vestiges d’une tour demeure subit un terrible incendie. voire créées, mais dans l’esprit du bâti- portant la hauteur de l’édifice à plus œuvre peut être datée de l’époque début du XVIe siècle. carrée. Les du Bouchet réunissent, Des gravures montrent le bâtiment ment médiéval. Les constructions de de quatre mètres. Le curé de Sceaux gallo-romaine et associée aux fonda- Les du Bouchet, seigneurs de Sceaux, entre autres fiefs, les domaines de ruiné, dépourvu de sa toiture et de l’autre côté de l’impasse ont été édi- s’élève alors contre le nouveau bâti- tions de thermes exhumées à seule- à partir de 1570, remanient à nouveau Sceaux et de Roche. Le vieux manoir sa charpente. En 1871, la propriétaire fiées à l’emplacement de l’ancienne ment qu’il qualifie “d’intolérable” ment quelques dizaines de mètres en la demeure et laissent leurs armoi- de la Cour est délaissé au profit du Mme Fouque propose de donner la grange de la Cour. car, en plus de nuire aux cérémonies, contrebas. il masque désormais l’église. La seigneurie de Sceaux apparaît Malgré l’inquiétude des habitants, e e dans les textes aux XI et XII siècles, La cave voûtée du manoir et son ancienne porte d’accès. Le lavoir. L’intérieur du lavoir. le transfert du lavoir un peu plus le fief* relève de Montfort-le-Rotrou. loin de l’église, à son emplacement La façade est et la cave du bâtiment actuel, est donc décidé en 1869. La révèlent des vestiges d’ouvertures charpente actuelle est remontée qui appartiennent sans doute au XIVe avec quelques différences, ce qui siècle. Toutefois, seule une étude explique la présence de quelques archéologique approfondie du bâti mortaises vides. permettrait d’établir cette ancienneté.

6 7 Le chevet de l’église. La chapelle sous le clocher. 3 église Saint-Germain Les premières mentions de l’église Saint-Germain de Sceaux figurent dans le cartulaire de l’abbaye Saint- Vincent du Mans, vers 1050. à cette époque, l’édifice alors “en vil bois” est reconstruit en pierre. La nef passe L’église depuis la place. Les lambris de couvrement et ses décors peints. pour être la partie la plus ancienne de l’église, elle remonterait au XIe siècle. Elle est en réalité bien difficile à dater en raison de multiples remaniements sont pas du XIe siècle, elles résultent de de fabrique, assemblée administrant clocher. La sacristie actuelle est ajou- à l’intérieur, les murs de la nef et du possède une clé ornée d’un ange (qui voire reconstructions. La maçonnerie réfections allant de la fin du Moyen âge les biens de la paroisse, mentionnent tée en 1862 en remplacement d’une chœur sont aujourd’hui dépourvus portait autrefois des armoiries) et montre plusieurs reprises et un assem- au XVIIIe siècle. dans les années 1530 et 1540 divers autre très délabrée, venant obstruer de toute ornementation, à l’excep- reposant sur des culots également blage confus d’éléments qui pourraient Le chœur et la tour du clocher ont été travaux : couverture, construction une fenêtre aujourd’hui seulement tion de l’ébauche d’un décor peint sculptés. Le lambris à sept pans ainsi provenir de bâtis plus anciens, tels vraisemblablement construits dans d’un ballet*, vitrail de la “grant vitre”... visible de l’intérieur. L’église de Sceaux- sur le mur nord de la nef. La sculpture que les entraits* et les poinçons* de que les restes de l’ancienne villa gallo- la 1ère moitié du XVIe siècle, dans un La tour présente à son sommet quatre sur-Huisne est inscrite au titre des se concentre dans la chapelle sous le la charpente de la nef et du chœur romaine*. Les ouvertures actuelles ne style gothique tardif. Les comptes sculptures, pour certaines érodées : Monuments Historiques depuis 1926. clocher : la voûte sur croisée d’ogives ont reçu un décor peint à main levée, un dragon est clairement identifiable, aujourd’hui en grande partie effacé. les autres pourraient être un lion, une Les traces d’une inscription ont été sirène et un griffon (?). relevées, avec peut-être une date, Un dragon sculpté au sommet du clocher. Un ange sculpté à la voûte sous le clocher. L’église, carte postale du début du XXe siècle (collection particulière). Un détail du mur sud de la nef. Le monument fait l’objet de quelques mais celle-ci est malheureusement travaux ponctuels d’entretien (princi- trop altérée pour être lue. Au sommet palement sur la couverture) aux XIXe de la voûte sont fixés des petits pan- et XXe siècles, mais pas d’une restau- neaux de bois ornés pour certains des ration d’ensemble. En 1831, un devis armoiries de la famille du Bouchet, et est établi pour agrandir l’église d’une pour la plupart de motifs cosmiques, chapelle, afin de mieux accueillir tous soleil, étoiles et lune. les paroissiens : ce projet ne sera pas réalisé. La même année, on met en place le drapeau qui coiffe toujours le

8 9 4 Prieuré* La fondation d’un prieuré* simple à Sceaux par les moines de Saint-Vincent

du Mans peut être située vers le 1 XIIe siècle. Par une charte attribuée aux années 1210, Hugues de Nuisemans partant en croisade abandonne à l’ab- baye Saint-Vincent les procurations qui * 2 3 lui étaient dues au prieuré de Sceaux par droit héréditaire. Un prieur est mentionné dès 1274, mais la liste de ses successeurs n’est véritablement éta- 2 3 e * blie qu’à partir du XV siècle. Le prieuré 1 Les bâtiments du prieuré depuis le parc. 2 L’ancienne grange dîmière. 3 La charpente de la grange dîmière. de Sceaux reste dans le giron de l’ab- baye Saint-Vincent du Mans jusqu’à la Révolution. Il passe sous le régime de la commende au début du XVIe siècle, gérer le domaine, incluant les métairies dîmière (derrière l’église), dont la char- c’est-à-dire qu’il est confié à un laïc qui de la Foucherie et de Lonzeray (actuel- pente révèle une construction en deux en tire les bénéfices mais n’y réside lement l’Oseraie), pour le compte de étapes, aux XVIe et XVIIIe siècles. On pas : Jean Bidault est le premier prieur l’abbaye. sait par un bail de 1729 qu’il existait commendataire de Sceaux vers 1520. Les bâtiments ont subi de nombreuses une autre grange dîmière à la métairie 1 4 Un régisseur est donc chargé de perce- transformations. L’élément le plus de Lonzeray, utilisée pour le stockage 1 Le retable du maître-autel. 2 Statue de saint Germain, patron de Sceaux. 3 La porte de la sacristie. 4 L’ancien presbytère (avenue de Bretagne). voir la dîme dans la paroisse et de ancien est de toute évidence la grange des dîmes récoltées sur la rive droite de l’Huisne : dans celle du bourg on entreposait donc les dîmes prélevées Le mobilier de l’église se compose d’un statue de saint Germain, patron de la Sa façade présente plusieurs pierres Le prieuré au début du XXe siècle, carte postale ancienne (collection particulière). sur la rive gauche. Le logement orienté grand retable* du XVIIIe siècle occupant paroisse, trône à droite du retable. La gravées d’inscriptions : “M M LIGOT vers la place de l’église date également tout le mur est du chœur, et d’un autre porte qui donne accès à la sacristie, de P(RETRE) CURE DE S(ceaux) 1594” fait pour partie du XVIIIe siècle. plus petit dans la chapelle sous le clo- la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe peut-être référence à la construction à la Révolution, le prieuré* et ses cher, dédié à la Vierge. La statuaire siècle, est également remarquable. du presbytère, “Mr Berger Curé de dépendances sont saisis comme biens des XVIIe et XVIIIe siècles, protégée au Le cimetière paroissial qui bordait Sceaux 1836” rappelle une campagne nationaux puis vendus. L’ensemble est titre des Monuments Historiques, est l’église sur son flanc sud a été déplacé de restauration. Le bâtiment devient converti en ferme et le restera pendant abondante. On trouve ainsi un saint sur la route du Luart en 1826. Il n’en reste simple maison suite à la séparation de une partie du XXe siècle. Un second logis Sébastien en bois, une sainte Barbe aujourd’hui aucun témoignage visible. l’Église et de l’État en 1905. La façade donnant sur la route est construit dans en terre cuite, un saint Roch en plâtre Quant à l’ancien presbytère, modeste arrière conserve une fenêtre à décor la 2e moitié du XIXe siècle. à cette occa- ou encore un saint Léonfort en pierre maison du XVIe siècle, il se trouve à la sculpté du XVIe siècle. sion, les dépendances sont remaniées calcaire. Un groupe de l’éducation de sortie ouest du bourg (16 avenue de et agrandies tandis qu’un grand parc la Vierge est placé dans la chapelle. La Bretagne), très éloigné de l’église. est aménagé.

10 11 par le traitement en angle abattu de deux maisons situées face à face, à la fin du XIXe siècle. En effet, la route se La maison de la Princetière côté cour, carte postale du La Princetière côté rue. rétrécit à cet endroit. La rue de l’Huisne, début du XXe siècle (collection particulière). en direction de Boëssé-le-Sec, descend vers la rivière : elle borde à gauche l’an- cienne métairie de la Bourdaiserie, et à 6 Demeure la Princetière sortie du bourg pour y construire une et garçons dans la même école. Une droite l’emplacement de l’ancien Grand Selon les matrices cadastrales, on doit nouvelle école de garçons. Les plans nouvelle classe est aménagée dans L’hôtel de la Cane sur une carte postale du début du XXe siècle (collection particulière). cimetière, encore attesté comme jar- à Madame Cohin, veuve Cottereau et et devis sont réalisés par l’architecte l’école de garçons et la petite mairie est din au XVIIIe siècle mais revendu à la châtelaine de Roche, la reconstruc- Ernest Pieau, les travaux sont adju- construite par l’entrepreneur Maurice Révolution. Le mur de soutènement tion de la maison de la Princetière gés le 2 mai 1875 aux entrepreneurs Bourgoin, selon les plans dressés par 5 Hôtel de la Cane et devenant sans doute alors hôtel. Dans pourrait en être un vestige. Bordant la pour lui donner son aspect actuel en Adolphe Fougeray et Victor Rat, et l’architecte Marcel Jacquet. La même Entrée nord du bourg le 3e quart du XXe siècle, l’ensemble route en direction de la Ferté-Bernard, 1862. à l’arrière, une tour d’escalier achevés en juillet 1876. Le traitement année, l’ancienne école de la rue Saint- Le plan d’alignement de la traverse du est considérablement agrandi et l’auberge de la Croix Blanche était fut construite ex-nihilo, s’inspirant des des ouvertures du logement de l’ins- Éloi, désaffectée, est revendue à des bourg, dressé en 1824, mentionne déjà remanié. Les niveaux supérieurs du une des principales du bourg jusqu’au manoirs du XVe siècle. La dissymétrie tituteur, alternant brique et pierre de particuliers. l’auberge de la Cane, ainsi que trois bâtiment principal conservent leurs début du XIXe siècle. Des maisons ont de la demeure laisse penser que le taille, a été réalisé à la demande du L’école est agrandie en 1949, en 1957, autres établissements accueillant les cinq travées et les décors de l’enduit été construites à son emplacement. projet initial fut peut-être laissé ina- conseil municipal qui souhaitait que, puis récemment en 2010. L’ancien voyageurs : la Croix Blanche, le Plat du début du XXe siècle. L’hôtel est En descendant dans la vallée de l’Huisne chevé. De vastes communs et un grand contrairement au projet initial, le cal- logement de l’instituteur et l’ancienne d’étain, Saint-Jean. Selon les matrices fermé au milieu des années 1990 mais jusqu’aux ponts, vous pourrez profiter parc entourent ce petit “château”. caire des carrières locales soit utilisé de mairie, suite à son transfert au centre cadastrales, le bâtiment actuel a été le restaurant est toujours en activité. d’un large panorama sur le bourg et les Dans les années 1900, la Princetière manière aussi ostensible que la brique. du bourg, accueillent désormais la édifié dans les années 1840, l’auberge L’entrée nord du bourg est matérialisée prairies environnantes. appartenait à un certain Paul Leloup, En 1934, suite à la loi sur la coédu- bibliothèque municipale. “publisciste”. Au cours du XXe siècle, la cation, il est décidé de réunir filles demeure fut la propriété des dirigeants L’entrée nord du bourg sur une carte postale Le plan de l’ancienne mairie par Le restaurant de la Cane. du début du XXe siècle (collection particulière). Les maisons à pan coupé. de l’entreprise Lego de Boëssé-le-Sec. Marcel Jacquet, 1933 (Archives départe- L’école et l’ancienne mairie (actuellement bibliothèque). mentales de la Sarthe 2 O 340/5). 7 école publique La première école de Sceaux était une ancienne maison reconvertie en 1841 et située rue Saint-Éloi : d’abord école de garçons, elle accueille également les filles dès 1852, mais les bâtiments sont exigus et insalubres. En 1875, la commune achète donc un terrain à la

12 13 Un détail des boiseries du bureau du maire.

La maison dite “Chalet aux Roses”. Une cheminée en marbre. Anciens logements de tisserands de la rue Saint-éloi.

Le restaurant du Panier Fleuri. La mairie. 11 Maison du XVIIIe siècle 8 Maison dite 9 logements de tisserands sible par un petit escalier extérieur. (mairie) “Chalet aux Roses” La forme de la toiture de cette maison L’escalier de droite a conservé sa forme Cette maison, construite dans le Cette grande maison bourgeoise fut incite à penser qu’elle date au moins originelle, bien que complété par deux 4e quart du XVIIIe siècle, fut l’une des édifiée dans les années 1860-1870, en du XVIe siècle. Elle a vraisemblable- garde-corps ; celui de gauche a été 10 Auberge du Panier Fleuri rattachement d’une maison à l’ar- premières à border la nouvelle route deux étapes : le corps central d’abord, ment abrité deux anciens logements reconstruit ou remanié tardivement, La maison actuelle fut vraisemblable- rière, et le remaniement complet des royale de Paris à Nantes dans le bourg puis les deux pavillons latéraux. Un de tisserands, caractérisés par leurs peut-être parce qu’il s’avançait trop sur ment construite à la fin du XIXe siècle façades dans un style néo-régionaliste de Sceaux. Le commanditaire pourrait grand parc existait déjà à l’arrière. caves ou soubassements semi-enter- la rue. On trouve plusieurs maisons de à l’emplacement d’un bâtiment plus qui le distingue des autres construc- être Pierre Nezan, notaire à Sceaux En 1880, la propriété fut proposée au rés où se trouvait le métier à tisser, ce type dans la rue Saint-Éloi, toutefois ancien : les fenêtres de l’étage de la tions du bourg de Sceaux. Dans un entre 1763 et 1802. La mairie y est conseil municipal pour remplacer le surmontés de la pièce à vivre acces- plus récentes. façade principale et les pilastres* premier temps, la façade sur la rue transférée en 1992 et le parc est alors vieux presbytère du XVIe siècle, situé d’angles à bossages datent de cette Saint-Éloi est décorée d’un faux pan- transformé en parking. à l’ouest du bourg. Le projet échoua, période. Des vues anciennes montrent de-bois. Ensuite, la toiture est rema- Les façades principales comportent le curé s’étant brouillé avec la muni- le café qui existait à cet emplacement niée pour créer une demi-croupe* chacune quatre travées de grandes cipalité suite à ses propos inconve- au début du XXe siècle, nommé le café en façade à la place d’une ancienne ouvertures en arc segmentaire*, avec nants prononcés à la cérémonie du du Globe et le café de l’Ouest. Bien que lucarne. encadrements et agrafes* saillants. 14 juillet 1880. Offusqué, le conseil l’enseigne ne le laisse pas entrevoir, municipal se contenta de faire de l’établissement pouvait également maigres réparations au vieux presby- loger les voyageurs. Des chambres La mairie depuis la place (ancien parc). L’escalier de la mairie. tère. Les plans de la maison dressés étaient disponibles dans une annexe, en 1880 montrent que celle-ci ne fut une maison du XVIIIe siècle aujourd’hui que très peu modifiée par la suite. au 5, avenue de Bretagne. Les toitures furent reprises dans Les plans de la maison Dans le 2e quart du XXe siècle, l’éta- er e dite “Chalet aux Roses” le 1 quart du XX siècle pour créer dressés lors du projet blissement appartient aux époux des demi-croupes en façade, leur d’échange avec le pres- Legrand qui le placent sous l’enseigne bytère en 1880 (Archives donnant un aspect plus pittoresque départementales de la du Panier Fleuri, d’abord auberge qui valut à la demeure le surnom de Sarthe 2 O 340/7). puis restaurant. On doit aux Legrand “Chalet aux Roses”. l’agrandissement des bâtiments, par

14 15 lexique 1 2 Arc segmentaire : (ou arc surbaissé) Pilastre : élément vertical encastré Robert Charles (1847-1887) arc couvrant une baie fait d’un dans un mur et formant une faible Une corniche en pierre de taille court segment de cercle inférieur au saillie rectangulaire, il est complété et Samuel Menjot-d’Elbenne demi-cercle. d’une base et d’un chapiteau. tout autour du bâtiment. La toiture, à (1850-1933) longs pans et à croupes, est couverte Agrafes : ornement en relief Poinçon : dans une charpente, * d’ardoises et sommée d’épis de faîtage Robert Charles et Samuel Menjot- mouluré semblant agrafer les pièce verticale reliant l’entrait aux d’Elbenne sont deux figures moulures d’un arc. arbalétriers (pièces de bois obliques en zinc. L’intérieur conserve ses dispo- emblématiques de l’archéologie et de supprtant la couverture). sitions d’origine avec un vestibule où Ballet : sorte d’auvent, généralement l’historiographie en Perche Sarthois à la en bois comme celui de Saint- Prieuré : dépendance d’une abbaye, se trouve l’escalier en bois (la première fin du XIXe siècle. Le premier, manceau Martin-des-Monts ou plus rarement comprenant un petit nombre de marche est en pierre) rampe sur rampe Des détails des décors de céramique de la maison La maison 6 avenue de Bretagne. maçonné comme celui de Bouër, moines placés sous l’autorité d’un 6 avenue de Bretagne. originaire de La Ferté-Bernard, fut abbé pourvu de balustres. La pièce servant et professeur aux collèges de Pontlevoy placé devant la porte d’une église. prieur, lui-même subordonné à l’abbé. Il servait avant la Révolution à abriter Un prieuré simple, contrairement au actuellement de cabinet du maire est et de Saint-Calais. Il était fils de Léopold les réunions de la communauté prieuré-cure, n’assure pas de charge décorée de boiseries. La cheminée de Charles, lui-même érudit qui décrivit d’habitants. paroissiale. la salle du conseil et celles de deux 12 La poste 13 Maison à décors de en 1868 les substructions antiques du manoir de La Cour à Sceaux-sur-Huisne. Demi-croupe (toit à) : toit dont Retable : du latin retro tabula altaris anciennes chambres ont conservé Le projet de construction d’une nou- céramique les deux longs pans sont réunis à qui signifie en arrière de l’autel. leur décor de moulures chantournées, velle poste, envisagé à la fin des années Selon les matrices cadastrales, cette Le second, aristocrate, propriétaire leur extrémité par un petit versant Décor architecturé vertical formant de pilastres cannelés, de motifs végé- 1930, est repoussé par la Seconde maison toute simple et très repré- du domaine de Couléon à La Chapelle- triangulaire qui ne descend pas la contre table de l’autel d’un édifice Saint-Rémy, maire de Beillé, fut jusqu’à leurs bases, à la différence religieux, il comprend généralement taux et de coquilles typiques du style Guerre mondiale. Des plans et devis sentative de l’habitat de Sceaux est diplomate attaché au ministère des de la croupe. un cadre et, au centre, un tableau rocaille* du XVIIIe siècle. sont fournis par l’architecte pari- construite en 1841. Les cartes postales Affaires étrangères. Membre de ou un décor sculpté. sien Guy Barbé en 1946, rejetés par anciennes permettent de situer la Dîme : du Moyen Âge à la Révolution plusieurs sociétés savantes, il publia francaise, impôt, en nature ou en Style rocaille : style décoratif en le conseil municipal. L’élaboration du transformation de la façade et la réali- de nombreux ouvrages et articles sur argent, correspondant à l’origine au vogue au XVIIIe s. sous la Régence et second projet est confiée à l’architecte sation de l’étonnant décor en tessons l’histoire du . Le parcours des dixième des récoltes et versé au profit le règne de Louis XV. Inspiré de la L’ancienne poste. Marcel Jacquet de la Ferté-Bernard. de verre et de céramique, malheureu- deux hommes se croise à Sceaux-sur- de l’église afin de permettre au clergé nature, en particulier des coquillages, l’exercice du culte, l’entretien de rochers, feuillages, il se caractérise Les travaux sont réalisés par l’entre- sement non documentée, entre 1906 Huisne en 1877 lors de la fouille de la l’église et l’assistance aux pauvres. par un décor souvent foisonnant aux preneur Jean Bertoletto de Connerré et 1923. Les décors de ce type sont villa gallo-romaine, un site déjà signalé lignes courbes. e entre août 1953 et février 1954. Le bâti- très rares en Perche Sarthois et aucun au début du XIX siècle. En 1878, Robert Entrait : dans une charpente, pièce Charles en fait une communication au de bois horizontale qui lie à leur base Villa gallo-romaine : établissement ment s’inspire nettement de la maison ne semble aussi élaboré que celui-ci. les arbalétriers (pièces de bois obliques rural au coeur d’un grand domaine Congrès archéologique de . Suite médiévale, avec les pignons décou- Il dessine de grands cadres entre les supportant la couverture). L’entrait agricole comprenant un ensemble au décès de ce dernier, à seulement verts, les hauts gâbles des lucarnes et ouvertures, une étoile à cinq branches repose sur les murs gouttereaux. de bâtiments liés aux productions 40 ans, Samuel Menjot-d’Elbenne agricoles et une résidence pourvue les trois petits trous pouvant évoquer au-dessus de la porte, des croissants poursuivra seul l’étude du site en 1897 Fief : bien, revenu ou terre concédé d’équipements de confort. un pigeonnier. On retrouve également de lune encadrant une roue au-dessus et publiera un article très détaillé dans par un seigneur à son vassal. le vocabulaire de l’architecture de villé- des fenêtres. la revue Province du Maine en 1928. Meneau : élément structurel vertical, giature dans l’imbrication des volumes, généralement en pierre de taille, la façade en pignon et le parement de divisant verticalement une baie. 1 Photographie de Robert Charles, années 1880 pierres ornant le solin. Le bâtiment a (Archives départementales de la Sarthe 13 F 34). été désaffecté et vendu en 2008. 2 Photographie de Samuel Menjot-d’Elbenne, début du XXe s. (Archives départementales de la Sarthe BIB AA 259).

16 6 Demeure sceaux/huisne 3 2

R la Princetière 3 Ancien D PARCOURS DANS LE BOURG Distance totale : 1,3 km u e cimetière

d Sceaux-sur-Huisne e l ’ dans le Perche Sarthois H u is n PARIS Manoir de e 1 la Cour 7 PARIS École Bonnétable La Ferté- lle publique Bernard Église u I Lavoir Ga m e Hôtel de la Cane L Prieuré e p communal St-Germain l d 5 . ra Entrée nord du bourg s é d én O e 2 4 G u s 3 u c B Ancien d Montfort- Montmirail v. h a cimetière A es le-Gesnois Sceaux/ i Huisne n

s Maison du R e o XVIII s. (mairie) m LE MANS Vibraye a 11 10 in Ru Bouloire s e d e l’É Auberge cole du Panier St-Calais Fleuri Maison à 12 VENDÔME décors de 13 Maisons de 9 8 céramique La poste tisserands Le Pays d’art et ne Maison dite d’histoire du Perche tag re “Chalet aux Sarthois appartient au B Roses” de réseau des Villes et Pays ue en d’art et d’histoire. Av Le ministère de la Culture, Direction générale des Patrimoines, Le coteau du bourg de Sceaux depuis la attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux

R vallée de l’Huisne. collectivités qui animent leur patrimoine. Il garantit la u (Photo : CEMJIKA - Perche e compétence des guides-conférenciers et des animateurs de Sarthois 2018) S a l’architecture et du patrimoine, ainsi que la qualité des actions i n t proposées. Aujourd’hui un réseau de 190 villes et pays offre - E l o son savoir-faire sur toute la France. i à proximité, les pays de la Vallée du Loir, des Coëvrons- lin ou Mayenne, du Vignoble Nantais ainsi que les villes de Vendôme, i M Document édité en 2019 par le Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois à Elo an 3000 exemplaires, sur papier issu de forêt gérées durablement, certifié PEFC. Le Mans, Laval, Angers, Saumur, Nantes, Guérande et St- e . le J Fontenay-le-Comte bénéficient de l’appellation Villes et Lot ue Rédaction : Pierrick Barreau, chargé de mission Inventaire du patrimoine. R Suivi éditorial : Sylvie Lemercier, animatrice de l’architecture et du Patrimoine. Pays d’art et d’histoire. Crédits photographiques sauf mentions contraires : Région des Pays de la - Inventaire général. Pierre-Bernard Fourny. Pour enrichir votre découverte, le Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois et ses guides-conférenciers, en partenariat Remerciements : au service régional de l’Inventaire des Pays de la Loire, Butte à l’équipe municipale de Sceaux-sur-Huisne et aux agents communaux, aux avec les offices de tourisme, vous proposent des animations de La Taille habitants et commerçants de la commune pour avoir chaleureusement ouvert parmi lesquelles des balades et visites des communes leurs portes et fait part de leurs connaissances et souvenirs ainsi qu’aux à destination des visiteurs individuels du printemps à propriétaires de cartes postales qui ont bien voulu partager leurs collections. N l’automne et toute l’année pour les groupes. : Imprimerie C res Des Signes / Impression - agence d’histoire et d’art Pays des Villes et graphique selon charte - Pollen Derré : Carole Réalisation ´´Bien des générations ont vécu sur ce point, séduites sans doute par la beauté du site, par la riante vallée de l’Huisne qui serpente au milieu des prairies, et par les sources abondantes qui jaillissent en minces filets d’eau et fécondent le sol qu’elles arrosent...´´

Robert CHARLES. “Découverte de thermes romains à Sceaux”, Congrès archéologique de France, 1878.

Fondé en 1964 par André Malraux, l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission de “recenser, étudier et faire connaître” le patrimoine urbain, architectural, artistique et mobilier de la France. Depuis 2004, cette compétence a été transférée aux Régions. Ainsi, la Région des Pays de la Loire poursuit cette mission sur l’ensemble du territoire régional, en partenariat avec les communes et leurs groupements, les Départements, les Pays. Les résultats des études d’inventaire réalisées forment des dossiers largement documentés sur les œuvres retenues accessibles à tous.

Situé au nord-est de la Sarthe, le Pays du Perche Sarthois forme un territoire de transition et de diversité à la limite des aires géographiques du Maine, de la Normandie et du Val de Loire. Il offre une mosaïque de paysages, des collines du Perche au plateau calaisien, dont il résulte une grande variété architecturale. Depuis 2006, le Pays mène, en partenariat avec la Région des Pays de la Loire, l’inventaire du patrimoine de son territoire. En 2017, une nouvelle étude a été engagée afin d’étudier les bourgs, à travers leur morphologie, leur architecture et leurs relations avec l’espace rural. Parmi les douze bourgs retenus pour une recherche approfondie, Sceaux-sur-Huisne présente la particularité d’une occupation sans doute continue depuis la période gallo-romaine, avec des édifices emblématiques pour chaque époque. Ce circuit vous propose de partir à la découverte d’une partie de ce patrimoine identifié pendant l’inventaire. Majoritairement privés, les lieux présentés sont plus ou moins visibles de la voie publique. Merci de ne pas pénétrer à l’intérieur des propriétés et de respecter l’intimité des habitants.

Pays d’art et d’histoire du Perche Sarthois 24 avenue de Verdun, 72400 La Ferté-Bernard 02 43 60 72 77 / [email protected] www.perche-sarthois.fr

Mairie de Sceaux-sur-Huisne 2 av. de Bretagne, 72160 Sceaux-sur-Huisne 02 43 93 40 12 / [email protected] www.sceauxsurhuisne.fr