CONSTANT NEMALE

LE LIVRE D'OR DU BA KEY 1999

Préface de YVAN MAININI

SOLAR Si vous souhaitez recevoir notre catalogue et être tenu au courant de nos publications, envoyez-nous vos nom et adresse, en citant ce livre et en précisant les domaines qui vous intéressent. Éditions SOLAR 12, avenue d'Italie 75013 PARIS Internet : www.solar.tm.fr

Directeur de collection : Renaud de Laborderie @ 1999, Éditions Solar ISBN 2-263-02907-9 Code éditeur : S02907 Imprimé et relié par Pollina, 85400 Luçon. n° 77950 SOMMAIRE

CONTINUONS DANS CE SENS ! par YVAN MAININI 5 EUROPE A VALEURS ÉGALES 7 Euro Garçons : La vague bleue 9 1 Demi-finale et troisième place: Chaussettes hautes, moral bas 17 ; Finale : A la sauce italienne 21 Tranche de vie : JPDV, le grand manitou 24 Euro Filles : L'argent fait le bonheur 27 Tranche de vie : L'ivresse du podium 32 Euroligue masculin : Tout s'arrête au quart 35 Final Four Munich : Le casse des « Baltes Boys » 41 Tranche de vie : Arsène dans la tour de Babel 46 Eurocoupe et Korac : Dijon s'offre un quart 48 Euroligue féminin : Bourges cale, Ruzomberok se hisse 51 FRANCE LA COUR DES CONTES 57 Championnat pro A : Un Pau de fer et 10 points chauds ! 59 Tranche de vie : Rose et les épines 66 Ail Star Game : Un plaisir prolongé 69 Play-offs pro A : La loi des premiers de la classe 71 Finale pro A : Pau en deux temps et plusieurs mouvements 79 Tranche de vie : , le Cube magique 86 Coupe de France : Cholet en coup double 89 Ligue féminine : Le beau cadeau de Vadim 91 Pro B : Strasbourg sauve sa mise 94 ÉTATS-UNIS RETOUR SUR TERRE 97 Universitaires : Les diplômés de l'exode 98 Lock-out NBA : Au bord du gouffre 101 Saison régulière : A la croisée des chemins 105 Play-offs : Le silence des anneaux 115 Tranche de vie : NBA Business, le culte des héros ...... 122 Finale NBA : Le sacre des tours infernales 125 Tranche de vie : Duncan et les American Boys ...... 134 Résultats et statistiques 136 "x - Avec deux qualifications olympiques pour Sydney, Yvan Mainini est un président comblé. CONTINUONS DANS CE SENS! Yvan parMainini, président de la FFBB epuis 1984, l'équipe de France masculine avait boudé les jeux Olympiques et l'objectif 1999 avait été clairement annoncé : il fallait se qualifier pour Sydney 2000. Mais, dans une Europe qui a montré son niveau de pratique au dernier championnat du monde à Athènes, la tâche était rude. La France D a su relever le défi, et les joueurs de Jean-Pierre de Vincenzi ont accompli la mission qui leur était confiée. Avant eux, en Pologne, en juin 1999, les «filles» d'Alain Jardel nous avaient fait vivre des moments inoubliables. Avec la qualification pour Sydney, une première dans l'histoire du sport collectif féminin français, et leur médaille d'argent en poche lors du championnat d'Europe, elles avaient réussi à allier la manière au résultat, tout en montrant la voie aux « garçons ». Ce succès, ajouté à la création de la Ligue féminine et au comportement de nos clubs en compétitions européennes, démontre bien le grand pas en avant que le basket féminin français a effectué en très peu de temps. A l'aube d'un nouveau millénaire, la France du basket est placée sur de bons rails, ceux de la réussite. Nos deux équipes nationales seniors iront en Australie pour défendre nos couleurs dans une compétition qui aura une saveur toute particulière, puisque ces jeux Olympiques seront les derniers du XXe siècle. En 2001, après les émotions de l'Eurobasket masculin, et des Jeux de Sydney, la France accueillera de nouveau une grande compétition internationale. Notre pays sera organisateur du 28e championnat d'Europe féminin des nations. Nous espérons de toutes nos forces voir une fois de plus nos filles sur le podium et pourquoi pas sur la plus haute marche, cette fois-ci ! Mais, si nos deux équipes fanions sont qualifiées pour les jeux Olympiques, il ne faut pas, pour autant, oublier l'avenir et la relève de nos talentueuses générations. Nos joueurs qui s'exportent en Europe et aux États-Unis, tout comme l'ouverture des frontières, doivent nous obliger à garder une constante vigilance. La formation des joueurs et des entraîneurs doit donc être une priorité. Ce travail commun, entre tous les acteurs de la famille basket, permettra de pérenniser les bons résultats de nos équipes nationales et d'ancrer un peu plus dans les esprits du plus grand nombre les valeurs respectables du basket moderne.

EUROPE

Au cours d'une réunion houleuse, la FIBA, instance suprême du basket conti- A valeurs nental, a officialisé le principe de la libre circulation au niveau planétaire. Paniquée, la conférence européenne n'a réservé ce privi- lège qu'à ses membres, refusant ainsi de se voir submergée par une cohorte de joueurs formés loin de ses bases. Une restriction censée protéger les pays ayant encore une identité forte sur le continent. égales C'est dans cette vision qu'il faut inscrire les plus grandes réussites européennes de la saison, tant au niveau des clubs que des nations. En Euroligue, les Lituaniens du Zalgiris Kaunas ont donné la leçon à toutes les plus belles armadas des parquets. Les Slo- vaques de Ruzomberok ont dompté les Italiennes de Côme. Victoire de l'école de l'Est. En Euro- basket, les deux sélections françaises ont vaillamment empoché leurs tickets olym- piques pour Sydney 2000. Les filles, notamment, ont confirmé leur résurrection dans l'élite européenne.

Géniales Françaises, médaillées d'argent a l'Eurobasket 99.

EURO GARÇONS

La vague bleue i eudi 1er juillet. Bercy, emballé au Sur l'autel du rendement, le sacrifice de quart de tour, a revêtu son habit de , leader offensif ces quatre m lumière. Dans ce POPB chantant son dernières saisons chez les Bleus, sonne amour tricolore, on fête le retour à la comme un sérieux avertissement, pour les mode d'un vieux slogan mis au pla- 12 légionnaires rescapés d'une liste de J card dans le passé faute de résultats 24 présélectionnés. Jean-Pierre de Vin- concrets : le rêve bleu. Ici, les artificiers cenzi, alias JPDV, le résume d'un ton sec : descendent à la mine tout de blanc vêtus. «Je ne veux pas être le coach à la tête de En quête d'un passeport olympique. His- l'équipe championne du monde des toire d'effacer seize ans d'absence dans ce matchs amicaux. » temple de la compétition sportive plané- Les adversaires des deux premiers tours taire. Sous la tunique de favori, les Fran- ne sont pas des touristes. Chacun a, à sa çais ont une longueur d'avance sur les manière, souvent laissé des souvenirs dou- Turcs. loureux sur les épaules alors frêles du coq tricolore. Macédoine, Israël, Yougoslavie, Russie, Slovénie serviront de baromètres 5 MATCHS, 4 VICTOIRES, révélateurs avant l'entrée dans l'étuve de QUEL FEU D'ARTIFICE ! Bercy. Objectif prioritaire : trouver la Les deux premiers tours de la compéti- bonne tactique pour affûter un style navi- tion ont été magistraux - 5 matchs, 4 vic- guant entre le basket spectaculaire et une toires - et riches en enseignements. Pour obsession d'efficacité. filer dans la bonne direction, les Bleus se , défenseur acharné. sont appuyés sur de vrais piliers. Deux lea- NAUMOSKI ET KATASH ders charismatiques, et DOMPTÉS Tariq Abdul-Wahad, symboles d'un bas- ket hexagonal à la culture bipolaire. Le ligne olympique à son palmarès. «On a Toulouse. La Macédoine, petit pays de métissage du spectacle et de l'efficacité. Le tout pour y arriver», dit-il à la veille du 2 millions d'habitants et 2 500 licenciés, né capitaine, , incarne plus que ja- premier match de poule. Toujours aussi de l'éclatement de l'empire des Balkans mais la notion de sacrifice individuel au serein. qu'était l'ancienne Yougoslavie, et Israël nom du groupe. Ce groupe France a préparé minutieu- sont deux hors-d'œuvre qui présentent la En douze saisons au plus haut niveau, sement son rendez-vous. En s'étalonnant même caractéristique : un arrière qui «Jimbo», 1,96 m, 126 sélections, a tout sans complexes contre la Yougoslavie, vampirise le jeu. Petar Naumoski pour les connu. Quatre championnats d'Europe, JPDV n'hésitera pas, à l'instar d'Aimé Jac- Macédoniens, Oded Katash chez les un titre de champion du Vieux Continent quet avant le Mondial 1998, à pratiquer Israéliens. avec le CSP Limoges. Mais pas une seule une terrible concurrence à tous les postes. Katash, nul ne l'a oublié, avait laissé une douloureuse ardoise aux Français lors du sur les Grecs (59-58) retentissent comme dernier Euro : 61 points. Un affront de des alarmes bruyantes déclenchées en plus à laver. France-Macédoine. Jean- pleine nuit. Par peur d'être dépouillée Pierre de Vincenzi a choisi la méthode dans la Ville rose, la France va mieux mon- « pitbull » pour accueillir Naumoski. Re- ter la garde le lendemain. Sur la base d'une niflant ce chasseur de paniers, Moustapha petite avance à la pause, et d'une bonne Sonko, déguisé en fournisseur de caviars, maîtrise des paramètres du lancer franc et son compère Tariq Abdul-Wahad (18 sur 19), Tariq Abdul-Wahad, idole - 7 dunks à la pause - sortent les crocs. Le naissante des foules (19 points), et Antoine premier en défense, le second en attaque. Rigaudeau (16 points) vont définitivement La France comptera bien 8 points mettre les Tricolores à l'abri d'une d'avance (30e), mais ne pourra s'empêcher, surprise israélienne (77-66). malgré un pétillant Abdul-Wahad (24 Dans les gradins toulousains, à proxi- points en 30', 10 sur 18 aux tirs), de s'of- mité de la commune de Cintegabelle dont frir une petite frayeur : l'égalisation de la il est l'heureux élu, Lionel Jospin, Premier Macédoine à 2' de la fin (65-65). Deux ministre, amateur de basket, joue les pro- contres des Villeurbannais Moustapha nostiqueurs avisés après une descente dans Sonko et Jim Bilba, dans les ultimes mi- les vestiaires tricolores : «Nous avons une nutes, éviteront le crash en plein décollage bonne équipe de France. Je la vois dans les de l'Euro. «Tout le monde nous voit bien, quatre premiers et je suis très confiant mais on ne rencontre pas des victimes pour la qualification pour les jeux Olym- expiatoires », souffle Vincenzi. piques. » LIONEL JOSPIN 37' FACE AUX CHAMPIONS PRONOSTIQUEUR... DU MONDE i France-Yougoslavie. Pressions offen- Tariq Abdul-Wahad, roi du dunk. nie de Sabonis (78-62) et des Allemands sives, décalages en attaque, paniers primés, rebonds, attaque du cercle façon diligence du Far West, le basket pétillant des Bleus doit se soumettre au rouleau compresseur yougoslave, pour mesurer ce long chemin à parcourir avant le podium. Et préserver une invincibilité au premier tour. Face aux Yougoslaves, en cinquante ans de compétition officielle, la France est toujours repartie bredouille. Ce n'est pas la victoire tricolore, en amical au cours de l'hiver 1998, à Krusevac, qui modifie l'at- titude hautaine des champions du monde en titre. Mais, au moins, elle aura appris aux Français à ne plus baisser la tête. Entre les tours géantes - Vlade Divac et Dragan Tarlac -, les fluides Dejan Bodiroga (13 points), Pedrag Danilovic (16 points) et Dejan Tomasevic (6 points, 10 rebonds) font couler un jeu aussi limpide qu'irrésis- tible. Enfin... Lionel Jospin en supporter dans le vestiaire des Bleus. LES DEUX CONTRES MASSIFS DE WEISS Pourtant, il faudra attendre 37' avant que les Tricolores ne finissent par céder. Des Bleus orgueilleux. A l'image de Fred Weiss, jusqu'ici confiné dans un rôle de spectateur de luxe. Ses premiers pas de géant dans cet Euro font frémir le Palais des sports de Toulouse. Deux contres massifs sur Tarlac et Tomasevic, deux gestes offensifs dignes de l'école «yougo» à l'attention de Vlade Divac, et voilà la France qui prend le commandement de la partie (13-8). Les scouts NBA dépêchés à Toulouse peuvent expédier des rapports élogieux sur cet albatros à la grande envergure figurant dans la liste des «probables» au premier tour de la draft 99. Une reconnaissance du vivier bleu. Il faut bien se frotter les yeux à la pause (33-27) pour réaliser que les Tricolores dominent et font vaciller l'ha- bituelle sérénité des maîtres du monde. Sans Antoine Rigaudeau. Il est sagement assis sur le banc, en tenue de ville, préservé à cause d'une légère blessure. Cette seule absence explique la mal- adresse tricolore (17 sur 50 aux tirs). Mal- gré la défaite honorable (63-52), la marge tricolore paraît importante pour l'étape suivante. A Pau. Au programme : Espagne, Russie et Slovénie.

L'ESPAGNE VICTIME DE LA CORRIDA TRICOLORE Dans les Pyrénées, le POPB est une fournaise avant l'heure. Le Palais omni- sport de Pau-Béarn affiche sa passion dé- vorante pour les Bleus. Certains acteurs du team France ont porté les couleurs de l'Elan béarnais, ça crée des affinités. An- toine Rigaudeau, redoutable maestro. , meneur aux jarrets de feu. Ronnie Smith, roc des raquettes. Lau- rent Foirest, pur-sang à la belle chevau- chée. Et, le chouchou des lieux, Thierry Tariq prend de l'altitude devant Danilovic, mais la Yougoslavie sort invaincue du premier tour. Gadou, miraculé de l'infirmerie tricolore. France-Espagne. On ne rigole plus. Alors plus du tout. Il suffit de voir l'arcade éclatée de Fred Weiss après quelques mi- nutes de jeu pour le comprendre. Le POPB a fait de l'exécution de l'Espagne une question de fierté. En vingt ans de compétition officielle, la dernière défaite des voisins ibériques remonte à l'Euro 1995. Le massif Duenas, aussi haut que la chaîne des Pyrénées qui domine le pay- sage, est un encombrant adversaire. Il per- met à l'Espagne de cadenasser le rebond (30 contre 20), de mener par le plus petit écart à la pause (32-31). Mais Ronnie Smith, 37 ans, 14 points, 5 rebonds, transcendé devant son public, sera, en compagnie de , un aiguillon des Tricolores époustouflant de self-control (7 balles perdues) en seconde période. «Fatigue, âge, physique, peur, ce sont des mots qui n'existent pas pour moi. Dieu me donne la force », martèle le pivot naturalisé. JPDV, hormis , expédie tous ses hommes au combat. La meilleure attaque du premier tour (77 points) mérite bien cette attention, cet abattage, qui pri- vera l'intrigant Herreros (6 points au total contre 25, 29 et 20 lors des 3 matchs du Digbeu et Risacher face à l'Espagne. Quel combat! Rigaudeau, un matador sans pitié. premier tour) de ses munitions habituelles. L'exploit se traduit par l'écart final : 17 points (74-57). Une véritable corrida. Il faut remonter à un tournoi olympique de 1964 pour trouver pareille mésaventure espagnole face aux Tricolores (+27). La vague bleue, alors immense, avance forte de ses certitudes. Contrôlant son temps et ses adversaires. Effaçant les hu- miliations du passé avec la hargne d'un commando en service commandé. Même l'ogre russe, pourtant vice-champion du monde en titre, dont la dernière défaite face aux Bleus remonte aux jeux Olym- piques 1956 de Melbourne, devra s'incli- ner. 66-62. Pire, les Russes dégusteront quelques phases de jeu éclair dignes de la guerre des étoiles. Trois contres de Fré- déric Weiss. Une orgie de smashes, dont la mémorable carte postale de Tariq Abdul-Wahad sur Nossov. Sans oublier une certaine décontraction devant le festival de Koudeline (6 tirs pri- més sur 9, 22 points), redoutable pistolero du CSKA Moscou. « On a bastonné de la première à la dernière minute. Nous ne nous sommes jamais écroulés», confie alors Stéphane Risacher. Avec un large sourire.

FACE AUX SLOVÈNES, UN SCÉNARIO HOLLYWOODIEN Cette consistance sera pourtant mise à rude épreuve dès le lendemain par les Slo- vènes. Moins impressionnants que les Russes ou les Espagnols, les coéquipiers du sobre Juri Zdovc et du délié Nestero- vic n'en possèdent pas moins un registre solide. A 5' de la pause, il faut se frotter les yeux pour réaliser que ce sont les Slovènes qui caracolent en tête de... 19 points (33- 14). Épargnée d'un couac jusqu'ici, la France est devenue amnésique de son bas- ket. Dans les vestiaires, De Vincenzi n'aura qu'une seule question à leur poser : «A quoi jouez-vous ?» A la guerre des nerfs. La réponse giclera sur le parquet. Caraco- lant encore en tête jusqu'à 8' du coup de sifflet final (59-44, 32e), les Slovènes se laissent emporter par un incroyable tourbillon. Une pure merveille de renversement de scénario digne d'un happy end hollywoo- dien. Apocalypse contre rêve bleu. Où An- toine Rigaudeau - 10 points dans les 3 dernières minutes - et Tariq Abdul- Wahad - 10 rebonds en 12' - se glissent sans prévenir dans la peau d'exécuteurs des hautes œuvres. 200" pour survivre. 3' d'ex- tase. Où le stress est balayé par l'euphorie, la haine par la joie. 74-69. Quelle sara- bande! Défaite, la Slovénie passe à la trappe, les Espagnols, vainqueurs d'Israël Ronnie Smith, 37 ans, transcendé devant son public, à Pau. ment chronométré. En dehors, l'oukase l'aboutissement d'un rêve : la NBA. Pour- est total. France-Turquie. Quart de finale. tant, ces 218 centimètres couchés dans la Regards décidés. Pas fermes. Poings ser- liste des draftés 99 par les Knicks de New rés. Quand les Bleus prennent possession York n'intimident pas le redoutable Besok. du parquet, le public se charge de leur en- En 3', le pivot turc a le temps de narguer voyer un message sec et bruyant : Vous le pilier tricolore. Au bal populaire, les êtes chez vous. Rien ne peut vous arriver. Turcs mènent la danse (9-7, 6e; 16-15, ge). Un sacré chœur. Privés de leur petit joyau, Mirsad Turk- çan, blessé au genou, en civil sur le banc, LES SHORTSA LA SONTPAUSE,HUMIDES qui dit-on a préféré s'économiser pour ne pas hypothéquer un avenir chez les Knicks Le coach tricolore doit pianoter sur son de New York, les Turcs lâchent pourtant banc pour trouver les meilleurs accords. un drôle de cocktail sur les Bleus. Privé d'espace, Tariq Abdul-Wahad, Suspense et souffrance. «booster» redoutable, n'est plus qu'un soldat vaillant luttant contre une in- DANS LA NUIT, WEISS croyable maladresse aux tirs - 1 sur 6, EST DRAFTÉ PAR LES KNICKS 4 points. Il faut la patte chaude d'un Foi- rest (7 points à 100 %), la maîtrise d'un Ri- Le cinq initial de Jean-Pierre de Vin- gaudeau et le dévouement d'un Ronnie cenzi est son meilleur gage de sécurité. Smith - auteur d'un mémorable contre sur Moustapha Sonko, Antoine Rigaudeau, Pars - venu rapidement suppléer Weiss en Abdul-Wahad, Jim Bilba, Frédéric Weiss. perdition pour permettre aux Bleus de ne ; A Paris, Moustapha Sonko et les Bleus Pourtant, ce dispositif a un point faible : pas s'étouffer. «A la mi-temps, on avait les souffrent face aux Turcs. Weiss. shorts humides. Ils jouent sans Turkçan, Quelques heures avant ce match, aux au- perdent Sarica à la pause et vous sortent ce (88-74), héritent d'un superbe cadeau... rores, il était encore en ligne avec son diable de Turkoglu », s'émerveille alors Ils se chargeront plus tard de remercier les agent à New York, qui lui annonçait . Bleus. A leur façon. DANS L'EFFERVESCENCE PARISIENNE POPB. C'est donc la grande messe des quarts. Jusqu'ici, couvée à l'abri des pré- dateurs en tout genre, la French team af- fronte dans la capitale un engouement médiatique qu'elle n'a jamais connu. Ces «agents économiques» polluants et re- muants que ne cesse de pointer, rageur, Jean-Pierre de Vincenzi, entraîneur-men- tor, sont capables de perturber ses rituels d'avant-match. «Le haut niveau, c'est la répétition des choses. Il ne faut surtout pas changer les habitudes. » De la collation à la sieste en passant par la conférence de presse et le trajet en car de l'hôtel à la salle, tout est minutieuse- Toute la détermination tricolore incarnée par Stéphane Risacher. Pour le basket français, l'été 1999 restera à jamais celui du renouveau. En effet, en arrachant avec brio leur qualification pour les jeux Olympiques 2000 à Sydney, les équipes de France, féminine et masculine, ont gommé de longues années de frustration. LE LIVRE D'OR DU BASKET 1999, l'ouvrage de Constant Nemale, rédacteur en chef adjoint de Mondial Basket, remet ces deux brillantes campagnes européennes des basketteuses et des basketteurs français dans leur vraie lumière : celle de l'exploit. Mais LE LIVRE D'OR DU BASKET 1999 emmène aussi ses fidèles à la découverte du basket américain, riche d'une nouvelle star, Tim Duncan ; dans le sillage des clubs français engagés en Euroligue, Pau-Orthez et Villeur- banne , dans celui, aussi, de Cholet, auteur d'un retentissant doublé en Coupe ; sans négliger l'hommage mérité aux champions de France de Pau- Orthez et de Bourges. En cette transition d 'un millénaire à l'autre, Yvan Mainini, le président de la FF Basket, a tenu à écrire une préface qui va dans le sens de l'Histoire. A l'image du basket, sport toujours en expansion et aux mille attraits.

En couverture : 1. Tariq Abdul-Wahad 2. Tim Duncan 3. Antoine Rigaudeau et Frédéric Weiss face à la Yougoslavie 4. Laurent Foirest 5. Yannick Souvré Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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