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o ssama Assaidi L no ve e ar

ne infiltration aussi sur­ J' Méconnu des Marocains il ya à peine trois mois, prenante que rapide, un défenseur malmené plutôt Oussama Assaidi s'est érigé après son excellent match deux fois qu'une, une légère contre l'Algérie, samedi 4 juin à Marrakech, en porte­ déviation de la balle et un tir presque impossible vu drapeau des nouvelles ambitions du football national. l'angle mort dans lequel se Portrait. trouvait le joueur, mais réussi. Le résultat, un petit pont et but sur un gardien algé­ rien qui n'a pas démérité mais qui n'a rien vu venir. L'un des instants les plus forts du carne aujourd'hui le présent et l'avenir du ment. Le tout s'est accompagné de nom­ match Maroc-Algérie (qui s'est soldé, rap­ Onze national? Assaidi nous vient d'abord breuses sélections en équipe nationale des pelons-le pour le plaisir, par une écrasante de ce Rif si méconnu, même pour les Ma­ Pays-Bas pour les moins de 20 ans. Mais victoire des Lions par 4 buts à 0 le samedi rocains que nous sommes, plus précisé­ Assaidi a toujours eu le cœur ailleurs et 4 juin à Marrakech), c'est bien celui où Ous­ ment de Beni Boughafer (près de Nador), le regard tourné vers ce Maroc qui le fai­ sama Assaidi a percuté, débordé, cehtré, où il est né un 15 août 1988. Assaidi nous sait tant rêver. amené vers de fausses pistes avant d'ins­ vient surtout des Pays-Bas, où ses parents crire le quatrième et dernier but de la ren­ ont émigré. Humble et talentueux contre. C'était à la 68"minute d'un match Il y a fait son apprentissage du ballon rond Dans un mélange d'arabe (qu'il connaît mémorable. Une rencontre où le tout fraî• (notamment à l'académie AZ) et, jusque­ à peine, la langue de ses parents étant le chement titulaire de l'équipe nationale, et là, sa carrière. Celle-ci a été amorcée, en rifain) et d'anglais, il nous explique qu'il son nouveau numéro 11, a brillé de mille 2006, avec le FC Omniworld en première n'avait qu'un souhait, « celui de pouvoir feux. Il a fait montre d'une polyvalence à division. Deux saisons plus tard, il atterrit jouer pour le Maroc ». Et ce, alors que la toute épreuve, d'une folle énergie ... et d'un à puis, une année après, à fédération hollandaise s'apprêtait à le talent digne de Lionel Messi. Lors du Ma­ , club où il brille actuelle- convoquer en sélection A. Mais un certain roc-Algérie, il y a eu le but marqué, mais est passé par là. « C'est pour aussi des interventions d'une rare effica­ des ]oueurs comme lui que je me tape des cité, des passes décisives et une combativité kilomètres pour aller regarder les matchs rarement égalée chez nos internationaux. des championnats en France, en Belgique' Ailier gauche, il a surpris également par 1988 Naissance à Beni et aux Pays-Bas. Et, à chaquefois que je l'ai sa grande rapidité et sa capacité à désta­ Boughafer, près de Nador. vu jouer, c'était l'homme du match. Et sa­ biliser ses adversaires, à travers ses passes medi soir, il n'a pas déçu, ni ses collègues et ses dribles à la brésilienne. 2006 Premier contrat ni ses compatriotes », nous confie le sélec­ Ce n 'est pas pour rien qu'il a été élu professionnel aux Pays-Bas. tionneur national. « l'homme de la rencontre ». A tout juste Mais le pari n'était pas gagné d'avance 22 ans, Assaidi a ainsi transformé avec brio 20 11 Première sélection pour Assaidi. En plus d 'être un grand son coup d'essai (c'est son premier match avec les Lions de l'Atlas. joueur, il a fait preuve d'une grande pa­ en tant que titulaire) en coup de maître. tience. Il a dû attendre sagement d'être Qui est donc ce jeune sportif devenu d'em­ 20 12 Départ probable vers convoqué, puis se contenter de quelques blée la plus importante découverte du sé­ le PSV Eindhoven. apparitions lors de ces deux dernières sé­ lectionneur national Eric Gerets, et qui in- lections, dont le match aller contre l'Algé-

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rie à Annaba. D'ailleurs, personne n'avait alors compris pourquoi le lion de Rekem (c'est le surnom de Gerets) l'avait fa it en­ trer en jeu à la 87" minute. C'est que le sélectionneur décelait déjà en son poulain cette capacité à renverser la vapeur et, peut-être, nous arracher ce nul si indispensable à l'époque. Faute de temps, le Rifain ne s'était pas illustré. Mais ce n'était que partie remise. En attendant, la déroute de l'équipe natio­ nale ce jour-là n'avait d'égal que la joie du joueur d'avoir participé. Il n'avait joué que cinq minutes. « Mais j'étais comblé. C'était une expérienceformidable et exceptionnelle à tous les niveaux. Mon rêve se réalisait ", se rappelle-t-il. Une humilité qui jure avec l'attitude de bien d'autres jeunes préten­ dants. Ce fut le cas de Taârabt qui, la veille " Une victoire ... enfin! de la « bataille » de Marrakech, apprenant Il au ra suffi d'un match pour que to ut le pays retrouve le goût d'une victoire qu i se qu'il devait rester sur le banc de touche, fa isait de plus en plus rare. Et celle-ci a suffi pour inciter des centa ines de milliers a préféré claquer la porte. Gerets se plaît de personnes à investi r les artères et à chanter leur fierté d'appartenir à une équipe, d'ailleurs à faire de la prestation d'Assaidi mais auss i à un pays et ... à un roi. Dans les co ulisses du stad e de Marrakech, même une leçon pour ce dernier. « j'espère qu'il a les ministres RNI , et non des moindres, on t laissé dé côté le'ur-cravate et leurs vu le match d:4ssaidi contre 1:4 lgérie. Ainsi préoccupations concernant l'économie, l'agriculture, le tourisme et la jeunesse, pour il saura pourquoi il n y avait pas sa place », laisser éclater leur joie. Su r la corniche de Casablanca , on ap prend que certains affirme le sélectionneur. «sab re urs» et autres vole urs à l'a rraché se sont posés en vérita ble forces de l'ordre, Autant dire qu'Assaidi est désormais là s'a rrangea nt pour restituer les sacs et autres portables volés ce soir-là par des pour jouer aux avant-postes. Et sa carrière «collègues» à leurs propriétaires. Mais c' est à Oujda, la plus « algérienne» des villes dans le football ne fait que commencer. marocai nes, que les scènes de liesse populaire les plus spectacu laires ont eu lieu. Des clubs prestigieux déclarent vouloir Res te un bé mol : dans l'espri t de nombre de nos concitoye ns, le match a co nstitué s'attacher ses services. Au Pays-Bas, c'est un prolongement du conflit po litiq ue opposa nt les deux pays. Partant, il n'était le PSV Eindhoven qui a toutes les chances pas rare d'entendre des slogans pro-marocanité du Sahara ou contre le président de l'emporter. Pour Assaidi, ce serait « une Bouteflika. Dans cette même logique de politi sation du sport, nous avons vu naître le bonne transition ». Il y a aussi Anderlecht « Mouvement du 4 juin », une pa rodie moqueuse du 20- Févrie r. C'éta it oublier qu 'un qui se tâte. Sans oublier la juventus de Tu­ match de football, c'est d'a bord et avant to ut... une simple manifestation sportive . • rin en Italie. Verdict au prochain mercato. Tarik Oattab

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