1 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

SOMMAIRE

I. AVA NT‐PROPOS 5

II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE 6 1. LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE 6 Départements 6 Communes 6 Structures intercommunales 7 2. DÉNOMINATION DES ENTITES GEOGRAPHIQUES 7 3. GÉOLOGIE‐ PÉDOLOGIE 9 Géologie 9 Pédologie 10

III. SYNTHÈSE DES DIAGNOSTICS SOCIO‐ÉCONOMIQUE ET BIOLOGIQUE 11

A. INVENTAIRE SOCIO‐ÉCONOMIQUE 11 1. CONTEXTE DÉMOGRAPHIQUE 11 2. STATUTS FONCIERS 13 3. ZNIEFF 13 4. OCCUPATION DU SOL 14 5. PROJETS D’INFRASTRUCTURES 14 6. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 14 Agriculture 14 Sylviculture 15 Exploitation du sous‐sol 15 7. ACTIVITÉS SOCIALES ET DE LOISIR 15 Chasse et pêche 15

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Randonnées 15 Tir à l’arc 16 Education à l’environnement 16 8. INVENTAIRE SOCIO‐ÉCONOMIQUE PAR ZONE 16 Saint‐Maigrin (16 et 17) 16 Touvérac 16 Condéon 16 Chillac 17 Boisbreteau (16 et 17) 17 Guizengeard 17 Saint‐Vallier 17 9. GROUPES DE TRAVAIL THÉMATIQUES 18

B. INVENTAIRES BIOLOGIQUES 19

1) DÉSCRITPION DES HABITATS 19

1.1 LES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE 19 a. Forêts alluviales résiduelles 19 b. Landes humides atlantiques tempérées à Erica tetralix et Erica ciliaris 21 c. Tourbières hautes actives 22 d. Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses 24 e. Landes sèches européennes 25 f. Lacs et mares dystrophes naturels 27 g. Prairies humides semi‐naturelles à hautes herbes 28 h. Peuplements de hautes herbes des bordures de cours d’eau et lisières forestières 29 i. Prairies maigres de fauche de basse altitude 30 j. Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 31 k Chênaies galicio‐portugaises à Chênes pédonculés et Chênes tauzins 32

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1.2 LES HABITATS NON COMMUNAUTAIRES 33 a. Les habitats d’espèces communautaires 33 b. Les autres habitats 34

2) DESCRIPTION DES ESPÈCES 36

2.1 LES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE 36 Les espèces de l’annexe II de la directive ʺHabitatsʺ 36 Les espèces de l’annexe IV de la directive ʺHabitatsʺ 38 Les espèces de l’annexe I de la directive ʺOiseauxʺ 40

2.2 AUTRES ESPÈCES : 43 Mammifères 43 Oiseaux 45 Reptiles‐amphibiens 48 Insectes 49 Flore patrimoniale 52

C. ANALYSE DES INTERACTIONS ENTRE LES ACTIVITÉS ET LE MILIEU NATUREL 58 1. Impact des activités humaines sur les habitats 58 2. Impact des activités humaines sur la faune et son habitat 61 3. Préconisations générales de gestion en faveur de la faune 62

IV. CONCLUSION 63

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I. AVAN T ‐PROPOS

Afin de préserver la richesse et la diversité biologique de l’Europe, l’Union Européenne s’est dotée d’une directive, dite « Habitats, Faune et Flore ». Celle ci se traduit concrètement par la constitution d’un réseau de sites « NATURA 2000 »

Afin de favoriser le maintien de la biodiversité tout en tenant compte des activités socio‐économiques (production industrielle et arti‐ sanale, agriculture, sylviculture, tourisme, chasse et pêche, sports et loisirs, …), la France a opté pour la réalisation, sur chacun des sites d’un Document d’Objectifs ou DOCOB. En s’appuyant sur une démarche partenariale impliquant les différents acteurs socio‐ économiques et les élus concernés, ce document doit proposer des mesures de préservation contractuelles ou réglementaires assurant la conservation de l’intérêt écologique du site et le développement durable des activités en place. Il devra, au préalable, décrire les activités économiques, sociales, culturelles et déterminer l’état de conservation des habitats et des espèces induit.

Le Document d’objectif, une fois approuvé par le Préfet, constitue une aide à la décision pour les acteurs ayant compétence sur le site.

Le site des « Landes de Touvérac St Vallier» s’est donc imposé aux scientifiques du Muséum d’Histoire Naturelle comme devant inté‐ grer la première liste des sites envoyée à l’Europe susceptibles de rejoindre le réseau Natura 2000.

Officiellement validé par la Sous‐Préfecture de la Cognac lors de la réunion du 1er Comité de pilotage du site le 10 janvier 2001, le Document d’objectifs a permis de définir les enjeux et les moyens à envisager pour conserver dans le temps, tout en tenant compte des activités en place, les habitats prioritaires présents sur le site.

Ce projet de rapport de synthèse, remis pour validation auprès du CSRPN, présente, à la suite d’un bref descriptif du site, les acteurs et leurs relations respectives au site, puis fait le point sur l’ensemble des inventaires écologiques. Ces données donnent ensuite lieu à une pré‐analyse et à la définition des principaux enjeux pour la préservation des habitats prioritaires du site.

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II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE

1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

Départements : Le site n°20 « Landes de Touvérac Saint‐Vallier » s’étend sur 2222 hectares sur le sud du département de la Charente, avec deux exten‐ sions sur le département de la Charente‐Maritime. ‐ Charente : 1873 ha ‐ Charente‐Maritime : 349 ha

Communes : Très éclaté sur près de 24 kilomètres de long selon un axe nord‐ouest / sud‐est, il s’étend sur le territoire des communes suivantes : ‐ en Charente (16) : Le Tâtre Lamérac Touvérac Baignes Sainte‐Radegonde Boisbreteau Bors de Baignes Condéon Chillac Saint‐Vallier Yviers

‐ en Charente‐Maritime (17) : Chevanceaux Saint‐Maigrin

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Structures intercommunales : Des communautés de communes et des pays regroupent les communes.

‐ en Charente (16) : Les communes font toutes partie du Pays Sud Charente. Elles adhèrent à la Communauté des communes des 3B (siège : TOUVERAC), sauf YVIERS.

‐ en Charente‐Maritime (17) : Les deux communes font partie de la Communauté des communes de Haute Saintonge (siège : JONZAC).

2. DENOMINATION DES ENTITES GEOGRAPHIQUES

Le site présente 7 entités distinctes, dont la dénomination reprend le nom de la commune la plus proche (cf « carte de situation ») : SAINT‐MAIGRIN (16 ET 17) Surface des zones sic par entité géographique TOUVÉRAC Surface sic Entités géographiques CONDÉON en ha CHILLAC SAINT-MAIGRIN 674 BOISBRETEAU (16 ET 17) TOUVÉRAC 339 GUIZENGEARD CONDÉON 74 SAINT‐VALLIER CHILLAC 42 BOISBRETEAU 315 GUIZENGEARD 172

SAINT-VALLIER 606 TOTAL 2222

Les inventaires biologiques réalisés sur le terrain ont permis de remarquer que : ‐ certaines zones initialement désignées ont perdu l’intérêt biologique normalement exigé d’un site Natura 2000 ‐ d’autres zones, non signalées à l’origine, présentent un intérêt biologique certains.

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3. GEOLOGIE‐ PEDOLOGIE

Géologie : Des épandages continentaux sableux ont orienté la pédogenèse et l’installation d’associations végétales caractéristiques. Le socle calcaire a été recouvert par des dépôts datant du Tertiaire à faciès Sidérolithique, qui correspondent principalement au domaine des landes et de la forêt. Les dépôts sont schématiquement disposés des parties hautes vers les parties basses comme suit : [p] formation d’Oriolles (Pliocène) à petits graviers et argiles vert pâle [e7‐g] formation de Boisbreteau (Eocène supérieur à Oligocène) au sommet sables feldspathiques et argiles vertes à terriers, à la base, galets sables argileux bruns et argiles à tâches jaunâtres [e5] formation de Condéon (Lutétien) galets, sables kaoliniques et argiles vert pâle [e4] formation de Montroux (Cuisien) argiles sableuses grises à marmorisation et terriers [e3] formation de Touvérac (Spanacien) sables gris à bois fossilisés, argiles blanches kaoliniques, lignite et sables fins kaoliniques. Les lentilles d’argiles kaoliniques sont activement exploitées.

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Pédologie Les sols qui se sont développés sur ce type de matériaux sont caractérisés par leur : pauvreté chimique acidité, perméabilité en surface, avec une hydromorphie quelquefois importante en fonction de la profondeur à partir de laquelle apparais‐ sent les horizons argileux. La rupture texturale peut être très nette et proche de la surface (<1mètre) Les principaux sols peuvent être classés comme suit : podzosols, brunisols à brunisols luviques, planosols, rédoxisols et réductisols.

Ces éléments de géologie et de pédologie montrent le peu d’intérêt agronomique de ces terrains, qui sont par contre favorables à la végé‐ tation forestière et aux milieux associés. La présence de lentilles d’argiles exploitables fait de la région le plus grand bassin argilier fran‐ çais.

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III. SYNTHÈSE DES DIAGNOSTICS SOCIO‐ÉCONOMIQUE ET BIOLOGIQUE

A. INVENTAIRE SOCIO‐ÉCONOMIQUE Réalisé en 2001 et 2002 par

Cet inventaire a permis de déterminer les principales activités socio‐économiques développées sur le site ou à sa proximité immédiate. Les usagers de l’espace ont été recensés, ainsi que les principaux interlocuteurs par activité. Chaque zone a été analysée pour connaître les usages principaux du milieu.

1. CONTEXTE DÉMOGRAPHIQUE

La démographie du secteur est caractérisée par une diminution et un vieillissement de la population.

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Population par commune

Communes Population (taux de variation annuelle) 1999 1990 1982 BAIGNES 1239 1191 1427 (+0,44) (‐2,23) (‐0,25) BOISBRETEAU 122 148 153 (‐2,12) (‐0,41) (‐1,81) BORS 148 167 149 (‐1,33) (+1,43) (‐1,09) CHILLAC 169 165 188 (+0,27) (‐1,62) (‐2,40) CONDÉON 540 553 518 (‐0,26) (+0,82) (‐0,40) LAMÉRAC 216 186 183 (+1,67) (+0,20) (‐0,38) ST VALLIER 167 182 198 (‐0,95) (‐1,05) (‐0,97) LE TÂTRE 314 329 290 (‐0,52) (+1,59) (‐1,08) TOUVÉRAC 577 643 765 (‐1,19) (‐2,15) (+1,95) YVIERS 468 503 516 (‐0,80) (‐0,32) (+3,14) CHEVANCEAUX 981 1008 1087 (‐0,30) (‐0,94) (‐0,54) ST MAIGRIN 526 511 548

(+0,32) (‐0,87) (‐0,18) Source : Recensements de la population 1982, 1990, 1999

Entre les recensements de 1990 et de 1999, seules les communes de BAIGNES, CHILLAC, LAMERAC et ST MAIGRIN voient leur population augmenter. A noter les bons chiffres de LAMERAC qui tire partie de sa proximité de BARBEZIEUX. Les autres communes voient leur population diminuer, surtout BOISBRETEAU, BORS et TOUVERAC.

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2. STATUTS FONCIERS Les propriétés sont privées. A noter, la propriété de la société AGS qui a fait l’objet d’une demande de mise en réserve naturelle volontaire par le propriétaire auprès de la DIREN, sans suite pour l’instant, car suite aux changements réglementaires liés à la décentralisation, la DIREN n’est plus compétente pour ces réserves, qui doivent être confiées au Conseil Régional. Le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou‐Charentes est signataire d’un bail emphytéotique de 30 ans sur les lieux. Les principales propriétés forestières sont repérées sur la carte « plans de gestion forestiers » (cf volume 3).

3. ZNIEFF 6 ZNIEFF de type 1 sont repérées sur le site (cf volume 3). Répartition des ZNIEFF par commune

Commune N° ZNIEFF Dénomination

En Charente BAIGNES 751 Bois et étang de Saint Maigrin BOISBRETEAU 078 Le Pinier BORS 078 Le Pinier CONDEON 080 La Croix Bellet CHILLAC 058 Etang de la Rode LAMERAC 751 Bois et étang de Saint Maigrin LE TATRE 050 Landes de Touvérac 751 Bois et étang de Saint Maigrin TOUVERAC 050 Landes de Touvérac ST VALLIER 046 Landes de Saint-Vallier YVIERS 046 Landes de Saint-Vallier En Charente-Maritime CHEVANCEAUX 078 Le Pinier ST MAIGRIN 751 Bois et étang de Saint Maigrin

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4. OCCUPATION DU SOL

On remarque principalement l’importance spatiale du couvert forestier et associé (landes), la présence de prairies ou de quelques cultures (clairières), l’existence de carrières, et enfin d’étangs de surface très variable.

5. PROJETS D’INFRASTRUCTURES Les projets d’infrastructures sont les suivants : ‐ Réseau ferré : L’avant projet sommaire de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Sud Europe Atlantique en bordure du site Natura 2000 (secteur de ST VALLIER). Le fuseau possible n’empiète pas sur le site. ‐ Réseau routier : L’élargissement de la route nationale 10 au niveau de TOUVERAC et le projet de création d’une aire de repos à l’Est de la route en bordure du site Natura 2000 n’empiètent pas sur le site. Ces projets feront l’objet d’études d’incidences au titre de Natura2000.

6. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES Ces occupations du sol correspondent aux trois principales activités économiques du secteur: ‐ agriculture (prairies, clairières, étangs éventuellement pour l’arrosage) ‐ sylviculture (couvert forestier et milieux associés) ‐ exploitation du sous‐sol (carrières et éventuellement étangs en fin d’exploitation)

Agriculture : Cette activité est essentiellement représentée dans le périmètre par des prairies et par quelques vignes. Une ancienne carrière située sur la commune de CONDEON dans le secteur des Perelles, (hors périmètre SIC) est utilisée pour l’irrigation de cultures situées à l’extérieur du périmètre. L’important étang de ST MAIGRIN, situé lui dans le périmètre Natura 2000, fait l’objet d’une exploitation piscicole par vidange régulière. L’agriculture n’est pas en phase de développement dans le secteur, à cause des conditions édaphiques peu favorables aux cultures. L’association « Avenir du Territoire Sud‐Charente », appuyée par la Chambre d’Agriculture de la Charente, a montré tout l’intérêt qu’elle porte à être associée à la rédaction du document d’objectifs. Un représentant de cette association était présent à chaque réunion préparatoire. Cette association est l’interlocuteur principal pour le domaine agricole. 14 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

Sylviculture : Le couvert forestier est très important sur le périmètre. L’ouragan du mois de décembre 1999 a fortement perturbé les peuplements, et un important travail de nettoyage et de reconstitution est en cours. A lʹoccasion de ces travaux, lʹutilisation de techniques les moins dommageables pour le milieu pourront être préconisées. Dans le périmètre, les propriétés les plus importantes ( > 25 hectares d’un seul tenant) sont gérées en respectant un Plan Simple de Gestion (PSG) agréé. L’Office National des Forêts gère une forêt en bordure sud du secteur de ST VALLIER (cf volume 3 « plan simple de gestion »). Lʹinterlocuteur principal pour ce thème est l’ « Association pour la Mise en Valeur des Forêts du Sud Charente », dont le siège est à TOUVERAC. Elle apporte un appui technique à l’ensemble des propriétaires forestiers privés du secteur. Le milieu forestier est un terrain utilisé par les chasseurs. A noter la remarquable réalisation d’un parc de chasse dans le secteur de BOISBRETEAU qui concilie agriculture, sylviculture, et activités cynégétiques (dans le périmètre SIC).

Exploitation du sous‐sol Le plus grand bassin argilier français est situé entre Barbezieux et Montguyon. La société AGS de CLERAC (17) est l’interlocuteur principal pour ce thème. Un effort important est consenti par les exploitants pour réaliser une remise en état après exploitation la plus favorable à la biodiversité. A noter le remarquable partenariat entre la société AGS et le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou‐ Charentes sur les carrières en fin d’exploitation dans le bloc de TOUVERAC, avec mise à disposition du site par bail emphytéotique (hors SIC).

7. ACTIVITÉS SOCIALES ET DE LOISIR

Chasse et pêche : Ces activités sont réparties sur l’ensemble du site, avec toutefois une activité pêche structurée sur le secteur de Saint‐Maigrin (exploitation privée lors des mises à sec des étangs), et une activité chasse commerciale sur le secteur de Boisbreteau. A noter l’existence d’une population de cerfs en bordure sud de ce secteur qui devrait se développer dans les prochaines années. Un Groupement d’Intérêt Cynégétique (GIC) a d’ailleurs été créé dans ce but à Chevanceaux (17) en l’an 2000, pour permettre l’installation et la gestion d’une population de cerfs.

Randonnées : Le secteur est relativement peu fréquenté par des promeneurs occasionnels. Les sentiers existants sont situés en périphérie du secteur de BOISBRETEAU.

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Tir à l’arc : Une activité tir à l’arc en forêt s’est développée depuis plusieurs années (installation de cibles, fréquentation de parcours de tir). La localisation des parcours est variable (secteur de CONDEON, hors périmètre).

Education à l’environnement : Le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou‐Charentes, dans le cadre d’un partenariat avec la société AGS, a loué par bail emphytéotique une ancienne carrière dans le secteur de la Charbonnière au milieu de la zone de Touvérac. Un aménagement pour l’accueil du public a été installé (sentier, parking, panneaux d’information…), hors périmètre Natura 2000.

8. INVENTAIRE SOCIO‐ÉCONOMIQUE PAR ZONE

Saint‐Maigrin (16 et 17) Ce secteur est essentiellement forestier, composé de boisements mixtes fortement endommagés par l’ouragan de décembre 1999. Des peuplements feuillus sont situés en bordure de l’étang et au sud au lieu‐dit « Chez Beugeard ». La quasi‐totalité du massif appartient à un groupement forestier familial, la forêt est gérée suivant un Plan Simple de Gestion agréé. La chasse est pratiquée sur le domaine. L’importance halieutique de l’étang a été déjà notée. Quelques cultures et prairies sont présentes à l’Est de la RD 38.

Touvérac Dans ce secteur, l’agriculture est assez présente, avec de nombreuses prairies qui constituent autant de clairières dans le massif forestier essentiellement composé de peuplements mixtes. Ce secteur comporte des carrières, et un site d’accueil du public (site de la Charbonnière, hors périmètre). Le projet d’élargissement de la RN 10 est programmé à l’Est du secteur, avec la création d’une aire de repos en bordure de la zone Natura 2000, hors périmètre.

Condéon Ce secteur est surtout composé de peuplements feuillus. Il est situé à proximité de la carrière des Perelles (hors périmètre), remarquable utilisation d’une ancienne carrière comme réserve pour l’irrigation de cultures en dehors du secteur. Les inventaires biologiques ont montré l’intérêt d’étendre la zone en direction du secteur de TOUVÉRAC. La sylviculture est alors plus dynamique, avec d’importants boisements artificiels de Pin maritime, et la présence de trois propriétés gérées selon un plan simple de gestion.

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Chillac Ce secteur comprend les étangs de la Rode et des boisements artificiels de Pin maritime alentours. La propriété fait l’objet d’un plan simple de gestion forestier. Les inventaires biologiques montrent le manque d’intérêt de ce site (pas d’habitat ni d’espèces de la directive).

Boisbreteau (16 et 17) Des prairies sont situées au Sud du secteur et au Nord du lieu‐dit Les Essards. Une importante carrière d’argile est ouverte à l’Ouest du site, hors périmètre. Le massif forestier est pratiquement en totalité géré suivant des plans simples de gestion agréés (deux propriétés). A noter la présence du Safari Parc de Haute Saintonge, parc de chasse et d’accueil de visiteurs.

Guizengeard Ce secteur comporte essentiellement des bois et des landes (une propriété sous plan simple de gestion), plus des terrains agricoles. Des carrières importantes sont situées en dehors du site à l’Est. Ce secteur ne comporte pas d’habitat ni d’espèces de la directive.

Saint‐Vallier Ce site comporte quelques prairies aux lieux‐dits Le Mollard, Chez Pepon, Le Genêtail. La plus grande surface est composée de lande et de boisements résineux. Des boisements mixtes et hygrophiles sont situés sur la bordure Nord et Ouest. Trois forêts sont gérées suivant un plan simple de gestion, l’Office National des forêts gère une propriété en limite Sud‐Ouest du secteur.

Classement schématique des activités socio‐économiques par secteur Secteur Activité principale Activité secondaire Saint‐Maigrin Sylviculture Eau (pêche) Touvérac Agriculture Sylviculture Condéon Sylviculture Agriculture Chillac Sylviculture Boisbreteau Sylviculture ‐ Agriculture Carrières Guizengeard Sylviculture ‐ Agriculture

Saint‐Vallier Sylviculture Agriculture

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9. GROUPES DE TRAVAIL THÉMATIQUES Lors des réunions préparatoires tenues au cours de l’hiver 2001, les divers participants ont proposé la création des groupes de travail suivants : prairies, eau, forêts et landes, carrières.

Dans une démarche de simplification du travail, les enjeux principaux ayant ainsi été déterminés, le Comité de pilotage de décembre 2004 a décidé de mettre en place 2 groupes de travail thématiques pour définir les actions du DOCOB : ‐ préservation et gestion des habitats ‐ valorisation et sensibilisation

L’occupation du sol correspond à des activités économiques qui font ainsi l’objet de groupes de travail dans le cadre de la rédaction du document d’objectifs : Occupation du sol Activité économique Groupes de travail

Cultures permanentes et temporaires Prairies Agriculture Prairies Prairies hygrophiles

Eau

Etangs et mares Végétation hélophyte

2001‐2004 Boisements feuillus et résineux Forêts et landes Sylviculture Boisements mixtes

Boisements hygrophiles Landes sous feuillus et sous résineux

Landes humides

Landes sèches Carrières Exploitation du sous‐sol Carrières

‐Préservation et gestion des habitats 2005 ‐Valorisation et sensibilisation 18 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

B. INVENTAIRES BIOLOGIQUES Réalisés en 2001, complétés au printemps 2002 par Charente Nature.

Les cartographies ont été réalisées à l’échelle du 1/15 000ème (cf p 53: cartes des espèces et des habitats pour chaque secteur); des zooms au 1/5000ème sont parfois réalisés pour certains habitats de très petite surface.

1. DESCRIPTION DES HABITATS

1.1 LES HABITATS D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE

a. Forêts alluviales résiduelles (Forêts alluviales à aulnes et frênes) Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Habitat PRIORITAIRE Code Corine : 44.3 Code Natura 2000 : 91 E 0 Surface : 0,58 ha, la totalité en SIC Structure et répartition : Cet habitat n’est présent que sur la zone de Saint‐Maigrin. Habituellement réparti de façon linéaire le long des cours d’eau, il forme ici un boisement homogène de surface relativement importante en bordure de l’étang. Sur le site, cet habitat est dominé par l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le Frêne commun (Fraxinus excelsior). Le Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Saule cendré (Salix atrocinerea) sont présents de façon dispersée. La strate arbustive, peu développée, est composée de Bourdaine (Rhamnus frangula) et d’Aubépine monogyne (Crataegus monogyna). La strate herbacée est dense par endroits et est caractérisée par la Canche gazonnante (Deschampsia caespitosa), le Chiendent des chiens (Elymus caninus), la Stellaire des marais (Stellaria uliginosa) et la Cardamine impatiente (Cardamine impatiens).

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Etat de conservation : Cet habitat présente ici un excellent état de conservation, d’autant plus qu’il est assez rare de l’observer sous forme de boisement non linéaire. De plus, la présence à proximité dʹune magnocariçaie de grande superficie et en excellent état confère à cet ensemble un intérêt biologique indéniable.

Intérêt patrimonial : Sur le plan végétal, cet habitat ne présente pas un intérêt patrimonial majeur. Par contre, il est tout à fait possible que ce boisement serve de refuge à 2 espèces de mammifères inscrites à l’annexe II de la directive ʺHabitatsʺ : la Loutre et le Vison d’Europe.

Habitats associés : La forêt alluviale est ici associée aux habitats suivants : • Magnocariçaies • Boisements marécageux à aulnes et saules • Boisements mixtes

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b. Landes humides atlantiques tempérées à Erica tetralix et E. ciliaris (Landes humides atlantiques) Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Habitat PRIORITAIRE Code Corine : 31.12 Code Natura 2000 : 4020

Surface : 3,45 en SIC Structure et répartition : Cet habitat est peu représenté sur le site, et ne couvre en général que quelques dizaines de mètres carrés, sauf dans la zone de Boisbreteau, où il re‐ couvre des surfaces plus importantes. Il est généralement localisé aux dépressions engorgées en hiver, ou au niveau de suintements temporaires. On y trouve la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), la Bruyère à 4 angles (Erica tetralix), la Molinie (Molinia caerulea), la Lobélie brûlante (Lobelia urens), la gen‐ tiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), la Potentille tormentille (Potentilla erecta), le Choin noirâtre (Schoenus nigricans), des laîches (Carex sp) et des joncs (Juncus sp). On y trouve également, çà et là, quelques pieds de Piment royal (Myrica gale). Etat de conservation : Sur le site, cet habitat présente globalement un bon état de conservation dans les zones où il existe encore : il devait couvrir des surfaces nettement plus importantes avant la création de fossés de drainage destinés à la culture des résineux. Intérêt patrimonial : Au niveau floristique, cet habitat ne présente pas un grand intérêt patrimonial, mis à part la présence sporadique du Piment royal, espèce protégée au niveau régional, mais relativement commune sur le secteur. Au niveau faunistique, nous pouvons noter la présence du Fadet des laîches, petit papillon diurne inscrit à l’annexe II de la directive ʺHabitatsʺ, et de 2 amphibiens inscrits à l’annexe IV de cette même directive : la Rainette méridionale et la Grenouille agile. Habitats associés : La lande humide atlantique est ici associée aux habitats suivants :

- Habitats communautaires : - Autres habitats : o Landes sèches européennes o Landes à Fougère aigle o Tourbières à sphaignes o Boisements marécageux à aulnes et saules o Dépressions sur substrat tourbeux o Chênaie pédonculée o Pinède de Pins maritimes o Plantations de résineux o Rigoles à Piment royal o Boisements mixtes o Prairies mésophiles o Plans d'eau artificiels 21 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

c. Tourbières hautes actives (Tourbières acides à sphaignes)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Habitat PRIORITAIRE Code Corine : 51.1 Code Natura 2000 : 7110 Surface : 1,20 ha en SIC Structure et répartition : Cet habitat est présent sur la zone de Saint‐Vallier, au niveau de la ʺNauve de la Violetteʺ sur une faible surface et sur la zone de Touvé‐ rac au niveau du « Terrier des renards ». Il se développe sur sol acide, avec ruissellement permanent et alimentation complémentaire en eau de pluie. Il est caractérisé par des ta‐ pis de sphaignes (Sphagnum sp), des plantes carnivores : le Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et la Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica), lʹEcuelle dʹeau (Hydrocotyle vulgaris), le Mouron délicat (Anagallis tenella), la Molinie (Molinia caerulea), ainsi que des laîches (Carex sp) et des joncs (Juncus sp). Etat de conservation : Sur le site, cet habitat présente un état de conservation moyen, sans posséder le cortège floristique complet de ce type d’habitat. Intérêt patrimonial : Sur le plan floristique, cet habitat est riche en espèces rares, puisque l’on y trouve une espèce végétale protégée au niveau national (Droséra à feuilles rondes), ainsi que des espèces inscrites à la liste rouge régionale. Sur le plan faunistique, on y trouve le Fadet des laîches, la Rainette méridionale et la Grenouille agile. Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : o Landes humides atlantiques ‐ Autres habitats : o Boisements marécageux à aulnes et saules o Plantations de Pins maritimes

22 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

Cet habitat présente un habitat élémentaire sur une faible surface :

Fourrés à Piment royal des chenaux des tourbières bombées atlantiques (Rigoles à Piment royal) Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 51.142 Code Natura 2000 : 7110

Surface : 0,23 ha en SIC. Structure et répartition : Cet habitat est présent sur plusieurs sites de la zone dʹétude (Touvérac, Condéon, Saint‐Vallier), mais de manière très localisée et sur des surfaces de quelques mètres carrés. Il est caractérisé par le Piment royal (Myrica gale), arbuste odorant protégé au niveau régional, qui forme ici des bosquets plus ou moins denses en bordure des cours dʹeau et étangs, ou sur des suintements en général permanents. On en trouve un échantillon particulière‐ ment remarquable à Condéon, dans une queue dʹétang au lieu‐dit ʺBois de Creuzatʺ. Etat de conservation : Cet habitat semble présenter un bon état de conservation sur la zone dʹétude. De plus, le Piment royal est une plante pionnière qui est capable de coloniser rapidement les milieux qui lui sont favorables. Intérêt patrimonial : Mis à part la présence du Piment royal, espèce protégée au niveau régional, mais relativement commune dans la zone étudiée, cet habi‐ tat ne présente pas dʹintérêt patrimonial majeur. Habitats associés :

‐ Habitats communautaires : ‐ Autres habitats : • Landes humides atlantiques • Végétation des bords de lacs, étangs et mares • Landes sèches européennes • Boisements marécageux dʹaulnes et de saules • Prairies à molinie • Plans dʹeau artificiels • Dépressions sur substrats tourbeux • Forêts de Chênes tauzins

23 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

d. Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Végétation amphibie des bordures dʹeaux oligotrophes des plaines sablonneuses atlantiques)

Annexe I de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 22.11 x 22.31 Code Natura 2000 : 3110

Surface : non cartographiée Habitat disséminé, quelques mètres carrés seulement. Structure et répartition : Cet habitat se développe dans des eaux peu profondes, oligotrophes, peu minéralisées et pauvres en bases. On lʹobserve en particulier sur les berges dénudées, lʹété, lors des exondations temporaires. Il est caractérisé en principe par une végétation vivace, rase, aquatique ou amphibie, dominée par les littorelles (Littorella uniflora), les cypéracées et quelques plantes annuelles. Cette formation végétale est présente, de façon ponctuelle mais ici très appauvrie, sur les grèves et les zones peu profondes des étangs provenant dʹanciennes exploitations de carrières dʹargile, comme le lac de la Charbonnière, à Touvérac. Etat de conservation : Cet habitat est ici peu développé et pauvre en espèces. Certaines berges et zones peu profondes de plans dʹeau récents pourraient deve‐ nir potentiellement intéressantes. Intérêt patrimonial : Cet habitat ne présente pas dʹintérêt patrimonial majeur. En effet, on nʹobserve pas ici le riche cortège floristique classique de ce type de formation végétale, avec les Isoètes (Isoetes sp), la gratiole (Gratiola officinalis), la Pilulaire à globules (Pilularia globulifera) ou le Flûteau na‐ geant (Luronium natans)…. Habitats associés : • Plans dʹeau artificiels • Stériles • Végétation des bords des lacs, étangs et mares

24 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

e. Landes sèches européennes (Lande sèche à Bruyère cendrée et Callune)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 31.23 Code Natura 2000 : 4030

Surface : 55,05 ha en SIC Structure et répartition : Cet habitat est présent sur toutes les zones du site, sauf celle de Saint‐Maigrin. La végétation y est adaptée aux sols peu profonds avec un pH acide et est caractérisée par une strate arbustive composée de Bruyère à balai (Erica scoparia), dʹAjonc dʹEurope (Ulex europaeus) et de Bourdaine (Rhamnus frangula). La strate herbacée est composée de Bruyère cendrée (Erica cinerea), de Callune (Calluna vulgaris), dʹAjonc nain (Ulex minor), de Molinie (Molinia caerulea) et de Simaethis à feuilles planes (Simaethis planifolia). Ces landes peuvent parfois présenter des faciès plus humides, ca‐ ractérisés par la présence de la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), le Choin noirâtre (Schoenus nigricans), des joncs (Juncus sp), lʹOrchis tacheté (Dactylorhyza maculata) et le Piment royal (Myrica gale), espèce protégée en Poitou‐Charentes.

Etat de conservation : Globalement, cet habitat présente un bon état de conservation sur le site, lorsquʹil nʹest pas colonisé par les pins. Il est probable que cer‐ tains secteurs boisés dévastés par la tempête de 1999 soient également colonisés par ce type de lande. Il faut cependant souligner que les secteurs de landes dominés par la fougère aigle ou lʹajonc dʹEurope ont été classés en dehors de cet habitat (voir autres habitats).

Intérêt patrimonial : Sur le plan végétal, cet habitat ne présente pas un grand intérêt patrimonial ; on notera toutefois la présence ponctuelle du Piment royal, espèce protégée au niveau régional, mais bien représentée sur la zone, et celle de la Phalangère à fleurs de lys (Anthericum liliago), espèce rare en Charente, sur le secteur de Condéon. Sur le plan faunistique, il abrite 4 espèces dʹoiseaux inscrites à lʹannexe I de la directive ʺOiseauxʺ : la Fauvette pitchou, lʹEngoulevent

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dʹEurope, le Busard Saint‐Martin et le Busard cendré. On y trouve également 3 reptiles inscrits à lʹannexe IV de la directive ʺHabitatsʺ : le Lézard vert, le Lézard des murailles et la Couleuvre verte et jaune. Enfin, cet habitat abrite un papillon devenu très rare en Europe : le Fadet des laîches, inscrit à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ.

Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : • Landes humides atlantique • Pinèdes de Pins maritimes • Forêts de Chênes tauzins • Prairies à molinie • Dépressions sur substrat tourbeux • Rigoles à Piment royal

‐ Autres habitats : • Landes à ajoncs et genêts • Landes à Fougère aigle • Chênaie pédonculée • Boisements marécageux à aulnes et saules • Boisements mixtes • Prairies mésophiles pâturées • Plantations de résineux • Stériles • Plans dʹeau artificiels

La continuité de ces écosystèmes met en évidence les interactions qui existent entre des habitats dʹintérêt communautaire et des habitats jugés non patrimoniaux, mais qui abritent parfois des espèces patrimoniales ou qui jouent un rôle fonctionnel pour les habitats commu‐ nautaires.

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f. Lacs et mares dystrophes naturels (Eaux dormantes à utriculaires)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 22.14 Code Natura 2000 : 3160 Surface : 0,61 ha en SIC Structure et répartition : Cet habitat est rare sur le site, où il nʹest présent que dans une mare dans la zone de Touvérac, au lieu‐dit ʺChez Ragonnaudʺ et dans un des étangs de ʺChez Finetʺ, dans la zone de Saint‐Vallier. Il se développe dans des eaux brunes et acides du fait de leur richesse en acides humiques, et on y observe une plante carnivore, lʹUtricu‐ laire (Utricularia sp), le Potamot à feuilles de renouée (Potamogeton polygonifolius), le Nénuphar blanc (Nymphaea alba) ainsi que des myrio‐ phylles (Myriophyllum sp). Etat de conservation : Cet habitat présente ici un bon état de conservation, mais reste très fragile du fait de sa sensibilité à lʹeutrophisation. Intérêt patrimonial : Cet ensemble de mares et étangs est très intéressant dʹun point de vue patrimonial, car il abrite une faune aquatique diversifiée et une végétation spécifique aux eaux acides (Utriculaires notamment). Sur la zone étudiée, ce milieu est fréquenté notamment par la Cistude dʹEurope ; plusieurs espèces dʹamphibiens sʹy reproduisent, dont la Rainette méridionale, la Grenouille agile et le Triton marbré. On y trouve également de nombreux insectes aquatiques, ainsi que des odonates. Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : • Prairies à molinie ‐ Autres habitats : • Landes à Fougère aigle • Landes à ajoncs et genêts • Plantations de Pins maritimes

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g. Prairies humides semi‐naturelles à hautes herbes (Prairies à molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo‐limoneux)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 37.312 Code Natura 2000 : 6410 Surface : 13,03 ha en SIC Structure et répartition : Ces prairies se développent sur des sols pauvres en nutriments et soumis à des fluctuations du niveau de la nappe phréatique, générale‐ ment en fond de vallée. Sur le site, on trouve cet habitat dans les zones de Saint‐Vallier, de Touvérac et de Condéon. Le cortège floristique y est dominé par la Molinie (Molinia caerulea), qui forme parfois des touradons (lieu‐dit ʺLe Palinʺ à Saint‐Vallier). On y trouve également la Succise des prés (Succisa pratensis), la Potentille tormentille (Potentilla erecta), le Circe des prairies (Cirsium dis‐ sectum), lʹOrchis tacheté (Dactylorhiza maculata) et des joncs (Juncus sp). Etat de conservation : Cet habitat est relativement instable et évolue assez rapidement vers une lande parfois humide. Il est souvent lié à lʹarrêt de pâtures. Si les parcelles concernées ici semblent en bon état écologique, la survie de lʹhabitat passe probablement par une gestion de la végétation. Intérêt patrimonial : Au niveau floristique, cet habitat ne présente pas dʹintérêt patrimonial majeur, étant donné la pauvreté relative du cortège végétal des prairies du site. Néanmoins, il est le principal lieu de reproduction dʹun papillon inscrit à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ : le Fadet des laîches (Coenonympha oedippus). De nombreux autres insectes fréquentent également cet habitat, notamment des orthoptères. Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : ‐ Autres habitats : • Pinèdes de Pins maritimes • Plantations de Pins maritimes • Landes sèches européennes • Chênaie pédonculée • Rigoles à Piment royal • Landes à ajoncs et genêts • Landes à Fougère aigle • Stériles

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h. Peuplements de hautes herbes des bordures de cours d’eau et lisières forestières (Mégaphorbiaies eutrophes)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 37.7 Code Natura 2000 : 6430

Surface : 0,75 ha en SIC Structure et répartition : Cet habitat est très peu représenté sur le site, où il n’est présent que sur la zone de Saint‐Maigrin. Il forme généralement une fange herba‐ cée haute en bordure des petits cours d’eau, et est caractérisé par l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), l’Epilobe hérissée (Epilobium hirsutum) et la Reine des prés (Filipendula ulmaria). Etat de conservation : Sur le site considéré, cet habitat présente globalement un bon état de conservation, même si le cortège végétal est ici relativement pauvre, ce qui semble normal par rapport à la faible surface colonisée. Intérêt patrimonial : Cet habitat ne présente ici pas d’intérêt patrimonial majeur, que ce soit sur les plans floristique ou faunistique, étant donné la faible su‐ perficie qu’il recouvre. Néanmoins, il est utilisé par de nombreux insectes butineurs et peut servir de refuge aux amphibiens, reptiles et micro‐mammifères. Ce type de structure végétale est aussi exploité par la loutre et le vison dʹEurope. Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : • Prairies mésophiles de fauche ‐ Autres habitats : • Prairies mésophiles pâturées • Roselières • Boisements marécageux à aulnes et saules • Boisements mixtes

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i. Prairies maigres de fauche de basse altitude (Prairies de fauche riches en fleurs) Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 38.2 Code Natura 2000 : 6510

Surface : 61,07 ha en SIC. Structure et répartition : Cet habitat correspond à des prairies entretenues par une fauche régulière annuelle (rarement deux), situées en général en fond de vallée. Le sol est moyennement riche en substances nutritives (sans apport extérieur), assez sec en été. Ces prairies sont particulièrement riches en espèces végétales herbacées. On y trouve de nombreuses graminées (fétuques, dactyle, pâturins, fromen‐ tal, houlque, canche, phléole, vulpin…), des plantes de haute taille (berce, lychnis, sanguisorbe, carotte, mauve….) mais aussi des plantes tapissantes (brunelle, plantain….) ou de taille plus réduite (centaurée, cardamine, menthe,….). Aucune prairie du site nʹabrite dʹespèce végétale remarquable. Il semble que certaines de ces prairies soient pâturées une partie de lʹannée, après la fauche. Etat de conservation : Lʹétat des prairies sur le site de Touvérac ‐ St‐Vallier est satisfaisant, si on se réfère au cortège végétal observé sur la plupart des parcelles. Néan‐ moins, la pâture, tardive, sur certains secteurs, bloque le regain de la végétation et doit limiter la diversité entomologique. Intérêt patrimonial : Si les prairies de fauche ne contiennent pas ici dʹespèce végétale ou animale patrimoniale, elles présentent néanmoins une remarquable diversité bio‐ logique. On notera la présence de plusieurs dizaines dʹespèces végétales ainsi qu’un très grand nombre dʹinvertébrés, (lépidoptères, orthoptères….) servant de nourriture à d’autres espèces animales patrimoniales, comme la Pie‐grièche écorcheur ou des chauves‐souris. Habitats associés : ‐ Habitats dʹintérêt communautaire : ‐ Autres habitats : • Pinèdes de Pins maritimes • Chênaie pédonculée • Landes sèches européennes • Boisements mixtes • Forêts de Chênes tauzins • Boisements marécageux à aulnes et saules • Mégaphorbiaies eutrophes • Maisons et jardins • Vignobles • Plantations de résineux • Fourrés • Prairies pâturées 30 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

j. Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion (Dépressions sur substrats tourbeux)

Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 54.6 Code Natura 2000 : 7150

Surface : 0,54 ha en SIC. Structure et répartition : Sur la zone dʹétude, cet habitat rare et localisé ne couvre que quelques mètres carrés. Il est présent à Condéon, Touvérac, Saint‐Vallier et Boisbreteau. Il se développe sur sol nu acide, à proximité de suintements permanents, et est caractérisé par des bryophytes disséminées (sphaignes et mousses brunes), des plantes pionnières comme les plantes carnivores (Droséra intermédiaire, Droséra à feuilles rondes et Grassette du Portugal) et des laî‐ ches. On y trouve également le Mouron délicat (Anagallis tenella), lʹEcuelle dʹeau (Hydrocotyle vulgaris), lʹOssifrage (Narthecium ossifragum), la Molinie (Molinia caerulea) et des joncs (Juncus sp). On notera que sur la zone de Boisbreteau, en aval de l’étang des Grandes Landes, on observe un cortège flo‐ ristique presque complet, avec en plus des espèces précédentes le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba) et la Linaigrette (Eriophorum angustifolium). Etat de conservation : Cet habitat présente un bon état de conservation sur la zone étudiée. Intérêt patrimonial : Au niveau floristique, cet habitat présente un intérêt patrimonial important : on y trouve 2 espèces protégées au niveau national, le Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et le Droséra intermédiaire (Droséra intermédia) et le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba), ainsi que dʹautres espèces non protégées mais rares en Charente, comme la Grassette du Portugal, la Linaigrette et lʹOssifrage. Au niveau faunistique, il ne présente pas dʹintérêt patrimonial majeur. Notons toutefois la présence du Fadet des laîches, petit papillon inscrit à lʹan‐ nexe II de la directive ʺHabitatʺ, mais qui fréquente également les autres habitats où lʹon trouve la Molinie. Habitats associés :

‐ Habitats dʹintérêt communautaire : ‐ Autres habitats : • Landes humides atlantiques • Landes à ajoncs et genêts • Landes sèches européennes • Chênaie pédonculée • Rigoles à Piment royal • Plantations de Pins maritimes • Stériles

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k. Chênaies galicio‐portugaises à Chênes pédonculés et Chênes tauzins (Forêts à Chênes Tauzins) Annexe 1 de la directive ʺHabitatsʺ Code Corine : 41.6 Code Natura 2000 : 9230 Surface : 25,79 ha en SIC. Structure et répartition : Sur le site considéré, cet habitat reste localisé et de faible surface, sauf dans la zone de Boisbreteau, où il recouvre une assez grande su‐ perficie, au niveau du lieu‐dit ʺLes Vacantsʺ. Il est caractérisé par le Chêne tauzin (Quercus pyrenaica), le Chêne pédonculé (Quercus robur), la Bourdaine (Rhamnus frangula), l’Aspho‐ dèle blanche (Asphodelus albus), la Molinie (Molinia caerulea), le Chêvrefeuille (Lonicera periclymenum), la Fougère aigle (Pteridum aquili‐ num), la Sabline des montagnes (Arenaria montana) et la Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia).

Etat de conservation : Cet habitat présente ici un bon état général de conservation et semble ne pas avoir trop souffert de la tempête de 1999, probablement en raison de lʹabsence de feuillage en décembre et du faible développement des chênes tauzins.

Intérêt patrimonial : Globalement, cet habitat ne présente pas d’intérêt patrimonial majeur. Notons toutefois la présence d’une plante rare en Charente, la Phalangère à fleurs de lys (Anthericum liliago), dans un petit boisement de la zone de Condéon. Les boisements à Chênes tauzins sont également utilisés par de nombreuses espèces d’oiseaux pour leur nidification.

Habitats associés : ‐ Habitats d’intérêt communautaire : ‐ Autres habitats : • Landes sèches européennes • Plantations de Pins maritimes • Rigoles à Piment royal • Landes à ajoncs et genêts • Prairies mésophiles de fauche • Boisements marécageux à aulnes et saules • Pinèdes de Pins maritimes 32 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

1.2 LES HABITATS NON COMMUNAUTAIRES

a. Les habitats d’espèces communautaires

◊ Etangs et mares Code Corine : 22 Cet habitat est bien représenté sur le site. Les amphibiens sʹy reproduisent, notamment la Rainette méridionale, la Grenouille agile et lʹAlyte accoucheur. On y trouve également la Cistude et de nombreuses espèces de libellules. ◊ Cours des rivières et ruisseaux Code Corine : 24.1 Cet habitat est bien représenté sur le site. Il est utilisé comme terrain de chasse par la Loutre, le Vison dʹEurope et la Cistude, ainsi que par le Martin‐pêcheur. ◊ Landes à ajoncs et genêts Code Corine : 31.85 Cet habitat, peu représenté sur le site, sert de lieu de nidification à la Fauvette pitchou et de refuge à de nombreuses autres espè‐ ces. ◊ Prairies humides à hautes herbes Code Corine : 37.2 Cet habitat, peu représenté sur le site, sert de terrain de chasse à la Rainette méridionale et à la Grenouille agile. On y trouve éga‐ lement le Fadet des laîches. ◊ Forêts caducifoliées Code Corine : 41 ◊ Boisements mixtes Code Corine : 43 Ces habitats sont bien représentés sur le site. Même sʹils ne présentent pas dʹintérêt patrimonial majeur, il abritent le Lucane cerf‐ volant, le Grand capricorne et sont le lieu de nidification de nombreuses espèces dʹoiseaux, dont la Bondrée apivore, le Milan noir et lʹAigle botté.

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◊ Plans d’eau artificiels Code Corine : 89 Cet habitat est bien représenté sur le site, notamment au niveau des anciennes carrières dʹargile. On y trouve la Cistude, le Martin‐ pêcheur, ainsi que des amphibiens et des libellules, dont la Cordulie à corps fin. Les chauves‐souris lʹutilisent comme terrain de chasse, et de nombreux oiseaux migrateurs y trouvent également refuge lors des passages migratoires et en hiver.

b. Les autres habitats

Les habitats fonctionnels : Ce sont les habitats sans véritable intérêt patrimonial, mais qui contribuent, par leur structure et leur localisation, au maintien des habi‐ tats et des espèces communautaires. ◊ Fourrés Code Corine : 31.8 ◊ Landes à Fougères aigle Code Corine : 31.86 ◊ Pelouses silicicoles ouvertes Code Corine : 35.2 ◊ Jonçaies Code Corine : 37.24 ◊ Prairies mésophiles Code Corine : 38.1 ◊ Bois marécageux à aulnes et saules Code Corine : 44.9 ◊ Bois marécageux à Piment royal Code Corine : 44.93

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◊ Végétation des bords des lacs, étangs et mares Code Corine : 53 ◊ Roselières Code Corine : 53.1 ◊ Magnocariçaies Code Corine : 53.2

Les habitats sans intérêt patrimonial : ◊ Cultures temporaires Code Corine : 82 Notons toutefois que dans la région, le caractère assez traditionnel de la polyculture a permis le maintien de certaines plantes messicoles, parfois devenues très rares. Cʹest le cas du chrysanthème des moissons (Chrysanthemum segetum), observé dans le sec‐ teur de Boisbreteau. ◊ Vignobles Code Corine : 83.21 ◊ Plantations de conifères Code Corine : 83.31 ◊ Plantations de feuillus Code Corine : 83.32 ◊ Peupleraies Code Corine : 83.321 ◊ Boisements de robiniers Code Corine : 83.324

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◊ Stériles Code Corine : 84.4 ◊ Maisons d’habitation et jardins Code Corine : 86 ◊ Friches et terrains rudéraux Code Corine : 87

2. DESCRIPTION DES ESPECES

2.1 LES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE

Les espèces de l’annexe II de la directive ʺHabitatsʺ Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) Cette chauve‐souris, menacée en Europe, a été détectée en chasse au niveau de lʹétang de Saint‐Maigrin. Les gîtes de reproduction sont généralement situés dans les greniers et les combles des vieilles bâtisses, comme les églises et les châteaux : il est donc possi‐ ble que lʹespèce se reproduise dans la zone, où en périphérie. Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) Comme lʹespèce précédente, cette petite chauve‐souris a elle aussi été détectée en chasse près de lʹétang de Saint‐Maigrin. Ses exi‐ gences en matière de reproduction sont sensiblement les mêmes que celle du Grand rhinolophe, et lʹexistence de gîtes de repro‐ duction sur la zone est possible. Loutre (Lutra lutra) Ce mustélidé rare et discret aux mœurs aquatiques semble présenter des effectifs encore importants près des cours dʹeau du sud de la Charente. Sur la zone dʹétude, elle fréquente notamment lʹétang de Saint‐Maigrin. Vison d’Europe (Mustela lutreola) Cette espèce, mentionnée il y a quelques années sur lʹétang de Saint‐Maigrin, sur le Lary et dans le secteur de Condéon, nʹa pas été

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retrouvée au cours des prospections. Il faut savoir que ce petit mustélidé aux mœurs nocturnes est extrêmement discret, et quʹil est impossible de différencier ses empreintes de celles du putois : on ne peut donc prouver sa présence autrement que par capture. Cistude d’Europe (Emys orbicularis) Cette discrète tortue aquatique fréquente les étangs et ruisseaux, avec une préférence pour les eaux troubles. On peut lʹapercevoir se chauffant au soleil sur les zones dégagées des berges ou sur des souches et des morceaux de bois flottants. En forte régression en Europe, elle est encore commune dans le sud de la Charente. Elle est présente sur toutes les zones prospectées, tout particuliè‐ rement dans lʹétang de Saint‐Maigrin, qui abrite une importante population. Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) Cette belle libellule est inféodée aux parties calmes des rivières et des fleuves, ainsi quʹaux grandes étendues dʹeau. Elle est pré‐ sente dans la zone de Touvérac, où de nombreux adultes ont été observés, et très certainement sur lʹétang de Saint‐Maigrin, où une prospection trop tardive n'a pas permis l'observations d'individus adultes. Fadet des laîches (Coenonympha oedippus) Ce petit papillon, considéré comme lʹun des lépidoptères les plus menacés dʹEurope, est très bien représenté sur toute la zone, no‐ tamment dans le secteur de Saint‐Vallier. La chenille se développe principalement sur la molinie, et lʹadulte fréquente les landes et les clairières. Il est possible que la tempête de 1999 ait été très favorable au développement de cette espèce. Lucane cerf‐volant (Lucanus cervus) Essentiellement lié aux vieux chênes, ce gros coléoptère est présent sur lʹensemble de la zone dʹétude, avec toutefois une prédilec‐ tion pour les milieux boisés. Il est actif au crépuscule et une partie de la nuit. Son habitat larvaire se situe dans le système racinaire des souches et des arbres sénescents. Même si lʹespèce est encore très commune dans la région, elle est en forte régression dans les pays nordiques, ce qui explique son statut de protection européen et la nécessité des zone dites de réservoir de populations. Grand capricorne (Cerambyx cerdo) Comme le Lucane cerf‐volant, ce coléoptère est présent sur lʹensemble de la zone dʹétude. Moins inféodé aux milieux boisés que lʹespèce précédente, il est observé dans tous les milieux comportant des vieux chênes, où les larves se développent. Cʹest une espè‐ pèce méridionale, très commune dans le sud du pays, où elle peut parfois provoquer des dégâts, mais qui se raréfie de plus en plus vers le nord de lʹEurope.

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Les espèces de l’annexe IV de la directive ʺHabitatsʺ Murin de Daubenton (Myotis daubentoni) Cette petite chauve‐souris est inféodée aux milieux aquatiques. Elle a été observée en chasse au‐dessus des étangs de la Charbon‐ nière et de Saint‐Maigrin. Murin à moustaches (Myotis mystacinus) Cette chauve‐souris est présente aux alentours de l’étang de Saint‐Maigrin, où elle a été observée en chasse au‐dessus de l’eau. Murin de Natterer (Myotis nattereri) Cette chauve‐souris est inféodée aux milieux boisés. Elle a été observée dans la zone de Touvérac, au niveau du lac de la Charbon‐ nière et dans la zone de Saint‐Maigrin. Noctule commune (Nyctalus noctula) Cette grande espèce affectionne les massifs boisés importants, au‐dessus desquels elle chasse à haute altitude. Elle a été contactée dans la zone de Touvérac et celle de Saint‐Maigrin. Sérotine commune (Eptesicus serotinus) Cette grande espèce est une des chauves‐souris les plus communes en Charente. Elle affectionne les zones habitées, où l’on peut l’observer en chasse autour des lampadaires, souvent en compagnie de pipistrelles. Elle a été détectée à Touvérac, Saint‐Maigrin et Boisbreteau. Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) Cette espèce est la plus commune des chauves‐souris de la région. Elle utilise l’ensemble des milieux de la zone d’étude, avec une préférence pour les endroits habités par l’homme, comme la sérotine. Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhli) Cette petite chauve‐souris, assez commune en Charente a été détectée en chasse au‐dessus du lac de la Charbonnière à Touvérac. Oreillard roux (Plecotus auritus) Cette chauve‐souris, principalement inféodée aux milieux boisés, a été détectée il y a plusieurs années au niveau de l’étang de Saint‐Maigrin. Elle n’a pas été observée au cours de l’étude menée en 2001. Lézard des murailles (Podarcis muralis) Ce petit lézard gris est bien représenté sur l’ensemble de la zone d’étude. Il fréquente divers biotopes mais préfère les endroits

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secs et bien ensoleillés comme les lisières, les landes, les prairies et les milieux bâtis. Le régime alimentaire des adultes est essen‐ tiellement composé d’araignées et de petits insectes. Lézard vert (Lacerta bilineata) Ce reptile est lui aussi bien représenté sur la zone d’étude, même s’il est moins courant que le lézard des murailles. Il recherche un couvert végétal assez épais. Espèce thermophile, on le trouve dans les endroits bien ensoleillés comme les lisières, les talus, les clairières et les landes. Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) Cette couleuvre a été observée en plusieurs endroits de la zone d’étude. C’est un des serpents les plus communs de la région. Elle recherche les milieux secs et ensoleillés, et on la rencontre dans les zones rocailleuses, les haies, les lisières… Alyte accoucheur (Alytes obstericans) Ce petit crapaud, assez commun dans la région, affectionne les endroits pierreux. Sur la zone d’étude, il est présent à Touvérac, au niveau du lac de la Charbonnière. Rainette méridionale (Hyla meridionalis) Cette espèce liée aux eaux stagnantes atteint ici sa limite nord de répartition. Elle est présente sur de nombreux secteurs de la zone d’étude, notamment à Touvérac et à Boisbreteau. Grenouille agile (Rana dalmatina) Cette grenouille brune a été observée sur l’ensemble de la zone d’étude, aussi bien à proximité des points d’eau qu’en milieu boi‐ sé. Cet amphibien est commun en Charente.

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Les espèces de l’annexe I de la directive ʺOiseauxʺ Parmi les espèces présentées ici, 11 espèces sont nicheuses, avec surtout des espèces inféodées aux milieux de landes. Grand cormoran (Phalacrocorax carbo) Autrefois accidentel en Charente, le Grand cormoran est devenu un hivernant régulier. On le rencontre sur les grands cours d’eau mais également sur les plans d’eau. Il a été observé à Saint‐Maigrin et à Boisbreteau. Héron pourpré (Ardea purpurea) Cet oiseau migrateur ne se reproduit sans doute plus en Charente. Il est observé sur des plans d’eau lors des passages migratoire, sur l’étang de Saint‐Maigrin notamment. Aigrette garzette (Egretta garzetta) Comme le Héron pourpré, cette espèce est observée en Charente en période de migration mais aussi pendant l’hiver, sur de grands plans d’eau. Elle a été observée sur l’étang de Saint‐Maigrin. Circaète Jean‐le‐Blanc (Circaetus gallicus) Cette oiseau migrateur rare est le plus grand rapace que l’on peut voir en Charente. Son régime alimentaire très sélectif, puisqu’il se nourrit presque exclusivement reptile, l’oblige à couvrir des territoires de chasse importants. Il a été observé dans les zones de Condéon et de Saint‐Vallier. Busard Saint‐Martin (Circus cyaneus) Ce rapace est assez commun en Charente. Il se nourrit de petits rongeurs qu’il capture en chassant à quelques mètres au‐dessus des prairies et cultures. Il a été observé à plusieurs reprises dans les zones de Condéon et de Touvérac. Busard cendré (Circus pygargus) Ce rapace migrateur assez rare, dont les mœurs sont semblables à celles du Busard Saint‐Martin, niche dans les landes de la car‐ rière des Perelles, dans la zone de Condéon. Aigle botté (Hieraatus fasciatus) Ce rapace migrateur est un oiseau discret et méconnu. Un couple a été observé à plusieurs reprises en période de nidification aux abords de la zone de Boisbreteau. Si la reproduction était prouvée, cela constituerait une donnée nouvelle pour la région Poitou‐ Charentes.

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Milan royal (Milvus milvus) Ce rapace migrateur ne niche pas en Charente, mais est cependant régulièrement observé lors des passages migratoires à l’au‐ tomne et au printemps. Sur la zone d’étude, il a été observé au‐dessus de l’étang de Saint‐Maigrin. Milan noir (Milvus migrans) Ce rapace migrateur, qui se nourrit principalement de charognes, a été observé à plusieurs reprises sur la zone d’étude. Il se pour‐ rait qu’il se reproduise au niveau de l’étang de Saint‐Maigrin. Bondrée apivore (Pernis apivorus) Ce rapace migrateur, qui arrive en Charente au mois de mai, se nourrit principalement d’hyménoptères. Il a été observé régulière‐ ment sur la zone d’étude, où il niche sur les zones de Boisbreteau et Saint‐Maigrin. Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) Ce rapace migrateur, qui se nourrit de poissons, est observé en Charente lors des passages migratoires en automne et au prin‐ temps. Il fréquente alors les grands plans d’eau. Il a été observé sur l’étang de Saint‐Maigrin. Guifette moustac (Chlidonias hybridus) Cet oiseau marin migrateur est observé sur de grandes étendues d’eau lors des passages migratoires en automne et au printemps. Cette espèce a été observée sur l’étang de Saint‐Maigrin. Guifette noire (Chlidonias niger) Comme l’espèce précédente, la Guifette noire est un oiseau marin migrateur que l’on peut voir lors des passages migratoires. Elle a été observée sur l’étang de Saint‐Maigrin. Sterne pierregarin (Sterna hirundo) Comme les 2 espèces précédentes, cet oiseau marin migrateur a été observé lors de passages migratoires sur l’étang de Saint‐ Maigrin. Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) Espèce migratrice aux mœurs crépusculaires, l’engoulevent possède un chant caractéristique qui permet de le repérer facilement. Il fréquente les boisements clairs, les clairières, les coupes et les landes. Il niche en de nombreux endroits de la zone d’étude.

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Martin‐pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) Ce bel oiseau sédentaire est inféodé au milieu aquatique. Il se nourrit principalement de poissons et d’amphibiens. Sur la zone d’étude, il est présent sur la plupart des étangs et des cours d’eau. Alouette lulu (Lullula arborea) Ce petit passereau sédentaire connaît à l’heure actuelle un fort déclin de ses populations en France et dans notre région. Sur la zone d’étude, cette espèce inféodée aux prairies pâturées est présente à Saint‐Vallier, Condéon et Boisbreteau. Pipit rousseline (Anthus campestris) Ce passereau migrateur, rare en Charente, est inféodé aux garrigues, pelouses sèches et landes basses. Un couple se reproduit sur la zone de Touvérac, au niveau du Terrier des Renards. Fauvette pitchou (Sylvia undata) Ce petit passereau sédentaire, strictement inféodé aux landes, est assez commun dans le sud de la Charente. Il se reproduit sur les zones de Condéon, de Touvérac, de Saint‐Vallier et Boisbreteau. Pie‐grièche écorcheur (Lanius collurio) Cette espèce migratrice est inféodée au bocage, où elle se nourrit principalement de gros insectes. De plus en plus rare dans la ré‐ gion, cet oiseau souffre de la disparition de ses milieux de prédilection. Plusieurs couples se reproduisent dans les prairies de la zone de Boisbreteau.

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2.2 AUTRES ESPÈCES :

Mammifères :

Nom commun Nom latin PN D.H PN = Protection nationale D.H. = Directive "Habitats" Hérisson Erinaceus europaeus X Nom commun Nom latin PN D.H Musaraigne musette Crocidura russula Belette Mustela nivalis Musaraigne des jardins Crocidura suaveolens Putois Mustela putorius Musaraigne aquatique Neomys fodiens X Genette Genetta genetta X Musaraigne couronnée Sorex coronatus Sanglier Sus scrofa Musaraigne pygmée Sorex minutus Chevreuil Capreolus capreolus Taupe d'Europe Talpa europaea Cerf élaphe Cervus elaphus Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum X II, IV Ecureuil roux Sciurus vulgaris X Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros X II, IV Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Murin de Daubenton Myotis daubentoni X IV Campagnol amphibie Arvicola sapidus Murin à moustaches Myotis mystacinus X IV Campagnol roussâtre Clethrionomys glareolus Murin de Natterer Myotis nattereri X IV Campagnol agreste Microtus agrestis Noctule commune Nyctalus noctula X IV Campagnol des champs Microtus arvalis Sérotine commune Eptesicus serotinus X IV Rat surmulot Rattus norvegicus Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus X IV Rat noir Rattus rattus Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhli X IV Rat musqué Ondatra zibethicus Oreillard roux Plecotus auritus X IV Lérot Eliomys quercinus Renard roux Vulpes vulpes Loir Myoxus glis Loutre Lutra lutra X II, IV Ragondin Myocastor coypus Fouine Martes foina Lièvre d'Europe Lepus capensis Blaireau Meles meles Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus Vison d'Europe Mustela lutreola X II, IV

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42 espèces de mammifères ont été notées sur la zone dʹétude au cours des 15 dernières années. On notera tout particulièrement :

• Le Vison dʹEurope, espèce inscrite à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ, et dont la présence sur le site est à confirmer • La Loutre, espèce inscrite à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ • 10 espèces de chauves‐souris, toutes dʹintérêt communautaire • La musaraigne aquatique, peu commune en France • La Genette

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Oiseaux : Nom commun Nom latin N PN D.O Nom commun Nom latin N PN D.O Grèbe huppé Podiceps cristatus X X Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus X OI Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis X X Faucon hobereau Falco subbuteo X Grand cormoran Phalacrocorax carbo X OI Faucon crécerelle Falco tinnunculus X X Héron cendré Ardea cinerea X X Perdrix rouge Alectoris rufa X Héron pourpré Ardea purpurea X OI Faisan de Colchide Phasianus colchicus X Aigrette garzette Egretta garzetta X OI Vanneau huppé Vanellus vanellus Canard pilet Anas acuta Foulque macroule Fulica atra X Canard souchet Anas clypeata Poule d'eau Gallinula chloropus X Sarcelle d'hiver Anas crecca Râle d'eau Rallus aquaticus X Canard siffleur Anas penelope Chevalier guignette Actitis hypoleucos X Canard colvert Anas platyrhynchos X Bécassine des marais Gallinago gallinago Sarcelle d'été Anas querquedula Bécasse des bois Scolopax rusticola Canard chipeau Anas strepera Chevalier aboyeur Tringa nebularia Oie cendrée Anser anser Chevalier culblanc Tringa ochropus Fuligule milouin Aythya ferina Chevalier gambette Tringa totanus Fuligule morillon Aythya fuligula Mouette rieuse Larus ridibundus Autour des palombes Accipiter gentilis X X Guifette moustac Chlidonias hybridus X OI Epervier d'Europe Accipiter nisus X X Guifette noire Chlidonias niger X OI Buse variable Buteo buteo X X Sterne pierregarin Strerna hirundo X OI Circaëte Jean-le-Blanc Circaetus gallicus ? X OI Pigeon ramier Columba palumbus X Busard Saint-Martin Circus cyaneus X X OI Tourterelle turque Streptopelia decaocto X Busard cendré Circus pygargus X X OI Tourterelle des bois Streptopelia turtur X Aigle botté Hieraatus fasciatus ? X OI Coucou gris Cuculus canorus X X Milan royal Milvus milvus X OI Chouette effraie Tyto alba X X Milan noir Milvus migrans X X OI Hibou moyen-duc Asio otus X X Bondrée apivore Pernis apivorus X X OI

45 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

Nom commun Nom latin N PN D.O Nom commun Nom latin N PN D.O Chouette hulotte Stryx aluco X X Grive musicienne Turdus philomelos X Engoulevent d'Europe Caprimulgus europaeus X X OI Grive draine Turdus viscivorus X Martinet noir Apus apus X Grive litorne Turdus pilaris Martin pêcheur d'Europe Alcedo atthis X X OI Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus X Huppe fasciée Upupa epops X X Locustelle tachetée Locustella naevia X Pic épeiche Dendrocopos major X X Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaeus X Pic épeichette Dendrocopos minor X X Bouscarle de Cetti Cettia cetti X X Pic vert Picus viridis X X Cisticole des joncs Cisticola juncidis X X Alouette des champs Alauda arvensis X Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta X X Alouette lulu Lullula arborea X X OI Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli X X Hirondelle de rivage Riparia riparia X Pouillot véloce Phylloscopus collybita X X Hirondelle rustique Hirundo rustica X X Pouillot fitis Phylloscopus trochilus ? X Hirondelle de fenêtre Delichon urbica X Roitelet triple bandeau Regulus ignicapillus X X Pipit rousseline Anthus campestris X X OI Roitelet huppé Regulus regulus ? X Pipit spioncelle Anthus spinoletta X Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla X X Pipit des arbres Anthus trivialis X X Fauvette grisette Sylvia communis X X Pipit farlouse Anthus pratensis X Fauvette des jardins Sylvia borin X Bergeronette grise Motacilla alba X X Fauvette pitchou Sylvia undata X X OI Bergeronette des ruisseaux Motacilla cinerea X X Gobemouche noir Ficedula hypoleuca X Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes X X Gobemouche gris Muscicapa striata X X Accenteur mouchet Prunella modularis X X Mésange à longue queue Aegithalos caudatus X X Rougegorge familier Erithacus rubecula X X Mésange bleue Parus caeruleus X X Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos X X Mésange huppée Parus cristatus X Rougequeue noir Phoenicurus ochruros X X Mésange noire Parus ater X Tarier pâtre Saxicola torquata X X Mésange charbonnière Parus major X X Tarier des prés Saxicola rubetra X Mésange nonnette Parus palustris X X

Merle noir Turdus merula X N= espèce nicheuse PN = Protection nationale D.O. = directive ʺOiseauxʺ 46 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

Nom commun Nom latin N PN D.O Sittelle torchepot Sitta europaea X X Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla X X

Loriot d'Europe Oriolus oriolus X X Pie-grièche écorcheur Lanius collurio X X OI Corbeau freux Corvus frugilegus 127 espèces dʹoiseaux ont été observées sur la zone dʹétude au cours des 15 dernières années. On notera tout particulièrement, Corneille noire Corvus corone X outre les 20 espèces inscrites à lʹannexe I de la directive Choucas des tours Corvus monedula ʺOiseauxʺ : Geai des chênes Garrulus glandarius X Pie bavarde Pica pica X • Le Pipit rousseline, espèce rare en Charente Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris X • LʹAigle botté, dont la reproduction sur le site est à confir‐ Moineau domestique Passer domesticus X mer • 4 espèces de fauvettes aquatiques : la Locustelle tachetée, Moineau friquet Passer montanus X X le Phragmite des joncs, la Rousserolle effarvatte et la Linotte mélodieuse Carduelis cannabina X X Bouscarle de Cetti Chardonneret élégant Carduelis carduelis X X Verdier d'Europe Carduelis chloris X X Tarin des aulnes Carduelis spinus X Pinson des arbres Fringilla coelebs X X Bec-croisé des sapins Loxia curvirostra X Serin cini Serinus serinus X X Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula X X Bruant zizi Emberiza cirlus X X Bruant jaune Emberiza citrinella X X Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus X

N= espèce nicheuse PN = Protection nationale D.O. = directive ʺOiseauxʺ

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Reptiles‐amphibiens :

Nom commun Nom latin PN D.H Cistude d'Europe Emys orbicularis X II, IV Lézard vert Lacerta bilineata X IV Lézard des murailles Podarcis muralis X IV Orvet fragile Anguis fragilis X Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus X IV Couleuvre vipérine Natrix maura X Couleuvre à collier Natrix natrix X Vipère aspic Vipera aspis Salamandre tachetée Salamandra salamandra X Triton palmé Triturus helveticus X Triton marbré Triturus marmoratus X IV Alyte accoucheur Alytes obstericans X IV Crapaud commun Bufo bufo X Rainette méridionale Hyla meridionalis X IV Grenouille agile Rana dalmatina X IV Grenouille verte Rana gr. esculenta Grenouille rieuse Rana gr. ridibunda

PN = Protection nationale D.H. = directive "Habitats"

8 espèces de reptiles et 9 espèces dʹamphibiens ont été observées sur le site. On notera la présence de la Cistude dʹEurope, espèce inscrite à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ, et de lʹOrvet fragile, espèce peu commune en Charente.

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Insectes : Il est impossible de fournir un inventaire exhaustif de toutes les espèces dʹinsectes présentes sur le site. Ces listes présentent les espèces faciles à identifier qui ont été observées au cours de lʹétude.

◊ Odonates Nom commun Nom latin PN D.H Leste brun Sympecma fusca Nom commun Nom latin PN D.H Leste sauvage Lestes barbarus Aeschne affine Aeshna affinis Leste verdoyant Lestes virens Aeschne bleue Aeshna cyanea Leste vert Chalcolestes viridis Aeschne paisible Boyeria irene Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes Libellule déprimée Libellula depressa Agrion de Vander Linden Cercion lindenii Libellule écarlate Crocothemis erythraea Agrion délicat Ceriagrion tenellum Naïade aux yeux rouges Erythromma najas Agrion élégant Ischnura elegans Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum Agrion gracieux Coenagrion pulchellum Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens Agrion jouvencelle Coenagrion puella Orthétrum brun Orthetrum brunneum Agrion mignon Coenagrion scitulum Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum Agrion orangé Platycnemis acutipennis Petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum Sympétrum méridional Sympetrum meridionale Agrion vert Erythromma viridulum Sympétrum rouge sang Sympetrum sanguineum Anax empereur Anax imperator Sympétrum strié Sympetrum striolatum Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens Sympétrum vulgaire Sympetrum vulgatum Caloptéryx vierge Calopteryx virgo PN = Protection nationale D.H. = directive "Habitats" Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii X II, IV 39 espèces de libellules ont été recensées sur le site au cours de Cordulie à taches jaunes Somatochlora flavomaculata lʹétude. On notera tout particulièrement, en plus de la Cordulie à corps fin, inscrite à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ, la présence Cordulie bronzée Cordulia aenea de 6 espèces rares en Charente : le Leste verdoyant, lʹAgrion mi‐ Gomphe à pinces Onychogomphus forcipatus gnon, lʹagrion gracieux, la Naïade aux yeux rouges, la Cordulie à Gomphe gentil Gomphus pulchellus taches jaunes et le Sympétrum vulgaire. 49 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

◊ Papillons

Nom commun Nom latin PN D.H Nom commun Nom latin PN D.H

Amaryllis Pyronia tithonus Grand nègre des bois Minois dryas

Argus bleu Polyommatus icarus Grande tortue Nymphalis polychloros

Argus brun Aricia agestis Machaon Papilio machaon

Argus vert Callophrys rubi Miroir Heteropterus morpheus Aurore Anthocharis cardamines Myrtil Maniola jurtina

Azuré des nerpruns Celastrina argiolus Paon du jour Inachis io Belle dame Vanessa cardui Petit mars changeant Apatura ilia

Carte géographique Araschnia levana Petit sylvain Limenitis camilla Céphale Coenonympha arcania Petite tortue Aglais urticae

Citron Gonopteryx rhamni Piéride de la moutarde Leptidea sinapis Cuivré commun Lycaena phlaeas Piéride du chou Pieris brassicae

Cuivré fuligineux Lycaena tityrus Robert-le-diable Polygonia c-album Demi-deuil Melanargia galathea Silène Brintesia circe

Fadet commun Coenonympha pamphilus Souci Colias crocea Fadet des laîches Coenonympha oedippus X II, IV Sylvain azuré Limenitis reducta

Faune Hipparchia statilinus Tabac d'Espagne Argynnis paphia Flambé Iphiclides podalirius Tircis Pararge aegeria Gazé Aporia crataegi Vulcain Vanessa atalanta

PN = Protection nationale D.H. = directive ʺHabitatsʺ

35 espèces de papillons diurnes ont été observées sur le site. On notera tout particulièrement la présence du Fadet des laîches, espèce ins‐ crite à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ.

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◊ Coléoptères

Nom commun Nom latin PN D.H Cicindèle des bois Cicindela silvatica Cicindèle verte Cicindela campestris Carabe doré Carabus auratus Carabe des bois Archicarabus nemoralis Acilie sillonnée Acilius sulcatus Dytique bordé Dysticus semisulcatus Petite biche Dorcus parallelopipedus Lucane cerf-volant Lucanus cervus II Bousier printanier Trypocopris vernalis Cétoine dorée Cetonia aurata Hanneton de la Saint-Jean Rhizotrogus solstitialis Hanneton commun Melolontha melolontha Grand capricorne Cerambyx cerdo X II, IV Petit capricorne Cerambyx scopoli Scolyte Scolytus scolytus PN = Protection nationale D.H. = directive ʺHabitatsʺ

15 espèces de coléoptères ont été déterminées au cours de lʹétude. On notera la présence du Lucane cerf‐volant et du Grand capricorne, espèces inscrites à lʹannexe II de la directive ʺHabitatsʺ.

◊ Orthoptères

Nom commun Nom latin PN D.H Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula

Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima

Dectique verrucivore Decticus verrucivorus Criquet migrateur Locusta migratoria PN = Protection nationale D.H. = directive ʺHabitats

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Flore patrimoniale

Aucune plante inscrite à la directive ʺHabitatsʺ nʹa été trouvée sur la zone dʹétude.

Nom commun Nom latin PN PR LRR D16 PN = Protection nationale Avoine Avenula marginata sulcata X X PR = Protection régionale Chrysanthème des moissons Chrysanthemun segetum X X LRR = liste rouge régionale D16 = espèce déterminante en Charente Cicendie filiforme Cicendia filiformis X X

Cicendie fluette Exaculum pusillum X X Ciste à feuilles de sauge Cistus salviaefolius X X Droséra à feuilles rondes Drosera rotundifolia X X X

Droséra intermédiaire Drosera intermedia X X X

Gentiane pneumonanthe Gentiana pneumonanthe X X 23 plantes dʹintérêt patrimonial sont présentes Gesse sphérique Lathyrus sphaericus X sur le site des landes de Touvérac Saint‐Vallier, Grassette du Portugal Pinguicula lusitanica X X dont 2 protégées au niveau national et 3 au ni‐ Illécèbre verticillé Illecebrum verticillatum X X veau régional. Linaigrette Eriophorum angustifolium X X Orchis élevé Dactylorhiza elata X X X Osmonde royale Osmunda regalis X X Ossifrage Narthecium ossifragum X X Pesse d'eau Hippuris vulgaris X X Phalangère à fleurs de lys Anthericum liliago X X Piment royal Myrica gale X X X Rhynchospore blanc Rhynchospora alba X X X Saule rampant Salix repens X X Simaethis à feuilles planes Simaethis planifolia X Thélyptéris palustre Thelypteris palustris X X Utriculaire Utricularia sp X X

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53 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

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57 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

C. ANALYSE DES INTERACTIONS ENTRE LES ACTIVITÉS ET LE MILIEU NATUREL

1. IMPACT DES ACTIVITÉS HUMAINES SUR LES HABITATS

Les activités suivantes ont un impact direct sur les habitats : ‐ Ouverture de carrières Destruction directe (tous les habitats peuvent être concernés) ‐ Agriculture o Déprise agricole : fermeture des milieux (tous les habitats ouverts sont concernés) o Intensification agricole : labour et mise en culture, apport d’intrants ‐ Sylviculture Fermeture des milieux (habitats ouverts), assèchement des zones humides par drainage, homogénéisation des peuplement et destruction des boisements feuillus ou mixtes.

Les activités de loisirs (chasse, randonnée), n’ont pas d’impact direct sur les habitats.

Le cadre de gestion est précisé pour les principaux habitats du site :

Forêts alluviales résiduelles Type dʹhabitat résiduel (ayant fortement régressé du fait des pratiques anthropiques) jouant un rôle fondamental dans la fixation des berges et sur le plan paysager. Les fortes interactions avec lʹhydrosystème ‐ régime de nappe, régime hydrique, inondations…‐ présup‐ posent que sa conservation passe dʹabord par la préservation du cours dʹeau et de sa dynamique. En règle générale, lʹexploitation doit se limiter à quelques arbres avec maintien dʹun couvert permanent ; des précautions particulières sont à prendre pour le prélèvement des arbres.

Landes humides atlantiques Dʹune manière générale, les principales menaces de destruction ou de détérioration de cet habitat sont les suivantes : ‐ le boisement, la mise en culture, le travail du sol, l’épandage d’intrants (pesticide, amendements chimiques ou organiques) et le creuse‐ ment de plan d’eau ;

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‐ toute modification artificielle du régime hydrique (drainage) et/ou dégradation de la qualité physico‐chimique des eaux d’alimenta‐ tion ; ‐ le brûlis, qui provoque une combustion en profondeur et favorise l’expansion de la Molinie.

Eaux oligotrophes L’habitat est très sensible à l’envasement (favorable à l’expansion d’espèces moins spécialisées, hélophytes notamment), au piétinement trop intense (activités de loisirs), à l’altération de la qualité de l’eau (eutrophisation, rejet d’effluents et de biocides), à la disparition du marnage ainsi qu’à la régularisation des rives. L’invasion d’espèces (sub)aquatiques exotiques constitue une menace potentielle.

Landes sèches européennes Les principales menaces de destruction ou de dégradation de cet habitat sont le travail du sol (surtout pour la lande mésophile qui se dé‐ veloppe sur sol plus profond), l’enrésinement et l’incendie (qui favorise les plantes herbacées au détriment des Ericacées indicatrices).

Lacs et mares dystrophes naturels Habitat sensible à l’altération de la qualité de l’eau (eutrophisation, rejet d’effluents et de biocides).

Prairies humides semi‐naturelles Habitat instable qui peut évoluer vers la lande en cas d’arrêt des pâtures.

Mégaphorbiaie Les linéaires de mégaphorbiaies riveraines sont confrontés à plusieurs types de menaces : ‐ eutrophisation de lʹeau sous lʹimpact des rejets divers (pesticides et engrais agricoles, effluents ménagers …) qui provoque un appau‐ vrissement de lʹhabitat par hyper‐trophisation sélectionnant les espèces les plus exigeantes ; ‐ invasion par des pestes végétales diverses (Renouées asiatiques, Buddleja sp.pl., Solidago canadensis etc) à très fort dynamisme.

Prairies maigres de fauche Habitat qui peut régresser par évolution de l’agriculture (mise en culture ou au contraire arrêt des fauches suivi de boisement naturel ou artificiel).

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Dépressions tourbeuses, tourbières, fourrés à Piment royal En règle générale, cet habitat souffre de destruction directe (drainage, assèchement, mise en culture, décharge, boisement…) mais aussi de l’abandon des pratiques et usages traditionnels qui avaient cours sur ces milieux (extraction manuelle de tourbe ou de terre de bruyère). Sur le site, cʹest surtout le contexte général de densification de la végétation ‐ à la fois par la sylviculture et lʹabandon de certaines parcel‐ les ‐ qui peut faire régresser lʹhabitat.

Chênaies galicio‐portugaises La menace principale est la mise en valeur économique par enrésinement généralisé.

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2. IMPACT DES ACTIVITÉS HUMAINES SUR LA FAUNE ET SON HABITAT

Impact des activités humaines des Landes de Touvérac sur les espèces et leurs habitats

Lépidoptères Lépidoptères Chauves-souris semi-aquatiques Mustélidés landesdes Oiseaux verts milieux ou- des Oiseaux forestiers Oiseaux Cistude Amphibiens Reptils et proxylophages sa- Coléoptères

« Activités » menées sur le site 1 2

Exploitation forestière Elimination des feuillus et du sous-étage au profit des pins Traitement intensif en monoculture de pins maritimes Drainage des zones humides pour favoriser la croissance des pins Exploitation des carrières, sables et argiles Plantation des anciennes exploitations Agriculture Déprise de l’élevage et fermeture des milieux ouverts Infrastructures routières et chemins Entretien inadapté des bords de routes et de chemin Chasse Création et entretien de layons ☺ ☺☺ ☺ ☺ ☺☺ ☺☺ Introduction de « gibier » (type faisan de chasse) Infrastructure énergétique Présence de lignes électriques Entretien d’espaces ouverts sous les lignes à haute tension ☺ ☺ ☺ ☺ Légende : ☺= impact favorable ; = impact mitigé ; = impact défavorable ; ? = indéterminé ; En double = impact marqué

1 dont les rapaces qui nichent dans les landes mais se nourrissent en milieux ouverts (busards par ex.) 2 dont les rapaces qui nichent en forêt mais se nourrissent en milieux ouverts (circaète, bondrée par ex.)

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3. PRÉCONISATIONS GÉNÉRALES DE GESTION EN FAVEUR DE LA FAUNE La connaissance de l’écologie des espèces patrimoniales inventoriées et des divers impacts des activités humaines sur le milieu permet de dégager quelques préconisations générales de gestion. Ces orientations de gestion générales visent à promouvoir le maintien des es‐ pèces patrimoniales. Elles sont à adapter localement en fonction des pratiques et des « outils » disponibles.

saproxylophages saproxylophages Mustélidés semi- milieux ouverts Chauves-souris Chauves-souris Lépidoptères Lépidoptères Amphibiens Amphibiens Oiseaux des Oiseaux des Coléoptères Coléoptères aquatiques aquatiques

Préconisations générales de gestion Reptiles et forestiers forestiers Oiseaux Cistude Cistude landes

Massifs boisés Favoriser une mixité de peuplement entre résineux et caducifoliés ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺ Favoriser la diversité de structure et d’âge des boisements (éviter les vastes plantations équiennes) ☺☺ ☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ Mettre en place des îlots de vieillissements et maintenir des arbres creux ou morts en place ☺☺ ☺☺ ☺☺ Instaurer un système de lisière pérenne par le maintien des ourlets et manteaux lors des travaux fo- ☺☺ ☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ restiers (accroissement de la diversité floristique et structurale et maintien de corridors) Ne pas boiser ou drainer non les zones humides et suintements mais les « rajeunir » éventuellement ☺☺ ☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ lors de travaux forestiers en cas de boisement spontané Landes Favoriser la présence durable de landes à l’échelle du site par une désynchronisation des travaux de ☺ ☺☺ ☺ ☺ ☺☺ ☺☺ replantation ou d’exploitation3. Zones humides Favoriser le maintien des moliniaies. ☺☺ Préserver l’intégrité des mares et points d’eau. ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ Restaurer des réseaux de mares et maintenir/restaurer/instaurer leurs connections ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ Limiter l’introduction systématique de poissons dans les points d’eau ☺☺ Cours d’eau Favoriser le maintien et le vieillissement de certains linéaires de boisement rivulaires. ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ Maintenir des espaces ouverts le long des cours d’eau par un entretien ponctuel dans l’espace mais ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ ☺☺ régulier dans le temps. Légende : ☺ = mesure favorable à l’espèce ou le groupe faunistique ; ☺☺ = mesure particulièrement favorable à l’espèce ou au groupe faunistique

3 Suite à la tempête de 99, de nombreuses parcelles ont été dévastées. A l’échelle du site, on pourrait assister à une certaine synchronisation des travaux sylvicoles de replantation et donc d’exploitation. Cela se traduit par une homogénéisation de l’âge du boisement et par une perte de diversité en structure du massif 62 Document d’objectifs Natura 2000, volume II – site n°20, les « landes de Touvérac Saint-Vallier » – Juin 2007

IV. CONCLUSION

Les précédents éléments d’inventaires biologique et socio‐économique, ainsi que les essais d’analyse des interrelations entre les espèces et les activités humaines et facteurs naturels, permettent de proposer des objectifs généraux afin de définir des mesures de gestion néces‐ saires à la préservation des espèces et habitats d’intérêt communautaire, présents sur le site des Landes de Touvérac Saint‐Vallier :

×ASSURER DANS LE TEMPS ET POUR LES GENERATIONS FUTURES LA PRESERVATION DES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE IDENTIFIES EN CONCILIANT LES ACTIVITES HUMAINES (ECONOMIQUES, DE LOISIRS…) PRESENTES, DANS LE RESPECT DE LA PROPRIETE PRIVEE

×SENSIBILISER LA POPULATION ET LES ACTEURS CONCERNES (PROPRIETAIRES, EXPLOITANTS…) AU CARACTERE REMARQUABLE ET FRAGILE DU PATRIMOINE NATUREL IDENTIFIE

×PERMETTRE LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

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